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Document de La Banque mondiale A USAGE OFFICIEL Report No: 44916-MA Traduction non officielle du texte original anglais qui seul fait foi DOCUMENT D’EVALUATION DE PROJET D’UN PRÊT PROPOSE POUR UN MONTANT DE 51,60 MILLIONS D’EUROS (CONTRE-VALEUR DE 70 MILLIONS DE $EU) AU ROYAUME DU MAROC POUR LE PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA Le 28 avril 2010 Département du développement durable
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Document deLa Banque mondiale

A USAGE OFFICIELReport No: 44916-MA

Traduction non officielle du texte original anglais qui seul fait foi

DOCUMENT D’EVALUATION DE PROJET

D’UN PRÊT PROPOSE

POUR UN MONTANT DE 51,60 MILLIONS D’EUROS (CONTRE-VALEUR DE 70 MILLIONS DE $EU)

AU

ROYAUME DU MAROC

POUR LE

PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Le 28 avril 2010

Département du développement durableRégion Moyen-Orient et Afrique du Nord

Le présent document fait l’objet d’une diffusion restreinte. Il ne peut être utilisé par ses destinataires que dans l’exercice de leurs fonctions officielles et sa teneur ne peut être divulguée sans l’autorisation de la Banque mondiale.

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TAUX DE CHANGE

(Taux de change en vigueur au: Mars 20091)

Unité monétaire = Dirham marocain(DH)9.0 DH = 1$EU

EXERCICE BUDGETAIRE1er Janvier – 31 Décembre

SIGLES ET ABREVIATIONS

AUEA Association des Usagers de l’Eau AgricoleDIAEA Direction de l’Irrigation et d’Aménagement de l’Espace Agricole

DRI-PMH Projet de développement rural intégré centré sur la petite et moyenne hydrauliqueE&M Exploitation et Maintenance

EE Evaluation environnementaleEFP Etats financiers du projetET Evapotranspiration

FDA Fonds de Développement AgricoleGI Grande irrigation

MAPM Ministère de l’Agriculture et de la Pêche MaritimeORMVA Office Régional de Mise en valeur Agricole

PAGI Projet d’Amélioration de la Grande IrrigationPAT Plan d’acquisition de terrain

PCAT Plan cadre d’acquisition de terrainPGE Plan de Gestion environnementale

PNEEI Plan National de l’Economie de l’Eau d’IrrigationPP Projet de partenariat

PPD Prêt de Politique de DéveloppementPPP Partenariat public privé

PSDA Projet de soutien au développement agricoleRFI Rapport financier intérimaire

S&E Suivi et EvaluationSIM Système d’information sur les marchésTRI Taux de renrabilité interne

UCGP Unité centrale de gestion du projetURGP Unité régionale de gestion du projet

Vice- Président: Shamshad AkhtarDirecteur de Pays: Mats Karlsson

Directeur de Secteur: Laszlo LoveiChef de Secteur: Francis Ato Brown

Chefs de l’Equipe de Travail: Julia Bucknall and Hassan Lamrani

1 Date de l’évaluation

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MAROC - PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS L’OUM ER RBIA

TABLE DES MATIERES

Page

I. CONTEXTE STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION......................................................1

A. Problèmes concernant le pays et le secteur..........................................................................1

B. Justification de l’intervention de la Banque........................................................................2

C. Objectifs de haut niveau auxquels le projet contribue.........................................................3

II. DESCRIPTION DU PROJET..............................................................................................3

A. Instrument de prêt................................................................................................................3

B. Objectif et phases du programme : S.O...............................................................................3

C. Objectif de développement et indicateurs clés du projet.....................................................3

D. Composantes du projet........................................................................................................5

E. Enseignements tirés et répercutés dans la conception du projet..........................................7

F. Options considérées et raisons de leur rejet.........................................................................8

III. EXECUTION.....................................................................................................................9

A. Modalités de partenariat : Sans objet...................................................................................9

B. Arrangements institutionnels et d’exécution.......................................................................9

C. Suivi et évaluation des résultats.........................................................................................10

D. Durabilité...........................................................................................................................10

E. Risques critiques et éventuels aspects controversés..........................................................12

F. Conditions du prêt et clauses.............................................................................................12

IV. RECAPITULATIF DE L’EVALUATION....................................................................14

A. Analyses économique et financière...................................................................................14

B. Analyse technique..............................................................................................................15

C. Aspects Fiduciaires............................................................................................................16

D. Analyse sociale..................................................................................................................17

E. Analyse environnementale.................................................................................................18

F. Politiques de sauvegarde....................................................................................................19

G. Exceptions aux mesures de politique et Etat de préparation.............................................19

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Annexe 1 : Contexte national et sectoriel ou programmatique...............................................20

Annexe 2 : Principaux projets apparentés financés par la Banque et/ou d’autres agences. 27

Annexe 3 : Cadre de résultats et suivi........................................................................................28

Annexe 4 : Description détaillée du Projet................................................................................35

Annexe 5 : Coûts du projet.........................................................................................................50

Annexe 6 : Modalités d’exécution..............................................................................................51

Annexe 7 : Modalités de gestion financière et de décaissement...............................................53

Annexe 8 : Procédures de passation de marchés......................................................................62

Annexe 9 : Analyse économique et financière...........................................................................68

Annexe 10 : Politiques de sauvegarde........................................................................................76

Annexe 11 : Préparation et supervision du projet....................................................................80

Annexe12 : Documents dans le dossier du projet.....................................................................82

Annexe 13 : Statut des opérations du Groupe de la Banque...................................................83

Annexe 14 : Le Pays en Bref.......................................................................................................85

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I. CONTEXTE STRATEGIQUE ET JUSTIFICATION

A. Problèmes concernant le pays et le secteur

1. La rareté et la dégradation des ressources en eau ont atteint des niveaux alarmants au Maroc. De plus, l’eau est inégalement distribuée entre les différentes parties du pays et très variable entre les années. Les sécheresses sont courantes. Quatre-vingt dix pour cent des ressources de surface économiquement accessibles sont déjà régularisées par les barrages, ne laissant que peu d’options pour le stockage supplémentaire des eaux de surface. La croissance démographique et économique a augmenté la demande même si l’offre a diminué. Le pays a vu une baisse de 30 pour cent des précipitations moyennes depuis 1970, acceptée de plus en plus comme un signe du changement climatique. Dans les 15 dernières années, des restrictions sévères pour l’eau d’irrigation ont été courantes. Chaque fois qu’ils le peuvent, les agriculteurs ont partiellement compensé cette insuffisance en exploitant les eaux souterraines, et l’épuisement des aquifères devient de plus en plus grave. L’allocation d’eau urbaine et municipale est seulement d’environ 15 pour cent de l’eau totale extraite au Maroc, mais ce secteur a la priorité dans les décisions d’allocation. La croissance urbaine et les baisses des précipitations moyennes associées au changement climatique assurent pratiquement que le volume d’eau disponible pour l’irrigation diminuera sur les quelques prochaines décennies dans la plupart des bassins du Maroc. 2. L’irrigation est cruciale pour le Maroc : elle contribue à sept pour cent (7%) du PIB et à 50 pour cent de la valeur ajouté agricole du pays (10 pour cent et 75 pour cent respectivement dans les années de sécheresse). L’agriculture irriguée constitue plus de 75 pour cent des exportations agricoles du Maroc, et fournit du travail à 50 pour cent de la main-d’œuvre rurale. Le pays a 1,46 million d’hectares (ha) de terres irriguées de façon perenne, dont 682 600 ha font partie de neuf périmètres publics de Grande Irrigation gérés par les Offices Régionaux de Mise en Valeur Agricole (ORMVA). Ils sont conus sous le nom de périmètres de grande irrigation (GI), même si de nombreuses parcelles de ces périmètres sont petites (5 ha ou moins). Le rationnement de l’eau d’irrigation a diminué les revenus ruraux dans les zones irriguées du pays. 3. Malgré son importance, les marges de progrès dans les perimètres de Grande Irrigation restent grandes. La productivité de l’eau d’irrigation est faible (en moyenne, le mètre cuble d’eau ne produit que 3,88 DH ou environ 0,47 $EU). Il y a un nombre de raisons à ceci, dont le foncier, l’accès aux marchés et l’accès au crédit. Un service d’eau d’irrigation souvent au tour d’eau et avec allocation de l’eau prédéterminée, très contraignant pour la pratique de cultures à haute valeur ajoutée telles ques les cultures maraichères exigentes en qualité de service de l’eau joue également un rôle, du fait qu’il force les agriculteurs à cultiver des cultures qui ne sont pas sensibles au timing de l’eau d’irrigation, et celles-ci tendent à être des cultures de plus faible valeur. De plus, une grande partie de l’eau est perdue entre le barrage et les terres irriguées. Les réseaux de distribution entre le barrage et le champ nécéssitent une mise à niveau pour permettre une meilleure maitrise des transferts d’eau et une gestion de l’eau à la demande. A l’intérieur des parcelles, les pertes par évaporation sont élevées – moins de 10 pour cent des terrains sont équipés de techniques modernes d’irrigation. Ceci contribue au maintien d’un cercle vicieux où les revenus des agriculteurs sont bas, ne leur permettant pas d’investir dans des techniques modernes d’irrigation.

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4. Pour éviter des impacts sociaux majeurs pouvant être entrainés par la réduction inévitable de l’eau disponible pour l’irrigation, le Maroc a besoin d’une politique d’incitations et d’investissements plus agressive pour améliorer la productivité de l’eau, augmenter les revenus agricoles, réduire la surexploitation des aquifères et diminuer l’exposition des agriculteurs aux pénuries d’eau. L’émergence d’une industrie agricole à valeur plus élevée tournée vers les exportations exige que les agriculteurs utilisent des méthodes modernes d’irrigation, que les prestataires des services d’irrigation assurent des services à la demande fiables et que les planificateurs des ressources en eau appliquent des mécanismes flexibles d’allocation de l’eau à la demande.

5. Les problèmes sont particulièrement aigüs dans le bassin d’Oum Er Rbia. Ce fleuve fournit l’eau à la moitié des grands périmètres d’irrigation du Maroc (322.700 ha), représentant 60 pour cent de la production de la betterave sucrière, 40 pour cent de la production des olives et 40 pour cent de la production du lait du pays. Cependant, en moyenne sur la dernière décennie, les périmètres de GI du bassin ne recevaient que 60 pour cent de l’eau pour laquelle le système était conçu.

6. Le Gouvernement est conscient de ces problèmes depuis longtemps, et a agi en conséquence. Depuis 1995, lorsqu’une nouvelle Loi sur l’Eau a été publiée, le Gouvernement du Maroc a poursuivi les réformes pour améliorer la gestion de l’eau et la prestation des services. Les Agences de Bassin Hydrauliques ont été instituées pour assurer une gestion integrée et concertée des ressources en eau.

7. Pour l’agriculture, le Gouvernement a lancé une nouvelle stratégie appelée « Plan Maroc Vert » en avril 2008. Elle est fondée sur deux piliers stratégiques. Le premier pilier, cible l’agriculture à haute valeur ajoutée. Le second vise l’amélioration de la productivité dans les zones marginales. Le « Plan Vert » promeut également des réformes transversales ayant trait au foncier, à l’eau agricole, aux accords de libre-échange, au marché national, au climat des affaires, à la profession agricole et à la structure du Ministère de l’Agriculture. Une réforme en profondeur du Ministère de l’Agriculture et des organismes apparentés a été entreprise peu de temps après l’évaluation du projet. La réforme était conforme aux objectifs du projet.

8. Pour l’irrigation, la stratégie du Gouvernement consiste à renforcer le cadre réglementaire pour promouvoir un usage plus productif de l’eau d’irrigation et un service d’eau plus efficace par les ORMVA, y compris au moyen d’un meilleur recouvrement des coûts, une maintenance améliorée et un rôle accru des partenariats publics-privés dans la gestion des périmètres existants et le développement de nouveaux périmètres. Le Gouvernement met en oeuvre un Plan national d’économie d’eau d’irrigation, qui vise à étendre des investissements d’irrigation efficiente sur 560.000 ha des terres irriguées du pays, y compris 145.000 ha dans le bassin d’Oum er Rbia. Le Fonds de développement agricole financé par le Gouvernement (connu sous son acronyme en français, FDA) comprend des subventions pour des investissements dans l’irrigation localisée, entre autres.

B. Justification de l’intervention de la Banque

9. Le présent projet appuie les priorités stratégiques du Gouvernement énoncées dans le Plan Maroc Vert ainsi que ses objectifs stratégiques dans les secteurs de l’eau et de l’irrigation. Le

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ferme engagement du Gouvernement à ce projet particulier est montré par son financement des études de faisabilité et d’exécution du projet sur ses propres fonds.

10. Le secteur de l’eau était un des quatre piliers pour le CAS 2006-09, et il constitue un axe central dans le troisième pilier du CPS 2010-13 intitulé « Développement durable dans un contexte de changement climatique ». Les investissements prévus dans le projet complèteront les réformes appuyées par le prêt de politique de développement (PPD) financé par la Banque pour le secteur de l’eau en 2006 et sont cohérents avec la composante « eau agricole » du PPD d’appui au secteur agricole en cours de préparation. D’autres organismes travaillent sur la politique de l’eau (UE, Banque africaine de Développement), l’approvisionnement en eau et l’assainissement (KfW, BEI, AFD), l’irrigation (BEI) et le stockage de l’eau (fonds arabes). La Banque n’empiète pas sur le travail de tout autre organisme dans le bassin. Le PPD de la Banque était entendu comme le premier d’une série de prêts à la réforme des politiques dans le secteur de l’eau. Les phases subséquentes ont été retardées pour des raisons qui ne sont pas liées à la politique d’irrigation. Les réformes du PPD portant sur l’irrigation ont été intégralement exécutées.

11. La Banque est bien placée pour appuyer ce projet du fait (i) de sa longue expérience dans l’appui aux projets d’amélioration de la grande irrigation au Maroc (PAGI1&2 projets, 1985-2000) ; (ii) de son implication récente dans le Projet de Gestion des Ressources en Eau (1999-2004) dont une composante importante a concerné le bassin de l’Oum er Rbia ; (iii) de son implication actuelle dans le support à la réforme du secteur de l’eau en général et de l’irrigation en particulier (PPD Eau 2006)  et (iv) que le présent projet fait partie d’un ensemble d’opérations intégrées appuyées par la Banque dans le bassin de l’Oum er Rbia dont le projet d’assainissement dans le bassin de l’Oum er Rbia (en cours de préparation) et le projet de renforcement des capacités de l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum er Rbia pour l’adaptation au changement climatique. De plus, la Banque a été en mesure d’apporter son expérience dans d’autres parties du monde au profit de ce projet.

C. Objectifs de haut niveau auxquels le projet contribue

12. Le projet contribue aux objectifs de haut niveau du Gouvernement visant le développement d’une agriculture moderne à haute valeur ajoutée et la gestion efficiente et durable des ressources en eau.

II. DESCRIPTION DU PROJET

A. Instrument de prêt

13. Le projet est un Prêt d’investissement spécifique (SIL).

B. Objectif et phases du programme : S.O.

C. Objectif de développement et indicateurs clés du projet

14. L’objectif de développement du projet est, pour les agriculteurs participant au projet dans le bassin de l’Oum Er Rbia, d’augmenter la productivité et de promouvoir une plus grande

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durabilité de l’utilisation de l’eau d’irrigation en vue de surmonter les déficits d’eau actuels et futurs.

15. Le projet financera la modernisation des réseaux d’irrigation hors exploitation pour amener l’eau sous une pression appropriée à l’équipement de micro-irrigation dans les exploitations. Les agriculteurs investiront eux-mêmes dans l’équipement interne à l’exploitation avec une subvention de 100% du Fonds de Développement agricole qui est payée après installation et constatation de l’équipement. Les prêts pour le préfinancement sont disponibles auprès du Crédit Agricole du Maroc. Le projet financera l’assistance technique pour aider les agriculteurs à adopter ces techniques d’irrigation modernes et avoir accès aux marchés pour la production à haute valeur ajoutée.

16. Le projet est conçu pour répondre à deux types de risque qu’affrontent les agriculteurs – le risque hydrologique et le risque commercial. Aux niveaux actuels de risque, les agriculteurs ont tendance à pratiquer des cultures qui s’adaptent aux restrictions d’eau, aux contraintes d’un service de l’eau au tour d’eau et aux aléas de l’après récolte. Toutefois, ces cultures ont une rentabilité inférieure au potentiel. Le projet atténue le risque hydrologique en convertissant les systèmes d’irrigation gravitaire qui fournissent l’eau aux agriculteurs selon un tour d’eau en des systèmes assurant la même quantité d’eau à travers des conduites sous pression de sorte que l’agriculteur puisse l’utiliser à la demande. L’agriculteur investit dans les systèmes localisés pour amener l’eau directement à la culture avec des pertes par évaporation minimales. Le projet atténue le risque commercial en aidant les agriculteurs à se grouper pour établir des contrats avec les agrégateurs (opérateurs de l’aval agricole notamment les usines agro-alimentaires…) et pour accéder à l’information sur les marchés.

17. Le projet sera développé dans des secteurs d’irrigation des ORMVA du Tadla, des Doukkala et du Haouz, sélectionnés dans les études de faisabilité du projet sur la base de critères techniques, socio-économiques et d’adhésion des agriculteurs. Le projet concernera une superficie d’environ 22.000 ha et environ 8.000 agriculteurs.

18. La réussite globale du projet sera mesurée par trois indicateurs :

• Augmentationde la productivité de l’eau d’irrigation fournie (DH/m3). A titre expérimental, la productivité de l’eau consommée (évapotranspiration réelle) sera aussi mesurée en utilisant des techniques innovantes basées sur la télédétection.

• Stabilisation ou réduction des prélèvements d’eau souterraine. A titre expérimental, le volume d’eau souterraine consommée sera aussi estimé à partir du bialn d’eau basé sur l’évapotranspiration réelle mesurée par télédétection.

• Augmentation de la production agricole par type d’exploitation (pour évaluer si l’impact économique du déficit en eau est surmonté).

19. L’allocation de l’eau et le contôle des prélèvements d’eau souterraine sont de la responsabilité des Agences de Bassins Hydrauliques qui sont sous la tutelle du Ministère de l’Energie, des Mines,, de l’Eau et de l’Environnement. La Banque appuie l’Agence de Bassin de l’Oum er Rbia à travers un don de 1million de dollars du Gouvernement du Japon pour le renforcement de ses capacités pour traiter les questions de changement de régime hydrologique,

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de gestion de la demande compétitive d’une ressource en eau de plus en plus rare et de renforcement de la police de l’eau. Etant donné que ce projet est conduit par le Ministère de l’Agriculture, il dispose d’un nombre limité de mécanismes pour le contrôle de la consommation de l’eau souterraine par les bénéficiaires. Toutefois, le projet assurera le suivi de leur consommation d’eau souterraine et évaluera les impacts de la conversion à l’irrigation localisée sur cette consommation. Cette seule action du projet constituera un progrès important.

D. Composantes du projet

20. Le projet comprend 3 composantes:

• Composante 1: Amélioration du service de l’eau d’irrigation

• Composante 2 : Appui aux agriculteurs pour un meilleur accès à la technologie, au financement et aux marchés

• Composante 3 : Appui aux agences d’exécution pour la gestion et le suivi du projet.

Composante 1 : Amélioration du service de l’eau d’irrigation (90,00 millions de $EU) :

21. Cette composante consiste à moderniser les équipements externes d’irrigation existants de sorte que les agriculteurs participant au projet reçoivent l’eau d’irrigation à la demande, plutôt que sur une base de tour d’eau, et à une pression suffisante pour l’équipement d’irrigation localisée à l’exploitation. Les agriculteurs préfinanceront l’équipement de micro-irrigation à l’exploitation, avec une subvention post-investissement du Fonds de Développement Agricole à travers notamment le Crédit Agricole du Maroc.

22. L’évaluation du projet est basée sur les études de faisabilité de cinq secteurs couvrant 11500ha. Pendant la première année de l’exécution, les études de huit secteurs supplémentaires seront terminées, couvrant un total d’environ 32.000 ha. Ces secteurs étaient choisis en fonction de critères techniques, socio-économiques et de la demande et sont représentatifs des quatre différents types de schémas de modernisation à financer par le projet:

• Type 1 : secteurs équipés en canaux portés à remplacer par des conduites sous pression sans recourir au pompage (17.000 ha, 40.000 DH/ha).

• Type 2 : secteurs équipés en canaux portés à remplacer par des conduites sous pression nécessitant un pompage (2.000 ha, 50.000 DH/ha).

• Type 3 : secteurs équipés en conduites sous pression avec stations de pompage pour l’irrigation par aspersion à adapter à l’irrigation localisée. L’adaptation consiste à étendre les conduites terminales et à installer des compteurs individuels et des appareils de régulation (8.700 ha, 20.000 DH/ha).

• Type 4 : secteur équipé en conduites sous pression sans station de pompage pour l’irrigation gravitaire à adapter pour l’irrigation localisée. L’adaptation consiste à étendre les conduites terminales et à installer des compteurs individuels et des appareils de régulation (4.000 ha, 23.500 DH/ha).

23. Les critères d’éligibilité pour les investissements sont :

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Un taux de rentabilité économique (TRE) supérieur à 12 pour cent.

Les agriculteurs représentant au moins 70 pour cent de la superficie du secteur s’engagent au projet par écrit.

24. En assumant que 70 pour cent de la superficie totale sera choisie conformément aux critères ci-dessus, le projet couvrira 22.000 ha.

25. Les activités de la composante 1 comprendront :

• des études détaillées comprenant des travaux topographiques et des essais de laboratoire ;

• de l’assistance technique pour le suivi et le contrôle des travaux ;

• la mise à niveau de quelques canaux principaux pour installer les appareils de régulation de débit nécessaire à l’irrigation à la demande. Cela nécessite d’élever les berges des canaux et de changer les appareils de régulation ;

• la construction de conduites d’alimentation pour les secteurs qui bénéficient de la pressurisation gravitaire et de stations de pompage pour les secteurs qui ont besoin de pressurisation artificielle ; et

• la construction de réseaux de distribution pour remplacer les canaux existants ou étendre les réseaux de conduites. Ces travaux représentent 70-80 pour cent du coût total.

Composante 2 : Appui aux agriculteurs et à leurs partenaires (4,45 millions de $EU)

26. La composante 2 a pour objectif d’aider les agriculteurs ciblés à faire un meilleur usage du nouveau système d’irrigation. L’objectif est de surmonter les défaillances du marché qui empêchent actuellement les petits agriculteurs de pratiquer des cultures à haute valeur ajoutée. Cela améliorera leur accès aux technologies et aux marchés agricoles de différentes façons.

27. Le projet financera l’assistance technique pour aider les petits agriculteurs et les agroindustriels à conclure des accords pour la production et la commercialisation des cultures à haute valeur ajoutée. Cela se fera dans le cadre de l’«agrégation », concept introduit et encourragé par la stratégie agricole du Gouvernement (Plan Maroc Vert). Les activités de cette composante s’appuieront sur les AUEA existantes là où cela est approprié..Le projet financera l’appui à environ 10 partenariats dans chaque ORMVA, soit approximativement 30 en tout. Les partenaires eux-mêmes (agriculteurs et opérateurs agro-industriels) ne géreront pas les fonds du projet.

28. Pour aider les agriculteurs et les agro-industriels à se mettre d’accord sur les prix dans leurs contrats et réduire les problèmes d’information asymétrique, De plus, le projet financera un Système d’Information sur les Marchés (SIM) dans chaque ORMVA permettant aux agriculteurs et aux acheteurs de produits agricoles d’avoir accès à des informations justes sur les prix. Le projet financera également (i) assistance technique aux agriculteurs participant au projet pour améliorer leurs connaissances en irrigation localisée et en techniques agricoles ; (ii) acquisition de laboratoires mobiles pour le suivi et le contrôle de la performance de l’irrigation ; (iii), services de consultants et des équipements pour installer un système d’avertissement à l’irrigation pour indiquer aux agriculteurs combien d’eau ils doivent appliquer aux différentes cultures chaque jour en fonction des conditions climatiques prédominantes. Là où cela est

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approprié, le projet financera également l’assistance technique aux ORMVA pour sensibiliser les agriculteurs sur les mesures à prendre pour une utilisation durable des eaux souterraines.

Composante 3 : Appui aux agences d’exécution pour la gestion et le suivi du projet (5 millions de $EU) :

29. . Le projet financera de la formation, de l’assistance technique et des équipements informatiques pour le MAPM pour la conception et la mise en œuvre d’outils techniques et de gestion à utiliser par les trois ORMVA, notamment : conception du système de S&E, étude de la mesure de l’évapotranspiration par télédétection en fin de projet, la conception du système d’information sur les marchés, la conception du système d’avertissement à l’irrigation.

30. Pour chaque ORMVA, le projet financera : (i) Formation et assistance technique pour améliorer les outils de gestion du Projet, le suivi et évaluation du Projet et l’exécution du Projet en général, y compris les PGE et les PAT ; (ii) Assistance technique pour l’examen des projets d’irrigation à l’exploitation à soumettre par les agriculteurs ; (iii) Fourniture de véhicules et d’équipement informatique pour la gestion et la supervision du Projet ; et (iv) Réhabilitation et fourniture d’équipement pour les bureaux de vulgarisation de terrain

E. Enseignements tirés et répercutés dans la conception du projet

31. L’expérience internationale montre que la conversion des systèmes d’irrigation gravitaire en systèmes d’irrigation localisée n’aboutit pas nécessairement à une diminution de la consommation d’eau globale par les cultures irriguées. Des données provenant d’un nombre de pays ont émergé récemment montrant que l’irrigation localisée peut être avantageuse pour l’agriculteur individuel mais n’est pas nécessairement utile au niveau du bassin. Un agriculteur individuel convertira une plus grande part de son allocation d’eau en production en réduisant les « pertes ». Mais une partie de l’eau qui était « perdue » auparavant s’infiltrait dans le sol et était utilisée quelquepart dans le bassin. Ainsi, la nouvelle technologie peut bénéficier à l’agriculteur qui fait l’investissement au détriment d’autres utilisateurs de l’eau en aval.. Si les prélèvements ne sont pas contrôlés (spécialement dans les zones d’eaux souterraines), l’agriculteur peut même augmenter sa consommation globale d’eau en réponse à la nouvelle technologie. Les mécanismes qui favorisent l’irrigation localisée sans contrôle des quantités utilisées par les agriculteurs individuels ont eu pour résultat dans de nombreux pays l’aggravation du déficit hydrique au niveau du bassin. Des projets dans certains pays (dont la Chine, le Mexique et les Etats Unis) ont montré qu’il est possible de réduire la consommation globale d’eau par les agriculteurs individuels en combinant les investissements pour accroître la productivité de l’eau avec des contrôles sur la consommation globale. Un aspect clé de cette réussite, en Chine en particulier, est de maximiser la production agricole par unité d’eau consommée plutôt que par unité d’eau prélevée. D’autres enseignements incluent l’intégration de projets d’irrigation dans un cadre de gestion des resources en eau, le besoin d’assistance technique aux agriculteurs pour les aider à récolter les avantages de la technologie moderne d’irrigation et les mécanismes de ciblage permettant aux petits agriculteurs d’en bénéficier. Pour tenir compte de ces enseignements, le projet comprend de l’assistance technique pour le suivi de l’eau consommée (évapotranspiration réelle mesurée par des techniques basées sur la télédétection) et des services de conseil aux agriculteurs pour améliorer leurs pratiques d’irrigation et de gestion des eaux

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souterraines. De plus, la Banque a mobilisé un don2 pour renforcer les capacités de l’Agence de Bassin de l’Oum er Rbia comprenant des activités de renforcement du suivi des prélèvements dans les zones du projet.

32. L’évaluation du deuxième Projet d’Amélioration de la Grande Irrigation (PAGI) appuyé par la Banque (1993-2000) a indiqué que le projet aurait produit des résultats plus réussis si : (i) il avait accordé une plus grande attention à l’amélioration de l’irrigation à l’intérieur des parcelles, plutôt que de simples améliorations au réseau, et (ii) il avait intégré les efforts pour améliorer la productivité agricole plutôt que de les traiter dans un projet séparé (Projet de Soutien au Développement agricole, PSDA).

33. Le Projet de Conservation des ressources en Eau appuyé par la Banque en 1999-2004 a financé des installations pilotes d’irrigation localisée dans une dizaine de petites explotations dans les périmètres du Tadla, des Doukkala et du Souss. Ces pilotes ont donné d’excellents résultats. Les agriculteurs ont diversifié leurs cultures, ont augmenté la productivité de l’eau d’irrigation et ont augmenté leurs revenus.. Le projet a financé l’équipement d’un hectare et les agriculteurs ont complété l’équipement sur le reste de la superficie de leur exploitation.

F. Options considérées et raisons de leur rejet

34. En concevant ce projet, l’équipe a considéré plusieurs options :

• Le projet devrait-il traiter tant les problèmes de quantité que de qualité de l’eau du bassin, ou devrait-il se concentrer sur les problèmes de quantité relatifs à l’irrigation ? Traiter ensemble les deux aspects était la conception initiale du projet. Il aurait été exécuté avec l’Agence de basin hydraulique. Toutefois, l’analyse financière détaillée de l’Agence de basin hydraulique a montré qu’elle dispose de resources insuffisantes pour emprunter directement à la Banque. De plus, il est apparu clairement que le Ministère de l’Agriculture et les ORMVA seraient essentiels au succès d’investissements dans l’irrigation. La Banque a mobilisé un don pour renforcer les capacités de l’Agence de bassin et développe un projet séparé pour traiter les problèmes de qualité dans le bassin.

• Le projet devrait-il viser à améliorer l’efficience de l’usage de l’eau par les agriculteurs ne participant pas directement au projet ? Les objectifs du projet se concentrent sur les agriculteurs utilisant directement l’infrastructure financée par le projet. Les systèmes d’information financés par le projet auront des avantages qui retomberont également sur les autres agriculteurs.

• Le projet devrait-il viser la reconversion en des systèmes pressurisés (investissements hors exploitation) ou aider les agriculteurs à construire des réservoirs de stockage sur leur propriété pour se reconvertir à l’irrigation localisée ? L’équipe a considéré cette option et a déterminé qu’elle ne convient pas aux petits agriculteurs qui ne bénéficient pas d’économie d’echelle et qui n’ont de resources financières suffisantes pour construire des réservoirs et des stations de pompage individuels.

2 Don PHRD No TF092827 Projet de Renforcement des Capacités pour l’adaptation aux impacts du changement climatique sur la gestion de l’eau dans le bassin de l’Oum er Rbia.

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• Dans quelle mesure le projet devrait-il promouvoir les réformes institutionnelles? Le prêt de politique de développement de l’eau de 2006 avait appuyé un certain nombre de réformes dans la gestion de l’irrigation. La présente opération va aider le Gouvernement à exécuter des investissements conformément aux nouvelles politiques.

• Le projet devrait-il considérer les tarifs comme un moyen de réduire la demande d’eau d’irrigation ? La littérature est claire sur le fait que le prix n’est pas un moyen efficace pour réduire la demande en eau d’irrigation du fait que la demande est inélastique au prix à des prix inférieurs à environ dix fois le coût de la prestation du service. De plus, les prix élevés des eaux de surface poussent les agriculteurs à une extraction supplémentaire non régulée des eaux souterraines menacées de surexploitation.

III. EXECUTION

A. Modalités de partenariat : Sans objet

B. Arrangements institutionnels et d’exécution

35. Les ORMVA du Tadla (ORMVAT), Haouz (ORMVAH) et Doukkala (ORMVAD) mettront en œuvre la plus grande partie du projet. Les ORMVA sont des établissements publics autonomes sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAPM). Le département au sein du MAPM qui est responsable de l’irrigation, la Direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole (DIAEA) mettra en oeuvre quelques aspects du projet et sera responsable de la coordination du projet et du reporting sur son état d’avancement.

36. Gestion du projet : Le projet aura un Directeur national du projet (DNP, Directeur de la DIAEA) qui supervisera une Unité centrale de Gestion du Projet (UCGP) composée d’un coordonnateur national du projet, d’un chargé du suivi-évaluation et d’un chargé du suivi financier.

37. Chaque ORMVA, aura un directeur régional du projet (DRP, Directeur de l’ORMVA) qui sera assisté par une Unité régionale de Gestion du Projet (URGP) composée d’un coordonnateur régional du projet, d’un chargé du suivi-évaluation et d’un chargé du suivi financier.

38. Exécution du projet : La quasi-totalité des activités du projet sera exécutée par les ORMVA sous la supervision de la DIAEA, seules certaines activités d’assistance technique et de formation à caractère transversal (composante 3) seront exécutées directement par la DIAEA. Les activités de la composante 1 (Amélioration du service de l’eau d’irrigation) seront exécutées par les Départements de l’Aménagement et les Départements de Gestion de l’Irrigation des ORMVA. Les activités de la composante 2 (Appui aux agriculteurs) seront exécutées par les Départements de Développement Agricole et par les Départements de Gestion de l’Irrigation des ORMVA.

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39. La DIAEA et les ORMVA ont de l’expérience en matière de gestion de projets financés par la Banque, DRI-PMH (2001-2008), PAGI 2 et PSDA (1993-2000) étant les plus récents. Toutefois, une formation spécifique sera fournie au personnel de l’UCGP et des URGP pour mettre à jour et renforcer leurs connaissances en matière de gestion de projet.

40. Chacun des trois ORMVA concernés par le projet gère des périmètres de grande irrigation couvrant environ 100.000 ha. Ils ont de bonnes capacités techniques et de gestion pour exécuter de grands projets de développement et de modernisation de l’irrigation. Toutefois, l’assistance technique sera requise pour aider le personnel des ORMVA à superviser et contrôler les travaux à être effectués par le projet.

41. Les agences d’exécution mettront en œuvre les activités du projet en se basant sur le manuel d’exécution du projet, dont l’adoption est une condition de mise en vigueur. Des réunions de coordination seront organisées par la DIAEA et les ORMVA, au moins une fois par an, pour partager l’information sur les progrès de l’exécution du projet et discuter des problèmes avec toutes les institutions concernées par le projet : d’autres départements du MAPM, le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Eau et de l’Environnement, l’Agence de bassin d’Oum er Rbia. Des réunions régulières seront organisées par la DIAEA et les ORMVA pour partager l’information entre les ORMVA et au sein des ORMVA sur les progrès de l’exécution du projet et pour discuter des problèmes qui se présentent.

C. Suivi et évaluation des résultats

42. La responsabilité du suivi du projet global relèvera de la DIAEA. Chaque ORMVA fournira l’information sur les activités du projet qui lui incombent, la DIAEA fournira l’information sur les activités du projet qui lui incombent et la DIAEA sera responsable de la consolidation de cette information dans un seul rapport..Les trois URGP seront dotées d’une même application informatique simple permettant de saisir et de traiter les données émanant des départements/services chargés de l’exécution des différentes composantes et de calculer les indicateurs d’outputs et de résultats intermédiaires fixés dans le plan de S&E.

43. Les indicateurs de l’objectif de développement du projet (productivité de l’eau, extraction des eaux souterraines et production agricole) seront évalués avant le démarrage du projet, à mi-parcours et à la fin du projet. Ils seront basés sur des enquêtes financées par le projet. Sur une base expérimentale, le projet fera également appel au traitement des images satellite pour estimer le volume d’eau effectivement consommé par les cultures (évapotranspiration réelle).

44. Le projet financera la formation sur le thème de la gestion du projet axée sur les résultats pour le personnel du projet.

D. Durabilité

45. Pour être durable, le projet doit avoir l’engagement du gouvernement, des agences d’exécution et des bénéficiaires. Il doit montrer que les nouveaux équipements et la nouvelle infrastructure seront maintenus. Il doit également démontrer qu’il n’endommage pas l’environnement.

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46. L’engagement du Gouvernement aux objectifs du projet peut être constaté par le fait que le projet s’inscrit étroitement dans ses objectifs stratégiques plus généraux. Le projet est une partie intégrante du Plan national d’économie de l’eau d’irrigation (PNEEI) qui est lui-même une partie intégrante des stratégies du Gouvernement pour l’agriculture et le secteur de l’eau. Le Gouvernement a doublé le budget du Ministère de l’Agriculture en 2009, autre indication de son engagement.

47. Les bénéficiaires du projet montrent leur engagement de deux manières. Tout d’abord, les études de faisabilité ont tenu compte de l’adhésion des agriculteurs au projet dans la sélection des secteurs à moderniser. Ensuite, les appels d’offres pour les travaux d’équipement externe d’un secteur ne seront lancés que si les agriculteurs, totalisant 70 pour cent de la superficie du secteur, s’engagent formellement à installer l’équipement d’irrigation localisée.

48. L’exploitation et la maintenance des équipements externes d’irrigation est à la charge des ORMVA et plus particulièrement de leurs Départements de Gestion des Réseaux d’Irrigation et de Drainage (DGRID). Ces départements assurent déjà la maintenance des réseaux d’irrigation existants qui couvrent environ 100.000 ha dans chaque ORMVA. Ils ont ainsi acquis une grande expérience et une bonne compétence en matière de maintenance de réseaux d’irrigation qu’ils soient gravitaires ou sous pression. D’une manière générale, les travaux de maintenance d’une certaine importance sont sous-traités au secteur privé dans le cadre de marchés pluriannuels. Le PPD Eau appuyé par la Banque mondiale a aidé à augmenter le budget de maintenance alloué aux ORMVA, en le faisant passer de 84 MDH en 2006 à 121 MDH et 135 MDH en 2007 et 2008 respectivement. Le projet devrait avoir un impact positif sur les finances des ORMVA car il réduit les coûts d’E&M et accroît la capacité des agriculteurs à payer les tarifs (voir Annexe 9). Le projet ne devrait pas augmenter les coûts, sauf pour 2.000 ha de périmètres potentiels du projet, qui nécessiteront de nouvelles stations de pompage.

49. L’exploitation et la maintenance des équipements internes à la parcelle sont à la charge des agriculteurs. La composante 2 finance des activités de formation et de conseil aux agriculteurs pour assurer une bonne maintenance de leurs équipements d’irrigation, parfois à travers des sociétés privées spécialisées dans le cadre de contrats de service après vente.

50. La durabilité des resources en eau se rapporte au prélèvement des eaux souterraines, en particulier dans les périmètres du Tadla et du Haouz. Le projet aide les agriculteurs à utiliser de manière plus productive leur allocation d’eau actuelle et cherche à limiter (ou au moins suivre) leur usage des eaux souterraines dans le Tadla et le Haouz. Ainsi, le projet fournira une assistance technique pour renforcer le savoir des agriculteurs en gestion des eaux souterraines, renforcera le contrôle du prélèvement des eaux souterraines et expérimentera la mesure de la consommation des eaux souterraines par télédétection.

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E. Risques critiques et éventuels aspects controversés

Risques Notation du risque

Mesures d’atténuation du risque Risque résidu

elLe projet requiert qu’une majorité d’agriculteurs dans les zones appropriées participe au projet. Il peut être difficile de faire concorder les concentrations d’agriculteurs intéressés avec les secteurs d’irrigation les plus aptes.

Les agriculteurs peuvent ne pas être en mesure d’avoir accès aux marchés pour des cultures à valeur élevée.

Des sécheresses répétées peuvent faire en sorte que les ORMVA ne soient pas en mesure de livrer la quantité d’eau convenue.

E

M

M

La préparation du projet a financé des études participatives de la demande qui ont identifié des groupes suffisamment concentrés et fortement motivés d’agriculteurs qui ont été sélectionnés pour participer à la première phase du projet.

Les partenariats avec les agro-industries réduiront le risque du marché

Pour réduire l’incertitude des projections sur la quantité d’eau à l’avenir, une étude est en cours pour faire une analyse hydrologique détaillée financée par le don à l’Agence de bassin hydraulique.

F

F

M

La réalisation d’une valeur ajoutée agricole plus élevée dépendra de l’investissement du secteur privé et public dans l’infrastructure post-récolte.

E Lors de la préparation, les équipes ont évalué l’infrastructure post-récolte existante. Les contrats entre agriculteurs et agro-industries participant au projet spécifient l’infrastructure à laquelle l’agroindustriel contribuera.

M

Le contrôle actuel de l’extraction des eaux souterraines est faible. L’installation d’une nouvelle technologie pourrait en réalité accroître la consommation globale de l’eau.

E (i) suivi et contrôle clairs de l’extraction des eaux souterraines par les agriculteurs participant au projet (ii) suivi indépendant de la consommation d’eau des agriculteurs participant au projet (iii) activité d’AT séparée avec l’agence de bassin

E

IV. Notation globale du risque (y compris risques réputationnels) M

F. Conditions du prêt et clauses

51. En plus des conditions générales, le Projet a une condition de mise en vigueur, à savoir que le Manuel d’Exécution du Projet, jugé satisfaisant par la Banque, a été adopté par l’Emprunteur et chaque Entité d’Exécution du Projet.

52. L’Emprunteur et les Entités d’exécution ne modifient, ni ne suspendent, abrogent, annulent ou ne dérogent à l’une quelconque des dispositions du Manuel d’Exécution du Projet sans l’approbation préalable de la Banque.

Conditions pour l’Emprunteur :

53. L’Emprunteur veille à ce que l’UCGP soit maintenue avec un personnel qualifié et des ressources adéquates. Les fonctions de l’UCGP incluent, entre autres : (i) le suivi et l’évaluation du Projet ; et (ii) la gestion financière du Projet.

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54. Au plus tard six (6) mois après la Date d’Entrée en Vigueur, l’Emprunteur veille à ce qu’un système opérationnel de suivi et évaluation, y compris des données de référence telles que définies dans le Manuel d’Exécution du Projet, jugés satisfaisants par la Banque, soit en place, et que les représentants officiels du MAPM et des Entités d’Exécution du Projet aient été formés à son utilisation.

55. L’Emprunteur maintient ou veille à ce que soit maintenu un système de gestion financière conformément aux dispositions des Conditions Générales de la Banque. L’Emprunteur prépare des Rapports de Projet sur la base d’indicateurs convenus avec la Banque. Chacun desdits Rapports de Projet se rapporte à la période couvrant un semestre de l’année civile, et est communiqué à la Banque au plus tard quarante-cinq (45) jours après la fin de la période couverte par ledit Rapport. L’Emprunteur prépare et communique aussi à la Banque au plus tard quarante-cinq (45) jours après la fin de chaque semestre de l’année civile des rapports financiers intérimaires non audités pour le Projet couvrant le semestre, sous une forme et d’une substance jugées satisfaisantes par la Banque. . L’Emprunteur fait vérifier ses Etats Financiers audités conformément aux dispositions des Conditions Générales de la Banque. Chaque audit desdits Etats Financiers se rapporte à une période couvrant un exercice fiscal de l’Emprunteur. Les Etats Financiers audités pour chacune desdites périodes sont communiqués à la Banque au plus tard six (6) mois après la fin de ladite période.

56. L’Emprunteur (a) prépare, dans le cadre de termes de référence convenus avec la Banque, et fournit à la Banque, environ trente-six (36) mois après la Date d’Entrée en Vigueur, un rapport sur les progrès réalisés dans l’exécution du Projet au cours de la période précédent la date dudit rapport et stipulant les mesures recommandées pour assurer l’exécution efficiente du Projet et l’atteinte de ses objectifs au cours de la période suivant ladite date ; (b) examine avec la Banque, environ trente-huit (38) mois après la Date d’Entrée en Vigueur, ou à toute date ultérieure convenue avec la Banque, le rapport visé au paragraphe (a) de la Section I.B de l’accord de prêt, et par la suite, prend toutes les mesures requises pour veiller au bon achèvement du Projet et à l’atteinte de ses objectifs, sur la base des conclusions et recommandations dudit rapport et des commentaires de la Banque en la matière.

57. L’Emprunteur met à la disposition des Entités d’Exécution du Projet une partie des fonds du Prêt sous forme de subvention en vertu de modalités satisfaisantes pour la Banque.

58. L’Emprunteur : (i) veille à ce que la Partie 1 du Projet soit exécutée conformément au EIE, au PGE, au PCAT et aux PAT ; (ii) ne modifie, ni ne suspend, abroge, annule ou déroge à l’une quelconque des dispositions de l’EIE, du PGE, du PCAT et des PAT, sans l’approbation préalable de la Banque ; et (iii) veille à ce que des informations adéquates concernant l’exécution de l’EIE, du PGE, du PCAT et des PAT soient incluses dans les rapports d’activité et de revue à mi-parcours.

59. L’Emprunteur veille à ce que le Projet soit exécuté conformément aux dispositions des Directives pour la Lutte Contre la Corruption.

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Conditions pour les Entités d’Exécution

60. Chaque Entité d’Exécution du Projet veille à ce que l’URGP soit maintenue avec un personnel qualifié et des ressources adéquates. Les fonctions de l’URGP incluent, entre autres : (i) le suivi et l’évaluation ; et (ii) la gestion financière.

61. Chaque Entité d’Exécution du Projet veille à ce que sa Partie Respective du Projet soit exécutée conformément aux dispositions des Directives pour la Lutte Contre la Corruption.

62. Chaque Entité d’Exécution du Projet prend toutes les mesures nécessaires pour exécuter sa Partie Respective du Projet conformément au Manuel d’Exécution du Projet, à l’EIE, au PGE, y compris l’analyse environnementale et les mesures d’atténuation qui y sont stipulées, au PCAT, et aux PAT. L’Entité d’Exécution du Projet : (i) ne modifie, ni ne suspend, abroge, annule ou déroge à l’une quelconque des dispositions du Manuel d’Exécution du Projet, de l’EIE, du PGE, du PCAT, et des PAT, sans l’approbation préalable de la Banque ; et (ii) veille à ce que des informations adéquates sur l’exécution de l’EIE, du PGE, du PCAT, et des PAT, soit incluse dans les Rapports de Projet visés à la Section II.A de l’Annexe à l’Accord de Projet et dans le rapport visé à la Section I.B de l’Annexe 2 à l’Accord de Prêt.

63. Chaque Entité d’Exécution du Projet veille à ce que toutes les mesures identifiées et décrites dans l’EIE, le PGE, le PCAT, et les PAT, soient prises en temps opportun.

64. Au cas où une activité au titre de la Partie 1 du Projet peut entraîner l’acquisition de terrains et/ou avoir des impacts adverses sur les conditions de vie, l’Entité d’Exécution du Projet, avant le commencement d’une telle activité, prépare, adopte, divulgue et exécute un Plan d’Acquisition de Terrains, sous une forme et d’une substance jugées satisfaisantes par la Banque, conformément au Plan-Cadre d’Acquisition de Terrains.

IV. RECAPITULATIF DE L’EVALUATION

A. Analyses économique et financière

65. En fonction de l’expérience de projets similaires au Maroc et des Plans régionaux agricoles dérivés du Plan Maroc Vert, pour les périmètres que le projet financera, la superficie sous céréales devrait diminuer et celle consacrée au maraîchage et à l’arboriculture devrait augmenter. La superficie sous betterave sucrière ne devrait pas diminuer, à cause des encouragements de l’Etat à la production et la commercialisation. Prises ensemble, ces hypothèses se traduisent par une augmentation de l’intensification culturale de 86 pour cent à 111 pour cent. Des augmentations de rendements devraient être obtenues pour tous les groupes de produits.L’analyse économique a estimé le taux de rentabilité interne économique pour les cinq secteurs pilotes.

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Tadla Ittihad+Omrania

Doukkala S6

Doukkala O1 Haouz- Nfis

Base TRI 21,7 15,0 16,9 15,6TRI +10% Inv 20,0 13,8 15,9 14,2TRI + 20% Inv 18,6 12,7 14,3 -TRI -10% Prod 18,1 12,7 12,9 11,8TRI -20% Prod 14,5 10,3 - -

66. Les analyses de sensibilité montrent que le taux de rentabilité est robuste par rapport à une augmentation de 20 pour cent des seuls coûts d’investissement mais très vulnérable à une baisse de 20 pour cent de la seule production. Les secteurs pilotes cités ci-dessus sont représentatifs des 13 secteurs d’irrigation du projet. Il y a par conséquent toute raison de croire que la majorité des secteurs du projet aura des TRI attrayants

B. Analyse technique

67. Le bassin a été choisi en raison de sa taille et de son importance et en raison des pressions extrêmes sur les ressources en eau que subissent les agriculteurs. Les secteurs ont été sélectionnés dans le cadre des études de faisabilité sur la base de critères techniques (i.e., disponibilité d’une charge permettant de minimiser le recours au pompage, possibilité d’assurer un débit continu, vétusté des équipements existants devant être réhabilités même sans projet) et critères socio-économiques (i.e., structure foncière équilibrée, degré d’organisation et de dynamisme des agriculteurs, potentiel de valorisation agricole), et après consultation des agriculteurs pour s’assurer de leur adhésion au projet.

68. Le choix de l’irrigation localisée comme technique de base pour la conception du projet est justifié par les échecs des expériences de modernisation de l’irrigation gravitaire (e.g. nivellement au laser, raies longues ou bassins à fond plat dans le Tadla) et d’introduction de l’irrigation par aspersion (Doukkala), ainsi que par les résultats probants en matière de valorisation agricole obtenus dans les exploitations équipées en irrigation localisée. Le choix de l’option de reconversion collective en irrigation localisée par l’aménagement de réseaux sous pression au détriment de la reconversion individuelle par bassin et station de pompage individuels est justifié par l’objectif d’intégrer les petits agriculteurs qui n’ont pas les moyens financiers. Les solutions techniques pour la conception et le dimensionnement des réseaux externes de conduites sous pression sont bien maîtrisées par les techniciens des ORMVA et des bureaux d’études nationaux. Les critères de conception ont été convenus avec les experts de la Banque pendant la préparation du projet.

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69. La conception et le dimensionnement des systèmes d’irrigation internes à la parcelle sont généralement faits par les fournisseurs et contrôlés par des techniciens des ORMVA (pour l’obtention de la subvention). Le projet encouragera l’exécution des études des équipements internes de manière groupée par des bureaux d’études indépendants. Le projet encouragera également les commandes de matériel groupées (par les AUEA ou coopératives) pour bénéficier des économies d’échelle. Les capacités des ORMVA en matière de contrôle des études et des équipements seront renforcées pour faire face à l’accroissement important du nombre de projets individuels à traiter.

C. Aspects Fiduciaires

Gestion financière

70. Le personnel du Ministère de l’Agriculture et des ORMVA a acquis une expérience appréciable en matière de comptabilité et de suivi financier des projets financés par la Banque mondiale. Selon l’expérience antérieure de projets financés par la Banque, toutes ces agences ont une capacité de gestion conforme aux conditions de gestion financière de la Banque mondiale. Par conséquent, le risque fiduciaire pour ce projet est évalué comme étant modéré (voir Annexe 7).

71. La Banque a mené une évaluation de la capacité de gestion financière des ORMVA dans le cadre de la préparation de ce projet qui a conclu que le système de comptabilité et de contrôle interne est adéquat et que les modalités annuelles d’audit financier extérieur sont satisfaisantes.

72. Chaque ORMVA préparera et transmettra au MAPM dans les trente (30) jours après la fin de chaque semestre calendaire des rapports financiers non audités pour sa partie du Projet couvrant le semestre. Le MAPM incorporera les rapports de chaque ORMVA dans un rapport financier non audité global du Projet et le transmettra à la Banque dans les quarante cinq (45) jours après la fin de chaque semestre de l’année calendaire.

73. La DIAEA sera chargée de la supervision de l’exécution du projet et assurera la coordination de sa planification y compris la préparation et la transmission à la Banque des rapports de suivi du projet. La Direction Financière (DF) du MAPM sera responsable de la budgétisation des activités du projet, de la revue des relevés de dépenses et de leur transmission au Ministère de l’Economie et des Finances (MEF).

Décaissements

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74. Considérant que les dépenses seront entièrement préfinancées soit par la DIAEA soit par les ORMVA, les décaissements des fonds du prêt seront faits sur présentation de relevés de dépenses, en conformité avec les procédures de décaissement de la Banque mondiale. Le projet n’ouvrira pas un compte désigné. Chaque ORMVA établira ses propres demandes de remboursements ou relevés de dépenses. Tous les documents seront envoyés à la DIAEA pour examen et contrôle d’éligibilité. La DIAEA enverra tous les documents à la Direction Financière pour revue et transmission à la Direction du Budget (MEF) pour transmission à la Banque.

Passation des marchés

75. La DIAEA et les ORMVA ont acquis une expérience pour ce qui est des projets financés par la Banque mondiale avec le PAGI 2 (clôturé en 2000). En outre, le Ministère de l’Agriculture (DIAEA et ORMVA compris) a eu de nombreuses autres expériences de gestion et mise en œuvre de projets financés par des bailleurs de fonds. Cependant, depuis la clôture du PAGI2, beaucoup de personnel a quitté l’administration publique et les ORMVA. Ainsi, les personnes qui sont responsables du présent projet n’ont pas utilisé les procédures de la Banque dans le passé.

76. Le risque global en termes des passations de marchés peut être estimé comme étant substantiel. Ceci se justifie à la fois par le fait que la majorité de ceux qui sont directement impliqués dans les activités de passation de marchés ne sont pas familiarisés avec les procédures de la Banque et aussi du fait qu’ils n’ont pas encore reçu de formation en passation de marchés.Ce niveau de risque pourrait être considérablement réduit avec la mise en œuvre de quelques mesures comprenant : (i) un programme de formation adapté, lancé avant l’entrée en vigueur, (ii) les dossiers types d’appel d’offres et les procédures de l’Appel d’Offres National ajustés pour être acceptables par la Banque, et (iii) un manuel d’exécution à utiliser par toutes les agences d’exécution.

D. Analyse sociale

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77. Une évaluation sociale a été préparée, y compris une analyse des effets spécifiques sur les femmes et les groupes défavorisés. L’analyse sociale a trouvé que le projet offrira un certain nombre d’avantages sociaux et qu’il a pris des mesures pour atténuer tout éventuel impact négatif. En aidant les agriculteurs à maximiser les revenus tirés des rares ressources hydrauliques et en assurant le suivi de la surexploitation de l’eau souterraine, il atténuera une des causes actuelles de tension sociale et d’appauvrissement. Le projet comporte un certain nombre de mécanismes pour assurer que les petits agriculteurs moins aisés aient une opportunité de bénéficier du projet, et notamment une assistance technique pour améliorer l’accès au financement pour des investissements à l’exploitation. L’analyse des impacts sociaux du projet indique que les activités du projet devraient avoir un impact positif ou du moins neutre sur l’emploi à l’exploitation. Le projet a également sollicité et incorporé les avis des parties prenantes. Plus de 40 ateliers et un grand nombre d’entrevues ont donné aux bénéficiaires et autres parties prenantes une occasion de commenter le projet.

78. Les ORMVA pourraient recourir à l’acquisition de terrains pour la construction de l’infrastructure d’irrigation, notamment les conduites, les réservoirs et les stations de pompage. Ces infrastructures sont sensées servir les agriculteurs une fois les systèmes d’irrigation sont achevés.Pour l’acquisition de terrains, un Plan Cadre d’Acquisition de Terrain (PCAT) a été préparé et adopté par le MAPM en février 2009 et divulgué dans le pays et à Infoshop de la Banque le 25 février 2009.

79. Une fois les études des sytèmes d’irrigation sont terminées, la superficie et la situation des terrains à acquérir seront déterminées. Chaque ORMVA préparera alors un Plan d’Acquisition de Terrain (PAT) cohérent avec les termes, conditions et procédures définies dans le PCAT. Le PAT sera discuté avec les propriétaires des terrains et les bénéficiaires des sytèmes d’irrigation qui seront construits et l’ORMVA concerné cherchera d’abord à acheter ou acquérir le terrain des bénéficiaires et propriétaires sans recourir à l’expropriation pour cause d’utilité publique. Les indemnités seront payées en conséquence et des mécanismes de recours doivent être mises en place pour les personnes affectées.E. Analyse environnementale

80. Aucun impact environnemental négatif majeur irréversible n’est anticipé. La directive OP 4.12 est déclenchée en raison de l’acquisition éventuelle de terrains, notamment pour les conduites d’eau qui seront localisées sur des terrains privés. Les enjeux environnementaux éventuels consistent en :

• Réduction de la recharge de l’aquifère, du fait qu’une partie des « pertes » actuelles passe dans les aquifères ;

• Salinisation accrue des sols près de la zone des racines due à un moindre lessivage;

• Possibilité d’écoulement des engrais lorsque l’irrigation localisée n’est pas installée ou utilisée d’une manière adéquate ;

• Augmentation de la consommation d’énergie en raison de la mise enpression des conduites d’irrigation que le projet financera ; et

• Risque de tensions entre les agriculteurs participants et les agriculteurs non participants.

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81. L’emprunteur a préparé une évaluation d’impact environnemental après des consultations approfondies avec les intervenants dans chacun des trois périmètres d’irrigation du bassin. Cette évaluation comprend un Plan de gestion environnementale (PGE) avec des responsabilités précises en matière de gestion environnementale pour les agences d’exécution et une série de mesures pour atténuer les impacts environnementaux négatifs potentiels, un plan détaillé pour le suivi et la supervision de l’exécution du PGE ainsi qu’une série d’actions visant à renforcer les capacités de l’emprunteur à assurer une exécution aisée du PGE. Les coûts liés à l’atténuation des risques sont inclus dans le budget du projet.

82. La préparation du projet a bénéficié d’études de faisabilité qui ont évalué l’impact du projet sur la population bénéficiaire. Une attention spécifique a été portée à veiller à ce que les groupes désavantagés des zones cibles ne soient pas exclus des avantages du projet. Ces études sont notamment : (a) une « évaluation de la demande des agriculteurs » pour chacun des trois périmètres d’irrigation (Tadla, Haouz, Doukkala) ; et (b) une évaluation d’impact de l’introduction de nouvelles techniques d’irrigation dans le bassin de l’Oum Er Rbia. L’évaluation de la “demande des agriculteurs” a été menée selon un approche participative visant à : (a) informer les agriculteurs locaux et autres intervenants (associations d’utilisateurs de l’eau, organisations professionnelles, négociants, agro-industrie, ORMVA, DIAEA, autorités locales) du projet. A la date de Mars 2010, le pourcentage de superficie des cinq secteurs pilotes où les agriculteurs sont déjà inscrits en faveur du projet dépasse 70 pour cent.

F. Politiques de sauvegarde

Politiques de sauvegarde déclenchées par le projet Oui NonEvaluation environnementale (OP/BP 4.01) [X] [ ]Habitats naturels (OP/BP 4.04) [ ] [ X]Lutte contre les parasites (OP 4.09) [ ] [ X]Patrimoine culturel physique (OP/BP 4.11) [ ] [ X]Réinstallation involontaire (OP/BP 4.12) [X] [ ]Peuples autochtones (OP/BP 4.10) [ ] [ X]Forêts (OP/BP 4.36) [ ] [ X]Sécurité des barrages (OP/BP 4.37) [ ] [ X]Projets dans les zones litigieuses (OP/BP 7.60)* [ ] [ X]Projets sur les cours d’eau internationaux (OP/BP 7.50) [ ] [ X]

G. Exceptions aux mesures de politique et Etat de préparation

83. Le projet sera prêt à être exécuté.

** Dans son appui au projet proposé, la Banque n’entend pas porter préjudice à la résolution finale des plaintes des parties portant sur des zones litigieuses.

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Annexe 1 : Contexte national et sectoriel ou programmatique

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

A. Le secteur de l’eau

1. L’eau est un enjeu clé de développement au Maroc. Avec 700 m3 d’eau renouvelable par habitant/an, le Maroc a le plus important potentiel hydraulique du Maghreb. Depuis l’indépendance, le pays a lourdement investi dans l’exploitation de cette ressource, avec d’importants investissements d’infrastructure et l’établissement de solides institutions et opérateurs. Et pourtant le Maroc fait toujours face à des difficultés économiques dues aux sécheresses et son développement est de plus en plus entravé par une diminution des ressources et un service inadéquat dans les zones marginales. Au Maroc le stress hydrique est le résultat d’une demande en eau qui surpasse les ressources renouvelables et ce stress sera exacerbé par le changement climatique, menace qui donne un caractère d’urgence aux appels en faveur d’une meilleure gestion de l’eau.

2. Aux normes régionales le Maroc dispose déjà d’une solide infrastructure hydraulique, et pourtant de nombreuses zones doivent faire l’objet d’améliorations substantielles. Quatre-vingt-dix pour cent des ressources accessibles sont stockés dans 116 grands réservoirs, l’irrigation est développée sur plus de 1,4 million d’hectares, et l’alimentation en eau potable atteint pratiquement tous les citadins (avec des raccordements individuels et un service continu pour 83 pour cent des ménages, l’un des meilleurs taux de la région). Toutefois, l’infrastructure est en retard pour l’alimentation rurale en eau (70 pour cent en 2007), l’assainissement urbain (70 pour cent des ménages raccordés en 2005), et le traitement des eaux usées (5 pour cent des rejets traités en 2004). L’accès au service demeure inadéquat dans les zones urbaines et périurbaines pauvres. La plupart des systèmes d’irrigation doivent encore être modernisés pour un usage efficient de l’eau, ce qui contribue à la faible productivité de l’agriculture irriguée.

3. L’eau stockée dans les réservoirs s’est située bien en-deçà de leur capacité en raison d’une pluviosité plus faible qu’anticipée. Entre 1970 et 2000, les apports moyens aux barrages du Maroc se sont situés entre 20 et 55 pour cent de moins qu’entre 1945 et 1970 (figure 1). En conséquence, les réservoirs ont en moyenne été remplis de seulement la moitié dans les années 90 et les agences d’irrigation n’ont pas été en mesure de fournir l’eau pour laquelle les systèmes étaient conçus (en moyenne 52 pour cent de l’eau requise a été fournie pendant les années 90), tel qu’illustré à la figure 2. Ceci a engendré une faible intensité agricole, un faible taux de rentabilité des dépenses d’investissement de l’infrastructure hydraulique et à une surexploitation de l’eau souterraine.

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Figure 1 : Réduction de l’apport moyen au cours de la période 1970-2000comparé à la période 1945-70

33%

36%

41%

33%

54%

21%

43%

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60%

Loukkos

Haut Sebou

Ouergha

El Abid

Massa

Drâa

Ziz

Source : MATEE 2006

Figure 2 : Différence entre les quantités d’eau d’irrigation prévues et réellement fournies

0

1000

2000

3000

4000

5000

6000

7000

8000

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004

Mm³

Allocations Fournitures

Source : MATEE 2006

4. Le taux actuel d’utilisation de l’eau souterraine n’est pas soutenable. La majorité des aquifères du pays (Souss, Côte atlantique, Bahira, Saïss, Haouz, et Oasis Sud) est surexploitée et leur niveau diminue de plusieurs mètres par an, forçant même les agriculteurs à abandonner leurs terres. Les dispositions de la loi sur l’eau concernant les autorisations de prélèvement (volume fixé et installation de compteurs) ne sont pas respectées, en partie parce que l’application de la loi est faible (inspections et amendes pour violations), les agences de bassin ne sont pas dotées d’un personnel suffisant, et la volonté politique est limitée pour limiter la consommation des nombreux agriculteurs pauvres.

5. Le Maroc a enregistré une forte détérioration de la qualité de son eau. Seuls 5 pour cent des eaux usées urbaines sont traités. Une conséquence est que l’eau usée s’ajoute aux rejets industriels et agricoles et à l’intrusion saline dans l’eau souterraine, ce qui détériore la qualité de l’eau à travers le pays. Dans une enquête de l’UNESCO de 2002 sur la qualité de l’eau, le

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Maroc a été classé 121 sur 122 pays. En 2003, le coût de la pollution hydrique a été estimé à l’équivalent de 4,3 milliards de dirhams, soit environ 1,2 pour cent du PIB de cette année.3

6. La situation constitue un grand défi et ira probablement en se détériorant. Les efforts initiaux en vue de projeter les modèles régionaux du changement climatique au niveau local au Maroc (Wilby 2008 version préliminaire) indiquent qu’en 2050 la pluviométrie annuelle globale sera inférieure à celle de 2000 de 5 pour cent à Midelt et de 26 pour cent à Tanger. Les impacts économiques de cette baisse varieront également. Une des baisses les plus importantes est prévue à Beni Mellal, dont la région comprend plus de la moitié des grands périmètres d’irrigation du pays et qui enregistre déjà de sévères pénuries d’eau. Lorsque les aquifères sont inutilisables en raison de la détérioration de la qualité ou du fait que le prélèvement de la ressource revient à un coût prohibitif, les agriculteurs ne seront plus en mesure de neutraliser les pénuries en eau de surface en recourant à l’eau souterraine. En conséquence, la réduction des précipitations aura un impact nettement plus grand que celui enregistré au cours des 30 dernières années.

Percent reduction of annual rainfall compared to the baseline (Pattern Scaling, A2 scenario, downscaled on HadCM3)

-50.0

-45.0

-40.0

-35.0

-30.0

-25.0

-20.0

-15.0

-10.0

-5.0

-

2030 2050 2080

7. Au cours des prochaines décennies, le Maroc doit mettre en place des politiques efficaces visant à s’adapter à un moindre approvisionnement en eau. Dans les années 90, le Gouvernement a adopté une nouvelle politique de l’eau. La Loi sur l’eau de 1995 a été le pilier central de la nouvelle politique et était basée sur les principes d’une gestion de l’eau intégrée, décentralisée et participative et elle a reconnu la valeur économique et sociale de la ressource. En 2001 le Roi a confirmé cette politique en annonçant que « le moment est venu pour nous de radicalement changer notre perception et attitude vis-à-vis de l’eau, en faveur d’une gestion de la demande pour cette ressource et en rationaliser la consommation ». Dix ans après la

3 Banque mondiale 2003 – Royaume du Maroc, Evaluation du coût de la dégradation environnementale, Rapport 25992-MOR.

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promulgation de la Loi sur l’eau, le Gouvernement a déclaré que les objectifs n’ont pas été atteints. En 2005, le Gouvernement a lancé une réforme du secteur de l’eau à laquelle la Banque a apporté son appui avec un Prêt de politique de développement pour le secteur de l’eau, approuvé en 2006. Ce prêt est venu à l’appui de quatre objectifs de la réforme :

(a) Améliorer la gouvernance et le leadership du secteur ;

(b) Compléter et mettre en oeuvre la réforme de la gestion intégrée des ressources en eau ;

(c) Améliorer le service, assurer la durabilité du patrimoine et renforcer l’efficience de l’eau pour l’irrigation ; et

(d) Améliorer l’accès à l’approvisionnement en eau et à l’assainissement ainsi que la capacité de traitement des eaux usées.

B. Le secteur de l’irrigation

8. Le secteur de l’irrigation est crucial pour le pays. Il contribue à raison de 7 pour cent du PIB du Maroc et de 50 pour cent de la valeur ajoutée agricole (plus au cours des années de sécheresse). La superficie de 1,46 million d’hectares de terres irriguées de façon perenne du pays est répartie en 682.600 hectares de grands périmètres d’irrigation, sur lesquels les services publics assurent l’approvisionnement en eau de surface pour les agriculteurs ; 334.130 hectares de perimètres de Petite et Moyenne Hydraulique dont près de 200.000 hectares de périmètres d’irrigation traditionnelle, sur lesquels les agriculteurs tirent l’eau de cours d’eau ; et 441.430 hectares de périmètres privés d’irrigation (DIAEA), sur lesquels les agriculteurs se servent principalement de l’eau souterraine souvent pour une production de valeur élevée pour l’exportation, l’eau souterraine permettant aux agriculteurs d’être indépendants des contraintes d’approvisionnements collectifs.

9. Les périmètres de la grande irrigation (GI) ont une superficie entre 10.000 et 100.000 ha de terres irriguées, sont généralement approvisionnées avec l’eau stockée dans les grands réservoirs et sont gérés par les Offices régionaux de mise en valeur agricole (ORMVA). A l’heure actuelle, sur un potentiel estimé à 880.000 ha, les périmètres de grande irrigation couvrent une superficie d’environ 680.000 ha (soit 77 pour cent). Sur les 200 000 ha non encore équipés, 115 000 ha sont dominés par des barrages existants.

10. Les ORMVA sont des établissements publics régionaux dotés de la personnalité civile et de l’autonomie financière et placés sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Dans les limites de leur zone d’action, les ORMVA assument les responsabilités suivantes : (i) construction de nouveaux périmètres d’irrigation et réhabilitation et mise à niveau des périmètres existants, (ii) exploitation et maintenance (E&M) des installations d’irrigation et de drainage et (iii) services de vulgarisation et autres services d’appui aux agriculteurs.

11. Un Code des Investissements Agricoles publié en 1969 comporte un ensemble de réglementations régissant les relations entre l’Etat et les agriculteurs des périmètres de GI. En particulier, le code définit les termes et conditions du financement de l’investissement et de l’E&M des ouvrages d’irrigation. Il stipule que les agriculteurs doivent contribuer à hauteur de 40 pour cent des coûts d’investissement et payer une redevance pour l’usage de l’eau d’irrigation recouvrant les coûts d’E&M et d’amortissement des réseaux externes d’irrigation.

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12. Les périmètres de GI obtiennent leurs approvisionnements en eau principalement des grands réservoirs ayant une capacité totale de stockage d’environ 14 milliards de m3, et qui sont conçus pour régulariser un volume annuel estimé de 9,1 milliards de m3. Quatre-vingts pour cent de ce volume, 7,3 milliards de m3, sont affectés à l’agriculture. En réalité, et pour des raisons ayant trait à la baisse au niveau de l’offre (occurrence d’années de sécheresse) et de la demande (superficies dominées non encore équipées), les volumes d’eau fournis à l’agriculture au cours de la dernière décennie ont fluctué entre 2,5 et 4 milliards de m3.

13. Les principales cultures pratiquées dans les périmètres de GI sont les céréales (35 pour cent), principalement le blé ; l’arboriculture (20 pour cent), principalement les olives, agrumes et dattes ; les cultures sucrières (15 pour cent) ; les fourrages (15 pour cent) ; et le maraîchage (10 pour cent). La prédominance des cultures céréalières est due à plusieurs facteurs : la faible disponibilité de l’eau et les habitudes des agriculteurs et un cadre d’incitations basé sur les prix favorable. En dépit de certains cas de cultures à haut rendement, le rendement moyen des différentes cultures irriguées demeure en-dessous du potentiel attendu. Globalement, la contribution du secteur de la GI à la production agricole est relativement importante pour la production sucrière et laitière (80 pour cent) ; moyenne pour les agrumes (45 pour cent) et relativement faible pour le maraîchage (25 pour cent).

14. Les principales contraintes au développement du secteur de la Grande Irrigation sont liées au cadre institutionnel des ORMVA et à la faible flexibilité des systèmes d’irrigation collectifs existants. Sur le plan institutionnel, les ORMVA cumulent des missions à caractère marchand (service de l’eau), des missions de développement (appui aux agriculteurs) et des missions relevant de l’Etat. Ainsi les recettes du service de l’eau sont intégrées dans le budget global qui sert à financer l’ensemble des missions. Les comptes d’exploitation globaux des ORMVA sont donc toujours déficitaires et une subvention d’équilibre non ciblée est donnée par l’Etat.

15. Dans le cadre du rapport d’achèvement du projet PAGI2 établi en 2001, la Banque avait recommandé au Gouvernement d’entreprendre une réforme institutionnelle des ORMVA ayant pour objectif de séparer les missions à caractère marchand des autres missions. Un groupe de travail BM-MAPM a été institué et a proposé en 2004 différentes options de réforme dont la délégation de la gestion du service d’irrigation au secteur privé (PPP). L’option PPP a été adoptée à titre pilote dans le cadre de la réforme du secteur de l’eau soutenue par le PPD Eau (2006) et a été confirmée et même renforcée dans le cadre de la stratégie agricole Plan Maroc Vert (2008). Les études de PPP sont en cours pour cinq ORMVA, y compris Tadla et Doukkala.

16. L’analyse de l’évolution du compte d’exploitation consolidé du service de l’eau d’irrigation des ORMVA depuis 1998 fait ressortir un solde négatif depuis 2001 dû d’une part à l’écart entre les tarifs et le coût du service et d’autre part à la diminution significative des volumes d’eau vendus. L’analyse des comptes d’exploitation par ORMVA montre qu’il y a des ORMVA où le compte du service de l’eau est structurellement déficitaire et d’autres où il est plus ou moins équilibré (Tadla notamment).

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Année 97/98 98/99 99/00 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

CHARGES (HA) en MDh 532 596 586 665 520 583 641 725 655 646

PRODUITS en MDh 588 655 604 479 408 476 545 645 623 573SOLDE (HA) en MDh 56 58 19 -185 -112 -107 -97 -80 -32 -73VOLUME D’EAU FACTURE (Mm3) 2 407 2 550 2 074 1 615

1 259

1 489

1 920 2 010

1 729 1 663

Source: MAPM/AGR

17. Les tarifs de l’eau d’irrigation varient de manière importante selon les périmètres en fonction notamment du coût de l’énergie de pompage. En 2007, le niveau des tarifs variait de 0.22Dh/m3 (Tadla) à 0.64Dh/m3 (Massa). La comparaison de ces tarifs avec le coût durable du service fait ressortir un taux de couverture de 50% à 96%. Le Gouvernement a établi un plan de rattrapage tarifaire avec l’objectif de couverture du coût durable par les tarifs dans tous les périmètres irrigués dans un délai de trois ans. En matière de recouvrement des factures d’eau, les ORMVA ont amélioré leurs performances de manière notable en passant de 65% en 2001 à 83% en 2007.

18. Le mode d’irrigation prédominant dans les périmètres de GI est le gravitaire (532000ha) suivi de l’aspersion (113000ha). Seule une superficie de 38000ha à l’intérieur des périmètres de GI a été reconvertie en irrigation localisée (en général à titre individuel par des grands agriculteurs). L’irrigation gravitaire ou par aspersion est organisée selon un tour d’eau d’une durée variable selon les disponibilités en eau et souvent basé sur les besoins des cultures considérées comme « stratégiques » par l’Etat (priorité à l’arboriculture et aux cultures sucrières). Ce type d’organisation de l’irrigation conjugué avec la diminution des ressources en eau introduit une grande rigidité dans le système qui ne permet pas aux agriculteurs de pratiquer les cultures qu’ils jugent les plus rentables pour eux. Par contre, les agriculteurs qui ont pu s’affranchir de ces contraintes en installant des systèmes d’irrigation localisée ont pu diversifier leurs cultures et mieux valoriser l’eau d’irrigation comme le montre le tableau ci-dessous :

CULTURES DH/m3 gravitaire DH/m3 localiséBetterave à sucre 1.7 4.4Oranges 3.1 8.0Melon 3.6 8.5Olivier 1.5 2.5Maïs fourrager 2.9 5.9Blé 1.1 3.8

Source : ORMVAT et ORMVAH

19. Dès 1986, l’Etat a mis en place un système d’incitation financière pour la promotion de l’irrigation localisée en tant que technique permettant une utilisation rationnelle et une meilleure valorisation agricole des ressources en eau. Cette politique d’incitation a été renforcée au fil du temps pour aboutir en 2007 à l’établissement du Plan National d’Economie de l’Eau d’Irrigation (PNEEI) qui fixe comme objectif l’extension de l’irrigation localisée sur une superficie de

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550000ha en 15 ans. Dans les périmètres de GI, l’objectif du PNEEI est la reconversion en IL de 390000ha dont 220000ha de manière collective (construction ou adaptation par l’Etat de réseaux sous pression) et 170000ha de manière individuelle (bassin de stockage et station de pompage individuels). Ce plan prévoit un taux de subvention par l’Etat (Fonds de Développement Agricole) de 60% pour les équipements internes d’irrigation localisée. Le coût du PNEEI s’élève à 37 Mds DH dont 30MdDH à la charge de l’Etat (dont 11MdsDH pour l’équipement externe et 11MdsDH pour la subvention à l’équipement interne) et 7MdsDH à la charge des bénéficiaires (40% du coût de l’équipement interne).

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Annexe 2 : Principaux projets apparentés financés par la Banque et/ou d’autres agences

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

1. Récents projets dans les secteurs de l’eau et de l’irrigation appuyés par la Banque.

Secteur/Enjeu Projet NotationGrande Irrigation : Réhabilitation de l’infrastructure

Projet d’amélioration de la grande irrigation 2, PAGI2 (achevé en 2000)

Résultats (OED) : MI

Grande Irrigation : Développement agricole

Projet de soutien au développement agricole, PSDA (achevé en 2001)

Résultats (OED) : MS

Gestion des ressources en eau Projet de gestion des ressources en eau, PGRE (achevé en 2004)

Résultats (OED) : MS

Petite Irrigation et Développement rural

Projet de développement rural intégré centré sur la petite et moyenne hydraulique, DRI-PMH (achevé en 2008)

Résultats (IEG) : S

Alimentation en eau et assainissement en milieu rural

Projet d’alimentation en eau et assainissement en milieu rural (en cours)

PE : SODP : S

Réforme du secteur de l’eau PPD Eau (PPD1 finalisé) PE : SODP : S

Protection des ressources en eau et assainissement

Projet Assainissement dans le bassin de l’Oum er Rbia (en préparation)

NA

Gestion intégrée des ressources en eau

Projet de renforcement de la capacité à s’adapter aux impacts du changement climatique sur la gestion des déchets dans le bassin de l’Oum Er Rbia (Don PHRD en cours de signature)

NA

OED, IEG= Groupe Indépendant d’Evaluation ; M= modérément ; S= satisfaisant ; I= insatisfaisant ; PE = progrès d’exécution ; ODP = Objectif de Développement du Projet ; NA= non applicable

2. Projets appuyés par d’autres agences internationales :

Secteur/Enjeu Projet Bailleur de fondsIrrigation Petite irrigation dans le sud du

MarocKfW

Agriculture Programme de développement de l’agriculture

MCC

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Annexe 3 : Cadre de résultats et suivi

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

1. Cadre de résultats

Résultats du Projet Indicateurs des résultats du projet

Usage de l’information des résultats du projet

ODP : Augmenter la productivité et promouvoir une plus grande durabilité de l’utilisation de l’eau d’irrigation pour les agriculteurs de la zone du projet en vue de surmonter les déficits d’eau actuels et futurs

R1: usage plus productif de l’eau

R2 : usage durable de l’eau

R3 : déficit d’eau (impact économique) surmonté

Productivité de l’eau par unité d’irrigation fournie (DH/m3)

• Productivité de l’eau par unité d’eau consommée (sur une base expérimentale)

• Volume d’eaux souterraines prélevé (m3)

• Volume d’eaux souterraines consommé (sur une base expérimentale)

• Production agricole (DH/exploitation)

Vérifier que les investissements permettent aux agriculteurs participant au projet d’augmenter leur production agricole avec un même volume d’eau Comparaison entre l’eau réellement consommée (ET réelle) avant et après modernisation de l’irrigation et productivité de l’eau correspondante

Suivi de l’impact de la modernisation de l’irrigation sur le prélèvement des eaux souterraines

Evaluation de l’impact de la modernisation de l’irrigation sur la consommation des eaux souterraines (prélèvement net)

Estimer l’impact de la modernisation de l’irrigation sur les revenus des agriculteurs participant au projet

Résultats intermédiaires Indicateurs des résultats intermédiaires

Usage du suivi des résultats intermédiaires

Composante 1 : Améliorer le service de l’eauR1.1 Les agriculteurs participant au projet reçoivent des services d’irrigation améliorés satisfaisant les normes de l’irrigation localisée

• Superficie équipée en systèmes d’irrigation localisée

• Nombre d’agriculteurs participant au projet utilisant l’irrigation localisée.

• Une augmentation importante montre que l’équipement externe est utilisé avec efficacité et satisfait les besoins des agriculteurs

• Une augmentation importante montre que l’équipement externe est utilisé avec efficacité, même dans les petites exploitations

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Résultats du Projet Indicateurs des résultats du projet

Usage de l’information des résultats du projet

Composante 2 : Appui à l’accès des agriculteurs à la technologie, au financement et aux marchés et à une meilleure connaissance de leurs eaux souterraines

R2.1 : Nouvelles technologies adoptées et accès au marché amélioré

R2.2 : Meilleur accès au financement

R2.3 : Meilleure connaissance des eaux souterraines

• Superficie des cultures à haute valeur ajoutée

• Nombre de projets co-financés par les partenariats avec les agro-industries.

• Nombre d’agriculteurs ayant soumis une demande d’autorisation de prélèvement d’eau souterraine

• Les progrès des indicateurs montrent l’efficacité des services de conseil pour l’utilisation des nouvelles technologies et l’accès au marché

• Un investissement privé faible signifie que l’assistance technique pour les partenariats ou l’accès au crédit ne fonctionne pas

• Le progrès de l’indicateur montre l’efficacité des campagnes de sensibilisation

2. Définition des indicateurs de résultat

Productivité de l’eau par unité d’eau d’irrigation fournie : Valeur de la production agricole additionnelle à prix constants dans la zone du projet comparée à une zone pluviale limirophe divisée par le volume d’eau d’irrigation (eau de surface et eau souterraine) fourni en tête des parcelles.PE1 = (ProdAg irrig – ProdAg pluviale )/(eau de surface+eau souterraine) Le choix de la production additionnelle est justifié par l’objectif consistant à éliminer l’effet de la pluviosité sur cet indicateur (dans des années très humides, les fournitures d’eau d’irrigation peuvent être très faibles et la valeur de cet indicateur serait très élevée). Le choix des prix constants est justifié par l’objectif consistant à éliminer l’effet de changements dans les prix des produits agricoles (indépendant des activités du projet) sur l’indicateur.

Productivité de l’eau par unité d’eau consommée : Valeur de la production agricole à prix constants dans la zone du projet divisée par le volume total de l’eau consommée (ET réelle).PE2 = ProdAgirrig/ETrCet indicateur diffère du précédent en considérant l’eau réellement consommée, i.e., incluant les précipitations et excluant les pertes d’eau recouvrables.Il sera suivi sur une base expérimentale (indicative) du fait que la mesure de l’ETr implique des modèles sophistiqués basés sur des techniques de télédétection.

Volume d’eau souterraine prélevé = Volume de l’eau pompée dans la zone du projet. Cet indicateur est très sensible au contexte hydrologique (augmentation dans les années sèches). Le suivi de cet indicateur devrait être fait en comparant les tendances avant et après le projet.

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Volume d’eau souterraine consommé = prélèvement net d’eau souterraine = eau pompée – recharge de l’aquifère = ETr-précipitation-eau de surface appliquée. Cet indicateur sera suivi sur une base expérimentale (indicative) du fait que la mesure de l’ETr implique des modèles sophistiqués basés sur des techniques de télédétection.

Production agricole par exploitation : Cet indicateur sera calculé pour les petites, moyennes et grosses exploitations pour suivre l’impact de la modernisation de l’irrigation sur les revenus des agriculteurs.

3. Modalités pour le suivi des résultats

1. La DIAEA sera chargée du suivi global du projet. L’UCGP consolidera les résultats obtenus au niveau de chaque ORMVA. Les trois URGP recevront la même application simple informatisée pour entrer et traiter les données provenant des départements/services pertinents chargés de l’exécution des différentes composantes, et calculer les indicateurs de réalisations et de résultats intermédiaires établis dans le plan de suivi et évaluation.

2. Les indicateurs de l’objectif de développement du projet (productivité de l’eau et prélèvement des eaux souterraines) seront rassemblés à tout le moins au démarrage du projet et à l’achèvement du projet. Ils seront basés sur des enquêtes financées par le projet. Egalement sur une base expérimentale, le projet utilisera les études de télédétection pour évaluer le volume d’eau réellement consommé par les cultures (évapotranspiration réelle).

3. Le projet financera l’assistance technique pour aider la DIAEA et les ORMVA à concevoir et exécuter un système de S&E et une formation à la « gestion du projet axée sur les résultats » pour le personnel du projet.

30

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Développer une agriculture moderne à haure valeur

ajoutée etPromouvoir une gestion efficace et durable des

resources en eau.

Augmenter la productivité et promouvoir une plus grande durabilité de l’utilisation de l’eau d’irrigation pour les

agriculteurs de la zone du projet en vue de surmonter les déficits

d’eau actuels et futurs

Résultat de la Composante 1

Les agriculteurs participant au projet reçoivent des services

d’irrigation améliorés satisfaisant les normes de

l’irrigation localisée

Résultat de la Composante 2

Les agriculteurs participant au projet ont un meilleur accès à la technologie, au financement et une meilleure connaissance

des eaux souterraines

Résultat 1.1

Systèmes d’irrigation sous pression hors exploitation

construits ou adaptés

Result 1.2

Les ORMVA établissent de nouvelles règles pour la livraison de l’eau de surface pour l’irrigation

Résultat 2.1

Les agriculteurs entrent en partenariat avec les

agro-industries

Résultat 2.2

Capacités techniques et de gestion renforcées des

agriculteurs et de leurs partenaires

Objectif de développement du projet

Objectifs de haut niveau hautObjectives

CHAINE DE RESULTATS

31

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Modalités de suivi des résultats- ORMVA DOUKKALAValeurs cibles Collecte des données et rapports

Indicateurs de résultats du projet Référence AN1 AN2 AN3 AN4 AN5 AN6 Fréquence et rapports Instruments de collecte des données Responsabilité pour la collecte des

données• Productivité de l’eau par unité d’eau

d’irrigation fournie (DH/m3)

• Productivité de l’eau par unité d’eau consommée (DH/m3)

• Augmentation de la production agricole par exploitation (%)

< 5HA5-10 HA> 10 HA

3.5

4.0

46000 DH168000DH233000DH

4.0

+15%+15%+15%

4.5

4.5

+30%+30%+30%

Mi-parcours et achèvement

Achèvement

Mi-parcours et achèvement

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et lectures des compteurs

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et télédétection

Enquêtes d’un échantillon d’exploitations

ORMVA

ORMVA et DIAEA

ORMVA

Indicateurs de résultats intermédiaires • Pourcentage d’agriculteurs utilisant

l’irrigation localisée (%).

• Pourcentage de la superficie équipée en irrigation localisée (% )

1%

1%

50%

70%

Tous les six mois

Tous les six mois

Inventaire de terrain

Inventaire de terrain

ORMVA

ORMVA

• Superficie des cultures à haute valeur ajoutée (ha).

- maraîchage- maïs fourrage

• Nombre de projets de partenariat (agrégation)

0150

0

300600

10

AnnuellementIdem

Annuellement

Enquêtes de terrain

Statistiques

ORMVA

ORMVA

32

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Modalités de suivi des résultats- ORMVA HAOUZValeurs cibles Collecte des données et rapports

Indicateurs de résultats du projet Référence

AN1 AN2 AN3 AN4 AN5 AN6 Fréquence et rapports Instruments de collecte des données Responsabilité pour la collecte

des données• Productivité de l’eau par unité d’eau

d’irrigation fournie (DH/m3)

• Productivité de l’eau par unité d’eau consommée (DH/m3)

• Réduction du volume d’eau souterraine prélevé (%)

• Réduction du volume d’eau souterraine consommé (%)

• Augmentation de la production agricole par exploitation (%)

< 5HA5-10 HA> 20 HA

2.0

3.0

3000m3/ha

2800m3/ha

40000 DH90000DH300000DH

3.0

-10%

+15%+15%+15%

3.5

4.0

-20%

-20%

+30%+30%+30%

Mi-parcours et achèvement

Achèvement

Mi-parcours et achèvement

Achèvement

Mi-parcours et achèvement

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et lectures des compteurs

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et télédétection

Enquêtes d’un échantillon d’exploitations et lectures des compteurs

Par différence d’avec le bilan hydraulique

Enquêtes d’un échantillon d’exploitations

ORMVA

ORMVA et DIAEA

ORMVA

ORMVA et DIAEA

ORMVA

Indicateurs de résultats intermédiaires • Pourcentage d’agriculteurs utilisant

l’irrigation localisée (% ).

• Pourcentage de la superficie équipée en irrigation localisée (%)

2%

7%

50%

70%

Tous les six mois

Tous les six mois

Inventaire de terrain

Inventaire de terrain

ORMVA

ORMVA

• Superficie des cultures à haute valeur ajoutée (ha).

- maraîchage- maïs fourrage-olivier

• Nombre de projets de partenariat (agrégation)

• Pourcentage d’agriculteurs ayant déposé une demande d’autorisation de prélèvement d’eau souterraine.

22062830

0

<5%

2564203400

10

50%

AnnuellementIdemIdem

Annuellement

Tous les six mois

Enquêtes de terrain

Statistiques

Statistiques

ORMVA

ORMVA

ORMVA

33

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Modalités de suivi des résultats- ORMVA TADLA

Valeurs cibles Collecte des données et rapportsIndicateurs de résultats du projet Référenc

eAN1 AN2 AN3 AN4 AN5 AN6 Fréquence et rapports Instruments de collecte des données Responsabilité

pour la collecte des données

• Productivité de l’eau par unité d’eau d’irrigation fournie (DH/m3)

• Productivité de l’eau par unité d’eau consommée (DH/m3)

• Réduction du volume d’eau souterraine prélevé (%)

• Réduction du volume d’eau souterraine consommé (%)

• Augmentation de la production agricole par exploitation (%)

< 5HA5-10 HA> 10 HA

2.5

3.0

4000m3/ha

2800m3/ha

50000 DH150000DH500000DH

3.5

-10%

+15%+15%+15%

4.0

4.0

-20%

-20%

+30%+30%+30%

Mi-parcours et achèvement

Achèvement

Mi-parcours et achèvement

Achèvement

Mi-parcours et achèvement

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et lectures des compteurs

Enquêtes d’un échantillon d’agriculteurs et télédétection

Enquêtes d’un échantillon d’exploitations et lectures des compteurs

Par différence d’avec le bilan hydraulique

Enquêtes d’un échantillon d’exploitations

ORMVA

ORMVA et DIAEA

ORMVA

ORMVA et DIAEA

ORMVA

Indicateurs de résultats intermédiaires • Pourcentage d’agriculteurs utilisant

l’irrigation localisée (% ).

• Pourcentage de la superficie équipée en irrigation localisée (%)

<1%

5%

50%

70%

Tous les six mois

Tous les six mois

Inventaire de terrain

Inventaire de terrain

ORMVA

ORMVA

• Superficie des cultures à haute valeur ajoutée (ha).

- maraîchage- maïs fourrage-arboriculture

• Nombre de projets de partenariat (agrégation)

• Pourcentage d’agriculteurs ayant déposé une demande d’autorisation de prélèvement d’eau souterraine.

3402001127

0

<5%

37012202400

10

50%

AnnuellementIdemIdem

Annuellement

Tous les six mois

Enquêtes de terrain

Statistiques

Statistiques

ORMVA

ORMVA

ORMVA

34

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Annexe 4 : Description détaillée du Projet

MAROC -PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASIN DE L’OUM ER RBIA

1. Les 3 ORMVA ciblés par le projet

ORMVA DU TADLA (voir carte en annexe 15)

1. La zone d’action de l’ORMVAT chevauche sur les provinces de Fquih Ben Salah et d’Azilal et englobe 21 communes rurales abritant une population de 571.000 habitants. La superficie agricole utile est de 259.600ha dont 98.300ha de périmètres de grande irrigation, 27.700ha de petite et moyenne irrigation et 133.600ha d’agriculture pluviale.

2. Les périmètres de GI du Tadla sont au nombre de deux. Le périmètre Beni-Amir d’une superficie de 28.700ha équipé dans les années 1930-40 est alimenté en eau à partir des eaux du fleuve Oum er Rbia régularisées par le barrage El Hansali (capacité 740 Mm3). Le périmètre Beni-Moussa d’une superficie de 69.600ha équipée dans les années1950-60 est alimenté par les eaux de l’Oued El Abid (affluent de l’Oum er Rbia) régularisées par le barrage Bin el Ouidane (capacité 1.243 Mm3). Ces périmètres sont équipés en systèmes d’irrigation gravitaire par canaux portés. Une superficie de 9.500ha a été reconvertie par les agriculteurs en irrigation localisée.

3. Les ressources en eau de surface ont connu une diminution importante depuis les années 1970 comme le montre le graphique suivant pour les apports au barrage Bin el Ouidane:

Evolution des apports annuels du barrage Bin El Ouidane

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

1941

-42

1944

-45

1947

-48

1950

-51

1953

-54

1956

-57

1959

-60

1962

-63

1965

-66

1968

-69

1971

-72

1974

-75

1977

-78

1980

-81

1983

-84

1986

-87

1989

-90

1992

-93

1995

-96

1998

-99

2001

-02

2004

-05

Campagne agricole

Volu

me

(m3)

Volume des apports (m3) Volume Moyen (m3) par période

4. Les aquifères de la plaine du Tadla forment un système multicouches formé de 4 aquifères superposés : Turonien (92 Mm3/an), Sénonien (72 Mm3/an), Eocène (77 Mm3/an) et nappes

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phréatiques (447 Mm3/an). Les nappes phréatiques sont alimentées principalement à partir de l’infiltration des eaux d’irrigation (402 Mm3/an) et connaissent une surexploitation croissante suite à la diminution de leur alimentation et à l’augmentation des prélèvements. La qualité des eaux souterraines est caractérisée par un taux élevé de nitrates (>50mg/l) et par la salinité dans certaines zones (Beni-Moussa ouest).

5. Les principales cultures pratiquées dans les périmètres de GI du Tadla sont : les céréales (46.500ha), les fourrages (28.000ha), l’olivier (18.000ha), la betterave (12.000ha), les agrumes (8.500ha) et le maraîchage (7.000ha). Le périmètre du Tadla dispose d’une importante infrastructure agro-industrielle : une sucrerie (6.000T/j), 3 laiteries (635.000l/j), 2 minoteries (590T/j), près de 500 huileries (60.000T/an)…

ORMVA des DOUKKALA

6. La zone d’action de l’ORMVAD chevauche sur les provinces d’El Jadida et de Safi et englobe 40 communes rurales abritant une population de 635.500 habitants. La superficie agricole utile est de 428.000ha dont 96.000 ha de périmètres de grande irrigation, 8.250 ha d’irrigation privée en zone côtière et 327.800 ha d’agriculture pluviale.

7. Les périmètres de GI des Doukkala sont au nombre de deux. Le périmètre Bas-Service d’une superficie de 61.000 ha équipé entre les années 1930 et 1980 et le périmètre Haut-Service d’une superficie de 35.000 ha équipé dans les années 1990. Les deux périmètres sont alimentés en eau à partir des eaux du fleuve Oum er Rbia régularisées par le complexe de barrages El Hansali (capacité 740 Mm3) et Al Massira (capacité 2.800 Mm3). Ces périmètres sont équipés en trois types de systèmes d’irrigation : gravitaire par canaux portés sur 27.500 ha, gravitaire par conduites basse pression sur 35.000 ha et aspersion sur 33.500 ha.

8. Il y a très peu d’eau souterraine dans les périmètres de GI des Doukkala. Les dotations en eau de surface pour les périmètres des Doukkala ont connu une forte baisse au cours des dix dernières années, comme le montre le graphique ci-dessous, suite à la diminution des apports dans les barrages et à la mise en en eau du périmètre Haut-Service.

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Campagne agricole

Volu

me

(Mm

³)

Apports d'eau (Mm³) Besoin normal (Mm³) Dotation irrigation (Mm³) Capacité barrages (Mm³)

Mise en service barrage Hansali

Mise en eau 1ère et 2ème tranche Haut Service

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9. Les principales cultures pratiquées dans les périmètres de GI des Doukkala sont : les céréales (45.000 ha), la betterave (20.300 ha), les fourrages (16.500 ha) et le maraîchage (4.600 ha). Le périmètre des Doukkala dispose d’une importante infrastructure agro-industrielle : une sucrerie, deux laiteries, sept minoteries, deux unités de fabrication d’aliments de bétail…

ORMVA DU HAOUZ

10. La zone d’action de l’ORMVAH chevauche sur les provinces de Marrakech, Al Haouz et El Kelaa des Sraghna et englobe 61 communes rurales abritant une population de 1.735.000 habitants (y compris la ville de Marrakech) dont 745.500 ruraux. La superficie agricole utile est de 473.000 ha dont 144.600 ha de périmètres de grande irrigation, 128.400 ha de périmètres de petite et moyenne hydraulique et 200.000 ha d’agriculture pluviale.

11. Les périmètres de GI du Haouz sont au nombre de quatre. Le périmètre Tessaout Amont d’une superficie de 52.000 ha équipé dans les années 1970 est alimenté en eau à partir d’un affluent du fleuve Oum er Rbia (Oued Tessaout) régularisé par le barrage Moulay Youssef (capacité 175Mm3). Le périmètre Tessaout Aval d’une superficie de 44.000 ha équipé dans les années 1990 est alimenté en eau principalement à partir d’un transfert intra-bassin à partir du barrage Bin el Ouidane du Tadla (canal T2). Les périmètres N’fis et Haouz central d’une superficie de 48.600 ha sont situés dans le bassin du Tensift et irrigués à partir d’un transfert inter-bassins (par le canal de rocade) des eaux de l’Oued Tessaout (affluent de l’Oum er Rbia) régularisées par le barrage Hassan 1er (capacité 263 Mm3). Ces périmètres sont équipés en systèmes d’irrigation gravitaire soit par canaux portés soit par conduites sous pression (N’fis).

12. Les dotations en eau de surface pour les périmètres du Haouz ont connu une forte baisse au cours des dix dernières années, comme le montre le tableau ci-dessous :

Moyenne des 25 dernières années

Moyenne des 10 dernières années

Moyenne des 5 dernières années

Volume (Mm3/an)

Taux de couverture

des besoins %

Volume (Mm3/an)

Taux de couverture

des besoins %

Volume (Mm3/an)

Taux de couverture

des besoins %

565 63% 463 52% 371 42%

13. La zone du Haouz comprend 3 principales nappes : la nappe du Haouz, la nappe de la Bahira et la nappe de la Tessaout Aval. La nappe du Haouz qui alimente conjointement avec les eaux de surface les périmètres du Haouz central, du N’fis et de la Tessaout Amont est la plus importante. Son volume renouvelable est estimé à 351 Mm3/an dont 250 proviennent des infiltrations de l’eau d’irrigation alors que les prélèvements sont estimés à 535 Mm3/an, soit un déstockage moyen annuel de 184 Mm3. La nappe de la Bahira a un volume renouvelable de 45 Mm3/an et commence à être surexploitée. Le bilan de la nappe de la Tessaout Aval n’est pas connu avec précision ; entrées 41-75 Mm3/an et sorties : 55-80 Mm3/an.

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14. Les principales cultures pratiquées dans les périmètres de GI du Haouz sont : les céréales (44.000 ha), les plantations (33.000 ha), les fourrages (8.000 ha) et le maraîchage (3.000 ha). Le périmètre du Haouz dispose d’une importante infrastructure agro-industrielle : 26 conserveries, 810 huileries, 14 minoteries, 11 stations de conditionnement d’agrumes, 2 laiteries et 9 entrepôts frigorifiques.

2. Les secteurs sélectionnés dans le projet

2.1 Critères de sélection et d’éligibilité

15. La sélection des secteurs à financer dans le cadre du projet est effectuée en quatre étapes :

1. Un premier dégrossissage basé sur l’âge des équipements (périmètres équipés récemment écartés) et sur la nécessité de nouveau pompage (priorité aux secteurs alimentés sous pression ou pouvant l’être sans pompage) a permis de délimiter une superficie d’environ 50.000 ha par ORMVA.

2. Un diagnostic technique et socio-économique de ces 50.000 ha sur la base de la documentation existante a permis de sélectionner une superficie d’environ 20.000 ha par ORMVA sur la base de critères techniques et socio-économiques : hydrauliques, fonciers, agronomiques, organisation des agriculteurs….

3. Pour les 20.000 ha/ORMVA sélectionnés, des ateliers ont été organisés avec des représentants des agriculteurs pour apprécier leur intérêt à s’équiper en systèmes d’irrigation localisée, identifier les contraintes à cette reconversion et s’informer de leurs attentes en matière d’accompagnement technique et financier.

4. La combinaison des critères techniques et socio-économiques et de l’évaluation de la demande des agriculteurs a permis de sélectionner une superficie d’environ 10.000 ha par ORMVA favorable pour faire l’objet d’études de faisabilité. L’étude de faisabilité de chaque secteur sélectionné comprend : un avant-projet sommaire des équipements, une consultation des agriculteurs en vue de leur expliquer la conception du projet et d’obtenir leur engagement écrit à procéder à l’équipement interne de leurs exploitations et une analyse de la rentabilité financière et économique du projet.

16. Les travaux d’équipement externe ne seront lancés, que si :

1. Le taux de rentabilité économique pour le sous-projet de ce secteur est supérieur à 12 pour cent,

2. Les agriculteurs détenant plus de 70 pour cent de la superficie du secteur ont souscrit par écrit au projet.

17. Sur les 32.000 ha sélectionnés pour les 3 ORMVA pour faire l’objet d’études de faisabilité (achevées pour 10.000 ha et en cours pour le reste), on a pris l’hypothèse de 30 pour cent de la superficie qui ne sera pas retenue pour des raisons techniques, de faible rentabilité ou de manque

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d’adhésion des agriculteurs. Des études de faisabilité pour environ 10.000 ha ont été réalisées à l’évaluation, alors que des études sont en cours pour les zones restantes.

2.2 Résultats de la sélection :

18. Les 32.000 ha sélectionnés comme étant a priori favorables à la reconversion en irrigation localisée et faisant l’objet d’études de faisabilité se répartissent comme suit :

PERIMETRE SECTEURS SUP (HA)

N0. AGRIC.

Equipement actuelMode d’irrigation

TAD

LA BENI- MOUSSA

AUEA Arraja 2859 819 Canaux- GravitaireAUEA Alittihad* 1984 488 Canaux- GravitaireAUEA Alomrania* 2061 511 Canaux- GravitaireAUEAAnnour 3331 747 Canaux- GravitaireTOTAL TADLA 10235 2565

DO

UK

KA

LA PERIMETRE BAS-SERVICE

S6- Sidi Smaïl * 1192 262 Canaux- GravitairePetits secteurs Sidi Bennour

845 566 Canaux- Gravitaire

Z3- Zemamra 2490 1059 Conduites- AspersionNord- Gharbia 3737 1445 Conduites- AspersionOuest1- Gharbia * 2452 541 Conduites- AspersionTOTAL DOUKKALA 10716 3873

HA

OU

Z

TESSAOUT AVALTESSAOUT AVALTESSAOUT AMONTNFIS

RD S1.3 3500 1608 Canaux- GravitaireHakia/Taouzint 1362 2115 Canaux- GravitaireOuled Gaïd 1938 733 Canaux- GravitaireRD N1-2* 3950 1897 Conduites- GravitaireTOTAL HAOUZ 10750 6353TOTAL GENERAL 31701 12791 2.5 ha /agriculteur

* secteurs représentatifs des différents schémas d’aménagement pour l’évaluation du projet par la Banque

19. Etant donné que l’achèvement des études de faisabilité pour la totalité des secteurs va prendre un certain temps, notamment pour la confirmation de l’adhésion des agriculteurs au projet, la Banque et le MAPM ont convenu de procéder à l’évaluation du projet sur la base des études de faisabilité de secteurs d’irrigation représentatifs des différents ORMVA et types d’aménagement.

1. Type 1: secteur équipé en canaux portés à remplacer par des conduites sous pression sans recourir au pompage. Cas considéré : Tadla AUEA Alittihad et Alomrania 

2. Type 2 : secteur équipé en canaux portés à remplacer par des conduites sous pression nécessitant un pompage. Cas considéré : Doukkala S6-Sidi Smaïl 

3. Type 3 : secteur équipé en conduites sous pression avec station de pompage pour l’irrigation par aspersion à adapter pour l’irrigation localisée. Cas considéré : Doukkala Ouest1-Gharbia 

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4. Type 4 : secteur équipé en conduites sous pression sans station de pompage pour l’irrigation gravitaire à adapter pour l’irrigation localisée. Cas considéré : Haouz N’fis RD N1.2 

3. Description des composantes du projet

3.1 Composante 1 : Amélioration du service de l’eau d’irrigation

20. La composante 1 a pour objectif d’assurer aux agriculteurs participant au projet un service d’irrigation répondant aux exigences des systèmes d’irrigation goutte à goutte. Ceci sera réalisé grâce (i) au remplacement des canaux d’irrigation par des systèmes sous pression ou à l’adaptation des réseaux sous pression existants et (ii) à la fourniture de l’eau d’irrigation à la demande avec un quota annuel prédéfini selon les disponibilités en eau de surface.

21. Les activités de la composante 1 comprendront notamment :

• des études détaillées y compris des travaux topographiques et des essais de laboratoire,

• l’assistance technique pour le suivi et le contrôle des travaux,

• l’adaptation de la régulation de canaux principaux d’adduction pour transiter d’une régulation des flux par l’amont à une régulation des flux par l’aval nécessaire pour une irrigation à la demande. Cette adaptation nécessite une surélévation des berges du canal principal et le remplacement des vannes,

• mise en place de conduits d’adduction pour les secteurs suffisamment dénivelés par rapport au canal principal,

• construction de stations de pompage pour les secteurs suffisamment dénivelés par rapport au canal principal, et

• mise en place de conduites de distribution pour remplacer les canaux existants ou étendre les réseaux existants.

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22. Description de l’aménagement de Type 1 : cas du Tadla

Ouvrages Description

Adaptation de la régulation du canal principal d’alimentation

Nécessaire dans le cas où les prises pour l’alimentation en eau du secteur sont situées dans un tronçon du canal régulé par l’amont. Ce type de régulation est incompatible avec l’irrigation à la demande exigée par l’irrigation localisée. Cette adaptation nécessite la mise en place d’un système de régulation automatique comprenant une légère surélévation des berges du canal principal, le remplacement des vannes automatiques et d’un centre de contrôle

Construction d’un adducteur entre le canal principal et la tête de secteur

L’ouvrage comprend : (i) une prise sur le canal principal, (2) un filtre rotatif à grille et (3) une conduite enterrée mise en pression naturellement grâce à la dénivelée entre le canal principal et le secteur. L’adducteur est dimensionné pour le débit correspondant au besoin de l’assolement moyen au mois de pointe.

Installation d’une station de filtration collective

L’option a été prise d’installer une station de filtration automatique à disques ou à tamis en tête de secteur. Chaque agriculteur installera une station de filtration complémentaire en tête de sa parcelle.

Construction d’un réseau de distribution sous pression

Les conduites terminales sont dimensionnées pour le débit correspondant au besoin de la culture la plus exigeante au mois de pointe et une loi de réduction du débit est adoptée pour aboutir au débit en tête de secteur.

Installation de prises d’irrigation au niveau des blocs et des parcelles

Comprenant les appareillages de sectionnement, de comptage et de régulation du débit et de la pression

Le coût de base total pour l’aménagement de type 1 est de 40.000 DH/ha

41

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23. Description de l’aménagement de Type 2 : cas des Doukkala (gravité)

Ouvrages Description

Adaptation de la régulation du canal principal d’alimentation

L’adaptation n’est pas nécessaire pour le secteur S6 dont le canal principal est en régulation par l’aval. Cependant l’adaptation serait nécessaire pour tous les secteurs où le canal principal est en régulation par l’amont.

Construction d’une station de pompage

L’ouvrage comprend : (i) une prise sur le canal principal, (2) un filtre rotatif à grille, et (3) une station de pompage régulée par des groupes à vitesse variable.

Installation d’une station de filtration

Idem type 1

Construction d’un réseau de distribution sous pression

Idem type 1

Installation de prises d’irrigation au niveau des blocs et des parcelles

Idem type 1

Le coût de base total pour l’aménagement de type 2 est de 50.000 DH/ha

24. Description de l’aménagement de Type 3 : cas des Doukkala (irrigation goutte à goutte)

Ouvrages Description

Adaptation de la station de pompage existante

Une analyse comparative a montré qu’il est plus avantageux de ne pas changer les équipements de la station de pompage.

Installation d’une station de filtration

Idem types 1 et 2

Construction d’un réseau complémentaire de distribution à l’intérieur des blocs

Pour amener l’eau en tête de chaque parcelle

Installation de prises d’irrigation au niveau des blocs et des parcelles

Idem types 1 et 2

Le coût de base total pour l’aménagement de type 3 est de 20.000 DH/ha

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25. Description de l’aménagement de Type 4 : dans le Haouz (N'fis)

Ouvrages Description

Installation d’une station de filtration

Proposition d’installer de petites stations collectives dans chaque bloc.

Construction d’un réseau complémentaire de distribution à l’intérieur des blocs

Idem type 3

Installation de prises d’irrigation au niveau des blocs et des parcelles

Idem types 1, 2 et 3

Le coût de base total pour l’aménagement de type 4 est de 23.500 DH/ha

26. Coût total de la Composante 1 :

Région Secteurs Superficie (ha)

Type DH/ha MDH

Régulation canal principal

- - - 60

TAD

LA

BENI- MOUSSA

AUEA Arraja 2.859 1 40.000 114AUEA Alittihad* 1.984 1 40.000 79AUEA Alomrania* 2.061 1 40.000 83AUEA Annour 3.331 1 40.000 133TOTAL TADLA 10.235 469

DO

UK

KA

LA

BAS-SERVICE

S6- Sidi Smaïl * 1.192 2 50.000 60Petits secteurs Sidi Bennour

845 2 50.000 42

Z3- Zemamra 2.490 3 20.000 50Nord- Gharbia 3.737 3 20.000 75Ouest1- Gharbia * 2.452 3 20.000 49TOTAL DOUKKALA 10.716 276

HA

OU

Z

TESSAOUT AVALTESSAOUT AVAL

TESSAOUT AMONTNFIS

RD S1.3 3.500 1 40.000 140Hakia/Taouzint 1.362 1 40.000 54Ouled Gaïd 1.938 1 40.000 78RD N1-2* 3.950 4 23.500 93TOTAL HAOUZ 10.750 365

TOTAL 31.701 1110

Le coût de base total pour l’ensemble des 31.700 ha sélectionnés est de 1110 MDH. En considérant que 70 % seulement de cette superficie, soit 22.000 ha, seront éligibles, le coût de base de la composante 1 est de l’ordre de 770 MDH.

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4.2 Composante 2 : Appui aux agriculteurs et leurs partenaires

27. Cette composante a pour objectif d’assurer aux agriculteurs participant au projet un meilleur accès aux marchés pour les cultures à haute valeur ajoutée et les intrants nécessaires pour bien vendre dans ces marchés. Aussi, cette composante appuiera les agriculteurs à acquérir une meilleure connaissance des conditions de leurs nappes, quand cela est approprié.

28. Les activités de la composante 2 comprendront : (i) fourniture d’assistance technique pour aider les agriculteurs et opérateurs agro-industriels à préparer et conclure des accords de partenariat visant à accéder aux marchés pour les cultures à haute valeur ajoutée ; (ii) fourniture d’assistance technique et d’équipement pour aider à la mise en place du Système d’Information sur les Marchés ; (iii) fourniture d’assistance technique pour aider les agriculteurs à utiliser le nouvel équipement d’irrigation et améliorer leurs pratiques agricoles ; (iv) fourniture d’un équipement de laboratoire mobile pour assurer le suivi de la performance des nouveaux systèmes d’irrigation ; (v) fourniture d’assistance technique pour l’établissement d’un système d’avertissement à l’irrigation pour les agriculteurs et (vi) fourniture d’assistance technique pour l’organisation de campagnes de sensibilisation pour une utilisation durable de l’eau souterraine par les agriculteurs.

29. Un premier groupe d’activités de cette composante aidera les producteurs à conclure des accords de partenariat avec les agroindustriels (Projets de Partenariat dénommés dans le Plan Maroc Vert « Projets d’Agrégation ») centrés sur la valorisation de l’eau, Du côté des producteurs, les bénéfices à attendre de ces accords portent autant sur les débouchés et les prix, que sur l’accès au crédit et aux innovations. Du côté des ‘’agrégateurs’’, les gains à attendre de ces accords concernent la sécurisation des conditions d’approvisionnement y compris sa traçabilité.

Exemple d’un Projet de Partenariat

• Partenariat entre une entreprise spécialisée dans la production d’huile d’olive, un groupe de 300 producteurs et une ORMVA pour produire un certain type d’olives afin de pénétrer un marché plus rémunérateur (p. ex., marché de l’huile d’olive extra vierge).

• Les producteurs s’engagent à planter 200 ha avec une nouvelle variété d’olives selon les techniques et normes requises par l’acheteur ou le marché.

• Une entreprise s’engage à fournir les plants, à assurer une assistance technique spécifique et à acheter la production à un prix de référence convenu.

• L’ORMVA s’engage à fournir un encadrement technique et en gestion aux agriculteurs (p. ex., par le biais de bureaux d’études).

• Le plan de financement du PP fournira le détail des contributions respectives (montant, type, timing) des différents partenaires (p. ex., agriculteurs, crédit agricole, acheteurs, ORMVA, autres).

• Risques : le nouveau marché n’est pas aussi rémunérateur qu’anticipé ; les producteurs décident de vendre leur production ailleurs, faible assistance à la performance, etc.

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30. La concrétisation de tels accords fait face à des obstacles, liés d’une part aux défaillances des marchés agricoles (asymétries dans le domaine de l’information, imperfections des marchés du crédit et de la terre), et d’autre part aux difficultés de l’action collective (partage des gains et des risques). Le projet va intervenir en vue de réduire ces obstacles, en mettant en place une assistance technique destinée à faciliter la concrétisation des PP, et en développant un système d’information sur les marchés.

31. Le projet fera cela à travers des contrats d’assistance technique pour chaque ORMVA pour aider les petits agriculteurs et les agroindustriels à définir les détails des contrats de partenariat qui précisent ce que l’agroindustriel achètera et à quel prix ainsi que les investissements que chaque partie apportera pour réussir le partenariat. L’assistance techique inclura un appui juridique.Le projet va appuyer une trentaine de projets de partenariat. Les ORMVA choisiront les PP à appuyer sur une base compétitive avec des procédures et des critères définis dans le manuel d’exécution du projet.

32. Un accord de partenariat est un accord de collaboration entre deux ou plusieurs acteurs de la filière (principalement producteurs et acheteurs) dans le but d’augmenter la valorisation de la production. Les bases de fixation/négociation des prix et les modes de calcul, ainsi que les clauses d’arbitrage et de médiation, sont prévus dans l’accord de partenariat. Les principaux éléments d’un PP sont incorporés dans un plan d’actions budgétisé (un business plan agréé par les partenaires) qui accompagne l’accord de partenariat et qui définit : (a) les investissements des différents acteurs impliqués, (b) l’encadrement technique que recevra chaque partie pendant l’exécution, (c) les modalités de financement des opérations : équipement, coût d’installation et d’entretien des cultures,(d) les actions de mitigation des risques et (e) les mesures de résolution des différends

33. Par la suite, les offices sous-traiteront de l’assistance technique pour la concrétisation des PP. Cette assistance sera d’un maximum de cinq personnes-mois par PP et comprendra :l(a) organisation d’ateliers de planification entre les producteurs et les ‘’agrégateurs’’,(b)l’élaboration du plan d’actions incluant les contributions des trois parties,© le montage juridique (incluant les clauses des contrats, les signataires et le mécanisme d’arbitrage, notamment), et (d) l’assistance à la mise en œuvre des projets.

34. Le projet financera aussi la conception et la mise en œuvre d’un sytème d’information sur les marchés dans chaque ORMVA. Cela vise à réduire les incertitudes et les asymétries qui caractérisent l’information commerciale et favoriser ainsi la contractualisation entre producteurs et ‘’agrégateurs’’. Le système préconisé se base sur la collecte des prix sur les marchés de référence au plan international, national et local et sa mise à disposition online (et/ou par d’autres méthodes électroniques) au profit des opérateurs. À travers un contrat-cadre, la DIAEA recrutera à cet effet un consultant dans le but de concevoir et d’assister à la mise en place du système dans les trois ORMVA. Par la suite, les ORMVA procéderont à l’acquisition des équipements, des applications et des abonnements nécessaires à la bonne diffusion des informations commerciales.

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35. Coût de l’appui aux Partenariats

Coût Total

DH

Assistance technique pour les agriculteurs engagés dans les PP

14.500.000

Systèmes d’information sur les marchés 1.200.000

TOTAL 15.700.000

36. Cette composante permettra également de renforcer les capacités des agricultuers dans les zones du projet pour utiliser le nouveau système d’irrigation et pour pratiquer et conduire de nouvelles cultures. Cela consistera en trois types d’activités : (i) recherche appliquée et conseil agricole, (ii) amélioration de l’application de l’eau et contrôle technique du fonctionnement des équipements d’irrigation localisée et (iii) sensibilisation des agriculteurs pour promouvoir une gestion durable des eaux souterraines.

37. Le conseil agricole sera renforcé dans la zone du projet grâce au recrutement par chacun des ORMVA d’une assistance technique chargée à la fois de proposer un dispositif de conseil adapté à la demande des agriculteurs et validé par eux et de mettre en œuvre ce dispositif, selon les moyens appropriés de démonstration et de vulgarisation y compris la documentation de la connaissance acquise sous forme de référentiels.

38. Le pilotage des irrigations sera amélioré par le projet grâce à la mise en place d’un système d’avertissement basé sur la mesure de la demande climatique et sa conversion en doses à apporter par culture et par stade, exprimées en unités de mesure pratiquées par les agricultures (heures/jour). Les ORMVA disposent des équipements nécessaires pour l’estimation de l’évapotranspiration de référence. À travers le contrat-cadre, la DIAEA recrutera un consultant pour le diagnostic de l’existant et l’estimation des ajustements requis pour un système amélioré (besoins en équipements ainsi que coûts d’installation et de fonctionnement). . Le projet financera l’installation d’un système dans chaque ORMVA. Le contrôle technique des équipements d’irrigation localisée permettra aux agriculteurs de bénéficier pleinement des avantages des nouvelles installations. A cet effet, un contrat d’acquisition de laboratoires mobiles incluant la formation et la maintenance sera passé par chaque ORMVA dont les personnels assureront le fonctionnement.

39. La sensibilisation des agriculteurs à la gestion durable de leurs nappes est essentielle pour empêcher certains agriculteurs de bénéficier inéquitablement des investissements du projet par leur surexploitation de la nappe au détriment d’autres (actuellement ou dans le futur). Cette activité concerne les ORMVA du Haouz et du Tadla et s’effectuera en coordination avec les Agences de Bassin concernées (Oum er Rbia et Tensift). Cette activité pourrait être effectuée dans le cadre du contrat d’assistance technique relatif au conseil agricole.

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40. Coût du renforcement des capacités des agriculteurs

Coût Total DH

Recherche Appliquée 6.500.000Formation/Conseil des agriculteurs 11.100.000Pilotage de l’irrigation et contrôle des équipements

5.400.000

Sensibilisation à la gestion des nappes

1.110.000

TOTAL 24,110,000

Soit un coût total de base de la composante 2 de 39.8 millions DH.

3.3 Composante 3 : Appui aux agences d’exécution pour la gestion et le sui-évaluation du projet

41. Cette composante a pour objectif un appui efficace aux agences d’exécution pour la gestion et le suivi-évaluation du projet. Les activités de la composante 3 comprendront : (i) fourniture de formation, assistance technique et équipement informatique au MAPM pour la conception et la mise en œuvre d’outils techniques et de gestion, y compris le Système d’Information sur les Marchés, à utiliser par les trois ORMVA ; (ii) fourniture de formation et assistance technique aux ORMVA pour améliorer les outils de gestion du Projet, le suivi et évaluation du Projet et l’exécution du Projet en général, y compris le PGE et les PAT (iii) fourniture d’assistance technique pour l’examen des projets d’irrigation à l’exploitation à soumettre par les agriculteurs, (iv) fourniture de véhicules et d’équipement informatique pour la gestion et la supervision du Projet et (v) Réhabilitation et fourniture d’équipement pour les bureaux de vulgarisation de terrain.

42. Cette composante sera exécutée par les ORMVA et par la DIAEA. La DIAEA prendra en charge toutes les activités nécessitant une mise en cohérence des approches et des concepts au niveau des trois ORMVA : formation sur des thèmes d’ordre général, conception de systèmes communs aux 3 ORMVA, prestations nécessitant une approche unifiée au niveau des 3 ORMVA, mise à disposition d’expertise pour traiter des questions communes aux 3 ORMVAs etc…. Ces prestations à caractère horizontal seront exécutées notamment dans le cadre d’une convention d’assistance technique avec la FAO qui permettra de mobiliser les meilleurs experts nationaux et internationaux pour chaque question traitée.

43. Un programme de formation spécifique à chaque ORMVA sera nécessaire et couvrira les thèmes de l’irrigation localisée, les partenariats agricoles, le management des contrats d’assistance technique dans les nouveaux domaines (conseil agricole, notamment), les systèmes de culture, les techniques de communication, la gestion de projets, le suivi environnemental, etc…... Des voyages d’études dans des pays ayant l’expérience pertinente dans l’irrigation localisée et/ou dans les partenariats agricoles sont également envisagés. La conception du

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programme se fera en début de projet par une commission DIAEA/ORMVAs appuyée éventuellement par un consultant à recruter par la DIAEA.

44. Les ORMVA sont responsables de la validation de la conception et de l’installation des systèmes d’irrigation localisée des agriculteurs. Étant donné le besoin additionnel probable de ressources humaines dans le cadre du projet, chaque ORMVA recrutera une assistance technique composée de compétences en ingénierie pour l’appuyer dans ce travail.

45. Pour les besoins d’une gestion du projet efficace et répondant aux standards de la Banque mondiale, les ORMVA renforceront et/ou adapteront leurs outils de gestion tels que : gestion des marchés, gestion financière, système d’information géographique, transfert d’informations entre siège et terrain, etc…..

46. La conception du système de suivi-évaluation du projet sera développée par la DIAEA avec l’appui d’un expert à recruter dans le cadre de la convention FAO. En plus de la conception du système de S&E, la DIAEA se chargera du recrutement d’une firme spécialisée pour l’évaluation par des techniques de télédétection de la consommation en eau (évapotranspiration réelle) dans les secteurs du projet en vue de l’évaluation en fin de projet4 de l’indicateur « production agricole par m3 d’eau consommée ». De leur côté, les ORMVA auront la charge de toutes les analyses et investigations de terrain nécessaires pour le suivi des réalisations et des résultats intermédiaires et finaux du projet.

47. Suite à l’évaluation environnementale du projet effectuée lors de sa préparation, un Plan de Gestion Environnementale (PGE) a été établi. Les activités du PGE comprennent : la formation du personnel du projet sur les aspects environnementaux, le renforcement des laboratoires des ORMVA pour le suivi des indicateurs environnementaux définis dans le PGE et la réalisation des campagnes de mesure des indicateurs environnementaux y compris la situation de référence en début de projet.

48. L’acquisition des moyens logistiques additionnels inclura les véhicules, le renforcement de la connectivité dans la DIAEA et dans les ORMVA ainsi que les ressources informatiques

49. Coût de la composante 3.

4 L’évaluation de la consommation en eau de la situation de référence est faite dans le cadre d’un contrat financé directement par la Banque mondiale.

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Composante 3 Coût Total DH

Formation 5.190.000AT pour le contrôle des projets des agriculteurs

7.800.000

Outils de gestion 4.400.000Suivi-Evaluation 2.100.000Mise en oeuvre des PGE 9.510.000Equipement et Réhabilitation des batiments

8.830.000

Appui à DIAEA 7.400.000TOTAL COMPOSANTE 3 45.230.000

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Annexe 5 : Coûts du projet

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Coût du projet par composante et/ou activité

Monnaie locale

Millions $EU

DevisesMillions

$EU

Coût totalMillions

$EU

Composante 1 : Amélioration du service de l’eau d’irrigation

90,00

Travaux 85,50Etudes et assistance technique 4,50

Composante 2 : Appui aux agriculteurs et leurs partenaires

4,45

Appui aux PP 1,75Renforcement des capacités des agriculteurs 2,70

Composante 3 : Appui aux agences d’exécution 5,00

Total coût de référence 99,45Aléas matériels (10 %) 9,95Provisions pour hausse des prix 6,10

Total coûts du projet 115,50Intérêt en cours de construction

Commission d’ouvertureFinancement total requis

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Annexe 6 : Modalités d’exécution

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

1. Les ORMVA du Tadla (ORMVAT), Haouz (ORMVAH) et Doukkala (ORMVAD) mettront en œuvre la plus grande partie du projet. Les ORMVA sont des établissements publics autonomes sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime (MAPM). Le département au sein du MAPM qui est responsable de l’irrigation, la Direction de l’Irrigation et de l’Aménagement de l’Espace Agricole (DIAEA) mettra en oeuvre quelques aspects du projet et sera responsable de la coordination du projet et du reporting sur son état d’avancement.

2. Gestion du projet : Le projet aura un Directeur national du projet (DNP, Directeur de la DIAEA) qui supervisera une Unité centrale de Gestion du Projet (UCGP) composée d’un coordonnateur national du projet, d’un chargé du suivi-évaluation et d’un chargé du suivi financier.

3. Chaque ORMVA,aura un directeur régional du projet (DRP, Directeur de l’ORMVA) qui sera assisté par une Unité régionale de Gestion du Projet (URGP) composée d’un coordonnateur régional du projet, d’un chargé du suivi-évaluation et d’un chargé du suivi financier.

4. Exécution du projet : La quasi-totalité des activités du projet sera exécutée par les ORMVA sous la supervision de la DIAEA, seules certaines activités d’assistance technique et de formation à caractère transversal (composante 3) seront exécutées directement par la DIAEA. Les activités de la composante 1 (Amélioration du service de l’eau d’irrigation) seront exécutées par les Départements de l’Aménagement et les Départements de Gestion de l’Irrigation des ORMVA. Les activités de la composante 2 (Appui aux agriculteurs) seront exécutées par les Départements de Développement Agricole et par les Départements de Gestion de l’Irrigation des ORMVA.

5. La DIAEA et les ORMVA sont expérimentés en matière de gestion de projets financés par la Banque, tels que le PSDA (2001-2008), DRI-PMH et le PAGI (1993-2000). Une formation spécifique sera assurée au personnel des UGP afin d’actualiser et de renforcer leurs connaissances en matière de gestion de projet. Chacun des trois ORMVA impliqués dans le projet gère de grands périmètres d’irrigation couvrant une superficie d’environ 100.000 ha. Ils sont dotés de robustes capacités techniques et de gestion pour exécuter d’importants projets de développement et de modernisation de l’irrigation. Toutefois, une assistance technique sera nécessaire pour aider le personnel des ORMVA à suivre et superviser les travaux à réaliser dans le cadre du projet.

6. Des réunions de coordination seront organisées au moins une fois par an par la DIAEA et les ORMVA pour partager l’information sur l’état d’avancement du projet et discuter des problèmes éventuels avec toutes les institutions concernées, à savoir, les autres départements du MAPM, le Ministère des Finances, le Ministère de l’Eau et de l’Environnement, et l’Agence du Bassin Hydraulique de l’Oum Er Rbia.

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7. Des réunions périodiques seront organisées par la DIAEA et les ORMVA pour partager l’information entre et au sein des ORMVA concernant l’état d’avancement du projet et discuter des problèmes éventuels.

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Annexe 7 : Modalités de gestion financière et de décaissement

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Récapitulatif de l’évaluation et des modalités de la gestion financière

1. Une évaluation des capacités de gestion financière du MAPM (en particulier de la DIAEA, ex AGR) et des ORMVA a été conduite au cours de la préparation du projet à travers (i) une visite sur le terrain de la DIAEA et des ORMVA, (ii) une série de réunions tenues avec les différents représentants des agences d’exécution, et (iii) l’exploitation du questionnaire d’auto-évaluation renseigné par les ORMVA.

2. Les travaux d’évaluation ont notamment consisté à s’assurer de la mise en place, en amont de la dépense, de procédures et critères assurant une gestion financière satisfaisante et en aval, de mécanismes de reporting financier et de contrôle a posteriori permettant de s’assurer que les fonds sont utilisés conformément à leur objet.

3. L’évaluation a confirmé que le projet sera exécuté en utilisant le système pays régi par la loi budgétaire en vigueur et par recours aux capacités et ressources humaines existantes au sein des ORMVA et de la DIAEA. Les dépenses relatives au projet font partie du budget des ORMVA et de la DIAEA et un système de reporting financier indépendant sera mis en place afin d’assurer le suivi rigoureux des dépenses et paiements relatifs au projet.

4. Les principaux risques identifiés durant l’évaluation sont les suivants :

a. La capacité de gestion des ORMVA compte tenu des départs de personnel non renouvelés enregistrés par les Offices ainsi que le délai important entre le projet actuel et le dernier financement de la Banque (PAGI) ce qui induit une déperdition dans l’expérience acquise dans les projets financés par les bailleurs de fonds. Pour pallier ce risque, des formations ciblées sont prévues visant à renforcer les capacités des équipes chargées de la gestion financière du projet.

b. La consolidation des données financières du projet : Ce risque peut être réduit par la mise en œuvre des procédures de simplification prévues par les Directives de la Banque qui exonéreraient le projet de la consolidation des données financières. En effet la DIAEA et chacun des ORMVA produiront leur propre reporting financier. La situation globale de l’exécution financière du projet sera récapitulée dans un rapport produit annuellement par la DIAEA.

c. Engagement budgétaire de l’Etat non adéquat sur la durée du projet et insuffisance des budgets de maintenance des actifs financés. Ce risque est réduit compte tenu de la nouvelle stratégie gouvernementale (Plan vert) qui place l’agriculture parmi les secteurs prioritaires.

d. Réalisation des investissements privés des agriculteurs non suffisante soit pour des raisons climatiques (sécheresse) ou pour inadaptation du système incitatif (contribution aux coûts d’investissement). Ce risque peut être réduit d’une part par la demande d’un engagement formel des agriculteurs concernés avant la réalisation des travaux et d’autre

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part par l’introduction d’un cadre réglementaire dérogatoire pour accompagner le projet et encourager l’investissement privé dans des techniques d’irrigation moderne.

5. Sur la base des résultats de l’évaluation et des actions à mettre œuvre pour gérer les risques identifiés et les faiblesses relevées, le risque résiduel général de gestion financière est jugé à ce stade modéré.

2. Evaluation détaillée de la gestion financière et modalités

2.1 Evaluation de la gestion financière

Système national

6. Compte tenu de l’expérience acquise par la Banque dans le pays et des principales conclusions du rapport CFAA de 2007, il ressort que le système marocain de finances publiques est régi par un cadre légal et réglementaire très élaboré et offre globalement des garanties élevées en matière de fiabilité et de transparence. Ce système repose sur le principe de la séparation stricte des fonctions des ordonnateurs et des comptables publics qui sont responsables pécuniairement auprès de la Cour des comptes, ainsi que les grandes règles en matière de contrôle ex ante de la dépense et supervision, en plus d’audits internes et externes. Le système marocain repose aussi sur une organisation administrative et sur des compétences humaines et des moyens matériels de bonne qualité.

7. La réforme du contrôle financier sur le secteur public a été initiée par la loi 69-00 du 11 novembre 2003 modifiant le dahir du 14 avril 1960 tel que modifié en 1962. Les principaux objectifs de cette réforme sont le développement d’une meilleure gouvernance des établissements publics et la modernisation de leur mode de gestion.

8. Globalement, le système marocain de la dépense publique peut être aujourd’hui affecté d’un facteur de risque budgétaire et financier faible.

Expérience passée dans le secteur

9. La Banque a une précédente expérience dans le secteur avec les ORMVA avec le PAGI dont le projet actuel constitue le prolongement. Le MAPM a bénéficié de plusieurs autres projets financés par la Banque et d’autres bailleurs de fonds. Il a ainsi acquis une expérience considérable en matière de gestion de projets mise en œuvre sur financement extérieur.

10. En termes de leçons acquises, ce projet devrait prendre en considération les capacités de gestion en place aux ORMVA et pouvoir s’adapter aux éventuelles contraintes budgétaires du secteur.

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Etendue de l’évaluation des capacités de gestion financière

11. L’évaluation a porté sur les ressources humaines, le système comptable, les mécanismes de contrôle interne, les modalités d’audit, le système d’information en place ainsi que la capacité de reporting financier affectée à la mise en œuvre du projet.

2.2 Modalités de la gestion financière

Système de gestion financière

12. Cadre général : Le système de gestion financière en place aux ORMVA est basé sur les principes et procédures définis par le cadre légal applicable au secteur public et plus précisément respectivement aux institutions gouvernementales et aux établissements publics. Les principales caractéristiques de ce système sont les suivantes.

13. Système de budgétisation. Sur la base des projets et actions à entreprendre au cours de l’exercice budgétaire à venir, les ORMVA entament la préparation du budget en cours d’année pour l’exercice budgétaire suivant. Les budgets sont centralisés au niveau de la DF, arrêtés par les conseils d’administration des ORMVA présidés par le Ministre de l’Agriculture puis approuvés par le Ministère de l’Economie et des Finances (Direction du Budget). Les directeurs des ORMVA sont ordonnateurs des dépenses et des recettes. Les dépenses de l’année ne peuvent être engagées et payées que si elles sont incluses dans le budget adopté. Les dépenses publiques font l’objet du contrôle a priori à l’engagement du contrôleur d’Etat et d’un contrôle a posteriori du Trésorier Payeur. D’autres contrôles sont susceptibles d’être effectués par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et par un audit indépendant de la Cour des Comptes. Les comptes des ORMVA font aussi l’objet d’un audit financier et comptable externe.

Arrangements institutionnels

Les ORMVA

14. Statut : Les ORMVA sont des établissements publics dotés de la personnalité civile et de l’autonomie financière placés sous la tutelle du MAPM. ORMVAD, ORMVAT et ORMVAH sont respectivement régis par les Décret Royaux n° 827 – 66, 828-66 et 831-66 du 7 Rajab 1386 (22 octobre 1966) portant leur création.

15. Les ressources des ORMVA sont constituées principalement par :

- La redevance d’eau d’irrigation (principale ressource) ;

- Les recettes imprévues et accidentelles ;

- Les prestations de service ;

- Les transferts du Gouvernement.

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16. Gouvernance : La composition du Conseil d’administration (CA), présidé par le Ministre chargé de l’agriculture, est fixée par décret. La loi a prévu deux réunions du CA chaque année en juin pour l’arrêté des comptes et en octobre pour l’adoption du budget de l’année à venir. Dans les faits, les CA ne sont pas réunis de façon régulière, ceux des dernières années (2005, 2006 et 2007) ont été réunis en août 2008.

17. Organisation générale : L’organisation des ORMVA se présente ainsi :

• Service de l’Audit interne et du Contrôle de Gestion,

• Service des moyens généraux,

• Département Ressources Humaines,

• Département Planification et Finances,

• Département des Aménagements,

• Département Gestion des Réseaux,

• Département du Développement Agricole..

18. Organisation financière : Chaque Département Planification et Finances comprend les services et/ou bureaux suivants :

• Service planification, composé du bureau budget et bureau suivi et évaluation (l’ORMVA du HAOUZ a un bureau de planification et programmation)

• Service comptable et financier composé du bureau comptabilité générale et analytique, du bureau comptabilité publique et budgétaire, et d’un bureau financier.

• Service informatique.

19. Toutes les personnes en poste disposent de l’expérience nécessaire au sein des ORMVA et bénéficient de formation continue dans le cadre du plan de formation annuel. Certaines personnes au sein de ces structures ont travaillé sur des projets financés par les bailleurs de fonds.

20. Système d’information : Les ORMVA ont bénéficié de la mise en place du système d’information et de gestion en 1993. Ils sont dotés d’un système d’information qui comprend plusieurs applications (logiciel intégré de comptabilité, application interne de taxation, application RH, application de recouvrement, …). De manière générale, les systèmes d’information sont opérationnels même s’ils ne sont pas homogènes d’un ORMVA à un autre. Toutefois, ils permettent de produire les Etats budgétaires (engagements et émissions), les rapports d’activité et les états de synthèse. Ils fournissent un cadre de gestion satisfaisant qui gagnerait à être enrichi en mettant en place les interfaces entre les différents modules pour en faire un système intégré.

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21. Statut du personnel : Le nombre de personnes affectées aux ORMVA tend à diminuer car les départs ne sont pas remplacés. Le statut du personnel est régi par un règlement provisoire similaire à celui de la fonction publique.

22. Statut fiscal : Les ORMVA ont été soumis aux différents impôts et taxes (TVA, IS, Patente) et ont procédé au dépôt des déclarations fiscales depuis l’exercice 2005.

DIAEA

23. La DIAEA aura la responsabilité de superviser l’exécution du projet et coordonnera sa planification y compris la préparation et la transmission à la Banque des rapports de suivi du projet. La DF sera responsable de la budgétisation du projet ainsi que de la revue des relevés de dépenses et leur transmission au MEF.

24. La DIAEA jouera également un rôle dans le contrôle de l’éligibilité des dépenses engagées par les ORMVA. Une partie de la composante 3 sur le renforcement des capacités sera également exécutée directement par la DIAEA pour couvrir les besoins du projet au niveau central ainsi que les actions transversales touchant tous les Offices.

Système de comptabilité du projet

25. La comptabilité des ORMVA est gouvernée par les règles applicables aux établissements publics à caractère autonome (décret du 10 novembre 1989). En plus les ORMVA tiennent une comptabilité des engagements sur un système informatique conformément à la Loi sur les Obligations comptables des commerçants et aux prescriptions du Code Général de Normalisation comptable. La comptabilité du projet sera intégrée dans celle des ORMVA.

26. Les principes généraux de la comptabilité du projet sont les suivants :

La comptabilité du projet couvrira toutes les sources et toutes les utilisations des fonds du projet, y compris les paiements effectués et les dépenses encourues. Toutes les transactions liées au projet (qu’elles impliquent des dépenses au comptant ou non) seront prises en compte dans le système de comptabilité et de rapports.

Les transactions et les activités liées au projet seront distinguées des autres activités des ORMVA. Des états financiers récapitulant les engagements, les recettes et les dépenses effectuées dans le cadre du projet seront arrêtés semestriellement d’une façon générale, selon les modèles prévus à cet effet.

Le plan comptable du projet sera conforme à la classification des dépenses et des sources de fonds indiquées dans les documents du projet et la ventilation du budget général. Le plan comptable devrait permettre de saisir les données de manière à faciliter le suivi financier des dépenses du projet par composantes et sous-composantes, par affectation des dépenses et par catégorie de décaissement.

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Système de reporting du projet

27. Le MAPM préparera des Rapports de Projet sur la base d’indicateurs convenus avec la Banque. Chacun desdits Rapports de Projet se rapporte à la période couvrant un semestre de l’année civile, et est communiqué à la Banque au plus tard quarante-cinq (45) jours après la fin de la période couverte par ledit Rapport.

28. Rapports financiers intérimaires non audités (RFI) : Chaque ORMVA préparera et soumettra au MAPM au plus tard trente (30) jours après la fin de chaque semestre de l’année civile, des rapports financiers intermédiaires non audités pour sa Partie Respective du Projet couvrant le semestre, pour incorporation et soumission par MAPM à la Banque du rapport financier intermédiaire non audité global pour le Projet. Les RFI doivent inclure des données sur la situation financière du projet. Ces rapports doivent inclure : (i) un état des sources et des utilisations des fonds pour la période considérée et en valeur cumulée, y compris un état des soldes des comptes du projet ; (ii) un état de l’utilisation des fonds par composante et par catégorie de dépenses ; et (iii) un état d’analyse budgétaire indiquant les prévisions et écarts sur exécution.

29. Etats financiers du Projet (EFP). Les EFP doivent inclure (i) un tableau de financement, (ii) une situation financière de clôture, (iii) un état des engagements en cours d’exécution, et (iv) une analyse des paiements.

30. Il n’y a pas lieu de prévoir un système d’information spécifique permettant la consolidation des données financières au niveau de la DIAEA. En effet la DIAEA et chaque ORMVA utiliseront leur propre système d’information financière.

Flux des fonds

31. Dans la mesure où les dépenses sont totalement préfinancées soit par la DIAEA soit par les ORMVA, les décaissements des fonds du prêt se feront sur la base de remboursements contre justificatifs ou de présentation de relevés de dépenses (RD) selon les méthodes de décaissement de la Banque. Dans ce contexte et par simplification, le projet n’ouvrirait pas de compte désigné. Chaque ORMVA utilsera des formulaies standards pour les RD comme détaillé dans le manuel d’exécution du projet. Tous les documents seront transmis à la DIAEA pour revue et contrôle préalable. La DIAEA communiquera les dossiers validés à la Direction Financière qui les transmettra à Direction du Budget pour transmission à la Banque.

Contrôles internes

32. Le système de contrôle interne en place au sein des ORMVA est conforme au système pays (basé sur le principe de la séparation des pouvoirs entre l’ordonnateur, le contrôleur et le payeur) et a été jugé satisfaisant par la Banque

33. Ainsi conformément à La loi No. 69-00 de 2003 relative au contrôle financier de l’Etat sur les entreprises publiques et autres organismes, le contrôle des dépenses des ORMVA est assuré par un contrôleur d’Etat (engagements) et un agent Trésorier payeur (paiements), tous deux

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détachés par la Direction des Entreprises Publiques et de la Privatisation (DEPP). Le contrôleur d’Etat désigné, a la charge de procéder à tous les contrôles préalables requis dans le cadre de la passation des marchés,. Le Trésorier payeur à l’aval du processus de passation des marchés, est cosignataire de tous les paiements des ORMVA.

34. Le système de contrôle interne en place au sein des ORMVA est renforcé par la création auprès du Conseil d’administration, d’un Comité d’Audit, conformément aux dispositions de l’arrêté du Ministère des Finances et de la Privatisation n° 2-1875 portant sur l’organisation financière et comptable des ORMVA. Ce comité d’audit a pour mission de faire prescrire et réaliser les audits internes et externes ainsi que les évaluations qui lui paraissent nécessaires.

35. Chaque ORMVA dispose d’un service Audit Interne. Les ORMVA sont également soumis à des audits par l’Inspection Générale des Finances (IGF) et l’ Inspection Générale du Ministère de l’Agriculture (IGA), Les services d’audit interne des ORMVA conduisent plusieurs audits dans le cadre d’un programme annuel d’audit interne.

36. Chaque ORMVA dispose aussi d’un manuel des procédures décrivant les règles de gestion applicables pour tous les processus significatifs. Ce manuel n’est pas en relation avec le présent Projet.

Contrôle externe

37. Les états financiers des ORMVA sont audités depuis plusieurs exercices par des auditeurs externes indépendants.

38. Comme indiqué ci-dessus, les ORMVA sont aussi soumis au contrôle de l’Inspection Générale de l’Agriculture (IGA) et de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ainsi que de la Cour des Comptes.

Audit des états financiers du projet

39. L’Emprunteur aura ses états financiers audités d’une manière acceptable par la Banque. Chaque audit couvrira une année fiscale. Les états financiers audités pour chaque période seront envoyés à la Banque pas plus tard que six mois après la fin de la période.

40. L’audit annuel des comptes du projet couvrira tous les aspects du projet, toutes les sources de fonds et tous les emplois qui en sont fait. Il portera également sur les opérations financières et le système de contrôle interne et de gestion financière.

41. L’audit sera mené par :

a) un auditeur acceptable par la Banque pour couvrir toutes les opérations financières et le système de contrôle interne et de gestion financière de toutes les opérations du projet exécutées au sein de la DIAEA

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b) l’auditeur externe de chaque ORMVA ; l’audit sera conduit en conformité avec les normes professionnelles d’audit admises sur le plan international.

42. Les auditeurs produiront (a) un rapport annuel d’audit contenant une opinion sur les Etats Financiers annuels du projet et (b) un rapport sur les faiblesses de contrôle interne. Les rapports d’audit de chaque ORMVA ainsi que le rapport d’audit de l’Emprunteur doivent être soumis à la Banque dans un délai de six mois à compter de la date de clôture de chaque exercice budgétaire.

43. En plus, la Banque doit recevoir dans les mêmes délais le rapport d’audit et la lettre de recommandations sur le contrôle interne propres à chaque ORMVA.

Modalités de décaissement

44. Les retraits des montants du prêt seront effectués conformément aux directives de la Banque pour le décaissement et comme précisé dans la lettre de décaissement. Les décaissements basés sur les transactions seront utilisés pour ce projet. Les demandes de décaissement seront soumises pour remboursement des dépenses préfinancées par le client, ou pour paiements directs ou pour délivrance d’Engagements Spéciaux Toutes les demandes de paiement du compte du prêt incluront les documents justificatifs appropriés, notamment le Relevé de Dépenses détaillé. La DIAEA et les ORMVA préfinanceront toutes les dépenses et le projet n’ouvrira pas un compte désigné pour recevoir des avances sur le prêt.

Relevés de Dépenses (RD)

45. Pendant l’exécution, les RD seront utilisés comme documents justificatifs pour le décaissemnt de toutes les dépenses relatives à : (i) travaux sous contrats d’un montant moins de l’équivalent de 7 millions de $EU ; (ii) fournitures sous contrats d’un montant inférieur à l’équivalent de 2 millions de $EU ; (iii) firmes de consultants sous contrats d’un montant de moins de l’équivalent de 200.000$EU et pour les contrats de consultants individuels d’un montant inférieur à l’équivalent de 50.000$EU chacun et (iv) coûts pour formation et ateliers selon les termes et conditions qui seront spécifiés par notice par la Banque à l’Emprunteur. Les documents justificatifs seront maintenus à l’UCGP et seront disponibles pour reveue par les missions de supervision de la Banque à leur demande.La documentation relative aux RD serait conservée jusqu’à une année depuis la date de réception par la Banque du rapport d’audit pour l’exercice budgétaire durant lequel le dernier retrait du prêt aété effectué.

Liste des actions à mettre en œuvre ou à poursuivre

46. Les actions d’appui à la mise en œuvre du projet sont reprises ci-après.

Actions Date limiteRenforcement du SIG existant par des interfaces entre les modules

Un an après l’entrée en vigueur du projet

Formation ciblée de l’équipe du projet sur les procédures de gestion financière du projet

Lancement du projet

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Planning de supervision 47. La fréquence et l’étendue des missions de supervision de la Banque seront adaptées aux besoins de ce projet exécuté par les ORMVA qui ont déjà une expérience avec la Banque. Les missions de supervision seront renforcées la première année afin d’accompagner la mise en œuvre du projet, et la fréquence des supervisions sera semestrielle pour les années suivantes.

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Annexe 8 : Procédures de passation de marchés

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEEDANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Directives et Documents standards de passation des marchés

1. Les passations de marchés dans le cadre du Projet de modernisation de l’agriculture irriguée dans l’Oum Er Rbia au Maroc se dérouleront conformément (i) aux « Directives de la Banque mondiale sur la prévention et la lutte contre la fraude et la corruption dans les projets financés par les prêts de la BIRD et les crédits de l’IDA », connues sous le nom « Directives Anti-corruption 2006 » ; (ii) aux « Directives pour la passation des marchés financés par les prêts de la BIRD et les crédits de l’IDA » publiées par la Banque mondiale en mai 2004 et révisées en octobre 2006 ; (iii) aux « Directives pour la sélection et emploi de consultants par les emprunteurs de la Banque mondiale » en date de mai 2004 et révisées en octobre 2006 ; (iv) les documents standards d’appel d’offres pour toute nouvelle passation de marché et (v) aux dispositions stipulées dans l’Accord de Prêt. Les diverses rubriques au titre des différentes catégories de dépense sont décrites en général ci-dessous. Pour chaque contrat devant être financé par le prêt, les différentes méthodes de passation de marchés ou de sélection de consultant, la nécessité de recourir à la pré-qualification, l’estimation de coûts, les modalités d’examen préalable par la Banque, et le calendrier d’exécution sont convenus entre l’Emprunteur et la Banque dans le Plan de passation des marchés. Les procédures de passation de marchés et les Dossiers types d’appel d’offres (DTAO) qui seront utilisés par les agences d’exécution de l’Emprunteur seront définis en détail dans le manuel d’exécution du projet, qui inclura des sections spécifiques et détaillées concernant les Passations de marchés. 2. Des procédures d’Appel d’offres national (AON) adaptées, comme indiqué ci-dessous, seront utilisées pour les marchés de fournitures dont le montant est estimé à moins de l’équivalent de deux million de dollars EU (2.000.000 $EU) et pour les marchés de travaux dont le montant est estimé à moins de l’équivalent de sept millions de dollars EU (7.000.000 $EU).

3. Pour assurer leur compatibilité avec les Directives de la Banque, les dispositions suivantes s’appliquent lorsque les procédures nationales sont utilisées pour l’AON. Les dites procédures permettront d’assurer, inter alia, à ce que :

a. Le document d’appel d’offres explique clairement la méthode d’évaluation des offres, les critères d’attribution du marché et les critères de qualification des soumissionnaires.

b. Les plis technique, administratif et financier sont ouverts publiquement et simultanément à la séance d’ouverture des offres et les prix seront lus à haute voix.

c. Les offres seront évaluées sur la base du prix et de tout autre critère indiqué dans le document d’appel d’offres soit en terme de conformité ou non soit quantifié en termes monétaires ;

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d. Le contrat est attribué au soumissionnaire qualifié et qui a présenté l’offre conforme évaluée la moins élevée comme stipulé dans le dossier d'appel d'offres ; et

e. Les documents d'appel d'offres standard et les rapports d'évaluation des soumissions jugés acceptables par la Banque seront utilisés.

4. En outre, il a été convenu avec l'emprunteur que chaque contrat financé par les fonds de ce prêt doit prévoir que les fournisseurs, entrepreneurs et sous-traitants doivent permettre à la Banque, sur sa demande, d’inspecter leurs comptes et écritures relatifs à la soumission de l’offre et à l’exécution du contrat et de procéder à l’audit de ces comptes et écritures par des auditeurs recrutés par la Banque. Le non respect délibéré et matériel de cette disposition par un fournisseur, entrepreneur ou sous-traitant serait considérée comme « une pratique obstructive ».

5. Les procédures et documents standards d’appels d’offres de l’Emprunteur ajustés pour qu’ils soient acceptables par la Banque, seront utilisés pour l’Appel d’Offres National (AON). Ainsi, avant le lancement du premier appel d’offres, un projet de dossier type d’appel d’offres national doit être soumis à la Banque pour approbation.

Publicité et Plan de passation des marchés

6. En plus de la publicité relative à chaque marché, un Avis général de passation de marchés (AGPM) sera publié dans DG-Market, dans United Nations Development Business, et dans au moins deux journaux nationaux. L’AGPM sera publié après approbation du projet par la Banque et avant son entrée en vigueur. Il donnera une description du projet et des informations sur la passation des marchés.

7. Un Plan de passation des marchés du projet, sous un format acceptable par la Banque, sera préparé et mis à jour au moins une fois par an. Le Plan de passation des marchés pour les dix-huit (18) premiers mois sera arrêté au cours des négociations. Il indiquera les contrats qui seront soumis à l’examen préalable de la Banque. Tous les autres contrats feront l’objet d’un examen a posteriori par les prêteurs.

Arrangements pour la passation des marchés

8. Marchés de travaux : La passation des marchés de travaux qui portera sur des travaux de génie civil, stations de pompage, et installation de canalisations de distribution, s’effectuera en utilisant les méthodes suivantes :

Appel d’offres international (AOI) : Les contrats de travaux de génie civil dont le montant est estimé à l’équivalent de 7.000.000 $EU ou plus par contrat seront attribués sur la base de l’appel d’offres international (AOI), en utilisant les dossiers types d’appel d’offres de la Banque mondiale.

Appel d’offres national (AON)   : Chaque contrat de travaux de génie civil dont le coût est estimé à moins de l’équivalent de 7.000.000 $EU peut être attribué sur la base de l’appel d’offres national. Des documents standards d’appel d’offres agréés par la Banque mondiale seront utilisés.

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9. Marchés de fourniture : Les marchés de fournitures porteront sur la fourniture et l’installation d’équipement hydraulique et électromécanique et seront effectués en utilisant les méthodes suivantes :

Appel d’offres international (AOI) : Les marchés de fournitures dont le montant est estimé à l’équivalent de 2.000.000 $EU ou plus par contrat seront attribués sur la base de l’appel d’offres international (AOI), en utilisant les documents standards de la Banque mondiale.

Appel d’offres national (AON) : Chaque contrat dont le coût est estimé à moins de l’équivalent de 2.000.000 $EU peut être attribué sur la base de procédures d’AON jugées acceptables par la Banque.

10. Consultation de fournisseurs : Les marchés de fournitures et travaux dont le montant est estimé à moins de l’équivalent de 50.000 $EU peuvent être attribués sur la base des procédures de consultation de fournisseurs.

11. Entente directe : Les marchés de fournitures et de travaux pour lesquels la Banque convient qu’ils répondent aux conditions de l’Entente directe conformément à la clause 3.6 des directives pour les passations de marchés, peuvent être attribués conformément aux dispositions de la clause 3.7 de ces directives.

12. Sélection de consultants : Les services de consultants consistent principalement en des études techniques, activités de renforcement des capacités, ainsi que des audits, études d’ingénierie et services de supervision des constructions. Les méthodes suivantes de la Banque et les documents standards correspondants seront utilisés :

Sélection fondée sur la qualité et le coût (SFQC) pour les services de consultants.

Sélection fondée sur la qualité (SFQ) . Les services pour les tâches qui correspondent aux critères visés à la section 3.2 des Directives relatives aux consultants peuvent être retenus dans le cadre de contrats octroyés sur la base de la qualité conformément aux dispositions des paragraphes 3.1 à 3.4 des Directives relatives aux consultants.

Sélection dans le cadre d’un budget déterminé . Les services pour les tâches qui correspondent aux critères visés au paragraphe 3.5 des Directives relatives aux consultants peuvent être retenus dans le cadre de contrats octroyés sur la base d’un budget déterminé conformément aux dispositions des paragraphes 3.1 et 3.5 des Directives relatives aux consultants.

Sélection au «   moindre coût   » . Les services pour les tâches qui correspondent aux critères visés au paragraphe 3.6 des Directives relatives aux consultants peuvent être retenus dans le cadre de contrats octroyés sur la base de la sélection au moindre coût conformément aux dispositions des paragraphes 3.1 et 3.6 des Directives relatives aux consultants.

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Sélection fondée sur les qualifications des consultants (SQC) . Les services d’un coût estimatif inférieur à la contre-valeur de 100.000 $EU par contrat peuvent être retenus conformément aux dispositions des paragraphes 3.1, 3.7 et 3.8 des Directives relatives aux consultants.

Sélection par entente directe (SED). Les services nécessaires aux tâches qui se déroulent dans des circonstances qui correspondent aux critères du paragraphe 3.10 des Directives relatives aux consultants sur la sélection par entente directe peuvent, avec l’accord préalable de la Banque, être retenus dans le cadre de contrats octroyés conformément aux dispositions des paragraphes 3.9 à 3.13 des Directives relatives aux consultants.

Consultants individuels (CI) . Les services pour les tâches qui correspondent aux critères visés au paragraphe 5.1 des Directives relatives aux consultants peuvent être retenus dans le cadre de contrats octroyés à des consultants individuels conformément aux dispositions des paragraphes 5.2 et 5.3 des Directives relatives aux consultants. Dans les circonstances décrites au paragraphe 5.4 des Directives relatives aux consultants, ces contrats peuvent être octroyés à des consultants individuels sur une base d’entente directe.

13. Les listes restreintes peuvent être constituées entièrement de consultants nationaux pour les marchés d’un montant inférieur à l’équivalent de 200.000 $EU par contrat, sous réserve des remarques mentionnées ci-dessus.

14. Pour l’assistance technique et les services de conseils à la DIAEA et aux ORMVA, une convention cadre sera signée avec la FAO. Le modèle standard de convention avec les organismes du système des Nations Unies sera utilisé à cette fin (le même que celui pour le projet Morocco Irrigated Based Community Development project (P056978)). Ainsi, la FAO aidera et appuiera les agences d'exécution du projet en fournissant des experts dans un large éventail de domaines tels que l'agriculture et l'irrigation (techniques), la gestion de projet et la formation.

Publication des résultats et information sur la passation des marchés

15. La publication en ligne (DG Market, UN Development Business, et/ou Client Connection) de l’attribution des contrats sera requise dans le cas des AOI, Ententes directes, et de la sélection des consultants pour les contrats dépassant un montant de 200.000 $EU. En outre, en cas d’appel d’offres avec pré-qualification, la liste des soumissionnaires présélectionnés sera publiée. En ce qui concerne l’AOI et les gros contrats de service de consultants, l’Emprunteur sera tenu de publier les attributions sur UN Development Business (UNDB) en ligne et dgMarket, dès que la Banque aura donné sa « non objection ». Dans les cas des consultations où les concurrents présentent à la fois une proposition technique et une proposition financière, quelle que soit la valeur estimée du marché, tous les consultants en concurrence doivent être informés du résultat de l’évaluation technique (nombre de points que chaque concurrent a obtenu) avant l’ouverture des propositions financières. L’Emprunteur devra offrir des séances de débriefing aux soumissionnaires non retenus si ces derniers le sollicitent.

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Fraude, Coercition, et Corruption

16. Toutes les agences d’exécution, ainsi que les soumissionnaires, les fournisseurs et les entrepreneurs doivent respecter les plus hautes normes d’éthique lors de la passation et de l’exécution des marchés financés dans le cadre du projet conformément aux paragraphes 1.14 et 1.15 des Directives pour la passation des marchés et des paragraphes 1.22 et 1.23 des Directives relatives aux consultants de la Banque.

Fréquence de la supervision de la passation des marchés

17. La supervision de la passation des marchés par la Banque mondiale fait partie intégrante de la supervision et du suivi de l’exécution du projet. En plus des revues préalables de supervision réalisées par les bureaux de la Banque, l’évaluation des capacités de l’Agence d’exécution a recommandé deux (2) missions de supervision sur le terrain pour la revue ex post des marchés. L’évaluation ex post concernera environ 10 % et 15 % des contrats. Ce pourcentage sera ajusté pendant la mise en œuvre du projet en fonction de la performance des agences d’exécution et des résultats des examens.

18. Audits externes. Compte tenu de la dispersion des activités du projet dans une grande zone géographique du pays couverte par les trois ORMVA (plusieurs provinces) et du nombre relativement élevé des marchés à passer, des audits externes, portant sur les aspects techniques et passation des marchés, seraient recommandés au cours de la revue à mi-parcours, à entreprendre par des auditeurs indépendants conformément à des termes de référence acceptables pour la Banque. Les audits incluront, pour un échantillon aléatoire d’environ 5 % des opérations du projet déjà engagées, des opinions sur la qualité des études et des travaux et sur le fait que les travaux, fournitures/équipement et services ont été contractés selon les procédures et arrangements convenus avec la Banque.

Seuils pour les méthodes de passation des marchés

19. Les marchés suivants seront soumis à un examen préalable de la Banque :

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Catégorie de dépense

Valeur seuil du marché($EU)

Méthodes de passation de marché

Contrats soumis à un examen préalable

1. Travaux (yc Fourniture &Installation)

>= 7.000.000<7.000.000

AOIAON

Entente directe

Tous les marchésLe premier marché par AON pour

chaque ORMVATous

2. Fournitures >= 2.000.000<2.000.000

AOIAON

Entente directe

Tous les marchésLe premier marché par AON pour

chaque ORMVATous

3. Bureaux de Consultants

Consultants individuels

>= 200.000< 200.000

>=50.000

SFQC Autres

Entente directe

Tous les marchésTermes de référence et listes

restreintes pour tous les contratsTous les contrats

20. Sur la base de l’évaluation des capacités, le nombre des agences d’exécution (au moins quatre) impliquées dans la mise en œuvre du projet et du risque associé aux passations de marchés (modérément élevé), les mesures suivantes doivent être prises d’ici une date arrêtée (à déterminer sur la base du calendrier du projet) afin d’atténuer les risques :

a. Adoption d’un Manuel d’exécution commun pour toutes les entités impliquées dans l’exécution du projet (DIAEA, ORMVA). Ce manuel décrira précisément les procédures de passation de marchés, le partage des responsabilités et le flux des documents entre les parties impliquées dans l’exécution du projet. Le manuel comportera en annexe tous les dossiers types d’appel d’offres qui seront utilisés dans le cadre du projet. Cette mesure doit être finalisée avant l’entrée en vigueur du projet;

b. Préparation des Dossiers types d’appel d’offres pour l’AON conformément aux Directives pour la passation des marchés et jugés acceptables pour la Banque pour (i) les marchés de travaux, (ii) les marchés de fournitures, et (iii) éventuellement les services autres que les services-conseils ; ces documents, tenant compte des adaptations susmentionnées, seront soumis à la Banque mondiale pour son examen et approbation avant la mise en vigueur du projet ; et

c. Dissémination des documents et du Manuel d’exécution aux agences d’exécution et organisation d’ateliers de formation visant à expliquer/former/sensibiliser les agences d’exécution,au cours du 1er trimestre d’exécution;

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Annexe 9 : Analyse économique et financière

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Evaluation économique et financière

Avantages économiques et financiers du projet

1. Le principal avantage économique et financier consistera en une hausse de la valeur ajoutée de la production dans les zones du projet. La valeur supérieure de la production agricole dérivera de la meilleure capacité des agriculteurs à contrôler le volume et le timing de la distribution de l’eau ainsi que de leur meilleur accès à l’information technique et aux marchés de produits. Sur la base de l’expérience tirée des projets de reconversion des systèmes d’irrigation existants au Maroc, la hausse de la valeur ajoutée agricole reposera sur trois composantes :

La composante rendement. Le plus grand contrôle des agriculteurs sur le volume et le timing de la distribution de l’eau leur permettra d’obtenir de meilleurs rendements par hectare pour chaque culture.

La composante intensité culturale. Certains terrains des zones du projet sont actuellement laissés en friche en raison du manque d’eau. Une fois équipés d’un système d’irrigation au goutte à goutte, les agriculteurs seront en mesure d’utiliser un volume donné d’eau pour irriguer une plus grande superficie.

La composante assolement.. Lorsque les agriculteurs auront un plus grand contrôle sur la répartition de l’eau, ils se sentiront plus en confiance pour se détourner des cultures céréalières de moindre valeur, relativement tolérantes vis-à-vis d’une irrigation irrégulière, et opter pour les cultures de légumes et de fruits ainsi que l’arboriculture de valeur supérieure et qui impliquent des horaires d’irrigation précis.

2. Le Tableau 1 illustre le rendement anticipé et les impacts sur l’utilisation des sols de l’amélioration du niveau de la fiabilité de l’approvisionnement en eau de surface, en prenant comme exemple l’ORMVA du Tadla. Il montre que des réductions sont envisagées dans les superficies consacrées aux cultures céréalières, accompagnées d’importantes extensions des terres consacrées aux cultures maraîchères et à l’arboriculture. La superficie consacrée à la betterave sucrière devrait toutefois demeurer inchangée en raison des encouragements de l’Etat à la production et commercialisation. Globalement, ces hypothèses se traduisent par une hausse de l’intensité culturale de 86 à 111 %. Des hausses de rendement sont anticipées pour tous les groupes de produits.

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Tableau 1. Rendement anticipé et impacts sur l’utilisation des sols dans les zones du projet : secteurs Alittihad et Alomrania. ORMVA du Tadla

Cultures

% hausse du

rendement

% expansion de la

superficie

% hausse de la

productionBlé dur 32 % -26 % -3 %Blé tendre 35 % -21 % 6 %Orge 114 % -29 % 52 %Maïs 66 % -39 % 2 %Bersim 15 % 35 % 55 %Luzerne 20 % 29 % 55 %

Maïs fourrage 25 % 19 % 49 %Orge fourrage 33 % 31 % 75 %

Autre fourrage 42 % 38 % 95 %Betterave sucrière 60 % 13 % 81 %Sésame 64 % 3 % 69 %Maraîchage d'hiver 20 % 138 % 186 %Maraîchage d'été 6 % 155 % 171 %Menthe 36 % 139 % 224 %Maraîchage divers 8 % 195 % 217 %Olives 119 % 125 % 392 %Agrumes 48 % 133 % 245 %Grenade 25 % 134 % 192 %

3. Sur l’aspect coût, un avantage économique et financier potentiel consistera à passer d’une irrigation avec eau souterraine d’un coût élevé à une irrigation avec eau de surface d’un moindre coût. Etant donné que la disponibilité de l’eau de surface, le service de l’eau est contraignant par le tour d’eau, certains agriculteurs – en particulier ceux qui souhaitent pratiquer des cultures à haute valeur ajoutée – ont investi dans des systèmes d’eau souterraine et réservoirs de stockage en tant que systèmes d’approvisionnement d’appui. En améliorant la fiabilité des approvisionnements en eau de surface, le projet permettra à ces agriculteurs de réaliser une épargne sur les coûts d’investissement et de pompage.

4. Un avantage additionnel de réduction des coûts consistera en la réduction des dépenses d’exploitation et de maintenance grâce à la réhabilitation des systèmes d’irrigation et au remplacement de l’équipement dans le cadre du projet. Le scénario « sans projet » impliquerait dès lors des coûts d’exploitation et de maintenance plus élevés, ou un déclin progressif de la production agricole alors que la fiabilité de l’alimentation en eau d’irrigation se détériore à terme.

Approche à l’évaluation économique et financière

5. Une évaluation économique et financière individuelle des 13 secteurs du projet sera réalisée avant de prendre la décision d’investir. La décision du Gouvernement marocain

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d’investir seulement dans les secteurs d’irrigation offrant un TRI économique ex-ante d’au moins 12 % assurera la viabilité économique globale du projet. En outre, afin d’évaluer la viabilité économique globale du projet, il a été décidé que des évaluations économiques d’un échantillon de cinq secteurs d’irrigation dans les trois ORMVA du projet seraient entreprises avant les négociations. Les cinq secteurs ont été sélectionnés afin de représenter toutes les combinaisons des systèmes d’irrigation sans et avec le projet qui se présenteront dans le cadre du projet. Le Tableau 2 décrit l’échantillon des secteurs d’irrigation ayant fait l’objet d’une évaluation économique et financière.

Tableau 2. Echantillon des secteurs d’irrigation pour évaluation

Nom du (des) secteur(s)

Système de cultures

Système d’irrigation en

place

Système d’irrigation du

projetTadla Alittihad Mélange

d’arboriculture, élevage et cultures de plein champ

Canaux surélevés

Pressurisé, sans pompageTadla

Alomrania

Doukkala S6 Principalement cultures de plein champ

Canaux surélevés

Pressurisé, avec pompage

Doukkala Ouest-1

Principalement cultures de plein champ

Pressurisé, aspersion, avec pompage

Pressurisé,goutte à goutte, avec pompage

Haouz RD N1-2 Principalement arboriculture, notamment oliviers et abricotiers, et un peu d’élevage

Pressurisé, gravité, sans pompage

Pressurisé,goutte à goutte, sans pompage

6. La rentabilité économique et financière a été estimée en construisant des modèles de fermes standards sans et avec le projet. Les assolements et les rendements culturaux ont été dérivés d’observations de terrain tirées de secteurs du projet et de secteurs qui ont déjà opéré la conversion en faveur de l’irrigation au goutte à goutte. Les besoins en eau dans le cadre du scénario d’assolement avec projet ont été testés par rapport aux prévisions concernant la disponibilité de l’eau. Un taux de non participation de 30% a été pris comme hypothèse. L’analyse a reflété les coûts des composantes 2 et 3 ainsi que les investissements matériels de la composante 1. Aucun avantage significatif n’a été projeté d’une conversion de l’eau souterraine en faveur de l’eau de surface. Il est anticipé que les agriculteurs continueront à investir dans l’eau souterraine en tant que « police d’assurance » contre l’irrégularité des approvisionnements en eau de surface. A la marge, il pourrait y avoir une certaine réduction au niveau des coûts du carburant pour le pompage de l’eau souterraine, mais ceci a été considéré comme étant trop difficile à quantifier (et probablement de peu d’importance) pour inclusion dans la présente

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analyse. De même, la réduction anticipée dans les coûts d’exploitation et de maintenance n’a pas été prise en compte dans l’analyse.

Rentabilité financière pour les agriculteurs

7. La viabilité du projet dépend de la participation d’une masse critique d’agriculteurs, qui dépend à son tour d’une rentabilité adéquate perçue par les agriculteurs qui investissent dans de l’équipement d’irrigation goutte à goutte, ce qui représente un coût d’environ 3.000 $ par hectare.

8. Sur la base d’une analyse des secteurs du Tadla et des Doukkala, il a été confirmé que le projet sera financièrement attrayant pour toutes les catégories d’agriculteurs (Tableau 3). Ce résultat était prévisible du fait que les agriculteurs recevront une subvention de 100 % pour l’équipement d’irrigation hors exploitation et une subvention de 60 % pour l’équipement d’irrigation interne.

Tableau 3. Projection des hausses de revenus par catégorie d’agriculteurs. Secteurs AlIttihad-Omrania- ORMVA du Tadla

Système d’exploitation agricole

Marge brute par exploitation sans le projet

% d’augmentation avec le projet

Cultures de plein champ 25.410 60 %Maraîchage 43.220 64 %Arboriculture 329.376 143 %

9. Il y a lieu de noter que la distribution des bénéfices financiers sera asymétrique, en partie du fait que la distribution des terres est très inégale et en partie du fait que les différents systèmes agricoles bénéficieront différemment. A Doukkala (Ouest 1), par exemple, les petits propriétaires, qui représentent en nombre 51 % des agriculteurs, n’exploitent que 9 % seulement de la terre. Au Tadla (Alittihad/Alomrania), les petits propriétaires représentent en nombre 41 % des agriculteurs mais ils exploitent seulement 11 % de la terre. Dans le Haouz (N1.2), 72% des agriculteurs exploitent seulement 19% des terres alors que 5% des plus grands exploitent 44% de la terre.

10. Ceci se traduit evidemment par le fait que les bénéfices du projet seront concentrés dans une minorité d’exploitations. Par exemple, les fermes arboricoles du Tadla, qui concernent 8% du nombre des bénéficiaires, recevront 43% de l’augmentation du revenu net, alors que les exploitations pratiquant les cultures de plein champ qui concernent 60% des agriculteurs recevront 29% des bénéfices. Dans les Doukkala (Ouest1), Les 10% d’exploitations les plus grandes recevront 60% des bénéfices du projet.

11. L’incidence asymétrique des avantages du projet ne compromet pas la viabilité économique ou financière du projet. Toutefois, elle souligne l’importance de porter attention aux besoins spécifiques des petits propriétaires lors de l’exécution et du suivi de l’impact.

Tableau 4. Tadla : Ventilation de la hausse de la valeur ajoutée par type

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d’exploitation agricole

% d’exploitation

s

Superficie moyenne

(ha)

% de la superficie

totale

Hausse des revenus nets par

ha (DH/ha/an

)

Hausse des

revenus nets par

ha (DH/an)

% de revenu

additionnel

Plein champ60 % 2.8 42 % 14.367

24.219.719 29%

Maraîchage33 % 3.3 27 % 21.725

23.282.313 28 %

Arboriculture8 % 16.9 32 % 27.720

35.692.807 43 %

Total 100 % 100 %83.194.84

0 100 %

12. Abstraction faite des augmentations des tarifs de l’eau d’irrigation, une certaine contribution des agriculteurs aux coûts d’investissement hors exploitation serait abordable. Si les agriculteurs étaient appelés à prendre en charge 10 % du coût d’investissement hors exploitation, ceci représenterait entre 0 % et 7 % de la hausse de leurs revenus, selon la catégorie de l’exploitation. L’exception serait les exploitations d’élevage pour lesquelles une contribution de 10 % au coût d’investissement hors exploitation représenterait 16 % de la hausse de leurs revenus5.

Analyse du coût-avantage économique

13. Des prix de référence ont été utilisés pour convertir les productions et les intrants en valeurs économiques. Sur le plan de la production les prix de référence de l’orge, du maïs, de la viande et du lait ont été fixés à une valeur moindre que leur prix financier, afin de tenir compte des mesures de protection du commerce. Toutefois, le prix de référence du blé dur a été fixé à 55 % au-dessous de son prix financier, du fait qu’il y a un prix imposé unique pour le blé qui ne traduit pas le cours mondial plus élevé du blé dur par rapport au blé tendre. Sur le plan des intrants, le coût des produits chimiques, travaux et véhicules a été fixé en-dessous des prix financiers afin de tenir compte des taxes de vente. Après discussion, il a été décidé de ne pas fixer un prix de référence pour la main-d’œuvre. Bien que le Maroc soit affligé par un taux de chômage global extrêmement élevé, les zones des ORMVA ont enregistré des pénuries de main-d’œuvre agricole qualifiée au cours des dernières années, illustration d’un impact de création d’emplois de l’agriculture irriguée.

5 Ces calculs ont utilisé une version pré-définitive des modèles de fermes du Tadla et ne correspondent pas exactement aux calculs finaux du TRIE

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14. Sur la base des hypothèses ci-dessus,

il a été estimé que le taux de rentabilité interne économique (TRIE) pour l’ORMVA du Tadla, secteurs Alittihad/Alomrania, sera de 21.7 % par an. Les analyses de sensibilité ont montré que le taux de rentabilité est robuste avec une augmentation de 20 % du seul coût d’investissement (18.6 %) mais très vulnérable à une diminution de 20 % de la production (14.5 %).

Le TRIE pour le secteur S6 des Doukkala aété estimé à 15.0%. Une augmentation de 20% du coût seul réduriat le TRIE à 12.7% et une diminution de 20% de la production réduirait le TRIE à 10.3%. Le secteur S6 représente le modèle d’investissement le moins attractif, au moins sur le plan économique, pour deux raisons. Permièrement, des investissements additionnels de pompage sont nécessaires pour assurer une pression adéquate à l’irrigation localisée. En moyenne, cet investissement additionel en pompage coûterait 6.200 DH/ha. Deuxièmement, les systèmes de cultures dans les Doukkala ne sont pas orientés vers des activités agricoles qui profiteront le plus du projet, et qui sont l’arboriculture et le maraîchage.

Le taux de rentabilité interne économique pour l’ORMVA des Doukkala, secteur ouest-1, a été estimé à 16.9 %. A nouveau, le TRI économique n’est pas sensible aux dépassements du coût de l’investissement mais il est très sensible aux déficits de production. Une diminution de 10% de la production réduit le TRIE à 12.9%.

Le TRIE pour le secteur N1.2 du Haouz est estimé à 15.6%, diminuant rapidement à 10.7% si la valeur ajoutée agricole diminue d’à peine 10%. Les bénéfices du projet pour le Haouz dépendent essentiellement d’une augmentation de la dotation en eau triplant les rendements sans projet des oliviers. La recherche montre qu’une telle augmentation est possible agronomiquement, mais sa réalisation sur le terrain dépend de l’efficience d’allocation de l’eau entre agriculteurs et des pratiques d’irrigation des agriculteurs.

Des retards dans la mise en œuvre du projet ont un impact négatif significatif sur le TRIE- 5 à 7 points pour un retard de 3 ans (Tadla, Doukkala S6 et Haouz).

15. Les implications de l’évaluation économique sont par conséquent les suivantes :

Globalement, le projet est économiquement viable ;

Le modèle S6 (station de pompage additionnelle) est économiquement marginal lorsqu’il est mis en place dans une zone de culture de faible valeur ;

Les taux de rentabilité sont fortement sensibles aux hypothèses en matière de production. Comme ce projet finance la reconversion de zones irriguées et non leur équipement initial ou même leur réhabilitation, les résultats financiers et économiques dépendent entièrement des changements dans les systèmes d’exploitation et de commercialisation. Afin que le TRIE soit adéquat, les agriculteurs doivent donc adopter rapidement de nouvelles pratiques. Il est dès lors essentiel de mobiliser les agriculteurs et d’exécuter la composante 2 d’une manière efficace ; et

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Ainsi, il sera important de suivre en temps réel les assolements, les rendements et les revenus nets en vue d’ajuster la composante, si nécessaire, à mi-parcours. La généralisation de l’approche du projet devrait être considérée seulement après une réévaluation ex-post de la rentabilité économique du projet.

Décomposition des hausses de la valeur ajoutée agricole

16. Tel que noté ci-dessus, l’augmentation de la valeur ajoutée agricole dérivera d’une composante rendement, d’une composante superficie cultivée, et d’une composante de schéma cultural. Sur la base d’une analyse log-divisia, la hausse totale des marges brutes pour les secteurs Alittihad et Alomrania de l’ORMVA du Tadla a été ventilée entre ces trois composantes6.

Hausse totale des marges brutes : 135 % dans le cadre du scénario sans projet.

Dont : Impact rendement +41 %Impact assolement +29 %Impact superficie +30 % Impact total +100 %

17. Cette décomposition indique que les bénéfices du projet viendront d’une combinaison équilibrée d’améliorations de l’efficience technique de l’eau, des pratiques culturales et de l’accès aux marchés. Il sera dès lors important pour la DIAEA, les ORMVA et l’équipe de supervision de la Banque de porter une attention égale à une exécution efficace des composantes 1 et 2, même si la composante 1 est de loin la plus importante en termes de coût.

Impacts financiers sur le secteur public

6 Ces calculs ont utilisé une version pré-définitive des modèles de fermes du Tadla et ne correspondent pas exactement aux calculs finaux du TRIE

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18. Le projet n’aura pas d’impact financier négatif sur les ORMVA et peut avoir un impact financier positif. Les ORMVA recevront l’investissement sous forme de dons du Gouvernement et ne seront pas impliqués dans le service du prêt de la Banque mondiale. Bien que le projet n’affectera pas le niveau des tarifs de l’eau acquittés par les agriculteurs, il est prévu de réduire les dépenses d’exploitation et de maintenance des ORMVA et de relever les taux de collecte du tarif des ORMVA, au fur et à mesure que la capacité et la volonté des agriculteurs à payer pour l’eau de surface s’améliore. En pratique, toutefois, tout bénéfice financier reviendra au Gouvernement plutôt qu’aux ORMVA ; les ORMVA obtiennent des subventions ad hoc de l’Etat pour couvrir leurs déficits opérationnels annuels, de sorte que toute amélioration du compte d’exploitation des ORMVA se traduira en une subvention réduite de Rabat.

19. De même que le coût direct de l’investissement pour le Gouvernement, le changement au niveau des assolements et rendements aura un coût indirect pour le Gouvernement sous la forme de subventions agricoles additionnelles. L’Etat subventionne la production de la betterave sucrière, 60 % du coût de l’amélioration de l’irrigation goutte à goutte et par aspersion, et 80 % du coût de l’achat d’arbres et divers équipements agricoles.

20. L’expansion de l’approche proposée à l’échelle nationale aurait des implications budgétaires. Le coût d’investissement du projet se situe en moyenne à 37.300 DH par hectare. L’application de ce coût aux 700.000 ha des périmètres publics d’irrigation par eau de surface et la répartition de l’investissement sur 10 ans résulteraient en une dépense annuelle équivalant à environ 1,8 % des recettes publiques annuelles du Maroc.7 Tel que noté ci-dessus, les bénéfices financiers pour les agriculteurs – en particulier les agriculteurs les plus aisés – dérivés des investissements proposés seraient suffisants pour permettre une hausse des tarifs de l’eau, qui mitigerait au moins l’impact budgétaire d’une amélioration de l’irrigation à l’échelle nationale.

21. Le Gouvernement a l’intention de transférer les activités d’irrigation des ORMVA au secteur privé via des concessions. Le Gouvernement marocain devra développer une stratégie pour intégrer les améliorations en matière d’irrigation et le processus de concession entre les ORMVA si l’approche du projet est appelée à être répliquée à l’échelle nationale.

7 Revenus à l’exclusion des dons en 2006 : 145 milliards de MAD.

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Annexe 10 : Politiques de sauvegarde

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

1. L’Emprunteur a préparé une évaluation d’impact environnemental (EIE) sur la base de termes de référence acceptables par la Banque. L’EIE a été réalisée par des consultants locaux et a bénéficié de consultations approfondies avec les intervenants dans chacune des trois zones d’irrigation du bassin. En tant que partie intégrante du rapport EIE, l’Emprunteur a préparé un Plan de gestion environnementale (PGE) exhaustif couvrant l’identification d’une série de mesures d’atténuation, un plan de suivi et supervision pour assurer la mise en œuvre adéquate du PGE arrêté ainsi qu’une composante formation. Cette dernière viendra à l’appui de l’Emprunteur pour l’exécution et la supervision du PGE. La présente annexe présente les principaux points saillants de l’évaluation d’impact environnemental, du plan de gestion environnementale, et du cadre de politique de réinstallation.

2. Aucun impact environnemental négatif irréversible n’est prévu et le projet est confirmé en tant que catégorie B. Toutefois, la directive PO 4.12 est déclenchée en raison de l’acquisition potentielle de terrain, en particulier pour les conduites d’eau qui seront installées sur des terrains privés. Aussi, l’EIE conclut que les produits agrochimiques ne constituent pas une préoccupation majeure pour ce projet et que la PO 4.09 n’est pas déclenchée puisque le projet ne financera pas l’achat de pesticides et n’induira pas une augmentation de l’usage de pesticides. Il est prévu que les méthodes d’irrigation localisée promues par le projet conduiront à une réduction de 50% dans l’utilisation des fertilisants par rapport aux méthodes traditionnelles.

3. Les impacts négatifs potentiels sont notamment :

a. Le projet pourrait impliquer une réduction de la recharge de l’aquifère du fait que les « pertes » actuelles passent dans les aquifères.

b. Salinisation accrue des sols près de la zone racinaire en raison d’un moindre lessivagec. Ecoulement potentiel d’engrais lorsque le système d’irrigation goutte à goutte n’est pas

installé et utilisé de manière adéquate. d. Consommation accrue d’énergie en raison des conduites d’irrigation sous pression

financées par le projet. e. Risque de tensions entre les agriculteurs participants et non participants.

4. L’Emprunteur a préparé un Plan de Gestion Environnementale (PGE) global comprenant l’identification d’une série de mesures d’atténuation, un plan de suivi et de supervision pour assurer une mise en œuvre adéquate du PGE, ainsi qu’une composante de formation. Le PGE inclut deux types de mesures pour assurer le suivi d’éventuels problèmes de sur-exploitation de l’eau souterraine : compteurs traditionnels pour mesurer le prélèvement de l’eau souterraine et systèmes de télédétection mesurant l’évapotranspiration réelle sur la base de laquelle le prélèvement net de l’eau souterraine est calculé. Le projet appuiera le suivi et l’application des limites de prélèvement d’eau souterraine, et assurera une assistance technique aux agriculteurs pour mieux gérer leurs aquifères. Afin d’atténuer les problèmes potentiels de qualité du sol et d’engrais, l’assistance technique financée par le projet collaborera avec les agriculteurs afin de

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trouver des techniques optimales de gestion pour chaque situation individuelle. Le PGE stipule aussi les dispositions pour minimiser les problèmes de santé, environnementaux et de nuisance au cours de la phase de construction.

5. La capacité de l’Emprunteur pour la mise en œuvre et la supervision du PGE est modeste. Par conséquent, un programme spécifique de formation sur l’évaluation d’impact environnemental (EIE) et sur le PGE a été défini et les coûts correspondants seront couverts par le budget du projet. Le programme de formation sera mis en œuvre en étroite collaboration avec les trois ORMVA concernés et ciblera le personnel technique des entités régionales impliquées dans l’exécution du projet y compris les memebres des URGP, les AUEA, les bureaux d’études et les entreprises locales. De plus, pendant la supervision,, l’équipe s’assurera que les rapports d’avancement du projet incluront assez d’information sur l’état d’exécution du PGE ainsi que les actions prises par les URGP pour superviser et suivre sa mise en œuvre.

6. Le coût du PGE proposé est estimé à 10 millions de DH et sera financé à travers le budget du projet.

Activités Coût en 1000DHProgramme de formationExecution et supervision du PGE Etudes préparatoires Elaboration de la situation de référence Supervision pour 2 ans (4 campagnes)

810

30018003600

Divers 5% 490Total 10.000% du budget du projet 1.5%

Aspects sociaux 7. Dans le cadre de l’élaboration de l’EIE et du PGE afférent, des consultations publiques ont eu lieu entre le 5 et le 15 janvier et lors d’ateliers organisés les 23 et 30 janvier 2009 auxquels ont participé environ 80 personnes. Une enquête auprès de 300 agriculteurs a indiqué que la situation actuelle d’insuffisance de l’eau de surface et d’accès inégal à l’eau souterraine (seule la moitié des agriculteurs peuvent se permettre de forer un puits et de pomper l’eau) est à l’origine de difficultés économiques et sociales et d’une inégalité croissante entre les agriculteurs du bassin. Sans le projet, la situation se détériorera vraisemblablement.

8. Pour évaluer l’impact potentiel du projet sur la population bénéficiaire, les études de faisabilité ont inclus des composantes participatives visant à assurer que les groupes désavantagés des zones cibles ne soient pas exclus des bénéfices du projet. Les études de faisabilité ont produit une évaluation de la demande des agriculteurs pour chacun des trois périmètres d’irrigation (Tadla, Haouz, Doukkala), et une évaluation des impacts sur l’emploi de la modernisation de l’agriculture dans le bassin de l’Oum Er Rbia.

9. L’évaluation de la demande des agriculteurs a été menée en se servant d’une approche participative visant à : (a) informer les agriculteurs locaux et autres parties prenantes (associations d’utilisateurs d’eau, organisations professionnelles, négociants, agro-industrie,

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Moqqadmines et autorités locales) de la justification, des procédures et des bénéfices envisagés du projet ; (b) inclure les préoccupations des agriculteurs dans la conception du projet ; et (c) sélectionner les zones d’intervention les plus appropriées sur la base de critères convenus avec les agriculteurs. L’information a été recueillie dans le cadre de plus de 40 ateliers d’information et de consultation et de nombreuses interviews. Les consultations ont indiqué qu’en général les agriculteurs ont une bonne compréhension des problèmes présents et futurs de rareté et de qualité d’eau, et qu’ils accueillent favorablement le concept du passage à l’irrigation goutte à goutte. Les études ont également mis en lumière un certain nombre de facteurs considérés par les intervenants locaux comme étant essentiels au succès du projet, notamment l’état du réseau hydraulique principal, la qualité et la disponibilité de l’eau à l’avenir, et la capacité des agriculteurs à investir dans l’infrastructure d’irrigation à l’exploitation.

10. Le potentiel de modernisation de l’irrigation dépend d’une série de facteurs techniques, économiques et sociaux. Il s’agit notamment : (a) de la capacité de l’agriculteur et en particulier sa connaissance des avantages potentiels de l’irrigation goutte à goutte et sa familiarité aux techniques ; (b) de la disponibilité du capital ou de l’accès au crédit pour les investissements nécessaires à l’exploitation ; et (c) du capital social, notamment les réseaux qui interconnectent les agriculteurs avec les acteurs de l’agro-industrie. La zone ciblée inclut les exploitations agricoles qui ne présentent pas toujours tous ces facteurs. Particulièrement désavantagées sont les petites exploitations agricoles (2 ha ou moins) familiales qui ne peuvent depuis longtemps consentir des investissements à l’infrastructure et qui poursuivent une agriculture à faible valeur ajoutée avec une interaction limitée avec le secteur agro-industriel et commercial. Les petites exploitations sont souvent confrontées à de graves problèmes de disponibilité d’eau (en l’absence d’un puits) ce qui fait obstacle à l’accumulation de capital et à l’accès au crédit nécessaire pour investir dans une nouvelle infrastructure d’irrigation. La transition d’une agriculture traditionnelle à faible valeur ajoutée vers une agriculture à valeur ajoutée supérieure et orientée vers le marché grâce à l’irrigation goutte à goutte peut s’avérer difficile pour les exploitations gérées d’une manière traditionnelle, car elle implique un changement global de paradigme au niveau des pratiques agricoles et pas seulement l’irrigation.

11. L’évaluation du projet a établi de hauts niveaux de demande de la part des agriculteurs. Au 28 Février 2010, les pourcentages des superficies des secteurs pilotes où les agriculteurs ont déjà signé leur engagement au projet, dépassent 70%.

12. L’évaluation a également identifié deux facteurs clés faisant obstacle à l’adhésion des agriculteurs. Premièrement, les agriculteurs étaient incertains de l’application effective d’une loi exigeant qu’ils contribuent pour 40 % du coût des investissements consentis à l’infrastructure hors exploitation, notamment ceux financés par le projet en plus d’une contribution de 40 % à l’investissement à l’exploitation. Ceci est particulièrement problématique pour les petits agriculteurs. Deuxièmement, l’incertitude vis-à-vis de l’agriculture en général en raison de la faible disponibilité de l’eau et d’une forte hausse du prix des terrains, en particulier dans la zone du Haouz, proche de Marrakech.

13. Le projet a abordé certains facteurs introduits par le projet qui vont encourager les petites exploitations agricoles à faible valeur ajoutée à moderniser leurs pratiques d’irrigation. Premièrement,le projet renforcera la prévisibilité de l’approvisionnement en eau à travers l’instauration d’un système de quotas annuels. Les exploitations qui n’ont pas accès à l’eau

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souterraine – soit parce que l’aquifère est inadéquat ou parce qu’elles ne peuvent se permettre un puits – sont affectées de manière disproportionnée par l’imprévisibilité des approvisionnements en eau de surface. Deuxièmement, il visera à assurer une assistance technique spécifiques aux agriculteurs pour les aider à exploiter, entretenir et maximiser les bénéfices de la nouvelle infrastructure d’irrigation et les pratiques y associées. Troisièmement, il développera les réseaux de capital social des petits agriculteurs en les interconnectant aux opérateurs agro-industriels et aux services de vulgarisation agricole et en facilitant les groupements de producteurs. Quatrièmement, il rendra l’accès au crédit plus aisé, y compris pour les petits agriculteurs, afin de faciliter la contribution de 40 % à l’investissement à l’exploitation en faisant appel au nouveau mécanisme de financement du Crédit Agricole.

14. Plan d’Acquisition de Terrain (PAT) : Dans le cadre de la préparation du projet, un Plan Cadre d’Acquisition de Terrain (PCAT) a été établi pour founir des informations principalement sur les acquisitions de terrain potentielles car aucun déplacement de personnes n’interviendra lors de la mise en œuvre du projet. Les ORMVA seront responsables de la mise en œuvre du PCAT qui est conforme aux dispositions de la PO 4.12 et au cadre légal et réglementaire de l’Emprunteur. Le PCAT concerne l’acquisition de terrain pour les besoins de construction d’infrastructures qui seront utilisées par les communautés d’agriculteurs (réseaux d’irrigation, réservoirs d’eau…). Le PCAT stipule qu’après la finalisation de l’implantation et de la conception des investissements du projet, un plan d’acquisition de terrain spécifique sera établi et adopté par chaque ORMVA concerné. Chaque PAT devra définir le processus, le contenu, les résultats et le suivi du processus d’acquisition de terrain y compris la méthodologie pour la réalisation d’enquêtes socio-économiques, la définition des catégories de personnes affectées, l’exécution des indemnisations et les procédures de recours. Le PCAT a fait l’objet de consultations pendant sa préparation et a été revu et validé par la Banque. Le PCAT donne les réglements, les processus et les principes pour la mise en œuvre du plan d’acquisition de terrain pour toute catégorie de terrain qui pourrait être affectée comme les terres collectives, les terres privées (Melk) et les terres utilisées dans les programmes sociaux (Guich).

15. Information du public : Le rapport d’évaluation sociale et environnementale, le plan cadre d’acquisition de terrains ainsi que leurs sommaires en arabe ont été rendus publics avant l’évaluation au niveau du pays et à travers l’Infoshop de la Banque.

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Annexe 11 : Préparation et supervision du projet

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Prévue RéelleRevue NCP 04/10/2007 10/04/2007DIP initial à CPI 08/11/2007 08/11/2007ISDS initiale à CPI 08/11/2007 08/11/2007Evaluation 23/03/2009 03/02/2009Négociations 29/03/2010 29/032010Conseil/Approbation VPR 27/05/2010Date prévue d’entrée en vigueur 27/09/2010Date prévue d’examen à mi-parcoursDate prévue de clôture 30/06/2016

Institutions clés responsables de la préparation du projet :

Ministère de l’Agriculture et de la Pêche maritime

Personnel de la Banque et consultants ayant collaboré au projet :

Nom Titre UnitéJulia Bucknall Spécialiste principale en gestion des ressources

naturellesMNSSD

Hassan Lamrani Spécialiste Sr. Irrigation MNSSDPierre Rondot Economiste sectoriel Sr. MNSSDJaafar Sadok Friaa Spécialiste Sr. de l’environnement MNSSDAlexander Kremer Economiste sectoriel Sr. MNSSDAbdoulaye Keita Spécialiste en passations de marchés MNAPRAnas Abou El Mikias Spécialiste Sr. en gestion financière MNAFMAndrea Liverani Spécialiste Sr. du développement social MNSSDMohamed Khatouri Spécialiste principal en S&E AFTRLSong Li Consultant MNSSDSean Michaels Consultant MNSSDZakia B. Chummun Assistante de programme MNSSDOmar Aloui Consultant (Economiste)Fernando Pizarro Consultant (Spécialiste en irrigation)Pierre Werbrouck Consultant (Economiste agricole)Jean-Marc Bisson Consultant, (Economiste agricole) FAO

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Financement de la Banque anticipé à la date de la préparation du projet :1. Ressources Banque : 394.830 $EU2. Fonds fiduciaires : 19.840 $EU3. Total : 414.670 $EU

Coûts estimés à l’évaluation et à la supervision :1. Coûts restants jusqu’à l’approbation : 50.000 $EU2. Coût estimatif annuel de supervision : 75.000 $EU3. Total : 125.000 $EU

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Annexe12 : Documents dans le dossier du projet

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

a. Evaluations des cadres de la Banque

i) Note de concept du projet (21 mars 2006)ii) Projet de Document d’évaluation du projet – version QER (9 février 2009)

b. Autres (Documents/Etudes)

- Etudes de faisabilité :

o Secteurs Alittihad/Alomrania (Tadla)

o Secteurs S6/Ouest 1 (Doukkala)

o Secteur N 1.2 (Haouz)

- Evaluation de l’Impact Environnemental (EIE) incluant le Plan de Gestion Environnementale (PGE) et le Plan Cadre d’Acquisistion de terrain (PCAT) ; février 2009.

- Etude sur les impacts de la modernisation de l’agriculture irriguée sur les revenus et l’emploi dans le bassin de l’Oum Er Rbia ; mai 2009.

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Annexe 13 : Statut des opérations du Groupe de la Banque

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Montant original en millions de $EUEcart décaissements

anticipés et réels

Identification

EB Titre BIRD IDA SF GEF Annul. Non décaissé

Orig. Révisé

P100026 2007 MA-Initiative nationale pour le développement humain

100,00 0,00 0,00 0,00 0,00 67,49 15,15 0,00

P086877 2006 MA-Eau potable et assainissement en milieu rural

60,00 0,00 0,00 0,00 0,00 53,42 12,63 0,00

P094007 2006 MA-Routes rurales II 60,00 0,00 0,00 0,00 0,00 49,10 0,28 0,00

P043412 2005 MA-Appui à la réforme du système éducatif marocain

80,00 0,00 0,00 0,00 0,00 26,13 26,34 0,00

P083746 2005 MA-DDP Secteur du logement 150,00 0,00 0,00 0,00 0,00 65,89 64,36 0,00

P082754 2004 MA-Routes rurales 36,86 0,00 0,00 0,00 0,00 31,61 6,46 5,89

P069124 2003 MA-Développement de l’agriculture en bour

26,80 0,00 0,00 0,00 0,00 33,19 12,71 2,13

P073531 2002 MA-Agence de développement social 5,00 0,00 0,00 0,00 0,00 2,48 -0,26 -0,26

P056978 2001 MA-Dév. rural intégré centré sur la petite et moyenne hydraulique

32,57 0,00 0,00 0,00 6,74 6,78 11,95 -1,34

Total : 0 0 0 0 0 0 0 0

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RIBIA

Etats des engagements et décaissements du portefeuille de la SFIEn millions de dollars EU

Engagé Décaissé

SFI SFI

EB d’appro-bation

Entreprise Prêt Capital Quasi Partic. Prêt Capital Quasi Partic.

2006 FONDEP 3,45 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00

2000 Maghreb Inv. Mgt 0,00 0,02 0,00 0,00 0,00 0,02 0,00 0,00

2000 Maghreb Invest P 0,00 2,30 0,00 0,00 0,00 2,30 0,00 0,00

Total portefeuille : 0 0 0 0 0 0 0 0

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Engagements en attente

EB d’appro-bation

Entreprise Prêt Capital Quasi Partic.

2005 BMCE 0,00 0,03 0,00 0,00

2002 SGRI 0,00 0,00 0,00 0,00

2004 Meditel Restruct 0,00 0,00 0,00 0,00

Total engagements en cours : 0 0 0 0

84

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Annexe 14 : Le Pays en Bref

MAROC : PROJET DE MODERNISATION DE L’AGRICULTURE IRRIGUEE DANS LE BASSIN DE L’OUM ER RBIA

Le Maroc en bref 25-02-10

Moyen-Orient P aysIndicateurs clés de développement et Afrique à revenu

Maroc du Nord moyen(2008)

P opulation, à la mi-année (millions) 31.2 325 3,702Superficie (milliers de kilomàtres carrés) 447 8,778 32,309Croissance démographique (%) 1.2 1.8 1.2P opulation urbaine (% de la population totale) 56 57 41

RNB (méthode Atlas, milliards de $EU) 80.8 1,053 7,692RNB par habitant (méthode Atlas, milliards de $EU) 2,520 3,242 2,078RNB par habitant (P P A $ international) 4,330 7,308 4,592

Croissance du P NB (%) 5.6 5.8 7.6Croissance du P NB par habitant (%) 4.3 3.8 6.3

(Estimation la plus récente entre 2003 et 2008)

Indice numérique de pauvreté à 1,25 $EU/jour (P P A, %) 3 4 ..Indice numérique de pauvreté à 2,00 $EU/jour (P P A, %) 14 17 ..Espérance de vie à la naissance (ans) 71 70 68Mortalité infantile (pour 1.000 naissances vivantes) 32 32 46Malnutrition infantile (% d'enfants âgés de moins de 5 ans) 10 .. 26

Alphabètes adultes, hommes (% d'âgés de 15 ans ou plus) 69 82 88Alphabètes adultes, femmes (% d'âgées de 15 ans ou plus) 43 65 77Taux scolarisation brut, primaire, garçons (% tranche d'âge) 113 109 112Taux scolarisation brut, primaire, filles (% tranche d'âge) 101 104 106

Accès à une source d'eau améliorée (% population) 83 88 86Accès à un service assainissement amélioré (% population) 72 74 52

Flux net des aides publiques 1980 1990 2000 2008 a

(millions de $EU)AP D nette et aide officielle 899 1,048 419 1,0903 premiers bailleurs par volume (en 2007): Commission européenne 12 29 117 325 France 135 217 155 219 Allemagne 10 71 6 143

Aides publiques (% du RNB) 4.9 4.2 1.2 1.5Aides publiques par habitant ($EU) 46 43 15 35

Tendances économiques à long terme

P rix à la consommation (% annuel changement) 9.4 7.0 1.9 3.9Déflateur implicite du P IB (% annuel changement) 15.2 5.5 -0.6 5.9

Taux de change (moyenne annuelle, $EU/DHM) 3.9 8.2 10.6 7.8Indice des termes de l'échange (2000 = 100) 80 75 100 128

1980–90 1990–00 2000–08

P opulation, à la mi-année (millions) 19.4 24.2 28.5 31.2 2.2 1.6 1.2P NB (millions de $EU) 18,821 25,821 37,021 88,883 4.2 2.4 5.0

Agriculture 18.5 18.3 14.9 14.6 6.7 -0.4 4.9Industries 31.0 33.4 29.1 30.3 3.0 3.2 4.4 Industrie manufacturière 16.9 19.0 17.5 14.0 4.1 2.6 3.2Services 50.5 48.3 56.0 55.0 4.0 3.1 5.2

Dépenses de consommation finale des ménages 66.8 64.6 61.4 60.0 4.5 1.8 4.6Dépenses de consommation finale de l'Etat 18.3 15.5 18.4 17.2 4.4 3.9 3.3Formation de capital brute 24.2 25.3 25.5 36.3 1.6 2.5 9.1

Exportations de biens et services 17.4 26.5 28.0 36.7 8.0 5.9 7.1Importations de biens et services 26.7 31.9 33.4 50.2 4.6 5.1 8.8Épargne brute 18.6 25.1 24.3 30.2

Note: Les chiffres en italique correspondent à des années autres que celles indiquées ; les données de 2008 sont préliminaires. 25-02-10.. Données non disponibles.a. Données sur les aides publiques sont de 2007.Source : Development Economics, Development Data Group (DECDG).

(croissance annuelle moyenne %)

(% du P IB)

6 3 0 3 6

0-4

15-19

30-34

45-49

60-64

75-79

% de la population totale

Répartition des classes d'âge, 2008

hommes femmes

0

20

40

60

80

100

1990 1995 2000 2007

Maroc Moyen-Orient et Afrique du Nord

Mortalité des moins de 5 ans (pour 1000)

-10

-5

0

5

10

15

95 05

PIB PIB par habitant

Croissance PIB et PIB par habitant (%)

85

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Maroc

Balance des paiements 2000 2008 et du commerce(millions de $EU)Total exportations de marchandises (FAB) 7,419 19,934Total importations de marchandises (CAF) 11,531 41,538Balance commerciale, biens et services -2,085 -12,846

Balance des opérations courantes -475 -4,821 en % du P IB -1.3 -5.4Envoi de fonds de résidents à l'étranger et transfert d'allocations de salariés (recettes) 2,161 6,730

Réserves (réserves d'or incluses) 5,138 28,801

Finances du gouvernement central

(% du P IB)Recettes courantes (aides non remboursables incluses) 23.6 29.5 Recettes fiscales 21.7 27.2Dépenses courantes 23.4 25.3

Technologie et infrastructure 2000 2008Excédent/déficit global -4.8 0.4

Routes revêtues (% du réseau routier global) 56.4 61.9Taux marginal d'imposition (%) Abonnements au téléphone fixe ou mobile sur le revenu des particuliers 44 44 (pour 100 habitants) 13 83 sur le revenu des sociétés 35 35 Exportations de produits à haute technicité

(% des exportations manufacturières) 11.3 9.0Dette extérieure et flux de ressources

Environnement(millions de $EU)Total de la dette décaissée et en cours 20,674 20,825 Terres agricoles (% de la superficie terrestre) 69 68Total du service de la dette 2,706 4,204 Zones forestières (% de la superficie terrestre) 9.7 9.8Allègement de la dette (P P TE et IADM) – – Zones protégées par l'État

(% de la superficie terrestre) .. 1.1Total de la dette (% du P IB) 55.8 23.4Total du service de la dette (% exportation) 21.0 9.8 Ressources en eau douce par habitant

(mètres cubes) 994 940Investissement direct étranger (flux entrée net) 221 2,466 Retrait d'eau douce (milliards de mètres cubes) 12.6 ..P ortefeuille en capital (flux entrée net) 18 148

Émissions de CO2 par habitant (mt) 1.2 1.6P IB par unité de consommation énergétique ($ P P A 2005 par kg de pétrole équivalent) 8.0 8.3Consommation énergétique par habitant 370 458 (kg de pétrole équivalent)

Portefeuille du Groupe BM 2000 2008

(millions de $EU)

Banque internationale pour la reconstruction et le développement Total de la dette décaissée et en cours 2,837 2,540 Décaissements 138 242 Recouvrement des prêts 307 262 Recouvrement des intérêts 190 125

Agence internationale de développement (IDA) Total de la dette décaissée et en cours 27 16 Décaissements 0 0

Développement du secteur privé 2000 2008 Total du service de la dette 2 1

Délai du lancement d'une entreprise (jours) – 12 Société financière internationale (exercice budgétaire)Coût du lancement d'une entreprise (% RNB ph) – 20.0 Total du portefeuille décaissé et en cours 29 153Délai de l'enregistrement du titre foncier (jours) – 47 dont portefeuille propre de la SFI 29 153

Décaissements portefeuille propre de la SFI 1 145Entraves majeures au commerce 2000 2008 Ventes, paiements anticipés et recouvrements (% de cadres répondant à l'affirmative) au titre du portefeuille propre de la SFI 7 0 Disponibilité et coût du financement .. 84.4 Taux d'imposition .. 62.6 Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA)

Engagements, brut – –Capitalisation en bourse (% du P IB) 29.4 74.0 Garanties nouvelles – –Ratio fonds propres/actifs secteur bancaire (%) 9.8 6.9

Note: Les chiffres en italique correspondent à des années autres que celles indiquées ; les données de 2008 sont préliminaires. 25-02-10.. Données non disponibles.– Observation sans objet.Source : Development Economics, Development Data Group (DECDG).

0 25 50 75 100

Classement du pays par centile (0-100)(Les valeurs supérieures impliquent une meilleure cote)

2008

2000

Indicateurs de gouvernance, 2000 et 2008

Source: Kaufmann-Kraay-Mastruzzi, Banque mondiale

Représentation citoyenneet responsabilité publique

Stabilité politique

Qualitédu cadre réglementaire

Etat de droit

Luttecontre la corruption

Millions de $EU

Répartition de la dette extérieure, 2008

BIRD (2.540)

IDA (16) FMI (0)

Autres agencesmultilatérales(6.021)

Dette à court terme (1.631)

Secteur privé(4.652)

Dette bilatérale (5.965)

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Objectifs du millénaire pour le développement Maroc

Les objectifs représentent des cib les à atteindre entre 1990 et 2015(Estimation de l'année le plus rapprochée, +/- 2 ans)

Objectif 1: Réduire de moitié l'extrême pauvreté et la faim 1990 1995 2000 2008 Indice numérique de pauvreté, seuil de 1,25 $EU par jour (P P A, % de la population) 2.5 .. 6.3 2.5 Indice numérique de pauvreté, seuil national de pauvreté (% de la population) 13.1 .. 19.0 .. P art du quintile le plus pauvre dans le revenu national ou la consommation nationale(%) 6.6 .. 6.3 6.5 P ourcentage d'enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition (%) 8.1 .. .. 9.9

Objectif 2: Assurer un cycle complet de l'enseignement primaire pour tous Taux de scolarisation primaire (net, %) 56 .. 76 89 Taux d'achèvement, primaire (% tranche d'âge) 51 48 57 83 Taux d'inscription, secondaire (brut, %) 38 38 38 56 Taux d'alphabétisation des jeunes (% de la population âgée de 15 à 24 ans) .. 58 .. 75

Objectif 3: Promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes Ratio filles/garçons, enseignement primaire et secondaire (%) 70 .. 82 88 Femmes salariées dans les secteurs non agricoles (% des emplois hors agriculture) 29 32 26 28 P ourcentage de sièges occupés par des femmes dans le parlement national (%) 0 1 1 11

Objectif 4: Réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour 1.000) 89 69 54 34 Taux de mortalité infantile (pour 1.000 naissances vivantes) 69 56 45 32 Taux de vaccination contre la rougeole (% d'enfants âgés de 1 an vaccinés) 79 88 93 95

Objectif 5: Réduire de trois quarts la mortalité maternelle Taux de mortalité maternelle (estimation modelée, pour 100.000 naissances vivantes) .. .. .. 240 Accouchements assistés par du personnel de santé qualifié (% du nombre total) 31 40 .. 63 Taux de prévalence de la contraception (% de femmes âgées de 15 à 49) 42 50 .. 63

Objectif 6: Enrayer la propagation du VIH/SIDA et autres maladies et inverser les tendances actuelles Taux de prévalence du VIH (% de la population âgée de 15 à 49) .. 0.1 0.1 0.1 Incidence du paludisme (pour 100.000 habitants) 149 129 112 92 Cas de tuberculose décelés dans le cadre d'un traitement direct à court terme .. 91 89 93 et sous observation (% du total des cas)Objectif 7: Réduire de moitié le pourcentage de la population n'ayant pas d'accès aux services de base Accès à une source d'eau améliorée (% de la population) 75 78 80 83 Accès à un service d'assainissement amélioré (% de la population) 52 59 65 72 Zones forestières (% de la superficie terrestre totale) 9.6 9.7 9.7 9.8 Zones protégées par l'État (% de la superficie terrestre totale) .. .. .. 1.1 Émissions de dioxyde de carbone (tonne par habitant) 1.0 1.1 1.2 1.6 P IB par unité de consommation énergétique 9.3 8.0 8.0 8.3 ($ P P A 2005 constants par kilogramme de pétrole équivalent)Objectif 8: Mettre en place un partenariat pour le développement Nombre de lignes de téléphone fixe (pour 100 habitants) 1.7 4.3 5.0 9.6 Abonnements au service de téléphone mobile (pour 100 habitants) 0.0 0.1 8.2 73.1 P ourcentage de la population utilisant l'internet (%) 0.0 0.0 0.7 33.0 Nombre d'ordinateurs personnels (pour 100 habitants) .. 0.3 1.2 3.6

Note: Les chiffres en italique correspondent à des années autres que celles indiquées 25-02-10.. Données non disponibles.Source : Development Economics, Development Data Group (DECDG).

Maroc

0

25

50

75

100

2000 2002 2004 2006 2008

Taux d'inscription net au primaire

Ratio filles/garçons, primaire et secondaire

Indicateurs de l'éducation (%)

0

20

40

60

80

100

2000 2002 2004 2006 2008

Abonnements fixe et mobile

Utilisateurs internet

Indicateurs TIC (pour 100 habitants)

0

25

50

75

100

1990 1995 2000 2007

Maroc Moyen-Orient et Afrique du Nord

Vaccination contre la rougeole(% des enfants âgés de 1 an)

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