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Transformer des Nations - Rapport d’évaluation d’impact.pdf

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Résultats d’une étude auprès d’environ 5 500 personnes au Burkina Faso et au Cameroun. Transformer des Nations Rapport d’évaluation d’impact ANTBA | CABTAL | OneBook Béatrice Konfe-Tiendrebeogo Burkina Faso Julious Ngum Kimbung Cameroun Martin Engeler OneBook
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Résultats d’une étude auprès d’environ 5 500 personnes au Burkina Faso et au Cameroun.

Transformer des Nations

Rapport d’évaluation d’impact

ANTBA | CABTAL | OneBook

Béatrice Konfe-Tiendrebeogo Burkina Faso

Julious Ngum Kimbung Cameroun

Martin Engeler OneBook

Table des matières Table des matières .................................................................................. 1

Avant-propos ............................................................................................ 3 Propos de participants à la Conférence sur l’évaluation d’impact de mars 2014 ......................... 7

Liste des acronymes ............................................................................... 9

Hypothèses ............................................................................................. 11

Résumé analytique .............................................................................. 13

Recommandations ............................................................................... 18

Annexes : ................................................................................................. 20

Objectifs de la recherche ................................................................... 21

Informations de base .......................................................................... 23 Communautés étudiées ....................................................................................................................................... 24

Outils et méthodologie de recherche ............................................ 29

Conclusions ............................................................................................. 31 Section A : Caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon............................................... 31 Section B : Contexte, sensibilisation et implication de la communauté .......................................... 42 Section C : Langue utilisée dans les différents cadres de la communauté ...................................... 48 Section D : Alphabétisation en langue maternelle (ALM) ..................................................................... 56 Section E : Possession de publications en langue maternelle par les membres de la communauté et les dirigeants chrétiens ...................................................................................................... 65 Section F : Impacts de la traduction de la Bible et de l’alphabétisation sur l’église et la communauté ............................................................................................................................................................ 71

Leçons apprises et domaines d’études futures .......................... 91

Outils pour réaliser votre propre évaluation d’impact ........... 99 Questionnaire d'enquête interne.................................................................................................................. 100 Questionnaire d’enquête des dirigeants d’églises ................................................................... 103 Questionnaire Alphabétisation et Utilisation de la Langue ............................................................... 106 Liste des abréviations d’églises – Annexe 5 ............................................................................................. 109 Annexe 6 ................................................................................................................................................................. 110 Work Contract for Enumerators Example - Appendix 8 ............................................. 122 Leçons pratiques apprises et suggestions en vue d’enquêtes ultérieures .................................. 131

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Avant-propos Au cours des cinq dernières années, les Canadiens ont investi plus de 100 millions de dollars dans le mouvement de la traduction de la Bible par le truchement de plusieurs organisations. Cependant, l’on s’est rarement posé la question suivante : « Notre travail transforme-t-elle réellement les communautés pour Christ ? » Le présent projet a commencé avec des questions difficiles. Mon collaborateur, Martin Engeler, responsable de 26 projets intégrés de traduction de la Bible au Burkina Faso, en Guinée-Bissau et au Cameroun m’a demandé : « Que deviendront les Nouveaux Testaments une fois leur traduction terminée ? Resteront-ils exposés sur un rayon comme des objets d’art ou empilés dans une pièce dans leurs cartons d’emballage ? Ou seront-ils déchirés et écornés au bout de quelques années en raison de leur utilisation régulière ? Pour ma part, je lui ai répondu par des questions : « La traduction d’une Bible vers une nouvelle langue maternelle permet-elle effectivement de transformer une communauté encore non atteinte ? De faire grandir l’église locale ? De faire des disciples et de croître dans la foi ? De faire changer les activités et les croyances ? Comment pouvons-nous mesurer l’impact ? Comment mieux s’y prendre, c’est-à-dire faire une évaluation plus efficiente et plus efficace ? » Pendant plus de 25 ans, Martin Engeler et moi avons travaillé dans différents domaines de l’œuvre de Dieu pour contribuer à la transformation des vies de personnes pauvres et marginalisées. Mais à chaque fois, il fallait qu’elles fassent la connaissance personnelle de Jésus-Christ à travers la Parole de Dieu, la Bible. Quand Martin Engeler a commencé à travailler dans le mouvement de la traduction de la Bible en Afrique avec Wycliffe, je dirigeais des ministères de jeunes spécialisés dans le microcrédit, le développement international et la formation gratuite de dirigeants. Aujourd’hui, nous faisons partie de l’équipe de OneBook, composée de 17 Canadiens et Canadiennes qui œuvrent en partenariat avec plus de 1 000 nationaux, membres d’organisations nationales impliquées activement dans 64 projets intégrés de traduction de la Bible et d’alphabétisation dans 11 pays. Nous avons déjà achevé 17 projets de traduction et sommes engagés à en lancer plus de 162 dans les 15 prochaines années. OneBook a pris l’engagement de réaliser une évaluation d’impact, de comparer les résultats des programmes aux objectifs fixés, d’améliorer la performance des programmes et de diffuser les leçons apprises.

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Grâce au soutien d’un groupe de donateurs visionnaires, nous avons interrogé plus de 5 500 personnes vivant dans 20 groupes linguistiques au Burkina Faso et au Cameroun. Nous avons récolté d’abondantes données à analyser. Nous avons choisi, non pas de rédiger un document académique, mais de mettre au point un outil de développement destiné aux professionnels. Le présent rapport est divisé en deux grandes parties. − Les résultats - Nous sommes partis de cinq hypothèses à prouver ou à réfuter. Nous avons comparé les résultats de nos recherches à ces hypothèses, fait des observations, tiré de nouvelles leçons et formulé une série de recommandations pour améliorer la gestion des projets, l’efficacité organisationnelle et, à terme, l’impact transformateur sur les communautés. L’enquête réserve quelques surprises. − Annexes - Plus de 50 pages d’annexes expliquent en détail nos conclusions et informations de base reparties sur plus de 60 graphiques et illustrations. De nombreux détails intéressants sont à noter. Nous sommes profondément reconnaissants pour le travail de qualité de deux collaborateurs africains : − Konfe-Tiendrebeogo Béatrice, coordonnatrice nationale de l’alphabétisation à l’ANTBA et ancienne enquêtrice en sociolinguistique pour la SIL au Burkina Faso, au Mali et en Côte d’Ivoire. − Ngum Kimbung Julious, de la CABTAL, doctorant en démographie à l’université de Western Cape, en Afrique du Sud. Ils ont planifié, organisé, mis en œuvre et analysé de façon exhaustive et approfondie les résultats pour parvenir à d’excellentes analyses, observations et applications pratiques de ceux-ci. Nous espérons que cette analyse fournira aux exécutants à travers le monde les bonnes pratiques (ou meilleures pratiques) qui donneront lieu à des programmes plus efficients et plus efficaces afin de transformer les nations pour le Christ, en influençant à terme des millions de personnes. Wayne Johnson - Président-directeur général de OneBook Martin Engeler - Directeur du programme Afrique de OneBook

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« ...Je tiens tout d’abord à féliciter OneBook, ses donateurs et les organisations sur le terrain d’avoir réalisé cette étude monumentale. Je travaille dans le cadre de Wycliffe et de la SIL depuis près de 45 ans et, à ma connaissance, c’est la première évaluation d’une telle envergure jamais effectuée, puisqu’elle prend en compte tous les facteurs de transformation dans un groupe linguistique donné. La plupart des études réalisées par notre famille d’organisations depuis des années avaient une portée très limitée et traitaient souvent des cas isolés en s’appuyant sur des données insuffisantes. À la lecture des conclusions et des recommandations de la présente recherche, et au vu des données justificatives, je suis confiant de la qualité des résultats diffusés. La présente recherche peut également servir de modèle aux autres, en particulier sa méthodologie car elle traite de la taille de l’échantillon, du contenu des questionnaires et de l’analyse des données. On peut certes reprocher à la présente étude d’avoir une portée limitée car elle s’intéresse uniquement à des projets de traduction de la Bible dans deux pays africains, mais il convient également de reconnaitre que ce modèle a permis d’obtenir le type de résultats que nous souhaitons voir dans le mouvement de traduction de la Bible à travers le monde chez les minorités linguistiques. Ce modèle peut facilement s’adapter à des contextes spécifiques pour obtenir les résultats désirés. » Dave Ohlson Consultant en traduction – Cameroun Ancien directeur régional, SIL International et Alliance mondiale Ancien président - Wycliffe Canada « ...Je souscris entièrement à vos recommandations. Je pense que la plupart d’entre elles ont déjà été mises en œuvre chez les Sissala au Burkina Faso. Je continue de penser que le taux de réussite élevé de l’usage de la Parole de Dieu et la croissance de l’église sont liées à l’appropriation des projets par les populations locales. Il est essentiel qu’elles participent à tous les niveaux de notre travail, y compris à la phase de développement linguistique. Mes premiers assistants linguistiques sont à présent traducteurs. Aujourd’hui, ils sont responsables d’une église locale et deux d’entre eux sont devenus consultants en traduction au Burkina Faso. Il est important que les sièges de Wycliffe prennent connaissance de ce rapport. Nos soutiens doivent savoir que la réalisation d’un projet prend du temps et que le travail continue après. Si nous produisons à la hâte une traduction dans une communauté où nous n’avons encore eu aucun impact, son utilisation et ses retombées spirituelles pourraient être nulles. » Dr. Regina Blass Directrice de recherche Université internationale d’Afrique, Nairobi, Kenya Consultante internationale en linguistique - SIL International Premier chef du projet Sissala, Burkina Faso

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« ...Je félicite OneBook d’avoir pris l’initiative de réaliser cet important projet. En dehors des études menées par Wayne Dye dans les années 80, et plus récemment par Vince Griffis (thèse de doctorat), très peu de travaux ont été consacrés à l’évaluation de l’impact des Saintes Écritures traduites en langue maternelle. Un certain nombre d’études d’impact qualitatif ont été menées, mais des données quantitatives sur l’impact du développement linguistique et de la traduction de la Bible étaient nécessaires. C’est un véritable travail de fourmilière. Les recommandations qui en résultent me semblent logiques. Il est indispensable d’insister sur la participation de l’église et l’appropriation locale, ainsi que sur le rôle crucial de l’alphabétisation fonctionnelle si nous voulons parvenir à une transformation totale. »

Dr. Michel Kenmogne Directeur associé de la région Afrique francophone Alliance mondiale Wycliffe Ancien directeur de la CABTAL « ...Je suis comblé par cette évaluation. En tant que consultant pour un des projets étudiés, j’adhère aux tendances qui ressortent de ce rapport. Je pense que c’est un travail bien fouillé. Je salue le fait que vos recommandations correspondent à une orientation générale de Missio Dei qui vise à placer les missions au cœur de la traduction de la Bible et à voir la puissance transformatrice de la Parole de Dieu à l’œuvre dans la communauté et dans l’église. En tant qu’œuvre missionnaire, la traduction de la Bible doit se faire avec et pour l’église et la communauté. Cette préoccupation qui transparaît dans votre outil d’évaluation, votre rapport et vos recommandations, devrait à mon avis être notre objectif. Entre autres variables qui ne ressortent peut-être pas clairement d’une évaluation d’impact comme celle-ci, on peut citer la transformation qualitative de certains acteurs ou bénéficiaires du projet. Il s’agit notamment de séminaires de formation à l’intention des dirigeants d’église et des traducteurs. Un des traducteurs qui travaillait dans l’un des projets que nous avons étudiés a connu une croissance spirituelle fulgurante caractérisée par un changement bouleversant qui lui a valu un surnom parmi ses collaborateurs et dans sa communauté. Cette expérience a eu un effet d’entraînement dans sa famille. Mais comme ce rapport l’a souligné, l’inverse peut être vrai pour les traducteurs qui ne sont pas suffisamment motivés et qui n’ont pas une bonne réputation dans la communauté et dans leurs églises. Cela influe également sur leur travail. Malheureusement, ne trouvant pas souvent en milieu rural, là où la majorité des projets se trouvent, les personnes motivées et de bonne moralité, on se contente des traducteurs moyens disponibles. » Paul K. KIMBI Consultant en traduction, CABTAL

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Propos de participants à la Conférence sur l’évaluation d’impact de mars 2014

En mars 2014, vingt-sept dirigeants du mouvement de la traduction de la Bible d’Afrique et d’Asie se sont réunis dans le cadre de la Conférence sur l’évaluation d’impact qui s’est tenue durant une semaine à Bamenda, au Cameroun. Outre l’examen des résultats de cette étude, ils ont également élaboré des moyens pour mettre en œuvre dans leurs projets les leçons apprises lors de cette rencontre. Ils se sont engagés à ne plus se limiter seulement à la traduction de la Bible, mais à travailler davantage à la transformation communautaire. « Les résultats de ce projet d’évaluation d’impact nous ouvrent les yeux sur la réalité du travail que nous réalisons au Cameroun. C’est comme un cultivateur qui, en labourant son champ, s’arrête pour regarder en arrière afin d’évaluer sa progression et mieux se préparer à avancer. » « En tant que traducteur de la Bible et consultant, j’ai toujours pensé que notre travail et nos produits avaient un impact considérable. Cette évaluation d’impact vient confirmer quelques-unes de mes intuitions. Mais elle a également soulevé certains signaux d’alerte. En effet, sans l’appropriation des projets par la communauté et l’église, nous aurons des Bibles sans lecteurs. J’ai espoir que les organisations de traduction de la Bible, les ONG et les autres ministères chrétiens tiendront compte de ces leçons. » « Dans le passé, on a souvent négligé les évaluations concrètes de l’impact et du travail de traduction de la Bible. » « Les conclusions de ce rapport d’évaluation d’impact devraient amener les administrateurs et responsables de la mise en œuvre à se demander si nous sommes sur la bonne voie. S’assurer que notre travail participe à la transformation de la communauté doit être notre priorité. Même avec le meilleur plan de gestion axée sur les résultats, nous ne devons pas nous permettre de prendre l’église et la communauté à la légère ! » « Cette évaluation d’impact aurait dû être réalisée il y a des années ! Je me suis souvent demandé : « Pourquoi avons-nous oublié cet aspect important de la planification des programmes ? Pourquoi ne nous a-t-on pas enseigné cela ? L’évaluation d’impact est très pratique. Je suis certain que nous aurons des résultats similaires lorsque nous soumettrons tous nos projets au Kenya à des évaluations d’impact. »

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« Dieu agit et fait Son œuvre de façon nouvelle. Il serait judicieux pour toutes les organisations bibliques de suivre le mouvement de Dieu en procédant à l’évaluation des impacts, à l’examen des programmes et à la mise en œuvre de nouvelles stratégies appropriées. C’est une véritable preuve de responsabilité. » « Dès le mois prochain, TAP Philippines fera de l’évaluation d’impact une règle pour tous ses projets. » « En tant que Canadien qui soutient la traduction de la Bible et l’alphabétisation à travers le monde, il est utile de savoir ce qui peut effectivement améliorer les communautés. Cette conférence fut une très belle expérience ! Dieu fait vraiment une chose nouvelle. Dans 5 ou 10 ans lorsque les responsables nationaux de la traduction de la Bible deviendront les principaux acteurs du mouvement de la traduction, je pourrai dire : « J’étais à Bamenda ! »

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Liste des acronymes AIMM Mission inter-mennonite en Afrique ANTBA Association nationale pour la traduction de la Bible et l’alphabétisation, Burkina Faso ABBF Alliance biblique au Burkina Faso CABTAL Association camerounaise pour la traduction de la Bible et l’alphabétisation FCBH La foi vient en écoutant (enregistre et utilise des Bibles audio pour édifier l’église) PAF Programme d’alphabétisation fonctionnelle CIE Comité inter-églises LM Langue maternelle ELM Programme d’enseignement en langue maternelle dans les écoles publiques et privées ALM Alphabétisation en langue maternelle PALM Programme d’alphabétisation en langue maternelle NT Nouveau Testament SIL SIL International (organisation chrétienne à but non lucratif qui sert les communautés linguistiques à travers le monde entier par la recherche, la traduction, la formation et la conception de manuels) SIL BF SIL Burkina Faso RSISS Retour sur investissement social et spirituel WASH Eau, assainissement et hygiène

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Hypothèses

Pour mener la présente recherche, nous avons élaboré une série d’hypothèses à prouver ou à réfuter. Nous avons été poussés par nos conclusions à revoir nos hypothèses, écrites et orales, afin de proposer des moyens d’améliorer l’efficacité organisationnelle et, à terme, l’impact transformateur sur les communautés. Hypothèse 1 Les projets dirigés et mis en œuvre par les nationaux sont les plus susceptibles de transformer les communautés. Hypothèse 2 Les projets comportant des programmes d’alphabétisation solides pour assurer l’alphabétisation en langue maternelle d’une bonne partie de la population sont les plus susceptibles de transformer un peuple. Hypothèse 3 Les programmes d’alphabétisation efficaces apportent une transformation communautaire positive dans les domaines social, économique et spirituel. Hypothèse 4 L’accès à la Parole de Dieu en langue maternelle et son usage contribuent à la croissance de l’église. Hypothèse 5 Les programmes de transformation communautaire les plus efficaces et les plus rapides ont été conduits par des nationaux. Au cours de l’étude, nous avons discuté du but de l’impact transformateur. Dans le cadre de la présente étude, et dans la pratique, nous préconisons la transformation totale des communautés comme moyen de répondre aux besoins spirituels, physiques, sociaux et économiques du peuple. Nous pensons que l’accès à la Parole de Dieu en langue maternelle constitue l’outil principal pour amorcer un changement positif et durable dans un groupe linguistique. C’est le fondement de la transformation sur lequel s’appuient la mobilisation et l’implication de l’église, l’alphabétisation et les programmes audio, ainsi que les autres initiatives apparentées. Les indicateurs de transformation peuvent varier d’un groupe linguistique à un autre en fonction du contexte et des besoins de la communauté. Ils sont notamment, sans s’y limiter, la croissance de l’église, la hausse du taux d’alphabétisation, l’amélioration des connaissances en matière de santé et de la capacité à prévenir ou à traiter les maladies, l’amélioration des

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opportunités d’éducation et des résultats, la reconnaissance de la langue par le gouvernement et des autorités en charge de l’éducation et l’amélioration du pouvoir d’achat.

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Résumé analytique Commandée par OneBook1, organisation canadienne membre de l’Alliance mondiale Wycliffe, la présente étude a été réalisée par une petite équipe d’Africains et de Canadiens dans le but de mesurer les impacts des Saintes Écritures traduites, de l’alphabétisation et des programmes d’interaction avec la Bible sur les minorités linguistiques marginalisées. Elle vise également à déterminer si ces hypothèses sont vraies et les pratiques dont les effets ont été les plus positifs. On ne s’est pas limités à mesurer les impacts, mais avons également cherché à améliorer l’approche de mise en œuvre des projets pour assurer un impact transformateur maximal sur les projets existants et futurs. Dans le présent projet pilote, 9 communautés linguistiques au Burkina Faso et 9 autres (onze)2 au Cameroun ont été sélectionnées, chacune d’elle ayant, soit un projet de traduction de la Bible, soit un programme d’alphabétisation achevé ou en cours. Pour plus d’impartialité, nous avons exclu les projets les plus marginaux en nous efforçant de faire un savant mélange de projets réussis et moins bien réussis pour avoir une bonne représentativité de tous les projets dans ces deux pays. L’étude a été supervisée par le personnel de l’ANTBA3 et de la CABTAL4, avec l’appui d’agents enquêteurs recrutés pour la cause et d’un membre du personnel de OneBook. Environ 5 500 réponses ont été obtenues au cours de trois études différentes menées pendant la seconde moitié de 2012. Le présent rapport donne des informations sur l’état d’avancement des projets en fonction de leur impact transformateur et de leur efficacité. Les principales conclusions auxquelles nous sommes parvenus sont les suivantes : la langue maternelle est vivante et se porte bien dans la plupart des communautés, et une très grande partie de la population préfère la Parole de Dieu dans sa langue maternelle. Nous avons commencé la présente étude en partant de 5 hypothèses. Les questions formulées par l’équipe de projet visaient à confirmer ou à infirmer ces hypothèses. L’étude nous a réservé quelques surprises et confirmations grâce auxquelles nous avons convenu des 1 OneBook est une organisation canadienne membre de l'Alliance mondiale Wycliffe dont la mission est de soutenir les organisations nationales de traduction de la Bible. 2 9 projets en pleine réalisation et deux autres supplémentaires, dans le cadre desquels nous n'avons interrogé que les dirigeants d'église et les anciens chefs de projet. 3 ANTBA, Association Nationale pour la Traduction de la Bible et l’Alphabétisation du Burkina Faso 4 CABTAL, Association Camerounaise pour la Traduction de la Bible et l'Alphabétisation

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améliorations que nous, en tant que mouvement de traduction, pouvons apporter en vue d’un meilleur impact transformateur sur les communautés. Hypothèse 1 - Les projets dirigés et mis en œuvre par les nationaux sont les plus susceptibles de transformer les communautés. En fait, nous avons constaté des réalités bien plus complexes. Il y a d’autres facteurs dont nous étions conscients, qui contribuent à l’efficacité d’un projet, mais nous en avons compris toute la signification qu’après l’analyse des résultats.

− Nous avons vu des nationaux et des missionnaires expatriés gérer des projets qui avaient un fort impact transformateur. Il y avait également des projets dirigés par des nationaux ou des missionnaires expatriés, dont les effets bénéfiques ne se ressentaient pas suffisamment. − Nous avons constaté que le facteur le plus important dans la transformation communautaire était, non pas le leadership, mais l’appropriation par la communauté. − La sensibilisation menée par les pasteurs des différentes dénominations (catholique, protestante, et pentecôtiste) a joué un rôle central dans l’appropriation de ces projets par les communautés. L’impact transformateur a été fortement réduit partout où l’appropriation communautaire était faible. − L’utilisation de la langue maternelle a progressé dans les églises par suite des projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation. L’impact transformateur a été influencé par la langue de prédication - que ce soit en langue maternelle ou dans une langue commerciale ou majoritaire. − Les projets les plus efficaces sont ceux dans lesquels les responsables de l’église locale ont choisi les traducteurs, appuyé la formation des moniteurs d’alphabétisation et promu l’usage de la langue maternelle pour la lecture de la Bible et la prédication.

Hypothèse 2 - Les projets comportant des programmes d’alphabétisation solides pour assurer l’alphabétisation en langue maternelle d’une bonne partie de la population sont les plus susceptibles de transformer un peuple. A. Les niveaux d’alphabétisation sont plus élevés dans toutes les communautés où des projets de traduction de la Bible sont en cours. B. Nous avons constaté que la quantité des manuels d’alphabétisation conçus n’était pas le facteur le plus important dans l’impact transformateur d’un programme d’alphabétisation. En fait, un projet dont les impacts sont parmi les plus faibles disposait davantage de manuels d’alphabétisation que tous les autres. C. L’impact était plus grand si les cours et les manuels d’alphabétisation couvraient des sujets fonctionnels tels que la santé, les bonnes techniques agricoles, les mathématiques, etc.

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D. La quasi-totalité des projets étudiés avaient des composantes alphabétisation fonctionnelle, mais certains cours sur des sujets importants de santé, comme les maladies évitables, étaient incomplets. E. De plus, les programmes d’alphabétisation qui ont démarré dans les églises locales avant de s’étendre dans le reste de la communauté pour se retrouver dans le système de l’enseignement public avaient plus d’impact. L’appropriation des programmes, la promotion et l’implication de la part de la communauté locale était un facteur clé de cette réussite. F. Le rôle des pasteurs dans la promotion de l’alphabétisation a été d’une grande importance. G. Tous ces projets se trouvaient dans des régions très pauvres. L’alphabétisation comme moyen de réduction de la pauvreté à travers la génération accrue de revenus est un aspect qui mérite une étude approfondie. Pendant la conception des programmes, l’environnement socio-économique doit être pris en compte. H. Les tests d’alphabétisation n’ont pas été effectués de façon homogène dans les projets étudiés. Donc, la notion d’alphabétisé fonctionnel n’aura pas la même signification pour toutes les communautés étudiées. Hypothèse 3 - Les programmes d’alphabétisation efficaces apportent une transformation communautaire positive dans les domaines social, économique et spirituel.

− Les cours d’alphabétisation étaient la seule ou l’une des principales sources d’acquisition de connaissances en matière de santé pour les populations, en particulier pour les personnes peu instruites. − Les gens qui avaient suivi des cours sur la santé dans leur langue maternelle avaient généralement un niveau de connaissances théoriques et pratiques plus élevé que ceux qui n’avaient pas participé à un programme d’alphabétisation en langue maternelle. − De tous les actuels et anciens participants au programme d’alphabétisation en langue maternelle qui ont répondu aux questions sur les impacts positifs de ces cours,

o 76% ont donné des exemples de retombées économiques dont ils ont bénéficié ; o 61% ont évoqué des exemples de retombées sanitaires individuels et familiaux ; o 53% ont relevé des exemples de retombées pour l’éducation de leurs enfants ; o 79,8% ont mentionné des exemples de retombées spirituelles.

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Hypothèse 4 - L’accès à la Parole de Dieu en langue maternelle et son utilisation contribuent à la croissance de l’église.

− Près de 90% des 483 dirigeants d’église interrogés ont reconnu que le projet de traduction de la Bible et d’alphabétisation avait des effets positifs sur leurs églises. − 9 dirigeants d’église sur dix ont avoué que les dîmes avaient augmenté dans les églises en raison d’une meilleure connaissance de Dieu et d’une relation plus intime avec Lui. − L’appropriation par les membres de la communauté des Saintes Écritures publiées en langue maternelle était de 50% supérieure dans les localités où les personnes avaient un meilleur accès à la Parole. L’aptitude à lire et à écrire la langue maternelle a fait grimper l’appropriation de la Parole de Dieu en langue maternelle de 300% dans tous les formats (papier, audio et vidéo). − La taille de l’église a rapidement augmenté partout où la lecture et la prédication de la Bible étaient en langue maternelle.

Hypothèse 5 - Les programmes de transformation communautaire les plus efficaces et les plus rapides ont été conduits par des nationaux. A. Des 20 groupes linguistiques étudiés, les six projets les plus rapides (de l’analyse linguistique à la dédicace du Nouveau Testament) étaient tous dirigés et/ou mis en œuvre par des nationaux. Dans deux de ces cas, les projets ont été lancés par un expatrié qui les a ensuite confiés à une organisation nationale. La réalisation de ces projets a pris en moyenne deux fois moins de temps que ceux dirigés par des expatriés. Leur coût a également été considérablement plus bas.

− Nous avons constaté que l’impact des projets dont les gestionnaires changeaient très souvent était plus faible ou lent à se faire ressentir. B. Nous avons constaté que l’impact transformateur des programmes augmente au fil du temps. Les projets dirigés par les nationaux étaient non seulement plus rapides, mais surtout plus efficients. C. Il y avait des exemples similaires d’impact transformateur pour des courts (dans le temps) projets dirigés par des nationaux et des longs projets dirigés par des expatriés. D. Quand la communauté ne s’appropriait pas le projet, l’impact transformateur de celui-ci était négatif. Le rapport conclut que la traduction des Saintes Écritures à elle seule ne suffit pas, mais qu’en y associant l’alphabétisation fonctionnelle, transitionnelle et élémentaire, des résultats durables sont obtenus. Il formule les recommandations suivantes : la nécessité d’efforts concertés pour impliquer la communauté et les églises, l’intégration de volets alphabétisation fonctionnelle dans tous les projets, le choix minutieux du nombre et des types de publications en langue maternelle et l’élaboration d’une stratégie de distribution de ces publications. Étapes suivantes

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La présente étude a été le point de départ d’un vaste travail. Le conseil d’administration, les directeurs et les donateurs de OneBook ont espoir qu’elle inspirera d’autres évaluations d’impact et un engagement à améliorer les programmes mis en œuvre. Depuis juillet 2013, date à laquelle des dirigeants canadiens et africains ont commencé à diffuser les résultats préliminaires de ce projet, il y a eu de nombreuses demandes d’informations et de recommandations pour mener des études et évaluations de ce genre. Les responsables du mouvement de traduction de la Bible n’ont pas tardé à reconnaître que nous pouvons faire mieux. À cet effet, les directeurs généraux et les directeurs des programmes d’un groupe d’organisations de traduction de la Bible dirigées par des nationaux ont décidé de se réunir dans le cadre de la première conférence Impact en mars 2014 au Cameroun dans l’objectif de mettre œuvre ces leçons et de fixer des bonnes pratiques. L’idée d’organiser la conférence est venue des dirigeants des partenaires de OneBook au Cameroun, au Kenya et en Inde. En plus des cinq organisations autochtones africaines (du Cameroun, Kenya, Burkina Faso, de la Guinée Bissau, Tchad), quatre organisations asiatiques de premier plan (d’Inde, Népal, Indonésie, des Philippines) participeront à la conférence. Nous souhaitons que les mesures d’impact, les évaluations et l’amélioration des programmes deviennent des normes dans notre mouvement.

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Recommandations À la lumière des données collectées et de l’analyse (processus de recherche, recherche documentaire et résultats détaillés dans les annexes), nous formulons les recommandations suivantes. Nous espérons que nos conclusions et recommandations vous pousseront à revoir les stratégies et détails de vos projets, et de voir si certains de nos résultats peuvent également s’y appliquer. − Les projets de traduction devraient commencer par la mobilisation pour obtenir l’adhésion de la communauté, et ainsi garantir l’appropriation locale et la durabilité desdits projets même si cela doit retarder le démarrage de la traduction. − Pour qu’une communauté s’approprie un projet, elle doit y avoir un partage financier. Ceux-ci peuvent arriver par des apports en espèces ou en nature tels que l’aide dans la construction d’un bureau pour le projet ou un soutien financier envers les moniteurs d’alphabétisation. − Les parties prenantes locales devraient jouer un rôle majeur lors des séances de planification des programmes. Ainsi, les résultats des projets pourraient répondre aux besoins de la communauté et de l’église. − Des cours d’alphabétisation spécialisés en langue maternelle et des ateliers d’interaction avec la Bible doivent être organisés pour le clergé et les autres dirigeants d’église pour apprendre à ceux-ci à lire et à écrire correctement la langue maternelle. − Il faudrait réaliser un état des lieux auprès des membres de la communauté et du clergé au début et à la fin de chaque projet pour fixer des points de référence et des indicateurs devant servir au contrôle et à l’évaluation des impacts atteints. Ensuite, après une période d’environ cinq ans, on devrait interroger les dirigeants d’église pour évaluer l’état du projet et le degré de réussite des activités liées à l’implication de l’église. La mesure d’impact et l’évaluation devraient faire partie intégrante du projet et être prévues dans le budget (dans le secteur des ONG, on prévoit habituellement 5 à 10% du budget du projet). − Certes, les traductions audio et audiovisuelles améliorent et complètent la Bible écrite, mais elles ne remplacent pas durablement l’alphabétisation. Cette dernière devrait accompagner chaque projet de traduction, mais elle peut être assurée par d’autres agences. Toute littérature fonctionnelle et tous les programmes d’alphabétisation conçus devraient prendre en compte les besoins de la communauté recensés par les études de base. Le nombre minimal de publications en langue maternelle à produire durant un projet devrait également être fixé. − Pendant la conception des programmes d’alphabétisation, l’environnement socio-économique, les besoins et les opportunités de la communauté doivent être pris en compte. Une attention particulière doit être accordée aux problèmes de la communauté lors de la planification et de l’élaboration des programmes tout en veillant à la mise en place de normes uniformes. Cela devrait se faire de façon à couvrir toute la zone géographique d’une communauté. Dans chaque communauté, nous devons développer une abondante littérature chrétienne et séculière avec des

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thèmes qui intéresseront l’église et le grand public. Même si la création d’une grande bibliothèque ne garantit pas un effectif élevé pour les cours de langue maternelle, elle peut certainement attirer si elle contient des documents qui répondent à un besoin dans la communauté. − Il est recommandé que les organisations élaborent des normes en matière de tests d’alphabétisation. 1) Il faut également en faire autant pour le contrôle de la qualité des traductions. Ces normes ne devraient pas se focaliser seulement sur les aspects techniques, mais aussi sur le témoignage des traducteurs dans la communauté, la dynamique d’équipe avec la communauté et leurs rapports avec l’église. − La participation de l’église dans le processus de traduction doit être suffisamment ouverte pour permettre l’implication effective des églises locales dans le choix du dialecte, du style de la traduction et des termes bibliques clés. Leur participation facilitera l’appropriation de la traduction et préparera le terrain pour l’utilisation future de la Bible traduite.

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Annexes :

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Objectifs de la recherche À l’instar de nombreux pays du Sud, le Burkina Faso et le Cameroun sont multilingues et comptent plus de 350 langues parlées. Cette situation a du bon et du mauvais car l’abondance de langues présente également un inconvénient majeur non seulement pour l’expansion de l’évangile, mais aussi pour l’enseignement et les programmes de développement chez ces peuples. Depuis le début des missions, de nombreuses agences se sont consacrés à la traduction de la Bible vers bon nombre de ces langues pour changer la donne et apporter de l’espoir malgré ces difficultés. À ce jour, 67 langues dans ces deux pays ont déjà bénéficié de la traduction, soit d’un Nouveau Testament, soit d’une Bible entière, pendant que des projets sont en cours dans plus de 90 autres. OneBook y finance actuellement 20 projets de traduction. Cependant, la traduction de la Bible n’est pas une fin en soi. Dieu veut changer des cœurs et des vies, Il veut que les hommes se tournent à Lui pour redonner un sens et de l’espoir à leur vie. À travers leur œuvre, les organisations nationales et les donateurs espèrent réaliser ce souhait. Dans certains groupes linguistiques, il est évident que les projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation ont eu un impact très positif sur les communautés. Des vies ont été transformées, des églises se sont développées et de nombreuses personnes ont appris à lire et à écrire. Dans d’autres, les changements ont été insignifiants malgré la traduction de l’ensemble de la Bible et le projet d’alphabétisation. Quels sont donc les facteurs qui permettent de mesurer la réussite d’un projet de traduction de la Bible ? Selon notre hypothèse, la participation communautaire, l’implication des églises locales et la mise en œuvre de programmes bénéfiques pour le développement de la communauté à travers des stratégies d’alphabétisation efficaces constituent des éléments clés de toute réussite. Pris isolément, chacun de ces facteurs devrait suffire à améliorer les projets, mais nous nous sommes interrogés sur les méthodes et mesures qui correspondent le mieux au contexte social des communautés des projets. La présente évaluation visait trois objectifs, à savoir : − Mesurer l’impact de la traduction de la Bible et de l’alphabétisation sur la vie des individus, de l’église et de la communauté ; − Déterminer les facteurs qui expliquent les différents niveaux d’impact ; − Étudier la façon dont les facteurs identifiés s’associent à d’autres subjectivités pour façonner les résultats. Le but principal est d’utiliser ces informations pour identifier les bonnes pratiques afin d’accroître le retour sur investissement social et spirituel (RSISS). On espère que les

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 22

conclusions permettront d’éclairer les décisions actuelles et futures, d’encadrer notre travail et d’orienter la planification, non seulement pour les partenaires nationaux de OneBook (13 au total), mais également dans le mouvement de la traduction de la Bible de l’Alliance mondiale Wycliffe et des autres agences à travers le monde.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 23

Informations de base Le domaine des enquêtes a déjà fait l’objet de réflexions de la part de plusieurs auteurs dont Dye (2009)5, qui a relevé huit facteurs influençant l’interaction avec la Bible. Il s’agit de : 1. Langue, dialecte, orthographe appropriés 2. Traduction appropriée 3. Formes accessibles de la Parole de Dieu 4. Connaissances de base de l’auditeur 5. Disponibilité 6. Soif spirituelle des membres de la communauté 7. Liberté d’embrasser la foi chrétienne 8. Partenariat entre les traducteurs et les autres parties prenantes Notre étude s’est focalisée sur les modalités pour une traduction, une accessibilité, une disponibilité et des partenariats appropriés. Nous avons également abordé brièvement l’influence de la liberté de religion sur la croissance de l’église et la possession de manuels à caractère biblique. Nous étions curieux de savoir si notre enquête permettrait d’établir que l’impact des projets que nous avons étudiés reposait sur les mêmes facteurs.

5 “Language matters, The Eight Conditions of Scripture Engagement – Social and cultural factors necessary for vernacular Bible translation to achieve maximum effect.” (« Questions de langue : Les huit préalables de l’interaction avec la Parole de Dieu - Les facteurs sociaux et culturels permettant à la traduction en langue maternelle d’atteindre son effet maximal. ») International Journal of Frontier Missiology (Summer 2009): 89.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 24

Communautés étudiées Il avait été initialement prévu d’évaluer 18 projets de langues, dont 9 au Burkina Faso et autant au Cameroun. Deux autres ont plus tard été ajoutés au Cameroun, amenant le chiffre total à 20, pour s’assurer que les données collectées répondent aux critères établis de sélection de projets. Cependant, seuls les questionnaires des dirigeants chrétiens ont été administrés dans ces communautés. Le tableau ci-dessous brosse un résumé des données du projet. Tableau 1 - Résumé des informations de base sur les différents projets étudiés Communauté - Burkina Faso (BF)

Population

Entité dirigeante

- dirigeants expatriés/nationaux

Début du

projet

Publicité du projet dans

la communauté depuis son début/durée

du NT

État d’avance

ment de la traduction

Déjà publiés Nombre de

copies vendues/distribu

ées

Groupes d’écoute

FCBH / Film de

Jésus

Appartenance religieuse

% de participation

à l’ALM

Appropriation¹ des

Saintes Écritures

en LM

Appropriation¹ des autres publications

en LM

Buamu BF

190 000 SIL BF, expatriés, nationaux depuis 2009 (SIL)

1991 21 ans /21 ans

NT 2012 5 extraits de la Bible, de 33 manuels d’alphabétisation et de 15 enregistrements audio

27 350 Trad - 22% Chri - 74% Islam - 4%

23% 33% 25%

Dagara BF

395 000 SIL BF, expatriés, nationaux depuis 2009 (ANTBA)

1997

15 ans /19 ans

NT 80% Prévu Achevé 2016

3 extraits de la Bible, de 4 manuels d’alphabétisation et de 2 enregistrements audio

1 200 Trad - 16% Chri - 82% Islam - 2%

47% 29% 42%

Lyélé BF

140 000 SIL BF, expatriés et nationaux Depuis l’ABBF de 2008 (nationaux)

1986 26 ans /15 ans

NT 2002, Démarrage de l’AT en 2008

4 extraits de la Bible, plusieurs manuels d’alphabétisation et des enregistrements audio destinés au grand public.

13 500 FCBH depuis 2009 / Oui

Trad - 9% Chri - 79% Islam - 12%

52% 37% 52%

Nuni BF

75 000 SIL BF, expatriés

1982 30 ans /18 ans

NT 2000, Démarrage de l’AT en 2005

4 extraits de la Bible, de 5 manuels d’alphabétisation et de 10 enregistrements audio

3 000 FCBH depuis 2008 / Oui

Trad - 0% Chri - 23% Islam - 77%

53% 16% 35%

Puguli BF

15 000 SIL BF, Expatriés, nationaux depuis 2008 (ANTBA)

1996 16 ans /21 ans

60% Prévu Achevé 2017

2 extraits de la Bible, de 5 manuels d’alphabétisation et de 10 enregistrements audio

1 720 Trad - 37% Chri - 58% Islam - 5%

26% 36% 24%

Sìcìté BF

35 000 AIMM, depuis 1994 nationaux (ANTBA)

1985 27 ans /32 ans

80% Prévu Achevé 2017

3 extraits de la Bible et de 5 manuels d’alphabétisation

6 500 Trad - 23% Chri - 28% Islam - 49%

41% 8% 37%

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 25

Sissala BF

15 000 SIL BF, expatriés

1982 30 ans /17 ans

NT 1999 Publication de 2 extraits de la Bible, de 7 manuels d’alphabétisation et de 3 enregistrements audio

10 500 FCBH depuis 2008

Trad - 17% Chri - 58% Islam - 25%

72% 51% 63%

Toussian BF

20 000 SIL BF, Expatriés, depuis la réunion nationale de 2011 (ANTBA)

1980 32 ans /37 ans

80% Publication de 11 extraits de la Bible, de 33 manuels d’alphabétisation et d’1 enregistrement audio

3 800

/ Oui

Trad - 8% Chri - 41% Islam - 51%

7% 5% 15%

Turka BF

38 000 SIL BF, expatriés

1995 17 ans /26 ans

40% Publication de 3 extraits de la Bible, de 15 manuels d’alphabétisation et de 60 enregistrements audio

1 000 Trad - 24% Chri - 39% Islam - 37%

24% 42% 11%

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 26

Communauté - Cameroun

Population

Entité dirigeante

- dirigeants expatriés/n

ationaux

Début du

projet

Publicité du projet dans la communauté depuis son début/durée

du NT

État d’avancement de la

traduction

Déjà publiés Nombre de

copies vendues/distribué

es

Groupes d’écoute FCBH

/ Film de Jésus

Appartenance religieuse

% de participation

à l’ALM

Appropriation¹ des Saintes Écritures en LM

Appropriation¹ des autres

publications en LM

Aghem CMR

60 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 2006 (CABTAL)

1999 13 ans /17 ans

60% Prévu Achevé 2016

5 extraits de la Bible, de 10 manuels d’alphabétisation et d’1 enregistrement audio

2 160 Trad - 8% Chri - 89% Islam - 3%

34% 19% 31%

Awing CMR

22 000 CABTAL nationaux

2006 6 ans /13 ans

40% Prévu Achevé 2019

3 extraits de la Bible et de 6 manuels d’alphabétisation

800 Trad - 14% Chri - 86% Islam - 0%

23% 14% 31%

Babungo CMR - aucune étude communautaire réalisée

30 000 SIL Cmr, expatriés

1974 38 ans /20 ans

NT 1994 6 extraits de la Bible, de 2 manuels d’alphabétisation et d’1 enregistrement audio

940 FCBH depuis

fin 2012

Bum CMR

22 000 CABTAL nationaux

2004 8 ans /12 ans

75% Prévu Achevé 2016

3 extraits de la Bible et de plusieurs manuels d’alphabétisation

470 Trad - 6% Chri - 90% Islam - 4%

36% 25% 39%

Lamnso CMR

125 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 2002 (CABTAL)

1973

2002

39 ans /27 ans

NT-1990, AT-2013

8 extraits de la Bible, de 18 manuels d’alphabétisation et de 19 enregistrements audio

9 700

/ Oui

Trad - 1% Chri - 93% Islam - 6%

26% 41% 39%

Mofu-Gudur CMR

60 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 2010 (CABTAL)

1980 32 ans /28 ans

NT-2008 AT-20%

7 extraits de la Bible, de 30 manuels d’alphabétisation et de 10 enregistrements audio

14 700 FCBH depuis 2009 / Oui

Trad - 9% Chri - 84% Islam - 7%

60% 65% 51%

Ngomba CMR

78 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 2006 (CABTAL)

1996 16 ans /20 ans

40% prévuAchevé 2016

4 extraits de la Bible, de 9 manuels d’alphabétisation et d’1 enregistrement audio

879

/ Oui

Trad - 24% Chri - 76% Islam - 0%

27% 30% 32%

Nomaande CMR - aucune étude communautaire réalisée

8 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 1995 (CABTAL)

1981 31 ans /29 ans

NT-2010 8 extraits de la Bible, de 3 manuels d’alphabétisation et de 2 enregistrements audio

1 600

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 27

Oku CMR

40 000 SIL Cmr - expatriés, nationaux depuis 2001 (CABTAL)

1985 27 ans /28 ans

NT-2013 3 extraits de la Bible, de 40 manuels d’alphabétisation et de 4 enregistrements audio

4 925 Trad - 12% Chri - 84% Islam - 4%

40% 38% 41%

Tchouvok CMR

10 000 SIL Cmr - Phonologie, depuis 2007 nationaux (CABTAL)

2003 9 ans /16 ans

20% Prévu Achevé 2019

1 extrait de la Bible et de 10 manuels d’alphabétisation

370 Trad - 16% Chri - 65% Islam - 19%

55% 32% 65%

Tunen CMR

48 000 CABTAL nationaux

2004 8 ans /13 ans

40% Prévu Achevé 2017

3 extraits de la Bible, de 4 manuels d’alphabétisation et de 2 enregistrements audio

1 620 Trad - 2% Chri - 96% Islam - 2%

25% 22% 20%

Total 18 ¹ Propriété des manuels : Ils appartiennent généralement à toute la maisonnée plutôt qu’à un individu

Figure 1 - Carte géographique des zones étudiées au Burkina Faso

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 28

Figure 2 - Carte géographique des zones étudiées au Cameroun

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 29

Outils et méthodologie de recherche

L’étude a été menée dans 18 communautés, dont 9 au Burkina Faso et autant6 au Cameroun. Les critères de sélection de ces groupes linguistiques étaient les suivants : − Les projets doivent avoir été achevés ou être en cours de réalisation depuis au moins quatre ou cinq ans pour permettre d’observer l’impact du programme d’alphabétisation et de l’utilisation de la Bible ; − Ils sont très diversifiés. C’est pourquoi nous avons sélectionné des projets réalisés selon le modèle traditionnel de la SIL, des projets dirigés par la SIL et des nationaux et des projets récents lancés par l’ANTBA ou la CABTAL ; − Ils doivent couvrir des zones géographiques et des régions culturelles différentes. Il convient également de noter que deux projets supplémentaires ont été ajoutés au Cameroun lorsque l’on a constaté que ceux retenus auparavant ne répondaient pas à tous les critères susmentionnés.

Pour plus d’impartialité, nous n’avons pas pris tous les projets de haute performance de chaque pays ou exclu les plus marginaux. Nous nous sommes efforcés de faire un savant mélange de projets réussis et moins bien réussis pour avoir une bonne représentativité de tous les projets dans ces deux pays. La technique d’échantillonnage aléatoire simple a été utilisée pour sélectionner un échantillon de 5 453 personnes constituées de 482 dirigeants chrétiens et de 4 971 membres de la communauté. Nous avons compté tous les villages ou localités dans une communauté et y avons distribué les 250 à 300 échantillons parmi d’eux. Des agents enquêteurs ont également été entraînés pour s’assurer que des échantillons soient obtenus des personnes des deux sexes et de groupes d’âge différents. Les informations sur la traduction, la publication, l’alphabétisation, l’utilisation de la langue et l’interaction avec la Bible ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire structuré administré à deux groupes : dirigeants chrétiens/d’église et membres de la communauté. Si un autre questionnaire destiné aux dirigeants chrétiens a été conçu, c’est parce que ceux-ci connaissent très bien les projets de traduction. Cela permettait également de recueillir les réactions sur le personnel des projets et leur style de travail, toutes choses qui devraient être utiles pour une planification future. Cependant, un questionnaire interne, à remplir par les équipes de projet dans chaque communauté, a également été prévu pour rassembler les 6 Plus tard, deux autres projets ont été ajoutés au Cameroun.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 30

informations sur l’historique, la progression, les composantes et les stratégies des projets. Les personnes interrogées étaient de tous âges. Cependant, les petits enfants incapables de répondre n’étaient pas concernés. Les questionnaires élaborés avaient été testés dans les différentes communautés, et les erreurs corrigées. Les questions abordées par l’étude portaient sur la quantité et la qualité, ce dernier aspect servant à mieux interpréter les résultats quantitatifs et à renforcer la validité du travail. Les questions sur la qualité ont permis de comprendre le comportement des participants et de décrire les facteurs économiques et sociaux qui influencent leurs décisions. L’exécution de l’enquête ou la phase sur le terrain a consisté à sélectionner et à former les agents enquêteurs chargés d’administrer les questionnaires. Cela a été facilité par le personnel du projet sur le terrain. Outre les critères de sélection, à savoir être titulaire au moins d’un diplôme d’enseignement secondaire ou posséder une expérience dans les enquêtes et la collecte des données, les agents ne devaient également avoir aucun lien avec les projets. En tout, 36 agents enquêteurs et 18 contrôleurs ont été sélectionnés. Ensuite, les agents ont suivi une formation dans le cadre d’une série de séminaires régionaux de trois jours durant lesquels ils ont appris les techniques d’enquête. Les questionnaires étaient en français ou en anglais en fonction du lieu du projet, mais les agents ont été formés pour poser toutes les questions dans leur langue maternelle. Les personnes interrogées pourraient ainsi comprendre et répondre aux questions, quel que soit leur niveau d’études. Pendant la phase de collecte de données de l’enquête, qui a duré trois semaines par groupe de langues, les agents enquêteurs étaient supervisés par l’actuel ou le précédent personnel du projet. Les données collectées ont été saisies sur Excel, puis nettoyées avant d’être analysées à l’aide de l’Ensemble des programmes statistiques relatif aux sciences sociales (SPSS). Pour analyser les données de chaque groupe linguistique étudié, les réponses aux questions posées aux dirigeants chrétiens et aux membres de la communauté ont été épluchées les unes après les autres.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 31

Conclusions

Introduction La présente partie du rapport expose les conclusions de l’analyse des données de l’étude d’évaluation d’impact par pays et par groupe linguistique. Elle est découpée en six sections. La section A porte sur les caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon. Les sections B à E présentent les résultats sur le cadre, l’utilisation de la langue, l’alphabétisation, les publications en langue maternelle et l’interaction avec la Bible, alors que la dernière partie du rapport aborde les conclusions sur les impacts du projet aux niveaux des individus, de l’église et de la communauté. Un rapport à l’échelle nationale peut cacher les grandes inégalités et variations présentes dans des projets et communautés bien précis. Par conséquent, les conclusions sont rapportées au niveau national et par projet partout où les données sont disponibles. Section A : Caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon

La présente section décrit la taille, la composition et la distribution de l’échantillon. Elle situe le cadre permettant de comprendre les nombreuses problématiques qui influent sur la mise en œuvre et les résultats d’un projet. Elle est également importante pour la planification. En plus de 5 500 personnes ont été interrogées au Burkina Faso et au Cameroun, dont 4 971 membres de la communauté et 482 dirigeants chrétiens/d’église. Au Burkina Faso et au Cameroun, les membres des communautés étudiées représentaient respectivement 52,1% (2 591) et 47,9% (2 380) de l’ensemble de la communauté linguistique. Dans les deux pays, la taille de l’échantillon avait des variations insignifiantes au niveau des projets. Tableau 2 - Fréquence des personnes interrogées dans la communauté et parmi les dirigeants chrétiens

Membres de la communauté Dirigeants chrétiens

Pays Enquêtes valables Pourcentage Pays Enquêtes valables PourcentageBurkina Faso 2 591 52,1 Burkina Faso 85 17,6 Cameroun 2 380 47,9 Cameroun 397 82,4 Total 4 971 100 Total 482 100

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 32

Emplacements géographiques Le nombre de dirigeants chrétiens interrogés au Cameroun était le double de celui du Burkina Faso, soit 82,2% (397) des 482 dirigeants pour le Cameroun et seulement 17,8 (86) pour le Burkina. Cette différence s’explique par la disponibilité de ces responsables. Vu les délais serrés, les agents enquêteurs n’ont pas pu interroger un grand nombre de personnes. Contrairement à l’enquête communautaire dans laquelle il y avait peu de différence dans le nombre de projets, l’écart ici était considérable. Il variait de 7, pour le plus bas (Buamu et Turka) à 77, pour le plus élevé (Lamnso). Les graphiques 1 et 2 ci-dessous confirment que les projets étudiés sont réalisés strictement en milieu rural, bien que certaines parties de ces communautés présentent des caractéristiques urbaines. La majorité des répondants - tant les dirigeants chrétiens que les membres de

Figure 1 - Carte géographique des zones étudiées au Burkina Faso

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 33

Figure 2 - Carte géographique des zones étudiées au Cameroun

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 34

Outils et méthodologie de recherche

L’étude a été menée dans 18 communautés, dont 9 au Burkina Faso et autant7 au Cameroun. Les critères de sélection de ces groupes linguistiques étaient les suivants : − Les projets doivent avoir été achevés ou être en cours de réalisation depuis au moins quatre ou cinq ans pour permettre d’observer l’impact du programme d’alphabétisation et de l’utilisation de la Bible ; − Ils sont très diversifiés. C’est pourquoi nous avons sélectionné des projets réalisés selon le modèle traditionnel de la SIL, des projets dirigés par la SIL et des nationaux et des projets récents lancés par l’ANTBA ou la CABTAL ; − Ils doivent couvrir des zones géographiques et des régions culturelles différentes. Il convient également de noter que deux projets supplémentaires ont été ajoutés au Cameroun lorsque l’on a constaté que ceux retenus auparavant ne répondaient pas à tous les critères susmentionnés.

Pour plus d’impartialité, nous n’avons pas pris tous les projets de haute performance de chaque pays ou exclu les plus marginaux. Nous nous sommes efforcés de faire un savant mélange de projets réussis et moins bien réussis pour avoir une bonne représentativité de tous les projets dans ces deux pays. La technique d’échantillonnage aléatoire simple a été utilisée pour sélectionner un échantillon de 5 453 personnes constituées de 482 dirigeants chrétiens et de 4 971 membres de la communauté. Nous avons compté tous les villages ou localités dans une communauté et y avons distribué les 250 à 300 échantillons parmi d’eux. Des agents enquêteurs ont également été entraînés pour s’assurer que des échantillons soient obtenus des personnes des deux sexes et de groupes d’âge différents. Les informations sur la traduction, la publication, l’alphabétisation, l’utilisation de la langue et l’interaction avec la Bible ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire structuré administré à deux groupes : dirigeants chrétiens/d’église et membres de la communauté. Si un autre questionnaire destiné aux dirigeants chrétiens a été conçu, c’est parce que ceux-ci connaissent très bien les projets de traduction. Cela permettait également de recueillir les réactions sur le personnel des projets et leur style de travail, toutes choses qui devraient être utiles pour une planification future. Cependant, un questionnaire interne, à remplir par les équipes de projet dans chaque communauté, a également été prévu pour rassembler les 7 Plus tard, deux autres projets ont été ajoutés au Cameroun.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 35

informations sur l’historique, la progression, les composantes et les stratégies des projets. Les personnes interrogées étaient de tous âges. Cependant, les petits enfants incapables de répondre n’étaient pas concernés. Les questionnaires élaborés avaient été testés dans les différentes communautés, et les erreurs corrigées. Les questions abordées par l’étude portaient sur la quantité et la qualité, ce dernier aspect servant à mieux interpréter les résultats quantitatifs et à renforcer la validité du travail. Les questions sur la qualité ont permis de comprendre le comportement des participants et de décrire les facteurs économiques et sociaux qui influencent leurs décisions. L’exécution de l’enquête ou la phase sur le terrain a consisté à sélectionner et à former les agents enquêteurs chargés d’administrer les questionnaires. Cela a été facilité par le personnel du projet sur le terrain. Outre les critères de sélection, à savoir être titulaire au moins d’un diplôme d’enseignement secondaire ou posséder une expérience dans les enquêtes et la collecte des données, les agents ne devaient également avoir aucun lien avec les projets. En tout, 36 agents enquêteurs et 18 contrôleurs ont été sélectionnés. Ensuite, les agents ont suivi une formation dans le cadre d’une série de séminaires régionaux de trois jours durant lesquels ils ont appris les techniques d’enquête. Les questionnaires étaient en français ou en anglais en fonction du lieu du projet, mais les agents ont été formés pour poser toutes les questions dans leur langue maternelle. Les personnes interrogées pourraient ainsi comprendre et répondre aux questions, quel que soit leur niveau d’études. Pendant la phase de collecte de données de l’enquête, qui a duré trois semaines par groupe de langues, les agents enquêteurs étaient supervisés par l’actuel ou le précédent personnel du projet. Les données collectées ont été saisies sur Excel, puis nettoyées avant d’être analysées à l’aide de l’Ensemble des programmes statistiques relatif aux sciences sociales (SPSS). Pour analyser les données de chaque groupe linguistique étudié, les réponses aux questions posées aux dirigeants chrétiens et aux membres de la communauté ont été épluchées les unes après les autres.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 36

Conclusions

Introduction La présente partie du rapport expose les conclusions de l’analyse des données de l’étude d’évaluation d’impact par pays et par groupe linguistique. Elle est découpée en six sections. La section A porte sur les caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon. Les sections B à E présentent les résultats sur le cadre, l’utilisation de la langue, l’alphabétisation, les publications en langue maternelle et l’interaction avec la Bible, alors que la dernière partie du rapport aborde les conclusions sur les impacts du projet aux niveaux des individus, de l’église et de la communauté. Un rapport à l’échelle nationale peut cacher les grandes inégalités et variations présentes dans des projets et communautés bien précis. Par conséquent, les conclusions sont rapportées au niveau national et par projet partout où les données sont disponibles. Section A : Caractéristiques socio-démographiques de l’échantillon

La présente section décrit la taille, la composition et la distribution de l’échantillon. Elle situe le cadre permettant de comprendre les nombreuses problématiques qui influent sur la mise en œuvre et les résultats d’un projet. Elle est également importante pour la planification. En plus de 5 500 personnes ont été interrogées au Burkina Faso et au Cameroun, dont 4 971 membres de la communauté et 482 dirigeants chrétiens/d’église. Au Burkina Faso et au Cameroun, les membres des communautés étudiées représentaient respectivement 52,1% (2 591) et 47,9% (2 380) de l’ensemble de la communauté linguistique. Dans les deux pays, la taille de l’échantillon avait des variations insignifiantes au niveau des projets. Tableau 2 - Fréquence des personnes interrogées dans la communauté et parmi les dirigeants chrétiens

Membres de la communauté Dirigeants chrétiens

Pays Enquêtes valables Pourcentage Pays Enquêtes valables PourcentageBurkina Faso 2 591 52,1 Burkina Faso 85 17,6 Cameroun 2 380 47,9 Cameroun 397 82,4 Total 4 971 100 Total 482 100

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 37

Emplacements géographiques Le nombre de dirigeants chrétiens interrogés au Cameroun était le double de celui du Burkina Faso, soit 82,2% (397) des 482 dirigeants pour le Cameroun et seulement 17,8 (86) pour le Burkina. Cette différence s’explique par la disponibilité de ces responsables. Vu les délais serrés, les agents enquêteurs n’ont pas pu interroger un grand nombre de personnes. Contrairement à l’enquête communautaire dans laquelle il y avait peu de différence dans le nombre de projets, l’écart ici était considérable. Il variait de 7, pour le plus bas (Buamu et Turka) à 77, pour le plus élevé (Lamnso). Les graphiques 1 et 2 ci-dessous confirment que les projets étudiés sont réalisés strictement en milieu rural, bien que certaines parties de ces communautés présentent des caractéristiques urbaines. − La majorité des répondants - tant les dirigeants chrétiens que les membres de la communauté - estiment que leurs communautés sont rurales ; − 12 des communautés ont obtenu 100% ou presque 100% au tableau du classement des zones rurales ; − Seulement environ 11% des membres de la communauté et des dirigeants chrétiens ont qualifié leurs communautés d’urbaines.

Graphique 1 - Fréquence du lieu du projet pour les membres de la communauté, par pays et par groupe linguistique

Graphique 2 - Fréquence du lieu du projet pour les dirigeants chrétiens, par pays et par groupe linguistique

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

milieu rural

milieu urbaine

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

milieu rural

milieu urbain

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 38

Sexes des répondants Nous avons constaté de grandes différences dans la composition hommes/femmes des dirigeants chrétiens (graphique 3). − Faible proportion de femmes dirigeantes chrétiennes (9,1%) ; − Le leadership chrétien (pasteurs, prêtres, prédicateurs laïcs, etc.) continue d’être dominé par les hommes.

Graphique 3 - Fréquence du sexe des dirigeants chrétiens, par pays et par groupe linguistique La population hommes/femmes parmi les membres des communautés étudiés était bien plus équilibrée (graphique 4).

− Le pourcentage global des hommes était de 51,2% contre 48,8% pour les femmes ; − Au Burkina Faso, la proportion des femmes était légèrement plus élevée (52,1%).

Graphique 4 - Fréquence du sexe des membres de la communauté, par pays et par groupe linguistique

Age des répondants Le graphique 5 montre la distribution d’âge des membres des communautés interrogés. − Les répondants étaient constitués en majorité de jeunes :

o 24 ans et moins (22,3%) ; o 25-44 ans (43,9%) ;

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

femmes

hommes

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

femmes

hommes

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 39

o 45-56 ans (24,7%) ; o Plus de 60 ans (9%).

− Les groupes linguistiques des deux pays ont présenté des tendances similaires.

Graphique 5 - Fréquence de l’âge des membres de la communauté, par pays et par groupe linguistique

Le graphique 6 illustre la distribution d’âge des dirigeants chrétiens interrogés. − La proportion des tranches d’âge 24-44 et 45-56 ans était la même que chez les membres de la communauté ; − Contrairement aux membres de la communauté, les répondants de la tranche de plus de 60 ans étaient un peu plus nombreux que les répondants les plus jeunes (24 ans et moins) ; − Les personnes interrogées âgées de 24 ans et moins représentaient 2,8% des dirigeants chrétiens ;

o Ce faible pourcentage s’explique par le temps et la formation qu’il faut pour acquérir l’expérience nécessaire pour devenir dirigeant.

Graphique 6 - Fréquence de l’âge des dirigeants chrétiens, par pays et par groupe linguistique

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

60+

45-59

25-44

15-24

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

60+

45-59

25-44

15-24

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 40

Niveau d’études Les résultats de l’analyse du niveau d’études des participants ont montré que : − 50,9% des Burkinabés vivant dans toutes les communautés rurales étudiées n’ont jamais été à l’école ; − Au Cameroun, les réponses ont révélé une plus grande répartition des niveaux d’études ; − Le pourcentage des répondants dans chaque catégorie scolaire diminuait au fur et à mesure que le niveau d’études augmentait ; − Au Cameroun, 42,8% des répondants et 50,2% au Burkina Faso n’avaient que le niveau primaire ; − Un nombre relativement bas avait fait des études universitaires (3,7% au Cameroun et 0,6% au Burkina Faso), ce qui reflète la tendance à l’exode rural en quête d’études supérieures et de meilleures opportunités de travail ; − Remarque : Au Burkina Faso, personne n’a déclaré avoir fait des études secondaires de second cycle car dans la plupart des pays francophones, il n’y a pas de distinction entre le premier et le second cycle de l’enseignement secondaire.

Graphique 7 - Fréquence du niveau d’études le plus élevé des membres de la communauté, par pays et par groupe linguistique

Les statistiques suivantes (graphique 8) ressortent d’une étude des niveaux d’études des dirigeants d’église : − La majorité n’a suivi aucune formation en théologie ; − 42,8% des dirigeants avaient étudié dans une école biblique ou dans un séminaire ; − La plupart des répondants avaient des niveaux d’études très bas :

o 25% ont le niveau primaire ; o 27% ont le niveau secondaire ; o 4,8% ont le niveau du second cycle du secondaire (chiffres du Cameroun uniquement).

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

Université

High school

Secondaire

Primaire

pas d'éducation

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 41

− Il se trouve que la majorité des dirigeants chrétiens sont des prédicateurs laïcs ayant seulement des niveaux scolaires élémentaires ; − En général, les chiffres montrent que les dirigeants d’église camerounais ont des niveaux de formation et d’études meilleurs que ceux de leurs homologues du Burkina Faso ; − Ces statistiques soulignent la nécessité de renforcer les capacités dans l’église ; − Remarque : La catégorie « sans instruction » ne figurait pas sur le questionnaire des dirigeants chrétiens parce qu’il faut au moins savoir lire et écrire pour assumer ce rôle.

Graphique 8 - Fréquence du niveau d’études le plus élevé des dirigeants d’église, par pays et par groupe linguistique

On a demandé aux membres de la communauté d’indiquer leur appartenance religieuse (graphique 9) car elle servirait à apprécier les autres réponses. − Statistiques globales :

o 69,5% des répondants se considéraient comme chrétiens ; o 17,1% des répondants se considéraient comme musulmans ; o 13,4% des répondants se considéraient comme animistes.

− Répondants du Cameroun : o 85,8% de chrétiens ; o >10% de musulmans ; o >10% d’animistes.

− Répondants du Burkina Faso : o 54,4% de chrétiens ; o 28,4% de musulmans ; o 17,2% d’animistes. Remarque : Bien que ces données semblent indiquer que le Cameroun est un pays majoritairement chrétien, contrairement au Burkina Faso, cette enquête est loin d’être

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

Université/ SéminaireÉcole bibliq

High School

Secondaire

Primaire

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 42

concluante. Les résultats pourraient être influencés par l’échantillonnage ou une déformation délibérée des faits de la part des répondants pour faire plaisir aux organisateurs de l’enquête.

Graphique 9 - Fréquence de l’appartenance religieuse des membres de la communauté, par pays et par groupe linguistique

Section B : Contexte, sensibilisation et implication de la communauté Chaque organisation exécutante (ANTBA, CABTAL et SIL) souhaite que la communauté s’approprie le projet. L’église en est un acteur central car elle est censée soutenir l’œuvre, utiliser les manuels produits et diriger le projet dans la communauté. Pour évaluer l’impact du projet, de nombreuses questions ont été posées pour déterminer l’environnement qui prévaut dans les communautés étudiées. On leur a demandé s’ils savaient qu’un projet de traduction de la Bible existait dans leur communauté. Cette question ne se trouvait que dans le questionnaire destiné aux membres de la communauté. En général, les résultats montrent qu’un grand nombre de personnes en sont informées. Cependant, la sensibilisation était considérablement plus élevée au Cameroun qu’au Burkina Faso où moins de la moitié des personnes interrogées savaient qu’un projet de traduction de la Bible était en cours dans leur communauté. Contrairement au Cameroun dont un seul projet avait un pourcentage de sensibilisation inférieur à 60%, Sissala était l’unique communauté au Burkina Faso avec un taux supérieur à 60%. Cela pourrait s’expliquer par un modèle de mise en œuvre de projet qui mobilise la communauté avant le début de la traduction. Par exemple, dans le cas de la CABTAL, cette phase de mobilisation communautaire dure deux ans. Elle aboutit à la création de deux organes : le Comité inter-églises (CIE) qui présélectionne les personnels clés du projet, fixe leur salaire, supervise l’équipe et organise les cours d’alphabétisation axés sur l’église ; et le Comité de langue (CL) qui encadre le projet dans les domaines de la langue et de l’alphabétisation de la communauté.

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

muselmans

chrétiens

animistes

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 43

Graphique 10 - Fréquence de la sensibilisation de la communauté au projet de traduction, par pays et par groupe linguistique

Implication de la communauté On a demandé aux membres de la communauté s’ils connaissaient le projet ou en avaient entendu parler, alors que les dirigeants chrétiens devaient indiquer leur degré d’implication - passé et présent (graphique 11). − 72,6% des répondants avaient été impliqués d’une façon ou d’une autre dans le projet ; − 100% des dirigeants chrétiens des projets de Puguli et de Tchouvok ont répondu avoir participé au projet ; − Seulement 30% des dirigeants chrétiens d’Oku ont déclaré s’être impliqués (le taux le plus bas de toutes les communautés), bien que le projet ait été parmi les plus longs, à savoir 27 ans. On a également demandé aux dirigeants chrétiens d’attribuer une note à la qualité de leurs relations avec le personnel du projet et les traducteurs, ainsi qu’au degré d’acceptation du style de la traduction et des termes clés. Pour chacun de ces éléments, une explication a été fournie. Quelques-unes des mauvaises notes étaient liées à la qualité douteuse des traducteurs. À Oku par exemple, un malentendu a éclaté quand un membre de l’équipe a été accusé de vivre dans le péché.

Graphique 11 - Fréquence de l’implication passée/présente des dirigeants chrétiens dans un projet, par pays et par groupe linguistique

0%20%40%60%80%100%

BF CMR

non

oui

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 44

Étant donné que des bonnes relations sont très importantes pour la réussite, et que les dirigeants chrétiens constituent un élément central du projet, on leur a demandé d’attribuer une note à l’état de leurs relations passées ou présentes avec l’équipe de projet. (Graphique 12) − Globalement, les réponses indiquaient que les rapports entre les dirigeants chrétiens et les équipes de projet étaient excellents ; − Les notes variaient considérablement d’une communauté à une autre ; − Une petite proportion de répondants ont indiqué ne pas avoir de bonnes relations avec le personnel du projet, cela parce qu’ils ne connaissaient pas le projet ou les membres du personnel et en raison du manque d’esprit d’équipe.

Graphique 12 - Fréquence d’excellentes relations avec l’équipe de projet, par pays et par groupe linguistique

Acceptation par les dirigeants d’église Comme l’illustre le graphique 13, la quasi-totalité des dirigeants chrétiens ont accepté les traducteurs choisis pour le projet. − Environ 90% des dirigeants interrogés (70,6% étaient tout à fait d’accord et 18% d’accord) ont indiqué que les églises ont approuvé les traducteurs sélectionnés ; − La proportion d’acceptation était plus élevée au Burkina Faso qu’au Cameroun ; − À l’exception des Tunen et des Aghem, plus de la moitié des dirigeants chrétiens dans toutes les communautés ont été tout à fait d’accord ; − Dans les communautés Lyélé, Sissala et Toussian du Burkina Faso, tous les répondants ont été « tout à fait d’accord ». Ils ont justifié leur acceptation en arguant que les traducteurs, dont certains provenaient de leurs églises/dénomination et avaient été choisis par eux, étaient chrétiens

o Chez les Aghem et les Tunen, qui ont les niveaux d’acceptation les plus bas, les raisons variaient entre le refus des églises de soutenir le projet (et par conséquent la traduction n’a pas été acceptée) et les doutes au sujet de la qualité, de l’origine ou du dialecte des traducteurs.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Burkina Faso Cameroon

Strongly disagreeDisagree

Neither agree /disagreeAgree

Strongly agree

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 45

Graphique 13 - Fréquence de l’acceptation des traducteurs par les dirigeants d’église, par pays et par groupe linguistique

Comme dans le cas de l’acceptation des traducteurs, les dirigeants chrétiens ont en général approuvé l’acceptation du style de la traduction par les églises (graphique 14). − Globalement, plus des trois quarts des dirigeants chrétiens interrogés ont signifié leur accord :

o Le pourcentage s’élevait à jusqu’à 86,8% ; o Les proportions les plus élevées ont été enregistrées au Burkina Faso. Le style de traduction de deux langues a eu des niveaux d’acceptation très bas. Il s’agit de l’aghem et du tunen. En ce qui concerne l’aghem, seulement un peu plus de la moitié des dirigeants ont été « d’accord » ou « tout à fait d’accord ». Cette situation s’explique par le fait que l’équipe ne communique pas assez sur le style de la traduction, ni ne rencontre les pasteurs pour fournir des explications. Cela a été particulièrement vrai pour les trois plus petites dénominations de la zone, qui ne siègent pas encore au CIE. Tunen a également eu un taux de désaccord élevé. Plusieurs répondants ont mentionné le mauvais dialecte et une mauvaise traduction. Ces réponses venaient d’ailleurs de dirigeants dont l’église participe au CIE. Il s’agit certainement d’une question de recherche pour l’agence biblique concernée. Cela pose également une problématique de recherche à approfondir : comment mieux expliquer et communiquer la méthode et le style de traduction choisis aux dirigeants d’église ?

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccord

désaccord

ni en accord, ni en désaccordd'accord

fortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 46

Graphique 14 - Fréquence de l’acceptation de la traduction par les dirigeants d’église, par pays et par groupe linguistique Les termes bibliques clés utilisés dans la traduction demeurent une autre question importante. À la question de savoir s’ils ont été acceptés par les églises :

− Plus de 84% (67,1% étaient tout à fait d’accord et 17,3% d’accord) des dirigeants ont indiqué leur accord ; − Comme avec le style de traduction, la proportion d’acceptation était plus élevée au Burkina Faso qu’au Cameroun ; − On a constaté des variations considérables entre des projets particuliers ; − Au Burkina Faso, le projet Puguli a eu la plus faible proportion de répondants tout à fait d’accord, soit 55,6% ; − Au Cameroun, les projets Aghem et Tunen ont eu respectivement 27,3% et 4,5%

o Les raisons de ces réponses variaient des différences dialectales ou doctrinales à l’insatisfaction face au choix de certains termes.

Graphique 15 - Fréquence de l’acceptation des termes bibliques clés par l’église, par pays et par groupe linguistique

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccord

pas d’accord

ni en accord ni en désaccordd’accord

fortement d’accord

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccorddésaccord

ni d'accord/ni désaccordd'accord

fortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 47

Intérêt de la communauté Conscient du fait que l’église est une partie prenante majeure de chaque projet de traduction de la Bible, on a demandé ensuite aux dirigeants chrétiens d’attribuer une note à l’intérêt de la communauté pour les projets de traduction de la Bible. (Graphique 16) − Malgré la diversité des réponses, la plupart des responsables ont reconnu que la communauté était très intéressée ; − Ils ont attribué l’intérêt de la communauté aux formations, aux séminaires et aux cours d’alphabétisation organisés, ainsi qu’aux émissions radio et au film Jésus diffusés ; − Au Burkina Faso, tous les pasteurs de 8 projets sur 9 ont été tout à fait d’accord ou assez d’accord que la communauté était intéressée par le projet ; − Les répondants dans la plupart des projets au Cameroun ont également été « tout à fait d’accord » ; − Les Aghem ont eu le pourcentage le plus bas de répondants « tout à fait d’accord », soit moins de 10%

o Parmi les éventuelles causes de ce désintérêt, l’on peut citer le manque de pasteurs originaires de la communauté Aghem, l’absence de sensibilisation au projet, l’attitude des pasteurs et prêtres influents à l’égard des questions linguistiques et les efforts insuffisants pour impliquer toutes les églises et dénominations.

Graphique 16 - Fréquence de l’intérêt de la communauté pour le projet, par pays et par groupe linguistique

Liberté de religion L’environnement spirituel qui règne influe sur le niveau d’impact produit. On a demandé aux répondants si la liberté de religion existait dans leur communauté. − Les résultats montrent qu’en général, le niveau de liberté religieuse est très élevé dans la plupart des communautés ;

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccorddésaccord

ni d'accord/ni désaccordd'accord

fortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 48

− Tchouvok fait exception. Moins de la moitié des répondants sont tout à fait d’accord que la liberté de religion existe dans leur communauté ; − Pour cette catégorie, toutes les autres communautés ont eu des proportions supérieures à 50% ; − Dans les communautés Awing (32,3%) et Oku (6,5%), des répondants n’étaient pas du tout d’accord que la liberté religieuse existe chez eux ; − Au Burkina Faso, de fortes proportions de répondants étaient tout à fait d’accord qu’ils jouissent de la liberté de religion, en particulier 100% des personnes interrogées à Dagara, Sissala et Toussian.

Graphique 17 - Fréquence de la liberté de religion, par pays et par groupe linguistique Section C : Langue utilisée dans les différents cadres de la communauté L’usage de la langue varie en fonction des circonstances, en particulier dans les communautés multilingues. Par conséquent, il est important de déterminer les différentes langues utilisées, le degré d’usage et les différents cadres dans lesquels elles le sont. Pour cela, on a demandé aux dirigeants chrétiens s’ils étaient originaires de la communauté puisque c’est un facteur déterminant pour prêcher en langue maternelle. Arrière-plan et aptitudes en langue maternelle des dirigeants chrétiens

− La majorité des dirigeants interrogés étaient autochtones (68%) ; − Pour le Cameroun 72%, et pour le Burkina Faso 65% ; − On a observé de fortes variations d’un projet à un autre ; − La plupart des dirigeants interrogés dans les différentes communautés étaient autochtones, à l’exception des Buamu, où tous sont allogènes, des Aghem et des Nomaande dans lesquels plus de 50% des dirigeants sont allogènes.

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccorden désaccord

ni d'accord/ni désaccordd'accord

fortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 49

Graphique 18 - Fréquence des dirigeants chrétiens autochtones, par pays et par groupe linguistique

Il est très probable que les responsables autochtones utilisent la langue maternelle dans leur ministère. Par conséquent, il était important de déterminer si les dirigeants parlent la langue maternelle, en particulier dans les zones où il y avait une forte proportion de leaders allogènes. On a demandé à ceux ayant répondu qu’ils parlent la langue locale d’indiquer leur niveau de maîtrise. − 61,5% ont indiqué qu’ils parlent très bien la langue locale (c’était des autochtones) − 9,8% ont répondu qu’ils parlent bien la langue, 8,6% assez bien, 9% mal et 11,1% très mal ; − Les réponses des dirigeants chrétiens montrent qu’ils ont une assez bonne maîtrise de la langue locale ; − Au Cameroun, 79% parlent très bien la langue locale, contre 80% au Burkina Faso ; − Les dirigeants des Sìcìté ont eu un pourcentage de 100% car ils étaient tous autochtones. En supposant que ceux qui parlent la langue passablement bien étaient allogènes, on peut conclure que les dirigeants chrétiens allogènes commencent à réaliser l’importance de la langue maternelle pour leur ministère, et apprennent la langue locale des communautés qu’ils servent. Il est possible de spéculer sur le fait que la présence d’un projet de traduction de la Bible dans la communauté a permis à ces dirigeants d’en prendre conscience.

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 50

Graphique 19 - Fréquence de la maîtrise de la langue locale par les dirigeants chrétiens, par pays et par groupe linguistique

Usage de la langue par les dirigeants chrétiens dans le ministère À la question de savoir s’ils prêchaient en langue locale : − 64,2% des dirigeants chrétiens interrogés ont répondu par l’affirmative ; − Les réponses positives étaient plus élevées au Burkina Faso (76,5%) qu’au Cameroun (61,5%) ; − Parmi les groupes linguistiques, quelques-uns tels que les Nuni (100%), les Sissala et les Lyélé (plus de 90%) avaient des proportions particulièrement élevées de dirigeants qui prêchent en langue maternelle ; − Les plus faibles étaient les Aghem (8,3%) et les Turka (14,3%) ; − Il convient de noter que des études de la communauté Toussian ont révélé que la prédication en langue maternelle se fait seulement dans 20% des cas, contrairement aux réponses des dirigeants chrétiens qui affirment prêcher en langue locale dans 80% des cas ; − En ce qui concerne l’emplacement géographique, on a relevé que la plupart des projets ayant des proportions très faibles de prédication en langue locale possédaient également un pourcentage élevé de répondants qui qualifiaient leur communauté de zone urbaine

o Dans les milieux urbains ayant une population métropolitaine, il y a une forte tendance à prêcher dans les langues autres que celle maternelle ; o Les dirigeants chrétiens dans ces communautés ont indiqué avoir les niveaux de maîtrise les plus bas de langue maternelle ; o Chez les Aghem, par exemple, aucun dirigeant existant ne parlait très bien la langue maternelle.

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Burkina Faso Cameroon

très faible

faible

moyen

assez bien

très bien

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 51

Graphique 20 - Fréquence de la prédication en langue maternelle, par pays et par groupe linguistique

Lorsqu’on a demandé à ceux qui ont déclaré ne pas prêcher en langue maternelle d’indiquer les langues qu’ils utilisaient, le français, l’anglais, le fufulde et le pidgin figuraient parmi les plus usitées au Cameroun, alors que le français, le moore et le jula étaient les plus utilisées au Burkina Faso. Cependant, cela variait en fonction de la région et du groupe linguistique. Au Cameroun, le fulfulde et le français étaient courants dans le nord du pays, tandis que le français prédominait dans le sud francophone. Dans la partie anglophone du pays, les autres langues utilisées pour la prédication étaient l’anglais et le pidgin. Au Burkina Faso, le français et le moore étaient très utilisés dans les régions du centre et le sud, alors que le français et le jula dominait les régions du nord. À la question de savoir si la prédication est interprétée quand elle est faite dans d’autres langues autres que celle maternelle : − 80,4% des réponses étaient affirmatives ; − Au Burkina Faso, le pourcentage était de 90,2% alors qu’au Cameroun, il était inférieur à la moyenne générale avec 78,2% ; − Dans 7 des 9 groupes linguistiques au Burkina Faso, (Buamu, Dagara, Lyélé, Puguli, Sissala, Awing et Tchouvok), tous les pasteurs ont déclaré que toute prédication dans une langue autre que celle maternelle est interprétée.

Graphique 21 - Fréquence de l’interprétation de la prédication en langue locale, par pays et par groupe linguistique (selon les dirigeants chrétiens)

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

non

oui

0%20%40%60%80%100%

Burkina Faso Cameroon

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 52

Usage de la langue dans la communauté On n’avait pas demandé aux membres de la communauté s’ils étaient locuteurs natifs ou non, mais ils devaient indiquer les différentes langues qu’ils utilisent dans des cadres spécifiques - maison, église, marché et réunions associatives. − Il s’agissait du français, de l’anglais, de la langue maternelle et de la langue commerciale ; − Cette dernière variait en fonction du pays et du groupe linguistique ; − En général, les résultats montrent que la langue la plus couramment utilisée dans les quatre cadres était la langue maternelle, même si l’on observe des variations considérables. À la question de savoir quelle la langue la plus utilisée à la maison − La majorité des répondants (87,9%) a indiqué qu’elle parlait la langue maternelle ; − Les autres langues représentaient seulement 12% ; − La proportion de l’utilisation de la langue maternelle à la maison est plus élevée au Burkina Faso qu’au Cameroun ; − Au Cameroun, le projet Lamnso a eu la plus forte proportion de monolinguisme à la maison, soit un taux d’utilisation de la langue maternelle de 97,6% des cas ; − Au Burkina Faso, la langue maternelle est utilisée systématiquement (100%) à la maison chez les Sìcìté et les Sissala ; − En dehors de la langue maternelle, seule celle commerciale est utilisée dans les foyers au Burkina Faso ; − Au Cameroun, les foyers utilisent plusieurs langues, en général le français, l’anglais et une langue commerciale (fufulde ou pidgin)

o Le choix de l’autre langue parlée à la maison dépend de la région et du groupe linguistique o La proportion d’utilisation est très faible, à l’exception des Tunen où le français est utilisé dans 38,8% des cas.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 53

Graphique 22 - Fréquence de la langue le plus utilisé à la maison, par pays et par groupe linguistique

Bien que les langues utilisées au marché et à la maison soient les mêmes, leur proportion d’usage au marché présente une forte différence au Cameroun et au Burkina Faso. Une utilisation particulièrement élevée de la langue commerciale (37,3%) au marché a été signalée, même si la langue locale domine (47,1%). Comme dans le cas de la langue utilisée à la maison, celles officielles sont rarement employées. Cela est plus prononcé au Burkina Faso qu’au Cameroun. Les Tunen et les Ngomba sont les seules communautés ayant une forte proportion d’usage de la langue officielle (français) au marché, ce qui s’explique par le fait qu’elles emploient seulement la langue locale et le français. Contrairement aux autres communautés, il n’y existe aucune langue commerciale ; c’est pourquoi elles sont obligées d’utiliser la langue locale ou le français avec les non natifs.

Graphique 23 - Fréquence de la langue la plus utilisée au marché, par pays et par groupe linguistique

Utilisation de la langue à l’église (voir graphique 24) : − Dans 12 des 18 communautés linguistiques, la langue locale était celle la plus utilisée à l’église, avec une proportion totale de 59,7% ;

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Autres

Langue locale

Langue commercialeFrançais

Anglais

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Autres

Langue locale

Langue commercialeFrançais

Anglais

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 54

− À l’église, l’utilisation de la langue commerciale est réduite en faveur des langues officielles ; − Le français est utilisé à 38,7% et l’anglais à 20,8% ; − Les groupes linguistiques au Burkina Faso ont des proportions plus élevées d’utilisation des langues locale et commerciale à l’église, alors que celles officielles (français et anglais) sont plus employées dans les églises au Cameroun ; − Les langues officielles sont plus utilisées dans les églises des communautés dites urbaines, ce qui semble indiquer que les églises urbaines les préfèrent pour prêcher aux non natifs

o Il est probable que dans ces situations, les messages soient interprétés en langue locale. Malgré ces tendances prédominantes, il est important de noter certaines exceptions significatives, par exemple chez les Buamu, Lamnso, Mofu-Gudur et Tchouvok, où l’usage de la langue locale a réduit de 40, voire 50% dans les marchés, tout en restant particulièrement élevé dans les églises, atteignant près de 100% chez les Buamu, 70% chez les Lamso, plus de 90% chez les Mofu-Gudur et environ 80% chez les Tchouvok. Nous avons constaté une autre chose remarquable chez les Lyélé, où malgré le fait que les membres de la communauté interrogés habitent en milieu urbain, l’utilisation de la langue maternelle à l’église reste exceptionnellement élevée, soit (93%). Ceci laisse indiquer que certains projets font désormais partie intégrante du ministère de l’église, répondant aux besoins de la congrégation et contribuant à la forte utilisation de la langue maternelle. Par exemple, le manuel de catéchisme protestant et les lectionnaires catholiques ont été traduits dans le cadre du projet Mofu-Gudur pour répondre aux besoins de ces églises.

Graphique 24 - Fréquence de la langue utilisée à l’église, par pays et par groupe linguistique

L’usage de la langue maternelle continue de prédominer dans les réunions associatives. D’ailleurs, elle est plus employée dans ce cadre que dans le marché et les églises. L’utilisation

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Autre

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RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 55

de la langue maternelle dans les réunions associatives était de 11% plus élevée au Burkina Faso qu’au Cameroun. L’emploi des langues officielles est considérable, mais il demeure plus faible que dans les églises. Cela est plus perceptible au Cameroun qu’au Burkina Faso. Poursuivant la tendance déjà observée à la maison, au marché et à l’église, les Tunen sont le groupe linguistique qui utilise le plus le français dans les réunions associatives. Les Tchouvok sont une exception avec une forte utilisation de la langue commerciale (fufulde). Nous estimons que l’autorité traditionnelle des chefs musulmans dans cette communauté contribue à l’emploi de cette langue.

Graphique 25 - Fréquence de la langue la plus utilisée dans les réunions associatives, par pays et par groupe linguistique

Langue préférée pour la prédication de la Parole de Dieu À la question : « Cela ferait-il une différence pour vous d’écouter la Parole de Dieu dans votre langue maternelle ? », une écrasante majorité des répondants a répondu par l’affirmative. En tout, plus de 65% sont tout à fait d’accord et 25% d’accord. Nous avons constaté des exceptions à cette tendance dans deux communautés : les Turka et les Aghem où plus de 20% n’étaient pas d’accord. Une des principales raisons de ce résultat est le manque d’intérêt de la communauté pour les projets de traduction de la Bible. On a demandé aux répondants de tous les groupes linguistiques de justifier par écrit leurs réponses à cette question, et les citations suivantes permettent de mieux comprendre les nombreuses réponses positives : − « C’est comme mon mets traditionnel préféré que je déguste avec un plaisir toujours renouvelé. » − « Ma langue est mon identité. » − « Il y a des mots français que vous ne comprendrez jamais même si vous consultez un dictionnaire. » − « Le discours en langue maternelle est direct et clair ».

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BF CMR

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RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 56

Graphique 26 - Fréquence de la différence lorsque la Parole de Dieu vous est présentée dans votre langue maternelle

Les données de l’étude ont montré que la préférence marquée pour la Parole de Dieu en langue maternelle ne dépend pas beaucoup du niveau d’études. En fait, le niveau d’études a une influence relativement négligeable (environ 5%) sur la préférence générale pour la Bible en langue maternelle. Ceci semble indiquer que même ceux qui savent lire les langues officielles préfèrent la Bible en langue maternelle.

Graphique 27 - Fréquence de la différence lorsque la Parole de Dieu vous est présentée dans votre langue maternelle et les niveaux d’études

Section D : Alphabétisation en langue maternelle (ALM) Pour mesurer les niveaux d’alphabétisme en langue maternelle dans les différentes communautés linguistiques, on a demandé aux répondants s’il y a eu des cours d’alphabétisation dans leur communauté. Cela afin de déterminer leur niveau de sensibilisation au programme d’alphabétisation en langue maternelle dans le groupe linguistique auquel ils appartiennent. − Les chiffres étaient généralement élevés dans la plupart des communautés linguistiques des deux pays, mais légèrement plus au Burkina Faso ;

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Pas d’accord

Ni en accord ni en désaccordD’accord

Fortement d’accord

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Pas d'education Primaire Secondaire High School Université

Pas d’accord

Ni en accord ni en désaccord

D’accord

Fortement d’accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 57

− Toutefois, les deux communautés ayant les taux les plus bas de sensibilisation ou de présence des cours d’alphabétisation en langue maternelle se trouvaient également au Burkina Faso o Il s’agit des Turka avec 11,3% et des Toussian avec 35,2%, cela malgré la présence de projets en cours depuis plus de 25 ans ; o Les pasteurs de ces communautés ont évoqué la nécessité de multiplier les visites de sensibilisation et les lieux d’enseignement des cours, ainsi que d’accroître les publications bibliques et fonctionnelles pour attirer plus de personnes aux cours d’alphabétisation.

Graphique 28 - Fréquence de la sensibilisation de la communauté aux cours d’alphabétisation, par pays et par groupe linguistique

Présence aux cours d’alphabétisation en langue maternelle Par la suite, on a demandé aux répondants s’ils avaient déjà suivi des cours d’alphabétisation en langue maternelle. − En tout 37% avaient participé à un tel programme ; − Malgré la faible différence entre les deux pays, le Burkina Faso a eu un taux de participation (38,3%) aux cours d’ALM légèrement supérieur à celui du Cameroun (34,5%) ; − Cette différence peut s’expliquer par le nombre élevé d’initiatives d’alphabétisation mises en œuvre par l’État et la forte proportion d’agences de traduction de la Bible et d’autres parties prenantes actives au Burkina Faso ; − Paradoxalement, les taux de présence aux cours dans les projets Toussian et Turka figurent parmi les plus bas, avec respectivement 6,6% et un peu plus de 10%, malgré les programmes d’alphabétisation actifs depuis respectivement 30 et 17 ans ; − Les 18 groupes linguistiques étudiés ont des taux de présence aux cours d’ALM très variés ; − Il est intéressant de relever que le taux global de présence des hommes (56%) était légèrement supérieur à celui des femmes (46%) ;

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BF CMR

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 58

− Au Cameroun et au Burkina Faso, il semble que les projets ayant les taux les plus élevés de présence aux cours d’alphabétisation se trouvent dans les communautés où les églises locales se sont engagées à mettre en œuvre des initiatives d’alphabétisation et à encourager les membres de l’église à y participer o Par exemple, cela a toujours été le cas dans les projets Lyélé, Nuni, Sissala, Mofu-Gudur et Tchouvok.

Graphique 29 - Fréquence de la présence aux cours d’alphabétisation, par pays et par groupe linguistique

Facteurs expliquant la forte présence aux cours d’alphabétisation en langue maternelle Bien que leurs communautés soient dans des pays différents et culturellement très différents, les anciens chefs des projets Sissala et Mofu-Gudur déjà achevés attribuent ces taux élevés à un ensemble de facteurs similaires. Dans le projet Sissala

− Le chef de projet affirme que la communauté a toujours été très fière de sa langue et a refusé d’adopter l’haoussa, la langue commerciale, et le français ; − Au lancement du projet, peu d’enfants étaient scolarisés ; bon nombre ont donc étudié le Sissala avant d’apprendre à lire et à écrire le français ; − Les cours d’alphabétisation étaient fréquentés en majorité par les pasteurs et les membres d’églises, et les supports d’enseignement étant des recueils des évangiles, la Bible traduite a été introduite et lue naturellement ; − Le traducteur expatrié de la SIL a confié la traduction aux pasteurs Sissala relativement tôt et les a encouragés à porter ce projet.

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BF CMR

Non -Femme

Non -Homme

Oui -Femme

Oui -Homme

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 59

Dans le projet Mofu-Gudur − Les débuts du projet ont été très décourageants et très lents en raison du manque d’intérêt pour l’utilisation de la Bible en langue maternelle ; − Le tournant décisif du projet a coïncidé avec l’arrivée d’un pasteur doué et consacré, devenu par la suite président du comité de traduction, et le retrait de trois ans des traducteurs de la SIL ; − Pendant cette période, le comité de traduction a commencé à s’approprier le projet et à en faire la promotion, et l’église a intégré les activités d’alphabétisation en langue maternelle dans ses œuvres. Dans les autres projets − Une appropriation rapide du projet ajoutée à l’implication de l’église dans les activités d’alphabétisation ont été observées partout où les taux de présence à l’alphabétisation en langue maternelle étaient élevés ; − Par exemple, les Tchouvok et les Lyélé ; − Chez les Lyélé, les chefs de projet expatriés ont lancé le projet seulement lorsque les églises ont manifesté leur soutien total pour cette entreprise et se sont appropriées ce dernier en payant les salaires des traducteurs nationaux. Il semble ne pas avoir de rapport entre le niveau scolaire et la présence d’une personne aux cours d’alphabétisation en langue maternelle (ALM). − Dans tous les projets, le taux de participation le plus élevé aux cours d’alphabétisation (44%) a été observé chez les personnes ayant un niveau d’études primaire ; − Cependant, au Cameroun, le segment ayant le plus fort taux de présence (44,9%) avait le niveau d’enseignement secondaire premier cycle, suivi de celui ayant le niveau de second cycle, puis de celui ayant le niveau primaire ; − Dans les deux pays, les répondants qui n’ont jamais été à l’école étaient les moins susceptibles de participer à des cours d’ALM (seulement 30%) ; − Il y avait un grand écart entre les deux pays pour les personnes ayant fait des études universitaires

o Au Burkina Faso, le pourcentage était de zéro et au Cameroun, de 33,3% ; o Bon nombre de groupes linguistiques ayant une forte proportion de diplômés d’université, tels que les Lamnso, ont également proposé un enseignement en langue maternelle dans leurs écoles. Nous pouvons donc déduire qu’il est probable que ces diplômés n’aient pas participé aux cours d’ALM parce qu’ils avaient déjà appris à lire et à écrire leur langue à l’école.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 60

Graphique 30 - Fréquence de la présence aux cours d’ALM et le niveau d’études

Bien qu’une forte appropriation des programmes de traduction de la Bible et d’alphabétisation par l’église soit très positive, ces communautés linguistiques sont plus grandes que le segment de chrétiens. En général, dans les projets du Burkina Faso, les cours d’ALM avaient plus d’apprenants non chrétiens que ceux du Cameroun (graphique 31). Très souvent, les cours attirent les musulmans plus que les traditionnalistes. Le projet Nuni en est un parfait exemple.

Graphique 31- Fréquence de la présence aux cours d’ALM et appartenance religieuse

Aptitudes à lire et à écrire la langue maternelle Pour déterminer les aptitudes des répondants à lire et à écrire leur langue maternelle, on le leur a simplement posé la question. − Certains groupes linguistiques ont eu des proportions élevées de personnes aptes à lire et à écrire, mais en général, moins de la moitié (41,3%) des répondants savaient lire ; − Au Burkina Faso, seulement 39,7% de personnes interrogées savaient lire leur langue maternelle ; − Au Cameroun, le taux était légèrement supérieur, soit 42,9% ;

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BF CMR

non

oui

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Burkiana Faso Cameroon

fréquenté -muselmans

fréquenté -chrétiens

fréquenté -animistes

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 61

− Les Turka étaient le groupe ayant la proportion la plus faible de personnes capables de lire leur langue maternelle (moins de 10%) ; − En vérifiant la présence aux cours, 16.6% de ceux qui n’avaient pas participé à des cours d’ALM, s’étaient déclarés aptes à lire au Burkina Faso et 21.1% au Cameroun. On se pose donc la question : comment ont-ils appris à lire leur langue maternelle ? La première et la plus probable possibilité est, que ces personnes aient appris par elles-mêmes à lire leur langue maternelle, particulièrement si elles connaissaient déjà lire dans une autre langue. Cela pourrait être particulièrement vrai pour les communautés où le Nouveau Testament ou ses extraits en langue maternelle sont traduits depuis un certain temps et largement utilisés par les églises. Il est donc probable que de nombreuses personnes instruites aient décidé avec le temps d’apprendre à lire et à écrire par elles-mêmes leur langue maternelle. La deuxième possibilité pourrait être que dans les endroits où la langue maternelle figurait dans le programme scolaire ou était la langue d’enseignement dans certaines écoles, les personnes interrogées n’aient pas considéré ces enseignements comme des cours d’alphabétisation. Par exemple, de tels programmes sont mis en œuvre depuis quelques années chez les Aghem, Lamnso, Mofu-Gudur et Tunen. Toutefois, il est également probable qu’un certain pourcentage de répondants aient surestimé leurs aptitudes à lire et à écrire la langue maternelle, particulièrement dans des communautés où les projets sont en cours depuis seulement quelques années.

Graphique 32 - Fréquence des membres de la communauté sachant lire la langue maternelle, par pays et par groupe linguistique

Les proportions des membres de la communauté ayant répondu savoir écrire leur langue maternelle étaient considérablement plus faibles que celles ayant déclaré savoir lire (graphique 33). Ceci peut s’expliquer par le fait que l’écriture exige la connaissance des règles de la langue, donc plus difficile à apprendre en simplement en regardant des textes.

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BF CMR

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 62

− Contrairement pour la lecture, où le Cameroun avait des proportions supérieures, le Burkina Faso présentait des taux relativement plus élevés pour l’écriture de la langue maternelle, ce qui correspond au nombre plus élevé des participants aux cours d’alphabétisation dans ce pays ; − Au Burkina Faso, 33% des répondants savaient écrire contre seulement 24,6% au Cameroun ; − Comme dans le cas de la lecture, les Toussian et les Turka ont eu les pourcentages les plus bas de personnes aptes à écrire leur langue maternelle (moins de 10%) ; − En vérifiant la présence aux cours, 7.8% au Burkina Faso et 6.1% au Cameroun de ceux qui n’avaient pas participé à des cours d’ALM, s’étaient déclarés aptes à écrire leur langue maternelle.

o Ceci révèle encore un éventuel cas de déclarations erronées qui s’expliquent par la même raison déjà avancée dans la section sur l’aptitude à lire la langue maternelle.

Graphique 33 - Fréquence des membres de la communauté sachant écrire la langue maternelle, par pays et par groupe linguistique

Corrélation entre la disponibilité des cours d’ALM et l’utilisation de la langue maternelle à l’église Nous avions donc cherché à savoir s’il existe une corrélation entre les activités d’alphabétisation et l’utilisation de la Bible en langue maternelle dans les églises locales.

− Les résultats que nous avons obtenus des enquêtes sur les communautés ont montré une forte relation entre la disponibilité des cours d’ALM dans un village et l’utilisation de la langue maternelle dans l’église locale ; − La langue locale était la principale langue parlée à l’église dans 80,9% des cas contre 19,1% là où des cours en langue maternelle n’existaient pas, et les résultats étaient encore plus élevés pour les communautés ayant un programme d’alphabétisation solide ; − Les valeurs de pays pour le Burkina Faso ont montré une hausse de 12,9 à 87,1% et pour le Cameroun de 28,8 à 71,2%.

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BF CMR

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 63

Graphique 34 - Fréquence de la disponibilité des cours ALM et de la langue maternelle principalement parlée à l’église

Nous avons également voulu savoir si la disponibilité dans la communauté de cours d’ALM influerait sur la principale langue utilisée pour la lecture de la Bible dans l’église locale (voir graphique 35). Les résultats que nous avons obtenus des enquêtes sur les communautés ont montré une relation assez forte entre la disponibilité des cours d’ALM dans un village et l’utilisation de la langue maternelle pour la lecture de la Bible dans l’église locale. − La langue locale était « toujours »ou « très souvent »utilisée pour la lecture de la Bible dans 83,3% des cas dans les communautés ayant des cours d’ALM contre 16,7% dans celles sans ces cours

o Ces résultats étaient même plus élevés pour les communautés qui avaient des programmes d’alphabétisation solides depuis de nombreuses années ; − Les projets Toussian et Turka ont encore eu les pourcentages les plus faibles (voir graphique 34) ; − Chez les Sìcìté, aucune église n’utilisait « toujours »ou « très souvent »la Bible en langue locale ; − Les valeurs de pays pour le Burkina Faso étaient de 92,9% contre 7,1% et pour le Cameroun de 72,9% contre 27,1% dans les villages ayant des cours d’ALM contre ceux sans cours.

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Burkiana Faso Cameroon

cours ALM disponible

cours ALM pas disponible

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 64

Graphique 35 - Fréquence de la disponibilité des cours ALM et de la langue locale principalement utilisée pour la lecture de la Bible

Il y avait également une corrélation entre la disponibilité des cours d’ALM dans un village et l’usage principal de la langue locale à l’église. − Dans les villages ayant des cours d’ALM, la langue locale était également la langue principalement utilisée pour la prédication dans 80,3% des cas, contre 19,6% des cas là où de tels cours n’existaient pas ; − Les valeurs pour le Burkina Faso étaient de 88,5% contre 12,5% et un peu inférieures au Cameroun avec 72,7% contre 27,3%.

Graphique 36 - Fréquence de la disponibilité des cours ALM et de la langue locale principalement utilisée pour la prédication

En conclusion, nous pouvons affirmer qu’il existe des corrélations fortes entre la disponibilité des cours d’ALM et l’utilisation de la langue locale à l’église. Alors que le premier influence le second, il y a également le fait que les dirigeants d’églises, convaincus de l’importance de la langue maternelle dans leur ministère, encouragent ou financent les cours d’ALM dans leurs églises comme le montre l’exemple des Mofu-Gudur (Facteurs déterminant la forte participation aux cours d’ALM au page 51).

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Burkiana Faso Cameroon

cours ALM pas disponible - la pluspart des tempscours ALM pas disponible -toujourscours ALM disponible - la pluspart des tempscours ALM disponible -toujours

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Burkiana Faso Cameroon

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RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 65

Section E : Possession de publications en langue maternelle par les membres de la communauté et les dirigeants chrétiens Dans tous les projets de traduction de la Bible, une variété de littérature est produite pour être utilisée dans l’enseignement et par les membres de la communauté. Ces publications vont du Nouveau Testament entier aux manuels d’ALM et livres d’histoires en passant par des extraits de la Bible. Accès aux manuels publiés en langue maternelle

Pour déterminer le degré d’utilisation par la communauté des manuels produits, on a d’abord demandé aux répondants s’ils savaient où se procurer les différentes publications. − Environ la moitié d’entre eux ont répondu par l’affirmative ; − Toutefois, il y avait une différence considérable au niveau des deux pays

o Au Cameroun, 59,6% ont répondu par « oui » ; o Au Burkina Faso, seulement 37,7% savaient comment se procurer les publications ; o Dans quatre projets au Burkina Faso, moins de 20% des répondants ont répondu par « oui »à cette question - des pourcentages étonnamment bas puisque ces projets sont tous actifs et en cours depuis 17 à 32 ans.

Graphique 37 - Fréquence de la connaissance des points de vente et/ou de la distribution des publications par la communauté, par pays et par groupe linguistique On a ensuite demandé aux répondants d’indiquer la facilité avec laquelle ils ont obtenu ces publications.

− Dans les deux pays et la plupart des groupes linguistiques, plus de la moitié a déclaré qu’elle avait facilement accès aux publications ; − Au Burkina Faso, le pourcentage était de 86,8% (très facile : 28,3% et facile : 58,5%) ; − Au Cameroun, il était inférieur avec 74% (très facile : 38,6% et facile : 35,4%) ;

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BF CMR

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 66

− En général, dans les groupes linguistiques où des proportions élevées de répondants ont déclaré savoir comment se procurer les publications, le nombre de personnes ayant dit pouvoir accéder facilement ou très facilement aux publications était également élevé.

Graphique 38 - Fréquence de la facilité de la communauté à se procurer les publications, par pays et par groupe linguistique

De même, l’accessibilité des publications en langue maternelle a influé sur l’appropriation ou non de la Bible en langue maternelle. L’accès « très facile » à la Bible traduite publiée a accru l’appropriation d’environ 50 à 57,4% dans un endroit ayant un accès « pas très facile » de 37,8% (le rapport est resté à peu près le même lorsque nous comptions, soit uniquement les chrétiens, soit les pratiquants de toutes les fois ).

Graphique 39 - Fréquence de l’accès de la communauté aux publications en langue maternelle et de l’appropriation de la Bible en langue maternelle

Appropriation des publications en langue maternelle par les dirigeants chrétiens

On a demandé aux dirigeants chrétiens s’ils possédaient des publications en langue maternelle. − Le taux de possession signalé était très élevé (72,5%) ;

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BF CMR

pas très facilepas si facilefacile

très facile

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Très facile Facile Pas si facile Pas très facile

Oui, j'en possède

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 67

− Les dirigeants du Burkina Faso ont eu un taux de possession plus élevé que ceux du Cameroun ; − Dans sept des groupes linguistiques du Burkina Faso, 100% des dirigeants chrétiens possédaient des publications en langue maternelle, et le taux de possession dans les deux groupes restants étaient de 90% ; − Bien qu’inférieurs à ceux du Burkina Faso, les taux de possession de littérature en langue maternelle parmi les dirigeants chrétiens des groupes linguistiques du Cameroun étaient toujours très élevés ; − Avec plus de 90% des dirigeants chrétiens qui indiquaient posséder des publications en langue maternelle, les Tchouvok et les Mofu-Gudur avaient les taux les plus élevés au Cameroun.

Graphique 40 - Fréquence de la possession de publications par les dirigeants chrétiens, par pays et par langue

Possession de publications en langue maternelle par les membres de la communauté

On a demandé aux membres de la communauté s’ils possédaient ou non la Parole de Dieu en langue maternelle. − 30,6% de tous les répondants, y compris les animistes et les musulmans (29,6% au Burkina Faso et 30,9% au Cameroun) possédaient la Parole de Dieu (n’importe quel format) en langue maternelle ; − La moyenne totale de possession de la Parole de Dieu dans le segment de chrétiens était naturellement un peu plus élevée avec 39,2% (43,7% au Burkina Faso et 36% au Cameroun)

o On a noté qu’un grand nombre de personnes dans la plupart des groupes linguistiques ne possédaient pas la Parole de Dieu ; − Au niveau des pays, les taux de possession du Cameroun et du Burkina Faso étaient semblables ; − Toutefois, des variations considérables existaient entre les groupes linguistiques ; − Les taux les plus élevés de possession de la Parole de Dieu en langue maternelle ont été enregistrés chez les Sissala (50,6%), les Turka (42,4%), les Lamnso (40,8%), les

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BF CMR

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 68

Mofu Gudur (64,6%) et les Oku (37,7%), tous des projets très anciens qui ont soit le Nouveau Testament, soit de nombreux extraits déjà traduits ; − Il semble que la durée du projet ait un impact considérable sur la possession de la Parole de Dieu

o Les publications de la Parole de Dieu traduite sont davantage nombreuses dans les projets plus anciens et ont déjà bénéficié d’une large distribution ; − En tout 36,7% des membres de la communauté ont indiqué qu’ils possédaient des publications en langue maternelle autre que les Saintes Écritures ; − Il y avait des différences marquées entre les projets, mais le taux de possession global du Burkina Faso (35,3%) et de celui du Cameroun (38,3%) étaient très proches ; − Avec ses 65%, le projet Tchouvok qui a démarré seulement en 2007 a eu le taux de possession le plus élevé ; − (Il est à noter que les graphiques incluent les pratiquants de toutes les religions).

Graphique 41 - Fréquence de la possession de la Parole de Dieu et d’autres publications en langue maternelle, par groupe linguistique au Burkina Faso

Graphique 42 - Fréquence de la possession de la Parole de Dieu et d’autres publications en langue maternelle, par groupe linguistique au Cameroun

Paul Kimbi, un des consultants en traduction de la CABTAL, a récemment déclaré, et à raison, que « les cultures africaines ont toujours été orales, et elles le sont encore dans une certaine

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Buamu Dagara Lyélé Nuni Puguli Sìcìté Sissala Toussian Turka

non

oui

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Aghem Awing Bum Lamnso Mofu-G Ngomba Oku Tchouvok Tunen

non

oui

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 69

mesure. C’est pourquoi en traduisant, on doit utiliser le meilleur format pour obtenir les meilleurs résultats possibles pour une communauté donnée tout en encourageant l’alphabétisation. D’où la nécessité de la Parole de Dieu en formats oraux tels que La foi vient en écoutant (format audio du Nouveau Testament), les versions audio de l’évangile de Luc et le film Jésus, etc. Pour les projets en cours, le format audio pourrait ne pas être le support préféré du moment car l’objectif principal est de terminer la traduction. » Fort de ce constat, nous avons également mené une enquête sur la disponibilité et le taux de possession de la Parole de Dieu en formats audio et audiovisuel dans les communautés, ce qui nous a permis de constater que les traductions dans tous les projets n’avaient pas atteint un niveau d’avancement suffisant pour être publiées sur ces supports. Il résulte de cette étude que les projets ayant un Nouveau Testament traduit et publié en langue maternelle avaient une forte hausse du taux de possession de la Parole de Dieu en formats imprimé et audio. Le taux de possession de la version imprimée a dépassé de très loin celui de celle audio par un rapport de 1,8 contre 1 au Burkina Faso et de 5,9 contre 1 au Cameroun.

Graphique 43 - Fréquence de la possession, par la communauté, de la Parole de Dieu en langue maternelle sous formats imprimé, audio et audiovisuel, par groupe linguistique

Nous avons mené une enquête plus approfondie pour déterminer le pourcentage des membres de la communauté qui écoutent la Parole de Dieu en formats audio et audiovisuel. De plus, nous voulions savoir si l’interaction avec la Bible en langue maternelle sous les formats autres que celui imprimé avait un lien avec le niveau d’instruction du possesseur. Les répondants avaient la possibilité de cocher une ou plusieurs des quatre options (radio, groupes d’écoute, lecteur numérique personnel et autres supports tels que cassettes, CD et DVD) qu’ils utilisent pour écouter la Parole de Dieu. La radio et les autres ont obtenu les pourcentages les plus élevés. Cela pourrait indiquer que les lecteurs MP3 personnels ne sont pas encore si courants en milieu rural. De plus, nous savons que les groupes d’écoute se forment très souvent dès que le Nouveau Testament a été traduit et enregistré dans sa

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BF CMR

audio/ vidéo

imprimé

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 70

totalité, alors que seuls quatre projets au Burkina Faso et deux au Cameroun tombent dans cette catégorie. Il est intéressant de relever que nos conclusions ont semblé indiquer que plus les niveaux d’instruction sont élevés, plus l’utilisation de la Bible audio est élevée. Ce constat pourrait faire l’objet d’une étude plus approfondie puisque la Bible audio est souvent produite dans le but d’atteindre les illettrés.

Graphique 44 - Fréquence d’écoute de la Bible en langue maternelle par pays et par dispositif audio Nous avons également mesuré la corrélation entre la disponibilité des cours d’alphabétisation dans une communauté et la possession de la Parole de Dieu. Nos données ont montré que

− Grâce à la disponibilité des cours d’alphabétisation dans les villages, le taux de possession de la Parole de Dieu est passé de 24,2 à 31,5% au Burkina Faso et de 15,4 à 37,5% au Cameroun ; − Ces chiffres sont considérables, en particulier dans la mesure où ils comprennent également les réponses de personnes non chrétiennes.

Graphique 45 - Fréquence de la possession de la Parole de Dieu par la communauté et de disponibilité des cours d’alphabétisation, par pays

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radio

groupe d'écoute

MP3

autres

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ALM présent non ALM présent non

BF CMR

Oui, j'en possède

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 71

Nous avons poussé notre étude plus loin pour déterminer si l’aptitude à lire et à écrire en langue maternelle avait un impact sur la possession de la Parole de Dieu en langue maternelle sous n’importe quel format, y compris audio et vidéo. Nos données ont montré une très forte hausse du taux de possession de la Parole de Dieu en langue maternelle. − Il est passé globalement de 30,6 à 69,4% ; − Au Burkina Faso, les valeurs étaient même légèrement supérieures car elles sont montées de 29,5 à 70,5% alors qu’au Cameroun, elles ont grimpé de 31,9 à 68,2%.

Graphique 46 - Fréquence de la possession, par la communauté, de la Parole de Dieu en langue maternelle sous n’importe quel format et aptitude à lire et écrire en langue maternelle, par pays

Section F : Impacts de la traduction de la Bible et de l’alphabétisation sur l’église et la communauté Cette section présente un résumé des impacts de la traduction de la Bible et de l’alphabétisation sur l’église et la communauté en matière d’utilisation de la langue, de croissance d’église, de croissance spirituelle, de dîmes et de développement socio-économique. Elle analyse également les tendances dans l’usage de la langue maternelle dans les domaines tels que la prédication, la lecture de la Bible, les cantiques et les chorales. Impacts positifs sur l’église On a demandé aux dirigeants chrétiens s’ils avaient constaté ou vécu les impacts positifs d’un projet de traduction de la Bible sur l’église.

− Plus des trois quarts des répondants ont répondu que le projet avait eu un impact positif sur l’église ;

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Peuve écrire Non Peuve écrire Non

BF CMR

Oui, je posède

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 72

− À l’exception de ceux des Aghem et des Awing, plus de la moitié des dirigeants interrogés ont été tout à fait d’accord que leur projet avait contribué positivement à la vie de l’église ; − L’état d’avancement d’un projet est un facteur important qui permet de savoir s’il a influencé ou non une communauté

o Par exemple, les réponses provenant de projets plus anciens ayant un Nouveau Testament entièrement traduit ou de nombreuses publications de la Parole de Dieu indiquaient qu’ils étaient plus efficaces que ceux qui commençaient à peine à publier tels que les Aghem, Awing, Tchouvok et Tunen.

Graphique 47 - Fréquence des impacts positifs signalés sur l’église, par pays et par groupe linguistique

On a demandé aux dirigeants d’église de tous les groupes linguistiques de justifier par écrit leurs réponses à cette question, et les citations ci-dessous constituent un échantillon des changements positifs qu’ils ont constaté dans leurs communautés : − « Le projet a permis aux croyants de comprendre l’importance des dîmes. » − « Les gens comprennent mieux et mettent en pratique la Parole de Dieu parce qu’ils en lisent des extraits traduits. » − « Des jeunes qui ne savaient pas lire sont maintenant alphabétisés et enseignent à leur tour. » − « Le nombre de croyants a augmenté ; ils donnent les dîmes et assistent aux cours d’alphabétisation. » − « Avant le projet de traduction, les femmes âgées ne comprenaient pas bien la Parole de Dieu, mais à présent, elles la comprennent et grandissent spirituellement. » − « Le nombre de fidèles a augmenté en raison de l’intérêt pour la Bible en langue maternelle. » − « Les chrétiens reçoivent facilement la Parole, changent de comportement et craignent Dieu. »

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Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccordQuelque peu en désaccordni en d'accord ni en désaccordquelque peu d'accordFortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 73

− « Grâce à la traduction, le nombre de chrétiens s’accroît et l’implication est plus forte. » − « À présent, bon nombre de chrétiens possèdent une Bible et participent avec grand intérêt à l’étude biblique. »

Impacts de l’utilisation de la langue locale sur l’église Les résultats de l’enquête sur les communautés indiquent que depuis ces cinq dernières années, l’usage de la langue locale pour la prédication tend à se généraliser. − Cela se vérifie particulièrement au Cameroun, où les personnes ayant indiqué que la langue locale est « toujours » ou « la plus part du temps» utilisée pour la prédication a augmenté de 43,1 à 56% ; − Au Burkina Faso, la fréquence de la prédication en langue maternelle est restée relativement stable, mais ceux qui avaient coché « toujours » ou « la plus part du temps » a baissé légèrement de 72 à 70,8% ; − Globalement, il semble que la langue locale soit utilisée bien plus fréquemment dans les églises burkinabées que camerounaises (graphique 48)

o Dans les groupes linguistiques Dagara et Sissala, la prédication était en langue maternelle dans 95% des cas ; − Au Cameroun, la plupart des projets étaient loin en dessous de la moyenne (50%), à l’exception des Ngomba où le taux était à 57,3% (graphique 49)

o Les projets ayant connu une hausse de l’usage de la langue maternelle pour la prédication se trouvaient dans les communautés abritant des projets plus récents, commençant à peine à publier des extraits de la Bible, ou ayant déjà publié le Nouveau Testament (Mofu-Gudur) au cours des cinq dernières années.

Graphique 48 - Fréquence d’usage de la langue locale pour la prédication aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Burkina Faso

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Buamu Dagara Lyélé Nuni Puguli Sìcìté Sissala Toussian Turka

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RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 74

Graphique 49 - Fréquence d’usage de la langue locale pour la prédication aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Cameroun

Il résulte de l’enquête que la lecture de la Bible en langue maternelle a également augmenté au cours des cinq dernières années au Burkina Faso et au Cameroun. Cette hausse, bien que considérable au Cameroun, est inférieure au taux d’usage de la langue locale pour la prédication. − Dans la plupart des groupes linguistiques, moins de 50% des répondants ont signalé que la Parole de Dieu en langue maternelle est « la plus part du temps» ou « toujours » utilisée ; − Chez les Dagara, Lyélé, Nuni, Sissala, Lamnso, Mofu-Gudur et Ngomba, plus 60% des répondants ont déclaré qu’elle est utilisée régulièrement ; − Par contre, bon nombre des répondants chez les Awing, les Sìcìté et les Turka ont répondu n’avoir jamais lu la Bible en langue maternelle ; − Les Tchouvok, un nouveau projet, ont connu la plus forte hausse de lecture de la Bible en langue locale à l’église au cours des cinq dernières années, même si les réponses se trouvent très souvent dans la catégorie « parfois » ; − Les résultats de l’enquête indiquent que les groupes linguistiques ayant un Nouveau Testament entier la lisent toujours en langue maternelle ; − Les communautés ayant plus de 25% de répondants indiquant un usage occasionnel (selon les réponses « parfois ») sont des groupes linguistiques dans lesquels la traduction est encore en cours et les églises sont impliquées dans le projet

o Les gens lisent la Parole de Dieu en langue maternelle dès qu’elle est prête à être utilisée, mais la traduction n’est pas encore disponible ; o Il ressort d’une analyse plus approfondie qu’il s’agit souvent de projets où les traducteurs font des efforts supplémentaires pour traduire les lectionnaires de l’Ancien et du Nouveau Testament des églises ayant des liturgies et/ou pour imprimer régulièrement des ébauches vérifiées afin de les distribuer dans les églises locales ;

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Aghem Awing Bum Lamnso Mofu-G Ngomba Oku Tchouvok Tunen

jamais

souvent

pluspart du tempstoujours

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 75

o À titre d’exemple, on peut citer les projets Aghem, Ngomba, Tchouvok et Tunen.

Graphique 50 - Fréquence d’usage de la langue locale pour la lecture de la Parole de Dieu aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Burkina Faso

Graphique 51 - Fréquence d’usage de la langue locale pour la lecture de la Parole de Dieu aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Cameroun

À quelques exceptions près, les données sur l’utilisation des cantiques ont reproduit la tendance observée pour la prédication et la lecture de la Parole de Dieu. − Au cours des cinq dernières années, l’usage des cantiques en langue maternelle à l’église a connu une hausse lente ; − La fréquence d’usage des cantiques en langue maternelle dans les églises burkinabées (graphique 52) est restée relativement stable au cours des cinq dernières années, augmentant de 73,7 à 74,9% chez les répondants indiquant un usage régulier (selon les réponses « la plus part du temps » ou « toujours ») ; une proportion relativement élevée de répondants ont signalé un usage régulier de la langue maternelle dans les cantiques (selon les réponses « toujours ») ;

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

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Buamu Dagara Lyélé Nuni Puguli Sìcìté Sissala Toussian Turka

jamais

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0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

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Aghem Awing Bum Lamnso Mofu-G Ngomba Oku Tchouvok Tunen

jamais

souvent

pluspart du tempstoujours

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 76

− Avec une hausse considérable de l’usage global des cantiques en langue maternelle à l’église, augmentant de 38,9 à 46,8% des répondants qui indiquent un usage régulier des cantiques en langue maternelle (selon les réponses « la plus part du temps » ou « toujours »), le Cameroun a connu le phénomène contraire (graphique 53), mais avec des taux relativement bas d’usage de cantiques en langue maternelle dans les églises ; − Contrairement à la prédication et à la lecture de la Parole de Dieu, l’usage des cantiques en langue maternelle ne dépendait pas de la durée du projet

o Certains projets anciens, tels que celui des Oku, a eu de très faibles proportions, et même dans les projets à fréquence élevée, les églises qui utilisaient les cantiques en langue maternelle ne le faisaient que de façon occasionnelle ; o Cela révèle un domaine de croissance potentielle : les projets peuvent concentrer tellement d’efforts sur la traduction de la Bible qu’ils négligent d’autres aspects tels que l’interaction avec la Parole de Dieu, bien que ceux-ci soient essentiels à l’expansion de l’évangile, à la transformation et à l’autonomisation de la communauté.

Graphique 52 - Fréquence d’usage de la langue locale pour les cantiques aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Burkina Faso

Graphique 53 - Fréquence d’usage de la langue locale pour les cantiques aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Cameroun

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

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Buamu Dagara Lyélé Nuni Puguli Sìcìté Sissala Toussian Turka

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0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

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Aghem Awing Bum Lamnso Mofu-G Ngomba Oku Tchouvok Tunen

jamais

souvent

pluspart du tempstoujours

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 77

Il y a également eu une augmentation notable des taux d’utilisation de la langue locale par les chorales. − La différence entre les deux pays en matière d’usage de la langue maternelle dans les chorales était légèrement faible, contrairement à celle concernant l’utilisation de la langue maternelle pour la prédication, la lecture de la Bible et les cantiques, où le Burkina Faso avait des taux élevés par rapport à ceux du Burkina Faso ; − Dans les chorales burkinabées, la fréquence d’usage des cantiques en langue maternelle a peu changé, baissant légèrement de 66,9 à 66,5% selon les répondants qui indiquent une utilisation régulière (selon les réponses « la plus part du temps » ou « toujours ») ; − Au Cameroun, les répondants ayant rapporté une utilisation régulière sont passés de 56,7 à 66,2% ; − Les groupes linguistiques qui ont indiqué un usage régulier de la langue maternelle pour la prédication et la lecture de la Parole de Dieu ont également signalé son utilisation relativement fréquente dans les chorales ; − Globalement, un nombre plus élevé de communautés ont signalé un usage occasionnel (selon les réponses «la plus part du temps » et « souvent ») ; − Plus de 72% des répondants du groupe linguistique Turka ont indiqué qu’ils n’utilisaient jamais ou rarement la langue maternelle dans leurs chorales ; cela représente le taux d’usage le plus bas parmi tous les groupes linguistiques interrogés.

Graphique 54 - Fréquence d’usage de la langue locale dans les chorales aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Burkina Faso

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Buamu Dagara Lyélé Nuni Puguli Sìcìté Sissala Toussian Turka

jamais

souvent

pluspart du tempstoujours

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 78

Graphique 55 - Fréquence d’usage de la langue locale dans les chorales aujourd’hui par rapport aux cinq dernières années, au Cameroun

Impacts sur la croissance de l’église

− La quasi-totalité des membres des communautés interrogés ont convenu avoir été témoins d’une certaine croissance dans leurs églises au cours des cinq dernières années ; − 10,8% des chrétiens interrogés ont déclaré que la taille de leurs églises avait au moins doublé pendant cette période, 50,3% ont affirmé avoir assisté à une forte croissance des églises, et 33,5% ont dit que leurs églises avaient « grandi en quelque sort »; − Au Burkina Faso, 9,1% ont déclaré que leurs églises avaient au moins doublé en taille pendant cette période, tandis que 57,9% ont affirmé avoir assisté à une forte croissance des églises, et 28,6% ont dit que leurs églises avaient « grandi en quelque sort »; − Au Cameroun, 11,9% ont déclaré que la taille de leur église avait doublé, 45,1% avaient signalé une forte croissance et 36,9% ont indiqué une certaine croissance ; − Une très faible proportion de répondants a répondu que l’église était restée inchangée : 6,5% pour le Cameroun et 4,3% pour le Burkina Faso.

Graphique 56 - Fréquence de la taille de l’église par rapport aux cinq dernières années, par pays et par groupe linguistique - communauté

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

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Aghem Awing Bum Lamnso Mofu-G Ngomba Oku Tchouvok Tunen

jamais

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0%

20%

40%

60%

80%

100%

BF CMR

doublé en nombre ou plusa beaucoup grandigrandi en quelque sortla même

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 79

Les résultats de l’enquête ont semblé montrer une légère corrélation entre la prédication en langue maternelle et la croissance de l’église. L’analyse des données montre que de toutes les églises qui n’ont « jamais » prêché en langue maternelle, 9,7% ont gardé la même taille et seuls 10,4% ont doublé en taille, tandis que des églises qui ont toujours ou « la plupart du temps » prêché en langue maternelle, 4% sont restées les mêmes et 11,3% ont vu leur taille doubler.

Graphique 57 - Fréquence du lien entre la prédication en langue maternelle et la croissance de l’église

De même, les réponses des chrétiens² ont montré une certaine corrélation entre la lecture de la Parole de Dieu en langue maternelle et la croissance de l’église. Nos résultats ont montré que : − Dans les cas où la Parole de Dieu était toujours lue en langue maternelle, 66,7% des églises ont « doublé en nombre ou plus » ou avaient « beaucoup grandi » ; − Des églises qui ne lisaient jamais la Parole de Dieu en langue maternelle, 56,7% des églises ont « beaucoup grandi » ou « doublé en nombre ou plus » ; − De même, les églises qui lisaient toujours la Parole de Dieu en langue maternelle étaient moins susceptibles de rester inchangées (4,3%) par rapport à celles qui ne le faisaient jamais (8%).

Graphique 58 - Fréquence du lien entre la lecture de la Parole de Dieu en langue maternelle et la croissance de l’église

0%

20%

40%

60%

80%

100%

toujours la pluspart du temps souvent jamais

² - doublé en nombre ou plus² - a beaucoup grandi

² - grandi en quelque sort² - la même

0%

20%

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100%

toujours la pluspart du temps souvent jamais

doublé en nombre ou plus

a beaucoup grandi

grandi en quelque sort

la même

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 80

En examinant les trois projets les moins efficaces (voir tableau 5), il convient de noter que la poignée d’églises qui ont opté pour la lecture de la Parole de Dieu ont une croissance supérieure à la moyenne. • Dans le projet Sìcìté, classé avant-dernier en termes d’efficacité, 50% des églises qui lisaient au moins « souvent » la Parole de Dieu en langue maternelle avaient « doublé en nombre ou plus » par rapport aux 5,9% qui ne la lisaient jamais ; • Chez les Toussian, projet le moins efficace, 22,2% des églises qui lisaient « toujours » la Parole de Dieu a « doublé en nombre ou plus » par rapport aux 6,4% qui ne la lisaient jamais ; • Chez les Turka, 33,3% des églises qui lisaient « toujours » la Parole de Dieu en langue maternelle ont «doublé en nombre ou plus » par rapport aux 6,9% qui ne le faisaient jamais. (² selon les chrétiens).

Graphique 60 - Détails du lien entre la lecture de la Parole de Dieu en langue maternelle et la croissance de l’église

On a demandé aux dirigeants chrétiens des questions complémentaires additionnelles pour mesurer la croissance de l’église en ce qui concerne le nombre d’églises par dénomination dans la communauté, de fidèles et de personnes baptisées dans chaque église sur une période de 10 ans. On a estimé que ces renseignements permettraient de déterminer si les projets de traduction de la Bible avaient influé sur la croissance de l’église. Toutefois, faute de données écrites disponibles, les réponses s’appuyaient essentiellement sur des estimations plutôt que sur des chiffres réels et les renseignements collectés étaient loin d’être exacts. Néanmoins, les données collectées donnent une indication de la situation générale. − Il semble avoir une croissance générale dans les trois domaines étudiés, même si les chiffres étaient plus élevés dans les catégories des nombres de fidèles et de personnes baptisées ; − Le nombre moyen de personnes baptisées par an est passé de 11,81 il y a dix ans à 17,97 aujourd’hui, et le nombre de fidèles a augmenté de 100,4 à 169,04 ; − Le nombre moyen d’églises par dénomination a peu ou pas grandi (de 17,94 à 17,23) sur dix ans

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Sìcìté Toussian Turka

doublé en nombre ou plusa beaucoup grandi

grandi en quelque sort

la même

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 81

o L’apparente absence de croissance du nombre d’églises est due à la fois à la méthodologie utilisée et à la mauvaise qualité des données obtenues ; o Les autres variables ont été mesurées au niveau des églises particulières, mais celles-ci l’ont été au niveau de la dénomination ; o Cela permet non seulement de cerner la croissance, mais influe également sur la qualité des données, car le pasteur ou dirigeant connait mieux sa congrégation que tout le reste de la dénomination.

Tableau 3 - Tableau récapitulatif des statistiques descriptives de la croissance de l’église au fil des années

Statistiques Nombre d’églises Nombres de fidèles Nombre de personnes baptisées par année

Aujourd’hui

Il y a 5 ans

Il y a 10 ans

Aujourd’hui

Il y a 5 ans

Il y a 10 ans

Aujourd’hui

Il y a 5 ans

Il y a 10 ans

Nombre 200 135 100 250 000 235 000 65 000 2 500 3 000 1 000

Moyenne 17,23 20,30 17,94 169,04 129,81 100,14 17,97 14,34 11,81 Impacts sur l’augmentation des dîmes Afin de mesurer l’impact du projet dans la vie de l’église, on a demandé aux dirigeants si les dîmes avaient augmenté au fil des années du fait du projet de traduction. Ils ont affirmé qu’elles avaient augmenté au cours des cinq dernières années. Au Burkina Faso, les dirigeants de 5 des 9 communautés linguistiques interrogées ont déclaré que les dîmes s’étaient accrues. Toutefois, un mélange de facteurs complexes déterminent le paiement de la dîme, ce qui ne permet pas de mesurer avec précision l’influence de la traduction de la Bible sur ce changement. On a demandé aux dirigeants d’églises d’expliquer en détail leurs réponses à cette question, et les citations suivantes donnent des exemples de ce qu’ils pensent de l’influence du projet sur le paiement de la dîme.

− « Le projet a permis aux croyants de comprendre l’importance des dîmes. » − « Le nombre de croyants a augmenté ; ils donnent les dîmes et assistent aux cours d’alphabétisation. » − « ... les dîmes ont effectivement augmenté »

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 82

Graphique 61 - Fréquence de l’augmentation des dîmes, par pays et par groupe linguistique Autres impacts sociaux

En plus de la traduction de la Bible, les projets étudiés enseignent également aux personnes à lire et à écrire leur langue maternelle, et s’efforcent d’améliorer la situation économique des membres de la communauté en vue d’une transformation socio-économique durable. Cela à travers les programmes d’alphabétisation fonctionnelle (PAF) qui permettent aux membres de la communauté d’acquérir des compétences pratiques spécifiques. À ce jour, l’assainissement des eaux usées, la santé publique, le VIH/sida et l’agriculture sont quelques-uns des domaines clés qui intéressent ces programmes. L’enquête comprenait des questions pour évaluer l’impact de ces programmes dans la vie des membres de la communauté. Connaissances sur la santé On a d’abord demandé aux répondants d’indiquer le moyen par lequel ils ont le plus appris sur les maladies courantes telles que le paludisme, la diarrhée, le choléra et le VIH/sida.

− La plus forte proportion de personnes interrogées avaient acquis leurs connaissances, par ordre, auprès d’établissements de santé, à la radio, à l’école et aux cours d’alphabétisation ; − Une petite proportion a indiqué avoir appris à travers une combinaison variée de ces moyens ; − Au Burkina Faso, la plus forte proportion avait le plus appris de la radio (33,4%), suivie de près par ceux qui avaient appris des établissements de santé (33%) ; − Au Cameroun, la plus grande proportion de personnes avaient appris des établissements de santé (39,1%), suivies par ceux qui avaient appris à l’école (29,3%) ; − Avec seulement 14,8% au Burkina Faso et 12,2% au Cameroun de personnes ayant appris à travers la langue locale, les cours d’alphabétisation en langue maternelle étaient le moyen le moins mentionné

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%

100%

Burkina Faso Cameroon

fortement en désaccordQuelque peu en désaccordni en accod ni en désaccordQuelque peu d'accordFortement d'accord

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 83

o Les répondants ayant le plus appris grâce aux cours d’ALM vivaient généralement dans les communautés ayant des niveaux d’études bas, telles que chez les Dagara, Lyélé et Sissala où la plupart des habitants ne sont jamais allés à l’école ou ont fait seulement l’école primaire.

Graphique 62 - Fréquence du meilleur moyen d’information sur des maladies telles que le paludisme, la diarrhée, le choléra et le VIH/sida, par pays et par groupe linguistique

Application des informations reçues

− Afin de déterminer si les connaissances transmises sont effectivement comprises et appliquées, on a demandé aux répondants de nous dire ce qu’ils doivent faire pour prévenir le paludisme sur la base de la sensibilisation aux maladies courantes. (Graphique 63) ; − La plus grande proportion de répondants a déclaré qu’ils défrichent désormais la broussaille autour des maisons, réponse est suivie de l’utilisation des moustiquaires ; − Peu de répondants ont mentionné l’élimination des eaux stagnantes, et ils étaient encore bien moins nombreux à indiquer qu’ils prennent des médicaments pour prévenir le paludisme

o Cela montre que le résident rural moyen ignore le traitement prophylactique du paludisme, quand il ne lui est pas hors de portée, rendant la maîtrise et l’application des autres mesures de prévention physiques davantage difficiles ; − Dans plusieurs communautés étudiées, la méthode de prévention du paludisme choisie était influencée par le climat, l’environnement physique et la disponibilité des moustiquaires distribuées gratuitement par des ONG et des instituts de santé nationaux ; − De plus, il semblait y avoir une certaine corrélation entre les zones urbaines ou ayant des meilleurs niveaux d’instruction et les mesures de prévention appliquées.

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

BF CMR

classe d'alphabétisationcentre de santé

Radio

école

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 84

Graphique 63 - Fréquence des mesures de prévention du paludisme, par pays et par groupe linguistique

− Au Cameroun, 67,3% des répondants avaient une connaissance plus approfondie des mesures de prévention du paludisme et de leur application, par rapport aux 52,2% des personnes interrogées au Burkina Faso ; − Au Burkina Faso, 63,8% des anciens élèves des cours d’ALM appliquent au moins trois des cinq mesures de prévention du paludisme contre 40% chez les personnes n’ayant pas participé à ces cours ; − Au Cameroun, 72,4% des élèves des cours d’ALM appliquent au moins trois des cinq mesures de prévention contre 62,2% chez les personnes qui n’y vont pas ; − Les participants aux cours d’alphabétisation chez les Buamu, Lyélé, Nuni, Sìcìté et Toussian au Burkina Faso ainsi que chez les Bum et Lamnso au Cameroun connaissaient et appliquaient mieux ces mesures que les personnes n’ayant pas assisté à ces cours ; − Si le pourcentage est presque nul ou négatif, cela signifie peut-être que la prévention du paludisme n’a pas été enseignée pendant les cours d’alphabétisation dans ces communautés ou que l’enseignement a été incomplet.

Graphique 64 - Fréquence d’application des mesures de prévention du paludisme, par élèves des cours d’ALM, par pays et par groupe linguistique

050

100150200250300350

BF CMR

Nettoyer l’alentour de la maison

Utiliser des moustiquaires

Vider les eaux stagnantes

Prendre un médicament contre le paludisme

0%

20%

40%

60%

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100%

BF CMR

Fréquenté & prevention pratiqués

Pas fréquenté & prevention pratiqués

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 85

On a en outre demandé aux répondants de citer les méthodes de prévention qu’ils utilisent pour lutter contre les maladies hydriques telles que la diarrhée et le choléra. (Graphiques 65 et 66) − Les réponses les plus récurrentes étaient : « se laver les mains au savon » et « construire des latrines » ; − Parmi d’autres réponses courantes, « vivre dans un environnement propre » et « utiliser uniquement l’eau d’un puits propre ou de fontaine » ; − Les réponses les moins mentionnées étaient, « utiliser l’eau purifiée par le soleil » et « faire bouillir l’eau avant de la consommer »

o Il n’est pas surprenant que peu de personnes seulement fassent bouiller l’eau dans les localités où le pétrole coûte cher et est rare ; o Le fait que l’usage de l’eau purifiée par le soleil soit mentionné seulement dans environ 10% des cas laisse penser que cette mesure n’est pas bien connue, ni enseignée dans la plupart des communautés ;

− Une grande proportion des répondants ont signalé l’utilisation d’une combinaison variée de ces méthodes ; − Les proportions de répondants qui utilisent toutes les méthodes de prévention variaient considérablement entre le Cameroun et le Burkina Faso, ainsi que d’une communauté à une autre ; − Au vu des réponses, l’application des mesures de prévention est faible au Burkina Faso, ce qui indique que ce sujet doit être davantage approfondi ; − Au Burkina Faso, 22,4% des élèves des cours d’ALM appliquent au moins quatre des six mesures de prévention contre 13% chez les personnes qui n’y vont pas ; − Au Cameroun, 49% des élèves des cours d’ALM appliquent au moins quatre des six mesures de prévention contre 48,6% chez les personnes qui n’y vont pas ; − Nos résultats semblent refléter le niveau et la qualité de l’enseignement reçu ; − Ils concordent avec l’assertion précédente concernant les connaissances en matière de santé dans d’autres régions, selon laquelle le meilleur enseignement n’était pas très souvent reçu lors des cours d’ALM, mais à travers d’autres moyens ; − Toutefois, les anciens élèves des cours d’alphabétisation chez les Dagara, Sissala, Aghem et Awing maitrisaient mieux la question que ceux qui n’avaient pas suivi ces cours, appuyant l’allégation qu’on enseigne régulièrement ces questions de santé aux élèves lors des cours d’alphabétisation.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 86

Graphique 65 - Fréquence des mesures de prévention de la diarrhée, par pays et par groupe linguistique

Graphique 66 - Fréquence d’application des mesures de prévention de la diarrhée et des autres maladies hydriques, en fonction de la présence ou non aux cours d’ALM, par pays et par groupe linguistique

Ayant atteint des proportions épidémiques dans de nombreux pays africains, le VIH/sida est une des principales causes de décès au Burkina Faso et au Cameroun. Pour savoir si la prévention du VIH/sida est intégrée systématiquement dans les programmes de cours d’ALM, on a demandé aux répondants ayant participé à ces cours si cette leçon leur avait été dispensée. − La majorité des répondants a répondu que le VIH/sida avait été enseigné lors des cours d’ALM ; − Au Burkina Faso, 83% des répondants avaient entendu parler de la prévention du VIH/sida dans leurs cours d’ALM contre seulement 77% au Cameroun ; − Les résultats de l’étude ont révélé une disparité dans la qualité ou la régularité de la leçon sur le VIH/sida dans les différentes communautés. Par exemple, celles de Buamu, Aghem, Awing et Sìcìté ont indiqué que seulement un peu plus de 50% de leurs cours d’ALM comportaient une leçon sur la prévention du VIH/sida.

050

100150200250300350

BF CMR

Lave les mains avec du savon

Utilise seulement l’eau provenant de puits propresFaire bouillir l’eau

Utiliser de l’eau purifiée par le soleil

A un environnement propre

A une latrine couverte

0.0%

20.0%

40.0%

60.0%

80.0%

100.0%

BF CMR

Fréquenté & prevention pratiqués

Pas fréquenté & prevention pratiqués

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 87

Graphique 67 - Fréquence des leçons sur la prévention du VIH/sida dans les cours d’ALM, par pays et par groupe linguistique Quand on a ensuite posé des questions sur les méthodes de prévention du VIH/sida

− La plus grande proportion de répondants ont répondu qu’ils ne partagent jamais lames, aiguilles ou seringues ; − Les autres réponses, par ordre de récurrence, étaient : rester fidèle à son/sa conjoint(e), utiliser systématiquement les préservatifs, faire un test en cas de grossesse et parler de sa vie sexuelle passée à son/sa conjoint(e) ; − Les méthodes de prévention les plus mentionnées étaient celles qui ne pouvaient trahir aucune vie sexuelle débridée ; − Dans la plupart des communautés étudiées, relativement peu de répondants avaient parlé de leur passé sexuel à leur conjoint(e) ou effectué un test du VIH/sida ; − Ces résultats pourraient révéler les tabous bien ancrés et la stigmatisation liés à l’infection au VIH/sida dans ces communautés ou que les gens reçoivent des informations incomplètes et/ou contradictoires.

Graphique 68 - Fréquence d’application des méthodes de prévention du VIH/sida, par pays et par groupe linguistique

0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%100%

BF CMR

suivi ALM - et pas enseigné

suivi ALM - et enseigné

0

50

100

150

200

250

300

BF CMR

Je m’abstiens des rapports sexuels en dehors du mariage

Utilise toujours des préservatifs

Parle a mon partenaire sur les antécédents sexuels

Fais un test VIH pendant la grossesse

Ne partage jamais les lames de rasoir et les aiguilles et seringues

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 88

Une analyse approfondie a révélé que : − Il existe une disparité entre les projets lorsqu’on considère le nombre de répondants ayant mentionné au moins trois des cinq méthodes de prévention qu’ils appliquent actuellement après avoir participé aux cours d’ALM et les personnes n’ayant pas participé à ces cours ; − Dans un certain nombre de communautés au Cameroun, la connaissance a été bien disséminée à travers divers moyens ; − Les données provenant des répondants du Burkina Faso, dont bon nombre ont un niveau scolaire inférieur à celui des communautés du Cameroun, montrent l’importance de communiquer dans une langue qui est bien comprise ; − Au Burkina Faso, 52,1% des élèves des cours d’ALM appliquent au moins trois des cinq méthodes de prévention contre 7,8% chez les personnes qui n’y vont pas ; − Au Cameroun, 51,7% des élèves des cours d’ALM appliquent au moins trois des cinq méthodes de prévention contre 43,6% chez les personnes qui n’y vont pas ; − Les anciens élèves des communautés Dagara, Lyélé, Nuni, Sìcìté Sissala, Aghem, Lamnso et Tchouvok ont eu la plus forte amélioration en apprentissage appliqué par rapport aux autres membres de leurs communautés ; − Chez les Toussian, l’échantillon était trop faible pour donner un résultat exact.

Graphique 69 - Fréquence d’application de la prévention du VIH/sida, en fonction de la présence ou non aux cours d’ALM, par pays et par groupe linguistique

Autres impacts qualitatifs signalés On a demandé aux membres des communautés qui ont participé aux cours d’ALM de décrire l’impact des cours dans tous les domaines de leur vie : bienfaits personnels, impact économique, santé personnelle et familiale, éducation des enfants et bienfaits spirituels. 8,6% des répondants ont eu le sentiment que les nouvelles connaissances acquises à travers les cours d’ALM ont procuré essentiellement des bienfaits personnels. Le bienfait personnel le plus couramment mentionné était le « Changement de

0%

20%

40%

60%

80%

100%

BF CMR

Fréquenté & prevention pratiqués

Pas fréquenté & prevention pratiqués

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 89

comportement », suivi du « Meilleur encadrement de la famille » et de « La lecture et l’écriture m’ont ouvert les yeux ». Une proportion relativement grande (75,2%) de répondants ont rapporté un

impact économique sur leur vie. Les domaines de la « Meilleure gestion des affaires et des plantations », suivis par le « Comptage et le calcul dans le commerce », puis de la « Maîtrise de l’épargne », et de « Je peux prendre des notes pour ne pas oublier » étaient les plus mentionnés. 57,9% des actuels et anciens élèves de cours d’ALM ont indiqué que ceux-ci on eu des effets bénéfiques sur leur santé personnelle et familiale. Les problématiques les plus récurrentes étaient le « Respect pour la nourriture, l’eau et l’hygiène corporelle ainsi que la propreté des alentours de la maison », suivies par « La maîtrise des méthodes de prévention du paludisme, du VIH/sida et du choléra », la « Capacité à bien communiquer dans les centres de santé et à comprendre le traitement » et l’ »Amélioration de la santé familiale et/ou de l’armoire à pharmacie ». Un assez grand nombre de répondants (53,5%) ont rapporté que l’éducation de

leurs enfants a été influencée positivement par ces cours d’alphabétisation. Les bienfaits les plus sélectionnés étaient « J’ai compris l’importance de l’éducation/la nécessité d’envoyer tous mes enfants à l’école », puis « Je peux maintenant contrôler les devoirs de mes enfants à la maison », « Les cours d’ALM ont contribué au succès de mes enfants » et « Je discute des questions de santé avec mes enfants ». La plus grande proportion de répondants (80,3%) ont rapporté des bienfaits

spirituels de la participation aux cours d’alphabétisation. Les bienfaits personnels les plus mentionnés étaient « Ma foi/vie spirituelle a grandi », suivis par « Je lis maintenant la Bible et grandis spirituellement », puis de « Je comprends mieux la Bible et la mets en pratique », « Je prie maintenant, avec les autres, en langue maternelle » et « J’ai beaucoup appris sur Dieu ». L’étude n’a pas collecté des données sur le sujet, mais les projets de traduction et d’alphabétisation ont également eu pour corollaire le développement des compétences locales et l’autonomisation. Les nombreux personnels locaux (partout entre 10 et 30 personnes) dans chacun des 20 projets ont reçu une formation formelle et informelle et un encadrement adéquat. Cette formation comprenait un assortiment de compétences variées : linguistique, exégèse, principes de traduction, grammaire et discours, alphabétisation, techniques d’apprentissage des adultes, informatique et gestion des projets. En outre, bon nombre des membres du personnel étaient titulaires d’un diplôme d’enseignement supérieur dans certaines de ces disciplines. Beaucoup parmi eux occupent actuellement des postes de responsabilité à l’ANTBA ou à la CABTAL, ou travaillent en tant

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que spécialistes et consultants pour des projets nouveaux. D’autres œuvrent dans leurs églises et communautés locales comme personnes ressource dans leur domaine d’expertise.

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Leçons apprises et domaines d’études futures La présente section contient les conclusions tirées des résultats de l’enquête, suivies des recommandations et des suggestions pour une étude approfondie. Cette étude a porté sur l’évaluation des impacts de la traduction de la Bible accompagnée de l’alphabétisation. On a également examiné l’environnement général pour identifier les facteurs déterminants et mesurer les chances de succès compte tenu de certaines caractéristiques culturelles, démographiques et socio-économiques. Usage de la langue maternelle dans les cadres formels Les réponses de l’enquête révèlent clairement que le degré de l’impact des différents projets varie largement d’une communauté à une autre. Les niveaux d’usage de la langue maternelle sont généralement élevés dans les cadres informels tels que la maison et le marché. Toutefois, cela n’est pas forcément le cas dans les cadres formels, notamment l’église. Cette situation pourrait s’expliquer par la fausse idée selon laquelle tout ce qui est formel ou officiel et toute forme d’apprentissage doivent être en français ou en anglais. Bon nombre de communautés et d’églises africaines ayant une structure très hiérarchisée, certains pasteurs et prêtres ou enseignants hésitent à adopter des nouveautés sans l’assentiment explicite de leurs supérieurs ; pourtant ceux-ci vivent souvent loin dans une grande ville et ne connaissent pas nécessairement les réalités locales. Les faibles niveaux d’alphabétisation et la maigre sélection des publications de la Parole de Dieu en langue maternelle compliquent davantage cet état de choses. Les langues locales étaient les plus utilisées dans chaque communauté, on a cependant constaté que toutes les communautés sont multilingues. Par conséquent, l’usage d’une langue varie en fonction du cadre et de l’audience. Programmes d’alphabétisation ordinaires ou intégrés Les projets de traduction de la Bible ont eu pour corollaire l’augmentation des niveaux d’alphabétisation dans toutes les communautés étudiées. Cependant, au vu des résultats de chaque projet, on ne peut pas affirmer que la réussite soit au rendez-vous. Par exemple, l’un des projets les plus anciens a rapporté des taux d’alphabétisation d’un peu plus de 6% seulement. Ils étaient légèrement plus élevés chez les hommes et les personnes de moins de 45 ans. Dans de nombreux projets, les membres de la communauté ont manifesté un très grand intérêt pour les activités d’alphabétisation et du projet, mais leur participation et leur présence aux cours ont été minimales. En général, les personnes âgées et celles ayant fait des

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études universitaires ont été moins intéressées par les initiatives d’ALM. Il est possible que la mauvaise vue ait été un facteur de découragement pour les vieillards. La pauvreté est un autre facteur connu qui empêche de participer aux projets et activités de traduction de la Bible et d’alphabétisation. La grande majorité des populations dans ces communautés sont des paysans dont la survie quotidienne est en concurrence avec les activités du projet pour ce qui est de leur temps. Les activités d’alphabétisation n’étant pas en soi directement génératrices de revenus, les plus démunis préfèrent se consacrer à l’amélioration de leurs conditions de subsistance. Cela soulève la question de la façon dont un projet de traduction de la Bible et d’alphabétisation doit penser les activités d’alphabétisation et d’utilisation de la Parole de Dieu pour réussir efficacement à procurer des bienfaits pratiques à la communauté qu’ils espèrent atteindre. Les résultats de l’enquête ont révélé que les programmes d’alphabétisation ne sont pas conçus de manière homogène dans toutes les communautés, en particulier au Cameroun, où ils semblent manquer d’objectifs bien définis par rapport aux manuels d’enseignement et aux méthodes d’évaluation des apprenants. Il semble que l’élaboration des programmes dans ces communautés ne prenne pas toujours en compte l’environnement socio-économique, ou les besoins et les opportunités de la communauté. Usage de la langue maternelle à l’église L’utilisation de la langue maternelle a progressé dans les églises par suite des projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation. La langue locale est très souvent utilisée pour la prédication et le chant, et moins pour la lecture de la Parole de Dieu. Cela en raison de l’absence de Bibles en langue maternelle et, dans certains cas, de l’incapacité des dirigeants d’église à la lire et à l’écrire. Une très grande majorité (90%) des membres de la communauté, de tous niveaux scolaires, sexes et âges, est profondément attachée à la lecture de la Parole de Dieu en langue maternelle. Dans la plupart d’entre elles, la majorité des dirigeants chrétiens sont des autochtones. Même quelques-uns des allogènes apprennent déjà à parler la langue de la communauté. Cependant, cela ne les amène pas automatiquement à prêcher en langue maternelle. Les dirigeants chrétiens qui prêchent en langue maternelle sont majoritairement autochtones. Lorsqu’ils sont prêchés dans une langue autre que celle maternelle, les sermons sont généralement interprétés. Toutefois, nous savons par expérience que ces interprètes ne connaissent pas les termes bibliques clés appropriés et sont sans formation.

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Mobilisation et implication communautaire Dans les différentes communautés linguistiques étudiées, le taux de sensibilisation aux projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation était élevé. Il est plus fort dans les projets ayant bénéficié d’une mobilisation concertée. Il ressort des résultats de l’enquête que lorsque les activités d’un projet sont centralisées, les parties éloignées d’une communauté linguistique peuvent en être moins sensibilisées ou se sentir négligées. L’implication de l’église est relativement forte et toutes les dénominations sont en général représentées, bien qu’il y ait des exceptions. Les projets les mieux portants s’attendaient à ce que les églises locales assurent les responsabilités de direction telles que la sélection du personnel du projet, la collecte des fonds et la planification. En conséquence, les résultats de ces projets correspondaient de près aux besoins de l’église qui, à son tour, s’est appropriée le projet. Ils étaient disposés à aller plus loin, même si cela signifiait une durée de projet légèrement plus longue, par exemple, répondre aux besoins des églises en matière de production (c’est-à-dire lectures bibliques hebdomadaires, manuels liturgiques, livres de catéchisme, livres de cantiques, etc.). Les églises ayant le plus fort taux d’utilisation de la Parole de Dieu en langue maternelle étaient très impliquées dans les activités de projet et contribuaient en espèces et en nature. Personnel du projet Dans plusieurs projets, des dirigeants d’église ont, soit refusé d’approuver la désignation de certains traducteurs, soit remis en cause les aptitudes de l’équipe de traduction à produire un travail de qualité. D’autres ont également exprimé des réserves vis-à-vis le dialecte choisi, les termes clés ou le style de la traduction. Cela amène à se demander si, en effectuant ces choix, ces projets ont déployé suffisamment d’efforts pour rechercher et recruter des bénévoles, et s’ils ont bien expliqué leurs motivations et proposé aux dirigeants d’église de s’impliquer. La nécessité pour le personnel du projet d’avoir un bon témoignage chrétien, d’être motivé, d’avoir un bon caractère et comportement a été soulignée. Bref, les projets doivent rechercher des missionnaires, et non des simples employés. Croissance de l’église Il résulte de l’enquête que l’église a connu une croissance dans bien des domaines, notamment les offrandes, l’implantation des églises ainsi que le nombre de fidèles et de personnes baptisées. Les données de l’étude semblent indiquer une corrélation entre la lecture de la Parole de Dieu en langue maternelle et la croissance de l’église. Cependant, il est difficile de mesurer la contribution du projet de traduction de la Bible dans chaque domaine.

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Il a été révélateur de constater que dans trois des projets qui semblaient avoir les impacts les plus insignifiants, en raison de la faible implication de l’église et de la communauté, les quelques églises qui avaient adhéré aux projets ont connu une croissance bien plus forte que les autres. Voir graphique 60. Impacts sociaux Nos données ont indiqué un lien direct entre les aspects holistiques actuels du programme (portée des programmes d’alphabétisation et de évaluation d’impact de la Parole de Dieu) et l’impact social dans la communauté. Les projets qui avaient des programmes d’alphabétisation à l’échelle communautaire et/ou d’enseignement en langue maternelle dans les écoles avaient généralement plus de succès en matière d’amélioration de la situation économique, de santé, de réussite scolaire et de croissance spirituelle. Cela était particulièrement perceptible dans le domaine de la prévention du VIH/sida. De plus, ces mêmes projets ont eu des taux plus élevés d’appropriation de la Parole de Dieu en langue maternelle par les membres de la communauté, d’usage de la langue locale pour la lecture de la Bible à l’église et d’augmentation des dîmes. Toutefois, nous avons observé que la quantité et la qualité de l’enseignement sur les questions vitales de santé variaient considérablement. C’est pourquoi cette constatation doit être examinée de plus près. Mais un nombre encore très important d’anciens élèves de cours d’ALM ont rapporté des impacts personnels, économiques, sanitaires, scolaires et spirituels positifs dans leurs vies et celles de leurs familles. Durabilité

• De tous les projets étudiés, sauf trois n’ont pas atteint un niveau raisonnable d’ALM (25%) Cela laisse indiquer que l’ALM demeurera dans le long terme. • Certains projets ont dépassé le taux d’ALM de 25%. • Il s’agissait de petites communautés avec un meilleur accès aux cours d’alphabétisation pour toute la population. • Quelques-unes de ces communautés ont réussi à introduire l’ALM dans le système d’enseignement public, multipliant ainsi ses chances de durabilité. • Chez les Lamnso et Mofu-Gudur, à travers un programme d’enseignement officiel en langue maternelle pendant les trois premières années à l’école. • Chez les Sissala, Aghem, Bum, Ngomba, Oku, Tchouvok et Tunen à travers des cours et des clubs de langue maternelle. • Des publications en langue maternelle étaient disponibles dans la plupart des communautés. • Les projets les plus anciens avaient tendance à disposer d’un plus grand nombre de publications.

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• Certains projets récents ont un nombre de publications comparativement élevées. • La plupart des publications sont, soit des livres relatifs à la Parole de Dieu, soit des manuels d’alphabétisation traitant des questions de santé. • Certains projets ont des manuels plus variés, notamment des livres intéressants sur les bonnes méthodes agricoles, les activités génératrices de revenus et les droits de l’homme. • Même si elles possèdent des publications en langue maternelle, bon nombre de communautés n’ont pas de stratégie de distribution. • Un nombre important de personnes ont indiqué ne pas savoir où obtenir les publications, preuve qu’il faut une stratégie de distribution bien élaborée.

Retour sur investissement social et spirituel (RSISS) Les résultats du projet ont laissé entrevoir l’éventuel retour sur investissement social et spirituel qu’offrent les projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation. • On n’a constaté aucune corrélation automatique entre la nationalité des chefs de projet et la réussite de celui-ci. • Quelques-uns des pires et des meilleurs projets étaient dirigés par des expatriés. • Les chefs de projet (nationaux ou expatriés) qui ont le mieux réussi ont adopté une approche participative à la facilitation, encourageant les responsables de l’église locale et la communauté à s’impliquer totalement dans le projet et à en assumer une bonne partie des responsabilités. • En général, les projets dirigés par les nationaux ont atteint les mêmes niveaux d’impact, mais plus rapidement, que ceux menés par les expatriés. • Les projets qui ont démarré seulement après l’implication des églises locales se sont achevés plus vite malgré tout le temps consacré à la mobilisation communautaire.

Le graphique 70 classe les 20 projets étudiés par ordre de rapidité dans la réalisation, sur la base uniquement du temps écoulé du début de la recherche et du développement linguistiques à la publication du Nouveau Testament en passant par l’implication communautaire. Il est intéressant de noter que les six premiers projets ont eu une phase de mobilisation communautaire concertée avant le lancement de la traduction. (Remarque : ¹Nous avons utilisé une date d’achèvement probable pour les projets en cours. 2La mobilisation de la communauté Ngomba a commencé 10 ans seulement après le démarrage initial du projet, lorsque la CABTAL a relancé le projet).

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Graphique 70 – Durées probable¹ et réelle en années de la traduction du Nouveau Testament

Toutefois, notre objectif n’étant pas de réaliser la traduction la plus rapide du Nouveau Testament, mais plutôt de travailler à la transformation spirituelle de toute une communauté, il est nécessaire de rapprocher ce classement des autres données, telles que le nombre de personnes qui possèdent la Parole de Dieu en langue maternelle ou assistent aux cours d’alphabétisation, et le nombre d’églises qui utilisent les Saintes Écritures traduites. Pour avoir une image complète, il est nécessaire de prendre en considération toutes les données collectées. Par conséquent, on a identifié cinq facteurs clés qui expliquent les cinq premiers projets les plus performants (tableau 4) et les cinq autres les moins performants (tableau 5). Tableau 4 - Les cinq premiers projets les plus performants Rang Mobilisation Projet Publicité du

projet dans la communauté (années)

Lecture de la Parole de Dieu en langue locale (tout)

Chrétiens en possession de la Parole de Dieu en LM

Participants à l’alphabétisation en LM

Hausse des dîmes (tout)

Attribution d’une note à la durée de traduction du NT

Moyenne

1 Non Sissala 30 97,6% 78% 72% 100% 80% 85,5% 2 Oui Lyélé 26 87,5% 46% 52% 100% 88% 74,7% 3 Non Nuni 30 84,3% 53% 53% 100% 76% 73,3% 4 Non Mofu-Gudur 32 95,7% 75% 60% 97,6% 36% 72,9% 5 Non Dagara 15 96,6% 36% 47% 100% 72% 70,3% 6* Oui Bum 8 95,9% 26% 36% 86,5% 100% 68,9% 7* Oui Tchouvok 9 52,9% 42% 52% 100% 84% 66,2%

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Toussian¹Sìcìté¹

NomaandeMofu-Gudur

OkuLamnso

Turka¹BuamuPuguli¹

Babungo Ngomba¹ ²

DagaraNuni

SissalaAghem¹

Tchouvok¹Lyélé

Awing¹Tunen¹

Bum¹

Traditional project

Community mobilised before translation start

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*Sur la base uniquement des chiffres, les Mofu-Gudur et les Dagara devraient venir avant les Bum et les Tchouvok. Mais il convient de relever que les Bum et les Tchouvok ont atteint des taux de performance très proches en beaucoup moins de temps de production et d’interaction par rapport aux Mofu-Gudur (4 fois plus long) et aux Dagara (2 fois plus long). Ils devraient donc occuper le même rang. Facteurs clés déterminant les projets à haute performance

• La mobilisation communautaire a été réalisée avant le début de la traduction. (Lyélé, Bum et Tchouvok). • Les chefs de projet ont facilité le travail des comités de traduction ou des CIE en les impliquant dans la prise de décisions. • Les églises locales ne s’impliquaient pas seulement ou donnaient leur contribution sur demande, mais elles se chargeaient effectivement de la sélection du personnel du projet, décidaient des niveaux des salaires et influaient directement sur les plans des programmes. (Sissala, Lyélé, Bum, Tchouvok et Mofu-Gudur). • Toutes les églises qui servent la population autochtone sont impliquées dans les projets. (Sissala, Lyélé, Bum et Tchouvok). • Les activités d’interaction avec la Parole de Dieu et les ateliers spécialisés d’ALM impliquaient les pasteurs locaux et bénéficiaient de leur soutien. (Sissala, Bum, Tchouvok et Mofu-Gudur). • Ils ont eu un seul ou aucun changement de chef durant toute la vie du projet. • En général, les communautés concernées tiennent en haute estime leur langue et leur culture. • Le projet était sensible aux besoins de la communauté et concevait les textes traduits et les manuels d’alphabétisation en conséquence. • Les projets ont eu de longs programmes d’alphabétisation, plus de 20 ans pour la plupart (Sissala - 25 ans, Lyélé - 20 ans, Nuni - 29 ans, Mofu-Gudur - 25 ans). • Un pourcentage élevé de cours d’alphabétisation est géré par les églises. (Lyélé, Sissala, Bum, Tchouvok et Mofu-Gudur). • Bon nombre des communautés proposaient un enseignement ou des cours en langue maternelle dans les écoles publiques et/ou privées. (Sissala, Bum, Tchouvok et Mofu-Gudur).

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 98

Tableau 5 - Les cinq derniers projets les plus performants Rang Mobilisation Projet Publicité du

projet dans la communauté (années)

Lecture de la Parole de Dieu en langue locale (tout)

Chrétiens en possession de la Parole de Dieu en LM

Participants à l’alphabétisation en LM

Hausse des dîmes (tout)

Attribution d’une note à la durée de traduction du NT

Moyenne

13* Oui Aghem 13 84,5% 22% 34% 54,5% 84% 55,8% 14* Oui Awing 6 23,3% 16% 24% 78,8% 96% 47,6% 15 Non Oku 27 45,5% 41% 39% 73,8% 38% 47,6% 16 Non Turka 17 16,8% 37% 23% 100% 56% 46,6% 17 Non Sìcìté 27 14% 17% 41% 90% 20% 36,4% 18 Non Toussian 32 37,8% 8% 7% 85,7% 0% 27,7% *Selon les chiffres, les Awing devraient venir après les Aghem. Toutefois, les Awing ayant pris la moitié du nombre d’années que les Aghem pour atteindre un taux de performance proche de la moyenne, on pourrait soutenir que les Awing devraient être classés au moins au même rang que les Aghem. Facteurs clés déterminant les projets à faible performance

• Le projet n’a probablement pas été lancé par une équipe d’expatriés. (Toussian, Turka, Oku et Aghem). • Au début, on n’a pas demandé à l’église de s’approprier directement le projet ni de donner des orientations sur son mode de gestion ou sur le choix des traducteurs/chefs de projet. • Le chef de projet a été changé maintes fois au fil du temps, ce qui a eu pour conséquence de rompre à chaque fois les bonnes relations déjà existantes avec les responsables des églises locales. (Toussian - 4, Oku - 4, Turka - 3, Aghem - 2, Sìcìté - 1). • Les responsables des églises locales ont une politique qui consiste à utiliser principalement une langue commerciale ou nationale à l’église, et en tant que pasteurs missionnaires qui ne parlent pas la langue locale, on ne les a jamais encouragés à mettre en pratique cette politique ni enseigné les avantages de l’usage de la langue maternelle dans le ministère. (Toussian, Sìcìté, Turka, Aghem et Oku). • Tous les membres ou une partie de l’équipe du projet considéraient leur travail pour un moyen de subsistance et non comme un ministère. (Sìcìté, Oku et Aghem). • L’équipe du projet est vue par l’église et la communauté comme les responsables de la mise en œuvre des activités du projet. (Toussian, Sìcìté, Turka, Aghem et Oku).

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 99

Outils pour réaliser votre propre évaluation d’impact Annexe 2 : Formulaire d’enquête interne Annexe 3 : Formulaire d’enquête des dirigeants d’églises Annexe 4 : Formulaires d’enquête alphabétisation et utilisation de la langue Annexe 5 : Liste des abréviations d’églises Annexe 6 : Manuels de formation des agents enquêteurs Annexe 7 : Contrats de travail des agents enquêteurs Annexe 8 : Évaluation d’impact selon le Cadre de mesure du rendement (CMP) Annexe 9 : Leçons apprises pendant les enquêtes sur le terrain Bibliographie : La feuille de calcul Excel comportant tous les entretiens réalisés par les 22 chefs de projet actuels et anciens auprès de 483 dirigeants chrétiens et de 4 971 membres de la communauté, accompagnée de son analyse, est disponible sur demande. (Pour en obtenir une copie, veuillez contacter Martin Engeler à l’adresse suivante : [email protected]) Dye, Wayne. “Language matters, The Eight Conditions of Scripture Engagement – Social and cultural factors necessary for vernacular Bible translation to achieve maximum effect.” (« Questions de langue : Les huit préalables de l’interaction avec la Parole de Dieu - Les facteurs sociaux et culturels permettant à la traduction en langue maternelle d’atteindre son effet maximal. ») International Journal of Frontier Missiology (Summer 2009): 89.

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Questionnaire d'enquête interne

OneBook Canada entreprend un projet de recherche pour déterminer les impacts des projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation sur la communauté. Nous espérons identifier les éléments clé qui font qu’un projet a plus de succès que d’autres et par conséquent améliorer l’efficacité des nouveaux projets. C’est à cette fin que nous vous demandons gentiment de répondre aux questions de cette petite enquête. Votre réponse a une grande importance pour nous.

Contexte:

# Pays: Groupe de langue: Nom:

1 Nombre de villages Nombre de “quartiers” où il y’a une grande concentration ?

2 Date du début du projet?

3 NT dédicacé en quelle année? Si ce n’est pas dédicacé, quel est le pourcentage approximatif de

travail accompli? a 20% 40% 60% 80% 95-100% 4 Combien de changements d’équipe y’a -t-il eu dans la vie du projet? Aucun Un Deux Trois Quatre ou plus 5 Direction du projet Dirigé par un expatrié Dirigé par un National Direction mixte à travers le temps 6 Nommer les dénominations actives dans la zone linguistique (cocher les bonnes réponses) ACM Adventiste Apostolique Ass. de Dieu C.B.C. CIE-MIA CIMIDI CMFI C.O.C. E.B. E.E.P. E.P. E.P.C EEC EELC EEMBF EMEC Plein Evangile L.C.I. MEEC MEdSalut Vie profonde Pentecôtiste Catholique R.C.C.G. T.A.C. UEBC UEEC YIC Autres

7 Quelles dénominations étaient impliquées de façon active dans l’élaboration du projet, sa planification et la traduction ? (cochez les bonnes réponses)

ACM Adventiste Apostolique Ass. de Dieu C.B.C. CIE-MIA CIMIDI CMFI C.O.C. E.B. E.E.P. E.P. E.P.C EEC EELC EEMBF EMEC Plein Evangile L.C.I. MEEC MEdSalut Vie profonde Pentecôtiste Catholique R.C.C.G. T.A.C. UEBC UEEC YIC Autres

Traduction 8 Quels livres bibliques/extraits des Saintes Ecritures ont été traduits ? (cochez toutes les bonnes réponses) Tout NT Matthieu Marc Luc Jean Actes Romains I & II Cor. Galates Ephésiens Philippiens Colossiens

Lettres min-eures de Paul Hébreux Jacques I & II

Pierre Epitres de Jean Apocalypse

Genèse Exode Ruth Jonas Histoire de David Autres

9 Quels livres bibliques/extraits des Saintes Ecritures ont été publiés ? (cochez toutes les bonnes réponses) Tout NT Matthieu Marc Luc Jean Actes Romains I & II Cor. Galates Ephésiens Philippiens Colossiens

Lettres min-eures de Paul Hébreux Jacques I & II

Pierre Epitres de Jean Apocalypse

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 101

Genèse Exode Ruth Jonas Histoire de David Autres

Engagement vis-à-vis des Saintes Ecritures

10 Si le Nouveau Testament est disponible, combien de copies approximatives ont été vendues ?

11 Combien de livres bibliques/extraits des Saintes Ecritures ont été vendus ? Donner le nombre approx.:

12 Combien de livres bibliques/extraits des Saintes Ecritures ont été distribués ? Donnez le nombre approx.:

13 Combien de différents matériels audio ont été produits? Donnez le nombre d’enregistrements:

a Donnez le nombre approx. de copies vendues: Donnez le nombre approx. de copies distribuées:

14 Est-ce que le film Jésus a été doublé dans votre langue ? a Oui Non b Nombre estimatif de projections:

c Nombre estimatif de CD/DVD vendus:

15 Y’avait-il/y’a-t-il un programme actif de la Foi Vient En Ecoutant ? a Oui Non

b Combien de groupes d’écoute: Combien de participants au total:

16 Y’avait-il/y’a-t-il des programmes de radios chrétiennes dans la langue cible a Oui Non

b Le projet en a produit combien ?

Alphabétisation 17 Quels types de livres d’alphabétisation ont été produits? Donnez-en le nombre

a Le nombre vendu

Pre-syllabaire: Syllabaire

de base : Syllabaire de transitionr: Livret de

calcul:

b Le nombre distribué

Pre-syllabaire: Syllabaire

de base Syllabaire de transitionr: Livret de

calcul:

18 Combien de différents matériels post-alpha ont été produits; donnez le nombre de livres: a Donnez le nombre approx. de copies vendues: Donnez le nombre approx. de copies distribuées:

19 Depuis combien de temps votre projet ouvre des classes d’alphabétisation? Donnez le nombre d’années:

a Donnez le nombre approx. de classes par an: Donnez le nombre approximatif d’alphabétisés : 16 Y’avait-il d’autres langues utilisées en alphabétisation par d’autres agences? Nombre d’années:

Donnez le nombre approx. de classes par an: Donnez le nombre approximatif d’alphabétisés:

18 Y’avait-il d’autres classes d’alphabétisation ouvertes au sein de la communauté? Nombre d’années:

a Donnez le nombre approx. de classes par an: Donnez le nombre approximatif d’alphabétisés:

19 A quel niveau estimez-vous l’intérêt de la communauté pour le projet ?

Excellent Au dessus de la moyenne Moyen En dessous de la

moyenne Médiocre

a b Expliquez

pourquoi:

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 102

20 Si vous devriez recommencer, que ferez-vous différemment après avoir acquis toute cette expérience?

Merci d’avoir donné de votre temps pour aider les futurs projets de traduction de la Bible à aller loin.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 103

Questionnaire d’enquête des dirigeants d’églises

OneBook Canada entreprend un projet de recherche pour déterminer les impacts des projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation sur la communauté. Nous espérons identifier les éléments clé qui font qu’un projet a plus de succès que d’autres et par conséquent améliorer l’efficacité des nouveaux projets. C’est à cette fin que nous vous demandons gentiment de répondre aux questions de cette petite enquête. Cela ne prendra pas plus de 15à 30 minutes de votre temps. Votre réponse a une grande importance pour nous. S’il vous plaît n’indiquez pas le nom et les détails de contact sur le questionnaire. Vos réponses seront traitées avec confidentialité et resteront anonymes. Contexte:

# Pays: Groupe de langue: Enquêteur: 1 Localité ○ Urbaine ○ Rurale 2 Sexe ○ Homme ○ Femme 3 Age ○ 15-25 ○ 25-45 ○ 45-60 ○ 60+ 4 Niveau d’éducation le plus élevé

○ Primaire ○ Secondaire ○ High School ○ Ecole Biblique ○ Séminaire/Université

6 Affiliation Chrétienne (dénomination) 6 Nommez les dénominations actives dans la zone linguistique (Cochez toutes les bonnes réponses)

○ Alliance Chrétienne ○ Adventiste ○ Apostolique ○ Assemblées

de Dieu ○ C.B.C. ○ CIE-MIA

○ CIMIDI ○ CMFI C.O.C. E.B. ○ E.E.P. ○ E.P.

○ E.P.C ○ EEC ○ EELC ○ EEMBF ○ EMEC ○ Plein Evangile

○ L.C.I. ○ MEEC ○ MEdSalut ○ P.C.C ○ Pentecôte ○ Eglise Catholique

○ R.C.C.G. ○ T.A.C. ○ UEBC ○ UEEC ○ YIC ○ Autres

7 Quelles dénominations étaient activement impliquées dans l’élaboration du projet, sa planification et la traduction? (cochez toutes les bonnes réponses)

○ Alliance Chrétienne ○ Adventiste ○ Apostolique ○ Ass. de

Dieu ○ C.B.C. ○ CIE-MIA

○ CIMIDI ○ CMFI C.O.C. E.B. ○ E.E.P. ○ E.P.

○ E.P.C ○ EEC ○ EELC ○ EEMBF ○ EMEC ○ Plein Evangile

○ L.C.I. ○ MEEC ○ MEdSalut ○ P.C.C ○ Pentecôte ○ Eglise Catholique

○ R.C.C.G. ○ T.A.C. ○ UEBC ○ UEEC ○ YIC ○ Autres 8 Etes –vous natif de la zone? ○ Oui ○ Non 9 Parlez-vous la langue locale ? Très bien Assez bien Moyen Faible Très faible a ○ ○ ○ ○ ○ 8 Possédez-vous une publication dans la langue de la communauté? ○ Oui ○ Non

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 104

a Si oui, laquelle?

9 Prêchez-vous normalement dans la langue de la communauté ? ○ Oui ○ Non a Si non, dans quelle langue prêchez-vous ? 10 Si ce n’est pas dans la langue locale, avez-vous quelqu’un qui traduit les sermons? ○ Oui ○ Non

Eglise et Saintes Ecritures

Situation de l’église

De nos jours

Il y’a 5 ans de cela

Il y’a 10 ans de cela

11 Nombre d’églises de votre dénomination dans la zone linguistique ○ ○ ○ 12 Nombre de fidèles dans votre église ○ ○ ○ 13 Nombre de personnes baptisées dans votre église par an ○ ○ ○ Fortement

d’accord

Quelque peu

d’accord

Ni en accord ni en

désaccord

Quelque peu en

désaccord

Fortement en

désaccord

14 Y‘a t-il une liberté religieuse au sein de la communauté qui permet aux nouveaux croyants de s’engager publiquement ?

○ ○ ○ ○ ○

15 Y‘a t-il une augmentation des dîmes dans votre église maintenant comparé à l’époque où le projet n’existait pas?

○ ○ ○ ○ ○

16 Y‘a t-il des impacts positifs sur votre église comme résultat du projet de traduction de la Bible ?

○ ○ ○ ○ ○

a Pouvez-vous expliquer :

17 Etiez-vous/êtes-vous présentement impliqué d’une certain manière dans le projet de traduction? ○ Oui ○ Non

Fortement d’accord

Quelque peu d’accord

Ni en accord ni en désaccord

Quelque peu en désaccord

Fortement en désaccord

18 Ma relation avec le personnel du projet est/était excellente

○ ○ ○ ○ ○

a Expliquer:

19 Toutes les églises acceptent les traducteurs ○ ○ ○ ○ ○

a Expliquer:

20 Toutes les églises acceptent le style de la traduction

○ ○ ○ ○ ○

a Expliquer:

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 105

21 Toutes les églises acceptent les termes clé choisis

○ ○ ○ ○ ○

a Expliquer:

22 L’intérêt de la communauté pour le projet est très élevé

○ ○ ○ ○ ○

a Expliquer:

23 Qu’est-ce que le personnel du projet a fait particulièrement bien pour engager la communauté?

24 Que feriez-vous différemment si vous étiez le (s) chef (s) de projet ?

25 Avez-vous d’autres commentaires?

Merci beaucoup pour votre aide.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 106

Questionnaire Alphabétisation et Utilisation de la Langue OneBook Canada entreprend un projet de recherche au Cameroun et au Burkina Faso pour déterminer les impacts des projets de traduction de la Bible et d’alphabétisation sur la communauté. Nous espérons identifier les éléments clé qui font qu’un projet a plus de succès que d’autres et par conséquent améliorer l’efficacité des nouveaux projets. C’est à cette fin que nous vous demandons gentiment de répondre aux questions de cette petite enquête. Cela ne prendra pas plus de 15 minutes de votre temps. Votre réponse a une grande importance pour nous. S’il vous plaît n’indiquez pas le nom et les détails de contact sur le questionnaire. Vos réponses seront traitées avec confidentialité et resteront anonymes.

Contexte:

# Pays: Groupe de langue: Enquêteur: 1 Localité ○ Urbaine ○ Rurale 2 Genre ○ Homme ○ Femme 3 Age ○ 15-25 ○ 25-45 ○ 45-60 ○ 60 + 4 Niveau d’éducation le plus élevé ○ Pas d’éducation ○ Primaire ○ Secondaire ○ High School ○ Université 5 Appartenance religieuse ○ Religion traditionnelle ○ Chrétien ○ Musulman 6 Si chrétien, quelle dénomination?

Utilisation de la langue

7 Quelle langue utilisez-vous le plus ? a A la maison ○ Anglais ○ Français ○ Langue commerciale ○ Langue locale ○ Autres b Au marché ○ Anglais ○ Français ○ Langue commerciale ○ Langue locale ○ Autres c A léglise ○ Anglais ○ Français ○ Langue commerciale ○ Langue locale ○ Autres d Aux reunions ○ Anglais ○ Français ○ Langue commerciale ○ Langue locale ○ Autres

8 Pouvez-vous lire et écrire dans votre langue? a Lire ○ Oui ○ Non b Ecrire ○ Oui ○ Non 9 Savez-vous où vous pouvez avoir les publications dans votre langue? ○ Oui ○ Non 10 Si oui, pouvez-vous les avoir facilement? ○ Très facile ○ Facile ○ Pas si facile ○ Pas très facile 11 Connaissez-vous le projet de traduction de la Bible? ○ Oui ○ Non

12 Possédez-vous les Saintes Ecritures dans votre langue? ○ Oui ○ Non 13 Si oui; lesquelles ? En version imprimée ○ Bible entière ○ Nouveau Testament ○ Extraits de la Bible Si oui, combien

d’extraits?

Audio / ○ Bible entière ○ Nouveau Testament ○ Extraits de la Bible Si oui, combien

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 107

vidéo d’extraits? 14 Possédez-vous d’autres publications dans votre langue ? ○ Oui ○ Non Si oui, combien des livres?

15 Utilisation de la langue maternelle dans votre église aujourd’hui Toujours La plupart du temps Souvent Jamais a Prédication ○ ○ ○ ○

b Lecture des Saintes Ecritures ○ ○ ○ ○

c Hymnes ○ ○ ○ ○ d Chorales ○ ○ ○ ○ 16 Utilisation de la langue maternelle dans votre église il y’a cinq ans de cela Toujours La plupart du temps Souvent Jamais a Prédication ○ ○ ○ ○

b Lecture des Saintes Ecritures ○ ○ ○ ○

c Hymnes ○ ○ ○ ○ d Chorales ○ ○ ○ ○ 17 Si la prédication est faite dans une langue autre que la langue maternelle, y’a-t-il normalement une traduction? Toujours La plupart du temps Souvent Jamais ○ ○ ○ ○

18 Comparée d’avec la situation d’il y’a cinq ans, est-ce que votre église est

○ La même ○ A grandi en quelque sorte ○ A beaucoup

grandi ○ A doublé en nombre ou même plus

19 Ecoutez-vous la lecture des extraits de la Bible dans votre langue? (cochez la bonne réponse) ○ Radio ○ Groupe d’écoute ○ Appareil audio personnel ○ Autres

20 Est-ce que la parole de Dieu présentée dans votre langue fait une différence pour vous? a ○ Fortement d’accord ○ D’accord ○ Ni en accord ni en désaccord ○ Pas d’accord b Pourquoi?

Alphabétisation

21 Y’a t-il eu des classes d’alphabétisation en langue maternelle dans votre village ? a ○ Oui ○ Non b Si oui, pendant combien de temps? 22 Avez-vous fréquenté des classes d’alphabétisation? a ○ Oui ○ Non

b Pourquoi?

23 Si oui, comment cela a impacté a Vous-même personnellement:

b Economiquement:

c Votre santé et celle de votre famille:

d L’éducation des enfants:

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 108

e Votre vie spirituelle:

24 Où avez-vous le plus appris sur les maladies courantes comme le paludisme, la diarrhée, le choléra et le VIH/SIDA ?

○ à l’école ○ à la radio ○ dans un centre de santé ○ dans une classe d’alphabétisation

25 Que faites-vous pour prévenir le paludisme comme résultat de ce que vous avez appris? (cochez les bonnes réponses)

○ Nettoyer l’alentour de la maison ○ Utiliser des

moustiquaires ○ Vider les eaux stagnantes ○

Prendre un médicament contre le paludisme

26 Que faites-vous pour prévenir la diarrhée ou d’autres maladies liées à l’eau comme résultat de ce que vous avez appris? (cochez les bonnes réponses)

○ Lave les mains avec du savon

○ Utilise seulement l’eau provenant de puits propres

○Utiliser de l’eau purifiée par le soleil

○ Faire bouillir l’eau

○ A un environnement propre

○ A une latrine couverte

27 Avez-vous reçu un enseignement sur le VIH/SIDA dans les classes d’alphabétisation ? ○ Oui ○ Non

28 Que faites-vous à présent pour éviter le VIH/SIDA comme résultat de ce que vous avez appris? (cochez les bonnes réponses)

Je m’abstiens des rapports sexuels en dehors du mariage

○ Utilise toujours des préservatifs

Parle a mon partenaire sur les antécédents sexuels

Fais un test VIH pendant la grossesse

○ Ne partage jamais les lames de rasoir et les aiguilles et seringues

©2012

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Liste des abréviations d’églises – Annexe 5

Liste des abréviations d’églises/Church abbreviations (français et anglais)

ACM or EAC: Eglise de l’Alliance Chrétienne / Christian Missionary Alliance

A.E.P. : Assemblée Evangélique de Pentécôte (BF)

AOG: Assemblées de Dieu / Assemblies of God

CBC : Cameroon Baptist Convention

CIE- MIA : Centre International d’Evangélisation – Mission Intérieure Africaine

CIMIDI: Centre International de Mission de Délivrance et d’Intercession

CMFI: Christian Missionary Fellowship International

COC : Eglise du Christ / Church of Christ

EB : Eglise Baptiste au Burkina Faso

EEC : Eglise évangélique du Cameroun / Evangelical Church of Cameroon

EELC : Eglise Evangélique Luthérienne au Cameroun

EEMBF: Eglise évangélique Mennonite du Burkina Faso

EEP : Eglise Evangélique Patmos / Church of Patmos

EMEC : Eglise messianique et évangélique du Cameroun / Messianic Evangelical Church of Cameroon

EP : Eglise Presbytérienne (Burkina Faso)

EPC: Eglise Presbyterienne Camerounaise

Full Gospel : Eglise du Plein Evangile / Full Gospel Mission

LCI: Chapelle de la Maison de lumière Internationale / Light house Chappell International

MEdSalut : Mission Evangélique du Salut

MEEC : Mission de l'Eglise Evangélique Camerounaise / Mission of Evangelical Church in Cameroon

PCC : Presbyterian Church of Cameroon

Pentecostal : Eglise de Pentecôte

RC : Eglise Catholique / Catholic Church

RCCG: Redeemed Christian Church of God

TAC : Communion Anglicane Traditionnelle / Traditional Anglican Communion

UEBC : Union des Eglises Baptistes du Cameroun

UEEC : Union des Eglises Evangéliques au Cameroun YIC : Yaoundé International Church

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Annexe 6

Manuel de Formation de l’enquêteur

Introduction “Plus forts ensemble - 2012” est financé par OneBook, une organisation chrétienne et membre de l’Alliance Global Wycliffe, créée avec pour but d’aider les nationaux - des gens instruits au sein de ces groupes de langues - à atteindre leurs propres peuples avec la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ dans les “ langues de leur cœur ” en les appuyant financièrement et de façon organisationnelle pour traduire la Bible. CABTAL et ANTBA sont sélectionnées en tant qu’organisations nationales pour mener une enquête respectivement au Cameroun et au Burkina Faso. Au niveau de l’Alliance Global Wycliffe, il y’a peu d’évaluation de l’impact. L’objectif général de l’enquête est d’évaluer l’impact de 18 projets de traduction dirigés par les nationaux auxquels sont associées des activités d’alphabétisation et de promotion des Saintes Ecritures opposés à d’anciennes méthodologies qui conduisent à un changement transformationnel au sein de 250 groupes linguistiques financés par le Canada, pour influencer un mouvement mondial.

Module 1 Introduction Peu importe comment les instruments de collecte des données ont été bien conçus, la qualité des données collectées à travers les enquêtes dépend finalement des compétences des enquêteurs à collecter les données. Parce que cela met l’accent sur l’apprentissage, son succès dépend de la qualité des données collectées de façon critique et, ainsi, sur la compétence, le professionnalisme, et l’engagement des enquêteurs qui collecteront ces données. La formation approfondie assure que : 1. Les enquêteurs comprennent entièrement les objectifs du Projet d’Evaluation de l’Impact. Pour être efficaces, les enquêteurs ne peuvent pas voir l’exercice de collecte de données comme “simplement un travail”. Ils doivent devenir des acteurs dans le processus car inestimables par rapport à son succès. 2. Les enquêteurs sont intimement familiers avec les outils de collecte des données. Si les enquêteurs n’interprètent pas les questions et les réponses de la même manière, et de la manière voulue par ceux qui ont élaboré les outils de collecte des données, ils collecteront chacun des données différentes. Si les données sont inconsistantes, les besoins du projet ne seront pas comblés et ne permettront pas d’atteindre les objectifs d’apprentissage. 3. Les enquêteurs sont des intervieweurs efficaces et peuvent administrer les questionnaires facilement, de façon précise, consistante, et naturelle. Une pratique approfondie permettrait aux intervieweurs de développer les compétences et le confort nécessaire pour que les outils soient efficaces.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 111

Session 1: Introduction et brisure de la glace 1. Souhaitez la bienvenue à tous les enquêteurs, présentez-vous et présenter les autres personnes impliquées dans l’atelier. 2. Distribuez des cahiers, bics et crayons à utiliser pendant la formation. 3. Distribuez le Matériel de Référence de l’Enquêteur. Expliquer que ce matériel contient les outils de collecte des données. Demander aux enquêteurs de l’amener à chaque session. 4. Demandez aux enquêteurs de : • Donner leur nom et leur affiliation au groupe ethnique comme ce qui convient, • Partager quelque chose d’unique les concernant, et 5. Résumez les réponses; faites ressortir les points communs entre les enquêteurs.

Conclusion de la session: 1. Rappelez aux enquêteurs qu’ils doivent s’appeler par leurs noms préférés. 2. Reconnaissez le talent et les compétences que les enquêteurs emportent avec eux à la formation et mettez l’accent sur le fait que la formation va leur permettre de développer ces forces et obtenir de nouvelles compétences.

Sessions 2 Attentes & Règles du village

Objectifs d’apprentissage: A la fin de la session, les participants seront capables de: 1. Expliquer les objectifs du Projet d’Evaluation de l’Impact et ceux de la formation de l’enquêteur, 2. Comparer leurs attentes avec les objectifs de la formation de l’enquêteur, et 3. Enoncer les règles du village. Proposition de règles du village 1. Le temps: quelles sont les attentes vis-à-vis du temps (comme commencer et terminer à l’heure)? 2. Les rôles: Qu’attend-on des enquêteurs? Qu’en est-il du/des formateur(s)? 3. Le respect pour les autres: Comment démontre t-on le respect dans cette culture et ce contexte? Comment peut-on éviter l’irrespect?

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 112

• Respecter le droit des autres à prendre la parole et éviter les conversations parallèles pendant que les autres parlent. 4. La participation: Qui doit participer? Comment le(s) formateur(s) peut/peuvent offrir une égalité de chance à chacun pour qu’il participe aux sessions? • Auto-suivi. Si quelqu’un domine la conversation ou le groupe, lui rappeler que certaines personnes auraient peut-être besoin de plus de temps et que souvent, il serait bien de prendre quelques minutes de développer ses pensées avant de parler. • Ecoutez avec un esprit ouvert. Ne jugez pas les autres par ce qu’ils disent à travers des commentaires ou un langage du corps. • S’engager dans le dialogue. C’est normal de ne pas être d’accord avec ce que quelqu’un dit mais faites-le sans confrontation et jugement. Commencez par “Je comprends et respecte votre point de vue mais il se trouve que je ne suis pas d’accord parce que …”. 5. La confidentialité: Certains sujets au cours des sessions vont impliquer des histoires ou des études de cas de paysans. Ni les formateurs ni les enquêteurs ne doivent mentionner les noms. Ce qui est discuté au cours de la formation ne devrait pas être répété en dehors du groupe. Session 3 Activités de la formation et programme

Conclusion de la session: 1. Félicitez les enquêteurs de ce qu’ils font partie de l’équipe d’évaluateurs et souligner le fait que vous espérez que la formation va être intéressante et participative. Rappelez-leur qu’ils apportent une expérience et une connaissance spécifiques à la formation et que vous espérez tirer profit de cela de la part de chacun d’eux. 2. Rappelez à chacun qu’il doit appeler les participants par leur nom préféré. 3. Rappelez aux enquêteurs qu’ils doivent respecter les règles du village tout au long de la formation. 4. Réitérez-les en tant qu’enquêteurs collectant des informations, ils jouent un important rôle au sein du projet. Module 2: Objectifs du projet, de l’évaluation de l’impact et les principales composantes, et le rôle et la contribution de l’enquêteur Ce module permet aux enquêteurs de comprendre les objectifs et le but du projet, et le rôle de l’enquêteur et les attentes vis-à-vis de lui. Session 1 Le rôle et la contribution des enquêteurs

A. Les principales tâches de l’enquêteur sont:

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 113

• Comprendre les objectifs du projet • Collecter et noter les données de façon précise autant que possible, • Représenter CABTAL/ANTBA de manière professionnelle et courtoise en tout temps, • Comprendre et suivre les Termes de Référence des évaluateurs, • Remplir les outils de collecte des données selon les instructions données, •Rendre les questionnaires remplis à temps, et •Rendre compte de tout problème au superviseur. B. L’importance de l’enquêteur par rapport au succès du projet bénéficie les parties prenantes des manières suivantes : • Le suivi-évaluation est nécessaire pour soutenir l’objectif d’apprentissage de P4P. Les Gestionnaires de projet se baseront sur un suivi-évaluation précis et détaillé pour comprendre comment et pourquoi P4P est, et n’est pas, qui marche et la meilleure manière d’utiliser l’influence WFP pour que les fermiers qui ont des petites superficies puissent en bénéficier. • Les gestionnaires de projet P4P projet et les partenaires de mise en œuvre ont besoin d’informations de suivi-évaluation fiables pour améliorer la gestion des projets. En suivant le progrès par rapport aux buts définis, un gestionnaire de projet peut évaluer ce qui est et n’est pas, qui marche et détermine quels sont les changements qui sont nécessaires à faire. • Le Gouvernement et les Ministères locaux s’appuient sur les informations du système de suivi-évaluation pour leur aider à prendre des décisions stratégiques et basées sur des preuves sur la politique, la législation et le soutien du programme. • L’industrie de la Nourriture et de l’agriculture, y compris les fermiers, bénéficie d’informations de haute qualité, fiables et appropriées parce que cela leur permet d’utiliser une preuve empirique pour prendre des décisions qui affectent leurs vies. La réaction et les informations qu’ils fournissent au projet affectent également la conception du programme et les activités. C Les attentes vis-à-vis des tâches des enquêteurs: • Respecter les personnes interviewées, • Noter et rapporter les informations de façon précise, • Soumettre les rapports et les documents à temps, • S’il y a des problèmes et des préoccupations, les communiquer aux superviseurs, et • Faire tout pour assurer leur santé et leur sécurité. Conclusion de la session: 1. Résumez les principales tâches des enquêteurs.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 114

2. Résumez l’importance des enquêteurs dans le processus de collecte des données et des objectifs de l’enquête. 3. Résumez les attentes vis-à-vis des enquêteurs dans l’exécution de leurs tâches. Module 3: Les bonnes habitudes de l’enquêteur et les techniques de collecte efficace des données Ce module fournit aux enquêteurs la connaissance et les compétences dont ils ont besoin pour recueillir des données de haute qualité et précises. Session 1 Les bonnes habitudes de l’enquêteur et les techniques de collecte efficace des données Au cours de cette session, les enquêteurs commencent à maîtriser la connaissance et les techniques dont ils ont besoin pour être des enquêteurs efficaces. Les bonnes habitudes de l’enquêteur 1. Se préparer pour l’interview. Etre intimement familier avec la technique ou l’outil de collecte des données. Réviser tout document d’arrière-plan en avance pour préparer l’interview. 2. Etre à l’heure aux sessions de collecte des données. 3. Etre respectueux et courtois envers les répondants. 4. Communiquer avec son superviseur. 5. Rendre les questionnaires remplis de façon précise et à temps. Techniques de collecte efficace de données pour l’interview structurée Les compétences clés dont l’enquêteur a besoin pour conduire une interview structurée sont les suivantes : • S’assurer que les préjugés personnels ou dans la sélection des candidates pour les interviews (culturels, sociaux, économiques, éthiques, religieux, et/ou le genre) n’affectent pas le processus de collecte des données, et • Etre un bon écouteur et noter ce qui est dit. Procédés que les enquêteurs doivent considérer lors des interviews structurés: 1. Introduction: L’enquêteur commence l’interview en se présentant et en présentant l’étude d’évaluation de l’impact. L’introduction commence le processus d’établissement de rapport

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 115

positif avec le répondant. La déclaration introductive est présentée au début de l’outil de collecte des données. L’enquêteur devrait: • Conduire l’interview dans une zone semi-privée où le répondant sera à l’aise pour répondre aux questions; • Décliner son identité, parler du but de l’enquête, l’utilisation des informations, et le processus de l’interview; • Dire au répondant qu’il/elle a droit à l’anonymat et à la confidentialité, le droit de choisir de ne pas participer au processus de collecte des données, le droit de refuser de répondre à n’importe quelle question; et • Demander au répondant s’il/elle a des questions à poser avant l’interview. 2. Etablir un rapport: Le rapport consiste au sentiment d’être à l’aise avec quelqu’un et d’avoir confiance en la personne. L’enquêteur devrait travailler à mettre le répondant à l’aise en: (1) étant un écouteur actif et (2) en observant et répondant à son langage du corps et physiologie, y compris ses expressions du visage, les gestes, et la qualité et le type de mouvements. 3. Poser les questions: • Suivre exactement le protocole de collecte de données : mêmes les légères variations des termes peuvent affecter les réponses. • Poser toutes les questions. • Poser exactement les questions comme formulées. • Ne jamais supposer ou anticiper les réponses. • Etre patient et laisser le répondant terminer ses propos. • Poser toutes les questions de façon positive. 4. Ecouter et encourager le répondant à parler. Cela signifie: • Donner de l’espace aux longues réponses, faire des bruits d’encouragement. • Ne pas répondre à un répondant provocateur, mais accepter ce qu’il dit. • Ne pas faire de jugements verbaux sur ce que les gens vous disent. • Les question qui donne le choix multiple mais qui demande une préférence, crochez seulement le choix, qui correspondant le mieux au préférence de l’interlocuteur. • Noter les réponses même si vous pensez qu’elles sont incorrectes. • Répondre aux questions (si elles sont posées) à la fin de l’interview. • Continuer à écouter même si vous ne comprenez pas (demander une clarification pendant une pause au cours de la conversation en utilisant les termes comme “s’il vous plaît, pouvez-vous me dire davantage…”). • Faire un sondage qui indique l’engagement avec lequel le répondant avance ses propos et encouragez-le à expliquer plus en détails sa réponse. • Minimisez les différences de statuts aussi bien verbalement qu’à travers le langage du corps.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 116

• Utiliser le langage du corps qui ne juge pas ou expose des sentiments négatifs (par exemple, ne pas croiser les bras). • Utiliser le langage du corps qui signale un intérêt (se focaliser sur la personne interviewée, maintenir le contact des yeux si cela est culturellement approprié, hocher, sourire, s’asseoir droit, demeurer alerte, et s’engager). • Bien que les enquêteurs devraient encourager le répondant à parler, il doit y avoir un équilibre minutieux entre progresser dans l’interview tout en restant dans le temps. 5. Noter les réponses: Poser et noter les réponses à toutes les questions. Utiliser un sondage perspicace quand c’est nécessaire pour identifier les réponses pré-codées appropriées ou, dans le cas des questions ouvertes, écrire les termes exacts du répondant. 6. Promptitude: Suivre le protocole de collecte des données pour chaque question comme suggérer les réponses possibles. 7. Terminer l’interview en: • Remerciant le répondant pour son temps consacré à l’interview. • Demandant au répondant s’il a des questions. • Aborder les questions soulevées. 8. Revue: En quittant le répondant, localiser une place où vous pouvez réviser le questionnaire pour s’assurer que vous n’avez rien oublié. Si vous avez sauté une question ou vous êtes incertain d’une réponse, retournez et complétez ou corrigez l’outil immédiatement. Si cela n’est pas possible, informez votre superviseur immédiatement. Module 4: Revue des outils de collecte de données Ce module permet aux enquêteurs d’avoir une compréhension approfondie des outils de collecte des données requises pour collecter des données de haute qualité et précises. Session 1: Revue et outils de collecte de données A la session, les enquêteurs seront capables de démontrer une compréhension précise de chaque question au niveau des outils de collecte des données. Revue de l’outil de collecte de données 1. Réviser l’outil de collecte des données avec le groupe entier d’enquêteurs et de superviseurs. Passer en revue chaque question au niveau du questionnaire. Les enquêteurs ont besoin de comprendre parfaitement chaque question, ses nuances, et les réponses avant de passer à l’étape suivante. Le processus de revue devrait s’appuyer sur le manuel de l’outil de collecte des données qui contient les descriptions détaillées de chaque question et une réponse et des suggestions pour un sondage. 2. Une fois que la première question est bien comprise, passer à la prochaine question.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 117

Conclusion de la session: 1. Résumez les points clés de l’outil de collecte des données. Session 2 Cadre de l’atelier: Pratique de l’outil de collecte des données Ce module donne l’opportunité aux enquêteurs d’augmenter leur connaissance des outils de collecte des données et de mettre en pratique les compétences d’interview apprises au cours de la session 1. L’exercice va probablement révéler les incompréhensions qui restent au niveau de certaines questions qui doivent être corrigées. Pratique de l’utilisation des outils de collecte de données dans le cadre d’un atelier Au cours de cette session, les enquêteurs pratiquent l’utilisation des outils dans le cadre d’un atelier. Objectifs d’apprentissage: A la fin de cette session, les enquêteurs seront capables de démontrer toute une série de compétences requises pour collecter des données en utilisant les outils dédiés à cela. Cela inclura une compréhension minutieuse des questions et réponses; une familiarité avec le questionnaire, ses exemples de petit bond, et la fluidité; la capacité de sonder; et la connaissance pour noter les réponses de façon précise. Utilisation de l’outil de collecte des données A. L’outil de collecte des données utilisé dans le processus de collecte des données 1. Passer les formules de collecte des données aux enquêteurs. 2. Réviser la façon d’y prendre soin et sa maintenance. 3. Amener les enquêteurs à la pratique en utilisant la formule. B. Les formules de collecte des données qui ne sont pas utilisées dans le processus de collecte des données 1. Vous avez besoin d’expliquer les conventions suivantes lorsque les enquêteurs notent les données sur le papier: • On doit utiliser des stylos pour noter la réponse finale. • Lorsqu’il y’a une faute, l’enquêteur doit mettre ses initiales à côté du changement. • Lorsqu’on lui demande d’écrire des réponses qui sont hors, UTILISER DES LETTRES EN MAJUSCULE. • En écrivant le chiffre 7, mettre une barre au milieu du chiffre comme démontré ici. Ceci est pour éviter la confusion entre les chiffres 7 et 1 par celui/celle qui va saisir les données. • Le superviseur doit également mettre ses initiales lorsqu’il fait un changement.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 118

• L’alphanumérique national standard doit être utilisé pour noter les données. Si l’enquêteur n’est pas sûr, il/elle épelle le nombre et rend compte du problème au superviseur.

L’introduction Avec cette activité, les enquêteurs apprendront et mettront en pratique l’introduction des outils de collecte de données aux répondants. La partie introductive des questionnaires se trouve au début. Elle introduit l’enquêteur aux répondants, décrit le projet, explique le but de l’interview, et demande la collaboration et le consentement du répondant. 1. Passez en revue les éléments importants de l’introduction avec les enquêteurs. 2. Décrivez les manières, peut-être spécifiques culturellement, dont les enquêteurs se représentent auprès des répondants. 3. Choisir des enquêteurs pour mettre en scène l’introduction devant les autres. 4. Ayez un groupe qui va critiquer la mise en scène, révisez et répétez jusqu’à ce que les enquêteurs soient à l’aise avec l’introduction. 5. Notez ce sur quoi l’on s’accorde sur l’introduction. Observation et Feedback 1. Demander aux membres des groupes présélectionnés d’être deux à deux (un intervieweur et un répondant). 2. L’intervieweur désigné au niveau de chaque paire devrait commencer à interviewer le répondant désigné (le temps requis dépend de l’outil). 3. L’observateur devrait remplir le questionnaire pendant. A la fin, les données notées sur PDA devraient être compares à celles sur le papier pour voir les erreurs. 4. A la conclusion de l’interview, l’intervieweur et le répondant devraient discuter sur l’expérience et noter ce qui a bien marché et ce qui a besoin d’être amélioré. 5. Les duos devraient échanger les rôles et répéter les étapes 2, 3 et 4 ci-dessus (le temps requis dépend de l’outil). 6. Quand tous les duos auraient fait deux interviews, rassemblez tous les enquêteurs dans le grand groupe. Demandez à chaque pair de revoir ses expériences avec l’interview en mettant l’accent sur le besoin de faire des critiques constructives sur la performance de l’intervieweur et d’identifier les problèmes ou difficultés restants par rapport à l’outil. Créez une liste des difficultés et notez les suggestions pour les améliorations en utilisant des exemples concrets. 7. Répétez tout le processus (Etapes 1 à 5) plusieurs fois avec de nouveaux duos d’enquêteurs et répondants. 8. Ce processus est répété pour chaque outil de collecte de données.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 119

Conclusion de la session: Résumez la session en révisant les leçons à partir de la session où les enquêteurs s’en sortent bien et les points sur lesquels ils ont besoin de s’améliorer. Faites des suggestions concrètes, gérables, pour l’amélioration avant de passer au prochain module où les enquêteurs feront le test pilote des outils dans un contexte de terrain. Module 5: Contexte de terrain: Pratique dans l’utilisation des outils de collecte de données Ce module fournit aux enquêteurs la connaissance et les compétences dont ils ont besoin pour administrer les outils de collecte des données dans un contexte de terrain. C’est aussi la dernière opportunité pour les enquêteurs de mettre en pratique et faire un feedback sur leur performance et celle de(s)outil(s). Session 1: Pratique de l’utilisation des outils de collecte de données dans un contexte de terrain Au cours de cette session, les enquêteurs mettent en pratique les outils de collecte de données dans un contexte de terrain. Objectifs d’apprentissage: A la fin de la session, les enquêteurs seront capables de démontrer la totalité des compétences requises pour collecter les données en utilisant les outils P4P et de suivi-évaluation. Compte-rendu 1. Rassembler les enquêteurs pour discuter de l’expérience du terrain. 2. Faites le compte-rendu aussitôt après l’expérience du terrain pendant que les leçons apprises sont toujours fraîches dans l’esprit des enquêteurs. 3. Discutez sur ce qui a marché et ce qui n’a pas marché. 4. Ajustez l’outil pour résoudre les problèmes communs selon la nécessité. Ne faites pas d’ajustements basés sur des problèmes isolés. Les ajustements devraient concerner seulement les problèmes liés à la compréhension; l’interprétation de la traduction ou les adaptations spécifiques au pays. Conclusion de la session La conclusion de cette session inclut un court compte-rendu, avec les enquêteurs, à la fin de chaque jour sur leurs impressions initiales dans l’utilisation des outils de collecte de données. Les formateurs devraient aussi collecter les outils de collecte des données à la fin de chaque jour.

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Module 7: Termes de Référence des enquêteurs Les Termes de Référence et le module sur les tâches de collecte de données fournissent aux enquêteurs les informations dont ils ont besoin pour commencer à collecter les données sur le terrain.

Session 1: Instructions finales aux enquêteurs (1 heure) Cette session explique aux enquêteurs les changements finaux faits au niveau des outils de collecte de données, leurs termes de référence, et les tâches et programmes liés à la collecte des données. Revue des changements faits au niveau de la version finale des outils de collecte de données 1. Révisez la version finale des outils de collecte des données avec tout le groupe d’enquêteurs et de superviseurs. Parcourez le questionnaire section par section et discutez sur les changements qui ont été faits. Vous devrez également mentionner les parties où il n’y a pas eu de changements. 2. Une fois que le groupe s’accorde sur un changement, vous pouvez passer au suivant.

Termes de Référence (60 minutes) 1. Révisez les Termes de Référence au niveau des Matériels de Référence de l’Enquêteur. 2. Demandez s’il y a des questions sur les objectifs des Termes de Référence. 3. Distribuez les tâches individuelles des enquêteurs. 4. Révisez les tâches, les informations sur le contact du superviseur, la date du début et les logistiques du voyage. 5. Mettez l’accent sur l’importance de la ponctualité. Un enquêteur qui voyage et va sur le terrain en retard affecte tout le monde et fait reculer tout le processus. Les superviseurs ont besoin de donner l’exemple. Les enquêteurs ne respecteront pas l’heure s’ils se présentent une fois à l’heure et attendent les superviseurs ou le personnel de soutien pendant longtemps. 6. Demandez s’il y a des questions sur les objectifs des tâches individuelles des enquêteurs. 7. Demandez aux enquêteurs d’insérer leur tâche dans les Matériels de Référence des Enquêteurs.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 121

Conclusion de la session: 1. Résumez les éléments clé des changements au niveau des outils, des Termes de Référence, et du programme de collecte des données. Informations sur le contenu de la session 1. Termes de Référence dans les Matériels de Référence de l’Enquêteur 2. Distribuez les tâches individuelles des enquêteurs. Annexe 1: Matériels de Référence de l’Enquêteur L’équipe de formation a besoin d’apprêter le lot de matériels pour les enquêteurs pendant la formation. Cela comprend: 1. Un paquet d’outils de collecte de données, 2. Les Termes de Référence de l’Enquêteur, 3. Le programme de l’enquêteur pour la collecte des données, 4. Les informations sur le contact du superviseur

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Work Contract for Enumerators Example - Appendix 8

CONTRAT DE TRAVAIL

N°……….…/2012/ANTBA

Entre les soussignés : Association Nationale pour la Traduction de la Bible et l’Alphabétisation (ANTBA), 01 BP. 6126 Ouagadougou 01, Tel. (+226) 50366442 ou 50366115/ E-mail : [email protected]) dont le siège social est à Ouagadougou, province du Kadiogo, représentée par le Directeur Général de l’ANTBA, ci-après dénommée "employeur" d’une part, Et M………………………………………………………. ……………………………………………… Né (e) le ……………………………...à ……………………………………………………………… Fils / Fille de : ……………………………………………….et de …………………………………….. Sexe : Langue Maternelle : Situation de famille : Fonction : CNIB : Domicilié à Ci-après dénommé "employé", d’autre part ; De commun accord il a été convenu et arrêté ce qui suit : Article 1 : OBJET DU CONTRAT 1.1 Le présent contrat est un engagement dont le but est de permettre à l’employeur d’exercer sa mission à savoir l’évaluation de l’Impact des Projets de Traduction sur les populations. 1.2 L’employeur engage M………………………………………. en qualité d’enquêteur/trice. Article 2: NATURE DU CONTRAT Le présent contrat est conclu pour une durée déterminée de deux (02) semaines pour compter du ………………………………..et prendra fin le ……………………………………………….. 2012.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 123

Article 3 : ENGAGEMENTS DE L’ENQUETEUR 3.1 L’enquêteur/trice exercera sa fonction en tant qu’agent contractuel. En cette qualité, il/elle devra assumer les tâches qui lui seront assignées dont les descriptions sont en annexe, sous la responsabilité de la Coordonnatrice du projet d’Evaluation d’Impact. 3.2 L’enquêteur/trice s’engage à remplir correctement les tâches qui lui sont confiées et à obéir aux ordres qui lui seront données par la hiérarchie dans l’accomplissement de ses tâches. Il/elle s’oblige à exercer ses fonctions en observant une stricte impartialité à l’endroit de toute personne. 3. 3 Il/elle s’engage également à se soumettre aux obligations du secret professionnel, de discrétion et de réserve pendant toute la durée de son contrat.

Article 4 : REMUNERATION En contre partie de ses services, l’enquêteur/trice percevra la somme de sept mille (7000) Francs CFA par jour comme honoraires et cinq cents (500) Francs CFA par jour pour son déplacement pendant 15 jours soit cent douze mille cinq cents (122 500) Francs CFA au total. Article 5 : LE LIEU DE TRAVAIL Le lieu de travail de l’enquêteur est la zone linguistique du programme de traduction concernée par l’évaluation.

Article 6 : RESILIATION Le présent contrat peut prendre fin à l’initiative de chacune des parties. Sauf cas de faute lourde ou de force majeure, la partie qui prend l’initiative de la rupture doit prévenir l’autre par une lettre de préavis au moins trois (3) jours avant. Article 7 : REGLEMENT ET LITIGES Les litiges nés de l’exécution du présent contrat de travail seront soumis à un règlement à l’amiable. En cas d’échec, ils seront déférés devant les autorités compétentes. Article 8 : ELECTION DE DOMICILE Pour l’exécution de ce contrat, les parties élisent domicile à Ouagadougou. Article 9 : LOI APPLICABLE Le présent contrat est régi par le code de travail en vigueur au Burkina Faso, la convention collective interprofessionnelle du 09 juillet 1974 et les textes régissant l’ANTBA (Statuts et règlement intérieur, manuel de procédures).

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 124

Article 10 : FORMALITES Le présent contrat est établi en deux exemplaires originaux, un pour chacune des parties. Article 11 : DISPOSITIONS PARTICULIERES L’enquêteur est lié au protocole d’accord signé entre l’ANTBA et le Partenaire Technique et Financier (PTF) qui est OneBook.

Fait à Ouagadougou, le L’ENQUETEUR POUR L’EMPLOYEUR (Signature précédée de la mention "lu et approuvé")

M………………………………………… Pasteur Boureima OUEDRAOGO

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 125

Title Assessing Bible Translation Impact in Africa – 2012-2014 No. Team Leaders CAD-Martin Engeler, BF-Beatrice Konfe , CAM-Julious Ngum

Country/Region/ Institution ANTBA-Burkina Faso & CABTAL-Cameroon Budget US$110,000 Duration June 18, 2012 – June 1, 2014

Expected Results1 Indicators2 Baseline Data Targets3 Data Sources

Data Collection Methods

Frequency Responsibility

Ultimate Outcome (Long term)

To design, implement and assess the impact of 18 national-led Bible translation projects when accompanied by literacy and scripture engagement activities against old methodologies, leading to transformational change in 250 Canadian funded people groups, while influencing a worldwide movement.

Data collected and analysed allows the assessment of which methods and activities strongly contribute or hinder sought impacts by MT Bible translation projects

June 1, 2013

Intermediate Outcomes (Medium term)

1110 Survey questions, parameters and format designed

Year of Project start , plus current 2012

Project start and 2012 data, then every three? years till end of project

1200 Data analyzed, conclusions drawn as to what elements contribute or hinder positive impacts

1300 Assessment report produced and disseminated to Global Alliance partners, SIL and funder

Immediate Outcomes (Short term)

1110 Survey questions, parameters and format designed 1.2 Survey questions and form designed

The survey answers the following questions: A) Does the translation of scripture into the mother tongue of indigenous people and its distribution / dissemination impacts spiritual growth B) To what extend do literacy activities increase the use of mother tongue

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 126

scriptures in indigenous communities C) Which literacy and scripture engagement activities have the most positive short and long term impact at the community level by age and gender

1120 Survey completed

Oct. 30 survey completed,

1210 Data from survey available in electronic form 1220 Data analyzed, conclusions drawn

November 2012 / Jan 18 First analysed data available

Final survey data available in electronic form March 26, 2013. Data analyzed May 26

1310 Assessment report produced and disseminated

March 31 Report Draft available, April 30 - revised

First draft report ready June 4. July 17, 2013 first presentation to Wycliffe Global Alliance Leadership. Revised Draft report ready July 31, 2013 for partners comment and corrections.

1320 Wycliffe Alliance Partners in a minimum of 10 countries are ready to implement their own Impact Assessment programs

May 1, 2013 Small Impact assessment project write-up ready; June 1-Final report sent to Funder

March 20, 2014 Ongoing Impact assessment proposal and guide package delivered

Outputs 1111 Project parameters like language projects and years for June 15,

Projects

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 127

baseline finalised selected and baseline for historic data

1112 Survey questions and form designed

Draft Survey template ready in French and English

June 23, Project design finalised

1113 Test survey done and corrections implemented and survey finalised

Filled in survey reports available from 15 people in each country

July 15 test surveys done

1114 Sampling type, size and surveying method selected

Finalised Survey questions and forms available and needed numbers for each people group

July 31 Survey form, sampling and method finalised

1115 Survey forms translated and printed

Printed survey forms for each language available Aug. 10

1121 Survey workers selected

Aug 5 survey workers selected

1122 Survey workers trained 2-5 surveyors for each community trained Aug 31, &

trained

1123 Survey executed Sept-Oct 2012

1124 Survey monitoring and oversight is happening

Surveyors work & submitted forms are checked and feedback given

Sept-Oct 2012

1125 Survey data regularly collected

Completed forms are collected monthly Sept-Oct

2012

1211 Survey data entered into Excel Collected data is entered

as soon forms received

Nov 30 Survey data entered in Excel

March 2013 last data is being entered in Cameroon

1212 Electronic raw survey data transmitted to OneBook’s PM Raw Data in Excel

format is received by OneBook

Nov 30 Data sent to OneBook

July 9, 2013 last electronic files received by OneBook from Cameroon

1221 Needed survey answers finalised

Country coordinators and OneBook PM have reviewed data and

Early Dec 2012

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 128

1222 Statistician selected and has received survey data and needed outcomes Either OneBook PM if

time available or student volunteer

Dec. 15 survey data and needed outcomes given to statistician

March 18, 2013 S statistician receives last BF data

1223 Analysed survey data available A presentation of the

main results is given to OneBook partners during their meeting in Yaoundé

March 15, 2013 First draft analysed data available

March 14-21 Partner Meetings in Cameroon with leaders from ten OneBook partner organisations

1311 Conclusions drawn and report written Full assessment report

draft available March 31 Report available

Sept. 1, 2013 probable

1312 Report presented to OneBook partners, Wycliffe Global Alliance and SIL Int’l.

Final Assessment Report submitted April 15,

2013

1321 Small Impact Assessment project write-ups done for each of OneBook Operating Partners (OP)

Project write-ups with attached budgets available

May 15, 2013

1322 OneBook OPs ready to implement their own small scale Impact Assessments

Aug 2013

1323 Final report to Funder (Stronger Together Foundation)

Final report and documentation submitted June 1, 2013

Activities 1111 project selection needs to be done and year(s) for baseline set.

Jul.9, 2012: Both CAN and BF projects selected June 30,

2012 Julious

11121 Survey questions for the three categories need to be written and then survey forms designed

August 15, 2012

Julious, Beatrice, Martin with input from entities

11123 Write questions for Internal survey about project history and data

June 22, 2012 Martin, Beatrice

and Julious

11123 Do the Internal survey about project history and data August 10,

2012 Julious and Beatrice

1113 One test survey in each country will be done, one in French and one in English, given to 3-5 people

August 23, 2012 Beatrice and

Julious

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 129

1114 Do the demographic analyse - resources: www.INST.bf/fr and http://www.statistics-cameroon.org/ or project staff and select sample sizes for each village or selection. Identify community leaders and their residences for qualitative survey.

Sept. 15, 2012

Beatrice and Julious (also providing calculations regarding size, distribution) together with local project leaders

1115 Translate survey form into French and test it. August 30,

2012 Beatrice and Julious

1116 Calculate actual Survey budget (training, transport, accommodation, food, compensation)

Draft June 21, final July 20

Martin, Julious and Beatrice

1121 Project leaders help in the selection of the surveyors.

Latest one month before training

Local Project leaders, Beatrice and Julious monitor recruitment

1122 Surveyors are being trained

Week before survey starts

Beatrice and Julious; Julious will finalise training content – Martin to review

1123 Survey executed

Oct-Nov. 25 (depending region and project)

Surveyors, local project leaders

1124 Monitoring and completed survey collection is happening daily by the local project coordinators When survey

happens

Local Project leaders & Beatrice and Julious

1125 At end of survey completed survey forms are being sent immediately to the head office.

Latest Nov. 25 Local Project

leaders

12111 Statistician creates Excel data template Oct. 1, 2012 Julious

12112 Survey data from forms are typed into the Excel sheet Dec. 1- Jan

10 Julious and Beatrice

1212 Electronic raw data sent to Jan. 10, 2013 Beatrice and

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 130

statistician and OneBook Julious 1221 Finalize what our focus (what kind of answers & details) needs to be in the reports July 15, 2012

Draft by Martin & Wayne, with input from ANTBA and CABTAL

1222 Julious Ngum was selected as statistician June 20,

2012

1311 Draft conclusions sent to OneBook and presented to OneBook partner meeting in Yaoundé.

Jan 16, 2013

Draft by Julious with input from Beatrice and martin

1312 Present report to OneBook partners, Wycliffe Global Alliance and SIL International

April 30, 2013

July 17, 2013 to Wycliffe Global Alliance Leadership; Sept 2013 to Wycliffe Funders in Turkey; Nov 2013 to SIL International

Julious? draft with review and comments by Beatrice and Martin

1321 Write up an evaluation tool from the lessons learned from the assessment survey, including the inputs needed.

May 1, 2013 Draft by Beatrice, review by Julious and Martin

1322 OneBook’s operating partner are budgeting and planning to implement their own evaluation tool.

June 30, 2013

Project duration extended to June 1, 2014

Operating partners

1323 Produce Final Survey report project and sent it to funders June 1, 2013

Draft by Martin, review by Beatrice and Julious

1. from Logic Model 2. Gender and Environment where possible 3. including time range (where possible) You can access dterms and definitions to help you fill out this document.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 131

Leçons pratiques apprises et suggestions en vue d’enquêtes ultérieures

Rapport d’évaluation d’impact d’une enquête réalisée en octobre 2012 au Burkina Faso et au Cameroun

A. Leçons apprises

− Augmenter la durée de la formation des enquêteurs ; 2 jours n’ont pas suffi pour leur faire comprendre ce qui était attendu d’eux. − Une meilleure planification des activités est nécessaire pour éviter toute précipitation. − Le coordonnateur des enquêtes devrait consacrer plus de temps pour contrôler le travail des enquêteurs sur le terrain. Cela permettrait de corriger immédiatement les erreurs ou la mauvaise interprétation des questions pour empêcher la reprise des enquêtes erronées. − Les coordonateurs de programmes de langues ou leurs représentants devraient faire le suivi quotidien du travail des enquêteurs pour éviter la répétition d’une enquête ou un travail inachevé. − S’assurer d’avoir très bien compris les choses avant d’entrer les données. − Harmoniser les noms des dénominations avant d’entrer les données (par exemple, EAC ou CMA). − S’assurer que tous les fonds sont disponibles avant de démarrer le travail. − Certaines questions qui figurent sur le formulaire d’Enquête auprès des dirigeants chrétiens n’ont pas produit des réponses définitives et intéressantes, en particulier le numéro 11, « Nombre d’églises de votre dénomination dans la zone linguistique », parce que la plupart des dirigeants n’en connaissaient pas le chiffre exact. Il serait mieux de poser cette question au Superviseur régional ou à l’Evêque à l’occasion d’une autre séance.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 132

B. Recommandations/suggestions

− Apprêter tous les outils d’enquête (questionnaires, fichiers d’entrée et d’analyse de données) et les présenter aux coordonnateurs des enquêtes avant le début de l’étude. − Inclure la question complémentaire additionnelle : « A quelle fréquence participez-vous aux activités de l’église - 1 à 2 fois par an, 1 fois par mois ou par semaine, 2 à 5 fois par semaine ? », si le répondant est de religion chrétienne. Cela nous permettrait de mieux faire la différence entre les chrétiens actifs et ceux de nom. − Inclure la question complémentaire additionnelle relative aux études bibliques : « Combien de fois lisez-vous la Bible - 1 à 2 fois par an, 1 fois par semaine, 2 à 3 fois par semaine, chaque jour ? » − Inclure la question complémentaire additionnelle dans la section des questions numéros 14 à 17 du formulaire d’Enquête auprès des dirigeants chrétiens : « Quels changements avez-vous remarqué chez les chrétiens qui ont accès à la Parole de Dieu dans leur langue maternelle ? ». Cela nous donnerait un indicateur supplémentaire pour mesurer l’impact. − Inclure la question complémentaire additionnelle dans le questionnaire interne pour les dirigeants des équipes : « Pouvez-vous mentionner quelques défis et problèmes que vous avez rencontrés dans les années temps et comment vous avez essayé de les surpasser ? » − Prévoir au moins 4 jours pour la formation des enquêteurs. − Pendant la formation des enquêteurs, insister sur l’importance de répondre à toutes les questions, sauf si le répondant refuse expressément de répondre à une question bien précise. − Prendre en compte le contexte et la langue officielle du pays (en traduisant les outils d’entrée et d’analyse de données en français pour les pays francophones tels que le Burkina Faso). − Communiquer régulièrement avec les personnes impliquées dans l’enquête. − Des visites du coordonnateur général pendant l’enquête seraient un grand encouragement pour toutes les personnes impliquées dans ce travail. − Transférer à temps les fonds destinés à l’enquête pour éviter le report des activités. − Étendre l’enquête à tous les projets de l’organisation. − Organiser un séminaire à l’intention des directeurs de programmes de langues, des coordonnateurs d’alphabétisation, des coordonnateurs d’utilisation de la Parole de Dieu et des présidents de comités de traduction pour discuter des résultats de l’enquête.

RAPPORT D’ÉVALUATION D’IMPACT ONEBOOK | ANTBA | CABTAL 133

Notes :

Nos principaux donateurs chrétiens ont estimé nécessaire d’investir dans cette étude approfondie parce que nous pensons que le mouvement de traduction de la Bible peut offrir davantage au monde. Les anciens modèles sont aujourd’hui dépassés dans ce monde complexe en mutation. Les donateurs qui s’intéressent à l’évangile sont attirés par des organisations qui offrent de belles opportunités d’implication, une communication dynamique, des résultats tangibles et mesurables, un partenariat mutuel et un engagement à transformer la société et le cœur. Ce rapport original permettra de transformer les modèles du XXe siècle en expressions vivantes de la foi pour notre génération.

— Mark Petersen Directeur exécutif Bridgeway Foundation and Managing Director Stronger Together Grants

Je suis très heureux de voir trois organisations de l’Alliance mondiale Wycliffe (OneBook, CABTAL et ANTBA) s’unir pour mener cette étude quantitative approfondie de l’impact de la traduction de la Bible et du développement linguistique sur les communautés locales du Burkina Faso et du Cameroun. Il est réjouissant de voir un tel travail réalisé sous la direction de OneBook. Non seulement l’ANTBA et la CABTAL en tireront profit, mais elles deviendront des exemples pour les autres organisations similaires en Afrique et dans le reste du monde qui comprendront qu’une étude de ce genre est importante et utile pour elles. Je pense que cette étude sera la première d’une longue série d’évaluations d’impact similaires dans les autres parties du monde.

— Kirk Franklin Directeur exécutif Alliance mondiale Wycliffe

Pour plus d’informations: www.onebook.ca/resources/impact [email protected]

Éloge


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