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Studio13Habiter2013.pdf

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Habiter le Grand Paris l’habitabilité des territoires: cycles de vie, continuité urbaine, métropole horizontale STUDIO_013 Bernardo Secchi et Paola Viganò Membre du Conseil scientifique de l’Atelier International du Grand Paris Étude réalisée pour l’Atelier International du Grand Paris Commande «Habiter le Grand Paris» / mars 2013
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  • Habiter le Grand Paris lhabitabilit des territoires: cycles de vie, continuit urbaine, mtropole horizontale

    STUDIO_013 Bernardo Secchi et Paola ViganMembre du Conseil scientifique de lAtelier International du Grand Paristude ralise pour lAtelier International du Grand Paris Commande Habiter le Grand Paris / mars 2013

  • Studio 013Studio Associato Bernardo Secchi-Paola ViganMarine Durand, Nicolas Fonty, Roberto Sega, Guillaume Vanneste, Pauline Varloteaux, Qinyi Zhang

    corso di Porta Ticinese 6520123 MilanoITALIE

    tel. 00 39 2 89409358fax. 00 39 2 8357691email: [email protected]

    PTV FranceTribu EnergieBiodiversitMOX

  • 3 Studio_013, Secchi Vigan

    Index

    0. Prmisses........................................................................................5

    1. Le nord du Grand Paris: La production dun espace priphrique............................................9

    1.1 Habiter le Grand Paris: le choix du territoire dtude1.2 La longue dure des banlieues1.3 Lhtrognit comme valeur1.4 Les surfaces agricoles comme support1.5 Cycles de vie et politiques de la ville1.6 Scnario 0

    2. Habiter: des possibilits...............................................................37

    2.1 Des lieux et leurs micro-histoires2.2 Le tram 1, Bobigny, Raffik et Hamed2.3 Le canal de lOurcq, Bondy, Mohamed2.4 Les coteaux, Saint-Leu-La-Fort, Luc

    3. Des quantits quand mme........................................................99

    3.1 Un objectif fix par la loi du Grand Paris3.2 A propos du GPE et de son rle3.3 Exercices de re-cyclage et densification

    4. Un territoire de continuits et et une mtropole horizontale...115

    4.1 Un territoire de continuits4.2 Une ville poreuse et une mtropole horizontale

    5. Conclusions: croissance et dveloppement...........................133

    APPENDIXentretiens / travail de terrainune note sur le GPE

  • 4Sceaux Bivre - Orly de Sceaux la Seine les stratgies de la ville poreuse 2011 - EPA ORSA

    Seine AmontBois de Vincennes - Fort de Snart Schma de cohrence paysagre et urbaine de la Valle de la Seine en amont 2012 - EPA ORSA

    Plaine de S.Denis, Roissy Charles de Gaulle - Fort Domaniale de Saint-Germain-en-Laye, Habiter le Grand Paris, lhabitabilit des territoires: cycles de vie, continuit urbaine, mtropole horizontale , 2013 - Atelier International du Grand Paris II

    De Sceaux la Seine, le long de la Seine en Amont, dans le territoire Nord du Grand Paris, les trois cas reprsentent trois situations diffrentes. Elles sont moins dramatiques au Sud, de Sceaux Orly et la Seine, o on retrouve quand-mme, parmi les collectivits locales, des rsistances de nouvelles expansions du bti et les lieux communs propos de la densification autour des grands quipements tels que laroport. Le long de la Seine en Amont ce sont les problmes poss par la gestion des eaux et du risque qui eux sont lis aux esquisses de nos hypothses: ici lhabitabilit se decline comme un nouveau projet de rsistance/rsilience, avec une reduction des impactes lis au maintien de la production industrielle. Le Nord du Grand Paris est le cas que nous approfondissons dans ce rapport.

  • 5 Studio_013, Secchi Vigan

    0. Prmisses

    Dans les pages suivantes, nous proposons une premire rflexion sur le thme habiter le Grand Paris ainsi que des visions situes pour certaines parties de la grande mtropole. Les unes et les autres sont le rsultat dun travail crois entre points de vue diffrents: ceux darchitectes, durbanistes et paysagistes, dcologues et gographes, dingnieurs hydrauliques. Elles se sont dailleurs nourries des longues discussions, dchanges denses et dun travail de lecture et dinterprtation de trois diffrents territoires que nous avons explors dans les dernires annes. Aprs des expriences dans le territoire de Sceaux Orly et la Seine et dans le territoire de Seine Amont, nous avons choisi de rflchir sur le territoire largi de la Plaine de Saint Denis, de Gennevilliers Roissy. Nous avons donc choisi le Nord du Grand Paris, la partie la plus difficile mais en mme temps la plus charge dattentes, comme cas dtude pour Habiter le Grand Paris.La vision et la stratgie que nous proposons concernent lide que les grandes transformations en cours et quon prconise sont loccasion de redfinir lhabitabilit du Grand Paris, et cest partir de a quon pourra aussi valoriser le territoire de la grande mtropole.

    Habiter est une pratique complexe, qui concerne les habitants et city-users, les acteurs conomiques qui continuent leurs activits ou ceux qui parviennent en implanter dautres; qui concerne les nouveaux habitants envisags dans les projets urbains et tous ceux qui, pour une raison ou une autre, ont des relations culturelles ou de mmoire avec le territoire. Pour ces diffrentes pratiques de lhabiter , il faut conformer des lieux en espaces de vie, stables ou temporaires, il faut rduire les risques actuels, rsoudre les conflits entre le territoire de la production et le territoire de la mobilit et de lhabitat, redcouvrir les coteaux et les canaux, le grand territoire parisien, les grands parcs comme les berges de Seine et ainsi rtablir les liens cologiques aux diffrentes chelles.

    Cest partir dune vision ouverte, mais suffisamment claire dans ses contours, ses objectifs et ses hypothses, quon pourra se poser la question de la signification et de la cohrence urbaine et paysagre des transformations en cours et futures. Ce qui ouvre trois champs principaux de rflexion qui structurent ce rapport:

    - le premier concerne les modalits de production de lespace priphrique du Grand Paris, dans sa longue histoire et aujourdhui: comment les diffrents acteurs et les diffrentes interventions ont tabli dans le pass et pourront tablir dans le futur un rapport avec la forme du territoire, ses armatures principales, le bti et les pratiques existantes? Lorsquon imagine un processus de densification progressive de la mtropole ou de ses parties, le thme de lnergie et du recyclage en sort comme un thme principal. Cette rflexion ouvre sur le scenario zro: ce qui pourrait se passer si tous les projets en cours vont se raliser (cf. 1. Le nord du Grand Paris. La production dun espace priphrique).

    - Le deuxime champs concerne la prise en compte du concept dhabitabilit par toute action de modification et transformation.

  • 66

    les espace stratgiques quipe Studio 09, Secchi-Vigan

  • 7 Studio_013, Secchi Vigan

    En effet, partir dun travail de terrain, de lexprience des lieux et leurs micro-histoires, de la connaissance des contraintes et des risques, hydrauliques comme sonores ou encore dus la pollution des terrains et de lair qui, toutes les chelles, doivent tre rduits, nous proposons une lecture des lieux en termes de possibilits: la possibilit de transformer les contraintes, les conditions spatiales actuelles, lembodied energy (nergie grise) en opportunits pour un nouveau dessin de lespace mtropolitain. Le principe de rsistance/rsilience (et la ncessit dun nouvel quilibre) est ici considr comme un des supports de la cohrence urbaine territoriale (cf. 2.Habiter : des possibilits).

    - Le troisime champ enfin est dfini par le processus de production de lespace, les temps de la modification et de la transformation et par la ncessit de mettre en cohrence les squences de projets et les projets eux-mmes, en particulier les projets dinfrastructures de la mobilit (le Grand Paris Express surtout) et les projets de logements ou ceux qui concernent la cration de nouvelles centralits. Il ne sagit pas que dune cohrence technique et fonctionnelle; la cohrence financire joue ici un rle important (cf. 3. Des quantits quand mme).

    Ces trois champs de rflexion organisent des interprtations et des hypothses de projets sur lhabitabilit des territoires et les cycles de vie qui les traversent. Elles commencent dessiner une vision ouverte, dune ville poreuse et horizontale, o des continuits urbaines plus fortes doivent tre tablies et une nouvelle horizontalit des relations doit tre supporte et valorise. Cest sur ce niveau, qui concerne la structure urbaine et mtropolitaine, que notre contribution veut enfin arriver et susciter du dbat (cf. 4. Un territoire de continuits et une mtropole horizontale).

    La conclusion du rapport (5. Conclusion: croissance et dveloppement) sinterroge sur le rle de lAtelier du Grand Paris et ouvre sur la notion de croissance: de quoi et pour qui, dans le Grand Paris.

  • 8

  • 9 Studio_013, Secchi Vigan

    1. Le nord du Grand ParisLa production dun espace priphrique

  • 1010

    les proprits de Lucifer quipe Studio 09, Secchi-Vigan + EMU fall semester

  • 11 Studio_013, Secchi Vigan

    1.1 Habiter le Grand Paris: le choix du territoire dtude

    Si on veut vraiment se confronter aux problmes du logement dans le Grand Paris, il nous semble important de regarder l o la carte des proprits de Lucifer -que nous avions produite en 2009- montre les problmes les plus graves: au Nord de Paris, dans la plaine de Saint Denis largie. Cest l que les chiffres de la TOL prvoient les plus grandes quantits de nouveaux logements, cest l que le reprage dun foncier disponible devient plus difficile, que le Grand Paris Express cr les plus fortes attentes, que le patrimoine du bti existant est le plus htrogne, quune politique de recyclage devient plus urgente, que le croisement entre politique du logement et politique sociale devient plus difficile.

    Par rapport aux autres territoires dtude explors par notre quipe dans le pass et, emblmatiques des diffrences qui traversent Paris, nous sommes ici dans la situation plus conflictuelle et defavorise. Ce rapport est ddi cette partie de lagglomration parisienne, o le concept dhabitabilit prend tout son sens.

    Dans le Nord du Grand Paris, lhypothse dhabitabilit ne peut pas tre separe dune rflexion globale sur les caractres de cet espace et sur sa formation/production dans le temps. Les problmes lis une politique du logement deviennent beaucoup plus importants et difficiles resoudre.Le champs dinvestigation qui se dfini est limit par deux positions antithtiques. La premire considre quil ne faut pas effacer les espaces ouverts existants, la seule richesse de cette banlieue: une politique de densification serait donc un risque. La deuxime, bien represente par les quantits indiques par le SDRIF, imagine une requalification du Nord du Grand Paris travers des fortes injections de nouveau bati.Nous avons essay de procder de faon exprimentale. A travers un travail de terrain et des tests de projets, sans priori, mais avec quelques ides propos du futur du Grand Paris.

    Une politique du logement ne peut pas tre uniquement une politique quantitative. Au contraire, elle doit tre une politique de projet et de vision. Cest le projet qui doit clarifier les quantits quil sera possible et opportun de prvoir dans le Grand Paris. Un urbanisme dexploration et de projet doit simposer.

  • 12

    1820

    1901

    1934

    Les cours deau structurent le territoire au nord dest en ouest

    Les faubourgs saccrochent aux voies principales en dehors de Paris intra-muros

    Lurbanisation successive se produit autour des anciennes voies royales, aujourdhui routes nationales au trafic routier intense

  • 13 Studio_013, Secchi Vigan

    1.2 La longue dure des banlieues

    Jusqu des temps assez rcents, les historiens de la ville et du territoire ne se sont pas occups en dtail des processus de production des espaces priphriques, bien quune imposante documentation cartographique en dcrivait la croissance. Des uvres fondamentales comme celle par A. Fourcaut, E. Bellanger, M. Flonneau, Paris/Banlieues. Conflits et solidarits, sont tout fait rares. Les priphries ont t le plus souvent considres comme les consquences invitables et totalement sans paisseur de la croissance urbaine; phnomnes stigmatiss sur la base de jugements strotyps plus qutudis.

    Et pourtant dans les banlieues, peut-tre plus que dans le centre-ville, se sont dposs les tmoignages contradictoires des diffrents acteurs qui ont construit la modernit, de leurs ides et des images quils ont cultives, des problmes quils ont essay de rsoudre aussi. La fragmentation et lapparent dsordre qui caractrisent lespace banlieusard nest autre chose que le bouillonnement dune socit qui a chang et qui change fort rapidement.

    Dans leffort de comprendre la production des espaces priphriques, nous avons utilis quatre sources principales: des travaux acadmiques tels que Paris Banlieues et les interprtations quils avancent; lil raisonn ou la collection disponible pour les trois sicles derniers des cartes du territoire parisien, encore une fois une srie dinterprtations qui se succdent et qui se reprsentent par des techniques diffrentes; un travail de terrain: marcher la dcouverte des diffrentes situations qui caractrisent lespace priphrique, sinterroger sur leurs possibilits volutives; lcoute de la voix des habitants par des interviews, mais aussi par les voix du Slam telle que celle de Grand corp malade (Fabien Marsaud). Limage de lespace priphrique qui merge (et qui complte celle que nous avons propose lors de lAIGP 1 - cf. La ville poreuse) est certainement trs complexe, mais non pas dsespre.

    Un territoire parsem de petits villages avec une trs longue histoire est encore aujourdhui reconnaissables: Gonesse, Arnouville, Sarcelles, Villiers le Bel, Ecouen au Nord, Rungis, Thiais, Orly au Sud, un territoire parcouru en ligne droite par le rues royales et les canaux avant et par celles du chemin de fer, qui suivent de prs la topographie et par les autoroutes, figures libres, aprs; un territoire envahi partir des annes 30, mais surtout de laprs-guerre, pendant les Trente glorieuses par une urbanisation extensive: cest a la priphrie. Un territoire o plusieurs matriaux urbains se cumulent: des lotissements pavillonnaires, des grands ensembles, des zones dactivit, des aroports, des grands quipements dintrt mtropolitain, national et europen et, parmi eux, les zones blanches de Philippe Vasset (cf. Un livre blanc, Philippe Vasset, Fayard 2007). Certaines figures sont reconnaissables et dans leur disposition elles construisent des lieux catastrophiques au sens de Ren Thom, des lieux o deux ou plusieurs rgles de construction de lespace urbain narrivent pas se rencontrer, des lieux de rupture dun ordre spatiale, dinterruption de toute continuit.

  • 14

    0 1 Km

    Le Bourget

    Blanc-MesnilAulnay sous Bois

    Les quatre Tours

    La CourneuveDrancy

    extraits de certains espaces blancs dans notre territoire dtude

  • 15 Studio_013, Secchi Vigan

    La fragmentation de la priphrie est faite de ces ruptures qui nous renvoient au manque de coordination des programmes des diffrents acteurs qui lon construite, des programmes sectoriels qui ont essay tout prix de rsoudre un seul problme la fois.

    Cest l o la France est le pays cosmopolite des Slams du Grand corps malade o en une heure tu traverseras Alger et Tanger, tu verras de yougos et des roms, et puis je temmnerai Lisbonne et deux pas de New Delhi et de Karachi..... Stigmatise depuis longtemps cette priphrie nest pas habite par les parisiens de souche. On peut marcher pendant des heures sans croiser un blanc. Domine par la rhtorique de la peur, elle est sillonne par les agents de police. Et pourtant elle est une ville vivante qui produit les germes dune partie importante de la culture contemporaine.

    Illustrations issues du livreUn livre blanc, Philippe Vasset, Fayard 2007

  • 16

    Cette description de la ville de Saint-Denis habite par la posie du Grand Corps Malade vient sinscrire sur la premire vision souvent planimtrique de lurbaniste, mais aussi de tout tranger au territoire qui se repre sur une carte, faisant de cette partie de la mtropole vue den haut, un territoire constitu de lieux habits.

    jvoudrais faire un Slampour une grande dame que jconnais depuis tout petitjvoudrais faire un Slampour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedijvoudrais faire un Slampour une vieille femme dans laquelle jai grandijvoudrais faire un Slampour cette banlieue nord de paname quon appelle saint denis

    prends la ligne D du RERet erre dans les rues svresdune ville pleine de caractreprends la ligne 13 du mtroet va bouffer au MacDo, dans les bistrosdune ville pleine de bonnes gos et de gros clandos

    si taimes voyager, prends le tramway et va au marchen 1h tu traverseras Alger et Tanger,tu verras des yougos et des romset puis jtemmnerai Lisbonneet 2 pas de New Delhi et de Karachitas vu, jai rvis ma gographiejtemmnerai bouffer du maff Bamako et Yamoussoukro

    ou si tu prfres, on ira juste derriremanger une crpe l o a sent Kimperavec un petit air du Finistreet en repassant par Tiziouzou, on ira aux Antillesl o y a des grosses renoies qui fonttoi aussi, l ka ou ka f l, ma fille?

    au march de Saint Denis, il faudra rester zik-phymais si taimes pas tre bousculer, il faudra rester zenalors tu prendras des accents plein les tympans et des odeurs plein le zenaprs le march on ira chez moi, rue de la Rpubliquele sanctuaire des affaires et des magasins pas chersla rue prfre des petites rebeues bien sapesaux petits talons et aux cheveux blonds proxyds

    devant les magasins de zouk, je tapprendrai la danseles aprs-midis de galre, tu connatras lerrancesi on va la poste, je tenseignerai la patience

    la rue de la Rpublique mne la basiliqueo sont enterrs tous les rois de France, tu dois le savoir,

    aprs gographie, petite leon dhistoirederrire ce btiment monumental, jtemmne au bout de la ruelledans un ptit lieu plus convivial, bienvenue au caf culturel!!!

    on y va pour discuter, pour boire ou jouer aux damescertains vendredis soirs, y a mme des soires Slamsi tu veux manger pour 3 fois rienje connais bien tous les petits coins un peu poisseuxon y retrouvera tous les vauriens, toute la jet-set des aristos crasseux

    le soir, y a pas grand chose fairey a pas grand chose douvert part le cinma du stade o les mecs viennent en bande,bienvenue caille-ra land!ceux qui sont l rvent de dire un jour je pse!et connaissent mieux Kool Shen sous le nom de Bruno Lopez

    cest pas une ville toute rose mais cest une ville vivanteil sy passe toujours quelque chose, pour moi, elle est kiffantejconnais bien ses rouages, jconnais bien ses viragesy a tout le temps du passage, y a plein denfants pas sagesjveux crire une belle page, ville aux mille visagesSaint Denis centre, mon village

    jai 93200 raisons de te faire connatre cette agglomrationtas 93200 faons de dcouvrir ses attractions cette putain de cit, je suis plus quattachmme si jai envie de mettre des taquetsaux arracheurs de portable dla place du Caquet

    Saint Denis, ville sans gale,Saint Denis, ma capitale,Saint Denis ville peu banaleo Carrefour, tu peux mme acheter de la choucroute Hallall-bas, on est fier dtre Dieunisiens, jespre qutes convaincuet si tu me traites de Parisien, jtenfonce ma bquille dans lc... non!

    moi, jvoudrais faire un Slampour une grande dame que jconnais depuis tout petitjvoudrais faire un Slampour celle qui voit ma vieille canne du lundi au samedijvoudrais faire un Slam pourune vieille femme dans laquelle jai grandijvoudrais faire un Slampour cette banlieue nord de paname quon appelle Saint Denis

    Saint-Denisextrait de lalbum Midi 20, 2006

    si taimes voyager, prends le tramway

  • 17 Studio_013, Secchi Vigan

    Saint Denis travers le Slam du Grand Corps Malade

    prends la ligne D du RERet erre dans les rues svres

    dune ville pleine de caractre

    le soir, y a pas grand chose fairey a pas grand chose douvert part le cinma du stade o les mecs viennent en bande

    Saint Denis ville peu banaleo Carrefour, tu peux mme acheter de la choucroute Hallal

    la rue de la Rpublique mne la basiliqueo sont enterrs tous les rois de France, tu dois le savoir,aprs gographie, petite leon dhistoire

    derrire ce btiment monumental, jtemmne au bout de la ruelledans un ptit lieu plus convivial, bienvenue au caf culturel

    mme si jai envie de mettre des taquetsaux arracheurs de portable dla place du Caquet

    prends la ligne 13 du mtroet va bouffer au MacDo, dans les bistros

    si taimes voyager, prends le tramway

    si taimes voyager, prends le tramway

    pren

    ds la

    ligne

    13

    du m

    troprends la ligne D du RER

    si taimes voyager, prends le tramway et va au marchen 1h tu traverseras Alger et Tanger

    les aprs-midis de galre, tu connatras lerrancesi on va la poste, je tenseignerai la patience

    aprs le march on ira chez moi, rue de la Rpubliquele sanctuaire des affaires et des magasins pas chers

    carte des lieux de Saint-Denis daprs le Slam de Grand Corps Malade

    Le Slam de Grand Corps Malade, Saint-Denis, donne une description la fois personnelle et collective de cette banlieue nord de paname quon appelle Saint-Denis.Ce rcit nest bien sr quune mince partie de la vaste littrature produite par le territoire de la banlieue Nord. Nous avons choisi de reporter ici ce morceau car il voque, travers les paroles dun artiste et habitant, des reprsentations collectives et communes tous ou partie de ses habitants.

  • 18

    0 5 10 kmtissu urbain: une forte htrognit

    tissus industriel et commercial

    tissus constitus, villes historiques

    Grand Ensemble et autre habitat collectifs

    trame viaire

    Valle de Montmorency

    Valle de Montmorency

    Plaine du Pays de France

    Plaine du Pays de France

  • 19 Studio_013, Secchi Vigan

    1.3 Lhtrognit comme valeur

    Lhtrognit de cette aire o se cotoient industries, Grands ensembles, pavillonnaires, ville constitue, emprises commerciales, etc, et o linfrstructure domine, nous est explique dune part par le dveloppement priurbain du Pays de France* et dautre part par les dynamiques durbanisation, extension et amnagement de la valle de Montmorency**. Le nord de laire urbaine de Paris, le sud du Pays de France est un secteur o la croissance de lespace bti est une ralit constante depuis les annes 1920. Les diffrentes phases de dveloppement sont bien lisibles dans le paysage. Cet espace est constitu par des ensembles urbains aux contenus divers, en rupture les uns avec les autres tant dun point de vue typologique que dun point de vue socio-spatial. Cette banlieue Nord-Est de lagglomration parisienne est caractrise par une forte surreprsentation de lhabitat populaire, lie la fois un hritage industriel notoire, et un paysage rsidentiel fortement marqu par les lotissements ouvriers de la premire moiti du XXme sicle, puis par les Grands ensembles des annes 60 et 70.

    La masse compacte de lagglomration parisienne forme une couronne allant jusqu une vingtaine de kilomtres du centre de la capitale. Au-del de cette urbanisation continue, le dveloppement de lespace bti se poursuit le long daxes radiaux obissant des logiques diffrentes. La croissance priurbaine directement influence par la banlieue Nord obit des logiques radiales mais discontinues sappuyant sur des point de fixations: les gares, les changeurs autoroutiers, ou les noyaux villageois situs proximit des grands axes. Larrive sur ce territoire, en 1974, de la plateforme dactivit de Roissy induit des dynamiques oscillant entre diffusion et fracture spatiale qui ont incontestablement boulevers lorganisation du Pays de France.Cet quipement a impos deux nouvelles logiques dorganisation, lune lie aux nuissances inhrentes au trafic arien, lautre lampleur des activits conomiques gnres -plus ou moins directement- par la plateforme.Le couloir de bruit a en partie dict lorganisation de lespace. Dans certaines localits, on se rend compte du frein que laroport a introduit dans leur dveloppement. La conservation du caractre rural nest pas la rsultante dun quelconque souci de prservation face une pression urbaine redoute, elle rsulte en effet de limpossibilit locale de stendre, gnrant par l-mme une zone dvitement voire de fracture dans lextension urbaine de lagglomration parisienne.

    En ce qui concerne la valle de Montmorency, sest dveloppe jusquau dbut du vingtime sicle une agriculture trs productive de vigne et de vergers ; le territoire est redcoup en une trame fine de parcelles de petites tailles qui sera progressivement urbanise au cours du sicle.*Jean-Baptiste Grison. Le dveloppement

    priurbain du Pays de France: des influences urbaines diffrencies. In: Projet de Paysage. 12.10.2012.** Josse Raymond. Problmes dexpansion et damnagement dans la valle de Montmorency. In: Annales de Gographie. 1966.t. 75, n411. pp. 569-593.

  • 20

    diagramme de la structure spatiale de la traverse Est Ouest

  • 21 Studio_013, Secchi Vigan

    la valle de Montmorency aujourdhui 0 10 20 km

    tissus industriel et commercial

    tissus constitus, villes historiques

    Grand Ensemble et autre habitat collectif

    trame viaire

    nota: sur la carte ci-dessous, le bti du pavillonnaire et des villas nest pas reprsent afin de facilliter la lecture du document. La trame viaire donne le rythme et permet la comprhension de ces zones pavillonnaires.

  • 22

    1.5 km

    0

    1820 2013 trames agricole vs urbain

    0 5 10 km

    Fort de Montmorency

    le Plessis Bouchard

    Tremblay en France

    la valle verte

    Gonesse

    Sarcelle

    Groslay

    Argenteuil

    Fort de StGermain

    boucle dAchre

    Pierrelaye

    Fort domaniale de lisle dAdam

    Espaces naturels et agricoles

    Valle de Montmorency

    Plaine du Pays de France

    Enclave agricole au sud de Saint Leu la Fort (valle de Montmorency)

  • 23 Studio_013, Secchi Vigan

    agricole vs urbain

    source:SIGR-IAURIF 2003 DRIAF Cellule SIRS, avril 2003

    territoire agricole enclav

    forts, bois et boisement remarquables

    eau

    topographie

    1.4 Les surfaces agricoles comme support

    Espaces naturels et agricoles

    *Charles Lefeuve (1819-1882), historien de Montmorency, auteur du Tour de la valle.** Michel Carmona, Gographie et formation du territoire in LArchipel Metropolitain, p. 57.

    Les trames agricoles

    La banlieue est aussi le lieu o les trames agricoles continuent se mler avec les trames urbaines. Elles nous parlent dune transformation profonde de lespace o la rationalit agricole a souvent guid la transformation urbaine. Encore aujourdhui, lagriculture affleure soit dans le Nord de lagglomration, avec la prsence de vastes terres cultives (par exemple dans le triangle de Gonesse aux grandes cultures de bl, de mas, de pois ou de la betterave) ou encore de productions marachres et vergers prs de Roissy, soit dans le Sud avec la plaine du Pays de France pour la production marachre.

    En lIle de France, 80% du territoire est encore espace agricole, rural ou bois; la rgion du Vexin franais, au Nord de lagglomration est une rgion rurale parmi les plus conserves du Grand Paris. Les surfaces se divisent 50% dans la grande exploitation cralire (bl, mas) et parfois betteravire, de plus de 100 ha, une des agricultures les plus riche de France, et la petite exploitation marachre ou fruitire, qui reste et lintrieur de lurbanisation et qui est menace par le vieillissement de la population et des techniques.

    Dans le rseaux despaces agricoles et forestiers au Nord, on reconnat des enclaves agricoles Gonesse, Sarcelle, Groslay, Le Plessis-Bouchard qui sont reconnues comme des pntrantes vertes vers lagglomration la plus dense. Il sagit dune agriculture plus varie que celle des grandes parcelles intensives et qui demande une plus grande quantit de main doeuvre.

    Des lieux

    Dans la Valle de Montmorency, la vigne a jou un rle conomique trs important. En 1835, il existait 1000 ha de vigne et 8000 ha de terre labourable, mais cest bien la vigne qui cre le plus de valeur conomique. Prs de 58% du terroir dArgenteuil est occup par de la vigne. Ses 22 paroisses produisent 90 000 hl sur les 240 000 hl produits en Ile de France. La valle de Montmorency est, avant tout, le verger de Paris ; ses cerises, qui jouissent dune renomme europenne, ne lemportent peine sur ses brugnons, melons, et autres produits de mme nature*.

    La Plaine de France est connue comme plaine cralire, souvent mentionne comme grenier bl de Paris. De fait, son paysage en dehors des espaces btis, est avant tout celui dun plateau agricole o les grandes cultures dominent largement. Forts et prairies sont cantonnes quelques vallons, ainsi quau fond de valles. Les limites communales sont restes pour la plupart ce quelles taient avant la Rvolution ; les communes actuelles sont les hritires de paroisses de taille plutt moyenne, 700 800 ha environ, avec gure plus de 2 km dun village lautre**.

    Le rle de cette agriculture et de ses espaces dans lhabitabilit du Grand Paris a t plusieurs fois soulign.

  • 24

    1.5 km

    0

    1. Taverny

    2. Saint-Leu

    3. Groslay 4. Bonneuil-en-France

    sources: carte dtat-major de 1820 googlemap studio 013 studio 013

    1.

    2.

    3.

    4.

    1.5 km

    0

    1.5 km

    0

    1.5 km

    0

    Enclaves agricoles et leurs rapports lespace bti

    Valle de MontmorencyPlaine du Pays de France

  • 25 Studio_013, Secchi Vigan

    Plaine du Pays de France

    Les enclaves agricoles et leurs rapports lespace bti

    Comme nous lavons dit prcdemment, les trames agricoles continuent se mler avec les trames urbaines. Lanalyse de quelques unes de ces situations nous informe sur les nouvelles relations et type de contact aujourdhui tablis entre ces territoires.

    1. Tavernyfrange, lisire de contact entre territoires agricoles et urbainsSitu dans la valle de Montmorency, lore de la fort du mme nom, le territoire de Taverny ne compte plus aujourdhui quune petite partie encore rurale au Nord-Ouest, celui-ci est travers par les infrastructures autoroutires autour desquelles se dveloppent par plaque des zones monofonctionelles dactivit industrialo-commerciales, lextrieur de laire urbaine agrge. On remarque que le linaire de contact entre lurbain et lagricole est ici plant la manire dune lisire (ou rideau vgtal).

    2. Saint-Leu-la-Fortenclave, noue, sentes: reliquat dun pass agricoleLespace agricole prend ici la forme dune enclave au bord de laquelle lautoroute A15 joue un rle de frontire, avec au Nord la petite ville de Saint-Leu-La-Fort et au Sud un morceau de terres cultives et boises. Dans sa partie urbanise, Saint-Leu se caractrise par la prsence de nombreuses sentes, autrefois destines la circulation entre les jardins des habitants, qui est un hritage direct du pass vinicole, fermier et maracher de la commune. Dans cette ancienne trame agricole aujourdhui urbanise, notons la prsence dune noue verte, Nord-Sud (perpendiculaire la topographie), qui est la fois un lment structurant du paysage et du rseau de sentes mais a galement un vritable rle de corridor cologique (coulement des eaux, continuit faunistique...) en se connectant lenclave agricole du sud par un passage en viaduc au dessus de lA15.

    3. Groslay,co-existance, mitage, imbrication entre agriculture et villeAyant une longue tradition agricole, la commune de Groslay vit essentiellement de la vigne et du marachage jsuqu la fin du XXme sicle. La ville na que peu subit lurbanisation brutale des annes 60-70 et conserva jusqu des temps rcents un caractre villageois. En effet depuis les annes 2000, les derniers espaces verts, les vergers et les champs de pivoines disparaissent rapidement au profit dune urbanisation galopante. Ce mitage progressif du parcellaire agricole, (profond et troit) adapt la culture marachre, gnre sur ce territoire une trs grande htrognit o se juxtaposent parcelles cultives, parcelles en friches, parcelles occupes par des activits artisanalo -industrielles et habitat. Cette imbrication entre urbain et agricole de mme que le recyclage/r-emploi du parcellaire sont autant dlments de richesse du dj l, renforcer et/ou valoriser.

    4. Bonneuil-en-France, prennit dun espace agricoleLa commune fait partie du territoire de la plaine du Pays de France, son sol compos de limons et marnes, en a fait un territoire idal pour lagriculture cralire. Aujourdhui encore on constate que le village, bien quentour de villes trs urbanises, rsiste la pression urbaine et conserve un certain caractre rural, ce qui sexplique galement du fait quune partie importante de la commune est occupe par laroport du Bourget, ce qui semble-t-il a ralenti, ou tout du moins fortement contraint, le dveloppement urbain de Bonneuil-en-France.

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    100 km

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    Randstad urbanis surface 108,000 hapopulation 9 Mdensit (urbain) 83/ha

    BXL urbanissurface 250,000 hapopulation 5 M densit (urbain) 20/ha

    Grand Paris urbanissurface 170,000 hapopulation 12 Mdensit (urbain) 70/ha

    randstad videsurface 892,000 haprimtre 3,504 kmsurface par habitant 0.10 halinaire par personne 0.39 m

    BXL videsurface 750,000 haprimtre 18,455 kmsurface par habitant 0.25 halinaire par personne 3.7 m

    Grand Paris videsurface 830,000 haprimtre 6,731kmsurface par habitant 0.07 halinaire par personne 0.56 m

    100 km

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  • 27 Studio_013, Secchi Vigan

    Traverse Nord GP urbanissurface 44,500 hapopulation 5 Mdensit (urbain) 112/ha

    Traverse Nord GP videsurface 38,600 haprimtre 866 kmsurface par habitant 0.08 halinaire par personne 0.17 m

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    Les linaires de contact avec lespace ouvert par habitant

    Lors de prcdentes tudes, nous avons eu loccasion de comparer le linaire de contact par habitant avec lespace ouvert, et ce pour trois territoires de comparaison: celui du Ranstad, celui de Bruxelles et celui du Grand Paris (cartes de gauche). Lun des rsultats qui ressort est que, compar au territoire de BXL par exemple, le linaire de contact dans le Grand Paris est plutt dj faible.Lorsque nous appliquons cet outil danalyse sur notre traverse Nord (cartes ci-dessous), nous observons que le linaire de contact est encore plus faible que celui du territoire largi du Grand Paris: rien de bien surprenant, le calcul effectu sur le Grand Paris prend en compte une aire tellement vaste que les espaces ouverts (agricoles et forestiers) reprsentent 830 000 ha pour 170 000 ha de bti.Dans notre cas dtude, pour 44 500 ha de bti, nous avons 38 600 ha despaces ouverts: cest moins de la moiti, pour un territoire qui concentre plus dun tiers de la population du Grand Paris. Ceci doit nous interpeler: ce calcul rapide nous montre combien il est important de garantir aux habitants de ce territoire un rel rapport lespace ouvert, rapport aujourdhui dj fragile et quil faudra russir renforcer tout en imagineant dinjecter des densifications nouvellles. Cest l toute la difficult de lexercice.

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    ligne du temps: les grandes dates descriptives de lvolution du territoire travers quelques lieuxle Fort dAubervilliers, le canal de lOurcq et la plaine Saint-Denis

    1800 1850 1900 1950 2000 2050

    1802

    1784 1820 1846 1945-50

    1981

    1998

    1973

    1965-66

    1865 1977 19851925-341825

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    divers projets jamais raliss:dmnagement de lhpital Bichat,constructuion dun vlodrome,construction dun mtafort, noeud de connexion des autoroutes de linformation (le problme de la dcentralisation reste la cl)

    les cimenteries nont jamais perdu leur importance dans la zone dense;modernisation au cours des deux dernires dcennies notamment Pantin;projet pour transport de dchets pour usine de mthanisation Romainville

    annes 2000_construction de nombreux logements et bureaux_implantation de nombreuses socits de production TV et de plateaux dans danciens hangars alimentaires (EMGP)

    Avant le XIXme sicle, la Plaine Saint-Denis est un espace agricole vocation marachre, destine lalimentation des villes voisines et tout particulirement de Paris. Jusquen 1876, la plaine des Vertus Aubervilliers tait la plus vaste plaine lgumire de France.

    fltes de lOurcqlieu dexcursion pour les parisiens

    D e s i n d u s t r i a l i s a t i o n

    la commune aura la matrise foncire de lespace libr par le gendarmerie, qui doit terme quitter le fort,construction prvue dun co-quartier de 22 000 logements, 40 000 mtres carrs dactivits

    1940 1979-80 2015-201999

    198990-2005

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  • 29 Studio_013, Secchi Vigan

    1.5 Cycles de vie et politique de la ville

    Le territoire dtude en quelques dates

    Cette double page et la page suivante nous renseignent sur les dates cls des grands travaux qui ont faonn le territoire dans le pass et de celles que lon appelle aujourdhui les politiques sociales de la ville. Au vu de leur foisonement tout a nous parle de linertie du territoire.

    Depuis ses prmisses dans les annes 70 jusquaux meutes urbaines de novembre 2005, la politique de la ville est reste une politique incertaine (Marie-Christine Jaillet, 2000) quant lobjet quelle se donne, aux perspectives qui sont les siennes, son statut dans laction publique: Le rappel de lhistoire de la politique de la ville fait apparatre une srie doscillations : du quartier lagglomration, dun Etat animateur, voire autoritaire, leffacement de lEtat au profit des maires, dune politique dexception une politique vise dabord pdagogique, du dveloppement auto-centr du quartier sa remise hauteur de la norme environnante *.

    A la lecture de la timeline de lhistoire de la politique de la ville en France, on a dfinitivement une impression de sur place, de cycles successifs denvirons 10 ans qui suivent plus ou moins la mme squence peine carricaturale : alternance politique, rapports volontaristes dexperts, une ou plusieurs meutes de cits, effets dannonces grandiloquents de faux-espoirs, nouvelle loi apportant ses nouveaux acronymes, quelques projets urbains toujours au rabais et enfin un rapport de la Cour des Comptes trs critique sur les 10 ans passs de laction publique.

    *Source: Site gouvernemental de la Direction de linformation lgale et administrative, Politiques de la ville (1970-2005), 35 ans dexprimentationhttp://www.vie-publique.fr/politiques-publiques/politique-ville/index/35-ans-experimentations.html

  • 30

    1973- Le Groupe de rflexion Interministriel habitat et vie sociale

    1977- Lancement du programme habitat et vie sociale (HVS), Une cinquantaine d oprations de rhabilitation des cits HLM menes jusquen 1981.

    1981- Le Premier ministre, Pierre Mauroy, Commission nationale pour le dveloppement social des quartiers (CNDSQ)- Cration des zones dducation prioritaire (ZEP)

    1983Marche pour lgalit. accueillie par plus de 100 000 personnes Paris. Etats gnraux de la ville et la cration de la CNDSQ, Ensemble, refaire la ville . Rhabilitation des grands ensembles dans les 23 quartiers prioritairesLancement des conventions Etat-villes sur la prvention de la dlinquanceOprations anti-t chaud qui prennent. En novembre 1983, la Mission Banlieues 89 est cre sous la direction de deux architectes, Roland Castro et Michel Cantal-Dupart. Des contrats Banlieues 89 sont signs entre les communes et lEtat pour des projets (une centaine au total) portant sur le dsenclavement des banlieues, en particulier par lamnagement despaces publics et le dcloisonnement desquartiers dans la ville.

    1984- Cration du Comit interministriel des villes (CIV)- Cration du Fonds social urbain (FSU)- Deuxime marche des Beurs Convergence 84 pour lgalit

    1986- Le gouvernement gle les crdits de Banlieues 89 et rattache la CNDSQ au ministre de lquipement

    1988- Cration dun Conseil national et dun Comit interministriel des villes et du dveloppement social urbain, cration de la Dlgation interministrielle la ville (DIV) . 400 quartiers en difficult sont recenss.- Instauration du revenu minimum dinsertion (RMI)

    1989- Mise en oeuvre de 400 conventions DSQ (Dveloppement Social des Quartiers) - Lancement de la politique de Dveloppement Social Urbain (DSU)- Cration du Haut-Conseil lintgration (HCI) (dcret du 19 dcembre 1989)1990- Cration du label Banlieues 89 - Loi du 31 mai visant la mise en oeuvre du droit au logement, dite loi Besson - Cration du premier ministre de la Ville en dcembre- Assises de Banlieue 89 Bron en prsence du Prsident Franois Mitterrand

    1991- meutes dans la cit des Indres Sartrouville et dans le quartier du Val-Fourr Mantes-la-Jolie (Yvelines)- Loi du 13 mai 1991 instituant une Dotation de solidarit urbaine et unFonds de solidarit des communes de la rgion dIle-de-France- Loi du 13 juillet 1991 dorientation pour la ville (LOV), visant un objectif de mixit sociale et imposant toutes les communes dune agglomration de plus de 200 000 habitants davoir au moins 20 % de logements sociaux- Cration du Service National Ville (SNV) dans le cadre duquel des appels ducontingent seront affects dans les quartiers sensibles

    1992- Premires Assises des jeunes de banlieue Lyon- En avril, Bernard Tapie, ministre de la ville, prsente son plan pour les banlieues qui sappuie sur les parrainages de quartiers par les grandes entreprises et linsertion par le sport. Mais, sous le coup de poursuites judiciaires, il dmissionne en mai.- Lancement des grands projets urbains (GPU)

    1993- Cration des plans locaux dinsertion par lconomique (PLIE) destins soutenir le retour lemploi des personnes les plus en difficult.

    1994- Mise en place dun fonds interministriel dintervention pour la ville (FIV)- Mise en place des 214 contrats de ville concernant 750 communes et 1300 quartiers

    1995- Loi du 4 fvrier 1995 dorientation pour lamnagement et le dveloppement du territoire (LOADT, dite loi Pasqua ), crant notamment des zones de redynamisation urbaine

    1996- Lancement du Pacte de relance pour la ville qui dfinit des Zones Franches Urbaines (ZFU), des zones de redynamisation urbaine (ZRU) et des zones urbaines sensibles (ZUS) et redonne lEtat la matrise de la politique de la ville

    - Cration des emplois ville pour les jeunes de 18 25 ans des quartiers sensibles

    1997- Lancement des contrats locaux de scurit (CLS)

    1998- Jean-Pierre Sueur formule cinquante propositions dans son rapport Demain la ville - Relance des contrats de ville, Loi du 29 juillet 1998 dorientation relative lalutte contre les exclusions. 1300 quartiers et 6 millions dhabitants sont concerns.

  • 31 Studio_013, Secchi Vigan

    chronique des politiques sociales de la villede 1973 2007

    1999- Loi du 25 juin 1999 dorientation pour lamnagement et le dveloppementdurable du territoire (LOADDT, dite loi Voynet ) modifiant la LOADT de 1995 et crant les contrats dagglomration- Loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et la simplification de la coopration intercommunale (dite loi Chevnement ), qui fait notamment de la politique de la ville une comptence obligatoire des communauts dagglomration- Lancement de grands projets de ville (GPV) et d oprations de renouvellement urbain (OPU)

    2000- Loi du 13 dcembre 2000 relative la solidarit et au renouvellement urbains(dite loi SRU ), qui reprend le principe de mixit sociale pos par la LOV de 1991 et lobligation pour les communes des grandes agglomrations davoir au moins 20 % de logements sociaux 2001- Loi relative la lutte contre les discriminations. Le FAS devient le Fasild(Fonds daction et de soutien pour lintgration et la lutte contre les discriminations).- Circulaire Education-Ville relative la mise la politique de la ville

    2012 - Rapport de la Cour des comptes, qui dresse un bilan assez svre de prs de 10 annes de politique de la ville- Lancement de Talents des cits- Jean-Louis Borloo est nomm ministre dlgu la ville et la rnovation urbaine

    2003- Loi du 1er aot 2003 dorientation et de programmation pour la ville etla rnovation urbaine (dite loi Borloo ), lanant notamment un Programme national de rnovation urbaine prvoyant des actions lourdes de restructuration urbaine par construction et dmolition - reconstruction pilotes par lEtat (Agence nationale pour la rnovation urbaine, ANRU), organisant une valuation par un Observatoire national des zones urbaines sensibles et tendant les zones franches urbaines

    2004- Loi du 30 dcembre 2004 portant sur la cration de la Haute Autorit de lutte contre les discriminations et pour lgalit (HALDE)- LInstitut national des hautes tudes de scurit (INHES) remplace linstitut des hautes tudes de la scurit intrieure (IHESI)

    2005- Loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohsion sociale comportant trois volets en faveur de lemploi, du logement et de lgalit des chances.- meutes dans les banlieues des grandes villes franaises en octobre-novembre et dclaration de ltat durgence (dcret du 8 novembre 2005) :

    recours au couvre-feu et appel 1 500 rservistes en plus des 8 000 policiers etgendarmes dj mobiliss.- Institution de prfets dlgus pour lgalit des chances cration de 20 000 contrats daccompagnement pour lemploiet de contrats davenir, mise disposition des 50 millions deuros des fonds Urban , rtablissement des crdits du Fonds dintervention pour la ville (FIV) en faveur des associations des quartiers difficiles.

    2006- 9 mars 2006 : Comit interministriel des villes (CIV) sur la cration de 15 nouvelles zones franches urbaines, portant ainsi leur nombre total 100, et sur la cration des contrats urbains de cohsion sociale destins prendre la suite des contrats de ville ds 2007.- Loi du 31 mars 2006 pour lgalit des chances. Cration de lAgence nationale pour la cohsion sociale et lgalit des chances (ACSE). Cet tablissement public est charg de mettre en oeuvre des programmes oprationnels de dveloppement social en faveur des habitants des quartiers sensibles, de la mise en place du service civil volontaire et de la lutte contre lillettrisme.

    - Loi n2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable (DALO) et portant diverses mesures en faveur de la cohsion sociale

    2008- Le 22 janvier Vaulx-en-Velin, Christine Boutin, ministre du Logement prsente les grandes lignes de la nouvelle dynamique en faveur des banlieues pour rtablir lgalit rpublicaine . Le plan Espoir Banlieues sarticule autour de la mobilisation de tous les ministres et est ax sur cinq grands ples daction : lemploi, lducation, le dsenclavement, la scurit et la gestion urbaine de proximit.

    daprshttp://www.polville.lyon.fr/static/polville/contenu/

    concertation/historique.pdf

    Centre des ressources du Grand Lyon

    2012 - Rapport de la Cour des comptes, qui dresse un bilan assez svre de prs de 10 annes de politique de la ville

    ACRONYME EMEUTE COUR DES COMPTES FAUX-ESPOIRS LOI

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    les centralits (APUR) aujourdhui

    SCENARIO 0:

    Equipement mtropolitain

    Intensification ou nouvelle centralit

    Nouvelle zone dactivits

    Cration despace vert

    Nouvelle voie structurante + TCSP

    Nouvelle station (Tangentielle ou Mtro)

    Station GPE

    nota: liste des projets reprsents sur la double page suivante

  • 33 Studio_013, Secchi Vigan

    1.6 SCENARIO 0

    A la conclusion de ce chapitre nous confrontons le bref excursus sur la production de lespace priphrique avec les tendances actuelles la transformation du Nord du Grand Paris. Dans les illustrations de ces pages nous avons ajout tous les projets en cours dans le Nord du Grand Paris la carte des centralits realise par lAPUR: les coups partis comme les projets qui sont dans les cartons. Deux choses mergent lvidence: premirement, aucune tendance la polarisation; deuximement, une tendance faible mais claire au renforcement ou la formation de lignes de continuit, le long des routes royales ou comme connexion entre les plus importants quipements mtropolitains. Quant aux gares du GPE, elles concernent parfois des centralits constitues, mais le plus souvent des centralits imagines et mme pas trop probables.

  • 34

    PRINCIR PAUX PLES SLES STRUCTUTRUCTURANTSRANTS DUDUUTERRITTERRI OIRER

    INTENSIFICATCA ION ACION ACCOMPAGCOMPAGNANT LNANT LESELIGNES DE TRDE TRRAMWAY AMWAY A ACTUELACTUELLES ETLES ETT FUTUREFUTURESS

    RESTRUSTRUCTURATCTURATION CION CONOMIQONOMIQUE ETUE ETVALORIVALORISATIONSATIO ENVIRENVIRONNEMEONNEMENTALENTALE DES DESZONES NES DACTIDACTIVITSVITS

    INTENINTENSIFICATICATION ETET DVELDVE OPPEMEPPEMENTNAUTOURAUTOUR DES PDES PLES DLES DE DESSE DESSERTESTES ENENTRANSPRANSPORTORTS COLLECTOLLECTIFSIFS

    OUVERTERTURES URES DVELDVELOPPEROPPER

    PARCS PARCS A CRE CRERR

    QUARTIQUARTIER DER DIVERSIIVERSIFIER EFIER ET T RINTRINTGRER DGRER DANS LAANS LA VILLEVILLE

    AXE DAXE DIMPLANIMPLANTATIONTATION DTADTABLISSEBLISSEMENT DMENT DEERECHERRECHERCHE UNCHE UNIVERSIIVERSITAIRETAIRE

    TERRITTERRITOIRE DOIRE DURBANURBANISATIOISATIOI N DIFFN DIFFN USEUSE

    RAMETRAME VERTEVERTER

    SECTEUSECTEUE R EN CR EN CAPACITAPACIT DE R DE RECEVOIECEVOIR DES R DES IMMEUBIMMEUBMMEU LES DELES DE GRANDGRANDE HAUTE HAUTEUREUR

    A4 1-Zac multisite du centre-ville / 2- Zac Marine / 3-Zac Champs PhilippeA5 1- Zac des BruyresB3 1-Zac Epicentre / 2- Villetaneuse / 3- CDT boucle nord ; parc de lEtoileB4 1- Zus des Hauts Asnires / 2- Zac Pompidou Le Mignon / 3- EPF Agnettes / 4- Zac Chandon Rpublique / 5- Parc Eco Seine + Zac de la Bongarde / 6- Eco-quartier fluvial + Universeine / 7- Zac Pri-Barbusse 8-CDT boucle nord, boulevard conomique / 9- Zac Pri-Barbusse / 10- Les DocksB5 1-Zac Bac dAsnires / 2- Secteur Pont de Clichy / 3- Quartier de la gareC1 1- Parc des Fermes de FranceC2 1- CDT Val de France, Chantepie / 2- Dme / av. du Parisis / 3- Parc rgional de la Butte Pinson / 4- Forum de Sarcelles / 5- Gare Pierrefites-stains

    C3 1- Universit Paris XIII/ 2- PRU Pierre Smard / 3 et 4- Les Tartres / 5- Mdiathque Gulliver / 6- Gare Confluence / 7- Saint-RmyC4 1- 6 routes / 2 et 3- Zac Landy Pleyel / 4- CDT tte rseau / 5- Pont du Landy / 6-PRU Emile Dubois / 7- Campus Condorcet / 8- Front PopulaireC5 1- Ouest Wilson / 2- Centre Aubervilliers / 3- Zac Porte Aubervilliers / 4- Chapelle Internationnale / 5- Ple Evangile / 6- Eco-quartier gare de PantinD1 1- CDT espaces verts sous lignes HT / 2- ZAE / 3- Gare RER / 4- Hpital de GonesseD2 1-CDT, Avenue du Parisis / 2- ZAE centre commercial / 3- Coeur triangle / 4- espaces verts CDT / 5- ZAED3 1- Josphine / Aigles / 2- Faade ouest aroport / 3- Muse de lair et de lespace / 4- CDT, Entre aroport / 5- ZAE La MuetteD4 1- ZAE Mermoz / 2- CDT, Hub Bourget / 3- ANRU Marcel

    Scenario 0, liste des projets en cours et ltude

    Scenario 0, collage des documents de projet en cours

  • 35 Studio_013, Secchi Vigan

    PRINCIR PAUX PLES SLES STRUCTUTRUCTURANTSRANTS DUDUUTERRITTERRI OIRER

    INTENSIFICATCA ION ACION ACCOMPAGCOMPAGNANT LNANT LESELIGNES DE TRDE TRRAMWAY AMWAY A ACTUELACTUELLES ETLES ETT FUTUREFUTURESS

    RESTRUSTRUCTURATCTURATION CION CONOMIQONOMIQUE ETUE ETVALORIVALORISATIONSATIO ENVIRENVIRONNEMEONNEMENTALENTALE DES DESZONES NES DACTIDACTIVITSVITS

    INTENINTENSIFICATICATION ETET DVELDVE OPPEMEPPEMENTNAUTOURAUTOUR DES PDES PLES DLES DE DESSE DESSERTESTES ENENTRANSPRANSPORTORTS COLLECTOLLECTIFSIFS

    OUVERTERTURES URES DVELDVELOPPEROPPER

    PARCS PARCS A CRE CRERR

    QUARTIQUARTIER DER DIVERSIIVERSIFIER EFIER ET T RINTRINTGRER DGRER DANS LAANS LA VILLEVILLE

    AXE DAXE DIMPLANIMPLANTATIONTATION DTADTABLISSEBLISSEMENT DMENT DEERECHERRECHERCHE UNCHE UNIVERSIIVERSITAIRETAIRE

    TERRITTERRITOIRE DOIRE DURBANURBANISATIOISATIOI N DIFFN DIFFN USEUSE

    RAMETRAME VERTEVERTER

    SECTEUSECTEUE R EN CR EN CAPACITAPACIT DE R DE RECEVOIECEVOIR DES R DES IMMEUBIMMEUBMMEU LES DELES DE GRANDGRANDE HAUTE HAUTEUREUR

    Cachin / 4- Fort dAubervilliers / 5- Grand QuadrilatreD5 1- PRU Karl Marx et zac Hotel de Ville / 2- Zac Eco-cit / 3- Zac de lOurcq / 4- Zac du Port / 5- Zac Eco-cit et Zac de lHorlogeE1 1- A Park / 2- Zac du Moulin / 3- Golf de Roissy / 4- Aroville E2 1- Coeur triangle / 2- Paris Nord II / 3- Europa City / 4-Parc des expositions / 5- PRU Quartiers nordE3 1- PRU Quartiers nord / 2- CDT est-93 / 3- CDT est-93E4 1- CDT, ple gare Aulnay / 2- Parc Kodak / 3- PRU la Poudrette / 4 et 5- CDT est-93 LivryE5 1- Secteur N3-canalF2 1- CDT lisire aroport / 2- ZAE Aerolians / 3- Parc Val du SaussetF3 1- PRU Montceleux / 2- CDT, gare SevranF4 1- Projet centre ville Clichy-sous-BoisF5 1- PRU Quartier du Plateau et Tour Medicis

    On y lit 3 modes de rpartitions des projets, selon des logiques radio-concentriques.- clairement, en bordure de Paris et le long de fortes radiales comme la N2 ou laxe canal / N3, une trs nette intensification- clairement au-del de la tangentielle et au niveau de Roissy, un talement de zones dactivits conomiques (ZAE) et de parcs - entre les deux, au niveau notamment de la Tangentielle Nord ou le long de la ligne de tramway T1, la lecture est moins nette mais on peut lire cependant un territoire en attente, avec une srie doprations plus isoles et souvent modestes.

  • 36

  • 37 Studio_013, Secchi Vigan

    2. Habiter: des possibilitsdes lieux et leurs micro-histoires:un travail de terrain et dexploration de projet

  • 38

  • 39 Studio_013, Secchi Vigan

    Arpenter le territoire

    Le scenario 0, illustr en conclusion de la premire partie, nous parle dun territoire en pleine evolution. Une connaissance des lieux nous montre assez rapidement le decalage entre la nouvelle image propose par lensemble des projets en cours et la realit des lieux.

    Habiter, comme on a dit, est une pratique complexe qui concerne habitants et city-users, les acteurs conomiques qui poursuivent leurs activits ainsi que ceux qui arrivent pour en implanter dautres; cest une pratique qui concerne les nouveaux habitants envisags dans les projets urbains et tous ceux qui ont dj aujourdhui des relations culturelles ou de mmoire avec le territoire.Il nest pas possible comprendre les enjeux du thme Habiter sans connaitre les acteurs de la ville: ses habitants au sens large. Nous avons donc arpent les territoires que nous avons choisi dtudier plus amplement, la partie Sud comme la partie Nord du Grand Paris, la rencontre de ses habitants, en utilisant les transports en commun, vlo ou pied. Nous ne prtendons pas connaitre tous ses habitants, mais ce travail de terrain nous a permis de constituer un premier corpus de connaissances propos de lhabitabilit du territoire. Des micro histoires, presentes dans les pages qui suivent et dans lappendix (entretiens / travail de terrain) connectent lexperience des lieux, les echanges avec des habitants avec des esplorations de projet.

    A partir de lignes de continuits ancres dans le territoire dtude, le tramway, le canal et le cas plus particulier de la ligne des coteaux, nous avons dvelopp une stratgie de transformation et de recyclage. Ces lignes sont le support de renouvellement des tissus existants et elles concentrent ce titre une partie des lieux de la densification qui pourraient accueillir de nouveaux logements. A ces lignes, sajoutent dautres lments qui peuvent porter leurs tours de densification: ce sont les nuds de transports, lis la fois la ligne du GPE et donc aux secteurs de gares, et la ligne de la Tangentielle Nord avec ses gares nouvelles et ses gares existantes devenues nuds dinter modalit.

    2.1 des lieux et leurs micro-histoires

  • carte du travail de terrain men sur le territoire dtude

    fort de Montmorency

    PARIS

    Saint-Leu-La-Fort

    Villeneuve-La-Garenne

    Bobigny

    Bondy

    Saint-Denis

    Aubervilliers

    Gennevilliers

    Pierrefitte

    Ecouen

    Le Bourget

    T1

    40

  • Bondy

    lieux parcourus ( pied, vlo, en TC, en voiture)rencontres et entretiens avec les habitantsrencontres inspirant les 3 micro histoires

    canaltram 1les coteaux

    CDG

    Tremblay-en-France

    Sevran

    Canal de

    lOurcq

    Nous avons arpent le territoire dtude pied, vlo, en transport en commun (transilien H, RER B,Tram 1, T3a, Mtro 7, M7, M13...) et parfois en voiture pour les distances longues et non dotes dun systme de TC. Nous sommes alls la recherche de ses habitants avec qui nous avons chang sur leur propre manire dhabiter le Grand Paris, habiter leur commune, habiter leur rue et leur propre logement, mais aussi habiter le territoire travers leurs (souvent longs) dplacements. Les entretiens que nous avons raliss lors de ces rencontres sont reports en annexe de ce document.

    La micro histoire est un instrument qui nous permet de communiquer notre connaissance partielle dun territoire habit, mais cest galement un instrument de construction du projet et darticulation entre des situations spcifiques et des premires intentions de projet ancrs dans ces lieux habits. Elle fait merger la pluralit des rcits, mais aussi des interprtations plus gnrales. Pour cela, nous avons pris la libert dimaginer partir de ralits qui nous ont t contes, et que parfois nous avons croises, ce que peuvent devenir les espaces vcus aujourdhui par leurs habitants ou city-users travers un projet de renouvellement, de recyclage et de densification.Dune certaine manire, ces morceaux de vie reprsentent des situations spcifiques valeur gnrique pour certaines dentre-elles (la galre des transports, ltroitesse et linadaptabilit du logement...) et cest pourquoi ils ont la force de raconter un espace permettant ces manires dhabiter spcifiques car propre au lieu, mais galement gnralisables dautres lieux. Ces lieux stratgiques, nous le verrons plus prcisment aprs, se concentrent autour de trois lignes de continuit, les coteaux au Nord, le tram (T1) et le canal de lOurcq.

    Ainsi, nous avons choisi de construire les trois micro histoires suivantes qui nous racontent des lieux et leur potentialits travers leurs habitants:_le tram 1, Bobigny, Raffik et Hamed_le canal de lOurcq, Bondy, Mohamed_les coteaux, Saint-Leu-La-Fort, Luc

    41 Studio_013, Secchi Vigan

  • ++

    ++++++

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    eau

    a

    cb

    0 1000m

    parcs et jardinsquipement existantbtiments industriels et commerciaux existantstram+arrtsvoie rapidevoie ferre

    42

    squence photographique du tramway aujourdhui

    tat existant

    b. opration de densification (Bobigny, rue de Stalingrad / rue M. Lachatre)

    c. la ligne de tram 1, limite communale entre Bobigny et Drancy

    a. le mur plein du centre commercial comme faade aveugle sur le tram 1

    La Courneuve

    Bobigny

    Drancy

    Tram T1

    Cana

    l de l

    Ourc

    q

  • 43 Studio_013, Secchi Vigan

    2.2 Le tram 1, Bobigny, Raffik et Hamed

    Le thme de la ligne 1 du tramway, la premire et probablement la plus difficile, traverse de lEst lOuest la banlieue Nord. Cest un des premiers projets exprimer les nouvelles relations horizontales et non seulement centre-priphrie dans le territoire du Grand Paris. Toutefois, le parcours du tram na pas reussi modifier en profondeur les tissus traverss et beaucoup de projets restent imaginer.Notre hypothse est que cette ligne de continuit urbaine a des potentialits trs fortes si on imagine des oprations de recyclage dans toute lpaisseur servie par le tramway (300m de part et dautre de la ligne).

    tat des lieux La ligne de tram 1 traverse dEst en Ouest la priphrie Nord de Paris. De Gennevilliers Bobigny. Traversant des tissus trs htroclites et dtriors il ne parvient pas jusqu prsent tre peru comme une structure lisible et devenir un rel vecteur de transformation urbaine. Il traverse pourtant plusieurs points nvralgiques tels que Saint Denis centre ou Bobigny mais est aussi confront des passages difficiles tels que les autoroutes A1 et A86 ou la succession de quartiers sans transition comme la Courneuve ou Aubervilliers.

    projets en coursLes projets en cours, introvertis pour la plupart, ne se rattachent trangement pas ou peu au fil conducteur que pourrait tre le tram. Les choix damnagements en projet ne semblent alors pas instituer ou profiter dun caractre urbain pourtant propre aux lignes de transport de tramway mais probablement de profiter dopportunit de fonciers transformables, par le biais de ZAC ou dautres outils.

    la difficult de traverser la large emprise publique de la voie du tram (T3b)

    extrait de la carte des projets en cours de lAPUR le long du T1tronon Drancy/Bobigny/Aubervilliers

  • 44

    le Campus, restaurant des tudiants et habitants du quartier

    limposant batiment du Centre de Formation et des Mtiers la cour du Centre de Formation

  • 45 Studio_013, Secchi Vigan

    Raffik & Hamed sont tudiants et travailleurs, ils suivent tous les deux le mme apprentissage au mtier dlectricien, au Centre de Formation et des Mtiers qui sest rcemment implant Bobigny. Ils habitent Rosny-sous-bois et Aulnay-sous-Bois et doivent prendre deux bus pour se rendre au Centre de formation.

    Raffik & Hamed, la vingtaine, Bobigny

    micro histoire 1_tram [Bobigny]

    le lieu de la micro histoire 1_tram

    300m

    Centre Commercial

    N

    Bosch

    Hpital Avicenne

    Cit Youri Gagarine

    Cit Jean Gremillon

    Parc interdpartemental des Sports

    IUT

    Centre de Formation

    Tram

    1

  • 46

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    ++++++

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    La Courneuve 8 Mai 1945

    Cit des Courtillres

  • 47 Studio_013, Secchi Vigan

    +

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    +

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    ++++++

    ++

    +

    T1

    Hpital Avicenne

    Ancienne Gare de dportation de Bobigny

    A86

    T1

    Bobigny

    Maison de Raffik et Hamed

    micro histoire 1_tram [Bobigny]

    A partir de cet entretien, nous pouvons imaginer une adaptation de lespace qui profite de la prsence du tramway et valorise lnergie grise existante.

  • 148

  • 1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    cit des Courtillres

    cit Youri Gagarine

    tram 1

    1

    2

    3

    4

    centre commercial

    centre de formation et des mtiers

    IUT

    Dans leur logement, Raffik et Hamed partagent un espace de vie commun avec deux autres tudiants qui eux, tudient lIUT de Bobigny. Ces nouveaux logements surplombent la ville et sorganisent autour dun espace extrieur collectif sur le toit mme du Centre Commercial: cette opration de recyclage du centre commercial a enfin permis ainsi de constituer un parc de nouveaux logements pour jeunes travailleurs et tudiants qui frquentent lIUT et le Centre de Formation et des Mtiers, arrivant souvent de lointains horizons. Cest plutt pratique un centre commercial comme voisin: il suffit de descendre pour aller faire ses courses de dernire minute et surtout, pas de problme de tapage nocturne pour les soires tudiantes o les parties de basket chauffes sur le toit

    micro histoire:

    Raffik et Hamed sont tudiants et travailleurs, ils suivent tous les deux le mme apprentissage au mtier dlectricien, au Centre de Formation et des Mtiers ont pu se rapprocher de leur centre de formation en sinstallant dans les logements tudiants perchs sur le toit du Grand centre commercial, proximit du Centre de Formation.

    49 Studio_013, Secchi Vigan

  • 250

  • 1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    cit des Courtillres

    cit Youri Gagarine

    tram 1

    1

    2

    3

    4

    centre commercial

    centre de formation et des mtiers

    IUT

    Au pied de leur immeuble perch, Raffik et Hamed trouvent le Tram 1 quils empruntent le weekend pour aller au Parc de la Courneuve et qui les emmnent la ligne 7 mtro la Courneuve 8 mai 1945 pour aller Paris. Quand ils rentrent chez leurs parents, ils utilisent les voitures lectriques partager au parc de location, sur le parking partiellement transform. En effet, la nappe de voitures est dsormais concentre dans un parking silo qui profite de sa hauteur pour accueillir au sommet une grande olienne qui fournit de llectricit au centre commercial. Les logements tudiants eux conomisent de lnergie avec des faades plein Sud et des panneaux solaires sur le toit du centre commercial et des petites tours. Leur centre de formation se trouve 300m du tram, ils y vont alors presque toujours pied, parfois en vlo quand ils finissent tt les cours et quils prvoient daller faire un tour prs du Canal.

    51 Studio_013, Secchi Vigan

  • 352

  • centre commercial

    centre de formation et des mtiers

    IUT

    Dans la rue, au-del du tram, Raffik et Hamed aperoivent lIUT (Institut Universitaire Technique) de Bobigny avec sa fameuse tour de lancienne imprimerie de lIllustration. Leur centre de formation lui, se trouve en face, de lautre cot de la rue. Mais depuis que le quartier a fait lobjet dun projet de ramnagement, ces deux lieux denseignement trs ferms sur eux-mmes ont enfin fait tomber leurs grilles, formant ainsi un vritable petit Campus. Les espaces publics et surtout les espaces verts sont ainsi partags et sont des lieux de rencontre et dchanges pour tous ces tudiants. La dynamique du campus sest renforce par le recyclage de certains entrepts dactivit et de logistique environnants qui accueillent aujourdhui des petites et moyennes entreprises dartisans, offrant un lieu de travail proche du centre de formation: les lves en alternance nont plus se soucier des multiples trajets hebdomadaires entre lieu denseignement et lieu de travail. Les tudiants de lIUT se penchent actuellement sur un projet de rcupration de chaleur des petites industries maintenues dans le secteur pour alimenter le rseau du Campus

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    cit des Courtillres

    cit Youri Gagarine

    tram 1

    1

    2

    3

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    53 Studio_013, Secchi Vigan

  • 454

  • centre commercial

    centre de formation et des mtiers

    IUT

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    cit des Courtillres

    cit Youri Gagarine

    tram 1

    1

    2

    3

    4

    Au sein du centre de formation, Raffik les lves qui suivent des formations trs varies et ne partagent pas les mmes salles de classe peuvent se retrouver dans le patio central, vritable point de rencontre anim le midi par la vente du pain produit par les lves en formation au mtier de boulanger. Ce petit commerce qui ne cherche qu combler la dpense en matire premire attire galement les travailleurs et artisans des entreprises voisines. Il semblerait que les nouveaux commerces environnants affronteront bientt une nouvelle et jeune concurrence

    55 Studio_013, Secchi Vigan

  • 56

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    eaustructure de lespace publicparcs et jardinsdensificationquipementbtiments nouveauxbtiments existantstram+arrtsvoie rapidevoie ferre

    n

    0

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    300 m

    500m

    La Courneuve 8 Mai 1945

    Hpital Avicenne

    Cit des Courtillres

    Ancienne Gare de dportation de Bobigny

    A86

  • 57 Studio_013, Secchi Vigan

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    projet de renouvellement autour du T1exercice de recyclage et densification sur le tronon Est

    T1

    La CourneuveSt. DenisGennevilliers

    Cimetire Parisien de Pantin-Bobigny

    Fort de lEst

    Bobigny

    Bobigny

    Parc Dpartemental de la Bergre

    A86

  • 58

    Gennevilliers

    T1

    Colombes

    A lchelle du trac global, nous avons mis une premire hypothse de recyclage et de densification des espaces autour du tramway. En rouge, le rythme des espaces ouverts, espaces verts et espaces publics plus urbains; en gris quadrill de blanc, les espaces qui permettent denvisager un renouvellement travers des oprations de recyclage: ce sont notamment des espaces de la production. Lide est de densifier ces espaces en maintenant certaines activits productives et les logements dj prsents. Nous avons atrribu, selon la capacit des espaces se renouveler et tre densifi, diffrents indicateurs de densit (FAR) qui nous ont permis dmettre les premiers calculs.

  • 59 Studio_013, Secchi Vigan

    projet de renouvellement autour du T1exercice de recyclage et de densification lchelle du trac global

    La Courneuve

    Saint-Denis

    T1

    zoom dtude

    Cimetire Parisien de Pantin-Bobigny

    Fort de lEst

    Bobigny

    Lexercice prcdent port lchelle du trac global de la ligne de tram 1 (sans les projets de renouvellement lis au canal et TZen3)porte nos hypothses de densification aux projections suivante:

    programme horizon 2030tronon T1 du zoom: 8800 logementstrac global T1: 44 000 logements (100 000 habitants)

  • 60

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    squence photographique du canal de lOurcq aujourdhui

    les friches industrielles en bord de canal les usages de loisir des bords du canal les activits industrielles comme paysage

    + +

    eau

    0 1000m

    parcs et jardinsquipement existantbtiments industriels et commerciaux existantstram+arrtsvoie rapidevoie ferre

    tat existant

    Pantin

    Noisy-Le-Sec

    Bondy

    Bobigny

    Drancy

    Canal de lOurcq

    voie royale - N3

    T1

  • 61 Studio_013, Secchi Vigan

    2.3 Le canal de lOurcq, Bondy, Mohamed

    Notre hypothse est que cette ligne de continuit urbaine lie au parc de la Villette et accompagne par une ligne de tramway (projet de TZen3) pour une partie de son parcours peut gnerer des transformations au-del de la premire range de btiments industriels. Le tissu mixte et htrogne est valoriser et non banaliser. Les diffrents grains des tissus nous parlent de flexibilit et dadaptabilit.

    tat des lieuxLe canal de lOurcq stire du parc de la Villette et la ville de Pantin fort ancrage urbain ou les tissus sont denses et en renouvellement, vers lest traversant des espaces urbains htroclites et varis. De Romainville Bobigny jusque Sevran stendent des industries ou petits artisanats sur le dclin , des faisceaux ferroviaires voraces en superficie de territoire et vritable barrire urbaine mais galement, dans un second jour, une srie de centralits transformer, tel le centre de Bobigny. Au niveau du coude que produit le canal entre Sevran et Livry Gargan, stendent les rticules des tissus pavillonnaires perte de vue. a et l, des grands ensembles, et mme Tremblay, juste avant que, soudainement le canal ne rejoignent la campagne et reprenne un trac sinueux.

    projet en coursDu cot de Pantin, le renouvellement urbain est dj en place, berges transformes, nouveaux logements et petits quipement parsment le dbut du canal. Lamorce est dautant plus simple quelle est rattache non loin au parc de la Villette et ses quipements. Le reste du canal, sous une apparence de dveloppement linaire aligne certes une continuit de projets mais qui semblent jusqualors peu coordonns entre eux et surtout limits la premire ligne de btiments industriels. Les transformations notables sarrtent au niveau du pont de Bondy.

    les bords de canal comme espace renatur de promenade

    extrait de la carte des projets en cours de lAPUR le long du Canal de lOurcq et du TZen3 (Bobigny/Bondy)

  • 62

    lentre de limmeuble la cage descaliers vue depuis le logement de Mohamed

  • le lieu de la micro histoire 2_le canal de lOurcq

    63 Studio_013, Secchi Vigan

    300m

    RN3 - Av. GalliniProchain tram Tzen 3et dmolition du viaduc

    logement de M.

    TZen 3

    Canal de lOurcq

    micro histoire 2_canal [Bondy]

    Mohamed, 40 ans, Bondy

    Mohamed habite un appartement de type T1 dans une barre de logements HLM Bondy.

    N

  • 64

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    +T 1

    Parc Dpartemental de la Bergre

    A 86

    A 86

  • 65 Studio_013, Secchi Vigan

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    Tzen 3

    Bondy

    Maison de Mohamed

    canal de lOurcq

    micro histoire 2_canal [Bondy]

    A partir de cet entretien avec Mohamed et dautres entretiens croiss, nous pouvons imaginer une adaptation de lespace qui profite de la prsence du canal et de larrive du TZen3 et valorise lnergie grise existante.

  • 166

  • Dans leur logement, Mohamed et sa famille disposent enfin dun espace de vie spar: ils profitent de leur promontoire sur la ville, leur petite serre ventile rchauffe le logement en hiver et ils ont la sensation de manger dehors en t. Mohamed a enfin pu installer un petit coin bureau pour les enfants qui navaient pas despace pour faire leurs devoirs et simplement dessiner

    micro histoire: la barre, construite dans les annes 50, a t rcemment rnove, dotant le trs petit logement de 30m2 de

    Mohamed et de sa famille (il a deux enfants) dune vritable pice en plus avec un jardin dhiver.

    Canal de l

    Ourcq

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    1

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    4

    TZen3

    67 Studio_013, Secchi Vigan

  • 268

  • Au pied de leur immeuble, le nouveau centre culturel propose des activits pour toutes les gnrations. Juste en bas de chez eux, Mohamed va chercher ses enfants lcole qui a t rnove pour diminuer ses consommations en nergie et amliorer surtout la qualit et le confort des espaces pour les enfants. La grande surface isolante du toit de lcole accueille dsormais les espaces de recration, librant ainsi au sol un espace de jeux public et ouvert tous. Limmense tendue de parking sest ainsi partiellement mtamorphose, offrant un vritable jardin partag entre habitants et usagers des lieux. La gestion de leau est permise par des noues qui participent lamnagement paysager du jardin et qui offrent ainsi une grande diversit de la vgtation au contact des habitants.

    Canal de l

    Ourcq

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    1

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    TZen3

    69 Studio_013, Secchi Vigan

  • 370

  • Dans la rue, au-del du jardin,le Mohamed et ses enfants rejoignent Myriam qui revient du travail au nouvel arrt de tram: le viaduc menant lavenue Gallieni a enfin t dmoli pour le passage du nouveau T3 Zen. La route nationale N3 a ainsi acquis un nouveau caractre plus urbain et offre de nombreux services aux habitants. Les oprations de renouvellement menes travers le recyclage et la densification des btiments commerciaux et des entrepts dactivits existants ont permis de reconstruire une faade urbaine qui offre une grande mixit de fonctions avec commerces, services de proximit, petites entreprises autour de la rue, et nouveaux volumes de logements et bureaux en hauteur. Cette nouvelle situation urbaine permet de traverser facilement lespace de la rue pour se diriger vers le Canal

    Canal de l

    Ourcq

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    1

    2

    3

    4

    TZen3

    71 Studio_013, Secchi Vigan

  • 472

  • Le long du Canal, Mohamed et sa famille profitent du nouveau parc sur la rive Nord et des quipements publics qui le ponctuent. Ils se rendent dans lancien entrept reconverti en ppinire dentreprises qui accueille aujourdhui des jeunes artisans innovants. Sur lautre berge, ils aperoivent le tramway entre le tissus du nouveau quartier. Lespace public du parc savance sur leau avec des pontons qui rythment les berges de ce ct du canal: la prochaine fois peut-tre, Mohamed emmnera ses enfants la pche sur le ponton. Sils sont courageux, ils pourraient mme se rendre la Cit des Sciences de la Villette en vlo

    Canal de l

    Ourcq

    1 2 3 4 arrts sur image de la micro histroire

    1

    2

    3

    4

    TZen3

    73 Studio_013, Secchi Vigan

  • 74

    + +

    eaustructure de lespace publicparcs et jardinsdensificationquipementbtiments nouveauxbtiments existantstram+arrtsvoie rapidevoie ferre

    n

    0 500m

    + ++ + + + + + + ++ ++++

    +

    +

    ++

    + +

    +

    0

    300 m

    Pantin

    Parc Henri Barbusse

    canal de lOurcq

    Bobigny

  • 75 Studio_013, Secchi Vigan

    + ++ + + + + + + ++ ++++

    +

    +

    ++

    + +

    +

    projet de renouvellement autour du canal de lOurcq et du TZen3exercice de recyclage et de densification sur son segment central

    VUE p. suivante

    Voie Royale -Tzen 3

    Bondy

    T 1

    Parc Dpartemental de la Bergre

    A 86

    Sevran

    St. Denis

    Fort Rgionale de Bondy

    Parc de la Villette

    Stade de France

    Bobigny

    Bondy

  • 76

  • 77 Studio_013, Secchi Vigan

    N

    nouvelles voies urbaines au cur des grands ensembles

    densification sur les rez commerciaux existants

    densification des grands ensembles avec des volumes de faible hauteur

    recyclage des btiments industriels le long du canal et intgration de nouvelles activits

    T Zen 3

    Canal de lOurcq

    plus de place leau

    continuit verte le long du canal

    vue du quartier renouvel, recycl et densifi autour du canal et du TZen3

  • 78

    Canal de l

    Ourcq

    Saint-Denis

    Parc de la Villette

    Stade de France

    Bobigny

    A lchelle du trac global, nous avons mis une premire hypothse de recyclage et de densification des espaces autour du Canal de lOurc. En rouge, le rythme des espaces ouverts, espaces verts et espaces publics plus urbains; en gris quadrill de blanc, les espaces qui permettent denvisager un renouvellement travers des oprations de recyclage: ce sont notamment des espaces de la production. Lide est de densifier ces espaces en maintenant certaines activits productives et les logements dj prsents. Nous avons atrribu, selon la capacit des espaces se renouveler et tre densifi, diffrents indicateurs de densit (FAR) qui nous ont permis dmettre les premiers calculs.

  • 79 Studio_013, Secchi Vigan

    projet de renouvellement autour du canal de lOurcq et du TZen3exercice de recyclage et de densification lchelle du trac global

    Sevran

    Fort Rgionale de Bondy

    Bobigny

    Bondy

    Lexercice sur la portion centrale du Canal et du TZen3 port lchelle du trac global de cette deuxime ligne de continuit (sans les projets de renouvellement lis au T1) porte nos hypothses de densification aux projections suivante:

    programme horizon 2030tronon central Canal+TZen3 du zoom: 10 530 logementstrac global: 18 000 logements (40 000 habitants)

    zoom dtude

  • 80

    vue vers le relief au Sud de la valle de Montmorency (Saint-Leu)

    de la gare lglise, axe Nord-Sud historique bord darbre (Saint-Leu)

    une noue vgtale entre parcellaires de pavillonnaires ferms (Saint-Leu)

  • 81 Studio_013, Secchi Vigan

    Un territoire de continuits ( retrouver)

    Le thme des coteaux affronte la question des espaces verts remarquables qui construisent la frange Nord du territoire dtude et leur connexion avec les tissus urbaniss plus au Sud et aux grands parcs regionaux au nord. Lenjeu est territorial. La structure linaire des coteaux dEst en Ouest doit saffirmer comme un grand espace de porosit percolant dans les aires urbaines toute proches.

    Lenjeu de ce thme est de retrouver et renforcer ces connexions qui sesquissent dj aujourdhui dans une direction Nord-Sud, cest--dire dans le sens de la pente, des plateaux vers la plaine urbanise. Il sagit daffirmer et de rvler cet anti-parc, lantichambre des grands espaces verts au Nord (de la fort de Montmorency la plaine agricole), constitu, nous le verrons dans les pages suivantes, despaces ouverts tout fait htrognes. Ils donnent dj aujourdhui une esquisse trs intressante du potentiel de percolation travers les territoires plus urbaniss de la plained des grandes entits naturelles du nord. Cette percolation implique la fois la continuit cologique et la continuit spatiale lie aux usages des habitants du territoire et des usagers.

    2.4 Les coteaux, Luc, Saint-Leu-La-Fort

    vue vers Sarcelle lOuest permise par la cote de la Butte Pinson (Pierrefitte)

    vue depuis la promenade en promontoir sur lA15 (Saint-Leu)

    entre deux cotes hautes, ltendue du parking relais de la gare (Ecouen)

  • la noue les petits collectifs lavenue Andr Brmont

    82

  • av. Andr Brmont

    maison de Luc et sa famille, sente des Potais

    noue

    micro histoire 3_coteaux [Saint-Leu-La-Fort]

    N

    Luc, 37 ans, Saint-Leu-La Fort

    Luc habite Saint-Leu-la-Fort. Il vit ici avec sa femme et leurs deux enfants dans une maison pavillonnaire situe Sente des Potais. Ayant grandi tous les deux en proche banlieue (Saint-Denis et Bobigny), ils voulaient lever leurs filles dans un cadre bien diffrent de ce quils ont connu, un lieu de vie au contact avec la Nature

    83 Studio_013, Secchi Vigan

    le lieu de la micro histoire 3_les coteaux

  • 184

  • fort de Montmorency

    bois de Boissy

    bois des Aulnaies

    123

    4

    5

    Dans leur logement, Luc et sa famille invitent dj la Nature chez eux: leur jardin fait partie dun corridor cologique qui sappuie sur une succession de petits et grands espaces verts connects et qui conduisent enfin la fort de Montmorency . Leur pavillon est situ le long dune Sente, petite voie intermdiaire entre la rue principale et une noue vgtalise, pine dorsale du corridor cologique et vritable terrain de jeu pour les enfants du quartierUn cheminement longe cette noue, cest dailleurs le parcours que Luc emprunte pour se rendre la gare en vlo.

    micro histoire: nous suivons Luc dans le parcours quil emprunte depuis son habitation jusqu la Fort de Montmorency au Nord, en traversant une succession despaces ouverts qualifis et connects.

    1 2 3 4 5 arrts sur image de la micro histroire

    85 Studio_013, Secchi Vigan

  • 286

  • fort de Montmorency

    bois de Boissy

    bois des Aulnaies 1

    23

    4

    5

    Au-del de la Sente, la large noue (nord sud), vritable mail piton verdoyant hrit de lancienne trame agricole, est un espace partag par tous: voisins, habitants de Saint-Leu, promeneurs et autres flneurs. Luc lhabitude de lemprunter pour se rendre, pied ou vlo, au centre de Saint-Leu. Depuis peu et sur initiative habitante, les riverains se sont associs et ont pass un accord avec la mairie qui leur accorde, en change de lentretien et de la prservation de cet espace, le droit douvrir leurs fond de parcelles sur la noue. Celle-ci devient alors comme un prolongement de leur jardin et leur offre surtout la possibilit de densifier leur terrain en btissant leur fond de jardin de petites units pour des adolescents en voie dindpendance ou pour des parents en perte dautonomie.

    1 2 3 4 5 arrts sur image de la micro histroire

    87 Studio_013, Secchi Vigan

  • 388

  • fort de Montmorency

    bois de Boissy

    bois des Aulnaies

    123

    4

    5

    Aprs avoir long la voie ferre, Luc arrive La gare o il retrouve un ami arrivant de Paris-Nord par le Transilien H. La gare est un lieu central pour la commune dans la mesure o elle est la seule connexion en Transport en Commun vers Paris. Au grand bonheur de Luc et de son ami parisien, la gare rcemment t revalorise par le traitement de lespace public attenant et son urbanit renforce par limplmentation de services mutualiss comme le co-voiturage et la location de vlo qui sont autant dlments renforant le tourisme local principalement li aux randonnes vers la fort de Montmorency et les grands parcs naturels rgionaux.

    1 2 3 4 5 arrts sur image de la micro histroire

    89 Studio_013, Secchi Vigan

  • 490

  • fort de Montmorency

    bois de Boissy

    bois des Aulnaies

    1234

    5

    De la gare la fort, Luc emprunte laxe historique reliant la gare lglise, puis au del de cette dernire gagne la fort. Le long de cet axe un ramnagement lger a t ralis il y a quelques mois afin de donner plus de place aux cyclistes/pitons qui peuvent dsormais pleinement jouir de cette avenue plante structurante du paysage de Saint-Leu, avant darriver aux coteaux.


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