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LES PREMIERES (?) VOYELLES NASALES EN ANCIEN FRANCAIS ET LE RAPPORT AVEC LA NON PRONONCIATION DU r,...

Date post: 09-Dec-2023
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Volume 27, Number DIACHRONIE ET VARIATION LINGUISTIQUE 6dit6 par R. V ttn Deyck . COMMUNICATION & COGNITION
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Volume 27, Number

DIACHRONIE ET VARIATION LINGUISTIQUE

6dit6 par R. V ttn Deyck

. COMMUNICATION & COGNITION

ISBN 004-232-8 ISSN 0378-0880 C&C

AN INTERNATIONAL INTERDISCIPLINARY QUARlERLY JOURNAL

EDITOR-in-ClllEF : Femand VANDAMME MANAGING EDITOR: Jan VAN DORMAEL EDITORIAL BOARD: P. BURGHGRAEVE, W. CALLEBAUT, L DE RYCK-TASMOWSKI, A. FACHE, D. GOYVAERTS, F. HALLYN, L. PEFEROEN, R. PINXTEN, M. SPOELDERS, J.P. VAN BENDEGEM, R. V ANDENBRANDE, and D. WILLEMS ADVISORY BOARD : L. APOSTEL, F. BRESSON, G. BRUTIAN, D.T. CAMPBELL, W. DE COSTER, M. DE MEY, G. DE POERCK, J. HINTIKKA, K. KNORR" O. LEYS, K. LORENZ, J.B. GRIZE, J. PIAGET (t), H. PICARD (t), I. PRIGOGINE, H. ROELANTS, G. SANPERS, R.B. SMITH, L rnA YER. E. VERHOFSTADT, and E. VERMEERSCH.

FOCUS : Interrelati\lS tusscn communicatie en oognitie, o.a. op het terrein van lingustiek, psychologie, pedagogie, sociologic (toogepaste) epistemologie, wetenschapsmeth04ologie, artificile inteijigentie, geschiedenis, antropologie, en aanverwante disciplines. WERKGROEPEN : Studenten en onderzoekers die wensen deel uit te maken van werkgroepen C & C Ic.uooen kunnen voor aUe informatie hieromtrent zich schrifteJijk wenden tot Jan VAN DORMAEL (Blandijnbelll, 2 - 9000 GENT) Het lidmaatschap geeft recht op hct gratis ontvangen van het tijdschrift C & C, korting op boeken die door C & C worden gepubliceerd en eveneens op congressen die door C & C worden gesponsord. SUBSCRIPTION: lndividual subscription: 1 yr. BF. 700,-

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FOCUS ON : interrelations betwcen oommunication and cognition in fields such as linguistics, psychology, pedagogy, sociology, (applicd) epistemology, logic, methodology of science, artificial intelligence, history, anthropology and related diSciplines. STUDY GROUPS : students and scholars may apply for membership of the study groups C & C; inclUded among other memberships benefits are the joumal C & C without charge, reduced attendance fees for C & C - sponsored conferenccs and reduced prices of books from C & C series. For more information write to : Jan V AN OORMAEL, Blandijnberg 2, B·9000 Ghent (Belgium)

COMMUNICATION & COGNITION BLANDUNBERG 2, B-9000 GHENT (BELGIUM)

Communication & Cognition Vo1.27, Nr.1/2 (1994), pp.lll-122

HI

LES PREMIERES (?) VOYELLES NASALES EN ANCIEN FRANCAIS ET LE RAPPORT AVEC LA NON PRONONCIATION DU r,

-ss- INTERVOCALIQUE DANS pensser ET perssone

Pieter van Reenen Vrije Universiteit Amsterdam

Au coors de son histoire, Ie franlrais a perdu les consonnes nasales apres une voyelle nasale. A partir de cette etape, Ie nest une graphie qui ne fait que signaler la nasalite de la voyelle: penser represente [pAse].l

La perte de la consonne nasale est datre traditionnellement au plus tOt vers la fm du 15e siecle. Pourtant, dans une etude publi6e il y a plus de dix ans, j'ai avance un autre point de vue, "l'hypothese que, contrairement aux afftrmations traditionnelles, les voyelles nasales non suivies d'une consonne nasale se presentent deja bien avant cette date, a savoir dans l' ancien franlrais du 13e siecle" (van Reenen 1982:132). Ailleurs dans ce recueil, Yves Charles Morin remonte encore plus loin I'histoire pour dater la formation des voyelles nasales.2

L' argument principal presente dans l' etude de 1982 concemait l'interpretation de la graphie ss. Cette graphie se rencontre souvent entre deux voyelles pour indiquer [s]: dessous, passent, aussi, angoisseus, puisse, poisson. En revanche, un seul s intervocalique est ambigu en ancien il peut representer non seulement [z]: puise (de "puiser"), pesance ("chagrin"), mais parfois aussi [s]: puise (de "pouvoir"),poisance ("puissance"). Les scribes du moyen age n'ont pas toujoors aime cette ambigwte, et pour I'eviter ils ont suivi la regIe (1):

(1) La prononciation de s entre voyeUes etant [z] ou [s], l'ambigulte peut etre enlevee aI' aide de la notation ss.

Apres ou devant une consonne. ou a la fmale du mot, cette ambiguIte ne se rencontre pas, s s'y prononce toujours [s] (ou pas du tout), et la graphie ss y serait sans motivation. Pourtant, les graphies comme pensser, consseil, enssemble sont frequentes en ancien fran\rais. Pour assigner une motivation aux deux ss dans ces mots, il faut considerer Ie n, non pas comme une consonne, mais comme signe de la nasalite de la voyelle. En d'autrcs termes, Ie ss dans pensser represente [s] entre deux voyelles, et d'une farron generale la graphie vnssv represente [VsV] (ou v = voyelle). Voila comment on lX}ut resumer Ie raisonnement de van Reenen (1982).

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Dans Ie courant des annees, Yves-Charles Morin (voir aussi Morin, ici meme, note 54) m'a fait observer que ce raisonnement, pour etre valable, doit s'appliquer egalement au cas du r postvocalique qui, comme Ie n postvocalique, ne reprisenterait pas toujours une consonne. Si d'apres mon hypothese Ie ss dans pensser reprcsente [s] intervocalique, il faudrait s'attendre a trouver egalement ss apres r non consonantique, donc perssonne et perversse a cote de pensser: vrssv representant [vsv] comme vnssv representant [VsV].3

Dans In suite je veux montrer qu'en effet la graphie vrssv se rencontre en ancien Mais avant d'y proceder il est utile de discuter brievement Ie comportement du phoneme Irl en position postvocalique.

II y a bien des langues OU Ie Irl postvocalique a tendance a ne pas se prononcer, ou a se prononcer comme un element vocalique s'ajoutant ala voyene precectente. Dans Ie demier cas, Ie r peut allonger cette voyelle, ou en faire une diphtongue. Le Irl anglais est un exemple bien connu, il y a des variantes de l' anglais OU il allonge la voyelle, il y en a aussi ou if rend la voyelle retroflexe. Mais la prononciation vocalique ou la non prononciation du Irl se rencontre egalement en allemand, en danois, en suectois, pour ne mentionner que quelques autres langues germaniques. Pourtant, dans ces langues, it y a toujours aussi des variantes linguistique ou Ie Irl continue a se prononcer comme con sonne. Les memes locuteurs peuvent parfois varier leur prononciation. Mais les differentes prononciations correspondent souvent a des differences regionales ou sociales.

Pour donner une idee de la distribution region ale du Irl aux Pays-Bas, je presente sur les cartes 1 et 2 les Irl des mots necrlandais sport et kersen ("cerises"), comme ils se prononcent dans un grand nombre de dialectes (voir pour la provenance des donnees Veenhof & van Vliet 1989). Les cartes montrent (a) que dans des larges zones des Pays-Bas Ie Irl ne se prononce souvent pas comme consonne, mais se realise ou bien pas du tout ou bien sans occlusion consonanti-que, tout en formant un element vocalique qui colore la voyelle precectente, et (b) que devant It! et lsi Ie comportement des Irl n' est pas Ie Quoique les cartes concernent une prononciation dialectale, nous croyons que Ie phenomeme se rencontre aussi dans la langue standard aux Pays-Bas. Par contre, dans Ie neerlandais des Flandres Ie Irl apres voyelle se prononce comme consonne. Pour beaucoup de Flamands la prononciation non consonanlique du Irl classifie un locuteur inconnu immediatement comme provenant des Pays-Bas.

La non prononciation du rest amplement attestee en ancien et de plusieurs Andolf (1941:CXXXVII-CXXXIX) a consacr6 une 6tude de quelques pages au probleme dans son edition de la chanson de geste Floovant (les chiffres renvoient aux vers): "r tombe souvent devant une consonne, surtout devant s final: acienous 1965, ... baichiLes 50, ... cos (= cadavres) 1694 ... Souvent, cette chute s'explique par la dissimilation: abre 2387, ... soprise 1966. ... Un rest

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Carte 1. La prononciation du Irl dans sport. Dans les zones sombres Ie /rl n'est souvent pas prononce (comme consonne). Production: Evert Wattet, voir aussi Wattel (1990).

-fo-T---------------------- ----------------------------------------------------------

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Carte 2. La prononciation du Irl dans kersen ("ceriscs"). Dans les zones sombres Ie /rl n'est souvent pas prononcc (com me consonnc). Production: Evert Wattel, voir aussi Wattcl (1990).

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tombe apres une consonne dans ... prestes 65, ... trane 1645 .... Graphies inverses: ... desorz 258, ... plur. fiers 99, 152 (= "fief') ... ". Dans un autre passage Andolf enumere "un certain nombre d' exemples dans les dictionnaires topographi-ques de la region ..... Dans Ie Dictionnaire topo graphique de l' Aube, nous relevons Chaource (chef-lieu de canton, arrondissement de Cadusia 878, Caduscia 896, Cadussia 1117, Chaorsia, Chaorse 1179, Chaouse XIIIe siecle;" Dans un corpus de chartes de l' Aube, j'ai rencontre encore la forme Chaorsse qu'on pourrait ajouter a la liste de Andolf. Elle date d'une charte de 1295 provenant de Troyes (Archives departementales 6 H 65). Dans Ie courant des siecles (878, 896, 1117, 1179, 1295, 13e siecle) les graphies rencontrees dans Chaource sont donc s, sc, ss, rs, rss. On pourrait s'attendre peut-etre encore a trouver c, rc et rsc.

Dans Ie Charroi de Nimes, famille A (transcriptions de L. et de nous retrouvons certains cas paralleles a ceux d6crits par Andolf:

vers 303: manuscrits Al (et A3 A4) versus A2: Al Einsi vet d'ome qui SERT mauves seignor A2 Einsi vet d'ome qui SET mauves segnor

vers 1365: manuscrits Al (et A3 A4) versus A2: Al Que par l'APOSTRE qu'en quiert en Noiron pre A2Que par la PORlE qu'en quiert en Noiron pre

Le scribe du manuscrit A2 n'as pas entendu Ie [r] dans Ie vers 303. En revanche, i1 entend un [r] qui n'est pas 1a dans Ie vers 1365, tout en sautant un second [r], non prononce non plus. (Notons, en passant, que Ie s de "apostre" ne se prononce probablement pas non plus).

Dans les manuscrits du Perceval i1 y a au moins deux rimes qui suggerent la non prononciation du r. (Je dois les donnees du Perceval a Margot van Mulken). Les voici (les numeros renvoient aux vers de l'edition CFMA):

vers 4357/4358: tous les manuscrits sauf B P et M qui ont corsI/os Gauvain, maudahez ait mes cos se vos estes mie si fos

vers 6363/6364: les manuscrits A CPS U (ailleurs i1 y a autre rime) Mout dure et mout est felenesse et s'i est la genz mout pervers(s)e

On pourrait facilement allonger la liste, mais cela ne servirait qu'a prouver la meme chose. Je fais one exception pour Ie corpus des chartes du 13e siecle

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(voir Dces et al. 1980), qui pennet de dater les occurrences de la graphie vrssv et de se Caire une idee de la distribution geographique. Dans Ie corpus, la graphie vrssv c..<;t representee par les mots anniverssaire, arssin, demorsse, perssone, porsseer et Cannes conjuguees (l9x), tourbarssent, traverssant. Le tableau 1 pr6sente la distribution temporelle. II montre que Ie pourcentage de fonnes avec rss monte lentcment durant la deuxieme moitie du l3e siecle.

-ss- -s- %-ss-Avant 1261 0 125 0% 1261-1270 1 89 1% 127.1-1280 2 158 1% 1281-1290 4 210 2% 1291-1300 17 233 7%

Tableau 1: Nombre de Cannes du type perssone (vrssv) versus persone (vrsv) dans Ie corpus des charms du 13e siecle.

C'est surtout cn Bretagne, Mayenne, Sarthe, Maine-et-Loire, Indre-et-Loire, Orleanais qu'on rcncontre vrssv. Dans Ie nord les fonnes vrssv tendent it etre plus rares qu'aiUcurs.

En comparant les r6sultats avec ceux obtenus pour les mots du type pense s )er (vns(s)v), nous conSUUons que la graphie ss se manifeste systematiquement dans les deux cas. Le tableau 2 montre en outre que vrssv fait son apparition un peu plus tard que vnssv.La graphic vrssv ne devient quelque peu frequent que vcrs la fin du 13e

Comme til graphic vnssv (voir van Reenen 1985b:449), vrssv peut servir a dater les manuscrlts des tcxtcs litteraires. Par exemple, dans les manuserits du Perceval nous rencontrons 18 Connes vrssv. Le tableau 3 fournit les fr6quences par manuscrit:

ms

B P C R U A M S

-ss-

0 0 1 1 1 2 2 11

fonnes

(forsscn6) (arssc) (perverssc) (pervcrssc, vcrssc) (verssc, diversses) (verssc, arssc (2x), bersser (3x), conversser (2x), dyversses, pourversse, torsse)

Tableau 3. Nombre d'occurrenccs de vrssv dans les manuserits du Perceval.

117 , I

II (') , I

C) 0, N \--1

C) ro N ,-I

0

N 1"-1

0 \.0 M "-I

0 In M .-1

0 <;jl M 1-1

0 C'I N .-1

0 M M .-1

0 .-1 M .-1

0 0 M

\.0 <;jl M 0.-1

Tableau 2. dell_hi. \In,,( s)v (gris sombre) et de vrs( s)v (gris) durant Ie 13e sioolc. Pmduction:OIlno.luber.

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Etant donne qu'avant 1268 les chartes ne connaissent pas les fonnes wssv, et que plusicurs decades apres cette date elles sont encore tres rares,les manuscrits C R U A M ct surtout S du Perceval datent probablement de la fin du 13e siecle au plus tOt. II cst sOr en tout cas que S est un manuscrit tardif.

Les analyses precCdentes permettent les conclusions suivantes: 1. En 1268 la graphie rss se rencontre pour la premiere fois dans les chartes du 13e siecle. Apros ce debut, Ie pourcentage de formes augmente lentement et systematiquement jusqu'a 7% vers la fm du siecle .. 2. Par rapport i'l VIISSV la graphie vrssv fait son apparition avec un certain retard. 3. Si I'on veut assigner une motivation a la graphie ss dans des mots comme pellSser et perssollt!, it Caut admettre que cette graphie est intervocalique, et que les scribes en s'en scrvant ont voulu signaler explicitement qu'entre ces deux voyeUes Ia prononciation cst [s], et non pas [z]. 4. Vers la fin du 13e siecle les scribes, pour eviter les ambiguYtes, commencent a se servir de deux strategies. L'une des strategies est de rMuire les ambiguYtes de la prononciation: ,r,r intervocalique represente [s], s intervocalique peut representor [8] ou [z). done s intervocalique est a eviter comme signe du [s]. L 'autre strategic conceme les homonymies, que les scribes evitent a ecrire comme homographes. lis tendent a ecrire prinse (participe passe) a cote de prise (substantit). mals les deux mots ont la meme prononciation. Voir a ce sujet de Jong (i'l paraitrc). 5. L'occurrencc de la graphic vrssv a eote de vnssv confmne l'hypotbese de I'existonce des voyelles nasa1es en ancien a partir du 13e siecle.

Note

1. Cet article fait partie d'une serie d'etudes sur la nasalite vocalique en general (voir van Reenen 19824 et van Reenen et van den Berg 1987b), et 1a formation des voyelles nasales en ancien en particulier (voir van Reenen 1982b, 1985I, 1987a, 1988a, 1988b, 1989a, 1989b et van Reenen & 1990). Pour une mise au point du probleme de la fonnation des voyelles nlsales en ancien voir Hajek (A paraitre).

2. Quand, i'l propoS de m(lO 6tude de 1982, Morin (ici meme 5.3.2) observe: "Le redoublement de s n ne saurait ... en aucun cas justifier la these que les nasates s'6tAient amuYcs plus tot devant les consonnes continues", je ne pcux, apres coup, que lui donner raison. Si I'on accepte les arguments avances par Morin, la de la fonnation des voyelles nasales se placerait bien avant Ie 130 1110010, et mon interpretation de Ia graphie -nss- ne ferait

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que eonfinner les resultats de Morin pour une epoque plus tardive dans un contexte sp6cifique.

3. Morin (ici meme 5.3.2) suggere une autre interpretation de la graphie -ss-que celIe que je presente ici, savoir que -ss- serait 1a graphie nonnale a l'interieur du moL n observe ega1ement que des graphies comme, d'une part, chosse, maisson au lieu de chose, maison, d'autre part, soisante au lieu de soissante doivent etre examinees egalement. l' espere revenir sur ces points plus tard

Ouvrages mentionnes

DEES, A. avec Ie cone ours de P.Th. van Reenen et de J.A. de Vries (1980), Atlas desformes et des constructiollS des chartesjranf;aises du 13e siecle, Beihefte zur Zeitschrift fUr romanische Philologie Band 178, Tiibingen: Max Niemeyer Verlag.

HAJEK, John (A paraitre), 'Old French Nasalization and Universals of Sound Change', Journal of French Language Studies.

JONG, Th. de (A paraitre), 'Parasite consonants: a homographic clas', in: J. Fisiak:, Medieval dialectology, Berlin: Mouton de Gruyter.

MORIN, Yves-Charles (1993), 'Quelques reflexions sur la fonnation des voyelles nasales en ici meme p. 27-109.

REENEN, P.Th. van (1982a), Phoneticfeature definitiollS. Their integration into phonology and their relation to speech, A case study of the feature NASAL, Dordrecht etc.: Foris Publications.

REENEN, P.Th. van (1982b), 'VoyeUes nasales en ancien non suivies de consonne nasale', RapportslHet Franse Boek, voL 52, 132-143.

REENEN, P.Th. van (1985a), 'A propos de Ia formation des voyelles nasales en ancien ou la ftabilite de donnees linguistiques', Actes du XVIe Congres International de Linguistique et Philologie romanes, Palma 1980, 37-51.

120

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C. Vet (red.), Etudes de linguistique offertes a Robert de Dardel, Amstcrdam:Rodopi, 127-141.

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REENEN, P.Th. van (1988a), 'Anlen en ancien Aspects (geo)graphiques' in R. (reM.), Aspects de linguistique Hommage a Ql.M. Mok, Amsterdam: Rooopi. 141-160.

REENEN, P,Th. van (1988b), 'Les variations des graphies olou et enlan en ancien fran9ais' in: P.Th. van Reenen & K. H. van Reenen-Stein (red.) (1988), Distributions .vpatiales et temporelles. constellations des manuscrits. Etudes de variation lingulstlque offertes a Anthonij Dees a l' occasion de son 60ieme anniversalr" John Bcnjamins. Amsterdam/Philadelphia, 163-176.

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laarboek Corpusgebaseerde Woordanalyse, Amsterdam: Faculteit der Letteren, Vrije Universiteit, p. 127-133.

WATIEL, E. (1990), A mathematical model to describe the boundary of a vowel shift in the past on the basis of data from contemporary Dutch dialects, Rapportnr. WS - 359 Amsterdam: Vrije Universiteit.


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