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Le faciès monétaire des oppida de Sermuz et du Bois de Châtel (VD) et la filiation typologique...

Date post: 07-Feb-2023
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ETUDES anne Geiser Le faciès monétaire des oppida de Sermuz et du Bois de Châtel (VD) et la filiation typologique des quinaires à la légende VATICO Paradoxe de notre époque où les outils de plus en plus sophistiqués de la recherche révèlent une précision historique inégalée, les pouvoirs publics ne parviennent pas toujours à endiguer les pillages de sites archéologiques. si la perte d’informations scientifiques nuit parfois à la compréhension de notre histoire ancienne, quelques passionnés réussissent fort heureusement à rassembler ces trouvailles aux contextes à jamais perdus. ainsi, un collectionneur suisse conserve une série de monnaies qui proviendrait, selon ses sources, de prospections non autorisées menées dans plusieurs sites laténiens tardifs, notamment à sermuz, «sur Châtillon» (commune de Gressy, VD) et au bois de Châtel (communes d’avenches - Donatyre, VD). Il a bien voulu nous en confier quelques-unes pour étude 1 . Parmi celles-ci, se trouve une série de 7 quinaires gaulois dont la filiation typologique avec les quinaires à la légende V aTICo s’avère des plus probables. si la certitude des trouvailles officielles ne peut être remise en cause, celle de monnaies en mains privées est sujette à caution. nous tenons compte néanmoins de ces trouvailles hypothétiques dans les faciès examinés, tout en gardant à l’esprit leur plus faible certitude. La rareté d’une telle documentation pour cette période de notre histoire lui confère en outre une valeur qui dépasse largement le seul cadre archéologique de leur provenance. Le retour des Helvètes de Bibracte et les oppida de Sermuz et du Bois de Châtel La chronologie et la composition de ces faciès s’avèrent intéressantes, car non seulement elles correspondent à la période historique postérieure à l’épisode de bibracte en 58 av. J.-C., mais elles mettent aussi en évidence des usages monétaires inconnus jusqu’ici. selon la tradition historique, après bibracte 2 , César contraint les Helvètes à retourner sur le Plateau suisse. Leur départ de ce territoire (incendie de leurs oppida) ne semble pas avoir laissé de traces tangibles 3 . si plusieurs de leurs anciens sites ne sont pas occupés à nouveau, comme en atteste par exemple le faciès monétaire à ce jour identifié au Mont Vully 4 , d’autres témoignent 7 1. Qu’il soit remercié de son précieux soutien qui permet d’ajouter une page à l’histoire monétaire de notre pays. 2. CÉsar, B.G., I, 23-28. 3. SPM 1999, p. 319. 4. auberson, GeIser 2001, pp. 59-97 et pl. 7-11.
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ETUDES

anne Geiser

Le faciès monétaire des oppida de Sermuz et du Bois de Châtel (VD) etla filiation typologique des quinaires à la légende VATICO

Paradoxe de notre époque où les outils de plus en plus sophistiqués de larecherche révèlent une précision historique inégalée, les pouvoirs publics neparviennent pas toujours à endiguer les pillages de sites archéologiques. si laperte d’informations scientifiques nuit parfois à la compréhension de notre histoireancienne, quelques passionnés réussissent fort heureusement à rassembler cestrouvailles aux contextes à jamais perdus.

ainsi, un collectionneur suisse conserve une série de monnaies qui proviendrait,selon ses sources, de prospections non autorisées menées dans plusieurssites laténiens tardifs, notamment à sermuz, «sur Châtillon» (commune deGressy, VD) et au bois de Châtel (communes d’avenches - Donatyre, VD). Ila bien voulu nous en confier quelques-unes pour étude1. Parmi celles-ci, setrouve une série de 7 quinaires gaulois dont la filiation typologique avec lesquinaires à la légende VaTICo s’avère des plus probables. si la certitude destrouvailles officielles ne peut être remise en cause, celle de monnaies enmains privées est sujette à caution. nous tenons compte néanmoins de cestrouvailles hypothétiques dans les faciès examinés, tout en gardant à l’espritleur plus faible certitude. La rareté d’une telle documentation pour cettepériode de notre histoire lui confère en outre une valeur qui dépasse largementle seul cadre archéologique de leur provenance.

Le retour des Helvètes de Bibracte et les oppida de Sermuz et du Bois

de Châtel

La chronologie et la composition de ces faciès s’avèrent intéressantes, carnon seulement elles correspondent à la période historique postérieure à l’épisodede bibracte en 58 av. J.-C., mais elles mettent aussi en évidence des usagesmonétaires inconnus jusqu’ici.

selon la tradition historique, après bibracte2, César contraint les Helvètes àretourner sur le Plateau suisse. Leur départ de ce territoire (incendie de leursoppida) ne semble pas avoir laissé de traces tangibles3. si plusieurs de leursanciens sites ne sont pas occupés à nouveau, comme en atteste par exemplele faciès monétaire à ce jour identifié au Mont Vully4, d’autres témoignent

7

1. Qu’il soit remercié de son précieux soutien qui permet d’ajouter une page à l’histoire monétairede notre pays.

2. CÉsar, B.G., I, 23-28.

3. SPM 1999, p. 319.

4. auberson, GeIser 2001, pp. 59-97 et pl. 7-11.

d’occupations postérieures à 58, comme sermuz au sud-est d’yverdon-les-bains, et le bois de Châtel, au nord-est d’avenches. La découverte desoppida tardifs de sermuz et du bois de Châtel relève d’investigations archéo-logiques partielles. Mais s’agit-il d’occupations «civiles» indigènes ou decamps militaires à caractère gallo-romain? Les faciès monétaires de ces sitespeuvent fournir quelques éléments de réponse à ces questions.

Sermuz «Sur Châtillon» (commune de Gressy, VD)

Fig. 1: Carte des principaux oppida du second age du Fer ensuisse occidentale. (Fond de carte Wikipedia, DaoJ. Genechesi).

8

5. bruneTTI, CurDy 2007, p. 42. fig. 287.

Fig. 2: situation de l’éperon de sermuz(dessin de P. Curdy)5.

C’est en 1983 et 1984 qu’une première fouille est menée par l’archéologiecantonale à sermuz. elle permet de comprendre la fonction de la butte siseau nord d’un plateau d’environ 7 hectares, un oppidum muni d’un rempart,autrefois d’environ 150/170 mètres de longueur6. agrémenté d’un parementde pierres sèches et renforcé par une armature interne de poutres de boisentrecroisées et clouées, celui-ci répond exactement à la description du murgaulois (murus gallicus) par Jules César7. Ce type de fortification qui se rencontresurtout en europe occidentale est le seul actuellement mis en évidence sur lePlateau suisse. Il semblerait qu’au moment de la création de l’oppidum desermuz, le site voisin d’yverdon-les-bains n’est plus fortifié, mais continue àse développer8.

L’occupation de sermuz demeure pratiquement inconnue, en dépit deprospections très partielles à la surface de l’oppidum qui ont permis de récolterdu mobilier céramique et métallique principalement. ainsi, 121 monnaies antiquesdécouvertes à sermuz sont aujourd’hui conservées au Musée monétaire.outre 61 pièces publiées en 1998, 60 nouvelles trouvailles recueilliesprincipalement par P.-a. Capt ont rejoint la collection cantonale9. 22 autresfont partie d’une collection privée. Leur récolte dans le site ne peut donc pasêtre entièrement assurée. avec le reste du mobilier archéologique, ces piècespermettent de situer l’occupation de l’oppidum entre le milieu du Ier s. avantnotre ère et le début de l’empire romain.

9

6. bruneTTI, CurDy 2007, pp. 542-563.

7. CÉsar, B.G., VII, 23, décrit ce type d’architecture très particulier, à propos de bourges en 52avant J.-C. Voir aussi PFLuG 1999.

8. bruneTTI, CurDy 2007, p. 620.

9. BACM 1998; en dernier lieu, bruneTTI, CurDy 2007, pp. 570-571 et 589-570.

Période LT type 1998 1998-2007 Coll. privée

Total

LTD2b quinaires des Helvètes

9340

9345

9350

9355

au rameau

à la légende VILos/VIros(transition rameau - VaTICo)

transition rameau - nInno

nInno/cheval

nInno/onnIn sanglier

nInno/MaVC sanglier

dérivé nInno/croix cantonnéede torques

2

3

2

1

1

4

1

7

1

1

5

7

1

1

1

7

1

10

Période LT type 1998 1998-2007 Coll.privée

Total

LTD2a-LTD2b drachmes et quinaires de la Celtique

3204

4858

5252

drachme à la croix

à la lyre

var. anneaux/monogramme

1

1

1

1

1

1

LTD2b quinaires de la Celtique

5405-5411

5550

4478

9020

4484

4525

4805

5044

5072

6342

7177

7187

Q.DoCI saM F.

ToGIrIX

DVraT IVLIos

soLIMa/CoLIMa

VIIPoTaL

arIVos sanTonos

aTPILLI/orCITIrIX

DubnoCoV/DubnoreIX

LITaVICos

anDeCoM/anDeCoMbos

CaLeDV à l’esse

aTeVLa/VLaTos

1

4

1

1

1

3

3

4

1

2

1

1

3

1

1

2

2

7

1

3

8

1

1

1

1

2

2

1

LTD2a-b obole quinaire du Sud-Est

4871

5762

imitation (régionale?)

DVrnaCos ausCroCos 1

1 1

1

Total argent 14 23 21 58(84.05%)

LTD2a-LTD2b bronze coulé de la Celtique

7445

8329

à la tête d’indien

au trois poissons 2

1

1

1

3

LTD2b bronze coulé de la Celtique

5083

5527; 5538

aLaVCos

ToC

1

3 1

1

4

LTD2a-LTD2b bronze frappé de la Celtique et du Sud-Est

7565

1969?

GIaMILos/sIInV

ind. Marseille? 1

1 1

1

Total bronze 7 3 1 11(15.94%)

TOTAL GAULOISES 21 26 22 69

11

Période LT type 1998 1998-2007 Coll.privée

Total

211-27 av. J.-C. RRC/RPC Rome, République

211-27 av. J.-C.

99-90 av. J.-C.

79-70 av. J.-C.

49-40 av. J.-C.

39-30 av. J.-C.

38 av. J.-C.

38/36 av. J.-C.

36 av. J.-C.

Ind.

334.2;342.5b

401.1

494.23;462.2

544.14;529.2

rPC I, 620

rPC I, 515

rPC I, 517

rome, république, bronze

rome, république, denier

rome, république, denier

rome, république, denier/quinaire

rome, république, denier

rome, république, octave,Italie, bronze

rome, république, octave,Copia, bronze

rome, république, octave,Vienne, bronze

19

1

1

1

3

24

2

1

2

2

1

2

43

2

1

2

2

3

4

2

TOTAL

RéPUBLIqUE

RIC 25 34 59

20-10 av. J.-C.

41-54

Ind. Ier s.

Ind. IIe s.

IIIe-IVe s.

I2, 51. 155-157

V, 21.-/IX,121.24b etind.

rome, empire, bronze

rome, empire, bronze, Claude I

rome, empire, bronze

rome, empire, bronze

rome, empire, bronze etbillon

1

1

4

3

5

1

1

4

3

5

TOTAL EmPIRE 14 14

Ind. – 1 1

TOTAL ROmE 40 34 74

TOTAL

mOnnAIES

61 60 22 143

Fig. 3: Le nouveau faciès monétaire de sermuz10.

10. Constitué avec les trouvailles publiées dans BACM 1998, pp. 5-22; bruneTTI, CurDy 2007,pp. 589-590 (avec références archéologiques) et celles encore inédites de la collection privéesuisse.

Le Bois de Châtel (commune d’Avenches – Donatyre, VD)

Le site de hauteur du bois de Châtel se situe à proximité de l’oppidum du MontVully occupé au moins jusqu’au début du Ier siècle av. J.-C., comme le révèleson mobilier monétaire, entre autres artefacts11. Dès le début du XXe siècle,albert naef avait déjà envisagé l’hypothèse d’un oppidum sur le plateau d’environ10 hectares du bois de Châtel. C’est ainsi qu’à la suite de quelques sondages,un castrum du bas-empire fut mis au jour. sa fonction d’oppidum laténientardif n’a été révélée que récemment, en 1982-1983, par la découverte deplusieurs monnaies gauloises, des quinaires au rameau et le second spécimenconnu à la légende VaTICo12.

«Les mouvements de terrain bien reconnaissables à l’est de la colline suggèrentl’existence d’un rempart précédé d’un fossé» selon les archéologues14. avec30 pièces connues, le faciès monétaire du bois de Châtel est aujourd’huimoins important que celui de sermuz15.

12

11. Voir supra, n. 3 et 4.

12. Von KaeneL 1972; KaeneL/Von KaeneL 1983.

13. Description et illustrations: KaeneL/Von KaeneL 1983, pp. 112-115. Le bois de Châtel avecl’emplacement des fouilles naef de 1910 (I, II, III, IVa, b), les ruines du castrum du bas-empireet l’emplacement des trouvailles de monnaies gauloises 1 à 4. L’échelle représente 400 m.Ce plan est conservé au Musée romain d’avenches. Le dossier d’albert naef, «explorationau Mont de Châtel dit «bois de Châtel», près d’avenches». Le rapport manuscrit de mars1910 est consultable aux archives cantonales vaudoises, aMH a 18/3, a1444.

14. CurDy/KaeneL 1991, p. 109.

15. L’exploration du site est rendue difficile par la forêt notamment.

Fig. 4: L’oppidum du bois de Châtel par a. naef13.

13

Période LT type 1983 1983-2007 Coll.privée

Total

LTD2b quinaires des Helvètes

9340

9345

au rameau

nInno/cheval

VaTICo

316

117

4

1

1

7

1

2

LTD2a-LTD2b drachmes et quinaires de la Celtique

5252

5405-5411

4871?

incertaine

Q.DoCI saM F.

imitation (régionale?)

indéterminée (fragmentd’obole?)

1

1

1

1

1

1

1

1

Total argent 4 7 3 14(87.5%)

5542

5527

grosse tête b

grosse tête C

1

1

1

1

Total bronze 2 2

TOTAL GAULOISES 4 9 3 16(12.5%)

211-27 av. J.-C.

39-30 av. J.-C.

554/19

rome, république, bronze

rome, république, denier 118

2 2

1

TOTAL RéPUBLIqUE 1 2 3

Ind. Ier-IIe s.

117-161

IIIe-IVe s.

Ind.

rome, empire, bronze

rome, empire, bronze

rome, emprie, bronze etbillon

119 5

1

4

6

1

4

2

TOTAL EmPIRE 1 12 13

TOTAL ROmE

TOTAL mOnnAIES

2

6

14

23 3

16

32

LTD2a-LTD2b bronze coulé de la Celtique

211-27 av. J.-C. RRC Rome, République

16. KaeneL/Von KaeneL 1983, p. 112. fig. 6-8.

17. Ibid., p. 112.1. fig. 5.

18. Ibid., p. 115. fig. 11.

19. Ibid., p. 115. fig. 10.

20. Constitué avec les trouvailles publiées en 1983 et d’autres encore inédites.

Fig. 5: Le faciès monétaire du bois de Châtel20.

Comparaison des faciès monétaires et fonction des oppida tardifs de

Sermuz et du Bois de Châtel

sermuz et le bois de Châtel, sites tardifs munis de remparts (avérés àsermuz, probables au bois de Châtel), présentent plusieurs similitudes etdifférences de leurs faciès monétaires respectifs. en l’absence sans doute deprospections systématiques, les pièces et les types monétaires recueillis aubois de Châtel sont actuellement moins nombreux qu’à sermuz. Dans cedernier site, le quinaire au rameau et ses dérivés de type VILos ou VIros21

et nInno constituent les types gaulois les plus fréquents (38.2% et 69.2%). unplus fort pourcentage de quinaires au rameau et la présence d’une à troispièces à la légende VaTICo au bois de Châtel le différencie de sermuz. siles pièces VILos ou VIros et nInno sont rares dans le faciès actuel du boisde Châtel, leur présence dans le site voisin d’avenches est attestée dans descontextes de la fin de la période laténienne, tout comme nInno figure égalementà yverdon-les-bains22. absents du bois de Châtel, les différents types à lalégende ToGIrIX et VIIPoTaL sont très présents à sermuz comme dansd’autres sites à fonction défensive ou militaire (Chaussée-Tirancourt, France).

La caractéristique principale qui rapproche les deux sites est la présencemajoritaire de quinaires gaulois produits avant et surtout après la guerre desGaules, dans la seconde partie du Ier s. av. J.-C. Il s’agit de fractions d’argentfrappées sur le pied du demi-denier romain, dont la présence est équivalentedans les deux oppida (84.05% et 85.7%) et plus importante proportionnellementaux bronzes gaulois. alors que dans les sanctuaires tardifs ou dans d’autressites, le bronze domine généralement. Delestrée a montré la coexistence de

14

21. Voir infra, la description de ce nouveau type monétaire.

22. avenches-sur Fourches: trouvaille 2008, Inv.-nr. aV08/14696-1; communication de M. nickque nous remercions. yverdon-les-bains: bruneTTI, CurDy 2007, p. 535.

Fig. 6: Diagramme comparé des métaux en présence avec la Chaussée-Tirancourt.

deux types de faciès monétaires durant l’époque pré-augustéenne dans lebelgium23. Ceux-ci caractériseraient des circulations monétaires différenciées,les unes relatives à des sites «civils», locaux ou régionaux bien définis par desfaciès d’habitats ou de sanctuaires, et les autres militaires, provenant decamps retranchés tardifs. Les faciès de sermuz et du bois de Châtel confortentcette hypothèse et permettent de la vérifier dans le territoire helvète dans lecadre d’oppida tardifs.

La présence marquée de monnaies impériales au bois de Châtel, particulièrementdes IIe et IVe siècles, est à mettre en parallèle avec un castrum du bas-empire. Le bronze romain est plus représenté que l’argent de la république àsermuz et au bois de Châtel. Il faut probablement l’associer à des circulationsaugustéennes ou julio-claudiennes. Deniers et quinaires républicains illustrentsans doute les circulations précoces de ces monnaies au LTD2b. Plus fréquentedans nos oppida tardifs que dans les sites d’autre nature, la présence de cespièces aux côtés d’autres quinaires gaulois a vraisemblablement une vocationmilitaire: le paiement de la solde des armées24. La forte présence de piècesd’argent gauloises, associée au caractère défensif du site, laisse donc penserque des auxiliaires aux armées romaines, probablement des Gaulois alliés, yauraient été postés à l’instar d’autres sites connus de ce type, comme celui dela Chaussée-Tirancourt par exemple25.

Fig. 7: Faciès comparé de l’argent et du bronze en pourcentages.

15

23. DeLesTrÉe 1999, pp. 25-28.

24. DeLesTrÉe 1999, pp. 25-34; en dernier lieu, DeLesTrÉe 2007, pp. 18-24, qui montre l’émergenced’un faciès militaire, constitué principalement de monnaies d’argent gauloises tardives etrépublicaines par rapport à celui des sites civils où le bronze domine.

25. DeLesTrÉe 1997, pp. 12-13.

Cinq quinaires à la légende nInno/MaVC et au sanglier du faciès officiel desermuz sont vraisemblablement liés par les coins26. La probabilité de trouveren un même lieu plusieurs pièces issues des mêmes coins est ténue, comptetenu des circulations monétaires. Cela permet de déduire que certaines d’entreces monnaies auraient été produites dans un atelier particulier, mobile, peut-être sur place, précisément pour payer les auxiliaires gaulois. Il est en effetpossible que certains quinaires aient été frappés dans des oppida où lesbesoins en renforts militaires étaient nécessaires. La relative abondance d’autresproductions comme les quinaires à la légende ToGIrIX, VIIPoTaL, et VIrosou VILos pourrait ainsi s’expliquer, chaque corps d’auxiliaires produisant surplace ou apportant sa propre monnaie selon son origine pour le paiement deses ressortissants27. Voilà une explication qui permettrait également decomprendre la diffusion particulièrement étendue de certaines productionsgauloises, pour lesquelles l’attribution pose problème.

en conclusion, nous ne connaissons pas le moment précis de la mise en placede l’oppidum de sermuz, mais l’archéologie et la numismatique permettent dela situer après 58. L’installation de vétérans des armées de César dans laColonia Iulia Equestris en 45/44 av. J.-C. (nyon) aurait eu pour but d’assurerla sécurité de la Gaule narbonnaise, interdisant aux Helvètes tout accès versle sud28. Comme l’indique le mobilier recueilli à sermuz, et plus particulièrementles trouvailles monétaires, cet oppidum aurait constitué l’une des positions

avancées de ce dispositif défensif romain au plus tard en 45/4429. Quant au16

Fig. 8: Diagramme comparatif de la dispersion des types monétaires les plus fréquents.

26. BACM 1998, pp. 13-15, et nInno, à paraître.

27. Il faut donc se garder d’une attribution trop précise des monnaies gauloises et d’en tirer desconclusions hâtives. notamment, bruneTTI, CurDy 2007, p. 570.

28. SPM 1999, p. 35.

faciès du bois de Châtel, bien que moins important actuellement que celui desermuz, il présente plusieurs similitudes avec ce dernier, permettant la comparaisonfonctionnelle et l’appartenance probable du site au dispositif défensif romain pré-augustéen mentionné.

Les quinaires à la légende VATICO et de nouvelles monnaies de production

helvète

a ce jour, seuls deux quinaires à la légende VaTICo étaient connus. L’und’eux, déposé au Musée romain d’avenches, est une ancienne trouvailleprobablement locale30. L’autre, recueilli sur l’oppidum du bois de Châtel, estconservé au Musée monétaire cantonal à Lausanne31. un troisième exemplaireencore inédit figure dans la collection que nous avons examinée. selon sonpropriétaire, il proviendrait également du bois de Châtel, ce qui porterait àtrois les quinaires épigraphes, dont deux au moins de cet oppidum. Pourtant,les circonstances, la localisation précise et l’authenticité même de cette piècesont sujettes à caution, ce qui lui confère une certitude de trouvaille faible.Voici la description des pièces à la légende VaTICo:

La forme du flan, plus globulaire, le module et le poids de la nouvelle monnaie17

29. bruneTTI, CurDy 2007, p. 571.

30. Von KaeneL 1972, p. 59.12, cite le Catalogue des Antiquités du Musée d’Avenches II, p. 280.701: «Monnaie gauloise. Tête d’un animal sauvage. Le cheval gaulois et en-dessous VMICo»,sans origine connue».

31. KaeneL/Von KaeneL 1983, pp. 114-115; Von roTen 1991, p. 146.217-218; rIG 1998, pp. 452-453.295.

32. Von KaeneL 1972, p. 102, écarte la lecture VanTICo, contrairement à rIG 1998, pp. 452-453.295 qui attache une certaine importance à: «la lettre T qui présente une barre horizontale,fortement décalée vers la gauche, d’une part, et, d’autre part, un tracé du jambage droit de lalettre a, en direction de l’extrémité gauche de cette lettre T tracé de la lettre a».

33. Von KaeneL 1972, p. 112.

av.: une légende à g., probablement [..]Lo[s] ou [..]ro[s] de basen haut (visible sur l’exemplaire de 1982); tête rudimentaire àdroite ou à gauche, l’œil entouré d’un cercle, le cou orné d’uncollier de perles. La chevelure se compose de demi-cerclestournés vers l’extérieur.

rv.: la légende VaTICo32 se déroule de g. à dr. sous le ventred’un petit cheval caracolant à gauche; au-dessous un cercleentoure un symbole; au-dessus le carnyx, un instrument àvent gaulois.

ar; 0.529 g; 12.4-8.5 mm; 90°.MMC 25253.Fig. 9: Le nouvel exemplaire de quinaire à la légende VaTICo est le quinaire recueilli en 1982 au

bois de Châtel33.

ne correspondent pas aux deux autres exemplaires connus. elle est en bonargent. Le type du droit s’approche du quinaire recueilli en 1982 au bois deChâtel (tête à g.). si les revers des deux premières monnaies sont probablementfrappés avec le même coin, celui de la troisième pièce diffère34. Le cheval estun peu plus stylisé que sur les exemplaires précédents.

La filiation des quinaires à la légende VILOS ou VIROS/VATICO

H.-M. von Kaenel propose plusieurs hypothèses de filiation pour le type dedroit du quinaire à la légende VaTICo. Il suggère notamment une imitation dudenier romain, «le graveur qui a fabriqué les deux coins d’avers des quinairesde VaTICo avait vraisemblablement une tête de rome sous les yeux»35. si lagravure est bien celle d’un portrait bouclé à g. ou à dr., la filiation de la monnaieà la légende VaTICo est en réalité plus compliquée. en effet, ces quinairessont issus d’une série de pièces, aux revers anépigraphes dont un exemplaire,décrit à l’origine par H. Meyer, figure dans les collections du Musée nationalsuisse36. Il proviendrait d’une trouvaille d’argovie37. Castelin la classe parmiles «unbestimmte Münzen aus Gallien»38. en voici la description:

18

34. KaeneL/Von KaeneL 1983, pp. 114-115.

35. Ibid., pp. 101-102, et KaeneL/Von KaeneL 1983, p. 115.

36. H. Meyer, «beschreibung der in der schweiz aufgefundenen gallischen Münzen», MAGz 15,1863, p. 9. 61, en donne une première description: «Gefunden im aargau. a. Kopf mit langenherunterhängenden Locken und einer Halskette, linkshin. auch eine spur von aufschrift oLIsoder sILo, wenn mich das auge nicht täuscht. r. springendes Pferd, linkhin, unten rad mit6 speichen, die sonnenscheibe, oben der Fischschwanz eines Hippokamp. Dieses fabelhafteThier erscheint nicht selten auf gallischen Münzen» et sLM I, p. 90. 875.

37. sLM I, p. 90. 875, l’attribue à la trouvaille de nunningen (so). elle ne figure pas dans lecommentaire d’ a. FurGer-GunTI, ««nunniger Ärbsli»: 30 KaaeTeDoy-Quinare aus demkeltischen schatzfund von nunningen so», dans: Circulus numismaticus basiliensis (éd.),Festschrift Herbert A. Cahn, zum 70. Geburtstag, basel, 1985, pp. 23-36. on peut donc douterde son attribution au trésor de nunningen (so) dont la composition nous paraît plus ancienneque la production de ce quinaire.

38. sLM I, p. 90. 875.

La vente récente de deux exemplaires de ce type et la pré-sence de neuf d’entre eux dans la collection examinée39 permettent de lesidentifier et d’établir leur lien avec les quinaires à la légende VaTICo, d’unepart et les quinaires au rameau, d’autre part40.

au droit, la tête est accompagnée d’une légende incomplète sur la plupart desmonnaies. sur le quinaire à la légende VaTICo recueilli au bois de Châtel en1982 apparaissent également plusieurs signes à gauche devant la face.Considérées comme impossibles à interpréter dans la publication de 198341,les lettres Los ou ros s’avèrent néanmoins lisibles. Il est possible de compléterla légende avec le préfixe VI[…] sur une monnaie de sermuz (fig. 11). M. nick,d’après les pièces de ce type recueillies à altenburg, rheinau, lit VILos42. Latroisième lettre pose néanmoins problème. s’agit-il d’un T à l’envers, d’unlambda ou d’un r permettant la lecture VILos, VITos ou VIros. aucune desmonnaies citées dans le corpus des légendes monétaires gauloises ne présentede lambda minuscule. Par contre, l’une des déformations du r des alphabetsgrecs et latins s’identifie aisément avec la lettre de notre monnaie43.

C’est la raison pour laquelle nous lirions plus volontiers VIros que VILos. Lalecture d’un T inversé ne nous paraît pas convaincante, car le pied de toutes

19

av.: à g. de bas en haut, la légende VILos ou VIros; tête rudimentaire etmaladroite à g.; nez caricatural; pupille entourée d’un cercle; 3 à 4mèches de cheveux sont issues de demi-cercles tournés vers l’extérieur;au-dessus de la tête: un demi-cercle bouleté (torques?); collier de perlessimple ou double.

rv.: anépigraphe; cheval caracolant à g., dont la croupe et le poitrail sontreprésentés par deux globules; sur la croupe: carnyx (instrument àvent gaulois); entre les jambes: bouclier rond?, portant un astre?

Fig. 10: Gressy, sermuz (VD)?, quinaire à la légende VILos ou VIros. (Coll. privée. 2:1).

39. HMZ 2006, p. 35.1-30: mentionnées comme provenant du bois de Châtel, du Mont Vully etde sermuz; une provenance du Mont Vully nous paraît peu vraisemblable en raison du facièsmonétaire que nous connaissons de ce site: voir auberson, GeIser 2001, pp. 59-97 et pl. 7-11.Pour les deux ventes aux enchères avec des monnaies de ce type voir: Auktion Lanz 128(22.5.2006), nr. 3 (1.66 g); Auktion Hess – Divo 305 (25.10.2006), nr. 12 (1.62 g).

40. Voir catalogue, infra.

41. KaeneL/Von KaeneL 1983, p. 112.

42. nous remercions M. nick pour ces informations qu’il publie avec les trouvailles de rheinau,à paraître. sLM I, p. 90. 875 reconnaissait déjà Ilo.

43. rIG 1998, pp. 11 et 14. 44, 64 et 212.

les autres lettres de la légende est tourné vers l’intérieur de la pièce.

Ces légendes répondent-elles à un patronyme gaulois ou s’agit-il d’interprétations,d’imitations? nous connaissons en effet d’autres pièces à la légende VIroschez les nerviens de la Gaule belgique44. Les arguments historiques manquentpour offrir une réponse satisfaisante à ces questions.

VILOS ou VIROS?

Le demi-cercle bouleté (torques?) au-dessus du portrait et le traitement desgrosses mèches à l’arrière de la tête rappellent les quinaires au «rameau».Tout comme au revers, le petit cheval. sur certains quinaires au rameau, unesorte de bouclier avec un astre (?), apparaît sur la croupe du petit cheval. Cemême symbole est représenté sur plusieurs quinaires épigraphes au rameauà la légende VM ou MV, recueillis notamment à Genève, sermuz et berne-enge45.

Fig. 11: La légende reconstituée sur une monnaie desermuz? (Coll. privée. 2:1).

20

44. Voir les statères et bronzes nerviens, bn 8766-8771, à la légende VILos ou VIros et rIG1998, p. 476. 310-311.

45. aux légendes: VM, MV, VV, VIIM. Voir notamment aLTenburG 1978; BACM 1998; a. GeIser,b. roCHaT, C. sCHWarZ, «Les monnaies de saint-Gervais à Genève», AS 14/2, 1991,pp. 212-214. Ces légendes apparaissent sur les pièces recueillies en suisse occidentalenotamment (Genève, sermuz).

La gravure du petit cheval des pièces VILos ou VIros est également très prochede ces quinaires au rameau. elle pourrait être issue de coins d’un même graveur.Il n’est pas exclu que certaines d’entre ces pièces soient liées entre elles parles coins. une étude plus fine de l’ensemble de ces monnaies permettra de ledéterminer.

Attribution et datation des quinaires à la légende VILOS ou VIROS

Le premier exemplaire connu de ce type est d’origine mal définie (argovie)46.sept des neuf pièces de la collection privée que nous décrivons ici proviendraientde Gressy-sermuz47. Cette provenance ne peut malheureusement pas êtrescientifiquement authentifiée parce qu’il ne s’agit pas de trouvailles archéologiquesofficielles d’une part, et parce qu’aucun autre exemplaire de ce type ne provientdes anciens complexes assurés de sermuz d’autre part. Deux autres exemplaires,toujours dans la même collection, seraient originaires, l’une de Corent(auvergne) et l’autre de l’oppidum de berne-enge. Plusieurs trouvailles récentesde ce type, celles-ci certifiées, proviennent des oppida d’altenburg (1) et derheinau (2). Deux autres exemplaires auraient été recueillis, l’un à avenches«sur Fourches» (2008) et l’autre, à benken (canton de Zürich, 2007)48. enfin,deux pièces de même type n’ont aucune origine attestée (ventes Hess-Leu etLanz).

Fig. 12: La transition: 1. quinaires au rameau à la légende VM? (Coll. privée), puis 2.-3. à lalégende [VI]Los ou [VI]ros (Coll. privée) et 4. [VI]Los ou [VI]ros / VaTICo (MMC,Lausanne 25253) et 5. le dessin du revers de l’exemplaire du Musée romain d’avenches.

21

46. sLM I, 875.

47. Voir infra, catalogue des monnaies, et HMZ 2006, p. 35. 1-30.

48. nous remercions M. nick pour nous les avoir communiquées.

1 2 3 4 5

une grande partie de ces quinaires semble donc provenir d’oppida tardifs desuisse occidentale (sermuz?) et septentrionale (altenburg, rheinau). asermuz, la plus forte présence de monnaies d’un même type n’est pas isolée(nInno/MaVC, ToGIrIX et VIIPoTaL). Il faudra par conséquent attendrequelques découvertes certifiées avant de pouvoir attribuer et localiser la ou lesproduction(s) du monnayage à la légende VILos ou VIros, intermédiaireentre les quinaires au rameau et les quinaires à la légende VILos ou VIrosou VaTICo. et il y a fort à parier qu’une attribution au territoire des Helvètesse révèlera à la lumière de nouvelles découvertes.

L’émission de ces quinaires est postérieure à celle des quinaires au rameauet antérieure à ceux de VaTICo. Leur origine (les oppida de sermuz?d’altenburg et de rheinau) permet de penser qu’il faudra les dater entre 60/58et la fin du Ier s. av. J.-C.

Catalogue des monnaies gauloises de Sermuz issues des prospectionsofficielles de 1998-2005 (P.-A. Capt)

Fig. 13: Carte de répartition provisoire des quinaires à la légende VIros ou VILos. (Fond decarte Wikipedia, Dao J. Genechesi).

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Intitulé de la série et références monnaie n° et métrologie Illustration

argent

quinaires au rameau, territoireprésumé des Helvetii (ALTEnBURG)1978, classe G, pl. 35. 96; LyOn

1996, 1193-1194; BACM 1998,série n° 7.10-11).

1. AR; 1.42 g;10.8-10.4 mm; 45°.

2. AR; 1.50 g;11.4-11.1 mm; 110°.

bruneTTI, CurDy 2007,p. 589, 26-27(ser/02/21/15 - 16 - MMC 37165 et 37166).

quinaire de transition rameau -nInnO, territoire présumé desHelvetii (ALTEnBURG 1978,pl. 28. 21; nInnO, à paraître)

3. AR; 1.65 g;11.6-11.8 mm; 90°.

bruneTTI, CurDy 2007,p. 589, 30 (ser/02/21/17 - MMC 37167).

quinaire à la légende nInnO aucheval, territoire présumé desHelvetii (LT 9345; nInnO,à paraître).

4. AR; 1.18 g;11.0-12.0 mm; 220°.

bruneTTI, CurDy 2007,p. 589, 30(ser/02/21/18 - MMC 37168).

quinaires à la légendenInnO/mAVC au sanglier,territoire présumé des Helvetii

(LT 9355; LyOn 1996, 1196-1197;BACM 1998, série n° 8; nInnO,à paraître).

5. AR; 1.40 g; 12.7-13.6 mm; 160°.

6. AR; 1.47 g; 11.0-11.2 mm; 360°.

7. AR; 1.40 g; 11.0-12.7 mm; 90°.

8. AR; 1.34 g; 12.5-12.8 mm; 90°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 34-36(ser/02/21/19 - 22 -MMC 37169-37172).

23

Intitulé de la série et références monnaie n° et métrologie Illustration

quinaire à la légende q. DOCI SAm F., Gaule orientale,territoire présumé des Sequani

(LT 5405-5411; LyOn 1996, 522-528; RIG 1998, 228; BACM 1998, série n° 6).

9. AR; 1.53 g; 11.4-12.2 mm; 180°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 22(ser/02/21/11 - MMC 37161).

quinaires à la légende TOGIRIX,Gaule orientale, territoire présumé des Sequani (LT 5550;LyOn 1996, 495-509; RIG 1998,286; BACM 1998, série n° 5).

10. AR; 1.79 g; 11.0-12.5 mm; 300°.

11. AR; 1.69 g; 12.0-12.9 mm; 180°.

12. AR; 1.57 g; 11.35-10.59; 90°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 15, 18 et 19(ser/02/21/12,ser01/19702-1 et ser/02/21/13 -MMC 37162, sans inv. et37163).

quinaires à la légendeSOLImA/COLImA, Gaule orientale,territoire présumé des Leuci,(LT 9020; LyOn 1996, 572-580;RIG 1998, 267).

13. AR; 1.63 g; 10.8-11.4 mm; 50°.

14. AR; 1.54 g; 10.6-11.2 mm; 350°.

15. AR; 0.61 g; 8.1-12.6 mm; 0°(fourré, fraction).

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 10-12(ser/02/21/08 - 10 - MMC 37158-37160).

24

Intitulé de la série et références monnaie n° et métrologie Illustration

quinaires à la légendeVIIPOTAL, Gaule occidentale,territoire présumé des Pictones

(LT 4484; LyOn 1996, 858-860;RIG 1998, 300; BACM 1998,série n° 4).

16. AR; 1.72 g; 13.9-15.7 mm; 270°.

17. AR; 1.69 g; 11.7-12.9 mm; 200°.

18. AR; 1.63 g; 12.5-14.3 mm; 230°.

19. AR; 1.15 g;13.5-14.0 mm;170°(fourré).

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 5-9(ser/02/21/04 - MMC37154; ser/02/21/05 -MMC 37155;ser/02/21/06 - MMC37156 ; ser/02/21/07 -MMC 37157).

25

quinaires à la légende ARIVOSSAnTOnOS, Gaule occidentale(LT 4525; LyOn 1996, 853-854;RIG 1998. 47).

20. AR; 1.72 g; 12.7-13.3 mm; 350°(surfrappe).

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 2 (ser/02/21/01 -MMC 37150).

quinaires à la légende AnDECOm/ AnDECOmBOS, Gaule centrale, territoire présumé des Carnutes (LT 6342;LyOn 1996, 862-864; RIG 1998,23).

21. AR; 0.89 g; 12.2-13.4 mm; 160°(fourré).

22. AR; 1.65 g; 11.2-11.5 mm; 160° (2frappes décentrées -coins à plusieursgravures).

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 3-4 (ser/02/21/02-03 - MMC 37151 et 37153).

Catalogue des monnaies gauloises de Bois de Châtel issues des prospections

Intitulé de la série et références monnaie n° et métrologie Illustration

quinaires à la légendeATEVLA/VLATOS, attributionincertaine(LT 7187-7166; LyOn 1996, 1121-1134; RIG 1998, 54).

23. AR; 1.58 g; 15.7-15.8 mm; 300°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 24(ser/02/21/02-14 -MMC 37164),

bronze

bronze coulé aux trois pois-sons, Gaule orientale, territoire présumé des Lingones

(LT 8329; LyOn 1996, 481-492).

24. PO; 2.87 g; 18.2-18.7 mm; 0°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 42 (ser/02/21/24 -MMC 37174).

bronze coulé à la tête d’indien,Gaule orientale, territoire présumé des Senones

(LT 7445; LyOn 1996, 750-754).

25. PO; 3.41 g;15.6-16.4 mm; 330°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 38 (ser/02/21/23 -MMC 37173).

bronze frappé à la légendeGIAmILOS/SIInV, Gaule orientale, territoire présumé des Senones

(LT 7565; LyOn 1996, 735-737;RIG 1998, 179).

26. AE; 1.61 g; 14.1-14.7 mm; 250°.

bruneTTI, CurDy 2007, p. 589, 39 (ser/02/30/01 -MMC -).

26

officielles de 1996-2005 (R. Agola et P.-A. Capt)

Catalogue des quinaires à la légende VILOS ou VIROS en mains privées

Intitulé de la série et références monnaie n° et métrologie Illustration

argent

quinaires au rameau, territoireprésumé des Helvetii (ALTEnBURG

1978, classe C et H, pl. 35.38 et102-122; LyOn 1996, 1193-1194;BACM 1998, série n° 7.10-11).

Classe C1. AR; 1.76 g;

12.1-12.7 mm; 300°.

2. AR; 1.71 g; 12.2-14.9 mm; 310°.

3. AR; 1.14 g; 12.9-13.6 mm; 260°(fourré).

Classe H4. AR; 0.94 g;

11.1-12.5 mm; 0°(fourré).

(bC 96/13, 17, 19, 42).

quinaire à la légende nInnO aucheval, territoire présumé desHelvetii

(LT 9345; nInnO, à paraître).

5. AR; 1.48 g;10.4-11.4 mm 360°.

(Capt 2002).

quinaire, Gaule orientale, territoire présumé des Aedui

(LT 5252)

6. AR; 0.527 g; 11.6mm; 0° (fragmentfourré).

(bC 96/25).

obole fragmentaire, ind.? 7. AR; 0.132 g; 7.01mm; 0° (fragment).

(bC s.n.) .

bronze

bronze coulé à la légende DOCI(grosse tête B) (LT5542; LyOn

1996, 531-532; RIG 1998, 137).

8. PO; 3.44 g;17.0-17.3 mm; 300°.

(bC 96/16).

27

bronze coulé à la grosse tête C(LT 5527; LyOn 1996, 556-560).

9. PO; 3.37 g;17.9-18.5 mm; 270°.

(bC 95/10).

provenant probablement de Sermuz (transition entre les quinaires aurameau et les quinaires à la légende VATICO)

Littérature et abréviations:

1. AR; 1.63 g; 15.4-12.4 mm; 160°.

Coll. privée («unsicher oppidum sermuz»).

2. AR; 1.62 g; 14.9-12.6 mm; 130°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz»).

3. AR; 1.61 g; 12.3-11.1 mm; 310°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz»).

4. AR; 1.59 g; 11.95-11.45 mm; 360°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz»).

5. AR; 1.59 g; 12.9-11.6 mm; 180°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz») (même série, mêmescoins que sLM I. 875?).

6. AR; 1.58 g; 13.5-11.7 mm; 360°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz»).

7. AR; 1.57 g; 14.75-12.7 mm; 310°.

Coll. privée («angeblich oppidum sermuz»).

28

Pour les autres abréviations, voir aussi bibliographie générale, supra, p. 4.Von KaeneL 1972: H.-M. Von KaeneL, «Die Fundmünzen aus avenches, I. Teil, Von den anfängenbis Titus», RSN 51, 1972, pp. 47-128.KaeneL/Von KaeneL 1983: G. KaeneL, H.-M. Von KaeneL, «Le bois de Châtel près d’avenches à lalumière de trouvailles récentes: oppidum celtique? et castrum du bas-empire», AS 6/3, 1983,pp. 110-119 (plus particulièrement les pages 112-116 consacrées aux monnaies).CurDy/KaeneL 1991: P. CurDy, G. KaeneL, M.-J. rouLIÈre-LaMberT (éds.), Les Celtes dans le Jura:

l’âge du Fer dans le massif jurassien (800-15 av. J.-C.): [Catalogue d’exposition publié à l’occasion

du colloque de l’Assocation française pour l’étude de l’âge du Fer] (Pontarlier, Yverdon-les- Bains,

9-12 mai 1991), yverdon-les-bains, 1991.CurDy, KaeneL 1991: P. CurDy, G. KaeneL, «La période de La Tène dans le Jura (450-15 av.J.-C.): quelques reflexions», dans: CurDy/KaeneL 1991, pp. 77-80.Von roTen 1991: H. Von roTen, «Les monnaies celtiques», dans: a. FurGer (dir.), L’or des

Helvètes: trésors celtiques en Suisse, [exposition] Musée national suisse, eidolon, 1991, pp. 135-147.KaeneL/CurDy 1992: G. KaeneL, P. CurDy (éds.), L’âge du Fer dans le Jura: actes du 15e colloque

de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer, Pontarlier (France) et Yverdon-les-Bains

(Suisse), 9-12 mai 1991, Lausanne/Lons-le-saunier, 1992 (Car 57).Lyon 1996: C. brenoT, s. sCHeers, Les monnaies massaliètes et les monnaies celtiques, Musée

des Beaux-Arts de Lyon, Leuven, 1996.PFLuG 1999: L. PFLuG, «Le rempart de sermuz: citadelle ou monument emblématique?»,Ingénieurs et architectes suisses 125/1-2, 1999, pp. 5-10.DeLesTrÉe 1997: L.-P. DeLesTrÉe, «Le numéraire gaulois témoin d’une présence militaire sur lesite fortifié de la Chaussée-Tirancourt», Cahiers numismatiques 131, 1997, pp. 5-13.SPM 1999: F. MüLLer, G. KaeneL, G. LusCHer, La Suisse du Paléolithique à l’aube du Moyen-Age:

de l’Homme de Néandertal à Charlemagne, 4, Age du fer, basel, 1999.auberson, GeIser 2001: a.-F. auberson, a. GeIser, «Les trouvailles monétaires et le coin del’oppidum du Mont Vully», RSN 80, 2001, pp. 59-97 et pl. 7-11.DeLesTrÉe 2007: L.-P. DeLesTrÉe, C. boIsarD et D. bouLenGer, «Les monnaies gauloises du sitefortifié de la Chaussée-Tirancourt (somme): coexistence d’un faciès militaire et d’un facièsindigène», dans: D. HoLLarD (éd.), L’armée et la monnaie: actes de la journée d’études du 10

décembre 2005 à la Monnaie de Paris, Paris, 2006 (recherches et travaux de la société d’étudesnumismatiques et archéologiques 1), pp. 7-25.DT: L.-P. DeLesTrÉe, M. TaCHe, Nouvel atlas des monnaies gauloises, 3, La Celtique, du Jura et

des Alpes à la façade atlantique, saint-Germain-en-Laye, 2007.nInno à paraître: a. GeIser, «Classement préliminaire des monnaies helvètes à la légende nInno

(LT 9345, 9347 et 9355) à la lumière de nouvelles trouvailles recueillies en suisse occidentale»,dans: Mélanges offerts à Simone Scheers, à paraître.

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