Date post: | 12-Aug-2015 |
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Damien De Bock
ECAM 5 MCO
Maître de Stage : Pierre Mayence
Superviseur : Sylvie Van Emelen
Stage d’insertion en entreprise
du 16 septembre au 31 octobre 2014
2014-2015
Rapport de stage
Rapport de stage – Damien De Bock Page 2
Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................................................ 3
DESCRIPTION DE L’ENTREPRISE ............................................................................................ 4
Organisation ................................................................................................................................. 4
Le Groupe SECO .................................................................................................................. 4
Offre – Valeur ajoutée .................................................................................................................. 6
TI : Inspection Technique ................................................................................................... 6
TO : Opinion Technique ...................................................................................................... 7
Expertises .............................................................................................................................. 7
Clientèle ......................................................................................................................................... 7
INSERTION EN ENTREPRISE.................................................................................................... 8
Documentation technique ........................................................................................................... 8
Contrôles sur chantiers ................................................................................................................ 8
Gros-œuvre .......................................................................................................................... 8
Façades ................................................................................................................................ 10
Parachèvements .................................................................................................................. 10
Charpentes métalliques ...................................................................................................... 10
Techniques spéciales .......................................................................................................... 10
Expertises ..................................................................................................................................... 10
GESTION DE PROJET ................................................................................................................ 11
Préparation ................................................................................................................................... 11
Étapes et suivi ............................................................................................................................... 11
Résultats ...................................................................................................................................... 12
Exemple d’appareils de contrôle découverts .............................................................................. 12
Scléromètre digital .............................................................................................................. 13
Bombe à carbure ................................................................................................................. 14
CONCLUSION ........................................................................................................................... 15
Retour sur la note d’activité (annexe 3)...................................................................................... 15
Bilan personnel ............................................................................................................................ 15
Remerciements ............................................................................................................................ 15
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................... 16
ANNEXES ................................................................................................................................... 17
Annexe 1: Organigramme simplifié du groupe SECO ................................................................ 17
Annexe 2: Organigramme de fonctionnement du programme de prêt .................................... 18
Annexe 3: Note d’activité ............................................................................................................ 19
Stage de fin d’études – Master en Sciences de l’ingénieur Industriel
INTRODUCTION
Dès ma rencontre avec Virginie Thielemans et Pierre Mayence aux Journées des Entreprises
de l’ECAM en mars 2014, je ne me voyais plus faire mon stage ailleurs que chez SECO. En
effet, le contact humain était bien passé, d’une part, et avoir la possibilité de pouvoir faire
un stage à vocation principalement technique, d’autre part, était séduisante. En effet, un
stage chez un entrepreneur aurait assurément demandé de réaliser un certain nombre de
choix et calculs d’ordre financiers.
Par ailleurs, l’opportunité de voir des chantiers, à partir des terrassements jusqu’à la
réception provisoire, soumis à des contraintes différentes et une large palette de techniques
de construction me réjouissait. En effet, le monde de la construction évolue très vite de par
l’apparition de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques et je trouvais important d’en
apprendre un maximum avant d’entamer ma carrière professionnelle. Durant ce stage,
j’aurai eu la chance de voir du coulé en place et du préfabriqué ; des pieux, semelles ou
radiers ; des prédalles, hourdis et coffrages traditionnels ; différentes sortes de toitures
plates et inclinées. Cette liste est bien évidement non-exhaustive tellement j’ai eu la chance
de découvrir des choses durant ces sept semaines.
J’ai également eu l’opportunité d’occuper une place de privilégié afin de comprendre la
manière dont se déroulent les projets ainsi que les liens, intérêts et responsabilités des
différents acteurs du monde de la construction.
Pour toutes ces raisons, je peux dire je n’ai jamais regretté un seul jour d’avoir presté mon
stage de fin d’étude chez SECO.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 4
DESCRIPTION DE L’ENTREPRISE
Organisation
SECO fût créée en 1934 dans le but de mettre en place un organisme de contrôle
indépendant du secteur de la construction ; plus particulièrement ceux du bâtiment et du
génie civil. Une particularité de l’entreprise réside dans son statut de S.C.R.L. (société
coopérative à responsabilité limitée), elle ne dépend donc pas d’un éventuel actionnariat. Le
but étant de garantir à tout prix l’indépendance et de protéger l’entreprise de toute pression
extérieure.
Le Groupe SECO
On peut remarquer dans l’organigramme (Annexe 1) que le groupe SECO est composé de
cinq départements. Deux d’entre eux concentrent l’activité tandis que les trois autres
agissent comme support à celle-ci. Je développerai ci-après ceux dont j’ai pu découvrir
concrètement le rôle, avec une attention un peu plus particulière portée sur le département
qui m’a concerné durant ce stage : le département d’avis technique SECO.
Recherche & développement
Soucieuse d’innover, l’entreprise mise sur ce département afin d’améliorer son offre,
notamment sur le plan environnemental. SECO, en collaboration étroite avec le CSTC, s’est
donc lancé dans la création de Valideo, un référentiel de la construction durable, que ce soit
pour le neuf ou la rénovation. Cette certification, réalisée sur base volontaire des clients,
s’articule autour de quatre thèmes principaux : site & construction pour évaluer l’impact
sur le lieu de construction pour toute la durée de vie de l’ouvrage, gestion pour évaluer la
consommation de ressources nécessaires à l’exploitation, confort afin d’évaluer la qualité
de vie dans le bâtiment et finalement, la valeur sociale pour évaluer l’impact du projet sur
la communauté extérieure.
BCCA
La Belgian Construction Certification Association est, comme son
nom l’indique, un organisme de certification, son but est de
garantir la qualité en continu de produits de construction, de
systèmes de management, de personnes ou encore de processus.
Ils sont responsables d’organiser les contrôles et de la publication
des certificats de conformité.
La certification des produits représente l’activité principale de la BCCA. Trois marquages
peuvent être donnés : le marquage CE qui garantit un niveau de sécurité du produit pour
une utilisation jugée normale, le marquage BENOR
garantissant la conformité d’un produit de
construction par rapport aux différentes normes belge
Figure 1: Logo de la BCCA
Figure 2 Marquage BENOR
Rapport de stage – Damien De Bock Page 5
et également des ATG, agréments techniques qui signifient que le produit ou système de
construction bénéficie d’une appréciation favorable dans le texte d’agrément technique
développé par le fabriquant et des experts.
SECO
Outre l’activité de certification assurée par la BCCA, celle
d’avis technique est assurée par le département SECO, dans
lequel j’ai voyagé durant mon stage.
La première phase du contrôle est assurée par les ingénieurs
de projet, qui donnent leur avis technique dès la rédaction
du cahier des charges. Ils procèdent ensuite à la validation des plans des bureaux d’études
impliqués par des contre-calculs. Les ingénieurs de SECO sont spécialisés dans un ou
plusieurs domaines, chaque vérification est donc effectuée par un expert en la matière, qu’il
s’agisse d’un calcul sur des structures ou des techniques spéciales par exemple.
La seconde phase est le contrôle de l’exécution. Le but est de vérifier que la réalisation
finale est conforme aux plans qui ont préalablement été vérifiés et aux règles de l’art.
Concrètement, ce contrôle est effectué par les ingénieurs de chantier en visitant
régulièrement les sites. La fréquence des visites peut varier en fonction de l’activité en cours
allant d’une visite par semaine lors de phases critiques à une par mois pour des
parachèvements par exemple. C’est ce type de contrôle que j’ai majoritairement effectué
durant ma période de stage.
Il est intéressant de noter que classiquement, les ingénieurs de projet sont des ingénieurs
civils tandis que ceux de chantier sont des industriels, la majorité provenant d’ailleurs de
l’ECAM. Ce clivage est malgré tout en train d’évoluer dans la mesure où une partie des
ingénieurs, qu’ils soient civils ou industriels, réalisent dorénavant les deux types de
contrôles.
Sales & Marketing
Cette section est responsable des remises d’offres. Une
des plus-values de SECO réside dans le fait que les
deviseurs possèdent une bonne expérience du terrain, ce
qui leur permet d’évaluer au mieux la quantité de travail
nécessaire à un projet. Une fois conclue, le dossier est
transféré à un des PLM (Product Line Manager) qui
désigne les personnes les plus à même de réaliser les
taches demandées dans son service. Le dossier se
retrouve donc dans le Bâtiments (BG) ou Génie-Civil (CW) où sont effectuées les missions
de TI ou TO (développées plus loin).
À côté de ça, ce département organise également des formations sur les nouvelles normes.
Figure 3 logo de SECO
Figure 4 S&M
Rapport de stage – Damien De Bock Page 6
Bâtiments
La section bâtiment s’occupe de la construction d’édifices tels que les logements, bureaux
commerces, industries, centres de loisirs ou encore de bâtiments publics par exemple. Pour
répondre aux besoins particuliers de ces sections, deux sous-sections on été créées : celle
spécialisée en façades et celles des techniques spéciales.
Génie-Civil
Quant à lui, le Génie-civil traite des ouvrages d’art comme les ponts, tunnels, écluses,
barrages ou les travaux relatifs à l’assainissement par exemple. Une sous-section s’occupe
des constructions métalliques.
International
L’activité de SECO ne se résume pas au territoire belge, des bureaux ont d’ailleurs été
ouverts en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Pologne et en Ukraine. SECO a
également participé à des projets dans de nombreux autres pays du monde.
Offre – Valeur ajoutée
Pour faire face à une concurrence grandissante sur le territoire belge, SECO a décidé
d’élargir son offre en proposant deux types de missions : l’inspection technique (TI) ou
l’opinion technique (TO). Ainsi, SECO peut offrir un encadrement le plus adapté aux désirs
du client.
SECO cherche à offrir un service le plus qualitatif possible en mettant sur un piédestal
l’expérience et la compétence de ses ingénieurs en assurant des formations en continu, ce
qui permet d’assurer également leur spécialisation dans des domaines divers et variés et de
faire d’eux des références quand un collègue s’interroge. Il n’est pas rare qu’on fasse
expressément confiance à SECO pour le contrôle des ouvrages les plus compliqués ou
innovants, montrant bien la confiance que montrent les différents acteurs de la
construction envers la société et le caractère hautement qualitatif du service proposé.
TI : Inspection Technique
Le TI est la mission minimale permettant à un maître d’ouvrage de prétendre à une
assurance décennale. Les ingénieurs qui y travaillent sont généralistes et leur seul but est de
réduire les risques à plus ou moins long terme sur l’ouvrage, ils n’assistent donc pas aux
réunions de chantiers et un nombre limité de visites est prévu pour l’ensemble du projet.
Un autre type de mission TI est la coordination de sécurité, obligatoire si plusieurs acteurs
travaillent sur le même chantier. Il faudra donc dans ce cas s’assurer que les mesures de
sécurité adéquates sont prévues et appliquées sur le site en question.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 7
TO : Opinion Technique
À côté de ça, SECO peut également être chargé d’une mission d’opinion technique dans
certains domaines particuliers, l’accompagnement est alors beaucoup plus large et une
équipe de spécialistes est formée en interne pour répondre aux besoins du projet. Les visites
sont régulières. Les missions possibles sont les suivantes : Gros-œuvre clos, façades,
parachèvements, sécurité au feu, techniques spéciales, confort acoustique et vibratoire ainsi
que sur les performances énergétiques du bâtiment.
Expertises
Dans certains cas, SECO est amené à réaliser des expertises, pour des sinistres ou des
pathologies par exemple. Leur avis a par exemple été demandé dans le cadre du dossier sur
le viaduc Reyers et un rapport d’expertise avait été transmis.
Clientèle
Deux types d’acteurs du secteur de la construction peuvent faire appel à SECO.
Premièrement, les maîtres d’ouvrages qui désirent contracter une couverture décennale
sans être dépendants de l’assurance des autres acteurs du projet. Deuxièmement, les
entrepreneurs qui décident volontairement de s’associer à SECO pour diminuer les risques
et frais dus à la non-qualité ou qui y sont obligés par le cahier des charges.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 8
INSERTION EN ENTREPRISE
Documentation technique
Lors de mon stage, j’ai eu accès à une large gamme de documents
techniques. J’ai entre autres pu parcourir des notes d’informations
techniques du CSTC, qui étaient utiles pour les visites de chantier et
plus particulièrement la NIT215 portant sur les compositions et mises
en œuvre de toitures plates.
Contrôles sur chantiers
Durant mon stage, j’ai voulu me focaliser un maximum sur les visites de chantier plutôt que
sur les projets. Bien que j’apprécie également les calculs, j’avais l’impression que ces visites
de chantiers étaient le meilleur moyen de concrétiser les notions que j’avais pu apprendre
durant les cours et également une manière de découvrir les différentes façons de réaliser des
choses identiques. J’ai par exemple vu quatre types d’étanchéités différentes (bitumineuse,
EPDM, PVC et résine époxy projetée) et pu en apprendre plus sur leurs points forts et
faiblesses.
Comme décris plus haut, il existe différents types de missions, j’ai essayé de rassembler ci-
dessous un maximum de vérification que j’ai eu l’occasion de réaliser durant mon stage et
d’expliquer brièvement les principales.
Gros-œuvre
Il existe des missions de gros-œuvre pour le GC et pour le bâtiment, on parlera de gros-
œuvre clos dans le deuxième cas.
Bâtiment
Vérifications des ferraillages :
Avant de plonger dans les plans de ferraillage, j’ai appris à d’abord
essayer de comprendre le système et de faire, pour commencer, une
vérification basée sur la logique par rapport à l’allure théorique des
diagrammes de moments en fonction du type de poutre.
Par la suite, on rentrait dans le plan, ce qui n’est pas toujours évident
vu que chaque bureau d’étude utilise sa propre convention, en
particulier quand les renforts sont nombreux et les ferraillages
compliqués.
Il est intéressant de noter qu’il était assez fréquent de trouver des ferraillages dans lesquels
il manquait des barres.
Figure 5 Couverture de la NIT 215
Figure 6 ferrailage d'un
bras d'une pile de pont.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 9
Vérifications des bétonnages :
Il arrivait que nous assistions à des bétonnages en cours, nous avions alors plusieurs choses
à vérifier. Premièrement, nous jetions un œil au bon de livraison qui comprend plusieurs
informations clés, plus particulièrement le temps d’ouvrabilité (en général 100 minutes mais
peut être modifié par l’ajout d’adjuvants) et les classes d’environnement et de résistance.
Ensuite, il était aussi intéressant de regarder les méthodes de vibrations et les enrobages
avant que le béton ait fait prise.
Lors d’une visite de chantier, nous avons eu à faire recouper des barres car elles était trop
longues et ne permettant plus de garantir un bon enrobage, d’autant plus que le béton était
prévu pour être extérieur.
Vérifications des étanchéités à l’eau et à l’air :
Ces deux points sont capitaux car des défauts peuvent avoir de
lourdes conséquences. En effet, un entrepreneur nous a par
exemple raconté qu’un jour, il avait trouvé le défaut dans
l’étanchéité à environ dix mètres de la fuite en dessous.
Par ailleurs, les étanchéités à l’air se trouvant du côté chaud
de la structure, elles demandent une attention particulière car
elles sont donc à la merci d’un grand nombre de corps de
métiers durant l’installation des techniques et des
parachèvement par exemple.
Vérification des joints de dilatations et de fractionnement : continu,
fonctionnement
Vérification des fondations : exécution, ancrages, déformations alentour,
position,…
Vérifications des charges en phase provisoires : stabilité des talus,…
Conformité des matériaux et de leur utilisation : demande des fiches
techniques pour vérifier les agréments,…
Assurance de la tenue dans le temps : enrobages,…
Génie-Civil
Les points contrôlés en génie-civil sont les mêmes mais il n’est pas rares que les techniques
utilisées soient différentes, certains points demandent donc des attentions plus ou moins
fortes par rapport au bâtiment, comme les ferraillages qui sont en général beaucoup plus
denses en GC.
Figure 7 Coupe d'une toiture
chaude avec étanchéité à l'air,
isolation et membrane EPDM par
dessus.
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Façades
Vérification des fixations des châssis et murs rideau : permission des dilatations,
effort horizontaux repris,…
Vérifications des étanchéités à l’eau et à l’air
Vérification des isolations thermiques et acoustiques : continuité, fixations…
Vérification de la pose de vitrages sur joints souples : éviter les points durs,…
Parachèvements
Vérification des joints de dilatation et de fractionnement : vérifier que les cloisons
et techniques ne cousent pas ces joints.
Conformité des matériaux et de leur utilisation : vérification fiches techniques.
Assurance de la tenue dans le temps : joint suffisant entre dalle et maçonnerie non
portante afin de permettre le fluage de celle-ci par exemple.
Charpentes métalliques
Vérifications d’assemblages : les boulons ne doivent pas être cisaillés, les plaques
d’abouts doivent être contre leur support,…
Techniques spéciales
Vérifications de débits de ventilation : mesure pulsion et reprise.
Vérification de compartimentages RF : matériaux adéquats, étanchéité à l’air,…
Expertises
Lors d’une journée de visites de chantier, l’ingénieur que j’accompagnais s’est fait appeler
par un des chantiers qu’il suivait pour avoir son avis. En effet, lors du chargement de la pile
d’une passerelle surplombant le canal près d’Auvelais, des fissures sur toute la hauteur
d’une pile ont été observées.
Un calcul rapide de contraintes en comparaison à des résultats d’essais sur cube permettait
d’écarter l’hypothèse de l’instabilité. Ayant un peu de temps le lendemain, j’ai fait quelques
recherches et j’ai pu découvrir que ces fissures auraient été créées non pas par le
chargement mais bien par une forme de retrait. Nous étions lundi et la pile avait été
décoffrée le vendredi peu de temps après le bétonnage, l’exposition au vent et les
températures plus chaudes que prévues ce weekend là avaient entrainé une dissecation
superficielle du béton, il suffisait donc seulement de poncer en surface et réparer.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 11
GESTION DE PROJET
Dans le cadre du stage, un projet personnel m’a également été confié et dont je m’occupais
durant les moments plus creux, quand les ingénieurs de chantiers faisaient leurs rapports de
visites en fin de journée par exemple. J’ai pris ce projet très à cœur car il était important
pour moi de me sentir utile dans l’entreprise qui m’accueillait.
La tâche qui m’a été confiée a été de rassembler le matériel de mesure disponible, de
l’inventorier, de l’essayer et de créer un outil permettant d’assurer la traçabilité de celui-ci.
Préparation
Premièrement, j’ai pris connaissance du dernier inventaire réalisé en octobre 2007 afin de
comprendre le système de référence du type XXOO utilisé dans l’entreprise. Les deux
premières lettres correspondent à la classe d’appareil tandis que les deux chiffres
représentent eux l’indice donné à l’appareil dans cette classe. Les différentes classes étaient
au nombre de quatorze comme par exemple « contrôle des sols », « développement
durable » ou encore « mesures de températures et hygrométrie ».
Étapes et suivi
Le projet s’est construit et affiné au fur et à mesure des semaines. Dans un premier temps,
une réunion de lancement a été organisée afin de définir les besoins de l’entreprise. Les
besoins suivants ont ainsi été définis :
Programme pratique et universelle afin de tracer les appareils
Recensement du matériel disponible
Possibilité de réserver certaines infos à l’administrateur
Créer une fiche par appareil
Au terme de celle-ci, le support d’Excel a été choisi.
Plus tard, la décision a été prise que ce programme serait géré par le secrétariat et non pas
en libre accès afin de s’assurer de l’utilisation de celui-ci, une administration simple était
donc également utile.
Dans un premier temps, une première version basique mais fonctionnelle a été développée,
ne permettant pas de pouvoir planifier des emprunts ni de garder un historique. Les
appareils devaient être rentrés manuellement dans la feuille Excel servant de base de
données. Le programme notait simplement si l’appareil était disponible ou non. Une
version néerlandophone des fenêtres d’emprunt (annexe 2) était également fonctionnelle.
Par ailleurs, les feuilles d’administration étaient protégées par un mot de passe.
Dans un second temps, la fonction de planification a été développée permettant à
l’utilisateur de réserver les appareils à long terme. Ce développement a nécessité de gros
Rapport de stage – Damien De Bock Page 12
changements. En effet, il fallait, d’une part, créer un calendrier pour voir la disponibilité et,
d’autre part, dédicacer une feuille qui reprendrait ces données temporelles, propres à
chaque instrument de mesure.
Finalement, une fonction de détection automatique des retards de retour d’appareil a été
greffée à la feuille de planification ainsi que des boutons pour faciliter l’administration du
programme, permettant par exemple d’ajouter un outil, une image ou de référencer une
fiche technique sans devoir rentrer dans la base de données même. Une version anglophone
a également été programmée afin de permettre aux ingénieurs travaillant pour la filiale de
Pologne d’accéder aux données.
Résultats
La dernière version de la feuille Excel comportait 8 onglets : le choix de la langue, l’accueil
décliné en trois langues, la feuille de donnée relative au matériel, celle relative à
l’administration et la gestion des utilisateurs, Celle de planification et finalement celle
d’archivage des données de cette dernière, pouvant être faite mensuellement.
Les feuilles d’accueil sont celles accessibles par l’ensemble des utilisateurs, elles permettent
de voir la disponibilité des appareils et de pouvoir en consulter la liste, illustrée par une
image de celui sélectionné. La disponibilité est affichée en cliquant sur un bouton sous
l’image et en sélectionnant le mois désiré. Une brève présentation de la succession de
formulaires de l’outil de prêt est présentée en annexe 2.
La feuille « matériel » trie les appareils par classe et regroupe 15 informations par référence,
le nom de l’appareil en trois langues, les informations d’étalonnage et le type de piles par
exemple.
La feuille « admin » recense les utilisateurs enregistrés et comprend les boutons
d’administration permettant par exemple d’ajouter des outils en remplissant simplement
des formulaires sans devoir rentrer dans la feuille « matériel »
La feuille « planification » crée automatiquement une colonne par référence empruntée. Un
bouton d’archivage y est également disponible afin de transférer les données relatives aux
mois écoulés à la feuille « Archives ».
Exemple d’appareils de contrôle découverts
Dans le cadre de ce projet, j’ai également eu l’occasion de découvrir un certain nombre
d’instruments de mesure. Aux applications multiples, ces appareils peuvent effectuer toute
une série de mesures qui peuvent être utiles au contrôle sur chantier. Ces instruments vont
du plus simple au plus perfectionné comme la caméra thermique ou le sonomètre par
exemple.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 13
J’ai choisi ci-après de développer deux instruments que j’ai eu l’occasion de découvrir. Le
premier, un scléromètre digital, permet d’évaluer la classe d’un béton tandis que le
deuxième, une bombe à carbure, permet de d’évaluer le taux d’humidité d’une chape ou
d’un béton.
Scléromètre digital
Application concrète
Il n’est pas évident de connaitre la résistance d’un béton
à l’aide d’un essai non-destructif, c’est pourtant possible
avec un bon niveau de précision avec le Proceq
Silverschmidt, évolution digitale de leur scléromètre
mécanique lancé dans les années 50, mais toujours
référence en la matière.
Le principe de fonctionnement est relativement simple,
une masse percute le béton testé avec une énergie
d’impact contrôlée et l’appareil mesure le rebond de celle-ci, image de la résistance sur
cube.
Utilisation
Avant d’effectuer la mesure, la surface est préparée à l’aide de la pierre à meuler fournie
dans l’étui. Le nombre d’impacts de test nécessaires dépend de la norme utilisée mais est
en général de neuf, espacé de vingt-cinq millimètres chacun. Une grille (voir Figure 8) peut
aider à réaliser l’essai. Pour déclencher un impact, il suffit d’appuyer le scléromètre contre
la surface à tester à vitesse modérée jusqu’au déclenchement, une valeur s’affiche alors sur
l’écran, calculée grâce à une courbe de référence directement intégrée dans l’appareil.
L’appareil dispose d’une mémoire interne permettant de réaliser plusieurs séries d’essais
avant de devoir les extraire via le câble USB fourni.
Certains facteurs peuvent malgré tout influencer la mesure. Une carbonatation superficielle
aura par exemple pour effet de surestimer la valeur de résistance jusqu’à 50%, il est donc
intéressant de faire l’essai d’impact sur un éclat de béton testé à la phénolphtaléine
(indicateur de carbonatation) pour des essais sur des bétons âgés. Pour que la mesure soit
juste, il est également important que l’échantillon soit bien retenu et que son volume soit
suffisant.
Figure 8 Proceq Silverschmidt
Rapport de stage – Damien De Bock Page 14
Bombe à carbure
Application concrète
Certaines finitions comme les parquets ou époxy imposent
que leur support ne dépasse pas un certain niveau
d’humidité. Cela pose un problème dans certains cas, en
particulier pour les chapes ou les supports en béton, en
effet, l’humidité interne dépend fortement des conditions
extérieures et une règle générale ne peut pas être écrite.
Bien que très ancien et rudimentaire, la bombe à carbure
permet d’effectuer des mesure très précises sur site en
évident des démarches fastidieuses et lentes comme le
passage à l’étuve pour comparer les masses humides et
sèches. Le principe est simple : une réaction chimique
entre l’eau et du carbure est provoquée dans un volume
fermé et hermétique. Cette réaction crée un gaz faisant
monter la pression du manomètre de la bombe. Cette
valeur est l’image de la quantité de réactifs présents, et
donc d’eau vu que la quantité de carbure est imposée par
une capsule en verre fournie par le fabriquant.
Utilisation
Premièrement, un échantillon est prélevé sur le
volume à tester, en fonction de son type, il sera
concassé, débarrassé des ses gros granulats et pesé
à 10, 20,50 ou 100 grammes avant d’être introduit
dans la cuve. Il est intéressant de noter que cette
étape devra être faites assez rapidement et dans de
bonnes conditions afin de ne pas sécher
l’échantillon.
Ensuite, une capsule en verre contenant le carbure
et un jeu de billes standards d’acier sont également
introduits et le récipient fermé.
Pour lancer la réaction, il suffit de secouer pendant cinq minutes le récipient afin que les
billes d’acier viennent casser la capsule en verre et libérer le carbure et que le mélange des
réactifs se fasse, laisser monter la pression pendant une dizaine de minutes et, une fois que
celle-ci est stable, il suffit de se référer à la table de conversion (voir figure 11) pour déduire
précisément l’humidité relative du volume testé
Figure 9 Bombe à carbure
Figure 10 Capsules de carbure
Figure 9 Table de conversion
Rapport de stage – Damien De Bock Page 15
CONCLUSION
Retour sur la note d’activité (annexe 3)
J’espère, par ces quelques pages vous avoir convaincu de l’accomplissement des objectifs
que nous nous étions fixés en début de stage, en particulier ceux liés à l’insertion en
entreprise. Je peux même dire que certains points ont largement dépassé mes espérances,
comme l’assimilation de connaissances pratiques.
En ce qui concerne le projet, bien que le résultat ne soit pas parfait, je pense avoir tout de
même créé un outil efficace même si je n’ai probablement pas eu assez de temps pour lui
faire faire ses maladies de jeunesse. Une cinquantaine d’outils ont déjà été encodés et j’ai
aussi eu la chance de découvrir des appareils de mesure insoupçonnés qui pourraient
s’avérer très pratiques pour ma vie future.
Bilan personnel
Durant ce stage, ma plus grande surprise aura été la compréhension du sens du slogan de
l’entreprise « Achieving together ». En effet, j’ai pu remarquer que les activités de SECO
relevaient bien plus du l’accompagnement que du contrôle stricto-sensu. En effet,
l’ensemble des ingénieurs et des personnes que j’ai pu accompagner n’avaient qu’un seul
but, participer à l’aboutissement du projet, en partenariat avec l’ensemble des acteurs. Il
n’était d’ailleurs pas rare que l’ingénieur se pose en médiateur entre les différentes parties.
J’ai également été impressionné par la relation des collaborateurs entre eux, ne rechignant
jamais à s’entraider pour le bien des projets.
J’ai également eu la chance de rencontrer des gens passionnés par leurs métiers et désireux
de transmettre celle-ci.
Une chose est sûre : cela va me manquer !
Remerciements
Pour commencer, j’aimerais remercier l’ensemble des ingénieurs que j’ai eu l’occasion de
suivre, et plus particulièrement à Christian Clauss et Erwan De Lauw avec qui j’ai passé
beaucoup de temps et desquels j’ai énormément appris.
Merci également à Virginie Thielemans et Pierre Mayence de m’avoir fait découvrir SECO
sous son meilleur jour aux JDE de l’ECAM. Merci également à lui d’avoir posé toutes les
balises nécessaires à mon adaptation rapide, pour la liberté de mouvement à laquelle j’ai eu
droit mais aussi pour ne jamais m’avoir confié du « sale boulot » ou contraint à quoi que ce
soit.
Merci finalement à Paul Bouteille de m’avoir accepté dans son service.
Rapport de stage – Damien De Bock Page 16
BIBLIOGRAPHIE
BCCA. http://www.bcca.be/ (accès le 11 1, 2014).
Bombe à carbure. http://www.carrelage-infos.fr/bombe_carbure.html (accès le 11 06, 2014).
Proceq. «Mode d'emploi - SilverShmidt & Hammerlink.» 2011.
SECO. http://www.seco.be/ (accès le 11 01, 2014).
SECO. «Notes d'information et organigrammes internes.»
ANNEXES
Annexe 1: Organigramme simplifié du groupe SECO
*PLM: Product Line Manager
TI: Technical Inspection
TO: Technical Opinion
SECO Group
CEO
SECO
Director Construction
Batiments
TI
PLM
Façades
TO
PLM
Techniques spéciales
Génie Civil
TI
PLM
TO
PLM
Charpentes métalliques
Sales & Marketing
International
Recherche & développement
BCCA Ressources Humaines
Département financier
Départements que j’ai pu découvrir
Annexe 2: Organigramme de fonctionnement du programme de prêt
Menu visible à l’ouverture, choix de la langue pour la suite du programme. Possibilité d’accéder aux feuilles cachées réservées à l’administration du programme.
Une fois la langue choisie, une nouvelle feuille s’ouvre, elle permet de voir la disponibilité des instruments et de les demander en prêt via le bouton « connexion ».
Choix de la classe de l’appareil désiré, choix entre prise ou remise.
Le programme affiche la liste des appareils appartenant à cette classe, on sélectionne l’appareil désiré et remplit les champs. La fiche technique de l’appareil est également accessible tout comme des informations sur l’utilisation de l’outil et des remarques des utilisateurs précédents.
Fiche récapitulative des informations utiles à l’appareil enlevé ou remis.