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university of copenhagen Trois raisons de refuser le modèle allemand Landes, Xavier Published in: La Tribune Publication date: 2012 Document version Også kaldet Forlagets PDF Citation for published version (APA): Landes, X. (2012). Trois raisons de refuser le modèle allemand. La Tribune, 7. Download date: 19. apr.. 2021
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u n i ve r s i t y o f co pe n h ag e n

Trois raisons de refuser le modèle allemand

Landes, Xavier

Published in:La Tribune

Publication date:2012

Document versionOgså kaldet Forlagets PDF

Citation for published version (APA):Landes, X. (2012). Trois raisons de refuser le modèle allemand. La Tribune, 7.

Download date: 19. apr.. 2021

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LE CIO N’A PAS ENCORE RÉPONDUÀ LEUR LETTRE

Les contestataires insistent pour la tenued’une AG extraordinaire

Par

Youcef Salami

LE Conseil nationalde la fiscalité (CNF) seraprochainement installé.L’annonce en a été faiteh ie r pa r l e d i r ec t eu rg é n é r a l d e s i m p ô t s(DGI), AbderrahmaneRaouia, lors d’une confé-rence de presse, tenue auministère des Finances.

Suite en page 5

Quotidien national d'informationN° 5342 Prix 10 DA France 1 C Jeudi 27 décembre 2012

L’ÉVÉNEMENTLe président Bouteflika signe

la loi de finances 2013 ............p2EMPLOI

L'informel règne en maîtredans le Btph............................p4GRÈVE

Les paramédicaux donnent un délai de 15 jours au ministre..............................p4RÉGIONS

A Tizi Ouzou, la communed'Ouaguenoun se prend en charge et attend beaucoup des nouveaux élus .............pp8-9

ACTUALITÉSA MISSION EST DE RENFORCER LE «DIALOGUE» ENTREL’ADMINISTRATION FISCALE ET LE CONTRIBUABLE

Le conseil national de la fiscalitéprochainement installé

Par

Abdelghani Aïchoun

LES contestataires duprésident du Comité olym-pique algérien (COA),Rachid Hanifi, sont toujoursdécidés à organiser l’assem-blée générale extraordinaire(AGE) dont l’ordre du jourest «la clôture du point 6 del’ordre du jour de l’AGO endate du 24 novembre 2012ayant trait à l’examen de la situation du COA». Joint hier par téléphone, leprésident de la fédérationalgérienne de cyclisme(FAC), Rachid Fezouine, nous a indiqué que le CIO (Comité international olympique) n’a pas encore répondu à la lettre qui lui a été adressée, danslaquelle les contestataires informent l’instance internationale de leur décision d’organiser cette AGE. Ce qui peut être compris, estiment lescontestataires, comme un «feu vert» pour l’organisation de cette réunion.Ceux-là avaient adressé, le 19 décembre dernier, une lettre réclamant cetteréunion, contenant les signatures de 2/3 des membres de l’AGO. A. A.

Lire page 17

Bouteflika désigne le Pr Zitouni pour assurer le suivi du plan national cancer

Phot

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eir

Par

Samira Imadalou

A L’EXCEPTION du décretprésidentiel modifiant et complétantle décret présidentiel 10-236 du7/10/2010 portant réglementation duCode des marchés publics, il n’yavait pas de grands dossiers, hier,sur la table du dernier Conseil desministres de l’année.

Une réunion cernée autour dedouze points tels qu’indiqués dansle communiqué rendu public à ceteffet. Ainsi, pas d’annonce gran-diose pour la fin de l’année 2012.Le chef de l’Etat qui avait aupara-vant signé, dans la matinée d’hier, laloi de finances pour l’exercice 2013,a, en effet, adopté une série detextes de lois dont le plus attenduest celui relatif à la révision duCode des marchés publics et adonné son aval pour des projets sectoriels.

Pour le dossier phare (le Codedes marchés publics, ndlr), lesmodifications apportés visent essen-tiellement à apaiser le processus deprise de décisions chez les respon-sables des entreprises publiquesdans ce domaine. «Les facilitationsprocédurales, apportées pour ce

projet de texte permettront aux dirigeants d’entreprises publiques,économiques d’évoluer dans un

environnement favorable et demieux assurer les charges qui leurincombent avec un maximum de

garanties d’efficacité», est-il notédans le document sanctionnant cette réunion. Un document dans lequel

aucune précision, ni détail n’estd o n n é s u r l e c o n t e n u d e s aménagements apportés. C’est, eneffet, devenu récurent ces dernièresannées. Le Code des marchéspublics, fortement critiqué, a subimoult modifications à travers desdécrets présidentiels qui se succè-dent depuis 2002 avec des aménage-ments sans profondeur.

En d’autres termes, les textes enquestion ne touchent pas au principed e b a s e . L e s m o d i f i c a t i o n s ,adoptées hier, sont les quatrièmesdu genre depuis celles de 2010. Le dernier aménagement en dateremonte à janvier 2012.

Dans les autres questions àl’ordre du jour du Conseil desministres, figure également le projetde loi modifiant et complétant la loi04-08 du 14 août 2004 relative auxconditions d’exercice des activitéscommerciales.

Un texte qui a pour objectifd’adapter les dispositions de la loide 2004 en fonction des évolutionsenregistrées dans l’exercice desactivités commerciales et ce, demanière à faciliter la création d’entreprises et d’emplois au profitdes jeunes. Suite en page 3

DERNIER CONSEIL DES MINISTRES DE L’ANNÉE

Nouvel amendement du Codedes marchés publics

Lire en page 3

Lire pp 11 à 13

Les programmesd'animation manquent

encore d'impact

Supplément Culture

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Ephémérides2012

pp 18 et 19

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L ’ É V É N E M E N TJeudi 27 décembre 20122

Par

Amine Echikr

L e p r é s i d e n t d e l a République, AbdelazizBouteflika, a signé, hier, la

loi de finances 2013, qui prévoitdes dépenses de l’ordre de 6 879,8 milliards de dinars (69 milliards d’euros), dont 4 925,1 milliards de dinars pour lefonctionnement. La cérémonie offi-cielle de signature s’est déroulée aus i è g e d e l a p r é s i d e n c e d e l a République, en présence de hautsresponsables de l’Etat et desmembres du gouvernement.

Le texte de loi de finances pour2013, qui ne contient aucun nouvelimpôt, prévoit une hausse de 10% des recettes, à 3 820 milliardsde dinars, et une baisse de 11% desdépenses à 6 879,8 milliards dedinars, soit un déficit budgétaire de3 095,8 milliards de dinars (18,9% du PIB). Le cadragemacroéconomique du texte nediffère pas de celui de 2012 etrepose sur un baril de pétrole à 37 dollars pour le prix référentiel età 90 dollars pour le prix du marché,un taux de change de 76 dinarspour 1 dollar, une croissance de5% et de 5,3% hors hydrocarbureset une inflation à 4%. La crois-sance projetée se répartit entre4,4% pour les hydrocarbures, 5,7% pour les services, 6,1% pourle BTP et 8,5% pour l’agriculture.

Au niveau de la balance com-merciale, une hausse de 4% duvolume des exportations d’hydro-carbures, à 61,3 milliards de dol-lars, et une augmentation de 2% des importations à 46 milliardsde dollars sont attendues pour2013. Le texte de loi prévoit, égale-ment, la création de 52 672 postesdans la Fonction publique, portantson effectif à près de deux millions d’employés. La LF 2013 introduitde nouvelles mesures qui visent àencourager l’investissement pro-ductif, à faciliter les procédures fis-cales et douanières et à luttercontre la fraude fiscale.

Parmi les nouveautés intro-duites, les investissements infé-rieurs à 1,5 milliard de dinars nepasseront plus par le Conseilnational de l’investissement, contrele seuil de 500 millions de dinarsactuellement. Les services desDomaines sont habilités à fixer le

montant de la redevance annuelledes concessions et à décider del’octroi des avantages financiersintroduits par la loi de financescomplémentaire de 2011. Toutcomme elle exonère des droitsd’enregistrement, de la taxe depublicité foncière et de la rémuné-ration domaniale les actes portantconcession des biens immobiliersrelevant du domaine privé del’Etat, établis dans le cadre de larégularisation du patrimoine immo-bilier détenu en jouissance par lesEPE et les Epic. Les investisse-

ments des partenaires des entre-prises nationales seront exclus del’obligation de réinvestissement dela part des bénéfices correspondantaux exonérations ou réductionsaccordées «lorsque ces avantagesconsentis ont été injectés dans lesprix des biens et services finis, pro-duits». Pour aider à la relance desPME algériennes, la loi élargitl’appui financier de la Caisse degarantie des crédits d’investisse-ments aux PME, aux entreprisesdont une partie du capital estdétenue par le Fonds national

d’investissement. Dans le secteurdu tourisme, elle propose l’octroide gré à gré des terrains destinés àl’investissement et situés dans leszones d’expansion touristique,directement par le wali sur décisiondu Calpiref. L’aquaculture n’estpas en reste. Les entreprises spécialisées profiteront, quant à elles, de l’expansion du périmètredes dépenses du Fonds national dedéveloppement de la pêche et del’aquaculture pour inclure les aidesà la promotion de cette filière aumême titre que la pêche. Pour

simplifier les procédures fiscales etdouanières, la loi prévoit la «centralisation» du paiement de lataxe sur l’activité professionnelle(TAP) par les contribuables domi-ciliés à la DGE (direction desgrandes entreprises). Elle faciliteles procédures d’exportation parl’institution du régime douanierintitulé le «drawback» qui permet,lors de l’exportation de marchan-dises, d’obtenir le remboursementtotal ou partiel des droits et taxesayant frappé l’importation desintrants de la production. L’assou-plissement des procédures dedédouanement et l’institution de la«déclaration estimative, simplifiéeou globale» sont également prévues.

L’APN avait approuvé deuxamendements qui prévoient le relè-vement des seuils des valeursnettes des biens mobiliers et immo-biliers soumis à l’impôt sur lepatrimoine, portant le seuilminimum de ces biens de 30 mil-lions de dinars, actuellement, à 50 millions de dinars, et le relève-ment du plafond des exonérationsdouanières et fiscales au profit desémigrés algériens qui regagnentdéfinitivement le pays. Ainsi, lesmembres de la communauté algérienne à l’étranger qui font ledéménagement pourront rapatrier,sans droits de douanes ni de TVA,des biens dont la valeur, y compriscelle d’un véhicule, est égale ou inférieure à 3 millions de dinars. Le même plafond passe de 1,5 million de dinars à 2 millionsde dinars pour les étudiants algériens et les travailleurs scola-risés à l’étranger. Il est à noterqu’un montant de 554,7 milliardsde dinars a été budgétisé unique-ment pour les réévaluations desprogrammes déjà en cours d’exécu-tion. Cette enveloppe financière serépartit, notamment, entre la cou-verture des charges financières dela réévaluation des projets en coursd’exécution, avec un montant de417,9 milliards de dinars, l’autori-sation du programme de la routedes Hauts-Plateaux, 96,6 milliardsde dinars ainsi que les travaux de laréhabilitation de l’oued El Harrachavec 28,7 milliards de dinars. Les projets en exécution ont étéévalués à 13 884 milliards dedinars à fin 2011, selon le ministre.

A. E./agences

Par Amirouche Yazid

«DITES-NOUS où ça cale. Nous n’avons plusde temps à perdre. Nous n’avons plus letemps de discuter». C’est les propos tenuspar le Premier ministre, Abdelmalek Sellal,à l’adresse des patrons, le 22 novembre der-nier. C’était à l’occasion de la rencontreavec le patronat et l’Ugta. Il a été ainsiquestion d’identifier où se situent les blo-cages empêchant l’économie nationale deréaliser des performances. Le Premier ministre a soutenu, à l’occasion,que pour l’année qui se termine, «nousn’avons pas pu dépasser 2,5% de croissance.Alors que nous avons les capacités de réaliserune croissance à deux chiffres. Ce sont lesexperts et les observateurs internationaux quinous le disent». Dressé ainsi, le tableau n’a

pas manqué de mettre dans l’embarras lesopérateurs économiques. Car, s’il s’agit,d’un coté, d’une reconnaissance d’un climatpas favorable pour une dynamique écono-mique favorable, le constat est à concevoircomme une responsabilisation de tous lesacteurs. Cette approche de responsabilisation estrésumée dans un engagement clairementexprimé. «Nous ferons tous pour faciliterl’acte d’investissement», annonçait lePremier ministre. Dans le chapitre dédiéaux facilitations dans le processus de créa-tion d’entreprises, le Conseil des ministres afait état d’un assouplissement des procé-dures administratives et de facilitation dans«la création d’entreprises et d’emplois auprofit des jeunes». C’est manifestementdance ce sens qu’il a été procédé à la modifi-

cation de la réglementation portant sur lesmarchés publics. Toujours dans la finalité delever les obstacles, Il a été souligné que «lesfacilitations procédurales, apportées vontpermettre aux dirigeants d’entreprisespubliques, économiques d’évoluer dans unenvironnement favorable et de mieuxassurer les charges qui leur incombent unmaximum de garanties d’efficacité». Une manière comme une autre d’admettreque les résultats qu’enregistrent les entre-prises publique sont en dessous desattentes. Il faudrait ainsi accorder un peu detemps pour vérifier si les intentionsexprimées à l’occasion seront suivies demesures fortes de nature à insuffler unenouvelle dynamique au rythme des investis-sements. Le gouvernement semble parailleurs convaincu que l’essor économique

ne saurait s’accomplir sans une réelle démocratisation de l’accès aux nouvellestechnologies. A l’adresse des patrons, Sellal soutenait que «nous avons des secteursqu’on n’arrive toujours pas à faire démarrer,source de création de richesses», regrette-t-il,citant notamment les TIC. «Si on rate le développement des nouvellestechnologies de l’information et de la commu-nication, on aura raté l’essentiel». Un constatconfirmé par le premier magistrat du payspour qui une un dynamique économiquedevrait «s’articuler sur la promotion de l’accèsà l’Internet à haut débit et à très haut débitau profit des citoyens et des entités économiques». Il est manifestement bienétabli que le chantier est immense à tous lesniveaux. Mais que le gouvernement Sellal secherche encore un cap. A. Y.

Assouplissement et haut débitAU FIL DES JOURS

ELLE PRÉVOIT UN DÉFICIT DE 18,9% DU PIB

Le président Bouteflika signe la loide finances 2013

Phot

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La loi de finances 2013 prévoit un budget de fonctionne-ment d’un montant de 4 335,6 milliards de dinars. Voici larépartition par départements ministériels des créditsouverts au titre de ce budget, en dinars algériensPrésidence de la République : 9 305 494 000Services du Premier ministre : 3 363 645 000Défense nationale : 825 860 800 000Intérieur : 566 450 318 000Affaires étrangères : 30 383 812 000Justice : 68 308 083 000Finances : 81 376 609 000Energie et Mines : 36 273 458 000Ressources en eau : 41 056 640 000Industrie : 4 149 500 000Commerce : 23 114 603 000Affaires religieuses : 23 302 271 000Moudjahidine : 221 050 281 000Aménagement du territoire : 2 711 530 000Transports : 20 022 340 000

Education : 628 664 041 000Agriculture : 215 686 294 000Travaux publics : 9 923 617 000Santé : 306 925 642 000Culture : 21 604 452 000Communication : 11 813 725 000Tourisme : 2 710 849 000Enseignement supérieur : 264 582 513 000Postes et TIC : 3 308 384 000Relations avec le Parlement : 269 375 000Formation : 47 635 070 000Habitat et urbanisme : 15 513 582 000Travail : 276 503 735 000Solidarité nationale : 154 122 325 000Pêche : 2 230 922 000Jeunesse et Sport : 34 352 001 000Sous total : 3 952 575 911 000Charges communes : 383 038 573 000Total général : 4 335 614 484 000

Répartition du budget de fonctionnement 2013 par département ministériel

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L ’ É V É N E M E N T Jeudi 27 décembre 2012 3

Par

Smaïl Boughazi

Le Conseil des ministres aexaminé et adopté hier unprojet de loi modifiant et

complétant la loi n° 04/08 du 14 aout 2004 relatives auxconditions d’exercice des acti-vités commerciales. Le texte,souligne le communiqué de laprésidence, «a pour objetd’adapter les dispositions de laloi de 2004 en fonction des évo-lutions enregistrées dans ledomaine de l’exercice de l’acti-vité commerciale». Le nouveautexte prévoit «l’assouplissementdes procédures administrativeset la facilitation de la créationd’entreprises et d’emplois auprofit des jeunes». Le présidentde la République, intervenantsur ce point, a estimé que «l’ef-fort d’accompagnement de lacréation des petites entreprisesdoit se faire par une nécessaireadéquation du cadre régissantles activités économiques avecles objectifs de développementde l’économie nationale». LeConseil a également adopté unprojet de loi fixant les règlesapplicables aux activités de laposte, des télécommunicationset à celles liées aux technolo-gies de l’information et de lacommunication (TIC). Le nou-veau texte a pour but de per-mettre la démocratisation del’accès aux services de la poste,des télécommunications et des

nouvelles technologies de l’in-formation et de la communica-tion. Sur ce plan, le chef del’Etat a appelé le gouvernementà poursuivre les efforts déployés«en vue d’arrimer notre pays àla nouvelle économie fondée surl’utilisation accrue des techno-logies de l’information et de lacommunication». Cette dyna-mique, a-t-il déclaré, «devra

s’articuler particulièrement surla promotion de l’accès à l’in-ternet à haut débit et à très hautdébit au profit des citoyens etdes entités économiques». C’està ce titre que le ministre encharge du secteur, Moussa Benhamadi, avait souligné quel’accès au haut et très haut débitd’internet constituait un «définational». Evoquant la «muta-

tion» que connaît l’Algérie àtravers les multiples chantiers etréalisations en matière de déve-loppement socio-économique, ila relevé que les TIC sont«incontournables» et les ser-vices d’accès haut débit et trèshaut débit (appelés aussi largebande), sont un «préalable» àleur généralisation dans le pays.

S. B.

LOI RELATIVE AUX ACTIVITÉS COMMERCIALES

Le Conseil des ministres décided’assouplir les procédures administratives

Nouvel amendementdu Code

des marchés publicsSuite de la page 1De nouvelles dispositions

visant la démocratisation del’accès aux services de la poste,des télécommunications et desnouvelles technologies de l’in-formation et de la communica-tion (TIC), ont été égalementprises lors de cette réuniondurant laquelle un projet de loifixant les règles applicables auxactivités de la poste, des télé-communications et aux techno-logies de l’information et de lacommunication a été adopté.

«Cette dynamique devras’articuler particulièrement surla promotion de l’accès à l’In-ternet à haut débit et à trèshaut débit au profit descitoyens et des entités écono-miques», a souligné le présidentBouteflika.

L’autre chapitre concerne laréhabilitation des servicespublics et leur modernisationdans le but de les adapter auxbesoins des populations. A cetégard, le chef de l’Etat a relevéla nécessité de prendre encharge les préoccupations descitoyens «à l’instar de l’emploi,le logement constitue uneattente pressante des citoyens àlaquelle les pouvoirs publicssont tenus de répondre avec ladétermination et la diligenceappropriées», a noté le chef del’Etat, recommandant une coor-dination entre l’ensemble desa c t e u r s i m p l i q u é s d a n sdomaine. S. I.

Phot

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iad

Par

Youcef Salami

LE CONSEIL des ministres,réuni hier, sous la présidence duprésident de la République,Abdelaziz Bouteflika, a adopté,entre autres, un projet de décretportant approbation de l’avenantN°2 au contrat conclu le 18 sep-tembre 2006, entre l’agenceAlnaft, Sonatrach et la sociétéallemande, Eon. Le contrat portesur la recherche et l’exploitationdes hydrocarbures dans lepérimètre de Rhourde Yacoub.

Eon est parmi les compagniespétrolières et gazières ayant par-ticipé aux blocs d’hydrocarburesmis en compétition dans le cadrede la nouvelle législation pétro-lière adoptée en 2005. Le parte-nariat entre Sonatrach et son allié

allemand s’est révélé concluanten été dernier, les deux groupesayant annoncé la «réalisationd’une découverte d’huile au sud-est de Hassi-Messaoud». Cettedécouverte a été enregistrée dansle périmètre Rhourde Yacoub,dans le bassin de Berkine, situé à250 km au sud-est de Hassi-Messaoud et a été réaliséedans trois réservoirs dont lestests s’avèrent «très encoura-geants pour la suite des travauxsur ce périmètre».

Du point de vue technique, etune fois effectués les travaux dedélinéation destinés à apprécierson étendue, les deux partiesenvisageront de développerconjointement ce gisement. Cetteannonce confirme les prévisionsde Sonatrach et EON Rurhgas

sur le potentiel en hydrocarburesdu périmètre Rhourde Yakoub.Le contrat de Rhourde Yacoubporte comme opérateur EONRuhrgas à hauteur de 49% enpartenariat avec Sonatrach quidétient 51% des parts.

Le Conseil des ministres aégalement adopté un décret por-tant approbation de l’avenantN°4 au contrat du 19 décembre1998 pour la recherche et l’ex-ploitation d’hydrocarbure dans lepérimètre dénommé El Ouar II(Blocs 212, 221a, 222a et 243)conclu le 26 septembre 2007entre Sonatrach et les sociétésENI Algeria Limited SARL etTeikoku Oil. Le groupe Sonatrach a exporté pour 37,7milliards de dollars d’hydrocar-

bures durant le premier semestre2012 et sa production globale aatteint 102 millions de tonneséquivalent pétrole (TEP). Legroupe indique également qu’ilcompte poursuivre sa dynamiqued’exploration avec un objectifvisé de 160 puits à forer d’ici2016 dont 80% en effort propre.

Sonatrach a réalisé un chiffred’affaires à l’exportation de 72 milliards de dollars en 2011contre 56 milliards de dollars en2010. Sonatrach a engagé unlarge programme d’investisse-ment estimé à plus de 80 mil-liards de dollars. Engagéeégalement dans le non conven-tionnel, elle a foré le premierpuits de gaz de schiste. Elle l’afait à titre expérimental. Y. S.

HYDROCARBURES

L’avenant N°2 au contrat liant Sonatrach et l’Allemand Eon, adopté

Adoption du projet de loi sur le développement de la formation et des activités sportives

Bouteflika désigne le Pr Zitouni pour assurer le suivi du plan national cancer

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a désigné le Pr. Messaoud Zitouni pour assurer le suivi et l’évaluation du plannational cancer. «Dans le cadre de la politique nationale de santépublique visant la prise en charge efficiente des malades en traitementen oncologie, le président de la République a désigné le professeurMessaoud Zitouni, pour assurer, en liaison avec les autorités concernées,le suivi et l’évaluation du plan national cancer et proposer toutes lesmesures utiles à l’effet d’améliorer davantage la qualité des soins et dusuivi des patients», indique le communiqué du Conseil des ministresprésidé par le chef de l’Etat.

Le Conseil des ministres, réuni hier sous la prési-dence du président de la République, M. AbdelazizBouteflika, a adopté un projet de loi relatif à l’or-ganisation et au développement de la formation etdes activités physiques et sportives. Ce projet deloi vise à éliminer les contraintes rencontrées lorsde l’application de la loi de 2004 afin de déve-lopper davantage la pratique sportive et lutter

contre les pratiques négatives et la violence dansles enceintes sportives. S’exprimant sur ce dossier,le président de la République a appelé à la mise enplace d’un cadre permanent de concertation, desuivi et d’évaluation de nature à garantir l’exécu-tion cohérente et rigoureuse des programmesarrêtés par les pouvoirs publics dans le domaine dela promotion de l’éducation physique et sportive.

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L ’ É V É N E M E N TJeudi 27 décembre 20124

Par

Bahia Aliouche

Pas moins de 47 876 tra-vailleurs non déclaréssont enregistrés, annuel-

lement, dans les secteurs dubâtiment, des travaux publics etde l’hydraulique (Btph). C’estce qu’a indiqué hier à l’APS,M. Abdelmadjid Chekakri, ledirecteur général de la Caissenationale des congés payés etd u c h ô m a g e - i n t e m p é r i e s(Cacobatph) relevant de cessecteurs.

Les travailleurs concernésont été, selon M. Chekakri,régularisés au niveau de laCacobatph et de la Caissenationale des assurés sociaux(Cnas) pour bénéficier desprestations de ces deux caissesrelevant du système de la Sécurité sociale. Les visitesinopinées, effectuées par descontrôleurs de la caisse dansplusieurs entreprises durantl’année 2012 ont concerné 17 870 entreprises à travers 8 032 chantiers. A cet égard,M. Chekakri a indiqué que sonorganisme «joue un rôleimportant dans le contrôle et lalutte contre le phénomène dutravail informel dans les sec-teurs du Btph».

D’autre part, il a révélé que7 192 autres travailleurs dans lesecteur du Btph ont perçu,durant l’année 2012, leursalaire au-dessous du Salairenational minimum garanti(Snmg). M. Chekakri a égale-ment précisé que les tra-vailleurs non déclarés et ceuxqui ont été payés au-dessous duSnmg ont été enregistrés auniveau de 4 940 entreprises,dont la grande majorité sont dusecteur privé. A cet effet, la Cacobatph veille à la

régularisation de la situation deces travailleurs non déclarés oupayés en-dessous du Snmg etintervient pour transmettre lesd o s s i e r s d e s e n t r e p r i s e sconcernées à l’Inspection dutravail. Il a ajouté que cesentreprises seront dans l’«obli-gation de verser les cotisationsde toute la période nondéclarée, en plus du payementdes pénalités de majoration deretard, car la non déclarationest sanctionnée par la loi», a-t-il affirmé. S’agissant des tra-vailleurs déclarés aux secteursdu Btph, le même responsablea relevé qu’au 30 novembredernier, leur nombre a atteint 1 005 691 travailleurs auniveau de 61 145 entreprisesactives, affiliées à la caisse. Enoutre, M. Chekakri a préciséque les indemnisations de la Cacobatph aux travailleurs duBtph ont atteint plus de 19 mil-liards de dinars au 30 novembre de l’année 2012.«Il s’agit des prestations en

matière des congés payés,annuels et les indemnités ser-vies au titre du chômage-intempéries, assurées par lacaisse, afin d’améliorer lesconditions sociales des tra-vailleurs exerçant dans le sec-teur du Btph», a t-il précisé.

Concernant les congéspayés, la Cacobatph, placéesous la tutelle du ministère duTravail, de l’Emploi et de laSécurité sociale, a dépensé 19,1 milliards de dinars au 30 novembre 2012 pour indem-niser 914 293 travailleursdéclarés relevant des secteursdu Btph. Ce droit au congé estdéterminé en fonction de lapériode de travail effectuée dansune ou plusieurs entreprisesappartenant à une activité pro-fessionnelle du Btph. Dans cecontexte, le travailleur de cesecteur, et après avoir exercé 12 mois de travail cumulés,bénéficie d’une indemnité decongé qui lui est versée à partirdu 1er juillet de chaque année.

«L’entreprise cotise à longueurd’année à la caisse pour le tra-vailleur salarié, déclaré, lecumul de ces cotisations permetà ce travailleur de bénéficierd’un congé calculé sur la duréedu travail que le salarié aa s s u r é » , a e x p l i q u é M. Chekakri.

Pour les prestations rela-tives aux chômage-intempéries,la caisse a dépensé, en 2012,plus de 340 millions de dinarspour indemniser plus de 100 000 travailleurs du secteurdu Btph en chômage-intempé-ries. Il s’agit d’un chômageforcé et momentané des tra-vailleurs par des arrêts de tra-vail liés aux conditionsclimatiques. Il s’agit des tra-vailleurs activant dans desconditions exposant leur santéaux aléas climatiques. La cou-verture englobe, donc, tant lasanté du travailleur que l’assu-rance d’un revenu minimum encas de chômage pour caused’intempéries. B. A.

Par

Badiâa Amarni

L’AMÉNAGEMENT duterritoire est un travail delongue haleine et ce n’est pasdu jour au lendemain quel’opération sera terminée. Ilfaudra aussi que tous lesacteurs intervenants dans ceprocessus travaillent en étroitecollaboration pour assurer laréussite de ce programmeimmense et pharaonique.

C’est ce qu’a indiquéM.Saïd Benmerad, directeurgénéral de l’aménagement duterritoire, qui était, hier, l’invitéde la rédaction de la Chaîne 3 qui est longuement revenusur le Snat (Schéma nationald’aménagement du territoire)adopté par les pouvoirs publicsil y a déjà deux années. L’invité de la radio rappelleque l’Algérie a mis 10 ans pour

élaborer ce schéma national,q u i v a s e d é c l i n e r e n 48 schémas d’aménagementsde wilayas, en schéma d’amé-nagement des zones fronta-lières de même que côtières, eten schéma directeur d’aména-gement des grandes airesmétropolitaines que sont les 4 grandes villes du pays. Selonl u i , p o u r a s s u r e r l a réussite de ce programme ilfaut que le maximum de décideurs locaux et nationauxse l’approprient en essayant dele transformer et de le traduire en action directe sur le terrain. Car, «on aménage pourla durabilité et pour une équitéterritoriale en valorisant lesterritoires en tant qu’ils sontcompétitifs et selon les spécifi-cités physiques, culturelles…»,a encore expliqué l’invité de laR a d i o . C e d e r n i e r , e t e nr é p o n s e à l ’ a n a r c h i e q u i

prévaut dans nos cités, mêmecelles qui ont été récemmentconstruites à l’exemple de Ali- Mendjeli à Constantine, aexpliqué que cette situation aété entraînée par le fait qu’ilfallait répondre à l’urgence etdonc on a fait cohabiter despopulations qui ne sont pasforcément préparées à cettecohabitation. Ce qui crée destroubles au quotidien.

Aujourd’hui, poursuit l’hôtede la radio, «il faut prendre leschoses à bras le corps et mettreen place une politique de sensi-bilisation et de communicationpour réussir, car l’Etat est entrain de mettre des fonds colos-saux pour le développement etil faut optimiser ces investisse-ments en travaillant de concerten impliquant tous les parte-naires» . M. Benmerad a rappelé que la conférencerégionale sur la validation

d u p r e m i e r s c h é m a d e programmation territorialeorganisée à Constantine, serasuivie d’autres au niveau deSétif, Oran et Béchar. Selonlui, «il y a du travail qui se faitpour mettre en place une forceet une dynamique, et desactions véritables sont entre-prises pour finaliser, dansquelques semaines, tous lesplans d’aménagement dewilayas qui vont être déclinése n p e t i t s p r o j e t s q u i s e r o n t r é a l i s é s e n t o u t ehomogénéité».

Les véritables chefs d’or-chestre pour garantir un fonc-tionnement harmonieux de cesprogrammes sont les walis auniveau local, explique l’inter-viewé de la chaîne 3, ajoutantqu’ils seront accompagnés parle ministère de l’Aménagementdu Territoire, de l’Environne-ment et de la Ville. B. A.

PRÈS DE 50 000 TRAVAILLEURS NON DÉCLARÉS, ANNUELLEMENT

L’informel règne en maitre dans le BTPHMENAÇANT DE REPRENDRELA PROTESTATION À PARTIR

DE LA MI-JANVIER 2013

Les paramédicauxdonnent un délai

de 15 jours au ministrePar

Karima Mokrani

MARDI dernier, le ministère de laSanté, de la Population et de laRéforme hospitalière, par la voie d’uncommuniqué, a assuré de la prise encharge de toutes les revendicationsexprimées par tous les corps du secteurdont les paramédicaux, en grève detrois jours depuis lundi. «Sur la base duprocessus de dialogue avec les diffé-rents syndicats représentant le corpsdes paramédicaux, au nombre de trois,et dans le but d’améliorer la situationsocioprofessionnelle de ce corps, latutelle a pris en charge toutes lesdemandes légitimes et fondées» aindiqué le ministère.

Les services de Abdelaziz Ziari rap-portent que «le projet d’arrêté intermi-nistériel concernant la promotion desparamédicaux brevetés a été finalisé etce dernier se trouve au niveau de ladirection générale de la Fonctionpublique avant sa signature par l’en-semble des départements concernés».Pour ce qui est des postes supérieurs,«les différents textes d’application sontsoit en instance, soit en cours de signa-ture par les différents départementsconcernés».

S’agissant des indemnités et de cequ’ils appellent l’incidence financière,«cela concerne l’ensemble des corps dusecteur de la santé. Le dossier est encours de finalisation avec les servicesconcernés du ministère des Finances etdevrait aboutir rapidement».

Mais rien de ce qui est contenu dansle communiqué du ministère neconvainc les paramédicaux qui ontdécidé de mener leur action jusqu’à lafin, c’est-à-dire trois jours complets, etmenacent de récidiver par une grèvecyclique de trois jours chaque semaine,à partir de la mi-janvier 2013. «Si lenouveau ministre n’ouvre pas les portesdu dialogue et n’apporte pas les bonnessolutions au problème, ce sera lareprise de la contestation à partir de lami-janvier. Nous lui donnons un délaide 15 jours pour prendre les décisionsnécessaires» a déclaré hier le secrétairegénéral du SAP (Syndicat algérien desparamédicaux), Lounès Ghachi, enmarge d’un rassemblement et d’unemarche organisés dans l’enceinte duCHU Mustapha à Alger.

Selon ce dernier, «il n’y a aucundialogue entre nous et les services duministère». Aux «accusations» de cer-tains qui considèrent que par leur maintien de la protestation, les paramé-dicaux mettent en danger la vie descitoyens, voire «mettent en otage» lesmalades, les protestataires répliquent :«Jamais nous n’avons mis en otage lesmalades. Nous travaillons avec uneffectif minimum et malgré cela, nousfaisons de notre mieux pour bien rem-plir notre mission. Ni de prise d’otageni de chantage. Et s’il y a quelqu’un àaccuser de cela, c’est bien le ministreet ses collaborateurs». Un autre pointsur lequel ont longuement insisté lesparamédicaux, c’est la formationcontinue. «Une formation continue auprofit de tous les paramédicaux estindispensable pour un meilleur servicedes malades» réclament des femmes dece corps. K. M.

LE DG DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE, SAÏD BENMERAD, À LA RADIO NATIONALE :

«Les plans d’aménagement de wilayasseront achevés dans quelques semaines»

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L ’ É V É N E M E N T Jeudi 27 décembre 2012 5ECOLE DES JEUNES NON-VOYANTS DE CONSTANTINE

Une direction aveugle dans l’établissement de la honteDe notre correspondant à Constantine

A. Lemili

AL’école des jeunes aveugles deConstantine, l’acte inhumain n’a pasde limite et certains agents et, mal-

heureusement, certains de leurs respon-sables également n’ont aucune conscience.Ce qui se passe au sein de cette école, et quine vient d’être matériellement éventé quedans la matinée d’hier, est sidérant. Lemanège peut sans doute avoir duré depuislongtemps compte tenu de la vulnérabilitédes jeunes pensionnaires de l’école, les-quels à ce stade de la situation doiventsaisir pleinement celle (vulnérabilité) deleurs parents au point d’endurer des souf-frances et ne pas leur en parler et encoremoins en faire part aux enseignants qui lesencadrent au sein de l’établissement.

De quoi s’agit-il et quelle est cette situa-tion qui plus que l’émotion qu’elle peut sus-citer, incite à avoir de la haine pour ceuxqui sont censés protéger ces jeunes handi-capés. La réponse nous est venue du secré-tariat de wilaya du Snapap Constantine quinous a invité au cours de la matinée d’hier àassister au témoignage d’un enfant dontnous nous devons de garantir l’anonymat enraison des mesures de rétorsion qui pour-raient être prises contre lui. Cette personneque nous nommerons G.H. est venueconfirmer un procédé qui avait cours ausein de l’école jusqu’à la semaine écoulée.Ce procédé consistait en l’affamement despensionnaires dont la ration alimentaire dudéjeuner était délibérément réduite et laponction opérée servie sous forme de sand-wich au dîner. Ce qui, a priori, mêmecondamnable pourrait n’être qu’un moindremal si ledit sandwich n’était pas remis parle cuisinier contre monnaie sonnante et tré-buchante (100 dinars) aux enfants. Dès quel’information est parvenue à M. Djebassi, leSG du Snapap, celui-ci n’a pas hésité àprendre langue avec le directeur de l’éta-blissement, en l’occurrence M. Chiad, quil’assura en vérifier l’authenticité sauf quecomble du paradoxe il en informera le cui-sinier lequel rectifiera totalement son com-portement, s’évertuant tout de suite après à

servir un repas copieux en guise de dinertout en prenant le soin de filmer à l’aide deson téléphone mobile la nature du repas.

Tout cela pour quelle raison se deman-derait le lecteur ? Tout bonnement pourconstituer un alibi et anticiper sur touteaction à son encontre et donc de couper defait l’herbe sous les pieds de ses accusa-teurs. Aussi innocents soient-ils.

Quoiqu’il en soit G.H. nous narrera dansles détails tout le manège dont était accuséle responsable de la cuisine même s’il nepouvait pas, et pour cause, attester de l’en-registrement des séquences du diner depuisque la rumeur menaçait de devenir unevérité. Pour l’élève «cette situation duredepuis le troisième trimestre de l’annéeécoulée. Tout nous est vendu, même le che-wing-gum. Le cuisinier achète des pommesde terre et prépare des frites qu’il nouscède à 50 dinars» . Des propos gravesd’ailleurs entendus et tout autant consignés

par une consœur d’un quotidien arabo-phone. A la question que nous avons poséeà notre interlocuteur sur le retard mis pourdénoncer cette situation, il nous répondra«qui osera croire un enfant ? Ensuite je nevoulais pas mettre dans la gêne mesparents». Edifiant ! Cela étant nous noussommes encore rapproché de personnes trèsproches de l’établissement qui nous confir-merons que «parfois ils étaient abordés pardes jeunes non-voyants qui leur deman-daient à manger parce que la veille ilsn’ont eu qu’une soupe servie sans pain,sinon des gaufrettes et que maintenant ils

ont vraiment faim». C’est dire jusqu’ou a pualler l’ignominie du cuisinier, lequel vrai-semblablement jouit d’une protectioninterne, «de l’économe et du magasinier»nous dira un agent sur place.

En dernier ressort, nous avons prisattache téléphoniquement avec le directeurde wilaya de l’action sociale, en l’occur-rence M. Boukachabia, lequel a préférénous orienter sur le directeur de l’établisse-ment au motif que lui-même était «sur laroute en train de conduire». Notre interlo-cuteur persistera sur le propos malgré le faitque nous lui rappelions qu’il avait été offi-ciellement saisi par le secrétaire de wilayadu Snapap sur le sujet pour l’ouvertured’une enquête en urgence. Toutefois, endébut d’après-midi nous sommes parvenusà avoir également au téléphone M. Chiad, ledirecteur de l’établissement, qui considère«qu’il serait prématuré de faire des déduc-tions hâtives sur des propos d’enfant. Celaétant, nous avons mis sous surveillance lapersonne concernée et nous prendrons lesmesures conséquentes dès lors que nousdisposerons d’arguments sérieux», «est-ceà dire que parce qu’il s’agit d’enfants fau-drait-il automatiquement en déduire queleurs propos prêteraient à doute ?», luiavons-nous rétorqué, «ce n’est pas ce que jevoulais dire sauf qu’il faudrait prendre desprécautions sur une affaire aussi sensible.Cela serait criminel si c’était la réalité».Nous ne le lui faisons pas dire.

Quoiqu’il en soit, M. Djebassi est décidé àaller le plus loin possible dans ce qu’ilconsidère comme le plus grand scandaleémaillant la vie de la DAS, qui est pourtanthabituée aux dépassements de tous genres,tout en espérant que la ministre de la Solida-rité nationale dépêche une inspection à cesujet tout comme il souhaite une similaireaction de la part du wali de Constantine. A. L.

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Le conseil national de la fiscalitéprochainement installé

Suite de la page 1L’organisme en question se donne pour mission de renforcer le «dialogue» et «la concer-

tation» entre l’Administration fiscale et le contribuable, une sorte d’interface qui faisaitdéfaut. Le cadre législatif existe déjà (la loi de finances de 1997) et le décret qui s’y rapportedevrait être prochainement publié au Journal officiel. Le CNF, c’est un vieux projet datant de1997. C’est en fait dans le cadre de la loi de finances de 1997 que la mise en place de ceconseil a été proposée. Cet organisme regroupera des représentants du contribuable et del’Administration fiscale. M. Raouia a, par ailleurs, affirmé, au cours de cette conférence depresse que «des brigades chargées de déceler et de recenser les signes de richesse seront opé-rationnelles parallèlement à la mise en place, avant la fin du premier semestre 2013, dusystème d’investigations fiscales en vue d’un meilleur recouvrement de l’impôt sur le patri-moine et de l’impôt sur le revenu global (IRG) des non salariés. A cet effet, les centresrégionaux des impôts (CDI), dont une quinzaine sont réceptionnés en 2012 et une quaran-taine prévus pour 2013, prendront en charge une partie de ces investigations sur le planrégional dans le souci de renforcer les moyens humains et techniques de contrôle. Sur untout autre plan, le DG des impôts a révélé que plus de 15 500 entreprises en difficulté ontbénéficié à fin octobre dernier du rééchelonnement de leurs dettes fiscales pour un montantglobal de 92 milliards de dinars. Au 31 octobre dernier, 15 531 entreprises ont adhéré au dis-positif de rééchelonnement de la dette fiscale des entreprises en difficulté pour un montantglobal de 92 milliards de dinars, a-t-il expliqué. Et, précision de taille, une grande partie desentreprises ayant bénéficié de ce dispositif relève du «secteur privé». De même, deux (2) mil-liards de dinars ont été versés par certaines entreprises sans recours au rééchelonnementaprès avoir bénéficié de l’effacement des pénalités dues au retard dans le paiement de leurscharges fiscales. En outre, le montant global de la dette fiscale contractée par les entreprisespubliques et privées en difficulté est de 946 milliards de dinars. Il s’agit, dans une largepartie, «d’anciennes dettes qui relèvent de l’ancien régime fiscal», ainsi que le précise le pre-mier responsable de l’Administration fiscale. Décidé par la tripartite économique (gouverne-ment-Ugta-patronat) de septembre 2011, le dispositif de rééchelonnement des dettes fiscalesdes entreprises en difficulté est entré en vigueur le 1er mars 2012 avec l’ouverture de l’ins-cription des entreprises éligibles à cette facilitation. Une période de moratoire de douzemois, mais qui pourrait atteindre trente six mois en fonction des capacités financières dechaque entreprise, a été accordée aux entreprises bénéficiaires et durant laquelle ces entre-prises ne sont pas tenues de payer leurs dettes fiscales. En outre, le rééchelonnement desdettes fiscales inclut l’annulation des pénalités infligées à ces entreprises. Y. S.

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M O N D EJeudi 27 décembre 20126ÉDITORIAL

Sarkozy, Longuet, Hollande :Ecce homo

Par

A. Lemili

TEMPÊTE MÊDIATIQUE à plus d’un mois avant son arrivée.Celle-ci est allée crescendo sur tout ce qui pourrait être dit et négociéentre la délégation accompagnant le chef de l’Etat français et les res-ponsables algériens. La repentance étant de loin le point le plus impor-tant et donc bien au-delà du dossier brûlant malien ou de la réalisationd’une usine Renault, relégués au statut d’alibi.

Monté en puissance quarante-huit heures durant, l’évènement tel unsoufflet est vite retombé après l’adresse de François Hollande aux parle-mentaires. Et, une semaine après, retour au calme car, bien entendu,aussi bien du côté algérien que du côté français des responsables doiventcertainement s’affairer à matérialiser les engagements pris de part etd’autre. Mais autant dire que certains dossiers risquent de passer à latrappe ou renvoyés sine die parce qu’à un moment où à un autre le désa-mour s’est réinstallé et pour cause un évènement politique ponctuel quisera rapidement qualifié de malentendu passager ou de manœuvre politi-cienne d’une opposition revancharde. En somme une situation habi-tuelle que toutes les associations et autres amicales franco-algériennes sechargeront d’édulcorer pour rabibocher les deux parties.

En décembre 2005, Nicolas Sarkozy avait, une fois sa visiteannoncée, suscité encore plus de passion. Un président de droite, unedroite qui n’avait pas franchement pas bon commerce en Algérie et deuxfois plus qu’une parce que celui qui en portait les couleurs, aussi décom-plexé voulait-il le faire croire, était plus qu’impopulaire auprès des Algé-riens et pour cause ses discours musclés au cours de sa campagneélectorale, mais également et surtout les mesures scélérates prises etautres lois rétrogrades qu’il a inspirées. En déclarant à Constantine :«Jeunes d’Algérie, je suis venu vous dire que vous devez être fiers devotre pays parce que l’Algérie est un grand pays. Jeunes d’Algérie, jesuis venu vous dire que vous devez être fiers d’être de jeunes musul-mans parce que la civilisation musulmane est une grande civilisation»,Sarkozy absolvait dans le foulée le colonialisme en soulignant que «ceuxqui étaient venus s’installer en Algérie, je veux vous le dire, étaient debonne volonté et de bonne foi. Ils étaient venus pour travailler et pourconstruire, sans l’intention d’asservir, ni d’exploiter personne», his-toire de justifier la fameuse loi du 23 février 2005, et par voie de consé-quence la politique bienfaitrice de la colonisation, il était pour le moinsdifficile de réaliser meilleure performance.

En décembre de cette année, François Hollande a mieux fait encore,puisqu’il dira ne pas être venu pour faire repentance. Difficile d’être plusdirect et surtout de s’appliquer et appliquer à l’autre le principe de l’at-taque comme le meilleur moyen de défense. Le reste n’en sera finale-ment que facilité et preuve en a été fournie avec la standing-ovation àlaquelle il a eu droit, qui plus est de la part de parlementaires que tout lemonde disait arc-boutés sur l’obligation de repentance et excuses surtoutes les abominations commises par le colonialisme durant 132 ans.

Sarkozy, Hollande et Longuet, sur cette question précise, sont prati-quement sur la même longueur d’onde sauf que chacun le dit avec plusou moins de tact. A. L.

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Membres fondateursAmeyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,

Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad

Quotidien national d’information

Par

Ghada Hamrouche

Le président égyptien M. Morsi, qui devaits’adresser hier aux Egyptiens, après avoir réussià faire passer une Constitution controversée à

l’origine, n’a pas moins de difficultés qu’avant le réfé-rendum constitutionnel. Les résultats officiels pro-clamés mardi soir donnant 63,8% des voix au «oui»,maintiennent entiers les problèmes de l’Egypte del’après Moubarak. M. Morsi, devait, selon l’agenceofficielle Mena, évoquer dans son discours «la feuillede route pour la transition démocratique». Son Pre-mier ministre, Hicham Qandil, pour apaiser la tensionqui tenaille le pays depuis des mois, a assuré qu’il n’yavait «pas de vaincu» et que cette Constitution seraitcelle de «tous les Egyptiens. Les Etats-Unis ont appeléle président égyptien à mettre «fin aux divisions» et à«élargir le soutien au processus politique», tandis quela France l’a pressé de «rétablir le consensus dans lasociété égyptienne». Le camp présidentiel estime quela nouvelle loi fondamentale va permettre de stabiliserun pays à la transition chaotique depuis la chute deHosni Moubarak en février 2011. L’opposition, quireproche à cette Constitution d’ouvrir la voie à uneislamisation accrue de la législation et d’offrir peu degaranties pour certaines libertés, a répété qu’elle allaitcontinuer de réclamer l’invalidation du vote, entaché,selon elle, de fraudes et d’irrégularités. L’oppositioninaudible depuis la victoire des islamistes aux prési-dentielles de juin 2012, promet de consolider l’amorced’unité et le regain de pugnacité qui se sont manifestésces dernières semaines.

Un premier test devrait survenir avec des législa-tives prévues dans deux mois pour renouveler laChambre des députés, dissoute en juin.

Les problèmes de l’Egypte ne se limitent pas auvolet politique. Le côté économique est plus com-plexe. Le gouvernement a décidé de limiter à un équi-valent de 10 000 dollars en devises étrangère lemontant que tout voyageur peut faire entrer ou sortirdu pays, pour limiter les flux de capitaux pesant sur la livre égyptienne, ont rapporté les médias

gouvernementaux. Les réserves en devises del’Egypte ont fondu de 36 à 15 milliards de dollarsdepuis la chute de H. Moubarak, une grande partie deces sommes ayant servi à soutenir la livre face audollar. L’Egypte est depuis près de deux ansconfrontée à une forte baisse des recettes du tourismeet à un effondrement des investissements étrangers,tandis que la crise politique a provoqué le report d’unedécision très attendue du Fonds monétaire interna-tional (FMI) sur un prêt de 4,8 milliards de dollars. Le gouvernement a également gelé des hausses detaxes qui auraient contribué à limiter le déficit budgé-taire, mais risquaient d’ajouter une flambée au mécon-tentement social et à la crise politique. La décision del’agence Standard & Poor’s d’abaisser la note de ladette égyptienne de «B» à «B-», ne rassure en rien lesEgyptiens qui craignent de voir ces dettes peser davantage sur leurs menus revenus.

G. H./Agences

Par

Lyès Menacer

LA TRÊVE annoncée par les dirigeants de la coa-lition Séléka, en rébellion contre le gouvernement deBangui, en République centrafricaine, n’aura duré quele temps des fêtes de Nöel. Les rebelles ont, en fait,poursuivi leur avancée en direction du centre du pays,alors qu’ils avaient annoncé un «arrêt des opérations»pour faciliter la mission des ONG humanitaires, pré-sentes sur place pour secourir les milliers de civilsdéplacés par ce nouveau conflit armé, déclenchédepuis début décembre. Les rebelles ont même réussià prendre le contrôle d’une quatrième ville dans lecentre-nord du pays, après avoir contraint les troupesrégulières à leur céder la place dans une dizaine devilles du Nord et Nord-Est, dont quatre cités minières :Kaga Bandoro (Centre-Nord), Ndélé (Nord), Bria(centre), et Bambari (Centre-Sud). En lisant lescomptes-rendus de la presse centrafricaine, les témoi-gnages des populations locales, l’on constate cettefacilité déconcertante à prendre les positions destroupes régulières qui ont fui leurs postes et casernessans opposer la moindre résistance aux Séléka. C’étaitle cas mardi matin à Bandoro, une des plus impor-tantes villes du centre-nord de la Centrafrique où lesrebelles ont pu s’y installer sans recourir vraiment auxgros moyens puisque la cité a été abandonnée parl’armée du président François Bozizé dès l’aube, selonles médias centrafricains et les agences de presseétrangères, présentes sur les lieux au moment de l’ar-rivée triomphale des rebelles avec leur armement

lourd. «Les rebelles sont entrés à Kaga-Bandoro envéhicules et en motos et ils se sont mis à tirer à l’armelourde en direction des points stratégiques : base dudétachement militaire, gendarmerie, poste desdouanes, police, qui avait déjà fui quelques heuresauparavant», a affirmé une source militaire, citée parl’AFP. «Une bonne partie de la population s’est terréechez elle en entendant les détonations et de nombreuxhabitants se sont mis à fuir en direction des villagesvoisins», selon cette source. Pour rappel, les Sélékaont repris les armes depuis près de trois semaines pourdemander l’application des accords de paix signésavec les autorités de Bangui entre 2007 et 2011 quiprévoyaient, entre autres, le désarmement des miliceset leur réinsertion dans les rangs de l’armée régulièreet la vie sociale, choses qui n’auraient pas été res-pectées par le président François Bozizé, selon eux. Cedernier a réuni, mardi soir, les hauts cadres de laDéfense pour organiser sa riposte contre les rebellesqu’il a appelés au dialogue contre leur retrait des villesoccupées depuis le 10 décembre. D’autre part, leschefs d’Etats de la Communauté économique des Etatsd’Afrique centrale avaient appelé, lors d’une rencontreextraordinaire à Ndjamena, au Tchad, les deux partiesau dialogue, tout en demandant à la rébellion dequitter «sous une semaine» les positions conquises.Mais les rebelles sembleraient avoir d’autres visées.Devant une armée régulière affaiblie, les Séléka quiavancent sur la capitale du pays, Bangui, seraient peut-être tentés de prendre le pouvoir à François Bozizé.

L. M.

APRÈS L’ADOPTION DE LA CONSTITUTION

Morsi toujours face à des difficultés

Les résultats officiels du référendum constitutionnel maintiennententiers les problèmes de l’Egypte de l’après Moubarak. Outre la crisepolitique, le pays est en proie à une crise économique sans précédent

LA COALITION REBELLE DU SÉLÉKA REPREND SES OPÉRATIONSET AVANCE SUR BANGUI

Centrafrique : vers la chute du président Bozizé ?

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C O N J O N C T U R E Jeudi 27 décembre 20127

Par

Xavier Landes*

Depuis quelques semaines,des voix s’élèvent, le ton sef a i t p l u s a s s u r é e t l e s

arguments se présentent commeimparables : la France devraitadopter le «modèle allemand» [1]ou, à tout le moins, s’en inspirer.Cela serait le seul choix pourredonner de la compétitivité auxentreprises de l’Hexagone. Maisest-il si judicieux que cela de vou lo i r su iv re ce qu i se fa i t o u t r e - R h i n ? T r o i s r a i s o n s permettent d’en douter. Ce modèlee s t s o c i a l e m e n t i n j u s t e , économiquement inefficient etpolitiquement dangereux.

Un modèle socialementinjuste…

C o m m e l e r a p p e l l e n t à l’envi les thuriféraires de la« m o d é r a t i o n s a l a r i a l e » , l e sréformes initiées par GerhardSchröder dans les années 2000 ontrendu les firmes allemandes pluscompétitives. Le miracle a cepen-dant été obtenu en jouant sur lescoûts du travail, c’est-à-dire encomprimant les salaires. Les gainsde compétitivité enregistrés depuisles années 2000 ont donc été réalisés en faisant des économiessur les salaires des travailleurs allemands, en particulier les plusdéfavorisés.

Une étude de la Cfdt publiée enmai 2012 montre que les «bassalaires» (rémunérations égales, auplus, aux deux tiers du salairemédian) ont supporté un effortconsidérable dans le «choc de pro-ductivité». Alors que 10% desemployés sont rémunérés aux envi-rons du Smic en France, ce chiffremonte à 22,7% en Allemagne. Demanière plus inquiétante, 44% descontrats à durée déterminée enAllemagne sont des emplois à bassalaire, contre 19,7% en France.

En juillet 2011, L’Expansionmentionnait des chiffres inquiétantsd u D e u t s c h e I n s t i t u t f ü r Wirtschaftsforschung. Entre 2000et 2010, le salaire annuel, moyenn’a cru que de 1% en Allemagne(contre 10,8% en France) tandisque les salaires nets, réels (c’est-à-dire après impôts et ajustés parl’inflation) les plus faibles ontchuté de 16 à 22% sur la décennie. Enfin, le magazine mentionne l’inexistence d’un salaire minimumen Allemagne…

Le «choc de compétitivité»soulève une question de justices o c i a l e , c e q u i , d ’ u n e p a r t ,implique de soupeser ses avantages(croissance et hausse des exporta-tions) à l’aune des coûts sociauxqu’il génère (déclassements, accèsplus difficile à certains services debase comme la santé en raison dumanque de ressources individuellesvoire du recul des services publics, s o u f f r a n c e s p s y c h o l o g i q u e s p rovoquées pa r l a p réca r i t é , perte de bien-être individuel et collectif, etc). D’autre part, il estnécessaire de s’interroger sur larépartition des efforts de compétiti-vité. Car si la nécessité de sacri-fices pour entretenir ou relancer lacroissance au travers d’une compé-titivité renforcée des entreprises estune chose, la répartition de ces s a c r i f i c e s e n e s t u n e a u t r e .

Les promoteurs du «choc decompétitivité» considèrent a priorique la contribution des employeursdoit être diminuée. La propositionest de transférer une partie descharges sociales pesant sur lesemployeurs en direction des prélè-vements directs (CSG) et/ou indi-rects (TVA). Outre le fait que laTVA soit «régressive», c’est-à-direque les bas revenus sont propor-tionnellement plus affectés par elleque les hauts revenus, les deuxtypes de prélèvements traduisentnéanmoins une mutual isat ion des coûts dont les modalités et implications doivent être discutées.

En résumé, il est nécessaire derépondre à la question suivante :comment répartir l’effort de pro-ductivité d’une manière qui soit àla fois la plus juste possible et réa-lisable ? Car on peut très bien vou-loir créer un choc de compétitivité,sans pour autant copier la manièredont ce choc a été mené jusqu’àprésent outre-Rhin.

É conomiquement inefficient…

Au regard de ce qui précède, onpeut estimer que si les modalitésd’application d’un choc de compé-titivité peuvent être discutées, leprincipe d’un tel choc se justifie enraison de son efficience. Dès lors,pour justifier une telle prise de posit ion, i l devient important d’évaluer les condit ions sous lesquelles le succès du «modèleallemand» a été obtenu. En effet, sila compression des coûts du travaila eu un impac t pos i t i f su r lac o m p é t i t i v i t é d e s f i r m e s allemandes, c’est parce que la«modéra t ion sa la r ia le» a é téimposée sur une main-d’œuvrebien formée, en bonne santé, quibénéficie d’excellentes infrastruc-tures et fait partie d’une entité plus large dédiée à la coopérat ionéconomique et politique: l’Unioneuropéenne. Avec un peu de recul,

la politique menée par l’Allemagnedepuis le début des années 2000peut soulever de fortes réserves. Eneffet, son succès repose largementsur le différentiel de compétitivité-coût dégagé par rapport à d’autrespays , no tamment cer ta ins de ses «partenaires» commerciauxeuropéens directs avec lesquels elleest supposée maintenir un équilibreentre compétition et coopération.Ce succès s’est donc construit enpartie au détriment des autresp a y s e u r o p é e n s . O u t r e l a n o n - c o o p é r a t i o n , i l y a u n p r o b l è m e p l u s p r o f o n d a v e c une pol i t ique économique e t commerciale qui consiste à tirer lescoûts salariaux vers le bas: lesautres concurrents adoptent tôt outard la même stratégie.

À terme, tous les pays vontmettre en œuvre une politique similaire, compressant les salaireset annulant ainsi une partie de l’avantage initial acquis par le premier pays à se lancer dans cetype de politique.

Chaque pays qui se convertit àla «modération salariale» incite lespays qui ne la pratiquent pasencore à s’y convertir et rend de las o r t e c e t t e s t r a t é g i e u n p e uplus caduque tout en accentuant l e c a r a c t è r e m a l s a i n d e l a compétition.

Le risque est de s’engager dansune course à l’abîme du point devue salarial avec d’importantsreculs de la qualité de vie descitoyens pour un résultat catastro-p h i q u e : l a d e m a n d e v a ê t r e durablement comprimée, ce quientraînera non pas une récession,mais une dépression. De plus, tousles concurrents vont, entretemps,s ’ i n f l i g e r d e s d o m m a g e s irréparables quant aux conditionsde v i e de l eu r s popu la t i ons . L’Europe s’engage dans un jeu àsomme nulle, c’est-à-dire une interaction dont le gain d’une partiese fait au détriment de l’autre

partie. Il est possible de rétorquerque le degré de compétitivitédépend des coûts certes, mais éga-lement de données hors coûts, cequi serait d’autant plus vrai dans lecas de l’Allemagne. Cette dernièretirerait l’essentiel de sa compétiti-vité, non de ses seuls coûts de tra-vail, mais aussi de la meilleurequalité de ses produits. Si l’objec-tion est dans une certaine mesureexacte, elle fournit cependantune raison supplémentaire de s’inquiéter.

D’où vient cette compétitivitéhors coût? Certes, elle résulte del’investissement en recherche etdéveloppement des entreprises,mais elle découle surtout du finan-cement par l’État d’équipements etservices publics divers qui fluidi-fient l’activité économique (impli-quant que les revenus publics nesoient pas trop altérés, ce quicontrevient à l’esprit des défen-seurs du «choc de compétitivité»)et, surtout, des degrés d’éducationet de santé (tant physique que psycho log ique ) de l a ma in -d’œuvre. En mettant de côté laquestion des finances publiques, ilfaut noter qu’une politique decompétitivité dont les efforts sontsupportés par une part croissantedes travailleurs, dans l’ampleur quel’on perçoit outre-Rhin, risque àterme d’affecter leur productivité àm e s u r e q u e l e u r s r e v e n u s , conditions de travail, voire santé et f o r m a t i o n v o n t s e d é g r a d e r . D ’ i n n o m b r a b l e s é t u d e s e n économie et santé publique docu-mentent clairement ce lien. [2]

Une telle politique est donc économiquement inefficiente àlong terme. Elle s’appuie sur unev i s i o n n o n c o o p é r a t i v e d e srelations commerciales (la stratégied u « m o i n s - d i s a n t » ) , c e q u i est problématique lorsque lescompétiteurs appartiennent aumême espace économique e t politique. Le problème avec le

«modèle allemand» n’est pas celuid’un pays en particulier qui seraitnon-coopératif tandis que les autresjoueraient le jeu. Tous les payseuropéens le sont dans une certainemesure, la France comme leR o y a u m e - U n i o u l ’ I r l a n d e . Ce «modèle» ne fait que soulignerles voies qu’emprunte la compéti-tion malsaine, endémique au seinde l ’UE, que les ins t i tu t ionseuropéennes se doivent de régler.

Et politiquement dangereux

L a p r i n c i p a l e s o u r c e d’inquiétude réside dans l’impactpolitique du «choc de compétiti-vité», car les lendemains que seprépare l’Europe avec ce modèle,sa dose de compétition malsaine etla rigueur qui l’accompagnent sont sombres.

Face à cela, il est inquiétantd ’obse rve r que la gauche enFrance, et ailleurs, semble à courtd’idées. Aucun modèle alternatifd i g n e d e c e n o m n e s e m b l eémerger des part is de gaucheactuellement au pouvoir ou enposition de l’être. Le contraste estsaisissant avec le consensus quirégnait en 2008 et 2009 à proposdes politiques de relance.

Le problème est que la gauche,en France et en Europe, risque aufinal de se couper de sa base élec-torale en s’aliénant les travailleursmodestes et les personnes en situa-tion précaire. En démocratie, cescitoyens ont besoin de voir leursintérêts pris en considération etdéfendus dans l’arène politique. De plus se pose un réel problèmepour l’alternance politique, car lesentiment, déjà largement répandu,que gauche et droite sont les deuxfaces d’une même pièce ne va pasmanquer de se renforcer.

Plus que l’impact de tel les politiques sur la gauche elle-mêmeou la pertinence de la divisiondroite-gauche, ce qui doit inquiéterest le résultat probable d’une austé-rité accrue, d’une concurrencegénéralisée par les coûts, d’unebaisse constante des salaires réels,tout ceci accompagné du recul pro-bable des services publics tant enquantité qu’en qualité. L’avenir,qui se laisse déjà entrapercevoir ausud de l’Europe, est celui d’uneinstabilité sociale et politique chronique à l’échelle du continent.

Affirmer qu’il n’existe aucuneal ternat ive pol i t ique est bienentendu faux. D’autres voies sontpossibles, couvrant la totalité duspectre politique de l’extrêmegauche à l’extrême droite. Le pro-blème est que les options hors desextrêmes ont de plus en plus de malà se faire entendre.

Dans ce contexte, qui sembleporter le flambeau de la contesta-t ion ? Qui à l ’heure ac tue l le e n E u r o p e s e p o s e e n f o r c e antisystème ?

Là se situe le risque majeurd’une application à grande échelled’un «modèle» qui prône la courseà l’abîme entre nations censées par-ticiper à un projet communautaire.En plus d’être socialement injusteet économiquement inefficace, ce«modèle» pourrait donc se révélerau final très dangereux sur le planpolitique. X. L.

in Slate.fr

TRÈS VANTÉ EN EUROPE

Trois raisons de refuser le «modèle allemand»Très vanté ces derniers temps en Europe, ce modèle est socialement injuste, économiquement inefficient

et politiquement dangereux

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R É G I O N S

De notre correspondant à Tizi-Ouzou

Malik Boumati

Il y a environ dix années,l’APC de Tizi Ouzou a inscritdans son action la nécessaire

informatisation de l’état civilavec l’objectif déclaré de faci-liter l’octroi aux citoyens desdocuments de ce service et d’enfinir avec les longues files humi-liantes qui se forment dès lamatinée et durant toute lajournée devant les guichets. Dixannées plus tard, l’informatisa-tion n’a pas eu lieu, les éluslocaux de l’époque ayant été blo-qués par l’Administration cen-trale avec le motif que ce projetest pris en charge par le ministrede l’Intérieur qui devrait vite agirdans ce sens, sur tout le territoirenational. Dix années plus tard, iln’y a ni service informatisé àTizi Ouzou, ni sur le territoirenational. Ce n’est pas le cas pourla commune d’Ouaguenoun oùl’équipe sortante a mené plu-sieurs opérations avec l’objectifd’humaniser le service d’étatcivil. A commencer par l’infor-matisation du service qui a eulieu entre 2009 et 2010.L’installation de l’applicationinformatique du service d’étatcivil pour les opérations de saisieet délivrance, a incontestable-ment facilité la tâche aux fonc-tionnaires de la mairie. Deuxrésultats en ont découlé : la faci-lité dans l’établissement des

pièces d’état civil, notamment lacopie intégrale de l’acte de nais-sance et la réduction de la filed’attente des citoyens devant lesguichets. Dans le même objectifde simplifier le fonctionnementde ce service, deux grosses opé-rations ont été lancées par lesservices de la municipalité. Ils’agit de la reproduction desregistres détériorés ainsi que lescan de 109 registres dont 56 denaissance et 53 de décès. Cesdeux opérations, de grandeenvergure pour une telle com-mune, n’ont pas été achevées,mais devraient se poursuivre, àmoins que la nouvelle équipe

dirigeante au niveau de l’APC nedécide de l’interrompre pour uneraison ou une autre. En somme,depuis leur installation à la fin del’année 2007, les élus de cettecommune proche du chef-lieu dewilaya ont déployé tous leursefforts pour faire du service del’état civil un endroit où l’on n’apas la flemme d’aller. Un endroitvivable, loin du cauchemar de lamairie du chef-lieu de wilaya oùdes milliers de citoyens sontcontraints quotidiennement de sebousculer, à la limite de l’humi-liation, pour de simples piècesd’état civil. D’ailleurs, dans lemême sillage, l’exécutif de la

mairie a encouragé tout au longde son mandat les recrutements,toujours dans le sens de fluidifierle fonctionnement des servicesde la commune. De 2007 à laprésentation du bilan de la com-mune à la fin 2012, cent deux(102) personnes ont été recrutéespour les différents services de lamunicipalité dont le siège setrouve au niveau du grand vil-lage de Tikobaïn qui fait officede chef-lieu communal et dedaïra. 102 nouveaux employésalors qu’ils n’étaient que qua-rante-sept (47) au siège de lacommune. M. B.

DE TOUS les services com-munaux, celui chargé de l’hy-giène est le plus sollicité pour sasensibilité en tant que serviced’action et pour la dangerositédes problèmes dont il a lacharge. Au niveau de la com-mune d’ Ouaguenoun, le bureauchargé de l’hygiène a été trèssollicité durant le mandat2007/2012, notamment en ce quiconcerne l’eau dont la consom-mation quotidienne risque à tout

moment d’être nocive. Le réseaud’alimentation en eau potable(AEP) auquel plus de 95 % de lapopulation est raccordée reste lasource d’eau la plus surveilléepar le bureau d’hygiène. Aucours de cette période, près de 2 600 prélèvements ont été effec-tués sur le réseau AEP sur tout leterritoire de la commune. Cettevigilance régulière sur le réseaua permis à la commune dedétecter les fuites d’eau et les

signaler à l’Algérienne des Eaux,très rapidement dans le but d’uneprise en charge. De ces contrôlesréguliers, il en est ressorti unseul cas de pollution au niveaudu village Djebla que les ser-vices concernés ont vite neutra-lisé. Le bureau d’hygiène de lacommune d’Ouaguenoun a éga-lement surveillé les sourcesd’eau dont deux, cellesd’Ameziev et de TaawininBwadda, sont représentatives,car elles apportent un soutienaux populations en période demanque d’eau, comme en pleinepériode estivale.

Les deux points ont faitl’objet d’une opération de réha-bilitation. Le service d’hygiènea, en outre, recensé dix-neuf (19)autres sources non-aménagéesqui devraient être utiles pour lapopulation mais leur contrôlereste problématique du fait deleur éloignement et surtout deleur inaccessibilité. Dans cesens, certaines d’entre elles ontété inscrites pour un aménage-ment et seront prises en chargepar la direction de l’hydrauliquede la wilaya. Par ailleurs, qua-torze (14) réservoirs ont étérecensés sur le territoire de lacommune et les services d’hy-

giène de la mairie procèdentrégulièrement à leur traitement,nettoyage et désinfection.Seulement, des accessoiresinternes à ces réservoirs ont étésignalés comme manquant dequalité, d’où la saisine des ser-vices de l’Algérienne des Eauxpour y remédier. Dans le cadrede sa mission, le bureau d’hy-giène de cette commune aeffectué 435 opérations decontrôle au niveau des établisse-ments alimentaires comme lescantines scolaires, les épiceries,les pâtisseries, les boulangeries,les restaurants et les cafétérias.Le non-respect des normes d’hy-giène et de salubrité ont conduitses responsables à prononcer lafermeture de six établissements.Ces contrôles sont toujours jugésnécessaires, notamment pouréviter les intoxications quidécoulent généralement du non-respect des normes d’hygiène.Comme ce cas d’intoxicationenregistré au niveau d’une pâtis-serie de la commune. Au niveaudes établissements scolaires, il aété relevé un manque d’hygiène,notamment pour mauvais entre-tien des locaux au CEMMohamed-Aoudiaï et à l’écoleprimaire du vieux Tamda. M. B.

Jeudi 27 décembre 20128

A TIZI OUZOU, LA COMMUNE D'OUAGUENOUN SE PRENDLe service d’état civil,

un endroit vivable pour les citoyensLa wilaya de Tizi Ouzoun’est pas que splendeur deses montagnes et beauté deses forêts que l’on a tantchantées. C’est aussi, etsurtout, le dénuement desvillageois et leur quotidiendifficile, qu’ils affrontentfièrement mais non sansamertume. Dans certainsvillages, comme c’est le casà Ouaguenoun, lapopulation tend à seprendre en charge et àpeser dans la balancequand il s’agit pour les élusde prendre des décisionsqui les concernent. Danscette commune parexemple, les citoyenscontribuent au choix desprojets qu’ils estimentprofitables pour leurcommunauté et peuvent enrefuser d’autres s’ils saventqu’ils n’en tireront aucunprofit dans leur vie de tousles jours. Ceci grâce auconseil consultatifcommunal installé par l’ex-P/APC et que l’on voudraitcertainement toujours envigueur avec les nouveauxélus. Mais cela n’a pastoujours été efficace,notamment quand il s’estagi de faire réagir lespouvoirs publics, commepour le barrage de Djeblaqui est pourtant nécessairepour l’irrigation des terresde ce village agricole. Cettecommune possèdeégalement le privilège deprofiter des bienfaits del’informatisation, qui n’amalheureusement pasabouti dans tout le paysalors qu’elle a été promise.Ce qui a rendu plus aisée latâche des fonctionnaires etréduit l’attente des citoyens.La seconde opérationconsiste en la reproductiondes registres détériorés, uneopération qui gagnerait àêtre poursuivie parl’actuelle équipe, issue desdernières élections locales.La question de l’hygiènesemble être la plus ardue,la commune recourt àl’utilisation du Centred’enfouissement techniquede la ville de Tizi Ouzouafin de réduire les effetsnéfastes de la propagationdes décharges sauvages.

R. M.

DE NOMBREUSES MISSIONS LUI SONT DÉVOLUES

Le service d’hygiène d’Ouaguenoun très sollicité

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R É G I O N S Jeudi 27 décembre 2012 9

C’est peut-être la seulecommune où lescitoyens sont au cou-

rant de tous les projets existantsà l’avance, où les villageois ontla latitude de choisir entre desprojets, selon les priorités. Dansla commune d’Ouaguenoun, àmoins de 20 kilomètres au nord-est du chef-lieu de la wilaya deTizi Ouzou, les citoyens ontvécu la concertation jusqu’auxplus petits des projets, à traversle Conseil consultatif communal(CCC), installé par le présidentde l’APC quelques semaines àpeine après son installation à latête de la commune en 2007. Lacréation de cette instance consul-tative a eu lieu conformément àl’engagement fait par les candi-dats de la liste du FFS de cettecommune pendant la campagneélectorale. Le maire, Ali Belkhir,qui a régné de 2007 à 2012, nes’est pas représenté, mais a tenuà présenter son bilan comme ill’a promis lors de la campagneélectorale. Il a présenté «le biland’un mandat exercé dans le res-pect de nos principes moraux etadministratifs, à savoir la trans-parence et la culture de rendredes comptes». Dans son bilan,l’équipe sortante a mis enexergue l’apport appréciable duCCC «sans lequel le résultat del’assemblée ne serait pas aussiprobant». «Son objectif principalétait de rapprocher les citoyensde l’assemblée, surtout lesjeunes, pour comprendre ettraiter leurs préoccupations, dansle souci de leur apporter dessolutions favorables et les inciterà affronter les situations com-plexes d’une manière pacifiqueet civilisée et promouvoir ainsi laculture du dialogue», est-ilindiqué dans le bilan présentédeux jours avant les électionslocales du 29 novembre dernier.Environ vingt réunions ont ététenues par l’APC et le conseilconsultatif d’où sont sortis plu-sieurs constats, dont les princi-

paux ont été cités dans le bilan.L’absence de coordination entreles différents services déconcen-trés de l’Etat, la non-fiabilité desétudes et fiches techniques (casdes projets de gaz de ville etd’amélioration urbaine) empê-chant les projets d’atteindre leurimpact sur le terrain, le laxismedes services techniques dans lesuivi de certains projets, toussecteurs confondus et à tous lesniveaux (APC, daïra et wilaya),conjugué au manque de qualifi-cation de certaines entreprises,les lenteurs administratives et larigidité dans le traitement desdossiers des citoyens (certificatsde possession, permis deconstruire et régularisation desconstructions dans le cadre de laloi 08-15 du 20/07/2008) ainsique l’absence de volonté deréviser l’opération cadastrale, outout au moins alléger la procé-dure pour permettre aux citoyensdes zones cadastrées de bénéfi-cier de l’aide de l’Etat à l’habitatrural, ont été recensés lors de cesréunions. Ces points noirs ren-contrés par les élus locaux de lalocalité d’Ouaguenoun durant

leur mandat, sont suffisants pourles auteurs du bilan pour inter-peller les responsables des pou-voirs publics afin «de prendredes mesures urgentes pour éviteraux institutions de base de l’Etat(commune, daïra et wilaya)qu’elles soient sérieusement dis-créditées aux yeux de la popula-tion». L’APC d’Ouaguenoun etle conseil consultatif communaln’ont pas manqué de dénoncer,tout au long du mandat précé-dent, l’abandon du barrage duvillage Djebla. La communeayant une vocation naturellementagricole a forcément besoin d’unouvrage aussi important pourl’irrigation notamment, estimentles ex-élus et les membres duCCC qui, face à la sourde oreilledes services compétents, sontallés jusqu’à dénoncer cettesituation dans des articles depresse, mais aussi dans une lettreouverte au président de laRépublique. A quoi cela servait-il alors d’assister à des sémi-naires et autres réunions quedifférents ministères organisaientautour de la gestion des collecti-vités locales et le barrage de

Djebla et son périmètre irrigué ?De même, avec l’apport du CCC,l’APC de cette commune avaittracé un programme d’actionsportant sur le développement dela localité. Un programme qui aciblé quasiment tous lesdomaines, de la jeunesse à la cul-ture, en passant par l’éducation,le transport, l’agriculture, le tou-risme, l’industrie, l’hydraulique,les travaux publics et l’environ-nement, dont les détails sontaccessibles sur le site Internet del’APC, mis en place par la mêmeéquipe dirigeante.

Partisans de la solidaritéi n t e r c o m m u n a l e , l ’ A P Cd’Ouaguenoun n’a pas manquéde participer activement auxdifférentes rencontres et réunionsde la communauté des com-munes du nord de la wilaya(Ouaguenoun, Iflissen, At AïssaMimoun, Boudjima, Timizart,Makouda, Mizrana et Tigzirt).Les huit maires de ces localitésavaient, auparavant, signé unecharte intercommunale de déve-loppement et ce n’est pas leurscouleurs politiques différentesqui pouvaient empêcher une telle

solidarité. Il faut dire que la créa-tion du conseil consultatif com-munal n’explique pas à elle seulele fait que l’APC d’Ouaguenounsoit devenue un exemple deconcertation dans la gestion de lamunicipalité. L’exécutif qui n’é-tait pas formé d’élus d’une seuleformation politique agissait dansla sérénité, les membres del’APC ayant décidé de s’assurerque les clivages politiques nesoient pas source de blocages etautres retards dans la réalisationdes projets locaux. Cela expliquedonc le bilan détaillé de cettecommune qui a fait de la trans-parence, au côté de la concerta-tion, le mode de gestion parexcellence. Dans ce sens, le siteInternet de la commune offre auxinternautes d’Ouaguenoun desinformations quasi-instantanéessur la gestion et les projets tou-chant leur quotidien, en plus desdiscussions régulières qui setiennent au sein du CCC. Lebilan présenté à la veille des der-nières élections locales fait état,notamment, des délibérations del’assemblée locale, présentéesdans un tableau de quatre pages.De l’adoption des budgets primi-tifs (BP) et supplémentaires(BS), à l’affectation d’une par-celle de terrain pour la réalisa-tion du nouveau siège de ladaïra, tous les détails des déci-sions prises au nom de la popula-tion sont contenus dans le bilan,confortant ainsi les membres del’exécutif dans leur volontéd’agir dans la transparence vis-à-vis des citoyens qui les ont placésà la tête de la collectivité. Tousles détails chiffrés sont contenusdans le bilan, que ce soit les sub-ventions au profit des associa-tions, notamment sportives, ou lemontant du marché pour la réali-sation d’une bibliothèque com-munale ou encore le montantbudgétisé destiné à l’entretiendes écoles primaires. M. B.

EN CHARGE ET ATTEND BEAUCOUP DES NOUVEAUX ÉLUSOuaguenoun : un bilan, un exemple

de concertation dans la gestion

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L A C O M M U N Ed’Ouaguenoun a beaucoup souf-fert avec le problème du ramas-sage des ordures ménagères.Pendant de longues années, etjusqu’à 2005, la mairie étaitcontrainte de se contenter de lacollecte des ordures du chef-lieucommunal.

Au fil du temps et de l’urba-nisation accélérée de la com-mune, cette problématique s’estposée avec acuité, avant l’ou-verture du Centre d’enfouisse-ment technique (CET) de TiziOuzou. L’éloignement du CET,situé au sud-ouest du chef-lieude la wilaya, ne facilite pas latâche aux services de la voiriecommunale d’Ouaguenoun. Le

manque de matériel également,puisque la commune ne disposeque de quatre camions et d’untracteur pour la collecte desordures ménagères.

Et malgré toutes ces insuffi-sances, la commune a réussi àcollecter la quasi-totalité desordures ménagères générées partous les villages de la commune.C’est vrai que dans une com-mune où les sources d’eau nesont pas très contrôlées en raisonde leur inaccessibilité, fauted’aménagement, les ouvriers dela commune, notamment ceux dela voirie, devaient se mobiliserde façon optimale pour empêcherque des décharges sauvages arri-vent à les contaminer. M. B.

LE RAMASSAGE DES ORDURES POSE PROBLÈME À OUAGUENOUN

Le CET de Tizi Ouzou au secours de la commune

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S’il y a une nouvelle perspective à tracer pourl’année 2013 c’est bien la révision de l’aspectrelatif à la socialisation de la culture pourassurer aux manifestations culturelles uneplus large diffusion. Les responsables locauxen sont conscients. «Nous maintiendronsnotre cadence pour une meilleurevulgarisation des grilles à l’échelle descommunes», soutient un responsable dusecteur. Car, malgré la diversité desprogrammes, l’audience reste toujours faible.L’année 2012 ne sera pas couronnée desuccès en termes de chiffres et d’affluence. La population n’a, semble-t-il, pas les mêmesappréciations des programmes que ceux quiles élaborent. Résultat : elle tourne le dos à la scène culturelle. Conclusion : lesactivités proposées ne sont donc pas au goûtdes citoyens. Aussi, l’impact culturel doit-ildésormais être le souci des organisateurs etdes éventuels sponsors. Ainsi, il apparaît qu’ilreste du chemin à faire et du travail à parfairepour répondre aux goûts et attentes de toute lapopulation. Il faut espérer que le reste suivra,c’est-à-dire la réalisation des infrastructuresnécessaires pour accueillir toutes sortes demanifestations artistiques et leur bonnegestion pour qu’elles soient exploitées demanière optimale

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Hassan Gherab

Une année c’est long. Une année c’est vite passé. Deuxappréciations diamétralement opposées. C’est tout lefossé qui existe entre quelqu’un qui aura passé 12 mois àregarder passer le temps en écoutant ses cheveuxpousser et quelqu’un qui mesure le temps en réalisations,créations, productions, et reste à réaliser. C’est pour çaqu’on a inventé le bilan. Faire le bilan d’une année, d’unexercice, est plus que nécessaire. Mais pas en mettantbout-à-bout les actions menées pour produire un tableauoù toutes les colonnes sont remplies. En culture, l’holismequi pose que le tout n’est pas égal à la somme des parties,s’applique. Ce n’est pas parce qu’on aura construit descentaines de bibliothèques que cela voudra dire que lelivre se porte bien et que les Algériens sont devenus desmordus de la lecture. C’est tout aussi valable pour lesthéâtres ou les musées, qui connaissent tous les deux d’é-normes difficultés à constituer des publics. Quant aucinéma, il est, lui, l’image parfaite du holisme : On abeaucoup de salles de cinéma, mais on n’a pas de cinéma.L’écrasante majorité ou la quasi-totalité des salles est horsservice. Certaines ont carrément été détournées de leurvocation. Et la production cinématographique se fait aucompte-gouttes. Nous ne parlerons pas qualité, qui, elle,a déserté les plateaux algériens depuis belle lurette. Pasplus d’art plastique et d’exposition. Il suffit de rappelerque les galeries d’art ne sont même pas reconnues et

identifiées comme une activité commerciale à partentière. Que reste-t-il pour remplir le bilan ? Les festivals.Et pour ça, on est bien servi. Un festival ? En veux-tu, envoilà. On en a des locaux, des nationaux, des régionaux etdes internationaux. On a même des festivals dédiés à desexpressions artistiques qui n’existent plus en Algérie ousont revenues à l’état embryonnaire, tel le cinéma. Leministère de la Culture a institutionnalisé des festivals àtour de bras, avec budgets à la clé, pour garantir une ani-mation de la scène culturelle, on omettant toutefois qu’enplus de son caractère conjoncturel, une manifestation nepeut aucunement amorcer une dynamique mais qu’elleen est souvent le produit et le résultat. Résultat, entre unfestival et un autre, il y a le vide qu’on tentera de rempliravec ce qu’on peut, ce qui ne fait pas une vie culturelletrépidante et foisonnante. Mais, est-ce à dire que c’est lazone, le no-culture land généralisé, le désert culturelomniprésent ? Heureusement non. Il y a des réalisationset des actions plus que positives et encourageantes. On aenregistré de très bons résultats en termes de généralisa-tion des vecteurs de promotion du livre que sont lessalons et les festivals qui s’organisent dans différentesvilles du pays. On a aussi bien avancé dans le domaine dela prise en charge du patrimoine et de la sauvegarde decertaines expressions patrimoniales, telle l’inscription dela tenue nuptiale tlemcenienne (Chedda) sur la liste dupatrimoine de l’humanité de l’Unesco. Mais, là encore, sil’affaire est menée rondement cela ne veut pas pourautant dire qu’elle aura l’impact escompté, partout et sur

tous. L’exemple des commentaires narquois qui ont étépostés sur les réseaux sociaux à l’annonce de l’inscriptionde la Chedda est édifiant, surtout que certains étaientl’œuvre de personnes qui se sont érigées en critiquesalors qu’elles n’avaient ni les compétences ni les diplômespour remettre en question une décision prise par la com-mission de l’Unesco où siègent des sommités qui s’expri-ment ès qualité. L’autre image de l’extension de ladéculturation et l’acculturation qui touchent maintenanttous les niveaux de la société et tous les échelons de l’ad-ministration est certainement le sort réservé à ce troncd’arbre sculpté qui trônait face à la Grande-Poste et quela wilaya d’Alger a fait enlever, après l’avoir débité, pourrendre sa beauté à la place à l’occasion de la visite deFrançois Hollande. Les billots de ce qui fut une œuvred’art ont été jetés au parc Tiffariti en attendant dedevenir combustible ou compost. On peut ne pas appré-cier une œuvre et la trouver hideuse, mais on n’a paspour autant le droit de la détruire, sous quelque prétexteque ce soit, surtout quand on est un responsable. Car, dès lors, c’est la porte ouverte à l’inquisition, l’auto-dafé, la censure.La culture est la responsabilité de tous, tout autant que sasocialisation. Quel que soit le bilan du secteur qui en a lacharge, il ne sera jamais positif tant que les autres ministères n’auront pas accomplis la mission qui leurincombe pour que la culture fasse partie du quotidien etdu paysage de tous les Algériens.

H. G.

De notre correspondant à Constantine

Nasser Hannachi

L’année 2012 s’achève dansquatre jours. Le secteur c u l t u r e l d a n s t o u t e s a

diversité et sa richesse a été marqué durant cette période par diverses productions. A remarquer que lamajorité, pour ne pas dire la totalité,des productions a été dédiée au cinquantenaire de l’indépendance del’Algérie. Toutes les manifestationsen ont été placées sous ce slogan. Et les fes t ivi tés de célébrat iondevront se poursuivre jusqu’en juillet2013. On ne peut qu’être satisfait desdouze mois passés pour le secteurculturel dans cette wilaya, dira d’emblée le directeur de la culture dela wilaya, M. Foughali, qui afficheson satisfecit même s’il met unbémol en ajoutant que les ambitionsde ses services «demeurent grandes».

Suite en page 12

Le plus est le moinsPh

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: DR

S U P P L É M E N T H E B D O M A D A I R E

MALGRÉ LA VARIÉTÉ AYANT CARACTÉRISÉ LA SCÉNE CULTURELLE

Les programmes d’animationmanquent encore d’impact

P12Secteur culturel à Tizi Ouzoudurant l’année 2012

Des projets, des inaugurations, des activités…

P13Une année culturelle très mitigée à Oran

Le théâtre,heureusement…

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SECTEUR CULTUREL ÀTIZI OUZOU DURANT L’ANNÀE 2012

Des projets, des inaugurations, des activités…

De notre correspondant à Tizi Ouzou

Malik Boumati

C’est la f in de l ’année . Unepériode propice aux bilans detoutes sortes dans tous les

doma ines de l a v i e pub l ique . Des satisfactions dans certains secteurs, desdéceptions et autres désillusions dansd’autres. Le secteur de la culture estconcerné par cette règle implacable desbilans. A Tizi Ouzou plus qu’ailleurs,puisque dans cette wilaya, le citoyen esthabitué aux énormes retards accusés dansla réalisation de projets, dans tous les secteurs, celui de la culture compris, et parfois des problèmes de fonctionnementet d’organisation qui mettent à mal la ges-tion des divers projets de développementet diverses activités.

Tout au long de l’année 2012, laMaison de la culture Mouloud-Mammeride Tizi Ouzou continue à être la Mecquede l’activité culturelle dans la wilaya. Descentaines d’activités ont été organiséesdans les locaux de cette infrastructure, quireste ouverte tous les jours de l’année, tellement l’activité est florissante etd’autres structures inexistantes. Que cesoit du cinéma, des arts plastiques, de lamusique, du chant, ou même des activitéséconomiques, commerciales et politiques,cette institution culturelle a tout abrité et atout fait pour satisfaire le plus large publicpossible et de tous les horizons. Elle acependant cessé d’accueillir des activitésthéâtrales, à la faveur de l’entrée en ser-vice du Théâtre régional Kateb-Yacine dela ville depuis novembre 2010. Une insti-tution qui reste sans directeur depuis plusieurs mois, sans que cela n’inquièteles responsables du secteur, que ce soit auniveau local ou national.

Cette année 2012 a vu l’ouverture del’antenne de la Cinémathèque d’Alger,inaugurée en juillet par le ministre del’Intérieur et des Collectivités locales,Daho Ould Kablia, à l’occasion du Cinquantenaire de l’indépendance del ’ A l g é r i e . L e m ê m e j o u r , i l a é t é également procédé à l’inauguration du

centre culturel d’Azazga, lancé par l’APCde la ville en 1997 avant qu’il ne soitrécupéré par la direction de la culture à lafaveur de la bonne santé financière.L’infrastructure attend cependant toujourssa mise en service pour que la jeunesse etles familles de ce grand centre urbain enbénéficient. D’un autre côté, Tizi Ouzou avu le lancement du projet de réalisation dumusée régional de l’archéologie et desarts, à l’entrée ouest de la ville des genêts,face aux sièges de la cour et de la Sûretéde wilaya. Les travaux ont été lancés en novembre dernier à l’occasion du 58e anniversaire du déclenchement de laGuerre de libération nationale.

E n o u t r e , l o r s d e s a v i s i t e à Tizi Ouzou, Daho Ould Kablia a donné lecoup de starter à d’autres petits projetscomme ceux du siège de la direction de laculture, du théâtre en plein air et de l’extension de la bibliothèque de lamaison de la culture Mouloud-Mammeri.La réalisation d’une dizaine de salles delecture a aussi été lancée cette année dansdes villages de la wilaya de Tizi Ouzou.

De nombreux projets qui espérons-le neprendront pas une éternité pour l’achève-ment et la réception, comme cela est toujours le cas avec les projets dans cette wilaya. Sur le plan des activités cul-turelles et artistiques, la wilaya de TiziOuzou continue à concentrer ses actionsdans les locaux de la Maison de la cultureet, depuis début 2011, au Théâtre régionalKateb-Yacine. Et ce mois de décembre a été particulièrement mouvementé avecn o t a m m e n t l a 5 e é d i t i o n d u S a l o nDjurdjura du livre en hommage à MalekHaddad et Mahfoud Keddache et la 2e édition des Journées du chant religieuxd’expression amazighe. Décembre a également vu le déroulement, pour la pre-mière fois, de journées d’étude sur lesœuvres du poète Lounis Aït Menguellet,comme celles organisées en novembre surAbderrahmane Ibn Khaldoun. Sinondurant le reste de l’année 2012, la Maisonde la culture a abrité toutes sortes de r e n c o n t r e s e t m a n i f e s t a t i o n s , d e s colloques (sur Kateb Yacine notamment),d e s h o m m a g e s ( F a r i d F e r r a g u i ,

Tahar Djaout…) ainsi que des festivals,comme le désormais incontournableFestival arabo-africain des danses folklo-riques, celui du film amazigh, celui duthéât re amazigh ains i que celui du chant amazigh. En outre, la Maison de laculture n’a pas manqué d’accueillir desfestivités entrant dans le cadre de la célé-bration du Cinquantenaire de l’indépen-dance de l’Algérie, la direction de laculture ayant dédié toutes ses activités àcette occasion. De même pour le 58e anniversaire du déclenchement de laGuerre de libération nationale, avecnotamment un programme au Théâtrer é g i o n a l K a t e b - Y a c i n e , b a p t i s é«Novembre du Théâtre». Avec toutes cesac t i v i t é s , l a Ma i son de l a cu l t u r eMouloud- Mammeri n’arrive pas à avoirun jour de repos durant toute l’année, lemanque d’infrastructures culturelles per-sistant et empêchant non seulement unemeilleure organisation des activités maisaussi une intensification qui toucheramieux les autres localités de la wilaya.

M. B.

12 DOSSIERJeudi 27 décembre 2012

Les programmes d’animation manquent encore d’impactSuite de la page 11Selon l’administrateur et gestionnaire du secteur, tout

ce qui a été tracé s’est concrétisé sur terrain. Ça va desfestivals institutionnalisés jusqu’aux différents salonsthématiques en passant par les rencontres périodiques, lesexpositions et les initiatives émanant des multiples asso-ciations locales actives. La scène constantinoise ne s’estpas vidée durant cette période. La cadence d’animation aété maintenue grâce aux efforts des administrateurs etintervenants, mais aussi aux mannes ministérielles quiétaient accordées et qui inondaient pratiquement toutesles activités artistiques, programmes d’animations et projets culturels. Il en pleuvait des subventions !!

Toutefois, il reste du chemin à faire et du travail à parfaire pour répondre aux goûts et attentes de toute lapopulation, si on veut se mettre en adéquation avec ce quiest déboursé. Du côté du théâtre, le bilan est on ne peutplus clair et ne souffre d’aucun commentaire. Avec plusde 200 représentations, dont certaines étaient inscritesdans le cadre des échanges culturels inter-wilayas, on nepeut pas dire que les planches du Théâtre régional deConstantine (TRC) ont chômé. Jamais auparavant le TRCn’a vu une telle activité avec cette cadence, se félicite ledirecteur de cette institution, M. Ramdani, qui préciseraque ces résultats ont été rendus possible «grâce auxfinances débloquées par le ministère de la Culture». Ilajoutera que la dynamique amorcée en 2012 devra semaintenir en 2013. Jusqu’ici les grilles de programmessont bien étoffées et les affiches annonçant tel spectacleou tel pièce égayent les façades des rues et ruelles,

mêmes les quartiers les plus isolés sont concernés. Quantau cinéma, il demeure le talon d’Achille dans la dynamique culturelle de la wilaya. La ville n’a aucunesalle opérationnelle… «Dans un premier temps, la Cinémathèque rouvrira ses portes début 2013», ras-sure la direction.

Programme varié, faible audienceMais malgré la diversité des programmes, l’audience

bat toujours de l’aile. L’année 2012 ne sera pas cou-ronnée par le succès en termes de chiffres et d’affluence.La population n’a, semble-t-il, pas les mêmes apprécia-tions et grilles de lectures des programmes que ceux quiles élaborent. Résultat : elle tourne le dos à la scène. Le renouveau qu’on prétend introduire dans les program-mations n’est pas parvenu à rassembler le publicescompté autour de la culture et des arts en général. Leconstat établit à partir de l’affluence du public enregistréedans diverses manifestations ne peut qu’aboutir à laconclusion que malgré la profusion des programmes,l’audience affiche toujours grise mine et que les activitésproposées ne sont donc pas au goût des citoyens. Ce ne sont pas toutes les activités qui ont drainé la grandefoule en dépit du relais de communication assuré par les organisateurs.

L’impact culturel est désormais le souci des organisateurs et des éventuels sponsors. «Nous avons uséde tous les moyens d’information pour informer lescitoyens de la tenue des diverses actions culturelles.Certains s’y intéressent, d’autres non. C’est un choix que

je respecte», note le responsable. Mais «notre essor etnos efforts en matière d’information sur la tenue desgrilles artistiques et culturelles doivent se maintenir pourune socialisation élargie de la culture à travers toutes lescommunes. Le programme est riche mais le public n’estpas toujours au rendez-vous», ajoutera-t-il.

Constantine qui intéresse toujours par son malouf,enregistrait cette année un léger recul, en témoigne lafaible audience enregistrée lors des deux festivalsnational et international. Par soirée et par affiche, lebaromètre variait significativement. C’est aussi le caspour le Festival international du jazz qui a égalementmarqué un bémol au terme de sa dixième édition. Pourcertaines soirées, les travées étaient plutôt aérées et onétait loin des bousculades que l’on connaissait aux éditions précédentes.

Cela n’empêche pas que ces deux manifestations tiennent le haut du pavé à Constantine en termes de fréquentation et de qualité d’organisation. Et c’est ellesqui réveillent la cité «somnolente» de Constantine et laplongent dans une animation saisonnière de printemps et d’automne.

En ce qui concerne les réalisations d’infrastructures, lawilaya compte ouvrir sa nouvelle bibliothèque destinée àla lecture publique. Le temple du livre est en constructionà la sortie de la cité Boussouf et il devra être finalisé aucours du premier trimestre 2013. Les autorités localesdevront aussi donner le coup d’envoi au chantier d’unenouvelle direction de la culture sur le même site.

N. H.

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De notre correspondant à Oran

Samir Ould Ali

Encore une fois, l’année aura étédure pour la culture à Oran. Lesmanifestations culturelles majeures

ont encore été l’otage du politique, lesjeunes sont toujours en quête d’espacesd’expression, la Cinémathèque est toujours la seule salle de cinéma qui fonctionne dans une wilaya qui en compteune trentaine, l’art pictural n’existe quasiment plus et, last but not least, la 6e édition du Festival du film arabe aété un bide retentissant. Non, la culturen’a pas été à la fête cette année à Oran.

Le poids du politiqueS’il fallait désigner un événement

culturel qui aura marqué les Oranais, ce serait sans doute les nombreuses manifestations organisées à l’occasion du

Cinquantenaire de l’indépendance dont certaines ont été très applaudies. Le spectacle de rue, inédit, animé dans laso i rée du 4 ju i l le t par des t roupes folkloriques venant du Mexique, del’Inde, d’Ecosse, d’Afrique du Sud oud’Egypte, a réussi à apporter un peu demagie et de rêve aux milliers de specta-teurs, notamment les enfants, qui s’étaientamassés tout le long du boulevard del’ALN (mais toujours Front de mer) dansl’attente des prouesses pyrotechniqueschinoises prévues à minuit. Pendant toutecette semaine-là, le théâtre de verdureHasni-Chekroune, a résonné sous lesapplaudissements du public qui aura étégâté par une pléiade d’artistes, dontKhaled naturellement, Mami, LotfiDouble Canon, les Abranis, NajwaKaram, Kadhem Essaher, DJ Vendetta…M a l h e u r e u s e m e n t ( d a n s c e g e n r e d’événement, il y a toujours un petit

adverbe qui vient jeter une ombre), lamauvaise organisation a encore une foisété au rendez-vous et, par bien desendroi t s , les organisa teurs ont é tédépassés par l’ampleur, pourtant modeste,de cet événement commémoratif.

Et c’est ainsi que, depuis toujours, lesmanifestations culturelles d’envergure quiont eu lieu à Oran ont toujours été t r i b u t a i r e s d e s c o m m é m o r a t i o n s officielles et de la volonté des pouvoirspublics de «briller et d’en mettre plein lavue» au monde, quit te à essuyer de cuisants échecs.

Le Fofa aurait pu…Et le Festival d’Oran du film arabe

(Fofa) est l’exemple parfait de l’échec quiguette les entreprises culturelles lorsquec e l l e s - c i s o n t m u e s p a r d ’ a u t r e s motivations que la promotion de la culture. Après six éditions -la dernière

vient à peine de s’achever sous un délugede critiques- ce festival ne parvient tou-jours pas à mûrir pour se faire une placeparmi «les festivals qui comptent dans lebassin méditerranéen» (dixit, RabeaMoussaoui, directrice de la culture et,accessoirement, commissaire du festival).A six ans d’âge, cet événement cinémato-graphique, qui a lieu dans une ville dotéd’une seule salle de spectacle ouvertetoute l’année, peut seulement se targuerd’avoir consommé trois commissariats etd’avoir, au tout début, donné l’illusion depouvoir hisser Oran vers quelque excel-lence. Mais l’illusion a fait long feu (lespromesses de rouvrir les salles de cinéma,de réhabiliter les Arènes, de promouvoirla production cinématographique… n’ontjamais été tenues) et force est de constaterque, plutôt que d’être la manifestationphare dont le tout Oran s’enorgueillirait,le festival à tendance à sombrer dans lamédiocrité et à susciter l’embarras,malgré les efforts désespérés maissincères d’un certain nombre de ses orga-nisateurs qui continuent de penserq u ’ O r a n d o i t a v o i r s o n f e s t i v a l .Finalement, à voir l’état semi-comateuxdans lequel les autres segments de la culture continuent de végéter, malgré unpotentiel humain non négligeable maisnégligé, on a tendance à conclure que lequatrième art est le seul qui a enregistréune évolution positive cette année 2012.L’établissement culturel Abdelkader-Alloula qui, il y a quelques années, pei-nait à assurer une représentation parsemaine, a réussi aujourd’hui le doublepari de garantir plusieurs représentationspar semaine et de convaincre un largepublic de renouer avec le théâtre. Depuis2010, le théâtre régional d’Oran a réussiun grand pas dans la réhabilitation duquatrième art en programmant presquetous les jours des représentations, avecune attention particulière à la frange juvé-nile. Maintenant que le pari de la quantitéest manifestement gagné, il reste lagageure de la qualité qui attend leshommes et femmes du théâtre oranais.

S. O. A.

UNE ANNÀE CULTURELLE TRÀS MITIGÀE ÀORAN

Le théâtre, heureusement…

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13DOSSIER Jeudi 27 décembre 2012

DES MANIFESTATIONS ÀAMÀLIORER ET DES ÀQUIPEMENTS ÀDYNAMISER

Béjaïa, un formidable potentiel sous-exploitéDe notre correspondant à Béjaïa

Kamel Amghar

DRESSER le bi lan des act ivi tés culturelles sur une année n’est pas choseaisée. Evidemment, il ne suffit pas defaire le rappel de diverses manifestationsorganisées et de répertorier les réalisationsen termes d’infrastructures et d’équipe-ments. Il va falloir porter aussi un regardcritique, nécessairement subjectif, sur toutcela, évoquer l’impact sur le mouvementculturel et évaluer les dividendes enmatière de socialisation de la culture.Comparée aux autres wilayas du pays,Béjaïa fait figure de pôle culturel dans lamesure où elle accueille annuellement unnombre appréciable d’événements, mêmesi la qualité reste encore à améliorer. Pour l’exercice 2012, la capitale desH a m m a d i t e s a a b r i t é r é c e m m e n t (29 octobre-5 novembre) la quatrième édi-tion du Festival international du théâtreprofessionnel. Près d’une trentaine decompagnies étrangères (venant d’Europe,d u M a g h r e b , d u M o y e n - O r i e n t e td’Afrique) et huit troupes algériennes ontprésenté, à l’occasion, des spectacles auTRB et à la Maison de la culture Taous-Amrouche. Une semaine bienanimée que le public local, très friand enla matière, a marquée d’une forte pré-sence. Des tables rondes, des ateliers deformation et des communications théma-tiques ont accompagné les péripéties fes-tives de ce rendez-vous majeur duquatrième art qui coïncide avec le

Cinquantenaire de l’indépendance dupays . A la c lô ture , par t i c ipan ts e t organisateurs ont exprimé une certainesatisfaction mais les observateurs et lescritiques n’ont pas manqué de soulignerles ratés de l’organisation et le manqued’implication des partenaires locaux.Tenir un tel challenge exige, en effet,beaucoup de doigté, d’expérience et depréparation. A ce propos, les responsablesde cette louable entreprise devraient tirerles leçons pour les prochaines éditions.Béjaïa a aussi accueilli, au mois de

septembre, le 5e Festival de la chansonKabyle, dédié à Youcef Abjaoui, uneicône de cet art. Placé sous le thème «Lachanson kabyle, avant, pendant et aprèsla Révolution», cette cinquième édition arendu hommage aux chantres de lachanson patriotique comme Farid Ali etSlimane Azem, entre autres. En plus duconcours ouverts aux jeunes talents de larég ion (Bé ja ïa , J i j e l , T iz i Ouzou ,Boumerdès, Bouira, Alger et Bordj Bouarreridj), il y eut des concerts et des galasavec de grands artistes de style comme

D j a m e l A l l a m , A k l i Y a h y a t e n , Ali Meziane, H’sinou, Rabah Ouferhat, etAli Irsan. Des universitaires et des spécia-listes ont été conviés pour faire le pointsur les grandes étapes de la chansonkabyle et ses tendances actuelles. Certainsparticipants regrettent, cependant, l’amal-game entretenu entre la chanson kabyle,proprement dite, et le Chaâbi. A ces deuxgrandes manifestations, on doit égalementrappeler la 10e édition des «Journées ciné-matographiques de Béjaïa», qui s’estdéroulée au mois de juin, et la 5e éditiondes «Rencontres du film documentaire deBéjaïa», organisée au début du mois d’oc-tobre. A cela, on peut évoquer aussi leFes t i va l l oca l du théâ t r e ama teu rd’Amizour, le Festival musical de Djoua(Boukhelifa), les Poésiades d’Aït Smaïl etnombre d’autres activités. A premièrevue, l’inventaire quantitatif semble bon.C’est au niveau de la qualité que les spécialistes se montrent plutôt réticents. Ily a, en effet, un grand effort à faire pourélever le niveau de toutes ses manifesta-tions en améliorant constamment et lecontenu et les prestations. En matièred’infrastructures, les centres culturels,communaux et bibliothèques municipalessont, à l’évidence, mal exploités. Pourainsi dire, des dizaines d’établissements,érigés à travers les 52 communes de lawilaya, restent presque fermés à longueurd’année faute d’initiatives et de politiqueculturelle de proximité. En somme, il y aun formidable poten t ie l qu i res te , cependant, sous-exploité. K. A.Ph

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COLLOQUE «PATRIMOINE POPULAIRE ALGÉRIEN : RÉALITÉ ET PERSPECTIVES»

Recensement et valorisation du patrimoine populaire en vue

Certains conférenciers ont insisté sur la nécessité de création d’un «centre national, spécialisé dansl’enregistrement, le recensement et la préservation du patrimoine populaire pour le mettre à la dispositiondes chercheurs et des générations futures». Plus qu’une nécessité, la prise en charge de notre patrimoine

populaire s’impose aujourd’hui comme une urgencePar

Wafia Sifouane

C’est à Boumerdès et àl’issue de la tenue du1er colloque national

sur le thème «Patrimoine popu-laire algérien : réalité et perspec-tives» que les participants ontlancé, lundi dernier, un appelpour la création d’une associa-tion nationale, dédiée au recen-sement et à la valorisation dupatrimoine populaire à travers lepays.

En effet, c’est dans une com-munication sur le thème du«Patrimoine populaire et savalorisation en Algérie», animéeau troisième et dernier jours dece colloque, que les docteursAchour Samerka et SamiaDjebari ont insisté sur le rôle primordial et actif des associa-tions dans le recensement et l’ar-chivage du patrimoine populaire.

En dépit de l’existence d’un nombre d’associations àcaractère local assurant une ani-mation relative en la matière,«un réel besoin est ressenti» ence sens, ont affirmé les deuxintervenants. Pour le Dr SalahDjedid, «la nécessité d’une telleassociation» s’explique surtoutpar «l’absence d’un organismeo f f i c i e l , n a t i o n a l , c h a r g é d u r e c e n s e m e n t e t d e l ’ e n r e g i s t r e m e n t d e c e

patrimoine». Dans ce contexte,le Dr Abdelhamid Bourayou aaffirmé «qu’il est vrai qu’uneffort institutionnel est fournipar l’Etat», cependant il a ajoutéque «le problème réside dansl’application et la mise enœuvre», en relevant, lui aussi,«l’inexistence, à ce jour, d’un

organisme officiel s’intéressantau recensement et à l’enregistre-ment du patrimoine comme celaest en vigueur dans de nombreuxpays». «Nous disposons juste dedeux centres à Alger et à Oran, spécialisés dans lesrecherches sur le patrimoine»,a-t-il précisé. Par ailleurs,

d’autres intervenants ont insisté,à l’occasion, sur la nécessité decréation d’un «centre national,spécialisé dans l’enregistrement,le recensement et la préservationdu patrimoine populaire pour lemettre à la disposition des cher-cheurs et des générationsfutures». Plus qu’une nécessité,

la prise en charge de notre patrimoine populaire s’imposeaujourd’hui comme une urgence,surtout avec la tenue d’unnombre important de festivités i m p o r t a n t e s , d é d i é e s a u p a t r i m o i n e p o p u l a i r e , d e s festivités qui se résument à desactivités éphémères et qui neposent pas les véritables pro-blèmes, à savoir la sauvegarde et l’archivage des legs ancestraux,à l’image du diwane.

En outre, d’autres conféren-ciers ont, également, suggéréd’établir un état des lieuxsérieux de la situation du patri-moine dans le pays, en vue deréfléchir aux moyens suscep-tibles de le promouvoir dans sonaspect organisationnel, notam-ment. A la clôture des débats, lesintervenants se sont accordés surla mise en place d’un comité depréparation élargi, en vue de préparer la création d’une « a s s o c i a t i o n n a t i o n a l e p o u r l e r e c e n s e m e n t d u patrimoine».

Organisé par la Maison de laculture de la wilaya deBoumerdès, ce colloque qui aduré trois jours a vu la participa-tion d’une trentaine d’experts etde chercheurs en sociologie,anthropologie et linguistique, de plusieurs universités du pays. W. S.

L’ONCI FÉTE LA FIN DE L’ANNÉE AVEC UN SPECTACLE DE DANSES TURQUE

Tizi Ouzou et Alger accueillent le spectaculaire Fire of Anatolia

Par

Sihem Ammour

CLÔTURE de l’année 2012en beauté, avec la programma-tion d’un spectacle inédit enAlgérie. L’Office national de laculture et de l’information(Onci), en collaboration avecl’Entv et la participation del’Enrs, convie le grand public àassister, pour la première fois enAlgérie, à l’extraordinaire repré-sentation Fire Of Anatolia, queprésentera une troupe turqueaujourd’hui à 14h, au ThéâtreKateb-Yacine de Tizi Ouzou, etle 30 et 31 décembre auComplexe sportif Mohamed-Boudiaf.

Dans la présentation de cetévénement il est précisé que«Fire of Anatolia est un spec-tacle qui puise sa source dans lamythologie et l’histoire cultu-relle millénaire de l’Anatolie.Un spectacle qui a attiré plus de6 millions de spectateurs avecplus 850 représentations live,données dans plus de 32 pays. Fire Of Anatolia est aussi titulaire de deux records de

G u i n n e s s : U n p o u r l a performance la plus rapide dedanse avec 241 pas par minuteet un autre pour le plus grandpublic, 400 000 personnes àEregli, dans la région de la merNoire». Ainsi, le public algérien,toutes générations confondues,est invité à passer d’intensesmoments de découvertes et defééries avec le spectacle dugroupe de danse turque le plusconnu dans le monde, fondé parMustafa Erdogan, son actueldirecteur artistique général, il y aplus d’une dizaine d’année.Mustafa Erdogan, né en 1965, aétudié la philosophie à l’univer-sité de Hacettepe et le manage-ment public à l’université deGazi. Il est lauréat de plusieursprix en Turquie et à l’étranger.Le concept de cette troupe est unvieux rêve de Mustafa Erdokan,diplômé de l’université Bilkenten études de danse folklorique,qui est devenu réalité en 1999sous le nom de «Sultans of thedance (les sultans de la danse)».Fire of Anatolia a acquis une renommée mondiale en se

produisant dans des lieux prestigieux comme le MadisonSquare à New York ou leThéâtre de Chicago, devant lespyramides en Égypte ou à Bercyen France. Le spectacle, créé en2001, à comme projet original depuiser ses sources dans lamythologie et l’histoire cultu-relle millénaire de l’Anatolie etde combiner danses folkloriqueet moderne, musique, ballets decette région, dont la civilisationest vieille de 5 000 ans, pourprésenter une magnifiquemosaïque culturelle. Fire ofAnatolia est aussi une chorégra-phie construite sur des rythmespercutants, avec des costumescolorés, des danses soufies et desdanses du ventre captivant l’au-ditoire et transmettant un mes-sage de cohabitation et de paix.

Une mosaïque mêlant motifsturcs, arméniens et azerbaïdja-nais tissés dans des figures dan-santes des peuples de la merMéditerranée, de la mer Noire,de la mer Égée et du golfePersique, de l’Orient arabe etd’Asie centrale. S. A. Ph

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H I S T O I R E Jeudi 27 décembre 201215

Par

Mourad Betrouni*

L’histoire, c’est ce quenous avons appris etla mémoire ce que

nous n’avons cessé de res-sentir. Que reste-t-il, aujour-d’hui, en ce Cinquantenaire del’indépendance de l’Algérie,de cette substance mémoriellequi participe de notre ressour-cement existentiel ? Cinquanteans - séquence sédimentaired’un demi-siècle - une épais-seur de temps mémorable oùles niveaux de sédimentationet les lieux d’incrustationdéterminent nécessairement lesens des articulations.

Les hommes s’exprimentpar des émotions, des attitudeset des gestes particuliers sur unpassé commun, celui qu’ilspartagent avec les autreshommes et qui les élève aurang d’êtres supérieurs surcette terre : des Homo sapienssapiens.

Ces hommes s’exprimentaussi, mais autrement, sur unpassé particulier, celui qui lesidentifie à un territoire, unehistoire, une culture ou unereligion et qui les différencieen même temps les uns desautres. C’est ce passé particu-lier, cet essentiel de soi-mêmequi doit faire de nous, aujour-d’hui, des acteurs dynamiqueset non de simples figurantsd’une histoire contée etracontée par les autres.

Notre Histoire, hélas, a été«écrite» par des voyageurs, desexplorateurs et des mission-naires qui ont vu, entendu puisexprimé des faits et événe-ments dans leurs langues, leursconceptions et les valeursqu’elles sous-tendent. Elle aété conçue, non pas dans laperspective d’une totalitésignificative, mais dans celle

d’une succession de périodeschronologiques, chacune indis-pensable pour affirmer lacontinuité et la légitimité del’autre. Une Histoire qui aconsacré autant de niveaux dediscontinuités et de hiatus pourempêcher la perception detoute individualité et origina-lité, en affectant la sensibilitépar «cloisonnement épistémo-logique» : périodes préhisto-rique - punique - romaine -vandale - byzantine - musul-mane - turque - coloniale -nationale. A chacun son fragment d’Histoire.

N’est ce pas Napoléon 1er qui disait que «l’Histoire estun mensonge que personne neconteste» et que «la vérité historique est souvent unefable convenue», en précisantplus loin que «la vérité del’histoire ne sera probablementpas ce qui a eu lieu, mais seu-lement ce qui sera raconté» ?

L’Histoire agit le plus sûre-ment sur la filiation des per-sonnes et des événements ainsique sur les liaisons qui existententre eux, pour produire de lacontinuité généalogique, alorsque la mémoire s’adresse àl’affect et l’émotion pourconstruire des alliances et descommunions. C’est dans lamémoire collective que secomposent les grands agrégatsd’une nation. La mémoire estlà pour construire le mythealors que l’Histoire estchargée, le plus souvent, del’anéantir en s’obstinant àinvestir le passé tel qu’il seserait réellement passé.

Quant à l’oubli, ce négatifde la mémoire, il est un détour-nement du regard de ces lieuxet moments mémoriaux quicristallisent l’attention. L’oublien appelle le plus souvent àl’Histoire pour rétablir les«continuités» et étouffer les

velléités mémorielles etmythologiques. «Vous deveztout voir, tout entendre et toutoublier», disait le mêmeNapoléon.

L e s m o n u m e n t s , l e smusées, les cimetières, lessanctuaires, les archives, lescollections, les emblèmes, lescommémorations, les fêtes etles anniversaires, sont les lieuxde mémoire qui assurent lamise en affleurement de sou-venirs révolus et leur mise enscène constante pour la repro-duction du sens collectif.

Chaque peuple a unemémoire où sont imprimés etenregistrés ses émotions, sesgestes, ses croyances, sesœuvres, ses échecs et ses illu-sions. C’est la mémoire collec-tive, la conscience d’unpeuple, celle qui donne raisonà son existence en tant que tel, différent de l’autre. La mémoire n’est pas cettecatégorie abstraite, ce fourre-tout où l’on stocke des pro-duits de l’Histoire ; elle ad’abord un sens structurel quilie le temporel à la durée et quicrée de la continuité en don-nant un sens au temps écoulé.

Réhabiliter la mémoirec’est réinventer ce réflexe cul-turel par lequel les peuplesaccèdent à la culture et la civi-lisation en réalisant, d’unemanière syncrétique, la rela-tion du passé au présent, dansune perspective de projectiondans le futur. «Le futur appar-tient à celui qui a la pluslongue mémoire», disait Frie-drich Nietzsche et «quiconqueoublie son passé est condamnéà le revivre», affirmait PrimoLevi, un écrivain juif italien etcélèbre survivant de la Shoah.

Souvenez-vous ce jour-là,en l’an 104, à la sortie deprison du Tullianum, sur leForum romain, Jugurtha est

traîné sur le char du triomphesous le regard mortifié de sesdeux fils captifs accompagnantle cortège. C’est après lui avoirdéchiré sa chemise, et ôté bru-talement ses boucles d’oreillesd’or, en lui arrachant en mêmetemps les deux lobes desoreilles, et quand il fut tout nu,qu’il sera jeté par un trou pouraboutir au cachot souterrain.Luttant pendant six jourscontre la faim, il sera étranglé,par ordre de Marius, selonl’historien romain FlaviusEutropius.

Jugurtha est mort en roiNumide ayant combattu pen-dant sept ans la puissanceromaine, entre 111 et 105 av. J.C Souvenez-vous cejour là, en l’an 1957, conduitdans une ferme désaffectée dela Mitidja, Larbi Ben M’hidiest monté sur un tabouret parses bourreaux qui lui passentune corde au cou en lui ban-dant les yeux. Il sera pendu surordre du colonel Bigeard.

Ben M’hidi est mort encolonel de l’Armée de libéra-tion nationale, ayant combattupendant près de trois ans lapuissante armée française,entre 1954 et 1957.

Q u e l l e é q u i d i s t a n c e ? De Jugurtha à Ben M’hidi, del’an 105 av. J.C. à l’an 1957,une épaisseur de mémoire quia engendré la nation algé-rienne. L’Algérie ne sauraitêtre conçue comme le produitd’une pulsation accidentelle del’Histoire, elle est un cycletotal dont l’aboutissement estun éblouissement.

De Betrouni Mourad àDidouche Mourad : «Nousdéfendrons vos mémoires sinous venons à vivre.» M. B.* Responsable de la directionde la protection légale desbiens culturels et de la valori-sation du patrimoine culturel

LES TÉMOINS DU TEMPS PASSÉ DOIVENT S’EXPRIMER

Patrimoine et mémoire, pour que nul n’oublie

Souvenez-vous ce jour-là,en l’an 104, à la sortie deprison du Tullianum, sur leForum romain, Jugurthaest traîné sur le char dutriomphe sous le regardmortifié de ses deux filscaptifs accompagnant lecortège. C’est après luiavoir déchiré sa chemise,et ôté brutalement sesboucles d’oreilles d’or, enlui arrachant en mêmetemps les deux lobes desoreilles, et quand il fut toutnu, qu’il sera jeté par untrou pour aboutir aucachot souterrain. Luttant pendant six jourscontre la faim, il seraétranglé, par ordre deMarius, selon l’historienromain Flavius Eutropius.Jugurtha est mort en roiNumide ayant combattupendant sept ans lapuissance romaine, entre 111 et 105 av. J.-C.Souvenez-vous ce jour là,en l’an 1957, conduit dansune ferme désaffectée de laMitidja, Larbi Ben M’hidiest monté sur un tabouretpar ses bourreaux qui luipassent une corde au couen lui bandant les yeux. Ilsera pendu sur ordre ducolonel Bigeard.Ben M’hidi est mort encolonel de l’Armée delibération nationale, ayantcombattu pendant près detrois ans la puissantearmée française, entre 1954 et 1957.Quelle équidistance ? De Jugurtha à Ben M’hidi,de l’an 105 av. J.C. à l’an1957, une épaisseur demémoire qui a engendré lanation algérienne.L’Algérie ne saurait êtreconçue comme le produitd’une pulsationaccidentelle de l’histoire,elle est un cycle total dontl’aboutissement est unéblouissement

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S P O R T SJeudi 27 décembre 201216

Par

Yanis Bouarfa

Sur la télévision publique,algérienne, c’est encoreune fois une grosse décep-

tion : aucun match, même pas lafinale, et le service des sportss’attache à ne pas parler de ceMondial pour ne pas frustrer lesadeptes de la petite balle ronde !Une mauvaise foi qui sévit lorsde chaque compétition de hand-ball: un service des sports muetjusque-là et, si l’Algérie y joue,les journalistes fiers de pouvoirretransmettre cette compétitiond’envergure ne peuvent rienfaire, car le service des sports,incapable aussi, s’est dit trèstouché de ne pouvoir vous fairevivre de telles émotions. «C’estdommage. Le montant de laretransmission est exorbitant,nous ne pouvons pas satisfaire lademande d’El Jazeera sport»,s’est expliqué le responsables duservice du sport de l’Entv, Yassine Bourouila. Après leMondial de handball de 2011 enSuède non retransmis, il auraitété bon de redonner des valeurscollectives aux amoureux du jeuà 7. Le service des sports del’Entv, rebaptisé «service écono-mique des sports», incite lesférus du handball ou tout simple-ment du sport à recourir auxchaînes de télévision étrangères.Le seul bémol reste le Zappingou les commentaires en langueétrangère mais, si vous vousdébrouillez en anglais ou enespagnol, vous devriez trouverune chaîne facilement. Encoreune fois, la retransmission TVdes mondiaux de handball est unvrai casse-tête pour les respon-

sables de nos chaînes nationales.A l’instar des autres pays arabes,l’Algérie et la Tunisie doiventpayer des millions de dollarspour pouvoir retransmettre lesrencontres de l’édition espa-gnole. Ce montant exigé par lepropriétaire des droits des cham-pionnats du monde ibériques, enl’occurrence Al Jazeera Sport,est considéré comme la note laplus chère de l’histoire. Elle estsix fois plus chère que celleexigée lors de la précédente édi-tion, en Suède en 2011. Et le pré-

sident de la Fédération interna-tionale de handball, le Dr HassanMoustafa Fahmy, élu en 2000 àla tête de la très conservatriceFédération internationale, quefait-il ? Douze ans après, il esttoujours le grand manitou duhandball mondial. Il s’estdéplacé dernièrement en Algérie

en tant que «médiateur» pour«sauver» le handball national.Mais en réalité, il n’a rien d’unsauveur. Il nous pompe l’air.Depuis qu’il est là, on n’a riengagné et on ne gagnera rien aussilongtemps qu’il restera présidentde la Fédération internationale dehandball. En tout cas depuis qu’il

est président de l’IHF, il ne faitqu’accumuler les procès et lesaccusations. Il n’a rien d’un sau-veur, il ne pense qu’à sa promo-tion personnelle, il n’en a curedes intérêts des Arabes et desAfricains en particulier. Commeles politiques africains, le prési-dent égyptien ne veut plus aban-donner son fauteuil de chef. Déjàouvertement contesté par diffé-rents membres de l’IHF sur ledossier de la lutte contre ledopage dans le handball, l’affairedes 25 000 dollars des cham-pionnats du monde de handballdes -21 ans, que l’Egypte a orga-nisés, c’est l’affaire de l’attribu-tion des droits TV qui a rattrapéle dinosaure de l’IHF. Son appar-tement personnel de Bâle enSuisse (ville où se trouve le siègede l’IHF) a été perquisitionné parla justice suisse suite à unedemande de leurs homologuesallemands, dans le cadre de laplainte ouverte par la sociétéSport five (agence de marketingsportif) suite à l’attribution dudernier marché des droits TV deschampionnats du monde à lasociété UFA Sport. HassanMoustafa est suspecté d’avoirreçu des rétrocommissions (602 000 euros) pour assurer lavictoire d’UFA Sport dansl’appel d’offres. L’année 2012 setermine de manière très négativepour le mentor du handball inter-national, qu’il dirige d’une mainde fer depuis maintenant plus de12 ans ! Y. B.

OÙ SUIVRE LES MATCHS DES CHAMPIONNATS DU MONDE DE HANDBALL MASCULIN 2013 ?

Que peut le président de l’IHF, le Dr Hassan Moustafa ?Comme en 2011, c’est El Jazeera Sport qui rafle tout ! En effet, tous les matchs du Mondial espagnol de handball seront retransmis sur la chaîne de sport qatarie, qui détient l’exclusivité de tous les droits

de retransmission de cette manifestation internationale

COUPE D’ALGÉRIE (16ES DE FINALE - ACTE I)

Le 5-Juillet en pôle d’attractionPar

Mohamed Touileb

LES 32 PRÉTENDANTS deDame Coupe devront s’expliquerce weekend pour les 16 placesqui resteront à l’issue de ce tourdes plus prometteurs avecquelques belles affiches au pro-gramme. Demain 16 équipesseront appelées à en découdre,avec en prime un choc et pas desmoindres. Le MC Alger affron-tera la JS Kabylie. Six autreséquipes de l’élite serontengagées pour cette journée,dont une autre empoignade100% Ligue 1, entre le CSConstantine et L’USM BelAbbès également à suivre. Vain-queur dans la douleur de l’USChaouia lors du tour précédent,après la longue et stressanteséance des tirs au but (2-4), leMouloudia, qui devra composersans Bachiri et Babouche,affrontera un adversaire plussérieux et plus coriace surtout, laJS Kabylie. Une affiche promet-

teuse qui se déroulera sur lapelouse catastrophique du stade5-Juillet. Un facteur que redou-tent les deux parties, l’aire de jeuétant jugée, notamment par lecoach kabyle, très dangereusepour l’intégrité physique desjoueurs. De surcroit, deux inter-nationaux algériens seront de lapartie et, naturellement, EssaïdBelkalem et Ali Rial appréhen-deront sans doute cette ultimerencontre avant la trêve. Unmatch qui, espérons-le, ne réser-vera pas de mauvaises nouvellespour le coach national, VahidHalilhodzic, qui angoissera toutau long de cette rencontre. Unautre duel entre équipes de D1professionnelle opposera le CSConstantine à l’USM Bel Abbès,dans l’antre du premier nommé.Au stade Chahid-Hamlaoui, lesSanafirs devraient sûrement pro-fiter de la mauvaise forme desgars de La Mekerra, engloutisdans le fond du tableau de Ligue 1, pour l’emporter. Devantleurs inconditionnels, les

Constantinois semblent enmesure d’accrocher le prochaintour face à l’équipe de l’Ouest,dont la priorité reste le maintien.Pendant ce temps, leurs voisinsoranais du MCO affronteront lamodeste formation de l’IRBHadjar. En l’absence annoncée(il est incertain) du fer de lancedes Hamraouas, Dagoulou, laformation d’El Bahia ne doit pass o u s - e s t i m e r c e t t e é q u i p e d’Annaba, qui avait disposé de laJSM Tiaret (3-1) lors des 32es definale. D’autant plus que leMCO est mal en point depuis ledébut de cet exercice. La victoireest impérative donc au stadeAhmed-Zabana. Du côté desAurès, les amoureux de la balleronde auront rendez-vous avecun petit sommet, lorsque leChabab de Batna, qui joue sa survie parmi l’élite, et le Mouloudia de Béjaïa, plus quejamais concerné par un billetpour l’accession, se disputerontle précieux ticket menant en 8es.Même s’ils évoluent dans deux

paliers différents, c’est à déter-mination égale, vue le cachet dela rencontre, que Mobistes etCabistes animeront ce choc austade du 1er-Novembre. Les deuxautres équipes de Ligue 1, l’ESSétif, tenante du titre, et l’ASOChlef ne devraient quant à ellespas avoir beaucoup de mal àpasser. Les Sétifiens accueille-ront le NRB Touggourt dans uneexplication où les sudistesessayeront de limiter les dégâtsface à la meilleure équipe enAlgérie du moment, tandis queles Lions du Chéliff se déplace-ront au Sud, à Ouargla, pourcroiser le fer avec le MBRouisset, qui avait validé sonbillet en étrillant, en déplace-ment, la JS Ghir Abadla (1-5).Les Chélifiens sont donc avertis.

La Ligue 2 sera aussi à l’honneuravec une opposition entre le NAHussein Dey et l’AB Merouanaau stade du 20-Août-1955, àRuisseau, dans une partieouverte. Quelle sera la réactiondes banlieusards algérois aprèsleur récente déconvenue enchampionnat sur cette mêmepelouse? Moins prestigieuse, la8e et dernière affiche de ce vendredi mettra aux prises, àBologhine, l’autre équiped’Alger, la JSM Chéraga, àHamra Annaba. A l’issue decette journée, deux équipes del’élite, au minimum, quitteront letournoi pour connaître ainsi lemême sort que la JS Saoura, éli-minée par l’USM Alger (0-1)avant cette phase.

M. T.

Les championnats du Monde 2014 de judo, se déroule-ront à Tcheliabinsk en Russie. Située dans l’Oural, la ville aaccueilli les derniers championnats d’Europe en avril der-nier. Les Mondiaux-2013 se disputeront à Rio de Janeiro,

du 26 août au 1er septembre. Lors des derniers mondiauxde la discipline, disputés à Salvador de Bahia, au Brésil, lasélection algérienne messieurs a terminé 7e au classementgénéral.

CSC – USMBAMCO – IRB HadjarCAB – MOBESS – NRB TouggourtMB Rouisset – ASO

NAHD – AB MerouanaJSM Chéraga – Hamra Annaba

ENTV : Sur votre petit écran(16h00), en direct du stade

5-Juillet: MCA – JSK

Programme des 16es de finale pour ce vendredi :

Championnat du monde de judo: la Russie accueillera la compétition en 2014

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S P O R T S Jeudi 27 décembre 201217

Les contestataires duprésident du Comitéolympique algérien(COA) sont toujoursdécidés à organiserl’assemblée généraleextraordinaire (AGE)afin de prononcer ladestitution de M.Rachid Hanifi. Jointhier par téléphone, leprésident de laFédération algériennede cyclisme (FAC), M.Rachid Fezouine, nousa indiqué que le CIO(Comité olympiqueinternational) n’a pasencore répondu à lalettre qui lui a étéadressée dans laquelleles contestatairesinforment l’instanceinternationale de leurdécision d’organisercette AGE. Ce qui peutêtre compris commeun «feu vert» pourl’organisation de cetteréunion

Par

Abdelghani Aïchoun

En effet, le 19 décembredernier, une demande pourl’organisation d’une AG

extraordinaire a été déposée auniveau des services du présidentdu COA, M. Rachid Hanifi,accompagnée des signatures desdeux tiers des membres de l’AG,ainsi que celles de 20 fédérationsolympiques. «Nous avons l’hon-neur de vous adresser ci-jointune motion signée par les 2/3 desmembres de l’AG de notre COAen vue de convoquer, dans lesdélais requis, une AG extraordi-naire et ce, conformément à l’ar-

ticle 8 des statuts, soit 15 jours àpartir de la date de réception dela présente, ayant pour ordre dujour la clôture du point 6 del’ordre du jour de l’AGO en datedu 24 novembre 2012 ayant traità l’examen de la situation duCOA», lit-on dans cettedemande. «Nous vous informonsque faute de vous conformez unenouvelle fois à la volonté desmembres de l’AG, nous nous ver-rons contraints d’organisernotre AGE à la demande des 2/3comme le stipule la réglementa-tion», ajoutent les signataires.Ces derniers ont égalementadressé, le même jour, une lettreau président du l’Acnoa (Asso-ciation des comités olympiquesnationaux d’Afrique) et au direc-teur des relations avec les CNO(Comités nationaux olympiques)du CIO, dans laquelle ils infor-ment les deux instances de lasituation et surtout de cettedemande pour l’organisation del’AGE. «Le point de l’ordre dujour sollicité à l’examen de notreAG par l’ensemble des athlètesmédaillés olympiques, 32 fédéra-tions, dont 20 olympiques sur les22 existantes, et les autres per-sonnalités sportives signataires(soit 117 voix) a trait à la situa-

tion du COA et a pour objectif demettre un terme à la situation deblocage que notre mouvementolympique connait depuis déjàtrop longtemps», indique-t-ondans cette lettre, avant d’ajouter : «Nous nous permet-tons toutefois de porter à votreconnaissance que faute de seconformer une nouvelle fois à lavolonté des membres de l’AG,nous serons dans l’obligationd’organiser notre assembléegénérale extraordinaire commele stipule la réglementation saufavis contraire de votre part». Etsi justement il n’y a pas «aviscontraire» de la part du CIO, celaéquivaudrait, à un «feu vert»pour la tenue de cette AGE esti-ment les détracteurs du présidentdu COA. A noter, par ailleurs,que ce dernier se refuse jusque làde convoquer cette AG extraor-dinaire étant donné, explique-t-il,que le mandat est à sa fin.«Pourquoi convoquer une AGEalors que la situation du COA aété débattue lors de l’AGO du 24 novembre et qu’il ne restefinalement que deux ou troismois pour l’organisation desélections», s’exclame le prési-dent de l’instance olympique quirappelle par ailleurs qu’il ne bri-

guera pas un autre mandat.Celui-ci conditionne son départpar la démission de tous lesmembres du comité exécutif.Dans tous les cas de figure cettecrise du Comité olympique algé-rien, qui dure maintenant depuisplusieurs mois, devra trouver unesolution dans les plus brefsdélais. Les futurs responsablesdevraient, d’un autre côté, sepencher sur les textes régissant leCOA en raison du «vide» quiexiste actuellement dans les sta-tuts et le règlement intérieur, etqui ont fait que cette crise per-dure. A titre d’exemple, aucunarticle ne fait référence au sortqui sera réservé aux responsablesen place, président et membresdu comité exécutif, si jamais leurbilan moral est rejeté. Des leçonsà tirer… A. A.

LE CIO N’A PAS ENCORE RÉPONDU À LEUR LETTRE

Les contestataires insistent pour la tenue d’une AG extraordinaire

PRÉSIDENCE DE LA FAF

Sollicité par certains présidents de clubs,Saïd Allik refuse de postuler

L’ANCIEN président del’USM Alger, Saïd Allik, arefusé de postuler au poste deprésident de la Fédération algérienne de football (FAF),dont les élections sont prévuesdurant le premier trimestre del’année prochaine, a-t-on apprishier auprès de l’intéressé. «J’aiété sollicité par certains prési-dents de clubs pour postuler auposte de président de la FAF,mais je refuse, car j’estime quece n’est pas le moment pour moi

de le faire», a-t-il affirmé àl’APS. La FAF a fixé la date du7 février 2013 comme dernierdélai pour le dépôt des dossiersde candidatures pour la prési-dence de la FAF.

Aucun candidat ne s’estmanifesté, pour le moment, à laprésidence de l’instance fédérale.L’actuel président de la FAF,Mohamed Raouraoua, ne s’estpas encore prononcé sur sesintentions de briguer ou non unnouveau mandat. Par ailleurs,

Allik, actuellement à la tête duclub sportif amateur CSAUSMA, relève le parcours«positif» de l’équipe de football,capable, selon ses propos dejouer pour le titre. «L’USMA aréalisé une belle première partiedu championnat, en témoigne la3e place qu’elle occupe au termede la phase aller. Je pense quel’équipe a les moyens de riva-liser pour le titre, qui va se jouerà mon sens, entre 5 formations»,a-t-il souligné.

L E C L U B d e V i t o r i a Guimaraes (Div 1 portugaise defootball), en bute à des pro-blèmes financiers, seraitcontraint de libérer certains deses joueurs lors de la période dumercato, dont l’attaquant inter-national algérien Hilal Soudani,a rapporté, hier, le site spécialiséportugais Blogolo. Ayant rejointGuimaraes l’été 2011, en prove-nance de l’ASO Chlef (Ligue 1algérienne), Hilal Soudani (25 ans) pourrait quitter sonéquipe et rejoindre l’un des clubsqui l’ont sollicité. Selon la mêmesource, l’attaquant des Verts est

convoité par des clubs français àl’image du SC Bastia, FCSochaux, et Troyes, ainsi que pardes formations néerlandaises,dont Twenty, actuel 2e au cham-pionnat des Pays-Bas. La direc-tion de Twenty serait prête àdébourser la somme de 400 000 euros pour s’attacher lesservices du joueur algérien. HilalSoudani figure dans la liste des 23 joueurs convoqués par lesélectionneur national, le Bosnien Vahid Halilhodzic, pourla Coupe d’Afrique des nationsCAN-2013 en Afrique du Sud(19 janvier - 10 février).

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CRBReport de l’AGextraordinaire

des actionnairesau 3 janvier

L’ASSEMBLÉE généraleextraordinaire des actionnairesde la Société sportive par actionsCR Belouizdad a été reportée au3 janvier 2013, a indiqué le pré-sident du conseil d’administra-tion, M. Azzedine Gana.Convoquée initialement pour le24 décembre dernier, cetteassemblée générale a dû êtrereportée, pour «absence de latotalité des actionnaires», a pré-cisé M. Gana, qui a fait savoirque cette AG «est reprogramméepour le 3 janvier prochain à midiaux Anassers (Alger), au bureaude Me Benmimoune (notaire).Pour des raisons encore incon-nues, aucun des sept (7) sous-cripteurs au capital de la sociéténe s’est présenté à cette AG quidevait se tenir, lundi dernier, aumême endroit évoqué», a déclaréGana à l’APS. Le choix d’uneétude notariale pour la tenue decette AG est motivé, selon M. Gana, par «la nécessité detrouver, en urgence, des solu-tions au problème du club, les-quelles seront consignées dansun PV de réunion dument validerpar le notaire, et feront l’objetd’une application immédiatepour sortir le club de la crisedans laquelle il se débat».L’ordre du jour de cette AGporte essentiellement, selon lamême source, sur «l’examen desproblèmes auxquels fait faceactuellement la société», ainsique la désignation, parmi lesmembres actionnaires, d’un nou-veau Président-directeur généralde la SSA CR Belouizdad, enplus de l’installation de M. Kalem Mokhtar dans sesfonctions de nouveau présidentdu Club sportif amateur (CSA), en remplacement de M. Mohamed Bélaïd.

L’international algérien Djamel Mesbah devrait rester dans le Calcio

L’international algérien Djamel Mesbah pourrait quitter son club,l’AC Milan, durant le mercato d’hiver, mais devrait rester dans laSerie A du football italien, a rapporté hier le site Footmercato.fr. Eneffet selon la même source, le latéral gauche algérien, retenu pour laphase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN-2013), prévueen Afrique du Sud (19 jan-10 fév), ne devrait toutefois pas quitterl’Italie, puisque plusieurs équipes de Série A s’intéressent à lui.

Vitoria Guimaraes : le club contraint de libérercertains de ses joueurs, dont Hilal Soudani

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1er.07.12 : Ouverture du séminaireinternational organisé par La Tribunesous le thème «Libérer l’Histoire»

1er.07.12 : 65% de réussite auBaccalauréat 2012

2.07.12 : L’Espagne remportel’Euro face à l’Italie

3.07.12 : Ouverture du MedinaC e n t e r à l ’ o c c a s i o n d uCinquantenaire

5 . 0 7 . 1 2 : C é l é b r a t i o n d uCinquantenaire de l’indépendance

5.07.12 : Mahmoud Abbas ordonnel’exhumation du corps d’Arafat

6.07.12 : Mise en circulation d’unepièce de 200 dinars

9.07.12 : Réunion des ministres desAE de l’UMA à Alger

9.07.12 : La Libye réclame l’extra-dition des anciens membres durégime de Kadhafi

9.07.12 : Les Gardes communauxempêchés de marcher sur la prési-dence

11.07.12 : Sonatrach engage 80 milliards de dollars d’investisse-ments

12.07.12 : Le Général Gaïd Salahpour une solution régionale dans lacrise malienne

17.07.12 : Les étrangers serontautorisés à investir en Bourse

17.07.12 : Marissa Mayer, ex-Googliste, prend les rênes de Yahoo

18.07.12 : Plusieurs hauts respon-sables syriens tués dans un attentat àDamas

18.07.12 : Les retraités obtiennentune hausse de 9% de leurs pensions

18.07.12 : Démission du SG et deplusieurs hauts cadres du FFS

27.07.12 : Ouverture des 30es Jeux Olympiques de Londres

28.07.12 : Projection à Alger du documentaire sur le chaâbi «El Gusto»

30.07.12 : Le Daily Telegraph porteatteinte à l’hymne national

30.07.12 : Ouverture à Sidi Fredjd’un centre d’accueil aménagé pourles réfugiés syriens

R É T R O S P E C T I V E S 2 0 1 2Jeudi 27 décembre 201218

Juillet2012

Par Amine Echikr

Dans sa première interventionà l’Entv, après sa prise def o n c t i o n , l e n o u v e a u

Premier ministre donnait quelquespistes de ce qui attend le gouverne-ment. Abdelmalek Sellal avaitexpliqué que le programme d’actionde son gouvernement visaitl’accélération de la vitesse de réali-sation du programme du Président.Il en appelle «au soutien et à laconfiance des citoyens» pour per-mettre au nouveau gouvernement derésoudre les problèmes et de faireaboutir le programme dans lesdélais. La majorité sur laquellecompte le gouvernement est com-posée essentiellement du FLN et duRND, auxquels s’adjoindrontquelques indépendants et des partisnouvellement formés. Le départ duMSP de l’Alliance présidentielle et

du gouvernement était attendu de lapart des observateurs. Autre événe-ment, l’entrée de chefs de partisnouvellement agréés à l’instar deAmara Benyounès du MPA, deMohamed Belaïd Mohand Oussaïddu PLJ et Amar Ghoul du TAJ.Cette ouverture vers de nouvellesformations politiques élargit demanière importante la base socialedu gouvernement. Le rajeunisse-ment de la composante gouverne-mentale était également à l’ordre dujour. Parmi les nouveaux ministres,Mohamed Tahmi, ministre de laJeunesse et des Sports, secondé parBelkacem Mellah, ancien journa-liste et membre du RND, commesecrétaire d’Etat, Hocine Necib,cadre supérieur au niveau desTravaux publics est en charge desRessources en eau, MohamedCharfi à la Justice, Abdelaziz Ziarientre au gouvernement en prenanten charge le délicat secteur de la

santé et Dalila Boudjemaa commesecrétaire d’Etat, qui prendra encharge l’environnement auprès deAmara Benyounès. AbdelmadjidTebboune réintègre le gouverne-ment avec pour portefeuillel’Habitat. M. Ferroukhi, de l’agri-culture sera en charge de la Pèche.Le Dr Messaïtfa remplace Temmarà la Prospective. MohamedBenmeradi quitte l’Industrie, etCherif Rahmani l’y remplace, il

aura en charge le tourisme et l’arti-sanat. Mohamed Mebarki fait sonentrée avec le délicat secteur de laformation et de l’enseignement pro-fessionnels. Les départs les plussignificatifs étaient ceux de YazidZerhouni, Boubekeur Benbouzid,Barkat, Ould Abbès et Belkhadem.La composante du gouvernementSellal est assez hétéroclite. Lamajorité des courants politiques yest représentée. A. E.

Le gouvernement Sellalpour une continuité

de l’action

Par Yanis Bouarfa

LORS DE LA DERNIÈREc o m p é t i t i o n , a u21e Championnats du monde dekaraté qui est déroulé à parisBercy, en France (du 21 au 25 novembre), le staff techniquea tenu à féliciter les dirigeants etl’ensemble des athlètes pourleurs performances et leur assi-

duité. A cette occasion, le jeuneWalid Bouaboub (-75 kg) s’estillustré devant 16 000 supporterstous acquis à l’athlète françaisDona Davy, offrant l’unique,mais précieuse consécration àl’Algérie. Le licencié de la JSBatna, âgé de 22 ans, qui faitpreuve de beaucoup de ténacitédans les différentes compétitions,a reçu les encouragements detous les présents. En effet, aprèsavoir fréquenté le club de foot-ball, il a préféré s’orienter vers

le karaté plus à son goût, et celafait maintenant des années qu’ilest intégré au club des Aurès.Walid s’est merveilleusementdistingué en étant l’auteur d’unparcours remarquable. Il s’estqualifié à ce tour après une sériede victoires lors de la phase éli-minatoire, avant d’être défait parle maître de la discipline dans la catégorie, l’Azeri RafaëlAghayev, triple champion du

m o n d e s e n i o r .Grâce au nombrede points capita-lisés, il a pu com-battre pour lam é d a i l l e d ebronze. «Je suisf i e r d ’ a v o i rd é c r o c h é u n emédaille, grâce aucoaching d’un ex-c h a m p i o n d um o n d e R é d aBenkaddour quim’a pris sous sonaile. J’étais telle-ment confiant queje ne pouvaisdécevoir ni monentraîneur ni l’en-semble du staff

technique et administratif, dontle président de la fédérationalgérienne», a déclaré le karatékaalgérien. L’entraîneur nationalRédha Benkaddour s’est dit, deson côté, «très fier d’avoir, entant qu’entraîneur, offert àl’Algérie cette médaille debronze après lui avoir offert l’oren tant qu’athlète lors de laCoupe du monde sénior de 1993à Alger». On lui souhaite pleinde succès dans cette voie.

Y. B.

Le karatéka Walid Bouaboub,un athlète plein d’avenir

Par Sihem Ammour

L A C É L É B R A T I O N d uCinquantenaire de l’indépendance del’Algérie a été un véritable cataly-seur cette année, pour la publicationde romans, essais, témoignages etdivers ouvrages sur l’histoire de laGuerre d’Algérie.Ce phénomèneest illustré par lesnombreux titresdédiés à cette his-toire présentés au17e Salon interna-tional du livred’Alger et àtoutes les autresmanifes ta t ionsc u l t u r e l l e sdédiées à la litté-rature, à l’instardu Feliv, et s’estmême étendu auFibda qui a vudes bandes des-sinées inéditesconsacrées à cesujet.

Dès le débutde cette année laplupart des mai-sons d’édition algériennes, à l’instardes éditions Apic, Barzakh, Alpha ,Chihab, Casbah, Medias-Plus, DarEl Houda et El Dar Othmania,publient au fur et à mesure desouvrages tous genres confondusabordant la thématique de la coloni-sation et de la Guerre de libérationnationale.

Aujourd’hui, un petit tour enlibrairie peut témoigner de la flo-raison des publications, qui selon le

ministère de la Culture, atteindraientplus d’un millier de titres tous genresconfondus.

En effet, dans le cadre de la célé-bration du Cinquantenaire de l’indé-pendance, une commission avait étéinstallée au ministère, avec des his-toriens parmi ses membres, pourexaminer les listes d’ouvrages pro-

posés par leséditeurs, etl e s s é l e c -tionner pourq u e l em i n i s t è r ea s s u r e l efinancementde la publica-t i o n e ncontrepartied’un quota.Par ailleurs,il est à noterq u ’ u n epléiade d’his-toriens et detémoins de lapériode colo-n i a l e ,F r a n ç a i s ,Américainset Italiensnotamment,

ont présenté de nombreuses publica-tions sur la Guerre de libération etplus précisément sur les crimes colo-niaux et la torture. Des ouvragesaccessibles aux lecteurs algériensgrâce à la formule de la coédition.De son côté, le ministère desMoudjahidine a lancé une opérationde recueil de témoignages sur laRévolution, qui annonce d’autresnouvelles publications sur la Guerrede libération nationale. S. A.

Plus d’un millier d’ouvragespubliés sur l’histoire

de la Guerre de libération

Photo : DR

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R É T R O S P E C T I V E S 2 0 1 2 Jeudi 27 décembre 201219

Par Moumene Belghoul

Après une bataillediplomatique quidure depuis des

années, la Palestine estdevenue en 2012 un Etatobservateur de l’ONU. Ledrapeau palestinien flottedésormais sur l’enceinte del’organisation internatio-nale. L’évènement est histo-rique dans la longue histoirede la lutte des Palestinienspour leur libération du jougcolonial et la création deleur Etat. Le projet de réso-lution recueille la majoritérequise et demande àl’Assemblée générale d’ac-corder à la Palestine le statut«d’Etat observateur nonmembre» des Nations unieset «exprime l’espoir que leConseil de sécurité considé-rera de manière favorable»sa candidature commemembre à part entière,déposée en septembre 2011.Ce statut d’Etat observateurpermettra à la Palestined’adhérer à de nombreusesorganisations et traités inter-nationaux, telles que la Courpénale internationale (CPI)ou la Quatrième Conventionde Genève sur la protectiondes civils, ou d’en devenirmembre à part entière lors-qu’elle y siège déjà commeobservateur. Une évolutionimportante sur le plan dudroit international qui nemanquera pas d’ouvrir deschamps nouveaux à la luttedes Palestiniens pour leurs

droits. Une victoire diplo-matique qui a indisposé cer-taines capitales occiden-tales. L’Etat hébreu, quirefuse d’appliquer plusieursrésolutions du Conseil desécurité, et les Etats-Unis sesont opposés catégorique-ment au vote. Ils irontmême jusqu’à menacer desanctions la partie palesti-nienne. La veille du vote ledépartement d’Etat améri-

cain avait indiqué que si larésolution passait, il ne faudrait pas «compter surune réponse favorable duCongrès» sur le déblocagede 200 millions de dollarsd ’ a i d e p r o m i s e p a rWashington. Israël a brandides mesures de rétorsion,dont le blocage des taxesperçues pour le compte del’Autorité palestinienne.Mais seuls neufs pays vote-

ront contre. La date de ce 29 novembre restera symbo-lique. Depuis 1978 c’est laJournée internationale desolidarité avec le peuplepalestinien. Elle a étéchoisie par l’ONU car ce futle jour où, en 1947, cetteorganisation internationale avoté le plan de partage de laPalestine. Le jour où le dénide droit a commencé.

M. B.

L’Algérie devient créancière du FMI

La Palestine à l’Onu

Par Bahia Aliouche

EN JANVIER 2012, leFonds monétaire interna-tional (FMI) avait affichéson besoin de renflouer sesressources financières pouraider les pays affectés par lacrise économique. Lessommes nécessaires à ceteffet étaient estimées à 500 milliards de dollars.Dans ce cadre, le FMI avaitfait appel à l’Algérie en avril2012, lors de la réunion deprintemps du FMI et de laBanque mondiale, pourqu’elle contribue, en tant quepays doté d’excédents finan-ciers, au renforcement descapacités de prêt du fondsdans un contexte d’incerti-tude économique mondiale.

Le premier argentier dupays, M. Karim Djoudi,avait ainsi précisé quel’Algérie «va étudier et éva-luer les conditions dans les-quelles cette demande seraproposée dans les détails».

L ’ A l g é r i e , s e l o n M. Djoudi, «a besoin desavoir si le FMI envisagede réaliser cette opération

de renforcement de sescapacités financières àpartir de demandes de prêtsou de dépôts rémunérés,ainsi que le rendement qu’il

compte proposer». Et c’està partir de ces conditionsq u e l ’ A l g é r i e , s e l o n M. Djoudi, donnera laréponse, du moment qu’elle

ne dispose pas encore deséléments relatifs aux condi-tions de cette initiative.

Le ministre des Financesavait précisé que l’Algériefera connaître sa positionavant la tenue, en octobre àTokyo (Japon), de l’assem-blée annuelle du FMI et dela Banque mondiale.

En effet, l’Algérie adécidé, le 11 octobre der-nier, de participer avec unmontant de 5 milliards dedollars à l’emprunt lancépar le FMI.

La participation algé-rienne s’effectuera sousforme d’accord d’achat detitres libellés en Droits detirage spéciaux (DTS). Uninstrument monétaire duFMI déterminé sur la based’un panier de devises lar-gement utilisées dans lesmarchés financiers (dollar,euro, Yen...).

Selon les caractéris-tiques arrêtées par le FMI,les montants souscrits dansle cadre de cet emprunt fontpartie intégrante desréserves du pays partici-pant. B. A.

Gardes communaux : la marche du courage

Par Younès Djama

EN LUTTE depuis près de deux ans pour un statutparticulier digne des sacrifices qu’ils ont consentis desannées durant et une meilleure prise en charge de leursconditions socioprofessionnelles, les gardes communauxont organisé au début du mois de juillet 2012 leur plusimportante action depuis le début de leur mouvement:une marche vers la présidence de la République. Un défifou qu’ils s’étaient lancé après avoir tapé à toutes lesportes. Certes avortée par un important dispositif poli-cier, cette marche qui a vu des centaines de gardes com-munaux venus de tout le pays déferler sur la routeexpress Blida (lieu de regroupement)-Alger, a néanmoinspermis de faire connaître à l’opinion publique nationale,mais aussi internationale, la cause de quelque 90 000 élé-ments de ce corps de sécurité qui a servi aux côtés desforces de l’ANP (Armée populaire nationale) dans lalutte anti-terroriste. Plusieurs fois le ministre de

l’Intérieur s’est montré intraitable concernant la plate-forme de revendications des protestataires. Finalement,devant la pugnacité des gardes communaux, Ould Kabliaa fini par lâcher du lest. Ainsi, en septembre 2012, il y aeu la publication dans le Journal officiel N°50 de deuxdécrets exécutifs, l’un portant révision du «régimeindemnitaire des personnels de la garde communale» etl’autre «fixant les conditions et modalités d’octroi despensions de retraites proportionnelles exceptionnellesaux agents de la garde communale». Le décret exécutifn°12-339 du 11 septembre 2012, modifiant le décret exé-cutif n° 11-192 du 19 mai 2011 instituant le régimeindemnitaire des personnels de la garde communale,porte (article 2) l’indemnité de risque et d’astreinte «autaux variable de 60% à 75% du traitement, selon legrade». Pour les éléments ayant le grade de «garde», laprime est calculée à 75% du traitement. Le «chef d’é-quipe» et le «chef de groupe» percevront 65% chacun.Mais ces «acquis» ne sont pas suffisants, les représen-tants des gardes communaux jugent «flou» le contenudes deux textes de loi. Ils comptent relancer la protesta-tion dès le début de l’année 2013.

Y. D.

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METEO Jeudi 27 décembre 2012

Sourcehttp://fr.weather.yahoo.com

NuageuxCentre

Fadjr..........06.19 Echourouk ...07.19

Dohr...........12.50Assar..........15.22

Maghreb....17.44Icha ............19.10

Horaire des prières

GNL : l’Algérie va augmenter ses capacités de liquéfactionL’Algérie disposera à partir de 2014 de 60 millions de m3 de capacités de liquéfactionde gaz naturel (GNL), contre 44 millions de m3 actuellement, grâce à la mise enservice de deux nouveaux trains à Skikda et Arzew, a indiqué, hier, une source prochedu dossier. La mise en service dans les prochains mois de ces deux grandesplateformes de traitement des hydrocarbures au niveau des complexes de Skikda etd’Arzew devrait porter la production nationale de GNL à 60 millions de m3. LaSonatrach dispose de trois complexes de GNL qui produisent entre 42 et 44 millionsde m3 liquéfiés par an. Le marché mondial du GNL a connu en 2011 une forteconcurrence avec l’arrivée du Qatar et de l’Australie notamment vers le Japon,premier consommateur mondial de GNL. Sonatrach a préservé ses parts de marché,mais n’est pas parvenue à conclure des contrats à long terme sur le marché asiatique.

Incendie dans une usine de pâtes alimentaires à BlidaUn énorme incendie s’est déclaré, mardi soir, au niveau de l’usine de fabrication depâtes alimentaires Sosemie de Beni Merad (Blida), causant des dégâts considérablesaux infrastructures et aux produits. Aucune perte en vies humaines n’a étéenregistrée. L’extinction des flammes a nécessité près de 8 heures. L’incendie a causéla destruction d’un hangar contenant un stock important de pâtes alimentaires, desmatières premières et des équipements. Les unités de la Protection civile de la wilayade Blida, l’unité principale d’Alger et l’unité nationale d’entraînement et d’interventionde Dar El Beïda ont joint leurs efforts pour venir à bout de cet incendie.

Saisie de 70 kg de corail brut à El KalaLes services de la brigade de Gendarmerie nationale d’El Kala (El Tarf) ont saisi 70 kgde corail brut destinés à la contrebande, a indiqué, hier, la cellule de communicationde ce corps constitué. «Ce corail brut, découvert à bord d’un véhicule en stationnementdans l’enceinte du nouveau port d’El Kala, était dissimulé dans des sachets en plastiquepour être exporté frauduleusement», a précisé la même source. Cette opération apermis l’arrestation de trois individus impliqués dans ce trafic qui seront incessammenttraduits devant la justice. Une embarcation, un important lot de matériel utilisé pour lapêche au corail ainsi que des armes ont également été saisis au cours de cetteopération.

Plus de 600 000 emplois créés avec le dispositif du microcréditPlus de 600 000 emplois ont été créés depuis le lancement en 2004 du dispositif del’Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) jusqu’à la fin de novembre2012, a indiqué, hier, cette agence. Au total 439 923 Microactivités ont été crééesdans le cadre du dispositif Angem, qui ont généré 659 885 emplois directs au niveaunational. Parmi les 439 923 micro-activités créées, environ 267 000 ont été réaliséespar des femmes, soit un taux de 60%, ayant généré 400 532 emplois directs.S’agissant des microprojets par secteurs d’activité, 20,99% ont été créés dans ledomaine des services, 19,30% dans l’artisanat, 17% dans l’agriculture et 8,76% dansdomaine du BTP.

40 morts et 776 blessés sur les routes en une semaine40 personnes ont trouvé la mort et 776 autres ont été blessées dans 473 accidents dela circulation enregistrés à travers le territoire national durant la période allant du 18au 24 décembre, a indiqué, hier, un bilan de la Gendarmerie nationale. Par rapport à lapériode précédente, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré unehausse du nombre d’accidents de la circulation (+46) et de blessés (+ 52) contre unebaisse du nombre de morts (-24). Le nombre d’accidents le plus élevé a été enregistrédans la wilaya de Batna (28) suivie des wilayas de Sétif (22) et de Relizane (20). Lesaccidents les plus graves ont été enregistrés sur la route nationale RN 18 (Aïn Defla),la RN 6 (Saïda) et le Chemin de wilaya 44 (Oran). L’excès de vitesse, les dépassementsdangereux, la négligence des piétons et le non respect de la distance de sécurité, sontles principales causes des accidents de la circulation.

Démantèlement à Tébessa d’un réseau international de vol de voituresLes éléments de la Sûreté de daïra de Bir El Ater (95 km au sud de Tébessa) viennentde mettre fin aux activités d’un réseau international spécialisé dans l’exportation devoitures volées en Algérie. Le démantèlement de ce réseau est le fruit d’une enquêtediligentée par la police, qui s’est soldée par l’arrestation de deux membres de cettebande circulant à bord d’un véhicule volé. Interrogés par les services de police, ils ontavoué avoir volé la voiture avec la complicité de 4 autres malfaiteurs, dont desTunisiens, activement recherchés. Lors de leur interpellation, ces deux malfaiteursétaient en possession d’importantes sommes d’argent en billets de banque algériens ettunisiens.

Max. 16°Min 5°

Max. 17°Min 2°

Max. 13°Min 2°

Max. 21°Min 5°

NuageuxOuest

Pluie

Par

Smaïl Boughazi

«Aucune explorationoffshore n’est encoreattribuée», a déclaré,

mardi dernier, le ministre del’Energie, M. Youcef Yousfi, enmarge d’une visite de travaileffectuée à Tizi Ouzou. Leministre a ainsi démenti l’infor-mation communiquée unejournée auparavant par le P-dgde Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, selon laquelle, legroupe pétrolier public a signéun contrat avec le groupefrançais CGG Veritas. Il a néan-moins précisé que le projet enquestion «est en cours d’étudegéophysique et géotechnique»,sans fournir plus de détails. Audelà du démenti du premier res-ponsable du secteur de l’énergie,des questions s’imposent d’au-tant plus qu’il est question d’unprojet qui couterait au groupeSonatrach une somme consé-quente. Un forage en mer avoi-sine les 100 millions de dollars,selon le groupe.

Selon les informations four-nies par le P-dg de Sonatrach, legroupe français va égalementréaliser des études sismiques del’offshore algérien. Il y a lieu derappeler que le groupe parapétro-lier français CGG Veritas avaitdéjà décroché, en juillet dernier,a u p r è s d u G r o u p e m e n t Timimoune (Gtim), une coentre-prise entre Sonatrach, l’entre-

prise française Total et l’espa-gnole Ceps, un contrat qui portesur la réalisation d’une étude sis-mique terrestre, après 15 ansd’absence en Algérie. L’étudeconsiste en la réalisation d’uneétude 3D vibrosismique sur unesuperficie de 2 240 km2, dans lecadre de la première phase duplan de développement du gise-ment de gaz non conventionnelde Timimoune.

Quant au projet d’explorationoffshore, le groupe public avaitannoncé, en novembre dernier,son intention de réaliser ce

forage seule au cas où il ne par-venait pas à trouver un partenairequi détient la technologie requisedans ce domaine. Sonatrach avaitégalement acquis des data sis-miques en 2D sur 10 000 km2

d’offshore de l’entreprise Western Geco, une filiale deSchlumberger, ainsi que des datasismiques en 2D sur 5 000 km2

supplémentaires en 2011. Desdonnées qui ont révélé une pro-bable existence d’un potentield’hydrocarbures situé entre 2 000 et 2 500 mètres de profon-deur. S. B.

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EnsoleilléSud

LE MINISTRE DE L’ENERGIE, YOUCEF YOUSFI, DÉSAVOUE LE P-DGDE SONATRACH, ABDELHAMID ZERGUINE, ET AFFIRME :

«Aucune explorationoffshore n’est attribuée»

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Par

Rafik Elias

ENTRE janvier et juin 2012,1 300 000 touristes dont 500 000 étrangers ont visitél’Algérie, soit une augmentationde 26 % par rapport à la mêmepériode de l’année 2011.

A ce rythme, le nombre detouristes ayant visité l’Algérie en2 0 1 2 p o u r r a a t t e i n d r e 3 200 000, selon le secrétaired’Etat qui a souligné que c’est lapremière fois que ce chiffre adoublé depuis 2007. C’est cequ’a indiqué hier le secrétaired’Etat chargé du tourisme, M. Mohamed Amine Hadj Saïd,dans un entretien à l’APS. Enmatière de capacités d’accueil,le parc hôtelier, national compte1 036 établissements avec 17 000 lits. Afin de renforcer cescapacités, des structures de 87 000 lits sont en cours de réali-sation dont 51 000 seront récep-tionnés fin 2013.

Mais, globalement, le niveaudes services au niveau de cesinfrastructures reste faible. Lesecrétaire d’Etat a d’ailleursdéploré les «mauvaises presta-

tions» de services, faisant remar-quer que seulement 15 % du parchôtelier, national répondent auxnormes internationales. D’où lanécessité d’axer les efforts sur laformation. Dans ce cadre, plu-sieurs écoles spécialisées dans laformation en hôtellerie serontréalisées prochainement, àl’instar de celle de la wilaya deTipasa d’une capacité de 1 200 places pédagogiques etdont la livraison est prévue pourfin 2013. D’autres écoles sontprévues respectivement à Adraret Aïn Témouchent avec 400 places pédagogiques et uneautre à Aïn Benian, spécialiséedans la formation de managersd’une capacité de 800 placesdont la réception est prévue enseptembre prochain. A celas’ajoute les 181 établissementsqui assurent la formation du per-sonnel hôtelier dont 37 privés etquatre relevant du ministère duTourisme et de l’Artisanat.

Par ailleurs, le secrétaired’Etat a affirmé qu’aucun sitetouristique «n’a été fermé» auxvisiteurs dans le sud algérien pourdes raisons sécuritaires, assurant

que «toutes les précautions» ontété prises pour l’accueil des tou-ristes dans cette région du paysoù des plans d’aménagement dezones d’extension touristique(ZET) sont prévus précisément àIllizi. D’autres plans similairess o n t p r é v u s à A n n a b a , Aïn Temouchent, Mostaganem et El Taref.

Au nombre de sept, ces plansseront lancés une fois le projetadopté par le gouvernementselon le secrétaire d’Etat qui dira : «L’adoption des ces planss’inscrit dans le cadre de lastratégie tracée il y a quelquesannées par le gouvernement etqui repose sur les dynamiques dela promotion, de l’investisse-ment, du financement et detransversalité pour faire du tou-risme une priorité de l’industrienationale». Une stratégie dontles résultats sont jugés positifspuisque «le nombre de touristesétrangers et nationaux ne cessed’augmenter depuis 2007, annéeoù l’Algérie est devenue un paysrécepteur de touristes, mais cesrésultats demeurent loin de nosaspirations» a-t-il expliqué.

POUR RENFORCER LES CAPACITÉS D’ACCUEIL DANS LE TOURISME

51 000 lits seront réceptionnés en 2013


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