+ All Categories
Home > Documents > Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

Date post: 05-Jan-2017
Category:
Upload: phamdan
View: 222 times
Download: 1 times
Share this document with a friend
12
Magazine culturel suisse • Octobre • Novembre • Décembre • 2016 P.4 Consulat général de Suisse à Montréal www.eda.admin.ch/montreal www.facebook.com/consulatsuissemontreal PP : 40007060 Horizon N o 95 P.10 P.9 P.11 P.10 P.7
Transcript
Page 1: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

Ma

ga

zin

e c

ult

ure

l s

uis

se

• O

cto

bre

• N

ov

em

bre

• D

éc

em

bre

• 2

01

6

P.4

Consulat général de Suisse à Montréal

www.eda.admin.ch/montreal

www.facebook.com/consulatsuissemontreal

PP :

4000

7060

HorizonN o 95

P.10

P.9P.11 P.10

P.7

Page 2: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

2

1502779_Lindt_Ad_FR - 7.6” x 5”Built 1/1 Output @ 100%

L’Office fédéral de la culture (OFC) décerne chaque année un Grand Prix suisse de littérature et cinq à sept Prix suisses de littérature. À cela s’ajoute le Prix spécial de traduction, décerné tous les deux ans en alternance avec le Prix spécial de médiation. Cette année, sur recommandation du Jury fédéral de littérature présidé par Dominik Müller, le Chef du Département fédéral de l’intérieur, Alain Berset, a tout d’abord remis le Grand Prix suisse de littérature au poète et écrivain tessinois, Alberto Nessi. Né en 1940, Alberto Nessi a fréquenté la Scuola Magistrale et l'Université de Fribourg. Il a ensuite enseigné la littérature italienne à Chiasso et a publié plusieurs recueils de poèmes, dont, entre autres, « Ai Margini » qui remporta le prix Schiller en 1975 et « Il Colore della Malva » qui a été récompensé par le prix Lipp en 2003. Son écriture porte sur l’existence des femmes et des hommes qui restent dans l’ombre, exclus de l’histoire et oubliés de la mémoire collective. Alberto Nessi occupe une place qui lui est propre dans le paysage de la littérature suisse italienne, et s’est affirmé comme l’un des écrivains les plus traduits et les plus appréciés dans toutes les régions linguistiques helvétiques.

Le Prix spécial de traduction a ensuite été décerné à Hartmut Fähndrich, traducteur et médiateur des littératures de langue arabe. Né en 1944, Hartmut Fähndrich a enseigné l’arabe et l’histoire de la civilisation islamique à l’École polytechnique fédérale de Zürich de 1978 à 2014. De 1984 à 2010, il a été responsable de la collection de littérature arabe des Éditions Lenos. Ses traductions de l’arabe vers l’allemand, notamment celles de Sonallah Ibrahim, Naguib Mahfouz ou encore Ibrahim Al-Koni, sont internationalement prisées et reconnues.

Pour finir, les Prix suisses de littérature 2016, qui entendent renforcer la reconnaissance et la visibilité de la littérature suisse, en Suisse et à l’étranger, ont été décernés à Giovanni Fontana, Massimo Gezzi, Yves Laplace, Antoinette Rychner, Ruth Schweikert, Monique Schwitter et Leta Semadeni. Bravo à tous les lauréats !

Saviez-vous ?LITTÉRATURE SUISSE

Infos : www.prixlitterature.ch Alberto Nessi © Mario Del Curto

Page 3: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

Éditorial

Agenda événements

Chères Lectrices,Chers Lecteurs,

J’ai le plaisir de profiter de l’occasion de l’intérim entre les deux chefs de poste pour m’adresser à vous, lectrices, lecteurs et amis de notre publication « Horizon », en tant que Consul responsable de la culture au sein du Consulat général de Suisse à Montréal.

Cela fait tout juste une année que j’ai rejoint, accompagné de mon épouse Marieluise Becker, l’équipe de cette Représentation. J’étais précédemment en poste à Ankara, capitale de la Turquie, où j’ai passé cinq ans en qualité de Conseiller d’Ambassade, responsable de l’économie et de la culture. Dans les hauteurs de l’Anatolie j’ai pu aller sur les traces des premières colonies humaines ayant suivi les migrations issues de tous les coins du monde, de l’Antiquité à nos jours, mélangeant ainsi de nombreuses traditions et religions. À présent, je suis fort aise de me trouver dans une société qui a vécu une expérience similaire, mais sur moins de temps, et qui a le privilège de bénéficier d’une stabilité sociale et économique tout en étant ouverte, pleine d’enthousiasme et d’innovation se reflétant dans une vie culturelle riche et étonnante.

Donc, après un été déjà bien rempli, la saison automnale s’annonce tout autant intéressante et j’espère vivement qu’elle vous plaira ! Des échanges littéraires ont actuellement lieu dans le cadre du Festival international de littérature de Montréal et Québec en toutes lettres. Je vous invite à rencontrer nos auteur(e)s suisses lors de ces deux événements qui sont encore d’actualité pour quelques jours. Par la suite, le Festival du nouveau cinéma (FNC) accueillera un groupe d’étudiants de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Ces derniers participeront,

entre autres, à des ateliers et animeront le vidéoblog du FNC. Ces échanges consolident encore davantage le lien étroit unissant déjà la Suisse et le Québec.

Toujours à la mi-octobre, notre chanteur national-fétiche Bastian Baker, se produira sur les planches du cabaret La Tulipe à Montréal. Ce sera une occasion unique de l’entendre interpréter les chansons de son tout dernier album « Fancing Canyons »! Sur une autre note, Madeline Dériaz exposera ses œuvres à Coaticook tandis que le remarquable artiste suisse d’origine iranienne Shahryar Nashat participera à la Biennale de Montréal jusqu’au 15 janvier 2017. Autre visite helvétique, Daniela Müller sera présente lors du Festival HTMlles, qui se déroulera du 3 au 6 novembre inclusivement. Elle y elle présentera sa création intitulée Jennifer. Côté musique lyrique, Eva Fiechter enchantera les concerts annuels des Jeunes Ambassadeurs Lyriques. Et pour finir, je vous invite à aller au Salon du livre de Montréal rencontrer Virginie Egger ; à laquelle le portrait des pages 4 et 5 est dédié. Elle y présentera ses deux derniers livres jeunesse et participera à des séances de dédicaces : saisissez cette opportunité de personnaliser les ouvrages jeunesse que vous pensiez offrir !

Le 5 septembre dernier, Madame Elisabeth Bösch Malinen, notre nouvelle Consule générale, a rejoint le Consulat général de Suisse à Montréal. Préalablement, elle était en poste en Russie et c'est avec grand plaisir qu'elle vient sous nos latitudes. Nous lui présentons nos meilleurs voeux et un bon début de mandat ! Elle s'adressera personnellement à vous dans la prochaine édition de votre « Horizon ».

À toutes et à tous je souhaite une bonne lecture !

Urs WüestConsul et Premier collaborateur

3

Littérature -> 02.10 Max Lobe et Guillaume Rihs au Festival international de littérature de Montréal P.9

Littérature -> 09.10 Corinne Jaquet, Florian Eglin et Marc Voltenauer à Québec en toutes lettres P.9

Arts visuels -> 17.10Petra Luz expose ses bijoux à Montréal au Musée des maîtres et artisants du Québecwww.mmaq.qc.ca

Cinéma 05.10 – 16.10 L’ECAL est à l’honneur lors du Festival du nouveau cinéma P.7

Musique 13.10Bastian Baker est de retour à Montréal ! www.latulipe.ca

Arts visuels 16.10 – 13.11Madeline Dériaz expose « La Calligraphie de l’eau » au Musée Beaulne à Coaticook www.museebeaulne.qc.ca

Arts visuels 19.10 – 15.01.17 Shahryar Nashat participe à la Biennale de Montréal P.7

Arts numériques 03.11 – 06.11 Daniela Müller participe au Festival HTMlles à Montréal P.11

Littérature 16.11 – 21.11 Virginie Egger est au Salon du livre de Montréal P.4

Musique 17.11 – 20.11 Eva Fiechter chante aux concerts des Jeunes Ambassadeurs Lyriques P.10

Page 4: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

4

Illustratrice reconnue, notre compatriote Virginie Egger sera au Salon du livre de Montréal entre le 16 et le 21 novembre 2016, aux éditions de la Bagnole et aux éditions de l’Isatis, afin d’y dédicacer ses deux derniers opus « Mon prince à moi » et « Ma boule de plumes ». Cette littérature pour les enfants est déjà disponible dans toutes les librairies ainsi que par internet. Il sera également possible de l’acheter sur place.

Virginie Egger est née à Genève en 1966. Elle y a suivi toute sa scolarité et a obtenu, en 1986, un diplôme de la Haute école des arts décoratifs (HEAD). Après ses études, elle vient s’établir au Québec et travaille dans le domaine du cinéma d’animation. Elle se consacre ensuite à l’illustration et réalise des visuels uniques pour des magazines et des projets d’édition jeunesse. Elle développe ainsi une technique qui lui est propre, alliant

le collage et la peinture, réalisant des images qui rivalisent d’humour et d’originalité. Maintes fois primée pour ses illustrations, elle est notamment lauréate du Prix littéraire du Gouverneur Général 2003 pour son premier album « Recette d’éléphant à la sauce vieux pneu » et du Grand Prix Grafika 2000 dans les catégories « illustration éditoriale » et « livre jeunesse ». Son travail est aujourd’hui publié en Amérique du Nord et en Europe. Découvrons ensemble cette illustratrice de talent :

VIRGINIE EGGER S’ILLUSTRE !

Après vos études en Suisse, pourquoi être venue au Québec ?

Après mon diplôme je savais que je voulais travailler en tant qu’illustratrice. Ce que je ne savais pas, c’était comment m’y prendre pour démarrer. Je me suis alors souvenue que j’aimais beaucoup le cinéma d’animation. J’ai trouvé un studio au Québec qui démarrait un projet et qui cherchait du monde. Je leur ai naïvement écrit en leur proposant de faire un stage qui m’apprendrait le métier. Ils m’ont fait venir pour un test et ils m’ont gardée. C’est comme ça que je suis arrivée à Montréal en 1988 et que j’ai commencé à travailler dans les studios d’animation… J’étais venue pour un an et depuis lors je suis toujours ici ! (rires) Au bout d’une dizaine d’année j’en ai eu fait le tour car j’étais dans la production commerciale. C’était un métier sous pression, payé au pied linéaire, c’est-à-dire à la quantité de dessins faits. J’avais donc le goût de retourner à l’illustration pour développer mon propre style.

Comment vous êtes-vous enamourée pour l’illustration ?

C’est vrai que mon diplôme en arts décoratifs peut porter à confusion. C’est parce que cette école chapeautait plusieurs corps de métier tels graphiste, bijoutier, céramiste… Mais pour ce qui est de l’illustration en tant que telle : rien ! J’ai alors commencé comme graphiste. Et justement pendant que j'étais aux études, vu la forte demande pour une branche consacrée à l’illustration, l’école a décidé de démarrer un programme spécifique. J’ai alors pu bifurquer sur ce domaine.

Mais il faut aussi souligner que dans mon enfance, les livres jeunesse illustrés m’avaient toujours fascinés. Ce n’était pas quelque chose que je pensais pouvoir faire un jour, c’était comme un rêve inaccessible. Heureusement, mon talent et ma passion étaient le dessin, alors de fil en aiguille j’ai le privilège aujourd’hui d’illustrer des livres !

Racontez-nous les deux derniers livres que vous avez illustrés :

« Ma boule de plumes » est de la poésie pour enfants dès 3 ans. C’est un livre pour les tout-petits, une histoire très simple dotée de rimes et facile à suivre. C’est le récit d’un enfant qui raconte comme son oiseau est magnifique, merveilleux et combien il l’aime. Quant à « Mon prince à moi », c’est le retour de Choco Dindon et de Paola Papillon dans une aventure ludique, la recherche du grand amour, destinée aux enfants dès 4 ans.

Vous collaborez à nouveau avec l’auteure Lucie Papineau, parlez-nous de votre rencontre :

Au début c’est toujours un hasard. Lorsque l’on commence une collaboration avec un auteur c’est parfois l’éditeur qui nous met en contact, mais ça peut aussi se passer différemment… À l’époque, Lucie Papineau m’avait proposé d’illustrer le texte de « Le journal secret de Lulu Papino – mon premier amour », ce que j’ai accepté avec plaisir. Elle a ensuite changé de maison d’édition et nous nous sommes retrouvées quatre ans plus tard pour « Mon grand rêve ». Nous aimons travailler ensemble parce que c’est une vraie belle collaboration. Elle écrit des textes qu’elle m’envoie pour que je puisse déjà penser aux illustrations et lui donner mes commentaires… C’est très sympa et stimulant que nous puissions ainsi partager nos idées.

Comment se passe l’élaboration d’un livre illustré ?

C’est souvent assez long. L’éditeur doit d’abord accepter le texte soumis par l’auteur, il doit ensuite faire le mariage entre l’illustrateur et l’auteur, c’est à dire trouver l’illustrateur qui va imager ce texte-là. L’illustrateur va faire le travail graphique, donc toutes les images. Une fois que cette partie est terminée, elle est remise à l’éditeur qui va lui-même faire le montage avec un graphiste. C’est à dire la mise en page, la mise en texte, la typographie et la préparation des épreuves. Une fois approuvé, le tout est imprimé. L’impression peut être rapide, mais comme elle est souvent faite à l’extérieur du pays, le délai de transport lié au retour des livres peut prendre de trois à six mois. Après, c’est au tour du distributeur de prendre le relais. Il s’occupe de mettre l’ouvrage sur le marché et de le vendre auprès des librairies. Il faut savoir qu’il y a environ sept cents livres jeunesse qui sont publiés par année au Québec. Il est donc excessivement difficile de faire ressortir un livre du lot, d’en faire parler, de le mettre en avant !

Dans un entretien, vous parliez de l’importance de laisser de la place à l’improvisation… Dans les deux livres précités comment cela s’est-il passé ?

Ces deux livres en sont un bel exemple car je les ai travaillés de manière vraiment différente. « Mon prince à moi », comme c’est une série et que nous avions déjà établi les personnages dans le premier livre, je l’ai d’abord dessiné à la main et j’y ai par la suite inséré par l’ordinateur mes textures de collages. Pour moi c’est une manière un peu plus contrôlée, car quand c’est peaufiné sur l’ordinateur

Port

rait

Page 5: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

il y a moins « d’accidents ». Par contre pour « Ma boule de plume », j’ai utilisé un procédé plus exploratoire comme c’était un livre unique, pour un public plus jeune. J’ai de nouveau pu expérimenter une autre approche. J’ai vraiment travaillé en faisant l’inverse. J’ai commencé par coller des morceaux de papier, et j’ai tracé avec de l’encre sur ces collages. Ce qui peut créer des « accidents ». Certains papiers sont glacés donc l’encre ne tient pas dessus, d’autres vont l'absorber. Ça fait des choses qui ne sont pas contrôlées et c’est ça que j’aime et que j’appelle l’improvisation. J’aime bien ce moment où vous ne savez pas exactement ce que ça va donner, ce qui va se passer… Il y a un petit côté surprise qui m’émerveille et qui rend mon travail excitant !

Alors quand l’expérience est positive tant mieux et si le résultat n’est pas ce que je souhaitais ce n'est pas grave… Je recommence, j’en dessine un autre ! C’est le geste qui est important et étonnamment le résultat n’est souvent pas si mal que ça ! Je suis dans un état de création, je laisse aller, puis la bonne affaire arrive ou, au pire, il faudra juste « remettre l’ouvrage sur le métier » … C’est tout ! C’est une manière de travailler qui me comble.

En même temps je découvre des nouvelles façons de faire et j’essaie toujours d’innover. Avant, dans mes collages, je mélangeais de la peinture acrylique et je faisais des montages avec des parties de photos. Pour l’oiseau de « Ma boule de plume » j’ai décidé de mettre des textures, des couleurs et de refaire les séquences avec ces éléments. Les yeux sont par exemple des yeux créés et non un vrai œil découpé dans une photo et collé. Je change d’approche chaque fois en fonction du projet et du public cible.

Et les à-côtés... Et vos projets...

Pour vivre de l’illustration, et du livre jeunesse en particulier, à moins de créer un best-seller (rires !), il faut se diversifier. Alors j’illustre aussi des magazines, des affiches, etc... Je viens de réaliser un beau contrat pour la bibliothèque publique de Toronto. J’ai été l’artiste sélectionnée pour le club de lecture TD 2016 (www.clubdelecturetd.ca). C’est un club de lecture bilingue, offert dans toutes les bibliothèques du Canada, pour inciter les enfants à lire et à fréquenter la bibliothèque durant l’été. J’ai créé toutes les images que ce soit pour le site web, le matériel imprimé distribué aux enfants, l’affiche et les carnets. C’était un mandat formidable qui m’a permis d’allier ma passion pour la littérature jeunesse à mon métier d’illustratrice et de rencontrer des enfants dans de nombreuses bibliothèques.

D’autre part, je donne aussi, aux jeunes dans les écoles, des ateliers d’illustration en collage inspirés de mes livres et cet automne je collabore avec les grands ballets canadiens afin que des élèves réalisent de grands tableaux sur le thème de Casse-Noisette. Ces derniers seront exposés à la Place des Arts. Et pour finir, je travaille sur un nouveau livre dont je serai aussi l’auteure.

Sara Bagdasarianz

5

Références « Mon grand prince » : Les éditions de la bagnole, ISBN 978-2-89714-164-6Références « Ma boule de plumes » : Les éditions de l’Isatis, collection Clin d’œil, ISBN 978-2-924309-66-7Salon du livre de Montréal : Du 16 au 21 novembre 2016Où : Place Bonaventure, 800 rue de la Gauchetière Ouest, MontréalInfos : www.salondulivredemontreal.com • www.virginieegger.com

© Virginie Egger

© Virginie Egger

Page 6: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

6

R e stau rant, bar et douce s fo li e s

4 2 6 , rue Sa i n t - G a b r i e l , M o n t re a l Q c • t 5 1 4 . 8 7 8 . 3 5 6 1 • le S a i n t - G a b r i e l . c o M

FERLAND MAROIS LANCTOTSociété nominale d'avocats

Jean-Marc FerlandLL.L. (Suisse), LL.M. LL.B., B.C.L.Avocat - Attorney

Tél. : (514) 861-1110 [email protected] www.fml.ca

DES STRATÉGIES GAGNANTESen affaires et en droit

Planification/administration successoraleet d'actifs financiersy compris les successions transnationalesles fiducies et la divulgation fiscale volontaire

Conseils juridiques et d'affairesPour les gens d'affaires et les entreprisesd'ici ou de l'étranger

C

M

Y

CM

MY

CY

CMY

K

1357 Horizon 1-4 pg 4C 3 copy.pdf 1 12/3/12 2:45 AM

La Chambre de Commerce Canado ‒ Suisse (Québec) Inc.Swiss ‒ Canadian Chamber of Commerce (Quebec) Inc.

La Chambre de commerce canado-suisse du Québec :

un lieu de rencontres et d’échanges pour les personnes et les entreprises

qui s’intéressent à l’activité économique du Canada et de la Suisse.

Questions et adhésion : Téléphone : 514.937.5822 Courriel : [email protected] Site Web : www.cccsqc.ca

Page 7: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

7

D’origine iranienne et bien que né à Genève, Shahryar Nashat n’a pas résisté à l’attrait qu’exerce la ville de Berlin sur les artistes du monde entier. C’est donc là-bas qu’il travaille son art. Sa discrétion sur son parcours scolaire et sa formation artistique sont sans doute motivés par son désir de faire découvrir son œuvre sans préjugés. Et ce que l’on reconnait d’emblée, c’est que Shahryar Nashat a développé son approche artistique en écoutant son intuition et en se faisant confiance, utilisant un large éventail de moyens audio-visuels ainsi que la photographie et la photocopie en 3D. S’inspirant de l’actualité, y mêlant sa sensibilité à fleur de peau et y insérant ses projections philosophiques, cet artiste à 360° surprend volontiers par des perspectives rappelant autant la démarche de Keith Haring que celle de Roy Lichtenstein, mais dans le domaine que lui seul a décidé de mettre en lumière... Et en plus, il considère le visiteur comme faisant partie, lui aussi, de l’exposition, y donnant ainsi une touche à la fois plus vive et prenante. Pensez-y lorsque vous irez, entre le 19 octobre 2016 et le 15 janvier 2017, voir son œuvre lors de la Biennale de Montréal (BNL MTL) dont le thème est, cette année, « Le grand balcon » !

Au nombre des expositions passées et distinctions de Shahryar Nashat on compte : le Palais de Tokyo, Paris (2014) ; la Silberkuppe, Berlin (2012) ; « Replay The Ruse » au Kunstverein Hamburger Bahnhof de Hambourg (2012) et « Workbench » au Studio Voltaire de Londres (2011). Son travail a aussi été exposé dans le cadre de la 8e Biennale de Berlin (2014). « Catch As Catch Can » a été montré à la Locks Gallery à Philadelphie (2013) ; « When Attitudes Became Form Become Attitudes » au CCA Wattis Institute à San Francisco (2012) ; « ILLUMInations » à la 54e Biennale Internationale de Venise (2011) et « Frieze Projects » à Londres (2010). Shahryar Nashat a été distingué par le Kunstpreis de la ville de Nordhorn (2013), le prix Swiss Exhibition Award (2009) et le prix Kiefer Hablitzel (2000, 2001, 2002).

Ce projet montréalais bénéficie du soutien financier de Pro Helvetia et de la participation de la Kunsthalle Basel.

Pour sa 45e édition, qui se déroulera à Montréal du 5 au 16 octobre 2016, le Festival du nouveau cinéma (FNC) accueillera un groupe de onze étudiants de L’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL), accompagné de Lionel Baier, responsable Master cinéma, vice-président de la Cinémathèque québécoise et réalisateur ; de Rachel Noel, coordinatrice Bachelor cinéma et de Jean-Guillaume Sonnier, réalisateur en charge de la production et de la distribution des films de l’ECAL.

Les étudiants, présents durant la durée du festival, participeront à toutes les activités reliées aux Rencontres pancanadiennes du cinéma étudiant et à la compétition nationale de courts métrages étudiants (RPCÉ - 3e édition).

Ces rencontres, concentrées sur trois jours, du 13 au 15 octobre 2016, comportent d'une part, une compétition amicale et d'autre part, de nombreuses activités et opportunités de réseautage. Lors de la compétition de courts métrages l’ensemble des universités et écoles de cinéma de tout le Canada sont invitées à soumettre un film produit durant l'année scolaire 2015-2016. Chacun des courts métrages sera présenté lors d’une projection spéciale en présence des réalisateurs, sous l’œil aguerri d’un jury de professionnels.

Les onze étudiants de l’ECAL présents lors des RPCÉ, mais également sur toute la durée du festival, seront aussi chargés d’y animer le vidéoblog du FNC et de réaliser des capsules quotidiennes contenant entretiens des invités, rencontres et événements spéciaux. Ils seront également disponibles pour animer des ateliers vidéo ouverts au public autour de la direction d’acteurs avec un réalisateur ou une réalisatrice invité(e). L’ECAL présentera pour finir une sélection des meilleurs films réalisés par les étudiants au cours des dernières années.

Le groupe de l’ECAL comprend : 7 étudiant(e)s en réalisation de troisième année, dernière année de bachelor ayant à leurs actifs la réalisation de mandats publicitaires, de deux fictions personnelles et d’un documentaire (court-métrage) ; 2 étudiant(e)s en caméra de deuxième année se spécialisant en camera c’est pourquoi ils travailleront avec leurs camarades de troisième année qu’ils côtoient déjà, ce qui sera donc pour eux une très belle occasion de collaborer concrètement avec d’autres étudiants que ceux et celles avec lesquels ils ont jusqu’alors peu tourné ; 1 étudiante scripte de troisième année et enfin 1 étudiant en montage de deuxième année.

De plus l’Institut National de l’Image et du Son de Montréal (INIS), l’école partenaire majeure des RPCÉ, réservera un accueil privilégié aux étudiants de l’ECAL, en leur donnant accès à ses locaux pour le montage des capsules du vidéoblog. L’INIS offrira la possibilité à chaque étudiant de l’ECAL d’être parrainé par un étudiant montréalais de son réseau, avec l’option d’être hébergé « chez l’habitant » !

Enfin, à la suite du FNC, durant le mois de novembre, une quinzaine d’étudiants de l’INIS sera invitée à son tour à passer une semaine à l’ECAL afin de découvrir l’école et participer à des projets de collaborations avec les étudiants suisses. L’INIS y présentera à son tour une sélection des meilleurs films réalisés par ses étudiants durant les dernières années.

Quand : Du 5 au 16 octobre 2016 Infos et programmation : www.nouveaucinema.ca • www.ecal.ch

Cinéma LE FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA ACCUEILLE UNE DÉLÉGATION SUISSE

Arts visuelsSHAHRYAR NASHAT À LA BIENNALE DE MONTRÉAL

Quand : Du 19 octobre 2016 au 15 janvier 2017 | Infos et programmation : www.bnlmtl.org

Vue des installations : Muscle 2015, Beach 2015 et Hustle in Hand 2014

© Nashat

Page 8: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

8

*

À bord de notre nouveau Boeing 777-300ER, vivez votre vol long-courrier comme sur un nuage. Avec son siège modulaire qui off re une plus grande liberté de mouvements et se transforme en un clin d’œil en lit de plus de 2 mètres de long, le nouveau euron de la otte SWISS fait de votre voyage en classe Business une expérience des plus relaxantes. Rendez-vous sur swiss.com

*Notre emblème est notre promesse.

Page 9: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

9

© ECAL/Benjamin Muzzin

La Fondation pour l’Écrit, organisme suisse et architecte des activités culturelles du Salon du livre de Genève, a mis en place des projets permettant de faire rayonner la littérature et la culture suisses au niveau international. Dans cette optique, elle inaugure cette année, avec le Festival international de littérature de Montréal (FIL) et Québec en toutes lettres, des échanges et des tandems d’auteurs entre la Suisse romande et le Québec.

Le Festival international de littérature de Montréal se tient jusqu'au 2 octobre 2016 et reçoit les auteurs suisses Guillaume Rihs, lauréat du Prix des écrivains genevois 2014, et Max Lobe, lauréat du Prix de la Sorge 2009. Ils échangeront avec leurs collègues québécois sur le thème « la ville de l’autre ». Ces partages aboutiront à une deuxième rencontre lors du Salon du livre et de la presse de Genève qui se tiendra en Suisse en avril 2017 et dont le Québec sera l’invité d’honneur.

Québec en toutes lettres accueille, pour sa 7e édition se tenant jusqu'au 9 octobre 2016 et dont le thème est « le polar et le roman noir », accueille les auteurs suisses Corinne Jaquet, Florian Eglin et Marc Voltenauer. En retour, la Fondation pour l’Écrit recevra trois auteurs québécois à l’occasion du festival Lausa’Noir qui sera organisé en novembre 2016 à Lausanne.

Ces échanges reçoivent un soutien financier de Pro Helvetia.

Depuis le mois de juin 2016, vous pouvez admirer la murale « Mundus Novus », de l’artiste peintre suisse Jean-Daniel Rohrer, installée sur le mur extérieur de la nouvelle succursale de l’Auberge Saint-Gabriel située près de la porte 52 à l’aéroport Montréal-Trudeau. Cette œuvre de 6,5 mètres, spécialement conçue pour le restaurant, a été créée à partir de vieux matériaux récupérés au Québec tels d’anciens emballages, d’anciens plafonds de métal, de vieilles couvertures de livres et pages de journaux du XIXe siècle, des billets de tramway de Montréal, des photos de familles, des tissus, des plaques d’émail, etc… Cet ensemble de sept panneaux s’apparente pour l’artiste à des tableaux porteurs d’inscriptions, de symboles et de signes de nature commémorative à l'histoire du Canada, aux Premières Nations, au peuple inuit, aux saisons et à la nature. Ne manquez donc pas d’aller admirer « Mundus Novus » lors de votre prochain voyage et de vous restaurer, si le cœur vous en dit, sous l'enseigne de l’Auberge Saint-Gabriel qui réunit un restaurant, un lounge et un bistro-bar.

Concernant Jean-Daniel Rohrer : Né en 1960 à Tramelan, en Suisse, l’artiste œuvre dans le domaine des arts graphiques avant de se consacrer entièrement à la peinture. En plus d’être détenteur d'un brevet fédéral depuis 1983, il est diplômé du SAWI -

Centre suisse d'enseignement de la communication. Il immigre au Canada en 1989. Jean-Daniel Rohrer compte aussi à son actif plus de 80 expositions solo et de groupe au Canada, aux États-Unis et en Europe. Il présente sa première exposition solo au Canada en 1997 à la Bibliothèque Nationale du Québec à Montréal. Il réalise de nombreuses œuvres pour des prestigieuses entreprises nationales et internationales telles Mouvement Desjardins, Banque Laurentienne, Banque Nationale, CN, Molson, Interbrew, Veuve Clicquot, etc... En 2006, il est récipiendaire du Grand prix du jury du Symposium des Rivières, remis par la Ville de Sherbrooke. En 2007, la Ville de Montréal lui commande le tableau « Montréal, ville de Paix » et, en 2008, la sculpture « L’homme de la Paix » qui sera offerte à la Ville d’Hiroshima au Japon. En 2010, un film sur l’artiste est présenté en sélection officielle au Festival international du film sur l'art (FIFA). Jean-Daniel Rohrer a aussi participé en tant qu’enseignant à des projets d’art-thérapie à Haïti et à Lima, en association avec l’École Nationale Autonome des Beaux-Arts du Pérou.

Où : Festival international de littérature de MontréalQuand : Du 23 septembre au 2 octobre 2016Infos : www.festival-fil.qc.ca

Où : Québec en toutes lettresQuand : Du 29 septembre au 9 octobre 2016Infos : www.quebecentouteslettres.com

Où : Porte 52, aéroport Trudeau-Montréal Infos : www.jeandanielrohrer.com • www.aubergesaint-gabriel.com

Saviez-vous ?LA SUISSE BIEN REPRÉSENTÉE À L’AÉROPORT MONTRÉAL-TRUDEAU

LittératureÉCHANGES CULTURELS SUISSE - QUÉBEC

© Jean-Daniel Rohrer

« Mundus Novus » (2016) | Technique : mixte et sérigraphie sur panneaux de bois | Format : 6 pieds de haut par 21 pieds de long

Page 10: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

La soprano colorature suisse Eva Fiechter participera aux concerts donnés dans le cadre de la XXIIIe édition des Jeunes Ambassadeurs Lyriques (JAL) du 17 au 20 novembre 2016 à Montréal. Le JAL comprend les soirées lyriques consulaires se tenant à la salle du Petit Opéra, à 19h30 du 17 au 19 novembre 2016 ainsi qu’un gala qui sera donné à la salle Pierre-Mercure le 20 novembre à 14 h 30. La Chine sera à l’honneur de la représentation du 17 novembre. Celle du 18 novembre mettra en avant la Bavière et l’Allemagne, et la dernière du 19 novembre l’Italie. Le gala de clôture du 20 novembre se déroulera au centre Pierre-Péladeau. À cette occasion, les 25 jeunes chanteurs invités seront accompagnés par l’Orchestre philarmonique des musiciens de Montréal.

Concernant notre artiste lyrique : Eva Feichter est née à Genève et y a appris le chant à la Claire Tièche. Elle a ensuite suivi les cours de la Cardiff University en Angleterre. Durant ses études, elle a participé aux Master classes de grands maîtres tels Alexandrina Milcheva, Leontina Vaduva, Kiri Te Kanawa et Thomas Allen. Elle s’est ensuite produite en récital avec OpérafolieS à Genève et en France, avec l'Accademia Solti Te Kanawa

en Italie, avec l’Accademia Sacra à la radio Varna en Bulgarie et avec Exos Perfomance Project en Suisse et en Belgique. De plus, elle a collaboré avec la metteure en scène Patricia Bopp dans de nombreux projets tels la trilogie « Electre » pour le théâtre du Grütli ou encore l’électro-popopéra « Sept et demi » au palais Mascotte dont elle est aussi coauteure. Eva Feichter a fait ses débuts à l'Opéra de Fribourg en 2010 en incarnant le rôle de Boulotte dans « Barbe-Bleue » d’Offenbach, rôle qu'elle reprendra par la suite à Besançon, à Massy et à Charleroi. En été 2010 et en janvier 2011, elle joue Vespetta dans « Pimpinone » de Telemann dans le cadre de « La Route Lyrique », une production de l'Opéra de Lausanne. Dotée d'un large registre vocal, Eva Feichter possède un répertoire allant de Manon (Manon de Massenet) à Cunégonde (Candide de Bernstein) en passant par Norina (Don Pasquale de Donizetti). L’artiste est finaliste de l'audition annuelle du Centre Français pour la Promotion Lyrique 2011 lauréate d'une bourse culturelle attribuée par la Fondation Leenaards ainsi que d'une bourse attribuée par le Rolex Institute. Parallèlement à sa carrière de chanteuse lyrique, Eva Fiechter développe une passion pour la création artistique plastique et littéraire qui l'a menée à réaliser des costumes, des décors et des accessoires pour diverses productions théâtrales. Avec le chanteur-guitariste Nicolas Lambert, elle a également écrit, composé et chanté durant six ans les chansons du trio « Les Restes de Demain ».

Le JAL est soutenu par le Consulat général de Suisse à Montréal.

10

Quand : Du 17 au 19 novembre 2016 à 19 h 30Où : Salle du Petit Opéra, 5205 rue Parthenais, Montréal

Quand : 20 novembre 2016 à 14 h 30Où : Salle Pierre-Mercure, Centre Pierre-Péladeau, 300 de Maisonneuve E., Montréal

Infos : www.l20.ca • www.evafiechter.com

Pionnier de la Naturopathie- depuis 1923Votre bien-être avant tout !

www.avogel.ca

ÉPRO

UVÉ

E N CLINIQ

UE Quand le rhume et la grippe ATTAQUENT, répliquez !

Tel que vu à la télé

2 ans et +

Action rapide

• Soulage la douleur et l’inflammation des maux de gorge, les amygdales enflées et la pharyngite

• Le pouvoir de guérison, naturellement sans ordonnance!

• Combat l’infection et soulage les symptômes

• Réduit le risque de complications (pneumonie ou bronchite) et de récurrence

Provient de plantes fraîches, biologiques

et sans OGM

© etlatetealouette.com

MusiqueXXIIIe ÉDITION DES JEUNES AMBASSADEURS LYRIQUES

Page 11: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

11

BOUCLAGE HORIZON N° 96 : LE 20 NOVEMBRE 2016Merci de nous transmettre toute information concernant des événements culturels avec participation suisse par courriel à : [email protected]

Design et impression : Boo ! Design inc • 400 avenue Atlantic, suite 700, Montréal QC H2V 1A5 • www.boodesign.ca

AVIS À NOS LECTEURSSuivez les actualités culturelles avec participation suisse sur notre page Facebook et cliquez sur « J'aime » pour ne rien manquer !

Facebook : www.facebook.com/consulatsuissemontreal ou en vous inscrivant aux courriels événements de dernière minute à : [email protected] en ligne : www.eda.admin.ch/montreal

CRÉDITS PHOTOS DE LA PAGE COUVERTUREDe haut en bas, de gauche à droite : Atelier © Virginie Egger • Illustration © Dimitri • Portrait © Shahryar Nashat

Eva Fiechter © etlatetealouette.com • Détail « Mundus Novus » © Jean-Daniel Rohrer

Lors de la 12e édition du Festival féministe d’arts médiatiques et de culture numérique, qui aura lieu du 3 au 6 novembre 2016 à Montréal, l’artiste suisse Daniela Müller présentera un livre de visuels, une collection de textes écrits par des femmes ainsi qu’une performance. Elle participera également à une conférence qui sera présentée à l’Université McGill.

Cette année le thème de cette rencontre de trois jours porte sur les « conditions de confidentialité ». HTMlles invite ainsi des artistes, des universitaires et des technologues à s’intéresser de façon créative au concept de confidentialité tout

comme à imaginer et à imager les « conditions d’utilisation » d’une confidentialité tant individuelle que collective qui sont requises afin de résister aux anciennes et nouvelles formes de marginalisation et d'oppression.

Daniela Müller, artiste née à Zürich en 1985, est titulaire d’un Masters en Fine Arts (2013) de l’Université des beaux-arts de Zürich. Elle a également étudié les arts numériques à l’Académie des arts d’Oslo. De 2012 à 2015 elle assume la fonction de commissaire d’exposition de la galerie ex cathedra « One Night Only Zürich ».

Sa démarche artistique consiste à se servir de matériel hétéroclite, comprenant extraits de pellicules de films, enseignes commerciales, images clandestines, bribes de spams et de chroniques familiales, ainsi que de fragments de prophéties qu’elle copie, s’approprie, sélectionne, incurve, démultiplie ou hache menu. Par ce processus elle explore « ce qui est extérieur ou du domaine de l’autre » et « ce qui est personnel ou à soi proprement dit ». Cela donne des œuvres se présentant sous forme d’un ensemble associant vidéos, sons, textes et objets.

Vous aurez sans doute tous appris que mardi 19 juillet 2016 notre clown-philosophe national, mais aussi international, oui Dimitri, de son vrai nom Dimitri Jacob Müller, né le 18 septembre 1935, s’en est allé, selon les mots du Conseiller d’état Manuele Bertoli : « sur la pointe des pieds, mais d’un pas décidé, comme c’était son caractère ». Le dimanche précédent il était pourtant encore sur scène, sublime dans sa présence, pour le spectacle en plein air « Sogno di un'altra vita » au Teatro Monte Verità d’Ascona. Et l’année passée, lors de la célébration de son 80e anniversaire, trois générations de clowns Dimitri étaient présentes, tous unis dans la joie de rire et de vivre. Car le rire, c’était son don et il comprit très vite à quel point bien savoir faire rire est une affaire sérieuse ! Très jeune déjà, à l’école où il excellait, il avait, dit-il, découvert que sa manière de s’exprimer, très simple mais factuelle, avait le don d’éveiller le rire... Dès lors il avait décidé d’en faire son métier. Il y réussit fort bien, créa même une école du cirque et obtint des distinctions méritées. Bien plus tard, en 2014, lorsque l’ancien procureur Paolo Bernasconi, alors directeur du Festival du Film des Droits Humains, l’invita à donner, en qualité d’hôte d’honneur, son point de vue sur la question, il ne manqua pas d’y aller de son couplet en signalant que dans la liste des droits énumérés dans la DUDH (Déclaration universelle des droits de l’homme) il manque un droit fondamental : le droit de rire. « Il importe » dit-il « que soit assuré le droit de pouvoir rire » et avec cette

tirade, souligne l’avocat Bernasconi, Dimitri avait réussi à donner le ton juste au sujet en question. Mais si Dimitri a si bien appris son métier dans diverses écoles, à Berne et à Paris, s’autofinançant toujours par du travail de potier, c’est que le terrain y était propice. En effet, Dimitri est né à Ancona (TI), il y a grandi au son de chants folkloriques qui formèrent aussi sa base morale tout en lui insufflant le sens de la musique et la capacité d’apprendre très vite à en jouer. Il y aurait encore tant à dire sur le parcours de cet être d’exception… Mentionnons encore combien les médias rivalisèrent d’inspiration pour titrer ce triste événement avec poésie et éloges joyeux. Tenez, RTS Culture titre : « Passionné et généreux, le clown Dimitri est parti rejoindre les étoiles », cependant que Le Temps titre : « Dimitri, l’élégance du rire » ajoutant « qui dénonçait les injustices mais cultivait à la ville la discrétion » et « Il faisait feu de tous les artifices mais frappait par sa poésie enfantine. » Et en guise de conclusion à cet hommage à notre Clown et Mime National, citons les mots de notre ministre de la Culture helvétique, le conseiller fédéral Alain Berset, qui l’avait maintes fois rencontré : « Dimitri était une source d’inspiration et un des personnages du spectacle les plus importants de Suisse. Il ravivait en chacun sa faculté d’être heureux ! »

Gunda, l’épouse de Dimitri, sa camarade d’école, puis compagne de toute une vie et collaboratrice de ses entreprises, continue avec leurs enfants son œuvre au Tessin.

Quand : Du 3 au 6 novembre 2016 | Infos : www.htmlles.net

Infos : www.accademiadimitri.ch

Arts de la scène DIMITRI DISPARAÎT DE NOTRE HORIZON MAIS RESTE VIVANT DANS NOTRE CŒUR D’ENFANT

Arts numériquesDANIELA MÜLLER SERA À MONTRÉAL DURANT LE FESTIVAL HTMlles

Quand : Du 3 au 6 novembre 2016 | Infos : www.htmlles.net Jennifer © Daniela Müller

Page 12: Horizon N°95 octobre, novembre, décembre 2016

nespresso.com

LE GOÛT... QUE DEMANDER DE PLUS ?DÉCOUVREZ UN CAFÉ D’EXCEPTION.

Untitled-1 1 5/27/16 11:55 AM


Recommended