Trio Saxiana - Naxos Music Library · and Art Tatum, synthesising the harmonies of the former,...

Trio SaxianaAnne LecapelainNicolas ProstLaurent Wagschal www.saphirproductions.net

C R É A T I O N S

BACRI • CONNESSON • ESCAICHHERSANT • LAUBA • PECOU • ZAVARO

PREMIER ENREGISTREMENT MONDIAL

Trio SaxianaAnne LecapelainNicolas ProstLaurent Wagschal

Livret LVC1123 Saxiana:Mise en page 1 19/10/11 11:20 Page1

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Brilliant graduates of the Paris Conservatoire,Anne Lecapelain and Nicolas Prost (soprano,alto, tenor or baritone saxophones) and Laurent Wagschal (piano), formed the SaxianaTrio in 2000.

Very keen on music from the late 19th and20th centuries, they do not hesitate to transcribe,adapt or take a different approach to works byBruch, Debussy, Poulenc, Stravinsky or Ligeti.Equally concerned with developing a contemporary repertoire exclusively written for their group, theyhave given the first performances of some twenty trios (Escaich, Pécou, Bacri, Lauba, Annunziata, Shapiro,Kotch, Münch, Van Beurden et al.). Finally, using, amongst other things, voice, tape or the MIDI sax, theSaxiana Trio also explores other, ‘lighter’ repertoires: scores from Hollywood and Broadway musical comedies or film music (Fellini, Tati, Disney).

The Saxiana Trio performs regularly in international venues throughout Europe, Japan and the UnitedStates and has already made several recordings, hailed by the international press.

Translated by John Tyler Tuttle


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Depuis sa création en 1841 par le facteur belge Adolphe Sax, et malgré tous les efforts de cedernier pour l’introduire au sein des orchestres militaires et de l’orchestre symphonique, force est dereconnaître que le saxophone a malheureusement peu intéressé les compositeurs. Certes, grâce àElisa Hall, commanditaire au début du vingtième siècle d’une vingtaine de partitions, les saxophonistespeuvent s’enorgueillir d’avoir à leur répertoire des pièces concertantes de Debussy, d’Indy ou Schmitt.Plus tard, ce sont Milhaud, Glazounov, Martin, Villa-Lobos, Ibert, et plus récemment Berio, Donatoni etEscaich qui ont écrit à leur tour des oeuvres concertantes pour le saxophone. Quant à la musique dechambre, c’est sans doute en formation de quatuor que les pièces les plus intéressantes lui ont étédonnées : en témoignent notamment les partitions de Glazounov, Pierné, Schmitt, Xenakis, Glass, et ladiscographie non négligeable qui les illustre. Outre le répertoire pour saxophone et piano, importantmais très inégal (Koechlin, Hindemith, Carter, Sancan, Sauguet, Denisov), on peut signaler encore lesdémarches intéressantes de Caplet, Villa-Lobos, Cras, Nono, ou Wolpe, intégrant le saxophone au seinde formations originales. Au final, beaucoup de tentatives malheureusement trop anecdotiques pourdonner au saxophone une réelle littérature, alors qu’au sein des ensembles de jazz, il obtient par contreun extraordinaire succès, très rapide et durable.

Lorsqu’ils créent en 2000 le trio Saxiana, Anne Lecapelain, Nicolas Prost et Laurent Wagschal n’ontpu recenser qu’un très petit nombre d’œuvres originales pour deux saxophones et piano. On peut citernotamment la première pièce de l’histoire écrite pour cette formation, en 1858 : le Duo concertant deSingelée.

C’est d’abord en réalisant des transcriptions que le trio Saxiana s’est constitué un répertoire, avecle parti de ne jamais aborder des œuvres antérieures à la naissance du saxophone et de favoriser les

Saxiana TrioCréations


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compositeurs qui ont utilisé ou défendu l’instrument. Il s’agit donc essentiellement d’œuvres du vingtième siècle et les musiciens jouent le plus fréquemment dans la configuration associant les saxophones soprano et ténor au piano, Nicolas Prost et Anne Lecapelain pouvant également, au grédes pièces, utiliser les saxophones alto et baryton.

Parmi les transcriptions réalisées par le trio Saxiana figurent en premier lieu des trios pour piano,violon et violoncelle : le trio de Debussy, le trio élégiaque n°1 de Rachmaninov ou le trio n°1 de Chostakovitch. Ont été également transcrits des trios pour piano et instruments à vent (trio de Poulenc),des trios avec un instrument à cordes et un instrument à vent (Elegiac Trio de Bax, trio de Rota, Rrrrr…5 Jazzstücke de Kagel), ou encore des ensembles dans lesquels le compositeur avait déjà prévu àl’origine une partie de saxophone (Légende de Caplet ou Demain de Cras). Le Trio Saxiana a égalemententrepris un important travail d’arrangement en revisitant certains chefs-d’œuvre du vingtième siècle :des pièces pour piano (Musica ricercata de Ligeti, Visions fugitives de Prokofiev) ou pour orchestre(Pulcinella de Stravinsky); ainsi que, très naturellement, des œuvres directement issues du jazz (Rhapsody in Blue de Gershwin, extraits de West Side Story de Bernstein).

Enfin, donner naissance à de nouvelles œuvres spécifiquement dédiées à leur formation est ce quitient le plus à cœur aux musiciens du Trio Saxiana. Les rencontres inattendues avec les compositeursd’aujourd’hui de générations et d’horizons très variés (néotonalité, minimalisme, musiques populaireset traditionnelles, jazz...) nourrissent leur répertoire de concert et remplacent peu à peu les transcrip-tions. Actuellement, le trio Saxiana compte une trentaine de créations dédicacées à son catalogue.Outre les auteurs présents sur cet enregistrement, on peut citer parmi les compositeurs français : Vin-cent Wimart, Christophe Frionnet, Henri-Jean Schubnel, Philippe Portejoie, Jean-Pierre Raillat, DenisLevaillant ; et parmi les compositeurs étrangers : Gerald Shapiro, Mark Phillips, Neely Bruce, Alex Kotch,Alessandro Annunziata, Bernard Van Beurden, Jorge Calleja, Martin Münch.

La commande et la création de Nanook Trio de Thierry Pécou ont eu lieu à l’occasion d’une tournéede concerts en 2007 aux États-Unis.« Nanook Trio reprend les éléments d’une musique commandée par le Musée du Louvre pour

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in motion pictures, a first print. (After Webster’s New Twentieth Century Dictionary, The World PublishingCo., USA)’ (Pascal Zavaro)

Guillaume Connesson has never written for the saxophone but accepted the version for sopranoand baritone saxophones of his piece Disco Toccata, originally written for clarinet and cello. The saxo-phones thoroughly enjoy themselves in this very energetic music.

‘My score borrows two elements from disco music, very much in vogue in nightclubs in the lateSeventies: the ostinato affirmation of the rhythmic beat on the one hand and certain melodic formulascharacteristic of string “riffs” on the other. But, far from the model of the outset, I then integrated theseideas into irksome metrics and had fun developing them according to more “classical” laws. The fast,incessant tempo then made me think of the Baroque toccata, in which instrumental virtuosity becomesthe principal expressive source. Also, as I have always been struck by the numerous points in commonconnecting popular music of today and the Baroque vocabulary, I couldn’t resist the pleasure—andprovocation—of combining them thoroughly for the length of a short piece.’ (Guillaume Connesson).

www.thierrypecou.frwww.escaich.orgwww.nicolasbacri.netwww.pascalzavaro.comwww.philippehersant.com www.guillaumeconnesson.comChristian Lauba: Facebook page under the name of CHRISTIAN LAUBA (JEAN MATITIA)


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Christian Lauba is an atypical composer, well known and appreciated by saxophonists, in particularfor his cycle of Etudes transcendantes for solo saxophone, using parameters, techniques and playingmethods specific to the instrument. At the request of the Saxiana Trio, he agreed to elaborate a newversion of Porgy stride, originally written for two pianos. This is an extremely virtuosic boogie intro-duced by a cadence that is very dense, harmonically. This version for two saxophones and piano is dedicated to the Saxiana Trio and was first performed in December 2008 in Paris.

‘Porgy Stride was commissioned by Brigitte Engerer and Boris Berezovsky for the La Roque d'Anthéron festival. The original version is for two pianos and is a direct homage to George Gershwinand Art Tatum, synthesising the harmonies of the former, which are already spectral, and the trans-cendental virtuosity of the latter. In this new version, the two saxophones integrate perfectly into thediscourse, both appealing and humorous, of this rhapsodic “jazz” style in which certain Arab-soundingand “Ligetian” melismas come to renew the rhythms and harmonies.’ (Christian Lauba)

When Philippe Hersant agreed to compose a piece for solo saxophone, he used this instrument forthe first time. Chant hassidique (Hasidic Song) was first performed in Bangkok in July 2009 by NicolasProst.

‘In the Hasidic Hebrew tradition, there is a type of song called nigun. These are vocal melodies without words, expressions of an experience that cannot be translated into words. My Chant hassidique(which largely takes up elements from an earlier piece for solo bassoon) refers to a nigun from theend of the 18th century, and here the instrument (alto saxophone) must try to imitate as faithfully aspossible the inflections of the human voice. Chant hassidique was written at the request of NicolasProst and is dedicated to him.’ (Philippe Hersant)

Composer Pascal Zavaro wrote a concerto for alto saxophone and wind ensemble entitled Push,which was first performed and recorded by Nicolas Prost with La Sirène de Paris. This new piece forsaxophone, Rush, is dedicated to him (first performance in Bangkok, July 2009) and was compulsoryat the Ville-d’Avray International Competition in 2010.

‘RUSH, v.i.: to move or go swiftly or impetuously; to make a swift, sudden attack; v.t.: to do or makewith unusual haste. *a., necessitating haste; *n. a sudden, violent assault; abrupt demand; urgent affair;

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accompagner le film muet « Nanook l’esquimau » de Robert Flaherty. Chacun des trois mouvementscorrespond à une séquence du film où est mise en scène, souvent avec humour et tendresse, la durevie quotidienne d’une famille inuit. Dans la pièce centrale, je me suis inspiré d’un chant inuit dont l’original est accompagné au tambour. » (Thierry Pécou)

Depuis l’écriture de cette partition, Thierry Pécou a aussi utilisé le saxophone dans les MachinesDésirantes, concertino pour piano et petit ensemble. Il a offert également à Nicolas Prost une nouvelleversion de son concerto pour clarinette Les Filles du feu (création au Congrès Mondial du Saxophoneà Bangkok avec l’Orchestre Philharmonique de Thaïlande a en juillet 2009), ainsi que Perroquetsd’azur pour saxophone soprano solo (création à Paris en 2008). Cette dernière pièce, très virtuose, aété imposée au concours international Adolphe Sax en 2008.

« Perroquets d’azur pour saxophone soprano solo a été composé à l’origine pour le hautboïsteFrançois Leleux. S’inspirant de musiques populaires entendues lors de mes voyages à Cuba et auMexique, cette nouvelle version pour saxophone conserve son caractère virtuose à la partition où s’enchevêtrent de complexes polyphonies rythmiques dans un climat d’effervescence croissante »(Thierry Pécou)

De même, le compositeur Nicolas Bacri a écrit ses premières notes pour le saxophone grâce autrio Saxiana. Auparavant très attiré par la clarinette, comme en témoigne son catalogue, il a acceptéde réaliser une nouvelle version dédiée au Trio Saxiana d’American Letters, originellement écrit pourclarinette, alto et piano. L’œuvre est composée de trois mouvements : Night Mysteries – Elegy for A.C- Adams Dances.

« Le point de départ de ce projet fut Elegy for A.C., dont l’idée me vint sous le coup de l’annoncede la disparition du grand compositeur américain Aaron Copland (1900-1990). Cette première piècese veut un hommage au langage harmonique âpre et original de ses Variations pour piano qui restentpour moi l’un des sommets de l’écriture pianistique au XXe siècle. Lorsque j’ai utilisé en guise de prétexte mélodique à cette pièce, les notes correspondant dans la notation musicale anglo-saxonne,aux initiales de Aaron Copland (A. C. = La, Do), je ne me doutais pas encore qu’une autre pièce baséesur le même principe s’ajouterait à celle-là quelques mois plus tard. C’est en répondant à la demandede Jean-François Zygel d’écrire une courte pièce en hommage à John Adams basée, elle aussi, sur


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les lettres de son nom, que l’idée me vint d’un cycle de plusieurs œuvres à travers lesquelles j’expri-merais, en musique, ma vision de la musique américaine » (Nicolas Bacri)

Cette collaboration débouche sur une relation musicale fructueuse entre les musiciens et le compositeur : les deux Sonatines opposées opus 108 (2008-2009), Sonatina lirica (créée par NicolasProst et Laurent Wagschal à Nagoya en 2008) et Sonatina lapidaria (créée par Anne Lecapelain et Laurent Wagschal à Paris en 2009), ont été en effet écrites pour clarinette ou saxophone et piano.Sonatina lirica op.108 n°1 (Commande de la communauté française de Belgique) Alla sonatina -Canzonetta per un bambino - Rondo versatileSonatina lapidaria op.108 n°2 Largo tenebroso - Allegro vigoroso - Tempo dell inizio - Allegro vigoroso

« Mes deux sonatines opposées sont, comme leur nom l’indique, des compositions aux climats musicaux extrêmement différenciés. A la Sonatina lirica, d’une douceur, d’un lyrisme, d’un classicismequi me surprennent encore moi-même, j’ai voulu opposer une Sonatina lapidaria qui représente l’autreextrême de ma palette stylistique, dramatique, pleine d’amertume, de détresse intérieure et…d’audiblemodernité. Pourtant ce qui me frappe le plus maintenant dans cette opposition de deux univers expressifs c’est moins leurs divergences que leurs points communs. La Sonatina lapidaria est toutaussi classiquement construite que la première, le langage est construit sur un élargissement maximumdu sentiment tonal mais il ne s’en échappe vraiment que pour mieux y revenir, le lyrisme n’est peutêtre pas aussi évident que dans la Sonatina lirica mais il est toujours sous-jacent, enfin la rigueur dela construction formelle et son organicité sont présentes dans l’une et l’autre pièce. » (Nicolas Bacri)

Nicolas Bacri a écrit également à l’intention de Nicolas Prost Petite musique de nuit pour saxophone et piano (ou violon ou violoncelle). Toutes ces œuvres sont déjà devenues des pièces pharesdu répertoire pour le saxophone et ont été imposées à l’occasion de différentes compétitions nationales.

Après avoir créé la version pour saxophone soprano et orchestre à cordes de son Chant des ténèbres, Nicolas Prost sollicite Thierry Escaich pour l’écriture d’une nouvelle partition à l’intention dutrio Saxiana : Phantasia antiqua, qui a été donné en création mondiale à Nagoya en 2009.

« Composée parallèlement au concerto pour violon et orchestre (créé en octobre 2010 par David Grimal), ce trio pour saxophone alto, saxophone ténor (utilisant également le baryton) et piano est bâtien trois courts mouvements enchaînés. Il réutilise une partie du matériau thématique du concerto,

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Sonatina lirica, Op.108 no.1 (Commissioned by the French Community of Belgium) Alla sonatina- Canzonetta per un bambino - Rondo versatile

Sonatina lapidaria, Op.108 no.2 Largo tenebroso - Allegro vigoroso - Tempo dell inizio - Allegrovigoroso‘My two opposite sonatinas are, as their titles suggest, compositions of highly differentiated musicalmoods. To the Sonatina lirica, of a gentleness, a lyricism, a classicism that still surprise me, I wantedto contrast a Sonatina lapidaria, representing the other extreme of my stylistic palette: dramatic, fullof bitterness, inner distress and…audible modernity. Yet what strikes me most now in this oppositionof two expressive universes is less their divergences than their points in common. The Sonatina lapidaria is just as classically constructed as the former; the language is built on a maximum broadeningof the tonal sentiment but does not truly escape except to better return to it. The lyricism is perhapsnot as obvious as in the Sonatina lirica but it is always underlying. Finally the rigour of the formalconstruction and its organic quality are present in both pieces.’ (Nicolas Bacri)

For Nicolas Prost, Nicolas Bacri also wrote Petite musique de nuit, for saxophone and piano (orviolin or cello). All these works have become seminal pieces in the saxophone repertoire and beencompulsory works at various national competitions.

After giving the first performance of Thierry Escaich’s Chant des ténèbres in the version for sopranosaxophone and string orchestra, Nicolas Prost asked him to write a new work for the Saxiana Trio. Thiswould be Phantasia antiqua whose world premiere was given in Nagoya in 2009.‘Composed at the same time as the Violin Concerto (first performed in October 2010 by David Grimal),this trio for alto and tenor saxophones (also using the baritone) and piano is built in three short linkedmovements. It reuses part of the Concerto’s thematic material, in particular this idea of a motet withan old-style rhythm that opens the first movement and seems to meander nervously in a tight coun-terpoint studded with diverse, abrupt irruptions like different kinds of music jostling each other in space.In the second movement, one also finds a somewhat mechanical passacaglia, an irregular theme givingrise to the most diverse variations (some even integrating a sung voice) that will bring back, after atightening of the rhythmic irregularities, the angry baroque dance of the first movement.’ (Thierry Es-caich)


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Since he wrote this score, Thierry Pécou has also used the saxophone in Les Machines désirantes,a concertino for piano and small ensemble. In addition, he offered Nicolas Prost a new version of hisclarinet concerto, Les Filles du feu (first performed at the World Saxophone Congress in Bangkok withthe Thailand Philharmonic Orchestra in July 2009), as well as Perroquets d’azur for solo sopranosaxophone (first performance: Paris, 2008). Highly virtuosic, this was a compulsory piece at the AdolpheSax International Competition the same year.‘Perroquets d’azur […] was originally composed for the oboist François Leleux. Taking inspiration fromfolk music heard during my travels in Cuba and Mexico, this new version for saxophone preserves thescore’s virtuoso nature in which complex rhythmic polyphonies become entangled in an atmosphereof growing effervescence.’ (Thierry Pécou)

Similarly, composer Nicolas Bacri wrote his first notes for saxophone thanks to the Saxiana Trio.Previously very fond of the clarinet, as his catalogue attests, he agreed to execute a new version de-dicated to the Saxiana Trio of American Letters, originally written for clarinet, viola and piano. Thework comprises three movements: ‘Night Mysteries’, ‘Elegy for A.C’ and ‘Adams Dances’.

‘The point of departure for this project was Elegy for A.C., the idea for it coming to me when Ilearned of the death of the great American composer Aaron Copland (1900-1990). This first piece ismeant to be a tribute to the harsh and original harmonic language of his Piano Variations, which remainsfor me one of the summits of 20th-century piano writing. When I used the notes corresponding to AaronCopland’s initials as a melodic pretext for this piece, I did not yet suspect that another piece based onthe same principle would be added to it a few months later. It was in response to Jean-François Zygel’srequest for a short piece in homage to John Adams, also based on the letters of his name, that theidea came to me of a cycle of several works through which I would express musically my vision ofAmerican music.’ (Nicolas Bacri)

This collaboration led to a fruitful musical relationship between the musicians and the composer:the two contrasting Opus 108 sonatinas (2008-09)—Sonatina lirica (first performed by Nicolas Prostand Laurent Wagschal in Nagoya in 2008) and Sonatina lapidaria (premiered by Anne Lecapelain andLaurent Wagschal in Paris the following year), were in fact written for clarinet or saxophone and piano.

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notamment cette idée de motet rythmé à l’ancienne qui ouvre le premier mouvement et qui sembleserpenter nerveusement dans un contrepoint serré parsemé d’irruptions diverses et abruptes commedes musiques qui s’entrechoqueraient dans l’espace. On y retrouve aussi lors du second mouvement,un thème un peu mécanique de passacaille, thème irrégulier donnant naissance aux variations lesplus diverses (certaines intégrant même la voix chantée) qui ramèneront, après un resserrement desirrégularités rythmiques la danse baroque et emportée du premier mouvement. » (Thierry Escaich)

Christian Lauba est un compositeur atypique bien connu et apprécié des saxophonistes, en particulier pour son cycle d’Etudes transcendantes pour saxophone solo, ces pièces utilisant des paramètres, techniques et modes de jeu bien spécifiques à l’instrument. Sollicité par le trio Saxiana, ilaccepte d’élaborer une nouvelle version de Porgy stride, écrit à l’origine pour deux pianos. Il s’agitd’un boogie très virtuose introduit par une cadence très dense harmoniquement. Cette version pourdeux saxophones et piano est dédiée au Trio Saxiana et a été crée en décembre 2008 à Paris.

« Porgy Stride est une commande de Brigitte Engerer et Boris Berezovski pour le festival de laRoque d’Anthéron. La version originale est pour deux pianos. La pièce est un hommage direct à GeorgeGershwin et Art Tatum et fait la synthèse des harmonies déjà spectrales du premier et de la virtuositétranscendante du second. Dans cette nouvelle version, les deux saxophones s’intègrent parfaitementau discours séduisant et humoristique à la fois de ce style “jazz” rhapsodique où certains mélismesarabisants et “ligetiens” viennent renouveler les rythmes et les harmonies. » (Christian Lauba)

Lorsque Philippe Hersant accepte de composer une page pour saxophone solo, il utilise pour lapremière fois cet instrument. Le Chant hassidique a été créé à Bangkok en juillet 2009 par NicolasProst.

« Il existe dans la tradition hébraïque hassidique un type de chants que l’on appelle nigun. Il s’agitde mélodies vocales sans paroles, expressions d’une expérience qui ne peut être traduite par des mots.Mon Chant hassidique (qui reprend largement des éléments d’une pièce antérieure pour basson solo)se réfère à un nigun de la fin du XVIIIe siècle, et l’instrument (le saxophone alto) doit tenter ici d’imiterle plus fidèlement possible les inflexions de la voix humaine. Chant hassidique a été écrit à la demandede Nicolas Prost et lui est dédié. » (Philippe Hersant)


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Le compositeur Pascal Zavaro a composé un concerto pour saxophone alto et orchestre d’harmonieintitulé Push, qui a été créé et enregistré par Nicolas Prost avec la Sirène de Paris. Cette nouvelle piècepour saxophone, Rush, est dédiée à Nicolas Prost (création à Bangkok en juillet 2009), et a été imposéeau concours international de Ville-d’Avray en 2010.

« RUSH : *v. se précipiter, se ruer, conduire rapidement ou impétueusement ; attaquer soudainement ;exécuter avec une hâte inhabituelle. *adj., requérant une vitesse supérieure ; *n. urgence soudaine ;demande abrupte ; affaire pressante ; assaut violent ; épreuve de tournage (cin. télév.). (D’après EnglishDictionary, Geddes & Grosset, Scotland) » (Pascal Zavaro)

Guillaume Connesson n’a jamais écrit pour le saxophone mais a accepté la version pour saxophonesoprano et saxophone baryton de sa pièce Disco Toccata, écrite originellement pour clarinette et violoncelle. Les saxophones se plaisent à merveille dans cette musique très énergique.

« A la musique disco, très en vogue dans les boîtes de nuit à la fin des années 70, ma partitionemprunte deux éléments: l’affirmation obstinée de la pulsation rythmique d’une part et certaines formules mélodiques caractéristiques des "riffs" de cordes d’autre part. Mais, loin du modèle de départ,j’ai ensuite intégré ces idées dans une métrique contrariante et je me suis amusé à les développerselon des lois plus "classiques". Le mouvement rapide et incessant m’a fait alors songer à la toccatabaroque, où la virtuosité instrumentale devient la principale source expressive. Aussi, comme j’ai toujours été frappé par les nombreux points communs qui rapprochent les musiques populaires d’aujourd’hui et le vocabulaire baroque, je n’ai pu résister au plaisir - et à la provocation - de les mêlertout à fait le temps d’une courte pièce. » (Guillaume Connesson).

www.thierrypecou.frwww.escaich.orgwww.nicolasbacri.netwww.pascalzavaro.comwww.philippehersant.com www.guillaumeconnesson.comChristian Lauba : page Facebook au nom de CHRISTIAN LAUBA (JEAN MATITIA)

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Amongst the transcriptions carried out by the Saxiana Trio are, in first place, trios for piano, violinand cello: the Debussy Trio, Rachmaninov’s Trio élégiaque No.1 or Shostakovich’s Trio No.1. Trios forpiano and wind instruments (Poulenc’s Trio for oboe, bassoon and piano) were also transcribed as weretrios with a string and a wind instrument (Elegiac Trio de Bax, Nino Rota’s Trio, Kagel’s Rrrrr… 5 Jazzstücke) or again, ensembles in which the composer had originally planned a saxophone part(Caplet’s Légende, Cras’s Demain). The Saxiana Trio has also arranged a considerable number of otherworks, taking a new look at certain masterpieces of the 20th century, including piano pieces (Ligeti’sMusica ricercata, Prokofiev’s Visions fugitives), orchestral works (Stravinsky’s Pulcinella) as well as,quite naturally, works stemming directly from jazz (Gershwin’s Rhapsody in Blue, excerpts from Bernstein’s West Side Story).

In the end, giving birth to new works specifically devoted to their ensemble is what the musiciansof the Saxiana Trio are keenest about. Unexpected juxtapositions with composers of today from quitevaried generations and horizons (neo-tonality, minimalism, popular and folk music, jazz...) nurture theirconcert repertoire and are gradually replacing the transcriptions. Currently, the Saxiana Trio has a catalogue comprising some thirty new works dedicated to it. In addition to the composers present onthis recording, we can mention the French composers Vincent Wimart, Christophe Frionnet, Henri-JeanSchubnel, Philippe Portejoie, Jean-Pierre Raillat and Denis Levaillant; foreign composers include GeraldShapiro, Mark Phillips, Neely Bruce, Alex Kotch, Alessandro Annunziata, Bernard Van Beurden, JorgeCalleja and Martin Münch.

The commission and first performance of Thierry Pécou’s Nanook Trio took place on the occasionof an American concert tour in 2007.‘Nanook Trio takes up elements from music commissioned by the Louvre to accompany Robert Flaherty’s silent film Nanook of the North. Each of the three movements corresponds to a sequence inthe film, which illustrates, often with humour and tenderness, the harsh daily life of an Inuit family. Inthe central piece, I took inspiration from an Inuit song, of which the original is accompanied by a drum.’(Thierry Pécou)


Brillants lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Anne Lecapelainet Nicolas Prost aux saxophones soprano, alto,ténor ou baryton et Laurent Wagschal aupiano, forment en 2000 le trio Saxiana.

Très attirés par la musique de la fin du 19e etdu 20e Siècle, ils n’hésitent pas à transcrire,adapter ou revisiter des œuvres de Bruch, Debussy, Poulenc, Stravinsky ou Ligeti. Soucieuxégalement de développer un répertoire contemporain exclusivement écrit pour leur formation, ils assurent la création de plus d'une vingtaine de trios (Escaich, Pecou, Bacri, Lauba, Annunziata, Shapiro,Kotch, Munch, Van Beurden etc.). Enfin, utilisant entre autres le chant, la musique électronique-tape oule sax midi, le trio Saxiana explore aussi d'autres répertoires plus “légers” : les musiques des comédiesd’Hollywood et de Broadway, les musiques de films (Fellini, Tati, Disney)...

Le trio Saxiana se produit régulièrement sur les scènes internationales en Europe, au Japon et aux USAet a déjà réalisé plusieurs enregistrements salués par la presse internationale.

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Since its invention by the Belgian instrument maker Adolphe Sax in 1841, and despite all his effortsto introduce it into military bands and symphony orchestras, we must acknowledge that, unfortunately,the saxophone has not overly aroused the interest of composers. Certainly, thanks to Miss Elisa Hall,who, in the early 20th century, commissioned some twenty-odd scores, saxophonists can take pridein having concertante pieces by Debussy, Vincent d’Indy and Florent Schmitt in their repertoire. Lateron, Milhaud, Glazunov, Martin, Villa-Lobos, Ibert and, more recently, Berio, Donatoni and Thierry Escaichwould write for the saxophone. As regards chamber music, it is doubtless the quartet form that hasgiven rise to the most interesting pieces as attest, in particular, the scores by Glazunov, Pierné, Schmitt,Xenakis, Glass and the considerable discography that illustrates them. In addition to the repertoire forsaxophone and piano—fairly extensive but quite varying in quality (Koechlin, Hindemith, Carter, Sancan,Sauguet, Denisov)—, we can also point out interesting pieces by Caplet, Villa-Lobos, Jean Cras, Nonoand Wolpe, using the saxophone in original combinations with other instruments. In the final analysis,many attempts are unfortunately too anecdotal to give the saxophone a real literature, whereas in jazzbands, it quickly gained extraordinary and lasting success.

When, in 2000, they formed the Saxiana Trio, Anne Lecapelain, Nicolas Prost and Laurent Wagschalwere able to come up with only a very small number of original works for two saxophones and piano.We can mention, in particular, the first piece in history written for this formation, in 1858: the Duoconcertant by Jean-Baptiste Singelée (1812-1875). Saxiana initially built up a repertoire by realisingtranscriptions after deciding to never play works that predated the birth of the saxophone and favouringthose composers who used or defended the instrument. Thus, these are essentially 20th-century works,and the musicians most often play in the configuration combining soprano and tenor saxophones withpiano, Nicolas Prost and Anne Lecapelain also able, depending on the piece, to use the alto and baritone.

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Saxiana TrioFirst performances


Brillants lauréats du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, Anne Lecapelainet Nicolas Prost aux saxophones soprano, alto,ténor ou baryton et Laurent Wagschal aupiano, forment en 2000 le trio Saxiana.

Très attirés par la musique de la fin du 19e etdu 20e Siècle, ils n’hésitent pas à transcrire,adapter ou revisiter des œuvres de Bruch, Debussy, Poulenc, Stravinsky ou Ligeti. Soucieuxégalement de développer un répertoire contemporain exclusivement écrit pour leur formation, ils assurent la création de plus d'une vingtaine de trios (Escaich, Pecou, Bacri, Lauba, Annunziata, Shapiro,Kotch, Munch, Van Beurden etc.). Enfin, utilisant entre autres le chant, la musique électronique-tape oule sax midi, le trio Saxiana explore aussi d'autres répertoires plus “légers” : les musiques des comédiesd’Hollywood et de Broadway, les musiques de films (Fellini, Tati, Disney)...

Le trio Saxiana se produit régulièrement sur les scènes internationales en Europe, au Japon et aux USAet a déjà réalisé plusieurs enregistrements salués par la presse internationale.

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Since its invention by the Belgian instrument maker Adolphe Sax in 1841, and despite all his effortsto introduce it into military bands and symphony orchestras, we must acknowledge that, unfortunately,the saxophone has not overly aroused the interest of composers. Certainly, thanks to Miss Elisa Hall,who, in the early 20th century, commissioned some twenty-odd scores, saxophonists can take pridein having concertante pieces by Debussy, Vincent d’Indy and Florent Schmitt in their repertoire. Lateron, Milhaud, Glazunov, Martin, Villa-Lobos, Ibert and, more recently, Berio, Donatoni and Thierry Escaichwould write for the saxophone. As regards chamber music, it is doubtless the quartet form that hasgiven rise to the most interesting pieces as attest, in particular, the scores by Glazunov, Pierné, Schmitt,Xenakis, Glass and the considerable discography that illustrates them. In addition to the repertoire forsaxophone and piano—fairly extensive but quite varying in quality (Koechlin, Hindemith, Carter, Sancan,Sauguet, Denisov)—, we can also point out interesting pieces by Caplet, Villa-Lobos, Jean Cras, Nonoand Wolpe, using the saxophone in original combinations with other instruments. In the final analysis,many attempts are unfortunately too anecdotal to give the saxophone a real literature, whereas in jazzbands, it quickly gained extraordinary and lasting success.

When, in 2000, they formed the Saxiana Trio, Anne Lecapelain, Nicolas Prost and Laurent Wagschalwere able to come up with only a very small number of original works for two saxophones and piano.We can mention, in particular, the first piece in history written for this formation, in 1858: the Duoconcertant by Jean-Baptiste Singelée (1812-1875). Saxiana initially built up a repertoire by realisingtranscriptions after deciding to never play works that predated the birth of the saxophone and favouringthose composers who used or defended the instrument. Thus, these are essentially 20th-century works,and the musicians most often play in the configuration combining soprano and tenor saxophones withpiano, Nicolas Prost and Anne Lecapelain also able, depending on the piece, to use the alto and baritone.

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Saxiana TrioFirst performances


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les lettres de son nom, que l’idée me vint d’un cycle de plusieurs œuvres à travers lesquelles j’expri-merais, en musique, ma vision de la musique américaine » (Nicolas Bacri)

Cette collaboration débouche sur une relation musicale fructueuse entre les musiciens et le compositeur : les deux Sonatines opposées opus 108 (2008-2009), Sonatina lirica (créée par NicolasProst et Laurent Wagschal à Nagoya en 2008) et Sonatina lapidaria (créée par Anne Lecapelain et Laurent Wagschal à Paris en 2009), ont été en effet écrites pour clarinette ou saxophone et piano.Sonatina lirica op.108 n°1 (Commande de la communauté française de Belgique) Alla sonatina -Canzonetta per un bambino - Rondo versatileSonatina lapidaria op.108 n°2 Largo tenebroso - Allegro vigoroso - Tempo dell inizio - Allegro vigoroso

« Mes deux sonatines opposées sont, comme leur nom l’indique, des compositions aux climats musicaux extrêmement différenciés. A la Sonatina lirica, d’une douceur, d’un lyrisme, d’un classicismequi me surprennent encore moi-même, j’ai voulu opposer une Sonatina lapidaria qui représente l’autreextrême de ma palette stylistique, dramatique, pleine d’amertume, de détresse intérieure et…d’audiblemodernité. Pourtant ce qui me frappe le plus maintenant dans cette opposition de deux univers expressifs c’est moins leurs divergences que leurs points communs. La Sonatina lapidaria est toutaussi classiquement construite que la première, le langage est construit sur un élargissement maximumdu sentiment tonal mais il ne s’en échappe vraiment que pour mieux y revenir, le lyrisme n’est peutêtre pas aussi évident que dans la Sonatina lirica mais il est toujours sous-jacent, enfin la rigueur dela construction formelle et son organicité sont présentes dans l’une et l’autre pièce. » (Nicolas Bacri)

Nicolas Bacri a écrit également à l’intention de Nicolas Prost Petite musique de nuit pour saxophone et piano (ou violon ou violoncelle). Toutes ces œuvres sont déjà devenues des pièces pharesdu répertoire pour le saxophone et ont été imposées à l’occasion de différentes compétitions nationales.

Après avoir créé la version pour saxophone soprano et orchestre à cordes de son Chant des ténèbres, Nicolas Prost sollicite Thierry Escaich pour l’écriture d’une nouvelle partition à l’intention dutrio Saxiana : Phantasia antiqua, qui a été donné en création mondiale à Nagoya en 2009.

« Composée parallèlement au concerto pour violon et orchestre (créé en octobre 2010 par David Grimal), ce trio pour saxophone alto, saxophone ténor (utilisant également le baryton) et piano est bâtien trois courts mouvements enchaînés. Il réutilise une partie du matériau thématique du concerto,

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Sonatina lirica, Op.108 no.1 (Commissioned by the French Community of Belgium) Alla sonatina- Canzonetta per un bambino - Rondo versatile

Sonatina lapidaria, Op.108 no.2 Largo tenebroso - Allegro vigoroso - Tempo dell inizio - Allegrovigoroso‘My two opposite sonatinas are, as their titles suggest, compositions of highly differentiated musicalmoods. To the Sonatina lirica, of a gentleness, a lyricism, a classicism that still surprise me, I wantedto contrast a Sonatina lapidaria, representing the other extreme of my stylistic palette: dramatic, fullof bitterness, inner distress and…audible modernity. Yet what strikes me most now in this oppositionof two expressive universes is less their divergences than their points in common. The Sonatina lapidaria is just as classically constructed as the former; the language is built on a maximum broadeningof the tonal sentiment but does not truly escape except to better return to it. The lyricism is perhapsnot as obvious as in the Sonatina lirica but it is always underlying. Finally the rigour of the formalconstruction and its organic quality are present in both pieces.’ (Nicolas Bacri)

For Nicolas Prost, Nicolas Bacri also wrote Petite musique de nuit, for saxophone and piano (orviolin or cello). All these works have become seminal pieces in the saxophone repertoire and beencompulsory works at various national competitions.

After giving the first performance of Thierry Escaich’s Chant des ténèbres in the version for sopranosaxophone and string orchestra, Nicolas Prost asked him to write a new work for the Saxiana Trio. Thiswould be Phantasia antiqua whose world premiere was given in Nagoya in 2009.‘Composed at the same time as the Violin Concerto (first performed in October 2010 by David Grimal),this trio for alto and tenor saxophones (also using the baritone) and piano is built in three short linkedmovements. It reuses part of the Concerto’s thematic material, in particular this idea of a motet withan old-style rhythm that opens the first movement and seems to meander nervously in a tight coun-terpoint studded with diverse, abrupt irruptions like different kinds of music jostling each other in space.In the second movement, one also finds a somewhat mechanical passacaglia, an irregular theme givingrise to the most diverse variations (some even integrating a sung voice) that will bring back, after atightening of the rhythmic irregularities, the angry baroque dance of the first movement.’ (Thierry Es-caich)


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Christian Lauba is an atypical composer, well known and appreciated by saxophonists, in particularfor his cycle of Etudes transcendantes for solo saxophone, using parameters, techniques and playingmethods specific to the instrument. At the request of the Saxiana Trio, he agreed to elaborate a newversion of Porgy stride, originally written for two pianos. This is an extremely virtuosic boogie intro-duced by a cadence that is very dense, harmonically. This version for two saxophones and piano is dedicated to the Saxiana Trio and was first performed in December 2008 in Paris.

‘Porgy Stride was commissioned by Brigitte Engerer and Boris Berezovsky for the La Roque d'Anthéron festival. The original version is for two pianos and is a direct homage to George Gershwinand Art Tatum, synthesising the harmonies of the former, which are already spectral, and the trans-cendental virtuosity of the latter. In this new version, the two saxophones integrate perfectly into thediscourse, both appealing and humorous, of this rhapsodic “jazz” style in which certain Arab-soundingand “Ligetian” melismas come to renew the rhythms and harmonies.’ (Christian Lauba)

When Philippe Hersant agreed to compose a piece for solo saxophone, he used this instrument forthe first time. Chant hassidique (Hasidic Song) was first performed in Bangkok in July 2009 by NicolasProst.

‘In the Hasidic Hebrew tradition, there is a type of song called nigun. These are vocal melodies without words, expressions of an experience that cannot be translated into words. My Chant hassidique(which largely takes up elements from an earlier piece for solo bassoon) refers to a nigun from theend of the 18th century, and here the instrument (alto saxophone) must try to imitate as faithfully aspossible the inflections of the human voice. Chant hassidique was written at the request of NicolasProst and is dedicated to him.’ (Philippe Hersant)

Composer Pascal Zavaro wrote a concerto for alto saxophone and wind ensemble entitled Push,which was first performed and recorded by Nicolas Prost with La Sirène de Paris. This new piece forsaxophone, Rush, is dedicated to him (first performance in Bangkok, July 2009) and was compulsoryat the Ville-d’Avray International Competition in 2010.

‘RUSH, v.i.: to move or go swiftly or impetuously; to make a swift, sudden attack; v.t.: to do or makewith unusual haste. *a., necessitating haste; *n. a sudden, violent assault; abrupt demand; urgent affair;

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accompagner le film muet « Nanook l’esquimau » de Robert Flaherty. Chacun des trois mouvementscorrespond à une séquence du film où est mise en scène, souvent avec humour et tendresse, la durevie quotidienne d’une famille inuit. Dans la pièce centrale, je me suis inspiré d’un chant inuit dont l’original est accompagné au tambour. » (Thierry Pécou)

Depuis l’écriture de cette partition, Thierry Pécou a aussi utilisé le saxophone dans les MachinesDésirantes, concertino pour piano et petit ensemble. Il a offert également à Nicolas Prost une nouvelleversion de son concerto pour clarinette Les Filles du feu (création au Congrès Mondial du Saxophoneà Bangkok avec l’Orchestre Philharmonique de Thaïlande a en juillet 2009), ainsi que Perroquetsd’azur pour saxophone soprano solo (création à Paris en 2008). Cette dernière pièce, très virtuose, aété imposée au concours international Adolphe Sax en 2008.

« Perroquets d’azur pour saxophone soprano solo a été composé à l’origine pour le hautboïsteFrançois Leleux. S’inspirant de musiques populaires entendues lors de mes voyages à Cuba et auMexique, cette nouvelle version pour saxophone conserve son caractère virtuose à la partition où s’enchevêtrent de complexes polyphonies rythmiques dans un climat d’effervescence croissante »(Thierry Pécou)

De même, le compositeur Nicolas Bacri a écrit ses premières notes pour le saxophone grâce autrio Saxiana. Auparavant très attiré par la clarinette, comme en témoigne son catalogue, il a acceptéde réaliser une nouvelle version dédiée au Trio Saxiana d’American Letters, originellement écrit pourclarinette, alto et piano. L’œuvre est composée de trois mouvements : Night Mysteries – Elegy for A.C- Adams Dances.

« Le point de départ de ce projet fut Elegy for A.C., dont l’idée me vint sous le coup de l’annoncede la disparition du grand compositeur américain Aaron Copland (1900-1990). Cette première piècese veut un hommage au langage harmonique âpre et original de ses Variations pour piano qui restentpour moi l’un des sommets de l’écriture pianistique au XXe siècle. Lorsque j’ai utilisé en guise de prétexte mélodique à cette pièce, les notes correspondant dans la notation musicale anglo-saxonne,aux initiales de Aaron Copland (A. C. = La, Do), je ne me doutais pas encore qu’une autre pièce baséesur le même principe s’ajouterait à celle-là quelques mois plus tard. C’est en répondant à la demandede Jean-François Zygel d’écrire une courte pièce en hommage à John Adams basée, elle aussi, sur


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compositeurs qui ont utilisé ou défendu l’instrument. Il s’agit donc essentiellement d’œuvres du vingtième siècle et les musiciens jouent le plus fréquemment dans la configuration associant les saxophones soprano et ténor au piano, Nicolas Prost et Anne Lecapelain pouvant également, au grédes pièces, utiliser les saxophones alto et baryton.

Parmi les transcriptions réalisées par le trio Saxiana figurent en premier lieu des trios pour piano,violon et violoncelle : le trio de Debussy, le trio élégiaque n°1 de Rachmaninov ou le trio n°1 de Chostakovitch. Ont été également transcrits des trios pour piano et instruments à vent (trio de Poulenc),des trios avec un instrument à cordes et un instrument à vent (Elegiac Trio de Bax, trio de Rota, Rrrrr…5 Jazzstücke de Kagel), ou encore des ensembles dans lesquels le compositeur avait déjà prévu àl’origine une partie de saxophone (Légende de Caplet ou Demain de Cras). Le Trio Saxiana a égalemententrepris un important travail d’arrangement en revisitant certains chefs-d’œuvre du vingtième siècle :des pièces pour piano (Musica ricercata de Ligeti, Visions fugitives de Prokofiev) ou pour orchestre(Pulcinella de Stravinsky); ainsi que, très naturellement, des œuvres directement issues du jazz (Rhapsody in Blue de Gershwin, extraits de West Side Story de Bernstein).

Enfin, donner naissance à de nouvelles œuvres spécifiquement dédiées à leur formation est ce quitient le plus à cœur aux musiciens du Trio Saxiana. Les rencontres inattendues avec les compositeursd’aujourd’hui de générations et d’horizons très variés (néotonalité, minimalisme, musiques populaireset traditionnelles, jazz...) nourrissent leur répertoire de concert et remplacent peu à peu les transcrip-tions. Actuellement, le trio Saxiana compte une trentaine de créations dédicacées à son catalogue.Outre les auteurs présents sur cet enregistrement, on peut citer parmi les compositeurs français : Vin-cent Wimart, Christophe Frionnet, Henri-Jean Schubnel, Philippe Portejoie, Jean-Pierre Raillat, DenisLevaillant ; et parmi les compositeurs étrangers : Gerald Shapiro, Mark Phillips, Neely Bruce, Alex Kotch,Alessandro Annunziata, Bernard Van Beurden, Jorge Calleja, Martin Münch.

La commande et la création de Nanook Trio de Thierry Pécou ont eu lieu à l’occasion d’une tournéede concerts en 2007 aux États-Unis.« Nanook Trio reprend les éléments d’une musique commandée par le Musée du Louvre pour

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in motion pictures, a first print. (After Webster’s New Twentieth Century Dictionary, The World PublishingCo., USA)’ (Pascal Zavaro)

Guillaume Connesson has never written for the saxophone but accepted the version for sopranoand baritone saxophones of his piece Disco Toccata, originally written for clarinet and cello. The saxo-phones thoroughly enjoy themselves in this very energetic music.

‘My score borrows two elements from disco music, very much in vogue in nightclubs in the lateSeventies: the ostinato affirmation of the rhythmic beat on the one hand and certain melodic formulascharacteristic of string “riffs” on the other. But, far from the model of the outset, I then integrated theseideas into irksome metrics and had fun developing them according to more “classical” laws. The fast,incessant tempo then made me think of the Baroque toccata, in which instrumental virtuosity becomesthe principal expressive source. Also, as I have always been struck by the numerous points in commonconnecting popular music of today and the Baroque vocabulary, I couldn’t resist the pleasure—andprovocation—of combining them thoroughly for the length of a short piece.’ (Guillaume Connesson).

www.thierrypecou.frwww.escaich.orgwww.nicolasbacri.netwww.pascalzavaro.comwww.philippehersant.com www.guillaumeconnesson.comChristian Lauba: Facebook page under the name of CHRISTIAN LAUBA (JEAN MATITIA)


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Brilliant graduates of the Paris Conservatoire,Anne Lecapelain and Nicolas Prost (soprano,alto, tenor or baritone saxophones) and Laurent Wagschal (piano), formed the SaxianaTrio in 2000.

Very keen on music from the late 19th and20th centuries, they do not hesitate to transcribe,adapt or take a different approach to works byBruch, Debussy, Poulenc, Stravinsky or Ligeti.Equally concerned with developing a contemporary repertoire exclusively written for their group, theyhave given the first performances of some twenty trios (Escaich, Pécou, Bacri, Lauba, Annunziata, Shapiro,Kotch, Münch, Van Beurden et al.). Finally, using, amongst other things, voice, tape or the MIDI sax, theSaxiana Trio also explores other, ‘lighter’ repertoires: scores from Hollywood and Broadway musical comedies or film music (Fellini, Tati, Disney).

The Saxiana Trio performs regularly in international venues throughout Europe, Japan and the UnitedStates and has already made several recordings, hailed by the international press.

Translated by John Tyler Tuttle


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Depuis sa création en 1841 par le facteur belge Adolphe Sax, et malgré tous les efforts de cedernier pour l’introduire au sein des orchestres militaires et de l’orchestre symphonique, force est dereconnaître que le saxophone a malheureusement peu intéressé les compositeurs. Certes, grâce àElisa Hall, commanditaire au début du vingtième siècle d’une vingtaine de partitions, les saxophonistespeuvent s’enorgueillir d’avoir à leur répertoire des pièces concertantes de Debussy, d’Indy ou Schmitt.Plus tard, ce sont Milhaud, Glazounov, Martin, Villa-Lobos, Ibert, et plus récemment Berio, Donatoni etEscaich qui ont écrit à leur tour des oeuvres concertantes pour le saxophone. Quant à la musique dechambre, c’est sans doute en formation de quatuor que les pièces les plus intéressantes lui ont étédonnées : en témoignent notamment les partitions de Glazounov, Pierné, Schmitt, Xenakis, Glass, et ladiscographie non négligeable qui les illustre. Outre le répertoire pour saxophone et piano, importantmais très inégal (Koechlin, Hindemith, Carter, Sancan, Sauguet, Denisov), on peut signaler encore lesdémarches intéressantes de Caplet, Villa-Lobos, Cras, Nono, ou Wolpe, intégrant le saxophone au seinde formations originales. Au final, beaucoup de tentatives malheureusement trop anecdotiques pourdonner au saxophone une réelle littérature, alors qu’au sein des ensembles de jazz, il obtient par contreun extraordinaire succès, très rapide et durable.

Lorsqu’ils créent en 2000 le trio Saxiana, Anne Lecapelain, Nicolas Prost et Laurent Wagschal n’ontpu recenser qu’un très petit nombre d’œuvres originales pour deux saxophones et piano. On peut citernotamment la première pièce de l’histoire écrite pour cette formation, en 1858 : le Duo concertant deSingelée.

C’est d’abord en réalisant des transcriptions que le trio Saxiana s’est constitué un répertoire, avecle parti de ne jamais aborder des œuvres antérieures à la naissance du saxophone et de favoriser les

Saxiana TrioCréations


Trio SaxianaAnne LecapelainNicolas ProstLaurent Wagschal www.saphirproductions.net

C R É A T I O N S

BACRI • CONNESSON • ESCAICHHERSANT • LAUBA • PECOU • ZAVARO

PREMIER ENREGISTREMENT MONDIAL



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Trio Saxiana - Naxos Music Library · and Art Tatum, synthesising the harmonies of the former,...

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