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Stax PASSION : Le Stax COLLECTIONNEUR Stay In Otis Story P54 OPTION... · 2015-01-24 · avec Otis...

Date post: 25-Mar-2020
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- Votre nom et âge ? JEAN-PAUL PÉCRÉAUX, 59 ans. - Votre initiation musicale avant de devenir collectionneur ? L’émission le Pop Club de José Artur sur France Inter et les concerts pop de ma région tourangelle. - Le déclic qui vous a fait collectionner ? J’ai toujours été collectionneur depuis mon plus jeune âge, mais pour les disques c’est arrivé seulement à partir de 30 ans. - Que collectionnez-vous ? Essentiellement Otis Redding et tous les artistes de la famille Stax/Atco/Atlantic. - Etes-vous sélectif : 45 ou 33 tours, vinyles ou CD, éditions françaises ou étrangères, originaux ou rééditions... ? Les super 45 tours et simples en pressage français principalement, mais également pour Otis Redding les disques du monde entier. - La collection de disque s’est-elle ramifiée : revues, cartes postales, affiches, etc. ? Oui, la presse française et étrangère des années 60, les photos promo, les affiches de concert... - Quel niveau a atteint votre collection ? Plusieurs centaines de 45 tours. - Où achetez-vous (salons, annonces, internet, boutiques...) ? Au CIDISC, dans les boutiques spécialisées, sur les sites d’enchères et aussi grâce un grand réseau internationnal de collectionneurs. - Votre plus belle affaire ? Le 33 tours promo américain Stay In School. Le disque Stax le plus recherché que j’ai trouvé, à un prix démocratique. Il a été enregistré pour faire partie de l’album Stax A-11 (uniquement promotionnel), et pressé à quatre mille exemplaires, appelé Stay In School, conçu pendant la première moitié de 1967 et envoyé en août, à l’initiative du ministre du travail Willard Wirtz, aux bibliothèques des lycées des Etats- Unis, aux disc-jokeys et aux radios. La plupart des artistes majeurs de Stax, dont Carla Thomas, Eddie Floyd, William Bell, Sam & Dave et les Mar-Keys, y contribuent par une courte apparition parlée, encourageant les enfants à poursuivre leur scolarité. Otis Redding, typiquement, va plus loin, en improvisant une courte chanson sur le coup, s’accompagnant à la guitare acoustique et y ajoutant les cuivres des Mar-Keys plus tard. Stay In School communique merveilleusement la grande personnalité d’Otis, particulièrement quand il entre dans son mode de routine de disque rayé à la fin du morceau, répétant trois fois When they get there if they make it (quand ils y arriveront s’ils y arrivent !). Mais également l’affiche origi- nale du concert du Fillmore à San Francisco de dé- cembre 1966, avec Otis Redding. - Votre moins bonne affaire ? Des éditions pirates sans intérêt. - La trouvaille-coup de chance inespérée ? Un 45 tours promo pour la radio japonaise avec en face A Security par Otis Redding et en face B... En- rico Macias chantant en japonais Je Le Vois Sur Ton Visage ! Une trouvaille d’un correspondant aus- tralien. Ou le numéro d’essai du magazine Rock&Folk d’août 1966, trouvé il y a fort longtemps dans une allée du CIDISC. - La pièce qui vous est passée sous le nez ? Pas de pièce en particulier, mais une rencontre. J’ai toujours rêvé d’avoir accès aux archives du photographe français Jean-Pierre Leloir, aujourd’hui décédé. Tant de clichés des années 60 sont toujours inédits et surtout les coulisses de la tournée Stax du printemps 1967. - Ce qu’il vous manque ? Encore pas mal de références de simples français jukebox de 1965/1966 sur Stax, Atlantic et Atco. - L’objet compte-t-il plus que la musique ? Parfois oui. Mais tous les vinyles retrouvés ont été écoutés. - Comment classez-vous vos disques : ordre alphabétique, genre, époque, nationalité... ? Dans des casiers avec intercalaires comme sur les étals de marchands, afin d’avoir le plaisir de les consulter facilement. - Quelle est votre activité dans la vie ? Je travaille dans l’expertise comptable et je suis aussi grand collectionneur de bande dessinée, surtout l’école franco-belge : Franquin, Tillieux, Jacobs. Je traîne pas mal dans les ventes aux enchères de BD. Mais ce qui occupe le plus mon temps libre, c’est la mise à jour de mon site, www.otisredding.fr, ainsi que la collaboration à de nombreuses éditions de DVD, émissions de télévision (Arte, BBC), expositions et les échanges avec les correspondants du monde entier. Car, précision importante me concernant, j’aime le partage de ma collection... contrairement à certains collectionneurs qui gardent amoureusement/ égoïstement leurs disques à l’abri. Je partage ainsi copie de 45 tours à la demande, réalise des compilations, procure des documents rares aux musées comme pour l’exposition de Macon (Géorgie) en 2007/8 ou pour l’iconographie du documentaire de BBC4 qui a été diffusé le 31 mai 2013. - La collectionnite a-t-elle eu des conséquences, positives ou négatives, dans votre existence ? Que des conséquences positives. Ma profession de comptable m’a mis à l’abri de tous dérapages incontrôlés ! - Une anecdote ou message personnel ? Un jour j’ai reçu un message de Mike Mesure (responsable chez Barclay dès 1965 et créateur de nombreux 33 et 45 tours Stax et Atlantic en édition française), heureux de retrouver sa collection d’albums Formidable Rhythm’n’blues sur mon site et de découvrir que nous étions voisins en Touraine. J’ai souvent l’occasion de lui rendre visite dans la bonne ville de Loches où il me raconte ses souvenirs parisiens et sa rencontre avec Otis en mars 1967, ainsi que sa collaboration au Pop Club de France Inter. Mais ma plus grande satisfaction, c’est ma relation privilégiée avec la famille d’Otis Redding. 54 Le très rare coffret Stax offert pour l’achat de dix simples de la collection Otis Redding Story fin 1967. Le 33 tours Stax Stay In School de 1967. L’affiche du Fillmore West de décembre 1966. Chaque mois dans Juke Box Magazine un collectionneur de disques dresse son auto-portrait. Pour y participer, répondre à ce questionnaire, en joignant une photo de vous en situation et plusieurs disques ou objets qui vous tiennent à cœur ([email protected]). PASSION : COLLECTIONNEUR 326 P54 OPTION COLLECTIONNEUR_326 P54 OPTION COLLECTIONNEUR 16/12/2013 16:21 Page54
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Page 1: Stax PASSION : Le Stax COLLECTIONNEUR Stay In Otis Story P54 OPTION... · 2015-01-24 · avec Otis en mars 1967, ainsi que sa collaboration au Pop Club de France Inter. Mais ma plus

- Votre nom et âge ?JEAN-PAUL PÉCRÉAUX, 59 ans.- Votre initiation musicale avant de devenir collectionneur ?L’émission le Pop Club de José Artur sur FranceInter et les concerts pop de ma région tourangelle.- Le déclic qui vous a fait collectionner ?J’ai toujours été collectionneur depuis mon plusjeune âge, mais pour les disques c’est arrivé seulement à partir de 30 ans.- Que collectionnez-vous ?Essentiellement Otis Redding et tous les artistesde la famille Stax/Atco/Atlantic.- Etes-vous sélectif : 45 ou 33 tours, vinyles ou CD,éditions françaises ou étrangères, originaux ourééditions... ?Les super 45 tours et simples en pressage françaisprincipalement, mais également pour Otis Redding les disques du monde entier.- La collection de disque s’est-elle ramifiée : revues, cartes postales, affiches, etc. ?Oui, la presse française et étrangère des années60, les photos promo, les affiches de concert...- Quel niveau a atteint votre collection ?Plusieurs centaines de 45 tours.- Où achetez-vous (salons, annonces, internet,boutiques...) ?Au CIDISC, dans les boutiques spécialisées, sur lessites d’enchères et aussi grâce un grand réseauinternationnal de collectionneurs.- Votre plus belle affaire ?Le 33 tours promo américain Stay In School. Ledisque Stax le plus recherché que j’ai trouvé, à unprix démocratique. Il a été enregistré pour fairepartie de l’album Stax A-11 (uniquement promotionnel), et pressé à quatre mille exemplaires, appelé Stay In School, conçu pendant la première moitié de 1967 et envoyé enaoût, à l’initiative du ministre du travail WillardWirtz, aux bibliothèques des lycées des Etats-Unis, aux disc-jokeys et aux radios. La plupart desartistes majeurs de Stax, dont Carla Thomas,Eddie Floyd, William Bell, Sam & Dave et les Mar-Keys, y contribuent par une courte apparition

parlée, encourageant les enfants à poursuivre leurscolarité. Otis Redding, typiquement, va plus loin,en improvisant une courte chanson sur le coup,s’accompagnant à la guitare acoustique et y ajoutant les cuivres des Mar-Keys plus tard. StayIn School communique merveilleusement la grandepersonnalité d’Otis, particulièrement quand ilentre dans son mode de routine de disque rayé àla fin du morceau, répétant trois fois When theyget there if they make it (quand ils y arriveronts’ils y arrivent !). Mais également l’affiche origi-nale du concert du Fillmore à San Francisco de dé-cembre 1966, avec Otis Redding.- Votre moins bonne affaire ?Des éditions pirates sans intérêt.- La trouvaille-coup de chance inespérée ?Un 45 tours promo pour la radio japonaise avec enface A Security par Otis Redding et en face B... En-rico Macias chantant en japonais Je Le Vois SurTon Visage ! Une trouvaille d’un correspondant aus-tralien. Ou le numéro d’essai du magazineRock&Folk d’août 1966, trouvé il y a fort longtemps dans une allée du CIDISC.- La pièce qui vous est passée sous le nez ?Pas de pièce en particulier, mais une rencontre.J’ai toujours rêvé d’avoir accès aux archives duphotographe français Jean-Pierre Leloir, aujourd’huidécédé. Tant de clichés des années 60 sont toujours inédits et surtout les coulisses de la tournée Stax du printemps 1967.- Ce qu’il vous manque ?Encore pas mal de références de simples françaisjukebox de 1965/1966 sur Stax, Atlantic et Atco.- L’objet compte-t-il plus que la musique ?Parfois oui. Mais tous les vinyles retrouvés ont étéécoutés.- Comment classez-vous vos disques : ordre

alphabétique, genre, époque, nationalité... ?Dans des casiers avec intercalaires comme sur lesétals de marchands, afin d’avoir le plaisir de lesconsulter facilement.- Quelle est votre activité dans la vie ?Je travaille dans l’expertise comptable et je suisaussi grand collectionneur de bande dessinée,surtout l’école franco-belge : Franquin, Tillieux, Jacobs. Je traîne pas mal dans les ventes aux enchères de BD. Mais ce qui occupe le plus montemps libre, c’est la mise à jour de mon site,www.otisredding.fr, ainsi que la collaboration àde nombreuses éditions de DVD, émissions de télévision (Arte, BBC), expositions et les échangesavec les correspondants du monde entier. Car, précision importante me concernant, j’aime le partage de ma collection... contrairement à certains collectionneurs qui gardent amoureusement/égoïstement leurs disques à l’abri. Je partageainsi copie de 45 tours à la demande, réalise descompilations, procure des documents rares auxmusées comme pour l’exposition de Macon (Géorgie) en 2007/8 ou pour l’iconographie dudocumentaire de BBC4 qui a été diffusé le 31 mai2013.- La collectionnite a-t-elle eu des conséquences,positives ou négatives, dans votre existence ?Que des conséquences positives. Ma professionde comptable m’a mis à l’abri de tous dérapagesincontrôlés !- Une anecdote ou message personnel ?Un jour j’ai reçu un message de Mike Mesure (responsable chez Barclay dès 1965 et créateurde nombreux 33 et 45 tours Stax et Atlantic en édition française), heureux de retrouver sa collectiond’albums Formidable Rhythm’n’blues sur mon siteet de découvrir que nous étions voisins en Touraine. J’ai souvent l’occasion de lui rendre visite dans la bonne ville de Loches où il me raconte ses souvenirs parisiens et sa rencontreavec Otis en mars 1967, ainsi que sa collaborationau Pop Club de France Inter. Mais ma plus grandesatisfaction, c’est ma relation privilégiée avec lafamille d’Otis Redding. ■

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fin 1967.

Le33toursStaxStayInSchoolde1967.

L’affiche du Fillmore West de décembre 1966.

Chaque mois dans Juke Box Magazineun collectionneur de disques dresse son

auto-portrait. Pour y participer, répondre à ce questionnaire, en joignant

une photo de vous en situation et plusieurs disques ou objets qui vous

tiennent à cœur ([email protected]).

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