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Le théâtre Nord de Gerasa/Jerash (Jordanie). Fonctions et chronologie

Date post: 28-Jan-2023
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LE THÉÂTRE NORD DE GERASA/JERASH (JORDANIE) FONCTIONS ET CHRONOLOGIE Délaissée lors des grandes campagnes de recherches menées sur le site de 1928 à 1933 par les équipes anglo-saxonnes dirigées par C.H. Kraeling (KnneI-nc 1938), la zone du théâtre nord de Gerasa a fait I'objet de larges dégagements après 1981, dans le cadre du Jerash Archaeological Project. Entreprises, dans un premier temps, sous la direction d'un groupe de chercheurs anglo-américano-australiens (CI.nm et alii 1986, p.205-302, BALL et alii 1986, p. 351-409), les fouilles ont depuis janvier 1984 été poursuivies par une équipe jordanienne dirigée par H. Kalayan, puis par Abd el Majjid Mujjali. Ces différents travaux ont abouti au dégagement complet du << petit > théâtre de la ville antique et de la partie du decumanus nord desservant cet édifice. Au nord de la rue, les fouilles entreprises récemment face au bâtiment de scène ont partiellement mis au jour une grande salle dotée de portiques monu- mentaux intérieurs d'ordre ionique. Bien que ce bâtiment de vingt-huit mètres de large et de plus de cent mètres de long, incendié et pillé dès l'Antiquité, ne soit que très partiellement fouillé, il est possible d'y reconnaître une basilique (Acusr,n-BouLARor, SelcNr 2005). Elle bordait, à I'ouest, le vaste espace plan s'étendant ertre cardo et decumanus nord et considéré depuis longtemps comme I'emplacement probable de I'agora (Rosrovrzerr 1932, p. 82). La présence, face à I'odéon, d'un grand complexe civique de plus de dix milles mètres carrés ne peut que renforcer I'hypothèse proposant de voir dans le théâtre nord de Gerasa sn bouleuterion (au sens large du terme, les inscriptions découvertes révélant que le monument abritait les débats de deux assemblées dont la boulé), transformé en odéon dans la deuxième moitié du deuxième siècle de notre ère (Acusre-Bou- LARor, SnrcNe 2OO4) (fiç. 1). L'étude architecturale du monument ne s'y oppose pas, bien au contraire. Topoi t2-13 (2005) n. 339-357
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LE THÉÂTRE NORD DE GERASA/JERASH (JORDANIE)FONCTIONS ET CHRONOLOGIE

Délaissée lors des grandes campagnes de recherches menées sur le site de

1928 à 1933 par les équipes anglo-saxonnes dirigées par C.H. Kraeling(KnneI-nc 1938), la zone du théâtre nord de Gerasa a fait I'objet de largesdégagements après 1981, dans le cadre du Jerash Archaeological Project.Entreprises, dans un premier temps, sous la direction d'un groupe de chercheursanglo-américano-australiens (CI.nm et alii 1986, p.205-302, BALL et alii 1986,p. 351-409), les fouilles ont depuis janvier 1984 été poursuivies par une équipejordanienne dirigée par H. Kalayan, puis par Abd el Majjid Mujjali. Ces

différents travaux ont abouti au dégagement complet du << petit > théâtre de laville antique et de la partie du decumanus nord desservant cet édifice.

Au nord de la rue, les fouilles entreprises récemment face au bâtiment de

scène ont partiellement mis au jour une grande salle dotée de portiques monu-mentaux intérieurs d'ordre ionique. Bien que ce bâtiment de vingt-huit mètres delarge et de plus de cent mètres de long, incendié et pillé dès l'Antiquité, ne soitque très partiellement fouillé, il est possible d'y reconnaître une basilique(Acusr,n-BouLARor, SelcNr 2005). Elle bordait, à I'ouest, le vaste espace plans'étendant ertre cardo et decumanus nord et considéré depuis longtemps commeI'emplacement probable de I'agora (Rosrovrzerr 1932, p. 82). La présence, faceà I'odéon, d'un grand complexe civique de plus de dix milles mètres carrés nepeut que renforcer I'hypothèse proposant de voir dans le théâtre nord de Gerasasn bouleuterion (au sens large du terme, les inscriptions découvertes révélant que

le monument abritait les débats de deux assemblées dont la boulé), transformé en

odéon dans la deuxième moitié du deuxième siècle de notre ère (Acusre-Bou-LARor, SnrcNe 2OO4) (fiç. 1). L'étude architecturale du monument ne s'y opposepas, bien au contraire.

Topoi t2-13 (2005)n. 339-357

340 J' sEIGNE- s' AGUSTA-BouLARor

Le théâtre

Dans son état actuel, le monument abrite vne caveq à deux maeniana

séparés par un haut de praecinctio décoré de niches' L'ima cavea

comprenait qttaÎe cune huit cunei

d'au moins huit rangs d ' Face à la

cevea Percé des

trois b tes niches de plan alternativement I -circulaire

et rect alliant peintures' mosaiQues murales' opus sectile

et placages de marbres, t""ouu'uit lËs parois en calcaire tendre simplement

dressées à la pointe i;;;;, 1986, ;. 2O7 àL 211). Une frons scaenae à

décrochements, d'orare corinttlien' le piécédait et se retournait sur les côtés

latéraux tout en resPectant les emplacements des différentes ouvertures de la

valva regia, des hospitalia et des versurae' C'est sur I'architrave du portique

inférieur d" ""tt" 7'o"" '"ï"no'

que fut gtavée une grande dédicace en I'honneur

des empereurs Marc Aurèle et iucius verus attestant que ce monument fut un

odéon (inscription n" ;, v-J tlupteO' U-n lgng et étroitiouloir voûté séparait le

mur de scène du nlu' i" olltt 'o)ni'^' Ce deÀier présentait vers I'extérieur une

façade rectiligne percée de trois portes monumentales encadrant deux grandes

niches semi-ci..or*". .*n"*", àn cul-de-four et bordées de petits pilastres' Le

linteau clavé de f" p""" """o"le

large de 4'65 m' portait une inscription grecque

de quatre tignes linscription n" f ' ùir ci-après)' uu t"*t" très semblable à celui

dela scaenqe 1,on' "t-îu'Zde la même un"é"' Au moment de la fouille' la baie

centrale apparut "onau*ne" et transformée en niche monumentale dont le

parement arrière, t"iru"t face à la valva regia,avait reçu un grand décor peint

visible dela cavea.éâie ""ru,les trois baies étaient précédées d'une large cour

dallée de 27 ,60 mr,ri 1ô *, Elle ouvrait svt le decurnanus nord par un portique

de quatre colonnes -'in't'i"*"' in antis'Un grand escalier de 15 m de large' à

deux volées de sept marches séparées par un pili"., ur.uruit le lien entre I'arrière

du théâtre et la rue, située 3'50m en-contrebas' Toutefois ce lien était plus

symboliquequeréel:'o't"puti"''unehautegrilleenferforgé'implantéeentreles massifs des antes, barrait complètement lJpassage. une petite porte à deux

bafiants, placée uu'*iii"u de la grille, entre deux piliers monolithiques'

permettait de filtrer l"s pa'sug"'' iu too' formait donc un espace réservé à

l'arrière du théâtre ;;; ;"tpace public' Aux deux grands pilastres peu

saillants ornant la taçaâ" exterieurè du postscaenrum répondaient deux des quatre

colonnes corlntt'ienies in antisde 10'50 m de hauteurlmplantées au sommet de

l'escalier "t -u.qou"i io iitl'" nord de la cour dallée' Les architraves de ce

portique portent une inscription de construction' gravée sur deux lignes et datée

du règne de Sévère nt"*unàt" (inscription no 3' voir ci-après)'

Depuis plusieurs années ce théâtre est également I'o\iet de grands travaux

de restauratio" "i;;;i;; restituer sa splendeur passée' ce sont ces travaux' et

LurHÉÂrnsNonDDEGERAsA... 341

en particulier ceux de reconstruction du bâtiment de scène, qui, en octobre 2000,conduisirent Abd el Majjid Mujjali, responsable du chantier de restauration, à

solliciter notre aide pour la recomposition de la frons scaenae. Ce travail prépar-toire à I'anastylose du bâtiment de scène fut à I'origine du réexamen des autresinscriptions connues du monument (Wnu,es 1938), en particulier celles mention-nant les tribus civiques (BowsHen 1992).1 entraîna également la découverte detextes inconnus, dont une inscription gravée sur la face supérieure du balteus,révélant I'emplacement des sièges réservés à la boulè (TOtlOI BOT^HE).L'étude de I'ensemble du dossier épigraphique permit de proposer que cet odéonservit également à accueillir les débats de la boulè et del'ekklèsia de la cité(A cusrn-Bour-enor, SnrcNn 2004).

[,'état de conservation exceptionnel du monument et le nombre non moinsremarquable de textes qui lui sont associés ont naturellement conduit lesfouilleurs à proposer un phasage et une chronologie des différents états deconstruction,

Premières hypothèses

Pour John Stewart, architecte de la mission anglaise en 1982-1983, lemonument aurait connu deux grandes phases d'aménagement.

- une phase primaire où <...the theatre consisted of the existingportico, scaena facade, lowet cavea, orchestra parodoi and" praecinctio"wall with fle vomitoria. Stairways within the " praecinctio " wall led to a

summit of undetermined design. The scaena consist of one wall, approxi-mately 3,40rn thick, treated on the interior with niches and pilasters as on itsexterior facade... > (Srnwnnr 1986, p, 227). La figure 9 de la page 224(ftg. 2) permettait de visualiser cette < hypothetical reconstruction of phase

I construction > ;

- une phase II où, << .,.in order to increase the seating capacity... theupper cave4 was erected. This necessitated modifications of the" praecinctio " wall and the construction of substantial new rvalls to supportthe upper cayea...The new cavea demanded a scaenae frons of equal orgreater height. Due to the spatial requirements of this wall, the proscaeniumand the postscaenium, the interior elevation of the old scaena wasdemolished. This required the complete or partial dismantling of the entirewall, whose exterior facade was concerved.... > (Srnwnnr 1986, p.227).Une < hypothetical reconstruction of phase II construction > était présentée,

figure 10, page226 (fiç. 3).

En 1983, les inscriptions alors connues du monument permettaient à JohnStewart de proposer des datations précises pour ces deux phases de construction :

< a four line inscription originally placed above the central door of the northfacade of the scaena (voir ci-après inscription no 1) indicates that the building

342 J' SEIGNE- s' AGUSTA-BOULARor

was dedicated, and probably completed' in the year 228 of the Gerasenae era' or

1651166 A.D. .'. r'"g-îitt'-"ianother insciiption on -an

architrave which

probably ran along the'scaenaelrons seems to have had the same text (voir ci-

après inscription no 21... À- it is clear from the structwal examination that the

"'.irir"e ,rà"no"/rons postdates the '"""""r[îÏ^fJur::lrrl:"t.":'rrtlJl'iiii;

incomple @nsibly dates the seconôphase of

:îïJ*"j ;;;i'" i'o' tt'" rirst' It bears the

partially erased name of the Empress Julia Mamaea' mother of Emperor Severus

Alexander,thusplacingtheinscriptionwithinhisreign'222-235A'D'(voirci-après inscription n" 3) L ' it'i' inaitu'"s that the expansion of the building was a

civic project, witir a new m u1r:"'i" '"o"noefrons

anâ seating capacity doubled"'>

(Srnwenr 1986,P.229)'

En résumé, pour John Stewart' le premier état du monument' limité à I'itæc

cqvea eta t,urriare-coî.-alortiqu" sèparées par un mur de scère de 3'40 m

d'épaisseur oo* tuçua"""""itt"ui"t' daierait du règne conjoint des empereurs

Marc Aurèle "t

r_ucio, ïe -or,

"o*." en témoignerait I'inscription no I gravée

sur le linteau de la porte principale du nur dJ scène' Le théâtre n'aurait été

agrandi, pourvu a"n "à'i) "av"a etd'un bâtiment de scène richement décoré'

qu'une soixarrtaine d;;;;;;t plus tard'.dans la première moitié du troisième

siècle. Ces travaux t*"i*t été rappelés pa' uoè grande dédicace gravée sur

I,architrave a" po.tlq"" à"'i'u.rierË-.oor Qnscriptiàn no 3). L'inscription no 2'

datée des règnes a" rùur" norèle et de Lucius ve.us et portée par I'architrave de

la scaenaelrorr, "on't'uià a U même époque' n' urait été qu'un,raPpel de la

dédicaced'origine,gravéeavecsoixanteansderetardsurlanouvellefaçadedet'ouuTilurrr,

les difficurtés d,interprétation qu,elle recèle, cetteiypothèse est

aujourd'hui systemaffi*""t 'oiui" t::::O"i exemple Bnrrv 1991' p' 541-545'

iJo* rqss i. lz-l +,RETZLEFF' Mær-v 2003' "')'L'achèvemen' àt a"g"g"tent de I'ensemble du monument et la découverte

de nouveaux t ugrn".,t, aJ, îifférentes inscriptions ne permettent plus de retenir

lachronologieabsolueproposée'nicelle'r"tutiue'avancéepourlesphasesdeconstruction'

Les données architecturales

certains éléments matériels fondament

r.n rHÉÂrnrNoRD DEcERASA... 343

phases de constructions furent plus complexes que ce que les premiers déga-gcments laissaient supposer I.

Phase I : John Stewart avait raison de dire que la première grande phaseidcntifiable des travaux avait comporté la construction d'un premier < bâtimentdc scène > limité à un simple mur de 3,40 m d'épaisseur, percé de trois portes etorné sur ses deux faces de larges niches de plan semi-circulaire, encadrées depilastres peu saillants. Les vestiges conservés confirment totalement la restitutionproposée de cette partie de l'édifice. À ce u mur tripylon >> sont indiscutablementassociés,

- côté nord, la terrasse << arrière-cour >>, les deux murs latéraux est etouest ornés de niches, le portique de quatre colonnes in antis (sans ses

architraves, semble-t-il, voir ci-après) ainsi que I'escalier monumentald'accès descendant vers le decumanus nord

- côté sud, les murs des << versurcte >>, situés dans le prolongementexact des murs encadrant I'arrière-cour à I'est et à I'ouest, mais dont seulsles premiers mètres de l'état ancien sont conservés.Cet ensemble, construit en blocs de grand appareil parfaitement assisés, de

calcaire dur rose, est remarquablement homogène comme John Stewart I'avaitsignalé (lis.4).

Par contre il ne semble pas possible de suivre l'architecte anglais lorsqu'ilpropose d'associer cet ensemble àl'ima cavea actuelle: les matériaux utilisésduns ces deux constructions sont complètement différents (calcaire dur rose pourlc prcrnier et calcaire dur blanc jaunâtre pour le second) etla cavea paraît intime-rnent liée aux voûtes des parodoi, elles mêmes structurellement associées à lascuenae frons d'ordre corinthien dont I'implantation a nécessité la destruction detoutc la partie méridionale de l'ancien bâtiment de scène (le schéma des << cons-truction phases > de la scaena, publié p.222, n'est plus recevable). Si I'on nedevait retenir qu'un détail permettant de rejeter I'hypothèse de John Stewart, ilsul'filait de regarder la photo 2 dela pl. V, p. 227 (fi7.4), monrrant la jonctionontre < the western proscaenium parodos and, scaenae frons >r: le parement decalcaire dur parfaitement dressé de la paroi du premier état, visible sur la droitedu cliché, se différencie clairement du reste du mur en calcaire tendre, à lasurface grossièrement ravalée car destinée à recevoir un enduit et un revêtement(placages divers). L'examen montre également que les queues des blocs d'assisesdu jambage, du chapiteau et des voussoirs de calcaire durjaunâtre de la baie dela versurae occidentale présentent le même aspect, leur surface étant égalementprévue pour être recouverte par les placages de marbre et enduits divers. Ceséléments étant structurellement dépendants des voûtes, elles-mêmes liées aux

l. l,cs observations présentées ici, trop limitées, ne prétendent pas traiter de tous leslspects et détails de ce monument particulièrement complexe dont l'étude archi-trrcturale rcste à faire, mais simplement attirer I'attention sur quelques points parti-culicrs ct de proposer de nouvelles hypothèses sur la chronologie de l'édificc.

344 J' sEIGNE- s' AGUSTA-BouLARor

parod.oi et à la cnvel'il n'y a aucun doute quant à leur appartenance à un état

iorieri"or, différent de l'état où le bâtiment de scène était réduit à un mur de

â,+o * de large. Aussi étrange que cela puisse paraître, il faut admettre qu'au-

jourd'hui plus aucune tracJ matérielle d'une éventuelle ctvea associée au

premierétatdumonumentn'estvisible(sitantest,bienentendu,quela<sallederéunion > ait eu cette forme)'

Phase II: Elle correspondrait à la construction de I'ima cavea et à la

transformation du << bâtiment de scène > primitif dont seule la façade septen-

trionalefutconservéedanslanouvellestructurg.Lemurplandelanouvelleuelles, est habillé, côté sud' d'un décor

ent semi-circulaire et rectangulaire

n. C'est sur I'architrave de ce portique

honneur des empereurs Marc Aurèle et

rès)' Cette inscription est très semblable

à celle qui figurait sur Ie linteau clavé de la porte axiale nord du monument

primitif (inscription no 1, voir ci-après) (fiç' 5)'

PhaseIII:Ellecorrespondraitàl'agrandissementduthéâtreparl'adjonc-tion d,une sumnta

"ou"o p"rÀ"ttant de doubler la capacité du monument. Le mur

de praecinctio est alors iménagépour permettre I'accès aux gradins supérieurs.

parallèlement, un étage aurait- viaisemblablement été ajouté au bâtiment de

scène. Un velum, attes"té par les nombreux blocs - encore in situ att sommet de

l,édifice _ des dispositifsà'ancrage des câbles supports, couvrait I'ersemble des

sièges (Srrw.qnr 1986, p.2\6,figi 5, p' 217 'Pl' VII-2)' C'est probablement lors

de cette phase d,aménagement que la porte axiale du bâtiment de scène primitif

fut bouchée et transforrnée en niche mo rumentale (fiç' 6)

Les données éPigraPhiques

L'ensemble du dossier épigraphique ayant déjà fait I'objet d'une

publicationdétaillée(voirAcusrn-Boulrnor'SEIGNE2OO4)'seuleslesinscriptions de construction seront à nouveau présentées ici' Elles sont au

nombre de trois :

Inscription no 1 : gravée sur le linteau en plate-bande' clavé' mouluré' à

trois fasces de la porte irincipale nord du bâtiment de scène. 14 des 16 blocs

frirnitivement insirits ont été-retrouvés (3 seulement étaient connus en 1933 :

Wnuns 1938, no OS, p. +OSl. La lecture du texte ne pose aucun problème parti-

culier, pas plus que la restirution des parties manquantes de l'inscription'

qoun" lignes de grec, lettres rubriquées'

r,n tr tfi rnp NoRD DE cERASA. ., 345

'l'exte

Irouç r1rç'.

TraductionPour le salut de nos Seigneurs Empereurs Marcus Aurelius Anîoninus et Lucius

Aurelius Verus, très grands Arméniaques, très grands Parthiques, et de leur maison toutentière, a été consacré I'odéon, alors que Quintus Antistius Aduentus était légat d'Augustepropréteur, en l' an 228.

Depuis les fouilles anglo-saxonnes des années 1982-1983, ce texte, gravésur lc linteau de la porte principale de la partie la plus ancienne du monument,cst considéré comme étant celui de la dédicace dc la première phase deconstruction du théâtre (voir ci-avant). Celle-ci serait donc à placer en 228 def 'ùrr: dc Geraso, plus précisément même à la fin de I'année 228, soit à l'été 166tlc notrc ère (voir Acusre-Bour-nnor, SETGNn 2OO4). Par ailleurs, le monumentuuruit été un odéon et rien d'autre. L'analyse du contenu de I'inscription no 2 nepcrmcl plus aujourd'hui de retenir ces hypothèses.

lnscrlptlon n" 2 : gravêe sur la fasce supérieure de I'architrave ornant lep<rrliquc corinthien de la frons scaenqe. 13 des 22 blocs inscrits à I'origine sonttuujourd'hui connus. Texte grec en grandes lettres monumentales autrefoisrubriquécs.

'l'ule

hs I signalent ici des changements de blocs, non de lignes.

l. l. 'T'nèp ootrlpioç rôv Krptrov Ahltokpotôp<ov Mciprou AupllÀtou'Avroveivl[ou xcill Àouriou Aupq],iou Oùr1pob 'Appevroxôv rcïI lapOrrl[ôv peytotarv, roiôôeiov, éri Koivroul 'Avctlrivttorp(nrrilou) Ëtouç q('Arol'À11.. lrou <iplluptorv è<iytovtrlv raï cÀ(Àrîv ?).

1.2 ôqpooftrrv26prlp<iralv.

'l'ruduction

Pour le salut dc nos Seigneurs Empereurs Marcus Aurelius Antoninus et LuciusAurelius Verus, Arméniaques et très grands Parthiques, (et de leur maison tout entière, aété consacré) I'odéon, alors que Quintus Ant(istius Aduentus étaitlé,gat d'Augustegrrrrpréteur, en I'an) 228 (?), P(...)ANTOS la cité (a utilisé) les ressources provenant dulc\liunent <t'Apol(... ?)KOU des sonrmes d'argent( ?) provenant du testament d'Aeliuslturyrncs, des concours et (d'autres ?) revenus publics.

Mulgré son rpparente cohérence, ce texter très semblablc au précédcnt ctr;tri csl r\ dntcr dc la mêmc année, n'est en lait pas homogène et présente dc

346 J. SEIGNE - S' AGUSTA-BOIII'AROT

nombreux ajouts et urs laPi-

cides, à des Période ons Peut

être établie comme aPhiques

et traces de ravalement relevées sur les bl 2004) :

ue, et Y comPris, OùnPou' Le texte se

puisse en connaître ni la longueur réelle

cette inscription mentionne les noms des

emDereurs, mais aucune date précise ni'

- Étzt2:d"APPevtarôv jusq

grande partie gravé sur une pierre ravalé

àe lettres plus anciennes (cf' ci-avant'

Gerasa (165/166 ap. J.-C')' plus exacte

de l'été 166. L'objet de la dédicace est un " "ION'_ iltat zu, r,inr"iiption de l'état2 fut ponctuellement modifiée, proba-

blement rrès peu a" t"-f' âprès la sravure initiale. tî"3îfiK:i:t';li"l*l:à désigné comme tel' Les

s trois lettres conservées de

a restitution de BOTÀETTHPIoN très

rasa) n'ayant pas été modifiée' cette

rectificationde<détail>>atrèsprobablementétéeffectuéelamêmeannée.'*- ----Èl"i 3: gravure, à ra suite du texte,iffiffÏ:::î1#:,::1,î:"J,::;

s généreux évergètes, corresPond

ur(s), sans qu'il soit possible d'en

siècle ?)'

L,examendétaillédel'inscriptiondelascaenaefronspermetdoncd,affirmer que la dédicace du bâtimànt de scène fut gravée au début du règne

conjoint des empereurs Marc Aurèle et Lucius Vérus' probablement entre 161 et

163, les empereurs n'étant pas e lore ni << Arméniaques >' ni << Grands

Parthiques ), ot non en228 de l'ère

contenu global du texte' Profondéme

ère, elle aurait été ultérieurement co

rentes sources de financement utilisée

qui reste(nt ?) à préciser' Il est tout

jusqu'à l'état2b (été 166 au plus tôt)'

mais un (BOY^EITHP ?) ' ' ' 'IoN'L'inscription O" fu fott" nord du bâtiment de scène' correspondant à l'état

2b de l'inscription de li scaenae frons' ne peut être que postérieure à la phase

initialedeladédicacedubâtimentdescène.Ellenepeutplusêtreconsidéréecommo le o modèle " du texte gravé sur le portique dela scaenaelrons' C'est au

r,r1 lilri)Âr'RTiNoRDDEGERASA... 347

corrtruire ce dernier, complété et modifié, qui servit de modèle au texte gravé en

l(r(r, sur le linteau de la baie principale de la façade nord. Aucune des deux

inscriptions ne permet donc de dater la première phase de construction du théâtre

nortl.

lnscription no 3: gravée sur les deux fasces supérieures des architraves du

lxrrtir;ue limitant la cour au nord. Un bloc in situ est connu depuis longtemps(Wr,r.r.ls 1938, 68, p. 406), les autres fragments ont été découverts récemment.

L'inscription, grecque, est pratiquement complète et se lit sans difficulté malgrélc ravalement grossier, mais volontaire, des noms de I'empereur et de sa mère.

Texte

l. I 'A1o0r1 I Tu2çn.'Tnèp orotqpio Kototipoç I

M ltlprou I fiAùplÀiou]l leourlpou [['AÀe oep(oo'roô)xcl

''loul,tcç Mopotoç oe9(ootîq)ll, I toq o[utôv

oirov..,l1.2 eri 'Epotiou Oùirtopoç Mopervtllrivou npeop(eutoû) oeB(ootoû)

rivrrorp(utrlyou)1, eyévelro td êlrrotô?'ra roi f1 otéyq, éni M(cipr<ov) At)pqÀiolvÂouritilrr Opooéou [n]poéôpou tô p'roi ouvop,gôvltolv Kupil,],ou xoi llupptilou rsit,..1,

'l'ruduclion

À la Bonne Fortune. Pour le salut de notre Seigneur Empereur Cêsar MarcusAttn'litt:; Scuerus Alemndros, Pieux, Heureux, Auguste et de lulia Mamaea, Auguste, sa

rrrt\rc, c[ tlo leur maison tout entière (...) alors qtue Egnatius Victor Marinianus êraftlégatrl'Arrgrrstc propréteur, ont été réalisées les architraves et la couverture, alors que MarcusAunliul; l,ucius, lils de Thraseas, étai| proèdre pour la seconde fois et que MarcusAurtlitts Kyrillos, Marcus Aurelius Symmmachos et ... étaient ses collègues.

l,c lcxtc, quasi complet aujourd'hui, ne permet plus de retenir I'hypothèserrctucllcmcnt admise selon laquelle cette dédicace correspondrait à I'extension de

ln utvtrt ct i\ la mise en place de son velum. Elle ne concerne que le portique nordrlc I'nrrière-cour et sa couverture, plus exactement ses architraves et sa toiture,cx pl icitement désignées.

Si I'objet de la dédicace est aujourd'hui clarifié, la date mentionnée pour les

trlvlux pose toutefois un problème : I'inscription 3 correspond à la plus récente

tlcs dédicaces de construction mises au jour sur le théâtre nord alors qu'elle étaitg,ravée sur I'architrave d'un portique appartenant, sans contestation possible, à la

phase la plus ancienne du monument. Cette contradiction n'est qu'apParente :

vcrs 230 ne fut réalisée que < la mise en place des architraves et de la couver-Irrlc > de I'anière-cour, ce qui n'exclut en rien que tout le reste de la structure ait

Été construit antérieurement, Il semble donc que le projet initial, prévoyant un

llrrl',c ,,r''u"nt devant le postscaenium,fuT interrompu alors que le chantier trvnit

ruilt'irrt lc nivcau des chapiteaux des colonnes. Seule la couverturc n'auritil ptt Clrc

rrirrlrséc. On pcut s'interroger sur les raisons dc cct nrrêt des trrvnux. I-'hylxltltèscrlc nrurrc;uc dc moycns l'inancicrs doit ê(rc écartée: I'argcnt nc $cnlblc l)tlti ltv()tt'

348 J. SEIGNE- S. AGUSTA-BOULAROT

fait défaut sur ce chantier, comme en témoignent les très importantes phases deconstruction et d'embellissement réalisées sr;n la cavea et le bâtiment de scèneaprès l'érection des colonnes du portique de la cour arrière. Il semble plus vrai-semblable que I'arrêt des travaux fût consécutif à un important problèmetechnique, très probablement celui de I'absence de matériaux convenables pourIa réalisation des architraves. Le projet prévoyait en effet des blocs d'unelongueur considérable (plus de 6 m entre appuis au niveau de I'entrecolonnementmédian). Qui plus est, ces architraves devaient pouvoir supporter la charge d'unetoiture de près de 300 m2.La découverte d'une carrière capable de fournir lematériau convenable a pu demander du temps (si la pierre de bonne qualitéabonde autour de Jerash, les carrières capables de fournir des blocs de grandesdimensions sont rares dans cette région correspondant à I'un des accidentstectoniques majeurs du Proche-orient, et où les bancs de roches sont très souventfracturés. SucNn 2000). Ces architraves furent finalement taillées dans une rochepeu attestée à Jerash (la carrière antique d'où furent extraits les dix blocs n'esttoujours pas localisée), un calcaire dur jaune, finement cristallisé, très différentdes calcaires rose et blanc/jaunâtre utilisés lors de la première et seconde phasesde construction du théâtre.

Nouvelles hypothèses

L'achèvement des dégagements, la découverte d'éléments épigraphiquesinconnus des anciens fouilleurs et le réexamen des vestiges conservés permettentde proposer de nouvelles hypothèses sur la chronologie relative et absolue desétapes de construction et de transformation que connut le petit théâtre deGerasa:

- Aucune inscription n'est attribuable à la phase initiale de constructiondu monument, mais celle-ci est sûrement antérieure à la date estimée de ladédicace la plus ancienne connue sur le théâtre (l'inscription no 2), soit à1611163 de notre ère (voir ci-avant). La qualité de la construction, les matériauxemployés et le décor architectural permettent de situer dans la première moitiédu deuxième siècle de notre ère la mise en chantier du bâtiment, peut-être vers1351140, au moment de la grande restructuration urbaine gue connut Gerasa.L'architecture très particulière du monument (bâtiment de scène réduit à un<< simple > mur percé de trois portes monumentales, < arrière-cour >> surélevée, àaccès réservé et prévue pour être couverte) correspond très vraisemblablement àun édifice dédié aux réunions << des assemblées > civiques de la cité, comme lesinscriptions ultérieures le confirment. ce bâtiment de scène, réduit à un épaismur percé de trois portes monumentales étaiçil pourvu d'une cavea ? Nous ne lesavons pas aujourd'hui.

- La plus ancienne des trois inscriptions de construction actuellementdécouvertes sur le théâtre nord correspond à l'état I de I'inscription no z gravéesur I'architrave du portique inférieur dela scaenae frons. Elle est à placer au

r,rr r r t(tÂrne NoRD DE cERAsA...

tléhut du règne conjoint des empereurs Marc Aurèle et Lucius Verus, entre 16lct l(r3 de notre ère selon toute vraisemblance. Elle est liée à la construction du

lr{itiment de scène à scaenae fro,ns d'ordre corinthien sur lequel elle est gravée et

ù I'ima cavea, structurellement associée à ce dernier' À ce moment-là, le

biitiment n'est pas désigné comme odéon et peut-être n'est-il encore qu'unlxutleutèrion (?), la totalité des sièges alors construits étant attribués aux repré-

licntants des différentes tribus et aux bouleutes, comme les inscriptionsconservées in situle montrent (Acusre-BoulARor, Sercnn 2004).

.- En 165/166 de notre ère (et même plus vraisemblablement pendant l'été166), la dédicace est modifiée, la titulature des empereurs mise à jour et

houleutèrion (?) < conigé > en odéon. Il est donc possible de se demander si ce

n'est pas à ce moment-là que fut construite la summa cavea, seule transformationrnajeure à mêmo d'expliquer à la fois le changement de fonction du monument,visiblc au changement de sa désignation (ce qui n'exclut pas que le théâtre aitcontinué à accueillir les assemblées), et les modifications apportées à la titulature

dcs cmpereurs dans la dédicace de la scaenaefrons. Ce changement rapide

upporté au projet de construction permettrait également d'expliquer un certainnonrbrc d'anomalies relevées dans les structures du bâtiment, comme lapréscnce, dès I'origine, d'escaliers dans l'épaisseur du mur de praecinctio(Srrrwnrr 1986, p, 213 et22l), escaliers dont la fonction n'apparaît pas évidentectt l'tthscncc d'une summa cevect, réalisée ou prévue,

t,'ob.jection majeure qui pourrait être présentée contre cette hypothèse est le

pcrr tlc temps qui aurait séparé les deux phases de construction : selon la date

rrlllihrrublc ù la gravure de la première partie de I'inscription de la scaenae frons,ler trrrvrrrrx d'extension dela cavea devraient avoir été réalisés entre 161 et 166

()u cntrc 163 ct 166, soit un délai de 3 à 5 ans, ce qui peut effectivement paraître

t'orrrl. ('cpcndunt, I'importance des travaux engagés n'est pas telle que cette

hypolhèric nc puissc pas être envisagée, d'autant plus que la dédicace a pu('onccnlcr lrnc pûrtie des ajouts et modifications, et non leur totalité. Il est en

cl'lbl prrrirrrblc quc les finitions, la décoration, la pose du velum.,.. aient été

rénlirér progrcssivement, après la <. consécration > du gros æuvre (et êtreI'irnrrrréri 'rprùs coup, comme les << ajouts financiers >> apportés au texte peuvent le

Inisncr supposcr). L'abscnce de toute autre inscription attribuable à I'extensiontlc lu r'rlvr,rr duns un monument où, apparemment, chaque transformation majeure

lil l'oll.jct d'unc clédicace monumentale, constitue par contre un indice des plus

prolrnrrts cn lirvcur de cette hypothèse.

Quoi qu'il cn soit, I'hypothèse ne peut être rejetée a priori, La sculc quiprrissc l'être cst celle t'aisant de I'inscription no 3 la dédicace dcs truvttttxrl' rrp,r rrrrdisscnrcnl dc lu cave.a.

(l'cst probablement au même momcnt, cn 166 dc notrc èrc, quc ltt hrtic

r cnllrlc rlrr rrrur du po,rlsurcnium [ul condamnée et trunsltlrmée en nichc tttotttt

rrrr.rrlrrlc. l,n gruvtrrc srtr rion linteau de I'inscriptirtn n" l, tncnliottttttttl, tittlts

rt,pr.rrlir rrr rrrrxlil'icnlion, lt conslruction dc l'()^F:lON lt'ottvetttil ttlott lottl rrrtt

349

350 J. SEIGNE- s. AcusrA-BouLARor

sens, surtout si I'on admet que cette niche ait pu servir à abriter les statues des

deux empereurs : lors des fouilles de 1983, << fragments of at least tu'o, twicelifc-size statues were found... These are ln a coarse crystalline limestone. Onlythe front has been sculpted, the rear being roughly flattened and provid'-d withsockets for attachment to a wall or a niche >> (Culm 1986,p.264).

-- La couverture tardive du portique nord en 2231235 ne conespondraitqu'à une péripétie technique consécutive à la difficulté de trouver une roche

compatible avec la longueur prévue pour les architraves (de tels problèmes

techniques sont connus à Jerash même, également pour des architraves, au porti-que des propylées d'Artémis par exemple). L'inscription no 3 rappelleraitsimplement que ce << tour de force >> permettant finalement de couvrir la terrasse

arrière ne fut réalisé que sous le règne de Sévère Alexandre.

Ces quelques hypothèses demandent bien sûr à être étayées et discutées.

Elles ont pour but essentiel de montrer que la date généralement attribuée au

théâtre nord de Gerasa ne peut plus être considérée comme assurée. Le premier

bâtiment, aux dispositifs architecturaux si particulier, attribuables selon toute

vraisemblance à une salle - ou aire - de réunion pour les assemblées civiques de

Gerasa, est sûrement antérieur aux règnes de Marc Aurèle et de Lucius Verus, Ilserait bien sûr intéressant d'en cerner plus précisérnent la date de construction.

De même, I'ajout de la summa cavea ne peut plus être datée de 2231235

ap. J.-C. à partir de I'inscription gravée sur I'architrave du portique de la<( cour >>, cette dédicace ne concernant que la partie de l'édifice sur lequel elle est

gtavée.Si les datatioris proposées pour les deux phases de construction du théâtre

nord ne peuvent plus êtré retenues, ce sont également celles avancées pour

d'autres constructions du secteur qui doivent être remises en question : la date du

Tétrapyle et celle du decumanus nord, Srar exemple, ont été plus ou moins arbi-

trairement fixées en f<lnction des phases de construction précédemment

srrpposées du théâtre nord (voir BALLet alii 1986, p.385-393). D'une manière

plus générale, c'est Ia chronologie de I'urbanisation dê ce secteur qui est àreprendre. Les résultats que I'on peut espérer de la fouille de l'agora et de sa

basilique apparaissent d'autant plus essentiels.

Jacques SEIGNE Sandrine AGUSTA-B OUI-AROT

CNRS, L.A.T,, UMR 6173 CITERES Université de Provence et IRAA-CNRSUniversité François Rabelais 37 000 Tours FRE 277 7 Aix-en-Provence

t,il'tr rtlÂ'rRr NoRD DE GERASA...

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352 J. SEIGNE - S. AGUSTA-BOULAROT

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Fig. I -Plan

schématique du quartier du théâtre nord, de la < basilique >

et de << I'agora >. J. SBtcNs 2003

I,I( 'I.IITiÂTRE NoRD DE GERASA... 353

O.ILLLEJIOM

FlC, 2 - Théâtre nord. < Hypothetical reconstruction of phase 1 construction, sectionlooking east >. D'après J. Srnwenr 1986, p. 224,fr5.9

012 5 l0 15 æMæ

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J. SEIGNE - S. AGUSTA.BOULAROT

Fig. 4 - < The western proscaenium parodos (left) and scaenae frons (centre), partially

concealing an earlier wall (right) >' D'après CLARK et alii,1986, pl. Y, ftg' 2, p' 275

ll llll ^lRl

N()l{l) l)li (;lIRAS^.

/ t,q r 'l'ltéfttrc ttortl. l)larr du bâtiment de scène. Hypothèse de restitution del'état7,,rrrrrrl l(r0 (l('notr('ùrc..l. srirr;r.rr 2004. Intbgraphie c. Kholmayer, B. Lefebvre, L.A.T.,

t I.M.R. 6173 CITERES C.N.R.S. Tours

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Fig. 6 - Théâtre nord. Plan du bâtiment de scène. Hypothèse de restitution del'état2,vers 16l-163 de notre ère. J. SelcNn 2004. Infographie C. Kholmaler' B. Lefebvre,

L.A.T., U.M.R. 6173 CITERES C.N.R.S. Tours

ln rgÉÂrnn NoRI) t)li (;tiR^sA...

Fig. 7 - Théâtre nord. Plan du bâtiment de scène. Hypothèse de restitution de l'état 3,en 165-166 de notre ère. J. SercNe 2004. Infographie c. Kholmayer, B. Lefebvre, L.A.T.,

U.M.R.6173 CITERES C.N.R.S. Tours

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