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Eléments de la table et la cuisine dans l'habitat de paysans aisés d'Ile-de-France à travers les...

Date post: 30-Jan-2023
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La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, Publications du CRAHM, 2009, p. 425-450 L E VILLAGE DE TREMBLAY se trouve à une vingtaine de kilomètres au nord-est de Paris (fig. 1) sur un plateau incliné vers le sud-ouest et superficiellement entaillé par de petits rus qui convergent vers la Seine à Saint-Denis. Cet espace s’intègre dans l’ensemble géographique qu’il est convenu d’appeler la Plaine de France (du massif montmorencien à la vallée de la Marne) qui a été jusqu’au moment de l’industrialisation un des greniers à céréales de Paris. La couverture du plateau est limoneuse sur un substrat tertiaire composé de sables de Beauchamps, de calcaire de Saint-Ouen et de marnes. Le village se trouve à la source de l’un de ces drains, le Sausset, et se développe en rive gauche de celui-ci. Les premières occupations attestées remontent au VI e siècle et le lieu est mentionné pour la première fois en 862 * Archéologue, conseil général de Seine-Saint-Denis, Service de la culture, bureau du patrimoine. **INRAP-Cif. Mots-clés : habitat villageois, maison, puits, four, bas Moyen Âge, Île-de-France, céramique, mobilier domestique, couteau, cuillère, trépied, chaudron. ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES L’exemple du site de la rue des Fossés du XII e à la fin du XV e siècle à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis) Ivan LAFARGE * et Annie LEFÈVRE ** 5 km 0 N Fig. 1 : Localisation du site à l’échelle régionale et départementale (conseil général de Seine-Saint-Denis, dessin I. Lafarge).
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La cuisine et la table dans la France de la fin duMoyen Âge, Publications du CRAHM, 2009, p. 425-450

LEVILLAGE DE TREMBLAY se trouve à une vingtaine dekilomètres au nord-est de Paris (fig. 1) sur un plateau

incliné vers le sud-ouest et superficiellement entaillé parde petits rus qui convergent vers la Seine à Saint-Denis.Cet espace s’intègre dans l’ensemble géographique qu’il estconvenu d’appeler la Plaine de France (du massifmontmorencien à la vallée de la Marne) qui a été jusqu’aumoment de l’industrialisation un des greniers à céréales deParis. La couverture du plateau est limoneuse sur unsubstrat tertiaire composé de sables de Beauchamps, decalcaire de Saint-Ouen et de marnes. Le village se trouveà la source de l’un de ces drains, le Sausset, et se développeen rive gauche de celui-ci.

Les premières occupations attestées remontent auVIe siècle et le lieu estmentionné pour la première fois en 862

* Archéologue, conseil général de Seine-Saint-Denis, Service de laculture, bureau du patrimoine.

**INRAP-Cif.

Mots-clés : habitat villageois, maison, puits, four, bas Moyen Âge, Île-de-France, céramique, mobilier domestique,couteau, cuillère, trépied, chaudron.

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS

AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES

L’exemple du site de la rue des Fossés du XIIe à la fin du XVe siècleà Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis)

Ivan LAFARGE* et Annie LEFÈVRE**

5 km0

N

Fig. 1 : Localisation du site à l’échelle régionaleet départementale (conseil général

de Seine-Saint-Denis, dessin I. Lafarge).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE426

La cuisine et la table dans la France de la fin duMoyen Âge, p. 425-450

dans le partage des biens de l’abbaye de Saint-Denis. DuhautMoyenÂge au tournant du XIIe siècle, les indices archéo-logiques semblent indiquer un déplacement progressif deshabitats du vallon du Sausset vers les églises Saint-Médard etSaint-Pierre-Saint-Paul. Au XIIe siècle, Tremblay est un desplus importants domaines de l’abbaye de Saint-Denis et laferme seigneuriale est fortifiée sous l’abbatiat de Suger.

11.. PPrréésseennttaattiioonn ddeess vveessttiiggeess

Le site de la rue des Fossés, fouillé en 1999 par le Centredépartemental d’archéologie de la Seine-Saint-Denis, se

trouve face à l’enceinte de la ferme seigneuriale à laquellesont associées l’église Saint-Médard et la grange aux dîmes(fig. 2). L’habitat sur ce site est continu de la fin du XIe àla fin du XVe siècle.

La première phase d’occupation s’étend du XIe au débutdu XIIIe siècle (fig. 3), elle comprend sept bâtiments construitsen terre et plâtre sur poteaux et sablières avec annexes (foursdomestiques, fonds de cabanes, silos…) organisés selon unparcellaire en rapport avec l’enceinte de la ferme seigneuriale.

Au XIIIe siècle, la pétrification de l’enceinte de la fermeseigneuriale et le comblement du fossé d’enceinteentraînent la reconstruction partielle, en pierre et plâtre,des structures d’habitat. Dans cette nouvelle forme, nous

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

FOS 600/10

FOS 600/8 (2)

FOS 600/11

FOS 1062/7

FOS 1059/2 (1)

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FOS 242/11 (3)

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FOS 182/21

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FOS 212/3 (2)

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FOS 304/3

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FOS 456/7 (2)

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FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

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FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

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FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

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44 cm

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5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

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(8)

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(10)

(11)

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Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 2 : Localisation du site et des principales opérations archéologiques réalisées dans le village de Tremblay-en-France, recadrées sur le plan cadastral du XIXe siècle (1819) (conseil général de Seine-Saint-Denis, dessin I. Lafarge).

1. Église Saint-Pierre-Saint-Paul et cimetière associé (VIIIe-XVIIIe siècle). 2. Château Bleu, habitat médiéval (VIe-XVe siècle). 3. La Pissotte, habitat du bas Moyen Âge (XIVe-XVe siècle). 4. Allée des Tilleuls, habitat médiéval (VIe-XVe siècle). 5. RueCruppet, habitat carolingien et médiéval. 6. Ferme Cuypers, habitat carolingien et médiéval. 7. Clos Saint-Charles, habi-tat médiéval (XIIe-XIIIe siècle). 8. Route de la Râperie, aménagements paysagers du bas Moyen Âge et moderne (associés à unfief du XVe siècle). 9. N° 8, rue des Fossés, surveillance de réhabilitation de bâti sur des constructions traditionnelles d’époquemoderne. 10. Ferme seigneuriale, sondages et relevés de l’enceinte médiévale, relevés de bâti sur l’église Saint-Médard (dontles élévations datent des XIIe-XIVe siècles mais archéologiquement attestée dès l’époque mérovingienne). 11. Rue Louis Eschard,cimetière médiéval (XIe-XVe siècle) et occupation moderne (XVe-XIXe siècle). 12. Surveillance de réhabilitation de bâti sur desconstructions agricoles (XVIIe-XVIIIe siècle). (1) à (4), (8) à (12) : Centre départemental d’archéologie de la Seine-Saint-Denis. (5) à (7) : Association jeunesse préhistorique et géologique de France [JPGF].

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 427

Publications du CRAHM, 2009

trouvons encore des structures légères ou excavées. Dèslors, le site est occupé par trois maisons présentant unmur gouttereau en façade sur la rue des Fossés. Desaménagements repérés dans deux des bâtiments révèlentdes escaliers menant au niveau supérieur, comble ou étage.

La troisième grande phase d’occupation correspondaux XIVe-XVe siècles (fig. 4). Les fonds de cabane dispa-raissent et les parties habitées des trois maisons se trouvent

le long de la rue et aux étages. À l’arrière, côté cour oujardin, se trouvent des espaces d’activité ou de remisage.Au début du XVe siècle, deux des bâtiments encadrentune cour, ouverte sur la rue des Fossés par une portecharretière, dont le sol est aménagé à l’aide d’apports deplâtras et de marne damés et au fond de laquelle se trouveun petit bâtiment sur solins de plâtre. Ce bâtiment, deconstruction assez médiocre, est interprété comme une

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FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

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FOS 424/5 (2)env. 44 cm

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5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

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Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

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(4)

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(6) (7)(7)

(8)

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(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 3 : Plan de phasage synthétique : le site comprend deux phases principales d’occupation. De la fin du XIe au XIIIe siècle, il estoccupé par de petits bâtiments sur poteaux et sablières, progressivement remplacés, au tournant des XIIIe et XIVe siècles, par des bâtiments

en pierre et plâtre eux-mêmes démolis à la fin du XVe siècle (conseil général de Seine-Saint-Denis, dessin I. Lafarge).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE428

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

grange-étable, il contient une tranchée qui semble être lafondation d’une mangeoire et les ornières de la cour lecontournent. Les autres espaces extérieurs consistent enjardins, probablement bordés de haies. L’ensemble bâti estvraisemblablement détruit par un incendie à la fin du XVe

ou au tout début du XVIe siècle.L’approvisionnement en eau de ces habitations était

assuré par des puits, au minimum un par bâtiment, quise trouvaient tous dans des espaces extérieurs. Si l’und’entre eux a été bouché lors de la création d’une piècesupplémentaire dans la maison II, deux ont en revancheperduré pendant plus d’un siècle.

Les trois bâtiments ont livré des sols en terre battueportant les traces de piochages réguliers et des structuresde chauffage et/ou de cuisine attribuables à la dernièrephase d’occupation :– la maison I, au sud-ouest de la cour, possède un fourdomestique intérieur s’appuyant sur une cloison et munid’une hotte dont la trace des poteaux de soutènement aété observée. Ce four est constitué d’un laboratoire semi-circulaire, maçonné en tuiles sur une sole de plâtre mal

conservée, et doublé d’une fosse foyère réutilisée commecendrier dont les bords sont soigneusement aménagés auplâtre ;– la maison II, située immédiatement au nord-est de lacour, est munie également d’un four domestique intérieurlui aussi appuyé sur un mur, mais pour lequel aucunetrace de hotte n’a été observée. La sole est constituée detuiles posées à plat au-dessus d’une petite fosse dechauffage ;– la maison III, à l’extrémité nord-est du terrain, révèle unaménagement de cheminée original par la mise en placed’une ouverture étroite dans le contrecœur. La cheminéeest disposée sur un mur porteur dont l’enduit de plâtreporte des traces de rubéfaction et comprend un âtreinstallé dans une dépression dont le sol était couvert d’unedalle de plâtre de 5 cm d’épaisseur. Le contrecœur, appuyésur le mur, comporte une ouverture en son milieu (muréeultérieurement), dont les bords sont marqués par des feuil-lures significatives d’un système de fermeture. Cettestructure suscite deux interprétations différentes. Lapremière hypothèse serait un four couplé à la cheminée,

Fig. 4 : Vue aérienne du site en cours de fouille. D’après les données archéologiques, la plupart des bâtiments sont couverts de chaume, sauf une partie de la plus grande maison

(angle gauche de la surface décapée) couverte de tuiles (conseil général de Seine-Saint-Denis, cl. E. Jacquot).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 429

Publications du CRAHM, 2009

suggéré par la présence d’un aménagement semi- circulaireen pierre et plâtre de l’autre côté de l’ouverture. Toutefois,si ce type de structure est connu par ailleurs1, la petitetaille de la maçonnerie répondant à l’âtre et l’absence desole sur celle-ci permettent d’en douter. L’autre hypothèseserait que la cheminée ait été commune aux deux piècesqu’elle aurait chauffées simultanément. Ce type d’aména-gement est connu à Lyon2. On ne peut pas conclurefermement en l’état actuel des connaissances. Ce bâtimentdemeure moins bien appréhendé que les autres puisqu’unepartie de son emprise est inconnue.

L’hypothèse d’une destruction par incendie de cesmaisons est envisageable au vu des nombreux niveaux decendres et de bois intercalés entre les dernières occupationset les remblais d’abandon du site.

22.. LLee mmoobbiilliieerr ccéérraammiiqquuee

Ce site offre l’opportunité de mieux connaître lacéramique du bas Moyen Âge d’un habitat ruralfrancilien. En effet, si celle-ci est relativement bien connueen milieu urbain grâce aux nombreuses fouilles réaliséesdans les centres-villes anciens (Paris, Saint-Denis, Meaux,Chelles et plus récemment Étampes) qui ont livré desséries mobilières importantes, elle demeure relativementinédite par ailleurs.

Nous évoquerons tout d’abord rapidement lacéramique issue de la première phase d’occupation dusite (XIIe-XIIIe siècles), peu abondante mais très caractéris-tique. Provenant essentiellement d’ensembles clos du typedépotoirs, plusieurs formes complètes ont pu être recons-tituées. Il paraît important de se pencher, même enquelques lignes, sur ces céramiques afin de mieuxpercevoir l’évolution qui s’accomplit au cours des XIVe-XVe siècles tant au niveau des productions que des formesusitées.

22..11.. LLaa ccéérraammiiqquuee dduu MMooyyeenn ÂÂggee ccllaassssiiqquuee ((ffiinn XXIIee--XXIIIIIIee ssiièèccllee))

2.1.1. Les productions

L’abandon progressif des pâtes semi-fines blanches,contenant des très petites inclusions, est une

caractéristique de cette période. Apparues dans la secondemoitié du Xe siècle, ces productions claires se trouvent auXIe siècle dans pratiquement toute l’Île-de-France avant decéder le pas dans le nord de la région francilienne à denouveaux produits, plus homogènes.

Dès la fin du XIe siècle dans ce secteur, la majorité descéramiques deviennent très cuites, montrant des pâtessableuses dures et sonores, de teinte beige rosé ou marronclair. Les parois sont souvent minces et portent des tracesde tournage accentuées, surtout visibles sur l’intérieur desrécipients. L’impression qui s’en dégage est celle deproductions techniquement bien maîtrisées, livrant unevaisselle homogène.

Selon la morphologie du récipient, la pâte est laissée«nue», sans traitement de surface particulier, ou reçoitun décor peint dit «en flammules», réalisé à l’aide d’unpinceau multibranches. Apparu vers la fin du XIe siècle, cemotif se généralise au XIIe siècle et est appliqué sur lamajorité des formes en usage. Il demeurera par ailleurs trèsen vogue jusqu’à la fin du XVe siècle.

Au cours du XIIe siècle, sans doute dans sa secondepartie, apparaissent sur le site des productionsdistinctes des pâtes sableuses. Leurs couleurs, sensi-blement différentes des premières, tendent versl’orangé, certains tessons montrant une fracture grisfoncé. Une observation attentive de ces tessons révèleune structure plus compacte que celle des pâtessableuses, souvent feuilletées du fait des nombreuxpetits retraits se formant au moment du séchage. Lespâtes orangées sont plus denses, c’est d’ailleurs le termeque nous avons retenu pour leur appellation, douces autoucher et tendres.

Ces productions denses reçoivent aussi un décor peintnettement différent de celui des pâtes sableuses. Le pot estretourné, en appui sur son rebord et la peinture, trèsliquide, est versée sur la base de la céramique et coule lelong des parois jusqu’à la lèvre, composant des motifsaléatoires nommées «coulées». Les rebords en saillie desoules arrêtent souvent ces coulées formant des taches àl’emplacement du col. Là encore, le panel des formesdécorées de cette façon semble assez varié (oules, cruches,coquemars, etc.).

L’application d’un mode décoratif en fonction de laproduction, même si elle peut souffrir d’exceptions,paraît assez bien respectée et correspond peut-être àdes ateliers ou des artisans différents. Nous remar-querons de plus que ces productions denses sontbeaucoup plus rarement glaçurées. La distinction entrepâtes sableuses et pâtes denses n’est cependant pas

1. FLAMBARD HÉRICHER 1998; DELAHAYE 1987.2. C. Arlaud, M. Monin dans ESQUIEU et PESEZ 1998, p. 350.

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE430

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

toujours facile à percevoir selon les tessons et leur étatde conservation.

L’origine de toutes ces productions n’est pour l’instantpas sûre bien qu’il ne fasse aucun doute qu’elle soit àchercher en région parisienne. De fortes présomptions, dufait de ressemblances technomorphologiques frappantes,nous donnent à penser que la majeure partie de notrematériel provient des ateliers de la vallée de l’Ysieux (villagesde Fosses, Lassy et Bellefontaine) dans le Val-d’Oise, qui ontproduit de grandes quantités de céramiques durant tout le

Moyen Âge3. Les productions sableuses peuvent éventuel-lement être issues d’ateliers divers : Fosses également,maisaussi Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où des fours ontfonctionné entre le milieu du XIIIe siècle et le début duXVe siècle et Meaux (Seine-et-Marne), bien qu’un peudistant, où ont été découverts des rebuts d’un atelier duXIVe siècle. L’existence d’ateliers à Paris intra-muros estégalement attestée par des statuts de métiers dont les plus

3. GUADAGNIN 2000 et 2007.

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

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FOS 453/4 (1)FOS 400/17 (8)

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FOS 304/3

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FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

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FOS 204/6 FOS 926/6

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5 km0

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Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

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Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

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Cour

Jardin

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OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2 nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 5 : Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 431

Publications du CRAHM, 2009

anciens remontent au XIIIe siècle et qui sont reconduitsensuite aux XIVe, XVe et XVIe siècles mais pour l’heure seulun four de potier du XVIe siècle a été fouillé4.

2.1.2. Les principales formes

Une forme s’avère prépondérante dans nos dépotoirs, ils’agit d’un pot à fonctions multiples pouvant à la fois

servir au stockage et à la cuisson, si l’on se fie auxnombreuses traces de feu qu’il porte. Généralementappelée « oule» dans notre région, cette poterie présenteune lèvre haute et moulurée dite en bandeau dont noussoulignerons quelques traits caractéristiques pourl’époque.

Au sein de notre ensemble, il s’avère qu’elle a ététournée indifféremment en pâte sableuse et en pâte dense.Au XIIe siècle, nous sommes face à des oules dont le rebord,haut en moyenne de 2 cm, se démarque du col par une

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FOS 424/5 (2)env. 44 cm

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Figure 1 - Localisation de l'intervention

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Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

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Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

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Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

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Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

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Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 6 : Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle).

4. RAVOIRE 1998.

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE432

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

saillie très marquée. Quelques individus mieux conservés(FOS 600/10, FOS 600/11 et FOS 1062/7, fig. 5)5, attri-buables au milieu ou à la seconde moitié du XIIe siècle,nous permettent d’évaluer le rapport entre la hauteur totalede la poterie et celle du bandeau, ce dernier étant propor-tionnellement peu important. On constate par la suiteune augmentation de la taille de cet élément, qui atteindraparfois 3 cm, ceci même sur des céramiques de petite taille.

Dans un premier temps, le rebord, droit, est fortementaminci en son centre par la présence d’une dépression,parfois assez profonde, qui trouve son pendant sur leparement extérieur. Son sommet est alors légèrementconcave ou plat et aura tendance par la suite à s’arrondir.La base du rebord déborde largement, formant parfoismême une arête, cette disposition permettant peut-êtreune obturation ou une suspension plus facile du récipient.Par la suite et parallèlement à l’augmentation de sahauteur, le rebord aura tendance à devenir moins saillantet plus plat.

Ces pots, à l’allure globulaire, sont quasiment inscritsdans des carrés avec des diamètres d’extremum de pansepratiquement aussi importants que leur hauteur totale(de l’ordre des 18/22 cm). Leur base, plate ou légèrementirrégulière, porte souvent des marques de décollage à laficelle. Les parois, fines, sont marquées de traces detournage accentuées.

Les exemplaires en pâte dense les plus complets sontlégèrement plus récents, à placer dans la première moitiédu XIIIe siècle. Nous remarquons des formes très pansues,avec des corps aussi larges que hauts, parfois même plusimportants en ce qui concerne l’exemplaire FOS 900/8.La hauteur du bandeau est aussi plus grande et sa formedifférente, tendant à s’incliner vers l’extérieur, avec uneextrémité parfois en bourrelet (fig. 6).

Un seul élément de poêlon a été repéré, il s’agit d’unmanche très court et creux, tourné dans une pâte fine,claire et sableuse (FOS 1222/12, fig. 7). Une trace de feusituée sous le manche indique sans doute une utilisationen rapport avec la cuisson ou le réchauffage des aliments.

Des fragments de cruches sont également visibles bienqu’uniquement conservés à l’état de tessons (fig. 7). Leurdatation s’échelonne de la fin du XIe siècle à la secondemoitié du XIIe siècle. Sur les exemplaires réalisés en pâtesableuse, nous observons un col haut surmontant un

épaulement parfois surligné de stries de tournage. La lèvrecourte et ramassée, épaisse et plate, adopte un profil carréou rectangulaire. Elle est parfois légèrement creusée sur saface supérieure. Quelques-uns ont conservé leur anse, plateet large, quelquefois asymétrique, qui vient se fixer sur lapartie supérieure du rebord. Deux d’entre eux présententun décor digité situé soit sur les rebords (FOS 1221/3), soitsur une bande rapportée centrale (FOS 1218/4).

Seul exemplaire possédant encore son bec tubulaire,FOS 600/9 nous montre un épaulement marqué de3 stries de tournage. Le bec, tourné, part en s’évasant etse termine par un petit méplat. Il est tangent à la lèvre,posé sur la panse, celle-ci venant s’introduire à l’intérieurdu tube afin de favoriser la soudure, selon un systèmed’accroche en vigueur durant cette période. Deux ansesplates, venant se rattacher de part et d’autre du verseur,peuvent lui être restituées.

D’autres cruches sont tournées en pâte dense parmilesquelles nous remarquons FOS 1029/5 (3) etFOS 1062/11 (fig. 8). Cette dernière mérite un examenun peu plus attentif puisqu’il s’agit du seul exemplairecomplet de cette forme. Sa forme globulaire est surmontéed’un col haut à la lèvre courte à section triangulaire. Unverseur pincé est opposé à une petite anse reliantl’extremum de panse à la lèvre. Une perforation,apparemment volontaire, a été effectuée en bas de pansepratiquement à l’aplomb du bec verseur.

Les éléments de pichet suffisamment évocateurs sontrares, nous citerons un fragment de rebord de pichet àlèvre haute très moulurée, portant un engobe rouge etrecouvert d’une glaçure jaune (FOS 1062/10). D’autreséléments, plus récents, malheureusement très lacunaires,sont quant à eux décorés d’un motif d’écailles recouvertd’une glaçure verte (FOS 1191/6).

Paradoxalement, le luminaire est mieux représentépuisque notre échantillon compte six lampes à appendicetoutes tournées en pâte sableuse. Caractéristique des XIIe-XIIIe siècles, cette forme évolue assez peu durant cettepériode, exception faite de son rebord, plus ou moinsmouluré, et de la taille du réservoir qui va en s’agran-dissant. Les exemplaires les plus anciens, connus surd’autres sites, et que l’on peut placer dans la secondemoitié du XIe siècle, montrent une carène peu saillante etune finition relativement peu soignée6. Par la suite lerebord devient plus haut, avec une paroi mince,surmontant une collerette débordante bien marquée.

5. Certains fragments étant parfois très lacunaires (bien que parfai-tement identifiables), ils ne sont pas tous représentés. Ces référencesfigurent dans le texte en italique. 6. FLAMBARD HÉRICHER 2002.

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 433

Publications du CRAHM, 2009

Enfin, dans le courant du XIIIe siècle, la hauteur du rebordtend à se réduire et la lèvre s’épaissit, cette évolution étantcompensée par un diamètre plus important du réservoirdont l’intérieur devient alors fréquemment glaçuré (fig. 8).

La présence d’une céramique de grande taille à colhaut divergent, sans élément de préhension, ni verseur(FOS 1146/5, fig. 8) est plus exceptionnelle. Dotée d’unebase large légèrement concave et d’une panse globulaire,cette poterie se termine par un col mouluré avec une lèvreà section triangulaire. Le départ de l’épaulement estmarqué par un petit ressaut de tournage. Cette céramique,

tournée dans une pâte sableuse rosée, porte un décor peintde flammules sur la panse, malheureusement peu lisible(apparemment trois faisceaux de quatre flammules).

Ces bouteilles, relativement rares, apparaissent àl’époque mérovingienne et se retrouvent ensuite épisodi-quement durant tout le Moyen Âge sous des aspectsdivers. Dans un premier temps, directement dérivées desformes mérovingiennes en verre, elles s’apparentent à depetites fioles à col haut et étroit. Parallèlement, dès leVIe siècle, apparaissent des bouteilles de grande conte-nance au col court et large, ce dernier élément ayant

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FOS 400/17 (1)

FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

0 10 cm

0 10 cm

FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

FOS 241/6 (4)

FOS 922/2FOS 311/10 (1)

FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

FOS 103/5 (3)

FOS 924/2

FOS 1305/3 (3)

FOS 1274/1 (3)

FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

FOS 158/2

0 10 cm

FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

FOS 400/17 (2)

FOS 400/17 (13)

FOS 435/2

FOS 456/7 (3)

FOS 163/2

FOS 347/11 (2)

FOS 832/5

FOS 304/3

FOS 339/4 (1)

FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

0 10 cm

FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

FOS 263/9

FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

45 cm

5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

(10)

(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 7 : Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siècle) ; dans l’encadré : manche de poêlon.

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE434

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

tendance par la suite à se développer en hauteur7. Notrerécipient, que l’on peut dater du XIIe siècle, se rapproche

morphologiquement d’une poterie provenant du site deMoye « les Aulins8 », dans le sud-est de la régionparisienne, attribuée à la même période9.

Au XIIIe siècle, cette forme évolue avec des rebords pluscourts et droits comme on peut le voir sur les exemples7. Nous citerons entre autre une bouteille à panse très globulaire

et col court, tournée dans une pâte granuleuse, issue d’un contextemérovingien de la fouille de Vanves, dans les Hauts-de-Seine (LEFÈVRE,à paraître) et quelques exemplaires, attribués au VIIIe siècle, provenantsde l’atelier de la Londe en Normandie au col plus développé (ADRIAN1999).

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

FOS 600/10

FOS 600/8 (2)

FOS 600/11

FOS 1062/7

FOS 1059/2 (1)

FOS 1062/8

FOS 1285/1 (1)

FOS 1285/1 (2)

FOS 900/6

FOS 900/8

FOS 900/7

FOS 346/3

FOS 408/3

FOS 561/9 (1)

FOS 561/9 (2)

FOS 455/4 (1)

FOS 455/4 (2)

0 10 cm

FOS 1222/12

FOS 1222/10 (1)

FOS 1222/10 (3)

FOS 1220/2 (1)

FOS 1221/3

FOS 600/9

0 10 cm

0 10 cm

FOS 1222/11 FOS 688/5

FOS 1062/6

FOS 1138/1 (1)

FOS 1062/11

FOS 1146/5

FOS 695/3 (2)

FOS 516/2 (3

0 10 cm

FOS 453/4 (1)FOS 400/17 (8)

FOS 125/13 (3)

FOS 166/6

FOS 268/7 (3)

FOS 400/17 (7)

FOS 242/11 (3)

FOS 400/17 (10)

FOS 413/5 (5)

FOS 453/4 (2)

FOS 456/7 (4)

FOS 182/21

FOS 481/5 (1)

FOS 103/5 (1)

FOS 266/2

FOS 268/7 (1)

FOS 278/4

FOS 378/5

FOS 400/17 (1)

FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

0 10 cm

0 10 cm

FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

FOS 241/6 (4)

FOS 922/2FOS 311/10 (1)

FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

FOS 103/5 (3)

FOS 924/2

FOS 1305/3 (3)

FOS 1274/1 (3)

FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

FOS 158/2

0 10 cm

FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

FOS 400/17 (2)

FOS 400/17 (13)

FOS 435/2

FOS 456/7 (3)

FOS 163/2

FOS 347/11 (2)

FOS 832/5

FOS 304/3

FOS 339/4 (1)

FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

0 10 cm

FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

FOS 263/9

FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

45 cm

5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

(10)

(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 8 : Le luminaire et les formes rares (XIIe-XIIIe siècle).

8. Cette poterie, datée du XIIe siècle, tournée en pâte fine etsableuse, porte elle aussi des traces de peinture rouge.

9. MAHÉ-HOURLIER 1997.

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 435

Publications du CRAHM, 2009

mis au jour au cours des fouilles urbaines de Saint-Denis,le décor se limitant alors à une glaçure extérieure jaune,plus exceptionnellement à une clé peinte sur la panse10.Par ailleurs des exemplaires du XIVe siècle montrent despanses globulaires ou ovoïdes au rebord indifféremmentcourt ou développé11.

Enfin nous terminerons ce rapide examen de lacéramique médiévale par l’évocation des premierscoquemars du site. Cette forme, relativement marginalejusqu’au XIIIe siècle, devient par la suite l’un des récipientsles plus utilisés allant même jusqu’à supplanter la oulepourtant omniprésente depuis le haut Moyen Âge(FOS 516/2 et FOS 695/3, fig. 8). Nous présentons deuxanses creuses du XIIIe siècle réalisées dans une pâte fine etdense. La coupe du fragment FOS 516/2 montreclairement le montage de la pièce, ruban de pâte repliéeet piégeant un espace libre. Le percement de l’objets’explique alors par la nécessité de chasser les gaz résultantde la cuisson et pouvant provoquer l’éclatement de l’objet.

22..22.. LLaa ccéérraammiiqquuee dduu bbaass MMooyyeenn ÂÂggee ((XXIIVVee--XXVVee ssiièècclleess))

Cette période est la mieux représentée numériquementparlant sur le site puisqu’environ une centaine d’unitésstratigraphiques sont à rattacher à cette phase, dont prèsde la moitié sont plutôt à placer dans la seconde moitiédu XIVe ou le début du XVe siècle.

Le mobilier est abondant, mais en l’absence totale dedépotoir, il provient uniquement des couches d’occupationdes maisons, ce qui présente l’inconvénient qu’il nous soitparvenu très fragmenté et qu’aucune pièce archéologi-quement complète n’ait été mise au jour.La«surreprésentation» de certains types, tels les couvre-feux ou les coquemars, est des plus troublante; il sembleraitainsi que les poteries à usage culinaire aient été conservéespréférentiellement. Ce fait résulte peut-être de l’organi-sation interne de l’espace où, à l’instar de ce que l’onobserve dans l’habitat urbain, le rez-de-chaussée étaitdévolu à la préparation et à la cuisson des repas alors queles pièces de consommation se situaient à l’étage.

L’absence de dépotoir s’explique aussi par unchangement dans la gestion des poubelles et par laproximité de la campagne qui pouvait aisément absorberles déchets de la vie quotidienne, souvent judicieusementréutilisés (rechargement des sentiers, drainage des sols,

etc.) alors que la ville offre peu de choix et d’espace pources rebuts qui alimentent alors de grosses décharges.

2.2.1. Les productions

Nous retrouvons les deux principales productions précé-demment décrites. D’une part, les pâtes sableuses claires, auxteintes beige ou jaune pâle, qui seront extrêmement usitéesdurant tout le bas Moyen Âge dans notre région. Ellesproviennent des différents ateliers précités et il est parfoisdifficile, sans analyse précise, chimique ou pétrographique,de reconnaître avec certitude leur origine tant ces produitssont proches physiquement et morphologiquement.

L’autre production concerne les pâtes denses et fines,apparues dans notre ensemble au cours du XIIe siècle, quiconnaissent alors une légère transformation. La couleurgris sombre de la fracture qui frappait l’œil sur les poteriesplus anciennes disparaît totalement et nous nous trouvonsalors en présence de céramiques claires, de teinte orangée,à la couleur homogène.

De nombreuses reprises, réalisées au couteau ou àl’aide d’un instrument plat et tranchant du type spatule,sont visibles sur ces poteries, affectant les parois ainsique les fonds. Il est difficile de savoir si l’artisan a vouluaffiner, rendre plus réguliers ces objets ou si nous sommesen présence de contraintes plus techniques, pour obtenirpar exemple une cuisson plus homogène ou plus rapide.Ces opérations, effectuées après le tournage de la pièce,sur une argile encore souple, donnent de grandes surfacesplanes très visibles, qui parfois noircissent lors de lacuisson.

Ces deux productions sont donc parfaitement contem-poraines et se retrouvent mêlées dans nos ensembles. Lesdécors peints demeurent les mêmes que pour la périodeprécédente, avec toujours une utilisation préférentielledes flammules pour les sableuses, et des coulées sur lespâtes denses, même si quelques transgressions à cette règlesont constatées (tableau 1). On voit la généralisation del’utilisation de la glaçure, jusqu’ici sous-employée. Elleest appliquée principalement sur les pâtes sableuses claireset orne un grand nombre de poteries destinées au servicede table, les tirelires et, intérieurement, les poêlons, lampeset lèchefrites où elle joue alors un rôle plus fonctionnelque décoratif. D’une couleur généralement verte auXIIIe siècle (plus rarement jaune teintée de vert), elledevient majoritairement jaune au XIVe siècle, piquetéesouvent de petits points marron.

Enfin dernière production, extrarégionale, venant peuà peu concurrencer les produits locaux, le grès fait unetimide mais récurrente apparition dans nos ensembles, à

10. MEYER et al. 1990.11. RAVOIRE et MONNET 1992.

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE436

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

Tableau 1 - Répartition des différents traitements de surface en fonction des productions

Traitement de surface Pâte sableuse Pâte dense

Reprise au couteau 0 15 Peinture flammules coulées

176 126 1

216 21 30

Glaçure 228 15 Glaçure « polychrome » 9 0 Tableau 2 - Les principales formes par production (XIVe-XVe siècles)

Formes Pâte sableuse Pâte dense

Chevrette 1 0

Coquemar à bord droit 17 8

Coquemar à lèvre relevée 135 25

Couvre-feu 23 35

Cruche à bec verseur pincé 9 26

Lampe sur pied 13 0

Oule 21 13

Pichet 105 6

Poêlon 6 1 ? Tasse polylobée 31 0

Tèle 7 1

Tirelire 1 0

Tableau 1 : Répartition des différents traitements de surface en fonction des productions.

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

FOS 600/10

FOS 600/8 (2)

FOS 600/11

FOS 1062/7

FOS 1059/2 (1)

FOS 1062/8

FOS 1285/1 (1)

FOS 1285/1 (2)

FOS 900/6

FOS 900/8

FOS 900/7

FOS 346/3

FOS 408/3

FOS 561/9 (1)

FOS 561/9 (2)

FOS 455/4 (1)

FOS 455/4 (2)

0 10 cm

FOS 1222/12

FOS 1222/10 (1)

FOS 1222/10 (3)

FOS 1220/2 (1)

FOS 1221/3

FOS 600/9

0 10 cm

0 10 cm

FOS 1222/11 FOS 688/5

FOS 1062/6

FOS 1138/1 (1)

FOS 1062/11

FOS 1146/5

FOS 695/3 (2)

FOS 516/2 (3

0 10 cm

FOS 453/4 (1)FOS 400/17 (8)

FOS 125/13 (3)

FOS 166/6

FOS 268/7 (3)

FOS 400/17 (7)

FOS 242/11 (3)

FOS 400/17 (10)

FOS 413/5 (5)

FOS 453/4 (2)

FOS 456/7 (4)

FOS 182/21

FOS 481/5 (1)

FOS 103/5 (1)

FOS 266/2

FOS 268/7 (1)

FOS 278/4

FOS 378/5

FOS 400/17 (1)

FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

0 10 cm

0 10 cm

FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

FOS 241/6 (4)

FOS 922/2FOS 311/10 (1)

FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

FOS 103/5 (3)

FOS 924/2

FOS 1305/3 (3)

FOS 1274/1 (3)

FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

FOS 158/2

0 10 cm

FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

FOS 400/17 (2)

FOS 400/17 (13)

FOS 435/2

FOS 456/7 (3)

FOS 163/2

FOS 347/11 (2)

FOS 832/5

FOS 304/3

FOS 339/4 (1)

FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

0 10 cm

FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

FOS 263/9

FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

45 cm

5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

(10)

(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2 nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 9 : Les coquemars globulaires à lèvre relevée en pâte sableuse (2nde moitié du XIVe-début du XVe siècle).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 437

Publications du CRAHM, 2009

raison d’un ou deux tessons par lot, ce qui correspond auxpourcentages estimés dans les dépotoirs de la secondemoitié du XIVe siècle sur les fouilles de la Cour Napoléonau Louvre12.

2.2.2. Les principales formes

Nous avons choisi de ne décrire d’une façon détaillée queles formes très usitées sur le site ou encore mal connuespar ailleurs, en particulier les coquemars, les prototèles àlait et les couvre-feux. Le tableau 2 permet néanmoinsd’avoir un aperçu de toutes les formes reconnues sur le siteà cette période.

La céramique la plus usitée du site devient le coquemarglobulaire à petite lèvre relevée, se rapprochant ducoquemar à bord éversé décrit sur les fouilles du Louvre13.

Le taux de fragmentation très élevé de notremobilier a empêché tout remontage complet d’un deces pots, cependant leurs caractéristiques sont faciles àpercevoir (fig. 9). Il s’agit de formes visiblement trèsglobulaires, au diamètre d’ouverture avoisinant les 14à 16 cm et au col quasi inexistant. Les lèvres sont engénéral de petite taille, à inflexion externe et relevée, laface intérieure étant souvent creusée d’une légère gorge.Elle peut être fine, située dans le prolongement de laparoi ou au contraire beaucoup plus massive. On noteun épaississement presque constant, intérieurement,au niveau de l’embouchure du pot. L’exemple le plustypique en est FOS 166/6. Cette disproportion entrel’épaisseur de la lèvre et celle des parois s’explique peut-être par le fait que ces céramiques sont souvent reprisesau couteau, après tournage, et avant cuisson. Cesretouches sont parfaitement visibles tant sur l’extérieurque sur l’intérieur des poteries et se traduisent par ladisparition des traces de tournage et par de grandsaplats horizontaux.

D’autres lèvres sont plus trapues, au parement extérieurdroit. En fait, il existe une grande diversité de rebords maisces dernières semblent toujours issues d’une même formede base, plus ou moins fine, creusée ou courte. Une analysepoussée ne dégage d’ailleurs pas de types bien définis.Simplement on s’aperçoit qu’entre les lèvres repliées et cellesplus fines ou plus courtes, se trouve toute la gamme desvariantes possibles. Même un tri par production ne permetpas de relever des ensembles distincts.

Certaines lèvres sont complètement repliées sur l’exté-rieur, dans un mouvement assez complexe (FOS 400/

17 [8] et FOS 453/4 [1]). On peut penser que certainesformes assez compactes, voire trapues, comme FOS125/13 (3), FOS 378/5 ou FOS 400/17 (7) peuventdériver ou s’approcher de ce geste technique.

Ces coquemars sont munis d’une anse, celle-ciaffectant le plus souvent le profil d’un haricot, facebombée sur le dessus : FOS 103/5 (1) (fig. 10),FOS 182/21, FOS 280/16 (1) et FOS 481/5 (1). Seul letesson FOS 268/7 (3) semble faire exception à cette règle.L’anse s’attache sur la lèvre, l’englobant, et outrepasse leniveau de l’embouchure du pot pour venir se raccorder enmilieu de panse.

Nous proposons d’associer ces coquemars à de petitsfonds tripodes souvent retrouvés dans les mêmes coucheset qui présentent des similitudes technologiques (fig. 10).Ainsi, ces pièces sont également reprises sur l’intérieur etl’extérieur et leur diamètre peut s’accorder avec celui desrebords de coquemars. Le seul exemplaire complet(FOS 212/3) montre trois pieds modelés venant se greffersur le fond qui est retouché, régulier et plat. Les fragmentsde base tripodes étant nettement moins nombreux que leslèvres relevées des coquemars, il faut aussi imaginer queces derniers pouvaient parfois posséder une base plane.

Enfin l’originalité de ces petits pots réside dans leurdécoration peinte. Si quelques-uns présentent des motifsde flammules tout à fait classiques (FOS 168/3 [2],FOS 242/11 [3] - fig. 9, FOS 400/17 [6] ouFOS 456/7 [1]) ; d’autres sont ornés de traits parallèlesdisposés en oblique (FOS 212/3 [2], FOS 311/10 [2],FOS 311/10 [3], FOS 325/6 ou FOS 453/4 [2]) peut-êtreréalisés individuellement. Parfois, se trouvent de très longscoups de pinceau disposés horizontalement, d’une façonplus ou moins soignée : FOS 182/21 (fig. 9), FOS 266/2

12. RAVOIRE 1992a.13. RAVOIRE et MONNET 1992.

Tableau 1 - Répartition des différents traitements de surface en fonction des productions

Traitement de surface Pâte sableuse

Reprise au couteau 0

Peinture flammules coulées

176 126 1

2130

Glaçure 228

Glaçure « polychrome » 9

Tableau 2 - Les principales formes par production (XIVe-XVe siècles)

Formes Pâte sableuse Pâte dense

Chevrette 1 0

Coquemar à bord droit 17 8

Coquemar à lèvre relevée 135 25

Couvre-feu 23 35

Cruche à bec verseur pincé 9 26

Lampe sur pied 13 0

Oule 21 13

Pichet 105 6

Poêlon 6 1 ? Tasse polylobée 31 0

Tèle 7 1

Tirelire 1 0

Tableau 2 : Les principales formes par production (XIVe-XVe siècles).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE438

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

(fig. 10), FOS 268/7 (1) (fig. 10), FOS 278/4 (fig. 10),FOS 347/11 (1) (fig. 11), FOS 400/17 (1) (fig. 10) ouFOS 413/5 (5). Enfin dans quelques cas plus rares, ceslongs traits semblent associés à de petits points (ou taches)sans qu’il soit possible de savoir si cet assemblage estfortuit ou volontaire (FOS 378/5 et tessons de panse issusde FOS 1150).

Cette forme voisine avec des coquemars à bord droitde facture plus classique, très fréquents dans toute larégion parisienne, mais relativement peu employés àTremblay (fig. 11). Leur morphologie est maintenant bien

connue et présente peu de variations durant cette période.L’évolution la plus marquante concerne l’inclinaison deleur rebord, droit au début de la période, et qui a tendanceà devenir rentrant fin XIVe/début XVe siècle. Les diamètressemblent se situer dans une fourchette allant de 9 à 14 cmavec de nombreux exemplaires situés à 11, 12 ou 13 cm.Le bord présente un léger renflement à son extrémité etun amincissement en milieu de lèvre. Sa base est souventmarquée par un petit ressaut de pâte qui délimite enprincipe le décor peint. Le décor peint sur les pâtessableuses est exclusivement constitué de flammules.

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

FOS 600/10

FOS 600/8 (2)

FOS 600/11

FOS 1062/7

FOS 1059/2 (1)

FOS 1062/8

FOS 1285/1 (1)

FOS 1285/1 (2)

FOS 900/6

FOS 900/8

FOS 900/7

FOS 346/3

FOS 408/3

FOS 561/9 (1)

FOS 561/9 (2)

FOS 455/4 (1)

FOS 455/4 (2)

0 10 cm

FOS 1222/12

FOS 1222/10 (1)

FOS 1222/10 (3)

FOS 1220/2 (1)

FOS 1221/3

FOS 600/9

0 10 cm

0 10 cm

FOS 1222/11 FOS 688/5

FOS 1062/6

FOS 1138/1 (1)

FOS 1062/11

FOS 1146/5

FOS 695/3 (2)

FOS 516/2 (3

0 10 cm

FOS 453/4 (1)FOS 400/17 (8)

FOS 125/13 (3)

FOS 166/6

FOS 268/7 (3)

FOS 400/17 (7)

FOS 242/11 (3)

FOS 400/17 (10)

FOS 413/5 (5)

FOS 453/4 (2)

FOS 456/7 (4)

FOS 182/21

FOS 481/5 (1)

FOS 103/5 (1)

FOS 266/2

FOS 268/7 (1)

FOS 278/4

FOS 378/5

FOS 400/17 (1)

FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

0 10 cm

0 10 cm

FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

FOS 241/6 (4)

FOS 922/2FOS 311/10 (1)

FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

FOS 103/5 (3)

FOS 924/2

FOS 1305/3 (3)

FOS 1274/1 (3)

FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

FOS 158/2

0 10 cm

FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

FOS 400/17 (2)

FOS 400/17 (13)

FOS 435/2

FOS 456/7 (3)

FOS 163/2

FOS 347/11 (2)

FOS 832/5

FOS 304/3

FOS 339/4 (1)

FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

0 10 cm

FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

FOS 263/9

FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

45 cm

5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

(10)

(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2 nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 10 : Les coquemars globulaires à lèvre relevée en pâte orangée, dense (2nde moitié du XIVe-début du XVe siècle).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 439

Publications du CRAHM, 2009

Le coquemar est muni d’une anse pleine venant seplaquer contre le rebord, parfois en profil en «haricot »avec une extrémité repliée, mais le plus souvent àsection ovale. Un seul exemple, au diamètred’ouverture assez petit, nous montre le percement durebord à l’intérieur duquel vient s’encastrer l’ansepermettant sans nul doute une meilleure fixation. Cesystème d’attache est signalé sur d’autres sites franci-liens, à Meaux ou à Maubuisson par exemple, pour

des pièces du XIVe siècle14. Il est alors également utilisépour l’accroche des anses de pichets.

Dernière pièce sur laquelle nous nous attarderons,FOS 347/11 (3) présente un rebord totalement atypiquepar rapport à notre série. Tournée dans une argile sableusefine, très claire, blanche après cuisson, son rebord au

14. DUREY-BLARY 1993.

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

FOS 600/10

FOS 600/8 (2)

FOS 600/11

FOS 1062/7

FOS 1059/2 (1)

FOS 1062/8

FOS 1285/1 (1)

FOS 1285/1 (2)

FOS 900/6

FOS 900/8

FOS 900/7

FOS 346/3

FOS 408/3

FOS 561/9 (1)

FOS 561/9 (2)

FOS 455/4 (1)

FOS 455/4 (2)

0 10 cm

FOS 1222/12

FOS 1222/10 (1)

FOS 1222/10 (3)

FOS 1220/2 (1)

FOS 1221/3

FOS 600/9

0 10 cm

0 10 cm

FOS 1222/11 FOS 688/5

FOS 1062/6

FOS 1138/1 (1)

FOS 1062/11

FOS 1146/5

FOS 695/3 (2)

FOS 516/2 (3

0 10 cm

FOS 453/4 (1)FOS 400/17 (8)

FOS 125/13 (3)

FOS 166/6

FOS 268/7 (3)

FOS 400/17 (7)

FOS 242/11 (3)

FOS 400/17 (10)

FOS 413/5 (5)

FOS 453/4 (2)

FOS 456/7 (4)

FOS 182/21

FOS 481/5 (1)

FOS 103/5 (1)

FOS 266/2

FOS 268/7 (1)

FOS 278/4

FOS 378/5

FOS 400/17 (1)

FOS 212/3 (2)

FOS 212/3FOS 180/20

FOS 456/7

0 10 cm

0 10 cm

FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

FOS 241/6 (4)

FOS 922/2FOS 311/10 (1)

FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

FOS 103/5 (3)

FOS 924/2

FOS 1305/3 (3)

FOS 1274/1 (3)

FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

FOS 158/2

0 10 cm

FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

FOS 400/17 (2)

FOS 400/17 (13)

FOS 435/2

FOS 456/7 (3)

FOS 163/2

FOS 347/11 (2)

FOS 832/5

FOS 304/3

FOS 339/4 (1)

FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

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FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

FOS 263/9

FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

45 cm

5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

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Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2 nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 11 : Les coquemars à bord droit (XIVe-début du XVe siècle).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE440

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

diamètre d’ouverture très large (environ 16,6 cm),légèrement infléchi vers l’intérieur, se termine par un repliexterne brusque formant un petit aplat. Cette forme està rapprocher du type 2 de Meaux daté de la secondemoitié du XIVe siècle ; l’auteur évoquant d’autre part lapossibilité de coquemars tournés dans «une pâteblanchâtre15».

D’après notre échantillon, les coquemars en pâtedense, malheureusement très fragmentés, semblentfinalement peu différents (fig. 11). Les diamètresd’ouverture tournent autour des 12/13 cm, exceptionfaite de FOS 103/5 (3), de très petite taille (diamètre de8 cm) et qui présente de surcroît un bord droit,légèrement concave, dont l’extrémité de la lèvre estsoulignée d’un petit sillon. Un seul fragment porte undépart d’anse ; cette dernière venant se plaquer sur lerebord et s’ancrer grâce à la perforation réalisée dans celui-ci. Le décor peint en coulées, se déployant jusqu’à la lèvre,semble être la règle sur ces poteries.

Paradoxalement les informations relatives aux pichetsrestent des plus modestes alors que cette catégorie est unedes plus importantes dans la catégorie des pâtes sableuses.Ceci s’explique par la très forte fragmentation de cesrécipients qui ne sont souvent présents que sous forme detessons de panses mais restent néanmoins bien reconnais-sables, du fait de leur décor plastique glaçuré.

En l’absence d’éléments réellement représentatifs, ilest donc difficile de décrire dans le détail ces poteries,celles-ci étant de plus très bien illustrées sur d’autresfouilles parisiennes. Nous remarquerons simplement quenos pichets sont tout à fait conformes à ce que l’on trouvepar exemple à Maubuisson, Saint-Denis ou Paris.

Nous signalerons quelques rares exemples de pichetsréalisés en pâte dense (FOS 182/20 [7] et FOS 212/3 [1]).

Une petite série de oules à lèvre repliée ou triangu-laire se distingue dans notre lot (fig. 12). Il s’agit le plussouvent de céramiques globulaires au diamètred’ouverture avoisinant les 14 cm. La particularité de cetensemble est la quasi-absence de rebords en bandeau, cesderniers étant pourtant encore présents dans notrerégion au XIVe siècle, même s’ils ont alors évolué versdes rebords au relief moins marqué. Seuls quelquesrebords élaborés en pâte dense peuvent être considéréscomme dérivant de cette forme en bandeau (FOS347/11 [2], FOS 366/7 [2] et FOS 832/5). Les oules enpâte sableuse appartiennent toutes au type « lèvre

repliée », avec un fort rétrécissement au niveau del’embouchure, leur lèvre se terminant en pointe etprésentant un parement extérieur pratiquement plat,plus ou moins vertical. Ces formes sont à rapprocherde poteries provenant de Meaux, datées de la secondemoitié du XIVe siècle16. Nous remarquerons la poterieFOS 163/2 atypique de par sa petite taille et sa lèvreramassée.

Certains exemplaires sont munis d’un bec verseurpincé : FOS 919/5 (3) et FOS 926/6 (4), à l’instar de ceque l’on trouve par exemple sur un fragment du XIVe siècleprovenant de l’abbaye de Maubuisson17. Un décor peinten flammules semble être la règle sur ces céramiques.

Nous évoquerons rapidement les lampes à huile dontla morphologie évolue radicalement puisque l’on quitteles petits récipients apodes nécessitant un support pourrevenir à un type plus stable de lampe sur pied haut(fig. 12). Nos fragments sont tous incomplets mais l’onpeut restituer une base réceptacle, creuse ou plate,surmontée d’un pied creux portant des traces de tournagemarquées. Une coupelle dite intermédiaire se situe leplus souvent en partie supérieure du pied, assez large,elle permettait le transport de l’objet sans risque debrûlure. Le réservoir n’est quasiment pas documenté dansnotre ensemble, mis à part deux fragments de rebords àla lèvre plate rentrante portant un décrochement effectuéau couteau et glaçurés intérieurement. Ces réservoirs degrande taille et profonds sont par ailleurs bien connus surd’autres sites. Toutes ces lampes sont tournées en pâtesableuse. La base FOS 400/17 (12) présente la particularité d’avoir été reprise au couteau intérieurement, laissant des traces nettes occultant lesmarques de tournage.

Certains rebords de formes ouvertes de très grandsdiamètres d’ouverture et aux lèvres relevées à section trian-gulaire peuvent être assimilés après examen à des «proto»tèles à lait (fig. 13). Aucune d’entre elles n’est complètemais nous pouvons restituer leur forme au vu des

15. ORSSAUD 1992.

16. Des oules aux petits rebords avec lèvre repliée, amincie à sonsommet, ont été mises au jour lors de fouilles à Meaux, notammentdans la fosse 2088 rue Saint-Rémy (ORSSAUD 1992, pl. 4, p. 136). Cemodèle, noté type 2, reste peu fréquent dans la région meldoise. Onremarque que les exemplaires de Meaux sont toujours exempts depeinture, contrairement à nos céramiques. Leur diamètre oscille entre11,6 et 16 cm. D’autres fragments de ce type de oule, au rebord parfoisdéformé en verseur pincé, ont également été observés à proximité,dans les rebuts d’un atelier de potier du XIVe siècle.

17. DUREY-BLARY 1993.

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 441

Publications du CRAHM, 2009

exemplaires issus des ateliers de potiers de Fosses (fourdu XVe siècle) ou d’exemples extrarégionaux comme ceuxprovenant de la région Rhône-Alpes18 où ces céramiquessont alors notées «vases porte-faisselle». Ces récipients, quiservaient à récupérer le petit lait en surface, se composentd’un pied assez haut et ventru, surmonté d’une vasque audiamètre oscillant entre 16 et 30 cm. Cette coupe, trèsévasée, peut atteindre jusque 6 cm de profondeur(FOS 456/7-1). Une seule base en pâte fine et dense a été

conservée et montre un fond apparemment plat, auxparois légèrement renflées (FOS 241/6 [1]). Il faut doncimaginer une base bombée se resserrant légèrement avantde s’évaser en corolle. L’hypothèse de la présence d’unbec verseur pincé est assez séduisante bien que nous n’enayons repéré aucun dans notre échantillon. Ces objetssont surtout connus grâce aux fouilles d’ateliers, car peureconnus ou peu fréquents par ailleurs. Nous noterons àcet égard leur nombre relativement important dans notreensemble. Cette forme évolue par la suite, au XVIe siècle,sous la forme d’une large coupe à petit pied.18. MACCARI-POISSON 1996.

FOS 927/7 (1)

FOS 948/2 (1)

FOS 1322/2 (1)

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FOS 166/6

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FOS 481/5 (1)

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FOS 862/4

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FOS 426/3 (1) RI+++ 100

FOS 215/8 (4)

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FOS 241/6 (1)

FOS 263/8

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FOS 304/3

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FOS 589/5 (1)

FOS 456/7 (2)

FOS 919/5 (3)

FOS 512/3 (1)

FOS 548/2 (4)

FOS 100/7 FOS 1211/9

0 10 cm

0 10 cm

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FOS 400/17 (12)

FOS 1274/1 (1)

FOS 215/9FOS 251/7

partie érodée partie érodée

FOS 424/5 (2)env. 44 cm

FOS 296

FOS 159/7(RI +++ 100)

FOS 235/5 (1) FOS 241/6 (3) FOS 438/2 (2)

FOS 1334/4 FOS 267/4

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FOS 202/7 (5)25 cm

FOS 204/6 FOS 926/6

44 cmFOS 215/8 (1) FOS 281/4

44 cm

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5 km0

N

Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

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Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 12 : Les oules et lampes sur pied (XIVe-début du XVe siècle).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE442

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

Seuls quelques fragments de rebords ou de manches depoêlons ont été mis au jour, bien que cet ustensile soitgénéralement très fréquent dans les dépotoirs de cettepériode. Leur lèvre, éversée et plate, portant parfois unelégère gorge sur la face supérieure, a tendance par la suiteà s’incliner vers l’intérieur. Les diamètres semblent devenirplus importants au fil du temps. Ces constatations vontdans le sens des observations réalisées sur des séries plusimportantes de la région qui permettent de pallier, enpartie, la minceur de notre échantillonnage.

Aucun fragment de couvercle creux n’était conservé surle site, en revanche deux tessons de couvercles plats ontpu être étudiés (fig. 13). Le premier provient du remblaide surface de la fouille et, par ses caractéristiquesphysiques et stylistiques, complète parfaitement les infor-mations fournies par le second individu. Élaboré en pâteà tuile, il se présente sous la forme d’une galette d’undiamètre d’environ 13,8 cm et d’une épaisseur maximalede 1,6 cm. Son rebord, coupé à angle droit, montre unprofil saillant en partie supérieure. Une anse centrale, de

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FOS 919/5 (1)FOS 549/2

FOS 862/4

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FOS 1211/7

FOS 347/11 (3)

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Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

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Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

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Cour

Jardin

Jardin

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0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du X Ve siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 13 : Les tèles à lait et les couvercles plats (XIVe-début du XVe siècle).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 443

Publications du CRAHM, 2009

forme rectangulaire, à la base percée, permettait sapréhension. L’ensemble de la pièce est retaillé au couteau,ce qui explique le côté net et tranché des parois. Un décorpeint, assez élaboré, recouvre sa face supérieure. Sansdoute effectué au pinceau, il consiste en une ligne centrale,passant sous l’anse et séparant la surface en deux, oùviennent se greffer, de part et d’autre, des traits disposésen oblique et groupés deux par deux. Des traces de feuassez importantes sont visibles sous la base.

Bien que recueilli «hors contexte», ce couvercle peutêtre rattaché aux XIVe-XVe siècles, vu les similitudes d’exé-cution qu’il présente avec des exemples de cette périodeissus de fouilles régionales, comme les fouilles desTuileries19, ou du nord de la France.

Le second fragment de couvercle plat vient d’ailleursconforter cette datation, car issu d’un contexte daté de laseconde moitié du XIVe siècle, il présente des caractéristiques proches de FOS 100/7. Ses mensurationssont quasi identiques (diamètre d’environ 13 cm,épaisseur maximale d’1,6 cm). La pâte peut égalementêtre assimilée à une pâte à tuile bien que les traces de feutrès prononcées rendent cette identification délicate. Ilest entièrement repris sur les côtés et possédait au moinsune anse, décentrée, dont il reste des traces d’accrochetrès érodées. Beaucoup plus abîmé, il nous est difficile decomprendre avec certitude son décor peint qui pourraitpeut-être correspondre à des flammules ou du moins à destraits parallèles.

Les couvre-feux ou couvre-braises, tournés indiffé-remment en pâte sableuse ou en pâte dense, se trouventen grand nombre dans notre ensemble (fig. 14). Les tenta-tives de classement morphologique ne sont pas simples dufait de leur grande fragmentation et de la variété desrebords, visible parfois sur un même objet. Celle-cis’explique sans doute par la difficulté pour l’artisan deproduire une forme parfaitement homogène sur des piècesd’aussi grande taille, le diamètre moyen était d’environ40 cm mais certains exemplaires peuvent atteindre 60 cm.

Morphologiquement, la seule distinction réellementappropriée serait sans doute à établir en fonction de laforme générale : complètement hémisphérique ou avec unrebord haut présentant un bandeau débordant.

Deux couvre-feux, en pâte sableuse, appartiennent sansconteste au premier type. Leur lèvre est repliée extérieu-rement et plus ou moins développée et un décor peint, decoulées et de flammules, est visible sur leur dôme.

Dans le second groupe, nous trouvons FOS 263/9, etéventuellement FOS 202/7. Ces derniers, réalisés en pâtedense, montrent un rebord haut, à la lèvre simplementépaissie, distinct du reste de la céramique par une collerettesaillante. Cet élément est souligné par de forts pincements dela pâte sur FOS 263/9. Son décor peint consiste en longstraits horizontaux, parallèles, effectués apparemment aupinceau et peut-être séparés par des points. Ce motif se trouvepar ailleurs sur des fragments de panse isolés. La présence depincements placés au même endroit nous incite à restituerégalement un rebord haut sur le fragment FOS 202/7 (5).

Malheureusement la majeure partie du reste descouvre-feux concerne des fragments de rebords et il estquasiment impossible d’en déduire leur forme globale.Bien que la tentation soit forte, il paraît difficile de systé-matiquement attribuer les lèvres repliées aux couvre-feuxhémisphériques et les lèvres épaissies aux exemplaires àcarène. On s’aperçoit aussi que les formes sont sensi-blement les mêmes dans les deux productions bien que lescritères soient moins marqués en pâte dense, peut-êtredu fait de l’utilisation d’un matériau plus souple.

Nous décrirons en quelques lignes les principales lèvresrecensées. Tout d’abord les rebords à lèvre repliée sur l’exté-rieur déjà évoqués, cette opération ayant parfois laissé unpetit vide intérieur. Ce geste technique a par ailleurs étérepéré sur certaines lèvres de coquemar ce qui laisserait àpenser que ces céramiques proviennent d’un même atelier.Certaines lèvres ont simplement l’extrémité épaissie, celle-ci pouvant parfois s’inscrire dans un triangle, parfoissoulignée par une petite incision ou une petite inflexiondans la courbe. D’autres petites lèvres, dites en crochet,présentent la particularité d’être recourbées, affectant parfoisaussi la forme d’un L renversé, pointé vers l’extérieur.

De très nombreux fragments de panses (non figurés)peuvent être assimilés à des couvre-feux et présentent trèssouvent des reprises très nettes intérieures et extérieures,effectuées à l’aide d’un outil tranchant et visant à un amincis-sement de la paroi, peut-être dans le but d’alléger l’ensemble.

Bien qu’aucune d’entre elles n’ait été repérée dansnotre ensemble, on imagine sans peine que ces objetsdevaient être munis d’une ou plusieurs anses facilitantleur manipulation, comme le montrent différentsexemples plus complets issus de fouilles régionales. Nousciterons pour mémoire un couvercle à carène saillante dela première moitié du XVe siècle provenant de la CourNapoléon au Louvre20. De même, ils devaient sans doute

20. RAVOIRE 1992.19. VAN OSSEL 1998, p. 306.

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE444

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

être percés de trous d’évent permettant l’évacuation desgaz de combustion.

Concernant la datation de tous ces récipients, nousremarquons qu’ils sont fréquemment en association avecdes céramiques bien repérables et très connues de larégion, tels les coquemars à bord droit, pichets et tassespolylobées à placer dans la seconde moitié du XIVe siècleou au début du XVe siècle. Ces datations sont en parfaiteadéquation avec la stratigraphie, les éléments monétairesprésents et le mobilier métallique.

33.. LLee mmoobbiilliieerr mmééttaalllliiqquuee

Le mobilier métallique issu de la fouille, abondant, secompose de dix-neuf monnaies (ou assimilées), d’objetsen fer, en alliage cuivreux ou en étain. Parmi les monnaies,deux peuvent être rattachées à la fin du XIIe siècle, lamajorité appartenant au XIVe (fig. 15) ou au début duXVe siècle (tableau 3).

La collection des objets métalliques comprend deséléments à rattacher au bâti, au harnachement, à la

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Figure 1 - Localisation de l'intervention

0 100 m

N

Figure 2 - Les principales interventions archÈologiques rÈalisÈes sur le village de Tremblay-en-France

(1)

(2)

(3)

(4)

(5)

(6) (7)(7)

(8)

(9)

(10)

(11)

(12)

Cour

Jardin

Jardin

JardinN

0 10 m

OrnièresFonds de cabane

Fosses

Puits

Structures de combustion

Étable?

Figure 3 - Plan de phasage synthétique des deux principales phases d'occupation

Amas d'objets FOS 0589

US 1211

Rue des Fossés

Cave

Plan des maisons au XVe siècle

Maison IMaison II

Maison III

N

Fonds de cabane

Fosses ou trous de poteau

PuitsStructures de combustion

Silos

Trous de poteau

Niveau de sol

0 10 m0 10 m0 10 m

Fosse ou trou de poteau de datation incertaine

Rue des Fossés

Occupations de la fin du XIe siècle au XIIIe siècle

Opérations archéologiques

Parcelles du cadastre actuel

Hydrographie

Figure 5 - Les oules à rebord en bandeau en pâte sableuse (XIIe siècle)

1re moitié du XIIe siècle

Milieu du XIIe siècle

Figure 6 - Les oules à rebord en bandeau en pâte dense, orangée (XIIIe siècle)

2nde moitié du XIIe-début du XIIIe siècle

XIIIe siècle

Fin du XIIe - 1re moitié du XIIIe siècle

2nde moitié du XIIIe siècle

Figure 7- Les cruches à bec tubulaire en pâte sableuse (XIIe siËcle) - encadrÈ : manche de poÍlon

Fin du XIe-1re moitié du XIIe siècle

XIIe siècle

2nde moitié du XIIe siècle

Figure 8 - Le luminaire et les formes rares (XIIe - XIIIe siËcle)

Lampes à appendice en pâte sableuse (XIIe-début du XIIIe siècle)

Cruche à bec verseur pincé en pâte dense (XIIe siècle)

Bouteille à col haut en pâte sableuse (XIIe siècle)

Anses de coquemars en pâte dense (XIIIe siècle)

Figure 9 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te sableuse (2 nde moitiÈ du XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 10 - Les coquemars globulaires ‡ lËvre relevÈe en p‚te orangÈe, dense (2nde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Figure 11 - Les coquemars ‡ bord droit (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte dense

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Pâte sableuse

2nde moitié du XIVe siècle

Fin du XIVe-début du XVe siècle

Figure 12 - Les oules et lampes sur pied (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte sableuse

Figure 13 - Les tËles ‡ lait et les couvercles plats (XIVe - dÈbut du XVe siËcle)

Pâte à tuile

restitution hypothétique d'une tèle à lait

Figure 14 - Les couvre-feux (seconde moitiÈ du XI Ve - dÈbut du XVe siËcle)

Fig. 14 : Les couvre-feux (seconde moitié du XIVe-début du XVe siècle).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 445

Publications du CRAHM, 2009

serrurerie, des outils, ainsi que des accessoires relatifs à lacuisine ou à la table.

Parmi ces derniers, on dénombre vingt-trois élémentsse rapportant à des couteaux, dont seulement troiscomplets. Ils sont en fer et leurs manches en bois (unmanche conservé par les oxydes, et un attesté par une

bague en alliage cuivreux à l’extrémité du manche), ou enos (trois occurrences). D’après leur taille, il ne s’agiraitpas de couteaux de cuisine, mais plutôt d’objetspersonnels. Il est à noter la présence d’un couteau pliable(FOS0280/1, fig. 16) dont le caractère personnel ne faitguère de doute. Quasiment complet, il présente une lameen fer et un manche en os, riveté sur la soie, décoré d’unesérie de cercles concentriques (datation du contexte XVe-XVIe siècles). Une bonne illustration du statut personnelde ces objets est visible sur le Repas de Noces de Bruegell’Ancien peint en 1568 ou 156921 : un enfant au premierplan porte un canif à la ceinture, on observe que lamajorité des personnages masculins portent leur couteauà la ceinture.

Sur l’ensemble du site, seules deux cuillères ont ététrouvées, toutes deux en étain, l’une est complète (fig. 16)mais pliée à la base du manche, la seconde n’est repré-sentée que par le cuilleron22.

En dehors de ces accessoires et de la céramique,d’autres ustensiles peuvent être rattachés aux activités de

21. Kunsthistorisches Museum, Wien, n° inv. 1027.22. Pierre-Jakez Helias : « couteaux et cuillères sont des objets

personnels».

Fig. 15 : Une des 17 monnaies trouvées sur le site (voirtableau 3), denier de Jean le Bon, frappé entre 1355 et 1357, alliage cuivreux et argent (93073FOS0400/12, identification

réalisée par M. Dhénin, Cabinet des Médailles) issue du remblai d’occupation FOS400. Cette unité stratigra-

phique contenait un lot céramique assez important : plus de 550 tessons dont des fragments de couvre-feu et de tèles à

lait (conseil général de Seine-Saint-Denis, cl. E. Jacquot).

Tableau 3 – Présentation synthétique des monnaies médiévales de la rue des Fossés à Tremblay (identification M. Dhénin, Cabinet des Médailles)

Références Type Datation

93073 FOS0100/4 Billon, 0,35 g France, Philippe IV (1285-1314),

obole bourgeoise, 26 janv. 1311-30 nov. 1314

93073 FOS0125/3 Billon, 1,14 g

France, Philippe VI (1328-1350), double tournois, 2e type, 4e émission,

27 déc. 1348-22 août 1350

93073 FOS0125/4 Laiton, 1,47 g France,

jeton à compter, ca 1350-1400

93073 FOS0154/1 Laiton, 1,89 g France,

jeton à compter, ca 1422-1453

93073 FOS0173/7 Billon, 1,02 g France, roi non identifié (Philippe VI ou Jean II ?),

double parisis, 1328-1364 (?)

93073 FOS0400/12 Billon, 0,70 g

France, Jean II (1350-1364), denier tournois, 3e type, 1re émission,

16 janv. 1356-26 mars 1357

93073 FOS0475/1 Billon, 0,58 g France, Philippe II (1180-1223),

denier parisis d'Arras, 2e type, 1191-1199

93073 FOS0585/3 Billon, 0,29 g France, Philippe IV (1285-1314),

obole bourgeoise, 26 janv. 1311-30 nov. 1314

93073 FOS0585/4 Argent, 1,94 g Flandre, Robert de Béthune, comte (1305-1322),

baudekin, Alost

93073 FOS0585/5 Billon, 0,53g France, Philippe IV (1285-1314),

obole bourgeoise, 26 janv. 1311-30 nov. 1314

93073 FOS0613/2 Billon, 0,73 g Cambrai, Pierre de Marigny, évêque (1306-1309)

93073 FOS0900/2 Billon, 0,42 g France, Philippe II (1180-1223),

obole parisis, 1180-1223

Tableau 3 : Présentation synthétique des monnaies médiévales de la rue des Fossés à Tremblay

(identification M. Dhénin, Cabinet des Médailles).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE446

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

cuisine. On remarque un chaudron en tôle de bronze(FOS 1211/3, fig. 17), dont le bord est renforcé par unebande de fer, sans trace d’élément de préhension, bienque l’on puisse supposer l’existence d’une anse en fer. Laforme est difficilement lisible car l’objet a été très détériorélors de son enfouissement, toutefois, il paraît possible delui restituer une forme à panse globulaire. Le contextedont il est issu est daté par la céramique des XIVe-XVe siècles, stratigraphiquement, il se rattache plutôt auXVe siècle, cependant le contexte suggère une certaineobsolescence puisqu’il s’agit du fond d’un puits.

Des fragments de trépied en fer ont également été misau jour. Le premier, triangulaire, mesure une trentainede centimètres de côté (FOS 0589/1-S, fig. 18 et 19).L’objet est en trois fragments, mais la reconstitution de la

forme complète ne pose pas de problème (fig. 18). Bienqu’étant certainement un élément fréquent de la culturematérielle23, ce type de trépied en fer, destiné à supporterles récipients sur le feu, est rarement découvert en contexted’habitat. Sa présence n’exclut en rien l’utilisation decrémaillères, quelques éléments de chaînes issus de l’amasFOS 0589/1 pouvant d’ailleurs s’y rapporter. Par ailleurs,si le contexte de découverte est à situer aux XIVe-XVe siècles,la datation de ce trépied pourrait être plus ancienne; eneffet, celui-ci, anciennement, brisé, se trouvait au seind’un amas d’objets mis au rebut dans un coin et

23. PESEZ 1984, vol. II, pl. 95; DÉMIANS D’ARCHIMBAUD 1980,p. 479.

0 5 cm

A

B

Fig. 16 : A. couteau pliable (FOS0280/1) quasiment complet(15 fragments) en fer et os (conseil général de Seine-Saint-

Denis, dessin N. Latsanopoulos). B. cuillère (FOS0126/10), étain, XVe-XVIe siècle (conseil général

de Seine-Saint-Denis, dessin, N. Latsanopoulos).

Fig. 17 : Chaudron FOS1211/3, la forme de l’objet est difficilement lisible du fait de sa déformation importante(conseil général de Seine-Saint-Denis, cl. E. Jacquot).

ÉLÉMENTS DE LA TABLE ET LA CUISINE DANS L’HABITAT DE PAYSANS AISÉS D’ÎLE-DE-FRANCE À TRAVERS LES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES 447

Publications du CRAHM, 2009

visiblement destinés à être reforgés (fig. 19), lesquelssemblent avoir été oubliés par la suite. Parmi ceux-ci, unautre fragment de trépied semble identifiable (D, I,fig. 19). Ce dernier, de forme circulaire, est très fragmen-taire, et son identification reste une hypothèse.

CCoonncclluussiioonn

Ainsi malgré l’absence quasi totale de formes complètespour le bas Moyen Âge, cet ensemble permet uneapproche assez détaillée de la céramique en usage sur unsite rural du nord de l’Île-de-France. Ce mobilier, engrande partie issu des couches d’occupation des maisons,d’où son important taux de fragmentation, est remar-quable à bien des égards puisqu’il présente une grandehomogénéité et qu’il permet la reconnaissance de formesrares ou peu connues. Sa datation, que l’on peut attribuerà la seconde moitié du XIVe siècle ou au début duXVe siècle, a été avancée dans un premier temps par uneapproche strictement techno-morphologique et parl’analyse stratigraphique du site. Les nombreux élémentsassociés, tant le mobilier métallique que les monnaies,viennent étayer cette hypothèse. Cette analyse est de plusvalidée par les comparaisons qui ont pu être faites avec lematériel équivalent, issu des principales fouilles urbainesrégionales, daté le plus souvent de la seconde moitié duXIVe siècle ou du début du XVe siècle.

Enfin il semblerait qu’une grande partie de notremobilier soit issu des ateliers de potiers de la vallée de

Fig. 18 : Trépied en fer FOS0589/1-S, dessin à l’échelle 1/4(conseil général de Seine-Saint-Denis,

dessin, N. Latsanopoulos).

Fig. 19 : Amas d’objets FOS 0589/1 (conseil général de Seine-Saint-Denis, cl. IRRAP).

A : ensemble avant démontage et restauration; B : ensemble encours de démontage ; C : Élément du trépied (E), fer à cheval(R) et fragment de chaîne (N); D : Élément d’un second

trépied? (I) et penne de serrure (G).

IVAN LAFARGE ET ANNIE LEFÈVRE448

La cuisine et la table dans la France de la fin du Moyen Âge, p. 425-450

l’Ysieux si l’on en juge par la récente publication de cesofficines24. Morphologiquement plusieurs pièces sontcomparables à des céramiques issues des ateliers 18-300(milieu et seconde moitié du XIVe s.), et 18-700 (fin duXIVe-début du XVe s.), voire pour quelques unes à celles del’atelier 10-500 (1re moitié du XVe s.).

D’une façon plus générale, cette fouille a apportéd’importants éléments qui éclairent la constitution duvillage et, en particulier, met en exergue une mutationprofonde de son organisation dans le courant duXIIIe siècle. Par ailleurs, elle apporte des élémentsintéressant le mode de vie des paysans d’Île-de-France au

bas Moyen Âge, tant par l’organisation du bâti que parl’analyse du mobilier25. D’après les données de la fouille,le statut des habitants de cette partie du village est marquépar une certaine aisance, bien que la quasi-absence deverre à boire, à peine représenté par quelques tessons(15 tessons sur 640 unités stratigraphiques) incite à relati-viser cette première impression. L’étude archéozoologiquepermettra peut-être d’affiner la destination de cesbâtiments (domaine agricole tourné vers l’élevage?) et dejuger du niveau de vie réel des habitants de la rue desFossés.

24. GUADAGNIN 2007.25. Cet article a été écrit en 2005, il ne tient donc pas compte desapports de la publication de Rémy Guadagnin.

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