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Texte : Stéphane William Gondoin · 2020-03-05 · de l’ancien cloître, en bordure d’un...

Date post: 17-Jun-2020
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%! Barneville-Carteret Randonnée Caen Les restaurations ! # $ $ " $! ROUEN • TRÉSORS “BARBARES” • LANGUE NORMANDE • HENRI II PLANTAGENÊT • FLAUBERT • MICHEL DE DECKER • ABBAYE DE LONGUES • FÉCAMP, LES PÊCHERIES • LE HAVRE • L 19844 - 105 - F: 10,00 - RD Château & jardins de Sassy CORMEILLES
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Page 1: Texte : Stéphane William Gondoin · 2020-03-05 · de l’ancien cloître, en bordure d’un vivier. Le jardin des fleurs, aux allées tracées au milieu du buis, se couvre de tons

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52 Patrimoine normand

ABBAYES NORMANDES

Née au nord de Bayeux par la volonté d’un grand seigneur anglo-normand,l’abbaye Sainte-Marie de Longues-sur-Mer a traversé les siècles et fête encette année 2018 son 850e anniversaire. Coup de projecteur sur un ensem-ble monastique de premier ordre, riche de trésors, que des propriétaires pas-sionnés œuvrent à préserver.

Texte : Stéphane William Gondoin

n « l’an del’incarnation duSeigneur 1168 »,Hugues Wac,puissant seigneur

originaire du Bessin, décided’implanter une abbaye dédiée

à sainte Marie sur ses propriétésde Longues. Selon les termesde la charte de fondation, ilprend cette décision pour lesalut des âmes de ses père etmère, de ses ancêtres, de sonbeau-père et de feu son épouse,

L’abbaye de LonguesSous la protection de Marie

E

1 : chœur de l’église, chapelle.

2 : transept nord.

3 : nef.

4 : cour du cloître.

5 : logis.

6 : porterie.

7 : « Palais » abbatial.

8 : bâtiment oriental avec sallecapitulaire.

Plan de l’abbaye de Longuesavec les parties disparues, d’après le plan de 1782.

ainsi que pour la rémission deses péchés. Ces pieuses intentionss’accompagnent, comme il sedoit, d’importants revenus fi-

nanciers ou fonciers : dîme surdes moulins à Rubercy et àSaint-Gabriel (Calvados), trentesous à prélever sur deux fiefs si-tués à Petiville (Calvados), uneterre dans l’île Anglo-Normandede Guernesey... Entre 1185 et1189, ces donations sont confir-mées par Henri II Plantagenêt,dans une charte signée devantun aréopage de prélats et debarons. On constate que le pa-trimoine de Sainte-Marie, enune vingtaine d’années seule-ment, s’est considérablementétoffé grâce aux largesses deplusieurs nobles des environs.On y trouve par ailleurs uneliste complète des propriétésdétenues par les moines àLongues même, concédées par« Hugues Wac et son fils Bau-douin » : des fermes, des friches,une lande située devant la portede l’abbaye, la dîme à percevoirsur toute la paroisse de Longues,un four banal…

un emplacementde choix

Pour s’épanouir, un monastèrea un impérieux besoin d’eauet le terrain sur lequel les reli-gieux vont s’établir possèdeune source aisée à capter. Afinde peupler son établissementnaissant, Hugues Wac fait appelà l’abbaye de Hambye 1, mem-

9 : salle d’apparat.

10 : communs avec charretterie.

11 : communs.

12 : grange médiévale.

13 : pressoir.

14 : étang.

15 : bibliothèque.

16 : pigeonnier

© M. Dehaye

Bâtiments existants Bâtiments disparus ou ruinés.

1) Voir Patrimoine Normand n° 103.

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i ABBAYES NORMANDES

bre de l’ordre de Tiron. Né en1115 en réaction aux dérègle-ments relevés dans les couventsbénédictins, celui-ci préconiseune stricte application de larègle de saint Benoît et se rap-proche de l’esprit cistercien.Vêtus de gris selon leur usage,les premiers moines arrivés surplace se donnent pour abbéun certain Guillaume.On connaît peu de choses del’histoire ancienne de l’abbayede Longues. C’est sans doutel’abbé Martin, cité à la char-nière des XIIe et XIIIe siècles,qui lance la construction del’abbatiale et des premiers bâ-timents conventuels que l’onpeut encore voir de nos jours,notamment les salles bassesdu logis abbatial. LorsquePhilippe Auguste, roi deFrance, s’empare de la Nor-mandie en 1204, la familleWac choisit de rester fidèle àla couronne anglaise et re-

Les moines considéraient le travail manuel commeindissociable de leur vie spirituelle et apportaient unsoin particulier à la réalisation et à l’entretien deleurs jardins, où ils cultivaient plantes médicinalesou potagères. Trois jardins ont été restitués autourde l’ancien cloître, en bordure d’un vivier. Le jardindes fleurs, aux allées tracées au milieu du buis, secouvre de tons pastels, bleu, blanc ou rose, quandarrive le printemps. Le potager perpétue la traditiondes cultures vivrières. Quant au jardin de médita-tion, cerné d’hydrangéas, il s’en dégage une atmo-sphère des plus apaisantes.

L’eau es t un élément indispen-sable à l’épanouissement de lavie monastique. La présenced’un ruisseau sur le domainede Longues a été déterminantepour le choix de l’implanta-tion (© Abbaye de Longues).

nonce donc à ses possessionscontinentales. L’abbaye perdlà ses protecteurs originels,mais en retrouve d’autres,aussi puissants, avec la lignéedes sires d’Argouges, solide-ment implantée dans le Co-tentin et le Bessin, qui possèdenotamment un fief à proxi-mité. Plusieurs parmi euxchoisiront même de se faireinhumer dans l’abbatiale, signede la considération qu’ils luiportaient. L’archevêque deRouen Eudes Rigaud signaleen 1267 la présence de vingtmoines pour l’accueillir, etprécise que deux autres sonten déplacement dans une dé-

LES JARDINS

1. Dans le potager, en regardantvers l’abbatiale (© Abbaye deLongues).

2. Le jardin des fleurs (© Abbaye de Longues).

3. Touches de couleurs dans lepotager (© Abbaye de Longues).

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pendance. Avec un effectif devingt-deux moines, c’est pro-bablement l’apogée de l’ab-baye.

lent déclind’une abbaye…

Comme les autres monastèresnormands, Sainte-Marie subitcertainement de plein fouetles crises du début du XIVesiècle, érosion des rentes fon-cières, fluctuations monétaireset succession de périodes dedisette. Débute alors une pé-riode nettement moins faste,

selon toute vraisemblance ac-célérée par la guerre de CentAns.De la fondation jusqu’en1516, dix-neuf abbés réguliersont dirigé l’abbaye. À cettedate, elle passe sous le régimede la commende. En d’autrestermes, les abbés suivants nesont plus désignés par lesfrères, selon les termes de larègle bénédictine, mais par leroi de France. Bien entendu,l’abbaye n’est pas la seule àconnaître ce sort, qui explique

le déclin progressif de biendes monastères en France àpartir de cette date. Un abbécommendataire peut désor-mais occuper plusieurs chargesecclésiastiques simultanément,résider fort loin du monastèredont il a la charge et mêmeparfois être… un laïc ! Laplupart des quatorze abbéscommendataires qui se suc-céderont à Longues se conten-teront de prélever ses revenus,ce qui aura pour effet de l’ap-pauvrir considérablement et

de poser des problèmes d’en-tretien des bâtiments. Dès1640, la nef et le transept del’église sont dans un tel étatque l’abbé Jean de Tulles, éga-

LE CHŒUR DE L’ÉGLISE : UNE URGENCE !

C’est maintenant le chœur qui se trouve au centre de toutes les attentions. Menacé d’écroulement, fissuré, construitavec de la pierre de Caen friable - elle-même attaquée par les intempéries et le sel marin -, son mur-pignon ouestnécessite une consolidation. On envisage ensuite la remise en place d’un toit identique à celui que montrent desgravures du XIXe siècle. Une convention de mécénat a été signée avec l’association Demeure Historique, pour aiderà cette restauration : https://mecenatmh.fr/campaigns/abbaye-sainte-marieEn parallèle, un dossier a été monté auprès du ministère de la Culture et de la Communication en octobre 2017,dans le cadre de l’identification des monuments en péril réalisée par la mission de Stéphane Bern. Une premièreaide a été attribuée fin 2017 par des mécènes nord-américains, fédérés par l’association French Heritage Society.

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© C. Guibout Gravure montrant l ’état de la chapelle en 1857 (DR).

1. Porterie de l ’abbayeSainte-Marie de Longues,avec portes charretière etpiétonne.

2. Au-dessus de la porte pié-tonne, statue que l’on imaginereprésenter saint Jacques leMajeur. À ses pieds, le petitpersonnage pourrait être le do-nateur (© SWG).

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© Abbaye de Longues

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Durant les cent cinquante ansqui suivent, le vieux monastèrefondé par Hugues Wac devientune simple exploitation agri-cole. Plusieurs bâtiments dis-paraissent et l’église sert decarrière de pierre. En 1911,il ne subsiste pratiquement

son œuvre de sauvegarde etde restauration. Elle en esttoujours propriétaire à ce jour.

un ensemble monumental exceptionnel

C’est par l’ancienne porterie,percée d’une porte charretièreet d’une porte piétonne, quel’on pénètre dans l’abbayeSainte-Marie. La porte pié-tonne possède toujours sonbel arc ogival et est surmontéed’une statuette représentantpeut-être saint Jacques le Ma-jeur. Au fond de la cour, lahaute silhouette de la chapelleattire immédiatement le re-gard. Il s’agit donc des vestigesde l’ancienne abbatiale, dontil subsiste essentiellement lechœur, le mur oriental de la

plus que le chœur de celle-ci,qu’un acquéreur souhaite dé-monter pour l’installer dansle parc de son château, situéen région parisienne. La pers-pective de ce déplacement at-tire l’attention des Monu-ments historiques et débouchesur le classement de la chapelleen 1915. En 1926, les autresbâtiments seront inscrits àl’inventaire supplémentairedes Monuments historiques.Enfin, l’ensemble monastique(bâtiments, vestiges et sols)sera classé en 2006. Dans les années 1930, l’abbayeest achetée par la famille amé-ricaine Dewey, qui entreprendles premiers travaux de res-tauration, un temps suspendusà cause de la Seconde Guerremondiale. Depuis 1964, lafamille d’Anglejan poursuit

3. Au centre de l ’abbaye, lelogis abbatial . Ses partiesbasses remontent sans douteau XIIe siècle et donc aux pre-miers temps de l’abbaye(© Abbaye de Longues).

4. Un monastère est cer tesd’abord un l ieu de méditationet de pr ière, mais il a aussi vocation à devenir une ferme.D’où la présence de plusieursbâtiments à des tination agri-cole (© Abbaye de Longues).

5. Dernier ves tige du cloî tre,son mur est. On remarque iciles deux baies ogivales de lasa lle capitulaire, égalementdisparue (© Abbaye de Longues).

6.Le bâtiment appelé « réfec-toire des moines  » (© Abbaye deLongues).

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lement évêque d’Orange etabbé d’Apt, décide de lescondamner. En 1782, il nereste plus que trois moines àl’abbaye et l’abbé commen-dataire Louis-Emmanuel deCugnac, évêque de Lectoure(Gers), ordonne sa fermeture.

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tour-lanterne et les deux cha-pelles voûtées du bras norddu transept. On ne peut pourle moment accéder au chœurpour des raisons de sécurité,mais les vantaux béants per-mettent de profiter d’un beaucoup d’œil sur l’intérieur. Onremarque immédiatement la

couverture en voûtes sur croi-sée d’ogives, dont les finesnervures retombent sur d’élé-gantes colonnes adossées. Lechevet plat était autrefoispercé d’une vaste baie désor-mais murée. Sur les murs la-téraux court une frise sculptéeà motifs quadrilobés, c’est-à-dire à quatre feuilles, trèssemblable à celles que l’onretrouve dans la cathédralede Bayeux, avec au-dessus untriforium (galerie de circula-

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Les chapel les du bras nord dutransept (© SWG).

L’intérieur du chœur avec sesvoûtes sur croisée d’ogives,son tr iforium et son décorsculpté à motifs quadrilobés (© SWG).

1. L’intérieur du vaste « réfec-toire des moines  » (© SWG).

2. Peintures murales représen-tant saint Michel terrassant ledragon et l’Annonciation. Ellesse trouvent dans le « réfectoiredes moines » (© Hague Drone).

tion).Autre bâtiment historiqueégalement orienté vers l’estet parallèle à l’église, le « ré-fectoire des moines » est l’ob-jet de bien des interrogations :on a d’abord voulu y voir,comme son nom l’indique,le réfectoire au rez-de-chaus-sée, avec au premier niveaule chauffoir, et au second unechapelle en raison de la pré-sence de peintures muralesencore visibles ; on penseplutôt à présent qu’il s’agissaitde l’ancien logis abbatial, ainsiqu’un bâtiment d’accueil deshôtes de marque. Les pein-tures représentent saint Michel

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terrassant le dragon et l’An-nonciation, deux thèmes ré-currents dans l’art religieuxmédiéval. Autre élément dé-coratif, on aperçoit ici ou làles fragments d’une frisepeinte, avec répétition d’élé-ments quadrilobés. Ce « ré-fectoire » abrite par ailleurstrois remarquables plates-tombes en céramique, décou-vertes dans l’abbatiale, repré-sentant des membres de lafamille d’Argouges. On ytrouve également une collec-tion de pavés vernissés, pro-venant de la chapelle, confec-tionnés par les artisans duMolay-Littry (Calvados, prèsde Bayeux), centre de pro-duction réputé de ce typed’ornements depuis le XIe siè-cle jusqu’au XVIIIe siècle. Ony reconnaît des motifs héral-diques, ainsi que des visageshumains, des animaux, descavaliers… Enfin, certainsmurs ont servi de support àune autre forme d’expressionartistique venue du fond desâges : le graffito. Parmi ces té-moignages laissés par des ano-

nymes d’un autre temps, onrelève deux ostensoirs et uncalice, que la tradition présentecomme les traces du passagede prêtres réfractaires réfugiésici à la Révolution.Dès leur arrivée en 1168, lespremiers moines s’employèrentà canaliser la source localepour amener l’eau jusqu’aucœur du monastère et à leursviviers. Un bras de cette sourcea été dévié par les moinesvers le rez-de-chaussée de lamaison abbatiale, dans unejolie salle dont les voûtes re-tombent sur un pilier centralcoiffé d’un chapiteau à go-drons, sans doute un cellierremontant à l’origine de l’ab-baye. La maison abbatialepossède par ailleurs deux fa-çades représentatives de deuxépoques distinctes : à l’estune austère façade caractéris-tique de l’architecture mo-nastique des XIIIe et XIVesiècles ; à l’ouest, intégralement

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850eANNIVERSAIRE : DEMANDEZ LE PROGRAMME !

En 2017, l’abbaye de Longuesa adhéré à l’associationAbbayes normandes – Routehistorique. L’exposition L’Âged’or des abbayes normandes,que nous vous avons déjàprésentée dans nos numérosprécédents, y fera escale aumois de mai. Par ailleurs, denombreuses manifestationssont prévues tout au long de l’année. 5 conférences sont programmées de mai à septembre(de 17h00 à 19h00, avec une heure de conférencepuis questions-réponses, avant un pot amical. Entréegratuite, libre participation aux frais) : ○ Samedi 12 mai : lancement du cycle avec Ils ontreconstruit ce qu’ils avaient détruit  : des Vikingsdestructeurs aux Normands bâtisseurs, par M.Pierre Bouet. ○ Samedi 2 juin (lors des Rendez-vous aux jardins) :Jardins monastiques et jardins mystiques, parM. Bernard Beck.○ Samedi 21 juillet : L’abbaye de Longues au cœurdu renouveau monastique du XIIe siècle, par M.François Neveux.○ Lundi 13 août: La règle de saint Benoît, entre tra-dition et modernité, par frère Pascal Pradié, de l’ab-baye de Saint-Wandrille.○ Samedi 15 septembre (lors des Journées Euro-péennes du Patrimoine) : L’abbaye de Longues, dansl’évolution de l’architecture Normande, clôture ducycle 2018, par M. Henry Decaëns. 

Par ailleurs, à noter sur vos agendas :

Le mercredi 15 août, fête de l'Assomption et del'abbaye Sainte-Marie : ○ 10H30 : messe paroissiale célébrée sur place parle père Emmanuel Perrot ;○ 12h00 : pique-nique « tiré du sac » pour les pa-roissiens, les Longuais, les voisins ;○ 21h00 : procession aux flambeaux conduite parMonseigneur Jean-Claude Boulanger, évêque deBayeux et Lisieux. Lecture aux différentes stationsdes textes fondateurs des bénédictins (règle de SaintBenoit, etc.).

Le vendredi 17 août, à 20H30, l'association de Dé-veloppement territorial du Bessin organise un concertde musique baroque, autour du compositeur AndréCampra (1660-1744), dans le cadre du festivalEmbruns de mer 2018, ensemble La Tempesta dirigépar M. Patrick Bismuth.

3 & 4. Détail s de plates-tombesde deux chevaliers, seigneursd’Argouges. Ils sont représen-tés dans la force de l’âge, enarmure et les mains jointes ensigne de prière. La trois ièmeplate-tombe est cel le d ’unedame (© SWG).

Pavés de terre cuite retrouvésdans l ’abbaye, fabriqués auMolay-Littry (© SWG).

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se faire conseiller par les bonnespersonnes On l’imagine, entretenir etrestaurer un tel ensemble né-cessite une attention de tousles instants. Dans la continuitédes travaux entrepris depuis1964, le passage de relais à lagénération suivante a donnélieu, depuis 2012, à une de-

mande d’accompagnementméthodologique à la DRACde Normandie. En particulierMM. Rochas, Tiercelin, Lion,Berger, familiers du lieu, quiont accompagné, et accom-pagnent encore, la démarchepar leurs avis éclairés. Surleurs conseils, et afin d’avoirune perspective, une « vision »sur l’ensemble architecturalet savoir où orienter les travauxde restauration, un diagnosticarchitectural a d’abord étécommandé en 2015 pour troisbâtiments : le chœur, le murdu cloître, le “réfectoire desmoines”. Financés majoritairement parles propriétaires, de premierstravaux urgents de sauvegardeont été réalisés en 2015, avecl’aide pécuniaire de la DRACcomme du conseil départe-mental. En 2017, la restaura-tion du mur du cloître a étéréalisée avec également l’aidefinancière et méthodologiquede deux des associations dont

Pour tout connaître sur l’ab-baye de Longues, signalons lamonographie richement illus-trée intitulée L’abbaye deLongues, signée Georgesd’Anglejan, parue en 2014.Sachez par ailleurs que depuis2012 il est possible de séjour-ner sur place, à l’hôtellerie del’Abbaye. Tous renseignementssur www.bayeux-gite.com.

Pratique :

L’abbaye est ouverte de mi-avril à mi-septembre, tous les jours sauf le dimancheet le lundi, de 14h00 à 18h00. Contact : [email protected] - Tél. : 02 31 21 78 41.Voir la page Facebook @abbayedeLongues.Début 2018, les statuts de l’association des Amis de l’abbaye de Longues et de sesjardins ont été officiellement déposés, à l’initiative d’habitants de la communedésireux d’aider à la préservation de cet héritage ancestral, mais aussi à l’animer,à favoriser son rayonnement dans toute la Normandie et à protéger son environ-nement. Chacun peut demander le formulaire d’adhésion à[email protected] ou à l’adresse postale suivante : Abbaye Sainte-Marie de Longues - 17, rue de l’Abbaye - 14400 Longues-sur-Mer. La cotisationannuelle est fixée à 10 € et à partir de 50 € pour les membres bienfaiteurs.

iABBAYES NORMANDES

L’abbaye nécess ite des soinsconstants afin d ’éviter sa dé-gradation. Les chantiers derestauration s’y succèdent (© Abbaye de Longues).

refaite au XVIIIe siècle, unefaçade percée de larges fenêtreset ornée d’un bel escalier àdegrés.Beaucoup d’autres édificesont malheureusement disparu,à commencer par le cloîtredont il ne subsiste plus quele mur extérieur oriental, avecses deux baies ogivales quiapportaient de la lumière dansla salle capitulaire, égalementdétruite, tout comme la grangeaux dîmes ou le colombier…

1. Probable ancien cell ier situéau rez-de-chaussée du logisabbatial. I l semble remonterau XIIe siècle (© SWG).

2. Les moines amenèrent l ’eaucourante jusqu’à ce cell ier(© SWG).

l’abbaye est membre : VieillesMaisons Françaises et DemeureHistorique.Pour que l’aventure se pour-suive de nombreux siècles en-core… n SWG.

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© Abbaye de Longues

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i ABBAYES NORMANDES

Visites théâtralisées 2018 :Suivez Jeanne et Blanche dans la Normandie médiévale

L’association Abbayes Normandes-Route historiquepropose, avec l’agence de médiation culturelleTouches d’Histoire, de nouvelles visites théâtra-lisées. Suivez Jeanne et Blanche pour un voyageen Normandie médiévale.

Alors qu’elles voyagent depuis des jours sur les terres du duc deNormandie, dame Jeanne et dame Blanche sont exceptionnellementattendues au monastère. Quel heureux hasard, à leur arrivée, de setrouver en bonne et nombreuse compagnie, elles qui ont tant dechoses à raconter, avec tout ce qu’elles ont vu lors de leurspérégrinations ! Avec Blanche et Jeanne – noble duo de choc –vivez tout en humour l’expérience d’une véritable plongée dansl’âge d’or du Moyen Âge normand – aux XIe et XIIe siècles -,mettant en lumière les échanges quotidiens entre les monastères etle monde extérieur. n

Voici le calendrier des représentations :

© Liliane Pesquet - Touches d'Histoire

Et toujours disponible dans lesbonnes librairies ou les sites mem-bres de l’association Abbayes nor-mandes – Route historique, le trèsbel ouvrage L’âge d’or des abbayesnormandes.

○ abbaye de Hambye,du 1er au 30 avril 2018 ;○ abbaye de Longues-sur-Mer, du 1er au 31mai 2018 ;○ abbaye de Saint-Sever-Calvados, du 1er au 30 juin 2018 ;○ abbaye de Cerisy-la-Forêt, du 1er au 31 juil-let 2018 ;○ abbaye de Fontaine-Guérard, du 1er au 31août 2018 ;○ Abbaye-aux-Hommes, Caen (fin d’année 2018).

L’exposition L’Âge d’or des abbayes normandespoursuit son tour de région et sera visible dansles sites suivants :

Pour tous renseignements :

Abbayes normandes - Route historique28, rue Raymond-Aron - BP 52

76824 Mont-Saint-Aignan CedexTél. : 02 35 12 41 60.

[email protected]

Abbaye de Cerisy-la-Forêt (© Stéphane William Gondoin).

○ abbaye de Fécamp les 15 avril, 10 mai,29 juillet et 5 août ;

○ abbaye de Jumièges les 21 et 22 juillet ;

○ abbaye de Saint-Pierre-sur-Dives le 16 septembre ;

○ abbaye de Cerisy-la-Forêt le 14 juillet ;

○ abbaye de la Lucerne-d'Outremer les 18 juillet et 8 août.


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