Cours Introduction à la sémantique - Quantification ... · J. Jayez – Intro. sém. 5/ 42 La...

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J. Jayez – Intro. sém. 1/ 42

Cours Introduction à la sémantique

Quantification généralisée

Jacques Jayez, ENS-LSH, L2C2

2008-2009, semestre 1, maj. octobre 2011

J. Jayez – Intro. sém. 2/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – I

◮ La situation s

A B C D

E F G H

J. Jayez – Intro. sém. 2/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – I

◮ La situation s

A B C D

E F G H

◮ [[triangle]]s = {A,D,F,H}, [[bleu]]s = {A,E,H}, etc.

J. Jayez – Intro. sém. 2/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – I

◮ La situation s

A B C D

E F G H

◮ [[triangle]]s = {A,D,F,H}, [[bleu]]s = {A,E,H}, etc.

◮ [[carrés]]s = {B,C}

J. Jayez – Intro. sém. 2/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – I

◮ La situation s

A B C D

E F G H

◮ [[triangle]]s = {A,D,F,H}, [[bleu]]s = {A,E,H}, etc.

◮ [[carrés]]s = {B,C}

◮ [[tous les carrés]]s = ?

J. Jayez – Intro. sém. 3/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – II

◮ Sens intuitif de la question : donner les propriétéssatisfaites par tous les carrés

J. Jayez – Intro. sém. 3/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – II

◮ Sens intuitif de la question : donner les propriétéssatisfaites par tous les carrés

◮ Réponse = être vert (plus précisément : {être vert}).

J. Jayez – Intro. sém. 3/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – II

◮ Sens intuitif de la question : donner les propriétéssatisfaites par tous les carrés

◮ Réponse = être vert (plus précisément : {être vert}).

◮ Certains QG correspondent à des ensembles depropriétés, celles qui sont vérifiées par le QG.

J. Jayez – Intro. sém. 3/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – II

◮ Sens intuitif de la question : donner les propriétéssatisfaites par tous les carrés

◮ Réponse = être vert (plus précisément : {être vert}).

◮ Certains QG correspondent à des ensembles depropriétés, celles qui sont vérifiées par le QG.

◮ tous les N = l’ensemble des propriétés vérifiées partous les N.

J. Jayez – Intro. sém. 4/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – III

◮ La situation s

A B C D

E F G H

J. Jayez – Intro. sém. 4/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – III

◮ La situation s

A B C D

E F G H

◮ [[tous les carrés]]s = {vert}[[un cercle]]s = {bleu, vert}

J. Jayez – Intro. sém. 5/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – IV

◮ Généralisation dans trois directions

J. Jayez – Intro. sém. 5/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – IV

◮ Généralisation dans trois directions

1. Avoir des QG à plusieurs places

J. Jayez – Intro. sém. 5/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – IV

◮ Généralisation dans trois directions

1. Avoir des QG à plusieurs places

◮ Par ex., au lieu de tous les N P, tous les P P ′

J. Jayez – Intro. sém. 5/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – IV

◮ Généralisation dans trois directions

1. Avoir des QG à plusieurs places

◮ Par ex., au lieu de tous les N P, tous les P P ′

◮ [[tous les]]s={〈carré,vert〉,〈rouge,triangle〉,〈jaune,triangle〉}, si on selimite aux propriétés simples et non triviales (pas detous les carrés sont des carrés).

J. Jayez – Intro. sém. 6/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – V

◮ Généralisation dans trois directions

J. Jayez – Intro. sém. 6/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – V

◮ Généralisation dans trois directions

2. Avoir des propriétés complexes

J. Jayez – Intro. sém. 6/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – V

◮ Généralisation dans trois directions

2. Avoir des propriétés complexes

◮ [[tous les]]s = {〈carré, vert〉, 〈triangle,bleu ∨ rouge ∨jaune〉, 〈triangle ∨ carré,bleu ∨ rouge ∨ jaune ∨vert〉, 〈vert, carré ∨ cercle〉, . . .}

J. Jayez – Intro. sém. 6/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG – V

◮ Généralisation dans trois directions

2. Avoir des propriétés complexes

◮ [[tous les]]s = {〈carré, vert〉, 〈triangle,bleu ∨ rouge ∨jaune〉, 〈triangle ∨ carré,bleu ∨ rouge ∨ jaune ∨vert〉, 〈vert, carré ∨ cercle〉, . . .}

◮ Toutes les relations logiques (même inintéressantes)sont utilisables,par ex. [[un]]s = {〈vert, carré ∨ triangle〉}

J. Jayez – Intro. sém. 7/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG

◮ Généralisation dans trois directions

J. Jayez – Intro. sém. 7/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG

◮ Généralisation dans trois directions

3. Avoir une quantification plus raffinée que «tous les»ou «un».

J. Jayez – Intro. sém. 7/ 42

La notion de quantificateur généralisé

Notion de QG

◮ Généralisation dans trois directions

3. Avoir une quantification plus raffinée que «tous les»ou «un».

◮ [[au moins deux]]s = {〈triangle,bleu〉, 〈carré, vert〉,〈cercle,bleu ∨ vert〉,. . . }

J. Jayez – Intro. sém. 8/ 42

Définitions de base

Définitions de base – I

◮ Les QG les plus simples sont des fonctions qui pourchaque propriété disent si la propriété satisfait laquantification.

J. Jayez – Intro. sém. 8/ 42

Définitions de base

Définitions de base – I

◮ Les QG les plus simples sont des fonctions qui pourchaque propriété disent si la propriété satisfait laquantification.

Ex. : tous les carrés sera traité comme une fonction, quidans une situation donnée, s’applique ou pas àdifférentes propriétés.

J. Jayez – Intro. sém. 8/ 42

Définitions de base

Définitions de base – I

◮ Les QG les plus simples sont des fonctions qui pourchaque propriété disent si la propriété satisfait laquantification.

Ex. : tous les carrés sera traité comme une fonction, quidans une situation donnée, s’applique ou pas àdifférentes propriétés.

Dans la situation s

QG propriété évaluationtous les carrés vert oui

carrés ouibleus nonbleu ∨ vert oui

J. Jayez – Intro. sém. 9/ 42

Définitions de base

définitions de base – II

Définition 1

Un QG de type 〈1〉 est une fonction λx ind→eval.Q(x)

J. Jayez – Intro. sém. 9/ 42

Définitions de base

définitions de base – II

Définition 1

Un QG de type 〈1〉 est une fonction λx ind→eval.Q(x)

◮ Q représente la quantification. Pour chaque propriété(valeur de x ind→eval) Q va s’y appliquer ou pas.

J. Jayez – Intro. sém. 9/ 42

Définitions de base

définitions de base – II

Définition 1

Un QG de type 〈1〉 est une fonction λx ind→eval.Q(x)

◮ Q représente la quantification. Pour chaque propriété(valeur de x ind→eval) Q va s’y appliquer ou pas.

◮ Q a donc le type (ind → eval) → eval.

J. Jayez – Intro. sém. 9/ 42

Définitions de base

définitions de base – II

Définition 1

Un QG de type 〈1〉 est une fonction λx ind→eval.Q(x)

◮ Q représente la quantification. Pour chaque propriété(valeur de x ind→eval) Q va s’y appliquer ou pas.

◮ Q a donc le type (ind → eval) → eval.

◮ On a vu qu’il y avait une correspondance entrepropriétés et ensembles : P ↔ {x : P(x)}

J. Jayez – Intro. sém. 9/ 42

Définitions de base

définitions de base – II

Définition 1

Un QG de type 〈1〉 est une fonction λx ind→eval.Q(x)

◮ Q représente la quantification. Pour chaque propriété(valeur de x ind→eval) Q va s’y appliquer ou pas.

◮ Q a donc le type (ind → eval) → eval.

◮ On a vu qu’il y avait une correspondance entrepropriétés et ensembles : P ↔ {x : P(x)}

◮ Un QG «simple» (= de type 〈1〉) peut donc être vucomme une fonction des ensembles vers des valeursde vérité (vrai/faux) ou, plus généralement, desévaluations (eval).

J. Jayez – Intro. sém. 10/ 42

Définitions de base

Définitions de base – III

◮ Dans la pratique, pour le moment, on admet quepropriétés = ensembles.

J. Jayez – Intro. sém. 10/ 42

Définitions de base

Définitions de base – III

◮ Dans la pratique, pour le moment, on admet quepropriétés = ensembles.

◮ Un QG aura donc une définition de forme :QG P ssi Q(P) , P étant une propriété/ensemble et Qune certaine condition qui met en jeu QG et P.

J. Jayez – Intro. sém. 10/ 42

Définitions de base

Définitions de base – III

◮ Dans la pratique, pour le moment, on admet quepropriétés = ensembles.

◮ Un QG aura donc une définition de forme :QG P ssi Q(P) , P étant une propriété/ensemble et Qune certaine condition qui met en jeu QG et P.

◮ Quelques exemples

tous les étudiants P est vrai ssi étudiant ⊆ P

quelques étudiants P est vrai ssi étudiant ∩ P 6= ∅certains étudiants P est vrai ssi étudiant ∩ P 6= ∅deux étudiants P est vrai ssi |étudiant ∩ P| = 2la plupart des étudiants P est vrai ssi |étudiant ∩ P| > |étudiant|/2

J. Jayez – Intro. sém. 11/ 42

Définitions de base

Définitions de base – IV

◮ Ce qui peut être fait pour une place de propriété peutêtre fait pour plusieurs places.

J. Jayez – Intro. sém. 11/ 42

Définitions de base

Définitions de base – IV

◮ Ce qui peut être fait pour une place de propriété peutêtre fait pour plusieurs places.

◮ On aura donc des QG de forme 〈

n︷ ︸︸ ︷

1, . . . ,1〉, qui relientn propriétés.

J. Jayez – Intro. sém. 12/ 42

Définitions de base

Définitions de base – V

Définition 2

Un QG de type 〈

n︷ ︸︸ ︷

1, . . . ,1〉 est une fonction de formeλx ind→eval

1 . . . x ind→evaln .Q(x1 . . . xn)

J. Jayez – Intro. sém. 12/ 42

Définitions de base

Définitions de base – V

Définition 2

Un QG de type 〈

n︷ ︸︸ ︷

1, . . . ,1〉 est une fonction de formeλx ind→eval

1 . . . x ind→evaln .Q(x1 . . . xn)

◮ Quelques exemples

tous les P P ′ est vrai ssi P ⊆ P ′

quelques P P ′ est vrai ssi P ∩ P ′ 6= ∅certains P P ′ est vrai ssi P ∩ P ′ 6= ∅deux P P ′ est vrai ssi |P ∩ P ′| = 2la plupart des P P ′ est vrai ssi |P ∩ P ′| > |P|/2

J. Jayez – Intro. sém. 13/ 42

Quantification monadique

QG monadiques

◮ On n’a vu que des QG monadiques, dont les ar-guments sont des ensembles/propriétés : type 〈1〉,〈1,1〉, 〈1 . . .1〉.

J. Jayez – Intro. sém. 13/ 42

Quantification monadique

QG monadiques

◮ On n’a vu que des QG monadiques, dont les ar-guments sont des ensembles/propriétés : type 〈1〉,〈1,1〉, 〈1 . . .1〉.

◮ On va se restreindre aux 〈1,1〉.

J. Jayez – Intro. sém. 13/ 42

Quantification monadique

QG monadiques

◮ On n’a vu que des QG monadiques, dont les ar-guments sont des ensembles/propriétés : type 〈1〉,〈1,1〉, 〈1 . . .1〉.

◮ On va se restreindre aux 〈1,1〉.

◮ Forme générale : λP,P ′. Q(P,P ′)

J. Jayez – Intro. sém. 14/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Les propriétés de monotonie concernent ce qui sepasse quand on remplace les ensembles/propriétéspar des ensembles/propriétés plus généraux oumoins généraux.

J. Jayez – Intro. sém. 14/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Les propriétés de monotonie concernent ce qui sepasse quand on remplace les ensembles/propriétéspar des ensembles/propriétés plus généraux oumoins généraux.

◮ Ex. : tous les invités sont venus en voiture ⇒ tous

les invités-hommes sont venus en voiture et tous les

invités-femmes sont venus en voiture.

J. Jayez – Intro. sém. 14/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Les propriétés de monotonie concernent ce qui sepasse quand on remplace les ensembles/propriétéspar des ensembles/propriétés plus généraux oumoins généraux.

◮ Ex. : tous les invités sont venus en voiture ⇒ tous

les invités-hommes sont venus en voiture et tous les

invités-femmes sont venus en voiture.

Définition 3Monotonie croissante à droiteUn déterminant est dit monotone croissant à droite (MON↑)lorsque, pour toutes propriétés P et P ′, si la relation qu’ilimpose est vraie, elle reste vraie quand on remplace P ′ par unepropriété plus générale (= par un ensemble plus grand).

J. Jayez – Intro. sém. 15/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – II

◮ Ex. : tous les est MON↑.

J. Jayez – Intro. sém. 15/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – II

◮ Ex. : tous les est MON↑.

◮ Tous les étudiants ont reçu une convocation par lettre

⇒ tous les étudiants ont reçu une convocation

J. Jayez – Intro. sém. 15/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – II

◮ Ex. : tous les est MON↑.

◮ Tous les étudiants ont reçu une convocation par lettre

⇒ tous les étudiants ont reçu une convocation

◮ Tous les invités sont arrivés en Porsche ⇒ tous les

invités sont arrivés en voiture.

J. Jayez – Intro. sém. 16/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – III

Définition 3Monotonie décroissante à droiteUn déterminant est dit monotone décroissant à droite (MON↓)lorsque, pour toutes propriétés P et P ′, si la relation qu’ilimpose est vraie, elle reste vraie quand on remplace P ′ par unepropriété moins générale (= par un ensemble plus petit).

J. Jayez – Intro. sém. 16/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – III

Définition 3Monotonie décroissante à droiteUn déterminant est dit monotone décroissant à droite (MON↓)lorsque, pour toutes propriétés P et P ′, si la relation qu’ilimpose est vraie, elle reste vraie quand on remplace P ′ par unepropriété moins générale (= par un ensemble plus petit).

◮ Ex. : aucun est MON↓.

J. Jayez – Intro. sém. 16/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – III

Définition 3Monotonie décroissante à droiteUn déterminant est dit monotone décroissant à droite (MON↓)lorsque, pour toutes propriétés P et P ′, si la relation qu’ilimpose est vraie, elle reste vraie quand on remplace P ′ par unepropriété moins générale (= par un ensemble plus petit).

◮ Ex. : aucun est MON↓.

◮ Aucun invité n’est arrivé en voiture ⇒ aucun invité

n’est arrivé en Porsche

J. Jayez – Intro. sém. 17/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – IV

◮ On définit les monotonies croissantes et décrois-santes à gauche de façon analogue (↑MON et ↓MON).

J. Jayez – Intro. sém. 17/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – IV

◮ On définit les monotonies croissantes et décrois-santes à gauche de façon analogue (↑MON et ↓MON).

◮ Ex. : tous les est ↓MON.

J. Jayez – Intro. sém. 17/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – IV

◮ On définit les monotonies croissantes et décrois-santes à gauche de façon analogue (↑MON et ↓MON).

◮ Ex. : tous les est ↓MON.

◮ Tous les étudiants paient des droits d’inscription ⇒tous les étudiants de première année paient des droits

d’inscription.

J. Jayez – Intro. sém. 17/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – IV

◮ On définit les monotonies croissantes et décrois-santes à gauche de façon analogue (↑MON et ↓MON).

◮ Ex. : tous les est ↓MON.

◮ Tous les étudiants paient des droits d’inscription ⇒tous les étudiants de première année paient des droits

d’inscription.

◮ certains est ↑MON.

J. Jayez – Intro. sém. 17/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – IV

◮ On définit les monotonies croissantes et décrois-santes à gauche de façon analogue (↑MON et ↓MON).

◮ Ex. : tous les est ↓MON.

◮ Tous les étudiants paient des droits d’inscription ⇒tous les étudiants de première année paient des droits

d’inscription.

◮ certains est ↑MON.

◮ certains étudiants de première année paient des droits

d’inscription ⇒ Certains étudiants paient des droits

d’inscription.

J. Jayez – Intro. sém. 18/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – V

Quelques déterminants courantsTests avec :Dét [ÉTUDIANTS DE PREMIÈRE ANNÉE/ÉTUDIANTS] [ONT RÉUSSI LEURS EXAMENS] etDét [INVITÉS] [SONT ARRIVÉS EN VOITURE/SONT ARRIVÉS EN PORSCHE].

Déterminant MON↑ MON↓ ↑MON ↓MON

tous les oui non non ouibeaucoup de oui non non nonla plupart des oui non non nonquelques oui non oui noncertains oui non oui nonun oui non oui nonpeu de non oui non nonaucun non oui non ouimoins de trois non oui non ouitrois au plus non oui non ouitrois au moins oui non oui nonplus de trois oui non oui nontrois exactement non non non nonA peu près vingt non non non non

J. Jayez – Intro. sém. 19/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – VI

◮ Il y a des QG un peu plus «exotiques».

J. Jayez – Intro. sém. 19/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – VI

◮ Il y a des QG un peu plus «exotiques».

◮ Exemple des exceptifs :tous sauf trois P P ′ est vrai ssi |P ∩ P ′| = |P| − 3.

J. Jayez – Intro. sém. 19/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – VI

◮ Il y a des QG un peu plus «exotiques».

◮ Exemple des exceptifs :tous sauf trois P P ′ est vrai ssi |P ∩ P ′| = |P| − 3.

◮ Tous les invités sauf trois sont arrivés en voiture 6⇒ /6⇐ Tous les invités sauf trois sont arrivés en Porsche

J. Jayez – Intro. sém. 19/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Monotonie

QG <1,1> – Monotonie – VI

◮ Il y a des QG un peu plus «exotiques».

◮ Exemple des exceptifs :tous sauf trois P P ′ est vrai ssi |P ∩ P ′| = |P| − 3.

◮ Tous les invités sauf trois sont arrivés en voiture 6⇒ /6⇐ Tous les invités sauf trois sont arrivés en Porsche

◮ Tous les étudiants sauf trois ont une carte d’étudiant

bleue 6⇒ / 6⇐ Tous les étudiants de première année

sauf trois ont une carte d’étudiant bleue

J. Jayez – Intro. sém. 20/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – I

Définition 4Un QG λP ,P ′.Q(P ,P ′) est conservatif =déf Q(P ,P ′) ssiQ(P ,P ∩ P ′).

J. Jayez – Intro. sém. 20/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – I

Définition 4Un QG λP ,P ′.Q(P ,P ′) est conservatif =déf Q(P ,P ′) ssiQ(P ,P ∩ P ′).

◮ Ex. : tous les ÉTUDIANTS ONT RÉUSSI LEUR EXAMEN ssitous les ÉTUDIANTS sont des ÉTUDIANTS ∩ ONT RÉUSSI

LEUR EXAMEN.

J. Jayez – Intro. sém. 20/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – I

Définition 4Un QG λP ,P ′.Q(P ,P ′) est conservatif =déf Q(P ,P ′) ssiQ(P ,P ∩ P ′).

◮ Ex. : tous les ÉTUDIANTS ONT RÉUSSI LEUR EXAMEN ssitous les ÉTUDIANTS sont des ÉTUDIANTS ∩ ONT RÉUSSI

LEUR EXAMEN.

◮ Si tous les étudiants ont réussi leur examen et si x

est un étudiant, alors c’est un étudiant et il a réussison examen (donc x ∈ ÉTUDIANTS ∩ ONT RÉUSSI LEUR

EXAMEN).

J. Jayez – Intro. sém. 21/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – II

◮ Inversement, si tous les étudiants sont des étudiantset ont réussi leur examen, alors tous les étudiantsont réussi leur examen.

J. Jayez – Intro. sém. 21/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – II

◮ Inversement, si tous les étudiants sont des étudiantset ont réussi leur examen, alors tous les étudiantsont réussi leur examen.

◮ La majorité des QG des langues naturelles sontconservatifs.

J. Jayez – Intro. sém. 21/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – II

◮ Inversement, si tous les étudiants sont des étudiantset ont réussi leur examen, alors tous les étudiantsont réussi leur examen.

◮ La majorité des QG des langues naturelles sontconservatifs.

Définition 5Un QG λP ,P ′.Q(P ,P ′) est symétrique =déf Q(P ,P ′) ssi Q(P ′,P).

◮ Quelques est symétrique.

J. Jayez – Intro. sém. 21/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

QG <1,1> – Propriétés – II

◮ Inversement, si tous les étudiants sont des étudiantset ont réussi leur examen, alors tous les étudiantsont réussi leur examen.

◮ La majorité des QG des langues naturelles sontconservatifs.

Définition 5Un QG λP ,P ′.Q(P ,P ′) est symétrique =déf Q(P ,P ′) ssi Q(P ′,P).

◮ Quelques est symétrique.

◮ Tous les n’est pas symétrique.

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

◮ beaucoup a une double interprétation.

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

◮ beaucoup a une double interprétation.

a. beaucoup de P P ′ = |P ∩ P ′| > n, n nombre quelconque(interprétation absolue)

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

◮ beaucoup a une double interprétation.

a. beaucoup de P P ′ = |P ∩ P ′| > n, n nombre quelconque(interprétation absolue)

b. Interprétation proportionnelle

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

◮ beaucoup a une double interprétation.

a. beaucoup de P P ′ = |P ∩ P ′| > n, n nombre quelconque(interprétation absolue)

b. Interprétation proportionnelle1. beaucoup de P P ′ = |P ∩P ′| > f (P), f étant une fonction

de mesure quelconque

J. Jayez – Intro. sém. 22/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – III

◮ Problème des QG proportionnels

◮ beaucoup a une double interprétation.

a. beaucoup de P P ′ = |P ∩ P ′| > n, n nombre quelconque(interprétation absolue)

b. Interprétation proportionnelle1. beaucoup de P P ′ = |P ∩P ′| > f (P), f étant une fonction

de mesure quelconque2. beaucoup de P P ′ = |P ∩ P ′| > f (P ′).

J. Jayez – Intro. sém. 23/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – IV

absolu Il y a beaucoup de français qui travaillent à l’étranger= «Le nombre de français qui travaillent à l’étrangerest élevé par rapport à un certain seuil»

J. Jayez – Intro. sém. 23/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – IV

absolu Il y a beaucoup de français qui travaillent à l’étranger= «Le nombre de français qui travaillent à l’étrangerest élevé par rapport à un certain seuil»

prop1 «Le nombre de français qui travaillent à l’étranger estélevé par rapport au nombre des français» = «Il y aune proportion importante de français qui travaillentà l’étranger».

J. Jayez – Intro. sém. 23/ 42

Quantification monadique

QG <1,1> – Propriétés

Propriétés – IV

absolu Il y a beaucoup de français qui travaillent à l’étranger= «Le nombre de français qui travaillent à l’étrangerest élevé par rapport à un certain seuil»

prop1 «Le nombre de français qui travaillent à l’étranger estélevé par rapport au nombre des français» = «Il y aune proportion importante de français qui travaillentà l’étranger».

prop2 «Le nombre de français qui travaillent à l’étranger estélevé par rapport au nombre de gens qui travaillentà l’étranger» = «Il y a une proportion importante degens qui travaillent à l’étranger qui sont français».

J. Jayez – Intro. sém. 24/ 42

Polarité

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Importance dans les langues d’éléments sensibles àla polarité

J. Jayez – Intro. sém. 24/ 42

Polarité

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Importance dans les langues d’éléments sensibles àla polarité

◮ Polarité = caractère monotone d’un environnement

J. Jayez – Intro. sém. 24/ 42

Polarité

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Importance dans les langues d’éléments sensibles àla polarité

◮ Polarité = caractère monotone d’un environnement

◮ Les phrases négatives : monotones décroissantes.

J. Jayez – Intro. sém. 24/ 42

Polarité

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Importance dans les langues d’éléments sensibles àla polarité

◮ Polarité = caractère monotone d’un environnement

◮ Les phrases négatives : monotones décroissantes.

◮ Les étudiants n’ont pas de carte d’étudiant ⇒ Les

étudiants n’ont pas de carte d’étudiant bleue

J. Jayez – Intro. sém. 24/ 42

Polarité

QG <1,1> – Monotonie – I

◮ Importance dans les langues d’éléments sensibles àla polarité

◮ Polarité = caractère monotone d’un environnement

◮ Les phrases négatives : monotones décroissantes.

◮ Les étudiants n’ont pas de carte d’étudiant ⇒ Les

étudiants n’ont pas de carte d’étudiant bleue

◮ Les étudiants n’ont pas de carte d’étudiant ⇒ Les

étudiants de première année n’ont pas de carte

d’étudiant

J. Jayez – Intro. sém. 25/ 42

Polarité

Polarité – II

◮ Problème : la négation de phrase (ne pas) n’est ni undéterminant ni un GN.

J. Jayez – Intro. sém. 25/ 42

Polarité

Polarité – II

◮ Problème : la négation de phrase (ne pas) n’est ni undéterminant ni un GN.

◮ On peut élargir la notion de QG en considérantque la négation est un opérateur portant sur despropositions.

J. Jayez – Intro. sém. 25/ 42

Polarité

Polarité – II

◮ Problème : la négation de phrase (ne pas) n’est ni undéterminant ni un GN.

◮ On peut élargir la notion de QG en considérantque la négation est un opérateur portant sur despropositions.

Définition 6

Un opérateur de forme O(p) où p est une variable depropositions est monotone décroissant quand, si O(p) etp′ ⇒ p, alors O(p′).

J. Jayez – Intro. sém. 25/ 42

Polarité

Polarité – II

◮ Problème : la négation de phrase (ne pas) n’est ni undéterminant ni un GN.

◮ On peut élargir la notion de QG en considérantque la négation est un opérateur portant sur despropositions.

Définition 6

Un opérateur de forme O(p) où p est une variable depropositions est monotone décroissant quand, si O(p) etp′ ⇒ p, alors O(p′).

Ex. : p = les étudiants ont une carte d’étudiant

p′ = les étudiants ont une carte d’étudiant bleue

p′ ⇒ p

NEG(p) ⇒ NEG(p′)

J. Jayez – Intro. sém. 26/ 42

Polarité

Polarité – III

◮ Un élément à polarité négative (Negative Polarity Item

ou NPI en anglais) a besoin d’un opérateur monotonedécroissant.

J. Jayez – Intro. sém. 26/ 42

Polarité

Polarité – III

◮ Un élément à polarité négative (Negative Polarity Item

ou NPI en anglais) a besoin d’un opérateur monotonedécroissant.

◮ Variantes terminologiques : environnement oucontexte monotone décroissant

J. Jayez – Intro. sém. 26/ 42

Polarité

Polarité – III

◮ Un élément à polarité négative (Negative Polarity Item

ou NPI en anglais) a besoin d’un opérateur monotonedécroissant.

◮ Variantes terminologiques : environnement oucontexte monotone décroissant

Ex. : le moindre en français, any en anglais

J. Jayez – Intro. sém. 26/ 42

Polarité

Polarité – III

◮ Un élément à polarité négative (Negative Polarity Item

ou NPI en anglais) a besoin d’un opérateur monotonedécroissant.

◮ Variantes terminologiques : environnement oucontexte monotone décroissant

Ex. : le moindre en français, any en anglais

(1) a. Paul n’a pas lu le moindre livre

b. ?? Paul a lu le moindre livre

J. Jayez – Intro. sém. 26/ 42

Polarité

Polarité – III

◮ Un élément à polarité négative (Negative Polarity Item

ou NPI en anglais) a besoin d’un opérateur monotonedécroissant.

◮ Variantes terminologiques : environnement oucontexte monotone décroissant

Ex. : le moindre en français, any en anglais

(1) a. Paul n’a pas lu le moindre livre

b. ?? Paul a lu le moindre livrec. Paul didn’t read any bookd. ?? Paul read any book

J. Jayez – Intro. sém. 27/ 42

Polarité

Polarité – IV

◮ En général, les NPI sont bons dans les phrases néga-tives, les questions et les antécédents de structuresconditionnelles

J. Jayez – Intro. sém. 27/ 42

Polarité

Polarité – IV

◮ En général, les NPI sont bons dans les phrases néga-tives, les questions et les antécédents de structuresconditionnelles

(2) a. Est-ce que Paul a lu le moindre livre ?

b. Did Paul read any book ?

J. Jayez – Intro. sém. 27/ 42

Polarité

Polarité – IV

◮ En général, les NPI sont bons dans les phrases néga-tives, les questions et les antécédents de structuresconditionnelles

(2) a. Est-ce que Paul a lu le moindre livre ?

b. Did Paul read any book ?c. Si Paul a lu le moindre livre, je veux bien être

pendud. If Paul read any book, I’ll eat my hat

J. Jayez – Intro. sém. 27/ 42

Polarité

Polarité – IV

◮ En général, les NPI sont bons dans les phrases néga-tives, les questions et les antécédents de structuresconditionnelles

(2) a. Est-ce que Paul a lu le moindre livre ?

b. Did Paul read any book ?c. Si Paul a lu le moindre livre, je veux bien être

pendud. If Paul read any book, I’ll eat my hat

◮ Problème : comment fournir un traitement homogènepour la négation, l’interrogation et le si ?

J. Jayez – Intro. sém. 28/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Solution : considérer que les différents environne-ments correspondent à des ensembles de situations.

J. Jayez – Intro. sém. 28/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Solution : considérer que les différents environne-ments correspondent à des ensembles de situations.

◮ Paul a lu un livre = l’ensemble des situations où Paula lu un livre.

J. Jayez – Intro. sém. 28/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Solution : considérer que les différents environne-ments correspondent à des ensembles de situations.

◮ Paul a lu un livre = l’ensemble des situations où Paula lu un livre.

◮ Remarquer que ⊆ et ⇒ sont alignés :

J. Jayez – Intro. sém. 28/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Solution : considérer que les différents environne-ments correspondent à des ensembles de situations.

◮ Paul a lu un livre = l’ensemble des situations où Paula lu un livre.

◮ Remarquer que ⊆ et ⇒ sont alignés :

◮ {s : p1 est vrai dans s} ⊆ {s : p2 est vrai dans s} ssip1 ⇒ p2.

J. Jayez – Intro. sém. 28/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Solution : considérer que les différents environne-ments correspondent à des ensembles de situations.

◮ Paul a lu un livre = l’ensemble des situations où Paula lu un livre.

◮ Remarquer que ⊆ et ⇒ sont alignés :

◮ {s : p1 est vrai dans s} ⊆ {s : p2 est vrai dans s} ssip1 ⇒ p2.

Ex. : avoir lu un livre d’histoire ⇒ avoir lu un livre.

J. Jayez – Intro. sém. 29/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Les interrogatives en est-ce que (questions dites«totales»)

J. Jayez – Intro. sém. 29/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Les interrogatives en est-ce que (questions dites«totales»)

◮ Toute réponse plus informative (vérifiée dans unensemble S de situations) implique toute réponsemoins informative (vérifiée dans un ensemble S′ ⊃ S

de situations).

J. Jayez – Intro. sém. 29/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Les interrogatives en est-ce que (questions dites«totales»)

◮ Toute réponse plus informative (vérifiée dans unensemble S de situations) implique toute réponsemoins informative (vérifiée dans un ensemble S′ ⊃ S

de situations).

◮ Est-ce que Paul a lu un livre ?

J. Jayez – Intro. sém. 29/ 42

Polarité

Polarité – V

◮ Les interrogatives en est-ce que (questions dites«totales»)

◮ Toute réponse plus informative (vérifiée dans unensemble S de situations) implique toute réponsemoins informative (vérifiée dans un ensemble S′ ⊃ S

de situations).

◮ Est-ce que Paul a lu un livre ?

Il a lu un livre d’histoire ⇒ Il a lu un livre

J. Jayez – Intro. sém. 30/ 42

Polarité

Polarité – VI

Définition 7

Un opérateur de question peut-être appliqué à uneproposition p (Ques(p)) =déf l’auteur de la question ignoresi p

J. Jayez – Intro. sém. 30/ 42

Polarité

Polarité – VI

Définition 7

Un opérateur de question peut-être appliqué à uneproposition p (Ques(p)) =déf l’auteur de la question ignoresi p

◮ Si a ignore si p, il ignore si p′ pour toute p′ ⇒ p.

J. Jayez – Intro. sém. 30/ 42

Polarité

Polarité – VI

Définition 7

Un opérateur de question peut-être appliqué à uneproposition p (Ques(p)) =déf l’auteur de la question ignoresi p

◮ Si a ignore si p, il ignore si p′ pour toute p′ ⇒ p.

◮ Pourquoi ? Si a savait que p′, il saurait aussi que p

puisque p′ ⇒ p.

J. Jayez – Intro. sém. 30/ 42

Polarité

Polarité – VI

Définition 7

Un opérateur de question peut-être appliqué à uneproposition p (Ques(p)) =déf l’auteur de la question ignoresi p

◮ Si a ignore si p, il ignore si p′ pour toute p′ ⇒ p.

◮ Pourquoi ? Si a savait que p′, il saurait aussi que p

puisque p′ ⇒ p.

◮ a sait que Paul a lu un livre d’histoire ⇒ a sait quePaul a lu un livre.

J. Jayez – Intro. sém. 31/ 42

Polarité

Polarité – VII

◮ Mais les questions dites «partielles» comme Qui a lu

un livre ?

J. Jayez – Intro. sém. 31/ 42

Polarité

Polarité – VII

◮ Mais les questions dites «partielles» comme Qui a lu

un livre ?

◮ Même mécanisme : si a ignore qui a lu un livre, ilignore qui a lu un livre d’histoire.

J. Jayez – Intro. sém. 31/ 42

Polarité

Polarité – VII

◮ Mais les questions dites «partielles» comme Qui a lu

un livre ?

◮ Même mécanisme : si a ignore qui a lu un livre, ilignore qui a lu un livre d’histoire.

◮ Les conditionnelles : on considère les situations quivérifient la relation conditionnelle.

J. Jayez – Intro. sém. 31/ 42

Polarité

Polarité – VII

◮ Mais les questions dites «partielles» comme Qui a lu

un livre ?

◮ Même mécanisme : si a ignore qui a lu un livre, ilignore qui a lu un livre d’histoire.

◮ Les conditionnelles : on considère les situations quivérifient la relation conditionnelle.

◮ Admettons que la relation conditionnelle est unesorte d’implication : si A, B ≈ A ⇒ B

J. Jayez – Intro. sém. 32/ 42

Polarité

Polarité – VIII

◮ Si A’ ⇒ B et A ⇒ A’, alors A ⇒ B.

J. Jayez – Intro. sém. 32/ 42

Polarité

Polarité – VIII

◮ Si A’ ⇒ B et A ⇒ A’, alors A ⇒ B.

Définition 8

Un opérateur de condition peut-être appliqué à deuxproposition p et p′ (Si(p,p′)) =déf p ⇒ p′.

J. Jayez – Intro. sém. 32/ 42

Polarité

Polarité – VIII

◮ Si A’ ⇒ B et A ⇒ A’, alors A ⇒ B.

Définition 8

Un opérateur de condition peut-être appliqué à deuxproposition p et p′ (Si(p,p′)) =déf p ⇒ p′.

◮ Si(p,p′) est considéré comme monotone décroissantpar rapport à p.

J. Jayez – Intro. sém. 33/ 42

Polarité

Polarité – IX

◮ Polarité forte et faible : Zwarts (1998).

J. Jayez – Intro. sém. 33/ 42

Polarité

Polarité – IX

◮ Polarité forte et faible : Zwarts (1998).

◮ Les locuteurs aiment en général moins (3-ab) que(3-aa).

J. Jayez – Intro. sém. 33/ 42

Polarité

Polarité – IX

◮ Polarité forte et faible : Zwarts (1998).

◮ Les locuteurs aiment en général moins (3-ab) que(3-aa).

(3) a. Aucune personne présente n’a levé le petit doigt

J. Jayez – Intro. sém. 33/ 42

Polarité

Polarité – IX

◮ Polarité forte et faible : Zwarts (1998).

◮ Les locuteurs aiment en général moins (3-ab) que(3-aa).

(3) a. Aucune personne présente n’a levé le petit doigt

b. Peu de personnes présentes ont levé le petitdoigt

J. Jayez – Intro. sém. 34/ 42

Polarité

Polarité – X

◮ Aucun = QG anti-additif.

(4) 1. Un QG Q de type 〈1,1〉 est anti-additif =df

Q(A ∪ B) ⇔ Q(A) ∩ Q(B).

2. Un QG Q de type 〈1,1〉 est anti-multiplicatif =df

Q(A ∩ B) ⇔ Q(A) ∪ Q(B).3. Un QG Q de type 〈1,1〉 est anti-morphique =df

Q est anti-additif et antimorphique

J. Jayez – Intro. sém. 35/ 42

Polarité

Polarité – XI

◮ Aucune personne n’a mangé ou bu ssi Aucune

personne n’a mangé et aucune personne n’a bu.

J. Jayez – Intro. sém. 35/ 42

Polarité

Polarité – XI

◮ Aucune personne n’a mangé ou bu ssi Aucune

personne n’a mangé et aucune personne n’a bu.

◮ Paul n’a pas levé le petit doigt : la négation estanti-morphique.

J. Jayez – Intro. sém. 35/ 42

Polarité

Polarité – XI

◮ Aucune personne n’a mangé ou bu ssi Aucune

personne n’a mangé et aucune personne n’a bu.

◮ Paul n’a pas levé le petit doigt : la négation estanti-morphique.

◮ Paul n’a pas mangé ou bu ssi Paul n’a pas mangé et

Paul n’a pas bu.

J. Jayez – Intro. sém. 35/ 42

Polarité

Polarité – XI

◮ Aucune personne n’a mangé ou bu ssi Aucune

personne n’a mangé et aucune personne n’a bu.

◮ Paul n’a pas levé le petit doigt : la négation estanti-morphique.

◮ Paul n’a pas mangé ou bu ssi Paul n’a pas mangé et

Paul n’a pas bu.

◮ Paul n’a pas mangé et bu ssi Paul n’a pas mangé ou

Paul n’a pas bu.

J. Jayez – Intro. sém. 36/ 42

Polarité

Polarité – XII

◮ Peu de est simplement MON↓.

(5) Lever le petit doigt doit être de préférencel’argument droit d’un QG anti-additif.

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.◮ M = (A, I).

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.◮ M = (A, I).◮ Convention : les termes t0 dénotent des individus, les

termes tn des ensembles. χ est une constante.

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.◮ M = (A, I).◮ Convention : les termes t0 dénotent des individus, les

termes tn des ensembles. χ est une constante.◮ Si n 6= 0, [[Xn ]]M,g = g(X ) ∈ ℘(An).

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.◮ M = (A, I).◮ Convention : les termes t0 dénotent des individus, les

termes tn des ensembles. χ est une constante.◮ Si n 6= 0, [[Xn ]]M,g = g(X ) ∈ ℘(An).◮ Si n 6= 0, [[χ]]M,g = I(χ) ∈ ℘(An).

J. Jayez – Intro. sém. 37/ 42

Généralisation

Généralisation – I

◮ On peut avoir une définition tout à fait générale.◮ Modèle du deuxième ordre : les termes peuvent

dénoter des individus mais aussi des ensembles.◮ M = (A, I).◮ Convention : les termes t0 dénotent des individus, les

termes tn des ensembles. χ est une constante.◮ Si n 6= 0, [[Xn ]]M,g = g(X ) ∈ ℘(An).◮ Si n 6= 0, [[χ]]M,g = I(χ) ∈ ℘(An).◮ Si n 6= 0, [[Fn(t1 . . . tk)]]M,g = l’élément B de ℘(An) tel que

〈[[t1]]M,g . . . [[tn ]]M,g,B〉 ∈ I(F).

J. Jayez – Intro. sém. 38/ 42

Généralisation

Généralisation – II

◮ Les conditions de satisfaction sont les conditionshabituelles.

J. Jayez – Intro. sém. 38/ 42

Généralisation

Généralisation – II

◮ Les conditions de satisfaction sont les conditionshabituelles.

◮ En particulier, M ,g |= ∃Xnφ =df il existe B ∈ ℘(An) telque M ,g(X

B ) |= φ.

J. Jayez – Intro. sém. 38/ 42

Généralisation

Généralisation – II

◮ Les conditions de satisfaction sont les conditionshabituelles.

◮ En particulier, M ,g |= ∃Xnφ =df il existe B ∈ ℘(An) telque M ,g(X

B ) |= φ.

◮ Attention : les fonctions peuvent avoir des ensemblescomme valeurs, mais . . .

J. Jayez – Intro. sém. 38/ 42

Généralisation

Généralisation – II

◮ Les conditions de satisfaction sont les conditionshabituelles.

◮ En particulier, M ,g |= ∃Xnφ =df il existe B ∈ ℘(An) telque M ,g(X

B ) |= φ.

◮ Attention : les fonctions peuvent avoir des ensemblescomme valeurs, mais . . .

◮ Un terme ne peut avoir l’extension d’une fonction(= I(f )) comme valeur que si c’est une fonction dupremier ordre (I(f ) ∈ An).

J. Jayez – Intro. sém. 39/ 42

Généralisation

Généralisation – III

◮ Extension (non définie pour les variables).−→U est de

forme 〈u1 . . .un〉, avec ui de forme x ou Xn.

J. Jayez – Intro. sém. 39/ 42

Généralisation

Généralisation – III

◮ Extension (non définie pour les variables).−→U est de

forme 〈u1 . . .un〉, avec ui de forme x ou Xn.

◮ Eg(c) = I(c), Eg(χ) = I(χ), Eg(f ) = I(f ), Eg(F ) = I(F ).

J. Jayez – Intro. sém. 39/ 42

Généralisation

Généralisation – III

◮ Extension (non définie pour les variables).−→U est de

forme 〈u1 . . .un〉, avec ui de forme x ou Xn.

◮ Eg(c) = I(c), Eg(χ) = I(χ), Eg(f ) = I(f ), Eg(F ) = I(F ).

◮ Eg(φ(−→U )) = {

−→B : M,g

(−→U−→B)|= φ}.

Invariant par rapport à g, Eg(φ(−→x )) = Eh(φ(

−→x )).

J. Jayez – Intro. sém. 39/ 42

Généralisation

Généralisation – III

◮ Extension (non définie pour les variables).−→U est de

forme 〈u1 . . .un〉, avec ui de forme x ou Xn.

◮ Eg(c) = I(c), Eg(χ) = I(χ), Eg(f ) = I(f ), Eg(F ) = I(F ).

◮ Eg(φ(−→U )) = {

−→B : M,g

(−→U−→B)|= φ}.

Invariant par rapport à g, Eg(φ(−→x )) = Eh(φ(

−→x )).

(6) Un QG de type 〈n1 . . .nk〉 correspond à une relationde type ensembliste ℘(An1)× . . .× ℘(Ank ) (unensemble de k-uplets de relations).Eg(Q

〈n1...nk〉) ⊆ ℘(An1)× . . . × ℘(Ank ) et

M,g |= Q〈n1...nk〉(φ1(−→U ) . . . φk(

−→U )) = df

〈Eg(φ1(−→U )), . . . , Eg(φk(

−→U ))〉 ∈ Eg(Q

〈n1...nk〉).

J. Jayez – Intro. sém. 40/ 42

Généralisation

Un ex. de QG 〈1,2〉 – I

◮ QG réciproque : l’un l’autre.

J. Jayez – Intro. sém. 40/ 42

Généralisation

Un ex. de QG 〈1,2〉 – I

◮ QG réciproque : l’un l’autre.

◮ Les pays se sont prêté de l’argent les uns aux autres.

J. Jayez – Intro. sém. 40/ 42

Généralisation

Un ex. de QG 〈1,2〉 – I

◮ QG réciproque : l’un l’autre.

◮ Les pays se sont prêté de l’argent les uns aux autres.

◮ Analyse de Peters & Westerståhl (2006) :∀x ,y(pays(x) & pays(y) ⇒ pa(x ,y).

J. Jayez – Intro. sém. 40/ 42

Généralisation

Un ex. de QG 〈1,2〉 – I

◮ QG réciproque : l’un l’autre.

◮ Les pays se sont prêté de l’argent les uns aux autres.

◮ Analyse de Peters & Westerståhl (2006) :∀x ,y(pays(x) & pays(y) ⇒ pa(x ,y).

(7) E(l’un-l’autre〈1,2〉) = {〈X ,Y 〉 : X ⊆ A & Y ⊆A2 & ∀x ,y ∈ X(〈x ,y〉 ∈ Y )}.

J. Jayez – Intro. sém. 41/ 42

Conclusion

Conclusion

◮ On n’a vu pour l’instant que des notions élémentaires.

J. Jayez – Intro. sém. 41/ 42

Conclusion

Conclusion

◮ On n’a vu pour l’instant que des notions élémentaires.◮ Il manque notamment deux choses :

J. Jayez – Intro. sém. 41/ 42

Conclusion

Conclusion

◮ On n’a vu pour l’instant que des notions élémentaires.◮ Il manque notamment deux choses :

1. Une sémantique «propre» pour le lien entre propriétéset ensembles,

J. Jayez – Intro. sém. 41/ 42

Conclusion

Conclusion

◮ On n’a vu pour l’instant que des notions élémentaires.◮ Il manque notamment deux choses :

1. Une sémantique «propre» pour le lien entre propriétéset ensembles,

2. Des outils pour composer les bouts de dénotationconstruits de manière isolée

J. Jayez – Intro. sém. 42/ 42

Conclusion

Références

◮ Francis Corblin (2002). Représentation du discours et

sémantique formelle. Paris : Presses Universitaires deFrance.Spécialement le chapitre 4.

J. Jayez – Intro. sém. 42/ 42

Conclusion

Références

◮ Francis Corblin (2002). Représentation du discours et

sémantique formelle. Paris : Presses Universitaires deFrance.Spécialement le chapitre 4.

◮ Un chapitre du cours de Barbara Partee :http://people.umass.edu/partee/MGU_2005/MGU053.pdf

J. Jayez – Intro. sém. 42/ 42

Conclusion

Références

◮ Francis Corblin (2002). Représentation du discours et

sémantique formelle. Paris : Presses Universitaires deFrance.Spécialement le chapitre 4.

◮ Un chapitre du cours de Barbara Partee :http://people.umass.edu/partee/MGU_2005/MGU053.pdf

◮ Complet mais difficile :Stanley Peters & Dag Westerståhl (2006). Quantifiers

in Logic and Language. Oxford : Oxford UniversityPress.

J. Jayez – Intro. sém. 42/ 42

Conclusion

Références

◮ Francis Corblin (2002). Représentation du discours et

sémantique formelle. Paris : Presses Universitaires deFrance.Spécialement le chapitre 4.

◮ Un chapitre du cours de Barbara Partee :http://people.umass.edu/partee/MGU_2005/MGU053.pdf

◮ Complet mais difficile :Stanley Peters & Dag Westerståhl (2006). Quantifiers

in Logic and Language. Oxford : Oxford UniversityPress.

◮ Frans Zwarts (1998). Three types of polarity. In F.Hamm et E. Hinrichs (éds.),Plurality and Quantifica-

tion, Kluwer Academic Publishers, 177-238.