The Red Bulletin Août 2016 - CHFR

MATT DAMONEncore plus balaise que Jason Bourne

COMMENT LE CHAMPION OLYMPIQUE DE SAUT À LA

PERCHE A PRIS DE L’ALTITUDE… GRÂCE À LA VITESSE

AIR LAVILLENIE

EXPLORATION URBAINE À 400 m de haut ou sous vos pieds :la ville est à eux

ROGER FEDERERPlus grand que le tennis, le roi apprend toujours

SUISSE

HORS DU COMMUN

AOÛT 2016 CHF 3,80

ANDREW KLOTZPhoto prise par : Andrew Klotz

À L’ABORDAGE !Les explorateurs urbains,ou urbex, vous font voir laville autrement. Si vous n’êtes pas frileux des yeux.

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L’ALTITUDE Elle est l’un des moteurs de certains des trompe-la-mort de l’exploration urbaine. Elle fait se questionner les champions du Red Bull Cliff Diving avant chacun de leurs plongeons à plus de 27 m. Elle est l’objectif d’un Français lors des pro-chains JO de Rio : le meilleur perchiste au monde, Renaud Lavillenie, vient y glaner une seconde médaille en Or. Cette altitude, Renaud se relance dans sa quête grâce à la moto. Il vous explique les bienfaits d’autre chose dans tous vos challenges. On va prendre l’air ?Bonne lecture. Votre rédaction.

« Bosser, nous on adore ça ! »LES SŒURS NERVO, P. 23

LE MONDE DE RED BULL

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MATT DAMONL’acteur est-il plus fort quele héros Jason Bourne ? On l’a serré pour une interview mise au poing.

26 D’UN COUP D’AILES

GALERIE

12 PLEIN LES YEUX! Nos photos du mois.

BULLEVARD

21 INSPIRANTS Des talents uniques.

REPORTAGES

26 Le cas DamonRencontre avec Matt Damon, gaillard plus intense que ses personnages.

32 Jeux interditsCes types-là n’ont peur de rien. Sur les toits des mégalopoles ou dans leurs entrailles, les Urbex règnent.

44 Air Force OneLavillenie sera-t-il encore champion olympique à Rio ? Parlons plutôt moto.

52 Le génie anonymeJoe Daly est un diamant brut de la BD mondiale. Mais plus jamais secret.

60 Le coin des hérosIls sont votre motivation mensuelle : nos héros vous font aller plus loin !

68 La star faiseuseFaire des futurs grands DJ’s une célé-bration, c’est ainsi qu’Annie voit la vie.

ACTION !

75 À VOIR. À VIVRE. À FAIRE. Voyages, gadgets, montres, zik et moteurs.

93 SPÉCIAL Matos pour s’aventurer.98 MAKES YOU FLY Une petite glace ?

AUX COMMANDES Si le patron perchiste Renaud Lavillenie n’est pas occupé à exceller à plus de six mètres de haut, il se relance au guidon.

FAÇON MAD MAXComme dans Mad Max, ça roule dans le désert australien, et comme dans Mad Max, c’est à fond. Welcome to Gas Dash.

DES PERFS AUX « PECS »L’Américain David Colturi est l’un des plongeurs star du Red Bull Cliff Diving. Découvrez les chiffres qui font sa perf.

MERCI ANNIE !Animatrice de la radio anglaise, Annie Mac adore lancer de nouveaux artisans du son, et leur offre même un festoche.

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AOÛT 2016

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CONTRIBUTEURSNOS ÉQUIPIERS

AUTOUR DU MONDE

Ils sont jeunes, venus de pays de l’Est ou de la France, ils grimpent sur des grues de chantier, pénètrent dans des bunkers oubliés et visitent les toits des plus hauts gratte-ciel sans permission : les explorateurs urbains se jouent des restrictions et investissent leurs propres espaces de liberté au-dessus ou en dessous des plus grandes concentrations humaines de la planète. Une série documentaire exclusive leur est dédiée en VOD dès le 1er août 2016 sur Red Bull TV. Un avant-goût vertigineux de ce programme hors du commun p. 32.

Selfie sauce Urbex à Dubaï, pour Abudi et Oleg.

Ils marchent sur les toits du monde

The Red Bulletin est publié simultanément dans dix pays. Ici, l’édition britannique avec sa couverture consacrée au retour du rugby à 7 aux JO.

Nos éditions internationales : redbulletin.com

THE RED BULLETIN BACKSTAGEAOÛT 2016

SEAN CHRISTIE« Rencontrer Joe Daly est un rappel de ce qu’est le dévouement, le vrai, dit le journaliste sud-africain sur le génie du comics. Ça fait du bien de savoir que des types comme lui existent. » Un bienfait en page 52.

JÖRG ALLMEROTHLe journaliste allemand spécialisé dans la balle jaune connaît Federer depuis sa tendre enfance. À Monaco, pour The Red Bulletin, l’icône du ten-nis lui a expliqué comment transfor-mer son trac en énergie. Page 60.

MAKING OFLE SHOOTING DU MOIS

Venu du Sud, Olivier Metzger a photographié le perchiste olym-pique Renaud « Air » Lavillenie, sur le tarmac du musée de l’Air et de l’Espace, au Bourget. Et disposait de 180 min pour boucler ce sujet de une. Aidé par un Lavillenie très pro et investi. P. 44

« Un timing serré, ça stimule. Et Renaud est un grand bonhomme ! »OLIVIER METZGER, PHOTOGRAPHE

Renaud Lavillenie sous le feu du réacteur photo

d‘Olivier Metzger.

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Directeur d’édition Robert Sperl

Rédacteur en chef Alexander Macheck

Contributeur indépendant Boro Petric

Directeur créatif Erik Turek

Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English

Rédacteur en chef photos Fritz Schuster

Responsable de la production Marion Wildmann

Managing Editor Daniel Kudernatsch

Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),Ulrich Corazza, Arek Piatek,

Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Werner Jessner, Martina Powell,

Clemens Stachel, Florian Wörgötter

Édition web Kurt Vierthaler (Senior Web Editor), SchinSu Bae,

Christian Eberle, Vanda Gyuris, Inmaculada Sánchez Trejo, Andrew Swann, Christine Vitel

Maquette Marco Arcangeli, Marion Bernert-Thomann,

Martina de Carvalho-Hutter, Kevin Goll

Booking photos Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty,

Ellen Haas, Eva Kerschbaum

Illustrateur Dietmar Kainrath

Directeur d’édition Franz Renkin

Emplacements publicitaires Andrea Loprais

Solutions créatives Eva Locker (Ltg.), Verena Schörkhuber

Marketing & management par pays Stefan Ebner (Dir.), Thomas Dorer, Manuel Otto,

Kristina Trefil, Sara Varming

Maquette marketing Peter Knehtl (Dir.), Simone Fischer,

Alexandra Hundsdorfer, Mathias Schwarz

Fabrication Michael Bergmeister

Production Wolfgang Stecher (Directeur), Walter O. Sádaba,

Friedrich Indich, Michael Menitz (digital)

Lithographie Clemens Ragotzky (Directeur),

Claudia Heis, Maximilian Kment, Karsten Lehmann

Office Management Kristina Krizmanic

Informatique Michael Thaler

Abonnements et distribution Klaus Pleninger (Distribution), Peter Schiffer (Abonnements)

Directeur de la publication Wolfgang Winter

Siège de la rédaction Heinrich-Collin-Straße 1, A-1140 Wien

Téléphone +43 (0)1 90221-28800 Fax +43 (0)1 90221-28809 Web www.redbulletin.com

Direction générale Red Bull Media House GmbH

Oberst-Lepperdinger-Straße 11–15, A-5071 Wals bei Salzburg,

FN 297115i, Landesgericht Salzburg, ATU63611700

Directeurs généraux Christopher Reindl, Andreas Gall

THE RED BULLETIN Allemagne, ISSN 2079-4258

Country Editor Arek PiatekRelecture

Hans Fleißner Country Channel Management Christian Baur, Nina Kraus

Responsables de la publicité Martin Olesch, [email protected],

Abonnements Prix : 25,90 €, 12 numéros/an,

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THE RED BULLETIN France, ISSN 2225-4722

Country Editor Pierre-Henri Camy

Country Coordinator Christine Vitel

Traductions et relecture Étienne Bonamy, Susanne & Frédéric Fortas, Suzanne

Krizenecky, Claire Jan, Fred Pelatan, Audrey Plaza, Claire Schieffer, Gwendolyn de Vries

Country Product Manager Leila DomasResponsable de la publicité

Cathy Martin, +33 (0)7 61 87 31 15 [email protected]

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Siège de la rédaction 12 rue du Mail, 75002 Paris, +33 (0)1 40 13 57 00

THE RED BULLETIN Autriche, ISSN 1995-8838

Country Editor Ulrich Corazza

Relecture Hans Fleißner Country Channel Management

Thomas Dorer, Lukas ScharmbacherResponsables de la publicité

Alfred Vrej Minassian (Directeur), Thomas Hutterer, Corinna Laure [email protected]

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THE RED BULLETIN Afrique du Sud, ISSN 2079-4282

Country Editor Louis Raubenheimer Équipe éditoriale

Nancy James (Chef de service), Davydd Chong (Chef de service adjoint)

Country Project & Ventes Andrew Gillett

Sales Management Marnewicke Loubser [email protected]

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Beach Road, V&A Waterfront, Le Cap 8001, +27 (0)21 431 2100

THE RED BULLETIN Corée du Sud, ISSN 2465-7948

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Rédacteur adjoint Bon-Jin Gu

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THE RED BULLETIN Mexique, ISSN 2308-5924

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Équipe éditoriale Inmaculada Sánchez Trejo (Rédacteur adjoint),

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THE RED BULLETIN USA, ISSN 2308-586X

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THE RED BULLETIN Suisse alémanique, ISSN 2308-5886

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Service des lecteurs, Lucerne ; Hotline : +41 (041) 329 22 00 Prix : 19 CHF, 12 numéros/an,

getredbulletin.com, [email protected] Prinovis Ltd. & Co. KG, 90471 Nuremberg

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UNE JOURNÉE HILUX COMME LES AUTRES

GRILLADES ENTRE AMIS

TOYOTA.CH

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GALERIE

À L’OUESTABU DHABI,

ÉMIRATS ARABES UNISPHOTO : MARCIN KIN

Voilà 26 ans que les participants de l’Abu Dhabi Desert Challenge s’enlisent dans les

parcours de sable des Émirats du Golfe. Dans le désert de Liwa, au sud d’Abu Dhabi, le

Britannique Sam Sunderland (KTM) s’est vu confronté à la mauvaise visibilité caractéris-

tique de la région dès le premier jour. Au classement général, le spécialiste du tout- terrain n’a cependant été battu que par un

Australien, son coéquipier Toby Price. abudhabidesertchallenge.com

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À L’AISELA ROCHELLE, FRANCEPHOTO : MARKUS BERGERUne plateforme installee a 27 m de haut, sur une ancienne prison, la tour Saint-Nicolas. Quatorze athletes formant l’elite du plongeon. 75 000 spectateurs pour les admirer. L’etape francaise du Red Bull Cliff Diving World Series (en direct sur Red Bull TV et France Ô) va faire vibrer La Rochelle ce 23 juillet. Ici, Anatoliy Shabotenko (Ukraine), en 2015, durant les trois secondes le separant de l’eau : a l’aise, dans une chute a plus de 80 km/h (voir p. 90).redbullcliffdiving.com

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À PICCHIAPAS, MEXIQUEPHOTO : LANE JACOBSAfin de se préparer à affronter la première des-cente des chutes du Niagara en kayak, le Mexi-cain Rafa Ortiz s’est attaqué aux chutes les plus difficiles du monde pendant trois ans. Le film documentaire à couper le souffle, Chasing Niagara suit Ortiz et son équipe lors de ce voyage et montre des descentes incroyables (sur la photo, Evan Garcia lors de « l’entraîne-ment » dans les chutes d’Agua Azul).redbull.com

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À FONDATLANTA , ÉTATS-UNISPHOTO : BRIAN HALLLe programme de soutien pour musiciens émergents Red Bull Sound Select organise plus de 200 concerts par an dans 18 villes du monde entier. Les artistes et le public se rencontrent dans un cadre intime lors de ces soirées : à Atlanta, le rappeur Cakes da Killa et les 200 spectateurs convertis à son son ont fait vibrer la salle du Aisle 5 Club.redbullsoundselect.com

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WRX STI 4x4 DÈS FR. 43’900.–.

– Surpuissante et supérieurement intelligente.– Moteur SUBARU BOXER turbo 2,5 litres de 300 ch.– SI-Drive (3 modes de conduite: Intelligent, Sport, Sport Sharp).– Boıte sport 6 vitesses.– 407 Nm, DCCD, VDC.– Jantes 18” en alliage léger.– Advanced Safety Package (dans le modèle Luxury): avertisseur d’angle

mort, avertisseur de trafic transversal en marche arrière, assistant de feux de route, rétroviseur intérieur anti-éblouissement automatique.

Modèle présenté: WRX STI 2.5T 4x4 Sport S, 4 portes, man., 300 ch, catégorie de rendement énergétique G, CO2 242 g/km, consommation mixte 10,4 l/100 km, Fr. 44’700.– (peinture métallisée comprise), Fr. 43’900.– (en couleur Pure Red). Moyenne de toutes les voitures neuves vendues en Suisse (toutes les marques): CO2 139 g/km.

www.subaru.ch SUBARU Suisse SA, 5745 Safenwil, tél. 062 788 89 00. Concessionnaires Subaru: env. 200. www.multilease.ch. Prix nets conseillés sans engagement, TVA de 8% comprise. Les prix sont susceptibles d’être modifiés à tout moment.

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THE RED BULLETIN 21

BULLEVARD

Celui qui incarne Thor semble tout avoir pour lui : une femme magnifique (Elsa Pataky, vue dans Fast & Furious), trois enfants, un nom à Hollywood et la fortune. La route a pourtant été longue pour Chris Hemsworth. Australien de 32 ans, il a économisé une partie de ses revenus ga-gnés avec la série Summer Bay pour suivre son rêve de gloire. Dès son arrivée à Los Angeles en 2007, il passe toutes les auditions pos-sibles. Ne décrochant que trois contrats en trois ans, il est prêt à abandonner. Thor arrive enfin en 2011, suivi de Rush en 2013. Aujourd’hui, il clashe son côté super-héros en tant que réceptionniste parmi un casting 100 % féminin dans la nouvelle version de SOS Fantômes, le 10 août au cinéma.

U N LO N G C H EM I NCHRIS HEMSWORTH UN SUPER-HÉROS, MAIS PAS QUE. CET ACTEUR A BIEN FAIT DE PERSÉVÉRER.

INSPIRANTS, DIVERTISSANTS, INNOVANTS : DES PROFILS À PART

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PRINCE HARRY LEBRON JAMES

PATRIMOINE

TRANSPORT

VIE AMOUREUSE

RÉSEAUX SOCIAUX

BÉNÉVOLAT

STYLE

TAUX DE SAGESSE

CARRIÈRE

L E D U E LLE REBELLE DE LA FAMILLE

ROYALE FACE AU ROI JAMES. LEQUEL PARVIENDRA

À MONTER SUR LE TRÔNE ?

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4 : 5

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3 : 5

BULLEVARD

40 millions de dollarsPour ses 30 ans en 2014, il touche 14 millions de dollars

provenant d’un fonds fiduciaire établi par sa mère, la Prin-cesse Diana. La fête d’anniversaire a dû être mémorable.

300 millions de dollars Salaire actuel pour une saison au sein des Cavaliers de Cleveland : 23 millions de dollars. Gains promotionnels amassés par le basketteur en 2015 : 44 millions estimés.

AH-64 Apache Premier de sa promo pendant l’entraînement et, en 2012, pro-mu copilote et artilleur lors de sa deuxième mission afghane, l’hélico d’attaque lui va bien.

Kia K900 Il utilise cette berline de luxe pour

ses déplacements, bien que sa collection de voitures comprenne

Porsche, Bentley et Ferrari. Il reste un porte-parole

de la marque Kia.

Filles, filles, filles Après six ans avec Chelsy Davy, il est pris en photo nu avec une autre pen-

dant une soirée à Vegas en 2012. Il serait célibataire aujourd’hui.

La femme Un homme heureux marié à son amour de lycée, Savannah Brinson, avec la-quelle il a trois enfants. LeBron n’est pas un habitué des journaux à scandale.

707 k de followers Twitter Peu connecté, il apparaît parfois sur le compte officiel de sa résidence londonienne, le Palais de Kensington. Ses rares tweets sont signés « H ».

31,2 M de followers Twitter Placé à la 23e position des tweeteurs populaires,

il est juste derrière Cristiano Ronaldo (13e avec 42 millions d’abonnés) dans le monde sportif.

Blanc comme neige En 2013, il rejoint le Pôle Sud pour sensibiliser à la cause des blessés de guerre. Une douzaine d’autres œuvres de charité bénéficient de son soutien.

Pour les enfants Parmi de nombreuses causes qu’il sup-

porte, la Fondation LeBron James Family gère les frais universitaires de plus de

200 étudiants d’Akron, Ohio, sa ville natale.

En couverture En 2008, LeBron James devient le troisième homme (et premier Afro-Américain) en couverture du magazine Vogue. Et reste sport.

Tout lui va Uniforme ou costume sur mesure de

Savile Row pour les apparitions pu-bliques ; look polo/chinos façon ges-

tionnaire de fonds sur ses jours off.

Un respect mérité « Nous (la Famille Royale, ndlr) sommes conscients

d’être dans une position privilégiée. Je m’attacherai à passer ma vie à mériter ce privilège, en essayant de por-ter la lumière sur des causes sensibles et importantes. »

Plein de records !

Le plus jeune joueur à 25 000 points en

NBA. Encore six sai-sons à ce rythme et il écrasera les records

atteints jusque-là (38 387) à 37 ans.

Du recul sur soi « Les décisions que je prends, je vis avec. Il n’y a que vous qui

puissiez corriger le tir ou amélio-rer la situation. Alors j’assume

et je vis avec mes choix. »

Casser les barrières Les Jeux Invictus, qu’il a créés pour rassembler les soldats blessés, prennent chaque année plus d’ampleur : la troi-sième édition se tiendra à Toronto en 2017. 5 : 6 G

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BULLEVARD

« ON N ’A JA M A IS VOULU S’ H A BIL L ER DE M A NIÈR E

T ROP SUGGEST I V E. ON A TOUJOURS DONNÉ

L A PR IOR IT É À L A MUSIQUE. »

SO N D O U B LELES SŒURS NERVO CES AUSTRALIENNES ONT INFILTRÉ LE MILIEU TRÈS MASCULIN DES DJ’S. AVEC SUCCÈS.

Mim et Liv Nervo ont signé avec un label dès l’âge de 18 ans, mais si elles ont écrit de nombreux tubes pour des stars comme Kelly Rowland et Kylie Minogue, elles ont passé de nombreuses années dans l’ombre. En 2009, sur une idée de David Guetta, les sœurs, très branchées clubbing, se dirigent vers le DJing. Entre 2013 et 2014, elles gagnent plus de 9 millions de dollars derrière les platines. L’an dernier, les jumelles de 29 ans ont sorti un album électro-dance. Leur plus ? « On adore bosser. Même à trois du mat’, on répond à nos e-mails. » Quand on aime, on ne compte pas.C

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24 THE RED BULLETIN

L E U R S V É R I T É SUSER DE VOTRE ESPRIT VOUS MÈNERA LOIN. PENSER INTELLIGEMMENT, AU MOINS AVOIR UNE IDÉE EN TÊTE, EST LE CHEMIN DE LA RÉUSSITE. SUIVEZ L’EXEMPLE.

SUIVEZ, AIMEZ ET

RETWEETEZ POUR

ENRICHIR VOTRE MOIS.

ÉLARGISSEZ VOTRE RÉSEAU

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twitter.com/ techreview

Des prochaines news d’Apple aux jeux aux-

quels vous jouerez dans un an, le fil d’actu du

mag du Massachusetts Institute of Technologie

est le baromètre de demain. NTIC, sciences, tendances des réseaux

sociaux… découvrez tout ce que réserve

le futur.

S T R E E T A R TG L O B E

instagram.com/ streetartglobe

Voilà LE site du meilleur du street art (2 millions d’abonnés le prouvent).

Parmi les œuvres de Mexico à Melbourne qui y sont présentées, vous trouverez un vivier d’ar-tistes, dont @paperboyo

et ses incroyables découpages juxtaposés

à des monuments.

AT L A S O B S C U R A facebook.com/

atlasobscuraPour devenir un pro des « secrets du monde »,

vous avez intérêt à connaître sur le bout des doigts les cités

sous-marines, les es-pionnes du XVIIe qui ca-chaient des infos dans des œufs, ou les photo-

graphies de chutes d’eau oubliées. Atlas

Obscura vous dira tout, et bien plus encore.

« Il est judicieux d’écouter les conseils des

autres. Mais à la fin, vous êtes le seul à savoir ce qui est bon pour vous. »

JENNIFER LOPEZ

« À chaque fois que j’essaie d’écrire quelque chose de trop intellectuel, ça ne fonctionne pas. » EMELI SANDÉ

« L’éducation est importante, mais l’esprit de la rue fut tout aussi utile pour moi, cela a même fait la différence. » USAIN BOLT

« Il faut essayer et

se tromper, car l’échec

vous rapproche

de la meilleure

version de vous-même. »

LOUIS CK

« Je n’ai pas peur de me tromper. Car les erreurs révèlent qui vous êtes. »BEYONCÉ

« C’est une bonne stratégie de garder tous vos œufs dans

le même panier, tant que vous n’oubliez

pas de les surveiller. » ELON MUSK

« En termes de qualité de jeu, il ne s’agit pas de choisir un nombre entre 1 et 100. C’est davantage une question de confiance et de volonté. Quel joueur a le mental le plus fort ? Quel est celui qui sera capable de tenir la distance ? Voilà ce qui détermine un champion. » NOVAK DJOKOVIC

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M O N I T E U RD ’A C T I V I T É

TENDANCE BIEN-ÊTRE. 105

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CLÉSDiscipline Cliff Diving

Âge 27 ans Taille 1,73 m Poids 68 kg Palmarès

5e au général des Red Bull Cliff Diving World Series

en 2012, 2013, 2014 et 2015.

NOMBRE DE ROTATIONS QU’IL EFFECTUE EN DIX MINUTES,

SUSPENDU AU-DESSUS DU SOL Les plongeurs s’entraînent en piscine,

en salle de muscu, et en l’air. « Nous utilisons des salles avec parquet

flottant et fosses de mousse à l’instar des gymnastes. Suspendu à des appa-

reils équipés de cordes et de poulies, j’enchaîne les rotations et les vrilles.

Le plus grand plongeon, le triple back, comporte quatre rotations, trois saltos

et quatre vrilles soit sept rotations en un plongeon. À l’entraînement,

j’en réalise jusqu’à quinze d’affilée. »

L’APPLISWORKIT

L’appli propose via smartphone des

séances vidéo personnalisées ne nécessitant aucun

accessoire. L’universi-té de Floride l’a élue, parmi trente autres,

meilleure appli santé gratuite.

sworkit.com

LE GEEKLUMO RUN

Ce capteur s’accroche à la ceinture et

mesure six indica-teurs de course avec analyse via une appli

pour courir mieux, plus longtemps et

éviter le cauchemar du joggeur : les pépins

physiques. lumobodytech.com

LE FUELCHOCOL AT NOIR

70 % de cacao mini-mum et 40 g/jour

maximum. Selon des chercheurs de l’uni-versité de Kingston,

l’épicatéchine booste les performances en améliorant la circula-tion sanguine et l’ab-sorption d’oxygène.

jissn.com

272LE POIDS EN KG QU’IL ARRIVE À POUSSER SUR LA PRESSE À CUISSES Lorsqu’il s’élance de la plateforme, outre un phy-sique solide et svelte, David use de l’explosivité de ses jambes pour atteindre la hauteur nécessaire. « En salle, la presse Agaton permet d’ajouter du poids sur le retour. Je pousse 136 kg en montée et double la mise pour la descente sur des séries de trois ou quatre répétitions », détaille le plongeur de l’extrême. Fixer une limite à 272 kg améliore la masse musculaire sans abîmer le bas du dos.

SA VITESSE EN KM/H AU MOMENT DE PÉNÉTRER DANS L’EAU La plateforme du Red Bull Cliff Diving peut être perchée jusqu’à 28 m de haut. Les plongeurs passent de 0 à 85 km/h en trois secondes, et sont freinés net après une seconde dans l’eau (profondeur minimum : 5 mètres). « Nous effectuons quatre plongeons par com-pétition, les gens nous chambrent en disant que nous travaillons 12 secondes par jour. Mais beaucoup ignorent que ces plongeons, nous les vivons des cen-taines de fois dans la tête. C’est un sport épuisant men-talement. » Pour gérer ce stress, David Colturi laisse courir ses pensées et réflexions sur des cahiers.

LE NOMBRE DE MIN EN POSITION CORPS CREUX POUR RENFORCER

L’ÉQUILIBRE CORPOREL « Pour cet exercice, allongez-vous de

sorte que seul le bas du dos touche le sol, les omoplates et les jambes à

quelques centimètres au-dessus du sol. C’est comme la planche de gainage mais

en plus difficile. » En augmentant la force globale, ces exercices de coordi-

nation corporelle procurent au plongeur l’équilibre pour maintenir

la position de leur corps en l’air et s’intègrent aisément à tout

programme d’entraînement.

L A R I G U E U R E N C H I F F R E S

D AV I D C O LT U R IDE TOURS EN DÉTOURS, LE CLIFF DIVER AMÉRICAIN S’ÉLÈVE VERS LE SOMMET, FIDÈLE À SA MÉTHODE : DANS ET HORS DE L’EAU.

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M A T T D A M O N est Jason Bourne. Pas seulement sur les écrans, où il joue ce célèbre rôle pour la quatrième fois. Comme l’agent secret en quête de son identité, lui aussi est difficile à saisir. Ce n’est qu’après des mois de négociations, pendant lesquels il se trouvait de par le monde, après de vagues réponses positives, de déplace-ments de rendez-vous et de désistements qu’il rencontre The Red Bulletin. C’est là qu’il s’avère que Matt Damon, à strictement parler, n’est finale-ment pas un Jason Bourne.

TEXTE : HUGH GODWINPHOTOS : NINO MUÑOZ/UNIVERSAL PICTURES

« UNE BELLE

VIE EST 26

VENGEANCES »LA MEILLEURE DES

the red bulletin : Vous êtes de retour dans votre rôle phare en tant qu’agent Jason Bourne. Cet homme a beaucoup de rage en lui. Et vous ?matt damon : Disons que j’investis une grande part de moi-même dans un tel rôle. Ma vie aussi peut être très frustrante.Quand par exemple ?Dans le passé, cela me frustrait énormé-ment – en tant qu’ami – lorsque toutes sortes de gens déblatéraient contre Ben Affleck. Heureusement que personne ne lève plus les yeux au ciel mainte-nant, quand j’affirme qu’il a beaucoup de talent. Et puis il y a mes enfants – ils peuvent terriblement me frustrer.Pourquoi eux en particulier ?C’est toujours comme cela, lorsqu’on éprouve un amour fort et profond pour quelqu’un. On court le risque d’être blessé par cette personne et fortement déconcerté. Mais avec eux vous ne piquez pas des crises comme le ferait Jason Bourne ?Pas en public, car ça se retrouverait vite sur YouTube. (Rires.)Non, mais sérieusement...J’ai la chance de ne pas me cramponner à mes émotions négatives. Comme pour tout le monde, les conflits s’accumulent en moi, mais contrairement à la plupart des gens, ils se dissolvent plus vite.Car vous êtes un homme meilleur ?Parce que je peux travailler sur une grande part de mes émotions dans mon métier. Il y a peu de temps, j’étais à un mariage avec un ami. Il y a eu un moment émouvant et soudain, il a fondu en larmes. Il m’a dit que c’était la première fois depuis vingt ans qu’il pleurait. Moi, en revanche, je pleure dans presque cha-cun de mes films. Je vis mes sentiments à fond, dans les conflits d’autres personnes.

Et qu’y a-t-il d’autre de bon pour l’équilibre émotionnel ?Ce qui m’aide beaucoup, c’est de transpi-rer un bon coup tous les jours. Le passage quotidien à la salle de fitness en fait partie. C’est bien pour vider le trop-plein d’énergie et d’émotions. Quel entraînement nous conseilleriez-vous ? Pour la préparation aux films de Jason Bourne, j’ai commencé la boxe. Si tu es en forme de ce côté-là, tu te déplaces diffé-remment dans l’espace et tu as une nou-velle conscience de ta propre personne. En ce qui me concerne, je suis beaucoup plus actif – au lieu de galérer et de me contenir.Vous pratiquez la boxe au quotidien ?Non, non. En ce moment je tourne un film pour lequel le réalisateur m’a explicitement demandé de ne pas faire de sport. Je remarque nettement la différence.Vous ne donnez pourtant pas l’impres-sion de ne pas avoir le moral.Heureusement que je peux compenser – car en ce moment, je peux manger tout ce que je veux. Ça améliore mon humeur.Avez-vous déjà essayé le yoga ou la méditation ?J’ai beaucoup d’amis qui ne jurent que par cela. J’ai moi-même essayé le yoga et sais que je devrais en faire, car à chaque fois que je me vois à l’écran, je me rends compte à quel point je suis tendu, en fait. Ce serait bien pour mon boulot et aussi pour ma vie. Pareil pour la méditation. Mais bon sang, je n’y arrive pas.Pourquoi ?Je n’en trouve pas le temps. C’est aussi la raison pour laquelle je n’ai pas de loisirs. Mais lorsque je passerai la cinquantaine, j’espère que je reverrai mes priorités et que je me mettrai aux deux.Votre femme et vous avez quatre filles. Pensez-vous qu’autant de féminité joue en faveur de votre sérénité ? Peut-être. J’ai grandi avec un frère plus âgé, il y avait donc beaucoup plus d’éner-

« JE PLEUR E DANS PR ESQUECHAQUE FILM. JE VIS MESSENTIMENTS À FOND DANS LES CONFLITS DES AUTR ES.»

Son unique Oscar, Matt Damon l’a reçu pour le scénario de Will Hunting, coécrit avec Ben Affleck.

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« L A BOXE, C’EST BIEN : SI TU ES EN FOR ME DE CE CÔTÉ-L À,TU BOUGES COMPLÈTEMENTDIFFÉR EMMENT. »

Si vous vous faites rouler par quelqu’un, est-ce que vous aimeriez vous venger à la manière d’un Jason Bourne ? C’est une pulsion tout à fait humaine, mais je la surmonte très vite. Si tu t’aban-donnes à cette émotion, elle te bouffe de l’intérieur. La meilleure des vengeances est de mener une belle vie.Avez-vous toujours pensé comme cela ou bien avez-vous dû l’apprendre ?Jusqu’à un certain point, c’est une ques-tion d’expérience de vie. Lorsque j’avais dix-neuf ans, le meilleur ami de mon frère a été assassiné, et je me rappelle très bien du procès. La nuit où les agresseurs ont été condamnés, j’ai eu un moment d’eu-phorie et ai appelé mon frère : « On les a grillés. » Mais il a simplement répondu : « Qui diable s’en soucie? » Il ne voulait bien sûr pas dire qu’il fallait les acquitter, mais il savait ce qu’il en était. J’avais concentré toute mon énergie sur l’idée que la sentence changerait tout. Mais ce n’était pas le cas. Il n’y a pas eu de moment de douce vengeance. La vie a continué, et je n’avais pas d’autre choix que de surmonter toute ma douleur.Mais il y a probablement une personne envers qui vous avez des désirs de ven-geance bien particuliers...J’imagine très bien à qui vous pensez.... à votre ennemi juré depuis des années, l’animateur de talk-show Jimmy Kimmel, avec qui vous vous livrez une querelle médiatisée. Allez-vous enterrer la hache de guerre ?Non.Pourquoi êtes-vous inconciliables ?Parce qu’il veut devenir vice-président des États-Unis maintenant. C’est absolument inadmissible. En plus, il n’a encore opté pour aucun candidat. Imaginez donc Donald Trump et Jimmy Kimmel – ce serait la fin des États-Unis. Je vais lancer une campagne contre lui et faire tout mon possible pour empêcher cela. Jason Bourne au cinéma le 10 août 2016.

d’équipe, qui dépend finalement du réalisateur. Donc : tu es constamment en train de jouer à la roulette, et ce avec une mise en jeu très élevée. Seul sur Mars, que j’ai tourné avec Ridley Scott, a coûté 110 millions de dollars. Je me rappelle que j’étais assis avec lui sur le plateau du studio quand il m’a dit : « Maintenant tout dépend de toi et de moi. Il va falloir qu’on arrange bien ça. » De quoi te faire très peur.On dirait que vous ne faites donc pas entièrement confiance à votre mantra.Si, si. Tout le monde – tout du moins dans les métiers créatifs – devrait s’y tenir. Il ne faut surtout pas penser au résultat de ton travail. Tu dois simplement te dire : « Ce qui en résultera ne m’intéresse pas pour le moment, je me concentre sur le travail, je fais de mon mieux, avec ce que j’estime être juste et ce que j’aime. » C’est exacte-ment dans ces moments-là que tu peux atteindre quelque chose qui en vaut vraiment la peine.Mais avec cette attitude, vous pouvez également subir un échec.Bien sûr. Je me suis payé un grand nombre d’échecs. Mais j’ai toujours été fier de mes films, même de ceux qui n’ont pas marché avec le public. Au début de ma carrière, j’ai fait la connaissance d’acteurs qui avaient une étiquette. Ils jouaient donc tout le temps les mêmes rôles. Je ne voulais jamais en arriver là, et ça a marché.Pourtant, vous dépendez aussi d’autres personnes, comme vous le disiez auparavant. Que faites-vous quand quelqu’un abuse de votre confiance ? Bien sûr que cela peut arriver. Mais ma philosophie a toujours été de rester ouvert et naturel, même au risque d’être frustré ou de me faire avoir. Je ne veux pas constamment devoir être sur la défensive.N’est-ce pas un peu naïf ?Je n’aimerais bien évidemment pas me faire avoir deux fois par la même per-sonne. Là, ce serait vraiment de ma faute. Il m’est arrivé de me faire exploiter, et cela ne se reproduira certainement plus. Mais ce n’est pas une raison pour me refermer sur moi-même.

gie masculine. Et cela voulait dire que nous nous bagarrions comme des malades.Vous ne vous supportiez pas ?Non, il n’y avait aucune mauvaise intention derrière tout cela. C’était tout à fait normal pour nous et simplement naturel de nous disputer. Lorsque j’ai tourné Il faut sauver le soldat Ryan, une coiffeuse m’a rasé la tête et s’est soudai-nement mise à rire en disant : « Vous aviez des grands frères ? Votre tête est parsemée de cicatrices. » Car un jour j’ai fait une bataille de polochons avec mon frère, qui m’a frappé avec une telle force que j’ai atterri de l’autre côté de la pièce, dans le radiateur.Tous les garçons ne sont-ils pas comme cela ?Je dois dire que lorsque les garçons des classes de mes filles viennent à la maison, ils attrapent tout de suite tous les jouets et se les jettent à la figure. Je n’observe rien de semblable chez mes filles. Elles sont attentives et attachent beaucoup plus de valeur à la coopération. On dirait que c’est programmé génétiquement.Le monde serait-il meilleur s’il était dirigé par des femmes ?Dans notre système politique actuel, la réponse serait clairement : « Oui. » Je ne suis pas psy, mais les hommes tendent probablement plus vite à arrêter de parler et à régler leurs différends de manière plus physique. Sauf que ça ne règle pas les problèmes. Évidemment, nous ne vou-lons pas vivre sur une telle planète.N’avez-vous pas besoin d’une certaine agressivité pour avoir du succès ?Il existe d’autres possibilités. Un joueur japonais professionnel de golf m’a donné un conseil formidable. Il m’a dit : « Lorsque tu as atteint le sommet du backswing, alors tu dis : “What the fuck.” – C’est-à-dire que tu dois simplement lâcher prise. Car si tu essayes de tout contrôler, tu vas tout gâcher. Relâche tout. » C’était un bon conseil, qui allait merveilleusement avec ma carrière.Vous dites encore “what the fuck” ?À chaque fois que je me décide pour un film. Il est impossible de savoir comment ça va tourner. C’est un gigantesque travail

« J’AI TOUJOURS ÉTÉ FIER DE MES FILMS, MÊME CEUX QUI N’ONT PAS MARCHÉ. »

THE RED BULLETIN 31

Te x t e : A l e x a n d e r M a c h e c k

I l s p a r t e n t à l ’a s s a u t d e s p l u s h a u t s b â t i m e n t s d u m o n d e , o u d e b u n k e r s l a i s s é s à l ’a b a n d o n , f a i s a n t f i d e s p a n n e a u x « e n t r é e i n t e r d i t e » . T r a i t é s d e f o u s , i l s s e n o m m e n t p o é t i q u e m e n t « e x p l o r a t e u r s u r b a i n s » . P o r t r a i t s d e h u i t d e c e s a c r o b a t e s - p h o t o g r a p h e s d e l ’e x t r ê m e .

JEUX INTERDITS

O l e g « C r i c k e t » S h e s t a y c h e n k o s u r l a M a r i n a 1 0 1 à D u b a ï , q u i d e v i e n d r a , u n e f o i s s a c o n s t r u c t i o n a c h e v é e , l a t o u r d ’ h a b i t a t i o n l a p l u s h a u t e d u m o n d e .

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KEO

FIL

MS

V a d i m M a k h o r o v e t V i t a l y R a s k a l o v s u r u n e g r u e d u c h a n t i e r d u P a l a i s R o y a l e , à M u m b a i , q u i s e r a i n a u g u r é e n 2 0 1 7.

KEO

FIL

MS

-VA D I M M A K H O R O V

2 6 A N S , R U S S I EV I T A L I Y R A S K A L O V

2 5 A N S , R U S S I EP o u r l e

c l i c h é f i n a l

-« C e q u i c o m p t e ,

p o u r m o i , c ’ e s t l a p h o t o f i n a l e , r a c o n t e

V a d i m M a k h a r o w . C ’ e s t p o u r c e l a q u e

j e g r i m p e t o u j o u r s a v e c d e s k i l o s d e m a t o s s u r l e d o s .

J ’ a i c o m m e n c é c e t t e a v e n t u r e s e u l , m a i s

m a r e n c o n t r e a v e c V i t a l y R a s k a l o v , à

S a i n t - P é t e r s b o u r g , a f a i t b o u g e r p a s

m a l d e c h o s e s . U n b â t i m e n t q u i m e f a i t

r ê v e r ? L a g r a n d e p y r a m i d e d e G i z e h ! »

-I N S T A G R A M

instagram.com/makhorov

-

35

-M A X R O S S

2 0 A N S , U S AH u s s a r d s u r l e s

t o i t s d e L . A .

-« J ’ a i d é c o u v e r t

l ’ u r b e x ( c o n t r a c t i o n d e u r b a n e x p l o r a -

t i o n ) i l y a d e u x a n s , e n r e g a r d a n t u n e

v i d é o d e d e u x g a r s q u i e s c a l a d a i e n t

u n e g r u e . É t a n t s u j e t a u v e r t i g e ,

j ’ a v a i s a l o r s r e s s e n t i u n e v i v e p o u s s é e

d ’ a d r é n a l i n e . U n p e u p l u s t a r d , j ’ a i e n t r e p r i s a v e c u n

a m i p h o t o g r a p h e m a p r e m i è r e e x p é d i t i o n

s u r u n g r a t t e - c i e l d e L o s A n g e l e s .

C ’ é t a i t c o m m e d a n s u n f i l m : s e f a u f i l e r

d e r r i è r e l e s v i g i l e s , g r i m p e r 4 0 é t a g e s

i n c o g n i t o , p o u s s e r l a p o r t e d u d e r n i e r

é t a g e s a n s f a i r e a t -t e n t i o n a u p a n n e a u

“ d é f e n s e d ’ e n t r e r ” o u a u d a n g e r

d e d é c l e n c h e r

l ’ a l a r m e . . . E n r é c o m -p e n s e ? U n c o u c h e r

d e s o l e i l à c o u p e r l e s o u f f l e a u - d e s s u s

d e l a v i l l e . M o n p o t e m e c o n s e i l l e a l o r s

d e m ’ a v a n c e r l e p l u s p o s s i b l e p o u r p r e n d r e m a p h o t o . M o r t d e t r o u i l l e , j e

m ’ a s s o i s a u b o r d d u b â t i m e n t e t

b a l a n c e m e s j a m b e s d a n s l e v i d e . . .

b a n g ! R e - d é c h a r g e d ’ a d r é n a l i n e !

D e p u i s , j e s u i s d e v e n u a c c r o à c e s

s e n s a t i o n s f o r t e s . »

-I N S T A G R A M

instagram.com/max_ross

-

M a x R o s s d o m i n e T o r o n t o d e p u i s l e t o i t d ’ u n g r a t t e - c i e l .

KEO

FIL

MS

-E L A I N A H A M M E K E N 2 7 A N S , U S A / D A N E M A R KP r i n c e s s e t o i t u r o p h i l e

-« O n f a i t d u s p o r t p o u r d é c o u v r i r s e s l i m i t e s , n o n ? C ’ e s t p o u r ç a q u e l e s s k a t e u r s d é v a l e n t d e s r a m p e s d ’ e s -c a l i e r s , o u q u e l e s s u r f e u r s p r é f è r e n t l e s g r o s s e s v a g u e s ! M a r e n c o n t r e a v e c l ’ u r b e x a e u l i e u g r â c e a u x p h o t o s d e A n d e r s C p h , l a g r o s s e p o i n t u r e d a n s l e m i l i e u d e s u r b e x e r s d a n o i s . J ’ a i a l o r s c o m m e n c é à a r p e n -t e r l a v i l l e l e n e z e n l ’ a i r , s c r u t a n t l e s t o i t s à l a r e c h e r c h e d e g r i m p e u r s . F i n a -l e m e n t , j ’ a i c o n t a c t é A n d e r s C p h , e t i l m ’ a e m m e n é e d a n s u n e d e s e s e x p é d i t i o n s à C o p e n h a g u e . C e r e g a r d i n t i m e s u r l a v i l l e , h o r s d ’ a t t e i n t e p o u r l a p l u p a r t d e s g e n s , f u t u n e r é v é l a t i o n . »

-I N S T A G R A M instagram.com/eastcOastchck

-

E l a i n a H a m m e k e n e n c h a n t é e s u r u n e g r u e d e c h a n t i e r à

C o p e n h a g u e .

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-D AV I D D E R U E D A2 7 A N S , F R A N C E

L a c u r i o s i t é a v a n t t o u t

-« J e s u i s u n i n d é -

c r o t t a b l e f o u i n e u r , d e p u i s l ’ e n f a n c e .

J ’ a i t o u j o u r s a d o r é e x p l o r e r l e s e n d r o i t s

l a i s s é s à l ’ a b a n d o n , s a n s m e d o u t e r

q u e c e l a p o r t a i t u n n o m ! C ’ e s t m a

c u r i o s i t é q u i m e p o u s s e à a l l e r v o i r

c e q u ’ i l y a d e r r i è r e : d e r r i è r e l e s m u r s ,

d e r r i è r e c e t t e b a r r i è r e . . . L’ o b j e t

d e m a p r e m i è r e e x p é d i t i o n f u t u n

b u n k e r d e l a s e c o n d e g u e r r e m o n d i a l e .

U n v r a i l a b y r i n t h e : j e m e s u i s p r i s p o u r

I n d i a n a J o n e s ! D e p u i s , j ’ a i e x p l o r é

b i e n d e s e n d r o i t s i n s o l i t e s e n F r a n c e ,

e n E u r o p e , e t a u x É t a t s - U n i s , o ù j ’ a i

t o u r n é m o n p r e m i e r f i l m , U r b a n E s c a p e s .

E t l ’ a v e n t u r e n e f a i t q u e c o m m e n c e r ! »

-I N S T A G R A M

instagram.com/davidderueda

-

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KEO

FIL

MS

P h o t o g r a p h e e t f i l m e u r , l e F r a n ç a i s

D a v i d d e R u e d a s ’ o f f r e l e s t o i t s d e l a c a t h é d r a l e d e l a

M a j o r à M a r s e i l l e .

-A B U D I A L S A G O F F

2 5 A N S , M A L A I S I ED u p a r k o u r s u r l a

t e r r e f e r m e ? T r o p c l a s s i q u e !

-« M o i , i n c o n s c i e n t ? A u c o n t r a i r e : j e m e

p r é p a r e t o u j o u r s s é r i e u s e m e n t a v a n t

c h a q u e n o u v e a u c h a l l e n g e . A u d é b u t ,

j e n e s a v a i s p a s q u e j e f a i s a i s d u

r o o f t o p i n g . J e c r o y a i s q u e

c ’ é t a i t d u p a r k o u r , m a i s e n h a u t e u r . »

-I N S T A G R A M

instagram.com/abudialsagoff/

-

A b u d i A s l a g o f f s u r l ’ é c h a f a u d a g e d e l a

M a r i n a 1 0 1 à D u b a ï .

KEO

FIL

MS

-B R Y C E W I L S O N 2 5 A N S , A U S T R A L I EA r t i s t e d u r i s q u e

-« M a p a s s i o n , c ’ e s t l a p h o t o g r a p h i e . C ’ e s t c o m m e ç a q u e j e m e s u i s e m b a r q u é d a n s c e t t e a v e n t u r e . I l n ’ y a r i e n d ’ e x t r a o r -d i n a i r e à p r e n d r e d e s p h o t o s : c e q u i f a i t l a d i f f é r e n c e , c ’ e s t t o u t c e q u i p r é c è d e l e m o m e n t o ù t u a p p u i e s s u r l e d é c l e n c h e u r . L’ e x p l o -r a t i o n u r b a i n e n ’ e s t p a s u n e d i s c i p l i n e d e f o u s d a n g e r e u x . E t q u a n d b i e n m ê m e : l e r i s q u e a t o u j o u r s f a i t p a r t i e d e l a v i e , c ’ e s t c e q u i n o u s a i d e à v i v r e n o s p a s s i o n s e t à r é a l i s e r n o s r ê v e s . N o t r e s o c i é t é h y p e r - s é c u r i s é e l ’ a c o m p l è t e m e n t o u b l i é . »

-I N S T A G R A M bryce.photography

-

B r y c e W i l s o n c o m m e c h e z l u i s u r l a S h o t

T o w e r à M e l b o u r n e .

41

-O L E G « C R I C K E T » S H E S T AY C H E N K O

2 4 A N S , R U S S I EA c r o b a t e d u c i r q u e

u r b a i n d e M o s c o u

-« P o u r q u o i j e f a i s

ç a ? P a r c e q u e j ’ e n s u i s c a p a b l e , c o m m e

p e u d ’ a u t r e s d a n s l e m o n d e . L’ u n d e m e s

p l u s b e a u x s o u v e n i r s r e s t e r a l ’ a s c e n s i o n

d e l a P r i n c e s s To w e r à D u b a ï : 1 0 1 é t a g e s ,

4 0 0 m è t r e s d e h a u t e u r , u n e v u e

i m p r e n a b l e , d o n t j e g a r d e d ’ a i l l e u r s

l ’ e x c l u s i v i t é : i l s o n t e n e f f e t b a r r i c a d é l e

t o i t d e p u i s m a p e t i t e v i s i t e s u r p r i s e . . . »

-I N S T A G R A M

instagram.com/olegcricket

-

U r b a n E x p l o r e r s s u r R e d B u l l T VV o u s v o u l e z e n s a v o i r p l u s s u r l e r o o f t o p i n g e t l ’ u r b e x ? R e n d e z - v o u s d è s l e 1 e r a o û t s u r R e d B u l l T V, q u i l e u r c o n s a c r e u n e s é r i e : U R B E X – E n t e r a t Y o u r O w n R i s k . A u p r o g r a m m e : d e s s c è n e s à c o u p e r l e s o u f f l e a v e c l e s s p é c i a l i s t e s d u g e n r e .

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KEO

FIL

MS

O l e g S h e s t a y c h e n k o s ’ i n c r u s t e s u r u n e

g r u e d u c h a n t i e r d e l a I Q T o w e r à M o s c o u .

A I R

O N EFO R C E

ALTITUDE : 6,16 M - OBJECTIF : RIO - MISSION : L’OR

LE PERCHISTE RENAUD LAVILLENIE AIME LES ALTITUDES OLYMPIQUES. LA MOTO SUR CIRCUIT LUI A PROUVÉ L’IMPORTANCE D’UNE AUTRE CHOSE.

P H OTO S : O L I V I E R M E TZG E R T E XT E : P H CA M Y

44 THE RED BULLETIN

Rec

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46 THE RED BULLETIN

« J’A

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VEUX

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Mirage 4000, Concorde... l’excellence aéronautique siège au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget. Des fuselages et épopées aériennes mythiques, sym-boles d’une France qui do-mine les cieux. Entre tar-

mac et hangar, des dizaines d’engins rares et spéciaux, parfois spatiaux, rapprochent le public de son rêve d’élévation. Encore un peu plus près du ciel. En ce matin d’avril, c’est une autre fierté hexagonale, du genre à survoler l’athlétisme, qui y évolue dans une discrétion, disons, rela-tive... Le type en tenue de pilote au gui-don d’une Yamaha flambante – dont il se plaît à lever la roue avant à peine son moteur allumé – c’est Renaud Lavillenie, 29 ans, champion olympique (Londres 2012) et du monde (Portland 2015) de saut à la perche. Une équipe photo s’af-faire autour de l’homme qui est allé plus haut que l’Ukrainien Serguei Bubka, tsar de la discipline, en passant les 6,16 m (chez Bubka et devant ses yeux) en 2014. Surnom : Air Lavillenie. Objectif : Jeux Olympiques de Rio. Mission : une seconde médaille d’or.

The Red Bulletin a convié le champion au Bourget car il connaît son attrait pour la vitesse – notre homme a goûté à la su-personique lors d’une virée dans un jet Epsilon TB de l’Armée de l’Air – mais aussi pour aborder, avec l’un des champions les plus attendus de la délégation France à

Rio, son exutoire, sa zone de liberté : deux roues propulsées nommées moto. Passion dévorante qui le conduit sur des circuits de course dès que possible depuis une poignée d’années. Très vite, en mode 1 000 cm³.

Du mythique film Top Gun, on se souvient du fameux “I feel the need, the need for speed!” (« Je ressens ce besoin, ce besoin de vitesse ») scandé par un Tom « Maverick » Cruise à bloc. Alors, pour Renaud Lavillenie, est-ce l’envie ou le besoin qui l’a conduit au guidon ? « C’est un peu des deux, explique l’athlète clermontois entre deux prises de vue aux côtés du prototype de Mirage 4000. Il y a d’abord eu une énorme envie, car j’ai tou-jours été attiré par les motos et découvrir les sensations qu’elles procurent. Jeune, j’avais une 125 cm³, et plus tard, quand j’ai passé mon permis, j’ai gravi les éche-lons. » C’est Stéphane Mézard, l’homme qui lui vendra sa première « vraie » moto, qui donnera le goût de la compétition (motorisée) à ce natif des Charentes qui s’est lancé dans la perche au début des années 2000, tout d’abord coaché par son père, Gilles, lui-même un ancien perchiste. « Stéphane est devenu un très bon pote, poursuit Renaud, et il m’a pro-posé de le suivre sur ses compétitions d’endurance sur circuit, notamment au Bol d’Or, où j’ai été chronométreur pour son team, AZ. J’ai tout de suite adoré, mais à un moment, je me suis dit : “C’est bien beau d’être dans les stands... mais c’est dans le cuir que je veux être !” »

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Dès lors, Lavillenie ne manque jamais une occasion de sympathiser avec une moto, à haute vitesse et sur circuit. « En novembre 2012, j’essaie une 1 000 cm³, et je me rends compte que je suis capable de la maîtriser sans crainte. Je commençais à trouver le truc. » Trois mois plus tôt, Renaud était sacré champion olympique de saut à la perche. Sa quête de hauteur semblait devoir ne faire qu’une avec celle de la vitesse. Grandissante. En avril 2013, il s’investit dans le team AZ, avec Stéphane Mézard et David Dumain, pilote de renom et référence de la presse moto. « Je l’ai rencontré au Bol d’Or, rembobine Dumain. Il aurait pu se pointer en VIP grâce à son statut d’athlète de haut ni-veau, mais il était au cœur de la course, dans une petite cabine, à chronométrer ses camarades pilotes. Il fallait vraiment être passionné pour faire ça. Il n’est pas venu se montrer, mais en mec dedans, au charbon. » Vraiment dedans. En 2013, Lavillenie s’engage sur les 24 Heures du Mans moto avec les AZ. Et termine 13e, marquant ainsi des points en champion-nat du monde de motocyclisme. Un ex-ploit pour le perchiste, qui aura exigé des heures de préparation, d’essais, de réglages, et de mise en condition. Ce temps dédié à la moto, on se demande où Lavillenie peut bien le trouver. Son agen-da ? À pâlir un chef d’État. Après notre matinée de shooting au Bourget, il en-chaînera une exposition en banlieue Sud de Paris, suivie d’une conférence de presse « olympique » au cœur de la capi-tale, répondant aux questions d’une ving-taine (!) de médias. « Pour la moto, je me

préserve quelques journées dans l’année où je débranche mon cerveau. Je fais le vide, je pense à autre chose que mon quo-tidien de perchiste, explique le champion olympique. À plus de 200 km/h sur un circuit, les objectifs en perche et les solli-citations de toutes parts n’ont pas leur place. Sinon, je me mets en danger. »

Penser à autre chose, les gaz à fond, et se relancer d’autant mieux dans ses challenges d’athlète. Décompresser pendant la course, et profiter de ses bienfaits hors du circuit.

« Après, je suis à nouveau d’attaque pour les sollicitations et les contraintes de la perche », note le Français. On tiendrait donc là l’un des secrets de la performance en ascension de Lavillenie ? « J’ai com-mencé à ressentir les bienfaits de cette autre activité en 2013. Jusqu’en 2013, mon record était de 6,03 m. Six mois après mes 24 Heures du Mans, je battais le record du monde de Bubka, à 6,16 m. » Face à notre intérêt sur un potentiel « effet moto » sur ses records, Renaud twiste habilement le concept, avec une détente et une assurance qui lui vont comme de l’or. « Pratiquer la moto ne m’a pas empê-ché d’être bon à la perche. On ne peut pas dire que parce que j’ai bouclé les 24 Heures du Mans, j’ai battu le record du monde à la perche. Par contre, ce temps que j’ai dédié à la moto et pas à la perche n’a pas été utilisé inutilement. » Nous ren-controns Lavillenie à quatre mois des JO. On trouverait logique qu’à l’approche B

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d’une telle échéance – et l’ascension pro-bable vers une seconde médaille olym-pique – il oublie la poignée de gaz pour un moment. Pas son genre. « Je roulerai d’ici aux JO, affirme-t-il. Sinon, j’arriverai à Rio avec peut-être un peu plus de pres-sion, ou d’agacement, parce que je n’aurai pas eu mes sas de décompression. Ça me procure de la sérénité, du plaisir. Je fais autre chose, dans un milieu complète-ment différent, hyper intéressant. »

Le sport mécanique colle à la belle ouver-ture d’esprit d’un Lavillenie toujours prêt à nourrir son appétit d’adrénaline, à dé-dier du temps à autre chose. « J’ai du mal avec l’image du sportif qui se cantonne à faire son sport et rien d’autre, explique-t-il. Le sport de haut niveau, c’est beaucoup de contraintes, mais après, tu les acceptes ou pas. Je fais en sorte de garder intacte ma liberté. » Lavillenie fait preuve d’une détermination que même la notion de danger ne semble ébranler, car il estime le côtoyer au quotidien en perche, avec le facteur blessures qui, toujours, plane.

Concentré uniquement sur l’asphalte qui déroule à une vitesse folle sous les roues de sa Yamaha, le champion a trouvé dans la moto un renouveau. « J’ai réappris à apprendre, précise-t-il. Au plus haut ni-veau, tu es toujours en train d’améliorer quelque chose, mais tu n’apprends plus vraiment, tu travailles sur du détail, du très précis. La moto m’a permis de re-mettre en marche un processus d’appren-tissage et de compréhension. C’est super important. » Celui sur qui des millions de paires d’yeux tricolores seront rivés à Rio est donc redevenu un élève, et a su en tirer le meilleur. « En retrouvant cette phase d’apprentissage à moto, ça m’a per-mis de me remettre un peu en question sur la perche. Je fais des progrès à chaque sortie sur circuit, et j’essaie d’entretenir cette façon d’avancer en perche. »

Quand on l’interroge sur cette zone, « là-haut », au-dessus de la barre, où il semble atteindre une autre dimension, compréhensible de lui seul, et si son équi-valent dans la moto existe, il sourit. « Sur un saut, tout est clairement identifié : quand tu as franchi la barre, c’est la déli-vrance, le moment où tu récupères tout. Sur les circuits, c’est différent, car ils sont tous différents. Il y a en effet un moment ultra-grisant, que tout le monde re-cherche, c’est cette vitesse de passage en courbe, le genou au sol. En tant que no-vice, tu as l’impression que la moto ne va jamais rester sur ses deux roues. Cette espèce de frontière, j’en suis ultra loin, mais virage après virage, tu passes à 100, à 110, puis à 120… »

Profitant de ses ultimes minutes de pré-sence sur le tarmac du Bourget, nous invi-tons Renaud à comparer son niveau à moto à ses hauteurs en perche. Amusé, après quelques secondes de réflexion, il nous offre un « 5 mètres ». Soyez assuré qu’il n’en restera pas là. « Renaud veut aller “très haut” en moto », déclare son camarade Dumain. « Je suis cette direc-tion parce que j’adore ça. Les trucs mono-tones, ça va deux secondes. Sortir de son quotidien permet de se préparer à y ren-trer à nouveau, encore plus impliqué. C’est un état d’esprit. Ça ne va pas tout changer, mais pourquoi s’en priver ? Il faut défendre ta liberté d’accéder à autre chose », conclut Air Lavillenie. Avant de s’échapper. Sur une moto-taxi.Instagram.com/airlavillenie

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« Si un partenaire potentiel me dit, “Re-naud, on te propose un contrat de tant, mais à côté tu ne fais plus ça ou ça”, je vais lui dire : “Tu es bien gentil, mais tout ça, je le préserve !” Je suis prêt à me pri-ver de certaines opportunités pour conserver ma liberté de rouler et de m’exprimer au quotidien. »

Et pour s’exprimer, Lavillenie a dû as-sumer de ne plus être le meilleur. Nous parlons du perchiste le plus performant de l’histoire, qui évolue dans le milieu des sports mécaniques où son statut d’athlète ne lui autorise aucun passe-droit. Le cir-cuit ne pardonne rien, à personne.

« Renaud pratique en respect du propre filtre de ses capacités et de sa mise en danger, précise son coéquipier David Dumain, victime d’un terrible crash sur les 24 Heures du Mans moto 2014. Sur une course, le plus gros du plateau est devant lui. Il n’y domine personne. C’est une démarche très forte qui implique beaucoup d’humilité. Rares doivent être les athlètes de son niveau qui seraient prêts à affronter cela. »

S T Y L I S T E : J u n e N a k a m o t o

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L U N E T T E S : To m Fo r d b y M a r c L e B i h a n P a r i s

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THE RED BULLETIN 51

« On ne dirait pas du taf, mais ça en est. » Joe Daly décrit ses créations de BD « comme un job très dur mais toujours enthousiasmant ».

Le géniea nony me

Tex t e : S e a n C h r i s t i e

I l l u s t r a t i o n s : J o e D a l y

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S a r i g u e u r, s a t e c h n i q u e é p r o u v é e e t u n s t y l e u n i q u e o n t s é d u i t l a p l a n è t e .

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appartement de Joe Daly, dans la petite ville côtière de Kleinmond, au sud-est du Cap, en Afrique du Sud, est le repaire improbable d’un style de BD aujourd’hui

célèbre dans le monde entier. Au premier coup d’œil, l’endroit paraît minuscule. Si petit que le lit et le bureau semblent faire partie du même meuble. Caché tout au sud du continent africain, on ne pou-vait imaginer un studio de travail plus éloigné des sphères conventionnelles de la BD mondiale.

Daly, 36 ans, vit ici dans un relatif anonymat, bien qu’il soit sûrement le dessinateur le plus célèbre de son pays. Il vient d’y achever son dernier roman gra-phique, Highbone Theatre, un ouvrage de 570 pages. Comme ses cinq livres précédents, celui-ci est promis à devenir à nouveau culte pour ses fans dès sa pro-chaine sortie aux États-Unis et en France, pays où l’auteur est édité respectivement par Fantagraphics et L’Association, deux des plus grandes maisons d’édi-tion de bandes dessinées alternatives dans le monde.

Dans cette situation, on peut se demander com-ment Daly a pu émerger d’un milieu de la BD local quasi inexistant pour atteindre les sommets ? Andy Mason, patron du Centre of Comic, Illustrative and Books Art à l’université de Stellenbosch, en Afrique du Sud, a son idée sur le sujet : « Joe est un créatif extrémiste. La BD remplit toute sa vie. Il mange, respire et rêve BD. Personne dans ce pays ne travaille plus dur que lui dans son domaine. »

« Hallucinant », « follement origi-

nal », et « très, très, drôle » : voilà

quelques commen-taires portés par

les fans du travail de Daly partout dans le monde.

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« J o e c o n t i n u e d e p r o d u i r e d a n s

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THE RED BULLETIN 55

Daly au travail (ci-dessus). Un journaliste l’a un jour comparé au « Duc », le rôle principal de The Big Lebowski, le film culte des frères Coen.

Des planches extraites de son dernier ouvrage, Highbone Theatre, disponible cette année (à droite).

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Pour se faire une idée de l’implication de Daly dans son travail, Mason explique que très peu de Sud- Africains se sont lancés dans la création d’un roman graphique et une petite poignée seulement a osé répéter l’expérience. « On parle là de milliers d’heures consacrées à chaque livre sans espoir d’en vivre décemment car le marché des romans gra-phiques est très restreint, même à l’étranger. Pour-tant, malgré tous ces obstacles, Joe continue de produire dans son coin, comme une machine. » Les livres en question – The Red Monkey (2003) ; Scrublands (2006) ; The Red Monkey Double Happiness Book (2009) et Dungeon Quest : Tome 1 (2010), Tome 2 (2011) et Tome 3 (2012) – se tiennent serrés dans une petite bibliothèque dans le salon de Daly. Environ 15 longues années de travail, non stop, regroupées sur une simple étagère. Tout est dit.

« La BD, ça vous met à plat », plaide Daly en rou-lant sa cigarette, le regard las. Sa barbe à la Abraham Lincoln et ses pommettes saillantes lui donnent un petit air halluciné. « Je viens de vivre comme un zombie : réveil, café, travail, dodo. Vous devez me

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trouver un peu maniaque, non ? Ma santé en a pris un coup, sûrement. »

Mais même la plus stricte des disciplines au travail n’aurait pu permettre au dessinateur sud-africain d’obtenir une reconnaissance internationale comme seul le Festival international de la BD d’Angoulême a su lui en offrir en lui décernant son Prix spécial du jury en 2010 pour le tome 1 de Dungeon Quest.

Son succès se bâtit aussi avec une expression artistique et un style propres, une technique hors pair, sa façon de sentir les tendances qui plaisent au public et une imagination débordante. Daly cultive cette intuition artistique depuis ses débuts, inspiré par ses parents, Niki et Jules Daly, deux auteurs-illustrateurs de livres d’enfants, très connus et multiprimés.

« Dès qu’il en a été capable, Joe a commencé à dessiner sur les murs, raconte sa mère, Niki. Au début, il y a eu les gribouillis, puis il s’est intéressé aux formes des choses – cercles, traits, silhouettes – dessinées avec l’application que tout petit enfant apporte à ses travaux, avant de prendre conscience de ce qu’il fait et prendre confiance en lui. Joe a toujours eu notre approbation et a continué à dessi-ner avec maîtrise, curiosité, une imagination proli-fique, de l’humour et toujours du contenu narratif, comme il le fait encore aujourd’hui. »

Après sa scolarité au South African College et à Westerford au Cap, Daly poursuit avec deux ans d’études à la CityVarsity School of Media and Creative arts. « Une excellente forma-tion pour se mettre à la BD. J’ai passé une grande partie de la première année à croquer des petites scènes, ce qui m’a

permis de comprendre comment capter le mouve-ment, détaille Daly, précisant que les BD à succès sont conçues de la même façon que les films. Vous devez savoir où positionner la caméra imaginaire que vous avez dans la tête, comment diriger la scène. À moins d’avoir étudié le cinéma, vous n’avez pas conscience de savoir pourquoi telle chose fonctionne mieux que telle autre. »

Diplôme en poche, Daly commence à travailler sur The Red Monkey. Il lui faut quand même deux ans pour réaliser 29 pages, et même si un éditeur local se montre intéressé, Daly va finalement trouver lui-même la solution pour financer son travail. Il convainc l’hebdo sud-africain SL Magazine de publier sa BD, deux pages par numéro, et The Red Monkey peut s’offrir bientôt un petit noyau de fans enthousiastes.

Toutefois, devant l’impossibilité de vendre son ouvrage dans son pays, Daly comprend que sa seule chance de percer dans la BD viendra en étant publié à l’étranger.

Pour cela, il a besoin de conseils d’experts, et comme beaucoup de grands artistes, il se met en quête des meilleurs dans son business : Anton Kannemeyer et Conrad Botes, créateurs de la revue Bitterkomix, icône de la BD underground en Afrique du Sud. L’esprit frondeur de leur travail a déjà in-fluencé Daly dans sa propre démarche, mais l’amitié

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« P o u r l e s g e e k s q u i

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u n n a n a r. »

Une planche tirée du très célèbre Dungeon Quest avec les person-nages Millenium Boy et Lash Penis (ci-dessus).

Daly reconnaît que son utilisa-tion de la couleur est très influen-cée par la BD underground française (page de gauche).

et les conseils apportés, par Kannemeyer en particu-lier, vont bientôt profondément modifier sa vie.

« J’ai traversé une période de critique constructive avec Anton, notamment sur les aspects techniques pour réaliser la BD, se souvient Daly. J’ai appris aussi beaucoup d’eux sur le côté marketing. Ils ont été les premiers artistes de BD locaux à connaître le succès à l’étranger, surtout en Europe. »

Daly entreprend ses premières démarches à l’ancienne, envoyant ses productions à tous les éditeurs dont il déniche l’adresse. Son travail suscite vite l’intérêt chez Fantagraphics, installé à Seattle, même s’il fallut un an avant que l’affaire se conclue. Et c’est le légendaire Gary Groth, l’un des fondateurs de cette maison d’édition, et aussi un critique de BD réputé, qui signe Daly en personne.

Dans le même temps, Daly accompagne l’équipe du Bitterkomix au Cyclone BD, le festival internatio-nal de la bande dessinée à Saint-Denis (La Réunion). C’est une occasion unique de rencontrer physique-ment des éditeurs français, le point de départ d’un intérêt qui amènera son deuxième roman graphique, Scrublands, à être publié par L’Association. Pour Daly, qui a grandi en lisant les BD francophones classiques comme Tintin, le rêve devient réalité.

« Les Français et les Belges considèrent depuis longtemps la BD comme un art, alors que les Anglophones commencent à s’y éveiller maintenant. Résultat, dans le monde francophone, la BD c’est du top niveau et c’est là que je connais mes meilleures ventes et la plus grande reconnaissance », raconte-t-il se demandant si son travail n’est pas plus connu dans les pays africains francophones que dans son Afrique du Sud, notamment grâce à l’action des services culturels des différentes ambassades.

Comment juger le travail de Daly qui a su frapper l’imagination d’un grand nombre de lecteurs de bande dessinée enthou-siastes dans le monde ? Pour Mason, c’est du « taillé sur mesure pour les jeunes geeks qui tirent sur un pétard en regar-dant des nanars à la télé ». S’il y a une part de vrai dans cette définition, cela ne

suffit pas à expliquer le succès de Daly et l’étendue de son talent. Une de ses forces réside dans sa capacité à respecter les codes habituels de narration visuelle tout en osant dérouter en permanence son lecteur, ce qui rend chaque livre unique, une œuvre inclassable.

Un univers qui définit cet art de la BD underground. Pour les puristes, qui se désolent du virage pris par le roman graphique ces dernières années, Joe Daly est vu comme le gardien du temple. Dans Highbone Theatre, par exemple, Daly aime détourner l’image des super-héros des comics par des effets hilarants en donnant à tous ses personnages masculins… les muscles de l’Incroyable Hulk. Dans The Red Monkey, il s’amuse avec la caricature du détective à l’euro-péenne dans la BD (on pense évidemment à Tintin), alors que les épisodes de Dungeon Quest – même si la référence ne saute pas aux yeux tout de suite – renvoient aux personnages des jeux vidéo.

Pour séduire une audience internationale, Daly supprime délibérément toute référence à l’Afrique du Sud dans son œuvre, même si ses racines inspirent et façonnent son travail, ce qui donne un esprit tout particulier à ses ouvrages. « La vie d’un auteur de bande dessinée en Afrique du Sud est une vie à l’ombre et à l’isolement. J’ai essayé de transformer cette situation en force, disait-il il y a quelques années. Je crois que quand mes BD ont débarqué sur la scène internationale, elles portaient en elles cette ambiance étrange d’avoir été créées très loin, comme dans une bulle, quelque part. Je crois que ça a aidé à les rendre uniques. »mungosuthu.wix.com/highbonetheatre

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Roger Federer sait que la question va tomber. Comme à chaque fois, donc il n’y échappera évidemment pas cette fois-ci non plus. « Tout le

monde veut savoir pourquoi à presque 35 ans, je joue en-core. Les amis, les fans, les médias, dit Federer en riant. Le seul qui visiblement ne se pose pas la question, c’est moi. Je suis en forme et motivé. Je travaille tout simplement sans penser à la fin. »

Federer est assis à la terrasse du légendaire hôtel Hermitage à Monte-Carlo, par un matin printanier ensoleillé. Il regarde en bas vers le port, le palais princier, la mer Méditerranée scintillante, et il savoure cette magnifique jour-née. Il profite de la vie, dans son rôle de père de quatre en-fants et de joueur de tennis encore capable, après presque deux décennies sur le circuit professionnel, de tenir la com-pétition avec les plus jeunes. « Je vais à chaque jeu avec le sentiment que je peux gagner , affirme-t-il, c’est la condition pour exceller. Sans cette confiance en soi, ce n’est même pas la peine de sortir. »

« Le frisson d’une grande victoire ne te quitte jamais »Federer est un phénomène : ce qui fait de Federer en milieu de trentaine une œuvre d’art complète, c’est sa capacité à se transformer, sa curiosité, sa passion intacte. Il aime son sport autant qu’au premier jour, il aime la compétition, le succès.

« Si j’en ai assez ? Non, jamais. Quand tu as obtenu un titre, tu veux le suivant, dit Federer, tu veux revivre sans cesse ces instants. Le frisson d’une grande victoire ne te quitte jamais. »

La plus grande inspiration de Federer dans cette phase de sa carrière, c’est Andre Agassi et sa longévité. « J’ai vu combien Agassi travaillait sur lui-même de manière concen-trée et méthodique, comment il adaptait sans cesse son jeu notamment à la fin de sa car-rière sur les circuits explique Federer. C’était incroyable. »

Federer aussi a toujours su se renouveler. En 2013, on annonçait déjà la fin de la carrière du maestro, après une saison ponctuée de défaites et des pauses imposées par des blessures douloureuses. Mais Federer fit un come-back grandiose, avec pour nouvel

entraîneur, le Suédois Stefan Edberg et en réinventant son style de manière stupé-fiante : avec un jeu plus osé et plus énergique que jamais, il attaquait et prenait ses adversaires par surprise. « Je les prenais toujours au dé-pourvu, dit-il au Red Bulletin en souriant, c’est aussi im-portant de toujours garder la tête haute, sans douter. Et de rester ouvert à la nouveauté. » C’est sur une console de jeux qu’il a essayé l’une de ses nou-velles techniques de jeu avant de la mettre en place sur le terrain.

Federer considérait Edberg non seulement comme un entraîneur mais aussi comme son conseiller et mentor. « Nous avons souvent sim-plement discuté pendant des heures, de la pluie et du beau temps, déclare celui qui détient le record de victoires dans les tournois du Grand Chelem, puis il y avait bien sûr aussi des conseils clairs et parfaitement précis sur mon jeu. Parfois je restais assis en me faisant la réflexion que j’étais bien, là avec mon parte-naire, Stefan, la grande idole de ma jeunesse. »

« Je profite de la liberté que je m’accorde »En vérité, le Federer actuel est plus jeune qu’il ne l’a jamais été. Imprévisible, non conven-

ROGER FEDERER est le plus grand joueur de tennis de tous les temps. Pourquoi fait-il toujours partie, à 34 ans, de l’élite mondiale ? Parce qu’il adore son job et qu’il n’arrête jamais de chercher.

« CE FRISSON NE TE QUITTE JAMAIS »

HÉROS

Pour mettre en place son fameux Sabr ou Sneak Attack by Roger, qui prend ses adversaires par surprise, Federer s’est d’abord entraîné sur une console de jeux.

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„Es ist schwierig, gegen eine Mannschaft zu gewinnen, die aus Freunden besteht.“

Le dernier grand objectif de sa carrière : la médaille d’or en individuel aux JO. La dernière chance de Roger Federer à Rio.

Tout autant que le fait de savoir que tous ceux qui te courent après te respectent. »

Federer est toujours resté lucide, il n’est jamais devenu suffisant ou arrogant. Il a passé au scanner et détaillé chaque concurrent, chaque étoile montante. « Personne ne connaît mieux que lui le circuit professionnel et chacun des joueurs », affirme son compatriote, Stan Wawrinka.

Federer préférait inviter des talents prometteurs pour des semaines d’entraînements en Suisse ou à Dubaï, son deu-xième lieu de résidence, afin d’examiner leur jeu. Il avait beaucoup de plaisir à s’entraî-ner aux exercices techniques, et plus encore à discuter avec les novices. « Il y a peu de temps, l’un d’eux est venu me voir et m’a demandé : “Tu n’es plus nerveux pendant un match ?”, raconte Federer,

alors j’ai ri et je lui ai répon-du : “Ce serait bien !” »

Federer a « toujours besoin de cette tension légèrement nerveuse avant un match, pour réaliser des exploits ». Il explique : « Tu dois transfor-mer tout ce trac en énergie positive. » Il trouve constam-ment de nouvelles sources d’inspiration et de motivation, observe les artistes, les créa-teurs de mode ou les musi-ciens et voudrait apprendre comment ils développent leurs idées et utilisent leur créativi-té. « Avant, j’étais très tourné sur moi-même, dit-il, au-jourd’hui je suis curieux de savoir même ce qu’une star hollywoodienne a à me dire. »

tionnel, avide de découvertes. Il s’affranchit de la routine, pas seulement dans son jeu. Les nouveaux tournois font désormais partie de son pro-gramme standard, comme les duels dans les contrées éloi-gnées et exotiques. L’année passée, il était invité en Turquie pour la première fois. Federer a été reçu comme un invité d’État lors du tournoi à Istanbul. Son arrivée à l’aéro-port a été retransmise en di-rect sur plusieurs chaînes de télé. « C’est agréable quand tu te rends quelque part et que tout t’est familier, dit Federer, mais pour moi c’est encore plus beau d’aller à la ren-contre des gens et de nou-veaux pays. Je prends la liber-té de faire des choses que je ne parvenais pas à réaliser avant. Et je continuerai à le faire tant que je jouerai. »

« J’ai besoin de la ner vosité pour réaliser des exploits »Federer est passé par de nom-breux changements durant sa longue carrière. Ado, il était une tête brûlée redoutée qui se mettait ses adversaires et les juges-arbitres à dos et qui détruisait ses raquettes de rage. Et il était sur le point de compromettre sa carrière. « Puis il y a eu un moment où j’ai pensé : soit tu arrêtes ça, soit tu tires un trait sur ta carrière, raconte Federer, ça a été un tournant. »

La discipline grâce à la-quelle il a réussi à maîtriser ses accès de colère l’a transfor-mé : il est devenu serein, dé-tendu. « Il n’y a pas eu un seul jour pendant lequel je n’ai pas eu envie de jouer au tennis. » Critiqué pour ses sous-perfor-mances, il est très vite devenu le grand maître du tennis mondial. « Être le numéro un mondial, ça donne des ailes.

Récemment, pendant la pause due à une opération du genou, Federer s’est même enthou-siasmé en regardant la télé : « C’était fascinant de voir la force et la beauté qu’il y a lors des championnats du monde de patinage artistique. » Pour lui, il est en effet important de « toujours s’intéresser à d’autres choses. Ça permet de garder un équilibre ».

« Je donne le meilleur de moi-même, sans tergiverser »Et Federer a une éthique de travail : il estime tout simple-ment de son devoir et sa res-ponsabilité de mener cette lutte constante et persévé-rante pour réaliser la meil-leure performance, ne se-rait-ce que pour les millions de fans qu’il a dans le monde entier. « Chaque jour, les en-couragements des gens me donnent des ailes, la manière

qu’ils ont d’apprécier ce que je fais et comment je le fais. Lorsque je pars pour un tour-noi, je ne fais pas que jouer. Je donne le meilleur de moi-même sans compromis. Sans aucune hésitation. »

L’exploit sportif à atteindre cette saison est la médaille d’or aux jeux olympiques en individuel : peut-être le seul grand trophée qui manque encore à son palmarès. En 2012, il a perdu en finale à Londres contre Andy Murray. En 2008, il a décroché l’or à Pékin avec son compatriote Wawrinka. « Ce qui stimule et qui donne le frisson lors des JO, c’est que tu sais que tu n’auras une autre chance que

quatre ans plus tard, confie Federer, C’est vraiment quelque chose de particulier pour nous, les joueurs de tennis. » Il ne part pas comme favori. C’est Novak Djokovic qui endosse le rôle, le nou-veau maître incontesté du tennis mondial.

Mais Boris Becker, l’entraî-neur du Serbe, a clairement mis celui-ci en garde contre Federer. « Roger est le joueur qui a, même lors de la der-nière saison, le plus durement malmené Novak. Il a atteint deux finales de Grand Chelem contre lui. Sa performance à 34 ans est incroyable. »

Comment va évoluer cette carrière extraordinaire ? Que va-t-il advenir de Roger Federer, l’homme devenu plus grand que son sport ? Il avale une gorgée d’eau, hausse les épaules sous la chaleur du soleil de Monte Carlo, et

avoue : « Honnêtement, je n’y ai pas encore réfléchi sérieu-sement. Ça me perturberait dans mon travail. »

Federer sait seulement ce qu’il ne veut pas : un retour dans le circuit en tant qu’en-traîneur, manager ou consul-tant télé. « Je vois combien le travail que tous ceux autour de moi effectuent est exté-nuant. C’est un job 24h/24, souvent sept jours par semaine, dit-il. Si je voyage plus tard, ce sera avec ma femme et mes enfants. Et cette perspective me réjouit profondément. »Jörg Allmeroth

« AVANT, J’ÉTAIS TRÈS TOURNÉ SUR MOI-MÊME. MAINTENANT, J’ESSAIE D’APPRENDRE DES AUTRES... ARTISTES, DESIGNERS, MUSICIENS. COMMENT ILS METTENT EN ŒUVRE LEURS IDÉES. »

rogerfederer.com

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Jamie Catto, 47 ans, sondeur de succès : « Chaque point faible masque un super- pouvoir ! »

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jamiecatto.com

Dans les années 1990, Jamie Catto vend 15 millions de disques avec Faithless. En l’an 2000, il se rend compte que les

mécanismes menant au suc-cès l’intéressent plus que le succès lui-même. Il quitte son groupe, visite plus de 50 pays avec une équipe de télé britannique et philo-sophe sur la puissance de la créativité avec des gourous indiens, des chefs de clan africains et des stars (Bono Vox ou Dennis Hopper). Il transmet ses découvertes dans des documentaires, workshops et livres – ainsi que dans des interviews.

the red bulletin : M. Catto, comment puis-je exploiter mon potentiel créatif ?jamie catto : En revenant dans le château de ton enfance.Mais je suis originaire de...Le château n’est qu’une métaphore de la créativité, de la curiosité et de l’ouver-ture extraordinaires et infi-nies que nous avons tous en nous en tant qu’enfants. Où que tu grandisses. C’est en devenant adultes que nous nous rabougrissons à cause des interdits et des règles, jusqu’à – métaphoriquement – végéter dans une baraque cradingue.Bon, et comment retourner dans mon château ?Tout d’abord en ne reniant pas tes faiblesses, contraire-ment à ce qu’on nous enfonce dans la tête, mais en les acceptant. Et même plus :

en apprenant à t’en servir. Nomme-moi un défaut.L’envie. Super. Un exemple très simple. Toutes les personnes envieuses ont une grande qualité : ce sont d’excellents observateurs. Et la bonne nouvelle est que ça marche pour tous les défauts. Chaque faiblesse apporte aussi une qualité ! Savais-tu que dans la Rome antique, les artistes vénéraient même leurs « dé-mons » – comme ils les ap-pelaient – comme étant leur soutien spirituel ? Ils remer-ciaient leurs faiblesses ! Bon. Agressivité, faillibilité, avarice : quelles seraient mes qualités ?Le premier pas consiste à prendre conscience de ses émotions et à les nommer. Le changement vient plus tard. Et comment est-ce que je m’y prends ?Grâce à une méthode de mé-ditation, que les bouddhistes tibétains appellent tonglèn, et par laquelle tu écoutes ton cerveau en train de penser. Lorsque tu arrives à com-muniquer avec tes pensées, tu reconnais que tu n’es pas livré à tes émotions. Que tu peux les diriger.Ça m’a pourtant bien l’air d’être une voie fastidieuse. Pas du tout. Au début, dix minutes par jour suffisent. Dix moments d’une minute. Quand tu ouvres ta porte, que tu tires la chasse – prends soixante secondes et écoute-toi. C’est ainsi que tu appren-dras à communiquer avec ton monde émotionnel. Florian Obkircher

« SERVONS-NOUS DE NOS DÉFAUTS »JAMIE CATTO était une pop star. Maintenant c’est un gourou créatif qui sait comment transformer les pires défauts en superpouvoirs.

the red bulletin : Un succès en club, passe par des beats novateurs. Mais vous êtes devenue une star en mixant des éléments modernes avec du vieux.joyce muniz : La recherche acharnée du nouveau paralyse la créativité. Il est bien plus inspirant de regarder en arrière. Comment trouve-t-on l’inspiration dans le passé ?Depuis mon adolescence, je traîne dans les studios de mes potes expérimentés pour récolter des astuces qui ont fait leurs preuves. Je te conseille d’apprendre de tes aînés, de les respec-ter. Celui qui connaît le vieux peut créer du nouveau.À trop se focaliser sur les choses du passé, ne détourne-t-on pas notre regard de la nouveauté ?Non. Le succès dépend de ta maîtrise du métier. C’est comme pour cuisiner : d’abord tu apprends les recettes de base, après tu te mets à expérimenter – et c’est ainsi que tu développes ton propre style. Il n’existe pas de raccourci. Florian Obkircher

« APPRENDS DE TES AÎNÉS »JOYCE MUNIZ régale les clubs. DJ, chanteuse et productrice, la Viennoise explique pourquoi il faut savoir regarder en arrière pour avancer.

Nouveau single : Daydreaming (Exploited) ; joycemuniz.com

Joyce Muniz, 32 ans, moderniste

rétro : « Seul celui qui connaît l’ancien

peut créer du nouveau. »

66 THE RED BULLETIN

Plus de podcast TRB sur iTunes.

coup, les drogues et l’alcool. Ça n’a pas dû être simple...tommie sunshine : Pas tant que ça, parce que j’étais déci-dé à le faire. Si je ne voulais pas rester un simple DJ camé derrière ses platines, mais parvenir au succès que j’ai aujourd’hui, je devais absolu-ment devenir clean. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, je suis encore là et que j’ai tous ces projets incroyables, notam-ment ces émissions de télé. Quel a été le moteur de votre détermination ?J’ai vu arriver la vague de l’EDM et j’avais deux possibi-

lités : soit je la prenais comme un surfeur et à moi les succès, soit je me noyais dedans et la fête aurait été terminée pour moi, avant même d’avoir commencé. Aviez-vous un véritable plan d’action en tête ?Je n’ai jamais eu de plan défini, jamais. Quand je me lève le matin, je ne sais ja-mais de quoi ma journée sera faite, mais je reste libre. C’est comme si je surfais les va-gues de l’univers : les bonnes

Lorsque Tommie Sunshine entre dans une pièce, on se rend compte que ce géant à la chevelure de sirène ne marche pas : il évo-lue. Avec ses lunettes de soleil vissées à ja-

mais sur son nez, ses chemises à fleur, ses pantalons pattes d’eph’ et ses tee-shirts mou-lants, on se dit que Mister Sunshine n’a pas dû changer beaucoup depuis cette époque où il écumait les clubs House de Chicago dans les années 80. Consommateur insatiable de musique électro et de toutes les substances qui vont avec, il s’est fait un nom d’abord comme DJ, puis comme pro-ducteur et remixer, jusqu’à de-venir indissociable du monde de l’EDM (Electronic Dance Music). Entre-temps débarras-sé de toutes ses addictions, il est aujourd’hui le présentateur extatique et peroxydé d’After the Raves un programme à suivre sur Red Bull TV.

the red bulletin : Vous racontez qu’un matin, vous vous êtes réveillé quelque part au Pérou et n’avez pas reconnu votre visage dans le miroir. Vous avez alors déci-dé de tout arrêter d’un seul

choses finissent par arriver. Finalement, peu de gens arrivent à comprendre que la vie est pleine de surprises : des bonnes, comme des mauvaises. On peut dire que vous avez eu le nez creux avec l’EDM. C’est aujourd’hui un véri-table business de plusieurs milliards de dollars, avec des DJ’s comme Calvin Harris qui gagnent dans les 75 millions de dollars par an. On pourrait également citer Skrillex, l’un de ses plus notoires représentants. Calvin Harris est un gars qui a du talent, c’est clair. Il a fait des tubes, il a rendu les gens heureux, je préfère encore voir toute cette thune dans ses

mains plutôt que dans celles d’un promoteur immobilier. Bien sûr, les chiffres qu’en-gendre l’EDM donnent parfois le tournis, mais pour moi, c’est avant tout une musique qui rend heureux. Tout ce qui compte quand je suis aux platines, c’est de voir les gens s’éclater, les yeux fermés, heu-reux d’être là. Parce que je sais qu’ils sont en train de vivre ce que j’ai vécu la première fois que j’ai écouté de l’EDM.Il y a tout de même un

certain cynisme dans cette industrie. Comment garder son intégrité d’artiste ? La bonne vibration qui semble vous motiver, malgré l’oseille générée par tout ça ? Si j’arrive dans un endroit et que je ne sens pas une bonne énergie, je me casse. C’est ma façon de dire : « Je reviendrai quand vous serez calmés, les gars. » Ça m’est d’ailleurs arrivé de devoir virer des managers, des agents, annuler des contrats de production, et ce n’est pas quelque chose de facile.Aviez-vous des doutes en prenant ces décisions ?Il faut avoir une certaine confiance en soi, sinon, c’est tout bonnement de l’irres-

ponsabilité. À chaque fois, je savais que je faisais fausse route et que quelque chose de mieux m’attendait ailleurs. Je crois que c’est d’ailleurs ce qui empêche la plupart des gens de changer quelque chose dans leur vie : ils sont persuadés qu’ils ne peuvent pas faire mieux, ou qu’ils ne méritent pas mieux. J’ai réussi à dépasser tout ça. Andreas Tzortzis

TOMMIE SUNSHINE Ce producteur et remixer génial surfe sur la vague EDM depuis des décennies. Rencontre avec un homme guidé par l’intuition.

L’HOMME QUI SURFAIT L’UNIVERS

« FINALEMENT, PEU DE GENS ARRIVENT À COMPRENDRE QUE LA VIE EST PLEINE DE SURPRISES. DES BONNES ET DES MAUVAISES. »

DR

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Dans l’émission After the Raves, suivez Tommie Sunshine dans son périple sur la planète EDM.

Annie Mac régale tous les jours

près de 2 millions d’auditeurs avec des tubes frais.

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S E P T S C È N E S , S U R D E S B A T E A U X O U D A N S D E S C H Â T E A U X . 6 0 A R T I S T E S E N T R E H O U S E E T H I P - H O P. 8 0 0 0 F A N S .

E T A U B E A U M I L I E U , U N E F E M M E Q U I R E N D T O U T C E L A P O S S I B L E : A N N I E M A C , I N N O V A T R I C E B R I T A N N I Q U E D U M O N D E D E L A R A D I O . C ’ E S T E L L E Q U I A A I D É D E S M U S I C I E N S C O M M E S A M S M I T H , V A I N Q U E U R A U X G R A M M Y, À P E R C E R .

L O R S D E S O N F E S T I V A L À M A L T E , E L L E P R É S E N T E L E S A R T I S T E S L E S P L U S C A P T I V A N T S D U M O M E N T .

Texte : Florian Obkircher

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Mark Ronson (g.) – qui a découvert

Amy Winehouse – et Hudson

Mohawke.

Justin Martin, DJ et producteur de San Francisco, et la DJ canadienne

“HOWare you doooooing, Malta?!”, hurle la rouquine aux cheveux

bouclés dans le micro. Transpirante, sa tête bouge au rythme pulsatif du morceau de house qui tourne sur la platine devant elle. Annie Mac regarde 8 000 danseurs qui l’acclament comme une reine.

Annie Mac se tient sur le balcon d’un pompeux château baroque, dans le soleil radieux d’une journée de printemps. À ses côtés, deux jeunes gars pâles et effacés portent une couronne et un sceptre : Disclosure, actuellement l’un des duos les plus célèbres de la musique électronique, s’apprête à reprendre les platines sur le podium princier des DJ’s.

En avril, l’animatrice de radio et lan-ceuse de tendances britannique a invité 60 musiciens à participer à un festival de quatre jours sur l’île de Malte. Les sept sites du Lost & Found pour faire la fête – bateaux à voile, piscines d’hôtel ou juste-ment ce palais en pierre de grès – sont tout aussi insolites que les DJ’s à l’affiche : au lieu d’inviter les superstars habituelles, elle a surtout choisi des talents cachés. Des légendes comme DJ EZ, l’inventeur

« C E Q U E J E C O N S E I L L E R A I S À C H A C U N : N ’A I E P A S P E U R D ’ Ê T R E T R O P D É C A L É E T T R O P D I F F É R E N T . E T N ’ E S S AY E S U R T O U T P A S D E C O L L E R A U G O Û T D U P U B L I C . »

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de la garage house et des artistes qui ont le vent en poupe comme le rappeur Stormzy, dont le single Shut Up est arrivé en huitième place du Top 40 britannique. En plus, les stars de l’électro Hudson Mohawke et Disclosure – deux des grands noms parmi tant d’autres qui doivent leur carrière à la trentenaire.

Annie Mac est un génie dans un domaine très particulier : elle a le talent de dénicher les talents. Et elle sait com-ment faire d’un inconnu une star. Des exemples ? En 2012 , Annie Mac a provo-qué sa première grande entrée en scène à un jeune chanteur nommé Sam Smith ; trois ans plus tard, il gagnait quatre Grammy Awards pour son premier album et un Oscar pour Writings On The Wall, chanson titre d’un James Bond.

Lorsqu’elle présenta les deux frères qui forment le duo électro Disclosure dans son émission et qu’elle les emmena pour la première fois en tournée en boîte, ils étaient même encore trop jeunes pour commander une bière au bar.

En 2012, leur tube Latch fait un carton avec un demi-milliard de streamings et devint l’un des titres les plus diffusés de tous les temps.

DJ Artwork nour-rit la mascotte du festoche : en plas-tique, ils sont om-niprésents.

Le DJ de house Julio Bashmore

(dr.) est aussi une découverte

d’Annie Mac.

Le party boat prend le large, DJ Jackmaster sera de l’équipage.

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dix dernières années, j’ai soutenu des centaines d’artistes – seul un certain nombre a réussi à se maintenir au som-met. Tu ne peux pas toujours miser sur le bon cheval. Tu dois accepter que les décisions erronées fassent partie du suc-cès. Dans mon travail par exemple, il est essentiel d’oser expérimenter, de jouer des morceaux décalés afin d’en explorer le potentiel : est-ce que cela pourrait de-venir une nouvelle tendance ? Si tu ne le fais pas, si tu ne prends pas de risques, tu es remplaçable.Que doit avoir un morceau pour attirer l’attention d’Annie Mac ?Il doit me donner une impression de neuf et de différent. Il faut que je me dise que je n’ai encore rien entendu de semblable.Mais il n’y a pas 50 titres par semaine qui réinventent la roue ?Ce n’est pas de cela dont il s’agit. Un artiste va utiliser une ligne de basse qui va nous rappeler Prince, un autre reprendra une suite d’accords des Rolling Stones. Ce qui est décisif, c’est de combiner ces références de manière créative avec ses propres idées. Mon conseil : n’aie pas peur d’être trop décalé et trop différent. Et n’essaye surtout pas de correspondre au goût du public.

Le rappeur Stormzy est la

superstar britan-nique de demain,

d’après Mac.

Comment prendre la bonne décision ?Il faut que tu saches exactement ce que tu cherches. Il te faut une vision et une orientation claires. Et une équipe à la-quelle tu fais entièrement confiance. C’est d’ailleurs vrai pour n’importe quel travail. Ah oui, extrêmement important : mets ta fierté au placard ! Aie les couilles de re-connaître tes erreurs.Est-ce qu’il peut arriver que vous jouiez un morceau que vous n’aimez pas mais qui plaît à votre équipe ?Bien sûr, et ce n’est pas rare. S’il connaît un vif succès auprès du public, je n’ai aucun problème à dire : « Je me suis trom-pée, le track est hot, je ne m’en suis sim-plement pas rendu compte de suite. » Il y a des jobs à responsabilité où cette sincérité vous coûterait votre emploi.Ce qui est une grave erreur. Le fait de reconnaître avoir pris une décision erro-née n’est pas un signe de faiblesse. Bien au contraire. Cela te rend crédible, tout comme le fait d’avoir des doutes. Les er-reurs et les doutes créent la confiance.Comment fait-on pour faire plus de bons et moins de mauvais choix ?Tu ne peux augmenter ton taux de réus-site qu’en faisant des erreurs. Au fil des

Dans son interview avec The Red Bulletin, en plein festival, l’animatrice radio au plus grand succès à l’échelle mondiale (1,8 million de personnes écoutent son émission sur la BBC tous les jours), nous explique ce qui constitue le talent, com-ment le reconnaître et comment prendre les bonnes décisions rapidement.

the red bulletin : Vous êtes considé-rée comme le scout le plus doué du monde de la musique. Dites-nous donc, comment reconnaît-on le talent ?annie mac : J’ai peur que ma réponse vous déçoive : il faut avoir du nez, de l’expérience et une grande connaissance.Il y a quelque chose que vous faites particulièrement bien ?En fait, le travail réel se passe en cou-lisses : mon équipe de trois personnes et moi-même recevons environ mille morceaux par semaine, ce sont donc des montagnes digitales que nous avons à surmonter ; cela fait cent morceaux à écouter par jour rien que pour moi, dont nous choisissons six ou sept titres. Le plus important est donc de savoir prendre des décisions rapidement. Et si tu vises sou-vent juste, tu as du succès.

« P O U R P R E N D R E L E S B O N N E S D É C I S I O N S , I L T E F A U T U N E V I S I O N E T U N E É Q U I P E À L A Q U E L L E T U F A I S E N T I È R E M E N T C O N F I A N C E . »

Pouvez-vous expliquer cela à propos de l’exemple du duo de dance pop Disclosure ? Existe-t-il un signe distinc-tif propre aux gens qui innovent ? On ne peut pas généraliser, comme le montre très bien l’exemple de Disclosure. Ces deux-là ont eu du succès justement parce qu’ils étaient inexpérimentés dans leur domaine.Comment cela ?Ils étaient de classiques auteurs de chan-sons pop, sans aucune notion d’électro dance. Ils ont abordé le genre de manière candide, avec une ouïe alerte, et ont donc été en mesure d’inventer une nouvelle version de musique dance pop. Avec un succès tel que la moitié des tubes pop au-jourd’hui suit la formule de Disclosure.Quelles conclusions peut-on en tirer ? Que l’ignorance mène au succès ?Ce serait trop simple. Par contre, j’ai appris que les personnes à succès le sont parce qu’elles ne se reposent pas sur des acquis. Elles ont soif de plus. Elles veulent tester leur savoir-faire et leur expérience dans de nouveaux domaines.anniemacpresents.comlostandfoundfestival.com

Le DJ le plus fidèle au festival : David Rodigan, 64 ans, encyclopédie du

reggae, et pro du sound system.

Mac à propos de DJ EZ : « Il utilise

son lecteur de CD comme une boîte

à rythmes. Cool ! »

RED BULL TV : DES FESTIVALS À FOISONRed Bull TV vous livre les meilleurs festivals de musique de l’été en live, jusque dans votre salon. En plus des concerts, la diffusion en ligne offre des regards en coulisse et des interviews avec les plus grandes stars des festivals.

À vivre en direct sur redbull.tv :

LOLLAPALOOZA DU 28 AU 31 JUILLET Avec entre autres Radiohead, les Red Hot Chili Peppers et LCD Soundsystem

BESTIVAL DU 9 AU 11 SEPTEMBRE Avec entre autres The Cure, Major Lazer, Hot Chip, Skepta

AUSTIN CITY LIMITS DU 30 SEPT. AU 2 OCT., DU 7 AU 9 OCT. Avec Mumford & Sons, Kendrick Lamar, M83

Annie : « Stormzy est le premier

rappeur grime à être monté sur

scène à Malte. »

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RED BULL FLUGTAG 2016.

UN COLLAGE DES AS DU DÉCOLLAGE.

16 JUILLET, LANDIWIESE, ZURICHDès 14h00, d’audacieux hommes et femmes s’élèveront dans les airs à bord de

leurs caisses volantes pour atterrir peu après dans le lac de Zurich. Pour ne pas manquer ce spectacle unique en son genre, consultez le plan de vol sur:

www.redbull.ch/flugtagPartenaires officiels:

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À LA MAD MAXFury Road, en vrai.

Cette course dans le désert est la plus reculée au monde. Une boucle de 370 km dans un paysage hostile perdu en Australie occidentale. Ceux qui s’y aventurent sont soit

courageux, soit fous. Ou les deux à la fois.

À voir. À vivre. À faire.

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Au Gas Dash, y arriver est déjà

une victoire.

Courant délirant

La Henley on Todd est une régate sur

la rivière Todd à Alice Springs, sauf que

le lit du cours d’eau est asséché. Les

concurrents courent avec leur bateau

autour de la taille. Un gros délire.

henleyontodd.com.au

Alerte rougeOrganisée sur la

Boonoonar Road, la Hattah Desert Race

combine un air saturé de fuel et de poussière

rouge et un bruit assourdissant. « Une

course pour rouler des mécaniques. » northwestvicmcc.

com.au/hattah

ROUTE FURIEUSE

Virées au pays de

Mad Max.

Perth

Carnarvon,AUSTRALIE

Prochaine équipée : du 20 au 23 octobre. Infos sur gasdash.com

VOYAG ESAC T I O N

LE CONSEIL DU PROAttention à

l’érosion : la surface rapide en argile

dure et sèche, est jonchée de fissures

géantes. « Cer-taines sont si pro-fondes qu’une voi-ture peut y tenir, prévient Kearney. En 2015, un buggy s’est arraché une

roue en roulant sur l’une d’elles. Le pilote pensait

pouvoir passer, la nature a dit non. »

L’Outback tient une place spéciale dans le cœur des Australiens. Le Dead Heart est un vaste désert,

éclairé la nuit par la Voie lactée, et le jour par un soleil de plomb avec une tempéra-ture de 35 °C. Les sons sont endémiques : tic-tac de radiateur de refroidissement dans une station d’essence esseulée ; craquement de noix de macadamia sous la mâchoire d’un dingo, et au loin, le vrombis-sement assourdissant d’un véhicule de course tout terrain de 850 chevaux, lancé à 160 km/h sur une plaine à perte de vue.

Bienvenue au Gascoyne Dash, une course folle de deux jours entre buggies, motos et une horde de véhicules tout- terrain. Le Gascoyne est un fleuve au cours d’eau intermittent situé à 900 km au nord de Perth, capitale d’État la plus isolée d’un immense pays de 2,6 millions de km2. Seuls neuf pays sont plus grands. Pour le Gas Dash, cet isolement est une bénédiction autant qu’une malédiction.

Durant l’événement, les équipes des hélicos d’évacuation d’urgence restent en stand-by au cas où un pilote moto percute-rait un kangourou, un chameau ou un bœuf à 180 km/h au milieu de nulle part. Mais la course a aussi ses attraits.

« Ce que j’aime le plus, c’est cet isole-ment, l’ailleurs, explique David Kearney, directeur de la course depuis 2014 après dix participations en tant que pilote. Le ma-tin, vous mettez le cap dans une direction sans savoir où vous vous trouvez. Au cours de mes cinq, six premières courses, je n’ai

même pas essayé de connaître ma position tant l’isolement est total. » Généralement, le Gas Dash attire une soixantaine de concurrents répartis entre les catégories deux et quatre roues. Les grosses années, ils sont jusqu’à 170. L’absence de prérequis booste la participation, les licences sont octroyées lors de l’inscription. L’itinéraire est balisé, le GPS est donc accessoire, l’essentiel étant d’arriver au bout comme le rappelle la devise de la course : gagner c’est bien, finir c’est mieux.

« Il y a un délai d’arrivée avec une vitesse minimum autorisée de 40 km/h, mais on vous attendra dans la plupart des cas, ajoute Kearney. Vous êtes le bienvenu même avec un vélo de postier d’occasion. Certains uti-lisent tout ce qui roule. » La plupart se pré-sentent néanmoins avec des engins dignes de ce nom : motos deux ou quatre temps ou voitures de course taillées pour le désert. « Certains buggies coûtent plus de 250 000 euros », précise Kearney. Cependant, aucun équipement de luxe ne saurait se substituer à la prudence et à l’expérience.

« La section la plus redoutable de la course est une montée de deux kilomètres parsemée d’éclats d’ardoise se terminant par un virage à 90 ° qui ouvre sur une des-cente à 60 °. Les fractures sont légion à cet endroit : bras, jambes, figures, dos… et j’en passe. Mais quand vous êtes lancé à fond sur la piste d’argile, tête baissée, les poings pompant l’air sous l’afflux de l’adrénaline, tout prend sens et chacun se sent l’âme d’un héros. »

48 h chronoPionnière des courses

de désert austra-liennes, la Finke est multiterrain, et relie en deux jours Alice Springs à Aputula, une communauté aborigène retirée. Du genre périlleux.

finkedesertrace.com.au

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AC T I O NM ATO S

LES ROIS DU SOLAIRELes gadgets s’apprécient à l’aune de leur autonomie. L’énergie solaire augmente le plaisir.

GoSun SportLe soleil peut, comme au Moyen-Âge, être utilisé pour cuire les aliments : œuf, poisson, viande…

Le GoSun Sport atteint 290 °C, et fonctionne même sous un ciel nuageux. gosunstove.com

Soulra Rugged RukusUne enceinte portable Bluetooth doit avoir deux

qualités : un bon son et ne pas vous lâcher en soirée. Celle-ci assure en journée et tiendra huit

heures la nuit. soulracorp.com

EnerPlex Surfr AmpCette batterie solaire prolonge l’autonomie de

votre iPhone 6/6s de 160 % tant que le soleil brille et plus encore si son panneau solaire est en

recharge continuelle. goenerplex.com

Sac à dos solaire OffGrid Une heure de soleil sur le dos donne quatre heures d’autonomie à votre téléphone. Et quand le soleil est de face, récupérez vos lunettes dans la poche

latérale. voltaicsystems.com

SkylockBien plus qu’un antivol, ce U vous alerte en cas

de tentative de vol de votre vélo, détecte si vous faites une chute et prévient les secours si vous

ne réagissez pas. skylock.cc

La bête électriqueL’esthétique est certes discutable mais ce

deux-roues tout-terrain peut atteindre 32 km/h avec une autonomie de 30 km. À l’aise aussi

bien sur le sable que sur la neige. daymak.com/beast

La batterie de la bête inclut deux

ports USB. Pratique pour recharger votre

matos en route.

78 THE RED BULLETIN

AC T I O N

L’HOMMEFranky Zapata, 37 ansEn 2011, Zapata, as du jet-ski, dévoile le Flyboard, un jetpack à pression hy-draulique. Un succès. Cinq ans après, il réalise son rêve de voler sans tuyau ni échappement de jet-ski, et bat le record du plus long vol en hoverboad (2,25 kilomètres). zapata-racing.com

INNOVATION L’HOMME- FUSÉEVoilà un siècle que le jet-pack tente en vain de faire du vol individuel une réalité. Avec le Flyboad Air, un type sans bagage scientifique pourrait bien y parvenir.

M ATOS

« Une télécom-mande contrôle la puissance des

moteurs. Pour le reste, pen-

chez-vous dans la direction qui vous convient. »

« Le sac à dos est un réservoir de kérosène Jet A-1 utilisé pour

les avions. »

m’arrête à 27 m. Avec le JB-9, le Martin jetpack ou l’original de la NASA, la chute est brutale en cas de panne moteur, ils ne sont équipés que de 2 moteurs latéraux. Sur le nôtre, la poussée est centrale, si l’un des quatre moteurs lâche, pas un drame. Le but est d’arriver à une électronique fiable afin d’éviter qu’un moteur ne lâche à 2 000 m d’altitude.

Un sac de kérosène sur le dos, c’est un peu dangereux…Il s’éjecte en moins d’une seconde et aucune source électrique n’est à proximi-té. S’il venait à prendre feu, le tuyau de carburant résisterait 30 secondes. Je porte aussi un gilet de sauvetage gonflable. Le Flyboard pèse seulement 20 kg, c’est la machine volante la plus légère au monde. Évitez de nager avec, vous n’iriez pas loin.

Quand est-ce qu’on pourra essayer le Flyobard Air ? Dans un an pour une utili-sation en course ou un essai. Pour l’achat, il fau-dra attendre car l’homolo-gation prend du temps. Il est déjà difficile d’assurer les modèles hydrauliques. À moyen terme, un usage pour la sécurité routière, l’armée et le sauvetage est envisageable, un usage privé généralisé demande-ra un changement radical des mentalités. Mais nous pouvons changer le monde et celui-ci y est prêt.

La prochaine étape après votre record de distance en hoverboard ?Réaliser quelque chose d’inouï. Surfer sur des nuages comme un snowboard sur la poudreuse par exemple. D’ici un an, nous invente-rons un sport pour la nou-velle génération. La moto et la voiture c’est sympa, mais si on peut voler, on les mettra au rebut. L’ob-jectif est de créer une ligue de surhommes avec les dix meilleurs skieurs et snowboardeurs. Je pense que c’est tout à fait jouable.

« Faire décoller un humain né-cessite plus de 1 500 chevaux. Les moteurs de jet équipent les drones et mis-

siles de l’armée. Le gyroscope évitera l’effet de bascule. »

Peut-on piloter le Flyboard Air sans être pilote ?Comme à vélo, si on penche trop d’un côté, on tombe. La vitesse max. du Flyboard hydraulique est de 20 km/h, l’accélération en rotation est donc limi-tée. Le Flyboard Air en re-vanche atteint 70 km/h et s’incline en tournant. C’est comme sur un snowboard, on se penche dans le vi-rage et on pousse avec les orteils et les talons. Atter-rir est le plus délicat, voire impossible en Flyboard à propulsion hydraulique. Plus facile avec le Flyboard Air car le centre de gravité est en dessous et donc il aide à vous stabiliser.

Quelle vitesse peut-on atteindre ?Jusqu’à 150 km/h avec des conditions optimales, mais je me limite à 75 km/h par manque de maîtrise. On se sert de la pression de l’air pour basculer et c’est flippant. Côté altitude, il monte jusqu’à 2 000 m mais je

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AC T I O N

Baume & Mercier Capeland Shelby Cobra Legendary Drivers Limited Edition

Quatre montres collector célébrant des voitures de course. Le numéro

de la voiture figure sur les deux faces et le nom du pilote au dos. Produc-

tion limitée à 15 unités chacune. baume-et-mercier.com

Chopard Mille Miglia 2016 XL Race Edition

Chopard est le sponsor de la course Mille Miglia vintage depuis 1988. Chaque an-née, il crée une édition limitée en hom-mage. Les mille unités de cette édition proposent un boîtier 46 mm en acier

étanche à 50 m comprenant un chrono-mètre certifié COSC. chopard.com

IWC Ingenieur Chronograph Edition W 125

Un hommage à la Mercedes Flèche d’Argent W 125 qui régnait sur les courses auto dans les années 1930. Limitée à 750

unités : boîtier 42 mm en titane, cadran argenté et bracelet en veau noir évoquant

le volant en cuir de la W 125. iwc.com

FORMULE GAGNANTE Le podium des montres célébrant la voiture de sport.

FORCE MOTRICEPorsche Design 1919 Chronotimer

Voitures et montres font bon ménage – le temps mesure la vitesse – mais ces liens vont plus loin.

Ferdinand Alexander Porsche, petit-fils du fondateur de la célèbre marque de voiture et

concepteur de la 911, provoque en 1972 un scandale en créant le tout premier garde-temps noir, dérogeant ainsi à la tradition de fabrication horlogère. « Je voulais une montre assortie

à la voiture, se justifiait-il. Noir comme le compteur de vitesse et le compte-tours de la 911, le contraste était bien meilleur aussi. » En 1980, il récidive avec

la montre-bracelet en titane. Ferdinand Porsche meurt en 2012 mais son héritage est encore bien vivant au sein du département design.

Pour preuve, ce chronographe de 42 mm sorti cette année, combinant un tachymètre à l’esprit de son design fonctionnel. La partie 1919 du nom

fait référence à l’année de création de l’école d’art Bauhaus à laquelle Ferdinand était attaché.

« En analysant la fonction d’un objet, sa forme s’impose souvent à vous », disait-il. Et en l’espèce,

cette forme comprend bien sûr un boîtier en titane, verre saphir antireflet assurant une parfaite lisibilité

comme sur sa Porsche 911 fétiche. Étanche à 100 mètres, elle est partie pour durer aussi longtemps que son design révolutionnaire.

porsche-design.com

MONTRESpar Gisbert L. Brunner

Le solide boîtier en titane renferme un mouvement Sellita

SW500, version modernisée de l’indestructible

7750.

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P R OM OT I O N

1 SPEEDFOX 02 TRAILCREWDes roues 650 b avec des pneus larges, 150 mm de débattement à l’avant et à l’arrière et un cadre large – le Speed fox 02 Trailcrew est fait pour s’amuser. Les sauts de talus, dérapages, ou sentiers de bike parks deviennent un jeu d’enfant avec le Spee-dfox 02 Trailcrew. Ce vélo démontre toutes ses qualités sur un terrain en pente.Prix : CHF 5999.–www.bmc-switzerland.com

2 CHAUSSETTES THOMAS JAKOBSON

Thomas Jakobson est un label de mode bernois. La deuxième collection de chaus-settes se compose de dix modèles différents. La collection se caractérise par des couleurs fraîches et des motifs géométriques. Chaque paire de chaussettes peut être complétée par des nœuds-papillons assortis. La com-binaison surprenante de chaussettes et de nœuds-papillons donne une certaine touche à chaque tenue. Les produits de Thomas Jakobson sont fabriqués en Suisse. Les chaussettes sont produites dans la dernière usine de chaussettes suisse et les nœuds- papillons sont cousues à Berne à la main.Chaussettes : CHF 29.– Nœuds-papillons : CHF 79.–www.thomasjakobson.com

3 TOMOS RED BULL ALPEN-BREVET SPECIAL EDITION

Une occasion unique de se sentir hors du lot et hors du dommun aux commandes de l’édition spéciale à l’effigie de la mythique course Red Bull Alpenbrevet. Ne loupe pas cette édition limitée inspirée du Tomos Classic, doté d’un moteur deux vitesses automatiques. De plus, le look rétro de ce boguet ne passera pas inaperçu.Prix : CHF 2495.–www.tomos.ch

4 ENTER THE CLUB APPLIEnter The Club ouvre ses portes à la vie nocturne. Découvre nos partys sélection-nées avec soin pendant la semaine ou le weekend. Tu peux avoir des consommations à prix réduit, des réservations sur la liste des invités ainsi que gagner des tickets pour nos concerts. Enter The Club, ta clé pour la vie nocturne ! Télécharge l’application gratuite sur ton téléphone, regarde les sélections de nos partys et concerts tout en bénéficiant de nos offres. Il te suffit de t’inscrire et tu fais partie de Enter The Club, et tu peux à l’avenir en un seul clic en profiter. www.entertheclub.ch

Must-haves !

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82 THE RED BULLETIN

AC T I O N

La Rolls des bagages

Au cas où les bagages Louis Vuitton ne

feraient pas l’affaire, il y a cet ensemble de

six pièces Rolls-Royce, conçu spécifiquement

pour aller dans le coffre d’une Rolls

Wraith. rolls-royce- motorcars.com

Le style SuzukiUn logo nippon donne aux vêtements un côté

cool et Superdry l’a bien compris. Pour sa

collection Heritage, Suzuki allie racines

japonaises et design européen avec, entre autres, des tee-shirts

sur le thème de la moto.

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À VOTRE PORTÉEÀ défaut de vous payer les engins.

Le nombre 718 n’est pas anodin pour Porsche. C’est le nom de son modèle de course décapotable, machine à gagner des années 50 et 60. Désormais, ces chiffres légendaires sont associés au modèle Cayman, quatrième génération, une manière de souligner subtilement son caractère sportif. Les changements apportés au moteur sont eux plus radi-caux. Il passe du six aux quatre cylindres à plat turbocompressé. N’allez pas croire pour autant qu’elle sera moins puissante. Le nouveau moteur de la Boxster gagne 25 chevaux par rapport aux éditions précédentes – la Cayman standard propose un moteur 2 litres de 300 chevaux avec un couple à 380 Nm alors que la version S affiche 350 che-vaux pour 420 Nm avec un bloc de 2,5 litres. La consommation s’améliore et se réduit d’un litre et demi aux 100 km pour les deux versions. Mais la question- clé demeure : quel est le bruit du moteur ? Les amateurs de pollution sonore se réjouiront d’apprendre qu’il est plus bruyant. Le turbocompresseur n’est pas étranger au grognement grave et aux sonorités enivrantes de l’échap-pement, à tel point que Porsche l’a mis en écoute sur son site Internet. porsche.com

LA NOUVELLE STAR DU RINGLa Golf GTI la plus rapide de tous les temps.

Tenté par une VW 2 litres turbo mais avec plus d’espace bagage qu’une Cayman ? Alors la dernière Golf GTI Clubsport S est pour vous. Enfin… si vous parvenez à mettre la main sur l’une d’elles. La production est limitée à 400 unités dont chaque numéro sera gravé sur le tableau de bord. La vente s’annonce aussi rapide que la voiture. Une trois portes de 305 chevaux qui a récemment pulvérisé le record du tour dans la catégorie « traction avant » sur la boucle nord du célèbre Nürburgring (en 7’49’’21). Le châssis a été modifié et enrichi d’un réglage spécial Nürburgring pour ceux qui seraient prêts à y risquer leur modèle collector. Avec 5,8 secondes de 0 à 100 km/h, la Clubsport S est à une seconde seulement de la Cayman standard mais avec l’avantage d’avoir peu de chance de croiser sa jumelle. volkswagen.com

UN NUMÉRO DE SPORTPorsche 718 Cayman : trois petits chiffres pour un grand nombre.

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Les ailes d’Aston Martin Envie de personnaliser

votre Aston Martin ? Le département

Q de la marque s’en charge. Exemple, ce logo émaillé par le

célèbre joaillier britannique Vaughtons

spécialisé dans les voitures et basé à Birmingham.

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La Porsche 718 Cayman : dans les showrooms dès septembre.

AC T I O N

MONDES ÉTRANGES Ces films se sont aventurés dans des univers inexplorés

Star Trek : sans limites (2016) Une partie du dernier opus de la franchise est tourné en for-mat multi écran panoramique, le Barco Escape, qui devrait bientôt équiper les salles de cinéma et permettre une pro-jection totalement immersive. L’attaque du pont du vaisseau Enterprise prend une tout autre dimension.

Le Magicien d’Oz (1939) Ce ne fut pas le premier film en technicolor, mais la scène où Dorothy est sur un nuage a émerveillé le public et fini par enterrer définitivement le ciné-ma noir et blanc.

Interstellar (2014) Le réal Christopher Nolan est un puriste, mais pour la promo de son odyssée de l’espace, le casque RV Oculus Rift permet-tait aux fans d’expérimenter l’apesanteur dans le vaisseau du film et visiter un trou noir.

CINÉMA

ESPACE, FRONTIÈRE DE L’INFINI...Star Trek fête ses 50 ans d’existence avec un nouvel opus au ciné. Le Dr Bones, alias Karl Urban, évoque la vitalité de la franchise.

M. NICE GUY EST OUT

En 2016, il est bon

d’être méchant.

C U LT U R E

FILMSuicide Squad

Après les querelles entre gentils Marvel ou DC dans Batman v Superman: l’aube de la Justice et Capitain America: Civil War, l’attention se focalise sur Suicide

Squad, un groupe de méchants recrutés pour accomplir le sale

boulot de l’État. Sortie le 3 août. suicidesquad.com

TVTélé trahison

La saison six de Game of Thrones s’en est allée, laissant derrière elle sang et

trahisons. Et une influence grandis-sante, en témoignent les magazines

TV : Vikings et Black Sails adoptent son esthétique pendant que Peaky Blinders (BBC) et House Of Cards (Netflix) nous plongent au cœur d’un pouvoir usurpé.

Après cinq décennies, Star Trek est toujours là. Son secret ? L’aventure, l’action et avoir su préserver le charme et l’audace qui ont fait le succès de la série TV d’origine. Mais je pense que l’attrait principal réside dans son engagement pour l’humanité. Celle-ci, parvenue à dépasser guerres, génocides et persécutions, s’est unie pour explorer l’univers. Une vision positive du futur. Une qualité rare de nos jours. Les films sont généralement plus pessimistes, comme Dredd par exemple…Malheureusement, la dystopie présente dans Dredd (Urban y tient le rôle principal, ndlr) est plus proche de l’évolution ac-tuelle de l’humanité. Cela dit, je ne perds pas espoir.Je reconnais là l’optimisme de Bones. Quelle est la part des personnages dans le maintien de cet attrait ?J’ai beaucoup d’admiration et de respect pour ce qu’a accompli feu DeForest Kelley (le docteur Leonard « Bones » McCoy dans la série historique, ndlr) avec brio pendant 30 ans, il est essentiel d’en entretenir l’essence. Mais en même temps, j’ai le sentiment de m’être approprié le personnage.Au sujet de l’appropriation, le réalisateur de films d’action Justin Lin a rejoint la franchise. Quel a été son apport ?J.J. Abrams (le précédent réalisateur, ndlr) a mis en place cet univers, et d’un point de vue esthétique, il y a continuité. Justin est un passionné de Star Trek de longue date. Il en maîtrise les archétypes et toute la complexité, il a su ainsi élever les enjeux et faire évoluer les relations afin d’élargir et diversifier l’intrigue. La franchise semble être entre de bonnes mains. Où sera-t-elle dans 50 ans selon vous ? Je suis un acteur, pas un diseur de bonne aventure ! Star Trek : sans limites sort le 17 août. startrekmovie.com

BANDE DESSINÉEThe Dark Knight III:

The Master RaceEn 1986, Frank Miller réinvente la BD de Batman avec The Dark Knight Returns,

façonnant l’univers des super-héros que nous connaissons. Cette troisième

série réaffirme l’attrait pour un Dark Night encore plus obscur.

Karl « Bones » Urban : « Ils en avaient après ta nouvelle montre connectée, Spock. »

THE RED BULLETIN 83

84 THE RED BULLETIN

THE DABMettre sa tête dans le creux

du bras comme pour éternuer et soulever le

genou. Introduit par le mor-ceau Bitch Dab du trio de

rappeurs Migos basé à Atlanta. Le nom dériverait d’une méthode de prise de cocaïne. Hilary Clinton s’y est essayée dans le show télévisé américain Ellen.

BARBSJeter sa tête en arrière tout en remuant le corps. Intro-duit par le chanteur saou-dien Majed Al Esa dans sa chanson Barbs. Anecdote :

deux soldats émiratis ont été arrêtés pour avoir publié une vidéo où ils la dansaient. La version d’Al Esa a été vue

plus de 22 millions de fois.

LA PLAYLIST TY DOLLA $IGNEn 2015, le chanteur et rappeur californien Ty Dolla $ign, talent hors pair de la nouvelle généra-tion hip-hop et R’n’B et coauteur avec Kanye West et Paul McCartney de FourFiveSeconds, hit de Rihanna, s’offre pour son premier album FreeTC la collaboration de pointures telles que R. Kelly et Kendrick Lamar. Le succès auprès de ses pairs s’explique entre autres par sa remarquable musicalité. Fils de musicien de funk, Ty maîtrise la batterie, la guitare, la basse et le piano. L’ar-tiste de 31 ans qui apparaît dans le gros carton Work from Home de Fifth Harmony, nous livre ici cinq titres qui l’ont inspiré. dollasignworld.com

ALORS ON DANSE

Le web s’extasie pour la danse, comme ce fut le cas pour le Harlem shake. Voici trois pas à gérer d’urgence.

AC T I O N

#RUNNINGMANCHALLENGECourir sur place tout en agi-tant les bras et en prenant un air bizarre. Introduit par

un lycéen du New Jersey lors d’une battle de danse via

Instagram. À pratiquer sur le morceau My Boo de Ghost Town DJ’s. Popularisé sur Instagram par la star NBA

Justise Winslow.

C U LT U R E

Slum VillageFall In Love [de l’album Fantastic Vol 2]

PrinceDiamonds & Pearls

« Tout le monde aime les tubes de Prince des années 80, mais pour moi, cette ballade est l’une des plus belles qu’on ait écrites. Certes, certains de ses éléments rythmiques sont aujourd’hui dé-passés, mais l’interprétation est énorme. La façon dont Prince y joue la guitare m’a poussé à ap-

prendre cet instrument quand j’étais jeune. Je l’ai écouté en boucle jusqu’à ce que je sache le jouer. »

« Je découvre ce trio hip-hop natif de Detroit en écoutant une radio locale, j’ai tout de suite voulu en écouter davantage. J’apprends en-suite que leur producteur J. Dilla est impliqué dans beaucoup de mes morceaux préférés. Depuis, je suis fan inconditionnel. J’ai tous ses morceaux. (Dilla est mort en

2006 à l’âge de 32 ans, ndlr.) Sa rythmique est démente, elle sort des grilles classiques et crée un groove unique. »

« Je n’ai pris conscience du génie de Jim Morrison que récemment, en regardant le film d’Oliver Stone sur les Doors et sous l’influence de champignons hallucinogènes. Le jour suivant, j’ai acheté tous leurs disques. Ce morceau est mon pré-féré. Morrison était un poète et une bête de scène. Il était saoul en per-

manence et couchait avec toutes les filles, une rock star totale. J’admire son attitude d’homme libre. »

The DoorsPeople Are Strange

« Le meilleur bassiste de tous les temps rien que pour le fait qu’il soit l’auteur de ce solo de basse. Le son est si incroyable, qu’on se demande de quel instrument il joue. Pasto-rius utilise des harmoniques natu-rels en utilisant peu sa main gauche sur les cordes. Il obtient ainsi des sons aigus et des accords halluci-

nants très difficiles à jouer. Après huit ans de pratique, je n’y arrive toujours pas. »

Jaco PastoriusPortrait of Tracy [de l’album Jaco Pastorius]

« Je suis natif de Los Angeles et donc fan du son de la côte ouest. Ce morceau est une référence pour moi. Parliament lance ce style dans les années 70 avec leurs hymnes funk et toutes les icônes du hip-hop californien, de DJ Quik à Dr Dre jusqu’aux plus jeunes comme DJ Mustard sont

influencés par eux. George Clinton, le leader du groupe, est un frontman hors pair. »

ParliamentMothership Connection (Star Child) [de Mothership Connection]

Cette enceinte est fabriquée en France ! Bidirectionnelle et en forme de nid d’abeilles, elle est la plus innovante du marché et permet d’écouter de la musique sans perturber les personnes présentes dans le même environnement. La diffusion du son est linéaire et peut être dirigée sur une zone limitée. akoustic-arts.com

LE GADGETEnceinte A

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C U LT U R EAC T I O N

CAN ARTLe crayon aiguisé de Dietmar Kainrath.

CHAMPIONNATS DU MONDE D’AVIRON, PAYS-BAS, 21-28 AOÛT 2016.

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RED BULL TV JUIL/AOÛT/SEPT

L’AVENTURE AU PROGRAMMEAvec sa série de documentaires originaux et les directs d’événements sportifs et culturels premium, Red Bull TV innove.

« Je ne suis pas proprio d’un loft, mais je m’offre des vues de dingue gratos. »Oleg, urban explorer

Urbex – à vos risques et périls, c’est la série à grands frissons. Parmi ses héros, l’explorateur russe Oleg nous entraîne dans sa conquête de spots impossibles à atteindre, ou presque.

Un trip aux sommets du monde avec des explorateurs new school (dont le photographe français David de

Rueda) pour découvrir, sous un angle inédit, les lieux les plus improbables, de Moscou à Melbourne.

URBEXSÉRIE DOCUMENTAIRE

EN VOD DÈS LE 1er AOÛT

C U LT U R E

THE RED BULLETIN 87

REGARDEZRED BULL TV

PARTOUT

COMME SI VOUS Y ÉTIEZ !

BESTIVAL LIVE WEEK-END DU 9-11 SEPTEMBRE, À 00 H Sur l’île de Wight, le Bestival clôture la saison des festivals britan-niques. Au programme et en direct : The Cure, Bastille et Skepta.

COUPE DU MONDE DE MOUNTAIN-BIKE UCI LIVE WEEK-END DU 6 AU 7 AOÛT, À 20 H 30 LIVE WEEK-END DU 3-4 SEPTEMBRE, À 20 H 30 À fond de VTT avec les descentes et le cross-country lors de deux des six manches du tour UCI – en direct du Canada et d’Andorre.

LOLLAPALOOZA 25e ÉDITION À CHICAGO LIVE WEEK-END DU 28-31 JUILLET, À 21 H Lana Del Rey, Red Hot Chili Peppers ou Major Lazer en live dans ton salon ou ton bureau ? Pas besoin de craquer vos économies dans un billet d’avion pour fêter l’un des plus gros festivals US.

CRANKWORX LIVE WEEK-END DU 20-21 AOÛT, À 20 H L’élite du VTT extrême sur un parcours aux sauts monstrueux, le slopestyle du Crankworx se vit en live depuis Whistler, Canada.

Red Bull TV est une nouvelle chaîne globale et multiplate-forme forte en programmes

originaux et hors du commun. Accessible où que vous soyez, sur tous vos supports favoris, l’expérience se vit maintenant,

sur redbull.tv

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88 THE RED BULLETIN

Simulateur Farming de

SaitekUn simulateur pour

gérer toute une ferme, oui ça existe et ça s’appelle Farming

Simulator 15. Quatre millions de fermiers en herbe l’utilisent déjà.

saitek.com

MON JEU SUR UNE ÎLE DÉSERTE GTA VAction-aventure ; 2013 ; PS3/Xbox 360 Si je devais choisir un jeu de sport, je prendrais MLB The Show 16, parce qu’il simule le baseball comme nul autre jeu. Sinon je dirais GTA V parce que même en allant au bout de l’histoire, je découvre encore de nouveaux défis dans cet incroyable bac à sable.

Simulateur F1 CXC Motion Pro

II SimulatorMille voitures au choix,

des circuits ultra- réalistes, une large palette de courses : Formule 1, NASCAR, WRC… Seul hic, son

prix. Celui d’une Porsche d’occasion. cxcsimulations.com

FOU DU VOLANTÉlevez votre jeu avec les

meilleurs contrôleurs du marché.

PREMIER JOB SUR UN JEU F1 RACING SIMULATIONRacing ; 1997 ; PC J’ai démarré comme testeur à l’été 1997 avant de passer concepteur sur Monaco Grand Prix pour N64 et PlayStation. J’ai dû me familiariser avec toutes les règles de la FIA, une tâche longue et ardue mais j’ai aussi acquis les bases de la conception de jeux vidéo.

LE JEU QUI M’A LE PLUS INSPIRÉ GABRIEL KNIGHT Aventure ; 1993 ; PC Surtout les deux premiers opus de la série. Le jeu mixe aven-ture, mystère, personnages fascinants et très importants, des intrigues fouillées sur le plan historique comme pour le voodoo et la lignée du Christ.MON TOUT

PREMIER JEU PONG Sport ; 1972 ; arcadeJ’ai le vague souvenir d’avoir joué à Pong vers la fin des an-nées 70, mais me souviens par-faitement des heures passées sur la mini-arcade de Coleco jouant à Pac-Man avec mon père. Ma première expérience multijoueur. Puis je suis passé à Phoenix sur Atari 2600, le plus beau jeu que j’avais vu, les attaques en piqué des grands oiseaux me fascinaient.

MON JEU LE PLUS RÉCENT DEUS EX: MANKIND DIVIDEDAction RPG ; 2016 ; PS4/Xbox One/PCSuite de Deus Ex: Human Revolution, le jeu explore le potentiel de l’augmentation dans la société. Dans Mankind Devided, les citoyens augmentés sont désormais une menace. Chaque choix aura un impact bénin ou radical. Vous avancez furti-vement ou en vous battant, déjouez la sécurité ou gagnez les gens à votre cause. L’idée que l’être humain soit au cœur du jeu rend la franchise unique.

MA VIE EN JEUX JEAN-FRANÇOIS DUGASDeus Ex: Mankind Divided met en scène des humains augmentés dans un horizon futur. Le directeur exécutif de ce projet nous révèle les jeux qui ont augmenté sa propre destinée.

C U LT U R EAC T I O N

ASTUCE « N’hésitez pas à utiliser vos augmentations. Par exemple, si vous disposez d’armes PEP (projectiles à énergie pulsée) utilisez-les donc pour envoyer des grenades sur votre ennemi. »

Volant Logitech G29 Driving

Force Forza 6 a rendu les

simulateurs de course auto plus réalistes mais ce rival va plus loin en-core. Le G29 propose

une unité de pédales et des vitesses au volant

ou en mode levier. logitech.com

19 et 20 août Royal ArenaOrpund

L’un des pères du rap et pas des moindres, le New-Yorkais Nas (The Message, NY State of Mind) honore-ra de sa présence l’édition 2016 du célèbre festival suisse de hip-hop. La Römerarena accueillera aussi : Method Man & Redman, Skepta et Logic. royalarena.ch

26 août Trek Bike AttackLenzerheide

Un classique où 777 vététistes s’élancent du sommet du Rothorn pour 15 km de singletrail, passages abrupts et sauts jusqu’à la vallée. Les amateurs y côtoient les pros tels que René Wildhaber sept fois vainqueur et recordman de l’édition. Inscription pour cet événement unique sur trek-bike-attack.com

L’espoir suisse en MX2 : le rookie Jeremy Seewer.

6 et 7 août Grand Prix Suisse de Motocross Frauenfeld-Gachnang

La Suisse accueille pour la première fois cette compétition où 25 000 fans se préparent à une chasse haletante au tenant du titre mondial MXGP Romain Febvre. Ce dernier devra s’imposer face à son plus sérieux rival Tim Gajser. En catégorie MX2, le natif de Bülach Jeremy Seewer (photo) tentera devant son public de décrocher un nouveau podium. Bon plan : un ticket-Paddock vous donne accès aux stands des pilotes. mxgp-switzerland.com

AC T I O N

20-28 août WindweekBrunnen am Vierwaldstättersee

Le plus grand événement de sports nautiques réunit 400 navigateurs au centre de la Suisse pour trois régates. Les juniors s’affrontent en Regio-cup, les pros en championnat du monde catégorie Platu 25. Enfin, le samedi 27 août les voiliers passeront la ligne d’arrivée du 50-Miles-Trophy dans le bassin de Gersau et Urnersee. La plateforme flottante offre la plus belle vue sur cet événement gratuit où d’autres activités annexes sont proposées : plongée, blobbing ou ski nautique. windweek.ch

Stars in TownLa scène du festival de Schaffhouse, cité

médiévale, affiche des concerts de choix d’artistes nationaux et internationaux : la chanteuse ZAZ, le groupe de rock

alternatif Kodaline ou encore le groupe suisse

Patent Ochsner. starsintown.ch

9août

Electric CityLa plus grande soirée after suite à la parade

de Zurich a lieu à la Maag-Halle. Trois pistes

de dance seront animées par les

virtuoses de la techno et de la techno-house

dont Chris Liebing, Gaiser, Matador et

Alan Fitzpatrick. electric-city.ch

13août

Rock’n’RunLe Rock’n’Run à

Atzmännig combine trois disciplines :

le bootcamp, le cross-Fit et une course

d’obstacles sur huit kilomètres

comprenant entre autres des agrès

et des murs d’escalade.

Inscription sur rockandrun.ch

27août

SAVE THE DATE

Les rendez- vous à ne rater

sous aucun prétexte.

AG EN DA

Nas, prince devenu roi.

THE RED BULLETIN 89

BIKE

ATT

ACK

Date 23 juillet,

La Rochelle, à 17 h 30

À voir surFrance Ô

et redbull.tv

AC T I O N

Sa situation unique a fait de

l’étape française du Red Bull Cliff

Diving la favorite des plongeurs

engagés. 70 000 personnes s’y

pressent chaque année. Frissons

garantis !

« UN MOMENT CRITIQUE »Plongeur le plus titré, Français d’adoption, l’Anglais Gary Hunt plonge dans le sujet.Gary, se jeter devant une telle foule, à La Rochelle, ça donne du courage ?L’eau est si froide à La Rochelle, et il y a toujours du vent, mais quand tu jettes un œil à la foule en dessous, ça t’aide vraiment. Tu as envie de lui montrer ce que tu as dans le ventre.Vous êtes connu pour innover sans cesse... des nouveautés prévues pour La Rochelle ?Si tout roule à l’entraînement et que je me sens bien, je tenterais bien un saut en course, avec 3 saltos avant suivis de 4 vrilles et demie, le tout avec une diffi-culté de 6,4. Ce serait le plon-geon le plus dur jamais tenté.

Qu’est-ce qui vous passe par la tête avant de sauter ?C’est un moment critique. Rien ne doit te distraire, tu ne dois penser qu’au plongeon que tu vas réaliser.La première chose à faire pour devenir un pro du plongeon extrême ?Ça débute à la piscine : maîtriser le plongeon depuis le bord, puis monter au plongeoir. La plupart des plon-geurs ont accumulé 15 ans d’expérience au 10 m avant de tenter une hauteur supérieure.redbullcliffdiving.com

Gary Hunt, 32 ans, a remporté cinq fois le Red Bull

Cliff Diving.

Une chute libre, contre la gravité, combinée à des acrobaties folles : l’essence des Red Bull Cliff Diving World Series. Le 23 juillet, les 14 plongeurs engagés sur sa tournée interna-tionale (en neuf étapes) marqueront un stop très attendu à La Rochelle. Depuis la Tour Saint-Nicolas, ancienne prison, et après une ascension de 120 marches, ils s’élanceront au-dessus de la ville et son Vieux-Port.

RED BULL CLIFF DIVINGLe plongeon extrême et son élite mondiale reviennent en France.

La hauteur de la de la Tour Saint-Nicolas d’où s’élanceront les plon-

geurs (après une ascen-sion de 120 marches)

depuis une plateforme installée au sommet. En dessous, le Vieux-Port de La Rochelle,

une eau à 18 °C, et 5 à 6 mètres de profondeur

tout au plus.

27mètres

La vitesse maximale lors d’un plongeon. Une

folie que nos athlètes atteignent en seule-

ment 3 secondes ( figures incluses) avant de pénétrer dans l’eau. Sur le site de la compé-tition, une vidéo montre

le destin d’une pas-tèque après une telle chute. Et ça fait mal.

85km/h

Le score maximal qui peut être obtenu sur un plongeon. Un comité de 5 jurés analyse chacun des 4 sauts, par plon-

geur, sur la base de trois critères : départ,

position dans l’air, entrée dans l’eau.

Sera aussi intégrée la difficulté du plongeon et ses mouvements.

10points

BASE DE DONNÉES

Trois chiffres à connaître sur l’étape française.

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et nous buvons côte à côte. Puis, il jette un regard vers un arbre où je distingue d’énormes marques de griffes et des excréments au sol. Un ours affamé était passé par là. Pré-cieuse leçon, les loups prennent soin les uns des autres et savent quand bouger et quand rester immobile. »

4Rendez-vous utile« L’organisation sociale des

loups est plus horizontale que verti-cale. Chaque individu est respecté pour sa fonction. Acceptez le rôle qu’ils vous attribuent. J’en ai tenu trois différents : animal de soutien ; diffuseur – un rôle spécial chargé d’apaiser les autres et dont la com-pétence est censée s’acquérir pen-dant le jeune âge. Ma plus noble fonction fut d’aider à élever une por-tée de petits. La plus haute position est restée hors de portée et je sentais qu’il en serait toujours ainsi. »

5Allez à l’école des loups« Au cours d’un hiver, la

meute revient bredouille de la chasse. Après quelques semaines, la femelle dominante se met à manger de la neige et de la glace, tout le groupe l’imite, conscient qu’une le-çon lui est donnée. Un ou deux jours plus tard, la chasse est cette fois fructueuse. Un mystère. Par un matin froid, je comprends : manger de la glace empêche la vapeur de sortir de leurs gueules et rend les loups moins visibles aux proies. »

1Gagnez leur confiance« Même si cela semble insen-

sé, soumettez-vous et offrez votre gorge au loup. La plupart des gens croient que lorsqu’un loup roule sur le dos, il se soumet. En vérité, il solli-cite la confiance de l’autre lequel la lui accorde en claquant les dents au-dessus de son cou sans le mordre. Le mâle bêta chargé de maintenir la discipline a un jour pris toute ma tête dans sa gueule. Une morsure de loup exerce une pression de 150 kg au cm2, deux fois plus qu’un berger allemand. Au moment où l’on pense que le crâne va craquer, le loup lâche prise. Il sait parfaitement maîtriser sa force. »

2Apprenez leur langage« Le loup communique avec

toutes les parties de son corps. Prêtez attention à celle qui se trouve la plus proche de vous. Le loup peut communiquer avec deux différents congénères en même temps. La posi-tion des oreilles est capitale. Si elles sont à plat telles des ailes protec-trices, le loup signale qu’il est en mode défensif. Plus je parvenais à les imiter, plus j’avais de chance de manger mon dû. Mais avec une flexibilité des oreilles limitée je me retrouvais comme un enfant à la cantine, appuyé sur les coudes, courbé sur ma nourriture. »

3Restez à votre place« Un jour, poussé par la soif

je m’approche du lac pour boire, le mâle bêta abaisse ses oreilles, gronde, me barre le passage et m’oblige à battre retraite vers un arbre évidé. Je me dis que j’ai com-mis l’irréparable, et que la meute ne tardera pas à me liquider. Mais au bout d’une heure, il lâche un gémis-sement aigu. Je m’approche plein de crainte. Il me conduit vers l’eau

... ON COHABITAIT AVEC DES LOUPSEn 2012, le film Le territoire des loups montrait que notre peur primitive du loup nous faisait voir ce dernier tel un prédateur impitoyable. Pourtant, avec moins d’arrogance et un mode de vie repensé, les compagnons de Liam Neeson auraient connu un meilleur sort. « Nous nous croyons supérieurs, capables d’enva-hir son territoire et de le dominer, dit Shaun Ellis, fondateur du Wolf and Dog Research and Education Centre. Mais son attitude sociale et ses émotions sont proches des nôtres : loyauté, peur, anxiété… Communiquer avec un loup, c’est devenir loup. » Ellis l’a fait, en vivant deux ans dans une meute de l’Idaho. Comment forcer leur respect ? thewolfanddogeducationcentre.co.uk

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23 ACCESSOIR ES INDISPENSA BLES À VOS ESCA PA DES SUR L’E AU

OU EN MONTAGNE.

Le camp de base 3.0Avec une telle tente vous serez assurément la star du camping. Ceci étant, à 5 500 euros pièce c’est la moindre des choses. Gonflable, la tente Heimplanet Mavericks est spéciale-ment conçue pour les conditions extrêmes ; elle est utilisée comme camp de base par de nombreuses expéditions. Sa structure géo-désique est conçue pour résister à des vents allant jusqu’à 180 km/h. Elle peut être montée en quelques minutes par une seule personne et ses 13 mètres carrés peuvent abriter jusqu’à dix personnes. heimplanet.com

THERED BULLETIN

SPORTSD’AVENTURELE GUIDE

Tenir à un filUne situation périlleuse et pas de corde ? Pas de panique, le bracelet de survie tressé de Knottology Snake se dénoue aisément pour devenir une corde en paracord 550 d’envi-ron trois mètres, éprouvée par l’armée. Elle peut supporter un poids allant jusqu’à 250 kilos. knottology.com

THE RED BULLETIN 93

L’AVENTURE

ALPINE

Pour ne plus mettre la tête dans le sable

Contrairement aux fabricants traditionnels de casques, la firme californienne 6D intègre dans son modèle ATB-1T MTB Trail des structures en élasto-mère entre les deux fines couches de polystyrène.

De nombreuses chutes diffusent le choc de manière oblique causant de graves lésions cérébrales. Les pads élastomère en forme de sablier évitent ces blessures grâce à leur mobilité pour absorber l’énergie du choc. Une amélioration qui ne doit cependant pas inciter les

adeptes du VTT à grande vitesse à perdre la tête. 6dhelmets.com

Un descendeur néL’ultime engin pour le bike park ou la descente se nomme Specialized S-Works Demo 8 : cadre en carbone, suspensions Öhlins et une géométrie qui in-cite à l’attaque dès les premiers mètres. Et si avec ça vous êtes toujours lent, cela ne tient pas au vélo. specialized.com

Gain d’espaceL’utilisation de l’espace d’un sac de rando doit être bien pensée. Le coupe-pluie Travelpack d’Aigle est compactable, im-perméable, respirant et se range dans une poche intégrée au vêtement. aigle.com

La caisse à outils de pocheDans la nature, le Leatherman Charge TTi vous permettra de parer à toute éventualité. Dix-neuf outils (support à embouts, pince, cisailles, lime, scie…) en acier avec une très bonne prise en main qui doit beaucoup à l’ergonomie du manche en titane. leatherman.fr

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Générateur d’énergie

Avec l’Etón Scorpion 2 vous ne manquerez plus d’énergie (électrique).

Pesant seulement 306 g, ce générateur solaire est équipé d’un chargeur de périphérique USB. Si le

soleil joue à cache-cache, une manivelle permet

de produire du courant manuellement. Un kit de

survie regroupant une puissante lampe LED (0,5

Watt), un décapsuleur, une horloge digitale, un

mousqueton en aluminium et une radio digitale AM/FM avec prise casque. Sur le sol américain, il béné-

ficie de la fonction météo NOAA, service de prévi-sions météo et alertes

intempéries. etoncorp.com

Un mur assuréLe varappeur de l’extrême David Lama a contribué à la conception du baudrier Mammut Zephir Alpine . Très léger, le harnais peut désormais être porté confortablement avec un sac à dos. mammut.fr

Marcheur de fondLes chaussures Merrell Moab GORE-TEX prolongent le plaisir de la randonnée pendant de longs kilomètres. La doublure en Gore-Tex maintient les pieds au sec, la semelle extérieure Vibram épaisse de 5 mm et la semelle intercalaire assurent un soutien sur tout type de surfaces. merrell.com

Quand le portable se jette à l’eauLe CROSSCALL TREKKER-M1 est un Smartphone compatible Androïd 5.1.1 étanche à l’eau et qui résiste à des immersions allant jusqu’à 30 mn à 1 m de profondeur. crosscall.com

Petites escapadesLe sac à dos Quechua Forclaz 40Air+ est idéal pour une excursion d’une journée. Sa poche intérieure, extérieure et ses deux filets latéraux totalisent un volume d’es-pace de 40,5 litres. Doté d’un dos ventilé filet tendu, il est appréciable sur de longues marches tout comme son prix. quechua.fr

Toujours connectéPas de réseau ? Pas de souci, l’antenne portative goTenna prend le relais et permet d’échanger des SMS sans réseau GSM. Elle est compa-tible iOS et Androïd avec une portée de 80 km. gotenna.com

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Paddle à grande vitesse

Très élégante et rapide, la paddle Bamboo SUP 12,6 , compter env. 1 500 euros, est la Ferrari des planches de stand up paddle. Elle se prête à tout type de virée

sportive d’endurance dans laquelle vous souhaiterez vous lancer. Cette planche

d’un poids de 13 kg, 3,2 m de longueur et 74 cm de largeur avec un seul aileron en fibre de verre livre ses meilleures per-formances sur des mers

ou des rivières à faible courant.

jobesports.com

Tout se joue dans la têteLe casque Bern Macon H2O est le meilleur choix pour pratiquer wakeboard et kayak. Ici, confort et sécurité ne sont pas incompatibles. L’intérieur résiste à la sueur et la coque en ABS doublée de mousse de néoprène aux fortes secousses. bernunlimited.com

Douillet et discretL’été, une escapade camping à vélo pousse à voyager léger. Plié, le sac de couchage The Big Agnes x Burton Dirt Bag mesure à peine 22 x 22 cm. Son système de fermeture éclair permet de relier deux sacs entre eux pour pouvoir y dormir à deux. burton.com

Pour garder son sang-froidVéritable glacière, la Hopper 30 de Yeti est quasi indestruc-tible, totalement hermétique et peut conserver la glace pendant plusieurs jours. Elle peut conte-nir jusqu’à 24 canettes de bière, glace incluse. Suffisant pour une Beach party prolongée.yeticoolers.com

Larguer les amarresLe design de ces sandales Keen UNEEK Monochrome est d’une étonnante simplicité : deux cordes unicolores et une semelle. Les pieds y sont à l’aise. Idéales pour la promenade sur la plage au coucher du soleil. keenfootwear.com

L’AVENTURE

AQUATIQUE

THE RED BULLETIN

Sac à secLe sac à dos Sea to Summit Carve Drypack 24 L est imperméable grâce à sa face extérieure en TPU laminé nylon et aux fermetures supérieures et latérales à bandes de roulement étanche de son compartiment principal. seatosummit.com

La belle et pas bête

La montre Garmin Quatix est taillée pour la plai-sance. Que vous soyez navigateur, pêcheur ou

nageur vous allez l’adorer. Antenne GPS, compas électronique 3 axes et

altimètre barométrique font partie des fonctions

standards complétées entre autres par un comp-teur de prises (pêche) et une alarme de mouillage. Avec son boîtier en acier

inoxydable EXO, son verre en saphir elle saura aussi plaire sur terre que ce soit en course à pied, en vélo

ou en randonnée. garmin.com

À mettre sur votre shortlistAvec le Wavefarer Board Short de Patagonia au look militaire, vous serez branché dans et hors de l’eau. En nylon, il sèche rapidement et offre une protection anti-UV de niveau 50 +. patagonia.com

Nouvelle vagueDes lunettes techniques dédiées aux kites surfeurs et aux navigateurs. Pesant à peine 35 g les Julbo Wave protègent des embruns et sont flottantes et assurent une vision impeccable en toutes circonstances grâce à leurs verres polarisants filtrant les reflets sur l’eau. julbo.com

Design léger et son boostéPourquoi une enceinte nomade devrait-elle rimer avec son maussade ? La Skullcandy Air Raid apporte l’embellie. Très solide, elle résiste à la pluie et aux tempêtes de sable. skullcandy.de L’espion que j’aime

Le drone 3DR Solo Quadrocopter s’allie à merveille à la caméra GoPro. Très facile à piloter, il permet de réaliser des prises de vue aérienne très pros. Le Solo retransmet sur smartphone ou tablette les vidéos HD en vol depuis le GoPro avec une portée maxi de 800 mètres. camforpro.com

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THE RED BULLETIN NUMÉRO 57 SORTIRA LE 16 AOÛT 2016.

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ALE

X BU

ISSE

GLACIER LA MER DE GLACE, CHAMONIX, 25 NOVEMBRE 2012Ce n’est pas le manque de neige sur la Mer de Glace qui incitera la skieuse Giulia Monego au repos. L’Italienne y voit l’occasion d’expériences d’une autre nature. Accompagnée du photo-graphe Alex Buisse, elle escalade la crevasse en rappel. « J’ai pris ce cliché au moment où Giulia atteignait la surface. Je me tiens dix mètres plus bas, la main gauche solidement accrochée à la corde et la droite à l’appareil. »

MAKES YOU FLY

« Une manière glaçante de vaincre la montagne : de l’intérieur. »Chamonix, la Mer de Glace : la skieuse de l’extrême Giulia Monego se hisse à la surface du glacier en escaladant une crevasse de vingt mètres.

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The Red Bulletin Août 2016 - CHFR

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