CONDITIONS DE PRODUCTION DE L'AGRICULTURE @ INFORMATIONS INTERNES Novembre 1962
QUELQUES ASPECTS DU DEVELOPPEMENT STRUCTUREL
DANS L'AGRICULTURE ET LES REGIONS RURALES
DE LA REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE
par J. LUNZE
C.E.E. COMMISSION
DIRECTION GENERALE DE L'AGRICULTURE
DIRECTION DES STRUCTURES AGRICOLES - DIVISION: ANALYSE DES CONDITIONS DE PRODUCTION DE L'AGRICULTURE
QUELQUES ASPECTS DU DEVELOPPEMENT STRUCTUREL
DANS L'AG RI CUL TURE ET LES REGIONS RURALES
DE LA REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE
par J. LUNZE
- I-
VI/6760 /62-F Orig.D
SOMMAIRE
Pages
.A.va.nt-propos . . . . . . . . . . • • . . . . . . II
Introduction • • • • • • • • • • • • • • • • • • IV
I. Po.pulation résidente et a.ctivi té profession-nelle. • • • • • • • • • . . . . • • 1
II. Développement économique régional et structure agricole • • • • • • • • • • • • • , • • • • 4
1. Zones structurelles économiques . . . . . 4
2. Modifications dans la densité industrielle régionale ••••••••••.••• o • • 7
). Tendances de l'évolution des structures agricoles comme caractéristiques d'adapta-tion • • • • • • • • • • • • • • • • 9
III. Etendue des ex~loitations et revenu . . . . 12
1. Rapports entre la surface agricole utile et le revenu agricole • • • • • • 12
2. Interdépendance des activités agricoles et non agricoles dans les petites exploitations et dans les exploitations agricoles d'appoint • • • • • • • • • • • • • • • • 15
Bibliographie ••••••••••••• o • • • • 22
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- II-
AVANT - PROPOS
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Dans le cadre du programme de recherche de la Direction
Générale de l'Agriculture de la Commission de la C.E.E., la Division
"Analyse des conditions de production de l'agriculture" a conduit,
avec le concours d'experts et dtinstituts, un recensement des prin
cipales monographies et études régionales comportant des données
ou des renseignements récents sur la situation socio-économique de
l'agriculture dans les pays membres.
La connaissance de ces renseignements, jusqu 1 alors disper
sés, ést utile en effet, non seulement pour mieux saisir les carac
téris~iques structurelles de l'agriculture dans leur différencia
tion régionale, mais encore pour apprécier les facteurs internes
et externes à l'agriculture qui agissent étroitement sur les struc
tures ·agricoles.
Cet inventaire a donné lieu à l'établissement d'un fichier
permettant un repérage rapide tant par problèmes ou aspects que par
région des données actuellement disponibles.
En outre, les participants à cette étude ont essayé de
mettre à profit leurs efforts de dépouillement des monographies
régionales pour présenter une synthèse des données recueillies
sur un nombre limité de problèmes relatifs aux .structures agricoles;
synthèse destinée principalement à l'information interne des ser
vices de la Commission.
vanta
Les thèmes proposés pour cette synthèse étaient les sui-
évolution de la population agricole et des exploi ta.ti·ons
agricoles,
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- III -
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stimulation du développement économique général dans des
régions à ·structure agricole déficiente,
investissement et endettement en agriculture,
activité agricole d'appoint,
- · ~ppréciation des dimensions et types d'exploitations
au reb~rd du revenu.
Selon les informations disponibles dans chaque pays, ces
thèmes ont été abordés avec plus ou moins de détai~s. Bien que non
exhaustives et difficilement comparables d 1un pays à l'autre, les
données en la matière, rassemblées sous une forme condensée par les
experts, à l'occasion de leurs recherches documentaire·s et biblio
graphiques, constituent cependant une source à laquelje les services
de la Commission pourront utilement se référer dans leurs travaux
tant que l'évolution ne viendra pas démoder ces données et les rem
placer par d'autres plus récentes.
Il a paru ainsi opportun, dans cette série "CONDITIONS DE
PRODUCTION DE L'ÂGRICULTURE" (Informations internes), de présenter
les ré~ultats de ces travaux de synthèse dont le fond et la forme
n'engagent que la seule responsabilité des experts, services ou
instituts qui les ont réalisés.
0
0 c
On trouvera dans les pages suivantes, la contribution pour
la république fédérale d'Allemagne de M. Joachim LUNZE.
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-IV- 6760/VI/62-F •
INTRODUCTION
La présente étude formule des observations succinctes et non exhaus
tives sur certains problèmes de l'agriculture allemande et des zones rura
les. L'idée directrice qui a présidé à cette étude a été de montrer comment
ce secteur économique, en soi très diversifié, se situe matériellement et
géographiquement par rapport à l'économie industrielle dominante et en dé
pend.
Les facteurs suivants déterminent actuellement la situation de l'agri
culture dans le système industriel (8, page 458) :
1. Le progrès technique, la division du travail et la spécialisation en
tra!nent une augmentation régulière du volume de la production par tra
vailleur.
2. L1accroissement de la productivité du travail entraîne forcément une aug
mentation du revenu et de la consommation, dont la société reoonnaft et
s'efforce d'atteindre irrévocablement les niveaux successifs.
3· La production agricole se heurte de plus en plus à une limite de satura
tion; en conséquence, la productivité croissante du travail permet de
satisfaire au moyen d'une main-d'oeuvre réduite une demande stable ~u
croissante de denrées alimentaire.s.
4• La reconversion professionnelle ainsi renduenécessaire est freinée du
fait que certaines régions connaissent une pénurie d'emplois du secteur
industriel et commercial. ~1 outre, elle est rendue foncièrement plus
difficile par l'organisation du travail fondée sur la famille. L'identi
té entre famille et exploitation, entre dimension sociologique et dimen-
.. sion économique dans 1 t exploi tatien agricole est elle-même sujette à va
riations, mais elle se traduit par une immobilité relative de la main
d'oeuvre.
5· D1après la nature et l'intensité de la reconversion et de l'adaptation,
il existe géographiquement des structures agricoles très différentes, de
sorte qu'il ne peut être question de parler simplement de l'agriculture.
Ainsi se trouvent posés les multiples problèmes de l'agriculture ouest
allemande. A l'époque du développement économique, du plein emploi et de la
pénurie de main-d'oeuvre, le monde rural gagne en importance sous l'angle
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-v - VI/6760/62-F
de l'aménagement du terri toi re et de la poli tique économique régional.e •
Les monographies régionales récentes prennent comme base d'examen de pro
blèmes spéciaux la question fondamentale de la place et de l'adaptation
de l'agriculture et de l'espace rural dans le èontexte de la société in
dustrielle.
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- 1 - VI/6760/62-F
I - POPULATION RESIDENTE ET ACTIVITE PROFESSIONNELLE
Certains faits de l'évolution démographique ont de l'importance en ce
qui concerne l'évolution et la structure de l'agriculture et des zones rurales
dans la République fédérale.
Tableau 1
Année Population Densité de la population en milliers 1939 = 100 habitants par km2
1939 40 ·248 100 162
1950 48.037 119~4 194 1961 53·975 134,1 218
y compris Berlin 56.173 - 226 (ouest)
Source : (16, page 251)
Depuis 1939, la population résidente a augmenté de 13~7 millions d'habi
tants, soit d'un tiers. Cette poussée démographique exceptionnelle est due prin
cipalement à l'afflux de personnes déplacées venant des territoires de l'est ·
du Reich allemand ainsi que de la zone d'occupation soviétique. Toutefois, de
1950 à 1961, l'excédent des naissances (3,1 millions) dépasse l'excédent d'im
migration (2,8 millions) dans l'accroissement global (6 millions) (16).
Derrière cette transformation globale se cachent d'importants phénomènes
de reconversion pour les zones rurales et la population agricole qui y vit :
1. Les personnes déplacées étant accueillies surtout dans des régions agri-
coles et peu industrielles, épargnées par la guerre, près de 40 % des personnes
déplacées vivaient en 1950 dans des communes comptant moins de 2.000 habitants.
Cela représente plus de 20 % de leur population résidente pour une moyenne fé
dérale. de 16,5 %. Cet excédent d'immigration a même été proportionnellement le
:plus fort dans les communes comptant moins de 500 habitants, qui au cours de la
période suivante de 1950 à 1961 ont accusé la diminution de population compara
tivement la plus élevée du fait des migrations vers les centres industriels.
Cet exode a entraîné en premier lieu une normalisation et une compensation de
population, étant donné que la plupart des petites communes n'était pas à même
d'intégrer sur place l'excédent de population dans le circuit économique local.
La carte n° 1 montre que dans les grandes lignes l'équilibre de la population
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Sarre except6
so
CARTE n• 1
RËPUBliQUE FËDËRALE D'ALLEMAGNE
EVOLUTION DE LA
PC-.,PU LAT 1 ON
1950- 1955
ACCROISSEMENT
Frontu!res de l'Allemagne au 31.12.1937
Li mi tes des "Uinder"
Limites des "Reg•erungsbezirke"
Limites des ''Landkreise"
Limites des "kreisfreie Stiidte"
11950 = 100 1
DIMINUTION
0 100-109
EIJ] 110-119
• 99-95
94-90
, .. : .. ::_':'~ .. :::1 120 et plus • 89etmoins
Les "Stadtkreise" de moins de 60.000 habitants ont 4té repr4sentés avec les "Landkreise" correspondants.
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s'est établi entre les rég2ons économiquement faibles, qui se situent dans
une large bande à l'ouest de la frontière zonale du Sohleswig-Holstein jus
qu'en Bavière et les régions économiquement fortes de l'ouest et du sud
ouest de l'Allemagne (4).
2. Grâce à une conjoncture économique favorable et principalement depuis
la réalisation du plein emploi (vers 1958),la diminution de la population
dans les régions économiquement faibles est en régression; il en est de même
du pourcentage des personnes déplacées dans les pertes dues à l'émigration
(jusqu'à 85 %). Toutefois, en principe, le mouvement de population, c•est
à-dire la migration de la campagne vers le centre industriel, vers un emploi
mieux rémunéré et plus sftr, persiste. Simultanément, un phénomène de diffé
renciation et de reconversion dans les régions économiquement et socialement
arriérées se dessine néanmoins. Ce phénomène est dû à deux facteurs, qui
sont :
a) les programmes de développement régionaux du gouvernement fédéral et des
gouvernements des Lander;
b) la pénurie de main-d'oeuvre dans les zones de concentration industrielle.
Alors que jusqu'ici les gens avaient essentiellement émigré vers les
centres de production industrielle, certaines branches de l'industrie trans
fèrent actuellement, sous la pression de la pénurie de main-d'oeuvre, une
partie de leurs établissements de production sur les lieux mêmes de régions
économiquement faibles où existe encore de la main-d'oeuvre disponible.
L•Etat soutient par des mesures économiques, financières et sociales, une
évolution qui ne peut être que souhaitable du point de vue de l'économie
politique et de la politique régionale. La création de centres industriels
dans ces régions a pour effet d'amorcer, en marge d'une migration qui per
siste généralement, une concentration régionale de la population qui conduit
à une augmentation considérable des chiffres de la population dans les nou
veaux centres. Simultanément, la situation s'aggrave dans les communes qui
restent essentiellement agricoles où l'émigxation se poursuit au même rythme
et atteint parfois 10 à 20 % de la population de 1956, oe qui entraîne de
nouvelles conséquences sur le plan social et culturel (5, page 7). Ces pro
cessus de différenciation, dont la portée géographique est minime, mais dont
l'importance est réelle pour la planifioation_régionàle, n'apparaissent pas
le plus souvent dans le tableau global du mouvement démographique, mais sont
démontrés par de nombreuses monographies régionales.
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- 3 - VI/6760/62-F
3· Au cours du développement économique général et de l'accroissement
de la productivité technique et commerciale du travail, une profonde trans
formation professionnelle s'est opérée.
Tableau 2 Répartition de la population active par secteur économique (1) -----~------------------~~=!2~2:!:!2~2------------------------
Agriculture, Industrie Commerce, Services pu-!)lies, pres-Année sylviculture, et finances, tations de Total
:pêche artisanat assurances service
Nombre % Nombre % Nombre % Nombre % Nombre
1950 4-965 24,8 8.520 42,6 3-195 16,0 3-320 16,61 20.000 1952 4-645 22,2 9-150 43,7 3·650 17,5 3·465 16,6 20.910 1954 4-360 19,8 10.040 45,7 3-990 18,1 3.605 16,4 21.995 1956 4-140 17,6 11.125 47,5 4-380 18,7 3-790 16,2 23.435 1958 3-950 16,3 11.495 47,6 4-690 19,4 4-045 16,7 24.180 1960 3.615 14,3 12.235 48,3
(2) 5-050 19,9 4·430 17,5 25-330
(1) Territoire fédéral, Berlin non compris
( 2) La Sarre comprise
Source : (3, page 9)
Au cours de la périodé de 1950 à 1960, le chiffre de la population ac
tive a augmenté de plus de 5 millions, soit d'un quart. Un accroissement de
6,6 millions dans le secteur industriel et commercial et les services publics
s'accompagne d'une diminution de 1,3 million, soit 27 %, d.ans l'agriculture
et la sylviculture, dont la part est ainsi tombée de 24,8% à 14,3 %. La né
cessité de s'adapter au développement économique se manifeste dans la dimi
nution de la main-d'oeuvre agricole qui s'oriente vers des secteurs économi
ques plus rentables. Certes, la quote-part de l'agriculture dans la création
de richesses économiques, qui s'accroît en chiffres absolus, n•est plus ao
tuelleme~t que de 6% avec une tendance à la baisse (1, page 8), mais, avec
74%, l'augmentation nominale par travailleur est plus forte dans l'agricul
tare (période de 1951/52 à 1958/59) que dans les autres secteurs économiques
{environ 55%). L'accroissement de la productivité du travail doit ôtre at
tribué principalement à la réduction de la main-d'oeuvre par suite de la
mécanisation et à l•augmen.tation de la production (12, page 20).
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- 4 - VI/6760/62-F
La nécessité de l'accroissement de la productivité dans l'agriculture
découle de la prospérité dans ltéconornie en général. Oomme la demande de
denrées alimentaires est limitée et que le volume de la production ne peut
par conséquent pas être notablement étendu, des améliorations raisonnables
du revenu ne pourront être réalisées que par une nouvelle réduction de la
main-d'oeuvre. Par conséquent, le secteur agricole connaîtra de nouvelles
migrations géographiques et professionnelles. Il en résulte des conséquences
très concrètes pour les zones rurales et les structures agricoles.
II - DEVELOPP~iT ECON01ITQUE REGIONAL ET STRUCTURES .AGRICOLES
Le facteur dominant et moteur du développement économique de la Répu
blique fédérale est l'industrie, alors que l'agriculture est condamnée à une
adaptation passive permanente. Les raisons en sont les suivantes (12, page
ld) :
a) La production croissante de denrées alimentaires se heurte fréquemment à ·
une limite de sa~uration du marché et est de plus en plus tributaire d'un
accroissement d~ population. Par principe, cette limite n'existe pas dans
le secteur industriel, notamment en ce qui concerne la demande de servi
ces, d•autant plus que la gamme des produits peut y être plus grande et
qu'une meilleure application du progrès technique y est possible.
b) Par suite de l'interdépendance d.es salaires et de la possibilité limitée
d'étendre la production, l'agriculture est contrainte de se contenter d'une
main-d'oeuvre moindre, si les espoirs d'un revenu plus élevé des personnes
restant dans l'agriculture doivent se réaliser.
c) L'application du progrès teohni~ue dans l'agriculture est limité du fait
que la production dépend de lois naturelles et biologiques. Tou·tefois,
les difficultés essentielles de l'adaptation résultent d'une structure
agricole née au oours de la période préindustrielle.
La tendance à la contraction géographique dans le secteur industriel,
telle que Th. Dams (4) l'a démontrée d 1une manière détaillée, a engendré des
régions présentant des caractères structurels différents et un potentiel éco
nomique différent.
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La carte 2 indique la répartition régionale des zones structurelles
économiques (6, pages 475 et suivantes), q_ui ont été déterminées sur la base
de l'effectif occupé dans ltindustrie par 100 habitants (1) :
Zones agricoles taux de l'effectif occupé dans l'industrie de 0,1 à 6
Zones mixtes taux de l'effectif occupé dans l'industrie de 6,1 à 12
Zones industrielles taux de l'effectif occupé dans l'industrie de 12,1 et plus
Personnes occupées dans l'industrie dans les zones structurelles -----ën-I95o-ët-I95o-rnën-ëëmpris-Berïrn=ëüës~et-ra-sarrëJ ____ _
-----~----------~------~----~--~-------------~-~-~----
Habitants Personnes occupées dans l'industrie
Accrois- ID3.ux d'ac-1956 1956 1950 sement croisse-
ment
Millions % Zones de
21,7 3,74 2,52 1,22 49 concentration
Zones industrielles 11,0 1, 97 1,30 o,67 52 Zones mixtes 10,9 o, 98 0,63 0,35 Zones agricoles 6,8 0,25 0,16 0,095
56
Territoire fédéral 50,4 6,94 4,61 2,33 50,5
Personnes occupées Chiffres comparatifs dans l'industrie
par 100 habitants
Zones de 42,9 54,0 54,7 52,3 17,3 concentration
Zones industrielles 21,8 28,3 28,2 28,6 17,9 Zones mixtes 21,6 14,1 13,6 9,7 Zones agricoles 13,7 3,6 3,5
19,1 3,7
Territoire fédéral 100,0 100,0 100,0 100,0 13,8
Source : (6, page 489)
(1) Pour des commentaires méthodiques détaillés, voir : G. Isenberg, Bemerkungen zu einer Karte der ëkonomischen Strukturzonen in der Bundesrepublik Deutschland (Remarques à propos d'une carte des zones structurelles économiq_ues dans la république fédérale d'Allemagne). Dans : Informationen, Institut für Raumforschung, 7ème année, Bad Godesberg, 1957, pages 475 et suivantes"
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CARTE n• 2
:?b©>~rn~ ~Li~l!JJ~lil!JJ~rnlblbrn~ rn~©>~©>~O@l!JJrn~
en R.F. d'Allemagne
Frontifres dei"AIIemagne au 31.12.1937
Limites des '"Uinder"
Limites des "Regierungsbezirke"
Limites des "Landkreist"
------------ Limites des "kreisfreie Stidte"
--1111 ~ ~
8
Zones de concentration (avec noyaux d'agglomlratlons)
Zones lndustriellts
Zones mixtes
Prestations de services en mati ire de tourisme (lgalement voyagts et transports)
Villes situles au milieu d"une zone de concentration
- En deflora dn zones dt concentr8tfon
e Villes de plus de 80.000 habitants
e Villes de plus de 200.000 habitants
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En face dos zones de concentration ot des zones industrielles qui groupent
un peu moins dos 2/3 do la population et des 4/5 des personnes occupées dans l'in
dustrie, les zones mixtes et agricoles comptent un peu plus du tiers de la popula
tion et du cinquième dos personnes occupées dans l'industrie, un habitant sur 25 étant en moyenne occupé dans l'industrie dans les zones agricoles. Alors que dans
les zones agricoles, l'agriculture est à pou près l'uniquo source des revenus
professionnels, on relève dans les zonos mixtes un début de concentration indus
trielle, l'agriculture y ayant oncoro une importance réelle comme base d'oXistenca
Si l'on vout préciser la capacité fonctionnelle de l'agriculture et plus
particulièrement des zones agricoles et mixtes, il faut tenir compte, pour un po
tentiel do travail donné, de trois facteurs (7, page 33)
-les conditions de production
- los possibilités du marché
-la superficie do l 1 exploitationo
Les zones de concentration ct la p~us grande partie des zones industrielles
sont situées dans des régions qui do par leur nature sont excellentes quant à
l'utilisation du sol; c'est-à-dire que l'agriculture installéo dans l'aire d'at
traction de ces régions s'est consolidée au contact permanent des formes d'entre
prises industrielles et qu'elle dispose d 1une vaste gamme de possibilités pour
s'adapter aux conditions mouvantes du marché. Les conditions sont analogues dans
le Schleswig-Holstein, zone agricole plus éloignée des marchés où, dans des condi
tions de production différentes, il existe une bonno structure agricole du point
de vue des conditions naturelles du rendement ot de l'importance des exploitations
Toutefois, les régions où les conditions de ründement sont moins favorables 9 coïn
cident le plus souvent avec uno structure do petitos exploitations (situation dans
les montagnes d'altitude moyenne). Il existe encore ici à proximité des zones in
dustrielles dos possibilités limitées d'étendre l'intensité indépendamment du sol;
par ailleurs, un revenu familial suffisant ne sera atteint qu'en utilisant les pos·
sibilités de revenu des secteurs non agricoles. Toutefois, ces possibilités n•exis·
.tent pas dans les zones agricoles à faible industrie de la Hesse du nord, de
l'Eifol et des régions de monta6~G de moyenne altitude de l'est et du nord de la
Bavière. Il s'agit ici de régions où se posent des problèmes agricoles, ayant une
faible production pour le marché et présentant, d'une façon générale, les symptômeE
d'un retard sur le plan économique, social et culturol. Par suite de l'insuffisan
ce des surfaces agricoles dont disposent los exploitations et de l 1absence de pos
sibilités de revenus extra-agricoles, une adaptation dynamique à des formes d'éco
nomie et do rapports caractéristiques dos sociétés industrielles fait défaut. Une
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modification radicale ne saurait être opérée dans ces régions passives,ni par
leurs propres moyens, ni exclusivement par ceux de l'amélioration des struc
tures agricoles; seules des mesltres sélectives de politique économique et fi
nancière peuvent y parvenir.
Nous avons déjà dit que dans le cadre de son processus actuel de recon
version, l'agriculture est tenue de céder de la main-d'oeuvre au secteur in
dustriel. Cela vaut spécialement pour les régions agricoles critiques où l'ap
plication de méthodes modernes de production et l'obtention d 1un revenu même
~odes te échouent par sui te de structures agricoles a!'chaïq_ues et d 't).n emploi
excessif de main-d'oeuvre. D'autre part, su~tout los branches industrielles
ayant besoin d'une main"'--d'oeuvre nombreuse, doivent transférer leurs centres
de production dans les régions où il existe dos réserves de main-d 1 oeuvre en
puissance.
Ce processus de décentralisation se manifesta déjà dans une mesure très
faible durant la période de 1950 à 1956 (voir tableau 3), où l'on note déjà,
surtout dans les zones mixtes, un accroissement supérieur de 40.000 emplois
industriels par rapport au ta11X d'accroissement moyen fédéral. De l'évolution
jusqu'en 1960 des déplacements et des créations d'industries (1) résulte ce
qui suit (voir tableau 4).
Entre 1955 et 1957, 800 établissements industriels ont été transplantés
(y compris les filiales) ou créés. Les motifs déterminants ont été les diffi
cultés d'extension géographique et le problème de la main-d' oeu"".rre. Les nou
veaux lieux dl implanta ti on sont pour 1/3 des zones de concentra ti on et pour 2/?, des zones agricoles mais situsos à proximité dos zones de concentration. Com
parativement à 1 1époque 1958 à 1960, il apparaît clairement que les zones
agricoles et les zones mixtes éloignées des concentrations industrielles sont
encore largement évitées comme centreGindustriels. G. Isbary qualifie ce re
groupement géographique de continuation de la tendance au développement des
zones do concentration. Les 138.000 emplois des établissements considérés sont
situés pour moitié dans des zones do concentration ot dans dos zones agricoles
(voir tableau 4).
(1) Les établissements recensés comprennent 50 trava.illeurs et plus, au stade final d'aménagemento Pour plus de détails concernant la m8thodo, voir : "Die Standortwahl der Industri8betriebe in der Bundesropublik Deutschland im Zei traum· von 1955 bis 1960. '' (Choix de 1 remplacement des établissements industriels dans la république fédérale d'Allemagne do 1955 à 1960). Publié par le Ministère fédéral du travail et des affaires sociales, Bonn 1961.
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- 8 - VI/6760/62-F
De 1958 à 1960, la situation ch~nge. Une nette décentralisation se ma
nifeste dans la localisation des établissements industriels nouvellement
créés ou déplacés en faveur dos régions agricoles éloignées en voie de déve
loppement. Il faut y voir un indice de la pénurie croissante de main-d'oeuvre,
ce ~ui est également le cas pour le chiffre, en moyenne inférieur de 40 %, des nouveaux travailleurs par établissement. En ce ~ui concerne le choix de
l'emplacement dos 8tablissements dans les régions agricoles, il est caracté
risti~ue de constater ~ue la préférence est donnée, de façon toùt à fait pré
dominante, ~lX points centraux bénéficiant de voies do communication relati
vement favorables. Les motifs en sont :
a) un certain degré d'aménagement ainsi qu'un équipement minimum de services
sociaux et culturels, conditions nécessaires à l'établissement d'une in
dustrie;
b) possibilité suffisante de transport pour les matières premières ot les pro
duits finis;
c) résèau de communications suffisant pour lo transport de la main-d 1 oouvre,
eu égard surtout à une extension de la capaoitéo
Les mesures de politi~ue régionale d:u..gouvernement fédéral et des gou
vernements dos Lander visent à développer uno infrastructure correspondante.
La nature de la production de 1 1 établissement consti-tue un critère es
sentiel du choix de l'emplacement. Alors q_ue les établissements qui exigent
des investissements importants restent en général dans les zones industrielles
en raison de le~rs oxigencos élevées en ce qui concerne la ~ualification de la
main-d 1 oeuvre q_ualifi,ée et ne s'installent que lentement dans les zones agri
coles qui connaissent une certaine densité industrielle, lGs établissements
q_ui exigont surtout de la- main-d'oCJuvre choisissent leur emplacement dans des
régions à faible développement économiquo. Parmi colles-ci, on noto l'indus
trie du textile et de l'habillement, ltindustriG de la construction électriq_ue
et les industries alimentaires, ~~i ont par exem~lo été transférées dans les
régions en vele de développement de l'est et du nord de la Bavière. -En consé
~uence, il incombe en q_uGlq_ue sorte à cos établissements de créer d 1 abord un
"climat industriel" et de concilier l0s préjugés humains d'une population
ayant un mode de penser traditionnel à l'égard du mode de penser d'une société
industrielle. Le fait q_ue les branches de la production qui exigent uno main
d'oeuvre importante empluient principalemont des femmes constitue un inconvé
nient. Par rapport à 1955/1957, le pourcentage moyen des fommes occupées dans
les établissements nouvea11x est passé de 40 % environ à 60 % environ en 1958/ 1960 (2, page 12).
VI/6760/62-F
- 9- VI/6760/62-F
Au total, environ 250.000 nouveaux emplois industriels ont été créés
dans dtautres centres, dont 40 % dans les zones de concentration et 60 % dans
les régions agricoles. Tout comme la tendance à la concentration continue à
exister .dans des zones de concentration relativement délimitées, une décen
tralisation s'effectue dans des régions agricoles et économiquement faibles,
mais aussi avec une concentration régionale.
3· Tendances de l'évolution des structures agricoles comme caractéristiques -----------------------~---------------------~---------------------~----
d'adaptation -------~------
L'industrialisation de zones agricoles ainsi que les mesures en vue de
l'amélioration des structures agricoles :prévues dans le "plan vert" ont fina
lement pour but de renforcer le potentiel économique de zones peu industriel
les et de permettre à l'agriculture d'obtenir, conformément à la loi sur
l'agriculture, un revenu aligné sur celui de groupes professionnels compara
bles (salaires comparés). Cette réalisation est subordonnée au processus de
reconversion déjà plusieurs fois cité, à la transformation de la structure
agricole, mais aussi souvent à un nouvel état dtesprit de la population agri
cole.
La transforma-tion qui s'est opérée dans le secteur agricole se mani
feste dans les modifications intervenues dans les dimensions des exploitations
agricoles et la superfi~ie agricole ainsi que dans la main-d'oeuvre (voir
tableaux 5 et 6 ) •
De 1949 à 1960, le nombre d'exploitations d'une surface agricole utile
inférieure à 10 hectares a diminué de 333.000 unités (soit de 20 %), alors
que le nombre des exploitations plus grandes a augmenté de 436000 unités
(soit 11 %); la plus forte diminution- près de 160o000 unités ou 30%
frappe les exploitations de 2 à 5 hectares. Cette différenciation est la con
séquence logique du développement économique général et du revenu croissant,
qui ne peut être obtenu dans les exploitations dont la surface agricole utile
est inférieure à 10 hoctares qu'au moyen de cultures spéciales ou dans des
conditions de production et de vente particulièrement favorables. Elle doit
être conçue avant tout comme un processus de rattrapage de l'agriculture. Une
contrainte d'adaptation :permanente existe néanmoins aussi dans le cas d'une
structure agricole appropriée. Cela se manifeste particulièrement dans le
Schleswig-Holstein et en Basse-Saxe où le phénomène de l'élimination atteint
déjà les exploitations ayant une superficie agricole allant jusqu'à 15 hec
tare (voir tdbleau 5). Si l'on compare avec la carte des zones structurelles
économiques, il apparaît clairement que plus la proportion des exploitations
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- 10 - . vr/6760/62-F
de moins de 5 et de 10 hectares et plus la densité des industries est grande,.
plus grande aussi est la suppression des exploitations ~griooles. Inversement,
les zones économiquement faibles dont les conditions de rendement sont peu fa
vorables comportent un trop grand nombre de petites exploitations (80 % en
viron ont une surface agricole utile inférieure à 10 hectares), et le manque
d'emplois productifs empêche une transformation radicale de la structure agri
cole restée relativement inchangée. En revanche, dans les zones agricoles du
nord de l'Allemagne, les perspectives d'un travail industriel font également
défaut, mais une autres organisation sociale (Anerbenrecht - droit de succes
sion intégrale) a donné naissance principalement à des exploitations agrico
les à temps plein permettant des activités d'entrepreneur.
L'exode de la main-d'oeuvre agri~ole se poursuit parallèlement à la
différenciation différente d'après les régions do la grandeur des exploita
tions (voir tableau 6). Ce phénomène est élémentaire et trouve son origine
dans les conditions de travail et sociales comparativement plus mauvaises
ainsi que dans un revenu qui ne permettent pas de fonder une famille ou dtat
teindre un niveau de vie raisonnable. Au cours de la période de 1950/51 à
1960/61, la main-d'oeuvre agricole permanente a continué de diminuer d'envi-~
ron 35 %, soit 1,8 million, dont la main-d'oeuvre salariée non familiale re-
présente plus de la moitié. En revanche, on note un accroissement de la main
d'oeuvre non permanente de l'ordre de 470.000 ou 44 %. I~ plus forte diminu
tion a logiquement atteint les petites exploitations des zones fortement in
dustrialisées; par contre, l'accroissement de la main-d'oeuvre non permanente
s'est manifesté principalement dans les grandes et moyennes exploitations
agricoles. Au départ de main-d'oeuvre dans les petites exploitations ramenées
à des exploitations d'appoint, puis en "Heimstatten" (le principe du profit
fait défaut) ccrrespond le remplacement de la main-d'oeuvre salariée et fa
miliale émigrée vers les exploitations à temps plein par une main-d'oeuvre
non· permanente et du capital. Il est remarquable qu'après avoir doublé pendant
la période de 1950 à 1956, la main-d'oeuvre non permanente ait depuis lors
de nouveau diminué d'un quart; c'est-à-dire qu•en raison d 1un bien-être crois
sant, les personnes qui retirent un revenu de l'industrie, du commerce ou de
l'artisanat ne sont plus disposées à la campagne à fournir leur aide pendant
les ttpériodes de pointe" du travail agricole.
On sait suffisamment qu'il s'en faut de be~ucoup que les transform~tions
des structures agricoles décrites, derrière lesquelles se profilent de nou
veaux comportements et une nouvelle échelle des valeurs, se soient produites
avec l'ampleur souhaitable dans les régions en voie de développement de la
VI/6760/62-F
- 11 - VI/6760/62-F
République fédérale. L'accroissement du potentiel économique et des fonctions
de ces zones ne peut être opé~ que par de nouveaux emplois productifs du sec
teur primaire (industrie, tourisme). L'étendue d'une cürtaine ttindustrialisa
tion11 dépend, en tant qu'action de l'Etat, des réserves de main-d'oeuvre. Pour
illustrer cette ampleur dans le domaine agricole, nous donnerons un exemple
concernant la région frontière de la Bavière orien-tale (10). La carte n° 3
indique tout d'abord la situation extrômement défavorable, éloignée du marché,
de la région 8tudiée, ainsi que le volume et le courant de la migration al
ternante de longue durée (il faut entendre par là les personnes actives qui
chaque semaine, chaque mois, ou après un laps de temps encore plus long, re
tournent de leur lieu de travail dans leur commune de résidence). L'origine
sociographique, l'activité exercée et ses mobiles peuvent constituer des ca
ractéristiques particulièrement importantes de ces zones de développement dans
une société industrielle. L'enquête sur les réserves de main-d'oeuvre théori
quement disponibles dans l'agriculture dans la structure agricole actuelle a
été faite empiriquement dans les 39.000 0xploitations existantes, lteffectif
théorique nécessaire ayant été opposé à l'effectif réel pour chaque exploita
tion dans 7 classes do grandeur des exploitations. L'effectif théorique néces
saire a été calculé assez largement, afin de no :pas engendrer des idées exa
gérées. Le résultat est le suivant : sur quelque 79.000 travailleurs agricoles,
âgés de 15 à 65 ans, on a trouvé qu'en 1959/60, il y en avait 28 %, soit en
viron 22.000, qui étaient employés en excédent. Ce chiffre comprenait pour
moitié des personnes qui auraient dû être pleinement à la disposition du sec
teur industriel, et pour moitié des personnes dont l'exploitation ne pouvait
que partiellement se passer. L'excédent do main-d'oeuvre se trouve surtout
dans les exploitations ayant de 2 à 15 hectares de surface agricole utile,
c'est-à-dire dans les ~xploitations dont le nombre diminuera avec l'industria
lisation croissante et qui libéreront ainsi une nouvelle main-d'oeuvre. La
carte n° 4 donne un aperçu de la répartition régionale des réservos de main
d'oeuvre agricole dans les communes. Cette répartition n'est nullement unifor
me. Compte tenu du mouvem0nt démographi~ue, do la densité industrielle, de la
structure agricole d'après 1 1 importance des exploitations et de l'organisation
sociale, on distingue nettement des pôles qui accusent un effectif excéd.entai
re de plus du tiers des travailleurs agricoles. Nous n'examinerons pas ici les
problèmes régionaux des facteurs déterminants. Toutefois, la connaissance de
ces rapports est importante en ce qui concerne la nature, le volume et la lo
calisation de nouveaux emplois industxiels.
VI/6760/62-F
CARTE n• 3
REPUBLIQUE FEDERALE D'ALLEMAGNE
MIGRATIONS ALTERNANTES
DE LONGUE DUREE
- 1959-
LIMITE DES "LANDER"
LIMITE DES "REGIERUNGSBEZIRKE"
• NOMBRE DE PERSONNES ACTIVES RETOURNANT
DE LEUR LIEU DE TRAVAIL VERS LEUR COMMUNE
DE RESIDENCE APR~S UN LAPS DE TEMPS
D'AU MOINS UNE SEMAINE
REGION ETUDIE:E
REGION LIMITROPHE
VI-C.1
1 CA. 043,8212 1
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- 12 - VI/6760/62-F
III - ETENDUE DES EXPLOITATIONS ET REVENU
Dans une société industrielle, le revenu est devenu plus une fonction
du travail ~ue de la propriété. Par suite de l'interdépendance croissante
des secteurs économi~ues et de l'égalisation des chances de vie et de revenu,
le revenu du travail ou la capacité de dépense s'aligne sur une certaine
"norme" acceptée par la collectivité. Cette norme est soumise à la dynami~ue
de la croissance économi~ue, la~uelle doit à son tour se traduire par des
accroissements de revenu. Dans l'agriculture de tous les pays industriels,
l'accroissement de la productivité et du revenu découlant des motifs susmen
tionnés ne s'est pas opéré parallèlement à celui des autres secteurs économi
ques. C'est pourquoi la loi sur l'agriculture de la République fédérale pres
crit notamment d'établir chaque année la situation du rendement bénéficiaire
de l'agriculture e+ de comparer le sala2re qu'elle a obtenu au salaire du
travailleur rural du domaine industriel. Le tableau 7 indique l'évolution
depuis 1954/55· Il en résulte que l'écart relatif entre le salaire obtenu et
le salaire de oompar~ison a diminué; toutefois, la différence absolue par rap
port au salaire de comparaison, qui a augmenté davantage, est passée de
1.180 DM par unité de main-d'oeuvre à 1.430 DM par unité de rr~in-d'oeuvre en
1960/61.
' 1954-1955 1956-1957 1958-1959 1960-1961
Agriculture :: Revenu de l'exploitation 2.900 3·772 4·762 5·583 Revenu du travail 2.627 3.096 4·048 4·378 Salaire obtenu 2.318 2.710 3o538 4.009
Secteur industriel 0 . Salaire de comparaison 3·500 4·190 4·656 5·441
Comparaison : Salaire obtenu en % du salaire de comparaison 66,2 64,4 76,0 73,7 Différence absolue 1.182 1.480 1.118 1.432
Source C.v. Dietze, Bericht für die Bundesrepublik Deutschland (rapport pour la république fédérale d'Allemagne). Dans:: Agrarstrukturpolitik im· Rahmen regionaler Wirtschaftspolitik in westeuropaischen Landern (politique de structure agricole dans le cadre de la politique économique régionale dans les pays de 1 1 E.lrope occidentale) .• Publication de la "Forschungsgesellschaft für Agrarpolitik u. Agrarsoziologien, Bonn. Hambourg - Berlin, 1962.; Rapport sur la situation de l'agriculture. Bonn 1962.
VI/6760/62-F
- 13 - VI/6760/62-F··
Les différences dans la situation des revenus au sein de l'agriculture
sont considérables. Elles dépassent en moyenne la "disparité" existant par
rapport à d'autres secteurs économiques. Par ailleurs, le revenu de l'agri
culture seule ne permet nullement de ·so prononcer. sur la situation économique
de la famille. Toutefois, il sert·de mesure de la prcd.uotivité commerciale
de l'agriculture à temps plein où les exploitations paysannes à régime de tra
vail familial prédominent. Pour y obtenir un revenu convenable, il faut un
minimum de terres.
Les rapports entre la dimension nécessairo do l'exploitation, le revenu
du travail obtenu et le revenu de comparaison souhaitable ont été exposés dans
une étude de H. Kotter et B. van Deenen (7). Il y est répondu à la question
de savoir quelle doit être la grandeur de l'exploitation. dans les conditions
réellesde rendement bénéficiaire brut pour obtenir un revenu de comparaison
de 5.000 à 6.000 DM par travailleur. Etant dormé quo le potentiel de travail
de la famille est limité vers le bas, par exemple par deux travailleurs à
temps plein, on a déterminé la grandeur minimum de l'exploitation dans les
districts ruraux, qui permet d'obtenir un salaire de comparaison de 10.000 à 12.000 DM. Lors du calcul, on a supposé que 50 % du revenu brut global
peuvent être oonsid.érés comme revenu du travail, cette évalua ti on correspon-·.
dant à peu près à la réalité pour la moyenne des exploitations familiales (l). Si l'on confronte le revenu du travail par hectare de surface agricole et le
revenu de comparaison, on.obtient la superficie nécessaire :pour deux t~avail
leurs à temps plein et, dès lors, la limite inférieŒre de l'exploitation pay
sanne à temps plein (2). Les chiffres établis sont des valeurs momentanées,
car les rapports varient en même temps que se modifient le revenu de compa
raison et les rendements bénéficiaires bruts. La carte 5 donne les résultats
d 1 après leur è.ispersion régionale. A 1' exception des exp loi ta ti ons à cultures
spéciales, une exploitation ayant une eurfe.oe agricole inférieure à 10 ha
·:~·~.,peut plus obtenir le revenu èle comparaison que dans des condi tio:ns de pro
duction et de marché particulièrement favorables. On rencontre ces conditions
(1) Pour la méthode de détermination du rendement brut voir : w. Kolt, nzusammensetzung und Hohe des Rohertrages als Grundlage einer Betriebssystematik" (composition et niveau du rendement brut en tant que fondement d'un système d'exploitation). Publié par la "Forschungsgesellschaft für Agrar-poli tik und Agrarsoziologie", Bonn, 1960. ·
(2.) Pour plus de détails à ce sujet, voir H. Kotter et B. van Deencn, "Materialien zum Problem der westdeutschen .Agrarstruktur 11 (Données relatives au problème de la structure agricole de 1 'Allemagrie occidentale). !vfù.l1ich, Bonn, Vi8Dne, 1961.
VI/6760/62-F
13a
CARTE n° 5
Revenu brut moyen eh DM/ ha SAU dans les divers « Krelse,. de la république fédérale d'Allemagne
. moins de 440 DM/ha SAU ... :: ..... ::·.~ de 440 à moins de 550 DM/ha SAU ·::::::::::::::::::::::::::de 550 à moins de 660 DM/ha SAU 'lllillillllilll de 660 à moins de 770 DM/ha SAU
de 770 à moins de 880 DM/ha SAU de 880 à moins de 990 DM/ha SAU 990 et plus DM/ ha SAU
L'obtention d'un revenu brut moyen de res pee tl ve ment 10 000 DM et 12 000 DM par exploitation suppose des dimensions d'exploitations dans les divers « Krelse,. de ••• ha SAU
Revenu brut par exploitation 10 000 DM 12000 DM
25 ha SAU 20 ha SAU 17 ha SAU 14 ha SAU 12 ha SAU 11 ha SAU 10 ha SAU et moins
30 ha SAU 25 ha SAU 20 ha SAU 17 ha SAU 15 ha SAU 13 ha SAU 12 ha SAU et moins
Limites des • Reglerungs-- bezlrket
-- Llmltu des oLandkrel••• Limites des • krel sfrele Stad tet
Source:. H. Kotter et B. van Deenen, « Materialien zum Problem der westdeutschen Agrarstruktun (Données relatives au problème de la structure agricole de l'Allemagne occidentale), Munich, Bonn, Vienne, 1961.
14- VI/6760/62-F
dans les zones ayant le meilleur sol, dans lesquelles se concentre également
l'activité industrielle (zones de concentration). D'une façon générale, 10 à
15 ha de superficie agricole pour deux travailleurs suffisent dans ce cas.
Dans le plupart des zones de la République fédérale, l'exploitation devrait
comprendre au minimum 15 à 20 ha de surface agricole ot, dans des conditions
naturelles et économiques particulièrement défavorables, de 25 à 30 ha de sur
face agricole.
Si l'on compare les grandeurs souhaitables pour l'exploitation à celles
qui existent réellement, on obtient partiellement un résultat diamétralement
opposé. Si l'on fait abstraction dos exploitations comprenant moins de 5 ha
de surface agricole, qui sont principalement exploitées à titre d'appoint, la
moitié et parfois les trois quarts de l'ensemble des exploitations supérieures
à 5 ha de surface agri.oole dans le nord de la R6publique fédérale (à peu près
au nord de la ligne Cologne-Brunswick) atteignent l'importance requise. L'im
portance requise est même en grande partie nettement dépassée. Mais alors se
pose le problème de la surface agricole suffisante pour donner également un
revenu de comparaison au troisième ou quatrième travailleur à temps plein.
L'actuelle pénurie de main-d'oeuvre met en évidence que la coordination corres
pondante de ces facteurs n'est pas encore partout réalisée. La nécessité d'un
ajustement a été entravée par un excédent d'offre de main-d'oeuvre agricole
jusqu'après la guerre. L'organisation du travail des "domestiques" (Gesinde
arbeitsverfassung),qui est du reste le régime de nombreuses exploitations,
n'a aucune chance dans une économie industrielle de :pleil~ emploi 1 peu importe
qu'il s'agisse de ttdomestiques" appartenant à la famille ou ét~angers à la
famille (7, page 19)~ En revanche, les conditions se présentent a-;J.trement dans
les régions de montagnes moyennes de l'ouest et du sud de l'Allemagne. La
structure prédominante de la petite exploitation y est née sous un système so
cial d'une autre na ture. Géographiq,uE:ment, elle est id en tiq1.1.e aux r6gions dont
les conditions naturelles de rendement sont moins favorables. C'est pourquoi
l'importance minimum requise pour l'exploitation s'y situe entre 20 et 30 ha
de surface agricole. Dans de nombreux cas, elle n'est atteinte e1ue :par 10%
à pe-à.ne des exp loi ta ti ons au-dessus de 5 ha de surface agricole. Dans la mesu
re où il existe dans ces régions uno densité inclustri~lle adéquate, c'est-à
dire des perspectives de gain dans le secteur industriel, il s'opère une trans
position professionnelle, là structure agricole se mo,iifie et s 1 adapte plus ou
moins. Si cet exutoire fait défaut et si pour la plus grande pn.rtie de la po
pt,_lation, l'ae-.:.:·ioulture constitue une base d'existence dans des exploitations
Tou.t~fois o9s problèmGs ne relèvent p8A3 du domaine d.es structurés agricoleell
VI/6760/62-F
- 15 - VI/ 6760/ 62-F
trop petites ot le plus souvent éparpillées, les insuffisances structurelles
s'accumulent. Les possibilités d'adaptation s'épuisent en général dans une
migration permanente ou dans une migration alternante de longue.durée dans les
zones industrielles et dans les villes; en tout cas, le faible potentiel éco
nomique et la structure agricole rigide de ces régions ne se modifient guère.
Il s'agit en l'occurrence des régions ~n voie de développement ou régions ori
ti~ues déjà mentionnées, dont les problèmes doivent être résolus non seulement
sur le plan de la structure agricole, mais en premier lieu dans le cadre de
la politique économique régionale.
2. Interdépendance des activités agricoles et non agricoles dans les petites -----~-~-------~----~---~---~-------~----~----~-------~--~------~-------~-
~~~!~~~~~~~~~-~~-~~~~-!~~-~~~!~~~~~~~~~-~§E~~~!~~-~~~EE~~~! D'après le recensement agricole de 1960, sur 1,7 million d'exploitations 1
920.000, soit 54%, sont encore exploitées comme petites exploitations ou à
titre d'appoint et comportent moins de 7,5 ha do surface agricole. Compte tenu
du revenu de compar~ison pour deux trava~lleurs à temps plein, une grande par
tie des exploitations familiales proprement dites constituent jusqu'à 10 ha,
voire même jusqu'à 15 ha de surface agricole, des petites exploitations en
puissance, en d'autres termes, des situations agricoles partielles. Nous avons
dit ci-dessus qu'au oours des dernières années les petites exploitations
avaient considérablement diminué au profit des plus petites parcelles et des
grandes exploitations qui, de cette manière, ont pu pendant la môme période
augmenter de 830.000 ha surtout par le système du fermage. Toutefois, cette
transformation impétueuse dépend chaque fois de l'organisation de la société,
de la constellation sociale et économique et ne doit être considérée ~ue comme
une phase d'une évolution qui est si nettement visible par suite de la grande
~namique de la société industrielle. Ce processus d'adaptation permanent dans
le cadre de certains types d'exp loi ta ti on ne signi:fi e nullement qu'· il s 1 agit
de la disparité de séquelles d'une organisation agricole et d•un régime éco
nomique périmés. Evidemment, c'est le cas dans une certaine mesure pour les
zones arriérées. Il s'agit bien plus de modifications de structures sociales
et économiques entièrement intact8s, qui sont suscitées par de nouvelles don
nées de la. société reconnues comme.obligatoires.
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- 16 - vr/6760/62-F
11L'agriculture paysanne réunit en elle des t~es d'exploitation de
toute nature, depuis la grande entreprise jusqu'à la parcelle cultivée pen
dans les loisirs - types d'exploitation qui remplissent des tâches non seu
lement économiques mais également sociales- et c'est là précisément une
caractéristique de cette agriculture et une des raisons pour lesquelles elle
est relativement à l'abri des crises" (13, page 11).
Si les familles exploitant la terre sont très répandues en dehors des
exploitations à temps plein, cela signifie que quelque 10 à 15 millions de
personnes ont résisté au prooessus de concentration et sont restées à la cam
pagne. Leur double activité professionnelle dans les secteurs agricole et
industriel a même provoqué rapidement une décentralisation de l'industrie,
spécialement dans le sud-ouest et l'ouest de l'Allemagne. Récemment, l'im
portance sociale de la petite exploitation agricole a été soulignée par le
fait qu'un objectif essentiel de la politique officielle d'économie régiona
le et d'organisation du territoire est de retenir de larges couches de la
population dans les régions rurales. L'industrie y a également un intérêt
croissant pour faire pendant à l'automation et au travail à la chaîne (14, pages 1 et suivantes).
Plusieurs enquêtes donnent des renseignements sur le nombre et les
·caractéristiques des familles agricoles exerçant plusieurs activités ou ayant
plusieurs sources de revenu. G. Müller et H. Kotter (11) ont élaboré une
classification de l'agriculture de l'Allemagne de l'ouest d'après des résul
tats statistiques et en utilisant les critères de la grandeur de l'exploita
tion, du système de culture et de la structure de la main-d'oeuvre; à cet
égard, ils s'en tiennent essentiellement à l'agriculture commerciale :
Tableau 8
Nombre Superficie d'exploitations
% % I. Exploitations occupant
des salariés - Domaines 0,4 5,5 - Grandes exploitations 2,8 18,2
Total 3,2 23,7 -~--~---~-----~~----------------~-----~-~---~---------~---~---~--~--~---~~--
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..- .. - 17- VI/6760/62-F
II. ~ploitations familiales - Ex:ploitations comprenant essen-
iiiellement de la main-d'oeuvre èéliba.taire 5,2 18,4
- Exploitations familiales proprement dites 14,2 27,2
- Exploitations procurant des moyens de subsistance partiels . . a) moyens de subsistance
intégraux 12~6 -. - ... 11~1- ..
b) exploitations marginales 22,6 9,7
Total 54,6 66,4 ---------------------------------------- -----------·--!--------------III. Exploitations d'appoint
- de plus de 2 ha de surface agricole utile
- de moins de 2 ha de surface agricole utile
Total
9,3
32,9
42,2 9,9 ~----------------------------------------------------------------------------
Ensemble des exploitations 100 100
Source G. Müller et H. Këtter, "Wirtschaftliche und soziale Bestimmungsgründe der Lage der westdeutsohen Landwirtscha:ft" (Motifs déterminants du point de vue économique et social de la situation de l'agriculture de l'Allemagne occidentale). Dans : "Berichte Über Landwirtschaf't". Tome 34, Hambourg et Berlin 1956.
Le domaine non compris dans l'agriculture qui commercialise pleinement
sa production comprend actuellement, y compris les entreprises marginales, au
moins 1 million d'unités comportant 0,5 ha et plus de superficie. o•est à
celle-ci que H. Rëhm (15, page 26) stintéresse particulièrement dans son plan
de classification, les caractères sociaux et sociologiques venant nécessaire
ment au premier plan à mesure que la taille des exploitations et le revenu
provenant de l'agriculture diminuent. La classification suivante de Rëhm com
prend les petites exploitations de moins de 0,5 ha de superficie totale et
concernant environ 4,5 millions de familles.
1. Grandes exploitations agricoles (exploitations capitalistes)
2. Exploitations à temps plein
a) Exploitations occupant des salariés
b) Exploitations occupant des domestiques
o) Ex:ploitations familiales
d) Exploitations à temps plein avec activité accessoire
e) Exploita ti ons à temps 11lei n a.v~o au. tre revenu accessoire
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- 18 - VI/6760/62-F ·
3. Exploitations intermédiaires (Ubergangsbetriebe)
a) EOCploitations tenues par de jeunes agriculteurs (exploitations en voie de constitution) Cîungbauern-(Aufbau-) Betrieb~}
b) Exploitations constituées de biens ou droits qu'un p~san âgé conserve à son profit (Altenteilerbetriebe)
c) Communautés d'exploitations de "Jungbauern- und Altenteilerbetrieben"
4· ~ploitations à temps partiel (Teilbauernbetriebe)
5·
a) Exploitations agricoles marginales
b) Agriculteurs ayant un revenu complémentaire permanent ou saisonnier
c) Agriculteurs ayant un revenu permanent acquis par de~ membres de leur famille
Ex:ploitations symbiotiques (Mitarbeiterbet~iebe)
a) Exploitations tenues par des ouvriers agricoies
b) Exploitations cédées à bail en échange d'une prestation de travail
c) Exploitations tenues par des ouvriers forestiers
6. Exploitations d'appoint (Nebenerwerbsbetriebe)
a) Exploitations tenues par des travailleurs industriels
b) Exploitations tenues par des travailleurs retraités
c) Exploitations .d'appoint tenues par des personnes occupées dans les services communaux ou exerçant un "petit métier"
7• Terres cultivées pendant les loisirs
a) Terres cultivées par des ouvriers industriels
b) Terres cultivées par des retraités
o) Exploitations (nominales) dont les terres sont en friche
d) Terres cultivées par des agriculteurs âgés
8. Potagers et jardins d'agrément
Sans entrer ici dans le détail des groupes et sous-groupes, la multipli
cité des types d'exploitation prédominants du point de vue de l'économie so
ciale et les combinaisons d'activités non agricoles et de revenus non agri
coles apparaissent déjà clairement dans ce tableau. La gamme va de l'exploita
tion à temps plein avec revenus accessoires (par exemple bois, café, restau
rant, capital et pension) en passant par les exploitations à temps partiel
dont les revenus doivent être nécessairement complétés par d'autres activités,
jusqu'aux agriculteurs amateurs et aux propriétaires d'une petite propriété
où ils résident et où le principe de lucre n'existe plus. Les mobiles de l'ex
ploitation du sol varient sans cesse. Si les petites exploitations des groupes
4 à 6 (voir ci-dessus) peuvent être éliminées au stade actuel de l'évolution,
VI/6760/62-F
- 19 - VI/6760/62-F
elles restent dans l'ensemble, par leur puissance d'intégration entre la
ville et la campagne, un élément essentiel de l'aménagement du territoire
dans la société industrielle.
En cas de combinaison judicieuse de différentes activités lucratives
ou sources de revenu, la situation économique et sociale des petits agricul
teurs et des agriculteurs qui exercent cette profession à titre secondaire
doit être considérée comme très favorable. La production de denrées alimen
taires qui permet de subvenir partiellement aux besoins de la famille et
les revenus relativement importants provenant d'autres activités permettent
d'atteindre un niveau de vie raisonnable. Il faut en éxclure les exploita
tions agricoles marginales. Leurs problèmes proviennent - comme il a déjà
été exposé - d'une surface agricole insuffisante, de conditions naturelles
de rendement défavorables et dans les faibles perspectives d'activité lucra
tive en dehors de ltagrioulture. Comme exemple, nous citerons de nouveau la
région frontière de la Eavière orientale (10). Les graphiques ci-après a.
et b. donnent la structure de l'importance des exploitations et sa modifica
tion par rapport à 1925. Le fait qu'en 1958 il y ait eu encore 1,6% d'ex
ploitations de plus qu'en 1925, bien que les conditions économiques n'aient
pas favorisé cette évolution, est caractéristique de la mauvaise structure
agricole. Le processus de différenciation évolue à un niveau inférieur, alors
que les exploitations de 5 à 10 ha ont augmenté. Dans les conditions qui
règnent actuellement dans cette zone, les exploitations familiales inférieu
res à .15 ha de surface agricole ne peuvent, d'une façon générale, atteindre
plus que le minimum vital. Mais la structure n'est nullement uniforme. L'in
terdépendance des familles exploitant la terre avec d'autres activités lucra
tives (voir graphique o.) atteint également un degré élevé - avec des diffé
rences régionales - dans une zone en voie de développement. Toutefois, il
existe une différence très importante dans l'interdépendance agricole-indus
trielle selon ~u'il s'agit de régions à économie forte ou de régions à éco
nomie faible. Dans ces dernières, les.possibilités de choisir et la produc
tivité des emplois non agricoles offerts sont comparativement faibles; le
fait qu'ils sont incertains et déterminés par les saisons permet à peine
d'obtenir des revenus complémentaires suffisants et bien moins encore se
créer une situation et fonder une famille. Le mobile qui pousse à acquérir
un gain supplémentaire ne consiste pas le plus souvent à participer au-delà
du minimum vital à la consommation d'articles de luxe, que l 1 on peut trouver
jusque dans le dernier des villages, mais uniquement à ~ssurer llexistence
de la famille.
VI/6760/62-F
LES EXPLOITATIONS AGRICOLES ET FORESTIERES DANS LA Rl:C:11UN
FAISANT L'OBJET DE L'ENQUÊTE (sans l'arrondissement de Passau)
ENSEMBLE ET PAR CLASSES DE GRANDEUR D'EXPLOITA Tl ONS
(ha. de surface agricole utile)
% a) MODIFICATIONS 1925-1958 (1925: 100)
%
%
60
40
20
-10
TOTAL moins de 2 2i5 5 i 10 10 i 20 20 et plus
Légende pour a) et b) : b) STRUCTURE 1925 et 1958 (au total = 100) 1 D = 1925 :-: = 1958 .
41.730
1.980
TOTAL moins de 2 2 a 5 5 i 10 10. 20 20 et plus
Légende pour c) :
c) FORME D'EXPLOITATION 1959
TOTAL moins de 2 2i5 5 i 10
Profession essentiellement agricole et foresti•re :
~ avec) revenu suppl6mentaire obtenu par ~ sans des membres de la famille
Profession agricole et forestilre d'appoint.
JI; x x" ... 101 Jr x •
. . . J-----1. > :-> :..1-----1
Il )(x 1( . x. x x )1 Ill
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10 a 1s 15 i 20 20 et plus
CATIËGORIES D'EXPLOITATIONS, HA. DE SURFACE AGRICOLE UTILE
1 GR.01616212 1
/•'
- ro - VI/6760/62-F
Dans de telles conditions, le bois du paysan peut constituer un com
plément de revenu dans une mesure limitée. Le .tableau 9 ci-après donne un
aperçu de la combinaison de la surface agricole, do la surface forestière
et de l'activité extra-agricole. D'une manière générale, on distingue une
tendance à l'augmentation de la superficie forestière à mesure que la taille
de l'exploitation agricole augmente; de même, l'agriculture et la sylvicul
ture deviennent de plus en plus le seul moyen d'existence. En supposant que
dans la région frontière de la Bavière orientale une surface agricole utile
de 15 à 20 ha au moins est suffisante pour une.exploitation familiale, quel
que 10.000 exploitations à revenu exclusivement agricole et forestier res
tent au-dessous de cette limite. Si l'on suppose d'autre part quo 10 ha au
moins de forêt permettent une exploitation annuelle permanente et assurent
un revenu non négligeable, 800 exploitations seulement sur les 10.000 tombent
dans cette catégorie. Dès lors, d'après cette base de calcul prudente, un
peu moins du quart de toutes les exploitations doivent être considérées comme
des exploitations marginales. Si le revenu de comparaison est pris comme éta
lon, la fraction dépasse 50 %. Il y règne un paupérisme dont les familles
intéressées ne pourront se libérer par leurs propres moyens. Dans le cadre
de l'industrialisation qui s'amorce, c'est à elles qu'il appartient cepen
dant de saisir las chances qui leur sont offertes et de trouver une nouvelle
place dans le milieu social et économique en transformation.
Ce qui est caractéristique du stade initial d'un processus d'adaptation
de zones arriérées, c'est que les petites exploitations qui commencent à se
livrer à d'autres activités restent d'abord attachées autant qu'auparavant
à l'exploitation du sol. Paradoxalement, cette exploitation resto la branche
d'activité principale, le revenu acquis en dehors de l'exploitation propre
ment dite est investi dans celle-ci et la superficie est même souvent aug
mentée. Cette habitude correspond à une idée bien ancrée selon laquelle le
bien-être se traduit en premier lieu par la possession de biens de produc
tion et par le rang social dans le village (9, page 651). Oe n'est que par
la transformation du système social aboutissant à la possession et à la con
sommation visibles de biens d8 civilisation de la société industrielle,
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- 2I- VI/6760/62-F
que l'éxploitation du sol trouve une dimension correspondante dans son in
terdépendance avec les activités nôn agricoles. Elle dépend essentiellement
de l'attitude des intéressés à l'égard ëlu travail agricole, du niveau du
revenu non agricole et du volumo du potentiel de travail (importance de la
famille). A mesure que la taille des exploitations diminue, les critères
de l'économie des entreprises sont de moins en moins utilisables et les
mobiles de 1' exploita ti on du sol ne son1ï plus économiques mais sont déter
minés par des facteurs humains et sociaux.
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- 22 - VI/6760/62-F
BIBLIOGRAPHIE
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(3) Ministère fédéral de l'alimentation, de l'agriculture et de la sylvicultùre "Statistisches Jahrbuoh Über Ernahrung, Landwirtsohaft und Forsten 196ltt, Hambourg et Berlin 1962 (Annuaire statistique de l'alimentation, de l'agri-culture et de la sylviculture) ·
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(11) Müller, G. et Kotter, H., "Wirtschaftliche und soziaie BestimmungsgrÜnde der Lage der westdeutschen Landwirt.soha.ft" (Motifs économiques et sociaux de la situation de l'agriculture d'Allemagne occidentale), dans : "Berichte Über La.nd.wirtschaf"ttt, tome 34, Hambou~g e·t Berlin, 1956
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(13) Rè)hm, H., "Die Strukturverânderungen i:n der Landwirtschaft und die Neuordnung des landlichen Raumes als aktuclle Probleme der AgrarpolitikH .(Les modifications de la structure de l'agriculture et la réforme des régions rurales en tant que problèmes actuels de la politique agricole), dans : "Agrarwirtsohaft 11,llème année, tome 1, Hannovre 1962
(14) Rëhm, H., "Stellung und Bedeutunfi des bodenverbundenen Industriearbeiters in Verga.ngenheit und Gegenwart" {Situation et importance des ouvriers industriels attachés au terroir jadis et maintenant), dans : "Berichte Über La.ndwirtsohaft", tome 37, Hambourg et Berlin, 1959
(15) Rohm, H., ttDas Problem einer sozialokonomischen Klassifikation der landbesitzenden Familien" (Le problème de la classification économique sociale des familles propriétaires de terres), dans : "Berichte Über Landwirtschaf't", tome 35, Hambourg et Berlin, 1957
(16) Office statistique fédéral., "Wirtscha:ft und Statis'tik", fascicule 5, Wiesbaden 1962
Ont déjà paru dans la série
c Conditions de production cie l'agriculture•:
- Principales conditions de production de l'agriculture des pays membres de la C.E.E. (1) (2 tomes et annexes)
- Etude préliminaire à la mise en place d'un réseau d'information sur la situation et l'évolution des exploitations agricoles dans la C.E.E. (1)
-Terminologie utilisée en économie de l'entreprise agricole dans les pays membres de la C.E.E. (1)
-Aspects structurels de l'agriculture des pays susceptibles de devenir membres ou associés de la C.E.E.
-Synthèse et résultats d'études monographiques
-Organisation d'études monographiques
-Monographie de la grande région agricole C.E.E. n° 5 (Benelux)
-Monographie de la grande région agricole C.E. E. n° 15 (R: F. Allemagne)
-Monographie de la grande région agricole C.E. E. n° 17 (France)
-Monographie de la grande région agricole C.E.E. n° 27 (Italie)
- Quelques aspects du développement structurel dans l'agriculture et les régions rurales aux Pays-Bas
-Quelques aspects du développement structurel dans l'agriculture et les régions rurales en Belgique
-Aspects du développement structurel de l'agriculture au grandduché de Luxembourg
- Les comptes économiques de l'agriculture française
-Aspects du développement structurel de l'agriculture en Italie
- Aspects du développement structurel de l'agriculture en France. Evolution de la superficie des exploitations
(1) Ces études n'ont pas paru sous la présentation actuelle.
Numéros Date N° du document
mai 1960 Vl/208/60
2 mai 1961 Vl/3113/61
3 juin 1961 Vl/3471/61
4 octobre 1961 VI! 6033/61
5A janvier 1962 Vl/8333/61
58 janvier 1962 Vl/8334/ 61
5C janvier 1962 Vl/3754/61
50 janvier 1962 Vl/8336/61
SE janvier 1962 Vl/5853/60
5F janvier 1962 Vl/8335/61
6 mars 1962 Vl/6178/60
7 avri 1 1962 Vl/2281/ 62
8 mai 1962 Vl/2281/62
9 juin 1962 Vl/3201/62
10 septembre 1962 VI/ 6620/61
11 Septembre 1962 Vl/3914/62
(2) F. D. = étude ayant fait l'objet d'une publication en français et d'une publication en allemand.
(3) F/D =étude bilingue français-allemand.
(4) L'étude a été publiée en néerlandais dans une autre série.
Langues
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F. O. (2)
F/0 (3)
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