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Success stories from the Africa Rising large-scale Diffusion of Technologies of Sorghum and Millet...

Date post: 13-Apr-2017
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24 • Programme de recherche du CGIAR sur les céréales des zones arides SUCCèS DU PROJET AFRICA RISING POUR LA DIFFUSION à GRANDE éCHELLE DES TECHNOLOGIES DES SYSTèMES DE SORGHO ET DE PETIT MIL Verdict de l’agriculteur malien Amadou Togo sur l’utilisation du traitement des semences Le 28 juin 2014, je suis allé dans mon champ avec mes en- fants pour semer la variété de petit mil Toroniou pour la pro- duction de semences. A mon arrivée, j’ai trouvé que mon voisin, M. Souleymane Guindo avait déjà semé son champ plus d’un mois auparavant et était content du résultat. Il m’a dit que j’étais trop en retard en ce qui concerne les semis et qu’il pensait qu’il était peu probable que je puisse obtenir une récolte dans mon champ. Etant donné que j’avais participé à une formation organisée par l’ICRISAT et ses partenaires à Bankass, au cours de la- quelle les formateurs avaient présenté le produit Apron Star et ses avantages, j’étais confiant qu’il n’était pas trop tard pour semer et que les plantes seraient solides parce que mes semences avaient été traitées avec l’Apron Star. Environ 24 jours, plus tard, le 22 juillet, mes plantes avaient dépassé celles de mon voisin qui avaient été semées plus de 50 jours plus tôt et étaient nettement plus vigoureuses. Pendant le mois de septembre, ceux qui ne connaissaient pas les dates de semis des deux champs disaient que mon champ devait avoir été ensemencé un mois avant celui de M. Guindo. Je viens de faire ma récolte et j’attends la pesée pour quan- tifier mes semences, mais la différence entre ce que j’ai ob- tenu sur ma parcelle et ce que mon voisin a obtenu dans son champ est très grande, à la vue des épis de mon petit mil. Les foreurs de tige du petit mil ont attaqué son champ, tandis que le mien n’a pas souffert de dégâts. Je ne sais pas exactement comment l’expliquer, mais les épis de mon champ semblent meilleurs que ceux de mon voisin. Mon voisin est à présent convaincu de l’efficacité de l’Apron Star pour produire de jeunes plantes vigoureuses. J’ai gagné deux fois plus que lui, et ce en termes de temps et d’efficacité. Au cours de la même semaine, j’ai ensemencé un autre champ avec des semences traitées à l’Apron Star, mais cette fois-ci en utilisant la variété de petit mil locale. Malheu- reusement, il n’a plu que 10 jours après les semis. Après deux autres jours de pluies, j’ai demandé à mes enfants de semer de nouveau le champ en remplaçant les semences qui n’avaient pas germé à cause de la sécheresse. Une fois dans le champ, trois de mes enfants ont décidé de creuser certains trous de semences pour voir s’il y avait encore des semences, et ont eu une surprise agréable. Les enfants m’ont dit que les semences traitées avec l’Apron Star étaient encore bonnes bien qu’il n’ait pas plus pendant 10 jours après les semis. Cette fois-ci, ce sont mes enfants qui ont essayé de me convaincre parce que je pensais que les semences auraient perdu leur capacité de germination après 10 jours dans un sol sec. Cepen- dant, les enfants ont dit : « Non papa, ne perds pas du temps à res- semer car les semences des premiers semis sont viables et vont germer ». Après avoir accepté à contrecœur leur suggestion,
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Page 1: Success stories from the Africa Rising large-scale Diffusion of Technologies of Sorghum and Millet Systems project (French)

24 • Programme de recherche du CgIAR sur les céréales des zones arides

SUCCèS dU PRojeT AFRICA RISIng PoUR lA dIFFUSIon à gRAnde éChelle deSTeChnologIeS deS SySTèmeS de SoRgho eT de PeTIT mIl

verdict de l’agriculteur malien Amadou Togo sur l’utilisation du traitementdes semences

Le 28 juin 2014, je suis allé dans mon champ avec mes en-

fants pour semer la variété de petit mil Toroniou pour la pro-

duction de semences. A mon arrivée, j’ai trouvé que mon

voisin, M. Souleymane Guindo avait déjà semé son champ

plus d’un mois auparavant et était content du résultat. Il m’a

dit que j’étais trop en retard en ce qui concerne les semis et

qu’il pensait qu’il était peu probable que je puisse obtenir

une récolte dans mon champ.

Etant donné que j’avais participé à une formation organisée

par l’ICRISAT et ses partenaires à Bankass, au cours de la-

quelle les formateurs avaient présenté le produit Apron Star

et ses avantages, j’étais confiant qu’il n’était pas trop tard

pour semer et que les plantes seraient solides parce que

mes semences avaient été traitées avec l’Apron Star.

Environ 24 jours, plus tard, le 22 juillet, mes plantes avaient

dépassé celles de mon voisin qui avaient été semées plus

de 50 jours plus tôt et étaient nettement plus vigoureuses.

Pendant le mois de septembre, ceux qui ne connaissaient

pas les dates de semis des deux champs disaient que mon

champ devait avoir été ensemencé un mois avant celui de

M. Guindo.

Je viens de faire ma récolte et j’attends la pesée pour quan-

tifier mes semences, mais la différence entre ce que j’ai ob-

tenu sur ma parcelle et ce que mon voisin a obtenu dans

son champ est très grande, à la vue des épis de mon petit

mil. Les foreurs de tige du petit mil ont attaqué son champ,

tandis que le mien n’a pas souffert de dégâts. Je ne sais

pas exactement comment l’expliquer, mais les épis de mon

champ semblent meilleurs que ceux de mon voisin.

Mon voisin est à présent convaincu de l’efficacité de l’Apron

Star pour produire de jeunes plantes vigoureuses. J’ai

gagné deux fois plus que lui, et ce en termes de temps et

d’efficacité.

Au cours de la même semaine, j’ai ensemencé un autre

champ avec des semences traitées à l’Apron Star, mais

cette fois-ci en utilisant la variété de petit mil locale. Malheu-

reusement, il n’a plu que 10 jours après les semis. Après

deux autres jours de pluies, j’ai demandé à mes enfants de

semer de nouveau le champ en remplaçant les semences

qui n’avaient pas germé à cause de la sécheresse. Une fois

dans le champ, trois de mes enfants ont décidé de creuser

certains trous de semences pour voir s’il y avait encore des

semences, et ont eu une surprise agréable.

Les enfants m’ont dit que les semences traitées avec l’Apron Star

étaient encore bonnes bien qu’il n’ait pas plus pendant 10 jours après

les semis. Cette fois-ci, ce sont mes enfants qui ont essayé de me

convaincre parce que je pensais que les semences auraient perdu

leur capacité de germination après 10 jours dans un sol sec. Cepen-

dant, les enfants ont dit : « Non papa, ne perds pas du temps à res-

semer car les semences des premiers semis sont viables et vont

germer ». Après avoir accepté à contrecœur leur suggestion,

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Reprendre possession des terroirs, apporter davantage de la nourriture et de l’espoir

FAITS SAIllAnTS I 2014

25

le paysan Issa dembélé raconte son expé-rience avec la variété hybride Pablo à Kou-tiala, village de yafola, en collaborationavec la CmdT

je suis allé voir tous les poquets de semences trois jours

plus tard et j’ai constaté que toutes les semences avaient

germé. Pour conclure, à mes yeux, il va sans dire que

l’Apron Star est le produit dont nous avons besoin pour trai-

ter nos semences, car il protège les semences et les plan-

tules, accroît le développement des plantes et les protège

contre les maladies. En tant que Président du syndicat localdes agriculteurs, M. Togo participe activement à présent à

la vente de l’Apron. De même, il élabore des stratégies devente telles que le crédit remboursable, y compris le paiementen nature au moment de la récolte afin de permettre aux pro-ducteurs et aux productrices pauvres d’obtenir le produit.

Les membres du syndicat attendent avec impatience 10 car-tons d’Apron Star commandés pour la prochaine campagneagricole.

Les semences sont arrivées tard et j’étais sceptique à leur sujet ;

aussi, ai-je choisi une parcelle abandonnée à cause de la mauvaise

qualité du sol et j’ai été agréablement surpris par la nouvelle variété.

Elle produit beaucoup plus que notre ancienne variété, produisant

230 gerbes contre pratiquement aucune pour l’ancienne variété.

Les panicules sont si pleines que j’ai décidé de ne pas les attacher

en bottes traditionnelles. Cependant, les zones sont les mêmes et

tout le travail a été fait de la même manière.

Notre variété habituelle est à maturité très tardive et doit être semée

tôt. Mais, même les semences que j’ai semées plus tôt dans un bon

sol n’étaient pas aussi bonnes que la nouvelle variété sur un sol pauvre.

Il ne fait point de doute que la nouvelle variété produit beaucoup

plus de grains. Toute personne qui a visité mon champ a fait la

même observation. L’année prochaine, je sèmerai une superficie

plus grande avec cette nouvelle variété si je peux me procurer les

semences.

expérience d’un agriculteur avec les techniquesde microdosage des engrais à Koutiala

Je m’appelle Bakary Dembélé, je suis paysan formateur du village

de Yognogo. Je suis marié, et père de 2 filles et de 4 garçons. J’ai

54 ans et j’ai participé à la formation de la précédente campagne

agricole. J’ai 19,5 hectares (ha) de terres réparties entre 2,5 ha de

petit mil, 7 ha de sorgho, 4 ha de maïs, 5 ha de coton et 1 ha de

niébé. Ma principale culture de base était le maïs.

En tant que l’un des bénéficiaires du projet, j’ai pu cultiver sur 4 ha

du petit mil, du maïs et du sorgho en appliquant la technique du

microdosage. Cette technique m’a permis d’économiser le coût des

engrais. Auparavant, j’utilisais cinq sacs d’engrais (125 kg de DAP

et 125 kg d’urée) sur 1 ha de maïs. Mais, à présent, je fertilise la

même superficie avec 70 kg (35 kg de DAP et 35 kg d’urée).

Le microdosage a réduit considérablement le Striga sur mes par-

celles par rapport à la dernière campagne. Cette année, j’ai récolté

3 tonnes de petit mil, contre 1 500 kg en 2013, 2,5 tonnes de maïs,

contre 1,5 tonne, et 7,5 tonnes de sorgho, contre 3 tonnes. Je conti-

nuerai d’appliquer la technique et d’en expliquer les avantages aux

autres agriculteurs.

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