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Public Disclosure Authorized B~ TO REPORTS DESKdocuments.worldbank.org/curated/en/...Horer la...

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TO., .. TO REPORTS DESK Document de La Banque Mondiale A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELfllE COpy Rapport No. 915a-MOR RAPPORT D'EVALUATION DU PROJET D'IRRIGATION DES DOUKKALA ROYAUME DU MAROC 9 Janvier 1976 Division des Irrigations Service des Projets Region de I'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autrement divulguee sans "autorisation de la Banque Mondiale. Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized
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  • TO., B~..~~~T~RNED TO REPORTS DESK

    Document de

    La Banque Mondiale

    A N'UTILISER QU'A DES FINS OFFICIELfllE COpy

    • Rapport No. 915a-MOR

    RAPPORT D'EVALUATION

    DU PROJET D'IRRIGATION

    DES DOUKKALA

    ROYAUME DU MAROC

    9 Janvier 1976

    Division des Irrigations Service des Projets Region de I'Europe, du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord

    TRADUCTION NON·OFFICIELLE A TITRE D'INFORMATION

    Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peut etre utilise par ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions officielles. Sa teneur ne peut etre autrement divulguee sans "autorisation de la Banque Mondiale.

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    EQUIVALENCE MONETAlRE

    Unite monetaire

    DH

    1000 DH

    1.000.000 DH

    millimetre (mm)

    metre (m)

    Kilometre Oem)

    hectare (ha)

    metre-carre (m2)

    1 metre-cube (m3)

    ] litre (1)

    1 hectolitre (hI)

    1 Kilogramme (Kg)

    tonne metrique (ton)

    bar

    = Dirham (DH) = 0,258 $ US = 258 $ US = 257.732 $ US

    POIDS ET MESURES

    • 0,039 inches (in)

    • 39 inches (in)

    = 0,62 miles (mi)

    - 2,47 acres (ac)

    = 10,76 square feet (ft2)

    = 35,3] cubic feet (ft3)

    = 0,264 US gallons (gal)

    • 26,4 US gallons (gal)

    = 2,205 pounds (lb)

    • 2.205,00 pounds (lb)

    = ]4,666 pounds/square inch (psi)

    GOUVERNEMENT DU ROYAUME DU MAROC

    EXERCICE FINANCIER

    Janvier - 31 Decembre

  • .. 1. II.

    III.

    IV.

    V.

    A N'UTlLlS£R QU'A DES fiNS OrflCI£LLES

    RAPPORT D'EVALUATION

    DU PROJET D'IRRIGATION DES DOUKKALA

    ROYAUME DU MAROC

    TABLE DES MATIERES N° Page

    RESUME ET CONCLUSIONS i - ii

    INTRODUCTION

    LE SECTEUR AGRICOLE 2

    A. Description 2 B. Pro1ets Anterieurs de 1a Banque dans 1e

    secteur Agrico1e 3

    ZONE DU PROJET ET INSTITUTIONS NATIONALES 4

    A. La zone 4 B. Ressources naturelles 5 C. Structures agraires 6 D. Utilisation des terres,production agrico1e

    et rendements 6 E. Commercialisation et cooperatives 7 F. Mise en Valeur et organismes de credit 7

    LE PROJET 8

    A. Generalites 8 B. Description 9 C. Caracteristiques detail lees ]0 D. Besoins en eau, approvisionnement, qua1ite,

    droits d'eau ]2 E. Programme des travaux et etat de l'ingenierie ]3 F. Estimation des couts ]3 G. Financement 15 H. Passation des marches 15 I. Financement de 1a Banque ]6 J. Financement retroactif 16 K. Influence sur l'environnement ]6

    EXECUTION DU PROJET ]7

    A. Organisation et administration ]7 B. Gestion et entretien ]9 C. Services 20 D. Remembrement 2] E. Recouvrement des couts du projet 21 F. Contro1e 24 G. Comptes et verification des comptes 25

    Le present document fait I'objet d'une diffusion restreinte, et ne peat etre utilise ,ar ses destinataires que dans I'exercice de leurs fonctions offidelit'S. Sa teneur ne ,eut etre autrement dhulguee sans I'autorisation de la Banque Mondiale.

  • TABLE DES MATIERES (Suite) N° page

    VI. BENEFICES ET JUSTIFICATION DU PROJET 25

    A. Production B. Debouches C. Prix D. Revenu des exploitants agricoles E. Principaux avantages et beneficiaires

    25 26 27 28 28

    VII. ACCORDS INTERVENUS ET RECOMMANDATIONS 29 ..

    ANNEXES

    1 2 3 4 5 6 7 8

    9 10 11 12 13 14 15 16 17

    Donnees climatiquesProduction vegetale Evaluation des besoins en eau Structures agraires Production animale Credit agricole Description du projet Programme des travaux et des activites

    tableau 15243(R) Evaluation des couts Programme des depenses Passation des Marches Versements du pret de la Banque Termes de reference des Consultants Commercialisation Budgets d'exploitation agricole Analyse economique Emploi et emigration

    ORGANIGRAMME

    15200 (R)

    CARTES

    11853 11855

    (R) (R)

  • RAPPORT DtEVALUATION

    DU PROJET D'IRRIGATION DES DOUKKALAS

    ROYAUME DU MAROC

    RESUME Err CONCLUSIONS

    i. Le Gouvernement Marocain a demande l'assistance financiere du Groupe de la Banque pOUT. un projet d'irrigation. Le Maroc qui couvre une superficie de 506.000 Km2 a une population de 16 millions d'habitants qui s'accroit au taux annuel de 2,6 %. Le secteur Ie plus important de l'economie est l'agriculture qui contribue pour environ 30 % au PIB pour environ 50 % aux exportations et pour 55 % a l'emploi. En 1974, Ie Maroc a dO importer certains produits agricoles, essentiellement du sucre, des cereales, des produits laitiers, du the, du cafe et du tabac, evalues a 580 millions de dollars alors que ses exp 0 rtatior..s de produits agricoles ne representaient que 520 millions de dollars. Entre 1970 et 1974, l'excedent commercial agricole s r eIevait en moyenne a 190 millions de dollars.

    ii. Le Maroc ne disposant que d'une surface limitee de terres recevant des precipitations suffisantes et regulieres, l'irrigation revet une grande importance si l'on veut accroitre la production agricole. Sur les 7,7 millions d'ha de Terres arables, quelque 840.000 sont irrigues mais 500.000 seulement sont equipes d'installations modernes. Le troisieme plan de developpement (1973-77) met l'accent sur l'amelioration de la balance commerciale des produits agricoles, sur l'accroissement de la production et des revenus agricoles grace a l'irrigation et sur une meilleure repartition des avantages de la croissance. Pour contribuer a la realisation de ces objectifs, Ie projet d'irrigation des DOUKKALA prevoit la production de denrees d'exportation et de remplacement des importations, l'execution d'un programme de remembrement des terres, l'amelioration des services auxiliaires, la construction d'iufrastructure vi11ageoise de base et 1a mise en oeuvre d'un programme de lutte contre 1a bilharziose.

    iii. Le Groupe de la Banque a B.ccorde au Maroc cinq prets et deux credits totalisant 175 millions de dollars, dont Ie premier a ete approuve en 1965. En-dehors des projets de mise en valeur des eaux souterraines du Sous et du projet de developpement agricole de Meknes, qui sont encore trop recents pour que l'on puisse juger de leurs resultats, les problemes qui ont surgi 10rs de l'execution des autres projets et des paiements ont ete resolus de maniere satisfaisante. Les relations avec l'emprunteur ont ete cordiales.

    iv. Le projet prevoit l'irrigation par aspersion de 15.400 ha du perimetre des DOUKKALA aVec de l'eau provenant de l'Oum Er R'Bia. Dix neuf mille agriculteurs beneficieraient de ce projet qui prevoit egalement la construction d'infrastructure villageoise et Ie lancement d'un programme de lutte contre la bilbarziose afin d'ameliorer Ie niveau de vie des paysans et l'environnement rural. II financera en outre une etude de factibilite

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    inondations). Les debuts du projet Sebou I furent marques par de nombreuses difficultes parmi lesquelles un manque de continuite au niveau de la direction et des problemes de remembrement et de redistribution des terres. Ces difficultes sont maintenant surmontees et les operations se deroulent de fa~on satisfaisante. Le projet Sebou II progresse correctement et son objet principal, une sucrerie de sucre de canne a commence a fonctionner comme prevu initialement, en Juin 1975.

    2.07 Un pret de 18.5 millions de dollars a ete approuve en 1975 pour financer le projet des eaux souterraines du Souss. Ce projet prevoit de developper l'irrigation d'une zone de 7.300 ha dont 1.000 sont dejA irrigues suivant des methodes traditionnelles. Les 6.300 ha restant seront irrigues par aspersion, l'eau etant pompee dans des puits. Sont compris dans le projet : le remembrement et la distribution des terres. les chemins dtacces aux fermes. les batirnents, les materiels necessai~ res a la vulgarisation, la formation_du personnel, l'exploitation et l'entretien ainsi que l'infrastrcture villageoise. 13.000 personnes environ beneficieraient de ce projet dont l'execution vient de commencer.

    2.08 En Juin 1975 la Banque a approuve un credit de l'IDA de 14 millions de dollars destine 1 financer une partie du projet de developpement agricole de Meknes. Ce projet qui se monte a 32 millions de dollars s'etend sur 170.000 ha et se propose de developper la production agricole et d'ameHorer la repartition des revenus, essentiellement par l'introduction de procedes et de modeles de mise en culture mieux adaptes et la reorganisation du remembrement, de la distribution et des structures agraires. Ce projet avantagera pres de 8.500 familles. Ltexecution de ce projet vient seulement de commencer.

    III - ZONE DU PROJET ETINSTITUTIONS NATIQNALES

    A. La zone

    3.01 La Zone. L'Qurn Er R'Bia est Ie deuxieme fleuve du Maroc. II prend sa source dans Ie Haut et Ie Moyen Atlas et se jette dans la mer a 80 Km au Sud-Ouest de Casablanca. La zone du projet se situe endehors de son bassin fluvial (carte 11853 R) et englobe une partie du perimetre des Doukkala. Elle recouvre Ie casier de Zemamra qui s'etend de Sidi Smail vers Zemamra le long de la route principale (RP8) qui mene a Safi. Elle est actuellement cultivee en sec.

    3.02 Population. Si l'on incIus les agglomerations de Zemamra (8.000 habitants) et de Sidi Smail (5.000 habitants) la population de la zone atteint 32.000 personnes (carte 11855 R). 71 % de la population active sont directement employes p~r l'agriculture; Ie commerce de detail et la commercialisation des produits agricoles en occupent 4 %, et Ie reste, soit 25 %, travaille dans le secteur industriel ou celui des services. Les paysans vivent dissemines dans la campagne.

    3.03 La famille moyenne compte 5,7 personnes qui representent une capacite de main d'oeuvre de 60 hommes-jour par mois. 47 % de la population a moins de 15 ans ce qui est proche de la moyenne nationale. Cette popula

  • - 5

    tion est en n'lajeure partie sous-employee. Le revenu annuel moyen par habitant est d'environ llO dollars U.S. I~ompare au revenu national par tete de 320 dollars par an.

    3.04 Alimentation en eau et en electricite. Dans les agglomerations de Zemamra et de sidi Smail ainsi que dans quelques centres de mise en valeur (CMV)et villages de la zone du projet l'eau destinee a l'usage domestique provient de puits. Le reseau electrique actuel de 22 kv est insuffisant et toute tentative de developpement de la zone passe d'abord par l'augmentation de la fourniture d'energie.

    3.05 Transports et telecommunications. Le reseau routier suffit aux besoins de la population actuelle mais necessiterait renforcement et extension si la production agricole venait a augmenter. Le reseau telephonique est deficient; seule une partie des centres principaux est desservie.

    3.06 Sante. Pour l'ensemble de la zone du projet il y a actuellement un hopital avec un seul medecin a Zemamra et pour la province un hopital de 200 lits a El Jadida. La campagne d'elimination de la malaria entreprise par Ie Gouvernement s'acheve ; elle a ete couronnee de succes. La bilharziose sevit dans Ie bassin de l'Oum Er R'Bia et affecte principalement Ie perimetre du Tadla (carte 11853 R). Les projets du gouvernement impliquent un programme de lutte contre cette maladie dans Ie Tadla dans Ie cadre du projet de modernisation des Beni Amir, finance par Ie Fonds Arabe pour Ie Developpement Economique et Social. II n'existe pas de donnees statistiquesdignes de confiance sur la bilhaziose dans la zone du oroiet, mais lion sait que plusieurs esptkes d I escargots, y compris quelques "pulmones· sinistres", qui pourraient constituer les vecteurs de la maladie, sont abondamment repandues dans Ie systeme d'irrigation par gravite de la region proche de Sidi Bennour qui vient d'etre acheve.

    3.07 Enseignement. Les moyens prevus pour la zone dans Ie projet comprennent 25 classes, ce qui est insuffisant pour une population rurale d'environ 19.000 personnes.

    B. Ressources naturelles

    3.08 Climat. Le climat est caracterise par des etes chauds et secs et des hivers relativement courts et froids. La periode seche dure plus de six mois. La pluviosite moyenne est de 360 mm mais varie beaucoup d'une annee a l'autre. La zone subit une influence maritime. La moyenne mensuelle des temperatures passe de ]2 0 C en decembre a 25,6 0 C en Aout. L'evaporation annuelle atteint environ ].800 mm. Un tableau presentant des donnees climatiques supplementaires se trouve en Annexe t.

    3.09 Sols. L'ORMVAD adresse une carte des sols au 1/10.0000 • La classification des terres dans la zone du sous-projet a donne la repartition suivante : Classe I = 47 %, Classe II = 16 %, Classe III = 33 % et classe IV = 4 %. Une partie des terres de Classe III necessiterait un sous-solage. Sur les terres de Classe IV Ie sol est a texture legere et de profondeur limitee. II repose sur une couche de calcaire a encroutement. Sur Ie

  • - 6

    plan technique l'irrigation des terres de classe IV n'est pas prioritaire. II y a cependant quelques petites exploitations dans cette region et Ie remembrement a ete effectue, ce qui justifie l'espoir d'un futur developpement. L'ORMVAD propose de briser l'encroutement et d'effectuer un depierrage faciliter la penetration des racines. Avant de passer a l'execution du projet il serait bon de reviser les cartes pedologiques des terrains en cause (environ 3.200 ha au nord de la route C T 1307) afin de mieux cerner l'&~pl€ur exacte des travaux de preparation des sols. Quelques monticules en pente douce, d'une quinzaine de metres de haut, dominent Ie plat pays environnant. lIs representent environ 15 % de la superficie.

    3.10 La technique de l'irrigation par aspersion est la seule qui paraisse convenir a la zone du projet en raison des conditions topographiques et pedologiques particulieres. La faible profondeur du sol ne permet pas Ie nivellement indispensable a l'irrigation par gravite. Des details supplementaires concernant les sols sont donnes en Annexe 2.

    3.11 Ressources en eau. L'Oum Er R'Bia prend sa source dans Ie Haut et Ie Moyen Atlas. II forme au-dessus d'Irr Fout (point de derivation pour Ie perimetre

    Dattkkala) un bassin hydrographique de "30.600 Km2. La periode des hautes eaux se situe en Mars et l'etiage en Aout. Des barraaes construits sur les deux affluents principaux, regularisent Ie debit. Des sources d'eau saumatre en amont de Khenifra entrainent une salinite relativement efevee des eaux du fleuve. Cette salinite disparait graduellement vers l'aval. La quantite d'eau disponible en ete, particulierement pendant les mois de Juillet et d'Aout (Annexe 3), determine la limite des possibilites d'extension des plans d'irrigation. Le Gouvernement Marocain envisage actuellement de construire des reservoirs de stockage a Dechra El Oued et Sidi Cheho pour permettre d'agrandir Ie perimetre irrigue du bassin de l'Oum Er R'Bia. Les possibilites d'utilisation des eaux souterraines dans la zone du projet sont faibles et leur qualite est mediocre.

    C. Structures agraires

    3.J2 Toutes les terres sont des proprietes privees. Pres de 77% des exploitations sont inferieures a 5 hat Le remembrement a realiser dans Ie cadre du projet est regi par la ~oi de Remembrement de J962 et Ie Code d'Investissements Agricoles de 1969. La legislation existante s'est fixee pour objectifs principaux : (a) la stabilisation de la propriete par la garantie des titres; et (b) la constitution d'exploitations viables par l'elimination de tout morcellement futur (Annexe 4).

    D. Utilisation des Terres, production agricole et rendements

    3.13 La zone du projet (15.400 ha) est actuellement cultivee en sec, Le ble occupe 63% de la 8uperficie, Ie mais 10% et les haricots 10 %. Le reste est en friches et sert a la pature des moutons, des chevres et des bovins. On y ajoute des residus de culture et du chaume (Annexe 5). Les rendements dependent de lapluriometrie.La production vegetale moyenne estactuellement d'environ 9.600 tonnes de ble, 1.200 tonnes

    http:lapluriometrie.La

  • - 7

    de mais, 1.300 tonnes de haricots, 2.500 tonnes de lait et 700 tonnes de boeuf (para 6.04). Le faible niveau des revenus rend difficile llin troduction de techniques agricoles ameliorees et de fournitures supplementaires qui, de toute fa~on, ne pourraient apporter que des avantages relatifs tant que le probleme de l'accroissement des res sources en eau n1aura pas ete regle de fa~on certaine.

    E. Commercialisation et cooperatives

    3.14 A l'exception des cereales et des cultures industrielles tous

    les produits sont vendus sur les marches locaux (souks). Les cereales

    pourraient, certes, etre vendus sur les souks a un prix avantageux mais

    la Societe de Commercialisation Agricole Marocaine (SCAM) qui depend de

    l'Etat, assure un debouche garanti a un prix plancher determine. Les bet

    teraves sucrieres sont vendues par contrat aux usines de traitement et

    le coton est achete par la Compagnie Maroc'aine de commercialisation des

    Produits Agricoles (COMAPRA). Une partie d.e la production de lait est

    absorbee par la consommation familiale et la commercialisation par colpor

    tage. Le cheptel vif est vendu directement sur les souks par les fermiers

    eux-memes. Les acheteurs sont des artisans-bouchers ou des agents qui

    travaillent a la commission pour des organismes disposant de plus larges

    debouches.

    3.15 A l'exception des centres de collecte du lait il n'existe aucune cooperative dans la zone du projet, mais l'experience, basee sur les autres zones deja modernisees ou nouvellement irriguees, montre que les cooperatives se creent rapidement lorsque l'agriculture se developpe. Ce resultat est du : (a) aux programmes stimulants realises dans tout le Maroc depuis la parution en 1969 du Code des Investissement Agricoles et (b) a l'aide et aux conseils des organismes d'Etat (para 5.06).

    F. Developpement et organismes de credit

    3.16 Le developpement de l'agriculture marocaine est place sous la responsabilite du Ministre de l'Agriculture et de la Reforme Agraire(MARA). Cette responsabilite s'exerce principalement par le truchement des cinq directions du Ministere : Mise en Valeur Agricole, Projets -et Execution Production Animale, Recherche Agricole, et Forets. Dans les zones delimitees Ie Ministere dispose, pour l'assister dans sa tache, de huit Offices Regicnaux de Mise en Valeur Agricole. Il supervise d'autre part, 22 Offices Provinciaux et pres de 100 Centres de Mise en Valeur. La zone du projet depend de l'Office Regional de Mise en Valeur des Doukkala (ORMVAD). L'ORMVAD comprend 6 services: Administration, Agriculture, Elevage, et Entretien, Etudes et Travaux, Gestion et enfin Materiels (organigramme No. l5.200).La mission de l'ORMVAD consiste essentiellement a :(a) concevoir et controler la construction, gerer et entretenir les reseaux d'irrigation de la region;(b) remembrer les terres; (c) Procurer les fourniture~ruaider a la diffusion des informations et a la direction des cooperatives; et (e) former les agriculteurs.

    3.17 L'ORMVAD exploite sur le terrain des stations Experimentales qui

    http:l5.200).La

  • - f:

    concentrent leurs efforts sur les besoins en eau et l'organisation de l'irrigation. Par l'intermediaire des Centres de Mise en Valeur (CMV), l'ORMVAD assure egalement la vulgarisation des techniques agricoles, l'approvisionnement necessaire en fournitures et la coordination des activites avec les organismes de traitement, de commercialisation ou de credit. Pour faire face aux besoins du futur projet,le personnel de l'ORMVAD devrait etre renforce.

    3.18 La Direction de la RechercheAgronomique (DRA) est responsable de la recherche au Maroc et dispose de trois stations dans les Doukkala. L'une se trouve dans la zone du projet mais i1 lui faudrait des batiments, du personnel et du materiel derecherche supplementaires pour pouvoir jouer un role efficace. Avec l'aide de l'USAID et du Centre International pour l'Amelioration du Mais et du ble (CIMY~, de Mexico, la DRA a introduit et adapte avec succes des varietes de cereales a haut rendement. De meme, avec l'assistance de l'Institut Fran~ais de Recherches pour Ie Coton et les Textiles (IRCT), et de la Compagnie Fran~aise pour Ie Developpement des Fibres Textiles (CFDT), la DRA a produit des varietes de coton comme Tadla 16 et Tadla 27 (34,5 mm) qui sont tres appreciees sur les' marches europeens du fait de leur solidite.

    3.19 L'Etat assure egalement l'insemination artificielle du betail. II n'en coGte rien, directement, aux agriculteurs. Les operations sont effectuees par la Direction de la Production Agricole du MARA mais elle manque a la fois de materiel et de personnel.

    3.20 Dans la zone du projet Ie Credit Agricole passe par l'intermediaire de la Banque Nationale de Credit Agricole (CNCA) qui possede des succursales regionales (CRCA), a El Jadida et Sidi Bennour, et locales (CLCA) a Zemamra et Sidi Bennour. Le systeme de credit est bien etabli. Les banques commerciales, les fournisseurs d'approvisionnement et de materiels constituent egalement des sources de credit.Le marche non-officiel procure aussi des credits saisonniers dont Ie montant n'est pas connu.

    3.21 Les autres minis teres concernes par Ie developpement de la zone du projet sont:(a) Ie Ministere des Travaux Publics et des Communications (MTPC) dont la responsabilite s'exerce par Ie truchement de (i) l'Office National de l'Electricite (ONE) pour la production at la distribution de l'energie electrique, (ii) la Division des Ressources en Eau (DRE) pour l'inventaire des res sources en Eaux et l'hydrologie, et (iii) la Direction des Routes pour la construction des routes; (b) Ie Ministere de l'Education pour la construction et Ie fonctionnement des ecoles; et (c) Ie Ministere de la Sante Publique pour les programmes concernant la sante et la lutte contre la bilharziaze.

    IV. LE PROJET

    A. Generalites

    4.01 Le projet est destine a fournir l'irrigation necessaire pour la pro

    http:credit.Le

  • - 9

    duction de ble, de betteraves s~crieres, de coton et de tomates et pour la production de fourrage pour Ie betail. II reduirait Ie sous-emploi et ameliorerait Ie revenu agricole. De nbmbreux petits agriculteurs en benHicieraient. lIs tireraient egal£,ment avantage du remembrement des terres et de la construction de nouveaux villages.

    4.02 Le projet prevoit d'irriguer par aspersion 15.000 haactuellement

    cultives en sec qui font partie du casier

    de Zemamra dans Ie perimetre des Doukkala. Ce type d' irrigation est im

    pose par des considercltions topographiques et pedologiques (para 3.10).

    L'irrigation par aspe~sion offre l'avantage supplementaire de permettre

    l'utilisation complete de toutes les possibilites du developpement de

    l'infrastructure d'irrigation, beaucoup plus rapidement qu'avec l'irri

    gation par gravite. La zone du projet comprendrait quatre secteursdotes,

    chacun, d'une station de pompage et d'un reseau de distribution enterre

    (carte 11855 R).

    B. DI.~scription

    4.03 Le projet prevoit

    (a) la preparation des sols, Ie drainage, les chemins de ferme, les

    brise-vents.

    (b) Ie recalibage du canal principal (29 km)? La construction d'un canal de raccordement pour Ie secteur Zo (6km) et la mise en place de regulateurs automatiques de debit;

    (c) la construction de 4 stations de pompage d'une capacite installee totale d'environ 8.300 kw et disposant chacune d'un reservoir de compensation;

    (d) la construction d'un systeme enterre de distribution d'eau y. , compr~s les bornes et Ie materiel d'aspersion mobile; .

    (e) la construction de 50 km de lignes 60 kv et de 50 km de lignes

    22 kv et d'une sous-station electrique;

    (f) la construction de canaux principaux de drainage (520.000 m3 de

    terrassement);

    (g) la construction de 21 km de nouvelles routes asphaltees et 64 km

    de routes empierrees, ainsi que l'elargissement et Ie renforce

    ment de 108 km de routes asphaltees;

    (h) la realisation d'infrastructure villageoise;

    (i) la lutte contre la bilharziose;

    (j) l'etude de factibilite du barrage de Dechra EI Oued; et

    (k) l'etude de factibilite de la commercialisation du maraichage dans la region de Massa.

    4.04 Dans Ie cadre du projet seraient egalement prevus Ie remembrement, les batiments et Ie materiel necessaires a la mise en valeur, a la gestion e~ a l'e~tre~ien des use~u~, les.services de recherche agricole et d:inseminat~on art~f~c~elle, Ie cred1t agr1cole, les centres de coIlecte du la~t et

  • - 10

    les installations telephoniques des CMV, ainsi que l'assistance d'Ingenieurs-Conseils. Clest l'ORMVAD qui seriat principalement charge. de l'execut~on.des travaux inclus dans Ie projet dont les characteristiques essent1elles sont decr1tes ci-apres et sont plus detaillees en Annexe 7.

    C. Caracteristiques detail lees

    4.05 Preparation des sols. Les cartes»edologiques et de classification des sols de la partie au nord de la route CT 1307 seraient revues (para 3.09) pour preciser l'importance exacte des travaux de sous-solage et la possibilite d'exclure tout ou partie des terres de classe IV (600 ha) du projet. La preparation des terres comprendrait Ie sous-sola~e et Ie depierrage sur environ 4.000 ha. Les chemins de ferme auraient une largeur de 4 m. Des fosses recueilleraient les pluies d'orage et les eaux d'irrigation excedentaires. Des prise-vents seraient plantes sur Ie pourtour des parcelles avec une densite de 106 m/ha. Les statistiques concernant les vents, recueillies a Casablanca qui se trouve sur la Cote a 100 km de la zone du projet, indiquent que les vents atteignent une vitesse superieure a 4m/sec. pendant ]5 % du temps. On estime que la vitesse des vents sera plus faible dans la zone du projet. Le systeme de prise-vents prevu est analogue a celui du projet d'irrigation par aspersion de Boulaouane qui se trouve dans Ie voisinage et s'est avere efficace.

    4.06 Canal principal. Le projet prevoit l'installation de vannes automatiques a niveau aval constant entre les Km 77 et 105 et les travaux necessaires a la refection et au recalihage du canal ainsi que de petits ouvrages d'art entre les Km 89,3 et ]05. Six kilometres de canal de raccordement seraient construits pour pourvoir aux besoins du secteur Zo (carte ]]855 R).

    4.07 Stations de pompage. 4 stations de pompage munies d'installations d'admission en beton pourvues de vannes et comportant 25 pompes au total pomperaient l'eau du canal dans les 4 reseaux de canalisation apres passage a travers des ecrans filtrants rotatifs. Des reservoirs de stockage places a 60 metres de hauteur assureraient la regulation de la pression et fuettraient en service les pompes en fonction de Ia fluctuation de la demande, au moyen de dispositifs de commande automatises.

    4.08 Systeme de distribution par canalisations. Les systemes de distribution enterres comprendraient des canalisations de 60 a 1.400 mm de diametre (beton et amiante-ciment) avec une densite de 27 m/ha pour alimenter les bornes d'irrigation. Ces dernieres qui desservent des unites d'irrigation de 16,5 ha seraient equipees de dispositifs de sortie a debit uniforme et placees a intervalles de 294 m Ie long de la canalisation enterree. Par unite d'irrigation Ie materiel d'aspersion mobile comprendrait deux tuyaux centraux de raccordement et quatre tuyaux lateraux mobiles de 153 m. L'asperseur couvrirait une surface de ]8 X 18 m avec'.une intensite de 6mm/ heure. Pendant les periodes de forte demande il pourrait fonctionner sur deux positions laterales, a raison de ]0 heures par position, par periode de 24 heures. La pression normale serait de 3,0 bars.

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    4.09 Distribution d'energie electrique. La distribution d'energie electrique serait assuree par la construction de 50 Km de lignes 60 kv entre Ie terminal actuel situe pres de Sidi Bennour et une sous-station a Zemamra a partir de laquelle 50 km de lignes 22 kv desserviraient les stations de pompage. Au cours des negociations, un accord est intervenu avec 110NE qui completerait en temps utile la construction des lignes H.T. necessaires a l'alimentation convenable du projet en energie electrique.

    4.10 Drainage 11 n'existe pas de drainage naturel de surface dans la zone du projet qui est coupe de la mer par une banee de dunes fossiles

    3de 50 km de large. De gros canaux de drainage, representant 520.000 mde terrassement, ameneraient d'abord les eaux dans deux grandes depressions De la elles s'ecouleraient par un dispositif de recharge de la nappe pheatique en direction de l'ocean (carte 11855).

    4.11 Routes et telephone. 11 est prevu d'elargir a 6 m et de renforcer 108 km de routes asphaltees existantes et de construire 21 km de routes asphaltees nouvelles et 64 km de routes empierrees de 4 m de largeur. 50 km de lignes te1ephoniques seraient aussi installees pour raccorder les stations de pompage et les CMV aux services de la subdivision de Zemamra.

    4.12 Equipement Rural. Le projet comprendrait pour sept villages llameriagement des installations dladduction d'eau et de traitement de chaussees goudronnees, d'eclairage public et d'ecoles.

    4.13 Lutte contre la bilharziose. Le programme de lutte serait axe sur (1) la surveillance des zones irriguees de la province dlEl Jadida pour reperer et detruire toute colonie d'escargots susceptiblesde vehiculer la maladie et (2) diagnostiquer et traiter les cas de bilharziose dans la population. Le personnel, Ie materiel et les produits chimiques seraient fournis.

    4.14 Etude de justification. Le projet prevoit que des consultants conseils effectueront une etude de factibilite du projet de barrage a Dechra El Oued (paras 1.02,3.11 et 5.04).

    4.15 Etude de factibilite pour la commercialisation du maraichage. En raison des possihilites d'augmentation de fa product~ondu maraichage dans la region du Massa (Maroc meridional) ou l'irrigation vient juste de commencer, Ie projet envisage une etude de factibilite des investissements pour la production, la commercialisation et Ie traitement des legumes (para 5.05). Cette etude serait menee par des Consultants.

    4.16 Batiments . Le projet fournirait les batiments administratifs pour la subdivision de l'ORMVAD a Zemamra et.pour trois CMV. Six centres de collecte du lait seraient egalement construits.

    4.17 Materiels. Le projet assurerait la dotation en materiel et en vehicules pour la ~estion et l'entretien, le-service de vulgarisation,l'insemination art~ficielle, les centres de collecte du lait et la station experimentale.

    http:1.02,3.11

  • - 12

    4.18 Credit agrico1e. Les credits agrico1es necessaires a l'achat des animaux, la construction des etab1es et pour les approvisionnements saisonniers seraient obtenus par les voies habitue1les (para 5.14). Les besoins en credits supp1ementaires se montent a environ 9,7 millions de DR.

    D. Besoins en eau, approv{s{onnement, qualite, Droits d 'eau

    4.19 Besoins en eau. Si l'on tient compte de la pluviometrie effective, des types de culture et dtune intensite de ltassolement de 133%, les besoins bruts en eau devraient s'elever a 153 MID3 par an ou 9.900 m3/ha/an. La demande maximum (21,3 Mm3/mois ou 8,0 m3/ sec) se produit en Aout, epoque de l'etiage du f1euve. Le rendement au niveau de ltexploitationagricole a ete estime a 75 % et 1es pertes dans Ie. reseau a 15%, ce qui donne un rendement total d'environ 65 %. Le canal principal fournit egalement l'eau necessaire au systeme d'irrigation par gravite de 26.000ha acheve de Sidi Bennour, recemment ainsi qu'au reseau d'irrigation par aspersion de 1.100 ha a Boulaouane. La demande de pointe, pour ces deux installations, se produit aussi en Aout et atteindrait 15,7 m3/sec a pleine charge. En consequence 1a demande tota1e d'eau d'irrigation serait de 23,7 m3/sec. Le canal principal devrait assurer, en plus, 1a fournitur'e de 2m3/sec d'eau a usage industrie1 et domestique pour la ville de Safi. Au total, a plein developpement, l'ouvrage de prise d'Im Fout devrait donc satisfaire une demande globale de 25,7 m3/sec.

    4.20 Approvisionnement en eau. L'eau arrive au canal principal! travers une galerie en charge en provenance de l'Oum Er R'Bia qui part de l'ouvrage situe immediatement en amont du barrage d'Im Fout.La construction de grands barrages a Bim El Ouidane et a Ait Aadel a modifie Ie regime du f1euve. Le reservoir d'lm Fout, a 75%, ne contribue absolument pas au stocka~ ge d'eau pour 1 'irrigation. Les debits du fleuve ont ete analyses dans Ie Plan General de l'Oum Er R'Bia (para 1.02). Ruit annees sur dix,le debit serait suffisant pour satisfaire a la demande au niveau de la prise d'Im Fout (26m3/sec), qui tient compte du debit reserve pour l'aval (8m3/sec). Des deficits al1ant jusqu'a 16 % pourraient se produire en Aout, deux annees sur dix.

    4.21 Qualite de l'eau. L'eau sa1ee de l'amont est di1uee par l'apport de deux grands aff1uents mais 1a conductivite moyenne ~ 1m Fout est encore de 1.260 mmhos/cm2 et l'eau serait classee C3S1 parle 1aboratoire de 5a1inite des Etats-Unis, a Riverside. Aucun dommage ne devrait en resulter tant que Ie drainage restera efficace et que des varietes re1ativement to1erantes au sel seront cultivees. Les memes eaux ont ete employees avec succes pendant longtemps pour des cultures semblab1es a ce1les qui sont prevues a plein rendement.

    4.22 broits d'eau. Aucun probleme n'est a redouter dans ce domaine. Les eaux sont propriete nationale et sont administrees par Ie MTPC qui a delegue ses pouvoirs en 1a matiere a l'ORMVAD.

    .'

  • 13

    E. Programme des travaux et etat de l'ingenierie

    4.23 Programme des travaux. Le projet prevoit Ie debut des travaux de construction en 1975 et leur achevement pour decembre 1979. Le programme d'execution des travaux et des activities qui est propose figure en Annexe 8 tableau 1.

    4.24 Etat de l'ingenierie. L'avant-projet du reseau d'irrigation et de drainage du easier de Zememra est termine et satisfaisant. Le projet d'execution pour Ie perimetre Zl est egalement achve. La Direction des Routes du MTPC acheve une etude sur l'ame1ioration du reseau routier et la necessite d'en augmenter sa densite. Le choix des emplacements de CMV et des centres de village est arrete et les plans detail1es seraient prepares par l'ORMVAD. L'emplacement des ecoles qui doivent desservir 7 villages et des centres de co11ecte du lait n'a pas encore ete decide. La DRA prepare les avant-projets des batiments de la station de recherche est crest l'ORMVAD qui sera charge d'en etablir Ie projet final,et d'en survei11er l'execution. Les consultants ont ete choisis conformement aux directives de la Banque. Le recalihage du canal principal est en cours. L'ONE a commence la preparation des travaux du reseau de distribution d'energie electrique.

    4.25 Services d'assistance. L'ORMVAD a retenu les services d'une societe d'ingenieurs-consei1s pour assister son personnel d'ingenierie dans la conception finale, la preparation des appels d'offres, l'evaluation des soumissions, 1a direction des travaux et la mise en ouevre du plan d'amenagement (Annexe 13).

    F. Estimation des couts

    4.26 Le cout total du projet s'eleve a 94,4 ~llions de dollars (366,4 millions de DH) y compris les impots, les droits et les provisions pour depassement de prix et de quantites. Le pourcentage a fournir en devises etrangeres est estime a 45 % soit 42,0 millions de dollars. Les impots et les droits representent quelques 18,5 millions de dollars (71,5 millions de DH). Les estimations du cout des travaux de genie civil et des principaux materiels sont basees sur les prix unitaires contractuels obtenus au Maroc en 1975 pour des travaux similaires. Les prix ont ete calcules.a,leur valeur de janvier 1976. Les imprevus pour depassement . de quant~tes vont de 15 % pour les travaux de genie civil a 10 % pour Ie ma~eriel',P~ur.t~us les travaux civil 1es imprevus pour depassement de pr~x ont ete flxees.a un taux de 14% pour 1976 et 12% pour

    1977-1979. En ce qUl concerne les materiels Ie taux des imprevus

    provisions pour depassement de prix, a ete'fixe a 10 % pour 1976 et 8 %

    pour 1977-1979. L'ensemble des imprevus pour depassement atteint 45 %

    des couts de base. L'estimation des couts estresumee dans Ie tableau ci

    dessous et figure en detail en Annexe 9 tableau 1.

  • Millions de D H( 1) Millions de dollars US(I) Devises Rub rique Locale Etrangere Total Local Etrangere .LOt:al %

    Reseau d'irrigation Canaux 9,0 4,8 13,8 2,3 1,3 3,6 35 Station de pompage 7,2 3,8 11, ° 1,8 I ,0 2,8 35 Canalisations enterrees 49,5 26,6 76,1 12,7 6,9 19,6 35 Preparation des sols, chemins deferme,etc 8,6 7,0 15,6 2,4 1,7 4,1 41 Reseau de drainage 6,0 6~0 12,0 I ,5 1,5 3,0 50 Materiel electro-mecanique 4,6 10,7 15,3 1,2 2,8 4,0 70 Asperseurs mobiles et bouches d'eau 9,7 22,7 32,4 2,5 5,8 8,3 70 Reseau d'energie electrique 4,2 6,3 10,5 1 , 1 1,6 2,7 60

    Direction Agricole 4,0 4,3 8,3 1,0 1 , 1 2,1 52

    Infrastructure Routes,reseau telephonique, etc. 13,1 13,2 26,3 3,4 3,4 6,8 50

    2,0 ./::'-Equipement Rural 4,7 . 3,3 8,0 1,2 0,8 41

    Credit Agricole 9,7 9,7 2,5 2,5° ° ° Administrative et Consultants 9, 1 7,9 17 ,0 2,3 2,1 4,4 47

    Sous-total 139,4 116,6 256,0 35,9 30,0 65,9 46

    21 ,8 15,3 37,1 5,6 4,0 9,6 42Imprevus pour depassement quantitees 42,1 31,2 73,3 10,9 8,0 18,9 42Imprevus pour depassement prix

    TOTAL 203,3 163, 1 366,4 52,4 42,0 94,4 44 ===== ===== ===== ===== ==========

    (1) Les differences sont dues au fait que les chiffresont ete arrondis

  • - 15

    G. Financement

    4.27 Les 30,0 millions de dollars du pret propose par la Banqt1e ajoute aux prets paralleles de 13,0 millions de dollars de l'USAID financeraient les depenses en devises estimees a 42,0 millions de dollars plus 1,0 million de dollars de depenses en monnaie nationale. Le plan de financement serait le suivant

    millions de DH millions de dollars US du % coat

    Pret de la Banque I ] 6,4 30,0 3] ,8

    USAID 50,4 ]3,0 13,8

    Contribution gouvernementale ]98,0 5] ,0 54,0

    Contribution des agriculteurs 1,6 0,4 0,4

    TOTAL 366,4 =====

    94,4 ====

    100,0 =====

    Le pret total de la Banque, de 30 millions de dollars, serait remboursable en 20 ans dont un differe d'amortissement de 5 ans. L'etalement du pret a ete calcule en tenant compte de la duree de vie du projet et de ses elements et Ie differe d'amortissement correspond au temps necessaire a la production des premiers benefices marquants. Les interets et les commissions d'engagement sur le pret de la Banque pendant la duree du differe d'amortissement, estimes a environ 5,4 millions de dollars, seraient payes par le Gouvernement.

    H. Passation des marches

    4.28 Les contrats pour les travaux et lesfournitures finances par le pret propose par la Banque seraient groupes, dans la limite du possible, en ]2 contrats comme indique en annexe II. Ces contrats feraient l'objet de soumissions sur la base d'appels d'offres internationaux conformement aux directives de la Banque sur la passation des marches. Une marge preferentielle de 15 % ou du montant des droits courants de douane, s'ils sont moins eleves, serait appliquee aux fabricants marocains dans l'evaluation des appels d'offres concernant les materiels.

    4.29 Ce sont les procedures marocaines qui s'appliqueraient pour les marches relatifs a la construction de l'Equipement Rural, des batiments divers, des lignes telephoniques et des brise-vents"qui representent un total de 3,6 millions de dollars. La raison en est que le caractere meme des fournitures et des travaux ou l'importance des sommes en cause n'est pas susceptible d'interesser les societes etrangeres (par exemple des ~ravaux dissemines sur toute l'etendue dela zone du projet). Des achats individuels de materiels n'excedant pas 80.000 dollars et qui seraient finances par le pret propose de la Banque pourraient egalement etre effectues dans les conditions prevues par les procedures locales,

  • - 16

    lorsque c'est possible, jusqu'a un total de 700.000 dollars pour

    l'ensemble de ces operations. Les representants de la Banque ont etu

    die les procedures locales et les ont trouve acceptables. La concurrence

    j oue' librement .

    4 .30 Les contrats finances par USAID (Annexe II) feraient l'objet de soumissions conformement aux reglements de l'USAID pour les acquisi tions. Le Gouvernement Marocain a accepte que les procedures d'acquisitjon exposees succintement aux paragraphes 4.28 et 4.29 soient appliquees.

    I. FinancelDent de la Banque

    4.31 Le pret propose de la Banque assurerait Ie financement de :

    (a) 60 % des lignes electriques haute-tension et du materiel corres

    pondant;

    (b) 41 % de tous les travaux de genie civil exceptes ceux concernant

    quatre stations de pompage et l'adduction d'eau des villages qui

    sont finances par USAID;

    (c) 100 % du cout en devises des marchandises importees ou du prix

    depart-usine de celles produites au Maroc par Ie truchement d'appel

    d'offres internationaux, et 75 % des autres productions locales; et

    (d) 74 % du cout total des Consultants etrangers.

    Les economies eventuelles realisees sur Ie pret propose de la Banque se~

    raient annulees. Le programme envisage pour Ie versement des fonds est

    presente dans l'Annexe 12.

    J. Financement retroactif

    4.32 Les contrats portant sur un total maximum de 1,5 million de

    dollars de financement par la Banque et passes suivant les directives

    de celle-ci apres Ie 31 Mai 1975 seraient susceptibles d'un financement

    retroactif. Les contrats qui pourraient entrer dans cette categorie

    concernent l'adduction electrique, Ie materiel electro-mecanique d'une

    station de pompage, le recalihage du canal principal, Ie reseau de

    canalisations enterrees pour l'un des secteurs, quatre chateaux d'eau et l'assistance de Consultants etrangers. Lt achevement en temps utile de ces travaux permettrait un rendement accelere de l'ensemble du projet.

    K. Influence sur l'environnement

    4.33 Le projet aurait un eBet benefique sur l'environnement. II assurerait la lutte contre la bilharziose et fournirait une certaine infrastructure aux villages sous la forme de chaussees, d'adduction d'eau aux fontaines communales, d'eclairage public, d'ecoles, etc •••

  • - 17

    v . EXECUTION DU PROJET

    A. Organisation et administration

    5.01 L'ORMVAD jouerait Ie role d'agence principale d'execution et serait responsable des travaux de construction, de gestion et d'entretien pour l'irrigation et Ie drainage ainsi que du developpement sur Ie plan agricole. L'ORMVAD aurait egalement la responsabilite de la construction des adductions d'eau potable, des batiments dans la ~one du projet, des chemins de ferme, et de plus, superviserait la construction des centres de village. La Direction de la Production Animale du MARA conseillerait l'ORMVAD pour la mise en oeuvre d'un programme d'hybridation destine a maintenir un equilibre satisfaisant entre les possibilites de reproduction et la resistance des animaux aux maladies et aux parasites. L'ONE serait charge de l'installation des lignes de raccordement H.T. dans la zone du projet (para 4.09). La Direction des Routes du MTPC aurait la responsabilite de la construction et de l'amelioration du reseau routier (para 4.11). Le Ministere de l'Education assurerait l'execution des travaux et Ie fonctionnement des ecoles; tandis que Ie Ministere de la Sante Publique aurait en charge l'elaboration et la realisation d'un programme de lutte contre la bilharziose. Les responsabilites de l'ONE, de la Direction des Routes du MTPC et des Ministeres de l'Education et de la Sante seraient exercees sur place par les bureaux locaux de ces organismes a El Jadida. La Direction de l'Equipement du MARA, serait chargee, en coordination avec les organismes nationaux de l'electricite et des eaux, de superviser l'etude de factibilite du barrage de Dechra El Oued (para 5.05). L'ORMVASM et l'Office de Commercialisation et d'Exportation auraient un role a jouer dans Ie controle de l'etude de commercialisation du maraichage (para 4.15).

    5.02 Un comite comprenant des representants sur place de tous les organismes gouvernementaux concernes par Ie projet serait charge d'assurer la coordination entre ces different organismes. Le Gouvernment Marocain a accepte que ce Comite de Coordination du Projet se reunisse au moins une fois tous les trois mois pour approuver les rapports trimestriels d'activite, etudier les realisations et Ie programme de travaux futurs de chacun des organismes membres et recommander les mesures a prendre pour assurer une coordination effective entre les participants. La creation d'un Comite de Coordination du Projet pourvu d'un mandat qui soit acceptable par la Banque serait une condition de la mise en vigueur du pret propose.

    5.03 ORMVAD • La presente structure de l'ORMVAD a ete exam1nee au Chapitre III. L'Office exerce actuellement des responsabilites importantes. II est charge,notamment,du developpement de 27.100 ha de terres deja irriguees. La direction de l'ORMVAD se trouve a El Jadida. Elle est trop eloignee de la zone du projet ce qui justifierait la creation a Zemamra (organigramme 15.200) de bureaux subdivisionnaires pour (a) les Travaux (b) l'entretien, et (c) la mise en valeur agricole.La "Subdivision des Travaux" a deja ete creee et son chef designe. Elle deoend directement du Service des Etude et Travaux1i~Ef Jadida et coordone toutes les activites de construction de l'ORMVAD.

    http:agricole.La

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    dans 1a zoneduprojet. Lorsque 1es travaux du projet seront termines la

    "Subdivision pour la gestion et l'Ent~etien": directe'Q'lent raffachee

    au serV1ce du meme nom a E1 Jad1da entrera1t en fonct10n • E e serait la premiere responsable de l'exploitation du systeme d'irrigation et des gros travaux de reparation et d'entretieu. Le Gouvernement a aussi accepte la creation, avant 1979. de la "Subdivision vour 1a Mise ev Valeur Agricole" dependant directement du Serv1ce de I Agr1culture d E1 Jadida. Cette subdivision coordonnerait et superviserait toutes les activites des CMV. Le Gouvernement a donne son accord pour que 1a direction des deux dernieres subdivisions soit confiee a des personnes ayant l'experience et 1es qualifications necessaires pour mener a bien 1a mise en oeuvre du projet.

    5.04 Consultants. Le Service des Etudes et TravauK de l'ORMVAn manque du personnel necessaire aux heRoinRdu nroiet. En plus de l'augmentation permanente de per~onnel proposee pour ce Serv1ce (Annexe 2, Tableau 4), 1 importance et 1a complexite des travaux prevus au projet necessiterait l'assistance d'une Societe pour les etudes de projet. la preparation des contracts 1 d'Ingenieurs Conseils l'evaluation des soumissions, la supervision de 1 'execution et la mise en route de l'amenacement (Annexe 13). En accord avec la Banque L'ORMVAD a deja choisi des Ingenieurs-Conseils.Ilaete admis que les termes et les conditions de leur recrutement devraient etre acceptables par 1a Banque.

    5.05 La Direction de la Mise en Valeur Agricole du MARA utiliserait egalement des Consultants pour realiser una etude de factibilite du barrage a multiples buts projete a Dechra El Oued. Les grandes lignes de leurs termes de reference sont indiquees en Annexe 13. Le Gouvernement a accepte que Ie recrutement de ces ingenieurs-conseils soit effectue en accord avec la Banque et a des termes et conditions satisfaisants pour elle. De plus Ie Gouvernement a consenti au recrutement, avant Ie ler Juillet 1976, de Consultants charges de l'aider a realiser une etude de ;actibilite des investissements pour la production, la commercialisation et Ie traitement du maraichage dans la region de Massa.

    5.06 Oreanisation des Agriculteurs et cooperatives. On espere que les agriculteurs se grouperont lorsque leurs terres deviendront plus productives comme c'est Ie cas dans 1es parties deja irriguees des Doukkala. Avec l'aide de l'ORMVAD ils creeraient des cooperatives independantes pour se procurer les credits a court et moyen termes qui leur sont necessaires, commercia1iser en grosses quantites, acheter des materiels en copropriete (materiel mobile d'aspersion). L'ORMVAD a deja l'experience de 1a creation de cooperatives et organise actuel1ement des cours de formation de directeurs de cooperative pour faire face aux besoins futurs de la region. Les centres de collecte du lait mises sur pied au cours des trois dernieres annees ont fait 1a preuve de leur efficacite.

    5.07 Suivant en cela l'exemple d'autres projets d'irrigation au Maroc les exploitants se grouperaient en association d fI'Usagers des Eaux" pour organiser la repartition de l'eau d'irrigation entre eux. Pour y participer

  • .- 19

    les agriculteurs devront disposer d'une borne d'irri~ation au· moins. L'Association d 'Usagers des Eaux choisirait un "Representant" charge d'assurer une repartition equitable de l'eau et de servir d'intermediaire entre les exploitants et les aiguadiers appointes par Ie Gouvernement.

    B. Exploitation et Entretien

    5.08 Les CMV determineraient les tours d'eau et en comptabiliseraient les heures aux fins de facturation. Les agriculteurs, de leur cote, designeraient un Representant (para 5.07). La Subdivision pour la gestion et l'Entretien de Zemamra aurait la responsabilite des grosses reparations et de l'entretien du systeme d'irrigation et de tous les materiels et vehicules. Cette subdivision, en plus de son atelier central, disposerait d'unites mobiles de reparation. Les petits travaux de reparation et d'entretien du 'reseau d'frrigation seraient effectues par les CMV locaux. Les agriculteurs possedant une exploitation de 4 ha ou plus seraient proprietaires de leur propre materiel d'aspersion mobile. lIs, ou les cooperatives, seraient responsables de leur exploitation et de leur entretien avec l'aide eventuelle des CMV.

    5.09 Le fonctionnement et l'entretien des ecoles seraient a la charge du Ministere de 1'Education. Aucun programme de recrutement de personnel ou de fonctionnement des ecoles n'a encore ete etabli car la construction des etablissements scolaires doit commencer seulement dans Ie cadre du prochain plan quinquennal. Le Gouvernement Marocain a assure que Ie Ministere de l'Education fournirait Ie personnel et les moyens necessaires au fonctionnement et a l'entretien des ecoles en temps opportun.

    5.]0 C'est l'ONE qui assurerait la responsabilite de l'entretien des reseaux d'alimentation en energie electrique et la Direction des Routes du MTPC aurait celIe de l'entretien de toutes les routes classees. Les chemins d'acces aux exploitations agricoles seraient entretenues par l'ORMVAD. La DRA exploiterait et entretiendrait les centres de recherche prevus dans Ie projet. L'entretien des adductions d'eau potable serait assure par l'ORMVAD jusqu'a ce que les centres de village soient suffisamment peuples pour qu'un conseil de village soit forme qui en prendrait la charge. Le Gouvernement a accepte de prendre les dispositions utiles pour que l'ONE, Ie MTPC, la DRA et l'ORMVAD effectuent les operations d'exploitation et d'entretien des installations comme indique ci-dessus.

  • - 20

    C. Services

    5.11 Fournitures. Dans Ie projet, la preparation des terres. les semis a ~rande echelles et la moisson continueraient dtetre mecanisees. Les agricu1teurs uti1iseraient 1es animaux de trait seu1ement pour les cultures en lignes et les transports a l'interieur des exploitations. Des machines agricoles peuvent etre obtenues par Ie truchement de l'ORMVAD a des taux d'interet de subvention. ,Elles peuvent etre egalement acquises aupres d'entreprises privees. La liste des fournitures agricoles necessaires a la zone du proj~t figure en Annexe 2. Les agriculteurs pourront se procurer ces fournitures dans Ie commerce local et par 1 1 intermediaire des CMV. Des agents de mise en valeur aideraient 1es agricu1teurs et 1es cooperatives a selectionner 1es fournitures sur 1es plans qualitatif et quantitatif et a obtenir les credits necessaires. Pour les betteraves sucrieres, Ie coton et Ie mais, les fermiers pareiciperaient a un programme d'ensemble. Cette operation de cultures integrees est organisee et dirigee par l' ORMVAD et comporte un credit contreile sowl' forme de fournitures (semences, engrais, services, et paiement en espec'es (Annexe 6».

    5.12 Mise en valeur. Le Service de Mise en valeur serait ameliore par (a) l'affectation de specia1istes de l'agriculture pour diriger 1es CMV, (b) l'augmentation du nombre des agents afin qu'il y en ait 10 par CMV; et (c) la fourniture des vehicu1es necessaires. Le nombre des agents correspondrait a un pour 65 exp10itants agrico1es ou pour 300 ha environ. Ce nombre pourrait etre reduit lorsque 1a mise en valeur ete mene a son terme, quelques 6 ans apres 1a mise en service du projet. Le Gouvernement a accepte de faire en sorte que l'ORMVAD recrute 1e personnel necessaire a 1a mise en valeur de l'agricu1ture dans la zone du projet. Les specia1istes concernes des Services de l'Agricu1ture et de l'E1evage apporteraient leur aide aux agents. Le Bureau de l'Insemination Artificie1 Ie serait,lui aussi, renforce en personnel et en vehicules. Les besoins supplementaires en personnel sont indiques en Annexe 2, tableau 4.

    5.13 Recherche. Les moyens de la recherche seraient augmentes. La station de la DRA a Jemaa Sahim prendrait, dans Ie cadre du projet, une plus grande importance et deviendrait la principale station experimenta1e et de production des semences. La station dispose du materiel agricole de base et bfprojet fournirait les batiments, les vehicu1es, Ie materiel de recherche, les animaux et Ie personnel supplementaire (Annexe 2 tableau 3).

    5.14 Credit. "Lorsque 1e plein stade de deve10ppement aura ete atteint 1es besoins supplementaires annuels en credits saisonniers stele veraient a 5,9 millions de DR et, pour les credits a moyen terme, a environ 3,8 millions de DR. Des credits a moyen terme seraient necessaires au debut, surtout pour 1e developpement de l'elevage et les etables. Le systeme de credit actuel est satisfaisant et Ie Gouvernement dispose des fonds necessaires pour repondre aux besoins du projet. La CNCA finance aussi des prets aux exploitants qui participent aux operations de recoltes integrees (credit contro1e), organise et dirige par l'ORMVAD. Les cultures en cause sont 1es betteraves sucrieres, 1e coton et Ie mais hybride. Le

  • - 21

    ..

    Gouvernement libererait en permanence les fonds necessaires pour ali menter Ie credit. Celui-ci serait accorde a des exploitants,a des groupes d'exploitants et a des cooperatives (Annexe 6).

    D. Remembremtmt

    5.15 Toutes les terres concernees parle projet sontdes proprietes pr1vee. La premiere etape de la mise en oeuvre du projet serait leur remembrement. Les modifications de la strdctureagraire a intervenir dans Ie cadre du projet sont regies par la Loi sur Ie Remembrement de 1962 et Ie Code d'Investissements Agdcoles de 1969 (Annexe 4). La presente legislation a essentiellement pour but (a) de stabiliser la propriete et (b) de rendre viable les exploitations familiales en eliminant tout morcellement futuro

    5.]6 Sur la base des resultats obtenus pour les terres deja remembrees (60 % de la zone du projet), et apres les operations de remembrement qui seraient terminees a temps pour Ie demarrage du projet, on estime que la repartition par taille des exploitations serait la suivante:

    Exploitations SuperficieSuperficie des

    exploitations (ha) nombre % ha %

    0 - 2 1.370 43 1.960 ]3 2 - 5 1. 130 35 4.850 31 5 - 10 440 ]4 3.850 25 10- 20 124 4 ] .490 10 Au-dessus de 20 136 4 3.250 21

    Total 3.200 100 ]5.400 100 ===== === ======= ===

    E. Recouvrement des couts du projet

    5.]7 Le Code des Investissements Agricoles de 1969 prevoit Ie recouvrement du total des depenses d'exploitation et d'entretien sur les beneficiaires, pendant toute la duree de vie du projet, dans la limite de 40 % des frais d'investissements. Ces depenses seraient recouvrees au moyen de : (a) une contribution fixe sur les plus-values, par ha; (b) ~ redevance rinci ale sur la consommation d'eau, fonction du volume; et (c une redevance additionnelle sur la consommation d'eau pour compenser Ie cout de l'energie utilisee pour Ie pompage. La contribution sur les plus-values se monte a ].500 DH par ha; cependant les 5 premiers ha des exploitations qui ne depassent pas 20 ha en sont exemptes. Les agriculteurs peuvent aussi choisir de payer cette contribution a temperament sur 20 ans. Apres les 5 premieres annees d'irrigation la redevance principale sur la consommation d'eau subit une augmentation lineaire jusqu'a

  • - 22

    ce qu'elle atteigne Ie taux de base complet.

    5.18 Pour Ie projet de developpement Sebou II finance par la Banque (pret 1018 MOR) Ie Gouvernement a donne son accord pour 1a revision periodique de la redevance principale sur la consommation d'eau pour tenir compte du cout reel de l'exploitation, de l'entretien et des frais d'investissement. Ulterieurement,pour Ie projet des eaux souterraines du Souss, egalement finance par la Banque (pret 1123 MOR) Ie Gouvernement a choisi de faire payer la redevance des 1e debut de l'irrigation et d'en reviser Ie montant par la suite soit de sa propre initiative soit a la demande de la Banque, dans Ie but de recouvrer pendant la duree de vie du projet les depenses reelles dtexploitation et dtentretien jusqu1a 40 % des frais effectifs de premier etablissement tout en tenant compte des encouragements a apporter aux beneficiaires et de leur capacite de paielnent. Pour Ie projet propose Ie Gouvernement a accepte de recouvrer, a partir de la cinquieme annee d'irrigation, la totalite des depenses d'exploitation et d'entretien et, compte tenu de la politique d'encouragement aUtbeneficiaires et de leurs possibilites de remboursement, de ne recouvrer pendant la duree de vie du projet qutune partie raisonnable des frais effectifs de premier etablissement par Ie biais des redevances sur la consommation d'eau et de la contribution sur les plus-values prevues au Code d'lnvestissements Agricoles. De plus, pendant les negociations, un arrangement est intervenu qui prevoit que la proportion des frais de premier etablissement, calculee au taux d'escompte social, a recouvrer de cette maniere seraient, en fonction de la solvabilite des beneficiaires, de 40 %, moins Ie montant des exemptions de la contribution sur les plus-values prevues au Code des Investissements.

    5.]9 Le cout de l'energie utilisee pour Ie pompage dans Ie sousprojet des Doukkala serait integralement a la charge des usagers et paye par la redevance additionnelle sur 1a consommation d'eau (para 5.17). Le tarif de gros actuel qui sera vraisemblablement applique a l'ORMVAD pour sa consommation d'electricite, 0,128 DR par kwh, est proche du cout marginal estime de la fourniture d'energie. De plus, conformement aux dispositions du Code des Investissements Agrico1es. 1e Gouvernement prepare I'adaptation de Iaredevance rinci ale sur 1a consommation d'eau (para 5.17) en fonction de certains parametres couts de la construct10n, prix des fournitures et articles agricoles) pour compenser les effets de I'inflation. Le Gouvernement a marque son intention d'instituer un systeme d'indexation avant la fin de 1977. II a egalement informe la Banque qu'il entreprend actuellement de revoir la question des redevances pour l'eau d'irrigation dans tout Ie Maroc et que Ie nouveau systeme de redevances qui en decoulera conservera l'element de progressivite des revenus qui resulte de l'exemption des petits exploitants de la contribution sur les plus-values et qui est une des caracteristiques du systeme actuel.

    5.20 Pour Ie projet propose, et base sur (a) la methode de calcuI acceptee au cours des negociations, (b) un taux d'escompte de 10 %, et (c) les prix 1975, la redevance totale se monte a ]47 DR pour mille metres cubes (37,9 dollars U.S.), dont 115 DR pour la redevance principale et 32 DR pour la redevance additionnelle. Ceci correspondrait a une depense annuelle de 203 dollars par hectare pour l'exploitation et

  • - 23

    l'entretien et de 118 dollars par hectare pour Ie recouvrement des depenses d'investissement, egalement par an.

    5.21 La redevance totale surconsommation d'eau proposee serait plus €levee de 400 % que la redevance de base de 29DH par millier de m3 d'eau qui est appliquee aux beneiiciaires d'autres nouveaux plans d'irrigation au·Maroc. Les redevances de recouvrement proposees correspondraient aux pourcentages suivants de valeur supplementaire nette de production pour les differentes categories d'exploitation.

    Redevances de recouvrement Redevances de recouvre plus impot supplementaire ment exprimees sur les profits exprimes

    en en % de valeur % de valeur % de valeur %de valeur nette de supplementaire nette de supplemenmre

    production nette de production nette de production production

    Categories d'exploitation

    2 ha 32 39 34 42 5 ha 32 39 34 42

    25 ha 43 47 45 50

    Bien que, a plein rendement, ceci ne doive laisser a la majorite des exploitants qu'un revenu par tete inferieur a la moyenne nationale prevue, I'imputation parait raisonnable en consideration du bas niveau de revenus escompte pour la population rurale adjacente qui ne beneficiera pas du projet. Les familIes des agriculteurs de la zone du projet qui exploitent une ferme inferieure a 5 ha augmenteraient leur revenu en louant leurs services a temps partie I aux proprietaires d'exploitations plus importantes. La charge financiere proposee laisserait quand meme une place suffisante a la politique d'encouragement du Gouvernement pour inciter les agriculteurs a cooperer au developpement agricole. Le tableau ci-dessous fait ressortir par categorie de revenu, Ie nombre de familIes d'exploitants et les indices de.recouvrement des profits. Les chiffres sont compares a un niveau de pauvrete absolue pour Ie Maroc estime a 79 dollars U.S, par tete.

  • - 24 -

    Familles Ind'ice de Revenu moyen Categories d'exploitants recouvrement par tete (J) d'exploitation Nombre % des benefices

    304 ~ u.s. (2) 2 ha 1.300 40 43 540 ~ U.S. 5 ha 1.640 52 43

    1.800 ~ U. S. 25 ha 260 8 53

    (1) lorsque Ie projet aura atteint son plein rendement

    net d'impots et de redevances pour l'eau

    (2) y compris 90 ~ U S de revenus supplementaires

    comme ouvrier agricole

    5.22 Pour appreC1er l'aspect subventionnel il convient de noter qu'un taux d'escompte de 10 %, pendant la duree de vie du projet,est applique au cout primaire du projet et a ses,recettes (bases sur les estimations e",qu.issees au para 5.20). La vale:ur actuelle des couts est de 230 millions de DR et celIe des revenus de 115 millions de DR ce qui cor~espond a un deficit de 50 % dans Ie recouvrement des couts. Cependant l'Etat beneficierait aussi (a) d'impots supplementaires sur les profits et (b) des differences entre les prix payes aux exploitants et ceux des cours mondiaux pour les produits agricoles (para 6.11). Pour les betteraves sucrieres cette difference est d'environ 30 % et pour Ie coton 17 % (Annexe 14). Ces profits supplementaires, affectes d'un taux d'escompte de 10 % pour la duree de vie du projet s'eleveraient a environ 39 millions de DR. L'indice de recouvrement des couts serait donc de 67 %.

    5.23 En raison de la pauvrete relative de la population la partici pation financiere directe des beneficiaires des investissements pour l'equipement rural n'a pas ete etudiee. Cependant.., confotmement aux dispositions de la legislation marocaine, les benefici~es auraient a payer les Taxes municipales et participeraient ainsi indir..cteaent au recouvrement de ces investissements. Les investissements, l'exploitation et l'entretien des routes classees sont finances par des taxes sur l'essence.

    F. ContraIe

    5.24 Au cours de la mise en oeuvre du projet il serait necessaire de recueillir en permanence des donnees qui permettraient a la Direction du projet d'etayer ses decisions. L'un des objectifs importants des comptes-rendus serait de prevenir au plus tat des problemes qui se creent et qui, s'ils n'etaient pas traites, risqueraient de compromettre Ie succes du projet.

    5.25 C'est par l'augmentation de la production et celIe des revenus des exploitafli.ons que pourrait se mesurer; a long terme Ie succes du ' projet. L'ORMVAD procede actuellement a un contrale de la production de differentes zones au niveau des debouches (industries de traitement,

  • - 25

    centres de collecte du lait, cooperatives). Le Gouvernement a accepte

    que l'ORMVAD continue de controler la production et qu'en plus des

    comptes-rendus normaux une enquete par sondage sur la production et

    les revenus d'exploitations agricoles types et l'analyse correspon

    dante soient effectue~en 1980 afin de faciliter I 'evaluation des

    avantages reels du projet. Le Go~vernement a egalement accepte de faire

    verifier par Ie Ministere de la Sante Publique quelles sont les conse

    quences de la bilharziose dans la zone des deux sous-projets et de

    faire prendre par Ie meme Ministere des mesures immediates si ces con

    sequences venaient a s'amplifier dans l'une ou l'autre des deux zones

    pendant toute la duree du projet. Le Ministere de la Sante Publique

    fournirait sur ce sujet un rapport annuel a la Banque.

    G. COmptes et verification des comptes

    5.26 Les organismes gouvernementaux gerent des budgets et tiennent

    des comptes qui sont convenablement verifies par Ie Commissaire-general

    aux comptes. Le Gouvernement a donne son accord pour que chacun de ceS

    organismes d'Etat, responsables d'une partie quelconque du projet,

    tienne des comptes separes pour les travaux du projet auxquels il est

    associe et que, apres avoir ete convenablement verifiee et certifiee,

    la situation financiere annuelle de ces comptes du projet soit envoyee

    a la Banque dans les quatre mois qui suivent la fin de chaque exercice

    financier. Le Gouvernement a egalement accepte, pour faciliter Ie con

    trole par l'ORMVAD des redevances pour consommation d'eau, de prescrire

    a cet organisme de tenir des comptes separes pour les recettes des

    redevances de recouvrement et'les investissements, I 'exploitation.

    l'entretien et les couts de remplacement du systeme d'irrigation.

    VI • BENEFICES ET JUSTIFICATION

    A. Production

    6.01 En 1989. epoque de plein rendement du projet,les principales cultures, par ordre decroissant de tonnage, seraient la luzerne, les betteraves sucrieres, les tomates, Ie trefle. Ie ble, Ie mais, l'orge fourragere et Ie coton. Les principaux produits d'elevage seraient Ie lait (18.000 tonnes). Ie boeuf (poids vif 2.000 tonnes) et 1.500 genisses croisees (frisonnes).

    6.02 Sans projet on s'attend seulement a des accroissements mineurs de la production. La faible productivites'explique partiellement par une culture peu intensive, de pauvres rendements et des paturaees a faible charge potentielle qui resultent directement de la faible pluvometrie et de l'absence d'irrigation.

    6.03 Apres l'implantation du projet, la production vegetale et animaIe augmenteraient de fa~on sensible comme on peut Ie voir dans Ie tableau suivant. La production supplementaire serait la consequence

  • - 26

    d'ulle irrigation adaptee et opportune, du changement de l'assolements, d'une culture intensive, de l'augmentation de la quan- tite et de l'efficacite des engrais et d'une lutte efficace contre les insectes et les plantes nuisibles et contre les maladies. La vulgarisation de cette technologie serait realisee par les services d'aide a 1 'Agriculture.

    6.04 Les types de cultures et les assolements proposes sont fonction de la qualite des sols, du climat, des res sources en eau, des besoins en main d'oeuvre et des moyens de commercialisation. Des assole~ ments differents pour des exploitations types impliquent une forte proportion de cultures industrielles (Annexe 2 Tableau 2). On prevoit une augmentation notable des rendements par l'irrigation, l'augmentation des fournitures et Ie renforcement des services d'assistance. Les previsions concernant les rendements tiennent compte de l'eventualite d'une penurie d'eau deux annees sur dix (para 4.20). Une alimentation adaptee du betail et un programme de croisements judicieux utilisant les ressources de l'insemination artificielle et Ie contr6le sanitaire favoriseraient la lactation de fa~on appreciable. Le plein developpement de l'agriculture serait atteint 10 ans apres l'achevement du projet. A plein rendement 1 'organisation des cultures, leur intensite et leur production se presenteraient comme suit :

    Sans le Projet Avec Ie Projet Production Cultures Sueerficie Production Supe:did.e

    (ha) (tonnes) (ha) Production

    (tonnes) sueElementaire

    (tonnes)

    Ble Mais Betteraves

    sucrieres Coton Haricots Tomates Luzerne Orge fourrag~ Trefle Lait Boeuf

    9.600 1.500

    1.600

    9.600 1.200

    1.280

    2.500 700

    6.360 3.970

    2.900 1.360

    1.360 3.430

    320 830

    19.080 9.925

    130.500 2.040

    54.400 205.800

    6.400 20.750 18.000 2.000

    9.480 8.725

    130.500 2.040

    (1. 280) 54.400

    205.800 6.400

    20.750 15.500 1.300

    12.700 ======

    20.530 ======

    Intensite des cultures 82,5 % 133 %

    B. Debouches

    6.05 L'orientation de la production et de la commercialisation glisserait vers les cultures induarielles. L'augmentation proposee de la pro

  • - 27

    duction des cereales semble tout-a-fait justifiee car elle diminuerait Ie deficit prevu pour ces produits sur Ie plan national. II n'y a donc pas de problemes de debouches a envisager.

    6.06 Le Maroc importe des quantites de plus en plus importantes de sucre pour repondre a la demande nationale. La production future prevue pour les betteraves serait superieure a la capacite de traitement existante. Celle-ci, cependant, est en cours de developpement et sera portee a 4.000 tonnes par jour. Une augmentation de capacite supplementaire ne sera necessaire qu'en 1982 pour traiter ~s betteraves sucrieres produites dans les zones deja irriguees et la zone du projet (Annexe 14). Les plans gouvernementaux prevoient une nouvelle usine en 1982. Le Gouvernement s'est engage a assurer, a tout moment, la capacite de traitement necessaire aux besoins du projet.

    6.07 II n'est pas prevu de difficultes pour la commercialisation du coton. La fibre de 34,5 mm est, en raison de sa resistance, tres appreciee sur Ie marche europeen. La capacite d'egrenage dans la zone du projet correspond aux besoins prevus.

    6.08 La production de tomates serait en grande partie transformee en concentre et les perspectives d'exportation sont bonnes. Des entreprises privees s'interessent a l'installation d'une industrie de traitement dans les Doukkala. Des credits pour la creation d'usines nouvelles peuvent etre obtenus par la Banque Nationale du Developpement de l'Economie (BNDE).

    6.09 Un des facteurs importants de l'obligation pour Ie Maroc d'importer du~lait vient de l'impossibilite d'offrir aux producteurs une certitude d'absorption de leur production pen4ant toute l'annee. La creation proposee de centres de collecte du lait (para 4.16) pallierait en partie ce probleme. La production de lait serait absorbee par l'usine de la Centrale Laitiere de Casablanca et par une usine en cours de construction a Sidi Bennour.

    6.10 De plus amples renseignements sur les debouches lont donnes en Annexe 14. Aucune difficulte de commercialisation n'est prevue pour les produits du projet.

    C. Prix

    6.11 Pour la production (finale) agricole deux ser~es de prix sont utilisees pour l'evaluation du projet, l'une pour l'analyse economique et l'autre pour l'analyse financiere du revenu des fermiers et du budget des exploitations. Pour l'analyse economique les produits commercialisables ont ete evalues sur Ia base de prix internationaux fournis par Ie Departement de l'Analyse et de la Projection Economique de la Banque (EAPDI) pour 1980, exprimes en dollars U.S. constants 1975 et adaptes au niveau de l'exploitatiorr agricole. Pour certains produits qui ne figurent pas dans la liste de l'EAPDI les prix retenus sont des prix franco frontiere estimes par la Mission. Pour l'analyse financiere tous les produits ont ete calcules sur la base des prix courants, au niveau de I 'exploitation, compte tenu des subventions. Ces deux series de prix figurent en Annexe 14. Excepte

  • - 28

    pour les tomates et Ie lait les prix financiers sont egaux ou inferieurs au niveau des prix economiques. Dans Ie cas des betteraves sucrieres la difference est d'environ 30 %.

    D. Revenu des e,xplpitants,

    6.12 A plein rendement, Ie revenu moyen des familIes d'agriculteur exploitant les differentes categories de fermes (Annexe 15) serait Ie suivant :

    Revenu monetaire net (aEres imp6t)'

    Categorie SUEerficie Avec Ie Projet Sans Ie Projet d'exEloi (ha) (DR) ($ U.S.) (DB) ($ U.S.)tation

    I 2 4.970 1.280 1.330 342 II 5 12.630 3.255 2.680 690 III 5 11.226 2.890 2.680 696 IV 25 41. 600 10.720 6.780 I. 747

    Le revenu moyen par tete pour la popUlation rurale passerait de 110 $ U.S a 485 $ U.S a comparer avec Ie revenu national moyen par tete de 700 $ U.S prevu pour 1992.

    E. PrinciEaux avantages et beneficiaires

    6.13 Le taux de rendement economique. Ie cout de location de la main-d'oeuvre au tarif du marche de 10 DR par jouret du travail familial a 8 DR par jour. equipement rural non compris, sont resumes ci dessous:

    Projet Doukkala

    1. Taux de rendement de base t t .4 2. Augmentation des prix 20 % 9,3 3. Diminution des profits 20 % ,8,8 4. Augmentation du cout de l'energie 50 %.

    autres couts 20 % 8.9

    Des details sur d'autres essais de sensibilite figurent en Annexe 16.

    6.14 Le principal avantage calculable du projet serait l'augmentation substantielle de la production agricole qui entrainerait la hausse du revenu des exploitants et la creation d'emplois. Le projet avantagerait surtout les petites exploitations, inferieures a 5 ha. Parmi les avantages intangibles figure l'amelioration des conditions d'existence et, par consequent, de la qualite de la vie qui resulteraient des investissements dans l'infrastructure sociale. Le programme de lutte contre la bilharziose releverait Ie niveau de l'etat sanitaire de la Province de Jadida. Le projet aurait aussi une action benefique

  • - 29

    importante sur Ie marche rural de l'emploi. Les besoins en maind'oeuvre augmenteraient et equivaudraient, a plein rendement, a 4.100 hommes-jour de travail. De plus, Ie projet offrirait les meilleures possibilites d'emploi au moment ou elles sont traditionnellement les plus basses et reduirait ainsi l'aspect saisonnier du travail. Une utilisation plus grande des capacites actuelles de traitement, et l'installation de nouvelles usines dans ce but entraineront la creation d'emplois varies (Annexe 17).

    VII. ACCORDS INTERVENUS ET RECOMMANDATIONS

    7.01 Les accords conclus au cours des negociations comprennent

    (a) La creation d'un Comite de Coordination du Projet dont la composition, les pouvoirs ~t Ie mandat seraient approuves par la Banque et qui se reunirait au moins une fois par trimestre (para 5.02);

    (b) La designation pour les postes de chef des subdivisions (a) Travaux et (b) Mise en Valeur Agricole,a Zemamra de personnes possedant les qualifications et l'experience n~cessaires pour assurer avec succes, l'execution du projet (para 5.03);

    (c) Les dispositions prises par Ie Gouvernemeht pour faire assurer par l'ONE, Ie MTPC, la DRA, et l'ORMVAD l'exploitation et l'entretien des amenagements (lignes H.T., routes et centres recherche) fournis dans Ie cadre du projet (para 5.10);

    (d) La continuation du contrale de l'ORMVAD sur la production dans la zone du projet et la conduite d'une enquete par sondage sur la production et les revenus d'exploitations types en 1980, afin de faciliter l'evaluation des avantages reels du projet. La continuation, egalement, du controle des consequences de la bilharziose par Ie Ministere de la Sante Publique qui prendra des mesures immediates au cas ou cette maladie se developperait au cours dela duree du projet (para 5.25),

    7.02 La creation du Comite de Coordination du Projet pourvu d'attri butions approuvees par la Banque (para 5.02). Ce serait une des conditions de la mise en vigueur du pret propose.

    7.03 Compte tenu des accords intervenus et du fait que les conditions d'efficacite sont remplies, Ie projet propose justifie l'octroi d'un pret de la Banque de 30 millions de dollars, remboursable en 20 ans, dont un differe d'amortissement de 5 ans. L'emprunteur serait Ie Royaume du Maroc.

    9 Janvier 1976

  • Annexe I

    ROYAUME DU MAROC

    PROJET D'IRRIGATION DES DOUXIALA

    Donn~es climatiques

    M 0 i s Tem~~rature ~oC.l

    Maximum Minimum MOlenne Pluviometr.ie (nun)

    Hwnidite Relative

    %

    Evaporation

    (nun)

    Ensoleillement

    (h)

    Janvier 18.2 7.3 12.1 43 )

    Fevrier

    Mars

    19.0

    20.8

    7.7

    8.6

    12.9

    14.3

    59

    38

    ) )

    ) )

    82 246 590

    Avril

    a iM

    Juin

    22.2

    25.4

    28.9

    10.2

    13.1

    16.1

    15.7

    19.2

    21.8

    24

    8

    4

    )

    ) )

    ) )

    74 520 792

    Juillet

    Aout

    Septembre

    32.9

    33.3

    31.3

    18.9

    19.4

    17.1

    24.9

    25.6

    23.3

    0

    0

    8

    )

    ) )

    ) )

    70 711 997

    Octobre

    Novembre

    Decembre

    27.7

    21.4

    16.9

    14.2

    10.8

    6.7

    19.9

    15.3

    12.0

    45

    74

    57

    )

    ) )

    ) )

    78 319 650

    Total annuel 360 1.796 3,029

    Moyenne annuelle 24.8 12.5 18.1 76

    D~cembre 1975

  • ANNEXE 2 Page 1

    RAPPORT D'EVALUATION DU

    PROJET D'IRRIGATION DES DOUKKALA

    ROYAUME DU MAROC

    Production vegetale

    Generali tes

    1. 6 millions d'hectares sur les 7,7 ~illions d'ha de terres cultivables du Maroc, c'est-a-dire 80 %, sont effectivement cultivees. Pres d'un million d'ha sont dotes de systemes d'irrigation dont un tiers ne re~oit d'eau qu'en hiver, par suite d'inondations.Moins de 400.000 ha sont equipes de systemes d'i~rigation modernes.et pel~anents. Bien que les cultures cerealieres, principalement Ie ble et l'orge, couvrent 75 % des terres cultivees et 40 % des surfaces irriguees, Ie deficit en ble du Maroc pour 1975 est estime a 1,5 million de tonnes. La production pourrait etre notablement augmentee par l'irrigation de terres seches et une fourniture d'eau suffisante aux terres actuellement partiellement irriguees. Au Maroc et dans Ie bassin de l'Oum Er R'Bia ou l'eau est un facteur de limitation du progres, Ie developpement agricole devrait passer par une utilisation judicieuse de cet element. Le projet d'irrigation des Doukkala vise a realiser cet emploi efficace des res sources en eau pour la production de betteraves sucrieres, de cereales et de lait pour remplacer les produits importes et celle de tomates industrielles et de coton longuef:ihre des tinee aI' exportation. II fournirait l'irrigation par aspersion de 15.000 ha de terres actuellement en cultures seches dans les Doukkala.

    Climat

    2. Le climat est sous l'influence mar1t1me. La pluviometrie annuelle est de 360 mm en moyenne. La periode seche peut durer plus de 6 mois et u~irrigation supplementaire est indispensable a la plupart des cultures dans la zone du projet. La pluviometrie accuse des variations importantes d'une annee sur l'autre. La moyenne des temperatures mensuelles varie de 12° C. en Decembre a 25° C. en Aout. Les minima et les maxima de temperatures varient en moyenne de 6,7~en Decembre a 33,3°~en Aout respectivement. L'humidite relative moyenne est de 76 %. L'evaporation atteint 1.800 mm.

    Sols et topographie

    3. La zone du projet s'etend de Sidi Smail vers Zemamra Ie long de la route principale vers Safi (R.P.B). La superficie nette totale

    http:modernes.et

  • ANNEXE 2 Page 2

    couvre )5.400 ha. L'altitude moyenne est de ]50 m au-dessus du niveau de la mer avec une pente generale de deux a trois pour cent vers Ie Nord-Ouest. Le micro relief est irregulier. Un certain nombre de monticules de 10 a 20 m de hauteur, en pente douce, dominent Ie pays plat environnant. Us representent approximativement 15 % de la superficie de la zone et auraient du etre exclus du projet en cas d'irrigation par gravite.

    4. L'ORMVAD a effectue une reconnaissance pedo10gique au 1:10.000 (eche1le de 1a carte 1:20.000) couvrant 1a superficie entiere du sous-projet et a reconnu des sols alluvionnaires legers Ie long d' anciens lits d' oueds en bordure du "SahelIt. des sols calcaires bruns, disposes sur une couche de materiaux calcaires, des sols isohumiques tropicaux peu profonds reposant sur unencroutement calcaire, et des vertisols profonds. L'ORMVAD a egalement effectue une carte d'aptitude des sols ce qui a donne une repartition en 4 classes:

    Classe I Terres susceptibles d'etre irriguees, capables de produire, avec des rendements eleves etsoutenus, une grande variete de cultures adaptees au climat a un prix de revient raisonnable.

    Classe II Sols de profondeur moyenne sur une couche de calcaire leger pouvant convenir a une variete de cultures adaptees au climat, pas recommandes pour les arbres fruitiers.

    Classe III Sols peu profond de texture moyenne ou legere limites par une couche de calcaire dur, convenant aux cereales, aux cultures fourrageres et a la' plupart des legumes, pas recommandes pour Ie coton et les arbres fruitiers.

    Classe IV Sols tres peu profonds sur une couche de calcaire dur, generalement consideres non-irrigables

    5. Les terres les plus pauvres qui comprennent toutes celles de Classe IV et une partie de celles de Classe III se trouvent surtout dans la sec'tion Zo au Nord de la route CT 1307 (carte 11865 R). Les terrea de Classe IV ont generalement une texture legere de faible profondeur sur une couche de calcaire durci. Sur Ie plan technique l'irrigation des terres de Classe IV n'est pas prioritaire. 11 y a cependant quelques petites exploitations dans cette region et Ie remembrement a ete effectue, ce qui justifie l'espoir d'un developpement futur chez les populations locales. Le Gouvernement n'est pas favorable a l'elimination de ces terres. Sur la base d'une experimentation de 5 ans a Sidi Bennour (para 17), l'ORMVAD propose de briser ltenc~outement et d'effectuer Ie depierrage pour faciliter la penetration des racines et Ie developpement des cultures. Une partie des terres de Classe III demande aussi a etre sous-solee. Avant 1 'execution du projet l'ORMVAD reviserait les cartes ped010giques des, terrains en cause (environ 3.200 ha, tous situes au Nord de 1a route CT 1307) en se servant des photographies aeriennes et des cartes topogra

  • ANNEXE 2 Page 3

    phiques actuelles et en effectuant des verifications sur Ie ter

    rain, afin de mieux cerner l'ampleur du travail de preparation des

    sols et de decider de l'exclusion possible du projet de tout ou

    partie des terres de classe IV.

    6. La technique de l'irrigation par aspersion est la seule qui paraisse convenir a la zone du projet en raison des conditions topographiques et pedologiques particulieres. La profondeur du sol, relativement faible, ne permet pas Ie nivellement indispensable a l'irri gation par gravite. Les resultats experimentaux enregistres par la station locale de Sidi Bennour mont rent que les rendements sont legerement meilleurs avec 1 'irrigation par aspersion.

    Utilisation actuelle et future des terres et rendements

    7. La zone du sous-projet (15.400 ha nets) est actuellementcultivee en sec et produit du ble (63%), du mais (10%) et des haricots (JO%). Le reste est en friches. Les moutons, les chevres et Ie betail tirent leur subsistance de ces friches. On y ajoute des residus de cultures et du chaume. Du fait de la pluviometrie peu abondante et irreguliere (360 rom) les rendements sont faibles. lIs varient de presque rien en annee seche a 2 tonnes par hectare pour Ie ble, J tonne/ha pour Ie mais et 1,2 tonne/ha pour les haricots en annee humide. La moyenne des rendements et des revenus ne permet pas d'employer des techniques agricoles et des fournitures ameliorees. La moyenne annuelle actuelle de la production vegetale se mente a environ 9.600 tonnes de ble, 1.200 tonnes de mais et 1.280 tonnes de haricots (tableau J). Dans ces conditions il n'est pas possible d'esperer une amelioration notable de la production.

    8. Avec Ie projet la zone toute entiere serait irriguee par aspersion et les res sources en eau permettraient la culture intensive de produits de valeur elevee tels que les betteraves sucrieres, Ie coton et les tomates industrielles, qui remplaceraient en partie Ie ble et les haricots. La luzerne et Ie fourrage seraient cultives pour la production de lait et de viande.

    9. Le choix des cultures et l'assolement sont fonction des conditions du sol. Pour en ameliorer la fertilite,la culture mixte (vegetale/ animale) serait pratiquee et la rotation inclurait une forte proportion de legumineuses. A plein rendement l'intensite de 1'asso1ement serait de 133% et se presenterait ainsi~

  • ANNEXE 2 Page 4

    Cereales Ble 6.360 ha Mais 3.970 ha

    Cultures industrielles Betteraves sucrH~res 2.900 ha

    Coton 1.360 ha Tomates 1.360 ha

    Cultures fourrageres Luzerne 3.430 ha Orge 320 ha Trefle 830 ha

    L'assolement applique aux differentes categories d'exploitations est indique au tableau 2.

    JO. On espere une amelicration sensible des rendements par l'irrigation,de l'augmentation des fournitures et l'aide de services d'assistance renforces (ble 3,0 tonnes/ha, mais 2,5 tonnes/ha, betteraves sucrieres 45,0 tonnes/ha, coton 1,5 tonne/ha, tomates industrielles 40,0 tonnes/ha). Les perspectives tiennent compte de possibles penuries d'eau, certaines annees (une fois tous les 10 ans, 16 %). A cause de la forme autoritaire adoptee par l'ORMVAD dans son action en ce qui concerne les principales cultures (betteraves sucrieres, coton et cereales) on prevoit que les exploitants atteindraient les rendements moyens escomptes dans les 6 annees suivant l'arrivee de l'eau. Le calcul de ces rendements est base sur les resultats obtenus dans la zone deja irriguee de Sidi Bennour et sur une superficie de 80 ha environ irriguee par aspersion du easier de Zemamra ainsi que sur des resultats experimentaux compte tenu du facteur limitatif des conditions du sol. Ces previsions sont notablement inferieures aux rendements obtenus couramment par la DRA dans les centres de recherche et les parcelles de demonstration. Les rendements futurs, et la production sont resumes dans Ie table


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