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20.11.2018 20:00 Jazz & beyond / iPhil 13–17 ans Mark ... · Michel Camilo brandit la main gauche...

Date post: 08-Jan-2020
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Michel Camilo Trio & Luxembourg Jazz Orchestra Michel Camilo Trio Michel Camilo piano Ricky Rodríguez bass Mark Walker drums Luxembourg Jazz Orchestra Ernie Hammes conductor, trumpet Steve Greisch, David Ascani, Jitz Jeitz, Laurent Pierre, Georges Sadeler saxophone Melvin Burger, Serge Bausch, Carlo Nardozza, Patrice Lerech trumpet Jan Kamp, Laurent Lemaire, Jacques Reuter, Alex Brisbois trombone Eric Durrer percussion ~90’ sans pause iPhil Action n° 2: Artist talk Discussion with Ernie Hammes 19:00 Salle de Répétition II 20.11. 2018 20:00 Grand Auditorium Mardi / Dienstag / Tuesday Jazz & beyond / iPhil 13–17 ans
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Michel Camilo Trio & Luxembourg Jazz Orchestra

Michel Camilo Trio Michel Camilo piano Ricky Rodríguez bass Mark Walker drums Luxembourg Jazz Orchestra Ernie Hammes conductor, trumpet Steve Greisch, David Ascani, Jitz Jeitz, Laurent Pierre, Georges Sadeler saxophone Melvin Burger, Serge Bausch, Carlo Nardozza, Patrice Lerech trumpet Jan Kamp, Laurent Lemaire, Jacques Reuter, Alex Brisbois trombone Eric Durrer percussion

~90’ sans pause

iPhil Action n° 2: Artist talkDiscussion with Ernie Hammes19:00 Salle de Répétition II

20.11.2018 20:00Grand Auditorium

Mardi / Dienstag / TuesdayJazz & beyond / iPhil 13–17 ans

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D’Knipserten

Le célèbre caricaturiste allemand Martin Fengel (connu notamment pour ses contributions dans le Zeit-Magazin) ponctue les pro-grammes du soir de la saison 2018/19 d’instantanés sur le thème des nuisances sonores dans les salles de concert. Laissez-vous inspirer par cette présentation ludique, pour savourer la musique en toute tranquillité.

Der renommierte deutsche Karika-turist Martin Fengel (bekannt u. a. aus dem Zeit-Magazin) begleitet die Abendprogramme der Saison 2018/19 mit Momentaufnahmen zum Thema geräuschvollen Stö-rens im Konzertsaal. Lassen Sie sich durch die vergnügliche Dar-stellung zu rücksichtsvollem Musik-genuss inspirieren.

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« L’âge d’or du jazz »Guillaume Bregeras

Sous ses mains, le clavier tremble, incandescent. Une à une, les touches dansent, chahutent comme des enfants intrépides. Dans leur savante chorégraphie, elles révèlent l’un des pianistes les plus doués de sa génération, et le plus complet jamais sorti de République dominicaine. La perle des Caraïbes qui partage sa terre avec Haïti a produit moins de musiciens de renom que ses cousines cubaine ou portoricaine, mais possède une histoire artistique tout aussi riche. C’est dans cette histoire que Michel Camilo, 64 ans, a puisé ses premières inspirations, et réveille aujourd’hui un patrimoine oublié.

Qu’il se produise en solo, en trio ou avec un grand orchestre philharmonique, à aucun moment il n’est possible d’oublier d’où vient ce fils d’une famille de musiciens. Dans chaque composition, chaque arrangement, comme dans chacune de ses mélodies raisonne le feu d’un peuple surtout reconnu pour son merengue.

Son île, berceau mélodique et rythmiqueEntre 1937 et 1950, ce genre musical né en République dominicaine inonde les États-Unis. Grâce à son tempo enlevé et une base rythmique directement influencée par l’Afrique, le merengue s’impose comme la forme artistique la plus célèbre de l’île caribéenne. Elle accompagne la vague de migration des insulaires vers la terre nord-américaine et continue aujourd’hui encore de faire le bonheur des familles descendantes de ses pionniers voya-geurs. Lui-même issu d’une famille de musiciens, Michel Camilo n’explore pas tant que ça cette musique, malgré qu’il l’ait jouée à

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un très jeune âge. Pourtant, elle le traverse et l’habite comme si son corps entier l’avait respirée pendant des années, mais consciemment, ses références y sont désormais parcellaires. Elle est bien moins présente que la salsa par exemple, très largement rendue populaire aux États-Unis dans les années 1960, principa-lement grâce à Fania All-Stars, le groupe du Dominicain Johnny Pacheco. S’il ne fait pas partie de ce mouvement, Michel Camilo l’accompagne en s’en inspirant régulièrement. Un peu comme avec le bachata, un autre style musical populaire dans l’île qui puise ses origines dans la campagne et le milieu rural dominicains. Romantique et moins festif que le merengue, ce genre qui se rapproche du boléro semble plus présent dans la musique de Michel Camilo, notamment dans ses balades en piano solo.

Seul au mondeCet exercice solitaire, il l’affectionne tout particulièrement, notam-ment pour mener de régulières introspections, mais il en enregistre très peu. C’est pourtant le cas en 2013 lorsqu’il signe un album qui sera récompensé par un Grammy, le trophée suprême pour un artiste musical aux États-Unis. Ce deuxième disque, sans autre musicien que lui-même, intervient dix ans après le premier, et rend hommage au contrebassiste Charles Flores, avec qui il a partagé la scène durant douze ans, mais qui est décédé peu avant ce nouvel album. Une grande partie de son travail de la main gauche retrace la manière dont les deux interagissaient, complices dans l’harmonie et le rythme. D’ailleurs, sur la couverture, Michel Camilo brandit la main gauche en l’air, comme pour mimer la présence d’une contrebasse et, mieux, rendre hommage à son ami disparu. Comme pour chacune de ses œuvres, le pianiste se mue en conteur d’une histoire qu’il veut fluide, claire pour l’auditeur, comme il l’explique dans une interview donnée en 2015 : « Je considère cet exercice comme un livre, avec un prologue, un épilogue, et un lien continu entre chaque chapitre. » Le pianiste apparaît plus souvent sur scène dans cet exercice solitaire, comme rassuré par la possibilité de pouvoir improviser comme bon lui semble. Le format du studio convient à cet esthète et à cet acharné du détail, mais ne peut limiter son expression à cette variante si particulière qu’est le piano solo.

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Jazzman, pur jus

Du solo à l’orchestre philharmonique, Michel Camilo a tout tenté. Pourtant, malgré les différentes variations de formation, au-delà des nombreuses influences artistiques et des nombreuses collaborations, une constante s’impose comme une évidence, l’artiste dominicain demeure avant tout un pianiste de jazz. Il se définit d’ailleurs lui-même comme tel, happé par l’esprit de liberté que le concept d’improvisation sous-tend, et le challenge que cette musique représente pour tous ceux qui veulent la pratiquer : « Je suis tombé amoureux de cette musique, de son concept, du défi qu’elle représente. Car il faut tous les soirs se remettre en question, sur scène, et venir avec de nouvelles idées qui soient fraîches et intéressantes. »

D’ailleurs, même les pièces classiques de Michel Camilo four-millent de références jazzistiques, comme il l’admet bien volontiers. Contrairement à son éducation académique classique, c’est au contact direct avec le jazz que Michel Camilo apprend cette musique. Durant son adolescence, les disques de jazz n’étaient pas facilement accessibles sur son île. Il se rendait alors dans les radios pour emprunter aux animateurs leur collection et transcrire tout ce qui passait entre ses oreilles. La transcription comme forme d’apprentissage est le rituel le plus répandu dans le jazz. Charlie Parker, John Coltrane, mais aussi plus récemment des artistes comme Steve Coleman, ont utilisé cette forme de trans-mission durant leurs jeunes années. Très doué et détecté dès son plus jeune âge, Michel Camilo n’a donc aucun mal à s’approprier ce genre qui le conduit jusqu’à New York avant de lui permettre de réaliser plusieurs fois le tour du monde.

Citoyen du mondeCar comme tous les musiciens de son rang, Michel Camillo a parcouru plusieurs fois le monde entier. À travers sa musique, il en explore les recoins, se laisse envahir par des mélodies tradition-nelles d’autres contrées. Mieux que nombre de ses contemporains, il vit la planète Terre, la ressent, et se laisse submerger pour en produire une version très personnelle, avec des touches plus ou moins dicibles. À l’image de cette reprise de « Take Five » du pianiste

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Dave Brubeck, dont la structure emprunte directement aux codes de la musique turque et qu’il a emmené vers des sonorités latines. Dave Brubeck, qu’il avait rencontré quelque temps avant sa dis-parition lors du festival de Newport aux États-Unis et qui s’était montré emballé à l’idée de voir Michel Camilo reprendre son plus grand tube, ne pouvait imaginer meilleur passeur. Michel Camilo avoue qu’il lui aura fallu une année entière pour adapter ce standard, notamment pour l’ostinato de la main gauche qui plonge l’auditeur dans une douce hypnose, mais qui s’avère périlleux à appréhender. Pour « Take Five », comme pour chacune de ses compositions, il pioche dans les répertoires locaux, remonte à leur source d’origine. C’est aussi le travail qu’il effectue avec le titre « What’s up » basé sur un ragtime directement emprunté aux musiciens de La Nouvelle-Orléans. Les exemples sont très nom-breux mais ne traduisent pas, seuls, le goût de Michel Camilo pour les autres cultures. Lors de ses tournées, il se confronte à des habitudes parfois déroutantes, mais préfère se les approprier plutôt que de les juger. Lui permettant ainsi d’entrer en contact plus directement avec les autochtones qui le sentent ainsi d’em-blée très proche d’eux. Dans un entretien au site All About Jazz, il raconte notamment comment il s’est retrouvé démuni un soir en Scandinavie alors qu’il jouait dans un très célèbre club de jazz : « L’une de plus grandes leçons que j’ai apprise en tournée était à Stockholm. J’y jouais dans une salle réputée, mais entre chaque morceau, les spectateurs applaudissaient à peine… À la fin ils ont exulté ! C’était leur manière d’écouter de la musique. Au début je pensais qu’ils n’appré-ciaient pas ce que je faisais, cela m’a beaucoup effrayé [rires] ! »

« L’âge d’or »Présent sur toutes les grandes scènes mondiales depuis plus de quarante ans, Michel Camilo se pose désormais en défenseur absolu du genre musical qu’il a choisi. Refusant toute idée de déclin de cette musique, il assure même « vivre l’âge d’or du jazz ». Cette forme de plénitude pour un art longtemps remis en question à cause du manque de têtes chercheuses à la hauteur des créateurs des années 1930 à 1960, est bien réelle selon lui. Il la constate partout où il se produit. La force et l’intensité qui accompagnent chacune de ses représentations sont un reflet de son amour pour

Wer: Musiker jeden Alters, jeden musikalischen Niveaus unabhängig vom Instrument

Wo: bei kranken, älteren und isolierten Menschen zu Hause

Wann: zwischen 01. Dezember und 26. Dezember 2018

Anmeldung unter www.musekschenken.lu

Qui: musiciens de tout âge et de tout niveau musical quel que soit l’instrument

Où: au domicile des personnes malades, âgées ou isolées

Quand: du 01 décembre au 26 décembre 2018

Inscription surwww.musekschenken.lu

cherche des musiciens

La musique comme cadeau de Noël!Musik kann man verschenken!

www.fondation-eme.lu 9

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cet art. Et de son caractère bien vivant ! Arrivé à maturité au début des années 1980, Michel Camilo lit alors partout que « le jazz est mort ». « Le pronostic vital pour le jazz était engagé à l’époque, je pouvais le lire dans tous les journaux. La période était bien plus sombre qu’actuellement et je me rappelle avoir pensé, mon Dieu, je suis arrivé là trop tard. J’étais réellement choqué, mais heureusement, durant cette décennie, a émergé un peu de sang frais qui a redonné toute sa vitalité au jazz. » C’est dans la décade suivante que ce genre a réellement pu renaître de ses cendres et digéré la période jazz-rock qui avait mené une génération entière dans l’impasse stylistique, ne sachant plus comment s’en détacher, ni revenir aux fondamentaux posés à mi-chemin du 20e siècle. « Désormais, je le redis, nous vivons l’âge d’or de cette musique, car le monde entier la pratique, assure le pianiste. Et le monde entier a rattrapé le retard naturel accumulé avec les États-Unis. C’est une bonne chose et j’observe que de nouveaux jeunes musiciens émergent un peu partout. » Dans sa catégorie, le pianiste n’est d’ail-leurs pas le seul à évoluer entre les genres pour régénérer le jazz. Le Panaméen Danilo Pérez est l’un d’entre eux, tout comme le Cubain Omar Sosa. Tous deux très percussifs dans leur approche de l’instrument. Tous deux en quête d’exploration comme leur aîné dominicain.

Le mentorat, un mantraPour transmettre cet art, la pratique de la transcription est primor-diale. Mais seule, elle ne peut être en mesure de passer les messages essentiels, comme le partage, l’écoute de l’autre et l’exaltation née de l’émulation. Pour Michel Camilo, plusieurs personnes ont joué ce rôle de passeur, dont le légendaire trompettiste Dizzy Gillespie. « Il a trouvé un moyen d’utiliser les deux langages (jazz et latin) pour se créer un style unique, explique le pianiste. Puis, je l’ai invité à monter sur scène avec moi grâce à Mario Bauzá qui était un mentor pour Dizzy. Il a gentiment accepté et nous avons fini par jouer « Con Alma », seuls, tous les deux, alors qu’il était très tard. C’est l’un de mes plus beaux souvenirs. » Dans la foulée, le trompettiste deviendra le parrain du festival de jazz organisé par Michel Camilo en République dominicaine. Autre éclaireur dans la carrière de l’artiste dominicain, Jorge Dalto. Ce pianiste argentin qui jouait avec George Benson et Tito Puente l’a recommandé à

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ce dernier pour le remplacer lors d’une représentation à Montréal. C’est ainsi qu’il rencontre Paquito D’Rivera, qui sera son véritable premier employeur de renom. À son tour, le pianiste guide de jeunes musiciens. Hiromi et Esperanza Spalding sont ses deux joyaux, couvés à l’université de Berklee. Les deux femmes ont été repérées lors d’un cours d’improvisation et il leur a par la suite donné leur première chance. La pianiste japonaise Hiromi n’avait par exemple jamais joué chez elle dans une grande salle de concert, devant son public. Alors qu’il était invité par l’Opéra de Tokyo pour une prestation solo, Michel Camilo lui a demandé de le rejoindre sur scène pour un duo qui a lancé la carrière d’Hiromi. Dans un autre style, avec une autre fougue, ces deux nouvelles étoiles du jazz ont déjà pris le relais de leur aîné, et comptent bien, à leur manière, elles aussi intégrer leurs racines dans la grande histoire du jazz.

Journaliste de formation, Guillaume Bregeras a cofondé So What, un magazine de jazz au milieu des années 1990. Indépendant par la suite, il a régulièrement collaboré avec le mensuel Jazzman pendant dix ans. Il a rejoint le journal économique Les Echos en 2014 où il pilote la page quotidienne consacrée aux start-ups et le podcast « Tech Off ».

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Michel Camilo – ein Souverän der KlangmachtRalf Dombrowski

Am Anfang war Jazz wie ein Schwamm. Er saugte alles auf, was Inspiration versprach. Es ist schwer, aus heutiger Perspektive nachzuempfinden, was für ein Gefühl der Befreiung es gewesen sein muss, nicht nur eine eigene musikalische Sprache zu ent- wickeln, sondern sie bei ihren steten Fortschritten zu beobach-ten, im Idealfall sogar beeinflussen zu können. Jedenfalls ging es die ersten Jahrzehnte im Eiltempo voran, von der Formfindung in den Zwanzigern des 20. Jahrhunderts über die Verfestigung der Muster in den Dreißigern bin hin zu den ersten Auflösungs-erscheinungen in den Vierzigerjahren. Die Musiker wuchsen aus dem ursprünglichen Zusammenhang des Entertainments heraus, entdeckten den genialischen Solisten als stilprägenden, tonange-benden Szeneguru, der wiederum Impulse brauchte, um mög-lichst hell zu leuchten. Vieles wurde zügig vereinnahmt, Afrika und der Blues, die Musik der Baumwollfelder, aber auch jene der urbanen Salons und der europäischen Hochkultur. Je anspruchs-voller die rhythmischen Strukturen wurden, desto häufiger wurden auch die Grenzen zur Klangkultur der Karibik und Süd-amerikas überschritten, die andere Angebote der Intensität prä-sentierten als den Swing. Was bei Duke Ellington noch Orna-mentieren zur Stimmungsbildung war, wurde mit Dizzy Gillespie, Mario Bauzá oder Machito eine afro-kubanische Spielart des Jazz, die den Aufbruch der Sechziger einläutete, wo Latin Jazz sich als eigene Kraft im Gemenge der Stile etablierte.

Als Michel Camilo in den Siebzigern in der Szene der Pianisten erschien, standen ihm bereits mehrere Traditionslinien zur Auswahl, an die er anknüpfen konnte. Da war zum einen das

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jazztypische Klaviertrio als Basisform der Präsentation seines Ins-truments. Es hatte eine große und glänzende Phase der Ent- wicklung hinter sich, die verschiedene Ausdrucksformen entfaltet hatte. Die traditionellen Pianisten folgten Virtuosen wie Oscar Peterson, der als Meister der Stilfusion die Schulen der Swingtra-dition von Art Tatum bis Earl Hines zusammenführte. Wer es burlesker, grotesker mochte, hatte in Thelonious Monk sein Vor-bild, dessen poröses Spiel die avantgardeske Ästhetik des Bebop geprägt hatte. Die Romantiker und Harmoniefreunde folgten Bill Evans in die Kosmen einer aus sich selbst herauswachsenden energetischen Ernsthaftigkeit, die mit melancholischem Unterton einem genialischen Künstlertypus huldigte. Noch frisch und in ihrer Publikumswirksamkeit nicht abzusehen waren die Empathie- Kulte des jungen Keith Jarrett, der redundante Improvisation zum Zentrum einer akustischen Selbstwerdung erklärte. Natür-lich gab es noch viele andere Strömungen, aber darunter nur weniges, was den jungen und außergewöhnlich begabten Pianis-ten aus der Dominikanischen Republik überzeugte. Für ihn war das Klaviertrio, überhaupt das Jazzpiano, in eine Phase der kom-merziell motivierten Stagnation eingetreten, dessen akustisch gefällige Erscheinung einer Erneuerung bedurfte. Sie konnte seiner Meinung nach beispielsweise in der rhythmischen Auffri-schung des bekannten Materials bestehen, aber auch in der Aus-weitung einer Klangsprache, die die großen Gesten und Muster der europäischen Kunstmusik einbezog.

Für Michel Camilo waren diese Schlussfolgerungen naheliegend, schon wegen seiner eigenen künstlerischen Entwicklung. Gebo-ren 1954 in Santo Domingo in der Dominikanischen Republik, gehörte er schon in jungen Jahren zum hoffnungsvollen Nach-wuchs der Szene. Als Spross einer musikalischen Familie war er als Kind kaum von Akkordeon oder Klavier wegzulocken. Als Teenager studierte er Klavier und Musikerziehung am Konserva-torium seiner Heimatstadt, mit 16 Jahren war er Mitglied des nationalen Symphonieorchesters. Mit seinem Talent hätte er daraufhin eine klassische Karriere einschlagen können, doch es zog ihn zunehmend in die Welt des Jazz. Im Jahr 1979 zog er nach New York, komplettierte seine Ausbildung am Mannes

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College und an der Juilliard School und hatte als virtuoser Neu-ankömmling mit karibischen Wurzeln keine Mühe, sich gleich-zeitig in der Szene der Stadt zu etablieren. Er arbeitete am Broadway, wurde von Latin-Guru Tito Puente in dessen Orches-ter geholt und bewährte sich im Kreis der jungen Exil-Kubaner, die ihn wie Paquito D’Rivera für mehrere Jahre in ihre Bands und Projekte engagierten. Camilo wurde vom Geheimtipp zur Autorität, deren Kompetenz nicht nur als Pianist, sondern auch als Komponist mit Songs wie dem erfolgreichen «Why Not!» offenbar wurde, mit dessen Vokalversion der Manhattan Transfer sogar einen Grammy gewann. Eigene Combos wie das Trio mit Bassist Anthony Jackson und Schlagzeuger Dave Weckl erregten Aufmerksamkeit weit über die Stadtgrenzen hinaus und so wuchs der Newcomer in den Betrieb der internationalen Tourneekara-wanen hinein. Seit den späteren Achtzigern und der ersten Handvoll Platten galt er als führender Latin-Pianist seiner Gene-ration, eine Art Quersumme von Chucho Valdez und Oscar Peterson, dem es gelang, mit beeindruckend kraftvollem und zugleich elegant perlendem Spiel große Auditorien zu füllen.

Dabei war klar, dass es dabei allein nicht bleiben sollte. Camilo war neben Jazz und karibischer Musik ja vor allem mit Klassik groß geworden und so blieben Aufnahmen und Konzerte mit Orchestern ein wichtiger Bestandteil seines künstlerischen Port-folios. Kompositionen für klassische Ensembles wurden wie das Goodwill Games Theme mit Preisen wie dem Emmy ausgezeichnet, Werke wie sein Concerto for Piano and Orchestra dehnten Ende der Neunziger das Spektrum seiner Ausdrucksmöglichkeiten weiter aus. Zugleich wandte Camilo sich einem anderen musikalischen Kosmos zu und veröffentlichte zusammen mit dem Gitarristen Tomatito Duo-Aufnahmen, die den bis dato im Jazz nur am Rande präsenten Flamenco gestalterisch mehr in dessen Mitte holten. Man konnte Camilo außerdem als Interpreten von Tango- Kompositionen erleben, als Liebhaber einer Opulenz à la George Gershwin, aber auch mit erfolgreichen Aufnahmen aus dem New Yorker «Blue Note» oder als Solo-Künstler mit dem Hang zu südamerikanisch getönten Romantizismen. In jedem Fall

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hatte er es mit faszinierender pianistischer Eloquenz geschafft, dem Latin-Jazz-Klavier eine Stimme zu geben, die bis heute weit über die Welt der Clubs und Ballsäle hinaus gehört wird.

Denn Michel Camilo zählt auch nach mehr als vier Jahrzehnten Karriere zu den wichtigsten Pianisten seiner Generation, nicht zuletzt, weil ihm die stilistische Grenzüberschreitung in Richtung der großen, klanglich und ästhetisch auf ansprechende Weise for-dernden Form am Herzen liegt. So bringt er zu seinem Konzert im Grand Auditorium der Philharmonie Luxembourg einerseits sein langjähriges Trio mit dem Bassisten Ricky Rodriguez und dem Schlagzeuger Mark Walker mit, verknüpft jedoch darüber hinaus seine Musik mit der Big-Band-Kraft des Luxembourg Jazz Orchestra. Ricardo Rodriguez gehört zur New Yorker Modern Latin Jazz Community, die von Arturo O’Farrill und Ricardo Pons bis hin zu Joe Locke und Dafnis Pietro an neuen Spielarten des bekannten Idioms arbeitet. Mark Walker wiederum kommt ursprünglich aus Chicago, kam aber nach seinem Umzug nach New York ebenfalls mit Paquito D’Rivera zusammen und ist neben dessen Combos vor allem durch seine Arbeit mit Oregon international bekannt. Dieses schlagkräftige Trio verbindet sich mit einem Ensemble, das seit mehr als einem Vierteljahrhundert musikalische Kräfte der Großregion und weit darüber hinaus bündelt.

Die Idee der 1993 von dem bis heute tonangebenden Leadtrom-peter und Orchesterleiter Ernie Hammes ins Leben gerufenen Big Band knüpft einerseits an die Tradition der Sechziger- bis Achtzigerjahre an, als amerikanische Musiker in Europa sich auf einheimische Ensembles verlassen konnten, die ihnen auch ohne eigene Formation Konzerte ermöglichten. Darüber hinaus war es eine Ära, in der die ein wenig aus der Mode gekommenen Jazz-Orchester im Gefolge des musikalischen Neotraditionalismus wieder neuen Schub bekamen und sich auf die Kraft und Mög-lichkeit besannen, die diese üppige Form des Musizieren bietet. Seitdem konnten viele Projekte und Konzerte verwirklicht werden, die das Luxembourg Jazz Orchestra mit internationalen Größen wie Billy Cobham oder Bob Mintzer, Slide Hampton

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oder Jon Faddis, Joshua Redman oder Vince Mendoza und 2014 auch schon einmal mit Michel Camilo zusammenbrachten. Es ist eine Kooperation auf Augenhöhe. Denn auf der einen Seite ist es für amerikanische Musiker eine in ihrer Welt aufgrund des großen Aufwands eher seltene Gelegenheit, sich mit der eigenen Kunst im großen Rahmen einer Big Band zu präsentieren. Anderer-seits profitieren die Musiker des Luxembourg Jazz Orchestra in den Proben und mit dem Konzert in der Philharmonie von der immensen Erfahrung des Latin-Meisters und seiner Kumpane.

Denn schließlich passt auch diese Kooperation zu den vielen Zielen, die sich Michel Camilo als junger Mann in den Kopf gesetzt hat. Er wollte das Jazz-Klavier aus der Nische der Bars und kleinen Clubs holen und ihm eine neue Aura der Ernsthaf-tigkeit verleihen. Er wollte dem Piano Trio die Legitimität eines in seiner künstlerischen Vielfalt wertgeschätzten Ensembles ver-leihen, dessen profunde Ausdruckskraft auch in den großen Sälen geschätzt wird. Natürlich war er nicht der einzige, der an dieser Wahrnehmung gearbeitet hat. Aber durch seine famose Klavierkunst, durch die verblüffende Leichtigkeit, mit der er selbst die haarsträubenden Passagen der Virtuosität mit einem Lächeln der Eleganz meistert, wird er zu einem Souverän des melodiös modernen Jazz, dessen Klangmacht jedes Mal aufs Neue begeistert.

Ralf Dombrowski, Musikjournalist, Buchautor und Fotograf, schreibt seit 1994 über Musik mit Schwerpunkt Jazz. Er arbeitet für die Süddeutsche Zeitung, den Bayerischen Rundfunk, Spiegel Online und zahlreiche Fachmagazine.

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InterprètesBiographies

Michel Camilo piano Michel Camilo was born in Santo Domingo, Dominican Republic. He studied for 13 years at the National Conservatory earning a degree of Professorship in Music and at the age of 16 became the youngest member of the National Symphony Orchestra. He moved to New York in 1979 to continue his studies at Mannes and Juilliard School of Music. Since his 1985 Carnegie Hall debut he has become a prominent figure performing regularly at festivals and concert venues throughout the United States, Europe, Japan, Asia, Middle East, South America and the Caribbean. His exten-sive discography has been recognized with a Grammy award, an Emmy award, three Latin Grammy awards, JazzWeek’s Artist of The Year award, four Grammy award nominations and two Premios de la Música (Spain), plus several Premios Casandra and El Soberano awards (Dominican Republic). He has recorded in solo piano, duo, trio, sextet, big band and with symphony orchestras, as well as film soundtracks. Highlights include his two-year appointment as Jazz Creative Director Chair for the Detroit Symphony Orchestra, his participation at the 55th Anni-versary Celebration of the Newport Jazz Festival, a five year tenure as Musical Director of the Heineken Jazz Festival (Dominican Republic), Jury President at the Montreux Jazz Solo Piano com-petition, as well as Jury Member at the Jacksonville Great American Jazz Piano competition, featured performances in two award winning documentary films: Calle 54 (2001) and Playing Lecuona (2015); JazzWeek Artist of the Year, Artist in Residence at the Klavier Piano Festival Ruhr, voted among Top 10 Jazz Pianists of the Year at the 69th Annual DownBeat Magazine

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Readers Poll, a three-year Herb Alpert Visiting Professorship at Berklee College of Music, awarded composition grants from Meet the Composer foundation and the New York State Council for the Arts (NYSCA). He has performed with musicians and ensembles such as Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, Tomatito, Chucho Valdés, Carnegie Hall Jazz Band, Hiromi, Celia Cruz, Katia & Marielle Labèque, Dave Weckl, Michel Petrucciani, Gonzalo Rubalcaba, Toots Thielemans, Eddie Palmieri, Danilo Pérez and Esperanza Spalding, but also, in the classical field, with symphony orchestras of Cleveland and the BBC, the Los Angeles Philharmonic Orchestra, the Orchestre National de Lyon, the Copenhagen Philharmonic, the Orquestra de Cadaqués, the Zagreb Philharmonic, the Musikkollegium Wintherthur, the Orchestra della Svizzera italiana amongst others and conductors like Leonard Slatkin, Jesús López Cobos, Gianandrea Noseda, Clark Rundell, Andrés Orozco-Estrada, Kristjan Järvi, and Ruben Gimeno. Besides his own works, his repertoire includes Ravel’s Concerto pour piano en sol, Villa-Lobos’ Bachianas Brasileiras N° 3 and Gershwin’s Concerto in F, Rhapsody in Blue and I Got Rhythm Variations. In 2018, he has performed at the 30th Anniversary Gala of the Klavier-Festival Ruhr, Jaén Piano Festival, and at the Copenhagen, Lugano, Getxo, Almería, Asturias, Curazao and Newport Jazz Festivals. Upcoming appearances include a one week residency at The Blue Note Jazz Club in New York, as well as concert performances in Bærum, Zug, Prague, Straubing, Madrid, and Zaragoza. Michel Camilo’s honors include Honorary Doctorates from Berklee College of Music (Boston), Universidad Nacional Pedro Henríquez Ureña, UTESA University of Santiago, as well as an Honorary Professorship and Honorary Doctorate from his Alma Mater, Universidad Autónoma de Santo Domingo (UASD). He is a recipient of the Crystal Apple from the Mayor of the City of New York. The Dominican Government has awarded him its highest civilian honors: Silver Great Cross of the Order of Duarte, Sánchez & Mella, Cultural Personality award, and Knight of the Heraldic Order of Christopher Columbus.

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Michel Camilophoto: Ingrid Hertfelder

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Ricky Rodríguez

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Ricky Rodríguez bassRicardo «Ricky» Rodríguez was born in Ponce, Puerto Rico, where he also started his music studies. He received his Bachelor of Music in Classical Bass performance under the tutelage of Federico Silva and Jose García at the Conservatory of Music of Puerto Rico in 2004. Having mastered classical music, he moved to New York City to experiment and increase his musical devel-opment in a different musical style: jazz. He took private lessons with two of his bass heroes, Larry Grenadier and Scott Colley. Within a year, he was performing with internationally distinguished musicians such as David Sánchez Quartet, Branford Marsalis, Michele Rosewoman, Miguel Zenón Quartet, Adam Rogers, Lionel Loueke, Clarence Penn, Ignacio Berroa Quartet, Dave Samuel, Dave Schnitzer, Janis Siegel, Joe Locke, Marlon Simon and the Nagual Spirit, Pedrito Martínez, Mayra Casales, the Rodríguez Brothers, Osmany Paredes Quartet, Papo Vázquez and Pirates Troubadours, Donny McCaslin Trio, Luis Bonilla and Trombonilla, Paoli Mejias, Ricardo Pons and Causa Común, The Pleneros de la 21, The Samuel Torres Band, Christos Rafalides and the Manhattan Vibes, Ximo Tebar and the four lights and the Chico O’Farrill Afro-Cuban Big Band and The Arturo O’ Farrill and The Afro Latin Jazz Orchestra , Michel Camilo Trio and Big Band, among many others. In 2006, Ricky represented the United States alongside 150 groups that participated in a world tour known as The Jazz Ambassadors, as part of the 2006 Jazz at Lincoln Center American Music Abroad «The Rhythm Road Program». Rocky Rodríguez has played in several award-winning albums including many diverse artists and latin jazz masters such as Mima, Endel Dueño, Ricardo Pons, Raul Romero, Mayra Casales, David Sanchez, Luis Bonilla, Mike Freeman, Joe Locke, Pete Rodriguez, Arturo O’Farrill, Henry Cole, Dafnis Prieto, Elio Villafranca, The Rodriguez Brothers, Papo Vázquez, Magos Herrera, Samuel Torres, Wayne Escoffery, Henry Cole and Ignacio Berroa, among others. In 2019, he will be featured bass player as part of Michel Camilo’s upcoming new big band album. He has performed around the world at renowned jazz festivals in France, Italy, Russia, Africa, London, Almaty, Israel, South America, Turkey, Budapest and United States. He is currently touring and working with the

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David Sánchez Group, The Saturday Night Live Band, Darcy James Argue’s Secret Society Band and his own group. His solo album, «Looking Beyond» was released June 2016 under the Destiny Record label.

Mark Walker drumsMark Walker, a multiple Grammy-winning drummer, composer and educator, began his career in Chicago in the late 1980’s. His first teacher was the Roy C. Knapp. After gaining experience in a wide variety of settings, he became a first-call jingle session drummer/percussionist and began touring regularly with the Lyle Mays Quartet and Paquito D’Rivera’s Havana/New York Ensemble in the early 1990’s. He moved to New York in 1995 and immediately started touring with the Caribbean Jazz Project (featuring D’Rivera, Dave Samuels and Andy Narell). He soon got the gig with Michel Camilo. In 1996, he began his long stint with seminal world-fusion group Oregon, featuring Ralph Towner. During this time, he also worked extensively with Eliane Elias, Linda Eder, the WDR Big Band, the NDR Big Band and Cesar Camargo Mariano, as well as local gigs. He was also featured in Fernando Trueba’s film Calle 54 with Paquito D’Rivera. He has also performed live or recorded with Joe Henderson, Michael Brecker, Arturo Sandoval, Ivan Lins, João Bosco, Steve Khan, Randy Brecker, Wayne Krantz, Mike Stern, Will Lee, Gil Goldstein, Dianne Schuur, Oscar Castro-Neves, Salif Keita, Dave Liebman, Wynton Marsalis, Jim McNeely, The Impossible Gentlemen, Sakesho, Mike Abene, Mike Mainieri, Vince Mendoza, Airto, Don Alias, Rosa Passos, Ruben Rada, Eva Allyon, Karrin Allison, Michael Philip Mossman, Guillermo Klein/Los Guachos, Bob Mintzer, Rosemary Clooney, Donna Summer, Sammy Davis Jr., Monty Alexander, Luis Conte, Alex Acuña, the Tchaikovsky Symphony Orchestra, The Chicago Chamber Musicians, The National Symphony Orchestra, Claudio Roditi, Leny Andrade, Dianne Reeves, Regina Carter, Edmar Castañeda, Double Image, The Trinidad All-Stars Steel Band, Andy Narell, Eberhard Weber, Michael Manring and Bobby McFerrin. In 2001, he was appointed professor at Berklee, where he authored his instructional book,

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World Jazz Drumming (Hal Leonard) and the online course Afro-Cuban Drums, developed curriculum, and taught labs, ensembles and private students. He has taught master classes and work-shops in Europe, Latin America and Asia, and maintains his own video lesson website. More recently, as a composer, he has had several of his compositions recorded by Oregon and Paquito D’Rivera. One of the compositions recorded by Oregon, «Deep Six», was nominated for a Grammy award in 2008 in the category of Best instrumental composition. He has played on over 60 recordings, which have earned 6 Grammy and Latin Grammy awards, as well as 8 Grammy nominations. He moved to Boston in 2005 and currently operates his own studio, Coolidge Hill. He

Mark Walker

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also has recorded original tracks for music licensing sites, which have sold worldwide and have been featured on major TV network shows, and music for film. He presently tours with Paquito D’Rivera, Oregon and others. He is a Paiste, Yamaha, Vic Firth and Remo artist.

Luxembourg Jazz OrchestraA classic big band, composed of the best musicians from around the Greater Region, and regularly welcoming international guests, the Luxembourg Jazz Orchestra is in a way an extension of the Tribute to Big Band Jazz put together by Ernie Hammes for the 93rd Spring Music Festival. It has four trumpets, four trombones, five saxophones and a rhythm section, and its repertoire includes ageless works by Count Basie, Dizzy Gillespie, and Duke Ellington as well as some more contemporary compositions and works from orchestra’s members. The LJO performed in 2003 and 2010 with the American saxophonist Bob Mintzer, in 2004 with

Luxembourg Jazz Orchestra

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the Belgian trombonist Phil Abraham and the Italian trumpeter Andrea Toffanelli, in 2006 with the American trombonist Slide Hampton, in 2008 with the American pianist and crooner Freddy Cole, in 2009 with the American saxophonist Don Braden, in 2011 with the American trumpeter Jon Faddis and the Belgian vocalist David Linx, in 2012 with the Belgian guitarist Philip Catherine, in 2013 with the New York Voices, in 2014 with the Dominican pianist Michel Camilo, in 2017 with the Panamanian drummer Billy Cobham and this year with the Canadian sisters Christine (saxophone) and Ingrid (trumpet) Jensen. In 2007, the LJO hosted the official award ceremony of the European Eurodjango Jazz Trophies. In 2008, the LJO participated, at the Philharmonie Luxembourg, in the Requiem of the composer Nils Lindberg, together with the Chorale Saint Michel. In 2015 and 2016, the LJO participated in the «Queen swings» project of singer Serge Schonkert.

Ernie Hammesphoto: Claude Piscitelli

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Ernie Hammes conductor, trumpetErnie Hammes is certainly the best known jazz musician of the country. Originally a military musician, he has performed classics and jazz throughout much of Europe, and in the United States and Australia. He has played with some of the best jazz musicians, notably with the Carla Bley/Steve Swallow Big Band, the Duke Ellington Orchestra, the Dizzy Gillespie All Star Big Band, Diane Schuur, Chaka Khan, The Supremes, Lew Soloff, Bob Mintzer, Claudio Roditi, Claude Bolling, Paul Anka and above all Maynard Ferguson, who took him on a world tour and also called him up for a series of concerts worldwide.

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La plupart des programmes du soir de la Philharmonie sont disponibles avant chaque concert en version PDF sur le site www.philharmonie.lu

Die meisten Abendprogramme der Philharmonie finden Sie schon vor dem jeweiligen Konzert als Web-PDF unter www.philharmonie.lu

Impressum

© Établissement public Salle de Concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 2018Pierre Ahlborn, PrésidentStephan Gehmacher, Directeur Général Responsable de la publication: Stephan GehmacherRédaction: Lydia Rilling, Charlotte Brouard-Tartarin, Dr. Christoph Gaiser, Dr. Tatjana Mehner, Anne Payot-Le Nabour Design: Pentagram Design LimitedImprimé au Luxembourg par: WEPRINT Tous droits réservés.

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