19/10/2011 L’actualité
& les innovations
du marketing et
de la
communication
par
L’actu mise à nu
Google vs. iTunes
Point de vue : La Bataille sur le
sel et le fer
L’actu mise à nu
Google à l’assaut d’iTunes ?
• Bien que nageant dans les profits (2,73 Md$ au 3ème
trimestre 2011), Google n’hésite pas à sabrer dans ses
développements produits pas assez prometteurs, tels
Sidewiki, Notebook ou Fast Flip récemment. Pour
mieux investir dans les créneaux porteurs…
• Selon la presse américaine, la firme de Mountain View
pourrait apparemment se lancer prochainement dans
la vente de musique en ligne, après l’attaque contre
Facebook avec Google+.
• Il s’agirait d’un pas de plus par rapport au service
gratuit Google Music Beta lancé en mai dernier qui
permet d’écouter son stock de musique MP3 depuis
n’importe où.
• Certains labels, dont EMI, seraient près d’un accord.
L’argent ferait donc le bonheur ?
• L’INSEE a mené une grande étude sur le niveau de
satisfaction des Français par rapport à la vie qu’ils
mènent. Et les résultats sont étonnamment positifs
pour un peuple réputé pour son pessimisme. La note
qu’ils s’auto-attribuent est de 7,3 sur 10.
• Les causes d’insatisfaction sont souvent liées à des
contrariétés passagères : aléas climatiques, décès,
divorces, etc. En revanche, les conditions de vie
matérielles ont une incidence directe sur le niveau de
satisfaction. Les Français les moins bien lotis ont un
niveau de satisfaction de 6,0 tandis que le plus nantis
s’envolent à 7,8.
• Principaux facteurs de détérioration : le chômage, les
problèmes de santé ou financiers.
Murdoch frappe encore
• Dans le but de gonfler artificiellement leur diffusion,
donc leurs tarifs, certains supports se laissent parfois
aller à des manipulations plus que discutables.
• Une fois de plus, c’est Murdoch qui est surpris le doigt
dans le pot de confiture, cette fois-ci avec le Wall
Street Journal Europe.
• Le vénérable journal en mal de diffusion a passé un
accord avec une douteuse officine batave nommée
ELP (Executive Learning Patnership) qui lui aurait
acheté 12.000 exemplaires à 1 cent l’unité, lesquels
étaient ensuite distribués à des étudiants.
• Le procédé aurait pu paraître généreux s’il n’avait été
assorti d’un contrat de couverture rédactionnelle sur la
dite société dans plusieurs numéros du quotidien…
L’œil de Né Kid sur la diffusion gratuite
du WSJE • Au-delà de rappeler que le clan Murdoch est peu regardant sur
les méthodes pour améliorer sa bottom line, l’affaire du Wall Street Journal Europe attire l’attention sur les pratiques en cours en matière de diffusion gratuite.
• Cette dernière n’est pas répréhensible en soi, et de nombreux exemples prouvent que l’on n’a pas besoin de payer un journal pour l’apprécier. Sinon les annonceurs ne paieraient que le premier exemplaire diffusé et pas les lecteurs qui le prennent en main ensuite.
• Si toute forme de tromperie doit être combattue, les pratiques visant à diffuser gratuitement ou peu cher des exemplaires sont acceptables du moment qu’elles sont clairement annoncées : ventes en gros, dons aux compagnies aériennes et universités...
• C’est une forme d’échantillonnage logique (et coûteuse…) qui, si elle est bien ciblée et touche les gens visés, doit se traduire par des lecteurs nouveaux. Cela suppose juste de ne pas se fonder seulement sur le coût de l’exemplaire diffusé… et de disposer de mesures d’audience fiables.
L’image de la semaine
Chaque semaine, un quiz apprend des choses
• Quel est le seul couturier à avoir soigneusement conservé la
plupart de ses croquis et vêtements depuis sa création :
– Christian Dior
– Georgio Armani
– Jean-paul Gautier
– Yves Saint-Laurent
Point de vue :
La bataille sur le sel et le fer
C’était mieux avant !...
Alors, c’était mieux avant ?
• Si l’on excepte les bienfaits liés au progrès technologique qui, malgré
tout, recueillent un assentiment majoritaire, ses effets pervers et les
changements de société qu’il entraîne, mais aussi l’évolution des
mœurs, provoquent un peu partout des bouffées de nostalgie.
• On le voit dans nos modes, dans notre cinéma, etc. On l’a vu dans les
pays de l’Europe de l’Est, voire dans l’Irak post-Hussein.
• A quel moment les choses ont-elles commencé à se détériorer dans
l’esprit des gens ?
• Eh bien, cela ne date pas d’hier, comme le montre un ouvrage très
instructif.
« La dispute sur le sel et le fer »
• Avec cet ouvrage, également nommé le Yantie Lun, nous remontons
carrément à -81 avant Jésus-Christ… en Chine.
• A l’époque, l’empire des Han est un royaume relativement éclairé.
• Tenons en pour preuve la commission, comme on dirait de nos jours,
convoquée pour répondre aux demandes de suppression de l’impôt
sur le sel et le fer institué en -119, qui a provoqué la colère du peuple
(chez nous, la gabelle a créé les mêmes remous dès le XIIIè siècle).
• Des lettrés et des sages, imprégnés des théories confucéennes, ont
été convoqués pour défendre les récriminations du peuple et débattre
avec premier ministre, représenté par le Grand Secrétaire, et les
membres du gouvernement à l’origine de cet impôt.
Des insights d’il y a 2080 ans…
• Dans cet ouvrage, les échanges de part et d’autre ont été fidèlement
reproduits par un scribe et nous sont parvenus intacts.
• Les débats ont évidemment débuté sur l’opportunité de lever un impôt
pour payer les dépenses de guerre contre les Huns.
• Mais ils ont rapidement dérivé sur une dimension beaucoup plus
sociétale, celle de la dégradation des attitudes et des comportement
entraînée par les mœurs et pratiques de certains.
• Ce qui nous ramène à notre sujet : à l’époque, soit il y a 2I siècles,
était-ce déjà mieux avant ?...
• Voici quelques extrait du Yantie Lun pour vous éclairer sur ce point…
Un luxe mondialisé… peu durable
• « De nos jours, les mœurs se sont déréglées, nos
contemporains rivalisent de luxe et de
dissipation. […]
• On éventre des montagne pour extraire des
métaux précieux; on plonge dans des gouffres
sans fond pour dérober des perles; on creuse
des fosses pour prendre aux rhinocéros leurs
cornes, aux éléphants leur ivoire; on tend des
filets pour arracher leurs plumes aux martins-
pêcheurs. Les produits achetés aux sauvages
étourdissent la Chine […] et on échange des
marchandises à des milliers de kilomètres. »
Les achats futiles et le crédit
• « Mais ceux qui se serrent la taille, soignent leur
apparence en se poudrant et en se maquillant les yeux, sont légion. Ils n’ont pas un sou vaillant et dépensent comme s’ils étaient cousus d’or, ils se
pavanent, portent des tuniques de soie brodée,
mais sans doublure, et cachent leurs dessous de toile sous des pantalon de soie. […]
• Les riches rivalisent de prodigalités et les pauvres
singent les riches. Les premiers dilapident leur patrimoine tandis que les autres s’endettent
jusqu’au cou. »
La perte des valeurs
• Aujourd’hui, les artisans ont la rage de
l’innovation et les fonctionnaires changent
constamment d’opinion. […]
• On ne rêve que de réussite, on se préoccupe
uniquement de sa position sociale. On
n’accumule les succès que pour se faire un nom.
• […] Les gens les plus ordinaires ont de la
vaisselle décorée, des plateaux richement ornés,
toutes sortes de nettes et de tables basses. […]
• On se livre à des cavalcades sur les routes
provinciales et on joue au ballon dans les
venelles de la capitale.
Animaux domestiques et pet food
• « Jadis, […] on ne dilapidait pas les richesses du
pas dans l’alimentation des chiens… […]
• Maintenant, la peine des cultivateurs sert à
engraisser des bêtes étranges et des animaux
sauvages qui ne sont d’aucune utilité. Tandis
que le peuple n’a même pas une chemise à se
mettre sur le dos, les chiens et les chevaux des
riches sont recouverts d’habits brodés. Le peuple
à la noire chevelure n’a même pas la balle du riz
pour se nourrir, mais les oiseaux et les animaux
des grands se gavent de sorgho et de viandes. »
L’appétit de consommation
• « Jadis on ne vendait pas de mets tout préparés.
[…] Maintenant on trouve partout des boutiques qui vendent des plats tout préparés. Ragoûts et viandes cuisinées envahissent les étalages.
• Si l’on n’est pas très ardent pour aller a travail,
on est fort pressé de se remplir le ventre. On se régale d’émincé de porc, […] de pâté de chien et
de bouillon de cheval, de poisson bouilli, de foie
haché. Il y a aussi du mouton mariné, du poulet fumé, de lait de jument fermenté, des tranches
d’estomac séché, du mouton bouilli, […] du
bouillon de poussin, de la soupe d’oie sauvage, des ormeaux fermentés […] et des brochettes à la mode barbare. »
Le développement non durable
• « Jadis on ne mangeait que des fruits de saison.
[…] De nos jours les riches […] attrapent les
oisillons et les faons. Bref, on mange […] toutes
sortes de bêtes ainsi que des fruits rares.
• […] Quand les cuisiniers font fricasser des
femelles encore pleines et se livrent à des
préparations savantes combinant toutes les
saveurs possibles, il est naturel que la viande et
le poisson deviennent rares. [… ]
• La magnificence des maisons est la plaie des
forêts. Le raffinement des objets est la plaie des
ressources naturelles. […] Le gaspillage et les
perpétuelles innovations sabotent l’industrie. »
Les puissants… et le bling bling
• Les bénéfices des grandes familles crèvent les
yeux. […] La débauche de luxe des puissants se voit comme le nez au milieu du visage. […]
• Ils bafouent le droit public, augmentent leur
profit, accaparent les richesses naturelles,
étendent leur mainmise sur les marchés. […] Leur prestige éclipse celui des ministres d’état,
leur fortune excède de loin celle des grands
entrepreneurs de l’antiquité […] et leurs palais outrepassent les normes fixées par la législation.
[…] Leurs femmes portent des vêtements de soie
fine. Leurs rejetons roulent en carrosses.
• Le peuple s’amollit […] parce que d’autres viennent lui prendre le fruit de son travail.
Arts et artisans
• « … nos charpentiers modernes, incapables
d’ajuster tenons et mortaises, s’en prennent au
compas et à l’équerre. Nos musiciens,
incapables d’harmonie, ne songent qu’à
modifier la gamme.
• Voilà pourquoi les chevilles ne rentrent pas dans
les trous qui leur sont destinés et pourquoi la
musique moderne est cacophonique. »
La réalité virtuelle
• « Jadis, on cherchait la bonheur par une conduite
vertueuse. […]
• Mais de nos jours, les hommes, si relâchés dans leurs mœurs, se montrent extrêmement attentifs
aux esprits. […]
• Bien qu’on n’en fasse qu’à sa tête, on a une confiance aveugle dans les horoscopes. Si par
malheur, après les charlataneries, survient
quelque heureux succès, on abandonne totalement la réalité pour se fier à une fortune
illusoire. »
Massification et obsolescence
• « Maintenant on cherche à centralise la
production et à unifier les prix. Mais la plupart
des outils sont cassants et il n’y a aucun choix
possible entre les bons et les mauvais. Les
fonctionnaires ne sont jamais là et les outils
difficiles à obtenir. […]
• Quand les fonderies nationales n’arrivent pas à
écouler leurs produits, elles procèdent à des
ventes forcées. Malgré des subventions
continuelles, les artisans des ateliers d’état
fondent des instruments de mauvaise qualité qui
ne répondent pas aux normes.
Les travailleurs immigrés
• « Jadis, on était amical avec ses proches et
distant avec les étrangers. […] On ne nourrissait pas de bouches inutiles.
• Aujourd’hui, bien que les barbares […] n’aient
jamais rien fait en notre faveur, l’Etat leur a
accordé des privilèges exorbitants. […] La manne impériale s’est déversée sur eux avec une telle
prodigalité qu’ils s’engraissent sur le pays à ne
rien faire. […] Le peuple sue sang et eau à retourner la terre tandis que les barbares restent
les bras croisés ou se tournent les pouces. […]
• Loin de mettre leur énergie au service de l’Etat, ils ne s’occupent que d’affaires personnelles et de bénéfices frauduleux.
Les inégalités sociales
• « L’oisiveté a amolli les membres, les saveurs
douces et croquantes des mets exquis ont
perverti les palais. On ne s’adonne plus qu’à des
activités frivoles, on dilapide sa fortune pour des
futilités.
• Et pourtant chaque homme n’a qu’une bouche
et un estomac. Lorsqu’un pays connaît de telles
disparités dans la répartition des biens, le
gouvernement est affaibli.
• […] Dans un pays où, sous le poids de la lourde
imposition, la détresse populaire est si criante,
on ne pourra que voir grandir le mal terrible de
l’inégalité des richesses… »
Quels enseignements pour nos contemporains ?
• Comme on peut le constater à travers cet ouvrage (dans sa première
traduction européenne datant de 1978 – ndlr), le sentiment de déclin
et de relâchement des mœurs est loin d’être une nouveauté. Ni une
spécificité française…
• La similitude avec les discours que l’on entend de nos jours est
troublante, y compris vis-à-vis d’actes de consommation qu’on aurait
pu croire plus contemporains. Et comme actuellement, on sent un
besoin de sens derrière l’évolution des mœurs et des pratiques.
• La communication telle qu’on l’entend aujourd’hui n’existait pas alors.
On ne peut s’empêcher de penser que la demande de sens qui
s’exprime aujourd’hui provient de ce même fond millénaire de
méfiance et d’exigence face au progrès. A méditer…
Idées, tendances &
innovations
Thanks for teaching
• Le think tank américain TBD a décidé de remercier les unsung heroes de
l’enseignement américain : Thanks for teaching est grand wall où les anciens
élèves remercient les profs qui les ont marqué.
Cliquer sur l’image pour voir le site
Faites la course en Mini avec vos amis
• Repéré par les FWA : Mini Maps, une course de voitures dans Google Earth, le tout
intégré dans Facebook pour faire des courses avec ses amis.
Cliquer sur l’image pour voir le site
Pepsi relie les téléspectateurs de X-Factor
• Grâce à Pepsi Pulse, la marque va permettre aux téléspectateurs de X-Factor aux Etats-
Unis d’échanger des commentaires qui s’afficheront sur l’écran pendant l’émission.
Cliquer sur l’image pour voir le site
Adresses des liens
• Slide #29 : Thanks for teaching us > http://thanksforteaching.us/
• Slide #3O : Mini Maps > http://www.thefwa.com/site/mini-maps
• Slide #31 : Pepsi Pulse > http://adage.com/article/news/pepsi-
launches-social-viewing-platforms-x-
factor/230473/?utm_source=daily_email&utm_medium=newsletter
&utm_campaign=adage
Le livre blanc publié par le
Club des Annonceurs à
l’occasion de ses 20 ans
sur les nouveaux métiers
du marketing et de la
communication comporte
une interview d’Eric de
Rugy, qui s’exprime entre
autres sur les projets de
l’Association HEC dans ce
domaine.
A suivre next week…
Cette semaine, sur le blog : c‘est relâche,
car jean est en vacances…
La semaine prochaine :
Les nouveaux métiers
du marketing et de la
communication
Réponse du quiz :
d. Curieusement, peu de couturiers ont eu ce réflexe et beaucoup sont obligés de racheter, parfois à prix d’or, des vêtements déjà portés.
www.nekid.fr +33 1 43 38 15 48
La veille de Né Kid,
c’est toute la semaine
sur Twitter @Naked_Paris