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Guide Février-Mai 2015

Date post: 07-Apr-2016
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Accueillir, accompagner, informer, se souvenir, telles sont les intentions de cet outil proposé aux visiteurs du Palais de Tokyo.
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Guide Février – Mai 2015
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GuideFévrier – Mai 2015

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TAKISSignal (1976 - 1979)

Bronze et acier peint / Painted bronze and steelHauteur / Height : 600 cm

Vue de l’installation / Installation view, Les Treilles (France)Photo : J. Hyde (1982)

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takisChamps

magnétiquesCette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of

Fondation Louis Roederer.

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18.02 2015 – 17.05 2015

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Signaux

Les Signaux sont les premières sculptures abstraites imaginées par Takis, peu après son arrivée à Paris au milieu des années 1950. Marqué par la découverte de Giacometti, Takis, qui avait auparavant réalisé à Athènes des figures en fer forgé d’inspiration cycladique, aboutit à la production de formes verticales longilignes et dressées, mais débarrassées de tout caractère anthropomorphe. Les premiers Signaux sont ainsi des tiges de fer rigides, sortes d’antennes complétées à leur extrémité de fragments de ferraille. Ils semblent échappés d’un monde industriel. Bientôt, les tiges vont devenir flexibles, associant, lorsqu’elles sont effleurées, de possibles mouvements fragiles à leurs configurations linéaires. Elles se voient dotées, à leur sommet, d’objets divers : longs balanciers horizontaux, pièces électroniques, transformateurs de radio, fragments d’obus ou têtes de hérissons des ramoneurs. C’est en gare de Calais, de retour d’une exposition à Londres, que l’artiste raconte en avoir eu la vision. Takis reste fasciné par l’ambiance technologique que restituent, à leur façon, ces forêts de Signaux qu’il aime à présenter accumulés. Lorsqu’il ajoute, peu après, à leur sommet, des lumières clignotantes, des signes « stop » s’allumant et s’éteignant en permanence, ou encore des feux de signalisation, le paysage urbain est symboliquement restitué par ces sculptures aux configurations inédites. L’artiste leur adjoint parfois des feux d’artifice transformant la sculpture en performance éphémère.

Takis développe de nouveaux Signaux tout au long de son parcours. Leurs antennes deviennent des vis d’Archimède afin de les rigidifier et de les agrandir, tandis qu’à leur sommet, des pales colorées, poussées par le vent, tournent autour de leur axe (Signaux éoliens). À La Défense ou à l’Unesco, Takis répond ainsi à des commandes publiques, contribuant à associer son œuvre à ces formes élancées vers le ciel « pour tenter de capter l’énergie cosmique 1 ».A.P.

1. Maïten Bouisset, « Takis, hier et aujourd’hui » (entretien)in Takis, catalogue d’exposition (Galerie Renos Xippas, Paris, 1990), p. 19-25.

Signaux are the first abstract sculptures imagined by Takis not long after his arrival in Paris in the mid-1950s. Influenced by his recent discovery of Giacometti, Takis—who had made wrought-iron figures of Cycladic inspiration in Athens—came to produce upraised, elongated vertical forms that were free of any anthropomorphic characteristics. The first Signaux were therefore rigid iron rods, like sorts of antennae completed by iron fragments at their tips. They seemed to come directly from the industrial world. Soon, the rods became flexible, able to associate possible fragile movements to their linear configurations when touched. Their tips were mounted with various objects: long horizontal pendulums, electronic pieces, radio transformers, shrapnel or a chimney sweep’s brush. The artist claims that the vision for these sculptures came to him at Calais train station on returning from an exhibition in London. Takis remains fascinated by the particular technological ambiance produced by these forests of Signaux that he likes to present in clusters. Soon after, he began adding blinking lights to their tips, stop signs that constantly switched on and off, and even traffic lights, symbolically recreating an urban landscape with these sculptures in their uncommon configurations. Sometimes the artist accompanied them with fireworks, transforming the sculpture into an ephemeral performance.

Takis continued to develop new Signaux throughout his lengthy career. The antennae became Archimedean screws, enabling them to be bigger and more rigid as their tips—colored blades pushed by the wind—turned on their axis (Signaux éoliens [Aeolians Signals]). Takis took public commissions from La Défense and Unesco, among others, which contributed to the association of his work with their long forms raised towards the sky “trying to capture cosmic energy.” 1

A.P.

1. Maïten Bouisset, “Takis, hier et aujourd’hui” (interview)in Takis, exhibition catalog (Paris: Renos Xippas Gallery, 1990), 19-25.

TAKIS

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TAKISSignal à quatre bras (1967)

Métal / Metal 320 × 230 × 49 cm

Pièce unique / Unique piece © Laffanour Galerie Downtown (Paris)

Photo : Marie Clérin

TAKISSignal lumineux (1976)

Métal, système électrique / Metal, electrical systemHauteur / Height : 240 cm

Pièce unique / Unique piece© Laffanour Galerie Downtown (Paris)

Photo : Marie Clérin

TAKISAEOLIANS AND SPIRALS (1988 - 1994)Fer peint, aluminium / Painted iron, aluminium

Photo : © Takis Foundation (K.E.T.E.) (Athènes / Athens, 2004)

CHAMPS MAGNÉTIQUES

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Bridget PolkBalancing Rocks (2014)

Sunday Session, MoMA PS1 (New York), 06.04 2014Photo : Beth Browde

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18.02 2015 – 17.05 2015

Le Bord des Mondes

at the edge of the worlds

Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of PeclersParis, McCANN, Orange.

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Pierre GagnaireLa Bête Gaya (2010)

Riz noir Venere en dessous, lieu jaune rôti au centre, voile de seiche à l’encre par-dessus / Black Venere rice (bottom), roasted pollack (center), cuttlefish veil with ink (top)

Courtesy Pierre GagnairePhoto : Jacques Gavard

Game of StatesThe Citizens (détail / detail) (1960 - 1977)

Vue de l’exposition / View of the exhibition, « Game of States - Playing the Archive », Piktogram BLA (Varsovie / Warsaw), 2013

Photo : Michal Slezkin

le bord des mondes

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Pierre Gagnaire

Si le bord des mondes pouvait être goûté, si la sortie des territoires pouvait être dégustée, quelles seraient sa saveur, sa texture, ses couleurs ? Le chef étoilé Pierre Gagnaire (né en 1950, vit et travaille à Paris) propose à intervalles réguliers et durant toute la durée de l’exposition un menu élaboré autour de cette question dans son restaurant du viiie arrondissement de Paris, le Balzac. De chaque produit travaillé depuis des décennies, le chef multiplie les sens et les vertus plutôt que d’en épuiser les possibles, réinventant toujours la matière et lui offrant une infinité de vies nouvelles. « Ce que nous propose Pierre Gagnaire est aux antipodes d’une certaine pratique contemporaine ultra-dirigiste : cuisine de l’imprévu, cuisine du possible, elle peut déconcerter car elle laisse une grande part à l’initiative du mangeur. » (Bénédict Beaugé) L’un de ses instruments privilégiés demeure l’expérience subjective ; l’émotion est travaillée comme les produits, une matière à part entière proposant l’écriture et la sensation d’une multitude de mondes. Conseiller scientifique : Catherine Flohic

If the edges of worlds could be tasted, the departure from territories savored, what would be their savors, texture, colors? The starred chef Pierre Gagnaire (b. 1950, lives and works in Paris) proposes at regular intervals and for the duration of the exhibition a menu devised around this question in his restaurant located in the eighth arrondissement in Paris: Le Balzac. For each product, labored over for decades, the chef develops numerous meanings and qualities rather than reducing its possibilities, always reinventing the materials and giving them infinite new lives. “What Pierre Gagnaire proposes is fundamentally different to a certain ultra interventionist practice that holds sway at the moment: this impromptu approach, this cuisine of possibilities, can be disconcerting as it grants the eater a large amount of initiative.” (Bénédict Beaugé) One of his instruments of choice is subjective experience. Emotions are developed like the products as a material in their own right, proposing the writing and perception of a multitude of worlds.C.M.

Scientific adviser: Catherine Flohic

Game of states

Game of States fut créé à la fin des années 1945 à Varsovie, à l’époque où la Pologne intégrait le bloc socialiste. Imaginé par quelques adolescents, le jeu se développa alors dans le plus grand secret dans des appartements où complots diplomatiques et offensives militaires se déployaient en miniature entre des États fictifs : la monarchie parlementaire « Tiny Empire », le royaume social-démocrate de « Niam Niam », la dictature communiste des « Républiques matérialistes socialistes unies » et la « République de Pologne ». Fantastique labyrinthe d’idées, de stratégies, de rebonds officiels et officieux imaginés par ses membres, le jeu Game of States s’est développé sur plusieurs générations jusqu’à ce jour au travers d’échanges de correspondances, de la création de personnages politiques, d’espions, de manipulations médiatiques, de faux accidents, etc. Véritable lieu de catharsis, il est devenu la réalisation d’une utopie, où le réel peut être réinventé, dissous et transformé au fil des parties.Conseiller scientifique : Krzysztof Gutfranski Game of States a été présenté en 2013 à Piktogram BLA (Varsovie) par les commissaires Krzysztof Gutfranski, Michał Slezkin et Michal Wolinski.

Game of States was created in 1945 in Warsaw when Poland was integrating the Socialist bloc. Created by a few teenagers, the game was developed in the greatest secrecy in apartments where diplomatic conspiracies and military offensives were carried out in miniature between fictitious states: the parliamentary monarchy “Tiny Empire,” the social-democratic kingdom of “Niam Niam,” the communist dictatorship of the “United Materialistic Socialist Republics” and the “Republic of Poland.” A fantastic maze of ideas and strategies, of official and unofficial plot twists imagined by its practitioners, Game of States has developed over several generations until present day through letter exchanges, the creation of political characters, spies, media manipulations, fake accidents, etc. As a cathartic outlet, it has become the realization of a utopia where reality can be reinvented, dissolved and transformed from game to game.R.L.-V.

Scientific adviser: Krzysztof Gutfranski Game of States was presented in 2013 at Piktogram BLA (Warsaw) by the curators Krzysztof Gutfranski, Michał Slezkin and Michal Wolinski.

at the edge of the worlds

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Bouchra KhaliliSiège de la représentation de l’ANC (African National Congress,

Congrès national africain), rue Larbi Ben M’hidi, Alger. De la série « The Foreign Office Project » / Representation office of the ANC

(African National Congress), Larbi Ben M’hidi street, Algiers. From the series “The Foreign Office Project” (2015)

C-Print ; 80 × 60 cmProduit pour / Commissioned for Sam Art Prize, Sam Art Projects (Paris), 2015

Courtesy de l’artiste / of the artist

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18.02 2015 – 17.05 2015

Bouchra Khalili

Foreign OfficeLauréate du Prix SAM pour l'art contemporain 2013. / Winner of the SAM Prize

for Contemporary Art 2013. Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of

SAM Art Projects.

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Robert StadlerUnderstand what you love

Résine polyester, acier / Polyester resin, steel29,5 × 10,5 × 2 cm ; Édition de / Edition of 15

© Patrick Gries

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l’usage des formesArtisans d’art

et artistesExposition conçue grâce au partenariat avec la / Exhibition created thanks to the partnership with

Fondation Bettencourt Schueller. 

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20 MARS – 17 MAI 2015

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Zaki RazakThe King Who Has No Clothes (2015)

Fusain sur papier / Carbon on paper29.7 × 21 cm

Illustration par / Illustrated by Abdul Rashid Gapur

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27.03 2015 – 17.05 2015

archipel secretSecret

Archipelago

Coproduction : Singapour en France – le Festival (26 mars – 30 juin 2015) / (26 March – 30 June 2015). www.singapour-lefestival.com

Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of National Heritage Board, Institut Français.

Elle bénéficie également du soutien de la Fondation d’entreprise Total. / It also benefits from the support of the Total Corporate Foundation.

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Svay Sareth

Issu d’une famille de militaires, Svay Sareth (né en 1972, vit et travaille à Siem Riep, Cambodge) a d’abord étudié l’art, enfant, au camp de réfugiés Site 2, situé en Thaïlande près de la frontière avec le Cambodge, où il vécut jusqu’à l’âge de 19 ans. Il poursuit ensuite des études classiques en France, grâce à une bourse, et obtient son diplôme national supérieur d’arts plastiques en 2009. Marqué par les expériences de son enfance, et se faisant souvent l’écho des difficultés liées à l’histoire et à la politique de son environnement immédiat, Svay Sareth utilise son corps comme médium principal, souvent à travers de longues et endurantes performances publiques, en réinterprétant des épisodes passés de la guerre au Cambodge et de la foi tenace de son peuple en la libération. En 2011, l’artiste a traîné une sphère métallique, de deux mètres de large et de quatre-vingts kilogrammes, de Siem Riep à Phnom Penh durant six jours, vivant grâce à la nourriture donnée par les passants et dormant dans la rue sur un morceau de cette bâche bleue communément fournie aux réfugiés dans le monde entier. Dans « Archipel secret », Svay Sareth réagit à des éléments suspectés être de la désinformation autour du contrôle actuel d’Angkor Wat.

Surrounded by a family with military background, Svay Sareth (b. 1972, lives and works in Siem Riep, Cambodia) first studied art as a child at Site 2 Refugee Camp located near the Thai-Cambodian border where he lived until he was 19. He later continued with formal studies in France on a scholarship, graduating with Diplôme National Supérieur d’Études d’Arts Plastiques [BFA] in 2009. Marked by his childhood experiences, and often responding to complications relating to the history and politics of his immediate environment, Svay Sareth uses his body as primary medium, often through long, durational public performances, revisiting episodes of Cambodia’s past at war and its people’s persistent faith in emancipation. In 2011, Svay Sareth dragged an 80-kilogram, two-meter wide metal sphere from Siem Riep to Phnom Penh for six days, surviving on food given by passersby and slept on the streets with a piece of blue tarpaulin commonly provided to refugees worldwide. In “Secret Archipelago,” Svay Sareth reacts to pieces of suspected disinformation surrounding the control of Angkor Wat today.K.H.

SpeakCryptic

SpeakCryptic (né en 1980, vit et travaille à Singapour) a débuté en faisant ses marques sur la scène de l’art urbain à Singapour, réalisant et exposant des œuvres autant sur les murs de la ville que sur différents réseaux sociaux. Ayant développé un style iconique très personnel, SpeakCryptic nourrit et met au point sa pratique par des enquêtes sur les cultures populaires et underground qui imprègnent chaque identité ethnique. Se servant de lui-même comme modèle, SpeakCryptic déplore autant son incapacité à communiquer dans son dialecte baweanais que la perte de lien avec la culture et les comportements malais, la foi aveugle en l’adoption des cultures populaires occidentales en guise de masques et d’identités de substitution ainsi que la nécessité à vivre dans un environnement urbain dense et en constante évolution. Travaillant essentiellement en monochrome noir et blanc, SpeakCryptic se dépouille de toute association inutile à la couleur, préférant pointer de nouvelles voies par l’intermédiaire de mots et d’expressions sibyllines.

SpeakCryptic (b.1980, lives and works in Singapore) began by making his marks on the urban art scene in Singapore, operating and exposing works mostly on street walls as well as online through various social media platforms. Having developed an iconic and personalized style, SpeakCryptic injects and focuses his practice with investigations on popular and underground cultures that permeate one’s ethnic identity. Using himself as a model, SpeakCryptic laments the loss of ability to communicate in his Baweanese dialect, a disconnection to Malay culture and attitudes; the blind faith in adopting Western popular cultures as masks and surrogate identity and the pressures of living within a tight and constantly changing urban environment. Working mostly in a monochrome of black and white, SpeakCryptic strips all unnecessary associations to color, preferring instead to leave entry points through words and abstruse phrases.K.H.

archipel secret

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Svay SarethMon Boulet (2011)

Performance Documentation Phnom Penh (Cambodge / Cambodia)

Courtesy de l’artiste / of the artist

SpeakCryptic NU-SANTARA (NEW-SANTARA) (2015)

Peinture murale / Mural painting Dimensions variables / Dimensions variable

Courtesy de l’artiste / of the artist

Secret Archipelago

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Modules-

Fondation Pierre bergé

-yves

saint laurent

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Marie-Luce Nadal Clément Richem

18.02 2015 – 29.03 2015

bruno botella

Cette exposition bénéficie du soutien de / This exhibition benefits from the support of Grolsch.

jonathan martin

Jonathan Martin est résident du / is a resident of Pavillon Neuflize OBC. Ce projet a été sélectionné par la commission mécénat de la Fondation Nationale des Arts Graphiques

et Plastiques qui lui a apporté son soutien. / This project has been selected by the patronage committee of the Fondation Nationale des Arts Graphiques et Plastiques which brought its support to the project.

10.04 2015 – 17.05 2015

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1 Terre et cendres (2012)Vidéo, son / Video, sound ; 5 min. 46 sec.Courtesy de l’artiste / of the artist

2 Les Châteaux de sable (2013)Gravure taille-douce / Line-engraving100 × 70 cm Courtesy de l’artiste / of the artist

À l’occasion de sa première exposition à Paris, Clément Richem (né en 1986, vit et travaille à Besançon) présente une sélection d’œuvres récentes ou inédites explorant les relations du mouvement et du temps, entre petite et grande échelle, accélération et suspension. Faisant et défaisant des civilisations, des mondes et des univers entiers à hauteur de châteaux de sable, il emprunte au regard de l’enfant, à celui de l’architecte ou encore à celui du biophysicien pour générer une expérience aux résonances mystiques. Dans la Salle 37 du Palais de Tokyo, des projections multiples mêlent des temporalités différentes. En ses alentours, dessins et gravures forment un terrain d’essai, tandis qu’une installation organique, fragile et évolutive, constitue le contre-point de ces images figées.

Clément Richem interroge les relations entre humanité, nature et matière. Utilisant la gravure, le dessin, la sculpture ou la vidéo, il cristallise ses réflexions autour de processus de construction et de destruction, inhérents à la vie et à la création. Dans ses œuvres, les éléments bruts ou artificiels s’opposent et fusionnent. L’artiste en souligne le caractère à la fois éphémère et éternel, et crée, tout en le documentant sur la durée, un univers mû par de constants phénomènes de régénérescence et de métamorphose.L.L.M. & D.B.

Commissaire : Daria de Beauvais

For his first exhibition in Paris, Clément Richem (b. 1986, lives and works in Besançon) presents a selection of recent and previously unseen works that explore the relationship between movement and time on small and large scales, between acceleration and suspension. Making and unmaking whole civilizations, worlds and universes in sandcastle proportions, he adopts the gaze of a child, an architect or even a biophysicist in order to generate experiences that resonate mystically. In Room 37 of the Palais de Tokyo, a number of projections display different temporalities. On the walls, drawings and engravings form a testing ground while an organic installation, fragile and evolving, stands in counterpoint to these frozen images.

Clément Richem questions the relationship between humanity, nature and matter. Through the media of engraving, drawing, sculpture or video, he focuses his reflection around the processes of construction and destruction inherent to life and creation. In his work, raw or artificial elements oppose each other or merge. The artist highlights their dual ephemeral and eternal nature and creates a universe governed by constant phenomena of regeneration and metamorphosis, documenting them over time.L.L.M. & D.B.

Curator: Daria de Beauvais

Clément Richem 18.02 2015 – 29.03 2015

Modules – Fondation Pierre bergé – yves saint laurent

3 Les Châteaux de sable (2013)Vidéo, son / Video, sound ; 4 min. 36 sec.Courtesy de l’artiste / of the artist

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