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AdventistWorldFrench May 2011

Date post: 17-Mar-2016
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Mai 2011 14 La maison de Dieu et la maison du diable 27 Les symboles du Saint-Esprit au temps de la fin 8 Le libre arbitre Revue internationale des adventistes du septième jour De la l épanouıssement mısère à
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Mai 2011

14 La maison de Dieu et la maison du diable

27 Les symboles du Saint-Esprit au temps de la fin

8 Le libre arbitre

R e v u e i n t e r n a t i o n a l e d e s a d v e n t i s t e s d u s e p t i è m e j o u r

De la

l’épanouıssementmısère à

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L ’ É G L I S E A U T R A V A I L

De la plume du rédacteur ........................... 3

Rapport mondial3 Nouvelles et points de vue

Perspective mondiale8 Le libre arbitre

S A N T É

L’hypertension artérielle ..........................11Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Libres de choisir ...........26Angel Manuel Rodríguez

É T U D E B I B L I Q U E

Les symboles du Saint-Esprit au temps de la fin .........27Mark A. Finley

A U T O U R D U M O N D E

29 Courrier30 Lieu de prière31 Échange d’idées

Lieu commun ................32

E N C O U V E R T U R E

De la misère à l’épanouissementAdugnaw Worku .............................. 16Jamais il n’aurait pu imaginer jusqu’où la providence divine le conduirait.

M É D I T A T I O N

Un « baril » toujours en mouvement Gerald A. Klingbeil .......................... 12Dieu seul sait comment polir ses trésors.

V I E A D V E N T I S T E

La maison de Dieu et la maison du diable Kim Papaioannou ....................................................................... 14Leçons spirituelles tirées d’une église et d’un casino.

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

« Combien j’aime ta loi ! » A. Rahel Shafer ............................................................................ 20Est-elle vraiment l’expression du caractère de Dieu ?

E S P R I T D E P R O P H É T I E

Adapter les écrits d’Ellen White William Fagal .............................................................................. 22Les temps, les situations et les langues changent – mais jamais les principes.

S E R V I C E

Construire des églises et former des enfants Laurie Falvo ................................................................................ 24Apporter l’Évangile là où les territoires sont vastes et les défis plutôt intimidants.

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Mai 2011

Mensuel publié par la Conférence générale des adventistes du septième jour et imprimé par Review and Herald, à Hagerstown, au Maryland, à l’usage de l’Église adventiste du septième jour.

2 Adventist World | Mai 2011

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Exactement deux ans et quatre mois après l’incendie qui a ravagé les bureaux de l’Union des fédérations adventistes britanniques (BUC) à Watford, en Angleterre, Ted Wilson, président de la Conférence générale, a participé à l’inau-guration des nouveaux bureaux. Il a coupé le ruban – sous les applaudissements de plusieurs centaines d’invités, dont certains venaient d’aussi loin que de l’Écosse et de l’Irlande pour l’occasion.

Dans son allocution, Ted Wilson a évoqué l’expérience des 12 espions qui avaient exploré la terre promise. Il a comparé le négativisme de 10 d’entre eux

R A P P O R T M O N D I A L

à la nature positive de Caleb et de Josué. De même, il aurait pu être facile de se décourager devant cette carcasse calcinée, mais utilisant le principe du « verre à moitié plein », il a exhorté la congrégation et le personnel de l’union à être positifs tandis qu’ils utilisent les ressources du siège pour répandre davantage le message adventiste dans les îles britanniques.

Les architectes, les entrepreneurs et les planificateurs auraient pu commenter leur contribution respective à ce projet, mais Alan Burtenshaw, conseiller municipal, a résumé le tout en disant que le nouveau bâtiment a allié au style moderne le

Celui qui nous unit

Au moment où j’écris ces mots, j’aperçois là, dans ma cour, des

jonquilles d’un jaune exquis. Ah, ces fleurs qui s’ouvrent, cette sève qui monte… Tout mon être a envie de sauter de joie ! Mais à l’autre bout du monde, ceux qui parta-gent ma foi adventiste font provision de combustible pour l’hiver qui vient, font leurs récoltes, et sortent leurs vêtements chauds.

J’écris et je m’exprime en anglais, une langue hybride qui doit beaucoup au français, à l’allemand, au latin, et à une douzaine d’autres langues encore. Mais ces mots, traduits en au moins 14 langues que je ne lis ni ne comprends seront lus par des millions de personnes. Dans le plan divin, la foi de celles-ci ne dépend pas des excentricités de ma langue maternelle.

Chaque sabbat, je vais à l’église en voiture et je me plains du prix de l’essence qui ne cesse de grimper. Mais pour des millions de mes frères et sœurs en Christ, les kilomètres entre leur maison et leur lieu de culte se mesurent un pas à la fois à travers les savanes, les jungles, les rues urbaines bondées de monde. Le carburant dont ils ont besoin se trouve dans le repas fraternel qu’ils partagent après le service de culte.

Mes ancêtres tirent leurs racines de l’Angleterre, de l’Italie, et de l’Amérique. Mais pour des millions d’adventistes, il est difficile de penser à ces nations sans se souvenir aussi des folies

et des conflits qui ont semé le drame et la souffrance dans leur propre pays.

Quand nous passons en revue ce qui pourrait nous diviser – langues, cultures, histoires nationales, même le cycle des saisons – nous constatons vite, enfin d’un point de vue humain, que notre Église existe par miracle. De nombreuses autres confessions n’ont pas tenté ce que l’adventisme nous appelle à faire : elles se limitent à la célébration de tout ce qui est local, unique, particulier ou ethnique. Mais le principe organisateur de notre mouvement n’a jamais été et ne sera jamais la stan-dardisation de nos expériences de vie. Une foi qui encercle le monde ne trouvera sa plénitude que dans le Seigneur, lequel n’est pas connu que dans une seule langue, une seule culture, ou une seule identité nationale.

« Il est avant toutes choses, a écrit Paul des siècles aupara-vant, et tout subsiste en lui. Il est la tête du corps, de l’Église. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier. » (Col 1.17.18)

Quand vous priez, demandez à Dieu de bénir les croyants du monde entier qui ne vous ressemblent pas, ne parlent pas comme vous, ne mangent pas ce que vous mangez, ne chantent pas comme vous chantez. Intercédez pour qu’ils soient fidèles au Seigneur, celui-là seul qui nous unit.

– Bill Knott

D E L A P L U M E D U R É D A C T E U R

CÉRÉMONIE D’INAUGURATION : Le pasteur Ted N. C. Wilson (troisième à partir de la gauche) s’apprête à couper le ruban lors de l’inauguration des nouveaux bureaux de l’Union des fédérations adventistes britanniques à Watford, en Angleterre.

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Inauguration du nouveau siège de l’Union des fédérations adventistes britanniques

L’Église au travail

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L’ÉQUIPE DE AL WAAD : Les employés de la nouvelle chaîne de télévision Al Waad (La chaîne de la promesse) située à Beyrouth, au Liban, sont présentés lors de la cérémonie d’ouverture.

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meilleur de l’ancien style, ce qui, selon Victor Pilmor, trésorier de BUC, reflète « l’équilibre de la foi adventiste, attire les re-gards vers le ciel, et offre en plus un aperçu de “l’Éden” grâce au parc Stanborough ».

« Cette journée a été parfaite », a dit Audrey Balderstone, un membre actif de la collectivité de Watford. Bien entendu, elle ne faisait pas allusion au temps, lequel était par moments humide et couvert, mais à l’exhortation de Ted Wilson, à la musique édifiante de l’Ensemble vocal adventiste, à l’histoire de l’œuvre de l’Église dans les îles britanniques, et à la cérémonie d’inaugura-tion des bureaux de BUC.

Don McFarlane, président de BUC, a manifesté sa joie de ce que le processus de reconstruction ait produit un siège social apte à satisfaire les besoins d’une Église du 21e siècle. Don McFarlane : « Notre défi consiste à ne pas limiter ces bureaux à un lieu de travail agréable, mais à faire en sorte que par ceux-ci, Dieu ait un impact sur la vie des dirigeants de l’Église. Nous devons permettre au Saint-Esprit de faire des plans et de les transformer en expériences vivantes à la gloire de Dieu. »– Un reportage de Victor Hulbert, directeur des communications de l’Union des fédérations britanniques

MOYEN-ORIENT : une chaîne adventiste attire un vaste public

Une chaîne de télévision adventiste située à Beyrouth, au Liban, attire l’atten-tion du public de façon extraordinaire. Peu après son lancement, le Département des relations publiques du Centre des médias Al Waad a été témoin d’une augmentation du nombre de courriels et de visites sur le site Web de Al Waad (La chaîne de la promesse) (http://www.al-waad.tv).

Depuis que les téléspectateurs re-gardent les émissions de Al Waad, leur enthousiasme à l’égard de cette nouvelle chaîne de télévision chrétienne ne cesse d’augmenter. Cet enthousiasme est tel que beaucoup d’entre eux ont commencé à faire la promotion de la chaîne sur leurs propres sites Web.

Tawfik Megally, gérant des relations audio au Centre des médias Al Waad : « À

ma grande surprise, j’ai découvert que des tas de gens regardent la télé Al Waad et qu’ils en font la promotion sur leurs propres sites Web. Sur ces sites, on retrouve des photos, des liens vers notre site Web, la fréquence de la chaîne Al Waad, et des re-commandations relatives à son contenu. »

Les sites Web qui encouragent les gens à regarder Al Waad ne sont pas des sites adventistes. Certains sont de l’Église orthodoxe copte, mais la plupart sont hébergés par des musulmans.

« J’ai été étonné de ce que le lance-ment de Al Waad ait eu un tel impact au Moyen-Orient. La popularité de la chaîne se répand de bouche à oreille, par différents sites Web, par les membres d’église, par courriel, et plus encore », a dit Tawfik Megally.

Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord traversent une période de change-ment sans précédent. Un vent de liberté souffle sur toute la région. Les jeunes se soulèvent contre les dictatures et les atrocités dont ces pays ont été victimes pendant des décennies.

Se pourrait-il que Dieu donne à l’Église adventiste l’occasion de servir le monde arabe et de partager avec celui-ci son message du temps de la fin ? Est-il providentiel que Hope Channel et la Radio adventiste mondiale aient établi des studios simultanément au moment même où le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord réclament la liberté à grands

cris ? Doit-on prévoir prochainement la liberté de culte dans ces régions ?– Un reportage d’Amir Ghali, tedNEWS

Le site Web Adventus 21 offre les livres adventistes au grand public

Dénicher des ouvrages d’érudition et d’autres livres adventistes, particulière-ment en espagnol, est maintenant plus facile pour les clients internationaux grâce à www.Adventus21.com, un nou-veau site Web consacré à la vente et à la distribution de tels livres.

Site Web Adventus 21

L’Église au travail

4 Adventist World | Mai 2011

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« Adventus, c’est un parte-nariat inter-université créé pour promouvoir, distribuer et publier des livres universitaires, des revues, de même que des vidéos présentant la perspective biblico-chrétienne, le tout au bénéfice des enseignants, des bibliothèques, des étudiants, des professionnels, et d’autres lecteurs », lit-on dans une déclaration de ce site. « Notre objectif : stimuler et nourrir l’esprit d’une clientèle internationale grâce à des livres et des vidéos dans différentes langues. Le catalogue électronique, classé par catégories, facilite l’achat de produits de qualité à prix abordables. »

Ce projet a été lancé par Humberto M. Rasi, directeur du Département de l’éduca-tion de la Conférence générale maintenant à la retraite. Il a dit qu’en outre, ce projet se propose « de créer un consortium des universités adventistes en Amérique latine pour obtenir des fonds qui serviront à publier les manuels et les monographies nécessaires dans nos institutions scolaires ».– L’équipe rédactionnelle de Adventist World

Neal Wilson – mentor, visionnaire et pèreMark A. Kellner, rédacteur aux informations

Le 19 janvier 2011, une cérémonie commémorative a eu lieu à la mémoire de Neal Clayton Wilson, lequel a été pré-sident de la Conférence générale (GC) pendant 11 ans. On l’a reconnu comme celui dont l’esprit était constamment fixé sur « la bienheureuse espérance du retour de Jésus ».

Neal Wilson est décédé le 14 décem-bre 2010 des suites d’une longue mala-die. Il était âgé de 90 ans. Président de la GC de 1979 à 1990, il a donné le coup d’envoi à la Radio adventiste mondiale de même qu’à l’Agence de développe-ment et de secours adventiste (ADRA), et a contribué au développement de l’Église dans l’ancienne Union soviéti-que. Lui survivent sa femme, Elinor, de même que deux sœurs, un frère, un fils, une fille, quatre petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants.

Au total, 14 dirigeants adventistes ou membres de la famille Wilson ont rendu hommage à Neal Wilson devant plus de 500 personnes à la Conférence générale. Hope Church Channel, l’un des réseaux de Hope Channel, a diffusé le service, lequel a pu également être suivi sur Internet.

Charles E. Bradford, successeur de Neal Wilson à la présidence de la Division nord-américaine : « La mort n’aura pas le dernier mot, car Neal Wilson a achevé la course par son Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. »

Tout au long de ce service de 2 heures et demie, les différents orateurs ont souligné tour à tour la consécration de Neal Wilson envers la mission de l’Église adventiste pendant toutes ses années de service envers le mouvement. Enfant de missionnaires et lui-même missionnaire, et plus tard dirigeant de fédération, d’union de fédérations, de division, et de la Conférence générale, Neal Wilson s’est focalisé avant tout sur la proclamation du message des trois anges annonçant le retour de Jésus, message que l’on retrouve dans Apocalypse 14.

Il « s’est tenu comme une tour de justice dans un désert de désespoir et il a apporté l’espérance dans nos cœurs », a dit Charles D. Brooks, lequel avait été appelé par Neal Wilson pour servir en tant qu’évangéliste d’une union de fédérations. Charles Brooks a dit que les afro-américains aimaient Neal Wilson car il lutté contre le racisme et a encou-ragé la réconciliation au sein même du mouvement adventiste.

« Nos parents ont été de merveilleux

parents. Nous avons été bénis de grandir dans un foyer chrétien », a dit Ted N. C. Wilson, le fils de Neal Wilson et l’actuel président de la Conférence générale. Après avoir souligné que lui et son père croyaient fermement en l’enseignement biblique de la résurrection des justes lors du retour de Jésus, il a ajouté avec confiance : « Je reverrai mon père. »

La Radio adventiste mondiale est l’hôte d’une réunion consultative

Les 22 et 23 février 2011, le Conseil quinquennal de la Radio adventiste mondiale (AWR) s’est tenu sur l’île de Batam, en Indonésie. En tout, quinze pays de la région Asie-Pacifique ont été représentés lors de ce conseil.

La région Asie-Pacifique comprend trois divisions de l’Église adventiste mondiale : la Division Asie-Pacifique Sud (SSD), domiciliée aux Philippines, la Division Asie-Pacifique Nord (NSD), en Corée du Sud, et enfin, la Division Asie du Sud (SUD), en Inde.

Des directeurs des communications, des directeurs de studio de AWR, et des producteurs d’émissions ont participé à cet événement d’une durée de deux jours. Au nombre des présentateurs lors de ce conseil figuraient Dowell Chow, président de AWR ; Greg Scott, vice-président de AWR ; Kent Sharpe, vice-président des finances ; Claude Richli, directeur du marketing et éditeur adjoint des revues Adventist Review et Adventist World ; et enfin, Dyane Pergerson et Don Martin, deux membres du comité de AWR.

Ci-dessus : HOMMAGE FAMILIAL : Shirley Wilson Anderson (à gauche), professeur à l’Université de Walla Walla, et Ted N. C. Wilson (à droite), président de la Conférence générale, ont pris la parole lors du service à la mémoire de leur père, Neal Wilson, ancien président de la GC, décédé le 14

décembre 2010. À gauche : Couverture de Adventist Review.

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Jonathan Wagiran, directeur de AWR/Asie-Pacifique, et Anniston Mathews, directeur de la programmation de AWR, ont coordonné et animé l’événement.

Au programme, il y a eu des activités spirituelles et des rapports des différents champs. Chaque jour, on a accordé une place importante à la prière. Chaque session de prière se composait d’un moment d’adoration, de confession, d’actions de grâces et de supplications.

AWR répand l’Évangile au moyen de la radio à ondes courtes, d’Internet, de la baladodiffusion, de iTunes, et des réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter.

Greg Scott a insisté sur l’importance du respect des lois à l’égard du droit d’auteur. Don Martin a souligné que lorsque « les producteurs d’émissions se servent de matériel protégé par le droit d’auteur, ils doivent en avoir reçu la permission et en faire mention dans le générique ».

Kent Sharp a fait état des fonds dispo-nibles à l’égard des nouveaux projets prévus pour l’expansion du ministère de AWR.

Quant à Jonathan Wagiran, il a présenté un rapport complet des progrès de AWR dans la région Asie-Pacifique et a esquissé ses plans d’avenir. Lors de la session, on a annoncé que l’Indonésie se classait seconde après les États-Unis dans l’utilisation des réseaux sociaux tels que Facebook, grâce auxquels on peut transmettre facilement les émissions de AWR par cellulaire.– Un reportage de Samuel Simorangkir, Division Asie-Pacifique Sud

Soucieux d’améliorer la formation partout dans l’Église adventiste en Interamérique, les présidents et vice-présidents des institutions d’enseignement supérieur, de même que

les présidents de leurs conseils d’administration, se sont réunis à l’occasion d’un sommet spécial pour passer en revue les fonctions des administrateurs, la gestion et les procédures d’évaluation des 13 universités du territoire.

Au cours de ce sommet, lequel s’est tenu les 2 et 3 mars 2011 sur le campus de l’Université adventiste Centroamérica, à Alajuela, au Costa Rica, plus de 70 responsables de l’éducation se

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R A P P O R T M O N D I A L

Un sommet spécial passe en revue les fonctions des administrateurs et les procédures de 13 universités Libna Stevens, directrice adjointe des communications, Division interaméricaine, dans un reportage depuis Alajuela, au Costa Rica

EnInteramérique,

les administrateurs se focalisent sur l’amélioration de leurs institutions académiques

sont rencontrés pour renouveler leur engagement envers l’éducation chrétienne.

« Cette réunion constitue la première étape vers l’établissement de bonnes pratiques administratives telles qu’identifiées par les administrateurs de nos institutions », a dit Gamaliel Florez, directeur du Département de l’éducation de la Division interaméricaine (IAD).

Selon Gamaliel Florez, lequel était accompagné d’une équipe d’orateurs de la IAD et de la Conférence générale, les adminis-trateurs de l’université ont pu discerner clairement le rôle et la responsabilité de chaque conseil d’administration ou entité, de même que les fonctions des administrateurs de telles institutions.

Gamaliel Florez : « Les conseils d’administration devraient savoir que leur rôle consiste à administrer et non à gérer étroi-tement. De la même manière, on a rappelé aux administrateurs qu’ils ont pour mission d’exercer leurs devoirs administratifs sans toucher à ce qui relève des conseils d’administration. »

Chacune des institutions adventistes de la IAD est dirigée par le conseil ou l’instance dirigeante de son union de fédérations. Il n’existe qu’une seule exception : l’Université de Montemorelos, dans le nord du Mexique, laquelle est dirigée par la division.

Les dirigeants des universités ont aussi établi des paramètres P H O T O : S S D

SÉMINAIRE DE AWR : Les délégués de quinze pays ont participé à une réunion consultative de AWR en Indonésie.

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6 Adventist World | Mai 2011

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d’évaluation à l’égard des institutions en identifiant les prati-ques administratives les plus efficaces de celles-ci.

Selon Gamaliel Florez, tout ceci a fait partie d’un processus destiné à améliorer l’éducation adventiste pour les près de 17 000 étudiants inscrits dans les 13 universités adventistes et un institut d’enseignement supérieur de l’Interamérique.

L’amélioration de l’administration des institutions n’était pas seulement un point important du sommet, mais aussi l’occasion pour les dirigeants de s’engager de nouveau à aider les étudiants à croître spirituellement afin que ceux-ci puissent accomplir le plan divin à leur égard.

« Vous n’êtes pas appelés à mettre en doute la philosophie de l’éducation adventiste, a dit Gamaliel Florez, mais plutôt à garantir que l’institution que vous avez été appelés à administrer puisse continuer à remplir sa mission. Nos institutions doivent se tenir en garde contre toute influence négative qui peut saper les croyances des étudiants ou les éloigner du salut. »

Il s’agit donc d’offrir une éducation qui forme des profes-sionnels capables de travailler dans leur champ de compétences, a expliqué Gamaliel Florez. « Nos universités sont-elles des centres éducatifs pour ce monde et pour l’éternité ? Aidons-nous nos étudiants à cultiver une communion plus intime avec

Dieu ? C’est là le genre de questions qui feront partie d’une évaluation minutieuse de nos institutions », a-t-il ajouté.

Entre autres déclarations, les dirigeants ont voté une déclaration par laquelle ils s’engagent à « promouvoir un réveil spirituel et une réforme dans toutes nos universités en donnant la première place aux saintes Écritures, norme parfaite de la vérité et source de toute connaissance, ainsi qu’à la prière, outil de renforcement spirituel ».

En avril dernier, les dirigeants universitaires se sont penchés sur le renforcement spirituel lors de journées spéciales de réveil spirituel qu’ils ont tenues sur tous leurs campus.

Le sommet s’est terminé par une cérémonie soulignant les années de service de dirigeants universitaires au sein de l’éducation adventiste.

Au nombre des orateurs spéciaux lors de ce sommet, mentionnons Lowell Cooper, vice-président de l’Église mondiale ; et de la Division interaméricaine : Israel Leito, président ; Elie Henry, secrétaire ; Filiberto Verduzco, trésorier ; Myrna Costa, vice-présidente ; Gamaliel Florez, directeur du Département de l’éducation ; Efrain Velasquez, président de faculté du séminaire de théologie ; et enfin Ekel Collins, vice-président des services étudiants à l’Université de Montemorelos.

Un sommet spécial passe en revue les fonctions des administrateurs et les procédures de 13 universités Libna Stevens, directrice adjointe des communications, Division interaméricaine, dans un reportage depuis Alajuela, au Costa Rica

Interamérique, les administrateurs se focalisent sur l’amélioration de leurs institutions académiques

RÉUNION DES ADMINISTRATEURS : Les 2 et 3 mars 2011, les administrateurs d’universités de l’Interamérique se sont rencontrés lors d’un sommet pour se pencher sur l’amélioration des pratiques administratives de leurs institutions d’enseignement supérieur. Ce sommet s’est tenu à l’Université adventiste Centroamérica, à Alajuela, au Costa Rica.

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Nos croyances fondamentales distinctives se basent direc-tement sur les Écritures. Le

libre arbitre figure au nombre des plus importantes. Existant bien avant le commencement, il se trouve au cœur même de la grande controverse entre le bien et le mal. Le gouvernement divin a toujours reposé sur le caractère de Dieu, et, sans contredit, « Dieu est amour » (1 Jn 4.8). C’est pourquoi l’obéissance qui procède de la contrainte ou de la peur est contraire aux principes divins. Or, en prétendant que tous adoraient Dieu par crainte et non par amour, le diable attaqua le fondement même du gouvernement divin. Dans sa sagesse, Dieu mit l’arbre de la connaissance du bien et du mal au milieu du jardin d’Éden pour que les humains exercent leur libre arbitre – pour qu’ils choisis-sent de lui obéir ou non.

Entraînés par Satan, nos premiers parents choisirent celui-ci pour maître. C’est à ce moment-là qu’ils perdirent leur capacité de choisir. Désormais, il leur était impossible d’obéir à Dieu par amour. Pour y parvenir, il leur faudrait donc une aide venant de l’extérieur.

Dieu le Père, Dieu le Fils, et Dieu le Saint-Esprit ayant établi le plan du salut avant la fondation du monde, Christ vint ici-bas pour prendre notre place. Grâce à son obéissance motivée par l’amour, il réfuta la prétention de Satan. Au terme de son ministère terrestre, il porta nos péchés sur la croix et nous rendit notre libre arbitre.

Mais l’œuvre du Christ en notre faveur ne s’arrête pas là ! Aujourd’hui, Jésus intercède pour nous dans le lieu très saint du sanctuaire céleste. Le jugement investigatif commencé en 1844 (Dn 8.14) s’axe largement sur les choix. Il met en lumière la décision de chacun quant au royaume de Dieu.

Avoir la liberté de conscience à cœur

C’est pour cette raison que les adventistes militent activement pour la protection des droits religieux. Nous voulons protéger le droit de toute personne de prendre une décision pour Dieu. Évidemment, je ne parle pas ici de ce qui s’oppose entièrement à la loi de Dieu, mais du droit de choisir de croire en un Dieu d’amour, un Dieu tout-puissant qui accorde le salut à tout enfant de l’humanité. Bien que nous souhaitions que tous connaissent le Dieu des Écritures et l’aiment, nous n’exerçons aucune coercition. Ceux qui forcent les autres à faire même ce qui est bien vont à l’encontre de la volonté de Dieu et donnent de l’eau au moulin de

Satan. Seul l’amour – l’essence même de la liberté religieuse – doit motiver notre obéissance à Dieu.

Presque partout, les gens pensent généralement que la liberté de cons-cience est une bonne chose et affirment y croire. Lors de mes visites dans les pays où elle est en vigueur, je ne manque jamais de remercier les représentants du gouvernement à cet égard, et de souligner que ce principe constitue le fondement d’une société et d’une nation forte. Cependant, je constate que d’un endroit à l’autre, ce principe est souvent appliqué de façons très différentes.

Dans certains pays où autrefois on ne faisait pas grand cas de la religion, l’échiquier politique a changé. Ces pays se retrouvent maintenant avec une religion majoritaire, laquelle peut se montrer hostile aux autres confessions. Il semble que certaines personnes veulent être les seules bénéficiaires de la liberté religieuse, et font fi des droits des autres. Souvenons-nous qu’en tant qu’adventistes, nous devons nous garder soigneusement d’une application sélec-tive de la liberté religieuse, même si nous croissons en nombre et en influence.

L’histoire montre que chaque fois que la religion et la politique font alliance, il y a risque d’abus. Lorsque les organisations religieuses prédomi-nantes acquièrent un certain pouvoir sociopolitique, les minorités risquent de voir leurs libertés individuelles se restreindre. C’est pourquoi il importe

Ted N. C. Wilson est le président de la Conférence générale.

arbitrelibreLeTed N. C. Wilson

Jésus a donné sa vie pour que nous puissions l’exercer

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G A B R I E L L A F A B B R I

que les adventistes du monde entier veillent sans cesse à sensibiliser les gouvernements locaux, nationaux, les leaders municipaux, les organisations religieuses et les chefs d’entreprise à nos croyances et à la nécessité de la liberté religieuse.

Pour être en mesure de défendre la liberté de conscience, il ne suffit pas de présenter une simple liste de croyances ; il faut encore y ajouter une démonstra-tion pratique de notre style de vie. Si les gouvernements, les autres organisations religieuses et les différents chefs de file savent vraiment qui nous sommes, ils ne nous considéreront plus comme quelque groupe étrange, dissonant, mais comme des citoyens ayant à cœur le bien-être de l’humanité, des citoyens qui se donnent corps et âme pour édifier leur société et leur nation. Ils comprendront et recevront mieux notre appel à la liberté religieuse.

Qui sommes-nous ?Le Département des Affaires publi-

ques et de la liberté religieuse (PARL) de

la Conférence générale produit d’excel-lents documents et ouvrages destinés à sensibiliser le monde entier en matière de liberté religieuse en influençant les leaders d’opinion. Mais cela ne suffit pas. Il faut que chaque adventiste com-prenne d’abord la question de la liberté religieuse et de la liberté de conscience, et qu’il en fasse ensuite la promotion. La vie, ce don global de Dieu, comporte des aspects physiques, mentaux, sociaux et spirituels. C’est ce message que nous devons transmettre à nos semblables.

De tous les habitants de cette terre, nous devrions être les plus amicaux et les plus proactifs en montrant qui nous sommes, ce que nous sommes, ce que nous représentons, et comment nous pouvons contribuer à l’édification de sociétés positives. Où que nous soyons, recherchons des occasions de nous associer avec autrui tout en conservant fidèlement nos croyances distinctives. Bien que nous ne croyions pas en l’œcuménisme, travaillons avec les autres, lions-nous d’amitié avec eux et amenons-les à faire de bons choix. Ils

nous demanderont alors la raison de nos croyances distinctives et de notre style de vie. Nous pourrons nous faire connaître et leur expliquer pourquoi nous militons activement en faveur de la liberté religieuse.

Nous pourrons aussi partager notre foi personnellement et distribuer de la littérature chrétienne, dont le merveilleux livre La tragédie des siècles. Ellen G. White, son auteur, a dit un jour qu’elle souhaitait que ce livre circule davantage que tous ses autres livres. Cet

ouvrage montre avec force l’importance de la liberté religieuse et la nécessité de faire de bons choix en matière de spiritualité. Pourquoi ne pas le relire cette année en vue d’une merveilleuse distribution mondiale en 2012 et 2013 ?

On risque toujours de perdre ce qu’on n’apprécie pas à sa juste valeur… Par conséquent, une vigilance constante s’impose pour conserver la liberté reli-gieuse là où elle existe. Non seulement les adventistes ont à cœur la liberté religieuse, mais ils sont particulière-ment qualifiés pour la défendre dans le monde entier.

Montrer qui nous sommesUn de mes amis a une affiche sur

laquelle on peut lire : « Prêchez l’Évan-gile partout – et quand c’est nécessaire, utilisez les mots. » L’adventisme va bien au-delà d’un ensemble de croyances ou d’un style de vie particulier. Il relève avant tout de notre relation personnelle avec Dieu et de notre attitude envers notre prochain, de choix qui, au bout du compte, nous amènent à nous

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P E R S P E C T I V E M O N D I A L E

abandonner totalement à Dieu tandis que nous lui permettons de travailler en nous par son Esprit. Sauvés par grâce, nous sommes redevables du salut et totalement dépendants d’un Dieu d’amour, d’un Dieu puissant qui nous a non seulement créés, mais aussi rache-tés. En comprenant cela, nous n’agirons pas de façon mécanique, légaliste. Notre gratitude et notre abandon total à Dieu susciteront un renouveau en nous grâce à l’action du Saint-Esprit.

« Il y a plus de religion dans un bon pain qu’on ne le pense généralement », affirme un dicton. C’est en donnant un pain à un voisin, en aidant quel-qu’un – qu’il s’agisse d’un prisonnier, d’un personne aux prises avec un foyer ou un mariage difficile – bref, en aidant les autres partout que nous disons puissamment au monde qui sont les adventistes.

Champions de la libertéMême si nous défendons la liberté

religieuse, nous savons que, selon la prophétie, viendra un moment où suffisamment de facteurs se réuniront pour restreindre la liberté de conscience dans le monde entier. Envisageons tout de même l’avenir avec optimisme, parce que nous connaissons la fin de l’histoire. La Bible nous garantit la destinée prophétique du peuple de Dieu. Quand je lis des livres tels que La tragédie des siècles, je sais que Dieu veille sur son Église et que celle-ci tiendra bon jusqu’à la fin.

Mes amis, veillons sur le précieux don de la liberté religieuse et défen-dons-le. Ce faisant, utilisons-le pour diriger nos semblables vers notre Dieu d’amour – l’Auteur ultime d’une telle liberté.

L’Église au travail

Uneéglise en un jour

10 Adventist World | Mai 2011

Dans une petite collectivité juste à l’extérieur de Choluteca, au Honduras, le programme

« Une église en un jour » a permis de construire sur un simple plancher en ciment une église à l’aide de poteaux, de poutrelles et d’un toit en acier. Bien que la congrégation soit trop pauvre pour y ajouter des murs, ceci ne l’a pas em-pêchée d’utiliser cette nouvelle église pour le Ministère des enfants lors du congé de Noël de l’année dernière.

Sur place, l’équipe de Maranatha du Projet familial de Noël 2010 a contribué à la construction d’une nouvelle école d’une capacité de 900 étudiants. Malgré le chantier en cours, des bénévoles ont tenu une École biblique de vacances de Noël pour les enfants de la collectivité locale.

Le premier après-midi, soixante-quinze enfants ont franchi le seuil de l’église construite en un jour. Et ils ont sûrement répandu la « bonne nouvelle » puisque les jours suivants, plus de 200 enfants se sont pointés à l’église !

Les familles locales se sont jointes à des bénévoles venant du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis. Au programme, il y a eu des histoires bibliques « en direct », des petits « cours » de santé de base, et la construction d’une chaîne de prière devant entourer l’église.

Le dernier après-midi, l’église était pleine à craquer d’enfants. Ceux-ci chantaient tellement fort que toute la ville est venue les écouter. Les enfants ont découpé des anges en papier. Ensuite, ils leur ont mis une couronne dorée et ont chanté des chants sur le ciel avec une ferveur qui a arraché des larmes aux auditeurs.

L’équipe de l’École biblique de vacances a préparé des cadeaux pour 200 enfants. Cependant, plus de 230 enfants se sont présentés pour la dernière réunion ! Comme les ados de l’équipe de bénévoles demandaient ce qu’il fallait faire, l’un des moniteurs adultes a répondu : « Vous souvenez-vous de ce que Jésus a fait des pains et des poissons ? Eh bien, demandons-lui de bénir les cadeaux ! »

Quand les 200 cadeaux ont été distribués, deux sacs remplis de cadeaux ont soudain apparu. Certains de ces cadeaux portaient l’étiquette « garçon » et d’autres, l’étiquette « fille ». Grâce à cette intervention divine, les 230 enfants ont reçu chacun un cadeau ce jour-là (et comme les pains et les poissons, il y a eu des cadeaux de reste).

Et la chaîne de prière ? Les enfants l’ont terminée, puis ils l’ont fixée aux poutres de l’église. Elle était si longue qu’elle a fait presque deux fois le tour de celle-ci. Sur chaque chaînon une prière était écrite.

« Seigneur, guéris ma maman. »« Merci d’avoir amené de nouveaux amis dans ma ville. »« Jésus, emmène-moi bientôt à la maison – aujourd’hui ! »Le programme « Une église en un jour » est le fruit d’une collaboration entre

l’Église adventiste, l’Association des entrepreneurs adventistes (ASI), et Maranatha Volunteers International. Garwin McNeilus, homme d’affaires du Minnesota et membre d’ASI, en est l’initiateur. Des histoires comme celle-ci vous parviennent chaque mois grâce à Dick Duerksen, le « conteur d’histoire » de Maranatha.

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Votre voisin est bien informé. Les médicaments ne constituent pas le seul aspect dans le traitement de

l’hypertension. Il est très important d’adop-ter un régime sain, de maintenir un poids normal, de faire régulièrement de l’exer-cice, et de s’abstenir de tabac et d’alcool.

L’hypertension est un problème courant. Environ 1 milliard de personnes dans le monde entier en souffrent. D’ici 2025, on prévoit 1,6 milliard de cas. Ainsi, cette dangereuse condition est en pro-gression constante. À l’échelle mondiale, l’hypertension artérielle est responsable des 7,6 millions de décès annuels liés aux maladies cardiaques et vasculaires.

L’hypertension artérielle est produite par l’interaction du cœur qui pompe le sang à travers les vaisseaux sanguins et les différentes phases de ce processus, de même que par les artères et les veines, ces pures merveilles de la création. On utilise deux chiffres pour enregistrer la pression artérielle : le chiffre le plus haut (pression artérielle systolique) et le chiffre le plus bas (pression artérielle diastolique). La pression artérielle systolique est produite par le pompage du cœur (contraction ventriculaire), lequel pousse le sang dans tous les vaisseaux sanguins du corps. Ceci montre le rôle du cœur dans le maintien de la vie. La pression artérielle diastolique indique la chute de la pression quand le cœur se décontracte pendant la diastole (phase de repos) et se remplit de nouveau de sang entre chaque battement. Cette pression dépend de la structure du muscle cardiaque, et particulièrement des artères plus petites (artérioles ou vais-seaux sanguins de petit calibre), lesquelles contribuent au maintien du flux sanguin.

Il est important de revoir et de con-naître les chiffres d’une pression artérielle

normale et de savoir à quel moment une intervention s’impose en présence de lectures élevées de la pression artérielle. Il existe quatre catégories de chiffres :1. Normale – sous 120/802. Pré-hypertension – systolique 120-139, ou diastolique 80-893. Hypertension, stade 1 – systolique 140-159, ou diastolique 90-994. Hypertension, stade 2 – systolique 160 ou plus, ou diastolique 100 ou plus

Vous vous devez de connaître vos chiffres parce que chaque catégorie comporte des recommandations pour les mesures à prendre à l’égard du traite-ment. En présence de pré-hypertension, on commence par faire des changements dans le style de vie, et on prend des mé-dicaments, au besoin.

L’hypertension artérielle porte le nom de « tueur silencieux » parce qu’elle est généralement asymptomatique. C’est pour-quoi il est vital de connaître vos chiffres.

Le régime et l’hypertensionVotre question sur le régime est

pertinente et importante. Comme nous l’avons dit tout à l’heure, l’hypertension artérielle devient de plus en plus cou-rante. Chez les populations de la plupart des pays industrialisés, l’hypertension artérielle augmente considérablement avec l’âge. Toutefois, certains groupes – y compris les végétariens stricts qui ne con-somment que peu de sel (sodium) et dont le régime se compose principalement de végétaux – ne montrent aucune augmen-tation dans l’incidence de l’hypertension artérielle liée au vieillissement.

Les améliorations associées au régime ont été largement étudiées. Les régimes qui ont prouvé leur efficacité à réduire la pression artérielle mettent

l’emphase sur les fruits, les légumes, et les produits laitiers à faible teneur en matière grasse. En outre, ils incluent les céréales entières, les noix et les huiles végétales insaturées. On obtient égale-ment les meilleurs résultats en limitant la consommation de sel (1,2 grammes ou 1 200 milligrammes par jour). Dans les études classiques DASH (Combattre l’hypertension par l’alimentation), on inclut la volaille et le poisson, bien que l’on puisse éliminer l’un et l’autre sans danger. Les sucreries et les breuvages contenant du sucre sont déconseillés.

Les patients qui suivent le régime DASH ou d’autres régimes semblables contrôlent mieux leur pression artérielle, et s’il y a lieu de prendre des médica-ments – comme c’est souvent le cas – ceux-ci se montrent plus efficaces et on peut même en réduire la dose.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’un traitement adéquat consiste à prendre des médicaments et à adopter un style de vie sain. Retenons également que les me-sures alimentaires sont très importantes dans l’approche globale.

Référence : New England Journal of Medicine, 3 juin 2010, p. 2102-2112.

Le Dr Allan R. Handysides est directeur du Ministère de la santé à la Conférence générale.

Le Dr Peter N. Landless est directeur de la Commission internationale pour la prévention des dépendances et directeur adjoint du Ministère de la santé.

Allan R. Handysides et Peter N. Landless

Mon médecin m’a appris que je souffre d’hypertension artérielle. Il m’a prescrit des médicaments. Ma pression artérielle s’améliore et semble mieux contrôlée maintenant. Il n’y a pas longtemps, j’ai mangé en compagnie d’un de mes voisins. Il m’a dit qu’il s’inquiétait de mon régime. Puisque je prends des médicaments et que ma pression artérielle s’améliore, puis-je manger tout ce que je veux ?

S A N T É

L’hypertension artérielle

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Elles n’ont rien d’attrayant, elles sont brutes et laides – bref, elles ne méritent aucun prix de beauté.

Un employé de l’établis-sement industriel que nous visitons les ramasse et les jette dans un énorme baril. Ensuite, il ajoute du sable, de la sciure de bois, de l’eau. Après avoir fermé herméti-quement le baril, il presse un bouton, et la danse commence. Le baril s’agite, tourne, pivote. Quel vacarme ! C’est assourdissant, mais ô combien fascinant ! Dans l’usine,

Les pierres barattées et l’égliseLe spectacle de la transformation

d’une pierre vraiment moche en une gemme toute polie me fait penser à l’église. Pas au bâtiment ou à l’orga-nisation, mais à une communauté de croyants de tous les parcours de vie, de tous les contextes ethniques et raciaux. Tous les croyants se retrouvent avec leurs aspérités dans un même baril – l’église – pour un barattage en règle.

J’ai grandi dans la Forêt-Noire, une

Polir les aspéritésÀ l’église, est-ce que ce frère ou cette

sœur assis juste à côté de vous a le don de vous irriter parfois ? Vous surprenez-vous à soupirer quand vous voyez un certain nom dans le bulletin (« Ah non, pas encore lui ! ») ? Est-ce que la marotte théologique d’une personne vous tape sur les nerfs (profond soupir) ? Je suis sûr qu’à l’occasion, nous éprouvons pour la plupart de tels sentiments, même si nous sommes heureux de faire partie

des douzaines de barils dansent comme lui. Tandis que nous observons la scène depuis une galerie, le précieux contenu de tous ces barils demeure caché. L’employé se dirige ensuite vers un autre baril qu’il ouvre sous nos yeux. Que sont devenues les pierres brutes et laides qui y ont été mises quelques semaines plus tôt ? Après des semaines de barattage, la transforma-tion est stupéfiante ! Toutes couvertes de terre et de boue qu’elles étaient, elles sont devenues les gemmes les plus étonnantes qui soient : œil de tigre, quartz rose, améthyste, agate, jaspe, et des douzaines d’autres. Toutes leurs aspérités ont disparu. Elles sont rondes, brillantes, soigneuse-ment triées selon leur taille et leur qualité. Les roses, bleus foncés, blancs, rouges, verts semblent soudain illuminer la pièce1.

Gerald A. Klingbeil

M É D I T A T I O N

D’un même baril sortent de magnifiques gemmes

« baril »Un

mouvementtoujours en

12 Adventist World | Mai 2011

région de l’Allemagne soumise à d’im-portantes chutes de neige. Adolescent, je raffolais du ski de fond. Je me suis joint à un club. Tous les membres de ce club aimaient ce sport et voulaient s’entraîner très fort pour faire de bonnes courses. L’église, toutefois, ne ressemble pas à un club, mais à une famille – une métapho-re que les Écritures utilisent (Ep 1.5,17 ; 2.18,19). Imaginez un peu des skieurs de fond qui n’aiment pas leur entraîneur ou certains de leurs coéquipiers. Ils n’ont qu’à quitter le club et à s’en dénicher un qui satisfait davantage leurs attentes. Dans une famille (aussi bien que dans l’église), nous n’avons pas cette option. Nous faisons partie de quelque chose de plus gros qui ne se construit pas sur ce que l’on aime ou non.

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de l’Église du temps de la fin, même si nous nous sentons impliqués dans sa mission. On dirait bien que les conflits, les irritations mineures et majeures font partie des familles (et des églises) du monde entier. C’est normal, car en tant qu’humains, nous ne sommes pas naturellement centrés sur Dieu, mais plutôt sur nous-mêmes.

Le Nouveau Testament contient des tas d’histoires qui révèlent des dissensions dans l’Église primitive. Dans certains cas, elles naissent de conflits de personnalité ou du sentiment d’avoir été « largué » par quelqu’un (voir Ac 15.37-40 ; 13.13 à l’égard de Jean surnommé Marc). D’autres fois, elles proviennent de diffé-rences théologiques. Actes 15 suggère que lors du premier Concile de Jérusalem, beaucoup de discussions et d’argumen-tations (bruyantes et véhémentes) eurent lieu2. Cependant, il existe une histoire qui souligne un peu le processus de polissage qui accompagne l’église.

Vous vous souvenez de Pierre à Antioche et de sa confrontation avec Paul ? Les Écritures ne nous donnent qu’un bref aperçu de cet épisode malheureux dans Galates 2.11-14. Son inclusion dans le récit sacré nous rappelle que personne n’est infaillible – ni Pierre, ni Paul, ni vous, ni moi. Dans cette histoire, Ellen White souligne un point commun aux conflits de l’Église, où les postes de leadership (à tous les niveaux) peuvent amener un dirigeant à s’enorgueillir et à fausser le jugement : « Le récit de cette défaillance de l’apôtre devrait demeurer comme une marque de sa faillibilité, et la preuve qu’il n’était pas au-dessus des autres disciples. Cet écart des vrais

principes est comme un avertissement solennel adressé aux hommes qui ont reçu de Dieu une charge spéciale dans l’Église ; il leur enjoint de garder leur intégrité et de s’attacher fermement à ses principes3. »

Quand Pierre cessa de manger avec les païens convertis à cause de la pression des frères de Jérusalem, Paul ne put garder le silence. Il « résista » à Pierre (v. 11). Le grec utilise un terme musclé ici, terme que Jacques reprend quand il exhorte les chrétiens à « résister au diable » (Jc 4.7). Comment Pierre réagit-il à cette réprimande ? L’épître aux Galates ne nous raconte pas la fin de l’histoire. Paul profita de cette occasion pour exalter de nouveau l’Évangile, la bonne nouvelle du salut par la grâce. J’imagine que Pierre comprit – et se repentit. Il était prêt à accepter la réprimande. Il se trouvait dans le grand « baril » – l’église – rempli de « pierres semi-précieuses » aux nombreu-ses aspérités.

L’œuvre divine de polissageJ’ai réfléchi à l’œuvre de Dieu qui

consiste à polir les aspérités de ma vie (et celles de son Église). J’ai glané nombre de leçons des Écritures pouvant aussi être utiles.

1. L’humilité est un ingrédient-clé pour ce « baril » qu’est l’église. Jésus lui-même nous invite à apprendre de lui, car il est « doux et humble de cœur » (Mt 11.29). Pierre nous exhorte ainsi : « Dans vos rapports mutuels, revêtez-vous tous d’humilité » (1 P 5.5). L’humilité est comme un baume apaisant lorsque de grosses aspérités blessent. En outre, un reproche servi avec humilité sera beaucoup plus facilement accepté, même s’il est direct.

2. Bien que l’admission d’une erreur et la repentance ne soient pas chose facile, elles font tout de même partie de la vie de l’église. Si quelqu’un nous reprend avec humilité et selon les principes bibliques, il est temps de dire : « J’ai eu tort, pardonne-moi, je t’en prie. » Les tensions entre frères et sœurs peuvent blesser parfois, mais au bout du compte, elles devraient nous rapprocher.

3. Selon les directives de Jésus dans Matthieu 18.15-20, les conflits et les péchés au sein de l’église requièrent un processus de résolution par étape. Approcher un frère directement donnera souvent de meilleurs résultats qu’une dénonciation publique. Il y a, cependant, un autre principe qui exige notre attention : un péché public exige aussi une réprimande et une résolution publiques. Paul confronta Pierre « en présence de tous » (Ga 2.14), puisque l’incident concernait une question théologique significative se rapportant à l’Église tout entière.

4. Conformément à l’illustration du baril, il est important de se souvenir que sous les aspérités, les arêtes rugueuses, les manies pénibles et les nombreuses autres sources d’irritation, se cache quelque chose de précieux – un être (un frère, une sœur) créé à l’image de Dieu et racheté par le sang de Jésus… Cet être surpasse de loin la beauté et la valeur d’une gemme ! Paul, l’intrépide, mâchait rarement ses mots quand il fallait agir avec fermeté. Dans Philippiens 2.3, il nous rappelle toutefois un principe important : « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. »

Voilà un excellent conseil pour l’église, ce « baril » toujours en mouvement pour un polissage constant.

1 The Mineral World, propriété de Topstones, à Simonstown, près de la ville du Cap, en Afrique du Sud, vaut réellement la visite. Faites un petit tour en ligne en cliquant sur les liens suivants : chpatch.co.za/index.html et www.topstones.co.za/index.html et découvrez le processus étonnant du barattage des gemmes.2 Le terme grec dans Actes 15.2 que la version Louis Segond traduit par « discussion » peut aussi être rendu par « controverse » et « débat ».3 Ellen G. White, Conquérants pacifiques, p. 176.

Gerald A. Klingbeil est un rédacteur adjoint de Adventist World. Gerald, Chantal, sa

femme, et leurs trois filles habitent à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

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Je suis professeur de théologie. Après avoir reçu une invitation à donner un cours sur les quatre Évangiles à un groupe de pasteurs chinois, je m’envole pour Hong Kong où je séjournerai pendant trois semaines.

La maison de DieuLors de mon dernier sabbat à Hong Kong, on m’invite à

prêcher à l’église adventiste philippine. Hong Kong est une ville riche. Je m’attends donc à découvrir un beau temple équipé de façon adéquate et fonctionnelle. Mais la réalité est toute autre. Dans une rue très ordinaire se dresse un immeuble modeste dans lequel se trouve la salle de réunion. Celle-ci est à peine plus grande que mon salon. Environ 70 personnes, des femmes pour la plupart, sont assises côte à côte. L’École du sabbat vient tout juste de commencer.

Tandis que je m’asseye, on m’accueille avec des sourires chaleureux et des poignées de mains. L’étude de la leçon est menée avec compétence par un dirigeant laïque. Les partici-pants ont bien étudié, la discussion est vivante et personnelle. Je remarque que plusieurs personnes ont les larmes aux yeux. La vie n’est pas toujours rose à Hong Kong. Beaucoup ont dû laisser leurs familles habitant dans des villages pour trouver du travail – lequel est souvent éreintant – pour gagner de l’argent et le leur envoyer. D’un regard, je balaie cette humble salle. En voyant mes chers frères et sœurs, ma gorge se serre.

Après le service, nous mangeons ensemble. Le repas est simple mais savoureux. Comme je m’apprête finalement à retourner à ma chambre d’hôtel, plusieurs personnes me demandent de rester pour le programme de l’après-midi. Je sens que j’ai besoin de repos, mais qu’importe ! Je décide de rester quand même.

Il est 13 h 57. Le programme va bientôt commencer. Soudain, je me rends compte qu’en tant qu’orateur invité, il y a de fortes chances qu’on me demande de prêcher de nouveau. Je commence donc à me remémorer l’un de mes derniers sermons, juste au cas où. À 14 h, le programme débute par une prière et un chant. Puis, le dirigeant annonce que le temps de ce programme m’est accordé. Eh bien, mon intuition était juste !

Je prêche l’amour de Dieu en m’appuyant sur l’Évangile de Matthieu. De nouveau, les yeux de certains s’embuent de larmes. Ensuite, nous faisons une étude biblique sur la vie du Christ.

Le programme est sûrement terminé maintenant. Mais le dirigeant du programme annonce qu’on me donne encore du temps. Cette fois, je ne suis absolument pas préparé. Je prie silencieusement, puis je propose à mes auditeurs une session de questions/réponses. Après cette session, je prêche encore, sur la prophétie cette fois. Enfin, nous chantons et prions, puis nous nous séparons.

Il fait déjà nuit. L’un des membres va me reconduire à ma chambre d’hôtel située à plus d’une heure de route.

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Quel contraste saisissant !

Kim Papaioannou

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14 Adventist World | Mai 2011

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À notre arrivée à l’hôtel, je m’adresse à lui. « Mon ami, vous rentrez chez vous maintenant ? » « Non. Je retourne à l’église. »Soudain, je me rends compte que pour ces gens, aller à

l’église n’est pas qu’une simple habitude hebdomadaire. La vie est difficile, les circonstances, pénibles. L’église, c’est leur refuge, leur maison – l’endroit où ils sont acceptés et aimés, où ils sentent qu’ils font partie de la grande et magnifique famille de Dieu. Ils y viennent fatigués, parfois brisés, mais en repartent spirituellement renouvelés et revêtus d’un nouveau courage pour affronter la semaine devant eux.

Je ne puis m’empêcher de faire le bilan de ma journée. J’ai prêché trois sermons. Certes, la fatigue m’a envahi, et pourtant, je me suis senti rafraîchi – rafraîchi et vivifié spirituellement. J’ai senti la présence de Dieu à travers l’amour, la gentillesse, et l’expérience spirituelle profonde de ces frères et sœurs en Christ que j’ai rencontrés pour la première fois. Ma visite à cette maison de Dieu a été une expérience spirituelle inoubliable.

La maison du diableLe matin suivant, un pasteur local m’emmène visiter

Macao, une ville célèbre pour sa magnifique architecture coloniale portugaise et ses nombreux casinos. À notre arrivée, des prospecteurs nous « noient » littéralement de feuillets publicitaires et de bons d’une valeur totale de 30 $US pour les casinos. Nous remarquons ensuite une file de bus offrant des tours de ville gratuits. Quelle bonne idée ! Nous grimpons dans l’un des bus et quelques minutes plus tard, on nous laisse devant un casino. Nous décidons d’y entrer, histoire de voir à quoi ressemble un casino, et pour trouver un restaurant. Peu après, une femme s’approche et nous dit que nous avons été choisis au hasard pour recevoir un cadeau. Elle nous remet deux enveloppes. À l’intérieur, il y a l’équivalent de 150 $US en bons supplémentaires. À nous deux, nous disposons main-tenant de 180 $US. Il est clair qu’on veut nous voir rester et jouer. Mais nous utilisons ces bons pour manger un délicieux repas végétarien au restaurant japonais du casino. Nous en profitons aussi pour rencontrer le chef cuisinier et pour parta-ger l’Évangile avec lui.

Nous voilà de retour dans le hall de l’hôtel. Tout brille de mille feux, tout nage dans l’opulence – le plancher, les décora-tions, les murs, l’espace à revendre. Des chanteurs déambulent dans les corridors en interprétant des sérénades aux clients sur une musique latino-asiatique. Un grand veau d’or éclairé de plusieurs spots et entouré de cadeaux retient notre attention. Mon esprit se reporte immédiatement au veau d’or d’Exode 32. Évidemment, ce veau n’est pas là en mémoire de l’Exode. Le nouvel An chinois approche rapidement, et ce sera l’Année du Bœuf. Mais le parallèle avec Exode 32 est tout de même trop saisissant pour passer à côté.

Les gens qui jouent au casino semblent se payer du bon temps. L’alcool et les rafraîchissements sont offerts gratuitement. Mais malgré les rires qui fusent de toutes parts et la fièvre intense du jeu, mon ami pasteur et moi remarquons plusieurs individus qui, de toute évidence, sont victimes de terribles pertes financières. Certains, semble-t-il, ont dépensé toutes leurs éco-nomies. Dans un casino, le désespoir et le potentiel de violence ne sont jamais bien loin. Cette pensée me traverse l’esprit tandis que je remarque les détecteurs de métaux près des portes.

Un contraste saisissantCes deux expériences ont mis en évidence des réalités

frappantes de la lutte puissante entre le bien et le mal.Oui, ces multiples attrape-nigauds – les prospecteurs,

les repas et les boissons gratuites, la musique entraînante, la décadence – ne sont qu’un appât pour attraper des victimes potentielles. Toute cette brillante organisation n’a pas pour objectif de divertir les gens mais plutôt de leur vider les poches. Le jour précédent, le sabbat, dans l’humble environnement d’une petite salle d’un immeuble modeste, j’ai senti la présence de Dieu. Les gens y sont entrés meurtris mais en sont ressortis guéris. Dans l’opulence et la magnificence du casino, cepen-dant, de nombreuses personnes entrent bien portantes, mais en repartent écorchées, blessées, découragées.

Quel contraste criant entre l’œuvre de Dieu et celle de Satan ! Dieu, toujours plein d’amour, toujours fidèle, travaille dans n’importe quel environnement, qu’il soit humble ou riche, pour guérir, bénir, et offrir une paix qui surpasse toute intelligence. En revanche, Satan est le perdant ultime. N’ayant rien de substantiel à offrir, il met le paquet sur la gratification des sens pour ensuite détruire la paix et la plénitude. Il conduit ses victimes insouciantes à la ruine. Ses maisons – et il y en a des tas – ne sont que des lieux de perte et de douleur.

Dieu soit loué pour la réalité opposée, pour les lieux de culte tels que l’église adventiste philippine à Hong Kong et les milliers de lieux de culte semblables partout dans le monde pour ces chers membres qui aiment le Seigneur et leurs semblables ! Tant et aussi longtemps qu’il y aura des hommes, des femmes et des lieux de cultes tels que ceux-là, il y aura de l’espoir pour notre monde.

Puisse chaque église adventiste être une maison de Dieu où les gens meurtris peuvent trouver la guérison.

Kim Papaioannou enseigne l’Ancien Testament à l’Institut international adventiste des hautes études (AIIAS), aux Philippines.

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Adugnaw Worku, directeur de la bibliothèque de l’Institut d’en-seignement supérieur de Pacific Union à Angwin, en Californie (États-Unis), s’est adressé aux diplômés de l’Université adventiste Southwestern à Keene, au Texas (États-Unis), le 17 décembre 2009. Ce qui suit est un abrégé de sa causerie. – Les éditeurs.

L’éducation, et particulièrement l’éducation adventiste, change des vies.

Normalement, la plupart des diplômés des institutions d’enseignement supérieur suivent un parcours scolaire comme celui-ci : les études primaires commencent dès l’âge de 6 ou

De la

E N C O U V E R T U R E

7 ans et se terminent vers 13 ou 14 ans. Viennent ensuite les études secondaires, au terme desquelles les jeunes reçoivent leur diplôme vers 18 ans. Enfin, ceux-ci entament leurs études supérieures et reçoivent leur diplôme vers l’âge de 22 ou 23 ans. Eh bien, en ce qui me concerne, mon parcours scolaire a été totalement différent.

Mon enfance en ÉthiopieÀ l’âge de 7 ans, je deviens berger. Je m’occupe de chèvres,

de brebis, de vaches et de quelques ânes dans les vastes prairies et les collines environnantes de la campagne, dans le nord-ouest

l’épanouıssementL’éducation adventiste change des vies

mısereàAdugnaw Worku

16 Adventist World | Mai 2011

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de l’Éthiopie. C’est là ma tâche quotidienne, de l’aube au crépuscule. À l’âge de 12 ans, on me transfère à la ferme familiale. C’est mon petit frère qui prend la relève pastorale. J’apprends à labourer les champs avec une paire de bœufs, à planter, à désherber, à récolter. Ainsi, très tôt dans la vie, je découvre la dignité du travail. Progressivement, on me confie de plus grandes responsabilités.

Ma famille et moi sommes des agriculteurs produisant juste ce qu’il faut pour subsister. Nous faisons pousser tout ce qu’il nous faut pour vivre. Quel travail éreintant ! Nous travaillons littéralement à la sueur de nos fronts. Ce n’est pas une question de choix, mais de survie.

Un accident qui tourne au bienMa carrière d’agriculteur se poursuit jusqu’à l’âge de 15

ans. Après avoir été victime d’un terrible accident au visage, je deviens aveugle de l’œil gauche. Les meilleurs chamans de mon village tentent de me guérir avec des remèdes traditionnels, mais sans succès. Mes parents décident donc de m’envoyer dans un hôpital moderne. En compagnie d’un groupe de marchands, je me rends à pied à l’hôpital le plus près, un parcours de deux jours. Cet hôpital appartient à une mission adventiste au milieu de nulle part. Ma famille et moi ne sommes pas adventistes, mais beaucoup de parents de ma mère le sont. J’en sais donc un peu sur cette religion.

En entrant dans l’enceinte de la mission, je découvre trois choses : une église, une école et un hôpital. L’Église adventiste de par le monde a pour philosophie de construire des églises, des écoles et des centres de santé. C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a commencé son œuvre dans les années 1860 et 1870 – elle a construit une église, un sanatorium et un institut d’enseignement supérieur à Battle Creek, au Michigan (États-Unis). Cette philosophie bien enracinée qui la caractérise vise le développement harmonieux des forces spirituelles,

physiques et mentales. Il est donc tout à fait normal de trouver de tels établissements dans l’enceinte de cette mission dans le nord-ouest de l’Éthiopie*.

En attendant de voir le médecin, j’observe les étudiants. En regardant ce qu’ils font, ce qu’ils portent, et leur façon de se conduire, je sens immédiatement qu’ils ont quelque chose de spécial – quelque chose que je n’ai pas. Je sais instinctivement que l’instruction est utile en soi. Je remarque des enfants de 7 et 8 ans en train de lire et d’écrire… Et dire que moi, je ne sais même pas signer mon nom à 15 ans ! Je ne suis qu’un paysan illettré, voilà tout.

Soudain, un désir impérieux naît en moi : je veux aller à l’école ! Ce désir s’intensifie à un point tel que je décide d’y aller coûte que coûte. Mais deux obstacles de taille se dressent devant moi : d’abord, je n’ai pas la permission de mes parents, et ensuite, je n’ai pas un sou en poche. Je n’ai pour possession que mes vêtements. Dans ma culture rurale, la permission parentale est très importante. Les parents de la campagne de l’Éthiopie exercent une influence et un pouvoir considérables sur leurs enfants. Ils choisissent leurs carrières, leurs conjoints, leur religion, leur lieu de résidence. Mon désir d’aller à l’école finit par surpasser ma crainte de foncer sans la permission de mes parents.

La prière fervente d’un jeune hommeL’absence de permission parentale et le manque d’argent

sont des problèmes insurmontables, en apparence du moins, et moi, je ne sais pas prier convenablement. Mais je décide de prier quand même : « Dieu, s’il te plaît, aide-moi. » Je répète

Adugnaw Worku est directeur de la bibliothèque de l’Institut d’enseignement supérieur Pacific Union à Angwin, en Californie, aux États-Unis.

De la

U N I V E R S I T É A D V E N T I S T E S O U T H W E S T E R N / C O U R T O I S I E D E L ’ I N S T I T U T D ’ E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R P A C I F I C U N I O N

l’épanouıssementL’éducation adventiste change des vies

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E N C O U V E R T U R E

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cette simple prière maintes et maintes fois. Le Seigneur l’en-tend et l’exauce miraculeusement : à l’âge de 15 ans, je termine avec fierté ma première année au beau milieu de l’année scolaire ! Je suis si heureux, si reconnaissant ! Ce jour me fait l’effet d’une seconde naissance.

À l’âge de 20 ans, je découvre un Dieu personnel rempli d’amour, un Dieu qui pardonne. Je me joins à l’Église adven-tiste par le baptême. Mes cours de Bible, les leçons de l’École du sabbat et le culte m’apprennent que ce Dieu personnel a des principes élevés et de grandes attentes. Cependant, il ne chasse jamais un pécheur repentant de sa présence. Il pardonne et dit : « Va, et ne pèche plus. » Jamais, au grand jamais, il ne dit : « Va-t-en ! » Cette découverte extraordinaire donne à ma vie une direction, un sens, un but, la paix et la stabilité.

De l’aide des missionnairesÀ l’âge de 22 ans, j’obtiens mon diplôme de 8e année – je

suis premier de ma classe, et je rafle même la première place à l’examen national. Pas si mal pour un paysan ! Cette même année, je fais la connaissance des Heidinger, une famille mis-sionnaire américaine venant du sud de la Californie. Ils me prennent chez eux et me traitent comme si j’étais un de leurs enfants. Le Dr Harvey Heidinger est le médecin de l’hôpital de la mission, sa femme, Elizabeth, est notre « maman » à la maison, et sa belle-sœur, Carolyn Stuyvesant, est infirmière.

Cette famille missionnaire a quitté le confort et les com-modités du sud de la Californie pour se rendre à cet avant-poste missionnaire reculé du nord-ouest de l’Éthiopie où les équipements modernes sont rares. Je suis si reconnaissant de ce qu’ils soient venus ! Ma vie, grâce à eux, est complètement trans-formée. Ils paient mes études et celles de mes frères et sœurs jusqu’au niveau supérieur. Quel changement extraordinaire l’éducation en général – et l’éducation chrétienne en particulier – apporte dans notre vie ! Comme la plupart des gens, je mesure mon succès d’après les sommets que j’atteins. Cependant, je

n’oublie pas mon passé de misère. Cette dichotomie approfondit ma reconnaissance envers Dieu et ses pieux serviteurs.

Grâce à ces généreux missionnaires, j’étudie ensuite à un pensionnat adventiste pendant quatre ans. Président de ma classe, je termine bon premier à l’âge de 25 ans. Après l’école secondaire, je m’inscris à l’Institut d’enseignement supérieur d’Avondale, en Australie. J’y obtiens mon diplôme à 30 ans. Je m’envole ensuite vers l’Université Andrews, à Berrien Springs, au Michigan (États-Unis). Comme vous le voyez, je suis un produit de l’éducation adventiste jusqu’au bout des ongles. J’en suis non seulement reconnaissant, mais fier. Même si j’ai tout fait en retard, j’y suis finalement arrivé. Je me marie à l’âge de 36 ans et deviens père à 40. Disons que je m’y suis pris un peu tard !

Les bénéfices de l’éducation adventisteL’Église adventiste investit beaucoup de ressources financiè-

res, humaines, et matérielles pour former les jeunes. Dans un environnement sécuritaire et favorable, ceux-ci peuvent sonder les grandes questions fondamentales de la vie. Grâce à son éducation chrétienne, elle se propose de les amener à découvrir un Dieu personnel qui aime et qui pardonne, à développer une foi inébranlable en lui, et à les aider à développer leurs talents en vue du service chrétien.

Dans son livre Éducation, Ellen G. White expose clairement la mission des écoles adventistes : « La véritable éducation implique bien plus que la poursuite de certaines études. Elle implique bien plus qu’une préparation à la vie présente. Elle intéresse l’être tout entier, et toute la durée de l’existence qui s’offre à l’homme. C’est le développement harmonieux des facultés physiques, mentales et spirituelles. Elle prépare l’étu-diant à la joie du service qui sera le sien dans ce monde, et à la joie plus grande encore du vaste service qui l’attend dans le monde à venir1. » Quelques pages plus loin, elle ajoute : « C’est le rôle de la véritable éducation […] d’apprendre aux jeunes à

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penser par eux-mêmes, à ne pas se contenter d’être le miroir de la pensée des autres »2. Ces déclarations nous éclairent quant à l’éducation, à l’amour et au service envers Dieu et l’humanité. C’est pour cela que les écoles adventistes existent et que l’Église y investit beaucoup de ressources.

Une intégrité sans compromisToujours dans son livre Éducation, Ellen White décrit

un autre objectif capital des écoles adventistes : « Ce dont le monde a le plus besoin, c’est d’hommes [et de femmes], non pas d’hommes qu’on achète et qui se vendent, mais d’hommes profondément loyaux et intègres, […] d’hommes dont la conscience soit aussi fidèle à son devoir que la boussole l’est au pôle, d’hommes qui défendraient la justice et la vérité même si l’univers s’écroulait.

« Ce n’est pas le hasard qui forge le caractère de tels hommes […]. Un noble caractère est le fruit d’une discipline personnelle, […] c’est le moi qui se donne tout entier au service de l’amour de Dieu et des hommes3. »

Dites-moi, possédez-vous cette intégrité personnelle qui refuse tout compromis ? Si oui, assurez-vous de l’inscrire sur votre curriculum vitae. Les employeurs potentiels et les comités d’admission des universités vous prendront au sérieux et vous accepteront, selon toute probabilité. Le monde a désespérément besoin d’hommes et de femmes dotés d’une intégrité personnelle qui ne flirte pas avec le compromis. La crise économique actuelle aux États-Unis, laquelle a entraîné la mise à pied de millions de personnes devenues depuis des sans-abri, a été provoquée par des hommes et des femmes instruits, titulaires de diplômes d’institutions scolaires prestigieuses, mais dépourvus, hélas, d’intégrité.

Des études sur la fraude de la vente au détail aux États-Unis révèlent qu’à cause du vol, on enregistre annuellement des milliards de dollars de pertes4. Or, 60 % de ces vols sont commis par des employés5. Plus de 30 % des nouvelles entreprises ont

fait faillite à cause de la malhonnêteté des employés6. Malheu-reusement, il ne s’agit pas de cas isolés.

Notre famille spirituelleLes écoles adventistes enseignent que nous sommes tous

les enfants de Dieu. Si nous acceptons Dieu comme notre Père, alors sa famille deviendra notre famille. Vous êtes mon frère, ma sœur, et moi, je suis votre frère, peu importe notre identité ou nos origines. Vivons-nous toujours à la hauteur de ce noble idéal ? Sans doute pas, mais c’est quand même notre idéal. C’est pour cette raison même que des missionnaires traversent l’océan pour aider leurs semblables de l’autre côté du monde. Je suis un exemple vivant d’un tel amour fraternel.

De nombreux scientifiques, à l’instar de la Bible, nous disent qu’il n’y a qu’une seule race humaine. Nous, adventistes, nous faisons un pas de plus et affirmons que nous sommes tous les enfants de Dieu. Par conséquent, nous sommes gar-diens les uns des autres. Dieu nous demandera toujours : « Où est ton frère ? Où est ta sœur ? » Tout ce que nous faisons au plus petit de ses enfants, c’est à lui que nous le faisons.

J’ai traduit 102 chants pour les enfants de l’anglais à l’éthiopien. J’en ai trois favoris : « Jésus m’aime », « Jésus aime tous les enfants », et « Ma petite lumière ». Ces chants person-nels et à caractère inclusif ne sont pas destinés uniquement aux enfants ; leur message s’adresse aux hommes et aux femmes de tout temps, de tout âge, de toute race. C’est là ce que nous enseignons dans nos écoles.

Un apprentissage sans finL’apprentissage ne se termine pas lors de la remise de

diplôme d’un institut d’enseignement supérieur ou même d’une université. C’est un processus de toute une vie. En tant que chrétiens adventistes, nous croyons que cette vie ici-bas sert de préparation pour la vie à venir. Or, ici et dans l’au-delà, l’apprentissage n’aura jamais de fin. Tout au long de cette vie – et de l’éternité – nous ne cesserons de découvrir Dieu, son univers vaste et complexe, et nous-mêmes. Ceux qui sont en permanence en train d’apprendre de nouvelles choses savent que l’acquisition de nouvelles connaissances et de nouvelles compétences est louable par nature. En outre, ce savoir possède une valeur pratique. Des études indiquent que les travailleurs dans la catégorie des 18 à 38 ans changent de travail 10 fois en moyenne au cours de leur carrière7.

Par conséquent, ne cessez jamais d’apprendre. Vous aurez toujours un avantage dans un monde en évolution constante.

* Au moment de cette causerie, cela faisait 50 ans que l’auteur avait vu pour la première fois ces bâtiments dans l’enceinte de la mission.1 Ellen G. White, Éducation, p. 15.2 Ibid., p. 19.3 Ibid., p. 67, 68.4 http://ezinearticles.com/?Employee-Theft-Higher-in-the-United-States&id=5406092. 5 www.lpinnovations.com/page/16-incident_resolution/?utm_campaign=Employee-Theft-Incidents-PPC.6 www.quickbackgroundchecks.com/blog/tag/employee-background-checks. 7 http://careerplanning.about.com/b/2006/07/28/how-often-do-people-change-careers.htm.

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De nos jours, de nombreux chré-tiens ne pensent à la loi qu’en termes de désobéissance, de

châtiment et de jugement. Malheureuse-ment, nous avons oublié d’aimer la loi !

Le psaume 119, le plus long psaume de la Bible, ne traite pas de l’amour de Dieu ni même de sa sainteté. Il est plutôt une louange à la loi de Dieu. Mais d’où vient donc une telle louange ? De la méditation du verset introduisant les dix commandements : « Je suis l’Éternel, ton Dieu qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison de servitude. » (Ex 20.2) Bien qu’on le saute souvent, ce verset d’introduction donne le ton à la loi de Dieu, appelée les dix commandements. La loi n’a pas pour objectif de nous faire obéir à un affreux tyran ou d’apaiser une déité capricieuse. Dieu lui-même nous révèle qu’il est important d’observer sa loi par reconnaissance, parce qu’il nous a rachetés.

Le livre de Deutéronome développe les dix commandements et les explique sous forme d’un sermon. Le mot Deutéronome signifie « seconde loi », mais en hébreu, le livre du même nom parle plutôt d’une « instruction » (ou Torah). Tous les sept ans, les Israélites lisaient entièrement le livre tous ensemble (Dt 31.10-13). Mais il y a plus : Deutéronome 17.14-20 ordonne à chaque roi – puisque chacun d’eux tient le rôle de représentant et d’exemple pour les Israélites – de copier pour lui-même un exemplaire entier de la loi, et ce, dès le début de son règne. Dans ce passage, on découvre quatre raisons soulignant l’importance d’obéir à la loi de Dieu.

1. La reconnaissance – « Lorsque tu seras entré dans le pays que

l’Éternel, ton Dieu, te donne, […] tu mettras sur toi un roi que choisira l’Éternel, ton Dieu […]. Quand il s’assiéra sur le trône de son royaume, il écrira pour lui, dans un livre, une copie de cette loi, qu’il prendra auprès des sacrificateurs, les Lévites. » (Dt 17.14-18) La provision divine constitue toujours le fondement de l’obéissance ; le pays et le royaume lui-même ne subsistent que grâce à l’œuvre de Dieu. La loi représente une alliance entre Dieu et son peuple. En fait, le Deutéronome est entièrement structuré comme les nombreux traités politiques de l’époque. Il commence par rappeler toutes les faveurs que le suzerain (Dieu) a accordées aux vassaux (les Israélites) en les délivrant (de l’Égypte). Ensuite, il présente les stipulations de l’alliance qui sont, en fait, l’expression naturelle de la gratitude. De même, dans le Nouveau Testament, Jésus rappelle à ses disciples que l’obéissance à la loi de Dieu est intimement liée à l’amour que l’on a pour lui. Jésus insiste : « Si vous m’aimez, gardez mes commandements. » (Jn 14.15, LSG)

2. La capacité d’obéir – « Il devra l’avoir avec lui [la copie de la loi

qu’il a écrite] et y lire tous les jours de sa vie, afin qu’il apprenne à craindre l’Éternel, son Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi et toutes ces ordonnan-ces » (Dt 17.19, LSG). La méditation des instructions de Dieu précède l’obéissance. Grâce à sa méditation de la Parole de Dieu, le roi devient capable d’observer la loi. Dès le début, les enfants de Dieu ont toujours été définis comme étant ceux qui gardent les commandements de Dieu tout en jouissant d’une relation de cœur avec celui-ci. Dieu lui-même promet de circoncire leurs cœurs, afin qu’ils soient capables de suivre ses statuts (Dt 30.6). Ainsi, les dix commande-ments peuvent être lus comme 10 promesses (c’est-à-dire « [Je promets que grâce à moi] tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face »). Jésus réitère ce principe dans le Nouveau Testament en disant qu’il est le cep, que ses disciples sont les sarments, et qu’ils porteront du fruit seulement s’ils demeurent en lui et acceptent d’êtres modelés à son image (Jn 15.1-8).

A. Rahel Schafer poursuit son doctorat en études bibliques et théologiques à l’Institut d’enseignement

supérieur de Wheaton. Elle et son mari, Kirk, aiment les randonnées pédestres, l’escalade de montagne. Ils aiment également diriger des groupes de jeunes de l’Église.

N U M É R O 1 9

j’aıme

C R O Y A N C E S F O N D A M E N T A L E S

Combien

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bénir leur peuple et leurs terres. Ainsi, pour l’amour de son nom qui a été profané par son peuple aux yeux du monde, Dieu promet de donner un cœur nouveau à ses enfants et de les amener à marcher dans ses voies (Ez 36.22). De la même manière, notre perspective de la loi de Dieu devrait englober la signification cosmique de notre obéis-sance. Lorsque nous obéissons à la loi divine, laquelle est un reflet du caractère de Dieu, nous témoignons devant l’univers que notre Dieu est fidèle, juste, et bon (Mt 5.16 ; Rm 7.12 ; He 8.8-10 ; 1 Jn 5.2,3).

Les chrétiens ne devraient pas se focaliser sur les difficultés qui accom-pagnent l’obéissance à la loi de Dieu, mais chercher plutôt à manifester leur gratitude envers leur Sauveur par tous les moyens possibles. Nous n’avons aucun espoir de garder la loi par nous-mêmes, mais rachetés par le sang de l’Agneau, nous sommes transformés à l’image du Christ par le Saint-Esprit. La loi nous protège de l’esclavage du péché, et nous fournit même de nombreuses occasions de témoigner et d’honorer le nom de Dieu. Plutôt que de considérer la loi comme une exigence pénible pour obtenir le salut, nous pouvons raconter comment Dieu nous a délivrés du péché et montrer combien nous sommes heu-reux de le servir.

« Combien j’aime ta loi ! Elle est tout le jour l’objet de ma méditation. » (Ps 119.97)

Les grands principes de la loi de Dieu sont contenus dans les dix commandements et manifestés dans la vie du Christ. Ils expriment l’amour, la volonté et les desseins de Dieu concernant la conduite et les relations humaines et sont impératifs pour tous les hommes de tous les temps. Ces préceptes constituent le fondement de l’alliance conclue par Dieu avec son peuple et la norme de son jugement. Agissant par le Saint-Esprit, la loi démasque le péché et fait éprouver le besoin d’un Sauveur. Le salut procède entièrement de la grâce et non des œuvres, mais ses fruits se traduisent par l’obéissance aux commandements de Dieu. Celle-ci favorise le développement d’une personnalité chrétienne et produit un sentiment de bien-être. C’est une manifestation de notre amour pour le Seigneur et de notre intérêt pour nos semblables. L’obéissance qui vient de la foi révèle la puissance du Christ qui transforme les vies et renforce ainsi le témoignage du chrétien. (Ex 20.1-17 ; Ps 40.7,8 ; Mt 22.36-40 ; Dt 28.1-14 ; Mt 5.17-20 ; He 8.8-10 ; Jn 15.7-10 ; Ep 2.8-10 ; 1 Jn 5.3 ; Rm 8.3,4 ; Ps 19.7-14)

!ne sauraient pas à quel moment ils ont cessé de refléter le caractère de Dieu. Contrairement aux exigences des autres déités, la loi de Dieu est claire et impartiale (Dt 30.11-16). Écrite dans l’intérêt des autres, elle protège la vie et la dignité, les relations et la propriété. Ainsi, la loi élève une barrière non pour nous empêcher d’avoir du plaisir, mais pour nous protéger du monde et de ses dangers.

La loi de Dieu est éternelle et im-muable. Les dix commandements étaient connus bien avant le Sinaï (Gn 2.2,3 ; 4.8-12 ; 26.7 ; 39.7-9). Bien que Paul se

dès qu’on accepte l’obéissance parfaite du Christ en notre faveur (Rm 8.3,4). Jean réitère que ceux qui suivent Dieu à la fin des temps garderont ses comman-dements (Ap 14.12).

4.La réputation de Dieu – « Afin qu’il prolonge ses jours dans son

royaume, lui et ses enfants, au milieu d’Israël » (Dt 17.20, LSG). En fin de compte, l’observation de la loi a pour but de disculper Dieu dont le nom et le caractère ont été traînés dans la boue à cause des péchés de son peuple. Les nations environnantes mesurent les déités à leur capacité de les protéger, de

j’aıme3. La loi, une protection – « afin que

son cœur ne s’élève point au-dessus de ses frères, et qu’il ne se détourne de ces commandements ni à droite ni à gauche » (Dt 17.20, LSG). La loi a aussi pour fonction de nous révéler le caractère coupable du péché. Sans elle, les humains

réjouisse de ce qu’il n’est plus sous l’as-servissement de la loi, il met sur le même pied sa liberté en Christ et son esclavage en Dieu (Rm 6.15-22). L’asservissement de la loi auquel Paul se réfère ici, c’est l’esclavage du péché qui nous empêche de garder la loi. Cet esclavage est anéanti

ta loı

La loi dedieu

A. Rahel Schafer

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En 1895, James Edson White décida d’exposer un besoin particulier à sa mère, Ellen G. White. Dans le Sud profond des États-Unis, de nombreux esclaves affranchis et leurs

descendants vivaient dans la pauvreté et l’ignorance. C’est au risque de sa vie qu’Edson se rendit dans cette région pour apporter à ces noirs américains non seulement l’espérance de l’Évangile, mais aussi l’alphabétisation. Il créa un manuel pour leur apprendre à lire. Ensuite, il se mit en quête d’un matériel religieux qui leur permettrait d’utiliser leurs nouvelles connaissances. Les livres de sa mère comportaient de merveilleux messages spirituels, certes, mais leur lecture était plutôt ardue pour des gens qui commençaient à lire. Edson lui demanda donc la permission d’adapter ses écrits pour ce lectorat particulier. Sa réponse ne tarda pas :

et Blessings (2008), paraphrases de Jésus-Christ et de Heureux ceux qui…, respectivement. Ces livres ont attiré un vaste lectorat, lequel s’en montre très reconnaissant. Cependant, les paraphrases ne constituent pas l’unique approche du problème.

Adaptations récentesDans sa tentative de présenter aux nouveaux lecteurs les

messages inspirés d’Ellen White, le White Estate a produit au cours de la dernière décennie un grand nombre d’adaptations de ses livres, à la demande de différents départements de l’Église. Ainsi, tandis que le 100e anniversaire du livre Éducation approchait, le Département de l’éducation de la Division nord-américaine a demandé au White Estate de publier une nouvelle

William Fagal est directeur adjoint du Ellen G. White Estate à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis).

« Edson, libre à toi de choisir parmi mes écrits ce qu’il te faut pour en tirer des feuillets et des brochures destinés au champ de cette région […]. Tu pourras éventuellement les sim-plifier de la façon qui te conviendra le mieux » (The Publishing Ministry, p. 209). Fort de cette permission, Edson se mit à la tâche. L’année suivante, il publia Christ Our Saviour sous le nom d’Ellen White. Ce livre était une adaptation d’une partie de ses écrits traitant de la vie de Jésus. Grâce à cette version simplifiée, Edson put atteindre un lectorat de tout âge pour lequel la lecture du livre Jésus-Christ aurait été difficile.

À notre époque, ce besoin existe toujours. Bien que beaucoup arrivent à lire sans problème les écrits d’Ellen G. White dans leurs expressions anglaises originales, d’autres trébuchent sur certains mots et se débattent avec de longues phrases ou des expressions littéraires complexes du 19e siècle. En Amérique du Nord, le pourcentage des adventistes (surtout des jeunes adventistes) qui lisent régulièrement les écrits d’Ellen White a diminué pendant des décennies, en partie parce que ceux-ci sont difficiles à lire.

Paraphrases modernesPour faire face à ce problème, on a cru bon de paraphraser les

écrits d’Ellen White, c’est-à-dire de transmettre ses messages dans une formulation différente. Le White Estate a publié le livre A Call to Stand Apart (2002), une nouvelle compilation paraphra-sée pour les jeunes adultes. Jerry Thomas a écrit Messiah (2002)

édition de ce livre caractérisée par une certaine actualisation du vocabulaire. Et c’est ainsi qu’en 2000, le livre True Education a été publié. Sa couverture précise qu’il s’agit d’une adaptation du livre Education (Éducation) d’Ellen White. Et dans le cadre du 100e anniversaire du livre Le ministère de la guérison, le White Estate a publié en 2005 une adaptation intitulée The Ministry of Health and Healing, à la requête cette fois du Département du Ministère de la santé de la Conférence générale.

Bien que ces deux titres révèlent leur relation avec les œuvres originales, ils diffèrent toutefois de l’original et s’en distinguent clairement, comme c’est le cas pour toutes les adaptations. Ils emboîtent le pas à un livre publié près de 30 ans auparavant : Steps to Jesus, une adaptation de Steps to Christ (Vers Jésus), pour les jeunes et pour ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais.

Adaptations et paraphrases : ne pas confondre !Ces livres ne sont pas des paraphrases. Dans l’ensemble,

ils suivent l’œuvre originale phrase par phrase et utilisent une grande partie de la formulation originale, bien que de temps en temps, l’ordre des mots soit changé. Ceux qui connaissent les livres originaux n’auront aucun mal à se repérer, et les lecteurs moins habitués au style d’écriture d’Ellen White s’en sortiront très bien. Les textes bibliques sont tirés de la New King James, une version de la King James utilisant un vocabulaire actualisé.

La tragédie des siècles – version adosLe White Estate est en train de produire une adaptation des

cinq livres de la série La tragédie des siècles – une présentation du thème de la grande controverse par Ellen White. Ces livres sont sans doute la plus grande contribution littéraire et théo-logique de la messagère du Seigneur à l’Église adventiste. Il y a environ cinq ans, les dirigeants du Département de l’École du

Adapterles d’Ellen Whiteécrits

William Fagal

À L A D É C O U V E R T E D E L ’ E S P R I T D E P R O P H É T I E

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prophètes ; Royalty and Ruin (2008), une adaptation de Prophètes et rois : Humble Hero (2009), une adaptation de Jésus-Christ ; et Unlikely Leaders (2010), une adaptation de Conquérants pacifiques. Le dernier volume, une adaptation de La tragédie des siècles, est en préparation.

Les avantages des adaptationsLes administrateurs du White Estate espèrent que ces cinq

volumes ouvriront davantage les ados aux idées révélatrices qui se dégagent des écrits d’Ellen White, et qu’ils les encourageront à lire les originaux. Utilisant une grande partie du vocabulaire d’Ellen White et la Bible New King James, laquelle ressemble à la Bible dont Ellen se servait le plus souvent, ces volumes sont en quelque sorte un pas qui facilite la transition vers les écrits originaux.

Mais il y a plus : ces livres n’attirent pas que les ados. Des

sabbat ont demandé au White Estate d’actualiser le vocabulaire de la série La tragédie des siècles. Ils étaient en train de monter un nouveau programme de l’École du sabbat pour les ados, et désiraient y inclure des suggestions de lectures tirées des livres d’Ellen White. « Pouvez-vous nous donner quelque chose de plus facile à lire ? ont-ils demandé. Les jeunes nous disent qu’ils ont du mal à comprendre le vocabulaire qu’Ellen White utilise et qu’ils se débattent avec la structure des phrases. »

Les administrateurs du White Estate ont donc décidé d’adap-ter ces livres. Comme point de départ, ils ont choisi la série condensée La tragédie des siècles publiée au début des années 1980, dans laquelle chaque chapitre a été réduit d’environ 40 %. En conséquence, les livres adaptés sont moins volumineux que les originaux, ce qui attire davantage les jeunes lecteurs.

Quatre des cinq volumes sont déjà terminés (on peut se les procurer aux librairies Adventist Book Center, ou en ligne sur le site Web suivant : www.adventistbookcenter.com) : The Beginning of the End (2007), une adaptation de Patriarches et

d’Ellen White Est-ce vraiment nécessaire ?

Les écrits d’Ellen White :Le Ellen G. White Estate a lancé dernièrement un nouveau

site Web interactif vraiment facile à utiliser (www.egwwritings.org). Ce site présente les écrits d’Ellen White en anglais original, en anglais moderne (adaptations), et dans les langues suivantes : allemand, français, espagnol, italien, portugais, russe, chinois, roumain. Ces écrits sont disponibles dans toute une gamme de formats, dont les livres électroniques, les livres audio, les fichiers PDF, et plus encore. Les tablettes de lecture exploitées par le site

incluent Amazon Kindle, iPad, et Barnes & Noble Nook. En outre, le site offre gratuitement un logiciel d’application téléchargeable pour le iPhone et le iPad. Des options pour réseaux sociaux tels que Facebook et Twitter sont disponibles.

Pour obtenir des exemplaires imprimés dans les langues qui ne se trouvent pas encore sur ce nouveau site, visitez le site http://publishing.gc.adventist.org/publ_houses.html pour une liste complète des 62 maisons d’édition adventistes de par le monde.

à la portée de tous

UNE PREMIÈRE ADAPTATION, PUIS UNE DEUXIÈME : Une première adaptation de The Desire of Ages (Jésus-Christ), et une nouvelle adaptation spécialement pour les ados.

adultes aux différentes capacités de lecture se sont dit enchantés de ces adaptations. En outre, dans les pays où l’anglais est une langue seconde, une version plus facile sera certainement très appréciée des lecteurs. Dans différentes régions, les dirigeants de l’Église aimeraient traduire ces adaptations parce qu’elles sont plus courtes, plus simples, plus directes – et moins chères.

Satisfaire un besoinLes adaptations ne remplaceront jamais les versions originales.

C’est dans celles-ci que la richesse et la puissance des messages d’Ellen White se dégagent le mieux. L’Église n’a aucunement l’intention de les remplacer par d’autres éditions. Les adaptations, complément des œuvres originales, sont là pour satisfaire un be-soin et attirer l’attention sur ces dernières. Elles nous rappellent que ces écrits ont une grande valeur et qu’il ne faut pas passer à côté. Enfin, elles permettent à une nouvelle génération de découvrir et d’apprécier ces écrits qui, par le passé, ont été une merveilleuse source de bénédictions pour des millions de lecteurs.

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Olesia

La Division euro-asiatique est géographiquement la plus grande division de l’Église adventiste. Elle

s’étend sur presque la moitié du globe, depuis l’Europe de l’Est jusqu’à l’océan Pacifique, et au-delà du cercle polaire jusqu’en Asie centrale. Si vous deviez traverser cette division, il vous faudrait ajuster votre montre selon 11 fuseaux horaires différents !

La Division euro-asiatique se compose de 12 pays, dont l’Arménie, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie, la Russie, l’Ukraine (pays principalement chrétiens), ainsi que l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Kirghizstan, le Tadjikistan, le Turkménistan, et l’Ouzbékistan (pays à prédominance musulmane).

Grâce à ses compositions de groupes ethniques, de religions et de langues, chacun de ces pays jouit d’une grande diversité. Cependant, ils partagent tous un même passé : autrefois, ils faisaient partie de l’Union soviétique.

Dans cette région, l’ascension du communisme en 1917 porta atteinte à la liberté religieuse. De là jusqu’en 1929, de nombreuses églises adventistes furent confisquées ou fermées, les publications adventistes, proscrites, et les services religieux dans les maisons privées, strictement interdits.

Des centaines d’adventistes furent arrêtés, emprisonnés ou envoyés dans des camps de travail parce qu’ils avaient partagé leur foi. Certains perdirent même leur vie. En 1938, les services religieux avaient complètement disparu en Russie. Cependant, les membres d’église demeurèrent fidèles à Dieu.

Lorsque le communisme s’effondra en 1991, les citoyens soviétiques goûtèrent à la liberté. Des milliers avaient soif de Dieu, de sorte que l’Église adventiste se développa rapidement. Mais ce puissant engouement religieux fit bientôt place au style de vie sécularisé qui caractérise l’Occident.

Aujourd’hui, l’Église continue de grandir, mais lentement. Des 280 millions d’habitants de la Division euro-asiatique, moins de 140 000 sont adventistes.

Parce que la religion a été largement

interdite pendant l’époque soviétique, de nombreux croyants chrétiens ne sont des disciples que de nom. Peu lisent la Bible. L’athéisme et l’agnosticisme exercent une grande influence. Le chaos politique, l’inflation et le chômage ont laissé des millions désillusionnés et indifférents à la religion. Cependant, beaucoup sont à la recherche d’une spiritualité qui ne les laissera pas tomber.

Les adventistes de la Division euro- asiatique tentent d’atteindre ces gens en quête de vérité avec quelque chose de spécial. Par l’évangélisation et le contact personnel, ils touchent des cœurs pour Jésus.

La SibérieCouverte de forêts vierges et de

prairies, la Sibérie, vaste espace très peu peuplé de la Russie, se situe à l’est de l’Oural. Avec ses hivers au froid glacial, la vie peut y être rude. Mais l’amour et la chaleur qui caractérisent les congréga-tions adventistes attirent les gens à Dieu.

Krasnoïarsk, une ville d’environ 1 million d’habitants, ne compte que cinq congrégations adventistes. L’une d’entre elles tient ses réunions dans une simple église de maison.

Olesia cherchait un moyen de faire connaître Jésus à ses amis et à ses voisins.

églisesc o n s t r u i r e d e s

e t f o r m e r d e s

Là où le territoire est vaste et le défi de taille

Laurie Falvo

S E R V I C E

Margeurita

24 Adventist World | Mai 2011

Page 25: AdventistWorldFrench May 2011

Alexander

Elle s’est sentie poussée à démarrer un petit groupe d’étude biblique. Elle a invité Margeurita, et celle-ci fréquente régulièrement ce petit groupe depuis un an et demi.

« Ces gens sont ma famille, dit Margeurita. Ce sont eux qui sont les plus près de moi. Ils m’ont appris que Jésus m’aime et qu’il est toujours avec moi. »

Aujourd’hui, Margeurita est adven-tiste et partage sa foi avec les autres.

Les efforts d’évangélisation et les petits groupes tels que celui démarré par Olesia contribuent au salut des âmes et à la croissance de l’effectif. Malheureu-sement, il n’y a pas d’église en dur pour accueillir les nouveaux membres.

Guillermo Biaggi, président de la Division euro-asiatique : « Notre plus grand défi, c’est d’avoir davantage d’églises dans ce vaste territoire de la division, afin que les membres d’église et leurs amis puissent y adorer le vrai Dieu et se préparer pour le ciel. »

Les croyants de Krasnoïarsk ont acheté un terrain et font des plans pour y construire une église.

En Sibérie, des petits groupes de même que des efforts d’évangélisation contri-buent à faire grandir l’église à Tomsk, une ville universitaire d’environ 500 000 habitants. Mais tout ce qu’il y a comme église adventiste dans cette ville, c’est une église de maison en retrait dans une ruelle. Quelque 180 adventistes habitent à Tomsk et y tiennent leurs services religieux. L’église de maison ne loge qu’environ 90 personnes, mais bien souvent, beaucoup plus s’y entassent. Il n’y a vraiment pas de place pour les nouveaux membres !

À cette église de maison, Alexander

est maintenant un ancien local. Il y a quelques années, il y est venu avec la ferme intention d’y créer des ennuis. Il n’avait qu’un but : sauver un parent de ce qu’il considérait comme une secte dangereuse.

« Je suis venu en ce lieu en ennemi. J’étais bien déterminé à déstabiliser tout le monde, dit Alexander. Mais ces gens m’ont reçu avec tant d’amour que mon cœur a été profondément touché. Dieu me souriait à travers eux ! J’étais com-plètement stupéfait de mes relations avec eux. Leur style de vie est devenu le mien. »

Les adventistes de Tomsk ont acheté un terrain. Ils font des démarches pour construire une église suffisamment grande pour accommoder deux congré-gations. « Nous avons vraiment besoin d’une belle et grande église. Elle servira de témoin dans cette ville, afin que d’autres puissent se joindre à nous », a dit Alexander.

AzerbaïdjanLa République azerbaïdjanaise

s’étend le long de la mer Caspienne au sud de la Russie. On y compte quelque 8 millions d’habitants. Moins de 5 % sont chrétiens, et environ 700 seulement sont adventistes. Les adventistes rendent un culte à Dieu dans des petits groupes et dans quelques églises éparpillées à travers le pays.

Dans ce pays, il est difficile de partager sa foi. La liberté religieuse est restreinte. Ceux qui appartiennent aux minorités religieuses ou qui changent de religion sont souvent persécutés.

Dans l’une de ses villes, environ 300 adventistes ont acheté un bâtiment. Ils espèrent le transformer en centre de service à la collectivité. Actuellement, ils dirigent le Café Bonne nouvelle dans lequel ils donnent des séminaires de formation pour les membres. Ils pré-voient y ajouter une école de langue pour l’apprentissage de l’anglais, et une petite clinique où ils pourront présenter le message de la santé. Ils espèrent avoir bientôt une deuxième congrégation adventiste dans leur ville.

Et les enfants ?L’Union des missions transcauca-

siennes se compose de l’Arménie, de l’Azerbaïdjan, et de la Géorgie. Sur les plus de 16 millions d’habitants de ces trois pays, seulement 2 000 sont adventistes. Des villages entiers n’ont aucune présence adventiste.

Les enfants de ces pays ne disposent d’aucun matériel pour l’École du sabbat dans leur langue. « Ce matériel pour les enfants est très important car c’est maintenant que se forment les nouvelles générations », dit Sergo Namoradze, pasteur de l’église adventiste de Tbilisi, en Géorgie. « J’appartiens à la génération qui, en Union soviétique, n’avait rien de religieux à lire. Si j’en avais eu, je me serais sans doute converti plus tôt. Cette nouvelle génération a vraiment besoin de matériel biblique, et ce, en aussi grande quantité que possible. »

La Division euro-asiatique fait face à de nombreux défis. Mais le contact personnel et les efforts d’évangélisation gagnent des cœurs à Jésus. Des milliers viennent à lui et sont impatients de partager leur foi. Ils ont besoin d’églises et de matériel pour l’École du sabbat dans leurs langues et adapté à leur niveau de compréhension. Nous pouvons les aider ! Grâce à notre contribution, de plus en plus de gens découvriront l’amour de Dieu.

Vos prières et votre soutien financier lors de l’Offrande du 13e sabbat peuvent contribuer à changer les choses dans la Division euro-asiatique. S’il vous plaît, donnez généreusement. Pour plus d’information sur les défis de l’évangélisation, visitez le site www.AdventistMission.org.

Laurie Falvo est directrice de projet au Département des communications du

Bureau de Mission adventiste.

églises

Mai 2011 | Adventist World 25

Page 26: AdventistWorldFrench May 2011

Q U E S T I O N : Le péché nous a-t-il totalement corrompus ? Qu’en est-il de notre libre arbitre ? Ne sommes-nous pas capables de choisir entre le bien et le mal ?

Je ne peux répondre à vos trois questions, faute d’espace. En fait, l’impact du péché sur nous de même que la nature du libre arbitre sont des sujets qui ont été étudiés et dis-

cutés pendant des siècles, sans toutefois faire l’unanimité de pensée. Voici donc quelques idées pour stimuler votre pensée. Permettez-moi de commen-cer avec un paradoxe : la Bible prétend que nous avons le libre arbitre mais enseigne que nous sommes esclaves du péché. Retenez ce paradoxe et réflé-chissez-y.

1. Esclaves du péché. La chute d’Adam et d’Ève a modi-fié radicalement la nature hu-maine. Le cœur, centre même de la rationalité et de la volonté de l’être humain, a été cor-rompu : «Le cœur est tortueux par-dessus tout et il est incura-ble : qui peut le connaître ? » (Jr 17.9) Les dommages sont irréparables. Non seulement les humains sont incapables de se comprendre eux-mêmes, mais encore se trompent-ils eux-mêmes. Le péché n’a épargné aucune dimension humaine ; par conséquent, il n’y a pas de juste (Rm 3.10), personne ne cherche Dieu naturellement (Ps 53.2,3 ; Ep 2.1-3). Le péché est une condition humaine. Ésaïe a écrit : « Nous sommes tous comme des impurs [c’est notre condition naturelle], et toute notre justice est comme un vêtement souillé [nos actions] » (Es 64.6, LSG). Même le meilleur d’entre nous est contaminé par notre condition coupable. Il y a dans le cœur humain une inimitié naturelle contre Dieu qui nous rend incapables de rechercher le bien et de le pratiquer, ou de nous soumettre à la volonté de Dieu (Rm 8.7). Nous sommes dominés par les désirs égoïstes et coupables de notre nature déchue (v. 6-8). Notre situation est désespérée parce qu’il n’y a rien que nous puissions faire pour la changer (Jr 13.23). Étant sous la coupe du péché et dominés par un despote, nous sommes incapables de faire le bien auquel nous aspirons peut-être (Rm 6.16 ; 7.18-23). Libre arbitre ?

2. La condition du libre arbitre. Permettez-moi de vous donner une définition de travail du libre arbitre (mais ne la

coulez pas dans le béton !) : le libre arbitre, c’est le pouvoir de choisir indépendamment des forces ou des conditions intérieures et extérieures qui échappent à notre contrôle. S’il est vrai que nous sommes esclaves du péché, alors il est plutôt difficile de parler de libre arbitre, voire impossible de parler de la responsabilité de nos actions. Or, la doctrine biblique du jugement et de la rétribution laisse entendre clairement que nous sommes dotés du libre arbitre.

Nous pouvons toujours avancer que le péché n’a pas détruit l’image de Dieu en nous et que, par conséquent, nous avons le libre arbitre (Rm 3.23). Si le libre arbitre fait partie de

l’image de Dieu et de notre humanité, alors nous l’avons encore. Mais ceci doit être compris correctement. Nous avons le libre arbitre dans une condition endommagée, c’est-à-dire corrompue. Oui, mais endommagée jusqu’à quel point ?

Permettez-moi une sug-gestion : le péché a fait passer la fonction du libre arbitre du désintéressement à l’instinct de conservation. La situation est telle qu’il n’y a rien que l’on puisse faire à cet égard. Le libre arbitre est toujours sous la puissance du péché !

3. Dieu avec nous. Si le libre arbitre est un outil au

service de mon égoïsme et de ma corruption, alors ce n’est pas du tout le libre arbitre, et par conséquent la question de notre responsabilité n’a pas été résolue. Comment sortir d’un tel dilemme ? « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! » (Rm 7.25)

Après la chute, le Fils de Dieu ne nous a pas abandonnés (Ap 13.8). Dès lors, Dieu a travaillé dans le cœur humain, appelant tout individu à la vraie libération de la puissance du péché. Grâce à l’œuvre du Saint-Esprit, Dieu a créé dans le cœur humain le désir et la volonté de choisir le bien. Cette grâce divine englobe la planète, prend l’initiative, touche chaque individu (Jn 1.9), et réveille le libre arbitre. Ceci permet aux humains de choisir le Christ ou de persister dans leur esclavage du péché, lequel est leur condition naturelle. Cette œuvre silencieuse de l’Esprit nous rend responsables de nos décisions.

Indubitablement, il n’y a de vraie liberté qu’en Christ.

Angel Manuel Rodríguez est directeur de l’Institut de recherche biblique de la Conférence générale.

Angel Manuel Rodríguez

Q U ’ E N D I T L A B I B L E ?

Lıbresdechoısır

26 Adventist World | Mai 2011

Page 27: AdventistWorldFrench May 2011

Pour beaucoup de chrétiens, le Saint-Esprit est un mystère. Qui est-il, et de quelle façon travaille-t-il dans notre vie ? La Bible est extrêmement claire quant à son identité. Le Saint-Esprit est la troisième personne divine et éternelle de la Trinité. Il fait tout autant partie du trio céleste que le Père et le Fils (voir Mt 28.19,20 ; Ep 2.18 ; 2 Co 13.14). Dans cette leçon, nous allons découvrir trois symboles du Saint-Esprit utilisés d’un bout à l’autre de la Bible.

1. Quel symbole du Saint-Esprit Jésus a-t-il partagé avec ses disciples ?« Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. Il dit cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7.37-39).

Le ministère du Saint-Esprit est symbolisé par des fleuves .

2. Pourquoi Jésus a-t-il choisi l’eau comme un symbole du Saint-Esprit ? Quelles leçons spirituelles pouvons-nous tirer de ce symbole ?« Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée ; je répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes rejetons. » (Es 44.3, LSG)« Je ferai sur vous l’aspersion d’une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. » (Ez 36.25)

L’eau étanche notre et nous purifie de nos .

Rien ne satisfait autant un assoiffé que l’eau. L’eau étanche notre soif intense. Alors que le Saint-Esprit entre dans notre vie et qu’il nous révèle l’amour et la vérité de Jésus, il satisfait nos aspirations les plus profondes et calme nos anxiétés. Le Saint-Esprit étanche notre soif de l’éternité. De plus, l’eau nettoie. Lorsque le Saint-Esprit habite en nous, il commence un processus de purification de nos attitudes rebelles. Les habitudes qui nous souillent sont purifiées par la puissance du Saint-Esprit. L’eau permet aussi la croissance. Lorsque l’Esprit de Dieu déverse ses ondées sur nous, nous sommes remplis d’une vie spirituelle et croissons chaque jour dans la grâce de Jésus (voir Ps 1.3).

3. Quel symbole de l’œuvre puissante du Saint-Esprit Jésus a-t-il utilisé lors de son entretien nocturne avec Nicodème ?« Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de quiconque est né de l’Esprit. » (Jn 3.8)

Le ministère du Saint-Esprit est comme le .

Les symboles duMark A. Finley

É T U D E B I B L I Q U E

au temps de la fin

Mai 2011 | Adventist World 27

Page 28: AdventistWorldFrench May 2011

Le vent est puissant. Dans ce passage, il représente la puissance transformatrice de Dieu par le Saint-Esprit. Son œuvre est miraculeuse et dépasse notre compréhension limitée. Dans la vision d’Ézéchiel de la « vallée remplie d’ossements » (Ez 37, LSG), le Saint-Esprit insuffla une vie nouvelle dans les os morts, et ils revinrent à la vie ! Grâce au Saint-Esprit, nous revenons à la vie spirituelle en Christ.

4. Dans la Bible, l’huile est un autre symbole du Saint-Esprit. Quel aspect de l’œuvre du Saint-Esprit représente-t-elle ?« Tu oindras Aaron et ses fils, et tu les sanctifieras, pour qu’ils soient à mon service dans le sacerdoce. Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu diras : Ce sera pour moi l’huile de l’onction sainte, parmi vos descendants. » (Ex 30.30,31, LSG)« Vous savez comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable » (Ac 10.38, LSG).

L’huile fut utilisée pour Aaron et ses fils pour le service du sanctuaire terrestre.

Dieu le Père oignit Jésus du Saint-Esprit, lui donnant ainsi la puissance de faire du

et de tous ceux qui étaient sous l’empire du diable.

L’huile représente la puissance sanctifiante du Saint-Esprit dans notre vie. Elle nous met à part pour le service du Christ. Tout comme l’huile était utilisée pour consacrer les prêtres et le sanctuaire terrestre pour le service de Dieu, le Saint-Esprit nous sanctifie pour que nous témoignions pour notre Seigneur.

5. Dans la parabole des 10 vierges, de quoi manquèrent les vierges folles? Que signifie cette image pour l’Église de Dieu du temps de la fin ?« Les folles dirent aux sages : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Les sages répondirent : Non, il n’y en aurait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt chez ceux qui en vendent et achetez-en pour vous. » (Mt 25.8,9)

N’étant pas préparées pour le délai de l’époux, les vierges folles vinrent à manquer d’ .

6. Comment Jésus identifia-t-il le problème spirituel de ces vierges folles ?« Mais il répondit : En vérité, je vous le dis, je ne vous connais pas. Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure. » (Mt 25.12,13)

Les vierges folles ne connaissaient pas le du retour de leur Seigneur,

par conséquent, elles étaient quand il se produisit.

L’huile du Saint-Esprit nous met à part, nous consacre, nous sanctifie, nous guérit. Les vierges folles se contentaient d’une expérience religieuse superficielle. Elles ne jouissaient pas d’une relation intime et constante avec Jésus. C’est pourquoi il leur dit : « Je ne vous connais pas. » Aujourd’hui, ces symboles du Saint-Esprit parlent à notre cœur. Le symbole de l’eau

nous appelle à nous purifier de tout ce qui peut obstruer les canaux de l’esprit et nous empêcher de connaître Jésus intimement. Le symbolisme du vent nous invite à

ouvrir notre esprit au souffle de Dieu pour recevoir une vie nouvelle. Et le symbolisme de l’huile nous appelle à vivre une vie de consécration, de

communion intime avec Dieu.

28 Adventist World | Mai 2011

Page 29: AdventistWorldFrench May 2011

C O U R R I E R

encouragé et inspiré. L’article « Prêcher Jésus contre vents et marées » de Charlotte Ishkanian a touché mon cœur. Golden Lapani, le prédicateur, fait une œuvre formidable pour Dieu au Malawi. Sa passion, sa consécration et sa détermination dans la propagation du salut par la puissance de Jésus-Christ me font penser à l’apôtre Paul. Il n’y a aucun doute : le Dieu que nous servons est un Dieu qui fait des miracles.

J’encourage mes frères et sœurs du monde entier à prier pour frère Lapani et pour tous ceux qui risquent leur vie pour servir Dieu. Faisons preuve d’une même passion pour le salut de nos sem-blables, pour guérir les cœurs brisés, et pour conduire les âmes perdues à Jésus.

Litton Prosad MowalieDhaka, Bangladesh

Une puissance illimitéeJ’aime tous les articles de Adventist World, mais je dois dire que certains d’entre eux comblent particulièrement notre vide intérieur. L’article « Le piano “invisible” » de Wilhelmina Dunbar (décembre 2010) a renforcé ma foi en

la puissance du Tout-Puissant. Quand nous prions, Dieu satisfait nos besoins à partir de l’abondance de ses richesses. Tant et aussi longtemps que nous ne limiterons pas sa puissance, nous pourrons être reconnaissants de ce qu’il entend toujours nos cris à l’heure du besoin.

Puisse le Seigneur donner encore plus de puissance à Adventist World !

Larry R. Valorozo Taguig City, Grand Manille, Philippines

Impact AtlantaJ’aime beaucoup Adventist World. L’article « IMPACT Atlanta : au service de la collectivité » de Kimberly Luste Maran (septembre 2010) m’a vraiment impressionné. Je remercie Dieu pour ce ministère qui unit le monde adventiste.

Jean Marie SadioConsendai, Cameroun

Dans ces derniers jours, alors que certains vont ça et là en quête de consolation et d’espérance, et que d’autres perdent leur foi en Dieu, les histoires vivantes de cette revue nous montrent que Dieu dirige entièrement toutes choses. Adventist World est certes une bénédiction !– Litton Prosad Mowalie

Dhaka, Bangladesh

Autour du monde

Mai 2011 | Adventist World 29

Une revue qui transformeJe suis adventiste depuis presque cinq ans mainte-nant. Les revues de l’Église telles que Adventist World ne cessent de fortifier ma foi en Dieu et

en sa Parole. Ma mère, mon frère et moi sommes les seuls adventistes de notre famille. L’église adventiste de notre ville ne cesse de se développer. Chaque fois que je lis l’histoire de mes frères et sœurs qui ont embrassé l’adventisme et que je vois combien ils le chérissent par-dessus tout, je suis profondément encouragée.

L’article « Les champions de Dieu » de Chantal Klingbeil (décembre 2010) m’a beaucoup inspirée en tant que jeune. De-puis que je l’ai lu, j’aspire à de plus hauts sommets pour la gloire de Dieu et l’avan-cement de son royaume. J’aime beaucoup lire la vie des pionniers. Leurs expériences me remplissent d’espérance quant à mes propres épreuves et m’encouragent à être tout ce que je peux être pour Dieu.

Je remercie toute l’équipe et les auteurs pour le merveilleux changement qu’ils apportent dans ma vie. Vous êtes la voix de Dieu et sa lettre d’amour pour de nombreuses personnes. Puisse Dieu continuer de vous bénir !

Rochelle StanderNelspruit, Afrique du Sud

Un appel à la prièreJe suis extrêmement reconnaissant pour la publication de Adventist World. Dans ces derniers jours, alors que certains vont ça et là en quête de consolation et d’espérance, et que d’autres perdent leur foi en Dieu, les histoires vivantes de cette revue nous montrent que Dieu dirige entièrement toutes choses. Adventist World est certes une bénédiction !

Le numéro de décembre 2010 m’a

Page 30: AdventistWorldFrench May 2011

C O U R R I E R

LIEU DE PRIÈRE – Adresse : [email protected] Faites-nous parvenir vos requêtes de prière et vos remercie-ments pour les prières exaucées. Soyez bref et concis, 75 mots maximum. Veuillez inclure votre nom et celui de votre pays. Au besoin, les requêtes seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Bien que nous priions pour chaque requête, nous ne pouvons cependant les publier toutes.

Appréciée dans le monde entierJe suis un adventiste âgé de 19 ans et un avide lecteur de la revue Adventist World. Je suis ravi de faire la connaissance de mes frères et sœurs du monde entier et fier du travail missionnaire qui s’accom-plit. Puisse le Seigneur accompagner tous ses enfants et nous guider.

Elom TagbedeLome, Togo

Je suis une lectrice régulière de Adventist World. Je trouve très intéressant de découvrir ce qui se passe dans notre Église ailleurs dans le monde.

Rebeca Ruiz LaguardiaZaragosa, Espagne

Salutations à la direction de Adventist World ! J’ai découvert cette revue en espa-gnol sur Internet. Les articles et témoigna-ges de nombreuses personnes du monde entier nous encouragent à aller de l’avant sur le sentier que le Seigneur Jésus-Christ a tracé pour son Église du reste.

J’habite à Guadalajara, au Mexique. Je suis membre d’église depuis mon enfance.

Je me réjouis de l’initiative de réveil et de réforme lancée par l’Église. J’ai demandé au Seigneur ce que l’Église pourrait faire de plus, et je suis d’accord pour dire que nous avons une tâche spéciale dans cette œuvre de réveil et de réforme au sein de notre peuple. Je sens que l’Église a besoin de se préparer pour ce qui l’attend.

Enrique Martin del CampoTepic Nayarit, Mexique

Adventist World est l’une de mes revues préférées. Elle approfondit beaucoup mes connaissances et me fortifie spirituelle-ment. Les articles ont changé la vie de nombreuses personnes et les ont amenées à croire au Seigneur Jésus. Comme il s’agit d’une revue mensuelle, notre spiritualité est constamment renouvelée. Chaque fois que je la lis, je me sens poussé à travailler davantage pour le salut des âmes.

Naw Moo KapawTaungngu, Birmanie

Merci pour Adventist World. Cette revue m’encourage chaque fois que je me sens abattu. Imaginez un peu combien de

gens bénéficient de vos efforts ! Je suis l’un de vos lecteurs réguliers, et d’ici le retour de Jésus, j’attendrai chaque numéro suivant avec impatience.

Pour moi – un prisonnier dans une prison à sécurité maximale – les revues sont source de réconfort et d’encouragement.

Boxten T. KudziweMalawi

Salutations de la part des adventistes en Ouganda ! Merci pour votre excellent travail. Que Dieu bénisse tous ceux qui contribuent à cette revue. J’espère que l’un de ces jours, je pourrai venir vous rendre visite au Maryland !

Eva NamugereOuganda

Priez s’il vous plaît pour un réveil au sein de notre jeunesse adventiste de notre province. Il y a de moins en moins de jeunes adventistes parmi nous. Puisse Dieu bénir notre Église et la renforcer. Priez pour l’œuvre de l’Évangile en Chine et demandez à Dieu d’accomplir ses desseins dans notre pays et ailleurs.

Jin, Chine

Nous avons un problème avec le terrain de notre église. Je vous demande de prier Dieu de le régler. Nous sommes sur le point de perdre notre église parce que nous n’avons pas d’argent pour payer les frais juridiques.

Ann, Philippines

On nous a demandé d’offrir aux prison-niers les leçons de l’Étude biblique du patrimoine juif. Nous nous attendions à quelques requêtes par mois. Mais en décembre et janvier seulement, nous avons reçu près de 70 requêtes d’études bibliques. Vos prières pour cette nouvelle fonction de notre Ministère du patri-moine juif seront très appréciées.

Jeff, États-Unis

Il y a à peine une semaine, mon médecin m’a appris que je suis atteinte de glaucome. Priez pour moi à cet égard. Demandez au Seigneur de faire un miracle. À l’avance, merci pour vos prières en ma faveur et celle des autres.

Naomi, Îles Vierges

Je suis une Zimbabwéenne qui habite en Afrique du Sud. Ça fait un an que j’attends un permis de travail temporaire. Priez Dieu de faire en sorte que j’ob-tienne ce document.

Sharon, Afrique du Sud

S’il vous plaît, priez pour l’Église adven-tiste en Birmanie.

Gin, Birmanie

L I E U D E P R I È R E

COURRIER – Adresse : [email protected] Les lettres doivent faire allusion à quelque chose ayant paru dans Adven-tist World. Rédigez-les clairement et tenez-vous en à l’essentiel, 250 mots maximum. N’oubliez pas d’indiquer le titre de l’article, la date de publication, et le numéro de page. Indiquez aussi votre nom, ainsi que la ville, la province, l’État, et le pays où vous habitez. Au besoin, les lettres seront modifiées pour des raisons de clarté et de longueur. Veuillez noter que nous ne pouvons les publier toutes, faute d’espace.

Autour du monde

30 Adventist World | Mai 2011

Page 31: AdventistWorldFrench May 2011

É C H A N G E D ’ I D É E S

Un malbien

qui tourne en

« Oui, je viens bientôt... »Nous avons pour mission d’exalter Jésus-Christ et d’unir dans leurs croyances, leur mission, leur vie et leur espérance les adventistes du septième jour de toute la planète.

ÉditeurAdventist World est une revue internationale de l’Église adventiste du septième jour. La Division Asie-Pacifique Nord de la Conférence générale des adventistes du septième jour en est l’éditeur.

Éditeur exécutif Bill Knott

Éditeur adjoint Claude Richli

Directeur international de la publication Chun, Pyung Duk

Comité de publication Ted N. C. Wilson, président ; Benjamin D. Schoun, vice-président ; Bill Knott, secrétaire ; Lisa Beardsley ; Daniel R. Jackson ; Robert Lemon ; Geoffrey Mbwana ; G. T. Ng ; Daisy Orion ; Juan Prestol ; Michael Ryan ; Ella Simmons ; Mark Thomas ; Karnik Doukmetzian, conseiller juridique

Comité de coordination de Adventist World Lee, Jairyong, président ; Akeri Suzuki ; Kenneth Osborn ; Guimo Sung ; Glenn Mitchell ; Chun, Pyung Duk

Rédacteur en chef Bill Knott

Rédacteurs basés à Silver Spring, au Maryland (États-Unis)

Gerald A. Klingbeil (rédacteur adjoint), Sandra Blackmer, Stephen Chavez, Mark A. Kellner, Kimberly Luste Maran, Gina Wahlen

Rédacteurs basés à Séoul, Corée Chun, Jung Kwon ; Choe, Jeong-Kwan

Rédacteur en ligne Carlos Medley

Directeur du marketing Claude Richli

Coordinatrice technique Merle Poirier

Rédacteur extraordinaire Mark A. Finley

Conseiller principalE. Edward Zinke

Assistante exécutive auprès du rédacteur Rachel J. Child

Assistants administratifs Marvene Thorpe-Baptiste Alfredo Garcia-Marenko

Services aux lecteurs Merle Poirier

Direction artistique et graphisme Jeff Dever, Fatima Ameen

Consultants Ted N. C. Wilson, Robert E. Lemon, G. T. Ng, Guillermo E. Biaggi, Lowell C. Cooper, Daniel R. Jackson, Geoffrey Mbwana, Armando Miranda, Pardon K. Mwansa, Michael L. Ryan, Blasious M. Ruguri, Benjamin D. Schoun, Ella S. Simmons, Alberto C. Gulfan Jr., Erton Köhler, Jairyong Lee, Israel Leito, John Rathinaraj, Paul S. Ratsara, Barry Oliver, Bruno Vertallier, Gilbert Wari, Bertil A. Wiklander

Aux auteurs : Nous acceptons les manuscrits non sollicités. Adressez toute correspondance rédactionnelle au 12501 Old Columbia Pike, Silver Spring MD 20904-6600, U.S.A. Fax de la rédaction : (301) 680-6638

Courriel : [email protected] Web : www.adventistworld.org

Sauf indication contraire, les textes bibliques sont tirés de la Bible Segond révisée 1978 (Colombe).

Adventist World paraît chaque mois et est imprimé simultanément dans les pays suivants : Corée, Brésil, Indonésie, Argentine, Allemagne, Australie, Autriche et États-Unis d’Amérique.

Vol. 7, No. 5

Mai 2011 | Adventist World 31

Je suis directeur du Séminaire adventiste de la Haute-Birmanie. En ce

19 avril 2010, je reviens tout juste d’une réunion annuelle de réveil dans la région de Falam*. Comme d’habitude, nous dînons à 19 h. Soudain, une pluie accompagnée d’un vent violent s’abat sur le campus. Courant ça et là, nous fermons les fenêtres et les portes. La tempête se déchaîne à un point tel qu’il nous est impossible de terminer notre repas.

Ensuite, nous essuyons les planchers. C’est à ce moment que Thang Sawm Tung, le doyen des garçons, rentre après avoir visité des membres. Il nous annonce une très mauvaise nouvelle : le vent a arraché le toit du bâtiment principal du campus (où se trouvent les salles de classe et la bibliothèque).

Nous sortons pour constater l’ampleur des dégâts. Effectivement, le bâtiment n’a plus de toit. Sans perdre un instant, nous retirons les livres de la bibliothèque et les recouvrons d’une bâche imperméable. Ensuite, je rassemble des bénévoles et ensem-ble, nous prions : « Seigneur, cette catastrophe nous attriste, mais en même temps, nous nous réjouissons de ce que tu vas tourner ce mal en bien. »

Les mots sont insuffisants à exprimer notre tristesse. C’est que le 12 avril, nous avons voté d’acheter une jeep à un prix vraiment alléchant parce que fabriquée loca-lement. Et voilà que cette tempête vient de réduire à néant notre merveilleux projet ! L’argent prévu pour cet achat doit maintenant servir à payer les frais de reconstruction.

Je transmets la mauvaise nouvelle à la Mission de la Haute-Birmanie et à l’Union des missions de la Birmanie (MYUM). Suak Khaw Ngin, directeur du Département de l’éducation de la MYUM, nous dit de contacter la division pour demander un for-mulaire de réclamation auprès de l’assureur. On me fait immédiatement parvenir ce formulaire. Je le remplis et le retourne sur-le-champ. Malheureusement, le processus de réclamation prendra des mois.

La reconstruction commence le 26 avril 2010. Nous devons finir avant le 25 mai 2010 parce que l’inscription scolaire débute le 26.

Dieu merci, les travaux vont bon train. Le Seigneur nous bénit en nous envoyant des dons provenant d’anciens élèves et de membres d’église. Nous achevons la reconstruction grâce au revenu supplémentaire de l’année scolaire 2010-2011.

Finalement, l’argent de l’assurance nous parvient le 4 octobre 2010. À notre grande joie, la somme accordée couvre le budget de la jeep, et plus encore !

Grâce à cette somme, nous pouvons acheter un petit camion au lieu d’une jeep pour les besoins du ministère. Oui, au-delà de toute compréhension, Dieu a vraiment tourné un mal en bien !

– Kap Lian Thang, Birmanie

* Falam est une petite ville dans le nord de l’État de Chin, en Birmanie.

Ce mois-ci, un lecteur nous raconte comment Dieu s’est servi d’une tempête

L A W R E N C E D O M I N G O

Page 32: AdventistWorldFrench May 2011

RÉPONSE : En Angleterre, à l’église adventiste de Stanborough Park, le pasteur Neilson Roberts jette un coup d’œil sur l’eau chaude qui sera utilisée pour faire des breuvages chauds et de la soupe instantanée aux sans-abri de Londres. Les bénévoles de l’église apportent de l’eau chaude, des breuvages froids, de la nourriture pour 40 personnes, des vêtements, des articles de toilette, des couvertures, des sacs de couchage et les distribuent dans les rues.

O Ù C E L A P E U T- I L B I E N S E T R O U V E R ?

Lieu

C MMUN

V I E A D V E N T I S T EPendant de nombreuses

années, j’ai été aumônier pour le système de santé adventiste de la Floride. À l’un des hôpitaux, j’ai servi à titre de directeur des aumôniers et des auxiliaires bénévoles. Certains hôpitaux comptaient jusqu’à 500 bénévoles au service des patients et des employés réguliers.

L’hôpital n’aurait pas pu se passer de nos fidèles bénévoles. Alors un jour, en 1989, je me suis senti poussé à m’asseoir et à écrire les mots de reconnais-sance suivants :

« Vivent les bénévoles ! C’est

JO

NA

TH

AN

B

YD

EN

DY

K

P H O T O : S O U M I S E P A R J U N E C O O M B S

C I T A T I O N D U M O I S

« Quand Dieu est à la barre, le peuple se réjouit, mais quand Satan domine, le peuple se lamente. Laissons donc Dieu tenir le gouvernail de notre vie. »– Zvikomborero Zihanzu, pendant l’École du sabbat au début de 2011, au camp des jeunes de la Fédération de Chitungwiza, à Chipinge, au Zimbabwe.

sur les épaules des bénévoles que les plus grands progrès de toute l’histoire de l’humanité ont été réalisés. »

Et je crois toujours qu’il en est ainsi.– Chet Damron, Caroline du Nord, États-Unis

Ma petite-fille âgée de 7 ans et moi regardions une émission de télévision sur la flore et la faune. En voyant un lion poursuivre une pauvre petite antilope (impala), nous avons été bouleversées. J’ai alors dit à ma petite-fille qu’au ciel, nous ne verrons plus de telles scènes et que les lions

mangeront de l’herbe.« Oui Mamie, et

les toutous mangeront des croquettes de soja. » Quelle réponse charmante de la part d’une enfant qui pense au ciel avec beaucoup de créativité !– Wilhelmina Dunbar, Heidelberg, Gauteng, Afrique du Sud


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