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L'architecture funéraire punique, Étude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

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ISBN 9973-912-82-4

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La Carthage puniqueDiffusion et permanence de sa culture

en Afrique antique

Actes du 1er Séminaire - Tunis 28 décembre 2008

Institut National du PatrimoineUnité de Recherche : "La Carthage punique :

Diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique"

Édité par Ahmed FERJAOUI

RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche

scientifique et de la TechnologieMinistère de la Culture

Sommaire

Ahmed FERJAOUIRemarques sur l’état actuel de la recherche sur la diffusion de la culture carthaginoise en Afrique

Jaloul BÉJAOUI, Haïfa BEN ABDELOUAHED, Salah BOUHLEL, Boutheina MARAOUI TELMINIContribution à la caractérisation minéralogique, pétrographique et chimique de la céramique punique commune de Carthage et des argiles de la région

Taoufik REDISSIEtudes de quelques thèmes de type égyptisant et orientalisantdes scarabées et scaraboïdes de Carthage

Zohra CHERIFLe filage : un travail féminin à Carthage

Fethi CHELBILA GALITE (Galata) : système de surveillance, de communication et de défense, à l’époque punique

Nabiha JEDDIThaena à la période punique

Nabiha JEDDIPrésence punique à Acholla Botria

Naïdé FERCHIOU À Propos de quelques éléments d’architecture de Zama : Le problème de la diffusion de la culture punique dans l’arrière-pays de Carthage (de Mateur à Siliana)

Mohamed BEN NEJMALe décor architectonique d’Utique à l’époque punique

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Yamen SGHAÏERL’architecture funéraire punique : Etude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

Lilia KHELIFIQuelques reflexions sur les autochtones de Mateur durant l’époque punique

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La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 203

Yamen SGHAÏER*

L’ARCHITECTURE FUNÉRAIRE PUNIQUE :Étude comparative entre le cap Bon,

la Sicile et la Sardaigne1

INTRODUCTION

Le Cap Bon, avec ses conditions géographiques et climatiques, est un riche promontoire favorable à la présence d’une opulente agriculture, et par sa position stratégique il joue le rôle d’avant poste de défense pour la capitale et le territoire punique. Cette presqu’île est tendue comme un doigt vers la Sicile, distante à peine de 140 Km. Elle a connu dans la zone occidentale, à partir du VIe s. av. J.-C. sous le contrôle de Carthage, une transformation des vieux comptoirs phéniciens en riches et puissantes cités fortifiées. Pour la Sardaigne la période punique débute vers 530 / 510 av. J.-C., l’importance de cette région est indiscutable que se soit dans le domaine économique que politique et militaire. La présence de Carthage dans cette île est plus étendue que celle durant la période phénicienne. Compte tenu de la situation géographique stratégique de la presque île du Cap Bon ainsi que des deux îles italiennes (la Sicile et la Sardaigne) et l’importance vitale de ces espaces pour la métropole punique ; les relations entre le Cap Bon et les deux îles semblent être d’une ampleur considérable. La proximité géographique de ces territoires, un bras de mer sépare le Cap Bon de la Sicile et au voisinage la Sardaigne, de même que la présence phénico – punique nous amène à nous interroger : s’agit – il totalement d’une même culture dans le bassin central de la Méditerranée ? Les relations entre ces régions remontent probablement à la préhistoire et la protohistoire, quelques indices suggèrent des rapports abondants entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne comme la probable origine sicilienne des

*. Université de Tunis, faculté des sciences humaines et sociales de Tunis.1. Ce présent article représente une partie d’un travail présenté pour l’obtention d’un master en

histoire et archéologie des civilisations anciennes, soutenu en 2006 à la faculté des sciences humaines et sociales de Tunis. Qu’il me soit permis d’exprimer mes remerciements les plus sincères à M. Habib Ben Younès (directeur de recherches, INP), qui a assuré mon encadrement et la direction de cette recherche.

Yamen SGHAÏER

204 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

Haouanet fréquents au Cap Bon2, la découverte de l’obsidienne dans la cité punique de Kerkouane3 etc. Une étude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne dans le domaine funéraire, qui représente un riche champ d’investigation, paraît intéressante pour savoir l’effet de la proximité géographique et l’appartenance à la civilisation punique sur le monde des morts dans ces régions du bassin central de la Méditerranée. Les rapprochements avec les îles italiennes visent à déterminer quelques aspects du monde funéraire punique, surtout dévoiler une portion des relations entre ces territoires à travers l’étude de l’architecture funéraire.Les similarités et les diversités peuvent déterminer les liens qui unissent ces régions ainsi que les relations entre les populations qui occupent cet espace imposant dans la Méditerranée.

I- SIMILARITÉS ET DIVERSITÉS

Sur le plan architectural la comparaison entre les nécropoles puniques du Cap Bon et celles de la Sicile et de la Sardaigne démontre plusieurs ressemblances mais aussi des distinctions et des spécificités.

1 – Les tombes superficielles Les dépositions superficielles (inhumation en jarre ou déposition à crémation) ainsi que les tombes à fosse représentent des types communs dans la majorité des nécropoles puniques du Cap Bon, Sicile et Sardaigne.

A – Les dépositions superficielles : (Pl. I et II) Les dépositions superficielles ne différent en rien que ce soit les dépositions dans des urnes cinéraires ou bien les inhumations en jarres. Ainsi ces dépositions dans les nécropoles de Kerkouane4 retrouvent des parallèles dans les nécropoles de Lilybée5 et de Palerme6 en Sicile et celles de Nora, Monte Luna, Olbia et Bitia en Sardaigne7. Généralement un matériel céramique (une urne pour l’incinération ou une amphore commerciale pour l’inhumation) constitue la tombe. C’est un type sans complexité, ni aménagements complémentaires

2. Pour cette hypothèse de l’origine sicilienne des Haouanet voir Camps (G.), 1961, pp. 109-110.

3. Fantar (Mh.), 1998, p. 79. L’obsidienne est une roche d›origine volcanique, elle a été importée à Kerkouane

probablement de Pantelleria ou bien de la Sicile. 4. La nécropole du nord de la ville de Kerkouane nous a livré le témoignage de deux sépultures

de ce type dans des urnes placées à même le sol ainsi qu’une sépulture à Areg El Ghazouani, Gallet De Santerre (H.) & Slim (L.), 1983, p. 10.

5. Falsone (G.), 1995, pp. 690-692 ; Bisi (A.-M.), 1978, pp. 21-34. 6. La nécropole de Palerme nous a livré quelques dépositions d’urnes cinéraires, Camerata

Scovazzo (R.) & Castellana (G.), 1981, pp. 50-51.7. Bartoloni (P.) & Tronchetti (C.), 1981, p. 25-28. Levi (D.),1949, pp.20-21.

L’architecture funéraire punique : Etude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 205

Pl. I

Localisation des nécropoles puniques au Cap Bonet typologie tombale

Yamen SGHAÏER

206 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

à l’exception d’un exemple d’une déposition à incinération à Monte Luna surmontée d’un élément de signalisation constitué d’une stèle posée verticalement incluse dans un tumulus8.

B – Les tombes à fosse : (Pl. I et II) Les tombes à fosse sont généralement identiques, c’est le cas pour les tombes à fosse d’Areg El Ghazouani, Cagliari, Monte Luna (T 0)9 et Olbia, avec des feuillures sur les côtés latéraux ou sur tous les côtés. Les tombes à fosse que ce soit au Cap Bon10 ou en Sicile et Sardaigne ont fréquemment les mêmes dimensions, les mêmes formes, ainsi que des procédés d’obturations semblables. Entre autres similarités on distingue que la majorité des tombes à fosse sont dépourvues d’aménagements internes ou externes à l’exception de quelques rares témoignages11, ainsi que l’absence quasi générale de décoration peinte, gravée ou sculptée12.

OndoitnoterquecesressemblancesentrelestombessuperficiellesduCap Bon, la Sicile et la Sardaigne ne représentent pas un élément distinctif ou particulier, la présence de ces types de tombe est presque une constante dans la plupart des nécropoles puniques.

C – Les tombes superficielles absentes au Cap Bon Les nécropoles siciliennes et sardes présentent des types de tombes superficielles absents dans les nécropoles du Cap Bon.

Les tombes à caisson sont fréquentes dans la nécropole de Bitia, plusieurs exemples sont attestés à Monte Luna (T 83), Olbia et Cagliari.

La tombe se compose de plusieurs dalles, la longueur varie entre un minimum de 2,30 pour atteindre un maximum de 3 m, tandis que la largeur est comprise entre 0,90 et 1,40 m13.

Les auges taillées à Lilybée sont un type intermédiaire entre la tombe à fosse et celle à hypogée, la profondeur de ce type de tombe varie entre 1 et 1,5 m, avec des encoches sur les parois opposées mais sans chambre à son extrémité14.

8. Costa (A.-M.), 1983, p. 31. 9. Ibid., 1983, p. 29.10. 50 tombes à Areg El Ghazouani, Fantar (M.), 2002, p.309. 17 tombes à Menzel Temime Ibid.,

p. 302. Cinq à Kélibia, Ben Younes (H.), Chelbi (F.), Fantar (Mh.), 1990, p. 60. 11. Parmi ces rares témoignages on note quelques tombes à Areg El Ghazouani pourvues

d’oreiller (fouilles inédites) ainsi que la tombe 6 de la nécropole méridionale de Tharros pourvue d’une niche. Voir Molina Fajardo (F.), 1984, p. 78.

12. Exception dans une tombe à fosse à Nora, voir Moscati (S.), 1986, pp. 215-216. 13. Bartoloni (P.), 1996, p. 57. 14. Bisi (A.-M.), 1978, p. 26.

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Typologie des hypogées puniques dans le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

Pl. II

Yamen SGHAÏER

208 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

Un type de tombes superficielles est présent à Palerme, pourtant il est absent dans les nécropoles du Cap Bon, il s’agit des auges taillées dans la roche superficielle abritant souvent un sarcophage en calcaire15.

2 – LES HYPOGÉES

* Les tombes à puits Ce type de tombes, absent dans les nécropoles du Cap Bon est majoritaire dans les nécropoles de Lilybée, Monte Luna, Nora, Cagliari et Olbia.

Les dimensions des puits n’atteignent jamais les parallèles de quelques tombes carthaginoises, la profondeur ne dépasse les 7 m que rarement16.Les puits à Lilybée et Cagliari sont pourvus d’encoches pour faciliter l’accès aux chambres.

Les tombes à puits siciliennes et sardes ne présentent pas de différences majeures. Les ressemblances entre les tombes de Lilybée, Monte Luna, Cagliari, Nora et Olbia touchent les proportions, les formes, le nombre de chambre, les aménagements facilitant l’accès à la chambre etc.

* Les tombes à dromos Les tombes à dromos simple : Composées d’un couloir d’accès et d’une chambre funéraire, les tombes à dromos simple sont attestées dans les nécropoles de Kerkouane et Sidi Salem au Cap Bon ainsi qu’à Palerme en Sicile. Le nombre de ce type de tombes est très réduit, l’absence d’escalier est dû probablement à la faible profondeur des puits.

Les tombes tripartites : Le type de tombes le plus rencontré au Cap Bon est sans concurrence la tombe à dromos et plus précisément la tombe tripartite avec un escalier, un couloir d’accès et une chambre sépulcrale (Pl. IV et V, 1).

Ce modèle est aussi présent à Palerme, Monte Sirai (Pl. VI, 1), Sulcis (Pl. VI, 2) et Tharros. Il ne présente pas de différence sur le plan général. Il est conçu et réalisé toujours sur la base de la présence de ces trois éléments. Les tombes à dromos ne manquent pas de détails analogues, que ce soit pour les proportions, ou pour les formes. Les similitudes touchent les escaliers, qui sont généralement taillés sur toute la largeur du puits, les dromos avec leurs formes et proportions, ainsi que la chambre sépulcrale et ses composantes.

15. Tamburello (I.), 1977, p. 35. 16. La profondeur du puits de quelques tombes à Lilybée atteint 10 m, voir Bisi (A.-M.), loc.

cit., 1978, p. 25 et note n° 29.

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Les baies d’accès sont également semblables, de même que les systèmes de fermeture, les plafonds, les paliers et les parois des chambres. Les aménagements annexes rencontrés dans les tombes au Cap Bon comme les niches, les auges sarcophages et les banquettes trouvent également des parallèles dans les tombes siciliennes et sardes. Mais il est à retenir que ces ressemblances sur le plan général n’impliquent pas d’analogies absolues.

Plusieurs types d’escaliers marquent les nécropoles du Cap Bon et sont absents dans les nécropoles de Monte Sirai, Sulcis, Tharros et Palerme17. Les niches à sommet triangulaire ne sont pas attestées dans les tombes siciliennes et sardes contrairement à Sidi Salem et El Haouaria.

L’association entre banquette et auge sarcophage est attestée à Sidi Salem18, Sidi Jamel Eddine19, El Mansourah20 et El Haouaria21 tandis que dans les tombes siciliennes et sardes la présence d’un aménagement implique l’absence de l’autre dans une même chambre.

Les éléments de la signalisation de sépulture sont plus attestés dans les nécropoles siciliennes et sardes22. Généralement ce sont des édicules, cippes et stèles qui ne trouvent pas de parallèles dans les nécropoles du Cap Bon. Les stèles par exemple fréquentes à Palerme23 ne sont attestées qu’à Korba24.

La décoration : (Pl. III) Les motifs et les couleurs de décoration des chambres sépulcrales au Cap Bon et dans les nécropoles sardes sont assez analogues (Pl. V, 2 et VII). Les motifs architecturaux sont presque les mêmes avec des traits de couleur rouge encadrant les niches ou faisant le tour des parois ; ou bien les bandes à motifs architecturaux tels que des losanges ou des triangles25.

17. L’escalier avec des marches à deux volées en équerre ou bien à volée double et à montée parallèle sont absents dans les nécropoles sardes et siciliennes.

18. La tombe 26 à Sidi Salem comporte une auge sarcophage ainsi qu’une banquette. Voir Fig. 11.19. C’est la tombe 6 à Sidi Jamel Eddine qui comporte deux auges sarcophages et une banquette

interpariétale. Voir Fantar (M.), loc. cit., p. 344. 20. Une tombe à hypogée à El Mansourah abrite une banquette et une auge qui, compte tenu de

ses dimensions semble servir au dépôt de quelques éléments de mobiliers. Voir Ben Younes (H.), 1995, p. 82.

21. La tombe d’El Bania comporte deux auges sarcophages et une banquette simple. Ben Younes (H.) & Ghaki (M.), 1987, p. 265.

22. Plusieurs éléments de signalisation ont été retrouvés dans les nécropoles sardes, parmi lesquels on note les cippes de Tharros et Sulcis. Voir Tore (G.), 1995, Krings éd., pp.483-493.

23. Tamburello (I.), 1967, p. 354-378.24. Les stèles de Korba ont été retrouvées hors leur contexte archéologique.25. Mattazzi (P.), 1994, pp. 24-29.

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Tombes avec décoration dans les nécropoles puniquesdu bassin occidental de la Méditerranée

Pl. III

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La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 211

Même situation pour les motifs eschatologiques, par exemple les motifs apotropaïques (le signe dit de Tanit), les motifs astraux (disque et croissant), les motifs prophylactiques (la main), les représentations anthropomorphiques etc. Pour la décoration, quelle soit peinte, gravée ou sculptée, les hypogées sardes sont analogues aux tombes du Cap Bon26. Contrairement à cette situation, les hypogées siciliens sont presque totalement dépourvus de décoration. Aucune tombe à Palerme ou à Lilybée n’est ornée d’une décoration peinte proche de celle de la tombe VIII du Djebel Mlezza ou la tombe de l’uræus à Cagliari. On ne rencontre pas sur les parois des tombes siciliennes des motifs apotropaïques, astraux ou même des simples motifs architecturaux. Cette absence de différents types de décor à Palerme ne peut pas s’expliquer dans sa totalité par la nature de la roche ou le mauvais état de conservation à l’intérieur des chambres sépulcrales. La situation à Lilybée ne diffère que par la découverte de quelques stèles et édicules richement décorés, mais il est nécessaire de signaler que ces œuvres sont tardives, datant pour la plupart du Ier s. ap. J-C., tandis que les hypogées puniques sont dépourvus de décoration27.

26. Ibid., 1994, pp. 17-24 et pp.27-29. 27. Bisi (A.-M.), 1971, p. 747.

Pl. IV

1 – Tombe 5 : El Mansourah. Escalier, dromos et baie d’accès.

2 – Tombe à dromos d’Areg El Ghazouani.

Pl. IV

1 – Tombe 5 : El Mansourah. Escalier, dromos et baie d’accès.

2 – Tombe à dromos d’Areg El Ghazouani.

1- Tombe 5 : El Mansourah.Escalier, dromos et baie d’accès.

2- Tombe à dromos d’Areg El Ghazouani.

Pl. IV

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Pl. V

1 – Plan et coupe de la tombe 6 à El Mansourah. (H. Ben Younes, travail inédit).

2 – Pan et coupe de la tombe dite de Sid à Cagliari (F. Barreca, la civilta fenicio-punica in Sardegna, Sassari, 1986, P. 214, Fig. 176).

Pl. V

1 – Plan et coupe de la tombe 6 à El Mansourah. (H. Ben Younes, travail inédit).

2 – Pan et coupe de la tombe dite de Sid à Cagliari (F. Barreca, la civilta fenicio-punica in Sardegna, Sassari, 1986, P. 214, Fig. 176).

1- Plan et coupe de la tombe 6 à El Mansourah(Ben Younes H., travail inédit)

2- Plan et coupe de la tombe dite de Sid à Carthage(Barreca F., la civilta fenicio-punica in Sardegna, Sassari, 1986, p. 214, fig.176)

Pl. V

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Pl. VI

1 – Plan général de la nécropole de Monte Sirai (P. Bartoloni, « Scavi nelle necropoli di Monte Sirai », Quaderno 3/1, Roma, 2002, fig. 1).

2 – Plan d’un secteur de la nécropole de Sulcis (P. Bartoloni, Sulcis, 1989, fig. E).

Pl. VI

1 – Plan général de la nécropole de Monte Sirai (P. Bartoloni, « Scavi nelle necropoli di Monte Sirai », Quaderno 3/1, Roma, 2002, fig. 1).

2 – Plan d’un secteur de la nécropole de Sulcis (P. Bartoloni, Sulcis, 1989, fig. E).

1- Plan général de la nécropole de Monte Sirai(Bartaloni P., «Scavi nelle necropoli di Monte Sirai», Quaderno 31/, Roma, 2002, fig.1)

2- Plan d′un secteur de la nécropole de Sulcis(Bartaloni P., Sulcis, 1989, fig. E)

Pl. VI

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Pl. VII

1 –Décoration peinte à Kélibia. (H. Ben Younes, travail inédit)

2 – Tombe 85 à Sidi Salem (Mh. Fantar, “l’archéologie punique au Cap Bon”, Rivista di studi fenici, 13, 2, 1985, Pl. 22. 2).

Pl. VII

1 –Décoration peinte à Kélibia. (H. Ben Younes, travail inédit)

2 – Tombe 85 à Sidi Salem (Mh. Fantar, “l’archéologie punique au Cap Bon”, Rivista di studi fenici, 13, 2, 1985, Pl. 22. 2).

1- Décoration peinte à Kélibia(Ben Younes H., travail inédit)

2- Tombe 85 à Sidi Salem(Fantar M.-H., «L′archéologie punique au Cap Bon», Rivista di studi fenci, 13, 2, 1985, pl. 22.2)

Pl. VII

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La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 215

II- Les causes de ressemblance

1- les nécropoles de la Sardaigne L’île de la Sardaigne a connu depuis 750 av. J.-C. des établissements phéniciens fixes qui, sur le plan funéraire, se traduisent par la présence de nécropoles phéniciennes à Monte Sirai, Bitia, Tharros et Sulcis28. Ces nécropoles se caractérisent par une présence prépondérante de la crémation tandis que d’un point de vue typologique les tombes sont généralement superficielles.

Les Phéniciens, qui ont limité leur présence aux zones côtières ou à quelques portions plus internes, ont eu des relations pacifiques et en symbioses avec les populations indigènes.

Les interventions militaires de Carthage dans l’île qui datent probablement de 535-510 av. J.-C., ont longtemps suscité les interrogations surtout à propos des adversaires contre qui ces opérations ont été menées.

L’hypothèse avancée considère cette intervention comme une expansion dirigée contre certaines cités phéniciennes de la Sardaigne sinon contre toutes29.

Cette optique d’occupation du territoire ou ce programme d’expansion a dû faire face à une nette opposition de la part des indigènes, la réponse de Carthage était ferme et décisive. Des dizaines sinon des centaines de villages nuragiques disparaissent dans un arc d’une trentaine d’années.

La destruction de la majorité des cités phéniciennes ainsi que la chasse des populations autochtones répondaient probablement au programme de Carthage de la colonisation de la Sardaigne. Mais le but initial de Carthage était en plus du contrôle militaire de l’île, l’utilisation de ce territoire économiquement. L’exploitation agricole était l’une des préoccupations carthaginoises en Sardaigne.

Les actions militaires ont eu pour conséquence le dépeuplement de quelques centres phéniciens dont l’exemple de Monte Sirai est révélateur30 cependant ces actions ont causé une forte punicisation en Sardaigne due à l’arrivée des Puniques d’Afrique du Nord31.

28. Tronchetti (C.), 1995, Krings éd., p. 712 et pp. 724-727. 29. Ibid., p. 728-730.30. Bartoloni (P.), 2002, pp. 73-74. 31. Tronchetti (C.), loc. cit., 1995, p. 729.

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216 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

La présence des Puniques, dont une partie est probablement de souche libyque est à l’origine des grandes transformations dans le monde funéraire sarde. Dès l’occupation carthaginoise de la Sardaigne jusqu’au IIIe s. av. J.-C. l’inhumation devient le mode de sépulture dominant à Monte Sirai, Sulcis, Tharros, Cagliari, Bitia et Olbia32 et cela en opposition à la dominance de la crémation dans les nécropoles phéniciennes précédentes. Ce changement substantiel et total des modes de sépulture est à la fois un argument de plus qui maintien l’hypothèse déjà avancée et démontre l’arrivée des Puniques d’origine libyque en Sardaigne, mais c’est aussi une conséquence de cette forte occupation qu’on peut qualifier de générale33. En effet, le passage de la crémation à l’inhumation n’épargne aucune nécropole sur l’île, ainsi les ressemblances architecturales entre les tombes puniques au Cap Bon et celles de Monte Sirai, de Sulcis et de Tharros ne peuvent être guère attribuées à des causes de type géologiques mais plutôt à des causes culturelles et ethniques qui sont à l’origine de telles analogies34. Mais les ressemblances ne touchent pas dans tous les cas la structure de la tombe, ainsi en présence de tombe à puits à Monte Luna, Cagliari et Nora les similarités ne sont pas absentes sur le plan architectural, avec les aménagements internes comme les niches et les banquettes ou bien avec les décorations surtout peintes et leurs motifs communs avec ceux des hypogées du Cap Bon. La présence punique sur l’île de la Sardaigne est vraisemblablement la cause de ces ressemblances architecturales entre les nécropoles du Cap Bon et sardes, tant pour le type des tombes que pour la décoration et le passage de la crémation vers l’inhumation. Mais le problème qui reste toujours à résoudre concerne les ressemblances sur le plan architectural qui n’ont pas touché toutes les aires funéraires puniques en Sardaigne. Quelles sont les causes de cette diversité dans la typologie tombale dans les nécropoles de la Sardaigne ? Ce qui attire l’attention est que l’hypothèse de la présence des Puniques de souche libyque dans plusieurs nécropoles sardes n’implique pas forcément la présence des tombes à dromos. Contrairement à la situation déjà attestée au Cap Bon où la tombe à dromos règne dans toutes les aires funéraires, la Sardaigne ne présente pas une uniformité dans la typologie des tombes. Différents type de tombes dominent dans chaque nécropole, généralement se sont les tombes à dromos à Monte Sirai, Sulcis et Tharros, les tombes à puits à Cagliari, Nora, Monte Luna et Olbia et les tombes à caisson à Bitia. Dans la nécropole de Monte Luna, les décorations peintes, les modes de sépulture, les mobiliers funéraires ainsi que les accessoires internes et

32. Bartoloni (P.), 1981, suppl., p. 1333. Tronchetti (C.), loc. cit., 1995, p. 730 et Bartoloni (P.), loc. cit., 2002, p. 74-77. Ibid., 1996,

p. 57. 34. Bartoloni (P.) & Tronchetti (C.), 1981, p. 26.

L’architecture funéraire punique : Etude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 217

externes des tombes plaident en faveur de la présence de la composante nord africaine ; cette composante est toujours la plus émergente dans la cité de Monte Luna35. L’étude de la nécropole de Monte Luna démontre que dès le Ve s. les Puniques sont présents, avec leurs traditions eschatologiques et culturelles, surtout l’élément libyque36. Dans la nécropole de Bitia la période successive à la conquête carthaginoise se caractérise par une mutation radicale des rites funéraires qui passent de la crémation à l’inhumation, tandis que la typologie tombale a acquis durant l’époque punique un aspect décidément monumental avec les tombes à caisson37. Ce changement est dû à la présence des Puniques nord-africains probablement surtout d’origine libyque38.

2 - La Sicile

La grande île italienne a connue une présence phénicienne qui remonte à la fin du VIIIe s. av. J.-C. Cette présence s’exprime dans le domaine funéraire par une vaste nécropole phénicienne à Motyé, dont la typologie des tombes se limite à des tombes superficielles où le rite de la crémation est prépondérant39. La bataille d’Himère en 480 av. J.-C. et la destruction de Sélinonte et Agrigente par Carthage, ainsi que la destruction de Motyé vers 397 av. J.-C. par les Grecs démontrent bien les conflits entre Carthage et les colonies grecques, le combat pour assurer le contrôle de ce territoire ne cesse presque jamais. Le caractère militaire des établissements puniques, que se soit à Lilybée ou à Palerme, confirme l’importance stratégique de l’île. Le programme de la présence carthaginoise est en effet une réponse à des dangers et menaces surtout grecs40, l’importance de la Sicile de point de vue stratégique a incité Carthage à occuper presque la moitié de la grande île italienne. Les nécropoles de Lilybée n’ont pas connu de tombes à dromos, la présence sporadique d’une telle structure illustre la différence entre la situation déjà relevée en Sardaigne. Les nécropoles de Lilybée et de Palerme se distinguent par l’absence de décoration et le nombre très réduit des tombes qui comporte des aménagements complémentaires tels que les niches ou les banquettes.

35. Costa (A.-M.), 1983, p. 32.36. Ibid. 37. Bartoloni (P.), 1996, p. 57. 38. Ibid., p. 52. 39. Les types de tombes à Motyé sont : tombe en ciste lithique, tombe en caisson, tombe à

petit puits circulaire taillé dans la roche et dépositions à urnes cinéraires. Falsone (G.), 1995, pp. 690-691.

40. Krings (V.), 1995, Krings éd., p. 244.

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218 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

Les aires funéraires de Lilybée présentent des types de tombes inconnus au Cap Bon : les tombes à puits et les loculi sont des structures totalement absentes dans les nécropoles puniques du Cap Bon. La nécropole de Palerme, la plus proche sur le plan architectural des tombes du Cap Bon, ne manque pas de différence surtout avec l’utilisation presque régulière des sarcophages monolithiques en grès ainsi que l’absence de décoration. Il est difficile de comprendre les causes de la présence de tombes à dromos à Palerme et l’absence de ce type à Lilybée.

CONCLUSION

Notre tentative de comparaison entre le monde funéraire punique au Cap Bon et celui de Sicile et de Sardaigne permet de distinguer des ressemblances sur le plan architectural, surtout entre les hypogées à dromos du Cap Bon et celles en Sardaigne, des similarités qui dépendraient hypothétiquement des événements historiques, renverront probablement vers des causes ethniques. La situation différente en Sicile se traduit par des diversités dans le domaine de l’architecture funéraire et même les ressemblances se limitant à la seule nécropole de Palerme sont loin d’être le résultat d’une présence éminente de l’élément libyque dans la cité, contrairement à la situation déjà relevée à Monte Sirai ou à Sulcis par exemple. Le Cap Bon se présente comme une unité non seulement géographique mais aussi ethnique et culturelle. Le paysage funéraire au Cap Bon se caractérise par son homogénéité et sa concordance dans le domaine de l’architecture funéraire. Cette unité n’est pas sans limites, les diversités et les spécificités régionales touchent presque toutes les aires funéraires. Pour la Sicile l’unité géographique ne semble pas traduire une unité ethnique et culturelle, les cités de Motyé et Palerme sont d’origine phénicienne tandis que Lilybée est une fondation carthaginoise, les nécropoles siciliennes présentent une typologie tombale assez diversifiée. Les nécropoles puniques de la Sardaigne représentent des témoignages sur la valeur de la présence des Puniques d’origine libyque dans l’île comme par exemple à Monte Sirai, Sulcis, Monte Luna et Bitia41. L’élément libyque dans le Cap Bon représente une composante fondamentale dans la structure de la civilisation punique. La présence des Puniques d’origine libyque en Sardaigne demeure de plus en plus certaine durant l’occupation carthaginoise. La proximité de la Sicile a permis des relations d’une ampleur considérable avec la presque île du Cap Bon ; les populations du Cap Bon ont eu depuis des périodes préhistoriques des contacts et des échanges avec les Sicules, on doit rappeler que les Haouanet fréquents au Cap Bon semble être d’origine sicilienne42.

41. Bartoloni (P.), 2002, pp. 73-74.42. Les structures funéraires en Sicile qui semblent être l’origine des haouanet remonte à la fin

L’architecture funéraire punique : Etude comparative entre le Cap Bon, la Sicile et la Sardaigne

La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique 219

Les influences entre les populations du Cap Bon et des deux îles italiennes semblent en effet traduire des liens ethniques et nous pousse à poser la question de l’origine de ces populations de la Méditerranée occidentale. Dans le monde funéraire, la pratique de l’inhumation est caractéristique pour les Libyques du Cap Bon ainsi que les Elymes de la Sicile et les Nuragiques de la Sardaigne. La présence punique dans ces territoires a certainement changé l’architecture des tombes, mais l’eschatologie et les croyances funéraires représentent un mélange et une fusion de plusieurs influences grecques, égyptiennes, phéniciennes ainsi que les éléments autochtones etc. Les autochtones au Cap Bon sont des Libyques phénicisés, c’est un indigène dont le contact avec les Phéniciens l’a transformé en une entité nouvelle non pas ethnique mais culturelle, c’est le Punique. Les Puniques en Sicile sont certainement différents de ceux au Cap Bon, cette appartenance à un fond culturel commun ne se manifeste pas par une similarité complète dans le monde funéraire. Tandis que à cause des événements historiques exceptionnels (les actions militaires de Carthage en Sardaigne et le programme d’occupation du territoire) l’arrivée des Puniques d’Afrique du Nord transforme complètement le monde funéraire phénicien caractérisé par la pratique de la crémation. C’est cette nouvelle culture imposée par le glaive en Sardaigne qui a permis la présence des tombes à dromos semblables aux nécropoles du Cap Bon, ce qui autorise à supposer que ces Puniques en Sardaigne ont probablement une origine ethnique libyque surtout avec les aménagements internes, les motifs de décorations, la prépondérance de l’inhumation etc. Le faciès punique dans le bassin occidental de la Méditerranée présente diverses variétés locales, chaque nécropole se distingue par une spécificité généralement architecturale. Malgré les variations et les spécificités régionales caractérisant les nécropoles du Cap Bon, Sicile et Sardaigne ces aires funéraires se placent dans un contexte plus général : celui de l’univers punique dans le bassin occidental de la Méditerranée. À partir de ce point, cette étude comparative peut être élargie pour englober les nécropoles puniques du Sahel en vue d’une meilleure connaissance des relations entre cette région avec le Cap Bon et les îles italiennes, d’autant que plusieurs indices permettent de distinguer des similarités dans l’architecture des tombes, que se soit au Cap Bon avec la tombe à patio à Korba, ou bien à Olbia où plusieurs hypogées ressemblent aux tombes du Sahel. Les nécropoles puniques du Cap Bon, de la Sicile et de la Sardaigne présentent un témoignage important sur la diversité des cités à l’intérieur d’une matrice culturelle commune43. Il convient d’interroger le monde des vivants (habitats, fortifications, …) et le monde sacré (sanctuaires, inscriptions et stèles votives …) pour

de l’age du bronze début de l’age de fer. Camps (G.), 1961.43. Tronchetti (C.), loc. cit., 1995, p. 736.

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220 La Carthage punique : diffusion et permanence de sa culture en Afrique antique

connaître au delà des répertoires généraux et des plans communs les spécificités régionales et les distinctions particulières de chaque cité. L’étude des nécropoles confirme cette diversité qui démontre que la civilisation punique est loin d’être une unité indivisible. Si la civilisation punique est une variété ethnique et culturelle, la civilisation libyque aussi ne peut être considérée comme une unité. Le Libyque au Cap Bon, dont les relations avec les peuples de la Sicile et la Sardaigne sont toujours mal connues, a démontré une maîtrise et une gestion du terrain qui se traduit par une forte occupation du sol dans les zones côtières et internes, les haouanet sont répartis dans presque toutes les régions du Cap Bon. Mais l’étude des populations autochtones doit dépasser le cadre du Cap Bon ou bien du Nord et du Sahel tunisiens, pour atteindre les îles de la Sicile et la Sardaigne. Sans insérer cette étude dans un cadre méditerranéen et déterminer les relations et influences entre Libyques, Elymes, Sicules et Nuragiques on ne peut pas connaitre les diversités et les spécificités de cette civilisation libyque.

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