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SuGaR #136

Date post: 28-Mar-2016
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Description:
Après s'être fait désiré pendant quelques temps, le SuGaR#136 est enfin en kiosque. Au programme : un certain Jason Dill en cover (vous comprendrez pourquoi dans l'édito), une bande de Français se ballade en Inde, l'interview de JP Villa, le cas Lukas Danek en 10 pages, une fuite de la vidéo Girl/Choco avec Jesus Fernandez, Xan Beheran accélère les particules, un peu d'Espinoza, de Nassim Guammaz et d'Andrew Brophy... La suite ? Vous savez où la trouver !
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Jason Dill, slappy 50-50 par Mike O’Meally. L 15375 - 136 S - F: 4,95 - RD Jesus Fernandez, Boris Proust, Andrew Brophy, Fabian Verhaeghe, Torey Pudwill, Georges Agonkouin, Nassim Guammaz, Joseph Biais, Daniel Espinoza, Fred Plocque-Santos…
Transcript
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Jason Dill, slappy 50-50 par Mike O’Meally.

L 15375 - 136 S - F: 4,95 € - RDJesus Fernandez, Boris Proust, Andrew Brophy, Fabian Verhaeghe, Torey Pudwill, Georges Agonkouin, Nassim Guammaz, Joseph Biais, Daniel Espinoza, Fred Plocque-Santos…

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Kai Hillebrand, frontside bluntslide.

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Par Willi Nothers

Sochy est une communauté d’individus qui aspirent à une vie de plaisir, vivant chaque jour comme si c’était le dernier. Personne ne sait vraiment ce qui trotte dans la tête de Roberto. Ce qui est sûr, c’est que ce ne sont pas les idées qui manquent : une nouvelle sculpture abstraite, un dessin coloré, des plans et croquis de structures plus ou moins skatables… Dans ses rêves les plus fous, notre planète serait envahie par ses créations qui la rendraient plus attrayante, plus ludique et surtout plus propice à la pratique du skateboard.L’hiver dernier, Sochy a commencé à hanter les rêves de Roberto. Au bout de plusieurs nuits blanches, le projet se devait de fuir l’imaginaire pour vraiment exister. Qu’à cela ne tienne ! Avec l’aide de ses compères, Roberto gribouille quelques ébauches qui se transforment rapide-ment en plans concrets. De la théorie à la pra-tique, il n’y a qu’un pas. Après dix jours de travail acharné, « La Casa de Sochy » devient bien réelle et surtout skatable. Trois thèmes sont pensés puis mis en scène avant d’être fabriqués par la petite équipe d’illuminés.

Durant les quatre jours suivants, c’est dans un grand entrepôt que l‘installation du projet se concrétise. L’endroit est assez particulier pour les instigateurs de cette idée un peu folle, à la fois seconde mai-son, terrain de jeu, studio et même pièce où dormir après une bonne session. Tout le monde met la main à la patte pour que le rêve devienne réalité.

Au rythme des coups de pinceaux, les murs gris et poussiéreux se parent d’un rouge « chaud », le sol est, quant à lui, recouvert d’un noir profond. Le ledge qui monte est installé dans ce corridor, avec deux luminaires sur sa partie supérieure, le tout ins-piré d’une ancienne commode. Impossible de fil-mer et de faire les photos en même temps, les tricks doivent donc être refaits plusieurs fois afin que les différents médias soient pleinement satisfaits.

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“NÉ SOUSUNE BONNE ÉTOILE”

La vie étant ce qu’elle est, au fil des années et au gré des aventures, des liens se tissent avec certaines personnes qui ont croisé notre route. Avec le temps, quelques anonymes deviennent alors des connais-sances, puis des copains et enfin des amis. JP est un collègue, un vrai, que l’on retrouve avec plaisir et que l’on a du mal à laisser filer après un week-end trop court. Un gars que l’on a vu évoluer, galérer et braver les épreuves de la vie avec plus ou moins de réussite, un pote qui mériterait plus que ce qu’il a et qui, pourtant, s’en contente largement… Bon, vous pouvez ranger les mouchoirs, je vous épargne la suite de la tirade sur l’amitié. Passons au vif du sujet, à savoir le profil de ce personnage habile, flexible et souriant qu’est JP. L’animal a fait ses classes sur le sol granuleux des rues avignonnaises qu’il a quittées il y a déjà plusieurs années pour poursuivre ses études à Lyon puis à Barcelone depuis maintenant quelques semaines. Il a donc fallu ruser et user de subterfuges pour l’extraire de son paradis catalan le temps d’un petit week-end, histoire de finir cette fameuse interview, un excellent prétexte pour passer du bon temps en sa compagnie, contre vents et marées…

Par Charley, sauf indiqué.

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Joachim Fromant, nosebump.Notre ami Joachim est en pleine communion avec tous les éléments qui l'entourent. Malgré la folie de Delhi, il par-vient tout de même à trouver des ondes positives dans le regard, les sourires et les nombreux moments de partage avec les Indiens. Lorsqu'il s'agit de skater, Joachim semble puiser dans cette énergie que les gens lui donnent. En tous cas, ça fonctionne plutôt bien car il est à fond tous les jours. Peut-être a-t-il un autre secret qu'il ne nous a pas encore dévoilé !

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Delhi est l'une des plus grandes villes du monde. Il n'y a pour ainsi dire aucun endroit où jeter ses ordures qui finissent souvent dans des terrains va-gues et dans les rivières. Les Indiens jettent leurs ordures et font leur vidange au même endroit où ils prennent l'eau pour faire le thé. La ville est en per-pétuelle effervescence, tout le monde fait son petit business, tout s'échange, se répare, se transforme. Le système D fait partie intégrante de la vie. Afin de réparer un camion en panne, on le couche sur le bord de l'autoroute et on bidouille. L'autoroute, c'est la cour des miracles : les enfants y jouent sur la bande d'arrêt d'urgence, on y circule à pied, à trois sur un vélo, en famille sur une moto, à contre-sens, en charrette, en éléphant ou en chameau. Je crois que le trafic en Inde est l'un des pires au monde, il ne faut que quelques secondes pour qu'un engin s'engouffre dans le moindre espace de libre.

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Pour faire valoir sa place entre les lignes des grands axes de la ville, il faut klaxonner donc tout le monde klaxonne à longueur de journée et de nuit. Il faut slalomer entre les véhicules, éviter les vaches allongées en pleine chaussée… Nous prenons vite l'habitude de nous accrocher à tout ce qui roule et nous nous déplaçons dans Delhi tractés par les toucs-toucs et autres motos qui essaient souvent de voir jusqu’à quelle vitesse on peut aller avec un morceau de bois et quatre roues accrochées.

Sam Partaix, five-0.Un des derniers jours de notre voyage, nous décidons d’aller explorer la skatabilité d’un rond point avec Sam. En route, nous tombons à l'heure de la sortie des écoles et partageons nos boards pour un instant, le temps que les enfants profitent de cette découverte. Dans un moment d'excitation, un jeune homme court vers moi et me heurte au visage avec sa tête. Je ne comprends pas bien ce qui vient de se passer, mais je découvre mon arcade en sang. Crazy India ! On décide alors de poursuivre notre route jusqu’au fameux spot et, une fois sur place, l’agent de sécurité ne comprend pas bien le but de notre présence sur ce beau rond point. Je me lance alors dans un bon coup de bluff et fais semblant de parler à je ne sais qui dans les émetteurs de mes flashs. J’ai toujours du sang plein le visage, le mec ne comprend pas bien ce qui se passe et nous pouvons profiter de cette confusion pour valider la photo sous les yeux ébahis des passants.

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« Chaque bowl ou park a son charme et sa propre ambiance. »

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Les Basques revendiquent souvent l’indé-pendance de leur région, pourquoi ? Que vous apporterait ce « détachement » selon toi ? Dans un premier temps, c'est dans un souci de préserver l'identité de la région qui est de plus en plus menacée. La langue est vouée à disparaître et il faut savoir qu'il est même interdit de la parler dans certains endroits. Je ne veux pas que tout ça tombe dans l'oubli. Le peuple basque est l'un des plus vieux d'Europe et je me dois de sauvegarder ce patrimoine-là. En plus de ça, l'identité fran-çaise, j'ai l'impression de la subir plus qu'autre chose, moi je me sens basque avant tout. Ça peut paraître difficile de comprendre ce point de vue, mais j'ai grandi là-dedans. En gros, il faut le vivre pour s'en rendre compte !Au final c'est pour ça que je crois que l'on

pourrait devenir autonome. Cette région est si riche touristiquement qu'elle pourrait se suffire à elle-même. Après, je ne crache pas sur la France non plus, je me rends bien compte des avantages que ça procure, je suis par exemple bien content d'avoir une sécu, ce genre de chose... Pour en revenir au sujet principal, com-ment as-tu découvert le skate ? Mon père était mon entraîneur de pelote basque au club de Saint Jean. Il voulait tel-lement que je sois pro de main nue (pelote) que je me suis échappé vers tous ces sports de glisse où il n'y pas d'encadrement ! Ce sont deux potes de l’ikastola qui m’ont em-barqué au bowl de Guéthary et au park de Saint Jean.

Est ce que tu as tout de suite été attiré vers la courbe ou ça s'est fait petit à petit ? Ayant débuté au bowl de Guéthary, j’ai été tout de suite servi en courbes. J'allais aussi skater au park de Saint Jean ou, à l'époque, il y avait une bonne mini en bois.

Du coup, niveau bowl, tu as le choix dans le pays basque, lequel est le meilleur selon toi ? C'est vrai que je devrais m’estimer heureux. Pour ce qui est du meilleur spot je ne sais pas ! Chaque bowl ou park a son charme et sa propre ambiance. Pour te donner une réponse en matière de construction, je dirais que c’est Leioa (à rider de nuit pour fuir l’in-vasion des trottinettes).

Nosepick indy disaster revert

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AvAnt de rencontrer LukAs, je n’AvAis entendu pArLer de Lui que de LA bouche de MArseiLLAis,

souvent généreux en exAgérAtions en tous genres. j’étAis donc sur Mes gArdes, et n’osAis

pAs trop spécuLer sur Les cAscAdes à venir. Après queLques poignées de MAin et Les présen-

tAtions d’usAge, Monsieur dAnek profite d’une espLAnAde MArbrée et ensoLeiLLée pour une

petite session de fLAt, idéALe pour s’échAuffer. dès Le preMier kickfLip, je coMprends que Les

MArseiLLAis AvAient vu juste et que LukAs est beL et bien incroyAbLe. un petit quArt d’heure

pLus tArd, LA preMière photo est déjà dAns LA boîte et nous prenons LA direction du second

spot, où L’interview de LukAs deviendrA ALors inévitAbLe…

Un portrait et des propos recueillis par Charley, des actions de Gerard Riera (sauf indiqué).


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