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Histoire du jazz

Date post: 07-Mar-2016
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L'exposition retrace les différents courants et influences de ce genre musical. Elle aura pour but de présenter les grandes lignes d’une musique unanimement considérée comme l’une des expressions majeures de l’art contemporain.
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Louis Armstrong King Oliver Jelly Roll Morton Sidney Bechet Flesher Henderson Marian Anderson Henry « Red » Allen Johnny Dodds Kid Ory Pee Wee Russell Jack Teagarden Bix Beiderbecke Barney Bigard Mahalia Jackson Original Dixieland Jass Band James Booker Lonnie Johnson Professor Longhair Bessie Smith JAZZ Les années 20 et le style New-Orléans Une nouvelle expression musicale est née à la Nouvelle-Orléans au début du XX e : Le jazz. Ce style est issu d’un mélange de musiques élaboré par les noirs américains. La capitale Louisianaise est alors un puzzle de culture et de population où la musique domine. La vie est festive, on se pas- sionne pour toutes les musiques : chaque jour les danseurs suivent les fanfares et les harmo- nies, le blues est omniprésent. Les formations orchestrales de « Brass band » composées de cuivres et de percussions explosent. On y dé- couvre les improvisations collectives et les premiers solos avec Sydney Bechet, Louis Armstrong... Des musi- ciens créatifs ouvrent de nouvelles voies tels King Oliver, Jelly Roll Morton. Le style New-Orleans est éclatant avec son jeu « hot » qui le caractérise. Il émigrera vers New-York et Chicago. Indémodable, il a mené vers beaucoup de styles de jazz. « C’était la joyeuse Nouvelle-Orléans, la cité des plaisirs. Pour la moindre occasion, il y avait de la musique » Danny Barker (né en 1909 à la Nouvelle Orléans-décédé en 1994 Banjoïste et guitariste de jazz) « Il y avait toujours quelque chose de chouette et toujours en musique... » Louis Armstrong (né en 1901 à La N.Orléans-décédé en 1971. Cornettiste, trompettiste et chanteur de jazz)
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Louis Armstrong

King Oliver

Jelly Roll Morton

Sidney Bechet

Flesher Henderson

Marian Anderson

Henry « Red » Allen

Johnny Dodds

Kid Ory

Pee Wee Russell

Jack Teagarden

Bix Beiderbecke

Barney Bigard

Mahalia Jackson

Original Dixieland Jass Band

James Booker

Lonnie Johnson

Professor Longhair

Bessie Smith

JAZZLes années 20 et le style New-Orléans

Une nouvelle expression musicale est née à la Nouvelle-Orléans au début du XXe : Le jazz. Ce style est issu d’un mélange de musiques élaboré par les noirs américains. La capitale Louisianaise est alors

un puzzle de culture et de population où la musique domine. La vie est festive, on se pas-sionne pour toutes les musiques : chaque jour les danseurs suivent les fanfares et les harmo-nies, le blues est omniprésent. Les formations orchestrales de « Brass band » composées de cuivres et de percussions explosent. On y dé-couvre les improvisations collectives et les

premiers solos avec Sydney Bechet, Louis Armstrong... Des musi-ciens créatifs ouvrent de nouvelles voies tels King Oliver, Jelly Roll Morton. Le style New-Orleans est éclatant avec son jeu « hot » qui le caractérise. Il émigrera vers New-York et Chicago. Indémodable, il a mené vers beaucoup de styles de jazz.

« C’était la joyeuse Nouvelle-Orléans, la cité des plaisirs. Pour la moindre occasion, il y avait de la musique »Danny Barker (né en 1909 à la Nouvelle Orléans-décédé en 1994Banjoïste et guitariste de jazz)

« Il  y  avait  toujours  quelque  chose  de chouette et toujours en musique... » Louis Armstrong (né en 1901 à La N.Orléans-décédé en 1971. Cornettiste, trompettiste et chanteur de jazz)

Duke Ellington

William McKinney

Count Basie

Cootie Williams

Benny Goodman

Jo Jones

Jimmie Lunceford

Harry Carney

Glenn Miller

Buck Clayton

Cab Calloway

Art Tatum

Coleman Hawkins

Buddy Rich

Lester Young

Teddy Wilson

Ben Webster

Billie Holiday

Lionel Hampton

Freddie Green

Johnny Hodges

Gene Krupa

Earl Hines

Fats Waller

Oscar Peterson

Nat King Cole

Charlie Christian

Illinois Jacquet

Benny Carter

Don Byas

Ella Fitzgerald

JAZZLe swing des années 30

Vers les années 30 surgit le « swing » appelé aussi « l’âge d’or du jazz ». New-York, ville culturelle de la communauté noire devient

ville du jazz. La 52e rue est même baptisée Swing Street et s’anime de nombreuses boîtes de jazz ! Le style New-Orleans s’éclipse et apparaissent des orchestres de plus grande taille, les big bands déve-loppent des sections de cuivres, en particulier des saxophones. Chaque ensemble s’affirme autour du travail des arrangeurs et chefs d’orchestre comme Duke Ellington, Count Basie, Benny Goodman, Glenn Miller... Les orchestres rivalisent pour plaire à un pu-blic de danseurs exigeants. Les effectifs importants

favorisent cependant de fins solistes : les saxophonistes Coleman Hawkins, Lester Young, les pianistes Art Tatum, Fats Waller, les chanteuses Billie Holyday, Ella Fitzgerald... C’est le jazz classique à l’esthétique plus équilibrée où les musiciens ont peaufiné les ex-pressions. Il plaît au public, des standards apparaissent et les pre-mières tournées à l’étranger attirent les artistes. Ce style survivra à l’ évolution du jazz. Il inspire, encore aujourd’hui, beaucoup de musiciens.

Le Savoy Ballroom de New-York est un dancing et une salle de concert à son apogée dans les années 30. Les noirs y dansent avec les blancs. Les plus grands s’y produisent avec leurs or-chestres Count Basie, Cab Calloway, Benny Car-ter, Duke Ellington... Ella Fitzgerald y fait ses dé-buts... C’est un très grand club de jazz.

Lest

er Y

oung

Au « Cotton Club », célèbre boîte de jazz située à Harlem, les artistes noirs jouent, chantent et dansent pour un public blanc. Certains y trouveront la célébrité. Entre claquettes, paillettes, jazz et mitraillet-tes, le décor est idéal pour le film de Fran-cis Ford Coppola.

Dizzy Gillespie

Dexter Gordon

Charlie Parker

Lester Young

Bud Powell

The lonious Monk

John Lewis

Sonny Stitt

Charlie Mingus

Pierre Michelot

Kenny Clarke

Clifford Brown

Paul Chambers

Max Roach

Tadd Dameron

Curly Russell

Horace Silver

Sarah Vaughan

JAZZLe style Be Bop Une révolution musicale pour la fin des années 40 ! Les musiciens des grands orchestres se libèrent des big bands et se retrouvent

dans des petites formations. Au cours de « jam sessions » nocturnes, ils interprètent librement des solos. Ces séances d’im-provisations imposent le style « Be Bop » : tempo rapide, harmonies nouvelles, innova-tions techniques. La virtuosité du musicien est valorisée. Ce courant est lancé par Diz-zie Gillespie, Charlie « Bird » Parker, Thelo-

nious Monk qui se retrouvent au Milton’s. Beaucoup suivront cette nouvelle esthétique déroutante. Le Be Bop est aussi un nouveau style de vie, de comportements. Il réagit contre le show-business des grands orchestres et sort le jazz des musiques de variétés pour danseurs. Plus technique, il devient l’expression de musiciens en apportant des découvertes définitives. Elitiste pour certains, ce style plus percutant a modi-fié l’image du jazz et se perpétue toujours.

« Autour de minuit » « Around midnight »

Le film de Bertrand Tavernier avec Dexter Gordon et Herbie Hancock rend hommage au jazz et au Be Bop. Dédié à Bud Powell et Lester Young, il s’inspire de l’amitié du dessinateur fan de jazz Francis Paudras et du pianiste Bud Powell. « Round Midnight » est un

morceau composé par Thelonious Monk, grande figure du Be Bop.

Blue Note records : « The finest in jazz since 1939 »

Le label Blue Note fête cette année ses 70 ans ! C’est le plus ancien label de jazz vivant. Label d’excellence et de référence, les plus grands talents ont eu l’honneur de signer au moins pour un disque : Sydney Bechet, Hearl Hines, Miles Davis, Thelonious Monk, Sonny Rollins, Eric Dolphy, John Coltrane...

« Charlie  Parker  jouait  des  choses  que  nous n’avions jamais entendues auparavant au plan rythmique ou harmonique » Kenny Clarke (1914 - 1985. Batteur de jazz, inventeur du Be Bop)Ch

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Par

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Django Reinhardt

Boulou Ferré

Stéphane Grappelli

Thomas Dutronc

Le Quintette du

Hot Club de France

Paris Combo

Stéphane Sanseverino

Les Escrocs

Elios Ferré

Karpatt

Rodolphe Raffali

Sarane Ferret

Babik Reinhardt

Marcel Loeffler

Patrick Saussois

Laurent Bajata

Christian Escoudé

Elek Bacsik

David Reinhardt

Jo Privat

Raphael Fays

Diego Imbert

Bireli Lagrène

Costel Nitescu

Richard & Romane Manetti

Tchavolo Schmitt

Noé Reinhardt

Stochelo Rosenberg

La Pompe

Romane

Matelo Ferret

Angelo Debarre

Pierre Blanchard

Dorato Schmitt

Samy Daussat

JAZZLA TRADITION DU JAZZ MANOUCHE Le style « jazz swing » naît dans le Paris des années 30. Deux familles de « manouches », gens du voyage, les Reinhardt et les Ferré ont inspiré ce nouveau courant que les américains nomment alors « French jazz » : subtil

cocktail de valses musettes, musiques tziganes, harmonies slaves, swing jazz. Le guitariste de gé-nie Django Reinhardt révèle un genre nommé plus tard « jazz manouche ». D’abord accompagnateur de bals, ce virtuose découvre Louis Armstrong et Duke Ellington. Il se passionne pour le jazz qu’il introduit dans la musique manouche. Il rejoint le célèbre quintette du « Hot Club de France » avec le

violoniste Stéphane Grappelli. Dès 1934 le quintette apparaît en concerts et en studio d’enregistrement, les années de gloire commencent... Les ins-truments sont la guitare acoustique de type Selmer jouée rapidement, le violon, la contrebasse, on ajoute accordéon et clarinette... Après la mort de Django en 1953, le guitariste devient mythique. Ses successeurs perpé-tuent ce style gitan dans les années 50-60.

« Avec  Jean  Sablon  et  Charles  Trenet,  le  mélange  swing gitan/chanson française n’est pas en-core  fait,  il  reste  timide.  Ils ont peur de la pompe manouche, alors que moi, c’est mon fonds de commerce! » Stéphane Sansévérino (à propos de ses albums )

Sans

ever

ino

Step

hane

Dja

ngo

Rein

hard

t

Démodé mais toujours joué dans les années 70-80, le jazz manouche bénéficie d’ une renaissance et d’un es-sor incroyable depuis les années 90 grâce à des gui-taristes comme Patrick Saussois, Bireli Lagrène, Angelo Delebarre, Boulou et Elios Ferré, Babik et David Reinhardt, Romane et bien d’autres. Le suc-cès discographique et scénique est impressionnant. Stéphane Sansévérino, Thomas Dutronc, le groupe Paris Combo entre autres, tous fans du genre, mê-lent avec bonheur ce style à la chanson française.

Tigran Hamasyan

Laïka Fatien

Sophie Alour

Noël Arkoté

Magic Malik

Tuxedo

Elisabeth Kontomanou

Yaron Herman

Eric le Lann

Laurent de Wilde

Pierrick Pedron

Mina Agossi

Erik Truffaz

Murat Oztürk

Vincent Peirani

Roy Hargrove

Daniel Yvinec

David Sanchez

Ibrahim Maalouf

Vijay Iyer

Julien Lourau

Patricia Barber

Stefano Di Battista

Stephan Orins

Mérédic Collignon

David Linx

Kurt Elling

La Compagnie des musiques à ouïr

Hadouk Trio

Anne Paceo

Les Pommes de ma douche

Melody Gardot

Madeleine Peyroux

Renaud Garcia-Fons

Avishai Cohen

Jean-Michel Pilc

Cyrus Chesnutt

Jean-Baptiste Trotignon

Eric Legnini

Emile Parisien

Ludovico Einaudi

JAZZLE JAZZ ACTUEL

Le royaume enchanteur du jazz évolue toujours et aujourd’hui, un éventail de styles mêle tradition et nou-veauté... On est d’avant-garde et amoureux des anciens ; des tendances, des écoles jaillissent. Les styles joués ac-tuellement sont très éclectiques. Même si fusion et impro-visation restent les racines, la nouvelle génération s’ouvre à de nouvelles idées, de nouvelles sonorités. On s’intéresse à tout et une énergie nouvelle relie le jazz à d’autres gen-res, l’électro, la variété, la pop, les musiques du monde... Le jazz garde sa joyeuse éxubérance dans des propositions musicales variées et ambitieuses.

« Beaucoup d’artistes et beaucoup de critiques considè-rent que l’on peut baptiser Jazz toutes les musiques nouvelles qui conservent les couleurs sonores de ce qui fut ainsi appelé... » Lucien Malson (Histoire du jazz et de la musique afro-américaine )

Les rendez-vous incontournables sont les grands festivals... qui donnent tous l’envie du jazz. Des évènements musicaux, dont les pro-grammations très métissées touchent toutes les sensibili-tés. Un florilège de stars, figu-res légendaires ou nouvelles révélations sont à l’affiche. Durant une quinzaine de jours dédiée au gratin du jazz, des ci-tés s’enflamment et s’animent autour des scènes.

JAZZ A VIENNE (Isère)JAZZ IN MARCIAC (Gers)NICE JAZZ FESTIVALFESTIVAL ECLATS D’EMAIL (LIMOGES)

Sophie Alour

Vincent Peirani

Stefano di Battista

JAZZ UN MONSTRE SACRE : MILES DAVIS (1926-1991)

Cet artiste majeur du XXe siècle a parcouru tous les chemins jazzistiques de-puis les années 50 au fil d’une carrière impressionnante jalonnée de rebon-

dissements musicaux. Le jeune Miles, qui commence à jouer dans les « jam sessions » des clubs de Saint Louis, a pour modèle le trompettiste Clarke Terry, et surtout Les-ter Young. Après un passage par la Julliard school de New York, il rejoint le quintette de Dizzy Gillespie et Charlie Par-ker, en pleine époque Be Bop.

Plus tard, c’est la rencontre avec Gil Evans et l’éclosion du jazz cool qu’il portera au sommet avec des monuments comme l’album « Birth of the Cool » et ses arrangements soignés.

Vers 1955, il revient au Hard Bop avec Kenny Clarke et Horace Silver ensuite il forme un sextet de légende avec John Coltrane, d’où sortira le chef d’œuvre « Kind of Blue ».

Au fil des rencontres et des amitiés musicales, Miles multiplie alors les albums dont l’accueil est excellent : « Miles ahead », « Porgy & Bess »,« Sketches of spain », « Nefertiti ».

Nouveau tournant dans les années 70, lorsqu’il tend l’oreille au son de Jimi Hendricks et investit le jazz rock. Fusion du son électrique dans le jazz, les al-bums « In a silent way » et « Bitches Bew » radicalisent le genre.

Dans ses dernières années, Miles s’entoure de jeunes talents et sortira des albums jazz rock fusion très funk qui sauront toucher le public, au delà du petit monde du jazz.

Miles Davis impressionne par la richesse sonore de sa trompette, union de force et de douceur. Ses solos sont riches d’une palette de sonorités très nuancées, subtiles voire éthérées, une voix qu’on reconnaît entre mille. Artiste exigeant, passionné de musiques nouvelles, détaché du souci de séduire mais dé-terminé à plaire à long terme, ce prince solitaire laisse der-rière lui une œuvre unique et multiple, miroir formidable de 40 ans d’histoire du jazz.

« Je passais les séquences sur lesquelles on voulait met-tre de la musique et il commençait à répéter avec ses mu-siciens... Le film en était métamorphosé... Quand on a ajouté la musique... Il a soudain décollé. » (Louis Malle en 1957 à propos de son film Ascenseur pour l’Échafaud). M. Davis et son quintette européen : Barney Wilen, René Urtreger, Pierre Michelot, Kenny Clarke improvisent devant les images, c’est un pas vers le jazz modal.

Jazz Cool

Chet Baker

Stan Getz

Lee Konitz

Hard Bop

Art Blackey

Max Roach

Sonny Rollins

Jazz rock fusion

Chick Corea

Herbie Hancock

Joe Zawinul

Fusion funk

Marcus Miller

Mike Stern

Mino Cinelu


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