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QUESTIONS À EXAMINER Atelier N° 1 Développer la culture de l’entreprise ... · 2 Facteurs...

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Organisation for Economic Co-operation and Development 2000 Organisation de Coopération et de Développement Economiques LES FEMMES ENTREPRENEURS À LA TÊTE DE PME : Pour une participation dynamique à la mondialisation et à l’économie fondée sur le savoir Paris, 29 – 30 novembre 2000 QUESTIONS À EXAMINER Atelier N° 1 Développer la culture de l’entreprise chez les femmes : éducation, formation et changement des mentalités Préparé par le Secrétariat de l’OCDE
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Organisation for Economic Co-operation and Development 2000Organisation de Coopération et de Développement Economiques

LES FEMMES ENTREPRENEURS À LA TÊTE DEPME :

Pour une participation dynamique à la mondialisationet à l’économie fondée sur le savoir

Paris, 29 – 30 novembre 2000

QUESTIONS À EXAMINER

Atelier N° 1

Développer la culture de l’entreprise chezles femmes : éducation, formation et

changement des mentalités

Préparé par le Secrétariat de l’OCDE

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FAITS SAILLANTS

1. Depuis quelques années, l’entreprise au féminin a le vent en poupe : les entreprises détenues pardes femmes, y compris les entreprises individuelles créées par des femmes, représentent une partimportante de la population des entreprises dans un certain nombre de pays de l’OCDE, ainsi que dans bonnombre de pays en développement et d’économies en transition. On observe toutefois des disparitésnotables entre les pays : si le nombre d’entreprises détenues par des femmes croît par exemple à un rythmetrès supérieur à celui du nombre global de créations d’entreprises au Canada et aux Etats-Unis, dans biendes pays, ce sont encore des hommes qui assurent la plus grande partie des créations d’entreprises. Cettesituation a des répercussions non négligeables sur la croissance économique et l’emploi (à la fois masculinet féminin) car les pays dans lesquels le taux de participation des femmes à l’activité entrepreneuriale estfaible sont souvent ceux qui enregistrent globalement les taux de création d’entreprises les plus modestes.

2. Quelles sont les causes profondes de ces disparités entre les pays ? Comment dans certains paysles femmes ont-elles réussi à rattraper les hommes sur le plan de la participation à l’activitéentrepreneuriale alors que dans d’autres, l’écart entre hommes et femmes subsiste ? Les femmesbénéficient-elles plus largement des facteurs qui contribuent à la dynamique entrepreneuriale d’un pays etcontribuent-elles, elles-mêmes, à promouvoir ces facteurs ? L’esprit d’entreprise est une notion complexe,difficile à définir et à appréhender en termes quantitatifs. Pour les besoins du présent document, onconsidérera toutefois que l’esprit d’entreprise fait référence à toute tentative visant à créer une entrepriseou à mener à bien un projet d’entreprise, qu’elle ait pour but de créer une entreprise individuelle, de créerd’une entreprise nouvelle, de conduire un projet d’expansion d’une entreprise existante ou de mettre enpratique des conceptions novatrices des grandes fonctions de l’entreprise. D’après l’OCDE, la vigueur del’esprit d’entreprise dans un pays s’apprécie au regard de trois aspects : les conditions d’ensemble, lesmentalités et les programmes gouvernementaux.

3. Le présent document sur les questions à examiner étudie l’influence des différents facteurs quifavorisent le développement d’une culture de l’entreprise chez les femmes. Il traite principalement du rôlede l’éducation, de la formation à la gestion et des réseaux, et analyse l’incidence latente, sur ces facteurs etsur d’autres déterminants de l’initiative privée, des changements qui se produisent dans les attitudesdominantes au sein de la société et qui risquent de créer des obstacles à la volonté d’entreprendre desfemmes. Il a pour objet de soulever des questions pertinentes pour amorcer le débat qui s’engagera durantl’atelier organisé dans le cadre de la conférence ; enfin, il devrait déboucher, à l’issue de l’atelier, sur laformulation de recommandations.

Questions de politiques à examiner

Facteurs ayant une influence déterminante sur l’esprit d’entreprise. Quels sont les facteurs quifavorisent le développement d’une culture de l’entreprise ? S’agit-il des mêmes que ceux qui contribuent àdynamiser l’esprit d’entreprise chez les femmes ? Et si tel n’est pas le cas, quels sont les facteursspécifiques à prendre en compte à propos des femmes ?

Education et formation. En quoi l’éducation et la formation à la gestion peuvent-elles aider à mieuxpréparer les enfants et les adultes à devenir des entrepreneurs ? Les femmes doivent-elles faire face à desdifficultés particulières dans ce domaine ?

Mesures destinées à stimuler l’esprit d’entreprise chez les femmes. Quelles sont les mesuresexemplaires dont il convient de s’inspirer en ce qui concerne l’éducation et la formation à l’intention desfemmes et comment peut-on affiner et faire connaître ces dispositifs ? Doit-on avoir recours à d’autrestypes d’initiatives pour améliorer les conditions offertes aux femmes qui entreprennent ? Les dispositifs envigueur peuvent-ils être renforcés et améliorés ? Comment les pouvoirs publics, le secteur privé et lasociété civile peuvent-ils contribuer aux efforts déployés pour stimuler l’esprit d’entreprise chez lesfemmes ?

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Facteurs ayant une influence sur l’esprit d’entreprise chez les femmes

4. La vigueur de l’esprit d’entreprise dans un pays ou une région subit l’influence d’un nombreconsidérable de facteurs ; et le nombre des facteurs qui ont des effets sur l’esprit d’entreprise chez lesfemmes est encore plus élevé. D’après l’OCDE, la capacité d’entreprendre d’un pays dépend de troiscomposantes : les conditions d’ensemble, les mentalités et les programmes gouvernementaux.

5. Les conditions d’ensemble constituent le terrain qui, s’il est fertile, permettra le développementd’une culture de l’entreprise chez les femmes comme chez les hommes ; les systèmes institutionnels ausein desquels s’organise l’activité économique sont déterminés par des données historiques, politiques etéconomiques. L’existence d’un état d’esprit favorable à l’entreprise représente alors un atoutsupplémentaire. Toutes choses égales par ailleurs, une société valorisant l’esprit d’entreprise, qui, au lieude stigmatiser un échec dans ce domaine, l’envisage comme une expérience enrichissante, sauragénéralement créer un climat plus porteur pour les entrepreneurs. Aux Etats-Unis par exemple, le désird’entreprendre et de prendre des risques est en soi considéré comme une qualité, quelle que soit l’issue duprojet. Beaucoup d’entreprises qui réussissent ont en fait été créées par des entrepreneurs ayant auparavantessuyé un ou plusieurs échec(s). Lorsqu’une société porte un regard méprisant sur ceux qui échouent, onpeut craindre que la frilosité ne l’emporte, au risque d’entraver l’initiative individuelle. Pour les femmes,vient s’ajouter à ce risque, dans certaines sociétés, une tendance à ne pas suffisamment valoriser ourespecter les compétences des femmes.

6. Donner une image positive de l’entreprise est aussi une manière de contribuer au développementd’une culture de l’entreprise. Si l’esprit d’entreprise est une vertu reconnue dans beaucoup de sociétés, desconnotations négatives s’y attachent également dans certains pays. Or, une perception négative du mondede l’entreprise peut dissuader certains candidats de s’aventurer à créer leur propre affaire et il se trouve quece frein agit encore plus fortement sur les femmes dans les nombreux pays où des obstacles culturels etreligieux non négligeables s’opposent à leur participation à des activités relevant de la sphère économique.

7. Pour encourager les femmes à devenir chefs d’entreprise, il faut leur proposer des archétypessolides et positifs. C’est dans ce but que certains pays ont lancé des initiatives, tant dans le secteur publicque dans le secteur privé, afin d’attirer l’attention sur les aspects positifs des modèles de la femmeentrepreneur et de leur conférer une crédibilité. On peut citer à cet égard la création dans certains pays d’unprix et/ou d’une récompense décernée à une femme élue patronne de l’année, ainsi que des manifestationsà fort retentissement médiatique, comme la semaine de la femme chef d’entreprise, etc.

8. Lorsqu’on cherche à analyser la culture de l’entreprise chez les femmes, il convient de tenircompte des diverses motivations, économiques, sociales et personnelles, qui conduisent les femmes àentreprendre. Les femmes entrepreneurs se répartissent globalement en trois groupes. Le premier secompose de femmes qui ont été “poussées à créer leur entreprise” et ont en quelque sorte été amenées àexercer une activité indépendante davantage par nécessité que par choix : qu’elles l’exercent à tempspartiel ou à temps plein, leur motivation est d’éviter le chômage. Dans l’ensemble, ces femmes ont peud’expérience dans le domaine des affaires et de la gestion, ce qui limite leurs perspectives de croissance.Le deuxième groupe réunit des femmes “attirées par la création d’entreprise” qui ont décidé de créer leurentreprise pour des raisons positives, par exemple par désir d’indépendance et d’autonomie, ou parce cequ’elles estimaient qu’elles atteignaient le “plafond de verre” dans l’entreprise qui les employait et parcequ’elles voyaient dans la création de leur propre entreprise un moyen de progresser sur le planprofessionnel et personnel en valorisant leurs compétences. On peut dans plusieurs pays distinguer untroisième groupe de femmes qui ont pour ambition de réussir à concilier leurs responsabilités familiales etun emploi productif, et qui créent leur propre entreprise afin de se réaliser sur le plan professionnel tout enconservant une certaine souplesse afin d’être en mesure d’assumer leurs autres responsabilités. Ces troisgroupes coexistent dans la plupart des pays, même si leur taille et leurs caractéristiques peuvent varier del’un à l’autre.

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9. Dans les économies en transition et les pays en développement, on observe parfois des variationsplus sensibles par rapport à ces schémas. En Europe centrale, en Asie et en Amérique latine par exemple,les femmes participent souvent très activement aux tâches quotidiennes et à la prise de décision dans lesentreprises familiales. Dans d’autres économies en développement, la contribution des femmes nonseulement à la production agricole, mais aussi aux activités de commercialisation, est traditionnellementtrès forte. Au fur et à mesure de l’expansion des échanges, les femmes sont de plus en plus nombreuses àdécider de mettre à profit leur connaissance des marchés locaux et des évolutions pour se lancer dans desactivités d’import-export.

10. On a tout lieu de penser que la diversité des conditions économiques et sociales a une incidencesur la manière dont les femmes abordent la création d’entreprise et y sont préparées.

11. Il apparaît enfin que la structure démographique/familiale et le statut de la femme dans la sociétésont des éléments dont les conséquences sur l’esprit d’entreprise chez les femmes sont variables. Dansbeaucoup de sociétés, les femmes cumulent responsabilités professionnelles et familiales et cet état de faitdemeure une entrave au développement de l’esprit d’entreprise au féminin. Il arrive par exemple que desmères isolées recherchent en créant leur propre entreprise une souplesse qu’elles ne peuvent trouver dans lesalariat, mais elles se révèlent parfois plus timorées que les femmes qui peuvent compter sur le salaire d’unconjoint, ce qui a des conséquences à la fois sur leur propension à créer une entreprise et sur laperformance de l’entreprise. La mise en place de services de soutien adaptés aux entrepreneurs, tenantcompte des responsabilités quotidiennes incombant aux hommes et aux femmes, a donc toutes les chancesd’avoir des retombées sur la création d’entreprises par des femmes et sur la réussite de ces entreprises.

Questions à examiner :

• Quels sont les facteurs qui influent sur l’instauration d’un état d’esprit favorable à la créationd’entreprise ? Plus précisément, en quoi ces facteurs ont-ils une incidence particulière surl’esprit d’entreprise chez les femmes ?

• Comment les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile peuvent-ils contribuer auxefforts déployés pour stimuler l’esprit d’entreprise chez les femmes ?

• En quoi des formules novatrices de partenariat entre les secteurs public et privé peuvent-ellesfaciliter la réalisation de cet objectif ?

Education

12. Il est capital d’assurer une éducation et une formation adéquates pour développer un état d’espritfavorable à l’entreprise. De fait, les choix professionnels et les choix de vie sont largement tributaires deprocessus de socialisation dans lesquels le système scolaire joue un rôle essentiel. Bien que l’accès àl’éducation pour tous soit un instrument de choix pour promouvoir l’égalité des chances, les systèmesscolaires ont une fâcheuse tendance à calquer les structures sociales existantes, y compris les stéréotypesde répartition des rôles entre les hommes et les femmes. Aussi constate-t-on que si les filles atteignent deplus en plus souvent un niveau d’instruction équivalent ou supérieur à celui des garçons, le contenu del’enseignement qu’elles reçoivent, voire qu’elles choisissent de recevoir, est encore, dans certains pays,différent sur des points importants de celui dispensé aux garçons.

13. Le système éducatif peut être un instrument très efficace pour familiariser les filles aussi bien queles garçons à certains aspects de la vie des entreprises et à des disciplines telles que la stratégie d’entrepriseet les pratiques des entreprises, la gestion, la finance et le marketing. Or, partant du principe que plus les

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compétences sont acquises tôt, plus elles ont de chances d’être valorisées, ces choix éducatifs peuvent êtremis en pratique dès les premiers stades du cursus scolaire. En fait, les enfants commencent à réfléchir à laprofession et au métier qu’ils souhaitent exercer avant même l’entrée à l’école. Les enfants dont les parentspossèdent leur propre entreprise ou ont une vision positive de l’entreprise seront plus que les autresprédisposés à avoir un état d’esprit ouvert sur le monde de l’entreprise.

14. La création de programmes d’enseignement comportant des modules consacrés à l’acquisition decompétences en gestion et d’une certaine connaissance du monde de l’entreprise, accessibles dans lesmêmes conditions aux garçons et aux filles, peut favoriser le développement de l’initiative privée.L’égalité des chances doit être assurée au niveau du choix des options, notamment dans les disciplinesscientifiques, et des voies de passage du système scolaire à la vie active. Parallèlement, il convient dansbien des cas de faire évoluer les méthodes d’enseignement et la pédagogie de façon à mettre davantagel’accent sur l’épanouissement personnel et sur les qualités et les compétences grâce auxquelles filles etgarçons pourront développer leur adaptabilité et leur créativité. Certaines méthodes d’enseignementfondées notamment sur la prise de responsabilités, l’apprentissage par la pratique, le travail en équipe, larésolution de problèmes et l’acceptation de l’erreur favorisent l’initiative individuelle. Ce genre dedémarche doit aller de pair avec une volonté de veiller à ce que les enseignants n’aient pas d’idéepréconçue sur le rôle des femmes dans la société et de les former pour qu’ils soient capables d’encouragerles filles à entreprendre. Ces différents moyens peuvent tous faciliter une évolution des mentalités etcontribuer ainsi à développer l’esprit d’entreprise chez les femmes.

15. La coopération avec les entreprises et l’industrie et/ou les techniques d’aide aux enseignants oude recyclage des enseignants peuvent également servir à inciter les femmes à entreprendre. En général, lespouvoirs publics jouent un rôle essentiel dans la refonte des systèmes d’enseignement scolaire ; lesentreprises pour leur part apportent une contribution essentielle dans le domaine de la formation desadultes et de l’enseignement professionnel. Cette répartition des rôles a désormais tendance à s’estomperau fur et à mesure que les partenariats entre les secteurs public et privé se multiplient dans le secteur del’éducation.

16. L’acquisition, par les enfants et les adultes, de compétences utiles dans le monde de l’entreprise,que ce soit dans le cadre ou en dehors du cadre du système scolaire proprement dit, passe par l’assimilationde notions économiques, commerciales et financières de base et par une familiarisation avec les techniquesde gestion et les technologies de l’information. En outre, les systèmes d’enseignement et de formation etles technologies utilisées doivent autoriser une souplesse suffisante pour répondre à l’évolution des besoinset intégrer une stratégie globale dans l’optique de l’apprentissage tout au long de la vie. Il convient demettre à profit l’essor récent des technologies de l’information et des communications (TIC) pour préparerles filles à la vie professionnelle et à une carrière dans le monde des affaires, et pour les aider à surmonterles obstacles liés au fait qu’elles soient des femmes de sorte qu’elles n’hésitent plus à créer et diriger desentreprises. La maîtrise de l’Internet et du commerce électronique et de l’utilisation des TIC est sur le pointde devenir une condition sine qua non du succès dans de nombreux domaines.

Questions à examiner :

• Quelle contribution l’éducation peut-elle apporter au développement de la capacitéd’entreprendre ?

• Quels sont les défis à relever et les atouts à exploiter pour assurer l’égalité des chances dans cedomaine ?

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Formation en gestion et formation technique

17. Une formation professionnelle adéquate en gestion et dans d’autres domaines de l’activitéentrepreneuriale à divers stades du développement de l’entreprise apporte les compétences requises pourcréer, gérer et développer une entreprise. Pour qu’une telle formation porte ses fruits, il faut qu’il y ait unedemande et une offre suffisantes. C’est là une démarche globale qui favorise la création d’entreprises engénéral. Si nombre de femmes entrepreneurs sont plus instruites que leurs homologues masculins, elles ontsouvent moins d’expérience de la gestion d’une entreprise. Une formation dans ce domaine peut doncs’avérer cruciale pour encourager les femmes à créer leur entreprise. Le « mentorat » s’est révélé un moyenefficace de fournir aux femmes entrepreneurs une formation individuelle, des compétences et des conseilsdont elles ont besoin pour réussir, souvent, qui plus est, dans des conditions souples et informelles.

18. Pour encourager la demande de formation chez les femmes, il faut que celle-ci soit facilementaccessible, peu coûteuse et qu’elle ne prenne pas trop de temps. Idéalement, elle devrait privilégier desformules souples, par exemple sous la forme de cours du soir, aux heures de déjeuner, ou via Internet, defaçon à permettre aux femmes de mener de front leur formation et leurs autres responsabilités.L’apprentissage électronique et les nouvelles technologies offrent des possibilités souples d’acquisition decompétences. Il est indispensable pour les femmes comme pour les hommes de se former tout au long de lavie pour se tenir au courant des évolutions et acquérir les nouvelles connaissances qu’impose la révolutionconstante de l’information. La formation sur le tas des salariés leur donne des compétences qu’ils peuventexploiter ultérieurement s’ils décident de se lancer dans des activités entrepreneuriales. La formation quiest le fruit d’un mentorat réussi ou d’un partenariat naturel peut permettre de répondre promptement auxbesoins réels de l’entreprise.

Questions à examiner :

• Comment les programmes de formation professionnelle, technique et dans le domaine de lagestion peuvent-ils être conçus afin de permettre aux femmes d’acquérir les compétencesrequises pour réussir en tant que chef d’entreprise ?

• Quelles innovations peut-on introduire pour améliorer la qualité et l’accessibilité de cesprogrammes ?

• Comment les expériences réussies peuvent-elles servir de catalyseur en matière de mentorat àl’intention des femmes chefs d’entreprise ?

Réseaux/partenariats

19. Les réseaux et les formules novatrices de partenariat ont également fait la preuve de leur utilitépour soutenir et encourager la création d’entreprise. Les cadres hommes ont depuis toujours accès auxassociations, réseaux et clubs (clubs professionnels, sociaux ou sportifs) où ils peuvent parler affaires etnégocier des contrats. Les femmes chefs d’entreprise, qui sont généralement exclues de ces réseauxinfluents « d’anciens » et des réseaux professionnels informels, montent de plus en plus souvent leurspropres réseaux.

20. Les femmes apprennent progressivement à utiliser les différents types de réseaux, dont lesobjectifs, différents, sont complémentaires : les réseaux institutionnels, regroupant divers servicesgouvernementaux et ministères, dont la finalité est d’aider à la création et au développement desentreprises ; les réseaux professionnels, qui relient les entreprises qui en aval et en amont permettent à unesociété de mener à bien ses activités, notamment les fournisseurs et les clients, et les autres sociétés avec

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lesquelles des alliances sont nouées ; enfin, les réseaux d’information, qui apportent une valeur ajoutée enintensifiant les échanges d’informations entre entreprises et au sein même de l’entreprise.

21. L’expérience a montré que les associations de femmes entrepreneurs sont une source importanted’informations et de soutien aux femmes propriétaires d’entreprises naissantes, jeunes ou déjà bienétablies. Plus particulièrement, les femmes créent des associations pour avoir davantage accès à latechnologie, mieux connaître les cultures de l’entreprise qui prévalent sur les marchés étrangers, et pénétrerplus efficacement ces marchés. Ces associations offrent aussi des possibilités de mentorat et de formationet catalysent les processus de mise en place de réseaux avec les responsables des approvisionnements dupublic et du privé. Les femmes chefs d’entreprise sont également encouragées à se familiariser avec lesprocédures et méthodes à employer pour influer sur l’action publique afin de sensibiliser leursinterlocuteurs à leurs problèmes et défendre leurs intérêts, que ce soit aux niveaux local, des États ounational, et sur le plan exécutif et législatif, ou dans un contexte multilatéral. Autant d’atouts quicontribuent à promouvoir chez les femmes une culture de l’entreprise tournée vers l’avenir.

Questions à examiner :

• En quoi les réseaux et les partenariats contribuent-ils à favoriser et à soutenir l’entreprenariatféminin ?

• Comment renforcer ou améliorer les réseaux existants ou en stimuler le plus efficacement lacréation lorsqu’ils n’existent pas ?

• Quelles sont les possibilités de coopération internationale dans ce domaine, et comment la mettreen œuvre le plus efficacement ?

Pour aller de l’avant : Recommandations de politiques

22. L’atelier devrait aboutir à l’élaboration de recommandations destinées à favoriser ledéveloppement d’une culture de l’entreprise chez les femmes.

Questions à examiner :

• Quelles sont les responsabilités des gouvernements, du secteur privé et de la société civile pourstimuler davantage une culture de l’entreprise chez les femmes ?

• Comment aller plus loin dans la mise au point de pratiques exemplaires et les diffuser ?

• Quelles initiatives concrètes peuvent être mises au point pour favoriser l’instauration d’un climatpropice à la création d’entreprises par les femmes ?

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BIBLIOGRAPHIE ET RÉFÉRENCES

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