Calcul mental au cycle 3
Formation: 26 Novembre 2013
Geneviève Martiel Espe Grenoble
Groupe Départemental Mathématiques 38/34
Michel Valla Cpc Grenoble 1
Pourquoi faire du calcul mental à l'école ?
Des raisons institutionnelles
Pour les opérations posées et pour la résolution de problèmes ; des résultats mémorisés
Nécessaire pour les mathématiques du collège et du lycée et plus généralement pour faire des mathématiques : il faut connaitre les relations entre les nombres
Un moyen de développer la compréhension du sens des opérations. En faisant résoudre de petits problèmes en variant les mots du langage courant et les contextes
Un moyen de développer les apprentissages sur le système de numération et sur le sens des opérations
Une connaissance utile pour le citoyen
Comment organiser le travail en calcul mental ?
Du côté du maître: deux types de séances Situations d'entraînement :
des séances courtes, rythmées,
quotidiennes,
sans explicitation(ou presque)
Situations d'apprentissage :
des séances plus longues,
hebdomadaires
à partir de situations de recherche,
permettant la comparaison de stratégies
institutionnalisation progressive
débouchant vers une automatisation
Comment organiser le travail en calcul mental ?
Du côté de l’élève:
Eviter la monotonie:
De l’imagination… pour l’habillage
Varier les supports au sein d’une séance
Varier les types de calcul au sein d’une séance Echauffement avec calculs faciles et sus Entraînement avec calculs automatisés Temps de calculs réfléchis (ajouter 11, …). Moment court car très fatigant
Les activités de calcul mental
Présentez une activité de calcul mental que vous
pratiquez qui vous donne satisfaction.
S’entendre sur le vocabulaire ?
S’entendre sur le vocabulaire
Calcul mental: pas de traitement écrit du calcul lui-même, quoi que le résultat puisse être écrit ( et même aussi, parfois, l’énoncé du calcul)
Calcul posé: usage d’une technique opératoire
Eduscol: Progressions pour le cours élémentaire deuxième année et le cours moyen en mathématiques (janvier 2012)
S’entendre sur le vocabulaire
Les termes
calcul automatisé et calcul réfléchi
(programmes 2002) et calcul rapide
(dont la datation est incertaine…)
ne sont plus en usage dans les programmes de 2008. Ceci est lié au fait que dans ces programmes,
tables et calculs,
sens et automatismes,
sont très étroitement interdépendants
S’entendre sur le vocabulaire
calcul automatisé: la réponse à « a x b » ou
« a + b » (les tables) ne doit pas relever d’une reconstruction, mais bien d’une restitution, la plus directe possible. Il ne sagit donc pas réellement d’un calcul, mais d’un fait de mémoire.
D’autres résultats de calcul mental gagneront à être automatisés
(par exemple les compléments à dix au Cycle 2)
S’entendre sur le vocabulaire
Procédures automatisées:
Certaines procédures de calcul doivent aussi progressivement être automatisées.
C’est le cas, particulièrement des procédures qui sont des mises en œuvre directes des propriétés des opérations, comme la distributivité
« 5 x 104 = 5 x (100 + 4) = 5 x 100 + 5 x 4 = 520 »
ou la commutativité
« 7 + 20 = 20 + 7 = 27 ».
S’entendre sur le vocabulaire
L’automatisation de la procédure s’appuie alors sur la mise en évidence de la propriété utilisée. L’automatisme doit être régulièrement démonté et justifié, pour permettre aux élèves de s’approprier la propriété (dont la maîtrise conditionne la compréhension des règles de calcul algébrique au collège).
Exemple :
25 + 27=25 + ( 25 + 2 )=( 25 + 25 ) + 2=50 + 2 = 52
S’entendre sur le vocabulaire
Calcul réfléchi:
Tout calcul fait appel à une activité cérébrale, même s’il ne s’agit que d’aller chercher un résultat connu par coeur.
Il ne faut pas oublier que les performances en calcul mental dépendent largement de la capacité des élèves à mobiliser les résultats et les automatismes procéduraux.
Mais quels résultats et/ou automatismes mobiliser ? Ainsi, pour calculer « 543 + 17 » ou « 5 x 4 », il y a plusieurs manières de faire…
S’entendre sur le vocabulaire
S’entendre sur le vocabulaire
Calcul rapide:
C’est un critère de performance pour la restitution des tables, pas une forme de calcul.
Mais historiquement l’expression calcul rapide désignait des exercices de calcul et de résolution de petits problèmes sans le recours à l’écrit.
S’entendre sur le vocabulaire
Calcul approché: Un calcul approché permet de donner un ordre de grandeur du résultat, c'est-à-dire, concrètement, de ne pas donner tous les chiffres, mais un nombre qui paraît proche du résultat au regard de sa taille.
Par exemple, 160 est une valeur approchée de 4 X 42. L’expression estimation de l’ordre de grandeur n’est mentionnée que dans le programme de CM mais donner, par un calcul mental, un ordre de grandeur du résultat d’une opération permet à l’élève de poser un regard critique sur son résultat et, à ce titre, doit être entraîné dès le cycle 2.
Progressions et programmations
Les apprentissages se construisent dans la durée : la notion de séquence est essentielle.
S’appuyer sur le document Eduscol: Progressions pour le cours élémentaire deuxième année et le cours moyen en mathématiques (janvier 2012)
Un exemple de programmation: Circonscription Aubenas 1
Progressions et programmations
Le calcul mental
Quelques idées…
La famille d'un nombre Pour un nombre donné, il s'agit de donner des
écritures possibles de ce nombre :
Ex : 358 = 350 + 8 ou 300 + 58 ou 400 – 42 …
Variations : Le nombre de départ un nombre ou plusieurs à utiliser obligatoirement une opération ou plusieurs à utiliser obligatoirement le nombre de termes
Le furet Dispositif classique : on ajoute ou on retranche un
nombre en passant d'un élève à l'autre
Variations : Le sens Le pas Le nombre de départ Certaines étapes sont silencieuses
Une variante La boîte mystère
Le maître dit: « Il y a 20 jetons dans ma boîte »
Il fait passer au premier élève en disant « j’en ajoute 2 »
l’élève dit « il y a 22 jetons dans la boîte » et fait passer au suivant
Le maître dit j’en retranche 7
L’élève suivant dit « il y a 15 jetons dans la boîte »
…….
Cartes en
chaîne
(jeux école APMEP)
Règle du jeu Partager les cartes parmi les élèves du groupe (différenciation possible: plus
de cartes pour certains élèves)
Celui qui possède la carte « Début » lit ce qui est écrit (ex « tu es 10 X 5 »)
Chaque élève doit alors trouver la bonne réponse du calcul proposé, chercher
s’il a la carte qui correspond, puis seul celui qui possède le résultat doit dire
« Je suis 50 ».
Les autres élèves valident. Celui qui a donné la réponse lit le calcul qui se
trouve sur sa carte (ici « tu es 10 fois 18 »)
Le jeu se poursuit jusqu’à la carte « Fin »
Le meneur de jeu à une fiche contrôle qui permet de valider les réponses du
groupe.
Contenu des cartes: Nombres entiers, sommes: compléments à 10,
différences: compléments à 10, table de multiplication, changement d’unité de
longueur, complément au mètre, conversion minutes, horaires, durées.
Cette activité « autonome » peut permettre au maître de prendre un groupe
pour reprendre et consolider une notion, une procédure…
Ardoise (procédé Lamartinière) Calculs automatisés ou réfléchis.
Activité rythmée par l’enseignant :
- on propose le calcul
- on laisse un temps de réflexion
- au 1er coup on écrit
- au 2ème coup on montre
Evolutions: - à partir de situations problèmes ; faire varier le lexique employé - calculs à plusieurs termes
Autre procédé Lamartinière (Collège J Vallès Fontaine)
Les enfants ont une planche comme ceci dans une pochette plastifiée
1) 2,8<2,45
2) 6x7=48
3) 56x3= 168
Le carré
Tout ce qui se prête à un Vrai Faux :
Ordres de grandeurs
Inégalités, comparaisons de nombres
En profiter pour attirer l’attention sur des erreurs classiques
Le bon compte
Trouver un nombre donné à partir de plusieurs autres nombres.
Variations : - le nombre d’éléments mis en jeu - on peut imposer d’utiliser un type d’opération ou plusieurs - utilisation de tous les nombres ou pas - utiliser des dés ou des cartes pour tirer le nombre Variante : à partir de plusieurs nombres, trouver le plus de résultats possibles - le plus petit, le plus grand, …
Les nombres ronds Utiliser les relations possibles entre deux ou
plusieurs nombres pour faciliter le calcul :
Ex : 24 + 47 + 13 + 26 = (24 + 26) + (47 + 13)
Variations :
- le nombre de termes à ajouter
- des propositions impossibles à regrouper en proposant des décompositions : 28 + 45 = 25 + 3 + 45 = (25 + 45) +3
- les regroupements se font sur les unités, sur les dizaines et au delà
Les tables Les tables d’addition, de soustraction, de
multiplication sont à savoir par cœur à la fin du cycle 3,
La forme d’interrogation est fonction du vécu de la classe. On peut organiser des confrontations de vitesse, de défis individuels ou d’équipes.
Variations : Il faut varier le type d’interrogation : • 8 X 6 = … 8 X … = 48 … X …. = 48 • Avec des mots : quel est le double de 8 ? La moitié de 18 ? Le
tiers de 24 ? Le triple de …. • Trouver deux produits qui encadrent un nombre • Le produit par 6 le plus proche de 40 ? • Décomposer un nombre en une somme dont l’un des termes
est un produit : 50 = (6 x 8)+ 2 • Trouver la série des multiples de 7 : 14 , 21, 28, …., 77, 84, 91
…
La boîte noire
Trouver le terme manquant dans une transformation.
Ex : comment passe-t-on de 24 à 32 ? De 8 à 80 ? De 150 à 75 ?
Variations : - en ajoutant 13 à un nombre, j’ai obtenu 25 quel est ce nombre ? - compléter des suites de nombres : 30, 60, 90 … - …
La règle pensée
Le maître choisit une règle (par exemple « ajouter 11 »).
Les élèves proposent successivement des nombres (exemple 10)
le maître applique la règle (on trouve 21)
les élèves doivent découvrir l’opération faite par le maître.
La règle pensée: Quels types de calculs ?
Ajouter 1, 9 ou 11
Ajouter 10
Retrancher 9, 11, 10, 100
Multiplier par 2, 5, 8, …10, 100.
Prendre le tiers, la moitié le double, le triple, le quart…
Les mariages…
Constituer un jeu de cartes comportant des nombres écrits sous différentes formes (en lettres, sommes, en chiffres, décompositions…).
Les joueurs se partagent les cartes. Lorsqu’un joueur pose une carte, l’adversaire doit trouver dans son jeu une carte représentant le même nombre pour pouvoir constituer une paire.
Le gagnant est celui qui a constitué le plus de paires.
Les compléments
Trouver le complément d’un nombre:
- complément à 10, 100, 1000
- complément à 20,30, … 200, 300 …
- complément à 25, 35,
Variations : - pour un nombre donné, donner deux nombres dont la somme est égale à ce nombre
Ordre de grandeur
Donner l’ordre de grandeur d’un résultat : somme, produit, différence, quotient
Variations : - chercher un calcul dont on connaît l’ordre de grandeur du résultat - compléter un calcul dont on connaît l’ordre de grandeur
Ordre de grandeur Trouver le résultat d’une opération parmi plusieurs choix possibles:
Le maître écrit plusieurs nombres au tableau, et explique qu’il va donner une opération, dont le résultat se trouve parmi les nombres proposés.
L’élève doit le retrouver
Ex: A vous: 78x89=
692 6943 5342 6942
Ordre de grandeur Avec un jeu de mémoire (variante)
Le maître énonce ou montre pendant quelques instants une liste de nombres.
Il demande ensuite aux élèves
- de les restituer tels quels
- ou en ajoutant 10 à chacun,
- ou en les classant du plus petit au plus grand
- ou de citer le plus grand,
- ou celui dont le chiffre des unités est 2, etc.
Ordre de grandeur Avec un jeu de mémoire (variante)
Regardez bien cette liste de nombres:
78 87 59 95 66
On la masque…
Quel est le plus grand ?
Quel est le dernier nombre ?
Quel nombre comporte deux fois le même chiffre ?
Redonner la suite des nombres…
Nombre mystère
Trouver un nombre dont on a la description :
ex : je suis impair, inférieur à 30 et mon chiffre de dizaines est le double de celui des unités
Somme, différence Ajouter ou retrancher des nombres à un nombre donné. Il s’agit dans un premier temps de confronter les procédures, puis
de déterminer une ou plusieurs procédures expertes en lien avec les nombres utilisés.
Remarque : on ne peut utiliser une procédure si on ne précise pas dans quel contexte numérique elle s’applique
Variations : - sur table d’additions et soustractions - avec ou sans retenue - taille des nombres de départ, opérateurs, cibles - nombres entiers ou décimaux - ….
Suite de doubles ou moitiés Sur le principe du furet, il s’agit de donner les produits pas 2 du
précédent.
Variations : - proposer des produits par 3, par 5 - proposer des moitiés - le nombre de départ - …
D’autres situations à utiliser Des fichiers autocorrectifs en libre
service Avec des exercices : - carrés magiques - pyramides de calcul - extraits de tables - des labynombres - des nombres croisés
100 10 10 1000 1000 10 1000 100 100 10 2330
100 10 1 1000 1
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5 10 13
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x . . 7
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6 . 60 .
D’autres situations à utiliser Des jeux - jeux de dés - jeux de cartes - dominos - 15 vainc - total 34 - Mathador
D’autres situations à utiliser Des logiciels :
Primaths : www.multimaths.net
Mathador en ligne : www.mathador.fr
Un site :
Calculatice : http://calculatice.ac-lille.fr/calculatice/
http://www.ac-grenoble.fr/ien.g1
Les formations de circonscription Le calcul mental au cycle 3