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Perspectives d'action - Un plan progressif pour l'avenir ...€¦ · Howard Dean,MD Governor of...

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Préparé par le Comité mixte sur la gestion du lac Champlain Avril 2003 Lake Champlain Basin Program PERSPECTIVES DACTION Un plan progressif pour l’avenir du bassin du lac Champlain
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Préparé par le Comité mixte sur la gestion du lac ChamplainAvril 2003

Lake ChamplainBasin Program

PERSPECTIVES D’ACTIONUn plan progressif pour l’avenir du bassin du lac Champlain

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Bassin du lacChamplain

Photo de la page couverture : Converse Bay, Charlotte, Vermont, par Robert Lyons Photography

Figure 1.

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Programme de mise en valeur du bassin du Lac Champlain Page i

Howard Dean, MDGovernor of Vermont - January 2003

James H. DouglasGovernor of Vermont - April 2003

George E. PatakiGovernor of New York - April 2003

Robert W.VarneyRegional Administrator, EPA New England

Jane M. KennyRegional Administrator, EPA Region 2

AUX CITOYENS DU BASSIN DU LAC CHAMPLAIN :

Au nom des États de New York et du Vermont et de la US Environmental Protection Agency (Agence américaine de protectionde l’Environnement), nous sommes heureux d’approuver le plan révisé intitulé Perspectives d’action : un plan progessif pourl’avenir du bassin du lac Champlain.

Le plan Perspectives d’action est un plan dont la mission est très claire et qui ne laisse rien au hasard. La présente révision duplan de 1996 s’appuie sur les réussites des six dernières années relativement à la mise en oeuvre du plan, tout en tenant comptedes conditions environnementales changeantes afin de mieux assurer l’avenir du lac Champlain. Les réussites cumulées jusqu’àmaintenant sont le résultat d’un dévouement hors du commun et d’un travail acharné de la part de milliers de personnes aucours de la dernière décennie, soit depuis les tout débuts du processus de planification relatif au lac Champlain.

Le financement, tant fédéral que des États, a joué un rôle important. Les rejets d’eaux usées municipales dans le lac ont été reduits de façon spec-taculaire, les meilleures pratiques de gestion agricole ont été adoptées par des agriculteurs de partout dans la région du bassin, et les associationslocales de bassin versant ont coordonné une participation communautaire sans précédent à la réduction de la pollution. Le gouvernement fédéral etcelui des États travaillent ensemble à l’élaboration de programmes visant à réduire les impacts des espèces aquatiques nuisibles, dont les mesures delutte contre la lamproie et la récolte de la chataîgne d’eau. Les fonds de protection de l’environnement de l’État de New York (New York Bond Act)ont contribué à faire du nettoyage de la baie de Cumberland une réussite. Les réductions cibles de phosphore établies dans le plan Perspectivesd’action en 1996 ont fourni une base solide pour les nouveaux programmes de réduction des charges dans les deux États, lesquels visent à réaliserles objectifs de la loi fédérale en matière de qualité de l’eau (Clean Water Act). La région de la baie de Missisquoi fait l’objet d’une attention touteparticulière dans une entente entre la province de Québec et l’État du Vermont concernant la réduction du phosphore.

Le plan Perspectives d’action révisé présente plusieurs priorités nouvelles qui ne figuraient pas dans le plan original, dont la priorité relative à la protectionde la santé humaine contre la contamination bactérienne et les toxines associées aux cyanobactéries.De nouvelles actions sont recommandées afin dedéterminer rapidement quelles sont les conditions qui favorisent la prolifération de la cyanobactérie, et l’on s’intéresse de plus en plus aux bio-indicateursafin de surveiller les changements qui se produisent dans l’écosystème du lac. Le Plan recommande également une plus grande coordination entre les Étatsdu Vermont et de New York et la province de Québec en ce qui concerne le tourisme à caractère historique et un meilleur accès aux activités récréatives.

Il va sans dire que notre approbation du Plan révisé révèle un engagement sans cesse renouvelé à axer les ressources de nos agences respectives sur la miseen oeuvre des recommandations mises de l’avant dans le Plan,et la reconnaissance qu’un financement adéquat est essentiel à la réussite du plan Perspectivesd’action.Nous comptons également sur l’engagement soutenu des citoyens des quatre coins de la région du bassin pour atteindre nos objectifs en matièred’assainissement de notre eau et de notre économie afin que comme nous, les générations futures puissent jouir pleinement des attraits du lac Champlain.

Nous saluons le Programme de mise en valeur du lac Champlain (Lake Champlain Basin Program) et nous félicitions son comité directeur, sescomités consultatifs et son personnel pour leur contribution à la révision du plan Perspectives d’action. Nous comptons sur la collaboration constante de toutes les parties pour soutenir et encourager les actions et les objectifs visés par la Plan.

Lake ChamplainBasin Program

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Page ii Perspectives d’action - Avril 2003

C. Randall Beach Gérard Cusson Francis M. Keeler Daniel L. Stewart

Tamsen Benjamin Canute Dalmasse Steven E. Lanthier David A. Tilton

Michèle Bertrand Mario Del Vicario Gérard Massé Emily Wadhams

Gérard Boutin Lawrence K Forcier Ronald Ofner Mary Watzin

Stuart A. Buchanan Leon C. Graves Gerald Potamis

Peter Clavelle Buzz Hoerr Robert W. Reinhardt

Les membres du Comité mixte sur le lac Champlain ont le plaisir de recommanderaux gouverneurs de New York et du Vermont ainsi qu’aux administrateurs de la U. S. Environmental Protection Agency cette version de Perspectives d’action.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page iii

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ÉNONCÉ DE VISIONLa Lake Champlain Management Conference (Conférence sur la gestion du lacChamplain) représente un groupe aux intérêts très variés dont l’objectif commun est lacréation d’un plan de gestion permettant de protéger et de mettre en valeur l’intégritéenvironnementale et les avantages socioéconomiques du lac Champlain et de sonbassin versant.

Dans sa vision, la Lake Champlain Management Conference prône une utilisationdiversifiée du lac, ce dernier servant entre autres au commerce, à l’approvisionnementen eau potable de qualité et aux loisirs comme la baignade, la pêche et la navigationde plaisance, tout en fournissant un habitat pour la faune. Ces utilisations multiplesdoivent être réparties de façon équilibrée afin de minimiser les impacts négatifsimposés aux divers secteurs du lac et de son bassin. La Management Conferencereconnaît que le maintien d’une économie saine qui favorise la sauvegarde du secteuragricole fait partie intégrante d’une gestion équilibrée du bassin du lac Champlain. Lamise en œuvre d’un plan de gestion détaillé assurera la protection, la restauration et lemaintien du lac et de son bassin hydrographique de façon à ce que les générations àvenir puissent jouir de tous ses avantages.

Le Comité mixte sur la gestion du lac Champlain continue d’appuyer la version intégralede l’énoncé de vision présentée en 1996 par la Lake Champlain Management Conference.

En hommage à Ron Manfredonia de l’USEPA, président de la Lake Champlain ManagementConference de 1991 à 1996, pour le leadership, le talent et la vision futuriste dont il a faitpreuve. L’excellent travail de la Management Conference est très apprécié du Comité mixtesur la gestion du lac Champlain.

Page iv Perspectives d’action - Avril 2003

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Table of Contents

CHAPITRE 1 INTRODUCTION

• Sommaire 1• Ressources du bassin du lac Champlain 3• Enjeux liés aux ressources du lac Champlain 3• Loi sur la désignation spéciale du lac Champlain 5• Programme de mise en valeur du bassin

du lac Champlain 5• Grands thèmes du plan 6• Domaines d’intervention prioritaires 8• Un plan progressif 9• Que comprend le plan? 10

CHAPITRE 2 QUALITÉ DE L’EAU ET ÉTAT DE SANTÉ DU LAC

• Réduction de la pollution par le phosphore 11• Prévention de la pollution par les substances toxiques 23• Protection de la santé humaine 31

CHAPITRE 3 RESSOURCES NATURELLES VIVANTES

• Gestion de la faune aquatique et terrestre 37• Protection et restauration des milieux humides,

des cours d’eau et des habitats riverains 45• Gestion des plantes et de la faune aquatiques

exotiques nuisibles 53

CHAPITRE 4 RESSOURCES RÉCRÉATIVES ET CULTURELLES

• Gestion des ressources récréatives 61• Protection des ressources du patrimoine culturel 69

CHAPITRE 5 STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN

• Principaux partenaires et leurs rôles éventuels dans la mise en œuvre du plan 78

• Cadre de mise en œuvre du plan 81• Fonctions clés pour la mise en œuvre du plan 83• Cadre de travail pour remplir les fonctions clés 85• Informer et impliquer le public 91• Élaborer la mise en œuvre à l’échelle locale 95• Suivi et évaluation de la réussite 99• Stratégies de mise en place du financement 103

CHAPITRE 6 L’ÉCONOMIE DU BASSIN DU LAC CHAMPLAIN 105

BIBLIOGRAPHIE • Bibliographie 117• Glossaire 119• Liste des acronymes 125

ANNEXE A • Lake Champlain Special Designation Act 126• Statement of Legislative Intent 129

ANNEXE B • Rapports du PMVLC 131

ANNEXE C • Un processus pour atteindre les charges cibles de phosphore pour le lac Champlain 134

FIGURES1. Bassin du lac Champlain2. Segments du lac, critères et concentrations en phosphore 133. Sous-bassins versants par segments du lac et bassins visés pour

la réduction du phosphore 154. Sites identifiés et mesures de restauration, à ce jour (2001) 265. Réseau trophique aquatique du lac Champlain 396. Restauration des habitats des hautes terres et des milieux humides

du bassin du lac Champlain 497. Étendue des berges restaurées dans le bassin du lac Champlain 498. Gestion de la châtaigne d’eau dans le lac Champlain : financement annuel

et récolte mécanique effectuée dans la section située la plus au nord 569. Distribution de la moule zébrée dans le bassin du lac Champlain 59

10. Carte sous-marine du lac Champlain, 1996 -2001 7211. Structure opérationnelle du Programme de mise en valeur

du lac Champlain 8612. Stations d'échantillonnage du lac et de ses affluents dans le cadre

des Programmes de gestion à long terme de la qualité de l'eau 10113. Crédits fédéraux alloués au lac Champlain en 2001 104

TABLEAUX1. Comparaisons entre les charges cibles de phosphore (t/a) et les charges

estimées en 1991 et 1995 provenant des différents segments du lac 142. Substances toxiques préoccupantes trouvées dans le biote, les sédiments

et l'eau du lac Champlain 243. Population américaine : bassins versant du lac Champlain, 1950-2000 1114. Variations de la population : bassin versant du lac Champlain, 1950-2000 112

TABLE DES MATIÈRES

Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page v

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Lac Champlain près de Apple Tree Bay.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 1

Introduction

RESSOURCES

DU BASSIN DU

LAC CHAMPLAINLa réputation du bassin du lac Champlain n'estplus à faire. Reconnu comme l'une des plusbelles ressources naturelles du continent nord-américain, il s'étend des cimes desAdirondacks aux montagnes Vertes et faitmême une incursion au Québec dans sa sec-tion nord (figure 1, couverture intérieure). Larégion est habitée depuis longtemps par lesautochtones et compte maintenant plus de 600 000 résidents. Le bassin accueille chaqueannée des millions de visiteurs qui viennentprofiter de ses eaux et de tous ses autresattraits naturels et historiques.

Les ressources du lac sont exploitées à des finsmultiples dont l'approvisionnement en eaupotable, les activités récréatives, l'agriculture,les activités industrielles et le rejet des déchets.Comme le lac contribue grandement à l'essoréconomique de la région, il importe depréserver la qualité de son eau et de toutes les ressources naturelles qui y sont reliées.L'évaluation économique de la diversitébiologique et de la beauté des paysagess'avère complexe. Il reste néanmoins que lapréservation de cet environnement constitueune préoccupation d'intérêt public majeure etdemeure un enjeu prioritaire sur le plan de

l'allocation des ressources. Gérer les ressourcesde manière à soutenir tous les usages actuelset futurs, voilà le défi de taille que les gou-vernements américain et québécois se sontengagés à relever.

PERSPECTIVES

D’ACTIONLe 5 novembre 1990, le Congrès américainentérinait la loi sur la désignation spéciale dulac Champlain (Lake Champlain SpecialDesignation Act [Annexe A]). Destinée à pro-téger le bassin versant du lac, cette loi recon-naissait le principe de confier à des personnesaux intérêts divergents la responsabilité d'éla-borer un plan concerté de prévention de lapollution, de suivi et de restauration. Rendupublic pour la première fois en 1996, le planintitulé Perspectives d’action : un plan progres-sif pour l’avenir du bassin du lac Champlain apermis la réalisation de nombreux projets.

En tant que membre du Comité mixte sur lagestion du lac Champlain (Comité mixte), leQuébec est appelé à jouer un rôle importantdans la protection du lac. Plusieurs ministères,municipalités et organismes non gouvernemen-taux se sont engagés dans la planification del'avenir du lac Champlain. Le point de vue descitoyens est aussi pris en considération.

Plusieurs centaines de Québécois et deQuébécoises ont d'ailleurs pu exprimer leuravis lors de rencontres publiques d'informa-tion. L'engagement concret du Québec setraduit par la participation de représentants àdivers comités, dont le Comité consultatif descitoyens, le Comité pour l'éducation et la sensi-bilisation, le Comité consultatif technique et le Comité consultatif pour le patrimoine culturel et les loisirs.

THÈMES GÉNÉRAUX

ABORDÉS DANS LE PLAN• Approche basée sur le partenariat• Approche par bassin versant• Prévention de la pollution• Approche concertée de prise de décision• Approche écosystémique• Intégration des objectifs environnementaux

et économiques• Souplesse

SOMMAIRE

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Page 2 Perspectives d’action - Avril 2003

Introduction

PRIORITÉS D'ACTIONLe plan Perspectives d’action identifie desobjectifs et des actions visant à protéger et àremettre en état les ressources écologiques etculturelles du bassin tout en maintenant lavitalité de l'économie régionale. À la suite descommentaires émis lors des rencontres publi-ques et des recommandations des comités consultatifs, les objectifs mentionnés ci-dessousont été désignés comme prioritaires.

Selon le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain, ces objectifs constituent les quatrechamps d'action les plus importants pour lemaintien à long terme de l'intégrité du bassindu lac Champlain. La faune, les activitésrécréatives et le patrimoine culturel ainsi quel'éducation et la sensibilisation en sont d'autres. Pour chacun des secteurs, les actionsont été énumérées en fonction du niveau de

priorité qui leur a été attribué : prioritésupérieure, priorité élevée, priorité et autresmesures à considérer.

Les niveaux de priorité seront sujets à modifi-cations en fonction des problèmes qui survien-dront. Le plan fera l'objet d'une mise à jourconstante et la mise en œuvre des mesures,peu importe leur niveau de priorité, dépendrade la disponibilité des fonds.

UN PLAN EN ÉVOLUTION

CONSTANTEDepuis 1991, un grand nombre de rencontrespubliques, de sondages, de discussions cibléeset d'ateliers techniques ont eu lieu dans lecadre du Programme de mise en valeur du lacChamplain (PMVLC). Des projets pilotes, ainsique des projets de recherche et de suivi ontété menés chaque année. Selon les renseigne-ments fournis par le public au moment d'entre-prendre l'élaboration du plan, les élémentssuivants du plan doivent être maintenus :

• Le plan ne devrait inclure que les projetsbénéficiant de subventions.

• Le plan devrait mettre l'accent sur l'éduca-tion plutôt que sur la réglementationaccrue.

• Le plan devrait encourager et stimuler lavitalité des organismes actuels.

QUE CONTIENT LE PLAN ?Le plan Perspectives d’action comporte sixchapitres. Le premier présente l'ensemble desthèmes et des priorités du plan. Le chapitre 2porte sur les mesures visant la protection etl'amélioration de la qualité de l'eau du lacChamplain. Le chapitre 3 examine lesressources naturelles vivantes et le chapitre 4,les ressources culturelles et récréatives dubassin. Le chapitre 5 répertorie les stratégiespour la mise en place du plan, dont les recom-mandations pour un cadre institutionnel pourl'avenir. Il comprend également des sectionstraitant de l'engagement local, de la sensibilisa-tion et de la participation du public, du suivi etde la mesure du taux de réussite ainsi que del'obtention de subventions. Ces sections ontété regroupées dans le chapitre de la mise enplace du plan, car c'est principalement parelles que les recommandations seront mises del'avant. Le chapitre 6 décrit les conditionséconomiques qui caractérisent le bassin et l'im-portance des questions économiques pour lamise en place du plan. Le document contienten dernier lieu des références, un glossaire,une liste d’abréviations et des annexes.

Pour de plus amples informations ou pourobtenir un exemplaire des documents sur lePMVLC, veuillez communiquer avec lesresponsables du PMVLC au (802) 372-3213.Des informations sont également disponibles à la Corporation du bassin versant de la baieMissisquoi (CBVBM) au (450) 248-0100.

OBJECTIFS1) Réduire les apports de phosphore dans le lacChamplain afin de favoriser l’intégrité et ladiversité de l’écosystème ainsi que l’utilisationdurable du lac pour les usages humains et lasatisfaction procurée lors de sa fréquentation.

2) Réduire la contamination par les produitstoxiques dans le but de protéger la santépublique et l’écosystème du lac Champlain.

3) Contrôler l’introduction, la prolifération et leseffets des espèces nuisibles exotiques dans lebut de préserver l’intégrité de l’écosystème dulac Champlain.

4) Minimiser les risques pour la santé humainecausés par les dangers potentiels liés à l’eaudans le bassin du lac Champlain.

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RESSOURCES DU BASSIN

DU LAC CHAMPLAINLe bassin du lac Champlain, qui s'étend descimes des Adirondacks aux montagnes Verteset fait même une incursion au Québec dans sasection nord, est reconnu comme l’une des plusbelles ressources d’Amérique du Nord et l’unedes plus prisées (figure 1, couverture inté-rieure). La région est habitée depuis longtempspar les autochtones et compte maintenant plusde 600 000 résidents. Le bassin accueille chaqueannée des millions de visiteurs qui viennentprofiter de ses eaux et de tous ses autres attraitsnaturels et historiques. Pratiquement toute lapopulation du bassin dépend des ressourcesque le lac procure, et ce, pour une grandevariété d’usages allant de la consommationd’eau potable, aux loisirs, à l’agriculture, à l’in-dustrie et à la gestion des déchets. La difficultéqui se présente se situe du point de vue de lagestion de nos ressources de manière à pour-voir à tous les usages actuels et futurs.

On ne peut nier l’importance de la vitalité desressources naturelles du bassin pour de nom-breuses industries régionales et pour l’économieen général. En 1997, les activités agricoles dansle bassin, où les terres servent à la productionet l’eau potable à l’abreuvement des animaux,ont généré environ 526 millions de dollars USen ventes de produits agricoles comme le lait, le fromage, le sirop d’érable et les pommes.L’industrie des loisirs dépend également de la

salubrité du lac. La pêche sportive génèreannuellement des dizaines de millions de dollars en revenus. Les activités d’observationd’oiseaux et d’autres animaux sauvages con-tribuent, elles aussi, à l’économie du bassin,générant plus de 50 millions de dollars USchaque année, et ce, au Vermont seulement(Agence des ressources naturelles de l’État duVermont, 1996). En 2000, on estimait à 3,8 mil-liards de dollars US les revenus touristiquesdans tout le bassin.

Il ne faut pas croire que la valeur des ressour-ces du lac Champlain ne se calcule qu’en dol-lars. Les richesses écologiques de la région et labeauté inégalée des montagnes, des ressourcespatrimoniales, des paysages agricoles, despetites villes et des villages, sans oublier cellesdes rivières qui se jettent dans ce magnifiquelac, sont des sources d’expériences et de possi-bilités qui singularisent le bassin. Les avantagesdécoulant de la qualité des ressources sont diffi-ciles à quantifier, mais ils occupent néanmoinsune place importante dans l’évaluation descoûts et des retombées des décisions en matièrede gestion des ressources.

ENJEUX LIÉS

AUX RESSOURCES

DU LAC CHAMPLAINBien que le lac Champlain demeure un lacd’importance capitale doté de nombreux

CHAPITRE 1INTRODUCTION

Le littoral pittoresque du lac Champlain, d’unelongueur de 939 kilomètres (587 milles), comprendde larges plages de sable, des baies isolées, des portsaffairés et des affleurements rocheux.

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des apports de phosphore, principalementdans les stations d’épuration et les exploita-tions agricoles, les apports diffus et ponctuelsde phosphore doivent toutefois être réduitsdavantage afin de promouvoir un écosystème sain et d’optimiser l’utilisation du lac par lesgens qui le fréquentent. Le présent plan pro-pose diverses stratégies pour parvenir à cesréductions.

En raison de la présence de substances toxi-ques, comme les biphényles polychlorés (BPC)et le mercure, on a publié des avis de santérelatifs à la consommation de certains poissonsdu lac Champlain. On sait aussi que troissecteurs du lac (soit la baie de Cumberland,l’arrière bassin de Burlington et les environs dela baie de Malletts) sont contaminés par dessubstances toxiques dont les concentrations

causent des problèmes pour le bioteaquatique et la santé humaine. Aucours des cinq dernières années, ona entrepris divers projets d’élimina-tion des déchets dangereux et deconfinement dans le port deBurlington, au Pine Street BargeCanal ainsi que dans la baie deCumberland, près de Plattsburgh.D’autres efforts de recherche et desuivi sont également en cours afinde mieux comprendre l’étendue etles causes de la contamination aumercure dans le bassin. Ce planprésente des façons de réduire lesapports de contaminants toxiquescomme le mercure et les BPC et decerner les stratégies de restaurationappropriées pour les secteurs du lac

qui sont contaminés.

L’introduction d’espèces aquatiques nuisibles etexotiques, comme la lamproie marine, la châ-taigne d'eau, le myriophylle en épi, la moulezébrée et, plus récemment, le gaspareau, a eu

atouts, la présence de plusieurs problèmesenvironnementaux graves exige que l’onprenne des mesures correctives. Dans certainssecteurs du lac Champlain, comme la baieMissisquoi, la charge en phosphore est siélevée qu’elle entraîne des proliférations exces-sives d’algues qui rendent l’eau d’une couleurverte. Cet apport de phosphore favorise aussile développement de plantes aquatiques quinuisent aux loisirs nautiques et qui réduisent laconcentration d’oxygène dans l’eau, entraînantd’autres problèmes pour la vie aquatique dulac. Le phosphore qui est à la source de cesproblèmes provient à la fois des rejets des sta-tions d'épuration et des eaux de ruissellementdes terres agricoles, résidentielles et urbaines.Bien que d’énormes progrès aient été réalisésces cinq dernières années dans la réduction

Introduction

une incidence sur les poissons, la faune et lesautres ressources biologiques du bassin du lacChamplain. Chacune de ces espèces nuit àl’usage récréatif et aux processus écologiquesdu lac. La moule zébrée, par exemple, peutboucher les prises d’eau résidentielles, munici-pales et industrielles, encrasser les coques etles moteurs des bateaux, et camoufler des arte-facts d’une valeur inestimable pouvant se trou-ver encore sous l’eau. La première version dePerspectives d’action (1996) demandait unestratégie globale d’intervention afin de protégerces habitats écologiques précieux et de con-trôler la propagation de ces espèces nuisibles.Les États de New York et du Vermont ontapprouvé un plan de gestion des espècesaquatiques nuisibles en 1999, plan qui a étéentériné par le Groupe de travail national surles espèces aquatiques nuisibles en 2000. Lamise en œuvre de ce plan de gestion suit soncours et les résultats obtenus font l’objet d’unsuivi rigoureux afin que l’on puisse capitalisersur les progrès réalisés ou adapter les straté-gies aux nouveaux besoins.

Il y a d’autres problèmes liés aux ressourcesdans le bassin du lac Champlain, dont la perteconstante des marécages et la fragmentationdes habitats, l’accès inadéquat de la populationau lac et les conflits entre les plaisanciers et lesautres utilisateurs, sans oublier la perte deressources culturelles. Le plan actuel proposeégalement des stratégies pour traiter ces pro-blèmes.

La qualité de vie que procurent les ressourcesnaturelles abondantes et diversifiées du bassindu lac Champlain s’avère l’une des principalesraisons qui poussent nombre de gens à venirs’y établir. Des recherches montrent l’existenced’un lien manifeste entre l’économie et la vita-lité des ressources du lac. En l’absence d’in-vestissements continus dans la mise en œuvredu plan, les coûts d’assainissement seront

Jim Douglas, Gouverneur du Vermont et George Pataki,Gouverneur de New York, signant les documents du lacChamplain lors du jour de la Terre, en avril 2003.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 5

Introduction

beaucoup plus élevés dans les années futures.La poursuite du travail visant à protéger et àmettre en valeur le lac Champlain et sesressources naturelles vient bonifier les inves-tissements antérieurs, accroître le potentieléconomique du bassin et améliorer la qualitéde vie de tous ses habitants.

New York, cette loi désigne le lac Champlaincomme une ressource d’importance nationale.Elle a donc pour objectif de rassembler desgens aux intérêts divergents pour leur confierla responsabilité d’élaborer un plan global deprévention de la pollution, de mise en valeuret de restauration afin d’assurer l’avenir du lacChamplain et de son bassin versant. La loiexige précisément que l’on se penche sur laqualité de l’eau, les pêcheries, les marécages,les milieux humides, la faune, les loisirs et les ressources culturelles du lac.

LOI SUR LA DÉSIGNATION

SPÉCIALE DU LAC

CHAMPLAINLe 5 novembre 1990, le Congrès américainentérinait la loi sur la désignation spéciale dulac Champlain (Lake Champlain SpecialDesignation Act [Annexe A]). Déposée par lessénateurs Leahy et Jeffords, du Vermont, ainsique par Moynihan et D'Amato, de l’État de

PROGRAMME DE MISE EN VALEUR DU BASSIN DU LAC CHAMPLAIN (LAKE CHAMPLAIN BASIN PROGRAM)

Le Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain (PMVLC) fait l’objet d’un partenariat entre les États de New York et du Vermont, laprovince de Québec, l'Agence de protection de l'environnement des États-Unis (US EPA), d’autres organismes fédéraux et municipaux, ainsi que denombreux groupes locaux des secteurs public et privé. Créé par le Congrès américain par l’intermédiaire de la loi de désignation spéciale du lacChamplain de 1990 (Loi publique 101-596), les responsables du PMVLC travaillent de pairavec de nombreux partenaires afin de protéger et d’améliorer l’intégrité environnementaleet les avantages socioéconomiques du bassin du lac Champlain. Le programme est dirigépar le Comité mixte sur la gestion du lac Champlain (Comité mixte), un comité composéd’un large éventail de représentants d’organismes gouvernementaux et de présidents degroupes consultatifs représentant des citoyens qui utilisent le lac, des chercheurs et deséducateurs. Parmi les groupes consultatifs, on note un Comité consultatif technique com-posé de gestionnaires de ressources et de spécialistes des sciences physiques et sociales,des affaires et de l’économie, des comités consultatifs des citoyens (3) de New York, duVermont et du Québec, un comité pour l’éducation et la sensibilisation ainsi qu’un comitéconsultatif pour le patrimoine culturel et les loisirs.

Le PMVLC est administré conjointement par la US EPA, les États du Vermont et de NewYork, et la Commission inter états de surveillance de la pollution de l’eau de la Nouvelle-Angleterre. Parmi les autres organismes participants, on compte le Service de la fauneaquatique et terrestre des États-Unis (USFWS), le Département de l’agriculture des États-Unis (USDA), le Service géologique des États-Unis (USGS), le Centre océanographique etatmosphérique national (NOAA) et le Service national des parcs (NPS). Quant au Québec,il prend officiellement part au programme par l’intermédiaire du Comité mixte sur la ges-tion du lac Champlain, dont les membres se réunissent quatre fois par année pour coordonner lesactivités de gestion qui se rapportent au lac.

Les mesures du PMVLC et du Comité mixte sur la gestion du lac Champlain sont régies par le plan global de gestion à long terme Perspectives d’action : un plan progressif pour l’avenir du bassin du lac Champlain. La mise en œuvre de ce plan est possible grâce à la création de nombreuxpartenariats regroupant des organismes de protection des ressources naturelles, des citoyens ainsi que d’autres parties concernées par le lac et sonbassin, provenant de toute la région du bassin hydrographique. Ces cinq dernières années, le PMVLC a dirigé divers projets de sensibilisation et departicipation du public en plus de recueillir des renseignements sur les problèmes liés au lac. Il a également financé des projets pilotes ainsi que desactivités de sensibilisation, de planification, de recherche et de suivi en vue de la rédaction du présent plan. Ce plan en est aujourd’hui à sa deuxiè-me version; il doit en principe être revu tous les cinq ans afin de demeurer à jour et pertinent par rapport aux problèmes courants et imprévus.

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Le siège social du PMVLC est situé dans le site historiquede la Gordon Center House, à Grand Isle au Vermont.

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Introduction

Perspectives d’action : un plan progressif pourl’avenir du bassin du lac Champlain couvre unlarge éventail de questions et inclut le point devue des citoyens, des conseillers en économie,des chercheurs et des utilisateurs de tout lebassin hydrographique.

GRANDS THÈMES

DU PLANLe document Perspectives d’action est un plandétaillé en constante évolution afin d’assurerune intervention coordonnée visant la restaura-

tion et la protection de la qualité del’eau et des diverses ressourcesnaturelles et culturelles du bassin dulac Champlain. La première version dePerspectives d’action (1996) reposaitlargement sur un programme quin-quennal d’élaboration d’un plan reflétant les données scientifiques etéconomiques les plus précises d’alors et alimenté par un vaste programme de participation du public.

Au moment de la mise à jour dePerspectives d’action, en 2001, le pro-gramme de participation du publiccontinuait d’alimenter le processus deplanification, à l’aide d’assembléespubliques, de forums et des commen-taires écrits du Comité consultatif descitoyens. Le travail constant du Comitépour l’éducation et la sensibilisation,du Comité consultatif pour le patri-moine culturel et les loisirs et duComité consultatif technique a quant àlui bénéficié, au cours du processus,de l’expérience de nombreux représen-tants communautaires et d’organismesde toute la région du bassin.

Approche axée sur les partenariatsUn grand nombre d’organismes participentactuellement à des programmes efficaces degestion des ressources du bassin. La mise enœuvre du plan repose donc sur ces groupes,qui doivent poursuivre leurs efforts et accroîtreleurs compétences grâce à divers partenariats.En effet, ces derniers peuvent améliorer lescommunications et la coordination entre lesdifférents paliers de gouvernement, le secteurprivé et les citoyens. Ces partenariats peuventaussi réduire le dédoublement des efforts,accroître l’efficacité et l’efficience de l’utilisa-tion des ressources humaines et financières etpermettre l’adaptation aux besoins. De plus, ilspermettent de faire en sorte que les citoyenssoient informés et engagés, d’atteindre desobjectifs importants sans recourir à de nou-veaux règlements ou à de nouveaux paliers degouvernement et, finalement, d’assurer lepartage des responsabilités quant à la mise enœuvre du plan.

Approche écosystémiqueL’élaboration du document Perspectives d’action exige une approche écosystémique de la planification et de la gestion, approcheconsidérant le lac et son bassin hydrographiquede façon globale, ces derniers étant inter reliéset formant un système complexe. Chaque com-posante du système, y compris les humains,peut potentiellement influer sur les autres. Parexemple, la charge élevée en phosphore dansle lac peut entraîner la prolifération d’algues,qui, à leur tour, provoquent une baisse du tauxd’oxygène, touchant donc directement lespopulations de poissons et les autres espècesdu bassin qui s’en nourrissent. Une saine gestion des ressources doit tenir compte desfaçons dont diverses mesures influeront surd’autres ressources de l’écosystème.

Dans le cadre d’un partenariat entre le TNC et VT DEC,des bénévoles ont arraché à mains nues des centaines detonnes de châtaignes d’eau pour prévenir la proliférationde cette plante. Les efforts pour freiner la croissance dela châtaigne dans tout le bassin ont été appuyés par lefinancement du PMVLC, du USACOE, du NYSDEC, duNYSCC, du ministère de l’Environnement du Québec etd’organismes à but non lucratif.

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Approche par bassin versant Avant de parvenir au lac Champlain, plus de95 % de l’eau qui s’y trouve franchit d’abordles 21 324 kilomètres carrés du bassin(8234 milles2) sous la forme d’eau de surfaceou souterraine. Ainsi, les activités d’utilisationdes sols et les sources de pollution un peupartout dans le bassin ont une énorme inci-dence sur le lac et ses écosystèmes. Lesmesures axées sur les limites du bassin versantplutôt que sur les limites politiques répondentmieux aux besoins de restauration et de pro-tection des secteurs pollués et menacés. Enplus d’appliquer l’approche axée sur le bassinà l’ensemble du milieu, le plan Perspectivesd’action favorise son application à l’échellelocale, ce qui offre aux citoyens l’occasiond’améliorer la qualité de l’eau en fonction deleurs connaissances du secteur et permet auxcollectivités avoisinantes de s’unir afin demettre au point des solutions innovatrices auxproblèmes de pollution dans leur secteur dubassin. C’est en permettant aux collectivités età leurs organismes de prendre ensemble lesmesures nécessaires que l’on donne à cesefforts de véritables chances de réussite dura-ble. La mise en œuvre du plan se poursuitdans la visée d’une approche par bassin ver-sant qui lie le lac aux activités qui ont coursdans son bassin hydrographique.

Intégration des objectifs environnementaux et économiquesLa vitalité du lac Champlain est essentielle à lavigueur de l’économie régionale qui, en retour,est bénéfique pour le lac. Le plan recommandedes mesures pour protéger et restaurer lesressources naturelles et culturelles du bassintout en assurant des avantages économiquespour un changement positif et à long terme dulac. La mise en œuvre du plan comprendl’élaboration de solutions aux problèmes envi-

ronnementaux tout en maintenant l’intégrité del’économie du bassin. Trouver les mesures lesplus rentables pour protéger et améliorer laqualité du lac, tout en maintenant la vitalité del’économie de la région, constitue une tâche àla fois extrêmement importante et difficile dansle cadre de la mise en œuvre du plan.

L’approche de protection du bassin versantadoptée dans Perspectives d’action tient aussicompte des intérêts en matière deloisirs et de patrimoine culturel.Certains éléments font partie intégrantede la protection du bassin versant touten étant liés aux objectifs économiquesrégionaux. Il faut, notamment, protégeret accroître la chance qu’ont les rési-dents du bassin de pouvoir jouir d’uneeau saine, et il faut sensibiliser lapopulation à la richesse du patrimoine culturel du lac.

Prévention de la pollutionLa prévention de la pollution vise prin-cipalement la réduction ou l’éliminationdes polluants à la source. Les efforts deprévention permettent souvent deréduire les coûts industriels et publics àlong terme en restreignant par le faitmême le besoin de recourir au traite-ment coûteux des déchets, à l’élimina-tion des déchets dangereux et auxefforts d’assainissement. De tels effortspeuvent également atténuer la néces-sité de recourir à des mesures de conformitéobligatoires qui sont coûteuses et quirequièrent beaucoup de temps. La préven-tion de la pollution est importante, car elleest souvent plus viable économiquementque la restauration de sites pollués ets’avère une méthode de choix dans laprévention de tout dommage éventuel causéaux écosystèmes.

Introduction

Le PMVLC a financé un programme novateur mis enœuvre par la National Wildlife Federation, qui

consiste à diffuser de l’information dans les bureauxde dentistes sur la gestion saine des déchets

contenant du mercure et autres toxines. Le pro-gramme a aussi permis de récupérer environ

18 kilogrammes (40 lb) de mercure.

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Introduction

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établis afin de restaurer et de protéger lesressources écologiques et culturelles du bassintout en préservant l’activité économique essen-tielle de la région. À la lumière des commen-taires présentés lors des assemblées publiquespar les résidents et les autres parties intéres-sées des recommandations des comités consul-tatifs, quatre domaines d’intervention prioritairesont été consignés pour le plan.

Objectif : Réduire l’apport en phos-phore dans le lac Champlain afin depromouvoir la vitalité et la diversitéde l’écosystème et permettre à lapopulation de faire usage et de jouirdu lac de façon durable.(Voir les mesures 1 à 11, section Réduction dela pollution par le phosphore, p. 17-22). On aidentifié les sous-bassins prioritaires grâce àdes recherches approfondies sur les charges enphosphore des principaux affluents du lac. Cesmesures suggèrent des moyens globaux pourréduire la charge en phosphore ponctuelle et diffuse de ces affluents et de leur bassin versant dans le but de respecter les normesétablies en 1996 en matière de concentrationsde phosphore.

Objectif : Réduire la contaminationtoxique pour protéger la santépublique et l’écosystème du lacChamplain.(Voir les mesures 1 à 8, section Prévention de lapollution par les substances toxiques, p. 26-30).Ces mesures entraîneront l’élaboration d’unestratégie globale visant la restauration desrégions du bassin où la pollution par des substances toxiques, comme le mercure ou lesBPC, pose problème, ainsi qu’une stratégie deprévention de la pollution par ces types depolluants.

Objectif : Minimiser les risques pourla santé humaine liés à la qualité del’eau du bassin du lac Champlain.(Voir les mesures 1 à 6, section Protection dela santé humaine, p. 34-36). Ces mesures traitent des menaces possibles relativement à lasanté et associées à la piètre qualité de l’eaudu lac Champlain. Elles visent à réduire lesrisques découlant de la baignade et de la con-sommation d’eau, de poisson et d’autres ani-maux provenant du lac ainsi qu’à soutenir lesefforts de protection des sources d’eau potabledu bassin.

Objectif : Contrôler l’introduction, lapropagation et les répercussionsdes espèces exotiques nuisibles afinde préserver l’intégrité des écosys-tèmes du lac Champlain.(Voir les mesures 1 à 12, section Gestion desplantes et de la faune aquatiques exotiquesnuisibles, p. 56-60). Ces mesures visent à limi-ter et à réduire la propagation des populationsd’espèces envahissantes grâce à un effort decoopération entre agences, organismes et parti-culiers.

Le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain considère ces quatre sphères d’in-tervention comme les plus importantes pour lavitalité à long terme du bassin du lac. Ilrecommande aux organismes de s’efforcerd’adopter prioritairement ces sphères d’inter-vention dans la gestion et la mise en valeurdes ressources du bassin.

Approche concertée de prise de décisionLe plan Perspectives d’action résulte de la syn-thèse des efforts d’un grand nombre d’orga-nismes, d’agences et d’individus qui ont encommun la protection et la mise en valeur desressources du bassin du lac Champlain, et larésolution de problèmes bien précis. La miseen œuvre du plan continuera d’inclure unlarge éventail de participants dans uneapproche décisionnelle concertée. L’invitationlancée à de nombreux intervenants à faire partde leur opinion vient renforcer les résultats duprocessus décisionnel et élargit la base decitoyens et d’organismes qui, en tant que par-ticipants actifs, sont responsables de la mise enœuvre du plan.

SouplesseLe plan Perspectives d’action est en constanteévolution et a pour but la restauration et laprotection de la qualité de l’eau et desressources naturelles et culturelles distinctivesdu bassin hydrographique du lac Champlain.La souplesse conférée aux programmes et auxorganismes garantit que son évolution continuede respecter les besoins de la population del’ensemble du bassin. La réussite de la mise enœuvre du programme repose donc sur uneboucle de rétroaction constructive issue del’élaboration des politiques, de leur mise enœuvre, des prescriptions juridiques existanteset du financement disponible. Elle exige deplus une certaine ouverture de la part desorganismes afin qu’ils puissent modifier leursprogrammes en conséquence.

DOMAINES D’INTERVENTION

PRIORITAIRESDans le cadre du plan Perspectives d’action,des objectifs précis et des mesures ont été

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En plus de ces priorités, le Comité mixte achoisi plusieurs autres mesures prioritairesdans chacun des secteurs d’intérêt. Le Comitémixte croit que ces mesures sont nécessairespour atteindre les objectifs établis au regard dechaque secteur d’intérêt et qu’elles devraientêtre mises en œuvre dès que possible. On aégalement élaboré des mesures prioritairespour chacun des secteurs d’intérêt. Cesmesures prioritaires sont considérées commeétant d’une grande importance pour tout pro-gramme de gestion traitant des problèmes liésau bassin du lac Champlain. Il faut aussi pren-dre en considération des mesures complémen-taires. Le Comité mixte croit que ces dernièresmesures contribuent à la nature globale duplan, mais qu’elles sont moins essentielles à lasanté actuelle du lac et de son bassinhydrographique.

Il faudra réévaluer la priorité de ces mesuresau fil du temps et tenir compte des nouveauxproblèmes qui se présentent.

La liste des mesures a été dressée pour chacundes secteurs d’intérêt selon leur priorité : prio-rité supérieure, priorité élevée, prioritaire etautres mesures à considérer. La mise en œuvrede toutes ces mesures, sans égard à leur prio-rité, dépend de la disponibilité des fonds.Consulter le chapitre 5 pour obtenir des ren-seignements sur les stratégies de financementdu plan.

UN PLAN PROGRESSIFDepuis 1991, le PMVLC a travaillé sans relâchepour que l’élaboration et la mise en œuvre dece plan repose sur la participation du public etsur la recherche la plus actuelle possible. Pource faire, de nombreux sondages d’opinionpublique, des assemblées publiques, desgroupes de discussion et des ateliers tech-niques ont été organisés, ainsi que des projetspilotes, de recherche et de surveillance.

Toutes ces mesures ont permis d’identifier lesproblèmes et les mesures prioritaires présentésdans ce plan. Les indications fournies par lepublic pendant le processus initial de la rédac-tion du plan ont été renforcées par les com-mentaires des instances gouvernementales, etce, tout au long des cinq premières années desa mise en œuvre. Selon ces indications, leséléments clés suivants devraient être maintenusdans le plan :

• Le plan devrait être rédigé de façon à ce quele grand public puisse le compren-dre, car c’est lui qui contribuera àsa mise en œuvre. On devrait don-ner priorité aux mesures présentéesdans le plan.

• Le plan devrait comporter unsommaire des renseignementséconomiques. Le chapitre 6 traiteplus particulièrement de la ques-tion et fournit des renseignementséconomiques supplémentaires. Uneanalyse économique supplémen-taire de Perspectives d’action(1996) est également disponible.

• Le plan ne devrait pas intégrer demandats non financés et n’établitpas de règlement ou de mandatnon financé préalablement.

• Le plan devrait mettre l’accent surl’éducation plutôt que sur la modificationdes réglementations. Le Comité mixte sur lagestion du lac Champlain considère quel’éducation est préférable à la réglementationet insiste pour que des programmes d’éduca-tion soient intégrés à la mise en œuvre detoutes les parties du plan.

• Le plan devrait promouvoir et favoriser ledynamisme des organismes en place. LeComité mixte prévoit que les mesures prises àl’échelle locale constitueront une part impor-tante de la mise en œuvre du plan. Près de500 subventions locales de mise en œuvreattribuées par le PMVLC pendant sa premièredécennie viennent souligner cet engagement

à soutenir l’infrastructure organisationnelleet communautaire déjà en place (voir lechapitre 5).

Au cours des dix dernières années, le public ajoué un rôle essentiel dans le développementet la mise en œuvre du plan Perspectives d’action. On espère que les lecteurs serontd’avis que la majorité de leurs préoccupationset de leurs suggestions y ont été intégrées etqu’ils continueront de fournir leurs commen-

taires quant au processus de planification. Pourplus de renseignements sur les assembléespubliques et les autres séances d’informationde même que pour recevoir un exemplaire despublications du PMVLC, veuillez communiqueravec le PMVLC, au 1 800 468-5227 ou au (802) 372-3213, ou visiter le site www.lcbp.org(en anglais seulement).

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Fort Ticonderoga.

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Introduction

QUE COMPREND LE PLAN ?Le plan Perspectives d’action se divise en sixchapitres. Le premier présente les priorités etles thèmes généraux du plan. Le deuxièmeprésente les mesures de protection et d’amélio-ration de la qualité de l’eau du lac Champlainpour l’avenir. Le troisième chapitre porte surles ressources biologiques, et le suivant est axésur les ressources récréatives et culturelles dubassin. Dans le cinquième chapitre, on déter-mine les stratégies de mise en œuvre du plan,dont des recommandations pour un éventuelcadre institutionnel. Ce chapitre comprendaussi des sections sur la participation locale àla mise en œuvre du plan, l’information et laparticipation du public, l’évaluation et la sur-veillance de la réussite du plan et l’obtentiondu financement. On a inclut ces sections dansle chapitre sur la mise en œuvre, car il s’agitdes principaux moyens de mise en œuvre desrecommandations du plan. Le dernier chapitreprésente les conditions économiques du bassinet l’importance des considérations économi-ques au cours de la mise en œuvre du plan. Àla fin du document, on trouve des références,un glossaire, une liste d’abréviations et desannexes.

Un cycliste profitant d’un coucher de soleil sur le lac Champlain.

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Qualité de l'eauu cours des 25 dernières années, la qualitéde l'eau s'est améliorée, principalementgrâce aux efforts conjugués de tous (New York, Vermont, Québec, gouverne-ment américain, municipalités, citoyens)

et à la construction de stations de traitement des eauxusées. Les efforts d'amélioration doivent maintenantêtre axés sur la réduction des polluants d'origineurbaine et agricole, incluant les substances nutritives,les faibles taux de toxines et les pathogènes.

Le lac Champlain sert de bassin récepteur auxpolluants qui y entrent directement ou par l’entremisede ses affluents, lors du lessivage de son bassin versantà la suite de pluies ou de la fonte des neiges. Le bassina d'ailleurs tendance à accumuler les polluants si l'onse fie aux indicateurs d'intégrité du lac : croissanceaccrue des plantes aquatiques et des algues en raisonde l'apport de nutriments; avertissements de non-consommation de poissons dont la chair contient des BPC et du mercure; avis de fermeture de plagesrésultant d'une contamination bactérienne.

RÉDUCTION DE LA POLLUTION PAR LE PHOSPHORE

Réduire l’apport en phosphore dans le lac Champlain afin de promouvoir la vitalité et la diversité de l’écosystème, et de permettre à la population de faire usage et de profiter du lac de manière durable.O

BJEC

TIF

Les plantes, qui forment la base de la chaîne alimentaire du lac, ont besoin de phosphore, d’azoteet d’autres nutriments. Ceux-ci sont aussi des engrais qui favorisent la croissance rapide desalgues et des plantes. L’activité humaine peut considérablement accroître l’apport en nutrimentsdans le lac. Ces sources de nutriments accélèrent donc l’eutrophisation, processus de vieillisse-ment naturel des lacs, et constituent la plus grande menace pour la qualité de l’eau et pour lesorganismes vivants, tout en compromettant l’utilisation et la jouissance du lac par l’humain.Lorsque la quantité de nutriments entrant dans le lac Champlain, plus particulièrement le phos-phore, augmente et demeure élevée, le lac devient sur-fertilisé et produit une quantité excessived’algues et d’autres plantes aquatiques. Avec la prolifération des algues, l’eau devient verte, perdde sa transparence et exhales des odeurs désagréables. Lorsque l’algue meurt et se décompose, il y a moins d’oxygène dans l’eau pour les poissons et les autres organismes qui en ont besoin.Enfin, ces proliférations modifient l’habitat des poissons et de la faune, défigurent le paysage,réduisent l’attrait récréatif, diminuent l’approvisionnement en eau potable et réduisent la valeurdes propriétés.

La teneur en phosphore de nombreux segments du lac Champlain continue d’être inacceptable.Dans certaines régions, la teneur est comparable à celle des parties les plus polluées des GrandsLacs (baie Saginaw et extrémité ouest du lac Érié) dans les années 70. La baie de Missisquoi, labaie de St. Albans et le segment sud du lac sont les segments du lac Champlain où l’on trouve lesteneurs en phosphore les plus élevées (fig. 2). Dans ces régions, les algues poussent en quantiténuisible près d’un été sur deux.

CHAPITRE 2QUALITÉ DE L’EAU ET ÉTAT DE SANTÉ DU LAC

CE CHAPITRE COMPREND :Réduction de la pollution par le phosphore

Prévention de la pollution par les substances toxiquesProtection de la santé humaine

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Sources de phosphoreLe traitement des eaux usées et les rejets indus-triels sont les principales sources ponctuellesde phosphore, comptant maintenant pour 20 %

de l’apport total de phosphore dansle lac Champlain. Les sourcesdiffuses, qui représentent 80 % de la charge en phosphore, com-prennent les engrais pour pelouseset jardins, le fumier des vacheslaitières et d’autres déchets agricoleset d’origine animale, de même queles sols à nu ou remaniés, y com-pris les zones de construction etles rives érodées. À l’échelle lo-cale, les sources diffuses de phos-phore peuvent inclure les fossesseptiques défectueuses.

Les principales utilisations du territoire dans le bassin du lacChamplain sont les suivantes : terresagricoles (15 % du bassin), terresforestières (75 %), zones urbaineset autres terres mises en valeur (6 %). Les activités agricoles repré-sentent environ 55 % de la chargediffuse en phosphore s’écoulantchaque année dans le lac. Les forêtscouvrent la majorité de la surfacedu bassin, mais on estime qu’ellesne produisent que 8 % de la chargediffuse moyenne par année. Leszones urbaines ne constituentqu’une petite portion du bassin,mais elles produisent environ 37 %de la charge diffuse annuelle, cequi représente beaucoup plus de

phosphore par unité de surface que toute lesterres agricoles ou forestières (Hegman et al.,1999). Des estimations antérieures indiquentque les sources naturelles de phosphorecomptent seulement pour 24 % de la chargetotale actuelle, ce qui indique que l’activitéhumaine dans le bassin a fait quadrupler la

Réduction de la pollution par le phosphore

charge en phosphore du lac Champlain parrapport à la charge originale, soit avant lamise en valeur du bassin (Départements de lapréservation de l’environnement du Vermontet de l’État de New York, 1994).

Réductions significatives et gestiondu phosphoreBien qu’on n’ait pas surveillé avec précision lacharge en phosphore dans le lac Champlainau cours des années 70 et 80, on estime queles charges ponctuelles provenant du Vermontont été réduites d’au moins 40 % entre lesannées 1970 et 1991, et ce, grâce à l’interdic-tion de faire usage des détergents au phos-phate et à la réglementation des usines detraitement des eaux usées et des rejets indus-triels (Département des ressources en eau etdu génie de l’environnement, 1981). On pré-sume que l’interdiction d’utiliser des détergentsau phosphate dans l’État de New York a per-mis des réductions supplémentaires, bienqu’on n’en ait pas documenté l’ampleur. Lalégislation sur la réduction du phosphore auVermont, adoptée en 1992 (exigeant l’amélio-ration du traitement du phosphore dans lesusines de traitement des municipalités d’im-portance), ainsi que la diminution des chargesen phosphore de plusieurs collectivités de l’État de New York ont entraîné une baissesupplémentaire de 43 % (107 tonnes métriquespar année) de 1991 à 1995. Selon les modèlesétablis par le Service de préservation desressources naturelles du département de l’agri-culture des États-Unis, on estime la réductionde la charge diffuse en phosphore à plus de65 tonnes métriques par année (environ 10 %)depuis les années 70, et ce, grâce aux effortsvolontaires de lutte contre la pollution dansles exploitations agricoles appuyés par lesfonds de partage des frais du département del’agriculture des États-Unis. Ces programmescoopératifs de préservation reçoivent un excel-lent soutien de la communauté agricole.

Les proliférations d’algues résultant d’un excédent de nutriments dans lelac restreignent les loisirs.

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Réduction de la pollution par le phosphore

Bon nombre des mesures recommandées dansla présente section misent sur ces succès.

En 1993, l’État de New York, le Vermont et leQuébec ont signé une entente relative à la qua-lité de l’eau, s’engageant à utiliser une approcheuniforme en matière de gestion du phosphore.L’accord définissait des critères (objectifs) quantaux concentrations de phosphore de treize seg-ments du lac (fig. 2). Les États du Vermont et deNew York ont par la suite réalisé une étude afinde mesurer la charge ponctuelle et diffuse enphosphore du lac et d’élaborer un modèle poursa gestion dans tout le lac ainsi qu’une stratégiede réduction de la charge jusqu’à ce qu’onrespecte les critères établis pour le lac (VermontDepartment of Environmental Conservation etNew York State Department of EnvironmentalConservation, 1997). Les résultats de cette étu-de, intitulée Étude de faisabilité et de diagnosticdu lac Champlain, et des analyses subséquentesindiquent que la charge en phosphore annuelledu lac doit diminuer de 77 tonnes métriquessupplémentaires (comparativement à la chargede 1995) pour atteindre les critères fixés pour lelac. Cela représente environ 15 % de la chargetotale annuelle évaluée, en 1995, à 496 tonnesmétriques. Le défi est de continuer à réduire la charge en phosphore provenant de sourcesponctuelles et diffuses et de répartir les réduc-tions de la charge dans le bassin de façonéquitable et efficace tout en tenant compte ducoût-bénéfice.

En 1995, Holmes et Artuso ont élaboré uneprocédure d’optimisation afin d’établir larentabilité de différentes stratégies visant àrespecter les critères en matière de charge enphosphore du lac (Holmes et Artuso, 1995).Conçue pour être utilisée selon l’Étude de faisa-bilité et de diagnostic, la procédure d’optimisa-tion tient compte du coût des réductions pos-sibles de la charge ponctuelle et diffuse enphosphore ainsi que de la façon dont on croitque la modification de la charge en phosphore,dans chacun des segments du lac, influencera

celle des autres segments. La procédure permetde considérer la multitude de combinaisonspossibles pour réduire les sources ponctuelleset diffuses selon les critères fixés pour le lac.

Après l’analyse minutieuse de plusieurs scénariosde réduction, des représentants des États duVermont et de New York ainsi que de la US EPAont utilisé les critères, le modèle et la procédured’optimisation établis pour le phosphore afin defixer des objectifs justes et rentables en matièrede réduction. Le processus adopté répartit lesresponsabilités pour la réduction du phosphoredans 12 des 19 segments du bassin versantindiqués à la figure 2 et approuvés par la LakeChamplain Management Conference lors de laconclusion de la version originale du pro-gramme Perspectives d’action en 1996.

Le tableau 1 présente les objectifs en matière decharge ponctuelle et diffuse en phosphore pourles segments du bassin versant du lac. LeVermont et l’État de New York se sont engagésà diminuer l’écart entre la charge de 1995 et lacharge cible pour chacun des segments dubassin versant d’au moins 25 % par période de5 ans, et ce, pour les 20 prochaines années, enattendant les fonds fédéraux ou des États pourla mise en œuvre. Les États se sont égalementengagés à déterminer des mesures précises degestion des sources diffuses ou des modifica-tions précises aux permis liés aux sources ponc-tuelles qui permettraient d’atteindre l’objectifquinquennal initial.

Le tableau 1 indique la charge en phosphore de1995 ainsi que la charge cible selon la procé-dure d’évaluation des cibles. On peut y voir lesréductions nécessaires (selon la charge de 1995)pour atteindre la charge cible dans le sous-bassin versant de chaque segment du lac. Bienque le tableau 1 montre que la plupart des seg-ments du bassin versant sont visés par certainesréductions de la charge en phosphore, lamajorité des réductions concernent la baie deMissisquoi (52 tm/an). L’État du Vermont et laprovince de Québec ont conclu une entente

Baie MissisquoiMoyenne de 1996 à 2000 - 50 (µg/l)Critère de qualité - 25 (µg/l)

St. Albans BayMoyenne de 1996 à 2000 - 27 (µg/l)Critère de qualité - 17 (µg/l)

Northeast ArmMoyenne de 1996 à 2000 - 16 (µg/l)Critère de qualité - 14 (µg/l)Malletts BayMoyenne de 1996 à 2000 - 10 (µg/l)Critère de qualité - 10 (µg/l) Burlington BayMoyenne de 1996 à 2000 - 12 (µg/l)Critère de qualité - 14 (µg/l)

Main LakeMoyenne de 1996 à 2000 - 11 (µg/l)Critère de qualité- 10 (µg/l)

Cumberland BayMoyenne de 1996 à 2000 - 12 (µg/l)Critère de qualité - 14 (µg/l)

Isle La Motte Moyenne de 1996 à 2000 - 12 (µg/l)Critère de qualité - 14 (µg/l)

Otter CreekMoyenne de 1996 à 2000 - NA*Critère de qualité - 14 (µg/l)

South Lake AMoyenne de 1996 à 2000 - 33 (µg/l)Critère de qualité - 25 (µg/l)

South Lake BMoyenne de 1996 à 2000 - 46 (µg/l)Critère de qualité - 25 (µg/l)

Oligotrophiquepeu d’algues et faible turbidité

0-10

Microgrammes/litre (µg/l) de phosphore

Mesotrophiqueproduction moyenne d’al-gues et turbidité moyenne

11-20

Eutrophiquepotentiel de prolifération d’algues et turbidité élevée

21 +

QUEBEC

SOURCE DES DONNÉES : VTDEC

NEW YORK VERMONT

Lac Champlain

Shelburne BayMoyenne de 1996 à 2000 - NA*Critère de qualité - 14 (µg/l)

Port HenryMoyenne de 1996 à 2000 - 14 (µg/l)Critère de qualité - 14 (µg/l)

* Valeur non disponible pour 1996 à 2000, des stations de surveillance ayant été mises en fonction en 2001.

Figure 2 – Les limites des segments du lac, concentrationsde phosphore et critères de qualité de l’eau.

NOTE : Le critère de qualité relatif au South Lake B, selon l’en-tente sur la qualité de l’eau de 1993, est de 25 µg/l, comme lemontre la figure ci-dessus. Le modèle utilisé pour établir lescibles relatives aux charges de phosphore est la norme de qua-lité de l’eau du Vermont, qui est de 54 µg/l. La stratégie de réduc-tion de la concentration de phosphore dans l’eau permettrad’atteindre une valeur de concentration se situant entre cesdeux valeurs.

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Page 14 Perspectives d’action - Avril 2003

Réduction de la pollution par le phosphore

partageant la responsabilité des réductions dela charge en phosphore dans ce segment. Lesautres parties du bassin versant qui sontciblées par des réductions substantielles com-prennent les segments South Lake B (auVermont), Otter Creek (au Vermont) et MainLake (à New York et au Vermont). L’empla-cement de tous les segments ciblés par desmesures de réduction est précisé à la figure 3.Certains segments ne nécessitent aucun chan-gement, ce qui illustre la surcapacité deplusieurs usines de traitement des eaux usées.Consulter l’Annexe C pour une explicationplus détaillée du calcul des charges ponc-tuelles cibles.

Le PMVLC publiait en 2000 le rapport intituléÉvaluation préliminaire des progrès réalisés parrapport aux objectifs de réduction de la chargeen phosphore du lac Champlain. Ce rapport,préparé par une équipe de chercheurs et degestionnaires travaillant sur des problèmes liésà la charge en phosphore du bassin du lacChamplain, évalue les progrès réalisés par rap-port aux objectifs de réduction pour la périodede 20 ans et étudie la faisabilité de l’intensifica-tion des efforts de réduction, ce qui permettraitd’atteindre les objectifs établis plus rapidementque prévu. Ce rapport prévoit donc que leVermont, l’État de New York et le Québecauront réduit leur apport en phosphore au lacChamplain d’environ 38,8 t/an d’ici 2001, cequi est grandement supérieur à l’objectif quin-quennal de réduction. Parmi les différentsbassins versants du lac, la baie de Missisquoiest le seul segment qui, au cours des cinq pre-mières années, pourrait connaître une réduc-tion légèrement inférieure à 25 %.

Le rapport conclut également qu’on ne pourrapas, en se fiant strictement aux programmes deréduction existants, atteindre les charges ciblespermettant de respecter les normes en matièrede phosphore dans tous les segments du lac.D’ici 2002, on aura épuisé la majorité des possibilités de réduction prévues grâce aux

TNOMREV

tnioP SPN latoT latoT latoT

South Lake B 3.2 24.8 28.0 27.6 20.8 -6.8

South Lake A 0.1 2.4 2.4 1.2 0.6 -0.6

Port Henry 0.0 0.4 0.4 0.2 0.1 -0.1

Otter Creek 62.8 58.9 121.7 61.2 56.1 -5.1

Main Lake 27.7 60.3 88.0 80.7 76.6 -4.1

Shelburne Bay 5.3 11.1 16.4 11.8 12.0 NIL

Burlington Bay 11.2 0.3 11.5 2.5 5.81 NIL

Malletts Bay 3.1 29.8 32.9 29.7 28.6 -1.1

Northeast Arm 0.0 3.2 3.2. 1.4 1.2 -0.2

St. Albans Bay 0.8 7.2 8.0 8.9 9.5 NIL

Baie Missisquoi 6.9 94.2 101.1 89.52 58.32 -31.2

Isle LaMotte 0.0 0.6 0.6 0.3 0.3 NIL

TOTAL 121.1 293.2 315 269.9414.2 -49.2 (net)

CEBÉUQ

tnioP SPN latoT latoT latoT

Baie Missisquoi 8.5 57.7 66.2 59.63 38.93 -20.7

KROYWEN

Bassin dessegments de lac

1991 5991Charge (tm/an) Charge

Chargecible

Bassin dessegments de lac

1991 5991Charge (tm/an) Charge

Chargecible

Bassin dessegments de lac

1991 5991 Changements nécessaires

par rapport à 1995

Changements nécessaires

par rapport à 1995

Changements nécessaires

par rapport à 1995

Charge (tm/an) ChargeChargecible

tnioP SPN latoT latoT latoT

South Lake B 3.9 24.3 28.2 27.0 26.2 -0.8

South Lake A 9.6 3.5 13.1 10.1 9.4 -0.7

Port Henry 1.8 2.6 4.3 4.5 2.5 -2.0

Otter Creek 0.0 0.1 0.1 0.1 0.0 -0.1

Main Lake 7.1 31.8 38.9 37.5 35.0 -2.5

Cumberland Bay 29.2 8.8 38.0 20.2 25.5 NIL

Isle LaMotte 7.4 20.9 28.3 22.0 21.5 -0.5

TOTAL 59.0 92.0 150.9 121.4 120.1 -6.6 (net)

1 Révisé depuis les premières perspectives d’action (octobre 1996) et comprenant les charges de sources ponctuelles actuellement permises selon le Lake Champlain Phosphorus TMLD Draft (Juin 2001), VT DEC.2 Représente 60 % des charges et des charges cibles des perspectives d’action de 1995 pour la baie Missisquoi. Source : Missisquoi Bay Phosphorus Reduction Task Force Report (juin 2000)3 Représente 40 % des charges et des charges cibles des perspectives d’action de 1995 pour la baie Missisquoi. Source : Missisquoi Bay Phosphorus Reduction Task Force Report (juin 2000)

Tableau 1 – Comparaison entre les charges cibles de phosphore en tonnes métriques par année (tm/an) et les chargesestimées de 1991 et de 1995 pour les différents segments du bassin versant.

Source : Les charges de 1991 ontété mesurées dans le cadre de laLake Champlain DiagnosticFeasibility Study (VT DEC etNYSDEC, 1997). Les charges de1995 ont été ajustées pour refléterles réductions anticipées résultantdes mesures de contrôle dessources ponctuelles et diffusesmises en œuvre jusqu’en 1995.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 15

mises à niveau des usines de traitement deseaux usées, ce qui signifie que les réductionssupplémentaires devront provenir des sourcesdiffuses, plus particulièrement des terres agri-coles. Selon le rapport, lorsque les pratiquesde gestion agricole optimales seront appli-quées à l’ensemble des exploitations se trou-vant dans les secteurs du bassin qui doiventêtre traités au Vermont et au Québec, lescharges seront encore supérieures aux chargesdiffuses cibles établies sur 20 ans pour cessecteurs, ce qui ne tient pas compte de toutautre changement dans le bassin. Il faudradonc recourir à de nouvelles techniques ets’engager annuellement à financer davantageles efforts de réduction si l’on souhaite accé-lérer l’atteinte des réductions cibles.

CONSIDÉRATIONS RELATIVES

À LA MISE EN ŒUVRE

Influence des nouvelles utilisationsdu territoire sur la charge en phosphoreSelon le rapport du PMVLC pour l’année 2000,présenté par le groupe de travail sur la réduc-tion des charges en phosphore, il semble queles charges dues aux changements de l'utilisa-tion du territoire dans le bassin viennentannuler certains des gains réalisés grâce auxefforts de réduction des charges ponctuelles et diffuses. Comme la population du bassinaugmente, on aménage de plus en plus de terrains. Cette mise en valeur produit plus dephosphore que tout autre utilisation des terreset les charges diffuses en phosphore peuventaugmenter dans les secteurs du bassin où seproduisent de tels changements. Les optionspossibles pour atteindre les réductions dephosphore nécessaires, si l’on souhaite tenircompte de ces changements, comprennent destraitements supplémentaires de sourcesponctuelles et diffuses.

Réduction de la pollution par le phosphore

QUÉBEC

1715

15

15

15

18

13

9

7

14

12

1110

1615

5 8

10

3

4

2

1

15

6

19

VERMONTNEW YORK

Limites desbassins versants

Bassins versantsciblés

1 South Lake B, NY

2 South Lake B, VT

3 South Lake A, NY

4 South Lake A, VT

5 Port Henry, NY

6 Port Henry, VT

7 Otter Creek, NY

8 Otter Creek, VT

9 Main Lake, NY

10 Main Lake, VT

11 Shelbune Bay

12 Burlington Bay

13 Cumberland Bay

14 Malletts Bay

15 Northeast Arm

16 St. Albans Bay

17 Baie Mississquoi

18 Isle La Motte, NY

19 Isle La Motte, VT

Figure 3 – Drainage par segments du lac et par bassins versants ciblés pour la réduction du phosphore

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Réduction de la pollution par le phosphore

Page 16 Perspectives d’action - Avril 2003

On pourrait utiliser les nouvelles technologiespour réduire davantage les charges ponctuellesen phosphore, ce qui contribuerait, en plus, àréduire les charges diffuses.

Charge quotidienne totale maximale (CQTM) en phosphore La Federal Clean Water Act (Loi fédérale sur laqualité de l’eau) exige que le Vermont et l’Étatde New York établissent des mesures decharge quotidienne totale maximale (CQTM)pour les lacs, les fleuves et les rivières qui nesatisfont pas aux objectifs relatifs à la qualitéde l’eau. Par CQTM on entend une évaluationde la pollution absorbée par un plan d’eausans nuire à ses diverses utilisations, commel’approvisionnement en eau potable ou le sou-tien à la vie aquatique. Puisque le phosphorenuit à la qualité de l’eau dans de nombreuxsecteurs du lac Champlain, le Vermont et l’Étatde New York ont établi une CQTM pour le lac.La CQTM repose sur la charge et la concentra-tion lacustre cible décrite dans la présente sec-tion. La mise en œuvre de la CQTM s’har-monisera aux mesures décrites dans ce plan.

Concentrer les ressources pour laréduction des charges en phosphoredans les bassins versants ciblesOn a cerné douze segments du bassin versantdu lac où l’on doit réduire les charges enphosphore (tableau 1). Bien que l’on doivepoursuivre, dans les États, des mesures deréduction comme la mise en œuvre des pra-tiques agricoles acceptables obligatoires duVermont, ces mesures devraient autant quepossible cibler ces segments du bassin. Plu-sieurs des mesures recommandées dans cettesection visent les segments cibles du bassin.

Prévenir la hausse de la charge enphosphore dans le lacDans le cas des segments du bassin versantqui ne sont pas ciblés par des réductions supplémentaires, les efforts de gestion

devraient essentiellement porter sur la préven-tion d’une hausse de la charge en phosphore.Les efforts de gestion dans les segments ciblésdevraient pour leur part miser autant sur laréduction des sources existantes que sur laprévention de toute hausse en raison desources nouvelles. Assurer la conformité desnouveaux aménagements à des pratiques degestion adéquates est une des façons de mini-miser la hausse de la charge en contrôlant lesémissions de phosphore. Il est beaucoup plusrentable de prévenir d’emblée les rejets dephosphore d’un projet d’aménagement qued’essayer d’en réduire les eaux de ruisselle-ment une fois celui-ci complété. Les États deNew York et du Vermont disposent tous deuxde programmes visant le contrôle de l’érosion,de la sédimentation et du ruissellement deseaux pluviales causé par l’aménagementurbain. Il existe donc diverses possibilités derenforcement de ces programmes et de partici-pation accrue des administrations locales dansla gestion des eaux pluviales.

Améliorer la gestion des substancesnutritives dans les exploitationsagricolesBien qu’il soit important de poursuivre les amé-liorations structurales qui sont actuellement encours dans les exploitations agricoles (commela construction de fosses à purin et pour leseaux de ruissellement des cours d'exercice),toutes les exploitations peuvent bénéficier d’unplan global de gestion des substances nutritives(PGGSN). Le PGGSN est une approche intégréed’optimisation de l’utilisation des substancesnutritives pour les végétaux. La communautéagricole reconnaît de plus en plus les avan-tages économiques liés à une meilleure gestiondes substances nutritives; on a maintenantdavantage recours à des conseillers qualifiéspour obtenir de l’aide en matière de gestiondes substances nutritives.

OBJECTIFS

(non par ordre de priorité)

1) Atteindre les charges cibles en phosphoredans les segments du bassin versant du lac,telles qu’établies dans l’entente de réductiondu phosphore de 1996, intervenue entre la USEPA et les États de New York et du Vermont.

2) Atteindre les critères de l’Entente conclue en1993 entre l’État de New York, le Québec et leVermont sur la qualité de l’eau en matière deconcentration de phosphore dans les segmentsdu lac Champlain.

Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentationdu Québec travaille en collaboration avec les producteursagricoles dans la portion québécoise du bassin versant dela baie Missisquoi afin de cibler des pratiques de gestionbénéfiques contribuant à réduire la pollution diffuse.

MA

PAQ

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 17

MESURES DE PRIORITÉSUPÉRIEURE1) Élaborer et évaluer diverses possibilités permettant d’atteindreles réductions cibles de la charge en phosphore nécessaire au respectdes normes relatives au phosphoredans le lac.a) Adopter une charge quotidienne totalemaximale (CQTM) en phosphore pour tout lelac, une fois celle-ci convenue par les États deNew York et du Vermont. b) Mettre en œuvre l’Entente Québec-Vermontsur la réduction du phosphore dans la baie deMissisquoi en déterminant le partage desresponsabilités quant à la réduction de lacharge en phosphore en 2002.c) Obtenir l’engagement des États de New York etdu Vermont et de la province de Québec, d’ici le1er octobre 2002, de mettre en œuvre une sériede mesures précises qui permettront d’obtenir aumoins la deuxième réduction de 25 % de laréduction totale de la charge en phosphore globale du lac d’ici le 1er octobre 2006.d) Établir les mesures supplémentaires néces-saires à la réduction accélérée de la charge,soit d’ici 2009 plutôt qu’en 2016, pour lescélébrations du 400e anniversaire de l’arrivéede Samuel de Champlain au lac.• Repérer les défis techniques par rapport à

la réduction nécessaire de la charge enphosphore et dégager les plans qui permet-tront de les surmonter.

• Évaluer les coûts de mise en œuvre desréductions nécessaires et des possibilitéspermettant de garantir ces fonds.

• Travailler avec dynamisme à l’obtentiondes fonds nécessaires auprès des gouverne-ments fédéral, provincial, des États etautres.

e) D’ici le 1er octobre 2003, les États de NewYork et du Vermont ainsi que la province deQuébec auront cerné les mesures nécessaires à la réalisation des dernières réductions de lacharge essentielles au respect des critères rela-tifs au phosphore dans le lac et se serontengagés à les appliquer. Ces engagementsseront à l’image des résultats de l’enquêtedécrite au point d) ci-dessus et clarifierontl’échéancier le plus opportun pour les réduc-tions.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, NYSSWCC, VTDEC, NYDAM, VTDAFM, MENV, MAPAQet US EPAÉvaluation des coûts : 100 000 $US, contribution en natureSources possibles de financement : PMVLC, NYSDEC,VTDEC, US EPA et MENVDurée : De 2001 à 2006 Biens livrables : Identification de mesures spécifiques.

MESURES DE PRIORITÉÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

2) Financer la réduction des chargesdiffuses en phosphore.Fournir suffisamment de financement pourapporter les modifications nécessaires auxusines de traitement des eaux usées afin d’at-teindre les réductions cibles de la chargeponctuelle convenue dans le processus de laCQTM et l’Entente Québec-Vermont sur laréduction des charges en phosphore dans labaie de Missisquoi.

a) Au Vermont, poursuivre le financement parl’État de la mise en œuvre d’un statut deréduction du phosphore qui exige actuellementque toutes les usines de traitement des eauxusées produisant quotidiennement plus de 757 000 litres (200 000 gallons) d’eau par jour(à l’exception de celles munies d’un bassind’aération) réduisent la concentration de phos-phore des effluents à 0,8 mg/l ou moins.

b) Étudier la faisabilité d’effectuer des réduc-tions supplémentaires dans certaines usines detraitement des eaux usées, car des réductionssupplémentaires de la charge ponctuelle enphosphore pourraient résulter du processus dela CQTM.

c) Dans l’État de New York, continuer àfournir le financement par l’État pour la miseà niveau des usines de traitement, qui estnécessaire aux réductions des charges exigéespar la CQTM.

d) Le gouvernement du Québec, en collabora-tion avec les municipalités, continuera desoutenir le traitement des eaux usées par l’in-termédiaire du Programme d'assainissementdes eaux du Québec (PAEQ). On a construitdes stations d'épuration dans plusieurs villes etrelié plusieurs autres aux installations nou-velles ou existantes. On construit actuellement,ou projette de construire, des installations supplémentaires pour tous les rejets ponctuelsrestants. Dans le segment du bassin versant dela baie de Missisquoi, toutes les stations d’épu-ration actuelles et prévues utilisent un bassind’aération et ont une concentration cible dephosphore des effluents de 1,0 mg/l ou moins.

e) Étudier la faisabilité de revoir l’interdictiond’utiliser des détergents au phosphore afin d’yinclure des produits comme les savons à vais-selle, qui en contiennent maintenant des quantités équivalentes à celles des détergents à lessive.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTDEC, NYSDEC et les municipalitésÉvaluation des coûts : Au moins 30 millions de dollarsUSSources possibles de financement : Affectationsbudgétaires des gouvernements fédéral, provincial et d’ÉtatDurée : De 2002 à 2015Biens livrables : Réductions des charges ponctuelles en phosphore qui, jumelées aux réductions des charges dif-fuses, permettraient d’atteindre, tous les cinq ans pendantles 20 prochaines années, au moins 25 % des réductionscibles dans chacun des segments du bassin versant (tableau 2).

Réduction de la pollution par le phosphore

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Page 18 Perspectives d’action - Avril 2003

Réduction de la pollution par le phosphore

3) Évaluation de la charge diffuse enphosphore produite par la mise envaleur des terrains (zones urbainesou périurbaines, routes, etc.) dans lebassin et travailler avec dynamismeà la réduction de cette charge.Selon l’analyse réalisée par le PMVLC en 2000,il semble que les charges en phosphore dues àune nouvelle utilisation des terres dans lebassin viennent annuler certains des gains réa-lisés grâce aux efforts de réduction des chargesponctuelles et diffuses de source agricole.D’autres études ont démontré que la mise envaleur des terres engendre habituellement plusde phosphore par unité de surface que touteautre utilisation. Comme la population dubassin augmente, on a la possibilité de favori-ser la croissance en mettant de côté le déve-loppement intensif d’expansion des banlieueset de mieux gérer les eaux de ruissellementpolluées qui en résultent afin de minimiser lahausse de la charge en phosphore du lac.

a) Recueillir et analyser des renseignements surl’utilisation des terres afin d’évaluer la haussede la charge en phosphore due aux nouveauxaménagements et de cibler la gestion amélioréedes eaux de ruissellement dans les régions quiconnaissent la croissance la plus rapide.

b) Élaborer de nouvelles possibilités qui permet-traient de contrecarrer les effets de la chargeen phosphore produite par les nouveaux amé-nagements.

c) Accroître les efforts visant la réduction descharges en phosphore due aux nouveaux amé-nagements, en contribuant aux efforts locauxvisant à promouvoir la planification de l’utili-sation des terres et des pratiques de lotissementnovatrices qui découragent l’expansionurbaine et périurbaine.

d) Mettre en œuvre des systèmes améliorés degestion des eaux de ruissellement et d’autresmesures permettant de réduire les charges enphosphore dans les régions urbaines et péri-urbaines existantes.

e) Appliquer les programmes d’État, provinciauxet locaux de gestion des eaux de ruissellementafin de minimiser la charge en phosphore issuedes nouveaux aménagements et de réduire lacharge en phosphore des régions existantes quisont en réaménagement, ce qui comprendl’assistance pour assurer, dans les localités, le respect des règles relatives aux eaux de ruissellement de la Phase II de la US EPA.

f) Accroître les possibilités de formation pour les dirigeants locaux et leurs équipes afin defavoriser la mise en œuvre des pratiques de ges-tion optimales pour la construction, la répara-tion et l’entretien des routes selon les normesdes guides de l’État en matière de routes decampagne, de gestion des eaux de ruisselle-ment, de lutte contre l’érosion et de contrôlesédimentaire.

g) Favoriser la mise en œuvre de pratiques delutte contre l’érosion et de contrôle sédimen-taire dans les activités de construction.

h) Favoriser la gestion des substances nutritivessur les propriétés commerciales et résidentielles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, NYS, SWCD, NYS DOT, VTDEC, municipalités, cantonsde l’État de New York et organismes professionnelsÉvaluation des coûts : De 100 000 $ à 500 000 $US par anSources possibles de financement : US EPA et créditsd’ÉtatDurée : De 2001 à 2006Biens livrables : Modification des programmes de contrôle des eaux de ruissellement de l’État de façon à améliorer leur portée ou leur efficacité.

PREMIÈRES RÉDUCTIONS SUPÉRIEURES

À CELLES CIBLÉES

Selon une analyse du PMVLC effectuée enjuin 2000, le Vermont, l’État de New York etle Québec ont réduit l’apport en phosphoredans le lac Champlain d’environ 38,8 tonnesmétriques par an, ce qui est bien supérieuraux réductions cibles de 15,8 tonnesmétriques par an établies pour 2001.

RÉDUCTION DES SOURCES PONCTUELLES

On estime que la charge ponctuelle enphosphore a diminué de 22,7 tonnesmétriques par an de 1995 à 2001, grâce à lamise à niveau et à la construction d’usinesde traitement des eaux usées au Vermont,dans l’État de New York et au Québec.Celles-ci ont été financées par des fondsd’État, fédéraux et provinciaux totalisant 25 millions de dollars.

• Au Vermont, les fonds d’État et fédérauxont couvert la totalité des coûts de lamise à niveau des processus d’élimina-tion du phosphore dans les usines detraitement des eaux usées de quatorzemunicipalités.

• Dans l’État de New York, les fonds pourl’amélioration du traitement des eauxusées dans douze municipalités ont étéfournis en vertu de la Clean Air/CleanWater Bond Act (Loi sur l’assainissementde l’air et la qualité de l’eau).

• Au Québec, sept des principales munici-palités disposent maintenant d’ouvragesd’assainissement des eaux usées équi-pées pour l’élimination du phosphore.

suite à la page 19

RÉALISATIONS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 19

4) Étendre et accélérer la mise enœuvre de programmes fédéraux,provinciaux et d’État existantsvisant à réduire la pollution diffusede source agricole.Fournir suffisamment de fonds pour accélérerla mise en œuvre de programmes fédéraux,provinciaux, locaux et d’État qui offrent uneaide technique et le partage des coûts pour lamise en œuvre de pratiques de gestion dansles exploitations agricoles, en insistant sur lagestion des fumiers et des substances nutritivesainsi que sur la prévention de la pollution.S’assurer que l’allocation des fonds est con-forme, où elle s’applique, aux stratégies rela-tives aux segments du bassin. Poursuivrel’élaboration, la coordination et la mise enœuvre de programmes de réduction de lapollution diffuse de source agricole danschaque État et au Québec. Insister sur lesaspects suivants :a) Poursuivre le financement des programmesd’État à coûts partagés offerts dans le cadre duprogramme Vermont's Voluntary AgriculturalBest Management Practices (Pratiques degestion agricole optimales et volontaires duVermont) et du New York's EnvironmentalProtection Fund (Fonds de protection de l’envi-ronnement de l’État de New York). Ces fondsdevraient être utilisés pour compléter les pro-grammes à coûts partagés du fédéral, lorsquec’est possible, afin de réduire la part des coûtsdu projet imputée aux agriculteurs et d’ac-croître le taux de participation.

b) Poursuivre la mise en œuvre des pratiquesde gestion recommandées par l’État. Favoriserla mise en œuvre de pratiques adéquates dansl’État de New York par l’intermédiaire du pro-gramme Agricultural EnvironmentalManagement (Programme agricole de gestionde l’environnement). Au Vermont, favoriser lamise en œuvre volontaire de pratiques de ges-tion recommandées par le Service nationale de

conservation des ressources naturelles dans lessegments ciblés du bassin versant. Ces pra-tiques, auxquelles les pratiques de gestion agri-cole optimales du Vermont font référence, vontplus loin que la réglementation sur les pra-tiques agricoles acceptables de l’État. AuQuébec, on doit maintenir les fonds nécessairesà l’entreposage efficace des fumiers en vertu desrèglements, grâce au Programme d’aide à l’in-vestissement en agroenvironnement et au sou-tien financier et technique, afin de favoriserdes pratiques agricoles durables comme la ges-tion des substances nutritives et des fumiers, lecontrôle de l'érosion des sols et la constructiond’infrastructures, et finalement le recours à desservices conseils en agroenvironnement

c) Trouver d’autres sources de financementpour les projets agricoles à coûts partagés pourtout le bassin.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSSWCC, VTDAFM, NYSDAM, NYSDEC, VTDEC, MENV,MAPAQ, USDA-NRCS et FSA, US EPA, NYSERDA, USFWS etcorps d’armée des États-UnisEstimation des coûts : De 500 000 $ à 1 000 000$ US par anSources possibles de financement : Crédits d’État etprovinciaux, USDA-NRCS et FSA, US EPA et Fonds de protec-tion de l’environnement de l’État de New YorkDurée : De 1995 à 2015Biens livrables : Accélération de la mise en œuvre à laferme des mesures de réduction du phosphore. Améliorer lamise en œuvre des pratiques de gestion recommandées etrechercher des fonds nécessaires à une participation accrueaux programmes fédéraux à coûts partagés dans les seg-ments ciblés du bassin versant.

5) Développer des programmespour la restauration des rives et laplantation de zones de végétation lelong des cours d’eau touchés parl’érosion.Des études ont démontré que les zones devégétation plantées le long des cours d’eaupeuvent filtrer efficacement les sédiments et lephosphore des eaux de ruissellement et ainsiréduire l’érosion des rives tout en créant un

Réduction de la pollution par le phosphore

suite de la page 18

• Grâce au financement du PMVLC, on afait l’essai, dans le bassin, de plusieursnouvelles technologies prometteusespour l’élimination des sourcesponctuelles de phosphore. La ville deLake Placid a mis en place un processusde traitement tertiaire sur un terrain degolf. La ville de Willsboro, dans l’État deNew York, et des chercheurs de la CornellUniversity ont fait l’essai d’une nouvelletechnologie utilisant, dans des bassinsartificiels, la wollastonite, un minerai localpermettant d’éliminer le phosphore con-tenu dans les eaux usées.

RÉDUCTION DES SOURCES DIFFUSES

On estime que l’apport annuel en phos-phore dans le bassin a diminué de 16,1 tonnes métriques de 1995 à 2001,grâce à la mise en œuvre de pratiques degestion agricole optimales.• Dans l’État de New York, les fonds prévus

par la Clean Air/Clean Water Bond Act ontpermis de soutenir 75 projets de mise enœuvre de pratiques de gestion optimalesde 1995 à 2000; on évalue les réductionsen phosphore à plus de 9 tonnesmétriques par an.

• Grâce à environ 7 millions de dollars USversés par les gouvernements fédéral etde l’État et par les propriétaires fonciers,on a lancé, de 1995 à 2000, près de 600 projets à frais partagés de mise enœuvre de pratiques de gestion optimalesau Vermont, ce qui a permis des réduc-tions en phosphore de plus de 8 tonnesmétriques par an.

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RÉALISATIONS

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Réduction de la pollution par le phosphore

habitat pour la faune. La géomorphologie descours d’eau peut servir à évaluer où et com-ment traiter les problèmes d’érosion afin degarantir une meilleure stabilité à long terme de tout le réseau hydrographique.

a) Utiliser l’évaluation géomorphologique etd’autres techniques afin d’établir où peuvent setrouver d’importantes charges en phosphore enraison de l’érosion.

b) Élaborer des programmes à coûts partagésou proposer des incitatifs fiscaux pour larestauration ou la protection volontaire dezones tampons le long des cours d’eau perma-nents et des lacs du bassin.

c) Mettre au point une banque de données SIG(système d'information géographique) sur lesrives nécessitant des zones de végétation,banque qui servira à des programmes commele NY and VT Conservation ReserveEnhancement Program (CREP [Programmed’amélioration des réserves de terres sousconservation des États de New York et duVermont]) et l’USDA Environmental QualityIncentives Program (EQIP [Programme d’inci-tatifs à la qualité de l’environnement del’USDA]).

d) Continuer à appuyer, au Québec, la Coopé-rative de Solidarité du bassin versant de larivière aux Brochets, groupe de bénévoles tra-vaillant de concert avec le ministère de l'Agri-culture, des Pêcheries et de l'Alimentation duQuébec (MAPAQ) pour restaurer les rives dubassin versant de la rivière aux Brochets.

e) Poursuivre, pour les terres publiques duQuébec, la mise en œuvre de la Politique deprotection des rives, du littoral et des plainesinondables, en collaboration avec les adminis-trations locales et régionales et le ministère desRessources naturelles. L’application de cettepolitique est coordonnée et régie par le minis-tère de l’Environnement.

f) Accroître le nombre de programmes consa-crés à la sensibilisation des professionnels qui

travaillent sur les cours d’eau (p. ex. : les représentants municipaux, les architectes-paysagistes, etc.) quant à la valeur et à l’im-portance des zones tampons de protection et à la stabilité des cours d’eau.

g) Identifier des sources de financement supplé-mentaires pour la restauration des rives.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS et FSA, USFWS, NYSSWCC, VTDAFM, NYSDAM,NYSDEC, VTDEC, MENV, MAPAQ, municipalités et organismesprofessionnels du Québec

Estimation des coûts : 500 000 $ US par an

Sources possibles de financement : Crédits d’État,fédéraux et provinciaux, USDA, Fonds de protection de l’environnement de l’État de New York, Programme d’aideà l’investissement en agroenvironnement du Québec etProgramme de conservation des sols et de l’eau du MAPAQ

Durée : De 1995 à 2015

Biens livrables : Stabilisation des rives sur des kilomètreset de nombreux acres de bandes riveraines.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

6) Améliorer et cibler davantage lesystème actuel de documentationdes pratiques de contrôle dessources diffuses en phosphore etévaluer les réductions des chargesobtenues.Grâce à des pratiques de contrôle, on a évaluéles réductions de la charge diffuse en phos-phore du lac Champlain en faisant le suivi deleur mise en œuvre et en présumant que chacune entraînera une réduction précise de lacharge en phosphore. Ces « crédits » de réduc-tion pour les pratiques de contrôle serventaussi à prévoir les mesures nécessaires à l’atteinte des objectifs relatifs au lac.a) Documenter et créditer de façon détaillée lespratiques de réduction de la charge diffuse enphosphore pour tout le bassin, y compris cellesmises en œuvre dans le cadre de tous les pro-grammes fédéraux, locaux et d’État.

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• En vertu de son programme à frais partagésavec les agriculteurs, le gouvernement duQuébec a consacré plus de 2,9 millions dedollars CAN au financement de 120 installa-tions d’entreposage des fumiers, ce qui apermis des réductions en phosphore de plusd’une tonne métrique par an. Plus de 75 % des exploitations agricoles québécoi-ses du bassin de la baie de Missisquoi dis-posent maintenant d’installations adéquatesd’entreposage des fumiers.

ÉLABORATION DE TECHNIQUES DERECHANGE POUR LA GESTION DES FUMIERS

Le Winooski Natural Resources ConservationDistrict (District de conservation desressources naturelles de Winooski) et laUniversity of Vermont commencent l’essai enclimat froid d’une nouvelle technique degestion des fumiers qui consiste à utiliser des courants électriques pour en accélérer le compostage. Ce processus tue les patho-gènes plus rapidement et atténue les odeurs.Il en résulte un produit moins polluant pourles eaux de surface que le fumier brut, quipeut être transporté plus facilement dans leszones où l’ajout de substances nutritives estnécessaire.

MISE EN ŒUVRE DE PROJETS LOCAUX

Le PMVLC a financé un certain nombre deprojets locaux qui contribuent à réduire lephosphore. Des citoyens bénévoles, despropriétaires fonciers volontaires et desmembres du personnel d’organismesfédéraux et d’État participent à ces projets.

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RÉALISATIONS

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b) Préciser les crédits actuellement accordésaux pratiques de contrôle de la charge diffuseen phosphore de nature agricole afin d’évalueravec plus de précision les véritables réductionssouhaitables.

c) Mettre au point une méthode juste et techni-quement fiable pour créditer les réductions dephosphore réalisées grâce aux pratiques de con-trôle des eaux de ruissellement et des autressources diffuses.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTDEC, NYSDAM, VTDAFM, MENV, MAPAQ, USDA-NRCS, US EPAÉvaluation des coûts : De 100 000 $ à 150 000 $USSources possibles de financement : PMVLC,NYSDEC, VTDEC, US EPA, MENVDurée : 2001 et 2002 Biens livrables : Mise en œuvre d’un système de suiviplus ciblé.

7) Promouvoir la mise en œuvred’un plan global de gestion des substances nutritives.La gestion efficace et constante des substancesnutritives dans les exploitations agricoles estessentielle aux efforts de réduction du phos-phore. Cette mesure vise à sensibiliser davan-tage les agriculteurs en ce qui a trait à la ges-tion globale des substances nutritives, à mettreà leur disposition un système détaillé des pra-tiques de gestion des fumiers, à leur fournirune aide technique supplémentaire en lamatière et à promouvoir la mise en œuvresoutenue de plans de gestion des substancesnutritives qui devraient permettre les réalisa-tions suivantes :a) Mettre en œuvre des plans de gestion des subs-tances nutritives dans les exploitations agricolesprécisant les limites en phosphore d’ici 2004,comme le stipule la réglementation au Québec.

b) Promouvoir l’utilisation d’une analyse com-binée des sols comprenant l’analyse des fumierset des outils d’évaluation des risques, commel’indice-phosphore, pour minimiser les réper-

cussions des charges en phosphore des zonesagricoles sur la qualité de l’eau.

c) Accroître le soutien (éducatif, financier ettechnique) pour des services de gestion intégréedes cultures et promouvoir la tenue précise desdossiers.

d) Offrir de la formation permettant de pro-mouvoir l’aménagement et l’entretien de ban-des riveraines entre les terres en culture et lescours d’eau de surface. (Voir la mesure 6 ci-dessus.)

e) Inciter les agriculteurs à empêcher le bétaild’accéder aux plans d’eau en fournissantdavantage d’aide technique et financière pourclôturer les rives et installer des systèmesd’abreuvement.

f) Soutenir la démonstration et l’évaluation detechnologies existantes et nouvelles de gestiondes fumiers (p. ex. compostage et production deméthane), y compris l’identification du finan-cement, afin d’aider les agriculteurs à régler lesproblèmes de production excessive de substan-ces nutritives dans leur exploitation.

g) Soutenir les cultures fourragères et à la rota-tion pour réduire la demande croissante descultures en rangs à gestion intensive et réduirel’utilisation d’engrais phosphatés.

h) Étudier les diverses façons de réduire l’ap-port en phosphore dans l’exploitation, commecelui contenu dans les suppléments alimen-taires et les autres produits qui, au bout ducompte, s’ajoutent aux fumiers.

i) Promouvoir le développement et la mise enœuvre de plans globaux de gestion des subs-tances nutritives dans toutes les activités d’éle-vage des animaux, dont celles incluses dans lesprogrammes de réglementation d’État.

j) Inciter les agriculteurs à réduire l’érosion dessols, pour atteindre un niveau de pertetolérable dans les champs où il y a apport ensubstances nutritives.

Réduction de la pollution par le phosphore

suite de la page 20

En voici quelques exemples :• La Missisquoi River Basin Association (MRBA

[Association du bassin de la rivièreMissisquoi]) gère des projets permanentsde stabilisation des rives. Ses activités com-prennent la plantation d’arbres et de végé-tation riveraine, l’installation de clôturespour restreindre l’accès des animaux auxcours d’eau et la lutte contre l’érosion dansles sites récréatifs.

• La ville de Plattsburg et la Saranac Lake RiverCorridor Commission (Commission du corridorde la rivière et du lac Saranac) travaillent àla stabilisation des berges de la rivière.

• L'organisme Friends of the Winooski River(Amis de la rivière Winooski) a installé desclôtures afin d’empêcher le bétail d’accéderà la rivière Huntington et a ajouté durevêtement et de la végétation le long duruisseau Mill.

• La Boquet River Association (Association dela rivière Boquet) a écrit How to Hold UpBanks (Comment retenir les rives), un guidesur la lutte contre l’érosion des rives à l’in-tention des groupes à but non lucratif.

• La Lamoille County Regional PlanningCommission (Commission de planificationrégionale du canton de Lamoille),l’Association de la rivière Boquet et la LewisCreek Association (Association du ruisseauLewis) collaborent avec le Vermont DEC(Département de Coopération environ-nementale du Vermont) dans l’évaluationgéomorphologique des cours d’eau afind’accorder la priorité aux projets de stabili-sation et d’en assurer le succès.

• Le Vermont Youth Conservation Corps(Groupe jeunesse de conservation duVermont) a mené des projets sur les rivesde 29 rivières et cours d’eau, dont des pro-jets de plantation, de paillis et d’ense-mencement.

RÉALISATIONS

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Réduction de la pollution par le phosphore

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Agriculteurs, services universitaires de formation continue,SWCD, NRCD, CMA ou experts-conseils, USFWS, USDA-FSA,USDA-NRCS, NYSDAM, VTDAFM, distributeurs d’engrais,MENV, MAPAQ et clubs agroenvironnementaux

Estimation des coûts : 5 $US l’acre pour le point a);100 000 $ US pour les points b) et d) respectivement, en plusde ce qui est fourni à la Mesure 5; 25 000 $ US par an pourles autres points

Sources possibles de financement : NYSDAM,VTDAFM, services universitaires de formation continue etprogrammes d’océanographie, USDA-NRCS, USDA-FSA, USEPA, crédits fédéraux, MENV et MAPAQ

Durée : En cours

Biens livrables : Mise en œuvre accrue des pratiquesdécrites précédemment.

8) Étudier et démontrer l’efficacitédes pratiques de contrôle de la pollution diffuse.Des recherches sur les pratiques de contrôlede la pollution diffuse mises en œuvre dans lebassin du lac Champlain ont permis de mieuxcomprendre leur efficacité (Meals, 1990;Vermont Rural Clean Water Program Coor-dinating Committee [Comité de coordinationdu programme sur la qualité de l’eau en milieurural au Vermont], 1991; Meals, 2001). Deuxétudes à long terme actuellement en cours permettront de documenter davantage les pra-tiques de gestion optimales. L’une porte sur unbassin versant à caractère urbain, l’autre sur unbassin versant à caractère agricole. Ces projetsdevraient être complétés et d’autres devraientêtre envisagés en fonction des résultatsobtenus par ces deux premières recherches.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTDEC, NYSDAM, VTDAFM, USDA-NRCS, US EPA,USGS, LCRC et universitésÉvaluation des coûts : Pour le volet surveillance,50 000 $US selon le site de démonstration par année; le coûtde la mise en œuvre des pratiques va varier selon les sitesSources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’ÉtatDurée : De 1995 à 2007Biens livrables : Conclusion des projets pilote et derecherches mentionnés ci-dessus.

AUTRES MESURES

À CONSIDÉRER(non par ordre de priorité)

9) Créer et mettre en œuvre un programme de récompenses pour les agriculteurs du bassin.Appuyer les programmes de récompenses exis-tants et considérer la création de nouveauxafin de reconnaître les efforts des agriculteursdu bassin qui mettent volontairement enœuvre des pratiques de gestion conçues pouraméliorer la qualité de l’eau.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSSWCC, VNRC, NYSDAM, VTDAFM, NYSDEC, VTDEC etagriculteurs

Évaluation des coûts : 1 500 $US par an par État, contri-bution limitée en nature du personnel des organismes

Sources possibles de financement : USDA-NRCS etFSA, US EPA ou commanditaires privés

Durée : En cours

Biens livrables : Élaboration de critères, de demandes etde procédures d’évaluation et remise initiale de récompen-ses à au moins un agriculteur par État.

10) Favoriser la mise en œuvre con-tinue des pratiques de gestion del’État pour l’exploitation forestière.Au Vermont, poursuivre la mise en œuvre depratiques de gestion acceptables pour l’ex-ploitation forestière, élaborées par le commis-saire du Vermont Department of Forests, Parksand Recreation (VTDFPR [département desForêts, des Parcs et des Loisirs du Vermont]).Dans l’État de New York, favoriser la mise enœuvre des pratiques de gestion sylvicole duNew York Silvicultural Management PracticesCatalogue (1993) (Mémento des pratiques degestion sylvicole de l’État de New York, 1993).a) Accroître le financement partagé de la pla-nification de la gestion forestière.

b) Demander des fonds supplémentaires auForestry Incentives Program (FIP [Programmed’incitatifs en foresterie]) de l’USDA pour despratiques comme l’amélioration des peuple-ments, la plantation d’arbres et la préparationde sites pour la régénération naturelle, pra-tiques qui améliorent la viabilité des terresforestières.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTDFPR, propriétaires fonciers, bûcherons, VermontForest Products Association (Association forestière duVermont)Évaluation des coûts : contribution en nature desreprésentants d’organismesSources possibles de financement : Voir Principauxpartenaires éventuelsDurée : En cours, à compter de 1996Biens livrables : Meilleure mise en œuvre des pratiquesde gestion.

11) Promouvoir le traitement des eauxusées domestiques, des déjectionsagricoles et des eaux de ruisselle-ment urbaines par l’utilisation demarais artificiels.La création de milieux humides « artificiels » estune des options de traitement des eaux usées.Ils permettent de simuler les fonctions d’assainis-sement de l’eau d’une zone humide naturelle.La technologie utilisée pour l’aménagement demarais filtrant est actuellement au stade expéri-mental, mais elle peut être appliquée pouraméliorer le traitement des eaux usées domes-tiques, des déjections agricoles et des eaux deruissellement urbaines.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : USEPA, NBS, organismes locaux et de l’État, NYSWCD, LCRC etuniversités

Évaluation des coûts : De 25 000 $ à 50 000 $US par an

Sources possibles de financement : Crédits fédéraux

Durée : En cours

Biens livrables : Concrétisation d’au moins un projetpilote.

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ENJEUX

Concentration des efforts sur lessecteurs problématiques et les substances préoccupantesLes contaminants émis et diffusés dans le lacpeuvent s’accumuler dans ses sédiments. Laconcentration de contaminants, à différentesprofondeurs, fournit un historique de la pollu-tion de secteurs précis. Les recherches etéchantillonnages initiaux de sédiments ontmontré que, dans trois secteurs du lacChamplain (baie de Cumberland, arrière-

bassin de Burlington et environs de la baie deMalletts), les concentrations de certains con-taminants toxiques sont élevées. On a ciblédans ces secteurs des mesures de réduction etde prévention de la contamination toxique,dont la réalisation d’un assainissement de 35 millions de dollars des sédiments de la baiede Cumberland et une étude de suivi écologiquedans le port de Burlington (fig. 4, page 26).

Le PMVLC a étudié les substances décelées àce jour dans le lac Champlain puis les aclassées selon leur diffusion et leur concentra-tion ainsi qu’en fonction du risque qu’ellesposent pour la santé humaine et l’écosystème.Les mesures de gestion doivent donner priorité

Le marquage au pochoir des égouts pluviaux contribueà informer les résidents du bassin sur la façon adéquatede se débarrasser des matériaux toxiques.

PRÉVENTION DE LA POLLUTION

PAR LES SUBSTANCES TOXIQUES

Les substances toxiques sont des éléments, des produits chimiques ou des composés chimiquesqui peuvent contaminer les plantes et les animaux et même les humains. Des efforts récentsvisant une meilleure compréhension de la pollution par les substances toxiques dans le lacChamplain suggèrent que, bien que leurs concentrations soient faibles comparativement à cellesdes régions plus industrialisées comme les Grands Lacs, il y a toujours lieu de s’en préoccuper.Malgré le fait que certaines substances toxiques puissent provenir de sources naturelles, l’utilisa-tion et les émissions accrues de produits chimiques dans notre quotidien peuvent mettre en dan-ger la grande qualité de l’environnement du lac.

La présence de substances toxiques mène à l’annonce d’avis sanitaires dans l’État de New York et au Vermont quant à la consommation de certaines espèces de poisson présentant une forteconcentration de mercure et de BPC. Un suivi complet des sédiments a révélé de fortes concen-trations de mercure dans de nombreux secteurs du lac ainsi que plusieurs autres substances toxi-ques dans des secteurs précis. La présence de substances toxiques fait naître des préoccupationsquant à leurs répercussions sur l’écosystème du lac de même que pour l’approvisionnement eneau potable et pour les autres utilisations du lac.

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Réduire la contamination toxique pour protéger la santé publique et

l’écosystème du lac Champlain.

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Prévention de la pollution par les substances toxiques

aux substances toxiques des groupes 1 et 2(tableau 2), car on les trouve dans les sédi-ments, l’eau et le biote du lac à une concentra-tion supérieure aux normes et lignes directricesadéquates, ce qui présente un risque pour lasanté humaine ou pour l’écosystème. Le classe-ment doit être réévalué de façon périodique àla lumière des nouvelles données.

Identification des sources et quantification des charges de substances toxiquesBien qu’on ait commencé l’identification dessources de substances toxiques dans le bassin,peu de sources actives ont été ciblées.D’importantes questions demeurent sansréponse quant aux sources, à l’acheminementet à l’apport de substances toxiques provenantdu bassin et de l’extérieur de celui-ci. Les ren-seignements actuels suggèrent que les rejetsponctuels et réglementés d’eaux usées ne sontpas les principales sources de BPC et de mer-cure. En effet, on y a interdit les BPC et forte-ment limité la concentration de mercure.

Les questions qui restent en suspens sont lessuivantes : 1) Quelle quantité de ces substan-ces provient de l’extérieur du bassin? 2) Quelsrôles jouent les sources historiques et les sédi-ments contaminés? Ce manque de renseigne-ments sur les sources et l’acheminement dessubstances toxiques soulève d’importantesquestions quant aux possibilités de gestionfutures. De récentes observations laissent sup-poser que les eaux de ruissellement urbaineset les sources atmosphériques pourraient êtrebeaucoup plus importantes qu’on ne l’a prévuau départ. Des relevés supplémentairesdevraient être axés sur une caractérisation etune quantification plus poussée de cessources. Le suivi de l’assainissement prévupour la baie de Cumberland fournira des ren-seignements essentiels sur le rôle de cet anciensite contaminé comme source de BPC dans lereste du lac.

Limites des renseignements actuelssur le sort et les répercussions dessubstances toxiquesMême si demain on éliminait toutes les sourcesde substances toxiques, il faudrait énormémentde temps pour débarrasser l’écosystème de cespolluants. Les substances toxiques s’intègrentaux sédiments déposés au fond du lac et ydemeurent pendant de longues périodes s’ilsne sont pas perturbés. Ils peuvent être remisen suspension, consommés ou directementabsorbés par des organismes, puis entrer dansla chaîne alimentaire. Puisque les chercheursconnaissent peu ces interactions, il fautprocéder à davantage de recherches.

Les questions concernant les répercussions dessubstances toxiques sur la santé des humainset de l’écosystème du bassin restent toujourssans réponse. Bien qu’on ait observé une cer-taine toxicité chez les animaux aquatiquesdans les secteurs comprenant des concentra-tions élevées de contaminants, on ne com-prend toujours pas bien les répercussions del’exposition permanente à de faibles concentra-tions de substances toxiques sur l’écosystème.Ces inconnues, comme le risque posé par laconsommation humaine de poisson contaminé,compliquent la prise de décisions des pouvoirspublics. On doit accroître la compréhension etla sensibilisation du public aux avis sanitairesen ce qui a trait à la consommation de pois-son. Il faut également coordonner les pro-grammes d’État et fédéraux d’analyse des tissusdes poissons. De plus, il est nécessaire d’éva-luer les répercussions des substances toxiquessur des secteurs établis et sur l’écosystème dulac. On peut obtenir des renseignementsimportants à partir d’autres écosystèmes,comme celui des Grands Lacs et de la baie deChesapeake, qui bénéficient depuis pluslongtemps d’efforts de surveillance et derecherche.

Substances toxiques Critères de sélection

Groupe 1 BPC, mercure1 Contaminants persistants présents dans tout le lac (dans des sédiments, l’eau ou les poissons) en concentrations excédant les normes, ce qui indique des risques potentiels pour la santé humaine, la faune ou la biote aquatique. La gestion de ces substances est jugée des plus urgentes et importantes.

Groupe 2 arsenic, cadmium, chrome, dioxines et furannes, plomb, nickel, HAP, argent, zinc2, cuivre, pesticides chlorés persistants

Contaminants persistants présents dans des endroits précis (dans les sédiments, l’eau ou les poissons) en concentrations excédant les normes ou les recommandations, ce qui indique des risques potentiels pour la santé humaine, la faune ou la biote aquatique. La gestion de ces substances arrive en deuxième lieu pour ce qui est de la priorité d’action nécessaire.

Groupe 3 ammoniac, phthalates, phénols chlorés, chlore, atrazine, alachlore, produits pharmaceutiques

Contaminants présents dans des endroits précis en concentrations se trouvant au-dessus des concentrations habituelles, mais sous les normes ou recommandations.

Groupe 4 composés organiques volatils comme le benzène, l’acétone, les pesticides, les acides forts et les bases fortes, et autres polluants potentiels, comme le fluorure

Contaminants utilisés dans l’environnement du bassin du lac Champlain ou susceptibles de s’y trouver.

Priorité

1 Basé sur les normes de la USFDA2 Basé sur une diversité de lignes de conduite (NOAA, Ontario, USEPA) concernant les toxines dans les sédiments.

Tableau 2 – Substances toxiques préoccupantes trouvées dans le biote, dans les sédiments et dans l’eau du lac.

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Prévention de la pollution par les substances toxiques

Établissement d’objectifs et de normes appropriéesMalgré le succès des programmes actuels quiont permis de réduire le niveau des substancestoxiques dans l’environnement, il reste encoredes problèmes, par exemple la contaminationdes poissons par les BPC et par le mercure,qui demeure toujours difficile à enrayer. Cessubstances, ainsi que d’autres qui sont aussipersistantes et bioaccumulables à un certaindegré, représentent un défi relativement à lastructure réglementaire actuelle, car : 1) lesprogrammes actuels ne tiennent compte qued’un nombre restreint de contaminants; 2) certaines sources de contamination ne sontpas réglementées; 3) des quantités significa-tives de ces substances ont augmenté dansl’environnement (dans les sédiments, les orga-nismes vivants, etc.) et continuent à se mani-fester dans l’écosystème.

Les gestionnaires responsables de résoudre cesproblèmes dans les régions des Grands Lacs etde la baie de Chesapeake ont adopté uneapproche générale et à long terme visantl’élimination virtuelle des sources de certainsde ces polluants toxiques hautement priori-taires. Cette approche a été rendue possiblegrâce à la participation du monde des affaireset de l’industrie. Afin d’affronter les défis quenous posent ces polluants bioaccumulables etpersistants dans le bassin du lac Champlain, ilfaut établir des objectifs fermes et réalistes,mais flexibles. Il faut également identifier despriorités visant à minimiser ou à prévenir lescontaminations et implanter des actions per-mettant d’atteindre ces objectifs.

Adoption d’une stratégie de prévention plutôt que de gestion de la pollution Les organismes et les producteurs de déchets,qui doivent assumer des coûts et des respon-sabilités de plus en plus importants liés auxpratiques de gestion des déchets à leur pointde rejet, se tournent vers la prévention de lapollution, une stratégie plus propre, sûre etrentable. La prévention de la pollution consisteà modifier les méthodes et les processus utili-sés de façon à ce qu’un polluant ne soit jamaisproduit, plutôt que traiter ou contrôler la con-tamination après la production et le rejet. Ellecomprend des techniques telles que la

réduction de l’utilisation de substances toxiques, le remplacement par des matièrespremières non toxiques, lorsque c’est possible,et la modification de processus de fabrication.

(non par ordre de priorité)

1) Prévenir la pollution par les substances toxiques dans le bassin du lac Champlain.

2) Concentrer les efforts de gestion sur la réduction des substances toxiques (comme les BPC et le mer-cure) présentes dans des concentrations égales ou supérieures à celles prévues dans les normes desanté humaine ou nuisant à la vie aquatique.

3) Déterminer et cibler des secteurs selon la contamination toxique, puis faire de ces secteurs ou bassinsde haute priorité des activités de gestion.

4) Réduire tous les types de substances toxiques provenant de sources ponctuelles.

5) Réduire les sources diffuses de substances toxiques du lac.

6) Satisfaire à toutes les normes de santé actuelles relativement à l’eau potable et toutes les lignes direc-trices relatives à la consommation du poisson.

7) Protéger les ressources biologiques des effets des substances toxiques en satisfaisant à toutes lesnormes actuelles relatives à la vie aquatique.

8) Accroître la compréhension de la population par rapport aux répercussions des substances toxiques surle lac et améliorer les recherches et les programmes de gestion ayant trait à ces substances.

OBJECTIFS

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Page 26 Perspectives d’action - Avril 2003

Prévention de la pollution par les substances toxiques

MESURES DE PRIORITÉ

SUPÉRIEURE

1) Élaborer et mettre en œuvre une stratégie globale de gestiondes substances toxiques axée sur la prévention de la pollutiontout en continuant d’atténuer les problèmes de pollution dans tout le lac.Cette mesure représente l’engagement duComité mixte sur la gestion du lac Champlainenvers la restauration des secteurs où la pollu-tion pose problème et la prévention de pro-blèmes éventuels grâce à la réduction à lasource de l’utilisation de substances toxiques.La stratégie globale sera élaborée à l’aide d’unprocessus participatif facilité par le PMVLC.Elle comprendra plusieurs des mesures et desprojets précis énumérés dans la présentesection du plan.

La stratégie globale comprend :

a) un processus itératif de révision de la listedes substances toxiques établie selon les nou-velles données (en utilisant des critères fondéssur le risque);

b) une stratégie dynamique de prévention dela pollution cherchant à appliquer, sur-le-champ,des mesures de prévention sensées, peu coû-teuses et nécessitant peu de moyens techniques;

c) des programmes incitatifs favorisant la par-ticipation des entreprises et de la populationdans la prévention de la pollution;

d) des efforts axés sur la réduction du mer-cure, des BPC et d’autres substances toxiquesd’importance dans tout le bassin;

e) un programme permanent de recherchevisant à étudier les répercussions de la nou-velle génération de pesticides, les médicamentset produits chimiques perturbateurs endocri-niens et les autres produits chimiques dont l’utilisation est répandue;

f) la coordination de programmes permanentsde prévention de la pollution;

g) la coordination continue, par les différentesrégions du bassin, des interventions en cas dedéversement, comme les exercices d’interven-tion en cas d’urgence et la formation du per-sonnel d’intervention;

h) la coordination des programmes régionauxafin de réduire les sources atmosphériques decontaminants, dont le mercure et les pluiesacides.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :Organismes fédéraux, d’État et locaux, ministère del’Environnement du Québec, établissements de recherche,LCRC et entités privées et à but non lucratifÉvaluation des coûts : 90 000 $US par an pour le coor-donnateur, rémunération de représentants d’organismes etde chercheursSources possibles de financement : Crédits fédérauxDurée : En coursBiens livrables : Adoption d’une stratégie de réductiondes substances toxiques par les intervenants clés.

MESURES À PRIORITÉÉLEVÉE2) Poursuivre les efforts d’observationet de restauration des secteurspréoccupants.Caractériser l’étendue de la contaminationpour les secteurs établis grâce aux rechercheset aux observations (arrière bassin deBurlington, environs de la baie de Malletts,

QUÉBEC

Outer Malletts BayPrévention continue de la pollution.

ArsenicNickelManganèse

Inner Burlington HarborÉtudes écologiques menées en 1999 et prévention continue de la pollution.

PlombMercureArgentZincHAP

Substancespréoccupantes

Cumberland BayPlan d’assainissement

mené à terme à l’automne 2000 et

prévention et surveillance continues

de la pollution.

BCPHAPCuivreZinc

Substancespréoccupantes

Substancespréoccupantes

SOURCE DES DONNÉES : PMVLC NEW YORK VERMONT

Lac Champlain

Figure 4 – Sites préoccupants et mesures d’assainissementdepuis 2001.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 27

baie de Cumberland* et autres secteurs aubesoin), évaluer les mesures correctives possi-bles et faire des recommandations aux États deNew York et du Vermont et à la US EPA, selonles résultats. Ces efforts comprennent :

a) l’identification des secteurs selon lesrecherches et observations récentes;

b) la caractérisation de l’étendue et de lagravité de la contamination ainsi que sesrépercussions;

c) l’étude d’alternatives de restaurationpouvant s’appliquer à chaque secteur, dont :aucune mesure, identification de la source,prévention de la pollution, mesures correctives(p. ex. dragage, confinement, traitement insitu, etc.);

d) la recommandation de la meilleure solutionaux administrations locales, aux États, à la US EPA et au U.S. Army Corps of Engineers(USACOE [Corps de génie militaire des États-Unis]).

* Le projet de restauration de la baie deCumberland est terminé. Pour plus de ren-seignements, voir l’encadré sur les réalisationsdans la présente section.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :Pour a) et b), LCRC, avec NYSDEC et VTDEC, US EPA, USFWS et d’autres organismes fédéraux; pour c) et d), les différentesparties intéressées Évaluation des coûts : Pour a) et b), au moins 200 000 $USpar secteur; pour c) et d), coûts de soutien des comités decoordination et des étudesSources possibles de financement : US EPA, VTANR,NYSDEC et crédits fédérauxDurée : De 3 à 5 ans par secteur et processus permanentd’identification des secteursBiens livrables : Rapport documentant les éléments a) à d) susmentionnés.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

3) Favoriser le réaménagement des sites contaminés (friches industrielles) du bassin du lac Champlain.D’anciens sites industriels qui sont contaminésou que l’on croit contaminés sont souvent nonréaménagés pour des questions de responsabi-lité ou d’autres préoccupations. Nombre de cessites sont situés dans des zones importantespour les collectivités, comme les centres-villes,et leur réaménagement pourrait transformerdes îlots de pollution visuelle en atouts pources collectivités. On devrait inciter et aider lesvilles, les organismes locaux et les entreprisesà chercher des programmes fédéraux pouvantles soutenir dans l’assainissement et le réamé-nagement des friches industrielles.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :NYSDEC, VTDEC, US EPA, parties locales intéresséesÉvaluation des coûts : 60 000 $US par an et 500 000 $USpar an pour l’évaluation environnementale des sitesSources possibles de financement : US EPADurée : En coursBiens livrables : Réaménagement réussi de sites.

4) Mieux caractériser et gérer lessubstances toxiques dans les eauxde ruissellement urbaines.Les eaux de ruissellement urbaines sont unesource importante de métaux, de contaminantsprovenant de la combustion, d’huile et degraisse, de pesticides et d’autres substancestoxiques. Selon ce qui découle des étudesmenées antérieurement par le PMVLC, ondevrait mieux documenter la présence de cescontaminants dans les eaux de ruissellementurbaines et évaluer, au besoin, leur chargedans le lac.

Prévention de la pollution par les substances toxiques

NETTOYAGE DE LA BAIE DE CUMBERLAND

Les activités de surveillance du Programmede mise en valeur du bassin du lac Champlain(PMVLC) ont permis de découvrir une forteconcentration de diphényle polychloré (BPC)à proximité du bassin portuaire Wilcox dans laBaie de Cumberland dans l’État de New York.En 2000, le NYSDEC a réalisé un projet derestauration de 35 millions de dollars US échelonné sur trois ans, qui visait à retirer lessédiments contaminés et à restaurer les rivesainsi que les milieux humides. Des installa-tions temporaires d’assèchement et de traite-ment des eaux usées, construites sur le sitedurant les activités de dragage hydraulique,ont permis de retirer plus de 150 000 vergescubes de boues contaminées au BPC du fondde la baie. En outre, 37 000 verges cubes deterre contaminée, 34 700 tonnes de déchetstoxiques de BPC et 80 200 tonnes de déchetsnon dangereux ont été évacuées de l’endroit.Des activités de surveillance subséquentespermettront d’évaluer l’influence continue du site sur la qualité de l’eau de l’ensembledu lac.

ÉVALUATION DU PORT DE BURLINGTON

Dans le cadre d’activités de surveillance duPMVLC menées dans le port de Burlington,on a trouvé des concentrations potentielle-ment nocives de contaminants. Une étude desuivi effectuée en 1999 a permis de mesurerle niveau de polluants associés aux sédi-ments et de déterminer si les contaminantssont nocifs pour la faune aquatique. Les résul-tats de cette étude montrent qu’une exposi-tion à long terme à des substances toxiquespeut avoir une incidence sur les organismesaquatiques qui y vivent, spécialement dans lesecteur sud du port. Les produits chimiques

suite à la page 28

RÉALISATIONS

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Page 28 Perspectives d’action - Avril 2003

Prévention de la pollution par les substances toxiques

On devrait également identifier les sources de contaminants spécifiques et présents engrandes concentrations comme les BPC, lespesticides et les métaux qu’on a décelés dansles affluents de la baie de Cumberland et duport de Burlington.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :NYSDEC, VTDEC, US EPA et LCRCÉvaluation des coûts : 200 000 $US par anSources possibles de financement : US EPADurée : En coursBiens livrables : Réalisation de la caractérisation et del’identification des sources.

5) Soutenir et poursuivre des pro-grammes incitant les propriétaires,les entreprises et les institutionspubliques à prendre des mesures derecyclage et de prévention de la pollution.Les mesures de prévention de la pollution oude réduction à la source comprennent :

a) l’utilisation de produits et de matièrespremières non-toxiques ou moins toxiques;

b) la promotion de l’élaboration et de la réali-sation de plans et d’activités de prévention dela pollution pour les responsables des rejetsdirects et indirects de substances toxiquesétablies;

c) l’organisation de programmes de sensibilisa-tion sur la réduction à la source, l’utilisationde produits non toxiques de rechange et lesmesures de recyclage pour les résidences et lesentreprises comme les terrains de golf, les mari-nas, les municipalités, les propriétaires, les uni-versités et les écoles;

d) la réduction de la pollution de l’eau et del’air causée par les moteurs à deux temps, quisont inefficaces, la promotion de l’utilisationgénéralisée de moteurs à quatre temps et demoteurs à injection à deux temps pour lesbateaux et les motos marines. Tous les moteurs

devraient être conformes aux nouveaux règle-ments fédéraux au plus tard en 2006, annéebutoir.

Les mesures de recyclage comprennent :a) le recyclage du mercure provenant des com-mutateurs et des lampes fluorescentes;

b) le lancement de programmes de collectepériodique des substances contenant du mer-cure ou des BPC.Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :NYSDEC et VTDEC (y compris Pollution Prevention andSolid/Hazardous Waste Management Divisions [Divisions de la prévention de la pollution et de la gestion des déchetssolides et dangereux]), MENV, municipalités, entreprises,organismes à but non lucratif et US EPAÉvaluation des coûts : De 50 000 $ à 100 000 $USSources possibles de financement : Crédits d’État,provinciaux et fédérauxDurée : En coursBiens livrables : Engagement des municipalités et entre-prises envers la prévention de la pollution.

6) Poursuivre les recherches sur ladiffusion, le sort et les répercussionsdu mercure, des BPC et des autressubstances toxiques.Les renseignements dont on dispose sur ce quiadvient des substances toxiques dans l’écosys-tème du lac Champlain ainsi que sur les réper-cussions qu’elle engendrent ne sont pas suff-isants. Les premiers résultats des recherchesindiquent que des substances toxiques, commeles BPC, qui se trouvent dans les sédiments dulac peuvent entrer dans la chaîne alimentaire.Les chercheurs ne comprennent cependant pasexactement les répercussions des substancestoxiques sur l’écosystème du lac. Parmi lesétudes précises, on trouve :a) l’évaluation du cycle du mercure dans lebassin. L’USGS et ses partenaires effectuentactuellement la première phase de cette évalua-tion. On devrait poursuivre le financement etchercher des fonds supplémentaires pour uneévaluation complète;

suite de la page 27en cause sont principalement des hydrocar-bures et des métaux dont les sources pour-raient provenir des activités de longue date,des eaux de ruissellement et des rejets de lastation d’épuration des eaux usées. Il sembleque des sédiments plus propres et plusrécents couvrent des sédiments plus ancienset plus contaminés.

ASSAINISSEMENT DES SITES TOXIQUESOn procède actuellement à des travaux d’assainissement de la base aérienne dePlattsburgh, du site de la Garde nationaleaérienne à Colchester et du canal Pine Streetdestiné à la circulation des barges. Lesresponsables de la base aérienne dePlattsburgh ou de la Plattsburg AirbaseRedevelopment Corporation (PARC), par exem-ple, ont retiré du sol 139 réservoirs à com-bustible, installé un nouveau système d’ali-mentation en carburant de 210 000 litres (60 000 gallons) et mis au point un systèmede gestion environnementale que le PARC et ses locataires doivent utiliser.

MISE EN ŒUVRE DE MESURESPRÉVENTIVES ANTIPOLLUTION• L’organisme à but non lucratif Lake

Champlain Committee (LCC) a mis sur piedbon nombre de projets financés par lePMVLC dans l’état de New York et auVermont. Ceux-ci visent à réduire la quan-tité de substances toxiques atteignant lelac Champlain par l’entremise d’activitéscomme des projets pilotes sur la réductionde la toxicité, des activités communau-taires de nettoyage des cours d’eau et desprojets de sensibilisation au moyen dedessins peints au pochoir exposés àproximité des collecteurs d’eaux pluviales.

suite à la page 29

RÉALISATIONS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 29

b) la surveillance accrue des produits chimi-ques actuellement utilisés. L’utilisation d’uncertain nombre de pesticides et d’autres pro-duits chimiques est répandue dans le bassin,malgré le fait que leur sort et leurs répercus-sions sur l’environnement ne sont pas surveillésou étudiés régulièrement;

Les autres besoins en matière de recherchecomprennent :a) l’évaluation des répercussions de l’expositionprolongée à de faibles concentrations sur deséléments clés de la chaîne alimentaire, surtoutaux stades plus vulnérables de développement;

b) la détermination de la façon dont des subs-tances toxiques comme les PCB et le mercureévoluent dans le lac et l’étude de leurs répercus-sions éventuelles sur la vie aquatique, la santéhumaine et l’écosystème du lac;

c) l’échange et l’analyse de données de façoncoordonnée et en coopération;

d) la poursuite de l’étude des sédiments et desprogrammes de surveillance;

e) la poursuite des programmes d’observationatmosphérique du mercure;

f) l’identification des questions émergentes et laréaction à celles-ci.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :Établissements de recherche et LCRC, en coordination avecNYSDEC et VTDEC, USGS

Évaluation des coûts : 250 000 $US par an (minimum)

Sources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’État

Durée : En cours

Biens livrables : Réalisation des éléments a) et b) relative-ment à la recherche, et publication des résultats.

Prévention de la pollution par les substances toxiques

suite de la page 28

• Le Northwest Vermont Solid Waste Mana-gement District (District de gestion desdéchets solides du nord-ouest du Vermont) a fait équipe avec le Vermont Department ofAgriculture, Food and Markets (ministère del’agriculture, l’alimentation et des marchésdu Vermont) et avec d’autres organismespour récupérer 80 manomètres au mercureutilisés par des producteurs laitiers pour surveiller la pression du lait dans leurstrayeuses. Ces manomètres ont été rem-placés par d’autres sans mercure, et ce, sansqu’il n’en coûte un cent aux producteurs par-ticipants. Plus de 20 kg de mercure ont ainsiété recueillis.

• La National Wildlife Federation (NWF), par l’intermédiaire de son bureau des ressourcesnaturelles (Natural Resources Office), a mis sur pied des projets d’information sur la ges-tion efficace des eaux de ruissellement, pro-jets destinés aux populations des villes dubassin. Des ateliers tenus dans près d’unedouzaine de villes ont permis d’expliquer lesproblèmes inhérents aux eaux de ruisselle-ment, de fournir des ressources et d’exami-ner les politiques municipales. La NWF aaussi présenté aux dirigeants et aux planifi-cateurs municipaux un atelier sur les straté-gies de croissance intelligente en matière deprotection de la qualité de l’eau.

• La ville de North Elba et le village du lacPlacid, dans l’État de New York, ainsi que laMirror Lake Watershed Association et le NYSDEC procèdent actuellement à l’inven-taire des installations de collecte des eauxpluviales du lac Mirror. Des bénévoles colli-gent de l’information sur les points de rejetdes eaux pluviales. Un ingénieur-conseil feraensuite des recommandations quant auxmesures à prendre, telles que le nettoyage,la réparation ou le remplacement des instal-lations existantes.

RÉALISATIONSN

YSD

EC

Le nettoyage de la baie Cumberland, dirigé par le NYSDEC, a permis d’en extraire 140 000 tonnes de boue contaminée au BPC.

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Page 30 Perspectives d’action - Avril 2003

Prévention de la pollution par les substances toxiques

AUTRES MESURES

À CONSIDÉRER(non par ordre de priorité)

7) Établir des programmes de collecte des déchets dangereux domestiques et agricoles ou améliorer les programmes existants.Cette mesure recommande que les municipa-lités du bassin ramassent et traitent adéquate-ment les déchets domestiques dangereux, etce, de façon continue. On recommande égale-ment des solutions de traitement plus efficacespour les pesticides agricoles pour pelouse etjardin ainsi que pour les herbicides et lesmétaux.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :NYSDEC et VTDEC, VTDAFM, NYDAM, US EPA, municipalités,districts pour les déchets solides et organismes à but nonlucratif

Évaluation des coûts : 50 000 $US en subventions dedémarrage pour les collectivités de l’État de New York et 50 000 $US pour le traitement au Vermont; 50 000 $US pourle soutien technique, dont le personnel auxiliaire; contribu-tion en nature d’organismes locaux, d’État et fédéraux

Sources possibles de financement : US EPA, créditsfédéraux et d’État

Durée : En cours

Biens livrables : Établissement de plusieurs programmesde collecte communautaires.

8) Continuer à étudier les donnéessur les rejets pour les sources desubstances toxiques établies, dontles rejets des ouvrages d’assainisse-ment des eaux usées.Cette mesure comprend les éléments suivants :

a) L’analyse de toutes les données actuelles liées aux sources connues ou suspectes de cessubstances.

b) La stimulation de l’application de tous lesprogrammes existants.

c) L’évaluation des données d’inventaire desrejets de substances toxiques dans le bassin dulac Champlain pour des sources supplémen-taires.

Principaux partenaires éventuels pour le PMVLC :NYSDEC et VTDEC, US EPA et gouvernement du Québec

Évaluation des coûts : contribution en nature desorganismes d’État et fédéraux

Sources possibles de financement : NYSDEC et VTDEC,US EPA

Durée : En cours

Biens livrables : Rapport détaillant l’identification, et cor-rection ou contrôle des sources de substances toxiquesétablies.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 31

Réduction de la contamination bactérienne ou pathogène des eaux publiques Les agents pathogènes, comme les bactéries, lesvirus et les parasites, sont des micro-organismessusceptibles de causer des maladies. L’ingestiondes agents pathogènes présents dans l’eauentraîne des problèmes gastro-intestinaux.L’exposition à de tels organismes se fait princi-palement par l’ingestion accidentelle au coursde la baignade ou en buvant l’eau du lac. Lesfournisseurs d’eau potable dépendent d’une eaude source de grande qualité afin de produireune eau potable de qualité supérieure au plusbas coût possible. La présence d’agents patho-gènes provoque à l’occasion la fermeture desplages du lac, la plupart du temps dans le can-ton de Chittenden, au Vermont. On présente,

ailleurs dans ce plan, de nombreuses sources depathogènes et des recommandations visant àréduire les contaminants tels que le phosphoreou les substances toxiques. Par exemple, dansla section sur le phosphore, on traite desdéchets agricoles, une source importante debactéries pathogènes. Il est aussi important deparler des fosses septiques endommagées, quisont des sources possibles de pathogènes, et demettre au point des solutions flexibles pourrésoudre les problèmes qu’elles posent. Lesdébordements d’égouts combinés et d’égoutsstrictement sanitaires sont des sources d’orga-nismes pathogènes qui dégradent la qualité dessources d’eau destinées à la consommationhumaine. Les eaux de ruissellement pluvialesdes régions urbaines sont aussi une sourceéventuelle d’agents pathogènes qui contaminentles eaux de surface.

Le contrôle de la contamination bactérienne des eauxpubliques est essentiel à la protection de la santéhumaine dans le bassin.

PROTECTION DE LA SANTÉ HUMAINE

Chaque jour, nous prenons plusieurs risques volontaires (par exemple fumer ou conduire unvéhicule automobile) et nous courons des dangers involontaires (par exemple respirer de l’airmalsain ou être frappé par la foudre). La détermination de ce qui constitue un risque volontaireacceptable repose sur une décision personnelle fondée sur la connaissance des dangers. Un bonnombre de mesures de réglementation en matière d’environnement visent la réduction des dangers involontaires inhérents à l’exposition à des substances présentes dans l’air, l’eau et les aliments. De telles mesures supposent la détermination du niveau de risques acceptable et la limitation de l’exposition à ce niveau.

La présente section traite des menaces éventuelles pour la santé associées à la mauvaise qualitéde l’eau du lac Champlain et se limite à évaluer les risques liés à la consommation d’eau, de poissons et d’animaux sauvages ainsi qu’à la baignade dans le lac et, d’autre part, les programmesde protection des eaux de source mis sur pied en vertu de la Federal Safe Drinking Water Act(SWDA [Loi sur la consommation sécuritaire d’eau potable]). Les thèmes de la qualité de l’eausouterraine ou des plans d’eau de surface n’y sont pas abordés ni ceux des problèmes de qualitéde l’air dans le bassin hydrographique.

PMV

LC

Réduire les risques pour la santé humaine découlant des problèmes

occasionnés par l’eau du bassin du lac Champlain.

OBJ

ECTI

F

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Page 32 Perspectives d’action - Avril 2003

Protection de la santé humaine

Les secteurs situés à proximité des berges dulac Champlain et d’un bon nombre d’affluentsd’un bout à l’autre du bassin dépassentfréquemment les normes de contamination aux coliformes. Même si certaines souches decoliformes sont inoffensives et vivent dans l’intestin de l’être humain, d’autres souchesproduisent de puissantes toxines qui peuventcauser des maladies graves ou endommagerles reins et les intestins.

Les départements de santé locaux prélèventdes échantillons d’eau des plages publiquespour déterminer s’il y a un danger quelconquepour la santé humaine dû à la présence d’or-ganismes pathogènes. Un indicateur courantconsiste à effectuer des tests pour déterminersi de grandes quantités de coliformes fécauxsont présentes dans l’eau. Lorsqu’on en trouveen grand nombre, il est nécessaire de fermerles plages touchées jusqu’à ce qu’un nouveléchantillon indique que la présence de cesbactéries a été réduite à une quantité plussécuritaire par le vent et l’effet des vagues oupar le rafraîchissement de la température del’eau. Un certain nombre de municipalitéssituées aux abords du lac ont dû fermer tem-porairement les plages publiques en raison dutaux élevé de bactéries. D’autres plages demotels, de chalets et de terrains de campingsituées à proximité des lieux de déversementd’eaux de ruissellement, d’usines municipalesde traitement des eaux usées, de fosses sep-tiques endommagées, de lessivage des terresagricoles ou d’autres sources de pollution peu-vent aussi être touchées. Puisque le niveau debactéries dans les secteurs de baignade nonofficiels et dans les autres endroits où le lac estutilisé à des fins récréatives n’est pas soumis àdes tests, il est généralement recommandé quele public évite de se baigner dans les secteursimmédiatement en aval des décharges d’usinesde traitement des eaux usées et là où, de touteévidence, des déchets d’origine animale s’écoulent des zones agricoles.

Puisque certaines souches nocives de la bac-térie E. coli, un coliforme fécal, se développentchez les animaux domestiques, les excrémentsde ces derniers sont souvent contaminés. Parconséquent, la gestion des déchets animaux estune composante incontournable du plan decontrôle des risques pour la santé humaine.Des études récentes cherchant à identifier lesgroupes d’animaux responsables de la conta-mination au E. coli par une technique d’ana-lyse d’ADN offrent un grand potentiel de ren-forcement des stratégies de gestion visant àréduire le problème et devraient être utiliséesdans les secteurs névralgiques choisis d’unbout à l’autre du bassin. Des mesures visant laréduction à la source des bactéries pathogènescomprennent les pratiques de gestion agricoleet urbaine optimale et une meilleure gestiondes eaux de ruissellement.

Contamination des eaux publiquespar les toxines des cyanobactéries Les algues bleu-vert, aussi connues sous lenom de cyanobactéries, sont normalementinoffensives et largement présentes à la surfacedes eaux du lac Champlain. Toutefois, dansdes conditions de croissance favorables, d’épaisses couches d’algues prolifèrent, enparticulier dans les eaux calmes et peu pro-fondes du lac. Certaines souches d’algues bleu-vert peuvent produire des neurotoxines pou-vant endommager le système nerveux, alorsque d’autres produisent des hépatotoxinesnuisant aux fonctions du foie. En 2000 et en2001, des neurotoxines et des hépatotoxinesont été détectées dans le lac Champlain.Lorsque la température de l’eau de surface estélevée et que les nutriments sont abondants,les proliférations d’algues bleu-vert peuventproduire des concentrations de toxines quisont dangereuses pour la santé humaine.

Les risques pour la santé des baigneurs et deceux qui consomment l’eau contaminée sont

aggravés par la prolifération d’algues bleu-vertqui ont tendance à croître près des berges etdes secteurs où on puise l’eau du réseau public d’aqueduc.

Même si des travaux ont commencé à identi-fier les conditions nécessaires à la productionde toxines par l’algue bleu-vert, d’importantesquestions demeurent sans réponse. Le PMVLCet les Centers for Disease Control ont fourni auVermont Department of Health à l’université duVermont et à l’université de Syracuse les fondsnécessaires pour la surveillance de la proliféra-tion d’algues bleu-vert et des toxines du lacChamplain, en particulier près des prises d’eaupotable et des secteurs de baignade. Les ques-tions en suspens sont les suivantes : 1) Quelssont la fréquence, la distribution et le niveaude toxicité des toxines des cyanobactéries dansle lac? 2) Quels rôles jouent les conditionsmicroclimatiques et la disponibilité des nutri-ments dans l’apparition des peuplements decyanobactéries et la production de toxines? 3) Comment peut-on surveiller efficacement lesconditions de toxicité pour pouvoir aviser rapidement le public lorsque des conditionsnocives pour la santé humaine se développent?4) Comment peut-on limiter les risques causéspar la contamination d’eau potable et dessecteurs de baignade?

Disponibilité de données statistiques complètes et valides sur les tissus des poissonsLe mercure et les BPC trouvés dans les sédimentset le biote sont particulièrement inquiétants àcause de leur tendance à être bioaccumulablesà des niveaux relativement élevés dans certai-nes espèces de poisson, particulièrement chezles prédateurs de grande taille. La FederalDrug Administration fixe des niveaux d’inter-vention ou de tolérances pour les contami-nants trouvés dans les espèces de poissons. Si l’analyse des tissus des poissons indique que

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 33

Protection de la santé humaine

le niveau de contamination excède les niveauxd’intervention dans un nombre significatif despécimens, le State Health Department fait par-venir un avis aux médias précisant la limite de consommation des poissons provenant del’étendue d’eau en question. À cause de lacontamination au mercure et aux BPC, des avissanitaires sont publiés relativement à un bonnombre d’espèces de poissons pêchés dans le lac Champlain. C’est le cas pour toutes lesperchaudes capturées dans la baie deCumberland, espèce dont la vente commercialeest en plus interdite. Dans les deux États, lesfemmes en âge de procréer et les enfantsdoivent respecter des lignes directrices plusstrictes. Des avis sanitaires sont aussi envigueur quant à la consommation de sauva-gine. Par ailleurs, les programmes d’échan-tillonnage des poissons des États de New Yorket du Vermont ainsi que du Québec étantactuellement mal coordonnés, on n’est pasencore arrivé à créer une base de donnéescomplète. Les programmes à cet effet ont uneportée limitée, car le coût de l’échantillonnagede poissons pour les types de contaminants encause est très élevé. Il est toutefois difficile derepérer des tendances ou de fournir des con-clusions valides en matière de statistiques enl’absence d’une base de données exhaustive.Les efforts visant à étayer davantage la base de données disponible et à améliorer la coor-dination du travail de gestion entre les parte-naires devraient être coordonnés avec laComprehensive Toxics Management Strategy,tel que proposé ailleurs dans ce plan.

Risques pour la santé humainedécoulant de la communication des avis sanitaires concernant la consommation de poissonDivulguer les risques est une partie importantede tout effort déployé pour protéger la santéhumaine. L’État de New York et le Vermont

travaillent de concert pour s’informer mutuelle-ment de tous les communiqués d’avis sani-taires avant même leur publication et utilisenttous deux des méthodes similaires d’éducationdu public et de divulgation des risques. Parexemple, dans l’État de New York, de la docu-mentation sur tous les avis sanitaires concer-nant les poissons accompagne chaque permisde pêche délivré, et le Vermont publie desrenseignements sur les avis sanitaires dans leDigest of Game Laws depuis 1994. Toutefois,certains des avis sanitaires généraux relatifs àla consommation de poissons contaminés aumercure et aux BPC ne sont pas constants et,par conséquent, causent problème au momentde divulguer les risques pour la santé. À titred’exemple, l’avis sanitaire du lac Champlaindans l’État de New York inclut une ligne directrice générale pour toutes les espèces depoissons (pas plus d’un repas par semaine)comparativement à six repas par mois pour les poissons provenant des eaux de tout leVermont. L’âge des groupes ciblés par les avissanitaires, soit les femmes en âge de procréeret les enfants, varie d’un État à l’autre.

Puisque d’autres types de contamination sontreconnus, comme ceux causés par les toxinesparfois produites par les algues bleu-vert oupar les niveaux élevés de bactéries pathogènesdans les eaux publiques imputables aux écou-lements agricoles ou urbains, il devrait y avoirdes moyens efficaces pour prévenir rapidementle public des risques pour la santé qui y sontassociés. Le Vermont, l’État de New-York et leQuébec évaluent présentement quelle serait lameilleure façon de coordonner les communica-tions portant sur ces questions.

Menaces visant le service d’eau publicTous les partenaires et les citoyens du bassindu lac Champlain d’un bout à l’autre de laligne de partage des eaux doivent appuyer les

efforts des gouvernements fédéraux, provin-ciaux, municipaux et des États pour protégerle service d’eau public contre les menaces ter-roristes. Une meilleure communication, la ges-tion des risques, les accords d’intervention en cas de déversement et l’engagement descitoyens aideront aussi à réduire la contamina-tion accidentelle du service d’eau public.

À la plage Blanchard de Burlington, près de l’embou-chure d’Englesby Brook, une affiche indique à la popula-tion de ne pas se baigner en raison des concentrationsde bactéries dans l’eau qui sont constamment tropélevées.

PMV

LC

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Protection de la santé humaine

Protection et amélioration du service d’eau public Environ 188 000 personnes, ou 32 % de lapopulation du bassin, dépendent du lac pourleur eau potable. Des 99 systèmes puisant l’eaudu lac, 64 appartiennent à des motels, desparcs de maisons mobiles, des entreprises, desrestaurants, etc. et 35 appartiennent à la muni-cipalité. Vingt-cinq des systèmes de pompage

municipaux desservent moinsd’un millier de personnes.La Safe Drinking Water Act(Loi sur la qualité de l’eau pota-ble [SDWA]) de l’administrationfédérale exige actuellement quetous les systèmes d’eau publicsdesservant la population plusde six mois par année soientanalysés relativement à ladétection de 84 contaminantsdans l’eau potable. Les servicesd’eau publics desservant unepopulation de passage doivents’assurer de l’absence de con-taminants extrêmement toxi-ques, y compris les bactéries,les nitrates et les nitrites. Undes éléments particulièrementpréoccupant est la « règle dutraitement de surface » qui exigela filtration de toutes les sourcesd’eau de surface à moins que lefournisseur d’eau puisse satis-faire à certains critères strictsreliés à la protection de lasource contre les contaminants.Il est largement convenu que cefardeau pèse particulièrementlourd sur les petits systèmesd’approvisionnement en eau,

beaucoup d’entre eux étant de propriétéprivée. Les coûts de traitement sont difficiles àassumer pour les petits systèmes et l’expertisetechnique n’est pas facilement accessible. Pour

les systèmes d’eau potable qui ne sont pasassujettis à la SDWA, tels les systèmes indivi-duels appartenant à des particuliers, l’éduca-tion peut aider à protéger la santé des usagers.L’eau de surface doit toujours être traitée defaçon appropriée avant d’être consommée.

MESURES À PRIORITÉSUPÉRIEURE(non par ordre de priorité)

1) Améliorer la divulgation desrisques en rendant l’informationappropriée facilement accessible au public.Cette mesure vise à coordonner l’informationportant sur les avis sanitaires relatifs aux pois-sons, aux fermetures de plages, aux toxinesdes cyanobactéries, et à inclure l’éducation dupublic et les efforts d’action directe pour com-muniquer avec les représentants des troisautorités législatives présentes autour du lac.Elle vise également l’inclusion d’un programmed’éducation vigoureux présentant les risquesrelatifs à certains groupes particuliers de per-sonnes et ce que chacun peut faire pourréduire les dangers inhérents à la consomma-tion de poissons, d’animaux sauvages ou d’eaucontaminée. On doit prendre soin de ne pasexagérer, ni de minimiser les risques. a) L’État de New York, le Vermont et le Québecdevraient collaborer pour établir des normescommunes en matière d’avis sanitaires relatifsaux poissons. Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTDOH, VTDEC,VTDAFM, NYSDAFM, NYSDOH, NYSDEC,MENV et RRSSS, Société de la faune et des parcs du Québec,unités de santé locales, organisations de santé privées etmunicipalités.Estimation des coûts : 60 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’État, US EPADélai d’exécution : En coursBiens livrables : Mise au point et mise en place d’uneapproche de divulgation des risques.

(non par ordre de priorité)

1) Communiquer les résultats au public rapidement et mettreen œuvre des plans pour réduire les risques en matière desanté reliés à la qualité de l’eau, là où de tels risques ont étérepérés.

2) Réduire les sources d’agents pathogènes trouvés dans le lacet son bassin afin de garantir que l’eau pourra servir à la con-sommation et à la baignade, éliminant ainsi la nécessité defermer des plages.

3) Améliorer la compréhension du public en matière de pro-blèmes de santé reliés aux activités aquatiques et à la con-sommation d’eau.

4) Identifier et divulguer efficacement les risques reliés à laconsommation des poissons du lac Champlain, incluant ceuxliés aux substances toxiques, aux espèces de poissonstouchées ainsi qu’aux populations de poissons à risque.

5) Identifier les risques pour la santé reliés à la consommationd’eau contaminée par des toxines de cyanobactéries.

6) S’assurer que les systèmes d’eau publics, en particulier ceuxdes propriétés privées, sont en mesure de satisfaire aux exi-gences techniques et financières de la SDWA.

OBJECTIFS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 35

MESURES À PRIORITÉ

ÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

2) Évaluer les secteurs de contami-nation éventuelle par agentspathogènes et trouver des solutionsappropriées aux problèmes.Dans les secteurs où des fosses septiquesendommagées, des décharges de traitementdes eaux usées ou des décharges de sourcediffuse causent la présence d’agents patho-gènes dans l’eau, ou lorsqu’il y a des raisonsde soupçonner une contamination, cettemesure recommande de travailler en étroitecollaboration avec les municipalités, de locali-ser les sources, de trouver des solutions et defournir un soutien technique, dans la mesuredu possible, pour apporter des améliorations.Cette mesure est axée sur les dangers desagents pathogènes pour les humains ets’adresse particulièrement aux sources d’appro-visionnement en eau, aux plages et aux zoneslittorales. Cette recommandation favorise laprise en compte de solutions de rechange auxproblèmes de bactéries pathogènes. Les orga-nismes d’États ou fédéraux devraient financerles municipalités pour le partage des coûtsrelativement aux mesures de redressement oud’améliorations requises. Cette mesure com-prend, entre autres, les éléments suivants :a) Assurer la surveillance adéquate des sourcesd’eau potable utilisées pour la consommationhumaine et de la qualité de l’eau dans les lieuxpublics d’activités récréatives.b) Améliorer la surveillance du partage des don-nées, de la coordination et des communications.c) Mettre au point un programme d’éducationpublique et d’actions directes ciblant les parti-culiers pour réduire les risques de contamina-tion par des agents pathogènes des sourcesd’eau publiques et des secteurs d’activités

récréatives, par exemple par l’entremise d’en-carts insérés dans les factures d’eau et d’autrestechniques de sensibilisation appropriées.d) Aider les collectivités à trouver des technolo-gies et des ressources pour résoudre les problèmesde contamination par des agents pathogènes quitouchent les sources publiques d’approvision-nement en eau, les plages et les zones littorales.e) Soutenir l’étude des mouvements de l’eaudans les secteurs à proximité des décharges detraitement des eaux usées et des sourcesd’approvisionnement en eau potable pour iden-tifier les modèles d’écoulement de l’eau qui ontun effet sur sa qualité.f) Déterminer l’importance des fosses septiquesendommagées en tant que sources d’agentspathogènes et examiner les technologies derechange pour la vidange des eaux usées pourles sites existants.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTDOH, VTDEC, VTDAFM, NYSDAFM, NYSDOH, NYSDEC,MENV, RRSSS, unités de santé locales, organisations de santéprivées, municipalités.Estimation des coûts : 60 000 $US pour la main-d’œuvreet la contribution en nature.Sources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’État, US EPACalendrier : En cours Biens livrables : Protocole de partage de données,matériel didactique, soutien technique et recherche sur lacirculation de l’eau.

3) Mettre au point des moyens pouridentifier rapidement les conditionscausant la prolifération decyanobactéries et pour fournir des renseignements opportuns aux gestionnaires du réseau publicde distribution d’eau.Des cas isolés d’intoxication lors de la pro-lifération d’algues bleu-vert au lac Champlainont entraîné la mort de quelques chiens quiavaient bu de l’eau du lac aux environs dessites de prolifération.

Protection de la santé humaine

RETRAÇAGE DES SOURCES DE BACTÉRIES

Avec l’aide de la US EPA, les municipalitésde Colchester et de Winooski surveillent la présence des coliformes fécaux E. coliet effectuent des analyses d’ADN pourétablir le lien entre les échantillons descours d’eau et des plages et les espècesanimales présentes dans le bassin hydro-graphique (humains, chiens, vaches etsauvagine). S’il est possible d’identifieravec succès les sources, la US EPA collabo-rera avec d’autres agences et le PMVLCpour aider les municipalités par l’entremi-se de mesures ciblées visant la réductiondes niveaux de bactéries.

SURVEILLANCE DES CYANOBACTÉRIES

En 1999, on a confirmé la présence tempo-raire des toxines produites par les alguesbleu-vert, aussi appelées cyanobactéries.Les températures de surface élevées com-binées aux vents calmes et au mélangevertical réduit de la colonne d’eau créentdes conditions favorables à la proliférationd’algues qui produisent parfois des toxi-nes. À titre de mesure corrective, le PMVLCa fourni un soutien financier à un projetde surveillance mené par l’université duVermont, le VT Department of Health, l’uni-versité de Syracuse et le FCDC. Le MENVsurveille la présence de l’algue bleu-vertdans la baie de Missisquoi depuis 1999.Les données peuvent être utilisées pourinformer le public de la prolifération deces algues.

RÉALISATIONS

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Protection de la santé humaine

a) Soutenir les améliorations en matière d’échan-tillonnage, d’identification et de divulgation des sites de prolifération des algues bleu-vert, de leur progression et de leur durée de toxicité et informer le public des dangers éventuels.b) Mettre au point un programme de formationet de sensibilisation pour tous les fournisseursd’eau qui tirent l’eau du lac, afin d’améliorerla détection des épisodes de prolifération d’algues,d’établir une liste de personnes-ressources pou-vant les identifier et analyser des échantillonssusceptibles de contenir des toxines, et de suggé-rer des protocoles d’intervention relativementaux conditions de prolifération.Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDOH,VTDEC, VTDAFM, NYSDAFM, NYSDOH, NYSDEC, MENV, RRSSS,CDC (Federal Centers for Disease Control and Prevention), unitésde santé locales, établissements d’enseignement, organisa-tions de santé privées, municipalités.Estimation des coûts : 40 000 $US pour des tests addition-nels, la capacité d’intervention et la contribution en nature.Sources possibles de financement : Crédits d’États etfédéraux, programme d’application de l’article 319 de la CWA(Clean Water Act)Calendrier : En cours Biens livrables : Surveillance continue, protocole de com-munication établi.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

4) Encourager les États et le gouvernement fédéral à fournir le financement nécessaire pour l’application de la SDWA.La SDWA fournit les mécanismes de protectionde la santé humaine. Toutefois, l’application deses conditions est coûteuse, particulièrementpour les propriétaires de petits systèmes dedistribution d’eau. La présente mesure recom-mande que le financement continue d’êtredisponible afin que les systèmes de distributiond’eau, en particulier les petits qui sont présen-tement assujettis à la SDWA, puissent mettre enœuvre des mesures d’évaluation et de protec-tion de l’eau de source.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :US EPA, VTDEC, NYSDOH, gestionnaires de systèmes de distribution d’eau, citoyens.Estimation des coûts : Contribution en natureSources possibles de financement : Sans objetCalendrier : ImmédiatBiens livrables : Lettres aux représentants des États et dugouvernement fédéral décrivant les difficultés éprouvéesdurant la mise en œuvre de la SDWA, suivies par des appelstéléphoniques ou des témoignages, tel que requis.

5) Entreprendre des recherchesencore plus pointues et une évaluation du risque en matière de consommation de poisson.Évaluer les besoins de recherches accrus surles habitudes de consommation de poissondans le bassin en mettant l’accent sur les quatre éléments suivants :a) Étude complète des programmes existants.

b) À la suite du retrait des contaminants auBPC dans la baie de Cumberland, évaluer leniveau de BPC dans les tissus des poissons pourdéterminer si le nettoyage a eu pour résultatune réduction de ce niveau dans tout le lac.

c) Puisque l’enquête de consommation ciblaituniquement les pêcheurs à la ligne détenantun permis, évaluer les habitudes de consomma-tion de poisson, particulièrement dans lespopulations locales, y compris les autochtoneset les Asiatiques qui consomment peut-être uneplus grande quantité de poissons du lac.

d) Évaluer les habitudes alimentaires des enfantset des femmes en âge de procréer, compte tenude leur sensibilité particulière au poisson conta-miné.

e) Si les taux de consommation de poisson sontsupérieurs parmi les pêcheurs à la ligne queparmi la moyenne de la population américaineen général, mettre au point une évaluation desrisques visant précisément la population du lacChamplain.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDEC,VTDOH, VTFWD, NYSDEC, NYSDOH, MENV et RRSSS, soutienoffert aux sous-traitants par l’US EPA, organisations de santéprivées, universités.Estimation des coûts : 50 000 $ à 100 000 $USSources possibles de financement :Crédits d’États et fédérauxCalendrier : 2001 à 2006Biens livrables : Rédaction de rapports sur les habitudesde consommation de poisson des populations locales et lesrisques connexes; rendre compte du niveau de contamina-tion des poissons de la baie de Cumberland.

AUTRES MESURESÀ CONSIDÉRER6) Fournir des occasions de transfertde technologie et d’informationmettant l’accent sur les besoinsinhérents aux petits systèmes dedistribution d’eau.Cette mesure fournirait un lieu de débat propice au transfert de savoir-faire entre lesgrands et les petits systèmes de distribution.Ceci implique que le personnel des grandssystèmes ait eu de meilleures occasions deformation et d’éducation qui bénéficieraientaux particuliers équipés de petits systèmes. LeVTANR offre déjà une formation gratuite auxtechniciens de petits systèmes; on pourraitalors étendre la formation existante. Les techni-ciens du système de distribution d’eau de l’Étatde New York doivent obligatoirement être for-més; cette mesure pourrait être incorporée à laformation existante.Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDEC,NYSDOH, MENV, RRSSS, techniciens de systèmes de distribu-tion d’eau.Estimation des coûts : Contribution en nature desagencesSources possibles de financement : Les mêmes queles principaux intervenantsCalendrier : En coursBiens livrables : Programmes de formation étendus met-tant l’accent sur les problèmes existants dans les petits sys-tèmes pour les techniciens de systèmes de distribution d’eau.

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es ressources naturelles vivantes dubassin du lac Champlain font partie d'unécosystème complexe. La faune aqua-tique et terrestre, incluant des espècesaquatiques exotiques nuisibles comme

la lamproie marine, occupe une mosaïque d'habi-tats aquatiques et terrestres interconnectés. Ceshabitats comprennent les eaux du lac, les affluents,les milieux humides, les forêts, les terres agricoles etd’autres zones. Les ressources naturelles vivantes dubassin se divisent en six grands groupes : les pois-sons, les invertébrés, les amphibiens et les reptiles,les oiseaux, les mammifères et les plantes. Les êtreshumains font également partie de l'écosystème et,en de nombreux endroits, les activités humaines onteu des effets négatifs sur les écosystèmes locaux.

GESTION DE LA FAUNE AQUATIQUE ET TERRESTRE

Rétablir et maintenir une faune aquatique et terrestre saine et

diversifiée pour les habitants du bassin du lac Champlain.O

BJEC

TIF

Les ressources halieutiques et fauniques du bassin procurent à la région des avantages socio-économiques et environnementaux considérables. La structure et la fonction du réseau trophiqueont des répercussions sur la qualité de l’eau, la bioaccumulation des toxines et l’adéquation del’habitat pour la faune aquatique et terrestre. Une faune aquatique et terrestre abondante attire leschasseurs, les ornithologues et les pêcheurs sportifs, et crée des retombées économiques consi-dérables pour les collectivités locales. En 1997, les activités liées à la pêche sur le lac Champlainont rapporté plus de 204 millions de dollars US (Gilbert, 2000). L’observation des oiseaux etd’autres espèces sauvages contribue également à l’économie du bassin, car elle génère annuelle-ment plus de 50 millions de dollars US au Vermont (Vermont Agency of Natural Resources, 1996).La richesse végétale et animale procure également d’autres avantages importants pour les êtreshumains, dont la filtration de la pollution grâce aux marécages et autres zones de végétation, lesbeautés naturelles et les possibilités récréatives. De plus, il est généralement reconnu que ladiversité des espèces naturelles constitue un élément très prisé du patrimoine naturel de la régionet est une composante essentielle de l’écosystème que nous partageons en tant qu’êtres humains.

CHAPITRE 3RESSOURCES NATURELLES VIVANTES

CE CHAPITRE COMPREND :Gestion de la faune aquatique et terrestre

Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverainsGestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

L

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dont certaines sont déjà en application etd’autres sont des propositions, peuvent avoirdes effets considérables sur d’autres commu-nautés naturelles. Par exemple, l’ensemence-ment effectué par la coopérative de gestion dela faune aquatique et terrestre du lac Cham-plain augmente le nombre de prédateurscomme la truite grise et le doré commun quise nourrissent d’autres espèces présentes dansle lac. De plus, les efforts déployés dans toutle bassin pour diminuer l’introduction de phos-phore dans le lac modifieront la base alimen-taire du phytoplancton disponible pour le zoo-plancton et les petits poissons. Il importe deprévoir et de surveiller la réaction des commu-nautés aquatiques du lac Champlain à la suiteà ces modifications (voir figure 5).

Gestion des espèces menacées et en danger d’extinction

Les populations de certaines espèces animaleset végétales rares menacées et en danger d’ex-tinction, ainsi que de certaines communautésnaturelles rares dans le bassin du lac Cham-plain, diminuent en raison de la dégradationde l’habitat, de l’invasion d’espèces exotiques,de la capture et d’autres facteurs. Des quelque487 espèces vertébrées de la faune aquatiqueet terrestre vivant dans le bassin, 30 ont étéofficiellement déclarées espèces menacées eten danger d’extinction par des organismesfédéraux et d’État. Il faut recueillir davantaged’information sur le statut de ces espèces etdes communautés naturelles ainsi que sur lesmenaces qui pèsent contre elles et il faut édu-quer davantage la population pour assurer laprotection et la restauration de ces espèces. Ilest essentiel de dresser l’inventaire de toutesles espèces qui occupent le bassin du lacChamplain ainsi que de leur habitat, toutcomme il est essentiel que divers organismesassurent une coordination étroite de tous lesaspects de la protection et de la restauration.

ENJEUXGestion adaptée des ressourcesLa gestion adaptée des ressources est un pro-cessus important qui consiste à remanier lespolitiques et les mesures de gestion en fonc-tion des nouveaux renseignements, sociaux etscientifiques, recueillis sur l’écosystème, et ce,afin d’atteindre les objectifs de gestion. Parexemple, la diminution considérable et soute-nue du doré commun dans le lac Champlainau cours des quarante dernières années inquié-tait la population. Des restrictions de captureet d’autres mesures de gestion, dont l’ense-mencement d’alevins et d’alevins d’un an, ontété mises en place pour restreindre le déclinperçu. Des sondages récents ont indiqué quela pêche commençait à montrer des signesd’amélioration dans certaines zones du lac tan-dis que le nombre de prises du doré communcontinue de décliner dans la baie de Missis-quoi. Il faut également recueillir des renseigne-ments supplémentaires, comme évaluer l’effica-cité de l’ensemencement et déterminer quelsstades présentent les taux de mortalité les plusélevés, afin de déterminer les futures mesuresde gestion qu’il faudra prendre pour restaurerla pêche au doré commun à la grandeur du lac.

Application accrue de l’approcheécosystémique à la gestion de lafaune aquatique et terrestreLe lac Champlain regorge d’espèces aquatiqueset terrestres, et les efforts de gestion déployésont remporté un certain succès. Le plan réclamel’accroissement des activités de gestion et leurintégration à d’autres éléments de l’écosystèmedu lac Champlain. Les activités récréatives et leplaisir que procurent les ressources halieutiqueset fauniques continueront de représenter descaractères importants qu’il importe de conserver.Certaines mesures de gestion du lac Champlain,

OBJECTIFS

(non par ordre de priorité)

1) Gérer les ressources halieutiques et fauni-ques au moyen d’une approche écosysté-mique globale et d’une stratégie de gestionadaptative.

2) Restaurer, améliorer et maintenir les com-munautés naturelles et les habitats nécessairesà la survie des ressources halieutiques et fau-niques du bassin du lac Champlain.

3) Restaurer, améliorer et maintenir les popula-tions végétales et animales en danger (p. ex. lamoule indigène et l’esturgeon jaune), lorsquec’est possible sur le plan biologique etsouhaitable sur le plan social.

4) Assurer une gestion efficace et coordonnéedes ressources halieutiques et fauniques parmiles établissements chargés de la conservationdes ressources vivantes du bassin du lacChamplain.

5) Gérer les espèces indigènes nuisibles afin dediminuer les conflits entre la faune et les êtreshumains ainsi que les effets négatifs sur lesressources halieutiques et fauniques et lesécosystèmes uniques, et de préserver le plaisirque procure l’utilisation du bassin aux êtreshumains.

Gestion de la faune aquatique et terrestre

Conservation, mise en valeur etrestauration de l’habitatBien que le bassin du lac Champlain offre unhabitat riche et diversifié aux espèces aqua-tiques et terrestres ainsi qu’aux communautésnaturelles qui y vivent, une grande partie del’habitat a disparu à cause de l’expansiondomiciliaire, agricole et commerciale et desimpacts des espèces non indigènes envahis-santes. C’est pourquoi il faut mettre en œuvredes stratégies de conservation, d’amélioration

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 39

Gestion de la faune aquatique et terrestre

Figure 5 – Réseau trophique aquatique du lac Champlain.

humain

cormoranachigan à grande bouche et grand brochet

lamproie

zooplancton

éperlan

moules zébrées

algues protozoaires et bacteries

grenouille

insectes,vers et escargots

(macro-invertébrés)

crapet soleil et perchaude

doré jaune,truite grise etsaumonatlantique

La nourriture(source d’énergie) se déplace dans la direction desflèches.

moules indigènes

esturgeon de lac

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Gestion de la faune aquatique et terrestre

et de restauration de l’habitat. Il faut effectuerdes études supplémentaires pour connaître lespratiques d’utilisation du sol qui peuvent avoirdes répercussions, directes et indirectes,néfastes sur les habitats importants. Il importeque les nombreux organismes participantséchangent des données et coordonnent lesefforts de gestion surtout avec les propriétairesfonciers sérieux qui souhaitent conserver,améliorer ou restaurer l’habitat de la fauneaquatique et terrestre.

MESURES À PRIORITÉ

ÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

1) Déterminer, restaurer, amélioreret maintenir les habitats essentielset les parcelles qui relient ces habitats dans le bassin du lacChamplain.Cette mesure favorise les ententes volontairesconclues avec des propriétaires fonciers sérieuxet des gestionnaires de terres publiques pour

prévenir la disparition, la fragmentation ou ladégradation d’habitats, qui pourraient avoir desrépercussions négatives sur les espèces menacéeset en danger de disparition, les communautésnaturelles rares et les corridors vulnérables. Parexemple, la démolition de barrages pourraitrétablir la connexion entre le lac et les habitatsde frai fluviaux pour les poissons migratoiresnon nuisibles. Un autre moyen simple pourconserver les habitats consiste à obtenir, auprèsde propriétaires fonciers sérieux, des titres enfief simples ou des servitudes à long terme surdes parcelles importantes d’habitats aquatiqueset terrestres et à gérer principalement cesparcelles en vue de conserver les ressourceshalieutiques et fauniques qu’elles abritent. Leséléments de cette mesure comprennent lesactions suivantes :

a) Déterminer les habitats rares et écologique-ment fragiles. Les projets prioritaires incluentles éléments suivants : • dresser une liste des communautés aqua-

tiques et terrestres qui ont besoin d’être pro-tégées et conservées en priorité dans le bassindu lac Champlain;

• élaborer une classification de la communauténaturelle aquatique du lac Champlain;

• dresser l’inventaire de la communauténaturelle aquatique du lac Champlain.

b) Collaborer avec les organismes participantset d’autres intervenants clés pour déterminerles critères et l’approche à utiliser pour cibler les zones à conserver en priorité (par exempleles bassins versants prioritaires). Les critèresdevraient comprendre ainsi qu’aux, entre autres :• la détermination des habitats, anciens et

actuels, des espèces qui figurent sur la listedressée par le fédéral et l’État et qui viventdans le bassin du lac Champlain;

• les habitats essentiels aux espèces en dangerdont le déclin pourrait être freiné ou renver-sé grâce à la restauration et à la conserva-tion de l’habitat;

• les habitats vulnérables à la destruction;

• les habitats qui abritent une diversitébiologique considérable;

• les parcelles qui relient les habitats essen-tiels dans le bassin du lac Champlain.

c) Élaborer un programme de sensibilisationpour recruter et aider les propriétaires fonciersintéressés par la restauration et la conservationde l’habitat. Les projets prioritaires compren-nent la conception d’un dépliant qui présenteles divers programmes de conservation et derestauration des habitats offerts par les organis-mes gouvernementaux et les organismes deconservation.d) Coordonner les décisions d’acquisition ouautres décisions de protection à long termeavec les programmes de protection des habitatset des « espaces libres » offerts par le fédéral, lesÉtats ou les régions.e) Collaborer avec les propriétaires fonciersprêts à conserver et à protéger les habitats descommunautés aquatiques et terrestres d’impor-tance prioritaire en recourant à l’acquisition, à l’établissement de servitudes ou à d’autresmesures de protection à long terme. Élaborerd’autres stratégies lorsque ces moyens ne sontpas appropriés ni pratiques. f) Restaurer les habitats dégradés pour les com-munautés aquatiques et terrestres qui en ont leplus besoin en collaborant avec des proprié-taires fonciers prêts à participer et des gestion-naires de terres publiques pour promouvoir larestauration des communautés naturelles àl’aide de plantes indigènes dont les graines sontd’origine locale.g) Concevoir et construire des passes migratoireset des régimes de régulation du débit des coursd’eau aux barrages existants afin d’offrir unaccès et un lien entre les habitats lacustres et flu-viaux pour les poissons migratoires non nuisibles.h) Démolir les barrages afin de permettre l’accèset le lien entre les habitats lacustres et fluviauxpour les poissons migratoires non nuisibles, sicette mesure est considérée faisable sur le planbiologique et acceptable sur le plan social.

La tortue-molle à épines apparaît sur la liste des espècesmenacées au Vermont et au Québec.

Mar

k La

Bar

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i) Encourager des pratiques d’aménagementrésidentiel et commercial bénéfiques pour lesressources vivantes et leur habitat.

j) Explorer la possibilité d’offrir des mesuresincitatives fiscales aux propriétaires fonciersqui adoptent des pratiques favorables d’amé-nagement des terres, y compris l’accès au publicpour la chasse, la pêche, le piégeage et l’obser-vation des oiseaux.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS, USDA-FSA, USFWS, NYSDEC, VTANR, MENV,MAPAQ, Société de la faune et des parcs du Québec,LCFWMC, département de l’agriculture du Vermont, TNC, SeaGrant, universités et autres participants du secteur privéEstimation des coûts : 500 000 $US par année auxquelss’ajouteront des sommes supplémentaires dans le cas deprojets d’envergure.Sources de financement éventuelles : Crédits d’état,fédéraux et provinciaux Calendrier : En coursBiens livrables : Déterminer les besoins en habitat desespèces inscrites sur la liste et recommander des mesures deconservation spécifiques. Élaborer des plans de protection etde redressement pour des espèces et des communautéssélectionnées vivant dans le bassin.

2) Élaborer des stratégies de gestiondes espèces indigènes qui deviennent nuisibles.Dans la plupart des situations naturelles, lespopulations aquatiques et terrestres viventdans un écosystème équilibré. Il arrive cepen-dant que cet équilibre soit altéré et que desespèces indigènes deviennent nuisibles,surabondantes ou problématiques. Par exem-ple, les populations de cormorans à aigrettesdans le bassin du lac Champlain n’ont jamaisété aussi nombreuses. Les mécanismes de luttecontre la pollution ont permis de diminuer lesconcentrations de contaminants toxiques dansleur chaîne alimentaire : la nourriture est suf-fisante dans leur aire d’hivernage et d’estivage;la construction de réservoirs et de bassins acréé des habitats favorables, et ils sont pro-tégés par des lois établies par le fédéral et les

États. Ces facteurs ont contribué à l’accroisse-ment des populations de cormorans au pointoù elles pourraient entrer en conflit avecd’autres objectifs de gestion des écosystèmes etles activités humaines. Cette mesure vise àminimiser les conflits entre la faune et les êtreshumains tout en assurant la durabilité, la diver-sité naturelle et la productivité de l’écosystème.Voici les éléments de cette mesure : a) Collaborer avec le public ainsi que lesorganismes gouvernementaux et non gou-vernementaux afin de déceler les conflits crééspar la faune aquatique et terrestre.

b) Évaluer les répercussions des populationsindigènes nuisibles au moyen d’études scien-tifiques rigoureuses.

c) Élaborer et mettre en place des techniques desurveillance et d’atténuation des dommages etdes conflits causés par la faune aquatique etterrestre nuisible.

d) Évaluer la satisfaction du public concernantla gestion des espèces indigènes nuisibles ettrouver des mécanismes pour accroître cettesatisfaction.

e) Recueillir de l’information scientifique validesur les espèces indigènes nuisibles et la diffuser.

f) Appliquer des règlements appropriés pourfaciliter la résolution de problèmes liés auxespèces aquatiques et terrestres indigènes quideviennent nuisibles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, LCFWMC, MENV, MAPAQ, Société dela faune et des parcs du Québec et USDA Animal DamageControlEstimation des coûts : Biologiste / coordinateur,50 000 $US par année; contribution en nature par les orga-nismes participants pour les services offerts gracieusement.Sources de financement éventuelles : USFWS (p. ex. : aide financière du fédéral), crédits d’états et fédéraux.Calendrier : En coursBiens livrables : Approuver les plans de gestion desespèces et planifier leur mise en vigueur.

3) Utiliser des indicateursbiologiques pour surveiller leschangements qui surviennent au sein de l’écosystème.Les indicateurs biologiques sont des élémentsclés de l’écosystème et leur surveillance per-met de déceler tout changement dans l’écosys-tème et toute réaction aux mesures de gestion.De plus, elle permet d’orienter les décisions degestion futures en vue d’atteindre les objectifsdu présent plan. Par exemple, les données quimontrent un déclin ou une augmentation desespèces ou des communautés qui serventd’indicateurs pourraient servir à prévoir les ten-dances des espèces apparentées et à signalerla nécessité d’instaurer des mesures de gestion.Voici les éléments spécifiques de cette mesure :a) Déterminer des indicateurs biologiques etécologiques ainsi que des données repèresquantifiables et les intégrer aux objectifs de ges-tion mentionnés dans le plan Perspectives d’ac-tion.

b) Élaborer un programme de surveillance àlong terme qui intègre un ensemble completd’indicateurs biologiques et écologiques pour lebassin.

Gestion de la faune aquatique et terrestre

La croissance des populations de cormorans à aigrettes,comme celles se trouvant sur l’île Young, peut devenir un

obstacle à l’atteinte d’objectifs de gestion d’autres espècesanimales ou nuire aux activités récréatives associées au lac.

USF

WS

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Gestion de la faune aquatique et terrestre

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c) Présenter les indicateurs d’une façon com-préhensible de sorte qu’ils pourront servir àsuivre les progrès réalisés en vue de l’atteintedes objectifs de gestion et à les signaler aux gestionnaires et au public.

d) Utiliser cette information ainsi que les ren-seignements provenant du public pour éclairerles futures décisions de gestion.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, LCFWMC, LCRC, NBS, US EPA,MENV, MAPAQ, Société de la faune et des parcs du Québec,universitésEstimation des coûts : 150 000 $US par année pour les points a), c) et d) (personnel et dépenses de fonction-nement); 300 000 $ à 400 000 $US par année pour le point b)au cours des années subséquentes.Sources de financement éventuelles : Crédits d’états et fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Choisir des indicateurs pertinents; con-cevoir la présentation des indicateurs; mettre en place unsystème de surveillance à long terme des indicateursbiologiques.

MESURES PRIORITAIRES :(non par ordre de priorité)

4) Améliorer la gestion actuelle desressources halieutiques et fauniquesdu lac Champlain pour renforcerl’application d’une approcheécosystémique.La pêche et la chasse sportives ainsi que lesespèces visées par ces activités sont régies defaçon efficace par les États du Vermont et deNew York et par le U.S. Fish and WildlifeService (Service de la faune aquatique et ter-restre des États-Unis) dans le cadre du LakeChamplain Fish and Wildlife ManagementCooperative (LCFWMC) (Coopérative de ges-tion de la faune aquatique et terrestre du lacChamplain). Afin d’assurer le succès continudes programmes intergouvernementaux de ges-

tion de la faune aquatique et terrestre profita-bles tant aux espèces pêchées et chasséesqu’aux espèces non pêchées ni chassées, ilfaut que la coordination entre les organismesparticipants se poursuive.

Les éléments de cette mesure incluent lesactions suivantes : a) Poursuivre une approche de gestion compa-tible en collaboration avec la LCFWMC afin de s’assurer que les lois, les politiques et les pratiques de gestion reflètent l’évolution desvaleurs sociales, les conditions du milieu, l’in-térêt public, les données disponibles et les con-naissances. Ce processus devrait inclure les éléments suivants : • favoriser le dialogue entre les scientifiques,

les gestionnaires et le public en vue de déce-ler les problèmes, de définir des objectifsdurables et d’élaborer des mesures et despolitiques de gestion appropriées;

• mettre en application des mesures de gestionqui favoriseront l’atteinte de conditionssociales souhaitables et de fonctions écolo-giques à long terme durables (p. ex. : per-mettre l’accès du doré commun à un habitatde frai essentiel);

• élaborer et instaurer un programme de sur-veillance pour accroître la connaissance desressources; améliorer les objectifs de gestion;réviser les mesures de gestion; fixer des prio-rités de surveillance supplémentaires;

• améliorer l’approche de gestion en fonctiondes renseignements recueillis.

b) Examiner la faisabilité de conclure uneentente sur les permis de pêche entre les Étatsde New York et du Vermont qui ne diminueraitpas les revenus ni de l’un ni de l’autre.

c) Examiner les propositions de renouvellementdes permis de production d’énergie hydroélec-trique présentées par la FERC (Federal EnergyRegulatory Commission) afin de s’assurer queles objectifs de gestion de la passe migratoire,en aval et en amont des habitats fauniques etdes parcelles qui relient les habitats situés en

RESTAURATION DE L’HABITATLe programme de partenariat pour la gestionde la faune aquatique et terrestre du UnitedStates Fish and Wildlife Service a réalisé plus decent projets de restauration de l’habitat aucours des dernières années. Ces projets ontpermis d’ériger des clôtures pour empêcher lebétail d’atteindre les cours d’eau, de consoli-der les rives à l’aide de matériaux naturels etde plantations et de créer un habitat lotique.Les partenariats secteur public-secteur privéont été essentiels à la restauration de l’habi-tat. Parmi les partenaires, citons le NaturalResources Conservation Service (Service deconservation des ressources naturelles), laVermont Agency of Natural Resources, le NewYork Department of Environmental Conser-vation (département de la conservation del’environnement de l’État de New York), theNature Conservancy, le Natural ResourceConservation Districts (District de conservationdes ressources naturelles), des groupes locauxdu bassin versant et des propriétaires fonciersprivés.

GESTION DU CORMORAN À AIGRETTESLe cormoran à aigrettes est un oiseau migra-toire qui niche dans de nombreux endroitsen Amérique du Nord, notamment dans larégion du lac Champlain. Le United States Fishand Wildlife Service travaille à l’élaborationd’un plan de gestion national pour tenter decomprendre les répercussions de l’augmenta-tion des populations et de l’aire de distribu-tion géographique de cette espèce. Entre-temps, le Service a émis des permis auVermont pour contrôler la population de cormorans sur l’île Young du lac Champlain,propriété de l’État du Vermont. Le Lake Cham-plain Sea Grant finance également une étudesur l’aire de distribution géographique del’alimentation du cormoran.

RÉALISATIONS

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haut et en bas des barrages hydroélectriquessoient pris en considération.

d) Examiner les plans actuels de gestion de lafaune aquatique et terrestre et les rapports afind’évaluer la durabilité à long terme desressources halieutiques et fauniques.

e) Évaluer les répercussions écologiques géné-rales des programmes d’ensemencement dans le bassin.

f) Examiner les liens qui existent entre les diversprogrammes de gestion dont ceux des salmo-nidés, de l’achigan, du doré commun, du bro-chet et d’autres espèces d’importance pour lapêche sportive.

g) S’assurer que les approches de gestion favo-risent la santé des espèces pêchées et chasséesde même que celle des espèces non pêchées nichassées.

h) Ajouter des espèces clés supplémentaires à lagestion des pêches du lac Champlain, telles quele malachigan, la perchaude et le cormoran.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, LCFWMC, USDA Animal DamageControl, MENV, MAPAQ et Société de la faune et des parcs duQuébecEstimation des coûts : Personnel et coordinateur,75 000 $ US par année; contribution en nature par lesagences participantes.Sources de financement éventuelles : USFWS (p. ex. : aide financière fédérale), crédits d’états fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Prendre des décisions de gestion écosys-témique concernant les principales espèces occupant lebassin versant du lac Champlain.

5) Intégrer des modèles de réseautrophique aquatique dans les décisions de gestion des pêches.Les modèles de réseau trophique ou « bioéner-gétiques » permettent aux gestionnaires deprévoir de quelle façon les changements quisurviennent au sein des populations d’uneespèce, ou d’une communauté d’espèces,influeront sur les autres éléments de l’écosys-tème. De plus, ils permettent d’appuyer lesdécisions de gestion comme la modification dutaux d’ensemencement des salmonidés afin derespecter à la fois les besoins d’alimentation debase et les besoins des pêcheurs. Le PMVLC afinancé deux études de modèles de réseauxtrophiques, dont l’une porte sur les prédateursde niveau trophique supérieur et l’autre sur labase du réseau trophique. Ces modèles, ainsique d’autres, pourraient être utilisés pourétudier les répercussions de facteurs tels quel’ensemencement, les moules zébrées et lesefforts déployés pour diminuer les niveaux desubstances nutritives. Les modèles de réseauxtrophiques peuvent être utilisés pour :

a) Combler les lacunes de renseignements entreles modèles bioénergétiques descendants etascendants en élaborant un modèle de réseautrophique montrant les liens entre le zooplanc-ton et les petits poissons.

b) Lier la gestion des sources ponctuelles et dif-fuses des substances nutritives qui entrent dansle lac Champlain aux activités de gestion duréseau trophique.

c) Déterminer les répercussions des activitéshumaines sur le réseau trophique.

d) Déterminer les répercussions des mouleszébrées sur les niveaux trophiques supérieur etinférieur des espèces aquatiques et terrestres.

Gestion de la faune aquatique et terrestre

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, MENV, MAPAQ, Société de la fauneet des parcs du Québec, LCFWMC, LCRC, USGS, universitésEstimation des coûts : 100 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédérauxCalendrier : 3 à 5 ansBiens livrables : Terminer les modèles de réseauxtrophiques et s’en servir dans les programmes de gestion.

6) Améliorer les stratégies de protection mises en oeuvre pourgérer les espèces menacées et en voie d’extinction ainsi que les communautés naturelles rares.Coordonner la mise en œuvre de stratégies deredressement pour s’assurer que les espècesmenacées, les espèces en danger d’extinctionet les communautés naturelles rares qui occu-pent le bassin du lac Champlain soient pro-tégées adéquatement. Ces efforts serontdéployés et coordonnés par les organismesfédéraux et étatiques appropriés et les comitésde réglementation. Les efforts devraient inclureles éléments suivants :

a) Dresser une liste de toutes les espèces et com-munautés naturelles qui habitent le bassin du lac Champlain et déterminer leur statut(menacée, en danger d’extinction, rare,indigène, non indigène, nuisible, etc.).

b) Dresser un résumé des principales lois étati-ques, fédérales et provinciales sur la protectiondes espèces menacées et en voie d’extinction.

c) Recueillir le consensus sur les critères quiserviront à dresser la liste des espèces lacustresmenacées et en voie d’extinction.

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Gestion de la faune aquatique et terrestre

d) Définir de nouveaux efforts de coopérationpour assurer le respect des lois sur la protectiondes espèces menacées et en voie d’extinction.

e) Définir de nouveaux efforts de coopérationpour promouvoir des projets qui visent à déter-miner, à restaurer, à améliorer et à créer deshabitats pour des espèces sélectionnées qui sontmenacées et en voie d’extinction.

f) Définir de nouveaux efforts de coopérationpour déterminer le statut des espèces menacéesou en danger d’extinction.

g) Élaborer un mécanisme pour déceler lesmenaces qui pèsent contre les espèces et lescommunautés naturelles et établir les prioritéspour assurer les efforts de protection et derestauration.

h) Inclure les espèces menacées ou en dangerd’extinction comme espèces principales dans lagestion des pêches du lac Champlain.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, MAPAQ, Société de la faune et desparcs du Québec, LCFWMC, programmes de patrimoinenational, TNC, universités et participants du secteur privé Estimation des coûts : 150 000 $US par année et person-nel chargé de la mise en place Sources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Terminer la liste des espèces qui occu-pent le bassin; créer un groupe de travail sur la gestion desespèces en danger d’extinction qui relèvera de la LCFWMC.

7) Évaluer si les priorités généralesénumérées dans le plan Perspectivesd’action sont cohérentes ou nonavec les objectifs de gestion desressources halieutiques et fauniques de l’écosystème.Les ressources halieutiques et fauniques nevivent pas dans des unités biologiques indé-pendantes, mais plutôt dans des unités biolo-giques interconnectées où les liens et lesprocessus sont souvent mal compris. Une sainegestion des ressources doit prendre en consi-dération l’influence que les diverses mesuresdu plan Perspectives d’action exerceront sur lespopulations des espèces aquatiques et ter-restres ainsi que sur d’autres ressources de l’écosystème. Cette mesure incluent les élé-ments suivants : a) Examiner la pertinence des critères de concentrations de phosphore dans le lac enfonction de la santé et de la longévité des popu-lations aquatiques et terrestres.

b) Évaluer les avantages écologiques et les con-séquences biologiques liés à la démolition d’unbarrage (p. ex. : l’introduction de la moulezébrée et de la lamproie dans des endroits oùelles étaient exclues auparavant).

c) Examiner si les stratégies de contrôle desespèces non indigènes envahissantes sont favo-rables ou non à la longévité des populationsaquatiques et terrestres et des fonctionsécologiques.

Principaux partenaires éventuels de PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, LCFWMC, MAPAQ, Société de lafaune et des parcs du QuébecEstimation des coûts : 50 000 $US par année; contribu-tion en nature offerts par les organismes participants.Sources de financement éventuelles : PMVLC, orga-nismes étatiques et fédérauxCalendrier : En coursBiens livrables : Évaluations terminées.

Le balbuzard pêcheur est récemment réapparu dans lebassin du lac Champlain.

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Une plateforme d’observation dans la réservefaunique du marais Au Sable du NYSDEC a été construite grâce à une subvention pour la mise enœuvre locale du PMVLC et à la fondation Pittman-Robertson.

PROTECTION ET RESTAURATION DES MILIEUX HUMIDES,DES COURS D’EAU ET DES HABITATS RIVERAINS

Les milieux humides constituent un élément vital de l’écosystème du lac Champlain. Outre le faitqu’elles procurent un habitat essentiel et de la nourriture à la faune aquatique et terrestre, les 300 000 acres (121 000 hectares) et plus de milieux humides du bassin du lac Champlain amélio-rent la qualité de l’eau en filtrant les sédiments, les polluants et les substances nutritives. Les milieuxhumides contribuent également à la lutte contre les inondations, à la protection des approvision-nements en eau souterraine et en eau potable, à la stabilisation des rives et à la prévention del’érosion en plus d’offrir des possibilités récréatives. Les milieux humides du lac Champlain abri-tent des ressources halieutiques et fauniques considérables. Par exemple, le lac Champlain faitpartie du corridor de migration de l’Atlantique qu’empruntent les sauvagines et autres oiseaux demilieux humides. Au cours des envolées d’octobre, entre 20 000 et 40 000 canards et oies dépen-dent des aires spécifiques du lac pour se reposer et se nourrir. Le bassin du lac Champlaincompte certaines des milieux humides les plus riches du nord-est des États-Unis, dont de vastescomplexes exceptionnels marécageux vastes et exceptionnels ainsi que des marécages d’érablesrouges et de cèdres de l’Est situés le long d’Otter Creek au Vermont. Le bassin abrite égalementde nombreuses communautés naturelles de milieux humides rares ou en déclin, notamment desforêts inondables fluviales et lacustres, des forêts des plaines argileuses, des tourbières basses etdes marais de céphalante occidental. Malgré les règlements établis par le fédéral, les États et laprovince sur la protection des milieux humides, ceux du lac Champlain sont toujours menacés.Nombreux sont ceux qui ne connaissent pas le rôle des milieux humides et les avantages qu’ilsprocurent. Par conséquent, ils sont souvent drainées ou remplies pour des besoins agricoles, résidentiels ou commerciaux.

Les impacts anthropiques sur l’habitat riverain et celui des cours d’eau ont été considérables etétendus. Nombreux sont ceux qui ont une opinion déformée des cours d’eau locaux parce qu’ilsobservent souvent des conditions instables provoquées par une longue tradition d’impacts anthro-piques. Au cours des trois derniers centenaires, les êtres humains ont modifié le paysage et ledébit des cours d’eau et des rivières pour lutter contre les inondations, construire des ponts, desroutes et des installations hydroélectriques, pratiquer l’agriculture, étendre les zones résidentielles,lutter contre l’érosion ou consolider les berges. Les répercussions néfastes incluent la disparitionde plaines inondables historiques, l’instabilité accrue du lit des rivières, la dégradation de la quali-té de l’eau, la diminution de la capacité d’emmagasinage de l’eau et de la capacité d’adduction, ladisparition d’habitats pour la faune aquatique et terrestre de même que la diminution de la valeur

NYS

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Protéger, conserver et restaurer les milieux humides, les cours d’eau

et les habitats riverains du bassin du lac Champlain ainsi que leurs

fonctions et leurs valeurs.

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Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

sur le plan récréatif et esthétique. Malheureu-sement, la plupart des travaux effectués sur lescours d’eau n’ont pas tenu compte des proces-sus dynamiques naturels du lit d’un cours d’eau,de l’habitat riverain et des plaines inondables,ni du besoin des cours d’eau et des rivières deconserver un débit et de transporter des sédi-ments. La restauration de l’habitat des coursd’eau et des rives constitue un processus com-plexe qui nécessite de comprendre la structureet les fonctions du réseau hydrographique

naturel, de reconnaître les actions anthropiquesqui empêchent le recouvrement d’un étatdurable et de mettre en place diverses mesuresconçues pour permettre aux cours d’eau derecouvrer une grande partie de leur fonctionnaturelle. Les éléments importants de ceprocessus comprennent l’évaluation du niveaudu bassin versant et du sous-bassin versant,l’identification de sites de référence, l’élabora-tion d’objectifs clairs et réalisables, l’élimination

ou la correction des répercussions indirectes,la mise en place d’une surveillance avant etaprès la réalisation d’un projet et la diminutiondu besoin d’assurer un entretien continu del’emplacement.

Les bandes riveraines constituent l’un des ou-tils les plus efficaces pour restreindre la pollu-tion diffuse et promouvoir la stabilité à longterme des berges et du lit des cours d’eau. Lacapacité de prévention de la pollution deszones tampons peut être accrue en procédant

à un drainage par modelé superfi-ciel, en plantant des végétauxsupplémentaires ainsi qu’en pro-tégeant et en maintenant l’accèsd’une rivière à sa plaine inon-dable. La plantation et l’entretiendes bandes riveraines contribuentà protéger les sentiers utilisés parla faune en offrant nourriture, abriet protection thermique jusqu’aucours d’eau. Les bandes riverainesbien enherbées capturent et fil-trent les sédiments, les substancesnutritives de même que lessubstances chimiques et aident àmaintenir l’intégrité hydrologiqueet écologique du lit et des bergesdu cours d’eau. La quantité delumière qui atteint la surface del’eau influe grandement sur la variété et la quantité d’algues

présentes dans un cours d’eau. Les cours d’eausitués dans des endroits déboisés abritent descommunautés végétales et animales différentesainsi que des espèces de poisson différentes.L’abattage des arbres entraîne la perte de l’appareil radiculaire qui consolide les bergesd’un cours d’eau. Cette situation peut contri-buer à augmenter la sédimentation qui dégradeles aires de frai des poissons et restreint leurrythme de croissance et de reproduction.

ENJEUXRestauration et protection permanente des milieux humidesCompte tenu que les milieux humides assurentdes fonctions essentielles qui varient de l’amé-lioration de la qualité de l’eau dans le bassindu lac Champlain à l’offre d’un habitat impor-tant pour la faune, les superficies de milieuxhumides existants doivent être protégées. Aupays, plus de 50 % des ressources fondamen-tales des milieux humides ont disparu. AuVermont, environ 35 % des milieux humidesont disparu depuis l’établissement des Euro-péens, et on estime que ces zones dispa-raissent à un rythme annuel de 40 acres. On estime également que la disparition desmilieux humides dans la partie du bassinsituée dans l’État de New York est semblableaux tendances observées à l’échelle nationale,sauf dans le parc Adirondack, où moins de 10 % des milieux humides ont disparu.Cependant, dans certaines régions de l’État deNew York, on a observé une diminution con-sidérable de ces milieux humides. Une étudedes milieux humides sur les rivages du lacGeorge couvrant la période de 1950 à 1978 arévélé que plus de la moitié des milieuxhumides avaient disparu. Les programmes d’ac-quisition et de restauration actuellement encours dans le bassin constituent une approchevolontaire importante pour assurer la protec-tion et la conservation des milieux humides.

Mise en place de projets efficaces de restauration des cours d’eauLes cours d’eau et les rivières du bassin sontdepuis longtemps touchés par diverses activitéscomme les inondations, le redressement decanaux de drainage, l’agriculture et le transport.Il faut se doter d’un programme coordonné de

Des projets comme la revégétalisation des berges par des volontaires del’Association du bassin de la baie Missisquoi sont vitaux pour la restaurationdes habitats riverains et la réduction de l’érosion.

MRB

A.

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Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

restauration de tous les cours d’eau dubassin pour s’assurer que les projets sonteffectués selon les meilleures connais-sances scientifiques disponibles et que lesprojets hautement prioritaires sont réalisésen premier. Pour restaurer et consoliderles cours d’eau, il faut comprendre leurdynamique ainsi que les besoins et lesexigences des habitants du bassin.

Les efforts de gestion des rives et du litdes cours d’eau réussis peuvent tirer profitd’une approche en quatre étapes : 1) protection des parties stables du coursd’eau où le lit des rivières et la végétationriveraine sont pratiquement intacts; 2) détermination et gestion des endroitsstratégiques qui, s’ils étaient perturbés,pourraient provoquer une instabilité éten-due ou de l’érosion au sein d’un bassinversant; 3) restauration des parties decours d’eau dont le potentiel de recouvre-ment est élevé; 4) éducation du public etdes organismes sur les processus fluvia-tiles. Les projets de restauration des riveset des cours d’eau devraient tenir comptedes données locales qui décrivent leszones de drainage des cours d’eau, lamorphologie, la vélocité et le débit ainsique des données de base sur le réseauhydrographique local stable qui peuventservir de données de référence pour laconception des projets de restauration.

Restauration et entretien de l’habitat riverainLes corridors riverains représentent deséléments importants de l’écosystème d’unlac, d’un cours d’eau et d’une rivière. Ilsleur assurent une stabilité, procurent desfonctions importantes pour les organismesaquatiques et la faune et contribuent àl’esthétique de notre paysage rural. Cescorridors se sont dégradés au fil du temps

en raison d’activités comme l’agricul-ture, l’exploitation forestière et lelotissement. Il faut trouver des mesuresincitatives techniques et financièressuffisantes pour encourager les pro-priétaires fonciers privés du bassin àrestaurer les écosystèmes. Il fautdéployer un effort coordonné pourdéterminer et établir les priorités pourles passages des rivières et des coursd’eau dont les zones tampons rive-raines ont besoin d’être restaurées.

La stabilité et la fonction écologiquedu lit d’un cours d’eau dépendentsouvent de l’état de l’habitat riverainavoisinant. Les cours d’eau dont lavégétation riveraine est étendue etmature (probablement boisée) présen-tent un niveau de stabilité élevé et unefaible érosion des berges. Ces coursd’eau sont souvent étroits et profonds,offrant ainsi un meilleur habitat pourles organismes aquatiques compara-tivement aux systèmes dépourvus deleur végétation riveraine initiale. Pourque le cours d’eau recouvre sa stabili-té, la restauration des emplacementsqui présentent une dégradation modé-rée ou grave nécessite que la structurede même que la fonction du lit et dela plaine d’inondation soient modi-fiées. Les projets fondés sur desmesures d’encouragement et réalisésen collaboration avec les propriétairesfonciers privés, les municipalités, les commissions de planificationrégionales et d’autres organismes cons-tituent souvent les moyens privilégiéspour assurer la restauration et la pro-tection de l’habitat riverain.

(non par ordre de priorité)

1) Empêcher la disparition des milieux humides restantes dans lebassin du lac Champlain et accroître à long terme la quantité etla qualité des ressources qui occupent ces milieux humides.

2) Dresser un inventaire actualisé et normalisé des milieuxhumides du bassin du lac Champlain et les classer.

3) Élaborer une méthode coordonnée de protection et de ges-tion des milieux humides, des cours d’eau et des habitatsriverains du bassin du lac Champlain.

4) Accroître les programmes d’acquisition de milieux humides,de protection des habitats riverains et de restauration des coursd’eau du bassin du lac Champlain en collaboration avec les pro-priétaires fonciers sérieux.

5) Restaurer les rivières, les cours d’eau et les plaines inondablesavoisinantes en employant des moyens qui s’harmonisent avecla dynamique et les processus naturels des cours d’eau et mettrel’accent sur la restauration des communautés naturelles à partird’espèces indigènes de source locale.

6) Promouvoir l’élaboration de plans de bassin versant local ourégional tenant compte de l’identification améliorée et de la pro-tection des milieux humides et des habitats riverains.

7) Comprendre le rôle des milieux humides, des plaines inon-dables et des habitats riverains dans l’amélioration de la qualitéde l’eau, la stabilité des cours d’eau, l’habitat aquatique et ter-restre, le contrôle de l’érosion et d’autres fonctions; comprendreles répercussions de l’utilisation du sol sur la capacité desmilieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains àassurer des fonctions importantes; comprendre les répercussionscumulatives de la disparition et de l’altération des habitats dubassin du lac Champlain.

8) Sensibiliser davantage le public à l’importance des milieuxhumides, des habitats riverains et des communautés naturelles,ainsi qu’à l’existence de programmes conçus pour protéger cesressources.

9) Faire connaître les règlements sur les milieux humidesélaborés par l’État et par le fédéral ainsi que les répercussions deces règlements sur les activités des propriétaires fonciers.

OBJECTIFS

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Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

Adoption d’approches locales pourprotéger les milieux humides,restaurer les cours d’eau et créerdes zones riveraines Étant donné que la disparition de milieuxhumides, la dégradation des cours d’eau et ladisparition de l’habitat riverain surviennentsouvent de façon progressive et qu’elles com-portent des changements apportés aux sys-tèmes naturels et des changements cumulatifsimportants, les municipalités doivent absolu-ment connaître l’endroit, la fonction et lavaleur des milieux humides, des cours d’eau etdes corridors riverains au sein de leur collecti-vité. Les approches locales doivent sensibiliserdavantage le public à la valeur de l’habitat desmilieux humides et des cours d’eau et doiventaccroître leur protection, tout en offrant auxcollectivités davantage de certitude et d’exper-tise locale en matière de planification et deprocessus d'émission de permis.

MESURES À PRIORITÉÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

1) Poursuivre la recherche definancement et mettre en œuvre lastratégie d’acquisition des milieuxhumides du lac Champlain.Il faudrait tenter d’obtenir des fonds supplé-mentaires en vertu de la North AmericanWetlands Conservation Act pour élaborer lastratégie d’acquisition des milieux humides dulac Champlain. Des demandes de financementdevraient être soumises en vue de la mise enœuvre de la stratégie d’acquisition. Les milieuxhumides acquis en vertu de cette loi serontconformes au New York State Open SpaceConservation Plan pour la partie située dansl’État de New York et à la Vermont WetlandsConservation Strategy pour celle située au

Vermont. Les organismes publics, les organis-mes privés sans but lucratif et les propriétairesfonciers sérieux ont un rôle à jouer dans lamise en œuvre de cette stratégie.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : TheNature Conservancy, NYSDEC, VTANR, MENV et USFWSEstimation des coûts : 1,1 million de dollars US ont déjàété dépensés; 1,1 million de dollars US supplémentaires sontnécessaires pour poursuivre la stratégie d’acquisition.Sources de financement éventuelles : USFWS(financement obtenu en vertu de la North AmericanWetlands Conservation Act); financement alloué par l’État etpar le secteur privé comme le Migratory Bird Stamp Fund etEQBA/EPF (NY).Calendrier : En coursBiens livrables : Protection de 9 000 acres (3640 hectares)de milieux humides.

2) Actualiser les cartes d’inventairedes milieux humides à l’aide desdonnées de couverture terrestreactuelles.Étant donné que les cartes d’inventaire de nom-breuses zones du bassin du lac Champlain pro-duites par le National Wetlands Inventory (NWI)datent d’au moins vingt ans, il faudrait instaurerun programme qui permettrait de les actualiseret de montrer l’évolution de la distribution desmilieux humides. Il faut aussi dresser l’inven-taire de tous les habitats des milieux humidesuniques du bassin qui relèvent du NWI, en tra-cer les cartes et les classer. La cartographie desmilieux humides dans l’État de New York a pro-gressé considérablement. Le Programme de miseen valeur du bassin du lac Champlain (PMVLC)a financé l’actualisation des cartes des milieuxhumides selon les normes du NWI dans l’Étatde New York, à l’extérieur du parc Aridondack.La réalisation de cartes numérisées des milieuxhumides situés dans le parc constitue toujoursune priorité. Au Vermont, des différends persis-tent au sujet de la précision des cartes actuali-sées du National Wetlands Inventory et desautres cartes. Une actualisation de ces cartespourrait régler le problème. Le programme

d’actualisation devrait inclure l’utilisation detechnologies modernes d’imagerie par télédétec-tion et de technologies connexes combinées àdes vérifications sur place.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, APA, VTANR, USFWS, LCRC Estimation des coûts : 50 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédérauxCalendrier : En coursBiens livrables : Une carte d’inventaire des milieuxhumides actualisée montrant, dans la mesure du possible,l’évolution de la distribution des milieux humides.

3) Accroître les efforts de restaura-tion des milieux humides du bassin.Le Programme de mise en valeur du bassin dulac Champlain (PMVLC) a commencé à parrainerun projet de restauration des milieux humidesen 1993. Le projet s’inspire du programmePartners for Fish & Wildlife du USFWS et estrendu possible grâce à l’aide financière de laUS EPA et grâce à l’aide technique du USFWS,du NYSDEC et de la VTANR (figures 6 et 7).Dans le cadre de cette mesure, il faudraitélargir le programme de restauration desmilieux humides par le truchement d’efforts de coopération entre les organismes gouver-nementaux et les partenariats privés. Leprogramme élargi devrait être axé sur la con-servation de la biodiversité grâce à la sélectionminutieuse, à la conception et à la mise enplace de projets de restauration des milieuxhumides. Les efforts futurs nécessiteront unecollecte de fonds suffisants et une identifica-tion des propriétaires fonciers sérieux. Le pro-gramme devrait aussi inclure le traçage decartes qui permettent de localiser les sites can-didats pour les projets de restauration. Depuis1996, le Service de conservation des ressourcesnaturelles (NRCS) du USDA a instauré leWetland Reserve Program dans les États duVermont et de New York. Des projets similairesseront instaurés au Québec grâce aux effortsde coopération entre organismes gouverne-

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 49

mentaux, associations locales, partenariatsprivés et municipalités.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, USDA-NRCS, US ACOE, MAPAQ,MENV, FAPAQ (Société de la faune et des parcs du Québec),The Nature Conservancy, Ducks Unlimited, associations debassin versant et propriétaires fonciersEstimation des coûts : 80 000 $ à 100 000 $US par annéepour les projets; 50 000 $US par année pour la surveillancedes projets et l’aide technique d’un biologisteSources de financement éventuelles : USFWS(Partners for Fish & Wildlife Program), USDA (Wetlands ReserveProgram et Conservation Reserve Program).Calendrier : En coursBiens livrables : Restauration de 100 à 150 acres demilieux humides par année.

4) Accroître les programmes à coûtspartagés du NRCS/FSA, du USFWS etd’autres organismes en vue de larestauration des cours d’eau, de laprotection des habitats riverains etde l’aménagement de bandesriveraines et milieux humides.Élaborer des programmes ou accroître les pro-grammes qui prévoient un partage des coûts

ou qui offrent des remboursements de taxepour la restauration ou la protection volontairedes zones tampons aux abords des cours d’eaupermanents, des rivières et des lacs. Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS, USDA-FSA, USFWS, USACOE, NYSDEC, VTDEC,VTDAFM, NYAM, MENV, FAPAQ, MAPAQ, municipalités,districts de conservation, associations de bassin versantEstimation des coûts : 500 000 $ à 1 000 000 $US parannée Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux, subventions pour le développement communau-taire, fiducies foncières, EQBA/ EPF (NY)Calendrier : En coursBiens livrables : Recherche de financement pour larestauration des berges des cours d’eau et l’aménagementde bandes riveraines.

5) Élaborer et offrir aux gestionnaires et aux associations de bassin versant locaux de la formation sur les protocoles d’évaluation sur place.Pour appliquer efficacement une approchegéomorphologique visant à stabiliser les coursd’eau et restaurer les bandes riveraines, ceuxet celles qui travaillent sur le terrain doiventavoir à leur disposition des protocoles uni-formes qui comprennent des méthodes d’éva-luation que des gestionnaires et des groupesde citoyens peuvent utiliser avec une aidetechnique et une formation minimale. Ces pro-tocoles renfermeront des instructions : a) pouridentifier les sites de référence qui compren-nent des cours d’eau stables; b) pour localiserles lits de cours d’eau qui ont besoin d’êtrerestaurés; c) pour établir les priorités pour lescorridors et les plaines inondables qui ontbesoin de protection.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS, USDA-FSA, USFWS, USFS, NYSDEC, VTDEC,VTDFW, MAPAQ, MENV, LCRC, municipalités, comtés de l’Étatde NY, districts de conservation, associations de bassin versantEstimation des coûts : 50 000 $US pour le programmede formation; 100 000 $US pour l’élaboration d’une base dedonnées régionale

Sources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux

Calendrier : En cours

Biens livrables : Élaboration d’un guide sur la géomor-phologie des cours d’eau à partir des données géomor-phologiques et hydrologiques régionales. Concevoir etmaintenir une base de données commune qui sera mise à la disposition des intervenants dans la restauration des riviè-res. Offrir régulièrement de la formation sur les techniquesd’évaluation de la morphologie des cours d’eau au person-nel d’organismes, d’associations de bassin versant etd’autres groupes.

6) Promouvoir les efforts d’amé-nagement des bassins versants.Des approches locales peuvent être utiliséespour identifier et protéger les milieux humides,les cours d’eau et les habitats riverains avantde déposer des demandes de permis. Cettemesure pourrait inclure les éléments suivants :

a) Évaluer les fonctions, la valeur, l’état actuelet la sensibilité aux changements des milieuxhumides et des cours d’eau.

b) Utiliser les résultats des relevés biologiques etdes relevés du patrimoine naturel du bassin pourdéterminer les milieux humides importantes etuniques, les portions de cours d’eau et les habi-tats riverains, y compris ceux qui offrent des

Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

Hautes terres

Zones humides

50

100

150

200

'91 '92 '93 '94 '95 '96 '97 '98 '99

Années

Acr

es

'00

Figure 6. – Restauration des habitats des hautes terres et des zones humides du bassin du lac Champlain, dans lecadre du programme USFWS Partners for Fish and Wildlife,de 1991 à 2000. Source des données : US Fish & Wildlife.

5 10 15 20Milles

'95

'96

'97

'98

'99

An

née

s

'00

Figure 7. – Étendue des berges restaurées dans le bassin dulac Champlain grâce au programme USFWS Partners for Fishand Wildlife de 1995 à 2000. Source des données : US Fish &Wildlife.

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Page 50 Perspectives d’action - Avril 2003

Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

habitats importants aux espèces rares, menacéeset en danger d’extinction; aux oiseaux, aux rep-tiles, aux amphibiens et aux invertébrés tels queles moules; aux communautés naturelles impor-tantes; compléter les relevés au besoin.

c) Évaluer les répercussions liées au gain ou àla perte cumulative de milieux humides, decours d’eau ou d’habitats riverains dans lebassin versant.

d) Aider les collectivités à concevoir un amé-nagement local, à créer des modèles d’ordon-nance pour la protection des milieux humideset à élaborer des règlements de zonage pourprotéger les milieux humides et d’autres habi-tats essentiels.

e) Offrir du financement pour la mise en placede projets par les associations de bassin versant.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organismes fédéraux, étatiques, provinciaux et régionauxainsi que des associations de bassin versant sans but lucratifEstimation des coûts : 50 000 $ 100 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : US EPA, VTDEC,NYSDEC, crédits fédéraux et contribution en espècesCalendrier : 3 à 5 ans pour les projets pilotesBiens livrables : Élaboration d’un guide d’évaluation géo-morphologique des bassins versants (voir Mesure no 5); ter-miner l’aménagement d’un bassin versant local par année.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

7) Concevoir des mesures incitativespour les municipalités et les propriétaires fonciers intéressés àrestaurer, à améliorer et à maintenirles milieux humides et les corridors.Les mesures incitatives fiscales constituent uneautre façon d’encourager les efforts privés deprotection et de restauration des milieuxhumides et des cours d’eau. Dans le cadre decette mesure, un groupe de travail pourrait êtreformé pour élaborer des dispositions législa-

tives visant à alléger le fardeau fiscal des pro-priétaires fonciers qui se consacrent à la con-servation des habitats.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC et VTANR Estimation des coûts : services en nature offerts par desorganismes d’État Sources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Un rapport du groupe de travail qui ren-ferme des propositions de mesures pour alléger le fardeaufiscal des propriétaires fonciers.

8) Accroître les ressources techniques et financières desadministrations locales pour mettre en place des pratiques degestion optimales des nouveauxaménagements destinés à la protection des milieux humides, descorridors et des habitats riverains.Encourager les administrations locales à :a) Améliorer la gestion des eaux de ruisselle-ment grâce à des règlements de zonage et delotissement ainsi qu’à l’application judicieusedu National Pollutant Discharge EliminationSystem ([NPDES] Système national d’élimina-tion des rejets de polluants) et du régime depermis du State Pollution Discharge EliminationSystem (SPDES), y compris la phase 2 du règle-ment de l’EPA sur les eaux de ruissellement.

b) Inclure les dangers d’érosion, les fonctionsdes plaines inondables, la surveillance de lasédimentation, la protection des habitats etl’utilisation de la végétation naturelle dans lesrèglements de zonage et de lotissement.

c) Utiliser la percolation et d’autres pratiquesde gestion optimales dans le cas de nouveauxaménagements.

d) Reculer les limites d’écoulement des eauxsuperficielles et recourir aux zones tamponsdans le cas de nouveaux aménagements.

ACQUISITION DE MILIEUX HUMIDES

Le PMVLC a commandité une stratégied’acquisition de milieux humides qui a jetéles bases d’un programme en quatreétapes devant s’étaler sur plusieurs annéesafin de protéger de façon permanentepresque 9 000 acres (3 640 hectares) demilieux humides dans la vallée du lacChamplain. La Nature Conservancy (SociétéConservation de la nature) est la principaleagence en cause dans le projet. À ce jour, laNorth American Waterfowl Conservation Act(Loi nord-américaine de conservation de lasauvagine), appliquée par le US Fish andWildlife Service (Service américain des pêches et de la faune), a injecté 1,4 millionde dollars US dans le projet, permettantainsi la conservation de 4 000 acres (1 600 hectares) de milieux humides et des secteurs environnants, et ce, en étroitecollaboration avec les collectivités localesdans les États de New York et du Vermont.

ÉTABLISSEMENT DE RÉSERVES ÉCOLOGIQUES

Au Québec, des bénévoles ont travaillé deconcert avec le ministère de l’Agriculture,des Pêcheries et de l’Alimentation afin derestaurer les berges de la rivière auxBrochets. La première étape de l’établisse-ment de la réserve écologique de la rivièreaux Brochets a aussi été amorcée, incluantla collaboration des propriétaires terrienslocaux afin de protéger plus de 311 acres(126 hectares) de milieux humides dans ledelta de la rivière aux Brochets, dans la baiede Missisquoi.

suite à la page 51

RÉALISATIONS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 51

e) Choisir des options judicieuses de gestion del’expansion.

f) Évaluer les effets cumulatifs des nouveauxaménagements.

g) Promouvoir l’aménagement d’espaces exté-rieurs qui diminue la création de surfacesimperméables.

h) Promouvoir des normes d’entretien desroutes pour assurer le contrôle des sédiments etmettre en place des programmes de formationpour les services municipaux de voirie afin deminimiser l’impact des activités d’entretien desroutes sur la qualité de l’eau, la stabilité desrives et les espèces indigènes qui occupent lesmilieux humides.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Administrations municipales, NYSDEC, VTDEC, commissionsrégionales d’aménagement, bureaux d’aménagement decomté, promoteurs privésEstimation des coûts : contribution en nature offerte parles représentants d’organismesSources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux ainsi que des contributions en nature offertespar l’État et l’administration localeCalendrier : En coursBiens livrables : Application accrue de pratiques de ges-tion optimales à l’échelle régionale.

9) Encourager la collaboration pourélaborer des outils de protection etde restauration des rives de la région.

Encourager les institutions fédérales, les uni-versités et les institutions privées à continuer àcollaborer à la conception et à la diffusion demoyens de protection et de restauration desrives qui peuvent être adaptés et utilisés àl’échelle locale. Certaines des activités men-tionnées sont présentement en cours (parexemple les activités de la direction de la santédes écosystèmes du département de la conser-vation de l’environnement de l’État duVermont). Cette mesure vise à appuyer la

poursuite et l’accroissement de ces activitésdans les États du Vermont et de New York.Cette mesure pourrait inclure les élémentssuivants :

a) Inviter divers groupes d’experts à dresser uneliste des pratiques de gestion optimales et desoutils offerts en matière de restauration et deprotection des rives.

b) Diffuser, auprès des collectivités, des orga-nismes et des propriétaires fonciers privés, deslignes directrices sur les façons d’utiliser les différentes méthodes et techniques, et sur lemoment et l’endroit pour le faire.

c) Mettre des plans types de gestion des rives àla disposition des propriétaires fonciers privés,des municipalités et des organismes d’État pourles terrains privés.

d) Encourager la création d’associations debassin versant.

e) Appuyer la création de programmes debénévoles pour la restauration des rives.

f) Au Québec, continuer d’appuyer la Coopé-rative de Solidarité du bassin versant de la rivière aux Brochets, groupe d'agriculteurs quitravaillent en collaboration avec le ministère del'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentationdu Québec (MAPAQ) pour la restauration desrives du bassin versant de la rivière auxBrochets.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTDEC, LCRC, districts de conservation des sols etdes eaux, USACOE, MAPAQ, Coopérative de solidarité dubassin versant de la rivière aux Brochets, LCRC, administra-tions locales et conseils d’aménagement, universités Estimation des coûts : 120 000 $US par année pour lepersonnel auxiliaire et l’impression de manuelsSources de financement éventuelles : US EPA,USACOE, crédits d’états Calendrier : 2001-2003Biens livrables : Offre d’aide technique aux collectivitésriveraines, aux associations de bassin versant et aux proprié-taires fonciers dévoués à la protection des rives.

Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

suite de la page 50

RESTAURATION DE L’HABITAT LOTIQUE

Dans l’État de New York, un effort importantde restauration des cours d’eau est en coursd’exécution à la rivière Au Sable, grâce aufinancement de l’État qui a été rendu possi-ble par l’entremise de la Clean Water/CleanAir Bond Act. En vertu de cette loi, 15 mil-lions de dollars US ont été alloués pour lamise en œuvre d’un plan de gestion du lacChamplain, dont une portion du finance-ment devra être utilisée pour les efforts derestauration de l’habitat. Un segment de larivière Au Sable, dans la ville de Keene, abénéficié des fonds de restauration del’habitat. Le projet en est à l’étape de laplanification, qui sert à prévoir l’évaluationde la morphologie du cours d’eau et la con-ception de techniques de restauration.

ÉVALUATION DE LA STABILITÉDES COURS D’EAU

De concert avec plusieurs partenaires desgouvernements locaux, d’État et fédéral, lePMVLC a effectué une évaluation de la sta-bilité et un projet pilote sur la rivière Trout,un secteur gravement touché en 1997 parune inondation, la plus importante en 500 ans. Le projet et le travail de suivi sub-séquent faisaient appel à des techniquesde conception basées sur les canauxnaturels pour réduire les pertes futuresd’habitats, l’érosion et les débordements enaval. Des projets similaires ont aussi vu lejour dans d’autres parties du bassin, plusparticulièrement dans des portions du ruis-seau Lewis et de la rivière Boquet.

RÉALISATIONS

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Page 52 Perspectives d’action - Avril 2003

Protection et restauration des milieux humides, des cours d’eau et des habitats riverains

10) Évaluer jusqu’à quel point letransport de sédiments provenantde l’érosion des rives et des activitésde construction sur les rives contribue à accroître les charges en phosphore qui s’infiltrent dans le lac Champlain.L’érosion des rives et le transport des sédi-ments contribuent à accroître la quantité dephosphore présente dans le lac Champlain.Cependant, les recherches actuelles ne permet-tent pas de déterminer la quantité supplémen-taire de phosphore qui influe sur la qualité del’eau. Une grande partie des substances nutri-tives qui atteignent le lac Champlain peuvents’agglutiner à des particules de sédiments et nepas entrer dans la chaîne alimentaire. Desrecherches supplémentaires permettront demieux comprendre de quelle façon les sédi-ments contribuent à accroître la charge enphosphore du lac, quelle portion de ce phos-phore contribue à la croissance des algues etde quelle façon les substances nutritives sontdispersées par les vagues et la circulation del’eau dans les lacs et dans les plans d’eau quirelient les lacs.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDEC,NYSDEC, US EPA, MENV, milieu de la rechercheEstimation des coûts : 80 000 $ à 150 000 $US pour larecherche initiale sur le transport des sédiments Sources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Capacités accrues de la modélisation du phosphore et détermination des projets prioritaires destabilisation et de contrôle de l’érosion des rives.

11) Élaborer des stratégies concer-nant la charge quotidienne totalemaximale de sédiments et la tem-pérature des rivières qui déversentdes quantités importantes de sédi-ments dans le lac Champlain ou quifigurent sur la liste dressée par lesÉtats des eaux détériorées en raisonde problèmes liés à la températurede l’eau.Certains affluents du lac Champlain sont dété-riorés en raison de la grande quantité de sédi-ments qu’ils transportent ou de la températurede l’eau. Le département de la conservation del’environnement de l’État du Vermont (VTDEC)a lancé un programme de détermination de lacharge quotidienne totale maximale (TMDL)pour diminuer la température des eaux de larivière Poultney. Les ministères de la conserva-tion de l’environnement des États du Vermontet de New York devront recueillir des données,évaluer les options de rechange et élaborer desstratégies d’atténuation pour d’autres affluentsdétériorés par la sédimentation ou d’autreseffets nuisibles. Cette mesure inclut les élé-ments suivants : a) Concevoir un moyen amélioré de mesurerl’érosion des rives et de prévoir la charge ensédiments qui s’infiltrera dans les cours d’eaudu bassin.b) Élaborer une stratégie de protection de l’in-tégrité des habitats riverains qui tient comptede l’état actuel des cours d’eau et des consé-quences possibles liées à la modification descaractéristiques de la plaine inondable ou dulit des cours d’eau.c) Terminer l’élaboration de documents sur lacharge quotidienne totale maximale concer-nant la charge en sédiments ou les problèmesde température de l’eau dans le bassin.d) Appuyer la mise en place du principe decharge quotidienne totale maximale concer-

nant les sédiments et la température de l’eau, etmettre en œuvre des projets pilotes au besoin.Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDEC,NYSDEC, US EPA, NRCS, associations de bassin versantEstimation des coûts : 100 000 $US pour des projetspilotes dans les États de New York et du Vermont Sources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Compléter les mesures de la charge quo-tidienne totale maximale par la prise de données sur la tem-pérature et sur les sédiments dans les endroits du bassin dulac Champlain qui en ont besoin.

12) Évaluer les répercussions potentielles de l’exploitation et de la démolition d’un barrage sur la structure et les fonctions desmilieux humides et des cours d’eau.L’exploitation de barrages, hydroélectriques ouautres, peut avoir des répercussions considé-rables sur la survie des espèces et des habitatsaquatiques ainsi que sur la migration dans leshabitats situés en amont, si l’exploitation netient pas compte de la façon dont la retenue etla libération des eaux influent sur l’état descours d’eau. La démolition d’anciens barragespeut avoir des répercussions négatives en rai-son de la libération d’une grande quantité desédiments qui se sont accumulés derrière lebarrage avec les années et de la possibilité queces sédiments renferment des contaminants. Ilimporte d’évaluer soigneusement la façon dontles réservoirs de retenue artificiels peuventinfluer sur les fonctions et les processusnaturels des cours d’eau et des rivières, et des’assurer que le système naturel est restauréune fois les réservoirs de retenue enlevés. Principaux partenaires éventuels du PMVLC : VTDEC,NYSDEC, USFWS, USACOEEstimation des coûts : 50 000 $US par année danschaque ÉtatSources de financement éventuelles : Crédits d’étatset fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Évaluation de la production d’énergie etde la démolition de barrages là où c’est possible.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 53

ENJEUX

Mise en œuvre d’un programme de gestion complet

Le plan de gestion des espèces aquatiquesnuisibles dans le bassin du lac Champlain a étéapprouvé par les États de New York et duVermont en mai 2000. Ce plan identifie lesmesures prioritaires à mettre en œuvre aucours de ses deux premières années. L’appli-cation continue de ce plan de gestion devraitréduire et ralentir l’introduction ainsi que ladispersion d’espèces aquatiques exotiquesnuisibles dans le bassin. Ce plan constitue undocument important qui accompagne le plan

Perspectives d’action, puisque les mesures prio-ritaires présentées dans les deux documentssont étroitement liées.La mise en œuvre du plan de gestion desespèces aquatiques exotiques nuisibles(Nonnative Aquatic Nuisance Species Plan)nécessite le soutien technique et financier desgroupes locaux qui travaillent en partenariatavec les agences de gestion des ressourcesfédérales, provinciales et des États ainsi qu’unegrande participation du public. Le programmecomprend la sélection des espèces aquatiquesexotiques nuisibles cibles installées dans lebassin ou susceptibles d’y entrer, la recherchedes renseignements manquants, l’évaluationdes diverses solutions de gestion et la mise enœuvre de mesures de surveillance.

Depuis qu’elles ont été découvertes dans le lacChamplain en 1993, les moules zébrées répanduesdans presque tout le lac.

GESTION DES PLANTES ET DE LA FAUNE

AQUATIQUES EXOTIQUES NUISIBLES

Réduire l’introduction, la dispersion et les incidences des espèces

aquatiques exotiques nuisibles afin de conserver l’intégrité du

système hydrologique du lac Champlain.

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On sait qu’au moins 22 espèces aquatiques exotiques nuisibles ont été introduites et disperséesdans les eaux du bassin du lac Champlain. En s’établissant dans le bassin, ces espèces peuventgravement menacer les populations de poissons et d’animaux sauvages indigènes et nuire auxactivités récréatives. Dans certains cas, elles peuvent avoir des incidences écologiques etéconomiques substantielles. Ces espèces « nuisibles » entrent généralement dans le lac Champlainpar des cours d’eau interreliés, tels le canal Champlain et la rivière Richelieu, et à la suite d’acti-vités humaines comme le transport d’embarcations nautiques et d’appâts. Les cours d’eau interreliés qui transcendent l’autorité des États requièrent la coordination entre les différentes agencesde gestion. Parmi les espèces aquatiques exotiques nuisibles, on trouve la moule zébrée, lemyriophylle en épi, la châtaigne d’eau, le gaspareau et la lamproie marine. Le grand corégone etle malachigan sont aussi des exemples de poissons exotiques récemment introduits dans le bassinqui pourraient devenir nuisibles.

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Page 54 Perspectives d’action - Avril 2003

Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

Amélioration de la base d’informationLa gestion des espèces aquatiques exotiquesnuisibles est rendue difficile par le manque deconnaissances relatives à la présence et à l’étendue d’un bon nombre de ces espècesdans le bassin et de leur impact sur les espè-ces, les habitats indigènes et la chaîne alimen-taire. Une information adéquate basée sur desrecherches et des programmes de surveillanceest essentielle à l’élaboration de stratégies degestion efficaces des espèces aquatiques exo-tiques nuisibles. L’évaluation des technologies

permettant l’exclusion ou l’élimina-tion de ces espèces nuisibles ainsique la coordination avec les effortsde recherche et de gestion dansd’autres secteurs à l’extérieur de larégion du bassin sont aussi impor-tantes pour la réussite de la miseen œuvre du plan de gestion desespèces aquatiques exotiques nuisibles dans le bassin du lacChamplain. Une base de donnéescentrale sur ces espèces nuisiblesest essentielle pour la réussite deces projets. Le PMVLC tient à jour,sur son site Internet, une liste desespèces aquatiques nuisibles con-nues qui ont été recensées dans lebassin. Cette information est col-ligée grâce au VTDEC, au NYSDECet au ministère de l’Environnementdu Québec. Le projet de gestiondes plantes envahissantes des

Adirondack, qui inclut des inventaires de végé-taux et des données connexes pour le parc desAdirondack, est un projet important de réduc-tion des végétaux nuisibles dans le bassin.

Évaluation et démonstration destechnologies de contrôle nouvelleset existantesLa connaissance de l’efficacité, du coût et desincidences secondaires des stratégies de con-

trôle fournit une base importante pour lesdécisions de gestion. La lamproie marine estun poisson parasite primitif qui se nourrit desliquides organiques des autres poissons, entraî-nant une réduction de la croissance et mêmela mort des poissons hôtes. Même si le statutd’envahisseur marin de la lamproie marine faitl’objet d’un débat scientifique, des preuvessubstantielles recueillies dans le lac Champlainindiquent que la lamproie marine nuit grande-ment à la pêche et a anéanti les efforts con-sentis pour y permettre la pêche sportive desespèces anciennes et nouvelles. En 1990, leUSFWS, le NYSDEC et le VTFWD, réunis pourformer la Lake Champlain Fish and WildlifeManagement Cooperative ([LCFWMC]Coopérative de gestion des poissons et desanimaux sauvages du lac Champlain), ontlancé un programme expérimental de réduc-tion de la lamproie marine qui a duré huit ans.Le programme prévoyait la surveillance et l’éva-luation des effets de la réduction du nombre delamproies marines sur certaines populations depoisson, sur la pêche sportive et sur l’écono-mie de la région. Le LCFWMC a mis au pointun programme de contrôle de la lamproiemarine à long terme. Le programme proposéélargit la portée de la gestion de la lamproiemarine pour y inclure les affluents infestés etles techniques de gestion additionnelles pouraccroître encore plus les avantages écologiqueset économiques. La moule zébrée peut bloquer les prises d’ali-mentation d’eau résidentielles, municipales etindustrielles, endommager les coques desbateaux et les moteurs, coloniser les plagesrécréatives et le fond du lac, embrouiller lavision sous-marine et camoufler les artéfactsarchéologiques ainsi que nuire aux populationsde moules indigènes. Depuis son arrivée dansles Grands Lacs en 1988, ses impacts combinésont causé des millions de dollars en domma-ges et en pertes de revenus. La moule zébréepeut aussi avoir des effets à long terme sur lachaîne alimentaire aquatique en déréglant la

La lamproie marine attaque les poissons de pêche sportive, ce qui limitecette activité ainsi que les autres activités récréatives et les revenus qui ysont associés.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 55

Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

base alimentaire des poissons, des oiseaux piscivores et des mammifères. La densité demoules zébrées a augmenté considérablementdepuis sa découverte dans le lac Champlain en1993. Les études sur la moule zébrée n’ont pasencore permis de produire des stratégies effi-caces pour en réduire les populations dans lesétendues d’eau. Les mesures de gestion ontmis l’accent sur le contrôle des moules qui sefixent à des surfaces, aux tuyaux d’alimentationd’eau, et sur la prévention d’une proliférationaccrue. Des efforts additionnels sont requisdans chacun de ces secteurs, particulièrementen matière de sensibilisation aux problèmesreliés à la moule zébrée. Les conséquences desinfestations de moules zébrées sur l’écosystèmene sont d’ailleurs pas bien comprises.

Le myriophylle à épi, découvert dans le bassinen 1962, occupe désormais une grande partiedu lac et au moins 40 autres étendues d’eaudans le bassin. Des études détaillées ont étémenées dans plusieurs baies du lac Champlainet d’autres lacs du bassin, mais on ne possèdeque peu ou pas de données relativement à saprésence dans plusieurs autres endroits et àl’étendue de l’infestation. On découvre de nouvelles infestations de myriophylles à épipratiquement chaque année. Puisque le myrio-phylle à épi est dispersé par des fragments deplants transportés par les vagues, le vent, lescourants, les gens et, jusqu’à un certain point,les animaux, il est très difficile à contrôler. Laclarification de l’eau reliée à la dispersion demoules zébrées peut avoir eu comme effetl’amélioration des conditions de croissancepour le myriophylle à épi, spécialement dansla région sud du lac, et pourrait contribuer à lacroissance et à la prolifération rapide de laplante. Des mécanismes de contrôle ont étémis en œuvre dans le bassin, y compris la col-lecte mécanique, la collecte par succion effec-tuée par des plongeurs, le râtelage aquatique,l’installation de barrières de fond, la baisse duniveau de l’eau, les barrières anti-fragments, lalutte biologique et l’arrachage manuel.

En 2000, un projet expérimental pour contrôlerle myriophylle à épi à l’aide d’un sonar chimi-que a été mené dans le bassin du lac Champlain,dans l’anse au Chardon et au lac Hortonia. Lesrésultats sont présentement à l’étude.

Tout comme le myriophylle à épi, la châtaigned’eau déplace les autres espèces de plantesaquatiques, n’a qu’une faible valeur alimentairepour les animaux sauvages et forme d’épaismatelas de végétation qui modifient l’habitat et interfèrent avec les activités récréatives. Le VTDEC arpente régulièrement le lac

Champlain, ce qui lui a permis de déterminerque l’étendue des populations établies s’étendjusque dans son extrémité nord, soit àCharlotte, au Vermont, ainsi que dans quelquesautres lacs du bassin. Les infestations les plusimportantes se limitent à la partie sud du lacChamplain. En 1998, une population a étédécouverte le long de la rivière du Sud, unaffluent de la rivière Richelieu au Québec. En1999, de petites quantités de châtaignes d’eauont été découvertes dans la rivière Richelieu et,en 2001, dans la rivière aux Brochets, qui

(non par ordre de priorité)

1) Documenter l’étendue des infes-tations d’espèces aquatiques exo-tiques nuisibles dans le bassin dulac Champlain.

2) Prévenir l’introduction et la pro-lifération des espèces aquatiquesexotiques nuisibles et, dans lamesure du possible, lutter contrecelles qui pourraient nuire au bien-être social ou écologique du bassindu lac Champlain.

3) Gérer les espèces aquatiquesexotiques nuisibles à l’aide destechnologies actuelles et nouvelles.

4) Sensibiliser les gens au problèmeet accroître leur participation aux mesures deprévention de la multiplication et à la luttecontre les espèces aquatiques exotiques nuisi-bles, et ce, au moyen d’activités éducatives etd’une signalisation appropriée.

OBJECTIFS

NYS

DEC

En 2000, une nouvelle récolteuse mécanique de châtaignesd’eau, financée conjointement par le NYSDEC et le NYSCC,

a été mise en service dans la portion sud du lac.

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Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

coule dans la baie de Missisquoi. Malgré desmesures de prévention appliquées sur tout lelac et un programme de contrôle par surveil-lance, récolte mécanique et l’arrachage manuelde châtaignes d’eau depuis 1982 sur le lacChamplain, des restrictions budgétaires dansles années 1990 ont empêché la gestion efficace de la plante (voir l’illustration 8).L’infestation du lac du Sud nuit gravement à lanavigation de plaisance ainsi qu’à d’autresactivités aquatiques, et la châtaigne d’eau con-tinue de se multiplier dans le bassin.

Les méthodes de lutte biologique peuventconstituer des moyens rentables et écologiquesde limiter certaines espèces envahissantes.Toutefois, l’utilisation d’agents de contrôlebiologiques nécessite une étude systématiqueet la compréhension des complexités de cetoutil de gestion, de sa fiabilité et de sa prévisi-bilité ainsi que de toutes ses conséquencesindésirables, le cas échéant. L’usage des métho-des de lutte biologique crée la possibilité d’in-troduire des espèces aquatiques exotiques quipourraient devenir envahissantes ou créerd’autres problèmes. Une fois introduits dansl’écosystème, ces agents pourraient être diffi-ciles à enrayer ou à limiter. Bien que promet-teuse, l’utilisation à grande échelle d’agents de lutte biologique soulève des difficultés singulières dans le cadre d’une approcheécosystémique appliquée au bassin du lacChamplain. Chaque agent de lutte biologiqueéventuel devrait être évalué en profondeuravant d’être utilisé dans un programme delutte. Le VTDEC a mené une étude expérimen-tale sur la lutte contre le myriophylle à épidans certains lacs du bassin, au Vermont, àl’aide du charançon aquatique indigène. LePMVLC finance actuellement une étude encours dans le bassin visant à évaluer l’efficacitéd’un papillon nocturne aquatique pour le con-trôle du myriophylle.

MESURES DE PRIORITÉSUPÉRIEUREMettre en œuvre le plan de gestion des espècesaquatiques nuisibles dans le bassin du lacChamplain au moyen des mesures suivantes :

1) Prévenir la prolifération et luttercontre la population de châtaignesd’eau dans le lac Champlain etailleurs dans le bassin.Depuis 1991, le PMVLC a alloué des fondspour soutenir le programme de gestion de lachâtaigne d’eau, coordonné par le VTDEC, afinde prévenir la prolifération de cette espècedans tout le lac et de réduire les populationsexistantes à l’aide de techniques mécaniques et

de l’arrachage manuel dans le lac Champlain et d’autres étendues d’eau du bassin (voir figure 8). Puisque les populations de châtaigned’eau constituent un défi aussi bien dans l’Étatde New York qu’au Québec et au Vermont,une coordination de la gestion efficace et unfinancement suffisant sont nécessaires à l’ob-tention de résultats à long terme.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTDEC, NYSDEC, MENV, TNC, FAPAQ, USFWS, LCRC, USACOE,établissements d’enseignement, NYS Canal Corporationet bénévoles.Estimation des coûts : 700 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits d’État et fédéraux, fondations privéesCalendrier : En coursBiens livrables : Diminuer la quantité de châtaignes d’eaudans le lac et réduire leur prolifération au sud ou au nord.Établir des projets pilotes lorsqu’il est approprié de le faire etréduire la prolifération de la châtaigne d’eau au Québecavant son apparition au nord du lac Champlain.

0 $

100 000 $

200 000 $

300 000 $

'82 '84 '86 '88 '90 '92 '94 '96 '98 '00

10 milles

20 milles

30 milles

40 milles

50 milles

60 milles

Sommes dépensées annuellement pour la gestion

Milles au nord de Whitehall, NY

(châtaigne d’eau) Fields Bay(Ferrisburg, VT)

Larabees Pt.(Shoreham, VT)

Crown PointBridge

East Creek(Orwell, VT)

400 000 $

500 000 $

Benson, VT

Note : En 2000-2001, le NYSDEC et le NYSCC ont dépensé un montant additionnel de 219 136 $ pour retirer les châtaignes d’eau dans les environs de Whitehall, NY, afin d’améliorer l’accès à des fins de loisirs.

Figure 8 – Gestion de la châtaigne d’eau dans le lac Champlain : financement annuel et récoltemécanique dans la section située la plus au nord. Source des donnée : VTDEC

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 57

2) Soutenir la mise en œuvre d’unprogramme de lutte à long termecontre la lamproie marine.Cette mesure soutient la mise en œuvre vigou-reuse d’un programme de contrôle à longterme intégrant des techniques de gestionadaptables et encourage les stratégies de luttesmultiples, y compris l’utilisation de lampricidesdans les endroits appropriés. La gestion de lalamproie marine vise à protéger et à raviverl’écosystème du lac Champlain tout en procu-rant des avantages au public par l’entremise durétablissement des populations de poissonsindigènes. La réduction des effets nuisibles dela lamproie marine constitue une partie impor-tante de l’effort de gestion de la conservationdes ressources naturelles visant à améliorer laforme, la fonction et la structure de l’écosys-tème du lac Champlain. Des efforts pourréduire les populations de lamproies marinesdans le lac ont été déployés avec succès dansle cadre d’un projet pilote d’une durée de huitans lancé par le LCFWMC en 1990. En 2001, leLCFWMC a diffusé un Supplemental Environ-mental Impact Statement (Énoncé supplémen-taire des incidences environnementales [SEIS])cadrant avec la National Environmental PolicyAct (Loi sur les politiques environnementales[NEPA]). Le compte rendu des décisions de laNEPA soutenait la meilleure solution derechange voulant qu’un programme intégré etcomplet de contrôle de la lamproie marine soitmis en place à long terme. Dans le cadre duSEIS, on a évalué la faisabilité des lampricides,des digues, du piégeage, de l’usage de phéro-mones et d’autres stratégies de lutte. À ce jour,le PMVLC a financé l’installation de deuxdigues sur les affluents du lac Champlain et lamise en œuvre d’une méthode d’évaluation etd’analyse des solutions de rechange pour lesrivières Poultney et à l’Achigan. Des occasionsd’évaluation et de démonstration de technolo-gies de lutte nouvelles et existantes serontorganisées.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, FAPAQ, LCFWMC, MENV, LCRC,établissements d’enseignement, TNC.Estimation des coûts : 633 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’État Calendrier : En coursBiens livrables : Mise en œuvre d’un programme de lutteà long terme à compter de 2002.

3) Prévenir la multiplication du gaspareau à l’intérieur et à l’extérieurdu bassin du lac Champlain.Le gaspareau a été découvert en 1997 dans lelac St. Catherine, qui est relié au lac Champlainpar 78 kilomètres (30 milles) de branchementset de canaux. Cette espèce aquatique nuisiblereprésente une grave menace pour les autresespèces de poissons du lac Champlain. LeVTFWD a étudié un bon nombre de stratégiesde lutte possibles et évalue présentement leurapplicabilité au lac St. Catherine. Un program-me d’éducation est nécessaire pour prévenir ladispersion accidentelle ou intentionnelle parvoie terrestre à d’autres étendues d’eau dubassin, y compris le lac Champlain. Si lespopulations de gaspareau s’établissent dans lelac Champlain, il sera important d’évaluer leursimpacts éventuels sur la santé de l’écosystèmeet les activités récréatives. Cette mesure com-prend les éléments suivants :

a) Évaluer les stratégies de lutte possibles iden-tifiées par le VTFWD et leur applicabilité à lasituation du lac St. Catherine; mettre en œuvredes stratégies appropriées dans un temps aussiutile que possible.

b) Évaluer les impacts sur l’écosystème d’uneprolifération éventuelle de gaspareaux dans lelac Champlain.

c) Identifier des stratégies de gestion éventuellesqui pourraient être prises en compte si le gaspareau s’étendait partout dans le lacChamplain.

d) Évaluer les impacts économiques éventuelssur les activités aquatiques de l’infestation degaspareaux dans le lac Champlain.

e) Concevoir et mettre en œuvre des activitéséducatives et des programmes pour freiner lamultiplication des gaspareaux dans le bassindu lac Champlain et aux alentours.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTFWD, USFWS, VTDEC, LCFWMC, LCRC, établissements d’enseignement, USACOE, programme Sea Grant, US EPA,ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentationdu Québec, FAPAQ, groupes locaux (c’est-à-dire groupes de pêche ou de propriétaires) et marinas.Estimation des coûts : À déterminerSources possibles de financement : Crédits d’État et fédérauxCalendrier : Action immédiateBiens livrables : Freiner autant que possible la proliféra-tion des gaspareaux.

4) Prendre des mesures pour que les moules zébrées ne se répandentpas dans les autres lacs du bassin.Malgré les recherches et les technologiesmenant à la réduction ou à l’éradication desmoules zébrées qui sont continuellement encours d’élaboration, il est important de pré-venir leur prolifération dans d’autres lacs dubassin. Depuis sa découverte en 1993, lamoule zébrée a rapidement colonisé le lac enentier (voir l’illustration 9) et s’est répanduedans d’autres étendues d’eau.

Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

Gaspareau

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Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTFWD, USFWS, VTANR, NYSDEC, LCRC, institutions d’enseignement, USACOE, programme Sea Grant, US EPA,groupes locaux.Estimation des coûts : 50 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits d’État etfédérauxCalendrier : Action immédiateBiens livrables : Réduire la vitesse de propagation de lamoule zébrée dans d’autres étendues d’eau.

5) Mettre à jour régulièrement leplan de gestion des espèces aquatiques nuisibles du bassin du lac Champlain.Ce plan, mis au point conjointement par despartenaires du Vermont, de l’État de New Yorket du Québec, a été approuvé en 2000 par leComité mixte sur la gestion du lac Champlain.Il doit être révisé périodiquement pour demeu-rer actuel et refléter les changements sur leplan des priorités.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :VTFWD, USFWS, VTANR, NYSDEC, LCRC, établissements d’enseignement, USACOE, programme Sea Grant, US EPA,groupes locaux.Estimation des coûts : 60 000 $US par annéeSources possibles de financement : État et gouverne-ment fédéralCalendrier : En coursBiens livrables : Révision biennale du plan.

MESURES DE PRIORITÉÉLEVÉE6) Créer une base de données centrale sur les espèces aquatiquesexotiques nuisibles et établir un processus de coordination et de partage des données.Créer une base de données centrale sur lesespèces aquatiques exotiques nuisibles préoc-

cupantes dans le bassin du lac Champlain,incluant les nouvelles stratégies de lutte. Établiret maintenir des liens de communication avecdes experts et des groupes de citoyens d’autresendroits.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTANR, MENV, USFWS, LCRC, établissements d’enseignement, programme Sea Grant, USGS.Estimation des coûts : 60 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits d’État etfédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Création d’une base de données à jourdans un lieu central.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

7) Déterminer les implicationsécologiques des espèces aquatiquesexotiques nuisibles dans le bassin.Mener des recherches sur le rôle écologiquedes espèces aquatiques exotiques nuisibles, ycompris la lamproie marine et la moule zébrée,pour comprendre les liens avec l’écosystème,tout en mettant l’accent sur la mise au point etl’emploi de stratégies de lutte efficaces. Évaluerles conséquences écologiques éventuelles etles impacts des espèces aquatiques exotiquesnuisibles sur les plantes et les animaux indi-gènes ainsi que sur les ressources du patri-moine culturel. Évaluer plus particulièrementles effets éventuels de la prolifération demoules zébrées sur la chaîne alimentaire dulac Champlain, les quantités de nutriments et la limpidité de l’eau du lac.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTANR, USFWS, LCRC, établissements d’enseigne-ment, programme Sea Grant Estimation des coûts : 125 000 $ à 250 000 $US parannéeSources possibles de financement : Crédits d’État etfédérauxCalendrier : En cours

MISE AU POINT D’UN PLAN DE GESTIONDES ESPÈCES AQUATIQUES NUISIBLES

En 1996, la priorité principale de préven-tion et de lutte contre les espèces aqua-tiques nuisibles a été la mise en œuvred’un plan de gestion de ces espèces pourle Vermont, l’État de New York et leQuébec. Grâce au soutien financier ettechnique du PMVLC, le plan de gestion a été adopté en 2000. L’adoption de ceplan a permis au Vermont de deveniradmissible au financement de mise enœuvre du USFWS. Jusqu’à maintenant,205 000 $US ont été reçus.

RÉDUCTION DU NOMBREDE CHÂTAIGNES D’EAU

Cinq années de financement appropriéprovenant de multiples sources ont per-mis de réduire l’étendue de la colonisa-tion dense de châtaignes d’eau de 67 kilomètres (40 milles), de la baie deFields à Benson, au Vermont. L’arrachagemanuel suffit maintenant au nord deBenson, plutôt que la récolte mécanique.Le financement annuel moyen d’un peuplus de 475 000 $US a été accordé par lesÉtats du Vermont et de New York, leQuébec, le PMVLC, le US Army Corps ofEngineers (Corps de génie de l’arméeaméricaine) et le Nature Conservancy.

LUTTE CONTRE LA LAMPROIE MARINE

En 2001, la LCFWMC a effectué une évalua-tion des stratégies de lutte à long terme

suite à la page 59

RÉALISATIONS

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Biens livrables : Augmenter les connaissances sur le rôleécologique et les techniques innovatrices de lutte contre lesespèces aquatiques nuisibles.

8) Évaluer et mettre en œuvre des stratégies de lutte contre la moule zébrée.Déterminer les coûts et les avantages écono-miques et environnementaux des produitsantiparasitaires et des autres stratégies existan-tes de contrôle des populations de mouleszébrées, ainsi que des nouvelles stratégies, au fur et à mesure de leur disponibilité.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, le MENV, LCRC, établissements d’en-seignement, programme Sea Grant, groupes du lac, marinas,installations de distribution d’eau et de traitement des eauxusées Estimation des coûts : 100 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits d’État etfédérauxCalendrier : En coursBiens livrables : Mise en œuvre de projets de contrôle.

9) Évaluer et mettre en œuvre les stratégies de contrôle du myriophylle à épi.Continuer d’utiliser les techniques de contrôledu myriophylle à épi telles l’utilisation duAcentria ephemerella, un papillon de nuit aqua-tique indigène, et du Eubrychiopsis lecontei, un charançon aquatique indigène. Évaluer lesnouvelles technologies de lutte contre les po-pulations de myriophylles à épi lorsqu’ellesapparaissent. Inclure le myriophylle en épidans une évaluation panlacustre des espècesaquatiques exotiques nuisibles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, USFWS, VTANR, LCRC, établissements d’enseigne-ment, groupes du lac, programme Sea Grant.Estimation des coûts : 175 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits d’État etfédérauxCalendrier : En cours

Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

Absence de moules zébrées

Présence de larves véligères(jeunes microscopiques)

Présence d’adultes ou de juvéniles récemment fixés

Lac George(retrouvé seulement près de Village et éliminé en 2001)

Lac Bomoseen

SOURCE DES DONNÉES : VTDEC

Lac Champlain

Figure 9 – Distribution de la moule zébrée dans le bassin dulac Champlain.

suite de la page 58contre la lamproie marine. Ce programmevise l’établissement d’une approche complète et intégrée de lutte contre lalamproie marine et assure la gestioncoopérative entre le gouvernementfédéral et les États pour réduire l’inci-dence du parasitisme de la lamproiemarine sur les pêcheries.

EXPLORATION DES SOLUTIONSBIOLOGIQUES

Depuis 1999, le PMVLC finance la recher-che sur les méthodes de lutte biologiquecontre les espèces aquatiques exotiquesnuisibles comme solutions de rechangeaux traitements chimiques. Depuis troisans, une recherche se déroule dans l’Étatde New York sur une larve de papillon denuit qui se nourrit du myriophylle.

RÉALISATIONS

Une larve de papillon de nuit utilisée dans le cadredu projet de réduction de la myriophylle en épi dansl’étang Lincoln à Elizabethtown, New York, pour éva-luer sa capacité à réduire la biomasse du myriophylleet augmenter la diversité des plantes indigènes.

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Gestion des plantes et de la faune aquatiques exotiques nuisibles

Biens livrables : Découverte de nouvelles méthodes decontrôle faisables.

10) Évaluer l’efficacité des contrôlesbiologiques des espèces aquatiquesexotiques nuisibles.

Étudier l’applicabilité des agents delutte biologiques aux programmes decontrôle tels que l’utilisation desinsectes mangeurs de feuilles, descharançons aquatiques, des coléop-tères et des papillons de nuit. Étantdonné que les agents de contrôlebiologiques pourraient avoir des effetsnégatifs imprévus sur les espècesindigènes, on doit évaluer attentive-ment leur utilisation avant de lesintroduire, et on ne doit permettreleur introduction qu’après en avoirclairement établi les avantages nets.

Principaux partenaires éventuels duPMVLC : USFWS, NYSDEC, VTANR, MENV,LCFWMC, LCRC, US EPA, établissements d’enseignementEstimation des coûts : 50 000 $US par annéeSources possibles de financement : Créditsfédéraux et d’ÉtatCalendrier : En cours

Biens livrables : Achèvement de projets pilotes etfreinage de la prolifération des espèces.

AUTRES MESURESÀ CONSIDÉRER(non par ordre de priorité)

11) Encourager les efforts bénévoleset l’application des lois existantespour réduire le transport desespèces aquatiques exotiques nuisibles.a) Coordonner une nouvelle réglementationcontrôlant la propagation, la vente, la cueil-

La moule zébrée est en compétition avec les moules indigènes du lacpour la nourriture. Elle recouvre la coquille des moules indigènes,contribuant à leur disparition.

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lette, l’importation, l’achat, la culture, la distri-bution et l’introduction d’espèces aquatiquesexotiques nuisibles.

b) Réviser et améliorer la constance des loisexistantes sur les espèces aquatiques exotiquesnuisibles entre les différentes autorités dubassin.

c) Encourager le nettoyage manuel volontairedes embarcations et des remorques pourréduire le transport des espèces aquatiques exo-tiques nuisibles à partir des rampes d’embar-quement des bateaux.

d) Encourager l’application des lois existantessur le transport ou la propagation des espècesaquatiques exotiques nuisibles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USFWS, NYSDEC, VTANR, FAPAQ, gouvernement local,NYSDOT, VTrans, VTDAFM, services de police de l’État de NewYork, services de police du Vermont, groupes du lac, respon-sables locaux de l’application de la loi, MENV, groupes sportifsEstimation des coûts : Contribution en nature Sources possibles de financement : Les mêmes queles principaux partenaires éventuelsCalendrier : En coursBiens livrables : Réduction du nombre d’espèces aqua-tiques exotiques dans le bassin et de leur prolifération.

12) Évaluer et établir des appareilsd’exclusion pour les espèces aqua-tiques exotiques nuisibles.Étudier l’applicabilité étendue des solutions derechange électroniques et autres telles que lesappareils d’exclusion pour les espèces aqua-tiques exotiques nuisibles dans le bassin du lacChamplain.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, USFWS, VTANR, LCRC, établissements d’enseigne-ment, USACOEEstimation des coûts : 150 000 $US par annéeSources possibles de financement : Crédits fédérauxet d’ÉtatCalendrier : En coursBiens livrables : Mise au point et établissement de l’effi-cacité des techniques d’exclusion.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 61

'histoire de la présence humaine au lac Champlain remonte à plus de 10 000 ans. Elle englobe la venue desAmérindiens suivie de celle desEuropéens, l'exploration et l'occupation

par les Français et les Britanniques, les nombreuxconflits militaires, ainsi que le commerce floris-sant du XIXe siècle. Le contexte stimulant engen-dré par les nombreux sites archéologiques et historiques procure à la population actuelle dubassin un sentiment d'appartenance. Bien qu'ilexiste de nombreux organismes s'occupant dupatrimoine culturel, il reste encore des efforts àfournir afin d'aviser le public de l'existence de cesressources culturelles et de toute la valeur qu’ellesreprésentent.

Le bassin du lac Champlain rend également possible la pratique d'activités récréatives ettouristiques comme la baignade, la voile, le ski,la marche, l'ornithologie et la pêche sportive.Malheureusement, les activités récréatives ontentraîné des conflits entre différents usages etsuscité, par endroits, des craintes liées à la sécuritédes usagers.

GESTION DES RESSOURCES RÉCRÉATIVES

Gérer le lac Champlain, ses berges et ses affluents afin de rendre

possible une diversité d’activités récréatives tout en protégeant

les ressources naturelles et le patrimoine culturel.O

BJEC

TIF

Le lac Champlain est une ressource très prisée par les résidents du bassin et par les visiteurs. La baignade, la pêche, la plongée sous-marine et la navigation de plaisance ne représentent quequelques-unes des activités pratiquées sur le lac. D’autres préfèrent s’adonner à des activitésriveraines telles que le cyclisme, la marche en forêt, les visites touristiques et l’observation des oiseaux. Ces activités contribuent aussi à l’économie locale. En 1998-1999, on estimait à 3,8 milliards de dollars US le total des dépenses reliées au tourisme dans le bassin. Les adeptes deplein air du lac Champlain insistent sur l’état des ressources naturelles ainsi que sur le patrimoineculturel et historique, et sont eux-mêmes influencés par ceux-ci. La protection et l’amélioration desressources environnementales ainsi que du patrimoine culturel et historique sont très importantespour ces amateurs de plein air, puisqu’elles sont souvent le point central de leur activité. Plus l’ac-cès au lac, qui permet aux gens d’en profiter, sera favorisé, plus les gens y feront attention et sou-tiendront les efforts de protection de la qualité de son eau, ce qui augmentera en bout de ligne lenombre de personnes participant à une meilleure gestion du lac.

CHAPITRE 4RESSOURCES RÉCRÉATIVES ET CULTURELLES

CE CHAPITRE COMPREND :Gestion des ressources récréatives

Protection des ressources du patrimoine culturel

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Page 62 Perspectives d’action - Avril 2003

ENJEUX

Promotion du tourisme durable surles plans économique et écologique L’enjeu global de gestion du tourisme dans lebassin du lac Champlain vise à soutenir les ini-tiatives qui favorisent une activité économiquedurable sur le plan écologique, tout en faisantappel aux ressources naturelles, culturelles ethistoriques du bassin. En 1999, les responsablesdu Lake Champlain Byways, un programmebipartite (voir le lexique), ont élaboré un plande gestion du corridor et un programme decélébrations. Ces célébrations commémorerontle 400e anniversaire de l’arrivée de Samuel de

Champlain et souligneront la diver-sité culturelle qui caractérise lebassin aujourd’hui. Cet événement,réparti sur plusieurs années (de2003 à 2009), fera découvrir lescorridors panoramiques régionauxpermettant aux visiteurs de sedéplacer d’un site à l’autre afin departiciper aux divers événements.Ces célébrations permettront dedécouvrir les panoramas peu con-nus qui constituent les élémentsclés de la stratégie touristique de larégion et contribueront à la renta-bilité du programme longtempsaprès sa clôture. Par ailleurs, en1999, le service national des parcsaméricains a effectué une étudesur la vallée de Champlain afin

d’évaluer le potentiel de l’établissement d’uncorridor du patrimoine national de la région.Actuellement, le PMVLC se lance dans un pro-jet de suivi d’une étude initiale afin de mettreau point un cadre de travail sur le tourisme àcaractère historique, qui est compatible avec lesintérêts locaux. D’autres initiatives, telles que leLake Champlain Birding Trail (sentier ornitho-logique), le Lake Champlain Paddlers' Trail

(parcours des pagayeurs), le Lake ChamplainWalkways (sentiers pédestres), le Lake Cham-plain Underwater Preserve System (système depréservation des épaves historiques submer-gées) et le Lake Champlain Bikeways (voiescyclables) ont permis de faire des avancéesimportantes pour la promotion du tourisme defaible impact dans le bassin.

Le New York Water Front Revitalization Pro-gram (Programme de revitalisation des secteursriverains de l’État de New York) a mis l’accentsur l’amélioration du tourisme à caractère aqua-tique en améliorant l’accès au lac et en ren-forçant les centres communautaires situés auxabords du lac Champlain et du lac George. Desplans locaux d’aménagement de parcs, d’amé-liorations, de préservation et de réutilisationd’édifices historiques, d’améliorations des accèspour le public, de construction d’un musée etde revitalisation de la communauté ont été misau point dans le cadre de ce programme.

Ces initiatives ainsi que d’autres du mêmegenre, mises de l’avant d’une façon plus coor-donnée, favorisent la gérance du lac et de sesressources naturelles, culturelles, récréatives ethistoriques à l’intérieur du bassin. Cela présenteaussi une extraordinaire possibilité d’améliora-tion de la vitalité économique de la région.

Développement ou améliorationdes accès publicsLes accès publics sont définis comme étant deslieux où le public en général peut profiter dulac. Les sites d’accès publics peuvent être lethéâtre d’activités récréatives aquatiques ou nonaquatiques. Ainsi, les lieux de mise à l’eaud’embarcations, les parcs en bordure de riva-ges, les marinas, les plages, les terrains decamping, les belvédères, les jetées pour lapêche, les allées de promenade et les pistescyclables aux abords des rivages sont tous con-sidérés comme des accès publics. L’enjeu glo-bal de gestion des accès publics sur le lac

Scène du lac Champlain avec, en arrière plan, les ruinesdu Fort Ticonderoga. Gravure de Welstood & Kirk à partir d’un dessin original de J. Kirk, publié dans larevue Ladies’ Repository, en 1851.

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Champlain consiste à déterminer les moyens dedéveloppement et d’amélioration des accès per-mettant la tenue d’une variété d’activités récréa-tives tout en réduisant la congestion, les conflitsentre usagers et les impacts sur l’environne-ment. En fournissant un meilleur accès, la diffi-culté réside dans la manière d’accommoder lesdifférents usagers. Plusieurs problèmes associésaux accès publics sont causés par des conflitsentre les divers types d’usagers. Les solutionspour résoudre de tels conflits incluent la con-ception et l’organisation de sites de manière àrépondre à une diversité de besoins ou la sépa-ration des différents usages par l’établissementde secteurs d’utilisation désignés. Un autre déficonsiste à permettre aux gens à faible revenuet aux personnes handicapées d’accéder auxinstallations publiques.

Atténuation de la congestion et desusages conflictuelsCertains secteurs du lac Champlain sont forte-ment congestionnés et sont le lieu d’usagesconflictuels. Ces situations peuvent être résoluespar la collaboration et l’éducation des usagersou d’une approche combinée variant, selon lesite, en fonction de la gravité des problèmes etde la nature des conflits. Plutôt que de tenterd’établir une capacité limite pour le lac (dontles recherches ont prouvé l’inefficacité), lescommunautés développent des objectifs géné-raux de gestion pour les secteurs concernés. En1995, le PMVLC a financé un projet pilote quiidentifiait les solutions à la congestion nautiqueet à d’autres problèmes dans la baie Malletts. Leplan de gestion des ressources récréatives de labaie Malletts prévoit maintes façons de gérer leseaux publiques, la densité d’amarrages et demarinas et l’attribution d’utilisations récréativesafin de réduire les conflits entre les divers plai-sanciers, baigneurs, pagayeurs, et autres quifréquentent le secteur de la baie. Ce plandevrait servir de modèle pour régler les pro-blèmes similaires dans d’autres parties du lac.

Amélioration de la sécurité et del’application de la loiLe problème de la sécurité nautique et lesproblèmes connexes peuvent être réglés enaugmentant le nombre d’agents de surveil-lance sur le lac. Les gardes côtières américaineet canadienne ainsi que les organismes provin-ciaux et d’États responsables de l’applicationde la loi ont besoin de ressources adéquatespour assurer la sécurité du public et l’applica-

Gestion des ressources récréatives

OBJECTIFS(non par ordre de priorité)

1) Soutenir les initiatives de promo-tion des activités récréatives durablesreposant sur les ressources naturelleset le patrimoine culturel et historiquedans le bassin.

2) Accroître et améliorer l’accès pu-blic au lac pour une diversité d’acti-vités aquatiques ou non aquatiques.

3) Réduire la congestion et les utilisa-tions conflictuelles dans les secteursnévralgiques en mettant au point desstratégies de gestion spécifiquesadaptées à chaque région.

4) Mettre au point un programmed’éducation public et d’informationmettant l’accent sur l’éthique del’usager récréatif, la sécurité nautiqueet l’utilisation avisée des ressources.

5) Augmenter les ressources mises à la disponibilité des entités respon-sables de l’application de la loi; améliorer la coordination entre ces entités.

6) Identifier les lieux appropriés pour les utilisations récréatives qui nenuisent pas aux environnements des abords du lac.

7) Assurer le financement nécessaire à l’atteinte des objectifs de gestiondes activités récréatives.

Coucher de soleil sur le lac Champlain.

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Gestion des ressources récréatives

tion de la loi en prévision de la recrudescencedes activités récréatives sur le lac. Le rehausse-ment de la sécurité nautique par des ateliersdans les écoles ou par d’autres moyens constitue un autre besoin. Finalement, l’amé-lioration de la coordination entre les diversesentités responsables de l’application de la loisur le lac constitue un élément clé pour assurer la sécurité.

MESURES À PRIORITÉ

ÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

1) Favoriser de nouvelles activitésrécréatives durables sur le planécologique dans le bassin du lacChamplain.Les activités récréatives sont essentielles audéveloppement du tourisme dans le bassin dulac Champlain. Il faut donc réviser la promo-tion touristique régionale pour qu’elle concor-de avec les objectifs de gestion des autresressources du plan. Il faut aussi faire la pro-motion du bassin en tant que forfait global etaméliorer la coordination entre les organisa-tions de tourisme et les initiatives dans l’Étatde New York, au Québec et au Vermont. Deplus, on doit encourager la collaboration entreles diverses organisations et éviter le dédouble-ment des efforts en mettant au point un cadrede travail spécifique à partir duquel la réalisa-tion des projets peut prendre la forme departenariats. Il faut finalement concevoir etmettre en œuvre une stratégie de tourismeaxée sur des activités touristiques durables àlong terme et ayant un impact minimal sur lesressources naturelles, culturelles, historiques etarchéologiques. Les activités reliées autourisme qui sont en cours ou qui pourraientêtre entreprises sont les suivantes :

a) Aménager des sentiers d’interprétation dupatrimoine naturel et culturel, telle la HistoricLandings Heritage Trail (Sentier patrimonialdes débarcadères historiques du lac Cham-plain), par l’entremise d’expositions sur laroute et d’autres médias informatifs.

b) Continuer à financer les Lake ChamplainPaddlers' Trail, Birding Trail, Walkways,Bikeways et d’autres lieux d’écotourisme simi-laires autour du lac Champlain et aux abordsde la rivière Richelieu.

c) Tenter d’instituer une entente de permis depêche entre l’État de New York et le Vermont.

d) Continuer d’élaborer le Lake ChamplainUnderwater Historic Preserve System.

e) Élaborer un guide complet de tous les typesd’accès publics au lac Champlain et à ses affluents (y compris les sites d’activités hiver-nales).

f) Recourir aux centres d’information touristi-que et aux organisations de marketing existan-tes pour coordonner et diffuser l’informationsur les activités du bassin du lac Champlainpour une utilisation de ses ressources récréa-tives et de son patrimoine naturel, culturel ethistorique, et ce, tout au long de l’année.

g) En collaboration avec les organisationsrégionales de planification, de développementet de marketing, envisager la désignation dessites panoramiques peu connus sur les routeslongeant des ressources panoramiques, récréa-tives ou historiques de la région et les soumettreà l’approbation des gouvernements locaux ourégionaux, en plus d’encourager les mesuresdu plan de gestion du Lake Champlain BywaysCorridor Management Plan (Plan d’aménage-ment du corridor des routes panoramiques dulac Champlain).

h) Recourir aux centres d’information touris-tique et aux initiatives de planificationrégionale pour étendre et créer des programmesd’interprétation et d’éducation sur lesressources naturelles, culturelles et historiques

AMÉNAGEMENT D’UN SENTIERORNITHOLOGIQUEInstauré en 1999, le Lake Champlain BirdingTrail (Sentier ornithologique du LacChamplain) a été initié comme un projet duGeorge D. Aiken Resource Conservation andDevelopment Council et a permis la publica-tion, en 2001, d’une brochure contenant uneliste de 87 sites d’observation des oiseauxdans les lieux historiques.

AMÉNAGEMENT DES VOIES CYCLABLESDU LAC CHAMPLAINAvec l’appui du PMVLC, le programme LakeChamplain Bikeways ([LCB] Voies cyclablesdu lac Champlain) a permis l’aménagementde la Champlain Bikeway, une boucle d’envi-ron 560 kilomètres (350 milles) entourant lelac, et de 27 voies cyclables thématiquesplus courtes dont le parcours totalise 1 771 kilomètres (1 100 milles). Le LCB aégalement publié huit guides sur le réseaude voies cyclables. Grâce aux subventions du PMVLC, le LCB a réalisé 17 projetsd’amélioration des voies cyclables. En 1999,le Millennium Trails Council de la Maison-Blanche a désigné le Lake ChamplainBikeways au rang de sentier patrimonial du millénaire pour le Vermont.

SUBVENTIONS POUR AMÉLIORERL’ACCÈS PUBLICDepuis 1997, le PMVLC a financé 26 projetsd’accès public, pour un total de 97 500 $US,afin de permettre aux collectivités localesd’améliorer l’accès de la population au lacChamplain.

suite de la page 65

RÉALISATIONS

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du bassin afin d’informer les touristes et lesusagers locaux sur l’utilisation avisée de cesressources.

i) Augmenter le nombre d’établissements et deservices autour du lac, tels que les restaurants,les chambres et les points de location d’équipe-ments, de façon à en réduire l’impact sur lesressources récréatives, culturelles et historiques.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organisations de tourisme et d’affaires, organisationsrégionales de marketing, chambres de commerce, départe-ments et ministères du tourisme, agences d’État, planifica-teurs locaux et régionaux, entreprises privées, municipalités,Lake Champlain Byways, Adirondack North CountryAssociationEstimation des coûts : 150 000 $US par année, par activité Sources possibles de financement : Crédits locaux,d’État et fédérauxCalendrier : En coursBiens livrables : Élaboration de stratégies globales pourcoordonner diverses activités de promotion touristique.

2) Déterminer, surveiller et réduirel’impact d’une recrudescence del’usage récréatif des secteurs sensi-bles du point de vue écologique.Identifier et surveiller les secteurs sensibles dupoint de vue écologique qui pourraient êtretouchés par une utilisation récréative et établirun programme de surveillance et une stratégiede limitation des impacts.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : LCRC,VTFWD, VTDEC, VTDFPR, NYSDEC, NYSOPRHP, organisationssans but lucratif, universités.Estimation des coûts : 5 000 $ à 30 000 $US par site enfonction du niveau de rechercheSources possibles de financement : Crédits locaux,d’État et fédéraux Calendrier : En coursBiens livrables : Identification et évaluation initiale de 2 à 4 sites.

3) Élaborer de nouveaux accèspublics.L’État de New York et le Vermont travaillerontde concert pour développer et maintenir denouvelles possibilités d’accès public le longdes berges du lac Champlain, et ce, particuliè-rement dans les secteurs moins bien desservis.Ces possibilités incluront la location de siteséventuels (selon le principe du vendeur con-sentant) pour accès futur (sites pour la naviga-tion de plaisance et sans navigation de plai-sance), l’établissement des priorités en termesde sites accessibles en fonction des résultatsd’études sur les loisirs en cours et les prioritésmunicipales, l’exploration des options definancement et de possibilités de partenariatssecteur public-secteur privé pour garantir lesnouveaux accès par l’entremise d’ententes decoopération, de servitudes du patrimoine etdes fiducies foncières.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, VTDFPR, division des installations du VTANR,NYSDEC, VTFWD, organisations à but non lucratif, municipa-lités, chambres de commerce, organisations régionales demarketing, commissions de planification régionale, dépar-tements de planification de canton, entreprises.Estimation des coûts : 50 000 $USSources possibles de financement : Crédits fédéraux,municipaux et d’ÉtatCalendrier : En coursBiens livrables : Aménagement de nouveaux sites d’accèstel que recommandé par les États du Vermont et de NewYork.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

4) Trouver des solutions de rechangeen matière de financement pourl’amélioration des sites d’accès public.Un meilleur accès public au lac Champlainbénéficierait de fonds destinés à financerl’aménagement de nouveaux lieux d’accès et à améliorer les sites d’accès existants. Cecidevrait être un programme de financement

Gestion des ressources récréatives

suite de la page 64

AMÉNAGEMENT DES ROUTESPANORAMIQUES DU LAC CHAMPLAINGrâce à une subvention du National ScenicByways Program (Programme des routespanoramiques) de la Federal HighwayAdministration ([FHWA] Ministère des trans-ports), des organismes et des municipalitésdes États de New York et du Vermont ontélaboré le Corridor Management Plan forLake Champlain (Plan d’aménagement ducorridor du lac Champlain). Terminé en2000, ce plan est axé sur les activités visantà favoriser l’établissement d’un partenariatpour unifier la région du lac. Un des princi-paux résultats du projet de planification estla proposition de commémoration du qua-trième centenaire de l’arrivée de Samuel deChamplain dans le bassin par l’organisationdes Festivités de Champlain. La planifica-tion de ces festivités servira de catalyseur àla mise en application du plan d’aménage-ment du corridor. Dans le cadre de l’amé-nagement des routes panoramiques,notons que le Lake Champlain Walkways(sentiers pédestres) est une initiative visantl’aménagement d’un réseau de sentierspédestres autour du lac.

PAGAYER SUR LE LAC CHAMPLAINAdministré par un comité sans but lucratif,le Champlain Paddlers' Trail (Parcours despagayeurs), inauguré en 1993, est un par-cours nautique qui relie les aires de cam-ping et d’accès pour les pagayeurs sur lesrives de lac Champlain. Pour le moment, leparcours est constitué de 26 aires (sitespublics et privés) allant des sites rustiquesaux terrains de camping aménagés.

RÉALISATIONS

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panlacustre pour les installations de navigationde plaisance devant être consacré exclusive-ment à l’amélioration des sites publics de navi-gation de plaisance.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, NYSDEC, VTDFPR, VTFWD, organisationsrégionales de marketing, commissions de planificationrégionale, départements de planification de canton.Estimation des coûts : Contribution en nature desreprésentants d’agence au début; 60 000 $ à 80 000 $US par année pour administrer le programme.Sources possibles de financement : Fonds dédiés àl’administration du programme Calendrier : En coursBiens livrables : Acquisition de mécanismes de finance-ment pour maintenir et améliorer les sites d’accès publicexistants.

5) Maintien d’un pro-gramme de subventiondes gouvernements locauxet des organisations à butnon lucratif pour dévelop-per de nouveaux sitesd’accès public.Maintenir un programme de subven-tion destiné à financer les entitésgouvernementales et les organisa-tions à but non lucratif sur une baseconcurrentielle pour le développe-ment de nouvelles possibilités d’ac-cès pour la navigation de plaisanceou autres activités.

Principaux partenaires éventuels duPMVLC : NYSOPRHP, VTDFPR, NYSDEC,VTFWD, organisations régionales de marke-

ting, commissions de planification régionale, départementsde planification de canton, organisations à but non lucratif,municipalités.Estimation des coûts : 5 000 $US par année pour admi-nistrer le programme; entre 20 000 $ et 75 000 $US parannée pour les subventions.Sources possibles de financement : Crédits ou fondsdédiés alloués par l’État.Calendrier : En coursBiens livrables : Subventions annuelles continues

Un quai à Ticonderoga, financé par une subvention du PMVLC visant àfavoriser l’accès au public.

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er6) Évaluer la nécessité d’établir desplans locaux de gestion des loisirsdans les endroits très fréquentés du lac.En collaboration avec des communautéslocales, déterminer si le processus utilisé dansle cadre du plan de gestion des loisirs de labaie Malletts est susceptible d’être efficacepour réduire la congestion et les conflits entreutilisateurs qui surviennent dans les autresendroits largement fréquentés.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, NYSDEC, VTDFPR, le VTFWD, RMO, RPC, départe-ments de planification de canton, municipalités.Estimation des coûts : contribution en nature desreprésentants d’agences locales et des États.Sources possibles de financement : Les mêmes queles principaux partenaires éventuels.Calendrier : En coursBiens livrables : Évaluation et mise en œuvre du plan degestion des loisirs de la baie Malletts et identification dessecteurs très fréquentés susceptibles de bénéficier de planslocaux similaires et de mesures de mise en œuvre appro-priées.

7) Soutenir les communautés quidésirent mettre au point des plansde gestion des loisirs locaux.Fournir, à l’aide de la mesure 6 décrite ci-dessus, un soutien aux communautés ou aux groupes de communautés identifiés quidésirent mettre au point des plans de gestionsimilaires à celui récemment élaboré pour labaie Malletts.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, NYSDEC, VTDFPR, VTFWD, organisations régionalesde marketing, commissions de planification régionale,départements de planification de canton, municipalités.Estimation des coûts : 15 000 $ à 50 000 $US par site enfonction de la taille du secteur et de la complexité des pro-blèmes à résoudre.Sources possibles de financement : Le NPS, crédits d’ÉtatCalendrier : En cours

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Biens livrables : Mise au point de plans de gestion desloisirs locaux pour les collectivités qui ont besoin d’aide etqui désirent en recevoir.

AUTRES MESURES

À CONSIDÉRER(non par ordre de priorité)

8) Recourir à des partenariatsrégionaux pour gérer les améliora-tions aux sites d’accès public.Encourager l’établissement des partenariatsrégionaux entre les gouvernements fédéraux,locaux et d’État, les organisations à but nonlucratif ainsi que les entreprises privées pourgérer les améliorations des accès publics pourla navigation de plaisance et les autres loisirs.Les partenariats établiront des priorités pour lesbesoins d’amélioration et trouveront desoptions de financement fédéral, d’État et localpour réaliser les améliorations requises. Encou-rager la conclusion d’ententes de coopérationentre le secteur public et le secteur privédécrivant les responsabilités des diverses par-ties en matière d’amélioration et de maintiendes sites d’accès publics.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, VTDFPR, NYDEC, VTFWD, municipalités, fiduciesfoncières, APA, USFWS, VTDEC (division des installationspubliques), organisations régionales de marketing, commis-sions de planification régionale, départements de planifica-tion de comté, groupes sportifs, entreprises.Estimation des coûts : la contribution en nature des prin-cipaux partenaires; des coûts additionnels à être déterminésselon chaque site concerné.Sources possibles de financement : Le NPS, les Étatsde New York et du Vermont (par exemple, le conseil depréservation des logements du Vermont), le USFWS,le programme TEA-21Calendrier : 2002 à 2003Biens livrables : Ententes et fonds de gestion pouraméliorer les sites prioritaires.

9) Encourager les programmes deparrainage de sites.Encourager les programmes de parrainage desites pour aider les groupes de citoyens locauxà participer directement à l’amélioration deslieux d’accès public sur le lac Champlain. Lesgroupes locaux guideront les améliorationsapportées aux lieux d’accès pour une sectiondonnée du lac. Le programme global seracoordonné par l’État.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRHP, VTDFPR, NYSDEC, VTFWD, organisations à butnon lucratif, municipalités, organisations régionales de marketing, commissions de planification régionale, départe-ments de planification de cantonEstimation des coûts : 20 000 $US parannée (10 000 $US par État) pour admi-nistrer le programmeSources possibles de financement :Crédits d’État, contributions en nature desorganisations à but non lucratif et debénévolesCalendrier : En coursBiens livrables : Établissement d’un programme de parrainage de sites tel quedécrit ci-dessus.

10) Évaluer et améliorer la cohérence de la réglementation et de l’application de cette dernière.Il existe plusieurs différencesdans les règlements relatifs aux loisirs duQuébec, du Vermont et dans l’État de NewYork. L’amélioration de la cohérence ne pré-suppose pas la mise en vigueur de normesplus ou moins restrictives que les normesactuelles.a) Évaluer les règlements sur la navigation deplaisance et les autres loisirs ainsi que lesmesures d’application. Mettre sur pied uncomité largement représentatif (voir les

Gestion des ressources récréatives

Marina à Rouses Point,New York.

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Gestion des ressources récréatives

principaux partenaires éventuels ci-dessous)pour évaluer les réglementations fédérales, desÉtats, provinciales et municipales en matière de navigation de plaisance et de loisirs afin dedéterminer leur capacité à imposer et à faireobserver des pratiques de navigation de plai-sance et de loisirs sécuritaires sur le lac Cham-plain. Évaluer le statut, les limites et la cohérencedes lois fédérales, provinciales et des États enmatière de navigation de plaisance et de leurapplication, et recommander les changementsnécessaires à l’amélioration de la sécurité et de la qualité des loisirs sur le lac Champlain.

b) Mettre en œuvre la mesure énoncée en a)(ci-dessus) en mettant l’accent sur l’élaborationdes moyens pour améliorer la cohérence de laréglementation et de son application dans lesdifférents territoires, et ce, par la conclusiond’ententes entre les États et la province sur lagestion des loisirs et l’application de la régle-mentation.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSOPRH, NYSDEC, VTANR, services policiers des États,provinciaux et locaux, gardes côtières canadienne et améri-caine, organisations canadiennes et américaines de bateauxà moteur, conseil consultatif sur la navigation de plaisance,associations corporatives marines, législatures d’ÉtatEstimation des coûts : contribution en nature desreprésentants d’agencesSources possibles de financement : Les mêmes queles principaux partenaires éventuelsCalendrier : En coursBiens livrables : Cohérence accrue de la réglementationsur la navigation de plaisance et les autres loisirs ainsi quede l’application de la loi

11) Continuer à évaluer les cartes denavigation.En collaboration avec les gardes côtières amé-ricaine et canadienne ainsi que le NOAA, favo-riser l’évaluation et la mise à jour continuesdes aides à la navigation et des cartes marinesidentifiant les secteurs où la sécurité est deve-nue un enjeu important.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : Gardescôtières américaine et canadienne, NOAA, services policiersdes États, NYSOPRHP, NYSDEC.Estimation des coûts : contribution en nature desreprésentants d’agencesSources possibles de financement : Garde côtièreaméricaine, NOAACalendrier : 2002 et les années subséquentesBiens livrables : Mise au point ou mise à jour des aides àla navigation et des cartes marines, le cas échéant.

Voilier amarré à North Beach, Burlington, Vermont.

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ENJEUXSensibilisation et appréciation du public La sensibilisation, l’appréciation et la com-préhension du patrimoine culturel du bassinpar le public est croissante. Cependant, ladocumentation est incomplète, superficielle eten partie liée aux différentes perceptions de cequi constitue les ressources du patrimoine cul-turel. Le manque de reconnaissance et d’appré-ciation se traduit par des occasions manquéesde gérance, de développement économique,de loisirs et de sensibilisation.

Protection des ressources patrimoniales privées Les propriétaires privés sont les premiers gar-diens des ressources du patrimoine culturel dubassin. Les propriétaires fonciers croient parfoisque la reconnaissance, y compris la désigna-tion de leur propriété comme bien du patri-moine culturel, est invariablement associée àune restriction de l’usage de ce bien. Cepen-dant, la plupart des lois fédérales et d’État rela-tives aux ressources patrimoniales n’ont quepeu ou pas de répercussions sur les propriétai-res privés. Il est primordial de faire reconnaîtrepleinement leur rôle et leurs préoccupations en

En 1998, une ancre qui avait été arrachée aubateau britannique Confiance pendant la bataillede Plattsburg, au cours de la guerre de 1812,a été sortie du lac Champlain. Depuis sa restau-ration, elle est exposée à l’hôtel de ville dePlattsburg.

PROTECTION DES RESSOURCES DU PATRIMOINECULTUREL

Identifier, préserver, améliorer et protéger les ressources irremplaçablesdu patrimoine culturel du bassin du lac Champlain, pour le bénéfice des générations actuelles et futures, et promouvoir l’appréciation de leur valeur en tant qu’aspect essentiel de la vie économique et communautaire du bassin.O

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Les nombreuses ressources historiques et archéologiques retrouvées sur les berges et dans leseaux de l’ensemble du bassin du lac Champlain relatent l’histoire de l’occupation humaine dans larégion sur une période de plus de 10 000 ans. Les ressources du patrimoine culturel sont les élé-ments qui nous lient à notre passé. Dans le bassin du lac Champlain, elles comprennent les struc-tures et les établissements historiques, les sites archéologiques terrestres et sous-marins ainsi queles biens culturels traditionnels. Les ressources du patrimoine culturel du bassin nous aident à découvrir notre histoire et àdévelopper un sentiment d’appartenance que nous pouvons transmettre à nos enfants et à noscollectivités. Les Abénaquis et les Iroquois qui habitent ici aujourd’hui ont longtemps considéré lebassin comme leur patrie et de nombreux sites amérindiens ont, selon la tradition, une impor-tance sacrée. Certains habitants du bassin sont des descendants directs des explorateurs français etbritanniques, des paysans, des industriels et des marchands qui se sont établis ici. De plus, denombreuses batailles militaires ont eu lieu sur le lac Champlain et la collection d’épaves histori-ques qu’il contient constitue l’une des collection les plus importantes et l’une des mieux préser-vées de l’Amérique du Nord. Ces ressources contribuent à la valeur spirituelle, récréative etéducative de notre vie contemporaine. Elles contribuent à faire de nos collectivités des endroitsmémorables et attrayants où il fait bon vivre, travailler et se détendre, et qui attirent des milliersde visiteurs dans la région.

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Protection des ressources du patrimoine culturel

matière de protection et de soutenir les effortsdes propriétaires consentants par des program-mes de gérance. Il faudrait poursuivre les pro-grammes comme le Vermont’s Historic BarnsGrants (Programme de subventions pour lesgranges historiques du Vermont), le FederalInvestment Tax Credit Program (Programmefédéral de crédit d’impôt à l’investissement) etle Cultural Heritage and Recreation TechnicalAssistance Program (Programme d’aide tech-nique en matière de loisirs et de patrimoineculturel) du PMVLC.

Gestion et protection actuelles :préoccupations d’État

Il existe un manque de coordina-tion relativement à la gestion desressources du patrimoine culturelà l’intérieur des États, entre lesÉtats, entre les États et les provin-ces ainsi qu’à l’échelle internatio-nale. La protection des ressourcesest loin d’être complète, même surles terres et les cours d’eau publics.Étant donné le nombre d’inter-venants du bassin, le défi consisteà établir un consensus sur un sys-tème de gestion et de protectionet à coordonner son applicationdans l’ensemble des juridictions et à tous les niveaux de gouverne-ment du bassin. Dans l’élaborationdes projets relatifs au patrimoine

culturel, les initiatives doivent être élaboréesen tenant compte des préoccupations environ-nementales.

Coordination de l’informationcouranteDe nombreux organismes ont dressé desinventaires des ressources du patrimoine cul-turel du bassin, mais ceux-ci nécessitent unemeilleure coordination. Le Lake Champlain

Byways Corridor Management Plan comprendun inventaire général des ressources naturelles,culturelles et récréatives des cantons de l’Étatde New York et du Vermont qui bordent le lacChamplain. Le Champlain Valley HeritageCorridor Project Report (Rapport sur le projetde corridor patrimonial de la vallée Cham-plain) produit par le National Park Service(Service national des parcs) contient la listedes lieux, des monuments, des bâtiments etdes structures historiques nationaux inscrits auregistre national (National Register of HistoricPlaces and National Historic Landmarks). Lesbureaux de protection des biens historiques dela province et des États, les organismes régio-naux de marketing et les commissions de plani-fication ont tenu, à différents degrés et au fildes ans, des inventaires des ressources. Cepen-dant, il faut développer un inventaire completet coordonné des ressources historiques.

Amélioration de la gestion des données sur les ressources culturelles, des données régionaleset de l’accès à l’information Bon nombre des inventaires de biens patrimo-niaux culturels ne profitent pas des avantagesdes technologies actuelles de traitement de l’in-formation, tel un système d’information géo-graphique (SIG), et, par conséquent, ne sontpas bien intégrés aux plans d’aménagement duterritoire et de développement économiquerégionaux et locaux. Puisque les mesures duplan actuel dépendent de la capacité d’inter-préter des données exactes et actuelles dansl’ensemble du bassin, il faut immédiatementfaire le nécessaire pour que les données surles ressources du patrimoine culturel soientcomplètes et accessibles aux collectivités dubassin. Les sites Internet constituent une bonneressource pour l’information déjà disponible.Les efforts en cours pour coordonner les don-nées régionales, provinciales et des États sont

Vue aérienne du secteur riverain de Burlington en 1877.

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aussi une occasion d’obtenir et de mieux dif-fuser l’information.

Expansion des possibilitéséconomiques des ressources du patrimoine culturel En plus d’améliorer notre qualité de vie, lesressources du patrimoine culturel du lacChamplain constituent une partie intégrante dela structure économique régionale. Les possi-bilités économiques sont liées à l’utilisationcommerciale continue des bâtiments his-toriques, à la revitalisation des centres-villes etdes centres de villages historiques, au tourismefondé sur l’histoire ainsi qu’aux loisirs et auxsports pratiqués dans les arrondissements his-toriques, les paysages, les lieux historiques, lesmusées et le Lake Champlain UnderwaterHistoric Preserve System (Système de préserva-tion des épaves historiques submergées). Il estimportant de se rendre compte de la contribu-tion des ressources historiques au développe-ment économique de bassin du lac Champlainet de soutenir les efforts locaux pour amélioreret mettre en valeur ce patrimoine culturel sansen compromettre la protection à long terme.

MESURES À PRIORITÉ ÉLEVÉE(non par ordre de priorité)

1) Promouvoir l’établissement de lienset de réseaux entre le Heritage Trails(Sentiers du patrimoine) et les program-mes Around The Lake (Tour du lac).La population s’intéresse davantage auxressources patrimoniales lorsqu’on lui présenteces dernières comme un réseau de lieux don-nant un accès économique, libre et direct auxressources et aux villages historiques, pour lesmarcheurs, les cyclistes, les automobilistes oules plaisanciers. À titre d’exemple, les sentiersHeritage Trails peuvent relier des panoramas

publics naturels ou historiques, des arrondisse-ments historiques, des lieux historiques etpréhistoriques, des musées, des aires de loisirset de sports, des terrains de camping, desattractions et des services touristiques (bou-tiques, restaurants, hébergement) et donneraccès au lac par un réseau de sentiersautonomes traversant des terres publiques etprivées (avec la permission des propriétaires).Il peut s’agir de réseaux thématiques, commela révolution américaine, le passé industriel oules sites amérindiens. Les éléments particuliersde ces réseaux devraient être déterminés dansle cadre des initiatives de planification locales.Les feuillets du PMVLC intitulés Historic sites

on Lake Champlain et Boating to LacChamplain's State Parks and Historic Villagesdonnent de l’information sur les liens entredes sites de l’État de New York, du Vermont etdu Québec. Les voies cyclables thématiquespassant par les villages permettent auxcyclistes d’apprécier le panorama tout enexplorant l’histoire de la région. Dans le cadredu projet Lake Champlain Bikeways (Voiescyclables du lac Champlain), le projetWalkways (Projet sentiers pédestres) permetde parcourir les hameaux et les villages àpied. Le tourisme patrimonial et l’appréciationpublique des ressources sont mieux servis parles programmes de gestion des ressources

Protection des ressources du patrimoine culturel

(non par ordre de priorité)

1) Augmenter la reconnaissance et l’appréciation des ressources du patrimoine culturel des lieux his-toriques dans le bassin.

2) Appuyer les initiatives qui favorisent l’utilisation durable des ressources du patrimoine culturel etdévelopper un soutien économique solide pour la protection du patrimoine culturel ainsi que les initia-tives économiques connexes, en augmentant la sensibilisation aux possibilités économiques et enrepérant des ressources financières nouvelles.

3) Protéger les ressources archéologiques sous-marines dans le bassin, plus particulièrement les épaveshistoriques, et augmenter l’accès public par l’entremise du Lake Champlain Underwater Historic PreserveSystem en donnant accès, dans une mesure raisonnable, aux lieux appropriés.

4) Favoriser la gérance des ressources du patrimoine culturel par les propriétaires fonciers et les com-munautés et coordonner une intégration plus efficace des stratégies de protection (publique/privée;fédérale / de l’État / locale; réglementée/non réglementée).

5) Augmenter la recherche historique et archéologique (aux endroits appropriés) et accélérer l’identifi-cation, l’évaluation et la protection des ressources du patrimoine culturel des lieux historiques, selon lespriorités des lieux historiques du bassin.

6) Mieux intégrer les programmes de patrimoine culturel aux programmes actuels et futurs de protec-tion des ressources naturelles et environnementales administrées par les autorités fédérales, régionales,locales et des États ou par des organismes sans but lucratif.

7) Élaborer des plans coordonnés de gestion et de protection des ressources du patrimoine culturel deconcert avec les gouvernements et les organismes de tous les paliers du Vermont, de l’État de New Yorket du Québec.

OBJECTIFS

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Protection des ressources du patrimoine culturel

organisés et administrés localement. Il faudraitdévelopper des liens avec la vallée duRichelieu au nord du bassin ainsi qu’avec lecanal Champlain / rivière Hudson au sud.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, organismes sans butlucratif, municipalités et cantons, chambres de commerce,bureaux de tourisme, NPS, US EPA, NYSDEC, VTANR,NYSOPRHP, VTDHP et organismes équivalents du Québec Évaluation des coûts : 250 000 $US par année Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’État, National Park Service, US EPA, budgetsd’immobilisation de l’État de New York et du Vermont,TEA-21, HPF (par l’entremise des États), secteur privéCalendrier : 2002 et années subséquentesBiens livrables : Fin de la planification du réseau patri-monial et de l’élaboration des cartes et des brochures connexes.

2) Élaborer et mettre en applicationune stratégie de gestion desressources du patrimoine culturelsous-marin du lac Champlain.Le lac Champlain renferme une des collectionsde ressources du patrimoine culturel sous-marinles mieux préservées d’Amérique du Nord. Lepotentiel de recherche et de documentation,d’interprétation publique, de tourisme patrimo-nial et de loisirs constitue une occasion uniquede protéger cet ensemble de pièces historiquesà l’intention des générations actuelles etfutures. Les progrès en hydrographie permet-tent de localiser de nombreux sites dont onignorait même l’existence jusqu’à maintenant.Cela ajoute aux pressions en faveur de l’élabo-ration d’un régime de gestion pour ces cap-sules historiques extraordinaires. En réaction àla situation, le Lake Champlain MaritimeMuseum ([LCMM] Musée maritime du lacChamplain) a élaboré un ambitieux projet derelevé hydrographique et d’inventaire du lac(voir la figure 10). Ce projet termine sa sixièmesaison (2001) d’un plan de huit ans et estfinancé en partie par le PMVLC.

RELEVÉ DES RESSOURCES CULTURELLESSOUS-MARINES

Depuis 1996, le PMVLC accorde des fondsau Lake Champlain Maritime Museum pourson projet Lake Champlain UnderwaterSurvey, ce qui a permis d’obtenir le relevéhydrographique d’une zone de 622 kilo-mètres carrés (240 milles carrés) du fond dulac. En 1997, le LCMM a trouvé l’épave de lacanonnière de Benedict Arnold près de l’îleValcour, dans l’État de New York. Une ancrejetée du navire de guerre britanniqueConfiance, durant la bataille de la baie dePlattsburgh en 1814, est maintenantexposée à l’hôtel de ville de Plattsburgh.Elle a été retrouvée dans le lac en 1998.

PROTECTION ACCRUE DESSITES HISTORIQUES SOUS-MARINS

En 1998, le Champlain II dans l’État de NewYork et le O.J. Walker dans le Vermont ontété ajoutés au Lake Champlain Bi-StateUnderwater Historic Preserve System(Système biétatique de préservation desressources historiques sous-marines du lacChamplain), qui compte maintenant septsites.

INTERPRÉTATION DE DÉBARQUEMENTSHISTORIQUES

En 2001, le PMVLC a ouvert le HistoricLandings Heritage Trail (Sentier patrimonialdes débarquements historiques) et lesinstallations d’interprétation à Plattsburgh,Whitehall et Port Kent, dans l’État de NewYork, et Vergennes, au Vermont. Le PMVLC asélectionné plus de 20 sites d’interprétationcomptant des objets exposés en plein air.

suite à la page 73

RÉALISATIONS

1996

1997

1998

1999

Lac Champlain

2000

Figure 10 – Cartographie sous-marine du lac Champlain,1996 à 2000. Source : Lake Champlain Maritime Museum

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 73

Cependant, il existe de nouvelles menaces, àcourt et à long terme, pour la stabilité de cettecollection, notamment depuis que la moulezébrée a fait son apparition dans le lac en 1993.Une nouvelle étude sur les effets de la moulezébrée sur les épaves et l’environnement a étéentreprise en 1999 par l’université du Vermontet le LCMM. En outre, le LCMM a produit, pourle compte des États du Vermont et de NewYork, des études de gestion axées sur le LakeChamplain Underwater Preserve System. Cesétudes portent sur la possibilité d’étendre demanière raisonnable l’accès de la populationaux sites sous-marins pertinents.

Cette mesure reconnaît que les sites sous-marins peuvent enrichir notre compréhensiondu passé et comporter des possibilités d’inter-prétation extraordinaires pour les plongeurs etles autres. Elle appuie l’élaboration par lesdeux États d’une approche axée sur le patri-moine culturel sous-marin du lac Champlain etdu lac George. Elle appuie la poursuite de larecherche, la documentation et l’analyse deseffets de la moule zébrée ainsi que les moyensde rendre les sites pertinents accessibles à lapopulation dans des limites raisonnables. Laprotection de ces sites et l’application des loisconnexes sont une partie intégrante de cetteapproche. Cette mesure recommande forte-ment d’accroître les sites d’interprétation desressources du patrimoine culturel sous-marinpour le public qui ne fait pas de plongée.L’élaboration de cette stratégie comprend lesactivités suivantes :

a) Continuer le relevé, documenter et évaluerles ressources du patrimoine culturel sous-marin.

b) Poursuivre l’étude des effets de la moulezébrée sur les épaves.

c) Intégrer les résultats de la recherche sur lesépaves aux autres études, comme les collectesde données bathymétriques, hydrodynamiqueset environnementales.

d) Rendre les résultats de ces études accessiblesau public au moyen de sites d’exposition etd’interprétation, de programmes d’informationet de panneaux de signalisation extérieurs.

e) Élaborer une approche de gestion biétatiquepour le programme de protection du patri-moine historique sous-marin du lac Champlaincomprenant l’accès raisonnable du public auxsites pertinents et une protection accrue.Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Groupes de plongeurs, entreprises, organismes sans butlucratif, municipalités et cantons, LCMM, Bateau Below, LakeGeorge Commission, Lake Champlain Byways, NPS, US EPA,NYSDEC, VTANR, NYSOPRHP, VTDHP, Sea Grant et organismesanalogues du QuébecEstimation des coûts : À déterminerSources de financement éventuelles : Budgets d’im-mobilisations des États de NY et du VT, budgets des lieuxhistoriques des États de NY et du VT, HPF, NPS, US EPA, NOAA,Sea Grant, universités, administrations municipales, frais d’utilisation, et crédits fédéraux et d’ÉtatCalendrier : 2002 et années subséquentes Biens livrables : Fin de la stratégie de gestion, y comprisles éléments qui précèdent.

MESURES PRIORITAIRES(non par ordre de priorité)

3) Élaborer un programme degérance pour accroître la protectionnon réglementée des ressourcespatrimoniales.Étant donné que la plupart des ressources his-toriques du bassin appartiennent à des intérêtsprivés, les propriétaires fonciers sont les gar-diens les plus efficaces des terres et desressources patrimoniales. Bien qu’il existe desrèglements pour protéger un faible pourcenta-ge du patrimoine culturel, de nombreux orga-nismes, groupes et particuliers travaillent à laprotection des ressources patrimoniales demanière non officielle et bénévole. Le projetArcheology on the Farm (archéologie à laferme) du PMVLC est un bon exemple de pro-gramme de gérance non réglementé et efficace

Protection des ressources du patrimoine culturel

suite de la page 72

CONCEPTION DES PANNEAUX D’AFFICHAGEINSTALLÉS EN BORDURE DE LA ROUTE

En 2001, le PMVLC a conçu un modèle afind’uniformiser la conception des panneauxd’affichage installés en bordure de la routedans la région. Jusqu’à présent, le PMVLCfournit les fonds et l’aide technique néces-saires à la conception des 26 panneaux,dont certains sont bilingues, qui serontinstallés autour du bassin. Le PMVLC aégalement publié le Lake ChamplainWayside Exhibit Manual (guide d’affichageen bordure de la route), qui contient lesdirectives s’adressant aux municipalités surla planification, la conception et la fabrica-tion des panneaux d’affichage installés enbordure de la route.

AIDE TECHNIQUE

Depuis 1997, le PMVLC a fourni 48 000 $USpour le financement de 70 projets dans lecadre du Technical Assistance Program(Programme d’aide technique). Ce dernierappuie les projets suivants : évaluation desconditions, évaluations archéologiques ettechniques; encadrement muséal; interpré-tation des biens; conception; inscriptions auregistre national et des États.

RÉALISATIONS

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Protection des ressources du patrimoine culturel

qui prévoit les services d’un archéologue quali-fié pour aider les agriculteurs à planifier desprojets d’amélioration de la qualité de l’eau.Un programme de gérance axé sur les ressour-ces patrimoniales d’importance permettrait demieux protéger les ressources en préconisant

l’information et l’aide techniqueplutôt que la réglementation plusrigoureuse. Ce programme devraitcomprendre les actions suivantes :a) Évaluer la création d’incitationsfiscales pour la protection desressources du patrimoine culturel.

b) Accroître la sensibilisation despropriétaires fonciers aux outils deprotection non réglementés, commela vente des droits d’aménagement,les avantages fiscaux des servi-tudes, des crédits d’impôt, des sub-ventions pour les granges et autresprogrammes incitatifs.

c) Développer les habiletés degérance des organismes sans butlucratif.Principaux partenaires éventuels duPMVLC : Propriétaires fonciers, entreprises,organismes sans but lucratif, municipalités et

cantons, commissions régionales, chambres de commerce,commissions de l’habitation et de la conservation, NPS, USEPA, NYSDEC, VTANR, NYSOPRHP, VTDHP et organismeséquivalents du Québec Estimation des coûts : 60 000 $US par année Sources de financement éventuelles : NPS, US EPA,VHCB, organismes sans but lucratif, USDA-NRCS, HPF, HUD,National Trust for Historic Preservation, USDA-FMHACalendrier : 2002 et années subséquentes Biens livrables : Création du programme de gérance.

4) Démontrer les liens entre lesressources du patrimoine culturel etle développement économique.Bien que la visite des lieux historiques soit unavantage évident pour l’économie de la région,il existe peu de données précises sur la démo-

graphie ou l’impact économique de cesderniers (c’est-à-dire l’emploi, le revenu de lataxe de vente, l’achat de produits et de servi-ces locaux, le revenu indirect du tourisme,etc.). Cette mesure propose une étude détailléesur la contribution des ressources patrimonia-les à la vitalité économique du bassin. Cesressources n’incluent pas seulement les lieuxhistoriques ouverts aux visiteurs, mais aussi lescentres-villes et les villages historiques ainsique les paysages. Cette information pourraitêtre utilisée dans les futurs plans de déve-loppement économique régional. Des donnéesde base sur le tourisme patrimonial cultureldevraient être comptabilisées et comprendre ladémographie des visiteurs, la façon dont ilsont appris l’existence des lieux, les sites qu’ilscomptent visiter, le montant d’argent dépensé,la durée de leur séjour, ce qu’ils attendent dela visite, quel autre endroit ils ont l’intentionde visiter dans la région et le trait particulierdu bassin le plus important à leur avis. L’ana-lyse de ces données servira à l’élaboration destratégies de marketing et de promotion perti-nentes (voir la mesure 8) et fournira des ren-seignements objectifs sur le rôle du tourismepatrimonial dans l’économie du bassin. Le LakeChamplain Cultural Heritage Tourism Surveyand Marketing Plan (Plan de sondage et demarketing sur le tourisme patrimonial cultureldu lac Champlain), fondé sur les 2565 son-dages complétés, s’est achevé au début de1997 et a permis de recueillir des donnéesimportantes sur les visiteurs des lieux histo-riques. Une analyse économique du revenuéventuel généré par le tourisme patrimonial,effectuée par le National Park Service en 2000,montre que le développement touristique axésur le patrimoine offre un potentiel écono-mique énorme dans le bassin du lac Cham-plain. L’utilisation de cette étude et d’autresrenseignements sur les intérêts des collectivitéslocales incite à la coordination d’une stratégiepour soutenir le développement du tourismepatrimonial.

Reconstitution au site historique de Mount Independence à Orwell,au Vermont.

VTD

HP

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 75

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, groupes de plongeurs,organismes sans but lucratif, municipalités et cantons, cham-bres de commerce, commissions régionales, organismes demarketing régionaux, bureaux de tourisme, NPS, US EPA,NYSDEC, VTANR, VTACCD, NYSOPRHP, VTDHP et les orga-nismes équivalents du QuébecEstimation des coûts : 60 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, NPS, US EPA, budgets d’immobilisationsde NY et du VT, TEA-21, HPF (par l’entremise des États),secteur privéCalendrier : 2001 et années subséquentesBiens livrables : Fin de la stratégie et utilisation dans les futurs plans de développement économique.

5) Associer le patrimoine culturelaux programmes actuels de marketing touristique et de loisirs.Une approche régionale en matière de mar-keting des ressources patrimoniales du bassinpourrait promouvoir plus efficacement lesattraits du bassin auprès d’un plus vaste public.Ce type d’approche contribuerait grandement audéveloppement économique, tout en servant decritère de contrôle pour le nombre et le typed’accès qu’exige un lieu. Suivant l’étude pro-posée à la mesure 7, ce type d’approche servi-rait, d’une part, à fixer les buts et les objectifsdu marketing des ressources du patrimoine cul-turel et, d’autre part, à les intégrer aux plansactuels de marketing du tourisme et des loisirs.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, groupes de plongeurs,organismes sans but lucratif, municipalités et cantons, cham-bres de commerce, commissions régionales, organismes demarketing régionaux, offices du tourisme, NPS, US EPA,NYSDEC, VTANR, NYSOPRHP, VTDHP et les organismes équiva-lents du QuébecEstimation des coûts : contribution en nature des princi-paux intervenants Sources de financement éventuelles : Crédits fédérauxet d’États, NPS, US EPA, budgets d’immobilisations de NY et duVT,TEA-21, HPF (par l’entremise des États), secteur privéCalendrier : 2002 et suivanteBiens livrables : Établissement des objectifs de marketingrégionaux et leur intégration aux plans de tourisme et de loisirs.

AUTRES MESURES

À CONSIDÉRER(non par ordre de priorité)

6) Élaborer et mettre enapplication des plans degestion des ressources dupatrimoine culturel.

Il est nécessaire que les deux Étatspréparent des plans de gestionpour chaque grande catégorie deressources du patrimoine culturelqui se trouvent sur les rives et aufond du lac Champlain, en axantle premier de ces plans sur lesressources les plus menacées. Cesplans de gestion comprendront :

a) les critères d’établissement despriorités pour sélectionner lesressources patrimoniales;

b) des politiques cohérentes pourles protéger;

c) des lignes directrices sur la protection pourles cantons et les municipalités;

d) des recommandations pour développer lesaptitudes du personnel à tous les paliers degouvernement et des organismes sans butlucratif voués à la protection des ressources etdu sol;

e) des mécanismes pour établir des relationspositives avec les propriétaires fonciers, les col-lectivités, les organismes sans but lucratif, lesautres organismes de protection des ressourceset de développement économique, et leurfournir de l’aide technique;

f) l’accroissement de la conformité aux loisfédérales et des États sur la protection du patri-moine historique.

Protection des ressources du patrimoine culturel

Le public visite une exposition le long du Burlington Heritage Trail, à Burlington au Vermont.

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Protection des ressources du patrimoine culturel

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, groupes de plongeurs,organismes sans but lucratif, municipalités et cantons, com-missions régionales, chambres de commerce, LCMM, LakeChamplain Byways, NPS, US EPA, NYSDOT, VTrans, NYSDEC, VTANR, NYSOPRHP, VTDHP et organismes équivalents duQuébecEstimation des coûts : 60 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : National ParkService, US EPA, TEA-21, Historic Preservation Fund, CommunityBlock Grants (HUD), State Coastal Zone ManagementPrograms (programmes d’aménagement de la zone côtièrede l’État).Calendrier : 2002 et années subséquentesBiens livrables : Fin de l’élaboration des plans de gestion,y compris les éléments qui précèdent.

7) Examen et révision des lois sur la protection des ressources du patrimoine culturel.La protection des ressources patrimoniales surles terres de l’État exige que les gouverne-ments fassent preuve de vigilance et réagissentrapidement aux impacts possibles qui se pro-duisent sur leur territoire. Leur efficacité étantréduite par les budgets insuffisants, les réduc-tions de personnel, les distances physiques etle manque général de capacité, ils doiventexplorer des procédures et des relations nou-velles pour renforcer les lois actuelles et assu-rer leur mise en application. Les ressourcespatrimoniales sous-marines appartenant toutesà l’État, il faudrait commencer par l’évaluationet la révision des lois et des règlements quitouchent ces sites. Il faudrait que ces loissoient cohérentes et applicables à l’ensembledu lac. Les difficultés inhérentes au processusréglementaire actuel sont aggravées par lemanque de sensibilisation du public à l’impor-tance, aux buts et aux procédures de ces loiset règlements. Ce manque de connaissances etde sensibilisation entraîne des malentendus,une perte de confiance, des délais possibles et,dans certains cas, la perte de ressources. Il estimpératif d’améliorer la communication et lacompréhension entre les autorités chargées de

la réglementation, les propriétaires fonciers, lesagriculteurs, les promoteurs et plusieurs autresintervenants pour protéger les ressources. Ilfaut aussi améliorer les processus réglemen-taires afin de les rendre plus clairs et plus effi-caces.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, groupes de plongeurs,chambres de commerce, promoteurs, LCMM, NPS, US EPA,NYSDEC, VTANR, NYSOPRHP, VTDHP, VTACCD, NPS, USFS,USDA-NRCS autres organismes et les organismes équiva-lents du QuébecEstimation des coûts : contribution en nature des princi-paux intervenants Sources de financement éventuelles : Budgets alloués pardes organismes fédéraux et les États, NPS, US EPA, USFS,NRCSCalendrier : 2002 et années subséquentes Biens livrables : Examen des lois des États et recomman-dation de révision, s’il y a lieu; conception d’outils pour sen-sibiliser le public aux lois et aux règlements actuels.

8) Encourager les efforts locauxvisant à coordonner les projets dedéveloppement économique et demise en valeur du patrimoine.Bien qu’un plan régional et une stratégie depromotion constituent une contribution impor-tante au développement économique dubassin, il est essentiel que les collectivités etles organisations locales conservent leur auto-nomie en élaborant leurs propres plans et leurspropres projets. Il faudrait aider les collectivitésà obtenir des fonds pour les projets innovateursqui favorisent le développement économiquepar la protection des ressources patrimoniales.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Entreprises, organismes sans but lucratif, municipalités etcantons, chambres de commerce, commissions régionales,organismes de marketing régionaux, NPS, USEPA, NYS DEC,VT ANR, NYS OPRHP, VT DHP et les organismes équivalentsdu Québec Estimation des coûts : 120 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : NPS, US EPA,TEA-21, HPF (par l’entremise des États), HUD, Economic

Development Administration (administration du développe-ment économique)Calendrier : 2002 et années subséquentesBiens livrables : Soutien technique et financier aux collec-tivités dont les projets allient la protection du patrimoineculturel au développement économique.

9) Créer une base de données sur lesressources du patrimoine cultureldu bassin.Compiler les données de sondages sur lesressources culturelles de l’État de New York, duVermont et du Québec et créer un inventairerégional informatisé constitué d’une base dedonnées liée à un SIG qui fournit un dossierhistorique mis à jour et favorise l’intégration àdes programmes de planification généraux.Pour y arriver, le Vermont, l’État de New Yorket le Québec devront collaborer afin d’uni-formiser les méthodes d’inventaire et d’évalua-tion des ressources culturelles ainsi que les systèmes informatiques pour tous les secteurs d’étude, d’analyse, d’évaluation, de désignation,de protection, d’interprétation et de promotion.Il faudrait que la méthode d’inventaire reflètecette intégration dans sa planification et sesprogrammes. Étant donné que l’inventaire com-plet est un besoin immédiat, il est important del’inscrire dans un calendrier fixe au début de lamise en application du plan général du bassinet de dresser la liste des secteurs d’enquête enfonction des priorités.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Commissions de planification régionale, VCGI, NPS, NYSDEC,VTANR, NYSOPRHP, VTDHP et les organismes équivalents duQuébecEstimation des coûts : 75 000 $US la première année,20 000 $US par année de maintenanceSources de financement éventuelles : NPS, US EPA, organ-ismes fédéraux et ÉtatsCalendrier : 2002 et les années subséquentesBiens livrables : Achèvement de la base de données, ycompris le plan d’accès du public.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 77

Un grand nombre d’agences de coopération,d’organismes et de particuliers ont donné dutemps et proposer des idées afin de produireun plan global de prévention de la pollution,de contrôle et de restauration pour le lacChamplain. Ces efforts ont permis l’élaborationdu plan Perspectives d’action, qui décrit lesstratégies visant la protection et l’améliorationdes activités environnementales, culturelles,récréatives et économiques du lac et de sonbassin versant. Le défi consiste maintenant àmettre ces stratégies en application.

Les thèmes dégagés du processus de planifica-tion devraient servir à orienter les agences, lesorganismes et les particuliers à mesure qu’ilsmettront en application les dispositionsprévues par le plan Perspectives d’action. Ces thèmes comprennent :

• une approche axée sur le partenariat et quis’appuie sur les agences et organismes exis-tants et sur les particuliers pour mettre enapplication le plan, tout en renforçant lescapacités par la formation de partenariatsnovateurs;

• une approche écosystémique favorisant laprise de décisions en matière de gestion, entenant compte de la complexité des interrela-tions entre les éléments physiques, biologi-ques et chimiques du bassin versant du lacChamplain;

• une approche axée sur le bassin versant,reconnaissant que les activités dans l’ensem-ble du bassin influent sur les eaux du lacChamplain et que les efforts de protection dela qualité de l’eau et de restauration de l’écosystème devraient être pris sur la basedu bassin versant et non en fonction deslimites politiques ou administratives;

• l’intégration des objectifs environnementauxet économiques au processus décisionnel et

au choix des mesures les plus rentables pourprotéger et mettre en valeur les ressources dubassin;

• la prévention de la pollution comme moyenrentable de protéger l’environnement enéliminant la pollution avant qu’elle soitgénérée;

• une approche de collaboration fondée surun consensus qui renforce les résultats desdécisions en facilitant le dialogue entre lesparties représentant des intérêts divers;

• la flexibilité inhérente aux programmes etaux organismes afin qu’ils puissent s’adapteren fonction des préoccupations, desressources et des technologies nouvelles.

En élaborant la première édition du planPerspectives d’action (1996), la LakeChamplain Management Conference(Conférence de gestion du lac Champlain) aanalysé les capacités des organismes existant àl’échelle locale, régionale, des États et fédéraleet a établi que ceux-ci seraient chargés de lamise en œuvre du plan, dans le cadre d’uneffort concerté. L’information et la participationdu public à l’échelle locale constituent unmoyen important par lequel les mesuresrecommandées seront appliquées avec succès.La Management Conference s’est aussipenchée sur les nouvelles approches de coor-dination soutenue et d’efficacité de la mise enapplication du plan Perspectives d’action.L’approbation de la première édition du planmarquait la fin de la tâche de planification dela Management Conference, celle-ci mettantainsi fin à son existence en passant le flam-beau de la mise en œuvre du plan au Comitémixte sur la gestion du lac Champlain.Le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain a suivi les orientations de laManagement Conference au cours des cinqpremières années de mise en œuvre du plan

CHAPITRE 5STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN

Mise en œuvre du plan

a mise en œuvre du plan comporteplusieurs étapes dont la coordination desprogrammes de dépollution du Vermont,de l'état de New York, du Québec et dugouvernement fédéral américain,

l'engagement du public dans la défense du lac etl'obtention de l'appui local par l’entremise desorganismes non gouvernementaux et des munici-palités. La surveillance continue de l'écosystème etla mesure des réussites et des faiblesses du planoccupent une place tout aussi importante.Finalement, la mise en place du plan doit se faire encollaboration avec les autorités gouvernementaleset les groupes d'intérêt et prévoir des ressources suffisantes pour financer des recherches et des projets particuliers.

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Administrations municipalesLa plupart des solutions aux problèmes tou-chant le lac, tels que la pollution diffuse décou-lant de l’aménagement des terres agricoles et del’espace urbain, les fosses septiques défectueu-ses, la planification pour le développementfutur et les conflits en matière d’activités récréa-tives, sont plus efficaces lorsqu’elles sont appli-quées à l’échelle locale. Le plan mentionneplusieurs mesures que les administrations muni-cipales peuvent prendre pour résoudre cesproblèmes. Les principaux partenaires suscepti-bles d’appliquer ces mesures sont les commis-sions et les conseils locaux. Les municipalitésétant les principales autorités en ce qui a trait àla planification et au zonage (dans tous les cassauf celui de l’agriculture au Vermont) ainsi qu’àcertaines préoccupations de santé publique, letransfert de pouvoirs ou de responsabilités àd’autres groupes n’est pas prévu dans la plupartdes situations. Les gouvernements locaux ontaussi la possibilité d’intégrer à leurs plans uneapproche de planification basée sur les bassinsversants.

Organismes gouvernementauxrégionauxLa protection du lac Champlain exige lacoopération entre les collectivités situées à l’intérieur de son bassin versant. Les eaux desbassins versants traversent souvent plus d’unemunicipalité et il est probable que les mesuresprises par une municipalité seule ne suffisentpas à régler tous les problèmes. La protectiondu bassin versant du lac dans sa totalité exigel’attention de toutes les municipalités du bassinversant. Les organismes régionaux tels que lesRegional Planning Commissions (Commissionsrégionales de planification) du Vermont et lesCounty Planning Offices (Bureaux de planifica-tion de canton) de l’État de New York s’unis-sent à d’autres juridictions pour coordonner letraitement des questions d’intérêt mutuel. Il està espérer qu’ils continueront d’être des parte-naires clés en concentrant les efforts de miseen œuvre du plan au moyen d’une approche

(de 1996 à 2001). Ce chapitre décrit le cadrede travail que le Comité mixte sur la gestiondu lac Champlain juge le plus approprié àl’évolution du plan. Le cadre de travail décritplus loin est fondé sur les schèmes de fonc-tionnement établis et dépend beaucoup despartenariats formés au cours des cinq pre-mières années de la mise en œuvre du plan.

PRINCIPAUX PARTENAIRES

ET LEURS RÔLES

ÉVENTUELS DANS LA MISE

EN ŒUVRE DU PLANLes mesures décrites aux chapitres 2, 3 et 4contiennent une liste des principaux parte-naires éventuels pouvant jouer un rôle centraldans la réalisation des étapes du plan visant laprotection du lac. Plusieurs de ces organismessont des agences et des organismes gouverne-mentaux déjà engagés dans la protection desressources à l’échelle fédérale, étatique, régio-nale et locale. Ces agences et organismes gou-vernementaux devraient continuer d’assumerleur rôle dans la gestion des ressources dubassin. Le plan ne préconise pas le remplace-ment de ces organismes, ni l’usurpation de leurpouvoir. Cependant, dans certains cas, la miseen application de mesures a nécessité la modi-fication des priorités de programmes existantset la formation de partenariats intergouverne-mentaux afin de maximiser l’utilisation deressources humaines et financières limitées. Unbon nombre de mesures recommandent la par-ticipation d’un plus grand nombre d’interve-nants aux processus de prise de décisions degestion et l’appui aux partenariats publics ouprivés pour la mise en place d’actions. La sec-tion suivante décrit les rôles et les responsabi-lités générales qui incombent aux différentspaliers de gouvernement, au secteur privé et àla population pour satisfaire aux exigences deprotection du bassin versant du lac Champlain.

Stratégie de mise en œuvre du plan

de planification axée sur le bassin versant eten s’assurant que les recommandations sontappliquées de manière équitable.

Organismes gouvernementaux d’État et provinciauxLes organismes gouvernementaux de l’État deNew York, de celui du Vermont et du Québecont plusieurs rôles clés à jouer dans la protec-tion des ressources du bassin versant du lacChamplain. Ils administrent des programmesde gestion des ressources d’une importancecritique, notamment les programmes de protec-tion de la qualité de l’eau, les programmes deprotection des milieux humides, de gestion dela faune aquatique et terrestre, ainsi que desprogrammes de ressources culturelles et deloisirs. Les États et la province offrent égale-ment une aide technique et financière afin des’assurer que les personnes qualifiées possè-dent les connaissances spécialisées nécessairesà la mise en application de leur programme,comme la formation pour les opérateurs destation de traitement des eaux usées et lefinancement des projets locaux de contrôle dela pollution diffuse.

Bien que plusieurs organismes de la provinceet des États soient mentionnés dans le plan, leNew York State Department of EnvironmentalConservation (NYSDEC), la Vermont Agency ofNatural Resources (VTANR) ainsi que le minis-tère de l’Environnement du Québec (MENV)assument les rôles principaux dans sa mise enœuvre. À titre de principal organisme voué àla protection de l’environnement sur leur terri-toire respectif, le NYSDEC, le VTANR et leMENV assument des responsabilités critiquesdans chacun des principaux domaines d’actiondu plan. Les autres organismes clés gouverne-mentaux sont le Vermont Department ofAgriculture, Food and Markets (pour les ques-tions relatives à l’utilisation des terres agricoles,de pollution diffuse et de pesticides), le NewYork Department of Agriculture and Markets(pour les questions de pollution diffuse), laVermont Agency of Commerce and CommunityDevelopment, le New York State Department of

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 79

Stratégie de mise en œuvre du plan

Economic Development (pour les questionséconomiques), les Departments of Health desÉtats de New York et du Vermont (pour lesconsultations en matière de santé), la Vermont Division for Historic Preservation, leNew York State Office of Parks, Recreation andHistoric Preservation ainsi que le New YorkDepartment of State (pour les questions deressources culturelles et récréatives). Les princi-paux partenaires gouvernementaux du Québecsont le ministère de l’Agriculture, des Pêcherieset de l’Alimentation (MAPAQ) et la Société dela faune et des parcs (FAPAQ).

Organismes fédéraux américainsBon nombre des activités nécessaires à la miseen œuvre du plan auront lieu à l’échelle localeet, dans une certaine mesure, à l’échelle desÉtats. Cependant, les organismes fédérauxaméricains ont joué un rôle essentiel en four-nissant leur soutien à la mise en œuvre duplan comme le montre le réseau de partena-riats décrit plus loin. Plusieurs organismesfédéraux américains ont signé récemment unprotocole d’entente visant à faciliter leur colla-boration et la coordination par l’entremise duProgramme de mise en valeur du lac Cham-plain. Les représentants de ces organismes participent à bien des activités du PMVLC.• La US Environmental Protection Agency

(Agence américaine de protection de l’Envi-ronnement) alloue des fonds et une aidetechnique aux États pour la réalisation deplusieurs programmes fédéraux de protectionde l’environnement. Elle s’assure ainsi quetous les Américains soient protégés contre lesrisques importants pour leur santé dans leurmilieu de vie, d’apprentissage et de travail.

• Le US Department of Agriculture(Département de l’Agriculture) accorde uneaide financière et technique à l’adoption debonnes pratiques de gestion visant à con-trôler la pollution diffuse et, en particulier, à prévenir la pollution par le lessivage desterres cultivées.

• Le US Department of the Interior(Département de l’Intérieur) soutient le plande gestion par l’entremise de trois services.

Milieu des affaires et entreprise privéeLes activités des entreprises du secteur privé etdes chambres de commerce constituent un élé-ment essentiel de la protection des ressourcesqui assurent la vitalité économique du bassin.Les efforts volontaires pour recycler et pourprévenir la pollution sont des exemples de laparticipation active du secteur privé à la miseen œuvre du plan. Les partenariats éducatifs,avec la télévision et d’autres médias, ontgrandement contribué à sensibiliser le public àl’importance de s’engager comme citoyens etcomme collectivités dans des bonnes pratiquesd’intendance des ressources du lac.

Les chambres de commerce ont réussi à mobi-liser les gens d’affaires intéressés à participerau processus de planification et à partagerleurs connaissances au cours de la mise enœuvre du plan.

Le Fish and Wildlife Service (Service de lafaune aquatique et terrestre) collabore avecles États à la gestion de la faune aquatiqueet terrestre, administre le National WildlifeRefuge et le National Fish Hatchery dubassin et veille à ce que les mesures prisespar d’autres organismes fédéraux correspon-dent aux besoins en matière de protection dela faune aquatique et terrestre. Le NationalPark Service (Service national des parcs)fournit un soutien financier et techniqueaux programmes relatifs au patrimoine cul-turel et aux ressources récréatives associées à la vallée Champlain. Le US GeologicalSurvey (USGS) fournit un appui financier ettechnique au moyen de la surveil-lance des débits des cours d’eau etde la recherche sur le bassin ver-sant.

• Le US Army Corps of Engineers(Corps de génie de l’armée améri-caine) accorde une aide financièreet technique pour la gestion desespèces aquatiques envahissantes,l’entretien des structures de naviga-tion, et les programmes de stabilisa-tion des berges et de contrôle de lapollution diffuse.

• Le US Department of Commerce(Département du commerce), parl’entremise des programmes duNational Sea Grant College, fournitune aide technique et financièrepour la recherche, la gestion despêches et autres ressources halieu-tiques ainsi que les programmes con-nexes ayant trait au bassin versant.

• Le US Department of Transportation(Département des transports), par l’entremisedu National Scenic Byways Program(Programme national des routes panorami-ques) fournit une aide financière et tech-nique aux programmes économiques ettouristiques liés au programme Lake Cham-plain Byways (Routes panoramiques du lacChamplain).

Échantillonnage de la rivière Missisquoi par le ministère del’Environnement du Québec dans le cadre du suivi de la qualité de l’eau.

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Stratégie de mise en œuvre du plan

Établissements d’enseignementsupérieur et organismes de recherche Les établissements d’enseignement supérieur,les organismes de recherche et les programmescoopératifs de vulgarisation ont joué des rôlesessentiels dans les études sur le lac Champlainet son bassin. Ils se sont montrés très efficacesen renseignant les étudiants, les enseignants etles autres citoyens sur les préoccupations rela-tives au lac Champlain. Bon nombre desmesures prévues dans le plan exigent desrecherches sur les problèmes touchant l’ensem-ble du bassin et sur les préoccupations nou-velles. La mise en œuvre continue du planexige la participation soutenue des établisse-ments d’enseignement supérieur ainsi que desorganismes de recherche et dépend grande-ment de l’exactitude des données et de l’infor-mation recueillie par eux.

Organismes non gouvernementaux Plusieurs mesures prévues dans le plan com-prennent une liste des principaux partenaireséventuels dont font partie des organismes sansbut lucratif regroupant des particuliers. Lesassociations de bassin versant et les groupesde protection de l’environnement participentdepuis longtemps à l’organisation et au soutiendes activités qui intéressent les citoyens dubassin. En voici quelques exemples : la surveil-lance de la qualité de l’eau, la recherche et laprotection des éléments du patrimoine culturelsous-marin. Les groupes de citoyens, y comprisle développement essentiel de réseaux desorganisations du bassin versant dont le déve-loppement est essentiel, se sont montrés parti-culièrement efficaces dans la mise en œuvredu plan, notamment par l’organisation d’ate-liers éducatifs, de travaux de stabilisation desberges, de projets de réduction des substancestoxiques, de contrôle des espèces aquatiquesenvahissantes, de forums publics, de restaura-tion des sites contaminés, de l’encouragementd’activités de loisir à faible impact et de lacommunication continue avec le Programmede mise en valeur du lac Champlain au sujetdes nouvelles préoccupations et priorités.

Administrations publiques Les administrations publiques du bassin sontchargées d’adopter des lois et d’attribuer lesfonds nécessaires aux nombreux programmesd’importance pour le lac. Plusieurs mesuresprévues dans le plan exigent la cohérenceentre les politiques à l’échelle des États etentre l’État de New York, celui du Vermont etle Québec, d’où la nécessité d’accroître lacoopération entre leurs administrationspubliques. La réalisation du plan exige de plusque les administrations publiques tiennentcompte de la volonté de leurs électeurs etréagissent de manière décisive et créativedevant les obstacles techniques, politiques etfinanciers, afin de protéger et de mettre envaleur les ressources du bassin versant du lac.

Résidants et visiteursCe sont souvent les résultats cumulatifs denombreuses mesures prises individuellementqui font la différence dans la solution auxproblèmes complexes auxquels les résidantsdu bassin du lac Champlain doivent faire face.Près de 600 000 personnes vivent, travaillent,se divertissent dans le bassin du lac Cham-plain, un bassin qu’ils partagent avec plus desix millions de visiteurs par année. La nécessitéde l’engagement du public sous-tend chaquemesure prévue dans le plan. Les résidants dubassin peuvent s’engager dans le processus demise en œuvre de bien des façons. Ils peuventmodifier les activités dans leur propre foyer,entretenir leurs fosses septiques comme il sedoit et réduire l’usage de produits chimiquestoxiques dans les activités de nettoyage et dansl’entretien des pelouses. Ils peuvent appuyerles initiatives locales et être prêts à exiger quedes mesures soient prises si rien n’est fait. Ilspeuvent aussi s’offrir pour siéger aux commis-sions locales, surveiller les activités de celles-ciet faire partie des groupes de citoyens. Mais,avant tout, les résidants peuvent se renseignersur la sauvegarde de leur bassin versant. Les visiteurs contribuent souvent à la réalisationdu plan en soutenant l’intégrité économique etenvironnementale du bassin. La beauté inhé-

rente du bassin constitue un attrait clé pour lesvisiteurs, qui repartent souvent en appréciantdavantage la qualité de l’environnement natu-rel. Ils dépensent beaucoup d’argent dans lebassin et peuvent se comporter de manièreresponsable en respectant l’environnement dubassin versant lorsqu’ils s’y trouvent. L’accep-tation et la mise en œuvre du plan exigent lesoutien et la participation de la plupart desrésidants et des visiteurs du bassin.

Coordination des organisationsLe besoin de communication et de coopérationinternationale entre les États américains deNew York et du Vermont et le Québec en cequi a trait à la gestion du lac Champlain estévident depuis les années 1940. Il y a eu denombreuses tentatives réussies pour réunir lesdeux États et le Québec depuis ce temps,notamment la Commission mixte internationale(CMI), la Lake Champlain Fish and WildlifeManagement Cooperative (Coopérative de ges-tion de la faune aquatique et terrestre du lacChamplain), le Lake Champlain ResearchConsortium (Consortium de recherche sur lelac Champlain) et les comités consultatifs decitoyens. La New England Interstate WaterPollution Control Commission (Commission delutte contre la pollution des eaux de laNouvelle-Angleterre), qui coordonne lesaffaires fiscales du Programme de mise envaleur du lac Champlain, est elle-même uneassociation qui réunit les six États de laNouvelle-Angleterre et l’État de New York.

Le rôle de coordination du Comité mixte sur lagestion du lac Champlain, qui administre leProgramme de mise en valeur du lac Cham-plain, dépend de la coopération de chacunede ces organisations. Ces dernières, et d’autressemblables, ont joué un rôle essentiel en réu-nissant les principaux intervenants en vued’élaborer des recherches et des politiquescohérentes pour le bassin. Pour des renseigne-ments précis sur ces organismes, voir la sectionsuivante, Cadre de mise en œuvre du plan.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 81

Au cours des cinq années de mise en œuvredu premier plan, le Programme de mise envaleur du lac Champlain a fourni un cadreinstitutionnel pour la coordination globale desmesures de prévention de la pollution, de luttecontre la pollution et de restauration relative àl’avenir du bassin versant du lac Champlain. LeComité mixte sur la gestion du lac Champlaina agi en qualité de principale entité décision-nelle du Programme au cours de cette période.La poursuite de la mise en œuvre du plandépend de la capacité de cette équipe à coor-donner autant les efforts des gouvernements àtous les niveaux et des organisations que lesefforts d’intendance sur l’ensemble du bassinversant.

Cadres de travail actuelsPlusieurs accords entre les agences et lesorganismes du bassin du lac Champlain ont étéconclus avant l’adoption de la Lake ChamplainSpecial Designation Act en 1990 et se sontavérés efficaces au cours des cinq premièresannées de mise en œuvre du plan. Les accordsdécrits plus loin ont contribué à rassemblercertains des principaux partenaires et inter-venants mentionnés dans ce plan, notammentles organismes gouvernementaux, les établis-sements d’enseignement supérieur et lescitoyens.

Le Traité des eaux limitrophes de 1909 a servià la création de la Commission mixte interna-tionale (CMI) pour résoudre les conflits ayanttrait à l’utilisation des eaux limitrophes. La CMIcompte six commissaires nommés par le prési-dent des États-Unis et le premier ministre duCanada. La CMI a convoqué la Champlain-

Richelieu Board (Commission Champlain-Richelieu) pour examiner la régularisation desniveaux de l’eau du lac Champlain pendant lesannées 1970.

Créé en 1988, dans le cadre du Protocole d’en-tente sur la coopération environnementale rela-tivement à la gestion du lac Champlain, leComité mixte sur la gestion du lac Champlainréunit des représentants de la haute directiondu gouvernement de l’État de New York, duVermont et de la province de Québec, dumilieu local, des organismes de financementdes États-Unis ainsi que des citoyens de laprovince et des États. Le Comité mixte sert deforum pour l’échange d’information et demécanismes pour coordonner les politiques etles programmes de la province et des États. Ils’agit du seul organisme gouvernemental inter-national, tripartite et officiel présentement cen-tré sur le lac Champlain.

La New England Interstate Water PollutionControl Commission (NEIWPCC) est une asso-ciation inter étatique, sans but lucratif, crééepar le Congrès en 1947. Elle a pour missiond’aider les États membres (les États de laNouvelle-Angleterre et de New York) en assu-rant la coordination, l’éducation du public, laformation et le leadership en matière de pro-tection de la qualité de l’eau dans la région.

Dans le bassin du lac Champlain, le rôle decette commission est de veiller aux affairescommerciales et financières du PMVLC, y com-pris la dotation et l’administration des subven-tions et des contrats.

Des comités consultatifs de citoyens (CCC) ontété créés dans l’État de New York, dans celui

Les membres du Comité mixte sur la gestion du lacChamplain et le personnel du Programme du bassin du lac Champlain.

CADRE DE MISE EN ŒUVRE DU PLANPM

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Cadre de mise en œuvre du plan

du Vermont et au Québec dans le but de sou-tenir le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain. Constitués de représentants nom-més, ces comités consultatifs font des recom-mandations au Comité mixte sur la gestion dulac Champlain et facilitent de nombreuxaspects de la sensibilisation du public, y com-pris en organisant des forums publics portantsur les préoccupations relatives au lac. Aucours de la planification quinquennale qui aabouti à ce plan, les CCC ont aussi conseillé laManagement Conference. Le comité consultatif

de citoyens de l’État de New Yorkcompte quatorze membres nomméspar le commissaire de la NYSDEC;celui du Vermont comprend quatorzemembres nommés par le gouverneuret la législature de l’État; et le CCC duQuébec est formé de 8 à 22 membresnommés par le ministre del’Environnement.

La Lake Champlain Fish and WildlifeManagement Cooperative a été crééeen 1973 en vertu d’un accord écritsigné par le U.S. Fish and WildlifeService, le New York State Departmentof Environmental Conservation et leVermont Fish and WildlifeDepartment. Le CooperativeAgreement (Accord de coopération),mis à jour en 1995, prévoyait la for-mation d’un Comité des politiquesréunissant les directeurs de pro-grammes des trois organismes ainsique les Management and TechnicalCommittees (Comités de gestion et

d’aide technique) composés d’employés desorganismes gouvernementaux chargés del’élaboration des programmes de gestion etd’aide technique. Les organismes gouverne-mentaux au Québec ne font pas officiellementpartie de cette coopérative, mais ils coordon-nent leurs activités et communiquent avec elle.

La Lake Champlain Ecosystem Team (Équipede protection de l’écosystème du lac Cham-plain) est une association d’organismes voués àla protection de la flore, de la faune et deshabitats du bassin hydrographique du lacChamplain. Cette équipe travaille à la conser-vation et à l’amélioration de l’intégrité écologi-que des écosystèmes du bassin. Pour y arriver,elle met l’accent sur la collaboration multidisci-plinaire et les partenariats entre les organismesde protection du gouvernement fédéral améri-cain, des États, du secteur privé et les établis-sements d’enseignement supérieur. Elle faciliteet coordonne les activités de protection desressources biologiques et l’échange d’informa-tion.

Plusieurs établissements d’enseignement supé-rieur ont formé une association appelée LakeChamplain Research Consortium (LCRC) afind’élaborer un programme multidisciplinaire derecherche et d’éducation lié au lac Champlain.Présentement, les membres du Consortiumsont des représentants des établissements d’en-seignement supérieur choisis qui effectuent desrecherches dans les limites du bassin versant.Le Lake Champlain Research Consortium pré-pare périodiquement une liste des besoins etdes priorités de recherche liée aux préoccupa-tions de gestion du plan.

Tous ces organismes ont participé à d’impor-tantes activités de recherche et de gestion concer-nant le bassin du lac Champlain. Le maintiende la coordination de ces programmes et deces activités est d’une importance capitale pourle succès de la mise en œuvre du plan.

L’Organisation des Nations Unies pour l'éduca-tion, la science et la culture (UNESCO) adésigné le bassin du lac Champlain et larégion des Adirondacks comme réserves inter-nationales de la biosphère. Cette désignationest purement honorifique et n’implique aucunerestriction, ni règlement ou financement.

En 1999, le laboratoire Rubenstein Ecosystem, un nouveau centre de recherche à la fine pointe de la technologie, a ouvert ses portes sur le front de mer de Burlington. Il est le prolongement de l’université du Vermont, en partenariat avec le St. Michael’s College et le Leahy Centerfor Lake Champlain.

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Le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain a établi une liste des fonctionsessentielles à la réalisation du plan. Cette listecomprend les fonctions suivantes mentionnéesci-dessous.

Coordonner les programmes et les activités de mise en œuvre La coordination entre les organismes gouverne-mentaux, les administrations municipales etrégionales, le secteur public et privé, les orga-nismes non gouvernementaux et sans butlucratif ainsi que les résidants et les visiteursest essentielle à la réalisation du plan. Elle suppose la facilitation de la gestion et del’échange d’information, le partage de donnéeset l’efficience accrue des principaux interve-nants, tout en évitant le chevauchement desprogrammes et la création de nouveaux paliersde bureaucratie.

Informer et impliquer le publicLes efforts pour informer le public et suscitersa participation sont essentiels à la mise enœuvre du plan. Si le public est tenu aucourant des enjeux de gestion des ressourceset de la qualité de l’eau du bassin, il fera deschoix judicieux en matière de protection àlong terme et de restauration du lac. Il estessentiel de s’engager dans l’éducation perma-nente concernant les ressources du bassin pourfaciliter ce processus. En outre, la participationdu public au processus de planification et demise en œuvre élargit sa sphère de responsa-bilités et le rend plus enclin à soutenir lesmesures recommandées. Se référer à la section

Informer et impliquer le public (p. 91) pour lesmesures prévues à cet effet.

Assurer la mise en œuvre à l’échelle locale La participation à l’échelle locale constitue lapierre angulaire de la mise en œuvre réussiedu plan. Il est important d’aborder les pro-blèmes de pollution à l’échelle locale parceque les gens les plus touchés par un problèmesont les mieux placés pour le régler. Bien descollectivités possèdent déjà des ressources etdes organismes qui contribuent à la mise enœuvre de programmes, mais elles manquentparfois d’expertise technique, de fonds et n’ontpas accès à d’autres ressources humaines etfinancières. Le renforcement des capacités loca-les concernant la mise en œuvre du plan exigeun accroissement de l’aide technique aux grou-pes locaux et nécessite parfois un supplémentde fonds pour les programmes locaux. Voir lasection Élaborer la mise en œuvre à l’échelle lo-cale (p. 95) pour les mesures prévues à cet effet.

Évaluer et surveiller la réussite à partir des objectifs du plan La surveillance est un élément essentiel de laplanification à l’échelle du bassin versant. Ellecomporte deux volets. Premièrement, elle estune source de renseignements sur la santé desécosystèmes du lac et du bassin. La capacitéde gestion dépend en grand partie de ladisponibilité et de la fiabilité de la surveillanceglobale des principaux indicateurs biologiquesqui caractérisent la condition du bassin.

Chaque année, le PMVLC et les comités consultatifs decitoyens tiennent des consultations publiques recevoirles commentaires de la population concernant la miseen oeuvre du Plan.

FONCTIONS CLÉS POUR LA MISE EN ŒUVREDU PLAN

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Fonctions clés pour la mise en œuvre du plan

Deuxièmement, la surveillance a pour but d’évaluer le succès des programmes de gestionet de s’assurer que le public prend ses respon-sabilités. La surveillance permet de vérifier siles objectifs sont atteints et de modifier lespriorités, s’il y a lieu. Voir la section Suivi etsurveillance de la réussite (p. 99) pour lesmesures destinées à remplir ces fonctions.

Assurer les liens avec les administrations publiques La réalisation du plan dépend en grande partiede la capacité d’obtenir un soutien politiquepour donner suite aux mesures recommandées.Il faut un cadre de travail pour communiquerles besoins et les mesures recommandées auxadministrations publiques chargées de formulerles lois fédérales, d’États, provinciales oulocales et d’attribuer les fonds aux divers programmes.

Assurer les liens avec les groupes d’intérêt divers La mise en application des mesures recom-mandées dans le plan dépend surtout dusoutien permanent d’un grand nombre departiculiers et de groupes. Les décisions enmatière de gestion des ressources du bassin du lac Champlain doivent être prises selon unprocessus décisionnel par consensus favorisantla collaboration ainsi que l’expression et lacompréhension des différents points de vue.Ce processus favorise l’intégration des objectifséconomiques et environnementaux à la miseen œuvre du plan et permet de maintenir l’ac-cent sur la mise en œuvre à l’échelle locale.

Encourager la rechercheLe plan mentionne plusieurs secteurs où il estnécessaire de poursuivre la recherche. Compo-sante importante de l’élaboration du plan, larecherche demeure un élément d’informationcritique à mesure que progresse la mise enœuvre. Une meilleure connaissance des carac-téristiques physiques, chimiques, biologiqueset sociales du lac et du bassin aidera les ges-tionnaires à prendre des décisions efficaces enmatière de politiques et de gestion.

Soutenir la recherche et bien répartir les fonds Le coût de la mise en œuvre du plan sera trèsélevé, mais n’atteindra pas les coûts éventuelsde l’inaction. La capacité de mettre en œuvreles programmes relatifs aux bassins versantsdépend en grande partie de la disponibilitédes fonds et de l’accès aux sources de finance-ment. Il faut mettre en place un mécanisme derecherche de fonds publics et privés afin demettre en œuvre les programmes et d’attribuerles ressources aux entités appropriées en fonc-tion des recommandations prioritaires. Se réfé-rer à la section Stratégies de mise en place dufinancement (p. 103), pour un exposé sur cesstratégies.

Mettre à jour les recommandationsdu plan Étant donné que les conditions environnemen-tales du bassin changent avec le temps et quede nouvelles technologies feront leur appari-tion, les priorités du plan risquent de changer.Certains programmes de gestion pourraientprendre plus d’importance, tandis que d’autresseraient moins nécessaires. Le plan devrait êtreréévalué et mis à jour périodiquement afin derefléter ces changements.

Conseiller et encourager les organismes chargés de la mise en œuvre À mesure que le plan évolue, différents orga-nismes se chargent de mettre certaines mesuresen application. Les références établies pourchaque mesure du plan précisent les résultatsattendus pour chacune des ces mesures. Cesréférences peuvent servir à évaluer le succèsde celles-ci. Il faut un mécanisme pour inciterles responsables de la mise en application deces mesures à respecter leur engagementjusqu’à l’atteinte des objectifs et la délivrancedes biens livrables.

En mai 2002 a eu lieu le Symposium du Consortium de recherche sur le lac Champlain,

à Saint-Jean-sur-Richelieu à Québec.

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RECOMMANDATIONS

1) Maintenir le Comité mixte sur la gestion du lac Champlain actuel ainsi que l’ampleur de lareprésentation et des perspectivespour la prise de décisions.Le Comité mixte devrait poursuivre ses acti-vités et assumer son rôle en tant que forum de participation, réunissant les principaux diri-geants des États de New York et du Vermontet de la province de Québec, afin de discuterdes préoccupations relatives au bassin versantdu lac Champlain et de coordonner les poli-tiques ainsi que les programmes qui y sontassociés. Les États et la province ont choisileur délégué principal respectif, qui organise etpréside les réunions du Comité mixte chacun àson tour. Cette manière de faire favorise le tra-vail en équipe.

Les États de New York et du Vermont ainsi quela province de Québec devraient envisager lemaintien des intervenants suivants au sein duComité mixte sur la gestion du lac Champlainpour assurer la diversité des points de vue :

• quatre représentants des organismes de l’Étatde New York nommés par le gouverneur etprovenant des organismes suivants : NYSDEC; NYS Department of EconomicDevelopment; NYS Department of Agricultureand Markets; NYS Office of Parks,Recreation, and Historic Preservation;

• quatre représentants de l’État du Vermontnommés par le gouverneur et provenant desorganismes suivants : VTANR; VTDepartment of Agriculture, Food, andMarkets; VT Agency of Commerce andCommunity Development; VT Agency ofTransportation;

• quatre représentants du Québec nomméspar le premier ministre dont trois provien-draient respectivement du ministère del’Environnement, du ministère de l’Agri-culture, des Pêcheries et de l’Alimentationainsi que de la Société de la faune et desparcs; un quatrième représentant seraitchoisi parmi les organismes provinciaux;

• trois représentants des municipalités, un dechaque État et un du Québec, qui préparentune liste des candidats éventuels à partir delaquelle le gouverneur et le premier ministrefont leur choix;

CADRE DE TRAVAIL POUR REMPLIR

LES FONCTIONS CLÉS

La section suivante contient les recommandations relatives à la pérennité du Programme de miseen valeur du lac Champlain afin d’assurer la réussite de la mise en œuvre du plan. Une approchede partenariats entre les principaux intervenants est recommandée pour remplir les fonctions

Le principe directeur de toutes les mesures et de toutes les politiques

du Comité mixte sur la gestion du lac Champlain est l’amélioration

des conditions écologiques du lac.

Le programme de mise en valeur du bassin du lacChamplain adhère à l’initiative volontaire « CleanMarine Engine » pour le lac Champlain de l’USEPAen juillet 2002. De gauche à droite sur la photogra-phie : Jane M. Kenny, administratrice régionale dela région 2 de l’EPA; Bill Howland, administrateurdu Programme de mise en valeur du bassin du lacChamplain; Robert Varney, administrateur régionalde l’EPA pour la Nouvelle-Angleterre.

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Cadre de travail pour remplir les fonctions clés

Figure 11. Structure opérationnelle du Programme de mise en valeur du lac Champlain - Octobre 2001

Membres de New York● Dept. of Environmental

Conservation ● Dept. of Economic Development

● New York Local Government ● Office of Parks, Recreation and

Historic Preservation● Dept. of Agriculture and Markets

● New York CAC Chair

Membres de l’Agence fédérale● US Department of Interior, USFWS

● US Department of Agriculture, NRCS● US EPA New England (y compris VT)

● US EPA Region II (y compris NY)

Membres du Québec ● Ministère de l’Environnement

● Ministère de l’Agriculture, des pêcheries et de l’Alimentation● Société de la faune et des parcs

● Gouvernement du Québec● Président du CCC du Québec

Membres du Vermont● Agency of Natural Resources

● Agency of Transportation● Department of Agriculture

● Agency of Commerce and Community Development

● Vermont Local Government ● Vermont CAC Chair

Comité mixte sur la gestion du lac Champlain

Autres membres● Trois présidents de comités consultatifs

● Un représentant du Lake Champlain Sea Grant Board

Conseille le Comité mixte. Comprend des experts

techniques et des chercheurs d’universités,

d’organismes d’État, d’organismes de gestion

locale et du secteur privé.

Comité consultatif technique

Conseille le Comité mixte. Comprend les présidents de CCC

et des experts en matière de patrimoine, de loisirs,

de commerce et de transports des secteurs public et privé.

Comité consultatif en matière de patrimoine

culturel et de loisirs Conseille le Comité mixte.

Comprend des formateurs, des

planificateurs, des spécialistes en

communication et autres.

Comité consultatif en matière de

formation et de sensibilisation

Sous-ensemble désigné de membres du Comité mixte qui gère les affaires du PMVLC

entre les réunions du Comité et rend compte de ses actions au Comité.

Comité exécutif

Personnel travaillant quotidiennement pour le PMVLC et fournissant au comité mixte ce dont

il a besoin. Le personnel du NEIWPCC est en charge des opérations. New York et le Vermont engagent

des coordinateurs au niveau de l’État.

Personnel du PMVLC (NEIWPCC, EPA, NY et VT)

Consortium de recherche indépendant. Fournit un soutien au Comité consultatif technique

en matière de recherche et de réseautage.

Consortium de recherche sur le lac Champlain Comités indépendants formés de citoyens représentant différents secteurs, soit les loisirs, le tourisme, l’agriculture, les affaires, le patrimoine culturel et la défense des droits. Comprend certaines représentations parlementaires. Le CCC informe le Comité mixte et la population des enjeux liés au lac et de leur degré d’importance pour la population. Le CCC du Vermont soumis également un rapport annuel à l’autorité législative de l’État.

Comités consultatifs de citoyens - New York, Vermont et Québec

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 87

Cadre de travail pour remplir les fonctions clés

• trois présidents ou délégués des comitésconsultatifs de citoyens (CCC) (voir ci-après);

• un président ou délégué de chaque comitéconsultatif : CCT; Comité consultatif pour lepatrimoine culturel et les loisirs; Comitépour l’éducation et la sensibilisation (voir ci-dessous);

• un représentant du Sea Grant Board;

• trois représentants des organismes fédérauxdes États-Unis qui devraient provenir du U.S. Department of Agriculture, de la U.S. Environmental Protection Agency NewEngland Region and Region II et du U.S. Department of the Interior.

Il faudrait pouvoir modifier la composition duprésent Comité mixte pour ajouter d’autresintervenants clés au besoin, afin de s’assurerque les décisions relatives à la gestion desressources du bassin du lac Champlain sontprises dans le cadre d’un processus de colla-boration fondé sur le consensus.

Tâches du Comité mixte sur la gestion du lac Champlain Les tâches du Comité mixte sur la gestion dulac Champlain sont les suivantes :

a) Faciliter la communication entre les princi-paux intervenants et coordonner la mise enœuvre du plan.

b) Surveiller et évaluer l’avancement de la miseen œuvre en fonction des objectifs précisés dansle plan et communiquer les résultats obtenus enélaborant un rapport d’étape annuel sur lamise en œuvre ainsi que d’autres outils etméthodes d’éducation et de sensibilisation.

c) Assurer le financement du Programme demise en valeur du bassin du lac Champlain etl’administrer.

d) Attribuer des tâches au comité exécutif etaux comités consultatifs techniques, s’il y alieu.

e) Tous les cinq ans, évaluer les recommanda-tions du plan et les mettre à jour en fonction del’évolution des conditions environnementales,des programmes de gestion et de l’apport dupublic.

f) Préparer un budget annuel pour assurer lamise en œuvre du plan.

g) Négocier des partenariats et des engagementsavec les organismes gouvernementaux et lesgroupes.

h) Veiller à la cohérence des pro-grammes réglementaires et desnormes, comme celles relatives auxmilieux humides et aux substancestoxiques, et élaborer des programmesd’information réciproques, tels que laprocédure mixte d’intervention d’ur-gence en cas de déversement, établiepar le Québec et les États de New Yorket du Vermont.

i) Offrir une aide technique et finan-cière aux municipalités et aux orga-nismes locaux.

j) Soutenir la coordination des pro-grammes de mise en valeur du patri-moine culturel et des ressources deloisirs associés au lac et au bassin.

k) Modifier la composition du Comitémixte sur la gestion du lac Champlain aubesoin pour atteindre les objectifs du plan.

Pour augmenter son efficacité, le Comitémixte sur la gestion du lac Champlain achoisi 11 de ses membres pour former uncomité exécutif, qui se réunit de six à huit foispar année, entre les réunions du Comité mixte.Le comité exécutif est composé des représen-tants du Comité mixte des organismes

Des membres de la Corporation de la baie Missisquoi,une organisation complémentaire du Comité mixte sur la gestion

du lac Champlain, visitent le site d’un projet sur la qualité de l’eau duruisseau Wallbridge, avec le directeur régional de la Montérégie.

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Page 88 Perspectives d’action - Avril 2003

Cadre de travail pour remplir les fonctions clés

suivants : NYSDEC, VTANR, ministère del’Environnement du Québec (MENV), US EPANouvelle-Angleterre, US EPA Region II et des présidents de six comités consultatifs decitoyens (VTCAC, NYCAC, CCC Québec, CCT,Comité consultatif technique, Comité consul-tatif pour le patrimoine culturel et les loisirs,Comité pour l'éducation et la sensibilisation).Ces 11 représentants sont les membres votantsdu comité exécutif. La présidence du comitéexécutif est assumée à tour de rôle par unreprésentant (nommé pour deux ans) d’un destrois principaux organismes de mise en œuvre :VTANR, NYSDEC, et US EPA. Étant donné qu’ilse réunit plus fréquemment que le Comitémixte, le comité exécutif assure la continuitédu leadership pendant toute l’année enreprésentant le Comité mixte entre les réunionset en interprétant ses intentions pour le per-sonnel. Le président du comité exécutifprésente un rapport au Comité mixte aux réunions régulières de ce dernier.

Estimation des coûts : À déterminer au moyen duprocessus d’élaboration du budget annuelSources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, contributions en nature, partenariatspublics et privés, subventions provenant d’autres sources de financement, comme le Sea GrantCalendrier : En cours Biens livrables : Engagements financiers et de mise enœuvre des partenaires du PMVLC mentionnés dans lesmesures prioritaires; production du rapport d’étape annuel;préparation du budget annuel; mise en place de politiqueset de programmes coordonnés et cohérents; de 6 à 12 réu-nions du Comité mixte ou du comité exécutif tenues auxdates fixées à la convenance des membres.

2) Maintenir les comités consultatifsde citoyens (CCC) actuels et veiller à ce que les différents groupes d’intérêt soient représentés.

Les CCC du Vermont, de New York et duQuébec agissent en qualité de liaison avec lepublic. À mesure que des membres quittent lesCCC, les États et le Québec veillent à les rem-placer par des représentants des groupes deprotection de l’environnement, des secteurs del’agriculture, de l’industrie et des affaires, desassociations sportives et des municipalités. Lesgroupes d’intérêt préparent une liste de repré-sentants éventuels au CCC et les décideurs dechaque État et du Québec font leur choix àpartir de cette liste. Tous les membres des CCCsont nommés pour deux ou trois ans. Lescomités consultatifs de citoyens doivent élireleur président, qui siège à titre de membrevotant au Comité mixte et au comité exécutif.Les comités consultatifs de citoyens assumentles tâches suivantes :

a) Conseiller le Comité mixte sur la gestion dulac Champlain sur les questions d’intérêt public.

b) Informer le public et l’inciter à participer aurèglement des questions relatives au lac et aubassin.

c) Servir de liens entre le Comité mixte et lesadministrations publiques des États et lesgroupes chargés de la mise en œuvre du plan à l’échelle locale.

d) Tenir régulièrement un forum pour lesgroupes d’intérêt et les municipalités afin dedébattre des problèmes touchant le lacChamplain et son bassin versant.

e) Formuler des recommandations au Comitémixte au sujet de la réévaluation des recom-mandations du plan.

f) Conseiller et encourager les organismes quise chargent de donner suite aux recommanda-tions afin qu’ils assument leurs engagementsen présentant, par exemple, un rapport annuelsur les recommandations aux administrationspubliques.

g) Participer aux comités d’examen des pro-grammes de subventions du PMVLC.

h) Organiser des réunions publiques pouréchanger l’information relative à la mise enœuvre du plan.

Estimation des coûts : À déterminer au moyen duprocessus d’élaboration du budget annuel

Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, contribution en espèces, partenariatspublics et privés

Calendrier : En cours

Biens livrables : Aide au Comité mixte pour l’élaborationdu rapport annuel; présentation des recommandationsannuelles au Comité mixte sur la gestion du lac Champlainet aux corps législatifs; intégration aux CCC de représentantsprovenant des secteurs de l’environnement, de l’agriculture,des affaires, des sports et des loisirs, des municipalités;réunions annuelles des comités consultatifs de citoyens.

3) Maintenir le Comité consultatiftechnique.Le Comité mixte sur la gestion du lacChamplain devrait nommer et maintenir leComité consultatif technique (CCT) composéde spécialistes provenant des milieux universi-taires, des organismes de gestion des ressour-ces naturelles et d’autres secteurs pertinents,s’il y a lieu. Les membres du CCT relèvent duComité mixte. Le président du CCT, nommépar le Comité mixte, siège en qualité de mem-bre votant au Comité mixte et au comité exé-cutif. Le rôle du Comité consultatif techniquecomprend les fonctions suivantes :

a) Présenter au Comité mixte des renseigne-ments techniques fiables lui permettant deprendre des décisions éclairées.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 89

b) Conseiller le Comité mixte sur les problèmesnouveaux ayant des répercussions sur la ges-tion, sur la recherche, sur les mesures néces-saires pour résoudre ces problèmes et sur lespriorités de financement techniques connexes.

c) Déterminer le mérite technique des études etdes projets scientifiques financés par le PMVLC.

d) Faciliter la réalisation des projets, évaluer lesrésultats obtenus et présenter des rapports surces projets, s’il y a lieu.

e) Interpréter les résultats des programmes desurveillance et autres informations techniquespour aider à déterminer la réussite ou laréorientation des projets.

Les organismes et les partenariats indépendantsdu PMVLC, formés pour résoudre des pro-blèmes techniques particuliers au bassin, con-tinueront de fonctionner à leur propre compte,mais peuvent également fournir un apport auCCT. Ces organisations comprennent la LakeChamplain Fish and Wildlife ManagementCooperative, le Lake Champlain ResearchConsortium, le Sea Grant, ainsi que plusieursgroupes d’étude et de travail.

Estimation des coûts : À déterminer au moyen duprocessus d’élaboration du budget annuelSources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, contribution en espèces, partenariatspublics et privésCalendrier : 2002 et années subséquentesBiens livrables : Assistance au Comité mixte pour l’élabo-ration du rapport d’étape annuel; formulation des recom-mandations au Comité mixte sur le plan annuel derecherche, de surveillance et d’aide technique concernant laréalisation des projets; réunions mensuelles du Comité con-sultatif technique, s’il y a lieu.

4) Maintenir le Comité consultatifsur le patrimoine culturel et les loisirs.Le Comité mixte sur la gestion du lac Cham-plain devrait nommer et maintenir le Comitéconsultatif pour le patrimoine culturel et lesloisirs (CCPCL), rassemblant des spécialistesdes municipalités, des organismes de gestion et des autres secteurs pertinents. Les membresde ce comité siègent à la discrétion du Comitémixte. Le président du CCPCL, nommé par le Comité mixte, siège en qualité de membrevotant au Comité mixte et au comité exécutif.Le rôle du CCPCL comprend les fonctions suivantes :

a) Présenter au Comité mixte l’informationpertinente ayant trait aux projets en matière deloisirs et de patrimoine culturel qui sera utiliséedans le processus décisionnel.

b) Conseiller le Comité mixte sur les enjeuxnouveaux ayant des implications sur la gestionet sur la recherche ou sur les mesures néces-saires pour résoudre les problèmes.

c) Conseiller le Comité mixte sur les possibilitésde partenariats et de projets de collaborationtransfrontaliers dans le bassin et les zonesextérieures adjacentes au bassin.

d) Déterminer le mérite technique des études etdes projets en matière de patrimoine culturel etde loisirs financés par le PMVLC.

e) Interpréter les résultats des programmesrelatifs aux loisirs et au patrimoine culturelpour déterminer la réussite ou la réorientationdes projets.

Les organismes et les partenariats indépendantsdu PMVLC formés pour résoudre des pro-blèmes de loisirs ou de patrimoine cultureldans le bassin continueront de fonctionner àleur propre compte, mais peuvent fournir unapport au CCPCL. Ces organismes compren-nent les organismes régionaux de marketing etles chambres de commerce, les Scenic BywaysPrograms (Programmes des routes pano-ramiques), les projets de tourisme patrimonialet culturel et les Councils on the Arts(Conseils des arts) des deux États.

Estimation des coûts : À déterminer au moyen duprocessus d’élaboration du budget annuel.

Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, contribution en nature, partenariatspublics et privés

Calendrier : 2002 et années subséquentes

Biens livrables : Assistance au Comité mixte pour l’élabo-ration des rapports d’étape périodiques; recommandationsau Comité directeur sur le plan de travail annuel relatif auxprogrammes de ressources patrimoniales, culturelles et deloisirs.

Cadre de travail pour remplir les fonctions clés

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Page 90 Perspectives d’action - Avril 2003

Cadre de travail pour remplir les fonctions clés

5) Maintenir le Comité pour l’éducation et la sensibilisation Le Comité mixte sur la gestion du lac Cham-plain devrait nommer et maintenir le Comitépour l’éducation et la sensibilisation réunissantdes spécialistes des établissements d’enseigne-ment du bassin ainsi que des représentants descomités consultatifs de citoyens et des autressecteurs pertinents. Les membres de ce Comitésiègent à la demande du Comité mixte. Leprésident du Comité consultatif pour l’éduca-tion et la sensibilisation, nommé par le Comitémixte, siège à titre de membre votant auComité mixte et au comité exécutif. Le Comitépour l’éducation et la sensibilisation est chargé des fonctions suivantes :

a) Présenter au Comité mixte sur la gestion dulac Champlain l’information pertinente ayanttrait aux questions d’éducation et de sensibili-sation qui sera utilisée dans le processus déci-sionnel.

b) Conseiller le Comité mixte sur les méthodeséventuelles de sensibilisation pour assurer lacommunication nécessaire avec les groupesintéressés aux nouveaux enjeux d’informationdu public associés à la mise en œuvre du planet recommander des mesures pour résoudre cesproblèmes.

c) Orienter et faciliter certains aspects de lamise en œuvre des projets afin d’informer lepublic et de susciter sa participation.

d) Interpréter les résultats des programmes d’in-formation et de sensibilisation afin de déter-miner la réussite et la réorientation des projets.

Estimation des coûts : À déterminer au moyen duprocessus d’élaboration du budget annuel.Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, contribution en nature, partenariatspublics et privésCalendrier : 2001 et années subséquentes.Biens livrables : Assistance au Comité mixte sur la gestiondu lac Champlain pour l’élaboration des rapports d’étatpériodiques; recommandations au Comité mixte sur le plande travail annuel relatif aux programmes d’éducation et desensibilisation.

Des outils de sensibilisation comme cetteaffiche informent le public des sources diffuses de phosphore provenant desdéveloppements urbains et péri-urbains.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 91

Des enfants apprennent ce qu’est la pollution de l’eau à l’aide du modèle de bassin versant duPMVLC lors d’une journée éducative organiséepar les Scouts.

INFORMER ET IMPLIQUER LE PUBLIC

Promouvoir l’information sur les ressources du bassin du lac Champlain,

ainsi qu’une meilleure compréhension à leur égard, afin de susciter

la participation du public, la responsabilisation individuelle et la prise

de mesures visant à protéger ces ressources.OBJ

ECTI

F

L’avenir du bassin versant du lac Champlain repose entre les mains des citoyens et des dirigeants.Il faut poursuivre les efforts d’information et de sensibilisation du public afin d’amener les gens àapprécier les ressources de l’ensemble du bassin versant et à contribuer à leur protection. Enbout de ligne, un public bien renseigné sur les problèmes liés à la qualité des eaux du bassin età la gestion des ressources, et sur les solutions éventuelles à ces problèmes est en mesure defaire des choix mieux éclairés en matière de restauration et de protection à long terme du bassin.

Informer les citoyens et susciter leur participation représentent des moyens de concrétiser lesmesures prioritaires mentionnées dans ce plan. Chaque mesure prioritaire du plan reconnaît lanécessité de l’appui du public et de la contribution de chacun. À titre d’exemple, un moyen effi-cace pour réduire la prolifération de la moule zébrée consiste à demander aux plaisanciers et auxautres usagers des eaux d’inspecter et de nettoyer leur embarcation s’ils ont navigué dans un pland’eau infesté. Cela pourrait se faire au moyen de panneaux d’interprétation, de documents, d’exposés ou de groupes spéciaux de citoyens. Des projets de ce type ont connu du succès auMinnesota, où les résultats de sondages auprès des plaisanciers montrent que les programmesd’information aux plaisanciers ont contribué à modifier leur comportement et à réduire la pro-lifération des espèces exotiques nuisibles.

Ce sont les résultats cumulatifs de nombreuses actions individuelles qui font la différence dansl’application des solutions aux problèmes complexes qui se posent dans le bassin du lacChamplain. La responsabilité individuelle compte pour beaucoup dans la protection d’uneressource partagée; il faut que les gens soient sensibilisés aux gestes qui contribuent à la pollu-tion avant de pouvoir prendre des mesures responsables pour la réduire et la prévenir. Lorsqueles citoyens ont la possibilité de s’informer, d’acquérir des connaissances et des compétences rela-tives à un problème vécu sur le bassin et de participer à la recherche de solutions, ils peuventprendre des décisions éclairées et appliquer des mesures constructives. Quand les gens savent cequ’il faut faire pour améliorer la situation, ils le font.

PMV

LC

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Page 92 Perspectives d’action - Avril 2003

Informer et impliquer le public

ENJEUX

Besoin d’informer le public et de lesensibiliser davantage aux enjeuxliés au bassin versantLa sensibilisation du public et la compréhen-sion des problèmes relatifs au bassin du lacChamplain, ainsi que les mesures prioritairesnécessaires pour les résoudre, sont limitées.Ceci est particulièrement vrai dans le cas desmunicipalités éloignées du lac dont les rési-dants ignorent qu’ils se trouvent dans le bassinversant du lac Champlain et qu’ils sont, parconséquent, directement liés à la qualité desressources du lac. Il faut être sensibilisé à unproblème avant de pouvoir comprendre enquoi il nous concerne et de vouloir assumerses responsabilités pour contribuer à lerésoudre.

Participation nécessaire des collectivités locales Le pouvoir réel dans la participation du publicrepose entre les mains de la collectivité locale.Les programmes qui rassemblent des étudiants,des spécialistes et des citoyens représententdes moyens efficaces et rentables de susciter laparticipation du public. La participation de lacollectivité est importante pour résoudre lesproblèmes locaux qui surviennent seulementdans des zones particulières du bassin. Lesgens les plus touchés par un problème sont lesmieux placés pour le résoudre; si le problèmeest étudié à l’échelle d’une localité ou d’unbassin, il est possible de créer des partenariatslocaux et de prendre des mesures à cetteéchelle.

Nécessité d’accroître les mesuresindividuelles Le public est de plus en plus sensibilisé auxproblèmes du bassin, mais il existe unepénurie d’information sur la manière dont chacun de nous peut contribuer à résoudre ces problèmes. Chacun doit comprendre saresponsabilité en tant que gardien du bassin et doit manifester sa volonté de le protéger. Il importe de recourir aux compétences, à l’énergie et à l’enthousiasme du publiclorsqu’on étudie les problèmes prioritaires du bassin. Il faut davantage d’occasions permettant aux particuliers de faire leur part et de prendre des mesures. Il faut aussi desprogrammes qui mettent l’accent sur la différence que fait la contribution de chaquecitoyen.

(non par ordre de priorité)

1) Promouvoir la sensibilisation du public et dugouvernement, la compréhension des pro-blèmes liés au bassin du lac Champlain ainsique les mesures prioritaires nécessaires pourles résoudre.

2) Faciliter la participation du public à l’élabo-ration d’une politique gouvernementale pourle bassin du lac Champlain ainsi qu’aux opéra-tions de nettoyage et à la protection de l’éco-système du bassin.

3) Susciter la sensibilisation du public à la gou-vernance locale de l’écosystème du bassin dulac Champlain et à sa valeur pour la région.

4) Accroître la responsabilisation individuelle àl’égard des problèmes liés au bassin en élabo-rant des programmes qui permettent auxcitoyens de s’impliquer et de prendre desmesures individuelles.

5) Augmenter la communication et la collabo-ration entre les différents groupes participant àl’éducation et à la sensibilisation dans le bassindu lac Champlain.

6) Avec des fonds des secteurs public et privé,élaborer un cadre de travail local, flexible etdurable pour sensibiliser le public et susciter saparticipation à tous les aspects de la gestiondu bassin.

7) Susciter un intérêt pour la gouvernanceenvironnementale à long terme du bassin dulac Champlain en augmentant les activitéséducatives à tous les ordres d’enseignement.

OBJECTIFS

PMV

LC

Le lancement du Red Wing, un bateau à rames construit par des étudiants du comté d’Addison au Lake Champlain Maritime Museum.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 93

Informer et impliquer le public

MESURES(non par ordre de priorité)

1) Éveiller l’intérêt et favoriser lacompréhension à l’égard desressources du bassin versant.Travailler en collaboration avec la population,les groupes d’intérêt et les décideurs pour lessensibiliser aux principaux problèmes enmatière de ressources naturelles du bassin etaux mesures prioritaires visant à les résoudre.Cela comprend l’information relative à l’in-fluence de ces enjeux et de ces mesures priori-taires sur les valeurs sociales et économiquesainsi que leur interaction avec ces valeurs.Cette mesure comprend les éléments suivants :

a) Élaborer des documents d’information,imprimés ou autres, tels que des guides ducitoyen, des diaporamas, des vidéos, des docu-ments sur Internet, des communiqués d’intérêtpublic, des communiqués de presse, des exposi-tions mobiles et des modèles informatiques àl’intention des publics cibles.

b) Présenter des exposés aux groupes d’intérêt,aux collectivités et aux décideurs de l’adminis-tration municipale.

c) Installer des kiosques aux conférences, auxfoires et aux expositions.

d) Organiser des forums publics et des voyagessur le terrain en rapport avec les problèmes etles mesures prioritaires relatives au bassin, etservir de véhicule pour traduire les problèmes et les priorités locales.

e) Organiser périodiquement des conférencessur « l’état du lac » afin de rassembler ceux quis’intéressent au bassin et de partager les pro-grès, de relever les défis et de promouvoir l’in-formation et la participation du public.

f) Créer un bureau des conférenciers sur lesquestions prioritaires relativement au bassin.

g) Organiser des centres de documentation oùles particuliers peuvent obtenir l’informationhistorique et actuelle sur le bassin.

h) Contribuer à coordonner la communicationentre les organismes éducatifs actuels et lesorganismes voués à la sensibilisation, et tra-vailler à la formation de partenariats.

i) Évaluer l’efficacité des activités d’éducationet de sensibilisation afin de déterminer leurinfluence sur les citoyens, les municipalités etles organismes non gouvernementaux.

j) Favoriser les partenariats avec les médiaslocaux, notamment la télévision, la radio et lapresse écrite, afin de couvrir les problèmes liésau lac de façon régulière.

k) Maintenir le Comité consultatif volontairepour l’enseignement, qui réunit des enseignantsde l’ensemble du bassin et des membres descomités consultatifs de citoyens de l’État deNew York, de l’État du Vermont et du Québecpour aider à coordonner les projets éducatifsdans l’ensemble du bassin.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organismes fédéraux, organismes des États, organismesprovinciaux, municipalités, écoles, universités, collèges etorganismes sans but lucratif et secteur privé Estimation des coûts : 175 000 $US par année.Sources de financement éventuelles : Subventionsfédérales et des États, contribution en nature équivalentedes organismes sans but lucratif et du secteur privéCalendrier : AnnuellementBiens livrables : Développement et distribution des produits mentionnés en a, d, et e; parachèvement de b, c et f jusqu’à k.

2) Élaboration de programmes d’enseignement coordonnés àl’intention des élèves.Collaborer avec les enseignants à l’échellelocale et de l’État afin de coordonner l’organi-sation des programmes d’enseignement et deproduire le matériel pédagogique destiné àl’ensemble des élèves du bassin à partir des

Les liens locaux et la gouvernance du lac sontfavorisés par de nombreux programmes d’in-formation et de sensibilisation appuyés par lePMVLC. Les programmes permanents compren-nent les subventions pour l’information locale,les possibilités de participation des citoyens etl’offre d’une centaine de programmes de sensi-bilisation communautaires et scolaires parannée. Les grandes lignes comprennent notam-ment les éléments indiqués ci-après.

INITIATIVE D’ÉDUCATIONDU BASSIN CHAMPLAIN(CHAMPLAIN BASIN EDUCATION INITIATIVE)Dans ce projet, le PMVLC s’associe à six orga-nismes locaux voués à l’éducation, y compris le Adirondack Visitor Interpretive Center(Centre d’interprétation pour les visiteurs desAdirondacks) et les Shelburne Farms, pour aiderles spécialistes à mieux faire connaître le lac.Depuis 1992, 474 spécialistes ont participé à ceprojet.

PROJETS MÉDIATIQUES SPÉCIAUX

Le PMVLC publie des communiqués sur le lac et l’avancement de la mise en œuvre dePerspectives d’action. En mai 1999, le PMVLCs’est associé à la station WPTZ News Channel 5et à KeyBank pour créer « Champlain 2000 »,une émission dont le but est d’attirer l’attentionsur les problèmes et les enjeux du lac. Plus de100 sujets ont été abordés à l’antenne dont l’ar-rachage des châtaignes d’eau, le programme « Adoptez un saumon » et la réduction des pes-ticides. La série a remporté plusieurs prix dansle secteur de l’environnement et des médias.Le PMVLC a également participé à une série dereportages de la Vermont Public Radio (la radiopublique du Vermont) et a été invité à desémissions téléphoniques locales.

suite à la page 94

RÉALISATIONS

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Page 94 Perspectives d’action - Avril 2003

Informer et impliquer le public

problèmes, des enjeux et des mesures prioritai-res. Assurer la coordination avec les organis-mes voués à l’éducation et à la sensibilisation.Cette approche comprend les éléments suivants : a) Diriger des ateliers de formation à l’inten-tion des enseignants.

b) Achever la mise au point d’instituts de for-mation polyvalents pour les enseignants.

c) Rédiger à l’intention des enseignants unGuide des ressources du bassin versant vulga-risé et destiné à être utilisé au sein des unitésde promotion du lac Champlain; ce guide serafondé sur la protection et l’amélioration de l’intégrité environnementale du bassin versantdu lac Champlain, en tenant compte des avan-tages sociaux et économiques.

d) Travailler en collaboration avec les minis-tères de l’Éducation des États afin d’intégrerl’enseignement relatif au bassin dans les classes.

e) Donner aux enseignants et aux élèves l’occa-sion de participer à des voyages sur le terrain età des projets de restauration du bassin.

f) Présenter des exposés sur le bassin dans lesécoles.

g) Évaluer le succès des projets éducatifs.

h) Utiliser l’Internet et d’autres médias pourpartager les données relatives au lacChamplain avec les élèves et les enseignants.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organismes fédéraux et des États, organismes provinciaux,municipalités, écoles, universités et collèges, organisationssans but lucratif et du secteur privé Estimation des coûts : 100 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : Subventionsfédérales, contributions en nature (entreprise privée etorganismes sans but lucratif )Calendrier : AnnuellementBiens livrables : Parachèvement des éléments a à h men-tionnés ci-dessus, notamment la distribution du Guide desressources du Lac Champlain aux enseignants du bassin.

3) Donner aux citoyens la possibilitéde participer concrètement à la miseen œuvre du plan.Susciter l’intérêt des citoyens pour les pro-blèmes et enjeux du bassin et leur donner l’occasion de participer à l’élaboration desmesures prioritaires pour contribuer à la miseen œuvre du plan. Des programmes pourraientêtre créés afin de cibler les objectifs suivants :

a) Augmenter les occasions de prévenir la pol-lution par les programmes de réduction dessubstances toxiques, les possibilités de recyclageet les guides d’intervention du citoyen.

b) Coordonner des activités de sensibilisationdes agriculteurs à la gestion des éléments nutri-tifs (nutriments) et à la réduction des substan-ces toxiques.

c) Créer des activités de sensibilisation descitoyens aux espèces aquatiques exotiques nui-sibles et obtenir leur aide en vue d’en contrôlerla prolifération.

d) Nettoyer les rivières et les lacs.

e) Coordonner et soutenir les possibilités departenariats par la mise en œuvre locale et pardes subventions pour l’information du publicafin d’accroître ses possibilités de participer.

f) Créer un organisme de protection du bassindu lac Champlain (Lake Champlain BasinConservation Corps) utilisant les programmespermanents actuels tel le Vermont YouthConservation Corps (VYCC).

g) Renforcer les liens entre le public et lesgroupes locaux ainsi que les bénévoles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organismes fédéraux et des États, municipalités, écoles, uni-versités et collèges, organisations sans but lucratif et dusecteurs privé

Estimation des coûts : 125 000 $US par année

Sources de financement éventuelles : Subventionsfédérales et des États, contribution en espèces (secteur privéet organismes sans but lucratif )

Calendrier : Annuellement

Biens livrables : Organisation et exécution d’activités con-crètes comme le nettoyage des rivières et des lacs.

suite de la page 93

SITES ET PUBLICATIONS INTERNET

En 1999, le PMVLC a fait une importante mise àjour de son site Internet – www.lcbp.org –, per-mettant ainsi de consulter directementOpportunities for Action (Perspectives d’action),le bulletin Casin' the Basin, les fiches de ren-seignements, les possibilités de bénévolat et lespages Internet des associations locales debassin versant. [Ce site reçoit environ 1600 visi-teurs par mois.] Les publications financées parle PMVLC comprennent le programme-cadre(« Curriculum guide »), This Lake Alive et le LakeChamplain Basin Atlas (Atlas du bassin du lacChamplain).

LEAHY CENTER DU LAC CHAMPLAIN

Depuis 1995, le PMVLC soutient les pro-grammes éducatifs du Centre à l’intention desfamilles et des élèves ainsi que l’apprentissagepratique et les centres de documentation. LePMVLC maintiendra son appui pendant l’amé-nagement de leurs nouvelles installations d’unevaleur de plusieurs millions de dollars et lepoursuivra lorsque le Centre ouvrira ses portesen 2003.

RÉALISATIONS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 95

Le village de Champlain, dans l’État de New York,a reçu 13 000 $US du PMVLC pour relocaliser un pointd’injection de phosphore, ce qui permettra de réduireles émissions de phosphore de l’usine.

ÉLABORER LA MISE EN ŒUVRE À L’ÉCHELLE LOCALE

Appuyer et accroître la planification conjointe afin de préserver et

d’améliorer la qualité de l’eau du bassin.

OBJ

ECTI

F

Les chapitres 2 à 4 contiennent des mesures précises pour réduire la pollution de sources diverseset mettre en valeur les attraits culturels et récréatifs du bassin. La section présente analyse le proces-sus nécessaire pour atteindre les objectifs de gestion à l’échelle locale, municipale et régionale. Ellemet l’accent sur la planification à l’échelle du bassin versant, car c’est à ce niveau que s’élabore laplus grande partie de la planification relative au bassin.

Les associations vouées à la protection des lacs et des rivières jouent un rôle clé en proposant desmesures de protection du bassin. Ces associations peuvent accomplir beaucoup par l’entremise desprogrammes d’information, d’éducation et de sensibilisation, par la participation démocratique àl’élaboration d’un processus d’examen, par la participation des citoyens aux activités de surveil-lance, etc. Les associations de bassin versant peuvent aussi servir de catalyseurs pour l’élaborationde programmes de protection non réglementaires et promouvoir l’amélioration des pratiques d’amé-nagement du territoire axées sur la conservation. Il peut s’agir d’associations régionales qui englo-bent plusieurs municipalités. En voici quelques exemples : Boquet River Association, Au Sable RiverAssociation de l’État de New York, Lewis Creek Association et Friends of the Mad River (Vermont)ainsi que le Poultney-Mettowee Watershed Partnership (New York et Vermont). Les associations debassin versant travaillent en étroite collaboration avec l’administration municipale et respectent lesdifférents intérêts y compris les droits de propriété, la protection de l’environnement et ledéveloppement économique.

La planification de l’aménagement du territoire se produit surtout à l’échelle municipale, là où laplanification peut être très efficace dans la mesure où les limites du bassin versant se trouvent à l’intérieur des limites municipales. Les municipalités peuvent délimiter des districts de bassin versantcomportant des critères d’examen particuliers pour gérer un aménagement nouveau, ces critèresétant fondés sur une stratégie de protection de la qualité de l’eau à long terme. De plus, lesmesures locales telles que la désignation de zones tampons le long des cours d’eau et des bergesdes lacs et des milieux humides constituent des outils importants de protection des ressources aqua-tiques. Le pouvoir local en matière de planification varie beaucoup d’un secteur à l’autre du bassin,et ce, autant dans l’État de New York que dans celui du Vermont. Dans certains secteurs, souventprès des centres urbains, les municipalités ont déjà élaboré des plans de protection du bassin ver-sant et appliqué des mesures rigoureuses pour la protection de la qualité de l’eau – Lake George,NY, en est un bon exemple. Les municipalités de ces secteurs bénéficient généralement d’un sou-tien technique permanent de la part du personnel local, des associations de bassin versant, descommissions de planification régionale, des bureaux de planification de canton ou des districts deconservation. Dans d’autres secteurs du bassin, le pouvoir des municipalités est très limité enmatière de planification ou de réglementation de l’aménagement du territoire. Le travail en collabo-ration avec les propriétaires consentants est particulièrement productif, étant donné que la plupartdes terres du bassin appartiennent à des intérêts privés.

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Élaborer la mise en œuvre à l’échelle locale

ENJEUX

Insuffisance de l’aide technique etfinancière Le manque d’aide technique et financièreconstitue un des principaux empêchements àl’élaboration et à l’exécution des plans de pro-tection du bassin versant à l’échelle locale etrégionale. Les groupes voués à la protectiond’un bassin versant peuvent susciter la sensi-bilisation et l’enthousiasme nécessaires à unprojet, mais ils ont parfois besoin du soutientechnique et organisationnel de spécialistes.Les associations de bassin versant reçoiventprésentement l’aide du VTANR au Vermont et du NYSDEC dans l’état de New York, deCornell Cooperative Extension ainsi que descommissions de planification régionale et decanton. Cependant, il faut accroître l’aide tech-nique et financière aux municipalités et auxassociations de bassin versant pour leur per-mettre d’engager et de rémunérer leur per-sonnel. La mise en place d’un programme desubventions pour le renforcement des capa-cités locales à l’intention des associations debassin versant peut être un moyen efficace de combler cette lacune.

Nécessité d’améliorer la communication Il y a souvent insuffisance de communicationentre les collectivités et les régions à l’intérieurdu bassin en ce qui a trait à la planification.C’est pourquoi il est nécessaire de mettre enplace un processus efficace pour la diffusionde l’information sur les approches de planifi-cation de basins versants qui ont réussi. Demême, les difficultés et les problèmes qui sesont posés au cours de tentatives de planifica-tion moins réussies ont aussi besoin d’êtredocumentés et communiqués aux autres afinde les aider à éviter ces problèmes.

Besoin de partenariats innovateursDans un bon nombre de collectivités et derégions, l’expérience a montré la valeur despartenariats innovateurs dans l’élaboration et lamise en œuvre de plans efficaces pour la pro-tection du bassin. À titre d’exemple, le MadRiver Valley Planning District du Vermont(District de planification de Mad River Valley) aacquis une grande capacité de planification encréant un partenariat tripartite rassemblant leschefs-lieux des districts, un organisme environ-nemental privé sans but lucratif et l’État duVermont. Cette entente a permis de constituerune base de financement, d’accroître la partici-pation locale, d’obtenir un soutien politiquelocal solide par l’entremise des membres descommissions du district et de l’aide techniquede l’État. Les gouvernements fédéral et desÉtats ainsi que les commissions de planificationrégionales et de canton ont souvent un rôleimportant à jouer dans ce processus (lefinancement et l’aide technique, par exemple).

(non par ordre de priorité)

1) Soutenir les partenariats locaux et régionauxofficiels et non officiels afin de poursuivre lesefforts de protection du bassin versant.

2) Accroître la participation du public auxefforts de protection du bassin versant.

3) Inciter les citoyens, les municipalités et lesÉtats ainsi que les partenariats locaux etrégionaux officiels et non officiels à adopterune approche proactive de la protection dubassin versant en tenant compte des effetscumulatifs sur les ressources aquatiques.

4) Expliquer les nouveaux modèles de planifi-cation à l’échelle des bassins versants [à l’in-térieur du bassin], en particulier ceux qui sontfondés sur les initiatives locales et régionales.

5) S’assurer que les efforts de gestion des subs-tances nutritives (nutriments) et des sources depollution diffuse sont coordonnés avec les pro-jets de planification locale ou régionale dansl’ensemble des sous-bassins.

6) Promouvoir l’information et l’éducation dupublic et les débats éclairés sur les schémasd’aménagement du territoire du bassin.

7) Préserver la vitalité économique de la régionen capitalisant sur les qualités uniques dubassin.

OBJECTIFS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 97

Élaborer la mise en œuvre à l’échelle locale

MESURES(non par ordre de priorité)

1) Accroître le soutien technique etfinancier à l’échelle locale pour laplanification relative à une gestionpar bassin versant.Cette mesure comprend les éléments suivants :

a) Accorder aux collectivités un soutien tech-nique concernant la gamme complète desoptions disponibles pour résoudre les problèmescomme la protection des rives, l’érosion du sol,le contrôle des sédiments, la protection desmilieux humides et le diagnostic sur place desanomalies des fosses septiques; mettre l’accentsur les approches non réglementaires et mettreà la disposition des collectivités locales desnormes sur les modèles qu’elles pourrontadopter.

b) Accorder des fonds fédéraux ou des Étatsaux associations de bassin versant; ces fondspermettront à ces associations d’engager dupersonnel et de répondre aux besoins parti-culiers décelés dans chaque bassin versant; il faut des fonds pour démarrer les projets et les mener à terme.

c) Aider les commissions de planification localeet régionale à évaluer les tendances de l’amé-nagement et à y réagir ainsi qu’à évaluer leseffets futurs de ces tendances sur la qualité del’eau.

d) Fournir le soutien technique par l’entremisedu partage des données, de l’utilisation del’Internet et des relations publiques.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS, NYSDEC, VTDEC, USFWS, les commissions deplanification régionale et de canton, NRCDs, SWCDs, lesorganismes sans but lucratif et du secteur privé, les munici-palités et les entreprises

Estimation des coûts : 350 000 $US par année

Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’ÉtatsCalendrier : En coursBiens livrables : Amélioration du soutien technique et financier aux collectivités, déjà mentionnée.

2) Créer un programme pourfaciliter l’échange d’informationentre les associations locales debassin versant.Cette mesure vise à créer un programme afinde poursuivre l’échange d’information com-mencé au cours de la réalisation du Mad RiverWatershed Planning Demonstration Project(Projet pilote de planification du bassin versantde Mad River), dans le cadre du PMVLC. Leprojet Mad River comprenait une série de réunions pour partager les leçons à retenir desprojets de planification des bassins versants del’ensemble du bassin. Les organismes locauxde bassin versant, anciens et nouveaux, ont étéinvités en espérant que les idées des plusexpérimentés pourraient aider les organismesplus récents à progresser. Fondée sur le succèsde ces réunions, cette mesure vise à établir un programme pour continuer cet échange d’information.

a) Organiser des forums pour les associationsvouées à la protection des rivières et des lacsafin de partager les expériences et l’informa-tion.

b) Recourir aux bulletins, à l’Internet et à desserveurs de liste pour faciliter le partage de l’in-formation. Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Associations des bassins versants, NYSDEC, VT DEC, commis-sions de planification régionale, bureaux de planification decantonEstimation des coûts : 25 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’ÉtatsCalendrier : En coursBiens livrables : Création d’un forum pour l’échange d’in-formation entre les organismes des bassins versants.

GROUPES DE BASSINS VERSANTSINTERVENANT À L’ÉCHELLE LOCALE

Le PMVLC a commencé à augmenter le sou-tien technique et financier aux groupes desbassins versants locaux. Il aide ces groupes aumoyen de subventions, de programmes deformation, de fonds de perfectionnement etde soutien aux relations publiques et à lacréation de sites Internet. Deux fois par année,les groupes se réunissent pour échanger del’information. À mesure que les groupes debassins versants intervenant à l’échelle localeprennent de l’expansion, les bénévoles descollectivités locales sont en meilleure positionpour faire valoir leur point de vue concernantla protection des ressources aquatiques del’ensemble du bassin. Depuis 1992, plus de736 000 $US des fonds du PMVLC ont étéattribués à des projets de bassins versants àl’échelle locale.

suite à la page 98

RÉALISATIONS

Le Vermont Youth Conservation Corps aide plusieursgroupes locaux de bassins versants à stabiliser les berges des rivières.

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Page 98 Perspectives d’action - Avril 2003

Élaborer la mise en œuvre à l’échelle locale

3) Réaliser des projets pilotes deplanification à l’échelle des bassinsversants.Entreprendre des projets pilotes pour illustrerles approches locale et régionale relatives à laplanification à l’échelle des bassins versantsainsi qu’à la protection, à la restauration et àl’amélioration de la qualité de l’eau. Ces pro-jets pilotes devraient permettre de cerner lagamme complète des préoccupations localesrelatives à la qualité de l’eau ainsi que lessolutions recommandées. De plus, les projets à l’échelle locale sur des bassins versantsdevraient contribuer à l’atteinte des objectifsde qualité de l’eau; ceci s’applique aussi auxcours d’eau en aval du lac Champlain.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :USDA-NRCS, NYSDEC, VTDEC, associations de bassins ver-sants, universités, Extension Service (Service de vulgarisa-tion), municipalités et propriétaires Estimation des coûts : de 50 000 à 100 000 $US parannéeSources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États Calendrier : En coursBiens livrables : Réalisation de un ou plusieurs projetspilotes de planification à l’échelle de bassins versants parannée.

suite de la page 97AIDE TECHNIQUE LOCALE

De nombreux groupes du bassin offrent uneaide technique aux municipalités pour laplanification, le zonage et la protection desterres. À titre d’exemple, la localité d’Essex,NY, a reçu des fonds du PMVLC pour la plani-fication relative aux rives. Le Lake ChamplainSea Grant offre aussi un soutien technique.Dans un autre exemple, Highgate, auVermont, collabore avec le PMVLC et laNorthwest Regional Planning Commission(Commission de planification régionale dunord-ouest) afin de rédiger un guide surl’érosion des berges du lac à l’intention desmunicipalités. Le Better Backroads Program(Programme d’amélioration des routes decampagne), la Cooperative Extension et lesSoil and Water Conservation Districts(Districts de conservation des eaux et dessols) du Vermont offrent également une aidetechnique aux collectivités du bassin.

RÉALISATIONS

Des programmes de sensibilisation et le nettoyage des rivières illustrent le type de travail effectué par les groupes locaux de bassins versants.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 99

Des étudiants du comté de Lamoille apprennentcomment surveiller les macro-invertébrés dansles rivières.

SUIVI ET ÉVALUATION DE LA RÉUSSITE

Documenter l’avancement et les réalisations découlant de la mise

en œuvre du plan.

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ECTI

F

La surveillance des conditions environnementales du lac et du bassin est une partie essentielle dela mise en œuvre du plan et une partie intégrante de l’évaluation de la réussite des efforts degestion du lac et de son bassin versant. Les données résultant des activités de surveillance four-nissent l’information sur les processus naturels qui surviennent dans le lac, les caractéristiquesfondamentales de l’écosystème et les tendances de la qualité de l’eau. Elles aident à comprendrecomment les activités humaines et les mesures de gestion influent sur le lac. Il importe de gérerces données et de les rendre accessibles aux décideurs, aux gestionnaires, aux chercheurs, auxgroupes locaux et au public afin d’évaluer et de maximiser la réussite des projets de gestion.

Les projets de surveillance du bassin ont été conçus à différentes fins et couvrent une vastegamme de sujets, allant de la santé des forêts et de la biodiversité à la qualité de l’air et des eauxde surface. Les programmes de surveillance récents comprennent le Lake Champlain Long-TermWater Quality and Biological Monitoring Program (Programme de suivi biologique et de contrôlede la qualité de l’eau à long terme) [VTDEC, et al., 2001]; le Lake Champlain Diagnostic-Feasibility Study (Étude de faisabilité-diagnostic du lac Champlain) [VTDEC et NYSDEC, 1994]; le Lake Champlain Zebra Mussel Monitoring Program (Programme de surveillance de la moulezébrée) [VTDEC, 2000]; et le Vermont Lay Monitoring Program (Programme de surveillancebénévole du Vermont) qui assure la surveillance des paramètres d’eutrophisation du lac tous lesétés depuis 1979 par l’entremise de surveillants bénévoles et des méthodes cohérentes approuvéespar l’EPA (Picotte, 2000 ). De plus, le Lake Champlain Sediment Toxics Assessment Program(Diamond, et al, 1999) fournit une base de données actuelles sur les taux de substances toxiques,organiques et inorganiques, accumulées dans les sédiments de nombreuses zones du lac. LeVermont Lay Monitoring Program et le Lake Champlain Long-Term Water Quality and BiologicalMonitoring Program sont des programmes à long terme et durables.

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ENJEUX

Poursuivre le Programme de suivibiologique et de contrôle de la qualité de l’eau à long termeEn 1999-2000, le PMVLC a organisé plusieursséances de travail en groupe pour concevoir,évaluer, réévaluer et adapter la portée du Lake

Champlain Long-Term Water Quality andBiological Monitoring Program. Les partici-pants affirment qu’il faudrait maintenir ce pro-gramme à long terme dans l’ensemble dubassin comme moyen principal de surveillancedes indicateurs-clés de la qualité environ-nementale, de détection des tendances envi-ronnementales et de prédiction des effets desmesures de gestion au fil du temps. Les mem-bres du groupe de travail ont aussi conclu qu’il

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Page 100 Perspectives d’action - Avril 2003

Suivi et évaluation de la réussite

faudrait envisager d’étendre la portée du pro-gramme afin de soutenir les activités perma-nentes et nouvelles de surveillance ainsi queles projets spéciaux, lorsque c’est possible. Ilpeut s’agir de la surveillance des substancestoxiques dans l’eau, les sédiments, l’air et lebiote, d’organismes indicateurs biologiques, ycompris des espèces choisies de poissons oud’autres organismes de niveau supérieur, desespèces exotiques et des données météoro-logiques. Le projet des indicateurs actuels del’écosystème du PMVLC peut donner des idéessur la meilleure manière d’intégrer cette sur-veillance supplémentaire dans le programmede surveillance à long terme. Une meilleureintégration de ces activités permettra une utili-sation plus efficiente des ressources disponi-bles et renforcera les efforts de surveillance.Des statistiques fiables sur la qualité de l’eau,les ressources biologiques et les habitats dubassin du lac Champlain ainsi que les applica-tions SIG de ces données sont nécessairespour évaluer l’atteinte des objectifs de ce plan.

Surveillance des changements dansl’aménagement du territoireComme nous l’avons signalé dans la section dece plan qui traite du phosphore, les charges dephosphore générées par les changements dansl’utilisation du territoire semblent compenserles gains réalisés par la réduction de la pollu-tion ponctuelle et de la pollution diffuse desource agricole. Comme la population à l’in-térieur du bassin versant augmente, en parti-culier du côté du Vermont, plus de terrainsseront aménagés. Il faut un moyen fiable desurveiller les changements dans l’aménagementdu territoire au fil du temps afin d’évaluer leseffets de ces changements sur les charges dephosphore du lac (PMVLC, 2000).

Amélioration de la coordination etdu partage des données Bien qu’il y ait eu des améliorations récentesdans le partage et la diffusion des données (les données de surveillance à long terme de

la qualité de l’eau sontaccessibles en format élec-tronique sur demande et unrésumé est disponible sur lesite Internet du PMVLC etdu VTDEC; les travaux dugroupe d’étude de la baieMissisquoi ont abouti à unesurveillance accrue et aujaugeage de la baie Missis-quoi), il faudrait étendre àl’ensemble du bassin lacoordination entre les ges-tionnaires responsables dela qualité de l’eau, de lafaune aquatique et terrestre,des espèces aquatiquesnuisibles et de la santéhumaine. Un processusformel pour faciliter lepartage et l’interprétation

des données est essentiel à la mise en œuvredu plan. Il importe également de produirerégulièrement des rapports sommaires pour legrand public. On constate aussi une augmenta-tion encourageante du nombre de citoyens quis’engagent bénévolement dans les groupes desurveillance. Il faudrait étendre la coordinationet le partage des données afin d’intégrer lestravaux de ces groupes dont un grand nombresont affiliés aux États à des fins d’assurance dela qualité des données.

MESURES(non par ordre de priorité)

1) Continuer la surveillance desprincipaux paramètres de base dansle bassin versant du lac Champlain.a) Maintenir le programme biétatique de suivibiologique et de contrôle de la qualité de l’eauà long terme et la surveillance connexe auQuébec.

b) Continuer le réseau de jaugeage des coursd’eau de l’USGS.

c) Continuer la surveillance météorologique debase.

d) Préparer les rapports de données annuels, les estimations annuelles des charges et lesanalyses périodiques des tendances.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :NYSDEC, VTDEC, NYS Biological Survey (relevé biologique),USFWS, USGS, MENV, autres organismes d’État, provinciauxet fédéraux pertinents, LCRC, US EPA

Estimation des coûts : 600 000 $US par année

Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États, ainsi que contribution en nature d’autres organismes fédéraux ou des États

Calendrier : En cours

Biens livrables : Maintien des programmes déjà mention-nés, documenter les tendances, orienter et évaluer les effortsde gestion.

(non par ordre de priorité)

1) Surveiller les indicateurs clés de la qualité environnementale dubassin du lac Champlain.

2) Assurer le suivi des changements de l’utilisation du territoire ayantdes effets sur la qualité environnementale du bassin versant du lacChamplain.

3) Coordonner la gestion et l’accessibilité aux données concernant lebassin versant du lac Champlain.

4) Utiliser les données recueillies pour : (a) évaluer la condition de l’écosystème et la qualité de l’environnement; (b) documenter les tendances environnementales; (c) prévoir les effets des mesures degestion sur l’écosystème du lac Champlain; (d) orienter les change-ments apportés aux mesures de gestion au fil du temps.

OBJECTIFS

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 101

Suivi et évaluation de la réussite

2) Maintenir les programmes de surveillance complémentairesessentiels et les étendre à despréoccupations particulières de gestion.a) Fournir des données statistiques pertinentessur les substances toxiques présentes dans lachair des poissons et des animaux sauvagesaux responsables de la santé humaine et auxgestionnaires de la faune aquatique et terrestreafin d’en coordonner la gestion.

b) Documenter l’apparition, la prolifération,l’impact économique et la gestion des espècesaquatiques nuisibles.

c) Mesurer périodiquement la quantité de substances toxiques dans la colonne d’eau etles sédiments du fond du lac, y compris lescontaminants d’importance et les produitschimiques de nouvelle génération;

d) Surveiller les déversements d’eaux uséeslocalisés, s’il y a lieu, pour aider à évaluer l’atteinte des objectifs de réduction d’autressources de pollution ponctuelles.

e) Étendre la surveillance aux embouchuresdes affluents afin d’obtenir des données suffisantes pour calculer les charges annuelleset mieux évaluer l’atteinte des objectifs deréduction du phosphore.

f) Mettre à jour périodiquement l’informationsur l’utilisation du sol, les pratiques agricoles etl’étendue des habitats naturels dans le bassindu lac Champlain.

g) Augmenter la surveillance dans les bassinsversants visés afin d’évaluer l’efficacité de lamise en application des bonnes pratiques degestion pour le contrôle des sources de pollutiondiffuse.

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LaPlatteRiver

Lewis Creek

Little OtterCreek

Winooski River

LamoilleRiver

MissisquoiRiver

Pike River

OtterCreek

Poultney River

MettaweeRiver

Great ChazyRiver

SaranacRiver

Little AuSableRiver

BoquetRiver

AuSableRiver

PutnamCreek

Little Chazy River

Salmon River

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Sites de surveillance du Lac Champlain

Baie Missisquoi (Station 50)

Alburg Center (Station 46)

St. Albans Bay (Station 40)

Point Au Roche (Station 36)

Cumberland Bay (Station 33)

Inland Sea (Station 34)

Malletts Bay (Station 25)

Burlington Harbor (Station 21)

Main Lake (Station 19)

Shelburne Bay (Station 16)

Diamond Island (Station 9)

Cole Bay (Station 7)

Crown Point (Station 4)

Benson Landing (Station 2)

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Figure 12 – Sites sur le lac et sur les tribu-taires faisant l’objet du Programme de suivi biologique et de contrôle de la qualité de l’eau à long terme.Source : VTDEC

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Suivi et évaluation de la réussite

h) Prélever périodiquement des échantillons,aux fins d’assurance de la qualité, dans lesinstallations de traitement des eaux usées pourobtenir des estimations exactes des charges dephosphore de source ponctuelle.

i) Mesurer les changements dans l’utilisationdu territoire afin d’évaluer leurs effets sur lescharges de source diffuse.

j) Mieux comprendre l’hydrodynamique du lacChamplain et son effet sur les concentrationsde phosphore, les substances toxiques et letransport de polluants dans les prises d’eaupotable. Les éventuels paramètres de surveil-lance pourraient comprendre le niveau del’eau, la température et les débits.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Partenariat réunissant des organismes fédéraux, de l’État,provinciaux et locaux (y compris USGS, NOAA, USFWS, desorganismes agricoles d’État et fédéraux), LCRC, programmesde surveillance bénévole, associations de bassin versant,MENV et US EPA

Estimation des coûts : 250 000 $US par année

Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et contribution en nature d’autres organismesfédéraux ou d’État; programme EMAP de la US EPA, pro-gramme Clean Lakes (assainissement des lacs), créditsfédéraux et d’États

Calendrier : En cours

Biens livrables : Rapports de surveillance périodiquesintégrant ces activités dans un programme de surveillance à long terme, s’il y a lieu.

3) Définir et utiliser des indicateursde la qualité de l’environnement.a) Repérer les indicateurs environnementauxdans le projet actuel des indicateurs de l’écosys-tème.

b) Déterminer les sites et les paramètres supplé-mentaires de surveillance dans l’ensemble dubassin pour appuyer l’utilisation de ces indi-cateurs.

c) S’assurer que les principaux problèmes rela-tifs à la gestion et aux habitats ont été solu-tionnés.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : LCRC,USFWS, NYSDEC, VTANR, VTDOH, NYSDOH, LCFWMC, US EPA,universités, MENVEstimation des coûts : 150 000 $US par année et contri-bution en nature des représentants des organismes gou-vernementaux Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’ÉtatsCalendrier : En coursBiens livrables : Établissement des indicateurs et des sitesde surveillance.

4) Créer un système unifié d’accèsaux données en vue de la coordina-tion et du partage des donnéesentre les groupes d’intérêt dubassin et produire des rapportssommaires opportuns et accessiblesà l’intention du public en général.a) Créer un centre d’information en directcomprenant une fonction de recherche desensembles de données et des liens avec les ban-ques de données.

b) Identifier et localiser les ensembles actuels dedonnées, y compris les données historiques, aubesoin.

c) Mettre à jour les banques actuelles de don-nées et en créer de nouvelles lorsque les écartssont importants.

d) Établir les protocoles de saisie de données, derésumés de données et d’accessibilité et veiller àce que les nouvelles données recueillies soienttraitées en suivant ces protocoles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Partenariat d’organismes fédéraux, des États et locaux (y compris USFWS, USGS), US EPA, LCRC, universités, pro-grammes de surveillance bénévole, associations de bassinversant et la province de QuébecEstimation des coûts : 25 000 à 50 000 $US par année Sources de financement éventuelles : Créditsfédéraux et d’États ainsi que contributions en natureCalendrier : En coursBiens livrables : Expansion du processus de partage desdonnées; publication d’un rapport sur l’état de la situation et les tendances à l’intention du public.

DE LA SURVEILLANCE DE LA QUALITÉ DE

L’EAU À L’OBSERVATION DES TENDANCES

Après dix années consacrées à l’édificationd’une base de données complète sur l’in-formation biologique et la qualité de l’eaudu lac Champlain, le programme de surveil-lance du lac passe de la collecte de don-nées à l’observation des tendances engénéral. La détermination des tendancesservira à vérifier si les objectifs d’améliora-tion de la qualité de l’eau sont atteints.Toutes les données sont déjà accessibles enformat électronique ou papier.

ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ DES BONNES

PRATIQUES DE GESTION

Deux projets à long terme servent actuelle-ment à évaluer l’efficacité des bonnes pra-tiques de gestion pour réduire la pollutionde l’eau par les sources diffuses. Les projetssont centrés sur les sources diffusesurbaines et agricoles de pollution de l’eau.Ces projets contribuent à trouver des solu-tions aux défis d’envergure de réductiondes taux de phosphore.

RÉALISATIONS

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Une jauge de rivière évalue, en temps réel, les résultats.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 103

Chaque mesure de Perspectives d’action estassociée à une estimation des coûts et à dessources de financement éventuelles. La men-tion de ces sources reflète les sources definancement les plus probables, mais n’indiquepas d’engagement monétaire d’un organismeen particulier. À mesure que les différentsgroupes se chargeront d’appliquer les mesures,les sources de financement accessibles à cesorganismes et les coûts réels des mesuresdeviendront plus clairs. Pour bien des mesures,le coût de la mise en application change detelle sorte que de nouvelles estimations s’im-posent de temps à autre.

Dans plusieurs cas, des sources de finance-ment particulières sont associées à certainesmesures du plan. À titre d’exemple, sous lasection Protéger les milieux humides, mesure 1,« Poursuivre la recherche de financement etmettre en œuvre la stratégie d’acquisition demilieux humides du lac Champlain », des fondsproviendraient éventuellement du NorthAmerican Wetlands Conservation Fund admi-nistré par le USFWS. Cette source a été retenueparce qu’elle s’est révélée efficace au cours desdeux premières phases de financement pourl’acquisition des milieux humides du bassin dulac Champlain. Cependant, en plus de cessources particulières, on mentionne aussi dessources de financement générales, comme lesfonds attribués par l’État ou le secteur privé.En énumérant ces sources de financementgénérales, les auteurs du plan reconnaissent lanécessité d’innover dans la mesure du possibleet ne se limitent pas aux sources de finance-ment traditionnelles, réservées à des fins spéci-fiques.

Le rapport Institutional Arrangements (YellowWood Associates, 1995) propose quatreprincipes pour orienter efficacement le finance-ment des programmes ayant trait aux bassinsversants : 1) il faut que le public soit bien renseigné sur les sources et les produits definancement; 2) le financement doit être flexi-ble et ne pas être lié seulement aux sourcespolitiques; 3) les sources de financementdoivent être diversifiées pour réduire la dépen-dance envers des organismes particuliers; et 4) le financement doit être suffisant pour attein-dre complètement le but visé par la mesure.

Dans Perspectives d’action, chaque mesure estassortie de références qui indiquent les résul-tats attendus lorsque la mesure est mise enapplication. Le public peut se servir de cesréférences pour comprendre comment lesfonds alloués pour chaque mesure seront utili-sés. Pour plusieurs mesures, l’estimation descoûts précise l’utilisation des fonds (p. ex. : 50 000 US$ pour engager un biologiste spécia-liste des milieux humides et un coordonnateurdes programmes d’État). Chaque mesure con-tient un calendrier, soit le délai prévu pour samise en application.

Perspectives d’action prévoit la recherche desources de financement diverses et ne se limitepas aux crédits fédéraux et d’État traditionnels,aux contributions locales de partage des coûts,aux subventions et aux coûts de base prove-nant directement du secteur privé. Plusieursmesures du plan prévoient la formation departenariats publics et privés comme moyenprincipal de réduire la dépendance envers une source de financement unique. À titre

Plusieurs sources de financement permettent la miseen oeuvre des mesures du plan. À titre d’exemple, lefinancement du North American Wetlands ConservationAct a aidé à mettre en place la stratégie d’acquisitionde zones humides du lac Champlain (Lake ChamplainWetlands Acquisition Strategy).

STRATÉGIES DE MISE EN PLACE DU FINANCEMENTPM

VLC

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Stratégies de mise en place du financement

d’exemple, les entités privées peuvent aider àl’entretien et à l’amélioration des parcs publicsou des accès au lac en échange de publicité oud’autres avantages incitatifs (voir la section LaGestion des ressources récréatives, mesures 1, 8).

En raison de sa nature évolutive, le planPerspectives d’action est conçu pour être mis àjour et évalué tous les cinq ans et à chaquefois, de nouvelles priorités et de nouvellessources de financement pourront surgir etdevront être intégrées. Ce plan possède unecertaine flexibilité en regard des principauxgroupes d’intérêt éventuellement associés àcertaines mesures. Si les fonds d’une source enparticulier diminuent, d’autres sources serontsollicitées. En outre, comme le plan couvreune vaste gamme de préoccupations dont lessources de financement sont différentes, lesnombreuses mesures ne se trouveront pas enconcurrence les unes avec les autres pour desressources financières limitées. Il est possiblede combiner et d’harmoniser les options finan-cières pour financer les mesures prioritaires duplan de manière adéquate.

1 500 000 $US EnvironmentalProtection Agency

225 000 $USDA Natural ResourceConservation Service750 000 $

US Army Corpsof Engineers

300 000 $Great Lake FisheriesCommission

350 000 $National ParkService

146 600 $Sea Grant

250 000 $National Oceanic &Atmospheric Admin.

485 000 $US GeologicalSurvey

2 363 300 $US Fish & WildlifeService

Note : Parmi les subventions supplémentaires, une somme d’un million de dollars a été accordée par l’USEPA pour la modernisation de l’usine de traitement des eaux usées de Montgomery. Le Lake Champlain Basin Science Center a reçu 500 000 dollars de l’USEPA et 500 000 dollars du Institute for Museum and Library Sciences. L’organisme Missisquoi NWR a reçu deux millions de dollars du USFWS pour la construction d’un nouveau siège social et centre de renseignements.

Figure 13 – Crédits fédéraux alloués au lac Champlain en 2001.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 105

Promouvoir une activité économique saine et diversifiée ainsi que desprincipes de développement durable dans le bassin du lac Champlain,tout en améliorant la qualité de l’eau et en conservant les ressources dupatrimoine culturel et naturelles qui constituent la base de l’économierégionale.O

BJEC

TIF

Un des buts importants de Perspectives d’action consiste à promouvoir les objectifs concernant laqualité de l’eau par des moyens compatibles avec la vitalité économique et d’adapter les pro-grammes de prévention et de lutte contre la pollution afin qu’ils soient appropriés sur le planéconomique et efficaces sur le plan écologique. L’information sommaire qui figure au présentchapitre est tirée en grande partie des analyses économiques préparées pour le PMVLC en 1996(Holmes & Associates et Artuso, 1993; 1996), mais elle a été enrichie d’autres données plusrécentes sur l’économie et la population du bassin.

Le développement durable est un concept de développement économique qui tient pleinementcompte des aspects sociaux, économiques, de qualité de la vie ainsi que de l’impact qu’ont surl’environnement les décisions relatives au développement. Pour promouvoir le développementdurable, il est essentiel de collaborer étroitement avec les organismes de développementéconomique, les chambres de commerce, les groupes du secteur de l’industrie et du commerce, y compris les promoteurs immobiliers, les municipalités et les organismes voués à la protectionde l’environnement afin de déterminer les mesures et les programmes susceptibles de générerune activité économique durable, de bons salaires, des emplois à long terme, des logementsabordables et un environnement sain. Le gouvernement du Québec s’efforce depuis plusieursannées d’intégrer les principes de développement durable à tous les programmes gouvernemen-taux. Le PMVLC a financé entre autres les projets pilotes de récupération et de compostage dufumier qui permettent de promouvoir des technologies nouvelles, d’améliorer les conditions del’environnement et de générer des revenus dans l’économie locale. Le réaménagement de la basemilitaire aérienne de Plattsburgh est un exemple récent de l’intégration étroite d’un assainissementenvironnemental à une activité de développement à long terme. Le Programme « Triangle d’excel-lence » constitue un bon exemple de coopération régionale. Ce programme mixte est une initia-tive des maires de Burlington, de Plattsburgh et de Saint-Jean-sur-Richelieu pour promouvoir la coopération régionale et le développement économique. La Chambre de commerce dePlattsburgh contribue aussi à la coopération régionale afin d’établir des liens économiques entrele Québec, le nord de l’État de New York et la région de la rivière Hudson.

CHAPITRE 6L’ÉCONOMIE DU BASSIN DU LAC CHAMPLAIN

Les aspects économiqueses données économiques actuelles mon-trent qu'une bonne qualité de l'eau a uneffet très positif sur l'ensemble du bassindu lac Champlain. Les communautéslocales, dont les revenus sont tributairesdes retombées économiques du

tourisme saisonnier, en bénéficient particulière-ment. Des données et des analyses économiquesà jour sont importantes pour les partenaires. Cesinformations leur permettront de répartir effi-cacement et équitablement les coûts et les béné-fices tout au long de la mise en place du plan.

L

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dans le Vermont en 1998-1999 (d’avril 1998 àmars 1999), soit 15 % des revenus totaux del’État. Le tourisme représente également 23 %des emplois au Vermont et 23 % du revenupersonnel total. Selon une recherche socio-économique antérieure, environ 68 % desactivités de ce secteur de l’économie duVermont se produisent dans le bassin du lacChamplain (Holmes & Associates, 1993:4-10).En conséquence, l’économie touristique sur leterritoire du Vermont faisant partie du bassinest évaluée à environ 2,7 milliards de dollarsUS. Environ 71 % de l’économie du bassin sesitue au Vermont, tandis que 29 % se situedans l’État de New York (Holmes & Associateset Artuso, 1993:4-13). En 1998-1999, du côté del’État de New York, l’apport du tourisme àl’économie du bassin a représenté 1,1 milliardsde dollars US et les dépenses générées parl’économie touristique, pour l’ensemble dubassin versant, ont atteint 3,8 milliards dedollars US.

Deux autres statistiques relevées dans unerecherche socio-économique antérieure sur lelac Champlain nous permettent d’évaluerapproximativement l’impact économique dutourisme sur le bassin. Premièrement, environ40 % de l’activité touristique du bassin sedéroule dans les villes riveraines, autour du lacChamplain (Holmes & Associates et Artuso,1993:4-14). Deuxièmement, le lac Champlaininfluence directement au moins 15 % de l’acti-vité touristique qui se produit dans ces villesriveraines (Holmes & Associates et Artuso,1996; Yellow Wood Associates, 1995). À partirdes données de 1998-1999 sur le tourisme auVermont, il est possible de déduire que lestouristes ont dépensé 1,5 milliards de dollarsUS dans ces villes riveraines et, que de cemontant, 228 millions de dollars US ont étéconsacrés aux activités liées au lac Champlain(navigation de plaisance, camping, pêche,motels, etc.). Il importe de souligner qu’il s’agitdes dépenses engagées par des touristes quivisitaient la région. Les résidents utilisent aussi

le lac Champlain à des fins de loisirs. Unsondage sur les effets économiques du pro-gramme de lutte contre la lamproie marine amontré, en 1997, que les résidents dans unrayon de 56 kilomètres (35 milles) du lac ontdépensé 118 millions de dollars US en activitésrécréatives au lac Champlain. Ces montantsdépensés dans des entreprises locales par desrésidents locaux s’ajoutent aux 228 millions USdépensés au lac Champlain par des visiteursprovenant de l’extérieur de la région. Les propriétaires de résidences secondaires autourdu lac constituent un autre élément de l’écono-mie touristique de cette région. Ils ont dépensé16 millions de dollars US pour des produitsnon durables en 1995 (EFCA, 1995; Holmes & Associates et Artuso, 1996:80).

La dimension internationale du lac Champlainet les efforts de collaboration en tourisme déjàentrepris, notamment dans le corridor canado-américain le long de la baie Missisquoi et de larivière Richelieu, font du bassin un desendroits les plus attrayants du nord-est desÉtats-Unis. Au Québec, les autorités responsa-bles de la vallée du Richelieu s’efforcent destimuler le tourisme interrégional en mettantl’accent sur les activités de plein air, lesressources du patrimoine culturel et les acti-vités écotouristiques connexes que constituentles attraits naturels, historiques et culturels desrégions du lac Champlain et du bassin de larivière Richelieu.

Les ressources naturelles et culturelles dubassin du lac Champlain constituent la base quisoutient les autres composantes importantes del’économie régionale. L’abondance et la diver-sité des ressources naturelles du bassin sontune des principales raisons pour lesquelles lesrésidents choisissent de s’y établir. La pêche etla chasse sportives ainsi que les utilisationssans prélèvement telles la navigation de plai-sance, la randonnée pédestre et le ski de fondintéressent davantage les résidents en raisonde l’excellente qualité de l’eau, de l’abondancede la faune et la qualité de son habitat. Alors

L’économie du bassin du lac Champlain

Le PMVLC a participé au financement de nom-breux projets de préservation de lieux histori-ques et récréatifs, qui ont contribué à stimulerl’économie locale tels que les projets LakeChamplain Bicycle Trail, Birding Trail etHistoric Landings Heritage Trail. Le NYSDEC etle VTDEC organisent régulièrement des atelierssur la prévention de la pollution pour aider lesentreprises à réduire les coûts tout en veillantà se conformer aux règlements sur l’environ-nement.

Bien des préoccupations environnementales, àl’échelle fédérale ou de l’État, comme le traite-ment des eaux de ruissellement et les exi-gences relatives à la charge quotidienne totalemaximale (TMDL), requièrent de sérieux effortsen vue d’assurer la protection des plans d’eauet de susciter la planification adéquate et lavitalité du développement économique. À cetégard, le rôle du PMVLC consiste à promou-voir la prise de décisions judicieuses enmatière d’environnement, à encourager lacoopération entre régions et organismes, àsoutenir les technologies innovatrices et deremplacement ainsi qu’à promouvoir la vitalitééconomique fondée sur l’utilisation appropriéedes ressources naturelles du bassin, en particu-lier dans le secteur du tourisme et des loisirs.

L’IMPORTANCEÉCONOMIQUE DU LACCHAMPLAIN

Tourisme et loisirsAvec un tiers des emplois dans le secteur desservices en 1990, la région du lac Champlain aévolué rapidement vers une économie axéesur les services. Les loisirs et le tourismeconstituent la plus grande partie de cetteéconomie axée sur les services. Une récenteétude globale sur le tourisme montre que lestouristes ont dépensé 4 milliards de dollars US

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L’économie du bassin du lac Champlain

qu’il y a seulement une génération, leschemins de fer, les aéroports et les autoroutesétaient les facteurs clés pour l’installation d’unenouvelle usine, les économistes trouvent main-tenant que les possibilités de loisirs, la qualitéde vie, l’accès aux bonnes écoles et aux soinsde santé de qualité sont les principaux facteursdont il faut tenir compte dans le choix d’unendroit pour l’implantation d’industries nou-velles.

Bien que de nombreux types de loisirs soientaccessibles dans le bassin, les visiteurs sontattirés surtout par les sports nautiques. Lesvoies cyclables, les parcs municipaux et d’État,les plages, les pistes de ski, les descentes debateaux et les excursions en bateau sur le lacet des parties de la Forêt nationale des mon-tagnes Vertes et du parc des Adirondacks sonttous situés dans le bassin. La protection et lamise en valeur des ressources environnemen-tales, culturelles et historiques revêtent uneimportance certaine pour les nombreuxvacanciers étant donné que l’expériencerécréative est axée principalement sur cesressources. Le défi que pose la gestion desloisirs consiste surtout à augmenter les possi-bilités de loisirs sans diminuer pour autant laqualité de l’eau.

En 1988 dans l’État de New York, les pêcheursà la ligne ont dépensé en moyenne 19,61 $USpar jour chacun pour des biens non durables,soit un total de 9,5 millions de dollars US endépenses locales au lac Champlain. Ils ontdépensé un montant supplémentaire de 4,7 millions en dollars US en frais de voyage.Holmes & Associates (1993) ont appliqué auVermont les informations recueillies dans l’Étatde New York et ont conclu que les dépensesdes pêcheurs à la ligne en biens non durablesau lac Champlain atteignent 32 millions de dol-lars US par an. Un sondage plus récent auprèsdes détenteurs de permis de pêche de l’État deNew York et du Vermont indique que, en1997, les pêcheurs à la ligne du lac Champlainont dépensé 100 millions de dollars US en

biens non durables (matériel, appâts, rafraîchis-sements) et 105 millions de dollars US enbiens durables (cannes à pêche, bateaux depêche, etc.) (Gilbert, 2000). Les données deGilbert indiquent qu’en 1997, pendant la saisonoù les eaux sont libres de glace, 42 % desdépenses de pêche en eau libre, soit beaucoupplus que le tiers, étaient associées à la pêche à la truite de lac, 27 % à la pêche au saumonatlantique d’eau douce (ouananiche ), 11 % à la pêche à l’achigan et 8 % à la pêche audoré jaune.

On dénombre 98 entreprises de pêche, ouassociées à la pêche, situées à moins de 17 kilomètres (10 milles) du lac Champlain. En 1997, les propriétaires de ces entreprisesont évalué que 78 % (5,6 millions de dollarsUS) de leurs revenus de pêche bruts (7,2 mil-lions de dollars US) provenaient de la pêche àla ligne sur le lac Champlain ou ses affluents.

Le plan recommande d’envisager la négocia-tion d’un accord sur un permis de pêche com-mun aux États de New York et du Vermontpour la pêche au lac Champlain. Une analysepoussée de la rentabilité de cette proposition,à laquelle on n’a pas encore donné suite,constituerait un développement positif pour lespêcheurs à la ligne et l’économie de la pêchedans la région du lac. Les organismes de ges-tion du Vermont et de l’État de New Yorkpoursuivent les discussions sur les optionspour arriver à une entente réciproque et pourétudier les effets éventuels de ces différentesoptions sur les revenus des programmes essen-tiels de protection de la faune aquatique et ter-restre.

Aspects économiques de l’eau potableApproximativement 200 000 personnes utilisentle lac Champlain comme source d’eau potable,y compris les 4 149 ménages possédant unsystème individuel de captage d’eau branchésur le lac. Les préoccupations de santé

humaine liées au lac Champlain ont étéplacées parmi les priorités principales danscette version révisée de Perspectives d’action.Les principaux risques pour la santé associés à la pollution des eaux du bassin du lac Cham-plain comprennent l’ingestion d’eau contami-née, la consommation de poisson dont la chaircontient des taux élevés de substances toxi-ques et la baignade dans des eaux contaminéespar les pathogènes et les toxines produites parcertaines bactéries.

Il existe 99 réseaux d’aqueduc publics tirantleur eau du lac Champlain, comprenant 35 fournisseurs résidentiels et 64 fournisseursnon résidentiels (pour les motels, les écoles,les entreprises, les terrains de camping, lesrestaurants, les stations-services, etc.) desser-vant 188 000 personnes (soit 35 % de la popu-lation américaine du bassin).

Au Vermont, 137 803 résidants sont alimentésen eau potable par les 25 réseaux d’aqueducmunicipaux et les 6 réseaux d’aqueduc com-merciaux qui tirent leur eau du lac Champlainavec, comme résultat, que près du quart (24 %)de la population du Vermont dépend du lacChamplain pour son approvisionnement eneau potable. Bien que la plupart des utilisa-teurs s’approvisionnent à partir des réseauxd’aqueduc qui sont contrôlés et réglementés,environ 4 000 personnes tirent leur eau direc-tement du lac. (Cependant, il est recommandéde ne pas boire cette eau avant de l’avoirtraitée).

Le Champlain Water District pompe environ 41 635 000 litres (11 000 000 gallons) d’eau parjour du lac Champlain. À un taux de vente engros de 0,988 $US/3 784 litres (1,11 $US/1 000gallons) en 2001, l’eau potable du lac Champlainpeut être évaluée en partie à 12 millions de dol-lars US, en tenant compte uniquement de savaleur de vente en gros et des citoyens desservispar les 11 districts municipaux d’aqueduc. À par-tir de la même valeur de vente en gros pour lesdeux autres tiers (62 %) des utilisateurs de l’eau

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L’économie du bassin du lac Champlain

potable tirée du lac Champlain, non comprisdans les 11 districts municipaux d’aqueduc, lavaleur en gros de l’eau potable du lac Cham-plain aurait représenté 36 M $US en 2001.

Dans l’ensemble, le lac Champlain se comparetrès favorablement aux sources d’eau de sur-face de l’ensemble de la nation et le lac sem-ble être une source d’eau plus rentable qued’autres sources alternatives. Bien que lesteneurs en éléments nutritifs et la turbidité à la source d’approvisionnement du ChamplainWater District soient présentement inférieuresaux moyennes nationales, il pourrait y avoirdes répercussions économiques directes sur leplan des coûts du traitement et de la filtrationde l’eau potable si les teneurs en élémentsnutritifs (nutriments) augmentaient ou si legouvernement fédéral ou les États imposaientdes normes plus strictes.

Eaux propres à la baignade Bien que le nombre réel d’utilisateurs qui profitent du lac pour la baignade ne soit pasconnu, le nombre de visiteurs des sites debaignade privés et publics et des plages com-merciales du lac Champlain était estimé à 968 000 en 1993. Cette année-là, la baignade aété l’activité de loisirs la plus populaire sur lelac Champlain, totalisant 1,2 million de joursutilisateurs et 38 % de toutes les activités deloisirs exercées par les résidants dans un rayonde 57 kilomètres (35 milles) du lac Champlain.De plus, la baignade est une activité saison-nière importante pour les villégiateurs des 9 000 résidences saisonnières et pour lescitoyens qui habitent à l’année longue dans lesmunicipalités riveraines. La hausse périodiquedes niveaux de coliformes fécaux a causé lafermeture des plages publiques dans certainssecteurs du lac, freinant ainsi les activités debaignade à certains endroits et causant unralentissement de l’économie locale. Il existe 54 plages publiques et commercialeset 10 plages privées sur les rives du lac

Champlain. Les fermetures récentes de plage,surtout au Vermont, ont été provoquées par untaux excessif de bactéries coliformes. Cesproblèmes semblent très localisés et la sourcede contamination se trouve habituellement àproximité de la plage ou dans le secteur dubassin versant en amont de la plage. Jusqu’àmaintenant, il y a eu des progrès considérablesréalisés dans l’élimination des débordementsd’égouts pluviaux et domestiques, mais il restedu travail à faire. En plus de l’élimination desdébordements d’égouts, le contrôle des écoule-ments urbains, des eaux de ruissellement d’ori-gine agricole et naturelle, ainsi que la gestiondes déchets d’origine animale, contribuera ausuccès de la mise en œuvre.

Les usagers des plages ont un choix d’optionslorsqu’ils arrivent à une plage fermée. Ilspeuvent chercher une autre plage sur le lacChamplain, se rendre à un autre lac ou annulerleur voyage à la plage pour la journée. Sur leplan des retombées économiques, dans le pre-mier cas, l’avantage économique des dépensesliées à leur voyage à la plage est transféré àune autre plage située en bordure du lac. Dansles deux autres scénarios, les dépenses deloisirs sont perdues pour les entreprises du lacChamplain. À titre d’exemple, une plage duVermont a été fermée pendant presque toutl’été de 1995 en raison des pathogènes prove-nant probablement d’une fosse septique défec-tueuse. De 500 à 2 000 personnes par jourutilisaient cette plage en 1993. En se basant surles estimations d’un parc de l’État du Vermontoù un groupe dépense en moyenne 26,82 $USpar jour d’utilisation, chaque jour de fermeturede la plage représentait des dépenses de 3 800à 15 340 $US en moins dans cette localité.Étant donné ces circonstances, la perte de reve-nu pour les entreprises locales pendant la sai-son de baignade pourrait se situer entre 200 000 et 350 000 $US.

(non par ordre de priorité)

1) Rassembler l’information sur les aspects éco-nomiques de façon à accroître la compréhensiondes relations entre l’économie et l’environnement;

2) Encourager les analyses coûts-bénéfices pourdéterminer les moyens les plus rentables deprévenir la pollution;

3) Encourager l’utilisation des sources de finan-cement fédéral (américain), des États et localpour le réaménagement des friches industrielleset pour d’autres activités qui permettent derecouvrer la viabilité économique de l’utilisationde terrains antérieurement contaminés;

4) Accroître les capacités pour une coopérationrégionale autour d’initiatives économiquesaxées sur le patrimoine culturel;

5) Encourager les agences de ressources natu-relles à travailler en collaboration sur un marketingapproprié concernant les ressources naturellesdu lac Champlain incluant la pêche, la chasse, larandonnée pédestre, le camping et le canotage;

6) Subventionner les projets visant à réduire lesimpacts de l’étalement urbain sur la qualité del’eau du lac Champlain et de ses affluents;

7) Favoriser l’utilisation durable des ressourcesnaturelles, culturelles et patrimoniales;

8) Travailler à réduire les impacts économiquesnégatifs générés par les espèces aquatiquesenvahissantes dans le bassin.

OBJECTIFS

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APERÇU DE L’ÉCONOMIEDU BASSIN DU LACCHAMPLAIN

Emploi et revenuLa diversité économique du bassin du lac Cham-plain lui a permis de réduire les effets des réces-sions entre 1980 et 2000. En plus du tourisme,les principaux secteurs de l’économie du bas-sin sont les entreprises manufacturières, l’agri-culture, le commerce de gros et de détail, lessoins de santé, les universités, les prisons et le gouvernement des États. Les recherchesmenées pendant les années 1990 pour lePMVLC ont montré que le secteur des servicescomptait pour 35 % des emplois du bassin,suivi du secteur du commerce (22 %) et dusecteur manufacturier (15 %). Au cours des 20 dernières années, il y a eu une tendance àla hausse dans les secteurs des services et ducommerce et une tendance à la baisse dans lesecteur manufacturier. Le dernier recensementéconomique du Vermont (U.S. Census Bureau,1997) montre que les ventes et les recettespour tous les établissements du Vermont totali-saient plus de 29 milliards de dollars US et quele secteur manufacturier représentait 27 % dece montant, tandis que le commerce de détailreprésentait 20 %, le commerce de gros 16 %et les services 13 % de l’ensemble des venteset des recettes.

Le revenu de salaires, en particulier dans lesparties rurales du bassin, reste inférieur à lamoyenne nationale. Dans la partie du parcAdirondack qui se trouve dans le bassin, le salaire annuel moyen en 1992 était de 20 621 $US comparé à 32 411 $US pour l’Étatde New York et à 25 903 $US pour la nation.Au Vermont, la moyenne du revenu à l’exté-rieur des régions urbaines était de 24 774 $USen 1999, tandis que le revenu dans les régionsurbaines s’élevait de 28 039 $US. À l’échelle

nationale, le revenu moyen était de 24 408 $USà l’extérieur des régions urbaines et de 36 526 $US dans les régions urbaines.

Dépendance économique des ressources naturellesLes secteurs plus traditionnels de la récolte desressources naturelles, de l’exploitation desressources et de l’agriculture continuent decontribuer, dans une large mesure, à l’écono-mie locale. Les données du recensementnational de 1990 indiquent, qu’au Vermont, 4,2 % des emplois se trouvent dansle secteur de l’agriculture, de laforesterie et de la pêche, comptantun peu plus de 12 000 personnes,tandis qu’à l’échelle nationale cesecteur compte seulement 2,7 % detous les emplois (U.S Department ofCommerce, 1990 Census).

Dans plusieurs localités du bassin,l’agriculture, les mines et la fores-terie sont les principaux secteursd’emploi. À titre d’exemple, lessecteurs groupés de l’agriculture, dela foresterie et de la pêche représen-tent 25 % des emplois des localitésde Bridport, Shoreham et Addisonau Vermont. À Willsboro dans lecanton d’Essex, New York, 11 % desemplois se trouvent dans les secteursde l’agriculture, de la foresterie et desmines (U.S. Department of Commerce,1990 Census, Holmes & Associates et Artuso,1996:50-52). Le terme emploi « primaire » estutilisé pour faire une distinction entre larécolte directe et le traitement de premièretransformation des produits de ressourcesnaturelles et l’emploi « secondaire », qui com-prend le transport subséquent, le traitement,l’emballage et la commercialisation de laressource naturelle. Bien que les emploissecondaires soient difficiles à quantifier, dans

L’économie du bassin du lac Champlain

Environ le tiers de la production de sirop d’érable aux États-Unis provient du bassin du lac Champlain.

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le secteur agricole, ils sont supposés constituer10 % à 15 % de l’ensemble des emplois locaux.

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L’économie du bassin du lac Champlain

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AgricultureDans les dix cantons des États de New York etdu Vermont qui font partie du bassin, il y avait4 840 fermes en 1987 dont un tiers était situédans l’État de New York et les deux autres tiersdans le Vermont. Selon le 1997 Census ofAgriculture (recensement agricole de 1997), le nombre d’hectares en culture au Vermont adiminué de 1 % de 1992 à 1997 pour se situerà 526 082 hectares (1,3 million d’acres), tandisque le nombre d’agriculteurs à temps complet

est passé à 3 300, ce qui représenteune diminution de 6 %.

En 1990, la valeur totale des pro-duits agricoles vendus dans lebassin représentait 415,5 millions dedollars US dont 58 % provenaientdes fermes du Vermont. Les ventesà partir des fermes du Vermontsituées dans le bassin constituaientenviron 64 % de toutes les recettesagricoles de l’État. En 1997, lesventes de produits agricoles danscet État ont atteint 476 millions USet la moyenne des ventes par fermese situait à 82 000 $US, indiquantque la valeur totale des produitsagricoles du bassin du lacChamplain s’élevait à 526 millionsde dollars US. Dans l’État de New

York, le canton de Washington compte 51 %de la superficie agricole du bassin tandis que,dans le Vermont, les cantons de Franklin etd’Addison comptent 53 % de la superficie agri-cole.

Les produits laitiers constituent la plupart desventes de produits agricoles dans les secteursdu bassin faisant partie des États de New Yorket du Vermont. Les données de 1989 montrentque les produits laitiers constituaient 72 % desrecettes monétaires agricoles, suivis par lebœuf et le veau (13 %), les chevaux (6 %), lefoin (3 %), et le sirop d’érable (3 %). En 1990,

les ventes de produits laitiers dans les troiscantons de New York faisant partie du bassinconstituaient environ 60 % des recettes agri-coles, tandis que dans l’ensemble de l’État, lesproduits laitiers représentaient 53 % desrecettes monétaires agricoles.

Selon le New York Soil and Water ConservationCommittee (Comité de conservation des eauxet des sols), il y a maintenant 1 080 fermesdans le secteur de l’État de New York qui faitpartie du bassin. De celles-ci, environ 600 sontdes fermes commerciales. Au moins 55 de cesfermes sont classées dans les opérations con-centrées sur l’alimentation du bétail (CAFO) etcomptent 300 unités animales ou plus ou envi-ron 215 vaches laitières adultes. Ces fermesdoivent élaborer et mettre en application desplans complets de gestion des substancesnutritives (nutriments) d’ici cinq ans. Depuis 5 ans, l’État de New York a engagé 3 millionsde dollars US dans les fonds de partage descoûts pour la gestion de l’environnement agri-cole dans le secteur du bassin et, en contrepar-tie, les exploitants agricoles ont investi près de1 million de dollars US. Les coûts de construc-tion des fosses à fumier continuent d’augmen-ter et dépassent maintenant 250 000 $US.

Produits forestiersLes produits forestiers incluent une grandediversité de produits de base et de produitsmanufacturés comme les matériaux de con-struction, le papier, le sirop d’érable et lesmeubles. Pour les économies locales, l’impor-tance des industries associées aux produitsforestiers varie d’une partie du bassin à l’autre.Le sirop d’érable est un produit qui contribuede façon appréciable aux économies ruraleslocales. En 1999, le Vermont est demeuré entête des États producteurs de sirop d’érableavec 31 % de la production nationale. La pro-duction de sirop d’érable du Vermont étaitévaluée à 10,5 millions de dollars US en 1999,

La vente de produits laitiers représente la majorité desrevenus des fermes des états de New York et du Vermont.

Do

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 111

tandis que la production de l’État de New Yorkvalait 1 million de dollars US. La tire et lesautres produits de l’érable sont des valeursajoutées qui augmentent l’impact économiquede l’industrie du sirop d’érable sur les écono-mies locales.

La fabrication du papier et des articles en papiera aussi un impact économique appréciable surles économies rurales. À titre d’exemple, en2000, l’usine de papier International Paper deTiconderoga employait 690 travailleurs et aversé 36 millions de dollars US en salaires.Environ 90 % des employés habitent les loca-lités voisines de Ticonderoga, dans l’État deNew York. En 2000, l’usine de papier a achetépour plus de 30 millions de dollars US debiens et de services dans la région deTiconderoga. L’usine a aussi acheté des fibres,des copeaux de bois et de l’écorce pour unmontant de 20 millions de dollars US dans larégion des Adirondacks et 285 camionneurs-artisans ont participé au transport du bois àl’usine. La papetière International Paper est lepropriétaire foncier privé le plus important del’État de New York : elle possède et exploiteprès de 121 400 ha (300 000 acres) de forêtdont la plus grande partie est située dans leparc Adirondack.

Au Vermont, trois cantons produisent chacun14 % du volume de bois de sciage :Caledonia, Orleans et Windsor. Toutefois, seulOrleans peut être considéré comme un cantondu bassin et seulement la moitié de ce cantonse trouve dans le bassin. Dans le secteur dubassin se trouvant sur le territoire de l’État deNew York, un nombre considérable de terressont classées dans la catégorie terres forestièrescommerciales : canton Clinton (69 %), cantonFranklin (61 %), canton Essex (48 %), cantonWarren (59 %) et canton Washington (48 %).Selon une recherche récente sur l’économiefondée sur la foresterie, la région forestière dunord de l’État de New York, du Vermont, du

New Hampshire et du Maine a connu unediminution des emplois dans le secteur du boisd’œuvre, des produits du bois et du papier de1987 à 1997. Ce déclin s’est manifesté àl’échelle locale par la fermeture de plusieursscieries et usines de contreplaqués en 2000-2001, dans la partie de l’État de New York quise trouve dans le bassin, et par des réductionsconnexes de l’effectif des papetières de larégion. Cependant, la fabrication de produits àvaleur ajoutée, tels les meubles, est un secteuréconomique en expansion.

DÉMOGRAPHIE ET

UTILISATION DU

TERRITOIRELes changements démographiques peuvent êtreun indicateur de l’activité économique – oud’un manque de possibilités économiques – etpeuvent indiquer des zones de développe-ment intense où la planification de l’utilisationdu territoire s’impose pour protéger la qualitéde l’eau. Le tableau 3 montre la populationtotale de chacun des neufs bassins versantsprincipaux qui composent le bassin du lacChamplain.

Selon les données préliminaires du recensementde 2000, la population américaine du bassin estde 541 000 habitants. Environ 30 000 person-nes habitent le secteur du bassin qui fait partiedu Québec. Environ 63 % des 609 000 habi-tants du Vermont résident dans le bassin du lac Champlain. Environ 72 % de la populationaméricaine du bassin résident au Vermont et28 % dans l’État de New York. Approximati-vement 45 % de la population du bassin résidedans les agglomérations riveraines du lacChamplain.

La partie du Vermont se trouvant dans lesecteur principal du lac, lequel inclut le bassinde la rivière Winooski ainsi que les villes de Burlington et de Montpelier, comprendpresque la moitié de la population du bassin(47 %). Du côté de l’État de New York, la prin-cipale agglomération se trouve dans la régionde Plattsburgh, comprenant 15 % de la popu-lation du bassin. On y trouve aussi les bassinsdes rivières Saranac et Chazy. La région deMallets Bay, au nord de Burlington, constitueune autre agglomération qui représente unepartie de bassin de la rivière Lamoille avec 12 % de la population. L’augmentation de 6 %de la population entre 1990 et 2000 constituele taux d’augmentation le plus faible des cinq

L’économie du bassin du lac Champlain

Lac Champlain Population globale

Bassin versant/segment de lac 0591 0691 0791 0891 0991 0002

25702 2491 5002 8722 2252 0182 5

aeSdnalnI 22911 61521 72431 32141 00261 12971 3

yaBsttellaM 43532 3832 3143 3864 3265 9256 21

TV,ekaLdaorB 393151 398361 040491 652612 896632 822452 74

TV,ekaLhtuoS 09241 5161 2161 1081 2991 2212 4

YN,ekaLhtuoS 91232 14622 27542 75052 70672 66682 5

egroeGekaL 6653 164 035 595 675 456 1

YN,htuoSekaLdaorB 86592 15813 57113 14243 31163 78973 7

YN,htroNekaLdaorB 72675 1157 8337 0318 0368 0018 51

:noitalupoPnisaBSUlatoT 178533 140073 702214 365464 770015 389045 001

Pourcentage de la population

en 2000 (%)

4

5

9

8

5

4

5

5

7

8

301

5 37

23

0

2

253

67

Source : US Department of Commerce, bureau of the Census, 1950, 1960, 1970, 1980, 1990, 2000. Analyse de la population des bassins versants par Holmes & Associates dans le cadre PMVLC (2001).

Baie Missisquoi

Tableau 3.Population américaine :bassin versant du lac Champlain,de 1950 à 2000.

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L’économie du bassin du lac Champlain

dernières décennies (tableau 4). Les augmenta-tions de la population les plus considérablesont été observées dans les régions des bassinsversants de Mallets Bay, Lake George, BaieMissisquoi et Inland Sea tandis que le bassinversant comprenant Plattsburgh a connu unebaisse de population de 6 %.

Depuis 1950, le bassin versant de Mallets Baya connu la croissance la plus importante parmiles neufs bassins versants : son taux de crois-sance de 177 % est trois fois plus élevé que letaux moyen du bassin. Les autres secteurs dubassin dont le taux de croissance a connu unehausse depuis 50 ans sont les secteurs desbassins versants de Lake George et de BroadLake, au Vermont (tableau 4).

Les propriétaires et les occupants des résiden-ces secondaires sont également très importantspour l’économie du bassin. Selon les donnéesdu recensement de 1990, il y a 38 530 rési-dences secondaires dans le bassin, représen-tant approximativement 14,6 % des unités delogement de l’ensemble de bassin. Environ 9 118 de ces résidences secondaires sontsituées sur les rives du lac Champlain, soit 24 % de toutes les résidences secondaires dubassin. Les 38 530 résidences secondairesreprésenteraient une augmentation de 116 000habitants si chacune était occupée par troispersonnes, soit une augmentation de la popu-lation du bassin de 20 %. En tenant compteuniquement des résidences secondairesriveraines et d’une moyenne de trois à six per-sonnes par ménage de résidents saisonniers,ces 9 118 résidences ajoutent 27 000 personnesaux 55 000 résidents de la population riverainedu lac Champlain en juillet et août. Dans lesecteur de Baie Missisquoi au Québec, la po-pulation permanente de 19 030 habitants faitplus que doubler avec l’arrivée des 21 274 esti-vants.

L’augmentation de la population est associéeau développement et aux modifications dupaysage qui comptent parmi les principauxeffets de l’intervention humaine sur la qualitédes eaux du bassin. La quantification du typeet de l’ampleur du changement est essentiellepour comprendre les effets, positifs et négatifs,des modifications de l’utilisation du territoire.Dans un projet qui regroupe des ressourcesfédérales, des États et locales, le Programmede mise en valeur du lac Champlain a tracéune carte du paysage du bassin à l’aide desdonnées de 1993. Ces efforts ont abouti à uninventaire complet de l’utilisation du territoireet du couvert végétal ainsi qu’à une base dedonnées qui peut être utilisée pour décrire larelation entre l’utilisation du territoire et laqualité de l’eau du bassin. À titre d’exemple,les analystes ont conçu un modèle numériquequi décrit le taux de phosphore déversé dansle lac Champlain en fonction de la superficiedes terres urbaines, agricoles ou forestières dubassin.

Les données satellites ont fourni une sourced’information importante en ce qui concerne le bassin. La partie terrestre du bassin estdominée par les forêts (environ 64 %), notam-ment les forêts de feuillus (33 %), les forêts

mixtes (16 %), et les forêts de conifères (14 %).Les différentes catégories de terres agricoles, ycompris les pâturages et les vergers, couvrent16 % du bassin. Les eaux libres du lac, lespetits lacs et les rivières composent l’élémentdu paysage qui suit en importance avec envi-ron 10 % de la superficie du bassin. Les mi-lieux humides, une composante hydrologiqueet écologique vitale du bassin, couvrent moinsde 4 % de la superficie. Enfin, les zones amé-nagées pour le transport et les services d’utilitépublique, les zones résidentielles, commer-ciales et industrielles ont pris de l’expansionpour couvrir un peu plus de 5 % du paysage.

L’étalement urbain à l’intérieur du bassin ver-sant constitue un enjeu majeur en terme depaysage en raison du développement tentacu-laire, un processus cumulatif aboutissant àl’augmentation progressive du développementrésidentiel et urbain de faible densité, géné-ralement étalé le long d’une autoroute. Ledéveloppement tentaculaire a tendance à com-mencer aux limites des villages traditionnels ets’étend vers les espaces ruraux, nécessitant desroutes plus larges ou nouvelles, des réseauxd’aqueduc et d’égouts ainsi que des circuitsd’utilité publique. Bien que le développementanarchique ne soit pas nouveau dans le bassin,

Lac Champlain Pourcentage de variation (%)

Bassin versant/segment de lac 1950-1960 1960-1970 1970-1980 1980-1990 1990-2000 1950-2000

4.6- 2.3 6.31 7.01 4.11 4.53

aeSdnalnI 0.5 3.7 2.5 7.41 6.01 3.05

yaBsttellaM 3.1 2.34 2.73 1.02 1.61 4.771

TV,ekaLdaorB 3.8 4.81 4.11 5.9 4.7 9.76

TV,ekaLhtuoS 0.31 2.0- 7.11 6.01 5.6 6.84

YN,ekaLhtuoS 5.2- 5.8 0.2 2.01 8.3 5.32

egroeGekaL 5.92 9.41 2.21 2.3- 6.31 7.38

YN,htuoSekaLdaorB 7.7 1.2- 8.9 5.5 2.5 5.82

YN,htroNekaLdaorB 3.03 3.2- 8.01 2.6 1.6- 6.04

:egnahClatoT 2.01 4.11 7.21 8.9 1.6 1.16

Source : US Department of Commerce, bureau of the Census, 1950, 1960, 1970, 1980, 1990, 2000. Analyse de la population des bassins versants par Holmes & Associates dans le cadre PMVLC (2001).

Baie Missisquoi

Tableau 4.Variation de la population :bassin versant du lacChamplain, de 1950 à 2000.

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 113

L’économie du bassin du lac Champlain

son ampleur et son taux en font un sujet depréoccupation et d’étude dans certaines partiesde ces secteurs.

Les effets de ce type de développement anar-chique sur le bassin peuvent se manifester parune réduction de la qualité de l’eau attribuableà l’augmentation des écoulements urbains et àla perte des milieux humides. À mesure que lepaysage se fragmente, l’habitat de la faune sedétériore et les terres agricoles ainsi que lesforêts sont moins productives. Le débat sur leseffets positifs et négatifs du développementanarchique sur le paysage, la culture et l’éco-nomie du bassin a pris plus d’importance étantdonné les tendances récentes en matière dedéveloppement.

DONNÉES ÉCONOMIQUESPOUR LA PARTIEQUÉBÉCOISE DU BASSINHYDROGRAPHIQUEDE LA BAIE MISSISQUOI

Loisirs et tourisme à la baie Missisquoi Après l’agriculture, les moteurs économiquesdu bassin de la baie Missisquoi sont le tou-risme et les loisirs. Il est facile d’imaginer l’im-pact majeur que peut avoir l’apport saisonnierdes vacanciers sur l’économie de plusieursmunicipalités. Lorsque la population double etmême quadruple pendant une période de plu-sieurs mois, les entreprises locales voient leursventes annuelles augmenter considérablement.Cependant, il n’y a pas encore eu d’étudesparticulières conduites sur l’impact écono-mique de l’augmentation saisonnière de lapopulation du bassin hydrographique de labaie Missisquoi.

Ce secteur du bassin hydrographique offre une quantité de possibilités pour le tourismerécréatif et les destinations touristiquesrégionales. Les zones agricoles et forestièressont des endroits populaires pour le ski, larandonnée pédestre et la chasse, des activitésrelativement peu affectées par la qualité del’eau. Il n’en va pas de même cependant pourles activités nautiques telles la natation, lapêche et la navigation de plaisance. Pratiquéesprincipalement sur les rives et dans les eauxde la baie et de ses principaux affluents, lesrivières aux Brochets et Missisquoi, ces acti-vités sont de plus en plus compromises en rai-son de la dégradation de la qualité de l’eauattribuable à la concentration excessive dephosphore. En ce qui concerne la baignade, la qualité bactériologique des eaux des plagespubliques de la baie est excellente, selon lesnormes de sécurité du Programme Environ-nement-Plage du ministère de l'Environnementdu Québec. En fait, des 5 plages publiques deVenise-en-Québec, 4 ont obtenu une cote A(excellent) comme moyenne annuelle en 2000et l’autre une cote B (bon). Malgré la bonnequalité bactériologique des eaux, ces plagesont été récemment fermées durant le milieudes étés récemment en raison de la proliféra-tion des algues bleu-vert.

Usine de filtration d’eau potable etde traitement des eaux usées desmunicipalités québécoises de labaie Missisquoi Dans la partie québécoise du bassin hydro-graphique de la baie Missisquoi, la moitié deshabitations sont raccordées au réseau d’égoutset 86 % de ce groupe sont desservies par une usine de traitement des eaux usées. Septmunicipalités possèdent déjà un réseau d’égoutset des usines de traitement et une autre pro-cède présentement à l’installation d’une stationd’épuration. Ces réseaux desservent 10 471 per-

sonnes, pour un coût de construction total de23 616 800 $CAN.

Huit municipalités du bassin possèdent unréseau d’aqueduc relié à une usine de filtra-tion. Ces réseaux desservent approximative-ment 10 000 personnes. Le réseau d’aqueducqui approvisionne la ville de Bedford et lesecteur Philipsburg de Saint-Armand peut diffi-cilement respecter les normes de qualité del’eau lorsque les matières en suspension et les algues microscopiques sont présentes entrop grande quantité dans les eaux de la baie.Depuis l’ouverture de l’usine de filtration,plusieurs mises en garde ont été émises con-cernant la qualité de l’eau potable.

Statistiques sur l’agriculture,l’emploi et le revenu dans la baie Missisquoi Il est possible de brosser un portrait écono-mique général en calculant les moyennes desindicateurs pour les trois municipalités régio-nales de comté (MRC) qui forment le secteurdu bassin (Haut-Richelieu, Brome-Missisquoi etMemphrémagog). En 1999, le revenu annuelmoyen par habitant de la baie Missisquoi étaitd’environ 22 000 $CAN. Le taux de participa-tion moyen de la population active en 1996 sesituait à 61,7 %, le taux d’emploi à 55,2 % et letaux de chômage à 10,4 %.

Les ressources naturelles et agricoles représen-tent 5,6 % du marché du travail, le secteurmanufacturier et la construction 29,9 % et letransport, le commerce et les services, 64,5 %.L’agriculture est le principal moteur écono-mique du bassin hydrographique de la baieMissisquoi. D’après Statistiques Canada(recensement de 1996), les terres agricolescouvrent 45,5 % de la superficie du bassin,dont 24,6 % sont cultivées. Le maïs et le four-rage sont les deux principales cultures et occu-pent 21,5 % des terres agricoles.

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L’économie du bassin du lac Champlain

Cela représente 700 fermes, y compris les 400 du sous-bassin de la rivière aux Brochets.Sur le plan de la production animale, oncompte 1,4 unités animales à l’hectare (1 unité animale = 500 kg « sur pied »); lesbovins de boucherie représentent 46,2 % de laproduction, le porc, 43 %, la volaille, 6,8 % etles autres animaux, 3,6 %.

Démographie et utilisation du territoire dans la région de la baie MissisquoiLa population du bassin hydrographique de labaie Missisquoi est répartie dans deux régionsadministratives du Québec (la Montérégie etl’Estrie) et est divisée en trois municipalitésrégionales de comté (MRC ) incluant 29 muni-cipalités.

En 2000, la population totale de ce secteur dubassin était de 21 638 habitants, selon le pour-centage calculé de chaque municipalité pour lesecteur faisant partie du bassin hydrographi-que. La population a augmenté de 3,8 % entre1996 et 2000. Eastman est la seule municipalitéoù la population s’est accrue de façon signi-ficative (44 %) de 1996 à 2000. Il n’y a presquepas eu de changements démographiques dansles autres municipalités du bassin.

Il importe de mentionner l’augmentation con-sidérable de la population du bassin pendantl’été, notamment dans les trois municipalités de Venise-en-Québec, Saint-Georges-de-Clarenceville et Saint-Armand. La populationpermanente augmente d’environ 7 000 habi-tants pendant l’été : la population de Venise-en-Québec quadruple tandis que celle de Saint-Georges-de-Clarenceville double. Ce phéno-mène suscite une véritable concentrationurbaine sur une bande étroite le long desberges de la baie à une période de l’année oùles conditions environnementales sont les plusprécaires. De nombreux chalets et plusieursterrains de camping sont situés dans ces

municipalités. Le tourisme suscite l’arrivéesaisonnière de vacanciers dans d’autres munici-palités du bassin, dont Frelighsburg, Dunham,Sutton et Eastman.

Seulement 5 % de la superficie du bassinhydrographique de la baie Missisquoi esturbanisée : il n’y a pas d’agglomérationsimportantes. Approximativement 45 % de lasuperficie du bassin est constituée de terresagricoles et l’autre moitié est couverte de forêtet d’eau.

MESURES À PRIORITÉ

ÉLEVÉE(non en ordre de priorité)

1) Mettre à jour les données socio-économiques pour la régiondu lac Champlain.Au début des années 1990, le PMVLC a crééune base de données économiques pour larégion du lac Champlain, à partir des résultatsdu recensement de 1990. Cette base de don-nées contient des renseignements importantstant sur l’emploi par secteur et par professionque sur l’activité économique générée parl’agriculture, la foresterie, les mines et d’autressecteurs fondés sur les ressources naturelles.Les auteurs de l’étude ont aussi analysé l’éco-nomie touristique régionale et les retombéeséconomiques de diverses activités de loisirtelles que la pêche, la chasse, la randonnéepédestre et le camping. Ont également étéintégrées au rapport les données sur letourisme du Québec et sur l’utilisation du lacChamplain par les plaisanciers du Québec.Cette base de données doit être mise à jourdès que les données des recensements quiont eu lieu récemment dans l’État de NewYork, au Vermont et au Québec serontdisponibles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Organismes de développement économique et bureaux detourisme régionaux et des États Estimation des coûts : 40 000 à 50 000 $US par annéepour deux ansSources de financement éventuelles : US EPA, NPS,NRCS, VTACCD, NYS Empire State DevelopmentCalendrier : 2002-2003Biens livrables : Fin de la mise à jour de la base de don-nées.

2) Soutenir les analyses de rentabilité des projets de prévention de la pollution.Le PMVLC finance bon nombre de projets demise en œuvre et de projets pilotes visant àprévenir la pollution du bassin. Pour fournirl’information essentielle sur les stratégies deprévention de la pollution et pour établir lespriorités de financement, il est important d’éva-luer les coûts et les avantages des mesureséventuelles afin de prévoir ou d’évaluer leurefficacité dans les diverses parties du bassin.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : Tousles organismes fédéraux, des États et locaux intéressés, ainsique les universitésEstimation des coûts : 5 000 à 10 000 $US par projetévaluéSources de financement éventuelles : US EPA, NPS,NRCS, VTACCD, NYS Empire State DevelopmentCalendrier : En coursBiens livrables : Fin de l’analyse de rentabilité des princi-pales mesures.

3) Soutenir les analyses coûts-bénéfices des stratégies delutte contre les espèces aquatiquesnuisibles envahissantes.Pour prendre des décisions éclairées enmatière de lutte contre les espèces aquatiquesnuisibles dans le bassin, les décideurs pour-raient bénéficier de l’amélioration de l’informa-tion économique sur les options disponibles,

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page115

en particulier pour orienter l’attribution deressources limitées. Afin d’obtenir l’informationessentielle sur les stratégies de lutte contre lesespèces aquatiques nuisibles envahissantes, il faudrait soutenir et encourager les étudesvisant à évaluer les coûts et les avantages desmesures éventuelles et à prévoir leur efficacitédans différentes parties du bassin.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC : Tousles organismes fédéraux, des États et locaux intéressés, ainsique les universités

Estimation des coûts : 5 000 à 10 000 $US par projetévalué

Sources de financement éventuelles : US EPA, NPS,NRCS, VTANR, NYSDEC, VTACCD, NYS Empire StateDevelopment

Calendrier : En cours

Biens livrables : Fin de l’analyse de rentabilité desmesures principales.

4) Collaborer avec le gouvernementfédéral américain, l’État et les collec-tivités locales pour déterminer leszones de réaménagement de frichesindustrielles qui sont admissiblesaux fonds de l’État ou du gouvernement fédéral américain.

Le PMVLC doit jouer un rôle proactif pourdéterminer, en collaboration avec les munici-palités, les sites du bassin qui ont besoin d’êtredépollués et qui sont admissibles aux fondsalloués par le gouvernement fédéral américainet l’État pour le réaménagement de frichesindustrielles.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :US EPA, VTDEC, NYSDEC

Estimation des coûts : 15,000 $US

Source de financement éventuelle : US EPA

Calendrier : En cours

Biens livrables : Élaboration du rapport qui détermine lessites admissibles.

5) Maintenir une approche intégréeen matière de gestion des loisirs et des ressources culturelles et environnementales.Depuis plus de dix ans, le PMVLC travaille surles programmes de patrimoine culturel, de ges-tion des loisirs et de qualité de l’eau par l’en-tremise de nombreuses sources de financement.Le tourisme régional est directement lié à lasalubrité de l’environnement, à la facilité d’accèsaux aires de loisirs et à une meilleure com-préhension des ressources de notre patrimoineculturel. En 2001, le PMVLC a créé un sous-comité aviseur des loisirs et des ressources cul-turelles constitué de représentants locaux, despécialistes de la préservation du patrimoinehistorique et de représentants des organismesd’État pour obtenir de l’information et desrecommandations sur les projets régionauxrelatifs aux loisirs et aux ressources culturellesdu bassin. Les possibilités actuelles et nouvellesd’expansion de la coopération régionale enmatière de tourisme patrimonial culturel et degestion des loisirs sont décrites dans d’autressections de ce plan. La réussite de ces projetsrégionaux sera influencée par les projets d’amé-lioration et de protection de la qualité de l’eau.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :Propriétaires fonciers, entreprises, organismes sans butlucratif, municipalités et cantons, bureaux de tourisme, com-missions régionales, chambres de commerce, commissionsd’habitation et de conservation, NPS, US EPA, NYSDEC,VTANR, NYSOPRHP, VTDHP et la Société de la Faune et desParcs du QuébecEstimation des coûts : 75 000 à 150 000 $US par annéeSources de financement éventuelles : NPS, US EPA,VHCB, organismes sans but lucratif, USDA-NRCS, HPF, HUD,National Trust for Historic Preservation, USDA-FMHACalendrier : En coursBiens livrables : Synthèse des objectifs de marketingrégionaux et leur intégration aux plans concernant letourisme et les loisirs (voir les mesures 6 et 7 dans lechapitre Ressources du patrimoine culturel et la mesure 1 duchapitre Loisirs) ainsi qu’à l’élaboration d’une stratégie demarketing régional pertinente pour le bassin du lac.

6) Mettre à jour la base de donnéessur l’utilisation du territoire et l’occupation du sol.Les données provenant d’images satellites etl’information qui en découle localement ontrévélé des faits importants en ce qui concernele bassin. Le paysage du bassin est constituémajoritairement de forêts (64 %) et de terresagricoles (16 %). Le paysage urbain représenteprésentement seulement 5 % de l’utilisation du territoire. Il est généralement admis que lacontribution des zones urbaines à l’accumula-tion des charges de phosphore dans le lacChamplain est plus importante que celle desautres modes d’utilisation du territoire, calculéeà l’hectare. La poursuite de l’urbanisation et del’étalement urbain peuvent aussi influer surl’accumulation des charges de phosphore dansle lac et ses affluents à moins que des mesuresde réduction précises ne soient prises. Leseffets du développement tentaculaire incluentnon seulement la détérioration de la qualité del’eau, mais aussi la fragmentation des habitatsfauniques ainsi que celle des terres agricoles etforestières qui deviennent moins productives.Les plus récentes données sur l’utilisation duterritoire et l’occupation du sol du bassin dulac Champlain ont été publiées par le PMVLCen 1993. Pour suivre les changements dansl’aménagement du territoire et leurs effets, lesgestionnaires ont besoin des données les plusrécentes afin d’établir les priorités et de mettreen application les programmes de gestion et lepublic doit avoir accès à ces renseignements.

Principaux partenaires éventuels du PMVLC :US EPA, USGS, USACOE, VTDEC, NYSDEC, APA, universités et organismes de planification locaux et régionaux

Estimation des coûts : 100 000 à 250 000 $US

Sources de financement éventuelles : US EPA, USACOE

Calendrier : 2002-2003

Biens livrables : Mise à jour de l’information sur l’utilisa-tion du territoire et sur l’occupation du sol.

L’économie du bassin du lac Champlain

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L’économie du bassin du lac Champlain

CONCLUSIONLes données et les analyses économiquesdisponibles montrent que les mesures priori-taires visant à améliorer la qualité de l’eauauront un effet positif marqué sur tous lessecteurs de l’économie du bassin du lacChamplain. De la salubrité de l’eau potableaux valeurs culturelles, esthétiques et récréa-tives, le public appuie fortement la protectionde l’eau et la prévention de la pollution dansle bassin. L’importance économique du main-tien de la salubrité de l’eau est significative, enparticulier pour l’économie des municipalitésdont les revenus annuels dépendent desretombées du tourisme saisonnier. De plus, lecoût économique de la décontamination deszones polluées est beaucoup plus élevé quecelui du maintien de la salubrité de l’eau et dela prévention.

Il importe de faciliter la répartition efficiente etéquitable des coûts et des avantages tout aulong du processus de mise en œuvre du plan.Les analyses économiques devraient servir dejalons à cette fin. Il est recommandé d’accorderplus d’attention à la collecte et à l’analyse desdonnées économiques. Il est aussi essentiel decontinuer de tenir compte des intérêts écono-miques dans le processus de gestion pour laprotection du lac Champlain.

Un père et sa fille présentent une belle prise lors de lajournée annuelle Vermont Fish and Wildlife Kid’s Fishing Day.

PMV

LC

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 117

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Glossaire

Aquatiquequi croît dans l’eau, y vit ou en dépend.

Association de bassin versantun groupe, formé principalement de citoyens, inté-ressé par la protection d’une voie navigable des envi-rons et de son bassin récepteur.

Atténuation (des impacts)moyen susceptible d’éliminer ou de réduire les im-pacts négatifs d’un projet particulier sur l’environ-nement. L’atténuation des impacts sur les milieuxhumides consiste généralement à restaurer ou àaméliorer un milieu humide endommagé ou à créerun nouveau milieu humide.

Base de donnéesun ensemble de données organisées defaçon à en permettre l’extraction facile etrapide.

Bassinles terrains environnants qui drainent vers un pland’eau. Dans le cas du lac Champlain, les terrains quidrainent vers les nombreuses rivières et leurs affluentsdans le lac lui-même.

Bassin de rétentionun territoire aménagé par l’homme qui draine vers uncours d’eau ou un plan d’eau (voir Bassin versant).

Bassin versant (bassin hydrographique)territoire dont les eaux, qui peuvent provenir d’uncours d’eau, d’eaux souterraines ou d’eaux de ruis-sellement, se déversent vers une rivière ou un lac(voir bassin de rétention).

Bassin versant localdans le Plan, tout bassin versant qui constitue unsous-bassin du lac Champlain.

Bioaccumulationla capacité d’un contaminant de s’accumuler dans les tissus d’un organisme qui respire de l’air contaminé,boit de l’eau contaminée ou ingère des aliments con-taminés.

Acquisitiondans le contexte des milieux humides, lefait d’obtenir grâce à un achat direct, uneservitude, un don ou par d’autres moyens,dans le but de protéger, d’améliorer, oude restaurer les valeurs et les fonctionsde l’habitat.

Adduction de l’eau de surfaceun mécanisme servant à transporter l’eau d’un point à un autre, tel qu’un tuyau, un fossé ou un canal. OULes installations de drainage, naturelles ou fabriquéespar l’homme, qui captent les eaux de surface et leseaux pluviales et permettent qu’elles s’écoulent dupoint le plus élevé sur un terrain vers un milieurécepteur. Les systèmes naturels comprennent lesbaissières, les marécages, etc. Les systèmes fabriquéspar l’homme comprennent les gouttières, les fossés,les canalisations, etc.

Affluentcours d’eau qui se jette dans un autre cours d’eau ouun plan d’eau plus important.

Agents pathogènesorganismes, habituellement des virus, des bactéries oudes champignons, capables de causer des maladies.

Alguespetites plantes aquatiques qui se présentent sous for-mes unicellulaires (dont les cyanobactéries) ou multi-cellulaires, qui vivent isolément ou en colonies. Lesalgues utilisent le dioxyde de carbone et des nutri-ments comme l’azote et le phosphore pour fabriquerleur propre nourriture par photosynthèse. Les alguesforment la base de la chaîne alimentaire aquatique.

Amélioration des milieux humidesrendre un milieu humide plus complet (voir Milieux humides).

Approche écosystémiqueune façon d’aborder l’information socio-économiqueet environnementale fondée sur les limites d’écosys-tèmes comme le bassin du lac Champlain, plutôt quesur les limites politiques comme la ville ou le pays.

Approche par bilan massiqueune approche de gestion des substances chimiquesbasée sur un équilibre entre ce qui entre et ce quisort.

Bioamplificationprocessus par lequel des substances nuisibles attei-gnent des teneurs de plus en plus élevées dans lestissus ou les organes internes des organismes, au furet à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie de lachaîne alimentaire.

Biodiversitéla diversité des plantes et des animaux, leur variabilitégénétique, leurs rapports mutuels et leurs processusécologiques, ainsi que les communautés et lespaysages dans lesquels ils se trouvent.

Bioénergétiqueétude des échanges d’énergie dans le réseautrophique.

Biotela vie animale et végétale d’une région.

Bioturbationdérangements des sédiments dus à l’activitébiologique.

BPCbiphényles polychlorés. Groupe de produits chim-iques industriels, qui comprend environ 70 composésdifférents mais étroitement liés, formés de carbone,d’hydrogène et de chlore et utilisés comme isolantsdans les transformateurs et les condensateurs. Lors-qu’ils sont rejetés dans l’environnement, les BPC nese dégradent pas durant de longues périodes et peu-vent s’accumuler dans les chaînes alimentaires (bio-amplification). Les BPC seraient cancérogènes pourl’homme et pour d’autres animaux. Les BPC sont unexemple de produit chimique toxique organique.

Cadre institutionnelrelations officielles et non officielles ausein d’organismes, d’agences ou entre desindividus qui auront la responsabilité demettre le Plan en œuvre.

Capacité de supporten gestion des loisirs, le degré d’utilisation que peut supporter une aire récréative sans subir de détériora-tion. En gestion de la faune, le nombre maximumd’animaux qu’un territoire donné peut supporter. Lacapacité limite varie selon les conditions de l’habitat.

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Charge (apport de polluants)quantité d’une matière qui pénètre dans un système et pendant une période donnée, quelle qu’en soit lasource.

Charge ciblecharge maximum souhaitable de polluant d’une ou de plusieurs sources pour atteindre les réductions decharge escomptées.

Communautés écologiques naturellesun groupe de plantes et d’animaux en interaction et habitant un territoire donné.

Concentrationquantité de matière dissoute dans une solution.

Conservation des habitatsla protection de l’habitat d’un animal ou d’une plantepour s’assurer que l’utilisation de cet habitat par l’ani-mal ou par la plante ne sera ni altérée ni réduite.

Contaminantune substance qui n’est pas naturellement présentedans l’environnement ou qui est présente dans uneconcentration qui peut nuire à l’environnement.

Contaminant persistantcomposé nocif qui ne se dégrade pas facilement dansl’environnement.

Contaminationen ce qui concerne les ressources en eau, la dégrada-tion de la qualité de l’eau par les déchets au point où elle présente un danger pour la santé publique oupour les ressources biologiques par l’empoisonnementou la propagation d’une maladie. L’air et le sol peu-vent également être contaminés de façon similaire.

Corridors riverainsbande riveraine constituant un habitat entre deux habitats plus importants et qui permet la circulationdes espèces sauvages au cours de la migration ou ladispersion, telle qu’un boisé longeant une rivière.

Cours d’eau permanentcours d’eau dont les eaux de surface coulent suff-isamment pour produire un canal délimité duranttoute l’année.

Dioxinel’une ou l’autre des familles de composés connues chimiquement sous le nom d’oxanthrène ou dibenzo-p-dioxines. Les dioxines sont parfois générées par desprocédés industriels et peuvent contaminer l’eau et lesol. Des tests effectués sur des animaux de laboratoiremontrent qu’il s’agit de l’une des substances chimiquesles plus toxiques connues produites par l’homme.

Données repèresdonnées à partir desquelles la réussite d’un program-me ou d’une action peut être mesurée.

Eau de ruissellementeau provenant de la pluie, de la neige fon-due ou de l’irrigation agricole ou paysagèreet qui s’écoule vers un cours d’eau à la sur-face du sol.

Eaux de ruissellement urbaineseaux pluviales des rues d’une ville et des propriétés résidentielles ou commerciales adjacentes qui peuventtransporter des polluants de différents types dans les systèmes d’égouts ou dans le milieu récepteur.

Échange des déchetstoute transaction par laquelle les déchets d’une per-sonne, d’une entreprise ou d’une industrie devient lamatière première d’une autre personne, d’une autreentreprise ou d’une autre industrie.

Écosystèmeun groupe de plantes et d’animaux qui cohabitent, etl’environnement physique dans lequel ils interagissent.

Érosionl’ameublissement du sol et le transport subséquentdes particules arrachées au sol. L’érosion est souventcausée par le vent ou le prélèvement de la végétation.OU L’ablation de la surface du sol par l’eau courante,le vent, la glace ou la gravité.

Espèce en danger de disparitionune espèce qui risque l’extinction imminente.

Espèce exotiqueespèce qui ne se trouvait pas à l’origine dans une zonedonnée, mais qui s’y trouve maintenant en raison,directement ou indirectement, de l’activité humaine.Une espèce qui n’est pas indigène ou qui est intro-duite en provenance d’une autre zone.

Critèreune norme, une règle ou un test qui permet de porterun jugement d’appréciation sur quelque chose; unemesure de valeur.

Critères biologiquesmesures numériques ou descriptives des caractéris-tiques d’une communauté biologique. Les biocritèresservent d’indicateurs sanitaires de la communauté.

Cryptosporidiumun protozoaire pathogène que l’on trouve dans l’eaucontaminée par les matières fécales et qui peut causerdes maladies de l’estomac ou des intestins lorsqu’ilest ingéré.

Culture fourragèreutilisation d’herbe, de légumes ou de foin pourrépondre aux besoins en alimentation des animauxd’élevage sans avoir recours à l’ensilage de maïs.

Déchargesendroits où les déchets sont déposés.

Déchet dangereuxtoute substance solide, liquide ou gazeuse qui est unsous-produit de l’activité humaine et classée selonune loi fédérale ou de l’État comme étant potentielle-ment dangereuse pour la santé humaine ou pour l’environnement. Les déchets dangereux doivent êtremanipulés, transportés, entreposés et éliminés suivantdes exigences particulières et présentent au moinsl’une des quatre caractéristiques suivantes : inflamma-bilité, corrosivité, réactivité ou toxicité.

Déchets domestiques dangereuxsubstances que l’on trouve dans une maison et quicontiennent des matériaux dangereux (qu’il faut éli-miner adéquatement afin de prévenir la pollution del’air, des eaux souterraines ou des eaux de surface).

Dégradation de l’habitatréduction de la qualité de l’environnement dans lequelun organisme ou une population biologique vit ou sedéveloppe.

DE

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Glossaire

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Glossaire

Espèce menacéeune espèce hautement susceptible de devenir en dan-ger de disparition dans un proche avenir (Voir Espèceen danger de disparition).

Espèce rareune espèce qui n’est pas en danger actuellement, maisà risque en raison de son petit nombre.

Espèce terrestreespèce qui vit sur la terre ferme plutôt que dans l’eau.

Espèces non pêchées ni chasséesespèces sauvages, comme les oiseaux chanteurs et lesoiseaux de proie qui, généralement, ne sont pas chas-sés, tués ou consommés par l’homme.

Espèces nuisiblesespèces ayant des impacts économiques ou écologi-ques indésirables.

Espèces sauvagesdans le Plan, le terme « espèces sauvages » inclut toutmammifère, poisson, oiseau, amphibien, reptile, mol-lusque, crustacé, arthropode et autre invertébré ouplante non domestiques.

Étang artificielbassin creusé artificiellement et rempli d’eau en per-manence.

Eutrophedu grec « bien nourri », décrit un lac dont l’eau est peutransparente et où la croissance des plantes est exces-sive en raison des concentrations élevées en nutriments.

Eutrophisationprocessus de vieillissement lent et naturel d’un lac,d’un estuaire ou d’une baie. Des nutriments dissous seretrouvent dans le plan d’eau, favorisant la croissanceexcessive des plantes et la dégradation de la qualitéde l’eau. À mesure que les plantes meurent, elles sontdécomposées par des microorganismes qui absorbentl’oxygène dissous, lequel est vital aux autres espècesaquatiques comme les poissons. Sur de très longuespériodes, les débris de plantes en décomposition s’accumulent de telle sorte que le lac se transforme en tourbière ou en marais. L’eutrophisation due à l’ac-tivité humaine accélère ce processus naturel.

Eutrophisation due à l’activité humaineeutrophisation causée par les ajouts de nutrimentsprovenant d’activités humaines (voir eutrophisation).

Fiducies foncièresorganismes qui se consacrent à la conserva-tion des terres en achetant des terres ou quiacceptent des dons d’engagement ou de ser-vitudes de la part de propriétaires fonciers.

Fosses septiques endommagées ou défectueusesun système septique qui rejette des eaux usées, nontraitées ou insuffisamment traitées, dans les eaux de surface ou souterraines par ruissellement en surfacede l’effluent ou par percolation souterraine.

Frais partagésune méthode pour partager les frais de mise en œuvredes pratiques de conservation, y compris les pratiquesde gestion optimales (PGO), entre un organisme gou-vernemental (fédéral, de l’État ou local) et un agricul-teur ou un propriétaire foncier.

Furaneun liquide incolore, préparé à partir du goudron végé-tal et utilisé comme solvant pour les résines ou lesmatières plastiques ou comme agent pour le tannagedes peaux.

Gérerdiriger le mouvement ou le comporte-ment de; manipuler.

Gestion (gestion des ressources naturelles)prendre une décision consciente et délibérée concer-nant une ligne de conduite afin de conserver, protéger,restaurer, mettre en valeur ou surveiller les ressourcesnaturelles ou décider de ne poser aucun geste.

Gestion des nutrimentsune approche intégrée qui vise à maximiser l’utilisa-tion efficace de nutriments, notamment le phosphoreque l’on retrouve dans le fertilisant et le fumier animal.

Gestion écosystémiqueune approche décisionnelle fondée sur les caractéristi-ques de l’écosystème auquel appartient une personneou une chose. Ce concept tient compte des interactionsentre les plantes, les animaux et les caractéristiquesphysiques de l’environnement lorsqu’il s’agit de pren-dre des décisions qui concernent les questions rela-tives à l’utilisation du territoire et aux ressourcesbiologiques.

Gestion intégrée des culturesune pratique agricole qui a recours à une approchesystémique pour gérer l’application de nutriments etde pesticides de manière efficace et sans danger pourl’environnement afin de réduire la pollution de l’eau,des sols ou de l’air, et de maintenir la fertilité du sol.

Giardiaprotozoaire pathogène qui entraîne des problèmesgastro-intestinaux.

Habitatendroit où vivent un type particulier deplantes ou d’animaux. L’habitat d’unorganisme doit lui fournir tous les élé-ments essentiels à sa survie et doit êtreexempt de tout contaminant nuisible.

Habitat essentieltoute aire dont la valeur faunique, archéologique,géographique, historique ou naturelle est fragile ouunique; les aires qui sont essentielles à la conservationdes espèces menacées et en danger de disparition etqui peuvent exiger une protection ou une gestion par-ticulière sont également considérées comme des habi-tats essentiels.

HAPhydrocarbure aromatique polycyclique. Catégorie decomposés organiques complexes, dont certains ne sedégradent pas facilement et peuvent être cancérogènes.Les composés d’HAP sont formés par la combustionde matière organique puis répandus dans l’environne-ment. Les HAP sont généralement dégagés par lesfeux de forêt et par la combustion de l’essence etd’autres produits pétroliers. Ce sont souvent les dépôtsatmosphériques et les eaux de ruissellement routièresqui les transportent dans l’environnement.

Hydrodynamiqueétude des mouvements de l’eau d’un endroit vers unautre.

Impacts cumulatifsles impacts sur l’environnement qui s’addition-nent dans le temps et dans l’espace et découlantd’une série de projets, de contaminants et d’ac-tions similaires. Bien que chaque action puissesembler n’avoir qu’un impact négligeable, l’effetcombiné peut être grave.

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Indicateurs biologiques (bioindicateurs)caractéristiques biologiques, du point de vue des cellules, des organismes, de la population ou de lacommunauté, qui sont représentatives d’un habitatparticulier ou de ses conditions écologiques.

Indice-phosphorevaleur moyenne de la quantité de phosphore qui s’écoule d’une unité de surface par année. Cette va-leur sert à évaluer les charges en phosphore dans les plans d’eau et qui proviennent de la pollution diffuse.

Infiltrationun processus par lequel une substance s’infiltre, par pénétration ou imprégnation, comme l’eau depluie qui s’infiltre dans le sol jusqu’aux racines desplantes.

Intendanceconcepts de gardiennage responsable, fondés sur laprémisse selon laquelle les ressources ne nous appar-tiennent pas, mais nous sommes responsables de leurgestion afin de pouvoir les transmettre intactes auxgénérations futures.

Intégrité environnementaleon dit d’un écosystème totalement fonctionnel et dontla structure est solide qu’il possède l’« intégrité envi-ronnementale ». Ce genre d’écosystème est autosuf-fisant et résiste bien aux perturbations.

Invertébréspetits organismes, comme les vers et les palourdes,qui n’ont pas de colonne vertébrale.

Lignes directricesnormes ou principes qui dictent un juge-ment ou permettent de déterminer unepolitique ou une orientation.

Mésotrophelac intermédiaire entre la condition oligotrophe et la condition eutrophe.

Milieux humidesterres composées à la fois d’eau et de terre, où leniveau phréatique est généralement à la surface de laterre ou près d’elle. Les milieux humides sont carac-térisés par des sols hydriques uniques et abritent descommunautés végétales et animales adaptées auxconditions aquatiques ou aux conditions humidesintermittentes. Les marécages, les tourbières, lesprairies humides et les marais sont des exemples demilieux humides. La limite des milieux humides dulac Champlain a été établie à 105 pieds (31,1 mètres)au-dessus du niveau moyen de la mer.

Modèles bioénergétiquesillustrations mathématiques ou conceptuelles d’unécosystème qui rendent compte, en tout ou en partie,des caractéristiques connues d’un réseau trophique.Les modèles bioénergétiques permettent de prévoirde quelle façon les changements qui surviennent dansune partie du réseau trophique auront une influencesur les autres éléments du réseau.

Niveaux élevésniveaux dépassant les valeurs naturelle-ment retrouvées dans une région.

Non indigènedans le Plan, une plante qui croît dans le bassin dulac Champlain sans que ce soit là son aire naturelle.

Nutrimentsubstance ou ingrédient qui nourrit la vie. Il s’agit desubstances chimiques essentielles dont les plantes ou les animaux ont besoin pour croître. Lorsque les au-tres conditions chimiques et physiques sont adéquates,des quantités excessives de nutriments peuvent en-traîner la dégradation de la qualité de l’eau en stimu-lant excessivement la croissance, l’accumulation et ladécomposition subséquente de plantes, surtout lesalgues. Certains nutriments peuvent être toxiques pourles plantes et les animaux si leur teneur est élevée.

Oligotrophedu grec « pauvrement nourri »; se ditd’un lac où la croissance des plantes estlente et dont les eaux sont claires. Les lacs oligotrophes sont pauvres enmatières organiques, mais riches enoxygène dissous.

Passe migratoireune structure construite, installée ouétablie pour aider les poissons à traverserles obstacles dans une voie d’eau.

Patrimoine culturelpassé archéologique et historique.

Pâturage en rotationsystème d’exploitation des pâturages qui utiliseplusieurs enclos en alternance au cours d’une mêmesaison, afin de permettre au fourrage de repousser.Généralement, le bétail paît pendant moins d’unesemaine avant que la rotation vers un autre enclos nesoit faite. Ce système améliore la couverture végétaleet réduit l’érosion et la perte de nutriments.

Pêchel’action, le processus, la profession ou la saison deprendre du poisson.

Phytoplanctonplantes de très petite taille flottant librement dans lesplans d’eau.

Plan d’amélioration de la gestion des eaux pluvialesla mise en œuvre des pratiques de gestion optimalespour améliorer la qualité de l’eau et réduire les autresimpacts négatifs causés par l’aménagement urbaind’une zone déjà aménagée.

Planification basée sur les bassins versantsplan coopératif d’occupation locale et régionale du sol qui reconnaît les limites du bassin versant au lieudes limites politiques, et dans lequel la gestion desressources hydriques constitue l’objectif central.

Point de rejetpoint de rejet dans l’environnement.

Polluantse dit d’un agent qui pollue.

Pollutiondégradation de la qualité du sol, de l’air ou de l’eaucausée par les déchets agricoles, domestiques ouindustriels qui ont des impacts négatifs sur les usagesbénéficiaires du sol, de l’air ou de l’eau ou des instal-lations qui desservent ces usages.

Pollution diffusenutriments ou substances toxiques qui se retrouventdans l’eau et qui proviennent de sites isolés et sansmesure de contrôle, plutôt que des canalisations. Les sources

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Glossaire

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Glossaire

le propriétaire foncier offre de son plein gré de parti-ciper à l’achat ou à l’acquisition du terrain.

Réduction à la sourcese dit d’une pratique qui réduit la quantitéde substances dangereuses, de polluants etde contaminants qui passent dans les eauxusées. La réduction à la source diminue lesdangers pour la santé publique et l’environ-nement qu’entraîne le rejet de ces substan-ces, de ces polluants ou de ces contaminants.Les modifications de la technologie ou desprocédés de fabrication, la reformulation des produits, la substitution de matières pre-mières et les améliorations apportées enmatière d’entretien, ménager ou industriel,la formation ou le contrôle des niveaux desstocks sont tous des exemples de réductionà la source.

Régime de régulation du débit des coursd’eaudifférents scénarios de régulation du débit suivant un barrage, dont la régulation de la retenue en amont etdes débits en aval. Chaque scénario de régulationchoisi pourrait avoir des effets positifs sur certainesespèces de poissons et espèces sauvages et des effetsnégatifs sur d’autres.

Rendement durablela quantité de récolte d’une ressource naturelle qui peutêtre maintenue sur une longue période sans détruirela productivité de la ressource.

Rendement équilibré optimalla quantité optimale, du point de vue économiquepour l’homme, d’une ressource que l’on peut récoltersans compromettre l’équilibre ni le maintien de cetteressource.

Rentableen matière d’élaboration des politiques environnemen-tales, moyens pour réaliser à moindre coût un objectifenvironnemental prédéterminé. Les coûts comprennentles coûts à long et à court termes, directs et indirectspour les producteurs, la société et l’environnement.

Réseau trophiquele schéma de la nutrition dans un écosystème naturel.Un réseau trophique se compose de nombreuses chaî-nes alimentaires inter reliées.

Ressources du patrimoine culturelqui rappellent, physiquement ou autrement, le passé.

Restaurationtoute mesure visant à réparer, entretenir, protéger, etaméliorer l’intégrité écologique du bassin.

Restauration de l’habitatmanipulation artificielle d’un habitat afin de lui rendreson état naturel.

Restauration de la population de poissons d’unétangdans un étang, la surveillance ou la restauration d’unepopulation de poissons dont l’équilibre a été pertur-bé, en ayant recours à des produits chimiques, à desfilets, à des fascines, à la lutte biologique, à des règle-ments ou à la surveillance du niveau de l’eau. L’étangest ainsi repeuplé avec une population équilibrée depoissons.

Restauration des milieux humidestoute mesure qui contribue à préserver, réparer,entretenir ou améliorer les milieux humides (voir Milieux humides).

Risques pour la santétout ce qui pourrait porter atteinte à la santé humaine.Ces risques peuvent être élevés, modérés ou faibles.

Riverain (habitat ou zone)habitat concentré sur les rives des cours d’eaux et quioffrent une très grande diversité d’espèces animales etvégétales.

Route panoramiquevoie de transport et ses zones adjacentes qui présen-tent des valeurs pittoresques, historiques, récréatives,culturelles et archéologiques particulières et dont lagestion vise à protéger ces valeurs et favoriser ledéveloppement économique grâce aux loisirs et autourisme.

Ruissellement des eaux pluvialesruissellement des précipitations sur les sols saturés etles surfaces étanches comme les parcs de stationne-ment asphaltés, les rues ou les toits.

Salmonidésfamille de poissons téléostéens, qui com-prend le saumon, la truite et le corégone.

de pollution diffuse comprennent les eaux de ruissel-lement des pratiques agricoles, des terrains urbains etforestiers, et du rejet des eaux usées sur place.

Pollution ponctuellenutriments ou substances toxiques qui pénètrent dans un plan d’eau à partir d’un point d’entrée précis, telqu’un tuyau. Par exemple, les rejets d’une stationd’épuration des eaux usées sont une source de pollu-tion ponctuelle.

Populationle nombre d’habitants dans un pays ou une région;en écologie, se dit d’un groupe d’organismes d’unemême espèce qui vit dans une aire déterminée et quise reproduit par croisement.

Population à risqueune population qui a été désignée comme populationen détresse ou à secourir (voir Population).

Pratiques de gestion acceptablesune expression en usage au Vermont pour désignerune pratique forestière ou un mécanisme antipollutionefficace pour réduire la pollution diffuse des eaux desurface et des eaux souterraines.

Pratiques de gestion optimales (PGO)une pratique ou une activité qui réduit la quantité depollution qui pénètre un plan d’eau.

Prévention de la pollutiontoute mesure, telle que l’utilisation efficace des matiè-res premières, de l’énergie et de l’eau, qui réduit ouélimine la création de polluants. Dans la loi de l’Étatdu Vermont concernant la prévention de la pollution,la Pollution Prevention Act, la prévention de la pollu-tion est définie en termes de réduction à la source(voir Réduction à la source).

Processus itératifun processus qui suppose la répétition et le perfec-tionnement progressif.

Prolifération des alguesune situation souvent causée par un excès de nutri-ments qui favorise la croissance et la reproductionrapides des algues, lesquelles forment alors des cous-sins denses à la surface de l’eau. La prolifération desalgues peut créer des conditions désagréables pourles baigneurs et les plaisanciers.

Propriétaires consentants

R

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Secteur menacéaire en danger imminent d’être dégradée par la pollution.

Sédimentationle dépôt ou l’accumulation de sédiments, comme lesable, le limon ou l’argile.

Servitudeune entente par laquelle un propriétaire foncier cèdeou vend un de ses droits immobiliers. Par exemple,un propriétaire foncier peut céder un droit de passageà travers sa propriété afin de permettre aux membresde la communauté d’avoir accès au lac.

Sous-bassin versantune aire de drainage plus petite à l’intérieur d’ungrand bassin versant, comme la rivière Saranac, unsous-bassin du bassin du lac Champlain. Dans le Plan,« sous-bassin » fait référence à l’une des 34 aires dedrainage (supérieures à 26 km2) du lac Champlain.

Stratégies d’atténuationun système de crédits et de débits dont on se sertpour tenir compte de la restauration, de la création oude la mise en valeur de l’habitat, des mesures d’atté-nuation qui précèdent des activités d’aménagementfutures qui entraîneront des pertes inévitables pourl’habitat.

Stratégies de lutte intégréeapproches pour le contrôle des contaminants toxiquesqui empêchent ces derniers d’envahir l’eau, l’air, lessédiments et le biote.

Substances toxiquestoute substance qui peut causer la mort, la maladie,des mutations génétiques, des problèmes physiolo-giques ou des malformations chez tout organismesuite à son exposition, son ingestion, son inhalationou son assimilation. Le cyanure, les phénols, les pesti-cides et les métaux lourds sont des exemples de substances toxiques.

Système d’écoulement des eaux de ruissellement d’origine agricoleun système fixe servant à capter, accumuler et dispo-ser sans danger des eaux de ruissellement provenantd’un enclos de ferme ou d’un parc d’engraissement.

Système d’information géographique (SIG)Système d’information fondé sur une base de donnéesspatiales qui fournit des réponses à des interrogationsde nature géographique, grâce à une variété de mani-pulations comme le tri, l’extraction sélective, les calculs,l’analyse spatiale et la modélisation. Il peut être utilisépour produire des cartes qui superposent des couchesde données sur des emplacements aux diverses carac-téristiques environnementales et physiques.

Systèmes de remplacement pour l’approvisionnement en eaudispositifs qui fournissent de l’eau potable aux ani-maux d’élevage et qui tiennent le bétail loin desberges et des zones riveraines et hors des cours d’eauet des rivières; par exemple, une auge ou un réservoiralimenté par canalisation à partir d’une source ou d’unpuits.

Technologies de remplacement pour le traitement des eaux uséessystèmes de conception écologique quiservent à enlever les nutriments, lessolides, les bactéries et les oligo-élémentsdes eaux usées. Les marais et les étangsartificiels contenant des plantes aquatiqueset faisant appel à des méthodes naturellesde traitement des eaux usées en sont unexemple.

Titre en fief simplepropriété d’un terrain. La terre appartient à celui quidétient le titre en fief simple.

Tourisme durablevoir Capacité limite.

Toxiquevenimeux, vénéneux, cancérogène ou directementnocif pour la vie.

Vente des droits d’aménagementvendre le droit légal d’aménager une par-celle de terrain.

Zone critiqueendroit où la teneur des substances toxi-ques est plus élevée que les niveauxacceptables ou un endroit où l’on retrouveplusieurs substances toxiques réunies.

Zone sensibleune région susceptible de voir ses processus écolo-giques perturbés si ses systèmes biotiques ou non bio-tiques sont modifiés. Cette expression est utilisée pourdésigner toute région où l’on trouve des espèces rareset menacées.

Zones tampon (bandes riveraines)bandes de protection qui réduisent les eaux de ruis-sellement et la pollution diffuse qui s’accumulent dansles habitats essentiels et les plans d’eau; des espacescréés ou maintenus pour réduire les effets négatifs del’aménagement des terres sur les animaux et les plan-tes et leurs habitats.

T

V

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Page 124 Perspectives d’action - Avril 2003

Glossaire

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Liste des acronymes

AAC Agricultural Advisory CouncilAPA Adirondack Park AgencyARS Agricultural Research ServiceASCS Agricultural Stabilization and

Conservation ServiceBMPs Best Management PracticesBPC Biphényles polychlorésCACs Citizens Advisory CommitteesCAFOs Concentrated Animal Feeding

OperationsCCPCL Comité consultatif pour le

patrimoine culturel et les loisirsCHRAC Cultural Heritage and Recreation

Advisory CommiteeCMAs Crop Management AssociationsCQTM Charge quotidienne totale maximaleCREPs Conservation Reserve

Enhancement ProgramsCWA Clean Water ActEMAP Environmental Monitoring and

Assessment ProgramEQIP Environmental Qualities Incentives

ProgramFDA U.S. Food and Drug AdministrationFHWA Federal Highways AdministrationFSA Farm Services AgencyGIS Geographic Information SystemsHPF Historic Preservation FundHUD United States Department of

Housing and Urban DevelopmentIJC International Joint CommissionISTEA Intermodal Surface Transportation

Efficiency ActLCBP Lake Champlain Basin ProgramLCC Lake Champlain CommitteeLCFWMC Lake Champlain Fish and Wildlife

Management CooperativeLCMC Lake Champlain Management

ConferenceLCMM Lake Champlain Maritime MuseumLCRC Lake Champlain Research

ConsortiumMAPAQ Ministère de L’Agriculture, des

Pêcheries et de L’Alimentation du Québec

MENV Ministère de L’Environnement du Québec

NBS National Biological Service NEIWPCC New England Interstate Water

Pollution Control CommissionNEPA National Environmental Policy ActNOAA National Oceanographic and

Atmospheric AdministrationNPDES National Pollutant Discharge

Elimination SystemNPS National Park ServiceNRCD Natural Resource Conservation

DistrictNRCS Natural Resources Conservation

ServiceNWI National Wetlands InventoryNYSCC New York State Canal CorporationNYSDAM New York State Department of

Agriculture and MarketsNYSDEC New York State Department of

Environmental ConservationNYSDOH New York State Department of

HealthNYSDOT New York State Department of

Transportation NYSOPRHP New York State Office of Parks,

Recreation and Historic Preservation

NYSSWCC New York State Soil and Water Conservation Committee

PEAQ Programme d’assainissement des eaux du Québec

PGGSN Plan global de gestion des substances nutritives

PMVLC Programme de mise en valeur du lac Champlain

RMO Regional Marketing OrganizationRPC Regional Planning CommissionRRSSS Régie Régionale de la Santé

et des Services SociauxSDWA Safe Drinking Water ActSEIS Supplemental Environmental

Impact StatementSFP Société de la Faune et des Parcs

du Québec

SPDES State Pollutant Discharge Elimination System (New York)

SWCD Soil and Water Conservation District

TAC Technical Advisory CommiteeTNC The Nature ConservancyUNESCO United Nation Education, Scientific,

and Cultural OrganizationUSACOE United States Army Corps of

EngineersUSDA United States Department of

AgricultureUSEPA United States Environmental

Protection AgencyUSFDA United States Food and Drug

AdministrationUSFS United States Forest ServiceUSFWS United States Fish and Wildlife

ServiceUSGS United States Geological SurveyVCGI Vermont Center for Geographic

InformationVHCB Vermont Housing Conservation

BoardVTACCD Vermont Agency of Commerce

and Community DevelopmentVTANR Vermont Agency of Natural

ResourcesVTRANS Vermont Agency of TransportationVTDAFM Vermont Department of

Agriculture, Food and MarketsVTDEC Vermont Department of

Environmental ConservationVTDFPR Vermont Department of Forests,

Parks and RecreationVTDHP Vermont Division for Historic

PreservationVTDOH Vermont Department of HealthVTFWD Vermont Fish and Wildlife

DepartmentVNRC Vermont Natural Resources

Council

LISTE DES ACRONYMES

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PUBLIC LAW 101-596 - NOV. 16, 1990

TITLE III - LAKE CHAMPLAIN

SHORT TITLE

Sec. 301 This title may be cited as the “Lake Champlain Special Desination Act of 1990”

DEMONSTRATION PROGRAM

Sec. 302 Paragraph (2) of scetion 314(d) of the Federal Water Pollution Control Act (33 U.S.C. 1324(d) is amneded by inserting “Lake Champlain, New York and Vermont;”before “Lake Houston,Texas”

LAKE CHAMPLAIN MANAGEMENT CONFERENCE

“Sec. 1270. (a) ESTABLISHMENT.—There is established a Lake Champlain ManagementConference to develop a comprehensive pollution prevention, control, and restorationplan for Lake Champlain.The Administrator shall convene the management conferencewithin ninety days of November 16, 1990.

“(b) MEMBERSHIP.—The Members of the Management Conference shall be comprised of.—

“(1) the Governors of the States of Vermont and New York;“(2) each interested Federal agency, not to exceed a total of five members;“(3) the Vermont and New York Chairpersons of the Vermont, New York,

Quebec Citizens Advisory Committee for the Environmental Management ofLake Champlain;

“(4) four representatives of the State legislature of Vermont;“(5) four representatives of the State legislature of New York;“(6) six persons representing local governments having jurisdiction over any

land or water within the Lake Champlain basin, as determined appropriate bythe Governors; and

“(7) eight persons representing affected industries, nongovernmental organiza-tions, public and private educational institutions, and the general public, as determined appropriate by the trigovernmental Citizens Advisory Committee for the Environmental Management of Lake Champlain, but not to be currentmembers of the Citizens Advisory Committee.

“(c) TECHNICAL ADVISORY COMMITEE.- (1) The Management Conference shall, not later than one hundred and twenty days after November 16, 1990, appoint a Technical Advisory Committee.

“(2) Such Technical Advisory Committee shall consist of officials of: appropriate departments and agencies of the Federal Government; the State governments of New York and Vermont; and governments of political subdivisions of such States; and publicand private research institutions.

“(d) RESEARCH PROGRAM.— (1) [1] The Management Conference shall establish a multi-disciplinary environmental research program for Lake Champlain. Such research pro-gram shall be planned and conducted jointly with the Lake Champlain ResearchConsortium. [1] So in original. Subsec. (d) enacted without a par.

“[1] The Management Conference shall establish a“(e) POLLUTION PREVENTION, CONTROL,AND RESTORATION PLAN.— (1) Not later than three

years after November 16, 1990, the Management Conference shall publish a pollution

prevention, control, and restoration plan (hereafter in this section referred to as the ‘Plan’) for Lake Champlain.

“(2) The Plan developed pursuant to this section shall—“(A) identify corrective actions and compliance schedules addressing point

and nonpoint sources of pollution necessary to restore and maintain the chem-ical, physical, and biological integrity of water quality, a balanced, indigenouspopulation of shellfish, fish and wildlife, recreational, and economic activities in and on the lake;

“(B) incorporate environmental management concepts and programs estab-lished in State and Federal plans and programs in effect at the time of the development of such plan;

“(C) clarify the duties of Federal and State agencies in pollution prevention and control activities, and to the extent allowable by law, suggest a timetable for adoption by the appropriate Federal and State agencies to accomplish suchduties within a reasonable period of time;

“(D) describe the methods and schedules for funding of programs,activities, and projects identified in the Plan, including the use of Federal funds and other sources of funds; and

“(E) include a strategy for pollution prevention and control that includes thepromotion of pollution prevention and management practices to reduce theamount of pollution generated in the Lake Champlain basin.

“(3) The Administrator, in cooperation with the Management Conference, shall pro-vide for public review and comment on the draft Plan.At a minimum, the ManagementConference shall conduct one public meeting to hear comments on the draft plan in theState of New York and one such meeting in the State of Vermont.

“(4) Not less than one hundred and twenty days after the publication of the Planrequired pursuant to this section, the Administrator shall approve such plan if the planmeets the requirements of this section and the Governors of the States of New York andVermont concur.

“(5) Upon approval of the plan, such plan shall be deemed to be an approved man-agement program for the purposes of section 1329(h) of this title and such plan shall bedeemed to be an approved comprehensive conservation and management plan pursuantto section 1330 of this title.

“(f) GRANT ASSISTANCE— (1) The Administrator may, in consultation with the Management Conference, make grants to State, interstate, and regional water pollutioncontrol agencies, and public or nonprofit agencies, institutions, and organizations.

“(2) Grants under this subsection shall be made for assisting research, surveys, stud-ies, and modeling and technical and supporting work necessary for the development ofthe Plan and for retaining expert consultants in support of litigation undertaken by theState of New York and the State of Vermont to compel cleanup or obtain cleanup dam-age costs from persons responsible for pollution of Lake Champlain.

“(3) The amount of grants to any person under this subsection for a fiscal year shall not exceed 75 per centum of the costs of such research, survey, study and work and shall be made available on the condition that non-Federal share of such costs are pro-vided from non-Federal sources.

“(4) The Administrator may establish such requirements for the administration of grants as he determines to be appropriate.

“(g) “LAKE CHAMPLAIN DRAINAGE BASIN” DEFINED— For the purposes of this section, the term “Lake Champlain drainage basin” means all or part of Clinton, Franklin,Warren,Essex, and Washington counties in the State of New York and all or part of Franklin,

Page 126 Perspectives d’action - Avril 2003

Annexe A

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Annexe A

Grand Isle, Chittenden,Addison, Rutland, Lamoille, Orange,Washington, Orleans, andCaledonia counties in Vermont, that contain all of the streams, rivers, lakes, and other bodies of water, including wetlands, that drain into Lake Champlain.

“(h) Statutory interpretation— Nothing in this section shall be construed so as to affect the jurisdiction or powers of—

“(1) any department or agency of the Federal Government or any State gov-ernment; or

“(2) any international organization or entity related to Lake Champlain createdby treaty or memorandum to which the United States is a signatory.

“(i) AUTHORIZATION— There are authorized to be appropriated to the EnvironmentalProtection Agency to carry out this section $2,000,000 for each of fiscal years 1991,1992, 1993, 1994, and 1995.

Notes on Title 33, Section 1270SOURCE

(June 30, 1948, ch. 758, title I, Sec. 120, as added Nov. 16, 1990, Pub. L. 101-596, title III, Sec. 303, 104 Stat. 3006.)

FEDERAL PROGRAM COORDINATION

Section 304 of Pub. L. 101-596, as amended by Pub. L. 104-127, title III, Sec.336(a)(2)(F),Apr. 4, 1996, 110 Stat. 1005, provided that:“(a) Designation of LakeChamplain as a Priority Area Under the Environmental Quality Incentives Program—

(1) IN GENERAL.—Notwithstanding any other provision of law, the Lake Champlain basin, as defined under section 120(h) of the Federal Water Pollution Control Act (33 U.S.C. 1270(h)), shall be designated by the Secretary of Agriculture as a priority area under the environmental quality incentives pro-gram established under chapter 4 of subtitle D of title XII of the Food SecurityAct of 1985 (16 U.S.C. 3839aa et seq.).

(2) TECHNICAL ASSISTANCE REIMBURSEMENT.— To carry out the purposes of this subsection, the technical assistance reimbursement from the AgriculturalStabilization and Conservation Service authorized under the Soil Conservationand Domestic Allotment Act (16 U.S.C. 590a et seq.), shall beincreased from 5per centum to 10 per centum.

(3) COMPREHENSIVE AGRICULTURAL MONITORING.— The Secretary, in consultation with the Management Conference and appropriate State and Federal agencies,shall develop a comprehensive agricultural monitoring and evaluation networkfor all major drainages within the Lake Champlain basin.

(4) ALLOCATION OF FUNDS.—In allocating funds under this subsection, theSecretary of Agriculture shall consult with the Management Conference estab-lished under section 120 of the Federal Water Pollution Control Act and to theextent allowable by law, allocate funds to those agricultural enterprises locatedat sites that the Management Conference determines to be priority sites, on thebasis of a concern for ensuring implementation of nonpoint source pollutioncontrols throughout the Lake Champlain basin.

(b) COOPERATION OF THE UNITED STATES GEOLOGICAL SURVEY OF THE DEPARTMENT OF THE

INTERIOR.—For the purpose of enhancing and expanding basic data collection and moni-toring in operation in the Lake Champlain basin, as defined under section 120 of theFederal Water Pollution Control Act (33 U.S.C. 1270), the Secretary of the Interior, actingthrough the heads of water resources divisions of the New York and New England dis-tricts of the United States Geological Survey, shall—

(1) in cooperation with appropriate universities and private research institu-tions, and the appropriate officials of the appropriate departments and agen-cies of the States of New York and Vermont, develop an integrated geographicinformation system of the Lake Champlain basin;

(2) convert all partial recording sites in the Lake Champlain basin to continu-ous monitoring stations with full gauging capabilities and status; and

(3) establish such additional continuous monitoring station sites in the LakeChamplain basin as are necessary to carry out basic data collection and moni-toring, as defined by the Secretary of the Interior, including groundwater map-ping, and water quality and sediment data collection’

(c) COOPERATION OF THE UNITED STATES FISH AND WILDLIFE SERVICE OF THE DEPARTMENT OF

THE INTERIOR—(1) RESOURCE CONSERVATION PROGRAM.—The Secretary of the Interior, acting

through the United States Fish and Wildlife Service, in cooperation with the Lake Champlain Fish and Wildlife Management Cooperative and the Management Conference established pursuant to this subsection shall—

(A) establish and implement a fisheries resources restoration, developmentand conservation program, including dedicating a level of hatchery productionwithin the Lake Champlain basin at or above the level that existed immediatelypreceding the date of enactment of this Act (Nov. 16, 1990); and

(B) conduct a wildlife species and habitat assessment survey in the LakeChamplain basin, including—

(i) a survey of Federal threatened and endangered species, listed or proposed for listing under the Endangered Species Act of 1973 (16U.S.C. 1531 et seq.), New York State and State of Vermont threatenedand endangered species and other species of special concern, migra-tory nongame species of management concern, and national resources plan species;

(ii) a survey of wildlife habitats such as islands, wetlands, and riparian areas; and

(iii) a survey of migratory bird populations breeding, migrating and wintering within the Lake Champlain basin.

(2) To accomplish the purposes of paragraph (1), the Director of the UnitedStates Fish and Wildlife Service is authorized to carry out activities related to—

(A) controlling sea lampreys and other nonindigenous aquatic animal nui-sances;

(B) improving the health of fishery resources;‘(C) conducting investigations about and assessing the status of fishery

resources, and disseminating that information to all interested parties; and(D) conducting and periodically updating a survey of the fishery resources

and their habitats and food chains in the Lake Champlain basin.(d) Authorizations.–(1) There is authorized to be appropriated to the Department of

Agriculture $2,000,000 for each of fiscal years 1991, 1992, 1993, 1994, and 1995 to carryout subsection (a) of this section.

(2) There is authorized to be appropriated to the Department of (the) Interior$1,000,000 for each of fiscal years 1991, 1992, 1993, 1994, and 1995 to carry out subsec-tions (b) and (c) of this section.

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Annexe A

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Annexe A

UNITED STATES SENATEWASHINGTON DC 20510

LAKE CHAMPLAIN SPECIAL DESIGNATION ACT STATEMENT OF LEGISLATIVE INTENT

Three short years ago we began our efforts to create the “Lake Champlain SpecialDesignation Act.”Through speeches, hearings, mark-ups and floor statements, each one of us has made recommendations that would ultimately lead to this all encompassingeffort.The legislative history reflects the comments and concerns of residents, govern-mental agencies and Congressional colleagues.

As the Lake Champlain Management Conference embarks on its historic first meeting,we would like to summarize the history and intent of the federal legislation establishingthe Conference.As the sponsors of the legislation in the U.S. Senate, we have drawn upon our own recollections and records in order to convey the sense of purpose whichled to this Act being passed by Congress and signed into law by President Bush.

While the desire to achieve and maintain good water quality is an overriding concern,the issues surrounding the Lake Champlain basin are much more comprehensive andcomplex than can be described by mere chemical and physical measurements.And while it may have been the abundance of fish life in the lake that first attracted nativeAmericans, it was along the shore that they would live, and it was also from the woodsand hills that they would take their food. Later, as European settlers migrated from thesouth and from the north, the lake would provide the highway, while the land held thenatural resources to transform explorers into settlers.Today, it is the lake which pro-vides the drinking water, but it is the land within the basin which hosts the communi-ties, be they Vermonters, New Yorkers or Canadians.

It is important that the Management Conference look beyond aspects of water quality and address all issues affecting the lake.As one Vermonter put it,“we want it all — jobs, recreation, and environmental integrity.”To meet this vision, it is important that the Management Conference be inclusive rather than exclusive in drawing up its list ofissues to be addressed.The Lake Champlain Special Designation Act envisions that allaspects of human and ecological life within the basin be maintained in harmony with one another.

The significance of the Lake Champlain basin is underscored by its recent designation,by the United Nations Educational, Scientific and Cultural organization, as an International Biosphere Reserve.The historic Memorandum of Understanding on the management of Lake Champlain, signed August 23, 1988 by the Governors of Vermont and New York and the Premier of Quebec, speaks of “Lake Champlain and its water-shed.”And so the legislation envisions a Geographic scope to include the basin as awhole, from the spine of the Adirondacks to that of the Green Mountains; from the swift-flowing trout streams in the south to the fertile farm lands to the north.

The focal point of the Lake Champlain Special Designation Act is the convening of the Lake Champlain Management Conference to develop a comprehensive PollutionPrevention, Control and Restoration Plan.The Conference, to be staffed by personnel of EPA Regions I and II, will be broadly representative of the many parties having an interest in the welfare of the basin.We expect that once the appointments are com-plete, the principle of broad representation will be upheld.

The Management Conference is charged with selecting a technical advisory committeeand establishing a multi-disciplinary environmental monitoring and research program.Within three years of enactment, the Conference will produce its master Plan, which will detail pollution prevention and control strategies; clarify the duties of various state and federal agencies in implementing the strategies; identify corrective actions and compliance schedules; and coordinate federal, state and private funding for carry-ing out these actions and schedules.

The composition of the Management Conference speaks of the breadth of involve-ment necessary to coordinate local, state and federal actions. Members of the Conference include citizens, legislators, regulators, researchers and educators. State and federal agencies are to be involved, as are local farmers, fishermen and business-men.That the legislation envisioned a strong citizens role is evidenced by the statu-tory inclusion of a Citizens Advisory Committee.We strongly support the current CAC, and the Act is intended to reinforce, not replace, its function.This is particular-ly true in the area of public outreach and education.

Because the federal government must marshal its resources to consolidate and coordi-nate activities, the Environmental Protection Agency is given the lead management role, with specific tasks assigned to it and the Departments of Agriculture and Interior.These agencies will work together with State governments, local communities, aca-demic institutions, and the public to develop a plan for pollution research, preven-tion, management and control.

Much research on Lake Champlain has already been done, although in various for-mats.Yet, a continuous, comprehensive data base does not exist. In formulating a comprehensive research program, the management Conference is encouraged to iden-tify and use existing research projects and data bases, identify research heeds, and establish a comprehensive data base to meet the objectives of the Act.

In addition to the activities outlined in the development of a Pollution Prevention,Control, and Restoration-Plan under Section 120(e), the Management Conference should also examine the impact of growth and development on water quality in the basin, and examine the impact of water quality degradation, as well as mitigation efforts, on cultural resources that are an important part of the region’s history.

Some components of the Plan already exist or will be completed soon.As with theresearch program, these existing efforts should be used in the Management Conference’s deliberations and incorporated into the final plan to avoid duplication ofefforts and unnecessary expenditures. For example,Vermont was among the first states to have its Non-point Source Management Program approved by EPA, and New York and Vermont are currently conducting a basin-wide phosphorus management program with assistance from EPA.

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The Act envisions that the EPA Administrator will make staff available to the LakeChamplain Management Conference, with at least one from Region I and one from Region II. Ideally, these staff persons will be located within the basin in order to con-duct regular and periodic meetings with members of the Management Conference, theCitizens Advisory Committee, the Technical Advisory Committee, the Research Consortium and other interested parties.

The Administrator is authorized to make grants to public and private agencies and organizations for the purpose of supporting work necessary for the development of thePlan, and to maintain long-term research efforts necessary to establish a comprehensivedata base for the Lake Champlain basin.The Administrator is to consult with the Technical Advisory Committee and the Lake Champlain Research Consortium in devel-oping a multi-disciplinary environmental research program for the basin, giving priority to initiatives recommended by these groups.

In issuing grants to non-federal organizations, the Administrator may fund demonstrationand pilot projects for purposes of assessing the feasibility of such projects as mitigationtechniques.The Administrator may also fund joint requests by the States of New York and Vermont.

Funds appropriated to the EPA should be evenly distributed on an annual basis betweenthe Management Conference, Grant Program and Research Program. It is recognized,however, that appropriations distributions will, and in some cases should, vary to meetannual priorities within these program areas.

The Lake Champlain Special Designation Act designates the lake basin as a Special Project Area under the Agriculture Conservation Program.While attention should be given to the basin as a whole, current projects conducted by the Department ofAgriculture which have proven to be successful in reducing phosphorus and nonpointsources of pollution should be continued.The Act seeks to enhance, not replace, suchefforts.

In order to expand monitoring efforts within the basin, we believe the Secretary ofAgriculture should develop a comprehensive monitoring and evaluation network for allmajor drainages within the basin.Whenever practical, monitoring and associated research shall be developed and conducted jointly with existing efforts in the basin.

The Act also provides for Department of Interior programs.Although the U.S.Geological Survey and Fish and Wildlife Service have limited new authorities, we havealways envisioned a much greater effort is needed and should be addressed by theManagement Conference. If the Conference identifies areas where state or federal agen-cies are limited by their current authorities, the Plan should recommend amendments tobe pursued by state and federal representatives.

The Secretary of the Interior, acting through the heads of the water resources divisions,should develop an integrated geographic information system (GIS) for the basin.Whenever practical, monitoring and associated research should be developed and con-ducted jointly with extension efforts within the basin.

Lake Champlain played an essential role in the War of Independence and then in the War of 1812.The lake and its basin hold important regional and national signifi-cance.Within this historical archeological context, the Department of Interior plays an important role in protecting cultural resources.The Secretary of the Interior, actingthrough the National Park Service, is encouraged to consult with the managementConference in carrying out historic preservation and natural landmark programs with the basin. Of special interest is the survey and inventory of lakeshore and underwa-ter historical and archeological resources.

In order to improve and maintain the health of wildlife and fishery resources within the basin, the Fish and Wildlife Service should expand its efforts there. Special atten-tion should be given to threatened and endangered species and their habitats, and tomigratory species. Recognizing that aquatic nuisance species are causing great dam-age to the fishery resources in the basin, the Secretary of the Interior is given clearauthority to conduct lamprey control activities and other salmonid restoration work.The secretary should also use, as appropriate, equipment purchased with funds pro-vided through the Great Lakes Fishery Commission.

We also note that appropriated funds for the Department of the Interior should be judiciously distributed between the Geological Survey and the Fish and Wildlife Service, including consideration for the Cooperative Research Unit, and based on annual needs and the priorities of the Management Conference.We intend that fundswould be made available by the E.P.A. to the U.S. Corps of Engineers to enable it to provide technical assistance in areas that the Management Conference deems appro-priate.

Today, New Yorkers and Vermonters are embarking on one of the nation’s first all-encompassing pollution prevention efforts.Again, we ask that the Conferees think comprehensively.The resources of the Lake Champlain basin — human, cultural and natural — are precious commodities.We are honored to have helped establish this cooperative Management Conference, and look forward to actions and recommenda-tions to promote a healthier Lake Champlain.

Signed by Senators:

Patrick J. Leahy (VT)James M. Jeffords (VT)Daniel Patrick Moynihan (NY)Alfonse M. D’Amato (NY)

November, 1990

Page 130 Perspectives d’action - Avril 2003

Annexe A

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Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 131

Programme de mise en valeur du bassin du lac ChamplainRapport technique

1) A Research and Monitoring Agenda for LakeChamplain. Proceedings of a Workshop, December 17-19, 1991, Burlington, VT. Lake Champlain ResearchConsortium. May 1992.

2) Design and Initial Implementation of aComprehensive Agricultural Monitoring andEvaluation Network (CAMEN) for the LakeChamplain Basin. New York - Vermont Strategic CoreGroup. February 1993.

3) (a) GIS Management Plan for the LakeChamplain Basin Program. Vermont Center for Geographic Information, Inc., and Associates in RuralDevelopment. March 1993. (b) Handbook of GIS Standards and Procedures forthe Lake Champlain Basin Program. Vermont Centerfor Geographic Information, Inc. March 1993.(c) GIS Data Inventory for the Lake ChamplainBasin Program. Vermont Center for GeographicInformation, Inc. March 1993.

4) (a) Lake Champlain Economic Database Project.Executive Summary. Holmes & Associates. March 1993. (b) Socio-Economic Profile, Database, andDescription of the Tourism Economy for the LakeChamplain Basin. Holmes & Associates. March 1993. (c) Socio-Economic Profile, Database, andDescription of the Tourism Economy for the LakeChamplain Basin - Appendix. Holmes & Associates.March 1993. (d) Potential Applications of Economic Instrumentsfor Environmental Protection in the LakeChamplain Basin. Anthony Artuso. March 1993. (e) Conceptual Framework for Evaluation ofPollution Control Strategies and Water QualityStandards for Lake Champlain. Anthony Artuso.March 1993.

5) Lake Champlain Sediment Toxics AssessmentProgram. An Assessment of Sediment -Associated

Contaminants in Lake Champlain - Phase 1. AlanMcIntosh, Editor, UVM School of Natural Resources.February 1994. (a) Lake Champlain Sediment Toxics AssessmentProgram. An Assessment of Sediment - AssociatedContaminants in Lake Champlain - Phase 1. ExecutiveSummary. Alan McIntosh, Editor, UVM School of NaturalResources. February 1994.

6) Lake Champlain Nonpoint Source PollutionAssessment. Lenore Budd, Associates in RuralDevelopment Inc. and Donald Meals, UVM School ofNatural Resources. February 1994. (a) Lake Champlain Nonpoint Source PollutionAssessment. Appendix. Lenore Budd, Associates inRural Development Inc. and Donald Meals, UVM Schoolof Natural Resources. February 1994.

7) Internal Phosphorus Loading Studies of St.Albans Bay. Executive Summary. VT Dept ofEnvironmental Conservation. March 1994. (a) Dynamic Mass Balance Model of InternalPhosphorus Loading in St. Albans Bay, LakeChamplain. Eric Smeltzer, Neil Kamman, Karen Hydeand John C. Drake. March 1994. (b) History of Phosphorus Loading to St. AlbansBay, 1850 - 1990. Karen Hyde, Neil Kamman and EricSmeltzer. VT DEC. March 1994. (c) Assessment of Sediment PhosphorusDistribution and Long-Term Recycling in St. AlbansBay, Lake Champlain. Scott Martin, Youngstown StateUniversity. March 1994.

8) Lake Champlain Wetlands Acquisition Study. JonBinhammer, Vermont Nature Conservancy. June 1994.

9) A Study of the Feasibility of Restoring LakeSturgeon to Lake Champlain. Deborah A. Moreau andDonna L. Parrish, Vermont Cooperative Fish & WildlifeResearch Unit, University of Vermont. June 1994.

10) Population Biology and Management of LakeChamplain Walleye. Kathleen L. Newbrough, Donna L.Parrish, and Matthew G. Mitro, Fish & Wildlife ResearchUnit, University of Vermont. June 1994.

11) (a) Report on Institutional Arrangements forWatershed Management of the Lake ChamplainBasin. Executive Summary. Yellow Wood Associates,Inc. January 1995. (b) Report on Institutional Arrangements forWatershed Management of the Lake ChamplainBasin. Yellow Wood Associates, Inc. January 1995. (c) Report on Institutional Arrangements forWatershed Management of the Lake ChamplainBasin. Appendices. Yellow Wood Associates, Inc.January 1995.

12) (a) Preliminary Economic Analysis of the DraftPlan for the Lake Champlain Basin Program.Executive Summary. Holmes & Associates and AnthonyArtuso. March 1995. (b) Preliminary Economic Analysis of the DraftPlan for the Lake Champlain Basin Program.Holmes & Associates and Anthony Artuso. March 1995.

13) Patterns of Harvest and Consumption of LakeChamplain Fish and Angler Awareness of HealthAdvisories. Nancy A. Connelly and Barbara A. Knuth.September 1995.

14) (a) Preliminary Economic Analysis of the DraftPlan for the Lake Champlain Basin Program - Part2. Executive Summary. Holmes & Associates andAnthony Artuso. November 1995. (b) Preliminary Economic Analysis of the DraftPlan for the Lake Champlain Basin Program-Part 2.Holmes & Associates and Anthony Artuso. November 1995.

15) Zebra Mussels and Their Impact on HistoricShipwrecks. Lake Champlain Maritime Museum. January1996.

16) Background Technical Information forOpportunities for Action: An Evolving Plan for theFuture of the Lake Champlain Basin. Lake ChamplainBasin Program. June 1996.

17) (a) Executive Summary. Economic Analysis ofthe Draft Final Plan for the Lake ChamplainManagement Conference. Holmes & Associates andAnthony Artuso. July 1996.

Annexe B

RAPPORT DU PMVLC

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Annexe B

(b) Economic Analysis of the Draft Final Plan forthe Lake Champlain Basin Management Conference.Holmes & Associates and Anthony Artuso. July 1996.

18) Catalog of Digital Spatial Data for the LakeChamplain Basin. Vermont Center for GeographicInformation, Inc. September 1996.

19) Hydrodynamic and Water Quality Modeling ofLake Champlain. Applied Science Associates, Inc. July1996.

20) Understanding Phosphorus Cycling, Transportand Storage in Stream Ecosystem as a Basis forPhosphorus Management. James P. Hoffmann, E. AllanCassell, John C. Drake, Suzanne Levine, Donald W.Meals, Jr., Deane Wang. December 1996.

21) Bioenergetics Modeling for Lake Trout andother Top Predators in Lake Champlain. George W.LaBar and Donna L. Parrish. December 1996.

22) Characterization of On-Farm PhosphorusBudgets and Management in the Lake ChamplainBasin. Robert D. Allshouse, Everett D. Thomas, Charles J.Sniffen, Kristina Grimes, Carl Majewski - MinerAgricultural Research Institute. January 1997.

23) Lake Champlain Sediment Toxics AssessmentProgram. An Assessment of Sediment-AssociatedContaminants in Lake Champlain - Phase 2. AlanMcIntosh, Mary Watzin and Erik Brown, UVM School ofNatural Resources. October 1997.

24) Development of Land Cover/Land UseGeographic Information System Data Layer for theLake Champlain Basin and Vermont NorthernForest Lands Project Areas. Thomas Millette. October1997.

25) Urban Nonpoint Pollution Source Assessment ofthe Greater Burlington Area. Urban StormwaterCharacterization Project. James Pease, VT Dept. ofEnvironmental Conservation. December 1997.

26) Long-Term Water Quality and BiologicalMonitoring Project for Lake Champlain. CumulativeReport for Project Years 1992- 1996. NYSDEC andVTDEC. 1998.

27) Cumberland Bay PCB Study. Cliff Callihan, NYS-DEC, Lyn McIlroy, SUNY Plattsburgh, Robert Fuller, SUNYPlattsburgh. October 1998.

28) Lake Champlain Underwater Cultural ResourcesSurvey, Volume 1: Lake Survey Background and1996 Results. Scott A. McLaughlin, Anne W. Lessman,under the direction of Arthur B. Cohn, Lake ChamplainMaritime Museum. December 1998.

29) Evaluation of Soil Factors ControllingPhosphorus Concentration in Runoff fromAgricultural Soils in the Lake Champlain Basin.Frederick R. Magdoff, William E. Jokela and Robert P.Durieux, University of Vermont, Department of Plant andSoil Sciences. June 1997.

30) Lower Trophic Level Interactions in the PelagicFoodweb of Lake Champlain. Suzanne N. Levine, MarkBorchardt, Moshe Braner, Angela Shambaugh, and SusanSpencer, UVM School of Natural Resources andMarshfield Medical Research Foundation. July 1997.

31) Estimation of Lake Champlain BasinwideNonpoint Source Phosphorus Export. WilliamHegman, Associates in Rural Development, Inc, andCatherine Borer and Deane Wang, UVM Water Resources& Lake Study Center. September 1999.

32) The Freshwater Mussels of the LowerMissisquoi River: Current Status and the Potentialfor a Refugium from Zebra Mussel Impacts. PaulMarangelo, VT Agency of Natural Resources. June 1999.

33) Ecological Effects of Sediment - AssociatedContaminants in Inner Burlington Harbor, LakeChamplain. Tetra Tech, Inc. September 1999.

34) (a) Benthic Phosphorus Cycling in Lake Cham-plain: Results of an Integrated Field Sampling/Water Quality Modeling Study. Part A: Water QualityModeling. HydroQual, Inc. June 1999. (b) Benthic Phosphorus Cycling in Lake Champlain:Results of an Integrated Field Sampling/WaterQuality Modeling Study. Part B: Field Studies.HydroQual, Inc. June 1999.

35) Determination and Quantification of FactorsControlling Pollutant Delivery from AgriculturalLand to Streams in the Lake Champlain Basin. J.W.

Hughes, W.E. Jokela, D. Wang, C. Borer, UVM. September1999.

36) Cost-Effective Phosphorus Removal fromSecondary Wastewater Effluent through MineralAdsorption. Larry D. Goehring, Sr., Tammo S. Steenhuis,Andrea S. Brooks, Melissa N. Rosenwald, Jennifer Chen,Cornell University and Victor J. Putnam, Essex CountyPlanning Department. December 1999.

Programme de mise en valeur du bassin du lac ChamplainRapports d’étude de cas

1) Case Study of the Town of Champlain. YellowWood Associates. October 1993.

2) (a) Demonstration of Local Economic/OtherCommunity Impacts. Community Case Studies forEconomic Plan Elements. Economic and FinancialConsulting Associates, Inc. October 1993. (b) Demonstration of Local Economic/OtherCommunity Impacts: Community Case Studies forEconomic Plan Elements–Appendix. Economic andFinancial Consulting Associates, Inc. October 1993.

3) The Archeology on the Farm Project: CulturalResource Protection on Agricultural Lands: AVermont Example. Jack Rossen, VT Division for HistoricPreservation, VT Agency of Natural Resources, OtterCreek Natural Resources Conservation District. May 1994.

4) (a) The 1992 Fort Ticonderoga-MountIndependence Submerged Cultural ResourceSurvey–Executive Summary. Arthur Cohn, LakeChamplain Maritime Museum. May 1995.(b) The 1992 Fort Ticonderoga-Mount IndependenceSubmerged Cultural Resource Survey. Arthur Cohn,Lake Champlain Maritime Museum. May 1995.(c) The Great Bridge "From Ticonderoga toIndependence Point". Arthur Cohn, Lake ChamplainMaritime Museum. May 1995. (d) Geophysical Reconnaissance in the MountIndependence Area: Larrabee's Point to ChipmanPoint. Patricia Manley, Roger Flood, Todd Hannahs. May 1995.

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(e) Ticonderoga's Floating Drawbridge; 1871-1920.Peter Barranco, Jr., Lake Champlain Maritime Museum.May 1995. (f) Bottom Morphology and Boundary Currents ofLake Champlain. Hollistir Hodson. May 1995.

5) Implementation, Demonstration, and Evaluationof BMPs for Water Quality: Application Methods("Manure Injections") for Improved Management ofManure Nutrients. Bill Jokela, Sid Bosworth and DonMeals, University of Vermont. September 1995.

6) (a) Malletts Bay Recreation ResourceManagement Plan. T.J. Boyle and Associates, ResourceSystems Group, Associates in Rural Development, andEngineering Ventures. October 1995. (b) Malletts Bay Recreation Resource ManagementPlan: Executive Summary. T.J. Boyle and Associates.October 1995. (c) Review and Relevant Studies: Malletts BayRecreation Resource Management Plan. T.J. Boyleand Associates. October 1995. (d) Natural and Built Resources Inventory DataDocumentation: Malletts Bay Recreation ResourceManagement Plan. Associates in Rural Development.October 1995. (These data will not be published, but dataare available at the LCBP office.) (e) Survey Implementation and Analysis: MallettsBay Recreation Resource Management Plan.Resource Systems Group. October 1995. (f) Institutional Review and Analysis: Malletts BayRecreation Resource Management Plan. EngineeringVentures. October 1995.

7) The Best River Ever: A Conservation Plan toProtect and Restore Vermont's Beautiful Mad RiverWatershed. Mad River Valley Planning District andFriends of the Mad River. December 1995.

8) On-Farm Composting Demonstration ProjectClinton County Soil and Water Conservation District.December 1996.

9) Addison County Demonstration Project: AlternativeSewage Disposal Technologies. Judy Bond. February 1997.

10) A Sustainable Working Forest and CompetitiveWood Products Industry. Economic DevelopmentCouncil of Northern Vermont, Inc. July 1997.

Programme de mise en valeur du bassin du lac ChamplainRapports en éducation

1) Lake Champlain: Its Future Depends on Us.Conference Proceedings; September 8-9, 1992, SouthBurlington, VT. NH/VT and Empire Chapters of the Soiland Water Conservation Society. July 1993.

2) Public Input in the Lake Champlain Basin. Resultsof a series of Public Input Meetings. April - May, 1993.Education & Outreach Committee. October 1993.

3) Lake Champlain's Future: A Community BasedStrategy for Environmental Policy Development.Bryan Higgins, SUNY Plattsburgh, Richard Kujawa, St.Michael's College, Thomas Dietz, George MasonUniversity, Linda Kalof, SUNY Plattsburgh, and TimothyP. Holmes, Holmes & Associates. June 1994.

4) Alternative Waste Water Treatment: ConferenceProceedings. Judy Bond, AWWT ConferenceCoordinator. January 1995.

5) Summary of Public Input on Opportunities forAction - A Summary of the Draft Plan for the Future ofthe Lake Champlain Basin: Results of a Series of PublicInput Meetings, March - April 1994. Education &Outreach Committee. February 1995.

6) Responses to Public Comments on the June 1996Draft of Opportunities for Action: An Evolving Planfor the Future of the Lake Champlain Basin. LakeChamplain Management Conference. October 1996.

Programme de mise en valeur du bassin du lac ChamplainRapports sur le loisir

1) Lake Champlain Boat Study. Susan Bulmer. 1993.

2) Lake Champlain Recreation - Public Involvement.Maja Smith. 1994.

3) Lake Champlain Recreation - User Surveys. KellyDziekan. 1995.

4) Lake Champlain Recreation - ResourcesInventory. Greg Farnum. 1995.

5) Lake Champlain Recreation Assessment Report.Kelly Dziekan and Maja Smith. 1995.

Autres publications du PMVLC

1) Opportunities for Action: An Evolving Plan for theFuture of the Lake Champlain Basin (First Edition).Lake Champlain Management Conference. October 1996.

2) 1991-2000 Annual, State of the Lake, andProgress Reports. Lake Champlain Basin Program.

3) Casin' the Basin. Lake Champlain Basin ProgramNewsletter, 1992-2001.

4) Fact Sheet Series 1-6. Lake Champlain Basin Program

5) Lake Champlain Basin Atlas. Northern Cartographicand Lake Champlain Basin Program. Fall 1999.

6) Lake Champlain Wayside Exhibit Manual.. LakeChamplain Basin Program. Summer 2001.

Comment obtenir les publications du PMVLC

The above publications are all available from the LakeChamplain Basin Program (with exceptions noted).Contact the LCBP to order by calling (800) 468-5227 (NY& VT) or (802) 372-3213. An up-to-date list of reports ismaintained on the LCBP website, www.lcbp.org/reports.htm.Some publications, such as Opportunities for Action, theCasin’ the Basin newsletter, fact sheets and recent annualreports are also available electronically on the website.

Annexe B

Programme de mise en valeur du bassin du lac Champlain Page 133

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(1995) et 0,8 mg/l. Pour les usines qui ne sont pastouchées par la politique du 0,8 mg/l, les chargescibles sont calculées en utilisant la concentrationactuelle.

2) Déterminer les charges de sources diffuses per-mises par État, par segment du bassin versant,selon la procédure d’optimisation des coûts.

3) Fixer les mesures de charge quotidienne totalepar État et par segment de bassin versant, en faisantla somme des charges de sources diffuses et ponc-tuelles permises déterminées aux points (1) et (2)ci-haut, telles qu’elles figurent au Tableau 21. LeVermont et la province de Québec se partagent lebassin versant de la baie de Missisquoi, et la res-ponsabilité d’atteindre les réductions nécessaires dephosphore dans la baie de Missisquoi devrait êtrepartagée. Le Vermont prendra entente avec la pro-vince de Québec pour atteindre une charge ciblede 109,7 tm/an.

4) Permettre à chaque État d’ajuster ses mesures decharge quotidienne totale pour chaque segment debassin versant s’il le juge nécessaire, dans la mesureoù les charges ajustées continuent de respecter lesconcentrations lacustres cibles de phosphore. Aucours de cette étape, chaque État maintiendrait lescharges permises par l’autre, fixées au point (3) ci-haut. Les charges ajustées pour chaque État seraientalors vérifiées conjointement pour s’assurer que lescharges ciblées pour le les eaux du lac sont atteintes.

5) Chaque État s’engagera à réduire l’écart entre lacharge actuelle (1995) pour chacun des segmentsdu bassin versant, et la charge cible par segment dubassin versant, de 25 % par période de 5 ans et ce,pour les 20 prochaines années. Cet engagementdépend de la disponibilité des fonds fédéraux oude l’État pour le financement des coûts d’investisse-ment liés au traitement du phosphore dans les usi-nes municipales de traitement des eaux usées, sup-pléés, au besoin, par un financement local équiva-lent, dans la mesure où ce dernier est couvert parles services en nature rendus. Cet engagementdépend également de la disponibilité de fonds

fédéraux ou de l’État adéquats pour soutenir lesefforts volontaires de mise en œuvre.

La première réduction de 25 % doit faire partie intégrante des modifications des mesures précisesde gestion des sources diffuses ou des modifica-tions précises aux permis liés aux sources ponc-tuelles qui doivent être déterminées au plus tard le1er octobre 1996, et mises en oeuvre au cours des 5 prochaines années.

Les États sont libres de choisir dans quelles propor-tions les mesures de sources diffuses et les mesuresde sources ponctuelles seront mises en oeuvre danschaque segment du bassin versant.

Les mesures précises pour atteindre la réduction de75 % qui reste seront déterminées au cours descinq prochaines années.

Les étapes 4 et 5 seront achevées au plus tard le1er octobre 1996 et fournies par les États sous laforme de résultats préliminaires de mise en œuvre.

• L’entente finale entre l’USEPA, le NYSDEC et leVTDEC sur les résultats du processus dépendra del’approbation des charges cibles ajustées de sourcesdiffuses et ponctuelles déterminées par les Étatsaux étapes 4 et 5 ci-haut.

Un processus pour atteindre les charges cibles de phosphorepour le lac Champlain

6 juin, 1996

• D’un commun accord, l’USEPA, le NYSDEC, et leVTDEC estiment que le lac Champlain constitue unbassin versant dont la protection est une priorité.

• L’USEPA, le NYSDEC, et le VTDEC considèrentque les objectifs de gestion intérimaire déterminésdans l’entente sur la qualité de l’eau entre les Étatsdu Vermont et de New York et la province deQuébec (New York Quebec - Vermont WaterQuality Agreement : In- Lake Phosphorus Criteria)de 1993 sont des objectifs adéquats pour établirdescharges cibles de phosphore pour le lac Cham-plain. Ces objectifs pourront être révisés par lasuite, à la lumière de nouveaux renseignements.

• L’USEPA, le NYSDEC, et le VTDEC considèrentque le modèle Étude de faisabilité et de diagnosticdu lac Champlain est un outil adéquat pour établirles charges cibles intérimaires de phosphore, parÉtat et par segment du bassin versant. L’USEPA, leNYSDEC, et le VTDEC vont élaborer un program-me visant à améliorer le modèle et à revoir ou àarrêter définitivement les charges cibles de phos-phore, au besoin, d’ici cinq ans.

• L’USEPA, le NYSDEC, et le VTDEC procèderontcomme suit pour établir les mesures de chargequotidienne totale par État et par segment dubassin versant : 1) Déterminer les charges ponc-tuelles permises selon la procédure suivante : pourchacune des usines, les charges ponctuelles ciblessont calculées en utilisant la valeur la plus petiteentre le débit permis et 1,5 fois le débit (1995)courant. Pour les usines touchées par la politiquedu 0,8 mg/l (c.-à-d., les usines qui ne sont pasmunies d’un bassin d’aération et dont le débit per-mis est supérieur à 200 000 gallons US par jour),les charges cibles sont calculées en utilisant lavaleur la plus petite entre la concentration actuelle

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Annexe C

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C. Randall BeachPlattsburgh, NY Empire State Development

Tamsen BenjaminMontpelier, VT VT Agency of Transportation

Michèle BertrandPhilipsburg, QuébecChair, Québec Citizens AdvisoryCommittee

Gérard BoutinSaint-Hyacinthe, Québec Ministère de l'Agriculture, des Pecheries et de l'Alimentation

Stuart BuchananRay Brook, NY NYS Dept. of Environmental Conservation

Peter Clavelle Burlington, VTMayor and Chair, CHRAC

Gérard CussonLongueuil, QuébecMinistère de l’Environnement

Canute Dalmasse Waterbury, VT VT Agency of Natural Resources

Mario Del VicarioNew York, NY US Environmental Protection Agency, Region 2

Larry ForcierBurlington VT Lake Champlain Sea Grant Board

Leon GravesMontpelier, VTVT Dept. of Agriculture

Buzz Hoerr Colchester, VT Chair, VT Citizens AdvisoryCommittee

Fran KeelerWinooski, VT US Dept. of Agriculture, NRCS

Steve LanthierAlbany, NY NYS Dept. of Agriculture & Markets

Gérard MasséLongueuil, Québec Société de la faune et des parcs

Ronald OfnerCrown Point, NY Chair, NY Citizens AdvisoryCommittee

Gerald PotamisBoston, MA US Environmental Protection Agency, New England

Nicole BallingerCommunications and Publications Coordinator

Erik BeckProject Officer US Environmental ProtectionAgency Region 1

Jim BranganCultural Heritage & RecreationCoordinator

Terry FaberProject OfficerUS Environmental ProtectionAgency Region 2

Comité mixte sur la gestion du lac Champlain

Personnel du programme de mise en valeur du lac ChamplainColleen HickeyEducation & Outreach Coordinator

Bill HowlandManager

Kathy JarvisOffice Manager

Miranda LescazeTechnical Coordinator

Jane PotvinReceptionist

Martin MimeaultReprésentant du Ministère del’Environnement du Québec

Art StempNY Lake Champlain Coordinator

Michaela StickneyVT Lake Champlain Coordinator

Lisa WindhausenAquatic Nuisance SpeciesCoordinator

Robert ReinhardtAlbany, NYNYS Office of Parks, Recreation, & Historic Preservation

Dan StewartPlattsburgh, NYMayor

Dave TiltonEssex Junction, VT US Fish and Wildlife Service

Emily WadhamsMontpelier, VT VT Agency of Commerce & Community Development - StateHistoric Preservation Officer

Mary WatzinBurlington, VT UVM School of Natural Resourcesand TAC Chair

Merci aux anciens employés quiont contribué à l’élaboration dece document :

Jim ConnollyTricia Foster

Barry Gruessnerdenise Quick

Maja Smith

Design : Maja SmithGraphiques : Nicole Ballinger

Le financement des mesures prises dans le cadre du plan « Perspectives d’action » est assuré par le gouvernement fédéral américain et les gouvernements des États, à l’intérieur de leurs champsde juridiction respectifs. Pour la baie Missisquoi, le gouvernement du Québec a un plan d’action distinct précisant les mesures destinées au territoire québécois. Le programme québécois est géréde manière à coordonner les actions qui sont prises aux États-Unis et au Québec en vue de maximiser les retombées positives des actions mises en œuvre.

La traduction et l’édition de ce document ont été réalisées par le ministère de l’Environnement du Québec, avec la collaboration financière du ministère des Relations internationales du Québec.

Dépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2003ISBN : 2-550-41764-X Envirodoq : ENV/2003/0350

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Lake ChamplainBasin ProgramGordon Center HouseP.O. Box 20454 West Shore RoadGrand Isle, VT 05458

(802) 372-3213(800) 468-LCBP [email protected]

4930.03.04

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