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Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5...

Date post: 24-Aug-2020
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INDEPENDENT EVALUATION GROUP GROUPE D EVALUATION INDÉPENDANTE BANQUE MONDIALE Résumé de l’évaluation L’action menée dans les transports depuis dix ans Evaluation de l’aide de la Banque mondiale dans le secteur des transports, 1995–2005 L’action menée dans les transports depuis dix ans Evaluation de l’aide de la Banque mondiale dans le secteur des transports, 1995–2005 Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized
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Page 1: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

INDEPENDENT EVALUATION GROUP

GROUPE D’EVALUATION INDÉPENDANTE

BANQUE

MONDIALE

BANQUE MONDIALE

ISBN 0-8213-7003-0

INDEPENDENT EVALUATION GROUP

GROUPE D’EVALUATION INDÉPENDANTE

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L’action menéedans les transportsdepuis dix ansEvaluation de l’aide de la Banque mondialedans le secteur des transports, 1995–2005

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Documents de référenceIEG (Independent Evaluation Group). 2007a. “Evaluation of Bank Support for Road Funds.” Working Paper, World

Bank, Washington, DC.

———. 2007b. “Reforming Transport: Maximizing Synergy between Public and Private Sectors.” Working Paper,

World Bank, Washington, DC.

———. 2006a. “Brazil: Recife Metropolitan Transport Decentralization; Belo Horizonte Metropolitan Transport.”

Project Performance Assessment Report No. 36589, World Bank, Washington, DC.

———. 2006b. “Ghana Joint Evaluation of the Road Subsector Program, 1996–2000.” http://go.worldbank.org/

MRHRW2F670.

———. 2006c. “Impact Study—Brazil Secondary and Feeder Roads.” http://go.worldbank.org/MEPABLF660.

———. 2006d. “India Country Case Study.” http://go.worldbank.org/USA8S9SFE0.

———. 2006e. “India: States’ Road Infrastructure Development Technical Assistance Project.” Project Performance

Assessment Report No. 38108, World Bank, Washington, DC.

———. 2006f. “Lesotho: Road Rehabilitation and Maintenance Project.” Project Performance Assessment Report

No. 35049-LS, World Bank, Washington, DC.

———. 2006g. “Tanzania Country Case Study.” http://go.worldbank.org/33TKGVLNZ0.

———. 2005. “Bulgaria: Railway Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No. 32486, World

Bank, Washington, DC.

———. 2005. “Mauritius: Port Development and Environmental Protection Project.” Project Performance Assess-

ment Report No. 34530, World Bank, Washington, DC.

———. 2005a. “People’s Republic of China: Inland Waterways.” Project Performance Assessment Report No.

34595, World Bank, Washington, DC.

———. 2005b. “Romania: Railway Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No. 32688,

World Bank, Washington, DC.

———. 2005c. “Russian Federation: Urban Transport; Bridge Rehabilitation.” Project Performance Assessment

Report No. 32430, World Bank, Washington, DC.

———. 2005d. “Tanzania: Port Modernization II Project and Railway Restructuring Project.” Project Performance

Assessment Report No. 32659, World Bank, Washington, DC.

———. 2005e. “Turkey: Road Improvement and Traffic Safety Project.” Project Performance Assessment Report No.

31520, World Bank, Washington, DC.

———. 2004a. “Honduras: Transport Sector Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No.

29117. World Bank, Washington, DC.

———. 2004b. “Vietnam: Highway Rehabilitation Project I and Rural Transport Project I.” Project Performance

Assessment Report No. 28168, World Bank, Washington, DC.

———. 2004c. “Yemen: Multi-Mode Transport, Transport Rehabilitation, Privatization Support, and Public Works

II.” Project Performance Assessment Report No. 30396, World Bank, Washington, DC.

———. 1996a. “Country Case Study—Brazil.” http://go.worldbank.org/CZLPQYF6D0.

———. 1996b. “Morocco: Socioeconomic Influence of Rural Roads.” http://go.worldbank.org/ VCF4Z8F640.

Autres publications de l’IEG . . .

À l’intérieur —

Avant-propos

Résumé analytique

Suite donnée par la direction

Résumé du Président

Déclaration du Groupe consultatif externe

Table des matières de l’étude complète

Consulter l’étude complète à :http://www.worldbank.org/ieg/transport

LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

ŒUVRER POUR UN MONDE SANS PAUVRETÉ

Le Groupe de la Banque mondiale comprend cinq institutions : la Banque internationale pour la reconstruction et

le développement (BIRD), la Société financière internationale (SFI), l’Association internationale de développement

(AID), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le Centre international pour le règlement

des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Sa mission est de lutter contre la pauvreté pour obtenir des

résultats durables et d’aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la four-

niture de ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de parte-

nariats dans les secteurs public et privé.

LE GROUPE INDÉPENDANT D’ÉVALUATION

RENFORCER L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT EN PROCÉDANT EN TOUTE INDÉPENDANCE À DESÉVALUATIONS DE QUALITÉ

Le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) est une unité indépendante au sein du Groupe de la Banque mondiale.

Elle comprend trios entités: l’IEG-Banque mondiale est chargé de l’évaluation des activités de la BIRD et de l’AID,

l’IEG-SFI se consacre principalement à l’évaluation du travail de la SFI sur le développement du secteur privé et

l’IEG-MIGA s’occupe de l’évaluation des projets bénéficiant de la garantie et des services de la MIGA. L’IEG rend

compte aux Administrateurs de l’institution à travers le Directeur général d’évaluation.

Les évaluations visent à tirer les leçons de l’expérience, à fournir des données objectives à partir desquelles évaluer

les résultats du travail du Groupe de la Banque et à rendre compte de la réalization des objectifs fixés par l’institu-

tion. L’IEG contribue également à améliorer l’action de la Banque en tirant et en diffusant les leçons de l’expérience

et en formulant des recommandations à partir des conclusions de ses évaluations.

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L’action menéedans les transportsdepuis dix ans

Evaluation de l’aide de la Banque mondiale

dans le secteur des transports, 1995–2005

—Résumé de l’évaluation—

2007

Banque mondiale

Washington, D.C.

INDEPENDENT EVALUATION GROUPGROUPE D’EVALUATION INDÉPENDANTE

http://www.worldbank.org/ieg

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© 2007 Banque internationale pour la reconstruction et le développement/Banque mondiale

1818 H Street NW

Washington, DC 20433

États-Unis d’Amérique

Téléphone : 202-473-1000

Site web : www.worldbank.org

Courriel : [email protected]

Tous droits réservés

1 2 3 4 10 09 08 07

Les constatations, interprétations et conclusions présentées dans ce document n’engagent que les auteurs et ne reflètent pas

nécessairement celles des Administrateurs de la Banque mondiale ou des gouvernements qu’ils représentent.

La Banque mondiale ne garantit pas l’exactitude des données figurant dans la présente publication. Le frontières, les cou-

leurs, les dénominations et toute autre information figurant sur les cartes du présent ouvrage n’impliquent de la part de la

Banque mondiale aucun jugement quant au statut juridique d’un territoire quelconque et ne signifient nullement que la Banque

mondiale reconnaît ou accepte ces frontières.

Droits et autorisationsLe contenu de cette publication fait l’objet d’un dépôt légal. La reproduction ou la transmission de tout ou partie du texte

sans l’autorisation préalable de la Banque mondiale serait une violation de la réglementation en vigueur. La Banque mondial

encourage la diffusion de ses études et elle accorde habituellement sans délai cette autorisation.

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d’Amérique), téléphone : 978-750-8400, fax : 978-750-4470, www.copyright.com.

Pour tous renseignements sur les droits et licences, y compris sur les droits subsidiares, s’adresser au Bureau des

publications de la Banque mondiale à : Office of the Publisher, The World Bank, 1818 H Street NW, Washington, DC 20433,

États-Unis ; fax : 202-522-2422 ; ou courriel : [email protected].

Photo de couverture : Hernan Levy; © Reuters 2002; Curt Carnemark, World Bank Photo Library; Dominic Sansoni, World

Bank Photo Library.

ISBN-13: 978-0-8213-7003-2

ISBN-10: 0-8213-7003-0

e-ISBN-13: 978-0-8213-7004-9

e-ISBN-10: 0-8213-7004-9

DOI: 10: 1596/978-0-8213-7003-2

La demande de catalogage a été deposée auprès de la Bibliotèque de Congrès des États-Unis.

World Bank InfoShop

Courriel : [email protected]

Téléphone : 202-458-5454

Télécopie : 202-522-1500

Imprimé sur papier recyclé

Groupe d’Évaluation Indépendante

Programmes de geston des connaissances et

renforcement des capacités d’évaluation (IEGKE)

Courriel : [email protected]

Téléphone : 202-458-4497

Télécopie : 202-522-3125

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Avant-propos

La présente étude réalisée par le Groupe indépendant d’évaluation (IEG)

jauge le rendement de l’appui de la Banque mondiale au secteur des trans-

ports pendant la période 1995–2005. Ses constatations visent à guider

la révision de la stratégie des transports de la Banque. L’analyse porte sur un

portefeuille de 642 projets ayant trait au transport, dont 284 sont clos et ont

été évalués par l’IEG. En outre, le rapport s’appuie sur des entrevues avec le

personnel et les parties prenantes, sur une étude approfondie des travaux an-

térieurs, et sur un examen des activités d’analyse et de conseil entreprises dans

le secteur.

La publication de ce rapport intervient à un mo-

ment où les engagements de la Banque en faveur

de l’infrastructure des transports sont en crois-

sance et où des voix s’élèvent de plus en plus

pour exiger du secteur des transports qu’il s’at-

taque à de nouveaux problèmes revêtant un

caractère de plus en plus mondial. Les spécialistes

des transports du monde entier sont confrontés

à un phénomène de croissance suscité par l’ex-

pansion démographique et l’accroissement du

parc automobile, lesquels sont impulsés par

l’intensification de la demande liée au mouve-

ment des marchandises. Ce mouvement est sti-

mulé par la mondialisation et la libéralisation

des échanges. Les besoins de déplacement de

la population connaissent également une croiss-

ance rapide, à mesure que l’augmentation du

revenu fait naître le désir d’une plus grande

mobilité.

Le défi à relever pour assurer le développement

consiste à appuyer cette croissance phénoménale,

mais en atténuant en même temps les effets so-

cioenvironnementaux nuisibles du transport. Le

secteur doit par ailleurs chercher de nouvelles

possibilités de solutions plus durables que par le

passé. À ce scénario général de croissance éco-

nomique s’ajoute un deuxième phénomène d’ur-

banisation rapide, de pollution et de surexploitation

des ressources. Tous ces éléments exacerbent

les effets nuisibles des investissements dans le

transport. Cette situation soulève des questions

préoccupantes dont celles de l’atteinte à l’envi-

ronnement, de l’efficacité énergétique, de l’inci-

dence sur le changement climatique, de la

congestion du trafic et de la sécurité du transport.

Il se pose en outre des questions liées à l’accessi-

bilité économique et aux problèmes logistiques

d’un système de transport multimodal efficace.

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De tout temps, les activités entreprises par la

Banque dans le secteur des transports ont été bien

gérées et efficaces. Les efforts antérieurs se sont

concentrés fortement sur la construction et la

remise en état des routes interurbaines. La Banque

a accompli d’importants progrès sur le plan de

l’encouragement de la passation de contrats avec

le secteur privé, en ce qui concerne tout parti-

culièrement les activités d’entretien. En revanche,

les progrès ont été plus modestes pour ce qui est

de renforcer les institutions et d’assurer la dura-

bilité de l’infrastructure.

Nonobstant les succès antérieurs, le moment

est venu de réévaluer les priorités et d’élaborer

un programme révisé qui permet de relever les

nouveaux défis. L’évolution du paradigme du

transport nécessitera des approches program-

matiques, transsectorielles et multisectorielles.

À cet égard, la récente fusion des réseaux Infras-

tructure et Développement écologiquement

et socialement durables de la Banque crée des

possibilités de tirer le meilleur parti des liens

existant entre tous ces domaines. Ce nouveau pa-

radigme doit permettre au secteur des trans-

ports de contribuer à la pérennisation des efforts

de la Banque visant à améliorer le bien-être des

populations.

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L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Vinod ThomasDirecteur général

Évaluation

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Résumé analytique

Tout au long de la dernière décennie, les projets de transport ont joué

un rôle essentiel dans l’appui au développement économique et à la

réduction de la pauvreté. La présente évaluation porte sur les activités

réalisées par la Banque dans le secteur des transports pendant la période

1995–2005, ainsi que sur l’état de préparation de l’institution à relever de

nouveaux défis. Elle conclut que les opérations antérieures du secteur du trans-

port ont été bien exécutées et efficaces, surtout dans le domaine de la construc-

tion et de la remise en état des routes interurbaines, que la démarche suivie

par la Banque dans le domaine des transports a contribué au développement

du secteur privé, grâce tout particulièrement à la conclusion de contrats d’en-

tretien avec le privé, que les notations des réalisations des projets s’amélio-

rent régulièrement depuis le début des années 90, et que les éléments clés de

la stratégie actuelle — durabilité, participation du secteur privé et stratégie

urbaine — restent pertinents aujourd’hui.

Cela étant, l’évaluation conclut par ailleurs que le

secteur des transports doit désormais s’attacher

davantage à s’attaquer à des problèmes trans-

sectoriels tels que la congestion de la circulation,

les atteintes à l’environnement, la sécurité, l’effi-

cacité et l’accessibilité économique.

Une telle focalisation exigera l’adoption d’ap-

proches plus novatrices et multisectorielles pour

résoudre ces problèmes complexes et urgents

qui se posent à l’échelon national et mondial. Il

peut s’avérer nécessaire, pour la Banque, de re-

voir ses priorités afin de s’attaquer pleinement à

ces difficiles problèmes sociaux, politiques et en-

vironnementaux, et de réorienter les ressources

de façon à rendre le transport multimodal plus ef-

ficace, améliorer les liaisons en zones rurales et

les transports urbains.

Au cours des 35 prochaines années, 2,5 milliards

de personnes s’ajouteront à la population mon-

diale qui s’élève actuellement à 6,3 milliards. Dans

les pays en développement, l’essentiel de cette

croissance démographique sera enregistré en mi-

lieu urbain ; le nombre de villes abritant plus

d’un million d’habitants, qui s’établissait à 268

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en 2000, est en bonne voie pour atteindre 358 d’ici

2015. Cette augmentation, combinée avec la pour-

suite de la mondialisation et de la libéralisation

commerciale, devrait accélérer considérablement

la demande de services de transport à la fois de

personnes et de marchandises.

Si par exemple l’industrie automobile a sans doute

atteint la maturité dans les marchés développés

d’Amérique du Nord, d’Europe et du Japon, à

l’échelle mondiale elle est sur le point de connaître

une expansion prodigieuse, stimulée par la mo-

torisation de la Chine et de l’Inde. D’ici quelques

années, la Chine remplacera le Japon comme le

deuxième plus grand marché national, après les

États-Unis ; au cours des 20 prochaines années,

il se peut qu’on construise plus de voitures que

pendant les 110 années de l’histoire de l’industrie

automobile. Les industries aéronautique et ma-

ritime devraient connaître une croissance similaire

; seul le secteur ferroviaire risque de croître à un

moindre rythme.

Une croissance si vigoureuse peut certes paraître

désirable, mais ce scénario comporte également

une face plus cachée. Les préoccupations ac-

tuelles au sujet des coûts élevés du carburant se-

ront inévitablement exacerbées. Le transport

routier produit déjà près du quart des gaz an-

thropiques qui contribuent au changement cli-

matique. La pollution, le bruit, la laideur et le

gaspillage du temps occasionnés par la congestion

de la circulation entraînent par ailleurs d’impor-

tants coûts sociaux. En outre, la pollution ma-

rine par les hydrocarbures, l’encombrement du

ciel et les problèmes de sécurité viennent com-

promettre encore les perspectives du secteur des

transports qui sont de plus en plus sombres.

Dans les pays en développement, les problèmes

de congestion et de pollution sont davantage

exacerbés par l’insécurité routière, ce qui a amené

l’Organisation mondiale de la santé à faire de

l’insécurité routière un problème de santé pu-

blique international. Un peu plus d’un siècle après

le premier décès lié à la circulation automobile en

1896, 1,2 million de personnes périssent sur les

routes chaque année et 50 millions d’autres su-

bissent des traumatismes. Plus de 85 % de ces vic-

times se trouvent dans les pays en développement.

Le transport public présente des avantages clairs

en ce qui concerne la réduction de la congestion

et de la pollution ainsi que l’amélioration de la sé-

curité. Mais les progrès ont souvent été déce-

vants, car les usagers des véhicules privés paient

rarement les vrais coûts qu’ils imposent à la so-

ciété, ce qui encourage l’expansion tentaculaire

des villes. En même temps, les villes décentralis-

ées ayant une faible densité de population et né-

cessitant de longs parcours accroissent le coût de

la fourniture du transport public. Les pauvres du

milieu urbain, qui vivent en général à la périphé-

rie des villes, tendent à devenir marginalisés en

raison de l’inaccessibilité du transport. Pendant

ce temps, la croissance rapide des mégavilles sus-

cite des préoccupations au sujet de la détériora-

tion de la qualité de l’air, dont les pauvres subissent

de façon disproportionnée les effets néfastes.

La réponse de la Banque Le secteur des transports contribue pour près de

6 % au produit intérieur brut mondial. Rien d’éton-

nant donc que la Banque ait consacré plus de 30

milliards de dollars, soit bien au-delà de 15 % du

total de ses engagements de prêt, à l’appui des

projets de transport pendant la décennie écoulée.

Au cours des cinq dernières années, l’investisse-

ment dans les transports s’est accru à mesure que

l’on saisissait mieux le lien entre réduction de la

pauvreté et transport. Il s’ensuit que l’actualisation,

par la Banque, de son approche stratégique du sec-

teur pour faire face à quelques-uns des effets les

plus inquiétants de l’expansion du transport à

l’échelle mondiale vient à point nommé et peut

tenir compte de la présente évaluation, qui jauge

entre autres la mesure dans laquelle la Banque est

prête à relever de nouveaux défis de ce genre.

La stratégie de transport actuelle de la Banque est

influencée par trois documents clés. Le Rapportsur le développement dans le monde. Une in-frastructure pour le développement, publié en

1994, préconise l’expansion du rôle des marchés

concurrentiels dans le secteur des transports. Le

document intitulé Sustainable Transport (Banque

mondiale 1996) attire l’attention sur la nécessité

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L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 9: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

d’assurer la viabilité globale — du point de vue

économique, environnement et social — des

systèmes de transport. Enfin, le document Villes en mouvement (Banque mondiale 2002a) se

concentre sur les aspects urbains du transport. Les

trois éléments soulignés dans ces documents —

durabilité, participation du secteur privé et stra-

tégie urbaine — restent tous pertinents aujour-

d’hui, mais il convient de les ajuster et d’adopter

une approche différente pour relever les défis

de la prochaine décennie.

La participation du secteur privé n’estpas à la hauteur des attentesAu début des années 90, on avait bon espoir de

voir le secteur privé assumer une plus grande

part de responsabilité relativement au financement

à la fois de l’infrastructure et des services de trans-

port. Les attentes du marché concernant l’infras-

tructure se sont toutefois révélées de loin trop

ambitieuses. Après la baisse spectaculaire enre-

gistrée pendant la période d’instabilité financière

de la fin des années 90, époque où les projets de

transport du secteur privé des pays en dévelop-

pement étaient considérés comme étant de trop

longue haleine ou présentant des risques exces-

sifs, il y a eu un regain de confiance en 2005 (voir

la figure ES.1). Néanmoins, malgré quelques

échecs initiaux dont on a beaucoup parlé, d’im-

portants progrès ont été accomplis à l’échelle in-

ternationale, et des contrats de concession ont été

conclus de façon satisfaisante avec le privé dans

tous les modes de transport.

Même si les résultats de tels investissements pri-

vés dans les pays en développement ont été lar-

gement positifs, c’est dans les pays à revenu

intermédiaire comme l’Argentine, le Brésil, la

Chine, le Mexique, l’Afrique du Sud et la Turquie

que les concessions de transport sont les plus fré-

quentes. Dans ces pays, le volume du trafic, en ce

qui concerne tout particulièrement les routes à

péage, est plus prometteur et le secteur public

possède assez de capacités pour collaborer avec

le privé. La Banque a néanmoins continué à en-

courager l’investissement privé même dans les

pays à plus faible revenu ; elle a compris que le

succès d’un seul projet peut encore avoir un

énorme impact sur de telles économies.

Les concessions portuaires ont généralement

donné de bons résultats dans les pays en déve-

loppement, comme en Inde, en République de

Corée, à Maurice et en Pologne. En revanche,

les concessions ferroviaires ont en général été

moins satisfaisantes car les gouvernements in-

terviennent plus souvent dans les questions d’éta-

blissement des tarifs et de main-d’œuvre. Une

concession ferroviaire appuyée par la Banque

en Tanzanie, par exemple, avait des conditions de

soumission trop restrictives et n’a pas pu susci-

ter l’intérêt du secteur privé. Récemment, la

R É S U M É A N A LY T I Q U E

7

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Figure ES.1: Redressement vigoureux de l’investissement privé dans le secteur des transports

Source: données de la Banque mondiale.

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sécurité est également devenue une question im-

portante dans les ports, les aéroports et les postes

frontaliers.

Le nombre de projets de la Banque comprenant

des contrats de concession avec le secteur privé

n’a pas beaucoup augmenté pendant la dernière

décennie, mais une croissance modeste a été en-

registrée dans ce domaine à la Société financière

internationale (IFC). Les clients se tournent en gé-

néral vers le Groupe de la Banque pour solliciter

des conseils ou lorsque l’investissement est perçu

comme étant risqué. Au cours des dernières an-

nées, les connaissances sur l’établissement de

concessions relatives aux routes à péage se sont

affinées, et la Banque désormais en mesure de pro-

poser des services tels que l’assistance technique

fournie à titre onéreux et les garanties partielles

de risques souverains. Dans les situations où la

Banque a appuyé ou facilité les concessions, celles-

ci ont généralement été jugées satisfaisantes ou

mieux, comme par exemple dans le cas des routes

en Chine, des chemins de fer au Brésil et des

ports tels que ceux de Dar-es-Salaam en Tanzanie

et Port-Louis à Maurice.

Dans un avenir prévisible, toutefois, le secteur pu-

blic continuera d’être le principal propriétaire et

exploitant de l’infrastructure de transport de base.

Cela est d’autant plus vrai que le secteur est dominé

par les routes, lesquelles présentent les caracté-

ristiques des biens publics. La Banque a accru ses

engagements en faveur des projets de transport du

secteur public dès qu’elle s’est rendue compte de

l’insuffisance des investissements qu’effectuerait le

secteur privé. Des éléments probants recueillis en

Amérique latine montrent qu’il existe un lien entre

la réduction de l’investissement dans les infras-

tructures (notamment celle de transport) et le

rythme de la croissance économique et que l’écart

au niveau des dépenses d’infrastructure par rap-

port à l’Asie de l’Est ne cesse de se creuser.

Le plus important apport de la Banque à la mise

à contribution du secteur privé n’a pas été fourni

dans le domaine de la privatisation pure et simple,

mais par le biais de nombre de programmes rou-

tiers dans lesquels l’institution a encouragé la

conclusion de contrats avec le secteur privé. Tout

aussi utiles ont été l’abolition de l’exécution des

travaux de construction et d’entretien par l’ad-

ministration, et le fait pour la Banque d’exiger que

les marchés soient passés par appel d’offres. La

Banque a également encouragé avec un certain

succès l’établissement d’organismes routiers sou-

mis à une gestion de type commercial et la créa-

tion de fonds routiers pour rendre plus stable le

financement des dépenses routières courantes,

surtout en Afrique.

Pour ce qui est des chemins de fer, nombre de gou-

vernements sont peu disposés à accorder des

contrats de concession à long terme, comme au

Maroc et en Roumanie. La Banque a néanmoins été

en mesure d’aider à améliorer la responsabilité et

la transparence en ce qui concerne les modalités

de financement, notamment la transparence des

modalités de subvention des services non écono-

miques, et une plus grande volonté de se dépar-

tir des composantes commerciales non essentielles.

En dépit de l’amélioration de la durabilité, comme

le montrent du moins les notes attribuées par le

Groupe indépendant d’évaluation à l’achèvement

des projets, la réalité actuelle est celle d’une sous-

estimation de ce qui est nécessaire pour assurer

véritablement la pérennité de l’infrastructure de

transport. Cette situation s’explique par le fait

que les gouvernements en butte à des difficultés

financières tendent à accorder une plus faible

priorité à l’entretien, malgré de bonnes inten-

tions, et par l’instabilité politique qui prévaut

dans nombre de pays — les troubles civils peu-

vent rapidement réduire à néant tout le bon tra-

vail abattu jusque-là.

Le bilan des progrès en direction durenforcement des institutions est mitigéL’efficacité de la gouvernance et le renforcement

des capacités contribuent directement à assurer

la durabilité. Le secteur des transports n’est as-

surément pas à l’abri des pratiques de corruption,

surtout dans les grands projets de construction.

Même si le respect des directives de la Banque en

matière de passation des marchés et d’appel

d’offres lui a permis de réduire en partie les pos-

sibilités de corruption, le secteur a jusqu’ici man-

qué de stratégie explicite de lutte contre ce fléau.

8

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 11: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

La Banque affiche en général une performance en

demi-teinte dans le domaine de l’aide au renfor-

cement des institutions clientes, avec des résul-

tats essentiellement modestes dans les pays à

faible revenu (surtout en Afrique) mais meilleurs

dans les pays à revenu intermédiaire. À cet égard,

la plupart des organismes routiers et quelques or-

ganisations de transport ferroviaire des pays allant

du Ghana à la Côte d’Ivoire, ont fait preuve d’une

plus grande efficacité après avoir bénéficié d’une

assistance technique financée par la Banque, mais

dans certains autres pays les résultats ont été

moins favorables.

La formation a toutefois souvent visé à faciliter la

réalisation d’un projet immédiat et est par consé-

quent moins susceptible d’avoir un impact plus

général ou durable. Souvent, le calendrier des

interventions en matière de formation n’a pas

été synchronisé avec les changements organisa-

tionnels nécessaires à l’amélioration de la per-

formance du secteur. Il faut du temps pour

effectuer des changements institutionnels, et la

durée de l’intervention des projets est relative-

ment courte. Il s’ensuit que les objectifs institu-

tionnels doivent être plus réalistes et poursuivis

de façon progressive, dans le cadre d’un pro-

gramme d’appui continu qui va au-delà du secteur

des transports lui-même.

Le rendement des projets est satisfaisant,mais les efforts de suivi et d’évaluationaccusent du retard Les notes attribuées par l’IEG aux projets de trans-

port sont en amélioration constante depuis le

début des années 90. Un bon rendement équili-

bré du portefeuille a également été enregistré,

entre autres, dans de grands pays tels que le Bré-

sil et la Chine, ainsi que dans plusieurs pays plus

petits, notamment la Lettonie, la République dé-

mocratique populaire lao, le Maroc, le Nicaragua,

le Pérou et le Sénégal. Toutefois, le taux d’amé-

lioration est dans l’ensemble moins favorable

lorsqu’on exclut les plus grands emprunteurs ; à

elle seule, la concentration des engagements en

faveur des transports en Chine et en Inde a per-

mis d’augmenter de 31 à 40 % l’ensemble des prêts

consentis au secteur des transports au cours de

la dernière décennie.

Les taux satisfaisants de rentabilité économique

et les bonnes notes relatives aux résultats sont re-

marquables, mais le secteur a accusé du retard sur

le plan de l’élaboration de ses propres indica-

teurs pratiques de rendement. Par ailleurs, les

progrès en matière de suivi et d’évaluation sont

fréquemment freinés par l’absence de rensei-

gnements de référence.

Le rendement est difficile à maintenirPar rapport à son niveau de 2000, le volume des

engagements est de 40 % plus élevé aujourd’hui.

Une meilleure productivité au sens financier du

terme a été réalisée, grâce en partie au grand

nombre de projets similaires de routes interur-

baines et à la disponibilité d’outils d’évaluation ra-

pide. D’autres facteurs ont été le passage progressif

aux prêts programmatiques et l’accroissement de

la taille des projets. Il convient cependant de prê-

ter attention à la question des compétences du

personnel, si l’on tient à ce que le secteur des

transports s’attaque efficacement aux nouveaux

problèmes.

Il ressort des entrevues avec le personnel et des

examens du Groupe d’assurance de la qualité

que les projets du secteur des transports subis-

sent tout particulièrement les effets d’incitations

perverses ayant pour effet de décourager le per-

sonnel d’entreprendre des projets qui, bien que

très bénéfiques, sont complexes, nécessitent

l’adoption de mesures de sauvegarde par suite des

réinstallations et des problèmes environnemen-

taux et font intervenir de multiples parties pre-

nantes. En outre, il y a eu une négligence relative

de la diffusion des connaissances et de la re-

cherche sectorielle, cette dernière étant d’un ni-

veau considérablement plus faible qu’on ne s’y

attendrait de la part d’un secteur dont le porte-

feuille des projets est si important.

Le financement qu’elle fournit ne couvrant que

2 % du total des dépenses d’infrastructure des pays

en développement, la Banque doit essayer dans

la mesure du possible d’influencer le cours des

choses en faisant la démonstration de nouvelles

approches. En règle générale, cela exige beaucoup

plus de temps et d’effort, ce qui peut signifier une

plus grande sélectivité au niveau des nouveaux

R É S U M É A N A LY T I Q U E

9

Page 12: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

projets. Même si de très utiles activités d’analyse

et de conseil ont été réalisées dans plusieurs pays,

les efforts sont plutôt dispersés, et les informations

au sujet de ces travaux de grande qualité ne font

pas souvent, comme il se doit, l’objet d’une large

diffusion. Il convient clairement d’accorder une

plus grande attention à de tels travaux qui peu-

vent s’avérer utiles lors de l’élaboration de fu-

tures Stratégies d’aide-pays (CAS).

Le transport urbain, les routes rurales etle transport multimodal sont de plus enplus importantsIl est nécessaire de s’intéresser à la composition

du portefeuille des transports (dans lequel les

routes représentent près de 80 % des engage-

ments de la Banque en faveur du transport), si l’on

tient à ce que le secteur reste pertinent. Les routes

continueront d’être importantes, et il convient

certes d’adapter le niveau d’appui en fonction

de la région et du pays, mais d’autres modes et

thèmes de transport gagnent à la fois en impor-

tance et en pertinence. Il sera indispensable de

créer des opportunités de transport avec un cadre

multimodal intégrant les préoccupations urbaines

et rurales.

Les projets multimodaux visant à supprimer les

obstacles au commerce intérieur et transfronta-

lier peuvent réduire considérablement les coûts

de fret. Ils peuvent aider à rendre les biens de

consommation et les matières premières plus

abordables pour les secteurs de production. À

cet égard, il faut prévoir plus de projets de nature

logistique nécessitant des gares ferroviaires et

des terminaux à conteneurs. La pertinence et

l’impact des approches multimodales sont sus-

ceptibles d’augmenter.

Des avantages peuvent par ailleurs être tirés des

projets s’attaquant à des problèmes urbains com-

plexes, notamment la congestion, la sécurité et la

pollution ; les projets tels que ceux de gestion de

la qualité de l’air dans les villes de Mexico et de

Dhaka, ainsi que ceux d’aide à la Chine pour le dé-

veloppement d’institutions de transport public du-

rable seront de plus en plus nécessaires. Mais le

nombre de projets de ce genre financés par la

Banque au cours des dernières années a baissé lé-

gèrement au lieu d’augmenter comme l’on devrait

s’y attendre. Une source de difficulté majeure est

la longueur excessive du temps de préparation,

un autre facteur étant le fait que le personnel ne

bénéficie pas de l’appui et des incitations néces-

saires pour participer à des projets plus com-

plexes. Les restrictions imposées actuellement

par la Banque aux prêts infrasouverains ont éga-

lement une incidence sur la demande des projets

de transport urbain.

Les problèmes liés à l’extension du réseau de

transport rural, à la productivité rurale et à la ges-

tion environnementale risquent d’être de plus

en plus importants pour l’atténuation de la pau-

vreté. Un indicateur a récemment été élaboré

pour mesurer l’accessibilité (laquelle est impor-

tante pour les objectifs de développement pour

le Millénaire relatifs à l’élimination de la famine

et à l’amélioration de la santé). Il est désormais

possible de tenir un débat beaucoup plus éclairé

sur l’ordre de priorité relative des améliorations

à apporter aux transports lors de la préparation

des CAS.

Les nouveaux défisLa stratégie actuelle de transport de la Banque, qui

met l’accent sur la durabilité, le transport urbain

et la promotion d’une plus grande participation

du secteur privé, reste valable dans l’ensemble. La

fourniture d’un service de transport propre, abor-

dable et sécuritaire est toutefois un important

défi à relever pendant la prochaine décennie. Le

transport joue un rôle crucial en aidant à mettre

en évidence le lien existant entre les problèmes

associés à l’énergie, à l’utilisation des terres, à

l’urbanisation et au changement climatique.

La question de l’abordabilité intéresse non seu-

lement les pauvres des milieux rural et urbain, mais

aussi le secteur de l’économie du fret, qui vise à

améliorer la compétitivité et à assurer une crois-

sance économique plus solide. Cette question

touche clairement tous les modes et services de

transport. La plus grande priorité accordée à la sé-

curité peut également se justifier pleinement.

D’ici 2020, il est prévu que les accidents de la cir-

culation deviendront le troisième plus grand fac-

teur contribuant à la charge mondiale de mortalité

1 0

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 13: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

et de traumatisme. Jusqu’à une date récente, les

projets financés par la Banque s’étaient rarement

attaqués de façon globale à la sécurité routière. Une

approche révisée applicable aux projets multis-

ectoriels globaux qui couvrent l’éducation, la po-

lice, la santé, les travaux publics et d’autres secteurs

est en cours d’élaboration. Les piétons et les usa-

gers des moyens de transport non motorisé se sont

révélés tout particulièrement vulnérables dans

les zones urbaines en développement.

Dans les plus grandes villes en particulier, la qua-

lité de l’air est une grave source de préoccupation,

car le nombre de véhicules automobiles continue

d’augmenter rapidement, gonflant le volume des

émissions. L’accroissement de l’appui accordé au

secteur urbain créera des opportunités pour étu-

dier la réduction de la demande énergique à long

terme grâce à la gestion de la circulation, l’éta-

blissement des tarifs de transport, la limitation de

l’utilisation des voitures privées, et l’octroi d’une

aide accrue aux réseaux de transport en com-

mun et au transport public en général. Au cours

des prochaines années, la Banque pourra recou-

rir davantage aux sources de financement telles

que le Fonds pour l’environnement mondial, le

Programme des Nations Unies pour l’environne-

ment et les initiatives de financement du carbone

pour faire face à quelques-unes de ces nouvelles

situations importantes.

La présente évaluation montre pourtant que l’ex-

périence antérieure de la Banque, qui portait prin-

cipalement — et de façon relativement étroite,

bien qu’efficace — sur les routes, ne fournira pas

à l’institution une base suffisamment solide sur la-

quelle s’appuyer dans l’avenir pour relever ces

nouveaux défis. Le transport se transforme en

une complexe activité multisectorielle qui exigera

de l’expertise dans nombre de disciplines diffé-

rentes. Le rythme des changements s’accélère

également, et la prochaine génération de projets

devraient avoir une orientation beaucoup plus

urbaine. Bien que le secteur continue essentiel-

lement de chercher à satisfaire la demande de

routes, on s’attend à ce que les clients de la

Banque sollicitent de plus en plus son concours

pour des projets plus complexes, et que cette si-

tuation débouche progressivement sur un im-

portant redéploiement des ressources et sur un

réexamen des priorités. Cette démarche peut être

renforcée par la récente fusion des réseaux In-

frastructure et Développement écologiquement

et socialement durable. Les nouvelles priorités

exigeront de la Banque qu’elle fasse preuve d’une

plus grande focalisation et de plus d’innovation

pour s’assurer de garder sa pertinence. On prévoit

une évaluation systématique de l’expérience ré-

cente des initiatives de prêt programmatique aux-

quelles participent de multiples bailleurs de fonds,

telles que les approches sectorielles. En Afrique,

une évaluation des résultats du Programme unique

de politique de transport en Afrique subsaha-

rienne sera également importante pour affiner la

future stratégie de transport du continent.

Dans l’ensemble, le secteur se trouve à la croisée

des chemins, où il dispose d’une bonne occas-

ion pour atteindre un plus haut degré de perti-

nence et offrir un meilleur niveau d’appui à ses

clients.

Recommandations à l’intention de ladirection de la Banque• Faire en sorte que dans ses opérations de trans-

port, la Banque porte son attention au-delà

des routes interurbaines et accorde une plus

grande priorité aux questions de plus en plus

urgentes, notamment la pollution atmosphé-

rique, la congestion de la circulation, la sécu-

rité, l’accessibilité économique et le commerce.

À cette fin, il pourrait s’avérer nécessaire d’opé-

rer un arbitrage entre une partie des activités

routières traditionnelles et les défis plus récents

et plus complexes.

• Élaborer une stratégie de transport du Groupe

de la Banque en l’articulant autour de six pi-

liers : i) prêter davantage attention à la pollution

de l’air et de l’eau ainsi qu’à la réalisation de gains

environnementaux ; ii) créer une plus grande

synergie entre tous les secteurs pertinents —

faire fond sur la fusion des réseaux Dévelop-

pement écologiquement et socialement du-

rable et Infrastructure de la Banque ; iii) accroître

la diffusion des connaissances et améliorer les

services d’analyse et de conseil ainsi que leur

contribution aux stratégies nationales ; iv) conti-

nuer d’appuyer la participation du secteur privé,

R É S U M É A N A LY T I Q U E

1 1

Page 14: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

grâce à une coordination étroite entre la Banque,

IFC et l’Agence multilatérale de garantie des in-

vestissements ; v) accorder une attention accrue

aux questions relatives à la gouvernance et à la

lutte contre la corruption ; et vi) redéployer le

personnel et les ressources budgétaires en

conséquence.

• Intensifier les efforts de suivi et d’évaluation du

secteur et les aligner sur la nouvelle stratégie,

notamment i) en mettant au point au cours de

la prochaine année de pertinents indicateurs in-

termédiaires applicables au large éventail de

projets ; ii) en lançant un programme amélioré

d’évaluation rigoureuse de l’impact de quelques

programmes ; iii) en procédant à une autoé-

valuation globale de l’expérience des approches

sectorielles dans un délai de trois ans ; et iv) en

effectuant une évaluation autonome du Pro-

gramme de politique de transport en Afrique

subsaharienne dans un délai de deux ans.

1 2

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

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1 3

Suite donnée par la direction aux recommendations de l’IEG

La direction remercie le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) des re-

commandations constructives incluses dans cette évaluation. Elle constate

que le Groupe a effectué un examen approfondi qui donne une image

bien équilibrée, avisée et fidèle des réalisations du secteur.

IntroductionElle prend acte des conclusions globalement pos-

itives de l’examen. Au nombre des observations

et recommandations importantes de l’examen

figurent a) la priorité dûment accordée aux ques-

tions de sécurité et d’environnement ; b) l’ob-

servation selon laquelle, bien que la stratégie

sectorielle de la Banque s’appuie sur des bases qui

restent valables, il importe d’évoluer vers une ap-

proche privilégiant les aspects intersectoriels, qui

devrait être plus facile à appliquer grâce au pro-

cessus d’intégration des réseaux récemment mis

en place ; et c) un ensemble de recommanda-

tions, concernant notamment la nécessité de ré-

affecter les ressources humaines et budgétaires en

fonction des défis qui se posent.

La direction approuve pour l’essentiel ces re-

commandations et estime même que l’examen au-

rait pu aller plus loin. Cette analyse permet d’être

encore plus explicite quant aux perspectives d’ave-

nir du secteur des transports, tout en faisant des

recommandations plus précises, comme les

exemples ci-après le montrent. Les réponses spé-

cifiques de la direction figurent dans le Relevé d’in-

terventions de la direction. Les observations faites

ici n’enlèvent rien au fait que la direction appré-

cie dans l’ensemble la qualité et l’exhaustivité de

l’examen effectué par l’IEG.

Observations de la directionLa direction note tout d’abord que l’examen de

l’IEG intervient à point nommé car il fournit une

base de référence pour la révision de la stratégie

des transports actuellement en cours (la stratégie

actuelle date de 1996). Tout en reconnaissant la

qualité de l’examen, ces observations générales

touchent différents domaines dans lesquels l’exa-

men de l’IEG aurait pu aller plus loin en appro-

fondissant l’analyse ou le champ d’étude et en

formulant des recommandations plus précises.

Le transport au cœur des programmes re-

latifs à l’énergie, à l’urbanisation et au

changement climatique et des autres liens

intersectoriels. L’examen met dûment en lu-

mière le rôle central que joue le transport en fais-

ant ressortir le lien existant entre les problèmes

associés à la consommation d’énergie, à l’utilisa-

tion des terres, à l’urbanisation et au changement

climatique. Cependant, il aurait pu approfondir da-

vantage la question de l’interface avec les autres

secteurs et domaines thématiques tels que la

problématique hommes-femmes, l’intégration

Page 16: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

sociale et la santé. Il aurait pu montrer en parti-

culier que les travaux de la Banque dans le do-

maine des transports suivent déjà, dans une

grande mesure, une approche multisectorielle.

Marge de manœuvre financière. Bien que

cette question soit brièvement abordée, la direc-

tion estime qu’une plus large place aurait pu être

accordée à la marge de manœuvre financière. Il

s’agit en effet d’un problème qui touche le sec-

teur des transports plus que tout autre dans de

nombreux pays. La marge de manœuvre financière

soulève des questions importantes, à quoi s’ajou-

tent le problème de l’insuffisance des actifs liés au

transport et, à terme, le risque de perdre du ter-

rain sur le plan de la compétitivité, de la croissance

durable et de la réduction de la pauvreté.

Plus grande différenciation entre les pé-

riodes couvertes par l’examen. L’examen

aurait pu faire une différenciation plus explicite

entre les périodes à l’étude, en tenant compte de

l’attention portée par la Banque au secteur. Pour

les années intermédiaires de la période considé-

rée, en particulier, l’importance globale de l’in-

frastructure, notamment du transport, pour les

travaux du Groupe de la Banque mondiale n’a pas

été clairement mise en évidence avant l’adoption

en 2003 du Plan d’action pour l’infrastructure

(Banque mondiale 2003a). Il a fallu du temps

pour reconstruire les bases de compétence et

renforcer le programme de prêts dans le cadre du

Plan d’action, notamment en Europe et en Asie

centrale.

Perspective du client. L’examen s’articule au-

tour de la responsabilisation sectorielle au sein du

Groupe de la Banque mondiale, ce qui se conçoit

sans peine. Il aurait peut-être été bon d’insister

davantage sur l’importance de bien comprendre

les attentes du client. En particulier, la direction

estime qu’elle doit accorder une plus grande

place, dans l’élaboration des stratégies, aux ques-

tions jugées essentielles par les pays clients et à

ce qu’ils attendent de la Banque dans leur secteur

des transports.

Gouvernance et lutte contre la corruption.

La direction estime que l’examen aurait pu mettre

plus en avant le rôle directeur accordé au trans-

port pour ce qui est d’intégrer la lutte contre la

corruption et d’innover dans ce domaine. Les

cadres de lutte anticorruption définis pour les

projets de transport dans la région Asie de l’Est

et Pacifique de la Banque, par exemple, représ-

entaient une initiative sans précédant dans ce

domaine.

ConclusionsEn dépit des observations qui précèdent, la di-

rection estime que cet examen donne une excel-

lente vue d’ensemble de la performance de la

Banque dans le secteur du transport. Il a servi de

document de référence pour la révision de la stra-

tégie actuellement en cours et éclairera égale-

ment la mise en œuvre de la stratégie. Il confirme

les vues de la direction quant à l’importance d’éta-

blir des liens plus étroits entre les travaux de la

Banque dans le secteur du transport et ceux

menés dans les autres secteurs pertinents. Cette

interconnexion est essentielle pour mieux tirer

parti de la capacité du secteur du transport d’ai-

der les pays à atteindre leurs objectifs de déve-

loppement pour le Millénaire. L’appui soutenu

de la Banque en matière de transport et d’inter-

connexion avec les autres secteurs peut aider à ac-

croître la productivité globale dans le cadre des

stratégies poursuivies par les pays partenaires

pour accélérer la croissance et faire reculer la

pauvreté. La suite donnée par la direction aux re-

commandations spécifiques de l’IEG est présen-

tée dans le Relevé d’interventions de la direction.

1 4

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 17: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

Releve d’interventions de la direction

S U I T E D O N N É E PA R L A D I R E C T I O N A U X R E C O M M E N D AT I O N S D E L’ I E G

1 5

1. Faire en sorte que, dans ses opérations de trans-port, la Banque ne se limite pas aux routes interur-baines et accorde une plus grande attention auxquestions de plus en plus urgentes, notamment lapollution atmosphérique, la congestion de la circu-lation, la sécurité, l’accessibilité économique et lecommerce. À cette fin, il pourrait s’avérer néces-saire d’opérer un arbitrage entre une partie desactivités routières traditionnelles et les problèmesplus récents et plus complexes à régler.

2. Élaborer une stratégie de transport du Groupe dela Banque en l’articulant autour de six piliers :

i) prêter davantage attention à la pollution de l’airet de l’eau ainsi qu’à la réalisation de gains envi-ronnementaux

ii) créer une plus grande synergie entre tous lessecteurs pertinents — faire fond sur la fusion des réseaux Développement écologiquement etsocialement durable et Infrastructure de la Banque

iii) accroître la diffusion des connaissances etaméliorer les services d’analyse et de conseil ainsique leur contribution aux stratégies nationales

iv) continuer d’appuyer la participation du secteurprivé, grâce à une coordination étroite entre laBanque, la Société financière internationale (IFC) et l’Agence multilatérale de garantie des investis-sements (MIGA)

La direction est d’accord avec la recommandation et la suite à y donner, qui sont aucœur de la nouvelle stratégie de transport qui doit être prochainement présentéesous le titre Des moyens de transport fiables, propres et abordables au service dudéveloppement. Il faudra pour cela apporter des améliorations spécifiques aux acti-vités du secteur pour promouvoir une meilleure sécurité routière, adopter des poli-tiques appropriées pour tenir compte des liens entre le transport, l’utilisationrationnelle de l’énergie, les émissions des véhicules, les effets à court terme sur lasanté publique et l’impact à long terme des gaz à effet de serre, et éliminer les obs-tacles physiques ou les problèmes de qualité des services de transport qui entra-vent le commerce régional et international des biens et services. Cette évolution,déjà amorcée, ne devrait cependant pas compromettre l’appui fourni aux projetsroutiers à rendement élevé et demandés par les clients.

La direction approuve la recommandation et y donnera suite comme indiqué ci-après :

i) La stratégie de transport révisée insistera sur la nécessité d’élargir le champd’application des principales questions d’environnement et de les intégrer dans leportefeuille de prêts.

ii) Le secteur continuera de renforcer la coordination entre les spécialistes du trans-port et les autres services du Groupe de la Banque mondiale dans tous les do-maines pertinents, tels que la planification urbaine, le développement rural,l’énergie, l’égalité entre les sexes, la santé et l’éducation, la participation du sec-teur privé, le commerce et la facilitation du transport.

iii) La Commission technique du secteur des transports encouragera la concentra-tion des ressources afin d’en tirer le meilleur parti possible, par le biais d’une sériede rapports phares sur le transport visant à fournir des orientations et des conseilspratiques tout en continuant à axer les opérations sur l’efficacité du développe-ment. D’autre part, afin de mieux aider les pays à élaborer leurs stratégies de ré-duction de la pauvreté et les équipes de pays de la Banque à établir des stratégiesd’aide aux pays basées sur ces stratégies, la Commission fera préparer des direc-tives détaillées sur la manière de traiter les problèmes du secteur des transportsdans les examens des dépenses publiques. Et pour aider à transposer à plus grandeéchelle les opérations de transport urbain, la Commission pilotera l’élaboration dedirectives opérationnelles pour concrétiser les idées énoncées dans le documentDes villes en mutation.

iv) La nouvelle stratégie sectorielle reconfirmera la poursuite de la collaborationaussi bien entre les équipes de la Banque qu’avec les services de la SFI et de laMIGA, de manière à tirer le meilleur parti possible des points forts de chaque ser-vice pour mobiliser les compétences et les ressources voulues du secteur privé àl’appui des opérations de développement durable du transport.

(Voir la suite à la page suivante)

Recommendation de l’IEG Suite donnée par la direction

Page 18: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

Releve d’interventions de la direction (continué)

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L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

v) accorder une attention accrue aux questionsrelatives à la gouvernance et à la lutte contre lacorruption

vi) réaffecter les ressources humaines etbudgétaires en conséquence

3. Intensifier les efforts de suivi et d’évaluation du secteur et les aligner sur la nouvelle stratégie,notamment :

i) en mettant au point l’année prochaine desindicateurs intermédiaires pertinents qui soientapplicables au large éventail de projets

ii) en lançant un programme renforcé d’évaluationrigoureuse de l’impact de certains programmes

iii) en procédant à une autoévaluation détaillée del’expérience des approches sectorielles dans undélai de trois ans

iv) en effectuant une évaluation autonome duProgramme de politiques de transport en Afriquesubsaharienne (SSATP) dans un délai de deux ans.

v) Une large place sera accordée, d’une part, à la collaboration entre les secteursdes infrastructures afin de réduire le risque de corruption dans les projets financéspar la Banque, tout en soutenant les initiatives plus larges menées par les payspour lutter contre la corruption dans l’ensemble du secteur des transports, etd’autre part, à l’élaboration de directives opérationnelles sectorielles sur lesmoyens de mieux protéger les projets contre la corruption.

vi) Le réseau Développement écologiquement et socialement durable entreprendraun examen stratégique de la dotation en personnel et du budget affecté au secteurdes transports afin d’optimiser l’intégration des réseaux, en tenant compte dupanachage des compétences nécessaire au titre de la stratégie révisée et desbesoins opérationnels.

La direction approuve cette recommandation car l’amélioration de la transparencedans le domaine du transport et du développement impose de redoubler d’effortspour améliorer l’évaluation de la performance des systèmes de transport, des résul-tats des projets de transport financés par la Banque et de l’impact des nouvellespolitiques de transport.

En particulier :

i) Le pôle de coordination des transports dirige l’élaboration d’indicateurs de résul-tats pour le transport, au niveau tant du secteur que des projets ; ces indicateurs se-ront mis en place dans tous les projets et sous-secteurs.

ii) Dans le cadre de l’initiative d’évaluation des incidences sur le développement, lesecteur des transports pilotera, en collaboration avec le Département économie dudéveloppement, des évaluations d’impact de certaines opérations de transport rural.

iii) La direction est d’accord et planifiera en conséquence, car l’augmentation duvolume des prêts consentis par la Banque en faveur des transports dans le cadredes approches-programmes est l’une des priorités de la nouvelle stratégie detransport.

iv) La direction est d’accord et planifiera en conséquence, en coordination avec lesbailleurs de fonds et les partenaires du SSATP.

La direction considérera que les mesures convenues auront été appliquées aprèsl’examen de la stratégie des transports révisée par les Administrateurs, le lance-ment à titre pilote d’évaluations d’impact des projets de transport rural et l’autoéva-luation des approches sectorielles. Le programme SSATP étant un partenariat, ladirection s’engage à encourager les partenaires à mettre en œuvre les mesuresrecommandées et à les soutenir dans cet effort. La direction rendra compte des ré-sultats de la mise en œuvre dans le cadre de la composante sectorielle des rapportspériodiques prévus sur les résultats opérationnels.

Recommendation de l’IEG Suite donnée par la direction

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1 7

Résumé du President : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

Le 14 février 2007, le Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

s’est réuni pour examiner le rapport Une décennie d’interventions enmatière de transport : évaluation de l’assistance fournie par la Banque

mondiale au secteur des transports, 1995–2005 (A Decade of Action in Trans-port: An Evaluation of World Bank Assistance to the Transport Sector,1995–2005), établi par le Groupe indépendant d’évaluation (IEG), ainsi que

le projet de réponse de la direction. Une déclaration du groupe consultatif ex-

terne sur le rapport de l’IEG a été distribuée à titre de document de travail.

Résumé du rapport d’évaluationAu cours des dix dernières années, les engage-

ments de la Banque mondiale en faveur des proj-

ets de transport se sont élevés à 30 milliards de

dollars, à quoi s’ajoute un engagement de 1,9

milliard de dollars de la Société financière inter-

nationale (SFI). L’IEG a fait les recommandations

suivantes à la direction de la Banque :

• Étendre les opérations au-delà des routes in-

terurbaines et rurales.

• Élaborer une stratégie de transport du Groupe

de la Banque mondiale articulée autour de six

piliers : incidence sur l’environnement, sy-

nergie entre tous les secteurs, diffusion et ana-

lyse des connaissances, rôle du secteur privé,

gouvernance et réaffectation des ressources hu-

maines et budgétaires.

• Intensifier les efforts de suivi et d’évaluation du

secteur.

Résumé du projet de réponse de ladirectionLa direction approuve pour l’essentiel les re-

commandations de l’IEG. Elle estime également

que l’examen aurait même pu aller plus loin dans

certains domaines tels que l’interface avec d’autres

secteurs et domaines thématiques, notamment

la problématique hommes-femmes, l’intégration

sociale et la santé ; la marge de manœuvre finan-

cière ; une plus grande différenciation entre les pé-

riodes couvertes par l’examen ; et la perspective

Page 20: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

des clients. Nombre de ces questions se trouvent

au cœur de la nouvelle stratégie de transport qui

doit être prochainement présentée sous le titre Desmoyens de transport fiables, propres et abor-dables au service du développement.

Conclusions d’ordre général. Les membres du

Comité ont salué l’IEG pour avoir effectué une

« évaluation fort utile, diligente et approfondie »

[mots repris des déclarations écrites des Admi-

nistrateurs]. Le Comité a également félicité le

personnel chargé du secteur des transports de son

ardeur au travail et de la remarquable efficacité de

ses efforts, dont il a souligné l’importance pour

le développement. Ses membres ont grandement

apprécié les observations du personnel concer-

nant l’expérience en Amérique latine, dans les

Caraïbes et en Afrique. Ils ont approuvé dans l’en-

semble les conclusions principales de l’examen

et les mesures proposées par la direction, no-

tamment : 1) étendre les travaux au-delà de la

construction de routes interurbaines pour ré-

pondre aux nouveaux besoins ; 2) réaffirmer la né-

cessité de formuler une stratégie intégrée de

transport du Groupe de la Banque (y compris la

SFI et l’Agence multilatérale de garantie des in-

vestissements [MIGA]), en l’articulant autour de

six piliers ; et 3) renforcer à nouveau le suivi et

l’évaluation. Plusieurs orateurs ont également ré-

pété qu’il était important d’être à l’écoute des

clients et de tenir compte des approches régio-

nales. Le rôle du secteur privé a suscité de nom-

breux commentaires. Certains orateurs auraient

souhaité que l’examen aborde plus en détail l’ef-

fet de la fusion des secteurs Infrastructure et Dé-

veloppement du secteur privé au milieu des

années 90, qui a eu des répercussions impor-

tantes sur la situation actuelle.

Les étapes suivantes. Les conclusions de l’IEG

et les débats du CODE visent à guider l’élabora-

tion de la nouvelle stratégie de transport intitu-

lée Des moyens de transport fiables, propres etabordables au service du développement. La di-

rection a proposé d’examiner les orientations de

cette stratégie dans le rapport sur l’application des

stratégies sectorielles en préparation.

Les grandes questions suivantes ont été soulevées

durant la réunion.

Questions relatives au rapport. Le Comité

s’est félicité du fait que l’examen effectué par l’IEG

sur l’expérience du secteur des transports inter-

vient à un moment opportun car il aidera à élaborer

la nouvelle stratégie sectorielle et éclairera l’exa-

men prochain de la stratégie et des ressources du

Groupe de la Banque mondiale. Compte tenu de

la bonne performance des projets de transport au

cours de la dernière décennie, un membre du Co-

mité s’est demandé pourquoi on n’avait pas investi

davantage dans ce secteur. Il a ajouté que le rap-

port de l’IEG aurait dû accorder une plus large

place aux enseignements tirés de la fusion entre

les secteurs Infrastructure et Développement du

secteur privé, en ce qui concerne notamment

l’impact sur le portefeuille Infrastructure.

Priorités des opérations. Les membres ont ap-

prouvé la recommandation de l’IEG d’étendre

les opérations au-delà de la construction de routes

interurbaines et de prêter une plus grande at-

tention aux « nouveaux besoins », compte tenu no-

tamment de la complexité accrue des besoins

des pays en développement. Il est nécessaire

d’élargir les activités de base à différents modes

de transport, tels que les réseaux de métro urbain,

les systèmes de métro léger et le transport aérien,

afin de répondre aux besoins particuliers des

pays à revenu intermédiaire. Les membres ont tou-

tefois rappelé qu’il fallait continuer de répondre

aux besoins en matière de routes et d’infrastruc-

ture routière, notamment dans les pays africains

à faible revenu. Les orateurs ont exprimé des

vues divergentes sur la question de savoir si les

travaux de la Banque devraient porter principa-

lement sur le taux de rentabilité économique des

projets, le coût-efficacité du mode de transport

ou la dimension sociale des projets de transport

(comme par exemple l’impact sur la santé ou sur

la parité des sexes). La direction a fait observerque les projets de transport économiquementjustifiés peuvent également offrir des avantagessociaux et des possibilités aux groupes défavorisésde la population. L’IEG a également insisté sur

1 8

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 21: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

l’ importance de la sécurité routière, car le coûtdes accidents de la circulation représente unelourde charge pour les pays en développement.

Priorité au pays. Les membres ont souligné

l’importance d’être à l’écoute du client, tout en

tenant compte du fait que les solutions adaptées

aux pays à revenu intermédiaire dotés d’une

infrastructure de transport ne s’appliquent pas

forcément aux pays à faible revenu qui possèdent

des capacités plus limitées et des cadres régle-

mentaires moins établis. Un membre a rappelé

qu’il fallait adopter une approche intégrée propre

au pays avant d’adopter différents modes de trans-

port ; le transport est un problème national de

développement qui présente des aspects multi-

sectoriels. À cet égard, les membres ont insisté sur

l’importance de tenir compte des différents besoins

régionaux et nationaux. La direction a indiqué quela demande des pays serait soutenue en fonctiondu niveau de développement des transports et desbesoins particuliers aux niveaux local et régio-nal, mais que les mêmes principes généraux etméthodes d’évaluation de la viabilité écono-mique et sociale seraient appliqués.

Stratégie proposéeBien que les éléments clés de la stratégie de trans-

port actuelle (viabilité, développement du secteur

privé et transport urbain) restent pertinents, les

membres ont approuvé dans l’ensemble la pro-

position de l’IEG d’élaborer une stratégie de trans-

port du Groupe de la Banque articulée autour de

six piliers et fait les observations suivantes :

• Incidence sur l’environnement — Les projets

de transport sont aujourd’hui plus complexes

en raison des effets sur l’environnement, en ce

qui concerne notamment la pollution et l’éner-

gie, mais leur coût est plus élevé.

• Synergie entre tous les secteurs — Les pro-

blèmes transsectoriels tels que la congestion

de la circulation, la sécurité routière, l’acces-

sibilité économique et le développement ur-

bain et rural doivent être pris en compte dans

la conception des projets.

• Diffusion et analyse des connaissances — La

Banque devrait promouvoir l’expansion des

travaux d’analyse et de recherche, ainsi que la

diffusion des enseignements tirés de l’expé-

rience des projets. Le secteur public a un rôle

à jouer dans le partage des savoirs, pour ce qui

est notamment des questions de sécurité et de

l’intégration environnementale et stratégique

des modes de transport.

• Gouvernance — La Banque doit aider ses

clients à renforcer leurs capacités institution-

nelles, et notamment à utiliser les systèmes na-

tionaux dans les projets de transport. Dans

cet esprit, un membre a souligné l’importance

de budgétiser les systèmes nationaux pour as-

surer le bon fonctionnement de l’infrastructure

de transport. La marge de manœuvre financière

et l’économie politique devraient être prises

en compte dans la conception du système de

transport (routes, voies ferrées et réseaux de

métro).

• Rôle du secteur privé — Il reste beaucoup à

faire pour accroître la participation du secteur

privé dans le secteur des transports. Cela étant,

le secteur public peut jouer des rôles diffé-

rents, aussi bien comme investisseur dans l’in-

frastructure de transport que comme organe

de contrôle. Les consortiums et les partenariats

public-privé peuvent aussi jouer différents

rôles en intervenant dans le domaine de l’uti-

lité sociale, des externalités ou des dysfonc-

tionnements du marché. La direction arappelé que le secteur public est le principalinvestisseur dans l’infrastructure de trans-port tandis que le secteur privé assure géné-ralement les services de transport.

• Réaffecter les ressources humaines et budgé-taires — Il faudra mettre en place les ress-

ources, les compétences et les incitations

nécessaires pour relever les défis liés à l’ap-

plication de la nouvelle stratégie sectorielle. Des

suggestions ont été faites concernant les ques-

tions de mise en œuvre, notamment la néces-

sité d’évaluer les ressources disponibles par

rapport aux besoins, de recruter des consul-

tants ou des universitaires sur place, et de

R É S U M É D U P R E S I D E N T : C O M I T É P O U R L’ E F F I C A C I T É D U D É V E L O P P E M E N T ( C O D E )

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Page 22: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

décentraliser davantage les travaux dans le sec-

teur des transports.

Stratégie du Groupe de la Banque mon-

diale. Les orateurs ont souligné la nécessité

d’élaborer une stratégie des transports intégrée

dans l’ensemble du Groupe de la Banque, qui

tienne pleinement parti des synergies et des com-

pétences des différents services au sein de la

Banque, de la SFI et de la MIGA. À leur avis, la

Banque devrait montrer la voie en aidant les pays

à améliorer leur secteur des transports et en leur

fournissant des services de conseil et d’assistance

technique, tout en assurant la prise en mains des

opérations par le pays.

Efforts de suivi et d’évaluation. Les membres

ont approuvé la recommandation de l’IEG de ren-

forcer le suivi et l’évaluation. Il convient en parti-

culier de définir plus clairement les indicateurs

de pauvreté, pour ce qui est par exemple de l’ac-

cès et de l’accessibilité économique, d’élaborer

de nouveaux indicateurs, par exemple pour éva-

luer l’impact sur le développement de l’améliora-

tion de l’infrastructure et des services de transport,

et de procéder à une autoévaluation détaillée des

prêts-programmes. Il faudra également renforcer

les capacités de suivi et d’évaluation de la Banque

et de ses clients.

Défis pour demainCertains membres ont mentionné les arbitrages

à opérer afin de recentrer l’assistance de la Banque

sur les nouveaux problèmes identifiés par l’IEG.

L’importance de tenir compte de l’impact des

changements climatiques et des catastrophes na-

turelles sur l’infrastructure de transport a égale-

ment été soulignée. La direction a indiqué quela nouvelle stratégie tiendrait compte des arbi-trages entre l’infrastructure, d’une part, et ladimension sociale, la participation du secteurprivé, les projets écologiquement durables et ledéveloppement urbain, d’autre part, qui sont desquestions indissociables de la politique géné-rale des transports.

Jiayi Zou, Président

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

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Page 23: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

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Déclaration du Groupeconsultatif externe

Les membres du groupe consultatif externe apprécient les efforts déployés

par l’IEG pour préparer le présent rapport. Comme on pouvait s’y at-

tendre, le rapport souligne que le secteur des transports est l’un des plus

importants secteurs qui concourent à la réalisation du développement natio-

nal et international, contribuant pour 5 à 6 % au PIB mondial. Aucune entité

unique des Nations Unies ne se charge exclusivement du transport, en raison

du rôle d’appui de celui-ci à tous les secteurs, aussi la Banque a-t-elle assumé

une responsabilité cruciale envers ses États membres et satisfait leurs attentes

dans une large mesure.

Au cours de la dernière décennie, bien plus de 15

% des prêts de la Banque ont été consentis au pro-

fit de 642 projets portant sur le transport ou com-

portant des éléments relatifs au transport, pour

un montant d’emprunt totalisant plus de 30 mil-

liards de dollars. Les engagements de la Banque

en faveur des projets de transport ou des projets

liés au transport se classent au troisième rang

en importance après le secteur du droit, de la jus-

tice et de l’administration publique, et les secteurs

sociaux.

Le rapport contient une mine de renseignements

concis de portée mondiale, des exemples bien

choisis et d’utiles études de cas, fournissant ainsi

des éléments d’appréciation de première main qui

permettent de comprendre les opérations de la

Banque ainsi que les efforts et les points de vue

de son personnel chargé du secteur des trans-

ports. La présentation des constatations est trans-

parente, les conclusions sont adéquatement

étayées par des documents et les recommanda-

tions formulées de façon judicieuse. Le rapport

établit par conséquent une solide base sur la-

quelle la direction peut s’appuyer pour élaborer

et adopter de nouvelles stratégies et mesures vis-

ant à atteindre les cibles actuelles ainsi que les fu-

turs objectifs mondiaux. Il présente par ailleurs un

grand intérêt pour les pays bénéficiaires et

bailleurs de fonds, ainsi que pour les autres par-

ties prenantes.

Il est regrettable que ce rapport soit la première

évaluation des opérations du secteur des trans-

ports depuis la création de groupe d’évalua-

tion de la Banque en 1973. Il est opportun d’ins-

tituer une évaluation quinquennale relais inter-

médiaire de moindre ampleur qui, ajoutée aux

évaluations individuelles des projets, peut com-

pléter les études décennales et permettre de

Page 24: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

suivre l’évolution des tendances et des résultats

des opérations de la Banque par rapport aux stra-

tégies à moyen et à long termes de l’institution.

L’évaluation adopte une méthodologie bien struc-

turée comprenant des étapes successives, inter-

actives, soigneusement conçues et mises en

œuvre. Ces étapes consistent en une analyse des

travaux antérieurs couvrant l’examen des 642

projets susmentionnés, l’étude des évaluations

existantes des différents projets de la Banque, la

demande d’études thématiques spéciales sur l’en-

tretien des routes et les fonds routiers, un tour

d’horizon mondial des partenariats public-privé

dans le secteur des transports, l’examen du pro-

gramme spécial de politique de transport en

Afrique, ainsi que l’extraction de renseignements

contenus dans les études d’impact existantes ef-

fectuées au Brésil et au Maroc, et dans une étude

multilatérale réalisée au Ghana. En outre, des en-

trevues ont été menées avec le personnel de la

Banque chargé du secteur des transports et avec

les parties prenantes (responsables gouverne-

mentaux, fournisseurs de services de transport et

parties intéressées), et des monographies nation-

ales détaillées ont été élaborées au Brésil, en Inde

et en Tanzanie. Il s’ensuit qu’un admirable équi-

libre géographique a été établi entre les pays et

continents en développement. Par ailleurs, le rap-

port a dûment tenu compte des délibérations du

groupe consultatif et des points de vue exprimés

par ses membres pendant le déroulement de

l’évaluation.

Le rapport s’achève sur des recommandations

découlant logiquement des constatations et des

résultats de l’analyse. Le groupe souscrit à ces re-

commandations. En outre, toutefois, nous tenons

à souligner d’importantes questions qui sont tout

particulièrement préoccupantes. Quelques-unes

de ces questions ont déjà été abordées dans le rap-

port, tandis que d’autres sont subsidiaires.

• Le fait que certains projets n’aient pas pu réa-

liser leurs objectifs et atteindre leurs cibles

institutionnelles et financières pendant la pé-

riode prévue est décourageant et doit être

évité. Il est nécessaire de fixer des objectifs de

projet réalistes et réalisables, peu importe les

aspirations du pays ou de la Banque.

• Le rapport montre que le suivi et l’évaluation

sont jugés les « moins satisfaisants » au niveau

des sous-projets, dans l’analyse de la réalisation

des objectifs. Le groupe estime pas consé-

quent qu’il est d’une importance capitale que

la Banque et le personnel chargé du secteur des

transports adoptent des stratégies appropriées

et cherchent de meilleurs méthodes, indica-

teurs et outils (par exemple les matrices de

planification et les indicateurs de rendement

cible) qui sont appropriés pour entreprendre

un suivi et une évaluation « axés sur les résul-

tats » des projets. Ces méthodes, indicateurs et

outils doivent être définis pendant la phase

préparatoire du projet.

• L’assistance technique de la Banque est souvent

peu viable dans les pays bénéficiaires ; d’où la

nécessité de réévaluer et d’améliorer les stra-

tégies y afférentes. Il importe d’assurer une

appropriation impulsée par le pays, une telle

démarche étant préférable à l’imposition et

à l’exécution de « conditions préalables à

l’accord ».

• Dans certains cas, les consultants internatio-

naux recrutés et le personnel de la Banque

ignorent les réalités, les obligations nationales

et les besoins du pays. De ce fait, les missions

de la Banque peuvent recommander des mes-

ures ou des projets qui ne répondent pas aux

préoccupations, aux priorités ou aux besoins

immédiats du pays. Si les décideurs du pays bé-

néficiaire ne sont pas conscients de telles la-

cunes, on risque de lancer et de faire avancer

des projets mal conçus, gaspillant du temps et

des ressources. La direction de la Banque doit

examiner soigneusement la sélection des

membres des équipes de mission. Il convient

de passer des contrats professionnels avec les

consultants nationaux et les universitaires spé-

cialistes des questions de transport, plutôt que

de les interviewer tout simplement, comme le

veut la pratique courante.

• De même, la formation assurée par la Banque

ne tient parfois pas compte du contexte, des

besoins, des capacités et des réalités natio-

nales. La Banque doit exploiter pleinement le

savoir-faire local relatif à l’éducation en ma-

tière de transport dans le pays bénéficiaire,

2 2

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 25: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

partout où une telle expertise est disponible.

Si cela s’avère impossible, il convient de re-

courir au savoir-faire des pays voisins ou de

ceux qui vivent des situations similaires. Ce

faisant, on assurerait une initiation, une plani-

fication, une conception et une mise en œuvre

réalistes de la formation.

• Le groupe appuie fermement les constatations

du rapport qui ont trait à l’encouragement de

la Banque à entreprendre dans les pays en dé-

veloppement des projets multi-institutionnels

et/ou multisectoriels plus risqués, notamment

ceux portant sur la sécurité routière, le trans-

port urbain et le transport rural :

a) Plus de 3 000 personnes meurent chaque

jour de suite d’accidents de la circulation. Les

pays à revenu faible ou intermédiaire enre-

gistrent 85 % de tels décès et 90 % des cas

de traumatisme (1 à 2 % du PIB), et à ce jour

les projets de la Banque ayant des compo-

santes sécurité routière affichent un bilan mi-

tigé, leurs résultats étant souvent non viables.

D’où notre appel en faveur d’une évaluation

exhaustive de ces projets, avec analyse des

lacunes, examen de la meilleure méthodo-

logie et adoption d’une nouvelle stratégie,

notamment l’approche multidisciplinaire

cohésive mentionnée dans le rapport.

b) Étant donné que dans les pays en dévelop-

pement, le nombre de villes abritant plus

d’un million d’habitants devrait augmen-

ter, passant de 268 à 358 entre 2000 et 2015,

nous encourageons davantage de projets de

transport urbain qui font une large place à

l’atténuation des causes du problème de

transport, plutôt que de se contenter d’en

combattre les symptômes, comme cela a été

le cas dans bien des projets antérieurs. On

pourrait s’attaquer au problème que pose

la gouvernance des villes dans des condi-

tions d’extension tentaculaire, afin d’amé-

liorer leurs institutions et de réformer leur

réglementation ; les prêts peuvent servir à

mettre en œuvre ces changements.

c) Bon nombre de citoyens des pays en dé-

veloppement sont des personnes pauvres

vivant en milieu rural et dont l’accès aux

moyens de transport est souvent assez res-

treint ou quasiment nul ; le transport des

produits agricoles vers les marchés leur est

très difficile. L’atténuation de la pauvreté,

l’un des objectifs clés du programme de

développement, ne peut se réaliser que si

la pauvreté rurale est réduite, le transport

jouant à cet égard un important rôle de ca-

talyseur. Nous appuyons donc l’octroi d’une

plus grande priorité aux projets de transport

durable en milieu rural.

• Compte tenu du volume signalé de prêts mas-

sifs consentis à l’appui de l’infrastructure rou-

tière interurbaine pendant la dernière décennie

(73 % des engagements de la Banque au profit

du secteur des transports) et en reconnaissance

du bien-fondé de la recommandation claire du

rapport selon laquelle il convient de réorienter

les priorités des opérations de transport vers les

préoccupations environnementales et sécuri-

taires, le groupe appuie l’accroissement des

prêts au cours de la prochaine décennie au pro-

fit des projets qui s’attaquent au réchauffement

planétaire et aux coûts croissants de l’énergie

(par exemple en planifiant l’utilisation des

terres/du transport, en restreignant l’utilisation

des voitures et en réduisant les trajets parcou-

rus, en encourageant le passage à des modes de

transport respectueux de l’environnement, etc.).

À cela s’ajoute la prise en compte des préoc-

cupations environnementales dans tous les proj-

ets ; les capacités et les obligations des pays en

développement ne doivent pas être négligées.

• Plusieurs parties du rapport traitent du trans-

port non motorisé, attirant l’attention sur son

importance pour les pauvres des zones ur-

baines et rurales des pays en développement,

ainsi que sur la proportion considérable de tra-

jets quotidiens qui sont effectués via ce mode

de déplacement. Le rapport met par ailleurs l’ac-

cent sur le piètre état des installations de trans-

port non motorisé dans nombre de pays et sur

la rareté des projets liés à la Banque. Nous ap-

précions cette constatation et exhortons la

Banque à financer davantage de projets de

transport non motorisé, tout en soulignant

le problème du manque de parrains prêts à

D É C L A R AT I O N D U G R O U P E C O N S U LTAT I F E X T E R N E

2 3

Page 26: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

fournir du financement « hors du budget pu-

blic », car par nature de tels projets génèrent un

revenu nul ou infime. Toutefois, les piétons et

les cyclistes sont également des contribuables.

La Banque et ses clients doivent trouver et éla-

borer de nouvelles stratégies d’appui au trans-

port non motorisé qui soient plus durables et

tirent parti du caractère inoffensif pour l’envi-

ronnement de ce mode de déplacement, ainsi

que de ses effets bénéfiques sur les personnes

et les familles, par rapport aux modes de trans-

port motorisé. Il convient de solliciter l’appui

des organismes internationaux intéressés (par

exemple le Fonds pour l’environnement mon-

dial, le Programme des Nations Unies pour

l’environnement, etc.).

• Nous appuyons clairement l’appel stratégique

lancé par le rapport en faveur d’une dotation

adéquate en personnel du secteur des trans-

ports ; le groupe soutient assurément le re-

crutement d’un plus grand nombre d’employés

ayant une longue expérience ainsi que de jeunes

professionnels. Cela permet d’assurer une trans-

mission harmonieuse de l’expérience, la viabi-

lité de la qualité (innovation) et de la quantité

des projets, et la diffusion des connaissances au-

près du personnel des clients pendant l’exé-

cution des projets ; l’absence de ces mesures est

une lacune attribuable à la pénurie de person-

nel évoquée dans les entrevues avec le pers-

onnel du secteur des transports.

• Il est décevant pour le groupe et la commu-

nauté mondiale du transport, tout particuliè-

rement les chercheurs, entre autres, de

constater qu’il existe peu de publications et de

recherches sur les résultats, les données et

la base de connaissances des projets de la

Banque. Par rapport à l’énorme ampleur des

opérations de prêt de la Banque et au nombre

de projets réalisés durant la dernière décennie,

le niveau d’intervention dans le secteur des

transports est infime : une proportion de

4,3 % seulement de tous les travaux de re-

cherche, rapports et publications de la Banque

lui est consacrée. De toute évidence on espère

davantage dans les dix prochaines années.

• Il importe d’adopter une approche des projets

qui est propre au pays, car dans tous les États

toutes les conditions ne s’observent pas et

toutes les règles ne sont pas appliquées. Cela

est essentiel pour réussir et pour obtenir des

résultats pratiques. À titre illustratif, la construc-

tion du métro ne doit intervenir que dans les

mégavilles et celle des routes de toutes sai-

sons dans les pays ayant un climat variable, et

il convient de ne lier la mise en place de cer-

tains types de services de technologie de l’in-

formation aux capacités techniques du pays

que pour en assurer la viabilité (entretien et/ou

modernisation). Une telle approche est dictée

à la fois par l’histoire ; la taille ; les conditions

et les problèmes existants ; les stades de dé-

veloppement antérieurs ou futurs prévus ; les

obligations économiques, sociales et politiques;

le niveau et la nature de la bureaucratie ; la ré-

glementation actuellement en vigueur ; la per-

formance institutionnelle et la culture nationale

de l’administration publique.

• Nous appuyons fermement l’approche de la

Banque consistant à encourager la participation

du secteur privé et à supprimer les obstacles

entravant la formation de partenariats public-

privé dans le secteur des transports des pays

en développement et des économies en trans-

ition. Cette approche est tout particulièrement

importante dans le cas des routes et de l’en-

tretien routier, des ports et des aéroports. Elle

peut également s’appliquer à certains aspects

du transport ferroviaire (voies, entretien, ex-

ploitation des trains) et être surtout encoura-

gée dans la navigation intérieure, le transport

public urbain et certains projets de gestion du

trafic. Les enseignements tirés du succès des

fonds routiers et des expériences antérieures

acquises à l’échelle mondiale en matière de par-

tenariat public-privé dans le domaine du trans-

port sont brillamment examinés et analysés

dans le rapport, et ils sont fort appréciés par

le groupe. Nous encourageons vivement les

pays membres et les services de la Banque à

tirer parti des utiles enseignements présen-

tés, en tenant compte de chaque contexte na-

tional et en mettant l’accent sur les conditions

2 4

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

Page 27: Public Disclosure Authorized depuis dix ans...Vinod Thomas Directeur général Évaluation 5 Résumé analytique T out au long de la dernière décennie, les projets de transport ont

D É C L A R AT I O N D U G R O U P E C O N S U LTAT I F E X T E R N E

Membres du Groupe consultatif externe

Viorica Beldean, Président honoraire du conseil d’administration de METRUL Bucarest et

Président du Comité roumain de la CODATU (Coopération pour la mobilité urbaine

dans les pays en développement), Roumanie

Ali S Huzayyin, Professeur de planification et d’ingénierie du transport, Faculté de génie,

Université du Caire, et Directeur du Centre de recherche sur le développement et de planification

technologique, Université du Caire, Égypte et premier Vice-président de la CODATU

Pierre Laconte, Secrétaire général honoraire, Union internationale des transports publics,

Belgique, et Président, Association internationale des urbanistes

Henning Lauridsen, Ingénieur de recherche en chef,

Institut de l’économie des transports, Norvège

2 5

préalables nécessaires au succès des partena-

riats public-privé.

• Comme le signale le rapport, lorsque l’infras-

tructure routière est mal entretenue, le pu-

blic en paye un prix lourd sous forme de coûts

plus élevés d’exploitation des véhicules, d’ac-

cidents, de perte de temps de déplacement et

de réduction de l’accès aux emplois, entre

autres conséquences. Toutefois, les décideurs

des pays en développement ne réfléchissent

pas nécessairement en termes d’avantages

économiques à long terme. Au contraire, ils as-

surent souvent des financements d’urgence, et

les gouvernements manquent fréquemment de

liquidités pour fournir les autres services ur-

gents. La Banque est certainement consciente

de cette réalité et nous encourageons de nou-

velles activités visant à promouvoir la partici-

pation du secteur privé à l’entretien des routes

et d’autres actifs de transport. Cela s’applique

par ailleurs à l’exploitation et à l’entretien des

moyens de transport public urbain.

• La lutte contre la corruption est également

très importante. Nous admirons les efforts

soutenus de la Banque et nous l’invitons à ac-

complir dans l’avenir des réalisations encore

plus grandes dans ce domaine.

• Le groupe appuie la pérennisation des efforts

antérieurs visant à trouver le juste milieu dans

la répartition des prêts de la Banque par mode

de transport, pays et région, ce qui permet de

servir la cause d’un développement équilibré.

• Le groupe salue les efforts fournis par la Banque

pour collaborer avec les autres organismes in-

ternationaux de financement, tel que signalé

dans le rapport, et il invite l’institution à res-

serrer de tels liens, à les rendre plus pragma-

tiques et à les étendre par ailleurs pour couvrir

les organismes régionaux et les institutions

professionnelles de transport.

• Enfin, aux recommandations existantes du rap-

port formulées à l’intention de la direction de

la Banque, nous ajoutons une autre recom-

mandation à deux volets destinée aux pays bé-

néficiaires : ils doivent tirer parti du contenu et

des constatations du rapport, ainsi que renfor-

cer le savoir-faire et les compétences en ma-

tière de communication de leurs cadres

supérieurs et de leur personnel technique en vue

d’une meilleure exploitation des capacités et

des connaissances des membres des équipes de

mission de la Banque. Cela favorisera la négo-

ciation de projets judicieux et efficaces dont les

objectifs sont réalisables et les résultats durables.

Les universitaires nationaux spécialistes des

questions de transport et l’Institut de la Banque

mondiale ont un rôle clé à jouer ensemble.

Nous reconnaissons que nous avons été associés

à cette excellente étude et nous nous réjouissons

d’avoir beaucoup appris de notre participation.

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Table des matières

vii Abréviations

ix Remerciements

xi Avant-propos

xiii Résumé analytique

xix Suite donnée par la direction aux recommandations de l’IEG

xxiii Résumé du Président : Comité pour l’efficacité du développement (CODE)

xxvii Déclaration du Groupe consultatif externe

3 1 Justification, objectifs et organisation de l’étude3 Rôle et nature des transports

5 Justification, objectifs et organisation de l’évaluation

5 Méthode d’évaluation

9 2 Tendances mondiales, stratégie de la Banque et résultats sectoriels9 Transport mondial : tendances et questions

11 Fondements et importance de la stratégie de transport actuelle de la Banque

13 Nouvelles priorités sectorielles

14 Résultats sectoriels

19 3 Appui de la Banque au secteur des transports19 Évolution des prêts de la Banque en faveur des transports

22 Résultats d’ensemble des projets

23 Comparaison des modes de transport

27 Tendances régionales des prêts

29 Assistance hors prêt

37 4 Promotion de la participation du secteur privé37 Privatisation : tendances internationales

39 Appui à la participation du secteur privé : performance de la Banque

43 Résultats d’ensemble dans le secteur des transports

47 5 Entretien routier, développement institutionnel et protection de l’environnement 47 Maintenir les actifs

51 Importance de la bonne gouvernance

54 Protéger l’environnement

2 7

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59 6 Transport et pauvreté59 Transport rural et pauvreté

61 Transport urbain et pauvreté

63 Transport africain et pauvreté

69 7 Facteurs internes de performance de la Banque69 Préparation des projets

69 Supervision des projets

70 Instruments de prêt

70 Mesure des résultats

72 Dotation en personnel du secteur des transports

75 8 Conclusions, enseignements tirés et recommandations75 Conclusions et enseignements tirés

80 Recommandations

83 Annexes85 A : Logique de l’étude et statistiques

115 B : Récapitulatifs des documents de référence

141 C : Appui de la MIGA aux projets de transport

147 D : Expérience de la SFI dans le secteur des transports

155 E: Résultats des entretiens avec le personnel de la Banque chargé du

secteur des transports

161 F : Entretiens avec les parties prenantes

163 G : Documents de la Banque et activités de la Commission technique

du secteur des transports

165 Notes de fin de document

171 Bibliographie

Encadrés30 3.1 Programme de politiques de transport en Afrique subsaharienne

41 4.1 Mobiliser le financement privé du développement routier en Chine

50 5.1 Contrats-plans d’entretien routier en Argentine

55 5.2 Enseignements tirés pour la réduction de la pollution urbaine

60 6.1 Améliorer l’accès routier dans les régions rurales du Lesotho et du

Ghana

62 6.2 Pont sur le Bangabhandu Jamuna, Bangladesh—Comment

l’infrastructure de transport peut stimuler le développement

65 6.3 Le plan d’action du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique

66 6.4 Projet de remise en état des routes au Lesotho—Le manque de

capacité fait obstacles aux réformes

Figuresxv ES.1 Investissement du secteur privé dans le secteur des transports

13 2.1 Évolution des prêts de la BIRD et des crédits de l’IDA par grands

groupes sectoriels, 1991–2004

15 2.2 Investissement du secteur privé dans les projets de transport dans

les pays en développement, 1990–2005

20 3.1 Évolution des engagements de la BIRD et de l’IDA en faveur du

transport, exercices 1991–2005

20 3.2 Évolution de la taille moyenne des projets, comparaison entre les

projets de transport et les autres projets, exercices 1995–2005

2 8

L’ A C T I O N M E N É E D A N S L E S T R A N S P O RT S D E P U I S D I X A N S

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27 3.3 Évolution des engagements de la BIRD et de l’IDA en faveur du

transport, par région

28 3.4 Notation des résultats, de la durabilité et du développement

institutionnel par l’IEG (exercices d’approbation 1995–2006)

Tableaux21 3.1 Engagements de la BIRD et de l’IDA en faveur du transport

(en milliards de dollars) : part des cinq et dix principaux

bénéficiaires, exercices 1995–2000 et 2001–06

22 3.2 Notation des résultats d’ensemble des projets, du développement

institutionnel et de la durabilité par l’IEG, par année de clôture,

exercices 1992–2006)

23 3.3 Engagements de la BIRD et de l’IDA en faveur du transport

(en milliards de dollars) : répartition par mode de transport,

exercices 1995–2000 et 2001–06

24 3.4 Projets de la Commission technique du secteur des transports,

exercices 1995–2006 : analyse des résultats par rapport aux objectifs

en matière d’infrastructure matérielle

31 3.5 Nombre d’études, rapports sectoriels, publications et notes/

bulletins : secteur des transports et autres secteurs, 1995–2005

31 3.6 Études économiques et sectorielles/documents de stratégie par

région, 1995–2005

40 4.1 Analyse des résultats par rapport aux objectifs en matière de

développement du secteur privé, projets de la Commission

technique du secteur des transports, exercices 1995–2006

54 5.1 Analyse des résultats par rapport aux objectifs en matière de

développement institutionnel, projets de la Commission technique

du secteur des transports, exercices 1995–2006

64 6.1 Répartition des projets et composantes urbains, projets clos et en

activité (1995–2005)

72 7.1 Taux moyen de rentabilité économique des projets de transport,

exercices d’approbation 1995–2005

TA B L E D E S M AT I È R E S

2 9

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Documents de référenceIEG (Independent Evaluation Group). 2007a. “Evaluation of Bank Support for Road Funds.” Working Paper, World

Bank, Washington, DC.

———. 2007b. “Reforming Transport: Maximizing Synergy between Public and Private Sectors.” Working Paper,

World Bank, Washington, DC.

———. 2006a. “Brazil: Recife Metropolitan Transport Decentralization; Belo Horizonte Metropolitan Transport.”

Project Performance Assessment Report No. 36589, World Bank, Washington, DC.

———. 2006b. “Ghana Joint Evaluation of the Road Subsector Program, 1996–2000.” http://go.worldbank.org/

MRHRW2F670.

———. 2006c. “Impact Study—Brazil Secondary and Feeder Roads.” http://go.worldbank.org/MEPABLF660.

———. 2006d. “India Country Case Study.” http://go.worldbank.org/USA8S9SFE0.

———. 2006e. “India: States’ Road Infrastructure Development Technical Assistance Project.” Project Performance

Assessment Report No. 38108, World Bank, Washington, DC.

———. 2006f. “Lesotho: Road Rehabilitation and Maintenance Project.” Project Performance Assessment Report

No. 35049-LS, World Bank, Washington, DC.

———. 2006g. “Tanzania Country Case Study.” http://go.worldbank.org/33TKGVLNZ0.

———. 2005. “Bulgaria: Railway Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No. 32486, World

Bank, Washington, DC.

———. 2005. “Mauritius: Port Development and Environmental Protection Project.” Project Performance Assess-

ment Report No. 34530, World Bank, Washington, DC.

———. 2005a. “People’s Republic of China: Inland Waterways.” Project Performance Assessment Report No.

34595, World Bank, Washington, DC.

———. 2005b. “Romania: Railway Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No. 32688,

World Bank, Washington, DC.

———. 2005c. “Russian Federation: Urban Transport; Bridge Rehabilitation.” Project Performance Assessment

Report No. 32430, World Bank, Washington, DC.

———. 2005d. “Tanzania: Port Modernization II Project and Railway Restructuring Project.” Project Performance

Assessment Report No. 32659, World Bank, Washington, DC.

———. 2005e. “Turkey: Road Improvement and Traffic Safety Project.” Project Performance Assessment Report No.

31520, World Bank, Washington, DC.

———. 2004a. “Honduras: Transport Sector Rehabilitation Project.” Project Performance Assessment Report No.

29117. World Bank, Washington, DC.

———. 2004b. “Vietnam: Highway Rehabilitation Project I and Rural Transport Project I.” Project Performance

Assessment Report No. 28168, World Bank, Washington, DC.

———. 2004c. “Yemen: Multi-Mode Transport, Transport Rehabilitation, Privatization Support, and Public Works

II.” Project Performance Assessment Report No. 30396, World Bank, Washington, DC.

———. 1996a. “Country Case Study—Brazil.” http://go.worldbank.org/CZLPQYF6D0.

———. 1996b. “Morocco: Socioeconomic Influence of Rural Roads.” http://go.worldbank.org/ VCF4Z8F640.

Autres publications de l’IEG . . .

À l’intérieur —

Avant-propos

Résumé analytique

Suite donnée par la direction

Résumé du Président

Déclaration du Groupe consultatif externe

Table des matières de l’étude complète

Consulter l’étude complète à :http://www.worldbank.org/ieg/transport

LE GROUPE DE LA BANQUE MONDIALE

ŒUVRER POUR UN MONDE SANS PAUVRETÉ

Le Groupe de la Banque mondiale comprend cinq institutions : la Banque internationale pour la reconstruction et

le développement (BIRD), la Société financière internationale (SFI), l’Association internationale de développement

(AID), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le Centre international pour le règlement

des différends relatifs aux investissements (CIRDI). Sa mission est de lutter contre la pauvreté pour obtenir des

résultats durables et d’aider les populations à se prendre en charge et à maîtriser leur environnement par la four-

niture de ressources, la transmission de connaissances, le renforcement des capacités et la mise en place de parte-

nariats dans les secteurs public et privé.

LE GROUPE INDÉPENDANT D’ÉVALUATION

RENFORCER L’EFFICACITÉ DU DÉVELOPPEMENT EN PROCÉDANT EN TOUTE INDÉPENDANCE À DESÉVALUATIONS DE QUALITÉ

Le Groupe indépendant d’évaluation (IEG) est une unité indépendante au sein du Groupe de la Banque mondiale.

Elle comprend trios entités: l’IEG-Banque mondiale est chargé de l’évaluation des activités de la BIRD et de l’AID,

l’IEG-SFI se consacre principalement à l’évaluation du travail de la SFI sur le développement du secteur privé et

l’IEG-MIGA s’occupe de l’évaluation des projets bénéficiant de la garantie et des services de la MIGA. L’IEG rend

compte aux Administrateurs de l’institution à travers le Directeur général d’évaluation.

Les évaluations visent à tirer les leçons de l’expérience, à fournir des données objectives à partir desquelles évaluer

les résultats du travail du Groupe de la Banque et à rendre compte de la réalization des objectifs fixés par l’institu-

tion. L’IEG contribue également à améliorer l’action de la Banque en tirant et en diffusant les leçons de l’expérience

et en formulant des recommandations à partir des conclusions de ses évaluations.

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INDEPENDENT EVALUATION GROUP

GROUPE D’EVALUATION INDÉPENDANTE

BANQUE

MONDIALE

BANQUE MONDIALE

ISBN 0-8213-7003-0

INDEPENDENT EVALUATION GROUP

GROUPE D’EVALUATION INDÉPENDANTE

Résum

é de

l’éva

luat

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L’action menéedans les transportsdepuis dix ansEvaluation de l’aide de la Banque mondialedans le secteur des transports, 1995–2005

L’action menéedans les transportsdepuis dix ansEvaluation de l’aide de la Banque mondialedans le secteur des transports, 1995–2005


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