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OFFICIAL RECORDS THIRD YEAR SECURITY COUNCIL , BD Nl\.TIONS CONSEIL DE SECURlTE PROCES-VERBAUX OFFICIELS TROl51EME ANNEE 287th meeting 23 1948 ( 36 p.) Lake Success New York 287ème séance 2 3 1948
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OFFICIAL RECORDS

THIRD YEAR

SECURITY COUNCIL,

BD Nl\.TIONS

CONSEIL DE SECURlTE

PROCES-VERBAUX OFFICIELS

TROl51EME ANNEE

287th meeting

. 23 Apr~ 1948

( 36 p.)

Lake Success

New York

287ème séance

23 2~vri1 1948

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TABLE Of CONTENTS

Two hundred and eighty-seventh meetingPage

32. Provisional agenda 133. Adoption of the agenda . . . . . . . . . . . . . . .. 234. Continuation of the discussion on the India-

Pakistan question 235. Continuation of the discussion on the "'?ales-

tine question 7

TABLE DES MATIERES

Deux-cent-quctre~vingt-septième séancePa,,,

32. Ordre du jour provisoire 133. Adoption de l'ordre du jour " .. '" 23't. Suite de la discussion sur la question Inde-

Pakistan 235. ~u~~e de la discussion sur la question pales- .

tlnlenne 7

u

TH

Relevant docmnents not reproduced in full in the texts of the meetingsof the Security Council are published in monthly supplements ta the OfficialRecords.

Les documents pertinents qui ne sont pas reproduits in extenso dans letexte des séances du Conseil de sécurité sont publiés dans des supplémentsmensuels aux Procès-verbaux officiels.

1.2.

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NATIONS UNIES

PROCES-VERBAUX OFFICIELS

No. 62 TROISIEME ANNEE No 62, séance

Pal"....... 1....... 2ln Inde-....... 2ln pales- ........ 7

SECURITYCOUNCIL

OFfiCIAL RECORDS

TH'RD YEAR

TWO HUNDRED AND EIGHTY-SEVENTHMEETING

Held at Lake Success, New York,on Friday, 23 April 1948, at 3 p.m.

President: Mr. A. LÔPEz (Colombia).

Present: The representatives of the fàllowingcountries: Argentina, Belgium, Canada, China,Colombia, France, Syria, Ukrainian SovietSocialist Republic, Union of. Soviet SocialistRepublics, United Kingdom, United States ofAmerica.

32. Provisional agenda (documentS/Agenda 287)

1. Adoption of the agenda.2. Inma-Pakistan question:

(a) Letter dated 1 January 1948, from therepresentative of Inma addressed ta thePresident of the Security Council con­cerning the situation in Jammu andKashmir (document S/628);

'(b) Letter dated 15 January 1948, from theMinister of Foreign Affairs of Pakistanaàdressed to the Secretary-General con­cerning the situation in Jammu andKashmir (document S/646) ;

(c) Letter dated 20 J anuary 1948 from theMinister of Foreign Affairs of the Gov­ernment of Pakistan addressed to thePresident of the Security Council (docu~

ment S/655).

3. The Palestine question:(a) First monthly progress report to the

Security Council of the UnitedNations Palestine Commission (docu­ment S/663) ;

(b) First special report ta the SecurityCouncil: The Problem of Security inPalestine, submitted by the UnitedNations Palestine Commission (docu­ment 8/676) ;

CONSEILDE SECURITE

DEUX-CENTaQUATRE-VINGT-SEPTIEMESEANCE

Tenue à Lake Success, New·.York,le vendredi 23 avril 1948, à 15 heures.

Président: M. A LÔPEz' (Colombie).

Présents: Les représentants des pays suivants:Argentine, Belgique, Canada, Chine, Colombie,Etats-Unis d'Amérique, France, Républiquesocialiste soviétique d'Ukraine, Royaume-Uni,Syrie, Union des Républiques socialistes sovié­tiques.

32. Ordre du iour provIsoire (doe:ument5/Agenda 287)

1. Adoption de l'ordre du jour.2. Question Inde-Pakistan:

a) Lettre adressée au Président du Conseilde sécurité, le 1er janvier 1948, par lereprésentant de l'Inde, au sujet de lasituation dans l'Etat de Jammù etCachemire (document S/628) ;

b) Lettre adressée au Secrétaire général,le 15 janvier 1948, par le Ministre desaffaires étrangères du Pakistan, al! sujetde la situation dans l'Etat de Jammu etCachemire (document S/646) ;

c) Lettre adressée au :,président du Conseilde sécurité, le 20 janvier 1948, par leMinistre des affaires étrangères du Gou- .vemerilent du Pakistan (documentS/655).

3. Question palestinienne:a) Premier rapport mensuel présenté au

Conseil de sécurité par la Commissiondes Nations Unies pour la Palestine, surle progrès de ses travaux (documentS/663); .

b) Premier rapport spécial présenté auConseil de sécurité par la Commissiondes Nations Unies pour la Palestine:"Le problème de la sécurité en Pales­tine" (document S/676);

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( C) Second monthly progress report to theSecurity Council of the UnitedNations Palestine Conuni'lSion (docu­ment 8/695).

4. Czechoslovakia:Letter dated 12 March 1948 from the per­manent represe..Tltative of Chïle to the UnitedNations addressed to the Secretary-General(document S/694) .

33. Adoption of the agenda

The agenda was adopted.

34. Continuation of the discussion on theIndin-Pakistan question

At ,he invitation ot the President, Mr. M. K.Vellodi, representative Dt 1ndia, and Sir M 0­

hammed Zatrullah Khan, representative otPakistan, took their places at the SecurityCouncil table.

The PRESIDENT: As was agreed at our lastmeeting [286th meeting], the first point to bedealt with is the selection of the two additionalmembers of the Commission provided for in theresolution adopted at that meeting [documentS/726].

Mr. PARODI (France) (translated tromFrench): If no one wishes to speak before me,l should like to say a ward on the composition ofthis Commission. You have just reminded us,Mr. Preside'J.t, that we have to appoint the twomembers who are to serve on it.

l propose that we ask the representativc ofBelgium and you yourself, Mr. President, toagree to your respective delegations' taking partin the work of the Commission. In our study oft.he question bef0re the Council, a particularlyeffective contribution has been made by the dele­gations of Beîgium and Colombia. l thereforethink it natural to call on them and ask them toaccept this task.

c) Deuxième rapport mensuel présenté auConseil de sécurité par la Commissiondes Nations Unies pour la Palestine, surle progrès de ses travaux (documentS/695) .

4. Tchécoslovaquie:Lettre du représentant permanent du Chiliaux Nations Unies, en date du 12 mars 1948,adressée au Secrétaire général (documentS/694) .

33. Adoption de l'ordre du iour

L'ordre du jour est adopté.

34. Suite de la discussion sur la questionInde-PC3kistan

Sur l'invitation du Président, M. M. K. Vel­lodi, représentant de l'Inde, et Sir MohammedZatrullch Khan, représentant du Pakistan, pren­nent place à la table du Conseil.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Nousavons décidé, lors de la dernière séance [286èmeséance], de nous occuper tout d'al)ord, aujour­d'hui, du choix de deux membres supplémen­taires de la Commission, conformément à larésolution que nous avons' adoptée à cette séance[document S/726].

M. PAROD! (France): Si personne ne demandela parole avant moi, je désirerais dire un motsur la question de la composition de cette Com­mission. Vous venez de rappeler, Monsieur lePrésident, que nOl;;; avons à désigner les deuxmembres qui doivent en faire partie.

Je propose que nous demandions au représen­tant de la Belgique d'une part et, d'autre part,à vous-même, Monsieur le Président, de bienvouloir accepter que vos délégations respectivessoient associées aux travaux de la Commission.L'étude de la question dont nous nous occuponsa été menée avec le concours particulièrementefficace de la délégation belge et de la délégationde la Colombie. Je crois donc normaL de faireappel à celles-ci et de leur demander d'acceptercette mission.

1 Voir les Procès-verbaux officiels du Conseil de sécu­rité, Troisièmp- Année, No 1.

Le général McNAUGHTON (Canada) (traduitde l'anglais): Le repré'lentant de la France vientde faire une propqsition qui nous paraît trèsjudicieuse et ma délégation se joint à lui pourprier les Gouvernements de la Colombie et de laBelgique d'accepter cette mission.

Je crois que ce choix est particulièrement heu·reux puisque le différend qui oppose l'Ind~ et lePakistan au sujet du Cachemire est venu pourla première fois devant nous au moment où leConseil de sécurité était présidé par le représen­tant de la Belgique [226ème séance]l et quecelui-ci, en sa capacité de Président, a apportéun concours très précieux à l'étude du problème.C'est sous la présidence du représentant de la

General McNAUGHTON (Canada): l agreewith the appropriateness of the proposal madeby the representative of France, and my delega­tion would associate itself with him in appealingto the Governments of Colombia and Belgiumto undertake this t2.Sk.

l think it is particularly appropriate becausethis problem of resolving the dispute betweenIndia and Pakistan in Kashmir was firstexamined by the Security Council under thePresidency of the representative of Belgium[226th meetingF and very notable contributionswere made by him in his capacity of Presidentof the Security Council. The matter has beenbrought to fruition under the distinguished Presi-

L" 1 See Official Records of the Security Council, ThirdYear,No.!.

., S-ji'",~~~~~~.~.~.'.::__~:'2'2-,~:-~~:'.-~J~-;;:-.--...:1 "- ~~":;,,:;, .. ,-o:;.." :-,--'' .• -,.-, ·;';··i··;·A.·..,O,.·-F,..... ·•.,..,·~· 'l'f··,,-~.:._''''...-...-.~r_'-._'!;.~ ~ r "...- n_ - - ~~,_-_:.. .. .'.2 ,~_~:_~_,:~:~~_~:;;:~:.::.'~:.:.?-:-~"'" ,:-5'~:C.:::;::::::':..~;r:?~'?:~J~~~*:~~:::i;:y::~:::·7lô;q~~"J'y~~~ ·~:fTit!::~;,:,~;;~7,,-T:::;':-~~"t~1I~~:·

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Votent pour:ArgentineCanadaChineFranceSyrieRoyaume-UniEtats-Unis d'Amérique

S'abstiennent:BelgiqueColombieRépublique socialiste soviétiqùe d'UkraineUnion des Républiques socialistes sovié-

tiques

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): TI noœreste, à propos de la question Inde-Pakistan,

Colombie, et en grande partie grâce à lui, queles efforts du Conseil ont porté des fruits. J'es­père, Monsieur le Président, que votre Gouver­nement et le Gouvernement belge accepterontnotre invitation et nous aideront à parfaire lasolution de ce problème.

M. NISOT (Belgique): Je vais en référer àmon Gouvernement. Cependant, je crains fortqu'il ne lui soit très difficile de donner SOI: assen­timent. C'est que, en effet, la Belgique nedispose, à l'heure actuelle, que d'un personnelrelativement n".streint en raison du fait qu'dieparticipe à la mise en œuvre des récents pactesconcernant l'Europe.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Je suistrès honoré des termes élogieux dans lesquels lesreprésentants de la France et du Canada ontproposé que la Belgique et la Colombie fassentpartie de la Commission et je serai très heureuxde communiquer cette proposition à mon Gou­vernement en lui recommandant d'accepter l'in­vitation du Conseil de sécurité, s'il peut trouverle personnel nécessaire pour entreprendre cettelourde tâche.

M. ARCE (Argentine) (traduit d~ l'espagnol) :Je m'associe aux paroles prononcées par le repré­sentant du Canada à l'appui de la proposition dureprésentant de la France.

Nous n'avons oublié ni le travail conscie;::~Îf,ux

et intelligent de M. van Langenhove ni le pré­cieux concours apporté au Conseil par l'ancienPrésident de la République colombienne, M.L6pez. Je crois donc que l'on a fait un choixfort judicieux en demandant à la Belgique et àla Colombie de faire partie de la Commission.et si j'ai tenu à ajouter ces quelques mots, c'estdans l'espoir qu'ils pourront avoir une certaineinfluence sur la décision des Gouvernements dela Belgique et de la Colombie et que ceux-civoudront bien accepter de sanctionner notrechoix.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Je 'Vaismettre aux voix la proposition tendant à inclurela Belgique et la Colombie dans la Commission.

Le vote a lieu à main levée et la proposilionest adoptée par 7 voix, avec 4 abstentions.

The PRESIDENT: .In connexion with theIndia-Pakistan question, we have three more

The PRESIDENT: The Security Council willnow vote on the proposaI to add Belgium andColombia to the Commission.

A vote was taken by a show of hands. and theproposaI was adopted by 7 votes in favour with4 abstentions.

Votes for:ArgentinaCanadaChinaFranceSyrkUnited KingdomUnited States of America

Abstentions:BelgiumColombiaUkrainian Soviet So,cialist RepublicUnion of Soviet Socialist Republics

dency and largely as a result of the contributionsmade by the representative of Colombia; and 1do hope, Mr. President, that both your Govern­ment and that of Belgi11m will accept this invita­tion ta help complete the solution of thisproblem.

Mr. NISOT (Belgium) (translated tromFrench): 1 will refer the matter to my Govem­ment. However, 1 fear that it will have greatdifficulty in giving its consent. The fact is that,at the present time, Belgium has only a corn­paratively limited staff available, because it istaking part in the implementation of the recentEuropean pacts.

The PRESIDENT: 1 feel highly honoured bythe complimentary :remarks which have beenmade by the representatives of France andCanada concerning the nomination of Belgiumand Colombia to form part of this Conp,ni!':lsion,and 1shall be very glad to transmit these remarksto my Government with the request that theinvitation of the Security Council should beaccepted provided the necessary personnel toundertake this heavy responsibilit)r can be found.

Mr. ARCE (Argentina) (translated fromSpanish): 1 associate myself with the words ofthe Canadian representative in support of theproposal made by the representative of France.

We have not forgotten the work So conscien­tiously and ably performed by Ambassador vanLangenhove, nor the great value of the collabo­ration given ta the Council by Mr. L6pez, the .ex-President of Colombia. Consequently, 1 thinkthat the proposaI that Belgium and Colombiashould be nrembers of the Commission was avery wise one; my reason for adding these re­marks to what has already been said is the hopethat they may influence the Governments ofBelgium and Colombia, sa that these nomina­tions may take effect.

Janada) (traduitle la France vientnous paraît trèsjoint à lui pour

Jolombie et de lan.iculièrement heu­ppose l'Ind~ et le.Te est venu pourI.U moment où leé par le représen·

séance]1 et qu~

:sident, a apporteude du problème.e:présentant de la

'anglais): Nousséance [286èmel'alJord, aujour.)res supplémen­ormément à la~e à cette séance

Ir la question

nne ne demandeais dire un motn de cette Corn­,er, Monsieur leésigner les deuxlartie.,ons au représen­et, d'autre part,ésident, de bienttions respectivesla Commission.

IS nous occuponsparticulièrement: de la délégationnormal de faire

,ander d'accepter

,anent du Chilil 12 mars 1948,:ral (document

uel présenté aula Commissionla Palestine, surLUX ( document

du Conseil de séeu·

,du iour

!l'It" ._

M. M. K. Ve[.Sir MohammedPakistan, pren.

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points ta cliscuss: the question of Junagadh; thequestion" of genocide, and the non-fulfilment ofsome agreements between India and Pakistan.

With reference ta the first point, which l taketa be the most important and pressing matter atthe moment, we have already heard the state­ments of the representatives of the two Govern­ments, before the Security Council. Of course,if they have anything to add, today, 1 shall bevery glad to give them the opportunity of doingso. If they wish to add anything regarding theposition as it stands today, if there has been anychange, they may do so; otherwise, 1 believe thatthe position we have in Junagadh is similar tothat of Jammu and Kashmir. The SecurityCouncil might consider the advisability of adop­ting much the same methods for the plebiscitethat should take place in Junagadh, that is,along the lines on which we have agreed withreference to Jammu and Kashmir.

1 V/ould add that the Sec\:rity Council rnightconsider one of two methods; either that thesaIne group of members of the Security Councilwhich drafted the resolution regardïrlg Jammuand Kashmir might be asked to draft the reso­lution that would apply to Junagadh, or, other­wise, we might try ta see if it would be possibleta bring the representatives of the two Govern­ments together and, in conjunction with thePresident or with a sub-committee of the SecurityCouncil, attempt to draIt a proposal to be sub­mitted for the consideration of the SecurityCouncil.

Mr. VELLODI (India): The only thing 1 wishto say is that on Wednesday last [286th meeting]theSecurity Council passed a resolution concern­ing Jammu and Kashmir, an.d both delegationswere requested by the President to commlL"1icatethat resolution to our respective Govemments.May 1 suggest that, before the Security Councildecides what it should do with regard to thefurther steps it should take in connexion withJunagadh, it might await the reactions of theGovemments regardingk-the resolutlon that hasalready been passed?

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis­tan): The two matters are quite distinct fromeach other, although, of course, they have manyfeatures in common. . Both matters have beenpending for a very long time. As the SecurityCouncil is aware, we were eager that the matterof Junagadh should be taken up as quickly aspossible. Obviously, of course, the SecurityCouncil could deal only with one question at thetime, and it preferred to conclude the considera­tion of the question of Jammu and Kashmirbefore taking up the question of Junagadh.

While the Indian delegation was away inDelhi, the Securi.ty Council filled in part of thetime i11 hearing both sides on the question ofJunagadh. The matter is now ripe for settle­ment alcing whatever lines might be decided

t~oîs points à examiner: la question du Juna.gadh, l'accusation de génocide et l'accusationselon laquelle certains accords intervenus entrel'Inde et le Pakistan n'ont pa'> été respectés.

Sur le premier point, qui me paraît être pourl'instant le plus important et le plus urgent, nousavons déjà entendu les déclarations des deuxGouvernements intéressés. Bien entendu, si lesreprésentants de ces Gouvernements ont quel­que chose à ajouter aujourd'hui, je leur donne­rai volontiers la parole, s'ils désirent nous donnerdes précisions sur la situation actuelle, et sur leschangements qui ont pu se produire. Sinon, jecrois que, comme la situation du Junagadh res­semble à celle de l'Etat de Jammu et Cache­mire, le Conseil de sécurité pourrait adopter,pour le plébiscite dans le Junagadh, des métho­des analogues à celles qui nous ont servi dans lecas du Jammu et Cachemire.

Je crois que le Conseil de sécurité pourraitchoisir entre les deux méthodes suivantes: oubien nous pourrions demander à ceux des mem­bres du Conseil qui ont rédigé la résolutionrelative au Jammu et Cachemire de préparerla résolution qui s'appliquerait au Junagadh, oubien nous pourrions essayer de réunir les repré­sentants des deux Gouvernements intéressés avecie Président du Conseil de sécurité ou! avec unsous-comité nommé par le Conseil, afin de pré­parer un projet qui serait ensuite présenté àl'examen du Conseil.

M. VELLODI (Inde) (traduit de l'anglais):Je voudrais seulement rappeler que, mercredidernier [286ème séa.nceJ, le Conseil de sécuritéa adopté une résolution relative à l'Etat de Jam­mu et Cachemire et que le Président ademandé aux délégations de l'Int:~ et du Pakis­tan de communiquer cette lésolution à leursGouvernements r~pectifs. Je me permettrai desuggérer qu'avant de prendre une décision àl'égard des nouvelles dispositions qu'il doit arrê­ter au sujet du Junagadh, le Conseil de sécuritépourrait peut-être attendre de connaître l'accueilque les deux Gouvernements intéressés ont faità la résolution qu'il a déjà adoptée.

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis­tan (traduit de l'anglais): Les deux questionssont bien distinctes, encore qu'elles présententnaturellement nombre de traits communs. Cesdeux questions sont restées en suspens bien long­temps. Comme le Conseil de sécurité ne l'ignorepas, nous désirons vivement que l'affaire du Juna­gadh soit eX:aminée aussitôt que possible. Bienentendu, le Conseil de sécurité ne peut s'occuperque d'une question à la fois et il a préféré enfinir avec le problème du Jammu et Cachemire,avant d'aborder la question du Junagadh.

Pendant que la délégation de l'Inde était àDellii, le Conseil de sécurité a consacré une par-·tie du temps qui lui était ainsi laissé à l'auditiondes deux parties au sujet du Junagadh. Lemoment est maintenant venu de régler cette

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estion du Juna-et l'accusation

intervenus entre~ respectés.paraît être pourltuS urgent, nousations des dellxentendu, si les

Inents ont quel­i, je leur donne­:ent nous donner~tuelle, et sur leslduire. Sinon, jeu Junagadh res­mmu et Cache­ourrait adopter,;adh, des métho­ont servi dans le

sécurité pourrait~s suivantes: oui ceux des mem­gé la résolution:lire de préparerau Junagadh, ouréunir les repré­lts intéressés aveclrité ou! avec unlseil, afin de pré­lSuite présenté à

:it de l'anglais):~r que, mercredi)nseil de sécuritéà l'Etat de Jam­Ie Président a

U1(:~ et du Pakis­ésolution à leursne permettrai de: une décision à18 qu'il doit arrê­:onseil de sécurité:onnaître l'accueilintéressés ont faitoptée.

B: KHAN (Pakis­~s deux questionsu'elles présententts communs. Cesmspens bien long­;curité ne l'ignorel'affaire du Juna­:ue possible. Bienne peut s'occuper~t il a préféré enmu et Cachemire,·l Junagadh.de l'Inde était àconsacré une par­laissé à l'audition

.u J unagadh. Lel de régler cetté

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upon to bring about a setdement. Time is a verygreatconsideration from many points of views,and tbat certainly applies from the point of viewof my Government, although, of course, that is(111 aspect which is naturally of less concern tathe Security Council; but it is of sorne concernta me and my Government.

Thus, keeping the matter pending for a longtime is causing- serious prejudice in many re­spects. l should, therefore, very respectfullysubmit that the question of the reaction of theIndian Government ta the Kashmir resolutionis scarce1y relevant to the speed with which theSecurity Council ought to setde the other mattersthat are pending before it. l submit that theSecurity Council should attempt, at its earliestconvenience, l1aving regard to its other pre-occu­pations and duties, ta setde this matter by what­ever procedure appeals ta it as being the mostfeasible.

Mr. VELLODI (India,: l do not wish to takeup too much of the Security Council's time, butwhat the representative of PakiStan said aboutthe differences between the two cases is not veryclcar to me. With the President's permission, lshall read out the last few sentences of the speechdelivered by the representative of P;::k-::tn on8 March 1948 [264th meeting], on the subjectof Junagadh. This is what he said:

"Our subrnission is that the Security Councilis concerned with the question of principle. If,irrespective of the history of the matter, the prin­ciple is today accepted by the two Dominionsthat, in arder ta put an end ta the disputes be­tween them over these two States, the questionof the accession of each shall be decided bymeans of a plebiscite, then, in the name of allthat is fair al1d just, let the plebiscite in each easebe free and unfettercd. Let there be a. completeremoval of every suspicion that the plebiscitemay have been brought about in such a waythat the scales were weighted in the favour ofone or other Dominion, or in favour of one com­munity as opposed ta the other communities.That is th.e crux of the matter, both with regardta Junagadh and with regard to Kashmir."

That being so, the Security Council did resolveon Wednesday, 21 April 1948 [286th meeting],ta rec( rL1mend certain steps to the two Govern­m~nts which it thought ought to be carried outWlth regard ta the conduct of the plebiscite inKashmir. In the case of Junagadh also, it hassuggested that the accession to. one or the otherof the two Dominions would have to be setdedby means of a plebiscite. A plebiscite has alreadybeen held, but if the Security Counc.i1 desires thatanother plebiscite should be held, under suitable~uspices, international or otherwise, India hasstated that it would be quite prepared to agreeta such a plebiscite. ,Th~t is why l suggested that before the

Secunty Council proceeds with this question ofJunagadh, it might wait and see wh~t the reac-

question, quelle que soit la méthode adoptéepour ce faire. Le temps constitue un facteur trèsimportant à plusieurs points de vue et singu­lièrement du point de vue de mon Gouverne­ment, bien que, naturellement, cet aspect pré­sente moins d'importance pour le Conseil desécurité; mais il est important pour moi et pourmon Gouvernement.'

D'importants intérêts peuvent donc se trou­ver lésés si l'on laisse trop longtemps œtte affaireen suspens. Je me permettrai donc d'avancer res­pectueusement que la réaction du Gouvernementde l'Inde à l'égard de la résolution re1ative auCachemire a peu de rapport avec la rapidité aveclaquelle le Conseil de sécuritè devrait régler lesquestions qu'il n'a pas encore résolues. Je croisque le Conseil de sécurité devrait s'efforcer, dèsque ses autres préoccupations et ses autres fonc­tions le lui permettront, de régler cette questionpar les méthodes qui lui paraîtront les plus appro-priées. .

M. VELLODI (Inde) (tradui~ de l'anglais):Je ne voudrais pas retenir trop longtemps l'atten~

tian du Conseil, mais ce qu'a dit le représentantdu Pakistan au sujet de la d~i.L~~tion à établirentre les deux questions ne me paraît pas trèsclair. Si Mcmsieur le Président m'y autorise, jedonnerai lecture de la fin du dïscours prononcéle 8 mars 1948 [264ème séance] par le repré­sentant du Pakistan au sujet du Junagadh. Il adéclaré:

"A notre avis, il s'agït pour le Conseil de sécu­rité d'une question de principe. Si, oubliant lesévénements antérieurs, les deux DominionSacceptent aujourd'hui le principe selon lequel,pour mettre fin à leurs différends au sujetdei ces deux Etats, la question du ratta­chement de chacuri d'eux devra être tran­chée par voie de plébiscite, alors, au nomde tout ce qui est juste et équitable, que leplébiscite soit, dans chaque cas, libre et sansentraves! Que nul ne puisse soupçonner que leplébiscite se présente de telle façon que la ba­lance est faussée au bénéfice de l'un ou de l'autreDominion, en faveur d'une communauté audétriment des autres; c'est là le point crucial de

. l'affaire dans le cas du Junagadh aussi bien quedans le cas du Cachemire."

Cela étant, le Conseil de sécurité a décidé, lemercredi 21 avrJ 1948 [286ème sdance], derecommander aux deux Gouvernements certainesmesures qui, à son avis~ devraient être prises àpropos du plébiscite au Cachemire. Dans le casdu Junagadh également, on a suggéré que lerattachement de l'Etat à l'un ou à l'autre desdeux Dominions devrait être décidé par voie deplébiscite. Un plébiscite a déjà eu lieu, mais sile Conseil de sécurité désire qu'un nouveauplébiscite soit organisé sous les auspices d'uneàutorité internationale, dans des conditionsappropriées, le Gouvernement de l'Inde a déclaréqu'il était prêt à l'accepter.

Voilà pourquoi j'ai suggéré qu'avant de pour­suivre l'examen de la question du Junagadh, leConseil de sécurité pourrait attendre de connaI"-

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/

tian of the two Governments ta the recomme.11.-dations already made in respp.ct of holding. aplebiscite in Kashmir is going ta be.

MI'. NOEL-BAKER (United Kingdom): 1 havelistened ta what bath delegations have said and1 think-if 1 may say so~ with respect-there isgreat force in what has fallen from their !ipso 1think it is clear that, if the plan which theSecurity Council has proposed for Kashnrir hasa real chance of sueeess, the dispute aboutJunagadh might then be settled in mueh lesstime ::Ind with less effort and diffieulty than thatwhich the Seeurity Couneil has devoted toKashmir.

1 wondered whether, for this aftemoon, itwould be appropriate for the Seeurity Couneil toadopt bath of the President's proposaIs, that ista say, if we were ta lea.ve it to the President'sdiseretion ta keep in toueh with the two parties,and when the two parties 'vere ready ta meeton the question of Junagadh, the President cculdthen eall them together, and, perhaps, they eouldquiekly draft something whieh would solve thewhole matter. If not, and if the President desiredta caU in the past Presidents and other delega­tians who have played an active part in thismatter up to now, it would then he for thePresident ta do so, and h'te Seeurity Couneilwould authorize him to take that further step.If, on the other hand, a long delay appeared tabe likely, without anything further happening, itwould, of COUTSe, be within the right of therepresentative of Pakistan to ask that the matterbe placed again on the agenda of the SecnrityCouneil and for tlle Secllrity Council ta ga far­war.d with it in the ordinary way.

The PRESIDENT: If no ather representativewishes ta speak, l take it' that the Sec~rity

Cauneil agrees with the remarks made by therepresentative of the United Kingdom, and 1shauld 'like ta add that the very words and thesense of the remarks made by the representativesof India and Pakistan are a hopeful indicationthat the reeommendations of the Seeurity Coun­cil may prove &<:ceptable ta them not only as afair and just method of finding a solution ta thes:tuation in Jammu and Kashmir, but also as abasis for the setdement of the other question, thatof Junagadh. Under the eireumstanees, it seemsta me that the Seeurity Council can confidendyexpect that it would not have ta lose any timein proceeding with these other matters. Oncethe Security Cauneil has attained the beginningaf an agreement, things will be easier and theywill proceed more quickly.

1 am, therefore, glad ta aceept that suggestion,and 1 have the impression, as 1 have said, that1 shall have the privilege of seeing the two Gov­ernments beginning ta work together in findinga solution to their disputes in accordance withthe recommendations of the Security Council.

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis­tan): 1 take it that the Security Cauncil hasaccepted- the President's suggestion and, as the

tre les réactions des deux Gouvernements àl'égard des recomrmmdations d,.(~i formulées parle Conseil en ce qui concerne le plébiscite auCachemire.

M. NOEL-BÀKER (Royaume-Uni) (traduzt del'anglais): J'ai écouté avec attention ce que lesdeux délégations en cause avaient à dire et il mesemble qu'elles ont présenté, l'une et l'autre, desarguments de poids. Si le plan que le Conseil desécurité a proposé pour le Cachemire a de bonneschances de réussite, je crois que le différendconcernant le Junagadh pourrait être résolu plusrapidement et beaucoup plus facilement.

,Nous pourrions, je crois, nous contenterd'adopter aujourd'hui les deux propositions duPrésident, c'est-à-dire de laisser au Présiàent lesoin de rester en contact avec les deux parties et,de les convoquer à une réunion commune; lors­qu'elles y seront prêtes. Peut-être sera-t-il alorspossible de rédiger très r€lpidement un texte quirègle toute l'affaire. Si cela n'était pas possible,le Président pourrait, s'il le désire, faire appel,avec l'assentiment du Conseil de sécurité, auconcours des anciens Présidents et des délégationsqui ont pris une part active à la solution de cettêquestion. Enfin, s'il semble qu'il faut attendre àce que, pendant longtemps, rien ne se produira,le représentant du Pakistan aurait, bien entendu,le droit de demander que la question soit inscriteà nouveau à l'ordre du jour pour être traitéeselon la méthode habituelle.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Puisquepersonne ne demande la parole, je considère quele Conseil de sécurité accepte la proposition dureprésentant du Royaume-Uni. Je tiens à ajou­ter que l'esprit et la forme des interventions desreprésentants de l'Inde et du Pakistan nous per­mettent d'espérer que leurs Gouvernementsaccepteront les recommandations du Conseil desécurité et reconnaîtront qu'elles constituent nonseulement une méthode juste et équitable pourrésoudre le problème de l'Etat de Jammu etCachemire, mais aussi une base pour le règlementde la question du Junagadh. Je crois, dans cesconditions, que le Conseil ..ie sécurité peut espé­rer ne pas avoir à cor..:lacrer trop de temps àl'examen de ces autres questions. Une fois engagésur la voie de l'accord, le Conseil pourra pro­gresser plus facilement et plus rapidement.

r accepte donc avec joie cette proposition, carj'ai l'impression qu'il me sera donné de voir lesdeux Gouvernements en cause commencer àcollaborer pour trouver à leur différend une solu­tion dans le' sens des recommandations duConseil de sécurité.

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis~

tan) (traduit de l'anglais): Le Conseil de sécu­rité a donc accepté la proposition du Président

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et, puisque le Conseil doit maintenant procéderà l'examen d'autres questions très graves, je mepermettrai de demander au Président s'il peutnous faire savoir quand il lui sera possible deréunir les délégations de l'Inde et du Pakistanpour examiner avec lui la question du Junagadh.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais): Je suisentièrement à la disposition des représentants desdeux Gouvernements pour discuter c~tte affaireavec eux, séparément et ~ titre préliminaire dèsqu'ils le désireront, et j'essaierai de les réunir dèsqu'ils me feront savoir qu'ils sont prêts à se ren­contrer.

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis­tan) (traduit de l'anglaisj: La délégation duPakistan pourrait être à la dïsposition du Prési­dent ·~emain.matin, à l'heure qu'il voudra bienindiquer.

.Lll. M. K. Vellodi, représentan.t de l'Inde, etSir Mohammed ZaJrullah Khan, rep..ésentant duPakistan, se retirent.

ZJ. Suitl! d6 la discussion S~f la questionpalestinienne-

Sur l'invitation du Président, M. Lisicky, PréQ

sident c'e la Commission des 'ATations Unies pourla Palestine; Al. Malik, représentant du Liban;Mahmoud Bey Fawzi, 'représentant de l'Egypte;Jamal Bey Husseini, représentant du HautComité arabe et M.' Shertok, représentant del'Agence juive pour la Palestine, prennent placeà la table du Conseil.

M. AUSTIN (Etats-Uni! d'Amérique) (tra­duit de l'anglais): Je crois que tous ceux qui sontà cette t~.ble et qui s'intéressent à la questionde Palestine Dnt présentes à l'espr~t les raisonspour lesquelles la délégation des Etats-Unis ademandé que cette question soit inscrite ~ l'ordredu jour de cette séance et que je vais brièvementrépéter. Tout d'abord, les événements qui se sontdéroulés en Palestine depuis que le Conseil désécurité, il y a une semaine, a adopté sa résolu­tion de trêve [283ème séance] ne nous permettentguère de penser que les termes de la trêve ontété respectés; d'autre part, il est de la plus hauteimportance que les représentants de l'Agencejuive, du Haut Comité arabe et de la Puissançemandataire informent directement le Conseil desécurité, dès maintenant si possible, des mesuresque chacun d'eux a prises pour appliquer latrêve. C'est pourquoi, au nom de la délégationdes Etats-Unis~ je demanderai aux représentantsde l'Agence juive, du Haut Comité arabe et dela Puissance mandataire de nous faire connaîtl'eces mesures.

Sir Alexander CADOGAN (United Kingdom): Sir Alexande! CADOGAN (Royaume-Uni)In reply to the question which has just been put (traduit de l'anglc:.:is): Pour répondre à la gues­by the representative of the United States, 1 tion que vient de I-0ser le représentant des Etats­shall give y()U such information as 1 can to indi- Unis, je vous communiquerai les renseignementscate what steps have been' taken by British 1 dont je dispose sur les mesures qui ont été prises

.Mr. Mo' K. Vellodi, representative al India,

and Sir Mohammed Zafrullah Khan, representa­tive of Pakistan, withdrew from the Counciltable. .

On the invitation of the President,Mr. Lisicky,Chairman of the United Nations Palt3stüLe Com­mission; M;. Malik, representative of Lebanon;Mahmoud Bey Fawzi, representative of Egypt;Jamal Bey Husseini, the representative of thèArab Higher Committee and Mr. Shertok, therepresentative of the Jewish Agency for Palestine,took their places at the Security Council table.

Mr: AUSTIN (United States of Amèrièa):1 think .that the reasons for the request by theUnited States ta have this item placed on today'sagenda are probably fresh in the memory of ailthe persons who are interested in tt-ô Palestinequestion and who are at this table. But, brieflyreViewed, they are, first that the events in Pales­tine sinee the Security Council passed its trnceresolution a week ago [283rd meeting] give verylittle encouragement that truce conditions arebdng çomplied with; and, second, that it is vitaIlyimportant for the Security Council to hear di­rectly, now if possible, from the representativesof the ·Jewish Agency, the Arab Highcr Com­mittee, and the mandatory Power, on the specifie~teps which they have taken respec.tive1y in thennplementation of the truée. Therefore,in tliename of the United States delegation, 1 should~e ,to ask the' representatives of the JewishAgency, the Arab Higher Committec, and thP.mandatory Power, to indicate what steps th(;yhave taken in that respect.

Oouncil·is now to proceed to the consideration ofother and very grave matters, may 1 submit thatthe President might be pleased to indicate when,at his earfiest convenience, he woulè wish thedelegation of India and the delegation of Pakis­tan to wait on him in cunnexion with theJunagadh matter?

The PRESIDENT: 1 am entirely at the disposaiof the representatives of the two Governments todiscuss the matter with them separately in a pre­liminary way at the moment they wish to do so,and l shaIl try to get them together as saon as 1hear that they are re~dy to proceed ta a jointmeeting.

Sir Mohammed ZAFRULLAH KHAN (Pakis­tan.) : So far as we are concemed, we could be atthe President's disposal at any hour tomorrowmorning that he might designate.

35. Continuation of the discussi~n on thePalest;ne quesiion

l'anglais): PuisqueIle, je considère quee la proposition duni. Je tiens à ajou­es interventions desPakistan nous per­

:rs Gouvernementstions du Conseil de:lles constituent none et équitable pour~tat de Jammu etse pour le règlement. Je crois, dans ces: sécurité peut espé­:r trop de temps àms. Une fois engagéJonseil pourra pro­us rapidement.

l, nous contenterux propositions du3er au Présiàent leles deux parties et,

ion commune; lors­;-être sera-t-il a.lors~ment un texte quil'était pas possible,désire, faire appel,~il de sécurité, auts et des délégationsla solution de cetteu'il faut attendre àien ne se produira,lrait, bien entendu,luestion soit inscriter. pour être traitée

ette proposition, cara donné de voir lesause commencer àr différend une solu­commandations du

~AH KHAN (Pakis.lLe Conseil de sécu·:>sition du Président

e-Uni) (traduzt dettention ce que lesient à dire et il me'une et l'autre, desl que le Conseil dehemire a de bonnes, que le différendrait être résolu plusfacilement.

Gouvernements àd~~~ f.ormulées parle le plébiscite au

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ThsionerKingweredistuspe

BuCounfromyestersible tlocallble hand iin Palare Jehand,havedifficu

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Thpressebe dotwoathat ifwaybetwewouldifitheIpf

Pel'at thistian: haddression thThis rformaweek tta infiIoUs A

par les autorités britanniques en Palestine, pourmettre en vigueur la trêve qui a été demandé parle Conseil de sécurité.

Comme certains membres du Conseil de sécu­rité le savent, le Haut-Commissaire britanniqueen Palestine a prononcé une allocution radio­diffusée, le 3 avril 1948., c'est-à-dire après le pre­mier appel du ConseU en vue d'une trêve. Avecla permission du Conseil de sécurité, je voudraisdonner lecture du texte qui a été radiodiffusé;cela me paral"! particulièrement désirable étantdonné certaines déclarations qui ont été formu­lées à la légère, ce matin, à la Première Commis­sion de la deuxième session extraordinaire del'Assemblée générale [document A/C.I./S.R.123]; voici ce texte:

"On vient de vous donner lecture du texte dela résolution que le Conseil de sécurité de l'Orga­nisation des Nations Unies a adoptée le 1er <ivrîl.J'estime de mon devoir, en qualité de chef duGouvernement de la Palestine, de transmettrepersonnellement à la population de la Palestinele contenu de cette résolution qui est de la plushaute importance. En même temps, je tiens àappeler votre attention sur le fait que cette réso­lution a été adoptée à l'unanimité, sans une seulevoix discordante, par les onze membres duConseil de sécurité.

"Les négociations sur la trêve se pou.rsuiventdevant le Conseil de sécurité. Toutefois, aux ter­mes du paragraphe 3 de la résolution, qui inviteles groupes armés juifs et arabes en Palestine àmettre fin immédiatement aux actes de violence,j'insiste, dès maintenant, et le plus énergiquementpossible, auprès des parties au conflit pourqu'elles cessent le feu sans aucun retard.

"L'Organisation des Nations Unies s'apprête àexaminer à nouveau la question palestinienne.Ceux qui s'obstineraient à poursuivre la politiquede violence, à l'encontre de la demande de l'Or­ganisation des Nations Unies, devraient réfléchirau préjudice que cette décision pourrait porterà leur cause dans les délibérations qui vont avoirlieu sous peu. En o· :i'e, je les invite à se deman­der sérieusemeLc. l) --' y a avantage à poursuivrecette politique de violence, à cette heure où l'ave­nir reste incertain et où, les possibilités de paixn'ont pas encore été épuisées.

"Déjà de nombreux innocents ont péri et lesrésuli:ats de longues années de progrès ont étéanéantis. Ne serait-il pas sage de mettre fin àcette façon d'agir, du moins jusqu'à ce qu'onpuisse entrevoir ce que l'aveIir nous réserve?

"Les termes de la résolution par laquelle l'Or­ganisation des Nations Unies demande que lesactes de violence cessent immédiatement sontprécis et catégoriques. L'opinion unanime duConseil de sécurité reflète l'opinion mondiale quis'exprime par le truchement d'une Organisationdans laquelle tous ceux qui aspirent sincèrementà la paix mondiale ont placé leurs espoirs. Tousceux à oui la civilisation est chère doivent fairede leur _nieuxl!pour renforcer l'autorité de cetorganisme international.

"Je suis sûr que les peuples de la Palestinesauront reconnaître leurs véritables intérêts, se

authorities in Palestine ta give effect to the trucewhich has been called for by the SecurityCouncil.

1 think sl:lme members of the Security Councilare already aware of a broadcast which wasmade by the High Commissioner in Palestine on3 April 1948; that was after the Security Councilhad first called for a truce. WitlI the perm~sion

of the Security Counci!, 1 should like to readthat broadcast, more particularly on account ofcertain irresponsible statements that were madeto the First Committee of the second specialsession of the General Assembly this morning[document A/C.l/SR.123]. This is the text ofwhat was broadcast:

"1 trust, therefore, that the peoples of Pales­tine will recognize where their interest lies and

"You have just had read to you the text ofthe resolution passed at the Security Council ofthe United Nations on 1 April. 1 feel it my duty,as head of the Government in Palestine, per­sonally to convey to the peoples of Palestine thisresolution, which is of the highest importance.ln doing sa, 1 would invite your attention to thefact that it was passed unanimously and withouta single dissèp.ting vote from any of the elevenmember States of the Council.

"Further negotiations in the matter of thetruce are still in the hands of the SecurityCouncil. 1 can, however, ask in the strongestpossible terms, in conformity with the third para­graph of the resolution 'wüich calls upon theJewish and Arab armed groups in Palestine tocease acts of violence forthwith, that the dispu-tants should cease fire at once. .

"The case of Palestine is now to be reviewedby the United Nations. Those who might wishto continue with the policy of violence in faceof the United Nations demand should thinkweIl of the damage which such action might doto their case in the deliberations to take placeshortly. Furthermore, 1 would ask them to con­sider fully what possible good can come fromthe continuance of violence at this time whenthe future remains obscure and there is still thechance of peace.

"Already many innocent lives have been lost,and much that has been achieved in the progressof many years has been destroyed. Would it notbe wise to halt this process until at least it isseen what the future holds?

"The tenus of the United Nations resolutioncalling for violence to cease forthwith are specificand categorical. The unanimity of the SecurityCouncil constitutes al) expression of the opinionof the world through au Organization on whichthe hopes oi those who earnestly desire peace inthe world are centred. It is the duty of every­one who aspires to cb 'Ïlization to sustain theinfluence of this international body.

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pourépar

sécu­lique'adio­: pre­AvecldraislIusé;étantlrmu-nmis­re de/S.R.

~te de)rga­avril.ef dunettreestinel plusensà:réso­:seule:s du

liventIX ter­invitetineàIlence,ementpour

lrête àienne.litique: l'Or­fléchirporter: avoireman­:suivre.l'ave­e paix

et lesnt étéfin àqu'on

rve?~ l'Or­lue les.t sontne duale quiisationcement•. Touslt fairede cet

comply with the request 1 am making that actsof violence should cease at once. This Govern­ment is only ta remain with you for a short timelonger. During that period, however, 1 amanxious and willing to do an in my power tanegotiate and maintain the cease-fire agreementfor which 1 am asking. We are ready now tadiscuss with bath the civil and military leadersof the cont~nding parties the details required forthe conclusion and enforcement of such anagreement.,.

That was broadcast by the High Commis­sioner, the local representative of the UnitedKingdom Government, whose sole desire, wewere told this morning2 is ta create disorder anddisturba.'1ce in Palestine. 1 think the broadcastspeaks for itself.

Since then, we have received a further mes­sage from the High Commissioner which saysthat he has issued the text of the tmce resolution-that is ta say, the truce resolution aï lastSaturday-under a personal communiqué andmessage. Thus, the High Commissioner has denebis utmost ta get negotiations going between theparties.

But 1 am sarry ta have ta tell the SecurityCouncil that in a m~sage which 1 have receivedfrom the High Commissioner, which was sent offyesterday, he points out that it is almost impos­sible ta carry on any îorm aî direct negotiations,locally. That is due ta the fact that the responsi­ble heads of the respective agencies are here,and it is difficult ta get in touch with anyoneID Palestine, particularly on the Arab side. Thereare Jewish authorities in Tel Aviv. On the otherhand, communications of all kinds, in Palestine,have deteriorated ta a point where it is extremelydifficult ta conduct effective negotiations there.,

The High Commissioner has therefore ex­pressed the hope that everything possible maybe done here with the responsible heads of thetwo agencies. And, of course, 1 need hardly saythat if it is possible ta bring them together in anyway and ta promote negotiations with them andbetween them, the United Kingdom delegationwould give any possible assistance that it could;if it were thought that that assistance would beheIpfuI.

Perhaps 1 ought ta give the Security qpuncil,at this stage, sorne informàtion whiéh my delega­tion: has received since the Colonial Secretarvaddressed the First Committee of the special sd­sion this morning [seedocument AjC.ljSR.123].This relates ta the situation in' Haifa. The in­formation is ta this effect: ·that during the pastweek there has been a tendency for armed Arabsto infiltrate into Haïfa, and there were continu­ous Arab attacks on Jews during the four days

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conformeront à la requête que je leur adresse etmettront fin immédiatement aux actes de vio­lence. Le Gouvernement que je représente nerestera ici que très peu de temps. Toutefois, aucours de cette période, je suis disposé à faire toutce qui est en mon pouvoir pour négocier et pourappliquer l'accord de cessation de feu que jeviens de vous demander de conclure. Nous som­mes prêts dès maintenant à discuter avec les chefscivils et militaires des deux parties les détailsde la conclusion et de la mise en vigueur de cetaccord."

Voilà le texte de l'allocution radiodiffusée pro­noncée par le Haut-Conunissaire, qui représentesur place le Gouvernement du Royaume-Uni, ceGouvernement qui, d'après ce que l'on a dit cematin2

, n'est animé que d'un seul désir, à savoirde provoquer le désordre et les troubles en Pales­tine. J'estime que ce texte se passe de commen­taires.

Depuis cette radio-émission, nous avons reçuun autre message du Haut-Commissaire, danslequel il nous fait connaître qu'il a publié, sousforme de communiqué accompagné d'un messagepersonnel, le texte de la résolution concernant latrêve, c'est-à-dire le texte de la résolution quenous avons adoptée samedi dernier. Le Haut­Commis"aire a donc fait tout ce qui était en sonpouvoir pour que les parties engagent les négo­ciations.

Toutefois, je regrette d'avoir à informer leConseil da sécurité que, par un message qui aété envoyé hier et que je viens de recevoir, leHaut~Commissaireme fait savoir que toute négo­ciation directe sur. place est pratiquement impos­sible. Cela s'explique par le fait que les chefsresponsables des organisations des deux partiesse trouvent ici et qu'il est difficile d'établir descontacts en Palestine, surtout du côté arabe. Il ya, il est vrai, des autorités juives à Tel-Aviv.D'autre part, les communications sont désorga­nisées à tel point, en Palestine, qu'il est extrê­mement difficile d'y poursuivre des négociationssérieuses.

Le Haut-Commissaire espère que tout le pos­sible sera fait ici auprès des chefs responsablesdes deux organisations. Il va sans dire que, s'ils'ivérait possible d'amener ces chefs à se ren­contrer, si des négoc:.ations pouvaient s'engageravec eux ou entre eux" la délégation du Royaume­Uni prêterait tout son concours, si ce concoursparaissait être de ql,elque utilité.

A ce stade de nos débats, il est de mon devoir,je pense, de transmettre au Conseil de sécuritécertains renseignements que ma délégation areçus après l'intervention de notre Ministre descolonies, à la Première Commission de la sessionextraordinaire de l'Assemblée générale, ce matin,[voir le document AjC.I./SR.123]. Ces rensei­gnements ont trait à la: situation à Haïfa. Ilssignalent que, au cours de la semaine qui vientde s'écouler, des Arabes armés se sont efforcés

Llestine~êts,. se 2 Second special session of the. General Assembly, First

Committee, 123rd meeting.• Deuxième session extraordinaire de l'Assemblée géné­

rale, Première Commission, 123ème séance.

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preceding the Haganah offensive. It thus ap­pears that the Arabs are thernselves responsiblefor the latest deveIopments in Haïfa.

Mr. SHERTOK (representative of the JewishAgency for Palestine): 1 am quite prepared toreply to the President's question to the best ofmy limited ability. 1 say "limited ability", be­cause, in this matter of truce negotiations, 1 actas delegate of the Executive of the Jewish Agencyfor Palestine.

That shows, as the Security Conncil alreadyexpected, that the truce has not yet begun tabe reaEzed. From what 1 said earlier, theSecurity Council will have learnt of the difficul­ties which the High Commissioner has encoun­tered locally in trying to get negotiations goingin order to have a truce established anà ob­served j and the Security Council will, 1 am sure,consider what 1 suggl3ted regarding the possi­bility of opening negotiations here, perhapsunder the supervision and regis of the President.

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The United Kingdom military authorities,neverthcless, intervened to bring hostilities tp anend as soon as these reached major proportions.British troops fired on the Jewish mortars withwhich the Arab population were being born­barded. The commanding officer of the Cold­stream Guards was wounded while assisting theArabs to evacuate a hospital. Two other Britishofficers were wounded while supervising theevacuation of the Arabs by sea.

Meanwhile, the officer commanding did every­thing possible ta stop the fighting, by means ofnegotiation, and he himself presided at two meet­ings in an endeavour ta arrange a truce. Up toan carly hour this morning, the casualty list inHaifa was as follows: on the Jewish side, four­teen killed and forty woundedj on the Arab side,one hundred killed and one hundred wounded.

The message goes on to say:"We do not yet know how many women and

children are included in these figures, but itwould seem that reports of the massacre in Haifaare exaggerated. The dimensions of the Arabevacuation of the City have aIso been overstated.There was already a tendency, before the ~vents

of the past few days, for the Arab citizens toleave Haifa. The fighting has, of course, inte..'1si­fied this proccss, but the figures qucted b thePress are a considerable exaggeration."

de s'infiltrer dans Haïfa et sc sont livrés à desattaques continaelles contre les Juifs pendant lesquatre jours qui ont précédé l'offensive de laHaganah. Il semblerait donc que les Arabes eux-mêmes sont responsables des événements quiviennent de se dérouler à Haïfa.

Les autorités militaires du Royaume-Uni sontintervenues pour faire cesser les hostilités dèsque celles-ci eurent pris de l'importance. Lestroupes britanniques ont tiré sur les mortiers dontles Juifs se servaient pour bombarder la popula­tion .'arabe. Vofficier commandant les Cold­stream Guards a été blessé alors qu'il aidait lesArabes à évacuer un hôpital. Deux autres officiersbritanniques ont été blessés alors qu'ils su.rvdl­laient l'évacuation des Arabes par mer.

Le commandant supérieur des troupes britan­niques sur place a fait tout son possible pourmettre fin au combat par voie de négociations eta lui-même présidé deux réunions en vne de laconclusion dtune trêve. Ce matin, de bonneheure, le bilan des combats à Haifa s'établissaitcomme suit: du côté juif, quatorze tués et qua­rante blessésj du côté arabe, cent tués et cel.'blessés.

Le message ajoute:"Nous ne savons pas encore combien de fem­

mes et d'enfants figurent parmi les victimes, maisil semble que les informations qui parlent d'unmassacre à Haïfa sont exagérées. On a égalementexagéré les proportions qu'a prises l'évacuationde la ville par les Arabes. Même avant les événe­ments des derniers jours, les Arabes avaient ten­dance à quitter Haïfa, Naturp llement; les com­bats n'ont fait qu'accélérer ce processus, mais leschiffres que mentionne la presse sont nettementexagérés.u

Tout cela indique que, comme le Conseil desécurité s'y attendait, il n'y a même pas de corn­l1"~ncement de trêve. Ce que je viens de dire auray'.lOntré au Conseil de sécurité les difficultés que le~Jaut-Commissaire en Palestine rencontre lors­qu '~l s'efforce d'amener les parties à négocier envue de l'établissement et de l'observation d'unetrêvej le Conseil de sécurité tiendra, je n'en doutepas, à examiner ma proposition touchant la possi­bilité d'engager des négociations ici, peut-êtresous la surveillance et avec l'autorité du Prési­dent.

M. SHERTOK (Représentant d~ l'Agence juivepour la Palestine) (traduit de l'anglais): Je suistout à fait disposé, dans les limites de ma compé­tence, à répondre à la question du Président. Jedis bien: "limites de ma compétenceu

, car, pourla négociation de la trêve, j'agis en qualité dereprésentant du Comité exécutif de l'Agencejuive pour la Palestine.

1 must here differ slightly, but only very Je dois déclarer ici que je ne suis pas d'accord,slightly, from the explanation given ta the sur un point de détail, avec l'explication que leSecurity Council by the representative of the représentant du Royaume-Uni vient de donnerUnited Kingdom. 1 say l "differ ... only very au Conseil de sécurité. Il s'agit, je le répète, d'unslightly" because Sir Alexander Cadogan did point de détail, car Sir Alexander Cadogan aadmit that there is sorne difference in this regard reconnu effectivement qu'il y a une différence, àbetween the Executive of the Jewish Agency and 1 ce sujet, entre le Comité exécutif de l'Agencethe Arab Higher Committeej that is to say, a juive et le Haut Comité arabej les délé[:ués qui

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difference as ta the standing in the respectivebodies of the delegates now before the SecurityCouncil. For my part in this matter of truce, 1receive my instructions from the Executive inPalestine, 'lnd 1 report on the course of negotia­ti.ons and their results to the Executive inPalestine.

The Executive of the J ewish Agency in Pales­time'is the only Jewish body today-in conjunc­tian with Ôe National Council of Palestine JeV/s,with which the Agency works in compl-:te har­mony-which is capable of giving effect to anytruce arrangement, as far as the Jewish popula­tion is concerned, or at least capable of takingsteps with a view to giving effect to it.

1 should like to add that it is perfectIy truethat travel conditions between Tel Aviv, wheremost of tIle members of the Executive are to befound today, and Jerusalem are difficult, andsometimes even e."<tremely ditIicult. Nevertheless,there is a permanent office-in fact, the head­quarters-of our organization in Jersusalem, andsenior officers of the Executive are always avail­able ta' His Excellency the High Commissionerand to other officials of the Pale~tine Govern­ment, civil and military.

1 should also like to point out that, accordingta our information, the Chairman of the Execu­tivc, Mr. Ben Gurion, went from Tel Aviv toJerusalem in a convoy which was attacked onthe way but managed to beat off that attacksuccessfully and reach its destination WitIloutI()!'t.<;e.<;~ tW(l or three days ago. For aW l kl'lOW,

therefore, Mr. Ben Gurion may still be in Jeru­salem, and he is certainly available to His Excel­lency the High Commissioner.

1 come now to the substance of my reply tathe question put by the President. Immediatelyupon the conclusion of that memorable meetingof the Security Council which lasted into thesmall hours of the morning [283rd meeting], wecommunicated the results of the proceedings tothe Executive in Jerusalem and inquired whatthe attitude of the Executive would be. 1 shouldlike to recall that 1 reported ta the SecurityCouncil on the attitude of the J ewish Agency inthe matter and specified the conditions underwhich the Executive of the Jewish Agency wouldbe prepared to recommend the observance of atruce to the Jewish population and, as far as itlay in its power, to enjoin upon it the observanccof the terms of a truce [282nd meeting]. NotaIl of those"conditions were included in the reso­lution which was finally adopted by the SecurityCouncil. Nevertheless, we inquired of our col­leagues in Palestine what their attitude would bein the light of the resolution as adopted. Thatwas done on 16 April. On 19 April, the Execu­tive replied by cable, indicating that on ~ J April-though this was not specifically mentioned inthe cable, 1 assume this was in response to theappeal frc!U the High Commissioner which SirAlexander O~dogan has Just read in full to theSecurity Council-Mr. Ben Gurion informed the

sont actuellement devant le Conseil de sécuritédiffèrent par leur statut au sein dé leurs organi­sations respectives. Pour ma part, pour tout cequi concerne la trêve, je reçois mes instruetiün~

du Comité exécutif de Palestine et c'est à lui queje fais rapport sur la marche et sur les résultatsdes négocia.tions.

Le Comité exécutif de l'Agence juive en Pales­tine, agissant d'accord avec le Conseil nationaldes Juifs de Palestine, avec lequcl l'Agence tra~

vaille de concert, est actuellement le seul orga­nisme juif qui soit, pour ce qui est des Juifs, enmesure de donner effet à un accord de trêve, oudu moins, de prendre des mesures pour y donnereffet.

Je voudrais ajouter qu'il est exact que lescommunications entre Tel-Aviv, où se trouventla plupart des membres du Comité exécutif,et Jérusalem, sont difficiles, et parfois mêmeextraordinairement difficiles. Néanmoins, il existeà Jérusalem un bureau permanent de notreorganisation qui est, en réalité, son bureau cen­tral. Aussi, son Excellence le Haut-Commissaireet les autres autorités, tant civiles que militaires,du Gouvernement de Palestine peuvent toujoursprendre contact avec des membres de notreComit.é exécutif.,

Je voudrais égalcment faire remarquer que lePrésident du Comité exécutif, M. Ben Gurion, sinos renseignements sont exacts, s'est rendu deTel-Aviv à Jérusalem, il y a deux ou trois jours,dans un convoi qui a été attaqué en cours' deroute, mais qui a réussi à repousser cette attaqueet a atteint sa. dest111ation sa."ls avoir subi depertes.. Il se peut dont que M. Ben Gurion soitencore à Jérusalem et Son Excellence le Haut·Commissaire pourrait l'y atteindre.

Je réponds maintenant au point principal dela question qui a été posée par le Président.Immédiatement après cette séance mémorabledu Conseil de sécurité qui s'est prolongée jus­qu'au petit jour [283ème séance], nous avonstransmis à notre Comité exécutif à Jérusalem lesrésultats des délibérations et nous nous sommesenquis de l'attitude que le Comité adopterait.Permettez-moi de vous rappeler que j'ai faitconnaître au Conseil de sécurité l'attitude del'Agence juive à ce sujet et que j'ai précisé lesconditions auxquelles le Comité exécutif del'Agence juive serait disposé à recommander,dans la mesure de ses moyens, à enjoindre à lapopulation juive d'observer les conditions de latrêve [282ème séance]. Le texte final de la réso­lution adoptée par le Conseil dc sécurité ne conte­nait pas toutes ces conditions. Néanmoins, nousnous sommes enquis auprès de nos collègues enPalestine de l'attitude qu'ils adopteraient, comptetenu de la résolution adoptée. Cela a été fait le16 avril. Le 19 avril, le Comité exécutif arépondu par télégramme, indiquant que le 10avril, M. Ben Gurion avait, au nom de l'Agencejuive, fait savoir au Haut-Commissaire que, dèsque les Arabes auraient cessé le feu, les Juifsferaient de même; je suppose, bien que le télé­gramme ne le mentionne pas expressément, que

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High Commissioner, on behalf of the JewishAgency, that as saon as the Arabs had ceasedfirmg, the Jews would do the same. The cablemade no mention of any political conditions, orof any conditions at all for that matter. Thecable stated: uWe have informed the High Corn­missioner that as saon as the Arabs stop shooting,we shall do the same." 1 took the liberty of corn­municating the e."iact text of this telegram ta thePresident of the Security Council immediatelyupon its receipt at our office in New York.

The cable further stated that, up ta the dayof the despatch of the cable~ no reply had beenreceived from the High Commissioner as tawhether the other side was in fact prepared tacease firing. The cable also indicated that, onthe contrary, the Ar~bs had been continuing tafight without respite and that the ~ttitude of theJewish Agency remained as had been defined:it would be prepared tQ call for a cease-fire assaon as there had been a cease-fire arder on thepart of the Arabs.

With regard to the events in Haifa, 1 am stillmuch in the same position in which 1 found my­self at this morning's meeting of the First Com­mittee of the second special session of the GeneralAssembly; that is ta say, 1 am not yet in posses­sion of full and authentic information comingfrom our own sources in Palestine.

1 should like ta say that, a", at present advised,1 have no grounds whatsoever for dïffering fromthe information presented ta the Security Councilby Sir Alexander Cadogan. My only differencewith him would be with regard to the casualtyfigures, but there again the difference is veryslight. According to our information, during thelast phase of the disturbances, eighteen Jews werekilled in Haïfa, and the figure,,quoted in ourreport, of between fifty and one hundred for thefatal casualties sustained by the Arabs is a figurewhich our report ascribes to British militarysources. The figures in the reports from officialBritish sources with regard to the number ofArabs killed and wounded impress me as beinground figures and not exact ones. They maytherefore be under-statements; on the otherhand, they may be over-statements. However, 1assume that they are more or less in the neigh­bourhood of exact figures.

As ta the nature and development of theevents in Haifa, until 1 have received a fullerreport from Palestine 1 cannot pronounce myself.

Jamal Bey HUSSEINI (Arab Higher Commit­tee): The President will remember that, lastSaturday [283rd meeting), after he had discussedthe provisions of the truce as submitted by hisdelegation to the Security Council, 1 stated quiteclearly that if these provisions were ta be imple­mented in their letter and spirit-and 1 remem­ber that 1 used the very words of Mr. Austin,that if the situation is ta be frozen politically andmilitarily-then we generally accepted the termsof the truce.

cette déclaration fut faite en réponse à rappeldu Haut-Commissaire dont Sir Alexander Cado­gan vient de donner lecture au Conseil de sécu­rité. Le télégramme ne faisait mention d'aucunecondition d'ordre politique ou autre. Il disait:"Nous avons fait savoir au Haut-Commissaireque, dès que les Arabes cesseraient le feu, nousferions de même." J'ai pris la liberté de trans­mettre le texte exact de ce télégramme au Prési­dent du Conseil de sécurité dès que ce messagefut parvenu à nos bureaux de New-York.

Le télégramme déclarait en outre que, jus­qu'au jour de son expédition, aucune réponsedu Haut-Commissaire n'avait été reçue sur lepoint de savoir si l'autre partie était réellementdisposée à cesser le feu. Le télégramme indiquaitque, au contraire, les Arabes poursuivaient lalutte sans répit et que l'attitude de l'Agence juiverestait celle qui avait été définie, à savoir quel'Agence serait prête à donner ordre de cesser lefeu dès que les Arabes auraient donné un ordreidentique.

Quant aux événements de Haifa, je ne suis pasplus avancé que je ne l'étais lors de la séancede la Première Commission de la deuxième ses­sion extraordinaire de l'Assemblée générale cematin; je ne dispose pas encore de renseigne­ments complets et dignes de foi provenant de nospropres sources en Palestine.

Je voudrais ajouter que, si je m'en tiens auxrenseignements actuellement en ma possession, jen'ai aucune raison de n'être pas d'accord sur lesinformations que Sir Alexander Cadogan a four­nies au Conseil de sécurité. La seule divergenceporterait sur le chiffre des victimes, mais, je lerépète, elle est minime. Selon nos renseignements,dix-huit Juifs ont perdu la vie à Haïfa lors desderniers événements et nos informations attri­buent le chiffre de cinquante à cent Arabes tuésà des sourcp.s militaires britanniques. Les chiffresmentionnés dans les informations d'origine bri­tannique officielle au sujet du nombre d'Arabestués et blessés me semblent approximatifs. Peut­être sont-ils au-dessous de la réalité, peut-êtreont-ils été exagérés; toutefois, je crois qu'ils sontassez proches de la réalité.

Quant au caractère des événements de Haïfaet à l'ordre dans lequel ils se sont déroulés, je nesaurais me prononcer avant d'avoir reçu desinformations plus complètes de Palestine.

Jamal Bey HUSSEINI (Haut Comité arabe)(traduit de l'anglais): Le Président se souviendraque, samedi dernier [283ème séance), après qu'ileut exposé les dispositions en vue de la trêve quesa délégation présentait au Conseil de sécurité,j'avais déclaré sans ambages que si l'on décidaitd'appliquer ces dispositions en respectant_ leurlettre et leur esprit, c'est~-dire si la situationétait gelée des point de vue politique et militaire- je me souviens avoir employé l'expressionmême de M. Austin - nous accepterions cestermes dans l'ensemble.

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ao1cuta

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13~ l'appel:r Cado­de sécu­l'aucune1 disait:lmissaireeu, nousle trans­lU Prési­messagek.lue, jus-réponse

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On the contrary, the Jewish Agency has putforward several counter-proposals which werediscussed-as a matter of fact, the meeting wasdelayed one whole clay for a consideration ofthose counter-proposals-and when the final textwas approved by the Security Council, the Jew­ish Agency never showed any inclination toaccept it.

On Monday, we were formally handed theterms of the truce as passed by the SecurityCouncil, and we instantly forwarded them to theArab Higher Committee. According to my in­formation, the Arab Higher Committee has givenorders that "if the other side agrees to theseterms, then we will have to agree" and that, as aprecaution, they have issued instructions that nolarge-scale fighting should be initiated on theArab side. As a matter of fact, no big attack hasbeen made by the Arabs. Yet, in the middle ofthe week, the J ews carried a large-scale offensiveon the small community of Tiberias to the pointwhere the people ofTiberias were obliged to leavethe place. It may be-I am not' sure about this,but 1 take the words of the High Commissioner,as we have heard them from the representative ofthe United Kingdom-that, Haïfa being verybad1y situated, being overlooked by MountCarmel and Hadar Carmel which are both in theJewish section, and the Arab section heing mostlyon the plain and along the sea shore, probablythe Arabs did send certain men as a precautionta defend the people of the port in case of an­other attack like that on Tiberias. On the part ofthe Jewish Agency, there was no sign of any de­sire to stop fighting.

Our version of the events in Haïfa is quite dif­ferent from what we have heard from the repre­sentativc of the United Kingdom. This is ourversion: British troops suddenly left Haîfa andmoved into the port area, without giving anyindication of their movements to the people ofthe town, sa that precautions might be takenagainst any sudden attack. Suddenly-I am told .only a quarter of an hour after the British troopsleft the town-the Jews brought several bigcaterpillar tanks, which so far they had neverused, into the town. Certainly, big caterpillartanks cannot be put into the pockets of the Jewsarriving from the sea as legal or illegal immi­grants. These big tanks must have been i:akenfrom the British army. When these big .nksswept into the town, there was certainly a gooddeal of confusion, and the Jews were able tooccupy the main positions in the town. Afterseveral hours, the Arab population found thatit was no use their fightin~ with the weaponsthey had, and so they decided to leave the town.Women and children proceeded in the directionof Acre.

Par contre, l'Agence juive a présenté plusieurscontre-propositions que nous avons étudiées-enfait, la séance a été reportée au lendemain afinde permettre l'examen de ces contre-propositions- et, lorsque le Conseil de sécurité eut approuvéle texte définitif, l'Agence juive ne s'est pas mon­trée disposée à l'accepter.

Lundi, ,on nous a communiqué officiellementles conditions de trêve qu'avait votées le Conseilci.e sécurité, et nous les avons transmises sans tar­der au Haut Comité arabe. Selon les renseigne­ments dont je dispose, le Haut Comité arabe adéclaré que "si l'autre partie accepte ces condi­tions, nous devrons les accepter aussi"; il aajouté que, par mesure de précaution, il a donnél'ordre aux Arabes de n'entreprendre, de leurinitiative, aucune opération militaire importante.Et, de fait, les Arabes n'ont lancé aucune grosseattaque. Cela n'a pas empêché les Juifs d'enga­ger, au cours de la semaine, sur la petite villede Tibériade, une importante offensive qui acontraint la population à abandonner ses foyers.Je ne suis pas absolument certain de ce que jevais avancer, mais - je me fie à la déclarationdu Haut-Commissaire dont nous a îait part lereprésentant du Royaume-Uni - il est probableque, en raison de la situation de la ville deHaïfa, qui est dominée par le mont Carmel etle Hadar Carmel, situés tous deux dans la.zone juive, la zone arabe s'étendant principale­ment dans la plaine et le long du rivage, lesArabes ont, par précaution, détaché quelquestroupes pour assurer la défense de la popula:iondu quar-tier du port en cas d'une att-aque sem­blable à c:elle qu'a subie Tibériade. L'Agencejuive n'a donné aucun signe de vouloir fairecesser le feu.

Notre version des événements \ d'Haïfa esttotalement différente de celle qu'a présentée lereprésentant du Royaume-Uni. Pour nous, lesévénements se sont déroulés comme suit: lestroupes britanniques ont évacué Haifa et se sontretirées dans la zone du port sans informer deleurs mouvements la population et lui permettrede prendre des mesures de précaution contre uneattaque par surprise. Subitement, à peine unquart d'heure après que les troupes britanniqueseurent quitté la ville, m'a-t-on dit, les Juifs ypénétrèrent avec plusieurs chars d)assaut lourds,engins qu'ils n'avaient jamais utilisés jusqu'alors.Certes, il est impossible aux J uïfs qui arrivent,légalement ou illégalement par mer en Palestine,de débarquer avec des chars d'assaut dans leurspoches. Ces chars lourds doivent provenir del'armée britannique. Lorsque ces engins sontentrés dans la ville, ils ont naturellement semé laconfusion, et les Juifs ont pu s'emparer des prin~

cipales positions stratégiques. Au bout de quel­ques heures, la population arabe s'est renducompte qu)il était inutile de poursuivre le combat.avec les armes dont elle disposait habituellement,et a décidé de se retirer de la ville. Femmes etenfants évacuèrent en direction de Saint-Jean­d)Acre.

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. We have never concealed the fact that webegan the fighting. Wc began it because we werealways under the impression, as we are now, thatwe we!"e fighting in self-defence. We thereforebelieve that we are quite justified. However, ifthe whole situation is to be reviewed and if thewrong is to be made right, then we should bethe first to accept a truce.

1

There they were attacked again, and many of Ils y furent l'objet d'une nouvelle attaque etthem were shot or wounded. The Arab National un grand nombre d'entre eux furent tués ou bles­Committee in the town called on the United sés. Le Comité national arabe de la ville s'estKingdom commandant on the spot and asked rendu prè.s du commandant supérieur britan­him to intervene. The latter refused to intervene, nique sur place et lui a demandé d'intervenir.but later said he would try ta make arrangements Celui-ci a refusé, mais a déclaré plus tard qu'ilfor a truce. The Arabs did not want ta submit tenterait de prendre des dispositions en vue d'uneto a truce which would have brought shame trêve. Les Arabes n'étaient pas disposés à accep­upon them, as they rather preferred ta abandon t~~r une· trêve déshonorante; ils ~nt préféré aban­their homes, their belongings, and everything cl onner leurs foyers, leurs biens et tout ce qu'ilsthey possessed in this world, and leave the town. possèdent ici-bas, et quitter la ville: c'est ce qu'ilsThis is in fact what they did. firent.

The people of Haïfa believe that there was La population d'Haïfa pense que l'action dessome sort of concerted action between the British autorités militaires britanniques et de la Haganahmilitary authorities and the J ewish Haganah. était plus ou moins concertée. Le Haut-Commis­The High Commissioner said that he was not saire déclare qu'il n'a pas pu entrer en contactable to get in contact with the Arab authorities avec les autorités arabes de Palestine pourin Palestine so as to conduct negotiations with engager des négociations avec elles, mais il nethem. However, he has not said that at least five dit pas qu'au moins cinq des dix membres du .of the ten members of the Arab Committee are Comité arabe sont interdits de séjour en Pales­not being allowed into Palestine; they were tine; ils ont été expulsés et se voient refuserchased out and now they are not being allowed l'entrée dans ce pays. Il est donc tout à faitto come back. It is, therefore, natural that our naturel'-que nous soyons obligés de' nous réunirmeetings have to be held in certain Arab terri- sur certains territoires arabes voisins de la Pales­tories surrounding Palestine. The High Com- tine. Néanmoins, le Haut-Commissaire sait par­missioner knows very weIl, however, where those faitement où se trouvent ces personnes etpeople can he found and how he could get in comment il peut entrer en contact avec ellestouch with them very casily. In my opinion, he sans difficultés. A mon avis, il pourrait le fairecould get in touch with them through the various par l'intermédiaire des différentes légations ou'British legations or embassies even more easily ambassaq.es britanniques, encore plus aisémentthan he could get in touch with Tel Aviv. and que s'il voulait entrer en contact avec Tel-Avivwith the Jèwish Agency. et l'Agence juive.

1 wish to repeat that if political actions in Je tiens à vous dire une fois de plus que s'ilëStPalestine are to be stopped, in accordance wit.l} mis fin aux activités politiques et militaires enLe terms of the truce, if military activities are Palestine conformément aux conditions de labrought to a halt, and if the provisions of the trêve, et si les dispositions de la résolution duresolution adopted by the Security Council are Conseil de sécurité sont scrupuleusement appli­adhered to faithfully, then we could cease fire. quées, nous pourrons cesser le feu. Par contre ilHowever, there is no use telling us to cease fire est inutile de nous recommander de donner ~etwhen we hear the spokesman of ~e Jewish ordre alors que nous entendons le porte-paroleAgency say, as all of you must have heard him de l'Agence juive, '::omme vous avez tous pusay yesterday,S that the Jewish State has been l'entendre hiers, déclarer que l'Etat juif a étéestablished and is in existence and that the Jews constitué, qu'il existe et que les Juifs continuentare going ahead with everything relating to the à prendre toutes les disp9sitions nécessaires enestablishment of an independent Jewish admin- vue de créer une a~ministration juive indépenjistration. Certainly, this is in flagrant violation d~nte: Il est certam que cela constitue uneof the terms of the resolution passed by the VIolation flagrante de la résolution adoptée parSecurity Council. With these things going on, 1 le Conseil de sécurité. Dans ces conditions, on newe cannot in all justice be asked to cease fire. peut, en toute justice, nous demander de cesser

le feu.Nous n'avons jamais caché que c'est nous qui

avons ouvert les hostilités. Nous l'avons fait parceque nous avons toujours eu l'impression, et nousl'avons en~ore, que nous combattions pour nousdéfendre. C'est pourquoi nous estimons êtrestrictement dans notre '~roit. Néanmoins, s'ils'agit d'étudier à nouveau l'ensemble de la situa­tion et si l'on a l'intention d'y porter remède,nous serons les premiers à accepter une trêve.

Ml'. AUSTIN (United States of America): Thereports to which we have just listened confirmthe impression of the United States delegationthat further action is needed. It seems to my.delegation that, in addition to the reports which

• Second special-session of the General Assembly, FirstCommittee, 121st meeting.

M. AUSTIN (Etats-Unis d'Amérique) (tra­duit de l'anglais, : Les événements dont on vientde nous rendre t impte confirment l'opinion dela délégation des Etats-Unis qu'il y a lieu deprendre de nouvelles mesures. Ma délégation

:

• Deuxième session extraordinaire de l'Assemblée géné­rale, Première Commission, 121ème séance.

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Lttaque et~s ou I;>les­ville s'estIr britan­ntervenir.tard qu'ilvue d'une. à accep­éré aban-ce qu'ils

t ce qu'ils

:ction desHaganah-Commis­1 contactme pourlais il nenbres duen Pales­lt refuserut à fait, .us reunrrla Pales­sait par­)nnes et,vec ellest le faireltions ou'aisémentTel-Aviv

ue s'ilëSttaires enas de laution dunt appli­contre, ilmner cette-paroletous pu

LIll a étémtinuentsaires enindépenjitue uneIptée paras, on nede cesser

nous quiait parce,et nousour nousons êtreoins, s'illa situa­remède,

trêve.

e) (tra­on vientlinion de. lieu deélégation

blée géné.

we have heard here, it is essential that theSecurity Council should receive another immedi­ate report regarding the truce from an agency ofits own. l believe that hl making this suggestionl will be acquitted of raising any question ofveracity. The same facts observed under differ­ent angles are often seen differently and describeddifferently, and we have certainly had anexample, today, of different descriptions of thesame facts.

So that {>ur own agency may make a promptreport, the United States delegationis about topropose that a truce commission be establishedimmediately. It seems to me that the mostprompt, the most effective and the simplest wayof accomplishing this, purpose is to establish atruce commission consisting of the representativesof those members of the Security Council, withthe exception of Syria, which have consulates inJerusalem.

One advantage of such a commission-that is,a commission constituted accorcijng to the draftresolution which l hope to propose-is that itsprincipals could work in Palestine and theirassistants in New York; and expeditious hand­ling of this business could be achieved throughtheir collaboration in New York and in Palestineat the same time.

l wish to assure the President that the UnitedStates is quite agreeable to the suggestion whichhas been made in the Security Council that thePresident should, if he sees fit, take on such aresponsibility and burden here in New York inaddition to aIl his other important runctions;but our draft resolution is drawn up with theidea that while the assistants would be in NewYork, the principals on this commission would bein Palestine.

Ai ûne of the informal meetings of the SecurityCouncil, l made a proposition similar tOI the onel am about to make here, but questions wereraised at that meeting with regard to our pro­posal which seemed sufficient to cause us not topress such a proposition, and we did not. Sinl:ethen the representative of Syrïa, at the last meet­ing of the Security Council, on this subject[283rd meeting], indicated that his Governmentwould not consider it appropriate to participatein such a commission. Since this action by therepresentative of Syria removes, l believe, anyreasonable objection to the proposal, l now wishto renew it forma1ly and l should like to intro­duce it in the following form:

"Referring to its resolution of 17 April 1948calling upon all parties concerned to complywith specifie terms for a. truce in Pales~ne inorder to put an end to acts of organized criminalviolence committed both by Arabs and by Jewsin Palestine,

"The Security Council"Establishes a truce commission for Palestine

estime qu'en plus des renseignements que l'onvient de nous communiquer, il est indispensableque le Conseil de sécurité obtienne immédiate­ment d'autres renseignements d'un organisme quidépendrait de lui. J'espère que lorsque je faiscette proposition, on ne m'accusera pas de mettre'en doute l'exactitude des renseignements déjàreçus. Les mêmes faits considérés de points devue différents sont souve.'lt perçus et rendus dif­féremment, et TlOUS en avons eu un b:,u exempleaujourd'hui.

La délégation des Etats-Unis va proposer lacréation iriunédiate d'une commission de trêve~

afin que le Conseil dispose d'un organisme dépen­dant de lui qui lui ferp. rapport sans délai. Amon avis, le moyen le plus rapide, Id plus effi­cace et le plus simple, serait de nommer commemè..'11bres de cette commission de trêve les repré­sentants des Etats membres du Conseil d,e sécu­rité qui ont un consul à Jérusalem, ceci àl'exception de la Syrie.

Cette commission, c'est-à-dire la commissionqui serait établie conformément au projet derésolution que j'ai l'intention de proposer, présen­terait l'avantage suivant: les membres de cettecommission travailleraient en Palestine et leursadjoints à New-York; le travail d'équipe,-àNew­York et en Palestine à la fois, permettrait deprogresser rapidement.

Je tiens à donner au Président l'assurance queles Etats-Unis acceptent très volontiers la propo­sition présentée au Conseil de sécurité visant àce que le Président, s'il accepte cette lourdetâche qui s'ajouterait aux responsabilités qui luiincombent déjà, puisse remplir les fonctions àNew-York même; toutefois, nous avons établinotre projet de résolution en prévoyant que lesadjoints se trouveraient à New-York, tandis queles membres de la commission travailleraient enPalestine.

Au cours d'une des conversations officieusesentre membres du Conseil de sécurité,· j'ai faitune proposition analogue à celle que je vais pré­senter, mais, à ce moment, certaines qu~stions_

ont été soulevées au sujet de notre proposition, etces questions nous ont seinblé suffisamme~t perti­

.nentes pour que nous n'insistions pas sur notreproposition. Par la suite, le représentant de laSyrie a fait savoir, rà la dernière séance duConseil de sécurité, consacrée à cette question[283ème séance], que son Gouvernement consi­dérait ne pas devoir participer aux~ travaux decette commission. Etant donné que cette décisiondu représentant de la Syrie élimine, je crois, lesobjections que l'on pouvait raisonnablement for­muler contre cette proposition, je tiens mainte­nant à vous la présenter à nouveau, d'une façonofficielle, sous la forme suivante: .

"Rappelant sa résolution du 17 avril 1948,invitant toutes les parties en cause à observercertaines :dispositions précises relatives à unetrêve en Palestine en vue de mettre fin aux actesde violence criminels et délibérés commis enPalestine, tant par les Arabes que par les Juifs,

"Le Conseil de sécurité,"Etablit une commission de trêve pour la

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composed of representatives of those members ofthe Security Council, except Syria, which havecareer consular officers in Jerusalem, whose func­tion shall be to assist the Security Council inbringing about the implementation of the reso­lution of the Security Council of 17 April 1948;

crRequests the Commission to report ta thePresident of the Security Council, withinforty-eight hours, rf;garding its activities andthe development of the situation, and sub­sequently to keep the Security Cauncil currentlyinformed with respect thereto.

"The Commission, its members, their assistantsand its personnel, shall be entitled to travel,separate1y or together, wherever the Commissiondeems necessary to carry out its tasks.

"The Secretary-General of the United Nationsshall furnish the Commission with such personneland assistance as it may require, taking intoaccount the special urgency of the situation withrespect to Palestine."

1 move the adoption of this draft resolution.

Mr. PARODI (France) (translated tromFrench): 1 support the resolution submittcd bythe United States representative.

Moreover, at the time of the meeting thatcontinued until rather late [283rd meeting], l,personally, was sorry that we dropped from ourresolution the proposed provision to appoint acommission to assist in the implementation of thetruce and to keep us informed regarding suchimplementation. 1 think the course of eventsnow makes it necessary to have Tecourse to theorgan then contemplated.

The resolution now submitted to us c1earlydefines the task we expect this commission toperform. This task is both to keep us informedand to assist in the implementation of the truce,either by approaching the parties in order to givethem a better understanding of it or to urgethem to implement it, or by advising us on thepossible redrafting of our resolution.

As regards the composition of this commission,it would certainly be wise to use the services ofmen on the spot; first, because they obviouslyhave a practical knowledge of the country andthe problem, and also because they are the onlypersons to whom we can turn if we wish to setup a body within a very short time.

1 have ooly two rather slight reservations tomake regarding the text submitted by the UnitedStates de1egation.

My first reservation concerns the mana.er inwhich the composition of the commission isdescribed. At our meeting last Friday [283rdmeeting], 1 believe that the Syrian representativewas the first to propose that we avail ourselvesof the consuls serving at Jerusalem; at that timehe pobted out that in order to facilîtate negotia-

Palestine composée des représentants des mem­bres du Conseil de sécurité qui ont des représen­tants consulaires de carrière à Jérusalem, notanttoutefois que le représentant de la Syrie a faitsavoir que son Gouvernement n'est pas disposé àfaire partie de la Commission. La fonction de laCommission sera d'aider le Conseil de sécuritéà prendre des dispositions en vue de l'exécutionde la résolution du Conseil de sécurité en date du17 avril 1948;

"Invite la Commission à faire rapport au Pré­sident du Conseil de sécurité dans un délai dequarante-huit heures sur ses activités ainsi quesur l'évolution de la situation et, ensuite, à tenirle Conseil de sécurité au courant des mêmesfaits.

"La Commission, ses membres, leurs adjointset son personnel auront le droit de voyager, sépa­rément ou ensemble, partout où la Commissionestimera nécessaire de remplir ses fonctions.

"Le Secrétaire général des Nations Unies,tenant compte de l'urgence particulière de lasituation en Palestine, fournira à la Commissionle personnel et l'aide dont elle pourrait avoirbesoin." .

Je propose au Conseil d'adopter ce projet derésolution.

M. PARODI (France): J'appuie la résolutionqui vient d'être déposée par le représentant desEtats-Unis.

Du reste, j'ai déjà, lors de cette séance où nousavons délibéré assez tard [283ème séance], per­sonnellement regretté que nous ayons écarté denotre résolution la disposition envisagée qui ten­dait à donner à une commission le mandat d'ai­der à la mise en application de la trêve et de nousrenseigner sur cette mise en application. Ledéveloppement des événements me paraît main­tenant rendre nécessaire le recours à l'organismequi avait été ainsi en~isagé.

La résolution qui nous est présentée aujour­d'hui définit bien la tâche que nous attendonsde cette commission; cette tâche consiste à la foisà nous renseigner et à aider à l'application de latrêve, soit en intervenant pour la faire mieuxcomprendre aux intéressés ou pour les inciterà l'appliquer, soit en nous donnant des avis surle remaniement éventuel de notre résolution.

Pour ce qui est de la composition de cette com­mission, il serait sage, en effet, d'avoir recoursaux hommes qui sont sur place, d'abord parceque, de toute évidence, ils connaissent le pays etla question d'une manière pratique, ensuite parcequ'ils sont les seuls vers' lesquels nous puissionsnous tourner si nous désirons constituer un orga­nisme dans un délai très court.

J'aurais seulement deux réserves assez légèresà faire sur le texte de la délégation des Etats­Unis.

La première réserve concerne la manière dontla composition de la commission est présentée. Lereprésentant de la Syrie avait été le premier, jecrois, à proposer, lors de notre séance de ven­dredi dernier [283ème séance], que l'on aitrecours aux consuls en mission à Jérusalem; ilavait indiqué à ce moment que, pour faciliter

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Its des mem­des représen­,alem, notantL Syrie a faitpas disposé à'onction de lail de sécuritéle l'exécutionlté en date du

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le premier, je:ance de ven­que l'on aitJérusalem; ilpour faciliter

tions he would, if nec~ary, agree that the Syrianconsul should not .be a member of the com­IIllS~~on.

The reason is obvious. If we establish a bodyto assist in the implementation of the truce, thatbody must, like Caesar's wife, be above suspicion.And although we may be absolutely certain thata commission consisting of four consuls, includ­ing the Syrian consul, would be perfecdyimpartial, it is preferable that no one should beable to entertain any doubt regarding the impar­tiality of the commission. Hence we shouldthank the Syrian representative for having beensa good as to facilitate our work the other eve­ning, by the information he gave us. For if ailof us here can perfectly understand the text asit is worded in the document before us, we arenot certain that this text would be properlyunderstood when read by other people outsidethese premises. 1 think that the words:"... composed of representatives of those mem­bers of the Security Council, except Syria, whichhave career consular officers in Jerusalem •.."might be misunderstood by persons other thanmembers of the Security Council. In regard tothe composition of the Commission, it might bebetter to say: "composed of the consuls of ..."such and such countries; this would have thesame meaning, but with different wording, whichruns no risk of committing the Syrian representa­tive in any way.

My second observation concerns "i:he time limitof twenty-four hours within which the new organhas tf 1 report to us. 1 find this period rathershort; even if we telegraph as soon as possible,and even if the telegrams were to reach this bodythis evening or tomorrow morning, the membersof the commission will have to meet; then theywill have a Sunday before them. 1 will not insiston this point if the United States delegation doesnot share my concern; but the period prop9sedseems to me rather short.

Subject to these two comments, 1 support theproposed text.

Mr. EL-KHOURI (Syria): 1 asked to speak inorder ta say the same thing which the repre­sentative of France has said. 1 thank him for thediplomatie language and the i.llternational cour­tesy which he knows so weIl how to use. 1 shouldlike ta remind the representative of the UnitedStates that when 1 proposed this plan [283rdmeeting], 1 did sa exactly in that way. 1 proposethat the Security Council should propose that thecommission be composed of the consular repre­sentatives of the United States, France andBelgium in Jerusalem, those who are there. Thus,it is not necessary to mention the exclusion ofSyria so openly and sa bluntly; nobody wouldaccept that. If it were don.e in that way, 1 shouldnot accept it. But even if Syria were included,1 would withdraw and say: We do not want tobe included.

les pourparlers, il consent .trait éventuellement àce que le consul de Syrie ne siège pas à la com­mission.

La raison en est claire. Si nous instituons unorganisme chargé d'aider à l'application de latrêve, cet organisme, comme la femme de César,ne doit même pas être soupçonné. Et bien quenous soyons absolument sûrs qu'une commissioncomposée de quatre consuls,' dont le consul deSyrie, serait parfaitement impartiale, il est préfé­rable que personne ne puisse avoir un doute quel­conque sur cette impartialité. Nous devons doncremercier le représentant de la Syrie d'avoir bienvoulu, l'autre soir, faciliter notre tâche par l'in­dication qu'il nous a donnée. Car si nous tousici pouvons comprendre exactement le texte telqu'il est rédigé dans le document que nous avonssous les yeux, nous ne sommes pas sûrs que cetexte, lu par d'autres personnes et en dehors decette enceinte, serait bien compris. Je crois dbnc .que les termes: "... composée des représentantsdes membres du Conseil de sécurité, à l'exceptionde la Syrie, qui ont des représentants consulairesde carrière à Jérusalem ..." risqueraient d'êtremal compris par des personnes autres que lesmembres du Conseil de sécurité. Peut-être vau­drait-il mieux, à propos de la constitution de lacommission, dire: ". . . composée des consulsde ..." tels et tels pays; cela aurait la mêmesignification, mais avec une présentation diffé­rente ne risquant d'engager en aucune manièrele représentant de la Syrie.

Ma seconde observation concerne le délai dequarante-huit heures donné au nouvel organismepour nous faire rapport. Ce délai me paraît unpeu court; même en usant du télégraphe le plustôt possible, même si les télégrammes atteignentcet organisme ce soir ou demain matin, les mem­bres de la commission devront se réunir; ilsauront ensuite un dimanche devant eux; je n'in­sisterai pas sur cette observation si ma préoccu­pation n'est pas partagée par la délégation riesEtats-Unis; cependant, le délai qui nous estproposé me semble un peu limité.

Sous réserve de ces deux observations, j'appuiele texte oui nous est soumis.

... .M. EL-KHOURI (Syrie) (traduit de l'anglais):

J'ai demandé la parole pour faire la même décla­ration que le représentant de la France. Je leremercie iàe s'être ext>rimé dans un langagediplomatique, et avec toute la courtoisie qui lecaractérise. Je tiens à rappeler au représentantdes Etats-Unis que, lorsque j'ai proposé ce plan[283ème séance], je l'ai exposé exactement sousla même forme. Le Conseil de sécurité étaitinvité à proposer que la commission soit consti­tuée des représentants consulaires des Etats-Unis,de la France et de la Belgique à Jérusalem, c'est­à-dire des représentants consulaires qui se trou­vent dans cette ville. Il n'est donc pas utile deparler aussi ouvertement et aussi brutalementde l'exclusion de la Syrie; personne ne l'accep­terait. Si cela était présenté de la sorte, je nel'accepterais pas. Or, même si la Syrie faisaitpartie de la commission, elle se retirerait endéclarant ne pas vouloir en faire part.ie.

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For this reason 1 agrèe with what has beensaid by Mr. Parodi and 1 hope that the draftresolution will be correcte<\ accordingly.

Mr. TARA8ENKo (Ukrainian Soviet SocialistRepublic) (translated tram Russian): TheSecurity Council adopted a resolution calling fora truee. A second resolution on the terms of thetruee was also adopted. Who, 1 ask, has putthese resolutions into effect or taken any stepstowards doing so? There was surely no need tocall a meeting to put the question of implemen­ting the resolution calling for a truce before theparties concerned. We are aL aware of the posi­tion, and so is the Government of the UmtedStates of America. Even at the time of its adop­tion, we feared that the authors of this resolutionwere not in the least interested in its fulfilment,as they tried to secure the adoption of a numberof points clearly designed to make it a resolutionon paper only.

The United Kingdom representative has justtold us that the British authorities in Palestinesent a communication to both the Jews and the...<\.rabs informing them of the Security Council'sresolution calling for a, truce. But was a com­munication enough? The United Kingdom asmandatory Power should have taken effectivesteps to ensure the implementation of the truce.Ras this been done? No, the facts point to thecontrary.

At the Security Council's last meeting devotedto this question [283rd meeting], the UnitedKingdom representative, SirAlexander -Cadogan,said plainly and unequivocally that units of theArab Legion would be withdrawn from Pales­tine. The following day we heard as clear andunequivocal a statement to the effect that addi­tional forees of the Arab Legion would be movedinto Palestine.

In this connexion, 1 should like to ask SirAlexander Cadogan, the representative of theUnited Kingdom, what we are ta believt; hisofficial statement, made on behalf of the UnitedKingdom Government, or the contradictorystatement and actions of the King of Trans­jordan who is in the pay of the British, and whocannot take a step or make a political movewithout their permission? You have here twodistinct and contradictory statements: first thestatement of the representative of the UnitedKingdom Government in the Security Council,that in order to facilitate the fulfilment of thetruce resolution, the forces of the Arab Legionwill be withdrawn from Palestine. Second, thereport received the following day contradictingthe first statement; this second declaration wasmade by a persan who is under control of theUnited Kingdom Government in political, mili­tary and other respects. The game is hard taunderstand. Does not this fact show that theUnited Kingdom am} certain other (}overnmentshave littleregard fOf tI~è Security Council's deci­sions and discussions concerning a truce and that

C'est pourquoi je suis d'accord avec M. Parodiet espère que le projet de -résolution sera rectifiédans ce sens.

M. TARA8ENKO (République socialiste sovié~

tique d'Ukraine) (traduit du russe): Le Conseilde sécurité a adopté une résolution relative à latrêve. D'autre part, il a adopté une décision surles conditions de cette trêve. Je voudrais savoirquels sont eeux qui ont appliqué ces résolutionsou qui ont eu l'intention de les appliquer. Je necrois pas qu'il ait été nécessaire de convoquer uneséance pour demander au.x parties en présenceoù en est·la mise en application de la résolutionrelative à la trêve. Nous le savons tous. Le Gou­vernement des Etats-Unis d'Amérique le sait,lui aussi. Dès avant l'adoption de cette résolution,nous soupçonnions que les auteurs de ce texten'étaient nullement intéressés à sa mise en appli­cation. En effet, ils ont pris soin d'adopter uncertain nombre de paragraphes qui condam­naient cette résolution à rester lettre morte.

Le représentant du Royaume-Uni vient denous déclarer que les autorités britanniques enPalestine se sont adressées ~,ux Juifs et aux 'Ara·bes afin de porter à leur connaissance la résolu­tion du Conseil relative à la trêve. Mais celasuffit-il? Le Royaume-Uni, en tant que Puissancemandataire, aurait dû prendre des mesures effi·caces pour qu'il fût donné suite à l'appel relatifà la trêve. Est-ce qu'il les a prises? Non, les faitsprouvent le contraire.

. Au cours de la dernière séance du Conseil desécurité consacrée à cette question [283èmeséance], Sir Alexander Cadogan, représentant duRoyaume-Uni, a déclaré sans équivoque que lestroupes de la Légion arabe seraient retirées dePalestine. Or, le lendemain, on a fait une décla·ration qui était tout aussi nette, mais aux termesde laquelle de nouveaux détachements de laLégion arabe seraient envoyés en Palestine.

Je voudrais donc demander à Sir AlexanderCadogan, représentant du Royaume-Uni, ce qu'ilfaut croire? Faut-il croire la déclaration offi­cielle qu'il a faite au nom du Gouvernementbritannique? Ou bien faut-il pr~ter foi à ladéclaration du roi de Transjordanie, qui lacontredit, et se former une opinion d'après lesactes de ce souverain, qui est une créature duRoyaume-Uni et qui ne peut ,entreprendreaucune action polttique sans l'assentiment decette Puissance? Nous sommes donc en présencede deux déclarations contradictoires: la pre­mière a été faite par le représentant du Royaume­Uni qui a dit au Conseil de sécurité que, pourfaciliter la conclusion de la trêve, les troupesde la Légion arabe seraient retirées de Pales­tine. L'autre déclaration, qui contredit la pre­mière, a été faite le lendemain. Cette secondedéclaration émane d'une personne qui a~pend

du Gouvernement britannique tant au pointde vue politique et militaire qu'à tous lesautres points de vue. Quel est ce jeu? Nemontre-t-il pas que le Gouvernement duRoyaume-Uni ainsi que certains autres Gouver~

. ,

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19

! avec M. Parodiltion sera rectifié

•socialiste sovié­rse): Le Conseilion relative à laune décision survoudrais savoir

é ces résolutionsappliquer. Je nee convoquer uneties en présencede la résolution

IS tous. Le Gou­nérique le sait,cette résolution,

:urs de ce textea mise en appli­in d'adopter un:s qui condam­lettre morte.

:e-Uni vient debritanniques enulla et aux Ara­;sance la résolu­rêve. Mais celalt que Puissanceles mesures effi­à l'appel relatifs? Non, les faits

e du Conseil deestion [283èmereprésentant duuivoque que lesLient retirées deL fait une décla­nais aux termes:hements de laPalestine.

L Sir Alexanderne-Uni, ce qu'illéclaration offi-Gouvernement

Jrêter foi à la,rdanie, qui latian d'après lesne créature dut entreprendre'assentiment demc en présencetoires : la pre­lt du Royaume­urité que, pour·ve, les troupesirées de Pales­mtredit la pre-Cette seconde

ne qui d~pend

tant au pointqu'à tous les

It ce jeu? NeV'ernement duautres Gouver~

they do not intend to take this recently adoptedresolution seriously?

Does not the fact that tb.e United Stàtes rep­resentative insisted on the inclusion in the. truceresolution of such points as the one regarding apolitical truce, indicate that the Government ofthe United States of America, while raising thequestion of a truce, had aIready decided to doeverything in its power to wreck it?

What has the United States done to secure areal truce? The United States representative hasnow again raised the question of a truce not forthe purpose of securing a truce, but in Drder tohave yet another resolution to use in his ownpolitical interests, in the interests of the Govern­ment of the United ~tates, which have norelation to an actual and real truce. The UnitedStates Government apparently wants yet anotherresolution so that it can then say that it is obviousthat all the measures which are being taken, eventhose for a temporary truce, are of no avail; thatonly one course remains: trusteship. This is apolitical preparation for the attempt to gain sucha decision on trusteeship or to struggle fo!" it.

What does the United States resolution actu­ally propose? The establishment of a consularcommission. It is assumed that this will be thenext serious step towards implementing theSecurity Council's truce resolution. We havealready had the sad experience of such a consularcommission in Indonesia. They say that badexamples are infectious. To entrust the imple­mentation of the truce resolution to a consularcommission which, incidentally, would be com­posed of a limited number of the member Statesof the Security Council who aIl share the sameview on the question, would mean turning it inadvance into a lifeless, dead resolution that is notdestined to be carried out in practice. Therefore,this step is not an expression of the United StatesGovernment's concern to bring about a truce,but only the next "manœuvre" in the mobiliza­tion of aIl resources in order to prepare for theadoption of the United States proposaI for aPalestine trusteeship, and thereby to wreck theresolution of the .Iast General Assembly for thepartition of Palestine. This is the only possibleinterpretation.

It is high time, indeed; that we implementedthe truce resolution. But we are very far fromdoing so, mainly because all the deciding coun­tries-the United Kingdom as mandatory Power(Ll1d the United States, which has revealed defi­nite interests in this part of the Near East-are

nemcnts ne prenneht pas au sérieux les débatset les décisions du Conseil de sécurité relatifs àla trêve et qu'ils n'ont aucune intention de res­pecter la résolution récemment adoptée au sujetde la trêve?

En effet, le représentant des Etats-Unis ainsisté pour qu'on insérât dans la résolution desclauses telles que la disposition relative à latrêve politique. Et il l'a obtenu. Cela ne montre­t-il pas que, tout en soulevant la question de latrêve, le Gouvernement des Etats-Unis étaitdécidé, dès le début, à faire tout son possible poursaboter cette mesure?

Qu'est-ce que les Etats-Unis ont fait pour assu­rer la conclusion d'une trêve véritable? Certes,le représentant des ~tats-Unis vient de soulever,une fois' de plus; la question de la .trêve. Maisce n'est pas une trêve qu'il désire. Il veut toutsim~lementqu'on adopte une nouvelle,résolutionpoùr qu'il puisse l'utiliser conformément à sesintérêts politiques, conformément aux intérêts duGouvernement des Etats-Unis. Or, ces intérêtsn'ont rien à voir avec la conclusion d'une trêveauthentique et véritable. Le Gouvernement desEtats-Unis cherche manifestement à faire adopterune nouvelle résolution afin de pouvoir direensuite: vous voyez que toutes les mesures qu'onprend afin d'amener la conclusion d'une trêve,même temporaire, n'aboutissent à rien; il nereste qu'un moyen, et c'est la tutelle. Ce ne sontdonc que des manœuvres politiques, manœuvresqui doivent permettre d'adopter une décision surla tutelle ou de lutter pour une telle décision.

En effet, quel est le sens de la résolution pré­sentée par les Etats-Unis? On nous propose decréer une commission consulaire. On affirme quece serait là une mesure efficace qui permettraitd'appliquer la résolution du Conseil de sécuritérelative à la trêve. Mais nous avons déjà fait latriste expérience d'une commission consulaire enIndonésie. On dit que les mauvais exemples sontcontagieux. En confiant le soin d'appliquer larésolution sur la trêve à une commission consu­laire qui ne serait composée que de certainspays parmi ceux qui sont représentés au Conseil

. de sécurité, de pays qui sont d'ailleurs tous dumême avis, on condamnerait d'avance cetterésolution à rester lettre morte, on la priveraitd'avance de toute efficacité pratique. Par consé­quent, loin de montrer que le Gouvernementdes Etats-Unis désire réellement contribuer àla conclusion d'une trêve, la mesure dont nousparlons n'est qu'une nouvelle manœuvre en vued'utiliser toutes les possibilités qui permettraientaux Etats-Unis c1e faire adopter leur proposition,qui vise à placer la Palestine sous tutelle et àsaboter la résolution de la dernière Assembléegénérale sur le partage de ce pays. On ne peutl'interpréter autrement.

Il est grand temps de faire appliquer la réso­lution relative à la trêve. Or, nous en sommeSencore très loin, et cela est dû surtout àce que les pays dont la voix est décisive, à savoirle Royaume-Uni, qui est la Puissance manda­taire, et les Etats-Unis, qui ont des intérêts parti-

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interested in the fallure of any truce, and wantthe disorders there to continue, in order to havea trump card and a justification for the adoptionof the United States plan of trusteeship. Thatis the only possible interpretation that can begiven to this resolution, and the only way ,thecase presented today in the Security Council withregard to the question of a truce can beexplained.

Mr. NISOT (Belgium) (translated tromFrench): 1 ask the United States representativewhether, in the second paragraph of bis resolu~

tion, he could not replace the words: "to assistthe Security Council in bringi.'1g about theimplementation of the resolution" by the follow­ing: "to assist the Security Council in supervis­ing the implementation, by the parties, of theresolution."

The PRESIDENT: Does the representative ofthe USSR wish to speak?

Mr. GROMYKO (Union of Soviet SocialistRepublics): 1 am prepared to yield the Hoor toMr. Austin. 1 shall speak later.

Mr. AUSTIN (United States of America): 1thank the representative of the USSR for biscourtesy, and'! accept it.

AIl 1 wish to do is to accept the proposal madeby the representative of Belgium. Therefore, 1strike out the words "bringing about" and substi­tute for them are word "supervising"; and 1insert after the word "'impl.ementation" the threewords "by the parties".

Mr. GROMYKO (Union of Soviet SocialistRepublics) (translated trom Russian): 1 yieldedmy turn to the representative of the UnitedStates in the hope that perhaps he might definewith greater detailthe attitude of the UnitedStates on the question of a truce. Unfortunately,however, he confined hin1Self to a relatively briefstatement which, in my opinion, could not helpto clarify thé situa.tion in Palestine.

What is the position today with regard to thePalestine question? The position, which becomesever more complicated, is that both resolutionsadopted by the Security Council in connexionwith the truce, are being ignored by those whobear and must continue to bear, the responsi­bility for the strife in Palestine between the Jewsand Arabs. 1 feel that· the representatives ofsome countries, although they talk of a truce andof the importance of a trl1ce, really under­estimate the gravity of the situation and, in anycase, lose their gift of eloquenœ "1 al.lY refer­ence to the causes of the actual situation inPalestine.

The qu~stion arises as ta why both resolutionsof the Security Council are being ignored. Theyare being jgn9red because they both have gravedefe,cts; but their defects have nothing to do with

culiers dans cette partie du Proche Orient,.cherchent à saboter toute trêve et sont intéressés.à la continuation des désordres. En effet, ils veu­lent s'en servir comme d'un atout, ou d'unejustification, qui permettrait d'adopter le plandes Etats-Unis relatif à la tutelle. On ne sauraitinterpréter autrement ni cette résolution, ni lamanière dont la question de la trêve a été pré­sentée aujourd'hui au Conseil de sécurité.

M. NISOT (Belgique): Je demande au repré­sentant des Etats-Unis s'il ne pourrait remplacer,dans le deuxième paragraphe de sa résolution, lesmots: to assist the Security Council in bringingabout the implementation of the resolution parles suivants: to assist the Securit)' Council insupervising the implementation, by the parties,of the resolution.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais):Le représentant de l'Union des Républiquessocialistes soviétiques désire-t-il prendre laparGlû

M. GROMYKO (Union des Républiques socia­listes soviétiques) (traduit de l'anglais) :Je suis prêt à céder la place à M. Austin. Je par­lerai plus tard.

M. AUSTL.~ (Etats-Unis d'Amérique) (tra­duit de l'anglais): J'accepte donc et remercie lereprésentant de l'Union des Républiques socia­listes soviétiques de sa courtoisie.

Je tiens seulement à vous déclarer que j'ac­cepte la proposition du représentant de laBelgique. Je supprimerai donc les mots "prendredes dispositions en vue de ..." pour les rem­placer par le mot "surveiller" et j ",-jouterai lesmots "par les parties" après le mot "exécution".

M. GROMYKO (Union des Républiques socia­listes soviétiques) (traduit du russe): J'avaiscédé la parole au représentant des Etats-Unisdans l'espoir qu'il exposerait peut-être de façonplus détaillée les vues de son Gouvernement àl'égard de la trêve. Malheureusement, il s'estlimité à une déclaration relativement courte qui,à mon sens, n'a pas contribué à rendre plusclaire la situation qui s'est créée en Palestine.

Où en est aujourd'hui la question palesti­nienne? La situation actuelle est telle que lesdeux décisions du Conseil de sécurité relatives àla trêve sont considérées comme lettre mortepar ceux-là mêmes qui portent et doivent porterla responsabilité des combats qui se déroulent enPalestine entre les Juifs et les Arabes. Il mesemble que les représentants de certains Etats,bien que parlant d'une trêve et de l'importancequ'elle présente, ne se renc!z:nt pas assez comptede la gravité de la situation, ou du moins sem­blent perdre l'usage de la parole lorsqu'ils abor­dent la question des causes de la situation quis'est créée en Palestine.

On est amené à se demander pourquoi il n'estpas tenu compte de ces deux décisions du Conseilde sécurité. S'il n'en est pas tenu compte, c'estqu'eNes présentent de graves défauts. Mais ces

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21

the fact that they deal with th~ question of atruce, for on that point there was no disagree­ment between us in the Security Council. AlIGovernments represented on the Council were atone in declaring that the question for a truce inPalestine warranted serious consideration, andthat it was the dutY of the Security Council tosucceed in arranging a truce. The defect of theseresolutions lies in the fact that they make nodemands on those who are realIy responsible forthe situ<J.tion created in Palestine.

You will recalI that, in the resolution adoptedduring the night of 16 April [document S/723],there is not one single proposal calculated to easethings in Palestine. The USSR delegation thencame forward with two proposaIs. The first wasto require the withdrawal from Palestine ofarmed groups which had entered that countryfrom outside with the intention of resisting byforce of arms the General Assembly's resolutionon partition, while the second proposal was that,as a minimum requirement, the Security Councilshould order the stoppage of any further entry ofsuch groups into Palestine.

For alI those who realIy desire a truce in Pales­tine, these proposaIs and, in 3llY case, the secondone must be regarded as a minimum which theSecurity Council should accept. How is it pos­sible to arrange a truce, so long as armed groupsand formations which have entered the countryfor the special purpose of waging war for thedisruption of the United Nations' Plan of Parti­tion of Palestine remain in Palestine, the moreso when those who are responsible for this situa­tion make no secret of their intentions but avowthem openly?

The decision ta calI a truce thus fell ta theground because the proposaIs submitted by theUnited States were defective; they had no bitein them and sa they engendered toothless resolu­tions. The idea of a truce was good, but the.resolutions were ill-conceived and ineffective;therefore, they are being ignored by those whoought ta implement them.

And what, if you plea'le, is the situation today?The fighting in Palestine is not dying down, butis continuing to spread. If we but follow theofficial communications received in the Councilfrom the representatives of the Jewish Agency,the Arab Higher Committee, and from sorne ofthe Arab States, we cannat fail ta see that thefighting between Jews and Arabs tends to be­come more and more intensive. Jews and Arabsare paying with their blood for the inability ofthe Security Council to take more or less effectivesteps to ensure a return ta normal conditions hl.Palestine.

True, the situation .in ,Palestine is exceedinglygrave, but it is aIso true that that situation has

défauts ne sont pas dus au fait que ces décisionsont trait à la question de la trêve. Aucun désac­cord n'a surgi au Conseil de sécurité quant àl'idée d'instituer une trêve. Tous les Etats repré- .sentés au Conseil sont unanimes à déclarer quela question de la trêve en Palestine mérite uneattention toute particulière, et que c'est auConseil de sécurité qu'il appartient de faireconclme cette trêve. Les décisions en questionsont àéfectueuses parce que les résolutions necomportent aucune clause dirigée contre ceux.qui sont responsables de la situation qui s'estcréée en Palestine. '

Vous vous rappellerez que le texte de résolu­tion que nous avons adopté dans la nuit du 16au 17 avril [document S/723] ne contenaitaucune disposition qui eût permis de remédierà la situation en Palestine. C'est alors que ladélégation de l'URSS a soumis deux. proposi­tions: la première demandait que soient retirésde Palestine les groupes armés qui, venus del'extérieur, ont pénétré dans ce pays afin delutter par les armes contre la décision de l'Assem­blée générale sur le partage; la deuxième deman­dait comme mesure minimum, que le Conseilde sécurité exige qu'il soit mis fin, à l'avenir, àces intrusions de groupes armés sur le territoirepalestinien.

Pour ceux. qui désirent vraiment que l'oninstitue une trêve, ces propositions (et, en toutcas, la seconde de ces propositions) sont le mini­mum de ce que le Conseil de sécurité devraitentreprendre. Comment instituer une trêve s'ilreste sur le territoire de Palestine des groupes etdes détachements armés qui se sont spécialementrendus dans ce pays pour mener Une lutte arméedestinée à saboter la décision de l'Organisationdes Nations Unies sur le partage de la Palestine,tandis que ceux. qui sont responsables de la situa­tion ne le dissimulent pas et déclarent officielle­ment que c'est là leur but?

Ainsi donc, si la décision relative à la trêvese trouve être sabotée, c'est à cause du caractèredéfectueux des propositions telles que les Etats­Unis les ont présentées. Ces propositions sontinefficaces et ont donné lieu à des résolutionsinefficaœc;;. L'idée d'instituer une trêve p..st bonneen soi, mais les résolutions sont mauvaises etdépourvues de valeur pratique; c'est pourquoiceux qui devraient les appliquer n'en' tI~nnentaucun compte.

Comment la situation se présente-t-elle àl'heure actuelle? Loin de s'apaiser, la lutte·enPalestine devient de plus en plus acharnée. Sivous suivez les informations que les représentantsde l'Agence Juive, du Haut Comité arabe et decertains Etats arabes transmettent officiellementau Conseil de sécurit~, vous constaterez que lalutte entre les Juifs et les Arabes s'intensifie dejour en jour. Les Juifs et les Arabes payent deleur sang l'incapacité du Conseil de sécurité àprendre des mesures quelque peu efficaces en vuede rétablir une ,situation normale en Palestro.e.

La situation est grave, certes, mais cette situa­tion si grave s'est créée parce que les Etats quî

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deteriorated simply because those Governmentswhich could have helped the Security Councilto take effective measures, have refused to takesuc.'l measures, although their representativeslove to chatter about a state of urgency in Pales­tine and the necessity of putting a stop to thefighting between Jews and Arabs.

Look, for example, at the attitude of the rep­resentative of the United States, not to mentionthat of the Ynited Kingdom representative, theattitude of whom towards the whole Palestinequestion is known to all. The representatives ofthe United States are afraid of any proposaIswhich, if adopted, m:ght secure a return tonormal conditions in Palestine and do not wantto consider them. That is why many wonder ifthe situation in Palestine is not being speciaIlycreated and whether you like it or not, that ques­tion is being asked by many. How is it possibleto reconcile the long debates in the SecurityCouncil on the Palestine question with what isactually taking place in that country? Is theSecurity Council so inefIectual and impotent thatit is incapable of enforcing order in such a smallcountry? If that is so, what is the use in talkingof more serious matters?

Involuntarlly many ask themselves alsowhether the poliey of certain Governments and,above aIl, that of the United States on the Pales­tine question a.re not to be explained by the factthat the existing situation in Palestine may wellhelp the United States to obtain greater supportin the General Assembly in putting through thenew trusteeship plan. It is no mere coincidencethat the United States delegation is already say­ing that these new proposaIs are ùesigned to putan end to the exceptional situation in Palestine.

It is to be supposed that after a given meetingof the Security Council and, in any event, afterthe adoption of the next resolution the UnitedStates delegation will say to the General Assem­bly: "Now, you see, the Security Council hasadopted yet another resolution, but nOthing willcome of it as it aIso will be ignored. Therefore,let us have your speedy approval of the UnitedStates' proposals for a trusteeship for Palestine."

There is no need to be a prophet in order toforeteIl that this will be the main theme of theUnited States representatives in the coming de­bate in the General Assembly. They have alreadyembarked on this line of reasoning and argu­ment.

And as l have said Jews and Ara.bs are payingfor it with their blood and lives.

In this case, too, the representative of theUnited Kingdom may, perhaps, say that thearguments of- the USSR representative are merepropaganda. He likes to repeat this assertion.

auraient pu aider le Conseil de sécurité à prendredes mesures efficaces se sont refus~ à le faire,bien que leurs représentants aiment beaucoupparler de l'e.'CÏStence d'une situation exception­nelle en Palestine et de la nécessité de mettre finaux combats entre les Juifs et les Arabes.

En effet, considérez l'attitude qu'ont prise lesreprésentants du Gouvernement des Etats-Unis- pour ne rien dire de l'attitude des représen­tants du Royaume-Uni, dont le rôle dans cetteaffaire est bien connu de tous. Les représentantsdes Etats-Unis d'Amérique ont peur de touteproposition dont l'adoption serait susceptible derétablir une situation normale en Palestine.Ils ne veulent accepter aucune proposition de cegenre. Voilà pourquoi nombreux sont ceux quise demandent si la situation actuelle en Pales­tine n'a pas été créée de propos délibéré. Qu'onle veu~le ou non, nombreux sont ceux qui seposent cette question. Comment concilier lesdébats prolongés du Conseil de sécurité sur laPalestine avec les véritables événements qui sedéroulent dans ce pays? Est-il possible que leConsei). de sécurité soit à ce point inefficace etimpotent qu'il ne puisse rétablir l'ordre dans unpays aussi peu étendu? A quoi bon parler de pro­blèmes plus graves?

Bien des gens se posent involontairement cetteautre quesâon: la ligne de conduite de certainsEtats à l'égard de la question palestinienne, aupremier rang desquels figurent les Etats-Unis,ne s'explique-t-eIle pas par le fait que la situati.onqui règne en Palestine aide les Etats-Unis d'Amé­rique à tirer de leur côté un plus grand nombred'Etats représentés à l'Assemblée générale, afinde faire adopter leur nouveau projet de tutelle?Ce n'est pas par hasard que les représentants desEtats-Unis d'Amérique déclarent déjà que cesnouvelles pr.opositions auraient pour but de met­tre fin à la situation exceptionnelle qui règne enPalestine.

II y a lieu de supposer qu'après la présenteséance du Conseil de sécurité et, en tout cas,après l'adoption de la résolution correspondanteles représentants des Etats-Unis ,déclareront àl'Assemblée générale: "Voyez, le Conseil desécurité a adopté une nouvelle résolution, maisil n'en résulte rien. On ne se conforme pas nonplus à cette résolution! Hâtons-nous doncd'adopter les propositions américaines de tutellesur la Palestine."

Il n'est point besoin d'Stre prophète pourprédire que c'est précisément sur ce point que lesreprésentants des Etats-Unis concentreront tousleurs efforts au cours de l'Assemblée générale. Ilsont déjà commencé à nous tenir ce raisonnementet à produire des arguments dans ce sens.

Bien entendu, ce sont les Juifs et les Arabesqui, ainsi que je l'ai déjà dit, auront à payertout cela de leur sang et de leurs vies.

Le représentant du Royaume-Uni dira-t-ilune fois de plus que les déclarations du repré­sentant de l'Union soviétique ne sont que de lapropagande? TI se plait à le répéter souvent.~

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dira-t-il. repré­e de laouvent~

But 1 am saying nothing that is not COIIh"llOnknowledge, 1 am merely recording facts knownta everyone from the' Press and from officialcommuniqués. They are well known ta all whoread the newspapers and listen to the radio.They are even known ta anyone who takes anyinterest in political affairs.

My statements are but a record of actualhappenings in Palestine and of the policy con­ducted by sorne Governments and more espe­cially by that of the United States in theirendeavour ta thrust upon the United Nationstheir own plans for Palestine which correspondto United States interests as they are understoodby certain leading circles in that country today.

It is very doubtful whether the people of theUnited States have acquired any benefit fromthe political game played by their Governmentin connexion with Palestine. It is still moredoubtful that this game is to the advantage of theUnited Kingdom, France and sorne other Gov­ernments which trudge along in the wake of theUnited States in this matter.

In arder ta make the resolutions of the SecurîtvCouncil effective, it is now proposed ta set up 'aconsular commission. In this connexion, 1 wishto add to the remarks of my Ukrainian colleague.What is this consular commission? Who willform part of it? Its membership will only in­clude consular representatives of the UnitedStates, FraÎlce and Belgium. Out of "modesty"or for other reasons, Syria did not consider itadvisable to belong to it, and there remain onlythree candidate countries, namely: the UnitedStates, France and Belgium. Now, the attitudeof these three Powers stood out clearly in thecase of Indonesia when their policy was ta forceon the lndonesian Republic a one-sided agree­ment designed to crush the Indonesian nationalmovement for freedom.

These are three colonial Pm.vers which areexpected ta bring arder to Palestine. It is easyto imagine what sort of order they will bring.In Palestine, where colonial conditions now vir­tually exist, arder will be brought by thesecolonial Powers in whose interest it is ta per­petuate colonial conditions.

Can any sort of objective, progressive policyin favour of the Palestine population really beexpected from these three Powers? Of coursenot! It is not astonishing that Ml'. Parodi feltsorne embarrassment at the fact that the UnitedStates resolution boldly proposed that only Gov­ernments with consular representatives in Pales­tine should be represented on the commission. Itis symptomatic that such etnbarrassment was felteven by the representative of France who, whenquestions of a colonial nature are under discus­sion, is not distinguished for his moderate views.

The adoption of this resolution, which must beregarded as a tactical manœuvre, would cel'-

Pourtant, je ne dis rien qui ne soit connu de tous.Je cite des faits dont tout le monde a pu serendre compte. On les connaît d'après les infor­mations de presse et d'après les communiquésofficiels. Tous ceux qui lisent les journaux ou quiécoutent la radio sont au courant de ces faits.Pour les connaître, il suffit de s'intéresser tantsoit peu à la situation politique.

Je ne fais donc qne constater les événementsqui se déroulent en Palestine et je décris toutsimple::icnt la politique de certains Etats, etnotamment celle des Etats-Unis. En effet, cettePuissance cherche à imposer à l'Organisation desNations Unies son propre plan relatif à la Pales­tine, plan qui sert les intérêts des Etats-Unis telsque les comprennent à l'heure actuelle certainsmilieux dirigeants américains.

Je doute fort que le peuple des Etats-Unispuisse tirer le moindre profit du jeu mené parson Gouvernement dans la question de Pales­tine. On pourrait en dire autant du Royaume­Uni, de la France et de certains autres Etats quine font que suivre les Etats-Unis dans cette ques­tion.

Pour donner effet aux décisions adoptées parle Conseil de sécurité, on nous propose ici decréer une commission consulaire. A ce propos,je voudrais développer la pensée que vient d'ex­primer mon collègue ukrainien. Qu'e~t-ce quecette commission consulaire? Qui est-ce qui enfera partie? Elle se composera de repr~sentants

des Etats-Unis, de la France et de la Belgique.Par "modestie", ou pour d'autres raisons, laSyrie a préféré ne pas en faire partie. Il ne reste

1 donc que les Etats-Unis, la France et la Belgique,trois pays qui, lors des événements d'Indonésie,que nous connaissons tous, ont déjà montré dequoi ils étaient capables. En effet, ces Etats ontimposé à la République d'Indonésie des accordsqui la réduisent en servitude et se sont efforcésd'étouffer le mouvement de libération nationaleen Indonésie.

Ces trois Puissances coloniales seront doncchargées de rétablir l'ordre en Palestine. Il estfacile d'imaginer ce que sera cet ordre. En effet,la tâche de faire régner l'ordre en Palestine, paysqui vit actuellement sous un régime pOUl" ainsidire colonial, sera confiée à des Puissance colo­niales qui sont intéressées précisément au main­tien de ce régime.

Peut-on espérer que les mesures que prendrontces Puissances auront un caractère impartial etlibéral, et qu'elles seront conformes <..-ux intérêtsde la population de Palestine? Il n'y a pas lieude s'étonner que M. Parodi ait été un peu gênédu fait que les Etats-Unis, dans leur résolution,ont proposé ouvertement de faire entrer dans lacommission les Etats qui ont des consuls en Pales­tine. Comme vous avez pu le constater, la choISi':>a paru quelque peu gênante même à M. Parodi,qui, pourtant, ne pèche pas par excès de modes­tie lorsqu'il s'agit de questions coloniales.

Il va sans dire que si cette résolution était .adoptée,' elle ne contribuerait pas à améliorer la

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tainly not straighten out things in Pale...Jne.These last few days, we have already witnessedquite a number of such manœuvres in the Gen­eral Assembly, not to speak of the lengthydebates which have taken place in the SecurityCouncil. It must be supposed that the proposedcommission will not save the situation.

1 do not want the United States representativeand others to imagine from my words that theUnion of Soviet &ocialiat Republics is asking formembership on the commission. That is not atall the case. 1 merely take note of the fact thatthe United States proposal for a commission isa logical sequence of the United States Govern­ment's attitude towards the Palestine questionand a step designed to allow it to take over thewhole question, including control over the truce.The United States already has a finger in thePalestine pie and now wants to put both handsinto it. This is what is called justice and anobjective approach in the interests of the Pales­tine population, although of course it is nothingof the kind. Here is no justice, no objectiveapproach, no regard for the popula.tion of Pales­tine, but only a policy designed to protect theinterest of one or two States as they are under­stood by certain groups in those States.

The USSR delegation considers that it wouldbe possible to settle the question of a truce onlyif an end were put to the machinations, open andsecret, which are now being conducted daily andhourIy in connexion with the consideration ofthe Palestine question. These machinations creepinto private conversations between Governmentreprr'sentatives and even during meetings of theSecurity Council. This fact certainly does notof course militate in favour of an equitable solu­tion of the truce question.

The delegation of the Soviet Union was andcontinues to be in favour of a truce in Palestine,but such truce must be founded on an equitablebasis. Those who are responsible for the presentsituation must be called to order. Meanwhile,the Security Council is acting like a toothlessinfant only able to swallow United States resalu­tions, themselves inept and ineffective.

Mr. EL-KHOURI (Syria): 1 do not intend tode1iver a speech. 1 simply wish to assure therepresentative of the Ukrainian SSR that KingAbdullah is neither a puppet nor a vassal of theUnited Kingdom. The representative of theUkrainian SSR has proved that himself in statingthat King Abdullah is making statements con­trary and -ÎJ."'l opposition to the statement of theUnited Kingdom while he knows full weIl that

situation. Il faut l'interpréter comme une simplemanœuvre tactique. Au cours de ces quelquesjours, nous avons déjà assisté à plusieurs de cesmanœuvres à l'Assemblée générale, et je ne parlemême pas des longs débats qui se sont déroulésau Conseil de sécurité. Nous avons toutes raisonsde croire que cette commission ne contribuerapas à redresser la situation.

Je ne voudrais pas que le représentant desEtats-Unis et les autres représentants déduisentde mon attitude que l'Union soviétique chercheà se faire admettre au sein de cette commission.Il n'en est rien. Je constate simplement que laproposition américaine de créer une commissionest dans la logique des choses, si l'on tient comptede l'attitude adoptée par le Gouvernement desEtats-Unis à l'égard de la question de Palestine.En effet, les Etats-Unis cherchent à s'emparer detoute cette affaire, y compris le contrôle de latrêve. Les Américains, qui déjà maintenant nese privent pas d'intervenir dans les affaires de laPalestine, veulent y intervenir encore davantage.Et c'est ce qu'on veut appeler justice, c'est œqu'on qualifie d'attitude impartiale, d'attiî:udeconforme aux intérêts de la population de Pales­tine. Bien entendu, il n'en est rien. Il il'y a danstout cela ni justice, ni impartialité, ni le moindresouci des intérêts de la population de ce pays.C'est une politique qui ne vise qu'à protéger lesintérêts d'un ou de deux Puissances - tels queles comprennent certains milieux dans les paysen question.

La délégation de l'URSS estime que, pourrégler la question de la trêve, il faut mettre finà toutes les intrigues qui se mènent quotidienne­ment et à chaque instant, ouvertement ou dansles coulisses, à l'occasion de l'examen de la ques­tion palestinienne. On se livre à ces intrigues aucours de conversations privées entre représentantsde divers pr.ys, et même. au cours des réunionsdu Conseil de sécurité. Bien entendu, cela necontribue pas à créer une atmosphère propice àun règlement équitable de la question de latrêve.

La délégation dt: l'Pnion soviétique a tou­jours été en faveur d'une trêve. Mais il faut quecette trêve soit conclue à des conditions équita­bles. Il faut rappeler à l'ordre ceux qui sont res­ponsables de la situation actuelle. Jusqu'àprésent, le Conseil de sécurité s'est condu~t

comme un nourrisson, incapable de faire autrechose que d'avaler sa dose de résolutions améri­caines, résolutions parfaitement anodines etdépourvues de toute valeur pratique.

M. EL-KHOURI (Syrie) (traduit de l'anglais):Je n'ai pas l'intention de faire un discours. Jedésire simplement donner au représentant de laRépublique socialiste soviétique d'Ukraine l'assu­rance que le roi Abdullah n'est ni un fantocheni un vassal du Royaume-Uni. Le représentantde la RSS d'Ukraine en a d'ailleurs fait la preuvelui-même en déclarant que le roi Abdullah a faitune déclaration en contradiction avec ·le poïnt

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vassals and puppets never go against theirmasters.

General McNAUGHTON (Canada): 1 wish tosupport the proposal for a truce commission forPalestine which is contained in the ciraft resolu­tion submitted by the United States with thechanges of wording which have been indicatedby the representative of France and as amendedby the representative of Belgium.

UP to date, conflicting reports, charges andcounter-charges have been made by the parties.This is perhaps inevitable on account of theirdifferent points of view, and certainly this doesnot provide a sound basis on which the SecurityCouncil can proceed in future. Thus it is impor­tant that we should have before us informationreceived from a body created by the SecurityCouncil itself for that purpose.

We must have agents whq are available toundertake this task at once, who are impartial,and who are already fully aware of the compli­cated situation in Palestine. AlI these considera­tions are fully satisfied by the draft resolutionsubmitted by the representative of the UnitedStates.

1 should like to make one further observation,and that is that the remarks made by the repre­sentative of the Ukrainian Soviet Socialist Re­public in reference to the confused and belatedinformation at present available to the SecurityCouncil add force and urgency to the adoptionof this draft resolution.

Mr. MALIK (Lebanon): 1 have a simple re­mark to make about the preamble of the draftresolution submitted by the representative of theUnited States. It speaks of "organized criminalviolence committed both by Arabs and by J ewsin Palestine". In order to create the best possibleatmosphere under which this truce could operate,1 {ail to see what advantage is gained by thewords "both by Arabs and by J ews".

1 would therefore suggest that that phrase beomitted and that the preamble should only read:". . . acts of organized criminal violence corn­mitted in Palestine." 1 am quite sure that whilethe Arabs and the Jews do not agree on manypoints, they would both agree on the omissionof their names from the preamble.

Mr. SHERTOK (Jewish Agency for Palestine) :1 have a few points to make and 1 hope to beable to deal with each of them very briefiy. First,1 have a few purely factual observations on thestatement made here by the representative of theArab Higher Committee.• These observations arethree in number:

First, 1 agree with him that tanks cannot becarried in people's pockets, but 1 am afraid thatsometimes tanks are carried in people's imagina-

de ·vue du Gouvernement du Royaume-Uni,alors qu'il sait parfaitement que les Gouverne­ments vassaux ou fantoches ne prennent jamaisposition contre leurs maîtres.

Le général McNAUGHTON (Canada) (traduitde l'anglais) :Je tiens à appuyer la propositionvisant à établir une commission de trêve enPalestine qui figure dans le projet de résolutionprésenté par les Etats-Unis, ainsi que les modi­fications de texte suggérées par le représentantde la France et les amendements du représentantde la Belgique.

Jusqu'à ce jour, les parties en présence se sontaccusées mutuellement et ont communiqué desrenseignements contradictoires. Cet état de cho­ses est peut-être inévitable si l'on tient comptede leurs points de vues différents, mais le Conseilde sécurité ne peut y trouver une base solidepour ses travaux à venir. TI est nécessaire quenous disposions de renseignements qui nousseront communiqués.

TI nous faut des agents disponibles pour entre­prendre cette tâche sans retard; ils doivent êtreimpartiaux et parfaitement au courant de lasituation compliquée qui règne en Palestine. Leprojet de résolution du représentant des Etats­Unis répond d'une manière pleinement satisfai­sante à tous ces besoins.

Je tiens, en outre, à faire remarquer que lesobservations du représentant de la Républiquesocialiste soviétique d'Ukraine, au sujet des ren­seignements confus et tardifs dont dispose actuel­lement le Conseil de sécurité, rendent plusimpérieuse encore d'adoption de ce projet derésolution.

M. MALIK (Liban) (traduit de l'anglais):Je tiens à relever un détail de l'introduction de

. ce projet de résolution. Elle mentionne les"crimes et actes de violence organisés commisà la fois par les Arabes et par les Juifs en Pales­tine". S'il s'agit de créer une atmosphère aussifavorable que possible pour l'entrée en vigueurde laJ trêve, je ne vois pas ce qu'on gagne enmaintenant les mots "à la fois par les Arabeset par les Juifs".

Je propose donc de supprimer la phrase, afinque ce passage de l'introduction se lise commesuit: ". . . les crimes et actes de violence orga­nisés commis en Palestine." Bien que les Arabeset les Juifs ne soient pas d'accord sur de nom­breux points, je suis persuadé qu'ils serontd'accord pour ne pas être mentionnés nommé­ment dans l'introduction de la résolution.

M. SHERTOK (Agence juive pour la Pales­tine) (traduit de l'anglais): J'ai quelquespoints à établir; j'espère pouvoir traiter chacund'eux très brièvement. Tout d'abord, je vou­drais présenter certaines observations, basées uni­quement sur des faits, relatives à la déclarationque vient de faire le représentant du HautComité arabe. J'ai relevé les trois points suivants:

En premier lieu, je partage son opinion queles chars d'assaut ne peuvent pas être transportésdans la poche des gens, mais je crains qu'ils ne

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tions, as in the case of theevents he describedt.1lat are alleged to have taken place in Haifa.

Secondly, with regard to Tiberias, our infor­mation is that, at Tiberias, a local truce wasconcluded between the Jews and' the Arabs; itlasted for two or three weeks, That truce wasthen broken on the Arab side, not by local Arabsbut by armed Arabs who came from the outside,whereupon the J~ws proceeded to counter-attackin arder ta drive those Arabs out of the town.

Thirdly, with regard ta the evacuation ofTiberias, and the subject of evacuation generally,1 should like to s~y that the policy is for Arabsta be evacuated or to evacuate themselves fromJewish areas. The initiative in this regard hasnot been taken by the Jews; it is purely an Arabinitiative. It is partly being taken by the peoplethemselves, but also by Arab national authoritiesand the Arab commando

'The first case of evacuation occurred in anarea where the Arabs were perfectly peacefuland where the relations between them and theJews were undisturbed. This was in the easternpart of the Tel Aviv area and in the surroundingJewish colonies. Those Arabs were not in anyway molested, and yet they were ordered toevacuate. Then came the evacuation of Tiberias,and finally the evacuation of Haifa.

We believe-and we have grounds for thisbelief-that this is a deliberate poliey aimed atrepresenting us-or, rather, misrepresenting us­as the aggressors, using this as a slogan ta stir upfeeling in the Arab countries, ta move people tavolunteer and ta impel Governments ta inter­vene in the fighting in Palestine in arder, as itwere, ta save the Arabs from the danger of beingpersecutcd and even exterminated by the Jews.There was no pressure whatsoever exerted by theJews which would have forced the Arabs taevacuate.

My second point concerns the statement madeby the representative of the Ukrainian SovietSocialist Republic. 1 am very much indebted tahim for having raised the question of the ArabLegion, a subject which is a 'source of unceasingand growing concern ta the· Jewish Agency andta the Jews of Palestine. Perhaps the mainpoint is not that the King of Transjordan is inthis or that position vis-à-vis the Government ofthe United Kingdom. In our opinion, the mainpoint is that the Legion is being subsidized bythe Government of the United Kingdom byvirtue of the treaty whieh now obtains betweenthe British Government and the Government ofTransjordan. The Legion is entirely maintainedby .that subsidy, and the Government of theUnited Kingdom has the prerogative of appoint­ing the commander of the Legion and otherhigh personnel among its officers.

It was for this reasoll that, in a letter whichwe addressed the other day to the President of

le soient parfois dails leur imagir..ation: et quetel ait été le cas pour les événements qui, auxdires du représentant du Haut Comité arabe, seseraient déroulés à Haïfa.

En deuxième lieu, au sujet de Tibériade, noussavons qu'une trêve locale avait été conclue entreles Juifs et les Arabes, et qu'elle avait été observéependant deux ou trois semaines. Cette trêve a étéalors rompue par les Arabes, non par la popu­lation arabe locale, mais par des Arabes armésvenus du dehors; les Juifs ont été alors amenésà contre-attaquer pour chasser ces Arabes de laville.

En troisième lieu, au sujet des évacuationsde Tibériade et des évacuations en général, jetiens à déclarer que la politique adoptée par lesArabes est d'abandonner, sur ordre ou de pleingré, les zones juives. L'initiative en la matière ;n'apas été prise par l;~s Juifs. Elle est spécifiquementarabe'~ Cette politique a été adoptée en pa!'tiepar les populations arabes elles-mêmes, mais sur­tout par les autorités nationales et par le com­mandement militaire arabes.

Le premier cas d'évacuation s'est produit dansune région où les Arabes étaient absolumentpacifiques et où les relations étaient sereines entre \eux et les Juifs. Il s'agissait de la zone situéeà l'est de Tel-Aviv et des colonies juives des envi­rons. Les Arabes n'y avaient été nullement moles­tés et pourtant l'ordre d'évacuation est venu.Ensuite, eut lieu l'évacuation de Tibériade etenfin celle de Haïfa.

Nous croyons - et nous avons des motifs pourle faire - qu'il s'agit d'une politique délibéré­ment suivie pour nous donner l'apparence -lafausse apparence - de l'agresseur, pour provo­quer du ressentiment dans les pays arabes, pourpousser les Arabes à s'engager et pour inciterles Gouvernements des Etats arabes à intervenirdans la lutte en Palestine, sous le prétexte desauver les Arabes des persécutions juives et mêmede l'extermination par les Juifs. Les Juifs n'ontexercé aucune pression qui ait pu forcer lesArabes à évacuer.

Mon deuxième point concerne la déclarationfaite par le représentant de la République socia­liste soviétique d'Ukraine. Je lui suis très recon­naissant d'avoir soulevé la question de la Légionarabe, car elle constitue une source de préoccu­pation incessante et croissante pour l'Agencejuive et pour les Juifs de Palestine. Le pointessentiel n'est peut-être pas la position du roide Transjordanie vis-à-vis du Gouvernement duRoyaume-Uni. Le point essentiel, à notre avis,est que la Légion arabe reçoit des subsides duGouvernement du Royaume-Uni, en vertu d'untraité en vigueur entre le Gouvernement britan­nique et le Gouvernement de Transjordanie.Cette Légion ne vit que de ces subsides, et leGouvernement du Royaume-Uni conserve ledroit de désigner son commandant en chef et cer­tains de ses officiers supérieurs.

Voilà pourquoi, dans la lettre que nous avonsadressée récemment au Président du Conseil de

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motifs pourue délibéré­l.rence -lapour provo­trabes, pourpour inciterà intervenirprétexte deves et mêmei Juifs n'ont1 forcer les

déclaration)lique socia­; très recon­fe la Légionde préoccu­ur l'Agencee. Le pointltion du roi:rnement du, notre avis,subsides du

1 vertu d'unnent britan­ansjordanie.bsides, et leconserve le1 chef et cer-

: nous avons1 Conseil de

the Security Council, we pointed out that, whilewe appreciate the assurance given here by therepresentative of the United Kingdom that theforces of the Legion now stationed in Palestinewill be evacuated from Palestine before thetermination of the Mandate on 15 May, weconsider that the responsibility of the UnitedKingdom Government for the mode of employ­ment of the Legion and for the Legion's futureactivities does not terminate with the terminationof the Mandate, but e.xtends beyond it andactually has little to do with the validity of thePalestine Mandate but everything to do withthe continued validity of the Anglo-Transjor­danian Treaty; and so long as that Treaty is inforce, the Government of the United Kingdommust be regarded as responsible for the way inwhich the Arab Legion is being or will beemployed.

1 am glad to have the opportunity of stressingthis cardinal point here, in view of the threatsthat are being expressed with growing vehemenceand in view of the plans which we know arebeing elaborated for the direct participation ofthe Arab Legion-naturally on the Arab sideand against us-in the fighting in Palestine.

My last and main point concerns the draftresolution now before the Security Council. 1should like to make cIear from the outset that 1do not propose to move any amendmen18. 1stand in no need of being reminded that theJewish Agency is not a member of the SecurityCouncil. Yet 1 feel that 1 must address an appealwith regard to one formula, to a certain pointto which the representative of Lebanon has justalluded.

The Jewish Agency has indicated under whatconditions it would be prepared, fully, to accepta truce in Palestine. Not all of those conditionscommended themselves to the Security Council.On the other hand, the Security Council hasincluded among the truce terms provisions whichare not at all acceptable to the Jewish Agency.~evertheless, 1 should like to make it cIear thatwe are sincerely anxious, under any set of circum­stances, ta enhance the chances of the observance.of a real truce and to minimize the danger ofi18 violation.

Imbued as 1 am with that anxiety, 1 shouldlike to address an appeal to the United Statesdelegation, and my appeal is' primarily directedto the deletion of the word "criminal". 1 wauldprefer to have the resolution without that word,if the United States delegation would only con­sider it possible; 1 think that the omission ofthat word would not be any detriment to theresolution.

1 do not think it is for me to comment on theother parts of it, certainly not on the compositionof the commission. We made it cIear, at the lastmeeting [283rd meeting], that we would not liketo see the mandatory Power alone entrusted withthe charge of supervising the fulfilment of thetruce conditions. But it is not for us to comment

sécurité, nous aVOllS fait valoir. que, tout enappréciant l'assurance donnée ici par le repré­sentant du Royaume-Uni que les forces de laLégion qui se trouvent maintenant en Palestineseront évacuées avant l'expiration du Mandat,le 15 mai, nous estimons que la responsabilité duGouvernement du Royaume-Uni, en ce qui con­cerne l'utilisation de cette Légion et ses agisse­ments futurs, ne cessera pas avec l'expiration duMandat; cette responsabilité déborde le cadre duMandat sur la Palestine; elle a peu de rapport,en fait, avec la validité de ce Mandat, mais elleest étroitement li~e à l'existence du traité anglo­transjordanien; tant que ce traité reste en vigeur,le Gouvernement du Royaume-Uni doit être tenupour responsable de l'emploi actuel ou futur dela Légion arabe.

En raison des menaces qui s'expriment avecune véhémence croissante et des plans qui sontdressés, nous le savons, pour la participation di­recte de la Légion arabe - du côté arabe évi­demment, et contre nous - dans la lutte enPalestine, je suis heureux de l'occasion qui mtaété offerte d'insister ici sur ce point capital.

Mon dernier point, le point essentiel, concernele projet de résolution soumis au Conseil de sécu­rité. Je voudrais préciser tout d'abord que jen'ai pa~ l'intention de déposer d'amendement.Il n'est pas besoin de me rappeler que l'Agencejuive n'est pas membre du Conseil de sécurité.Je crois toutefois qu'il est de mon devoir d'adres­ser une requête au sujet d'une expression àlaquelle vient de faire allusion le représentant duLiban.

L'Agence juive a fait connattre sous quellesconditions elle était prête à accepter sans réservesune trêve en Palestine. Ces conditions n'ont pasété toutes approuvées par Ïe Conseil de sécurité.D'autre part, le Conseil a introduit, dans l'accordde trêve~ certaines dispositions qui S011.t absolu­ment inacceptables pour l'Agence juive. Néan­moins, je tiens à préciser que nous sommessincèrement désireux, quelles que soient les cir­constances, de faire tout notre possible pouraugmenter les chances de succès d'une trêve réelleet pour réduire au minimum les dangers de saviolation.

C'est imbu de ce désir que je voudrais adresserune requête à la délégation des Etats-Unis; cetterequête consiste principalement en la suppressiondu mot "criminels". J'aimerais que la résolutionne contienne pas ce mot, si la délégation desEtats-Unis estime que cela ~t possible; je penseque sa suppression ne causerait pas le moindretort à la résolution.

Je ne crois pas qu'il m'appartienne de présen­ter des observations sur les autres points du pro­jet de résolution, et encore moins sur lacomposition de la commission. Nous avonsprécisé, à la demière séance [283ème séanceJ:que nous n'aimerions pas voir la Puissance man­dataire être rendue seule responsable du contrôle

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,."

on the way in which this or that organ of theUnited Nations will be compor.ed.

On the other hand, we believe that we areentitled to draw attention to this phrase in thepreamble as it is liable to create quite an unneces­sary obstacle to the fulfilment of the truceconditions-other things being equal-an un­necessary obstacle in addition to those whichalready exist and which are inherent in the termsas accepted. 1 do not know what the resolutionwill lose if the preamble were to stop at thewords "for a truce in Palestine". My suggestionis that it should read as follows:

"Referring to its resolution of 17 April 1948, calling upon all parties concemed to comply withspecifie terms for a truce in Palestine,

"The Security Council etc..."What iS a truce in Palestine, and what is

happening' in Palestine? 1 think this has beenc1early indicated in the resolution itself to thefull satisfaction of the United States delegation,but not however to tlie full satisfaction of theJewish Agency.

1 speak here for the Jews. It is not for me tospeak for the Arab side. It is true that acts werecommitted in Palestine during the present fight­ing by certain Jewish groups, acts which werenot condoned but which were expressly con­demned, as acts of political folly and humandepravity. 1 doubt whether the United Statesdelegation means to confine the truce to thediscontinuation merely of those acts. What theymean to stop is all violence that is taking placetoday in Palestine. 1 do not think that it ishistorically correct, 1 do not think it is morallyright to ascribe all those activities as being"criminal". For that matter, in any struggle ofliberation violence is used. The last war, for thatmatter, may be termed as "criminal". It dependson the motives with which a people who are fight­ing are imbued, the motives by which they areactuated. The Jews believe that they are actu­ated today by the highest motives of patriotismand by an instinct of natiônal self-preservation.The use of the word "criminal" is bound to berevolting to their sense of justice, and, as 1 said,it is li2ble to create quite a gratuitous obstaeleto' the observance of the truce, if at all, as 1believe the truce will be' observed. This word isnot necessaryat aIl. It is contrary to the interestsof the truce to brand and stigmatize the presentJewish fighters in Palestine as "criminals".

Jamal Bey HUSSEINI (Arab Higher Com­mittee): 1 only wanted to draw the attentionof the Secùrity Council to the ,word ~'criminal".

However, s41ce the speaker before me has re~

Iieved me of the task, 1 am simply' adding my

de l'observation de la trêve. Mais il ne nousappartient paS de présenter des observations surla composition de tel ou tel organe de l'Organi­sation des Nations Unies.

Mais, d'autre part, nous pensons que nQUSavons le droit d'attirer l'attention du Conseilsur cette phrase de l'exposé des motifs qui estde nature à créer un obstacle inutile à la bonneexécution de la trêve, toutes choses égales d'ail­leurs; ce serait là un obstacle inutile venants'ajouter à ceux qui existent déjà et qui sontinhérents aux dispositions que nous avons accep­tées. Je ne vois pas ce que la résolution perdraità ce que l'exposé des motifs s'arrête après lesmots "une trêve en Palestine". Je propose larédaction suivante:

"Rappelant sa résolution du 17 avril 1948invitant toutes les parties en causes à observercertaines dispositions précises relatives à unetrêve sur la Palestine,

"L~ Conseil de sécurité ..."Ce qu'est une trêve en Palestine et ce qui se

passe dans ce pays a été nettement défini da.'1S larésolution; cet exposé donne pleine satisfaction,je crois, à la délégation des Etats-Unis, mais nonpas à l'Agence juive.

Je parle ici au nom des Juifs; il ne m'appar­tient pas de parler au nom des Arabes. TI estexact que, au cours des combats qui se déroulentactuellement en Palestine, certains groupes juifsont commis des actes répréhensibles; nous ne lesàVons pas excusés, mais au contraire expressé­ment condamnés, car ils constituent une foliepolitique et sont une manifestation de dépra­vation humaine. Je ne crois pas que la délégationdes Etats-Unis ait l'intention de limiter la trêveà la simple cessation de ces actes. Je pense qu'e~ea en vue l'arrêt complet de tous les actes de VIO­lence qui se commettent actuellement en Pales­tin. Je ne crois pas qu'il soit correct du point devue de l'histoirç, je ne crois pas qu'il soit juste,du point de vue moral, de qualifier tous ces actesde "criminels". Dans toute lutte de libération ona recours à la violence. Ainsi, la dernière guerrepourrait être qualifiée de "criminelle". Toutdépend des principes dont s'inspire:1t les combat­tants et des mobiles qui les poussent. Les Juifsestiment qu'ils obéissent aujourd'hL l au plus pUTidéal patriotique et qu'ils sont poussés par l'ins­tinct de préservation nationale. L'emploi du mot"criminels" ne peut que choquer leur sens de lajustice et, comme je l'ai dit, serait de nature àcréer un obstacle absolument inutile à l'observa­tion de la trêve, si tant est que celle-ci puisseêtre respectée, comme je l'espère. Ce mot estparfaitement inutile. Il.est contraire aux int~r~tsde la trêve de stigmatIser les combattants Juifsen Palestine de cette dénomination de "crimi­nels".

Jamal Bey HUSSEINI (Haut Comité arabe)(traduit de l'anglais): Je désirais simplementattirer l'attention du Conseil de sécurité sur lemot "criminels", mais puisque l'orateur précé­dent l'a fait pour moi, je me contente, au nom de

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ais il ne nousbservations surle de l'Organi-

,ons que nousm du Conseilmotifs qui esttile à la bonnees égales d'ail­inutile venantià et qui sontsavons accep­lution perdraitrrête après lesJe propose la

17 avril 1948ses à observerlatives à une

le et ce qui sedéfini dans la

le satisfaction,Jnis, mais non

1ne m'appar­Arabes. -n estli se déroulent; groupes juifs~s; nous ne les'aire expressé­lent une folieon de dépra­~ la délégationmiter la trêve~ pense qu'elles actes de vio­lent en Pales­~t du point deu'il soit juste,,tous ces actes: libération onernière guerreinelle". Toutnt les combat­éut. Les Juifs. l au plus pur!ssés par l'ins­mploi du moteur sens de lat de nature àle à l'observa­celle-ci puisse. Ce mot est'e aux intérêtslbattants juifslU de "crimi-

omité arabe)s simplementécurité sur leIrateur précé­te, au nom de

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voice, as far as the Arab delegation is concerned,and requesting that, if possible, this word bede1eted as it will not he1p to lead ta the goal weare all seeking.

Mr. AUSTIN (United States of America): 1am very glad to see the progress we are makingtoward ag..reement, agreement between theparties and agreement among ourselves aroundthis table. 1 count it a great privilege and anuplifting experience to be associated with thegentlemen who represent their ·different countriesaround this table. 1 feel that 1 am receiving aneducation every day, and today in particular. 1never professed ta know what is calledthe"diplomatic language", and 1 must say that inthe form suggested here, the draft resolutionsàunds much better than it did in the originaldraft wmch we presented.

Of course, you all know the friendship exist­ing between the representative of Syria andmyself, and how much 1 depend upon him forhis wisdom. The representatives all kno,,' that 1would not offend him or his country in anyway, if 1 could avoid it. Therefore, it gives mea great deal of pleasure to accept all the amena­ments that have been proposed and to try tameet this lack of diplomatie language with sornedifferent language.

The representatives have before them anamended draft resolution. 1 am going to ask theSecurity Council ta de1ete sorne words in the pre­amble of the original draft resolution. 1 wish tastrike out the rest of the preamble after the word"Palestine" in the third line. That will take outall these offensive words. In passing, 1 must saythat 1 always abhor a preamble; what is left herecannot do any harm.

ln the original draft resolution, the repre­sentatives will please strike out the words "exceptSyria", and in lieu of them, so as ta keep thesame meaning, insert the following languageafter the word "Jerusalem": cc••• noting, how­ever, that the representative of Syria has indi­cated that· his Government is not prepared toserve on the commission."

Thereupon, the next sentence would start ",iththe word "The" and would read:

"The function of the commission shall be toassist the Security Council in supervising theimplementation by the parties of the resolutionof the Security Council of 17 April 191:8;"

Ta meet the suggestion made: by the repre­sentative of France, 1 suggest that weuse thewording "four days" instead of "forty-eighthours". If that is satisfactory, this will be theflnaI amendment and the amended draft resolu­tion will then read exactly as it appears in thereprint, excepting for the preamble.

The PRESIDENT: We are happily movingtowards the end of these deliberations, and 1

la délégation arabe, d'àppuyer ses paroles, et jedemande que ce mot soit supprimé, si possible,car son maintien ne nous rapprocherait pas dubut que nous voulons atteindre.

M. AUSTIN (Etats-Unis d'Amérique) (tra­duit de l'anglaÇs): Je suis très heureux de cons­tater les progrès que nous réalisons sur la voied'un accord, accord entre les deux parties et­accord entre nous, autour de cette table. C'estpour moi un grand avantage et une expérienceprofitable que de travailler avec vous, Messieurs,qui représentez vos différents pays autour de cettetable. Chaque jour, particulièrement aujour­d'hui, j'ai l'impression d'apprendre quelquechose. Je n'ai jamais eu,la prétention de cOIÙlai­tre ce que l'on appelle la "langue diplomatique"et je dois avouer que la rédaction qui a été sug­gérée iei pour ce projet de résolution me paraitbien préférable à cene que ma délégation avaittout d'abord présentée.

Vous connaissez tous, naturellement, l'amitiéqui me lie au représentant de la Syrie et voussavez combien je me fie à sa sagesse. Tous lesreprésentants savent que je ne voudrais l'offenser,ni offenser son pays, en aucune manière, si jepouvais l'éviter. Jesuis donc très heureux d'accep­te~ tous les amendements qui ont été proposés,et d'essayer de satisfaire aux exigences de la lan­gue diplomatique.

Les représentants ont devant eux un projet derésolution amendé. Je vais demander au Conseilde sécurité de supprimer quelques mots dansl'exposé des mbtifs du projet initial de résolution.Je voudrais supprimer la fin de cet exposé, aprèsle mot "Palestine", à la troisième ligne. Ainsi,tous les mots jugés offensants disparaîtraient. Jedois dire, à ce propos, que je n'ai jamais aimé lesexposés de motifs; la phrase qui reste est vraimentinoffensive.

Je demande ensuite aux représentants de sup­primer, dans le projet initial, les mots suivants:"à l'exception de la Syrie", et de les remplacer,pour conserver à cette phrase la même significa­tion, par l'expression suivante qui se placeraitaprès le mot "Jérusalem": "... notant toutefoisque le représentant de la Syrie a fait savoir queson Gouvernement n'est pas disposé à faire partiede la commission."

La phrase suivante deviendra indépendante etsera ainsi rédigée:

"La fonction de la commission sera d'aider leConseil de sécurité à surveiller l'exécution parles parties de la résolution du Conseil de sécuritéen date du 17 avril 1948;"

Sur la proposition du représentant de laFrance, je suggère que les mots "quarante-huitheures" soient remplacés par les mots "quatrejours". Si ces modifications sont acceptées, cenouveau texte constituera l'amendement final; ilsera rédigé exactement tel qu'il l'est dans le pro­jet de résolution amendé, à l'exception, du pré­ambule.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais) :Nous arrivons heureusement au terme de nbs

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should like ta associate myself in welcomingwhat has just been said by the representativesof· the Arab Higher Committee, the JewishAgency and Lebanon in support of the amend­ments to the preamble of the resolution, and lshould like to ask the representative of theUnited States whether he would find it advisableto consider an amendment to the first paragraphof the resolution so as ta bring it into conformitywith the resolution' of 17 April [document8/723]. According to the resolution of 17 April,the United Kingdom Government was requestedto use its best efforts to bring all those concernedin Palestine to accept the measures set forth inparagraph 1, to supervise the execution of thesemeasures by all those concerned and ta keep theSecurity Coullcil and the General Assembly cur­rently informed of the situation in Palestine.

. l should therefore like to suggest an amendedform of the first paragraph of the resolutionwhich we are now discussing, to read as follows:

"Establishes a truce commission for Palestinecomposed of the consular representatives ofJ3elgium, France, and the United State;, inJerusalem whose function shall be ta assist themandatory Power, on behalf of the SecurityCouncil, in supervising the implementation bythe parties of the resolution of 17 April 1948."

Mr. NISOT (Belgium) (translated tromFrench): l am sorry, Mr.President, but as faras Iam concerned l can only accept the textbefore us.

The PRESIDENT: l should like to ask the rep­resentative of the United States whether it ishis intention that his draft resolution shouldsupersede paragraph 2 of the resolution adopted17 April 1948.

Mr. AUSTIN (United States of America):Paragraph 2 of the resolution adopted by theSecurity Council on 17 April 1948 reads asfallows:

"Requests the United Kingdom Government,for so long as it remains the mandatory Power,ta use its best efforts to bring all those concernedin Palestine to accept the measures set forth~der paragraph 1 above and, subject to retain­ing the freedam of action of its own forces, tosupervise the execution of these measures by allthose concerned, and to keep the Security Coun­cil and the General Assembly currently informedon the situation in Palestine."

It is not the purpose of the United States draftto supersede that request. The draft resolutionas presently framed and before the SecurityCouncil is as follows:

"Establishes a tI'Uce commission for Palestinecomposed of representatives of those members ofthe Security Council which have career consulaTofficers in Jerusalem, noting however that therepresentative of Syria has indicated that hisGovernment is not prepared to serve on the Com­mission. The function of this Commission shallbe to assist the Security Council in supervising

délibérations et je voudrais, en approuvant '~e

qu'ont dit les représentants du Haut Comitéarabe,' de l'Agence juive et du Liban, appuyerles amendements à l'exposé des motifs de larésolution; je voudrais ensuite demander aureprésentant des Etats-Unis s'il estime souhaitabled'amender le premier paragraphe de la résolu­tion, pour le mettre en harmonie avec la réso­lution du 17 avril [document 8/723]. Auxtermes de cette résolution du 17 avril, le Conseilde sécurité invite le Gouvernement du Royaume­Uni à s'employer de son mieux à faire accepter,par tous les intéressés en Palestine, les mesuresénoncées au paragraphe 1 et à faire surveillerl'exécution desdites mesures par tous les intéressés,et à tenir le Conseil de sécurité et l'Assembléegénérale au courant de la situation en Palestine.

J'aimerais donc amender le premier para­graphe de la résolution actuellement en discus­sion; je suggère la rédaction suivante:

"Etablit une commission de trêve pour laPalestine, composée des représentants consulairesde la Belgique, de la France et des Etats-Unis àJérusalem, dont la fonction sera d'aider la Puis­sance mandataire, au nom du Conseil de sécu­rité, à surveiller la mise à exécution par les partiesde la résolution du 17 avril 1948."

M. NISOT (Belgique): Je regrette, Monsieurle Président, mais, en ce qui me concerne, je nepuis accepter que le texte que nous avons sousles yeux.

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais):Je voudrais demander au représentant des Etats­Unis s'il est dans ses L'ltentiofls d'annuler par sonprojet de résolution le para~aphe 2 de la réso­lution adoptée le 17 avril 1948.

M. AusTIN (Etats-Unis d'Amérique) (tra­duit de l'anglais): Le para~aphe 2 de la réso­lution adcptée par le Conseil de sécurité, le 17avril 1948, est ainsi rédigé:

"Invite le Gouvernement du Royaume-Uni às'employer de son mieux, tant qu'il demeurePuissance mandataire, à faire accepter par tousles intéressés en Palestine les mesures énoncéesau paragraphe 1 ci-dessus et à surveiller, tout enconservant la liberté d'action pour ses propresforces militaires, l'exécution desdites mesures partous les intéressés, et à tenir le Conseil de sécu­rité et l'Assemblée générale au courant de lasituation en Palestine."

Le projet de la délégation des Etats-Unis nevise nullement à annuler cette invitation. Le pro­jet de résolution qui est actuellement devant leConseil de sécurité est ainsi rédigé:

"Etablit une commission de trêve pour laPalestine composée des représentants des mem­bres du Conseil de sécurité qui ont des représen­tants consulaires de carrière à Jérusalem, notanttoutefois que le représentant de la Syrie a faitsavoir que son Gouvernement n'est pas disposé âfaire partie de la Commission. La fonction de laCommission sera d'aider le Conseil de sécurité à

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n -m approuvant ·;edu Haut ComitéIl Liban, appuyerdes motifs de la:te demander auestime souhaitable.phe de la résolu­mie avec la réso­!nt 8/723]. Aux7 avril, le Conseillent du Royaume­, à faire accepter,stine, les mesuresà faire surveillertous les intéressés,:té et l'Assemblée.tion en Palestine.

le premier para­lement en discus­ivante:le trêve pour lantants consulairesdes Etats-Unis à

a d'aider la Puis­Conseil de sécu­

ion par les parties·8."

~grette, Monsieure concerne, je ne 1

nous avons sous

de l'anglais):ientant des Etats­l'annuler par sonlhe 2 de la réso-3.~érique) (tra­lhe 2 de la réso­le sécurité, le 17

Royaume-Uni àt qu'il demeurelccepter par tousnesures énoncéesurveiller, tout enpour ses propres:lites mesures parConseil de sécu­l courant de la

es Etats-Unis nelvitation. Le pro­ement devant leigé:

e trêve pour laltants des mem­lnt des représen­érusalem, notante la Syrie a fait'est pas disposé à.a fonction de lasei! de sécurité à

the implementàtion by the parties of the resoIu­tian of the Security Council of 17 April 1948."

It does not depart from the oth~r nor does itconflict with the other. It leaves the legalauthority of Government right where it is, and itdoes not impose anything CTl ;t. AlI it does is togive this resolution of the Security Council theadditional benefit of an agent of the SecurityCouncil to assist in the execution of the resolu­tian of 17 April 1948.

1 do not know whether it is realized what alarge amount of work has gone into the amend­ment of this paragraph during the discussiontoday. It was really not easy. The negotiationhas been rather complex, but we finally .arrived'J.~ agreement.

Unless the President finds thatthis paragraphis in conflict with the other resolution, we shouldprefer to adhere to the language of the amendeddraft resolution.

Mr. PARODI (France) (translat~d tromFrench): Mr. President, 1have only a few wordsta say regarding the second point of your'amend­ment, that concerning the relations of the com­mission with the mandatory Power.

1 quite understand the purpose of the amend­ment you propose; but it seems to me that if weaccepted your amendment we should meetanother difficulty.

The purpose of your amendment is, 1 think, toprevent any appearance of the commissionhaving a supervi'iory task, extending even to themandatory Power. However, if we adopt youramendment, it seems to me, that we shall comeup against the opposite disadvantage, namely,that the commission will appear to be subor­dinate to the mandatory Power; this seems to bea difficulty, especially as it will consist of consulsor consular officers. If we have to accept thisinterpretation, it will certainly give rise todifficulty.

1 also consider it advisable for the commissionto be given powers lasting, if necessary, beyond15 May.

In practice, 1 do not think that there is anyobjection ta the text oi the United States resolu­tion, as there will certainly be no difficultiesbetween the mandatory Power and this consularcommission. The consuls are weIl acquaintedwith the representatives of the mandatory Powerand there is every possible reason why conditionsshould be entirely favourable.

Consequently, for my part, and unless theUnited Kingdom representative sees any objec­tion, 1 prefer the original text to the amendmentthat has been proposed.

. Mr. ARCE (Argentina) (translated tromSpanish): If 1 may rely on the profundity of myknowledge of the English language, 1 mightperhaps facilitate a compromise bctween the tworesolutions by proposing that the word "confirm­ing" be substituted for the words "referring to" 1in the first line of the preamble.

surveiller l'exécution par les parties de la réso­lution du Conseil de sécurité en date du 17 avril1948."

Ce texte ne s'éloigne pas d~ l'autre, il ne lecontredit pas. TI laisse au Gouvernement touteson autorité légale et ne cherche pas à lui imposerquoi que ce soit. Tout ce qu'il fait, c'est de ren­forcer cette résolution du Conseil de sécurité enchargeant un agent officiel du Conseil de faciliterl'exécution de la r~solution du 17 avril 1948.

Je ne sais pas si l'on se rend compte de lasomme de travail qui a été nécessaire pourl'amendement de ce paragraphe au' cours desdébats d'aujourd'hui. La tâche n'a pas été facile.Les négociations ont été assez complexes et noussommes finalement arrivés à un accord.

A moins que le Président ne trouve que ceparagraphe est en contradiction. avec la résolu­tion précéc.'ente, nous préférerions que l'on s'entînt à la ddaction du projet de résolutionamendé.

M. PARODI (France): M:onsieur le Président, 'je n'ai que quelques mots à dire sur le secondpoint de votre amendement, celui qui concerneles rapports de la commission avec la Puissancemandataire.

Je vois très bien le but de l'amendement quevous nous proposez. Mais il me semble que sinous acceptions cet amendement nous nous heur­terions à un autre inconvénient.

Le but de votre amendement est, je crois,d'éviter que la commission ne paraisse avoir unemission de contrôle s'étendant même à la Puis­sance mandataire. Cependant, si nous adoptonsvotre amendement, nous nous heurterons, mesemble-t-il, à l'inconvénient inverse, c'est-à-direque la commission paraîtra être subordonnée àla Puissance mandataire, ce qui semble difficile,d'autant plus qll'elle sera composée de consuls oude représentants de consulats. Si nous devonsarriver à cette interprétation, cela créera certai­nement une difficulté.

D'autre part, i'estime qu'il y a intérêt à ceque la commission reçoive un pouvoir qui, éven­tuellement, durera même au delà du 15 mai.

Pratiquement, je ne crois pas que le texte dela résolution des Etats-Unis présente un incon­vénient puisqu'il n'y aura certainement pas dedifficultés entre la Puissance mandataire et cettecommission de consuls.' Les consuls connaissentbien les représentants de la Puissance manda­taire et il y toutes les raisons possibles pour quetout se passe dans les meilleures conditions.

Par conséquent, en ce qui me concerne, et à.moins que le représentant du Royaume-Uni n'yvoie une difficulté, je préfère le texte initial àl'amendement qui vient d'être suggéré.

M. ARCE (Argentine) (traduit de l'espagnol):Si je puis me fier à ma connaissance profonde dela langue anglaise, je crois que l'on pourraitpeut-être éviter tout conflit entre les deux réso­lutions, en remplaçant, à la première ligné del'exposé des motifs, les mots referring tQ par lemot confirming.

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Mr. SOBOLEV (Assistant Secretary-General incharge of Security Council Affairs) : The resolu­tion [document 8/727] as amenn.ed, reads asfollows:

"Referring to its resolution of 17 April 1948,ca11iD.g upon all parties concerned to comply 1'\\oit" specifie terms for a truce in Palestine,

The PRESIDENT: 1 do not want to detain themembers of the Security Council in discussingmy amendment, nor do 1 want to insist upon it.However, 1 do want to explain two points verybriefly.

. First, l do not find that there is any contradic­tion, but 1 do find a very clear duplication.

Secondly, the mandatory Power has appearedto be very je-.:1ous at all times of each and everyone of its prerogatives, rights and duties inPalestine. In the case of the truce commission,1 think we should have a commission whichwould not be connected with the mandatoryPower in Palestine in any very clear way.

In addition to that, 1 must say very frankly,almost as a matter of principle, that 1 am notvery mucb. in favour of stating in a resolutionlike this that one of the members of the SecurityCounciI, which has a career consular officer inJerusalem-and Syria happens to meet bothrequirements-has indicated that it is notprepared to serve. Ordinarily, 1 should haveimagined that it would have been more in linewith what îs usually done not to mention thatfact, but, of course, 1 do not want to make apoint of this. 1 shall simply refrain from accept­ing that text.

Sir Alexander CADOGAN (United Kingdom):If it would help the Council at all, 1 will at oncerecall that my delegation voted for the resolutionof 17 April; my Government regards itself asbound by L~at, and is prepared .to vote for thistesolution in its amended form and would regarditself, of course, as equally bound by that.

As far as 1 can see, there is no conflict betweenthe two resoIutions. 1 regard one as supplement­ing the other. Indeed, 1 remember that when wediscussed the resolution of i 7 April, originally, aparagraph 4 was proposed which failed to secureenough votes. .,It disappeared and left a gap. 1regard this resolution as filling that gap. It isperfectly acceptable to my Government as itstalids. We should consider ou'rselves bound bybott of Them.

T}1e PRESIDENT: We shall proceed to vote 011

the proposal. As no member of the SecurityCouncil wishes to have this reso~dion voted uponparagraph by paragraph, the Assistant Secretary-General will read the resolution. ~

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais):Je ne voudrais pas retenir les membres duConseil de sécurité en exposant les raisons de monamendement, et je ne veux pas insister là-dessus.Cependant, je voudrais, très brièvement, donnerquelques explications.

En premier lieu, je ne vois pas de contradic­tion entre les deux textes, mais j'estime qu'Us fontnettement double emploi.

En second lieu, je consti:1te que la Puissancemandataire a toujours jalousement défendu sesprérogatives, ses droits et ses obligations en Pales­tine. En ce qui concerne la commission de trêve,j'estime qu'elle ne doit pas être nettement reliéeà la Puissance mand,!-taire en Palestine.

En outre, je dois dire très fr'.mchement que,presque pour une question de principe, je nevoudrais guère qu'il soit consigné dans une r&o­lution qu'un des membres du Conseil de sécuritéqui a un consul de carrière à Jérusalem - enl'occurrence la Syrie - n'est pas disposé à fairepartie de cette commission. J'aurais cru qu'il eûtété plus conforme aux usages établis de ne pasmentionner ce fait, mais je ne veux pas insisterlà-dessus. Je m'abstiendrai tout simplementd'accepter ce texte.

Sir Alexande.r CADOGAN (Royaume-Uni)(traduit de l'anglais): Je m'empresse de rappe­ler, au cas où cela pourrait rendre service auConseil, que ma délégation a voté en faveur dela résolution du 17 avril et que mon Gouverne­ment se considère comme lié par elle. TI est prêtà voter en faveur de la résolution sous sa formeamendée et, bien entendu, il se considéreracomme lié par ce texte.

A mon sens, ces deux résolutions ne sont pasincompatibles. J'espère que l'une complètel'autre. En effet, je me rappelle qu'au momentoù nous discutions le texte de la résolution du17 avril, on avait d'abord proposé un. paragraphe4 qui n'a pas réuni le nombre de voix nécessaire.Ce paragraphe a été éliminé et il en est résultéune lacune. Je considère que cette résolutioncomble cette lacune. Elle est parfaitement accep­table à mon Gouvernement sous sa tonneactuelle. Nous nous considérons comme liés par, .~ deux textes. '

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais):Nous. passons au vote sur la résolution.Etant donné que personne ne demande un

- vote. paragraphe par paragraphe, le Secrétairegénéral adjaïnt donnera lecture de la réso­lution.

M. SOBOLEV (Secrétaire général adjoint chargédes affaires du Conseil de sécunté) (traduit del'anglais): Voici le texte de la résolution amen­dée [document 8/727]:

"Rappelant sa résolutic:l du 17 avril 1948invitant toutes les parties en cause à observercertaines dispositions piécises relatives à unetrêve en Palestine,

conthecffirepGoCoshavisires19

disde

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= g M _Mi!\:~­

oi;3

Votent pour:ArgentineBelgiqueCanadaChineFranceSyrieRoyaume-UniEtats-Unis d'Amérique

S'abstiennent:ColombieRépublique socialiste soviétique d'UkraineUmon des Républiques socialistes sovié-

tiques

Le PRÉSIDENT (traduit de l'anglais) :Comme il n'y a pas d'objection, la discussion

de la question tchécoslovaque est reportée à not!'eprochaine séance.

La séance est levée à 19h. 13.

"La Commission, ses membres, leu..rs adjointset son personnel auront le droit de voyager, sépa­rément ou ensemble, partout où la Commission.estimera nécessaire de remplir ses fonctions.

"Le Secrétaire général des Nations Unies,tenant compte de l'urgence particulière de lasituation en Palestine, fournira à la Commissionle personnel et l'aide dont elle pourrait avoirbesoin."

Le vote a lieu à main levée et la résolution est-adoptée par 8 voix, avec 3 abstentions.

The meeting rose at 7.13 p.m.

The PRESIDENT: As there is no objection, the­discussion of the Czechoslovak question will bedeferred until our next meeting.

"The Security Council "Le Conseil de sécurité"Estahlishes a truce commission f~l' Pale "Etablit une commission de trêve pour la

composed of representatives of those xnembers of Palestine composée des représentants des mem­the Security Couucil which have careel consular bres du Conseil de sécurité qui ont des représen­cffict".TS in Jerusalem, noting, however, that the tants consulaires de carrière à Jérusalem, notantrepresentative of Syria has indicated that his toutefois que le représentant de la Syrie a faitGovernment is not prepared to serve on the savoir que son Gouvernement n'est pas disposéCommission. The function of the Commission 1 à faire partie de la Commission. La fonction deshaIl be to assist the Security COlLl1cil in super- la Commission sera d'aider le Conseil de sécuritévising the implementation by the parties of the à surveiller l'exécution par les parties de laresolution of the Security Council of 17 April résolution du Conseil de sécurité en date du 171948; avril 1948;

"Requests the Commission to report to the "Invité: la Commission à faire rapport au Pré-President of the Security Council within four sident du Conseil de sécurité dans un délai dedays regarding its activities and.the development quatre jours sur ses activités ainsi que sur l'évo­of the situation, and subsequently to keep the lution de la situation et, ensuite, à tenir leSecurity Council currently informed with respect Conseil de sécurité au courant des mêmes-faits.thereto.

HThe Commission, its members, their assistantsand its personnel, shaIl be entitled to travel,separately or together, wherever the Commissiondeems necessary to carry out its tasks.

"The Secretary-General of the United NationsshaIl furnish the Commission with such personneland assistance as it may require, taking intoaccount the special urgency of the situation ",-iihrespect to Palestine."

A vote was taken by show of hands, and theresolution was adopted by 8 votes in favour with3 abstentions.

Votes for:ArgentinaBelgiumCanadaChinaFranceSyriaUnited KingdomUnited States of America

Abstentions :ColombiaUkrainian Soviet Socialist RepublicUnion of Soviet Socialist Republics

mglais) ::solution.mde uniecrétairela réso-

sont pas:omplètemomentltion du:agraphe:cessaire.lt résultéésolutionlt accep­:1. iorme: liés par

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