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Pour une Nouvelle Gestion du Pouvoir Page 2
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A VOUS
MARIE-ANGELE ET JOELLE,
Mes grandes amies de toujours
car vous avez cru et vous
continuez de croire en moi, et
en NOUS !
Pour vous j’irai aussi loin
qu’on puisse aller avec les
capacités dont je dispose déjà
et celles qui vont certainement
s’y ajouter, car « à grands
pouvoirs, grandes
responsabilités » disent les
Maîtres.
« Nul ne connaît son Destin,
nous faisons du mieux que
nous pouvons jusqu’{ ce qu’il
se révèle à nous ».
Soyez toujours aussi sages et
transcendez-vous pour
atteindre la double-plénitude
d’une vie équilibrée.
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PREFACE DE NOTRE MARRAINE
Mon cher Maxime,
Je ne vais pas te faire une préface ordinaire pour ton livre peu ordinaire que tu appelles
avec passion, un « traité de sciences politiques appliquées ». Je me permets juste de te
donner un grand enseignement de la vie car je sais que tu es toujours disposé à apprendre,
toujours plus, en ajoutant à ta sagesse déjà grande, de nouvelles vérités que tu arrives à
glaner ici et là (je l’affirme puisque je te connais si bien).
Je disais donc que j’allais te donner un enseignement de la vie : Sache que « dans cette
vie ici-bas, tout n’est qu’illusion ». La vie est un immense théâtre où chacun de nous
joue sa partition sans en connaître ni les tenants ni les aboutissements, sauf pour les plus
clairvoyants d’entre nous ; ceux qui ont choisi de courir vers la Lumière en acceptant la
mission à eux assignée par celle-ci (la Lumière).
Je parlais de théâtre et tu sais bien que j’affectionne particulièrement cette forme
d’expression ; et là, j’en appelle à tes souvenirs. Te rappelles-tu la pièce que nous avons
jouée avec l’Atelier-Adultes de la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) de Fontaine ?
Te rappelles-tu cette pièce dont tu as assuré l’infographie ? Je crois que oui car tu as
grande mémoire. Si tu sais lire entre les lignes, écouter à travers les bruits, « voir au-delà
de ton nez », tu comprendras que cette pièce, « ZEUS » (le Dieu suprême chez les Grecs)
est remplie de messages pour celui ou celle qui veut bien les prendre à son actif.
Si je parle de cette pièce dans cette préface, ce n’est pas du tout hors de propos. C’est
juste pour te rappeler que dans la conclusion finale de cette pièce, il semblerait que Dieu
n’existe pas. C’est ce message prêtant à confusion que j’aimerais aujourd’hui corriger en
t’affirmant que l’Eternel-Dieu, le Grand Architecte de l’Univers, existe bel et bien, même
si je ne pratique personnellement aucune religion ; adepte de la Gnose je suis, comme tu
le sais déjà.
Si je te parle de Dieu dans cette préface, c’est pour te dire, sans vouloir t’encenser ni
t’endoctriner, que tu as été vraiment inspiré par ses messagers, les anges de lumière, que
nous nommons dans les arts « les muses » et dans les lettres « l’inspiration », lors de
l’écriture de ton traité « Pour une Nouvelle Gestion du Pouvoir ».
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Les muses t’ont vraiment bien inspiré. Alors, n’aie pas la prétention de dire que ce sont là
tes opinions personnelles que tu as exprimées dans ce livre. Ce sont les opinions du sage
qui ne s’appartient pas, des vérités de la vie ! Car nous nous devons, plus que jamais,
de nous positionner au milieu de la puissance malfaisante du capital à gauche et de la
faiblesse vertueuse à droite, pour te paraphraser, mon cher filleul !
Et là, j’invite ceux qui sont pressés de connaître la substance de ce livre, de lire d’abord
ton Avant-propos ; ensuite de parcourir tes Conversations autour du pouvoir avec leur
Prélude ; enfin, de prendre connaissance avec ta Conclusion qui est ton mot final, car
j’espère que ce n’est pas ton « mot de fin » ; puisque tu es si jeune (comparativement à
moi qui traine mes soixante cinq années derrière moi) et que tu as encore tant à
apprendre sur le pouvoir et sa gestion, et surtout tu vas être en position de mettre en
pratique tes idées, et je t’y verrai, le moment venu !
Je n’ajouterais plus rien à cette préface, car trop de verbes tuent le verbe. Je crois que tu
t’excuses auprès du lecteur pour l’épaisseur de ce livre que tu as souhaité très succinct,
même si tu es allé au-delà de 200 pages (pour le manuscrit A4 que j’ai reçu). Rassures-toi.
Pour un thème aussi vaste que le pouvoir et sa gestion, tu as dû faire preuve d’un grand
esprit de synthèse. Je vais juste te dire pour terminer, bravo à toi et bonne
continuation !
La Rose des ROSES à la Fontaine de la Vie (France)
Professeur des écoles
Educatrice de jeunes adultes en difficultés
Ecrivain et femme de lettres
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PREFACE DE NOTRE PARRAIN
Mon cher Rock,
J’ai été très peiné lorsque tu n’obtins pas le visa du Consulat pour repartir en France
poursuivre tes études que je croyais que tu avais abandonné, sur un coup de tête. Lorsque
tu m’appris la triste nouvelle le jour même, c’est-à-dire ce vendredi 30 septembre 2011 où
tu t’es rendu de ta propre initiative au Consulat de France, suite à leur ineffable silence
de plus d’une semaine (tu as déposé un dossier complet validé ce jeudi 22/09/2011), je
suis rentré en moi-même pour entamer une « grande réflexion »… car je ne comprenais
point. Je ne comprenais pas pourquoi… je ne comprenais pas comment… le Consulat de
France à Cotonou ne t’a pas attribué un visa alors même que le dernier des « crétins »
l’obtint, sans apporter un dossier de ta qualité (car j’ai bien vu ton dossier avant que tu
ne partes au Consulat).
Pourquoi… Comment…
Comment se fait-il que les services du Consulat Général de France à Cotonou, qui sont
censés téléphoner à chaque « impétrant » pour lui notifier leur décision, négative (un refus
du visa) ou favorable (attribution et remise du passeport à l’intéressé), ne t’aient jamais
appelé toi, Rock, pendant plus d’une semaine avant que tu te ne décides d’aller les voir de
ton propre chef… pour y constater que le passeport qu’on t’a remis est vierge ?!
Pourquoi… Comment…
Si je reparle de cette « aventure » dans cette courte préface que tu as souhaitée que je te
fasse pour la publication de ton fameux ouvrage sur la Gestion du Pouvoir, c’est justement
pour abonder dans le même sens que toi, pour apporter donc de l’eau à ton moulin.
Oui, mon cher Rock, cher ami, parfois, il y a des actions fort anodines mais qui sont de
nature à avoir des répercussions jusqu’au sommet de l’Etat : c’est ce que nous englobons
sous le terme générique de « Raison d’Etat » ! Je crois, et je l’affirme ici, sans vouloir
jeter la pierre à qui que ce soit, que ta démarche de reprise d’études en France, met à
mal un certain nombre de services étatiques béninois, car ton nouveau départ, avec un
statut « ETUDIANT » est la révélation au grand jour de leur échec dans toute sa splendeur !
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Comment ont-ils fait pour ne pas réussir à « insérer » durablement un « jeune
consultant béninois », avec tes talents, tes capacités et aptitudes indéniables, ainsi que
toutes les compétences que nous te reconnaissons ici au Bénin, après que tu en ais fait la
démonstration déjà à Grenoble !
Un jeune béninois qui s’est illustré dans les pages du Magazine des décideurs économiques
de la région Grenobloise, le Magazine Présences qui t’a accordé la faveur de te faire
paraître une présentation de ton entreprise IRIS INFOCOM spécialisée dans le conseil en
systèmes informatiques et l’implémentation des nouvelles technologies par intégration des
matériels et des logiciels dans des applications quotidiennes et professionnelles ! Une
compétence rare, sans parler de celle de créateur et dirigeant d’entreprise, qui est très
demandée dans notre pays, et j’en sais quelque chose, connaissant l’énorme marché de
l’informatique, des nouvelles technologies et du conseil pour un pays en voie de
développement comme le Bénin, qualifié de « pays émergent » par son chef d’Etat !
Oui, mon cher Rock, parfois les Hommes agissent mais les Etats les empêchent d’atteindre
leurs objectifs, car ils se sont donnés (ces Etats) des buts inavouables et inavoués.
C’est dans ces circonstances que tu demandas à la France de t’attribuer un « nouveau
visa » pour « t’arracher de cette misère », toi qui a déjà étudié à « Sciences
Po Grenoble », après un parcours suivi et validé par les services de Campus France Bénin,
qui font partie intégrante du Bloc « Diplomatie et Coopération Françaises » au même titre
que l’Ambassade de France et le Consulat Général ! Je crois bien que « la République fut
bien embêtée par ta demande insolite et inusuelle » : M. YEYE veut revenir en France avec
le statut d’un « simple étudiant de rien du tout »… montrant l’échec de son intégration
dans son propre pays… C’EST EPIQUE CHER AMI !
Et ces genres de situations épiques, tu en as vécu plus d’une, tout en rencontrant bien des
déboires sur la longue route de ton accomplissement personnel. Il était important que je
relate ces « simples faits » qui ont forgé l’Homme, et qui l’ont peut-être motivé pour
écrire un tel ouvrage, POUR UNE NOUVELLE GESTION DU POUVOIR ! Car, des gens plus ou
moins proches de toi, à différents niveaux de responsabilités, ont échoué dans la gestion
de leur pouvoir vis-à-vis de toi, et tu en as fait les frais !
Alors, si j’ai un mot à ajouter pour t’encourager dans ta progression, je vais juste te dire
pour terminer… SOIS FORT, SOIS BRAVE, SOIS EQUILIBRE, SOIS « PARDON » !
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Telle est mon humble contribution que je voudrais apporter à ton ouvrage, puisque tu l’as
souhaité. Tu as voulu que le Parrain et la Marraine soient réunis autour de l’ouvrage pour
te soutenir dans sa publication. Je crois que c’est fait maintenant, et que l’ouvrage est fin
prêt pour être publié, ici et là !
Ce n’est pas vraiment une préface, c’est plutôt un « témoignage révélateur » et un
encouragement bienveillant, d’un parrain pour son filleul !
Merci de soutenir l’ouvrage et son auteur en faisant l’effort d’acquérir l’ouvrage, que
l’auteur vous livre, je le rappelle, à prix coûtant, à part le « juste défraiement » du temps
d’amortissement des équipements du LYS BLEU utilisés pour la réalisation de l’ouvrage. Il
était important de le rappeler, car ceci n’est pas un livre pour s’enrichir, C’EST UN
SACERDOCE… ET COMME L’AUTEUR A REFUSER DE LE SOULIGNER, JE LE FAIS A SA PLACE !
Parole de Sénateur
Chef d’Entreprises
Consultant-Formateur
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La vie est un cadeau offert par le Grand Architecte de l’Univers.
Et si en la vivant une Croix t’échoie,
tu dois la porter avec Honneur, Bravoure et Courage…
Car la Rose refleurit toujours sur la Croix !
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AVANT-PROPOS
On me nomme « Rock Maxime YEYE » (de mon Nom de naissance) et je m’appelle Rock
Maxime YEYE-DELAGARDE (par le « factuel » depuis 2006 et par le spirituel depuis 2007).
J’ai 33 ans. Je n’ai donc pas connu mai 1968, ce formidable bouleversement dans les
mœurs, dans la conception de la liberté et dans le rapport au pouvoir, car je n’étais pas
né. Mais, par contre, j’ai été témoin de l’avènement de la mondialisation avec
l’interdépendance croissante entre les sociétés, entre les peuples.
J’étais présent lors de la vague déferlante du multimédia et des inforoutes qui ont permis
le fabuleux développement de l’Internet. J’étais également là quand l’Union soviétique
s’est effondrée, et avec elle l’idéologie marxiste, mettant le capitalisme en position
d’être la seule conception de la production moderne, malgré ses nombreux inconvénients.
J’ai été témoin des dérives de la civilisation postmoderne avec toutes ses conséquences,
notamment l’éclatement de la famille et la percée des drogues de toute nature révélant la
démotivation croissante dans la jeunesse occidentale.
J’ai suivi de bout en bout, la conquête du pouvoir en France par Nicolas Sarkozy de 2006 à
2007. J’ai remarqué le prodigieux désir de pouvoir qui existe en cet homme. J’ai suivi avec
beaucoup d’attention l’ascension de Barack Obama à la magistrature suprême des Etats-
Unis d’Amérique en 2008, devenant ainsi le premier président noir d’un pays occidental,
qui plus est la nation la plus puissante au monde. J’ai été séduit par l’immense baraka de
ces deux hommes, chacun dans ses qualités primordiales, même si je ne partage pas
quelques uns de leurs idéaux, ce qui est tout à fait normal.
Je fustige l’arrogance et la dureté du ton qu’emploie parfois Sarkozy en France ; même si
j’admire profondément l’intelligence et l’efficacité politique de l’Homme ! Et de l’autre
côté, j’apprécie grandement l’humilité avec lesquelles Obama s’adresse au peuple
américain, tout en étant leur Suprême Magistrat.
Ces deux hommes ont longtemps planifié la conquête de la magistrature suprême dans leur
pays respectif et ils l’ont obtenue. J’ai suivi la manière dont Georges W. Bush a géré le
pouvoir aux Etats-Unis. J’ai noté ce qu’il a fait de bien et ce qu’il a fait de mal lors de ses
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deux mandats ; et j’ai comparé avec la gestion du Président Bill Clinton, pour pouvoir tirer
mes leçons fondamentales et m’inspirer.
J’ai étudié la conduite des affaires politiques par Tony Blair. J’ai remarqué comment il a
réformé le parti travailliste et comment il a imprimé sa marque dans la politique
britannique. J’ai enfin relevé les erreurs de Nicéphore Soglo pendant les cinq années qu’il
a passé à la tête de l’Etat béninois, pour faire une place à mon pays de naissance dans ce
Traité sur le Pouvoir.
Tout cela m’a amené à mener une réflexion poussée sur le pouvoir, sa conquête et sa
gestion. J’ai noté que la recherche de pouvoir, de toutes formes de pouvoir, est devenue
la quête principale dans le monde d’aujourd’hui. Au sein de la famille, à l’école, dans
l’entreprise, dans la cité, dans les partis, le Pouvoir s’exprime désormais partout, de
différentes manières, insidieuses parfois.
Je crois que la politique peut être conduite autrement !
Je crois que l’entreprise libérale peut être gérée autrement !
Je crois que le monde peut être géré autrement pour un nouvel équilibre entre les
nations et la paix durable !
Je crois, enfin, que la vie peut être gérée autrement par une nouvelle harmonie et la
prise de différentes tendances également nécessaires avec un positionnement
novateur !
Qu’est-ce qui peut pousser un homme aussi jeune que moi à vouloir écrire un traité sur la
gestion du pouvoir ? Cette démarche ne recèle aucune prétention.
Dans ma courte vie, j’ai eu la chance de fréquenter beaucoup de milieux de pouvoir
différents. J’ai usé mon temps libre à réfléchir pendant de longues heures sur la manière
dont le monde évoluait. J’ai beaucoup médité… transcendentalement.
J’ai passé de longs moments à lire les écrits d’illustres auteurs sur les idées politiques. J’ai
lu de nombreux ouvrages sur différents sujets touchant de près ou de loin à la question du
pouvoir, de la démocratie, de la liberté, de la religion, de la vie, de l’entreprise, du
management, du leadership, etc.
J’ai lu Alain Minck, Hans Kung, Paul Ricœur, Freud, Lacan, Keynes, Sartre, Rousseau,
Tocqueville, Machiavel, Montesquieu, Marx, Hegel, Spinoza, Sartre, Nietzsche, Platon,
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Aristote, Proudhon, Adorno, Confucius, Jean-Jacques Pelletier et Peter Drucker. J’ai lu les
textes qui contiennent le Trésor spirituel de l’humanité… et tant d'autres où il convient de
savoir glaner, ici et là.
Toutes ces lectures m’ont inspiré de nombreuses et fécondes réflexions.
Ce sont ces réflexions que j’ai souhaité partager avec le lecteur dans ce traité qui
présente ma vision et mes pensées sur le pouvoir, sur la « nouvelle politique », sur
l’entreprise et sa gestion, sur la société et son évolution, sur la mondialisation, sur la
construction de la paix durable (intérieure puis internationale) et sur la vie.
Ceci n’est pas mon premier ouvrage. Mais c’est mon premier à être publié à grande
échelle, pour la multitude. Car j’ai souhaité commencer ma vie d’auteur public sur un
sujet majeur, sur un sujet aussi vaste que le pouvoir.
C’est pour cette raison que les thèmes sont si nombreux, car j’ai tellement de choses à
dire. Mais je ne ferai que survoler certains qui ont peu d’importance dans la
compréhension générale de l’ouvrage ; tout en allant plus en profondeur pour d’autres,
notamment la définition complète du pouvoir, pour présenter au lecteur ce qu’est
l’Essence même du Pouvoir.
Cependant, je ne vais pas servir mes réflexions au kilogramme, c’est-à-dire vous noyer
dans une marre de prose kilométrique. Ceci est un « traité succinct pour des gens
occupés » ; sa qualité sera donc plus appréciée pour ce qu’il est court et peu volumineux.
J’espère que ce « traité de sciences politiques appliquées au leadership » permettra au
lecteur de se faire une opinion sur la question du pouvoir en lui donnant les moyens de
mieux appréhender le monde d’aujourd’hui. J’ose enfin espérer qu’il touchera les hommes
de pouvoir et les entraînera à changer de vie, pour le bonheur de nos cités respectives.
Je suis Rock Maxime YEYE-DELAGARDE pour vous servir tout en étant ce que je dois,
depuis 2007, car je m’y suis déjà engagé !
France : Saint-Egrève septembre-octobre 2007 ;
Bénin : Cotonou 11 avril 2008 - 14 avril 2012
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1- EN PRELUDE AUX CONVERSATIONS
AUTOUR DU POUVOIR
Plagier est un crime que commettent nombre d’auteurs. Mais citer est un art, un art, qui
manié avec soin permet d’atteindre des sommets de précision après une mer de
compréhension.
Nous nous devons, nous auteurs, de manier cet art car d’autres ont déjà dit beaucoup de
choses « justes » ou « moins justes » sur les sujets que nous nous sommes donné pour
tâche de traiter.
J’ai adopté en tant qu’auteur un style d’écriture que j’ai appelé, à juste titre, des
« conversations ». Je ne suis pas un diffuseur de dogmes ou de recettes miracles toutes
prêtes, sorties de la « marmite à idées ». J’ai un style que certains ont qualifié de
« nonchalant, désinvolte, mais rigoureux ». C’est le propre de toute conversation.
Je parle avec mon ouvrage, je parle avec mes idées, je parle avec les idées des autres
auteurs qui m’ont devancé, ils me parlent et enfin je vous parle, chers amis lecteurs.
Parlez à d’autres après moi, continuez les conversations, car comme me dit Stephen
Covey, l’auteur des 7 habitudes des gens qui réalisent tout ce qu’ils entreprennent, « celui
qui a appris et qui ne fait pas n’a pas appris, celui qui sait et qui ne fait pas ne sait
rien ». Et moi, j’ajoute que celui qui lit et qui n’applique pas n’a rien lu du tout. A bon
entendeur…
Ami lecteur (le singulier du rapprochement), permets que je t’appelle ami, car nous allons
parler ensemble tout au long de ces conversations sur le pouvoir afin que tu comprennes
mieux la suite du traité. Si tu n’as pas envie de converser, dépose ce traité… pour le
reprendre plus tard quand tu seras plus reposé.
Si tu penses ne jamais avoir envie de converser avec moi, alors tu as dû te tromper
d’ouvrage. Je te conseille alors de ramener celui-ci où tu te l’ai procuré et te faire
rembourser (le cas échéant). Je te prie d’aller lire dans ce cas Stephen Covey qui te
parlera des 7 habitudes des gens hautement efficaces.
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Et après, je suis certain que tu reprendras ce traité et que tu accepteras de parler avec
moi. Rien n’est jamais définitif. Tout est évolutif, changeant. Et on se comprendra mieux.
Je te souhaite, je nous souhaite de passionnantes conversations. Et à la fin, nous nous
remercierons mutuellement.
Comme je disais donc tantôt, plagier est un crime et citer est un art. Mais, il ne faut pas
citer pour citer. Il faut citer ceux qui vous parlent. Je vais donc commencer ce traité sur le
pouvoir par une série de citations célèbres ou moins célèbres qui m’ont parlé et que nous
allons discuter ensemble pour entrer dans le bain de la thématique.
Tu connais peut-être déjà certaines de ces citations. Mais attends de connaître mon point
de vue pour développer la tienne. Tu auras une meilleure vue sur elles. Tu les verras d’un
œil nouveau. Allons y donc !
Cotonou, lundi 14 juin 2010 (11 H 17 en heure locale)
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2- CONVERSATIONS AUTOUR DU
POUVOIR ET SES EFFETS
Je disais donc, ami lecteur, que plagier est un crime que commettent nombre d’auteurs.
Mais citer est un art, un art, qui manié avec soin permet d’atteindre des sommets de
précision après un océan de compréhension. Nous nous devons, nous auteurs, de manier
cet art car d’autres ont déjà dit beaucoup de choses « justes » ou « moins justes » sur les
sujets que nous nous sommes donné pour tâche de traiter.
Je vais donc commencer par te citer quelques morceaux choisis sur le pouvoir tout en te
donnant mon opinion sur les thèmes développés. C’est cet exercice que j’appelle
conversations, car c’est bien de conversations dont il s’agit.
Montesquieu nous parle dans son Esprit des lois. Il nous dit que « pour qu’on ne puisse pas
abuser du pouvoir, il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le
pouvoir ». Ainsi, pour chaque pouvoir, il faut un contre-pouvoir afin d’empêcher toute
velléité d’en abuser ou d’en faire un usage personnel. Le pouvoir arrêtant le pouvoir, le
contre-pouvoir joue alors un rôle de balance pour équilibrer l’exercice du pouvoir. Je parle
d’équilibre du pouvoir, car le pouvoir doit, dans son exercice être équilibré. En effet, il ne
faut pas qu’il penche ni du côté du Bien, ni du côté du Mal ; le pouvoir équilibré est droit,
en toute équité, en toute impartialité, avec justice et avec cohérence.
A ce sujet, sur la position idéale du pouvoir et la nécessité d’un contre-pouvoir, j’en
appelle à ton discernement avec l’anecdote suivante sur l’essence du pouvoir, remplie de
symboles et d’images parlantes.
Les hommes ont tous échoué à l’exercice du pouvoir, en tout cas jusqu’à maintenant, à de
rares exception près que je ne vais pas citer. Le pouvoir grise les hommes et ils finissent
tous par en abuser. Or, le pouvoir est un « mal nécessaire ». Alors, comment faire ?
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Les hommes ayant tous échoué à l’exercice du pouvoir, confions-le à un ange. Le
problème, c’est que l’ange va vouloir exercer le pouvoir de manière vertueuse, de manière
manichéenne, pour faire uniquement le Bien. Or, tout pouvoir doit reposer sur une
coercition nécessaire, donc le Mal.
Face à l’incapacité vertueuse de l’ange, confions le pouvoir à un démon. Il va aussitôt
confisquer le pouvoir à son seul profit oubliant l’essence même du pouvoir à lui confié.
Dilemme… Dilemme.
La seule entité capable de bien gérer le pouvoir devrait être mi-ange, mi-démon, un
biface ; c’est l’unique solution et j’y reviendrai plus loin dans mon plaidoyer pour une
nouvelle gestion du pouvoir. Quelle que soit l’entité qui gère le pouvoir, il est primordial
que ce pouvoir soit soumis à des contre-pouvoirs, à des organes de contrôle, le pouvoir
arrêtant le pouvoir pour éviter les abus. C’est ce que préconise Montesquieu.
Selon Francis Bacon, « on n’acquiert tout pouvoir sur les autres qu’en renonçant à tout
pouvoir sur soi-même ». C’est très vrai ! Et je lui réponds : Quand on acquiert un pouvoir,
c’est que l’on a renoncé à un certain pouvoir sur soi ; ce pouvoir sur soi qu’on a désormais
confié aux autres. Ceux qui te donnent le pouvoir, c’est ceux-là en fait qui détiennent le
vrai pouvoir sur toi. Tu exerces du pouvoir sur eux, ils ont du pouvoir sur toi grâce à ce que
j’appelle « l’effet trombone » ; le va-et-vient du pouvoir. Le pouvoir sur toi que tu donnes
aux autres, c’est ce même pouvoir qui te permet d’exercer ton pouvoir sur eux en retour,
un pouvoir plus grand, forcément, selon mon « effet trombone ».
Selon Maurice Druon qui nous parle, « les hommes politiques mesurent leur pouvoir au
nombre des faveurs qu’on vient leur demander ». Tout pouvoir, et plus particulièrement le
pouvoir politique, doit être accompagné, pour être mieux accepté, d’une distribution de
faveurs. Cela ne date pas d’aujourd’hui. En effet, depuis des temps immémoriaux, les
hommes de pouvoir, rois, empereurs, seigneurs de tous ordres, chanceliers, etc., se
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prêtent à cette distribution de leurs « faveurs » à une multitude de courtisans ou de
« clients » divers qui sont en réalité les vrais détenteurs du pouvoir. C’est de ces
courtisans et de ces « clients » divers que dépendent les monarques et les seigneurs. Si les
courtisans sont contents, les monarques et les seigneurs se portent bien. Les problèmes
commencent quand ceux-ci sont mécontents.
Le même Maurice Druon, dans son traité sur le Pouvoir, nous dit ceci : « on ne rencontre
guère, pour se déclarer satisfaits du pouvoir, que ceux qui y participent ». Ceux qui
participent au pouvoir ne peuvent qu’en être satisfaits. Maurice Druon nous affirme surtout
qu’il n’y a qu’eux qui sont satisfaits du pouvoir. Je ne suis pas d’accord avec Maurice
Druon sur ce point, même si j’accorde une place à cette affirmation dans ces conversations
sur le pouvoir. L’essence du pouvoir que je vais préciser dans ce traité, c’est de contenter
le plus grand nombre ; le vrai pouvoir, celui qui dure sans essuyer de contestations
intempestives, c’est celui-là qui arrive à satisfaire tant les gens qui participent
directement ou indirectement à son exercice, tant ceux qui n’y participent pas, au moins
une majorité d’entre eux. Ainsi, même ceux qui ne participent ni directement, ni
indirectement (et là je vais plus loin que Druon) au pouvoir, peuvent fort bien s’en
déclarer satisfaits.
Là où je suis d’accord avec Maurice Druon, c’est lorsqu’il affirme que « le fractionnement
du pouvoir est la manière la plus sûre d’en empêcher l’abus ». Oui, l’auteur a bien raison.
Il faut fractionner le pouvoir, c’est-à-dire multiplier les détenteurs "des pouvoirs" pour
éviter les abus. Plus il y a d’hommes de pouvoir, plus ces hommes de pouvoir se contrôlent
entre eux, agissant ainsi comme des contre-pouvoirs, même s’ils ne sont pas
institutionnels.
L’abbé Pierre nous dit que « le pouvoir est fait, non pour servir les heureux, mais pour la
délivrance de ceux qui souffrent injustement ». Ce que veut nous faire comprendre l’abbé
Pierre, c’est que tout pouvoir doit avoir pour but de régler les injustices en apportant des
solutions aux maux dont souffrent les gens malheureux. Tout pouvoir qui serait utilisé pour
servir les gens déjà heureux constituerait un abus contre lequel il faut lutter.
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Les abus ne manquent jamais lorsqu’on parle de pouvoir politique. Aussi vrai que l’on doit
lutter contre les abus, il ne s’agit pas pour les détenteurs du pouvoir de lutter uniquement
contre les abus de leurs compères et réciproquement. En effet, ce faisant, ils ne se
consacrent plus à l’atteinte des objectifs à eux assignés lorsqu’on leur a confié la parcelle
de pouvoir qu’ils détiennent. Selon Pelet de la Lozère qui confirme mon point de vue dans
ses Pensées morales et politiques, « est malheureux au pouvoir qui n’est ni assez
corrompu pour être indifférent aux abus (des autres), ni assez courageux pour les
réformer ».
Dans tout pouvoir, il s’agit pour un homme d’accomplir son Destin (pour ceux qui y croient)
et de partager une vision avec ces concitoyens. C’est ce que nous apprend Paulo Coelho
qui nous dit dans Comme le fleuve qui coule : « A tout être humain ont été concédées
deux qualités : le pouvoir et le don. Le pouvoir conduit l’homme à la rencontre de son
Destin ; le don l’oblige à partager avec les autres ce qu’il a de meilleur en lui ». Selon
Paulo, tout homme dispose donc d’un pouvoir intrinsèque qu’il peut et doit exploiter pour
acquérir le pouvoir sur les autres si tel est son Destin. D’ailleurs, je vais le préciser dans la
partie sur la conquête du pouvoir, il faut pour acquérir tout pouvoir, des capacités
exceptionnelles. C’est cela que nous précise Paulo Coelho. Ensuite, dans l’exercice du
pouvoir, tu dois partager avec les autres ce que tu as de meilleur en toi.
Le pouvoir enivre, le pouvoir rend fou, surtout lorsqu’il est sans contrôle, nous dit Alain
dans son Politique, appuyant de ce fait Montesquieu qui dit : « C’est une expérience
éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ». C’est pour éviter de
sombrer dans la folie du pouvoir ou son abus, qu’il faut accepter de te soumettre au
contrôle nécessaire pour contrebalancer ton pouvoir.
Dag Hammarskjöld, l’ancien Secrétaire Général des Nations-Unies, affirme tirant leçon de
son expérience personnelle, que : « seul est digne de son pouvoir celui qui le justifie jour
après jour ». C’est bien vrai Monsieur le Secrétaire Général ; vous savez d’ailleurs de quoi
vous parlez vous qui avez été à la tête de l’administration des Nations-Unies pendant
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plusieurs années. Il faut faire montre de ses capacités jour après jour quand on est au
pouvoir. Il faut surtout justifier à ceux qui t’ont confié le pouvoir qu’ils ont eu raison de le
faire et que tu es l’homme qu’il leur fallait. Il faut constamment te justifier sans faire que
cela.
Je vais terminer ces conversations sur le pouvoir en partageant avec toi, ami lecteur, la
définition du succès par Andrew Carnegie. L’auteur nous dit que le succès se définit
comme le pouvoir qui permet d’acquérir ce que l’on attend de la vie sans violer les droits
des autres. En somme, toute démarche de conquête du pouvoir doit se faire de manière
licite et en conformité avec les règles en vigueur. Tout pouvoir issu d’une démarche
contraire ne saurait perdurer.
C’est avec cette discussion autour du pouvoir que je vais entrer dans le vif du sujet. Il
s’agit maintenant, ami lecteur, de te donner quelques bases d’érudition, c’est-à-dire des
définitions terminologiques qui nous permettent de mieux comprendre la notion de pouvoir
et quelques termes qui sont fréquemment utilisés lorsqu’on parle de pouvoir, notamment
de pouvoir politique.
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3- L’ESSENCE DU POUVOIR
Pour connaître l’Essence du Pouvoir, il s’agit surtout de maîtriser sa vraie nature et le
pourquoi qui le sous-tend ! Dans les deux cas, recherche de la Vraie Nature du Pouvoir
comme de son Pourquoi, la tâche s’annonce bien difficile. Mais, je puis déjà vous rassurer
que nous y arriverons à bout ensemble, vous et moi. Alors, accrochons-nous, car il y aura
beaucoup de notions techniques développées dans les lignes qui suivent ! Il y aura ce que
je n’aime pas beaucoup, mais qu’il faut souvent faire quand on souhaite comprendre à fod
un concept, une nouvelle notion, il faut des « bases d’érudition » ! Et je vais devoir m’y
coller ! Suivons-nous toutes et tous, chers amis lecteurs !
Qu’est-ce que le Pouvoir (sa Vraie Nature) ? C’est la première interrogation à laquelle
nous allons apporter des réponses pertinentes, en appelant au besoin nombre d’auteurs qui
nous ont déjà devancés sur le sujet ; sans vouloir les reprendre, mais juste utiliser les
jalons qu’ils ont déjà posés pour poursuivre notre propre argumentaire !
QU’EST-CE QUE LE POUVOIR ?
Pour prendre son envol, le monde a besoin de modèles, d’exemples, mais surtout les
hommes ont toujours besoin de gens qui ont du pouvoir sur eux. Ceux-ci, depuis des
millénaires, gouvernent le monde : évêques, monarques, empereurs, présidents ;
beaucoup d’entre eux ont échoué dans la gestion du pouvoir. Très peu ont réussi à relever
ce défi, et surtout ils n’ont pas pu durer au pouvoir. Le monde a besoin d’une nouvelle
manière de gérer le pouvoir et c’est pourquoi j’ai décidé d’écrire cet ouvrage car
beaucoup de « choses » ont été déjà écrites sur le sujet, mais jamais on ne les avait
encore mises ensemble pour présenter une nouvelle gestion du pouvoir. Une nouvelle
démocratie dirais-je car c’est la forme la plus aboutie de gestion du pouvoir, politique
celui-là, car il fait opposer le pouvoir au contre-pouvoir pour un équilibre.
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J’irai plus loin que le simple pouvoir politique car le pouvoir est partout, le pouvoir en soi
est d’ailleurs un concept philosophique à la base. Je commencerai donc par donner une
définition du concept avant de présenter mes opinions pour une nouvelle gestion du
pouvoir.
Le Pouvoir vient du verbe « pouvoir » qui signifie « avoir la capacité » ou « avoir la
possibilité » de faire, de percevoir, etc. Par exemple, lorsque l’on dit qu’on peut faire
quelque chose, cela veut dire que (1) on en possède la capacité, (2) personne ne nous en
empêche, (3) on ne craint pas les conséquences de ses actes.
Le pouvoir est donc proche de la question de la possibilité. Si l’on n’a pas la capacité, on
ne peut pas. On ne peut que si personne ne nous entrave, ne nous barre la route. Si on est
paralysé par la peur, on est dans l’impossibilité. Il y a donc, un ensemble de conditions
pour avoir le pouvoir, c’est-à-dire avoir la possibilité de faire quelque chose.
En politique, le pouvoir est la capacité à obtenir des choses et surtout des individus, qu’ils
se comportent comme on le souhaite. Le terme démocratie signifie d’ailleurs
étymologiquement, « pouvoir du peuple ».
La question de savoir qui détient le pouvoir (individu ou classe sociale, groupes d’individus
constitués de différentes manières, ensemble de la population), comment il l’a obtenu et
comment il peut le perdre, détermine le niveau démocratique du régime politique,
pouvant aller de la dictature à la démocratie directe. Dans un système simple, le pouvoir
ne peut être que rapport de forces (force morale ou force physique).
Mais, les sociétés humaines sont complexes et il existe tout un réseau d’obligations
réciproques qui lient les gens et les obligent à (ou les empêchent de) se comporter d’une
certaine façon quand ils sont placés dans certaines conditions, au risque, sinon, de tout
perdre ou d’être emprisonné.
Il existe de nombreuses situations de pouvoir que nous allons parcourir ensemble, et de
multiples façons de classer l’exercice du pouvoir :
par son mode d’action (moral, physique…) ;
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par sa cible (la personne, ses biens, ses relations, ses déplacements, ses
communications…) ;
par son canal (presse, parole directe, audio-visuel…) ;
par son mode (conviction, contrainte, négociation…) ;
par sa portée (proposition, ratification, veto…).
Le pouvoir politique est un type de pouvoir qu’une personne ou un groupe de personnes
exerce dans une société. Il existe de nombreuses façons d’exercer un tel pouvoir, la plus
évidente étant celle du chef politique officiel d’un Etat, tel qu’un Président, un Premier
Ministre ou un monarque.
Les pouvoirs politiques ne se limitent pas aux chefs de l’Etat ou aux dirigeants, et
l’étendue d’un pouvoir se mesure à l’influence sociale que la personne ou le groupe peut
avoir, et cette influence peut être exercée et utilisée officiellement ou officieusement.
A l'échelle individuelle, avoir le pouvoir signifie, comme je le disais ci-dessus, avoir la
possibilité de faire. Le tout dans les limites imposées par la réalité. On ne peut par
exemple pas s'envoler avec ses bras. Le pouvoir est limité du fait que nos corps et esprit
sont conditionnés : par les lois de la physique, celles extérieures à notre être (la gravité, la
pression atmosphérique, etc.) comme celles constitutives de celui-ci (la forme des bras, la
matière de la peau, etc.: nous ne sommes pas des oiseaux).
Le pouvoir personnel, individuel, est limité par les lois de la physique et par notre
condition humaine ainsi que par l'interdépendance entre les êtres. Deux personnes ne
peuvent produire des actions à la fois simultanées et incompatibles. La notion de pouvoir
individuel entraine des paradoxes que l'on ne peut dépasser qu'en dépassant la notion
d'ego. Nous parlons alors d'intérêt général, ou intérêt collectif, d'éthique, de société,
ensemble de tous.
Plusieurs tentatives ont été faites pour donner une approche pragmatique du pouvoir.
L'analyse structurelle s'est attachée à analyser la position des uns et des autres en termes
de sensibilité au pouvoir (faible à forte, sur un axe de gauche à droite) et d'influence
(faible à forte, sur un axe de bas en haut).
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ANALYSE STRUCTURELLE : Sensibilité au pouvoir.
Ce qui conduit à voir dans chaque domaine (la presse, l'argent, la loi, etc.) :
une matrice statique à quatre positions typiques (décrite dans le sens des
aiguilles d'une montre)
o faible sensibilité + faible influence
o faible sensibilité + forte influence
o forte sensibilité + forte influence
o forte sensibilité + faible influence
un réseau dynamique entre ces quatre positions, composé de six relations,
correspondant à douze actions possibles (une action de chacune des quatre
positions vers les trois autres)
Tout cela décrit un espace complexe, dans lequel chacun peut jouer certains « coups »
selon sa position, qui modifie l'espace relationnel pour les autres acteurs. Telle est la
Sensibilité au pouvoir
Influence
Faible
Forte
Faible Forte
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représentation schématique du pouvoir individuel qui doit être compris comme faisant
partie d’un ensemble, la société, car tous les individus en société sont interdépendants.
Comme j’en ai désormais l’habitude, avant toute discussion majeure, il est important de
faire un peu d’érudition, en parcourant les « idées » sur le pouvoir.
L'intuition de Montesquieu est que l'évolution naturelle des systèmes politiques est de
concentrer les pouvoirs et de simplifier les rapports, qui peuvent alors dégénérer en
rapports de force. Et qu'il faut donc tout mettre en œuvre pour favoriser la séparation des
pouvoirs.
Nous pouvons distinguer aujourd’hui trois principaux pouvoirs dans le pouvoir politique :
Le pouvoir exécutif ;
Le pouvoir législatif ;
Le pouvoir judiciaire.
L’expression "quatrième pouvoir" née aux Etats-Unis désigne la presse ; et certains
considèrent qu'Internet, plus particulièrement les blogs, représentent un "cinquième
pouvoir". Ils jugent en effet que les blogs sont écrits par le peuple, contrairement aux
médias professionnels.
Le pouvoir serait d'après Max Weber, l’essence même de la politique. Il nous dit : « Nous
entendrons par politique l'ensemble des efforts que l'on fait en vue de participer au
pouvoir ou d'influencer la répartition du pouvoir, soit entre les États, soit entre les divers
groupes à l'intérieur d'un même État ».
Or, le terme "pouvoir" n'est pas très clair. Je vais donc l’éclaircir un peu plus.
Le pouvoir est exercé par des hommes sur d'autres hommes, dont il s'agit de se faire obéir.
Le pouvoir ne se réduit pourtant pas à la violence, même si elle est selon Max Weber le
moyen spécifique de l'État, qui entend s'en assurer le monopole. Ce à quoi Jean-Jacques
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Rousseau répond dans le contrat social : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être
toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir ».
Le pouvoir a donc besoin d'autorité, c'est-à-dire d'être augmenté, par la tradition, les
particularités exemplaires d'un chef, ou la légalité. On n'obéit pas à proprement parler à la
force, puisque l'obéissance suppose reconnaissance et donc, paradoxalement, liberté.
L'obéissance parfaite renferme une contradiction, dans la mesure où elle prendrait la
forme d'un mécanisme, exclurait toute collaboration, toute servitude même volontaire.
Weber, sans doute en raison de la défaite de l'Allemagne en 1918, n'était pas tendre avec
la démocratie.
En revanche, les Grecs avaient tenté de penser la politique à partir de leur propre
organisation en Cités, polis. Pour eux le domaine de la polis était celui de la liberté. Il
excluait donc la contrainte, la soumission à la violence ou aux nécessités de la vie,
caractéristiques de la servitude, y compris celle des peuples barbares, soumis à un
monarque.
Jürgen Habermas opposera l’agir communicationnel, qui permet d'interpréter en commun
une situation et de s'accorder sur la conduite à tenir, à une conception technocratique de
la communication, où on cherche simplement à maîtriser l'autre par le discours. Or les
rhéteurs de l'Antiquité se faisaient déjà forts de réserver de fait l'exercice du pouvoir
politique à leurs élèves, dans la mesure où ils maîtriseraient les techniques de la parole.
Cet usage pervers du verbe, critiqué par Socrate, doit être distingué, plus encore que de la
propagande, de l'idéologie. Certes, dans un cas comme dans l'autre, il s'agit d'influencer la
représentation de la réalité. Mais l'idéologie se soucie moins des contenus que des cadres,
afin d'instrumentaliser la vision du monde des dominés. Il est vrai que Socrate ne cesse de
reprocher aux orateurs leur connivence avec l'opinion. Pour lui, cependant, l'opinion ne
fait pas système ; elle se caractérise tout au contraire par son inconsistance. C'est
précisément Platon qui propose d'adosser sa République à des mythes cohérents et
mensongers.
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Plus que l'aliénation idéologique, qui a focalisé l'attention des marxistes, Michel Foucault a
étudié les différentes technologies du pouvoir, la manière dont se mettent en place des
mécanismes de discipline, de surveillance et d'exclusion qui se diffusent dans le corps
social, de la caserne à l'usine, en passant par l'hôpital, l'école et la prison ; qui
assujettissent au contrôle non seulement les dominés mais aussi les dominants, le tout
avec le minimum de violence ouverte.
Si ces technologies concernent avant tout le comportement, elles entraînent la
collaboration plus ou moins forcée de ceux qui s'y trouvent pris. Ce n'est pas conformisme,
mais intériorisation : on est sinon épié à chaque instant, du moins susceptible de l'être.
L'ouvrier, dont le travail est mesuré par le chronomètre, n'a pas vraiment le choix de se
soustraire aux exigences productivistes.
Comme on le voit, assimiler la mort du politique à la libération de l'individu est une
illusion, puisqu'il existe des formes de contrôle qui se veulent apolitiques, issues des
sciences humaines, et qui consistent à substituer à la volonté et à l'action humaine,
toujours empreintes de contingence, un mécanisme implacable ; ou même à constituer
l'homme en animal réactif, entièrement soumis à l'action exercée sur lui.
Il ne s'agit plus d'écraser ou de sermonner l'individu, mais de le dresser par de menues et
multiples procédures, de l'ordre de la "microphysique du pouvoir" pour reprendre la
terminologie de Michel Foucault, de contrôler son corps plus que son esprit.
Alain considérait que mieux valait être confronté à la nécessité naturelle qu'à l'arbitraire,
car il ne viendrait à l'esprit de personne de s'humilier pour apitoyer une loi de la nature.
On ne prie un volcan de nous épargner que si on lui accorde une volonté comparable à la
nôtre. Sinon, on se contente prudemment de construire sa maison plus loin.
Le panoptique imaginé par Bentham n'a pas d'autre fonction que de réduire le surveillé à
une parfaite visibilité. Il ne dispose plus de l'opacité nécessaire pour mettre en place une
riposte, une contre-stratégie. Il est transformé en objet. Les technologies du pouvoir
tirent leur force de ce qu'elles ne sont pas de simples impostures idéologiques, qui donnent
à un intérêt contingent l'aspect d'une nécessité naturelle, ou divine. Ce n'est pas la même
chose que de croire que les machines sont faites pour soulager le labeur des ouvriers, alors
qu'elles sont conçues pour accroître la productivité, et de ne pouvoir parler librement à
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personne, parce que chacun a intérêt à pratiquer la délation pour se nourrir ou même
survivre.
Cependant, les deux se recouvrent dès qu'on nous présente un ordre implacable, sans faille
aucune, là où il y a en réalité place pour le choix, individuel ou collectif. Car le mot
idéologie recouvre une dualité : l'idéologie augmente, selon Paul Ricœur, l'autorité du
pouvoir, en particulier politique, d'une plus-value.
Mais l'idéologie sert aussi à dissimuler les relations de pouvoir, en prétendant les inscrire
dans la nature des choses. Autrefois, l'on invoquait surtout le bon sens, mais la technique,
ou plutôt la technologie (selon le jeu de mot de Jacques Ellul) se prête mieux encore à ce
rôle : pour être pleinement efficaces, une machine ou un outil doivent obéir à des
impératifs de structure très précis. En ce sens, la technocratie a aussi une fonction
idéologique, qui consiste à évacuer le politique, en tout cas à le déguiser, sous prétexte
qu'il n'y a jamais qu'une seule méthode qui soit la plus efficace de toutes, qu'il n'y a donc
pas de choix, mais seulement des calculs.
Voyons en sociologie ce qu’il en est.
En sociologie, le pouvoir est souvent considéré comme une relation entre des acteurs
sociaux, des individus, des groupes sociaux ou classes sociales. Comme le disait Max
Weber, la relation de pouvoir s'observe quand un individu accomplit (ou s'abstient
d'accomplir) conformément à la volonté d'un autre individu, une action qu'il n'aurait pas
accomplie (ou aurait accomplie) spontanément.
Denquin dit que pour avoir du pouvoir il faut savoir commander, se faire respecter et se
faire obéir. Mais le critère de pouvoir se trouve dans la tête de celui qui obéit, est censé
ou parait obéir. Lui seul sait ce qu'il aurait fait si aucun ordre ne lui avait été donné. Tous
les observateurs extérieurs y compris celui qui a donné l'ordre ne peuvent émettre à son
sujet que des conjectures.
C'est pourquoi l'on distingue deux sortes de pouvoir :
Le pouvoir d'injonction reposant sur la coercition, c'est-à-dire la contrainte.
L'injonction suppose l'emploi possible de la force.
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Le pouvoir d'influence reposant sur le consentement du gouverné. C'est la capacité
d'offrir à un individu des gratifications matérielles (salaire, récompense...) ou
symboliques (au niveau de l'estime de soi, par exemple des décorations) en
contrepartie du comportement suggéré.
Nous allons voir maintenant quelles sont les sources du pouvoir : Deux sources
envisageables.
La première concerne les caractéristiques intrinsèques des acteurs, par exemple les dons
exceptionnels que Max Weber appelle charisme ou plutôt les qualités supérieures à la
moyenne d'un individu, qualités qu'il a acquises grâce à des exploits, des idéologies qui ont
bouleversé la société, une forte personnalité qui selon Pareto, autorisent l'appartenance à
l'élite.
La seconde source se trouve dans les structures de la société : économiques (par exemple
la propriété du capital), culturelles (valeurs et normes) et politiques. On dira qu'un
individu a du pouvoir sur un autre individu non pas en vertu de ses qualités personnelles
mais en fonction du poste attribué.
Malgré ces paragraphes d’érudition, nous avons encore du mal à cerner le terme
pouvoir. En effet, le pouvoir est un terme polysémique.
La définition la plus simple que je propose du pouvoir est celle de Boudon et Bourricaud : «
Le pouvoir est la capacité exercée par des leaders, à la fois les uns sur les autres et sur
les membres du groupe, de faire coïncider des motivations et des intérêts hétérogènes. »
Le mot pouvoir est employé dans de nombreux sens qui sont parfois proches des concepts
d’influence ou d’autorité. Ces divers concepts doivent cependant être distingués. J’y
reviendrai plus loin pour apporter des précisions sur les concepts d’influence et d’autorité.
Le pouvoir peut s’exercer sur la Nature, sur soi-même (la maîtrise de soi) ou sur les autres.
Ici, je m’intéresse principalement à la question du pouvoir dans les relations avec les
autres. Avec Braud, on retiendra trois significations principales du terme pouvoir :
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Une approche institutionnaliste qui conduit à identifier le pouvoir à l’Etat (on
dénonce par exemple « la politique répressive du pouvoir »), au gouvernement (on
distingue le « pouvoir » et « l’opposition ») ou aux administrations (« les pouvoirs
publics »).
Une approche substantialiste qui conduit à considérer le pouvoir comme une chose
que l’on peut posséder (avoir du pouvoir) ou perdre (perdre le pouvoir), que l’on peut
accroître ou dilapider.
Une approche relationnelle (ou interactionniste) dans laquelle le pouvoir n’est pas
considéré comme une chose, mais comme une relation, un pouvoir sur quelqu’un.
Les analyses contemporaines mettent l’accent sur la conception relationnelle du pouvoir.
C’est cette conception qu’exprime le politologue américain Dahl pour qui le pouvoir est «
la capacité d’une personne A d’obtenir qu’une personne B fasse quelque chose qu’elle
n’aurait pas fait sans l’intervention de A ».
En ce sens, les parents exercent un pouvoir sur leurs enfants, un entraîneur sportif exerce
un pouvoir sur son équipe, un officier sur ses hommes et le législateur sur l’ensemble des
citoyens.
Le pouvoir est une relation et non un attribut des acteurs. Le pouvoir est donc une relation
« réciproque mais déséquilibrée ». Selon Crozier « C’est un rapport de force, dont l’un
peut retirer plus d’avantages que l’autre, mais où, également, l’un n’est jamais
totalement démuni face à l’autre ».
Cette conception relationnelle est aussi celle de Foucault qui nous dit : « le pouvoir n’est
pas quelque chose qui s’acquiert, s’arrache ou se partage, quelque chose qu’on garde ou
qu’on laisse échapper ; le pouvoir s’exerce à partir de points innombrables, et dans le jeu
de relations inégalitaires et mobiles ».
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POURQUOI LE POUVOIR ?
En effet, il serait peu rigoureux dans notre « souhait d’atteindre des sommets de
rationalité » de considérer la Nature d’un fait (« Démarche Factuelle ») sans en
considérer la conception même (« Démarche Idéelle ») ! D’où ce questionnement sur le
Pourquoi du Pouvoir qui fait suite à sa définition !
Evidemment, il serait absurde de ma part, surtout dans un tel ouvrage, sur un sujet aussi
mouvant, si juste après avoir donné les bases de la réflexion, de l’argumentation, je ne
passais immédiatement à son pourquoi, puisque notre « nature humaine intelligente »
commence déjà, dès les premières définitions présentées, à faire ressortir maintes et
maintes questions (par un questionnement légitime je le conçois) sur le Pourquoi de la
notion dont il a fallu deux démarches cumulatives (dans le Fait et dans la Conception
même dont il est issu = son Concept Fondateur) pour cerner la nature !
Alors Pourquoi le pouvoir ?
Le pouvoir est un des objets centraux de l’analyse politique. Dans une tradition machiavélienne, la Politique est considérée comme la Science du Pouvoir. Par contre dans les théories dominantes de « philosophie politique », le concept de pouvoir demeure absent de l’analyse des « actions politiques effectives » et l’on se cantonne souvent { une « théorisation autour des faits que l’on qualifie souvent, { tord, de "faits sociologiques" alors même qu’ils sont hautement politiques ».
Comme dans tout comportement rationnel, l’agent politique (souvent un « décideur ») est un acteur qui maximise sa satisfaction (son bénéfice) en minimisant ses peines (ses investissements et coûts), et qui agit sur un marché (la cité en mouvements) qu’il ne maîtrise absolument pas. Mais, parfois la rationalité de cet acteur laisse à désirer, mettant parfois le fait politique en opposition (ou en porte-à-faux) avec le fait économique qui, lui, est hautement rationnel, mettant le « comportement prévisible » de l’agent économique au paroxysme de la théorisation ! Ce qui est totalement incertain avec le fait politique où le concept même « d’imprévisibilité » est au centre de toute la démarche, gage souvent (pour ne pas dire tout le temps) de la réussite !
C’est l{ même le cœur de mon concept de « Déplanification » qui sera précisé un peu plus loin ! « Pour réussir en politique, il faut que personne, je dis bien personne, ne puisse savoir avec certitude où tu en es exactement dans tes démarches, ce que tu vas faire, quel est le but ultime de tes actions éparses (en apparence) » !
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Tu ne dois pas non plus paraître pour un « improvisateur constamment réactif » ! Non, tu es proactif car tout a été prévu ! Tu as tout prévu, tous les cas de figure, loin de moi l’idée de te prendre pour un dieu !
Oui, il faudra tout prévoir ! Et l{, la meilleure manière de tout prévoir, c’est-à-dire la réaction des « gens », tes challengers ou tes propres partenaires, c’est de te mettre { leur place, en préparant (en planifiant donc, mais avec rationalité) toutes les contre-mesures nécessaires à leurs actions contraignantes de nature à te limiter dans ta progression que toi seul t maîtrises vraiment.
Pour réussir totalement dans cet exercice de « Proactivité », il faudra savoir te mettre à la place des autres : donc « développer ton Empathie » !
Pose-toi la question en te mettant à la place de ton adversaire : « Et toi, que ferais-tu quand il aura fait ceci ou cela ? »
Mais, ne perds pas l’idée que tu dois aussi, avec l’empathie, développer également ton « Assertivité », c’est-à-dire ta capacité à convaincre, à réussir tes actions sans écraser les autres, tes challengers. C’est ton investissement continuel dans le futur, à moins que tu n’envisage de te retirer juste après le premier round ! Oh, erreur, grossière erreur !
Quand tu as été une fois, une seule fois au cœur de la fourmilière, la grande termitière du Pouvoir, tu ne pourras plus te retirer, au risque de « mourir », sinon tu devras « changer de cieux », aller « te faire voir sous d’autres cieux, peut-être plus cléments, peut-être moins » ! Mais oui, que croyais-tu ? On ne se retire pas comme cela, après a voir réussi à séduire la Sirène (voir la partie sur l’acquisition du Pouvoir), puisque tu as été le meilleur ; comme elle n’arrêtera pas de te chanter, non sans te faire chanter, parfois !
Sans l’assertivité, tu ne pourrais plus avoir derrière toi « DES ADVERSAIRES QUI TE FONT AVANCER PAR LEUR OPPOSITION CONSTANTE » (Concurrence positive) ! Bien évidemment, si tu les as tous écrasés en refusant délibérément de « consentir à cet investissement judicieux dans ton futur incertain (comme pour nous tous, car nul ne le connait, sauf Dieu, que tu n’es pas si je ne m’abuse) » !
L’image la plus adéquate pour mieux rendre l’idée est la suivante :
Considérons tes adversaires politiques comme « des lions » et toi tu es « une intrépide gazelle » au milieu d’eux ! Eh bien, tu ne sauras jamais les remercier assez pour t’avoir autant pourchassé car plus ils te pourchassent, plus tu cours encore plus vite, et encore plus vite, jusqu’à devenir aussi rapide que l’éclair ! C’est une chose plutôt bonne, car tant qu’il y aura des lions, tu courras toujours aussi vite, plus vite, plus loin (grâce à ton empathie qui te fait sauter tous les obstacles) !
Imaginons un peu qu’il n’y ait plus de lions dans la Grande Clairière : tu t’arrêterais de courir, en arrêtant cette « belle course, cette formidable source d’énergie pour la Grande Clairière toute entière » !
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Evidemment, t’arrêter de courir signifie que tu mets fin à toutes ces « interactions positives génératrices d’énergie productrice pour le reste des observateurs » ! LORSQUE LE CYCLISTE S’ARRÊTE DE PEDALER, IL TOMBE, ET S’IL EST DEVANT UNE MULTITUDE, IL PROVOQUE UN ENORME CARAMBOLAGE !
N’oublions donc pas, chers amis lecteurs, ne nous arrêtons pas, ne nous arrêtons jamais, sinon ce serait la FIN ! Peut-être pas la fin de toutes choses, mais certainement la Fin de beaucoup de choses, dans le monde tel que nous le connaissons aujourd’hui dans sa nature et son fonctionnement, dans ce monde où nous avons décidé, de commun accord je suppose toujours, de « donner un nouveau sens au mot "Possible" ! ».
J’espère que vous aurez compris, chers amis lecteurs (et maintenant je m’adresse { nouveau à la multitude après cet aparté imagé) !
Voil{ le pourquoi du Pouvoir, j’espère que vous aurez intégré cette « Vérité incontournable du Pouvoir » (qui reviendra certainement), au risque de nous plonger à nouveau dans des développements théoriques interminables ; car comme nous le savons tous, il y a tant à dire… j’ai tant { dire sur ce concept sans cesse en mouvement, le concept auquel j’ai voué toute ma vie, à essayer de mieux le comprendre, mieux le cerner pour notre bonheur à tous, puisque je me présente devant vous comme UN LEADER (social-libéral je précise) EN DEVENIR ! Et tout ce que je fais dans ma Déplanification est source d’enseignement pour nous tous, pour chacun de nous ! Autrement, cet ouvrage n’aurait pas de sens (peut-être son Ecriture pour moi), du moins votre lecture à vous !
Comme je ne suis pas « avare » de mes « techniques et stratégies personnelles », je vais t’en révéler une, voire deux ou trois ({ titre très personnel, d’où le singulier) !
1) Considère le jeu politique, la cité, comme un « immense échiquier » (sais-tu aux échecs, l’ami ?) ou une « table de Poker » (maîtrises-tu le bluff ou la gestion des apparences trompeuses), où chacun joue sa propre partition { l’insu, dans tes grandes lignes seulement, pas totalement (sinon tu t’occulterais toi-même), car ce faisant tu deviendrais invisible, donc insignifiant dans la partie en cours, et j’espère que tu ne comprendras pas de travers cette dernière affirmation qui n’est point en opposition avec le concept de Déplanification ! Tout est une question de dosage, selon la Subtilité du Pouvoir !
2) Pour réussir toute action politique (même le fait pour nous d’aller déjeuner au restaurant peut se révéler être une action éminemment politique => l’image), il ne faut pas s’arrêter à planifier une seule action ; il faut surtout planifier toute la Chaîne d’Actions qui serait susceptible de nous conduire à la Destination finale, notre « but ultime » (et l{ je t’invite à lire attentivement la Monographie N° 7 du LYS BLEU, gracieusement offerte dans cet ouvrage pour aller plus loin) !
3) Et si parfois tu te perds dans la chaîne, cela peut arriver, n’oublie pas de revenir aux repères précédents les plus certains ; pour pouvoir te retrouver, retrouver tes repères spatio-temporels ! Sois comme un « système d’exploitation » (là je fais référence { l’informatique) pour pouvoir te restaurer à tout moment en cas de « déséquilibres majeurs » (pannes dans le système), car tu as pris le soin de laisser tout au long de ta progression des balises de récupération (des « points de
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restauration du système à un temps antérieur » pour parler comme MICROSOFT™, un grand partenaire de notre action, par exemple cette Ecriture-machine) ! La meilleure manière de faire cette restauration, car des « pannes » tu en rencontreras parfois, peut-être ou peut-être pas, c’est de ne pas être contraint de faire marche-arrière (JAMAIS DE MARCHE-ARRIERE, sinon tu risquerais de gêner tes « fameux adversaires qui te font avancer ») ! Le moyen de « se restaurer à une heure antérieure sans revenir au passé », ce GRAND MOYEN, POUR NE PAS DIRE LE SEUL MOYEN, je ne saurais te le dire publiquement, car c’est là « le petit Plus » que je réserve à ceux qui sollicitent mes services de Consultant, ceux qui apprécient sans détour (le détour d’un livre par exemple, comme ici) ! MAIS LE MOYEN EXISTE : REVENIR DANS LE PASSE POUR Y AGIR, SANS REVENIR EN ARRIERE ! Et je viens de tout dire !
JE SUIS A NOUVEAU DE RETOUR AU PLURIEL DE VOUS TOUS, chers amis lecteurs!
J’espère que vous aurez compris le Pourquoi du Pouvoir, sinon je me devrai de poursuivre encore un peu dans mes développements !
Je puis ajouter que le Pouvoir, et l’Autorité qui en découle (revoir Hannah Arendt et sa conceptualisation !) ne souffre que d’une chose, c’est l’addition, sinon IL (le Pouvoir) se perd, avec ELLE (l’Autorité) qui découle du PREMIER ! Et là, il est intéressant de savoir que dans son sens étymologique, le terme « Autorité » signifie bien « AUGMENTER => Ajouter continuellement » ! J’aime bien cette dynamique (un avis tout { fait personnel que je voudrais me permettre si vous le voulez bien) « qui consiste à additionner tout le temps, sans jamais retrancher, au risque de perdre ce que l’on a déjà engrangé » !
Puisque on m’a enseigné que « Nul n’a le droit de retrancher quoi que ce soit { l’équation originelle », il nous sera plus facilement pardonné d’avoir ajouté (« une somme étant positive par essence ») que d’avoir retranché (ô sacrilège, nous serions perdus si cela avait été le cas) !
Et pour parler comme LE MOINE, « ENTRE DEUX PECHES CAPITAUX, JE PREFERE DE LOIN CELUI QUI M’OFFRE LE PLUS D’ESPERANCE » (espoir d’être pardonné pour avoir ajouté à la vie et { l’énergie de la source, pour « l’objectif noble qui m’a animé en le faisant » => Ö LORD, MEA CULPA) !
Le Moine a parlé, et cela se passe de tout commentaire ! Tout ceci à cause de la Sirène
qui s’est trompée sur le compte, NOTRE COMPTE (au lieu de multiplier par 4, pour SA
PROPRE JUSTICE, c’est-à-dire pour chacun et pour tous dans les quatre dimensions qui
nous constituent, elle n’a considéré que les 3 que ses « petits yeux » ont vues (et
encore… c’était { l’envers, à cause du Miroir => ∑) : pour en retrancher laquelle,
N-S+/-E+/-W ?
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JE NE SAURAIS JUGER ! ELLE SEULE LE PEUT CAR C’EST ELLE QUI A DONNE LE POUVOIR !
Avec votre permission, je m’en arrêterais l{ dans ces « explications imagées et paraboliques » car dans les Arcanes du Pouvoir, il y a des Vérités Evidentes qui le sont encore plus parce que l’on n’en parle pas toujours !
POURQUOI AS-TU EU BESOIN D’ALLER VOIR LA SIRENE POUR CE POUVOIR ? Mais pourquoi donc (sans révéler en avance la substance de la Partie qui traite justement du sujet, comme annoncé plus haut) ?
Je ne saurais répondre à cette interrogation « de mon propre chef » (même si je le sais, de toute évidence) !
Je vais faire appel à Francis Fukuyama (La fin de l’Histoire et le dernier...) qui nous fournit une approche intéressante pour mieux comprendre ce besoin de pouvoir inhérent à l’HOMO ERECTUS, l’Homme, ce « petit paon vaniteux, selon les plans mêmes de la Création » !
Se référant à La République de Platon, Fukuyama distingue trois composantes dans l’être humain :
une partie raisonnante, une partie désirante, et le Thymos (ou « Esprit de Vie »).
Pour Fukuyama, le Thymos correspond au désir de reconnaissance, qui est susceptible de pousser l’être humain { risquer sa vie. Ce besoin de reconnaissance incite l’homme { continuer la lutte tant que la reconnaissance de ses droits et de sa dignité ne serait pas satisfaite.
La fin de l’Histoire correspondrait alors chez Fukuyama { la Démocratie Libérale, dans laquelle l’homme exerce sa liberté politique. Plus généralement, l’être humain serait en proie à deux pulsions contradictoires :
l’Isothymia, en tant que désir d’être reconnu égal aux autres ; la Megalothymia, c’est-à-dire le désir d’être reconnu comme meilleur que les
autres, parce qu’il en a bien conscience, puisque la « gente animale » environnante le lui montre bien, dans toute sa splendeur : « aussi idiots sont ces animaux que l’Homme est intelligent parmi eux, étant lui-aussi un animal en puissance, le plus redoutable, le plus carnassier, s’il le décidait ; d’où la différence entre lui et les animaux => LE CHOIX !
La Megalothymia représente alors un point de départ intéressant pour penser le pouvoir.
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Plus fondamentalement, la dynamique libérale ne peut se comprendre sans recourir à ce besoin d’être meilleur que les autres => Compétition pour faire avancer tout le monde (n’oublions pas la gazelle et les lions).
Le capitalisme se nourrit d’une « inéluctabilité de l’inégalité » et génère de nouvelles inégalités. Les entreprises, et les hommes qui les dirigent, ne se contentent pas de maximiser les profits, au grand dam de leurs actionnaires. Ils se lancent dans des « joutes » (uniquement oratoires ou scripturales en ce qui nous concerne ici, la Nouvelle Gestion du Pouvoir) avec leurs principaux concurrents afin d’être reconnus comme les meilleurs, les plus utiles (car on ne saura être le meilleur sans avoir une UTILITE CERTAINE POUR LA CITE).
Selon Jean Baudrillard que j’appelle { la suite de Fukuyama (Le système des objets), l’argent, le patrimoine, le statut social, les connaissances… sont autant de symboles du pouvoir qui permettent { celui qui en est doté d’influencer autrui (je re+conseille à nouveau ici de voir Hannah Arendt, Pouvoir, Influence et Autorité).
La sociologie de Bourdieu montre alors comment les quatre types fondamentaux de « capitaux », que sont le capital économique, le capital culturel, le capital social et le capital symbolique, confèrent des positions hégémoniques à ceux qui les détiennent.
Finalement, si le besoin de pouvoir, de reconnaissance et de différenciation représente une constante de la nature humaine, l’économie – la science de la production de ressources par les hommes – et la Politique qui en découle (car il n’y a nulle part de politique sans l’économique au préalable) pour sa gestion (les richesses et le Pouvoir qui découlent d’elles) ainsi que sa redistribution entre les hommes – doivent intégrer (l’économique comme le politique) les rapports de force dans leurs corpus théoriques respectifs qui sont le plus souvent étroitement liés.
Toute étude des rapports entre Entreprises et entre États, et vice-versa entre l’État (au singulier bien sûr quand c’est dans le sens contraire) et les entreprises (en tant qu’organisations créées et constituées d’hommes) passe par la prise en compte du Pouvoir, et son intégration dans « les conditionnements du rationnel ».
Si la recherche du pouvoir est décisive dans les choix individuels, la distinction classique entre la Politique, en tant que « Science du Pouvoir », et l’Economie, en tant que « Science des Choix Humains rationnels » (parce que cette dernière ne concerne que les Hommes, l’animal n’ayant pas les « qualités rationnelles » requises pour être économique en développant des « échanges » ; raison pour laquelle il s’en tient aux « luttes pour la pitance » où la dimension symbolique n’a absolument rien { voir) devient caduque, comme le montre Susan Strange, (States and Markets) à qui je vais demander de nous éclairer !
L’auteur reprend une définition de Dahl, pour qui le pouvoir est la capacité d’une personne A d’obtenir qu’une personne B fasse quelque chose qu’elle n’aurait pas fait sans l’intervention de A. Et ce SCHEMA CARDINAL est au centre de l’Essence du Pouvoir qui nous préoccupe depuis un bon moment déjà, car il (le schéma) favorise la compréhension de l’essence !
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Susan Strange complète son argumentation par une lecture attentive de De Jouvenel qui affirme :
d’une part que les actions deviennent politiques quand l’aide d’autrui est nécessaire à un individu pour atteindre ses buts et,
d’autre part, que la politique est présente quand un projet nécessite le support de la volonté d’autres personnes.
La notion de pouvoir politique ne concerne pas que l’État. Des acteurs comme les firmes multinationales sont dotés à la fois de pouvoirs économiques et politiques. Les grands groupes contribuent à déterminer les quatre valeurs fondamentales d’une société marchande (dont j’affirme qu’on peut sortir en allant au-delà en ajoutant une cinquième valeur qui se met au-dessus des quatre précédentes citées là) : la sécurité, la prospérité (richesse), la justice et la liberté. Et c’est ici que j’ajoute personnellement, pour rester en adéquation avec mes prises de position passées (Economie sociale), présentes (social-libéralisme) et à venir tout en étant tout le temps (LE MILIEU spatio-temporel) : L’EQUILIBRE ENTRE DEUX POUR POUVOIR DURER (traverser le Temps) !
Et, quand l’action internationale entre en jeu, { cause de l’interdépendance globale (le monde étant devenu un village planétaire), les choses se complexifient un peu plus !
En effet, politiques intérieure et internationale sont étroitement liées. On ne peut comprendre les choix d’un « acteur international » sans avoir suivi la maturation de la décision au « niveau intérieur ».
On ne peut considérer cet acteur comme une « boîte noire », une entité qui prendrait des décisions internationales dans le vide. Les options extérieures résultent de choix internes négociés, du pouvoir de groupes sociaux, de groupes de pression et de divers autres groupes organisés.
Le Pouvoir, dans le champ de l’action internationale, peut alors être pensé { partir d’une articulation étroite entre trois niveaux principaux :
Le méta-échiquier, qui correspond au pouvoir global ou mondial. Il s’agit d’une ou plusieurs dimensions dominantes qui structurent l’espace mondial. Dans la version braudelienne (par Baudrel), « un Pôle » ou un « Centre », représenté par une « cité dominante » (un des espaces d’accomplissement actifs dans les dimensions concernées), forme le Cœur de l’Action, et communique avec des zones successives de moins en moins intégrées, par circonscription (les « Pôles » que je nomme couramment « Centres d’Excellence », car elles demeurent « virtuellement égales » du Centre actif, et sans cette capacité d’innovation et d’efficacité qu’est l’Excellence, elles risqueraient de disparaître de l’échiquier) !
La fixation des règles du jeu sur les différents échiquiers. On peut distinguer cinq champs de puissance : la puissance physique, militaire, économique, politique (stabilité du système, adhésion des masses au régime), la puissance des valeurs ou de la « civilisation » (elle comprend la puissance médiatique et communicationnelle). La lutte pour l’élaboration des règles du jeu fait référence
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au pouvoir structurel. Il correspond à la capacité de construire et de déterminer les structures de l’économie politique globale, au sein de laquelle les autres (États et institutions politiques, Entreprises, Cités et citoyens) doivent fonctionner. Il confère le pouvoir de décider comment les choses devraient être faites !
Le gain de la partie sur un échiquier. Il correspond au pouvoir relationnel, de coercition défini par Strange, celui qu’exerce A sur B l’obligeant { faire quelque chose qu’il n’aurait pas fait sans cette influence. Le pouvoir relationnel s’exerce dans les relations avec autrui, consciemment et délibérément. Il se retrouve dans toutes les relations entre acteurs dans tous les domaines de pouvoir concernés par nos propos, l’économique (d’agent économique rationnel { agent économique rationnel), l’organisationnel (entre individus au sein d’une même organisation, le politique (entre acteurs politiques plus ou moins influents les uns les autres) et même l’international (de Nations { Nations ou entre les firmes multinationales et les Etats ainsi que les organisations qui sont au dessus de ces derniers).
En définitive, le pouvoir peut prendre des formes variées et être exercé à des échelles différentes. Ses détenteurs peuvent l’utiliser, consciemment ou non, pour infléchir le cours de l’Histoire, ou plus modestement, pour « rafler une mise » dans une partie (qui devient là du Poker au lieu de demeurer « des Echecs où il n’y a pas de mise { rafler sinon ce serait la fin du jeu ») !
Dans une tradition qui remonte à Thucydide, et qui passe par Machiavel, l’homme apparaît comme invariablement entraîné dans le conflit que lui dicte son instinct grégaire. Et je terminerai sur le Pourquoi du Pouvoir, en appelant Raymond Aron (Machiavel et les tyrannies modernes).
Aron stigmatise le déterminisme politique, lorsqu’il rappelle cet extrait du Prince (par le « Maître Machiavélique ») : « La nature a créé les hommes avec la soif de tout embrasser, l’impuissance de tout atteindre ; et le désir d’avoir l’emportant sans cesse sur la faculté d’acquérir, il en résulte un dégoût secret de ce qu’ils possèdent auquel se joint le mécontentement d’eux-mêmes. »
Si l’homme ne change pas il risque de perdre le monde qu’il a lui-même contribué à façonner tel qu’il est aujourd’hui ; et l{ je m’intéresse au monde tel qu’il est et non tel qu’il devrait être qui continue de séparer (sans toutefois les opposer vraiment) les Réalistes aux Idéalistes ou « Moralistes » (avec Kant et son Projet de paix perpétuelle et l’Idée d’une histoire universelle) !
C’est ce qui justifie, en vérité le Pourquoi du Pouvoir : « réussir à sortir de cette incessante et apparente opposition entre le Rêve (un Idéal étant nécessaire pour attendre le but lointain, en nous motivant au quotidien) et la Réalité des choses (un Pragmatisme tout aussi nécessaire pour mieux comprendre l’environnement et pouvoir le cerner tout en tirant le meilleur parti de des interactions possibles en son sein) » !
Ce qui nous ramène toujours, inévitablement, inéluctablement, à mon postulat de base dans cet ouvrage, Pour une Nouvelle Gestion du Pouvoir : « N’être ni de l’un, ni de l’autre, tout en étant des deux » (postulat que nous retrouverons encore et jusqu’{ la Fin) avec
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l’Equilibre nécessaire qui en découle pour « Pouvoir mieux tenir compte de chacun des deux qui entrent en ligne de compte avec une égale influence (ou PRESQUE, ce presque qui permet parfois de faire pencher la Balance, par le Glaive ou la Truelle) => ÊTRE AU MILIEU OU ENCORE MIEUX AU CENTRE (sans jamais chercher à se mettre au-dessus, sinon qui te tirerais lorsqu’{ l’Heure Vespérale tu partirais de l’autre côté) » ?!
DU REVE A LA REALITE, IL N’Y A QU’UN MIROIR PARADOXAL dont je ne cesse et ne cesserai jamais, chers amis lecteurs (je m’y engage), de vous révéler l’existence en vous assurant que j’en ai la certitude TOTALEMENT !
Parce que… de « mon sommeil virtuel et symbolique » à « mon Réveil en grande lumière », je n’ai eu qu’{ faire un PAS DECISIF PAR AUTO-REFLEXE !
Parce que j’avais pris le soin de rêver lorsque je dormais pendant mon sommeil (la répétition syntaxique voulue s’impose pour LA meilleure compréhension de l’innommable, l’inqualifiable dont je ne détiens pas le terme approprié) => AGIR EN DORMANT (par un somnambulisme actif contrôlé par une particule censée être absente dans cette dimension spatiotemporelle, alors même que le scientifique me rétorquerais que TOUT SOMNANBULISME EST AUTOREGULE) !
Nous nous sommes compris à ¾ de mots ! Mais, c’est déjà bien mieux que la demi qui laisse plusieurs équivoques en suspens !
C’est le Pourquoi de ce Pouvoir que nous recherchons tous, même si j’ai eu, par moments, bien du mal à vous le rendre dans son intégralité, chers amis lecteurs, les termes précis (qui s’imposent par rigueur dans le sujet qui nous occupe), les mots me manquant parfois !
C’est déj{ très appréciable d’avoir développé toutes ces notions éparses en les regroupant, avec vous et pour nous tous ! Appréciation personnelle qui me facilite la conclusion de ce long paragraphe sur le Pourquoi du Pouvoir, en m’offrant une « Belle Opportunité Sémantique » :
« Le Pourquoi du Pouvoir, c’est de rechercher la vérité (en se recherchant soi-même) et Agir Avec et Pour Autrui (sans toutefois s’oublier, sinon on se perdrait) ; car SEULE LA
VERITE PERMET DE FAIRE ADMETTRE L’INADMISSIBLE, le fait "qu’un seul puisse conduire une multitude en toute volonté, en toute plénitude et en toute conscience" PAR
L’ACCEPTATION D’UN FAIT EMINEMMENT INACCEPTABLE, LE POUVOIR, l’HOMME ETANT CONDITIONNE POUR ETRE LE MAÎTRE ET NON EN AVOIR UN ! C’est LA VERITE
ET SON PARTAGE RATIONNEL qui permet de REUSSIR CETTE MISSION (car c’en est toujours une, « la bonne mission », lorsqu’on a choisi de servir et non de demeurer dans son
égoïsme parfois bien commode) IMPOSSIBLE EN APPARENCE ! »
*
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PUISSANCE – DOMINATION - LEGITIMITE
Max Weber a forgé un ensemble de concepts qui conservent toute leur portée heuristique.
La puissance (Macht que certains traduisent par « pouvoir ») « signifie toute chance de
faire triompher au sein d’une relation sociale sa propre volonté, même contre des
résistances, peu importe sur quoi repose cette chance ».
La domination (Herrschaft) « signifie la chance de trouver des personnes déterminables
prêtes à obéir à un ordre de contenu déterminé ».
Le concept de domination suppose donc un certain consentement à l’obéissance. Ce
consentement (cette docilité) repose sur le fait que l’ordre reçu est considéré comme
légitime, d’où la légitimité.
Selon Max Weber, l'autorité d'un individu sur un autre reposerait sur sa légitimité. Il met en
évidence les différentes sources de la légitimité, celles-ci correspondant au caractère
d'une autorité qui est acceptée et reconnue par les gouvernés. Il distingue trois types de
légitimité :
La légitimité charismatique est fondée sur la reconnaissance par la société du
caractère exceptionnel du chef qui lui permet de se distinguer des autres
individus de la société. Cette légitimité repose sur la reconnaissance des
gouvernés aux qualités supérieures à la moyenne d'un individu qui selon Pareto,
autorisent l'appartenance à l'élite. Cette légitimité a toujours existé que ce soit
dans la société féodale ou la société contemporaine et les individus qui
l'incarnent sont le plus souvent des fortes personnalités qui vont acquérir par la
suite une légitimité légale comme Napoléon, Charles De Gaulle et d'autres.
La légitimité traditionnelle repose sur le caractère obligatoire de la règle
coutumière (selon les coutumes, les traditions). Dans la société féodale on obéit
par tradition au roi, au seigneur, au chef de tribu. La volonté du changement
est difficile car elle rencontre de l'opposition. Les limites de ce type de pouvoir
sont définies par la coutume elle-même. Lorsque la coutume n'a pas fixé de
limites, le chef possède le pouvoir absolu, soumis à ses propres limites.
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La légitimité légale se fonde sur la compétence et la validité du statut. On
l'appelle également légitimité rationnelle ; la légitimité légale s'appuie sur des
lois et des règles impersonnelles. Elle organise le fonctionnement du pouvoir
politique.
Cet ensemble est cohérent et logique. La personne a du pouvoir grâce à sa fonction qui
représente l'autorité légale et non grâce à sa personnalité (légitimité charismatique). Les
représentants de l'autorité légale reçoivent une partie du pouvoir politique donc leur
autorité est légitime. La séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) a été
créée pour qu'aucun individu ne puisse posséder tous les pouvoirs.
Nous pouvons observer que ces trois types de légitimité peuvent se combiner et évoluer
d'un type à l'autre. Les monarchies européennes par exemple sont passées de la légitimité
du pouvoir traditionnel (pouvoir du roi) à la légitimité du pouvoir légal. Dans la société
démocratique les gouvernements fondés sur la légitimité du pouvoir légal laissent une
forte place à la légitimité du pouvoir charismatique du Président ou du Premier Ministre
(par exemple) en grande partie grâce à l'intervention des médias dans le domaine
politique.
POUVOIR ET SOCIETE
Est toujours périlleux le pouvoir qu’un homme exerce sur un autre. Je ne dis pas que le
pouvoir, par nature, est un mal ; je dis que le pouvoir, par ses mécanismes est infini (ce
qui ne veut pas dire qu’il est tout-puissant, bien au contraire).
Pour le limiter, les règles ne sont jamais assez rigoureuses ; pour le dessaisir de toutes les
occasions dont il s’empare, jamais les principes universels ne sont assez stricts. Au pouvoir
il faut toujours opposer des lois infranchissables et des droits sans restrictions.
Le pouvoir apparaît comme une dimension inéliminable de la vie sociale. Certes, l’Etat,
n’est pas universel, mais même les sociétés sans Etat comportent des relations de pouvoir
(des hommes sur les femmes, des adultes sur les jeunes etc.).
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Pour Clastres, comme pour Lapierre, toutes les sociétés sont marquées par une forme ou
une autre de pouvoir politique. Dans les sociétés développées, de multiples formes de
pouvoir s’articulent et l’idée d’une société sans pouvoir, c’est-à-dire où toutes les
interactions seraient strictement symétriques semble très largement illusoire.
Dès lors, la question qui est posée est celle de la limitation des pouvoirs et l’on considère
que seul le pouvoir arrête le pouvoir. D’où les idées de la séparation des pouvoirs et l’idée
d’Etat de droit qui visent à limiter les possibilités d’arbitraire. En l’absence de normes
juridiques, tout pouvoir est susceptible de s’engager dans une dynamique conduisant à
l’abus de pouvoir.
L’existence de contre-pouvoirs et l’institutionnalisation du pluralisme apparaissent donc
comme une condition de la démocratie.
POUVOIR D’INJONCTION ET POUVOIR D’INFLUENCE
Regardons ensemble le tableau suivant. Il résume bien les différences entre pouvoir
d’influence et pouvoir d’injonction.
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Pouvoir d’influence et Pouvoir d’injonction chez Braud
Type de
Pouvoir Modalités Nature des sanctions Garantie d’effectivité
Injonction Norme juridique
Prescription morale
Injonction de fait
Sanctions négatives (univers de
la punition) :
Infliction d’un dommage
altérant la situation initiale du
Sujet sur le plan matériel ou
symbolique
Coercition matérielle
Coercition psychique
(réelle ou subjectivement
perçue)
Influence Persuasion
Manipulation
Autorité
Sanctions positives (univers de
la récompense) :
- plus-value d’information
(réelle ou imaginaire)
- rémunération matérielle
- rémunération symbolique
Pas de coercition
Source : Braud : « Du pouvoir en général au pouvoir politique »
Ce tableau permet d’ordonner d’une façon commode (mais qui peut être discutée) un
certain nombre de concepts. La distinction essentielle porte ici sur l’existence (injonction)
ou l’absence (influence) de coercition.
Les textes législatifs ou réglementaires (du code pénal au règlement intérieur d’un lycée)
reposent sur le recours possible à la coercition. Ceux qui contreviennent à ces textes
peuvent faire l’objet de sanctions (condamnation pénale, exclusion d’un élève par un
conseil de discipline). Il s’agit là de coercition matérielle.
Mais il existe aussi une coercition psychique. Par exemple un chrétien catholique
pratiquant le recours au divorce est sanctionné par l’interdiction d’accéder aux
sacrements. L’Eglise exerce ici ce que Weber appelait « le monopole des biens de salut ».
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La coercition psychique est fréquente au sein des relations interpersonnelles (utilisation
des relations affectives comme source de pouvoir sur l’autre).
Il y a « injonction de fait » lorsqu’un individu adopte un comportement correspondant aux
attentes d’un autre individu sans que ce dernier ait à formuler explicitement son
injonction. Bien évidemment les deux types de fondement au pouvoir d’injonction sont
souvent étroitement articulés. Le pouvoir d’un professeur repose à la fois sur la coercition
matérielle (menace de sanction) et sur la coercition psychique (recours possible à des
jugements négatifs sur l’élève).
En l’absence de coercition, il y a influence. Pour certains auteurs l’influence se distingue
du pouvoir, alors que dans notre tableau l’influence est un type de pouvoir. L’influence
repose sur le recours à des récompenses en faveur de celui qui se soumet à l’influence
(persuasion), sur l’utilisation de l’information (manipulation), sur des rémunérations
matérielles et symboliques de celui qui se soumet à l’autorité.
Les groupes de pression font un usage fréquent de la persuasion (par exemple pour
convaincre des parlementaires de voter ou de ne pas voter un texte). L’histoire des
rapports entre médias et pouvoir politique donne de nombreux exemples de manipulation
(information dissimulée ou biaisée afin de modifier les choix politiques et l’attitude de
l’opinion publique).
L’autorité (qui est ici considérée comme une composante du pouvoir, ce qui peut être
contesté) s’exerce par exemple au sein de l’armée, d’un ordre religieux, d’une obédience
maçonnique etc. Les participants adhèrent à l’existence de la hiérarchie et la considèrent
comme légitime. Leur soumission à l’autorité est un facteur qui favorise la promotion au
sein de cette hiérarchie.
DISTINCTION ENTRE POUVOIR ET AUTORITE CHEZ HANNAH ARENDT
Puisque l’autorité requiert toujours l’obéissance, on la prend souvent pour une forme de
pouvoir ou de violence. Pourtant, l’autorité exclut l’usage de moyens extérieurs de
coercition ; là où la force est employée, l’autorité proprement dite a échoué. D’autre
part, l’autorité, est incompatible avec la persuasion qui présuppose l’égalité et opère par
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un processus d’argumentation. Là où on a recours à des arguments, l’autorité est laissée
de côté. Face à l’ordre égalitaire de la persuasion se tient l’ordre autoritaire qui est
toujours hiérarchique.
S’il faut vraiment définir l’autorité, alors ce doit être en l’opposant à la fois à la
contrainte par force et à la persuasion par arguments.
La relation autoritaire entre celui qui commande et celui qui obéit ne repose ni sur une
raison commune, ni sur le pouvoir de celui qui commande ; ce qu’ils ont en commun, c’est
la hiérarchie elle-même, dont chacun reconnaît la justesse et la légitimité, et où tous deux
ont d’avance leur place fixée.
FORMES DE POUVOIR POLITIQUE
Pas d’institutionnalisation
(Agents seulement spécialisés)
Institutionnalisation
(Agents mandatés comme organes
du Pouvoir)
Absence de
monopole de la
coercition
légitime
Sociétés « coutumières » Société internationale
Monopole de la
coercition
légitime
Empires, monarchies et tyrannies
patrimoniales Etat
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POUVOIR ET POLITIQUE DANS LES SOCIETES
La lutte pour le pouvoir est au cœur de la vie politique, mais le pouvoir varie selon les
sociétés et selon les régimes. Je vais vous parler ici des rapports tumultueux et polyformes
qui existent entre pouvoir et politique.
La réflexion sur le pouvoir est au centre de la philosophie politique (Platon, Aristote,
Bodin). Comment et à quelles conditions une (ou plusieurs) personne(s) peuvent-elles
gouverner une cité, un Etat ? Qu’est-ce qui justifie, légitime le pouvoir ?
Les sciences politiques concernent l’étude du pouvoir, des pouvoirs. Selon cette discipline,
le concept de pouvoir est un concept décevant parce que trop ambigu, trop vague, plein
de passion. Les sciences politiques renvoient à trois notions sur le pouvoir, qu’il est
important de reprendre :
Le sens substantialiste : le pouvoir est une possession qui consiste en des bénéfices,
des avantages ; il peut donc se dilapider.
Le sens institutionnaliste : le pouvoir désigne les gouvernants, les gens de pouvoir, les
pouvoirs publics. Il en résulte que l'opposition, ceux qui ne sont pas au gouvernement,
ne disposent pas de pouvoir. La notion de pouvoir renvoie à celle de coercition légitime
dans le cadre de la souveraineté ; celui qui dispose du pouvoir possède un droit de
sanction (positive ou négative).
Le sens interactionniste : un pouvoir mobilise des ressources humaines en vue de faire
triompher, contre une éventuelle résistance, la décision ou le point de vue d'un
individu sur un autre.
Tout pouvoir suppose une restriction des libertés ; il faut différencier un pouvoir
d’injonction (autorité) d’un pouvoir d’influence (suggestion d’un comportement). L’accès
à des moyens d’influence diversifiés nécessite des ressources de pouvoir ; cela suppose
qu’un certain capital soit acquis (social, économique, culturel, etc.). La question de la
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légitimité du pouvoir se pose ; elle peut être acquise de manières diverses, et là je
reprends Weber :
par la tradition : les ancêtres ont transmis le pouvoir ;
par la rationalité : la loi ;
par le charisme : le rayonnement individuel.
Le pouvoir est pluriel car relevant de plusieurs instances à la fois (la terre, Dieu, les
ancêtres, etc.) ; l’homme au pouvoir est souvent capté par des puissances supérieures (par
exemple le Dalaï Lama, ou le Roi David dans la bible, etc.).
Dans de nombreuses sociétés africaines, le chef est celui qui donne ; or pour donner, il
prélève des tributs qu’il emmagasine. La richesse est un signe de pouvoir (par exemple
dans les sociétés africaines, bien manger est un signe de richesse donc de puissance). Le
chef prend pour redistribuer selon des critères acceptés par les sujets.
Ce qui est grave ce n’est pas le détournement mais l’absence de redistribution.
Le pouvoir est une notion ambiguë. Le pouvoir est accepté car il est garant de l’ordre et
de la sécurité : il intègre et protège, mais il est aussi contesté parce qu’il justifie et
entretien des inégalités. Ceux qui sont au pouvoir font tout pour perpétuer leur
domination, alors que les autres peuvent contester ce pouvoir. Il y a équilibre entre
acceptation et contestation.
Le pouvoir est aussi révéré parce qu’il dispose d’implications sacrées ; le lien entre les
responsables du pouvoir et les « gourous » est important. De nombreux chefs d’état
disposent de mages, de marabouts, de conseillers occultes (par exemple Catherine de
Médicis et Nostradamus en Italie, Mathieu Kérékou et Cissé au Bénin, pour ne citer que
ceux-là).
Le pouvoir est aussi considéré comme un patrimoine personnel ; très souvent les caisses de
l’Etat sont confondues avec la cassette personnelle du chef (Mobutu, Houphouët-Boigny en
Afrique, mais aussi Louis XIV, etc.). On assiste à une patrimonialisation du pouvoir : le
pouvoir étant alors considéré comme un patrimoine personnel.
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POUVOIR COMME ENJEU DE L’ACTION POLITIQUE
Si la notion de politique implique le pouvoir, tout pouvoir n’est pas politique ; le pouvoir
peut être familial, économique, religieux.
Le pouvoir est selon Dahl la « capacité de mener des actions efficaces ». Russel le définit
comme la faculté de « produire des effets recherchés » soit sur des choses, soit sur des
personnes.
Le pouvoir contient la notion de préséance qui existe dans les troupeaux : certains
animaux du troupeau boivent toujours les premiers. Le règne animal connaît donc une
hiérarchie.
Le pouvoir est un attribut de l’acteur et une relation d’êtres humains. C’est aussi la
possibilité de convaincre autrui par une argumentation ; contrairement à l’autorité chez
Hannah Arendt. Son extension varie selon les acteurs et en fonction des circonstances.
Le pouvoir se concrétise par des gains ou des pertes de crédit.
Le pouvoir comporte une intensité selon le degré d’obéissance consenti ; l’intensité varie
en fonction de ceux qui commandent et de ceux qui obtempèrent.
Le pouvoir suppose la maîtrise de quelques ressources : psychologiques (le faire pour moi),
économiques, culturelles.
Acquérir, accumuler, distribuer, dilapider des bénéfices et des avantages fait partie du
pouvoir. Celui qui n’a rien à donner n’a pas de pouvoir.
Au sens wébérien, le pouvoir se définit comme la chance de faire triompher, contre une
éventuelle résistance, la volonté ou le point de vue d’un individu ou d’un groupe sur un
autre. Les résistances peuvent être contrées par des actes de prévention ou des
démonstrations symboliques du pouvoir.
Dans les relations de pouvoir, il y a asymétrie. L’échange est inégal et produit une
restriction de la liberté. On différencie un pouvoir d’injonction (sanction) d’un pouvoir
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d’influence (capacité à suggérer un comportement en échange d’une rémunération
matérielle ou symbolique).
L’obéissance peut aussi provenir de la séduction. Le pouvoir peut être spécifié comme
politique donc institutionnalisé ; dans ce cas le terme de pouvoir désigne les gouvernants.
Les gouvernants sont chargés d’assurer l’ordre, la protection de la société contre les
désordres. Cela nécessite de procéder à des arbitrages. L’Etat s’affiche comme « unique
source de droit » en ce qu’il possède « le monopole de la contrainte physique légitime »
comme le dit Weber.
POUVOIR POLITIQUE
Ce pouvoir se rapporte au processus et au rôle de la prise de décision (et d’exécution) qui
engage et oblige tout un groupe, éventuellement par la contrainte. Il se définit par une
force coercitive, son droit à l’emploi de la force physique comme recours ultime.
Le pouvoir s’exerce dans un cadre territorial, sauf dans le cas d’ethnies dispersées. Par
exemple, l’almany du Fouta-Djalon possède une autorité morale sur tous les Peuls, mais il
n’a pas de territoire à proprement parler. Le pouvoir est institutionnalisé, c’est-à-dire
qu’il repose sur une constitution (écrite ou orale) tout en reposant sur une force
autonome. Il doit constamment maintenir cette légitimité par l’action. Ses tâches sont le
maintien de l’ordre et la présence d’une administration.
Talcott Parson insiste sur la capacité du pouvoir politique à coordonner l’action des unités
sociales autour de la réalisation de fins collectives (d’un intérêt commun).
La notion de politique inclut donc celle de rapports de force entre des individus et des
groupes, ce qui sous entend qu’il y a plusieurs pouvoirs qui agissent soit en symbiose, soit
de manière contradictoire.
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La vision optimiste (ou maximaliste) du pouvoir politique le définit comme une
administration cohérente de la société globale avec un but intégratif et la régularisation
cybernétique des demandes du peuple, des soutiens au régime et des processus
décisionnels. Galbraith soutient que le pouvoir est de plus en plus diffusé dans la société
et qu’il existe de nombreuses parcelles de pouvoir.
La vision pessimiste (ou minimaliste) définit le pouvoir comme le contrôle d’un groupe sur
la société globale sur fond de violence plus ou moins légitime. Ceux qui dénoncent la
violence de l’Etat admettent souvent la violence révolutionnaire ; il y a contradiction dans
l’appréhension de la question.
Mills et Bourdieu considèrent que l’élite au pouvoir se reproduit dans les hautes classes. En
fait, il y a accaparement par l’Etat, même en régime libéral, d’un nombre croissant de
pouvoir sur l’éducation, la santé, l’environnement, l’architecture urbaine... La
technocratie annexe de plus en plus pour contrôler.
Balandier dit que le pouvoir politique est accepté comme garant de l’ordre et de la
sécurité, révéré en raison de ses implications sacrées, contesté puisqu’il justifie et
entretient l’inégalité (entre statuts, partis, rangs ou classes) ; l’exercice du pouvoir
suppose une relation ambiguë d’approbation et d’antagonisme (refus d’obtempérer, lois en
désuétude). Le propre du politique concerne l’organisation de la société globale ; il
coordonne les conduites individuelles et gère les conflits individuels entre personnes et
groupes.
Sous cette diversité, peut-on découvrir une nature et une essence du pouvoir ?
La question est trop philosophique pour que le politologue seul y réponde. Il faut faire
appel à la philosophie politique pour y répondre. En fait, les pouvoirs sont pluriels ; ils
peuvent avoir des relations avec d’autres institutions.
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SEMANTIQUE AUTOUR DU POUVOIR
Il convient ici de refaire une rapide synthèse sur l’influence, l’autorité et la domination
avant d’aller plus loin.
L’influence est une relation qui tend à modifier les comportements, notamment par la
communication (exemple du griot) ; quant à la séduction d’une personne ou d’un
argument, elle n’influe en aucune façon sur le caractère égalitaire des partenaires, sauf si
le prestige entre en ligne de compte. La modification des conduites s’obtient par des
sanctions politiques, morales, économiques, religieuses.
L’autorité se définit par l’aptitude du chef à se faire obéir quand il commande. Plus on
montre son pouvoir, plus on en acquiert. Il faut distinguer entre l’obéissance consentante
(autorité de facto) qui repose sur le droit et l’autorité passive (autorité de jure) qui repose
sur l’absence de contestation.
La domination résulte du recours à la puissance pour obtenir l’exécution des décisions ;
elle aboutit à une dissymétrie totale entre dominants et dominés. L’obéissance des
dominés est consentie lorsque l’autorité est légitime.
La légitimité repose, je ne le rappellerai jamais assez, sur trois types :
traditionnel reposant sur la valeur des traditions ;
charismatique repose sur la valeur du chef ;
rationnel repose sur le droit et la compétence.
SOURCES DU POUVOIR
Il n’y a pas de politique sans exercice du pouvoir ; le pouvoir dispose de ressources
diverses.
La coercition : s'il n'y a pas de moyen pour sanctionner, il ne peut y avoir de
pouvoir ; cela suppose à la fois la possession de moyens pour récompenser
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(médailles, prix, etc.) et pour sanctionner les oppositions ou les déviances
(honte, mise en quarantaine, châtiment, etc.).
La possession de richesses. Les capétiens donnaient des fiefs ; les chefs indiens
et les Big Men océaniens s'imposent par leurs richesses. Ils sont tenus à la
magnificence car ils détiennent leur pouvoir de leur prodigalité.
La mise à disposition de moyens d'administration et de contrôle, donc aussi
de moyens de pression. Les médias accroissent le pouvoir du chef qui peut se
montrer à tout le monde rapidement. Il faut voir là une des raisons des tournées
à l’intérieur du pays. Les rois français avaient coutume d’effectuer un tour de
France afin de se montrer au peuple.
La compétence repose sur la fixation d'objectifs, leur adaptation aux attentes
et aux demandes afin d'en mener à bien la réalisation pour des fins strictement
collectives ; elle peut être de deux formes :
o Technique, c'est-à-dire la qualification et la conformité au poste. Dans le
cas des élites, il ne faut jamais juger sur leur position du moment, mais sur
la trajectoire qui est dynamique et qui montre s'il y a ascension ou déclin.
o Humaine : c'est la confiance en soi, le désir de réaliser ses projets, la force
de caractère, le réalisme, la sociabilité, la maturité émotionnelle, le
jugement, etc.
L'identification sur la base du respect et de l'amour : dans les pays en voie de
développement, le chef est le bien aimé (Nkrumah du Ghana) ; pour les Indiens
d'Amérique du Nord, la bravoure est source de prestige.
La légitimité du pouvoir vient essentiellement de son caractère sacré ; le roi
a reçu l'onction du sacre, il est oint ; le doyen tire sa légitimité de son âge, de
son ancienneté (sociétés africaines) ; certains souverains détiennent le pouvoir
parce qu'ils sont les descendants du prophète (Hassan II est Commandeur des
croyants car il descend de Mahomet). Chaque pouvoir est à la recherche de sa
propre légitimité.
Cette question de la légitimité est particulièrement importante pour le pouvoir c’est
pourquoi j’y reviens sans cesse, car tout pouvoir doit être basé sur une légitimité ou des
légitimités si on reprend la classification wébérienne.
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DIFFERENTES FORMES DE POUVOIR
1) Centralisation ou décentralisation. L'autorité centrale est-elle reconnue par tous
les groupes ou uniquement par des segments distincts ? La féodalité est un pouvoir
basé sur la segmentation. Chaque vassal dépend d'un suzerain, mais ce vassal peut
être lui-même suzerain d'autres vassaux : le duc de Bourgogne est vassal du roi de
France, mais le duc de Bourgogne possède des vassaux à l'intérieur de son Comté.
2) Degré de spécialisation pour une fonction spécifique. Le pouvoir central possède
parfois une autorité rituelle et religieuse mais aucune compétence territoriale. Le
roi des Ewé au Togo possède une autorité spirituelle sur tous les Ewé, mais il ne
commande pas ceux-ci ; ce sont les chefs de village qui gouvernent.
3) Concentration ou dispersion du pouvoir. C'est un corollaire de la centralisation et
de la décentralisation des pouvoirs. Cette notion touche à la séparation des pouvoirs
telle qu'elle a été définie par Montesquieu dans l'Esprit des lois. Lorsqu'il y a
concentration des pouvoirs, on s'oriente vers la tyrannie.
4) Nécessité de faire connaître la parole du chef. Pour cela, chez les Fons de
Danxomè, on utilise les fonctions de récadère, de porte-parole. La récade est le
bâton donné par le chef à son porte-parole pour montrer qu'il est investi de cette
fonction et qu'il parle donc au nom du chef.
CONTRAINTES - SANCTIONS
Tout système politique fonctionne avec des contraintes. L’interdit est un instrument de
pouvoir car il permet à l’Etat de recourir à la violence légitime. Un pouvoir non étatique
peut aussi recourir à la violence (le chef de famille sur ses enfants).
Les formes de contraintes sont diverses :
privative de liberté (incarcération, etc.) ;
peines physiques (sanctions corporelles) ;
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peine de mort (dans les conflits, tuer les adversaires ; condamnation à la peine de
mort).
L’Etat peut s’arroger le droit d’interdire l’exercice de la sanction physique (sanctions
corporelles interdites au sein de l’Education nationale, etc.). L’Etat n’a pas de regard sur
les violences morales (les pressions religieuses exercées par certains groupements tels que
les sectes, etc.) peut-être en raison de l’absence de traces matérielles quantifiables.
Quelle sanction prendre contre l’Eglise qui promet le feu éternel aux fidèles qui ne se
conduisent pas selon ses préceptes ? Aucune !
L’Etat se porte certes garant de la liberté d’expression, mais il est en mesure de faire taire
des citoyens ; il peut empêcher que certaines informations soient divulguées (à l’étranger -
problème d’espionnage - ou interne - censure).
La notion de prestige est importante dans les sociétés modernes. Les lois assurent un
prestige social à celui qui les fait appliquer. Mais les sociétés sans tribunal ne sont pas
nécessairement vouées au désordre. L’ordre est maintenu sur plusieurs bases (territoriale,
ethnique, etc.)
Prestige vient du latin praesitgium qui signifie artifice, illusion. Il y a une idée de magie,
de pouvoir surnaturel dans le prestige. (cf. prestidigitateur est souvent synonyme de
magicien).
LE POUVOIR ET LE DROIT
Qu’est ce qui en droit définit l’exercice du pouvoir politique ?
LA LOGIQUE SECURITAIRE
Si l’existence même de la société suppose un conflit entre ses membres, il semble légitime
qu’il y ait un pouvoir souverain qui exerce une position d’arbitre des conflits. Pour être
réellement efficace, il ne doit pas tolérer un autre pouvoir au-dessus de lui.
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Le pouvoir politique doit être Souverain, sans quoi il ne répondrait pas à son essence. Mais
cette force du pouvoir souverain risque toujours d’être abusive. Alors, comment faire ?
Est-il possible de la limiter dans le cadre d’un exercice juste ? Et comment ? La force du
pouvoir ne fait pas pour autant un droit. Comment peut-elle être pensée pour que soit
réalisé un ordre politique juste ?
La difficulté est posée par Kant : L’homme est un animal qui a besoin d’un maître, mais où
peut-il aller le chercher ? Qui va-t-il choisir et comment ?
Pour répondre à ces questions, je dois pour cela considérer de près la relation entre le
citoyen et l’Etat.
Cette relation, elle a été envisagée dans la philosophie politique au XVIIIème siècle, sous
la forme d’un contrat. Parce que la société humaine n'est pas naturelle, on suppose que
les hommes dans l’état de nature se rassemblent et décident collectivement de s’unir pour
former un Etat. Les hommes qui vivent dans l’Etat ne sont des citoyens que parce qu'ils
acceptent les règles qui régissent leur vie commune.
Le contrat qui constitue l’association des citoyens dans l’Etat, est celui par lequel les
hommes remettent un pouvoir à celui qui doit les gouverner tous. L’instauration du contrat
social pose la légitimité de l’Etat en droit.
Mais tout dépend de la manière d’interpréter ce contrat. Tout dépend de la fin que l’on se
propose en l’établissant. Or, ce à quoi nous pensons le plus souvent, pour justifier
l’existence du pouvoir, c’est qu’il est là pour garantir la "sécurité". Pour cela, nous
sommes prêts à accepter le renforcement de la force publique. Mais si l’on suit la logique
de la constitution d’un pouvoir fort à quoi est-on conduit ?
LE POUVOIR HOBBESIEN
Suivant exactement cette optique, Hobbes distingue deux contrats fondamentaux :
les hommes en entrant dans l’Etat ont implicitement conçu un contrat par lequel ils
souhaitent devenir membres de la société. Ce premier contrat signifie que la pluralité
des volontés est englobée dans un tout qui est plus que la somme des parties, le tout
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de la société. D'un point de vue de droit, la société n’est pas seulement la conscience
collective qui existe toujours de fait, elle est une société civile par laquelle chacun se
sent lié en droit avec tous. Ce premier contrat est le pacte d’association.
Ayant passé accord entre eux pour fonder une société, les hommes décident aussi de se
soumettre à une autorité politique, à cette condition que tous les autres en fassent
autant. Celui qui est désigné, le Souverain, reçoit donc le pouvoir. Pour que le pouvoir
soit puissant, on suppose que le Souverain, lui, n’a pas passé de contrat avec ses
sujets. Ce sont les sujets qui ont ensemble passé contrat pour lui remettre leur pouvoir
afin qu’il les protège tous ensemble. C’est le pacte de gouvernement.
Il est important de comprendre ces présupposés. Si nous cherchons un système politique
pour assurer l’ordre public, la tranquillité de tous, la logique sécuritaire en appelle à
la nécessité d’un pouvoir fort, donc d’un pouvoir tout puissant : autant dire d’un
pouvoir total, voir totalitaire. Pour constituer en droit le pouvoir absolu, il faut
interpréter le contrat social comme un pacte d’association et de soumission au pouvoir.
Pour éviter la guerre de tous contre tous, Hobbes suppose que les hommes décident de
constituer un pouvoir absolu qui saura tenir en respect ceux qui menaceraient l’ordre
public. Le Souverain détient le pouvoir suprême, pour que la paix publique soit assurée et
que la société civile soit vivable.
Tous les citoyens cèdent leur droit au profit du souverain. C’est donc en aliénant tous leurs
droits que les hommes obtiennent protection et c’est de cette manière que le pouvoir est
absolu, car il est reçu sans condition. Il tire sa légitimité du contrat qui rend le souverain
capable d’instaurer une sécurité publique.
Mais, le souverain investi de cette manière n’aura-t-il pas tendance à abuser de son
pouvoir ? Hobbes rétorque qu’il vaut mieux subir la tyrannie d’un seul homme que
l'anarchie de l'état de nature et la violence d’une multitude !
La désintégration que provoquerait la disparition du pouvoir est bien pire que les abus du
Souverain. Hobbes a vu les guerres civiles. Il en tire une vue pessimiste sur ce que les
hommes seraient en dehors de tout Etat constitué. Dans l’état de nature, l’homme est un
loup pour l’homme : homo homini lupus. Et il élabore la théorie politique qui entend
remédier à cet état malheureux. C'est seulement dans l’Etat social que l’homme est un
dieu pour l’homme : homo homini deus. Et c’est ce Deus qui détient le pouvoir.
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Mais encore faut-il que le pouvoir soit solidement constitué pour tenir les citoyens en
respect. Le pouvoir ne sera tout puissant que s’il est confié sans condition à un seul et si le
Souverain lui-même se situe au dessus de la loi, loi qui vaut d’abord pour les sujets.
L’argument est insuffisant. Où est donc la limite qui puisse marquer l’abus de pouvoir ? Si
le souverain est au-dessus de la loi, d’une loi qui n’est valide que pour le peuple, il peut
très bien exercer sa puissance contre n’importe quel citoyen en prétextant la Raison
d’Etat. Il se trouve de plus en situation de rivalité vis-à-vis des autres Etats. Entre deux
Etats différents, s’il n’existe pas de gouvernement mondial, règne l’état de nature.
Le souverain peut se donner toutes sortes de raisons pour opprimer son peuple et satisfaire
sa convoitise personnelle, se bâtir des palais sur le dos des citoyens, exploiter l’argent
public. Ce serait, du point de vue de Hobbes, une sorte de mal nécessaire, pour obtenir un
pouvoir efficace, capable de garantir la sécurité publique. Mais c’est dans le principe
consentir à la tyrannie.
Ce consentement qui fait que les hommes se dépouillent de tous leurs droits est
inadmissible. Il est inhumain, il n’est pas raisonnable d'accepter pareille caution du
pouvoir.
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L’union des citoyens dans un Etat ne peut pas se réaliser par la soumission. Demander la
soumission, c’est faire des hommes des esclaves. C’est justifier le despotisme et ne pas
voir où se situe la légitimité de l’Etat. En d’autres termes, il n’y a dans un contrat social
fondé sur la soumission aucune légitimité. Ce n’est même pas un vrai contrat.
Le problème est difficile, puisque les inclinations égoïstes de l’homme font qu’il tend à
abuser de sa liberté naturelle. Pour que la vie sociale soit possible, il faut que l’homme
puisse y être libre, mais aussi qu’il discipline ses inclinations animales et se plie à la loi. Le
citoyen doit avoir un sens élevé de la responsabilité.
Pour mettre fin au désordre, les hommes sont poussés à accepter des règles de vie
commune qui limitent leur liberté. Ils se doivent d’abandonner une liberté naturelle, pour
accepter une liberté civile. Ils y sont forcés pour leur intérêt, et c’est pourquoi ils
bâtissent cette énorme machine qu’est l’Etat.
Mais cela ne veut pas dire que les hommes soient entièrement déraisonnables au point de
se plier, sous le dictat de la peur, à la conduite d’un tyran. C’est parce qu’ils sont
raisonnables qu’ils acceptent la loi. C’est la raison qui est à même de reconnaître
l’autorité des lois en y voyant l’intérêt de tous.
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LE CONTRAT SOCIAL ET LA SOUVERAINETE
Le contrat social doit donc être entièrement repensé suivant une logique qui ne soit
pas sécuritaire, mais éthique, sur une logique qui répond à l’engagement concret des
citoyens à l’intérieur de l’Etat.
Pour qu’il y ait Etat il faut qu’il y ait d’abord une société. Le premier acte juridique
implicite qui mène une société à se constituer en Etat, c’est l’acte par lequel elle se
constitue comme Peuple. Il faut bien supposer une première convention morale par
laquelle les hommes vivants ensemble se reconnaissent comme formant un peuple.
Naît dans le pacte d’association une nouvelle entité qui est la Souveraineté qui signifie
l’autorité de la communauté pouvant s’appliquer à chacun. Il est important de bien
distinguer dès lors la Souveraineté et celui ou ceux qui l’exercent au nom de tous. L’Etat
apparaît quand l’exercice de la souveraineté est remis à quelque uns suivant les règles
d’un régime politique : autocratie, monarchie, démocratie etc.
A la question "à quelle conditions peut-il y avoir une autorité véritable et un gouvernement
légitime ?" Il faudra répondre en disant que le pouvoir est légitime, non pas parce qu'il
dispose de la force publique ; il n'est légitime que s’il est l’expression de la Souveraineté
du peuple. Ainsi les lois promulguées par l’Etat, en principe ne sont pas imposées par la
force et issues de la force, elles résultent d’une convention passée entre les hommes,
convention dont le fondement est la Souveraineté du peuple.
La loi ne me contraint pas, elle m’oblige. Je me sens obligé par les lois civiles, dans la
mesure où je peux reconnaître en elles des exigences raisonnables, ce que l’on dénommait
autrefois le droit naturel. La convention qu’elles supposent c’est un pacte d’association
entre les citoyens. Il s’agit dès lors de « trouver une forme d’association qui défende et
protège de tous, la force commune, la personne et les biens de chaque associé, et par
laquelle chacun, s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même, et reste aussi libre
qu’auparavant ». Il ne s’agit pas de sacrifier la liberté de chacun, mais plutôt de la
garantir.
Hobbes avait raison sur un point quand il posait que le respect des lois ne peut-être assuré
que par la force publique. Seule la force publique peut s’opposer aux résistances
individuelles ; il faut bien que les particuliers renoncent à défendre leurs intérêts par la
force et que l’usage de la force soit seulement entre les mains de la puissance publique.
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Le Contrat social suppose donc que les sujets se désistent de leur liberté naturelle, mais
au lieu de se désister en faveur d’un tiers, décidant de remettre leur pouvoir entre les
mains d’un homme ou d’une assemblée, ils le remettent entre les mains de toute la
communauté. Chacun se doit d’abandonner ses droits à toute la communauté et c’est
grâce à cet abandon qu’il reçoit en retour la protection de sa personne et de ses biens.
« La condition étant égale pour tous, nul n’a intérêt de la rendre onéreuse aux autres »
comme le montre Rousseau dans le Contrat social.
Égale pour tous indique que dans l’Etat aucun citoyen n’est davantage citoyen qu’un
autre : le citoyen c’est tout homme doué de ses droits civiques, c’est vous et moi, c’est un
député ou un ministre, un président ou un conseiller d’Etat, chacun étant redevable
devant la loi de la même manière que tous les autres. Nul ne peut-être placé au-dessus de
la loi, y compris le souverain qui a en charge l’exercice du pouvoir au nom de la
souveraineté de l’Etat.
« Chacun, se donnant à tous ne se donne à personne ; et, comme il n’y a pas un associé sur
lequel on n’acquière le même droit qu’on lui cède sur soi, on gagne l’équivalent de ce que
l’on perd, et plus de force pour conserver ce qu’on a ». La volonté de tous ne peut être
oppressive. Elle ne peut s’appliquer qu’à défendre les justes intérêts de ses membres, elle
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ne peut qu’assurer les droits des contractants. Le contrat social doit ainsi permettre de
sauver et de garantir la liberté.
Mais il faut bien prendre garde que le contrat social est une association idéale dont le
fondement est moral, ce n’est pas une collusion d’intérêts purement utilitaires. La volonté
commune s’identifie à la volonté de chacun, parce que chaque citoyen peut s’identifier
avec la volonté commune et la recevoir pour sienne. La volonté commune est volonté
générale d’où la formule de Rousseau : « Chacun de nous met en commun sa personne et
toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale » et nous recevons
chaque membre comme partie individuelle du tout. Ce dépassement de l’individualisme ne
peut s’entendre clairement que si on saisit que la volonté générale a une signification plus
profonde que la volonté commune, ou le consensus.
La volonté générale est une volonté morale, ce n’est pas une coalition d’intérêts. « Il y
a bien de la différence entre la volonté de tous et la volonté générale ; celle-ci ne
regarde qu’à l’intérêt commun ; l’autre regarde à l’intérêt privé, et ce n’est qu’une
somme de volontés particulières ».
La volonté générale est celle qui se détermine sur un plan universel, elle se ramène en fait
à la volonté raisonnable qui recherche le bien de tous.
Nous tenons maintenant un principe qui va nous permettre de juger de la légitimité du
pouvoir. L’Etat exprime sa volonté dans la loi. Comment l’autorité de l’Etat peut-elle être
légitime ? Il faut que dans sa formule même, elle garantisse la liberté des citoyens sans les
opprimer. Il y a deux conditions pour cela :
Que le citoyen vivant dans l’Etat ne demande pas sous le nom de la liberté une
licence sans règles, ce qui serait incompatible avec l’Etat. L’indépendance absolue,
la liberté naturelle ne sont pas pensables dans l’état social.
Que la loi ne soit pas le décret arbitraire d’un despote, mais l’expression de la
volonté générale.
Dès que le pouvoir politique est confisqué par un homme, un clan, un groupe militaire, un
parti, des intérêts financiers, un lobby etc., et qu’il n’est plus le reflet de la volonté
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générale, une séparation se forme entre la volonté de l’Etat, mise au service de quelques
uns, et la volonté générale qui devrait avoir en vue le bien de tous. Dans une dictature, le
Souverain finit par se mettre au-dessus de la loi qui est imposée seulement au peuple pour
le bénéfice de ses intérêts personnels.
Le pouvoir franchit donc les bornes de son exercice normal quand il ne reflète plus la
volonté générale, et lui substitue une volonté particulière : celle d’un homme qui
s’approprie le pouvoir pour assurer sa prospérité personnelle et celle de sa famille, celle
d’un lobby industriel qui ne poursuit que son profit, celle d’un parti qui refuse le jeu de la
représentation et s’approprie de force le pouvoir etc.
Le pouvoir se coupe dès lors de son fondement qui réside dans la conscience du peuple et
il se situe au-dessus du peuple. Dans cette séparation commence le règne de la tyrannie et
de l’asservissement. Le pouvoir a rompu avec le corps social, parce que le contrat social a
été rompu.
Aussi, puisque la volonté générale doit toujours s’exprimer dans le corps social, et se
refléter dans les décisions du pouvoir politique, il faut que les institutions soient
constituées de telle manière qu’elles permettent son expression à tous les étages de
décisions politiques. Dans l’idéal, il faudrait que chaque citoyen puisse participer aux
décisions publiques, comme dans la Cité grecque et que l’unanimité règne dans les
décisions à prendre. Mais les dimensions gigantesques de l’Etat moderne ne permettent
pas ce fonctionnement. Aussi optons-nous pour le principe de la représentation de la
volonté générale dans le système de l’élection.
Un député est celui qui est porte-parole du peuple, qui se doit de transporter une voix qui,
loin d’être seulement la sienne, s’identifie à ce que les citoyens veulent, à ce que la
volonté générale exprime. Un politique est par définition un ministre mandaté par le
peuple et chargé de gouverner au nom de la volonté générale, dans le respect de la
volonté générale.
D’autre part, dans une élection, comme il est impossible d’obtenir en toutes choses
l’unanimité, nous partons du principe que la volonté générale sera du côté de la majorité
des voix, ou de la majorité des suffrages.
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Mais d’un autre côté, il est clair que le champ de la liberté politique n’est pas celui de
l’état de nature. Nous ne pouvons pas réclamer une indépendance absolue dans l’Etat. Dès
qu’il est entré dans l’état social « l’homme qui jusque là n’avait regardé que lui-même, se
voit forcé d’agir sur d’autres principes et de consulter sa raison avant d’écouter ses
penchants ».
L’homme ne peut donc constituer un corps politique que s’il est éduqué, que s’il est
capable de faire société avec ses semblables. La raison devrait lui commander de fonder sa
conduite sur le respect d’autrui. Aussi la liberté que rend possible la constitution de l’Etat
n’est pas l’anomie ou absence de loi. Elle est autonomie, détermination de la volonté par
la loi qu’un être raisonnable découvre en lui-même.
Le citoyen est un homme responsable qui respecte la loi commune et se sent lié aux
autres hommes par une commune aspiration à vivre ensemble dans un monde libre. Les
hommes ayant ce statut sont dit concitoyens d’une même République idéale où le citoyen
vivrait en accord avec tous et pourtant en n’obéissant qu’à lui-même. C’est là justement
la définition idéale que nous donnons aujourd'hui de la démocratie.
Mais par malheur, le contrat social peut aussi être violé du côté de la responsabilité du
citoyen, comme il peut l’être du côté du politique. Il peut en effet advenir que les
hommes cessent d’assumer leur rôle de citoyen. Peut-on, par exemple, raisonnablement
dire que la volonté générale s’est exprimée lors d’une élection quand 50 % d’entre eux ne
sont pas venus voter ?
SEPARATION DES POUVOIRS
Il est facile de rétorquer qu’entre l’idéal d’un pouvoir juste et la réalité, il y a un fossé.
Qui possède un pouvoir tend malheureusement à en abuser. Contre l’abus du pouvoir, il est
possible de concevoir deux contreparties : 1) celle du droit qui est lié à une structure
équilibrée des institutions du pouvoir politique, 2) celle de la conscience morale qui
correspond à l’exercice de la vertu de citoyen.
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Montesquieu dans L’esprit des lois, montre qu’il faut que, par la disposition des choses, le
pouvoir arrête le pouvoir. Le pouvoir exécutif de l’Etat, doit être distinct du pouvoir
judiciaire, et du pouvoir législatif. Puisque les pouvoirs ont tendance à s’étendre et que
l’homme qui a du pouvoir a tendance à en abuser, un pouvoir doit être limité par un autre
pouvoir. Le pouvoir des uns arrêtant le pouvoir des autres imposera une limite.
Seul le pouvoir peut arrêter le pouvoir, mais il est clair que si un seul, ou un clan,
monopolise le pouvoir de légiférer, de décider et de juger, il risque fort d’y avoir une
corruption du système. Les institutions doivent être établies suivant le principe de la
séparation des pouvoirs et de l’équilibre des pouvoirs. Toute réforme institutionnelle qui
contribue à la séparation des pouvoirs est un bénéfice pour la protection du citoyen contre
les abus du pouvoir.
Le citoyen de son côté doit participer à la vie publique. Il ne peut y avoir de droits du
citoyen sans exercice des devoirs du citoyen. La morale civique comporte un ensemble
d’exigences que le citoyen se doit de satisfaire. Elle demande que le citoyen participe aux
élections et se prononce. Elle demande aussi de cultiver simultanément deux vertus
complémentaires : l’obéissance et la résistance.
L’obéissance fait que le citoyen se soumet à une juste loi qui vaut aussi pour tous. Il est
normal que chacun dans la société occupe la place qui est la sienne et obéisse aux devoirs
qui sont les siens.
Mais il peut aussi arriver dans l’histoire que le pouvoir politique se corrompe, que par
exemple soient votées, sous la pression des circonstances des lois fondamentalement
injustes. Il est possible que le régime en place entre dans des troubles et vire à une forme
de dictature. Dans ce cas, la volonté morale qui est présente dans la volonté générale
n’est plus exprimée. Les décisions peuvent être arbitraires et ne plus être le reflet de la
volonté générale.
Dès lors, il appartient au citoyen de pratiquer la résistance civile contre un ordre
politique devenu injuste. C’est la désobéissance civile qui a libéré l’Inde de la tutelle
coloniale des Anglais. C’est elle qui a aidé ce peuple à gagner son autonomie. La révolte
est, en un sens, vertu quand elle est authentiquement morale contre un ordre en place
injuste, qui maintient la conscience du peuple dans l’oppression. Quand règne la
corruption, il y a un devoir de résistance.
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Le pouvoir politique est lui-même un enjeu de compétition et de lutte. Il l’est tellement,
que l’individu peut se replier dans son individualisme et en venir aisément à se situer
contre l’Etat, perçu alors comme un pouvoir aussi tyrannique que les autres ! C’est un lieu
commun dans la morale commune que de tout essayer pour dérober au fisc, contourner la
loi etc., quand cela peut servir nos intérêts. L’individu se situe alors dans un rapport de
force avec le pouvoir politique et oublie sa relation intime avec la volonté générale.
Par manque d’éducation civique, il ne se sent pas citoyen porteur de responsabilités et de
droits, il se sent individu identifié à une sommes d’intérêts particuliers. A cela s’ajoute
que dans certaines périodes de l’histoire, la conscience collective peut même s’égarer et
que la loi peut imposer une volonté irrationnelle.
Le citoyen a le devoir de se protéger des abus de pouvoir, du pouvoir politique lui-
même et de dénoncer une errance immorale dans la loi qui se produirait à l'intérieur
de la loi.
C’est pour cette raison que l’on parle de devoir de désobéissance civile contre une loi
jugée injuste ou immorale. Aussi peut-on dire que par l’obéissance est assuré l’ordre, par
la résistance est assurée la liberté.
Seulement la révolte contre le pouvoir est-elle toujours légitime ? Ne peut-elle pas être
seulement une forme de violence ? Qui dit qu’elle n’est pas seulement fomentée par un
groupe de pression qui ne cherche qu’à s’emparer du pouvoir pour son propre intérêt ? N’y
a-t-il pas aussi des poussées de fièvre collectives irrationnelles ?
Autre difficulté : comment mesurer l’errance de la volonté générale ? Comment
comprendre que la volonté générale puisse d’ailleurs errer, si, comme le dit Rousseau, elle
veut toujours le bien ?
Enfin, une question demeure d’une exceptionnelle gravité : il est tout à fait possible que
les jeux de pouvoir occultent en fait des manipulations qui sont ailleurs, sur le terrain
économique. Se focaliser sur la corruption politique risque de nous masquer les
machinations économiques sous-jacentes aux enjeux de la technique. Ce qui est autrement
plus inquiétant. Dans quelle mesure la politique ne risque-t-elle pas d’être vendue aux
intérêts de l’économie ?
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Exercer le pouvoir au nom de l’Etat c’est gouverner, le pouvoir se comprend dans la
relation entre gouvernant et gouvernés. L’abus de pouvoir suppose que le bien de tous est
perdu de vue et que la visée du pouvoir devient la satisfaction d’un intérêt particulier.
Cela veut dire d’un côté que le pouvoir politique abuse de la souveraineté qui lui est
confiée, mais aussi que le corps politique a fini par se décomposer et que le citoyen a
cessé d’exercer le rôle qui devrait être le sien.
La légitimité du pouvoir n’est donc jamais définitivement acquise. Il ne faut pas trop
compter sur le système pour se réguler par lui-même. Il n'y a pas de système politique
idéal.
Un système ne vaut que ce que valent ceux qui le soutiennent. Le pouvoir peut toujours
corrompre et la désaffection de la responsabilité peut aussi gangrener de l'intérieur les
institutions.
Le jeu des institutions doit rendre possible son renouvellement. Le citoyen doit être le
garant de la conscience morale de la nation et jouer son rôle de régulateur du pouvoir.
Nous ne devons pas tout attendre d’un système, d’une idéologie, ou d’un régime. Cela
ne veut pas dire pourtant qu'une conception idéale de l'exercice du pouvoir soit sans
valeur. L'idéal donne au moins une direction dans laquelle un équilibre juste peut être
trouvé et un pouvoir juste peut être élaboré.
LE POUVOIR ET LES POUVOIRS
J’ai dit plus haut et à plusieurs reprises que le pouvoir est pluriel. C’est parce qu’il existe
plusieurs pouvoirs qu’il convient d’examiner.
Le pouvoir politique, ou pouvoir souverain, s’exerce par l’entremise d’un homme ou d’une
assemblée d’hommes. Nous admettons communément que sa mission est d’assurer la
cohésion sociale, le développement et la prospérité de l’Etat. Cela n’est possible que sous
la condition que son autorité soit établie et maintenue. Si l’Etat n’avait pas d’autorité
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reconnue, il n’aurait pas de pouvoir et ne pourrait pas assurer sa mission, il ne pourrait pas
s’élever au-dessus des autres formes de pouvoir. Il n’existerait pas.
En définitive, faut-il parler du pouvoir ou bien des pouvoirs ?
LES FACTEURS DE LEGITIMATION DU POUVOIR POLITIQUE
Le pouvoir est un terme qui a un sens qui excède la politique. Il désigne une capacité qui
est en puissance et peut passer en acte. L’eau a le pouvoir de se transformer en glace sous
l’action d’un refroidissement en dessous de 0°. Un regard langoureux a le pouvoir de faire
naître le désir, on parle de pouvoirs pour désigner les prodiges des yogis de l’Himalaya,
comme pour tout ce qui relève de la magie etc.
Le pouvoir politique a une place particulièrement importante, parce qu’il est un symbole
de puissance en ce monde, - la puissance temporelle - parce qu’il est celui qui est le plus
convoité, celui dans lequel les hommes peuvent exprimer une volonté de puissance - celle
de dominer d'autres hommes -, et un désir de reconnaissance - celui de l’egomaniaque et
du tyran.
Le pouvoir politique se forme historiquement à travers un processus par lequel il se dote
d’une autorité devant le peuple vis-à-vis duquel il s'exerce. Cependant, suivant la caution
d’autorité qu’il reçoit, il prend une signification différente. En d’autres termes, il faut
comprendre comment le pouvoir se légitime. On peut, avec Max Weber, je ne le répèterai
jamais assez, distinguer historiquement trois facteurs de légitimation du pouvoir :
1) La tradition était autrefois, et reste encore dans certains pays, la garantie suffisante
de l’autorité du pouvoir. Dans une société traditionnelle, les pouvoirs sociaux et
politiques sont confondus. Le chef, le roi, incarne le pouvoir politique, judiciaire et
législatif. Ce n’est pas tant une question de personne, qu'une sanctification du pouvoir
qui vient de l’inertie propre aux us et coutumes. C’est la coutume qui veut que le chef
transmette le pouvoir à son fils. C'est la coutume qui veut que le dauphin soit roi, parce
que cela s’est toujours fait ainsi. C'est la coutume qui dit qu'il est juste qu'il en soit
ainsi. Un peuple qui a un grand respect des traditions ne modifie pas le pouvoir de la
coutume, il le perpétue.
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La force des habitudes fait passer pour une loi ce qui a toujours été pratiqué jusque
là. Le pouvoir traditionnel est issu des coutumes. C’est ainsi que l’on sacre l’enfant
Roi, par simple filiation, sans autre légitimation du pouvoir que l’autorité de l’éternel
hier, de l’ancienneté de la coutume et des traditions. La tradition a son autorité
propre, elle est une référence dans la mémoire des hommes, car elle transporte des
valeurs dignes d’être respectées. La tradition donne au temps une continuité. Le
passage du temps instaure la pérennité des usages et leur donne une validité
immémoriale.
Dans le même sens, la religion, loin de s’opposer à cette conservation de l’hier, vient
ajouter son poids d’autorité à la tradition. Elle donne au pouvoir une valeur sacrée :
elle enseigne que tout pouvoir vient de Dieu et non des hommes. Attenter à la tradition,
c'est attenter à un ordre sacré, attenter à la personne du souverain est un blasphème.
Le souverain traditionnel concentre sur sa personne le pouvoir politique auréolé du
prestige du culte. Aux yeux des individus en société, il est beaucoup plus qu’un homme.
Il incarne un pouvoir divin et c’est cette aura de pouvoir sacré qui le rend respectable.
Et non pas la seule contrainte qu'il exerce.
Le rapport du sujet au souverain est teinté d’une crainte superstitieuse, mais aussi d'un
respect du sacré. On attribue au souverain des « pouvoirs » magiques, comme on les
attribue aux prophètes religieux. La religion rassure les peuples, elle conforte les
hiérarchies établies, elle le fait si bien qu'elle tend à faire de l’ordre établi un ordre
sacré, qui ne saurait être changé sous peine de profanation. Comme dans les sociétés
traditionnelles, la distinction entre le pouvoir temporel et le pouvoir spirituel n’est pas
faite, le souverain cumule en lui-même les deux pouvoirs. Il est regardé comme un chef
et le représentant de Dieu sur terre.
La tradition est le facteur social de légitimation du pouvoir. Notons que la tradition
n’implique pas en fait tel ou tel régime en particulier, mais avant tout la confiance et
l’attachement d’un peuple à un système traditionnel. A notre époque, cette forme de
pouvoir ne semble plus au premier plan. Il n’en reste pas moins que la puissance de la
tradition est considérable. Elle est tout à la fois la préservation d'un passé et une
continuité au sein du changement, tout en ayant aussi le caractère de maintenir un
carcan rigide qui fait perdurer des pratiques parfois moralement discutables. La rigidité
des traditions et leur corruption appellent la nécessité des révolutions.
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2) Le déclin de la tradition, la montée de l’individualisme des temps modernes, a favorisé
une seconde forme de légitimation du pouvoir, que Max. Weber dénomme le charisme.
A l’origine pourtant, le charisme avait une origine religieuse, il était la grâce
personnelle que Dieu accordait à un élu, ce qui lui conférait un pouvoir extraordinaire.
Dans la sphère politique, il en reste l’idée que certains hommes sont appelés à être des
héros de l’Histoire, des conducteurs d’âme, comme dirait Hegel. Par charisme, on
entend le pouvoir qui émane du rayonnement d’une personnalité.
Le pouvoir charismatique vient de la reconnaissance, par la conscience collective
d’un peuple, du charisme d’un homme politique, et fait accepter l’idée que la
volonté personnelle d'un homme peut s’identifier avec la volonté de l’État, comme
s’il incarnait l’esprit de la nation. Dans l’esprit du peuple le pouvoir d'un homme
devient légitime quand il devient, à la suite d’une révolution, celui d'un "sauveur", d'un
"chef", d'un "guide suprême" d'un conductor, d'un führer, d'un grand leader etc.
Le peuple voit en lui un personnage qui a une vocation, celle de prendre en main les
rênes du pouvoir pour le conduire vers un avenir meilleur. Le leader charismatique est
appelé à jouer un rôle sur la scène de l’histoire. A travers lui le peuple sent comme un
appel de son Destin. Si le pouvoir acquiert alors une légitimité, ce n’est plus en fonction
de la coutume, ou du fonctionnement normal des institutions, mais pour des raisons
psychologiques, parce qu’il est perçu comme emblématique à travers la figure d'un chef
charismatique.
Il est indéniable que cette forme de pouvoir a toujours existé. Il y a eu à toutes les
époques des chefs charismatiques. César, Pompée, Lénine et Staline, Mussolini et
Hitler, Churchill, Mao Tse Toung, Che Guevara, Fidel Castro, ou encore De Gaule ou
François Mitterrand ont en commun un charisme indéniable. Je pourrais suivre Hannah
Arendt qui veut montrer que dans un système totalitaire, le charisme joue moins de rôle
que l'emprise policière. Cependant, on ne voit pas comment un homme politique
pourrait s’imposer, sans une certaine force de personnalité. Et le mot charisme dit
avant tout cela.
C’est aussi un fait que bien souvent l’électeur vote davantage pour un homme que pour
ses idées ! Si le charisme est le facteur psychologique important de légitimation du
pouvoir, il reste cependant à discuter dans quelle mesure ce genre de fondement peut
se suffire à lui-même. S'il est indéniable que beaucoup d’électeurs votent plus pour une
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personne que pour ses idées, cela n’a pourtant rien de rationnel. Cela ne pourrait l'être
que si le charisme était celui d'un sage. Dans la pratique, le charisme est irrationnel.
3) Un pouvoir excessivement personnalisé peut-être abusif, justement parce qu'il est
personnalisé alors qu'en réalité, il ne fait que réaliser en lui une fonction impersonnelle
de service de l'Etat.
Le pouvoir légal repose sur une légitimation du pouvoir qui résulte de l’autorité des
lois. C'est le seul facteur de légitimation qui puisse être admis de manière rationnelle.
Le pouvoir, au sens moderne de nos démocraties, est réglé par un fonctionnement
reconnu, qu’assure le jeu des institutions. C’est le seul qui corresponde à l’État
démocratique dans ses idéaux, dans la mesure où le citoyen peut rationnellement
admettre un pouvoir qu’il a lui-même délégué. Le citoyen se soumet rationnellement à
des lois qu’il estime valides pour tous.
La légalité repose sur des règles établies de telle manière qu’il est possible d’en rendre
raison. Elle suppose implicitement un contrat social que chacun est à même de
reconnaître. Une coutume ne se justifie pas, elle ne fait que se répéter ; le charisme en
impose, mais il n’a pour lui que sa puissance qui est aussi contrainte, tandis que la loi se
discute et se vote. Elle ne contraint pas le citoyen, elle l’oblige, ce qui est très
différent.
Dans la mesure où l’État se doit de neutraliser la violence, il ne peut le faire en toute
rationalité qu’en lui opposant l’autorité des lois. Si l’état exerce une violence, il la
justifie aussi par le respect du droit. Le citoyen peut reconnaître l’autorité de la loi et
par suite, l’usage de la force au nom du droit.
Max Weber admet ainsi que l'Etat dispose du monopole de la violence légitime : Staat ist
Macht (l’Etat, c’est la force).
Le pouvoir politique qui fonde l’État moderne est un pouvoir de droit ; sa légitimation
vient du consentement collectif dans des lois admises. Cela implique que celui qui exerce
le pouvoir de droit n’en est pas propriétaire mais seulement dépositaire. Rousseau dit que
le politique est un ministre du peuple. Cette distinction ne peut pas être marquée dans la
légitimation de la coutume et du charisme, où, à l’inverse, le souverain est justement
senti comme propriétaire du pouvoir.
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Aussi, en vertu du fondement légal du pouvoir, le souverain n’a pas la liberté d’en user
selon son bon plaisir.
L’existence du pouvoir traditionnel et du charisme nous montre au moins que l’on aurait
tord de se faire une idée trop rationnelle du pouvoir. Le pouvoir politique n’est pas une
puissance dont les ressorts sont entièrement rationnels, pas plus que le pouvoir
économique. La légalité est de toute manière formelle par principe et cette forme
recouvre une réalité qui est l’état de la conscience collective d’un peuple.
Tout ce que l’on peut dire, c’est que l’exercice du pouvoir dans nos démocraties est
suspendu à des institutions indépendantes de la volonté, des passions et à des intérêts
propres de ceux qui gouvernent. Dans l'idéal, il faut donc poser que le pouvoir politique
est en fait l'expression de la volonté générale d'un peuple. Mais une fois admis ce point, il
faut encore comprendre l’interaction entre pouvoir politique et pouvoirs sociaux.
La question du pouvoir est complexe. Il y a en fait autant de pouvoirs que de groupes de
pression dans l’Etat. Les églises, les syndicats, les partis politiques, les corporations de
métiers, les groupes industriels, la presse, les sociétés sportives même, etc. sont des
pouvoirs. Tous les lobbies qui interviennent sur la scène politique et font pression sur
l’Assemblée sont des pouvoirs. En fait, toute organisation, quelle qu'elle soit, instaure un
pouvoir. Il faut reconnaître que la démocratie moderne constitue un miracle dans la
gestion du pouvoir politique car elle arrive à concilier les volontés souvent antagonistes de
ces différents groupes de pression. A ce sujet, voici une petite anecdote qui nous édifie
sans trop nous sortir du thème de notre débat.
LE MIRACLE DE LA DEMOCRATIE
Dans les démocraties modernes en effet, un pays peut être gouverné par un homme sans
grand pouvoir, sans que cela entraîne de conséquences catastrophiques !
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Cela peut aussi signifier aussi que la marge de manœuvre du Chef de l’Etat est réduite et
que des corps constitués, souvent non élus, dirigent de fait le pays.
Qu'on s'en étonne ou non, qu'on le déplore ou non, le pouvoir appartient à trois groupes :
les élus (et le monopole de la violence), les puissances économiques (et les puissances
d’argent que sont les mafias) et les medias (y compris les services spéciaux et
l’espionnage qui travaillent également dans le domaine de l’information et des
renseignements en général).
A ceux-là je crains que, dans les pays à relents totalitaires, il faille ajouter le poids des
apparatchiks qui ont noyauté l'appareil d'Etat, relayé par le pouvoir des syndicats qui
dirigent la rue ; en gros, il s’agit de la masse des néophobes, c’est-à-dire de ceux qui
opèrent une résistance au changement.
Le champ d’exercice du pouvoir politique ne se ramène donc pas, comme on le croit à
tord, à imposer sa volonté à une unité homogène qui serait « le peuple ». Il ne suffit pas
de dire que le gouvernement exerce le pouvoir sur le peuple ou au nom du peuple, ce qui
est une vue très abstraite. L’exercice concret du pouvoir consiste plutôt dans une volonté
de concilier des forces hétérogènes dans l’Etat.
L’Etat est traversé de tendances, de pressions multiples qu’il s’agit d’orienter de telle
manière que leur résultante aille dans une direction qui soit progressive pour le bien de
tous. On ne peut pas regarder le pouvoir de la même façon quand on est dans l’opposition
et quand on est aux affaires !
La bonne volonté du politique se heurte à des pressions multiples et contradictoires.
Il faut faire une distinction entre la volonté morale, qui considère tout ce que le politique
devrait être capable de réaliser, sans tenir compte du réel, et la volonté politique, qui se
voit en butte à des forces sociales considérables, qu’elle doit savoir gérer.
Aussi l’exercice du pouvoir oscille-t-il entre deux extrêmes : l’autoritarisme qui impose
de force une volonté politique et le consensus mou qui finit par abandonner toute volonté
politique, tout courage de réformer, pour le souci d’équilibrer des intérêts.
De cette situation nous avons l’image dans la société américaine avec le politiquement
correct. Il faut éviter de déplaire à la presse, aux financiers, aux minorités noires,
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hispaniques, asiatiques, à l’électorat juif, aux courants intégristes chrétiens. Il faut éviter
de heurter les homosexuels, les catholiques, les protestants, les évangéliques, etc. Il faut
ménager les groupes de pression, d’où la neutralisation du discours du politique et une
langue de bois consensuelle. C’est la même situation dans tous les pays du monde, dans la
mesure où le corps politique n'a pas d'unité réelle, où il est divisé en groupes d’intérêts
dont on cherche, à travers des compromis, à rallier la bonne volonté.
C’est là même le miracle de la démocratie : pouvoir garder l’unité du pouvoir politique
tout en contentant, tant bien que mal, les différents groupes de pression.
Dès qu’un individu s’identifie à un groupe social, il en accepte les intérêts et il cherche à
les défendre. Il admet les règles disposées par son appartenance et fait corps avec ceux
dont il se sent solidaire. Par là, il sent sa volonté personnelle augmentée, il sent que sa
voix compte davantage, parce qu’il reprend à son compte les intérêts d’un groupe
influent. Il se sent solidaire de telle ou telle cause, dans telle ou telle forme d’association
qui tend à la communauté.
Ses revendications personnelles se trouvent agrandies et il exige alors une reconnaissance
de ses droits. La lutte des intérêts privés est une guerre sans fin qui mine de l'intérieur
tout Etat. Il y a là un fait social du pouvoir qui prend dans la démocratie un relief encore
plus grand, que dans tout autre régime politique, dans la mesure où la démocratie favorise
l'expression des opinions.
La démocratie tend en effet à évaluer l’importance d’un point de vue en l’objectivant
dans le nombre des suffrages en sa faveur, dans la mesure où il compte pour lui un nombre
important d’individus. L’appartenance à un groupe social se traduit par des pressions
morales, des obligations sociales pour les membres du groupe social et par des exigences
vis-à-vis du corps politique tout entier.
Concrètement, lors d’une élection comment votons-nous le plus souvent ? Par
identification ! A votera comme B, C, D, pour X parce qu’ils reconnaissent l’expression de
leurs intérêts particuliers dans les revendications affirmées par X. A, B, C, votent pour X
parce qu’il est le porte parole de leurs intérêts. On a vu dans des élections des candidats
qui se présentent comme candidats des paysans, des travailleurs, de l’aristocratie, du
patronat, des chasseurs, etc. Comme si l’exercice du pouvoir politique consistait à soutenir
l’intérêt privé.
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Le jeu de la démocratie favorise l’association pour la représentation, car elle est
pratiquement indispensable pour l’efficacité de l’action. Rester isolé dans notre monde,
c’est être condamné socialement. Mais toute collusion d’intérêts constitue en même temps
un pouvoir qui tend à s’affirmer d’abord pour lui-même et contre l’intérêt général et de
cette affirmation de soi contre les autres surgit le conflit.
D’où viennent les conflits sociaux que l’Etat doit arbitrer ? Des luttes entre les pouvoirs au
niveau social. Les revendications des routiers s’opposent aux intérêts de leurs patrons. Les
aiguilleurs du ciel partent en guerre contre les décisions de leur direction. On bloque les
routes, on casse des machines, on immobilise des aéroports au nom du droit de faire valoir
ses intérêts contre des intérêts opposés. A l’intérieur d’un groupe social, l’homme se sent
exister plus fortement, car il y trouve une forme d’identification. Il peut se définir comme
agriculteur, routier, fonctionnaire, infirmier etc. Il semble aussi plus facile de constituer
des groupes de pression contre quelque chose (l’horaire d’été, la peine de mort,
l’immigration, l’insécurité, etc.) que pour quelque chose (la paix, la liberté etc.).
La dualité nous/eux, nos intérêts/leurs intérêts, mobilise davantage que l’intérêt de tous,
puisqu’un ennemi est tout désigné. La dualité rend possible les luttes sociales.
Cette situation engendre aussi, du point de vue individuel, des déchirements moraux.
Comment nous situer en tant que citoyen ? Le citoyen est sommé de se situer au milieu des
luttes de pouvoir. L’accomplissement des devoirs envers un groupe de pression est souvent
incompatible avec les devoirs envers un autre groupe de pression, et accepter la valeur de
l’intérêt général n’est pas toujours facile. Les devoirs sociaux peuvent s’opposer au devoir
du citoyen. La condition de l’individu en société est celle du conflit, du tiraillement entre
des intérêts différents : conflit entre des instances opposées ou concurrentes.
Il faut donc que nous prenions une conscience aiguë de notre responsabilité en tant que
citoyen par-delà les luttes de pouvoir et cela ne saurait se faire sans une éducation
appropriée.
Si l’Etat est à ce point un lieu d’opposition larvée des pouvoirs, il y a donc nécessité d’en
régler l’affrontement, sous peine de le voir éclater, sous peine de décomposition interne.
Cela veut dire établir une hiérarchie, délimiter strictement leurs compétences, arbitrer
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des différends et tenter surtout de ne jamais perdre de vue ce qui relève de la volonté
générale. Derrière les pouvoirs règne une violence sourde.
La solution que la philosophie politique exprime devant un tel état de fait, c’est qu’il faut
un pouvoir supérieur à tous les pouvoirs sociaux, et telle est bien la justification du pouvoir
politique.
En raison du caractère conflictuel de l'état social, si la politique a un sens, ce doit être
au minimum de pouvoir arbitrer les conflits et de faire régner l’ordre, au mieux, de
conduire un Etat vers une plus grande prospérité, tout en assurant à chacun la
jouissance de sa liberté.
LA FORCE DU POUVOIR ET LA RAISON D’ETAT
C’est un problème difficile, car il pose la question de la force du pouvoir souverain et de
son usage. Le pouvoir politique n’est le pouvoir que s’il est pouvoir souverain. Or cela peut
d’abord s’interpréter en disant qu’il n’y a de pouvoir digne de ce nom, que celui qui aura
une force suffisamment grande pour s’opposer aux rivalités. Il n'y a de pouvoir politique
réel que celui qui est capable de faire passer l'intérêt supérieur de l’Etat, au dessus des
intérêts privés.
Il semble bien que pour cela, il soit nécessaire que la nation, en devenant un Etat, se dote
d’un pouvoir fort, à travers un souverain qui saura l’exercer. C’est dans ce sens que
s’orientent les analyses de Machiavel dans Le Prince.
La politique, d’un point de vue concret, dit réaliste, se définit comme exercice du
pouvoir et cet exercice du pouvoir possède un aspect technique.
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IDEES MACHIAVELIQUES DU POUVOIR POLITIQUE
La politique est une pratique par laquelle celui qui gouverne parvient à maintenir son
autorité. Cette technique suppose que le souverain se donne les moyens de son pouvoir.
Machiavel va très loin dans cette analyse de la pratique de la politique.
Il faut par exemple savoir paraître devant le peuple sous la forme d’une autorité
incontestable capable d’imposer sa force, être craint, sans pour autant être détesté.
Cela signifie que le souverain effectue un constant calcul d’intérêt au nom d’une instance
suprême qu'est la Raison d’Etat. Il se doit de conserver l’intégrité de l’Etat et de tenir en
respect les forces qui risqueraient de le dissoudre. Le souverain doit savoir se servir du
pouvoir, l’exercer au bon moment, en tenant compte des circonstances.
C’est pour cela d’ailleurs que je parle de gestion du pouvoir. Le souverain doit
notamment, profiter des occasions pour renforcer son autorité. La notion d’occasion à
saisir est essentielle, dans la pratique, la politique sera opportuniste. Elle est l’art de
composer avec les circonstances, de les gérer habilement, pour maintenir sa force et
maintenir l’ordre dans l’Etat. La politique, considérée d’un point de vue réaliste, est
gouvernée par l’efficacité. Un souverain qui ne serait pas efficace, ne pourrait se
maintenir. Le pouvoir souverain serait vaincu par les luttes de pouvoir qui sont en jeu dans
l’Etat.
Il y a des stratégies pour se maintenir au pouvoir et le conserver. Les hommes sont rivaux,
explique Machiavel, il faut savoir gérer cette irrationalité des conflits humains pour
régner. Il faut prendre les hommes tels qu’ils sont et non pas tels que l’on aimerait qu’ils
soient. Les considérer comme des êtres rationnels, c’est oublier à quel point ils peuvent
être cupides, violents, et dévorés d’ambitions.
L’Etat est un théâtre de conflits et non pas une assemblée de paisibles citoyens qui
pourraient être gouvernés par un sage. Le souverain est dans la caverne du monde
sensible, il ne vient pas du ciel intelligible. Il doit prendre les hommes tels qu’ils sont dans
leur ignorance et leur orgueil. Ce n’est pas la raison qui permet de comprendre l’homme
en société, ce sont ses appétits, ses désirs, ses passions, son ambition.
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Par-dessus tout, le politique doit être conscient de la lutte autour du pouvoir lui-même. La
politique se déterminera en termes de rapport de force qu’il faudra gérer. Machiavel dit
que dans les moments de crise sociale, on voit réapparaître cette nature bestiale de
l’homme, qui est dissimulée en temps ordinaire sous le couvert de la politesse, de la
flatterie et de la ruse.
Il faut donc opposer la société civile, lieu où s’affrontent les passions humaines, et l’Etat
où tous ces antagonismes doivent se résoudre sous la domination d’une force supérieure.
Le souverain, le Prince, doit dépasser par un égoïsme supérieur, les égoïsmes multiples et
contradictoires des volontés particulières dans l’Etat.
Il doit veiller aux intérêts raisonnables de l’Etat, dominer la division et faire en toutes
choses prévaloir la raison d’Etat, contre les volontés particulières. On ne fait pas de la
politique avec de bons sentiments, mais avec des actes efficaces. Une fois que cette
fin est posée, reste donc à déterminer les moyens pour l’atteindre et qui veut la fin, prend
les moyens. La fin justifie les moyens. A la limite, tous les moyens sont bons, du moment
qu’ils servent l’intérêt supérieur de l’Etat.
Il est donc possible que le souverain puisse recourir à des moyens que la morale réprouve,
s’ils servent la raison d’Etat. Les impératifs de la morale ne sont pas les exigences de la
politique. Le souci d’efficacité, si on le met en avant, fait que la raison d’Etat doit
émanciper le souverain des contraintes de la morale. Ce qui signifie que la volonté
politique et la volonté morale sont deux choses différentes.
Une telle position semble cynique.
Machiavel n’est pourtant pas un apôtre de la perversion. Il se contente de constater
froidement le cynisme des relations humaines auprès de ceux qui gouvernent. Il apporte à
son point de vue deux justifications :
Le souci du réalisme, qui veut que l’on s’en tienne à la vérité, que l’on prenne les
hommes tels qu’ils sont et non pas tels que l’on voudrait qu’ils soient. Les hommes
semblent plutôt méchants par nature.
Le souci du pragmatisme, qui veut que l’on s’en tienne à l’efficacité. Il faut être
capable de veiller à l’intégrité de l’Etat et pouvoir maintenir l’ordre.
Ce que l’on appelle machiavélisme, en philosophie politique, c’est donc une conception de
l’exercice du pouvoir qui enveloppe des pratiques telles que la ruse, la duplicité, la
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diffamation, la désinformation, etc. La justification des moyens employés relevant de la
raison d’Etat.
C’est au nom de la raison d’Etat que le pouvoir pourra tenter de corrompre un individu
devenu dangereux ; que l’on assassinera un terroriste menaçant de passer à l’action et de
commettre des attentats. C’est au nom de l’Etat que se justifie les écoutes téléphoniques,
le sabotage d’un bateau, comme le Rainbow Warrior.
Machiavel dit que c’est par la cruauté que César Borgia parvint à unifier la Romagne. Cela
veut dire qu’il peut y avoir un bon usage de la violence, un bon usage de la cruauté.
Ce n’est pas que Machiavel fasse l’apologie de la violence. La violence du souverain doit
être tempérée de sagesse et d’humilité : la force du pouvoir sera une violence calculée,
et pas une violence brutale. Ce n’est pas une violence gratuite, ni une violence au service
d’un intérêt restreint, c’est une violence justifiée par la Raison d’Etat. Dans les situations
de crise, si le Prince veut se maintenir au pouvoir, il ne doit pas confondre les nécessités
de la réalité avec les exigences du devoir moral.
Il doit agir de manière réaliste et apprendre à être aussi cruel que ses adversaires. Pour
son intérêt et pour la conservation de l’Etat, il doit apprendre à ne pas toujours être bon.
Il sera bon quand les circonstances seront favorables, quand la force du pouvoir ne sera
pas menacée par sa bonté, mais au contraire renforcée : quand il y trouvera un intérêt.
Cependant, il est indispensable qu’aux yeux du peuple, il paraisse bon. Il suffit qu’il se
montre devant le peuple généreux, bon, pieux, attaché aux traditions et aux valeurs,
puissant etc.
Il doit être admiré et aussi être craint, mais ne pas être haï. Il doit donc soigner son
image auprès du peuple en allant toujours dans le sens de ses attentes. Il faut une
bonne dose de démagogie pour gouverner. Le peuple doit pouvoir se reconnaître dans
son souverain. Il ne pourrait pas le faire, si le Prince affichait ouvertement le cynisme, la
violence et la cruauté. Le peuple ne peut s’identifier qu’à un souverain porteur des valeurs
dans lesquelles il croit. Le souverain prendra donc soin de toujours soigner cette relation
entre lui et son peuple de manière à ne pas le dresser contre lui, mais à incarner une
autorité forte, sous un jour vertueux.
Le peuple ne peut pas faire la différence entre le paraître et l’être Il est sensible aux
apparences qu’il faut donc savoir composer à bon escient.
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Il sera bon de se montrer aux cérémonies que le peuple apprécie, de soutenir les
traditions... d'aller au salon de l'agriculture, d’aller à la messe d’enterrement d’un
cardinal bien-aimé !
Mais la pratique de la politique ne se fera pas dans les grands discours et jamais
entièrement au grand jour : il restera une distinction entre les explications officielles et la
réalité officieuse, l’exercice du pouvoir ne va pas sans un certain secret, et même des
services secrets. La Raison d’Etat implique une dose de manipulation.
Il est vrai qu’une théorie de l’action politique fondée sur ce que les hommes devraient
être et non sur ce qu’ils sont, serait inutile. D’un autre côté, si les hommes étaient par
nature raisonnables et sociaux, l’Etat n’aurait pas lieu d’exister. Il disparaîtrait.
De même, si les hommes pratiquaient l’amitié entre eux, s’ils se voyaient comme membres
d’une même famille, la justice serait inutile ! Des rapports d’affection simplifieraient
toutes les relations. Ce n’est pas le cas de notre situation actuelle. Nous ne sommes pas
dans une société cohérente, où la sagesse règne sans partage. Nous vivons dans un monde
déchiré par la lutte des intérêts privés, les appétits de pouvoir, les ambitions démesurées
et l'hypocrisie générale.
Puisque le souverain politique veut maintenir son pouvoir, il doit, parce qu’il est confronté
à la pratique, savoir dominer. Il n’est pas comme un moraliste s'adressant à la foule au
nom de grands principes. Il est constamment sur la brèche de l'actuel, confronté à des
situations pratiques, et à des problèmes qu’il faut résoudre. Il ne peut le faire que par
l'action et dans l’action, en considérant avec attention les décisions qu’il doit prendre, en
prévoyant leurs conséquences et effectuant constamment un calcul d’intérêt.
Il y a d’un côté les principes absolus de la morale, que le souverain bien sûr proclamera
haut et fort pour ses sujets, et dont il sanctionnera les déviations. Mais il y a, d’un autre
côté, les impératifs de la politique qui ne se réfèrent pas à des principes absolus, mais à
un calcul d’effets sur la représentation, le comportement du peuple ou de la volonté
politique d’un autre Etat. Gouverner, c’est prévoir.
L’idée sous-jacente est que, puisque l’Etat n’est pas fondé sur la concorde des hommes,
mais sur le jeu des passions, il doit inspirer la crainte. La politique est le domaine de
l’usage de la force. Il y a cependant deux manières de combattre : la force pure comme
force publique et les lois. Machiavel concède que le seul moyen vraiment humain, c’est la
loi, la force est propre au règne des bêtes. Mais la persuasion par la parole ne suffit pas
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toujours et quand elle est inefficace, pour ne pas laisser pourrir un conflit dans l’Etat, il
faut employer la force.
Le politique doit savoir pratiquer la bête, s’il ne veut pas être réduit à l’impuissance. Il
faudra alors pour l’exercer préférer à la brutalité du lion, la ruse du renard qui déjoue les
pièges. La ruse est la forme la plus efficace de la force.
Le machiavélisme est une conception de l’action politique qui enveloppe l’usage de
moyens immoraux. Il sous-entend que le politique doit passer maître de la ruse, tout
en sachant parfaitement rester maître des apparences. Il doit être un grand
dissimulateur et un calculateur habile.
Ce qui est très grave, car cela signifie que le pouvoir peut non seulement se servir du
mensonge, mais encore organiser de véritables machinations.
Machiavel nous donne ici une leçon : l’autorité politique ne peut pas exister sans l’ordre
qu’elle sait imposer. Cela peut sembler une description cynique, mais il faut garder à
l’esprit que l’on peut très bien décrire les ruses du pouvoir et ses secrets sans pour autant
les légitimer. C’est tout l’intérêt de l’étude d’une œuvre telle que Le Prince.
Machiavel a le mérite de nous confronter directement à un problème crucial, celui des
rapports entre la morale et la politique. Il n’apporte pas de solution définitive. Je ne peux
pas tolérer que la personne humaine soit si facilement bafouée et traité comme un objet.
L’exercice du pouvoir doit s’arrêter au respect de la personne humaine, faute de quoi le
pouvoir ne sera qu’exercice de la violence et non de la force. Je ne peux pas accepter sans
broncher la politique du secret ; il me semble au contraire nécessaire qu'il y ait une
politique de la transparence pour que la paix soit possible.
Plus grave encore : on peut se demander si, en définissant le pouvoir à partir des rapports
de force, on ne finit pas par penser que la seule logique du pouvoir, c’est de se maintenir
lui-même par la violence qu’il exerce. Le but du pouvoir ne serait plus alors d’exercer le
pouvoir au nom de la raison d’Etat, mais de conserver le pouvoir en faisant usage de la
raison d‘Etat comme d’un paravent.
Ce dont nous avons donc besoin c’est de répondre à la question de savoir ce qu’est un abus
de pouvoir et de déterminer en quel sens le pouvoir peut-il être légitime.
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Et j’espère que les développements qui précèdent vous auraient donné les éléments
nécessaires pour répondre à ces deux interrogations et surtout j’espère que vous faites
désormais, amis lecteurs, la différence entre les différents pouvoirs, que vous comprenez
mieux les dimensions du pouvoir politique.
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4- TERMES FREQUEMMENT UTILISES
Lorsqu’on parle de pouvoir politique
Je vais développer dans cette partie quelques termes importants qui reviennent souvent
lorsqu’on parle de pouvoir, surtout de pouvoir politique. Je vais beaucoup m’appesantir
sur certains, tout en survolant d’autres. Je révèle ainsi les concepts qui ont toute mon
adhésion, donc j’ai plus de choses à dire sur eux.
PRAGMATISME - RATIONALISME
PRAGMATISME
Le pragmatisme est une doctrine philosophique développée au XIXe siècle par les
philosophes américains Charles Sanders Peirce, William James, ainsi que d’autres auteurs
qui les ont suivis.
Cette doctrine affirme que le critère de vérité d'une proposition est son utilité pratique,
que le but de la pensée est de guider l'action et que la conséquence d'une idée est plus
importante que son origine. Le pragmatisme s'oppose à toute spéculation sur des questions
qui n'ont pas d'application pratique et donc en particulier à la métaphysique.
Le pragmatisme affirme que la solution aux véritables problèmes philosophiques viendra
des méthodes empiriques issues des sciences, essentiellement de l'observation et de la
déduction. Le critère de la vérité énoncé par Peirce fait intervenir celui de sa
signification : « Comprendre un énoncé, c'est savoir ce qu'il en est, s'il est vrai. »
Le philosophe américain John Dewey fit évoluer le pragmatisme vers l'instrumentalisme,
qui pousse le critère de la vérité jusqu'à être une « assertivité garantie », définie par
James dans les termes suivants : « Le vrai consiste simplement dans ce qu'il est
avantageux pour la pensée ».
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De nos jours, Putnam et Rorty sont les principaux représentants américains du
pragmatisme. Le pragmatisme fut l'approche dominante de la philosophie aux États-Unis
dès le début du XXe siècle et continue de régner de nos jours sur la pensée américaine.
Cette doctrine prend pour critère de vérité d'une idée ou d'une théorie sa possibilité
d'action sur le réel. Selon le pragmatisme donc, n’est vrai que ce qui fonctionne
réellement.
Selon la perspective pragmatique, penser une chose revient à identifier l'ensemble de ses
implications pratiques, car pour Peirce et ses disciples, seules ses implications confèrent
un sens à la chose pensée. Les idées deviennent ainsi de simples, mais nécessaires,
instruments de la pensée. Quant à la vérité, elle n'existe pas a priori, mais elle se révèle
progressivement par l'expérience.
Le pragmatisme est plus une attitude philosophique qu'un ensemble de dogmes.
« Pragmatisme », vient du grec pragmata, action, ce qui atteste du souci d'être proche du
concret, du particulier, de l'action et opposé aux idées abstraites et vagues de
l'intellectualisme.
Il s'agit en fait d'une pensée radicalement empiriste : la notion d'effet pratique est
étroitement liée à la question de savoir quels effets d'une théorie sont attendus dans
l'expérience.
La maxime pragmatiste consiste à se demander, pour résoudre une controverse
philosophique : quelle différence cela ferait en pratique si telle option plutôt que telle
autre était vraie ? Si cela ne fait aucune différence en pratique, c'est que la controverse
est vaine. En effet, toute théorie, aussi subtile soit-elle, se caractérise par le fait que son
adoption engendre des différences en pratique.
Chez James, l'application la plus célèbre de la méthode pragmatiste concerne le problème
de la vérité. Cela consiste à dire que le vrai absolument objectif n'existe pas car on ne
peut séparer une idée de ses conditions humaines de production. La vérité est
nécessairement choisie en fonctions d'intérêts subjectifs. Pour autant, on ne peut réduire
le vrai à l'utile, comme l'ont soutenu les détracteurs du pragmatisme car cette théorie de
la vérité conserve d'une part une idée d'accord avec le réel ("accord" défini comme
vérification et non comme correspondance terme à terme). D'autre part, ce qui bloque le
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passage des préférences esthétiques ou morales subjectives au décret de vérité c'est l'idée
de cohérence interne avec l'ensemble des vérités déjà adoptées.
Selon le pragmatisme, la vérité est donc ce qui fonctionne, et n’est pas une propriété
inhérente des idées. On détermine ce qui fonctionne en vérifiant les propositions dans
l’expérience. Au cours de ce processus, certaines propositions se révèlent vraies.
Chez John Dewey, l'attitude pragmatique sera présentée comme l'opposé de la théorie
spectatoriale de la connaissance. Connaître n'est pas "voir", comme c'est par exemple le
cas dans la tradition cartésienne (Descartes comparait les idées à des sortes de tableaux),
mais agir. Chez John Dewey, le pragmatisme s'apparente de plus en plus à une philosophie
sociale, voire à une pratique de recherche politique. La philosophie, suggère-t-il, doit
reproduire dans le domaine sociopolitique ce que la science moderne accomplit dans le
domaine technologique.
RATIONALISME
Le rationalisme, du latin ratio, « raison », est une attitude de pensée philosophique qui
prône l’usage de la raison dans l’activité de connaissance. On l’oppose souvent à
l’empirisme, qui insiste sur le rôle de l’expérience, et en particulier celui de la perception
sensorielle, alors même que les deux peuvent être convenues comme des démarches
complémentaires.
Le rationalisme apparaît sous différentes formes dans presque toutes les périodes de la
philosophie occidentale, et peuvent être aisément qualifiées de rationalistes les pensées
de Platon ou d’Aristote, en ce que la raison est ce qui permet d’articuler la pensée dans un
discours, et qu’en ce sens une connaissance du monde est possible : la raison est logos,
langage.
Mais l’attitude rationaliste caractérise surtout le courant philosophique inauguré au
XVIIe siècle par René Descartes.
Le rationalisme de Descartes est d’abord soucieux de s’éloigner du commentaire
scolastique. La pensée doit s’exercer isolément, et doit l’être par un sujet unique. Par
ailleurs, les mathématiques offrent à Descartes la méthode appropriée pour la démarche
rationnelle en ce qu’elles constituent l’idéal de toutes les sciences, car elles posent de
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façon claire et explicite les problèmes et possèdent des concepts et des principes grâce
auxquels il est possible de découvrir certaines vérités universelles évidentes, et d’en tirer
par déduction des principes irrécusables.
Il suppose que les vérités évidentes sont innées, et non pas tirées de l’expérience
sensorielle. Mais le rationalisme cartésien n’exclut pas l’expérience, nécessaire à la
prise de conscience de ces idées innées.
Cette attitude rationaliste a été développée par Baruch Spinoza et Gottfried Wilhelm
Leibniz.
Le rationalisme kantien, quant à lui, se fonde sur la critique. Et ses trois Critiques
(Critique de la raison pure, Critique de la raison pratique et Critique de la faculté de
juger) se donnent pour tâche de délimiter l’exercice de la pensée et ses zones de
compétence dans l’activité connaissante.
Pour Hegel, « ce qui est rationnel est réel et ce qui est réel est rationnel ». Affirmant
l’identité du rationnel et du réel, cette forme de rationalisme est absolue.
Le rationalisme épistémologique a été appliqué à d’autres champs de la recherche
philosophique. En éthique, il se traduit par la thèse qui affirme que les principales idées
morales sont innées chez l’homme et que ces premiers principes moraux sont évidents
pour la faculté rationnelle. De même, en théologie, la position rationaliste soutient que
les principes fondamentaux de la religion sont innés ou évidents et que la révélation n’est
pas nécessaire, contrairement à la doctrine défendue par le déisme.
La philosophie contemporaine, après les positions extrêmes du rationalisme des
positivistes logiques, qui prétendent que la connaissance se résume à un ensemble de
propositions logiques établies sur la base de données empiriques, ne peut
« raisonnablement » plus nier le rôle de l’expérience dans l’activité connaissante.
Précisions terminologiques :
On trouve couramment et identiquement les expressions de « rationalisme moderne » ou
de « rationalisme classique » pour désigner le rationalisme tel qu’il se formule de
Descartes à Leibniz, correspondant à peu près à ce que l’on peut appeler depuis Kant le
« rationalisme dogmatique » :
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Le rationalisme est dogmatique, lorsque la raison est considérée comme seule
source déterminante de la connaissance, et par ses seuls principes a priori, prétend
atteindre la vérité, particulièrement dans le domaine métaphysique.
L'expression « rationalisme classique » vise à le distinguer d’un rationalisme élargi
et renouvelé, « modernisé », par la critique kantienne et l’apport des sciences
expérimentales : « rationalisme critique » pour Kant et Karl Popper, « rationalisme
appliqué » chez Gaston Bachelard...
L'expression « rationalisme moderne » vise à le situer dans l’histoire de la pensée
conformément à la terminologie d’usage (la période moderne commençant au
XVIe siècle, après la période médiévale) et le distinguant du statut de la raison dans
la philosophie antique, tel qu’on le trouve chez Platon et Aristote par exemple.
Le rationalisme moderne :
L’attitude intellectuelle visant à placer la raison et les procédures rationnelles comme
sources de la connaissance remonte à la Grèce antique, lorsque sous le nom de logos (qui
signifie à l'origine discours), elle se détache de la pensée mythique et, à partir des
sciences, donne naissance à la philosophie.
Platon ne voit dans la sensibilité qu’une pseudo connaissance ne donnant accès qu’à la
réalité sensible, matérielle et changeante du monde. Se fier à l’expérience sensible, c’est
être comme des prisonniers enfermés dans une caverne qui prennent les ombres qui
défilent sur la paroi faiblement éclairée, pour la réalité même. « Que nul n’entre ici s’il
n’est géomètre », fait-il graver au fronton de son école : l’exercice des mathématiques
nous apprend à nous détacher de nos sens et à exercer notre seule raison, préalable
nécessaire à la dialectique philosophique. La connaissance du réel est connaissance des
Idées ou essences, réalités intelligibles et immuables, et cette connaissance est
rationnelle. Il y a en ce sens un rationalisme platonicien.
Aristote, au contraire, appuie sa philosophie sur l'observation concrète de la nature
(physis), et pose les bases
de la logique formelle, dans son Organon (nous l'appellerions aujourd'hui logique
générale),
de ce que l'on appela par la suite la métaphysique (au-delà de la physis, c'est-à-dire
au-delà de la nature),
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de l'éthique (Ethique à Nicomaque).
Le rationalisme moderne repose sur le postulat métaphysique selon lequel les principes qui
sous-tendent la réalité sont identiques aux lois de la raison elle-même. Ainsi en est-il du
principe de raison déterminante (ou de raison suffisante) que Leibniz, dans les Essais de
théodicée, formule de la manière suivante :
« C’est que jamais rien n’arrive, sans qu’il y ait une cause ou du moins une raison
déterminante, c’est-à-dire quelque chose qui puisse servir à rendre raison a priori,
pourquoi cela est existant plutôt que non existant, et pourquoi cela est ainsi plutôt que
de toute autre façon. »
S’il n’est rien qui ne soit ni n’arrive sans cause, il n’est rien dès lors qui ne soit, en droit,
intelligible et explicable par la raison. Dans le cadre de l’onto-théologie, cette identité de
la pensée et de l’être trouve sa justification ultime en Dieu, créateur du monde et de ses
lois d’une part, de la raison humaine et de ses principes d’autre part.
Ce en quoi le rationalisme ainsi compris s'accomplit pleinement dans l'idéalisme
philosophique, auquel Hegel donnera sa forme la plus systématique, dans la formule : « Ce
qui est rationnel est réel, et ce qui est réel est rationnel » (Préface des Principes de la
philosophie du droit).
Il en résulte que la raison, contenant des principes universels et des idées a priori
exprimant des vérités éternelles, est immuable et identique en chaque homme. C’est en
ce sens que Descartes, dans le Discours de la méthode, écrit : « Le bon sens est la chose
du monde la mieux partagée », précisant que « la puissance de bien juger et distinguer le
vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est
naturellement égale en tous les hommes. »
Du point de vue de l’origine de nos connaissances, le rationalisme est traditionnellement
opposé à l’empirisme, à l’irrationalisme, et à la révélation :
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GOUVERNANTS - GOUVERNABILITE
GOUVERNANTS
Les gouvernants, c’est l’ensemble des personnes qui détiennent et exercent le pouvoir
politique dans un pays. On parle de la responsabilité des gouvernants.
C’est l’ensemble des élites dirigeantes d’un pays à un moment donné, que ces élites soient
politiques, professionnelles ou économiques.
On définit souvent les gouvernants par opposition aux gouvernés, ceux qui « subissent » le
pouvoir des gouvernants.
De nos jours, on préfère largement au terme traditionnel de gouvernants, celui plus
concret de « décideurs », c’est-à-dire l’ensemble des personnes qui occupent de hautes
fonctions de décision et de direction au sein d’un Etat.
GOUVERNABILITE
Le terme de « gouvernabilité » est un néologisme qui signifie la capacité d’un Etat, d’une
structure, d’une entité à être dirigé. En effet, ce concept fait ressortir le fait que toutes
les structures sont identiquement dirigeables. Certaines structures par des caractéristiques
intrinsèques ou plutôt des problèmes qui sont survenus, ne sont guère aptes à être gérées,
à être dirigées, ou se révèlent très difficiles à l’être. C’est en cela qu’on parle de
gouvernabilité.
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LES IDEES POLITIQUES MODERNES
LIBERALISME
Le libéralisme est un courant de pensée de philosophie politique, né d'une opposition à
l'absolutisme dans l’Europe des Lumières (XVIIIe siècle), qui affirme la primauté des
principes de liberté et de responsabilité individuelle sur le pouvoir du souverain. Il repose
sur l’idée que chaque être humain possède des droits fondamentaux qu'aucun pouvoir ne
peut violer. En conséquence, les libéraux veulent limiter les obligations imposées à la
société par le pouvoir, au profit du libre choix de chaque individu.
Le libéralisme est d'abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en
société dérivée de cette morale, enfin seulement une doctrine économique qui se déduit
logiquement de cette morale et de cette philosophie. Pour la plupart des libéraux, la
dichotomie entre « libéralisme économique » et « libéralisme politique » n'existe pas, car
ce ne sont que l'application d’une même doctrine philosophique dans des domaines
différents.
Au sens large, le libéralisme prône une société fondée sur la liberté d'expression des
individus dans le respect du droit et du libre échange des idées. Elle doit joindre d'une part
dans le domaine économique l'initiative privée et son corollaire l'économie de marché,
d'autre part des pouvoirs politique et économique bien encadrés par la loi et les contre-
pouvoirs.
Cela suppose idéalement un Etat centré sur ses fonctions régaliennes, élu par le peuple et
responsable devant lui, transparent et soumis à une constitution garantissant les droits des
minorités.
Il existe au sein du courant libéral des différences d'opinion quant aux justes limites à fixer
à l'action de l'État, ainsi qu'aux modalités de l'action publique (notamment aux rôles
respectifs de l'action administrative et de la loi). La plupart des libéraux considèrent que
l'action de l'État est nécessaire à la protection des libertés individuelles, et nombre d'entre
eux (comme Adam Smith, Raymond Aron, Karl Popper ou Benedetto Croce) acceptent
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voire recommandent certaines interventions de l'État dans l'économie. À l'opposé, les
libertariens refusent à l'État toute légitimité dans quelque domaine que ce soit.
Le libéralisme est l’ensemble des doctrines politiques et économiques qui font de la liberté
individuelle, définie comme un droit naturel, la valeur suprême que toute collectivité
humaine doit garantir et promouvoir.
L’unité indissoluble du libéralisme politique et du libéralisme économique, postulée par les
théoriciens libéraux, peut cependant apparaître problématique et donner lieu à une
interrogation sur le caractère opératoire de ce principe.
Origines du libéralisme
Le libéralisme ne constitue pas un véritable corps de doctrines, et l’on peut davantage
parler à son propos d’une aspiration partagée par un certain nombre de penseurs que
d’une théorie uniforme. Cependant, il est possible de dater son apparition au XVIIe siècle
avec la philosophie des droits naturels, formulée par John Locke, qui constitue l’un de ses
premiers fondements.
Contre Thomas Hobbes, théoricien du pouvoir absolu, John Locke, partisan de la
limitation des pouvoirs du souverain, s’appuie sur une théorie des droits naturels : Selon
lui, dans la mesure où les hommes jouissaient dans l’état de nature d’un certain nombre
de droits, antérieurs à toute société politique et par là même imprescriptibles, un contrat
est certes nécessaire pour passer de l’état de nature à l’état social, mais ce contrat social
ne peut avoir pour effet d’abolir les droits naturels des individus et doit seulement les
codifier.
Le souverain se voit donc contraint de respecter ces droits naturels des hommes que sont
la liberté et l’égalité, mais également la propriété privée et la sûreté personnelle.
Cette conception du pouvoir, nécessairement limité, que l’on retrouve par exemple chez
Montesquieu, est caractéristique du mouvement des Lumières : dans une perspective
individualiste centrée sur l’homme, la liberté devient le but de toute société mais aussi sa
condition nécessaire, ce que la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen,
adoptée dans le contexte de la Révolution Française, viendra inscrire de manière
irrévocable dans la tradition politique.
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Libéralisme politique et libéralisme économique
Dans sa variante politique, le libéralisme cherche à définir le type de régime qui
permettra de garantir au mieux le respect de ces droits et de se prémunir contre les
éventuels empiétements de l’État. L’État est ainsi pensé chez l’ensemble des libéraux
comme un État minimal, voué à ses missions de régulation, qui s’oppose à l’État absolu du
XVIIe siècle. À des titres divers, Jeremy Bentham et John Stuart Mill en Grande-Bretagne,
Mme de Staël, Guizot, Royer-Collard, Alexis de Tocqueville et surtout Benjamin
Constant en France sont, dans la première moitié du XIXe siècle, quelques-uns des
principaux acteurs du courant libéral.
Du côté français, on s’efforce de tirer les enseignements de la période révolutionnaire, en
cherchant à déterminer comment on pourrait consolider les acquis de la Révolution tout en
évitant à l’avenir la dérive despotique du régime symbolisée par l’Empire de Napoléon Ier.
Dans ses Principes de politique, Benjamin Constant s’applique à délimiter les droits
naturels imprescriptibles, dont font partie la liberté religieuse, la liberté d’opinion et la
jouissance de la propriété.
Dans un tel système, le rôle de l’État doit se borner à garantir l’exercice de ses libertés. À
cet effet, l’ensemble des libéraux du XIXe siècle mettent l’accent sur les mécanismes de
limitation du pouvoir, au nom d’un ordre naturel fondé sur la diversité humaine,
garantissant la liberté et le bonheur, et préexistant à toute société politique.
Le libéralisme politique se veut donc une éthique, reposant sur les aspects positifs de
l’homme, conception qu’illustre bien, par exemple, l’utilitarisme d’un Bentham, pour
lequel est utile ce qui est moralement justifiable.
Dans sa variante économique, le libéralisme s’applique à la défense de la liberté
individuelle sur le marché. C’est en France que l’on voit se développer au début du
XVIIIe siècle les contributions les plus importantes à cette doctrine économique. En
s’appuyant sur la théorie des droits naturels, des économistes physiocrates comme Pierre
de Boisguillebert ou François Quesnay s’opposent au mercantilisme incarné par les
successeurs de Colbert et dénoncent l’intervention économique de l’État. Pour ces
auteurs, les individus doivent être laissés libres de poursuivre leur intérêt particulier
puisque l’ordre social qui en résulte est le meilleur possible. Il existe en effet des lois
naturelles qui permettent de concilier l’intérêt personnel et le bien-être général : ces lois
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sont celles du marché, régi par les principes de la concurrence pure et parfaite. La formule
« laissez-faire, laissez-passer », du physiocrate Vincent de Gournay, résume cette
première formulation du libéralisme en matière économique.
Ces idées sont reprises par les économistes classiques britanniques de la fin du XVIIIe siècle
et du début du XIXe : Dans la Richesse des nations, publié en 1776, Adam Smith évoque
une « main invisible du marché » qui, grâce aux prix, assure la coordination des intérêts
individuels et conduit à un résultat profitable pour tous, sans qu’à aucun moment un
acteur quelconque ait eu à sa charge la responsabilité de l’intérêt général. Le marché
assure ainsi bien-être et résolution des conflits. Dans ce cadre, l’intervention de l’État doit
être réduite au maximum.
Pour Smith, l’État doit être défini comme un « État gendarme », un État minimal, qui a
pour seule fonction de veiller au respect des conditions de concurrence pure et parfaite,
de permettre l’exercice de la liberté individuelle et, le cas échéant, de pallier les rares
défaillances du marché. Au XIXe siècle, David Ricardo, Malthus, John Stuart Mill, en
Grande-Bretagne, Jean-Baptiste Say, en France, prolongent la réflexion d’Adam Smith et
font des années 1820-1914 l’âge d’or du libéralisme économique.
La conciliation du libéralisme politique et du libéralisme économique peut paraître
problématique dès lors que l’on se réfère à l’application des principes : un État mettant en
œuvre une politique économique dite libérale peut parfaitement, en effet, le faire dans le
cadre d’un système qui ne satisfait pas aux principes du libéralisme politique. Néanmoins,
cette conciliation n’est pas contestable du point de vue des principes, qui postulent que ce
ne sont pas les rapports économiques qui organisent les rapports politiques, mais bien les
fondements du libéralisme qui, transposés dans une autre sphère (le marché, libre lieu de
confrontations et d’échanges, n’étant que la traduction de l’indétermination et du choix
des individus), manifestent l’aspiration universelle à la liberté.
Libéralisme et démocratie libérale
L’influence du libéralisme au XIXe siècle ne saurait mieux se manifester que dans la
diffusion progressive du modèle de démocratie libérale, régime au sein duquel se réalise
la conciliation du libéralisme politique et du libéralisme économique. Si, à la fin du
XIXe siècle, l’Europe occidentale, pour l’essentiel, et l’Amérique du Nord sont les
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principales aires de diffusion du modèle de démocratie libérale, un nombre croissant de
pays l’ont adopté au cours du XXe siècle.
Le régime de la démocratie libérale se définit avant tout par la participation, directe ou
indirecte, des citoyens à la vie publique : c’est en cela qu’il est démocratique. Mais il est
également libéral : le régime a en effet pour but de maintenir et de défendre les libertés
individuelles progressivement acquises en Europe depuis la fin du XVIe siècle.
Les libertés politiques comme la liberté de la presse, la liberté de réunion, la liberté de
conscience, la liberté d’expression, c’est-à-dire le droit d’exprimer ses opinions sans être
inquiété, sont garanties par un système politique représentatif, c’est-à-dire par une
Constitution et par l’existence d’Assemblées parlementaires où siègent les représentants
élus de la nation, qui ont seuls le droit de voter les lois.
Les libertés économiques vont de pair avec la liberté politique : l’État se proclame le
défenseur des deux postulats de base que sont l’initiative individuelle et la propriété
privée. La liberté sociale, sœur de la liberté économique, implique enfin que l’État ne doit
pas intervenir dans les rapports sociaux, et tout particulièrement dans les rapports entre
patrons et salariés. La forme politique du régime peut différer d’un pays à l’autre :
certaines démocraties sont des monarchies, d’autres des républiques. Mais partout les
mêmes principes fondamentaux sont respectés.
Contestations et évolutions du libéralisme
Le libéralisme, bien qu’influent, n’est pas la seule doctrine politique à marquer les XIXe et
XXe siècles. Nombre d’auteurs se sont en effet opposés au libéralisme, tant du point de vue
politique qu’économique.
Parmi ces adversaires, les plus importants sont sans conteste les penseurs qui se réclament
du socialisme. Au-delà de leur diversité, réelle, les socialistes ont en commun de faire
primer l’égalité sur la liberté, le collectif sur l’individuel et, bien souvent, les rapports
économiques sur l’organisation politique. Selon eux, le libéralisme est l’idéologie d’une
classe particulière, la bourgeoisie, qui, jouant sur l’ambiguïté entre libertés formelles et
libertés réelles, profite d’un système qui postule l’égalité de tous pour établir sa
prospérité et sa domination aux dépens des autres classes sociales.
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La liberté est essentiellement la liberté du plus fort et, sans réelle égalité, la libre
concurrence a pour conséquence l’exploitation des plus faibles.
Ils considèrent donc que l’État doit intervenir : au lendemain de la révolution de 1848, des
auteurs comme Louis Blanc estiment que l’État est « une machine de progrès », apportant
à l’homme les conditions de son perfectionnement.
C’est toutefois le libéralisme économique qui, bien plus que le libéralisme politique,
suscite les critiques les plus fortes. Marx et le marxisme avaient, dès la fin du XIXe siècle,
considérablement affaibli la foi que l’on pouvait avoir dans les mécanismes
autorégulateurs du marché.
Mais c’est John Maynard Keynes qui, par la publication de sa Théorie générale de
l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, apporte en 1936 la preuve décisive du caractère
faillible du marché, et donc de la nécessité d’une intervention de l’État, seul à même de
résoudre la question du chômage.
Les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale se caractérisent ainsi par un
interventionnisme croissant de l’État dans le domaine économique et social : pour les
économistes d’inspiration keynésienne, l’État doit non seulement se substituer au marché
lorsque celui-ci est incapable de produire tel ou tel bien, mais il doit également agir sur la
répartition des richesses et sur le niveau de l’activité économique. L’État n’est plus
seulement « gendarme », il est également « providence », ayant pour charge d’assurer la
prospérité (welfare, en anglais) de chacun.
Face au keynésianisme, une contre-offensive libérale se dessine : à la fin des années
soixante, l’incapacité du keynésianisme à combattre la crise mondiale naissante permet à
des auteurs comme Milton Friedman ou Friedrich August von Hayek de se faire entendre.
Ceux-ci voient dans l’interventionnisme de l’État la cause des difficultés contemporaines
et proposent un retour aux sources du libéralisme. Selon eux, le chômage ne disparaîtra
qu’à la condition de libérer les individus et le marché des contraintes qui les entravent.
L’arrivée au pouvoir de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et de Ronald Reagan aux
États-Unis, au début des années quatre-vingt, peut être considérée comme l’apogée de
cette nouvelle vague libérale.
Les économistes sont en effet aujourd’hui beaucoup plus circonspects vis-à-vis du
libéralisme qu’ils ne l’étaient il y a dix ou vingt ans. Les nouvelles théories de la
concurrence ou de la croissance ont suscité un regain d’intérêt pour l’intervention de
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l’État. Sans que ces évolutions marquent un retour aux doctrines strictement keynésiennes
d’antan, il n’en demeure pas moins que les nouvelles générations d’économistes
apparaissent plus interventionnistes que la précédente.
SOCIALISME
Le socialisme est l’ensemble des courants doctrinaux s’opposant au capitalisme, et les
mouvements politiques ayant visé à mettre ces doctrines en pratique.
Tant la doctrine que les organisations socialistes, ayant pour but l’instauration d’une
société plus juste, ont connu de profondes évolutions depuis leur naissance au XIXe siècle.
L’objectif ultime des diverses organisations socialistes était originellement la société
communiste, ou sans classe, ce qui supposait la mise à bas du capitalisme.
Par la suite, une partie du socialisme s’est orientée vers la réforme du capitalisme, ou
« réformisme », tandis que l’autre, le communisme, maintenait le cap sur la révolution. À
la fin du XXe siècle, le socialisme connaît une crise d’identité face au discrédit des
idéologies modernes, à l’échec de l’expérience socialiste dans l’ancien empire soviétique
et à la montée en puissance du libéralisme et de l’économie de marché à l’échelle
mondiale.
Le marxisme
Karl Marx et Friedrich Engels formulent la philosophie de l’histoire en fondant un
socialisme se voulant scientifique : le matérialisme historique. Le marxisme considère le
capitalisme comme une phase d’un processus historique, marquée par la lutte des classes
entre la bourgeoisie et le prolétariat conduisant inéluctablement au socialisme, puis au
communisme, c’est-à-dire à l’appropriation collective des moyens de production et au
dépérissement puis à la disparition de l’État. Dès la fin du XIXe siècle, le socialisme
marxiste est devenu l’idéologie de presque tous les partis ouvriers. Cependant, ces
mouvements demeurent dispersés en d’innombrables tendances.
Comme Marx, les socialistes pensent que le système capitaliste éliminera les petits
producteurs jusqu’au moment où seules deux classes antagonistes, les capitalistes et les
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ouvriers, se feront face. Une crise économique majeure finira par ouvrir la voie au
socialisme et à la propriété commune des moyens de production.
NATIONALISME
Le nationalisme est un courant de pensée fondé sur la sauvegarde des intérêts nationaux et
l'exaltation de certaines valeurs nationales. Dans son premier sens le nationalisme est très
largement marqué dans un sens révolutionnaire et se confond avec la conscience nationale
révolutionnaire (encore convient-il de noter que la référence nationale sert de justificatif
dans la phase d'expansion territoriale et de conquête, pendant la Révolution elle-même).
Ce courant de pensée exalte les caractères propres, les valeurs traditionnelles d'une nation
considérée comme supérieure aux autres et qui s'accompagne de xénophobie et/ou de
racisme et d'une volonté d'isolement économique et culturel, telle qu’on l’a connu par
exemple avec le national-socialisme dans l’Allemagne hitlérienne.
Tout nationalisme a toujours pour conséquence un développement de l'esprit
protectionniste, c'est-à-dire une tendance des peuples à s'isoler, économiquement et
moralement, les uns des autres
Par extension, c’est le mouvement politique fondé sur la prise de conscience par une
communauté de former une nation en raison des liens ethniques, sociaux, culturels qui
unissent les membres de cette communauté et qui revendiquent le droit de former une
nation autonome. Nationalisme arabe; nationalisme des peuples colonisés.
HUMANISME
L’humanisme est un mouvement d'idées qui culmina en Europe au XVIe siècle et qui place
au-dessus de toutes les valeurs la personne humaine et la dignité de l'individu.
L'humanisme en tant que mouvement visant à renouer avec certaines valeurs de l'Antiquité
fait partie intégrante de la Renaissance. Il prit naissance au XIVe siècle en Italie, avec
Pétrarque, Boccace, et prospéra au XVe siècle avec Marsile Ficin, mais il se développa
partout en Europe, notamment en France, où il se nourrit en particulier de la pensée de
l'école de Chartres.
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En Italie, des érudits comme Coluccio Salutati et le Pogge diffusèrent des œuvres
d'auteurs romains, tandis que d'autres, comme Guarino Veronese et Francesco Filelfo
révélèrent à leurs contemporains des auteurs grecs de l'Antiquité.
Parmi les savants humanistes admirés pour leur érudition et leur esprit de liberté figure
Pic de La Mirandole, qui publia neuf cents thèses à débattre par des philosophes et des
théologiens.
L'humanisme, parti d'un retour aux textes et à certaines valeurs de l'Antiquité, s'est adjoint
tout naturellement l'esprit de liberté et d'indépendance à l'égard des dogmes trop rigides
et constitua incontestablement un courant qui, grâce à la Réforme, permit une nouvelle
libération des hommes et l'apparition d'un esprit de tolérance nourri de ce que le Don Juan
de Molière manifestera à l'égard du pauvre homme qui lui indiquait son chemin, l'« amour
de l'humanité ».
L'humanisme de la Renaissance s'est maintenu dans le monde occidental jusqu'à la rupture
opérée par Nietzsche avec la morale judéo-chrétienne.
IDEOLOGIE – VALEURS – MORALE - VERTU – ETHIQUE
IDEOLOGIE
Idéologie est le terme désignant un système d’idées et de représentations qui sert à
décrire, expliquer ou justifier la situation d’un groupe social. Sémantiquement, c’est la
science des idées (au sens général des faits de conscience), de leur nature, de leur rapport
avec les signes qui les représentent, et surtout de leur origine (qu'elles tirent de la seule
expérience sensible).
Condillac, que l'on peut regarder comme le fondateur de l'idéologie énonce au sujet de
l’idéologie : « La science qui nous occupe (...) nous la nommerons idéologie (...), discours
sur les idées ».
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VALEURS
Si nous avons décidé de vivre ensemble dans l’atteinte d’objectifs communs, c’est que
nous avons cru et que nous croyons toujours en l’avenir et à la possibilité de vie commune,
en des perspectives de développement de notre société, pour notre bien à tous.
Mais, qu’est-ce qu’une valeur ?
Une valeur est un « principe général d’inspiration morale qui oriente l’action des individus
en société en leur fixant des buts, des idéaux, autrement dit, en leur donnant des moyens
de juger de leurs actes. »
Les valeurs sont à la base de toute vie sociale, de toute démocratie. Les valeurs
permettent au leader d’être socialement plus responsable, d’agir de manière plus
vertueuse et plus adaptée aux attentes des citoyens.
Il ne s’agit pas de valeurs idéalisées à usage incantatoire qui n’auraient aucune efficacité.
Il ne s’agit pas de valeurs-marketing. Il faut qu’elles soient acceptées, intégrées et
impriment leur marque dans toutes nos actions ou décisions.
Quelles sont nos valeurs ?
Pour le savoir, nous allons nous poser les questions suivantes :
Qu’est-ce qui est le plus important pour nous ?
Quels sont les principes qui guident notre vie ?
Quelles sont les motivations premières de nos actions, de nos décisions ?
Répondre à ces questions nous permet de faire ressortir une liste de principes qu’il s’agit
maintenant d’hiérarchiser : ce sont nos valeurs.
Nous devons respecter trois étapes dans la définition de nos valeurs :
Formuler de façon concrète et précise nos valeurs.
Tirer parti des dilemmes rencontrés pour établir et préciser notre hiérarchie de
valeurs.
Traduire ces valeurs dans notre comportement. Sinon ce n’est qu’une liste, une
liste de plus.
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J’aimerais partager avec vous les valeurs suivantes, qui sont des valeurs fondamentales. Ce
sont des valeurs déjà partagées par de nombreuses personnes de par le monde et qui
attendent de vous que vous y adhériez aussi, afin que les sentiments positifs et la bonne
attitude soient adoptés par le plus grand nombre.
Ces valeurs, et je souhaiterais qu’elles soient nos valeurs, sont celles acceptées et
soutenues par toutes les sociétés ayant fait le choix de mettre leur avenir en commun.
Respect : Il est la base du contrat. C’est le respect de la personnalité de chacun ;
c’est le respect de nos différences de point de vue ; c’est le respect de notre
propre personne et de celle des autres ; c’est le respect du bien commun ; c’est
enfin le respect de l’organisation et de la hiérarchie.
Liberté : Elle représente l’affirmation de notre libre-arbitre. C’est une liberté de
choix et de vie ; c’est la possibilité de pouvoir choisir ce qui nous convient le
mieux, à nous et à nos proches, dans le respect du bien commun, de l’ordre public
et de la liberté des autres. Car votre liberté s’arrête là où commence celle des
autres ; elle s’efface devant les lois républicaines qui sont une protection pour nos
libertés à nous tous ; enfin elle trouve un compromis par rapport à la liberté de
ceux avec qui nous avons choisi de vivre, de travailler, de construire l’avenir.
Culture et connaissance : Elles sont les clés de notre accomplissement personnel
et de la croissance de l’entreprise, de notre développement individuel. Elles nous
permettent de surmonter nos imperfections et accroissent notre valeur et notre
compétitivité vis-à-vis de la concurrence. Elles représentent nos vraies ressources
pour un développement durable sur tous les plans, individuel, social (local-
communautaire) et national. Pour ce faire, nous devons toujours faire mieux ce que
nous savons faire, apprendre ce que nous ne savons pas faire, transmettre nos
connaissances et notre savoir-faire à ceux qui le souhaitent, car ils pourront ainsi
continuer à bien accomplir les tâches en notre absence.
Image et communication : L’image est importante car c’est le premier vecteur de
la communication. Elle comprend l’image que nous avons de nous-mêmes et notre
image telle qu’elle est perçue par les autres. Dans la mesure où nous contribuons à
l’atteinte des objectifs d’une entreprise, notre image influe sur celle de
l’entreprise. Aussi, est-il primordial que nous soignions notre image à tous les
points de contact avec la clientèle tant par notre mode vestimentaire que par notre
capacité à transmettre et à recevoir des informations de nos fournisseurs et de nos
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clients, c’est-à-dire de notre capacité à communiquer. La principale priorité de
l’entreprise est de nous donner les meilleurs moyens et les outils pour mieux
communiquer avec tous les acteurs important de notre vie professionnelle
(collaborateurs, clients, fournisseurs et partenaires). Ceci est également valable
dans notre vie privée.
Ecoute et service : Au-delà de nos fonctions, de notre travail, nous avons tous un
devoir de service dans l’entreprise et vis-à-vis de toute la société. Pour accomplir
ce devoir de service avec qualité et performance nous devons être à l’écoute de
tous les acteurs pour mieux appréhender leurs besoins quotidiens. L’entreprise ne
pourra pas satisfaire tous les besoins des clients, mais nous pouvons au moins les
écouter pour identifier ses besoins et faire des propositions d’action pour le futur.
Indulgence et pardon : Nul n’étant parfait ni infaillible, notre valeur passe
également par notre capacité à être indulgent, à pardonner les erreurs et à les
corriger. La sanction ne permet pas de mieux gérer les erreurs et les déviances ;
elle permet, tout au plus, de réduire leur fréquence. Alors, une bonne sanction doit
être accompagnée d’indulgence et de pardon tout en apportant les mesures
correctives nécessaires pour que l’activité puisse continuer dans des conditions
optimales pour notre bien-être à tous.
Initiative et réactivité : L’action ne se tarira jamais tant que nous aurons de
l’initiative. Nous devons toujours nous questionner sur ce qui peut être encore fait
et non sur ce qui est déjà accompli. Il est important, même quand toutes les tâches
ont été accomplies, de chercher à améliorer le résultat. Lorsque nous rencontrons
des difficultés ou en cas de survenance d’évènements non planifiés, de situations
non identifiées, nous devons faire preuve de réactivité, c’est-à-dire chercher les
meilleurs moyens de résoudre ces situations et de surmonter ces évènements. Il
faut, pour ce faire, que nous gardions notre calme sans faire preuve de latence. La
survie de l’entreprise repose sur nous et notre capacité à gérer ces genres de
situations de crise, ces évènements naturels ou non, qui ne doivent pas être
perçues comme des catastrophes mais juste comme de simples évènements.
Responsabilité : Le sens des responsabilités n’est pas inné. Mais nous l’acquérons
au fil de l’expérience. L’entreprise et la société nous ont fait confiance en nous
confiant des responsabilités, petites ou grandes. Nous devons faire de notre mieux
pour les exercer dans toutes leurs composantes, en utilisant tous les moyens licites
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et loyaux pour atteindre les objectifs communs auxquels nous avons adhérés en
acceptant les responsabilités confiées. Pour ce faire, nous devons toujours faire
preuve de rigueur et de fermeté, faire preuve d’autorité tout en restant humain,
donner l’exemple à nos collaborateurs et à nos proches, respecter nos engagements
dans la mesure des moyens matériels, humains et financiers mis à notre disposition
par l’entreprise et la société.
MORALE, VERTU ET ETHIQUE
De nos jours, l’éthique est de plus en plus au centre de tous les discours politiques.
Nombre de ceux qui utilisent ce terme ne savent en général ce qu’il recouvre en réalité. Il
convient de bien comprendre ce qu’est l’éthique afin de mieux la prendre en considération
dans nos actions.
Etymologiquement, éthique vient du grec « ethos » qui se traduit, suivant la pensée
d’Epicure, comme « la manière de conduire sa vie au quotidien ». Cette façon de conduire
sa vie au quotidien, sur un plan tant personnel que professionnel, fait intervenir
différentes notions et dépend de facteurs aussi bien individuels que sociétaux. On peut
noter que la façon dont l’individu conduit sa vie évolue dans le temps, dans l’espace et
suivant les rapports interindividuels.
L’individu conduit sa vie suivant sa perception personnelle de ce qui est bien ou de ce qui
est mal, mais aussi suivant les règles établies par la société (règles morales) dans laquelle
il évolue. Ces règles sont définies dans la morale perçue ici comme un ensemble de
prescriptions établies dans le but d’harmoniser les comportements individuels, de manière
à obtenir une société possédant des principes partagés par le plus grand nombre.
Aristote définit l’éthique comme le « bien-être de soi et des autres et la recherche des
moyens d’y parvenir ». Cette définition n’exclut donc pas des possibilités de conflits entre
« leur bien » et « mon bien », entre « eux » et « moi ». D’où la nécessité de faire des
compromis face à ces dilemmes éthiques.
Il faut retenir que l’idée d’éthique est un très fort sentiment et de souci du collectif, de
souci des autres. C’est une notion qui renvoie avant tout à une préoccupation du groupe, à
une haute idée de la moralité.
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L’éthique, c’est « la science et l’art de diriger sa conduite ». C’est la visée d’une vie
accomplie sous le signe des actions estimées bonnes, et sous le signe de la morale pour le
côté obligatoire, une vie marquée par des normes, des interdictions, caractérisées à la
fois par une exigence d’universalité et par un effet de contrainte sociale.
Pourquoi le leader doit-il avoir un comportement éthique ?
Le leader doit avoir un comportement éthique car son rôle est de trouver des solutions aux
problèmes pour faciliter la prise de décision. Le leader doit être éthique parce que, de nos
jours, l’éthique a investi tous les domaines de la vie professionnelle et politique, et il est
devenu impérieux de la prendre en considération.
Le leader qui prend en compte la dimension éthique dans son comportement doit avoir un
certain nombre de caractères :
Loyauté envers sa hiérarchie
Justice vis-à-vis des administrés
Fiabilité à l’égard des confrères et des partenaires
Qualité de la gouvernance
Responsabilité à l’égard de la collectivité.
Par rapport à l’éthique, le leader doit aiguiser son intelligence morale.
La grande majorité des individus est sincèrement attachée à se comporter selon les règles
éthiques. Cependant, faire preuve de moralité est moins simple qu’il n’y paraît. Le respect
de la morale est simple lorsqu’il s’agit de choisir, d’après une démarche manichéenne,
entre le bien et le mal. Il l’est beaucoup moins lorsque l’on est confronté à des
alternatives également insatisfaisantes.
Face à de tels dilemmes, il ne suffit pas de respecter certains principes moraux universels.
Il faut aussi affirmer, surtout pour les leaders, sa propre hiérarchie de valeurs et vivre en
cohérence avec cette « bible morale » personnelle. Cela passe par trois actions :
Formuler de façon concrète et précise ses valeurs
Tirer parti des dilemmes rencontrés pour établir et préciser sa hiérarchie de valeurs
Traduire ces valeurs dans son comportement.
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D’un point de vue pratique, l’éthique implique l’adoption d’une attitude simple et
traduite quotidiennement par la volonté d’être cohérent dans sa prise de décision et de
tenir ses engagements. Cette attitude doit reposer sur trois piliers essentiels :
Respect de la parole donnée
L’exigence de qualité
L’honnêteté et la responsabilité.
Ethique, morale et vertu, quelles nuances ?
L’éthique est « la science de la morale » dont l’objet d’étude est constitué de principes et
de valeurs morales qui nous facilitent la prise de décision. Elle n’est pas manichéenne,
mettant le Bien contre le Mal. Alors que la morale définit des principes ou des lois
générales, l’éthique est une « disposition individuelle à agir selon les vertus ».
L’éthique est plus flexible que la morale. En somme, j’oppose la flexibilité éthique à la
rigidité morale.
L’éthique est une compétence incontournable pour la concrétisation de la morale.
L’éthique permet de donner toute la force qui leur manquait aux principes moraux.
On note souvent une concurrence entre plusieurs règles morales. L’éthique permet de
surmonter cette opposition en ce sens qu’elle est une compétence décisionnelle, une
capacité d’analyse qui permet aux individus de « bien naviguer » dans l’océan social.
L’éthique comportementale, quant à elle, est une éthique appliquée dans le sens où elle
s’intéresse au comportement des individus exerçant leur pouvoir en vue de la satisfaction
des besoins des autres.
Un comportement éthique ne peut exister que dans une société où les leaders disposent
d’une grande liberté pour choisir la bonne façon d’agir sur la base de leurs valeurs.
L’éthique dans sa dimension pratique est une disposition à agir. Elle implique : 1) Une
capacité à identifier et catégoriser les exigences morales d’une situation. 2) Une capacité
à réfléchir et à délibérer sur les principes ou les valeurs à privilégier dans sa conduite.
Ces deux facultés sont indispensables pour adopter un comportement éthique. En effet,
sans une capacité à identifier le caractère moral d’une décision, il n’est pas possible d’agir
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moralement. De même, un leader qui perçoit l’aspect moral n’agira pas forcément
moralement s’il ne dispose pas du savoir-faire pour placer l’exigence morale en tant que
priorité et agir conformément à ses convictions en ayant un sens de contrôle de soi et de
patience permettant de ne pas succomber à la tentation des gratifications immédiates au
détriment de satisfactions plus éloignées.
Ainsi, un leader éthique ne se réduit ni à un décideur qui adhère mécaniquement à un
certain nombre de règles par tradition ou en raison d’une pression sociale ambiante, ni à
celui qui se donne pour mission de maximiser le bonheur de l’humanité s’il ne dispose pas
du savoir et du savoir-faire nécessaires pour réaliser ce bonheur ou pour répondre au
besoin moral.
C’est un leader qui dispose ou qui a acquis des capacités cognitives et comportementales
qui lui permettent de percevoir le besoin moral, d’arbitrer entre les demandes
conflictuelles et d’agir conformément aux résolutions qu’il a prises.
Cette conception présente l’éthique comportementale comme un capital humain, un
ensemble d’acquis que le leader a développés.
L’éthique comportementale est aussi un capital social. C’est un intérêt relationnel et
social, une compatibilité des valeurs dans le groupe, ce qui induit une proaction au lieu
d’une réaction négative.
C’est donc pour éviter les « réciprocités négatives » qu’il est nécessaire que les leaders
fassent preuve d’une éthique comportementale irréprochable : ils doivent être des
modèles, constituer un exemple pour les autres.
Une éthique comportementale favorise l’émergence de normes favorables à l’action et à la
coopération interindividuelle au profit de la performance de toute la société.
Je vais maintenant faire quelques précisions sur l’éthique en la différenciant de la morale
et de la vertu.
La vertu est la représentation individuelle de l’application d’une morale. La morale, quant
à elle, est un ensemble de normes vertueuses édictées par la société en faisant ressortir
une notion de bien. L’éthique, enfin, est un questionnement théorique et argumenté pour
accepter et intégrer dans son comportement ces normes moralement indispensables à
toute société.
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Pendant que la morale se contente de préciser ce qui est bien, dans l’éthique, il s’agit
plutôt de connaître et de définir le bien et le mal à partir de ses valeurs. L’éthique permet
d’adopter la bonne attitude en rapport avec ce qui est bien.
RELIGION – CROYANCE – FOI - LAÏCITE
RELIGION
La religion est un système de croyances et de pratiques fondé sur la relation à un Être
suprême, à un ou plusieurs dieux, à des choses sacrées ou à l’univers. Il est difficile
d’appréhender le terme religion.
Il est impossible de trouver une définition satisfaisante de la religion ou une manière
réaliste de classer les différents types de religions en raison des importantes différences
de fonction entre les divers systèmes connus.
Le terme religion a désigné dans l’Antiquité un ensemble de rites, un système de menaces
et de promesses, provoquant chez l’Homme la crainte, le respect, le culte et l’adoration.
Une étude des religions doit donc commencer par limiter le terme en soi à un ensemble de
croyances, de lois, de rites et aux institutions : le judaïsme et, issus de lui, le
christianisme et l’islam pour s’en tenir uniquement aux trois grandes religions
monothéistes.
Si cette restriction semble quelque peu arbitraire, elle a néanmoins le mérite de donner au
mot une signification plus claire en le limitant aux systèmes de foi, de morale, de rites et
aux institutions qui présentent des caractéristiques communes.
Étudier les religions autres que les trois monothéistes demande de noter le degré de
correspondance avec le concept que nous avons de la religion puis d’employer de nouvelles
manières de les classer lorsqu’aucune correspondance n’est trouvée. Cette correspondance
ne concerne pas un accord ou un désaccord doctrinal, telles que les idées de dieu ou de
conduite morale, par exemple.
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Il s’agit de décider si les institutions ou systèmes que l’on a appelés religions ont la même
fonction, dans les différents contextes culturels, que celle qu’une institution comme le
christianisme possède en Occident.
CROYANCE
Deux sens peuvent être accordés au terme croyance. D’une part, c’est une adhésion intime
qui se passe de justification, à une doctrine ou à un dogme (par exemple les croyances
religieuses).
D’autre part, c’est une conviction personnelle non fondée ou motivée rationnellement qui
se rapproche plus de la foi (par exemple avoir la croyance que la crise s’arrangera).
FOI
La foi est un mouvement de toute la personnalité, impliquant à la fois la volonté et
l'intelligence, vers une personne, une idée ou Ŕ comme dans le cas de la foi religieuse Ŕ un
dieu.
Les théologiens chrétiens contemporains insistent sur la dimension existentielle de la foi,
pour se démarquer d'une conception populaire qui identifie foi et croyance, opposées à la
connaissance.
Dans cette approche, la foi inclut la croyance mais va bien au-delà et, dans l'histoire de la
théologie, on a plus fréquemment opéré une distinction entre la foi et les œuvres qu'entre
foi et connaissance.
La foi dans la Bible
Le passage le plus significatif est celui de l'Épître aux Hébreux où la foi est définie comme
« la substance de ce que l'on espère, la preuve de ce que l'on ne voit pas ». Le mot
employé ici pour désigner la foi est le grec pistis, qui exprime le fait de donner sa
confiance.
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L'idée de foi développée par le Nouveau Testament amplifie et modifie la conception
hébraïque antérieure, laquelle exprimait une qualité de stabilité et de confiance entre
deux êtres.
Pour les auteurs du Nouveau Testament, le centre de la foi réside dans la relation du fidèle
à Jésus-Christ. Mais le Nouveau Testament ajoute à l'idée hébraïque de la foi les notions de
« croyance en » ou de « croyance que ».
La théologie chrétienne a donc établi une distinction entre un élément « subjectif » de la
foi, qui suppose l'action surnaturelle de Dieu sur l'âme humaine, et un élément « objectif »
caractérisé par l'adhésion à un ensemble de vérités exprimées dans les Credo et la Bible.
L'accord entre les exigences de la foi et celles de la raison n'a pas convaincu tous les
fidèles. Parmi les premiers Pères de l'Église, plusieurs, dont Saint Paul et Tertullien
(IIe siècle), ont souligné que la foi peut ressembler à de la folie pour qui n'a pas été ouvert
à la grâce de Dieu. Dans ce même ordre d'idées, le philosophe danois du XIXe siècle
Kierkegaard jugeait qu'un abîme sépare la raison humaine de la foi de sorte que le fidèle
doit accomplir un « bond » au-dessus de cet abîme pour trouver le salut.
La plupart des théologiens protestants contemporains insistent, à l'instar de Kierkegaard,
sur cette dimension subjective et individualiste de la foi, mettant l'accent sur l'effort
moral d'une vie de foi, plutôt que sur l'adhésion à des croyances exprimant la foi.
LAÏCITE
La laïcité est un principe d’organisation de l’Etat fondé sur un idéal : la réalisation de la
liberté et de l’égalité. Plus précisément, de la liberté de conscience fondée sur
l’autonomie de la personne et l'esprit critique, et de l’Egalité des citoyens devant la loi et
dans leur participation à la vie civique et politique.
Cet idéal vise la construction d’un monde commun, sans discrimination liée à une
appartenance religieuse ou à une origine familiale, d'un monde fondé sur le souci de
l’intérêt général, et dans lequel chacun peut donner un sens à sa vie.
La laïcité est inséparable de la notion de République, c’est à dire de l'organisation de la
chose publique en vue du bien commun, et elle y est nécessaire car dans une démocratie
les citoyens ne doivent pas être soumis à des inégalités de statuts. Leurs choix doivent être
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réfléchis et non commandés par l’émotion médiatique ou décidés par les chefs de
« communautés ».
Le principe de laïcité ainsi décrit a une traduction juridique dans la Constitution et dans
les lois, mais ne s’y réduit pas. Ses conséquences sont :
1) la liberté de pensée, d’expression et de pratique religieuse,
2) la mise en place d’un enseignement public indépendant de toute religion,
3) le refus du communautarisme,
4) la Séparation de l’Etat et des religions (ce qui donne aux religions un statut de droit
privé, mais ne les nie pas, et ne les rejette pas dans la clandestinité).
La laïcité est une organisation de l’Etat, qui vise à construire un monde commun où chacun
peut donner un sens à sa vie, et à réaliser les idéaux républicains de liberté, d’égalité et
de solidarité, ce qui nécessite, entre autres choses, que les religions ne jouissent
d’aucune reconnaissance officielle dans les instances de l’Etat et dans les services
publics. Il faut « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ». Il faut
laisser le pouvoir temporel en dehors des choses religieuses, d’où la nécessité d’une
séparation stricte entre les deux dimensions, pour plus de clarté et d’impartialité.
Les implications concrètes de la laïcité
Tout d'abord la laïcité implique la séparation de l'Etat et des religions. Autrement les
principes d'égalité des citoyens et de souveraineté du peuple sont violés en faveur des
groupes religieux proches du pouvoir.
Toute religion ayant tendance à entretenir des relations ambigües avec le pouvoir, telle
religion ou telle autre voudrait peut-être profiter de la faveur dont elle bénéficie de la
part de l’Etat pour en tirer des bénéfices particuliers. Cela frustrerait les autres religions
et entraînerait peut-être des « conflits de religion » !
La laïcité, c’est également la liberté de conscience liée à l'égalité de traitement de celui
qui croit au ciel et de celui qui n'y croit pas. Les lois communes dessinent ainsi une sphère
publique consacrée au seul intérêt général. Faire prévaloir ce qui unit sur ce qui divise,
c'est fonder une paix authentique.
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Laïc, l'Etat républicain se doit d’être accueillant pour tous, sans discrimination. Pour cela,
il se refuse à tout privilège public des particularismes : ni religion reconnue, ni athéisme
consacré. Les religions et les spiritualités athées ou agnostiques peuvent se vivre
librement, dans la sphère privée de l'intimité personnelle ou des associations qui
n'engagent que leurs membres. Sans cela, l'enfermement dans la différence se raidit en
communautarisme, et la guerre des identités mutuellement exclusives se profile.
INSTITUTIONS : FAMILLE – ECOLE – PARTI - REPUBLIQUE
En démocratie, un certain nombre d’institutions jouent un rôle capital dans l’édification
du citoyen et dans sa formation. Il s’agit de la famille, de l’école, du parti qui préparent,
tous les trois, ensemble, le citoyen à comprendre ses droits et à assumer ses devoirs que la
République attend de lui.
La République doit former son citoyen et ce sont les institutions comme la famille, l’école,
le parti qui vont le lui permettre.
FAMILLE
Il existe deux définitions de la notion de famille.
En sociologie, la famille est un groupe social uni par les liens de parenté ou du mariage,
présent dans toutes les sociétés humaines.
Idéalement, la famille fournit protection, sécurité et socialisation à ses membres. La
structure de la famille et les besoins auxquels elle correspond varient d'une société à
l'autre. La famille nucléaire ŕ deux adultes et leurs enfants ŕ est l'unité principale dans
les pays industrialisés.
Dans les pays d’Afrique, la famille nucléaire est subordonnée à une famille étendue, qui
comprend également les grands-parents et d'autres membres de la parenté.
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Un troisième type de famille est la famille monoparentale, souvent éclatée, dans laquelle
les enfants vivent avec un père ou une mère non marié, divorcé ou veuf. Ce dernier type
est de plus en plus répandu aujourd'hui dans les sociétés modernes.
En droit, la famille est un groupe de personnes qui sont reliées entre elles par des liens
fondés sur le mariage et la filiation.
La famille n'a pas, d'un point de vue juridique, la personnalité morale, c'est-à-dire qu'elle
n'est pas une entité pourvue de droits et apte à les exercer, mais les relations entre ses
membres sont régies par une réglementation précise. La cohésion de la famille est
extérieurement symbolisée par l'usage du nom patronymique, ou nom de famille, qui
distingue les individus appartenant à une même famille et qui se transmet en ligne directe,
paternelle dans la famille légitime.
Le lien familial résulte de la filiation ; c'est le lien de parenté. La parenté est légitime,
lorsque la filiation est rattachée à un mariage. Elle peut aussi être naturelle ou adoptive.
Les ascendants et descendants ont un lien de parenté en ligne directe, tandis que les
personnes qui ont un auteur commun (ex. frère et sœur) sont des parents en ligne
collatérale. Un frère et une sœur sont dits consanguins s'ils ont un père commun, utérins
s'ils ont la même mère et germains s'ils ont les mêmes parents.
PARTI
Le parti est un ensemble de personnes ayant des opinions, des positions communes ou une
même ligne d'action. En politique, c’est une organisation structurée dont les membres
cherchent à conquérir et à exercer le pouvoir pour mettre en application leurs idées.
REPUBLIQUE
La République (du latin res publica ; littéralement, « chose publique »), est la forme de
gouvernement dans laquelle le pouvoir n’appartient pas à un seul, et où les fonctions
publiques ne sont pas héréditaires.
Pris dans son sens étymologique, le terme « République » semble se rapporter à la forme
de gouvernement dans lequel le peuple détient la souveraineté, et délègue à des
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représentants élus le pouvoir de diriger en son nom. Toutefois, la notion de république a
reçu au cours de l’histoire des contenus différents qui la rendent difficile à cerner.
Les différentes conceptions de la notion de République
Dans son sens générique, la République se définit comme le régime dans lequel la fonction
de chef de l’État ne se transmet pas héréditairement. La légitimité politique ne découle
pas du sang ou de la filiation comme c’est le cas dans une monarchie.
Pour autant, la République ne se confond pas nécessairement avec la démocratie. Certes,
en 510 avant notre ère, une res publica est instaurée à Rome dans laquelle le populus
(l’ensemble des citoyens) devient la source du pouvoir politique. Toutefois, dans
l’Antiquité grecque, les théories sur la République, telles que celles développées par
Platon et Aristote, dissocient République et démocratie.
En effet, la République désigne alors le caractère souverain de l’entité politique formée
par les cités-États. Toute entité politique indépendante peut, dès lors, être qualifiée de
République, sous réserve que le chef de l’État ne soit pas un monarque héréditaire. Ainsi,
une république peut aussi bien revêtir une forme aristocratique, telle qu’elle prévaut sous
l’Ancien Régime à Venise, ou une forme démocratique, comme c’est généralement le cas
dans les sociétés contemporaines.
La conception platonicienne
À titre d’illustration, dans son ouvrage la République, Platon présente une cité (en latin,
polis, « cité-État ») idéale, assimilable à une République aristocratique. Aux
caractéristiques fondamentales de l’âme humaine, l’appétit, la fougue et l’esprit
philosophe, Platon associe trois groupes sociaux distincts : une classe marchande, une
classe d’administrateurs et de guerriers, responsables de l’exécution des lois, et enfin une
classe de rois-philosophes législateurs. Cette élite de rois-philosophes y serait en charge
de garantir l’harmonie de la polis.
Dans ce modèle, une fraction de la communauté, censée posséder une capacité
particulière pour connaître ce qui constitue le bien commun, exerce le pouvoir politique.
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La conception aristotélicienne
Dans son traité Politique, Aristote présente une autre vision de la République, plus proche
de la conception occidentale contemporaine. Aristote établit une typologie des formes de
gouvernement en trois catégories, chacune recouvrant une version vertueuse et une
version pervertie du régime qu’elle renferme. La monarchie, forme vertueuse du
gouvernement d’un seul, s’oppose à la tyrannie ; l’aristocratie s’oppose à l’oligarchie, et
la République démocratique a pour forme déviante la République démagogique.
Seule la république démocratique, permettant à tous de participer au gouvernement,
garantirait l’harmonie de la cité.
INTERET COMMUN - CORRUPTION
INTERET COMMUN
L’intérêt commun n’est pas la somme des intérêts privés individuels. C’est un « supra-
intérêt » qui est supérieur à tous les autres intérêts présents dans la sphère publique. Il ne
tolère aucun concurrent, car c’est la condition même de son existence et de sa
pérennisation. Parler d’intérêt commun suppose l’existence de valeurs communes, de
valeurs partagées au sein du groupe. Ces valeurs doivent être fortement ancrées dans les
habitudes de chacun de telle sorte que dans une situation donnée on puisse s’attendre de
la part de deux sujets appartenant au même groupe social des comportements analogues.
Le sujet n’étant pas isolé de son environnement humain, autrui influence son jugement de
valeur. Pourtant, son « libre-arbitre », son autonomie naturelle au sein de la société lui
permettent d’élaborer des valeurs qui lui sont partiellement personnelles et originales.
Le pacte tacite de vie communautaire est construit de l’intersection des ensembles de
valeurs propres à chacun. Les valeurs minimales sur lesquelles s’accordent les individus
sont d’abord celles qui sont nécessaires à leur mutuelle survie (subsistance). Si celle-ci est
assurée, ce qui est souvent le cas dans les sociétés modernes, c’est la confrontation de
valeurs liées à l’amélioration et au confort (parfois indispensable) de la vie personnelle et
sociale qui apparaît au cours des débats. Ceux-ci permettent de dégager, par la bonne
volonté de chacun, l’intérêt commun. Les valeurs communes peuvent former des normes
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sociales s’imposant à tous à l’intérieur du groupe social. La notion de norme est
étroitement liée à celle de valeur morale.
Il peut arriver que plusieurs valeurs entrent en conflit ; par exemple les valeurs d’un sujet
A sont en conflit avec celles d’un sujet B.
Les conflits de valeurs apparaissent fort divers : valeurs personnelles contre celles d’une
autre personne, valeurs personnelles contre valeurs communautaires, valeurs
communautaires contre valeurs d’autres communautés, valeurs d’une minorité contre
celles d’une majorité, sans oublier les valeurs internes de la personne en conflit avec elle-
même, souvent à l’origine des autres conflits.
Toute valeur est relative, même si certaines valeurs sont tellement ancrées dans la
communauté mondiale qu’elles sont quasiment devenues des valeurs absolues. C’est le cas
par exemple de la dignité humaine et de son respect reconnu comme norme de
l’humanité.
CORRUPTION
La corruption est le fait, soit pour une personne dépositaire de l'autorité publique ou
chargée d'une mission de service public de solliciter des avantages, de l'argent ou des
cadeaux de tiers pour accomplir un acte entrant dans le cadre de ses fonctions ou, au
contraire, pour s'en abstenir, soit pour un administré, de solliciter la complaisance du
fonctionnaire.
La corruption est un délit contre l’intérêt général en ce sens qu’elle biaise les rapports
entre gouvernants et gouvernés. Les actes de corruption sont en opposition avec toutes les
valeurs de la démocratie : bonne gouvernance, égalité, liberté, solidarité, etc.
Le droit distingue la corruption passive, qui est le fait de l’agent public, de la corruption
active, qui émane de l’administré. La corruption passive constitue un délit sanctionné par
le Code pénal comme un « manquement au devoir de probité ». Cette catégorie de délits
inclut aussi la concussion (dans ce cas, le fonctionnaire exige comme un droit,
prétendument légal, l'argent qu'il reçoit) ou le trafic d’influence (le fait, pour un agent
public, de solliciter ou d’agréer des dons ou avantages pour abuser de son influence en vue
de faire obtenir d’une autorité publique une décision favorable à l’intéressé).
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Ces délits, qui constituent des abus de pouvoir, des manières de profiter de l'exercice de
sa profession pour provoquer un enrichissement personnel ou celui de tiers Ŕ au lieu
d’exercer un ministère dans l'intérêt de la collectivité publique -, tendent à ruiner, de
l’intérieur, l'administration elle-même et portent atteinte aux principes démocratiques
(tels que l’égalité d'accès des citoyens aux marchés, aux emplois et aux services publics).
C’est pourquoi ils sont par tradition sévèrement réprimés par la loi (par des peines
d’emprisonnement et des amendes).
DEMOCRATIE – LUTTE DES CLASSES - ELITISME
DEMOCRATIE
La démocratie ou « gouvernement du peuple par le peuple » (du grec dêmokratia,
dêmos, « peuple » ; kratein, « gouverner ») est le système politique dans lequel la
souveraineté appartient à l’ensemble des citoyens.
La démocratie, dont le principe fondateur « gouvernement du peuple, par le peuple et
pour le peuple » se retrouve par exemple dans la Constitution française, est dite directe,
lorsque le peuple est investi d’une responsabilité effective sur l’ensemble des décisions
ayant trait à la collectivité, ou représentative, lorsque le peuple délègue librement le
pouvoir de gouverner à des mandants.
À la fois conçue comme une valeur, constitutive d’un objectif à atteindre (la liberté pour
tous réalisée dans l’organisation collective), et comme une technique de gouvernement, la
démocratie s’est incarnée dans de nombreux modèles et selon des formes différentes.
Les origines de la démocratie
Pour les cités-États de la Grèce classique, comme Athènes, la démocratie directe, modèle
opposé à la tyrannie et à l’oligarchie, paraît le mode de gouvernement le plus adapté à de
petites entités, soucieuses d’autonomie et dotées d’une forte homogénéité sociale.
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Tous les citoyens peuvent effectivement prendre la parole et voter à l’Agora, l’assemblée
de la cité, à l’exception notable des femmes, des esclaves et des « métèques » (non
autochtones) qui, exclus de la citoyenneté, n’ont aucun droit politique.
La démocratie romaine ressemble à celle des Grecs, bien que Rome ait parfois accordé la
citoyenneté à des hommes nés hors de la cité.
À partir du Moyen Âge, l’idée démocratique s’efface devant la montée du modèle
théocratique, qui fait de la religion, inséparable d’une vision hiérarchique de la société, la
base de la légitimité du pouvoir et celle de l’organisation sociale dans son ensemble. La
prééminence peu à peu acquise par la monarchie aux dépens de la papauté ne remet pas
en question, bien au contraire, l’idée selon laquelle l’individu n’existe au sein de la
société qu’en fonction de la place qui lui a été assignée par sa naissance, système qui veut
que le pouvoir soit exercé par ceux-là seuls qui, par nature, en ont reçu la capacité.
Toutefois, certaines conceptions issues du christianisme, comme l’affirmation selon
laquelle les hommes sont égaux devant Dieu, contribuent à une nouvelle formulation de
l’idée démocratique dès la fin du Moyen Âge, en liaison avec le déclin du féodalisme,
l’émergence des premières formes du capitalisme, et la constitution d’une bourgeoisie
urbaine désireuse de participer aux affaires publiques.
S’inscrivant dans le cadre d’une affirmation progressive de l’individualisme, la Renaissance
consacre l’idée d’une autonomie de l’homme, qui doit s’entendre comme autonomie et
liberté de la conscience (manifestée par l’humanisme dans le domaine intellectuel), mais
également comme une autonomie vis-à-vis d’un pouvoir en voie de sécularisation, dont la
légitimité fait l’objet d’une interrogation majeure.
La naissance de la démocratie moderne
Si le souverain n’est plus incontestable, soit parce qu’on considère que sa qualité de
représentant de Dieu ne lui confère pas une légitimité absolue, soit, dans une optique plus
concrète prenant en compte la finalité du pouvoir, parce qu’on estime que la monarchie
telle qu’elle existe ne garantit pas à chacun le bonheur auquel il aurait droit, la question
consiste à définir le « bon » modèle de gouvernement.
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La démocratie, qui associe au pouvoir l’ensemble de la collectivité, apparaît dès lors
comme le meilleur système politique qui existe jusqu’à aujourd’hui, dans sa forme
représentative.
LUTTE DES CLASSES
La lutte des classes est une expression et un concept inventés par Karl Marx. Les
propositions du Manifeste expriment la théorie, expliquée plus tard dans son livre
Contribution à la critique de l'économie politique, de la conception matérialiste de
l'histoire, ou matérialisme historique.
Cette théorie, qui constitue une rupture à la fois philosophique et politique, explique qu'à
chaque époque (Antiquité, féodalisme, capitalisme bourgeois), le système économique
dominant (fondé sur les rapports de production) donnant naissance à des besoins vitaux,
détermine la forme de l'organisation politique et juridique de la société (la
« superstructure ») et conditionne le processus de la vie politique, sociale, culturelle et
intellectuelle de cette même époque.
Selon Karl Marx, l'humanité a vécu à l'origine dans une société primitive dans laquelle
chacun exécutait le travail nécessaire à sa survie et était libre. En permettant
l'accroissement des capacités de production, la division du travail a entraîné l'ascension et
l'enrichissement de l'humanité.
C'est ainsi que se sont mises en place des classes sociales et, dès lors, l'histoire de la
société est devenue une histoire de luttes entre les dirigeants et les exécutants, dominants
et dominés, exploitants et exploités, c'est-à-dire un rapport de force entre ceux qui louent
leur force de travail (les classes sociales opprimées) et les propriétaires des moyens de
production, détenteurs du capital (la classe dominante, la bourgeoisie).
À partir de cette analyse dialectique de l'histoire, Karl Marx tire la conclusion que la classe
capitaliste devrait être renversée et supprimée à travers une révolution réalisée par les
classes ouvrières (le prolétariat).
En devenant la propriété collective de tous, le capital (ou les moyens de production) ne
permettrait plus l'émergence d'un nouvel antagonisme de classes et disparaîtrait au profit
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d'une société sans classes dans laquelle tous les hommes seraient réellement égaux et
heureux.
ELITISME
Le terme élitisme a principalement deux sens dont l’un est positif et bénéfique et l’autre
est plutôt une déviance.
Le premier sens de l’élitisme, c’est l’exigence d’excellence dans le recrutement des
hommes de pouvoir. Ainsi, ceux qui exercent le pouvoir doivent avoir un certain nombre de
capacités exceptionnelles hors du commun.
D’un autre côté, et là c’est une déviance, l’élitisme représente la volonté de conserver à
un petit groupe (par exemple les énarques) les privilèges du pouvoir. Certes, on doit lutter
contre cette déviance lorsqu’elle est provoquée délibérément.
Cependant, lorsque cette forme d’élitisme est le résultat de la concurrence loyale dans le
recrutement des élites, on ne saurait s’élever contre. En effet, certaines grandes écoles
sont réputées pour être les pourvoyeuses privilégiées des élites à la République : les
Instituts d’Etudes Politiques (Sciences Po) ; l’Ecole Nationale d’Administration (ENA
d’où le terme énarque) ; l’Ecole Polytechnique (Polytech). De la même manière que la
République forme ses citoyens, elle forme également ses élites dans certaines grandes
écoles dont l’entrée est soumise à une sélection très rigoureuse.
L’élitisme est le résultat de notre volonté d’avoir des dirigeants de qualité et aptes à
exercer les hautes fonctions de l’Etat.
IDEAL – VISION
IDEAL
L’idéal est un modèle servant de référence en matière de perfection totale. Par exemple,
on parle d’idéal de vie. L’idéal, c’est également ce qui est le mieux adapté et le plus
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satisfaisant ; mieux, c’est le résultat le plus proche de la perfection que l’on puisse
atteindre dans une quête.
VISION
La vision est ici prise dans un sens qui va au-delà du simple fait de voir avec nos yeux. La
vision, c’est une manière de concevoir et d’appréhender les choses propres à quelqu’un.
Par exemple, on parle de la vision du Chef de l’Etat.
C’est également une image ou un message d’ordre surnaturel qui apparaît à l’esprit
lorsqu’on est dans certaines prédispositions.
Mais, comment acquiert-on cette vision qui, on le sait, est importante pour exercer le
pouvoir ?
Avoir, la vision, c’est avoir une idée claire et précise de la Destination, c’est-à-dire du
futur proche. C’est cette définition que je vais retenir. Donc, c’est une qualité essentielle
que doit posséder un Chef d’Etat ou un gouvernant.
La vision est alors comme une lumière visible par l’intéressé seul qui lui permet d’avoir
une meilleure vue sur les situations qui se présentent.
Cette lumière n’est pas innée. Elle est plutôt acquise. Elle est acquise par une longue
expérience (cette longueur est très relative ; certains peuvent l’acquérir au bout de cinq
années d’expérience, d’autres n’y réussiront pas au bout de vingt). Cette lumière
s’acquiert et se développe grâce à des aptitudes de développement personnel. Elle devient
très précise, très claire (sans vouloir faire dans l’image), quand on a intégré certains
principes de base du développement personnel, de l’efficacité et du leadership.
Nous avons cette lumière, immanquablement, si nous maîtrisons les sept savoir-faire
capitaux de l’efficacité personnelle que nous pouvons acquérir au travers de formations,
mais que nous devons mettre en application dans notre vie.
Nous avons cette lumière si nous intégrons dans notre pratique quotidienne les sept
habitudes des gens hautement efficaces, des gens qui réussissent tout ce qu’ils
entreprennent dans la vie.
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Les sept habitudes partent du principe que la vie suit une échelle de maturité. On
commence par dire « Vous », c’est-à-dire que l’on vit dans la dépendance. Puis on dit
« Je », c’est-à-dire qu’on sort de la dépendance et qu’on acquiert une certaine
indépendance. Enfin, dans la dernière étape, on dit « Nous », c’est-à-dire qu’on est en
plein dans l’interdépendance.
Voilà en quoi consiste la vision. Et c’est sur la vision que nous allons mettre un terme à
cette longue partie sur les bases d’érudition nécessaires pour mieux comprendre l’essence
du pouvoir et les termes fréquemment utilisés lorsqu’on parle de pouvoir, tels que la
démocratie, les valeurs et la vision.
Il ne nous reste plus qu’à acquérir le pouvoir et à commencer par l’exercer.
5- CONQUERIR LE POUVOIR
Comment acquiert-on le pouvoir ?
Après cette longue partie d’érudition où je parlais avec la multitude, je vais reprendre la
discussion avec toi, ami lecteur. Je vais te parler à toi qui as acquis cet ouvrage comptant
y apprendre des voies de conquête du pouvoir et comment gérer le pouvoir ainsi acquis. Je
vais te parler directement ; en usant de mots et d’images. Les mots ont l’avantage de la
précision ; les images ont l’avantage d’être plus significatives, donc plus parlantes que les
mots. Je vais utiliser les deux en insérant quelques anecdotes symboliques.
Aucun auteur ne saurait avoir la prétention de te donner, ami lecteur, une recette miracle
de conquête du pouvoir, pour la simple raison qu’il n’en existe pas. Tout ce qu’un auteur
qui écrit sur la conquête du pouvoir peut faire, c’est d’analyser des expériences vécues
par lui ou par d’autres, de confronter ses analyses avec le contexte et d’en faire ressortir
une démarche objective et cohérente de conquête de pouvoir. C’est ce que je vais faire
ici, toujours avec la simplicité que tu me connais déjà.
LA SIRENE
Si l’on me demandait quel est le genre du mot "pouvoir", je répondrais sans hésiter, et
contre toute attente, que le pouvoir est féminin (ELLE !). Et je vais m’expliquer. Tu
comprendras mieux mon aplomb. J’ai mis le pouvoir au féminin car c’est bien d’une
féminité qu’il s’agit. Le mot "pouvoir" lui est bien masculin ; mais le pouvoir en tant que
concept est comme une femme, une « sirène ». Pour acquérir le pouvoir, il faut arriver à
séduire cette femme, cette sirène ; il faut la conquérir au sens propre comme au sens
figuré. Cette femme, cette sirène tant convoitée représente le pouvoir que tu souhaite
obtenir.
Il te faudra alors mettre en place les meilleures stratégies pour la séduire et la convaincre
de t’accepter dans son sérail.
Le pouvoir étant une sirène dans mon image, il faut donc avant toute chose que tu ais
certaines qualités, certaines aptitudes. Et là, les choses commencent par se compliquer. Il
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faut, tu t’en doutes déjà, 1) que tu saches nager ; 2) que tu saches respirer sous l’eau ou
tout au moins retenir ta respiration assez longtemps pendant que tu seras à la charmer
dans son élément. Dans ces deux cas, il est très difficile pour un humain normalement
constitué de satisfaire à ces deux premiers critères. En clair, pour conquérir le pouvoir, il
faut d’abord savoir exactement ce qu’on entend par pouvoir, ce que recouvre ce terme,
de quoi est fait le concept. Cela est désormais acquis avec les paragraphes d’érudition qui
précèdent. Ensuite, il faut être doté de capacités exceptionnelles, d’aptitudes
extraordinaires de compréhension, de discernement, de vision, d’élocution, de rhétorique
et j’en passe, car la liste est longue. Il ne s’agit pas d’être Superman ; détrompe-toi ami
lecteur. Il faut juste avoir les qualités et les aptitudes qui vont te servir dans ta quête,
dans ta démarche de conquête du pouvoir. Donc, il faut pouvoir nager et respirer sous
l’eau pour reprendre notre image !
Dans toute démarche de conquête du pouvoir, il ne faut pas perdre de vue le fait que tu as
beaucoup de concurrents. Cette femme, cette sirène est tellement désirée que tu n’es pas
seul dans la course ; tu n’es pas le seul à vouloir la séduire. Dans ta stratégie, non
seulement tu dois faire usage de tous tes charmes, de toutes tes aptitudes pour arriver à
l’approcher et à la séduire, mais en plus il te faudra combattre les autres prétendants, tes
concurrents, tes challengers. Pour reprendre notre image parlante, il s’agira pour toi
d’arriver à nager, et à bien nager, tout en étant complètement lesté avec des lingots de
métal. Donc la route qui mène au pouvoir est une route bien étroite ; une route bien
sinueuse ; une route bien difficile d’accès et très peu sûre ; une route encombrée. Il va
falloir se frayer un chemin sur cette route encombrée. Et nous allons y arriver.
LE DESIR DE POUVOIR
Dans toute démarche de conquête du pouvoir, il faut une forte dose de volonté. Il faut
vouloir, car qui veut peut ! La conquête du pouvoir doit provenir d’un désir ardent et fort.
Il te faudra avoir une volonté de fer sans te rouiller et continuer à avancer même quand
les difficultés te font chanceler. C’est ça la clé de la conquête du pouvoir. C’est cette clé
qui t’ouvrira le chemin sinueux que tu vas devoir emprunter pour acquérir le pouvoir.
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La force de ton désir de pouvoir se mesurera à l’efficacité de tes stratégies pour t’attirer
les faveurs de cette belle sirène qu’est le pouvoir. Si tu veux vraiment, tu peux y arriver,
surtout maintenant que tu as lu ce traité.
La question de la volonté, du désir, est centrale dans la conquête du pouvoir. En effet,
vouloir c’est pouvoir ! Quand on veut vraiment on met tout en œuvre pour satisfaire son
désir. « Un pouvoir nommé désir ! » L’accomplissement du désir dont je parle ici n’a rien à
voir avec le concept psychanalytique du même nom, même s’il y a des analogies que je
vais faire ressortir.
Il ne saurait être question ici d’exposer la théorie psychanalytique du rêve dont on sait que
la proposition essentielle Ŕ le rêve est un accomplissement de désir (la conquête du
pouvoir aussi) Ŕ est que le rêve accomplit un désir selon Freud. Ce qu’il est important pour
nous de retenir dans les réflexions freudiennes, c’est que tout accomplissement de désir
est le résultat d’un conflit et d’un compromis. Et là, Freud vient apporter la validation
scientifique de ce que j’avais dit plus haut, plus simplement. Conflit car il y a des
concurrents qu’il faudra battre dans la conquête du pouvoir, dans la séduction de la belle
sirène pour s’attirer ses faveurs. Compromis car, comme un humain ne peut pas respirer
sous l’eau (c’est humainement impossible), il faudra apprendre à retenir le plus longtemps
possible sa respiration, donc un compromis avec la nature des choses.
Est-ce que ce désir est assez fort, est-il assez ardent chez toi ? Veux-tu vraiment acquérir
le pouvoir ? Tu dois obtenir des réponses précises à ces questions. Alors, à ce moment là,
tu seras bien décidé et prêt à effectuer tous les sacrifices, car des sacrifices il y en aura ;
sacrifier telle chose pour en obtenir telle autre. C’est cela même le compromis. Et réussir
à gérer le changement que tu as amorcé te demandera beaucoup de compromis.
LA RUPTURE (SANS BRISURE)
Dans toute conquête du pouvoir il faut avant toute chose une rupture. Il faut une rupture
avec le passé, il faut une rupture avec le présent. Je parle bien de rupture. Je ne parle pas
de cassure. Car il ne faut pas rejeter tout le passé ni de rompre avec le présent. Il faut
juste mettre de côté tous les aspects de ce passé qui ne sont pas en concordance avec les
nouveaux objectifs, c’est-à-dire les aspects de ce passé qui ne concourent pas à ta
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démarche de conquête du pouvoir. Ce n’est donc pas une cassure ; c’est une brisure de la
ligne du temps sans la rompre ; il faut redresser tous les traits de ce passé qui te tirent
vers le bas et les recadrer, en les poussant vers le haut. Il faut agir sur cette ligne du
temps et l’image de la lettre « V » est parlante à ce sujet ; car c’est justement ce « v »
qu’il faut arriver à opérer dans la réalité des choses en brisant la ligne vers le haut.
Concrètement, il faut te créer une nouvelle présentation officielle et t’en tenir, une
présentation officielle qui cadre bien ou mieux avec ton nouveau désir de pouvoir, mieux
que celle que tu avais dans le passé et qui n’était pas de nature à te permettre d’atteindre
cette fin (sinon tu l’aurais déjà fait). Les communicateurs diront qu’il faut que tu soignes
ton image publique. Désormais, toutes les actions que tu poseras seront celles d’un homme
à la conquête du pouvoir. Elles doivent avoir un objectif déterminable, une fin qui cadre
avec le but final : acquérir le pouvoir et l’exercer. A chaque fois que tu agis, prends le
recul nécessaire pour voir si telle ou telle autre action rentre dans la cohésion d’ensemble
de ton panégyrique, de ta présentation officielle. Si tu te rends compte qu’une action ne
cadre pas avec la cohésion d’ensemble de ton panégyrique (ce qui peut arriver) alors il
faudra effectuer sans tarder les actions nécessaires pour renverser la tendance, c’est-à-
dire prendre des mesures correctives.
Lorsque tu as bien opéré la rupture, cette dernière t’amène inévitablement vers un
changement que tu as amorcé et que tu dois maintenant gérer.
REUSSIR LE CHANGEMENT
Qu’est-ce que le changement ? Comment peut-on le gérer ?
Selon le dictionnaire, le changement signifie : « Action de changer ; résultat de cette
action. Transformation. » Tout changement implique donc une action. Il faut agir ! Tout
changement implique une dynamique, donc une planification rigoureuse et de l’énergie
pour l’accomplir. Dans toute volonté de changement, il faut établir des plans précis, nés
de désirs définis et d’une persévérance constante.
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En quoi consiste-il ?
Changer, c’est quitter un état A pour un état B.
Changer, c’est constater une situation mauvaise à modifier.
La vie étant faite d’étapes, changer, c’est passer d’une étape 1 insatisfaisante à
une étape 2 porteuse d’espoir.
Tout changement implique trois mots : dynamique, impulsion, croissance, et un petit
quatrième, équilibre. Le changement, c’est alors un mouvement qui doit être impulsé par
la force de la volonté et aboutir à une croissance équilibrée.
Tout changement implique la présence de forces antagonistes (progressistes §
conservatrices). Il faut pouvoir vaincre la résistance au changement (néophobie) en se
convaincant soi-même que le changement est bénéfique pour soi et pour son entourage.
Pour toute démarche de changement, il est également impérieux de changer soi-même
d’attitude, par exemple en adoptant une éthique professionnelle et comportementale
irréprochable afin d’être un modèle pour la société. Il faut, n’est-ce pas, ami lecteur,
changer l’homme pour pouvoir changer le monde ; car c’est sur l’homme que tout repose.
Le changement doit d’abord commencer par toi. Toi qui va acquérir le pouvoir, tu es un
moteur, un tracteur (eu égard à tes capacités exceptionnelles dont j’ai parlé plus haut) ;
tu es la locomotive qui tire toute la masse ; alors le changement repose sur toi à bien des
égards.
Comment réaliser le changement ?
Si nous voulons réaliser des changements aussi minimes soient-ils dans notre vie, il nous
suffit de nous pencher sur nos idées et nos comportements ainsi que sur nos valeurs. Nous
avons parlé des valeurs et de l’éthique dans les définitions d’érudition ; c’est maintenant
l’occasion d’appliquer ce qui a été développé. Pour réaliser le changement, il faut
également être doté de certaines capacités. Je dirais, en guise d’image, qu’il faut être
hermaphrodite ; c’est-à-dire allier les capacités de la femme avec celles de l’homme.
Le slogan suivant résume bien la meilleure démarche pour réaliser le changement et le
conduire à terme en gérant tous les conflits qui peuvent surgir lorsqu’il est en cours : « La
fermeté dans la douceur ».
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En effet, il faut allier la fermeté masculine à la douceur féminine. Celui qui veut réussir un
changement doit accepter d’être un homme et une femme à la fois. Sinon, son
changement ne trouvera aucun adhérent ; mieux, il ne rencontrera que des oppositions. La
douceur ne veut pas dire qu’il faut laisser de côté son plan initial pour des actions de
charme. Il faut rester rigoureux, donc ferme, tout en usant de diplomatie, tout en faisant
preuve de tact.
Ta diplomatie te permettra de gérer tous les conflits qui peuvent surgir lorsque tu
enclenches ta dynamique de changement, car les conflits sont inévitables et tu vas devoir
les gérer.
La résistance au changement est une des principales sources de conflits interpersonnels,
car tout changement implique, comme je le disais plus haut, la présence de deux forces
antagonistes : d’un côté les forces progressistes, celles qui sont favorables au changement
et le jugent opportun et bénéfique ; de l’autre les forces conservatrices, celles qui
refusent tout changement et préfèrent le statu quo, l’immobilisme. Ces dernières vont
tout mettre en œuvre pour empêcher l’arrivée du changement. D’où les fameux conflits
que tu vas devoir gérer.
Comment vaincre la résistance au changement ?
La seule manière efficace de vaincre la résistance au changement, c’est convaincre. Et ce
n’est pas là un mauvais jeu de mots (vaincre les cons !). En effet, il faut communiquer sur
la nécessité du changement et en quoi il va consister concrètement. Ensuite, il faut
convaincre les opposants au changement, c’est-à-dire les amener à adhérer au
changement. Tu dois faire appel à leur objectivité, en étant objectif toi-même, et leur
montrer que tu as la capacité d’opérer ce changement et de le mener à bout.
Il existe une autre catégorie de gens opposés à tout changement. Ce sont ceux que nous
pouvons appeler les « néophobes ». Ceux-ci ne sont pas opposés spécialement au
changement que tu prônes ; ils sont opposés à toute forme de changement quel qu’il soit.
Il est très difficile de convaincre ceux-là. En général ils ne sont pas très nombreux. N’en
tiens pas compte, sinon tu perdras beaucoup de temps et d’énergie pour « zéro résultat ».
Mais, ne commets pas l’erreur de les ignorer. Une seule action de communication en leur
direction suffit pour leur montrer que tu les as considérés.
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Comme dans toute transformation majeure, tu seras appelé à déployer beaucoup de
moyens et à utiliser beaucoup d’énergie pour réussir le changement. Ne fais pas économie
de ressources, mais il faudra que tu saches rationnaliser car le temps nécessaire pour
accomplir le changement peut s’avérer être plus long que prévu.
LA PLANIFICATION ET LA DEPLANIFICATION
Dans toute démarche de conquête du pouvoir, il faut mettre sur pied une stratégie (ou
même plusieurs car il faut des plans « B » et « C » selon les scénarios qui se présenteront).
Il faut avoir une bonne planification fruit d’une réflexion poussée. Rien ne doit être laissé
au hasard ; dans la conquête du pouvoir, le hasard n’existe pas, il n’y a que des
opportunités à saisir. Rien ne doit être incertain. L’incertitude doit être combattue car tu
as tout prévu ou presque.
Tu sais exactement où tu veux aller et comment y aller. Tu sais comment faire pour
parvenir à tes fins. C’est la différence entre toi et tes concurrents. Alors cet avantage
concurrentiel, tu dois le pousser à son maximum ; tes concurrents ne doivent jamais
savoir, je dis bien « jamais », où tu en es exactement ni ce que tu vas faire. Tu dois être
imprévisible sans être inconstant et irréfléchi ; tu dois être mystérieux sans être secret car
tu devras beaucoup communiquer.
C’est en cela que la conquête du pouvoir est justement difficile, car comment être
imprévisible sans être spontané, irréfléchi, incohérent ; comment être mystérieux sans
être secret ?
C’est cette démarche particulière que nous allons commencer par aborder à partir de
maintenant. Nous allons le faire ensemble ami lecteur.
Si tu veux conquérir le pouvoir, tu dois avoir un plan précis. Par exemple, tu dois
commencer par te préparer dès maintenant si tu veux te présenter à la présidence dans
une quinzaine d’années. Conquérir le pouvoir est comme tout projet qui a ses exigences de
planification et de rigueur d’exécution. TU DOIS AVOIR UN PLAN COHERENT, c’est-à-dire
en adéquation avec tes capacités innées et acquises tout en ressortant les capacités qui te
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restent à acquérir avant l’échéance que tu t’es fixée dans ta démarche de conquête du
pouvoir.
Quels sont les caractéristiques d’un bon plan ?
Un bon plan est organisé. Ton plan doit être organisé et facile à comprendre. Il doit
décrire clairement les différentes étapes, définir les stratégies et des actions pour chacune
d’elles et déterminer les personnes sur qui tu peux compter à chacune d’elles. Par
exemple, dans ta course à la présidence, tu peux te fixer comme étapes, la présidence de
ton parti, l’arrivée au gouvernement ou la députation, etc. Il faut que tu fasses ressortir
une gradation visible qui montrera à l’observateur (en l’occurrence toi-même) comment tu
évolue dans ta démarche de conquête du pouvoir.
Un bon plan répond aux besoins d’un groupe. Ta démarche doit s’inscrire dans un
objectif de résolution de problèmes. Ton plan de conquête du pouvoir doit répondre aux
besoins d’un groupe. Par exemple, la communauté nationale a besoin d’un leader pour la
conduire, d’un président pour la diriger. Tu ne peux pas planifier de devenir roi alors que
nous sommes dans une république ; là c’est irréel donc irréalisable (à condition de changer
la constitution, ce qui dans ce cas doit être pris en compte par ta planification) ! En outre,
ton plan doit faire ressortir dès maintenant quels sont les bénéfices que la communauté
tirerait de ta présidence mieux que celle d’un autre. Par exemple, quelles sont les
innovations que tu apportes à la gestion du pouvoir, sans dévoiler tout ton programme.
Un bon plan doit prendre en compte la constitution d’une équipe. Tu ne peux et tu ne
dois pas te lancer dans la conquête du pouvoir tout seul. Tu as besoin de compétences
autres que les tiennes, de personnes qui te soutiennent. Ces personnes ne sont pas
obligées de savoir que tu te prépares à briguer la magistrature suprême dans quinze ans.
Ils doivent juste savoir que tu as besoin d’eux dans l’atteinte d’objectifs communs. C’est
d’ailleurs par eux que tu commences à exercer ton leadership. Ils peuvent être les
membres d’un parti politique ou d’une autre organisation de la société civile, comme nous
le verrons plus loin dans la partie sur la machine de guerre.
Un bon plan est réalisable. Un bon plan doit être applicable et montrer objectivement
qu’il est réalisable. Il ne s’agit pas de planifier la conquête de la présidence alors même
qu’on n’est pas assez responsable pour diriger sa propre famille, ou qu’on passe son temps
à se saouler avec les copains. Même s’il est osé, ta volonté de conquête du pouvoir doit
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sortir du cadre du rêve et ta planification doit pouvoir montrer cela, convaincre que c’est
possible !
Un bon plan est simple. Il ne s’agit pas, parce que nous avons parlé d’être imprévisible,
de te mettre à concevoir des plans très compliqués qui vont plus te perdre du temps
qu’autre chose. Ton plan doit être simple, et on doit pouvoir le comprendre quand tu
l’expose (à tes équipiers).
Un bon plan est clair et précis. Ta planification doit indiquer de manière précise les
échéances, les qualités requises, les responsabilités, les coûts et les financements sans
avoir à consulter un spécialiste pour ce faire.
Un bon plan est flexible. Tu ne dois pas te mettre dans un carcan avec ton propre plan.
Ainsi, celui-ci doit être flexible car il est possible que les circonstances changent après son
établissement. Tu dois te réserver une marge, la possibilité de t’adapter aux changements.
En langage technique, on appelle cela le recalcul automatique et les mises à jour ! Tu dois
être prêt à te conformer aux évolutions de la situation en t’adaptant aux transformations
du contexte.
Un bon plan est complet. Le plan doit prendre en compte tous les détails possibles. Tu
n’es pas devin, ni voyant, mais ton plan doit montrer que tu as vraiment pensé à tout, ou
tout au moins au maximum. Rien ne doit être laissé à l’imagination ou au hasard. Toutes
les éventualités doivent être considérées. Même si quelque chose d’inattendu se produit,
le plan doit te laisser une marge de pouvoir y faire face.
Tu dois constamment avoir à l’esprit ces huit qualités d’un bon plan dans la planification
de ton projet de conquête du pouvoir.
Sans être sorti de grandes écoles, ta planification doit être rigoureuse et refléter la qualité
et l’étendue de tes réflexions. Grâce à ton plan, tu dois pouvoir convaincre tes équipiers
de prendre part à cette formidable aventure (c’est le cas pour toute démarche de
conquête du pouvoir).
Concrètement, ta planification doit être faite en deux temps où tu te poseras certaines
questions ;
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Enquête :
Quel est l’objectif final de ta démarche (la présidence, la députation, le gouvernement ?)
Ta démarche répond-il à un véritable besoin ? Connais-tu toutes les données de ta
démarche ou repose-t-elle uniquement sur des hypothèses ? Quel est le nombre de
personnes qui doivent participer à son exécution ? Sont-elles consultées ?
Analyse :
Ta démarche s’inscrit-elle dans le renouvellement de l’élite ? Contribue-t-elle au
développement de la communauté ? Disposes-tu de soutiens au sein de la communauté
autres que les membres de ton équipe ou de ton organisation ? Y-a-t-il besoin de
compétences particulières et les as-tu, sinon es-tu prêt à les acquérir ? Y-a-t-il une
meilleure alternative ? Ta démarche sera-t-elle accomplie dans des limites de temps
raisonnables (dix ou quinze ans) pour ne pas diminuer l’intérêt des participants ?
Toutes les étapes de recherche, analyse et planification qui précèdent ont pour but de te
préparer au mieux à l’action. La réussite de ta démarche dépend en grande partie de ta
capacité à convaincre et à tirer le meilleur parti de tes aptitudes et de celles de ton
équipe.
Le titre que j’ai donné à cette sous-partie peut paraître paradoxal. Comment parler, en
effet, de planification et de déplanification à la fois dans la même sous-partie ? Sans
vouloir développer le concept philosophique de « déplanification », je vais juste présenter
les éléments de cette théorie qui peuvent concerner une démarche de conquête du
pouvoir.
La déplanification consiste à ne pas planifier les choses (ou à faire comme si c’était le cas)
afin d’agir « en suivant le courant », « en se laissant porter », suivant les opportunités. Si
tu as bien compris tout ce que j’ai développé jusqu’à maintenant, ami lecteur, tu as du
comprendre qu’il existe une dose de déplanification dans la démarche de conquête du
pouvoir que j’expose, mais pas trop.
Tout en ayant une planification rigoureuse, tu dois également laisser un champ pour les
imprévus, pour les « courants porteurs » sur lesquels tu dois te laisser choir, profitant ainsi
de leur opportunité quand elle se présente. La déplanification, c’est un ensemble de
« petits actes » qui pris individuellement n’ont aucun impact, mais qui mis bout à bout
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prennent une importance redoutable. Ce sont ces « petites choses de rien du tout » que tu
dois gérer en les mettant à ton profit.
Par exemple, tu dois éviter de donner des réflexions spontanées, tout en ayant toujours
sous la main, un certain nombre d’idées sur plusieurs thèmes d’actualité (et là elles n’ont
plus rien de spontané, ces idées !) : la mondialisation, la crise économique, le chômage, le
dialogue social, l’équilibre des institutions, l’avenir de la nation, etc. Tu dois éviter les vox
populi, c’est-à-dire les micros-trottoirs dans lesquels ont te demande de donner ton avis
sur des thèmes que tu n’as pas prévus dans tes réflexions spontanées. Refuse donc les vox
populi, lieux de parole à brûle-pourpoint, auxquelles tu préfèreras les interviews qui ont
l’avantage de pouvoir être préparées.
Je ne vais pas plus approfondir sur la déplanification, t’invitant juste à retenir que de
petits actes de rien du tout peuvent, s’ils sont mis bout à bout, générer de grands
résultats, et ont l’avantage de prendre de court les adversaires.
LA MACHINE DE GUERRE
Dans son accession aux responsabilités, un homme doit pouvoir compter sur un ensemble
d’acteurs partageant les mêmes valeurs, susceptibles de lui fournir des éléments de
réflexion et de proposition politiques opérationnelles et d’influencer l’opinion publique.
Autrement dit, la vitalité d’une démarche de conquête du pouvoir est conditionnée par la
plus ou moins grande effervescence des « boîtes à penser » (Think Tanks) qui gravitent
autour de lui. Les conquêtes politiques ne sont alors possibles que lorsqu’il dispose dans
son entourage de véritables Think Tanks puissants et dynamiques. Ce sont ces « boîtes à
penser », ces Think Tanks, qui vont produire toute la réflexion préalable à l’action et
faciliter sa mise en œuvre. L’action des Think Tanks est majeure et elle devance toute
autre action. Ce sont les Think Tanks qui vont d’ailleurs permettre de créer la machine de
guerre en la nourrissant d’idées porteuses et en la situant sur l’échiquier politique.
Dans toute conquête du pouvoir il faut une machine de guerre. C’est exactement le
terme qu’il faut pour désigner cette formidable organisation qui va te permettre de
conquérir le pouvoir. Elle peut être un parti politique, mais pas uniquement cela. Elle peut
être aussi une autre organisation de la société civile, surtout avec les nouvelles avancées
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dans la démocratie représentative et l’échec des partis politiques dans leur rôle de
fourniture d’élites dirigeantes bien formées et capables de conduire les affaires publiques.
C’est donc plus vers les organisations de la société civile que penche la balance de la
machine de guerre pour la conquête du pouvoir. C’est dans ce nouveau type
d’organisations dites de la société civile que se portent tous les espoirs de l’alternance
démocratique et de la formation des élites à la conduite des affaires publiques ; c’est dans
ce genre d’organisations que se fait désormais l’apprentissage de la démocratie à la base,
de la démocratie participative.
Mais, qu’est-ce que j’entends par « machine de guerre » ? Que revêt ce concept ? Je parle
de machine de guerre car dans la conquête du pouvoir, il te faudra le soutien
inconditionnel d’une organisation qui sera le premier vecteur de ta vision, le véhicule de
tes idées et l’agence de communication qui assurera la promotion de ton image publique
et te donnera une bonne visibilité pour parler à la multitude.
C’est très important, car rares sont les hommes de pouvoir qui sont arrivés seuls à acquérir
le pouvoir. S’ils n’ont pas eu la machine de guerre au sens où je l’ai défini ci-dessus, c’est
qu’ils ont bénéficié du soutien d’une « famille » qui joue dans ce cas-là le rôle de la
machine de guerre, une famille puissante et soudée. Tel est le cas de John Fitzgerald
Kennedy et nous allons le voir dans l’encadré plus loin.
Cette machine doit être bien pensée dans ses structures et dans son fonctionnement, de
telle sorte qu’elle puisse être capable de t’amener à acquérir le pouvoir, si ce n’est pas là
son unique rôle. Si elle n’existe pas encore, il faudra la créer. Si elle existe, mais ne
convient pas tout à fait à notre définition, il faudra la modifier ou mieux en créer une
nouvelle, c’est toujours mieux.
C’est toujours mieux car, en général, les hommes qui acquièrent le pouvoir pratiquent tous
ce qu’on appelle la « politique de la terre brûlée ». C’est-à-dire que la machine de
guerre a été tellement moulée pour leur permettre à eux d’acquérir le pouvoir, qu’après
eux, il faut une réforme majeure, une réforme en profondeur pour que la même machine
puisse permettre à un autre homme d’acquérir le pouvoir en utilisant la même
organisation.
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Jacques Chirac en France a bénéficié du soutien du RPR, le parti qu’il a fondé, pour arriver
à la magistrature suprême. Nicolas Sarkozy son successeur, lui, a bénéficié de la puissance
de l’UMP qu’il a contribué à créer. Barack Obama a profité de la force historique du Parti
Démocrate des Etats-Unis et de sa position de seule alternative face au Parti Républicain
son rival de toujours. Quant à Nelson Mandela, c’est la conviction militante de l’ANC qui
l’a amené au pouvoir en Afrique du Sud.
Avant toute chose donc, il faut cette machine de guerre qu’il faudra créer si elle n’existe
pas encore, ou qu’il faudra modifier si sa forme actuelle ne te permet pas d’envisager une
conquête du pouvoir. Et je dis, c’est mieux de créer sa propre machine de guerre, car
ainsi, tu as bien pensé tous les rouages, toutes les structures, tout le fonctionnement,
tous les organes et le rôle de chacun. Tu es l’auteur-réalisateur-producteur : c’est toi qui
distribue les rôles et qui indique à chacun comment il doit jouer au mieux sa partition pour
l’atteinte de l’objectif commun, la conquête du pouvoir et son exercice.
Il ne s’agit pas seulement d’être membre de cette organisation ; il ne s’agit pas seulement
de créer la machine de guerre. Il faut en prendre le contrôle au vrai sens du terme. Il faut
pouvoir la conduire, la diriger, sans évidemment occuper tous les postes car il en existe
plusieurs. Il faut arriver à en devenir l’homme-clé, même si tu n’en es pas le Président,
car tu dois rester au cœur de l’action. Le poste de Secrétaire Général est très efficace à
ce sujet. Il joue un rôle capital dans toutes les organisations avec ou sans l’existence d’un
Président plus haut dans la hiérarchie de l’organisation.
Une fois que la machine de guerre est rentrée sous ton contrôle, il faut organiser un ou
deux « shows » où tu vas déployer tes talents devant l’assemblée de l’organisation réunie à
cet effet et à cet effet uniquement. Ces shows te permettent de quadriller le terrain et de
te positionner comme l’élément incontournable de l’organisation, brisant ainsi les
dernières résistances quant au soutien inconditionnel que tu souhaites obtenir de cette
organisation. Le show peut être une grande cérémonie d’investiture officielle comme l’ont
fait Chirac et Sarkozy avec leurs organisations respectives ; ce peut être aussi une
cérémonie de lancement de ton ouvrage programme ou du discours présentant ta vision au
public. Dans tous les cas, ce show doit être organisé avec minutie ; rien ne doit être laissé
au hasard, surtout que nous savons déjà, toi et moi, que le hasard n’a pas sa place dans la
conquête du pouvoir.
La machine de guerre est créée ; son soutien est acquis car tu as bien quadrillé le terrain ;
le show a été un succès. Il ne te reste qu’à exploiter cette formidable énergie, qu’à tirer
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parti de l’extraordinaire dynamique née de la réunion de ces trois inputs : l’organisation,
son soutien indéfectible et le succès du show. Il ne te reste qu’à passer à l’action et on te
regarde, on t’attend car beaucoup d’espoirs sont désormais portés en toi. Ne les déçois
pas ! Avance ! Avançons ! Exerce maintenant ton pouvoir que tu as acquis.
ETUDES DE CAS : EXEMPLES DE CONQUETES DU POUVOIR
PISISTRATE A ATHENES DANS LA GRECE ANTIQUE : LA PUISSANCE ET LA RUSE !
Pisistrate est un tyran d’Athènes né vers 600 avant notre ère, mort en 527 avant notre
ère. Fils de l'eupatride Hippocrate, Pisistrate s'empara du pouvoir par la ruse, en
occupant l'Acropole (-561), et fut le premier tyran d'Athènes, ainsi que le fondateur de la
dynastie des Pisistratides.
Par son œuvre d'homme politique et d'homme d'État, il a arraché définitivement Athènes à
la domination de l'antique oligarchie aristocratique et préparé, par une politique
extérieure nouvelle et audacieuse, la domination militaire et commerciale d'Athènes en
mer Égée, condition préalable à l'instauration de la démocratie et à l'apogée de la
puissance athénienne au Ve siècle avant notre ère, le « siècle de Périclès ».
La conquête du pouvoir par Pisistrate s'inscrit dans un mouvement général des cités
grecques, où se généralise la tyrannie. À Corinthe, Milet, Sicyone, Samos, Mytilène, dans
les colonies d'Asie Mineure, des tyrans et des dynasties de tyrans prestigieux liquident la
domination oligarchique, enrichissent et renforcent leurs cités, mais aussi développent le
commerce et son corollaire, les conquêtes.
Après les grandes réformes des VIIe et VIe siècle avant notre ère, dues à Dracon et à Solon,
la domination de l'aristocratie terrienne et son système politique, l'oligarchie, sont
menacés à la fois par les nouveaux riches, aristocrates ou non, dont la fortune est
mobilière, et par les petits propriétaires paysans, dont le mécontentement va croissant.
Pisistrate maîtrise l'art d'exciter les passions populaires : blessé accidentellement par son
barbier, il montre son visage ensanglanté dans les rues affirmant qu'on vient de tenter de
l'assassiner. Dans ses dialogues des morts, Fontenelle fait même allusion à une
mystification où il se serait affiché sur un char en compagnie d'une jeune femme qu'il
présentait comme étant Athéna la déesse elle-même !
La crise agraire est particulièrement sensible à Athènes.
Trois « factions » se constituent : les Pédiens (oligarchie) ; les Paraliens (nouveaux
riches), dits aussi Alcméonides ; les Diacriens, qui représentent la paysannerie pauvre et
particulièrement celle des montagnes du nord-est de l'Attique.
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Aristocrate lui-même, Pisistrate devient le chef des Diacriens grâce à son prestige militaire
acquis contre Mégare. Allié aux Alcméonides par son mariage, il monte un attentat simulé
contre lui pour se faire attribuer des gardes du corps. On les lui accorde avec comme seule
restriction qu'ils soient munis seulement de gourdins, d'où leur nom : les porte-matraque.
Avec cette milice il prend le pouvoir et s'installe sur l'Acropole, ancienne demeure des rois
légendaires. Chassé par l'opposition conjuguée de Lycurgue, chef des Pédiens, et de
Mégaclès, chef des Alcméonides, Pisistrate restera six ans en exil en Thrace où
l'exploitation des mines du Pangée l'enrichit suffisamment pour financer une armée de
mercenaires.
Homme d'État prudent et avisé, Pisistrate va s'assurer, à l'intérieur, l'appui solide des
paysans et des entrepreneurs maritimes par sa politique de conquêtes. Elle vise à assurer
l'approvisionnement en blé, d'où l'établissement de colonies militaires sur l'Hellespont, et à
contrôler le commerce égéen, d'où la conquête des Cyclades, de Naxos, où Pisistrate
établit la tyrannie de son ami Lygdamis, et de Délos, centre religieux et commercial.
Poursuivant ses objectifs, il est l'instigateur d'une vaste réforme politique et sociale
(création de tribunaux ambulants) qui prolongeait l'œuvre de Solon, il s'attaque aux
privilèges des riches, résout la question agraire en instaurant dans l'Attique une sorte de
crédit agricole, favorise l'industrie et le commerce maritime : les finances sont assainies
grâce aux mines d'or du Pangée et à la mise en valeur de celles d'argent du Laurion ; de
surcroît, un impôt de 5 % sur le revenu permet de financer les conquêtes.
À sa mort, Pisistrate lègue à ses deux fils, Hippias et Hipparque, une Athènes prospère et
puissante, qui connaît un essor culturel sans précédent.
Pour en finir avec la dynastie des Pisistratides, les Alcméonides devront faire appel à
l'intervention militaire de Sparte, qui ouvre la voie à la réforme démocratique dont
Pisistrate avait jeté les bases économiques et militaires.
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JOHN FITZGERALD KENNEDY AUX ETATS-UNIS : LA FORCE D’UN CLAN !
L’apport de son père, le chef du clan Kennedy a été pour beaucoup dans l’ascension à la
présidence de John Fitzgerald Kennedy. La richesse de John Kennedy et son désir d’être
président proviennent de son père, Joseph Kennedy.
C’était un homme d’affaire ambitieux, qui est devenu millionnaire assez rapidement.
Après être devenu ambassadeur des Etats-Unis à Londres, son rêve est de devenir le
premier président catholique des Etats-Unis. Mais, suite à ses rapports avec Hitler, il ne
pourra jamais atteindre son but. La mort de Joe Jr. (son frère ainé) va faire de John le
porteur des ambitions politiques du paternel ambassadeur.
En 1941, quelques mois avant l’entrée en guerre des Etats-Unis, Kennedy s’engage dans la
marine de son pays. En août 1943, le lieutenant John Kennedy commande le PT 109, un
lance torpille qui doit intercepter et détruire un convoi japonais de matériel militaire. La
mission sera un désastre, le navire sera coulé et John Kennedy avec une dizaine de
survivants devra nager pendant plusieurs heures dans la nuit afin de pouvoir se réfugier sur
un îlot désert.
Trois jours plus tard, le lieutenant et les marins les plus valides vont repartir à la nage afin
de trouver une île habitée. Une fois trouvée, les indigènes sont chargés d’aller prévenir la
base américaine la plus proche.
Cette aventure fait du jeune lieutenant Kennedy un héros aux yeux de l’Amérique. Le récit
fait la une du New-York Times et des journaux de Boston, le père Joseph Kennedy s’étant
activé pour donner le plus de retentissement possible à l’affaire.
A partir de 1946, John Kennedy fit ses débuts en politique. En 1946, il brigue le siège de
Boston à la Chambre des Représentants. C’est un John Kennedy mal assuré et timide qui
sera pourtant élu sans problème et même réélu en 1948 et 1950.
En 1952, il ambitionne de se faire élire sénateur. Et c’est un John Kennedy sans grand
rapport avec celui de 1946 qui défait sur son propre terrain Cabot Lodge.
En 1956, John Kennedy décide de se présenter à la vice-présidence démocrate pour les
élections présidentielles de 1956. Il sera battu de six voix seulement. De cette défaite, la
seule de John Kennedy, va naître une ambition : la présidentielle de 1960.
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C’est un Kennedy très affuté qui se présente devant la nation. Il est élu avec une très
courte marge 35ème Président des Etats-Unis d’Amérique à 43 ans, un des plus jeunes
présidents de l’histoire américaine.
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NICOLAS SARKOZY EN FRANCE : UN POUVOIR NOMME DESIR !
Oui, un pouvoir nommé désir ! J’ai ainsi sous-titré cette sous-partie sur la conquête du
pouvoir par Nicolas Sarkozy, car le pouvoir, il l’a ardemment voulu. Il l’a voulu, il l’a tant
désiré et il a fini par l’avoir. A la question de savoir pourquoi il a tant voulu conquérir le
pouvoir, il répond très intelligemment, « mais pour l’exercer » !
Paul Nicolas Stéphane Sarkozy de Nagibosca est un homme atypique, mais son parcours
politique s’est fait crescendo avec quelques « coups de chance » incroyables.
Il adhère à l’Union des démocrates pour la République (UDR) en 1974 où il rencontra
Charles Pasqua et Joseph Jeffredo. Il milite pour l’élection de Jacques Chaban-Delmas.
En 1975 il devient le délégué départemental des jeunes des Hauts-de-Seine. En 1976, il
adhère au Rassemblement pour la République (RPR) nouvellement créé, sous le parrainage
de Charles Pasqua à propos duquel il déclare en 1983 « tout le monde sait que je suis son
double ». Il devient responsable de la section de Neuilly en 1976, secrétaire de la
circonscription Neuilly-Puteaux en 1977, et est élu conseiller municipal de Neuilly en 1977.
Il est président du comité de soutien des jeunes à la candidature de Jacques Chirac en
1980.
En 1983, il devient maire de Neuilly-sur-Seine à 28 ans, succédant à Achille Peretti,
décédé, mais aussi en prenant de court le prétendant en titre, Charles Pasqua, alors
hospitalisé pour l’opération d’une hernie.
Après les fonctions locales, le jeune Nicolas va s’orienter désormais vers les fonctions plus
centrales dans le gouvernement. Là encore, c’est une évolution crescendo, quoique rapide
et fulgurante.
Il est chargé de mission de mars 1987 à mai 1988 pour la lutte contre les risques chimiques
et radiologiques au sein du Ministère de l'Intérieur. Il devient député à 34 ans et ministre
du Budget à 38 ans.
Lors de la large victoire de la droite aux élections législatives de 1993, il est réélu député
de Neuilly au premier tour puis nommé ministre du Budget dans le gouvernement
d’Édouard Balladur. Il y fait son apprentissage des rouages gouvernementaux. Il est alors le
porte parole du gouvernement. C’est là qu’il commence par se faire connaître du grand
public.
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En 1995, il soutient Édouard Balladur contre Jacques Chirac pour la campagne
présidentielle. À la suite de la victoire de Jacques Chirac, il n'obtient aucun poste
ministériel dans le nouveau gouvernement d'Alain Juppé. Au cours d'un bref passage à une
réunion nationale du RPR, le 15 octobre 1995, il est même sifflé.
Il va exploiter ce passage à vide gouvernemental en préparant et en réussissant à conquérir
la machine de guerre que constitue le RPR, le parti présidentiel.
D'avril à octobre 1999, il devient président par intérim du RPR, succédant à Philippe Seguin
qui en avait démissionné brutalement. Il conduit conjointement avec Alain Madelin la liste
RPR-Démocratie Libérale aux élections européennes de 1999, et devient tête de liste
conséquemment au départ de Philippe Seguin. Ces élections sont marquées par une sévère
défaite : la liste arrive en troisième position avec seulement 12,8 % des suffrages (contre
25,58 % pour l'union RPR-UDF, arrivée en première place, conduite par Dominique Baudis
en 1994), derrière celle de Charles Pasqua (13,1 %). Il abandonne alors toute responsabilité
au sein du parti et se retire de la politique nationale. Pendant cette période, il rejoint à
nouveau le cabinet d'avocat dont il s'était mis en suspension et publie en 2001 son livre,
Libre !
La XIIe législature est une ascension pour Nicolas Sarkozy, tant politique (gouvernementale
et de parti) que médiatique et populaire. Il est réélu député de Puteaux et Neuilly sur
Seine à l'occasion des élections législatives de 2002. Il est le député de droite le mieux élu,
avec 68,78 % des voix. Après le 21 avril 2002, il devient la cible privilégiée des critiques de
l'opposition.
En 2002, il soutient la réélection de Jacques Chirac. Celui-ci lui préfère Jean-Pierre
Raffarin comme Premier ministre mais le nomme ministre de l'Intérieur. Il impose un style
« musclé » et fait de la sécurité sa priorité, déclarant vouloir s'affirmer par l'action.
Il est nommé ministre d’État, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie, dans
le troisième gouvernement de Jean-Pierre Raffarin en mars 2004, poste qu'il occupe
pendant neuf mois. Il axe dans un premier temps sa politique sur la réduction du déficit.
Lors de la convention des 28 et 29 novembre 2004, il est élu président de l’UMP par les
militants avec 85,1 % des voix. Le lendemain, il présente sa démission à Jacques Chirac et
Jean-Pierre Raffarin ; il est remplacé par Hervé Gaymard.
Après le résultat négatif du référendum portant sur le Traité constitutionnel européen (29
mai 2005), le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin démissionne (31 mai 2005) et Nicolas
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Sarkozy obtient le poste de ministre d'État, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du
territoire, au second rang de préséance.
Il cumule ainsi un poste ministériel régalien avec la présidence de l’UMP, alors que ce
cumul avait été jugé impossible par le chef de l’État lors de son interview du 14 juillet
2004. Il conserve en même temps la présidence du conseil général des Hauts-de-Seine, un
cumul exceptionnel de pouvoir.
Après quelques petites brouilles avec le Président Jacques Chirac et le Premier Ministre
Dominique de Villepin au sujet du candidat UMP pour la présidentielle de 2007, Nicolas
Sarkozy est finalement choisi et investi par le parti lors d’une monumentale cérémonie
d’investiture.
Il est élu Président de la République contre Ségolène Royal la candidate socialiste après
une longue et mémorable campagne en mars 2007.
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NELSON MANDELA EN AFRIQUE DU SUD : LE COMBAT POUR LE CHANGEMENT !
Rien ne préDestinait Nelson Mandela à être le président de l’Afrique du Sud, encore moins
le premier président noir du pays le plus avancé du continent africain. Rien à part le
combat de l’homme qui le mènera en prison, en faisant du même coup de l’homme un
martyr national.
En 1952, Mandela, par ailleurs avocat, monte la campagne de défiance contre le
gouvernement de Daniel Malan.
En 1955, alors que le Parti National semble appelé à durer au gouvernement, Mandela
participe à la rédaction de la charte de la liberté dont le programme fondamental est la
lutte contre la ségrégation raciale et l'apartheid.
À cette époque, Mandela et Tambo se sont associés au sein de leur propre cabinet et
prodiguent des conseils juridiques gratuits aux noirs les plus pauvres.
Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 autres personnes sont arrêtés et accusés de trahison.
Ils sont au bout du compte tous acquittés, grâce aux plaidoiries des avocats et au légalisme
pointilleux des tribunaux sud-africains en 1961.
Après le massacre de Sharpeville en 1960, les appels à la lutte armée sont plus pressants
d'autant plus que l'ANC et le Congrès panafricain sont interdits, ses leaders emprisonnés ou
assignés à résidence.
La stratégie non-violente de l'ANC est abandonnée par Nelson Mandela qui fonde Umkhonto
we Sizwe, réseau prônant l'action armée.
Il fut emprisonné en 1962 puis condamné à cinq ans de prison en 1963, et, après un procès
où il contesta la justice d'apartheid, condamné à la détention à perpétuité en 1964 en
raison de ses activités politiques clanDestines, devenant au fil des années, le plus célèbre
et l'un des plus anciens prisonniers politiques.
Il fut en partie libéré le 7 décembre 1988 et mis en résidence surveillée. Le 5 juillet 1989,
il rencontre au Cap le président Peter Botha. Il fut définitivement libéré le 11 février 1990
sur ordre de Frederik de Klerk qui, pour des raisons politiques, mit fin à la clanDestinité de
l'ANC, et le sollicita pour maintenir la paix civile en Afrique du Sud. Les deux hommes ont
travaillé ensemble pour instaurer la fin de l'apartheid et un régime de transition.
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Il se vit décerner le Prix Nobel de la paix avec le président Frederik de Klerk en 1993.
À la suite des premières élections démocratiques du 27 avril 1994, remportées largement
par l'ANC, Nelson Mandela est élu Président de la République d'Afrique du Sud.
Il préside au premier gouvernement non racial du pays, en l'occurrence un gouvernement
d'union nationale entre l'ANC, le Parti National et le parti zoulou Inkhata.
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BARACK OBAMA AUX ETATS-UNIS : LE COURAGE ET LA DETERMINATION D’UN
HOMME !
Barack Hussein Obama Jr. (né le 4 août 1961 à Honolulu, Hawaï) est issu de la jeune garde
du Parti démocrate des États-Unis.
Le courage et la détermination d’un homme qui a osé se présenter pour devenir le premier
président de couleur de toute l’histoire des Etats-Unis d’Amérique, la première puissance
mondiale.
Le 10 février 2007, il a officiellement déclaré sa candidature à l'investiture démocrate
pour l'élection présidentielle américaine de 2008.
Obama a commencé son ascension à partir de la municipalité de Chicago et de l’Etat
d’Illinois dont elle est la capitale.
En 1996, Obama est élu au Sénat de l'État de l'Illinois dans la circonscription des banlieues
sud de Hyde Park à Chicago. Il préside la commission de santé publique quand les
démocrates reprennent la majorité au sénat local.
Barack Obama est alors catalogué comme un élu libéral (progressiste au sens américain). Il
soutient les législations en faveur de l'extension de la couverture médicale aux plus
démunis, se fait le défenseur de la cause des gays et des lesbiennes et fait augmenter les
fonds Destinés à la lutte contre le SIDA. Son mandat est marqué par sa capacité à obtenir,
par le biais de compromis, l'assentiment des républicains sur des lois comme celles contre
le profilage racial, la surveillance vidéo des interrogatoires de police ou un moratoire sur
l'application de la peine de mort dans l'Illinois.
En 2000, il tente de se faire désigner aux primaires démocrates pour être candidat à la
Chambre des Représentants des États-Unis mais il est balayé avec 30 % des voix contre 61 %
à Bobby Rush, le titulaire démocrate sortant et ancienne figure historique des black
panthers.
En juillet 2004, il se fait remarquer en prononçant un des discours clés de la Convention
démocrate à Boston désignant John Kerry comme candidat du parti à l'élection
présidentielle. Il y fait l'apologie du rêve américain, de l'Amérique généreuse en les reliant
à ses origines familiales. Il en appelle à l'unité de tous les Américains et dénonce les «
errements » et l'« extrémisme » diviseur de l'administration de George W. Bush.
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Le 2 novembre 2004, après avoir balayé quelques mois plus tôt ses adversaires démocrates
lors des primaires, Barack Obama est élu au Sénat des États-Unis avec 70 % des voix contre
27 % à son adversaire républicain, l'ancien ambassadeur et chroniqueur politique
conservateur afro-américain Alan Keyes.
Le score ne fut pas une surprise car pendant plusieurs mois, Obama avait fait une grande
partie de sa campagne électorale sans aucun opposant désigné contre lui à la suite du
retrait en dernière minute de Jack Ryan, le candidat républicain.
Obama a prêté serment comme sénateur le 5 janvier 2005 devenant le seul afro-américain
à siéger au Sénat, et le cinquième de l'histoire. Le 16 janvier 2007, il annonce la création
d'un comité exploratoire en vue de lever des fonds pour une candidature aux élections
présidentielles de 2008.
Tout au long de l'année 2007, pendant la campagne aux primaires du Parti démocrate, il a
insisté sur le fait qu'il incarnait le changement et qu'il s'opposait à la politique partisane.
Sa candidature enthousiasme une partie des électeurs indépendants et des jeunes. Il
obtient le ralliement de nombreuses personnalités comme le sénateur John Kerry, l'homme
d'affaires Warren Buffet, les acteurs George Clooney, Matt Damon, Will Smith, Ben Affleck,
Eddie Murphy, les actrices Halle Berry et Scarlett Johansson, ou l'animatrice de télévision,
Oprah Winfrey, personnalité extrêmement influente dans son pays, notamment au sein de
la communauté afro-américaine.
Après une longue et très dure campagne et suites à des élections primaires démocrates
caractérisées par d’extraordinaires rebondissements, Barack Obama est finalement désigné
candidat du Parti Démocrate pour se présenter contre John McCain aux élections
présidentielles américaines de 2008.
Le 4 novembre 2008, Barack Obama entra dans l’histoire comme le premier président de
couleur des Etats-Unis d’Amérique.
6- EXERCER LE POUVOIR
La gestion du pouvoir acquis
Avant toute chose, il faut que tu retiennes cette donnée primordiale du pouvoir. Si tu la
gardes constamment à l’esprit, alors tu pourras exercer au mieux ton pouvoir que tu as
acquis : Avoir du pouvoir est très bénéfique ; ne pas avoir de pouvoir du tout l’est encore
plus, c’est-à-dire moins on a du pouvoir mieux on se porte. Voici une affirmation bien
paradoxale (le pouvoir nous habituera à bien des paradoxes !). Comment pour le même
concept, peut-il être à la fois bénéfique d’en avoir et de ne pas en avoir ? C’est justement
parce que, pour bien gérer le pouvoir, il faut pouvoir trouver un équilibre relatif entre les
deux extrémités : avoir beaucoup de pouvoir et ne pas en avoir.
Exercer son pouvoir, c’est donc comme naviguer de Charybde (avoir le pouvoir) à Scylla
(ne pas en avoir). Et tous les grands navigateurs te diront que c’est très difficile. Naviguer
de Charybde à Scylla, ces deux redoutables contreforts qui gardent la porte d’accès à
l’Atlantique, n’est pas donné à tout le monde ; et même Ulysse ne me démentira pas.
En clair, exercer son pouvoir, c’est trouver un juste milieu, une troisième voie entre les
deux extrémités. C’est arriver à se frayer un passage entre Charybde et Scylla ; Ulysse l’a
fait, tu peux le faire aussi.
Une deuxième vérité concernant la gestion du pouvoir réside dans l’affirmation suivante :
« Tout pouvoir est un composé de patience et de temps ». Si tu veux exercer ton pouvoir
au mieux, tu dois toujours avoir à l’esprit ces deux notions, la patience et le temps. Dans
les deux cas, c’est la gestion de ce temps qu’il te faut maîtriser. Une fois que tu auras
maîtrisé la ligne du temps, tu seras moins exigeant par rapport au temps, donc tu seras
devenu plus patient. Patience ! Maîtrise du temps ! Courage ! Détermination !
Les gens qui ont du pouvoir veulent et veillent ! Je te ramène encore, à nouveau, à ce
que je te disais auparavant, la question de la volonté.
Je vais continuer cette introduction avec les « petites vérités » sur le pouvoir que j’ai
commencée depuis les paragraphes ci-dessus. Continuons donc ! Je vais poursuivre en te
disant encore une nouvelle vérité : « Un homme de pouvoir flatte plus son interlocuteur
par une confidence que par un compliment ». Dans la gestion de ton pouvoir que tu as
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acquis, sois parcimonieux en compliments, ou mieux, tes compliments doivent avoir
l’allure de confidences rares donc autant plus appréciées. C’est ça aussi gérer le pouvoir.
« Tout pouvoir vient d’une discipline et se corrompt dès qu’on en néglige les
contraintes ». Dans l’exercice du pouvoir, il faudra que tu fasses preuve d’une grande
rigueur. C’est rigueur ne s’adopte pas par génération spontanée. Elle doit provenir d’une
longue pratique et tu dois avoir fait tes preuves en tant qu’homme rigoureux et discipliné.
D’autre part, la discipline est aussi imposée par le caractère même du pouvoir à exercer.
Par exemple, le Chef de l’Etat ne peut pas parler à quelqu’un en même temps qu’il salue
quelqu’un d’autre.
Voilà pour les petites vérités en guise d’introduction dans cette partie sur l’exercice du
pouvoir.
EXERCER LE POUVOIR EST UN METIER
Une des critiques portées à l'organisation de la vie publique dans nos sociétés vise la
professionnalisation de l'activité politique qui s'est développée au point que l'on puisse se
demander si exercer le pouvoir est un métier.
Si l'on admet comme définition de l'exercice du pouvoir le fait d'occuper les responsabilités
suprêmes, ou du moins supérieures, au sein des institutions politiques, le premier terme de
cette interrogation, l’exercice du pouvoir, apparaît donc univoque.
Il en va autrement de la notion de métier. Son équivocité connote cette interrogation. Si
l'ambiguïté de la notion de métier semble conduire dans un premier temps à des réponses
contradictoires à la question posée, la redéfinition de ce terme dans le seul champ
politique permet de caractériser l'étendue et la légitimité de la professionnalisation de
l'exercice du pouvoir.
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Le développement des sociétés modernes va de pair avec une technicité croissante des
fonctions de pouvoir qui encadrent ces sociétés conformément aux institutions politiques.
De fait, la notion de métier renvoie bien, en premier lieu, à la maîtrise d'un savoir-faire,
d'une technè. L'évolution paraît de ce point de vue linéaire depuis l'antiquité.
La démocratie athénienne rejetait par principe l'idée que l'exercice du pouvoir demande la
maîtrise d'une technè particulière, qui aurait été cause d'inégalité dans l'accès aux
charges.
Au contraire, de nombreuses fonctions étaient attribuées par tirage au sort. L'égalité
devant et par la loi, l'isonomia, et le ratio entre le nombre des citoyens et les postes à
pourvoir font que tous ont, à un moment donné, à exercer des fonctions publiques.
La réalité de l'isonomia et de l'isègoria, l'égalité dans la parole publique, interdit non
seulement la professionnalisation, mais même la spécialisation de l'exercice du pouvoir.
Ainsi, pour Platon, la politique n'est ni une science positive, ni un savoir-faire, et elle ne
peut s'enseigner.
Cette conception ne valait cependant que dans un cadre politique peu étendu, celui d'une
seule cité-Etat, où ni les femmes, ni les étrangers, ni les esclaves ne participaient à la vie
publique, si bien qu'une démocratie directe était possible tant était faible le nombre de
ses participants.
Dans un cadre différent, la professionnalisation du pouvoir politique apparaît inévitable.
C'est le cas bien sûr dans le régime monarchique, où à l'émergence de la figure du prince
correspond celle de ses tuteurs éclairés, puis de ses conseillers. C'est ainsi le plus brillant
élève de Platon, Aristote, qui devient le tuteur d'Alexandre, préfigurant l'idée qu'au-delà
du seul prince, à qui l'on aura appris son métier de roi, se trouve un vivier de conseillers
qui doivent l'aider à assumer sa charge au mieux.
Mais cette tendance à une professionnalisation croissante est présente aussi dans un
régime oligarchique comme celui de la République romaine. Le cursus honorum en est un
symbole fort : pour exercer le pouvoir suprême, le consulat, il faut avoir fait ses preuves
dans la succession des fonctions subalternes. La professionnalisation est ici non seulement
nécessaire, mais même obligatoire.
Les régimes démocratiques modernes peuvent apparaître comme une réaction contre ces
conceptions.
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L'égalité politique, déjà affirmée par la démocratie athénienne, demande en effet que
tous soient également éligibles aux fonctions politiques. De plus, les gouvernants n'y ont
pas, en théorie, de légitimité personnelle, mais uniquement le mandat politique que le
corps social leur a temporairement confié.
Face à cette position de principe, la technicité croissante des tâches administratives
apparaît problématique.
La difficulté naît de ce que le personnel politique se recrute pour une large part au sein de
la haute fonction publique, surtout dans le modèle français ou francophone. Il est alors
difficilement contestable que l'exercice du pouvoir se rapproche, de fait, d'un métier,
parce qu'il demande la maîtrise d'un savoir-faire qui correspond, par ailleurs, aux métiers
de la haute fonction publique.
Mais élargissons. Au-delà de la haute fonction publique, le management politique se
rapproche à ce point du management économique, surtout avec les nouvelles avancées de
nos sociétés, qu’il est devenu bénéfique de recruter des managers de la classe économique
pour occuper les fonctions politiques.
A la question de fait (quid facti), savoir si l'exercice du pouvoir constitue un métier, dans
la mesure où il demande un savoir-faire particulier, se dessine une question de droit (quid
juris). En effet, la légitimité de la professionnalisation croissante de la vie publique
apparaît faible. Si le savoir-faire des gouvernants est bien nécessaire, il ne peut être la
garantie d'un statut social.
Le métier comme instrument d'accession et d'expression d'un statut social ne peut
concerner ceux qui exercent le pouvoir, du moins dans un régime démocratique qui pose à
la fois l'égale éligibilité de tous aux fonctions représentatives et la révocabilité de la
confiance accordée par les citoyens. Le statut social implique une reconnaissance de la
compétence et un caractère durable. Ceci va à l'encontre de la nécessaire révocabilité des
gouvernants par la nation ou le corps social, qui est le seul titulaire de la souveraineté.
La légitimité de ceux qui exercent le pouvoir ne peut donc qu'être le fait d'une délégation
temporaire de pouvoir par le corps social, et non pas la sanction logique d'une supériorité
technique, même si cette composante technique est prise en compte par le corps social
pour confier les responsabilités politiques aux élus (normalement !). Du reste, lorsque le
pouvoir apparaît confisqué par une classe dirigeante sur la base d'une prééminence
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technique, la critique porte directement sur cette fausse légitimité, fondement d'une
technocratie.
La question de savoir si l'exercice du pouvoir est un métier aboutit donc à des réponses
contradictoires. Si l'on entend par métier la maîtrise d'une compétence technique, il
apparaît manifeste que l'exercice du pouvoir demande de plus en plus ce savoir-faire
(réponse au quid facti). Mais si l'on entend le métier comme la manifestation d'un certain
statut social et de l'appartenance à une corporation homogène, l'exercice du pouvoir ne
peut en droit y être rattaché (réponse au quid juris).
Cette contradiction née de l'équivocité du terme de "métier" ne peut être dépassée que
par l'approfondissement de ce terme au regard de la spécificité de l'action politique. En
effet, dans son acception commune, le métier se range dans l'ordre du savoir-faire et non
du savoir pur. Le savoir-faire peut du reste être envisagé en l'absence de savoir positif. Les
peintres grecs n'avaient pas besoin de connaître les mécanismes chimiques de l'oxydation
du minerai de fer pour maîtriser parfaitement la technique de coloration de leurs
céramiques. Mais cette opposition générale s'applique difficilement à l'action politique et à
l'exercice du pouvoir.
En effet, la science de la politique n'est pas une science exacte, et elle n'est, à
proprement parler, pas même une science, puisqu'elle ne vise pas à accroître la
connaissance, mais à satisfaire des fins politiques, la gestion des affaires publiques. Mais,
elle n'est pas réductible pour autant à une technè, tant elle a peu à voir avec l'activité du
corps. C'est ce que rappelle Platon dans le Politique : « Il est clair aussi qu'un roi fait peu
de choses avec ses mains et le reste de son corps pour maintenir son pouvoir, en
comparaison de ce qu'il fait par l'intelligence et la force de son âme (...). Le roi a plus
d'affinités avec la science théorique qu'avec les arts manuels et les arts politiques en
général (...). Le placerons-nous dans l'art de juger, comme une sorte de spectateur ? Ne
tiendrons-nous pas plutôt qu'il appartient à l'art du commandement ? »
L'essentiel n'est pas tant ici que Platon range l'art d'exercer le pouvoir plutôt du côté du
savoir que du savoir-faire, mais le statut intermédiaire de cet art, ni technè ni épistémè.
Ceci peut s'expliquer par le fait que l’exercice du pouvoir ne s'inscrit pas dans le cadre
d'une production d'un bien, matériel ou intellectuel, mais dans celui de la gestion d'un
rapport interpersonnel. Le commandement est nécessairement commandement à
quelqu'un, comme le rappelle la dialectique hégélienne du maître et de l'esclave.
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Le rapport de pouvoir s'inscrit donc, non pas dans le cadre d'une évaluation objective du
travail accompli, mais dans celui d'un jugement subjectif de la valeur morale de l'action
réalisée. Il y a donc, dans l'exercice du pouvoir, une forme de compétence qui ne
correspond exactement ni à une compétence scientifique, ni à une compétence technique.
Ce point peut être illustré dans le domaine de la médecine. Celle-ci constitue en effet un
savoir, mis en œuvre bien entendu par une compétence technique. Mais au-delà de ces
deux dimensions, nécessaires et complémentaires, apparaît un champ moral déjà pressenti
par le serment d'Hippocrate. Or la déontologie ne correspond pas nécessairement au
développement maximal de la science et des techniques médicales. D’où les débats sur la
bioéthique ou la polémique sur les manipulations génétiques à des fins médicales.
La coïncidence des questions de fait et de droit, quant à l'érection de l'exercice du pouvoir
en métier est donc éclairée par la nature morale du pouvoir politique : le sens quid juris
est premier dans cette interrogation. L'essentiel est donc de savoir à quelles conditions, en
droit, l'exercice du pouvoir pourrait être un métier.
En premier lieu, la révocabilité de ceux qui exercent le pouvoir doit être organisée. Dans
tous les régimes démocratiques, elle l'est par l'alternance politique. Celle-ci est plus ou
moins étendue. Le spoil system américain en est la forme la plus institutionnalisée.
En second lieu, cette révocabilité pose le problème de la reconversion du travailleur
politique. Dans ces conditions, faire de l'exercice du pouvoir un véritable métier suppose
d'offrir aux candidats potentiels, à défaut de perspectives de carrière peu avouables dans
un régime démocratique, un minimum de garanties quant à leur avenir. Cette idée est
reprise dans la revendication de plus en plus fréquente de la définition d'un statut de l'élu
en France. Celui-ci devrait permettre l'égale accessibilité de tous à l'activité politique
professionnelle. On peut en voir une préfiguration antique dans le misthos institué par
Périclès, devant permettre à tous les citoyens de participer à la vie publique.
Le statut de l'élu ne peut donc constituer la panacée, mais du moins peut-il permettre une
attitude active face au défi de la professionnalisation de l'exercice du pouvoir.
L'exercice du pouvoir tend à devenir un métier, en raison à la fois de sa technicité
croissante et du risque, pour la plupart de ceux qui ne sont pas issus de la Fonction
publique, de se consacrer temporairement à l'exercice du pouvoir. Ce risque est encore
plus accru pour le manager économique qui a été recruté pour occuper un mandat
politique. Ce dernier est obligé de laisser de côté la gestion de son entreprise pour un
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temps plus ou moins long compris entre deux et dix ans, pour se consacrer exclusivement à
la chose politique. Et si son entreprise était coulée entre temps ? Qui va lui assurer sa
retraite ?
Cette évolution représente un véritable défi aux principes démocratiques, puisqu'elle tend
en fin de compte à restreindre l'exercice du pouvoir à une oligarchie dirigeante.
Certes, la possibilité de révocation introduite par le suffrage ou par des procédures
spécifiques tel l'impeachment américain permet de contrecarrer les excès. Plus
fondamentalement, l'enjeu semble être, non pas d'interdire une professionnalisation qui,
quand bien même elle ne serait pas inéluctable, pourrait être nécessaire, mais d'organiser
cette évolution de manière à ce qu'elle ne remette pas en cause les principes
démocratiques.
Atteindre cet objectif sera en tout état de cause une tâche ardue, tant est mince la
frontière entre le choix démocratique du meilleur gouvernant et la domination d'une
oligarchie technocratique parfois brillante, ce que signalait déjà Thucydide dans son
Histoire de la Guerre du Péloponnèse, en parlant de Périclès : « Périclès avait de
l'influence en raison de la considération qui l'entourait et de la profondeur de son
intelligence ; il était d'un désintéressement absolu ; sans attenter à la liberté, il
contenait la multitude, beaucoup plus qu'elle ne le menait (...). Ce gouvernement portait
le nom de démocratie, en réalité c'était le gouvernement du premier des citoyens. »
LA LOI DES 100 JOURS
Les 100 jours sont une période très connue de tous les gouvernements, de tous les Chefs
d’Etats. En effet, cette période comprenant les cent premiers jours de gestion du pouvoir
par un homme et son équipe, il est très attendu quant au bilan de cette période. Les 100
jours sont porteurs de grand espoir pour les concitoyens.
En outre, les adversaires du gouvernement sont à l’affut de toutes les erreurs qui
pourraient être commises au cours de cette période pour lancer leur vague déferlante de
critiques sur le pouvoir en place.
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Ce que j’appelle la « Loi des 100 jours », se résume en ce que « si tu réussis bien cette
période de 100 jours, alors tu vas réussir le reste de ton mandat car tu auras créé une
impulsion positive, un courant porteur qui va te soutenir le reste du mandat ». Cette
loi des 100 jours signifie que l’appréciation de ces cent premiers jours sera à peu de choses
près l’appréciation générale du mandat ; a-t-il réussi ou n’a-t-il pas réussi à satisfaire
toutes les demandes ; a-t-il pu apporter des réponses aux nombreux maux dont souffrent
les concitoyens ; a-t-il pu répondre positivement à tous ces espoirs portés en lui.
La Loi des 100 jours, c’est en quelque sorte la règle de la première impression dans la vie
courante. Si la première impression est positive, alors tu as conquis la personne, par
exemple tes beaux parents. Mais, par contre, si la première impression est mauvaise, soit
sûr que tu es très mal noté chez les personnes concernées. Il faut donc tâcher de faire
bonne impression dès les premières rencontres, dès les premiers moments. C’est ce que
nous enseigne la Loi des 100 jours. Il faut réussir ces cent premiers jours pour réussir sa
gestion du pouvoir.
Ce n’est pas pour rien si tous les Chefs de gouvernements ou les Chefs d’Etats
nouvellement élus sont très attendus sur cette période de 100 jours qui est devenue une
échéance très stressante pour tous les hommes de pouvoir. On parle des « 100 jours de
Sarkozy », des « 100 jours de Barack Obama », etc.
LA COMMUNICATION POLITIQUE
Que ça soit dans les cent premiers jours ou plus tard dans ta gestion du pouvoir, tu vas
devoir beaucoup communiquer, comme je te l’avais déjà annoncé auparavant. La
communication en politique est très importante, alors même qu’on n’arrive pas vraiment à
s’accorder sur le contenu de la notion de communication politique.
Est-ce que la communication politique serait juste une communication appliquée à la
politique, ou s’agirait-il plutôt d’une forme particulière de communication avec ses
principes, avec ses règles et ses exigences ? Je penche plutôt vers la deuxième proposition
tout en n’oubliant pas qu’il est important de savoir ce que l’on entend par communication
pour mieux maîtriser la communication politique. C’est pour te permettre d’avoir une idée
plus claire sur la communication politique que j’ai décidé d’en parler dans cette partie sur
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l’exercice du pouvoir, surtout en ces temps où la communication politique tend à engager
l’exercice du pouvoir dans une nouvelle ère car elle est au centre de l’exercice du pouvoir
dans nos sociétés modernes. Dans les paragraphes qui suivent, nous allons encore faire un
petit peu d’érudition pour mieux cerner tous les aspects de la notion de communication
politique.
La communication politique est une forme de communication spécifique aux affaires
politiques, comme je le disais tantôt. Dans les démocraties modernes, elle a généralement
pour vocation d'aider à l'élection de la personne qu'elle sert avant ou pendant une
campagne électorale. Mais, cette définition de la communication politique n’est pas
complète car elle s’arrête uniquement à la campagne électorale qui est une période de
grande activité communicatrice pour le champ politique. La communication va plus loin
que les simples tractages, les rencontres sur le terrain, l’affichage politique et les débats
lors d’une campagne électorale. Nous allons donc approfondir.
Au départ, la communication politique a désigné l'étude de la communication du
gouvernement vers l'électorat, puis l'échange des discours politiques entre la majorité et
l'opposition. Ensuite le domaine s'est élargi à l'étude du rôle des médias dans la formation
de l'opinion publique, puis à l'influence des sondages sur la vie politique. Aujourd'hui, elle
englobe l'étude du rôle de la communication dans la vie politique au sens large en
intégrant aussi bien les médias que les sondages, le marketing politique et la publicité
avec un intérêt particulier pour les périodes électorales.
A la limite, la communication politique désigne toute communication qui a pour objet
la politique !... Cette définition, trop extensive, a cependant l’avantage de prendre en
compte les deux grandes caractéristiques de la politique contemporaine : l'élargissement
de la sphère politique et la place croissante accordée à la communication, avec le poids
des médias et de l'opinion publique à travers les sondages.
Je préfère une définition plus restrictive. La communication politique est « l’espace où
s'échangent les discours contradictoires des trois acteurs qui ont la légitimité à
s'exprimer publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les
journalistes et l'opinion publique à travers les sondages ». Cette définition insiste sur
l'idée d'interaction de discours tenus par des acteurs qui n'ont ni le même statut ni la
même légitimité mais qui, de par leurs positions respectives dans l'Espace Public,
constituent en réalité la condition de fonctionnement de la démocratie de masse.
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Le concept de communication politique, pour sa part, est confronté à deux limites :
d'une part les rapports entre expression et action ; la part croissante que prend la
logique représentative comme moyen de réguler les flots de communication nombreux et
hétérogènes d'autre part. Ces deux limites sont directement liées au concept d'égalité des
opinions au sein de la communication politique. Il est évident que sans ces deux conditions
théoriques (le droit à l'expression et l'égalité) le modèle démocratique ne serait pas
confronté à ces limites. Il faut donc être prudent dans l'analyse.
La communication est indissociable de la politique et de la démocratie, car les dictatures
ne communiquent pas ; au pire elles font de la propagande. Dans toute communication, il
y a le contenu et la relation, aucun de ces deux aspects ne doit étouffer l'autre. Sans
relation, le contenu ne "passe pas". Et sans contenu, la relation est stérile.
Pour un homme de pouvoir, la question est : quel effet est produit par ce que je dis et
la manière dont je le dis. Le danger pour un homme politique est de se couper de la
population et donc de ne plus avoir de repères pour se synchroniser, se synchro-conduire.
BOURDIEU ET LA COMMUNICATION POLITIQUE
La communication politique est ici comprise comme l'étude de l'Espace Public où s'exercent
des dynamiques de pouvoir sous toutes ses formes, le pouvoir pouvant être appréhendé de
manière institutionnelle et informelle, matérielle et symbolique. On comprend aisément la
pertinence du travail de Bourdieu sur les sondages et la représentation politique pour mes
propos.
Il faut signaler d'entrée de jeu l'importance de « L'opinion publique n'existe pas » comme
texte fondateur d'un courant de remise en question des sondages représentant l'opinion
publique au sens où l'entendent sondeurs et politistes : l'opinion agrégée de la population à
un moment donné.
La déconstruction des sondages se fait dans une veine de contestation du modèle
positiviste de la science politique dominante. Bourdieu est l'un des intellectuels français à
s'opposer à une science qui prétend dire "ce qui est" et privilégier l'objectivisme. En
contestant les trois postulats qui fondent la croyance en l'opinion publique, il établit
l'inanité du modèle de l'électeur rationnel et fait ressortir l'importance du sondage dans le
jeu politique. Il montre comment et pourquoi le sondage est construit ; la perspective
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bourdieusienne constructiviste de l'objet, quel qu'il soit, rend " naturelle " cette
déconstruction des sondages.
La fiction de l'opinion publique existe parce qu'elle repose en la croyance qu'en ont experts
en sondages, personnages publics et individus sondés. Chacun contribue à produire un
ordre qu'il pense définitivement ordonné. Mais il s'agit à mon avis d'une double-pensée au
sens orwellien bien davantage qu'une "simple croyance" : croire et ne pas croire, en même
temps et en parfaite bonne foi. Tous, experts, personnages publics et membres de
l'électorat, "savent" aussi qu'ils participent à une sorte de "jeu".
Le sondage, prototype par excellence de l'outil positiviste, s'inscrit dans un courant qui
tient pour acquis la rationalité et la compétence politique des citoyens. Or, comme la
sociologie politique américaine l'a démontré dans les années 1940, 1950 et 1960, l'électrice
et l'électeur moyens ont une connaissance fort limitée des enjeux politiques du moment et
des idéologies des partis en concurrence. Leur identification partisane, qu'on définit
comme principal facteur structurant des comportements électoraux dans l'École de
Michigan, s'accompagne souvent d'une relative indifférence à l'égard des phénomènes
politiques.
Des travaux visant à prouver que l'électorat américain avait acquis un niveau de
politisation plus important dans les années 1970 vont tout de même laisser voir que plus
d'un Américain sur deux n'est pas en mesure de maîtriser des catégories "idéologiques" et
que la conceptualisation idéologique ne préjuge en rien des manières qui ont permis de
produire une idéologie cohérente.
Un deuxième aspect des travaux de Bourdieu qui intéresse au premier chef la
communication politique porte sur les discours et le champ politiques et concernent le
pouvoir symbolique et leurs effets : la constitution des représentations sociales et
l'établissement de catégories constitutives des oppositions sociales.
Nous sommes ici au cœur de l'Espace Public où s'exercent des dynamiques de pouvoir
symboliques et matérielles. Pour Bourdieu, la communication joue un rôle prépondérant
dans le champ politique, qui comme tout autre champ, possède ses règles, épreuves et
rites de passage propres, mais ce champ dépend fortement de l'extérieur ; la force des
agents politiques est fonction de leur capacité à mobiliser l'électorat. La concurrence pour
le pouvoir s'accomplit par l'intermédiaire de la concurrence pour les profanes ou, mieux,
pour le monopole du droit de parler et d'agir au nom de la population. Le porte-parole
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s'approprie la force-même de ce groupe, qu'il contribue à produire en lui prêtant une
parole reconnue comme légitime dans le champ symbolique.
La prééminence de la communication dans le champ politique s'explique en ce que la
fonction de mobilisation prend le pas sur la fonction d'expression des idées et des idéaux
et sur la fonction de représentation.
Dans le champ politique s'établissent des représentations sociales ; il y a lutte pour
l'imposition d'une vision du monde, pour la conservation ou la transformation du monde
social, une lutte qui relève à la fois de l'ordre symbolique et du travail politique sur le
terrain. On cherche d'une part à faire voir et faire croire, prédire et prescrire, faire
connaître et faire reconnaître. L'importance des représentations sociales pour les luttes
politiques a été soulignée par de nombreux auteurs pour qui créer, modeler ou influencer
ces représentations donne un sens à la vie en société - une direction et une signification.
Pour Bourdieu, si les dynamiques de pouvoir s'exercent dans tous les champs, c'est dans le
champ politique que s'établissent les catégories constitutives des oppositions sociales ; le
pouvoir de représentation qui est le propre du champ politique constitue aussi un pouvoir
de manifestation qui contribue à faire exister pleinement ce qui existe à l'état tacite ou
implicite, et donc à faire surgir de nouvelles oppositions grâce à leur apparition dans
l'Espace Public. C'est dans la constitution des groupes que se voient le mieux l'efficacité
des représentations et en particulier des mots, des mots d'ordre, des théories qui
contribuent à faire l'ordre social en imposant des principes de division, et, plus largement,
le pouvoir symbolique de tout le théâtre politique qui réalise et officialise les visions du
monde et les divisions politiques. Il se fabrique donc à l'intérieur du champ politique des
formes de perception et d'exposition politiques agissantes et légitimes.
Pour Bourdieu, cette lutte d'ordre symbolique vise aussi le travail politique sur le terrain,
car l'action proprement politique vise à produire et imposer des représentations (mentales,
verbales, graphiques ou théâtrales) du monde social qui soient capables d'agir sur ce
monde en agissant sur la représentation que s'en font les agents.
Cet enchevêtrement entre les ordres symbolique et matériel constitue une voie de
recherche de plus en plus prisée en communication politique. C'est d'ailleurs dans le
maillage entre les structures économiques et juridiques des médias et leur rôle symbolique
que se font les développements théoriques les plus fructueux.
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C'est en quelque sorte en critiquant le journalisme-spectacle que Bourdieu s'est le plus
démarqué. Il faut constater que l'apport de Bourdieu à la communication politique est
multidimensionnel ; cependant, ses travaux sur les sondages et sur les discours et le champ
politiques constituent certainement les aspects théoriques les plus porteurs pour la
compréhension des dynamiques de pouvoir matérielles et symboliques qui s'exercent dans
l'Espace Public.
Jusque là, j’ai adopté une démarche plus directe allant droit au fait, c’est-à-dire
directement à la communication politique. Une autre démarche plus indirecte aurait aussi
le mérite de nous amener à comprendre les implications de la communication politique en
partant de la communication dans sons sens large. C’est ce que je m’en vais faire dans les
paragraphes suivants, sans perdre de vue que le but est de comprendre les implications
politiques de la communication dans les démocraties modernes.
La communication, c'est-à-dire la circulation et l'échange de formes auxquelles est
reconnue une signification, peut avoir deux dimensions. D'une part, il s'agit de la
communication intersubjective, qui instaure la médiation d'un échange symbolique entre
deux sujets singuliers, qui, par la mise en œuvre des processus symboliques, expriment
leur identité et leur personnalité. D'autre part, il s'agit de la communication médiatée.
Celle-ci met en scène, dans l'Espace Public, des acteurs qui s'expriment au nom
d'institutions et de logiques collectives susceptibles de fédérer ou d'engager les sujets
singuliers de la sociabilité.
Dans l'une et l'autre de ses deux dimensions, la communication repose sur la
reconnaissance, les uns par les autres, de ceux qui la mettent en œuvre. Il n'y a pas
d'échange symbolique possible qui ne repose sur le préalable de la reconnaissance de
l'énonciateur par son interlocuteur - reconnaissance qui fonde son identité, dans le
processus désigné par le concept de stade du miroir, fondateur de la personnalité. C'est
dans l'expérience de la spécularité que nous fondons notre langage, parce que nous
pouvons nous exprimer et nous comprendre à partir du moment où nous attendons de
l'autre qu'il donne aux mots le même sens que nous.
Mais la spécularité, ainsi constitutive de l'identité singulière du sujet, s'inscrit aussi dans le
fait politique, qui repose, lui aussi, sur la construction spéculaire de nos identités et sur la
reconnaissance des pouvoirs, des stratégies, des statuts qui nous donnent notre dimension
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politique. Ce qui donne naissance au fait politique, ce qui institue l'espace de rationalité
et d'intelligibilité dans lequel vont s'exercer nos stratégies et nos pratiques du politique,
c'est un ensemble de reconnaissances qui instituent les identités dont nous sommes
porteurs, et qui nous donnent, les uns pour les autres, des statuts, des pouvoirs, des
fonctions, dont l'ensemble représente la communication politique.
C'est le concept de droit qui va définir la dimension sociale et politique de la spécularité,
qui va instituer le miroir social qui fait de nous des sujets politiques. Il consiste dans un
processus complexe de trois instances qui, ensemble, font de nous des sujets politiques et
font de notre espace de rencontre et d'échange une agora, une place publique, un espace
politique.
Première instance : C'est en reconnaissant les droits des autres que nous assurons la
reconnaissance de nos droits propres, et, par conséquent, que nous fondons notre identité
politique. Ce dispositif repose sur une approche collective et indistincte de la spécularité
qui s'impose à tous au nom d'une dimension politique de la rationalité de nos pratiques.
Cette spécularité politique consiste à définir notre identité politique par les droits et les
devoirs qui font de nous des sujets, et qui sont réputés ceux-là mêmes que nous
reconnaissons aux autres. Il s'agit d'une approche pratique du miroir, fondé plus sur des
pratiques, sur des actes, sur des relations, que sur la seule logique de la parole.
Deuxième instance : Les droits politiques qui nous sont ainsi reconnus fondent notre
identité en définissant ce que l'on pourrait appeler notre être au monde social. Il s'agit de
donner à l'identité une signification non seulement dans l'espace propre de
l'intersubjectivité, dans l'espace singulier où notre subjectivité se fonde de la rencontre
avec celle de l'autre, mais aussi dans l'espace collectif, dans l'espace de la sociabilité, où
nous ne rencontrons pas des sujets singuliers, mais des pouvoirs, des acteurs collectifs, des
appartenances et des lois. L'être au monde social est l'ensemble des pratiques qui fondent
la dimension sociale de notre identité, dont la signification est politique.
Troisième instance : Enfin, ce système complexe de droits et de reconnaissances, de
statuts et d'identités, va donner lieu à un système politique qui repose sur l'indistinction.
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Tandis que les logiques singulières de l'identification définissent des identités qui nous sont
propres et qui nous distinguent de tous les autres, les logiques collectives et sociales de
l'identification définissent des appartenances communes qui nous assignent des identités
partagées : le propre du politique, au contraire de la subjectivité, est de ne pas
reconnaître de particularités et de singularités, et de fonder, plutôt, des logiques
collectives. Sans cela, le politique serait un espace de discriminations, logique récusée par
toutes les logiques politiques reconnues comme légitimes. La spécularité politique
consiste, ainsi, à fonder des identités collectives indistinctes, dans lesquelles puissent se
reconnaître tous les sujets de la sociabilité.
COMMUNICATION ET CITOYENNETE
La citoyenneté, c'est-à-dire la dimension institutionnelle de l'habitant de la cité, va
s'inscrire dans des formes symboliques, qui en assurent à la fois la signification en la
rendant interprétable, la consistance en la rendant visible et l'appropriation en lui donnant
une dimension symbolique pour le sujet qui en est porteur. Ce qui nous permet de
comprendre la citoyenneté et son implication dans l'histoire politique de la cité, c'est,
d'abord, sa signification dans les pratiques symboliques.
Civis et politès sont, dans l'histoire des institutions grecques et latines, les deux logiques
constitutives du sujet dans sa dimension politique. Ce qui est intéressant, c'est d'en étudier
la signification exacte.
Comme cela apparaît assez bien, le grec politès est un dérivé de polis, la cité. Cela signifie
que c'est le fait géographique de l'urbanité qui est au commencement, dans l'intelligibilité
grecque classique de la citoyenneté : polis existe d'abord, et se forme, ensuite, à partir de
là, politès, qui désigne l'habitant de la cité pourvu des droits liés à cette appartenance. En
latin, civitas est formé à partir de civis, qui est le terme de base, et dont la signification,
telle qu'elle apparaît dans les textes, est intéressante. En effet, selon les cas, civis signifie
le citoyen, ou le concitoyen, désigné par rapport à un personnage défini comme citoyen.
Cela signifie qu'en latin, et, par conséquent, dans la culture latine, ce n'est pas la cité qui
est le terme originaire, mais la relation spéculaire qui définit les citoyens, les uns par
rapport aux autres, dans la reconnaissance mutuelle qu'ils engagent de leur citoyenneté. Il
y a donc, au fondement de la cité latine - et, par conséquent, de l'État et du politique -
une relation spéculaire, celle qui fonde la citoyenneté non par référence à la cité, mais
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par référence aux autres citoyens. Je suis civis, parce que je suis le civis d'un autre, et,
ensemble, nous formons une civitas.
La fondation symbolique de la citoyenneté est, dans ces conditions, dans la culture latine
qui fonde notre droit, une affaire de reconnaissance mutuelle, comme dans le miroir. C'est
dire que la communication est mise, ainsi, au fondement de la citoyenneté et du fait
politique, puisque c'est dans des pratiques symboliques de rencontre, de discussion, de
commune délibération, que le citoyen peut prendre pleinement conscience de la présence
dans l'Espace Public d'autres citoyens qui partagent ce statut avec lui et qui forment avec
lui un Espace Public de vie institutionnelle et politique.
La qualité de citoyen, le statut d'appartenance à la cité ne résulte pas, dans ces
conditions, d'une habitation ou de l'usage habituel d'un site ou d'un espace géographique,
mais bien de la mise en œuvre de pratiques, d'habitudes, de paroles aussi, qui sont à
l'origine de cette reconnaissance spéculaire mutuelle constitutive de la citoyenneté.
L'espace viendra après, conçu comme le lieu dans lequel se retrouvent les personnes ainsi
spéculairement instituées comme citoyens dans le cadre des relations de communication et
de sociabilité qu'elles établissent les unes avec les autres.
C'est dire que la citoyenneté, en s'instituant ainsi, sur la base d'une relation originaire et
fondatrice avec l'autre, peut s'interpréter comme la dimension politique du stade du
miroir, ainsi constitutive d'une dimension politique et institutionnelle de la subjectivité.
C'est dire l'importance de la communication à la naissance même du fait politique. En
effet, c'est dans les formes symboliques qu'elle va revêtir dans la pratique des institutions
et dans la circulation des informations dans l'Espace Public grâce aux médias qui y sont
diffusés, que la société politique va pleinement assurer la réalité de ce principe majeur de
la représentation spéculaire de la société par les institutions et les acteurs politiques.
Le miroir politique qui assure la rationalité de l'organisation politique, et, par conséquent,
sa reconnaissance, sa légitimité et sa pérennité, est essentiellement le miroir que lui
tendent les différentes médiations symboliques de communication et de représentation. Il
y a, ainsi une double dimension de communication, au fondement des sociétés
démocratiques : les médias et les représentations qui assurent la représentation des
institutions auprès des citoyens, qui, ainsi, sont en mesure de les reconnaître ; les acteurs
politiques et les élus qui assurent la représentation des citoyens dans le cadre des
pratiques institutionnelles qui fondent la démocratie sous la forme des stratégies de
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communication et d'information qui en assurent la visibilité et en ordonnent la
signification.
POUVOIR – COMMUNICATION - INFLUENCE
La communication politique a deux grandes raisons d'exister. D'une part, elle constitue une
médiation de représentation symbolique du pouvoir, et, d'autre part, elle entend exercer
une influence symbolique, par les formes et les expressions qu'elle diffuse dans l'Espace
Public.
La communication politique donne la visibilité d'un système de formes et de
représentations symboliques aux acteurs qui exercent leurs pouvoirs et mettent en
pratique les choix et les orientations de la médiation politique.
La politique médiatée
Sur ce plan, il convient de distinguer action politique et politique médiatée, qui
représentent une différence comparable à la différence entre le réel de l'action politique
et la dimension symbolique de ses formes et de ses représentations. Engagée et conduite
par un acteur particulier, ou par un ensemble d'acteurs identifiables, l'action politique est
un ensemble de stratégies, de gestes et d'actes qui visent à faire évoluer une situation
institutionnelle, des rapports de force et l'organisation d'un état.
Comme toute action, l'action politique a des effets sur le réel. Il existe, dans ces
conditions, une dimension symbolique de cette action : la représentation de la politique
que l'on peut lire, regarder, entendre, dans les médias, et qui, comme toute inscription
dans des formes symboliques, comme tout travail sur le langage, va ajouter à la mise en
scène de l'action politique représentée l'interprétation qu'en propose son auteur, puisqu'en
assignant des formes symboliques à l'action politique, il l'associe, en même temps, à une
signification qui sera formulée et interprétée par les usagers de l'Espace Public.
Mise en scène et interprétée par des acteurs politiques, caractérisés par leur pouvoir ou
par leur relation au pouvoir, la communication politique s'inscrit toujours dans des formes
médiatées de communication : il ne s'agit pas, dans de telles processus de communication,
de faire apparaître la vérité d'un sujet, mais de rendre visibles et intelligibles les logiques
constitutives de la médiation, c'est-à-dire de la représentation des sujets singuliers par des
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acteurs collectifs. C'est pourquoi on parlera ici de politique médiatée : c'est dans l'espace
de la médiation que les pratiques du politique vont être mises en scène, représentées et
interprétées par les sujets de la sociabilité.
Tandis que la communication intersubjective implique la vérité du sujet qui parle et qui la
confronte à celle de son interlocuteur, la communication politique, comme toute forme de
communication médiatée, implique le rapport au pouvoir de chacun, sa perception du réel
de la situation qui le fonde comme acteur, et les logiques de représentation
institutionnelle dans lesquelles il est impliqué.
Une approche de la domination politique en termes de médiation
Pour mieux construire les logiques de la médiation symbolique du fait politique, il convient
de bien définir, ici, les concepts fondamentaux de pouvoir, de domination et d'influence,
qui représentent les fonctions majeures de la communication politique, du point de vue de
la relation qu'elles construisent au sujet singulier.
Le pouvoir distingue radicalement les acteurs du politique les uns des autres : ou ils l'ont
ou ils ne l'ont pas. Par ailleurs, le pouvoir, c'est ce qui peut se gagner ou se perdre, et,
dans ces conditions, le pouvoir est ce qui définit les acteurs politiques dans leur réalité,
c'est-à-dire en ce qu'ils ne sont pas identifiables symboliquement les uns aux autres : le
pouvoir définit la singularité de l'acteur qui en est détenteur par les actions ou les
décisions qu'il est en mesure de mettre en œuvre.
Tandis que le propre de la communication est de reposer sur l'identification symbolique
spéculaire des sujets les uns aux autres, il ne saurait y avoir de spécularité dans les
logiques du pouvoir : si j'ai le pouvoir, cela implique nécessairement que l'autre ne l'a pas.
Le concept de domination est plus complexe : il s'agit moins d'une relation de supériorité
vis-à-vis des autres acteurs de l'espace politique que d'un statut qui définit une forme
particulière de pouvoir fondée sur l'usage des médias et des pratiques symboliques. La
domination est un pouvoir symbolique exercée par les acteurs qui en disposent par la
médiation des stratégies de communication et de représentation qu'ils mettent en œuvre
auprès des autres acteurs de la sociabilité. La domination consiste, pour les acteurs
politiques, à imposer l'usage des formes d'intelligibilité et de rationalité de la médiation
politique qu'ils ont conçues.
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Le concept d'influence peut se définir comme l'effet qu'un acteur politique peut exercer
sur les logiques inconscientes, les stratégies politiques et les décisions d'un autre. La
connaissance des formes et des logiques de l'influence politique repose, en fait, sur la
connaissance des articulations entre le psychisme du sujet et la dimension politique de son
implication et de son engagement.
C'est pourquoi l'influence ne se perçoit pas dans les formes médiatées de l'exercice du
pouvoir, puisqu'elle relève de logiques inconscientes de la décision et de la représentation.
Il importe, par conséquent, dans une analyse des formes de la communication politique,
d'analyser plus précisément les logiques et les processus de l'influence.
Les formes de l'influence
L'influence désigne, en fait, le processus par lequel le discours et les stratégies de
communication mis en œuvre par un acteur social sont de nature à structurer les actions et
les pratiques sociales d'un autre.
Le concept d'influence symbolique désigne, de façon plus précise, l'influence tenant aux
discours et aux représentations qui font l'objet d'une diffusion dans l'Espace Public. Il s'agit
d'une double articulation entre les formes symboliques du discours et de la communication
et les stratégies réelles d'action et de pratique de l'Espace Public et du fait institutionnel,
et entre les deux sujets de la communication, dont l'un - le sujet d'énonciation - assigne à
l'autre la place d'un acteur.
Le propre de l'influence, en fait, est qu'il ne s'agit pas d'une communication dans les deux
sens ; il n'y a pas de réponse à l'influence, mais au discours et aux stratégies symboliques
répondent les actes de l'interlocuteur ou de l'autre partenaire de la communication. Les
mécanismes de l'influence, c'est-à-dire la nature des relations qui s'établissent entre les
deux sujets de la communication, sont de trois ordres.
L'autorité fonde l'influence sur une relation hiérarchique, ou sur une relation de pouvoir,
entre les deux partenaires. L'acteur qui dispose d'une influence d'autorité se fonde pour
cela sur une relation institutionnelle vis-à-vis de celui qui va agir : c'est une relation de
nature institutionnelle qui définit le pouvoir du sujet du discours sur l'acteur qui subit son
influence.
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Le prestige définit une influence fondée sur l'image de l'un des acteurs sur l'autre :
l'énonciateur du discours se voit placé par son interlocuteur, par l'acteur qui subit son
influence, dans une situation symbolique de supériorité ou d'autorité, qui repose sur une
forme particulière de spécularité dans laquelle les deux sujets sont en situation de
différence.
L'expertise, enfin, fonde l'autorité de l'acteur sur le savoir dont il est censé disposer ou sur
le savoir qui lui est reconnu par l'autre. L'expertise consiste pour un sujet de
communication à fonder sur le savoir dont il est censé disposer la légitimité des actions
qu'il prescrit à l'interlocuteur.
L'influence est une forme de médiation culturelle, puisqu'elle fonde le pouvoir qu'elle met
en œuvre sur des formes culturelles et symboliques d'autorité : comme la médiation
culturelle, l'influence articule le réel des actions et des engagements qu'elle prescrit à la
dimension symbolique des discours et des représentations qu'elle énonce et qu'elle diffuse
auprès des acteurs sociaux qui, dans l'Espace Public, se caractérisent comme ceux qui
subissent l'influence.
En particulier, l'influence se caractérise comme une médiation culturelle de la décision.
En effet, elle consiste le plus souvent, sur le plan politique, dans une articulation entre les
stratégies de communication politique et une forme particulière d'action de la part de
l'interlocuteur : la décision. Influencer, en politique, c'est exercer son autorité sur la
décision prise par l'autre. Il y a donc, dans cette logique de la décision, une forme de
dialectique des identités politiques : En effet, le sujet qui énonce le discours d'influence
produit, par son discours, une identité de référence à laquelle va s'identifier l'acteur qui
subit l'influence.
L'influence produit une spécularité particulière, distincte de celle qui fonde les relations
de communication, en ce que l'autre ne s'identifie pas symboliquement à l'énonciateur,
mais à un acteur idéal conforme aux stratégies mises en œuvre dans le discours de
l'énonciateur. En ce sens, l'identification n'est pas seulement symbolique : elle est à la fois
de l'ordre du réel et de l'ordre du symbolique.
Subir l'influence d'un acteur de communication politique quand on va voter, par exemple,
c'est à la fois s'identifier à lui sur le plan symbolique (adhérer à ses propos et les trouver
justes) et se conformer aux actions qu'il engage (adopter, comme acteur, l'identité
d'acteur qu'il met en œuvre dans ses pratiques politiques et institutionnelles).
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Rhétorique, influence et décision
La rhétorique désigne une instrumentalisation du langage aux fins d'influence : il s'agit
d'une forme de communication qui utilise la parole et les formes symboliques de
l'argumentation pour agir sur la décision et sur les choix de l'interlocuteur.
C'est par la rhétorique que les dynamiques d'influence s'articulent aux faits de langage,
d'expression et de représentation symbolique : la rhétorique définit ce que l'on peut
appeler une médiation symbolique de la décision. L'influence se définit, ainsi, d'abord,
comme un effet de communication sur la décision : Elle est engagée dans le processus de
la décision, en fondant sur de l'information les choix assumés par le sujet.
C'est ainsi la décision prise par le Destinataire de la communication politique qui en fonde,
après coup, à la fois le caractère rhétorique et la dimension politique. D'abord, la
rhétorique donne au décideur les éléments et les arguments qui lui permettent de donner
un sens à sa propre décision.
La communication médiatée et l'influence
L'information médiatée se voit reconnaître une influence sur ses Destinataires. C'est
même, sans doute, cela qui la caractérise par rapport à l'autre forme de l'information,
celle qui s'inscrit dans la communication intersubjective. En effet, la communication
intersubjective constitue des identités, elle ne constitue pas des statuts ; elle porte sur
des sujets et non sur des acteurs. Ce sont les médias et les formes de la communication
politique qui articulent leur consistance symbolique (discours, images, représentations)
aux engagements de leurs Destinataires dans la pratique effective de leurs décisions et de
leurs actes.
C'est pourquoi, dans la communication politique, il est possible de distinguer le rôle des
énonciateurs et celui de leurs Destinataires : à la différence de la communication
intersubjective, la communication politique construit une spécularité particulière :
l'identité définie pour le Destinataire de la communication lui donne une place d'acteur
différente de celle qui est occupée par l'énonciateur. C'est la raison pour laquelle on peut
articuler la communication politique à l'exercice d'un pouvoir.
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L'influence des médias leur donne un rôle dans la communication politique : l'usage des
médias par leurs lecteurs définit, finalement, la nature et l'importance de la domination
politique qu'ils exercent dans l'Espace Public. La première fonction des médias est une
fonction de formation : en diffusant des informations sur l'Espace Public, ils assurent, par
là même, la formation politique des sujets de la communication comme acteurs de la
sociabilité. En élaborant l'information sur le monde qu'ils diffusent dans l'Espace Public, les
médias participent à la construction de l'opinion publique. Il s'agit d'une fonction
didactique, qui, à la fois, assure l'accès de tous à l'Espace Public de la délibération et
unifie les termes du débat public : les médias, en élaborant l'information dont sont
porteurs les acteurs de la discussion publique, font du libre débat et de la libre circulation
des idées une médiation, c'est-à-dire un processus dialectique dont la signification résulte
de la dialectique entre l'intervention de chacun et la confrontation de tous avec tous. Mais
les médias sont aussi des acteurs et des relais d'influence : en assurant l'élaboration et la
circulation des idées dans l'Espace Public, ils constituent les agents d'influence, et, à ce
titre, il convient, sans doute, de donner au concept de médias une acception assez large -
ne se limitant, en particulier, pas à la fonction des organes de diffusion de l'information.
Si l'on donne le nom de médias à l'ensemble des acteurs qui élaborent et diffusent les
formes de la médiation symbolique et les représentations de la sociabilité politique et des
appartenances institutionnelles, il convient de désigner par ce terme l'ensemble des
acteurs qui élaborent et diffusent les opinions dont l'échange et la discussion définissent
les termes et les logiques de l'Espace Public.
Ainsi, l'influence des médias est, à ce titre, de trois ordres. D'une part, en assurant
l'élaboration et la diffusion des informations sur le monde, ils donnent aux sujets de la
communication et de la sociabilité un savoir sur le monde qui les met en mesure d'exercer
une fonction d'acteurs dans l'espace de la délibération, puis dans celui de la diffusion.
D'autre part, en proposant des informations sur le monde, ils déplacent, restructurent,
font évoluer, les termes du débat public, ne serait-ce qu'en lui donnant des termes
nouveaux, des désignations renouvelées et des points de vue ou des critères renouvelés sur
le monde. Les médias, en ce sens, font évoluer ce que l'on peut appeler notre compétence
symbolique de communication politique. Enfin, l'influence des médias dans le débat public
tient à leur aptitude à faire naître des acteurs nouveaux de la médiation politique ou à en
faire disparaître d'autres. En ce sens, les médias disposent, dans le champ politique, d'une
autorité symbolique : ils proposent des logiques nouvelles au débat public et, en assurant
une fonction didactique auprès des sujets singuliers de la sociabilité, ils assurent la
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fonction capitale de faire naître les sujets symboliques de la communication politique, à la
fois en faisant apparaître les acteurs de la vie politique, leurs stratégies, leurs pouvoirs et
leurs interventions dans l'Espace Public, et en donnant aux sujets singuliers de la
communication et de la sociabilité les savoirs et les représentations qui leur sont
nécessaires pour participer pleinement au débat public et pour devenir, ainsi, des acteurs
effectifs de la médiation politique.
Mais les médias ne sont pas les seuls à exercer une fonction d'influence dans le débat
public. La communication d'expertise joue un rôle particulièrement important dans les
dynamiques constitutives de l'influence politique. La complexité croissante de
l'organisation des débats politiques et de la vie institutionnelle, mais aussi l'extension des
aires géographiques de pouvoir et d'influence dans le monde, l'interpénétration croissante,
aussi, des acteurs et des dynamiques de la vue publique, et son corollaire, la complexité
croissante des jeux de contrôle mutuel et des solidarités institutionnelles, tout cela
confère à l'expertise politique une importance considérable, et, par conséquent, donne
aux experts un pouvoir d'influence sans doute de plus en plus étendu.
L'intervention des experts fonde la décision politique sur la légitimité d'un savoir, et, en
cela, leur influence peut se définir par le fait qu'ils confèrent à la décision et aux choix
politiques l'assise indiscutable d'un savoir. L'influence des experts consiste dans le fait
qu'ils font pratiquement échapper la décision à la discussion publique ou, tout au moins,
que leur parole lui donne une légitimité qui la renforce et la valide vis-à-vis des discours
critiques.
C'est en ce sens que l'on peut parler d'influence invisible : l'influence conférée par
l'expertise est invisible en ce qu'elle échappe à la visibilité de l'Espace Public, ce qui
fonde, en quelque sorte, le mythe des "hommes d'influence" : l'influence peut se définir
comme un pouvoir indirect, comme un pouvoir exercé par l'intermédiaire d'un acteur
politique. C'est dire l'importance de la communication dans la constitution des acteurs
d'influence.
COMMUNICATION ET DÉCISION
Le moment de la décision est un moment fort du politique : elle est le moment où le
pouvoir va exercer le réel du politique dans l'Espace Public. C'est lors de la décision que les
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acteurs politiques expriment leur identité et assument la plénitude de leur identité et de
leur statut, en articulant leur perception de la situation dans laquelle ils se trouvent et les
stratégies qu'ils entendent mettre en œuvre dans l'Espace Public.
La décision
Pour bien comprendre les logiques de la décision, il convient, d'abord, de distinguer les
deux dimensions de la décision, la décision singulière, qui engage le sujet dans la
singularité de son expérience et de son devenir, et la décision collective, qui, au-delà de
l'acteur qui la prend, engage une société dans la dimension collective de la sociabilité et
de l'organisation qui la structure. En ce qu'elle manifeste dans le réel de l'Espace Public
l'intervention effective des acteurs qui disposent du pouvoir, on peut définir la décision
comme une médiation pratique du pouvoir.
En effet, la décision est inscrite dans la réalité d'une situation particulière, et, par ailleurs,
elle engage dans le réel un enchaînement de causalité qui va le transformer ou qui va faire
évoluer la situation dans laquelle se trouvent les acteurs qui vont la prendre. En ce sens,
dans la mesure où elle inscrit dans le réel la dimension symbolique et institutionnelle du
pouvoir dont dispose l'acteur qui la prend, la décision est une manifestation de l'exercice
effectif du pouvoir : elle marque le temps dans lequel l'acteur investit l'Espace Public du
pouvoir qui lui est reconnu.
Décider, c'est assumer pleinement le pouvoir dont on est investi : en prenant une décision,
l'acteur politique met en œuvre, dans une pratique institutionnelle effective, la singularité
dont il est porteur et qui le distingue des autres acteurs de la sociabilité.
La décision consiste à exercer pleinement le pouvoir qui définit le statut et l'identité des
acteurs politiques qui en sont investis. En ce sens, la décision est un moment capital des
stratégies de visibilité et de reconnaissance des acteurs politiques, puisque c'est elle qui
manifeste, aux yeux des autres, la réalité de leur présence dans l'Espace Public : C'est par
la décision que les acteurs investis du pouvoir confèrent à leur présence au monde la
réalité tangible et visible par laquelle ils sont reconnus des autres dans l'espace de la
sociabilité. Finalement, c'est par la décision que les acteurs en charge du pouvoir exercent
pleinement dans l'espace de la sociabilité.
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C'est pourquoi il convient de se poser la question du sujet et de sa place dans le processus
de décision : C'est le processus de décision, en effet, qui va définir la place qui lui est
reconnue par les autres dans l'Espace Public. Le processus de décision, dans les
circonstances et les modalités de sa mise en œuvre, est un véritable rite initiatique pour
les acteurs politiques, qui, par lui, se voient reconnaître leur place et leur statut dans
l'Espace Public.
Tant que les acteurs au pouvoir n'ont rien décidé, ils n'existent pas, aux yeux des autres.
Les acteurs du pouvoir n'assument pleinement leur existence que quand ils sont mis en
situation de faire des choix, de prendre des décisions, et de les faire appliquer. En effet,
c'est le temps de la décision qui représente pleinement l'articulation de la dimension
symbolique de l'identité des acteurs politiques avec la consistance réelle de leur existence
dans l'histoire.
Le processus de décision : un parcours entre symbolique et réel
C'est dire l'importance de la dimension proprement symbolique du processus de décision,
que l'on peut, en termes de communication politique, diviser en deux temps : le temps de
la délibération et celui de la décision proprement dite - ces deux temps faisant, l'un et
l'autre, l'objet d'une activité particulière d'information et de communication.
Le temps de la délibération est un temps de représentation : il s'agit, pour les décideurs et
pour les acteurs de la communication, de se représenter la situation présente au moment
de la décision, la transformation qui résulte de la décision et la situation prévisible après.
En ce sens, ce premier temps inscrit une activité symbolique au cœur de l'activité
politique, et c'est sur ce point que la décision politique se distingue, en termes de
communication et en termes de représentation, de la décision singulière.
En effet, la délibération singulière n'est que la mise en scène, aux yeux du sujet lui-même,
d'une réflexion alors que la décision est déjà prise, puisqu'elle est affaire de désir. En
revanche, la délibération et la communication, dans le cas de la décision politique, sont de
nature à garantir à la décision la dimension collective qui fonde son caractère
institutionnel.
La communication politique permet, par ailleurs, la connaissance du processus de décision,
et, en ce sens, elle fait en sorte qu'il fasse lui-même l'objet d'une discussion dans l'Espace
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Public, ce qui en assure le caractère démocratique. C'est la communication qui fait entrer
le processus de décision dans l'Espace Public et lui confère, par conséquent, son caractère
démocratique, puisque, dès lors qu'il fait l'objet d'une information, il peut faire l'objet de
critiques, d'analyses, d'interrogations et d'évaluations.
Mais, la communication politique engage aussi la régulation du processus de décision, en
en rendant possible le suivi et en associant à sa mise en œuvre des acteurs qui lui sont
éventuellement étrangers, et qui peuvent, de cette façon, porter sur lui un regard
différent de ceux de ses participants.
La communication représente une instance régulatrice que l'on peut comparer à l'instance
du métalangage dans la communication : Elle en assure le contrôle et l'interprétabilité au
fur et à mesure de ses différents moments. C'est dire l'importance de la communication
politique dans les pratiques mêmes de l'exercice du pouvoir.
Le parcours du symbolique au réel consiste, dans la décision, à la fois à produire un
investissement symbolique des acteurs politiques et un processus significatif, qui permet
de donner du sens à la décision même. Par la dimension symbolique du processus, les
acteurs de la décision s'investissent dans un acte politique qui, en ce sens, les représente
et leur donne, ainsi, un statut et une identité dans l'Espace Public. La décision appartient
à la communication politique, car en engageant les acteurs qui la prennent, elle fait partie
de la construction de leur visibilité.
Les formes de communication dans le processus de décision
Le processus de décision lui-même comporte plusieurs moments importants de
communication et d'information. Il a une dimension symbolique considérable, qui entre
dans les critères de son interprétation et qui permet de le conserver dans la mémoire des
institutions.
Il s'agit, d'abord, d'un dialogue. Les acteurs consultent des experts, des conseillers, avant
de décider. La communication produit, ainsi, un partage de l'instance symbolique de la
décision. Les experts qui interviennent dans le processus y apportent l'instance de
l'information, en articulant le savoir dont ils disposent et qui leur est reconnu au pouvoir
dont dispose l'acteur politique en charge de la décision elle-même.
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La communication consiste, dans ce moment particulier, dans une production et une
circulation d'informations à propos des enjeux de la décision. En articulant le savoir des
experts au pouvoir des décideurs, elle produit ce que l'on peut appeler l'assise symbolique
de la décision, en environnant la décision proprement dite de représentations, de paroles,
de discours, qui vont lui donner, en propre, sa signification.
Les institutions et les acteurs du dialogue qui entoure la décision lui confèrent un
caractère symbolique et font d'elle une médiation, sachant que la communication politique
ne doit pas occulter le fait que la décision, en définitive, se prend seul : s'il existe une
dimension symbolique de la décision, qui fait l'objet d'un partage, sa consistance réelle,
elle, ne saurait faire l'objet d'un partage.
La communication intervient, par ailleurs, dans la décision, sous la forme de ce que l'on
peut appeler les médias, les rhétoriques et les technologies de la décision, qui l'inscrivent
dans un processus politique et institutionnelle complexe et articulent le réel de la décision
à la dimension symbolique de sa signification et à la dimension imaginaire de ses
implications.
La prévision, ou l'anticipation, articule le processus de la décision à ce que l'on peut
prévoir de l'évolution de la situation dans laquelle on se trouve : des prévisions
météorologiques qui, depuis des temps immémoriaux, aident à choisir le moment d'une
bataille ou celui d'un départ en voyage, aux prévisions politiques qui, compte tenu de ce
que l'on sait des acteurs ou des institutions impliqués par la décision, permettent d'en
envisager les incidences, la prévision limite l'incertitude qui caractérise le moment de la
décision, en facilitant son appropriation par l'acteur qu'elle engage.
En produisant de l'information et en en facilitant le traitement, les médias permettent
d'analyser la situation dans laquelle est prise la décision et d'envisager les transformations
et les évolutions impliquées par la décision. La communication consiste, dans ces
conditions, à confronter ce que l'on sait de la situation au moment de la décision à ce que
l'on peut prévoir de la situation du lendemain.
La simulation, enfin, produit une représentation fictive de la situation censée prévaloir au
lendemain de la décision : elle articule l'information à l'imaginaire, en permettant ce que
l'on peut appeler un récit imaginaire, qui articule la décision non seulement au
symbolique, mais aussi à l'imaginaire.
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La communication de la décision
En lui donnant ce que l'on peut appeler une suite symbolique, la communication
représente l'achèvement du processus de décision : elle va permettre à la fois sa diffusion
dans l'Espace Public, sa reconnaissance par les autres acteurs de la vie politique impliqués,
et l'instauration d'un débat public faisant apparaître, à terme, toute sa portée symbolique.
C'est grâce à sa diffusion par les acteurs, les médias et les formes de la communication
politique que la décision peut, comme les autres événements de la vie publique, faire
l'objet d'une critique et d'un libre examen, garants de sa dimension démocratique.
Les médias et la communication diffusent la décision auprès de ceux qu'elle concerne, ce
qui fait d'elle, pleinement, un moment politique. Toutes les décisions, quels qu'en soient
les domaines et la nature de leurs incidences, deviennent politiques dès lors qu'elles font
l'objet d'une communication et d'une diffusion médiatées.
La communication de la décision consiste à la rendre légitime, à la rendre intelligible et à
la rendre applicable. Elle la rend légitime, en faisant connaître les critères de choix qui y
ont présidé : en construisant ce que l'on peut appeler une rationalité symbolique de la
décision. La communication politique, en construisant et en diffusant cette rationalité,
rend intelligibles les raisons et les logiques qui peuvent conduire à adhérer à cette décision
et, de cette façon, à lui assurer une assise démocratique. En permettant la diffusion de la
décision dans l'Espace Public, la communication lui assure la possibilité d'une
reconnaissance par les sujets de la société politique qui, ainsi, en construisent la légitimité
en la soumettant à la critique et à l'examen des acteurs de l'Espace Public, qui, de cette
manière, articulent décision, argumentation et opinion.
La communication rend la décision intelligible en l'inscrivant dans les formes et les modes
de représentation qui irriguent l'Espace Public en l'instituant : elle assure la médiation
entre les instances symboliques constitutives de l'opinion et les acteurs politiques
constitutifs du réel de la vie politique. Enfin, la communication rend la décision
applicable, en lui garantissant l'adhésion des acteurs sociaux qui seront, plus tard,
impliqués dans sa mise en œuvre.
C'est, ainsi, la communication politique qui fonde la décision en droit en même temps
qu'en raison, en articulant l'une à l'autre deux légitimités : celle qui se fonde sur
l'information et celle qui se fonde sur les usages institutionnels.
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La communication rend aussi la décision exécutoire en l'inscrivant pleinement dans l'Espace
Public et en faisant d'elle, de ce fait, une médiation politique de l'appartenance et de la
sociabilité, inscrite, à ce titre, dans les impératifs constitutifs de la citoyenneté.
Mais, la décision comporte aussi un incommunicable : il y a un secret de la décision, soit
qu'il s'agisse d'une part de la décision qui ne se communique pas, dans le maintien d'une
part absolue du pouvoir du décideur, soit que le secret définisse une situation non
démocratique d'exercice du pouvoir, sans limitation et sans contrôle de la part des autres
acteurs de la sociabilité, en quelque sorte non constituée en Espace Public.
C'est le secret qui associe la décision au pouvoir, en venant toujours rappeler que la
décision incombe aux acteurs politiques à qui est reconnu un pouvoir, mais, en même
temps, il fonde la ligne de partage entre les décisions qui appartiennent au champ de la
démocratie et à celles qui appartiennent au pouvoir absolu. Le secret constitue, ainsi, ce
que l'on peut appeler l'horizon de la communication politique, la ligne vers laquelle elle
tend sans jamais, toutefois, l'atteindre.
Les "décideurs"
En spécifiant des activités symboliques propres à la décision, la communication spécifie
l'identité d'acteurs particuliers de l'Espace Public, identifiés sous le nom de "décideurs". En
représentant la décision sous la forme d'un récit, les médias et les acteurs de la
communication politique constituent les personnages de ce récit, en en désignant l'identité
sous ce nom générique, mettant ainsi en œuvre une véritable dialectique symbolique entre
forme narrative et forme politique ; entre logique narrative et logique institutionnelle.
Sachons donc distinguer entre acteurs politiques, acteurs au pouvoir et "décideurs".
Dans les pratiques de la communication politique, on peut observer que ce concept de
décideur correspond à une séparation entre l'activité de décision proprement dite et
l'activité politique : quand elle est présentée comme le fait de décideurs, la décision est
renvoyée à une activité qui n'est ni politique, ni institutionnelle, mais correspond à une
fonctionnalité particulière de l'Espace Public.
La référence aux décideurs dans la communication politique justifie ainsi leur existence
par le bon fonctionnement des organisations. La spécification des décideurs renvoie,
finalement, à la distinction entre les logiques politiques et les logiques institutionnelles et
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les logiques de pouvoir : parler de décideurs et non d'acteurs investis de pouvoir revient à
définir la décision comme une fonctionnalité organiquement liée à un certain type
d'acteurs et non à un statut politique fondé sur une reconnaissance institutionnelle dans
l'Espace Public - par exemple sanctionnée par une élection.
Représenter les acteurs en charge de responsabilités sous la forme de décideurs, c'est, par
conséquent, véritablement dépolitiser leur statut et leur identité en la disjoignant de leur
engagement politique et en les désignant par leur fonction dans une organisation politique.
Une telle représentation s'inscrit, ainsi, plutôt dans les formes et les langages de la
communication des organisations plutôt que dans ceux de la communication politique à
proprement parler.
La référence aux "décideurs" dans la communication politique signifie aussi la complexité
du processus de la décision. Elle revient à la reconnaissance de la décision comme
processus propre aux organisations politiques, en quelque sorte distinct de l'exercice
démocratique des mandats et de la construction symbolique des identités politiques.
La complexité de la décision tient, en effet, en particulier, à l'intervention dans ce
processus, de nombreux acteurs, dont la multiplicité tient à la fois à leur spécialisation,
elle-même liée à la technicisation croissante des savoirs politiques, et à leur
fonctionnalité, de nature organique et non politique - fondée moins sur leur
représentativité que sur leur instrumentalité.
La référence aux décideurs dans la communication politique se fonde sur le constat de
fonctionnalités particulières, faisant, en particulier, l'objet d'une évaluation organique. La
représentation du politique est, ainsi, moins celle d'un ensemble d'institutions conçues
comme médiations symboliques de l'appartenance donnant un sens à la sociabilité que
celle d'un système organique d'acteurs complémentaires les uns des autres mettant en
œuvre des fonctions interdépendantes.
De plus, la référence à des "décideurs" dans le discours politique les décrit dans leur
fonctionnalité et dans leur activité plutôt qu'au point de vue de leur mandat, proprement
politique parce que fondée sur une représentativité. Comme la professionnalisation des
fonctions de la communication politique, l'apparition des "décideurs" est, ainsi,
significative de son évolution vers une rationalité de type technique et instrumental.
La représentation des "décideurs" et l'apparition de cette fonction dans les médias
s'inscrivent, enfin, dans la même dynamique de fonctionnalisation et de
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professionnalisation de la communication politique. Les médias ont longtemps limité la
représentation des acteurs politiques à celle des élus et des titulaires de mandats, par
définition limités dans le temps et démocratiquement soumis à renouvellement.
L'apparition des "décideurs" dans leur discours signifie la division de cette représentation,
désormais ouverte à la fois aux décideurs - ceux qui sont investis de pouvoir, et qui, en
dernière analyse, assument les décisions, c'est-à-dire la part proprement institutionnelle
de l'activité politique, et aux autres - c'est-à-dire à tous les acteurs qui entourent les
décideurs : conseillers, responsables de communication, responsables de cabinet, hauts
fonctionnaires, etc.
En ouvrant ainsi la représentation de l'espace politique à des acteurs non titulaires de
mandat, les médias se font les témoins d'une évolution en profondeur du politique qui va,
en particulier, prendre la forme de l'évolution des identités politiques.
POUVOIR – HONNETETE - PROBITE
Est-il possible d’exercer le pouvoir avec honnêteté et probité ? A cette question, nombre
d’observateurs et d’auteurs répondent par la négative. Malraux ne disait-il pas que « le
pouvoir doit se définir par la possibilité d’en abuser » ? Quant à Montherlant, il pense qu’il
n’y a pas de pouvoir ; selon lui il n’y a que l’abus de pouvoir et rien d’autre.
Pourquoi tant d’affirmations sur l’impossibilité d’exercer le pouvoir sans en abuser,
d’exercer le pouvoir en toute honnêteté ? Cela est dû au fait que l’exercice du pouvoir
s’accompagne de l’exercice de la coercition légitime qui va avec tout pouvoir. Or, cette
coercition est perçue comme le mal, et là je nous renvoie à ma petite anecdote du début
concernant l’ange, le démon et le pouvoir. La violence légitime est le mal nécessaire qui
accompagne tout pouvoir. Mais, est-ce que exercer cette violence légitime revient à une
malhonnêteté ou un manque de probité ? Je dis non en me positionnant contre les idées de
Malraux et de Montherlant sur l’abus du pouvoir. Bien sûr qu’on peut exercer le pouvoir
sans en abuser ; bien sûr qu’on peut exercer le pouvoir avec honnêteté et avec probité.
Faire jouer la coercition qui permet, on le sait, de maintenir le pouvoir, ne veut pas dire
manquer de probité.
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Lorsque je définissais les termes fréquemment utilisés lorsqu’on parle de pouvoir, j’ai
consacré une bonne partie à faire la différence entre l’éthique, la morale et la vertu, en
définissant chacun de ces termes. Je pense que c’est le moment de les faire ressortir.
Exercer la violence nécessaire qui accompagne le pouvoir ne veut pas dire manquer de
probité car cela fait partie de la mission confiée. Tout au moins, c’est manquer peut-être
de vertu (la faiblesse vertueuse !) que l’éthique nous permet justement de justifier.
Il est vrai, avec les nouvelles avancées de la démocratie pluraliste, le pouvoir même
exercé avec la plus grande éthique qui soit, du point de vue de la morale de celui qui
l’applique, sera toujours discuté par une partie de la population, quoi qu’il arrive. Et ceux-
ci vont dire que le pouvoir n’est pas exercé avec honnêteté et probité. Quand on a le
pouvoir, même quand on l’exerce avec la plus grande probité, on ne peut pas plaire à tout
le monde. Certains trouveront toujours quelque chose à redire sur ta manière d’exercer le
pouvoir.
De ton côté, tu dois tenir tes engagements et montrer que tu es fiable, qu’on peut te faire
confiance, qu’on peut compter sur toi lorsque tu as le pouvoir. N’oublie pas qu’il existe
toujours deux pouvoirs dans tes mains, le pouvoir-autorité et le pouvoir-séduction. Evite
de trop pencher vers le pouvoir-séduction, car sinon, les gens risquent d’être rapidement
déçus quand ils n’obtiennent pas ce qu’ils attendaient, justement promis par la séduction
que tu as mise en œuvre.
Le pouvoir, c’est beaucoup de charges, d’obligations et de devoirs. L’éthique fait partie de
ces obligations. Il est donc nécessaire et même primordial d’exercer le pouvoir avec
honnêteté et avec probité, c’est-à-dire avec une éthique irréprochable. Sinon, c’est la
porte ouverte pour les contestations de toutes sortes qui finissent toujours par la perte du
pouvoir.
DU BON USAGE DE LA MENACE – RATIONALITE ET MANIPULATION
L’usage de la menace ou de la dissuasion fait partie intégrante de l’exercice du pouvoir.
Mais, il faut savoir l’utiliser. Pourquoi doit-on user de menace, faire de la dissuasion pour
exercer son pouvoir ? L’usage de la dissuasion est nécessaire pour la simple raison qu’il est
plus aisé d’arriver au pouvoir que de s’y maintenir, car pour arriver au pouvoir, on est aidé
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par les fautes de ses adversaires, et quand on y est, ils ont le même avantage. Ils vont tout
faire pour te faire tomber. C’est grâce à l’usage de la menace que tu arriveras à te
maintenir et exercer ton pouvoir en toute tranquillité.
Tu dois être équilibré quant à la licéité de tes actes et l’usage de la menace. L’équilibre
repose parfois sur des choses insignifiantes mains importantes ; tu dois constamment avoir
cela à l’esprit.
Tout le monde utilise la menace dans le monde du pouvoir. Donc, ta menace doit être la
plus forte et la plus tangible pour être efficace, sans toutefois te faire trop remarquer.
Garde de la mesure, ce qui te ramène toujours à ce sacro-saint équilibre dont je te parle
depuis. Si tu veux te fondre parmi les chèvres, ne sois pas un chien, mais un lapin. Si
tu veux manger parmi les tigres, ne sois pas un lion, mais un chat. Ainsi, ils ne te
verront pas. Ils ne feront pas attention à toi.
Les idées que je partage ici avec toi n’ont rien de cyniques ; tout au plus elles sont un peu
machiavéliques. Mais, c’est cela aussi exercer son pouvoir.
Tu dois parfaitement maîtriser l’art de la dissuasion, c’est-à-dire que tu dois préparer la
guerre pour avoir la paix. Tu dois maîtriser l’art de la diversion, c’est-à-dire que, quand
il le faut, tu dois être à même de donner le fou pour faire tomber le roi. Tu dois
maîtriser l’art de la guerre, c’est-à-dire que personne ne doit exactement savoir ce que
tu vas faire, ni où tu en es, je dis bien personne. Tu dois être totalement imprévisible
dans l’exercice de ton pouvoir. Tu dois enfin maîtriser l’art de l’émotion, c’est-à-dire que
tu dois toujours garder la tête froide en toutes circonstances ; tu dois maîtriser tes
émotions ou les jouer quand cela est nécessaire. Tu dois pouvoir trouver un équilibre
(encore ce sacro-saint équilibre qui revient !) parfait entre la glace et le feu quant aux
émotions. N’oublie pas que quand tu penches du côté de la glace, tu es un homme de
pouvoir qui joue au type formidable ; et quand tu penches du côté du feu, tu es un type
formidable qui joue à l’homme de pouvoir.
Ce sont ces quelques idées que je tenais à partager avec toi avant de clore cette partie sur
l’exercice du pouvoir. Mais, c’est dans la pratique qu’on mesure réellement leur
efficacité.
7- POUR UNE NOUVELLE GESTION DU
POUVOIR
Mes idées pour un pouvoir équilibré
Je l’ai dit, l’équilibre repose parfois sur des choses insignifiantes mais importantes. Pour
réaliser cet équilibre dans la gestion du pouvoir, nous devons adopter un certain nombre
de comportements. En l’occurrence, nous devons commencer par changer de paradigme.
NECESSITE D’UN CHANGEMENT DE PARADIGME
Il s’agit de changer d’attitude, de changer de perception du monde. Il faut déposer les
« anciennes lunettes » pour adopter une nouvelle vue sur le monde, car il a changé et
continue de changer.
Ainsi, au lieu de la politique nationale de prestige, d’intérêts et de pouvoir, une politique
d’apaisement, de compréhension et de rapprochement régionaux s’impose. Cela implique,
une action politique concrète, au lieu de la confrontation nationaliste, de l’agression
et de l’esprit de revanche, la coopération multilatérale, le compromis et l’intégration.
De nouvelles organisations ne suffisent pas ; un nouveau mode de pensée est nécessaire
("mind-set"). La diversité nationale, ethnique ou religieuse ne doit pas être comprise
comme une menace ; la diversité nationale, ethnique ou religieuse doit être comprise
comme un enrichissement.
Au lieu de voir en face de soi des ennemis héréditaires, on a besoin de partenaires, de
concurrents, voire aussi d’opposants. Au lieu d’une confrontation militaire, de guerre ou
de l’absence de collaboration, on a besoin de la compétition économique, de la paix et
de la collaboration.
Au lieu de la politique comme jeu à somme nulle, dans laquelle l’un gagne au détriment
de l’autre, la politique doit conduire à une somme positive, dans laquelle tout le monde
gagne.
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178
Naturellement, dans le nouveau paradigme, la politique n’est pas simplement devenue
plus facile, mais reste "l’art du possible" Ŕ mais maintenant d’une manière non-violente. La
politique présuppose un consensus concernant certaines valeurs, droits et devoirs
fondamentaux. Le consensus social fondamental doit être respecté par tous les groupes
sociaux, par les croyants et les non-croyants et par les adhérents de religions et de
philosophies différentes.
Voilà en quoi consiste ce changement de paradigme nécessaire dans la nouvelle gestion du
pouvoir. Ce changement de paradigme implique notamment qu’un nouveau mode de
gestion des affaires publiques soit adopté.
POUR UNE NOUVELLE GESTION PUBLIQUE
La nouvelle gestion publique est un concept de gestion publique né dans les années 1970
dans les milieux néolibéraux. Il prône la modernisation du management des administrations
publiques dans le but d'en améliorer le rapport coût/service. Elle prône également le
pragmatisme de gestion.
La nouvelle gestion publique est basée sur un partage des rôles entre le pouvoir
politique, qui prend les décisions stratégiques et fixe les objectifs, et l'administration,
qui prend les décisions opérationnelles.
DENONCIATION DE LA GESTION PUBLIQUE TRADITIONNELLE
La mondialisation et les dérèglementations en cascade dont ont été témoins les années
1970, ont contraint les États à renforcer leur attractivité, en réformant leur
administration, pour offrir les meilleures conditions de production et de consommation et
ainsi attirer sur leur territoire capital et main d'œuvre qualifiée. En politique la nouvelle
gestion publique représente l’ancêtre du concept de bonne gouvernance développé dans
les années 1990.
Le postulat de base de la nouvelle gestion publique est que les formes classiques
d'organisation de l'État doivent être profondément repensées en raison de leurs effets
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pervers : extension démesurée, absence d'évaluation des prestations sociales,
démotivation au travail, dilution des responsabilités.
En effet, avec la multiplication des missions de l'État, un État-providence centralisé ne
serait plus suffisamment efficient pour piloter l'administration face à la complexification
du monde.
La nouvelle gestion publique nie toute différence entre la gestion publique et la
gestion privée, le secteur public et le secteur privé. Dans cette optique, les citoyens sont
considérés comme des consommateurs de services publics auxquels l'État doit rendre le
meilleur service au moindre coût. On peut alors parler de marchandisation du service
public.
LES ORIENTATIONS DE LA NOUVELLE GESTION PUBLIQUE
Dans le cadre de la nouvelle gestion publique, l'État régalien se concentrera sur le pilotage
de l'action publique en déléguant à des entités autonomes leur exécution. Il attend de ce
transfert une exécution plus efficiente et plus efficace, ou à moindre coût, que la sienne.
Selon l'expression d'Osborne et Gaebler, les pouvoirs publics doivent moins se préoccuper
de ramer que de tenir le gouvernail. Ils définissent les priorités collectives, dégagent des
ressources financières et formulent des missions sans plus s'investir dans les détails de la
réalisation.
Les services administratifs en charge de la réalisation opérationnelle des politiques ont
besoin de disposer d'une liberté suffisante dans l'affectation des ressources à leur
disposition, et c'est à cette exigence que répond la technique du budget par enveloppes.
La nouvelle gestion publique prône donc l'application au secteur public de méthodes de
management issue du secteur privé. Pour ce faire, il conviendrait d'introduire des
« principes de marché » dans la gestion des affaires publiques, ceux-ci étant considérés
comme plus efficaces que la planification.
De même, la nouvelle gestion publique remet en cause l'organisation bureaucratique-
wébérienne traditionnelle pour aller vers d'autres formes d'organisation.
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Au niveau opérationnel, la nouvelle gestion publique s'inspire de procédures largement
mises en œuvre dans le secteur privé : qualité totale, zéro défaut, recherche de
l'excellence.
Dans la mesure du possible, les usagers se verront attribuer les moyens financiers et
informationnels d'acquérir une prestation (liberté de choix) et non plus qu’une prestation
standardisée leur soit directement imposée.
PRINCIPES DE BASE DE LA NOUVELLE GESTION PUBLIQUE
Selon Matthias Finger, la nouvelle gestion publique se laisse caractériser par cinq
transformations :
un processus de distanciation, d'autonomisation ou de désenchevêtrement de
l'administration vis-à-vis de la politique traditionnelle ;
un processus de rapprochement de l'administration vis-à-vis du citoyen, qui de ce
fait devient également client ;
un processus de dynamisation et de transformation organisationnelle de
l'administration ;
un processus de décentralisation ;
une orientation plus grande vers les résultats.
Pour François-Xavier Merrien, la mise en œuvre de la nouvelle gestion publique dans le
monde s'est articulée autour des réformes organisationnelles suivantes :
création de marchés ou quasi-marchés pour les secteurs autrefois considérés
comme biens publics ;
séparation entre le décideur et l'exécutant. Le politique fixe les objectifs, les
organisations publiques cherchent librement à les atteindre ;
décentralisation de l'État, grâce à la création d'agences publiques sous contrat avec
l'État ;
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remplacement des procédures hiérarchisées par des procédures contractuelles ou
semi-contractuelles (fixation d'objectifs, contrats de prestation) ;
les agences publiques sont mises en concurrences entre elles ou avec des agences
privées pour la fourniture des services au pouvoir politique central ;
les agences sont responsables de leur gestion face à l'État et aux citoyens. Elles
sont évalués en permanence à l'aide d'indicateurs de gestion ;
les employés des agences cessent d'être des fonctionnaires statutaires. Ils sont
évalués et rémunérés au mérite plutôt qu'à l'ancienneté. Les méthodes de gestion
de ressources humaines s'inspirent très largement de celles du secteur privé ;
les usagers des services publics deviennent des clients qui payent un service (par
leurs impôts ou le paiement de droits d'accès). Ils peuvent mettre en concurrence
le secteur public et le secteur privé pour la fourniture de certains services.
MISE EN ŒUVRE
La nouvelle gestion publique a très largement inspirée les réformes de l'État au Royaume-
Uni, en Nouvelle-Zélande, aux Etats-Unis ou en Suède.
Un certain nombre de constats s'imposent dans la mise en œuvre de la nouvelle gestion
publique. Tout d'abord le secteur public possède un certain nombre de différences
fondamentales avec le secteur privé :
Les missions du service public sont définies en termes politiques et non
entrepreneuriaux.
La poursuite d'intérêts généraux pour le service public contre des intérêts
spécifiques pour le secteur privé.
La responsabilité d'un service public face au gouvernement ou aux citoyens est
différente de la responsabilité d'un dirigeant d'entreprise face à ses actionnaires qui
attendent des profits mais ne fixent pas de missions.
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Les services publics ne choisissent pas leur clientèle. Tous les citoyens-clients
doivent être satisfait, tandis que les entreprises privées peuvent se contenter de
segments de marché.
Il existe également une forte résistance au changement dans les administrations liée à leur
organisation bureaucratique et à leur protection vis-à-vis du marché (monopoles ou
cartels).
La plupart des pays ayant mis en œuvre cette gestion ont réalisée d'importantes
économies, notamment sur les activités les moins qualifiées (enlèvements des ordures,
nettoyage, entretien des bâtiments).
C’est cette nouvelle gestion publique que je recommande pour une nouvelle gestion du
pouvoir afin que le pouvoir soit plus équilibré et mieux accepté.
LA TROISIEME VOIE – LA VOIE DU MILIEU
La Troisième Voie est une philosophie politique et économique qui se situe entre le
socialisme et le libéralisme.
La notion a largement évolué depuis son apparition à la fin du XIXe siècle, à la fois en ce
qui concerne la définition des deux autres voies rejetées et en ce qui concerne les
solutions proposées.
Toutes ont en général en commun une volonté, au moins affichée, de réaliser une politique
sociale non marxiste et/ou différente des solutions socialistes classiques.
L'économiste tchèque Sik dans Der dritte Weg paru à Hambourg en 1972 (traduction : La
troisième voie) est le premier à formaliser cette notion et à lui consacrer une approche
scientifique, et non purement déclarative. La troisième voie doit permettre, dans le cadre
d’un socialisme à visage humain de trouver un chemin entre communisme et capitalisme.
Mais, c’est Anthony Giddens, dans The Third Way, The Renewal of Social Democracy
(1998) qui formulera un cadre conceptuel à la troisième voie.
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Une notion précise de troisième voie a été mise en place par des dirigeants sociaux-
démocrates au cours des années 1990 et 2000 en Europe (par Tony Blair) et aux États-Unis
(par Bill Clinton notamment).
Essentiellement, elle consiste pour les personnalités de gauche à tirer un trait définitif sur
le passé communiste et l'économie administrée, à adapter au mieux le discours socialiste à
l'économie de marché. On parle également de realpolitik, ou de pragmatisme
économique.
La mise en pratique de cette politique conduit à favoriser le développement
technologique, le capital humain et la croissance économique et de mettre en place les
mécanismes de redistribution qui perturbent le moins possible le fonctionnement
économique.
Mais, pour REUSSIR EFFECTIVEMENT A ARPENTER LA VOIE DU MILIEU, sans tomber dans le
Déchirement, l’Ecartèlement ou un Empalement dus aux Forces Contraires, de par et
d’autre, il faut détenir un degré de Résilience qui ne peut être possible que si (et
uniquement si) l’on est bien préparé psychologiquement (et même para-
psychologiquement, pour ne pas dire spirituellement) !
Il s’agit de connaître avec précision la Voie du Milieu et pouvoir y durer en toute
INCONTESTETE : « caractère de ce qui est différent, propre, distingué et apprécié, tout en
ayant conscience de l’être en agissant constamment pour en accroître la qualité et la
visibilité » !
LA VOIE DU MILIEU POUR SE REALISER AVANT DE CHERCHER A CONDUIRE LA MULTITUDE
Cher ami lecteur, ici je vais m’entretenir avec toi en aparté, de confidences à
confidences, donc au singulier, à cause de la singularité des propos que je vais te tenir ou
t’adresser, c’est selon ton point de vue !
Si tu veux être un Vrai Leader, en te réalisant parfaitement (en toute en prenant une
progression vers celle-ci, cette perfection tant recherchée), écoute Rudyard Kipling. Il te
parle.
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Rudyard Kipling nous parle !
« Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir,
Si tu peux être amant sans être fou d’amour
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et, te sentant haï, sans haïr à ton tour
Pourtant lutter et te défendre,
Si tu peux supporter d’entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d’un mot,
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi,
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
Penser, sans n’être qu’un penseur,
Si tu peux être dur, sans jamais être en rage
Si tu peux être brave et jamais imprudent
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Si tu peux être bon, si tu sais être sage
Sans être morale ni pédant,
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors les rois, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis
Et ce qui vaut bien mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils. »
Tu seras véritablement un leader apprécié, si tu sais lire entre les lignes.
« Ecoute les sages et écoute ton cœur. Les sages ont été inspirés par d’autres illustres
précédents comme tu l’es aussi, ou le seras bientôt ! Ecoute-les et écoutez-toi, en vous
écoutant ensemble, mutuellement. C’est toi qu’elle a choisi, la Sirène, pour que grâce à ta
Dextre Agissante beaucoup puissent changer de vie. Choisis la voie du milieu (par ton
Choix Fondamental) et sois un leader responsable, un « modèle et un porte-drapeau » sauf
avis contraire, lorsqu’elle-même décide que tu mérite bien mieux d’être le véritable
drapeau, pour cesser d’être « faiseur de rois irresponsables » !
« Le sage nous parle encore dans le Zhongyong, la Doctrine du Milieu ».
« La voie du leader peut être trouvée dans ses plus simples éléments dans les rapports
entre les gens ordinaires, mais dans ses dimensions ultimes, il brille puissamment à
travers le ciel et la terre ».
« Il est dit dans le Livre de Poésie : "Le faucon s'envole vers le ciel ; le poisson s'enfonce
dans les profondeurs." Cela exprime comment cette voie est vue en haut et en bas.
Choisissons ensemble un juste milieu ».
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« Les gens ordinaires, bien qu'ignorants, peuvent se mêler à ce savoir ; cependant, dans sa
portée ultime, il y a des points que le sage lui-même ignore (parfois délibérément).
Il y a des vérités que toi seul détient ou détiendra bientôt ! Elles te seront confiées pour
les garder de la « sottise ambiante » !
Propage-les et partage-les quand tu le dois, avec les gens ordinaires. Aussi grands que
soient le ciel et la terre, les hommes trouvent quand même en eux des causes
d'insatisfaction. Aussi véridiques que seront tes propos, les gens ordinaires y trouveront
des éléments d’insatisfaction. N’y prends pas garde et continue ton chemin, poursuis ta
Voie (et partant ta Vie). Poursuis la mission à toi assignée sans te préoccuper des gueux
qui chercheront toujours à exciter des sots, aussi longtemps que brillera le Soleil dans le
ciel, de l’Aurore à l’Heure Vespérale, aussi longtemps que la Lune prendra son relais de
l’autre côté, dans les temps qui leurs sont impartis à tous deux, en toute équité ! »
« La voie que le leader poursuit, va large et loin, et cependant est peu connue (sans qu’il
en fasse un secret). Fais en sorte que personne ne sache exactement où tu en es, ni ce que
tu vas faire exactement sans que tu ne l’aies communiqué » ! Ainsi te l’exige notre
Déplanification, qui nous est si précieuse pour la Protection de l’Homme et sa succession,
le ca échéant !
« Le leader doit s'accorder avec la Voie du Milieu. Bien qu'elle puisse être inconnue,
ignorée par le monde, il ne ressent aucun regret. Applique-toi à communiquer pour la
faire connaître ».
« "L'homme de bien essaie d'agir en suivant la voie correcte, mais, quand il est à mi-
chemin, il l'abandonne". Sois forts et capables. Va au bout de tes actions, celles qui sont
planifiées aussi bien que celles qui seront déplanifiées, sans jamais t’arrêter (n’oublie
jamais qu’il n’y a pas de Marche Arrière possible dans la Voie du Milieu) ! »
« Le leader cultive une harmonie amicale et fraternelle, sans être faible. Il est ferme
dans la douceur. Il se tient debout au milieu, sans incliner d'un côté ou de l'autre. Sois
impartial sans jamais être neutre, sinon tu aurais sombré dans l’inaction et la passivité (les
deux ennemis de la Voie du Milieu qui exige du dynamisme, la Dynamique de la Vie) !
Et en toutes choses, dans l’atteinte de tous tes objectifs, respecte toujours, avec
constance et cohérence, les 3 V (VIE + VALEURS + VERITE) ainsi que les 3 B (le Bien, le
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Beau et le Bon) en leur donnant du sens, un sens nouveau ; mieux que tes prédécesseurs !
SOIS LE MEILLEUR !
« Montre de la patience et de la gentillesse en conduisant les autres, et ne te venges pas
des conduites exagérées ».
Le sage dit : « Les hommes disent tous : "Nous sommes sages", mais entraînés et pris dans
un filet, un piège ou une trappe, ils ne savent s'en échapper. Les hommes disent tous :
"Nous sommes sages", mais s'il arrive qu'ils choisissent la Voie du Milieu, ils ne sont pas
capables de la suivre pendant 21 jours pleins ». Sois un leader qui s’affirment dans la
durée, et dont les actions se voient pendant longtemps.
« Ecoute les autres, étudie leurs paroles, même si elles sont superficielles. Masque ce qui
est mauvais en eux et affiche ce qu’ils ont de bon ».
« Tous les corps mangent et boivent. Mais il en est peu qui distinguent les goûts. Sache
apprécier les bonnes choses sans en abuser et complimentez ceux qui te les offrent ».
Le sage dit encore : « Je sais pourquoi la Voie du Milieu n'est pas fréquentée. Les
érudits vont au-delà d'elle, et les stupides ne l'atteignent pas. Je sais pourquoi la Voie
du Milieu n'est pas comprise. Les hommes talentueux et vertueux vont au-delà, et les
hommes sans valeur n'y arrivent pas ».
Va au-delà des choses de la vie !
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8- CONCLUSION
Pour un changement d’attitude face au Pouvoir
En clair, c’est une adaptation de la faiblesse vertueuse caractérisant le socialisme
utopique, face à la puissance malfaisante du capital dans le tout économique. Mais, la
troisième voie, c’est également une adaptation du capitalisme afin de lui donner un visage
plus humain, afin de contrebalancer un tant soit peu ses effets pervers tels que les
licenciements à outrance ou le désengagement total de l’Etat.
La troisième voie que j’ai déjà évoquée dans mon premier ouvrage sous le terme « voie du
milieu » dans un contexte plus axé vers le leadership, consiste à se positionner strictement
au milieu des deux idéologies majeures qui ont gouverné ce monde pendant le dernier le
siècle, en considérant que les deux ont des composantes bénéfiques et des effets pervers
qu’il faut surmonter, le libéralisme et le socialisme. Concrètement, il s’agit de n’être ni
de l’un, le social, ni de l’autre, le libéral, tout en appartenant aux deux.
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9- POSTFACE D’UNE DAME DE POUVOIR
La Subtilité du Pouvoir par Maître Michèle LEBLANC, pour édifier les « Mâles »
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Lorsque Monsieur Rock-Maxime YEYE-DELAGARDE m’a contactée pour lui préfacer son
ouvrage, je fus bien surprise et fort interloquée. Je me suis posée la question :
« pourquoi moi ? ».
Cette question m’a longtemps turlupiné et j’ai hésité à accéder à sa demande. Mais, quand
j’ai enfin fait connaissance avec l’ouvrage et pris le temps de « scruter » son auteur, j’ai
finalement compris, à travers ses propres mots, pourquoi il avait souhaité que ce soit une
« DAME de Pouvoir », une « grande dame » (selon les propres mots de l’auteur) qui
apporte la « touche finale » à cet ouvrage qui lui tient tant à cœur.
« Les Africains ne comprennent pas la subtilité du pouvoir, même si j’ai essayé de
faire ressortir, en toute simplicité, ce qu’est l’essence du pouvoir », dit l’auteur (qui
est lui-même un Africain !) Et il ajoute : « Ils ne savent pas comment se positionner
entre la gauche et la droite, positionnement qui est au centre de l’ouvrage, car cette
distinction gauche - droite n’existe pas en Afrique ».
Ayant accepté de faire à Monsieur Rock-Maxime YEYE-DELAGARDE cet honneur car il a
ardemment souhaité que je sois sa « postfacière », je vais donc compléter son ouvrage
avec une vision tout à fait féminine de la notion de pouvoir, une vision digne de foi puisque
je suis au quotidien, de par mes fonctions, en contact avec divers milieux de pouvoir de
plusieurs origines et continents, aussi bien africains qu’occidentaux.
L’auteur a essayé de donner, en politiste qu’il est (il a notamment étudié à « Sciences
Po » Grenoble), une vision plutôt « académique » du pouvoir, sans aller dans ses
dimensions pratique et philosophique, les fondements mêmes du concept.
Et c’est là que ma postface prend toute son importance car abordant ces deux dimensions,
afin de donner toute sa plénitude à l’ouvrage dont il faut féliciter Monsieur Rock-Maxime
YEYE-DELAGARDE qui en a pris l’initiative à un aussi jeune âge (34 ans).
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Lorsqu’on me demande ce qu’est le pouvoir, je le sais ! Et l’instant d’après, je ne sais
plus ! En effet, le concept du pouvoir est un concept très mouvant, en perpétuel
mouvement ; ce qui rend son appréhension très difficile.
Pour bien cerner le concept, il faut donc rentrer dans ce mouvement, ce perpétuel
continuum, en essayant d’avoir une avance sur la réalité des choses.
Difficile à faire, n’est-ce pas ?
Eh bien, là réside la difficulté pour quiconque désire vraiment appréhender le concept du
pouvoir.
Il faut pouvoir être en avance sur le « cours normal des choses », savoir anticiper, savoir
planifier, savoir faire diversion, et savoir préparer les « stratégies de contournement »
avec des « plans B » et des « itinéraires bis », ce que l’auteur rassemble sous sa fameuse
notion de « déplanification ».
Maîtriser l’essence du pouvoir, c’est savoir se conduire pour mieux conduire les autres ;
avoir une vision claire du futur, de l’avenir commun à construire, tel un « dévoué maître
maçon », que nous sommes tous appelés à être pour pouvoir réussir dans la construction
de nos vies en perpétuelle déconstruction par les mutations du monde moderne et les
nouvelles exigences de la compétitivité économique et la mobilité internationales des
entreprises et des firmes.
Il n’est donc pas donné à n’importe qui d’acquérir du pouvoir et de réussir à le gérer sans
« tomber » dès les tout premiers jours d’exercice.
Le terme « pouvoir » est un terme polysémique au carrefour des sciences humaines,
politiques, juridiques et économiques.
« Le pouvoir est partout et nulle part à la fois ».
C’est cette subtilité capitale du pouvoir que l’auteur n’a pas fait ressortir, peut-être à
dessein, que je tenais à accentuer dans cette postface pour que les « hommes de
pouvoir », les « mâles », se rendent compte qu’ils n’ont en fait aucun pouvoir, sauf peut-
être celui qu’ils arrivent à se donner par leurs propres actions, avec honneur,
engagement, respect, fidélité et service citoyen.
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Si le terme même est si polysémique et le concept aussi mouvant, qui pourrait avoir
la prétention de pouvoir le définir avec exactitude ? Personne, assurément personne !
Je le crois fermement !
Cependant, il existe forcément une clé pour ne pas se perdre dans ce continuel
mouvement, dans cette « grande vacuité » du terme, dont il faut pourtant connaître
l’essence pour arriver à mieux cerner ses contours.
Monsieur Rock-Maxime YEYE-DELAGARDE n’a commencé à aborder cette spécificité du
terme de pouvoir que vers la fin de l’ouvrage, en nous en touchant « juste un mot », dans
sa conclusion. Est-ce encore à dessein, lui seul détient la réponse !
Comme je suis une « Femme de Pouvoir », telle que mes confrères me désignent, je vais
vous révéler, avec ma grande générosité, un secret du pouvoir.
Pour acquérir du pouvoir, il faut d’abord « aimer » en respectant toutes les lois de ce
« sentiment cardinal » qu’est l’amour : Respect – Fidélité – Partage – Dévouement.
Il faut savoir donner pour recevoir.
Mieux, il faut « vouloir se donner », car tout pouvoir rime avec « passion ».
L’auteur a parlé de « désir » dans l’acquisition du pouvoir : « Un pouvoir nommé désir ».
Je vais aller plus loin en parlant de passion, ce terme pris dans sa dimension la plus
« sage » pour ne pas dire philosophique.
Le terme « passion », du latin « patior, pati », signifie « supporter, souffrir ». C’est l’état
de celui qui subit. Ainsi, dans le Traité des passions de l’Ame (1649), Descartes décrit sous
ce titre tous les états affectifs (plaisirs, douleurs, émotions, sentiments) en tant qu’ils sont
subis par l’âme du fait de son union avec le corps.
C’est exactement ce qu’il faut comprendre quand on se trouve en position de pouvoir :
Etre prêt à souffrir avec « passion » en vivant avec « égalité » tous ces états dans lesquels
nous conduit le pouvoir (souffrances, douleurs, plaisirs, émotions…)
Il faut pouvoir accepter tous « ces menteurs » (ces sentiments) avec la même équité, en
se gardant toujours de prioriser les plaisirs par rapport aux douleurs, puisque les deux vont
de pair dans le pouvoir.
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Il s’agit aussi d’éviter de verser dans « l’orgueil illusoire » d’un côté ou dans « l’égo
démesuré » de l’autre.
Voilà donc cette fameuse subtilité du pouvoir que l’ouvrage n’a pas fait ressortir et que
j’ai souhaité aborder pour qu’il soit complet.
En parlant de « passion », je ne voudrais pas dire qu’il faut rester « passif » face aux
mouvements du pouvoir et « subir ses humeurs ». Il faut certes « souffrir sa passion »,
l’accepter, mais sans passivité, sans baisser les bras. Car la passivité entraîne l’inaction.
Or, gérer le pouvoir, c’est AGIR ! AGIR CONSTAMMENT pour régler des problèmes, trouver
des solutions.
Tel que je viens de le définir, et tel que l’a défini l’auteur, le pouvoir peut-il être apprécié
comme une science ou comme un art ?
Je dirais que c’est plutôt un art, après toutes mes expériences, des années de pratique des
milieux de pouvoir.
Le pouvoir est un art parce que c’est dans l’essence première du concept : « l’art du
possible » avec la politique sa « main agissante ».
Qui dit art en appelle à l’esprit féminin.
En effet, qui mieux qu’une femme peut maîtriser cet art bien singulier et subtil qu’est la
gestion du pouvoir ? Et là, c’est vraiment un paradoxe de la vie, car la quasi-majorité des
personnes qui exercent le pouvoir sont « masculines ».
Sans être aucunement féministe, je dirais que dans le meilleur des mondes, dans « la
perfection des choses », il serait plus profitable que le pouvoir soit géré, sans exclusivité,
par des « femmes » ou, mieux encore, par des êtres exceptionnels qui seraient la
« réunion du masculin et du féminin » : « androgynes » (H*!*F) ou « hermaphrodites »
(M+F). Evidemment, ces « perles rares » ne courent pas les rues, ou alors ils sont
totalement absents des « arcanes du pouvoir ».
Cette dernière idée que j’ai développée pour mettre un terme à cette postface, rejoint la
conclusion de l’auteur lui-même qui préconise de se positionner au « Milieu », entre la
faiblesse vertueuse (Féminin !) et la puissante malfaisante (Masculin !), à gauche ou à
droite et vice-versa (vertu au verso précise l’auteur lui-même) ; selon le côté où l’on se
positionne, face au miroir ou face à l’écran.
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En somme, et en définitive, il s’agit de « n’être ni de l’une, ni de l’autre, tout en étant
un peu des deux ».
C’est l’unique solution qu’admet la formidable équation de la gestion réussie du pouvoir,
une gestion rénovée.
J’espère que ce « dernier mot » saura vous interpeller comme elle m’a interpellée.
Je vais finir en vous rappelant une citation de l’ouvrage : « On n’acquiert tout pouvoir
sur les autres qu’en renonçant à tout pouvoir sur soi-même ». Misère… quel Pouvoir !
EGESTATEM… POTESTATEM !
Par Maître Michèle LEBLANC,
Chevalier du LYS BLEU (Ordre Initiatique de Formation à la Sagesse Pratique)
Dans ses Titres et Qualités.
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10- DE LA NECESSITE D’UN POUVOIR
EQUILIBRE
Répondre aux sollicitations d’en « HAUT » tout en construisant pour « la Plèbe »
Naviguer entre Charybde et Scylla !
Tout « Homme de Pouvoir » a besoin, pour exercer efficacement son pouvoir, avec
intelligence et Discernement, d’un « sage et puissant conseiller » à ses côtés ! Cette
assertion est d’autant plus vérifiée que « tout étendard a besoin d’un bras pour le
porter, de préférence une Dextre vigoureuse (un porte-drapeau ici-bas pour le porter
bien haut) » !
Mais, d’un autre côté, quand il est déjà « au sommet du Rocher de la Vie », l’étendard n’a
désormais plus besoin de ce porte-drapeau (qui peut parfois devenir un peu encombrant,
« surtout s’il a déjà fait salir l’étendard en dormant debout » => SIC) ! En effet,
l’étendard, c’est-à-dire désormais en clair, le détenteur du pouvoir, n’a plus besoin de
porte-drapeau puisqu’il est ainsi devenu « puissant et sage » ayant traversé sans
encombres les nombreuses embûches qui ont jalonné tout son parcours, les nombreux
pièges qui parsemaient la Route du Pouvoir !
Cependant, ici ou là, l’étendard ne devrait pas perdre de vue ce qui l’a porté aussi haut,
histoire de pouvoir « gérer au quotidien son mécontentement et sa jalousie » => SIC !
Il est important donc, voire nécessaire, d’avoir un pouvoir équilibré afin « d’avoir la
possibilité de pouvoir rester proche de ses ennemis d’hier sans être amené à se
venger de leurs entourloupes et fourberies du passé » !
Si on n’a pas cet équilibre, cela ne saurait être possible, car l’homme est censé être animé
d’un « instinct vengeur » qui le conduit dans bien de vendettas justifiées ou non. Le
problème, c’est que maintenant, étant au pouvoir, nous n’allons pas gaspiller notre
« précieux temps » (qui ne nous appartient d’ailleurs plus) à mener des « actions
vengeresses » au lieu d’œuvrer à affermir notre Pouvoir, le consolider en mettant tout en
œuvre, en consacrant toute notre énergie disponible à la construction d’un avenir
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commun, la mission qui nous a été assignée par la Grande Dame, LA SIRENE (voir la Partie
consacrée à la conquête du Pouvoir), celle qui nous a donné ce pouvoir !
Nous ne devons donc jamais perdre de vue le fait que : « les droits vont de pair avec les
devoirs ; les responsabilités vont de pair avec une dose de "solitude créatrice", la
Solitude du Pouvoir » !
C’est dans la Subtilité du Pouvoir que la postfacière de cet ouvrage a voulu faire ressortir,
mais sans développer en profondeur, par prudence féminine (peut-être, et nous la
comprendrons mieux en poursuivant avec un point de vue d’Homme) !
La Subtilité du Pouvoir dont Monsieur l’auteur et sa postfacière n’ont pas souhaité faire
état dans l’ouvrage, mais dont nous avons longuement discuté en privé, cette subtilité
nous amène à déceler, lorsqu’on sait la connaître, tout ce qui n’est pas automatiquement
visible (une sorte de clairvoyance en somme) quand nous sommes aux commandes, car
aucun instrument de notre tableau de bord n’est prédisposé à nous indiquer ces « détails
peu visibles ». Or, leur perception est très bénéfique pour faire accepter notre Gestion du
Pouvoir par tous, ennemis d’hier et adversaires d’aujourd’hui inclus, et les y faire adhérer
grâce à une participation active ; car aucun pouvoir, je dis bien aucun, ne peut vraiment
se gérer tout seul sans une dose de « bonne opposition » (quoique régulée) !
Alors, il faudra se faire entourer, choisir des « personnes de confiance » en tenant compte
rigoureusement des paradigmes de l’interaction, donc des personnes fiables et
compétentes, ceux qui vont « nous assister » (car nous sommes censés ne pas avoir besoin
d’aide, car c’est nous le conducteur, c’est nous qui détenons les commandes)
continuellement et durablement dans l’accomplissement de cette Mission.
Parce que toute Gestion du Pouvoir est une mission que nous acceptons dès lors que nous
avons commencé par agir, par exercer un pouvoir, d’abord quelconque en « illustre
inconnu », puis « LE POUVOIR » en Maître respectable et respecté, dès que nous sommes
« apparus » aux premiers rangs en nous révélant par une « AFFIRMATION POSITIVE », sans
volonté de « paraître » ni ostentation !
Nous sommes devenus des « CHOISIS » avant peut-être de DEVENIR DES ELUS, car NOTRE
PREMIERE ACCEPTATION DEVANT LA SIRERNE VAUT ENGAGEMENT DEFINITIF ! Et cet
engagement vaut DONATION DE SOI, jusqu’à ce qu’elle-même ou « les usagers de cet
pouvoir que nous exerçons en son nom », ceux qui ont été à nos côtés depuis le
Commencement, qui nous ont soutenus afin que nous soyons leur Porte-Flambeau et leur
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Porte-Parole (en agissant, cela va de soi), les mêmes donc, nous délient de notre
engagement par un « Parallélisme des Formes » !
Ce faisant, ils n’ont que deux choix mutuellement exclusifs que nous devons bien
comprendre et eux aussi d’ailleurs. Ils peuvent décider de :
1- Mettre fin à notre Mandat en nous renvoyant d’où nous venons !
2- Nous confier un nouveau Mandat supérieur avec une responsabilité
supérieure au précédent, par respect de la Progression intrinsèque à la
Sagesse Pratique et à la Vie ! Et là, avec une pointe d’ironie, je ne conçois
vraiment pas pourquoi les « Chefs d’Etat » veulent tous un second mandat,
alors qu’il n’y a aucune progression.
Ils sont déjà arrivés au Sommet de leur Etat, au sommet de la République,
en ayant la possibilité de gérer les affaires du pays et de conduire leur
multitude (des millions d’âmes humaines) pendant 3, 4, 5 ou 7 ans !
Je crois, et je n’arrête jamais de le dire à ceux dont j’ai le privilège d’être
les conseillers, qu’il est plus « sage » de préparer son départ, soit à une
retraite bien méritée après les nombreuses turbulences des affaires d’Etat
qu’ils ont dû gérer pendant leur mandat écoulé, soit ils partent pour
d’autres postes à l’International pour continuer à « Servir la Paix » (leur
engagement), non plus une paix intérieure immobile mais désormais une
« Paix Universelle Durable », par l’Action des Nations Unies ou des grandes
organisations régionales !
Je crois donc que le deuxième choix des usagers sur cette liste, ne
concernent que les leaders qui sont encore en deçà de la Magistrature
Suprême !
Pour gérer le Pouvoir de manière équilibrée, nous ne devons pas perdre de vue non plus
que nous avons été choisis pour nos « CAPACITES EXCEPTIONNELLES », nous parmi tant
d’autres (pas aussi nombreux que vous pouvez le penser, car les élites représentent le
« Sommet étriqué de la Pyramide ») ! Alors, nous ne saurions nous dérober à notre Mission,
nous ne saurions nous dérober à nos « usagers », sinon à qui d’autre confieraient-ils ce
POUVOIR VACANT, puisque C’EST NOUS QUI AVONS REUSSI A METTRE FIN AU CHAOS, à en
sortir et à pouvoir en faire sortir d’autres après nous ! Car nous avons réussi à « faire
passer le plus grand nombre par le plus étroit » !
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Pour exercer « correctement » le Pouvoir, donc de manière équilibrée, il faut être
PUISSANT (puissance spirituelle) et SAGE (sagesse pratique pour ne pas demeurer un
penseur, mais ça c’est déjà prouvé) afin de pouvoir AGIR POUR SOI TOUT EN AGISSANT
POUR LA MULTITUDE !
Ce que nombre de « gens de pouvoir » ignorent, et l’auteur a sciemment occulté cette
distinction (je crois, car je suis persuadé que mon frère et ami le sait bien), c’est que tout
pouvoir temporel doit être immédiatement soutenu par un « PUISSANT POUVOIR
SPIRITUEL », afin de ne pas « se laisser corrompre » par le Pouvoir, « un GRAND MENTEUR »
comme l’auteur et sa postfacière l’ont bien fait ressortir (mais surtout, afin de garantir la
circulation des « énergies renouvelables » dans le « Grand Huit », pour ceux qui peuvent
comprendre l’image de cette expression) !
Ne dit-on pas, à juste titre, dans la Sagesse Pratique, que « TOUT POUVOIR (pouvoir
temporel => la Clé d’ici-bas) VIENT DU DIVIN (Pouvoir Spirituel Intemporel => les 2 Clés de
là-haut, pour garantir notre « Retour en Innocence ») !
Alors, nous devons, nous les « Praticiens du Pouvoir », nous atteler à rechercher, avec
Discernement, par quels bouts « TENIR » les 2 DERNIERES CLES (celles d’en-haut) afin de
CONTRÔLER, justement, LE MENTEUR QU’EST CE POUVOIR ! Tel est le rôle du « puissant
soutien spirituel » qui doit être déjà avec nous, sinon nous devons le trouver dans les tout
premiers jours de notre exercice du pouvoir confié.
C’est le Discernement et la Sagesse qui nous aident à voir « plus clair » dans les
nombreuses sollicitations quotidiennes qui nous assaillent, de par nos fonctions et nos
responsabilités croissantes. Et ici, il serait intéressant d’aller relire quelques minutes les
conversations du début avec Monsieur YEYE-DELAGARDE, pour comprendre que L’HOMME
DE POUVOIR EST UN « DISTRIBUTEUR DE FAVEURS ET DE GRÂCES », un « PARTAGISTE »,
comme mon frère et ami aime à se nommer !
Que nous soyons Directeurs, Ministres de la République ou Chefs d’Etat, nous sommes tous,
sans aucune exception, des « Serviteurs du Peuple » (la « PLEBE » plutôt que le
« VULGUS »), au service entier de nos « usagers », tout en étant au service de TOUS ainsi
qu’à NOTRE PROPRE SERVICE ! Quel beau paradoxe !? Donc, réussir au Pouvoir, c’est
ARRIVER A CONCILIER CES TROIS EXIGENCES MUTUELLEMENT EXCLUSIVES !
En effet, nous voici donc avec trois exigences, qui sans être contraires (parce qu’elles sont
et demeureront complémentaires), se rejettent les unes les autres, de sorte qu’en
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répondant à l’appel des unes, on risquerait de contrarier les autres ! C’est très
contraignant pour notre réussite, CAR NOUS VOICI AINSI TRANSPORTES DANS UN TRIANGLE
DE POUVOIR DONT AUCUN DES TROIS SOMMETS N’EST ADEQUAT POUR NOUS PERENNISER !
L’UNIQUE SOLUTION QUE TROUVA LE SAGE EST D’ARRIVER A CREER UN « ESPACE VIABLE »
DANS LE VIDE (la Grande Vacuité) AU MILIEU DES TROIS : LA GESTION DU CHAOS ET SA
VIABILISATION !
En avez-vous déjà le Pouvoir, ou le Droit ? SI OUI, alors vous pouvez avoir la CERTITUDE
(totalement) QUE VOUS REUSSIREZ AU POUVOIR et que le Pouvoir vous réussira ! C’est
cette certitude qui facilite la Gestion Equilibrée, car dès lors VOUS SAVEZ où vous
positionner avec grande précision : AU MILIEU DE TOUTES !
Et j’aime souvent partager ave ceux qui me consultent au sujet de l’équilibre dans la
Gestion du Pouvoir, l’anecdote suivante :
Imaginez que vous êtes au milieu d’un « Jardin Enchanté » gardé par deux grandes
machines aux capacités de calcul redoutables (au-delà même de toute imagination) !
Dans ce Jardin, vous avez des « choix très limités et des mouvements contrôlés » ! Alors,
pour répondre aux exigences de cet ESPACE DEJA CONTRAIGNANT EN SOI ajoutées à celles
du Pouvoir lui-même que vous allez détenir sur les entités qui l’habitent (les 3 Sommets),
il n’y a que les possibilités suivantes. Vous allez devoir vous positionnez, et bien :
1- Au milieu des Machines et des Végétaux !
2- Au milieu des Végétaux et des Animaux !
3- Au milieu des Animaux et des Humains !
4- Et enfin, au milieu des Humains et du Grand Architecte qui a conçu ce
Jardin Enchanté !
Il n’y a aucune autre possibilité, et en même temps nous constatons qu’l y a UNE
NOUVELLE EQUATION qui s’ajoute à la Formule déjà fort complexe : Le positionnement
entre l’Homme et son Dieu !
Pour ne pas vous faire tourner inutilement dans des réflexions interminables qui
annihileraient notre volonté d’action, il vaut mieux occulter un tant soit peu la question du
Divin (sans toutefois l’oublier complètement, car ce serait vous perdre à jamais) !
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Ce faisant, vous ramener l’équation à trois inconnues, d’où LE POSITIONNEMENT AU MILIEU
DU TRIANGLE EN DEUX DIMENSIONS ! NE CHERCHEZ JAMAIS UN AUTRE POSITIONNEMENT
TRIDIMENSIONNEL (en voulant « paraître plus humain que vous ne l’êtes ») CE QUI AURAIT
POUR CONSEQUENCE IMMEDIATE DE TRANSFORMER LE TRIANGLE (2 dimensions) en
PYRAMIDE (3 dimensions) !
Concentrez-vous uniquement sur les questions temporelles, donc les trois grandes
exigences, QUITTE A ALLER VOUS ARRANGER AVEC DIEU LORSQUE VOUS LE VERREZ, SI UN
JOUR VOUS DEVEZ LE RENCONTRER, SI CE N’EST PAS LE DERNIER, ICI-BAS !
Dieu est là-haut, c’est nous qui sommes ici-bas, et c’est nous qui gérons les affaires de la
Cité ! Alors, cessons constamment de lui faire référence et de l’appeler à tout bout de
champ ! Cela a pour conséquence d’ajouter d’autres paramètres aux multiples autres qui
déterminent le CHAOS et que nous devons réussir à solutionner pour arriver à le gérer et
en sortir, au risque de nous y perdre pour des Temps Indéfinis : DANS LA NEBULEUSE DU
POUVOIR… Ou serait-ce peut-être un TROU NOIR ?!
Voilà pour la petite anecdote que j’aime à partager, en sachant bien qu’aucun « Homme
de Dogmes » (ni Rabbin, ni Iman, ni Cardinal, ni Pasteur) ne saurait me contredire dans
cette « explication imagée vraiment rationnelle » comme ils ont déjà eu à me le dire !
Merci aux Maîtres pour la Symbolique du TRIANGLE et de la PYRAMIDE !
Avec mes ultimes conseils par rapport à cette imagerie fort instructive :
1. Ne sois jamais l’Etoile la plus brillante le matin au lever du Soleil ! PEUX-TU
BRILLER PLUS QUE LUI EN PLEIN JOUR ?
2. Ne te couvre pas de COURONES DE LAURIERS quand le Maître ou la Maîtresse de
ton TEMPS est encore tête-nue (ceux qui t’ont fait arriver là où tu es arrivé) !
DE QUELLE GLOIRE VEUX-TU TE RECLAMER ? Ici ou là ? Le sais-tu au moins ?
3. Ne cherche jamais à CONTRAINDRE LA VOLONTE DES AUTRES EN LES
HARCELANT ! Voudrais-tu qu’on te contraigne toi-même à faire ce que tu ne
voudrais pas, par l’Epée ou par la Dague ou encore avec des Armes à Feu ?
Réfléchissons-y à deux fois, sinon trois avant d’agir ! A BON AUDITEUR…
En remerciant également Eric LEVI et Jena JINNEGREN (ERA), ENYA et ENIGMA, je voudrais
vous inviter à regarder cette imagerie édifiante parlante que j’ai « personnalisé » un peu,
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pour mieux illustrer nos propos sur la Subtilité du Pouvoir et la NECESSITE DUN EQUILIBRE
ENTRE LES DEUX !
*
* *
‡13*:*49Ø
« Parce que le Presbytère n’a rien perdu de son charme*** Ni le
jardin de son éclat »
Mais, tu dois prendre garde à ne pas chercher à trop comprendre ce qui se passe derrière
le Presbytère, sauf si on t’y invite formellement ; et à trop vouloir t’approcher de ce qui
donne cette clarté particulière au jardin, tu risque de te brûler, car tu as voulu jouer avec
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le FEU (sauf si tu es toi-même un Dragon en « pétards » ou un Lion enragé, auxquels cas,
pardon pour mon impertinence, vénérables animaux !)
* *
*
Après cette longue parenthèse où nous avons souhaité aborder la dimension spirituelle
nécessaire à une pouvoir équilibré, il est temps pour nous de revenir à des « considérations
plus pratiques » en approfondissant les caractères de ce « Pouvoir Equilibré » qu’il est
primordial pour nous de mettre en œuvre ! Sinon, c’est le « défaut capital » qui risque de
nous faire tomber, nous faire basculer dans l’échec qui ne vient jamais seul, mais suit
toujours une escalade crescendo (dans l’autre sens il y a la Spirale, et ici c’est une
Escalade d’échecs retentissants, les suivants encore plus que les précédents) !
La pérennité de notre pouvoir dépend en grande partie de la manière dont nous réussissons
à gérer cette équation majeure : « Naviguer entre Majorité et Consensus ; entre exigences
exclusives d’un groupe et l’intérêt de Tous ! Cela s’appelle la satisfaction de l’Intérêt
Général, qui revêt plusieurs dimensions elle-aussi ; dimensions que nous seuls sommes à
même de « CONNAÎTRE POUR REUSSIR » !
Sinon, nous allons faire des mécontents, de plus en plus de mécontents qui vont finir par
nous faire basculer dans l’échec (et je me répète en toute conscience) ! Car leur
opposition grandissante, avec « l’Effet Boule de Neige » (une petite boulette de neige de
rien du tout au sommet génèrera une grande avalanche dans la plaine si on ne l’arrête pas
à temps) ! L’opposition de ces nombreux mécontents qui vont croissants, ne va pas
s’arrêter comme par enchantement ! Il faudra agir de manière adéquate pour les
« contenter durablement ». Pas forcément en cédant à tous leurs caprices, mais surtout en
leur accordant le minimum d’attention qui leur permet de se sentir « exister » !
Faites-les « exister » alors, si ce n’est que cela leur « pauvre petite ambition », en leur
donnant « le minimum vital » dont ils besoin pour survivre dans cette « existence
pathétique dans laquelle ils se complaisent » ! C’est un machiavélique (une fois encore)
mes propos à ce sujet, mais c’est comme çà ; on n’y peut rien ! Il s’agit pour nous de
conduire le destin de plusieurs, plus le nôtre ; nous n’avons donc aucun droit à l’erreur,
alors quelque fois le machiavélisme, cela sert énormément pour sortir des « ornières » !
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Tâchons de ne pas ignorer cette « Opposition officielle » (puisque telle est la
dénomination qu’on lui donne, comme en Angleterre) ou acceptée factuellement (comme
en France). Tâchons de ne pas les ignorer, par une Communication Dynamique et
Professionnelle, non seulement avec une vision politique, mais également avec une vision
managériale (qualité du monde de l’entreprise qui est bien utile pour certains hommes
politiques qui ont été des managers) !
Il faudra donc, et là je m’en réfère à mon expérience personnelle, se préparer, s’outiller à
« vendre sa communication » (vendre la Com) sur un marché par définition hostile (les
opposants, ne l’oublions pas).
Pour réussir ce « tour de force », il faut, non seulement une dose de dissuasion
(« montrer les pectoraux au moins une fois » => le cas dissuasif), mais surtout réussir le
Changement quotidiennement, continuellement ; car chaque jour sera pour le
« Gestionnaire de Chaos » que vous êtes devenus, un nouveau Changement à gérer et à
réussir !
Je voudrais souligner ici que, pour exercer le Pouvoir de manière équilibrée, c’est-à-dire
de manière juste et équitable, il faut éviter de chercher coûte que coûte à satisfaire tout
le monde. Parce ce que « l’unanimité n’est pas de ce monde » ! Nul ne peut servir
valablement à la fois le Boucher (le prédateur) et le Veau (sa proie) !
Mettez-vous dans la tête, une fois pour toutes, que vous ne pourrez pas satisfaire tout- le
monde, au risque de vous renier ou d’abandonner en cours de route la bonne mission pour
laquelle vous vous êtes engagés !
LA VIE ETANT UN CHOIX (une succession de choix) ; vous allez donc devoir en faire chaque
jour pour vous sortir des nombreuses sollicitations contraires venant de Gauche comme de
Droite ! A qui donnerez-vous la primauté dans vos choix ? Vous seuls le savez car c’est
vous-mêmes qui avez « pré-paramétré » vos conditionnements réflexes, pour pouvoir agir
rapidement et efficacement en toute situation !
Alors, ÊTES-VOUS INFAILLIBLES ? Si vous, ne l’êtes pas (je le sais bien), il faudra vous
préparer à gérer constamment les conséquences de vos choix ! Car chaque choix entraîne
un effet, positif ou négatif selon le côté où on observe, médiat ou immédiat, selon la LOI
DE CAUSALITE => « Toute cause entraîne son propre effet, la conséquence qui lui est
liée » ! C’est le propre de toute ACTION ! On agit pour « FAIRE QUELQUE CHOSE » ! Alors,
agissez, agissons, mais surtout ASSUMONS LES CONSEQUENCES DE NOS ACTES !
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Compte tenu de tout ce que je viens d’affirmer, par mon expérience personnelle et par la
sagesse pratique que j’ai apprise et que je recherche toujours, nous pouvons déjà
comprendre à quel point il est difficile de réussir à gérer quotidiennement le Pouvoir qu’on
nous a confié, et à le pérenniser, le faire durer dans le temps, au moins celui qui lui est
imparti dès le début, c’est-à-dire la durée du mandat : 3, 4, 5 ou 7 ans !
Parfois même, certains hommes de pouvoir, ils me l’ont confié, et je vous l’assure, ont
envie de tout laisser et d’abandonner leur mandat, « SE LIBERER DU POUVOIR » (le Pouvoir
notre pouvoir serait-il devenu une prison => c’en est une BELLE) !
Mais, comment s’en délier si, selon nos propres engagements, seuls les « usagers » eux-
mêmes, ceux qui bénéficient de nos largesses au quotidien, ou, encore mieux, la Grande
Dame elle-même (celle qui nous a donné ce grand pouvoir) ? Eux seuls, ou elle seule
peuvent, par le parallélisme des formes, nous rendre à notre « vie d’antan », celle que
nous menions avant d’avoir été choisis, choisis pour avoir le Pouvoir, choisis pour être au
Pouvoir ! Eh bien, en général, ils vous ont trouvés, elle vous a trouvés, ils (elle et eux) ne
vous lâcheront plus, puisque vous êtes parmi les meilleurs, sinon LE MEILLEUR !
Chaque fois que vous avez la possibilité de « vous isoler », être un peu seul pour vous
retrouver au-delà de la solitude intrinsèque au Pouvoir lui-même, chaque fois que cette
occasion se présente, essayez de « FAIRE LE BILAN DE VOTRE MISERE » en priant l’autre,
celui qui vous attends là-haut : « MISERE MANI*** MEA CULPA » !
Mais, néanmoins, juste après, REVENEZ DANS L’AGORA, encore plus rayonnants que jamais,
éclatants de la Lumière que son « immense pitié », sa « Grande Miséricorde » a mis sur
vous, à nouveau ! Parce qu’il aura écouté et répondu à vos prières et exhortations (pour
les plus croyants d’entre vous) ! Il vous a répondu (ou c’est peut-être encore ELLE) : « Mon
fils, pauvre petit mortel, tu l’as bien voulu ; car si tu ne l’avais pas voulu (juste dans tes
pensées et tes désirs) ils ne t’auraient jamais mise cette misère sur la tête » !
Et le Maître aura bien raison, car, ne l’oublions pas, c’est nous-mêmes qui avons rendu
tout possible, grâce à notre fameuse Déplanification ! Et avec la Loi de Causalité, le reste
est venu, comme par enchantement, dans les temps que nous avions prévus dans notre
Planification initiale (en 14 ou en 21 selon votre échelle de progression) !
MISERE, QUEL POUVOIR ?! ***\°/*** EGESTATEM***POTESTATEM !
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Quel que soit le résultat de vos « méditations solitaires », transcendentalement, n’oubliez
pas que dans l’Equilibre nécessaire au Pouvoir, « vous ne devez être ni de l’un, ni de
l’autre, tout en étant des deux » ; ainsi que l’a longuement expliqué et démontré Monsieur
YEYE-DELAGARDE, qui a essayé de bien vous rendre certaines vérités que nous apprenons
dans nos ordres respectifs et dans les chevaleries, sans pour autant enfreindre ses
obligations de « réserve et discrétion » ! Et moi non plus je ne saurais enfreindre ces sacro-
saintes règles, c’est pour cela que je ne vais pas développer plus loin, malgré ma grande
envie de vous guider encore sur la Voie du Pouvoir, comme ceux qui me font gagner ma
vie, sur l’invitation pressante mais chaleureuse de l’auteur lui-même !
Je vais juste préciser cette affirmation de l’auteur en la décortiquant : « N’être ni de l’un
ni de l’autre tout en étant des deux » suppose 3 mouvements clairement établis avec 2
Actions par interaction, mis en toute transparence ! Voici les actions, puisque les trois
mouvements sont déjà bien apparents : D’abord, la Rupture de l’un à l’autre, puis
l’Appartenance pour être des deux !
Chacun de nous est appelé à trouver son propre « dosage subtil » qui lui permettra, tel un
alchimiste, de faire le mélange parfait entre :
1) la satisfaction de tous (ou la majorité de nos usagers),
2) la satisfaction de ses parties-prenantes,
3) et la satisfaction de soi-même (en dernière position
évidemment) !
Etre au pouvoir, c’est comme « naviguer de Charybde à Scylla dans des eaux
tumultueuses ! C’est comme « se mettre entre le Marteau (les Puissances Supérieures qui
nous veulent « parfaits » => 7) et l’Enclume (les usagers bénéficiaires principaux de notre
Pouvoir, qui nous réclament de la Justice => 4) !
Il s’agit, dès lors, de trouver une « bonne synthèse intégrative, « un juste milieu », par
l’addition des deux exigences qui sont parfois, sinon le plus souvent, incompatibles : 7+4 =
11 pour une SYMETRIE => « ONE BY ONE » ou « A chacun selon ce dont il a besoin, s’il le
mérite et s’il a une contrepartie valable (par exemple le respect de la dignité est une
contrepartie valable selon moi) » !
Dans l’exercice du Pouvoir, et pour arriver à trouver cet équilibre tant recherché, nous
devons être d’excellents professionnels hautement qualifiés (pas forcément par nos
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diplômes académiques, mais surtout avec nos « savoir-faire », notre « KNOW-HOW », ce
que la vie nous a bien appris) ! En effet, nous serons appelés constamment à éviter les
situations contre-productives qui sont de nature à nous faire sortir de notre voie toute
tracée, la Voie du Milieu ; car on nous demande constamment et nous jugera sur DEUX
INDICATEURS MAJEURS : la Qualité et la Performance !
Professionnels, mais également sages (par une sagesse pratique et non celle des
philosophes), nous devons tout le temps avoir à l’esprit le « But Ultime » de toute Gestion
Equilibrée du Pouvoir :
« Satisfaire nos "usagers", c’est-à-dire l’Intérêt Général, et apporter des solutions
pertinentes, fiables et pérennes à nos concitoyens, tout en soutenant efficacement
nos parties-prenantes (qui vont au-delà des simples "donneurs d’ordre" tout en les
englobant) » !
C’EST LA L’UNIQUE CLE POUR ATTEINDRE L’EQUILIBRE NECESSAIRE, CET EQUILIBRE QUI EST
AU CŒUR DE LA NOUVELLE GESTION DU POUVOIR, DONC AU CŒUR DE L’OUVRAGE !
Je voudrais terminer cette longue (relative) contribution que m’a demandée mon frère et
ami, celle d’un « Praticien du Pouvoir » qui se veut « Apprenti de la Sagesse » par le
Compas et la Truelle pour les 3 Roses, en nous conseillant la lecture de deux ouvrages dans
lesquels j’ai « puisé » plusieurs citations édifiantes, et je me dois (dans un but de partage
de la sagesse) de vous faire connaître quelques unes, puisque je ne saurais vous les
transmettre toutes, par défaut de temps ou d’espace (limités nous sommes par le volume
du livre que l’auteur a souhaité contenir dans un certain créneau) !
Mon frère et ami Rock Maxime YEYE-DELAGARDE, lui les connaît aussi bien que moi, mais
je tiens à vous les citer, sans avoir la certitude s’il les a déjà utilisées dans cet ouvrage !
Voici les ouvrages dont je conseille la lecture :
1) Stephen Covey : Les 7 Habitudes des gens qui réussissent tout ce qu’ils
entreprennent ;
2) Marshall Rosenberg : Les mots sont des Fenêtres (ou bien ce sont des Murs) –
Introduction à la Communication Non-Violente !
Et ci-après, je voudrais bien partager avec vous les citations qui m’ont beaucoup plu, en
vous indiquant que la première est de moi, mais inspirée par la lecture des deux ouvrages
sus-indiqués :
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1) « La Volonté sans l’Action, le Désir sans l’Accomplissement effectif, ne sont
que l’une (volonté) et l’autre (désir) plaisanteries et ruines de l’âme » !
2) Albert Jacquard : « Etre un Homme, c’est faire un projet et développer toutes ses
capacités pour le concrétiser » !
3) Franklin Roosevelt : « Il est une chose bien plus grave que de ne pas avoir réussi ;
c’est de ne pas avoir essayé » !
C’est sur ces dernières citations que j’aimerais prendre congé de vous, en vous exhortant à
« franchir le pas », « sortir du cadre » et « aller au-delà de vos idées et, surtout, plus
loin que la Parole » ; car le principal outil des leaders d’Hier était la Parole, le Verbe et
la « belle Rhétorique » ! Moi, je vous conseillerais, en me joignant à l’auteur, mon frère et
ami, qu’il vaudrait mieux « s’illustrer par d’autres moyens plus aboutis d’Action
Citoyenne », comme l’ECRITURE, car la Parole est et demeurera du vent ! Et les Ecritures
nous enseignent : « Au Commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu ; et le
Verbe était Dieu. Par lui, tout a été fait… » Jean 1:1-3 !
Si tout a déjà été fait avec la Parole et que le passé pour le leader moderne est déjà
révolu, alors illustrons-nous plutôt par l’Ecriture manipulée avec adresse, bonté et
bienveillance ! C’est l’Ecriture qui nous fait Homme car elle est toujours soutenue par le
Majeur ; c’est l’Ecriture qui nous fait vivre ; vivons donc une « simple vie d’homme » et
arrêtons de nous prendre pour Dieu, comme des apprentis-sorciers, en arpentant tous les
côtés avec notre Parole, surtout quand nous ne savons pas contrôler ces deux sens
(Hébreux 4:12 & Révélations 1:16) !
En définitive, n’oublions pas que : « QUI VEUT PEUT ! QUI PEUT DOIT !
Tout Pouvoir aussi grand et immense soit-il, s’accompagne toujours de devoirs et de
responsabilités dans une grandeur proportionnelle, pour ne pas dire égale, à celle du
Pouvoir lui-même ! L’un (le Pouvoir) ne va jamais sans les autres (les devoirs et les
responsabilités) ; encore qu’il y a toujours (dans le meilleur des cas) des « contre-
pouvoirs », les Gardiens qui nous évitent de « sombrer dans la déchéance que pourrait
nous conduire notre Ego Démesuré de pauvres petits mortels vaniteux » (c’est dans
notre essence humaine et il faut pouvoir nous autocontrôler avant d’être régulé
efficacement par les autres) !
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Et mes ultimes conseils avant de m’en aller, s’adresse surtout à l’auteur lui-même :
« N’aie pas peur d’agir ! Sois toi-même ne te caches pas par fausse modestie, par humilité
annihilant l’Action ! Affirme-toi, mais sans écraser ton prochain ! N’en fais pas trop non
plus ; ne bascule pas dans l’excès pour l’excès, car c’est le contrôle de nos excès qui nous
fait atteindre la Tour de la Sagesse en balisant notre Chemin par leur Abandon » !
« Si tu crois en toi-même, les gens te croiront à leur tour ! Mais, fais en sorte qu’ils ne
soient jamais tout pour toi, car je sais que tu ne veux plus rien, JUSTE VIVRE UNE VIE
D’HOMME, une vie en toute dignité et en toute plénitude, dans tes titres et qualités, que
je me garde bien de citer publiquement » !
Bon vent à toi, mon frère, mon fils, mon ami et mon partenaire de conversations ! Pour le
LYS BLEU, nous nous comprenons bien au-delà des mots, de chevalier à chevalier, toute
grandeur mise à part !
Merci à vous autres, chers amis lecteurs pour votre persévérance et votre détermination
pour avoir lu cet ouvrage fort complexe (à cause de son sujet) que l’auteur a plus ou moins
bien réussi à simplifier, pour vous en faciliter la compréhension !
Si cela ne tenais qu’à moi, j’aurais souhaité que cette contribution soit publiée au début,
come une préface ! Mais, l’auteur m’a convaincu en argumentant sur sa longueur ! Je
m’incline donc en vous indiquant que la relecture de cette « longue contribution »
(relativement) est vivement conseillée, pour arriver à intégrer toutes les vérités que j’y ai
disséminées ainsi que les nombreux conseils que j’ai souhaités partager avec vous, afin de
nous faciliter l’atteinte d’un équilibre dans notre Gestion du Pouvoir !
Merci pour votre attention soutenue !
Par Maître Richard LEVI,
Grand-Chevalier du LYS BLEU (Ordre Initiatique de Formation à la Sagesse Pratique)
Dans ses Titres et Qualités.
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11- INTRODUCTION A LA SAGESSE
PRATIQUE PAR LA CHEVALERIE DU
LYS BLEU
La Contribution du « Partagiste »
Introduction à la Sagesse Pratique
Première Partie : Sortir des sentiers battus et prendre la Voie de la Sagesse
Chers amis lecteurs, j’ai pris avec cette chronique, une initiative bien difficile { prendre, pour un « homme simple », un « homme ordinaire » !
Oui, qui suis-je, moi un « parfait inconnu », un « illustre mais discret apprenti de la
sagesse » qui se distingue par sa « langue de vérité » à défaut de « faire la langue de bois », qui suis-je pour « OSER VOULOIR VOUS ENTRETENIR DE SAGESSE » qui plus est, PRATIQUE ?
Chers amis lecteurs, rassurons-nous, rassurez-vous ! Si j’ai pris cette initiative éprouvante, c’est certainement pour répondre à un « réel besoin » pour ne pas dire un « besoin du réel » !
Oui, chers amis lecteurs, nous avons tous besoin d’un peu plus de réel dans ce monde ou les « vendeurs d’illusions » et les « commerçants de mystères » sont de plus en plus nombreux.
Nous avons besoin de vérité ! La vérité sur certaines « arcanes » qui sans vouloir s’entourer de secret, se retrouvent enténébrées par « la mesquinerie et la sournoiserie d’un petit nombre de vaniteux, resquilleurs et traîtres { leur propre cause » ; et pourtant c’étaient des Serviteurs de la Lumière selon leur propre vœu et leur allégeance !
Si j’ai décidé d’entreprendre ce partage avec vous en faisant une introduction (sommaire certainement) { la Sagesse Pratique, c’est pour une raison bien simple (peut-être pas
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aussi évidente pour tous) : Je suis aussi concerné que vous car nous recherchons
tous la sagesse ; mieux, la Sagesse Pratique, celle qui nous permet de « maîtriser notre vie et nos destins respectifs, en nous auto-réalisant » !
C’est, et je le crois, cette quête de maîtrise du Destin de l’Homme par une autre quête, celle de la Vérité, qui guident toutes nos vies mortelles confrontées au même sort inévitable, { l’heure inéluctable : La Mort, la chose la mieux partagée au monde, par la Faucheuse qui nous rend tous égaux devant Elle, mieux que toutes les démocraties !
Pour rentrer dans le vif du sujet, je vous dirais brièvement, en m’introduisant moi-même, que c’est cette Rencontre Inévitable avec la Faucheuse (une seule fois elle vient et part avec nous dans un voyage sans retour, et vous le savez bien) qui nous pousse, toutes et tous, à rechercher des CHEMINS D’ETERNITE ou encore à SORTIR DE
L’ESCLAVAGE DE NOS CARCANS RESPECTIFS, en brisant enfin nos liens, les chaînes de nos pesanteurs animales !
Seule la Sagesse Pratique, au-del{ de toutes les spiritualités, nous permet d’atteindre ce
résultat tout en continuant à vivre une « vie d’homme », tout en refusant de « se cloitrer dans des monastères » ou de ne pas sortir nos « épées manichéistes » !
Oui, seule la Sagesse Pratique nous permet de cheminer sur les Voies d’Eternité, encore faut-il les connaître !
Et l{, l’affaire se complique bien vite, complexifiant notre équation de la manière suivante (car je vais nous la simplifier) : Il faut d’abord atteindre la Sagesse Pratique
(donc il faut savoir de quoi il s’agit) ; puis découvrir le Chemin ; enfin pouvoir y cheminer (en termes de capacité) !
Or, le sage nous dit : « Il ne s’agit pas seulement de connaître le Chemin ; encore faut-il pouvoir l’arpenter » ! Oui, chers amis lecteurs, une fois que vous avez découvert le Chemin (étape 2), puisque je me propose ici de vous faire sauter la première étape, en vous introduisant dans la Sagesse Pratique, il reste à nous préparer et nous faire guider pour arpenter le Chemin !
Et c’est l{ qu’entrent en jeu les « Spiritualités Actives » dont les « Ordres », les « Chevaleries » et les différentes « Fraternités », célèbres ou plus discrètes : Francs-maçons, Prieurs de Sion, Chevaliers de Malte, Chevaliers de la Table-Ronde,
Scarabées Sacrés, Chevaliers du LYS, Frères combattants de l’Interlude, Templiers… !
Chers amis lecteurs, { partir d’ici, je vais vous faire une confidence, tout en vous demandant de « respecter des propos dignes de foi par un serviteur de la Vérité », car je vais vous révéler ici (j’ai peut-être déjà commencé) des « secrets » (qui n’en sont aucunement pas), même si j’ai reçu des « autorisations formelles de part et d’autre » de mes allégeances et par mes Gardiens !
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A partir d’ici donc, si le propos ne vous intéresse pas ou ne vous agrée pas, merci de
laisser tomber votre lecture en abandonnant ce que vous tenez en mains… Et de grâce, dans ce cas, ne m’en voulez surtout pas de l’avoir tenu, ni n’essayez en rien de le vilipender, car vos commentaires, « coups de gueule » comme « appréciations bienveillantes », sont déjà les bienvenus chez votre Chevalier-Servant qui prendra le soin de bien signer son Ecriture, sans « se signer par une Grande Croix pour ne pas mettre la Rose en colère, ni éveiller le courroux de l’Equerre en s’attirant les foudres de l’Epée (DESTINEE), du Bouclier, de la Truelle, du Compas et du Globe » !
Alors je m’engage par le Front, la Bouche et le Cœur dans notre Sagesse partagée, notre Vérité totale déjà éprouvée et notre Amour de la Lumière qui nous a guidés pour entreprendre cette Ecriture hors de tout commerce, de toute visée mercantile !
Cette mise en garde, un usage de Chevalier, étant faite, je vais vous dire dans cette Tétralogie, un partage en quatre parties successives, ce que l’on entend par Sagesse Pratique, tout en levant un peu le voile sur une « Grande Inconnue » (que votre serviteur connait assez bien pour vouloir vous en parler) : Je vais vous parler (en vous « causant » en frère et ami) des « Enfants de la Veuve » et de leur Père Unique, le Grand Architecte !
Je vais vous parler également des fondements mêmes de la Maçonnerie en enlevant tout le « Sulfureux » qui ne devrait pas avoir droit de citer lorsqu’on rentre dans ces « voies honorables » entretenues par des « Hommes d’Honneur » qui ne cherchent rien d’autre, depuis des siècles (voire des millénaires), qu’à construire un monde meilleur pour chacun et pour tous, pour nous tous, dans nos cités respectives, et nous
protéger des attaques malveillantes grâce aux citadelles qu’ils édifient au prix de leur sang parfois, aux points d’entrée de nos villes !
Qu’est-ce en réalité (et en toute simplicité) que la Sagesse (surtout celle qui se veut
pratique, car en adéquation avec les réalités de son monde en mouvement) ? Qu’entend-on vraiment par Franc-maçonnerie ? D’où viennent les Ordres Maçonniques et qu’est-ce qui les caractérisent ?
Telles sont les interrogations majeures auxquelles je m’engage { nous apporter des réponses dans les prochaines pages et sur les trois dernières parties de cette Tétralogie consacrée à une meilleure Connaissance partagée de la Sagesse Pratique et de la Franc-maçonnerie !
Rendez-vous est donc pris, chers amis lecteurs, pour que vous ne ratiez rien de cette formidable aventure que je vous annonce passionnante, sans vouloir vous mettre de l’eau { la bouche, car ce serait dommage de rater la Fin, alors même que ce début est déjà fort intéressant (puisque vous avez poursuivi la lecture après et malgré ma mise en garde du paragraphe précédent) !
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Chers amis lecteurs, comme les images parlent souvent mieux que les mots, je vais vous
inviter à prendre connaissance avec une « imagerie symbolique » qui vous parlera d’elle-même en vous édifiant mieux que moi, car je n’ai aucun « droit » de vous en faire le commentaire, sinon, ce serait comme propager ma propre perception (peut-être biaisée ou éthérée) ou, pire, comme vouloir vous endoctriner (une Horreur dans laquelle je ne saurais verser) ! ALORS PLACE A L’IMAGERIE PARLANTE DU COMMENCEMENT ***
IMAGE 1 : La Réponse du Chapeau dans les Graphes du Temps (image à transmettre à toute personne sûre intéressée, sur simple demande à nous adressée par messagerie au
LYS BLEU [email protected])
En disant « NAMASTE » au vénérable animal qui s’est certainement présenté de lui-
même, dans toute la splendeur écarlate de son « propre-chef », je vais vous dire, en termes très « profanes », ce que l’on peut comprendre lorsqu’on parle de Sagesse Pratique, pour les « apprentis » que nous sommes tous, tout en étant Maîtres de certains !
« Quiconque veut vraiment devenir efficace devra "une fois dans sa vie" se replier sur lui-même et, au-dedans de soi, renverser toutes les techniques et méthodes admises jusqu’ici et les améliorer, les rendre plus performantes » ! C’EST LE CHANGEMENT ET SA CROIX, « The Cross of Changes » !
C’est pour cela que nous cherchons { atteindre la Sagesse Pratique qui est la seule, l’Unique Voie qui nous aide { Réussir LE CHANGEMENT INEVITABLE DANS LE MOUVEMENT DE LA VIE : Nous devons changer sinon nous sommes morts !
Nous devons quitter l’âge de l’enfance pour arriver { l’adolescence suivie d’un âge adulte avec la maturité qui le caractérise ! C’EST PAR LE CHANGEMENT QUE NOUS VIVONS ! ALORS IL FAUT LE REUSSIR pour pouvoir continuer à vivre, pour ne pas nous envoler trop vite si notre « Manichéisme » prend le dessus en nous faisant voir des « démons » et des « suppôts du diable » partout !
Les anges ne sont pas d’ici ! Alors, si tu veux rester un ange, ou en devenir un, pourquoi ne retournes-tu pas au paradis (si tu peux y entrer) !?
De quelle Bête avez-vous peur ? C’est la première Question qui vous sera posée
lorsque vos pas vous mènent à « frapper aux portes du Temple », après une « mémorable Lettre de Supplique » ou un « éclatant passage sous le Bandeau » !
Et vous, votre propre Bête, en avez-vous peur ? Puisque je puis vous affirmer, chers amis lecteurs, qu’aucune entité temporelle, vous comme moi, eux comme nous, ne peut se pérenniser sans la puissante protection d’une bête, quelle qu’elle soit !
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Je vous invite à regarder encore une fois, avec moins de candeur, vos armoiries
respectives et vos blasons familiaux, et qu’y voyons-nous ? Lions, Panthères, Tigres, Dragons, Aigles…
Par contre, il faut vraiment être un « VRAI FRANC » pour METTRE LE SORT DE SA TERRE ENTRE LES MAINS DE DEUX SERAPHINS OU AU CŒUR DES FLEURS SACREES, LES LYS OU LES IRIS DONT ILS DECOULENT !
Chers amis lecteurs, la Sagesse Pratique est la seule voie spirituelle qui nous conseille, avec raison devrais-je dire (puisque les faits sont là, regardez encore vos armoiries), de laisser le « Diable » dans ses Enfers, dans ses Abîmes Ténébreuses, et de nous occuper nous-mêmes de nos vies, sans non-plus attendre qu’un « Dieu » vienne nous sortir du Chaos que nous avons nous-mêmes créé ! Il l’a déj{ dit, Dieu, « vous devez vous sauver par vous-mêmes » !
C’est la Sagesse Pratique qui nous permet d’atteindre la Perfection [7] et l’Equilibre [8] nécessaires pour vivre sans verser dans ce Manichéisme destructeur pour l’homme, mais peut-être bénéfique pour l’Ange !
Si tu veux être un ange, retourne au paradis, ne cesserai-je jamais de dire avec la permission du sage qui me l’a enseigné (mais c’est une Dame car la sagesse n’a pas de sexe) ! Voyez plutôt l’image suivante !
IMAGE 2 : La Perfection Equilibrée par l’OCTAVE (image à transmettre à toute personne sûre intéressée, sur simple demande à nous adressée par messagerie au LYS BLEU
Voici bien UNE IMPOSSIBILITE QUE NOUS SOMMES POURTANT OBLIGES A RENDRE POSSIBLE ! Il s’agit de deux sollicitations mutuellement exclusives, comme se mettre entre le Marteau et l’Enclume d’un Forgeron en Colère ! Ne mets jamais le Ferronnier en « pétards » !
Si je devais rester en France, le sens que je pourrais donner en Français à cette sollicitation serait UBINICITE : Être en deux endroits à la fois, Perfection (7) et Equilibre (8) tout en conservant l’Unicité propre à la survie de l’Homme dans sa différence enrichissante ! Cela n’existe pas (car le mot n’a jamais été « osé », jamais « forgé ») ! Et pourtant si, sinon comment en auras-je eu vent ?
Cependant, je crois qu’il est plus sage de chercher aux Amériques quand ce côté-ci de l’Atlantique ne se prête pas à notre explication quoique rationnelle et sensée : Et là, MIRACLE ! EUREKA, J’AI TROUVE LA CLE QUI REND LE MIEUX LA SOLUTION DE CETTE EQUATION APPAREMMENT INSOLUBLE CHEZ LES FRANCS => FLITE = Turn Around (Equilibre-8) and Be in this Place and Another (Perfection-7) !
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Si une solution a été prévue, c’est que la chose a été pensée au préalable par un
Architecte ! Peut-être est-ce la Question qui n’a jamais été posée ! Voilà, maintenant elle nous est posée ! UBINICITE = FLITE !
Telle est notre quête en entrant sur les Voies de la Sagesse Pratique afin de surmonter NOTRE PEUR VISCERALE DE LA BÊTE INSURMONTABLE (tu peux la vaincre, mais tu ne saurais la tuer, sinon c’est TOI) !
Et c’est cette VERITE INEFFABLE qui va clore cette première partie qui était juste destinée à nous présenter, indiquer le Chemin de la Progression et rentrer dans le bain du sujet.
A partir de la deuxième partie à venir, je vais nous donner une définition acceptable et
consensuelle de la Sagesse Pratique, en abordant le Chemin par les « Voies Maçonniques », car ce sont celles dont je peux le mieux parler ; les autres, que je connais également, cela va de soi, ne seront que survolées, juste pour votre information et la mienne aussi, certainement !
Je vous retrouve prochainement pour la deuxième partie, en prenant congé sur cette assertion : « L’Homme peut être Maître ou esclave de son Destin, selon l’état de son Âme » (Paul Marteau, Maître-cartier inventeur du tarot divinatoire) !
Merci de nous rejoindre ici pour poursuivre ce partage !
*
* *
Deuxième Partie : Etre ou Avoir ? Des richesses matérielles aux « vraies richesses » !
Chers amis lecteurs, je vais reprendre les propos qui nous rassemblent depuis la
dernière fois, une introduction à la Sagesse Pratique, en répondant à un « ami inconnu » qui m’a posé une question sans vouloir décliner son identité !
Oui, « est-ce que l’on acquiert beaucoup d’argent dans la Franc-maçonnerie pour nous permettre d’arriver au sommet de l’Etat ? » m’a-t-il demandé ! J’ai dû reprendre la question dans des termes plus « acceptables » car l’ami, lui, l’a posée en des termes « plus crus » !
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Oui, est-ce que l’initiation { la Sagesse Pratique (autre dénomination de la Franc-
maçonnerie) permet d’acquérir et d’accumuler des richesses avec une visée politique ? NON ASSUREMENT NON… ERREUR… HORREUR ! Commerce sans moralité, Richesse sans travail, Politique sans principes, Savoir sans patience, Pouvoir sans Sagesse…
Sans vouloir allonger la liste des Horreurs liées à cette « Question Pertinente » mais embêtante, qui a failli bien « me coller » personnellement, je vais répondre publiquement { l’ami, en disant ceci : Quand on s’initie { la Sagesse Pratique par une « entrée remarquable » dans la Franc-maçonnerie (sans la faire remarquer, l’entrée, ni se faire remarquer), on fait vœu de respecter certaines valeurs cardinales dont le DON DE SOI et le SERVICE A LA MULTITUDE en acceptant la « Bonne Mission » !
Ces engagements sont loin d’une accumulation de richesses, qui plus est, dans un
but politique ! Etre ou Avoir ? Telle est la Grande Question sous-jacente, au centre de toute démarche de développement personnel.
Ce qui est paradoxalement vrai, c’est que l’on constate que nombre de « frères
bâtisseurs » se retrouvent hissés au sommet de la Chaîne Alimentaire, peut-être par un concours de circonstances ou un hasard des choses !
Cependant, comme nous savons, vous et moi, qu’il n’y a pas de hasard, JE VAIS DEVOIR REPONDRE A CETTE QUESTION « DEMENTE ET DEMANGEANTE » en demandant l’indulgence et l’approbation de mes « frères et amis » : MEA CULPA FRATELLO !
Oui, beaucoup de Francs-maçons sont effectivement « riches » ! Certains matériellement
parlant avec des « signes extérieurs de cette richesse » (voitures rutilantes et maisons opulentes), mais jamais avec ostentation ; tandis que d’autres se contentent des SEULES RICHESSES QUI COMPTENT VRAIMENT POUR NOS FRERES, une ACCUMULATION DE SAVOIRS ET DE SAGESSE DANS UN BUT DE S’ELEVER DANS LA PYRAMIDE DE LA CONNAISSANCE APRES AVOIR FAIT NOTRE « CHOIX FONDAMENTAL » !
Justement un de nos « choix fondamentaux » consiste à CHOISIR ENTRE ETRE ET AVOIR, ENTRE ETRE ET PARAÎTRE !
Ai-je répondu à la question, ou dois-je continuer ? Je crois que je dois encore ajouter une précision en nuançant bien !
Quand il vient pour la première fois participer aux travaux de « nos loges », le profane peut s’étonner par la « qualité » du mobilier, de la décoration et des participants se présentant dans leurs titres et qualités ; ce n’est pas de la LUXURE, c’est de la BEAUTE récompensant la BONTE et la BIENVEILLANCE !
Car, quiconque respecte vraiment les « COMMANDEMENTS DE LA NATURE » ne peut que s’en trouver récompensé par une ADDITION DE RICHESSES ! A celui-là de savoir
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bien les utiliser et les exploiter { bon escient, au lieu de s’en servir comme d’un « mirage pour éblouir son prochain », quand le PARAÎTRE prend le pas sur l’ÊTRE !
IL EST DONC VRAI QUE LA GRANDE MAJORITE DES FRERES EST RICHE ! CERTAINEMENT ! Mais, il y a également au sein de la Maçonnerie, des « PERSONNES DEMUNIES QUOIQUE RICHES » (Paradoxe que ceci, mais c’est réel, car je pourrais bien faire partie de cette seconde catégorie) ! Oui, des personnes très riches, de richesses incalculables dont la somme pourrait bien effrayer un « non-initié », mais qui sont complètement démunis dans cette « temporalité » s’obligeant { souscrire { la GENEROSITE FRATERNELLE (car dans les « ordres » les « frères » sont très généreux et très solidaires les uns des autres) pour arriver à satisfaire nos « vaines exigences terrestres » appelées « besoins » !
Chers amis lecteurs, j’ai cherché les « meilleurs mots » pour répondre à cette interrogation « inusuelle » dans les « ordres », question impromptue qui m’a un peu fait sortir de mon programme initial dans ce partage !
Mais, je crois bien qu’en répondant { la question de la meilleure manière qui soit, sans blesser la susceptibilité d’un autre quidam, ni transgresser les sacro-saintes règles auxquelles j’ai fait vœu de RESPECT TOTAL DANS MA FIDELITE DEVOUEE, je crois certainement qu’en répondant { la question, j’aurai donné la meilleure définition qui soit à la Sagesse Pratique et à son initiation par la Maçonnerie : ÊTRE ou AVOIR, la question reste la même !
Nombre de « frères maçons » sont riches, comme bien d’autres sont démunis sans être
« ascétiques » ! C’est un fait avéré ! Mais, tous les francs-maçons ne sont pas des gens de richesses et de pouvoir !
SURTOUT QUE NOUS SAVONS BIEN QUE TOUS NOS POUVOIRS ET NOS RICHESSES SONT AU SERVICE DE LA CITE ! Nous avons fait vœu d’abandonner tout pouvoir sur les autres pour POUVOIR ACQUERIR TOUT POUVOIR SUR NOUS-MÊMES ! Et c’est çà le PLUS GRAND POUVOIR : Avoir tout pouvoir sur soi, y compris sur sa Destinée Humaine ! N’est-ce pas fabuleux au-dessus de toute autre envie d’accumulation matérielle ?
LA MAÎTRISE DE NOTRE DESTIN EST LE BUT CARDINAL DE L’INITIATION A LA SAGESSE PRATIQUE, SA DESTINATION ULTIME ! Et cette maîtrise nous procure de grandes richesses, je ne saurais le nier ! Certains convertissent ces richesses en Argent
(biens matériels), d’autres en partages, d’autres en connaissances, d’autres encore en « bénédictions sanctificatrices et rédemptrices » pour effacer les Horreurs d’une vie passée (celle qu’ils ont vécue avant d’entrer dans le Temple) !
DONC, MON CHER AMI INTERROGATEUR, SI TU VEUX ENTRER DANS LES ORDRES POUR T’ENRICHIR, TU SERAS CERTAINEMENT SERVI ! A TOI, ET TOI SEUL, DE SAVOIR QUOI FAIRE DE CES RICHESSES QUE TU AURAS ACCUMULEES : Vas-tu te servir ou servir la multitude dans le besoin ? Libre à toi, libre à nous !
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Moi j’ai déj{ fait mon choix, et tu le comprendras si tu voulais bien me rencontrer, ne
serait-ce qu’un instant pour un partage que je te garantis intense… et RICHE (telle est ma richesse) !
Une simple question qui m’a fait tourner pendant bien des lignes ! Heureusement, nous ne tournons pas en rond, car pendant qu’il tourne en rond ici, elle se transcende en traversant vers l’autre côté, like a flite, LIKE A FLITE : turn around and be in the two places in the same time ! Ne l’oubliez pas, c’était la solution { l’équation de la première partie : être Parfait tout en étant Equilibrée !
J’espère et je crois que dans cette démarche d’apporter une réponse valable et acceptable { l’interrogation de cet « ami inconnu », j’ai déj{ abordé un peu le menu de cette deuxième partie qui était de donner une définition simple de la Sagesse Pratique, avant d’aller vers les ordres maçonniques pour « le Comment des choses » !
Qu’{ cela ne tienne, chers amis lecteurs, ce sera fait exactement comme prévu, peut-être avec quelques aménagements compte tenu des exigences de longueur et de découpage des propos !
JE ME TIENS A VOTRE DISPOSITION, POUR CEUX QUI SONT INTERRESSES PAR LA FRANC-MACONNERIE, POUR VOUS TRANSMETTRE, SUR SIMPLE DEMANDE, UN PETIT TRAITE PERSONNEL QUI VOUS PERMETTRA DE FAIRE PLUS AMPLE CONNAISSANCE AVEC LES ORDRES ! BIEN EVIDEMMENT, ET C’EST UNE GRANDE EXIGENCE, IL FAUT
QUE JE SACHE EXACTEMENT A QUI JE LE TRANSMETS, DONC CONTACTEZ-MOI AU LYS BLEU POUR L’OBTENIR GRACIEUSEMENT ET SANS AUCUN AUTRE FRAIS :
Malgré la question « déroutante » qui nous a fait longtemps supputer, à défaut de nous faire sortir de notre route, nous avons néanmoins réussi à trouver une « réponse satisfaisante » sans avoir été obligés de jeter « la pierre dans la marre », la nôtre ou celle d’autrui !
Ceci étant dit et intégré, chers amis lecteurs, qu’entend-on réellement par Sagesse Pratique ? Car, c’est toujours l’objet de cette deuxième partie ! Car, si je ne vous donne pas une réponse « acceptable » aussi bien temporellement que dans notre intemporalité, je risque de me faire administrer une « gifle magistrale » par la Dame, la grande
prêtresse d’ISIS (ENCORA… une troisième, pour pencher vers où ?!), tandis que ses « enfants orphelins » se feraient un plaisir et un honneur de me donner « tapes amicales après tapes amicales » somme toute « bien appuyées » ! Car, une chose engagée est une chose engagée, même si une question déroutante vient se frayer un chemin dans nos propos ! Je dois et je me dois !
VOICI LA DEFINITION LA PLUS SIMPLE QUE JE PUIS ATTEINDRE :
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On entend par Sagesse Pratique, l’ensemble des Voies et des Chemins (normalement celui-ci est au singulier, LE CHEMIN) qui nous permettent :
1) DE MIEUX NOUS CONNAÎTRE NOUS-MÊMES (« GNOTI SEAUTON ») ;
2) D’ACCROÎTRE NOTRE CONNAISSANCE DES CHOSES DE LA VIE ET DU MONDE QUI NOUS ENTOURE ;
3) DE DETERMINER NOTRE INCLINATION SPIRITUELLE, NOTRE « MOI SUPERIEUR » EN EPROUVANT NOTRE FOI PAR L’ACTION (« PISTIS SOPHIA ») ;
4) DE DECOUVRIR TOUTES NOS CAPACITES (« DONS ET TALENTS »), LES MAÎTRISER POUR MIEUX EN TIRER PARTI (« GRANDEURS ET MAÎTRISES ») ;
5) DE DECUPLER NOTRE POTENTIEL PAR UNE PROGRESSION CONSTANTE VERS LE SOMMET DE LA PYRAMIDE DU DESTIN EN SE POSITIONNANT AU MILIEU DE CES QUATRE CÔTES (« ETRE » + « DEVENIR » + « CONDUIRE » + « DIRIGER »), à la Croisée du Chemin !
C’est l{ la meilleure définition que « l’apprenti de la sagesse » à réussi à trouver dans cette marre de « questionnements tous azimuts » ! Comme nous dit le sage, « pour traverser les portes de la sagesse, il te faudra te faire très petit, en devenant quasi-insignifiant, tout en te faisant remarquer par ta Force sans verser dans le dénigrement et le déni de soi » ! C’est un PARADOXE TOUT EN OXYMORE ! Et ces genres de paradoxes, avec leurs oxymores respectifs, sont monnaies courantes dans la
Sagesse Pratique ! C’est pourquoi nous devons bien nous préparer, dans nos « dispositions innées » avant d’essayer d’en acquérir de nouvelles !
Regarde, mais ne touche ! Touche, mais ne goûte pas ! Goûte, mais n’avale pas ! Et si tu dois avaler, ne le fait pas tomber dans ton ventre ! Alors Où ? Alors Quoi ? Alors Comment ?
Pour mieux affermir notre Foi et renforcer nos Âmes en les élevant vers les sommets de Perfection, le but de la Quête, la CLE DE CETTE ETERNITE DESIREE, LA CLE DE LA VICTOIRE FACE A LA FAUCHEUSE, nous devons nous renforcer par l’EPREUVE, afin de PREPARER LA SAGESSE A L’ACTION ! C’est l{ qu’elle (la Sagesse) devient Pratique, EN SE METTANT AU SERVICE DE L’ACTION !
Chers amis lecteurs, si j’ai un conseil personnel { ajouter ici, c’est de toujours suivre nos « Maîtres », les ainés qui nous ont déjà choisis bien avant nous-mêmes, parce qu’ils apparaissent toujours lorsque le disciple est prêt : « QUAND LE DISCIPLE EST PRÊT LE MAÎTRE APPARAÎT ! »
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Parfois, nous devons nous y prendre à plusieurs reprises, sans nous décourager, avant
que les portes du Temple ne s’ouvrent vraiment pour nous, surtout quand on a vécu comme nous avons vécu dans l’autre vie !
Mais, n’abandonnons jamais, si nous sommes sûrs de cette cause, puisqu’eux en sont déjà certains ! CHER AMI, ILS TE CONNAISSAIENT, AVANT MÊME QUE TU AIS OUVERT LES YEUX, AVANT MÊME QUE TU SOIS TOI, LORSQU’ELLE T’A FAIT CHAIR !
Et le Maître ajoute encore, « IL EST UNE CHOSE BIEN PLUS GRAVE QUE DE NE PAS AVOIR REUSSI ; C’EST DE NE PAS AVOIR ESSAYE ! » (FRANKLIN ROOSEVELT) ! Et, si les Temps sont bien accomplis, tu ne peux que réussir en essayant, car c’était le Moment, l’Unique Moment de cet ALIGNEMENT EXCEPTIONNEL !
Voil{, j’ai tout dit, dans la dimension spirituelle ! Reversons maintenant dans le Temporel pour appliquer la Sagesse Pratique à la Gestion de la Vie, ce que nous nommons MANAGEMENT et LEADERSHIP !
Ce sera l’objet de la Troisième Partie consacrée { l’Ethique Initiatique de la FRANC-MACONNERIE qui peut être comprise comme UN INSTITUT DE FORMATION AU MANAGEMENT CITOYEN ET AU LEADERSHIP !
C’est ainsi que je boucle cette deuxième partie qui nous a permis de définir la Sagesse Pratique et de mieux la comprendre !
Chers amis lecteurs, sommes-nous prêts à entrer dans les « ordres maçonniques » en
frappant avec sincérité aux Portes du Temple que nous auront connues, grâce à la persévérance d’un APPRENTI DE LA SAGESSE, MAÎTRE DE LUI-MÊME ?! Franchissons le pas, C’EST MAINTENANT OU PAS DU TOUT ! UNE VOIX NOUS APPELLE !
Je vous retrouve prochainement pour la troisième partie, en prenant congé sur cette
assertion : « Ce que tu veux enseigner, commence d’abord par l’appliquer dans ta vie, par toi-même, puis tu enseigneras, une fois que tu auras réussi cet accomplissement » (CONFUCIUS, Maître et Sage d’ORIENT) !
*
* *
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Troisième Partie : Les Ordres Maçonniques, entre le « Sulfureux » et le « Mystérieux » ou comment trouver la Sagesse pour mieux affronter la Vie !?
Chers amis lecteurs, comme nous savons désormais ce qu’est la Sagesse Pratique et les voies pour s’y initier, notamment la Franc-maçonnerie, il convient maintenant de présenter les « Maîtres-Maçons », puisque nous avons eu à évoquer leurs rapports avec l’Argent, sans les nommer vraiment, en parlant au nom de tous les « APPRENTIS DE LA SAGESSE, LES ENFANTS DE LA VEUVE » !
Il est donc temps de définir ce que recouvre un terme entouré de « SULFUREUX » et de
« GRANDS MYSTERES, Mystère des Mystères, ARCANA ARCANORUM », un terme qui est très prisé dans nos contrées africaines raffolant de magie et de « mystique » !
Parfois même, le terme de Franc-maçonnerie est utilisé comme un « PUISSANT SESAME », dans certains milieux de pouvoir sur le vieux continent massif, ouvrant de nombreuses portes au sommet des Républiques, en fermant d’autres dès qu’on évoque son appartenance à la Fraternité (chose déjà pas aisée pour un « Maître-Maçon ») !
C’est surtout LES EGLISES qui sont derrière les deuxièmes portes ! En effet, dans les « cercles spirituels ordinaires » (pour ne pas dire traditionnels) que constituent les Eglises, les « Enfants de la Veuve » ainsi que les « SERVITEURS DE LA ROSE AVEC SA CROIX GLORIEUSE » sont qualifiés d’enfants de Lucifer, d’associés du Diable et
« démonisés » auprès des nombreux fidèles qui vivent encore « ingénument » et « candidement » leur foi sur le continent noir !
DES QUE L’ON PARLE DE FRANC-MAÇONNERIE, UN CERTAIN CLERGE NOUS RENVOIE AUSSITOT AU SEIGNEUR DES TENEBRES, en NOUS PRENANT POUR SON SUPPOT OU SON VALET ! Quelle misère !
Eh bien, un beau jour, très en colère par tout ceci, je sortis ma FAMEUSE RENGAINE qui a, depuis, fait tâche d’huile { défaut de faire un tabac (je m’en voudrais, car ce n’était point de notoriété publique) : « QUITTE A ÊTRE CONSIDERE COMME UN DEMON, AUTANT L’ÊTRE DU PLUS GRAND, EN SE PRESENTANT SOI-MÊME COMME LE DIABLE EN PERSONNE » !
Ce fut radical et très positif pour LA CAUSE, la mienne en tout cas ! Ainsi, sauf le respect dû aux « serviteurs de l’autre seigneur et de ses petits princes », JE NE VOULUS POINT FAIRE DE L’OMBRE A !
Comment pourrais-je, MOI QUI N’ARRÊTE PAS DE COURIR EN PROGRESSANT VERS LA LUMIERE ?! Alors, SI J’AI ALLUME DE NOMBREUX PROJECTEURS SUR VOUS, PETITS PRINCES DES TENEBRES QUI AVEZ HORREUR DE CETTE LUMIERE ECLATANTE,
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VENEZ PLUTOT ME DEMANDEZ DES COMPTES EN FACE-A-FACE (mano à mano)
PLUTOT QUE DEMEURER DANS L’OMBRE EN VOUS OFFUSQUANT DE MON « OUTRECUIDANCE » !
Ainsi, je précise bien que c’est ROCK MAXIME YEYE-DELAGARDE qui a tenu ces propos, en se PRESENTANT COMME et ! Je suis prêt à vous rendre des comptes, sauf si vous méritez Justice Publique, par l’EPEE DE VERITE qui est encore mienne (comme vous pourrez le constater si vous en tâtez), et LA BALANCE que je vénère dans mon SACRO-SAINT EQUILIBRE !
Chers amis lecteurs, cette longue introduction aux ordres maçonniques n’avait d’autre mission que de vous démontrer la « PUISSANTE GRANDEUR DISCRETE D’UN APPRENTI DE LA SAGESSE, MAÎTRE PAR LE LYS ET ENCORE PLUS GRAND PAR LES IRIS
(OSIRIS+ISIS) DES MARAIS » en vous prévenant que JE SUIS BIEN EN POSITION DE PARLER DE CE QUE JE CONNAIS BIEN, LA FRANC-MAÇONNERIE !
Et l’on ne me démentira certainement pas, car les propos sont bel et bien signés et toujours dignes de foi !
Cependant, ici, JE NE FERAI QU’UNE LEVEE DE VOILE SUR LE « SULFUREUX » QUI DESSERT ENORMEMENT LES « ENFANTS DE LA VEUVE » ET MOINS SUR LE « MYSTERIEUX » QUI CONTINUE, MALGRE TOUT DE LES ECLAIRER, MALGRE PARFOIS LEURS MESALLIANCES ET LEUR ARROGANCE INSENSEE DANS NOTRE VANITE PECHERESSE, QUAND LES « MAITRES DE L’EQUERRE ET DU COMPAS » MANIFESTENT LE DESIR DE S’ARROGER LES LAURIERS ETERNELS DE L’ETOILE DU SOIR !
Je vous ai déjà promis un Traité plus complet (qui est déjà préparé pour vous par un Chevalier du LYS BLEU) qui n’attend que vous pour être réceptionné, dès la demande faite au LYS BLEU : [email protected] !
ET MAINTENANT PLACE A UN MAÎTRE QUI VA EDIFIER LA CITE EN REVELANT SON HISTOIRE, CELLE DE LA CONSTRUCTION ET NON CELLE DE SON BÂTISSEUR !
Chers amis lecteurs, parlons de Franc-maçonnerie, en jetant dehors le SOUFRE !
D’abord, une définition, car tout commence toujours par la Nomination de l’Entité dont on veut révéler la NATURE !
Par MEKKADISKEM et par EL SABAOH, voici ce que je sais de la Franc-maçonnerie, ici présenté pour vous, en guise de partage bienveillant pour édifier et non pour bercer en illusions vaporeuses ! Car, IL ME PARLE… IL NOUS PARLE ICI MAINTENANT…
« QUE TOUTE PERSONNE SOIT SOUMISE AUX AUTORITES SUPERIEURES ; CAR IL N’Y A POINT D’AUTORITE QUI NE VIENNE DE LUI » (ROMAINS 13 : 1)
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« NOUS QUI SOMMES FORTS, NOUS DEVONS SUPPORTER LES FAIBLESSES DE CEUX QUI
NE LE SONT PAS, ET NE PAS NOUS COMPLAIRE EN NOUS-MÊMES… QUE CHACUN DE NOUS ŒUVRE POUR SON PROCHAIN POUR CE QUI EST BIEN EN VUE DE SON EDIFICATION… CAR IL NE S’EST POINT COMPLU, LUI, MAIS A AGI SELON CE QU’IL ETAIT ECRIT ! OR, TOUT CE QUI A ETE ECRIT L’A ETE POUR NOTRE INSTRUCTION, AFIN QUE, PAR LA PATIENCE, ET PAR LA CONSOLATION QUE DONNENT LES ECRITURES, NOUS POSSEDIONS L’ESPERANCE » (ROMAINS 15 : 1-4)
« NE IRASCARIS DOMINE *** NE ULTRA MEMINERIS INIQUITATIS *** ECCE CIVITAS SANCTI FACTA EST DESERTA *** SION DESERTA FACTA EST *** JERUSALEM DESOLATA *** DOMUS SANCTIFICATIONIS TUAE ET GLORIA TUAE »
« VOICI QU’IL VEUT DEVASTER LE PAYS ET LE RENDRE DESERT… EN BOULEVERSER
LA FACE ET DISPERSER SES HABITANTS… ET LE MÊME SORT EST RESERVE A TOUS, MAÎTRES COMME SERVITEURS, VENDEURS COMME ACHETEURS, PRETEURS COMME EMPRUNTEURS » (ESAÏE 24 : 1 & 2)
« LE SAGE A SES YEUX A LA TÊTE, ET L’INSENSE MARCHE DANS LES TENEBRES… MAIS, ILS ONT, L’UN ET L’AUTRE, UN MÊME SORT » (ECCLESIASTE 2 : 14)
SI APRES CES ECRITURES SAINTES, ON NOUS TRAITE ENCORE DE « VALETS DU DEMON », ALORS JE CROIS QUE L’INTELLIGENCE N’EST PLUS LA CHOSE LA MIEUX PARTAGEE !
Et ainsi, JE FERAIS UNE PARTITION EN TROIS :
Une Partie retournera voir l’IMAN QUI DU SOMMET DE SON MINARET, HARANGUE LES CROYANTS AU NOM DE SON COMMANDEUR POUR APPELER LE TRES HAUT !
Une autre Partie rejoindra L’EVEQUE QUI DU PIEDESTAL DE SON AUTEL, PRECHE LA BONNE PAROLE AUX FIDELES DU CHRIST !
Une autre Partie encore IRA SE FAIRE ACCEPTER CHEZ LE RABBIN, SI ELLE Y PARVIENT, POUR DEMANDER REDEPTION LORSQUE CE DERNIER COMMENCERA PAR PROPAGER LA FOI ET LA SAGESSE POUR LES ENFANTS DE SION, NOS FRERES ET AMIS, AU MILIEU DE LA SYNAGOGUE !
QUANT A MOI, J’IRAI CHERCHER AU MONT SINAÏ DE NOUVELLES VERITES, SI LE TRIMEGISTRE (TROIS FOIS TRES HAUT) M’Y AUTORISE ENCORE !
ALORS DE QUOI AVONS-NOUS PEUR ? DES « ENFANTS DE LEUR MERE… » !
Ecoutez ce que j’ai { dire sur eux, pour que désormais cette frayeur cesse de vous assaillir, puisque votre serviteur l’a déj{ vaincu, par deux fois, et vous le saurez certainement avant la fin de cette Tétralogie !
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« La pensée a des ailes. Nul ne peut arrêter son envol » – AVERROES »
A vous qui arrivez sur cette page, Bonjour et Bien à vous ! Les lignes qui suivent, loin d'être unique en leur genre, n'ont pour modeste objet que
de vous informer sur la Franc-maçonnerie, en général, sans entrer dans des détails trop précis pour certains, et trop dérangeant pour d’autres.
Si vous êtes là, c'est que vous vous posez des questions sur le sujet et que vous aimeriez en savoir davantage. Nous avons essayé de vous donner des réponses
simples et claires. En découvrant ces lignes, vous ne deviendrez pas un INITIE, un Franc-maçon.
Vous en saurez seulement un peu plus sur la question dans le pur cadre de vos
CONNAISSANCES GENERALES. Tout ce qui est écrit ici se trouve dans des livres vendus dans le commerce ou sur internet, en général. D’ailleurs, je vous en ai déj{
promis un, à titre gracieux, une Monographie réalisée par Le LYS BLEU, pour mieux expliquer la Franc-maçonnerie aux profanes !
Si votre but est d'entrer dans la Franc-maçonnerie, nous vous invitons à lire des ouvrages que vous pourrez trouver en librairies avec quelques indications en fin de
propos (Bibliographie indicative à la fin de la Quatrième Partie) !
Et si vous préférez, prenez contact avec les OBEDIENCES, dont je me ferais un INSIGNE HONNEUR de vous indiquer les adresses en France !
Par le TRIANGLE FLAMBOYANT !
QU’EST-CE LA FRANC-MAÇONNERIE ?
Selon le LAROUSSE, la Franc-maçonnerie est une association, en partie secrète, de personnes qui professent des principes de fraternité, se reconnaissent entre elles à des signes et à des emblèmes, se divisent en groupes appelés "Loges".
La franc-maçonnerie a été aussi définie par l'ASSEMBLEE DES GRANDS-MAÎTRES EUROPEENS EN 1952 comme "une institution d'initiation spirituelle au moyen de symboles" !
L'ARTICLE 1 DES CONSTITUTIONS DE LA GRANDE LOGE DE France l'a définie comme
"un ordre initiatique traditionnel et universel fondé sur la fraternité". Elle a pour but le perfectionnement de l'homme et de l'humanité.
La Franc-maçonnerie est une organisation humaine internationale subdivisée en RITES, en OBEDIENCES et en TRADITIONS SYMBOLIQUES, qui rassemble des hommes et des femmes de tous les milieux sociaux et professionnels qui ont en commun de VOULOIR REFLECHIR A TOUS LES PROBLEMES DE NOTRE MONDE ET DE TENTER D'Y APPORTER DES SOLUTIONS RAISONNABLES ET HUMANISTES.
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QUI SONT LES FRANCS-MACONS ?
Les Francs-Maçons sont donc des hommes et des femmes que nous appelons "profanes", venus de tous horizons, plus ou moins informés des activités des Francs-Maçons, qui ont un jour FRANCHI LE PAS qui sépare la Franc-maçonnerie de ce que nous appelons le "MONDE PROFANE", EN VENANT FRAPPER A LA PORTE D'UN DE NOS LOCAUX, QUE NOUS APPELONS "TEMPLES", pour rejoindre la Franc-maçonnerie et ainsi participer aux travaux et réflexions des Frères et Sœurs Francs-Maçons.
Souvent, UN PROFANE EST PRESENTE OU PARRAINE PAR UN DE SES AMIS LUI-MEME FRANC-MAÇON, MAIS DE PLUS EN PLUS DE PROFANES FONT LA DEMARCHE SPONTANEMENT EN S'ADRESSANT SIMPLEMENT AUX SIEGES SOCIAUX DES DIFFERENTES BRANCHES OU "OBEDIENCES" DE LA FRANC-MAÇONNERIE UNIVERSELLE.
Un Franc-maçon est un homme ou une femme DROIT, HONNETE, VERTUEUX et de BONNES MŒURS, d'être MATERIELLEMENT EN MESURE DE PAYER SA COTISATION
ANNUELLE et d'accepter de TRAVAILLER ASSIDUMENT aux deux ou trois réunions mensuelles de sa loge.
Mais les Francs-Maçons sont aussi et avant tous des hommes et des femmes, avec leurs qualités et leurs défauts. ILS SONT LOIN D'ETRE PARFAITS. MAIS ILS ONT POUR LA PLUPART LE MERITE DE VOULOIR TENTER DE S'AMELIORER.
POURQUOI DEVENIR FRANC-MACON ?
On envisage généralement de devenir Franc-maçon parce que l'on a une certaine connaissance de l'idéal maçonnique et que l'on partage cet idéal. Parfois aussi parce qu'un Franc-maçon vous a parlé de la Franc-maçonnerie et vous a suggéré que vous étiez une personne digne d'avoir sa place dans la Franc-maçonnerie.
Encore une fois, c'est une démarche très personnelle et une question de conscience sociale et philosophique. Être Franc-maçon est un investissement personnel.
Et j’en aurai terminé avec les 3 PORTES MAÇONNIQUES en sortant du Triangle par ceci :
"As-tu idée du nombre de vies qu'il nous aura fallu vivre avant de soupçonner qu'il
puisse y avoir mieux à faire dans l'existence que manger, ou se battre, ou bien conquérir le pouvoir aux dépens de la Communauté ? Mille vies, dix mille ! Et cent
autres vies ensuite avant que nous commencions à comprendre qu'il existe une chose qui se nomme PERFECTION, et cent autres encore pour admettre que
NOTRE SEULE RAISON DE VIVRE EST DE DEGAGER CETTE PERFECTION ET DE LA PROCLAMER..."
Richard Bach (Jonathan Livingston le Goéland)
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Chers amis lecteurs, pour boucler la Boucle sur cette Tétralogie, je vous propose dans la
dernière partie de RETOURNER AUX ORIGINES DE LA SAGESSE PRATIQUE ET DES ORDRES, TOUT EN VOUS PROFESSANT UNE REPONSE SATISFAISANTE A LA QUESTION DES QUESTIONS : « COMMENT SURMONTER LA MORT ?
*
* *
Quatrième Partie : Au Commencement des Choses : PETITE HISTOIFRE D’UNE GRANDE LEGENDE MAÇONNIQUE !
Chers amis lecteurs, nous allons terminer cette Tétralogie, ensemble bien entendu, mais en faisant un cheminement inverse : en retournant vers le Commencement ! Car le sage nous dit : « REPARTIR VERS LA OU TOUT A COMMENCE ET DECOUVRIR L’ENDROIT POUR LA PREMIERE FOIS » (TS ELIOT) ! Or, c’est l{ où tu étais censé être au Commencement des Choses, et tu ne reconnais plus cet endroit ?! Comment est-ce possible ?
Tout a commencé en 969 (ne vous y trompez pas, certains auteurs mettent cette date et
le Fait qui l’accompagne { l’envers => 696, c’est absolument faux archi-faux et je vous invite à ne tenir compte que des Faits) !
Oui, tout a commencé en 969, lorsque « les Enfants de la Lune » sous la conduite de leur Prophète, se sont mis en idée d’entreprendre la conquête de la Terre Sainte, JERUSALEM, alors deux fois sainte ! La Ville est donc tombée sous leurs armes et du fait de cette EXPANSION MEDIATE DE L’ISLAM EN PROPAGATION sur les terres orientales !
Alors, la Riposte de la CIVILISATION CHRETIENNE OCCIDENTALE ne s’est pas fait attendre : Sous les HARANGUES PIEUSES d’un Saint-Père et les « Exhortations illuminées d’un PETIT-PIERRE », des foules se sont soulevées pour se porter au
secours de JERUSALEM, la désormais TROIS FOIS SAINTE, car OMAR Y A EDIFIE SA GRANDE MOSQUEE, A L’EMPLACEMENT MÊME DU SAINT-SEPULCRE, la dernière demeure d’un Messie, le CHRIST !
Mais, ni le Saint-Père, ni les FOULES EN COLERE VERTUEUSE ne disposaient des armes pour accomplir cette « Juste Mission » ! Il s’agissait alors d’ARMER LA FOI EN AJOUTANT AU CŒUR SUBLIME UNE DEXTRE VIGOUREUSE PORTEUSE DE L’EPEE (nommée DESTINEE HUMAINE) !
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Les Seigneurs de la Terre Franque et leurs vassaux furent appelés à la rescousse ! Pour
la première fois dans l’histoire de la spiritualité, une ALLIANCE IMPROBABLE fut conclue entre les Maîtres de la FOI et les Maîtres de l’ACTION, les Seigneurs de la Terre !
Comme je refuse d’être immobile, je vous propose ici une sélection des ETAPES CAPITALES QUI ONT ENGENDRE LA MAÇONNERIE, je veux parler des ordres et non de l’artisanat, même si les deux étaient étroitement liés au commencement des choses : LES MAITRES-MAÇONS ETAIENT, AVANT TOUTE AUTRE QUALITE, DES CONSTRUCTEURS DE CATHEDRALES !
1) Le « Saint-Jour » du VENDREDI 15 JUILLET 1099, le Saint Sépulcre est repris des mains de L’ISLAM SOCIAL pour tomber dans celles de la CHRETIENTE POLITIQUE, pendant que le JUDAÏSME ECONOMIQUE regarde impavide l’ADVOCATUS SANCTI SEPULCHRI, SIR GODEFROI DE BOUILLON qui a mené les troupes franques à la Victoire !
Dans ce clivage menaçant, UNE NOUVELLE PUISSANCE ETAIT DEVENUE NECESSAIRE POUR EQUILIBRER LES TROIS PREMIERES EN SE POSITIONNANT AU MILIEU DU TRIANGLE pour être LES YEUX QUI VOIENT LE MENSONGE DES HYPOCRITES SANS POUVOIR JAMAIS LE DENONCER car LA LANGUE A ETE LIEE DES LES ORIGINES, PAR UNE ALLIANCE INVIOLABLE !
CE SONT LES ORDRES MAÇONNIQUES QUI JOUERONT CE ROLE DE TEMPORISATEURS, d’abord par leurs ancêtres que voici :
2) 14 ans plus tard, 15 FEVRIER 1113, L’ORDRE DES HOSPITALIERS est créé avec la bénédiction du Pape => LA CHAINE BRISEE EN 1113 !
Une date qui est chère à tous les Maîtres, auto-réalisés et CEUX QUI ONT ETE CHOISIS PARMI LES APPRENTIS DE LA SAGESSE POUR ETRE LES DEPOSITAIRES DE CES VERITES pour éviter qu’elles ne sombrent dans l’oubli ! Car, L’OUBLI POURRAIT ETRE LA CAUSE DE NOTRE FIN A TOUS ! <= ALL SEING EYE =>
Certaines choses ne doivent jamais être oubliées, sous peine de répétition !
Lorsque la Chaîne fut brisée, lorsque les 3 GRANDS se furent positionnés aux trois sommets du TRIANGLE DE SANG, autour du Grand Œil, GXC POUR LE SACRIFICE DU FILS, ARX POUR LA REDEMPTION DE LA PECHERESSE ET MXC POUR LA TRANSCENDANCE DES APPRENTIS DE LA SAGESSE POUR L’AMOUR DE LA PURETE ET DE LA PERFECTION !
ET LA ROUE A TOURNE créant une brèche dans le Temps, et L’HISTOIRE TOUSSOTA !
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C’est pour cette raison que nous avons tous été obligés d’aller chercher les réponses dans le passé, pour mieux vous narrer le Présent ! ALORS VOICI !
3) LA LIGNEE DU SAINT-GRAAL ET LES TEMPLIERS :
La lignée du Saint-Graäl remonte au roi français MEROVE (458 DNE). avec toute la lignée des rois d'Europe et même le pape Étienne IX, chef de l'Église au 11ème siècle en était ! Et même Sir GODEFROI DE BOUILLON qui conquit Jérusalem déclara être de cette LIGNEE DE DAVID et créa une société secrète appelé "L'ORDRE DE SION", appelée aujourd'hui les "PRIEURS DE SION" => 1099 # 1113 !
En 1118, HUGUES DE PAYNS créa les "CHEVALIERS TEMPLIERS" et ils éliront BEAUDOIN DE RENAULD, frère de Godefroi comme leur 1er GRAND MAITRE. LES
« NEUF » se rendirent à Jérusalem, pour y accomplir leur GRANDE BESOGNE : les Trésors du Temple de SALOMON.
Ils revinrent donc en Europe avec les richesses de Salomon. Ils bâtirent des châteaux partout en Europe et devinrent les fameux GARDIENS DU GRAÄL. Éblouis devant la richesse et le pouvoir, ils se séparèrent bientôt de Rome et établirent leur propre loi ! Peut-être est-ce l’inverse, que ce soit Rome qui, jalouse de toutes leurs richesses et du nouveau pouvoir qui en découlait, leur ait retiré sa bénédiction !
4) 13 octobre 1307, tous les templiers de France furent arrêtés incluant leur Grand Maître JACQUES DE MOLAY !
Les Templiers français ayant un refuge en Écosse, s’y joignirent dans ce qui s'appelle aujourd'hui le "RITE ÉCOSSAIS".
Les MORMONS et les FRANCS-MAÇONS ont, touts deux, des rites issus des Templiers.
Voici le LIEN PREPONDERANT ENTRE LES DEUX FRERES, DES DEUX CÔTES DE L’ATLANTIQUE, les Mormons et les Francs-maçons !
5) 1717 : La Franc-maçonnerie, telle qu'elle est pratiquée de nos jours, est née avec la GRANDE LOGE DE LONDRES. Il ne s'agissait pourtant pas d'une génération spontanée. Elle s'affirme comme la continuation de la Maçonnerie de métier !
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6) Dans Le Livre du MAITRE D'OSWALD WIRTH, nous pouvons lire : « Reste à savoir SI LA FRANC-MAÇONNERIE EST OUI OU NON UNE RELIGION. Cesserait-elle d'en être une parce que les autels de ces temples sont consacres au culte de la Liberté, de la Fraternité et de l'Egalité ? Ayons le courage de nous dire religieux et de nous affirmer apôtre d'une religion plus sainte que toutes les autres. C'est ainsi que LE PREMIER EFFET DE
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L'INITIATION EST DE PURIFIER L'APPRENTI DE TOUTE MENTALITE CHRETIENNE, S'IL EN A UNE... »
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7) 1723 : LES CONSTITUTIONS D’ANDERSON !
Constitution d’Anderson
LES CONSTITUTIONS D’ANDERSON CONCERNENT PRINCIPALEMENT LES RAPPORTS ENTRE LA FRANC-MAÇONNERIE ET LA RELIGION. Elles refusent toute culture enfermée dans la représentation d’un Dieu révélé — ce que reprend, à partir de 1877, le Grand Orient de France.
À la différence de la spiritualité des rites anglo-saxons, cette approche promeut, dans un esprit foncièrement démocratique, la TOLERANCE CONFESSIONNELLE et la LIBERTE DE CONSCIENCE.
Article premier des Constitutions d’Anderson (1723)
« UN MAÇON EST OBLIGE, PAR SON TITRE, D’OBEIR A LA LOI MORALE, et s’il comprend bien l’Art, IL NE SERA JAMAIS UN ATHEE STUPIDE, NI UN LIBERTIN IRRELIGIEUX. Bien que dans les temps anciens les maçons étaient tenus dans chaque pays de pratiquer la religion, quelle qu’elle fût, de ce pays, il est maintenant considéré plus à propos de seulement les astreindre { cette religion sur laquelle tous les hommes sont d’accord,
laissant { chacun ses propres opinions, c’est-à-dire d’être HOMMES DE BIEN ET LOYAUX, ou HOMMES D’HONNEUR ET DE PROBITE, quelles que soient les dénominations ou confessions qui aident à les distinguer ; de la sorte LA MAÇONNERIE DEVIENT LE CENTRE D’UNION ET LE MOYEN DE NOUER UNE AMITIE SINCERE ENTRE DES HOMMES qui n’auraient pu que rester perpétuellement étrangers. »
8) 1899 : LE CODE MAÇONNIQUE DE RITE ECOSSAIS
Les devoirs des francs-maçons de la GRANDE LOGE DE FRANCE (1899)
HONORE LE G... ARCH... DE L’U... Aime ton prochain.
Ne Fais point de mal. Fais le bien.
Laisse parler les hommes.
LE MEILLEUR APPORT QUE LA FRANC-MAÇONNERIE DONNA A LA SAGESSE PRATIQUE, C’EST DE L’ANCRER RESOLUMENT DANS DOMAINE TEMPOREL, en lui
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trouvant une application pratique à notre vie quotidienne, au Management et au Leadership modernes !
Dans le domaine du Management et du Leadership, la Sagesse Pratique peut être définie comme « la manière d’accroître notre EFFICACITE et notre PERFORMANCE tout en concourant à notre BIEN-ÊTRE et en progressant dans notre DEVELOPPEMENT PERSONNEL » !
C’est sur cette « DEFINITION ADMISE » de la Sagesse Pratique que je vais terminer cette Tétralogie, non sans avoir fait, avec votre permission, chers amis lecteurs, UN PETIT DEVELOPPEMENT SUR LA QUESTION DE L’EFFICACITE QUI EN DECOULE, bien entendu !
L’EFFICACITE DE L’ACTION ET LA CONNAISSANCE SONT UNE AFFAIRE PERSONNELLE DU LEADER, DONC DU SAGE. La Connaissance, plus que le Savoir, doit se constituer en tant que sienne ET L’EFFICACITE COMME UNE SECONDE NATURE, pour être une méthode nouvelle, une compétence et une aptitude qui tende vers l’Universel.
Du moment que nous avons pris la décision de tendre vers cette Fin, décision qui seule peut nous amener à accroître notre productivité et ŒUVRER POUR L’EXCELLENCE en matière du Travail et des Affaires, de notre vie sociale comme de notre vie privée.
« Dès lors, il est manifeste qu’il faudra d’abord nous demander comment nous pourrions trouver une meilleure méthode et une organisation qui nous donnerait la marche à
suivre pour arriver à LA DOUBLE-PLENITUDE DE L’ESPRIT ET DE L’ÂME TANT QUE LE CORPS EST AGUERRI. »
LA SAGESSE PRATIQUE NE DOIT DONC PAS ETRE UNE AFFAIRE PUREMENT PHILOSOPHIQUE, dont nous userions pour exposer nos vues sur la Philosophie que nous comprenons comme étant l’Etude de la Sagesse et sa recherche.
Au contraire, ces voies (celles de la Sagesse Pratique) dessinent le prototype du GENRE DE PREPARATIONS NECESSAIRES A TOUT LEADER POUR ACCROITRE SON EFFICACITE PERSONNELLE PUIS COLLECTIVE, qui seules peuvent donner naissance à l’Excellence maîtrisée.
« A GRANDS POUVOIRS GRANDES RESPONSABILITES »
« LE PLUS GRAND DES MIRACLES, C’EST DE NE JAMAIS EN FAIRE ICI-BAS, CAR CELA RELEVE DES PREROGATIVES EXCLUSIVES DU DIVIN » !
Alors, faisons une relecture des Ecritures, toutes les saintes écritures, même celles qui sont tombées en disgrâce par le bon vouloir d’une certaine Eglise, qui a oublié quelle
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Main a porté l’EPEE QUI LIBERA LE SAINT SEPULCRE et QUI ETAIT L’IRIS DANS LE MARAIS AVANT D’EVOLUER EN LYS !
Et le MORMON vous parle, ici et maintenant ; voici qu’il dit : « JE N’AI PLUS AUCUNE PEUR, car je le sais maintenant. Rien ne me fait plus peur ! Rien ne peut plus me faire tomber, car JE LE CONNAIS, LUI ! MAINTENANT, JE SAIS AVEC GRANDE CERTITUDE QU’IL S’AGIT DU GRAND ESPRIT (ALMA 18 : 11, LIVRE DES MORMONS - Page 307) !
MAIS, JE NE SUIS PAS UN RELIGIEUX ! Non, je ne le suis pas, car il y a bien mieux que la simple religion ! Car, LES HOMMES SONT INSTABLES, INSENSES ET PROMPTS A FAIRE LE MAL. ET AUSSI, NOUS POUVONS VOIR COMBIEN EST FAUX ET INCONSTANT LE CŒUR DES ENFANTS DES HOMES ; OUI, NOUS POUVONS VOIR QUE LE SEIGNEUR, DANS SA GRANDE BONTE, BENIT ET FAIT PROSPERER SON PEUPLE, CEUX QUI PLACENT
LEUR CONFIANCE EN LUI (HELAMAN 12 : 1, LIVRE DES MORMONS - Page 486) !
Alors, prions et prêchons ! Car, sinon, LE SEIGNEUR CHATIERA SON PEUPLE PAR DE
NOMBREUSES AFFLICTIONS, A MOINS QU’IL N’INTERVIENNE CONTRE LUI PAR LA MORT ET LA TERREUR ET PAR LA FAMINE, ET PAR TOUTES SORTES DE FLEAUX ; SI SON PEUPLE NE S SOUVIENT PAS DE LUI (HELAMAN 12 : 3, LIVRE DES MORMONS – Page 487) ! »
A BON ENTENDEUR, SHALOM 3X ! INTERLUDE qui marque la Fin de la Tétralogie !
Et, comme nulle part il n’y a de fin (revoir au début), alors je nous propose une ULTIME
PARTIE pour ETRE A TOUS LES SOMMETS DU PENTACLE ! Car c’est comme cela que nous aurons LA VRAIE REPONSE A LA QUESTION DES QUESTIONS TOUJOURS
PENDANTE : « COMMENT SURMONTER LA MORT ET ENTRER DANS LES VOIES D’ETERNITE ? »
Je ne vous donne pas rendez-vous, cela va de soi, selon notre Libre-Arbitre !
« FAIS CE QUE DOIS ADVIENNE QUE POURRA » ! Dixit le Sage qui nous accompagne dans l’INTERLUDE et nous tend la Main pour en sortir dans LA PARTIE ULTIME A
SUIVRE !
*
* *
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ULTIME PARTIE : POUR SORTIR DE L’INTERLUDE IL FAUT SURMONTER LA MORT, ALORS COMMENT ?
« L’HOMME N’EST PAS MAÎTRE DE SON SOUFFLE POUR POUVOIR LE RETENIR, ET IL N’A AUCUNE PUISSANCE SUR LE JOUR DE LA MORT ; IL N’Y A POINT DE DELIVRANCE
DANS CE COMBAT, ET LA MECHANCETE NE SAURAIT SAUVER LES MECHANTS » (ECCLESIASTE 8 : 8)
« LA MORT N’EST PAS LA FIN »… Oui, la Mort n’est point la Fin… C’est un autre début !
Chers amis lecteurs, la question primordiale de la Sagesse Pratique, LA QUESTION DES
QUESTIONS, reste et demeure la suivante : « COMMENT SURMONTER LA MORT QUE
NOUS SAVONS TOUS INELUCTABLE ? »
A titre personnel et avec la permission de mon rabbi Richard LEVI, je puis vous
indiquer deux pistes a explorer par vous-mêmes, sans écouter personne, même
pas moi, car c’est juste des pistes que j’indique, a vous de trouver les voies sur
lesquelles elles (Pistis Sophia) débouchent !
1) LA CLE DE LA VIE, C’EST DE REUSSIR A TROUVER UN « PHI » POUR POUVOIR
L’ASSOCIER A « L’YPSILON » ≠ => LIKE A FLITE, TURN AROUND (2 TIMES) AND
BE IN ONE PLACE AND ANOTHER… LIKE A FLITE UBINICITE YPSILON+PHI !
2) POUR SURMONTER L’INSURMONTABLE, C’EST-A-DIRE POUR SORTIR DE
L’INELUCTABILITE DE LA GRANDE FAUCHEUSE, IL SUFFIT DE RETOURNER AUX
ORIGINES LATINES DU MOT… INELUCTABILIS QUI DETIENNENT EN ELLES-
MÊMES LA REPONSE A LA QUESTION DES QUESTIONS : « 3PEUT-ON 2ECHAPPER
A LA 6MORT ? » => OUI § CAR « INELUCTABILIS = SURMONTER EN LUTTANT »§
Et là je crois avoir tout dit ! OUI, TU PEUX LUI ECHAPPER, A LA GRANDE
FAUCHEUSE, SI TU ARRIVES A LA BATTRE EN LUTTANT AVEC ELLE ! Oui, si tu
arrives { MAÎTRISER SES PROPRES ARMES MIEUX QU’ELLE-MÊME !
Mais, comment pourrais-tu, « pauvre petit mortel » comme moi ; comment
pourrais-tu mieux maîtriser la Faucille, et la Lance qui va avec, mieux que la
Faucheuse qui l’utilise depuis des millénaires, { titre exclusif (elle ne fait que ça
depuis la Nuit des Temps) ; comment pourrais-tu toi qui est né d’hier ?
Mais, sache au moins qu’il y a la possibilité, CAR L’EVENTUALITE A DEJA ETE
PREVUE PAR LE GRAND ARCHITECTE QUI LA COMMANDE, ET A QUI ELLE
REPOND EXCLUSIVEMENT ET A PERSONNE D’AUTRE !
Car « INELUCTABILIS = Surmonter en luttant » ! Alors voici, et c’est une expérience
vécue qui va nous édifier !
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C’est le vécu de quatre années par un « ETRANGER DANS SON PROPRE PAYS », « UN
AFRICAIN MORT POUR FAIRE VIVRE UN CITOYEN FRANÇAIS dont les « PAPIERS »
ont été pris en otage par certaines Dames de Cœur pour qu’il ne puisse leur échapper » !
Et, pour réussir quand même à prendre son envol, ce citoyen français est allé chercher la
Grande Faucheuse en la mettant au défi de l’emmener voir le GAU, si elle peut !
Que voulait-il alors ? Y aller vraiment, ou faire juste une diversion pour MONTRER
TOUTE LA SPLENDEUR DE SA PUISSANCE JUSQUE LA CACHEE ! Toujours est-il que…
Croyez-moi, chers amis lecteurs, C’EST INEFFABLE MAIS C’EST REEL, c’est tout { fait
vrai ! Car, en réalité, la question de la Mort revient à la suivante : « COMMENT
PRENDRE CONSCIENCE DE NOUS-MEMES, PRENDRE CONSCIENCE DU REEL ? »
Et vous, chers amis lecteurs, POUVEZ-VOUS ME DIRE AVEC EXACTITUDE, AVEC
CERTITUDE, SI VOUS ETES VIVANT OU MORT ? QUELLE PREUVE PALPABLE,
IRREFUTABLE POUVEZ-VOUS M’APPORTER POUR ETAYER VOTRE REPONSE ?
SOIT VOUS POSEZ LA QUESTION A UN DE CUJUS, pour lui demander s’il est bien
mort et si vous êtes bien vivant !
SOIT VOUS PARTEZ DE L’AUTRE COTE DU STYX et revenez me donner la réponse
(si vous pouvez faire l’Aller comme le Retour, en survivant) !
NE CHERCHEZ PAS ! NUL NE LE SAIT ! PERSONNE ABSOLUMENT !
Parce que vous ne vous êtes jamais posé cette question ; alors même qu’elle n’arrête
pas de turlupiner le Sage : « SUIS-JE DEJA MORT OU SUIS-JE BIEN EN VIE ? »
MATTATHIAS SE LAMENTE :
« ET VOICI QUE LE LIEU SAINT, NOTRE BEAUTE ET NOTRE GLOIRE, EST REDUIT EN
DESERT CAR LES NATIONS L’ONT PROFANE ! A QUOI BON VIVRE ENCORE ? »
(1 MACCABEES 2 : 12 & 13)
ET MELCHISEDEK LUI REPOND :
« LORSQUE QUELQU’UN MEURT DANS UN ETAT DE RAGE INTENSE***
***CELUI-LA CREE UNE MALEDICTION A L’ENDROIT OU IL FUT TROUVE GISANT, ET
A L’ENDROIT MÊME DE LA MORT (C’EST-A-DIRE CONTRE LA MORT ELLE-
MÊME)***
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***ET CELLE-CI (LA MORT) SE MET EN FUREUR ! ALORS, QUICONQUE SERA
CONFRONTEE A CETTE MALEDICTION SERA ANEANTI PAR SA FUREUR*** LA
MORT EN FURIE***
***VOILA POURQUOI LE SANCTUAIRE VENERE EST SI DESERT, CAR QUICONQUE S’Y
AVENTURANT SE VOIT CONFRONTE A LA FUREUR DE LA MORT, RISQUANT DE SE
FAIRE ANEANTIR PAR ELLE ! »
La Mort est donc INELUCTABLE A L’HEURE VESPERALE… CEPENDANT, SI CETTE
HEURE NE VENAIT PAS… BAS-TOI ! C’EST EXACTEMENT CE QU’ILS M’ONT
RECOMMANDE, LES MAITRES (ils sont trois { m’avoir donné le même conseil, chacun au
SABBAT FATIDIQUE DONT IL ETAIT TEMOIN ET ACTEUR) : POUR VAINCRE LA MORT
EN BRISANT LES CHAINES DE LA VIE !
SAMEDI 23 DECEMBRE 2006 => dans le 77 (Hôtel de Ville)
SAMEDI 17 MARS 2007 => au 92 (Hôtel particulier et établissement public)
SAMEDI 26 MAI 2007 (sabbat de pentecôte, la veille) => au cœur de
l’HEXAGONE (Cathédrale et Temple Maçonnique)
IL Y A DES REGISTRES PUBLICS QUI ETAYENT TOUTES CES VERITES !
JE PEUX EN TEMOIGNER, AVEC DES PREUVES ET MES « PIECES A CONVICTION », MAINTENANT QUE J’Y SUIS AUTORISE ! Absolument !
J’y étais { ces 3 SABBAT FATIDIQUES, DONT UN DE GRÂCE ! ABSOLUMENT ! ES QUALITES DE « Témoin » et « ACTEUR » ! Et j’y ai vu « UN GRACIE DES TROIS DAMES, MISERICORDE, GRÂCES et VICTOIRES, revenir à la vie ! MIRACLE ?! Peut-être ILLUSION DES 3 DAMES !
C’est bien vrai, mais les noms ont un peu changé ainsi que le visage de l’Homme, car les Temps ont changé ! MAIS, C’EST BIEN LUI !
SEULEMENT, SI JE VOUS L’APPELLE, VOUS NE ME CROIREZ PLUS (même après avoir observé attentivement sa photo) CAR IL N’A PLUS LE MÊME VISAGE !
ET LUI-MEME ME DEMENTIRA QU’IL N’ETAIT EN REALITE PAS MORT ET QUE CE
SONT LES MEDECINS ET TOUT LEUR ATTIRAIL DE MACHINES ET D’APPAREILS DE TOUTES SORTES QUI SE SONT TROMPES !
Et pourtant, un certain REGISTRE D’HÔPITAL (très bien tenu en territoire métropolitain) en atteste bel et bien : 13 H 35 à 13 H 37 DE CE JOUR DE MARS FATIDIQUE, ARRÊT TOTAL DE L’ACTIVITE CEREBRAL !
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POSEZ LA QUESTION A UN MEDECIN ! SI CET ARRÊT SE PRODUIT, DONC UNE
INTERRUPTION DE LA CIRCULATION ENERGETIQUE DANS NOTRE CENTRE NERVEUX, ALORS VOUS ÊTES MORT ! ABSOLUMENT !
DONC, IL Y A BIEN UN RESCAPE*** qui nous confirme que l’on peut échapper { la Grande Faucheuse ! L’A-T-IL VAINCU LA FAUCHEUSE, OU L’A-T-ELLE LAISSEE REPARTIR DE SON PLEIN GRE PAR SON BON VOULOIR ?
NUL NE LE SAIT, NUL NE PEUT LE SAVOIR ! C’est pour cela que je me dois de vous indiquer la voie de la SAGESSES DES SAGESSES, par celle d’une Petite Fille (la Voie et la Sagesse), dans une chronique à venir !
Revenez donc nous lire ici même ! En attendant, poursuivons !
Il y a donc eu une exception, l’UNIQUE, qui confirme la REGLE DE L’INELUCTABILITE DE LA MORT => INELUCTABILIS, SURMONTER EN LUTTANT !
Chers amis lecteurs, JE VAIS MAINTENANT VOUS FAIRE UNE CONFIDENCE PERSONNELLE, SANS VOUS DIRE DE QUI ELLE EST, PARADOXE ! Un certain jeune homme me demande souvent pourquoi les Hommes, tout au long de sa courte vie, ont toujours eu cette FACHEUSE HABITUDE D’ECORCHER SON NOM OU CARREMENT DE LE TRAVESTIR ?!
Qu’{ cela ne tienne, je lui ai recommandé de leur proposer le plus long pour qu’ils puissent (ceux qui écorchent le nom du malheureux ou le travestissent) choisir le plus
court ! Or, c’est justement le plus court qui s’est révélé être, le VERITABLE, L’ORIGINAL, CELUI QU’IL AVAIT A LA GENESE ! OR, TOUT LE MONDE A CRU, QUAND IL ETAIT DE L’AUTRE COTE, QUE C’ETAIT LE FAUX ; EN L’AFFUBLANT D’UNE « VRAIE CONTREFAÇON » !
Qu’{ cela ne tienne, je crois que je suis de bon conseil, car moi aussi j’ai connu cette misère, en d’autres circonstances ! Parce que votre serviteur est également un « DELAGARDE », de son nom le plus long : DELAGARDE, EN BON USAGE PAR L’HONNEUR D’UN CHEVALIER DU LYS BLEU ET PAR RESPECT POUR LA MEMOIRE D’UNE DAME GRAVE DANS LA GRAVITE DE SON AMOUR ; cet Amour qui lui a carrément coûté la Vie, pendant ma courte absence !
Et je vais terminer cette Sortie d’INTERLUDE qui met fin { cette série de CINQ CHRONIQUES POUR LE PENTAGRAMME DE L’ETOILE DU SOIR, en vous parlant d’Elle, juste un peu ! CELLE QUI A RENDU TOUTE CETTE INNEFABLE REALITE POSSIBLE !
MARIE-ANGELE DELAGARDE & SON SPACEMAN ! ILS SE PARLENT***
« SI TU MEURS, JE TE TUERAI » ! C’est elle qui parla en premier, en faisant cette déclaration brûle-pourpoint !
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Et le Spaceman lui répondis : « Ma très chère, COMME JE NE PEUX VIVRE AVEC TOI,
COMME LE DROIT NE ME FUT PAS DONNE LORS DE L’ALIGNEMENT EXCEPTIONNEL DES PLANETES LORS DU GRAND « 11 », ALORS, JE VAIS VIVRE EN TOI » !
Elle ajouta alors tristement, mais avec SON SOURIRE, un sourire à peine esquissé, « Mon cher ami, Amour de ma Vie, je te promets que je te tuerai, si tu ne vis pas ta vie, avec bonheur, mais sans aucune passion, a part celle de ton cœur ardent ! Le bonheur t’est donne pour que tu vives une vie en le partageant équitablement, a la multitude qui en a bien besoin ! Et si jamais, je ne suis pas la, si jamais je partais avant toi, ne t’enchaine pas tout seul dans tes souvenirs d’un passe déjà révolu ! Mais, reviens-y chaque fois que tu peux, chaque fois que tu dois, dans tes souvenirs, pour y chercher un encouragement ou une consolation » !
Mais, n’oublie jamais la JUSTICE DIVINE et l’ŒIL DE LA VERITE, qui est toujours braqué sur toi, UNIQUEMENT SUR TOI, A CAUSE DE MOI, CAR J’AI DIT TOUT HAUT QUE JE TUERAI LE SEUL AMOUR DE TOUTE MA VIE ! Alors, il se demande QUI C’EST CELUI QUI MERITE TANT D’ATTENTIONS, JUSQU’A ÊTRE TUE PAR AMOUR ! C’EST POUR CELA QU’IL NE TE QUITTERA PAS DE SON ŒIL OMNIVOYANT ! »
Et, avant de s’en aller, elle lui demanda de faire un vœu et de fermer les yeux !
FERME LES YEUX ! FERME LES YEUX ET ROUVRE-LES QUAND JE TE DIRAI ! PARCE QUE TU SERAIS MORT ET MIEN POUR TOUJOURS ! Car, c’est ma promesse tenue ! Il me l’a accordé, car C’ETAIT MON UNIQUE VŒU EN VENANT SUR CETTE TERRE ! TU M’APPARTIENS POUR LA VIE PARCE QUE JE T’APPARTIENS POUR LA VIE ! C’EST
TOUJOURS VICE-VERSA, QUAND LA VERTU SE MET AU VERSO ! Oui, c’est mon vœu… C’est toujours vice-versa !
C’était *** Marie-Angèle DELAGARDE & son SPACEMAN qui vous attendent à leur adresse conjointe ici ou là !
Avant de prendre congé, avec votre permission, sur ceci : « Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle ! Nous sommes des êtres spirituels vivant une expérience humaine » (Teilhard de CHARDIN) !
Avez-vous déjà vu deux reptiles de couleurs asymétriques contraposées se tenir dans le même espace confine sans se battre (ce qui est de leur nature, la lutte) ?
PARCE QU’UN TOUT PETIT ENFANT LES TIENT EN RESPECT, TEL UN PUISSANT FAKIR ?
Quand vous aurez vu cela, de vos yeux vu, chers amis lecteurs, alors vous permettrez que je vous appelle VENERABLE en vous disant NAMASTE ! JE NE SAIS SI VOUS ETES UN KUKARASHA, PEUT-ETRE MEME PLUS ! EN TOUT CAS, BRAVO GRAND-MAÎTRE !
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235
Je prends congé de nous, non sans REMERCIER LE PATERNEL ECRIVAIN qui nous a
conseillé dans l’une de ses ERUDITES DYTHIRAMBES, avec sa permission et celle de BOILEAU : « SOYEZ MAÇON SI TEL EST VOTRE TALENT, QU’ECRIVAIN DU COMMUN ET POETE VULGAIRE » ! AINSI SOIT-IL ! PUISQU’IL LE SAIT BIEN, LUI ! MERCI EN TOUT CAS ! LE FILS EST AU-DESSUS DE LA MÊLEE, parce que NOUS Y VEILLONS COMME DES CONSULTANTS, DES « SAINT-AUGUSTIN », TROUVANT TOUJOURS SOLUTION AUX PROBLEMES DE LA CITE… BÂTISSEURS PAR L’EPEE (ECRITURE) ET LA TRUELLE (ACTION) !
Par
Rock Maxime YEYE-DELAGARDE
Consultant et « Apprenti de la Sagesse » pour le Glaive et sa Balance, par l’Epée et sa Truelle, ainsi que par le Globe et le Bouclier !
Chevalier du LYS BLEU (M7X + YPSILON) dans ses Titres et Qualités !
Commentaires et discussions bienvenus sur nos Blogs :
http://realise-toi.blogspot.com
http://instant-leader.over-blog.com
http://lysbleu77.wordpress.com
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236
Respectons nos « Montures » et nos « Porteuses »
pendant l’ACTION !
« LA LIONNE, LA PYRAMIDE, L’ETOILE DES 3 MONDES ET L’YPSILON »
Avec nos remerciements à Hyundai France
Il y aura toujours des moments… There will
always be times***
Quand le monde entier attend du soleil.
Tout porte à croire qu’on ne peut pas échapper à la réalité quotidienne
froide, au morcellement de la routine.
Pourtant, nous sentons vraiment que quelque chose de grandiose nous
attend au prochain tournant, ou peut-être à l’extrémité de la prochaine
voie.
C’est dur à croire !
Nous avons besoin d’un petit plus, d’un catalyseur ou d’une motivation
supplémentaire pour l’inspiration, qui nous laissera vraiment être
nous+même***
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Il y aura toujours des endroits… There will
always be places***
Là où NOUS NOUS SENTONS freinés, contraints, limités dans notre Potentiel,
plus qu’à l’ordinaire.
Or, nous voulons Avancer, Réaliser quelque chose, être NOUS+MÊMES !
Où ?
Nous seuls pouvons le Décider car nous détenons TOUT SEUL nos repères
SPATIOTEMPORELS dans leurs Infinis respectifs (TEMPS + ESPACES) *!*
Peut-être dans d’autres endroits, un peu plus Différents ou un peu plus
Spéciaux.
Quand ?
Chaque fois que l’Envie nous prend : L’Inspiration et l’Efficacité EN ACTION.
Pourquoi ?
Parce que l’Inspiration peut Frapper n’importe où et à tout moment.
Quel que soit l’endroit et quel que soit le moment, nous avons besoin qu’une
BOÎTE A OUTILS ajoute de la Puissance à cette Inspiration pour que nous
SOYONS TOUJOURS PRÊTS POUR L’ACTION !*
L’INSPIRATION EN ACTION.
Notre Boîte à Outils doit nous Donner la Liberté d’appréhender l’Instant et
l’OPPORTUNITE de Saisir le moment ; tout EN EVITANT DE RESTER DANS
L’INSTANTANE GRÂCE A NOTRE DEPLANIFICATION.
Notre DYNAMISME et notre SOLIDITE nous permettront d’Accomplir le
Changement.
Notre INCONTESTETE nous aide, CONSTAMMENT, à Allier le Travail aux
Mondanités et à l’Exceptionnel, une chose tout à fait HUMAINE, sans JAMAIS
DE MANICHEISME *!*
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238
Pour laisser s’éveiller cette part en Nous qui est train de mourir, et Elever LA
MEILLEURE PART qui est en train de s’Accomplir, nous devons Être, à la fois
Elégants, Ergonomiques (comme des machines peut-être sans l’être
vraiment), Polyvalents, Professionnels et Flexibles, pour Libérer l’Esprit
CREATEUR tout en laissant notre Meilleure Part Garder les Commandes
quand c’est notre TEMPS *!*
FACILE A VIVRE, nous devrons être.
Une facile INTERACTION POSITIVE est essentielle pour apprécier la Vie,
dans toutes ses MUTATIONS.
C’est pourquoi nous devons nous entrainer constamment pour être
Immédiatement Instinctifs et inspirés.
DETENDONS-NOUS, PRENONS JUSTE LES COMMANDES !
Même les Projets les plus Spontanés sont Meilleurs quand ils sont Partagés et
Nous Devons Etre disposés à le Faire, Equipés pour le Faire.
REUSSIR n’aura jamais été plus facile (PLUS QUE PARFAIT croisant le
FUTUR ANTERIEUR) avec notre DEPLANIFICATION, car nous ne devons
jamais oublier Qui Nous Sommes, ni d’Où Nous Venons !*** Cause WE HAVE
THE POWER TO FACE THE FUTURE *!*
AVANÇONS ! CONTINUONS D’AVANCER ET EXPLORONS LES LIMITES
SUPERIEURES !
Ce qui rend l’Inspiration si Facile et L’ACTION si Détendue, c’est que nous
Savons que nous sommes, en TOUTES CIRCONSTANCES, en Sécurité, car les
« Gardes de la Citadelle » veillent TOUJOURS AUX GRAINS *!*
LE POUVOIR DE LIBERER NOTRE VRAIE NATURE.
Une ACTION Inspirée exige de la Vivacité, de la Personnalité, de la
PUISSANCE et de la PROACTIVITE ; bien évidemment sans
DISPROPORTIONS !
Notre DEPLANIFICATION Doit nous Apporter ces Quatre CHOSES pour que
notre MISSION SOIT ET DEMEURE JUSTE et BON en tout TEMPS et
PARTOUT [ANYTIME & EVERYWHERE] *!*
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12- LE MOT FINAL ?! => LE DESTIN
Pourquoi cet ouvrage et en réponse à quelle impulsion ?
L’Auteur lève le voile : « DELAGARDE » avant la Fin !
Dans la dédicace spéciale que j’ai faite pour mettre en lumière l’œuvre de deux
« Grandes Dames » (une Française et une Africaine) à mes côtés pendant nombre
d’années, j’ai repris une de mes citations favorites : « Nul ne connait son Destin ; nous
faisons du mieux que nous pouvons jusqu’à ce qu’il nous soit révélé » ! Par qui ? Seras-tu
en droit de te questionner, cher ami lecteur (en te tutoyant par amitié) !
Eh bien, pour ceux qui y croient, je puis juste affirmer que le Destin est « une formidable
dynamique inévitable, mise en mouvement depuis notre naissance, et que nous devons
tout mettre en œuvre pour vivre en harmonie avec lui (pour parler du Destin et non de
sa Dynamique, puisqu’on est déjà dedans) » !
Pour réussir ce tour de force, c’est-à-dire vivre en harmonie avec son Destin pour mieux
l’accomplir, il faut pouvoir le connaitre ! « Pouvoir… encore le pouvoir… toujours le
pouvoir » ! Tu comprends mieux maintenant, cher ami lecteur, pourquoi j’ai souhaité
terminer cet ouvrage (au risque d’y laisser une impression d’inachevé) en nous parlant du
Destin et de ses relations ambigües avec le Pouvoir.
Je parlerai du Destin, surtout de celui que je connais le mieux (au-delà du concept), c’est-
à-dire le mien ! Parce que, en connaissant mieux « un Destin » (puisque moi j’ai la
certitude d’avoir découvert le mien, et tu l’auras compris en lisant mon précédent
ouvrage, « l’Enfant du Destin » disponible gracieusement pour toi en version électronique
si tu me le demande maintenant) tu sauras comment faire pour mieux appréhender le
tien, mieux le cerner et surtout mieux le faire agir au service de la gestion du pouvoir !
Et ainsi, je te ramène, cher ami lecteur, au sujet qui nous occupe toujours que je n’ai
point fini de t’expliquer dans toutes ses dimensions (le finirais-je enfin un jour ?) !
Quels sont les liens entre Destin et Pouvoir (liens que je qualifie débonnairement
d’ambigus) ?
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Destin et Pouvoir (donc sa gestion, cela va de soi) ont des liens très étroits, sans vouloir
me répéter. Nous pouvons aisément nous en rendre compte en regardant de plus près la
vie et l’histoire de certains « grands hommes de pouvoir » ; j’en ai cité certains dans les
études de cas, mais pas tous.
Ainsi, je pourrais te parler du Destin d’Alexandre le Grand qui a conquis le monde dans la
fleur de l’âge, mais qui l’a aussitôt quitté à un tout aussi jeune âge : 33 ans !
Je pourrais également te parler du Destin particulier de Napoléon Bonaparte, Empereur et
Général de France !
Est-ce que ces « hommes de pouvoir » avaient conscience qu’ils écrivaient l’Histoire
pendant qu’ils faisaient leurs choix et prenaient les décisions d’actions qui les ont
distingués parmi leurs semblables et leur ont permis d’acquérir les grands pouvoirs qui ont
été les leurs (pour ceux qui sont déjà décédés) ? Assurément non, cher ami lecteur !
Non, parce que le Destin est une « succession de petites actions complètement banales
mais qui ont des répercussions spectaculaires sur notre avenir, sur notre devenir, l’un
devançant souvent l’autre, souvent même à notre insu (je ne dirais pas inconsciemment
car nous avons bien sûr conscience de nos actes en agissant, c’est leur somme que nous ne
maîtrisons pas) » ! As-tu déjà entendu parler de l’Effet-Papillon ?
« Le battement des ailes d’un petit papillon à New-York peut avoir des conséquences
incalculables sur une oie à Paris », selon les interactions qui lient ces deux animaux
apparemment insignifiants dans la Quatrième Dimension (au-delà de toutes choses), et ces
conséquences vont certainement se répercuter sur les autres habitants des deux villes
choisies, malgré le fait qu’ils ne sont liés en rien aux deux protagonistes concernés par
notre histoire, car nous sommes, pour ainsi dire dans un monde d’interactions globales :
l’Interdépendance de chaque être vis-à-vis de l’autre !
Connaitre son Destin et pouvoir agir en accord avec lui, c’est d’abord et avant tout, de
pouvoir (encore notre sujet qui revient au galop) saisir avec « grande exactitude » la
place qui est la nôtre dans cette grande chaine d’interactions au niveau global, de New-
York à Paris, de Sydney à Moscou, de Pékin à Los-Angeles, de Tokyo à Berlin, de Buenos
Aires à Casablanca, de Malmö à Puebla ou de Bucarest à Yaoundé !
En clair, cher ami lecteur, il s’agit pour toi de savoir exactement quelle est ta place dans
la chaine ! Es-tu un des maillons forts ? Dans ce cas tu as du Pouvoir (sans être forcément
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au pouvoir, avec un « p » minuscule) et tu te dois de le gérer en accord avec ton Destin, au
risque d’en devenir esclave, des deux d’ailleurs (Destin et Pouvoir) !
Es-tu le maillon faible ? Alors là, tu te cherches encore et tu peines à te trouver ! Mais, fais
vite car le Destin suis un mouvement prédéfini dans la Roue du Temps et le temps
n’attends pas, c’est là son essence !
Je crois bien qu’avant la fin de ces lignes, tu l’auras enfin compris, car tu auras fait
connaissance (dans les grandes lignes évidemment) avec le mien, et je vais t’en donner les
clés dans la Chaine de la Fin avec le Destin, la Destinée et la Destination (Monographie
N° 7 du LYS BLEU en bonus gracieux) qui clôture cet ouvrage qui aura enfin été complet
pour ne pas rester aux « vagues idées soporifiques » qui sont souvent coutume lorsqu’on
évoque ce concept mouvant qu’est celui du « Pouvoir », et tu l’auras remarqué cher ami
lecteur, je ne t’ai pas fait beaucoup dormir depuis que nous avons commencé (j’espère
bien en tout cas) !
Tiens-donc le bon bout et suis-moi dans « mes mouvements sémantiques » et mes
« révélations imagées » pour lever un tant soit peu le voile sur mon « Destin particulier »
(assez particulier pour que j’entreprenne d’écrire à mon âge, un traité de sciences
politiques sur un sujet aussi ambitieux que le Pouvoir, alors même que « je ne suis pas
aux affaires », pas encore en tout cas) !
Voici mes « difficiles mais souhaitées » révélations qui te réservent des « surprises
paradoxales » sur l’origine « ma bien longue particule terminative : DELAGARDE » ! Parce
qu’elle est bien particulière ma Destinée, l’autre face du Destin que tu comprendras avec
les clés que j’ai ajoutées juste après les révélations plutôt personnelles !
Mais, comme je n’ai vraiment rien à cacher et que j’ai souhaité que cet ouvrage soit
complètement édifiant pour chacun de nous, je vais te dire ce que je dois en te laissant
imaginer ce que je ne dois pas !
Mais, dans la compréhension du Destin et du Pouvoir immense qui en découle (une fois que
tu l’as compris avec certitude et cerné avec exactitude), il ne faut jamais perdre de vue,
cher ami lecteur, que « l’Homme peut être Maître ou esclave de son Destin, selon l’état
de son âme » (Paul Marteau, Maître-cartier de Marseille, inventeur du Tarot divinatoire) !
Cela se passe de commentaires. Et pourtant…
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Voici le Destin de l’Homme qu’il est intéressant de comprendre pour mieux maîtriser la
trame générale de l’ouvrage et mieux cerner ses thèses de base : Au MILIEU DE DEUX…
Toi qui m’a connu depuis ma naissance, tu sais peut-être que je suis « Rock Maxime
YEYE » de mon nom de naissance (ou encore « Amoussou Yéyé » par un avatar
accidentel) ! Alors, pourquoi me vois-tu aujourd’hui avec un nom plus allongé au lieu de la
« commodité » de mon court patronyme « YEYE » (tout simplement) ?!
Serait-ce une « lubie d’auteur » ? Nous savons bien, toi et moi, que ce n’est pas le cas, car
l’Homme que tu as connu signe toujours de ses titres et qualités !
Alors, pourquoi « DELAGARDE », allongeant considérablement, du même fait ma
présentation, déjà assez compliquée du fait non-voulu de l’avatar accidentel ?
Je puis te dire, cher ami lecteur, qu’il y a certains problèmes que l’on ne peut réussir à
« solutionner » qu’en créant de nouveaux bien plus « contraignants » que les
précédents !
C’est la GRANDE REPONSE qui mérite d’être expliquée, sinon je resterais dans le vague,
refusant par là même de lever ce voile d’incompréhension qui pourrait t’animer, toi qui
m’a connu par le passé, avant que je ne m’envole pour la France en 2002 ; a lors même
que j’ai promis dans le sous-titre de ce « Mot Final » de le faire !
Comme je respecte toujours mes engagements, et tu le sais, cher ami lecteur, je vais te le
dire ! D’ailleurs, c’est ce même RESPECT DE MES SACRO-SAINTS ENGAGEMENTS QUI A
DONNE NAISSANCE A CET ALLONGEMENT DE MON NOM… A « DELAGARDE » en adjonction et
aux côtés de « YEYE » !
*
* *
Tout a commencé en France, au cours de mon séjour de cinq années (octobre 2002 –
octobre 2007) où dans le but de mieux m’intégrer dans la Société Française (un but
légitime encouragé par toutes les parties-prenantes de cette société), je me suis fait
« ADOPTER » (par ALLIANCE et non par un « arrachement à ses origines africaines »
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comme dans d’autres cas dont je ne saurais me prétendre vu mon âge déjà avancé à mon
envol vers la France, 25 ans). Je me suis donc fait « ACCEPTER » par les « DELAGARDE »
en disant « OUI » à une Dame Grave dans la Gravité de son Amour, car elle m’a choisi
parmi une multitude !
J’ai donc dit « OUI » par une ALLIANCE INVIOLABLE, IRREVERSIBLE ET INDISSOLUBLE
(sauf par la Mort me terrassant) à cette « Dame DE+LA*GARDE » en toute légitimité EN
ACCEPTANT LES EXIGENCES CHEVALERESQUES LIEES AU NOM MEME : HONNEUR + PATRIE +
RESPECT (la Femme et sa Terre) + FIDELITE (pour toujours et jusqu’à la Fin) !
Mais, voilà, le sort (donc le Destin) a fait surgir un « GRAND PROBLEME » dans ce processus
tout à fait banal d’INTEGRATION CHOISIE ENTRE UN HOMME ET UNE NATION : JE N’ETAIS
PAS MOI EN FAISANT LE CHOIX FONDAMENTAL ! JE N’EXISTAIS PAS LORSQUE JE LUI AI
DIT « OUI » !
Comment est-ce possible, te demandes-tu, cher ami lecteur ?
Eh bien, lors de notre échange de « CONSENTEMENT » je n’avais AUCUNE EXISTENCE
JURIDIQUE LEGALE car j’étais affublé d’un « AVATAR » que je t’ai déjà précisé plus haut et
que toi qui a bien suivi mon PASSE TRES VISIBLE tu connais très bien pour pouvoir en
témoigner ; depuis que je me suis mis à AGIR PUBLIQUEMENT, depuis 1999 !
Un avatar n’a aucune existence juridique réelle ; c’est tout juste une « dénomination
virtuelle » dont on se pare (donc normalement il doit résulter d’un choix personnel en
connaissance de cause) ! Moi, je n’ai pas choisi cet avatar ! ON ME L’A AFFUBLE, et je pèse
bien le mot pour ne pas être obligé de te rappeler son sens.
Donc, j’ai posé un acte lourd de connaissances pour deux êtres (consentants évidement)
ainsi que pour deux familles sans « disposer de la personnalité juridique qui m’autorise
à le faire » ! OR CET ACTE EST, dans son essence, et là je tiens à me répéter,
IRREVOCABLE, IRREVERSSIBLE ET INDISSOLUBLE ! Un cas d’école pour les juristes d’ici !
La solution réside tout simplement dans LA REPETITION DE CET ACTE !
Mais, pour d’autres raisons tout aussi légitimes, JE NE SAURAIS LE REPETER (car un
Chevalier du LYS BLEU, que je suis, ne peut LE DIRE deux fois dans la même vie) !
Donc, désormais JE LE VIS (mon choix fondamental) DANS LES USAGES (ce qui est bien
permis chez les Chevaliers du LYS BLEU qui le savent bien eux) en honorant la Dame
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« DELAGARDE » par respect pour les coutumes françaises et en SIGNE D’ALLEGEANCE
POUR SON PEUPLE que j’aurais déçu sinon, si je ne portais pas la distinction de mon
allégeance, A DEFAUT DE POUVOIR ENCORE PROUVER L’AUTRE QUE J’ETAIS DEVANT ELLE !
Donc, voilà pourquoi « Rock Maxime YEYE » est devenu, et c’est un fait avéré, « Rock
Maxime YEYE-DELAGARDE » par ALIAS EN NOM D’USAGE (selon des « pratiques » permises
et acceptées partout ailleurs, mais encore méconnues dans nos contrées-ci) !
Ainsi donc, « DELAGARDE » n’est point un « nom d’auteur fictif » ! Car, si c’était le cas,
j’aurais tôt et bien fait de me prendre un « patronyme moins rigoureux à porter que celui-
là », ou alors m’en tenir à mon « nom de naissance YEYE » qui est paradoxalement UN
PATRONYME TOUT A FAIT FRANÇAIS, et pas des moindres (renseigne-toi, cher ami lecteur,
si tu en doute encore) !
C’est là le voile que je tenais à lever pour toi, avant de terminer cet ouvrage, car tu m’as
connu autrement et il est important que tu saches que JE SUIS LE MÊME, TOUT EN ETANT
MEILLEUR QUE PAR LE PASSE !
C’est normal, car entre-temps, j’ai dit oui aux « DELAGARDE » pour ELLE et « OUI » à la
France, pour le répéter cette fois-ci publiquement, quoique sans tambour ni trompette,
peut-être bien avec un « TOCSIN » dans le dos, juste au cas où !
Je suis donc, désormais pour toi ainsi que pour les autres, « Rock Maxime YEYE-
DELAGARDE », pour nous servir comme il se doit, tout en valant le nom dont j’use avec ses
exigences en ALIAS (je le dis et je le vis en toute conscience) et non en Avatar (ce serait
alors juste une parure virtuelle pour des « pérégrinations intemporelles ») !
« Puisque je le dis je le suis ! Puisque JE L’ECRIS JE LE DOIS : L’ÊTRE EN TOUTE
PLENITUDE ! Et comme JE LE VEUX, je le réussis et JE LE DEVIENS ! »
Ainsi parle l’IRIS ECARLATE BLANCHI PAR NOS BONS SOINS et par un Chevalier
« DELAGARDE » pour le LYS BLEU, dans le respect de nos 7 valeurs cardinales :
AMOUR + Honneur + Respect + VIE + Vérité + Valeur + TRAVAIL !
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13- POUR ALLER PLUS LOIN : DU DESTIN
A LA DESTINEE
Monographie N° 7 du LYS BLEU gracieusement offerte par l’auteur en ses titres et
qualités et à titre exceptionnel
Du Destin à la Destinée : Quelle différences entre les
deux termes ?
Selon la philosophie pratique (Aristote, Spinoza, Nietzsche), le but de toute humanité,
c’est-à-dire le but de l’homme, est de maîtriser sa Destinée.
Mais, comment pouvons-nous maîtriser notre Destinée si tout est déj{ écrit d’avance par
le créateur Suprême ? Comment pouvons-nous agir sur ce qui existe déjà et dont le
Grand Architecte de l’Univers est le seul, l’unique dépositaire ?
Selon une compréhension élémentaire, seul Dieu (le Créateur) peut donc valablement
agir sur le Destin des hommes.
Alors, le philosophe politique, le sage, serait-il en train de s’égarer en donnant comme
but à toute humanité, la capacité de maîtriser sa Destinée ? Assurément non ! Et là, il est
temps de faire ressortir la différence entre ces deux termes, que nous avons utilisés de
manière analogique : Destin et Destinée.
Mais, attention ! si nous voulons vraiment définir les deux premiers termes, nous serons
obligés d’avoir recours { un troisième : la Destination.
Le Destin est la partie du plan originel (l’équation de la source) qui ne dépend en rien de
nous, pauvres humains : il est déjà joué d’avance !
C’est notre Destin, nous n’y pouvons rien ; nous ne pouvons que l’accomplir ; car ainsi
est notre condition humaine.
Quant à la Destinée, c’est la voie que nous empruntons pour mieux accomplir notre
Destin.
En effet, le créateur suprême, dans sa grande bonté, nous a dotés d’une formidable,
d’une merveilleuse faculté : le libre-choix (libre-arbitre, don de Dieu).
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Nous pouvons donc choisir en connaissance de cause la meilleure Voie, selon nous,
selon le Discernement de chacun !
Cela est possible car il existe plusieurs voies ! Elles sont au nombre de trois définies par
le Créateur depuis des temps immémoriaux et révélées par la sagesse pratique et
initiatique, la Lumière :
1- LA VOIE DE DROITE ;
2- La Voie de Gauche ;
3- La Voie du Milieu.
Nous sommes libres de choisir la voie qui nous convient le mieux, pour accomplir notre
Destin : c’est cela la Destinée, qui peut aussi être définie comme l’ensemble des
évènements qui arrivent à l’homme.
Selon que ces évènements s’accordent ou non avec sa volonté, on distingue :
1- La Destination qui est l’essence d’un individu, la loi de sa personnalité, une exigence
intérieure ;
2- Le Destin, qui est ce qui lui arrive du dehors (planifié par le Créateur qui en détient les
plans originaux) ; un plan extérieur ;
Ce qui nous appartient, c’est juste le choix de la voie de notre accomplissement
personnel.
Et qui dit voie, dit Destination. Car chaque voie amène à une Destination donnée,
convenue ou non.
C’est inévitable, à l’heure inéluctable.
Mais, lorsqu’on parle de Destination, liée donc au choix de la voie de notre Destinée, une
notion scientifique entre en jeu : la notion de Déterminisme.
Le déterminisme est le principe de la science, selon lequel, « les mêmes causes
produisent les mêmes effets » ; c’est inévitable.
L’idée du déterminisme est celle d’un ordre immuable et constant dans les relations
entre les phénomènes de la vie, dans ce qui nous arrive.
C’est pour cette raison que seule la philosophie et la spiritualité peuvent nous
permettre de comprendre et de maîtriser notre Destinée, car la science nous amène
dans des débats plutôt interminables où rentrent en ligne de compte, d’autres notions
comme l’indéterminisme (Heisenberg) qui serait long à expliquer en un seul exposé.
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Retenons donc juste que la Destination est le but ultime de toute vie humaine : il s’agit
pour nous de « revenir à la Lumière (comme nous l’étions au commencement des choses)
en élevant nos Âmes dans le bien à l’infini ».
Il s’agit de répondre par la sagesse avec certitude, en mettant à contribution toutes
nos connaissances, à trois questions :
1- La vérité sur la vie ; 2- La vérité sur la mort ;
3- La vérité sur Dieu : C’est-à-dire connaitre la vraie nature du Créateur.
Une fois que nous avons réussi à apporter des réponses pertinentes à ses trois
questions majeures, nous serons sur la voie de l’éternité, donc aptes à accomplir notre
Destin, en utilisant la voie de notre Destinée, la meilleure que notre discernement
nous a révélée pour nous amener à la Destination convenue !
Parce que « le plus long voyage commence toujours pour le premier pas » (proverbe
chinois), alors si le premier pas est bien fait, nous ne pouvons qu’atteindre notre
Destination, en devenant le Maître de notre Destin, en parvenant à gérer toutes ses
dimensions sans devoir s’en référer { qui que ce soit, { part nos parties-prenantes
choisies par eux aussi bien que par nous !
C’est le but ultime de toute vie : Pouvoir se gérer en toute conscience, sans aucune
imbrication ni aucune copie carbonique (visible ou invisible) !
En définitive, retenons que :
1=> Destin => EXO (extérieur à nous, indépendant de notre volonté).
2 => DESTINEE => ESO (intérieur à nous, résultat de notre choix
fondamental).
3 => Destination => MESO (au milieu de nous : retourner à nous-mêmes
pour mieux nous connaitre par le bien à l’infini et l’Amour comme essence
de notre âme => « Connais-toi toi-même, GNOTI SEAUTON ! »
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14- UNE DERNIERE CONCLUSION POUR
LES 35 ANS DE L’HOMME –
SAMEDI 14 AVRIL 2012
Transcription intégrale de la dernière conclusion du samedi 14 avril 2012, par l’auteur
lui-même, pour effectuer les ultimes mises au point concernant un passé tumultueux et
pour régler tous les « désordres » ici et là concernant son IDENTITE, désordres créés en
France depuis 2002 et au Bénin depuis sa naissance !
Chers amis lecteurs, voici donc JUSTE UNE MISE AU POINT POUR MES 35 ANS !
*
Editions du LYS BLEU
12/04/2012
Par l’auteur lui-même A toutes celles et tous ceux qui auront ont la bonne initiative d’acquérir un exemplaire de l’ouvrage, en distribution exclusive sur SHOP MY BOOK, ou qui en aurait reçu un par nos bons soins à titre gracieux ou en désintéressement forfaitaire. Pour tout commentaire et observation contactez-moi : [email protected]
http://instant-leader.over-blog.com & http://realise-toi.blogspot.com
O B J E C T I F
Faire une dernière mise au point ici et là pour démontrer de la nature et de
l’importance de tous les compromis que j’ai eu à accepter depuis dix années
(2002-2012) et surtout depuis cinq ans, depuis 2007 !
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E T E N P R E L U D E A C E T T E C O N C L U S I O N
P r i è r e d e m e c o n t a c t e r p o u r m e p r o p o s e r v o s
c o r r e c t i o n s , a f i n q u e l ’ o u v r a g e s o i t v r a i m e n t
« a c c e p t a b l e m a i s p e r f e c t i b l e » d e s d e u x c ô t é s d e
l ’ h i s t o i r e , e n F r a n c e e t a u B é n i n ! E t l à , j e v o u s i n v i t e à
é c o u t e r l e s p a r o l e s d e l a c é l è b r e c h a n s o n d e P h i l
C o l l i n s : " L e s 2 c ô t é s d e l ’ h i s t o i r e "
( B o t h s i d e s o f t h e s t o r y ) !
Elle prend effet à compter du samedi 14 avril 2012, le jour de mes trente-
cinq ans (35 ans) sur ces terres, les chaudes comme les enneigées. Oui,
parce que nous nous sommes tous manifestement trompés, y compris
moi, pendant des lustres, pendant au moins 25 ans ; Je suis réellement
né le 14 avril, la Sainte Maxime, et je le porte bien ce prénom
androgyne ! Parce que je ne suis certainement pas né le 29 décembre,
sinon je serais DAVID, le Juif, au lieu d’être présenté par mon deuxième
prénom, à titre principal : ROCK !
Et le Général ESTANCELIN s’exclame toujours au sujet de ses "Femmes
Célèbres" : « Il y a encore tant à apprendre sur cette existence si
agitée, souvent enténébrée… mais parfois éclairée jusqu’à
l’éblouissement »
(Un essai de paraphrase personnalisée par moi) !
Et je lui réponds : « Il vaut mieux être en avance sur son temps, qu’en
retard sur son époque » (Rock Maxime YEYE-DELAGARDE) !
E T V O I C I L A D E R N I E R E C O N C L U S I O N A L A N O U V E L L E G E S T I O N D U P O U V O I R
YPSILON | p o u r L E L Y S B L E U
14 juin 2010- 14 avril 2012
Par un Consultant ayant réussi à Conduire l’Innovation dans la Gestion
du Changement, grâce à un management rigoureux mais en douceur
des Hommes et de leurs états, d’âme et d’esprit…
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C O N C L U S I O N : « Ê t r e d e l ’ u n e t d e l ’ a u t r e , t o u t e n n ’ é t a n t
d ’ a u c u n d e s d e u x ; c a r a y a n t é v o l u é p l u s q u e l e p r e m i e r , p a r c e q u e n e p a r t a g e a n t p a s s e s t a r e s , t o u t e n é t a n t f o n c i è r e m e n t d i f f é r e n t
d u s e c o n d , c a r p l u s p r o c h e d u R é e l e t d e s b e s o i n s c a r d i n a u x d e l ’ h o m m e à s a t i s f a i r e
d a n s l a C i t é p a r u n e r é p o n s e a d a p t é e à c h a q u e c a s , à c h a q u e c o n t e x t e e t s e l o n l e s
p e r s p e c t i v e s d e c h a c u n » .
Telle est ma nouvelle conclusion qui nécessite que vous relisiez
l’ancienne tout en prenant soin de lire entre les lignes (jusqu’au
3ème niveau de la syntaxe) notamment les parties suivantes que je
vous recommande chaleureusement : La Postface de Maître
Michèle LEBLANC ; la remarquable Contribution du Rabbi (mon
Maître vénérable et vénéré) Richard LEVI ainsi que mes Derniers
Mots concernant le Destin de l’Homme et la Destinée du Citoyen !
Rock Maxime YEYE-DELAGARDE, foncièrement différent, tout en restant un
« Homme de Cœur », malgré tout, malgré toutes les souffrances reçues en
retour, et… à cause de ces « malgré », je suis et je demeure un Bateleur
(avec la signification toute personnelle que je donne à cette figure du Tarot,
le cœur-pomme avec les 3 dagues le meurtrissant) : « Celui qui a été
"stigmatisé" (propre et figuré) à deux reprises par trois dagues meurtrières
dont il a reçu les coups, six blessures donc (3 x 2), sans "sourciller" (au
propre car il n’a rien vu venir parce que n’étant pas sur ses gardes, et au
figuré parce qu’il a encaissé en homme d’honneur sans pleurnicher) et sans
chercher ni vengeance, ni revanche » ! BONTE DIVINE ! BON SANG !
SACREBLEU !
Je suis ce BATELEUR ! Parce que dans un troisième sens (le fameux 3ème
niveau syntaxique), je pourrais bien disposer d’une embarcation pour
conduire les « naufragés » à l’autre rive, en suivant le cri joyeux de mes
belles mouettes blanches, mes « Saintes Chéries » !
C’est MAJESTE, ma belle petite Fille hybride, ma Mère Sombre et ma
Légitime, la Dame Grave dans la Gravité de son Amour… Et moi, je suis un
« Homme de Couleur », foncé, car elle m’a âprement défendu de me
présenter comme un « Noir », jusqu’à m’administrer une gifle magistrale,
comme je tardais à comprendre : « Tu n’es pas Noir, toi ; non tu es gris
parce que je t’aime… petit con… CRETINO ! Et maintenant, arrête de te
partager en deux, tu n’es pas jumeau ; arrête de t’éparpiller, tu ne dois rien
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à personne, même pas à moi… FARFALETTA » !
Oui, ma Grande, maintenant j’ai tout compris, même si tu n’es plus là pour
le constater par toi-même, ni ici pour en témoigner devant ces « pauvres
petits incrédules ». Et pourtant tout est « vraiment VRAI »… Pourquoi faire
un mensonge qui n’apporte aucun bénéfice à personne, finalement… Alors
que nombre de gens n’ont pas arrêté de vous en faire des « tonnes » sur
l’Homme, dans son dos, jusqu’à l’affubler d’un autre nom, d’une autre date
de naissance, D’UNE AUTRE NATIONALITE JUSQU'A FAIRE DE LUI « UN
ETRANGER DANS MON PROPRE PAYS »…
Trouvez-la, ma seule légitime, je vous le recommande vivement, pour ne pas
avoir à vous conjurer, car « UN CHEVALIER NE DIT JAMAIS CERTAINES
VERITES CONCERNANT SES DAMES DE CŒUR… SAUF SI ELLE VOUS
L’AFFIRME ELLE-MÊME, AUQUEL CAS JE NE SAURAIS LA DEMENTIR, pour ne
pas me donner la peine d’être son EUNUQUE (une autre exigence de
Chevalier) ; car dans les temps modernes cela ferait de moi un « Mac… » ou
peut-être pire !
Merci à chacune et à chacun pour avoir pris la peine de prendre
connaissance avec cette « Nouvelle Conclusion », une sorte de Mise au Point
définitif, ce jour où j’ai fait un coup d’éclat dans un sens comme dans l’autre,
en réitérant ma demande de réimplantation en France, pour renouer avec la
belle Cité de Grenoble qui m’a fait « MOI » en 2005 et « IRIS » en 2006 !
Je voudrais terminer sur une note très joyeuse !
Elle est tirée d’une belle mélodie anglaise, chantée par une femme d’origine
italienne : "Dove"…
… « She is a White Dove, an Angel in disguise. She fall in love with a man ; but
this man won’t give back her love. This is her cry…
And then she question the Sun… Oh why, oh why…
« C’est une belle Colombe blanche, un ange qui s’est déguisé en "animal"…
Elle aime un homme qui ne veut point lui rendre son Amour… Alors, en se
lamentant, elle pleure et se tourne vers le Soleil en lui demandant
"pourquoi c’est comme ça l’amour, pourquoi" ?
… Et le Soleil lui répondit (j’ai ajouté par sur-traduction) en la consolant :
"Transforme-toi et tu vas voir, tu vas beaucoup lui plaire" !
… En suivant le précieux conseil, elle se transforma en "Bête furieuse"…
Coup de poing de l’homme apeuré devant cette "énorme bête" qui le fait
paniquer !
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… Elle se transforme alors en "robot" pour le distraire car elle a constaté
qu’il est demeuré un enfant qui préfère jouer avec ses robots plutôt qu’avec
ses semblables… Gifle encore, parce qu’il joue avec les robots en leur
arrachant les bras et les jambes, car il ne les aime pas, ses propres jouets !
… Alors, elle décide, dans un éclair de sagesse, de se présenter tel qu’elle
est, dans sa vraie nature angélique. L’Homme, incrédule, ne put
comprendre que c’est la même, et tomba en adoration devant elle, la
prenant pour « Dieu », tellement elle était éclatante de lumière, une
inimaginable lumière !
Il lui demanda son nom, et elle le lui donna, son VERITABLE NOM ! Or, le
nom de l’ange est différent de celui de la Colombe Blanche qu’il a chassé à
coup de poing, à coup de gifle !
Et il s’écria : « Oh mon Dieu, tu m’as trompé… Tu m’as tenté… Tu m’as
présenté un autre visage… Mais je t’ai toujours aimé » !
Et à moi d’ajouter pour terminer mon historiette : C’est MAXIME QUI PARLE
ICI « Non mon ami, tu t’es trompé toi-même, tu t’es tenté toi-même.
Assume maintenant, et pour une fois dans ta vie, une seule fois, SOIS UN
HOMME, MON FILS ! CAR DANS LA NATURE DE L’ANGE, TOUTE HUMANITE
EST SA DESCENDANCE ! »
C’est la dernière chose que je souhaitais partager avant d’aller à mon repas
(qui reste à cuisiner) que je partagerais bien, si tu te fais inviter !
Merci et NAMASTE !
Ce jeudi 12 avril 2012 à 21 H 34 (TU) !
Relectures et corrections ce vendredi 13 avril 2012 à 23 H 54 (TU)
« Vivre, c’est accomplir un Sacerdoce tout en faisant la Politique : Participer à la Cité en la servant e toute plénitude. »
(Rock Maxime YEYE-DELAGARDE)
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TABLE DES MATIERES
PREFACE DE NOTRE MARRAINE ____________________________________________________________ 3
PREFACE DE NOTRE PARRAIN _______________________________________________________________ 5
AVANT-PROPOS ________________________________________________________________________________ 9
1- EN PRELUDE AUX CONVERSATIONS AUTOUR DU POUVOIR ___________________ 12
2- CONVERSATIONS AUTOUR DU POUVOIR ET SES EFFETS _______________________ 14
3- L’ESSENCE DU POUVOIR _____________________________________________________________ 19
Qu’est-ce que le pouvoir ? ___________________________________________________________________ 19
Pourquoi le pouvoir ? _______________________________________________________________________ 29
Alors Pourquoi le pouvoir ? ______________________________________________________________ 29
PUISSANCE – DOMINATION - LEGITIMITE _______________________________________________________ 39
POUVOIR ET SOCIETE _______________________________________________________________________ 40
POUVOIR D’INJONCTION ET POUVOIR D’INFLUENCE ______________________________________________ 41
DISTINCTION ENTRE POUVOIR ET AUTORITE CHEZ HANNAH ARENDT ________________________________ 43
FORMES DE POUVOIR POLITIQUE _____________________________________________________________ 44
POUVOIR ET POLITIQUE DANS LES SOCIETES ____________________________________________________ 45
POUVOIR COMME ENJEU DE L’ACTION POLITIQUE _______________________________________________ 47
POUVOIR POLITIQUE _______________________________________________________________________ 48
SEMANTIQUE AUTOUR DU POUVOIR __________________________________________________________ 50
SOURCES DU POUVOIR ______________________________________________________________________ 50
DIFFERENTES FORMES DE POUVOIR ___________________________________________________________ 52
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CONTRAINTES - SANCTIONS __________________________________________________________________ 52
LE POUVOIR ET LE DROIT ____________________________________________________________________ 53
La logique sécuritaire _____________________________________________________________________ 53
LE POUVOIR HOBBESIEN___________________________________________________________________ 54
LE CONTRAT SOCIAL ET LA SOUVERAINETE ____________________________________________________ 58
SEPARATION DES POUVOIRS _________________________________________________________________ 62
Le Pouvoir et les pouvoirs ___________________________________________________________________ 65
LES FACTEURS DE LEGITIMATION DU POUVOIR POLITIQUE ________________________________________ 66
LE MIRACLE DE LA DEMOCRATIE ______________________________________________________________ 70
LA FORCE DU POUVOIR ET LA RAISON D’ETAT ___________________________________________________ 74
IDEES MACHIAVELIQUES DU POUVOIR POLITIQUE _______________________________________________ 75
4- TERMES FREQUEMMENT UTILISES ________________________________________________ 81
Pragmatisme - Rationalisme _________________________________________________________________ 81
PRAGMATISME __________________________________________________________________________ 81
RATIONALISME __________________________________________________________________________ 83
Gouvernants - Gouvernabilité ________________________________________________________________ 87
GOUVERNANTS __________________________________________________________________________ 87
GOUVERNABILITE ________________________________________________________________________ 87
Les idées politiques modernes ________________________________________________________________ 88
LIBERALISME ____________________________________________________________________________ 88
SOCIALISME _____________________________________________________________________________ 94
NATIONALISME __________________________________________________________________________ 95
HUMANISME ____________________________________________________________________________ 95
Idéologie – Valeurs – Morale - Vertu – Ethique __________________________________________________ 96
IDEOLOGIE ______________________________________________________________________________ 96
VALEURS _______________________________________________________________________________ 97
MORALE, VERTU ET ETHIQUE ______________________________________________________________ 100
Religion – Croyance – Foi - Laïcité ____________________________________________________________ 104
RELIGION ______________________________________________________________________________ 104
CROYANCE _____________________________________________________________________________ 105
FOI ___________________________________________________________________________________ 105
LAÏCITE ________________________________________________________________________________ 106
Institutions : Famille – Ecole – Parti - République _______________________________________________ 108
FAMILLE _______________________________________________________________________________ 108
PARTI _________________________________________________________________________________ 109
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REPUBLIQUE ___________________________________________________________________________ 109
Intérêt commun - Corruption ________________________________________________________________ 111
INTERET COMMUN ______________________________________________________________________ 111
CORRUPTION ___________________________________________________________________________ 112
Démocratie – Lutte des classes - Elitisme ______________________________________________________ 113
DEMOCRATIE ___________________________________________________________________________ 113
LUTTE DES CLASSES ______________________________________________________________________ 115
ELITISME ______________________________________________________________________________ 116
Idéal – Vision _____________________________________________________________________________ 116
IDEAL _________________________________________________________________________________ 116
VISION ________________________________________________________________________________ 117
5- CONQUERIR LE POUVOIR ___________________________________________________________ 119
La sirène _________________________________________________________________________________ 119
Le désir de pouvoir ________________________________________________________________________ 120
La rupture (sans Brisure) ___________________________________________________________________ 121
Réussir le Changement _____________________________________________________________________ 122
La Planification et la Déplanification __________________________________________________________ 125
La machine de guerre ______________________________________________________________________ 129
Etudes de cas : Exemples de conquêtes du pouvoir ______________________________________________ 133
Pisistrate à Athènes dans la Grèce Antique : La puissance et la ruse ! _____________________________ 133
John Fitzgerald Kennedy aux Etats-Unis : La force d’un clan ! ____________________________________ 135
Nicolas Sarkozy en France : Un pouvoir nommé désir ! _________________________________________ 137
Nelson Mandela en Afrique du Sud : le combat pour le changement ! ____________________________ 140
Barack Obama aux Etats-Unis : Le courage et la détermination d’un homme ! ______________________ 142
6- EXERCER LE POUVOIR ______________________________________________________________ 144
Exercer le pouvoir est un métier _____________________________________________________________ 145
La Loi des 100 jours ________________________________________________________________________ 150
La communication politique _________________________________________________________________ 151
BOURDIEU ET LA COMMUNICATION POLITIQUE ______________________________________________ 153
COMMUNICATION ET CITOYENNETE ________________________________________________________ 158
POUVOIR – COMMUNICATION - INFLUENCE _________________________________________________ 160
COMMUNICATION ET DÉCISION ___________________________________________________________ 166
Pouvoir – Honnêteté - Probité _______________________________________________________________ 174
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256
Du bon usage de la menace – Rationalité et Manipulation ________________________________________ 175
7- POUR UNE NOUVELLE GESTION DU POUVOIR ___________________________________ 177
Nécessité d’un changement de paradigme _____________________________________________________ 177
Pour une nouvelle gestion publique __________________________________________________________ 178
DENONCIATION DE LA GESTION PUBLIQUE TRADITIONNELLE ___________________________________ 178
LES ORIENTATIONS DE LA NOUVELLE GESTION PUBLIQUE ______________________________________ 179
PRINCIPES DE BASE DE LA NOUVELLE GESTION PUBLIQUE ______________________________________ 180
MISE EN ŒUVRE ________________________________________________________________________ 181
La troisième voie – La voie du milieu __________________________________________________________ 182
8- CONCLUSION __________________________________________________________________________ 188
9- POSTFACE D’UNE DAME DE POUVOIR ____________________________________________ 189
10- DE LA NECESSITE D’UN POUVOIR EQUILIBRE ___________________________________ 194
11- INTRODUCTION A LA SAGESSE PRATIQUE PAR LA CHEVALERIE DU LYS BLEU
208
12- LE MOT FINAL ?! => LE DESTIN ____________________________________________________ 239
13- POUR ALLER PLUS LOIN : DU DESTIN A LA DESTINEE _________________________ 245
14- UNE DERNIERE CONCLUSION POUR LES 35 ANS DE L’HOMME – SAMEDI 14
AVRIL 2012 __________________________________________________________________________________ 248
TABLE DES MATIERES _____________________________________________________________________ 253