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Introduction a La Lexicologie

Date post: 24-Jul-2015
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36
LIIHMAN, A., MARTIN.BERTHET, F. INTRODUCTION ) T,q LEXICOLOGIE. S EMANTIQU E E T M ORPHOL O G IE Paris" Nathano 2000.
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LIIHMAN, A., MARTIN.BERTHET, F.INTRODUCTION ) T,q LEXICOLOGIE.

S E MANTIQU E E T M ORPHOL O G IEParis" Nathano 2000.

DeuxrEvn pannp

Morphologie lexicale

t0 l

Cneprrne 6

La formation des mots

I. La formation des mots

LJ . , )urpholog'e 'exrcr,e I d rbord dle hi ' lor ique :el le 3-dludi i - l r

r .""" i i " , ia". i* ' a"" ' l h ' ' io ire de l3 l lnsue Les mors rruncrrs

viennent d'une auue tangue par hEritage ou par emprun!' ou ont ere

construits Par l€ frantars.

A. Mots h6r6ditaires et emprunts

Les mots bdrdditaires sonl ceux que le franqais a hdril6s.d'rlne

r^""*-"""i"*" , latio, fr,ncique. gaulois L 6tvmologie 6t'die leur

uli",L "n""""* "

*.rntique en remontrnt iu"qu a leur fotme ll

oi^ -.i.*..

qui .'' t."r €tvmon Arn'i le 'not fran{ri' ftrrc a pour

:;;; ;;;i"it" ""-a

o souffle " : re mot latin et re mot fmncais

..1"i'i"'t!.. l"al;ia' nistorique L'6tvmon est soit artest6 soit

*""".ii "!

J;rp.e' r"' l"i' du changement phon6tique qui ont 6teetu-

di6es par la phondlique histonque

t,]

102 Intrcduction A la lexicologie. Simantique et moryhologie

ll v a aussi des mors dont on rgnore I origine rcomme firPf pd

.^i."r.'l a "rii.i*i

*nt de\ onomalop€es c e(-)-dircqu ih*"-i"i*"ia.. u.i'' *r'rell lls asit rcitde cEations franqaises'

".'--" ,4,,- i""i

'tir. t" m du chien) \oil d onornatopeer hdri-

rees. "om;e

r',. ou s.,.n.!e. I qui reprcdurs€nt un smgnemenl)oiiiiiii*' 'te,i^; ",earion

' r'pre' " de nom 'ono*'o'\'BerucouD d inte-ri4tion' 'onl de' onomalopers :

'ala 'd '

Le fianlais a emprunt6 des mots aux langue' noderfles et aux

lansues anciennes. tout au long de son histoire :,/drade vientde L i|a-

Iieb: tarln vient du chinois, tlpi vieni de I'allemand. 8of vient de

l ln! lai5. { r i f f /? vient de l atabe. td)dl v ienl de I esquimiu elc :

d,l,e. etphirie ot ae empruntes .u grec ancien : hunus oxlrasilcont 6t6 emPrunl€s au latin.

ks mots empmntEs au latin et au grec gardent ! peu pres leur lbfme

d'origine: on les appelle formes savantes (ou mols savants)' par

ooooiition ou* rormii popuhires (ou mots populairet. qui h6rit€esd;'latin i &!e ancienne. se sont modifi6es suivant les lois de l'6volu-

tioo Dhon6tique. Ces deux voies ont donn6 lieu l des doublets' qui

prennent desiens diff6rents : par exemple. le latin tdsiris a donn6 une

iorme populane. /rala, et une forme savante, /tas'le On peut c'ter

encorc '. ADreft er aspiritd Qtspe tas)' it:outer et auscutter laus-cubare), naif et n.ttiJ @otivus). naser er naviSuer (ndeisarc). etc De

meme. cenains suffixes ont une forme populaire et un€ forme savante I

-err et -atew (-alor). -e! et 'al ('alisJ, 'aison et 'ation Cdtlo) Les deux

formes d€ suffixes donnent des doublets comme progranneur/p rog rannate v. ori gine Uo ri Cinal, i c I inai s o,lli nc t indtion'

Ces emprunts ont ata faits par des gens savants. quisavaient Ie latina t. *!c. et te' nors oopularrec dlaienl ceu\ du peuple i mri\ on\orr q-u il ne t ul pus ioniondE cer emPloi purmenl morpholo_

s;ue'et hi{onque de' djec rr fs popllai'? er ra'atrr' rvec la vrleur

i""r'.nren w'i.nro"". ou il'd6!isnenr Lln re?isrre ' r"p"!ai'r I our laooanenanie i r une tertninologie \crenl i i ique el Iechnique,,nul,r, : en." rens. popu tair". oppose )Jnrtilicr. rourcat sou',etrd. erc.: ra,44r ' oppN r.rada, ti' e\emp'es donnes ci{es_{\ montrenr que le\ 'mols \a\rnl \ rau \en' de la morPhologie hrv

rorqle, peuverr . en ce quiconceme le vocJbul . rR conlemporarnerrrirind en lnrhronre. .rppineair Jtr vocrbuldre commun er ler

mots populaires n €lre pas marques en termes de regrstre

B, iVlots construits

Le ihnlais a aussi conslruitdes moB. c es!-i-dire qu il les a cd6s )panir du " fonds primirif " : les nots h6r6ditaires ou empruntds rux

La formation des mots 103

Iangues proches soni analys6s er leurs 6l6ments .€employes dans denouvelles combinaisons. Ainsi, misanthftpe o\ androgt\e existenterlgrec. mais nirrpn", qui reprend le premier 6l6menr de misanthrcpe(ntrfo)- ( hair ,) et le second ercmefi d,e andnglne (-ey e< femme ,), a it€ constmit en frangais. Si ,raporgD le oD Jrasilit' onrun €onespondaflt lafin (inp ossibiln, JragiLitas), .e n'est pas l€ cas deinpoli o\ spontanait4. quj sont construits avec des mols pr€existanis(poli,spo tunA er.les

^ffrxes d'origine latine. i'- er -tl.

I-es mols sonl consrruirs par composition, en assemblant deux (ouplus) mo.s frafleais ou grecs et latins (porsron,crdr, misoeJne, on -yo.?), ou par d6rilation (impoli. spantanZita (cf. inJm,IIl).

I4 teme dddvati.'n pe|rr aussi d€signer I'ensenble des processos deformation des mols. incluant la composition. L acception restreinre,en opposdon A.onportir,, est p)us usuelle.

La d€.ivation. comme processus historique. €sr donc une relarionorient6e entre deux mots, dont I'un est primitifet I autre ddnv6.

La d6rivaiion affirale est marqu6e moAhologiquement par I'ajould un affixe (pr€li xe ou suf6 xe) | spantaniita est d€;y6 de spontunA.

La d&ivation r6$essive se fait au contraire par le relrait d'uDsuffixe : par exemple. ro,l'r nolence er sonnobnt sont des mors savantsdu xrv' siEcle emprunt6s au bas latin somnal?n/id et somnolenhts ,rorrrolelen est d6riv6 au xxe siEcle. De meme. dslerser a 6t6 tird deagressioh et agrcsseur tlarin adgresio, aderessor) | enbran het estposr'neln I enbranchenetu deti\6 de brcn he.

La d€riystiod impropre se fait pllr changementde cat6gorie gram-maticale sans changemeot de fo.me : ainsi. peffdrtre esr un substanrifissu du latinperson, " personnage >, dont esr d6riv€ un pronom indd,fini,li6 e des toumures ndg^r;\es,je n ai ru auclne pertonne > je n aiw personne. Saulest rn adjectif. issu du latin r.?lr?r " intact, en bon6tar ", qui a donn6 une pr6position : rrlle .?spp.r Ztant sauf > sauJrotrc respect. Mauve estle nomd une fleur,du latin nalr'd i il esraussidevenu, en 1829 d'apres les attestations donr on dispose, un adjectif:u,1e robe.le ld cotlende la nauve > une rcbe tnauve.

On appeue d€verbaux. ou postverbaux. les nons ddrivds d€ verbesans afflxation,conne alrlld€riv€de oarlicri ilsont la forme duradi.al du verbe. (C esl une restriction lsuelle du sens du temediv"rral. qui en soi ne signifie que ( ddrilade !€rbe,, et !€ur aussietre employ6en ce sens.)Ln tfndition de la morphologie hisroriqlerange ces nons dans Ie cas de la d6rilalion r€gresive,parce que lafonne ddrivee est plus coune que la forme primirile: on rctire la le.-minaison. Mais c€tte leminaison est une d€sinence. er non un alfrre

104 lntrcdtation a ta le,icologie sAmantique el motphologie

ffi{ffili"ffi :?il:lx}*i::H:ft #r}":tilndtatirn est emPrund au lahn'

liiffi:$it,ih:H#"iiffi v-f f""t#T.1ffi '3t::lllOn vo;l qu il c rgil d exPtiquer histodquement des former : ce sont

r"iJie"".l" i:trvi,or.eie et ;e la daralion r la datation d un mor e\t ra

;;';';;;.il. "d*ton

connue) qui orientenr Ia relrrion ddri-

i"",i" "ni.'.ii"ai**t

+e le mot a er€ conslru ii par le f'anqais c e\r

rf o.i"il. '* c,i " l""sremps predomin€.dans les trr\au\ de mor-

:-::lji;i:;:*"*,1,* t1'.""#.:'il"ii:'nffi ffi ,,";';lli:lcontemporain efl sYnchronie'

II. La formation des motsen synchronie

A, Le point de vue sYnchronique

l. Mots constrrtits et mots sinples

Fn ,vnetuonie. or ' ludie les relJ l ion\ s l ruclurel le\ enlre le\ mors

. "-r ,"J,"" p"" i . l i r : . " iemble du cv'r 'mede la hnPUe Le roncrion-

.".""t tt"it'.-iq* + la langue €sr ind6pendant de son histoire'

i"r" ti""t'jr" **.1a" r" iangue. qui est " un svstcme d€ pures valeurs

0". i"" ". a"".ti"" * aeh;rs de I'6tat mornentrn6de ses termes " :

l " " ' "* . *" .1 '" * - t rppons

'nrrc cho'es coe\t ' r rnre' d o0 Loule

;; ' . i l ; ;;;;; ,.;; ' .., i icr,re r,r r de s"'r 's' 'e c'd. tc tn

; ; ; ; ; , ; ; ; , ; ; ; , ; ; ; ; . ; I r<, r r dirreren'e tr i re ei 'de' \u ' enrre i 'nr" i

, i i t , . , i , -" t ' . tu; i t ik et \pouka;ni i latoir que le premrer oes

a."- ." . ' i lp^ ' i " * t""" ei le vrond conrrui t en l i rner ic n e\r ' re

'* * . '* i . " i "

' f ' *" t semblJbler ' Fr ' ret l i r i n e\r oJ\ en relrrron

fi""";;;;;;;;; ;i';; ftusite-comme sponk riti *e' spohftu'i-O.

" ; t . . o* ' -" t , . , , . , o i t un rngl ic i 'me ou

' r ' l ' aJc un i tJI i r -

" i ' . . . n lnie*,ent pr, ' ,

' l ' 'onr r"rmi lds rux iurmrr ion' I rr4qJi 'e '

La formation des mots 105

En ce sens, le rcme ,ror rorrr/djr sert courarment i rcgrcuPe!ddrives er compotds i oppos6 ) 4.,111.,!i. ild6signe les dariv6s (cJchap.7, I . A. l ) .

S€ulle systdme en synchronie aune r€alit6 Psychologlq e:

La pr€miere chose qui frappe quand on dtudie les faits de langue.c'eat que pouf le sujer parlant leur succession dans le temps estinexisianle i il €st devant un €tat. Aussi le linguiste qui veutcomprendrecet€tat dor l- i l la ire lable ra.e de tou(cequi l . produiter iiorer la dirchronie. ll ne peut enrret dan\ la con\crence dessuiets parlants qu en suppnmant le pass6. L interaention de I'his-(oire ne peul que tausser sonJugement.

F. de Saussure. Co,|J de litrsuistique gin!rc|e.p.117.

Les mots construits se d6finissenl alors par opposilion aux molssimples (et non plus par oPposilion aux mols h6r6dilaires ouemptunt€s) i ce sont ceux qri ont une structure inteme qui les m€l en.elation avec un ou plusie .s autres mots de la langue

l(i

I

2. La motivation

Dans les lermes saussuriens. les mots construits sont. en ranl quesignes. relativement motiv€s. paropposition aux rnots srmples. qur nes andysent p:rs €l sont donc totalement arbitraires.

Le D.incipe fondamenlal de l'arbitraire du signe n empeche pasde ilistingue. dans chdque langue ce qui est mdicalen€nt arbi'tmire. c'est-I-dire immoliv€. de ce qui ne l est que rclalrvemeniUne orrtie s€ulement dcs signes esl ubsolument arbitraire : chezd rufus inlervient un ph€nomane qui permet de reconnaitre desdesr6s drns l arb itrrire srns le supprimer : l" rigtr. 2?rrr ,rre ,?/a-t^:enent tnotitt. Ainsi rin!{ est immoriv€. mais .lirrrPrdne l'estors ru mare deerd, prrce qu i l d 'nqrre le ' Iernc' donr i l 'ecomDoee er J rur;e ' qur lu i son r"ocr i ' prretemple / , r -" i tinir"e . dir-l1tn. soixa ?_z/it. etc r pris sdpardment. /N et,er;/sont sur le m€me pied que fr'sr. mais .r:r,'c!.1 pr6senre un$' de Inrt i \ , r roa rel"LI \ . I 'en. . l de m;me puur P," / i 1: qJirappelle le mot rimple zrirc el dont le $flixe _i1r frn penser ic i i is ier . poutte, . etc. : po!rr?n. . / ,4,e. etc. . r ien de sem'blable. Comprre, encore r . f .Scf . compl i lernent immol ivd. etfd.h?r. rc lat ivement mot ivd : de m€me les couple\ !?.r /e et.achot. h.t&. et caqe rct. conc i? ry,! et Po nie r- j.t.lis er autrcJai\ 'tuutent er ftl.lueDtmeat. t^euqle c\ boiter\. soar.l er bo!su.sc.otu1 e\ .let]riame. all. Laub et k. feuiudqe. h. ,rlri./ et all

l .ur le s{ in,e dc l . ' l r rsue rco .e -

r l o lnci . r ,mrionn< deI rrh ' nr ;e. l r . : - rne qr ' r . lPpl .qu; ' rn ' Tnrr ' " i 'n rbour i ' r i J la

106 Introduction d la lericologie. S'nantique et morphologie

comDlication sutreme I mais l'€spritrdussit I introduire uo p'id-

ciDef'ordre et d; r6sularit6 datts cenaines panies de la masse des

siines, elc'est h l€ r6le du felativ€ment monve'

F. de Saussurc. Craru d? linsuistiqte eAnCrale'pp lS0-t&z'

Deux rypes ale discordanc€ inlervienlent entre ces relations synchro-

niques et les donn6es historiques

Quand un not construit n'esl plus analys€. il estd6motiv€'

Les c,tr?r?ts dans lachemince s'appelaient ainsi Parce qu'ils aYaient

la forme de petirs cirrP,r: banicalP err deriv€ d un \etbe bartiqucl

{- lemer urDcsscee a\ec de' b.rriques r. lui-m€me dedv€ de bdl-

riaue. Dibot;p e.tiorrr.le de ./" er de 6,trc ei de.ignatl I arrieE-gorll

de:rsrdable que laiss€ une bors'on .rmere Ce\ mot' 'ont

lujourd hui

ddm;tiv,3s. Di m€rne, on ne rcconn it pa.e pllt et fohd dans pLafo'td I

eftbotlpoint kn bon point) o'r lf&onnairc (de bo n€ dirc) ne sont pas

segmentds: les lrains roulen! i l6lectricite. mais toujours d rollre

La d€motivation compone des degr€s : on ne songen pas n d6finir

ratrrcr?rrr off - Detile lourche . ifo,roilpr " endroil oL I on trorte "''ou

tt"i"ui,ptt rompre leje ne - : mar\ Ia |elirion entre le denvd er

sa base est faci lement rappel6e. La " conscience I ;nguis l ique > est

d ai l leurs une not ion f loue: el le var ie avec les connaissances

En ratlachant un mot i un rutre ir caus€ d une ressemblancede forme

accident€11e. qui n est prs due i une 6tymoiogie commune on lur

t,ouve une moiluation qui n est pas la vraie (On parle aussi de fa$s€

motivr t ion. ou d dtymologie populalre ) Ainsi . mitr iar"r? est

comDds en relalion avec ,,rnri . ,rnr.scx1P. alors qu il est i rattacber 'l

Dn?i;r, (poudre rougel i rerbldgz esl snns relation drvmologique rvec

'erte: ilesld€.ivE du moven frrnQais ve*icr" gazouiller " d origine

sem.rnique. . ors que rerr? est emprunt€ au lalin r?rb'r'r " pdrcle

:mot ', t',net et i,tioue, a/,st et /dter ont des origines ditf6rentes :

on inrerpr;te le\iotlvrr /dr|"r comm€ les joun on les magasins er

entrepri ies peur e nt €tre rlrn .rtu. alors que ce soni le\ .iour! oit I on peut

,nr?r. ou dr wzr. c est-:r-dire " trar riLler ". l Cettt rd in teQr€trtion de

.)rf,?rld ,j!r ,rrlir esr farori$e p.rr le tai! que les .rdjectiis en 1r'i"

on! mljoritliremenl un sens pxstr')

La lonlv|uon oes mots 107

Ces fausses motivations suffiraient a nontrer I'ind6pendanc€ de lasynckonie e! de la diachronie I ell€s sont fausses du point de vue deI'histoire, vraies du point de vue du fonctionnem€nl actuel de lalangue. puisque c est ainsi que le motesr interprdi6.

B. L'analyse en 6l6ments

Annlyser Ia structuE inteme des mots demande d'identiner les 6l€-ments dont ils son!formes,

l. Identifcation des iliments

Les 6l6m€nls sont Ies unitis signinclrivei minimaies. ou mor-phem€s. appel6s aussi monbm€s (.J A. lvlartinet. f/lnents.te liniuis-tiq esi Arab.pp.15-16). Leur identificarion repose surles subsritu-tions ou commutalions paradigmatiques. Par e'(enple. la segmenhrionde enbarquenvnt o\ de somnambule se fait par les subsritutions

t) etuhttquetuent/.kbarqrdfter,, qui donne les dlamerts ?,n,

b) etubaryue rcat/en,ptisonkelhe t. qui donne les dldmenlsbaqL?erpt i ton:c) eftbatquen?nt/e|borcatior. qui donne les dldmenK ,cn?,t

t) sohtnanbtle/koctanbule. qui donne Ies dldments ronr, et

b) so'fl"uh1but?/sonnifere. qui donne lesdlemenrs {hbrl? et ?r?(avec une varianre rrlri de l dldmenlsrrr! d€jd idenlind).

i l faut consid6rer que les 616ments existenr dds lors qu on lesretrouve combines d d autres avec le meme sens et avec la memeiorme: pa. exemple. on retrouve le m€me 6ldmenr dnbrUe) dansanbtl-ant,o le mCme 616me dt- dans dilfiner. C esr la condirionpour qu ils fassent panie du stock lexical.

Lr fbrme d'un i t imenr pert var ier ldgdremcnt j les vaf ianres,comme rarqre et rrrrc-. s,rnn- ei Jo,r?i. sonr app€lies allomorphest. t l6. a ' r t te, . ,1tot ie< forme"l Nlais. qurnd la lar iar ion est ptusinrponante. comme pourdlli q re et ukk r{ it; t. la rclation r'aitaiblir- Lanotion d allomorphie n n plus alors de lbndemenr qu hisbriqre : lesdeux tbrmei on1 le meme itymon ri I chap. 7. I. B. lr. En \vnchronie.

108 ltnroduction a la lexicologie. Sanantiqte et morpholoSie

ce sont des formes diff€rentes d€ m€me sens, c'esF -dirc des syno-nymes (ct J. Rey-Debov€, Ip Roben Mlthodique, p. xlJtrr.

Barc-. somn-, di-, sont des morphem€s U€s (c'e3t-d-dire ti6s par lagraphie). Les morphemes li6s sont les affixes (prefixes el suffixes) etles ddsinences (marques de flexion I cJ chap.7, I, A, l),les radicauxli6s (dl chap.7, I, B. 2) et les el€ments de composition savante (ctchap. 8). ta,'@e €st un morphlme libr€. Les morphbmes libres sont

Chez A. Maninet, ces ternes ont un autre sens : l€s monarnes libEssont ceux qu;font I'objet d'un choix distinct de celui qui p€cAde etde celui oui suildans la chaine d il6ment5 ou'estun 6nonc6:c'estle cas des desinences. qui sont s6lectionn€es dans un pamdigme indC-p€ndant du radical. t-es affixes en r€vanche sont des monlmesconjoint! : l€ mot constmit coGpond a un choix unique. On opposeains' les eJtlhbhes. faili de ronAmes conjoint!. aux slrtagnes failsde nonemes libRs r.l thzcnts de linsuLstique gdnirul.,pp. 133-134). Les synthames son! les mols constuits, les syntiagmes sont lesmots fl€chis et les g.oupes de nots (cl chap.7,I, A, l).

Le problArne qui se pose I I analyse en mo.phiimes est l'existence de< restes D. c'est-.l-dkede segments non fiemployes ou peu employds,ou d6pounus de sens. ou dont l'id€ntification demande de connaitrel 'dtymologie. ce qui contrevient au caractare synch.onique del analys€ :

. pseudo-affix€s : dans nensonge o\ amour, on ^

bien le sentimenld un €l€meot ,rcnr-. allomorphe de nenr-(nenrir'). ou d'un dl6menta,!. allomorphe de din- (aimea. mais -orye er -o[r ne sont pas desunit6s du frangais :

. quasi-affixes : < En rapprochant des mots tels que coutelas, fattus,plunas. caneros. on aIe vague sentiment que -ar est un 6l6ment for-matif propre au:( substantifs, sans qu'on puisse le d6finir plus exacte-ment '

(F. de Saussure. dp. .i1.. pp. 181- 182). Citons encore -il dansche il,fenil.foumil I

. segments radicaux non idenri66s : on peut avoir le s€ntiment que,i,rr1te comporte bien un 6l6ment |n' i valeur nEgative. comme danstrftarrn!?1. sans pour autant pouvoir interpr6ter -rolt€. L'impressionde ierminaison -d dans lligdrt estd6truite par I'inexjsrence de dlg-comme unit6 significative :

. €lemenB grecs ou htins n enploi unique : d^ns i-^nnlogie. l'414-ment io_rrr- signifie " vrai "- parce que la science €tymologique vou-lait rouver la " v€rjr6 ' du mor dirns son odgine i mais il n'esi pas

La foamation des mots I09

employ6 aill€urs que dans drymon, ir-motosie et ses d6riv6s. Dansanstocmtte, anstocrate, l'61€ment d'origine gr€cque _rrar_, signifi anr( gouvemer, .fomrner >! ert bien ftemptoy' (dCmocmte, phatiocrate,te.hno.mk. e(.)-t mri. te pr€mier. afivr-. qui srgnifie . mei eur,elce enti ". peut crre opaque pour h ptupan des loculeurs. qui n.onrpas rau de grec, parce que c.est son seul emploi dans le vo;abuiaire

. elements grecs ou latins plus ou moins identifi€s i on n€ sait pas for-cdm€nt que l'€ldment nlto- de mltodrdne silliie " m*iqu" ,

"tqr''l se retrouve dans ,ntl a).L-ie, nAo pAe.

. Berucoupde motsassezusuels sont ainsi semi_segm€nt6s, ou le sonrde maniar€ variable selon les locuteun, en relation avec leurs connais_(Jncei erymol^g;que\ : d \upposer qu on reconnar\ .e drn, r lc"pa!.ljeleme

, prr- . puasance.lorc: - de polpDtr! er inporc,r. que iaireoe d?\- r .Le cnrerede la L on.cience t jngui, l ique der rJi t .e londer.ur

oes enquete\ obleclrves {4 e\ercices 7 et 8).

2. Les familles de m.rts

Les nrots qui onr un 6l6menl radical commun appaniennent. selonune erpression courdnle. A ta m€me ( famille de mots ,. En synchro,nre. celre e\presron ne rd' i re pr\ J une htr ion mrF; une rehrronrecrproque. prrexemple

dt-catar-d , ct fu r-i|, ta,.Ztir,arior ont l€ m€medl€ment (_l.l/lr< rrprde. rrpiditd " :

a,rbrt d|ce. d,but unt. anb|r-otoirc. d,1nbd.er. linli,tbutp,,t)tt-dh1bute. sotnn-otitrnt. oDr le m€me itdmentl').,tb!r' ( se d6placer "

Ce sonr des familtes morphos6mMtiqu€s synchroniqres:. lmorpho,)sdnanriques : Ie sens de t'6limenr doir etre consrant. Cepornr n c\r pas ioujour\ i rLr ie i r roncher. prrce que ,e.en\ n.r pJ,, oblecl j \ l re de l r totrne. \ i rht+tu.r . i ! ,e p,d. ib,at t . .ont ctr i -remenr re, . r tyIdJn, l , r -ptrJ.car un etemenr de .en. prrr i fuJirr ,conme le mon'F h

' l i f fe-ence Jve( , r -pr , / lv , / " . t : . honre _ . i :n i -

neepJrrerernenr p , / ne conceme ptu, t< corp, nu t .Jf ieLr. mri , tecomponement social. On admertra pounant que ta cohision s€man-rqtre 0u groupemenl esr suffisanre l

t syncnronques: un mor d6modli son de s.r i.amilte. Chetetoucu.dil/e ne-sont plus en relation rvec crrsn. i ta diftdrence de .rrn_i/ et.ar-u,. 11 lardrair inrersemenr. en toule krgique. ucceprer res rausses

Il0 lntroduction d Ia le:icololie Sdnantique et motphologie

motivations, et ranger ,!r/able dans la famille de ouvtir' ot foubourg

avec faut. forcene a\eE Jorc?. etc ('J ex€rclcev/'

L e\DrcslonlanillP k nd{ Peut iemplover ari$r qumd ler rela

"".""'..ii ii,i;",i**tt"' , f;dsite ftasititPt !ruslt c t'f intiael

chap. 7, I, B, l).

C. Le systbme d6rivationnel

l. Les motliles Protluctifs

La s€qmentation en morphemes est une d6march€ analytique " des_

*J-€-",lii" * s,* aucdt6de lar6ception ; dans cette optique' le

mot esl une donn6e. Dans l'optique d€rivatioflnelle te mot est un

f-a"i,, "" *i f"

-.*"ment in!€rse d€ sa production parle svs*me

de la langue.

Er svnckonie. la d6rivation est une relation orient€e entre un mol

"t un u'u,.. .*. qui

""r '.t base (.1 chap 7, I B' l) I les affixes sont

ae*, ' o"t a* scnemas de iormarion Prt e\emple le sutfrre - / i )L

Droduil de' Jdie(lik i panir de nom' : ldjectir r ri'rl > \ - cJlarlere

iJ' -. o" "t,i."t "" ",l.

prddiclrrr qui con'erve le sen\ er le " \ujer -

ae i aaiecrirl.r.e, re *-a P'! Jra Ei te > la lra s i ti Jtr IPfre C e\r une

""" 'd ' ." ' i "" .""n"t"sique D J'r I re ' arf i \e ' modit ieni le 'ens :

ainsi. le suflix€ 'oi4el tapplique i des verbes pour fo'mer des noms

i" li"" ""

J:r""*'n*, Onoir. nouchoir, icunoir€) i le p'dfixe

J,, . t - ;uppt 'q*"a. ' * tbe' pout formerde{!erbe\de'en'conrraire

tJeplairei : .er i t tJ chtp 1. l , A. I er l l l l

PoJr decflre un '.hdnJ de rormarioo de'vationnelle on doil don'

Dreci 'er Ju mrnimum l , l . LardCorie du Jeare 2r ld ' r tegone de

i, ua." : . t r t . "en' Ju deri 'e : e\enruel lemenr' re\ re\ trrc lron'

tcJ. it'ta. 2).

Li compo(ilion e't ru'\rune op€rrtion de con'lruclron d^nt lJcanc'

" ;u 'or.J. io .* .* l r . ra.ur mor' 'ou pl ' r ' r po"ren turre un rroisi ' rne'

'elon ien.rin. modiles pare\emple on peurcompu'

".it" .t * *.. *. t" .odele p"rce-n?ise I avec deux noms sur le

."air"-.1-,,-r,,'" , ^*"

aeux noms reli6s par une prdposition' sur le

rl,oni€ ponlnle de tetrc.nrorla, a r"lrr i etc (', chap S II)

CeI ensemble d op!f l r t ions.onsl i tue une sotte de " machine i

m.r ' . o-nJLr\ ' ' r ' r"n 'eLl .me1r le ' nor ' Jr le ' 'd ' nr i \ ru* i ( \mol '

i ,* . ' ; ; ' "" ' , uneJ( ' - ' | ,ce' r ' i r1 'eoru:: :e on -(nd lonP'e l n ' :

r te lLr prr luct i r i t ; ler lcr le qui \ 'ob\e^e en \ Inchroni ' e l qui esl une

La tbrmation des mots

propri6t6 de la langue: c'est un fait Linguistique, et non un fairhistorique.

n1

Le rem.f pn.lucien6 est utilise d€ diff€rentes mniErcs i

- I'exp.ession ptoductivitt lertadle renvoie de marib.e gdn6raledu fait que les proced€s de formation des mots p.oduisent constam-mert des mots nouveaux (on dit aussi cftatirita lericalel I

- la prcductivift d'n modgle de formarion donn6 est soit la quan-d€ de mots &tuellement produits par lui(autrcmenr dit ta produc-tior : on est alors sur l€ teriain du lexique atteste), soii le fair qu'ilproduise loujours, par opposhion aux modales improductifs ouclos. qu' ne produisenl pas ou plus dans le systim€ conlemporain(oD poumir parler aussi de disponibiLiq.

2. Iz systime et Ia norme

L id6e de systame d6rivationnel se heurte a l'in6gularit6 : ia mor,phologie lexicale apparai t souvent. au regard de la morphologieflexionnelle en particulier, comme peu syst€matique et domin€e aucontraire par les capdces de :'usage et les d6cisions arbitraires de lanorme. Ce point conceme sunout Iaddrivation affixale (compare€ e ]ailexion. cf, cbap 7, I. A. l).

Lacunes

Tous les adj€ctifs ne donnent pas un nom en ,/i)/l : une piace estclaire ou sonbte, mals on p€ut paflef de sa c/arri et non de sa *ran-,r"ll ; tous les adjectiis ne donnent pas un adve.be en -nent: habiLe-

"re,r existe. mais non pas '-Jrasile ne nt. Diyettes :'aisons peuvent €tre

trcuv€eslces lacun€s i I'existencede obr. rtl.le fait que ]a noliondemaniare li6e aux adverbes en -ne,r exclut les adjectifs dont le sensn esl pas compatble avec elle- Mais il esi souvenr diihcile d€ fa;re lapart des dives frcteurs susceptibles de limiter la producrivir6 d'uneformation : contraintes Linguisriques d'ordrc s€mrnlique. phondtiqueou rnophologique (qui restent en grude panie I ddcouvrir), concur-rence de synonymes. besoins r6f6rentie1s. ou choir rrbirmires faiB parl usage dans les possibilit6s du systame.

La pmdirclirir€ des adve.bes en n?rr esr ;gulement contrainre pardes bloca-qes morphologiques : parex.mple. aucun adjecrifen {r/ou en -or ne donne d udlerbe en ,zr (.t C. Uolinier. " Su. laprcductivir€ rdve.birle des adlecliit "- Ldnlt. lnurydise- n 96-pp. 65-73). Cela n-e\clut pas d rutre\ contrrintes. pbon€riqrcs ou

112 Introduction it Ia lericologie' Simantique et nloryhologie

H:Tf*i*ill*:xffi ';;*ll*Hi:"1{trfr[:'ri"'#Fotmes Particuli'res

;;';J ;.;;'., r,.:lrt: 9:: ::t..il"i".llili#'"i'i'#,"f :J;:l,ii?T:i[H:l ffi:l*:l u:.Xl n,:l il"T):H*lll#" ff ?.:'.1;l il#i"r:1ii:,Fil"",il;:il:'":i.;i i;iff ,i;:,i";"";':'i{::ii;.:i'll"1l5*tl"'l;mt:l:.illjtiif;iJl'ii,ifl;Jiil;Tl :l T:"""li,::l )i l:"Tl',T, #;';':::ffffYi:T:',.li'i'"

il' "in'"t"",'illff ::i:; ;;li':{1,1;L":,;:,i::;.:ii:;;;'ili ;" "; ';; """" """""'io'1 de 'e! (''er'

c.,D/'ei/r est peut'6t'e eupT::,1*:"'i l?ili i$Ti[";li ;,fii,l,;, lJ. l; :'l [';1'":-:',"'::]'1'11;lrur;lgg"l* l*.;i';.'i;i[l: J """T:;;';"'* 0t """'r*'+$;;'iiffi I lfl-t**::iii [ illi,.'i"*'*^ Iiri' n1ir rrx""',*to losl€ qui$t,h

;:JJ::'i:,f;ii';:ll' ;l ;i.lrr li::ll; ;:.:';;:l l'ltl";l:";"'iJ"J:llXJiJ,',/;'i ;llloi,l';'1,'',,"" "' eu op to'-t t:'

nift. PerfttttitA' erc

**s*Wilri}:H#-''iffitl y a aussi des fornes singuli'res comme d'riad' n[chancet''

contp4(ne

Se s P rlculters", :, il,,l;* :': ;*:,il:.:;lJ.r;"fi lll iuiil;ii;:

/c n< . , !n 'dcnr fr \ t r urour\ " ' : . : . ' ; ; , ; i t t rnni t . h t t ntne

;,;'1;5i1;i1li - .'l'Jl'il"i'i,"J'.0"'i";' *nil::;:il#:,il*; . ; ; ; . : , . , . > v . re1,rre. \ , r j l , :

a l i l l i , ; , ;_. , . . " , " . . , . . .

-,. i , t l t t ; " r. ir ' ' ' ? " i 1"""1"1'1. '- ' - . . i , , , ,4; ' , , ne . isn,he p"'

"f :lll. l.:::,1',;,:,;;,, lll 'l 'oll i.'i*,'"'" u('/idlPtrr Aro'

- l:,'-: "llli,i .; '.:l,l:,,i. ,. i" '' "'u' d<sisrent 're' in'rrum(n''

',1""TJ,'.rllr jlnj:jl i;:'r:: ;;l ::#"i::r ;l"ir

La formation des mo$

V + N (comme l@ve-ling€) ont vocation d Ctre aussi d€s noms d'instru_

ments, ce n'esl Pas le cas de coupe-qorye otr coupe-laffet'

Cenain\ \ens panicutiers \onl des \en' fi8ur€' eti.ce rire rentrent

*l*;y*""'*fnl;"il:llli;'6ffi l3lili"'1fi i".'"tiii',iii. il iJ.pr. " o 'i'

viennent res '€ns a p'iol' isura de'.1L."*^ii. : 'l"i"i"* sur ld?tcrri ebi'i'r? er les rdjec!irs en'.;;u;-:.

i?,b'rr'. l-2-J. lgel pP 6s-r00r' Dans cei e\emPre ra

n "Jr"

oon" .* ru u"." I p* ai lleG. le\ motr-consFuirs comme rous

ii ."1. ,""i **.ailt* a ajouer des <ens ngur€s i reur sens pmpre

i"* .ir"il. ,*"i,,,r"' " p'"tit 3Ppanement irli rur erases sup€-

""uo -rou d er aetcatuchr'ses l" chap ) 'r1'tf,s oaniculantb fonn€ller ou '€manlique( $nI des idiosvrcrasies

e'#'.:;ilil;i;;;d<ine esr ;n compost e\anl lormd d$

l*il*!*{y:r,;;U:X;: ;:H*:" ;il,:.',jllil'" ":l'''

I "*-n

" i'nai' ia*t. ""e(

des lelcdons.panicxli'res aux mars-

l+x'"i:l ffi*lffi :'"'i#'Ti:il "'"'fl"i,lilli'Tilllli'i,ll'

III. Typologie des Proc6d6sde formation

La (ypologie courante repo'e sur une 'erie de dLhorom;er' ou oppo_

sitions brnahes. hieroichis'es

. D6rlvttion et composition sont les deux gmndes voies de la for-

.nii-o; ;; ;"" , la iremiere forrne .n mo-t ) tanrr d un dutre en v

"i""r"ie"fii""rr..*, "n ou plurieur\ af6xe' rrrc'oif) l1 reconde

il*" uo *o, "n

utr"tulant Plusieurs mots (rec'e'cheNeux' pLnce a

Linse).

. D6ritation amxale el non amxale-: Iadeflvrlron aflfixcle 'e farl

," i " r . . " in* ' ' r""" '

la '3?' /r ' er l r ddr iut ion non affrxrre o'r

""i""*ft", -*it," a aeriver un mot d'un autre par changement de

""ii"*i.. ""* "rn-tio. t orunse N > orunse Ad))

' SufnraLion er pr6nxation : Itrge're'l ddri\6 de ld''8P pcr sufhxa

,i#, ,-,i,"".u i.;"e a'ihrg par pr6frtlion Gendralement l' suf

i*"tion'.oain. r" *';gorie srummcrrcale de la ba'e alor que lr prd-

nxadon la conserve

. ComDosition " populaire " er composition " salanre " : l3 pte'

.r!." "lii"ii"l""Ja;, -.ts

frrneais (prerr?-'iron rape dhonasey

.'. -\dtiYdioaf,ird. d4tulioiior

I 14 Intrcduction d la lexicologie. J€nannque et morynoloqle

et la seconde ulilise des mots €mprunt6s au Srec (tt6r_8)te) et au latin(fratri-cide) (d. exercices lo er t1).

fir e mnposilim {Fpulai(' conpositioi ! swni.,

Sur l€ sens des te.nes popul.ire et ssv3nt,.l chap.6. I, A. Certairs auteurc remplacenr le temc composiaion sairnte Par ceux derecomposldon confxation ou int€rtuation. cl chap. 8.

Ce sont l) des typeset non des categories absolum€nt d6limit{€s lenpart icul ier, l€s deux opposit ions pr incipales. enlre dddvds etcompos6s, puis entre suffixds €t pr66x65. peuvent Ctre remises en cause

A. D6rivation et composition

Le cntare est celui de l'autonomie des formants. Les conpos6s sontformEs rvec deux (ou plus) iormants autonomes. c'esi-)L-dire avec desmors (meme s ils sont tronqlJes) | portefe ille. rouge-qorge. brosse a.lents. eurorision.les diriv€s affixaux sont form6s avec un mot (labase, ou Ie radical) et un €l6m€Dt non autonome, ou li6 (l'rffixe) : re'poier. ro gl e )-eur..lent - ist..

Les mdicaux liis sonr I consid€rcrco.lme des variadtes (.1 chap. 7.I . B. l ) .

L-ncompos€ peut irclu.e un d€.ir€ (r.or'ptl/etf) ion Peutd€ri\erun mot d un compose fdr.rnu{rttei?).

L,i lronri;re en$e didv.uion et composition est lloue sur deurpoints r certains pr6nxds peulent ctre tra(€s comme des composes:certdns;l€menl\ de composrion sont assimllables i des affixes.

La tomauon des mots 115

l. Prlfration et composition

Certains mots fonclionnent comme des prefix€s, dits pr6fixes auto.nomes. Ce sont principatement I- des pr6positions : dplis (opris-nidi), annt \avanrsuefte), contre(contrecoup, contrc-jout). ente (ente-de&. entrcc6te), outrc (outre-nea, sans \sans-faute. sans.abti), sous \sous-vatement, sotiienet). sur

- des adverbes: bie (bienfait, bien-etrc), nal lnatadroit, nathabile).non lnon-retour), plus (ptus-value) i

de\ prepositions en emploi ad\etbial . entr"voir- outrepas\? t. sou\-alimente, souire, surcharyer a- arnzrc @tiire-pars) er alaar dans le sens spariat (arant-Bard.,dvdrr-rc?n?) sont plus difficiles a classer : on peut les verser dans lacateSorie des adverbes. colnme 6t6ments des locutions adverbiales

",atiare. d I atiire eren avant. d I'avant.m i. affiAre es! un nom. erdranr fonctionne comme nom.

Aussi certains aureurs classent-ils ces focmations dans les composes.Il esl l€gitine en effer de rraite. des schCmas t€ts que prCp +Nomlcontre'jour, sunakment). Ad\erbe de maniere + participe prdsent(nalententlant). Pt4position adverbiale i vateur inrensive ou spnriale+ Verbe lsurcharger. rlmrS.r), Adverbe + Adjecrif (natadroit),comme des fairs de conposjtjon, de la mCme faeon que les schEmasa mots < pleins ) rels que Verbe + Nom (porte-nonnaie),Nom + Adjectif (cofrc-la/r, Nom + Nom (poiffoa,cidt, etc. Danstous les cas, on consrruit bien un mot avec deux nots pr€exisranrs,selon une proc6dure de conposiiion tex icate qui n'ob€it pas aux rtglessyntaxiques : il r'y a pas de d6tenninanr devant l€ nor.l (conrre.jour,porte-monnaie).1 'advetbe prdcade le verbe au l ieu de le suivre

Les argumenB pour ciasserces formarions dans les d€rivds pr6fir6s

. la prodoctivitd : il y a des s6ries de mots en ar.rr

''l l. en nar-, etc., qui sont ouvenes i la n€otogie. rour comme il y a

des series de mots en lr- ou en -?,t,,. Ces p.€posirions€r adlerbes fonc_tionnentcomme des affixes. C'estla seule raison pour traner diffdrem_men! na^oad (pr6fx6) et .1.,in,ov'1 (composd). Les sdries sontplus ou moins importantes : les mors en or lrr- ou en p/,rs, . par€xemple. sont moins nombrerx. Ce crilare mont.e donc <tes tlegr€s. erl existence Ce p6les pht6t qu rne oppo\irion tranch€e :. la tendance aL la soudu.e graphique. qui ,rssimite bien ces p.6pos!tions et ad\erbes i des prdti\es. Elle s accompagne meme. drns te cas

I I 6 Introduction d la ladcoto|ie. Sdmantique et noryhotogie

d€ rrtl.r, de la perte du r linal (ro!liSn€r). Elle est quasi consrante pourrrr, dl ; mais inexisrante pour ayonL apris. aftiare, rarr i dans lesautre cas, ell€ est yariable (cl M. Mathieu-Colas, lps MoB A rruild union. pp. l37.l3at. Lr encore. il y a donc un conrjnuum. el nondeux cat6sories sdDar6es.

Ler prefiresa- et cn.sonr issusdes p.eposirionsa (r pz, cornme remontr,E Ia rchtion d 6quivalence enre des pr66xds comme d/aircou anett'r. ent?r ou ennrrci er tes erpression< avail a /aifc ou

cte en Jeu ou me rc pn teftp- Mais anent(construit d apras arre.rtr) ou erlollms. ne sont p3s en relationrvec une exprcssronend ou en.r : le prcf ixese di f terenc ie atols dela preposition. On v.ir dussi que ?k- commue r\ec de leaterrcdzrzref). ouiest !n Dnifxe li6

2. Composition savante et dArivation

Un passage similaire de la composition n la ddrivation s'observeavec certrins dl€ments de composirion savante, qui tendenri fonction_ner comme suffixes ou p.€fixes. Les mots tels que ,', isogrne otl had-ctd? sont considdds comme des compos€s, malgre te caracrlie nonautonome de leurs composants, parc€ que ces composanrs sont desmots grccs ou latins, qui appaniennenr l un€ classe gmmmaticate :mtrf . r , c lde, sont des dldmenrs verbaux. respect ivement de sens< hati > et ( ruer, I g)re. /rdrri, sonr des €l6m€nrs nominaux. respec_rivement de sens < femme " er " flir€ "_ Il n'y a pas un radical er unaflixe. Un m6me el6ment, comme anth.op(o)fp) . homrne " ouptti(o)(e) < aimer \. pefi se trouve. i gauche ou d droire : anthropo-ph,ry.. ni nlhrcpe: phitnnthtupc. philosophe. hhtinphite. hir,,-prilp. M0i5. i pr(irdu mDmenr on t eldmenr I- se lrouve tou.Joun A droire ou toujours A gauche,- se combine av€c des mots fran9ais en formanr des s6ries,

'l se rappmche d'un suffire ou d'un p.€fixe.

Ainsi, on a de petires sdries d€ formarions en .ci.re. -JZre . _rttge.-ral . . pour le rrr in. ou en .a.rrp. .na c-. .phaep. . fhi te. ph,,b?.'prurt. -rhorc. -thaqt?.po r le grec. rvec de\ tormaiion\ mi(|e(, oure.premrer conposmr esr un mor frantais. comme ci Aphite. dis.o-the4re. ot i secti<'i.le. itlse<tilige. insectircre (lesreminaisons en _oou en -, dr premierdl€menr sont un reste du modele originel).

D rurres Jl6men$. qui sonr t dquivalent de pfposirions er d.adve.bes.5e spac'alisent i gauche et deviennent des pr€fixes : ainsi. anti_, archi,.aub- tcomme dtn\ u|torcnsLoz ov artoco .ult). e\tru-. htpzr . htpo-.

'Ntcro.. nric].o-- nh,'.)-.

'1Ao.. post,. prt-. psento-. tltt- icomme danst.tl,\i< a!irltit 1. tilatt^eiIkurccJ. uIIr.I

La formation des mots 117

On devrair donc dislinsue.:- ,?1lpfirne. quie$ u; comoose savanr :

;1..,i.,#,il#j""iK"Jlfl.ciuiron, des prd6\* parce que re- _tatacane. titasiaqc. tdtafrln. qui sont des compo\es, ou rit?._ e5rlii#}['illt:' o*""nt ie'pecr'"eneat ircpaone. ttipii.

L.D rutres dtemenls pref ixau{ de ce rype peuvenl apparaj l fe prr Iebrar\ de ta composir ion er de ta rroncir ion Ainsi , jo- drn. bid.

:r!t::::lt: biodthhre est issu de ra troncation de l,adj

".tir bi.t;;;;; Ion pasre de nomr composEs de forme N + Adj x une sone de prefirt

ii#ii;::' u''"','"" > brccarburants. dthiqu" tar")iii',

B, Prdfixation et suffixation

Outre la ptace de t affixe tavanl le radicat pour te prdfi(e. rpre\ tendiccl.pour te suffi\e' tes deu\ proc€dd( s.o;po.enr par te trir que IJ

HTff iJl;:ffi]" *tdsorie grrmm'rcarede ri bl e oro^ que ra

, Ajnsi. la p.6fixation en.Zfr)_ ) valeurprivative s.applique g6n€ra_

l : l : " , i . . ,1 l !erbe pnur rormer un terbe de. in. conrrajre

Yfri:i:{:i':._i:':;:';;;ti::ir;:,;i:;;:;,:.,"H.j; j:ff ;:&::l,fi;# :1r;iili ":";:"',,:!: ;i:;:.,::::f", I,.-,:i,ff : ii,( rpprlque a ds verbe|dirc > rcdiret.I en v de meme pou. h, pre

J;iilTili:T;;:;X l;".;;;;j' t" "'.,.s,i""'..i"" a"",",i ". .1": l l iTr* h ."11,. .pdl prr e\empre. \ appr,que J un verbe our un rotecrll pourer liile un non:| | hair > .dRhr. t, oid > lroiJcw .l : :: '11;,;: l ,pqllq*;,^l JdreL"r pouren r,,re un ,eir" 7"..:' j;iili'lx""JJli::::iTfi# ;"f iiTi,.,;|, ,,:U':.xl ;;::ii#::il#:ffi",.''"r'a'ce" "ic rc 'utn*e "u un. '",qu. a.

, Ce principe rencontre deux typ€s d exceprions : des suflixrtions sanscnrnsem€nt de cardgorie er des prdtixattuns qui chan-n"n, f"

"o,ego.l.

1 18 Introduction A Ia leicolosie Sinantique et morPhologi'

D'autre DArt, certains mots. comme etcabl!rc. sont i lafoisPrefix€sel suffix€s : c'est le crs particulier de la d€rivation dite parasynth6

tiqu€.

I. Suffrxa!ion sans changement de categorie

. Des suffixes dininutifs fbnnent des noms sur base nomit]€'le ''et

(te)

tcofrct. ta.turcttet.'clle ttowetlct -ill" \flotille' 'i^t?t (Jodin' bot'

tin?), .on \poalon) 'eron Inouchercnt. 'uP Ivetnutct

Sur des base! adiectivales, les valeurs diminutives et ldjoraiives sont

difficiles A diss;cier. et sont souvent ti6es A un niveau de langrre

t^nilier | -et (pauwet. propret), 'ot (fArot' pAlot)' 'ichon @Alichon)'-dtre (blanchitre) : d'intres suffixes sont plus Purement p6joratifs :

-asse (.btonddsse\, 'ad (faiblardt' 'aud (tourdaun) Quand la base a

d,rjl une vaieur F:jomtive, ce tvpe de suffixe a un effet intensif'

Sur les ba^ses verbales,la valeur diminutive induit une valeur iterative( -et-. -ot'. -iLl-, 'in', -onn' I wleter. tifroter, mordille r' trottiner' chan'

;on".r), ou 6galem€nt p6jorative ei/ou marqu6e en niveau de lansue(ai -. -ass-. loch'. -ouitl' : titniller. trainasse. bavocher' nchoui er)

Le suffix€ diminurif est I'equivaien! d'un modifieur de la b'se signt-

6an1 un degr€ : adjectif avec un nom (.oflet " pelit coffre ")' adverbe

avec un arljectif ou un verbe (pdldr " un peu pele >' chantonner< cbanter doucemenl ").

A. Mrnrnel parle de ddrivslroa edor ?"rri4!? : c es( une forme

d prDarvdr.;ur " ne'nodifre pa\ le( rappods mutuels el la lbnclion

J"s'e'e'"ns i,e"risr"nrs -: alre ' oppole t la dd'ilation Proc?a-

raaxp Le \empie : lu fagr '

Cer le oppostion conceme au\r la compo_

'trion. .nda e"t riEe iauooute i?r4e fl tct ou e tu'c dquc I'id?'

i, het.Cf. tle^eits d" tnsbtiqu. sinerot? pp 1:aer 132

. Les suffii€s a valeur collective s adjoignent i des bases nominales

pour former des noms qui d6signent des ensembies: arns' -48?' comme

aans brarclrage " ensembledes branches ' ; -di" comme dans c?/6aie

" ensemble de cerisiers " : ddc comme dans &lonMde " ensembte

descolonnes ". -llr" comne dans cr?v"1rr€ < ensemble des cheveux "'

Le sutfixe iciest l €quivalentd un d€Ierminant quahtifieur' On peuten

npprocherc€ux qui signifient l€ contenu (dsrid'1" < contenu de I as-

siene ")- ou le produit (.ororndde u ossu de coron "1.

. Les sutUxes ,ier r.rd,relien. -ista ldetttistel. -.ti'e \disquaire).'ien

l/rlsl.ielr) ierlent n fonncr des noms de m6lier sui des noms indi

qurni le p.oduir. le chrmp d rction.le domaine correspondui

La lonnauon oes mols

2. Pftfmtio awc changement de catigoie

. Le pr€frxe ant - peut former un adjecdf n pann d'un nom : produitanti.ouille, |J8i|€mEnt antircllet, .rt-o]a annnde(s), cer,tre anfipoiton,ca'J,pagre anrilabac. Cette formation €st en concunenc€ avec la forma-tion €quivalente a t + adjectif d4nyl de non I s$)m antiveni,Ew (etnon atttiyenin), ligoe antialcoolique (et nor. antialcooD, loi anticonsti-tltionnelle (el non anticonstitution) i celle-ci, formellemellt, estcoDforme au priocipe de la conservation de la catdgorie de la base : anri-+ Adj > Adj (cJ D. Corbin, Motphologie deri,atio nelle et stncturu-tion du lexique).Le ptenter q?e pa.ait toujoun acceptabte (anttuenin) elptod]uctif . aititour, antibrulr, etc. l,€s formes dn, + N sont paifois trai-t€€s comme des compos6s. Ifs formes arti + /f + r,rjfte peuvent etreconsid&€es comme des pararynth€tiques (cJ ,ny'a, 3).

. Les pftfrxes a-, d6-, t-. en- peuvent former des verbes e panir d'ad-jectifou de nom. Les verbes trbase adjectivale d€signent l'acquisitionou la perte de la qualit6 signifide par l'adjectif: dJttriblir ( rendrefaible,, enlaidn "rcndrcldevennl d>, dafraichi < rendre non frais,enl€ver la fraicheur ". Les verbes e base nominal€ sont semantique-ment plus h6t6rogEner (c, chap.7,III, B).

Ces exemples ont et6 considdr6s comme des parasynth€tiques car laddrivarion ajoute simultandment un segm€nt gauche el un segmentdroit; mais le segment droit n'€st pas un afnxe : c'est ure d6sinence,qui est la marque du changement de catdgorie (cJ D. Cotbin. Morpho-logie d4tuationnelle et stmcturationdu leique, vol.I, p. 129J.

3. L,o d4rivation parasy th4tique

Elle se dennit par I adjonction simulhnee d'un prdfixe et d'un suf-R:(e, comm€ dans e,carl! rc, d5nve de cdble,ot empiacenentd€ri\4depiace. Le critbie estque I'on n€ peutenlevernile prdfixe seul, ni iesuffixe seul. sans obtenir une forme non attest€e : on ne trouve ni*encable ov *ehcabler, ni *cablurc , ni *empiZce(t) ni * piicenent.En- + -ure, en- + nrd fonctionnent ici comme une softe de mor-phane discontinu. doni les deux segments foment un ensemble.

I t9

Il fau! prendre gdde qu un mo! peut componer un prciixe et un suf-fixe, sans pour auhnt Ctre un pdrs)nthdtique : la prdfixation et lasutiixation ne \ont pas simultan€es, rnais successives (quelque lonl onJre). Arnsi dtcanposoble l€sulte d une prefrxation (.o,nporer >di.onpoi./) puis d une suffi xatian ( diconpose r > dicohposable) :ce n est donc pas un p$asynti6lique.

La norion de ddrivation p,uasynth6tique. ou parasynthase. soulaveun certain nombre de difficuh€s qui en rendent l'application assez

120 Introduction a la teticoloSi? scnantique eI morphologie

1T,ii1",i.............."ii',li!lltiJ#;:T,ffi ::f Jfi :::iii:Hx1B.l:?*mels et critdres s6mantques

Base lttesfte et base YirtuelLe

. L'exemPle des fonnes en + N + urc

,^3;:::'il'..'"1*il"*",1,;:t:il#.t#,:.,'#[+i;:;'.:*:::i',: -,^:ii":#::;::l

l;'Ji.i1i"11i?;; .' ;n o"';"''riir*"i :m*r:*,:m "ffi:1ti*##.'drffitlic. encolure' pow lequelles on ne-rouv€ I s roi\ situauons a un

:H:i"T"ili::li'f'?xi.xl ii'Jl'".H""';;" ura I base verbare'

l:':,'ili#}ilfi .'"':",t*lir:i:u:tu:'tiT1"""'''r:;[T:rili#;;$','.'#*ti:-'.,in"r'*::*.l;ri*n.l;H:#:ff H r#H ;ff # i':H"":l.". L'exemple des form€s i't-V-ablelible

oeux cas "e presentenr : Ia forme conespondante v-abl? est utilisec

, #ir""r,",.,i,i lr'. ne I est .pas :, par exemp i "2\X'ili2l!ri,2.':::!::Hti h'::'::;f:?;,lllil3r"";i"ii,lJ";; de ces rno'ls i'Ia

::fr#ffi;il;;;;;;;airs si'on mprend en comp.. que res

lfli$**,1+s;*+l;******r'*ru*:i l J;:;.i: ffi ,:.::1":l;L:: ;."J.l;ii; ",,.\,6es ce,'"'dne.eraii alors ramen& au cas de la prenxaoon

Ciftre fotrnel et cridre semantique

L'exemPle des form€s i -V_attelt'l'

Une autre analyse consiste' inversement' i consid6re:1":t-"T:: ';:

" iii";;;'"'"1ii'i':'il il;.,"i!"0*''"1"- 111"- j"j::,::::"'i,;:;'*:;1ffi """',H:'1; ;ft i., "i,;,E-T"l..itT::'"$l'll::i'JiJ^:[:::T'[H'.:'[li;::i;'-Jf nin'n'ipp'o*'"'r"menr' danr ra pru-

r2lLa formation des mo6

oan des cas, ( qui ne p€ui P^s Aft V ' I incotttouna'}ie ( qui ne peut

ii" i* ".".',h,

. ira;modabte "qti ne Peur pas ere d€modd -'!i. d.,il""" ii *.u. +i esr laba.. du point de vuedu sens plutot

li. iral*"i c".^*.;e ces formes resknt d'ailleurs des rormes

li"*,i1. oi",a, q". *' adiectifr : elle' accePtent "" "T4:lTji:"n."i ti"t," poisnre e"r nonawmbtc par un enrant I rt

i"iiir^i, oJ^i*'e\ d adjectifs en'b/e I " knluelran(tle'

n' 96, PP. 44-64)

. Les fotmes antr'N_rllff.t?

De la meme fagoll.l aJgumenl simanlique Jusd fie que l on trail€ les

"ai".tiiil"itp. i,,i,-iicn-r' dont il a et6 quesrion cidessus comme

i"io*"tl",iti.ic*. t"n que rerizeret soir utllist I antivenimeux

l."i*'i.-*"i'i " on ne peut pa" udliser v?'i"cnr Pour dcfinu

--i,-;-,,. , ra sase e* donc le nom du point de vue du sens ll en

i, o. .f.. ""*

a "'*t

prdfires: s"rs-'na,a - sous la mer " ertrd

,")rriri" r'." a" "rritoue -

povophatoirc - aprbs l'opdration-"''),lli.i"a

" **r u, 'lections

" Leq formes comme anritxrrir et

!r,"".,"1, """ia""... 'ens: elles rcle\enr de la pararvnLhise non

"i"i".""ia" o"'*

" *e du .en' mai' au\si du point de vue de la

i"-.: ir *v i p* a "o;'crifs

+'Pffau eI *''r(tl

ExERctcE 7

Analyse en 6l6ments ( l)

Seanenre'les ph'ases sL'vanles €1 6le.rle'ls {lorme 6c :lel

al Vous rcdecauvTiez ce pays etannant

b) Les oisjllans tombent du nt'J

Corrig6

" 2. Personnedu Pluiel "" de nouveau " (valeur it6rative)

Cneprrns 7

La d6rivation

I. La d6rivation affixale

t a ddrivation affixale cst le proc6d6 qui consiste A former dcs mots

cn assemblant un mot et un ou plusieurs affixcs'

A. Les affixes

l. Afrxes et dCsinences

Les affixes sont les pr6fixes et lcs suffixes' marqu's dc la ddrivation'

r."-ierin"n""" .ont li. .aqucs de la ficxion ; la f,exion recouvre la

conjugaison,la d6clinaison et la variatiod en nombre ct en genre

Un Eot [6chi comporte un radicol ct une ou plusicurs d6sitrencls'

oui sont les morpheme< Poneurs des indications de temPs personne'

asDect et mode pour les formes verbalcs et de cas nombre ct genre

i,i* r"i no*, de,.'-inonts. adjedifs. et cenins pronoms Ainsi/ai

Ii.,lr ii o"a"ir", t'u"utv"ent en un ndicalfdi'-, parl-' udc d6sin€nce

iemoorelie -!, _e._, une ddsinence Personnelle -o'tr' ' et t lionnes s'ztt''

iy""'* ra ftltat"rl * * tmarquJdu f6minin) + s (marque du pluricl)'

132 Introd crion a la leticologie Sinantiq e et moryhologie

Un mot construit est un d€riv6 qui comporte un radical et un ouplusieurs rlnxcs : ainsi ,ny'dis-dble oi au radicaltair, s'ajodrcnt lepr€fixe ir- et le suffixe -arl?Les formes des ve6es consmits et les formes feminine et plurielle des

noms et adjectiis construits cumulent affixes et d6sinences: dans tapo-

ter, il y a le ddisal rdp_, le suffixe _ol-,la ddsinence _et a d^ns chatohs.

le radical c/rar. le suffixe -on. la ddsinence -r' Ce sont des formes fl€-

chies de mots construits (.1 exercice 12)

,:

i,

.:

Une auke ierminolosie lrtilise alfixe comme 1€rme g€ndrique. etdistineue ama€s fl€xlonnel3 (les d6sinences) et afffxe! ddrivsdon'nek- Etb a l .rvantage de marquer le point onunun. qui €st le canc-tEre de morpheme li6.

D .urre pm, le( msrqu€s de genre el de nombrc peu\ent Cm con\i'direer comme une troi'ieme 'one de morpheme\ li{s plurdl quecompl€es ru nombre des d€sinences

Cenr'ne' llnsues ont. oulre le\ prc6xe\ el les suffixes. une !roi-s,!me,one drathres. roDete\ inffxes: it\ s insarenr:r t interieurduradical.Il. y apas d in6xe en frangais. Cedains auteurs appellentainsiun €l€rnenfcomme -is- dans/ert,her. parce qu'il n'est jamais

en fin de mot (d la difference de -ot- dans tapoter. Pt exempte.ou on trouve aussi dans Pafot) : mais il s'agit d'un suffix€. placd;orir te ndrcrt. Comme c€.ulfire forme de. \erbes ) pafli' d rd-i;crii\. rle'I nece\\airemenr "uivi d une ddsinence verbale

Les consonres intercalaires. g6n6ralementeuphoriques' conme t-dans cldp?d!r-?'. -'- dms en'fouFn'et otr ',' d^(ts en-ioLi-v-er ne

La d€rivation et la flexion forneni dgalement des psradigmes.c est-)-dire des listes fermees de rnots a .adical identique et ,L mor-phCmes l i€s var iables. Les paradigmes d6rivat ionnels sont lesensembles de mols construits sur un mCme radical. comme laler.ltLtabte. Lo|are,l eme'n. laverie. Lafttte, Lawtl.. /.rfoi,' lls sonicomparabl€s aux paradigmes flexionn€ls, quisont les tvpes deconju-gaison et de d6clinaison prdsent6s pdr les gramrnaires : je ltne nousldt.J[s, ie kt\\tis. erc.

Le terme pamdigme. qLri vient du grec. siSnifie l

l . <\(rnnle . nul i le crsIe 'e1\Jumorer-grecr ' f ,nSr l r la, ' .e. c e.r le ror r !pe. celui q,r i 'en de modele poJr l t ' .nrer uneconjugairon ou une ddclinlison : pr. exemple. crdtrkr pour lesrerbes du prcmier groLrpe:

l. " ensemble der tbnnes I r.dical identique 4 moQheme{s) li€(s)vrri!ble(s). selon une vnri.tion rdSuliere ": le Prrrd./i.qrr. est lr

La d6rivation 133

La diff€rence est que les paradigmes flexionnels sont consritu6s demots fl6chis conespondan! a un mot ( unit€ lexicale " unique. auivdie en foncrjon de<contrainressynlaxique,.atorsque te, pa;digm;sd6rivationnels sont consaitu€s de plusieun unitds lexical€s different€s,qui appartienn€nl a des car6gories grammaticates diff6renres. Cepen_danr. c€s mots diff6renl. pourraient !ussi drre vus cornme te5 tormespnses par un sens lexical constanr (,, laver >, c'esr-!-dire < nertoveravec de leau " ' . qui var ie selon qu i t e\r ru sous Iangte de l acr ion(lavase). de t agent (kveul). de la propdet€ (la'abt€). du lieu (lavrir),de t'instrument (lave'e), toul comme il varie en temps (law, tavais.lar?rd) ou en pe.sonne (/ave,ldv?:).

sdrie d€s formes correspondan! a la conjugaison oo d6clinaisonerempli6eepar le paradjgm€ au sen\ L On passe de I exempleAcequ ir exempDne. par mebnymre:

3. ( ensemble d'unit6s substituables dans un m€me contexte,. €nlinguisrique \tructumle : /./un!.hoqupt.clrunt.etc. tlnrc doi Aftr!r. Le pornr commun enre Ie( sen. 2 er 3 esr ld norion de EDDons" venicau\ " el , in arrpnrra , rvinuel.. siues dans Ie slsreft de talangue) pd opposition aux .apporG synragmaiiques, ( horizontaux ,et < in pnesenti4 , letre.nfs, sihids dans le discoulsi.

Cbez A. Manin€t.les mots construil5 sonl des synthrm€s, ou erou-pements de monemes conespondanr i un choix unique i on s€l€c-tionne globalement layaae ou lar@,1? selon le sens er la cat6sorierequi\e par la phrase. Le, mor\ ffdch', \onr des synt.g-ei. o,rchaque 6l6nent rait l objet d'un choix s6par3: ld!.(V) taisseouvenle choix danr le pmdipme des desinen.e\ lempoette\ pur. peNon-rclle' ',I npne"^ tt? linq aique Eiairut..p. t33t.

Les points suivants tendenr e affdblir l'opposition entre atfixes et

. Dans les s6ries comme l/Aphant. iliphant-e, 6tiphant-enu, ar chat.(hat-te. chat-o^.le femil\in est marqu€ par une ddsinence et le nom du< peiit , est marque par un affixe i d6sinenc€ ei atiixe, rapproch6s parla r€larion d 6quivalence paradignlrique. ne pJraissem pls etre d.unenalure fondamentalement diff6renre- Le fiminin estparrbis marqu6 parun sutnxe rprtri{c)-?rre.

. Il existe des lbrmes communes I une meme terminaison d djectif-lest une ddsinence de panicip€ pass€ si l'adjedifes! everbe. comme dans dorl./dr,g,rd (panicipes pass6s adj€cri!6\). ou unsutlixe si I adjectif esr en r€larion alec un nom. co mm e d^ns accittehtt.:t1e : de m€m€ pour,r dans ftsoht ov dans point , bdfrr. Est-c€ unehomonymie ou s 'agir- i l tbndom€ntalement du rn6me i tdment ?Lorsque Ie ve.be esr lui-meme ddrivd d un nom. comme dans ]e cas de

134 lntrcduction a Ia lericologie Sd nntique et moryhologie

croc,iare.. ,r parait indirfdrinl de,din):r.'-.l.djueec:rsll:';:'"fl3,l:

i:*":i,"'.lffi "':"f 1T"':ffi:::iilTj':" "' ne dd si n ence ou

tes adiecrits €n -drr a brse verbale dirs adjecrifs verbaux cornrne

i^,i'ii)'th^,. *^ se'6ralement ttaitEs comme der con!ersronsoe

;#r]-it#J*"'itr:'i:t*."r-x:i:ffi,Jf i:t::::{3?:;#'iCenains motsen -abiP peuvent eue des quasi_formes verbale\ I valeur

#x).'il:: ;:*i ::H'i['iltri'ff::: t:;r :' ; ::. Plus een€ralemenl. plusieurs rulfires n onl la d autre role que de

ffi kil:;."t:,r:lry1ft l;,.:.'r,it'',E'T;;h;de procis i panr( d 'un lerbe comme _48"

xl,l, min*;.*:?: ;,1,fr T" 1:;1",:;::,1ifl x'l;r;l;;i;;':;;;;i;; ;;;;lp et r-gir'ra 'ont

tes memeq notrons e)(pn-

;;:;{ii::*::ll.'i-T}1[i:'i?';:iil'T"'"l.;'"'Ji^T;ffi ;,:"*i:r"l.j:*i.,t';;;,i:;i::'J'n"ffi :t"ltJ::dinstrurnent sur des bases verbales'

l,,il':l:3lff 'i lii",T":i#:::l;%'###:):,*:1$;Jft qais nodene'P.2at'

2. Le sens des afr.xes

S)-nonlmie

Une plain€ on il y a du vent est re'lde ou !e'ru de: dans ce cas' les

afixes sont svnonymes et substi$ables'

L0 plupafl du lemp'.le' rilires 'ynon) mer sont concurrenl' dan' un

."i.*t-1. r-,'"'"'' a""nee mirr\ non tub'tituabler pour pren'rre

; ' : ; i l ; ; ; ; ' ' . ' " ion den\e' de verbe on diL rPpara' ioa el

;" ' ; ; ; ; ; . -" . ; ' rcpahqc <' \ 'k^ni 'a on ne r ' i r drnr querre pro'

" . i ' "" i "ai ' i "u, . i ""a. ' ; l f ixe\Lon' jurrent ' 'e( |J leJ5i. 0, , i l ' .o" i . r"" ' Ooneuque' morphorosique\ ou 'dm'nt iquer '

La Oenvaton

Le plus souven! deux mots construits sur une m€me base avec deuxaffixes concurr€nts se specialisedt arbitrairement: bla chissage etblanchiment, tenfuesse et tendrete.

Mais deux suffixes concurcnts, figurant dars un m€me schdma deformation, ne sont pas forcdment synonymes : un nerf denral appar-rient i une dent, une roue dentie a des denrs (cf. A M6lis-Puchulu,( Les adjectifs d€nominaux : des adjectifs de "relation" >' Lenque'n' 10, pp- 33-60). On voit que la relation panie'tout qui s'etablit entrele nom rec!€ur et le nom bas€ de I'adjectif s'invelse, selon le suffixeemploy€.

Des affix€s d€ meme forme produisant des d6riv6s de sens lrcs dif-f€rents sont homonymes. Le cas le plus net est celui on ils op6rent surdes bases d€ categorie grammatical€ diff6.ente :

-€r' I produit.tes noms de qualit€ sur adjeclif (srarde!/) i-?r.2 troduit des noms d'agem sur ve6e (corrcrf) i

-ape I produit des noms d'action sur verb€ (dltdPdSe) :-a;e 2 produit des norns de sens collectif su. noln (fe!i[48?) ;(cl exercice 16).

S' i ls oparent sur une seule classe de base' Ie sens seul l€sdiff6renci€ :

ll- I aDn sens pnvadf rdiraptiset defane. disoblit ;./l' 2 a un sens intensif : /i laisser. d4nontrer.(.1 exercice l?)

De h des ddrives homonymes:

,funape I ; . action de plumer, (base VPI!4er) :pllnar€ 2: . ensenble des plumes '

(base NPian");

dlpor?f I (la moquette, les rideaux) | < enleve. " (ce qui a 6t€pose) :dipor?/ 2 ('rnpaquet quelque pan): < poser et rasser ':

d?rscrvir I (la tabl€ ou qqn) : < enlever les plats sens ' ou < nepas rendre servrce > :de$enif 2 {un lie!) : " faile Le s€rv,ce ,

Ce r ype d homonym re enrre d{rivd\ doi' eLE dritingui de celui qu iR(uire d une nomonlmie 'tflcrurelle. liae a de\ ba'es dittdrenreslcl infra.B. \.

136 Introduction A Ia leicotogie. Simontique et moryhologie

Polysetnie

On p€nsera plul6r arun sdmantisme commun sediversifiant selon le\

bases ou s'adapranr i des r{ferenrs varids dans les exemPles suivanLs:

-ere I produit des noms diminutifs sur nom f6minin et sur

*"iouei nomr ma'culin' t-goanettc camioancne) 1

-?d. 2 pmduil de( nom( d€ peli6 instruments rur v€rbe { td'?(?'

Cette constance de la valeur diminutive indique un m€canisme

polys6mique : il y a un suffixe diminutif -etre, et c'est la nature veruarc

ie la base qui induil une valeur instrumentale seconde'

-rir I forme des noms de lieu sur verb€ commeJlt?toi' loltai:.

-ot(") 2 fome des nons d'instodent su verbe comme n'flc'or'aftosoir, boui oire

L'identit6 formelle n'est pas complate' puisque seul 'on 2 ak fel]],i'

nin. essenliellement pour l€s insruments appa'enant e la-sphere

Jomestrque rrl M. Roche. ' Le masculin est-il plui producrif que le

f in, ininl - , bnsue I .antdi r?. n" q6. pp l lS-124) Mai(dupointde

vue diachronique. c'eslle m€me suffixe i du Point de vue synchro-

nioue. c est te sens du terbe qui oriente le sens du d6riv6' selon des

coirsid€rations pragmatiques : on n a pas coutume de s€ moucherdans

un lieusp€cialmaii on lefai!avec un instr ment speci^l Ufifunoi\.en

revanche, pourraitctre un fume_cigaretle : lbs deux sens sont possibles'

iis agit d aiueun ae lieux fonctionnels: un troloir' parexemple esr iL

la fois un lieu el un disposiiif.

De m€me. pourl€s suttxes_?ri?et -die.les sens " liett ' (infmerie)

et n collectif " tp4rsanneria) sont li€s : ils forment d€s noms de Iieux

qulJhrirenr des collecrlon' d objet'I se d rn"rir' Pfi{'rtr) Un meme

den!6 peut rece\oir Les deu\ inrerprelattons :

oenlar clic 1 est un collecri'f: kt Sen'lannetie 'st rttenenue

'';en.lann.t ie 2 esi \\n tieu : la Potte est a '6ft

le ld gentdnt'erie '

Le suffixe ier fbnne des noms )r base nominale corespondant I plu-

sieurs tlees d obiel : ,rrbre s Qontnier). meti'ers (chap?/ie') contenanc(beufr;;). instrun€nls (sarlfi".)' etc La constante est le lien m€lo'

nv.iqu" .nt." d,,riv€ e;brse : arbre/fruit. mdtierhroduit individu/

.i,".itt.. .ontenunycont"nu. elc. Les choix faits par l usag€ apparuis-

senl iciarbitraires :

f .px,nsl | . r !nir ie pl ' r : I r :ume' - 'Ft tn 'er '1,-2,- , i r r I ienrRe - mrrchrnd de ldgume' " rBel-qique) :

, ; , . i . . | . i - : ; ,he plrnre produi 'xnr de\ r i r i \ec

/ rdr \ r? ' I . : :a i r e " s i<]u r \ecd(\ inr 'e! -

ta d€rivation t31

De memq une classe s6mantique tes gdndrale telle que < agent 'laisse la porre ouverte ) des sp{cificalions arbrtmires : $.anionneurconduit des camions, un avtonne,tr fabrique des avioos (cl D. Corbin,M, Temple, ( i€ monde des motl et des sens constmits : cat6gories#mantiques, cat€gories rdt&e ielles >, Cahierc de kticologie, i' 65,1994, pp.5-28 ict chap.5, [ [ , D,4).

B, Les radicaux

l. Radicol et base

tr radical est le segment rcstant d'un mor ddrivd ou fld€hi sans lesaffixes et/ou les d€sinences : le ndical de tolrroter est to,rrr- (onenbve le suffixe -or- et la d6sinence -er) ; le radicrl de ftception estrlcep- (on enfave le suffi\e -tion) ,\e radical de deptnalisation est-pln- (on enlave le pr6fixe dl-, les suffixes -al, -ir-. - ation). Le r"nic le<r un dliment, ou morpheme r.l chap. 6. ll. B).

La base d'un Inot d€riv6 est le mot dont il ddrive : la base de roflr-rorer est le verbe ,r!sre/ ; lab^se de rAceptioh esrle vetbe rccevoir ;labase de dipenalisation estle lerbe Upinaliser tl^base de depenalisere* penaliser ',lab^se de pinalker esrl'zAjectif pdnal I l^base dE pinalest le nompeire. La base est un mot.

Base et radical peuvent avoir h meme forme : derr'rrtr ; la formederr ne peut Ctre qu'un nom : dans ce type de cas, la distinclion est sans

Le recours ) la notion de base. dislincte de celle de radical, est n€ces-saire dans certains cas pour rendre cornpte du sens :- te

'adic t de afraiblir est -/a,bl ; la base est l'adjectit Jaible, er norl

l€ verbe r&irlt^ parce que le sens est ( rendre faible '. En d'autrestern€s, afdt ltr est construit su Jaible et nof. sw faiblir i- certains d6riv6s homonymes ont deux bases diffdrentes. pour un

dicoifer | (nodefle, cotlrano signine " defaire la coiffure descheveux,. c'€st-e-dire " d€fai.e ce qu a fait l'action d€ calJt€r "lcJ. ddbopriser) : I'base estle wrbe coiffe',ddcoifet 2 (x'cien, rl'Ie) signifie ( enlev€. la colrt ', c'est-n-direle couvre-chef: la base est le non coiffe (cf dipotssiArer) \

denoraliset | (nodene) sisnifie < enlever le moral , : la base estte nom noral <cf dAratise4 |dAno liserz (fficienl stqnifie " ren&e inrmoral. cormmpre " : labase est l'adjectifno/al ou le \etbe noratiser(cJ dzsensibiliser).

B8 Introduction d Ia leicologie. Samanttque eI morynotostc

Ce s€ns estbien attesd au xlx'siecle, dans des enonces tels que:

tes rcnans dinotdlisent les lennes '

Ce rvDe d homonvmie enre ddrivesdol elrc disringu6de.celuiqui

i.i! J""i t'"'i'-r'*.nrre arfixes ir panir d une m'me bas€ililli,l,i.,.

^; ,.i 6 c"rbin. " Homonimie.srructurel€ er din-

" i i "" i . i . "" ."""* ' " vers un dicr ionn' i re ddrivJr ionner " '

dans k Dtrfnn'on. Lcrcusse. 1990)

En revanche. Ia norion de rrdical esr 'eule apprcpri6e dans les

l" . i i r""a.Ino" ""oque..

c i-de\(us {chap 6l l B 2r Ainsi dan\une

stne conne c.npAiio". comp'titif. conpAiEut ott dans des coupres

."^ "

,'iii, it *,atae. pideui er pudique, sotitaire et solitude' 1l

I a un" relation reciproque et non orient6e' avec un i'dical commun et

des substitutions d affixes.

D€s formes comme irdlcir. ;nPJil ne ddrivent pas d un aulre.mol il

ru aiiie."nc" a" ttporrirle par exenple' qui d6nve d€ p'rrible par

ir"ri-"ii"" , ar", i-"tvsent en un prdfixe in- et un radical -dlcis

?comme dans dlcis-ion), - idit \comme dans cdit'ion)'

En momholoeie f let ionnel le. i l esr derenu Lour lnr d ur i l l 'er le

i"'-ilii" iri,iat" *^ o" *dicar : on parre de ve,ue ] une deu\'ii.''i,i.:. J"^ t;"* o"'

"erbe\ donr re mdicrl \rie 'il r' Duboi'

7]lii",;""'ii;'i;i a" t,an\rf: Ie v?',P. brous\e rc6?

op. :o-igt. p* e^e.pte a";drr a quarrc bNe\ : d'i rr) dcrro r'

ii,'-*,. J, ,,r. -

.rl'*', 'r on (onsrdlrc.re -!- comme une desi-

" . ' . . i " - . . . t1. Ce ronl de' a l lomoryhe' Cer usrse peut

"e.i""""".1".on"t.g" odrivation nelle qu"nd h dnrincrion e'rrc

b6e et ladical est sans imPo.tance

En morphologre hi$onque le renne bse e\r egalemenr emplove

i,, ali'e"",i," .a i""t : p- etempre dan' ren*mh'e des moN 'eiri.i*ir" r",'" pr"-: cueillir' r'\rrnbler ^ 'r

ol - Iire " on

.f i'i.;",""-".,l!' ";"

I br:e 'ta1't!"Pu'r 11'''"a erc '

re'

ffi );;;:;s. ,l;";i,. .,r/i/, ec. e,c r. re'.moLs r br\e JiE '4i

n, t t t . nret l i * Lt . nqt ise, . e c r ' . r ' J Prcolhe Dr ' t ioa' i i r | i^_

, ,otryu e, in t rut \a i t Cc onr de' mdicrur { \ rnr '

Le terme raclne esr rdser\'6 i la grammaire comparee des langues

;: ; . . ; ; ; . ; ; ; . ' , ' r d( . : rne ldrenenr ro ' 'n 'un ruJUer remurlc

i ' " " . i , , i i 'JJi"" ' . . , r" " t . : : qJ< din'unt rm',reJc

'1eu" Pf,

- ' . - . " . , , . . , r " , ; "" . ; ' : rnrenn; ' l r ' ; re du Irr rn ntaa" en

,. i i ' . ' - " ' .J i i , . i - p, ' r . ' le ' -ror ' i*u 'r l unc rrqne inro'euto'pr<nl . r ' l . . - . r !n ' iJn ' pJnJr ' Icnl ln ' ru!rperr ' re\ t \ r ruLqul. ._",- ' r .o*, : r .u t t r 'n. lJn 'cerctunr l leLLble lar ' rh\ '

/ l ; ; "" : , ; . . . . | ' r ,Lf r rbreJLD"/ i lu ' t iP r^r t r r ' 4 t te

Des d6rivatioos sriccessives e psnir d'une base dom€e forment dess6ries ordonndes, puisque les relations denvationnelles sont orientees.Le demier tetme de la s6rie cumule les diff€rents affixes intewenus.Ainsi, dep4nalisanon esr isslt de b seie I peitu > pAMl > phaliser >diptnatiset > depdnalisation. C'est I'ordre du systame : -al forme desadjectifs A partir de noms, -is- forme des verbes i paltir d'adjectifs' dl_opere surbase verbal€. no, fait des norns a parirde verbe\. Cet ordree;r inddpendant de l ordre chronologique. qui est aleatoire el lid corhasards de I'attestation On a vu que du point de vue diachroniquec'est enbranchet 9\i denve de embratchenent (ct chap 6' I. B) ;l'ordre synchronique est inverse (cJ exercice 13)

2. Rodicatlx li6s

lls ont une forme diffdrente de celle du mot base. On distingue tra_ditionnellement deux types de radicaur li6s

Le s radicaux allomorphe s

Le radical est une variant€ peu diff€renle d€ la base ou du radical deLa base: ainsi, plr- (dans P;raD est une varia^E de peine' sinuos'(dans $rrosia est une vaianrede simeLx. rAcep'(d^ns rAception) estone variante de recet-(oil). ll y a des variations rcgulibrEs. conrn€celles que l'on viett de citer: v devientp devant -tio, ; le ? ouven ensylabtfermee (p€ias) se ferme en svllabe ouverre (pind0 : tous lesadjectifs en -e,(t donnent des noms en -rrtA etc. D aut.es sontsinsuliEres : ?-!rlt.- (dans zrrtrdiatr) n'est pas prdYisible e panir deiteindre, nt alacr (dans alacnt, d p nir de a\cgre. ou etcore c.id-(dans cftdible) itP'drt de Uoirc.

Du point de vue historique, ce sont des radicaux savants (., chap. 6'I, A). Le locuteur rencontran! dlacitl ne le metra peut-etre pas enrclation avec dllagz. er il faut connaitre l'dtynologie pou. savoir que

.ti,lne esl one forme savaote dejorr. dont l'6tvmon est le latin diaf'n"n, de 1i?r ( jour

". Cela montre le fondementhisloriqu€ de la notiond'allomorphie. En syncbronie, des fonnes differentes avanl le mcmesens sont d€s synonymes (.J J. Rey-Debove. a€ Rorett Mdthodique.p. xvn).

Le s rad i catLr s up p ltt ifs

La fome du radical est tot:lement diffdrente de celle du mot aveclequel led6riv6esten.elat ion Ainsi cL-(danscir i r l ) er ateusle- I t td '

t$

i

II

140 Innod ction d la teicotogie semantique et moryhologie

lda^s tudique) erjeu. gastts tdans Sast quetere omar' cat'i' (d^n\

rcinl. iftarctrcr)et priron n onr rien de commun

Du Doint de vue hisbnque l'6tymologie de ces d6rivds savants esl

arTerl# al"ir" a" .* simpte correspondant' ce qui explique la dis-

"" . i , r i* . . rr . , c i . i (? vient du lat in ca?ctar ' dir iv€ de cdc'x(

n;;;; ":;;" q". ^

eulle \ie dE ub oc'ttis de o.rras'ceir " I

,"i ' r".""io. ;r, ',,

'pi.'"n tlerie - et /rrdi'l e r.er 6 con sruit en franqai s

;; ;;;;,-:i;; " : esrona. , ient de sroz achu'' d" sec 'rcndchos"" .iiiil. .i e",g. ". a" ,rom, ( bouche '' et sarti4!? a 6td construil

rrt-"" ^o"

,i* gt*' g^rror ' estomac ' : pr"'son est la forme popu-

t"ire corresoondanr I la torme 'r\ tepre'e'ri'n rlatin classiqueptc_

i'"i,rio - ori'., "." a. p"ndre *

' alors que ''rl'l'd

l et incdtc'rct onljta .on*-i," trt ."t"r, " prison > on aPpelle suPpl6tlsme ce reco,uls

e'"" "*r"'t"i+"

*f"t qui est l'€tymon de la forme simple Les

Lr.* """riai"i" ".pilent

la fonre premi're' indisponible pour

J.]i"i..""'"",1e., ",i'"illeurs

malais6es a dderminer' ll est sans

a"'" Jiin" "

a" t"..* "n

adjectif suri?! pou' des raisons phone-

'1.'". , i" '"e.l"fi*,i""

ae dfPxsl'd?'r dans le ren\ 6gure a pu g'ner

l u'ape d u; d€nve i 'ens propre sur la m'me base : sur ?rrn'nd' en

*'',"1+.. ii.ii'L *.'r"onuclri4r'e a rrdicor ullomorphe mais avec

le sens restreint " qui facilite ladigestion dans l'€stomac' empnson'

ner n pris 1€ sens " enfemer c'rmme clans une pnson ''

La distinction entre radicaux allomoQh€s et radicaur suppl€iifs est

rr i*a"" i , "" . . .

le ' not ion' el l€s-mimes: el le ie ionde 'ur l dr)-

motogie. Ou poinr ae 'ue 'vnchronique i l v a enrre l r gronde re\sem-

btance de fo.me (comne porLt rccer'er recep') et la disparit€ total€

(comme pouri? el trd-). tous les degrcs

C. D6limitation du radical et de I'affixe

Les affixes.conme les radicaux' connaissent des variantes Ainsi'te

*m-*i., i..t,i""' a" "oms

d acdon sur base verbale (comme dans

littribtt-tior. erp!!.!i'tion) a aussi l€s formes {ri" (comme oans

d, l t t i , anon. p,ot i l i rautt ' . ' i r t 'n rcomme drn' r ip i t - i t ior\ ' nn

' .1"--" i . " ' i . . " , : , , i r , , , , . ce. ""ra, ion' Peu\enr enLr ' iner des hd' i to '

ron' pout lJ ddr imrr l l ron , lu rsdic ' l er de l ' fn i \e

Lr forme du sufljxe esr -iridr drns les d6riv€s de verbes du premrer

-t..up" .o.." tlllit-itk,r' oppos'iIidt' prohtt_illon ou de cenains

ierte ' , tu rroi ' i ime groupe 'n I cumme pcel- ' r rra 'nrp' t ' i t ! 'at En

'" ' , " . r" . ' t - " ' , a, ' i ' le rr , l : . r l p"ur ' ' r ' ; / t t ru '

de / \ / ' /d icr ' \ l r is

La d6rivation

dans les dCrivds de verbes du deuxiame goupe commE dCnolition.defnition, ripa ition. ol peut placer -i dans I'affixe, qui se subslitueA h d€sinence verbale (di,nol-ition, dimol-ir\. on bien dans le radicalverbal, qui aumit la forme du panicipe pass6 (dinol-rion), ou encoreEaiter -i- comme une sorte de voyelle de transition,

On peut citer A I'appui de la seconde analys€ cenaines lb.mes en-,rrlor, qui conespond€nt aussi nl'adjorction de la forme -trbn du suf-fixe n lA forrne du panicipe passddu radical verbal : rlroluaion, pantrion. Elles sont tr distingu€r des autres formes en rrrion, soit d sufnxe-/ion. sur verbe en rr?r (d istribuaion. dininuriol. constitu-tion), soiti suffixe -lan. sur verbe en -uter : ea6 t-ion, persicut-ion. Encorc,dans ce demier cas, le I est'il plutot la fusion de celui du rad;cal et decelui de l'affixe -rion.

De meme. le i de nllodiore est la fusioo du i de nllodie et de celuid\ stffrxe -ique : nilodi\e) + ique.

Autre exemple : dans les noms en -rx€xr d6riv6s de verbe. Ie suffixeest pr€c€d6 d un t pour la plupart des verbes en -ir (assort-i-nent.blanth-i-mentl. d']ul:. e pour les ve6es en -er (achAve-nent) lcesvoy€lles sont plut6t li6es au radictl. En rcvanche. on a bien une forme-anantdu suffixe dans con sent-enent ot frtmiss-emerr et iln'y a pasde voyelle int€rnfdi:rire d^ns chati-nentou agr4'neht-

II. La d6rivation non affixale

La d6rivarion non affixale est le procdd6. appel6 rulsi d6rivationimpropr€, ou conversion, qui consiste i ddriver un mot d un aulrclr)or sans af6xadon, par changement de cat€gorie grammaticale.

I On parle ausside recat6gorisalion ou de transcat6gorisation

Cette notion est probl6matique i pour cenains. elle relile de la dia-chronie. er non de Ia synchronie, ou de la syntax€. er non de lamophologie.

14l

orientation de la relxtion enke brse et: le darild comporte un affixe. Il n en

A. Diachronie et synchronie

Dans la ddrivarion affixale. l'ddriv6 est imposee par lr tbrne

142 Intoduction a la leiicologie. Simantique et morphotogte

va Das de m€me dans la derivalion non affixale : en synchronie il n y

a Ddd arpumenr morDhologique pour orienler la relalion enlJe oraaS?

rlii.-ri" ea,, -

i"* ,t 8Pf v et nasP N certains auteun consi-

aer.nt aoi" ouJro 'otion de derivation est ici purenent historique : la

cai6eorie ore'm;are est cetle de l'6tymon' et, si les attestations connues

4., i""- i.or"i" * ** pas de meme 6poque' celle dont la datation

est anteneur; (.f chap. 6. l, B). En svnchronie' les arguments pour

.i""ii. i" *r"ii," *"i *mantiqu€s, et I'on peut aussi €voquer la dis-

ponibilit6 du Processus.

l. L'exemple des adjectifs de couleur dlrives de om

Lc' 6rvmons launs de ndd v. rcv. wolcde (nalva roia viold)sonl

a". '..'t

a. n.*, . ""

aonc I'djeclifqur est historiquemenr d6rive

a" ""..

ir-'"a;*u peut €tre ensuite substantive comme nom de

colreur I Ie nawe, un ioli ,'ud'e.) De plus' l'emploi de md"w cornme

adiectifest tardif. Inve;semenl./4nve est€n latin un adjeclifde couleur

rbis latin ilras. d'origine germanique. signifiant " jaune roux ") |

i emoror.omme nom rualn' l r Pr e 'r donc dir iv{3 certe subsLantrvar ron

r'r..'olno"*n. i f epoqu. -o.leme

d une re\lricrion Ju 'ens : un/'4'?

e.r "u

o ra:hui un - eiand felin . alor. que l erpression bit?t JattrPJ

r:"ppilq""it e.* r.i -lmaux

a pehge iauve v compris les cerfs ou

les IiCvres.

Mais, en synchronie rien ne permet d Prioti d'orienter la relation

dans ces Paires NontAdjectif.

. Du ooinr de !ue morphosvnra\ ique noms er adjecl i [s \onrdescale-

gorie' proche.. qur 'opposenr en'emble ? celle du verbe er enlre re''

qLtelles le( ichanges sonl constantr' drns les deux sens

. Du Doinl de vue s€mantique il v a, enue adjectifs de couleur el noms

d obi; t . de cet le couleur. une relstron de tvpe meronvmique qu' e\ t

* 'e is l l te. Comme on uient de le !oir ' on peut au\ ' i b ien rppeler une

couleurdu nom d'un objet t!'piquementde ceite couleur (rore)' qu ap-

Deler un obie!du nom d; sacouieur' si elle est un de ses traits tvpiques

it '",.

o,i.';. lirymologie populaire peur parfaitement inverse' le

iens de Ia retation. Le nom de la vial"trz. par exemple sera perqu

comme la rubstanrivation de I'adjectif I la fleur s appellerait ainsi '

cause de sa couleur. tout comme larm"/? Dan's l rure sens /a'rr?

Adj signilierrit " de l.r couleur des talrles "

La deseription s)nchronique po nait donc r€nlor-er l rdjecrif et le

nonl i un i i dune &ns une tclution r6ciproque et non onentee

Cependant, trois arguments militent en faveur de la notion d'adje.tifde couleur d€riv6 de nom en synchronie :- la ( conscience linguistique >, si vatable soit-elle, pour certainscas I I'origine nominale d€ maton et orange rcsre bier, peryue ,- la marque gmphique de l invariabilit6, qui conserve alors la trace del'effacement produisant I'adj ectiyatior. (des retuments de la couleur deI'olange), de meme que pour tous l€s autres moins courants, rcls queamarante, ceise. imeraude, Earance, jonquille, erc. :- I'impo(ance quantilative du processus. et le fair qu'il resteproduclif.

2. Le cds des noms d4rerbarLt

Dans les paires Verbe,Alom telles que dei,e deriw, jete jet,oublierloubli. ftwrlftve,oi le nom a la fome du .adical du verbe etun sens d action (au sens large de proces. incluant le r6sulhr: !u€ cr''riq,e), plus rarement d'agenr\un critique, n pilote), ou d'instrument(an cache, une ekveloppe), on trouve. du poinl de vue diachronique,

- c'est le verbe qui est h6r6ditaire et le nom a€td ddriv€, colnne dansle( e\emples ci-dessus. ou entorc nagpret 4aq? |

c'estle nomqui est h6r€ditaire ou emprunte et le verb€ adl6ddriv€:ainsi, dndltrr? est emprun16 au grec dratustr ( d6composition ', er adonne anal\ser i chame v ient du latin cdm?n " chanl magique, et ador.ne tharmer. citiryer est dedv€ de crrr4r? N, conversion de .ritiale Adj. issu de I'adjectif latin d'origine grecque criticus. r4cokevient de l';tafien t.olra. er a donne racolter I rotaS? est issu du latinviaticum. et

^donn6 |ojagerI

- le verbeetle nom sont hdrdditaires, chaque fome poulant avoir sonetymon propre:c'est le cas par exemple pour ddnr et thanter (cantuser cantarc). dzlirc et dalirer (deliriun et delirarc).lraude er frauderlfra us. taudis erfrauda rc1. j e u et jo u e I A ac us et joc a rcJ. saut et s aute r

C'est la premiare siiuation. quandtativement imponant€, quiconsti,tu€ la d6rivation dile . rdgressive '. Mais. du poini de vue synchro-nique. r l 1 ) J pus Je Ji | ference enrre le ' t roi , Jr. : o ] NjN^ unnom d sens d'action de meme forme que le .adical du verbe. ent.xntdans les m€mes types de constnrctions quel que soi! le sens historiquede la d6ri\ation (rer"/-fdire un ftrc. b|a,.!eteite u| rot'ose I lescontituts diritentlkt dl]i|e det cantitrcrlrt. Paul rl4lilelle.tulire de

La notion synchron;qued une con\ersion de lerbe i nom se d€Iachedonc de l histoire : elle .egroupe les trois ca! et range ces ibnnes dans

144 Introduction d la leticologie Simantique et morpholoqie

I'ensemble des noms d€nv€s de verb€' avec les suffi xds en'age' -ment'

l#. i"t ".*'."

-*. -*. 4? erc parce que.la relation s6mandqueet

';;;;;;;;;." rondarnenrrremenr ra m'ne La conrersron

^nnr.uii olors .om m. un" sulfi'€tion zero

*":iJIT'ffi f :1l"ff J"T,,X[:'fi [:xi:i,";'x,]'T,'ii#T;i;o;;,i;; ;;;."""- '.Le F ran'k node-me.' req3 r' pp 37-47)

i.,"i'"i"",;' lie "ppt^it

{tans la langue.familierc ou srsot'que : ra

-" jlji;::;: t:l;n|l; l:!:{:trtr i:"!: r,!!:i:;!:,fi:"i;i t

",i,i:,,i).'u ''i,:i"

. ti ',," pt",i'i. to. *" "oq'"' *e bat^re (c-est'^

k; *tl,x *:* j"";:il "f:T"";i.';T*i:ii::lri:r,iff i:t*:"2:;:i1::;"iti:",i;#::H"ii;*rj j::*s"lxt: Hi: ::ll:l "T.Hfr "j'J';:il"1'x,',"ixl:ih:rlhh: ji *:::,:i' ii'Jl,ll; ii,i:l, 1xli,.L *"*'"n

F. Kerleroux fait remarquer que dans I€s expftssions familieres

i"*f".'""'fJ1it'Jt', jj'#"gif ::;i:1.'"',Tf""i"\g:ffi ;ieiiii"'"' ,il" .iu"*'",i"" tla coupurc intEibte Etwt?s de {'1'

7)""i i)ii,pr'"t"si". p zre' on a.donc:8a1?r, I " emDarca-ioi > qalarer> gal?rc 2" Litde galercr _

l'.H$1'tl"Ttff I HTt::":*:;1",*$tT:tr$i:ns?drrr), parEipespasses (a^ recu tacrutnler

B. Morphologie et syntaxe

1. Conversion et construction

Lrcrt€qon.at ion esl r f l r i redemploi Une forme err un nom ou un

'#.i;i;;;';;;;; "u un adjectitr/o\" /4"'€' un adjeclii un

"". "" J" "a'.'t" tt ,., * *:9":'o'"f ""),'jly, fi,nnTi:d une catdgorie r l autre es( un fair de syntaxe :

i".i""ii.i,i"" a" r'rl"i, "ols ; cenains passages enrre nom et adie€tif

"""".", e* ae.f".Jtlne de. ellipres : arP /ol" ms? = une robe (de

i;. ; ; i l ; ; . i ; ' ,ose : u, run e = un (animrr) /drr? : Ia'a = un

La d6dvation 145

Dans ces exemples, l€ fait syntaxique a unc incidedce lexicalg : on

obti€nt deux mots. et ces mecanisdes sont productifs dans le lexique.

En revanche, d autresca! de ran\fens de calegon€ ne sont Pas pris en

compte par la notion morphologique et lexicale d€ conversion' maispar ia sintaxc seule. Ainsi, quand une pr6position €st employde

iomme adverbe, ou quand un d€terminant devient un pIonom, il y a

aussi une ellipse : ii co,irt ap fts Ie chat > il cowt apfts' il passe devont

tuut le monde > il passe delant I deu, enlants sonl venus > dekx sontwnuj. tous les enfants se mnt punis > tous sercnt punis Mais l'€l6ment

efface d€pend du contexte pr€cedent : il y a un antdcSdenl, comme

d?|ns I je prenb le pull noit > je pren& k noit

D'autre pai, des transferts d'emplois isoles n€ conslitueni pal des

moddles productifs dans le lexique : ainsi la substantivation desadverbes rten et mal cu du prodom moi Les prepositions pozr et

contre, les conjonctions contnent et pouryuoi rc sont cn posilion de

nom que dans des expressions verbales figdes : pese' le pour et te

contre, etpliquer Ie pourquoi et Ie comment. Per de prdpostions pro-

viennent d'adjectifs et d€ Pztricipes I sauf. etcepta. sutuaht

2. Deriration et relation non ddivationnelle

Beaucoup de paires VAI ne relbvent pas de la d6rivation. parce que

la forne du nom est autonome : elle ne tobtient pas l panir du verbe(que ce soi! par conv€rsion ou par suffixation). Ainslcourir er cource'

;ffait er rctirc\ al.pan et pa i, haine er fuii' mentir et mensonge'

etc.. mais aussi m€xrrre et ,r€r + objet htrmain, rol,,t eil er dormi\ qni

oresentenl une fome de suppl€lisme Pami ces paires se rmu\enl dei

io.me\ acc;denlellemenl semblables qur onr des originei diff6rentes

coir\ne ichec er ichouer, lloge er louet I etles sont rapprochees par

l'6tymologie populair€. et de fait ,onctionnent €n rcl^rion (Pierre

achouelest en 'thecll'ichec

ds Pi?r'e) Inverserneni' des paires mor-phologiques sont sdmantiquement dissoctees ) sonSe er songer.neurtre etneurtir. nain (mov€n de transport) et trdi'er'

3. Mot et em?loi

Or co$id:re souvent les conversions entre noms et adjectifs commedes emplois diff6renls d'un merne mo! qui reLbvent donc pludt de la

syntaxe_, el les conveKionsentre noms ei verbes comme suscitanldeuxmots diffdrents. C'estque lan€cessit€de marquer ta nature verbalepar

une d€sinenceinduit unediff€rencede forme Aussi, la plupan des dic-

tionnaires ont Llne seule entr€e pour o/arge N er orarye Adj. npide

Adj et r.rpi.tu N. et deux entr6es pou d8u r et ndge' o blieteroubli'

146 lnttoduction d Ia lexicoloqie' Se @nque e' 4u'Ptv'w6*

ott beurre er beufter. drogue et dto7uer' D^ns le sJ sGme des pames

:1":''.;:::,i:l'::xl,:""',li lilltil:'Jfr 5 ;l-li"i"j'iiil:::--::;'.;;..

";""r seron re nombre er re genr' (opposde e ra

i"^i""-a" ""'li "g.*a "ombre de formes vatianl selon la personneer

i:i;;;; "i

ili*"."\ '|attribut et dpithlt€r' c est pourquoi ceF

$lirff *lhlt' ;tl.:H:i::11"J:f ;":;T'l :1"ffi :adjectirs.

Si, en rcvanche' on met sur le meme plan l€s trois cat€gories (Nom

la'il"iii. v"'u.1, ir "'v "

pas de raisons poor tmiter differemment les

""i'"'ir""i. ri'i"'a;t ;nsid6rer dans tous les cas qu'il v a deux

.".i.. .""i"-i.*, a Ild6e q-ue h cat{,sorisation gnmmaricale rair

Danre de l idenl i t€d un mot (c/ cnap r ' t '

"il3":1"#T::H::::::ilffi:Lq;.j',"Tii:"T#;,"Y?f):::i*-.-i",i, t ". 'otir haur' tt faudrair comPter dans le lexique un

ad!erbe c/dtf, un ad!erbela(r' etc

III. PrinciPales d6rivations

On r6crpiruleE ic i le" pf lncipaux tvp€s de fonnanons ddr i \at 'on-

*i"'. ." Li*-t a. .;,e lel pr{6xe\ autonome\' Le chssemenr e\t

- la cat6gorie du d€riv6 i

- la crt€sorie de ln btse i

- s r l v i ' ieu. le ' c lase' semanl ique\ de denv' t :

- le pioc€d6 (suffiration. prdlixation' conversron)'

(.1 exercices l-l et 15)

On nneet drn ' lu ' on\ cr ' ion 'e ' \ubt lcnrtrrr :on' er Jdir ' t i \ r r ron'

I de rorme..erbr le ' l rnhni ! i f r ' p" t ic ipesr '

A. Noms

1. Noms d'ivds de,erbe

. Sutffration

Les trois priocipaux suffixes so'|,r -(artion (manifestation' ivolution'abol i t ion, patut ion,, ' (e)nenl (ddcoLlenenr ' blanchiment) ' 'aEe(dzcoltose,Joro?e) tles antres, moins productifs. sont -utet (bLessure'

moisissure\, -e e (boude e. frAneie)' -ade (baiswde' prcmenade),

-once (espirance, suneillance\, -aison (pendaison' sotaison), -is (cti'quetis, ftottis), -at (plagiat)

. Conversion

Na8e, vol (cf. supru, Ir. A, 2)

Substantivalion de participes passes et d in6nitifs : anirte. sortie

baltue,.licoureft e l dewi r, rcPentn' nrc.

. Sumxstion en -?rrlatett

Lirreur, opamteur'

Pilote. critique lun ditique) -

Subsfantivadon de participes pr6sents. ou suflixation et -ant ' diri'

Beaucoup d€ formes en -e!r" e! anr r6f6rmr n des animes sonl i la

fois noms ei rdjectifs : larkrtf inr.iSdnr' On peut unifier la descn plion

€n traitant la tottlit6des noms de ce type. y compns ceux quine ionc-

lionnenl pas comme adjecrifs (i,nprineur. f|bricant. comme des

converses d adjectifs.

I Su les doms en j/e..1: E ttcoNe. 'Tou:i ls r" . . t t / . tn?rLr i I PD 19l- l1 l l l

les do[ po$'bLes en r/. :\srenr

Noms d'instrunems

. Sumxsdon

^ Les appareils €r machines. qoi ont un€ action mecanique, p€uvent

Ctre consid€res comne des agents non animds : les m€mes sumxesfonctionnenr: -eut. -euse tddmaft.ur. tcndew: moissonevse, !on-deuse), -ateu\ -atrice (ednirateur I calcatatrice), -akt(e) (voyant,

Les fdmr n ins peuvenr s ex ptiquer par r6f6rence a na.tr,re, er le mas_cultn A apparcil ou instrument: vne imprimante est ! e (nachin.)tmpftnunte; wt d€mafteur esr \tn (appareil, instrltftent) d'fiarreur.Les noms nor anim6s en _anr et _e!, sont alors traites comme desconverses d'adjecrifs. Mais Ie mascutin est plut6t une sone de neure.

_ _Les noms d'insrumenr sonr en -oide) (afiosoir, icumoire), en -ail(it entail, gouvenair, en -e e (auumeue, calcutette) i quelques insrru_ments en on : bouchon. torenon. piton.

. Conversion

La conversion prodLri! quelques roms d,instrument I apped,r(vanante de appe L), cache. dretoppe.

- tlr \ont en ol.. comme te\ inshrmena :/?l'|,lr. donair Ce sonr en

rr ' l oer rreux Inslrumenlauy.desl in€s a un usage: un dolnir . endroir ouI on s.r lote (pour vorer). esr rus\ i un dispo\ i f i f ip&iatemenl confu )

Cenains noms en -erk I base verbate disignenraussi destieux li€s iune activit€ industrielle ou conmerciale rufrneie, btanchissenet.

2. Noms dirivis d'adjectif

. Sumxation

. EIle donne. s€lon Ie sens de l adjectil des noms de qualitd, de sen_Ilmenr. de componemenr : .ev tbtonJeur. frodan. -cr.v \lhbtew

-crip (norotori?. hiqolcriet. -t\? |bati\c. go nt.ttt-

148 Introduction A b leticologie. Sb antique et noryhololie

L Sr le i ioms.n -cr ip. d ! t Tempt€. " Di f in i r te{ens d,un motconjruir : lppt id.{i.n iu\ i.msd-r.diraen .ri. ".12rktut,h. lA.pp 163,lrc.

La d6.ivation149

* ;Jili "{ :!;!r":; !:::,i!? ^,!!,y,!",[i#^iii, tfii,xxil #]:

""?:::i;"il.wf::#€, doctrine) sont souvenr a base adjecri_

. Conversion

. ff::T.l, i *t,q,,air ou un sens concrct {cr. D. er p. corbin," un rrartem€nr unifid du suffr''e -ie\et ". tlriSu?.n lO.p.1.t)--. sens nbsrrait : 1e ,€a,r, l€ froid, le veft. La srbsen|vatron rransforme:ln_otron.

ou obier de pensee. ta propricrd expnmee par t,djectit en taoegagernl parabsrracrion des rCf€renrs auxquetr elte per, ";epti;.;,sens concrel : un objer est desrgndpar uni p,, s celr so,r d un anrme -.,^", ̂ ",*".,.,n'"iJ.[f.:t :il:j::i''J.::

';i;,;:,i::,^;i;.;i,T::; uun

rapide un P abte' uh'unpac'' un

,--::"1"1 9:{In,,:"1 .es substaorivadons comme des €u ipses : tur/e,i/?/r = rp{ rpe|(onnes\ l?unp\. uAlaurc _ un ta malr/d,v". pourles

fij}r:'iljT",:ilrili" Iil!;,t,i,'l,tilu' fj1;;:,j ."..,',iijrupt.de. un (ordinatetx. teEphone r poaabtc. uA tdtsquet compact. unt !etement) , I?! . 4z (document l /dr . ( . r" (mdc est ce nom souyjacen( *' *, ..^, *,i-1LliT!:"?lii'#i;nombrc_:./d r 6lecrion I ,rrer idcntic e. lc\ !dte.lionst ligislurive\, une

i ;'Jj:ff l,ltfi filffi; ff '^if ii!!,| ff ili; *,,t"fl ..*: ::itriliii!i..ff J*:lf ̂iiii._,i?lfi ,i"i,iltf tli;t".;ilii:ijlan|lirion fiminine de .o/adode par t.e rp:e ue du,i.p i ,n s les

iiiir!F:i:li;Jiill::;y,i::t#::,:;:,::::;,;:.3:ff i:;;.k r.a,?ilen bien un verement bleu, on ne voxnom <e*irerracFpo'rori;;; r.'l;;i:::;h;;;i::?;;llii" *"

#;,:*laff I.Hil'"i:,uii:tr'ii ;t:; "'.:;? : "i: {:;ff ;:;fi :i,'&l'JT',i:fi ,if 'l 1.:.",ff ,y:: ;';i:; ;,{:.w;:'ll ;;:i';lj:J", Su e. TT.rn . a. , A Cr I 'er . , \ t .af , Inere Je. Jr_\ r ,on, te. cor inJtrql ln l \ r ' r n i ' \ r l r , /n . t , - r "

. ,u. , / . r | , . tu. t . pp h.a .

150 Introduction d la lericologie. SAnantique et morpholngie

donc distinsuer les substaotivations qui passent par un effacement'avec hdnh;e du senre. et celles qui forment un nom iabstmit ou

concreo Da; artrib;tion du r€ul genre masculin (i valeur neutrc) I

I'adiectif?cf .q. Winther,. Un point de morpho-svntaxe: la formation

des aaiectiis suOstantiues en fftlilg ts >. L'Infomotion Srcmmaticale'n' 68. 1996, pp 42-46)

3, Noms d.drivds de nom

. Sufffntion

On trouve ici un grand nombre de suffixes et plusieurs classes

sdmantiques. qui ne se corr€spond€nt Pas : plusieurs suffixes inter-

'iennenia"ns une ctasse donnie ; un m€me suffixe peut inlerYenir

dans plusieurs classes.

On indique tes s€n€s dominantesr :- diminnrifs en 'e(te) (cofret. facturette, su$ette)' 'ot (tlot)' -eau(wanneaL

'lephfuteaur, -etle ltourcllel,'in(e) (tutbleautin' f gurine)'

-ille \flotilLe), -(er)on (chainon' ou6on' napperon)' 'i (e) + -on (po'

titlon), (ic)-ule \reinule, nonticule) ,- collectifs en -d8" f?!illase)' -^de (cotonnade) -erie (pa\sannetie'

tu,-atueie). -ailb lferruille) .- liel.x en -erie Qnfnrcie). -ier @ouloillierr' -aie (ce saie).

- produiK en -deP r/dinage,.'adc tcitrcnnadet i

- m6tiers en -ier (chapelier), -airu (disquaire), -iste (de tiste)' -ien(chirursien). -ero (bnchercn) i- contenanls€n 'r€r (r?!rrnPr). contenus en -Ce (cltlleEe) i

- arbrcs en -ier \anandier)

. Pr6ffxrtion

On trouve quelques contraires en dd(s)' er en in' 1 'rdsordre'

irrsaccar. La notion de " contraire ' est i prendre dans un sens tr's

extensif: la ulldr.r/irl est p1ut6t la djminution de la natnlit€

L Sur le\ dorn\ Lldnominour en _.J...f \' Beoeddoneret v Cla\ler' " E\am€n d une

'trie 'norih,)logique Jire impodutti\. cn tiugj\ les nomr dend'rlnrux en ail? "'

Siialn,/.,. n l. pp. i5 +'l : {r lc. dn\.n''?r../: D .r P c'rbin " Ln trit€m'nr uni

ie, lu \ ! rh\c rdr; , " . z! . \ t / r r ! . n lO Pp.6l-116: sur les hoa 'n 'dn'1r, ' /

6 Drhl

r;ntrnrui'r,lr rdi\. /r'.. Didi:r' Em,li 'd 1997

La ddrivation t51

B. Verbes

L Verbes d4ir4s de nom

. Suffixation

Les suffixes sont -ir- (dcce ssoiri.se^ cerunAlite\ scandaliser) er - if-(vitifet, codifet, personn ff€r), av€c la d6sineoce -?r.

. Pr66xation

Les pr6fixes sont en- (entene\ enpoisonner), di- (diterrer,ditartrcl),6- Gbranche\ ebruiter), a- (atteftir, annoter) (cf.chap. 6,I I I , B,2).

l,es ve$es de forme en- N -?r peuvent signifier < mettre (le 6f6rentd€signC par l'objel du ve.b€) en, dans N '

(€rre"?' un os) ou < mettreN en, dans (le r€ferent dCsign€ par l'obj€t du verbe) '

(enpoisonne r urlplat), selon le sens du nom base et du nom objet. Une altemance sem-blable a lieu avec arelril (( aniver d tene ') er annrter (< mettre des

Si dl- est toujours privatif dans cette formation. ce n'est pas le cas de1-. qui est privatif dans lbnncher, mais non dans lbrrt?r ou

Meuble\ coller: c'esr Wur des raisons pragmatiques q\e beuftersignifie < meftre du beufte , er Z.uner < enle\erl €c'ume ) : ce sont lesacrions usuelles rclatives eces objets.

L Su. les verhes .n i-, cJ M, Alnugue er M. Pl€not. . MsifesElions no.pbologiquesde L relarion d anchemeft halituel ".sikri.dld, n' l. pp. 15-24. Su les verbes en .F..f ,.-P. B@ns. " MoQhosyntu. compbte dcs vetu s dCnominaux pnlixgs pd.,- dbr!e frangds d rimr l600 et d apris lE$ ". Attes du I Casftr intedatianal d. linctis.tique.t philalagie ronanes.ljd Niemeyer. l99l: F. Mdin-Benhc!< Vdition di.-chroniqueet v.rirtion synchrcniqucdMs l inrerpreration des verbes dc tbme d N-d ".Actct,tt t c.ttoqu? rh aehtl, Plesses de l Eoole nomlle supdrieure. " Eiudes.rdocumenb en hntone de la lusue fdnqlise ". 199.{. pp. 209-2l0iF. Melk. erJ. schdcn.. L €tlet rvantJFiAr€-plM- da le lc\ique: ler verbesd;nominou{ e/oupfl.syndalique\".SiLrkdlar.n' l.!p.:01'109

l. sur laconvesionN > v..J M. Prlilud. " Potenirlildet limnesde lacon\esion,lenom ir verbe dans I innolarion l.\ical. en dnglai\ er en li"nqais". Silui. l.r. n l

152 Introduction d la lexicologie Senontique et morphologie

Dans coller ou boutonfter, le nom bas' est un moyen et r|on un

.bi", , ;;*". ! I'aide de c"e', < fermer i I'aide de boutons "Ll.rn"' i .i""rn" " *.,* det^ somnu I Isubstance) ' : 8o'n'n?r lsr-iii'i:,""i^,"t"w". p'pier ginnd Gomner2signirre " effactr e

I aide d'un€ sorlrt" 2 robjet\ ' Somm?r un desstn

Av€c les noms d'instuments' le v€rbe signifie I'activitd corr€spon-

dafte : balaJer, skrcr.

Rouauiaet, isdiner.c esr faire ce qu on lait h'hiiuellement atec un

n1"ri^'* i" t"rar' lrs Qudb6cois disenr nasasin'r : " furc tes

maeasins o ou ( faire des courses t'

On not€m que le s€ns " menJe N dans. !ur. av€c fl obJe0 ' s€ trouve

a*"l.io.ji. ,)T." a. f"*adon : suffixalion en -ir- (4"6roinrPf

""" r"n".r. orih"u,i.n ."

",- r.npobro"?f un lac) conversion

(neubler ttr€ pizceJ.

2. Verbes derivds d'adjectif

. Sufffxation

On retrouve ici les sufnx es -is- (imnobilise\ pricariser) er -if'

(anptifer, sotidifer)

Les adjectifs en -iq s sont tronquds : dxloma'iser' diabolise\

Le sens " r€ndre Adj ,. qui est celui des exemples donnes' est bien

*pre"""ii,."1. -" ""*t;,

tocaliser'subtiliseL slmpathiser' beti'

t€.n ont pas ce sens.

. Pr6fixation

On retrouve les pr6fixes d - t.afraibtir)' 6- (6borsner\ ' en- (enhardit):

azlia'ii,".". r* t.i' premien 'e

comtinent 'o'rvent ) un de' a

""r"". inr.ntlu. ralcnli; Vcrc I t trt' ri'haufPt rcnforccL ctc

Rassart er esr deiva de sereh | (e)'aairin \= serctn) 'er'

. Coniersion

Pr66xCs et conv€rses sonl souvent iransitifs (signifiant ( rendre

Adi ,) et iniransitifs (signifiant " devenirAdj "); I'objel du verbe tran-

,;iri "!ii" '"i"i

a" '",6"

int':'nsitir . ce $tement entaidit Paut' Paut

"^iiiit , t" irt"it i',^i, tes ri(teaur' tes rideaux iamirre" Ou bien'

u"e repartition se iait : par ex€mple. ruiar"ir est intmnsitif' amaisril

es! transitif.

La deriYation 153

3 . Verbes diivds de vefie

. Sufnxadon

Les suffixes -er-("r), -or-( er) (voleter' tapoter), 'iry'(erl (mordillei'

-in-(er) 1rottinet), -onn-(er, (chMtomer) onr DAe $leur diminutive et

it6rati\e , -ailt-ler) (tirailler).'ass-(er') (r'vasser) sont de Plusmarquds par une pejorar ion : 'och ki- lba.voch.r\ . 'oviU'(?r\

\nathouiller)$ marquei Par un reg'\tre ramrrrer'

. Pftfxrtion

D6- pil\atit (ddbaptiser, deplatle) est plus productif que dir-' 6ga-l€m€nt privatif (d'iJbindre) t dC- inrensif (delave\ ditenper) esr pen

repr6senfd dans le vocabulaire gCn€ral courant ; re- iter^tif (redirc'

rcdisfibuer't esr torzlement disponible : pratiquement tout verbe en

discours est prefixabte par re- i il est r6cursif : P-redver Un sous'ensernble est lexicalise (par exetr]iple, rcpei rc). La vaieur it6rativees. e distinguer de la val€ur spatiale ou temporelle (signifiant le retour

e un 6tat ant€rieur) que I'on trouve dans tdllun?r ou redescendre : le

sens n'est pas " allumer {descend.e) une deuxi}me fois o Une valeur

int€nsive d€ r€- est representde dans .?rrplir et dans cenains verbes i

base adjectivale en en'. a'. e' : ralenti\ rachaufet, renforceL Cetre

val€ur est d'autantplus faible que la fonne sans,'(e)- est moins utilis€e'

C. Adjectifs

1. Adjectifs dirivis de verbe

. Sufffxation

S uf6xation €n -?!. (en.td nteur. fatteut). en -eLL\ (botteu. coiitekt)'er \at)-if @ensif. cftatO,en -abtelible bdnnable. cridibte).

Les fotmes en -ablelible sont g6n€ralemenl construit€s sur desverbes transilifs et on! un sens Pnssif, sauf quelq €s-urcsIco tenable.

loseabte, seniable, vatabte. viable , c\ctabte. nat'isabLe. skiabte' Ce

sont de v6rilables adjectifs quand elles son! compalibles avec les

adverbes de degre des adj e.rlfs QM Pir tfts abordarl€) er quand l€ur

sens n esr pas e{act€menl d€du€lible de celui du verbe aurc persotne

154 Intrcduction d la lericologie Shnantique et natpholoSie

dinrrbl?J. Elles reslent des former v€rbalcs quand elles soni survtes

i:""."rnpreln*, a "g*,

: 'et

outil c unlkablc wr un \inq'

. Conversion

L adiectivalion de panjcipes {an!td" /ari8x€l est marquee pa|

;;;:,;;;.; r;;.,.; nombre pourre\ rormes en -4n' {adjectirs

- i;J..""" a" *.pre-" nt \ebar des chz\Jeu' doras \s du bois dora

- la riodification par adv efte de de1t€ ' uh coin conpl'tement perd '

Lnesprt tfts ourcr, ,I emDloi comme rttnbut i

- i. 'fl',

i""ij,* a-a do'r n a d adjecurque la Position eprLhete

er sarde le \enr du verbe. avec le' valeun d accompli el de pasqr du

"" i i "1".-"" . 'e de vefbe rrrn<it i l rd ' fd ' - qui a erd dord. ' )-En

i. ' "" . r i . . i -aa* ' . r ' "*4dordr ne signi6epas " qur ontdr€dorer '

nais ( qui ont la couleur de I'or '

On a ainsi beaucoup d'adjectifs de compo&ment ou de caracl're :

rcfrn€, daknnine, decidt. iwi e 1entrcptenant'irya t'

2. Adjectifs ditiris de nom

. Sumxation

Elle Drdsenle un errnd nombre de iorme' On peur grouper Ie' {f-

*" ' " '14", , ,

** ' i t r . ' . 'e lon

qu r t ' tormenr pluL6t de.rdlecr i f \ -qur-

lificarifs. qui derrgnenl une propne€ ou de' Jdj€ctils de Flntron equl

valen6 d'une d€termrnallon :

;diectiis qualilicatifs : -l (accidentc, venti)' -(i)et:t (couraseur'

,e,,ti"t. o,aacp^). -if (nassif. sponh' 'oirc (iLlttsoircJ 'u (pontu'

baftu) i-- .ri".iir' a. *f"u.",

-ire \ban'ai"t''a! tna Dna^ cl tprisidc^'

I icn. ' . tute \ lnrcsqte). ' ien tern?n\"Rr tsai \o4r i { \ ' i t l rc tatn

. ,ou", i rn o", t v i " t tu.her 'er 'uf f ixes qui formenr ' 'ur le ' nom'

otoor. . , f " po, . O" | . .g ions el de v i l le ' le ' t rdJecr i l ' e lhnique' qur

i " 5" '*r:. i" i"" J'nt d hJbitanr' ou Je lrnsue' 'r \ /e, 'rai. l-ain l.'fricdin).'ien laer-ptien). -ois llillois)

L Sur les di.c rs.n'b/".., D Leeman- " Deux cld\e\ d ldrectilei -/'? 1

" L''Er'

;;";;i;.;'x. ""

r-,r-6.r:l c Ans.omb.erD Le'nai " La d'nv*on d's 'diec-

iri' l" .or) , ..ryii'r"er" - 'i.rnrique

1 ' L'rl"' /rd'( di r/ n l0r' reel !p 3r-s

La d6rivation

Mais cette opposition est loin d'etre tranchee. Un meme suffixc peutdorner les deux types d'adj e.nfs: Iaitier (\'ache loin,rct o\ saisonnier

lmi!ict saisoani?d sont der adjecufs de relalion. mai'' Pas rancunier.qui est qualificatif. cornme courcSetLx | $ m'r.,e djectif peul avoir lesdeux emplois r tqiat,'dl est adjectif de relation dans la saison thiataket adjectifqualificatifdans un Seste thiatal'

. Pr6ffxation en anli'

AntneJlet. antiride(s), antnoui\e (cf. chaP 6,lll,8,2)-

On a pu lir€ recemment ces tilres du joumal Le Monde (611196'p.4): L'Espagne net en plI.e un l]stine de nldiation antigraves a 14Iutte antidrogue au Penu

. Conversion

Pour ies adjecdfs d€ couleur..l chrp 7. lI. A' I

Les autres cff sont : c# (positionl')cli, postu cA, not'c\,. bidonlwv. decla tion bidon), canon lille

'oitu/e canon) chouette (flle,

tube chouette), culte (flm. sane cukeJ zclair(visite. rencontrc 6clair\.mincle (rcm\de. prot[dt mimcb). nonstrc (trawiL. rassemblenentmonstre), nature (raourt. flle naturc). surprise \qftre'surprise,visite1surp'se), rype (conta| candidat tpe) erc (C, M Mathieu-Colzs. Les Mots d trait d union. Pp 234-236.)

Ce' \ iquences sonr drre| temenl decr i re\ : N + Adj N-Nenrppo(lr ion. N - N epirhere' .1 M Noai l l ) . L"Sl l rvnnI ' t?pi th?te.PLT.1990), nom conpos€ N + N. En faveur de I'id€e que le nom devient unadieclif, on p€ut avancerles critircs suilanls:- la variarion en nombre (mais elle n'est pas svst€natiqu€ et il n'v ajamais de vffiationen genr€) :- l'enploi comme attdburt c'est bidon.eue est chouette canon .- la modification par advetbe de de$e. conpLetunenl bidon' ft'schouette, m rcnade waitnent nira.le a- Ie fait qu'il peut s'appliquer ! plusieurs noms, par opposilion da,glrille. par exemple. qu on ne troule qu rvec ralr, : talon aiguille ett

- l absence. le plus souvent. du trait d union. qui est marque cle

l. Surleidjrcrifrdimmidrur../ A M;li Puchulu ' Li\ adielriisdenoninrlt de\

adiectiB de _reldion ". Zdri./ue. n"llJ Pp.ll60: " L.s decrili en -'r4r" : d sboll

des adjediG cointuits '. a r/i,ntunu \ra,m,utitalc ̂ 58.1993 pp 3139

156 Introduction d la lexicologic. Sdnantique et nnrphologie

- I'existence d'un adjectifcorrespondant synodyme (meme si I'adjec-tif p€ut prendre d'autres s€ns) : niracle = niraculeu, monstre = mons-rzea.r (au sens < 6norme ,r,\at rc = natutel, ttpe = tlpique.

Aucun ne rdpond A bus les critares : il y a un conlinuum. Seulciouene, peut-€tr€. est devenu u0 adjectifi pan entiare, ce qui est fi6 esa d6motivation.

3. Adjectifs dirivds d'adjectif

. Sulffxatton

- Diminutifs en -et (pdavrcI), -ot @Alot), -ichon (fam., @Alichon),

- P'jomtits en -ard Aaiblad, -dsse (blondasse,, -a d (lourdau4.

Les valeurs dininutive €t pdjorative sont tras Iides, dans -dtle et-aJJ? en particulier i le sens de la base est so'rve'rt d6jl pejoraiit

. Pr6fiMtion

- Contraires : le pdfixe pri valif le plus fr€quenr est in- limpoli) . ll y aaussi d€s confraires en di ' UdtoyL), en nat ' (malhabi le), er d-

Tous les adjectifs pr6fix6s en in- ne sont pas les contmires du simple :indiffcrcnt n est pas le coftidle de dWreht, inoffenrfn'est pas lecontraire de ojtrrf

Beaucoup d'adjectifs n onl pas de contraire en in- : c'est qu'ils onr unantonyme lexicrl (1rna et Lo n. vrui et JatLr), ou qu.e la formation estbloqu6epou.des raisons s6mantiques(.i J.'C. Anscombre, " L insou-ten,rble l6g6ret6 morphologique du pdfixe i,- dans la fomation desadjectifs ". air-r. numdro sp6cial. < La n6gation ". 1994).

Superlalifs:les pr6fixesdu haut degr6 sont.rrra- (?.nrc-fn). hyper( I^ p e rac I A, s x t- (.turcrc it l), u I t ra- | ub rd- s e ns ib 19).

D. Adverbes d6riv6s d'adjectif

. Sufnxalion en -m?r/

El l€ a l ieu sur laforme t iminine de I ddjecr i f ( rd, i "ner i ,sauipourles adjectifs en -di. -!.-i. at lrftlnnent. aisinent. polinen\ Apeftlu-

La d6rivation r57

ment , Baiment, crdment) et les adjectifs en -azr et -?d, qui donnentdes adverbes en -anuarr et -ennent (sawnnent,6ridennenr).

_ Bear(oup d'adjecrifs ne donneirr pas d.advert€ en -ment. Cela perrduF lid i leur forme phon€lique er morphotogique: pare\empte, aucunadject i fen .ard ne donne d adverbe en nerr{ .J.C.Motinier,-Surlaproductivit6 adyerbiale des adjecrifs,, tangue ftan1ane. E" 96,pp. lll-124). Des contmintes s6mantiques p€uvent aussi inren€nir,qui expliqueraient pourquoi on a habitetnent mais \ot *Iragiknent.Elles restenl ) pr6ciser.

. Converslon

Voir .ldia parler/o/i, chanrer fau, pendre haut et coun, vorer utite .,ce sont des adverbes de maniare, donr t'emploi e$ tres conrraint: it estli6 ) un ou deux verbes. Dans corterche\ tenit bon,l'ensembte formeneucment une unird lexicale.

Lr meme advcrbialisation de l'adjectifse rencomre avec qes nomsdirivis de verbes i un gror nd'8drr mange b€aucorp, un bon yiya tyn bien. un Brdn.! nalude est lrCs malade, un perir porir!. pone peur, l . (1r 'n. i L cn\.mhlf forme un nom compo,e

iIi

I

I

Cnaprrnr 8

La composition

La composition esl le proced6 qui consisl€ d former un mot €nassembfantdeux ou plusieurs mors I autondio, aigre-dout, ponne de

Dans quelques cas. les mots composants sont des mots graphiquesmais non des unit6s lexicales : par exemple.rtfir (rans coq fitu),guingois (de Etingois).hps (laps de tenps),prou(peu ou prou), tour-nenaik (en un toumemain) (rf chap. I . I. A).

Inve.sement.les composants sontdes unit€s lexi€ales, mais nofl desmots g.aphiques, dans

"aravision o\ tinophobe. Euroviriotr est form6

de Euro(pe)+ rision. La composition savante frinrpftor?) utilise des€l€ments issus par analyse d'emprunls au grec et au latin : mi.irn-thrcpe, ondrcBr"ne soot, historiquement, des compos€s grecs i ,niro-glne, nisandrc, tinophob? sont des compos6s franqais. Ces 6l6mentssont categoris6s par leur dtymologie €t par leur senanthrop(e) (o) " homme ", verb€ comme phobe/ie " haji,, adjectifcomme mr.ro " petit ", adverb€ ou pr6position €omme rlli " loin ".ftrp, ( sous ). Par la, ce sont des mots et leur combinaison est uneforme de comDosition.

Certains auteuE. n h suite d' L. Mtnnet (Ellnekts de linguistiquesC,lrale, Amand Colin. . U

". 1967, p. 135), p'tGrenr le terme

recomposition d celui de composition sa'ant€ : < On a ln unesituation linguistique particulicre. qui nc s identifie ni avec la

169La composidon

r68 lntroduction A la lexicoloqie' S'fiontique et orphologie

a*ffiffi*$ffii'ffii#ffifixation'

*ffiffiffitrj,ffi*+g+ly,*'*$m:':i**:l*ru*rneyer, 1984

#*ffitl$3},}$F$l'gfr "$f b;ft #',q-:''*f,:#

L3 reladon entre composidon savan@ et d€riYaiion a 6t6 6voqu6e au

chapitre 6, lll' A,2

I. Le mot comPose

A. Marques graPhiques

L Soudure

Elle conceme trois tvpes de formadons :

*r**f i*'f+lr;i'*lr'-:':ru9+;;"''*ti"r,l*t:tti):"J'";':1";nT)':l*:Bfi %T:::i::""xI Prdn).e' " f

chlp o rr i ^ ' '

c e \o n r souven, .:. . lt,lL,:, :l,l".c:1i; ".:flt:#,j##i'."'.,.=H**f-[fr*l,1ry*:l'i,.-,:*;n::{ $#:#rffi l'x"''"*t1",'U,q, t'".':i: t1.;,;;rki::"1

-n'::"-;H;;i JJ ""t*

III

l

La lroncation de comPoses savants loumit-des composanls comme

;*t*+,, ''t,f;.'.'"fl#i#":*:i,lm:t j:*ltx'i:fl:il".T::;ilil-Ti:l':"; ' , ; ; : ; i , ; ;-. ; , I .", ' ."1d {rdmenr grec: ' <or'meme ' " e dis-

tance ". Cl chap b.l l l A 2

sur ce modere. de' mots frant":':it:111',;;;;;::,T:i5;:

H#,iLiilfiTi;ilTi.'#i!",11[ffi ..*La ironcat ion peur induire de' ambrguir€s : r i l t srgnif ie - rdle-

*ii. "''a""' Jri"-" "

" tdldphdrique - dans tcl'si'1e ov titica'

; l ; : ' :ks; ; ; - {u 'acer -obrcurcis. .n(en'or€dr\anrase re sens :

,_^-:;";X:!;::Ui,.'l"Th:"ii.,,;,, j?:'y,i;iffi ii;

J. Rey-Debove. - Effet! des Jnglic isrnes. lex icaux sur le svsllme du

i,^rluit -.Conuu a"t" ' i lol ic n'5t ' la8? pp 25?-266)'

2. Trait d'union

C'est Dar excellence la marque de la composition' traduisant dans la

"""-"na if" f"i. f *.-.iede chacun de' comPosants et le lien elroit

i"r'r.. -iii" -ai'i* 'esene

d ailleurs le teme mol composc rux

1".,i., ".iia

*." "

o,rrede locution ou erpr€sslonen l absencede

iil;#;".. ;.i'd,,"it d union n est \T aimenr slsr6marique dan\

",,"'-".'t*ia*. tet. aan\ celter oir il est le plus consranl' comme

v + N (aDar_idrr) On observe des h6sitations :

- unire so'rd"ure et trait d'u n\on ' podefeuille et pofte'monnaie ' eryeu'

en-cat I natappns. nal'atnd ' til?achat ou dlf'achat I

-'.nu* r'uir lrun'"n "r "tsnce

de rien sraphjqrie :,':#li::,i: ';:-fo .laur'bourdon mais Jarx Pas I arc'en

')i^,1'i"'i-". "'.

a" -v

1not 'E n is pott? di ' bibit'tcprou'

i; ' ' : ;;;,r..;^; i i tt. c. z. ' u Marhieu'coras L'r M''r a trat

It n'y a donc pas cle raison de nommer diff6remment ces for$atrons'

1?O lntroduction d la lericologie stndntique etmorpholoqie

conforme ) la syntaxe habituelle de cet adjectif i darc arc-e -ciel,l^prdposition et I'abs€nce de ddterminant montrent une syntaxearcMlque ;. par des marques morphosyntaxiques intemes et par sa distributiondans Ia phmse : ainsi, qu'une sdquence donn6e V + N (comme ?r${ie-glacr) soit un mot composd est signal€ (outre le lrait d'union) parI'absence de d€terminant devant le nom. I'invariabilit6 de l'6l6mentverbal et par la syntaxe exteme de l'ensemble. qui s'intigre comm€nom (et non comme groupe verbali i la phrase i. par la distribution dans la pkas€ uniquement : dans les nominalisa-tions et adjectivations de syntagmes, c'est la nominalisation ou I'ad-jectivation seule qui marque la composition, la forme du compose6tant la m6me que celle des s€quences libres homologues : parexenpfe, pour l€s noms, h6p + N (en-cas, a-cat€), soupe verbal (/ai!tout, touche-atout, trompe-l'eir, ptuase ln'as-tu-vx) ; pour les adj€c-tifs. sroupe nominal (ratr serle,lear ,/a!e), groupe prdposidonnel (dIa node, en fome). Ces cas pounaient Ctre consid6r6s comme des

C. Absence de marque : syntagmes fig6s

Les compos6s non marqu6s par la graphie evou par la morphosyDtaxe qui ont la mCme distrjbution dans ta phrase que les syntagmeslibres de mCme structure, con|.,ne Brc d nagasin (senblable e ,eaamdsdriu), doivent Ctre ideotifi€s par un eNemble de criGres linguis-r iques dert in6. a d\xluer Ie 6gement qui en fair de. . ignescompacrs (,1 E. Ben\eni.te. Pnbt?ws de lihguistique Biniral".\ol. ll. p. 1'7 l) | beau naeasi, est un synt gme libre I srund nagasinest un Byniagme ff96.

Be'veniste propose le terme synapsi€. ddfini comme q groupeenrier de lexam€s. reli€s pd divers procid6s, et formant une ddsi-gnation constante et sp6€ifique

' (op. .ir p. l?2) : il s'agii des

sroopes nominaux commernsse A habit o$ fltsil de chasse.

On utilise souvent, ) la suite deB. Porriet \Linsuistique gtheruk.pp. 265-266). le terme l€xi€ conplexe pour ddsigner une

" s6quence en voie de lexicalisation i des degr€s divers " i la lene

est l'< unrl6 lexicale m6moris6e ".simple, compos€e oucomple\e.

La nolion de figemenr vient de Ia syntaxe ici C. Gross, ldsEpl e s s ia

"s JAsz e t e n fnnqa i s. chap - L

En termes saussuriens.les syntagmes libres appaniennen! i 1a paroleer ies " locutions routes iaites ' i la langue :

f

t$I'&

$

l:,i.t:':,

Le Rappurt du.ons?tttupPnrurde la lme"eI'anroise sur tes rec'

inii:ik, d ' *ne,"it" './o!ru,/ ofi.,rl du 6 decembre rqeO)

'i"...""4" u *ra*; pour les mots counn$ en /or!'-' oonl

B. Marques morPhosyntdxiques

Un compos6esl un groupe de mots (oo synmgme)' qui' comme tout

svntasme. s€ d6cril :' par-'a crr6gone I our rndique sa dismburion dan' la phra"e) :

- i,* r" *"g.;. a" ses con'Iituans er le' relation< foncrionnelles

eotre €ux (syntaxe rnrcme)

Par exemple. /otg"-gofse est un nom constitu€ d'un adjectif epr-

tnJte et a'ui nom :1's,rie'.glace esr un nom constitu6 d un verbe et

d un nom compl€ment.

Lecompos€ peur;tre disringu€ du svntagm€ non leiicalisede n€me

strudure :. nar d€s Danicularitds morpho\ynlaxiques inremes : arnsr' ro'la'_

. ,rc? Lompone une Jnrepo'rLrr. ] de l rdject i t d( 'ouleur e' un genre

i , ' " .urrn..o"ror.e,u eendrique ' r i 'c 'u ' et non -u rompo\rnr nomr-

f" , - , ) ," ,

. r"" ' ' ,u i , i to,n "

lJ po'rpontron de /oa{r" n er pJ'

t73

l'12 lnlroduction i lo lericoloSie' SCnantique et ttloryholoSie

nl*;*"iqp1ii:*'1-5':itions ,). " le substanlif v?sre ne rcfere eL aucun vetemenl > (C Gross'

Izs Exprcssions fgies enfran?ais,p 14)

2. Critire simantique

La compo\ition r accomPagne souvenl I mai\ pas loujours I de pani -

cularit€s s;mantiques. On n'obtient Pas (ou pas tout tr fait) le sens du

compose i panir du sens des composants : le sens du compose n est

pas comPositionnel

. C'est 6videmment le cas des expressions figur6es obscures' comme

fairc chou blanc, ou demorivees. comlte tomber en quenouiUe' Les

Llaismes conservis par les compos6s anciens vont €galement dans

ce sens : dans atoit mai e a pafiir, pattir silnifie ( partager '' et

rraille est un mot atparu d€signant une pi'ce de monnaie de peu de

ualerr..D$rs ponone de terre,le composan! ponne n'a Pa5 le sens du

.oip,r..e "mptoye ".ut.

mais le sens ancien " fruit "' qui est celui de

l'6tymon Latin i en d'autres termes une pomm? d€ tefle n €st pas une

ponnc, dans l'6tat de langue contemporarn

. En revanche. drns nauvaiv herbp chJcun de\ mot\ compo\rnts

earde son sens habituel. Mais le sens du compose ne se #duit pas au

i*'i.. ."rn**"n o* elemenrq pani'uliers r'ajoutenr en effel de

.""il," .titi"i'" qui individualisenr l unit€ le{icale obten e er la

d6lachenr de ses composants I lz nauwise helbe est mauvatse parce

ou'elle mrit aux planres voisines Un 8ra'd ndgdri'l esl bien un maad-

ltr, "iir""

e*r) ,."1'.es deux composanis ne donnent pas une des-

cr iotron sud*anre. c esr e\ 'ent iel lemenl un mogr\ in qui vend toule'

i " I . ' a. .r ' . r ' ""01'" ' l -e sen' de beau qt 'n i n e' tpr 'donnd par

le sens de ,3d!. lJne chaise lonSue l est pas vrriment une sone oe

cfidhe. mais une sorte de rtlgl En d aures termes 'hake

long e est

co-hyponyme et non hvponyme de c'qdir? Un ra' d don' en revanche'

n e.r or ' . rurre chu'e qu un ra. concu pour 6rre porle 'ur Ie ' /or

,o""*'". f" f"-. *i' '""s doule peninente' Le \en' de' ddnominr-

riins iomme nisanse, rrre,/€x? esl tout !fdr compositionnel

On voii que les cfit:res dmantique et r6f6rentiel. s'ils sont proches'

sonr u disnneuer ' l l ' 'onr en relxr ion d i lnplrcrrron non r ic iproque : le '

p"nl ." f rnt . i .emrnt iques rmPliquent l unnire du rClerel l mt is non

i iiv€rse. 5.. a dor r6pond au criGre rd f6rcnliel non au crilere seman-

tique : c/ui.ie lorgrr? r€Pond aux deux'

Pour les autres classes d€ mots. le caraclere pmiculie' du sens

comeos6 est surtouMnsible lorsqu il y a d6motilation ou figure

toui,np"u,. lrtr rrrd.g? /e (hit. poud'e).fev bteue' vit ft'ttse

mdraphore est un f.cleurde figement s€mantrque

Lacomposrtron

1. CfiQrc ftfArcntiel

on fonde I exrstence d une unild lericale sur l exisknce d un r€fd'

:r*rili: ;i*i:nni:*ir;:i: "ffi

i'":i:ffi :ii:ff 'T:*",fi :"i: ;:f ::*:::.1:ff ri.,,T: ..::T."il.'+'ir*",:;

l#.'j+!ji'T*r:r;#",f*tr*,,.":,1uffiu1'oue. "t

non le' imugesaisrincrsd llorcr

de tirre ' d'arc er de tionqne"" .*

,v. c."uo"". r, s,rl urds. Duculot' l9#' 8'6d p 92'

II y a comPo'irion quand deT.r:Tf"'li:illll"JJ'"iff"":l::r,",i:i:"'-'.*-'J ;:: Jli:':Hil;:;; ;;;;;,'""'"

ce cri,e,e s.exp, ime (ou*. ."1:T1 l..llli'lfi..T[l:.:l#t';e;;,::.',1";lnf [Tli:*:ili:.ln:*i:tni,."*::',i;Hp$:i:""ui::ii:,s".$':*;m*x:: ;:,i1: ",: : i:i: " {,\:': ff ; ff":;i"':11* ".men, a un ob,e,i#tJ"ini *i'" *""*"ence n c po'rn'rnr guare erd relenue dan\ ra

:onception tradirionnelle du mot compose-

on Deut l eRnd.e J d lulre' ch$es Lle mor' en considdrrnt que re'

.b;*il;il;:;""'""t de' no'ion: T:b#:i:,:il;;ilil,f;:li::lilfii,ilJil,flili l,'l iJiiJi,X',1"". *;'*,"q*, " T11;'iq*'l:l i;;,;t;; " , "n

rd'erbe comme a rnute nl'r'rc renrore un''

quement i I id€e de vrtesse

.,:i i;ffi ffi '';"'ili$ff :lli J,:T,:,:',1:,i::1Tr fi 'J:h:

du

Lx

l'74 Introduction i Ia texicologie. S'mantique et moryhologie*BA

F#'a{nFf*

rncomposroon t75

3. C riti re s syntexique s

Le fig€ment taccompagne du blocage des op€rations svntaxiquespossibles dans les syntagmes libres. P.hcipalement:

. subslitutions paJadigmaliques : e I'int€rieur d'uneciasse svntaxique.

comme celle des d€t€rmin ants (prendrc une' cette mouche n'^ pas le

meme sens qu€ I'expression fig6e prerdre la mouche : c est \neconstrucdon libr€) i i l intirieur d'une classe syntaxlque et seman-iique, comme celle des ad.iectifs de couleur : Prinr ro ii marioge blgnc'liite rouge, espace ven, zone bleue ls nanteau noir. blahc' rert' bleu€rc. i ente co-hyponymes . chaise longue' *fauteuil lone ' ea$eantonymes : *c/uise cotltr€. *rtai pas, *prerulrc chltud i

. modifications syntagmariques telles que I'ajou! d'un nodifi€ur(adject i f ou adverbe) portant sur I 'un des composants : 'ponue.norme de tefte.*chaisz tas Ionsue.+dent carite de sagesse.*rcndrc,:omplltenent Borge.

Selon les structur€s. d'aurres modifications peuvent clre utilis6es :par exemple, pour les noms compos6s de forme N Adj' la norninalisa'iion de I'adjeitif (la blancheur du nantea , ma\s *la blancheur dumarids?) i p;urtes noms de forme N Adj et N Prdp N.l'effacementdudeuxidme aomposrnt (/,ied noh et pied. chenin de fet er chenin'

^esont pas substiiuables) : pour les verbes ar compldment di.ect. la miseau pass;f(Pkrre a ptr ld mouche. *Ia morche 4 itz P * par Piete)'

Cenains critares sont Sradables. Ainsi. les substitulions paradigma-tiques peuvenf Clre restreintes ) un petit nombre de temes feu rouge.

fe! vett : machine A tav\ nachine a coudrc, erc Le nombre d€ substitutions possibles est li6 aux rCf6rents. De plus. les expressions ner€pondent pas forc€rnent i tous les critares. Ainsi, cerraines admenentun modifieur : r.ar Srad h onne. tras jeune flle i fairc vaimeht ( tou'jolts) dililence I a;re en (ttzs) (8 nde)fonne lt v a donc des dcgresde ffg€ment. D'autre part. l expression est totalement ou paniellementtig6e. Ainsi, pirmi les nons de forme N Adj et N P!€p N' certarns per-

menenr l effacemeotdu deuxiime composantei d'autres non : un/atr'teri! it bas.:ule esr n fouleuiL m is le thenin de fef n est pas un c/lemi t nn espace \'en esr rn espace mais un corlon,ler n-est pas uncokld' lcf. A. Grcss. " Degrds de figement des noms compos€s "'Ldtr{d(zr. n' 90. pp. 57-71 : " D€linilion des noms composes d;rns unle\ique-gr3mmaire '. t,r,rrd"Jirrrfdi'e. n' 37. 1990. pp 8'r-90)

On peur h€siter parlois su[ les tronti;res d svnmgme 6gd c est':tJirc \uf h d6limitation de l'unit6 lericale i par exernple commenl

faut-rl segmenrer fe goupe noninat un coup d. baguene naSique ."r.rofr-on rcrever un nom ,aguetc naSiqu? tqne l.on rerouverair dansune phrase commeje n'dj pas de ba?uette magique) et un ddterminantan coup de (comJne dans un coup de chance); ou fanr_il consid6rerque.oup& bague ? magrq!€ aussi est fig6er consrjrue un nom I y a.t-tt vn nom pane dc velour: ou I \e$e lairc pale dc letout\" Lesadverbes comme a go.ge diployie ot d tombe& ory?rr ne s em"ploientpas en dehors des expressions verbales rile li 8, rge d6ploy6e etrouler d tonbeau ouyen, qui constirueraient donc les veitaUis unites_Pour se tenir au plus pras des phCnomCnes, la description devraadmerke ces recouvremenrs paniets entre unir€s. La notion de fise-menr relie ainsi Ia composirion ) ta phr.sfotogie. ou ens€mbte Jesexpressrons prcpres A une langue {.1 A. Re}. S Chanrreau. Dk'btr-natre des etptessions et loculions lgufte,)

! laur d6ringrer unir6 phraleotogique er ctichi. souvenr mele,don( le\ exemple\der dic l ionnaR.. dfp \" / /apar l lee,r une unir ide raogue, mars non /4pdilte huni.le des ca.hDt\

II. Types de mots compos6s

Les structures des mots composds. en tant que suites de cat6gories,sont ads diverses. On indique ici les strucrurei de base qui oariissentle. mieu\ rcprd\enrees danr Ie ler ique r l erercicer I8 ei t t i l

A. Noms

On peut.distinguer deux grands types d€ proc€d€s, selon que lastructure du compos€ esr diffirenre de celte des syntagmes tibresrcomposit ion propremenl di ter. ou est hornotolue r ce e d.un syn_

l. Composition

. \ { \ : r igdl a\ . r .4, . peF, rctvp-, , t ,ut-1a,t . Le nom e,r . , ru le: \cepron | f tv i lh-4Luut. pcn\p-t- i tpt . comp'er,<n. : ce[e \rruclure

La composition r77176 Inttoductiotl it l4leticoloSie' Semlntique et fiorPhologie

convient Daniculik€ment e des noms d'instrument ou d agenl Elle

il ;;;;;;;;;" " d te,.ttt : nn bbiet ) po't P' bo n he w'

. N + N: ondistingue g6n€ralementderx cas: lesdeux noms so iux-

-**t tiiiri*' ^"issonneus?-batteuse'

pnisson'c'ar)' ou I un'

ff'##"", '1'

t*""a 'sr subordonn6 a I autre ( I inbrc'post"' inp6l

iilii','jii:j*lrJl';Jf j:I;fi '"h."jH[:T;:l3il[fi::fi;;;; ;';; ;;; , quuna r" a*iirm'^no' est une m€uphor€

ii"i'J"^: ,n','.'n ̂,i's'"n; i/t?) it est plutot subordonnd et d€ter-

Xi"-,. tj" i. u, *p.u classer cenains exemples : un sac Poub?-llei'i -ii"ii* q"i

"', ""!"r "ne poubelle' ou un sai pour la poubelle ?

Pour les nolns comme cle, rype, en deuxilme posirion' cI chap T'

t [ c,2.

La presse conlemPordne abonde en s6qren'es N N non lexicali-

.ei',' i..-li"," -ii'.*'

pour combanre les kilo(r'dsr-pod' M s

JJ" ti* ""

pa."ip" a" 'iaccourci " qui est n l'origine de cenam€s

lexicalisadons. comme iiapbt szc herc s se

Les 'tructure( de fonne Prep ou Adv + N comme dtdnr'\"tr€'

f:ili'#,::tll:fi{, ::iii'll i'' Tjl,?',::'":?lT: ;:rffi'"*iil"i'

ii'a" **A'al, c/ chap 6 ur' B r'

2. Izxicalisation de sYntaghe

SJntagmes nominalisas

- Pr€p + N (ouPronom); n'c6t6' enjeu' sans-papie 4s) ; c'rIrso' Ah

iini,i""" ai, ,yp. .ppie ci-dessus ( co"r'€poidr' sous'varcment)'ces

;;;;;;;;;;i" *i." tor-" que res svniasmes prepositionn^ers

ii.ii.te. ""." j",. q"ir"nctionn;nt cornme des adj e'tirs: ete a c6t''

1'3iillifiili?;.r.' "ardinar + N : der,-ror€r = (v€hicute n).tu!:r

rou?t. ttuotrc'hctt"\ = trcpa' pis i\ q&fte'h?utPs

-- i-'jo. *rtd , rr,.t'" 'a'!Drt' va'nn'piecls I lite tat

- ii'*l , .o,,'" ,/,'r r*1 q' ?n'dtm t'on 'utvc'

mo''jcune'honn?

;.llll;,,:i:;il Il,li{ilfiTi ii'it,}il,'..}lj'ili'l;l"jiil;;;i;;::,J;.' ;. '";;;e' to,me' compose* de conversion : nomi'

naiisations d'adieclif €t d infi nhif

Sjntagmes ominatlr fIes

- N Adj ou Adj N (ou N Participe Pass6 adj€cliv€) : ces noms colres-pondent I deux types de denomination : I'une consist€ d sp6cifier un

;6n6rique, ef I'adjectif est effaidble (.grc d magasin. beau quanie\

nauvabe herbe) | I'a]J1J€ consiste a nommer l'objel par sa propriete

saillante. ce qui €st une forme de m€tonvnie (8rand? rutace, poids

tourd. ro ge-sorger, or par une m6taPhore (Po,rle /n ouillie). L'adlec'df n'est pas effaqable. Les m6tonymies pass€nt par un effacement:

lmaE sini) gnnde surface, comme (v6hicule iL) d?u ra er'-

Ce deu{ieme r\De esr parfois dh ffor?rlr,qx? rcl E Ben\enirleP,oblznp!de ii;Bkistiaue g?,r?/alP. vol lI.p. t56, Cet emploidu€tme etocentrique differe de celui qui a €t6 siSnale ci'dessus{chaD.6,I I I , B, l ) .

- N Prep N (ou Pr€p Inf) : pomme de terrc, dent de sagesse' noded'enoloi, salte d nanger, nise en plis. Cette sttlrcture sen ) fo.merbeaucoup d'hyponymes e Panir d'un hyperonyme , brosse a dents'brosse d habits. brosse d cheveut

Ces structures sont susceptibles d'exPansions : p/oduit nationalbrut, ndsange it tqte bleue (cl M Mathieu-Colas, ( Essai de typologiedes noms compos€s en fra

^9^is ,, Cahiers de lexicologie '

\" 69, 1996,pp.65' l l8) .

B. Adjectifs

l. Composition

. Adj + Adj , aicrc-dotLt, sou -nuet. bon deniet : bLeu wt (^djec

rifs de couteur) : abr€viation d! pr€mier adjectif en -o lfrunco'anqlais-

L Sur les doms de sttucture N + Adj. 4: C Oos. " DeCr& de liEenenr dd (onj

composis ". Lusdses, n 90. pp 5?_722. Surl.s noms de $rucluE N de N.l C Omss. < Dinniion des doms composes d,ns

u. lexique-grammaiE ". L,s!e Jrancdke, r'a1, 1990, pp. 8'r_90 Sur les noms de

$tucture NnN d J C. A.scombr.. " Pourquoi ui monli.. ve n est p.s un venrilx_

reut 1 ". ttnsie Iranlie, n" 86. 1990, PP l03'125 i B Bosredon er L Tffibn < va.fz

n pi{t, houlen edir.s:p p.\irionet nodscomposisde sous'ct^se " LalhakJtdn'

c/6?. n'91. 1991. pp .lo-55 i P. Crdiot...i enft deui.oms : ver la compoiition

nomifule ". &riqre. n ll.l9gl.pp l9l_l'10

178 Intrcduction d la lericoloSie. SAnantique et morphologie*.i6s

$!r

;.

I

La composition r79

' Adj + N (adjectifs de couleut) | bleu toi.

2. Synta qme s adj ec I ives

IIs sont employ6s cornme atiribut et 6pithlte' et sont modifiables par

un adve6e de &916 s'ils signifient une propri6td gr.dable I cette robe

e! fues) A la node, u4e rcbe d la nod. Ce n sonout des group€s

nominaux prdpositionnels : d cran, en forme' d'accord, sous le choc,dans Ie toi, si mesure. On touve aussi des goupcs nominaux vadds'cofime feur bleue, bon narchi, ftte en I'air' et des stnrcturesdive$es : nal en point, tout ouiz, conme il faut (cI. G. Gross. ( Typo-logie des adjecdvaux ,, Anabtse et srnthise dans les lanSues ronmnetd rlarer, Titbingen, 1991, pp. 163"178).

C. Verbes

Le !€rme usuel de locutions verbsles rassemble des s6quencesdive.ses, qui n'ont pas toujouN le caractlre figd des exemples suivants.

' V + N sans d€crminanl : awir lieu, prcndre froid i loirc dilisence'

. y + Det+N 1 prenclrc Ia mouche, jekt son ddvolt! (s,r) i dans cecas, I'invadabiliG du &terminant. I'impossibilid de la mise au Passif'l€ sens non compositionnel constituent des criGres de figement

' V + Adj employ6 €omme adverbe ou V + Adv 1 voir touge' tenlrbon. tonber bien/nal.

' Nombre d'expressions verbaies imagees, constiirEes d'un verbe e'de ses complements, comi]E tiet le dioble par la queue.

"wttrc le feu

a&r poudrct, pe|.vefi ejde consid€r€es comme des phrases figdes' oirseul le sujet varie lexicalement.

D. AdYerbes

Pour les adlerbes. les p.6positions et les conjonctions. la termino

logie gramm icale usuelle oppose fbrmes simples. tbrmes compos€es(li€es). et locutions (compos6s non li€s).

. Conposis l i is : Adv + Ad! (r i . " t . t r ) . Ddr + N lqtelquelois) .Prdp + Pr€p (./erffdi). Ad' + Adj ou N (l.i-raj). Prdp + Pronom

. Locutions adverbiales ; ce sont le ptus souvent des groupes pr6-positionnels comme ?n rrvanche, de tavers,pat hasad, (te prA oude loree, de renps en tenps , au hasad, du .oup, d aur"e oi,r. Olpeut noter une sous-rrructure particulibrement producrive, d /a N,avec des d6verbaux (a /a derob4e, d Ia renverse)ou autres noms (ald diabler. Le\ e\pre\. ioos plus ou mo'ns imagees comme a a/n ?rZeales, de hqute lr'?, sonr lrbs li€es a un ou deux ve.bes (cfsupra. l . Ct. D autres lorm€s existenr. qui sonr var iees : 4l idnr imeme.malErA tout, nine de rien,de yous A noi.au petn bonhew la

E. Pr6positions

. Compos6s li6s : Pr€p + Adv (depuis, pardetd), Adv + participepass6 (idrnir).

' Locutions pr6positives : ell€s sont composdes avec des adverbes (ar-dessus de. d name) oo ayec des noms krace d. faute de, de nanii re a.en Jareur de). Celes,c; ne sont pas roujours compteem€nl fg€es :dans le/ut1 but (ayoul) de. dandayec le but de, danr Ie butl intention

Cetaines formes de pr6pos;tions et d'adverbes sonl lides par d€ssurcompositions : de.uzr > au-dessus > au-dessLsde.

F. Codonctions

. Compos€s l ids ou part ie l lemenr l ids I Adv + Conjonct ion 4r?tpuisque), Prono,tn+ que (qkoique). Pr€p +Pronom + que lparceque), PGp + N + que (afn qu" ).

. Locut ions conjonct ives : Adt + que (bie . tue, at . , ts que).Pftp + qrc (polr qte, sauJ queJ . Prep + N + Ee kle/ea sorte que, nlkt seutel condnion que. sous lle fallacieutl prarctu que, a seure fnqke) | mti\ aDssi. qund hiek nAtne. contrre si.

Les adverbes connec!eurc kn efJet. p0t cotlsiquent, d! .ouplpeuvent etre rapproch6s des conjoncrions de coordin.rtion.

I80 Introductio a b kticologie. Stmantique et moryhologie L,a composition l8t

G, D6terminants

Sont compos6s : I'anicle panitiff€minin (de la), cenains num&auxcaftin ttx (.lix-huit. deux cents. ringt et un\ a certains irlddfinis'composes avec un adverbe ( beaucoup de), M

^diectif (plein de), o\ vn

nom I un nuaee de (l^it) =du, un peu de (laitr|' une fouk de (Prc'blEmes), une gftle de (colps). pl'thorc de (il ! a plcthore de candi'da8). Ces demien sontt€s nombreux. Les d6teminants ddmonstratifscomposds sonl discontinus : ., (N)'cr, la.

Certaines phnses toutes faites sonr proches des proverbes : c,?r,I Aincelle qui a his le Jeu aw poudres ; c'est ta goutk a,eau qui fail

III. La composition savante

On observe des srructures analogues A celles de la comDosition.mame:i la clas:e,)nra\rque des compo\anh esr parfois piobl imatique : l'€l6ment graple < 6crire, €criture ' apparait comm€ verbaldar-s biosrcphe \<yie" + ( &rire

'. < celui q{i dcrit ta vie ", N + V)

et nominal d^ns o ho|rapi? (( corrEcte ) + < €crirure ", Adj + N) ;nahe (hiroihonane) esr perqu cornme verbal, en relation de synony_mle a\ec phile (bibliophile), alors qu'il est dtymotogiqu€ment nomi_nal. Maisces h6sirarionsse renconlr€nt russi avec les mots franeais (cfexercice 20).

Pour Crre ,ntegr\.u Ie\ique tr qri.. le' composanrc devtuient iueemplovd\ plus d urc lo i . :ce n e\r pr \ leca\. t i rexerpte. de afaroou t/prt . qul ne hgulenr que drnc arjlr.rot? ?r klpDtonane k.[chap 6. l l . I | | f rnalemenr.

' l . lonr !mimenr p.nre du fnn9. is. pour

tous les Iocuteurs, quard ih se combinent aussi i des mors fn;caisth\Jrcphil? > .td;phtlp.Jrd,Lop{i/?1. lt\ \e rJpprcchenr rtor\;e\affixes (ci chap.6. III. A. 2).

H. Pronoms

Sont compos6s: les pronoms pe.sonnelsen -ntind (noi'mpne) ilespronoms possessifs (le nien) : les pronoms ddmonstratifs en -.1 et-/a (celxici) I ceftains ind'Snis (quelqu'un, n'inpo e qni, qui ded.oit. tout nn chacun).La forme sujet non animd du pronom interro-galifest toujours compose€ (4u'srr'c? qdi) ;les autres formes compo-s6es. comme ./lli erl-c? qxi, sont en concurience avec les formessimples. Le .elatifou intenogatifle./!el, les d€ monstratifs .?ci et csld

L Phrases

Les phrases qui appaniennenl du lexique sont de deux sones : Iesproveftes. phmses i valeur g6n6rale. non siiu6es dans une 6noncja-iion. tout t iait invariables. que les dictionnaires r6pertorient (l to'r

chat, ban rot i Rira bien qui lira Le dernier) | les phrases fig6€s.constilu€es par l ensemblefonn€ parle v€rbe el ses actants, qui varientau noins par les marques €nonciadves (emps. personne) et les moda-lh6s {interogation. ndgation. injonction), et peuvent admettre d autresvarialions : par exemple:- suje! libre (fl"r,'? 1.,rt, dr.r po.d,'.r). sujet .In;me iircr Ie .litblep. t r la quercl : on peut rrar ler ces groupes comme oes vefDesinransititi :- sujet et modalit€ assenive figds. temps verbal et pelsonne variable

htu|/sot sa"s n alitit/neJit qu rn tour) .- temps lerbal et n€gation fig6s. penonne variable I iui" e fenithpas le nul n u e ,notde i- ndgation iigde. sujet anim6. temps verbal variable : n itft pas Ap rendre avc.Ie s p i,tcettes.

A.V+NouN+V

L ordr€ V + N (pril < aime. " +@rr,t.rpp,( homme.humanir6,)€stcelui des compos6s comme po e.nonnaie,t ordre N + V (r f . l r ,< eau ' + prile < ajmer '). qoi est un ordre ddterminant + d€rermin6.esl cffact€ristiqu€ de la composhion savante.

Certains dl6ments verbaux sonr tou. jou.s i gauche _ r , tsfrJ _.d lutres roujours i droite (le synonymeprob"), d'nulres en6n ) droiteet n guche . phil(e) (o), pron{€) {r). Ceux qui sonr consrammem ousouvent i droile fonctionnent comne des sumxes et sejoignent ar desmots fiangnis i rnr.,.rici./.r.Jr.t cophile.

En principe.le mot ffangais prend une te.minaisonou sub une truncat ion en -o si le second 6l6mentesr grec. eren i s i l esr tar in r ta ibrnrcbureaLt.:rute ja're sut \ne hnal€ en, phon6tiqu€.

182 Intrcduction d la lericolo7ie. Sinantique et morphotogie

Ces compos€s sont des ad.iectifs ou des noms, signifianl ( qui V ',( celui qui V ' i certains ne foncrionn€nt que comm€ adjectif (inrso-$ne, hJdrophile), d'^nrres comme adjectif et nom lmkanthtupe,inr?rticid"). Les noms dans ce cas peuvent 6tre consid6r6s comme dessubstantivations de l'adje€tifl Cette srructure produir aussi des nomsabstraits en -ie (niro8]fli"), dont quelques-uns som sans adjectif\imple conespondinr' p/1ilatili". thola\lothercpic.

B.Adj+N

On retrouve ici les deux rypes de d6nominaaion foumis par lescomposcs non savants de m€me structure :- un nom g6n6rique sp€cifi6 par l'adjectifl cornme dans petite cuiltareov faux col : nisalithe, miga < Etosse > + lithe < piene > i micrc-cosme, micro ( petit , + rorlre < monde > i pseudon me, pseudo(faux'+rvme<nom";

une proprietd saillante. comme dans rou7e-gorge oD Brandesuiace: bnchtcAphale, brachf " larye " + cAphale < lete >, < e la €telarge,. Cependant.les compos6s savanrs sont plur6rdes noms dans l€premier cas (mais orrftod,-re. oftho < conect > + dor.e < opinion >), erpluldl des adjectlfs dans le secood i d'autre part le second rype parai!fonctionner surtout dans les vocabulaires de sp6ciali!6.

Les rdjectifs fr6quents. comme pseudo o\t micro. s' assimilenr i d€spr6fixes. €t sejoignent ides mots fmnqais.

C.N+N

On peut la aussi retrouver 1es deux rypes de rclation enrre les nomscomposants que sonr Ia juxtaposir ion (androsrne, antro( tromme ' + g'-re " femme ") er la subordinarjon (topontne. topo

+ morphe < fotme,). Cetre structure est sunour productive dans teste.minologies scienriRques er rcchniques.

D. Adv + V, Adv ou Pr6p + N

Par eremple : ElApa te/ie. ti|, t<loin>) + pathe/ie ("rcs:enrft,\.wtuAov- puru t" i c6'l ") +./,11 r. opinjon " ). On peut les compa-

l-a composition 183

rer aux formations frangaises cornne sous-dZ.reloppenent, sous-bolr.Cenrrns 6l6menl.( adverbiaux et/ou prCposirion n€ts s.inAgrenr commeprenxet . r"ter^ton. hvrntcntion. paratiftira!urc.D'iutres, comme el- ,bien.-

tc.uphinttn?. .uphorie. cuhanasie\ o! de , f naren - 1Zi,r.nrontc- anp4ancl rc\renr crntonnds Ju\ formJtions sav.nte. ct xu\vocabulaires de speciatit6.


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