Système des Nations Unies au Niger
RAPPORT DE SYNTHESE Revue Annuelle de l’UNDAF 2009-2013
NIAMEY, Avril 2009
République du Niger Système des Nations Unies
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 2
SIGLES ET ABREVIATIONS
AIEA Association Internationale de l’Energie Atomique
ANVD Agence Nationale de Volontariat pour le Développement
ARV Anti Rétroviraux
BCP Bilan Commun du Pays
BIT Bureau International du Travail
CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique
CDMT Cadre des Dépenses à Moyen Terme
CEA Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique
CNDP Conseil National du Dialogue Politique
CO2 Gaz carbonique
CPAP Country Program Action Plan
CPN Consultation Prénatale
CTIA Comité Technique Inter Agences
DIJE Développement Intégré du Jeune Enfant
FAO Food and Agricultural Organisation
FEM Fonds pour l’Environnement Mondial
FENU Fonds d’Equipement des Nations Unies
FIDA Fonds International du Développement Agricole
GAR Gestion Axée sur les Résultats
GTE Groupe de Travail Elargi
Ha Hectares
HACT Harmonized Approach for Cash Transfert
HCRP Haut Commissariat à la Restauration de la Paix
INS Institut National de la Statistique
MDA Ministère du Développement Agricole
MDG-F Millenium Development Goal Fund
ME/F Ministère de l’Economie et des Finances
ME/LCD Ministère de l’Environnement et de la Lutte Contre la Désertification
MRA Ministère des Ressources Animales
NTIC Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication
OCB Organisations Communautaires de Base
OCHA Office for the Coordination of Humanitarian Affairs
OIM Organisation Internationale de la Migration
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisations Non Gouvernementales
PAM Programme Alimentaire Mondial
PANA Plan d’Action National d’Adaptation
PDS Plan de Développement Sanitaire
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PTA Plan de Travail Annuel
PTME Prévention de la Transmission Mère Enfant
PV/VIH Personnes vivant avec le VIH sida
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
SDRP Stratégie de Développement Accéléré et de Réduction de la Pauvreté
SIAD Stratégie d’approvisionnement en intrants pour un développement durable
SNU Système des Nations Unies
TB/VIH United Nations Development Aid Fund
TPM+ Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positive
UNDAF United Nations Development Agreement Framework
UNDGO United Nations Development Group Operations
UNFPA United Nations Fund for Population
UNICEF United Nations Children Fund
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 3
Sommaire
SIGLES ET ABREVIATIONS ......................................................................................................................... 2
INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 4
Rappel sur le processus UNDAF .................................................................................................................... 4
Lignes directrices de l’UNDAF : lutte contre la pauvreté, alignement sur les OMD et les priorités
nationales ......................................................................................................................................................... 5
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA REVUE ANNUELLE .......................................................... 6
1.1. Contexte .................................................................................................................................................... 6
1.2. Objectifs .................................................................................................................................................... 7
1.3. Méthodologie et Processus ...................................................................................................................... 8
II. RESULTATS ................................................................................................................................................. 9
2.1. Résultats globaux .................................................................................................................................... 9
2.2 Analyse qualitative des résultats ............................................................................................................ 12
III. Défis, Opportunités, Leçons apprises et Bonnes pratiques ................................................................... 21
IV. Recommandations ...................................................................................................................................... 22
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 4
INTRODUCTION
Rappel sur la réforme des Nations Unies
La réforme des Nations Unies émane de la volonté des Etats Membres. Le Niger a adhéré à
la réforme dès l’adoption de son initiative par l’assemblée générale de l’ONU en 1992 et son
lancement par le Secrétaire Général en 1997. L’Equipe Pays s’est engagée dans sa mise en
œuvre depuis 1999. En 2003, le Niger a été choisi parmi les cinq pays pilotes (Bénin,
Equateur, Kenya, Pakistan, Niger) pour appliquer les nouveaux outils de simplification /
harmonisation (S/H) des procédures de programmation du SNU. C’est dans ce cadre que le
premier UNDAF 2004-2007, étendu à 2008, a été élaboré et mis en œuvre.
Les principaux acquis dans la mise en œuvre de la réforme sont : i) harmonisation des cycles
de programmation des agences, en particulier des 4 agences Ex Com à savoir le PAM, le
PNUD, L’UNFPA et l’UNICEF; ii) application des outils de simplification / harmonisation
(BCP, UNDAF, Matrice des résultats, Plan de Suivi/ Evaluation, CPAP et PTA) ; iii)
alignement du cycle et des priorités de l’UNDAF sur le système national de planification, en
l’occurrence la SDRP ; iv) renforcement de la coordination inter agences ; v) promotion de
l’appropriation nationale et du leadership du gouvernement ; vi) formulation et mise en
œuvre de programmes conjoints ; vii) application de la Gestion Axée sur les Résultats
(GAR) et préparation de la mise en œuvre de l’Approche Harmonisée de Transfert des
Fonds aux Partenaires nationaux (HACT).
L’Equipe Pays a souscrit à l’initiative « Unis dans l’Action afin de renforcer davantage la
cohérence de ses interventions sur le terrain. Ainsi, la retraite organisée en novembre 2009
lui a permis de s’approprier les avancées et les leçons tirées des expériences des pays pilotes
et de construire une vision commune pour fonder et bâtir une stratégie et un plan d’action
opérationnel. Ce plan d’action comporte l’élaboration d’une note conceptuelle sur la
cohérence des actions du SNU au Niger et la formulation d’un Plan d’Action de l’UNDAF
qui devrait conduire à l’admission à l’Expanded « Delivering as One » Funding Window.
Rappel sur le processus UNDAF
Conformément aux directives du groupe des Nations Unies pour le Développement
(UNDGO) et en étroite collaboration avec le Gouvernement, l’Equipe Pays a élaboré et mis
en œuvre le 1er cycle UNDAF 2004-2007 étendu à 2008, puis le 2ème cycle UNDAF 2009-
2013 en cours.
L’UNDAF est le principal outil de mise en œuvre de la réforme des Nations Unies. Il est
conçu pour renforcer la coordination, la cohérence et la synergie des interventions des
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 5
Fonds, Programmes et Institutions Spécialisées et assurer leur alignement sur les priorités
nationales et sur les engagements pris dans le cadre des conférences internationales et
sommets mondiaux, notamment les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).
L’exercice de formulation de l’UNDAF 2009-2013 a été conduit en 2007-2008 par l’Equipe
Pays et le Gouvernement, en associant les autres partenaires : société civile, secteur privé,
partenaires techniques et financiers. Cet exercice s’est inspiré des leçons tirées de la mise en
œuvre de l’UNDAF 2004-2007 et des acquis de la participation active du SNU à
l’élaboration de la SDRP 2008-2012.
L’alignement programmatique de l’UNDAF 2009-2013 sur la SDRP 2008-2012 a été opéré
à travers une série de travaux internes au SNU au sein des Groupes de Travail Elargis (GTE)
au secteur privé et aux autres partenaires techniques et financiers.
Les axes stratégiques de la SDRP sont fondus en quatre thématiques autour desquelles des
groupes de travail élargis ont animé les Journées UNDAF sur des problématiques liées à la
planification et aux modalités de gestion des programmes. Les journées UNDAF et les
travaux internes sont focalisés sur : i) la revue des analyses nationales et identification des
besoins en études complémentaires ; ii) l’identification des portes d’entrée à la SDRP pour
l’UNDAF ; iii) la définition des liens programmatiques entre l’UNDAF et la SDRP et ; iv) la
préparation de l’atelier de planification stratégique de l’UNDAF.
Cette approche participative et inclusive a permis au SNU et à ses partenaires de construire
une vision commune sur les lignes guides et les avancées de la réforme des Nations Unies et
leurs liens avec les priorités nationales. La Note d’Orientation Stratégique et l’UNDAF ont
eu pour principales sources d’inspiration la SDRP et les orientations de la réforme.
Ainsi, l’Equipe Pays a capitalisé sa participation active et son implication effective au
processus de formulation de la SDRP pour orienter et consolider le processus UNDAF. D’un
commun accord avec le Gouvernement, l’Equipe Pays a choisi l’option d’utiliser les
analyses nationales sans passer par l’étape d’un Bilan Commun de Pays. Ainsi, les
orientations de l’UNDAF 2009-2013 sont définies sur la base des avantages comparatifs du
SNU, des OMD et des analyses de la SDRP 2008-2012.
Lignes directrices de l’UNDAF : lutte contre la pauvreté, alignement sur les OMD et les
priorités nationales
L’alignement sur le système de planification et les priorités nationales demeure l’une des
idées forces de la réforme des Nations Unies. En réponse aux priorités définies dans la
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 6
Stratégie de Développement accéléré et de Réduction de la Pauvreté (SDRP) 2008-2012, le
système des Nations Unies a, en étroite collaboration avec le Gouvernement, élaboré et met
en œuvre le Plan Cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement (UNDAF) 2009-
2013. Se basant sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la
Déclaration de Paris, les axes stratégiques de la SDRP et tenant compte des avantages
comparatifs du SNU, trois domaines de coopération prioritaires sont choisis de manière
consensuelle avec le Gouvernement.
Les trois de domaines de coopération de l’UNDAF sont : i) développement durable,
environnement et sécurité alimentaire ; ii) capital humain, services sociaux de base et
démographie ; iii) gouvernance. Ces domaines sont déclinés en trois effets UNDAF : i) D’ici
2013, les populations vulnérables améliorent leur sécurité alimentaire, contribuent à la
gestion durable de leurs ressources naturelles et diversifient leurs sources de revenu ; ii)
D’ici 2013, les populations vulnérables utilisent les services sociaux de base de qualité et
participent à la maîtrise de la croissance démographique ; iii) D’ici 2013, les institutions
nationales et locales gouvernent démocratiquement dans le respect des droits humains, de
l’équité de genre et contribuent à la consolidation de la paix. Outre ces trois effets, quatre
thèmes transversaux sont retenus : Droits humains, genre, jeunesse, prévention et gestion des
crises et catastrophes.
La ligne directrice de l’UNDAF est de contribuer de manière significative et coordonnée à la
réduction de la pauvreté et à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement.
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE LA REVUE ANNUELLE
1.1. Contexte
La revue annuelle de l’UNDAF est un exercice obligatoire prescrit dans les directives pour
l’élaboration du Bilan Commun de Pays et de l’UNDAF, par le Bureau de Coordination des
Opérations de Développement (UNDOCO). Elle fait partie intégrante du système de
suivi/évaluation de l’UNDAF. Son but est de : i) simplifier le processus d’examen annuel
des programmes au sein du SNU; ii) réduire les coûts de transaction pour les partenaires et
les agences; iii) fournir des données et des analyses utiles à l’évaluation finale de l’UNDAF;
iv) établir la synergie avec les systèmes nationaux de revues telles que les revues
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 7
sectorielles, la revue annuelle de la SDRP, les rapports sur les OMD et les examens de suivi
de la Déclaration du Millénaire.
La simplification réside dans le remplacement des réunions de revues annuelles distinctes de
chaque agence par une réunion d’examen annuelle conjointe de l’Equipe Pays et des
partenaires, l’usage d’instruments, mécanismes et processus communs, et l’intégration des
produits/résultats de la revue dans les rapports annuels des agences, du Coordonnateur
Résident et des donateurs.
La présente revue a lieu après la première année de mise en œuvre de l’UNDAF 2009 –
2013. Ce démarrage du nouveau cycle UNDAF est marquée notamment par : i) le retard
accusé dans la signature et la mise en œuvre des plans de travail et programmes annuels; ii)
la non disponibilité des données pour renseigner certains indicateurs; iii) le temps très court
pour organiser les enquêtes et la collecte des données; iv) l’absence ou la non fonctionnalité
des mécanismes de coordination et de suivi, la non fonctionnalité des groupes des effets
UNDAF.
1.2. Objectifs
La revue annuelle de l’UNDAF vise les objectifs ci-après : i) évaluer les progrès accomplis
au cours de l’année en vue de l’obtention des résultats escomptés tels qu’ils sont définis dans
la Matrice des résultats de l’UNDAF; ii) renforcer la concertation entre les acteurs et la
synergie entre les programmes; apprécier le maintien de la pertinence des résultats
escomptés; iii) tirer des conclusions à prendre en considération dans les plans futurs de
travail de l’Equipe Pays et des groupes thématiques, ainsi que pour modifier éventuellement
le plan de Suivi et Évaluation de l’UNDAF.
Compte tenu des diverses contraintes rencontrées au cours de cette première année de mise
en œuvre de l’UNDAF et de la non disponibilité des données statistiques, il n’a pas été
possible d’évaluer de façon systématique les progrès réalisés par rapport à l’ensemble des
résultats escomptés. De ce fait, cette première revue annuelle devra procéder à : i) une
analyse critique des conditions de mise en œuvre de l’UNDAF; ii) une identification des
insuffisances et lacunes; et iii) une capitalisation des leçons et bonnes pratiques pour mieux
préparer les prochains exercices.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 8
1.3. Méthodologie et Processus
Le processus de revue annuelle conjointe de l’UNDAF repose sur la méthodologie suivante:
i) l’examen des Plans de Travail Annuels ou Programme annuel de chaque agence ; ii)
l’analyse des travaux des groupes thématiques ; iii) la Revue annuelle de l’UNDAF elle
même.
L’examen des PTA ou programmes annuels permet aux agences et à leurs partenaires
d’exécution d’évaluer les progrès accomplis en vue de l’obtention des produits/extrants, au
moyen de l’instrument de suivi du PTA et des autres données disponibles. Les agences et
leurs partenaires peuvent décider d’examiner ensemble les PTA portant sur les mêmes
activités. Cet examen devrait fournir à l’agence et à ses partenaires d’exécution des
indications pour les plans annuels de travail futurs, concernant les révisions à apporter aux
stratégies, aux activités planifiées, aux partenariats et à l’allocation des ressources.
Les groupes thématiques analysent les rapports des agences des Nations Unies, ce qui leur
permet d’évaluer collectivement la convergence de leurs contributions respectives et les
progrès globaux réalisés en vue de l’obtention des effets de l’UNDAF. Ces analyses
devraient fournir à l’Equipe Pays des conclusions et des recommandations en vue de la
Réunion de la revue annuelle de l’UNDAF. Les rapports des groupes thématiques sont
utilisés lors de la Réunion de la revue annuelle de l’UNDAF.
La Revue annuelle de l’UNDAF offre la possibilité aux agences et aux partenaires nationaux
de collaborer et d’apprécier la contribution du SNU à la réalisation des objectifs nationaux
d’après la Matrice des résultats de l’UNDAF. Elle remplace les réunions d’examen
annuelles distinctes de chaque agence.
Le processus de revue annuelle de l’UNDAF fournit des données quantitatives et
qualitatives pour le Rapport Annuel du Coordonnateur Résident, les Rapports sur le suivi
des OMD et l’évaluation finale de l’UNDAF.
Dans la conduite de la revue annuelle 2009, les agences et les groupes thématiques et
techniques ont produit, en fin d’année, des Rapports de Progrès Standards (Standard
Progress Report/SPR). Ces rapports visaient essentiellement à présenter les résultats atteints,
relever les défis et opportunités, tirer les leçons de la mise en œuvre des PTA 2009 et les
bonnes pratiques, et enfin formuler des recommandations pour améliorer l’exécution de
l’Undaf. Ensuite, un comité Technique Conjoint regroupant la contrepartie nationale
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 9
(gouvernement, société civile et secteur privé), les partenaires techniques et financiers et les
représentants des agences du SNU s’est réuni le 25 janvier 2010. Co-présidé par le
Commissariat Chargé du Développement et le Comité Technique Inter-agences, le Comité
Technique Conjoint a procédé à l’installation des Groupes de Travail des Effets, chargés
d’élaborer les rapports de progrès par effets Undaf. Du 26 au 29 janvier 2010, les groupes de
travail des effets Undaf ont tenu des ateliers en vue de l’élaboration desdits rapports.
Un rapport de synthèse a été élaboré sur la base des rapports par effets. Ce rapport a été
amendé par le comité technique conjoint le 30 mars 2010.
Le présent rapport de synthèse constitue donc le résultat d’un processus itératif, conduit
conjointement par le gouvernement et le SNU conformément au plan de suivi et évaluation
contenu dans l’Undaf.
II. RESULTATS
2.1. Résultats globaux
Les résultats globaux sont analysés sur la base des cibles de mobilisation des ressources et
des exécutions financières d’une part, des mécanismes de coordination et de suivi et des
indicateurs des effets de l’UNDAF d’autre part.
Mobilisation des Ressources Le cadre des ressources de l’UNDAF prévoit environ 1,050 milliard de dollars à mobiliser
sur la période 2009 – 2013, dont 546,920 millions pour la BM et le FMI et 82,360 millions
pour les agences non résidentes. Les ressources prévues par les agences résidentes (hors
BM, FMI) sont de 420 millions sur les cinq ans, soit en moyenne 84 millions de dollars par
an. En 2009, sur des prévisions de 84 millions de dollars, 77,2 millions sont décaissés, soit
un taux d’exécution de 92%. Les prévisions pour 2010 s’élèvent à 95,5 millions de dollars.
En 2008 et 2009, l’APD accordé par le SNU au Niger a représenté respectivement 25% et
48% (Division Stratégie/PNUD, 2010).
Le tableau ci-dessous indique les montants des décaissements du SNU au cours de l’année
2009 et les prévisions pour 2010 :
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 10
Décaissements 2009 et Prévisions 2010 des agences SNU
Agences
Effets UNDAF 2009 Prévision Effets UNDAF 2010
1 2 3 Total 1 2 3 Total
AIEA 464 000 208 000 672 000 450 000 420 000 870 000
BIT 788 118 1 150 274 1 938 392 561 610 143 000
CEA 0
FAO 6 459 441 6 459 441 18 940 000 300000 19 240 000
FENU 256 772 256 772 521 000 757 980 1 278 980
FIDA 769 974 780 262 339 874 1 890 110 813 064 1 434 866 4 129 366 6 377 296
OMS 6 469 221 103 658 6 572 879 4 647 085 133000 4 780 085
OIM 0
OCHA 0
PAM 1 600 000 3 673 000 5 273 000 2 937 000 5 963 000 8 900 000
PNUD 7 643 385 5 201 031 5 378 018 18 222 434 8 918 426 3 718 860 3 284 953 15 922 239
UNFPA 0 4 637 599 1 030 739 5 668 338 0 5 720 000 1 450 000 7 170 000
UNICEF 30 320 637 30 320 637 31 000 080 31 000 080
TOTAL 17 724 918 52 440 024 7 109 061 77 274 003 33 141 100 53 046 891 10 055 299 95 538 680
Source : Données consolidées des agences (Bureau du Coordonnateur Résident, Février 2010)
Mécanismes de coordination et de suivi
L’UNDAF est mis en œuvre à travers les Plans d’Actions des Programmes de Pays (CPAP)
et les Programmes des agences. Sur le plan interne, la coordination et le suivi de l’UNDAF
sont assurés par les Groupes de travail des effets UNDAF. Les mécanismes de suivi conjoint
avec le Gouvernement et les partenaires sont alignés sur les mécanismes nationaux de
coordination et de suivi : Comité Gouvernement – Partenaires techniques et Financiers ;
Secrétariat Permanent de la SRP ; Cadres de concertation sectoriels.
En dehors de la participation du SNU à la revue annuelle de la SDRP en août 2009, aux
revues sectorielles des Ministères et aux cadres de concertation sectoriels, les mécanismes
de coordination et de suivi n’ont pas fonctionné : i) les groupes des effets UNDAF n’ont pas
été opérationnels ; ii) la participation du CTIA aux travaux du Comité Technique National
n’a pas été effective ; iii) les membres des groupes des effets UNDAF et de Suivi /
Evaluation n’ont pas été désignés pour pouvoir intégrer les comités sectoriels.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 11
La non fonctionnalité des mécanismes de coordination et de suivi ne favorise pas
l’appropriation nationale du processus UNDAF.
Evolution des indicateurs des effets UNDAF
Effets UNDAF Indicateurs référence
Cible
(2012)
Sources de
vérification
Risques et hypothèses
i) D’ici 2013, les
populations
vulnérables
améliorent leur
sécurité alimentaire,
contribuent à la
gestion durable de
leurs ressources
naturelles et
diversifient leurs
sources de revenu
1. Proportion de la
population en
dessous du seuil de
pauvreté
2. Indice de
vulnérabilité
alimentaire
3. Superficie des
terres protégées
pour préserver la
biodiversité
59,5%
15%
6,6%
39%
≤ 10%
8,5%
INS
MDA
MRA
ME/LCD
Enquête
Mise en œuvre
effective de la SDR
Aléas climatiques
Sécheresse ou autres
catastrophes naturelles
ii) D’ici 2013, les
populations
vulnérables utilisent
les services sociaux
de base de qualité et
participent à la
maîtrise de la
croissance
démographique
23. Taux
d’accroissement
démographique
24. Taux de
mortalité infanto-
juvénile
25. Espérance de
vie à la naissance
3,3%
198‰
56,9
2,5%
112%0
INS
Stabilité politique
Mise en œuvre
effective de la
décentralisation
iii) D’ici 2013, les
institutions
nationales et locales
gouvernent
démocratiquement
dans le respect des
droits humains, de
l’équité de genre et
contribuent à la
consolidation de la
paix.
45. Indice de bonne
gouvernance
Enquêtes sur
la bonne
gouvernance
(INS)
Stabilité politique
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 12
La courte période sous revue ne permet pas de disposer de données pour renseigner les
indicateurs et d’observer des évolutions significatives ou des tendances au niveau des effets
de l’UNDAF. De telles tendances ne pourraient être observées qu’au cours de la revue à mi-
parcours et de l’évaluation finale de l’UNDAF.
2.2 Analyse qualitative des résultats
L’appui multiforme des agences du SNU a contribué à la réalisation de résultats significatifs
dans plusieurs domaines.
Appui à la sécurité alimentaire et à la préservation de l’environnement
Pour cette première année de mise en œuvre de L’UNDAF, des résultats significatifs ont été
obtenus notamment dans les domaines de l’amélioration de l’accessibilité des populations
vulnérables aux vivres, aux facteurs de production et de leur participation à la gestion des
ressources naturelles et de la préservation de l’environnement.
Dans le domaine crucial de la sécurité alimentaire et de la lutte contre la malnutrition,
l’assistance alimentaire apportée par le SNU à travers les banques céréalières et
l’alphabétisation fonctionnelle a permis d’améliorer l’alimentation de près de 295 000
personnes dont 144 550 femmes dans les zones les plus vulnérables du pays. Les
interventions du SNU en 2009, ont couvert 13% des besoins alimentaires des ménages
vulnérables, 62% des semences améliorées de céréales et 78% des besoins du cheptel en
aliments complémentaires. L’indice de vulnérabilité est passé de 22% en 2007 à 21% en
2008 et le taux de prévalence de la malnutrition chronique qui était de 38% en 2008 est
passé à 46,3% en juin 2009 et la malnutrition aigue était passée de 11,4% en 2008 à 12,3%
en 2009. Les résultats de la dernière enquête nutrition et survie des enfants de 6 à 59 mois,
menée par le Gouvernement (INS et DN du Ministère de la Santé) entre le 24 mai et le 16
juin, montrent une détérioration de la situation nutritionnelle par rapport à l’enquête de juin
2009. Les dernières données recueillies reflètent une forte augmentation du taux de
malnutrition aigüe globale, passant de 12,3% à 16,7% au niveau national et se situant au
dessus du seuil d'urgence (15%). Le taux de malnutrition aigüe est de 21,7% pour les enfants
de 6 à 35 mois. Le taux de malnutrition aigüe sévère est passé de 2.1% à 3.2% et le taux de
malnutrition chronique global est de 48,1% pour l'ensemble du territoire, variant de 16,6% à
Niamey à 61,8% dans la région de Zinder.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 13
La promotion de la micro finance en faveur des plus démunis, surtout en milieu rural, a été
renforcée et valorisée à travers le plaidoyer pour le renforcement du warrantage, la
réalisation d’investissements au bénéfice de plusieurs organisations de producteurs ruraux et
la facilitation de leur accès au micro crédit. Le développement des activités génératrices de
revenus au profit des plus vulnérables, notamment les femmes et les jeunes ruraux a été
renforcé.
Sur le plan de la préservation de l’environnement et la gestion durable des ressources
naturelles, les appuis du SNU ont permis de protéger et de restaurer plus de 4.000 ha de
cuvettes oasiennes propices aux cultures de contre-saison dans la zone pastorale. Les
communautés locales et les conseils communaux sont formés à la gestion et au suivi-
évaluation des ressources naturelles de la réserve Aïr – Ténéré et sont appuyés dans la
réalisation de micro-ouvrages de gestion durable des ressources naturelles.
En ce qui concerne la biodiversité, des stratégies sectorielles sont élaborées et vont
concourir à l’élaboration de la stratégie nationale de conservation et de valorisation de la
faune au Niger. Par ailleurs, 22 microprojets portés par des ONG et OCB ont été financés
dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, de l’énergie, et de l’eau potable au
travers du Projet Micro financement du FEM (PM/FEM). En 2009, 8,4 millions ha de terres
ont été protégées pour la biodiversité soit 6,6% du pays.
Le SNU a appuyé la contribution du Niger au dialogue global sur le changement climatique,
notamment à travers la soumission de la seconde communication nationale et la participation
active du pays aux rencontres régionales et internationales organisées dans ce domaine, en
particulier, la 15ème Conférence des Parties à la CCNUCC tenue à Copenhague. Au plan du
partenariat et de la mobilisation des ressources pour la lutte contre le changement
climatique, l’appui du SNU au Gouvernement a permis de mobiliser auprès du FEM les
financements nécessaires à la mise en œuvre de deux projets d’importance pour le Niger, le
projet PANA-Renforcement de la résilience du secteur agricole aux changements
climatiques (3.5 millions USD dont 3 millions du FEM et 0.5 million du PNUD) et la
composante nigérienne du Programme Africain d’Adaptation au changement climatique (3
millions USD mobilisés par le PNUD auprès du Gouvernement Japonais).
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 14
Des appuis sont aussi apportés à : l’élaboration du document du nouveau dispositif d’appui
conseil pour le secteur rural et de son plan de mise en œuvre ; la mise en œuvre de la
stratégie partenariale d’approvisionnement en intrant pour un développement durable
(SIAD) ; la finalisation du Cadre Stratégique d’Investissement du Niger pour la Gestion
Durable des Terres ; l’actualisation de la stratégie nationale de gestion des ressources
naturelles.
Impact sur la réduction de la pauvreté et l’accélération des OMD
L’incidence de la pauvreté (cible 1 de l’OMD1), qui doit baisser de moitié en 2015, ne se
réduit que très légèrement. Le seuil de pauvreté qui était de 62.1% en 2005 se situe à 59,5%
en 2008. Concernant la cible relative à l’élimination de la faim, les interventions des
partenaires dont le SNU en appui au gouvernement, ont contribué à l’amélioration de
l’indicateur lié à l’insuffisance pondérale des enfants de moins de 5 ans dont le niveau de
2008 (39.4%) est en baisse par rapport à celui de 2006 (44,4%). Toutefois le niveau
tendanciel (29.7%) reste plus élevé que la cible de 18% pour 2015.
Les appuis du SNU ont contribué entre autres aux résultats suivants : (i) la formulation et la
mise en œuvre de politiques publiques axées sur l’atteinte des OMD ; (ii) l’élaboration de
revues techniques, d’analyses et d’études thématiques en support à la mise œuvre et au
suivi-évaluation de la SDRP/OMD ; (iii) la définition du cadrage macro-économique et
budgétaire en vue de l'élaboration du CDMT ; (iv) la mise en œuvre des principes de la
Déclaration de Paris sur la gestion et la coordination de l’aide dans le cadre de la promotion
du partenariat et la mobilisation de ressources pour le financement du développement ; (v) la
formulation et la mise en œuvre de deux programmes conjoints d’accélération de l’atteinte
des OMD dans les régions de Zinder (Enfance, Nutrition et Sécurité alimentaire dans le
cadre du MDG-FUND) et Maradi (Programme Conjoint Maradi) ; (vi) la contribution à
l’amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité à des services sociaux de base de
qualité ; vii) l’accompagnement des communes dans les domaines de la planification basée
sur les OMD, du budget, de gestion basés sur les NTIC et de la gestion des ressources
naturelles.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 15
Malgré les efforts des acteurs nationaux et l’appui des partenaires, si les tendances actuelles
se maintiennent, seuls les OMD 2 et 4, respectivement sur la scolarisation primaire pour tous
et sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans, pourraient être atteints.
Relativement à l’OMD 3, égalité des sexes et autonomisation des femmes, les appuis du
SNU ont permis de vulgariser les instruments juridiques relatifs à la promotion des droits de
la femme, à sensibiliser pour un changement de comportement, à renforcer les capacités
institutionnelles. Cependant, malgré quelques avancées enregistrées au niveau de la
participation de la femme dans la prise de décision dans les sphères politique et
administrative (Assemblée Nationale, Gouvernement,…), des progrès restent encore à
réaliser.
Concernant l’OMD 5, réduction du taux de la mortalité maternelle, le SNU apporte des
appuis à la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ;
aux actions de mobilisation politique et sociale ; à la mise en place de chirurgiens en santé
maternelle dans le cadre de la coopération sud-sud et au déploiement de sages-femmes
nigériennes au niveau de 9 districts sanitaires. Au cours de l’année 2009, ces équipes ont
assuré des soins obstétricaux à plus de 3.7 millions de personnes ainsi que le transfert des
compétences au personnel médical local. Cela a eu des impacts probants sur la baisse de la
mortalité maternelle en milieu hospitalier.
Concernant la lutte contre le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, cible de l’OMD 6,
les interventions du SNU ont permis l’amélioration de la prise en charge des malades du
VIH/SIDA et des activités de prévention en particulier envers les populations plus exposées
au risque d’infection par le VIH, y compris l’amélioration de la couverture en prévention de
la transmission mère-enfant et l’amélioration du soutien (psychologique, socio-économique)
aux personnes infectées ou affectées par le VIH; l’amélioration du taux de dépistage des
nouveaux cas de Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positif (TPM+) ; l’augmentation du
taux de succès du traitement de Tuberculose Pulmonaire à Microscopie positive (TPM+)
ainsi que le taux de guérison des patients détectés et à la gestion de la co-infection de
TB/VIH de proximité au niveau des 42 districts du pays. S’agissant du paludisme, les
actions ont permis d’améliorer la prise en charge des cas de paludisme simples et graves,
ainsi que la couverture des soins préventifs chez les femmes enceintes et les enfants de
moins de cinq ans dans l’ensemble des 42 districts sanitaires du pays. Ces actions ont
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 16
contribué à la baisse de la létalité liée au paludisme (1ère cause de mortalité au Niger) qui
passe de 1.91% en 2006 à 1.3% en 2009.
S’agissant de l’OMD 7 relatif à l’environnement, la multiplicité des initiatives prises par les
partenaires techniques et financiers, dont le SNU en 2009, indique bien que le pays est en
proie à de difficultés profondes pour préserver ce capital pour un développement durable.
Ces appuis ont permis une bonne préparation de la participation du Niger au sommet de
Copenhague sur les changements climatiques. Le SNU appuie aussi les efforts de
mobilisation de ressources et de promotion des énergies non polluantes pour l’atmosphère
en vue de l’atteinte des cibles projetées en 2015 sur l’accès à l’eau potable et à la réduction
de CO2.
Enfin, concernant la question spécifique au partenariat mondial pour le développement
(OMD 8), les ressources consolidées mobilisées par le SNU et d’autres partenaires du pays
en termes d’aide publique au développement sont estimées en 2009 encore à un niveau
nettement en deçà des 85 dollars US per capita, requis pour la réalisation des OMD. Après le
costing des OMD, le SNU appuie la formulation et la mise en œuvre l’Initiative accélérée
pour l’atteinte des OMD.
Dans cette perspective, il est fondamental de mettre en œuvre le programme global de
renforcement des capacités de l’administration en cours de formulation depuis 2009 et de
renforcer le plaidoyer pour une mobilisation conséquente de ressources pour le financement
du développement.
Appui à l’amélioration de la disponibilité et de l’accessibilité aux services Sociaux de base
L’appui du SNU au Gouvernement en matière de l’amélioration de l’accès aux services
sociaux de base et de maîtrise de la croissance démographique a été multiple et a
systématiquement ciblé les niveaux institutionnel, opérationnel et communautaire.
Au niveau institutionnel, le gouvernement a adopté, depuis 2007, de nouvelles politiques et
stratégies, avec l’appui du SNU : déclaration de Politique de Population, Politique Nationale
Genre, Politique Nationale de la Jeunesse, Stratégie Nationale Survie de l’Enfant, Politique
de l’Etat Civil, Politique de la Communication pour le Développement, Plan National de
l’Eau et l’Assainissement, Stratégie Nationale de Lutte contre le VIH/sida, Stratégie
Nationale en matière d’Education et Environnement, etc.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 17
D’autres politiques et stratégies sont en cours d’adoption parmi lesquelles on peut citer la
Stratégie Nationale de Développement Local et Communautaire, la Politique de protection
sociale, Stratégie santé sexuelle et reproductive des jeunes, etc. D’autres politiques ont été
actualisées ou révisées en 2009 comme la Politique du développement intégré du jeune
enfant (DIJE), la Politique Nationale de Protection de l’enfant, la Politique Nationale de
Promotion de la femme et la Stratégie Nationale de l’éducation Spécialisée.
Au niveau opérationnel, l’appui a ciblé le renforcement des systèmes et des services. Le
secteur éducatif a accusé une amélioration du taux brut de scolarisation pour tous qui est
passé de 62,1% en 2007 à 67,8% en 2009 pour un objectif de 68%, le même taux pour les
filles est passé de 53,1 à 58,6% (objectif 59%) et pour le milieu rural de 58,4 à 64, %
(objectif 65%). Les objectifs en termes de réduction des disparités d’accès ont également
été atteints. En effet, le taux d’admission global est de plus de 90% (pour un objectif de
82%) et le taux d’admission des filles est de 82% (pour 76% attendus). Ceci traduit l’accès
d’un nombre plus grand d’enfants des couches les plus vulnérables à l’école. Cependant, les
résultats fixés en terme de taux d’achèvement n’ont pas été atteints, (45,8% pour un objectif
de 52%), en dépit des progrès enregistrés (de 2,4 points par rapport à l’année précédente).
Ceci montre encore la difficulté de retenir des élèves à l’école malgré l’amélioration de son
accessibilité, en témoigne l’écart d’achèvement entre les filles et garçons et entre les milieux
urbain/rural qui ne s’est guère réduit.
En matière de santé, le recours aux soins pour les enfants de moins de 5 ans pour les trois
principales causes de mortalité est passé de 47.1% en 2006 à 73% en 20091. L’accès aux
soins en santé de la reproduction a concerné l’ensemble des districts du pays à travers des
renforcements de capacités et des équipements, ainsi que la fourniture de médicaments et
contraceptifs, dont les résultats se mesurent à travers l’augmentation du taux de prévalence
contraceptive qui est passé de 5% en 2006 à 16.5% en 20092. Plus de 80% des femmes
enceintes ont eu accès aux soins prénataux contre 76% en 2008. Même si le taux
d’accouchement assisté par du personnel formé stagne quelque peut vers 35%.
En matière de protection, les capacités nationales de lutte contre le travail des enfants, et de
leur réinsertion ont été renforcées avec entre autres l’implication de nouvelles ONG et
1 Enquête INS Juin 2009
2 Evaluation PDS 2009 – Ministère de la Santé Publique
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 18
l’appui du SNU au Gouvernement. Le système national d’enregistrement de naissances a été
renforcé à travers la création de directions régionales et départementales de l’état civil et la
dotation de 100% des services périphériques (communes, maternités) en registres d’acte de
naissance et cahiers de déclaration.
En matière d’eau et d’assainissement, la proportion de la population ayant accès à l’eau
potable est l’indicateur de mesure de ce produit. Pour 2009, les données ne sont pas encore
disponibles pour effectuer cette mesure. Les données disponibles concernent la valeur de
référence de 48% en 2008 selon l’enquête nutrition-survie de l’INS et 62,19% selon le
Ministère de l’Hydraulique. Précisons que les 62,19% représentent l’ensemble des points
d’eau au Niger, indépendamment de leur fonctionnalité.
Au niveau communautaire, l’impact des programmes de communication pour le changement
de comportement développés par les agences du SNU pour la promotion des Pratiques
Familiales Essentielles se mesure à travers plusieurs indicateurs dont l’allaitement maternel
exclusif dont le taux est passé de 4% en 2008 à 9,9% en 2009, la disponibilité dans les
ménages de moustiquaires imprégnées qui est passée de 43% en 2006 à 78,3% en 2009 et le
taux d’utilisation de 15.1% à 54% ; la prise en charge des diarrhées à domicile avec la
Thérapie de Réhydratation Orale qui est passé de 26,2% en 2006 à 52% en 2009) ; de
l’utilisation des latrines familiales (+5 points, soit 12,9%); de lavage des mains au savon
(+10 points, soit 36%). Enfin la scolarisation des filles qui est passée de 53,5% en 2007 à
58,6% en 2009.
En matière de lutte contre le VIH/sida, de gros efforts ont été menés pour améliorer le
dépistage et augmenter le nombre des personnes vivant avec le VIH sous traitement qui sont
passées à prés de 18% en 2008 à 37% (5.967 personnes sous traitement en 2009 sur 16.000
attendues). Ce qui devrait entraîner une diminution de la mortalité due au VIH, estimée à
5.000 décès en 2008. Parallèlement, des actions sont menées dans le domaine de la
prévention et plus particulièrement envers des groupes plus exposés au risque. Ces actions
devraient diminuer les nouvelles infections dans le pays estimées en 2008 à environ 5.000
personnes par an.
La couverture de PTME s’est vue augmentée à 35% en 2009. Les résultats provisoires du
3ème
trimestre estiment à 11,49% des femmes conseillées et dépistées dont 1,22% testées
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 19
positives, et 704 sur 160.000 femmes ciblées fin 2009 sont sous traitement selon le protocole
national en vigueur. Le taux de couverture pour les enfants sous ARV est estimé à 12%. Ces
résultats ont été obtenus grâce à l’amélioration de la couverture CPN (CPN1 à 80% et CPN2
et plus à 69%).
Les appuis ont aussi concerné la maitrise de la croissance démographique, la réduction de la
mortalité maternelle et infanto juvénile. De même, il a été rendu possible l’intégration des
questions émergentes (parité genre, santé de la reproduction) dans les politiques et
programmes de développement, grâce aux actions de plaidoyer et de sensibilisation menées
avec l’appui du système au niveau du Gouvernement et du Parlement.
Appui à la promotion du genre et des droits humains
Le SNU a appuyé des initiatives de promotion de l’Egalité et de l’Equité de Genre à travers
la révision du cadre institutionnel et juridique en faveur du genre et des droits humains (loi
sur le quota, politique des jeunes, cadres de concertation) pour les rendre conformes aux
engagements internationaux. Des actions de plaidoyer en faveur de la prise en compte du
droit à l'alimentation et de la bonne gouvernance pour la sécurité alimentaire sont
développées.
Appui à la gouvernance démocratique
Dans la perspective des élections générales de 2009, le SNU a encouragé le dialogue
politique, la reprise du fichier électoral et élaboré un projet d’assistance électorale, avec
l’appui des autres partenaires. Des appuis sont aussi apportés au processus des réformes
économiques ; au Conseil National du Dialogue Politique (CNDP) à travers un programme
de renforcement des capacités des partis politiques ; à l’évaluation du processus de
décentralisation ; au processus d’élaboration des Plans de Développement Communaux ; à la
commission nationale de collecte des armes illicites et au Haut Commissariat à la
Restauration de la Paix (HCRP) et le dispositif pilote d’assistance juridique aux détenus
vulnérables dans les principaux établissements pénitentiaires du Niger ; à la finalisation du
plan stratégique de développement décennal de l’Assemblée Nationale ; au renforcement des
capacités de la société civile, des cadres de l’administration centrale et des collectivités
décentralisées dans les domaines de la lutte contre les violences faites aux femmes et aux
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 20
enfants, la promotion des Droits Humains, l’approche holistique, et l’assistance juridique et
judicaire et de l’engagement citoyen ; aux initiatives de promotion de l’Egalité et de l’Equité
de Genre à travers la révision du cadre institutionnel et juridique en faveur du genre et des
droits humains (loi sur le quota, politique des jeunes, cadres de concertation) pour les rendre
conformes aux engagements internationaux.
Cependant, la crise politique et institutionnelle actuelle pourrait avoir une incidence sur la
mobilisation des ressources et la mise en œuvre des programmes.
Appui à la réponse aux urgences
Une assistance a été apportée aux populations victimes des inondations, notamment dans la
région d’Agadez, et d’autres catastrophes naturelles et aléas climatiques, dans pratiquement
toutes les régions du pays. Un programme d’appui au plan d’appui aux populations
vulnérables à l’insécurité alimentaire est élaboré, en collaboration avec l’ensemble de la
communauté humanitaire. En plus, les capacités des acteurs notamment dans la région de
Zinder pour le suivi des actions du Dispositif Minimum d’Urgence en matière de santé
génésique sont renforcées. Il convient de noter que la prévalence de la malnutrition globale
aigue a été de l’ordre de 12.3% avec 2.1% pour les cas sévères (INS juin 2009) ce qui place
le pays d’emblée en état d’alerte.
Suivi et évaluation
En matière de Suivi/Evaluation, des appuis sont apportés à la revue technique de la SDRP, à
l’élaboration des guides sur la régionalisation de la SDRP, à la mise en place des dispositifs
opérationnels et de S/E des PDC des 4 communes pilotes, et à l’opérationnalisation de la
base de données Niger-info. Le SNU a appuyé un audit institutionnel et opérationnel qui a
permis d’élaborer une feuille de route pour 2010.
Un appui est apporté au Gouvernement dans le cadre des préparatifs du 4ème RGPH 2011
dont les données devront permettre l’actualisation d’un certain nombre d’indicateurs. Cet
appui a permis de disposer du document de projet du 4ème
Recensement Général de
Population et de l’Habitat prévu pour 2011. En outre, des études/enquêtes thématiques
notamment sur l’analyse de la situation des femmes et des enfants, la pauvreté des enfants,
le développement humain durable, la coordination et la gestion de l’aide sont réalisées.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 21
Appui au renforcement des capacités
Le renforcement des capacités constitue un des principaux avantages comparatifs du SNU et
une stratégie transversale dans la mise en œuvre de l’UNDAF. Il a été promu à travers le
renforcement des capacités humaines, techniques, institutionnelles et organisationnelles.
Le renforcement des capacités humaines et techniques a concerné les sensibilisations /
formations des communautés sur l’accès aux services sociaux de base, la gestion des
ressources naturelles, la gestion des organisations de base mais aussi et surtout le
renforcement des capacités d’action des ministères sectoriels, notamment les capacités
d’encadrement, de gestion et de suivi et évaluation.
Sur le plan institutionnel, le SNU a appuyé la mise en place d’instruments et de stratégies
visant le renforcement des politiques en matière d’emploi, d’accessibilité aux services
publics, de gestion des ressources et de formation professionnelle et technique : i) soutien à
la mise en place d’un cadre national de concertation sur la promotion de l'emploi des
jeunes ; ii) opérationnalisation d’un incubateur d’entreprises à l’Université de Niamey ; iii)
conception du cadre opérationnel d’une Agence Nationale de Volontariat pour le
Développement (ANVD).
III. Défis, Opportunités, Leçons apprises et Bonnes pratiques
Les défis majeurs à relever sont : i) la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle
dans un contexte de vulnérabilité des populations et de changements climatiques ; ii) l’accès
équitable des populations vulnérables aux services sociaux de base ; iii) la maitrise de la
croissance démographique pour pérenniser les acquis de développement ; iv) la réduction
des inégalités et iniquités de genre ; v) la crise politique et institutionnelle actuelle ; vi) le
renforcement des capacités institutionnelles et techniques des institutions publiques et des
organisations de la société civile ; vii) la faiblesse des mécanismes de prévention et de
gestion des crises et conflits et l'insuffisance de la culture de la paix, ix) la raréfaction des
ressources financières orientées vers les opérations d’urgence et la gestion des crises.
Les contraintes sont à la fois d’ordre structurel et conjoncturel, notamment : l’insuffisance
des ressources humaines en quantité et en qualité ; la faiblesse des capacités institutionnelles
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 22
et techniques ; les faiblesses des systèmes de suivi et évaluation des projets et programmes ;
le sous-financement des secteurs fondamentaux des services sociaux de base (santé,
éducation, eau potable) ; les pesanteurs socioculturelles qui rendent difficile la promotion du
genre et des droits humains ; la faiblesse de l’appropriation nationale des procédures et
outils des agences et du SNU.
Des opportunités existent pour relever ces défis, notamment : i) l’existence de cadres de
concertation État et PTF, de documents de politiques nationales (SDRP) et sectorielles, et de
dispositifs réglementaires sous régionaux ; ii) l’existence d’importantes sources d’énergies
renouvelables (soleil, vent) et du charbon minéral comme produit de substitution au bois de
chauffe ; iii) le retour de la paix dans le nord ; iv) la généralisation des CDMT, l’existence
de politiques et stratégies sectorielles et d’un dispositif institutionnel pour la coordination, le
suivi et évaluation de la mise en œuvre des projets / programmes ; v) l’émergence d’une
société civile engagée dans le développement ; vi) la disponibilité des partenaires dans
l’appui coordonné aux politiques et stratégies nationales et sectorielles.
Les leçons apprises et bonnes pratiques sont notamment : le partage et la capitalisation des
expériences dans la gestion des programmes ; le réseautage et l’établissement de partenariats
stratégiques ; la réponse coordonnée aux urgences ; l’application des approches genre et
droits humains dans les politiques, stratégies et programmes ; l’initiative du Programme
Conjoint Maradi pour l'accélération des OMD ; l’opérationnalisation de la Plateforme de
Gestion de l'Aide ; l’internalisation du processus de renforcement des capacités par les
acteurs nationaux, la capitalisation des bonnes pratiques en genre et sécurité alimentaire.
IV. Recommandations
Les recommandations ont été formulées à l’endroit du Gouvernement et du SNU :
Au Gouvernement et au SNU :
Conformément à l’esprit de la réforme, le Gouvernement et l’Equipe Pays doivent conjuguer
leurs efforts pour asseoir le leadership du Gouvernement et promouvoir l’appropriation
nationale du processus UNDAF. La réussite de la réforme, la cohérence du SNU et
l’efficacité des appuis aux priorités nationales sont à ce prix. L’alignement sur les priorités
et les mécanismes nationaux suppose avant tout : harmonisation du cycle et des outils de
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 23
programmation du SNU avec le système national de planification, appropriation de ces
outils et procédures par les acteurs nationaux, dialogue politique et transparence. La mise en
place du dispositif de coordination pour la mise en œuvre et le suivi/évaluation de l’UNDAF
est de nature à favoriser ce leadership et cette appropriation nationale.
Au Gouvernement :
Le leadership du Gouvernement signifie avant tout qu’il est le premier responsable du
développement national, en particulier la définition des orientations, des stratégies et des
politiques de développement. Ces cadres de référence, notamment la Stratégie de
développement accéléré et de Réduction de la pauvreté (SDRP) et ses déclinaisons
sectorielles et/ou régionales constituent les socles sur lesquels s’alignent les appuis des
partenaires, en particulier le SNU.
Dans cette optique, il s’avère nécessaire de renforcer davantage les capacités nationales en
matière de conception, de formulation et de mise en œuvre de stratégies et politiques de
développement, afin de mieux orienter et fédérer les interventions des partenaires. A cet
égard, il conviendrait de : i) accélérer la régionalisation de la SDRP ; ii) mettre en œuvre le
programme Global de renforcement des Capacités ; iii) mettre en en place une Politique ou
une Stratégie Nationale pour le développement des Ressources Humaines ; iv) étendre
l’expérience du Compact dans le domaine de la Santé à d’autres secteurs entre le
Gouvernement et les PTF ; v) redéfinir et harmoniser les critères de vulnérabilité ; et vi)
développer des stratégies pour faire face à la situation alimentaire critique annoncée pour
2010.
Au SNU :
Conformément à la vision de la Réforme « Unis dans l’Action » et aux engagements pris
dans le cadre de la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide, le SNU doit tout mettre en
œuvre pour assurer l’application des cinq principes clés : Appropriation ; Harmonisation ;
Alignement ; Gestion axée sur les résultats ; Responsabilité mutuelle. Seule l’harmonisation
de ses procédures et leur alignement sur les mécanismes nationaux permettraient au SNU de
promouvoir l’appropriation nationale et d’atteindre des résultats probants.
Revue annuelle de l’UNDAF 2009 24
A cet effet, l’Equipe Pays doit : i) promouvoir l’appropriation nationale des procédures et
outils des agences et du SNU ; ii) accélérer l’harmonisation des procédures entre les agences
du SNU (programmation, mise en œuvre, suivi et évaluation conjointe) ; iii) renforcer les
mécanismes de coordination inter-agences à travers la redynamisation des groupes de travail
des effets UNDAF et des groupes thématiques ; iv) susciter l’élaboration et la mise en
application de textes législatifs et règlementaires conformes aux traités et conventions
internationaux dans le domaine de la protection de l’environnement et des sites culturels ; v)
appuyer la participation active du Niger à l’aboutissement d’un traité international
contraignant sur les changements climatiques.