De Jacques Audiard. France. 2015. 1h54. VOST. Avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan… Dheepan est le prénom du héros qui donne son titre à ce film qui claque comme une arme à double Programme du 17 au 30 janvier 2018 À L’AFFICHE > LA DOULEUR d’Emmanuel Finkiel > THE LAST FAMILY de Jan P. Matuszynski > SEULE SUR LA PLAGE LA NUIT de Hong Sang Soo > VERS LA LUMIÈRE de Naomi Kawase > EL PRESIDENTE de Santiago Mitre > NORMANDIE NUE de Philippe Le Guay > LES HEURES SOMBRES de Joe Wright > COEURS PURS de Roberto De Paolis > LE LION EST MORT CE SOIR de Nobuhiro Suwa > L’USINE DE RIEN de Pedro Pinho & Co INTÉGRALE TARKOVSKI > 7 longs-métrages CINÉ-MÔMES > ALICE COMEDIES 2 de Walt Disney FESTIVAL TÉLÉRAMA > 17 films à voir ou à revoir D’Emmanuel Finkiel. France. 2018. 2h06. Avec Melanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay… Emmanuel Finkiel s'est emparé de La Douleur et nous offre un récit et un personnage extraordinai- rement vivants, complexes, ancrés dans leur épo- que. Il met Duras en lumière sans angélisme, ne cachant ni sa fascination ni ses agacements face à cette femme qu’il nous livre sans fard. Inutile d’avoir lu Duras pour être transporté. 1944 à Paris. Nous sommes dans cette période charnière de l’Histoire de France où on ne sait pas vers quoi elle va basculer. Dans le Paris occupé, chacun avance précautionneusement, avec la peur au ventre. Malgré les rires et les flonflons des luxueux troquets où les collabos s’affichent avec les nazis, on sent que tous tentent de noyer la frousse qui les gagne. Ambiance trouble qui voit se côtoyer ceux qui ont fait de l’ennemi leur ami, ceux qui ont tout bonnement obéi et ceux qui ré- sistent clandestinement. Avant d’être arrêté par la Gestapo, Robert Antelme, le mari de Marguerite, faisait comme elle partie des résistants. Désormais elle l’attend. Une attente qui est comme un gouffre de douleur, chaque jour plus profond. Ce n’est pas une attente inactive : elle continue de participer au groupe de résistance sous couvert de son tra- vail au Comité d’Organisation du Livre, créé par le régime de Vichy. Il y a quelque chose d'insaisissable dans cette femme, Duras, qui nous fait partager son intimité. Dans sa ma- nière de réécrire en permanence son récit tout en affirmant ne pas l’avoir retouché mais en laissant sciemment traîner des indices qui prouvent l’inverse. Toutes ces contradictions qui la traversent la rendent terriblement hu- maine. Tantôt tourbillon, vibrante, séductrice, menteuse. Tantôt calme plat, froide, distante, trop lucide. Et Mélanie Thierry (qui l’interprète) excelle dans ce yoyo perpétuel des sentiments. Alors, quand Marguerite croise Rabier, l’agent qui a arrêté son mari, elle use de ses artifices pour qu’il consente à l’aider. Mais, tout subjugué par l’écrivaine, tout passionné de littérature soit-il, Ra- bier n’en reste pas moins un homme dangereux. S’engage entre eux un jeu sournois. . On frémit pour Marguerite que l’on découvre fragile sous ses certitudes affichées. On s’étonne d’être touché par ce salaud de Rabier - Benoît Magimel est gran- diose dans le rôle, aussi émouvant que dégueu- lasse et quelques répliques qui n’étaient pas chez Duras rajoutent en subtilité. Mais le plus criant devient le silence de l’état face à toutes ces femmes qui attendent, l’extrême vio- lence du pouvoir, de tous les pouvoirs. Marguerite, de personnage central, devient un petit point floue, un fragment perdu dans cette humanité vacillante qui évite d’affronter son reflet dans le miroir. Voici un film magnifique, contemporain.Du 24 au 30 janvier 3€50 la place sur présentation du pass à découper dans les numéros de Télérama des 17 et 24 janvier (Tarifs habituels sans le pass) Chaque année, et ce depuis 20 ans, le Festival Télérama qu’organisent conjointement la revue Télérama et l’Association française des cinémas d’art et essai (AFCAE), est un rendez-vous incontournable dans la vie des salles indépendantes. À l’Eldorado, c’est l’événement le plus suivi de l’année. Le principe en est simple : revoir ou découvrir une sélection de 16 films de l’année écoulée. Pour cette édition, la rédaction de Télérama a retenu la liste de films suivante : 120 BPM, FAUTE D’AMOUR, BLADE RUNNER 2049, THE LOST CITY OF Z, LOGAN LUCKY, BARBARA, VISAGES VILLAGES, UN HOMME INTEGRE, L’ATELIER, LE CAIRE CONFIDENTIEL, LA VILLA, UNE VIE VIOLENTE, CERTAINES FEMMES, UNE FEMME DOUCE, PATIENTS, LE GRAND MECHANT RENARD & AUTRES CONTES Vendredi 26 janvier à 20h15 Avant-première À l’heure des souvenirs Film britannique de Ritesh Batra avec Charlotte Rampling et Jim Broadbent (VOST, 1h48) Samedi 27 janvier Samuel Douhaire rédacteur en chef adjoint de la revueTélérama présentera les séances du samedi à partir de 17h30. Vous pourrez aussi le croiser au bistrot du festival (monté pour l’occasion dans le hall de l’Eldo) entre les séances si vous souhaitez connaître les arcanes de la revue. Bistrot-cantine ouvert tous les jours du festival de 17h à 21h (et de 13h à 21h le dimanche). Repas sur place possible ! Bon festival à tous !!!
Transcript
De Jacques Audiard. France. 2015. 1h54. VOST. Avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan…
Dheepan est le prénom du héros qui donne son titre à ce film qui claque comme une arme à double
Programme du 17 au 30 janvier 2018
À L’AFFICHE
> LA DOULEUR d’Emmanuel Finkiel
> THE LAST FAMILY de Jan P. Matuszynski
> SEULE SUR LA PLAGE LA NUIT de Hong Sang Soo
> VERS LA LUMIÈRE de Naomi Kawase
> EL PRESIDENTE de Santiago Mitre
> NORMANDIE NUE de Philippe Le Guay
> LES HEURES SOMBRES de Joe Wright
> CŒURS PURS de Roberto De Paolis
> LE LION EST MORT CE SOIR de Nobuhiro Suwa
> L’USINE DE RIEN de Pedro Pinho & Co
INTÉGRALE TARKOVSKI
> 7 longs-métrages
CINÉ-MÔMES
> ALICE COMEDIES 2 de Walt Disney
FESTIVAL TÉLÉRAMA
> 17 films à voir ou à revoir
D’Emmanuel Finkiel. France. 2018. 2h06.Avec Melanie Thierry, Benoît Magimel, Benjamin Biolay…
Emmanuel Finkiel s'est emparé de La Douleur et nous offre un récit et un personnage extraordinai-rement vivants, complexes, ancrés dans leur épo-que. Il met Duras en lumière sans angélisme, ne cachant ni sa fascination ni ses agacements face à cette femme qu’il nous livre sans fard. Inutile d’avoir lu Duras pour être transporté. 1944 à Paris. Nous sommes dans cette période charnière de l’Histoire de France où on ne sait pas vers quoi elle va basculer. Dans le Paris occupé, chacun avance précautionneusement, avec la peur au ventre. Malgré les rires et les flonflons des luxueux troquets où les collabos s’affichent avec les nazis, on sent que tous tentent de noyer la frousse qui les gagne. Ambiance trouble qui voit se côtoyer ceux qui ont fait de l’ennemi leur ami, ceux qui ont tout bonnement obéi et ceux qui ré-sistent clandestinement. Avant d’être arrêté par la Gestapo, Robert Antelme, le mari de Marguerite, faisait comme elle partie des résistants. Désormais
elle l’attend. Une attente qui est comme un gouffre de douleur, chaque jour plus profond. Ce n’est pas une attente inactive : elle continue de participer au
groupe de résistance sous couvert de son tra-vail au Comité d’Organisation du Livre, créé par le régime de Vichy. Il y a quelque chose d'insaisissable dans cette femme, Duras, qui nous fait partager son intimité. Dans sa ma-nière de réécrire en permanence son récit tout en affirmant ne pas l’avoir retouché mais en laissant sciemment traîner des indices qui prouvent l’inverse. Toutes ces contradictions qui la traversent la rendent terriblement hu-maine. Tantôt tourbillon, vibrante, séductrice, menteuse. Tantôt calme plat, froide, distante, trop lucide. Et Mélanie Thierry (qui l’interprète)
excelle dans ce yoyo perpétuel des sentiments. Alors, quand Marguerite croise Rabier, l’agent qui a arrêté son mari, elle use de ses artifices pour qu’il consente à l’aider. Mais, tout subjugué par l’écrivaine, tout passionné de littérature soit-il, Ra-bier n’en reste pas moins un homme dangereux. S’engage entre eux un jeu sournois. . On frémit pour Marguerite que l’on découvre fragile sous ses certitudes affichées. On s’étonne d’être touché par ce salaud de Rabier - Benoît Magimel est gran-diose dans le rôle, aussi émouvant que dégueu-lasse et quelques répliques qui n’étaient pas chez Duras rajoutent en subtilité. Mais le plus criant devient le silence de l’état face à toutes ces femmes qui attendent, l’extrême vio-lence du pouvoir, de tous les pouvoirs. Marguerite, de personnage central, devient un petit point floue, un fragment perdu dans cette humanité vacillante qui évite d’affronter son reflet dans le miroir. Voici un film magnifique, contemporain.�
Du 24 au 30 janvier 3€50 la place sur présentation du pass à
découper dans les numéros de Télérama des 17 et 24 janvier
(Tarifs habituels sans le pass) Chaque année, et ce depuis 20 ans, le Festival Télérama qu’organisent conjointement la revue Télérama et l’Association française des cinémas d’art et essai (AFCAE), est un rendez-vous incontournable dans la vie des salles indépendantes. À l’Eldorado, c’est l’événement le plus suivi de l’année. Le principe en est simple : revoir ou découvrir une sélection de 16 films de l’année écoulée. Pour cette édition, la rédaction de Télérama a retenu la liste de films suivante :
120 BPM, FAUTE D’AMOUR , BLADE RUNNER 2049, THE LOST
CITY OF Z, LOGAN LUCKY, BARBARA , VISAGES VILLAGES,
UN HOMME INTEGRE, L’ATELIER, LE CAIRE CONFIDENTIEL ,
LA VILLA, UNE VIE VIOLENTE, CERTAINES FEMMES,
UNE FEMME DOUCE, PATIENTS, LE GRAND MECHANT RENARD &
AUTRES CONTES
Vendredi 26 janvier à 20h15 Avant-première
À l’heure des souvenirs Film britannique de Ritesh Batra avec Charlotte
Rampling et Jim Broadbent (VOST, 1h48)
Samedi 27 janvier
Samuel Douhaire rédacteur en chef adjoint de la revueTélérama présentera les séances du samedi
à partir de 17h30. Vous pourrez aussi le croiser au bistrot du festival (monté pour l’occasion dans le hall de l’Eldo) entre
les séances si vous souhaitez connaître les arcanes de la revue.
Bistrot-cantine ouvert tous les jours du festival
de 17h à 21h (et de 13h à 21h le dimanche). Repas sur place possible !
Bon festival à tous !!!
ALICE COMEDIES 2 De Walt Disney. USA. 1926. 40min. MUET. Avec Virginia Davis, Margie Gay… Dès de 3 ans.
Après le succès du premier volume, retrouvez Alice dans quatre nouvelles aventures, un régal pour petits et grands avec pour ce nouvel opus une bande originale composée par l’Orchestre de Chambre d’Hôte (OCH) et Manu Chao !
JOUR DE PÊCHE – Musique de l’OCH (l’Orchestre de Chambre d’Hôte) Alice s’échappe en douce avec sa bande de copains pour une partie de pêche pleine de surprises: mais elle se retrouve au Pôle Nord avec les esquimaux !
LA MAGIE DU CIRQUE – (OCH) Alice et son ami Julius jouent les équilibristes et le lion croque le dompteur ! C’est un cirque de folie !
L’OUEST MOUTONNEUX – (OCH) Alice repart à la conquête du Far West et nous refait l’attaque de la diligence. Avec l’apparition d’un nouveau mé-chant: Pat Hibulaire !
ALICE JOUEUSE DE FLÛTE – Musique de Manu Chao. Une interprétation très libre du Joueur de flûte de Hamelin : mais Alice et Julius se confron-tent à des souris.. pas si bêtes que ça… �
De Jan P. Matuszynski. Pologne. 2017. 2h03. VOST. Avec Andrzej Seweryn...
The Last Family est inspiré de la vie de l’artiste culte Zdzisław Beksinski, né en 1929, peintre sur-réaliste polonais connu pour ses inquiétantes œu-vres post-apocalyptiques. Réputé pour avoir infati-gablement peint, dessiné et sculpté et filmé prati-quement chaque seconde de sa vie, connu pour
son vif sens de l’humour, il souffre également d’une peur maladive des araignées. Son fils To-masz, névrosé et suicidaire, est une idole de la radio, mais aussi un traducteur, à qui l’on doit no-tamment les versions polonaises des films des Monty Python. Sa femme Zofia, fervente catholi-que, supporte ces deux excentriques et maintient l’unité de la famille. Tandis que les parents tentent d’empêcher leur fils de se faire du mal, leur vie est régie par la peinture, une série d’épreuves de morts imminentes, des obsèques, le tout suivi par des caméscopes toujours plus récents. Bien plus qu’un simple biopic sur Zdzislaw Beksinski (1929-2005), le premier long métrage de Jan P. Matus-zynski nous offre une fabuleuse réflexion sur le sens d’une vie que l’on peine, chaque jour, avec passion et déraison, à construire et consigner. �
De Joe Wright. Grande-Bretagne. 2018. 2h06. VOST. Avec Gary Oldman, Kristin Scott Thomas, Ben Mendelsohn …
Les heures sombres sont curieusement dignes d'un véritable conte de Noël. Et pourtant, ce récit qui se déroule sur deux ou trois semaines de Mai 1940 pourrait passer pour une très mauvaise blague, tant cette période fut marquée par le bruit et la fureur, mais aussi par la personnalité d'un homme qui tenait plus, selon la légende, d'un bouledogue que d'un aimable gentleman. Cet homme, c’est Winston Churchill, celui qui prit en main un pouvoir dont personne ne voulait plus, après l'impayable parcours politique d'un Chamberlain partisan obstiné d'une politique d'apaisement avec Hitler qui l'avait conduit à signer les désastreux accords de Munich. Et la guerre, ce fut pour sa pomme, à lui tout seul, alors que tous en Europe se carapataient face à Hitler à coup d'armistices foireux. Lâché par tous, Churchill ne put s'appuyer que sur un sondage d'opinion montrant que les seuls partisans d'une lutte à mort contre le nazisme et Hitler étaient les citoyens à faibles revenus et les jeunes… Comment réussit-il à sauver l'armée britannique coincée à Dunkerque, comment le parlement finit-il par capituler devant la furia churchillienne ? La réponse est sans doute dans cette phrase : « On ne négocie pas avec un tigre quand on a la tête dans sa gueule ». �
De Philippe Le Guay. France. 2018. 1h45. Avec François Cluzet, Toby Jones, Fran-çois-Xavier Demaison, Grégory Gadebois…
L'histoire commence sous le signe de la crise dans les campagnes où tout va mal : le cours de la viande s’effondre, le lait est vendu à perte et les éleveurs n’ont parfois d’autre recours que la corde accrochée à la poutre de la grange. Au Mêle-sur-Sarthe, petit village normand, les éleveurs ne sont pas épargnés. Georges Balbuzard, le maire de la ville, n’est pas du genre à se laisser abattre et décide de tout tenter pour sauver son village… Le hasard veut que Blake Newman, grand photo-graphe conceptuel qui déshabille les foules, soit providentiellement coincé dans un barrage sur la N12. Que se passerait-il s’il mettait en scène trois cents normands nus sur le Champ Chollet ? C'est François Cluzet qui se glisse dans la peau de ce maire fort en gueule prêt à tout pour sauver son village de la crise. Ce rôle colle parfaitement au
comédien, connu pour son jeu gouailleur et ses coups de gueule déclamés à gorge déployée. Il est épaulé dans sa mission par François-Xavier Demaison, Arthur Dupont, Grégory Gadebois, Patrick D'Assumçao et Philippe Rebbot, ce dernier incarnant le paysan grincheux à la gachette facile. Quant au photographe Blake Newman, il est cam-pé par l'acteur britannique Toby Jones. Une équipe de choc ! �
De Naomi Kawase. Japon, France. 2017. 1h43. VOST. Avec Masatoshi Nagase, Ayame Misaki…
On entre dans Vers la lumière par une voix, celle de Misako. Elle est enjouée, respire la jeunesse, et sa manière de raconter par le menu tout ce qu’elle voit dans la rue résonne comme un jeu étrange.
Cela en devient presque comique ou agaçant. On se demande où cette première séquence veut en venir… Puis tout s’éclaire : Misako s’entraîne à n’être qu’une voix pour ceux qui ne voient pas. C’est son métier : audiodescriptrice. Elle tisse ce lien avec le cinéma pour ceux qui ne peuvent qu’imaginer les images, leur texture. Décrire devient peu à peu comme une seconde nature. Devant le comité d’écoute qui doit juger de la qualité de son travail, sa description est retoquée. L’audiodescription doit restituer toutes les nuances d’une œuvre, sans trahir les intentions des auteurs, sans imposer aux spectateurs-auditeurs sa propre vision. Conscients que c’est un art difficile, les membres du petit groupe se montrent compréhensifs, sauf peut-être Masaya, dont la réaction particulièrement acide bouscule Misako, qui ne va pas baisser les bras. �
De Santiago Mitre. Argentine, Espagne, France. 2017. 1h54. VOST. Avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi…
S’il n’est élu que depuis six mois Président de la République d’Argentine, celui qui s’est forgé la réputation d’un homme du peuple « normal » pour mieux séduire n’en est pas moins un animal politique aguerri. Les silences retenus d’Hernan Blanco, son regard impénétrable font de lui un adversaire au charisme et au sang froid redoutables. Tout cela, les chefs d’États qu’il s’apprête à rencontrer lors d’un sommet décisif pour une entente économique entre les pays latino-américains ne le devinent pas encore. Ils ne connaissent de lui que les dires des journalistes qui le présentent comme un pion bien inoffensif. Réputation pratique pour qui veut protéger ses
points faibles...Voilà donc Blanco à Santiago du Chili, accueilli en grande pompe par ses pairs. Entre le puissant président brésilien et le machiavélique président mexicain, les chefs des États plus modestes n’en mènent pas large et les pourparlers s’annoncent houleux… �
De Hong Sang-soo. Corée du sud. 2018. 1h41. VOST. Avec Min-Hee Kim…
Au fil des films, Hong Sang-soo compose une œu-vre à la continuité thématique inflexible : il est un cinéaste des désillusions sentimentales. Chaque nouveau film en donne une subtile variation, un peu à la manière d’un peintre modifiant légèrement la lumière sur son sujet pour en capter les moindres détails. De ce point de vue, Seule sur la plage la nuit serait une version amère et mélancolique de l’étude du motif amoureux cher au cinéaste coréen. Young-hee est une jeune et belle actrice qui a tout laissé derrière elle. Elle a eu en Corée une histoire d’amour avec un cinéaste plus âgé et marié. Face à l’indécision de ce dernier, elle a décidé de partir loin, en Allemagne, afin de s’extraire de cette rela-tion passionnelle trop douloureuse. Hong Sang-soo adopte une mise en scène dépouillée, mélange d’écriture et d’improvisation, qui confère à ses films une grande spontanéité, d’autant que le cinéaste affiche un goût prononcé pour les longs dialogues qu’il filme généralement avec une seule caméra dans leur continuité. Cette esthétique à brûle-pourpoint permet à l’émotion de surgir de manière soudaine et inattendue. Poésie déroutante et sub-tile qui n’a de cesse de nous attraper. �
Les courts-métrages
Du 17 au 23 janvier Je suis ton meilleur ami (3')
de David Chausse et Ambroise Sabbagh
Du 24 au 30 janvier Je n'étais jamais venue sur la ZAD (4’)
de Leo Leibovici, Le Laboratoire de L'imagination Insurrectionnelle et Camilles Productions
ASSEMBLÉE DU MOUVEMENT SOCIAL Lundi 22 janvier à 20h00
Malgré les impératifs à ne pas bouger et rester bien dociles, nous poursuivons nos discussions chaque mois. Faire le point sur les luttes en cours, les ur-gences et mettre en place des actions… Qui que tu sois tu es le bienvenu à cette assemblée !
� Tous les jours à 12h00 & 14h00 : 4,50€
� Groupes (scolaires...) : 4€
� Carte Culture Étudiant : 3€50
� Jeunes (jusqu’à 18 ans) : 4,50€
� Cartes d’abonnement 10 places : 52€
� Tarif réduit : 6,50€
Cinéaste-philosophe, dont on aime interpréter les films comme des fables, Tarkovski a offert au ciné-ma des œuvres à voir et à revoir. Ou, comme di-sait Serge Daney, à propos de Stalker, « quand le film est fini, quand on s’est un peu lassé d’interpré-ter, qu’est-ce qui reste ? Le même film, exacte-ment. Les mêmes images insistantes.»
L’ENFANCE D’IVAN Russie. 1962. 1h35. VOST. Le film entremêle rêve et réalité, pour donner à voir l’esprit du personnage, ce par quoi il est habi-té, autant que le monde qu’il a à traverser.
ANDREÏ ROUBLEV Russie. 1966. 3h03. VOST. À travers une série de tableaux, le film raconte le périple dans la Russie moyenâgeuse du peintre d’icônes Andreï Roublev. Tout juste sorti du monastère, cet artiste va se confron-ter à la beauté, mais aussi à la vio-lence du monde.
SOLARIS Russie. 1972. 2h45. VOST. La planète Solaris, recouverte d’un océan, a longtemps intrigué les cher-cheurs qui y ont installé une station. Faute de résultats concluants, le Dr Kelvin, y est envoyé afin de définir s’il faut fermer ou non.
LE MIROIR Russie. 1974. 1h48. VOST.
Arrivé à la moitié de sa vie, un homme malade se penche sur son passé.
STALKER Russie, Allemagne. 1979. 2h43. VOST. Dans un pays et une époque indéterminés, il existe une zone interdite, fermée et gardée militairement.
NOSTALGHIA Russie. Italie. 1983. 2h06. VOST. Andrei est accompagné par une interprète d’une grande beauté, Eugenia. Il pourrait vivre avec elle une grande histoire d’amour, mais le souvenir de sa femme le hante.
suite & fin
L’Amicale Dijon / Notre Dame des Landes communique :
A la fin de la déclaration d'utilité publique de l'aéroport NDDL et pour un projet
constructif et alternatif Tous à la ZAD le 10 février !
De Pedro Pinho. Portugal. 2017. 2h57.VOST. Avec José Smith Vargas…
Ce sont de vrais ouvriers qui occupent l'écran… après avoir occupé leur entreprise ! Licenciés, ces portugais se sont retrouvés devant une caméra, jouant leur rôle dans une usine d’ascenseurs mena-cée de délocalisation et dès lors reprise à leur compte par les travailleurs ! Ainsi commence L’Usine de rien, à la fois documentaire à chaud et fiction bouillonnante, essai politique et comédie syndicale. Ne ratez pas ce film ! �
Jeudi 18 janvier à 19h00 Suivi d’une discussion collective
et précédé d’un joyeux apéro-buffet (dès 18h00 ), le tout à prix libre !
De Roberto De Paolis. Italie. 2017. 1h55. VOST. Avec Selene Caramazza, Simone Liberati…
À l’Est de Rome, Tor Sapienza est un vivier explosif où se côtoient pêle-mêle Roms, réfugiés, Italiens au chômage… On survit, on s’adapte, on
se regarde de travers. Parmi ceux qui vivent-là, il y a ceux qui survivent grâce à des magouilles et rêvent de devenir des caïds redoutés… Stefano en a fait partie. Mais à 25 ans, il aspire à se ranger. Le voilà gardien, en train de surveiller un parking minable auprès d’un camp de Roms… En chiens de faïence, ils se toisent haineusement, roulent des mécaniques au sens propre comme au figuré.Sa vie va basculer le jour où il croise Agnese. Elle est couvée par une mère aimante qui l'a élevée dans le respect d'une religion censée la protéger des affres de la vie. Agnese y croit, même si c'est parfois étouffant. Entre elle et Stefano rien n’était gagné et pourtant, il va vite éclater que ces deux-là sont des aimants attirés par leur contraire…�
De Nobuhiro Suwa. France. 2018. 1h43.Avec Jean-Pierre Léaud, Pauline Etienne..
Dans le Sud de la France, Jean, un acteur rattrapé par le passé, s'installe, clandestinement, dans une maison abandonnée où vécut jadis Juliette, le grand amour de sa vie. Une bande d'enfants du
quartier, apprentis cinéastes, découvre la même demeure, décor parfait de leur prochain film. Jean et les enfants tomberont nez à nez, tôt ou tard… L’annonce du retour du Japonais Nobuhiro Suwa derrière la caméra après huit ans d’absence a été reçue avec grand plaisir par les cinéphiles. Après des débuts encensés dans son pays d’origine (2/Duo et M/Other), Suwa a trouvé l’excuse parfaite pour établir un pont entre son pays et la France : tourner un remake impossible d’Hiroshima mon amour (H Story). À partir de là, la France lui a per-mis de déployer sa capacité dramatique et sa sen-sibilité de manières diamétralement opposées, dans Un couple parfait et Yuki & Nina. Dans son nouveau film, Suwa continue d’enquêter sur le regard pur de l’enfance à travers le regard, pur lui aussi, du cinéma. C’est sacrément beau ! �
Les ● in
diqu
ent le d
ernier p
assage d
’un film
/ Les ind
iquen
t les séan
ces avec d
es sous-titres p
our
les sourd
s et ma
lentend
ants / Les
● ind
iqu
ent le dern
ier pa
ssage d
’un film
Im
pression
: ICO
Cinéma ELDORADO / 21 Rue Alfred de Musset 21000 DIJ ON Pour se rendre à l’Eldo : Lignes 5 et 12 arrêt Alfred de Musset / Station Vélodi www.cinema-eldorado.fr / [email protected] / @CinmaEldorado & CinemaEldorado
Mer
17
12h00 Cœurs purs
12h00 Seule sur la plage
12h00 Le lion est m...
14h00 Vers la lumière
14h00 The last family
14h00 Normandie nue
16h00 Normandie nue
16h15 Alice Comedies
16h00 Les heures s.
18h00 Vers la lumière
17h30 El Presidente
18h15 Seule sur la plage
20h00 Vers la lumière
20h00 The last family
20h10 Normandie nue
Jeu
18
11h45 The last family
11h45 Les heures s.
14h00 Vers la lumière
14h00 Normandie nue
16h00 Cœurs purs
16h00 Seule sur la plage
16h30 The last family
18h00 Normandie nue
18h00 Le lion est m...
19h50 Les heures s.
20h00 El Presidente
22h00 Seule sur la plage
22h00 Vers la lumière
Ven
19
12h00 Seule sur la plage
12h00 Le miroir
14h00 Vers la lumière
14h00 Le lion est m...
14h00 Normandie nue
16h00 Les heures s.
15h50 The last family
16h00 Andreï Roublev
18h15 Vers la lumière
18h00 Normandie nue
19h10 Seule sur la plage
20h15 Les heures s.
20h00 Cœurs purs
21h00 El Presidente
Sam
20
12h00 Seule sur la plage
11h45 Les heures s.
11h00 Stalker
14h00 Vers la lumière
14h00 The last family
14h00 Normandie nue
16h00 Normandie nue
16h15 Alice Comedies
16h00 Les heures s.
18h00 Cœurs purs
17h15 Nostalghia
18h15 Seule sur la plage
20h00 Vers la lumière
19h45 The last family
20h10 Normandie nue
22h00 Vers la lumière
22h00 Le lion est m...
22h00 El Presidente
Dim
21
12h00 Cœurs purs
12h00 Seule sur la plage
12h00 Le lion est m...
14h00 Vers la lumière
14h00 The last family
14h00 Normandie nue
16h00 Normandie nue
16h15 Alice Comedies
16h00 Les heures s.
18h00 Vers la lumière
17h30 El Presidente
18h15 Seule sur la plage
20h00 Vers la lumière
20h00 The last family
20h10 Normandie nue
Lun
22
11h45 El Presidente
12h00 Seule sur la plage
12h00 L’enfance d’I.
14h00 Vers la lumière
14h00 Le lion est m...
14h00 Normandie nue
16h00 Les heures s.
15h50 The last family
16h00 L’usine de rien
18h15 Vers la lumière
18h00 Normandie nue
19h15 Alice Comedies
20h15 Les heures s.
20h00 Cœurs purs
22h00 Seule sur la plage
Mar
23
12h00 Seule sur la plage
12h00 Cœurs purs ●
11h00 Solaris
14h00 Vers la lumière
14h00 The last family
14h00 Normandie nue
16h00 Normandie nue
16h30 Andreï Roublev
16h00 Les heures s.
17h50 Les heures s.
18h15 Seule sur la plage
20h00 Vers la lumière
19h45 The last family
20h10 Normandie nue
22h00 Vers la lumière
22h00 Le lion est m...●
22h00 El Presidente●
PROCHAINEMENT: Wonder Wheel de Woody Allen (31 janv.) - Une saison en France de Mahamat-Saleh Haroun (31 janv.) - L’intrusa de Leonardo Di Costanzo (31 janv.) - Rosa et Dara : leur fabuleux voyage de Natalia Chernysheva & Katerina Karhankova (7 fév.) - Cycle Henri-Georges Clouzot avec 12 films (fév) - Festival Télérama Enfants du 21 février au 6 mars - L’intelligence des arbres de Julia Dordel & Guido Tölke (21 fév. et débat le 27 fév.) - La caméra de Claire de Hong Sang Soo (7 mars)...etc
