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Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

Date post: 13-Nov-2021
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Université de Toulouse MASTER 2 GEOMATIQUE « Science de l’Information Géoréférencée pour la Maîtrise de l’environnement et l’Aménagement des territoires » (SIGMA) http://sigma.univ-toulouse.fr RAPPORT DE STAGE Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation d’une carte archéologique et paléo-environnementale de la Maréotide (Egypte) RAMM Aenne Maître de stage : Cécile Shaalan Tuteur-enseignant : Laurent Jégou Septembre 2016
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Université de Toulouse

MASTER 2 GEOMATIQUE

« Science de l’Information Géoréférencée pour la Maîtrise de l’environnement et

l’Aménagement des territoires » (SIGMA)

http://sigma.univ-toulouse.fr

RAPPORT DE STAGE

Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation d’une

carte archéologique et paléo-environnementale de la Maréotide

(Egypte)

RAMM Aenne

Maître de stage : Cécile Shaalan

Tuteur-enseignant : Laurent Jégou

Septembre 2016

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1

Résumé

Dans le cadre d’un stage de fin d’études de quatre mois, un SIG (Système d’Information

Géographique) a été développé pour le CEAlex (Centre d’Etudes Alexandrines, USR 3134 du

CNRS), centre d’études archéologiques et pluridisciplinaires dans la région d’Alexandrie en

Egypte. Ce SIG doit regrouper les données cartographiques vectorielles et archéologiques

écrites sur la région ; l’utilisateur manipulera une carte interactive qui permettra des requêtes

à la fois spatiales et attributaires sur les deux types de données. Les utilisateurs n’étant pas

informaticiens, doivent manipuler une interface parlante et facile d’accès. Le projet a débuté

par une recherche approfondie et la proposition de solutions. Les attentes et réflexions sont

présentées dans ce texte. A la fin de cette première phase, il a été décidé de travailler avec une

combinaison de deux logiciels : PostGreSQL qui héberge la base de données et QGis, un

logiciel cartographique affichant le SIG. En plus, FilemakerPro est utilisé pour la saisie des

données archéologiques. Un mode de mise à jour régulière des données vers PostGreSQL a

été mis en place. La base de données spatiale a été constituée. Des cartes de fond au format

raster ont été regroupées et reliées à la base de données. A l’issue de ce travail, le SIG existe

mais doit encore être manipulé en écrivant des requêtes en SQL. C’est la raison pour laquelle

un grand nombre de guides d’utilisateurs ont été rédigés et une formation des chercheurs a été

organisée. Cependant, une future intervention d’un informaticien visera le développement

d’une interface graphique sous forme de plugin pour faciliter l’interrogation du SIG.

Mots-clés : QGis, PostGreSQL, archéologie

Abstract

In the context of a four-month internship a GIS (geographic information system) has been

developed for the CEAlex (Centre d’Etudes Alexandrines, USR 3134 of the CNRS), centre of

archaeological and cross-disciplinary studies, in the region of Alexandria in Egypt. The GIS

should collect the cartographic vector data and the archaeological metadata of the region; the

user will be enabled to query the interactive map by spatial and written requests. As the users

are no computer scientists, a simple graphical interface must be developed. The project has

started with a period of research and solution proposals. The different expectations and

reflexions are presented in this report. After careful consideration, we decided to work with a

combination of two softwares : PostGreSQL, an object-relational database management

system and QGis handling the geographic data. In addition, FilemakerPro will be used for the

archaeological data entry. A method for transferring FilemakerPro data to PostGreSQL has

been developed. Maps and raster data have been merged and linked to the database. Currently,

the GIS exists but it must be queried by using SQL querying language. This is the reason why

a certain number of user guides has been produced and training sessions have been organised

for the researching team.

Hereafter, a computer scientist will work on the development of a plugin as a graphical

interface.

Keywords: QGis, PostGreSQL, archaeology

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Remerciements

Je souhaite d’abord remercier toute l’équipe du CEAlex pour sa confiance et son soutien

pendant la durée du stage.

Un grand merci à Cécile Shaalan pour son accompagnement ainsi qu’à Monsieur Jégou

d’avoir accepté de diriger mon travail.

Je tiens à exprimer ma gratitude à l’ensemble du corps enseignant du master SIGMA pour la

formation que j’ai reçu tout au long de l’année, qui m’a permis d’effectuer mon stage.

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Table des matières Lexique ....................................................................................................................................... 5

Introduction ................................................................................................................................ 6

Un SIG GEOMAR ..................................................................................................................... 8

Personnes et données ............................................................................................................ 11

Finalité du SIG ..................................................................................................................... 11

Données archéologiques et SIG ............................................................................................... 13

BdD GEOMAR .................................................................................................................... 13

L’export ................................................................................................................................ 15

Structure de la nouvelle base de données ............................................................................. 16

ArcGis .................................................................................................................................. 17

PostGreSQL / PostGis .......................................................................................................... 19

PostGis - Qgis ................................................................................................................... 20

PostGis - ArcGis ............................................................................................................... 21

Interface SIG : possibilités et résultats ..................................................................................... 23

Modeleur graphique et plugin .............................................................................................. 25

Plugin ................................................................................................................................... 27

Solutions tiers en QGis ......................................................................................................... 28

L’interface des résultats de la requête .................................................................................. 29

Les images dans le SIG ........................................................................................................ 29

Conclusion ................................................................................................................................ 32

Table des Figures ..................................................................................................................... 34

Ouvrages ............................................................................................................................... 35

Articles de revues scientifiques ............................................................................................ 35

Thèses et rapports de stage ................................................................................................... 35

Sites web consultés régulièrement ....................................................................................... 36

Annexes .................................................................................................................................... 37

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5

Lexique ANR Agence Nationale de la Recherche

ArcGis Suite de logiciels d’information géographique

BdD Base de données

CEAlex Centre d’Etudes Alexandrines

FMP FilemakerPro, logiciel de base de données

GEOMAR Appellation du projet ANR : « Gestion de la

ressource en Eau dans l’Orient Méditerranéen :

Alexandrie et son Réseau hydrographique »

GO Giga octet

Karm Appellation d’un vignoble ancien dans la région

alexandrine

MapInfo Logiciel d’information géographique

ODBC Open Database Connectivity

OLE DB Interface de programmation permettant d’avoir

accès aux données à partir d’un logiciel

secondaire

PgAdmin Outil d’administration graphique pour

PostGreSQL

PostGis Extension spatiale de PostGreSQL

PostGreSQL Système de base de données relationnelle

QGis Logiciel d’information géographique

Shapefile Fichier vectoriel géoréférencé

SIG Système d’Information Géographique

SQL Structured Query Language, langage

informatique d’exploitation des bases de données

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Introduction Ce rapport a pour but de résumer et analyser un stage de quatre mois qui s’est déroulé entre le

5 mars et le 5 juillet 2016 dans le cadre du Centre d’Etudes Alexandrines dirigé par Marie-

Dominique Nenna.

L’exercice géomatique de ce stage de fin d’études se construit autour d’un travail

archéologique effectué sur la région de la Maréotide qui se trouve au sud-ouest d’Alexandrie

dans le nord de l’Egypte. Le Centre d’Etudes Alexandrines (CEAlex)1, structure d’accueil

pour ce stage, pose un contexte particulier en raison de sa diversité scientifique et son

caractère international. Il s’agit d’un laboratoire du CNRS fondé en 1990 par Jean-Yves

Empereur à Alexandrie, aujourd’hui dirigé par Marie-Dominique Nenna. Jusqu’à aujourd’hui,

il est le seul Centre d’études archéologiques permanent dans cette ville de l’Egypte. De ce

fait, un certain nombre de missions internationales s’appuient sur les moyens du CEAlex et

sur leurs relations avec le gouvernement égyptien qui sont, en raison de leur continuité, plus

proches qu’avec d’autres équipes européennes. C’est la raison pour laquelle des chercheurs de

différentes nationalités et horizons divers viennent effectuer des missions de durées

différentes, tels que les archéologues et égyptologues mais aussi les architectes,

géomorphologues et historiens. Cette pluridisciplinarité du travail archéologique constitue un

facteur très intéressant de ce stage. En même temps, elle pose des contraintes parce que toutes

les personnes participant au projet GEOMAR, pour lequel le SIG a été développé, ne se

trouvent pas sur place. Ils viennent à Alexandrie pour effectuer des missions et certains ont

passé seulement quelques semaines au CEAlex pendant le temps de mon stage, comme par

exemple la directrice du service informatique et le géomorphologue travaillant sur la zone

d’étude concernée par le SIG à développer. Cependant, il a fallu intégrer l’ensemble des

données de chercheurs sur place ou non. Le titre du stage annonce déjà sa pluridisciplinarité :

« Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation d’une carte archéologique et

paléo-environnementale de la Maréotide ». Les données archéologiques aussi bien que les

données paléo-environnementales (géomorphologiques) se trouvent au cœur de la carte à

réaliser. Elles s’intègrent dans un programme de recherche intitulé GEOMAR qui s’interroge

sur la « Gestion de la ressource en Eau dans l’Orient Méditerranéen : Alexandrie et son

Réseau hydrographique ». Mais, à quoi correspond alors la Maréotide ?

La « Maréotide » correspond à la région entourant le lac Mariout qui se trouve au sud-ouest

de la ville d’Alexandrie. Les appellations tant du lac que de la région sont très anciennes et

trouvent leur origine dans l’antiquité. Cependant les premiers documents qui mentionnent le

Mariout sont rédigés par Strabon, géographe grec qui vit entre 64 av. J.-C. et 25 ap. J-C.

environ. Il décrit l’impressionnante taille de ce lac qui aurait fait plus que 150 stades en

largeur et un peu moins que 300 stades en longueur, ce qui correspond à environ 30 km

suivant l’axe nord-ouest/sud-est et 60 km suivant l’axe nord-est/sud-ouest2.

1 http://www.cealex.org/ , 03.07.2016 2 Pichot V. (2012). « La Maréotide : région fertile de la chôra d’Alexandrie, carrefour du commerce à l’époque gréco-romaine ». In Esposito A., Sanidas G.M. Archaiologia « Quartiers » artisanaux en Grèce ancienne, Lille, Septentrion, p. 82

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Grâce aux travaux géomorphologiques réalisés dans la région, nous savons que le lac qu’on

peut appeler comme tel, existe depuis 5500 av. J.-C. Avant cette date, toute la région aurait

fait partie d’une plaine d’inondation d’un paléo-Nil3. Suite aux différents changements

climatiques et aux activités de l’homme, le lac s’est fortement transformé pendant les

dernières décennies ; il aurait perdu plus que 80% de sa superficie depuis 18004. L’évolution

du bassin du Mariout est un des axes d’étude au sein du CEAlex visant à expliquer les

changements anthropiques et naturels ainsi que leurs interactions. L’évolution de l’eau dans la

région ainsi que les sites potentiels de fouilles sont cartographiés par le service topographique

du CEAlex. Un SIG doit permettre de croiser les différentes informations recueillies et de

visualiser les interactions anthropiques avec les changements environnementaux.

3 Cl. Flaux, Chr. Mohrange, M. Torab, M. El-Assal (2011). « Alexandrie, un cordon entre deux mers : une lecture géomorphologique ». In Hairy I. Du Nil à Alexandrie, Paris, De Boccard, p. 121 4 Awad, I. (2010). « A study of the evolution of the Maryut Lake through maps ». In Blue L. and Khalil E. (Eds.), Lake Mareotis: Reconstructing the Past, Proceedings of the International Conference on the Archaeology of the Mareotic Region Held at Alexandria University, Egypt 5th-6th April 2008, Oxford, University of Southampton Series in Archaeology 2, BAR S2113, pp. 11-33

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Un SIG GEOMAR Le développement d’un SIG est formalisé dans les résultats attendus du programme ANR

GEOMAR. Le sujet de stage proposé par le CEAlex s’intitule :

« Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation d’une carte archéologique et

paléo-environnementale de la Maréotide (Égypte) »

A première vue, il s’agit d’un sujet relativement large qui laisse de la place à l’interprétation.

Quand on évoque un SIG, il convient de penser à un ensemble de couches cartographiques

auxquelles on ajoute des métadonnées et parfois des fichiers raster. Wikipédia définit un SIG

comme suit :

« Un système d'information géographique (SIG) est un système d'information conçu pour

recueillir, stocker, traiter, analyser, gérer et présenter tous les types de données spatiales et

géographiques. »5

Le SIG sert alors au stockage et à l’organisation de fichiers. Des fonctionnalités

supplémentaires s’ajoutent selon les attentes des utilisateurs. C’est pourquoi il faut d’abord

s’interroger sur l’utilisation envisagée du SIG par l’équipe de recherche. Comment vont-ils

exploiter les données ? Dans un premier temps, nous devons analyser les besoins des

utilisateurs face au nouvel outil. Une grande partie des particularités du SIG dépend du

programme de recherche dans lequel il s’intègre.

Le programme de recherche GEOMAR thématise la question de la gestion de l'eau dans la

région d'Alexandrie qui comprend la Maréotide et la zone voisine de Wadi Natrun6. Une

« lecture historique et pluridisciplinaire des changements hydrologiques »7 est menée en

affichant les conséquences et contraintes de ces changements sur l'environnement et sur la

société. L'équipe cherche à connaître les pratiques d'exploitation des ressources en eaux

douces dans la région alexandrine qui se trouve sur la limite entre la zone désertique et le

delta du Nil. De même, on s'interroge sur la question de savoir si une relation entre l'évolution

de l'eau et le peuplement de la région peut être établie. L'adaptation de l'homme au

changement environnemental pendant la période de désertification ainsi que l'interaction entre

homme et nature sont thématisées. Comme il a été mentionné plus haut, il s'agit d'un

programme interdisciplinaire qui se construit autour de quelques analyses clé :

1. « L'analyse morphologique à haute résolution d'un ancien vignoble (karm), qui sera

sélectionné à partir des prospections de terrain.

2. L'analyse macro- et micro-botanique de restes végétaux trouvés dans le contexte de

fermes viticoles et oléicoles (pressoirs et cuves, amphores, fours, briques de terre crue,

champs...) et en dehors de ces espaces agricoles (espaces adjacents non cultivés ou

espaces cultivés abandonnés).

5 Wikipedia. https://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_d'information_g%C3%A9ographique, 18.04.2016 6 Voir la carte de la zone d’études, page 3 7 Agence Nationale de la Recherche. http://www.agence-nationale-recherche.fr/?Projet=ANR-12-SENV-0008, 18.04.2016

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9

3. Chronologie des phases de développement et de rétraction agricole et pastorale en

Maréotide.

4. L'étude des variations holocènes des niveaux des lacs du Wadi Natrun.

5. L'étude des sources hydrologiques des lacs du Wadi Natrun.

6. La reconstitution des variations du couvert végétal naturel et potentiellement induit par

l'anthropisation.

7. L'analyse des isotopes du plomb le long de la séquence sédimentaire. »8

A ce jour, 105 sites archéologiques et géoarcheologiques sont recensés. Ils ont été découverts

à partir du dépouillement de la bibliographie, en comparant ces sites avec des informations

issues d’anciennes cartes et des images satellitaires et lors des prospections archéologiques.

Plusieurs ont été fouillés ou ont fait l’objet d’une prospection très poussée par le CEAlex :

Akadémia, Bahig, Kôm de la Carrière, Marea. Un bilan sédimentaire du delta du Nil a été fait.

Les « résultats montrent que la vulnérabilité du delta du Nil présente une histoire

particulièrement longue, en réponse aux changements climatiques ainsi qu'à la pression

anthropique. »9 Travaillant sur ce projet depuis 201310, l’équipe du CEAlex a déjà recueilli un

grand nombre d’informations qui peuvent être intégrées dans le SIG. Ces informations se

présentent sous différents formats. La base de données continue à être alimentée et deviendra

plus volumineuse dans l’avenir.

8 Agence Nationale de la Recherche. http://www.agence-nationale-recherche.fr/?Projet=ANR-12-SENV-0008, 18.04.2016 9 Ibid. 10 L’ANR GEOMAR a débuté en 2013. Cependant, les prospections et fouilles dans la région qui nourrissent la base de données ont commencé depuis les années 1980.

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10

Figure 1 : La zone d'étude GEOMAR

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11

Personnes et données Des chercheurs de différents domaines participent au programme GEOMAR ce qui mène à la

diversité des données et prospections sur le terrain. Plusieurs archéologues organisent les

fouilles, un géomorphologue mène les recherches sédimentaires et paléo-environnementales,

les topographes participent par la recherche cartographique sur l’évolution du lac Mariout et

toute la région alexandrine. La base de données existante regroupe les métadonnées

archéologiques et paléo-environnementales avec un catalogue d’images illustrant les sites.

Une couche vectorielle affichant l’emplacement des sites répertoriés et des carottages

effectués pour la recherche géomorphologique, constitue la base cartographique du SIG. En

plus, plusieurs autres couches vectorielles renseignent sur les structures complémentaires dans

la région, telles que des anciens puits ou des cimetières, mais aussi sur l’avancée du lac à

différentes époques. Plusieurs rasters servent de fond de carte, il s’agit de cartes anciennes qui

ont été scannées et d’images satellitaires.

Finalité du SIG Au début du stage, les informations recueillies par l’équipe de recherche sont divisées en deux

ensembles. D’un côté, les métadonnées et les photos se trouvent dans une base de données

gérées par une archéologue. De l’autre côté, les fichiers cartographiques sont gérés au sein du

service de topographie. Il faut alors rassembler ces données et les relier dans un SIG. Ceci

doit permettre de mener des requêtes à la fois attributaires et spatiales sur la base de

l’ensemble des données et d’afficher cette sélection de sites sur une carte. De cette manière,

les chercheurs peuvent identifier des ensembles de sites qui pourraient indiquer l’organisation

de l’espace à un certain moment de l’histoire. Les chercheurs souhaitent manipuler ce qu’on

peut appeler une carte interactive permettant de faire des sélections et d’afficher des

ensembles.

Voir le projet SIG comme une carte interactive fait rapidement penser à un webSIG qui

facilitera les trois niveaux de distribution envisagés par le CEAlex : une version interne, une

version qui sera transmise au Ministère égyptien des antiquités et une distribution en ligne des

données archéologiques. Cependant, l’équipe de recherche s’est montrée réticente à cette

solution pour différentes raisons qui seront développées ci-dessous. Les attentes des

utilisateurs se définissent en partie par rapport aux expériences SIG qui ont été faites

auparavant, d’autres ont été identifiées lors des entretiens avec les personnes participant au

projet GEOMAR.

Plusieurs stagiaires ont déjà contribué aux projets géomatiques au sein du CEAlex. Ces

interventions ont visé le développement d’un SIG de la ville d’Alexandrie. Une série de stages

a mené à la digitalisation du plan cadastral alexandrin, son croisement avec des données

archéologiques et à la conversion de données sous MapInfo vers ArcGis. L’ensemble de ces

évolutions est resté très informatique destiné aux utilisateurs habitués aux logiciels de

cartographie. Ceci a posé des problèmes à différents niveaux : l’utilisateur du SIG devait bien

connaitre le logiciel (au début du stage, seulement ArcGis était utilisé) afin de le manipuler ; il

devait en plus avoir une connaissance de la structure des tables attributaires et leurs liens afin

d’exploiter les données et de les croiser ; finalement, le nombre de licences étant restreint, la

Page 13: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

12

diffusion du SIG et son utilisation sur le terrain étaient très limitées. La solution d’utilisation

du SIG en dehors des bureaux de topographie s’est faite par export des cartes en format PDF.

Ici apparait aussi une problématique supplémentaire qui concerne l’utilisation de différents

systèmes informatiques au sein du CEAlex. La plupart des archéologues travaillent sur des

environnements Macintosh alors que le service topographique reste sur des ordinateurs

Windows. Une installation d’ArcGis sur les Macs s’avère difficile à mettre en place. Un des

objectifs principaux du SIG GEOMAR est de s’adresser à un public plus large que ses

précédents. L’utilisation du SIG par des non-informaticiens doit être facile et une diffusion

d’une partie des données par le web doit être envisagée.

Au début de l’intervention, il a alors été proposé de construire le SIG en ligne. Un webSIG

permettrait une très bonne adaptation de l’interface et des interrogations complexes.

Néanmoins, cette solution a rapidement été mise de côté pour des différentes raisons. Tout

d’abord, l’entretien d’un webSIG aurait été compliqué après le départ du stagiaire. Le service

informatique s’occupe de l’entretien des machines ainsi que de l’installation des logiciels

mais ne dispose pas de connaissances de programmation. Le programme GEOMAR est loin

d’être terminé, la base de données continue d’être alimentée et de nouveaux sites viendront

très probablement s’ajouter au corpus existant. Le SIG nécessitera alors des mises à jour

régulières. L’équipe topographique doit être capable de modifier le programme en cas de

problèmes.

Aussi, la connexion internet n’étant pas toujours très bonne et surtout pas fiable à Alexandrie,

un webSIG ne serait pas forcément toujours accessible aux utilisateurs. Certains archéologues

pensent qu’une version portable sera nécessaire au travail sur le terrain cependant cet aspect

reste discuté au sein de l’équipe de recherche. Néanmoins, il faut envisager l’utilisation du

SIG hors connexion internet.

Enfin, le SIG GEOMAR comprendra un grand nombre de données de différents types qui

seront relativement lourdes. L’ensemble des photos se trouvant dans la base de données a un

volume de 5 GO, les cartes anciennes et images satellitaires sont d’environ 8 GO, les couches

vectorielles et les métadonnées sont de taille moins importante. Par conséquent, le webSIG

serait très chargé et peu réactif avec une connexion moyenne.

Des solutions fixes ont alors été envisagées. Le CEAlex souhaitait que le SIG soit développé

sous ArcGis comme il a également été mentionné dans le cahier de charges qui a été constitué

avant le début de stage. Ce souhait est lié aux habitudes de travail de l’équipe et aux

infrastructures qui existent déjà dans les bureaux. Construire un SIG sous ArcGis

comprendrait l’organisation des données dans une géodatabase. Cependant cette structure

native de stockage de données d’ArcGis reste limitée. La question de savoir si ArcGis sera

assez puissant pour exploiter l’ensemble des données présentes, a été vérifiée. Il s’agit d’une

question centrale de la première partie du stage. Le choix de supports informatiques du SIG

doit satisfaire les commanditaires. Analyser l’ensemble des besoins et présenter les solutions

répondant à l’ensemble des attentes est alors important. Les différentes solutions envisagées et

les choix qui ont été faits seront présentés dans la partie suivante.

Page 14: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

13

Données archéologiques et SIG Le SIG GEOMAR doit relier les informations rassemblées dans une base de données existante

aux données géographiques et cartographiques. De manière générale, les bases de données

archéologiques du CEAlex sont réalisées à l’aide du programme FileMaker Pro (FMP).

Il s’agit d’un programme relativement facile d’accès qui offre une interface parlante, c’est

pourquoi il est souvent utilisé quand un spécialiste de base de données n’est pas présent. Une

archéologue au sein du CEAlex s’occupe de la construction des bases de données. Au début

du stage, le transfert de la version FMP 11 vers la version FMP 14 était en cours. En outre,

l’installation de la version serveur était prévue pendant la durée du stage. Jusque-là, chaque

membre de l’équipe de travail dispose d’une licence « ordinateur » qui lui permet à la fois de

consulter et de manipuler les bases de données installées sur son poste. Les bases de données

qui sont renseignées par plusieurs personnes sont transmises sur des disques durs externes

sachant qu’il existe toujours une version la plus actuelle et les ajouts n’ont du sens que sur

cette unique version. L’installation d’une version serveur du logiciel est donc une grande

avancée. Cependant, le développement du SIG s’est orienté au travail de l’équipe sous FMP

14 mais sans l’accès au serveur dont l’installation n’a pas été finalisée pendant mon stage.

BdD GEOMAR La base de données GEOMAR est une base relationnelle qui comprend seize (16) tables dans

FMP. La table « SIT_Sites » se trouve au centre de la base de données comme nous pouvons

le voir dans la représentation ci-dessous générée par FMP. Elle comprend les informations

basiques sur les sites archéologiques. Toutes les autres tables dépendent d’elle. Pendant les

premiers rendez-vous avec l’équipe GEOMAR, nous avons traité la question de savoir quelles

données doivent être transférées dans le SIG et utilisées pour les requêtes. La première

réponse était alors « tout ». Les archéologues souhaitent pouvoir interroger la base de données

sur tous les enregistrements. Cependant, il s’est montré que la table « Toponymie » n’a pas

été renseigné et ne le sera pas dans un temps proche. Etant vide, cette table ne sera alors pas

transmise au SIG. De même, la table « visites » n’est pas conservée pour le SIG, les

chercheurs ont décidé qu’elle ne présentait pas d’intérêt pour les requêtes à mener. De plus,

nous trouvons plusieurs tables vides marquées en gris ci-dessous, elles servent à créer la mise

en page dans FMP et ne sont pas réutilisées dans le SIG.

Page 15: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

14

Figure 2 : Structure de la base de données GEOMAR dans FilemakerPro

Page 16: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

15

L’export Les données se trouvant en FMP doivent être liées à la composante spatiale. Une manière

efficace d’exporter les données doit être trouvée qui permet de garder les liens entre les tables.

La base de données GEOMAR sous Filemaker Pro, étant construite avec une organisation et

une interface bien connue par l’équipe, va continuer d’être utilisée. Le SIG ne servira pas pour

la saisie des données qui seront exclusivement chargés à partir de FMP. Saisir les données

dans les deux structures, base de données FMP et SIG, mènerait probablement à une

confusion parce qu’on ne saurait plus quelle donnée a été saisie dans quel logiciel. Le SIG

serait alors actualisé à partir de FMP, les retouches sur les couches vectorielles seront quand

même possibles. Il a été estimé que les actualisations se feront deux à trois fois par an.

Plusieurs possibilités de transfert de données ont été envisagées.

Une première solution est proposée par le support de FMP. Il s’agit d’une connexion ODBC

(Open Database Connectivity) qui permet de créer un lien direct entre FMP et une base de

données extérieure. Un driveur ODBC doit être installé et paramétré sous FMP. Par la suite,

les données pourraient être tirées vers le programme choisi pour le SIG. Une série d’essais et

une recherche approfondie sur internet ont montré des résultats relativement décevants.

Effectivement, le transfert de données via une telle connexion est possible mais s’avère plus

compliqué que cela a été décrit par FMP. FilemakerPro présente un large panorama de

formats utilisables qui n’existent pas tous dans d’autres types de bases de données. Les

formats de calcul, date etc. ne sont pas bien supportés par les programmes récepteurs. Des

tables sont partiellement exportées mais restent en majeure partie vides. Quelques colonnes

sont doublées parce que les liens entre tables semblent être mal interprétés lors du transfert.

En plus, nous n’avons pas de choix sur l’export des colonnes. Si un transfert de la table a lieu,

toutes les colonnes, utiles ou pas, sont transmises.

Ces problèmes que nous avons rencontrés sont également décrits par les utilisateurs en ligne.

Il peut en partie s’agir d’un problème de choix de logiciel. Nous utilisons PostGreSQL pour

les essais cependant FMP soutient officiellement les connexions vers Oracle, MySQL et

Microsoft SQL Server. S’agissant de logiciels payants, non disponibles au CEAlex, nous

n’avons pas pu faire des essais d’export vers ces logiciels. Des programmes de support de

transfert de données entre FMP et des programmes de bases de données SQL sont également

proposés en ligne. Le transfert de données semble être un problème bien connu et traité par le

marché des logiciels. Toutefois, l’achat des tels logiciels est relativement coûteux et la prise

de décision et la mise en place de tels achats dépassait la durée du stage.

Une deuxième solution est proposée par le support d’ArcGis. Le programme propose de

connecter les bases de données FMP directement aux logiciels d’ArcGis via une connexion

OLE DB. Cette connexion se sert également du serveur ODBC. Elle permet d’afficher les

tables de la base de données en ArcCatalogue. Cependant, la connexion reste fragile. Elle se

défait rapidement et doit être renouvelée au redémarrage de l’ordinateur. La majeure partie

des tables sont vides, une partie des tables n’est pas importée. Tous les problèmes qui ont été

décrits plus haut se posent lorsqu’on utilise l’OLE DB entre FilemakerPro et ArcGis. En

raison de l’ensemble de ces problèmes, nous avons abandonné cette voie. Pourtant, la

Page 17: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

16

connexion OLE DB peut être très utile dans certains cas. Nous la retrouverons un peu plus

loin dans nos recherches.

A la recherche d’une solution, nous avons également fait appel aux expériences de personnes

qui ont déjà été confrontées aux mêmes problèmes. Ainsi, les rapports de stage de l’Ecole

française d’Athènes (institut archéologique) et des forums sur internet ont été consultés. De

même Carine Calastrenc, archéologue-sigiste à l’Université de Toulouse a été interrogée sur

ses habitudes de travail concernant la migration de données depuis FMP. Ces recherches nous

ont montré que la manière la plus facile et sûre de transmettre les données serait d’exporter

des fichiers excel ou CSV depuis FMP et de les injecter dans une base de données dont la

structure de base aurait été créée sous un logiciel de base de données SQL. Cette possibilité

nous semble efficace en raison du nombre relativement peu important des tables à transmettre.

Cependant, un travail important de triage des données dans les tables doit précéder leur

exportation. Dans FMP, nous pouvons sélectionner les colonnes d’une table qui doivent être

exportées. Le tri a été fait lors d’une première exportation. Nous disposons ainsi d’une liste de

colonnes retenues et le travail peut se faire plus rapidement.

Structure de la nouvelle base de données

Figure 3 : MCD de la base de données du SIG GEOMAR

La nouvelle base de données SIG va relier les tables exportées sous FilemakerPro à la couche

vectorielle cartographique « geomar_sites » présentant l’emplacement des sites

archéologiques qui se trouve au centre du SIG. La plupart des tables sont liées par des

relations « 1,1 » d’un côté et « 0, N » de l’autre, comme nous le voyons sur la représentation

ci-dessus. C’est la raison pour laquelle il n’existe qu’une table intermédiaire.

Page 18: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

17

Pour reconstruire la base de données du SIG, nous proposons deux solutions :

Une géodatabase sous ArcGis, directement exploitable par ArcMap

Une base de données PostGreSQL qui avec son extension PostGis est exploitable sous

QGis et en ArcMap

Ces solutions seront discutées dans ce qui suit.

ArcGis Dans ArcGis, nous pouvons créer une géodatabase qui regroupe les données attributaires liées

au SIG. « La géodatabase est la structure de données native d'ArcGIS et le principal format de

données utilisé pour la mise à jour et la gestion des données »11. Elle « est un ensemble de

jeux de données géographiques de différents types stockés dans un dossier système de fichiers

commun […] utilisant principalement un système de gestion de bases de données (SGBD) ou

un système de fichiers »12. Cependant, la géodatabase dispose de fonctionnalités SQL

limitées.

Trois types de géodatabases existent :

11 http://desktop.arcgis.com/fr/desktop/latest/manage-data/geodatabases/what-is-a-geodatabase.htm, 20.04.2016 12 Ibid.

Page 19: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

18

Figure 4 : Comparaison des trois types de géodatabase

Avec la licence Desktop dont nous disposons au

CEAlex, nous avons accès à la géodatabase

personnelle et à la géodatabase fichier. La

géodatabase d’entreprise est réservée aux licences

serveur bien que la documentation d’ESRI reste

floue à ce sujet. L’image ci-dessus synthétise les

différences entre les trois géodatabases qui

peuvent être utilisées dans ArcGis. La géodatabase

personnelle, étant limitée à une taille de stockage

en 250 et 500 MO, ne correspond pas à nos

besoins parce que les tailles de fichiers dépassent

largement la limite de stockage comme nous

l’avons vu plus haut dans la description des

données. La géodatabase fichier est mieux adaptée

à nos besoins de stockage car elle peut atteindre

une taille de 1 TO. Chaque jeu de données est

stocké en tant que fichier dans un emplacement de

la géodatabase. Nous pouvons y intégrer des tables

Excel exportées de FMP et les relier aux couches

shapefile. Pourtant, les requêtes multi-tables se

Figure 5 : Fenêtre SQL dans ArcGis

Page 20: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

19

montrent difficiles. La structure de requête d’ArcGis nous impose de faire une requête sur une

table à la fois.

L’interface ArcGis nous propose de sélectionner « tout » dans la table ouverte comme la

syntaxe l’indique :

SELECT * FROM ___ WHERE :

Nous ne pouvons pas sortir de cette syntaxe prédéfinie pour interroger la géodatabase sur les

données croisées entre plusieurs tables. A partir de la sélection qui est faite dans une table,

nous pouvons aller dans une table liée puis ajouter une autre sélection, mais il s’agit ici

d’actions manuelles qui peuvent être menées dans ArcMap. Une version automatisée de la

requête multi-tables n’existe pas sous ArcGis.

Il serait possible de contourner ce problème par une programmation en langage python qui

combine une fonction curseur et une fonction SQL. Cette voie n’a pas été poursuivie pour

différentes raisons. Premièrement, nous avons seulement trouvé des exemples de croisement

de deux tables. Aucun exemple ne traitait plus de deux tables à la fois. Ensuite, il s’agit d’une

solution relativement compliquée et encapsulée pour une problématique simple. Les requêtes

SQL se trouvent au centre de l’utilisation du SIG. Il n’est pas envisagé de traiter cette

problématique principale par une solution provisoire.

D’autres complications se sont ajoutées à l’utilisation de la géodatabase, liées au format de

données dans la BdD à transférer. Dans la base de données GEOMAR se trouvent beaucoup

de champs descriptifs sans limitation de la taille du texte. La géodatabase d’ArcGis limite les

champs de texte à 255 caractères. Nous pouvons créer à la main des tables contenant des

champs de texte plus importants, mais nous ne pouvons pas importer des tables entières

contenant des textes longs. Ces champs ne sont pas reconnus par ArcGis. Une alternative

serait alors d’exporter ces champs un par un et de les injecter dans le SIG via l’identifiant du

site archéologique, mais cette solution est très laborieuse. De ce fait, elle ne semble pas être

adaptée aux mises à jour qui auront lieu dans l’avenir. Un champ de texte long se trouve dans

pratiquement chaque table de la BDD et chaque table concerne 105 sites, voire plus dans le

futur. Les transferts de texte prendraient alors beaucoup de temps, ils pourraient également

devenir source d’erreurs.

PostGreSQL / PostGis A cette étape, il a fallu constater et transmettre aux commanditaires qu’il était difficile

d’exploiter un ensemble de données complexes sans utiliser un réel logiciel de base de

données. L’installation d’un tel logiciel supplémentaire était alors nécessaire afin de bien

rassembler et exploiter les données du SIG. Nous avons choisi de construire la base de

données dans PostGreSQL. Il s’agit d’un logiciel gratuit, ce qui a été important au moment de

la constitution de la base de données ; on se trouvait toujours dans une phase exploratoire et la

décision pour ou contre l’utilisation d’une géodatabase n’était pas encore prise. PostGreSQL

présente d’autres avantages au-delà de sa gratuité : grâce à son extension PostGis,

PostGreSQL gère des formats spatiaux et peut intégrer des fichiers shapefile dans la base de

Page 21: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

20

données ce qui nous permet de créer un lien direct entre métadonnées et cartographie. De

plus, nous avons la possibilité d’automatiser un grand nombre de processus à l’aide des scripts

préenregistrés. Par exemple, nous avons écrit un script qui construit toute la structure de la

BdD et remplit les tables à l’aide des fichiers CSV que nous avons exportés de FMP. Les

mises à jour se feront de la même manière. Les tables CSV pour peupler et mettre à jour la

BdD doivent être déposées à un endroit précis puis, le script les importera directement dans la

base de données. Les documents CSV peuvent être supprimés par la suite. Ceci présente un

atout important parce qu’il n’y pas de spécialiste BdD au CEAlex. De ce fait, il est positif

d’automatiser un maximum de processus.

PostGis - Qgis PostGreSQL s’intègre facilement dans QGis par son extension PostGis. Les deux

programmes interagissent par plusieurs voies. D’un côté, nous pouvons directement ajouter

des couches vectorielles à partir d’une BdD PostGis. De l’autre côté, nous pouvons nous

connecter à l’ensemble de la base de données par le gestionnaire de base de données. Ce

deuxième point nous permet également de créer des requêtes attributaires complexes. Nous

pouvons créer des vues à partir des résultats de ces requêtes ou charger une couche temporaire

dans l’espace de travail ouvert. Cette dernière fonction nous intéresse spécialement. Le SIG

GEOMAR doit permettre d’afficher des sites archéologiques à partir d’une sélection

attributaire. Cela correspond aux fonctionnalités de la fenêtre SQL dans le gestionnaire de

base de données QGis.

Au moment de la connexion de la base de données PostGreSQL à QGis, le SIG GEOMAR

dans sa version la plus simple existe déjà. Maintenant, il faut réfléchir à l’interface

d’utilisation. Ici, nous rencontrons une problématique importante qui est le choix du logiciel

d’utilisation du SIG. Il a été mentionné plusieurs fois que l’équipe du CEAlex voulait

continuer de travailler sur ArcGis. Cependant, lors des recherches sur les possibles

connexions entre la BdD et le SIG, il a été proposé de travailler avec QGis. Ceci est entré

dans une discussion qui s’est révélée ancienne sur l’utilisation des logiciels et qui n’a pas été

soulignée au début du stage. Effectivement, certains membres du CEAlex ont proposé de

changer complètement vers QGis, d’autres ont souhaité continuer de travailler sur ArcGis. Il

s’agit en grande partie de questions financières et d’habitudes de travail, mais aussi des

expériences qui ont été rapportées par des collègues d’autres centres archéologiques. Un débat

sur un possible changement de logiciel s’est alors déclenché.

Plusieurs points seraient favorables à l’option QGis. C’est un programme gratuit qui pourra

être distribué aux collègues du CEAlex sans problèmes de licence. Contrairement à ArcGis,

QGis est compatible avec les systèmes Macintosh. De même, le logiciel est plus léger

qu’ArcGis et tournera mieux sur les machines anciennes ou les portables de travail qui

peuvent être emmenés sur le terrain. Le logiciel est également très flexible. Développé par des

développeurs pour des développeurs, QGis comporte un grand nombre de composantes

dédiées à la personnalisation du logiciel. La suite QtDesigner permet une adaptation de

l’interface utilisateur de QGis, elle est téléchargée avec la version standard du programme.

L’installation de son équivalent dans ArcGis a pris des semaines en raison des hiérarchies et

Page 22: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

21

de licences ESRI. Toutes les solutions d’adaptation de l’interface d’ArcGis se réfèrent

généralement à des programmes payants qui peuvent être lourds à télécharger (Visual Studio

notamment). QGis par contre, propose des solutions qui sont gratuites. En plus, leur

utilisation a été prévue dans la conception du logiciel SIG. L’utilisation de QGis rendra le

service topographique alors plus autonome et flexible.

Cependant, il a fallu prendre en compte que des fichiers très lourds peuvent parfois poser des

problèmes à QGis. Pour des très gros fichiers, ArcGis serait alors plus stable. L’installation de

QGis et de son partenaire PostGreSQL demanderait également un temps et une organisation

supplémentaire. L’interface et l’organisation du logiciel devraient également être acquis par

les cartographes. Un choix entre les deux solutions devait alors être fait.

PostGis - ArcGis Ici, nous devons mentionner que la base de données GEOMAR dans PostGis est également

utilisable dans ArcMap. La connexion OLE DB qui a été mentionnée plus haut peut être

établie entre ArcGis et PostGis. Les problèmes rencontrés lors d’une connexion à la base de

données FMP ne se posent pas parce que le format de base de données SQL est bien supporté

et interprété par ArcGis. Les tables sont alors complètes et les liens entre tables persistent.

Cependant, nous allons voir que la connexion est moins stable que son équivalent sous QGis.

Premièrement, seulement peu de fonctions se servant de cette connexion existent sous ArcGis.

La fonction « Make Query Layer » est le principal outil utilisant cette connexion. Il permet

une sélection SQL multi-table et importe une couche vectorielle comportant les polygones

triés selon la requête attributaire. C’est la même fonctionnalité que nous trouvons également

dans le gestionnaire de base de données dans QGis. Cependant, il n’y a pas de possibilité de

créer des vues ou d’accéder autrement que par le « Make Query Layer » à la base de données.

Elle permet d’afficher les couches shapefile et les tables de la base de données, mais elle ne

permet pas de les interroger de manière exhaustive.

En plus, pendant l’utilisation de la connexion OLE DB, le programme mère de la base de

données doit être ouvert tout le temps. Si PgAdmin n’est pas ouvert, la connexion ne peut pas

être établie. Si PgAdmin est fermé pendant que la base de données GEOMAR est utilisée en

ArcGis, les données sont perdues dans l’espace de travail ArcMap. Ces mêmes problèmes ne

se posent pas quand on exploite PostGis en Qgis. L’ensemble des avantages et des

inconvénients de l’utilisation de QGis et ArcGis est présenté ci-dessous.

Page 23: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

22

ArcGis QGis

Avantages

Connu

Stable

Puissant avec les licences nécessaires

OLE DB

Avantages

Gratuit

Souple

Installation sur Mac

Bonnes possibilités d’exploitation de

PostGis

Interface intuitif

o Les mêmes fonctionnalités qu’en

ArcGis existent mais l’interface

doit être apprise

Inconvénients

Géodatabase insuffisante pour les besoins

du SIG GEOMAR

Lien OLE DB contraignant

Inconvénients

Formation nécessaire

L’ensemble des éléments et considérations nous ont menés au choix de QGis. La souplesse du

logiciel constitue un point décisif autant que la possibilité d’installation sur Mac. Les deux

chercheurs travaillant davantage sur le SIG sont divisés entre les deux systèmes

informatiques. L’un, travaillant sur Windows, avait la main sur les couches vectorielles.

L’autre, travaillant sur Mac, se servait jusqu’alors des exportations en format AI qui étaient

affichées en Adobe Illustrator. Ce logiciel propose des traitements géographiques très limités

et tous les changements faits sur Illustrator devaient être refaits par le collègue dans ArcGis.

Nous espérons que l’utilisation de QGis facilitera les échanges de travail dans le futur.

Cependant, l’actualisation du travail de l’un par l’autre reste évidemment un défi.

En résumé, le schéma ci-dessous montre l’ensemble des composantes et traitements qui feront

partie du SIG :

Figure 6 : Schéma de processus FMP vers le SIG

Une fois que le choix d’un des logiciels a été définitif, nous avons avancé vers le

développement d’une interface convenable comme nous allons le voir en troisième partie.

Page 24: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

23

Interface SIG : possibilités et résultats Dans l'idéal, l'interface du SIG GEOMAR devrait être une fenêtre personnalisée dans QGis

qui propose des choix selon les rubriques existantes dans la base de données. Une telle

interface permet d'interroger la base de données sans devoir saisir du SQL. Elle serait

également inspirée par l'interface qui existe déjà dans FilemakerPro. Certaines données étant

des booléens pourraient être cochées pour savoir si elles sont renseignées dans la base de

données ou non. Ceci concerne surtout les données paléo-environnementales. D'autres

recherches se feront par liste déroulante, une très grande partie des recherches se fera

également en écrivant des mots clés qui se trouvent dans la base de données. Les dessins ci-

dessous rendent compte des idées envisagées pendant la durée de stage.

Figure 7 : Conceptions graphique d'une fenêtre d'interrogation du SIG (1)

Page 25: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

24

Figure 8 : Conceptions graphique d'une fenêtre d'interrogation du SIG (2)

La base de données, contenant un très grand volume de données, est séparée en plusieurs

sous-parties. Pendant la requête, on pourrait alors également afficher et cacher les parties de la

base de données pertinentes ou pas. Il serait également intéressant d’intégrer un choix pour

une requête AND ou OR, donc pour savoir si l’ensemble des choix doivent être vrais pour la

réponse. De même, il faudra réfléchir à l’interface de présentation des résultats de la requête.

La conception graphique est rapidement trouvée parce qu’elle s’inspire à la base de données

déjà existante. La fenêtre peut être créée dans Qt Designer, programme complémentaire de

QGis. Les prototypes ci-dessus ont été générés à l’aide d’un programme de dessin. La vraie

problématique est de relier l’interface à la base de données et aux fonctionnalités de QGis.

Dans ce qui suit, nous allons présenter les solutions envisagées et les difficultés rencontrées.

Ces solutions sont différentes par leur interface mais aussi par le format de stockage des

couches vectorielles que j’appelle contextuelles. Dans un premier temps, nous avons envisagé

de garder ces couches vectorielles ainsi que les cartes anciennes (sous format raster) dans un

dossier à part qui serait lié à l’espace de travail enregistré sous QGis. Cette démarche vise à

Page 26: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

25

alléger la base de données. Cependant, il est apparu qu’il peut être intéressant d’intégrer les

couches vectorielles contextuelles dans la base de données et de réaliser toutes les requêtes

spatiales en langage SQL également. Les solutions proposées pendant la période de recherche

sont synthétisées dans le tableau ci-dessous et décrites plus précisément par la suite.

Solution interface Stockage des couches vectorielles

Modeleur graphique pour les traitements spatiaux et un

plugin pour les requêtes attributaires

Dans un espace de travail

Plugin pour les requêtes spatiales et attributaires Dans la base de données ou dans

l’espace de travail

Solutions tiers, donc un plugin de QGis existant facilitant

les requêtes à mener

Dans la base de données

Les solutions d’adaptation de l’interface du SIG sont présentées de manière chronologique

dans l’ordre dans lequel elles ont été étudiées pendant le stage.

Modeleur graphique et plugin D’abord, nous avons envisagé de développer un plugin pour les requêtes attributaires et

d’utiliser un modeleur graphique pour les requêtes spatiales. Le modeleur graphique est

l’équivalent du model builder dans ArcGis. Ceci a semblé être la solution la plus facile et

rapide pour créer une interface pour les traitements spatiaux qui pourraient par la suite être

combinés avec le plugin, à la recherche attributaire. Le modeleur graphique permet

d’automatiser des fonctions complexes qui comprennent plusieurs étapes comme par exemple

la création de buffer (zone tampon) autour des objets et la sélection spatiale d’une deuxième

couche sur ce buffer. Dans notre cas, il a été testé de modeler une telle démarche avec jusqu’à

cinq tampons à la fois. Un tel modeleur graphique permettrait aux archéologues d’identifier

des sites qui se trouvent à une distance donnée de plusieurs structures « contextuelles » (puits,

ruines, lac etc.). Effectivement, la création d’un modeleur se fait relativement rapidement et

donne des résultats corrects. Ci-dessous, nous voyons un modèle développé dans le cadre du

stage, d’abord sa structure dans le modeleur puis son interface à l’utilisation. Pour des raisons

de lisibilité, nous présentons ici un modèle qui comprend deux couches contextuelles,

cependant nous avons fait des essais qui prennent en compte jusqu’à cinq couches comme

cela a été demandé par les archéologues.

Le schéma montre les étapes que comprend le modeleur : la saisie de couches contextuelles,

la définition de la distance du tampon (buffer), la création d’un tampon qui sera supprimé à la

fin de la chaîne de traitements et la sélection spatiale qui affiche les sites GEOMAR qui

intersectent avec les tampons. Les données en entrée sont saisies dans QGis, comme présentée

sous le Schéma.

Page 27: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

26

Figure 9 : Etapes du modeleur graphique dans QGis

Figure 10 : Interface utilisateur du modeleur graphique

De manière générale, notre modeleur marche mais il se pose un problème. Le tampon qui est

créé autour des polygones est généré dans l’unité par défaut du système de coordonnées dans

lequel les couches sont projetées. Dans notre cas, c’est du WGS84, son unité par défaut est le

degré décimal ce qui correspond à environ 111 319,9 mètres. Il faut alors convertir les degrés

décimaux en mètres, voire kilomètres. C’est la raison pour laquelle il a été envisagé d’inclure

un calcul dans le modeleur ou de reprojeter les couches à l’intérieur du modeleur. Il a été

exclu de changer la projection pour un autre système de coordonnées, parce qu’il s’agit d’un

choix fait par l’ensemble du groupe de chercheurs. Il n’est pas nécessaire d’exposer

Page 28: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

27

l’ensemble des raisons ici. Nous avons alors cherché une nouvelle solution pour transformer

la valeur en entrée du tampon. La solution a paru simple au début de la recherche car le

modeleur graphique offre un outil qui s’appelle « calculatrice arithmétique » et qui est destiné

à l’intégration des calculs dans le modeleur. Malheureusement, la calculatrice rencontre des

problèmes et ne reconnait jamais les variables en entrée. Il n’existe pas de documentation sur

ce problème. Seulement très peu de questions ont été posées sur ce sujet dans les forums, elles

sont restées sans réponse. Après avoir contacté une personne qui avait soulevé ce problème

dans un forum il y a cinq ans et qui n’a jamais fait marcher cet outil de QGis, l’idée a été

abandonnée. Alors nous avons réfléchi à reprojeter les couches à l’intérieur du modeleur pour

les mettre dans un système de projection qui utilise l’unité mètre ou kilomètre, mais cela pose

également des problèmes. Il semble que les couches sont reprojetées mais la sélection spatiale

ne s’effectue pas.

Finalement, nous avons décidé de réaliser les géotraitements dans la base de données PostGis.

Ici, nous pouvons créer des buffers, mesurer des distances etc. à l’aide des expressions SQL

dans lesquelles nous pouvons inclure des calculs. Ces essais nous ont menés à une étape

suivante de réflexions.

Plugin Nous pouvons intégrer la totalité des couches vectorielles dans la base de données PostGis et

mener des requêtes spatiales entre ces couches. A la place de créer des buffers et de faire une

sélection sur ces nouveaux polygones, nous pouvons directement utiliser la fonction

ST_DWithin de PostGis. Elle sélectionne tous les polygones qui se situent à l’intérieur d’une

distance définie autour d’une autre couche. L’exemple ci-dessous sélectionne tous les sites qui

se trouvent à un kilomètre des puits renseignés sur la carte de l’atlas de l’Egypte en 1914.

SELECT DISTINCT ON (geomar_sites.geomar) geomar_sites.geomar,

geomar_sites.nom, geomar_sites.geom, FROM geomar_sites,

"1914_atlas_puits" WHERE ST_DWithin("1914_atlas_puits".geom,

geomar_sites.geom, (1/111,3199)) ;

L’exemple inclut un calcul qui convertit les degrés décimaux en kilomètres. De même,

PostGis sélectionne certains polygones plusieurs fois parce qu’ils se trouvent à proximité de

plusieurs puits. C’est pourquoi nous utilisons la fonction SELECT DISTINCT ON. Les

doublons de polygones sont alors regroupés sur la base du champ défini entre parenthèses.

Les requêtes en SQL peuvent être intégrées dans les scripts en python. Le Python est un

langage de programmation orienté objet qui est beaucoup utilisé de nos jours, notamment par

les applications de QGis. C’est la raison pour laquelle il a été envisagé de créer un Plugin qui

sera réservé à l’utilisation interne au CEAlex. Grâce au PluginBuilder de QGis, nous pouvons

créer la structure de base du plugin sans problèmes. Une fenêtre d’interrogation est créée à

l’aide du logiciel Qt Designer qui est installé avec la version basique de QGis. Malgré cette

aide à la construction d’un Plugin, il faut avoir une très bonne connaissance du langage

Python, mais aussi de l’algorithmique et de l’organisation des classes et des héritages à

l’intérieur du plugin à construire. Après un temps assez long d’essais et d’appropriation de

l’outil PluginBuilder, nous avons réussi à réaliser quelques fonctionnalités très simples, par

Page 29: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

28

exemple choisir une couche parmi les couches activées dans l’espace de travail ouvert. Des

exercices plus complexes comme la connexion à une base de données n’ont pas pu être

modelés, sans penser aux requêtes à mener par la suite. En raison du temps passé et en

regardant la complexité du développement qui restait à faire, j’ai pris la décision de laisser de

côté le développement d’un plugin afin de trouver des solutions qui seraient prêtes à

l’utilisation à la fin de mon stage. Nous avons alors dû trouver des compromis qui seront

utilisés jusqu’à ce que le projet SIG GEOMAR soit davantage développé. Contrairement à ce

que j’avais souhaité faire en début de ma recherche, je me suis tournée vers des solutions tiers

déjà existantes en QGis.

Solutions tiers en QGis Dans QGis, il existe plusieurs plugins et fonctions pour accéder à une base de données

PostGis et l’interroger. L’outil le plus simple ne fait qu’ajouter une couche PostGis dans

l’espace de travail ouvert, d’autres plugins plus complexes peuvent être installés. Une

sélection de plugins qui ont été testés dans le cadre du stage, se trouve ci-dessous.

DB Manager

eVis

PostGis query builder

PostGis SQL query editor

Le DB Manager est un outil qui est aujourd’hui installé par défaut dans QGis. Il s’agit d’un

outil indispensable permettant de gérer la base de données à partir de QGis, d’exporter et

importer des shapefiles, de traiter les fichiers de la base de données directement dans QGis.

En plus, le DB Manager contient une fenêtre SQL permettant d’interroger la base de données

par des requêtes ; une aide à la construction de requêtes attributaires et spatiales est également

fournie. De ce fait, le DB Manager constitue l’outil le plus complexe bien que son interface

reste très technique. Pour l’utilisateur lambda, il est alors nécessaire d’avoir une introduction à

la gestion de base de données et à l’utilisation du SQL.

L’outil eVis facilite la visualisation de photos dans QGis. Pour cela, eVis se sert des chemins

d’accès. Les images se trouvant à l’emplacement enregistré sont visualisées avec d’autres

métadonnées de la couche projetée. L’utilisation d’eVis a été d’abord rejetée parce que la

transmission de la base de données d’un ordinateur engendrait un changement du chemin

d’accès et alors, un travail de préparation supplémentaire était nécessaire si on voulait changer

les chemins d’accès des images à chaque utilisation. Cependant, nous allons voir que

l’extension eVis a gagné en importance avec l’installation d’un serveur de bases de données

en fin de stage. L’utilisation d’eVis sera décrite davantage par la suite.

PostGis query builder constitue un moyen d’interroger une base de données par des requêtes

spatiales sans entrer du code SQL. Malheureusement, cet outil se limite aux requêtes

spatiales.

PostGis SQL query editor permet d’entrer une requête SQL et de charger son résultat dans

l’espace de travail sans passer par le DB Manager. L’interface est très simple et rapide

Page 30: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

29

d’accès. En dehors de sa simplicité, cet outil ne présente pas d’avantage comparé au DB

Manager.

D’autres plugins pour PostGis existent dans QGis mais ne sont pas présentés ici. Il faut retenir

qu’un grand nombre de possibilités existent mais qu’ils ne regroupent jamais tous les critères

désirés, dont la combinaison entre requête attributaire et spatiale, sans écrire en SQL. C’est la

raison pour laquelle nous avons finalement choisi de former l’équipe de chercheurs travaillant

sur GEOMAR à l’utilisation basique du langage SQL. Il a été choisi de travailler dans le DB

Manager parce qu’il donne l’accès visuel à la base de données et il permet d’afficher le

contenu des tables en cas de besoin. La formation de l’équipe a également constitué un

exercice intéressant pendant le stage. La préparation de supports, la structuration d’un cours et

la transmission de savoir ont été une nouvelle expérience pour moi. Aussi, la décision de

renoncer au développement d’un plugin avec une interface personnalisée pour le moment a

défini les objectifs pendant le dernier mois de stage. Une future intervention d’un stagiaire, en

informatique par exemple, est envisagée. Les résultats existants ont dû être rangés, des guides

d’utilisateurs13 ainsi qu’un cahier des charges pour la personne suivante ont dû être rédigés et

la formation des chercheurs a été organisée. Cette formation a compris l’utilisation de QGis

de manière générale et l’utilisation du SIG, principalement la base de données en QGis. Un

catalogue de requêtes en SQL et un catalogue de messages d’erreur récurrents ont été

constitués pour faciliter la réalisation de requêtes.

Les dernières semaines du stage ont surtout visé le rendu d’un ensemble propre et lisible pour

qu’on puisse facilement travailler avec les résultats actuels et poursuivre le développement

dans le futur.

L’interface des résultats de la requête En résultat d’une requête s’affiche un tableau avec les colonnes que nous avons choisies dans

notre fonction. Ce tableau s’affiche d’abord dans le gestionnaire de base de données, il peut

être enregistré en tant que vue qui peut être intégrée dans l’espace de travail. Il est également

possible d’exporter le résultat au format d’une nouvelle couche. La table attributaire de cette

nouvelle couche comprend les colonnes sélectionnées, il s’agit alors d’un choix personnalisé.

Nous pouvons utiliser les outils habituels de QGis pour afficher les données de la table

attributaires.

Les images dans le SIG En plus et aussi pour cette solution provisoire, les archéologues souhaitent afficher les images

liées aux sites qui se trouvent dans la base de données. L’intégration des images dans le SIG

peut se faire de différentes manières. Depuis le début du stage, il a été question de trouver la

manière la plus adaptée pour afficher les images de la base de données dans le SIG mais dans

le cours de l’avancée du stage, des différentes solutions ont pu être trouvées.

13 Différents guides d’utilisateurs ont été rédigés dont quelques exemples se trouvent dans les annexes : Mise à jour du SIG, Fusion de rasters dans ArcGis, Utilisation du catalogue de requêtes SQL, Cahier des charges pour le prochain stagiaire.

Page 31: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

30

Dès le départ, nous avons deux choix pour intégrer les images dans le SIG : nous pouvons

enregistrer les photos dans la base de données ou nous pouvons enregistrer les liens vers les

images soit les chemins vers les fichiers dans la base de données.

La première solution est peu adaptée à nos besoins parce que les images devraient être

enregistrées dans la base de données une par une. Ceci prend beaucoup de temps et nous

rencontrons une fois de plus le problème de la mise à jour de FMP vers PostGreSQL. Une

mise à jour automatique ne sera pas possible. En plus, la base de données risquerait de devenir

très lourde et moins réactive en raison du nombre d’images qui comptent 5 GO dans leur

ensemble à ce jour. Cette solution a rapidement été mise de côté.

La deuxième possibilité pour afficher les images est de se servir des chemins d’accès des

photos. Dans QGis, nous avons deux possibilités d’utiliser les liens vers les photos. Nous

pouvons créer une action « ouvrir l’image » mais qui ne s’applique que pour la couche pour

laquelle elle a été créée. Quand une nouvelle couche est enregistrée ou chargée depuis une

requête de la base de données, il faudrait recréer cette action. La manière la plus adaptée

semble être l’utilisation du plugin eVis qui a été mentionné plus haut. Cette application

reconnait les chemins d’accès et affiche l’image avec les autres informations de la table

attributaire.

Figure 11 : Affichage des métadonnées avec image d'un site archéologique (eVis)

L’application eVis constitue probablement la manière la plus facile d’afficher des photos

d’une couche. Cependant, pour certaines raisons, nous n’avons pas opté pour cette solution

tout de suite. D’un côté, nous avons cherché pendant longtemps une fenêtre tout à fait

personnalisée comme il a été décrit plus haut. Lorsqu’un Plugin d’interrogation avec

Page 32: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

31

également un affichage en sortie des métadonnées de chaque site existera, les photos

devraient alors être intégrées dans cette fenêtre du Plugin. EVis s’intègre alors dans la

démarche de trouver des solutions tiers adaptées aux SIG et fera plutôt partie des solutions

provisoires.

D’autre part, les chercheurs ont d’abord été réticents à cette solution parce que les chemins

d’accès aux images sont différents sur chaque poste. A l’actualisation et la transmission du

SIG, l’utilisation des chemins d’accès engendre une préparation des données plus longue. Les

chemins d’accès devraient être adaptés à chaque ordinateur.

Pour ces raisons, nous avions alors déjà mis la solution eVis de côté. Cependant, à la fin du

stage, un serveur à utilisation interne au CEAlex a été installé pour faciliter le partage des

bases de données FMP. La base de données GEOMAR a été installée sur le serveur qui est

accessible par tous les utilisateurs du SIG en intranet. Les images de la BdD y sont stockées

dans des dossiers auxquels nous pouvons accéder depuis le SIG. Nous utiliserons alors les

chemins d’accès vers le serveur qui seront les mêmes de tous les postes. Les chemins d’accès

des images sont enregistrés dans les tables que nous exportons de FMP pour constituer ou

actualiser la base de données. De ce fait, nous pouvons traiter les images comme une colonne

d’une table de la BdD et les afficher dans QGis à l’aide d’eVis.

Page 33: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

32

Conclusion Toute la durée de mon stage mais surtout le dernier mois au Centre d’Etudes Alexandrines

m’a fait comprendre certains aspects de la gestion de projets et de la vie en entreprise. J’étais

venue pour un temps limité et avec un cahier des charges bien défini. Cependant, à la fin du

stage, il était moins important d’aller aussi loin que possible dans le cahier des charges que de

s’assurer que le projet sera finalisé un jour à l’aide du travail que j’ai pu réaliser et des

personnes qui viendront après moi. De ce fait, la finalité de mon projet s’est alors transformée

pendant le stage, de la réalisation de la totalité du projet vers la réalisation d’une étape de

travail.

De ce point de vue, la première étape du projet SIG GEOMAR n’a pas seulement consisté

dans la constitution de la base de données mais surtout dans un travail de recherche et de

conseil qui a été important au début du stage. Les différentes possibilités de transfert de

données, la question du stockage des données et la décision entre les deux logiciels SIG

ArcGis et QGis ont déterminé/caractérisé une grande partie de mon stage. Depuis un certain

moment, il avait été prévu de construire un SIG GEOMAR. Cependant, les besoins techniques

n’étaient pas connus. Il a fallu satisfaire les attentes des commanditaires et en même temps

avancer mes propres idées et propositions. En plus, certaines discussions sur les choix de

logiciels ainsi que sur le volume des données à publier ont été déclenchées par ma venue. Il

s’agit de questions qui étaient soulevées depuis longtemps, mais qui étaient mises de côté, tant

qu’elles n’étaient pas urgentes. Mon stage a donc donné lieu à une nouvelle réflexion sur les

outils utilisés mais aussi à la présentation du projet GEOMAR dans le futur.

Dans ces moments de réflexion et prise de décisions, il a parfois été difficile d’être la seule

géomaticienne sur place. Bien qu’il y ait le service topographique dans lequel je travaille ainsi

qu’une collègue archéologue qui est spécialisée dans la constitution de base de données sur

FMP, personne n’a une très bonne connaissance des outils informatiques que j’ai utilisés. De

ce fait, j’ai dû prendre la plupart des décisions toute seule. Quand je les présentais à mes

collègues, j’ai bien sûr entendu des suggestions et des souhaits d’amélioration dont j’ai vérifié

et expliqué leur faisabilité par la suite. Mais finalement, je n’ai jamais pu prendre le conseil

d’un autre géomaticien sur place. De ce fait, j’ai été très autonome et j’avais une certaine

responsabilité parce que personne n’a pu vérifier mes choix. Dans cette position, je me suis

parfois sentie un peu solitaire, mais cette expérience a également été très enrichissante.

Dans l’ensemble, je dois dire que j’ai toujours eu l’impression que les chercheurs du CEAlex

ont fait confiance à mes jugements et à mon travail pendant toute la durée du stage. J’ai pu

travailler en grande autonomie et je n’ai jamais senti de mauvaise pression. Un bon exemple

pour cela est la formation que j’ai organisée à la fin de mon stage.

Mener une formation, et en plus une formation pour des personnes qui sont mes supérieurs au

travail, a été une nouvelle expérience pour moi. D’un côté, j’ai expérimenté toute

l’organisation en amont du cours, donc la recherche de tutoriels, de données adaptées, de

structuration du cours et d’estimation du temps qui serait nécessaire pour les différents

exercices. D’un autre côté, j’étais confrontée aux problèmes et questions souvent inattendues

qu’il a fallu gérer pendant la formation. Pendant la phase de développement du SIG j’avais

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33

convaincu l’équipe de l’utilisation des logiciels PostGreSQL/PostGis et de QGis. La

formation était alors aussi le moment pour convaincre qu’on avait fait le bon choix et de

défendre QGis devant les comparaisons avec ArcGis.

De manière générale, mon stage m’a beaucoup appris sur les différents logiciels SIG, leurs

avantages et inconvénients. Ma recherche très poussée sur le transfert de données entre FMP

et un format de stockage du SIG qui n’était pas encore clair au début du stage a élargi mon

regard sur les bases de données. Effectivement, je pense que la connaissance de FilemakerPro

est très enrichissante parce qu’il s’agit d’un logiciel de base de données qu’on va

constamment rencontrer dans les milieux non-informatiques.

Page 35: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

34

Table des Figures Figure 1 : La zone d'étude GEOMAR ...................................................................................... 10

Figure 2 : Structure de la base de données GEOMAR dans FilemakerPro .............................. 14

Figure 3 : MCD de la base de données du SIG GEOMAR ...................................................... 16

Figure 4 : Comparaison des trois types de géodatabase ........................................................... 18

Figure 5 : Fenêtre SQL dans ArcGis ........................................................................................ 18

Figure 6 : Schéma de processus FMP vers le SIG ................................................................... 22

Figure 7 : Conceptions graphique d'une fenêtre d'interrogation du SIG (1) ............................ 23

Figure 8 : Conceptions graphique d'une fenêtre d'interrogation du SIG (2) ............................ 24

Figure 9 : Etapes du modeleur graphique dans QGis ............................................................... 26

Figure 10 : Interface utilisateur du modeleur graphique .......................................................... 26

Figure 11 : Affichage des métadonnées avec image d'un site archéologique (eVis) ............... 30

Page 36: Conception et implémentation d’un SIG pour la réalisation ...

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http://www.digital-geography.com/

http://docs.qgis.org/2.0/de/docs/index.html

http://doc.qt.io/qt-4.8/designer-manual.html

http://www.filemaker.com/

http://www.fmsource.com

http://gis.stackexchange.com/

https://www.postgresql.org/docs/

https://www.python.org/doc/

https://www.qgis.org/fr/docs/index.html

http://www.qgistutorials.com/de/index.html

https://sites.google.com/site/pyarchinit/

http://seig.ensg.ign.fr/fichchap.php?NOCONT=&NOCHEM=CHEMS005&NOFICHE=FP20

&NOLISTE=4&N=4&RPHP=&RCO=&RCH=&RF=&RPF=

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Annexes Annexe 1 : Mise à jour du SIG GEOMAR……………………………………………37

Annexe 2 : Guide d’utilisation du SIG………………………………………………..61

Annexe 3 : Cahier de charges……………………………………………………………73

Annexe 4 : Diagramme de Gantt………………………………………………………75


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