SEQUENCE N° 7 : ELOGE DE LA PAROLE, PAROLES DE L’ELOGE

Objet d’étude, Problématique

Genres et formes de l’argumentation Comment les discours participent-ils à la vie de la société, l’influencent-ils ?

Etude de textes,Etudes synthétiquesActivités

S1 : Qu’est-ce qu’un discours ? p.336 / 337S2 : Mise en perspective des textes de Cicéron et de Bossuet (p.308/309)S3 : Analyse d’un tableauS4 : LA Fénelon, Les aventures de Télémaque, p.360S5 : Les connecteurs logiques (p.389)S6 : Analyse d’un extrait de discours téléviséS7 : Ecriture d’invention (le discours)

Evaluation(s) Evaluation de trois heures

SEQUENCE N° 7 : ELOGE DE LA PAROLE, PAROLES DE L’ELOGE

Objet d’étude, Problématique

Genres et formes de l’argumentation Comment les discours participent-ils à la vie de la société, l’influencent-ils ?

Etude de textes,Etudes synthétiquesActivités

S1 : Qu’est-ce qu’un discours ? p.336 / 337S2 : Mise en perspective des textes de Cicéron et de Bossuet (p.308/309)S3 : Analyse d’un tableauS4 : LA Fénelon, Les aventures de Télémaque, p.360S5 : Les connecteurs logiques (p.389)S6 : Analyse d’un extrait de discours téléviséS7 : Ecriture d’invention (le discours)

Evaluation(s) Evaluation de trois heures

SEQUENCE N° 6 : ELOGE DE LA PAROLE, PAROLES DE L’ELOGE

Objet d’étude, Problématique

Genres et formes de l’argumentation Comment les discours participent-ils à la vie de la société, l’influencent-ils

Etude de textes,Etudes synthétiquesActivités

S1 : Qu’est-ce qu’un discours ? S2 : LA BossuetS3 : Corpus sur la peine de mortS4 : LA CésaireS5 : Ecriture d'invention / Les connecteurs logiques S6 : Analyse d’un extrait de discours téléviséS7 : Le dicours à l'oral

Evaluation(s) Ecriture d'invention

SEQUENCE N° 6 : ELOGE DE LA PAROLE, PAROLES DE L’ELOGE

Objet d’étude, Problématique

Genres et formes de l’argumentation Comment les discours participent-ils à la vie de la société, l’influencent-ils

Etude de textes,Etudes synthétiquesActivités

S1 : Qu’est-ce qu’un discours ? S2 : LA BossuetS3 : Corpus sur la peine de mortS4 : LA CésaireS5 : Ecriture d'invention / Les connecteurs logiques S6 : Analyse d’un extrait de discours téléviséS7 : Le dicours à l'oral

Evaluation(s) Ecriture d'invention

S1 : QU’EST-CE QU’UN DISCOURS ?

- lire et regarder docs par groupes

- quelles sont les caractéristiques d'un discours ?> physiquement- tenue- gestes : grandiloquence, main ouverte vers le public> textuellement- procédés stylistiques : hyperboles, anaphores, q° rhétoriques...=> interpeller l'auditoire, intéresser- discours politique : chp lex, allusion à perso pol- arg°

- correction collective

Discours ds l'Antiquité> rhétorique = savoir argumenter de manière efficace en faveur du pt de vue que l'on vt défendre> éloquence = art de bien parler> org° du discours - invention = recherche des idées- disposition : org° des idées en parties exorde (entrée en matière) ; narration (exposé des fts dontdiscours va traiter) ; confirmation (thèse défendue = dvpt des preuves) ; récapitulation (réfutation, argadverses) ; péroraison (ccl du discours, pfs pathétique)- élocution (style)- mémoire (mémorisation du discours)- action (voix + geste)> peut ê synonyme de manipulation (sophisme)

Doc 1 : Ciceron, Catilianires, discours prononcé devant le sénat 63 avt JC, contre Catilina quiconspirait contre République romaine

Jusques à quand abuseras-tu de notre patience, Catilina? combien de temps encore serons-nous lejouet de ta fureur? jusqu'où s'emportera ton audace effrénée? Quoi! ni la garde qui veille la nuit sur lemont Palatin, ni les forces répandues dans toute la ville, ni la consternation du peuple, ni ce concoursde tous les bons citoyens, ni le lieu fortifié choisi pour cette assemblée, ni les regards indignés de tousles sénateurs, rien n'a pu t'ébranler! Tu ne vois pas que tes projets sont découverts? que ta conjurationest ici environnée de témoins, enchaînée de toutes parts? Penses-tu qu'aucun de nous ignore ce que tuas fait la nuit dernière et celle qui l'a précédée; dans quelle maison tu t'es rendu; quels complices tu asréunis; quelles résolutions tu as prises?

O temps! ô mœurs! tous ces complots, le Sénat les connaît, le consul les voit, et Catilina vit encore!Il vit; que dis-je? il vient au sénat; il est admis aux conseils de la république; il choisit parmi nous etmarque de l'œil ceux qu'il veut immoler. Et nous, hommes pleins de courage, nous croyons faire assezpour la patrie, si nous évitons sa fureur et ses poignards! Depuis longtemps, Catilina, le consul auraitdû t'envoyer à la mort, et faire tomber ta tête sous le glaive dont tu veux tous nous frapper. Le premierdes Gracques essayait contre l'ordre établi des innovations dangereuses; un illustre citoyen, le grandpontife P. Scipion, qui cependant n'était pas magistrat, l'en punit par la mort. Et lorsque Catilinas'apprête à faire de l'univers un théâtre de carnage et d'incendies, les consuls ne l'en puniraient pas! Jene rappellerai point que Servillus Ahala, pour sauver la république des changements que méditaitSpurius Mélius, le tua de sa propre main: de tels exemples sont trop anciens.

Doc 2 : Démosthène, discours sur les réformes publiques IVe s avt JC

La raison de ces contrastes, c'est qu'autrefois le peuple était maître, souverain; c'est qu'il était cher à toutcitoyen de recevoir du peuple honneurs, magistratures, bienfaits. Que les temps sont changés! Les grâces sontdans les mains des gouvernants; rien ne se fait que par eux : et toi, Peuple, te voilà surnuméraire et valet; tropheureux de recevoir la part qu'ils vont peut-être te jeter!

De là, l'étrange situation de la république : qu'on lise vos décrets, qu'on parcoure vos actes, on ne croirapoint que les uns et les autres émanent de la même nation. Par exemple, vous avez décrété contre les exécrablesMégariens qui avaient empiété sur un terrain sacré, une expédition et la répression dleur crime ; en faveur desPhliasiens bannis dernièrement, des secours qui les arracheraient aux massacres, et un appel à la bonne volontédu Péloponèse : résolutions nobles, justes, dignes d'Athènes; mais l'exécution, où est-elle? Vous lancez desmanifestes de guerre; et, pour agir, vous êtes frappés d'impuissance. Vos décrets répondent à la majesté de larépublique, mais votre faiblesse dément vos décrets. Pour moi, sans vouloir irriter personne, je vousdemanderais ou des sentiments moins élevés et le soin exclusif de vos propres affaires, ou des forces plusimposantes. Si je parlais à des Siphniens, à des Cythniens, ou à gens de cette espèce, je dirais, Rabattez de vosprétentions. Mais, à des Athéniens, je conseille d'augmenter leurs forces. Oui, hommes d'Athènes! honte à vous,honte ineffaçable, si vous descendiez de ce noble rang où vous ont élevés vos pères ! D'ailleurs, vous nepouvez plus, quand vous le voudriez, vous détacher de la Grèce, après avoir tant fait pour elle dans tous lestemps. Délaisser vos amis serait un déshonneur; vous fier à vos ennemis et les laisser grandir, n'est pasadmissible. Vos gouvernants ne peuvent renoncer, dès qu'ils le veulent, à l'administration : eh bien! mêmenécessité vous enveloppe, vous qui gouvernez les Hellènes.

Terminons par l'observation la plus importante. Jamais vos orateurs ne vous rendront ni meilleurs, nipires; c'est vous qui leur imposerez les sentiments que vous voudrez. Car leur volonté n'est pas votre but, tandisqu'ils n'en ont d'autre que vos désirs présumés. Commencez donc par vouloir le bien, et tout réussira. Vousn'aurez plus un seul conseiller pour le mal; ou, s'il en est encore un, son ambition échouera devant des auditeursincrédules.

Doc 3 : Statue de Ciceron devant le palais dejustice de Rome

Doc 4 : Statue en bronze d'un orateur au 1er

siècle avant JC

S2 : LA BOSSUETS3 : CORPUS SUR LA PEINE DE MORT

S4 : LA CÉSAIRES5 : ECRITURE D'INVENTION / LES CONNECTEURS LOGIQUES

S6 : ANALYSE D’UN EXTRAIT DE DISCOURS TÉLÉVISÉS7 : LE DICOURS À L'ORAL

S1 : QU’EST-CE QU’UN DISCOURS ? P.336 / 337

Faire fiche à partir des pages 336/337 du manuel

Ds l’antiquité1. L’art des orateurs- déft : celui qui fait discours ds agora, forum ou tribunal- types de discours : délibératif (pr/contre, pr prendre une décision) ; judiciaire (tribunal) ; épidictique

(définir bien et mal, éloge ou blâme)- orateurs connus : Démosthène (gr) ; Cicéron (rom) ; Protagoras (sophiste gr)

2. composition d’un discours- art de la rhétorique = savoir arg de façon efficace- discours = lgue fonctionnelle + poétique / FS qui renforce efficacité des discours d’après sophiste- peut être syn de manipulation (sophisme peut faire dire une chose et son contraire)- respecte des règles p.337 (cf séance 7)

Au XVIIe1. Les jésuites- enseignement répandu à l’époque- rhétorique au centre de leur enseignement

2. place restreinte accordée au discours- moins de libté ss monarchie abs- existe encore bien au tribunal et ds rel° (Bossuet)

3. gout pr l’éloquence- salons litt- aiment jeux, éloquence, portrait mondain => briller par son esprit

S2 : MISE EN PERSPECTIVE DES TEXTES DE CICERON ET DE BOSSUET (P.308/309)

1. comparaison Ciceron /Bossuet

Txt de Ciceron- à quelle q° répond ce txt ?

Ct faire un bon éloge ?- quels sont les conseils de C ?

de quoi il faut parlerfaire éloge de cert pts : dévouement/autres ; acceptation de l’adversité, attitude /bonheur, dignité, au danger ;donner actions merveilleuses, extraordinaires ; ne pas admirer ce qui est commun, petit de qui faire une comparaison (l.16/17)

Application au txt de B- pers imptte : bouleverse le monde entier- mise en avt de ses qualités (beauté, rel°)- acceptation de la mort (l.15 )- dimension rel° en plus

2. LA Bossuet

PBQ : En quoi est un éloge du XVIIe ?

I. Eloge d’Henriette d’Angleterre1. Valorisation de la princesse- « Madame »- Beauté : // métaphore fleur (p.29/30)- Image de la nuit = perte de la lumière (=Madame, l.10)

2. Un sent de perte- une perte brutale : éclat de tonnerre (métaph), « ce coup », du matin au soir- une perte collective : tt est touché (les h° (l.21, énumération l.17) ; le monde : « m, partt, tt (l.15/18)

II. Eloge = signe de l’époque de Bossuet1. Importance de la rel°- chp lex- référence aux saints (bible l.23/1 ; dieu l.32)- discours imprégné de rel° = accepter la mort

2. L’art de la rhétorique- // salon litt, montrer son esprit ce que ft Bossuet ici : montre sa cult (citation litt l.20 ; latin l.24)- Pathétique : ponctuation, interjection, voc de la tristesse- Images fortes : présent de narr c si on était là- S’adresse à un public : l.1 « Messieurs » (apostrophe), pas un véritable éloge personnel, q° rhétorique

S3 : ANALYSE D’UN TABLEAU

S4 : LA FENELON, LES AVENTURES DE TELEMAQUE, P.360

PBQ : en quoi cet éloge est-il le blâme en creux de la société de Fénelon ?

I. L’éloge de la vie en Bétique

1. Le lieu- climat positif : doux (l.1/2, négation « ne js » et « tjs » => permanence de la douceur)- lieu fertile : double moisson, fécond (énumération), flore l.24/25 ; 7/8 ; faune (« couverte de

troupeau »), minéraux (or/argent, pluriel)2. Les hbbts

- pas cupides : 12/13- vivent en harmonie : se demandent conseil (17) ; justice naturelle (allégorie 21)- communauté : pas de propriété indiv (23/24 : hyperboles « ts les biens »- se partage les terres (29)

3. la vie publique- égalité (vieux, c jeunes peuvent avoir sagesse)- liberté : pas de procès, justice- paix : 37 « js »

II. La critique de son tps par Fénelon1. Un monde trop idyllique pr être vrai- descr° sur le mode hyperbolique /ré&currence du « js, tjs »- n’ont que des qualités, sont protégés de dieux (36 chéri de dieux, Astrée)- sont naïfs (40) : s’étonnent du mal, q°rhétorique +interjection « quoi ! »2. la critique sous-jacente- est ft allusion à ce qui se passe ailleurs : Astrée (20) => ciel ; modalisateur (« il semble ») ; l.38/39 :

batailles renversant des gvnts ds les autres nations ; notre politesse (élément positif devient ailleursnégatif « horreur de … »)

- ce qui est critiqué ss Louis 14 : inégalités, violence, roi (17 : « véritable roi ») ; duplicité, apparat de lavie en socté (30/31 vaine, trompeur)

S5 : LES CONNECTEURS LOGIQUES (P.389)

• faire lire le cours sur les connecteurs• exercice d’écriture (à partir de la photo de la saline p.386) - souligner les connecteurs- donner les liens logiques ds la marge

S6 : ANALYSE D’UN EXTRAIT DE DISCOURS TELEVISE

Support : discours d’Obama en Iowa

- diviser la classe en trois sur le contenu : grandes idées défendues le travail sur le style L’apport visuel : gestes, regard, plan, intonation

- ccl collective

S5 : ECRITURE D’INVENTION (LE DISCOURS)

sujet Vous participez à une conférence sur les pbs environnementaux qui menacent notre socté. Ecrivez le discoursque vs prononcerez.

- a chercher par groupe- a expliquer ensemble- W sur le style (réfléchir aux FS ens, en mettre ds le discours)

> les connecteurs logiques- rappeler les liens logiques- insérer 5 connecteurs et mettre liens logiques ds marge

SEANCE 7 : LE DISCOURS A L'ORAL

> Faire le discours à partir du txt de la séance 5 > travailler l'oralisation : ton et gestes> faire passer des groupes

SEANCE 2 : LA BOSSUET

PBQ : En quoi est un éloge du XVIIe ?

III. Eloge d’Henriette d’Angleterre3. Valorisation de la princesse- « Madame »- Beauté : // métaphore fleur (p.29/30)- Image de la nuit = perte de la lumière (=Madame, l.10)

4. Un sent de perte- une perte brutale : éclat de tonnerre (métaph), « ce coup », du matin au soir- une perte collective : tt est touché (les h° (l.21, énumération l.17) ; le monde : « m, partt, tt (l.15/18)

IV. Eloge = signe de l’époque de Bossuet3. Importance de la rel°- chp lex- référence aux saints (bible l.23/1 ; dieu l.32)- discours imprégné de rel° = accepter la mort

4. L’art de la rhétorique- // salon litt, montrer son esprit ce que ft Bossuet ici : montre sa cult (citation litt l.20 ; latin l.24)- Pathétique : ponctuation, interjection, voc de la tristesse- Images fortes : présent de narr c si on était là- S’adresse à un public : l.1 « Messieurs » (apostrophe), pas un véritable éloge personnel, q° rhétorique

S3 : ANALYSE D’UN TABLEAU

S4 : LA FENELON, LES AVENTURES DE TELEMAQUE, P.360

PBQ : en quoi cet éloge est-il le blâme en creux de la société de Fénelon ?

I. L’éloge de la vie en Bétique1. Le lieu

- climat positif : doux (l.1/2, négation « ne js » et « tjs » => permanence de la douceur)- lieu fertile : double moisson, fécond (énumération), flore l.24/25 ; 7/8 ; faune (« couverte de

troupeau »), minéraux (or/argent, pluriel)2. Les hbbts

- pas cupides : 12/13- vivent en harmonie : se demandent conseil (17) ; justice naturelle (allégorie 21)

- communauté : pas de propriété indiv (23/24 : hyperboles « ts les biens »- se partage les terres (29)

3. la vie publique- égalité (vieux, c jeunes peuvent avoir sagesse)- liberté : pas de procès, justice- paix : 37 « js »

II. La critique de son tps par Fénelon3. Un monde trop idyllique pr être vrai- descr° sur le mode hyperbolique /ré&currence du « js, tjs »- n’ont que des qualités, sont protégés de dieux (36 chéri de dieux, Astrée)- sont naïfs (40) : s’étonnent du mal, q°rhétorique +interjection « quoi ! »4. la critique sous-jacente- est ft allusion à ce qui se passe ailleurs : Astrée (20) => ciel ; modalisateur (« il semble ») ; l.38/39 :

batailles renversant des gvnts ds les autres nations ; notre politesse (élément positif devient ailleursnégatif « horreur de … »)

- ce qui est critiqué ss Louis 14 : inégalités, violence, roi (17 : « véritable roi ») ; duplicité, apparat de lavie en socté (30/31 vaine, trompeur)

AIME CESAIRE, Discours sur la Négritude, 1987Ce discours prononcé à l'Université internationale de Floride redéfinit la « Négritude ». Créé dans les

années 1930, ce terme controversé visait à dénoncer le colonialisme et à revaloriser la culture africaine.

La Négritude, à mes yeux, n’est pas une philosophie.La Négritude n’est pas une métaphysique.La Négritude n’est pas une prétentieuse conception de l’univers.C’est une manière de vivre l’histoire dans l’histoire- l’histoire d’une communauté dont l’expérienceapparaît, à vrai dire, singulière avec ses déportations de populations, ses transferts d’hommes d’uncontinent à l’autre, les souvenirs de croyances lointaines, ses débris de cultures assassinées.Comment ne pas croire que tout cela qui a sa cohérence constitue un patrimoine ?En faut-il davantage pour fonder une identité ?Les chromosomes m’importent peu. Mais je crois aux archétypes1.Je crois à la valeur de tout ce qui est enfoui dans la mémoire collective de nos peuples et même dansl’inconscient collectif.Je ne crois pas que l’on arrive au monde le cerveau vide comme on y arrive les mains vides.Je crois à la vertu plasmatrice1 des expériences séculaires accumulées et du vécu véhiculé par lescultures.Singulièrement, et soit dit en passant, je n’ai jamais pu me faire à l’idée que des milliers d’hommesafricains que la traite négrière2 transporta jadis aux Amériques ont pu n’avoir eu d’importance quecelle que pouvait mesurer leur seule force animale- une force animale analogue et pas forcémentsupérieure à celle du cheval ou du boeuf- et qu’ils n’ont pas fécondé d'un certain nombre de valeursessentielles, les civilisations naissantes dont ces sociétés nouvelles étaient en puissance lesporteuses.C’est dire que la Négritude au premier degré peut se définir d’abord comme prise de conscience dela différence, comme mémoire, comme fidélité et comme solidarité.Mais la Négritude n’est pas seulement passive.Elle n’est pas de l’ordre du pâtir et du subir.Ce n’est ni un pathétisme ni un dolorisme3.La Négritude résulte d’une attitude active et offensive de l’esprit.Elle est sursaut, et sursaut de dignité.Elle est refus, je veux dire refus de l’oppression.Elle est combat, c’est-à-dire combat contre l’inégalité.Elle est aussi révolte. Mais alors, me direz-vous révolte contre quoi ? Je n’oublie pas que je suis icidans un congrès culturel, que c’est ici à Miami que je choisis de le dire. Je crois que l’on peut dire,d’une manière générale, qu’historiquement, la Négritude a été une forme de révolte d’abord contrele système mondial de la culture tel qu’il s’était constitué pendant les derniers siècles et qui secaractérise par un certain nombre de préjugés, de pré-supposés qui aboutissent à une très strictehiérarchie. Autrement dit, la Négritude a été une révolte contre ce que j’appellerai le réductionnismeeuropéen.Je veux parler de ce système de pensée ou plutôt de l’instinctive tendance d’une civilisationéminente et prestigieuse à abuser de son prestige même pour faire le vide autour d’elle en ramenantabusivement la notion d’universel, chère à Léopold Sédar Senghor4, à ses propres dimensions,autrement dit, à penser l’universel à partir de ses seuls postulats5 et à travers ses catégories propres.On voit et on n’a que trop vu les conséquences que cela entraîne : couper l’homme de lui-même,couper l’homme de ses racines, couper l’homme de l’univers, couper l’homme de l’humain, etl’isoler en définitive, dans un orgueil suicidaire sinon dans une forme rationnelle et scientifique dela barbarie.1 Symboles primitifs présents dans l'imaginaire et l'inconscient collectif des peuples.1 Qui façonne, modèle2 Commerce et déportation de population africaines réduites en esclavage, surtout au XVIIIème siècle3 Goût excessif pour le pathétique et complaisance pour la douleur4 Président de la république du Sénégal de 1960 à 1980, poète et grammairien, membre de l'académie française5 Principe de base d'une pensée.

SEANCE 4 : LA CESAIRE

1, Faire lire le texte2, L'expliquer rapidement ensemble3, W par groupes- 3 / 4- pbq + plan détaillé- un ou tt le groupe passera devant la classe-noté !

=> Comment Césaire définit-il la négritude ?

I Sa définition de la négritude1, Une mise en avant personnelle- prend position perso : récurrence du « je » ; donne son opinion (nb modalisateurs « je crois, à mes yeux »)- se distingue d'autres idées, définitions antérieures:utilisation de la négation = rythme ternaire ds premièreslignes2, Les caractéristiques de la négritude- la définit par ce qu'elle n'est pas : tjs négation + pas qqc d'abstrait- la définit ensuite par ce qu'elle est > qqc de concret, de vrai (à mettre ds Histoire)> prise de cs de la différence (se souvenir de ce qui a été fait ds l'hist : traite négrière) ms pas pr se plaindre> agir, dire contre la vision européenne du monde, passe par culture, contre ethnocentrisme

II L'éloquence du propos1, L'érudition- démontre par son propre discours la fausseté de ce que pensent les Européens, ce qu'est la négritude- discours digne d'un gd orateur : impression de sincérité (« je crois »), références cult (Senghor,connaissances historiques) ; épidictique2, La virulence du discours- un discours fort : répétition de termes clefs, phrases courtes pr marquer alternant à ph lgues pr argumenter,énumération finale- interpelle l'auditeur vs + q° rhétoriques

TRAVAIL A PARTIR DU TEXTE DE BOSSUET (SEANCE 2)

1, Prise de notes- fin de la prise de notes sur le texte de BossuetL20/25> tt le monde es triste (« gémissait », se prennent ds les bras). Concerne tt le monde (« le peuple, les princesle roi »)> phrase en latin => éloquence de BossuetL25/29> Bossuet se plaint (« ! » ponctuation expressive, phrases courtes) de la mort prématurée d'Henriette (« sitôt » = hyperbole, « les changements se font peu à peu pr la plupart des hommes », « échappait »)L29/34> il lui rend hommage (« quelles grâces, fleurissait, plus glorieux » => hyperbole), éloge de la personne> Bossuet tjs triste => interjection => « Hélas », il se plaint> »fleurissait » : métaphore. Comparée à la nature, nature = beauté => ft un compliment ; « séchée » =morte> on vt la croyance, la culture et l'éloquence de Bossuet => il parle de la bible(« écriture sainte ») et que cequi y est écrit est vrai

- utiliser votre prise de notes et si besoin la compléter par ce qui est ci-dessus

2, Plan détaillé- Donner la problématique- Faire le plan détaillé : pour ce faire, utiliser la prise de notes et compléter le plan détaillé ainsi que proposéci-dessousI. ….............1, …..........-- 2,..................--

II. …........................1, …...............--2,.....................--

Les trois documents rassemblés ici sont trois textes et une bande dessinée, traitant tous de la peine demort. Comment les auteurs défendent-ils leur avis à propos de la peine capitale ?

On voit que les auteurs défendent leur point de vue car ils prononcent un discours devant un auditoire.On le remarque grâce aux titres des documents : Discours à l'assemblée nationalede Badinter, Discours àl'assemblée constituante de Hugo ou encore Discours à la chambre des députés de Briand, prononcé le 11novembre 1908. On voit également qu'ils prononcent un discours car on peut voir les réactions du public,comme dans l'extrait de Briand, écrites entre parenthèses « Très bien!très bien ! » ou « vifsapplaudissements ». On remarque également cela dans le texte de Victor Hugo datant du 15 septembre 1848:« Agitation »,« oui, oui ! » ou encore « mouvement ».

Les auteurs expriment aussi leur point de vue en captivant l'attention du public, avec l'aide dequestions rhétoriques comme « qu'est-elle ? » du texte de Briand ou d'hyperboles telle que « absolumentinfaillible » du discours de Badinter. On retrouve aussi l'utilisation d'apostrophes, par exemple « Messieurs »dans le discours d'Hugo ou dans le discours de Briand.

Pour défendre leur thèse, les auteurs utilisent des arguments comme par exemple le fait que seul dieupeut choisir l'heure de la mort, argument que l'on retrouve dans le texte Discours à l'assemblée nationale deBadinter datant de 1981 avec « seul dieu a le pouvoir de choisir l'heure de notre mort » et également présentdans le texte d'Hugo avec «Il y a trois choses qui appartiennent à Dieu […] : l'irrévocable, l'irréparable,l'indissoluble ». Un autre argument est utilisé en faveur de l'abolition de la peine de mort, c'est le fait que lajustice peut se tromper mais qu'il est trop tard pour retourner en arrière avec la peine de mort. On remarquecela dans le texte de Badinter où l'avocat et homme politique le dénonce clairement : « aucune justice ne peutêtre totalement infaillible ».

Les auteurs de ces textes défendent donc leur point de vue en prononçant un discours devant unauditoire, en captivant l'attention du public notamment à l'aide de figures de style et en donnant desarguments, tous favorables à l'abolition de la peine capitale.