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TROUBLES PSYCHOCOMPORTEMENTAUX
du SUJET AGE DEMENT
Dr. V. LEFEBVRE des NOETTESPSYCHIATRE des HOPITAUX
C.H.E.R. AP-HP
INTRODUCTION
M.A. =850 000 CAS en FrancePREVALENCE = 1,5% à 65 ans
30% à 8O ans45%>90 ans
Première CAUSE de DEMENCE ( 70%)devant les démences vasculaires , mixtes et àcorps de LEWYCOÛT SOCIAL = 30 à 40 MILLIARDS de francs en l ’an 2OOO
LES TROUBLES PSYCHOCOMPORTEMENTAUX
TRES FREQUENT DANS L A M.A. et la D.T.A.( 3O%)CONDITIONNENT LE MAINTIEN àDOMICILE
Evolution du concept
Troubles du comportementSignes comportementaux et psychologiques de la démence ( consensus International Psychiatric Association)– troubles de la perception, du contenu des
pensées, de l’humeur ou du comportement fréquemment observés chez les patients déments (IPA, 2002 )
– En décalage avec le fonctionnement antérieur– Composante à part entière de la maladie– Hétérogénéité, physiopathologie complexe
IntérêtApparition progressive au cours de la maladieSignal d’alerte pour le diagnosticVariations selon les individus: 1/3 ont SCPD sévèresConditionnent l’évolution de la maladieSource de souffrance et de baisse de qualitéde vie pour le patientPremière cause de détresse pour les proches et par conséquent d’hospitalisation et de placementSource d’épuisement pour le soignantAugmentent le coût de prise en soin
Apparition précoce des SCPD dans la M.A.
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Classification des troublesAffectifs et émotionnels– Dépression– Anxiété– Perturbations émotionnelles– Exaltation de l’humeur– Apathie– Conduites régressives
Psychotiques– Hallucinations– Troubles perceptifs– Idées délirantes
Comportementaux– Agitation, agressivité– Instabilité psychomotrice– Compulsions
Troubles des conduites élémentaires– Sommeil– Conduites alimentaires– Sexualité
L ’ échelle de COHEN-MANSFIELDévalue en intensité et en sévérité , l ’agitation verbale ou gestuelle avec ou sans agressivitél ’échelle d ’APATHIE en 18 items de MARIN (1991)
Troubles du sommeil
Comportement moteur aberrant
Troubles de l’appétit et de l’alimentation
Irritabilité / Instabilité de l’humeur
Impulsivité / Désinhibition
Apathie / Indifférence
Exaltation de l’humeur / Euphorie
Anxiété
Dépression / Dysphorie
Agitation / Agressivité
Hallucinations
Idées délirantesNeuro Psychiatric InventoryÉquipe Soignante
• Version développée pour évaluer les patients vivant en institution
• Évaluation de 12 signespsychologiques et comportementaux
• Repose sur l’interrogatoire d’un membre de l’équipe soignante en l’absence du patient
UN OUTIL D’ÉVALUATION : LE NPI-ES
0
24
6
810
12
Délires
Halluc
inatio
ns
Agitati
ons
Dysph
orie
Anxiét
é
Eupho
rie
Apathi
e
Désinh
ibitio
n
Irrita
bilité
Instab
ilite p
sych
omotr
ice
LégerModéréSévère
Figure . So us s co re c o mpo s ite mo ye n des dix c o mpo rteme nts éva lué s par l'échelle NP I
(s co re c o mpo s ite = fréquence x s évé rite ; ma ximum = 12). (d'aprè s M ega M .et a l.,1996
Sous score composite moyen
PRÉVALENCE
10,55,7
36,9
44,3
4,5
47,9
10,2
28,3
14,7
20,524,7
7,8
44,3 42,746,3
9,8
63,5
13,3
25,029,8
24,3
32,8
13,5 12,9
0
10
20
30
40
50
60
70
délire
hallucin
ations
agita
tion
dépres
sion
anxié
té
euphorie
apath
ie
désinhibitio
n
irrita
bilité
comp.
mot. aberr
.
sommeil
appéti
t
MMSE 21-30
MMSE 11-20
D’après M. Benoît et al. Rev Med Int. 2003
n=510
3
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Évaluer la gravité de l’état d’agitation/agressivité
Selon son retentissement – Déshydratation voire dénutrition– Chutes avec traumatismes– Réactions de rejet voire maltraitance de la
part de la famille
Fréquence/retentissementGroupe I Groupe II Groupe III (les plus fréquents/ les plus éprouvants)
(relativement fréquents/ relativement éprouvants)
(moins fréquents/ prise en charge possible)
Comportementaux Psychologiques Troubles de l'identification
Psychologiques Délires (10-73%) Hallucinations (12-49%) Humeur dépressive (40-50%) Insomnie Anxiété (15%)
Comportementaux Agression physique Errance Impatience Apathie (25-70%)
Comportementaux Agitation (10-45%) Comportement contraire aux convenances et désinhibition (8-12%) Cris Allées et venues (9-20%)
Pleurs Jurons Questions répétitives Poursuite incessante d'un proche Manque d'entrain
ETIOLOGIES
ENVIRONNEMENTALESFONCTIONNELLESSOCIALES ET OU FAMILIALESSOMATIQUESIATROGENESPSYCHIATRIQUES
Etiologies
Lésions cérébrales
Psychotropes
Troubles du
comportement
Facteurs Psychologiques et environnementaux
Soutien patients, soutien et guidance aidants
Formation soignantsAdaptation du lieu de vie Causes somatiques
et iatrogènes
Traitement étiologique
Une nouvelle personne dans l’EHPAD, un départ• Un changement de lieu de vie
Modification récente de l’environnement
Il se sentiment de solitude d’abandon, tristesse, angoisse en particulier en raison d’idées délirantes.• conflits relationnels
Problème relationnel ou affectif
•confiné au lit et/ou au fauteuil car ne bouge presque plus et sa position est inconfortable, débute des escarres.• Vêtements sont trop serrés, dentier mal adapté.• A été attaché ! (les contentions sont à proscrire car elles génèrent de l’angoisse, de l’incompréhension et de l’agitation supplémentaire) : “ Je n’ai rien fait, pourquoi est-ce que m’on a arrêté ?! ”
Problème physique
•Arrêt brutal.• Modification récente de dose.• Introduction d’un nouveau produit.• Confusion dans les prises.
Problème médicamenteux
•température, douleur , toux (infection ORL ou pulmonaire), urine souvent (infection urinaire), difficultés pour s’alimenter (abcès dentaire, mycose buccale).• trouble transit• déshydratation .• Surveillez température, transit (les selles), urines, quantité de boisson.
Problème médical
SI MODIFICATION BRUTALE DU COMPORTEMENT PENSEZ A:
Inadéquation de l’environnement
Stimulation insuffisante ou excessive, mal adaptéeEnvironnement sensoriel inadapté: bruit excessif, éclairage défectueux, promiscuitéEspace insuffisant pour la déambulation ou ergonomie non adaptée aux handicaps
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Inadéquation de l’environnement
Stimulation insuffisante ou excessive, mal adaptéeEnvironnement sensoriel inadapté: bruit excessif, éclairage défectueux, promiscuitéEspace insuffisant pour la déambulation ou ergonomie non adaptée aux handicaps
Attitudes inadaptées entourage
Soignants et / ou famille non formésContre attitudes négativesMauvaises gestion des émotionsSur stimulation avec mise en échecManque de respectou au contraire infantilisation
Réactions psychologiques du patient à ses difficultés cognitives ou neurologiques
Troubles mnésiques– =>perplexité, irritabilité, idées délirantes( « on me vole »)
Désorientation– => angoisse, délire
Troubles de compréhension du langage , des gnosies– => erreurs d’interprétation, incompréhension,délire, angoisse,
agitationTrouble d’expression– => irritabilité, repli sur soi, tristesse
Troubles praxiques ou exécutifs– => sentiment d’incompétence
Incontinence– => sentiment de perte de dignité
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Analyse de situation problème
Où?Dans quelles circonstances?
Quelle situation?
Quand?Facteurs déclenchant?Changement récent?
A quel moment de la journée?
Comment?Quel est ce trouble?
Depuis combien de temps?
Pourquoi? Quel sens donner?
La DEPRESSION 30 à 70%L ’ EXALTATION de L ’HUMEUR 8%L ’ANXIETE 48%LABILITE EMOTIONNELLE 30%APATHIE 72%CONDUITES REGRESSIVES 15%
DELIRES 22%PARANOIDE SIMPLES :vols préjudices persécutions,jalousiesd d ’EKBOMsd CHARLES BONNETsd de CAPGRAS illusion de sosiesd de FREGOLI fausse reconnaissance de plusieurs personnes comme étant la même personne
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Les hallucinations surtout visuelles10% DANS La MALADIE D ’ALZHEIMER80% dans La DEMENCE à CORPS de LEWY
INSTABILITE PSYCHOMOTRICE 50%:DEAMBULATIONAKATHISIE,SYNDROME de GODOTAGITATION 60%:VERBALE OU PHYSIQUE , avec ou sans AGRESSIVITECRIS 10 à 30%compulsions et stéréotypies 20 à 50%
Troubles du SOMMEIL , dus à l ’augmentation de l ’apathie,inversion nycthémérale,sun dowing
troubles des conduites alimentaires dus aux troubles de l ’odorat du goût et de la satiété= anorexie ,plus rarement, pica et hyperphagietroubles des conduites sexuelles plutôt dans le sens d ’une baisse de la libido
ELIMINERUNE CAUSE SOMATIQUEUN SYNDROME CONFUSIONNELUNE IATROGENIEUN PROBLEME ENVIRONNEMENTAL
UN PROBLEME FAMILIAL OU D ’EQUIPE
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Axes du traitement
Soutienaidant
pharmacologie
Support socialStimulationOrientation Dans réalité
Repères
stade léger à modéré
stade modérémentsévère à sévère
stade sévère
Hôpital de jourUSA
Accueil de jourAJ Thérapeutique
USA
AJInstitutiontemps plein
Unité vie Alzheimer
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A domicile
Évaluer la tolérance de l’entourage
Évaluer le réseau relationnelIdentifier l’aidant principalÉvaluer le rôle des aidants indirectsPrévenir les facteurs de détresse et de burn-outÉvaluer les risques de maltraitance
Stratégie de copingprévenir et traiter une dépression d ’épuisementsavoir proposer des séjours de répitaccompagner et orienter l ’aidant naturel
dans ses démarches sociales( APA, Sauvegarde de justice, curatelle ,
tutelle, aides au domicile , portage de repas, prescription de séances d ’orthophonie et de kinésithérapie…)
Faire alliance avec la famille
Intérêt des réunions de familles pour réduire les conflits et le stress des proches – Expliquer et dédramatiser les troubles,– Guider pour mieux adapter attitudes– Apprendre à mieux communiquer– Informer sur le traitement et les soins
A éviterSur stimulationCarence de stimulationÉclairage défectueuxBruits intempestifsModifications brutales de l’environnementDéménagements, déplacements répétésInfantilisation etc.
Un milieu inadapté ou des attitudes inadaptées des proches peut contribuer à l'apparition de SPCD ou les aggraver.
A favoriserApproches comportementales pour interrompre ou réduire activités ou situations qui favorisent SPCD ( renforcement positif)Augmenter l’ orientation: – Respecter rythmes de vie patient – Renforcer rythme veille/sommeil normal – Renforcer indicateurs de temps– Signalétique dans la maison
Stimuler le patient , lutter contre l’ apathie :– Stimulation externe sensorielle , motrice ou cognitive – Activités manuelles seul ou en groupe, gymnastique, « ateliers
mémoire »,écoute de musique , présence d’animaux domestiques, éclairage intense .
Préserver l’identité– Techniques d’évocation du passé– Garder un rôle dans la famille, le groupe
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Éviter les sources de déséquilibre et d’angoisse en particulier vespérales et
nocturnes
éclairage suffisant le soir, – voire veilleuse dans la chambre,
simplification et sécurisation du lieu de vie,lutte contre le bruit,
lutte contre la carence de stimulation dans la journée, prévention de l’inversion du rythme veille–sommeil
Action psychologiqueSi verbalisation possible: Psychothérapie brève – apaiser les angoisses, rassurer, aider à donner du sens et
favoriser l’aménagement par le patient de ses idées délirantes
– augmenter la compliance aux soin.thérapies à médiation (art-thérapie...) et groupes de parole– favoriser la verbalisation de la souffrance et la reprise d’une
vie relationnelle.
En institution
Adapter celui-ci au domicile ou en institution au niveau des :bruitslumièresrepères spatiaux-temporauxpictogrammesespaces de déambulation sécuriséinternes ou externesportes à code
Approches multidisciplinaires avec des cibles multiples
Aménagement de l’environnement spatialAménagement de l’environnement temporelApproches comportementalesApproches relationnellesApproches sociothérapiquesApproches familiales
…/…
Aménager l’espace pour la stimulation
Élargir le périmètre de déambulation
Tenir compte des itinéraire de déambulation par rapport à un sujet normal
Permettre une activitéphysique sans danger
Patio ou jardin aménagéLutter contre la carence de stimulation
Lieu d’animation spécifique, au calme
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Créer un environnement apaisant
en tenant compte des déficits perceptifs des patients
Travail sur la couleurCouleur non saturées
pastel dans les petites pièces , les chambres => sensation de quiétude
Couleur franches Signalisations , repères qui pallient à la désorientationEffet stimulant dans les lieux d’animation
Uniformité des couleurs des lieux « à risque »
Formation et supervision des soignants en institution
Une attitude calme, tolérante et bienveillante, sans pour autant être complaisante, apporte une empathie et une réassurance aptes à favoriser un étayage dans la réalité.
Mesures comportementalesRétablir rythme veille sommeil– Sorties, Promenades– Activités alternatives
Apaiser– Musiques douces– Bains chauds– Intérêt de l’ animal familier
Valoriser– Impliquer dans les actes du quotidien
Recours à– l’orthophoniste– L’animation
Démarche comportementale
Identifier les SCPD à traiterRecueillir les informations : ABCIdentifier le déclencheur, prendre en compte la souffrance des uns et des autresSe fixer des objectifsMotiver les aidantsÉvaluer les progrès et adapter les plans de soin
POUR LE PATIENTgroupes de stimulations cognitives ou individuelspsychothérapie individuelle ou àmédiation artistique ou corporellepsychothérapie institutionnellesorties culturelles ou de loisirs adaptés
Approche relationnelleTenir le malade à l'écart des situations et des individus susceptibles de provoquer des comportements perturbateursLui parler d'une voix douce et rassuranteUne personne agitée est abordée de face, lentement et calmementSe mettre au niveau du malade
…/…
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Apprendre à mieux communiquer avec le patient
Parler en se mettant en faceCapter son regardSourire, Adopter un ton de voix normal (apaisant)Faire des phrases simples Etre tolérant et positifÉtablir un contact physique
Si besoin rappeler qui on estNommer la personne
le "on" dépersonnalisantles longs raisonnementsles interdits, le "non"les situations d'échec
les mots complexesla dévalorisationles questions (comment je
m'appelle ?)les contentions
A favoriser A éviter Ex d’ ateliers thérapeutiquesAtelier esthétique (schéma corporel)Atelier promenade (marche en extérieur, resocialisation)Groupe de parole ( phasie, réminiscence)Gymnastique douce ( équilibre, mobilité)Musique ( gnosie, réminiscence)Culinaire ( inscription dans le réél, praxies, gnosies, attention)Artisanal ( praxies, gnosies, attention, expression)Mémoire ( réminiscence, fonctions exécutives)Atelier équilibre (prévention des chutes…)
Sociothérapie
Méthode pour maintenir ou reconstruire l ’identité sociale en potentialisant la vie relationnellemode de soutien psychologique basé sur l’activité de la vie quotidienne, la qualitédes relations en tenant compte des règles utilisés dans les psychothérapies Nécessité d’espaces adaptésExemple art thérapie: musicothérapie...
Résultat de la méta-analyse de Brodaty(2003)
A porté sur 30 études rassemblant 34 interventions sur 17 années
La Lux thérapie a un effet sur les troubles du sommeil mais pas sur l’agitationLa pet thérapie agit sur l’agitationLa musicothérapie agit sur l’agitation
Traitement pharmacologique
Pharmacological treatment of neuropsychiatric Symptoms of
dementia A review of evidenceJAMA Feb 2, 2005;5:596-608
Corrélations clinico anatomo biologiques
5HTOrbito frontaledéambulation
Cortex temporal ant GCortex frontal dorsolatéral D et G
Agressivité
5HTAnxiété
AchCortex frontalDélire
Balance dopaminocholinergique
Cortex temporalHallucinations
Balance dopaminocholinergique
Exaltation humeur
NA 5HTLocus coeruleusDépression
ACH, NAFrontale et cingulaireapathie
Récepteurs impliquésLocalisation des lésions
symptômes
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DEPRESSION ET ANXIETE = IRS,IRSNA,RIMADELIRES ET HALLUCINATIONS = IACh puis neuroleptique nouvelle générationagitation et agressivité IACh Aricept ReminilExelon et/ouglutamatergique et NL antipsychotiques ATTENTION , AFFASSPS 2004ZYPREXARISPERDAL PREFERER TIAPRIDAL
Rispéridone dans la démence
N=625 patientsMoyenne âge : 83+/- 8ans Moyenne MMS : 6,6/30Étude multicentrique, randomisée cas contrôleDurée 12 semainesRandomisation:– Rispéridone: 0, 5mg/j, 1mg/j, 2mg/j– placebo
Katz et al J Clin Psychiatry 1999;60:107-115
Rispéridone dans la démencetotal à la BEHAVE AD
0
1
2
3
4
5
6
7
placebon=163
1mg/jn=148
moyenne de significativité*p=0,002 vs placebo **p=0,01vs placebo
Katz et al J Clin Psychiatry 1999;60:107-115
Moyenned’amélioration par rapportà la baseline
Dose de Rispéridone
Rispéridone dans la démence :incidence des effets extrapyramidaux
0
5
10
15
20
25
placebon=163
0,5mg/jn=149
1mg/jn=148
2mg/jn=162
*p<0,5vs.placebo
Katz et al J Clin Psychiatry 1999;60:107-115
incidence *
Interactions médicamenteuses dans le traitement de la MA
Anticholinestérasiques
Antidépresseurs
BenzodiazépinesDonepezil Galantamine
_ _Fluoxétine
Antipsychotiques
Anticonvulsivants
FluoxétineISRS
Tricycliques
Effet anticholinergique central
Nlclassiques
Paroxétine
_
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Stratégie pharmacologique1ére intention:– IACE : anxiété, dépression, délire, apathie, agitation– Ou Memantine : délire, agitation, apathie (démence sévère)
2éme intention:– ISRS: anxiété,dépression, impulsivité, irritabilité– Benzodiazépines si crise anxieuse– Neuroleptiques atypiques si délire et agitation corrélée au délire
3éme intention:– antiépileptiques: si agitation ou agressivité rebelle
attention Démence à corps de Lewy :intolérance aux neuroleptiques
En cas de crise avec agitation et agressivité:
De nature anxieuse : – recourir aux benzodiazépines per os selon la
compliance du patientDe nature psychotique : – si l’intensité est modérée on privilégiera le tiapride
per os (en gouttes notamment), – si l’intensité est forte on aura recours aux
antipsychotiques atypiques (gouttes ou forme velotab)
Recommandations générales
Ne recourir à une approche pharmacologique que – si les causes secondaires, environnementales ou
somatiques associées des SPCD ont été traitées – Et si des interventions non pharmacologiques ont
échouées.Choisir un produit en fonction – des symptômes ciblés, – du risque d’effets latéraux les moins nocifs possibles – et des pathologies concomitantes.
Privilégier la monothérapie
Recommandations 2
Démarrer à petites doses, augmenter par paliers et maintenir la dose efficace , la mieux tolérée.Si un bénéfice est obtenu, poursuivre le traitement quelques semaines. Si le patient est stable durant cette période débuter la diminution progressive du traitement ou sa prise discontinue.Réévaluer fréquemment les signes car les fluctuations sont caractéristiques des SCPD. Si possible, ne modifier qu’un seul traitement à la fois, Apprendre au patient et à la famille à repérer les effets positifs et indésirables du traitement
En résuméLes SCPD ont une incidence notable sur le pronostic de la MALeur prévention est essentielle Les mesures non pharmacologiques sont toujours à proposer en premier lieu dans la prise en charge des troubles du comportement du sujet âgéLe but premier est de prévenir pour réduire les troubles En synergie avec les médicaments si les conséquences comportementales sont notables
PSYCHOTROPES et DEMENCES
1996 Rapport E. ZARIFIAN : les Français consomment trop de psychotropes2003 Rapport de la cour des comptes : les
personnes âgées consomment trop de médicaments aux premier rang desquels on trouve les psychotropes les médicaments du système cardio-vasculaire, du diabète, antidouleur …
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QUI PRESCRIT ? ET POURQUOI ?
à 80% en ville, puisles Gériatres, les Neurologues et les
Psychiatres.Pour soulager la famille,car l’entourage est défaillant, à la demande de l’institution,ou par manque de personnel…
PRESCRIPTIONS EXCESSIVES et INADEQUATES ?
Arguments de TOLERANCE et de IATROGENIEOr , sauf pour la Dépression très peu d’études portent sur les possibles effets positifs des psychotropes:Baisse de la souffrance morale et physiqueDiminution des troublesMaintien d’une insertion sociale.
LES ETUDES
PEU portant sur les plus de 80 ansDéfinition floue du sujet âgé (60 ou 65 ans)Difficultés d’inclure des patients très âgés dans les études,car :POLYPATHOLOGIESPOLYPRESCRIPTIONSDEMENCESVALIDATION des ECHELLES
compliance
N .I.H. Consensus 199270% des patients âgés ne prennent pas de 25 à 50% de leur prescriptionDIFFICILE de savoir ce que les patients prennent vraiment(habitudes,croyances,médias, internet, auto-médication,oublis…)
A quelles doses?
Modifications de l’absorption, du transport, de la bio disponibilité, du métabolisme et de l’élimination des médicaments.La demi-vie tend à augmenter avec l’âge ainsi que les concentrations sanguines pour une dose donnée par rapport au sujet jeune.Mais, PRUDENCE NE VEUX PAS DIRE MINIDOSE; IL FAUT SAVOIR ATTEINDRE PROGRESSIVEMENT LA DOSE NORMALE D’UN ADULTE JEUNE.
REGLES de PRESCRIPTIONS
TOUS les PSYCHOTROPES PEUVENT ETRE CONFUSIOGENENE PAS RAJOUTER un produit ( soupes )PREFERER la MONO THERAPIEATTENTION AUX BZD…LE SEVRAGEest parfois impossible (TEMESTA) Penser aux FENETRES THERAPEUTIQUES (long 5 fois la demie vie )
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LES CLASSES THERAPEUTIQUES
LES ANTIDEPRESSEURSLES NEUROLEPTIQUESLES ANXIOLYTHIQUESLES THYMOREGULATEURSLES ANTICHOLINESTERASIQUES
LES ANTIDEPRESSEURSLa plus sous et la plus mal utilisée: (SKOOG 1993) 43% des plus de 85 ans en ville prennent au moins un psychotrope et 20% des sujets déprimés ont un traitement antidépresseur adapté.LES TRICYCLIQUES:Anafranil, laroxyl, prothiaden,tofranil, surmontil, pertofran, quitaxon, kinupril,defanil.CONTRE-INDICATIONS:Glaucome , Adénome de la prostate, trouble du rythme,IDM récent,I. rénale sévèreEt LES DEMENCES DEGENERATIVES.
LES I. S. R. S.
Bon rapport efficacité toléranceBon index thérapeutique=diminution du risque toxique en cas de T.S.Cibles symptomatiques visées:Troubles cognitifs, irritabilité,anxiété, t.o.c.Dépression caractérisée.DEROXAT,PROZAC, FLOXIFRAL,SEROPRAM, ZOLOFT
LES NON IMAO,NON TRICYCLIQUES,NON ISRS
IXEL, NORSET, EFFEXORVIVALANSTABLONATHYMILMOCLAMINE
DUREE du TRAITEMENT
TRAITEMENT D’ATTAQUE: 3mois(rémission des symptômes dépressifs)TRAITEMENT de CONSOLIDATION:6 à9 mois (prévention des rechutes)TRAITEMENT PREVENTIF : 1 à 5 ans voire à vie si 3ème rechute
Les neuroleptiques
Les plus prescrit dans les démences d’après une étude américaine (1998-1999)chez les plus de 65 ans
Days of therapy in %Dementias 30%Depression 21%Schizophrenia 18%Bipolar 9%Other 22%
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LES NEUROLEPTIQUES CLASSIQUES
PHENOTHIAZINES:Largactil,Melleril, Nozinan, Tercian, Théralène….BUTYROPHENONES : HaldolBENZAMIDES : Tiapridal ,Dogmatil, Solian
Utilisation des neuroleptiques classiques
Dans une étude de DEVANAND (1998)1 mg d’Haldol donne tous les effets secondaires(chutes, rétention d’urine mouvement extrapyramidaux…) et aucun bénéfice pour le patient.Une fois un traitement NLP instauré 71% des patients sont encore traités au bout d’un mois, 42% après 6 mois, et 34% à un an !Dans une étude récente 9% des patients âgés institutionnalisés recevaient des NLP sans présenter de trouble psychotique ni agitation!
NLP CLASSIQUES :REGLES de PRESCRIPTION
PRESENTER UNE PATHOLOGIE PSYCHOTIQUE : DELIRE ENVAHISSANT, HALLUCINATIONS ANGOISSANTES ou GENANTES, DISSOCIATION de la PENSEE et des ACTES etc…L’AGITATION n’est pas un symptôme psychotiqueEFFETS SECONDAIRES: sd Parkinsionien, dyskinésies tardives ,rétention d’urine, troubles de la mémoire, apathie, sdconfusionnelC.I. ABSOLUE : Démence à Corps de LEWY
LES NOUVEAUX ANTIPSYCHOTIQUES
Peu d’études chez le sujet âgé,bonne tolérance, donc meilleure observanceCommencer par des demi-doses et augmenter progressivement selon tolérance et effets thérapeutiques , réévaluer la prescription régulièrement en vue de l’arrêterNe prescrire que si les autres thérapeutiques ont échoué (antich., IRS, Anxiol. Non BZD aménagement de l’environnement…)ATTENTION!!!zyprexa et risperdal x 3,5 AVC X 2 D.C. dans une étude récente de l’AFFAS si prescit dans le cadre d’une démence avec ACH
LES NOUVEAUX ANTIPSYCHOTIQUES
LEPONEX ( clozapine) le plus intéressant mais le plus dangereux (agranulocytose)RISPERDAL (risperidone) 1à 5 mg max.ZYPREXA (olanzapine) 5 à 15 mg max.LOXAPAC très utilisé en injectable en cas d’urgence une ampoule en I.M.
LES ANXIOLYTIQUES
LES B. Z. D.CONSENSUS:importance des effets secondaires, sédation, ataxie, amnésie confusion, désinhibition : si nécessaire prescription limitée dans le temps et à demi-vie courte (seresta 1Oh., xanax 12 h. , lexomil 20 H )Préférer les non bzdEQUANIL,SPASMINE,EUPHYTOSE,STRESSAM
ATARAX antihistaminique +anticholinergiqueBUSPAR nlp déguisé
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Les hypnotiques
Privilégier une molécule non bzdImovane, stilnox,mepronizine,phytothérapie
Les thymorégulateurs
Bénéficient à l’heure actuelle d’un intérêt dans les troubles du comportement du sujet âgé dément Mais pas d’études contrôlées dans cette indicationTegretol 200 à 400 mg surveiller nfsalatDepamide 300 à 9OO mg
LES ANTICHOLINESTERASIQUES
( Cummings 2000)Intérêt dans les troubles du comportement du patient dément dans l’apathie , les hallucinations, l’agitation, l’agressivité qu’il s’agisse de la M. A , de la DCL , de la D.V.ARICEPT 5 à 10 mgEXELON 1,5 à 6 mgREMINYL 4 à 24 mg
CONCLUSION
PSYCHOTROPES ET DEMENCES ?
OUI pour les BZD, les TRICYCLIQUES,les HYPNOTIQUES et les NEUROLEPTIQUESNON pour les ANTICHOLYNESTHERASIQUES,les IRSPRUDENCE pour les nouveauxANTIPSYCHOTIQUES.