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La Thérapie Communautaire Pas à...

Date post: 25-Jun-2020
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Adalberto de Paula Barreto La Thérapie Communautaire Pas à pas Un ouvrage paru sous la direction de Richard Meyer Traduction française Jean-Pierre Boyer Christiane Fénéon Nicole Hugon Collection Psychothérapie et Psychanalyse intégrative
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Adalberto de Paula Barreto La Thérapie Communautaire Pas à pas Un ouvrage paru sous la direction de Richard Meyer Traduction française Jean-Pierre Boyer Christiane Fénéon Nicole Hugon

Collection Psychothérapie et Psychanalyse intégrative

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Psychothérapie et Psychanalyse intégrative

Directeur de collection : Dr R. MEYER

II y a des centaines de psychothérapies et psychanalyses, ainsi qu'une douzaine de théories solides. Elles se regroupent en cinq grands courants :

- Thérapies cognitivo-comportementales - Psychothérapies systémiques-familiales - Psychanalyse-somatanalyse - Somatothérapies, techniques psychocorporelles - Psychothérapies humanistes transpersonnelles

Aujourd'hui, on ne les voit plus comme adversaires, mais comme complémentaires. Leur objet, l'être humain, étant complexe et unique, la psychothérapie/psychanalyse ne peut être que plurielle et globale. C'est l'intégration des psychothérapies qui réalise cette réunification.

On attendrait le sixième courant, intégratif, qui se développe à grande vitesse. Notre intégration n'est pas ce courant supplémentaire et multiforme, mais l'intégration des cinq premiers et de toutes les nouveautés à venir. Une démarche méthodique et scientifique fonde cette ambition avec ses trois principes :

- principe d'exhaustivité : toutes les psychothérapies et leurs théories sont prises en considération ;

- principe de science développant une méthodologie et une épistémologie propres ;

- éthique de personnalisation : chaque professionnel constitue son intégration originale sur la base des deux premiers principes.

Cette nouvelle collection donne toute leur place aux démarches qui mettent en œuvre ces trois principes.

Le Dr Richard Meyer œuvre depuis plus de trente ans à cette nouvelle étape intégrative. Après avoir fondé les techniques psychocorporelles en psycho-somatothérapies et somatanalyses, il réunit à présent ces dernières avec les psychothérapies et psychanalyses, sans oublier les sociothérapies sous cette dénomination très ouverte : psychothérapie et psychanalyse intégrative.

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Pour tous renseignements et formations, contacter :

Association européenne de Thérapie Communautaire Intégrative et des Amis de Quatro Varas

3, rue Paul-Claudel 38100 Grenoble

[email protected]

www.aetci.org

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Dédicaces et remerciements À mon frère Ayrton Barreto qui par son choix de partager le même espace

géographique que les exclus dans la favela m’a ouvert à une conception plus démocratique du savoir (s’écartant de l’élitisme universitaire).

À ma mère Isabel de Paula Barreto et à D. Eridan Mendonça, amie et confidente, avec lesquelles j’ai appris la joie du partage et la valeur de l’amour inconditionnel.

À D. Zilma Saturnino, guérisseuse de la communauté de Quatro Varas, avec qui j’ai appris qu’en prenant soin des autres, je me soignais moi-même.

À Ghatah, thérapeute holistique et de « Rebirth », avec qui j’ai appris à décoder les divers langages corporels et les secrets des techniques de respiration.

Au professeur Miriam Rivalta Barreto qui a été une collaboratrice infatigable.

À Christiane Fénéon, Jean-Pierre Boyer et Michel Boussat, enseignante et psychiatres français, qui m’ont apporté un appui important et nous ont permis d’amener la Thérapie Communautaire sur le vieux continent.

Au professeur Henry Campos, directeur de la faculté de médecine, et à mes collègues du département de Santé communautaire de l’Université fédérale du Ceará, qui m’ont soutenu dans le développement de mon travail sur le terrain jusqu’à la naissance de la Thérapie Communautaire.

À la Pastorale de l’Enfance, au travers du Dr Zilda Arns et de sœur Cristiane Michels, qui ont rendu possible la diffusion de la pratique de la Thérapie Communautaire dans tout le Brésil.

Au professeur et Dr Odorico Monteiro de Andrade, actuel secrétaire général à la Santé de Fortaleza, qui a rendu possibles l’implantation et l’évaluation de l’impact de la Thérapie Communautaire dans les municipalités de Sobral et de Fortaleza (Ce).

À l’Association brésilienne de Thérapie Communautaire (ABRATECOM), à travers ses présidentes Marilene Grandesso (2004-2005), Miriam Rivalta Barreto (2005-2007) et Marli Olina (2007-2009) qui se sont mises en quatre pour

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La Thérapie Communautaire

représenter l’ensemble des thérapeutes communautaires et ouvrir des pôles de formation dans tout le Brésil.

Au Secrétariat national antidrogues (SNA), et notamment au Dr Paulina C.A.V Duarte pour avoir adopté la Thérapie Communautaire comme moyen de la politique nationale de prévention des abus d’alcool et de drogues.

À la famille Carvalho Rocha et particulièrement au Dr Roberto et Maria Lùcia, qui ont mis à disposition un local pour le Centre d’études de la famille, qui a été le lieu de départ de nombreuses initiatives et créations.

Aux bénévoles du Projet Quatro Varas, Dona Irene, Fabiana, David, Nezia, Zequinha, Conceição Caland, Helena, Aldeíde Cleinha, Monteiro, Messias...

À toutes les Maria et à tous les José et Raimunda qui représentent l’ensemble des 7500 thérapeutes communautaires répartis dans tout le Brésil, avec qui j’ai appris qu’on peut transformer les carences en compétences.

Merci à vous toutes et à vous tous.

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Présentation de la traduction française

Ce livre est un vrai manuel, écrit à l’intention des futurs thérapeutes communautaires en train de suivre le cursus d’apprentissage proposé par l’AETCI-A4V1, des thérapeutes confirmés ou de toute personne intéressée par cette approche ou cet outil d’intervention et de transformation psychosociale.

Il nous a paru important que la Thérapie Communautaire2 dispose de moyens d’information et de diffusion afin que les intervenants sociaux et sanitaires, bénévoles ou professionnels, puissent connaître ce mode d’intervention et l’utiliser. Aussi, dans la famille francophone Thérapie Communautaire, certains membres se sont-ils mis à l’ouvrage pour compléter et enrichir les moyens existants3. Cette traduction du livre d’Adalberto Barreto a été écrite à plusieurs mains. Comme le lecteur pourra le constater dès les premières pages, elle s’est voulue la plus fidèle possible au texte d’origine, en respectant et en rendant compte du contexte culturel dans lequel la Thérapie Communautaire s’est construite ; connotations, anecdotes, métaphores fortement imprégnées du langage, des croyances et références productrices de sens au Brésil.

La décision de choisir cette option – traduire au plus près du texte original plutôt que d’adapter la transmission au contexte culturel européen francophone – a fait l’objet d’un débat important au sein de l’association.

D’un côté, il paraissait plus aisé de faire passer les messages avec des références à notre culture et aux contextes dans lesquels nous vivons, en somme de réaliser une adaptation du texte, en se servant des exemples issus de notre pratique, en utilisant des métaphores, des histoires, dictons, chansons ou autres éléments culturels qui font partie du champ sémantique que nous partageons, du savoir culturel commun. Ce point de vue s’appuyait également sur le fait que certaines différences entre les cultures et les mœurs pouvaient rendre difficiles la

1 Association européenne de Thérapie Communautaire Intégrative et des Amis de

Quatro Varas - www.aetci.org pour tous renseignements et formations contacter : [email protected]

2 « Thérapie Communautaire » est un terme déposé. 3 Le site, l’article de Wikipédia, le livre L’Indien qui est en moi, l’article sur la Thérapie

Communautaire Intégrative paru en supplément du Journal de l’Action Sociale, n° 436 d’avril 2010…

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La Thérapie Communautaire

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compréhension et l’intelligence du propos, notamment pour ce qui concerne l’utilisation des références bibliques ou les paraboles du Nouveau Testament. Ces dernières, certes revisitées en mettant souvent un nouveau contenu dans un vieux contenant, pouvaient néanmoins choquer, irriter ou rebuter certains lecteurs.

Adalberto, quant à lui, aurait penché pour un livre adapté à notre culture.

Toutefois, ce sont les tenants d’une traduction littérale qui ont emporté la décision, défendant la fidélité aux origines de cette invention ou création de la Thérapie Communautaire et le respect du texte d’Adalberto, afin que personne n’oublie les valeurs culturelles et l’esprit, le souffle de départ qui a donné vie progressivement à ce dispositif social, à cette façon d’être. Ils se sont de plus appuyés sur la publication prochaine d’un livre collectif sur la Thérapie Communautaire, ses applications et ses répercussions, essentiellement en Europe francophone, pour l’instant. De cette manière, nous avons voulu respecter le germe original ainsi que les fruits issus de sa mise en terre sur le vieux continent.

Pour finir, il est important d’indiquer les difficultés techniques que nous avons rencontrées pour rester au plus près du texte, restituer toute la passion et l’enthousiasme mis par Adalberto Barreto, rester fidèles aux messages transmis – tradutore e non traditore – tout en préservant la lisibilité du propos. Le style de l’auteur, la richesse poétique de son texte associant envolées flamboyantes et cascades métaphoriques, si captivantes à l’oreille par la spirale des images, symboles et valeurs qu’elles nous invitent à suivre, nous ont donné beaucoup de fil à retordre.

Nous nous y sommes collés tous trois avec constance et détermination, au travers de multiples échanges, emails, appels téléphoniques, Skype, rendez-vous…

Évidemment, ce travail en commun a renforcé nos liens !

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Préface

Je ne reconnais en l’autre que ce que je connais moi-même.

Je suis né à Canindé, ville de pèlerinages dans le sertão du Nordeste brésilien, qui reçoit près d’un million de pèlerins par an. J’ai vécu toute mon enfance dans cette ville sacrée. Chaque pèlerin avait une histoire à raconter dans laquelle saint François apparaissait comme le protecteur, le médecin, l’ami de la famille qui accueillait tout le monde.

De toutes les histoires entendues, celle qui m’a le plus impressionné est celle d’une enfant de 7 ans, perdue dans la forêt amazonienne. Durant trois jours, sa famille la cherche désespérément, sans succès. C’est seulement quand les parents invoquent à genoux les pouvoirs de saint François de Canindé que la fillette est trouvée et ramenée chez elle par un vieil homme. Plus tard, lorsque cette famille vient s’acquitter de sa promesse dans la basilique de Saint-François à Canindé, l’enfant reconnaît, sur les fresques qui ornent les murs de la basilique, celui qui l’avait protégée dans la forêt et reconduite chez ses parents et qui n’était autre que saint François.

Cette histoire de la fillette sauvée dans la forêt amazonienne m’a toujours fasciné ; elle montre la force de la foi et de l’attachement aux valeurs culturelles et religieuses qui permet à la famille de surmonter le drame.

Mon identité menacée Durant mes études de médecine, à l’Université fédérale du Ceará, je me

sentais étrangement comme cette enfant perdue dans la forêt amazonienne. Pendant toute mon enfance, j’avais vécu dans un monde magico-religieux, marqué par une manière de vivre qui se caractérisait par une façon de guérir les maladies et les malheurs. Dans cet univers, saint François était le grand protecteur des habitants du sertão. Il guérissait les maladies de l’abandon en offrant aux pèlerins la possibilité d’appartenir à une grande famille spirituelle.

Les ex-voto qui représentaient les blessures et souffrances des pèlerins étaient déposés dans la Maison des Miracles, à côté de la basilique.

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Ils témoignaient du pouvoir de guérison du saint protecteur. Il y avait aussi les guérisseurs, hommes et femmes, qui vouaient leur vie à soigner les pauvres malades. Chacun de ces personnages possédait son arsenal thérapeutique pour combattre la maladie et la souffrance. Les rezadeiras avaient leurs prières magiques, les raizeiros, les racines et écorces d’arbres, les médiums spirites, leurs rituels d’invocation des esprits, les umbandistes, leurs rituels avec musique, danses et cantiques ainsi que leurs transes thérapeutiques.

Au-delà de leurs différences, une même foi les unissait ainsi qu’un même désir, celui d’être au service des souffrants pour les aider à sortir d’un véritable labyrinthe imposé par la vie.

Mes études universitaires me firent entrer dans un nouvel univers, une véritable forêt dense, qui m’angoissait à mesure que je découvrais ses richesses. La perception de la maladie et de la souffrance humaine s’opposait à celle de ma propre culture nordestine.

Peu à peu, je percevais que ce nouveau monde universitaire exigeait de moi que je renonce à mes croyances antérieures. Il me semblait que pour devenir un homme de science, je devrais renier ma propre culture. Je ne pourrais plus exprimer mes croyances sans m’exposer aux critiques de mes collègues. Certains, qui étaient déjà devenus incroyants, se considéraient de ce fait supérieurs à ceux qui croyaient encore.

Je me sentais désarmé : comment répondre aux exigences d’une science basée sur la matérialité des choses, si ce qui me stimule appartient à une autre dimension de la vie, au monde invisible auquel la science ne permet pas d’avoir accès ? Souvent, je me demandais : Que reste-t-il de l’être humain si les croyances, les valeurs qui font de lui un Nordestino, un Sertanejo, lui sont retirées ?

Telle la fillette perdue dans la forêt amazonienne, je craignais d’être dévoré par les « certitudes » scientifiques. Je commençais alors à me méfier des « grandes convictions ». Elles sont souvent une arme mortelle utilisée par ceux qui désirent dominer l’esprit des personnes perdues dans leurs doutes et leurs processus libérateurs.

Pourtant, ces deux univers me séduisaient. Chacun avait un côté passionnant.

Mon premier univers nourrissait mon attrait pour les choses merveilleuses, magiques dans lesquelles, pour survivre, l’homme doit prendre en considération le côté invisible des choses. Dans ce monde-là, j’appris que l’essentiel est invisible et que nous devons vivre les pieds sur terre, mais le regard tourné vers l’infini.

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Préface

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Toutefois, quelque chose m’inquiétait : cet univers était prisonnier des dieux d’un passé lointain dans lequel tout progrès éloignait l’homme du paradis et tout plaisir charnel était une offense au Créateur.

Dans ce monde, il y avait peu d’espace pour la contestation, pour la liberté et pour le droit d’oser, de créer. L’homme était un être soumis et privé de sa capacité de changement. Il ne lui était pas permis de construire et/ou de transformer les choses, pas plus que de remettre en question les normes imposées d’en haut.

De son côté, le nouveau monde de la science, à travers ses explications scientifiques, palpables me permettait d’apprendre à faire un certain nombre de choses que je concevais comme possibles dans mon univers magico-religieux.

Ma formation universitaire me donnait accès aux secrets de fonctionnement du monde et de la perpétuation de la vie sur terre. C’était comme si, étant médecin, je devenais maître de la vie et de la mort.

Cet aspect de la science me fascinait et, en même temps, me faisait peur par son caractère exclusif : tout autre système explicatif était rejeté. Il y avait là quelque chose de l’ordre de la domination de la vérité. Le discours scientifique, en même temps qu’il exprimait détenir la vérité, affichait une volonté de coloniser et de dominer la pensée de l’homme et toutes ses actions.

Vu sous cet aspect, mon second univers n’était pas très différent du premier. Dans l’un comme dans l’autre, l’être humain devenait prisonnier de mythes.

L’unique vérité était la vérité scientifique. Les autres n’étaient rien de plus que l’expression du monde des ignorants, des personnes incultes et, pour cette raison, étaient considérées comme des obstacles à tout progrès.

Je sentais que ce monde exigeait que je devienne un apôtre de la science pour convertir les incrédules et les ignorants à cette nouvelle religion médicale.

Le premier monde nourrissait une vérité mythique où l’imaginaire jouait un rôle primordial et réduisait la réalité matérielle à une sorte de mirage sans importance.

Le monde scientifique privilégiait déjà la réalité matérielle, ignorant et allant même jusqu’à combattre l’imaginaire, l’irrationnel. Ce nouveau monde réclamait la mort de mon univers culturel pour pouvoir régner en maître absolu. Il désirait être son unique référence.

Ce fut là, sans aucun doute, une de mes premières luttes intérieures. J’étais persuadé que le monde scientifique manipulait un véritable arsenal atomique,

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lequel, à la moindre équivoque, pourrait réduire en miettes une existence désireuse de goûter pleinement à la vie. Je savais qu’il fallait lutter et que l’unique issue possible passait par le dialogue entre ce que j’avais été et ce que je devenais.

Dans ce climat de guerre intérieure, j’appris à ne rien éliminer sans l’avoir auparavant examiné et questionné. La grande peur qui m’habitait était de me retrouver dépossédé des éléments qui constituaient la base de mon existence et me faisaient membre d’une culture. Pour moi, une vie sans autonomie créative était inconcevable.

Toutes ces questions touchaient le cœur de ma vie. C’était ma propre identité qui était en jeu. Je me demandais : Qui suis-je ? Quel homme vais-je devenir ?

Un défi et une ambition

Devant ces questionnements qui engendraient beaucoup d’inquiétudes, je me proposais un défi et une ambition : faire cohabiter en moi ces deux univers apparemment contradictoires mais que je sentais complémentaires. Chacun était riche de ce en quoi l’autre était pauvre.

Dans mon univers d’origine, je me sentais appelé à sauver les autres, les plus pauvres, les plus malheureux. Au sein de ce monde du Nordeste brésilien, où il y a tant de souffrances et de plaies, je me sentais appelé à devenir un saint François - Sauveur des pauvres. Et je désirais vraiment suivre cette voie. C’est pourquoi, dès lors, j’insistai auprès de mes parents pour qu’ils m’envoient au séminaire. Je désirais être prêtre pour sauver les âmes menacées par les plaisirs matériels de la vie. Quelque chose devait être fait pour ceux qui, déjà menacés par les accidents de la vie et les maladies, pourraient perdre leurs âmes.

Plus tard, en faisant mes études de médecine, je découvris un autre aspect de la vie : l’importance du corps physique. Corps d’hommes, de femmes et d’enfants mutilés, en recherche de santé du corps matériel. Découvrant la matérialité du corps, je me sentais appelé à sauver ces corps malades et souffrants.

Le fait d’étudier en même temps médecine, philosophie et théologie m’aidait à éviter la tentation de substituer une découverte à une autre c’est-à-dire de remplacer mon intérêt pour la dimension invisible de l’homme par un autre plus palpable, réel, visible.

La philosophie m’enseignait que soigner les parties du corps n’était pas pareil que soigner l’Homme. Réduire l’être humain à l’un de ses aspects était la

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Préface

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même chose que le mutiler encore un peu plus, et cela rendait difficile sa recherche de santé et son salut.

La relation entre mes études de théologie et de médecine permettait d’unir mon désir et ma préoccupation de combattre le mal, de sauver et soigner l’Homme menacé.

La médecine et la philosophie me permettaient de plonger dans l’univers biologique, existentiel et religieux de l’être humain.

De telles sciences m’offraient la possibilité de comprendre que toute vérité sur l’Homme ne pouvait venir que d’un dialogue sérieux et respectueux de la diversité des éléments qui le constituent.

À la recherche d’une nouvelle identité

Cette volonté de comprendre l’être humain dans sa totalité m’a conduit plus tard en Europe, pour poursuivre des études de psychiatrie et d’anthropologie.

Le contact avec d’autres peuples, d’autres cultures m’a aidé à prendre un peu de distance avec mon propre univers culturel.

J’ai pu alors percevoir que cette guerre qui me consumait et que je croyais être uniquement la mienne était en fait vécue par toute l’humanité.

La psychiatrie et la psychanalyse m’ont permis de comprendre, en plus des mécanismes inconscients de domination et d’exclusion, ceux non moins inconscients qui régissent les attitudes humaines et les comportements, les miens en premier lieu.

L’anthropologie m’a apporté une vision de l’univers culturel de l’homme. J’ai compris que toute culture, tout individu ont droit à la différence et que la culture répond à l’un des plus grands désirs de l’être humain : celui de nourrir sa propre identité. Être différent, être unique est la raison majeure d’être homme. Combattre la différence est un acte de domination et d’appauvrissement de l’humanité.

Mon séjour de cinq ans en Europe a renforcé mon identité brésilienne. Enfant d’une famille modeste et de l’une des régions les plus pauvres du monde, le Nordeste brésilien, j’ai eu la grande chance de vivre dans une des parties les plus développées de la planète. Je reconnais que du point de vue technique et économique, l’Europe est en effet bien plus développée. Là, je n’ai jamais rencontré de favelas ni de misère comme celles qui existent dans mon pays.

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Par contre, en Europe, j’ai été déçu par tout ce qui a trait aux relations et à la chaleur humaine, à l’affectivité.

Les Européens paraissent avoir perdu ce qui, au Brésil, est encore très vivant et très important : l’accueil de l’autre, la disponibilité, la joie de vivre, le sens de l’humour et le goût pour la fête et le sacré.

Allant en Europe à la recherche de savoir et de connaissances, j’ai découvert nombre de monuments historiques bien conservés, très visités et étudiés, beaucoup photographiés et soigneusement gardés. J’ai eu alors l’impression que toutes ces personnes étaient aussi à la recherche de leur identité, fossilisée au cours des années passées.

Les voyant agir ainsi, je me disais que, peut-être, elles espéraient rencontrer dans ces contacts leur humanité perdue. Je découvris que les Européens avaient également leur « forêt amazonienne » et qu’ils désiraient aussi se libérer du poids d’une histoire paraissant exiger des vivants qu’ils soient de purs gardiens de trophées, symboles d’un passé glorieux.

Peu à peu, j’ai compris que notre culture avait quelque chose à apporter à ce vieux continent.

La vérité est qu’un abîme sépare pays riches et pays pauvres. Les contrastes étaient évidents.

Mais une chose est aussi vraie : nous étions riches de ce en quoi ils étaient pauvres et ils étaient riches de ce en quoi nous étions pauvres.

Cette découverte a permis que je me sente plus à l’aise face à tout ce progrès que, de loin, nous voyions comme parfait, mais qui, lorsque nous le regardons de près, révèle les limites et les frustrations qu’il provoque chez beaucoup.

À partir de ce moment-là, je ne me suis plus senti comme quelqu’un qui venait juste acquérir plus de savoir, mais comme quelqu’un qui pouvait également apporter sa contribution dans cet échange interculturel. C’est ainsi que j’ai essayé de faire de mon séjour en Europe une occasion d’échanges mutuels.

Ces années d’études m’ont apporté beaucoup d’éléments qui m’ont aidé à élucider mon dilemme initial. Peu à peu, j’ai découvert que tous les stéréotypes relatifs à la culture populaire étaient l’expression d’une idéologie dominatrice et/ou colonisatrice qui, pour maintenir son hégémonie, avait besoin de détruire les autres.

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J’ai découvert qu’être différent est un droit, une valeur et jamais l’expression du sous-développement d’un peuple, que chaque culture est unique et riche de ce qui constitue la pauvreté de l’autre.

J’ai découvert encore que le grand défi pour un homme de science est celui de profiter de la chaleur générée par le choc des différentes perceptions. C’est cette chaleur qui rend l’acier malléable, qui amollit les corps solides durs et résistants, qui produit l’énergie nécessaire pour obtenir le feu et la lumière permettant de voir plus clair.

Réappropriation de mon identité

De retour au Brésil, j’ai choisi comme terrain de recherche la ville de mon enfance, Canindé, et comme thème d’étude, « Les médecines populaires du sertão et leurs systèmes de croyances ».

Mes recherches ont mis en évidence le rôle important des guérisseurs dans le processus de soin des individus. Ils étaient les premières personnes auxquelles on avait recours pour les enfants victimes de diarrhées. Très souvent, quand les guérisseurs, après trois jours de tentatives, n’étaient pas parvenus à enrayer la progression du mal, les enfants étaient transportés à l’hôpital le plus proche, dans un état de déshydratation déjà avancée. Pour moi, il était évident que le combat pour faire baisser le taux élevé de mortalité infantile (125 ‰) devrait passer par l’intégration des guérisseurs dans le circuit médical officiel. C’est ensemble que nous devrions organiser un projet de collaboration dans lequel chaque partenaire conserverait sa spécialité : le médecin continuerait à exercer son rôle médical et les guérisseurs continueraient leurs prières et rituels.

Il ne s’agissait pas de convertir les uns aux valeurs des autres, mais de rassembler tous les arsenaux thérapeutiques pour lutter contre la mortalité infantile.

À partir de 1983, les guérisseurs de Canindé ont été sensibilisés quant à la valeur thérapeutique de la réhydratation par voie orale et une coopération réciproque s’est établie entre eux et l’hôpital de cette ville. Ainsi, l’Université, l’hôpital de Canindé et les guérisseurs locaux ont pu additionner leurs compétences dans le combat contre la déshydratation et pour la promotion de la vie.

Cette recherche-action à Canindé, ville de mon enfance, a été bien plus qu’une simple recherche universitaire. Elle s’inscrivait dans un processus de réappropriation de ma propre identité. J’avais quitté Canindé douze ans auparavant et je désirais vivement y retourner pour comprendre mon univers

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d’une autre manière et trouver un juste équilibre entre mon savoir universitaire et ce qui demeurait encore en moi de mon Canindé.

Aujourd’hui, Canindé est devenu pour moi un espace où je retrouve mon premier univers, ma culture, les éléments qui constituent mon identité culturelle. Aller à Canindé fait partie d’un rituel de vie aussi important que lorsque je me rends à un congrès international à Paris ou Washington.

Dans l’un comme dans l’autre, je rencontre des interlocuteurs qui m’interpellent et me font réfléchir sur ma pratique quotidienne. Ils me permettent de progresser au niveau de mes idées et de mes peurs.

Les deux expériences m’enrichissent, tant au niveau personnel que professionnel. Elles nourrissent en moi un lien vital. Elles m’offrent des références de perception du monde, de l’être humain et d’une manière de vivre. La première m’aide à sauvegarder mon identité culturelle et l’autre renforce la cohérence de mon identité professionnelle.

Canindé est devenu l’un de ces espaces où l’afflux des pèlerins me renvoie à moi-même, à mon histoire. C’est là que je me sens en harmonie avec mon peuple, celui avec qui je partage tant de choses.

À Canindé, j’ai complété ma formation universitaire et c’est là qu’a eu lieu ma cure de désintoxication, libérant mon esprit de ses ambitions cosmopolites. C’est là, avec les gens qui croient encore dans ce qui nous sauve, que je fortifie mon espérance, mes croyances.

À Canindé, je découvre que saint François, qui sauva la fillette perdue en Amazonie, est le même qui continue à sauver des millions d’enfants, hommes et femmes qui ont le sentiment d’être perdus dans la forêt humaine produite par un système économique et politique, qui exclut les valeurs culturelles et humaines. Saint François est donc celui qui sauve, oriente, accueille, guérit et donne à l’homme perdu le sens du chemin à suivre.

Formation au dialogue

Quand j’ai décidé d’être professeur à la faculté de médecine, je l’ai fait avec l’idée d’amener d’autres à apporter leur contribution à ma réflexion et mes découvertes.

Je ne désirais pas être le seul engagé dans cette réflexion et ce processus. C’était nécessaire de sensibiliser les futurs médecins aux aspects culturels de la médecine et de leur faire connaître l’univers culturel des personnes qui, plus tard, seraient accueillies à l’hôpital ou dans leurs cabinets. D’autre part, il fallait leur

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permettre de réfléchir à la richesse d’une culture non universitaire et aux dangers d’une médecine qui exclut non seulement l’univers du patient, mais aussi celui du médecin.

Nous avons créé la discipline « Anthropologie de la santé ». Les cours ont lieu à la favela. Une telle discipline permet aux étudiants de médecine de vivre sur le même terrain, les divers aspects culturels de la maladie et du processus de soin. C’est ainsi que depuis 1983, nous développons un programme de recherche et d’éducation communautaire, concernant les pèlerins qui se rendent à Canindé. Cette expérience constitue un espace par excellence, pour que s’établisse un dialogue entre les universitaires et les pèlerins ; il leur permet en effet de se rencontrer et de se découvrir mutuellement.

Cette même volonté d’aller vers les exclus, les paumés, nous a conduits à développer un travail dans la favela du Pirambú, à Fortaleza : le Projet Quatro Varas. Au début, je recevais à l’hôpital universitaire les patients victimes de conflits d’abandon et de misère humaine, ce qui les conduisait à avoir des épisodes de dépression et des crises psychotiques, derrière lesquels la question de la perte d’identité était évidente.

Ils étaient envoyés par mon frère Airton Barreto, avocat et coordinateur du Centre des Droits de l’homme de Pirambú, lui-même sensibilisé à la situation d’abandon des personnes qui n’ont pas encore accès aux droits liés à la citoyenneté.

Face à la demande toujours plus importante, j’ai décidé un jour, avec mes élèves du cours de psychiatrie, de quitter le confort et la sécurité du cabinet de l’hôpital universitaire pour voir les personnes dans leur propre contexte. C’est ainsi que je suis parti à Quatro Varas avec mes élèves, pour y réaliser un travail de prévention et de soins psychologiques pour les exclus de notre société, ceux qui vivent dans la favela.

En allant aider mon frère à la favela, j’ai rencontré des enfants, des hommes et des femmes qui étaient aussi à la recherche de leurs identités menacées ou perdues.

C’est là que j’ai décidé de créer le Mouvement intégré de santé mentale communautaire (MISMEC) et, en conséquence, la Thérapie Communautaire systémique intégrative qui fait l’objet de ce livre. Depuis, tous ces hommes, femmes et enfants sont devenus mes amis, mes frères et ma famille.

J’ai découvert que je n’étais pas le seul à désirer survivre dans ce monde troublé et que le grand désir qui m’habitait et qui me portait dans mon enfance à vouloir sauver l’âme des autres, et dans mon adolescence à sauver les corps

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souffrants, était en fin de compte le même qui m’offrait la possibilité de me sauver moi-même.

C’est grâce aux autres que je me suis redécouvert et que j’ai la joie d’appartenir à la communauté de ceux qui croient en une vie où tout peut être partagé.

Le choc créatif

De retour d’Europe, après cinq années d’absence du Brésil et avec un bagage théorique centré sur les soins à l’hôpital, je me retrouvai par hasard dans le contexte chaotique de la favela. Au début, ce fut un grand défi. Ce nouveau contexte exigeait la création de nouveaux paradigmes pour stimuler une action thérapeutique créative et efficace capable de :

Percevoir l’homme et sa souffrance dans un réseau relationnel ; Voir au-delà du symptôme : Celui qui regarde le doigt qui pointe

l’étoile ne verra jamais la beauté de l’étoile ; Identifier non seulement l’importance de la pathologie, mais aussi le

potentiel de celui qui souffre ; Faire de la prévention une préoccupation constante et une tâche

incombant à tous.

Tout l’arsenal thérapeutique avec ses psychotropes, défendus par le modèle biomédical, concentre ses actions dans le combat de la pathologie. Il ne s’agissait pas de nier son apport, mais il fallait aussi tenir compte du contexte, dans la genèse des souffrances et des maladies.

On ne peut pas planter un arbre dans la forêt tropicale de la même manière qu’on le plante dans des milieux hostiles où il aura à souffrir des bourrasques de vent, des tempêtes de sable, des animaux vivant en liberté, du vandalisme. Ces contextes hostiles réclament une intervention systémique.

Nous devons apporter à l’arbre la nourriture nécessaire pour sa croissance, tout en conservant une perspective écologique. Il faut prendre soin de l’arbre, mais aussi du milieu ambiant, en prévenant l’érosion du sol, en investissant dans l’équilibre de l’homme avec la nature.

Il s’agit d’une action bien plus complète, à laquelle doivent participer toutes les forces vives de la communauté.

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Table des matières

Présentation de la traduction française .................................................. 7

Préface .................................................................................................... 9 Mon identité menacée ............................................................................... 9 Un défi et une ambition ............................................................................ 12 À la recherche d’une nouvelle identité .................................................... 13 Réappropriation de mon identité ............................................................ 15 Formation au dialogue.............................................................................. 16 Le choc créatif ........................................................................................... 18

Introduction .......................................................................................... 21 Méthodes et fondements ........................................................................ 21 Principes, concepts et méthodologie ....................................................... 26 La communauté ........................................................................................ 27 Population-cible ........................................................................................ 27 Orientation ................................................................................................ 27 Éthique ...................................................................................................... 28

Chapitre 1 : La Thérapie Communautaire Systémique et Intégrative : définitions, objectifs et présupposés théoriques.................................... 29

Pourquoi « Thérapie Communautaire » ? ............................................... 29 La thérapie ................................................................................................ 31 Les objectifs ............................................................................................... 31 La construction des toiles (réseaux) ......................................................... 32 Le choix du thérapeute (animateur) ........................................................ 32 Le diplôme ................................................................................................. 35 Les thérapeutes communautaires ........................................................... 35 L’intervention thérapeutique ................................................................... 39 L’importance de la diversité ..................................................................... 43 La reconnaissance de la valeur de chaque participant ............................ 44 Les modes d’approche thérapeutique ..................................................... 45 Résumé ...................................................................................................... 49

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Chapitre 2 : Le déroulement de la Thérapie Communautaire ................ 53 L’accueil : animé par le cothérapeute ...................................................... 54 Le choix du thème ..................................................................................... 56 La contextualisation .................................................................................. 58 La problématisation .................................................................................. 68 La clôture ................................................................................................... 71 Évaluation de l’animation de la séance.................................................... 74 Réponses aux questions les plus fréquentes sur la pratique .................. 75 Synthèse de l’animation de la séance ...................................................... 82

Chapitre 3 : La résilience ou Quand la manque génère la compétence . 87 Les divers chemins de production du savoir ............................................ 89 L’huître et la perle ..................................................................................... 91 « Je ne reconnais en l’autre que ce qui est en moi » .............................. 95 L’art de soigner ......................................................................................... 97 L’art de donner ....................................................................................... 100 L’art de pardonner .................................................................................. 102

Chapitre 4 : L’importance du contexte de la crise ................................ 109 Modèle – crise – contexte ...................................................................... 110 Compréhension de la crise ..................................................................... 113 Quand le crise arrive ............................................................................... 115 Les bienfaits d’un saut qualitatif dans la crise ....................................... 117 À la fin du tunnel, une lumière ............................................................... 121 La médiation des conflits : éviter la triangulation victimisante ............. 122 En apprenant à gérer la crise : exercice pratique en deux étapes ........ 123 Résumé .................................................................................................... 125

Chapitre 5 : La force de la communauté .............................................. 127 Le concept de communauté ................................................................... 127 La force de la participation ..................................................................... 131 L’évaluation ............................................................................................. 137 La communauté de la favela : le contexte des exclus ........................... 138 Le monde des exclus ............................................................................... 143 Résumé .................................................................................................... 152

Chapitre 6 : La pensée systémique ...................................................... 153 Une petite explication ............................................................................ 153 Caractéristiques d’un système ............................................................... 158 La famille peut être comprise comme un système ............................... 169 Résumé .................................................................................................... 186

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Table des matières

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Chapitre 7 : La théorie de la communication ....................................... 189 Règles de base de la communication ..................................................... 189 Règle 1 : Tout comportement a valeur de communication .................. 189 Règle 2 : Toute communication a deux composantes : le contenu et la relation entre les personnes qui communiquent .............................. 191 Règle 3 : Toute communication dépend du modèle qui marque la relation .................................................................................................... 193 Règle 4 : Toute communication a deux formes d’expression : la communication verbale (les paroles) et la communication non verbale (analogique ou gestuelle) .......................................................... 195 Règle 5 : La communication peut être symétrique (basée sur la ressemblance) ou complémentaire (basée sur ce qui est différent) .... 197 Résumé .................................................................................................... 199

Chapitre 8 : Nos racines culturelles ...................................................... 201 Les racines culturelles communes à toute l’humanité .......................... 201 La vie en groupe ...................................................................................... 203 Comment sont apparus les Indiens ? ..................................................... 204 Les racines culturelles du Brésil .............................................................. 205 L’arrivée des colonisateurs portugais au Brésil indien .......................... 209 Le mélange de races et de culture après la « découverte » .................. 209 Les Blancs ................................................................................................ 212 Les Indiens ............................................................................................... 213 L’héritage indigène : légendes, mythes et rites ..................................... 217 Les Noirs .................................................................................................. 227 Résumé .................................................................................................... 236

Chapitre 9 : La pédagogie de Paulo Freire et la Thérapie Communautaire .................................................................................. 237

Hommage à Paulo Freire ........................................................................ 237 Fondements pédagogiques .................................................................... 237

Chapitre 10 : Les déterminants sociaux de la santé et la Thérapie Communautaire .................................................................................. 251

Les inégalités sociales ............................................................................. 252 Le stress ................................................................................................... 253 L’exclusion sociale ................................................................................... 254 La petite enfance .................................................................................... 255 Le travail .................................................................................................. 256 Le chômage ............................................................................................. 256 Le soutien social ...................................................................................... 257 Les dépendances ..................................................................................... 258

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L’alimentation ......................................................................................... 258

Chapitre 11 : Les outils d’évaluation de l’impact de la Thérapie Communautaire .................................................................................. 263

Pourquoi évaluer ? .................................................................................. 263 Pourquoi évaluer les liens ? .................................................................... 264 Pourquoi évaluer l’estime de soi ? ......................................................... 265 Évaluation du réseau de soutien médicosocial ..................................... 268 Évaluation de l’impact au plan collectif ................................................. 269 Comment évaluer ? ................................................................................ 269 1. Évaluation des liens ............................................................................ 274 2. Évaluation de l’estime de soi .............................................................. 288

Chapitre 12 : Impact de la Thérapie Communautaire sur la santé ....... 295 Introduction ............................................................................................ 295 Méthodologie ......................................................................................... 295 Résultats .................................................................................................. 297 Le recours au réseau de soutien social .................................................. 300 Stratégies de résolution des problèmes présentés dans les séances de Thérapie Communautaire ................................................................. 302 Stratégies d’affrontement des problèmes d’alcool et autres drogues . 307 Évaluation quantitative et qualitative des liens ..................................... 313 Témoignages et apprentissages ............................................................. 316

Chapitre 13 : L’intervision dans la Thérapie Communautaire .............. 319 Sur le concept de supervision ................................................................. 319 À la recherche de la dimension horizontale : une assiette de soupe chaude se consomme en commençant par les bords ........................... 322 « Pas totalement au ciel et pas totalement sur terre » : quelques erreurs dans le franchissement des limites ........................................... 324 L’intervision dans la formation du thérapeute communautaire : partage des expériences pour franchir les barrières ............................. 327 L’intervision – avant – pendant – après : un travail participatif ............ 328 Qui suis-je ? De quoi suis-je capable ? ................................................... 339 Proposition d’action : reprise des objectifs ........................................... 340 Vingt et quelques années : en tissant la toile ........................................ 345 Considérations finales avec Paulo Freire ............................................... 346

Conclusion ........................................................................................... 347

Références bibliographiques ............................................................... 365


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