Comilog Infos n°32...BUFFET, s'est félicité de rien que l’émouvante satisfaction d’être...

JOURNAL COMILOG INFOS 32 version modifie2 1OK:Mise en page 1 07/10/2015 12:14 Page 1

SOMMAIRE

ÉDITORIAL..................................................................................................................................................................................................................3

CMM : L’INAUGURATION

INAUGURATION DU CMM ..............................................................................................................................................................................4

INTERVIEW DE M. CLAUDE VILLAIN, PCA DE LA COMILOG ...................................................10

CMM : RETOUR SUR LES PERFORMANCES DE L’EQUIPE PROJET

L’EQUIPE PROJET ..............................................................................................................................................................................................14

LE DIRECTEUR DU CMM ..............................................................................................................................................................................15

L’ADJOINT AU DIRECTEUR DU CMM............................................................................................................................................18

LE RESPONSABLE DE LA SECURITE ET DE L’ENVIRONNEMENT.............................................................20

LE COORDINATEUR DU PROJET .........................................................................................................................................................22

LE CHEF DU GROUPE ELECTRICITE .............................................................................................................................................23

LE CHEF DU GROUPE MAINTENANCE MECANIQUE ET STRUCTURE ................................................24

LE CHEF DE GROUPE INSTRUMENTATION ET AUTOMATISME ...................................................................26

LE METIER D’ASSISTANTE DE DIRECTION ......................................................................................................................28

LA RESPONSABLE LOGISTIQUE .......................................................................................................................................................30

L’ACHETEUR-APPROVISIONNEUR ..................................................................................................................................................31

DES MANAGERS DE PROXIMITÉ

CONTREMAITRES SILICOMANGANESE : DES MANAGERS DE PROXIMITE .................................32.RENCONTRE AVEC SYLVAIN JEROME KONGA ........................................................................................................32.RENCONTRE AVEC LEON OVOULA ITE ..............................................................................................................................33.DIEUDONNE LEYAMA : UN COULEUR SOUS LES PROJECTEURS .............................................................34

N° 32 - 2e et 3e TRIMESTRES 2015

Directeur de la Publication :

- Jean FABRE

Administrateur Directeur Général

Directeur de la Rédaction :

- André MASSARD

Directeur de la Communication

Rédactrice en Chef

- Carline Sheilie LEMONO

Responsable de la Communication Interne

Rédacteurs :

- Urbain YENAULT LONGA

Chef du Service Communication

- Cyntia Laure KAMBITSI

Assistante en Communication Interne

- Sanie Bitou

Assistante en Communication Externe

- Aimé NDZALOUA

Intérimaire

- Désiré MONDJOT

Intérimaire

A collaboré à ce numéro

- Bérengère de PORTZAMPARC

Photos :

- Désiré MONDJOT

- Carline Sheilie LEMONO

- Cyntia Laure KAMBITSI

- Vision Informatique

- Ballack

- Mise en page :

BMJ PRESSE

- Impression : Multipress Gabon

D. 2244 /15 - 3000 ex.

Direction de la Communication

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www.eramet-comilog.com

BP 27/28 Moanda-GABON

P.2 Redigez, Lisez et faites lire


Jean FABREAdministrateur Directeur Général

COMILOG S.A.

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ÉDITORIAL

Chers lecteurs,

Le 12 juin dernier, la Compagnie Minière de l’Ogooué(COMILOG) a procédé à l'inauguration du ComplexeMétallurgique de Moanda (CMM). Cet événementmajeur dans la vie de notre entreprise a été rehaussépar la présence de Monsieur le Président de la République,Chef de l'État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba,ainsi que de nombreuses personnalités gabonaiseset étrangères. Ce moment a été l'occasion de mettreen évidence le travail gigantesque réalisé par notreentreprise.

Le Complexe Métallurgique de Moanda, comme celaa été dit lors des allocutions prononcées pour lacirconstance, représente un atout indéniable enfaveur du développement économique et social duGabon mais plus encore, il est le miroir d'un Gabonindustriel en marche.

Cette infrastructure industrielle dense, à tous pointsde vue, est la preuve supplémentaire de l'engagementdes groupes COMILOG et ERAMET qui, malgré uncontexte économique international difficile,demeurent optimistes pour l'avenir de leurs activitésau Gabon.

Comme le dit l'adage : « les plus belles réussites sontcelles qui sont partagées », nous vous invitons doncà découvrir ce numéro intégralement consacré àcette belle réussite industrielle.

Bonne lecture à tous.


INAUGURATION

DU CMM

tous effectué le déplacementdepuis Libreville.

Les autorités politiques eta d m i n i s t r a t i v e s d e l aprovince et du départementétaient également venuesnombreuses, ainsi que lesélus locaux, la notabilité etla majorité des cadres dud é p a r t e m e n t d e l aLébombi –Leyou.

C'est sous les pas cadencésdes groupes socio-culturelsdu département que lesinvités ont fait leur entrée surle parvis du Complexe Métal-lurgique de Moanda et que lacérémonie d'inauguration adébuté.

COMILOG, des salariés del'entreprise et sous lasupervision du ministèrede l’Industrie et des Minesen tête desquels, sonpremier responsable monsieurle ministre AKAGHA MBA,n’ont pas ménagé leursefforts pour accueillir dansles meilleures conditions,monsieur le Président dela République, les Prési-dents des institutionsconstitutionnelles, lesmembres du gouvernement,certains membres ducorps diplomatique accré-dité au Gabon (France,Chine, Etats-Unis,UnionEuropéenne etc.) ainsi queles élus nationaux qui ont

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Le CMM : Miroir d'un Gabon industriel en marche

L’inauguration du Complexe Métallurgique de Moanda (CMM), par le Président de

la République, Chef de l'État, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, le 12 juin 2015,

restera une des dates les plus marquantes dans la vie de la Compagnie Minière de

l’Ogooué (COMILOG) mais aussi, pour l'activité minière au Gabon.

La mise en service officielledu Complexe Métallurgiquede Moanda, une unitéindustrielle hors du commun,fruit d'un véritable partenariatgagnant-gagnant entre leGabon et les groupesCOMILOG e t ERAMET,marque sans nul doute lavéritable entrée du Gabondans l'ère industrielle.

C'est la raison pourlaquelle, le comité d'organisationprésidé par messieursMASSARD et CARETTE,avec l'accompagnement dela direction générale de la

Une vue de la tribune présidentielle.

Cyntia Laure KAMBITSI

Cyntia Laure KAMBITSI


rien que l’émouvante satisfactiond’être emportés par la fortevague de l’émergence ».

Evoluant dans la catégoriedes partenaires fidèles et fia-bles de l’Etat gabonais depuisplusieurs années maintenant,le groupe français Eramet,représenté par son PrésidentDirecteur Général, PatrickBUFFET, s'est félicité del'excellence des relations quiexistent avec l'État gabonais. Ens'adressant au Chef de l'État,M . BUFFET a déclaré :«c' est un grand honneur etune joie intense pour moi etpour toutes les équipes desgroupes Eramet et COMILOGde vous compter parmi nousen ce jour qui marque lel a n c e m e n t o f f i c i e l d uComplexe Métallurgique deMoanda, fruit d'un véritablepartenariat privé-public ».

D a n s s o n a l l o c u t i o n ,M. Patrick BUFFET a rappeléqu'avec cette infrastructureindustrielle, « l e G a b o ndevenait ainsi le premier paysen Afrique subsaharienne à sedoter d'un outil destiné à la

Eramet et M. Alain ClaudeKOUAKOUA,administrateurd i r e c t e u r général dugroupe ACK.

Le Président de la Répu-blique a congratulé toutesces éminentes personnalitéspour leur engagementdans la réalisation de cecomplexe métallurgique.

Des discours à la hauteurde l’évènement

A l'issue de cette séancede décorations, l’assistance asuivi avec attention le motde bienvenue prononcépar le Président du ConseilDépartemental de laLebombi-Leyou, M.Georges YANGARI qui n’apu dissimuler sa satisfac-tion et a clairement dé-voilé son attachement auxactions menées par lePrésident de la Répu-blique : « au milieu de lamarée d’enthousiasmedépartemental qui noussoulève tous aujourd’hui,nous pourrions ne connaitre

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M. Georges YANGARIPrésident du Conseil Départemental de la

Lebombi-Leyou prononçant son allocution.

INAUGURATION

DU CMM

Les distingués dans l’Ordre National de l’Etoile Equatoriale.

transformation du minerai demanganèse ».

Prenant la parole à son tour,le Chef de l’Etat, Ali BONGOONDIMBA, a tenu toutd'abord à saluer la mémoirede son illustre prédécesseur,feu le Président OmarBONGO ONDIMBA, quiavait procédé le 7 avril2009 à la pose de lapremière pierre du CMM.

Puis, il a développé sa visiondu Gabon industriel : « Lecomplexe que nous allonsinaugurer dans quelquesinstants fait partie de notreprojet de développementd'une véritable industrieminière. Notre ambition àterme est de créer autourdes zones minières de

Les récipiendaires dans l’Ordre National du Mérite Gabonais.

Dans la première phase quia précédé l'arrivée du Chefde l'État, la Grande Chancelleriedes Ordres Nationaux , par lebiais du ministre des mines,a procédé à une remisede distinctions honorifiquesaux grades d’Officier et deChevalier dans l’ordre dumérite gabonais, au députédu 1er siège du départementde la Lébombi-Leyou ainsiqu’à des responsablesdes groupes COMILOG,Eramet et au président deTCC, l’entreprise chinoisequi a construit le complexe.

La seconde phase del’inauguration a été marquéepar l'arrivée du Chef del'État qui, sous les vivesacclamations de la populationmoandaise, a pris un grandbain de foule avant der e j o i n d r e l a t r i b u n eprésidentielle.

C'est dans cette ambiancefestive que le Président dela République a procédé à laremise de distinctionshonorifiques dans l’OrdreNational de l’Etoile Equatorialeà quelques personnalitéspolitiques et entrepreneurialesparmi lesquelles on notait,les m i n i s t r e s AKAGHAMBA et IMMONGAULT,le PDG d u g r o u p eE r a m e t , M. BUFFET,le PCA de la COMILOG,M. VILLAIN, M. MarcelABÉKÉ, Directeur Exécutifpour l'Afrique du groupe



de la République a procédé àla visite des installationsindustrielles, qui s'étendentsur plus de 50 hectares.

Après cette visite, le Président dela République a animé uneconférence de presse au coursde laquelle il a réitéré savision du Gabon émergent quipasse par la réalisation d'uncertain nombre d'infrastructures(routes, énergie) destinées àfaciliter l'implantationde nouveaux

S.E. Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat,dévoilant la plaque commémorative.

INAUGURATION

DU CMM

Le Chef de l’Etat découvrant des échantillons de Silicomanganèse

investisseurs dans le but d'unediversification réelle de l'économiegabonaise et de la transformationd'un maximum de richesses« made in Gabon ».

A la fin de cet entretien avecla presse nationale et interna-tionale, le Président de laRépublique, avant de prendrecongé de l'assistance, a tenuà saluer l'ensemble despersonnalités invitées à lacérémonie ainsi que lescadres et notables de la province.Le tout suivi d’un dernier bainde foule à la hauteur del'événement.

Au terme de cette journéemémorable, un déjeunerprésidé par le président duconseil d'administration deCOMILOG a été offert àl’ensemble des convives aumess des cadres de l’entreprise.

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Moanda et de Franceville, unevéritable grappe minière etmétallurgique. Avec plus de400 emplois directs et autanti n d i r e c t s , l e c o m p l e x emétallurgique constitue uneaction forte de la politique dediversification de notre économie,g r â c e n o t a m m e n t à l atransformation locale de nosmatières premières ».

Par ailleurs, le Chef de l'Étata tenu à magnifier l'excellencedes relations entre les groupesEramet-Comilog et l'Étatgabonais. Il a appelé d'autresinvestisseurs à suivre cetexemple d'une réussite partagée.Avant de clore son propos,monsieur le Président de laR é p u b l i q u e a t e n u àremercier l'ensemble despopulations du départementde la Lebombi-Leyou pourl'accueil chaleureux qui lui aé t é r é s e r v é . C e t t e f o r t emobilisation est le signe d'unsoutien indéfectible à savision d'un Gabon émergent.

A p r è s s o n a l l o c u t i o n ,Monsieur le Président de laRépublique a procédé à lacoupure du ruban symboliqueet au dévoilement de la plaquecommémorative, symboles dela mise en activité officielledes usines du CMM. Puis, encompagnie du PDG du groupeEramet, du président du conseild'administration de la COMILOG,du ministre des mines etd’autres invités, le Président



Une vue du bâtiment abritantl’usine de silicomanganèse.


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INAUGURATION

DU CMM

Des cadres de la COMILOG. Quelques salariés de la COMILOG.M.Patrick BUFFET, PDG d’Eramet,

prononcant son allocution.

Le Chef de l’Etat passant les troupesen revue.

Quelques hauts responsables COMILOG / ERAMETposant avec le Ministre IMMONGAULT.

Les récipiendaires dans l’Ordre National du Mérite Gabonais.

Mme DACKAM, M.FANENE et M.BATOLO(membres du comité de direction).

Remise du bouquet de fleurs auPrésident de la République à son arrivée.

Vue partielle du bâtiment administratif duCMM. Panneau multidirectionnel du CMM. Les élus nationaux attendant

l ’arrivée du Chef de l’Etat.

Vue partielle de la tribune présidentielle.


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INAUGURATION

DU CMM

Les représentants de TCC lors du déjeuner. Quelques convives pendantle déjeuner offert.

Des membres du comité d’organisation au terme du déjeuner.

La plaque commémorativedévoilée par le Chef de l’Etat. La plaque commémorative. Le Chef de l’Etat répondant aux questions

de la presse.

Coupure du ruban symbolique par le Chef de l’Etat.

Le Président de la République suivant lesexplications d’un salarié du CMM.

Le Chef de l’Etat posant avec dessalariés du CMM.

Quelques responsables des forces de sécurité et de défense. Des notables de la ville de Moanda.Présence massive des populations de Moanda.


Eramet-COMILOG lançait laréalisation de deux usines,l’une de Silicomanganèse,l ’ a u t r e d e M a n g a nè s emé t a l . L a première pierrea été posée l e 7 a v r i l2 0 0 9 p a r l e PrésidentEl Hadj Omar Bongo Ondimba.Ce fut sa dernière sortie officielle.

À ce titre, tous ceux qui ontassisté à cette journée ensont restés profondémentémus.

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A l'issue de la cérémonie d'inauguration du Complexe Métallurgique de Moanda, par

Son Excellence, M. le Président de la République, Chef de l'État, Ali Bongo Ondimba,

le 12 juin 2015, M. Claude Villain, Président du Conseil d'Administration de la

COMILOG, a accordé une interview à COMILOG Informations.

disponibilité suffisante enénergie électrique, il fallutrenoncer à un projet deSilicomanganèse. À laplace, une usine d’aggloméréde manganèse, le CIM,était lancée et inauguréeen décembre 2000.

Enfin, après la décision dugouvernement gabonaisde construire le barragehydroélectrique du GrandPoubara, le Groupe

Monsieur le Président duConseil d'Administrationpouvez-vous nous retracerl'historique de ce complexequi vient d'être inaugurépar Monsieur le Président dela République ?

B i en qu ’ appa r emmen tjeunes, ces deux usines(S i l i c o m a n g a n è s e etmanganè s e mé t a l ) quiconstituent le ComplexeMétallurgique de Moanda ontdéjà une longue histoire.Dès 1973, et l’entrée del’Etat Gabonais au capital dela COMILOG, le Président ElHadj Omar Bongo Ondimbaémettait le souhait de voirun jour une transformationdu manganèse sur place.

En juillet 1996, peu aprèsl’entrée du groupe Erametdans COMILOG et lors d’unevisite à Moanda des deux chefsd’Etat Gabonais et Français,il était décidé de lancer unprojet de transformation duminerai. Faute d’une

André MASSARDDirecteur de la Communication

Poignée de main entre le Président de la République et le PCA de la COMILOG.

INTERVIEW DE M. CLAUDE VILLAIN, PCA DE LA COMILOG

INAUGURATION

DU CMM

Interview réalisée par

André MASSARD


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INAUGURATION

DU CMM

humaines est essentiellepour le succès de tous lesvolets du Gabon émergent.Le gouvernement gabonaisen est pleinement conscientet, dans notre domaine,a lancé avec le GroupeEramet-COMILOG, l’écoledes mines et de la métallurgiede M o a n d a , qui s o r tactuellement de terre pourouvrir en 2016.

Pouvez-vous nous parler deséquipes du projet ?

Je tiens d’abord à soulignerque par l’organisation duchantier, la sécurité autravail, et le quasi respectdu budget initial, le CMMest remarquable.

L’équipe projet, dirigée parJohan Carette, avec lescompétences technologiquesdu Groupe Eramet, a conçule CMM. La maît r ised’œuvre a été confiée à lasociété chinoise TCC, dontl’expérience en Chine étaitbien connue du Groupe.

A côté de TCC en charge dela construction et del’ingénierie, ce sont plus de10 entreprises gabonaises,françaises, tunisiennes, quiont concouru à l’édificationde cette usine. Qu’elles ensoient ici vivement remerciées,

tant au niveau de leursr e s p o n s a b l e s q u ’ a u xpersonnels sur le terrain. L’organisation du chantier etsa conduite sont principale-ment le fruit de la collabora-tion entre la COMILOG etTCC. Ils l’ont mené à bien,sans accident de travailmajeur, et en maintenantentre toutes les entrepriseset les personnels sur lechan t i e r, u n e b o n n ee n t e n t e . Mon s i eu r l eGouverneurdu Haut-Ogooué,qui n’a jamais eu à se

M. Claude VILLAIN , PCAde la COMILOG.

G.

•Par l ’ i m p o r t a n c e del’investissement, 160 milliardsde Francs CFA•Par le nombre d’emploisqu’elle génère : 432 emploisdirects, plus de nombreuxemplois indirects notammentchez les sous-traitants. Lesmétiers concernés sont,pour la très grande majorité,des métiers nouveaux pourle Gabon et d’une grandetechnicité.

Le CMM emploie :

•31 managers et ingénieurs ;•101 contremaitres ; technicienset agents de maîtrise ;• 300 ouvriers dont 100avec le niveau bac ;• Sur les 432 agents, 424sont gabonais.

Le recrutement des agentss’est fait pour 73 agents pardes transferts à l’intérieurde COMILOG mais surtoutp a r l e r e c r u t e m e n texterne avec le concourstrès efficace de l’OfficeNational de l’Emploi (O.N.E)pour la remise à niveau descandidats.Pour les emplois deresponsabilités, de jeunes ca-dres gabonais ont reçuune formation particulièredans les usines du groupeen Chine, en France, auxEtats-unis ou en Norvège.

La formation des ressources


l’honneur que nous fait lePrésident Ali Bongo Ondimba,d’inaugurer le fruit de cettelongue collaboration entrel’Etat Gabonais et le GroupeEramet-COMILOG.

Pouvez-vous nous dire enquoi ce chant ie r estexceptionnel ?

Je rappellerai simplementque l’unité de Silicomanganèseproduira 65000 tonneset celle de manganèse métal20000 tonnes par an. À denombreux égards, cetteréalisation est remarquable.

• Par l’enjeu technologique :C’est la première fois enAfrique Centrale, qu’uneu s i n e m é t a l l u r g i q u emoderne et complexe estréalisée. Par-delà lessiècles, elle rejoint latradition ancestrale detransformation du fer dontj’ai personnellement vu lesvestiges, non loin d’ici, àBakoumba. Mais c’est uneœuvre du 21ème siècle,respectueuse des standardsenvironnementaux et à lapointe du progrès en sondomaine. Le CMM est l’unedes premières réalisationsd’envergure du voleti n d u s t r i e l d u G a b o némergent, voulu par sonExcellence M. le PrésidentAli Bongo ONDIMBA.


INAUGURATION

DU CMM

Grand Poubara, acceptait unprix compétitif de l’électricité,pierre angulaire du projet, etfixait le cadre fiscal etdouanier de l’investissement etde l’exploitation.

La 2ème condition est unefluidité administrative qui neretarde pas l’exécution destravaux. Dans le cas du CMM,les difficultés rencontréespour obtenir les visas ou lespermis de travail des ouvrierschinois ont coûté denombreux mois. Or comme

Pour ce faire, 3 conditionsdoivent être remplies, dont 2nous ont été révélées par lesdifficultés rencontrées lors dela construction.

La 1ère condition est unaccord parfait, dès la conceptiondu projet, entre l’industriel etle gouvernement gabonais surl’objectif et les contributions desdeux parties et son respect.Pour le CMM, Eramet-COMILOGréalisait l’investissement, legouvernement gabonais réalisait le

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Le bâtiment adminis

déplacer pour r é t ab l i r l ec a lme , en témoignera. Faitassez rare, le budget initiala été respecté à 10 %près. Les dépassements sontdûs pour moitié à deschangements apportés auprogramme et pour moitié àdes retards dont COMILOGn’a pas la responsabilité.

Pouvez-vous nous dire enquoi le CMM est un apportpour le Gabon ?

En plus d’être remarquable,comme je vous l’ai ditprécédemment, je souligneraique le CMM a valeurd’exemple.

Le CMM témoigne de lapossibilité de réaliser unoutil industriel de pointe à550 kms de Libreville. Il estla preuve palpable que latransformation des matièrespremières dans le pays,point central du volet industrieldu Gabon émergent lancépar le Président Ali BongoOndimba, peut être uneréalité.

Après l'inauguration duCMM, quelles peuvent êtreles conditions de succès oules difficultés d'une telleinfrastructure ?



transit douanier, ou lestransports à l’intérieur dupays. Là aussi, en lisant ouen écoutant les interven-tions de monsieur le Prési-dent, celles du PremierMinistre, du Ministre del’Economie ou du Ministredes Mines, l’améliorationdes infrastructures est,comme la formation, quej’ai évoquée plus haut, l’unedes préoccupations majeuresdu pays, pour maintenir lacroissance, malgré les

chacun sait, le temps c’estde l’argent. Pour citer lePrésident Ali Bongo dans unde ses récents discours :« je veux des managers etnon des bureaucrates ».

J’évoque cet exemple importantmais il ne faut pas généraliser.J’ai cité plus haut l’apporttrès positif de O.N.E .

La troisième condition atrait aux difficultés logis-tiques de toute nature,depuis le débarquement, le

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INAUGURATION

DU CMM

difficultés conjoncturelles.

Monsieur le Président duConseil d'Administration,votre mot de fin ?

Le complexe, que lePrésident de la Républiquenous a fait l'honneurd’inaugurer, nait dans uncontexte difficile tant pourl’économie gabonaise quepour le Groupe Eramet-COMILOG qui doit affronterla pire crise du marché dumanganèse depuis plus de

10 ans, mise à part la courteparenthèse de 2009.

L’ ou v e r t u r e a u ma r chém o n d i a l i m p o s e d e sc o n t r a i n t e s f o r t e s d ecompétit iv i té. Le Gabondispose de richesses minièreset d’un potentiel humainélevé.

Mais dans ce domaine, etcela est vrai pour la plupartdes minerais, les prochainesannées vont connaître uneconcurrence exacerbée par denombreux facteurs tels quel’arrivée de nouveaux concurrentsou les guerres monétaires.Il s’agit, pour nous tous, quetous les points de blocage oude frein soient levés.

Mais comme nous le savons,en économie comme pour lamétéo, comme dans la 7èmesymphonie de Beethoven,après l’orage vient l’accalmieet le beau temps.

Avec ce nouvel outil, nousserons prêts, comme nousl’avons toujours été depuisplus de 50 ans, à apporternotre pierre à la constructiond’un Gabon dynamique,industriel et prospère.

âtimeent administratif du Complexe Métallurgique de Moanda.



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Johan CARETTEDirecteur du CMM

Didier AURIAULTAdjoint au Directeur du CMM

Rodolphe OWELE Kalyno

Chef du Groupe Electricité

Narcisse VACHEROT

Chef du Groupe Maintenance Mécanique et Structure

Louis François MOUSSODOUResponsable Sécurité et Environnement

L’EQUIPE PROJET

L’EQUIPE

PROJET

Jean de COLIGNYCoordinateur du Projet

Paul Serge TCHIPALA

Chef du Groupe Instrumentation et Automatisme

Diane Shella IBINGAAssistante de Direction

Min HUResponsable Logistique

RETOUR SUR LES PERFORMANCES

DE L’EQUIPE PROJET

Le CMM : L’idée était de construire des usines capables de transformer localement leminerai de manganèse, exploité à ciel ouvert sur le plateau Bangombé à Moanda, enalliage indispensable pour la sidérurgie.

Toutefois, une telle usine doit se doter d’hommes et d’équipements capables de releverce défi. Après avoir assumé des responsabilités de chef de projet, monsieur JohanCARETTE, figure emblématique et pilier de l’équipe projet, occupe désormais lesfonctions de Directeur du Complexe Métallurgique de Moanda (DCMM).

Le comité de rédaction de COMILOG Informations a voulu revenir sur le travail effectuépar l’équipe projet en vous présentant une partie de ses membres, leurs métiers, et leursrôles dans ce grand projet qui fait entrer le Gabon dans l’ère de l’industrialisation


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Mr J o ha n CAR ETT E ,pouvez-vous nous parler del’équipe projet qui avait étémise en place dans le cadrede la construction du ComplexeMétallurgique de Moanda(CMM) ?Les études sur le ComplexeMétallurgique de Moanda ontdébuté mi-2008 et la décisionde construire le CMM danssa configuration actuelle aété prise en mars 2009. Dèsla prise de décision, uneéquipe projet bipolaire a étémise en place : un pôle del’équipe était basé au Gabonet avait en charge toutes lesinterfaces locales du projetcomme les connexionsexternes, les études environ-nementales et surtout leterrassement du site. L’autreéquipe, un peu plus nombreuse,était basée en Chine et avaiten charge toutes les autresparties de la maitrise d’ouvragedu projet.

Pourquoi avoir basé une partiede l’équipe en Chine ?

L’équipe a été basée à Shanghaidans les bureaux d’Eramet-Chinapour profiter des synergies inté-ressantes avec d’autres projets

Cela a varié en fonction desdifférentes phases du projet,l’équipe de maîtrise d’ouvragea compris jusqu’à 40 personnesde plusieurs nationalités: lesGabonais constituaient environun tiers de cette équipe, lesChinois un autre tiers et lesEuropéens (Français pour lap l u p a r t ) e t q u e l q u e sAméricains constituaient ledernier tiers. Parmi lesingénieurs Gabonais, 6 ontété intégrés dans l’équipebasée en Chine, en particulier lesfuturs chefs de groupe en chargede la maintenance du site.

En tant que chef de l’équipeprojet, en quoi consistaitvotre rôle ?

J’ai eu la chance d’intervenirdepuis les premières étudeslancées en 2008 sur le projetet les tâches ont éminemmentchangé dans les différentesphases du projet. Il est eneffet à la fois simple etcomplexe de décrire exactementle rôle d’un chef de projet :simple parce que, globalement,le rôle du chef de projet peuts’énoncer simplement : s’as-surer en permanence de labonne réalisation du projetsous tous ses aspects.Complexe, parce que le nombred’aspects à prendre en comptepour mener un projet de

M. Johan CARETTE, Directeur du CMM.

‘’J’ai l’habitude des projets de cette envergure, d’ailleurs j’en suis à mon quatrième.

J’avais déjà travaillé sur ce genre de projet en Chine, au Brésil et en France. Cependant

le CMM est un des plus gros projets que j’ai expérimenté’’.

du groupe Eramet. C’est en effeten Chine que la branche manganèseavait construit ses dernières usinesde transformation : une usinehydrométallurgique (Chongzuo)qui avait démarré en 2007 etune usine pyrométallurgique(Guilin) qui était à l’époque encours de construction.

Cette localisation en Chinenous a permis également detravailler efficacement avecla société d’ingénierie Chinoiseque nous avions utilisé sur leprojet de Chongzuo (TCC) etaussi d’assurer un contrôleactif des quelques 200 four-nisseurs chinois qui ont fabri-qué les structures et les équi-pements du CMM.

Combien de personnes comptaitcette équipe de maitr ised’ouvrage ?

LE DIRECTEUR

DU COMPLEXE METALLURGIQUE DE MOANDA

L’EQUIPE

PROJET


Urbain YENAULT LONGA

Urbain YENAULT LONGA


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psychologique important.

Y-a t- il eu des moments dedoute ?Je n’ai jamais douté de lafinalité mais le stress étaitprésent en permanencependant tout le projet. Lesdifficultés et les obstaclesn’ont en effet pas manqué etcertains n’étaient d’ailleurspas toujours directement liésau projet mais impactaientfortement le planning, commepar exemple l’obtention desautorisations d’emploi et visaspour le personnel de construc-tion ou encore les difficultéslogistiques et douanières pourl’importation des équipements…

Quelles furent vos impressionslors de l’inauguration duCMM, le 12 juin ?

C’est indubitablement un sen-timent de fierté, parce qu’entrece qu’il y avait sur le papieren 2009 et ce qui a étéréalisé, nous pouvons mesurerle chemin parcouru et enêtre fier. C’est un sentimentde fierté pour toute l’équipedu CMM et pour la COMILOG.

Comme un sentiment dudevoir accompli ?Oui, mais pas encore com-plétement, parce que le projetne sera vraiment terminé que

L’EQUIPE

PROJET

LE DIRECTEUR


cette taille est énorme: orga-nisation, technique, process,coût, planning, sécurité,environnement, l og is t ique,j u r i d i q u e , recrutement,formation, etc... et le rôle duchef de projet passe par lacoordination permanente desdifférents acteurs dans lesnombreux métiers qui doiventcollaborer pour mener à bienle projet en prenant en comptetous ces aspects.

Parmi les particularités propresau projet CMM, on peut noterqu’il a fallu redévelopper unebonne partie des procédéspour les adapter au Gabon.Pour ne citer qu’un exemple :la production du manganèsemétal met classiquement enœuvre du gaz ammoniac maisle transport de cette matièreposant un réel problème auGabon, il a fallu substituerce gaz par un réactif solide.Pour réussir cette substitution,des essais en laboratoire etsur un pilote industriel ontdû être réalisés en Chine en2010 et 2011, ce qui amonopolisé beaucoup deressources.

Les autres particularités dece projet sont liées à lalocalisation du site qui aengendré de nombreusesdifficultés pour le transportdes quelques 100.000 tonnesd’équipements ainsi que

l’absence de compétenceslocales dans la plupart desmétiers de l’industrie. Enfin, l’alimentation dusite par le nouveau barragede G r and Pouba r a aégalement posé quelquesproblèmes pour caler lesplannings respectifs de cesdeux gros projets largementinterdépendants.

Aviez-vous déjà expérimenté cetype de projet au préalable ?

J’ai eu la chance de participerà plusieurs gros projets ‘green-field’ (sur terrain vierge),successivement en Franceen 1995, au Brésil en 2000et en Chine en 2005. LeCMM était donc le quatrièmeprojet de ce genre pour moimais aussi un des plus com-plexes avec les particularitéset difficultés que j’ai citéesprécédemment.

Mesuriez-vous l’importancede ce projet tant pourCOMILOG que pour legroupe ERAMET et natu-rellement pour le Gabon ?

Oui, bien sûr, il était questionde la première transformationmétallurgique au Gabon doncnous n’avions pas droit àl’échec. Au vu des attenteset enjeux économiquesauxquels l’entreprise étaitexposée, il y avait un impact


LE DIRECTEUR


quel pays en Europe. Nousavons procédé de façonparticulièrement profession-nelle à ce niveau avec lesoutien et le contrôlepermanent du groupe Eramet.

Il est toutefois vrai quepour mener en toute sécuritédes activités comme cellesdu CMM, les dispositionsconstructives ne suffisentpas, il faut également quela dimension comportemen-tale soit bien maîtrisée etrigoureuse. Pour ne citerqu’un exemple : quand oncoule du métal liquide à1600 degrés (ce qui est lecas chaque jour au CMM),cela exige une rigueur per-manente vu les risques debrûlures graves ou même lerisque d’explosion si vouscoulez du métal liquide surde l’eau. Encore une fois,nous avons mis en placetout ce qu’il faut pour quele niveau de sécurité soit

lorsque les usines aurontachevé leur montée en pro-duction et produiront à leurnominal. Pour atteindre cerésultat, il y a encore beau-coup de travail et ce nesera pas possible avant aumoins 18 mois. Une foisque les usines auront atteintle nominal de leur production,tout en garantissant la sécuritédu personnel et la préservationde l’environnement, je pourraialors avoir le sentiment dudevoir accompli.

Il s’est dit que le CMM étaitune bombe à retardement,est-ce vrai ?

Non, évidemment pas.Le CMM a été construitavec les règles de sécuritéet les règles environnemen-tales les plus exigeantes,exactement comme nousl’aurions fait dans n’importe

maximal. Le maintien per-manent de ces conditionsde sécurité passe par la for-mation, l’implication forteet la présence sur le terrainde la hiérarchie.

En terme d’effectifs, quelest le pourcentage desnationaux sachant que lesmétiers du CMM sont tout àfait nouveaux au Gabon?

L’effectif du CMM s’élève à432 dont 9 expatriés. Lereste de l’effectif constitueles nationaux.

On constate que vous prati-quez l’approche genre, est-ce une particularité dansles usines de ce type?

Dans les pays Nordiques ily a des femmes qui travaillentdans des usines même si cen’est pas très fréquent. AuCMM, nous avons un peu

moins de 100 agents fémininssur les 432, soit un peumoins d’un quart. Cela sepasse bien, les femmes tra-vaillent aussi bien que leshommes.

Chef de projet au départ etaujourd’hui Directeur del’usine qui est fonctionnelle,votre mot de fin ?

Je suis très fier d’avoir pilotéce projet et je ferai tout cequi peut être fait pour lemener complètement à termeet que les usines montenten production à leur nominaldans les prochains 18 mois,tout en garantissant la sécuritédu personnel. Pour cela, ilfaut améliorer nos pratiquessur le terrain. Ce n’est qu’àce prix que le CMM garantirasa viabilité économique.

L’équipe projet en Chine

L’EQUIPE

PROJET

P.17


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équipements. En octobre2012, lors de la célébration ducinquantenaire de la COMILOGet à l'occasion de la pose de la1ère pierre de l'école des mineset de la métallurgie du Gabon,nous avons reçu sur le chantieren construction, le Présidentde la République, Ali BongoOndimba.

En 2013, les travaux demontage des bâtiments et desé q u i p e m e n t s s e s o n tpoursuivis. Les gisements dela dolomie et du quartz,matières premières pourl'usine de Silicomanganèse,ont fait l'objet d'étudesgéologiques dans l'optique dedévelopper des carrièresrespectivement à Lastourville età Mvengué.

À fin avril 2013, tandis quel e C M M c o m p t a b i l i s a i t2,5 millions d'heures de travailsans accident avec arrêt, lebâtiment administratif prenaitréellement forme.

Parallèlement, une usinepilote a été mise en route enjuin 2013, avec pour objectifde permettre aux salariés de seformer sur le procédé Hydro

De 2010 à 2011Au terme de l'étude d'impactréalisée en 2010, et après lestravaux de terrassement et demise hors d'eau, confiés àl'entreprise gabonaise MikaServices, les travaux de géniecivil ont débuté fin 2011 avecTCC.

De 2012 à 2013En 2012, les travaux de géniecivil se sont intensifiés avecle montage des charpentesmétalliques et le montageé l e c t r o m é c a n i q u e des

M. Auriault pouvez-vousrapidement vous présenter etsurtout nous parler de cettebelle aventure industrielleque représente le ComplexeMétallurgique de Moanda ?

Je fais parti de l'équipe projetqui a mené à terme lestravaux de lancement, deconstruction et de démarragedu CMM. Pour relater cettebelle aventure industrielle, jevais le faire de manièrechronologique.

De 2008 à 2009En 2008, nous avons lancéles premières études sur leCMM. En 2009, la procédureadministrative pour démarrerles travaux de terrassementet les aménagementspréliminaires (excavation etremblais, mise hors d'eau dela plate-forme, aménagementdes routes et des caniveaux)a été lancée. C'est toujours àcette même date que lamaîtrise d'œuvre pour la con-struction du complexe a étéchoisie : l’entreprise chinoise TCC.

M.Didier AURIAULTAdjoint au Directeur du CMM.

L’EQUIPE

PROJET

Carline Sheilie LEMONO

L’ADJOINT AU DIRECTEUR


Arrivé à la COMILOG en 2003, en qualité de Chef de département production et adjoint

au directeur du Complexe Industriel de Moanda (CIM), M. Didier Auriault est aujourd’hui

l’Adjoint au directeur du Complexe Métallurgique de Moanda (CMM). Il partage avec nos

lecteurs l'expérience vécue, depuis 2008, dans le cadre du projet CMM.

Propos recueillis par Carline Sheilie LEMONO


P.19

il y a eu l'inauguration duCMM par le Président de laRépublique du Gabon.

M. Auriault, les procédésutilisés au CMM sont-ilsdéjà connus du groupe ?

Le procédé pyrométallurgiqueétait déjà utilisé dans leGroupe COMILOG, car l'usinede COMILOG Dunkerque,filiale de COMILOG SA,fabrique elle aussi du Silico-manganèse depuis déjà plusde 25 ans.

Pour le procédé hydro-métallurgique, dans legroupe COMILOG, l'usine deC h o n g z o u , e n C h i n efabrique du dioxyde demanganèse électrolytique.Et au-delà de COMILOG,nous avons les connaissances

m é t a l l u r g i q u e e t d epouvoir s'adapter auxéquipements.

2014 : Le Futur était déjàen routeC'est certainement l’annéequi a marqué l'avènementdu CMM avec la miseen route effective despremières unités de production.En effet, l'usine Pyro-mé ta l l u r g i que (S i l i c o -manganèse) a été lapremière à être démarréeen août 2014. L'usineHydro métallurgique quant àelle, a démarré deux moisplus tard, avec la miseen service de l'unité dep r o d u c t i o n d ' a c i d esulfurique.

En août 2014, le CMM aeffectué sa première couléede Silicomanganèse, à laplus grande satisfaction dessalariés de la COMILOG etde ses actionnaires.

2015Reste marquée par deuxévénements majeurs : En février 2015, avec lelancement des activités deproduction de l'unité d'électrolyse :un démarrage qui s'est faitavec 15 cellules d'électrolysesur les 140 prévues. Puis,après ce démarrage progressifdes différentes installations,

des autres usines de labranche manganèse d'Eramet(Eramet Norway et ErametMarietta). Donc oui, nousc onna i s s on s b i e n c e sprocédés et nos métiers.

C'est d’ailleurs avec le supportdes usines des groupesComilog et Eramet, que lesformations initiales auxnouveaux métiers de lamétallurgie ont pu êtredispensées.

Pour conclure, je diraiqu'avec leCMM, la transformationdu minerai en métal estmaintenant effective au Gabon.Ilnous faut maintenantpersévérer dans l'apprentissagede ces nouveaux métiers etprocédés, pour que laproduction du CMM soit à lahauteur de nos ambitions.

Une vue partielle du CMM en août 2012.

Vue générale de l’usine pyrométallurgique.

L’EQUIPE

PROJET

L’ADJOINT AU DIRECTEUR



P.20

LE RESPONSABLE DE LA SECURITE

ET DE L’ENVIRONNEMENT

réponses adéquates face àd'éventuelles défaillancesfonctionnelles des process.

La sécurité se dit d'une situationoù il n’y a aucun danger àcraindre, ce qui signifie un risquezéro. Qu'en est-il pour le CMM ?

Dans le monde industriel, lasécurité peut se résumer commel'aptitude d'un système à fonctionneren maîtrisant ses procédés deproduction de telle sorte que lesrisques auxquels sont exposés sonpersonnel soient maintenus à unniveau acceptable. Exprimé de lasorte, j'ai simplement appliqué laphilosophie de la COMILOG enmatière de sécurité et d'environ-nement. Celle-ci a pour obligationde mettre en place des actions deformation pour faire de la préventionsur les risques professionnels afinde continuer à maintenir à unniveau élevé la protection de sessalariés.

Pourquoi avoir choisi l'outil HAZOPen matière de sécurité de santé autravail pour évaluer les risques ?

Une étude Hazards and OperabilityStudy (Hazop) est un processus

M. Moussodou, que pouvons-nousretenir de votre rôle dans laconstruction du CMM ?

Bâtir un outil adapté ne se fait pasen deux ou trois ans. Celademande non seulementbeaucoup de réflexion, del'implication de soi, de la rigueur,du benchmark, mais aussi duréalisme par rapport à la situationsur le terrain. En tant que respon-sable sécurité et environnement,mon rôle était de m'assurer quechaque agent à son poste, travailleet regagne son domicile entoute sécurité.Et pour ce faire, en adéquationavec la politique sécurité etenvironnementale de la COMILOGet du groupe Eramet, il a fallu fairede la prévention en formantchaque salarié sur les dangers etles potentiels risques associés auxinstallations.

Cette formation devait répondre àun triple objectif. Dans un premiertemps, il fallait s'adapter auxsituations réelles que les agentsétaient susceptibles de rencontrer

dans ce nouvel environnement detravail. Ensuite, il a fallu démystifierles conditions de travail à venir,pour que chaque salarié soitcapable d'affronter, voire demaîtriser positivement, le stress,les appréhensions et interrogationsoccasionnées par ce nouveaurythme de vie.

Enfin, il s'agissait de donner desoutils simples d'utilisation pourapporter des éléments de

Comme l'a souligné le président du Groupe Eramet, M. Patrick Buffet, lors de son

allocution du 12 juin 2015, la construction du CMM s'est accompagnée de l'application

des meilleurs standards internationaux en vigueur pour tous les aspects liés à l'environ-

nement et à la sécurité. Pour en parler, nous nous sommes entretenus avec M. Louis

François MOUSSODOU

M. Louis François MOUSSODOUResponsable Sécurité

et Environnement .

L’EQUIPE

PROJET




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LE RESPONSABLE DE LA SECURITE

ET DE L’ENVIRONNEMENT

incident nous a fait prendreconscience de certains risquesliés à un dysfonctionnement auniveau d'un four. Par ailleurs,cela nous a permis de testergrandeur nature notre capacitéà répondre à ce typed'événement. Cet exercice s'estavéré concluant. Ceci étant, lasécurité est l'affaire de tous, lavigilance doit donc êtrepermanente.

La majorité des salariésembauchés au CMM sont àleur premier emploi, cela nereprésente-t-il pas un risquepour votre politique HSE ?

Effectivement, vous avez raison

détaillé d'identification desdangers et des problèmesd'exploitation. L'étude Hazops'attache à l'identification desdéviations potentielles parrapport à l'intention de conception,à l'examen de leurs probabilitésd'occurrence et des causespossibles, à l'évaluation de leursconséquences. Ensuite, il afallu rédiger des consignes deprocédures propres au CMM.

À l'issue de l'évaluation desdeux systèmes de production àtravers l’HAZOP, quelle a été lapremière action mise en place ?

Les résultats de cette étude ontdonné une vision des choix pluslarges. En effet, la premièrechose a été de rechercher desÉquipements de ProtectionIndividuelle (EPI) adaptés ausecteur métallurgique, afin derassurer les agents sur leurposte de travail. Cette action aeu un impact direct sur lacapacité de production. À titred'exemple, le CMM a mis à ladisposition des couleurs, deséquipements de travail entièrementaluminisés, adaptés au contextemétallurgique, afin d'affronter lachaleur et les éclaboussuresd'effluents liquides chauds.

Avez-vous enregistré desincidents ou accidents majeursdurant la construction du CMM ?

De 2010 à 2013, nous n'avonspas enregistré d'incidentmajeur. Au cours de cettepériode, TCC a réalisé 5 millionsd'heures de travail sansaccident avec arrêt, ce qui estune performance remarquable.

Ce n’est qu’après la miseen marche progressivee n p r o d u c t i o n d uSilicomanganèse et manganèsemétal, que nous avonsenregistré des événementssérieux. Le 24 décembre 2014,nous avons eu une couléeabondante de métal et de laitierqui a occasionné des dégâtsimportants de matériel. Cet

de soulever cette question,c'est la raison pour laquelle,avec le concours de ladirection des ressourceshumaines, nous avons dis-pensé plusieurs centainesd'heures de formation pourles nouvelles recrues, dans lesdomaines liés à la santé,l'hygiène, l'environnement etla sécurité.

Pour conclure, votre mot de fin ?Le bébé est né, il apprend àmarcher, mais il faut encore lerassurer en lui tenant la main, letemps de la maturité et del'assurance.

Des équipements de protection individuelle aluminisés.

L’EQUIPE

PROJET


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LE COORDINATEUR DU PROJET

une grande émotion quej'admire ce joyau architec-tural industriel importantpour le Gabon, et pourl 'Afr ique en général.

Je tiens à féliciter toutel’équipe projet pour s’êtredévouée ‘’corps et âme” àla réalisation de ce projet.

Je suis fier d’y avoircontribué.

M. Jean de COLIGNY peut-on savoir un peu plus surle rôle que vous avez jouédans le projet de construc-tion du Complexe Métal-lurgique de Moanda ?

Au tout début du projet,mon rôle était de gérerl'interface avec l'entrepriseTCC basée en Chine.M e t t r e e n p l a c e l alogistique, démarrer lesactivités de TCC au Gabonavec la gestion du chantier,le comissioning (tester lamise en service desinstallations), et enfingérer les contrats etl'ensemble des aspectsfinanciers liés au projet.Ce rôle a permis uneévolution de mon champd'action vers une missionde coordinateur du projetde construction.

Quelles conclusions tirez-vous de cette riche expéri-ence ?

Le travail de coordinateurde projet est de plus enplus complexe. Celanécessite de s'adapter à latechnologie, sans cesseévolut ive. Calquer lem o d è l e c h i n o i s e tl'adapter n'a pas été chosefacile.

N o n o b s t a n t , n o u s ysommes arrivés. C'est avec

À son arrivée au sein de l'équipe projet du CMM comme responsable chargé du suivi du

contrat avec TCC, l'entreprise chinoise en charge la construction du Complexe

Métallurgique, M. Jean de COLIGNY assurait vers la fin de ce projet, sa coordination

générale. Retour sur une expérience riche en enseignements.

M. Jean de COLIGNY, Coordinateur du projet.

Aimé NDZALOUYA

L’EQUIPE

PROJET

Interview réalisée par Aimé NDZALOUYA


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aussi un élément importantau quotidien. Au ComplexeMétallurgique nous avonsun personnel qui travaille entrois postes de 8 heures.L'objectif est d'assurer unroulement permanent. Au départ, la mise enmarche des usines a étédifficile, imposant un rythmesoutenu. Pour effectuer àbien nos missions quotidiennes,nous disposons d'une équipede vingt personnes, composéed e d e u x i n g é n i e u r sé l e c t r i c i e n s , q u a t r econtremaîtres, quatre agentsde maîtrise et des agentsd'exécution. Nous avonspu bénéficier de l'appuid'Eramet ingénierie et de lasous-traitance locale avantet pendant la phase de mise

M. Owele Kalyno, pouvez-vous dresser un rapideportrait de vous et racontervos premiers pas au CMM ?Je suis ingénieur électriciende formation. J'ai d'abordtravaillé à COMILOG à laDirection Mine avant d'êtrebasculé au niveau du CMM.Avant d'y entrer, j'ai suiviune longue formation deperfectionnement sur lesinstallations COMILOG enChine. Aujourd'hui, je suisle chef de groupe électricitéau niveau du ComplexeMétallurgique. Mon rôleconsiste à piloter etcoordonner les actions demaintenance nécessairesaux besoins de productiondu CMM, dans le domainede l'électricité. Cela nécessitebeaucoup de rigueur, decréativité et de réactivité.Cela signifie aussi que letravail en équipe occupeune place importante carnotre activité s'exercetoujours en groupe et eninteractivité avec d'autresdépartements du CMM etmême hors CMM.L'organisation du travail est

en service des unités deproduction, ce qui fut unapport non négligeable.

Un mot de fin pour voscollègues et collaborateurs ?

Je répète souvent à ceux quitravaillent avec moi, quedans ce que nous faisons,l’esprit d’équipe doit être demise. La motivation de tousest l'énergie nécessaire pouraffronter tous les problèmesrencontrés au quotidien. Parailleurs, l'aboutissement dece projet représente aussibien une sat is fact ionpersonnelle que collective.Et nous avons le devoir detoujours maintenir en bon étatde marche cette infrastructureindustrielle unique en son genreen Afrique.

M. Rodolphe OWELE KALYNO, Chef du Groupe Electricité.

LE CHEF DU GROUPE ELECTRICITÉ

La construction du CMM n'a pu être possible qu'une fois obtenues toutes les assur-

ances sur la fourniture d'électricité. C'est la raison pour laquelle l'État Gabonais a

lancé la construction du barrage hydroélectrique « GRAND POUBARA » qui alimente

le CMM. Pour la réception de ces quantités importantes de mégawatts, COMILOG a

dû investir dans la construction d'installations électriques dernières générations,

placées sous la responsabilité de M. Rodolphe OWELE KALYNO.

L’EQUIPE

PROJET

Aimé NDZALOUYA



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LE CHEF DU GROUPE MAINTENANCE MECANIQUE

ET STRUCTURE

du process, des circuits, dutype de fonctionnement qu’onpourrait avoir dans différentssecteurs d’activités.

Notre équipe ERAMET atravaillé en étroite collaborationavec TCC, l’ingénierie chinoise,qui était chargée de concevoirle design et d ’assurer laconstruction de l ’usine.

Pourriez-vous nous dire surquoi se basaient vos critiquesaux propositions de TCC ?

C’éta i t s implement uné c h a n g e d ’ e x p é r i e n c e squi résul ta i t d ’un vécu.I l f a u t s a v o i r q u el ’équipe mobi l isée pourle pro jet avai t déjà unee x p é r i e n c e d a n s l efonctionnement même denos anciennes usines.Même si ce process n’estpas connu au Gabon, i lex is ta i t déjà dans lesu s i n e s d u g r o u p eERAMET, notamment auxUSA, en Europe et enChine. Le CMM est lef r u i t d ’ u n e b o n n ec o o p é r a t i o n a v e c d e séchanges d’expér iencesd e s u s i n e s d u g r o u p eERAMET.

Monsieur VACHEROT, vousavez joué un rôle non néglige-able dans la réalisation de cegrand projet qu’est le CMM,p r é s e n t e z - n ou s v o t r efonction.

Je vous remercie de me fairel’honneur de vous fairepartager mon vécu dans lecadre du projet CMM. Je suisNarcisse VACHEROT, Chef dugroupe maintenance mécaniqueet structure au sein ducomplexe. La maintenancemécanique et structure estl’un des métiers qui consisteà maintenir la disponibilitée t la pérennité d e séquipements, en termes defonctionnement, de performanceet de fiabilité. Cette tâche estréalisée en applicationde la politique maintenancedéfinie dans le cadre duprocessus maintenance de laCOMILOG.

Le CMM est totalement sortide terre aujourd’hui et acommencé à faire sespremiers pas . Hier encore, il

n’était qu’en gestation et vousavez été totalement impliquédans la réalisation de ce pro-jet, quel a été principalementvotre rôle ?

J’ai été affecté dans l’équipeprojet de septembre 2010 àfin décembre 2012 en tantqu ’ i n g én i eu r maintenancemécanique et structure. J’aidonc participé à la validationdu design, au choix deséquipements et à la préparationde la future maintenance.

Qu’entendez-vous par design ici ?

Il s’agit ici de l’architecture,

La maintenance mécanique et structure consiste à maintenir la disponibilité et la

pérennité des équipements. Narcisse VACHEROT, le chef de ce groupe pour le CMM

nous présente son métier.

M. Narcisse VACHEROT

Chef du Groupe Maintenance

Mécanique et Structure.

Sanie BITOU

L’EQUIPE

PROJET


Sanie BITOU


P.25

pas déjà avoir la mêmemaîtrise que nos collèguesdu Groupe. Aujourd’hui,l’expérience est en traind’être acquise et cela seremarque parce que lefonctionnement de l’usineprend une allure exponentielle.On enregistre de moins enmoins d’incidents. Lescollaborateurs, chacundans leur poste respectif,apprennent à mieuxutiliser et conduire leséquipements mis à leurdisposition.

Quel est, selon vous,l’apport du Complexe auniveau de la localité ?

Le CMM nous permet devaloriser notre matièrep r e m i è r e q u ’ e s t l emanganèse et de créerune valeur ajoutée dans ceque nous avons à offrir au

Quels ont été les tempsforts de l’évolution de ceprojet et le sentiment per-sonnel que vous gardez decette expérience ?

Le fait de participer à unprojet d’une telle envergureest une expérience uniquedans la vie professionnelled’un ingénieur. Je meconsidère comme unprivilégié pour y avoir jouéun rôle non négligeable.En général, dans nosdi f férentes carr ièrest e c h n i q u e s , n o u sintégrons des usines quitournent et produisentpour y faire carrière. Maisfaire un projet, c’est-à-direpartir du papier au choixdes équipements, de laconstruction au démarragede l’usine puis la voirfonctionner, c’est unprivilège.

Pourriez-vous, justement,résumer pour nos lecteurs, enquelques phrases, les grandesétapes de ce projet ?

Il y a eu principalement 4étapes à savoir le designsur papier et sa validation;les choix des équipements(en tenant compte de nosdifférents retours d’expérience,des facilités d’approvision-nements mais aussi et

surtout des servicessupports locaux); laconstruction et enfin ledémarrage et la réceptiondes équipements.

Il a été enregistré, au toutdébut du démarrage del’usine, quelques incidents.Comment les expliquez-vous en tant que Chef dugroupe maintenancemécanique ?

Je mets toutes les anomaliesou avaries enregistréeslors du démarrage sur lecompte de l’apprentissagedes nouveaux métiers auCMM. Les usines similairesdu Groupe ont unemoyenne d’âge de 30 ansde fonctionnement. Maisces jeunes opérateurs,bien qu’étant formés parnos soins, ne pouvaient

La maintenance, facteur clé du succès.

LE CHEF DU GROUPE MAINTENANCE MECANIQUE

ET STRUCTURE

monde. Sur le plan local,c’est bien sûr la créationdes emplois et par con-séquent le développementde la ville.

Votre mot de fin ?Je tiens à remercier tousceux qui ont pensé à ceprojet, grâce auquel, il y aune v a l o r i s a t i o n d en o s matières premièreset la création de nou-veaux emplois. Le CMMest un exemple palpabledu Gabon industriel prônépar les plus hautes person-nalités de notre pays. J’oseespérer que les projetsd’exploitation du fer deBelinga et des terres raresde Mabounie à Lambarénév e r r o n t l e j o u r, a f i nde faire du Gabon unvéritable pôle minier.

L’EQUIPE

PROJET


P.26

phase la plus critique parceque les points de vuepouvaient diverger entre nouset TCC, l’ingénierie chinoise.Nous avions la décision finalemais il fallait tenir compte desdifférentes positions et lesarguments ne manquaient pas.Il y a également l’aspect coûtqui était géré par le directeurde projet mais toujours endiscussion avec nous. Lesdécisions ont toujours étéprises d’un commun accord.Troisième étape: Rédactiondesanalyses fonctionnelles. Cettephase s’applique plus enautomatisme. Après validationdu fournisseur, il fallait définirla stratégie d’attaque. Nousavons rédigé les recettes deprogrammation. De ces analyses,nous sommes passés à la par-tie programmation et aux testsen plate-forme, mais entre lesdeux il y avait la mise enœuvre et la réception desarmoires de commande.

Quels sont les temps forts del’évolution de ce projet ?

C’est un projet qui n’a eu quedes moments inoubliables !Mongros temps fort fut la difficulté àfaire le choix du fournisseurdu système d’automatisme.Cette étape du projet a suscité

Monsieur Tchipala, pouvez-vous présenter votre fonctionau sein du CMM ?

Je suis Chef de groupe Instru-mentation et Automatisme audépartement maintenance duCMM.Dans ces fonctions, j’assure lacoordination des activités demaintenance et d’optimisationdes outils de contrôle deslignes de production, la télé-surveillance et le système dedétection d’incendie. Je suis àla tête d’une équipe de huitagents dont deux ingénieurs.L’instrumentation décrit lepanel d’instruments de mesurepar les actionneurs de contrôledu procédé. Cela peut être, parexemple, la température d’unesolution, la pression d’un gazou le niveau d’une cuve. Cesdonnées sont ensuite traitéespar des automates programma-bles suivant les recettes deproduction et diffusées sur despupitres de contrôle.

Quelle était votre responsabilitédans le projet du CMM ?

J’étais co-responsable de lapartie instrumentation et au-

tomatisme pour le compted’ERAMET. En plus de cesfonctions, je me suis occupéde la partie détection incendieet des télécommunications,c’est-à-dire de la téléphonie etdu réseau.

Quelles ont été les différentesétapes du projet ?

Première étape: Définition/Approbation des spécificationst e c h n i q u e s a v e c n o spartenaires chinois.

Deuxième étape: Analyser leretour d’offres et choix desfournisseurs. Cette étape con-sistait à faire une comparaisondes offres techniques, choisircelles qui étaient les plusproches du cahier descharges. C’était assurément la

M.Paul Serge TCHIPALAChef du Groupe Instrumentation

et Automatisme.

L’EQUIPE

PROJET

Désiré MONDJOT

‘’Mettre en route un projet d’une telle envergure en Afrique Subsaharienne où il

n’y a d’ailleurs aucune usine équivalente, c’est une fierté’’.

LE CHEF DU GROUPE INSTRUMENTATION

ET AUTOMATISME

Propos recueillis par

Désiré MONDJOT


P.27

manganèse métal et lesilico manganèse.

L’autre satisfaction, c’estde voir que les cadresgabonais qui ont étéembauchés, souvent sansl’expérience de ces métiers-là, sont rompus à la tâche.Il faut savoir qu’à Moanda,nous sommes loin de tout.En Chine, lorsque vouspassez une commande, lalivraison se fait le mêmejour ou le lendemain matin,ce n’est pas le cas ici.

Un an aujourd’hui que leCMM es t fonct ionne l,quel b i l an fa ites -vousé co n o m i q u e me n t ethumainement parlant ?

D’un point de vueéconomique, je ne maitrise

beaucoup de polémiques,nous avons du consulterE R A M E TEngineering/DAIengineering avant de tomberd’accord sur le fournisseur dus y s t è m e d’automatisme.Nous étions partis pourconserver un système quenous connaissions déjà DeltaV d’Emerson qui tourne auCIM et à la MINE maisfinalement nous avons dé-cidé de prendre Schneider.Emerson ne faisait pasl ’ a f f a i r e n o t a m m e n tsur l’aspect coût. La Chineutilise beaucoup plus lesproduits de marque Siemensou Schneider.

Etes-vous satisfait du CMM ?

Oui, je suis satisfait del ’ a bou t i s s emen t ! Les

efforts n’ont pas été vains.Le projet s’est matérialisé.C’est une satisfaction per-sonnelle que je partageavec l’ensemble de l’équipeprojet. Nous avons abouti àquelque chose qui marchemême si nous n’avons pasencore atteint la capaciténominale de nos usines.Mettre en route un projetd’une telle envergure enAfrique Subsaharienne où iln’y a d’ailleurs aucuneusine équivalente, c’est unefierté. Cette usine regroupedeux procédés totalementdifférents. Je crois que tousceux qui ont participé peu-vent en être fiers. Regardezdans le groupe, il n’y a pas,aujourd’hui une usine quipratique les deux procédés

pas les chiffres, mais jepense que l’amortissementde l’investissement se feraattendre compte tenu dufaible rendement deproductivité des usines. Lesusines n’arrivent pas encoreà remplir les objectifs etsatisfaire la demande dumarché notamment dans laproduction de manganèsemétal. Avec le temps, jepense que nous allons yarriver. C’est un processusqui demande un certaintemps. Assurément, nousaurons de beaux joursdevant nous.

Humainement parlant, jecrois que nous avons réussià trouver les hommes qu’ilfaut sur un marché quin’est pas forcément detradition industrielle. Nousavons procédé à unrecrutement de plus de300 personnes dont plus dela moitié sort de l’école ! Lesbonnes pratiques serontperceptibles dans peu detemps mais je crois que lesjeunes sont entourés depersonnes d’expérience.

Un mot de fin, en mandarinpourquoi pas ?

: Merci de m’avoirdonné l’opportunité departager mon expérience.

Surveillance à distance des automates.

L’EQUIPE

PROJET

LE CHEF DU GROUPE INSTRUMENTATION

ET AUTOMATISME


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LE METIER D’ASSISTANTE DE DIRECTION

projet TCC), Jean de COLIGNY(Coordinateur du projet) etAla in PERON, l ’actuelcontrôleur de gestion.

Un troisième rôle de suiviadministratif et logistique

Entre 2012 et 2014, le CMMrecevait une quinzaine de con-sultants par mois. Entre lesagents d’Eramet Chinedétachés au Gabon, lesconsu l tants (Amér ica ins ,Norvégiens, Tunisiens…) enmission au Gabon et nosingénieurs en formation enFrance, en Chine et enNorvège, la partie administrativefut particulièrement délicate.

En collaboration avec laDirection des RessourcesHumaines, je montais lesd o s s i e r s d e d e m a n d e sd’autorisations d’entrée, devisas, de cartes de séjour, desattestations d’emploi et depermis de conduire.

En liaison avec le bureauvoyages, je coordonnais lesdéplacements aussi bien auGabon qu’à l’international(hébergement, restauration,transport…).

Un quatrième rôle de secrétariat

Mlle Diane Shella IBINGA,âgée de 30 ans, vous êtes titu-laire d’un Brevet de TechnicienSupérieur (BTS) option assis-tante de direction bilingue,obtenu en 2009 à l’InstitutUniversitaire des Sciences del’Organisation (IUSO) de Libreville.Vous occupez les fonctionsd’assistante de direction.Quand avez-vous intégré leprojet et quelles étaient vosmissions?

Le 2 janvier 2012, j’ai eu leprivilège de rejoindre l’équipeprojet du CMM, en qualitéd’assistante du chef projet, M.CARETTE et de son adjoint M.AURIAULT. Mes missions sontaxées autour de quatre rôles.

Un premier rôle d’interfaceJ’étais la principale courroiede transmission sur l’aspectadministratif avec le personneld’Eramet-China détaché auGabon, les partenaires TCCainsi que les consultants ex-ternes (Norvégiens, Américainset autres…). J’ai donc été trèsvite confrontée à l’utilisationde la langue anglaise.

Un second rôle de suivi budgétaire

Pour ce qui est du budget, jefaisais le suivi et le contrôledes dépenses locales dubudget de construction CMM,en liaison avec le contrôle degestion. Nous avions untableau de bord avec lesdépenses que nous mettions àjour avec Sandrine WONG(premier contrôleur de gestionCMM), notamment, pour lesécarts et les erreurs d’imputa-tion par rapport au budget.Nous faisions aussi le suivi desdépenses de l’équipe maîtrised’œuvre (TCC-Chine) en liaisonavec WONG Mei (assistante de

Hier, sous la responsabilité du chef de projet pour la prise en charge du suivi

administration des dossiers de construction, aujourd’hui, assistante de direction du

directeur du CMM, pour gérer, coordonner et manager la gestion et l’organisation

administrative de sa direction, tel est le parcours de Mlle Diane Shella IBINGA

Mlle Diane Shella IBINGA,Assistante de Direction.

L’EQUIPE

PROJET

Propos recueillis par




P.29

LE METIER D’ASSISTANTE DE DIRECTION

La fonction d’assistanterequièrt de solides qualitésrelationnelles. Organisation,méthode, bonne présenta-tion, esprit d’initiative etautonomie sont demandés.Ce sont ces qualités que j’aimis à contribution lors del’inauguration du 12 juindernier.

En effet, outre mon activitéd’assistante de direction,

Fin 2012, j’ai reçu l’appuid’une collaboratrice enla personne de DianeOVOUELE pour m’aiderdans quelques tâchesquotidiennes du secrétariat(classement, la rédaction,la saisie…).

De janvier 2012 à juin2013 vous travailliezd a n s d e s b u r e a u xde chant ie r construitstemp o r a i r eme n t p o u raccueillir l’équipe projetet les conditions de travailétaient parfois péniblespour tenir un secrétariatpropre et ordonné. Quellessont vos nouvelles conditionsde travail ?

Des bureaux en plancheaux bureaux en parpaingnous avons fait du chemin !

Depuis la mise en service dubâtiment administratif, lesconditions de travail se sontconsidérablement améliorées.

Av e c l ’ a r r i v é e d ’ u n edeuxième collaboratrice(Scholastique OYE) etd’une récept ionniste(Parfaite MAGNABENI), ilm’a donc fallu réorganiserun secrétariat dynamiqueet fiable pour répondreaux sollicitations des 432personnes que compte le CMM.

L’arrivée définitive de

Monsieur CARETTE auGabon m’a permis d’avoirune gestion efficace de sonplanning, de ses rendez-vous, de ses déplacementsainsi que l’organisation desmanifestations internes.

Vous étiez fortementimpliquée dans l’organi-sat i on de la cérémonied’inauguration du CMM.Quel rôle avez-vous joué ?

j’ai assuré le secrétariat ducomité d’organisation quiréunissait les différentescommissions mises enplace pour la circonstance.Pour chaque réunion organ-isée, il fallait rédiger uncompte rendu et faire unsuivi budgétaire. J’étaiségalement membre actif dela commission protocole.

La construction et la miseen marche du CMM ont étéun défi à relever. Au sortird’un tel projet, d’aucunsdisent s’y épanouir profes-sionnellement. Quel estvotre sentiment ?

Effectivement, je suisd’avis avec cette thèse. Jesuis part icul ièrementsatisfaite d’avoir participé àla rédaction des procéduresa d m i n i s t r a t i v e s q u i ,aujourd’hui, régissent leCMM.

Je suis aussi fière d’avoirmis en place un poolsecrétariat digne de ce nom.

Au-delà d’une expérienceparticulièrement riche, desrelations professionnelles etamicales se sont crééesavec les membres del’équipe, je suis heureused’avoir inscrit mon nom aucôté de ceux des grandsbâtisseurs du CMM et duGabon industriel émergent.

Anciens bureaux en bois servant de base au CMM.

Nouveau bâtiment abritant les bureaux administratifs.

L’EQUIPE

PROJET


L’EQUIPE

PROJET

P.30

installations, le rythme de travailn’est plus le même. Raison pourlaquelle une équipe de cinqsalariés, tous de nationalitégabonaise, a été recrutée pourassurer la gestion de la chainelogistique (Supply Chain) de l’u-sine.

Nous arrivons au terme decette rencontre, votre mot de fin ?

Je conclurai en disant qu’opti-miser est le maître mot dulogisticien. Les imprévus fontpartie intégrante du quotidienmais, garant des indicateursde productivité, le logisticienreste à l’écoute des exigencesde son client interne et lesatisfait dans les délais. Ce futnotre défi pour le CMM et nousl’avons relevé avec succès.

Mademoiselle HU, vous êtesResponsable Logistique duCMM. Vous avez fait partie del’équipe projet de ce grandédifice, pouvez-vous nous direquel a été votre rôle ?

La construction du CMM anécessité une mobilisationimportante des matériauxvenus principalement deChine. Il était du ressort del’équipe projet de s’assurerque les matériaux commandéssoient livrés à Moanda dansles délais, conformément aubudget alloué.Tout au long du projet deconstruction des usines duComplexe Métallurgique deMoanda, nous avons travailléavec diverses sociétés dontSDV, SETRAG et TRANSFORMpour l’acheminement desmatériaux de la Chine vers leGabon.

Vous avez également participéà l’élaboration du planning etnégocié avec différents acteurs(les transporteurs, les transitaires,etc.). Pouvez-vous édifier noslecteurs sur ce point ?

Dans le domaine du transport,

Responsable logistique, souvent appelé« Supply Chain manager », Mademoiselle

Min HU veille à ce que le transport des marchandises qu’elle supervise se fasse dans

les meilleures conditions possibles. Elle intervient comme un véritable chef d’orchestre

aux tâches multiples et variées.

Mlle Min HU, Responsable Logistique.

nous avons travaillé en étroitecol laborat ion avec desingénieurs d’Eramet et de laTianchen China Corporation(TCC). Au final, ce sont desquantités importantes demarchandises qui ont étéacheminées, à savoir :

•110 000 tonnes de frets ;•700 tonnes de conteneurs ;•100 tonnes de marchandisesen provenance de la Chine parvoie aérienne ;•12 bateaux conventionnels.Ces importations ont mobiliséplus de 200 fournisseurs dontplus de la moitié en Chine.

Aujourd’hui vous fonctionnez àeffectif réduit. Comment estcomposée votre nouvelle équipe ?

Depuis la mise en service des

LA RESPONSABLE LOGISTIQUE


Aimé NDZALOUYA


P.31

L’EQUIPE

PROJET

L’ ACHETEUR-APPROVISIONNEUR

M. KOUMAKPAYI, vous-fournissiez des matièrespremières et des biens intermé-diaires pour la construction duCMM. Parallèlement, vousgériez les flux et les stocks.Pouvez-vous nous en parler endétails ?

Je vous remercie de l’honneurque vous me faites de m’exprimerdans le COMILOG Infos.Vous avez bien résumé lerôle que j’ai joué au sein del’équipe projet du CMM. Ilest toutefois important derappeler que cela se faisaiten concertat ion avecl’équipe projet et la sociétéd’ingénierie, TCC. Mon travailconsistait donc à acheterl’ensemble des équipementsdu projet. Pendant cettephase, j’ai participé à lanégociation du contrat entrela COMILOG et TCC pour laconstruction des usines ducomplexe métallurgique. Cequi m’a, entre autre, permisde rentrer de plein pied dansma fonction et de compren-dre le rôle d’un acheteur.

En outre, j’organisais desvisites des responsables dela COMILOG chez les fournisseurs

M. Fadilou Roméo KOUMAKPAYIAcheteur-Approvisionneur.

Calcinateur de minerai.

Recruté en 2008 par le Directeur du projet de construction du CMM en qualité

d’acheteur, M. KOUMAKPAYI est diplômé de l’Université de Tianjin (Chine), titulaire

d’un bachelor en électronique-sciences et technologie et d’un master en management.

Dans le cadre du projet, il s’est assuré, en collaboration avec la société d’ingénierie

chinoise, du respect des termes des contrats passés avec les fournisseurs

chinois et de la conformité des matières ou produits commandés en Chine.

permis de comprendre lesexigences techniques desautres métiers tels quel’automatisme, l’électricité,etc. Aujourd’hui, je suis trèssatisfait de la réalisation dece projet.

Acheteur pour pièces derechange des équipements,vous êtes aussi approvisionneurdes stocks. Comment con-ciliez-vous ces deux métierset quel est votre mot de fin ?

Après avoi r assuré lafonction d’acheteur pendantdes années, je connais mieuxles installations. La direction duCMM a trouvé judicieux deme confier l’approvision-nement des stocks. Pourmoi, il n’y a pas une barrièreentre l’acheteur et l’approvi-sionneur. Bien au contraire !

pendant la phase de fabricationdu matériel commandé pourm’assurer de leur conformité.Ces missions, pour lesquelles jeservais à la fois de guide etde traducteur, étaient organ-isées avec les ingénieurs del’équipe projet. Ce qui m’a


Aimé NDZALOUYA


que sur le terrain. De mars à septembre 2014,vous avez participé au commis-sioning du silicomanganèse.Quel rôle avez-vous joué ?

Cette étape consistait à démarrerprogressivement les installationset à corriger les imperfectionsdu système. Elle s’est faiteen collaboration avec l’équipechinoise de construction. Unpeu plus tard, une équiped’Eramet Norvège nous aapporté une assistance lorsdes premières coulées dusilico, puis un soutien d’ErametResearch a accompagné les« pilotes » des fours.J’ai participé au démarragedes fours de l’usine dusilicomangnèse, puis à celuide la production de l’oxydede manganèse en mai 2015.

Votre mot de fin ?La fonction de contremaîtreest soumise à des horairesvariables. Nonobstant, lacoulée reste un momentparticulier, car lors de cetteopération, on observe lerésultat de la transformationdes matières premières endeux produits qui sortent parle même trou de coulée.Je conclurai en disant que« le four reste un mystèrepour moi ». Personne n’esten mesure de voir ce qui sepasse à l’intérieur. L’opérateurdispose juste des paramètresde gestion, c’est extraordinaire !

bon fonctionnement des usines.Quel est votre périmètre detravail ?Lorsque je suis en poste, jegère directement 34 personnes(4 chefs d’équipes et 30opérateurs couleurs, conduc-teurs d’engins, des opérateursde terrain et des opérateursde fabrication de viroles).

Il faut assurer la qualité dutravail des équipes ainsi quel’organisation et le suivi destemps d’intervention de lachaîne de préparation desmatières premières jusqu’àla production des produits finis.En d’autres termes, il s’agitde coordonner l’ensembledes activités des sectionsconcourant à la productiondu silicomanganèse (521, 522,524, 525, 527, 528 et le511).

Je travaille aussi bien ensalle de contrôle de commande

MANAGERS

DE

PROXIMITE

M. Sylvain Jérôme KONGA,vous avez été recruté le 17avril 2013. Afin de vousdonner les rudiments néces-saires pour la tenue de ceposte, vous avez suivi desformations internes et externes.Comment se sont dérouléesces formations ?

A mon âge, suivre des forma-tions n’est pas chose aisée.Mais celles-ci ont eu raisond’être. Après plusieurs annéesde service, on s’accroche àcertains reflexes, qui necadrent plus nécessairementavec la technologie sanscesse grandissante. COMILOGn’a pas lésiné sur les moyens.Pour ce faire, j’ai suivi desformations au Gabon et àl’étranger sur la sécurité enmilieu pyrométallurgique.Puis, une formation théoriqueet pratique sur la métallurgieproprement dite (la productionde manganèse, la gestiond’une usine et de ses fours),et enfin une formation sur leprocess du silicomanganèse.

De janvier à février 2015, jeme suis rendu à Dunkerque(France) en compagnie descouleurs et des chefs d’équipespour une formation sur laprocédure de coulée dusilicomanganèse et la priseen charge des fours

Vous animez toutes les équipes deproduction en poste et veillez au

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Un contremaitre est un superviseur qui pilote et contrôle le travail de l’équipe dont il a

la responsabilité. Comilog Informations a rencontré deux contremaitres qui nous

présentent leurs métiers.

LE CONTREMAITRE SILICOMANGANESE

RENCONTRE AVEC Sylvain Jérôme KONGA,

M. Sylvain Jérôme KONGAContremaitre silicomanganèse.




P.33

Le Chef de l’Etat suivant les explications de M. OVOULA ITE ( Contremaître silicomanganèse).

MANAGERS

DE

PROXIMITE

M. OVOULA ITE, afind’atteindre vos objectifs entoute sécurité, vous travaillezen collaboration avec uneéquipe dont vous organisezles activités sur les différentesmachines. Quels sont cesoutils de travail ?

Nous utilisons divers appareils.Tout d’abord, les ordinateurspour ce qui concerne lagestion de la partie commandedes équipements et desinstallations. En ce quiconcerne la production dusilicomanganèse proprementdite, nous utilisons d’autresoutils tels que la perforatricequi permet de déboucher letrou de la coulée, la lance

oxygène dans le cas où laperforatrice n’arrive pas àdéboucher, la ringardeusepour libérer le trou et enfin,la boucheuse pour refermerle trou.

La production du silicoman-ganèse requiert l’utilisationdes matières premières notam-ment du minerai de manganèse,du coke, de la dolomie extraitesur la carrière de Lastourville,du quartz exploité à Mvengué,de l’aggloméré du ComplexeIndustriel de Moanda (CIM)et à l’avenir du laitier recyclé.L’homogénéisation de cesmatières est-elle faite dansle respect des consignes desécurité ?Tout à fait, les consignes desécurité sont scrupuleusement

respectées. Toutes lesconditions sont réunies pourtravailler en toute sécurité,surtout sur le port desEquipements de ProtectionIndividuelle (EPI). La sécuritéest avant tout une affaire dec o m p o r t e m e n t . C ’ e s tpourquoi, à la prise de chaqueposte, nous avons instituédes quarts d’heure sécurité(1/4 d’heure sécurité) dansnotre programme. Le but esttoujours de sensibiliser et derappeler les règles de sécuritéen vigueur.

Votre mot de fin ?

L’usine n’a certainement pasatteint sa vitesse de croisièredans la production mais, avecle temps, nous y arriverons.

RENCONTRE AVEC Léon OVOULA ITE

LE CONTREMAITRE SILICOMANGANESE


Aimé NDZALOUYA


Pour clore cette interview,que pouvez-vous dire sur lesconditions de sécurité ?

Je dirai que les conditions desécurité sont prises en compte.Le CMM a mis en priorité lasécurité de ses salariés.Chaque jour, aucun effortn’est ménagé pour garantirnotre sécurité.

Je travaille dans le respectdes consignes de sécurité, jesuis conscient des risquesliés à mon poste. MonEquipement de ProtectionIndividuelle (EPI) est « entiè-rement aluminisé » et il estconçu pour résister à lachaleur, au feu et auxprojections de métal en fusion.

MANAGERS

DE

PROXIMITEUN COULEUR SOUS LES PROJECTEURS

“En ma qualité de couleur, je manie du métal liquide à très haute température, c’est ce

qui fait l’intérêt de ce métier «hors norme », mais c’est aussi ce qui est la source de tous

les risques autour de ce poste de travail ” a déclaré Dieudonné LEYAMA.

environnement de travail neprésente aucun risqued’accident. Mais de quelenvironnement parle-t-on ?

Mon principal environnementde travail se situe sur lepodium où se trouve le troude la coulée, à la salle decontrôle où est installé lepupitre de commande desmachines (perforatrices,boucheuse et ringardeuse),aux cuviers destinés à recevoirdu laitier et aux poches quireçoivent le métal. Ceséquipements doivent être enbon état de marche, avant,pendant et après la coulée.

Je procède constamment àla vérification du matériel etau débouchage des fours lorsde la sortie du silicomanganèse.

M. Dieudonné LEYAMA, vousintégrez le CMM en octobre2013 en qualité d’opérateurcouleur au départementSilicomanganèse. Quelleformation avez-vous suivie ?

Le métier de couleur estnouveau au Gabon. Par consé-quent, sauf erreur ou omission,aucune formation diplômanten’est dispensée au Gabon.

J’ai pu suivre une formationfinancée grâce à un partenariatentre la COMILOG et l’Etatgabonais représenté par l’OfficeNational de l’Emploi (ONE)et le centre de Formation etd e P e r f e c t i o n n e m e n tProfessionnel de Franceville(CFPP).

Par la suite, j’ai été envoyéen formation à Dunkerque(France) pour me familiariserau processus de la coulée dusilicomanganèse et aux activitésannexes. J’ai pu, pour lapremière fois, manier le métalliquide à des températuresavoisinant les 1500° C.

Le CMM compte 20 couleursrépartis en 4 équipes, tournant24 heures sur 24. Votre rôlede chef couleurs consiste àvous assurer que votre

M. Dieudonné LEYAMA,Chef couleur


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Comilog Infos n°32...BUFFET, s'est félicité de rien que l’émouvante satisfaction d’être...

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