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FICHE APPRENANTS

COMPRÉHENSION ÉCRITE

Vous allez faire connaissance avec un personnage de fiction, NestorBurma, et découvrir un début de roman avec des illustrations extraitesde son adaptation en bande dessinée.

A) 

Mise en route :

Discutons :Qui est le détective privé Nestor Burma ?Que savez-vous de lui ?Qu’imaginez-vous à son sujet en observant ce dessin de lui ?

Découvrons :Nestor Burma, tout d’abord héros de roman (inventé par Léo Malet) a été adapté aussi bien enbande dessinée (par le dessinateur Tardi) qu’au cinéma. Les documents suivants vont vouspermettre de le découvrir sous différentes facettes.

Imaginons… Vous êtes le commissaire de police Faroux, rival de Nestor Burma depuis très longtemps. Vous

vous méfiez de Burma donc vous avez envoyé en mission un de vos hommes afin qu’il suiveBurma et qu’il perquisitionne chez lui. Il vous a rapporté une copie du journal intime de Burma,des photos, et il a également commencé un rapport sur ce sujet.

B) 

Compréhension globale :

B1) Dirigeons-nous à travers le brouillard :Vous trouverez pages 3 et 4 le début du « journal intime » de Burma que lui a volé votreinspecteur. Vous lisez d’abord cet extrait avec une grande attention.

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Brouillard au pont de Tolbiac (Léo Malet)

CHAPITRE PREMIER (extraits)

CAMARADE BURMA !

Ma bagnole étant à la révision, je pris le métro. [ …] Je ne savais exactement quoi ni qui m’appelait à l’hôpital de la Salpêtrière.

Je me rendais dans ce peu folichon établissement sur convocation, pourainsi parler.

J’avais reçu au courrier de midi, à mon burlingue1  de la rue des Petits-Champs, une lettre suffisamment mystérieuse pour éveiller mon intérêt. [ …] 

Cette lettre que j’avais lue et relue, je la relus  encore, dans le wagon depremière de la ligne « Eglise de Pantin-Place d’Italie » qui m’entraînait àdestination.

Elle disait :

« Cher camarade,

« Je m’adresse à toi, bien que tu sois devenu un flic, mais tu es un flic un peu spécial, et puis, je t’ai connu tout gamin … » 

La lettre était signée  Abel Benoit . Abel Benoit ? Je ne me souvenais pasd’avoir jamais connu, gamin ou depuis, quelqu’un de ce nom. J’avais tout

1 Burlingue : ARG. Bureau (lieu de travail)

de même ma petite idée, - idée très générale -, sur le possible milieud’origine de cette bafouille, mais Abel Benoît, moi pas connaître.

Le type poursuivait :

« Un salaud mijote des saloperies. Viens me voir à l’hosto. Salpêtre, salle 

10, lit … 

Là, ça cafouillait un peu. On pouvait lire 14 ou 4, au choix.

« … Je t’expliquerai comment sauver la mise à des copains.

Fraternellement, Abel Benoît »

[ …] Ma station approchait ; […]  j’éprouvais cette bizarre impression d’êtreobservé, de sentir des yeux braqués avec insistance sur ma nuque ou surmes épaules, et j’estimais pouvoir m’en débarrasse r en me levant. Je melevai.

[ … Une] fille […]  se tenait debout près de la vite de séparation, pour ainsidire plaquée contre.

[ …]  Elle avait l’aspect d’une gitane et le port majestueux de tête des fillesde sa race. Elles sont toutes plus ou moins de sang royal. [ …] Elle seremarquait et je me souvins l’avoir déjà rencontrée sur le quai de la

correspondance « République » lorsque j’avais changé de ligne. Je medemandai si cela signifiait quelque chose. J’ai peut-être une bouille à me

faire tirer la bonne aventure.

[ … À] la station gare d’Austerlitz […]  le métro s’immobilisa en chuintant detous ses freins. Je descendis. [ …] La gitane était également descendue deson wagon. Si elle ne me suivait pas, c’était bien imité. En fait, elle me

précédait, mais certaines filatures se pratiquent ainsi. [ …] Je la vis fendre leflot de voyageurs et se diriger vers le plan du réseau, d’une démarche

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souple et gracieuse de danseuse, indifférente à la curiosité générale qu’elle

suscitait.

[ …]  Le métro repartit. Un autre survint, sur la voie parallèle, s’arrêta etrepartit à son tour, communiquant des vibrations à mes semelles. [ …] J’allumai ma pipe. 

À présent nous étions seuls, sur le quai. Les voyageurs déposés par larame qui nous avait amenés, pour la plupart des gens qui allaient visiter desmalades à la Salpêtrière, ne s’y étaient pas attardés. [ …] 

Je m’approchai de la belle créature.

Elle ne devait pas m’avoir perdu du regard, car, deux pas nous séparaient à

peine qu’elle se retourna et me fit face. Elle   ne me laissa pas le tempsd’ouvrir la bouche.

Elle attaqua la première :

-  Vous êtes... Nestor Burma, n’est-ce pas ?

-  Oui. Et vous ?

-  N’y allez pas, dit-elle, en guise de réponse. N’y allez pas. C’estinutile.

Sa voix au timbre voluptueux, un peu rauque, rendait un son fatigué,mélancolique. Une infinie tristesse, sinon un soupçon de crainte, se lisaitdans ses prunelles marron foncé, striées de paillettes d’or.

- 

Ne pas aller où ? demandai-je

- 

Où vous allez …

Elle baissa la voix :

- 

… Voir Abel Benoit. C’est inutile.

[ …] - inutile ? dis-je. Et pourquoi ?

Elle avala difficilement sa salive. [ …] 

- Il est mort, dit-elle.

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 B2) Pour que le brouillard soit moins épais :Voici maintenant des dessins faits à partir de photos prises à l’insu de Burma ce jour-là. Ellesont été mélangées. Pour bien comprendre la succession des événements, vous les remettezdans l’ordre en relisant le début du journal de Burma. Vous êtes en effet un policier méticuleux… 

A B

C 

D 

E 

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 F G  H 

I

K

J 

Ordrechronologique

1 2 3 4  5 6  7 8 9 10 11

Vignettes

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C) 

Compréhension détaillée :

L’inspecteur qui a mené l’enquête a commencé un rapport. Comme il est peu expérimenté,vous vous méfiez de ce qu’il a pu écrire. Vous décidez de vérifier l’ensemble de son rapport.

C1) Pour ne pas rester dans le brouillard :Vous relisez le texte pour dire si les affirmations suivantes sont vraies ou fausses. Vousexpliquez votre réponse en citant le « journal de Burma ».

Affirmations : Vrai Faux Justification

1. 

Nestor Burma a identifié facilement l’émetteur de la lettre.

2. 

Abel Benoît lui a demandé de protéger des amis communs.

3. 

Abel Benoît était hospitalisé quand il a écrit la lettre.

4. 

La scène s’est passée uniquement dans une rame de métro.

C2) Désembrouillons tout cela :Vous relisez les phrases extraites du texte et choisissez la signification adéquate. Si vous n’êtespas sûr, rappelez-vous que vous avez votre Petit Robert pour vous aider … 

1.  « Je me rendais dans ce peu folichon établissement sur convocation », signifie :

a) 

que Nestor Burma allait dans un endroit qu’il trouvait agréable.b)  que Nestor Burma allait dans un lieu qu’il ne trouvait pas agréable.c)  que Nestor Burma allait dans un lieu qu’il ne connaissait pas du tout.  

2.  « Un salaud mijote des saloperies » signifie :a)  que quelqu’un prépare un bon repas.b)  que quelqu’un cherche à gagner de l’argent. c)  que quelqu’un prépare des choses malhonnêtes. 

3. 

« Là, ça cafouillait un peu » signifie :a)

 

que les mots étaient peu lisibles.

b) 

que les mots étaient écrits en gros caractère.c)

 

qu’il faisait trop sombre pour pouvoir déchiffrer.

4. 

« Le métro s’immobilisa en chuintant de tous ses freins. » signifie :a)

 

que les freins du métro ne fonctionnaient pas correctement.b)

 

que le métro est arrivé à la station avec un bruit sourd de freinage.c)

 

que le métro ne faisait aucun bruit en arrivant à la station.

5. 

« Elle attaqua la première » signifie :a)

 

que la jeune femme était agressive.b)

 

que Burma ne savait pas quoi dire à cette femme.

c) 

que la jeune femme n’a pas laissé à Burma le temps de parler d’abord. C3) Éclaircissons ces temps embrouillés :

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En policier scrupuleux que vous êtes, vous relisez l’extrait suivant pour en   reconstituer lachronologie exacte. Comme dans les exemples, vous complèterez le tableau en indiquant àgauche les actions ponctuelles dans l’ordre tout en notant à droite les éléments décrivant lasituation. Les verbes seront à l’infinitif pour plus de clarté.

Ma bagnole étant à la révision, je pris le métro. [ …] Je ne savais pas exactement quoi ni qui m’appelait à l’hôpital de la Salpêtrière. Je me rendais  dans ce peu folichonétablissement sur convocation, pour ainsi parler.

J’avais reçu au courrier de midi, à mon burlingue de la rue des Petits-Champs, une lettre suffisamment mystérieuse pouréveiller mon intérêt. [ …] 

Cette lettre que  j’avais lue et relue, je la relus encore, dans le wagon de première de la ligne « Église de Pantin-Placed’Italie » qui m’entraînait à destination. 

Actions ponctuelles dans l’ordre chronologique  : Description de la situation et du contexte :

-- lire la lettre-

- prendre le métro

-

- être à la révision (voiture)---

-

Quelle est la fonction du plus-que-parfait dans ce récit ?

……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………  

C4) Ne nous embrouillons pas à l’oral :Burma écrit bien mais toutes ces formes verbales très littéraires ne sont pas trop de votre goût.Vous décidez de retrouver dans cet extrait les verbes au passé simple et de les mettre au passécomposé, un temps bien plus adapté à un rapport de police, ou à la conversation.

[ … À] la station gare d’Austerlitz […] le métro s’immobilisa en chuintant de tous ses freins. Je descendis. [ …] La gitane étaitégalement descendue de son wagon. Si elle ne me suivait pas, c’était bien imité. En fait, elle me précédait, mais certaines

filatures se pratiquent ainsi. [ …] Je la vis fendre le flot de voyageurs et se diriger vers le plan du réseau, d’une démarchesouple et gracieuse de danseuse, indifférente à la curiosité générale qu’elle suscitait.

[ …] Le métro repartit. Un autre survint, sur la voie parallèle, s’arrêta et repartit à son tour, communiquant des vibra tions àmes semelles. [ …]

A présent nous étions seuls, sur le quai. Les voyageurs déposés par la rame qui nous avait amenés, pour la plupart desgens qui allaient visiter des malades à la Salpêtrière, ne s’y étaient pas attardés. [  …] 

Je m’approchai de la belle créature.

Elle ne devait pas m’avoir perdu du regard, car, deux pas nous séparaient à peine qu’elle se retourna et me fit face. Elle ne  me laissa pas le temps d’ouvrir la bouche.

Verbes au passé simple : Equivalents au passé composé :

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1. 

le métro s’immobilisa 

2. 

3. 

4. 

5. 

6. 

7. 

8. 

9. 

10. 

11. 

  Le métro s’est immobilisé 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voilà ! Vous avez reconstitué le début de la mystérieuse journée de Nestor Burma. Bon travail !Vous avez bien mérité une petite pause…  Mais attendez, votre supérieur, euh, pardon, votreprofesseur a quelque chose à vous dire avant que vous ne partiez.

PRODUCTION ORALE

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Vous venez de lire le début d’un roman de Nestor Burma où il raconteun événement mystérieux qui lui est arrivé. À votre tour !

« DE MYSTÉRIEUX MENTEURS »

À la manière de Nestor Burma, mais de façon plus oralisée, vous allez raconter à votre

classe deux histoires étranges ou insolites. L’une sera vraie  (vécue), l’autre sera fausse 

(inventée). Les autres vous écouteront et devront déterminer sur quelle histoire vous avez menti.

Vos histoires pourront parler :

- 

d’une lettre, d’un e-mail ou d’un SMS mystérieux que vous avez reçu et qui a entraîné des péripéties,

-  d’une altercation (dispute dans la rue par exemple) dont vous avez été témoin et où vous êtes intervenu, 

- 

d’une rencontre étrange que vous avez faite,

- 

de retrouvailles après une longue séparation,

-  d’un fait divers (vol, accident, délit, etc.) que vous avez vu par hasard, 

-  etc.

Vous préparerez ces histoires chez vous pour la prochaine séance tout en gardant

absolument le secret. Vous ne devez pas écrire votre histoire, mais vous pouvez prendre

quelques notes en vue de présenter deux récits structurés et cohérents. Vous imaginerez un

titre pour chaque récit. Les deux documents suivants vous aideront.

Et n’oubliez pas : vos histoires sont confidentielles jusqu’au prochain cours. N’en parlez

sous aucun prétexte d’ici-là !

UNE HISTOIRE MYSTÉRIEUSE ET VRAIE !

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Titre : « ……………………………………………………………………………………  »

Début et circonstances :- 

Évènements antérieurs :- 

- 

Déroulement de l’histoire :- 

- 

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Fin de l’histoire :- 

UNE HISTOIRE MYSTÉRIEUSE ET FAUSSE !

Titre : « ……………………………………………………………………………………  »

Début et circonstances :- 

Évènements antérieurs : - 

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Déroulement de l’histoire :- 

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Fin de l’histoire :-