Un Plan Simple est un label indépendant créé fin 2012, co-présidé par Leslie Dubest et Laurent Manganas, qui intègre par ailleurs des activités de management et d'édition. La vocation du label est à l'image du parcours des fondateurs: découvrir les artistes et les projets les plus excitants de demain et leur donner les moyens d'être exposés/reconnus par le plus grand nombre. Depuis 2014, Un Plan Simple est distribué par Sony Music.
UN PLAN [email protected]+33 1 55 07 49 7052/54, rue de Châteaudun - 75009 - Paris •site : un-plan-simple.comtwitter : @Un_Plan_Simplefacebook : UnPlanSimpleinstagram : Un_Plan_Simple
Difficile de commencer cet édito - et cette année - sans évoquer David Bowie. Plus que quiconque, il incarnait l'artiste absolu et le talent - doublé d'une vision et d'un instinct hors du commun.Il a commencé dans une autre époque, alors que la pop culture allait changer le monde, que tout restait à inventer et que le music business
commençait tout juste à se structurer. C'était l'âge d'or des maisons de , une époque moins nor-mée, qui a vu naître et/
ou prospérer des labels mythiques comme CBS, Atlantic Records, A&M ou Virgin Records pour ne citer qu'eux. On y défendait alors une certaine idée de l'art, du show, du business, et pas forcé-ment dans cet ordre. Depuis, notre industrie a tra-versé quantité d'évolutions, de révolutions même, mais les fondamentaux sont restés les mêmes : la passion de la musique, la recherche du talent, l'adrénaline qui pulse dans les tempes à l'écoute d'un titre hors du commun.
Héritier (nous l'espérons) d'une tradition qui nous est chère, Un Plan Simple est un label indépen-dant - regroupant également des activités depublishing et management - né en en 2012, fruit de nos parcours respectifs de 20 ans dans l'indus-trie du disque. Notre vocation, notre engagement de chaque instant, comme tout au long de nos carrières, est de découvrir et d'accompagner les artistes dans lesquels nous croyons, qu'ils soient débutants ou déjà installés. Ceux qui déclenchent chez nous cette étincelle, qui piquent notre curiosi-té, et souvent notre instinct.
Depuis 2014, Sony Music, à l'initiative de son PDG Stéphane Le Tavernier, nous accompagne dans notre développement et dans les challenges auxquels nous faisons face tous les jours. L'avène-ment du streaming - la dernière grande mutation en date - qui progresse façon spectaculaire d'an-née en année, constitue pour nous une chance et un enjeu vital. Nous avons aujourd'hui la pos-sibilité de mesurer l'impact de nos productions en temps réel, et de façon globale, au travers des playlists, qui s'annonce comme la prochaine grande bataille du disque (elle a déjà commencé) et de définir les stratégies et les moyens les plus adéquats pour faire émerger nos artistes.
En contrepoint, alors qu'Internet redéfinit quasimensuellement nos usages et notre approche du métier, le vinyle signe ses plus grosses années en terme de ventes depuis vingt ans.
Cette redistribution des cartes nous oblige à être plus agiles et créatifs que jamais, afin d'émerger dans une production mondiale pléthorique, dont la durée de vie n'excède souvent pas 15 minutes sur les réseaux sociaux.
Un Plan Simple c'est aussi la somme de nos sensi-bilités, et notre répertoire est à cette image : riche et versatile, avec pour fil rouge une exigence du beau et une culture de l'esprit "indie". Vous découvrirez donc dans ces pages des artistes aux histoires et couleurs musicales différentes, mais tous animés par un projet très personnel et une esthétique singulière. Certains d'entre eux (Pain-Noir, Blondino, Jackie Palmer) sont les 1ères signatures de Tomboy Lab, le jeune label de Mé-lissa Phulpin, à qui nous avons confié les clés d'un laboratoire encore plus pointu, qui met à profit son réseau de 15 ans en tant qu'attachée de presse et son talent de tête chercheuse.
En vous rendant sur la playlist Un Plan Simple/Filtr que nos copains de Sony (shout out Camille et Léo ) ont montée pour nous, vous retrouverez à la fois un de leur titre emblématique, mais aussi nos crushs musicaux du moment. Il suffit d'utiliser le flashcode en bas de page (si si ça marche).Cette sélection évoluera toutes les semaines.
Friends and Family, parce que nous sommes une petite équipe, et travaillons avec beaucoup de gens différents, venus des univers de l'image, de la mode, de la communication, de l'art, de villes et de pays divers. Il nous a semblé intéressant de partager avec vous des fragments du travail de certains d'entre eux. Retrouvez là encore leur titre préféré en bas de page ou directement sur la playlist. L'un d'entre eux, Baby Duka, l'homme derrière les splendides illustrations ET la produc-tion des titres de Kwamie Liv, a tenu à rendre hommage à Paris, à la liberté et la musique, di-rectement et durement touchée. C'est une marque d'affection qui nous touche particulièrement.
Rêver, inventer, projeter, a toujours été l'essence de notre métier. En ces temps troublés, il nous tient plus que jamais à cœur de défendre notre mode de vie, aux côtés des artistes.
C'est notre raison d'être : il y a des choses qui ne changent pas.
Leslie Dubest & Laurent Manganas
Changer d'ère.
6
nous sommes.LAURENTPAR LESLIE
« Pour ceux qui ne le connaissent pas, Laurent est un artisan éclairé de la musique, comme on n'en fait plus. En plus du A, le R de A&R (Artists & Repertoire pour les novices) prend chez lui tout son sens. Pour ceux qui le connaissent, il est ca-pable de courir 10 bornes à 6:30 du matin en février, par -10°C, juste avant de faire un squash. Pour ceux qui le connaissent bien, c'est un mec sur qui on peut compter H-24 ».
LESLIEPAR LAURENT
« Pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est sans doute l'un des meilleursA & R que je connaisse. Pour ceux qui le connaissent, c'est celui qui a inventé voire breveté un vocabulaire bien propre à lui. Pour ceux qui le connaissent bien, c'est un super mec ».
Ex-chanteur et leader du groupe R'n'B Les Poétiques Disparus, Greg intimide par sa déter-mination et sa persévérance. D'ailleurs il ne fait même pas de pause déjeuner, il est au-delà des nécessités du corps. Sa carrure de basket-teur de la nuit lui permet de tenir son rythme effréné jour après jour.
MARTIN
Leslie et Laurent ont trouvé Martin un matin au bord de la rue de Châteaudun, démuni, il s'était échappé d'un lieu où on le croyait fou. Pédagogues, ils lui ont don-né des feuilles et des stylos de couleur pour s'exprimer, puis, voyant qu'il débordait d'idées dans tous les sens, un iPad pro, avec stylet. Quelques semaines plus tard, il était devenu animateur de sa propre chaîne Youtube.
NEYSA
Neysa Barnett, de son vrai nom Fernande Moralès, a rejoint les rangs d'Un Plan Simple après une longue série d'échecs professionnels et personnels l'ayant menée un soir d'hiver à mettre ses doigts mouillés dans la prise du célèbre néon ornant l'entrée du label.La décharge électrique fût telle qu'elle fit sauter l'ensemble du dispositif informatique de l'immeuble. Elle fût alors condamnée à effectuer des travaux forcés pour réparer ses dégâts. Elle est toujours la seule à les considérer comme un stage.
CLARA
Clara a été diagnostiquée dès la naissance d'une « technophilie aiguë ».Il paraît même que son visage émettait de la lumière et que son hémisphère gauche analysait directement les images en octets. Isolée pendant 18 ans dans un chalet à Séez (2936 mètres d'altitude, Mont Blanc), elle s'échappa en 2012, dévalant la montagne à la recherche d'un lieu où elle pourrait rayonner, privilégiant twitter et les salles de concert pour l'intensité des spots sur son corps. De son isolement for-cé, elle a gardé une chevelure sauvage qui la protège des vents.
Peu de règles régissent vraiment les dis-ciplines de l'Art, mais dans le monde du cinéma, il en est une que l'on ne contourne pas : un scénario ne prendra corps qu'avec un décor qui lui va bien, et vice-versa. Le vice du versa, c'est la musique, que Marvin Jouno engage alors qu'il est décorateur dans le milieu du cinéma. Scénariste de sa propre vie, il déploie son univers musical avec soin, épaulé par ses deux aco-lytes pour la réalisation de son premier album Intérieur Nuit : Angelo Foley, réalisateur du premier EP de Christine & The Queens et Agnès Imbault, pianiste de formation, présente de l'écriture des arrangements jusqu'à la scène. Intérieur Nuit, élaboré pendant neuf mois, dont les premiers mots ont été posés au début de l'été 2014.
La « pop en VF » de Marvin Jouno est un véritable challenge. Elle allie la modernité des productions à l'anglaise à un style d'écriture utilisant le français d'une manière très mélodique, presque joueuse. Sans se départir de l'ambition textuelle propre à sa langue. Quelque chose qui n'a jamais été réalisé jusque-là, et qui demande un talent d'équilibriste à l'auteur – qu'il est avant tout. L'introduction de « Quitte à me quitter » sonne l'arrivée de vents froids venus d'Outre-Manche, la voix, extrêmement lyrique et assumée, crée un délicieux décalage qui renvoie autant à l'élégance de London Grammar qu'à la douce dramaturgie pop de Woodkid. Doit-on chercher l'inspiration du David Bowie de la fin des seventies dans la très Berlinoise « Est-ce l'Est ? » Le décor de la capitale allemande, posé tant dans les textes que la musique solennelle, rappellerait davantage une union entre la mélancolie de la Suédoise Lykke Li et le grandiose d'Arcade Fire. « Dans l'Étang » est un appel à vivre sa vie au bon tempo, en appréciant la beauté des reflets qu'elle nous offre. Une chanson audacieuse dans son instru-mentation, puissante et jouant sur des triolets, rares en pop comme en musique électronique. Construit par ses premières scènes, Marvin Jouno vient à bout d'une équation que bien peu d'auteurs-compositeurs « en français dans le texte » ont résolu. Jouer avec la sonorité des mots, manier la langue d'une manière presque british, s'émanciper du poids de son panthéon personnel (d'Alain Bashung à Étienne Daho), bref, trouver le chemin de la troisième voie. Un plan de route qui pourrait sceller pour lui un destin grandiose.
Intérieur Nuit, sortie le 11 Mars
« Cet album n'est pas un album. C'est mon premier film ».
...un compositeur de bandes originales1. François de Roubaix (Chapi Chapo)2. Michel Legrand (Les Demoiselles de Rochefort)3. Alexandre Desplat (The Ghost writer / Moonrise Kingdom )4. Michel Magne ( Un singe en hiver / Les Tontons flingueurs)5. Lalo Schifrin (Bullitt / Mission Impossible / Starskye et Hutch)6. Bernard Herrmann (Taxi Driver / Citizen Kane/ Psychose)J'ai une vraie tendresse pour Michel Legrand, son association avec Jacques Demy et Agnès Varda, sa patte reconnaissable à des kilomètres ; mais je vais lui préférer Alexandre Desplat. Je ne sais pas si je m'en sens proche mais j'admire sa faculté d'adaptation, sa palette large, son travail auprès de Jacques Audiard, Roman Polanski, David Fincher... J'ai souvent besoin d'écrire en écoutant de la musique - il m'est arrivé d'être accompagné par la BO de De battre mon cœur s'est arrêté en mode repeat pendant des heures.
Un Plan Simple : tu as été décorateur pour le cinéma. Le décorateur, c'est celui qui fabrique des atmos-phères et qui disparaît pour laisser place au tournage du film. Comment la musique s'est-elle imposée dans ton parcours ?
Marvin Jouno : Après le bac, j'ai du choisir entre étudier la musique ou pour-suivre mon cursus Cinéma entamé dès la 2nde. Mon goût pour le cinéma s'est imposé. À l'époque (déjà avec Angelo Foley) nous avions un trio électro rock - j'y jouais de la basse. Plus tard grâce à la M.A.O je m'y suis remis, tout seul - c'est à ce moment-là que l'idée de concrétiser des chansons en français s'est précisée. C'est un parcours sinueux, fait de détours - un cheminement lent, j'ai toujours fait ça sérieusement mais par intermittence (j'étais en parallèle, décorateur et ap-prenti-photographe) - j'étais loin de penser que tout cela m'amènerait un jour à sortir un premier album...
L A C H A M B R E NOIRE DE M A R V I N J O U N O
...un personnage de film1. Le nostalgique professeur Isak Borg (Les Fraises sauvages, Bergman)2. Anders, personnage du manque et de l'absolu (Oslo 31 août, Trier)3. Cléo, l'hypocondriaque lucide incarnée par l'actrice (Cléo 5 à 7, Varda)4. Joseph Cooper, figure virile du sacrifié sentimental (Interstellar, Nolan)Je me rends compte à présent que dans le cadre de ce top 4 - je n'ai choisi, sans y faire attention, que des destins tragiques... Je suis fasciné, terrifié par la mort. Pas la mienne à la rigueur, celle des autres, les proches, les précieux qui m'entourent. Sans hésiter une seule seconde j'opte pour Isak Borg. Isak Borg est un vieux médecin honorable qui traverse la Suède afin de se voir remettre une distinction pour sa brillante carrière : une consécration. Les Fraises sauvages est LE film qui m'a bouleversé durant mes études. Mon court-métrage de fin d'études en était d'ailleurs inspiré. L'histoire d'un homme qui visite littéralement le musée de sa vie, assiste en tant que spectateur/visiteur à des scènes vécues au cours de sa vie - sans rien ne pouvoir y changer.
U.P.S. : Le titre de ton album à venir s'appelle d'ail-leurs Intérieur Nuit, en quoi le cinéma garde-t-il une place fondamentale dans ta musique ?
M.J.: Intérieur Nuit s'est imposé car il s'agit de la première indication de décor et de lumière à la lecture d'un scénario. Il synthétise mon ancien métier ainsi que mes aspirations à la réalisation. Par ailleurs il caractérise assez bien mon projet selon moi. Une pop sombre, dense, imagée, avec ce qu'il faut de lumière (parfois une seule lampe de chevet) pour ne pas rendre le tout trop obscur. Le cinéma garde une place cen-trale : je n'aime rien de plus que d'assister au mélange des sons et des images. Au cours du processus d'écriture j'ai toujours le film de la chanson et des images précises en tête.
U.P.S. : Il semblerait que ton projet soit autant celui d'un album que d'un film sériel. Peux-tu nous racon-ter ton projet de clips pour Intérieur Nuit ?
M.J. : En répon-dant à quelques interviews - j'ai pris conscience que bien qu'à fond dans cette aventure musicale, le cinéma n'était ja-mais très loin. Par la suite en travaillant sur les visuels de l'album avec mon amie photographe Élise Toïdé - l'idée a germé : mon premier album sera mon premier film. Des photos d'Élise très cinématogra-phiques, aux paroles écrites sous forme de scénario en passant par l'usage
systématique et graphique des bandes noires 'ciné-mascope' tout tourne autour de l'imagerie du cinéma. De fil en aiguille - je me suis lancé dans la rédaction d'un scénario. Un fil rouge se dé-tachait à condition d'exploser la tracklist de l'album :l'épopée d'un couple en 11 chansons. Le projet est sur le point de se réaliser : inviter les gens à venir voir mon premier album. Ce dernier sera présenté sous la forme d'un moyen-métrage de la durée d'Intérieur Nuit, lors d'une projection en salle de cinéma.
Question d'esthétique, d'éducation, et d'un bon goût irréprochable : s'ils revendiquent un amour sans limite pour la musique d'Outre-Manche, de Nick Drake à Aphex Twin, des Beatles à l'électro la plus pointue, leur pop sentimentale, nostal-gique, leur spleen électronique qui vient parfois s'égarer sur le dancefloor ou leurs scies musicales chauffées à blanc évoquent autant Archive que Kavinsky ou Empire of the Sun.
Qu'on revienne un peu sur l'archange pop-électronique Saint Michel, incarnée par l'ainé fougueux Philippe Thuillier ainsi que par le jeune sage Emile Larroche. Découverts grâce à leur EP I Love Japan (2012) puis à travers leur somptueux premier album Making Love & Climbing (2014), la musique de Saint Michel est la planante réunion de l'univers stricte et acoustique dePhilippe chez qui « la musique, c'était éventuellement un hobby du dimanche après la messe » et des influences nerdy jungle drum and bass d'Emile pour qui « la rébellion aurait été de faire polytechnique ». Depuis l'album Making Love & Climbing s'est révélé performatif : « Making Love » probablement, mais surtout « Climbing » car les deux acolytes ont niché leur studio dans les hauteurs de la bibliothèque historique du château de Versailles, d'où l'on peut voir des vénus en marbre blanc côtoyer les œuvres d'art sabotées d'Anish Kapoor. Ce studio, on y accède en traver-sant des pièces en enfilades, et comme si l'on entrait dans une bi-bliothèque sacrée, sans faire de bruit. Aux murs, il y a des papiers peints incroyables et abîmés d'un autre temps qui posent le décor aux synthétiseurs clignotants. C'est dans ce studio mi-moulures mi-hardware que le duo Saint Michel travaille à l'éclosion de leur second album : « aujourd'hui, il n'est plus question de faire quelques chansons mais de créer un véritable univers autour de notre lieu de travail. C'est difficile de puiser dans l'histoire de la ville et ses bâtiments mais c'est un défi génial » déclare Philippe.
Second album, rentrée 2016
fétichisme instrumental.
Roland Juno 60_synthétiseur
Philippe : C'est mon instrument fétiche, le premier synthé analo que j'ai acheté. Je suis monté dans un train vers une ville de province et je l'ai acheté à un mec qui donnait des cours de piano avec. Il ne m'a pas répondu de la soirée, j'ai passé la nuit surplace et n'ai dormi au chaud que grâce à la générosité d'une jeune étudiante... Je l'ai récupéré le lendemain matin et suis reparti dans le train avec mon Juno sous le bras...
Moris_basse
Émile : Je l'ai achetée sur Le Bon Coin dans une ville de province sur le parking d'un supermarché à côté de l'autoroute, on était en tournée et on regarde toujours les annonces dans le coin. C'est une copie de Gibson EB3 japonaise des années 1970, elle sonne très bien pour faire des cocottes et des parties assez dynamiques. Elle a un problème de microphone et tout le corps est amplifié du coup je m'en sers aussi pour enregistrer des sons bizarres en tapant dessus.
Roland SP303 Dr.Sample_sampleur
Émile : Un sampler assez basique dont je me sers pour ripper des vinyles et trouver des boucles sympas; les effets sont assez bien et l'utilisation est très intuitive.
Boss Dr Rythm DR55_boîte à rythmes
Philippe : Cette petite machine estadorable je l'aime beaucoup et je l 'emporte partout même si je ne l'utilise jamais.
Apex 430_microphone
Philippe : L'enregistrement avec un micro c'est une expérience magique, l'acoustique, les timbres, les résonances... On est tous un peu architecte lorsqu'on a un micro en main. L'autre point c'est la voix , il y a tellement de choses intéres-santes à faire avec la voix humaine.Ce n'est pas un bon micro mais je l'ai depuis si longtemps... et puis parfois on a beau avoir du super matériel à disposi-tion, rien ne vaut ce bon vieil ami.
fm laeti.Comme Les Abymes, la petite ville guadeloupéenne où elle est née, LaetitiaBourgeois est sensible aux tressaillements de la terre. Et comme son île, qu'elle aime appeler Karukera « l'île aux belles eaux » en arawak, la langue originelle, elle affiche une personnalité solaire et une culture métissée. Son père fut le premier batteur du groupe Kassav' et sa mère participera à la création d'une école de musique à Pointe-à-Pître. Laetitia a ainsi très tôt été initiée à la scène, aux rythmes caraïbes, à la biguine, au Gros Ka et au jazz. À neuf ans, elle va apprendre à dompter les grands froids, et s'installe avec sa famille au Canada. Dans la maison résonnent désormais Mozart, Bartok, Messiaen et Miles Davis mais aussi Salif Keita, Mory Kanté, Michael Jackson ou Percy Sledge. Laeti fait bientôt partie de la chorale du conservatoire local. C'est une évidence : son instrument sera sa voix. Elle veut être chanteuse même si elle aurait préféré être danseuse étoile.
À dix-sept ans, elle rejoint l'Univer-sité de Knox, près de Chicago. Et en 2002, diplôme en poche, elle part pour Paris et ses lumières, elle en rêvait. En 2009, invitée sur Radio Campus, elle fait une rencontre déterminante avec le compositeur François-Marie Dru. Ils enregistrent leur premier album It Will All Come Around avec Yann Arnaud au studio de la Frette à l'été 2010. Ils sont produits par Pierre-Ma-rie, le frère de F-M, et entourés de
Christophe Minck, Steve Argüelles, Laurian Daire, Ludovic Bruni, Fatoumata Diawara et plusieurs autres musiciens. L'album sera mixé par le talentueux Stéphane Briat. En mai 2011, sort le single Rise in the Sun puis, en octobre, l'album It Will All Come
Around. S'ensuit une tournée de deux ans. Fin 2012, Laeti, F-M et P-M, s'enferment dans une maison en Provence et commencent à écrire les pre-miers titres de ce qui deviendra leur deuxième album, For the Music. Laeti a monté sa voix et, sans perdre
ce qui l'a fait connaître ni ses racines, le groupe a changé de braquet.« Le premier album était résolument soul, folk et acoustique. Le second plus pop et coloré est destiné à faire bouger », nous livre Laetitia.
Il y a aussi une vraie quête de liberté chez FM LAETI. Comme on l'entend dans Sanctuary et Tell Me A Story qui portent des thèmes qui reviennent aussi souvent qu'incon-sciemment dans leurs textes, et qui racontent le besoin de voler et de chanter avec la même liberté que les oiseaux, qui ont tout compris, eux. « Was a rainbird / Was a rainbird / Spreading my wings 'cross the sky / Taking a flight… a thousand lives », dit la première. Et la seconde :« Hear the voices in the wind / Wa-king birds unfolding wings / They're rushing out, just rushing out… »
Pauline fait sa bossa. 10 ans après « T'es beau »,la plus sud-américaine des chanteuses françaises revisite les grands standards brésiliens.
pauline croze.bossa nova
De l'eau a coulé sous les ponts depuis sa découverte au prix SACEM en 2004, et les 150 000 exemplaires vendus de son premier album, suivi par deux autres depuis 2012. Déjà, pour son deuxième album Pauline Croze explorait les contrées lointaines avec sa chanson « Valparaiso » - elle revient en 2016 pour nous offrir tous les standards de la Bossa Nova qui ont marqué l'histoire de la musique et qui l'ont accompagnée au cours de son existence artistique. C'est au cours d'une rencontre avec Richard Minier (réalisateur de Jehro, Mara-tonians, Sarah Bialy...) que ce projet prend forme. On y retrouve les titres d'Antonio Carlos Jobim (« A Felici-dade », « The Girl from Ipanema », «Aguas de Março»…) ou Chico Buarque (« Essa Mossa» , « Oh Que
Sera ») dont certains ont été adaptés en français dans les années 60/70 « Les eaux de Mars » par Georges Moustaki, « Tu Verras » par Claude Nougaro.Également présents, un clin d'œil à Henri Salvador avec « Jardin d'Hiver » de Benjamin Biolay et Ke-
ren Ann, et une version franco-brésilinne de « Voce Abusou » de Maria Creuza plus connue par Michel Fugain sous le nom de « Fais comme l'oiseau ». Cet album est un pont entre Paris et Rio, entre le français et le brésilien.
Accompagnée au chant et aux choeurs par Manda Sissoko Mali, Cali Wailers, Marie Navarro, en duo avec Bruno Ferreira et Vinicius Can-tuaria, c'est une joyeuse équipe venue des quatre coins du monde (Mali, Portugal, Jamaïque, Brésil) qui s'est associée pour chanter cette antholo-gie brésilienne, oscillant entre alegria et tristeza. La Bossa Nova de Pauline Croze tient toutes les promesses d'une saudade à la française. Bossa Nova, Printemps 2016
Nous avons rencontré la jeune danoise Kwamie Liv en 2014 quelques mois avant qu'elle ne sorte ses tout premiers titres « 5 AM » et une reprise de The Weeknd « What You Need ».Nous tombons alors sous le charme de ses compositions, et de sa voix incroyable mais il est encore trop tôt pour une signa-ture. Nous restons en contact.
Repérée entre-temps par Gilles Peterson, dj star de Radio 1 et par plusieurs blogs et magazines influents, elle nous rejoint après plusieurs mois de discussions et lance dans la foulée son label Fame Bear, qui s'occupe de gérer ses droits dans le reste du monde.
C'est entre le Danemark, la Zambie, la Turquie, la Suède, l'Afrique du Sud, le Kenya, l'Irlande et le Bangladesh qu'elle grandit avant de se poser à Copenhague où elle vit actuelle-ment. Véritable globe-trotteuse, ces voyages lui ont permis d'éta-
Black panther.blir son identité musicale. Avec son acolyte, le producteur Baby Duka, elle est impliquée de la composition à la production.
Souvent comparée à Lana Del Rey, M.I.A. ou The Weeknd, c'est au Pitchfork Music Festival à Paris, au Sonar à Copenhague, ou encore au méga-festival de Roskilde à Copenhague qu'elle fait ses premières scènes. Assez discrète depuis ses débuts, Kwamie Liv est en passe de devenir la révélation de ces pro-chains mois. Après un premier EP Lost In The Girl sorti pendant l'été 2014, elle revient en 2015 avec « Higher », « Pleasure This Pain » en duo avec Angel Haze ou tout récemment avec le clip attendu de « Lost In The Girl ».
Second EP le 11 mars 2016,précédé du titre « Perfect Grace »
kwamie liv.
18
singtank.
Parisiens, Alex et Jo ont construit leur rela-tion autour de la musique. Leur père est critique et producteur de théâtre et leur mère, à la tête d'une fon-dation pour la jeunesse, est une grande amatrice d'arts et de littérature. D'abord dans un rapport très intime pendant l'enfance, puis plus distant à l'adolescence, ce n'est que quelques années plus tard qu'ils se retrouvent en faisant de la musique ensemble. Singtank avait déjà retenu l'attention du public avec leur premier album In Wonder en 2012, mais le second, produit par Samy Osta (Chromeo, La Femme, Jamaica, Juniore) marque un retour en force guidé par une puissante synergie en tant que songwriters. De Lou Reed au hip-hop des années 90, de Nick Drake à Blade Runner, de Pulp aux Rita Mitsouko, cet album est influencé par leurs goûts éclectiques et explore des boucles de batterie inspirées du hip-hop tout en envoyant des synthés futuristes et crunchy, accompagnés par un piano et une guitare plus organiques.La fratrie de la Baume s'est aussi entourée d'un autre membre intime, le mari de Joséphine, Mark Ronson, qui a fourni les arrangements additionnels au single « Can You Hear Me ». Les de la Baume, c'est aussi le cinéma : Alexandre voulant pendant un moment être cinéaste a erré de longs mois sur les traces de Tar-kovski en Sibérie, et Joséphine a tourné une quinzaine de films depuis 2010 avec des réalisateurs tels que Bertrand Tavernier, Romain Gavras, ou encore Alex Ross Perry. Leur magnifique titre « Coming down » dont le clip a été réalisé par Francesco Carrozzini en 2015 exprime une solitude urbaine coulante, au bord de la piscine, cocktail à la main, sur fond d'entretiens fantasques de Brigitte Bardot. Pour Ceremonies, ils ont puisé leur inspiration dans Bladerunner de Ridley Scott et Chungking Express de Wong Kar-wai, deux films qui ont particulièrement influencé leur sensibili-té et leur mélancolie.Des morceaux comme« FOMO » et « La Vie En Octets » examinent de front le concept de la solitude et du digital.
In Wonder, album disponible
Leurs parents écoutaient la musique tellement fort dans leur appartement que les murs tremblaient sous les vibrations des enceintes. Alexandre et Joséphine de la Baume viennent de finir la tournée du second, Ceremonies. Joséphine enchaîne les tournages de cinéma et écrit ces aventures en chanson, Alexandre regarde la mer depuis sa maison à l'île de Ré où il écrit et compose. Focus sur l'élégante fratrie Singtank.
pu
blis
hing
. managem
ent.
reco
rdin
g.
19
UN PLAN SIMPLE 2016! What’s up?
Mild
Hig
h Cl
ub -
You
And
Me
smarturl.it/PlaylistUnPlanSimple
On retrouve Alexandre et Joséphine dans le backstage du Carmen à Paris. Joséphine demande à Alexandre si sa chemise léopard doit être bouton-née jusqu'au col. Alexandre demande à Joséphine s'il doit
garder son pull sous sa veste, s'il ne va avoir trop chaud. Au-delà du simple conseil esthétique, le frère et la sœur sont le miroir l'un de l'autre, et en les regardant, les paroles du Velvet Underground re-viennent en tête : « I'll be your mirror / Reflect what you are / In case you don't know ». Cela peut sembler cliché de mettre l'accent sur leur filiation, et cependant, il n’est pas donné à tout le monde de travailler en famille. Quiconque ayant un frère ou une sœur connaît les difficultés inhérentes à la proximité super longue durée.Pour Alexandre et Joséphine,
SON DUS A N G
c'est différent. Elle parle des Frères Coen et des frères Dardenne « unis par une dépendance réciproque qui ne provoque pas de ressentiment », et de comment, dans la création, l'égo fraternel laisse place à la complémentarité.
Lui, parle des Fiery Fur-naces et même du couple fraternel conflictuel que formaient Dave Davies et Ray Davies pour The Kinks, de ce lien quasi magique qui existe lorsque l'on fait de la musique avec son sang. C'est cela, le « réservoir » (le tank de Singtank) c'est le passage de la vie qui prend chair chez l'alter ego. « Support brother, sport brother » (Animal Col-lective).
babyduka Snapshot from the production of 'Higher' in #Pa-ris... Video out now! #caviar #kwamieliv #Higher #unplan-simple #FAMEbear #mariondupas #behindthescenes #musicvideo #videoclip #video #onset #style #bed #tallbed #bunkbed #videoproduction #production
tanyacanacoo Velouté de chou-fleur pour réchauffer les cœurs #MangerDesTrucsBons
cecegbrd Malgré la maladie, ils ont réussi. #parttimefriends @ #lestroisbaudets #paris #gig
lindaaaa_mmj I was so so so excited took photo with him. One of my favorite band. I was so excited to see them in Beijing strawberry music festival. When will come next time ??!!! @saintmichelband
anhphicako上海靜安區
anhphicako Drying @un_plan_simple in Shanghai
#bestofinstagram
21
UN PLAN SIMPLE 2016! What’s up?
leroybenros @kwamieliv x @angxlhxze #PLEASUREthis-PAIN video drops tmorrow #KwamieLiv #AngelHaze #BabyDuka @babyduka
melindagloss_paris
leroybenrosWestfield London
melindagloss_paris @alexandredelabaume from band @singtank interviewed by Mathieu & Rémi in Room 42 of hotel #LaLousiane. #MathieudeM #RemideL #Generation #Chambre42
mokaiesh
mokaiesh Bien arrivés aux francos.
josephinedelabaume On my way to Spiritualized #Glastonbury
arnorabarot Fin de dimanche en douceur... Avec Pain Noir#painnoir #frenchmusic #frenchband #paris9 #paris #sweet-sunday #sundayevening #niceplace #coolplace #instacool
deedeenoisette
arnorabarotLa Fabrique Balades Sonores
deedeenoisette Grand opening #happy #Tomboy
kenamiphotoLe Baron NYC
kenamiphoto Major congrats to #danblack for producing the current #1 album in #france. This was taken in Chi-natown back in Dec 2011. To this day he's still one of my absolute favourite performers. #nyc #music #light #2011
melanieelbaz Merci @lecomptoirgeneral pour ce shooting avec @paulinecroze #unplansimple #paris thanks@marchenoir_paris @izeteixeiraoficiel #bossanova #fa-milyandfriends
melanieelbazLe Comptoir Général
un_plan_simple @iammarkronson at the controls #markronson #monaco
arnaudmdt | DRONESHOT |
parttimefriends Very wise and very mature. Happy Birthday to me.
kveeen Ce soir #marioncotillard et #metronomy reprennent #joejackson pour les 30 ans de Canal+ #backstage
un_plan_simpleMonaco Grand Prix F1
arnaudmdtForward Paris
un_plan_simple
josephinedelabaumeGlastonbury
claaiiSony Music Entertainment
parttimefriends
bertrandjacquot
malovephoto #FMlaeti at #cullyjazz #cully #jazz
malovephotoLac Léman
bertrandjacquot Me shooting Kwamie Liv for Ellemagazine #kwamieliv #ellemagazine #shootoftheday #streetphoto #thisisparisz
claii L'amusement chez @un_plan_simple
22
mokaiesh& mirabassi.
L'un vient du rock et de la chanson, l'autre du jazz. L'un est franco-liba-nais, l'autre absolument italien. Ils n'avaient rien pour se rencontrer au départ. Mais quand ils se sont assis à cette table de l'hôtel Amour, il ne leur a fallu pas plus de trois mi-nutes pour que naisse le projet Naufragés. Cyril Mokaiesh est un « agité » – pas au sens où il souffrirait d'un dérèglement mental, bien au contraire, « agité » comme celui qui agit, qui se bat, qui résiste en mouvement, une lucidité à l'œuvre. D'abord sur le court, champion de France junior de Tennis à 18 ans, puis ensuite en tant qu'auteur-com-positeur avec son single “Communiste” extrait de son album Du Rouge et des Passions (2011) qui annonce la couleur d'un engagement musical fort salué par les In-rockuptibles comme « La valeur montante de la chanson française à forte tête et à forts textes ». Pour ce dernier album Naufragés, Cyril Mokaiesh, accompagné au piano par le grand Giovanni Mirabassi, a trouvé des pépites restées dans l'ombre. Il reprend Allain Leprest, Daniel Darc, Bernard Dimey, Philippe Léotard, Vladimir Vissotski, Mano Solo, Stéphan Reggiani, Pierre Vassiliu, Jacques Debronckart, Jehan… Tous ont connu la carrière gâchée, l'existence dévastée, la condescendance des confrères, l'agacement de la cri-tique, les soupirs navrés du public. Dépressifs, junkies, ivrognes, malades, malchanceux, ils constituent une confrérie secrète, une conspiration de rêveurs ivres et désespérés, comme l'écrit Bertrand Dicale dans le livre qui accompagne cet album : « S'il faut un certain sens du timing pour réussir, il n'en faut pas moins pour échouer. Il faut savoir ne pas profiter des offres que l'on reçoit, prendre la tangente au moment inopportun, ne pas sentir l'air du temps. Il faut savoir n'être pas de son époque – et avec assez de précision pour que cela fasse des dégâts ». Mokaiesh et Mirabassi rendent hommage à ces textes tout simplement beaux, simples et puissants au cours d'une tournée qui a commencé au Théâtre du Châtelet en Octobre dernier et qui se prolongera toute l'année.
Je ne connais que Buenos Aires où j'ai séjourné seul le temps d'un printemps, pour y chercher de l'inspiration. J'avais choisi cette ville instinctivement, j'y ai trouvé la ferveur dont parle JL.Borges dans ses poèmes, l'exaltation d'une ville qui chante, rit, danse, crie, s'énerve et vous embrasse jusque tard dans la nuit. J'en garde un souvenir fauve et mauve comme un dérègle-ment des sens aux couleurs des arbres de la capitale, les jaracandas. J'y ai aussi découvert la musique de Luis Alberto Spinetta, le « Jim Morrison » argentin disparu en 2012. L'album Artaud en référence à l'auteur français est un chef d'œuvre.
Je n'ai jamais été encarté ni même militant pour quelque parti que ce soit car je me suis toujours méfié de la pensée commune. C'est pour moi très inconfortable d'être figé quelque part mais ma sensibilité est clairement à gauche et j'ai de la sympathie pour les militants communistes, moins pour leurs représentants. C'est aussi la chan-son qui m'a fait connaître, apparem-ment je n'ai pas encore fait mieux...
E commeEPOQUE
T commeTEXTE
Je me suis mis à la musique à 18 ans parce que j'ai eu à ce moment pré-cis la nécessité d'écrire. Ça a changé mes plans et petit à petit, j'ai trouvé un moyen d'expression devenu vital. Je commence à me faire à l'idée que c'est mon métier mais ça reste encore quelque chose de fragile qu'il ne faut pas tenter de comprendre. Néanmoins je crois que pour moi, écrire c'est jouir et calmer ses nerfs... Qui cherchent l'été dans l'hiver.
« L'époque est folle parce qu'elle a un énorme tatouage au-dessus du cul », c'est de Fabrice Luchini. On pourrait dire et redire aussi que « L'homme est un loup pour l'homme » et que c'est « La loi du marché » mais « Ne nous suicidons pas! II reste encore quelqu'un à décevoir» selon Cioran. Heureusement « quand la liberté aura déserté le monde il restera toujours quelqu'un pour en rêver » affirme M.Duras. Quant à moi je ne sais pas, mais je dirais que l'époque passe plus de temps à vouloir être importante qu'à essayer d'être utile.
24
part-time friends.
Elle est plutôt Pete Doherty, il est davantage Carl Barât. Ils ne se parlent plus pendant près d'un an, se retrouvent ensuite à Paris, font de la mu-sique, se disputent à nouveau. Qu'importent ces intermittences car lorsqu'ils chantent et jouent, ça marche, et ça met tout le monde d'accord. Leurs chansons folk aux arrangements simples mais efficaces parlent d'amour, de distance et de confiance : « On est un peu comme un frère et une soeur, raconte Florent. On aime bien se détester parfois, mais on aime encore plus faire de la musique ensemble. » Après la sortie du single « There are no penguins in Alaska » en 2014, les Part-Time Friends ne font pas les choses partiellement, et sortent dans la foulée leur EP Art Counter ainsi qu'un second single « Summertime Burns » (feat.Dan Black) à l'été 2015. La voix de Pauline rappelle celle de Kimya Dawson des Moldy Peaches, une voix douce, un peu enfantine mais sûre d'elle, complétée par la voix de Florent
qui fait penser à celle de Piers Faccini. Part-Time Friends en habitués des situations délicates ont tapé dans l'œil d'Un
Plan Simple lors de leur pire concert (ampli défectueux, larsen) : « Des concerts où il y a le son mais, pas la vibe, j'en vois plein, mais des concerts où il n'y a pas le son, mais la vibe... C'est mieux. Et ils nous ont signés ! » livrent Pauline et Florent. Pour leur premier album, Florent et Pauline ont enregistré au Pays de Galles, à Monmouth dans le célèbre studio Monnow Valley. Cette ville compte désormais aussi le tout jeune producteur Tom Manning, aux manettes de cet album : avec lui, l'entente a été aussi fruc-tueuse qu'immédiate ainsi que des arrangements de Clément Doumic (Feu! Chatterton).
Florent est plutôt burger ou plutôt daurade?Selon Pauline : Carrément burger zéro daurade.Réponse de Florent : Burger.
Comment était l'adolescence de Florent?Selon Pauline : Florent mettait du gel, écoutait The Servant, il n'avait pas de mp3 et c'est un pote qui voulait bien lui prêter son mp3 mais uniquement pen-dant le trajet de l'école à l'arrêt de bus. Sur le mp3, il écoutait une chanson en boucle « Orchestra » de The Servant. Il était complètement fou de joie par la suite quand il a appris qu'il travaillerait avec Dan Black pour « Summertimes Burns » (chanteur et guitariste de The Servant).Réponse de Florent : Discret. J'ai mis du gel désolé… C'est surtout la période où j'ai découvert la musique pour de vrai et les groupes, leurs chansons, leurs histoires ça m'a toujours fasciné. Les Libertines, The Servant et j'en passe…
Quel serait la vie idéale de Pauline?Selon Florent : En Corse à rien branler.Réponse de Pauline : Une vie au bord de la mer en-tourée de ma famille et de mes amis. Quel a été le coup de cœur de Pauline en 2015?Selon Florent : Aucune idée, ça change tous les 15 jours.Réponse de Pauline : Je ne suis pas sûre que Florent trouve… Troye Sivan.
Si Pauline pouvais jouer avec un groupe en live?Selon Florent : The LibertinesRéponse de Pauline : The Libertines
PAULINETu aimes chanter ?J'adore chanter. Quand j'étais petite, j'étais une blon-dinette avec une voix rauque, je n'osais pas, mais au fond j'ai toujours rêvé de chanter. Tu as un compagnon dans ta vie ?J'ai un compagnon qui s'appelle Nicolas, il me soutient et il me fout la paix et c'est tout ce que je demande dans la vie. Tu viens de Corse ?J'ai des origines mais je n'y ai jamais vécu. Je compte aller m'installer pour quelques années pour élever des ânes nains et avoir des enfants. Facile d'écrire une chanson ?C'est très facile d'écrire une chanson, et quand je le fais avec Florent c'est encore plus facile. On se com-plète et c'est inexplicable, magique, c'est un truc qui se passe et j'ai jamais ressenti cela avec personne d'autre. Le premier album de Girls (2009) est mieux que le deuxième Father, Son, Holy Ghost (2011) ?Je ne le trouve pas moins bon, ils sont équivalents dans leurs différences.
FLORENTIl paraît que tu es nul au ski, c'est vrai ?Ahaha, je vois que les dossiers tournent chez Un Plan Simple ! C'est des jaloux j'ai un style unique sur des Skis. Un peu trop peut être ahaha ! Tu veux développer ?Pas élégant mais efficace, j'arrive à suivre ! Je suis un peu le Gennaro Gattuso de la glisse en somme ! Es-tu un grand supporter du PSG ?Plutôt crever ! ALLEZ L'OM. Tu aimerais bien être accompagné de plus de musi-ciens sur scène ?Grave. Y'a rien de plus génial que d'être sur scène, de se regarder jouer des chansons avec des potes. C'est ça que je veux faire de ma vie. C'était la minute Bisou-nours. « Meat Is Murder » de The Smiths c'est encore mieux que « The Queen Is Dead » ?C'est surtout moins inspirant, dans cet album il y a la phrase qui résume tout : « There Is A Light That Never Goes Out » alors pardon les animaux mais vous faites pas le poids.
NI OUI NI NON
PORTRAITS CROISÉSChacun dans une pièce différente, l'un parle de l'autre
26
le mini-glossairereo maohi de tahiti.
vaiteani.
publis
hin
g.m
anag
emen
t.rec
ord
ing.
(Pron.) e = é / u = ouBonjour : Ia oranaAu revoir : NanaMerci : MauruuruJe t'aime! : Ua here au ia oe!J'en ai assez! : Je suis "Fiu"!Eiu : Chéri(e)Te ori: La danseTe ora : La vieVa lentement mais sûrement : Haere maru, haere papuBon courage : Faaitoito!Sois fort(e) : Haapaari(litt.) faire pleurer la guitare (trad.) jouer de la guitare : Faatai te titaAttends! : Heru!Idiot : Ma'aPatate pourrie : Umara peParesseux : Hupehupe
Vaiteani est polynésienne. Elle est née et a grandi à Tahiti. Attirée par la musique dès son plus jeune âge, elle suit une formation classique en piano pendant près de dix ans. C'est plus tard qu'elle apprend la guitare en autodidacte lors de ses études en France. Très rapidement, elle compose, écrit et interprète ses propres chansons. Sa rencontre avec le poly-instrumentiste Luc Totterwitz participe à son élan artistique. Ensemble, ils travaillent aujourd'hui à la concrétisation d'un univers musical unique qui mêle rythmes et sonorités polynésiens à une pop anglo-saxonne que Tracy Chapman ou Jack Johnson ne renieraient pas. Une voix incroyablement chaude et sensuelle, des textes profonds en anglais, Vaiteani s'annonce comme une véritable sensation. Sensation qu'elle a déjà créée en 2012 quand elle s'est produite aux Francofolies de La Rochelle devant plus de10 000 personnes. Entre Papeete, Paris et New-York, elle saura sans nul doute toucher le plus grand nombre avec son premier album qui sortira cette année.
Un Plan Simple : Du statut de chanteur lead et guita-riste du groupe The Servant, tu t'es peu à peu orienté vers la production dans laquelle tu es hyperactif. Comment envisages-tu cette double casquette musicale, entre projet personnel et produc-tion pour les autres ? Est-ce un équilibre nécessaire ?
Dan Black : Quand je tra-vaille sur mes propres mor-
Vaite
ani :
José
Gon
zales
- St
ay A
live
Dan
Blac
k : J
amie
XX -
Loud
Plac
essmarturl.it/PlaylistUnPlanSimple
Après The Servant, la carrière solo de Dan Black débute après qu'il ait posté sur Internet son bootleg « HYPNTZ ». Utilisant des éléments de Notorious B.I.G, de Rihanna et de la bande originale de Starman, le titre devient un succès viral spontané, à tel point que Zane Lowe, un des plus influent DJ de BBC/Radio 1 (dorénavant patron de Beats 1, la radio d'Apple Music), le décrète « Hottest record in the world ». En quelques semaines, et alors que l'aven-ture de The Servant s'achève (marquée par un titre, « Orchestra », qui en France devient #2 de l'airplay), la carrière de Dan Black est lancée. Il entre dans la prestigieuse liste des espoirs de la BBC. « HYPNTZ » devient « Symphonies » en duo avec Kid Cudi, et est propulsé dans les charts US, devenant un des « single of the week » les plus téléchargés de l'histoire d'Itunes US. S'ensuivent plusieurs tournées aux USA et à travers le monde, notamment avec Kelis et Robyn. Depuis la sortie de son premier album UN (2009), incluant le titre « Symphonies » et et le clip, nommé 2 fois aux MTV Music Awards, Dan Black a passé 4 ans enfermé dans son studio parisien pour composer son deuxième album mais aussi pour écrire et pro-duire d'autres artistes tells que Ryan Tedder, Kid Cudi (pour le projet Cruel Summer de Kanye West), Kelis, Imogen Heap ou Bag Raiders, ou encore Louane pour Chambre 12. Dan est un artiste complet, ayant une vision transversale, de l'écriture, à la production et au mix, en passant par la mise en images de ses projets, toujours accompagné par le duo de réalisateurs pari-sien de Chic et Artistic. Do Not Revenge, deuxième album automne 2016
5 ans après le succès de Symphonies feat. Kid Cudi, Dan Black signe le succès français de l'année en réali-sant le 1er album de Louane Chambre 12 (plus d'un mil-lion d'exemplaires vendus) et revient avec son deuxième album solo.
BACK TOB L A C K
ceaux, je suis vraiment seul. De la composition au live, de l'enregistrement au mixage, je fais tout ça seul. C'est un processus de solitude intense, surtout lorsque j'explore méticuleusement pendant des mois pour finir quelque chose. Donc il a été essentiel, ne serait-ce que pour ma santé mentale, de collaborer avec d'autres artistes. J'ai probablement besoin de ces deux extrêmes pour être
heureux – c'est-à-dire d'être totalement égoïste, tout seul, mais aussi d'essayer d'être dès que je travaille avec d'autres généreux et discret.
U.P.S. : Tu es anglais, tu vis en France depuis quelques années maintenant. Peux-tu nous parler de ce choix et des différences que tu as pu rencontrer au quotidien ?
D.B. : J'ai été attiré et piégé à Paris grâce à celle qui est devenue ma femme ! Mais j'avais déjà un réel amour pour cette ville, son histoire et sa culture. C'est une ville qui est à la bonne échelle pour moi. Pas trop grand, pas trop petit. Pas trop lente, pas trop rapide. Il y a un séduisant mélange de quelque chose de triste, de roman-tique et en même temps d'ordinaire où il faut aussi s'en sortir.
U.P.S. : Tu travailles actuel-lement à ton second album, peux-tu nous mettre l'eau à la bouche ?
D.B. : Mon deuxième album est enfin en train de sortir de sa tanière. Pour l'instant, il m'encercle comme un immense nuage, donc c'est encore difficile de le percevoir en sa globalité. Je n'ai jamais autant travaillé de ma vie sur quelque chose pendant aussi longtemps!
U.P.S. : Tu as travaillé sur le single « SummertimeBurns » des Part-Time Friends, pourrais-tu nous parler d'eux ?
D.B. : J'ai eu le plaisir de travailler avec les Part-Time Friends ! Ils avaient déjà écrit avec moi pour l'album de Louane que j'ai produit, donc il me semble que
pendant ou après nous avons fait quelque chose pour eux aussi. C'est un duo incroya-blement talentueux, avec un très beau mélange de voix et qui partage une vision. Ils ont un parfum qui me rappelle le rock indépendant du début des années 1990 quand j'étais un adolescent, mais reflété à travers le prisme du 21e siècle. En plus, ce sont des superbes personnes !
Comme tout label digne de ce nom, Un Plan Simple doit êtreappréhendé comme un écosystème, un accélérateur de particules, un noyau dur composé de nos artistes autour duquel gravite une véritable communauté formée de talents en tous genres :photographes, vidéastes, peintres, designers, stylistes...Voici un (infime) aperçu des travaux personnels de trois d'entre eux.
elinakechicheva.Photographe née en Bul-garie, elle développe depuis 14 ans un style particulier et décloisonné, qui mêle mode, art et musique. Autant à l'aise sur un shooting mode pour Harper's Bazaar, Vogue, L'Officiel ou Wonderland, que pour tirer le portrait de de Michael Cimino, Pharrell Williams, Cat Power ou Amy Winehouse, entre autres, elle travaille aussi sur des œuvres plus personnelles, comme cette photo. Elina a réalisé les toutes premières photos de presse pour Saint Michel.
simon miller.(is tropical)Simon Milner, né à San Diego, vit à Londres et est avant tout le chanteur et une des têtes pensantes du groupe anglais Is Tropical.C'est aussi un artiste peintre (qui a suivi un cursus au Wil-lisdown Art Institute puis au Southampton Institute) plu-sieurs fois exposé à Londres.
mélanie elbazMélanie est un peu notre photographe officielle ;FM LAETI, Singtank, Dan Black, Kwamie Liv, Pauline Croze ou encore Part-Time Friends sont passés de-vant son objectif. Formée à l'école de photographie d'Arles, aguerrie par 20 ans de pratique, autant à l'aise dans la mode (i-D magazine, Redux, Libération, Pau-lette...) que dans les portraits d'artistes (de Air à La Roux, de Grimes à Justice, de Asia Argento à The XX), c'est un peu la photographe lifestyle par excellence, qui privilé-gie toujours le naturel à la retouche.
Britney Spears, 700mm x 1000mm, huile sur toile
« Shootée en argentique à Los Angeles , elle traite de la culture skateboard et du passage de l'adolescence à l'âge adulte »
La première édition eut lieu chez Colette en 2010, puis suivirent les éditions londonienne (Browns/2011), berlinoise (Andreas Murkudis/2012), New-yorkaise (Maison Kitsuné/2013) et enfin thaïlandaise (Central Embassy + Siwilai/2014). Si le premier CDC comptait 27 invités, celle de 2015 - le 5e anniversaire et retour à Paris - en a réuni plus de 80, en provenance d'une vingtaine de pays, faisant ainsi du cabinet plus qu'un événement ou une exposition, mais une véritable expé-rience de vie.Il s'en déroule désormais à chaque mois de décembre dans une ville différente du monde.
cabinet de curiositésde thomas erber.
Après avoir parcouru le monde en tant que journaliste (le Monde, Jalouse, Vogue homme international, L'Optimum, France 2, l'Officiel Voyage... ) durant 15 ans à découvrir les designers, les artistes, les marques, les créateurs les plus presti-gieux de notre époque, Thomas Erber dé-cide, en 2010, de mettre son expérience au service d'un Cabinet de Curiosités contemporain et d'un nouveau genre.
1. Christian Haas, "Vice Versa" - édition Van Treeck 2. Moto Half Cast Creations
3. Cabinet de Curiosité x Thomas Erber - dîner @ Les Bains - Paris4. Thomas Erber par Elina Kechicheva
5. Opening Cabinet de Curiosités @ Le Molière - Paris6. Le Cabinet de Curiosités @ Le Molière - Paris
1
2
3
UN PLAN SIMPLE 2016! What’s up?
31
Son
Littl
e - A
lice
smarturl.it/PlaylistUnPlanSimple
Le CDC vu par Thomas. Il suffit de regarder le nombre de filtres que propose Instagram, et nous sommes en plein dans le fan-tasme contemporain. Les fantasmes sont donc importants, ce Cabinet en est un. Mais c'est un fantasme réel. Une utopie qui prend forme chaque année dans la douleur et grâce à l'enthousiasme, au talent de dizaines d'amis, de designers, de créateurs, d'entrepreneurs (car aujourd'hui l'entreprenariat, comme les restau-rants, sont devenus à la mode! qui l'eut cru? ...) qui viennent du monde entier et semblent croire que rien ne vaut le réel. L'ensorcelante beauté de la Réalité qui en retour confère ainsi son pouvoir magique à l'imaginaire... Chaque année pour le Cabinet des pièces exceptionnelles sont créées par des gens, de vrais personnes qui croient encore en la valeur du travail et de la rencontre, donnant ainsi à la vie l'une de ses saveurs les plus essen-tielles. Ce Cabinet est aussi une ode à l'indépendance, un acte de résistance. Car sinon comment d'affranchir de l'emprise de la multinationalisation du monde? En succombant? En se noyant dans les médias sociaux pour oublier le relief d'une existence uniquement régit par les lois du Grand Capital? J'ai tou-jours pensé qu'il y avait une alternative à la normalisation. Les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel.
Ne l'oublions jamais. Merci à vous tous qui participez chaque année à cette exposition lui donnant ainsi une chance d''exister et continuez de me faire penser que rien ne vaut que sis dans l'exceptionnel ! Cette année marque aussi un tournant important dans l'histoire du Cabinet. Après un long voyage (Paris (10), Londres (11), Berlin (12), New York (13), Bangkok (14)), je reviens chez moi pour une édition anniversaire de cette exposition : 2010 - 2015 / un tour du Monde / retour à la maison. L'année prochaine, je repartirai sur la route pour 5 nou-velles destinations - éditions (Milan en 2016, LA en 2017...). Puis je clôturerai cette histoire en 2020, revenant une dernière fois à Paris. Et après avoir couvert toute la décennie (2010-2020), accompli deux tours du monde, ren-contré des centaines de créateurs visi-tés dans des dizaines de pays, je ferais entrer définitivement tous ces univers créatifs que j'explore ainsi depuis 30 ans dans la Culture Noble - car le monde change, la culture aussi, mais puisque nous sommes dedans, nous avons parfois du mal à nous en rendre compte en temps réel! Je leur dédie-rai même un Musée pour marquer le coup. À qui veuille me suivre!
Bienvenue au carrefour inévitable où se confondent les genres, les styles, entrez dans notre maison accueillante sans contour, ni code de conduite. Ici, vous errez dans un verger bru-meux, aux fruits délicieux. Un éden contemporain qui s'affranchit des cases pour laisser la place à la musique et aux mots, aux songes,
à la découverte de nouvelles expériences musicales aux lignes brutes et élégantes, sans fard. Un domaine libre réservé à la beau-té. Tomboy Lab est une officine respectueuse avec des tiroirs sur lesquels on a volontairement oublié de coller des étiquettes.
Fondé en 2014 par Melissa Phulpin, rejointe par Maÿlis Pioux (Missouris Productions) à la co-direction artistique, Tomboy lab est un label musical instinctif et indépendant né grâce à l'impul-sion de Laurent Manganas et Leslie Dubest. Melissa et Maÿlis repèrent les musiciens dans leur chambre, on leur envoie des maquettes, des k7, elles trouvent des trésors lo-fi enfouis dans une garçonnière, des bouts d'album, des morceaux de morceaux sur un disque dur, des mots griffonnés sur les murs. Ecouter, accompagner les artistes, les porter jusqu'au bout et les aimer tels qu'ils sont, c'est une pulsion, ça ne se justifie pas. Elles n'ont pas de chapelle, ne revendiquent rien que le désir de partager des musiques qui feront oublier les normes d'un « bon goût » supposé. Tomboy Lab est un activisme sonore, une résistance poétique, un laboratoire à la recherche d'absolu qui réunit les meilleures conditions pour faire grandir les talents. Grâce à leurs producteurs, leurs parte-naires, tourneurs, réalisateurs, elles proposent un accompagnement sur-mesure. Elles soutiennent les auteurs, interprètes, musiciens d'un EP jusqu'à l'album, du clip à la diffusion, de la promotion au partage avec l'auditeur.
Intégré au sein d'Un Plan Simple - qui collabore à la stratégie, au marketing, et assure la distribution via Sony Music - Tomboy Lab est une cellule de développement, une tête chercheuse qui révèle des artistes forcément uniques, libres, singuliers.
Aurélie Sfez
MAŸLISPAR MELISSA
« Maÿlis, elle fait du surf des mers, du skate, du roller. Elle fait de la guitare, du piano, du ukulele, de la trompette, de la batterie, elle écrit (très bien). Elle porte un chapeau, une casquette, un bonnet, et ré-cemment des chaussures avec de la laine de mouton austra-lien. Elle sait faire le pitre. et souvent elle est sérieuse, pour la bonne cause. surtout, elle est manager, elle est D.A., elle est chef de projet. elle est indispensable à ce label. »
MELISSAPAR MAŸLIS« On dit de Melissa qu'elle est la Rolls de la promo. Je veux bien le croire. Elle aime aussi acquérir de nouvelles compétences, mais il faut que ce soit vite compré-hensible, sinon ça l'énerve. Elle est tenniswoman et « photographes addict ». Elle est compliquée et simplis-sime. Elle donne confiance en ses artistes, et même en soi quand elle veut. Elle est convaincue et rapide. Elle est partante et motivante. C'est essentiel dans un label. »
Elle s'appelle Sandra Nicolle. Deux filles habitent son nom et son prénom. Comme cela faisait un peu trop, la nature lui a fait don d'une tessiture grave, un grain androgyne d'une douceur en-veloppante et naturelle qu'elle harmonise avec sa basse. Tiraillée, ballotée entre une féminité tirée au cordeau et sa fièvre intérieure, elle libère son grain de voix androgyne, une prosodie lascive qu'elle harmonise naturellement avec sa basse sur des rythmes binaires et tranchants. Jackie Palmer chante comme elle parle. Alors elle s'imagine le film et la passion violente de « Marc & Louise » sur un ba-teau et elle se répète sans fin qu'ailleurs c'est pareil qu'ici. Au réveil, dans une course épileptique elle ouvre « Des portes fermées » blindées, cachées, vitrées ou battantes pour trouver une issue et finalement elle échoue « Sur le sable » la gorge sèche, les
jackie palmer.
Meli
ssa :
Bon
nie B
anan
e - R
elax (
R.I.P
)M
aÿlis
: Ju
nip
- Lin
e Of F
ireJa
ckie
Palm
er :
Dee
rhun
ter -
It N
ever
Sto
psmarturl.it/PlaylistUnPlanSimple
Sandra Nicolle porte le pro-jet Jackie Palmer (ex Louves) depuis 2014. C'est un chef de meute nouvelle vague du genre féminin à la voix blanche. Elle a la grâce du chaos, un instinct dévorant, une poésie crue, le raffinement d'un animal in-domptable. Jackie Palmer, c'est de la cold-wave brut où la basse souffle une mélodie char-nelle, où les guitares léthar-giques croisent le synthétique. L'art brut des mots musicaux jetés sur la peau.
« À quoi ressemblerait Jackie Palmer? » Collage de Jackie Palmer pour Un Plan Simple
(corps de Sigourney Weaver, visage d'Isabelle Huppert cheveux de Françoise Hardy)
mots ont soif, elle ne peut plus bouger, jette l'éponge et se laisse submerger par la vague d'un rock progressif et choral. Jackie Palmer est une fille de 26 ans qui entend le vent, porte des manteaux de fou rire, et des souliers d'argent qui s'écaillent. On garde toujours les traces des poèmes qu'on écrivait à 16 ans au lycée de La Rochelle. Elevée et lovée par une bande de filles, compositrice funambule et sans filtre, électrisée par l'énergie de ses camarades de scène : Vanes-sa Eldoh (guitare), Johana Wedin (Synthétiseurs), Cléo Bigontina (basse), et Emilie Rambaud (Batterie). Elle dit que sa musique lui apprend à voir les choses, au vol on attrape ses mots, on glisse le long de ses cheveux de lin, on titube shooté par ses pulsa-tions indolentes et musclées qui nous traversent pour toucher un point bien précis dans le thorax.
1er EP, le 08 avril
36
Avec sa voix ensorcelante et son su-prême dé-tachement, Blondino re-joint d'emblée les grandes voix fémi-nines contem-poraines, les Fiona Apple, Alison Goldfrapp ou Dark Dark Dark.
Une guitare acous-tique, un synthétiseur, un piano las, Blondino réussit ce prodige d'imposer un climat, de créer des images, des ins-tantanés de villes miroitantes ou d'états intérieurs brisés, avec quelques sons, quelques cordes et un peu d'électro. Pour explorer et exprimer à merveille nos mélancolies contemporaines.
1er EP disponible
Mot préféré Echolalie Mot détesté ConcupiscentDrogue favorite Musique Son/bruit aimé Le crépitement du feuSon/bruit détesté La masticationJuron favori Fuck Homme/femme pour illustrer un nouveau billet de banque Tyrion Lannister Métier que tu n'aurais pas aimé faire PDG d'une majorRéincarnation Le DahliaQue dirait Dieu après ta mort Ah! La fête va enfin pouvoir commencer…
Dessin de Pain-Noir pour Un Plan Simple« C'est une maison imaginaire où la nature se développe
et s'approprie les lieux tranquillement.Comme un musicien chez un label ».
publis
hin
g.m
anag
emen
t.rec
ord
ing.
Blon
dino
: Ke
ndric
k La
mar
- Ki
ng K
unta
Pain
-Noi
r : V
an M
orris
on -
The W
ay Yo
ung L
over
s Do
smarturl.it/PlaylistUnPlanSimple
Des instruments acoustiques joués avec des gants de soie, des petits arrangements de claviers comme des étoiles filantes. Une production comme tombe la neige, qui ourle la musique en silence et en douceur. Des mélodies en spirales ascendantes. Il y a toujours des influences – un Neil Young vaporeux, Grandaddy au coin du feu, Bertrand Belin pour l'exemple – mais on entend surtout la voix singulière et en français de Pain-Noir, unique.
« J'ai une nuit rêvé de deux mains sur lesquelles les mots Pain Noir étaient ta-toués. Elles apparaissaient menaçantes et pourtant familières. Au matin ces deux mots étaient toujours là. J'ai alors su qu'il était temps pour autre chose. »
38
atelier relief.maisonparfaite. Atelier Relief est un lieu atypique à Bruxelles, imaginé par Farid Issa et Thomas Erber, où artistes et artisans se retrouvent pour repenser l'image, la transformer, la « décadrer » et lui donner une nouvelle dimension. C'est un espace de création, mais aussi de production, d'exposition, ainsi qu'une résidence d'ar-tistes. C'est surtout un tout nouveau concept qui mêle image sculptée et architecture picturale. L'Atelier Relief a notamment accueilli Kwamie Liv pour son ouverture en juin 2015.
20, rue Vilain XIIII1050 Bruxelles - Belgique
du lundi au vendredi, de 14h à 18h et sur rendez-vous
Anh Phi Cako : Action Bronson - Baby BlueAtelier Beaurepaire : Beny Le Brownies - Fusil et BubblegumAtelier Relief : Joey Bada$$ - Paper TrailBaby Duka : Erykah Badu - SoldierBlondino : Kendrick Lamar : King KuntaClara : Anything - TopsCyril Mokaiesh : The Strokes - Call It Fate, Call It Karma Dan Black : Jamie XX - Loud PlacesFM LAETI : Kehlani - How That TasteGreg : Club Cheval - From The Basement To The Roof
la playlist intégrale Jackie Palmer : Deerhunter - It Never StopsKwamie Liv : Nina Simone - My Baby Just Cares For MeLaurent : Rufus Wainwright - Going To A TownLeslie : Amber Arcades - Turning LightMartin : Part Time - Soñando de TiMarvin Jouno : Tame Impala - Yes I'm ChangingMaÿlis : Junip - Line Of FireMélanie Elbaz : Kendrick Lamar - Complexion (A Zulu Love)Melindagloss : Singtank - Coming DownMelissa : Bonnie Banane - Relax (R.I.P)
Neysa : Deerhunter – SnakeskinPain-Noir : Van Morrison - The Way Young Lovers DoPart-Time Friends : The Smiths - There Is A Light That Never Goes OutPauline Croze : King Krule - Easy EasyRichard Minier : Major Lazer - Get Free Saint Michel : Nicolas Jaar - FightSimon Milner : Bomba Estero - RaizSingtank : Mild High Club - You And MeThomas Erber : Son Little - AliceVaiteani : José Gonzales - Stay Alive
CommenCez l’année en musique
aveC une séleCtion des Coups de Cœur
du label un plan simple et de leurs amis
en éCoute sur
b l o n d i n o
C Y r i l m o K a i e s H
F m l a e t i
K Wa m i e l i v
J a C K i e pa l m e r
m a r v i n J o u n o
pa i n - n o i r
pa r t- t i m e F r i e n d s
pa u l i n e C r o z e
s a i n t m i C H e l
va i t e a n i
. . .
http://smarturl.it/PlaylistUnPlanSim
ple
éCoutez enCore plus de plaYlists,sur nos proFils Filtr FranCe !
WWW.Filtr.Com/FiltrFrance @FiltrFrance
40
L'Océan Pacifique nous sépare de Vaiteani à Tahiti et 1230 kilomètres nous séparent de Kwamie Liv à Copenhague.Pendant ce temps là, les Part-Time Friends traversent une région volcanique à 500 kilomètres de la Syrie, nos amis EdouardSalier et Richard Minier scrutent la culture africaine, Singtank fait Glastonbury... Alors oui, ces distances, on peut les parcou-rir en l'espace d'un mail, d'ailleurs c'est ce qu'on fait quotidien-nement ; toujours est-il que chaque jour, nous nous construisons au-delà des frontières pour s'inspirer et créer de l'imaginaire.
La vie d'unlabel
c'est aussi celle de
l'itinérance.
Clip - Part-Time Friends dans « Summertime Burns feat. Dan Black » réalisé par Anh Phi Cako en Cappadoce enTurquie.
Il est presque minuit, nous sortons du petit aéroport de Kayseri, en plein milieu de la Turquie. Un vieil homme débarque avec un minibus blanc 16 places, il ne parle ni français, ni anglais. Il nous sourit. Un nu-méro inconnu m'appelle, la voix au téléphone me dit de suivre ce vieil homme. Une heure durant, nous traversons la Cappadoce de nuit, une région volcanique en plein Anatolie inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
Cette voix au téléphone en-voyant son père nous récupérer, c'était Sisik. Il est notre hôte/fixeur (guide, interprète, prod) et nous accueille à notre arrivée au sein de sa pension perchée en haut d'Uchisar, un piton creusé
pour y accueillir des maisons troglodytes, des tunnels labyrin-thiques, des monastères et des entrepôts à denrées alimentaires. Sisik est né en Cappadoce. Il a eu l'occasion de rejoindre l'Europe plusieurs fois comme nombre de ses amis d'enfance mais a préféré rester ici. Connu de tous, il connaît aussi la région comme personne d'autre. Il prend soin de ses racines, de son riche patrimoine et de sa région hors du temps. Les paysages sont lunaires, à l'horizon : des reliefs abrupts et des cheminées de fée (colonnes souvent à forme phal-lique constituées de roche friable taillée par l'érosion).
Parlant un très bon français, Sisik nous accompagne durant les trois jours de tournage. C'est chose aisée après avoir été fixeur plusieurs mois pour Winter Sleep, film palme d'Or en 2014 réalisé par Nuri Bilge Ceylan.La maison enneigée sur l'affiche
du film, c'est chez lui. Il nous montre via son iPhone 6 sa pré-sence en costard sur les marches rouges de Cannes et nous raconte ses nombreux périples incongrus avec le réalisateur.
Être fixeur, c'est maîtriser son territoire et faire face à toutes éventualités. Lorsqu'il faut choisir deux chevaux blancs à ramener sur le haut d'une falaise exiguë (tout simplement), Sisik nous emmène dans une ferme idyllique aux allures d'Arche de Noé. Une famille de français a décidé de venir s'installer ici il y a 15 ans pour cultiver leurs propres légumes et élever tous leurs animaux : plusieurs généra-tions de chevaux, chèvres, chiens, poules, ânes, et chats vivent paisiblement dans un grand espace libre.
À la fin du tournage, Sisik nous emmène voir un pigeonnier. Les cappadociens continuent à utiliser les pigeons voyageurs pour s'envoyer des mots et faire des concours de danse où l'oi-seau s'envole à plusieurs mètres de hauteur en effectuant des backflips tout en battant fréné-tiquement des ailes. Les pigeons parisiens amorphes seraient jaloux.
Dans ce clip, on montre les Part-Time Friends s'échappant d'un rêve. Ce rêve, on l'a vécu et on y serait bien resté.
Clip - Blondino dans « Oslo », réalisé par Romain Winkler àHastings en Angleterre.
Une étrange atmos-phère transpire dès la concep-tion. Notre Oslo se trouve en Angleterre. …
Nous filmons sur le pont du ferry entre Calais et Douvres. Lorsqu'il faut quitter le na-vire, impossible de retrouver le van tellement les poids lourds saturent les différents parkings. L'angoisse, les hauts parleurs grésillent, dernier appel à sortir. Ok, on trouve le van vu que tous les autres véhicules sont enfin sortis. On sort fébriles du ferry, il faut conduire à gauche dans le crachin nocturne… c'est sympa. Arrivés à Hastings, on respire, une bière au lit.
La première journée de tournage se passe sans trop d'encombres, nous surfons entre les averses. Par contre le dimanche est plus coton, l'acteur n'a pas dormi de la nuit, soit on modifie le
Clip - Singtank dans « Coming Down » réalisé par Francesco Carrozzini à Los Angeles. Raconté par Fabien Moreau de l'agence Forward.
L'Harpel House de John Lautner au sommet des volumes de Los Angeles. De la terrasse au bord de la piscine, on voit la grande ville sans horaires comme dans un vertige. Cette impression en la surplombant de participer à son battement, et en même temps, d'être infiniment séparé des choses, isolé. Une prison d'air où tout s'ouvre de-vant soi comme un mirage. C'est dans cette maison d'architecte que Alex et Joséphine du groupe Singtank ont trouvé les images pour leur ballade « Coming Down » - en reprenant certains
scénario pour en faire un film de zombies, soit on le remercie. Ré-union fish and chips, on décide de le remplacer par le chien de notre fixeur sur place (finalement coupé au montage…)
Sur la plage de cailloux repérée depuis longue date, la police vient nous faire la conversation : la plage a été privatisée, il faut payer… on vient d'Oslo pour filmer cette plage, il faut abso-lument qu'on tourne, on fait ça vite et discrètement.
Retour a Douvres, nouveau mee-ting avec la police. Plus sérieux cette fois, nous avons tourné dans une zone de haute sécurité_ l'embarcadère des ferrys _ on est peut être des terroristes en train de faire un repérage kamikaze… Le flic est très cool, tellement cool que le ferry va partir sans nous.
Mais voilà, à vouloir filmer Oslo en Angleterre, on s'expose ...
Romain Winkler
s i n g t a n kà l o s ange l e s
b l o n d i n oà ha s t i n g s
extraits d'interviews de Brigitte Bardot que Joséphine incarne en tant qu'actrice comme un double. Dirigée par le talentueux Francesco Carrozzini, qui s'était déjà fait la main avec Beyoncé, Lana Del Rey, Lenny Kravitz ou encore Marilyn Manson, on suit Joséphine telle une effigie déambulant dans la propriété, magnifiquement parée par la célèbre marque suisse Bally.Si vous vous posez la question, sachez que Joséphine a en effet bien plongé dans la piscine, scène que vous pouvez voir dans le making of du clip (lien à droite), qui contient également des interviews exclusives de Singtank et de FrancescoCarozzini sur le tournage.
_royautéLe Curious Arts Festival organisé par une riche famille d'anglais excentriques et dé-glingués, mélange de concerts et de performances poétiques avec des détours gastrono-miques qui s'est terminé par une gigantesque fête dans les salons du château qui surplombe les lieux. Il a fallu traverser et se perdre dans bien des couloirs et des accès biscornus pour retrouver tout le monde au moment de partir le matin.
_légendesLa rencontre et les com-pliments qui nous ont mis sur un petit nuage de deux légendes croisées dans les festivals anglais cet été : Phil Manzanera de Roxy Music et Lars Ullrich de Metallica (au Curious Arts Fest et à Glastonbury).
_denmarkLlama Restaurant & Bar located in Copenhagen. Fresh interior design & cool vibes. Great cocktails. I also LOVE Louisiana art museum located slightly north of the city.Lille Kongensgade 141074 København K
_swedenA boat trip through the Stockholm archipelago. Very peaceful.
_kenyaChoices, for local live music in Nairobi. The perfect mix of wild & cosy.Baricho Road, Nairobi,Kenya 00200
_zambiaThe Victoria Falls (in Livingstone) which run between Zimbabwe and Zambia. True beauty.
_switzerlandThe Old Town in Geneva. Full of history, charming little galleries and delicious hot chocolate.
_alcoolGlastonbury a été particulie-rement intense, concert à 1h du matin le dernier soir du festival et les anglais, encore bourrés d'énergie (et pas que d'énergie sans doute). Un festival-voyage où on a eu l'impression de traverser des villes, des villages et des époques en trois jours.
_improbabilitéLe concert à Moscou dans un club au nom improbable : le LOL Club, au décor specta-culaire : la plus grosse boule à facette (géante) qu'on ait vu de notre vie, et des poteaux faits d'aquarium exotiques. Chungking express meets Saturday Night Fever.
_pays de gallesPartir au Pays de Galles, seuls avec un label qui te dit : « faites l'album que vous avez envie de faire », c'est clairement incroyable. De le faire avec des gens géniaux comme Tom Manning à la réal' et Ben Cristophers (Bat For Lashes) aux arrangements encore plus. Magique.
Bon, évidemment on est tombé sur l'hiver le plus dur depuis 1948 du pays, beau-coup de vent, de pluie, pas d'internet mais beaucoup de rami Corse et de feux de cheminées. On vivait dans un cottage à 45 minutes à pied de Monmouth, on était loin de tout, dans un coin perdu, et surtout sans d'autres soucis que de penser à ça : enregistrer notre album. On est quand même tombé sur des araignées géantes dans la maison dont une cachée sous une poutre de la salle de bain. Pauline a dû s'en occu-per, faut la pardonner, j'ai menacé de ne pas me doucher pendant un mois si elle ne le faisait pas. Mention spéciale à celle qui avait tissé sa toile dans la carafe d'eau.
Être à l'étranger a compté plus que tout, car on a pu couper de tout, un mois hors du temps. Pour ma part, je pouvais me focaliser sur ce que j'aimais le plus : la musique, notre musique. Comment la faire sonner, exister et les millions de questions que tu te poses à ce moment-là. Et puis, surtout, ça a donné lieu à des anecdotes priceless. Alors que je commence à enregistrer mes parties de guitare folk, Tom m'arrête et me dit : « Mec, juste fais gaffe c'est une Cromwell (Gibson) de 1938 et il y'en a 2 dans le monde comme ça. La deuxième c'est Robert Plant qui l'a ».
on tourpar singtank
recordingpar florent des part-time friends
les adressesde kwamie liv
le russian tea-cakede mon arrière
grand-mère canadiennepar fm laeti
1 cup _ beurre1/2 cup _ sucre en poudre1 teaspoon _ vanille1 1/4 cups _ farine1/4 teaspoon _ sel
• Mettre au fourà basse température (325°F/160°C)durant 35-40 mins• Rouler dans le sucre en poudre• Une fois refroidi, rouler une secondefois dans le sucre en poudre
UN PLAN SIMPLE 2016! What’s up?
43
UN PLAN SIMPLE 2016! What's up?
Bamako vu par Edouard Salierpour Heavy Surf.
The Mask, 4 Young Swagg Malian Photos de Edouard Salier, assisté par Richard Minier et «Reseau»
réalisées en novembre 2015 à Bamako au Mali
De l'électro-reggae berbère de Leyla Doriane à la scène rockabilly de Jakarta...De la cuban-soul de Roldan Gonzales du groupe Orishas à l'afro-cubism des Maravil-las de Mali...De la nueva-cumbia de Buenos-Aires du label ZZK au hip-life du rappeur star Ghaneo-roumain, Wanlov The Kubolor...De la soul-pop de la Fran-co-ivorienne Sarah Bialy à l'Amy Winehouse de Bama-ko, Rokia Koné...Du trip-hop andin du pro-ducteur équatorien Nicolas Cruz à la new-wave of Africa des Marathonians...Du neo-folk polynésien de Vaiteani à l'afro-soul de la camerounaise Ruth Eva...Du folk'n'b de l'Indoné-sienne Anna Mutia à l'élec-tro-pop du duo franco-ar-gentin A-Lix... Heavy Surf est une « Third World Music 3.0 » décom-plexée, moderne et de tous les métissages. « Una Nueva Onda »...
Heavy Surf, c'est un la-bel imaginé par Richard Minier, la-boratoire d'un nou-veau genre qui explore la « Nou-velle Sono Mondiale » des pays dits émergents.
