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Sakountala NATIONAL DE...

Date post: 09-Aug-2020
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NATIONAL DE MARSEILLE Sakountala © Pascal Elliott Bourasseau
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Page 1: Sakountala NATIONAL DE MARSEILLEclacsinelfil.com/wp-content/uploads/2011/12/sakountala-dossier-presse.pdfde Camille Claudel, baptisée “Sakountala”. Intriguée, je me renseignai

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présente

SakountalaChorégraphie et mise en scène Marie-Claude PIETRAGALLA

ScénographiePhilippe PLANCOULAINEAssisté pour les costumes de Patrick MURRUCréation lumièresDominique BRUGUIÈREEncreZAO WOU-KIConception du sonAndré SERRÉConseillère littéraireJeanne FAYARD

Coproducteurs Les Gémeaux - Scène Nationale - SceauxLa Coursive - Scène Nationale - La Rochelle

Relations presse A.S. COMMUNICATIONAlexandra SCHAMISBlanche Aurore DUAULT

NATIONAL DE MARSEILLE

CRÉATION MONDIALE AU DÔME DE MARSEILLEDu 18 au 22 octobre 2000

11 bis, rue Magellan - 75008 ParisTél. 01 47 23 00 02 - Fax 01 47 23 00 [email protected] [email protected]

Interprètes Marie-Claude PIETRAGALLALarrio EKSONLes solistes et les danseurs du Ballet National de Marseilleet des Artistes de Cirque menés par Tintin ORSONIAvec la voix de Suzanne FLON

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Création musicalePierre-Alexandre MATI

Conception et dramaturgieMichel ARCHIMBAUD

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Comme toutes les petites filles de l’Écolede Danse de l’Opéra de Paris, j’ai suivides cours sur l’histoire de la danse.

Je me souviens tout particulièrement d’un ballet, écrit par le romancier ThéophileGautier, dont le nom, “Sacountala”, à la sonorité étrange, produisit sur moi un effet merveilleux.Quelques années plus tard, alors que je visitais le musée Rodin, je fus frappée de voir l’une des sculptures emblématiques de Camille Claudel, baptisée “Sakountala”.Intriguée, je me renseignai et appris que l’artiste avait sans doute assisté à une représentation de ce ballet, et été inspirée par ce drame mystique du poète SanskritKâlidâsa.

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Depuis ce jour, l’œuvre de Camille Claudel, sa souffrance, sa création et son mystère ont accompagné et nourri mon art d’interprèteet de chorégraphe. J’aime Camille Claudel, la femme comme l’artiste, qui a dû lutterpour affirmer un art qui n’était pas, aux yeux des hommes de son époque, accessible aux femmes. Ce qui me touche,c’est la métamorphose, le passage d’un étatà un autre, c’est la souffrance et la violenced’un être, qui s’apparente à celle d’autresgrands créateurs, tels Van Gogh ou Nijinski...Ce qui m’émeut aussi, paradoxalement, c’estcet amour entre Paul, son frère, écrivain, etCamille. Paul, qui n’aura de cesse de valoriserl’œuvre de la sœur bien-aimée. Camille, dontles derniers mots furent “Paul, mon petit Paul...”

La danse touche aux origines profondes de l’expérience humaine : avant d’être un langage, la danse est d’abord mouvement,première expression de l’homme. Un geste simple peut être chargé d’une émotion intense, de joie ou d’amour, de violence ou de soufrance.Je suis fascinée par l’enfermement “banal”des êtres. Regardez les gens dans la rue : chacun “marche” selon ce qu’il est au plusprofond de lui-même. Cette insularité inconsciente, je la ressens d’autant plus profondément de par mes origines corses.A un stade supérieur, cet enfermement tourneà l’univers carcéral et psychiatrique. Quel est l’événement, le mot, la situation, l’entourage, qui fait que quelqu’un plongé

dans un univers plus sensible, bascule pour nejamais revenir ?Toute notre vie, nous sommes sur le fil durasoir, en équilibre entre deux mondes. A partir de la destinée exceptionnelle de CamilleClaudel, “Sakountala” retrace dans une paraboleavec les arts du cirque, cette dualité.Une scénographie épurée, une boîte noire ouune boîte blanche, des cordes pendues dansles cintres, et des aériens, tels qu’on les nommedans le monde du cirque, joueront la métaphoredu rapport air-sol, du possible et de l’impossible(c’est-à-dire de l’inconcevable)...J’ai l’impression que plus on danse, plus on vavers une forme d’épure. Danser, c’est chercher l’essentiel, c’est creuserau plus profond de l’humain...»

Parcours vers une créationGenèse d’un ballet par Marie-Claude Pietragalla

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Vous dites souvent que la danse est méconnue en France. En prenant une personnalité commeCamille Claudel, vous faites œuvred’ouverture ?

J’essaie de faire venir un large public à ladanse, mais il n’y avait aucune volonté

de ma part de “récupérer” une personnalitéconnue pour attirer les gens et faire un effetd’annonce. C’est un sujet que je porte en moidepuis trois ans, bien avant d’avoir pris ladirection du Ballet National de Marseille.Camille Claudel est un génie de notreépoque, mal perçu, car elle s’est affirméedans un art que l’on disait réservé auxhommes. Son destin a ensuite rimé avecl’enfermement. Comme Nijinski, Van Gogh, ou Artaud. Si vous prenez deux êtres face à un choc,sur le fil du rasoir, ils vont réagir de façonsbien différentes. Le premier sombrera etl’autre ne réagira pas de la même façon.C’est cette fragilité, ce déséquilibre quim’intéressait.

Bien évidemment, on va penser au film de Bruno Nuytten avecIsabelle Adjani.

C’est un film qui m’a bouleversée. Mais je ne voyais aucune utilité à faire

une biographie dansée sur la vie de CamilleClaudel, ni une grande fresque historiquedansée. Pour le spectacle, je m’appuie sur un travail de recherche historique et je recentre le ballet sur les rapports de Camille avec sa famille, et en particulieravec son frère Paul, pour qui elle avait unamour très fort. C’est aussi une analyse de la mise en danger de l’artiste face à sa création. Une apologie de la liberté.

Le rapport entre la danse et CamilleClaudel peut paraître inattendu…

Pour moi, c’est très évident. Le travail du corps, dans la danse comme dans

la sculpture, est tout aussi fébrile. Deux sculpteurs m’ont touchée très tôt,Rodin et Claudel. Surtout les sculptures de Camille qui ont un étonnant rapport à la matière. On a la sensation que la peaufrémit, que la peau est vivante dans sesstatues. Que les sculptures dans mon balletdeviennent vivantes, c’est très logique. Les sculpteurs viennent d’ailleurs souventrendre visite aux danseurs. Notre travail sur le corps nous rapproche.

On va s’étonner de l’absence de Rodin dans ce ballet.

Je trouve qu’il est trop réducteur de direque Camille était juste l’élève du maître,

qu’elle est devenue folle à cause de lui.Insister sur Rodin, c’est trop facile, tropsimple. Rodin sera omniprésent, mais defaçon plus symbolique, par une ombreprojetée par exemple. Le sujet, c’est vraiment Camille Claudel. Elle vivait tout ce qui l’entourait comme uneagression. Son obsession, c’était ce qu’elleappelait “la bande à Rodin”. Elle aurait aimé faire l’exposition universelle.Il est probable que c’est Rodin, ou sa bande,qui l’en ont empêchée.

Avec ce sujet, vous innovez aussidans le traitement chorégraphique.

Je vais travailler avec des danseurs de la compagnie, puisque cette création

est pour eux, mais aussi avec des artistes de cirque. Tout ce qui est dans le psychisme, dans la tête de Camille, infirmiers, médecins, bande à Rodin, tout cela sera représenté par des numéros aériens. C’est très important de me confronter àl’univers du cirque. J’ai beaucoup de chosesà apprendre d’eux, et eux ont beaucoup àapprendre de la danse. Cela donnera uneautre dimension au spectacle.

Deux personnes vous ont transmisleur passion pour Camille…

Michel Archimbaud est venu un jour dans ma loge me parler de Camille. Il avait

un concept de spectacle en tête. Avant même de me plonger dans sa vie,j’étais déjà très touchée par la vie, le destinde Camille Claudel. Il m’a présenté aussi l’historienne JeanneFayard, qui est une femme passionnante. Elle a consacré plus de vingt ans de sa vie à Rodin, à Camille et à son frère Paul Claudel.Ils ont su me transmettre leur passion. J’ai lu la correspondance de Camille. J’y aidécouvert des choses frappantes et terribles.Pendant trente ans, Camille a été cloîtrée,brisant ainsi sa force de création. C’est terrible de voir un talent étouffé !

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Le fait que Camille soit une femme a dû aussi vous toucher ?

Certainement. À l’époque, on était soit unefemme mariée avec des enfants, soit une

femme entretenue. Mais une femme qui s’assumait, c’était presque révolutionnaire.Et de surcroît, elle était artiste. On sent chez elle fierté, révolte et talent. Sans rentrerdans la polémique, il est évident que l’élèveClaudel était devenue l’égale du maître Rodin. À travers la danse, sans être féministe, je veux aussi rendre un hommage à toutes ces femmes qui ont un grand talent et qui se heurtent à une société d’hommes...

C’est encore le cas de la danse aujourd’hui ?

Non. Les femmes, dans la danse, ont toujourseu un statut à part. Pendant des années,

la ballerine a été mise sur un piédestal. Jusqu’à ce que les grands chorégraphes contemporains remettent un peu l’homme enavant...

Mais c’était enfermer la ballerinedans une sorte d’image lointaine,éthérée...

Un peu glacée, un peu intouchable, c’est vrai. Mais cette époque est révolue.

À mon avis, la seule façon de faire connaîtrela danse à un plus large public, c’est de fairedescendre la danseuse de sa tour d’ivoire.

On a une image de vous très latine,très charnelle. Camille Claudel, c’est l’artiste enfermée, recluse.Dans l’absolu, l’opposé de vous...

Je n’ai pas la sensation d’être si éloignée de Camille. Jusqu’à la quarantaine, elle a

pris la vie à bras-le-corps. Elle est venue à Paris, s’est émancipée, une vraie battante.L’enfermement, elle l’a subi, pour basculerensuite dans la folie. On se fait peut-être une idée un peu facile de ma personne. Jepréfère me définir comme une femme quidanse, plutôt que comme danseuse.

Avez-vous la sensation que ce balletmarque un tournant dans votrecarrière ?

Oui, très certainement. Je suis une jeunechorégraphe. Je n’ai que quatre ballets

à mon actif. Ici, je touche à la danse et jedécouvre le cirque. Je repousse mes limites.Et c’est ce qui me fait avancer. Ce projet a été aussi l’occasion pour moi de faire de très belles rencontres, en plus de Michel Archimbaud et Jeanne Fayard :Pierre-Alexandre Mati pour la créationmusicale, Philippe Plancoulaine pour lascénographie, Dominique Bruguière pour les lumières, André Serré pour le son, Tintin Orsoni pour le travail avec le cirque, Zao Wou-Ki pour les encres. Et puis la grandeSuzanne Flon, qui a très généreusementaccepté d’enregistrer des textes.

Comment a été reçu votre projetquand vous l’avez présenté ?

Les gens ont plutôt bien réagi. Je n’aiencore rencontré personne qui ne soit

pas touché par la vie de Camille Claudel. Et tout le monde a vu de suite le rapportentre la danse, le corps et la matière. Ce qui me ravit surtout, c’est que la familleClaudel soutienne beaucoup ce projet. Pour moi, il aurait été inconcevable de me lancer dans cette aventure sans le soutien et l’aval de Renée Nantet, Violaine Bonzon et Henri Claudel.

Camille Claudel aurait pu faire unebelle comédie musicale...

Pourquoi pas ? Mais aujourd’hui je me concentre sur la

création chorégraphique...

Le point commun entre CamilleClaudel et vous ne serait-il pasl’anticonformisme ?

J’ai cette impression. Je n’aime pas tropentrer dans des stéréotypes, dans des

moules. L’image de la danseuse obsédée parses pointes, ce n’est vraiment pas moi !

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Marie-Claude Pietragalla entre à l’Écolede Danse de l’Opéra en 1973, à l’âgede 9 ans. En 1979, elle est engagée

dans le Corps de Ballet de l’Opéra National deParis. Franchissant étape par étape, elle estnommée “quadrille” en 1980, “coryphée” en1981 et “sujet” en 1982. En 1984, elle remporte le premier prix duConcours International de Paris.

Elle danse déjà de nombreux rôles de soliste(“Slow Heavy and Blue” de Carolyn Carlson,“Les Mirages” de Serge Lifar, “Boléro” deMaurice Béjart, “Casse-Noisette” de RudolfNoureev...), puis est nommée “premièredanseuse” en 1988 et enchaîne les ballets, de “In The Middle, Somewhat Elevated” deWilliam Forsythe à “Carmen” de Roland Petit,en passant par “L’Après-midi d’un faune” deVaslav Nijinski ou encore “Le jeune homme etla mort”.

En 1989, elle reçoit le prix de l’AROP(Association pour le Rayonnement de l’Opérade Paris). A l’issue de sa prise de rôle de“Kitri” dans Don Quichotte, le 22 décembre1990, elle est nommée “Étoile”.

Depuis, elle a ajouté à son répertoire de trèsnombreux ballets, classiques et moinsclassiques et a participé à la création de plus de 25 autres tels “Arepo” de Maurice Béjart,“Leçons de ténèbres” de Maguy Marin,“Magnificat” de John Neumeier, “Points InSpace” de Merce Cunningham, “Giselle” deMats Ek, “Don’t Look Back” de Carolyn Carlson...

Marie-Claude Pietragalla a également étéinvitée à danser à travers le monde dans lesOpéras de Berlin, de Hambourg, de Palerme,au London City Ballet, à Tokyo, en Chine, etc.

En tant que chorégraphe, Marie-ClaudePietragalla a créé “Boromabile” (1988),“Corsica” (1996), “Triangle Infernal” (1996),“L’âme perdue” (solo pour Nicolas Le Riche,1999) et “Vita” en 1999, sa première créationpour le Ballet National de Marseille.

Hors du domaine de la danse “pure”, ellesigne la mise en scène du 19e Festival de la Mode des Galeries Lafayette en 1998 : “La Mode et les Créateurs en mouvement”.Puis, après “La Légende du violon” par Yehudi Menuhin, elle édite en octobre 1999 “LaLégende de la danse” aux éditions Flammarion.

En 1994, elle est nommée Chevalier des Arts et Lettres puis Chevalier de l’Ordre National du Mérite en 1997. En 1996, elle reçoit le TrophéeWhirlpool “Femmes en or”, catégorie Art. En avril 1998, elle reçoit le Prix Benois de laDanse pour “Signes” de Carolyn Carlson puis lePrix Paul Belmondo en octobre. Elle entre avecNicolas Le Riche au Musée Grévin en décembre.

Le 27 mars 1998, Marie-Claude Pietragallaest nommée conjointement par le Ministère dela Culture et de la Communication, la Ville deMarseille et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur,directeur général du Ballet National deMarseille et de l’Ecole Nationale Supérieure de Danse de Marseille.

Biographie

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Michel Archimbaud est l’un des initiateursdu projet “Sakountala” dont il co-signe

le livret avec Marie-Claude Pietragalla.

Michel Archimbaud, vous êtes à l’initiativede ce projet ?

Pour ce qui est de l’idée, en effet, parce quej’ai édité “ Le dossier Camille Claudel “ etaussi parce que la personnalité et l’image deMarie-Claude Pietragalla m’ont toujoursévoqué Camille Claudel. Je n’ai pas eu à laconvaincre. J’ai eu l’impression immédiatequ’elle portait déjà ce projet en elle ; je suisdonc devenu “l’accompagnateur dramaturgique”de Marie-Claude sur ce spectacle.

Ce ballet n’est pas une autre biographiede Camille Claudel, un “Nuytten 2” ?

Ce qui est exprimé à travers le cinéma ne peut pas l’être de la même manière en artchorégraphique. Pietragalla a été plus portéevers le sujet de la création, de la fragilité etde la bascule vers la folie. Il n’est pas question ici de découverte ou derecherche biographique ; mais de CamilleClaudel, en tant qu’artiste, en tant que femme.

Autour de Camille Claudel, il y a eu la piècede théâtre, le film, le ballet... La prochaineétape, c’est la comédie musicale ?

J’avais demandé un oratorio à Olivier Messiaen.Il avait presque dit oui. Puis les choses ne sesont pas faites. Mais mon but n’est pas dedécliner l’idée dans tous les domaines. Je suis déjà très heureux de cette belleaventure “Sakountala”...

Camille Claudel Biographie

1864 Naissance à Villeneuve-sur-Fève en Tardenois.Dès l’âge de 12 ans, Camille modèle la glaise,peint et dessine. Son père prend alors conseilaprès du sculpteur Alfred Boucher.1881 La famille Claudel s’installe à Paris.Camille fréquente l’Académie Colarossi et suit les cours d’Alfred Boucher.

1883 Rencontre avec Auguste Rodin (son aîné de 24 ans) qui remplace A. Boucher.Une passion amoureuse se noue entre les deux sculpteurs à partir de 1885 ; elle durera15 ans, avec de nombreuses ruptures.Camille se consacre à ses propres œuvresmais elle est aussi modèle et collaboratrice deRodin, notamment pour LA PORTE DE L’ENFER,sculptée par Rodin.1913 Mort du père de Camille le 2 mars.Internement de Camille à Ville-Evrard le 10 mars.1914 Transfert à l’hôpital de Montdevergues.1943 Mort de Camille le 19 octobre.En

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Professeur d’Histoire du Spectacle, MichelArchimbaud enseigne à l’Ecole Supérieure

d’Art Dramatique de Paris et à l’Ecole NationaleSupérieure des Arts et Techniques du Théâtre.Il donne depuis 1998 un cours à l’Institutd’Etudes Politiques de Paris. Parallèlement, il intervient au Centre Nationalde Danse Contemporaine d’Angers.Par ailleurs, Michel Archimbaud côtoie l’universde l’édition depuis des années (aux EditionsRobert Laffont, Seghers et Aubier).Actuellement, il est co-éditeur des EditionsRamsay et Belles Lettres, des EditionsMaisonneuve & Larose ainsi que des Editionsdu Rocher et Somogy. De plus, il est l’auteurde deux livres d’entretiens chez Gallimard(avec Francis Bacon et avec Pierre Boulez).En dehors de ses activités littéraires, Michel Archimbaud a également mis en scènequelques spectacles, notamment au Festivald’Avignon.

Œuvres principales

1888 SAKOUNTALA ou L’ABANDON (plâtre, bronze)(1905 : version en marbre intitulée VERTUMNE ET POMONE)

1893 LA VALSE (bronze) (inspirée de sa rencontre avec Claude Debussy)(1897 : version en marbre et onyx)CLOTHO (plâtre) (1897 : version en marbre)

1894 L’IMPLORANTE ou LE DIEU ENVOLÉ ou LA SUPPLIANTE (plâtre)(1905 : version en bronze)

1899 L’ÂGE MÛR ou LA DESTINÉE ou LE CHEMIN DE LA VIE (plâtre, bronze)

1899 PERSÉE ET LA GORGONE (plâtre)(1902 : version en marbre)(1905 : version en bronze)

1904 LA JOUEUSE DE FLÛTE ou LA SIRÈNE1906 LA NIOBIDE BLESSÉE (plâtre)

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Spécialiste de Camille Claudel, Jeanne Fayarda également écrit “La vie passionnée de Rodin”

(éditions Archimbaud / Maisonneuve & Larose).

Quelles sont les œuvres de Camille Claudelqui ont inspiré la création chorégraphiquede Marie-Claude Pietragalla ?

Marie-Claude Pietragalla est partie du ballet“Sacountala”, écrit par Théophile Gautier à la fin du XIXe siècle et qui remporta, àl’époque, un énorme succès. Ce ballet mettait en scène une légendeindienne où deux amants, séparés sur terre, se retrouvaient dans la félicité du nirvâna. Cette légende a séduit Camille Claudel qui lui a consacré une sculpture intitulée “Sakountala”. Elle a alors 24 ans et est élève dans l’atelier de Rodin avec qui elle vit une grande passion.“Sakountala” représente une femme assise qui recueille contre son corps, dans un tendreabandon, un homme à genoux qui tend les bras vers elle. Ce lien entre la vie et l’œuvre sculptée chez Camille Claudel a passionnéMarie-Claude Pietragalla. Les deux œuvres suivantes,“La Valse”, inspiréede la relation de Camille à Claude Debussy,puis “Clotho”, figure tragique du destin, et enfin “ Les Causeuses” l’ont, je crois,également beaucoup touchée.

C’est en juillet 1999 que Pierre-Alexandre Matiaccepte la proposition de Marie-Claude

Pietragalla de composer la partition de“Sakountala”. L’instrumentation de l’œuvreest essentiellement axée autour du violoncelle,des cordes, des percussions, du haut-bois et des voix. Un enregistrement de la partitionfinalisée est prévu au courant de l’été 2000.

Votre travail est marqué par CamilleClaudel...

En effet, en 1981, j’ai co-écrit une pièce de théâtre, “Une femme, Camille Claudel”,avec Anne Delbée. Cette pièce s’est inspiréedes recherches qu’un historien, JacquesCassar, avait effectué pendant douze ans. Il avait ainsi rassemblé, grâce à la famille,lettres, écrits et travaux de l’artiste. Ce “Dossier Camille Claudel”, que j’ai préfacé,a été publié par l’éditeur Michel Archimbaudqui se trouve être également le dramaturge de ce spectacle. Tout se relie...

Comment une historienne et unechorégraphe travaillent-elles ensemble ?

Depuis presque deux ans, je suis la “conseillère littéraire” de Marie-Claude. Elle m’a expliqué ce qu’elle voulait faire et je lui ai transmis mes connaissances de la vie et l’œuvre de Camille Claudel, ainsi que de Rodin et Paul Claudel. Marie-Claude Pietragalla veut privilégier le rapport de Camille à son frère qui est enquelque sorte son jumeau spirituel, alors quesa passion pour Rodin la fait entrer en rivalitéartistique avec celui-ci. Mais la passion de la création qui l’habite va l’illuminer puis la brûler de l’intérieur. Cette histoire s’inscrit à la fin du XIXe siècle, une période littéraire et artistique très riche, marquée par un goûtpour l’orientalisme chez les artistes, et par un intérêt pour la danse chez les peintres etles sculpteurs, comme Degas, Toulouse-Lautrec...J’ai vu les quatre créations de Marie-ClaudePietragalla, notamment sa dernière interprétation de “Giselle” (également adaptée de Théophile Gautier). Si Camilledonne de la chair à ses sculptures, Pietragallales anime. Nijinski a inspiré Rodin, là c’estCamille qui inspire Pietragalla. Pour le reste,l’alchimie de la création lui appartient...

Après quelques cours de piano dans ses trèsjeunes années, Pierre-Alexandre Mati devientbatteur en 1983 d’un groupe de rock. Il passe ensuite au chant et interprète standardset chansons originales, s’accompagnant à la guitare ou au piano au cours de près de 400 concerts. Il enregistre deux albums et compose également pour des documentairestélévisés.

Il crée sa première musique de ballet en juin1996 pour David Mati et Isabelle Arnaud pourune soirée dédiée aux jeunes chorégraphes du Ballet du Nord. La chorégraphe Maryse Delente lui offre alorsla possibilité de renouveler l’expérience. Il enchaîne donc en 1997 avec un pas de deuxpour le ballet “Si tu me quittes, est-ce que jepeux venir aussi ?”, puis l’intégralité du ballet“Nous n’irons plus au bois” en 1998. Grâce àl’informatique musicale, Pierre-Alexandre Mativa même jusqu’à composer en direct desmusiques “sur mesure” dans les studios de répétitions.Il effectue également une création musicalepour le Ballet National du Paraguay avec lachorégraphe Françoise Adret.

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En avril 1999, il est nommé en tant que meilleur compositeur de musique chorégraphique au Grand Prix Internationaldes Benois de la Danse à l’Opéra de Berlin.

Au cours de l’année 2000, il composera parailleurs pour le ballet National de Lorraine,pour le Ballet du Nord – Maryse Delente etpour la télévision, en créant la bande-sond’un documentaire sur Tenessee Williamspour la série “Les Grands Ecrivains”. En septembre, Pierre-Alexandre Mati ouvrirason propre site internet sur lequel on pourradécouvrir et se procurer en ligne l’ensemblede ses œuvres musicales.

Enfin, 2001 verra la naissance de son nouvelalbum de chansons, le retour à la scène et ledéveloppement de ses projets pour le cinéma.

© Sonia Ana Lievain

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Originaire de Pékin, Zao Wou-Ki appartientà la très ancienne dynastie Song. En 1935,

à quatorze ans, il réussit l’examen d’entrée àl’Ecole des Beaux-Arts de Hangzhou. Après six ans d’étude, il y est nommé lecteuret fait sa première exposition à Chang-King.

En 1948 il quitte la Chine et vient s’établir en France, à Paris. Il pratique alors la gravureet est remarqué par Henri Michaux en 1950,qui le présente à Pierre Loeb. Celui-ci décidealors d’exposer les œuvres de Zao Wou-Kidans sa galerie à plusieurs reprises.Sa peinture, d’abord influencée par Paul Klee,devient de plus en plus abstraite mais trouvenéanmoins le moyen de concilier les traditionsde la culture chinoise et la tradition picturaleoccidentale.

Son œuvre fait allusion à un univers intérieurà la fois riche et poétique, violent et serein. La surface de la toile est transformée enespace agité de houles et de reliefs, griffé de touches et de traits, harmonie entre le vide et le plein, le proche et le lointain, le statiqueet le dynamique.Dans son travail, le chromatisme atteint derares subtilités, mais lorsqu’il use simplementde l’encre, c’est avec un contrôle des gestes etune science de l’équilibre entre le fond et lesformes que toute la gamme chromatique paraît,comme en réserve entre le blanc et le noir.

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De 1980 à 1983, Larrio Ekson travaille àVenise avec Carolyn Carlson à La Fenice.

Il participe à une vingtaine de créations de cettechorégraphe à l’Opéra de Paris, au Théâtre dela Ville ainsi qu’en Europe et outre-Atlantique.Artiste invité au “Ballet du XXe siècle”,Maurice Béjart lui règle un solo, puis il seproduit dans “Casse-Noisette” en Floride à Fort Lauderdale et au Ballet de Nancy dansune chorégraphie de Luis Falco. En 1988, Larrio retourne à New York pour lacréation de “Miracolo d’Amore” de Martha Clark.En 1992, à Gênes, il forme le groupe “Il Momento” pour la création de “What’sHappening Today ?”, présenté en tournée en France et en Italie.

Enfant de Marseille, Tintin Orsoni découvrele monde du spectacle en tant que

photographe. Spectacle de rue, théâtre et danse guident tour à tour son regard sous les projecteurs.Mais c’est au cirque qu’il rencontre le goût de la scène, dont lui parlaient ses onclesEmile et Louis, duo de clowns à l’époque ducirque “Médrano”. Dans la lignée des “Orsonia”,Tintin rentre en piste comme acrobateéchassier et s’oriente très vite vers le trapèze.De l’Italie à la Scandinavie, il développe sa technique aérienne de cirque en cirque.De retour en France, il retrouve le milieu de larue avec les spectacles des “Arts Sauts” puisde “Trans Express Circus”. Avec la compagnie“Oposito”, il contribue à intégrer, dans desévénements urbains, différentes disciplinesd’acrobatie aérienne : trapèze, corde volante,tissus, élastiques... Ainsi, il se spécialise, au cours de ces années, dans la création aérienne et le trapèze à grande hauteur (30 à 40 m sous grue). Tintin s’oblige alors à développer une gestuelle propre à ladistance au public, en y associant le fruit de sa formation parallèle en fasciathérapie.

Maurice Bejart retrouve Larrio au NetherlandDance Theater puis l’engage au Ballet deLausanne pour tenir le rôle principal de “King-Lear-Prospero” qui le consacre en tantque danseur. Ce spectacle est repris au Palaisde Chaillot à Paris puis poursuit sa carrièretriomphale en Europe et au Japon.

Parallèlement à sa carrière de danseur, LarrioEkson a acquis une réputation mondiale entant que professeur.En effet, en 1992, Roland Petit fonde l’ÉcoleNationale Supérieure de Danse de Marseille eten confie la responsabilité à Larrio Ekson pourtout ce qui concerne la danse contemporaine.Il règle alors “Coming and Going” lors desrencontres avec le “Junior Ballet” duConservatoire National de Danse de Paris. De nombreuses autres créations suivront. Au cours des années, il enseigne l’art de la danse à Bruxelles, Dakar, Lausanne et à l’Opéra de Paris, aux ConservatoiresNationaux de Paris, Lyon, La Rochelle ainsiqu’au centre chorégraphique de Nancy.

C’est Marie-Claude Pietragalla qui fait appelà lui pour “Sakountala” après avoir entenduparler de son travail. Le mariage avec le milieudu ballet lui semblant des plus intéressants,Tintin se lance dans l’aventure et devient le collaborateur de Marie-Claude pour tout ce qui concerne la mise en scène et lachorégraphie des ballets aériens. Il tente ainsi de traduire sur scène les idéesde la chorégraphe en termes de faisabilitéd’une part, mais aussi sur le choix des agrèset le rythme des figures.Pour “Sakountala”, il a constitué une troupecomprenant une dizaine d’acrobates d’horizons divers et variés ; le critère principalétant l’aisance aérienne. En plus de ces acrobates, certains danseursdu Ballet de Marseille suivront également une formation afin de travailler en altitudeavec Tintin et ses compagnons.

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Fondé en 1972 par Roland Petit, le BalletNational de Marseille fait partie des grandes

compagnies de renommée internationale.

En 1992, la création de l’École NationaleSupérieure de Danse de Marseille et la construction d’un bâtiment de 6000 m2

(9 studios) abritant le Ballet et l’École, confèrent à la compagnie une dimensionélargie. L’école accueille environ 130 jeunesélèves et les prépare en neuf ans au métier de danseur professionnel.

Le Ballet et l’École prennent un nouveau départen 1998 avec la nomination de Marie-ClaudePietragalla comme Directeur Général. Forte de son expérience d’interprète et dechorégraphe, elle oriente son projet autour de quatre grands axes de développement :

- ouvrir le répertoire de la Compagnie enprésentant un large panorama de la dansecontemporaine et en suscitant des créations,- affirmer la vocation classique de laCompagnie en élargissant les effectifs à 43 danseurs permanents pour monter degrands ballets de répertoire,- diversifier la diffusion de la Compagniedans la cité phocéenne et élargir sonrayonnement sur le plan régional, national et international,- permettre au plus large publicde découvrir la danse en multipliant lesactions de sensibilisation (répétitions ouvertesau public, rencontre avec les chorégraphes,découverte de la préparation d’un spectaclepour le public scolaire...).

Le Ballet National de Marseille reçoit lesoutien de la Ville de Marseille, du Ministèrede la Culture et de la Communication et de laRégion Provence-Alpes-Côte d’Azur.

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Scène Nationale - Sceaux

“Dans le cadre des “Rendez-Vous Chorégraphiques de Sceaux”, j’ai le plaisirde recevoir Marie-Claude Pietragalla, pour la première fois depuis son arrivée à la tête du Ballet National de Marseille, et de coproduire ainsi ce projet surCamille Claudel, figure symbolique qui a dû lutter pour s’affirmer en tantqu’artiste et en tant que femme.”

Françoise LetellierDirecteur des Gémeaux

Scène Nationale - La Rochelle

“Depuis dix ans, La Coursive a pour ambition de mettre en relation des œuvreset des publics, dans un souci constant de démocratisation d’accès à la culture.Le soutien à la production de “Sakountala”, qui mêle diverses disciplinesartistiques autour d’une profonde et poétique thématique, s’inscrit dans cette démarche et offrira le plaisir d’un nouveau rendez-vous avec Marie-Claude Pietragalla.”

Jackie MarchandDirecteur de La Coursive

RéservationsBilletterie du Ballet National de MarseilleTél. 04 91 327 327 - Fax 04 91 327 320(à partir du 26 juin 2000)

Locations Office de la Culture de Marseille,FNAC, Réseau Billetel,Office du Tourisme de Marseille,Office du Tourisme d’Aix-en-Provence.

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Tarifs1re catégorie : 240,00 Frs

réduit : 195,00 Frs

2e catégorie : 180,00 Frsréduit : 145,00 Frs

3e catégorie : 115,00 Frsréduit : 95,00 Frs

étudiants : 60,00 Frs

Réductions : moins de 26 ans, abonnés, groupes à partir de 10 personnes, demandeurs d’emploi, possesseurs d’une carte de RMI.

Informations complémentairesBallet National de Marseille20, boulevard de Gabes13417 Marseille cedex 08Tél. 04 91 32 72 72 - Fax 04 91 71 51 12

www.ballet-de-marseille.comwww.pietragalla.com

LES GEMEAUX

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