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LE GOUT DE L'EAU · 2014-03-07 · GOUT a) Ensemble des sensations gustatives, olfactives et de...

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63
i association française pour i étude des eaux reconnue d'utilité publique par décret du 4 juillet 1974 2 4 1 . 6 centre national de documentation et d'information sur l'eau 8 6 G O LE GOUT DE L'EAU ETUDE DE SYNTHESE ty. &•§£<&&& 21, rue de madrid, 75008 paris - tél. 45.22.14 67 1986
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i association française pour i étude des eaux *» reconnue d'utilité publique par décret du 4 juillet 1974

2 4 1 . 6 centre national de documentation et d'information sur l'eau 8 6 G O

LE GOUT DE L'EAU

ETUDE DE SYNTHESE

ty. &•§£<&&&

2 1 , rue de madrid, 75008 paris - tél. 45.22.14 67 1986

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LE GOUT DE L'EAU

ETUDE DE SYNTHESE

réalisée par Mme M. Gamrasni

LIBRARY, INTERNATIONAL REFERENCE || CENTRE FOR COf/N-lL'i-iil Y WAÏER S'JPPLY " AND 3A:-;Î:"A V,->\ \^Z) P.O. Bcv; C3 •:'•>:. 2^09 AD The i legue Tel. (070) 8;-vi' 11 ext. 141/142

RN: 0~f--f V0 / S ^ ^ O L0: 2*1. 6 ÔG&O

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- 3 -

S O M M A I R E

INTRODUCT ION • • • • • 7

QUELQUES DÉFINITIONS • l l

CHAPITRE I : EVALUATION DU GOÛT DE L'EAU

A - EVALUATION SENSORIELLE DU GOUT DE L ' EAU 15

7) Les plaintes des consommateurs 15 2) L'évaluation du goût par les professionnels 18

a - Détermination du seuil 18 b - Détermination de la nature du goût 19

B - DETERMINATION ANALYTIQUE DU GOUT DE L ' EAU 20

1 ) Les sels minéraux 20 2) Les substances organiques 22

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 25

CHAPITRE II : LES ORIGINES DU GOÛT DE L'EAU

A - LA POLLUTION DES EAUX NATURELLES 31

1) Les pollutions d'origine naturelle 32 2) Les pollutions d'origine atmosphérique 32 3) Les pollutions d'origine urbaine 32 4) Les pollutions d'origine industrielle 32 5) Les pollutions d'origine agricole 32 6) La pollution d'origine biologique 33

a - Les actinomycètes 33 b - Les algues 34

B - LES MODIFICATIONS DU GOUT DE L'EAU LORS DE LA DISTRIBUTION . 36

1 ) Le traitement 36 2) La distribution 36

C - LES PRODUITS A L'ORIGINE DU GOUT DE L'EAU 37

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 39

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- 4 -

CHAPITRE I I I : ELIMINATION DU GOÛT

A - METHODES PREVENTIVES 45

- B - PROCEDES INCLUS DANS UNE FILIERE DE TRAITEMENT 45

1 ) Prétraitements de l'eau 45 2) Traitement physique de l'eau 46

a - Aération de l'eau et stripping 46 b - Adsorption sur charbon actif 46 c - Utilisation de radiations 49

3) Procédés utilisant l'oxydation 50

a - Chloration 51 b - Ozonat ion 51 c - Traitement au permanganate de potassium 51

4) Traitements biologiques 52

C - TRAITEMENT DANS LES CANALISATIONS ET LES RESERVOIRS 52

D - QUELQUES SUGGESTIONS 54

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 5 7

CONCLUS I ON • 6 3

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I N T R O D U C T I O N

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- 7 -

Or. apprend à l'école primaire que l'eau potable doit être incolore, inodore et sans saveur. L'O.M.S. indique dans les normes internationales pour l'eau de bois­son : "elle doit être aussi agréable à boire que les circonstances le permettent. La fraîcheur, l'absence de turbidité, de coloration parasite et de goûts ou odeurs désagréables sont autant de qualités exigées d'une eau d'approvisionne­ment public".

L 'eau distribuée ne correspond malheureusement pas toujours à ces critères et les responsables de la distribution d'eau enregistrent périodiquement des plain­tes de consommateurs concernant le goût de terre, de moisi, de "pharmacie" ou d'eau de Javel pour l'eau prise au robinet.

On associe facilement le mauvais goût de l'eau à sa mauvaise qualité, mais l'ana­lyse montre que dans la plupart des cas une eau sapide se révèle conforme aux normes de potabilité et qu'elle n'est pas dangereuse pour la santé. Or. doit aussi signaler qu'une eau sans goût est . . . insipide et peu agréable à consommer.

Les origines des goûts et odeurs de l'eau sont diverses :

- présence de certains sels qui donnent une saveur à l 'eau (salée ou amère)

- sécrétions dans l'eau de microorganismes, des algues particulièrement, qui commu­niquent des odeurs et goûts divers à l'eau

- pollution de l'eau par des produits organiques très volatils en dose très fai­ble mais qui provoquent des odeurs et goûts parfois exacerbés ou générés par le traitement de l'eau et en particulier la chloration:

Le traitement classique de l 'eau potable élimine une partie de ces inconvénients mais certains goûts sont tenaces et il faut un traitement particulier pour les éliminer, ce qui conduit à un surcoût de l'eau.

Le problème est donc socio-économique : doit-on investir pour améliorer les qua­lités gustatives d'une eau dont une quantité très importante n'est pas destinée à la boisson ? Mais la satisfaction du consommateur n'est-elle pas primordiale pour le distributeur d'eau ?

Les points suivants seront traités dans ce rapport :

- I'évaluation du goût de l'eau par le consommateur et par les professionnels

- les origines des goûts de l 'eau

- les moyens disponibles pour l'élimination du goût de l'eau.

Les documents ayant servi à cette synthèse proviennent du fonds documentaire de l'A.F.E.E.; leurs numéros d'immatriculation sont donnés dans le texte entre

parenthèses. Ils peuvent être consultés dans les bureaux d.e l'A.F.E.E. ou commu­niqués sous forme de photocopie dans les limites des droits de reproduction.

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QUELQUES DEFINITIONS

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- n -

QUELQUES DEFINITIONS

Ces définitions sont extraites de la norme NF V 00-150 "Analyse sensorielle -Vocabulaire" et sont reprises par la norme NF T 90-035 "Essais des eaux - évalua­tion du goût".-

GOUT

a) Ensemble des sensations gusta t ives , olfactives et de sensibil i té chimique commune perçues lorsque l 'aliment ou la boisson est dans la bouche

b) Propriété des produits qui provoquent ces sensat ions.

ODEUR

a) Sensations perçues par l 'organe olfactif en f lairant certaines substances volatiles

b) Qualité de cette sensation particulière provoquée par chacune de ces subs­tances.

SAVEUR

a) Sensations perçues à la suite de la st imulation, par certaines substances solubles, des bourgeons gustatifs

b) Qualité de cette sensation part iculière provoquée par ces substances.

FLAVEUR

Ensemble des sensations perçues par l 'organe olfactif, les bourgeons gus ta ­tifs et la cavité buccale, et pouvant comprendre des sensations thermiques, tact i les , chimiques, kinestésiques, douloureuses . . .

SEUIL D'APPARITION

Par convention le seuil d 'appar i t ion ou seuil de goût est at teint lorsque les dégustateurs arr ivent à la limite de perception de ce goût, la dilution p ré ­cédente, plus di luée, donnant une eau sans goût par t icu l ie r .

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- CHAPITRE I -

EVALUATION DU GOUT DE L'EAU

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- \vi -

Comme toutes les réactions sensorielles, le goût n'est pas une grandeur vraiment mesurable; il fait plutôt l'objet d'une estimation par la personne qui ingère un produit alimentaire. L'eau potable ne devrait pas avoir de goût mais elle contient de nombreuses substances à l'état de traces qui lui communiquent des saveurs généralement peu agréables. Le goût du consommateur d'eau n'est pas très exercé à cette évaluation; par contre, il existe des spécialistes dont le palais peut être assimilé à un laboratoire d'analyse pour l'eau qu'il teste habituelle­ment: Cependant, on préfère actuellement une dégustation collective en "panel":

- EVALUATION SENSORIELLE DU GOÛT DE L'EAU

La faculté gustative de l'homme est un phénomène physiologique complexe qui fait intervenir les papil les de la langue et les cellules épithél iales de 1' odorat.

Des travaux ont été effectués qui ont montré que les cellules de la bouche ne peuvent dist inguer que quatre types de goût : acide, amer, sucré et sa lé , les japonais y ajoutent le goût de glutamate.

Les sensations plus fines sont apportées par les muqueuses du nez. La détection d'une saveur par une personne est subjective et dépend en plus de facteurs externes. Par exemple, en ce qui concerne l ' eau , la température est un élément important dans le développement du goût et de l 'odeur (56/02408, 56/03242, 66/21912).

1 ) Les plaintes des consommateurs

Les doléances du public sont évidemment pour le d is t r ibuteur d ' eau une sorte de sonnette d 'a larme concernant la détérioration du goût de l ' eau dans le réseau. Cependant, il semblerait que peu de clients prennent le temps d 'écr ire ou de téléphoner pour se plaindre du goût de l ' eau .

Les tableaux suivants montrent la répart i t ion des doléances pour la Ville de Paris (environ 2 .000.000 hab.) sur sept ans . 11 en ressort que l 'année 1976 a permis de recenser plus de plaintes que les années précédentes. Or, on se souvient qu ' i l s ' ag i s sa i t d 'une année exceptionnelle de sécheresse et de chaleur pendant l 'été (66/17240, 66/21909). Cependant, depuis 1980, le nombre de réclamations augmente (66/40656).

Par contre, si on interroge les gens, au cours d 'une enquête dans la rue ou chez les pa r t i cu l i e r s , une grande majorité déclare que l ' eau du robinet est mauvaise, qu 'el le a un goût de chlore ou de pharmacie; de p lus , la consommation d 'eau embouteillée montre une certaine méfiance du consomma­teur envers l ' eau du robinet (66/24582).

• » • / • • •

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- 16 -

TABLEAU la : RECENSEMENT DES PLAINTES

MXTIFS DES "PLAINTES" ( i so lés ou associés)

I - ANOWLIES ESTOTTQUES

- t u r b i d i t é avec ou sans dépôt associé

- Dépôt type "sab le" , "gravier"

- Coloration anormale

- Présence d'animalcules vivants

I I - ANOMALIES ORWOLEPTIQUES : Coût e t odeur

- Chlore

- '"ffeisi", "Terre", "Vase"

- "Pharmacie"

- Divers : "pour r i " , '^nazout", métallique'

I I I - TROUBLES

- Digest ifs - Cutanés (et divers)

1975

35

42

33

0

11

0

440)

1976

45

54

62

14

23

136

2

23

15

3

(2)

1977

46

44

44

10

24

11

18

0

20

10

3

30

9

5

1978 3 mois

6

10

1

11

TOTAI.

150 )

151 ]

157 ) ) )

432

24

60 ) ) 206 )

11 ) 390

113

33 ) ) ) 14 47

(1) avec prédominance « p o u n i » (2) a p p a r u s mass ivement au d é b u t du mois d 'avr i l

(Extrait du Document 66/21909)

TABLEAU l b : MOTIFS DES DOLEANCES DES USAGERS ENREGISTREES A PARIS PAR LE LABORATOIRE D'HYGIENE DE LA VILLE DE PARIS DE 1980 à 1982

mo I9JJ mi

Nombie de doliancu ewegiitAiei . .

NombAt de pùujvtti XAOÀtlu

AH0ML1ES ESTHETIQUES :

. . tuAbiduAt avec ou iani dépôt aaocM

. dépôt type, "iablt", "g/iavieA1 ", "calaUw"

. colo\aCLo>\ anonma.it.

. anomlcutzi • {Kbeltu,,.. ) - arguai

, diviAi Imoiuie, eau g/uuae ou gluante.,...)

MÛMLIES ORCKUOLEFTIQUES (goût tt/oa odeuA.) t

. dUoic [cuvùjigtnt)

. "molii", "teMe",."\JUe"....

. "pharmacie."

. lujdAOCMbuAe., mazout

. div&u, [pouAAÀ., ameA, mitalLique, mit,... ] UAUlfESUTlOUS CL'ïlQUES :

. diç)iJ>tivL&

. cutaniu AUCUNE ANOMALIE CONSTATEE:

235

m 121

21

93

'S

/ - 4

4

21 25

22

S

6

11 9

S

9

2é5

241

213

52

55

66

0 • 3

7

il 19

12

5

4

15

11 19

6

399 (• 170 ]

377

121 60

iO

135

I - 1

20

ni {• 170*)

42

56 {• 170*1

1

6

22

39

31

• ?lûUi\tu i i i û t i en quelque* JOUAI, pan. du uiagtAi aUmentéi paA ta aune lUiouAce [eau de ta "Ma/uie" tnaitte\ dont, te

couAarX du mo-ù de ieptembnz I9i2.

(Extrait du Document 66/40656)

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- 17 -

Le t a b l e a u 2 montre que le F r a n ç a i s é t a i t , en 1970, le p lus g ros consomma­t eu r d ' e a u minéra le de la C .E .E . (F 2734).

TABLEAU 2 : DIFFERENCES IN WATER CONSUMPTION PATTERNS IN THE

EUROPEAN COMMUNITIES (1970/1971 )

1

Belgium

Denmark

France

Germany F.R.

Ir.ish Rep.

Italy

Luxembourg

Netherlands

Unitod Kingdom

Average in K.E.C.

Water intake

(Quantities

Coffee

165

300

127

137

50*

85

165

250

50

110

Tea

10

20*

67

16

400

5

10

250

410

125

routes

in litre/Capita/year)

Béer

126

100

40

140

48

12

125

60

74

65

Milk

78

112

71

77

213

67

78

107

140

90

Wines

14

7

124

18

2

113

41

6

2

65

Soft drinks

55

44

19

53

20

23

50

55

22

29

Minerai waters

31

0,5*

50

13

0,5*

20

29

0,5

0,5

21

* estimation

(Extrait du Document F 2734)

Une enquête i n t é r e s s a n t e a été menée en 1976 a u x P a y s - B a s conce rnan t les q u a l i t é s o r g a n o l e p t i q u e s de l ' e a u de boisson s u r un é c h a n t i l l o n r e p r é s e n t a ­tif de 2000 foyers ; on a obtenu 4630 réponses i n d i v i d u e l l e s (ce qu i r e p r é ­s e n t a i t 1472 foyers a p p a r t e n a n t à 89 c o l l e c t i v i t é s l o c a l e s ) .

On a déterminé le seu i l de pe rcep t ion pour deux p r o d u i t s d a n s de l ' e a u potab le et on a pu mettre en évidence la d i f f icu l té d ' é v a l u a t i o n des goûts p a r un échan t i l l on chois i sé r i eusement ; on a pu no te r en p a r t i c u l i e r l ' i n ­fluence du s e x e , du t abag i sme et de l ' â g e des p a r t i c i p a n t s . Deux a u t r e s f ac teurs ont été mis en évidence : le s eu i l p e r s o n n e l de c h a q u e i n d i v i d u et l ' i n f luence de l ' o r i g i n e de l ' e a u que boit géné ra l emen t la pe rsonne t e s t é e . Cette enquête a fai t l ' ob je t de p l u s i e u r s p u b l i c a t i o n s (F 3452, F 4702, G 6153, 66/29493).

I l faut a u s s i no te r que le consommateur e s t accoutumé a u goût de l ' e a u q u ' o n lu i d i s t r i b u e et que tout changement e s t d ' a b o r d r e s s e n t i d é s a g r é a ­blement même s i cet te modificat ion r ep ré sen t e une amé l io r a t i on . On nous a c i té le cas d ' u n e v i l le en Algérie a l imentée il y a de nombreuses années p a r de l ' e a u s a u m â t r e , où les h a b i t a n t s ont p r i s l ' h a b i t u d e de s a l e r l ' e a u de l eu r café l o r s q u ' o n l eu r a fourn i une e a u de mei l leure q u a l i t é , mais qu i évidemment n ' a v a i t p l u s le même goût !

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2) L 'évaluation du goût par les professionnels

11 en es t pour l ' e a u comme pour le v i n , les d é g u s t a t e u r s ou " t a s t e u r s " expé r imen tés donnent une bonne i n d i c a t i o n q u a n t au goût de l ' e a u (66/37457)•

Le choix d ' u n g o û t e u r d ' e a u es t dé te rminé p a r son a c u i t é g u s t a t i v e . . . et sa s o b r i é t é ; en effe t , cette profess ion suppose que l ' o n n ' a b u s e ni de l ' a l c o o l , ni du t a b a c . C e p e n d a n t , on préfère ac tue l lement fa i re goû te r l ' e a u à un ensemble de pe r sonnes non s p é c i a l i s é e s , les r é s u l t a t s seront d ' a u t a n t p l u s f i ab l e s que le nombre de goû t eu r s s e r a p lus é levé (66/44617, 66/47863).

a ^ PSl£EîPJIl?_ti°I1__4.!i_f--2:1. '

La méthode d ' e s t i m a t i o n sensor ie l le du goût de l ' e a u est basée s u r la dé te rmina t ion du seu i l d ' a p p a r i t i o n du goût a p r è s d i v e r s e s d i l u t i o n s de l ' e a u à a n a l y s e r p a r une eau di te de r é fé rence ; il s ' a g i t en g é n é r a l d ' e a u de source ou s o u t e r r a i n e à l aque l l e les d é g u s t a t e u r s les p lus expér imentés ne t rouven t p a s de goû t ; e l le doit a v o i r une m i n é r a l i s a t i o n moyenne.

Sur le p l a n p r a t i q u e , on effectue les d i l u t i o n s p a r a d d i t i o n de volumes d ' e a u Vn d é c r o i s s a n t s mul t ip les du volume Vo de l ' e a u à t e s t e r . La d é g u s ­t a t i o n se fai t d a n s la p l u p a r t des ca s à 30°C, cet te t empé ra tu r e é t an t a t t e i n t e p a r é tuvage des d i v e r s e s so lu t ions s a n s surchauffe et s a n s a g i t a ­t i o n .

L ' o p é r a t e u r p r end une gorgée de la so lu t ion la p lus d i l u é e , la g a r d e dans la bouche p e n d a n t que lques i n s t a n t s de te l le sor te que sa s e n s i b i l i t é g u s t a ­t ive soit la p l u s g r a n d e ( c e r t a i n s goû t eu r s font rou le r l ' e a u d a n s la bou­c h e , d ' a u t r e s a v a l e n t en p a r t i e de l ' e a u . . . ) . Si l ' e a u goûtée ne donne l ieu à aucune s e n s a t i o n de goû t , on pas se à la d i l u t i on i n f é r i e u r e . Le seui l es t dé te rminé p a r la d i lu t ion qu i donné une première a p p a r i t i o n du goût , p a r exemple s i on a ajouté 4 fois Vo à l ' e a u i n i t i a l e , le s eu i l est 5 (F 286/V, F 3588, 56 /03242 , 66/47145).

TABLEAU 3

Dilution n°

0 1 2 3 4 5 6 7

Eau à analyser (volume)

Eau de référence (volume)

0 0,5 1 2 4 6 9

14

Seuil de goût

1 1.5

' 2 3 5 7

10 15

(Extrait du Document F 286/V)

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- 19 -

La dé te rmina t ion du goût doit ê t re effectuée p a r 3 p rofess ionne ls au moins et le seu i l r e tenu se ra ce lu i qu i a u r a été dé te rminé p a r la major i té des d é g u s t a t e u r s .

On notera qu ' au Royaume-Uni et d a n s la d i r e c t i v e européenne qu i doit ê t r e app l iquée incessamment en France la t e m p é r a t u r e re tenue pour la d é g u s t a ­tion es t de 25°C ( G 7243) et que le seu i l de c o n c e n t r a t i o n admiss ib le es t une d i lu t ion de 2 pour 12°C et de 3 pour 25°C.

•) Détermj.na_tion _de_ la_n^t^re__du_j^o_ût_

Le goû teur d ' e a u doit a u s s i e s s a y e r de d é f i n i r la n a t u r e du goût décelé non p lus su r une d i lu t ion mais su r l ' e a u à a n a l y s e r . Outre les q u a t r e c a r a c t é r i s t i q u e s de s a v e u r a c i d e , amère , s a l é e , s u c r é e , d ' a u t r e s goû ts p e u ­vent ê t r e reconnus comme l ' i n d i q u e les t a b l e a u x L, et 5 (F 286/V, G 7243).

TABLEAU L

Nature de la saveur ou du goût

Saveur acide Saveur arriére Saveur salée Saveur sucrée Saveur salée et amère Goût bicarbonaté, alcalin Goût métallique Goût chloré Goût d'hydrocarbures Goût de mandarine Goût pharmaceutique Goût de chlorophénol Goût de terre Goût de vase Goût de marée

Goût de moisi Goût de bouchon moisi

Remarques

sulfates-chlorures

eau magnésienne type eau de Vichy fer, manganèse, cuivre...

traces d'hydrocarbures oxydation de traces d'hydrocarbures produits organiques chlorophénol eaux de zones calcaires eaux des étangs, eaux stagnantes poissons, métabolites de certains organismes plancton moisissures, champignons inférieurs, levures herbicides, pesticides

du

(Extrait du Document F 286/V)

On peut préparer des solutions témoins pour cer ta ins goûts afin de familia­riser les nouveaux goûteurs d 'eau mais au bout de quelques années d ' e x ­périences un bon professionnel peut évaluer seul la concentration de cer­tains produits (66/05371).

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TABLEAU 5

INTENSITE

p a s de goût t r è s l éger l ége r fort t r è s fort

a s t r i n g e n t amer b i tumineux chimique chloré chlorophénol concombre

NATURE DES GOUTS

de t e r r e de poisson fade

de gé ran ium d ' e n c r e méta l l ique p o u r r i

légume p o u r r i moisi

hu i l eux caoutchouc sa lé âp re a i g r e a lcool isé doux d' herbe etc . . .

(D'après le document G 7243)

B - DÉTERMINATION ANALYTIQUE DU GOÛT DE L'EAU

Le goût de l ' eau lui est communiqué pa r des substances minérales ou o rgan i ­ques à l ' é t a t de traces généralement. Pour chacun de ces produi ts , on connait le seuil moyen de perception. La connaissance de la concentration de chacun d 'eux pourrai t donc permettre d 'évaluer le goût de l ' eau mais cer­ta ins produits ont des effets synergiques ou antagonistes pour le goût.

Néanmoins, la connaissance de la teneur de l 'eau en éléments t races pré­sente un grand intérêt non seulement sur le plan organoleptique mais aussi sur le plan toxicologique. Un autre avantage de 1 ' ana lyse réside en ce qu 'e l le n 'es t pas influencée par la température de l ' eau comme l 'estimation sensorielle (56/03242, 66/36238).

1 ) Les sels minéraux

L'eau très pure exempte de gaz dissous et de sels minéraux para i t acide , lourde à boire alors qu'une eau minéralisée est agréable à consommer. Les sels minéraux confèrent donc du goût à l ' eau mais si la concentration est trop importante, le goût devient désagréable .

Le tableau 6 indique les teneurs limites à ne pas dépasser pour que l 'eau ne soit pas désagréable à boire (données collectées dans la l i t térature et réunies par Mr Montiel) - (F 3588, 66/21912).

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TABLEAU 6 : LIMITES DE CONCENTRATION POUR CERTAINS ELEMENTS

ET COMPOSES

CALCIUM : mg/1 en Ca ++

Ca (HC0 3 ) 2

CHLORURES

CaCl2

CaSO^

en C r

CaCl2

NaCl

50 à 200 mg/1

125 mg/1

25 à 900 mg/1

96 mg/1 pour les p lus s ens ib l e s

121 mg/1

pour la moyenne 400 mg/1

SODIUM :

SULFATES

NaCl

KC1

CaCl^

en mg/1 de Na

Cl^COONa

NaHC03

Na 2 C0 3

NaCl

Na3PO^

: e n S0^=

Na2SO^

CaSO^ *

McSO/*

: 210

: 310

: 222

140

290

34

135

75

200

250

400

mg/1

mg/1

mg/1

mg/1

mg/1

mg/1

mg/1

mg/1

à 500 mg/1

à 900 mg/1

à 600 me/1

CUIVRE

FER

1 à 2 mg/1 - à 5 mg/1 l ' e a u es t imbuvable

0 , 1 à 0 ,2 mg/1 fer f e r reux

0 , 2 mg/1 pour le fer fe r r ique

MAGNESIUM

MANGANESE

POTASSIUM

SULFURES

ZINC :

MgSO^

MgCl2

0 , 5 mg/1 en Mn

KC1

0 ,2 mg/1

2 mg/1

400 mg/1 en MgSO^

200 mg/1 en MgCl2

340 mg/1 en K

(*) la limite es t évidemment différente selon l ' é l émen t que l ' o n mesure.

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) [JCC, r,ul>r,tanoer, organiques

Pour les composés minéraux, une analyse classique permettant une détection de l 'ordre du milligramme est suffisante. 11 en est tout autrement des pro­duits organiques naturels ou synthétiques qui , en quanti tés très faibles, donnent à l 'eau une saveur souvent désagréable . Ce sont généralement des composés très volat i ls qui excitent les cellules olfactives lors de leur pas ­sage dans la zone rétronasale . 11 faut donc prévoir avant analyse de l ' eau une concentration de ces pro­duits par l 'un des procédés suivants :

- dis t i l la t ion - extraction au charbon actif ou sur résine (66/23624) - extraction l iquide-liquide (éther ou alcool) - concentration par congélation' (56/02408, 56/03155, 66/05413) - s tr ipping (66/29815, 66/34798, 66/37794).

La dist i l lat ion de produits volat i ls semblerait la solution la plus judicieuse mais la température peut conduire à une dégradation de certains produits et on constate aussi q u ' i l y a des pertes de ces produits vola t i l s .

Pour concentrer des substances sur du charbon actif ou sur résine, il faut opérer pendant plusieurs jours et la récupération des produits par désorp-tion n 'es t pas totale et les résines relarguent des produi ts .

L'extraction l iquide-l iquide ne donne pas toujours de bons résul ta ts car on perd aussi dans ce cas des produits organiques et le choix du solvant est souvent difficile à faire.

La concentration par congélation permet de récupérer une très grande partie des substances organiques dans le liquide intersticiel des cr is taux de glace.

Mais ces produits de concentration conduisent souvent à un entraînement de produits organiques qui ne communiquent pas de goût à l ' e au ; il faut donc ensuite séparer tous ces produits avant de les doser. On utilise générale­ment des techniques de chromatographie.

On trouve surtout dans la l i t téra ture des indications sur deux types de produits organiques générateurs de goût et d 'odeur : la géosmine et le méthyl -2-isobornéol (MIB) ainsi que leurs métabolites pour lesquels la chroma­tographie gazeuse sur colonne capi l la i re donne de bons résul ta ts ana ly t i ­ques (66/22624, 65/29815, 66/30990, 66/34798).

L'identification des substances organiques et leur dosage peut s'effectuer par couplage de la chromatographie avec un détecteur à ionisation de flam­me, un spectrornètre de masse ou d ' au t r e s apparei ls de détection (66/44240).

On trouvera dans le tableau 7 les méthodes de contrôle des micropolluants organiques util isées dans les usines d ' eau de la Ville de Paris (66/02674, 66/23624).

Pour les personnes intéressées par les problèmes d 'ana lyse des substances organiques , il faut rappeler que l'AFEE dispose de bibliographies constam­ment remises à jour soit sur les méthodes d ' ana ly se , soit sur les produits

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à a n a l y s e r . On peut en outre af f iner les r e c h e r c h e s en u t i l i s a n t les moyens informat iques mis à la d i spos i t ion de ses u t i l i s a t e u r s p a r l'AFEE dont la base de données es t i n t e r rogeab l e su r le s e r v e u r de l 'Agence Spa t i a l e E u r o ­péenne .

TABLEAU 7 : METHODE DE CONTROLE DES MICROPOLLUANTS SUR LES USINES

DE PRODUCTION D'EAU DE LA VILLE DE PARIS

US IN H

Concent ra i ion

su r rosine

Mncrorét u-ulaire

XAU

200 à

XAD

1000 1

#__ LABORATOIRE

lïlution des rés ines Ether de Pétro le-Hther Ethyl ique

50/50

Ch roma log ra p h ie l i qu ide - l i qu ide

Chromatogr aphie Phase gazeuse

Colonne 1 m - 1/4 de pouce

Détecteur U.V. 254 nm _i

Capture d' é lec t rons

Ion i sa t ion de f la ni nie

Chromatograph ie phase gazeuse

Colonne c a p i l l a i r e 50 m

Phoiométrie de flamme

zi: Ion i sa t ion de

flamme

Recherche des po lycyc l iques aroniat iques

Pest ie ides o rganoch lo rés

Plast if iunt_s

PCB P h t a l a t c s

- llydrocaibure_s

pa rai' i ne s

Pes t i c ides organophos p ho re s organosouf r é s

Met aboi i t e s organophos p horé s organosouf r é s

Métabohtes

g éosmine 2 mé t hyl-i sobornéol e t au t r e s

(Extrait du Document 66/23624)

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LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

F 286/V

F 2734

F 3452

F 3588

F 4702

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G 7243

56/02408

56/03155

56/03242

66/02674

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* • • / • • •

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66/05371

66/05413

66/17240

66/21909

66/21912

66/23624

66/24582

66/29493

66/29815

66/30990

66/34798

66/36238

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66/37457

66/37794

66/40656

66/44240

66/44364

66/44617

66/47145

66/47863

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- CHAPITRE II -

LES ORIGINES DU GOUT DE L'EAU

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- 31

Pour obtenir de l'eau potable, on utilise les eaux dites naturelles, souterrai­nes ou superficielles que l'on traite selon des procédés plus ou moins complexes en fonction de la qualité de l'eau brute dont on part . Ces eaux contiennent des substances dissoutes qui, pour certaines, donnent du goût à l'eau; l'un des trai­tements consistera à éliminer une grande partie de ces produits pour supprimer ou tout au moins atténuer leurs effets organoleptiques.

A - LA POLLUTION DES EAUX NATURELLES

L=>s eaux de su r face , cours d 'eau ou l a c s , sont p lus vu lné rab les que l e s eaux sou te r r a ines v i s - à - v i s de la p o l l u t i o n . En e f f e t , le sol joue un rôle épura teur c e r t a i n car i l r e t i e n t l e s microorganismes, adsorbe c e r t a i n s p r o d u i t s chimiques et a r r ê t e l e s mat iè res en suspension. Cependant, un c e r t a i n nombre de p o l l u a n t s peuvent se re t rouver dans l e s eaux s o u t e r r a i n e s . L ' u t i l i s a t i o n des eaux de nappe pour l ' o b t e n t i o n d 'eau potable doi t ê t r e précédée d 'un cont rô le r igoureux tan t pour es t imer la q u a l i t é bac té r io log ique ou chimique que pour évaluer ses c a r a c ­t é r i s t i q u e s organolept iques (odeur, g o û t , cou leur , v o i r f igure 1 du document 66/10572).

FIGURE 1 : POSSIBLE SOURCES OF TASTES AND ODORS IN WATERS

Natural

Man-nwde

6ASES ISALTS

IBASE MIMERALS I

Dissolved in water

AQUATIC 0R6ANISMS

Odor-producinq

Non-odor-producing

Eutrophication

Algae Acti nomycetes| Protozoa Crustacea Others

(Animais \ Plants

Sewage effluents

Industrlal wastes

Agricultural runoff

r IN0R6AMCS

ORGANICS

VATER^TREAMEUTTACILTriES

OISTRIBUTTO* SYSTEM

By-products

produced

Decaying

Bacteria and other organisais

(Extrait du Document 66/10572)

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1) Les pollutions d'origine naturelle

Au cours du cycle des saisons, les eaux de surface subissent des pollu­tions du seul fait de leur environnement. Les fortes pluies érodent le sol et apportent vers le cours d 'eau des matières en suspension, des plantes et des substances minérales ou organiques dissoutes; en automne, les feuilles mortes se retrouvent dans l ' e a u . Toute la vie animale ou végétale au sein du cours d 'eau ou du lac crée des détri tus d'organismes morts qui parfois servent de nourriture à d ' a u t r e s êtres vivants mais peuvent aussi se retrouver dans le fond de l ' eau et se dégrader en l ibérant des substan­ces solubles dans l ' eau qui peuvent lui communiquer un goût de pourri par exemple (voir § 6) .

2) Les pollutions d'origine atmosphérique

Les fumées des usines ou du chauffage urba in , les gaz d'échappement d'automobiles contribuent à la pollution de l ' a i r par des dérivés azotés ou soufrés, des traces d 'hydrocarbures imbrûlés et du plomb. L'entraînement de ces produits par la pluie contribue à la pollution des eaux de ruissel­lement en leur communiquant une certaine acidi té . Ce phénomène des "pluies acides" est particulièrement sensible sur cer tains grands lacs du Nord de l 'Europe, du Canada ou des Etats-Unis mais il s 'accroît et concerne actuel­lement tous les pays indust r ia l i sés . La quali té des eaux s 'en ressent et l 'on peut déceler des goûts dus à la présence de produits d 'origine atmos­phérique comme par exemple les sulfites ou les sulfates (01/44643).

3) Les pollutions d'origine urbaine

Les eaux usées des villes se composent essentiellement d'excréments humains, de détergents et de déchets divers provenant des cuisines et des salles de ba in . Quelques usines ou atel iers rejettent des eaux usées de composition différente. Le problème essentiel des rejets d 'eaux usées urbaines réside dans les r isques bactériologiques et virologiques, même après épurat ion. On ne s 'est pas beaucoup interrogé sur les conséquences organoleptiques de ces eaux. Les décharges d 'ordures ménagères menacent autant les eaux souterraines que superficielles lors de leur lessivage par la pluie.

4) Les pollutions d'origine industrielle

Les industr ies chimiques produisent ou utilisent des milliers de produits divers d 'or igines minérales ou organiques dont une partie se retrouve dans les eaux usées industr ie l les . Certains d 'entre eux sont toxiques, d 'au t res donnent à l ' eau une odeur, un goût ou une couleur (66/23389, 66/36238).

5) Les pollutions d'origine agricole

L'ut i l i sa t ion de produits chimiques comme les engrais pour améliorer les rendements des cultures ou des pesticides pour les protéger contre les insectes ou les rongeurs contribue largement à la pollution des eaux de

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surface par ruissellement et des eaux souterraines par infi l t rat ion. Les engrais azotés ou phosphores peuvent donner du goût à l ' eau et cer ta ins pesticides auss i . Cependant, la toxicité des ni t ra tes et des produits phyto-sani ta i res pour l'homme ou la faune occulte les problèmes organoleptiques.

La production de l isiers ou de fumier, l ' épandage de boues urbaines ou de composts posent plus de problèmes de microbiologie sani ta i re ou de pa ras i to -logie que le goût ou l 'odeur transmis à l ' e au .

La pollution d'origine biologique

Certains organismes aquatiques sont responsables du goût de l ' e au , en par t icul ier les actinomycètes et quelques algues (F 4702, 66/15696, 66/19516). Ce sont ces produits qui sont le plus abondamment cités dans la l i t téra ture sur le goût de l ' eau .

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Les actinomycètes sont des microorganismes unicel lulaires appar tenant à un groupe confus situé entre les champignons et les bactér ies . Ils sont très largement distr ibués dans la nature surtout dans les sols et les boues sédimentaires des lacs et des rivières (56/02179, 56/02265, 56/02640, 66/05158). On en trouve aussi dans les réseaux de distribution publique; soit ils y sont introduits accidentellement (avec de la terre lors de t r a ­vaux par exemple), soit ils pénètrent sous forme de spores, les spores échappant aux chaînes de traitement. Mais d ' ap rès une étude réalisée par la C.G.E. (66/17191) il ne semble pas q u ' i l s puissent proliférer dans les réseaux.

Ils sont connus par les nuisances qu ' i l s engendrent , en. par t icu l ie r les odeurs de terre et de moisi. Les genres responsables sont surtout "Strepto-myces", "Micromonospora", "Actinoplanes", "Streptosporangium" et peut-être "Nocardia" encore qu ' i l ne soit que partiellement aquatique (G 1681/540, 56/04310, 66/06956).

En 1967, on a identifié la formule d 'un composé issu des actinomycètes à forte odeur de terre appelé Géosmine.

Géosmine : C^2 H22O ( t r ans 1-10 diméthyl t r a n s 9 dé c a lo l )

Sa limite de détection dans l 'eau serai t de 0,05 à 0,2 Jxg/\ suivant les au teurs , quand il n 'y a pas d ' au t res métabolites présents dans le milieu.

En milieu acide, la géosmine se transforme en argosmine qui est inodore.

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Peu a p r è s la géosmine , on a isolé d ' a u t r e s composés r e s p o n s a b l e s de goû t s : la mucidone et le 2-méthyl isobornéol p u i s le c a d i n e - 4 è m e - l - o l , le s e l i na -4 (14) , 7 ( H ) - d i c n e - 9 - o l ; le fu r fura l . Seul le 2-méthyl i sobornéol es t r é e l ­lement odo r i f è r e .

Les a u t r e s composés ne sont p a s m a l a d o r a n t s p r i s i solément , mais en p r é ­sence de géosmine , i l s donnent des goû t s de moisi t r è s p rononcés . On o b s e r ­ve le même phénomène quand i ls sont mélangés avec le 2-méthyl isobornéol (66/11232, 66/21912, 66/43997).

Lej__a_l_g_ue_s

Les a l g u e s émettent a u s s i des s u b s t a n c e s ma lodoran tes (vo i r t a b l e a u 1 du document 66/13423).

Ces métabol i t es sont des a l coo l s , des e s t e r s , des a l d é h y d e s , cé tones , ac ides g r a s , m e r c a p t a n s a i n s i que le n - h e x a n o l et le n - h e p t a n o l , ces 2 d e r n i e r s é t a n t r e s p o n s a b l e s d ' o d e u r de po i s son . On a re levé 60 genres d ' a l g u e s s u s c e p t i b l e s d ' i n d u i r e de mauva i s goû ts (66/10572) .

Les cyanophycées sont connues pour l eu r facu l té d ' é l a b o r e r de la géosmine et a u s s i du 2-méthyl isobornéol comme les ac t inomycè tes . Elles sécrè ten t d ' a u t r e s s u b s t a n c e s malodoran tes notamment des s u b s t a n c e s phénolées q u i , lo r s de la dés infec t ion des e a u x , sont t r ans fo rmées en ch lorophénols et r e n ­dent l ' e a u impropre à la consommation (vo i r f igure 2 - document 56/04310, 66/10572, 66/13423).

Con t ra i r ement à ce q u ' o n p o u r r a i t c r o i r e , i l n ' e x i s t e p a s de r e l a t i on di rec te e n t r e l ' i n t e n s i t é du goû t , la concen t r a t i on en géosmine et méthyl isobornéol et la d e n s i t é de microorganismes g é n é r a t e u r s de ces mé tabo l i t e s .

Les r é s u l t a t s ob tenus en Seine en 1976 s u g g è r e n t que les goûts de moisi e n r e g i s t r é s à cet te époque et a y a n t su sc i t é des p l a i n t e s mass ives é t a i en t dus à une ac t ion s y n e r g i q u e ent re la géosmine et c e r t a i n s mic ropo l luan t s p r é ­s e n t s à concen t r a t i on except ionne l lement élevée (66/16702) . Dans d ' a u t r e s c a s , il y a u r a i t an tagonisme en t r e géosmine et mic ropo l luan t s o r g a n i q u e s (F 4702, 66/15696, 66/15815).

D ' a u t r e p a r t , il ex i s t e des i n t e r a c t i o n s con t inue l l e s en t r e les di f férents g r o u p e s é l a b o r a n t des composés s a p i d e s . Le développement des act inomycètes es t p a r t i c u l i è r e m e n t important q u a n d les cyanophycées sont en décl in (66/15696, 66/19516).

I l faut noter a u s s i le rôle non nég l i geab l e des b a c t é r i e s Gram+et s u r t o u t de Bac i l lus c e r e u s qu i lysen t la géosmine , ce qu i e x p l i q u e r a i t l ' a b s e n c e de m a u v a i s goûts a l o r s q u ' o n e n r e g i s t r e des p r o l i f é r a t i o n s d ' a l g u e s (66/31033) •

On a a u s s i obse rvé des modificat ions s a i s o n n i è r e s du goût de l ' e a u ; il sem­ble que la pér iode de c ro i s sance des a l g u e s accro i sse les c a r a c t é r i s t i q u e s o r g a n o l e p t i q u e s . Dans les lacs ou r é s e r v o i r s , la pér iode de d e s t r a t i f i c a t i o n the rmique provoque a u s s i une augmen ta t i on du goût et de l ' o d e u r de l ' e a u (56/01379, 66/07266, 66/10572, 66/18738, 66/35121).

De nombreuses é tudes res tent à fa i re pour é l u c i d e r ces phénomènes .

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TABLEAU 1 : ODORS, TASTES, AND TQNGUE SENSATIONS ASSOCIATED

WITH ALGAE IN WATER

Algal Genus

Actinastrum Anabaena

Anabaenopsis Anacystis Aphanizomenon

Asterionelta Ceralium Chara Chlamydomonas Chtorella Chrysosphaerena Cl.iriophora (Clalhrocystis) Oosterium (Coelosphaerium) Cosmarium Cryptomonas Cyclolella Cylindrospermum Dialoma Dictyosphaerium Dinobryon Eudonna Euglsna FiôQitarta Gi*-r.odtnium (Giouocapsa) Glo^ocystis Gloeotnchia Go'nphosphaeria Gomum Hydrodictyon Mallomonas Melosira Meridion (Microcyslis) Nilella Noslac Oscillaloria Pandorma Pediastrum Pertdinium Pleurosigma Rivulana Scenedesmus Spirogyra Staurastrum Siephanodiscus Synedra Synura

Tabfcliaria Tnbonema (Urogtena) Uroçipnopsis Ulothrix Votvox

Algal Group

Green Blue-Green

Blue-Green Blue-Green Blue-Green

Dialom Flagellale

Green Flagellale

Green Flagellale

Green See Anacyslis

Green See Gomphosphaeria

Green Flagellale

Dialom Blue-green

Diatom Green

Flagellale Flagellale Flagellale

Diatom Flagellale

See Anacystis Green

Blue-green Blue-green Flagellale

Green Flagellale

Dialom Diatom

See Anacyslis Green

Blue-green Blue-green Flagellale

Green Flagellale

Dialom Blue-green

Green Green Green

Diatom Diatom

Flagellale

Diatom Green

See Uroglenopsis Flagellale

G i c e n Flagellale

Odor when Modera te

— grassy. naslurtium.

musty

— grassy

grassy. naslurtium, musly

géranium, spicy lishy

skunk. garlic musty, grassy

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violet géranium

grassy

— grassy, nasturtium

violet

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Géranium

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violet géranium

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— grassy

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géranium grassy

Cucumber. musk-melon. spicy

géranium

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grassy septic septic

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(Extrait du Document 66/13423)

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FIGURE 2 : TASTEAND ODOR THRESHOLD CONCENTRATION

Component

Phénol 2-chlorophenol 4-chlorophenol 2,4-dichlorophenol 2,6-dichlorophenol 2.4.6-trichlorophenol

Géométrie mean thr««hotd9 (ppb)

Tasto

> 1,000 4

> 1,000 8 2

> 1,000

Odor

> 1,000 2

250 2 3

> 1.000

• AU tests were mode et room température (23 degrees C.) by 4-6 panels

(Extrait du Document 66/10572)

LES MODIFICATIONS DU GOÛT DE L'EAU LORS DE LA DISTRIBUTION

Le traitement

Le traitement d 'une eau en vue de sa potabil isation consiste essentiellement en une élimination des substances qui se trouvent dans l ' eau brute . On doit s 'a t tendre à une diminution de la saveur de l 'eau à la sortie de la station (voir chapitre su ivan t ) .

Il existe cependant des exceptions car le traitement implique aussi l ' a d d i ­tion de produits chimiques comme les agents de floculation ou les produits de désinfection qui peuvent réagir avec les substances présentes et conduire à des produits intermédiaires, générateurs de goût. On peut aussi assister lors du storage ou dans d ' au t res postes à des proliférations d'organismes producteurs d'isobornéol ou de géosmine (66/24759, 66/28167).

La chloration de l ' eau présente de nombreux avantages quant à l 'é l imina­tion des microorganismes et à la sécurité lors de la dis t r ibut ion, du fait q u ' i l se maintient un résiduel de chlore. Cependant, cette rémanence du chlore donne parfois un goût "d ' eau de Javel" assez désagréable pour le con­sommateur dû à la réaction du chlore sur des substances dissoutes dans l ' eau .

La distribution

La stagnation de l ' eau dans le réseau, la mauvaise qualité de la paroi interne des conduites (cotrosion, e n t a r t r a g e ) , l ' in t rus ion d 'eau parasi te dans les canal isa t ions conduisent à une dégradation de la qualité de l 'eau

• . . / . . .

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en géné ra l et peuvent ê t r e à l ' o r i g i n e du développement d ' o d e u r s ou de goûts d é s a g r é a b l e s de l ' e a u d i s t r i b u é e (01 /85006, 66/40656) .

Nota : l ' A . F . E . E . a r é a l i s é une étude de syn thèse c o n c e r n a n t l ' e n t r e t i e n des r é s e a u x de d i s t r i b u t i o n qu i aborde ces problèmes de d é g r a d a t i o n de la q u a l i t é de l ' e a u d a n s les r é s e a u x .

LES PRODUITS À L'ORIGINE DU GOÛT DE L'EAU

On pour ra se r epo r t e r au c h a p i t r e I , § B-l pour les se l s miné raux s u s c e p ­t i b l e s de donner une s a v e u r à l ' e a u ; un t a b l e a u ind ique les s eu i l s maximum à ne pas d é p a s s e r pour ma in t en i r la q u a l i t é g u s t a t i v e de l ' e a u .

Pour les p r o d u i t s o r g a n i q u e s , il est diff ici le de conna î t r e l e u r rôle exac t d a n s le goût de l ' e a u c a r on l ' a vu précédemment i ls sont d ' o r i g i n e s t r è s d i v e r s e s . La présence s imul tanée de p l u s i e u r s d ' e n t r e eux d a n s une même eau peut avo i r des effets s y n e r g i q u e s ou a n t a g o n i s t e s e t , en o u t r e , la dé te rmina t ion q u a l i t a t i v e et q u a n t i t a t i v e de ces s u b s t a n c e s n ' e s t p a s f ac i l e .

Néanmoins, on a re levé d a n s la l i t t é r a t u r e des t a b l e a u x i n d i q u a n t des s eu i l s de goût pour des s u b s t a n c e s fréquemment r encon t rées d a n s l ' e a u p o t a ­b l e . I ls sont r e p r o d u i t s c i -de s sous (56/05935, 66/02674, 66/05413, 66/17965, 66/39361).

TABLEAU 2 : 0RGAN1C COMPOUNDS TABLEAU 3 : ORGANIC COMPOUNDS PROBABLY INVOLVED IN TASTE DETECTED MOST FREQUENTLY IN

IMPAIRMENT OF DRINK1NG WATER IN TWENTY TYPES OF DRINKING WATER TWENTY CITIES OF THE NETHERLANDS IN NETHERLANDS

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Ompounds of biological DHlure :-ElhvM-hvxanul Hcplan-3-an Hfpljnûl Qctanoi Octcne-1 National Dccanal 2-M»thi'lisoborncol C^osmifl

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0 1 0 3 1U

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07

(Extraits du Document 01/68427)

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L I S T E BI BLI O G RA P H I Q U E

F 4702

G 1681/540

01/44643

01/85006

56/01378

56/02179

56/02265

56/02640

56/04310

56/05935

66/02674

66/05158

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66/05413

66/06956

66/07266

66/10572

66/11232

66/13423

66/15696

66/15815

66/16702

66/17191

66/17965

66/18738

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66/19516

66/21912

66/23389

66/24759

66/28167

66/31033

66/35121

66/36238

66/39361

66/40656

66/43997

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- CHAPITRE III -

ELIMINATION DU GOUT

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Le consommateur d'eau est très sensible aux aspects organoteptiques de l'eau potable et particulièrement aux goûts qu'elle présente; le traiteur d'eau est donc conduit à les éliminer ou tout au moins à les limiter au maximum.'

A - MÉTHODES PRÉVENTIVES

Ces procédés visent à supprimer le goût à son origine même, ce qui sup­pose évidemment qu'el le soit connue.

On a vu au chapitre 11 les sources, naturel les ou non, du goût de l ' e au , mais il n 'es t pas possible du point de vue technique et économique, de toutes les supprimer; il faut évaluer le coût des actions préventives par rapport à celui du traitement dans une s tat ion.

C'est surtout au niveau des algues ou autres organismes générateurs de goûts désagréables que l 'on applique ces mesures car il s ' ag i t d 'un phéno­mène passager et saisonnier. On peut ut i l iser des substances susceptibles de détruire en amont de la station de traitement les organismes responsa­bles . On applique par exemple des sels de cuivre pour combattre les algues dans un réservoir d 'eau à ciel ouvert . On emploie parfois des méthodes mécaniques comme la filtration ou le microtamisage dès la prise d 'eau brute pour empêcher l ' introduction massive d 'a lgues dans la station de traitement, ce qui évite l ' introduction de substances étrangères dans l ' eau et limite (sans l 'él iminer complètement) la saveur de l ' eau ; on abaisse ainsi le coût du traitement (F 1972, 66/A4541).

Une autre méthode préventive en cas de mauvaise qualité de l ' e au , quelles qu 'en soient les sources, consiste à changer l 'or igine de l ' e au , ce qui ne peut se faire qu ' ap rès une étude technico-économique sérieuse.

B - PROCÉDÉS INCLUS DANS UNE FILIÈRE DE TRAITEMENT

C'est évidemment au niveau de l 'us ine d 'eau potable que l 'on se préoccupe surtout de l 'élimination du goût.

1 ) Prétraitements de l'eau

11 s 'agi t d'éliminer dans la première phase du traitement la plus grande partie possible des substances ou organismes responsables du goût de l ' eau . On effectue soit un microtamisage, soit une oxydation (chloration ou ozonation) dans le cas de matière organique.

Le microtamisage s'effectue dès l 'entrée de la station en général sur un filtre tambour garni de toile métallique; un dispositif à jet d 'eau sous pression permet d 'évi ter le colmatage (56/01713).

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Ce procédé mécanique élimine les algues responsables de la sécrétion des substances au goût désagréable mais n'élimine pas les composés produits .

L'oxydation des matières organiques conduit à la rupture des molécules de substances et dans certains cas on assiste à l 'élimination des microorga­nismes. L'inconvénient de ce procédé est la production de métabolites des substances d'origine, dont on ne connait pas toujours les effets sur la santé . La chloration préalable d 'une eau brute conduit généralement à la formation de chlorométhane que l 'on classe dans la catégorie plus générale des haloformes. La tendance actuelle est de supprimer la préchloration pour la remplacer par la préozonation ou par le traitement au permanganate de potassium (56/01354, 66/23065).

2) Traitement physique de l'eau

a ) Aération__d_e__l' e_a_u_e_t_^2£iPPi]}g

Les produits responsables des odeurs et de cer tains goûts de l ' eau sont souvent des substances organiques volatiles que l 'on peut éliminer par aération de l ' eau ou par s t r ipping. 11 s ' ag i t de chasser les substances à forte pression de vapeur par la création d 'un courant d ' a i r , la pulvér isa­tion de l ' eau , l'écoulement en cascade ou la diffusion de bulles au sein du l iquide. Malheureusement, les produits qui donnent à l 'eau les goûts pro­noncés ne sont pas assez volati ls et l 'expérience montre que ce procédé n 'es t vraiment efficace que pour le sulfure d 'hydrogène; cependant, on cite quelques stations aux Etats-Unis qui ont util isé ce procédé pendant la période estivale car l 'élévation de température augmente la volatil i té des substances et diminue la teneur en oxygène de l ' eau . On a a ins i un double résul tat qui peut justifier le coût de l 'opération (F 1972, 66/17191).

Cependant, une étude récente effectuée en laboratoire reprend ce procédé en s ' appuyan t sur le même principe que celui de l ' ana lyse des micropolluants organiques où l 'on fait intervenir les constantes de Henry. Cependant, au­cune expérimentation sur pilote ne semble avoir été effectuée (66/44364).

b) Adjprjnjon__s_ur_chajbo_n_ a£ti_f_

Le charbon actif a la propriété d 'adsorber des substances en solution ou en suspension dans l ' eau , et particulièrement les substances organiques. On l 'u t i l i se donc largement pour l 'él imination des goûts dus à des matières organiques , mais il est aussi efficace dans l 'élimination du chlore résiduel si celui-ci communique à l ' eau une saveur trop prononcée (G 1681/268, 66/36192).

Il existe deux possibilités pour le traitement par le charbon actif : l ' u t i ­l isation de cette matière sous forme pulvérulente introduite dans l ' eau sans agi tat ion ou l'emploi de lits de charbon actif en grain (fixes ou fluidisés, 56/02759, 66/31309, 66/44907).

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Le choix du charbon et de son mode d 'act ion dépend d 'un certain nombre de facteurs :

nature du charbon nature de la substance (ou des substances) à éliminer coût du réactif possibilité de régénération problèmes de manipula t ion. . .

Cette phase de traitement suppose donc une étude préalable en laboratoire pour rechercher l 'u t i l i sa t ion optimale :

place dans la filière type de charbon à ut i l iser quantités à mettre en oeuvre . . .

Des essais ont été effectués en 1976 lors de la sécheresse exceptionnelle qui avai t généré des goûts désagréables dans l ' eau potable de la Région I le -de-France.

On a d 'abord recherché quels étaient les charbons en poudre ou en granulés du commerce donnant les meilleurs résul ta ts v i s - à -v i s de la géosmine, puis on a établ i la succession optimale des opérations (G 4585).

On a établi que, dans la plupart des cas , si la température et le pH de l ' eau baissaient , l 'adsorption des matières organiques était meilleure (66/31352).

On utilise des courbes d 'adsorption dites isothermes de Langmuir ou de Freundlich pour évaluer la capacité d 'un charbon actif. Actuellement on u t i ­lise surtout la méthode de Freundlich qui est basée sur l 'équation suivante :

, „ r 1/n x/m = K C e

où x est la quanti té de substance adsorbée m est le poids du matériau adsorbant C est la constante d 'équi l ibre de la substance adsorbée K et 1/n sont des constantes caractér is t iques du système.

La figure 1 donne des exemples d' isothermes et le tableau 1 indique les valeurs K et 1/n pour quelques matières organiques dont certaines présentent des goûts indésirables (cependant, il s ' ag i t surtout de substances toxiques) (F 4735, G 4385).

On estime que les quantités nécessaires de charbon en poudre sont de l 'ordre de 10 g/m3 minimum (G 5733).

Le charbon actif se sature au fur et à mesure des opérations et il est donc nécessaire de prévoir une régénération; pour cela on dispose de diverses méthodes :

chauffage en atmosphère inerte (azote par exemple) à 800°C chauffage dans les fours classiques (à sole, tournant , à lit fluidisé . . . ) épuisement par de l ' a i r chaud humide (100°C) lavage avec des solvants spécifiques.

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TABLEAU 1 : FREUNDLICH ADSORPTION 1SOTHERM CONSTANTS FOR

TOXIC ORGANIC COMPOUNDS

J.

C'ompound

/m(2-Ethylhcxyl Phihalate Uutylben/yl Pluhalate Heptaclilor Hcptaclilor Epoxidc Eiidosultaii Sulfate

Lnttrin Fluoranthene Aldrin PCB-1232 bcta-Endosulfan

Dicldrin Hexachlorobcnzene Anthracene 4-Nitrobiphenyl

Fluorene DDT 2-Acetylaminofluorcne alpha-BHC Ancthole

3,3-Dichlorobenzidine 2-Chloronaphthalene Phenylmcrcuric Acétate Hcxachlorobutadiene gamma-BHC (Lindane)

p-Nonylphenol 4-Dimethylaminoazobenzene Chlordane PCB-1221 DDE

Acridinc Vcllow Benzidinc Dihydrochloride beta-BHC n-Butylphthalate n-Nitrosodiphenylamine

Phcnanthrene Dimethylphcnylcarbinol 4-Aminobiphenyl beta-Naphthol alpha-Endosulfan

Acenaphthene 4,4 ' -Methylenc-/;« (2chloroaniline) Benzo (k] fluoranthene

K (rng/R)

11.300 1.520 1.220 1.038

686

666 664 651 630 615

606 450 376 370

330 322 318 303 300

300 280 270 258 256

250 249 245 242 232

230 220 220 220 220

215 210 200 200 194

190 190 181

l/n

1.5 1.26 0.95 0.70 0.81

0.80 0.61 0.92 0.73 0.83

0.51 0.60 0.70 0.27

0.28 0.50 0.12 0.43 0.42

0.20 0.46 0.44 0.45 0.49

0.37 0.24 0.38 0.70 0.37

0.12 0.37 0.49 0.45 0.37

0.44 0.34 0.26 0.26 0.50

0.36 0.64 0.57

(Extrait du Document F 4735)

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FIGURE 1 : L0GAR1THMIC FORM OF FREUNDLICH ADSORPTION ISOTHERMS

FOR PHENOL1C COMPOUNDS ON ACTIVATED CARBON

ho

B

X

150

100

50

10

0 2,1|,6, Trichlorophenol Q 2,1;, Dichlorophencl «2,6, Dichlorophenol «t 2 Chlorophenol A h Chlorophenol o Phénol

Il I I I I I I 10

mg/l

12

(Extrait du Document F 4735)

Les molécules organiques peuvent être dégradées par un bombardement de rayons gamma (56/01587) ou par des faisceaux d 'électrons à haute énergie (66/21913, 66/21916).

Pour créer des rayons Y on util ise une bombe à cobalt qui n ' es t pas sans danger pour les manipulations; on préfère donc la deuxième solution qui utilise des accélérateurs industriels de par t icules ou des accélérateurs médi­caux. Le dosage se fait par des faisceaux dont l 'énergie varie de 6 à 20 Méga électrons Volts (MeV), qui fonctionnent avec des fréquences plus ou

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moins é l e v é e s . L ' u n i t é d ' i r r a d i a t i o n es t le k i lo r a d . Le t a b l e a u 2 c i -de s sous ind ique les r é s u l t a t s o b t e n u s .

A l ' h e u r e a c t u e l l e , il ne s ' a g i t que d ' u n e méthode u t i l i s ée en l a b o r a t o i r e p a r le Service de Contrôle des Eaux de la Ville de P a r i s e t que l ' o n p o u r ­r a i t u t i l i s e r d a n s le c a s de molécules p a r t i c u l i è r e m e n t r é f r a c t a i r e s aux a u t r e s t r a i t e m e n t s .

TABLEAU 2

: — =

Echantillons :

Doses d'irradiation '

Témoin laboratoire : Témoin "suiveur" : 5 Krad : 10 Krad 20 Krad 50 Krad 100 Krad 500 Krad

Seuils de gofits

Eau de Seine à Ivry

40 40 35 20 10 2 1

: 1

Eau de Seine à Orly

15 12 : 10 6

: 4 : 2 : 1

1

type de goûts

Moisi Vase Moisi Vase Moisi Vase

• Moisi Mo i s i

: Moisi

(Extrait du Document 66/21913)

S) Procédés utilisant l'oxydation

L ' é l i m i n a t i o n des microorganismes p a t h o g è n e s ou non et la d é g r a d a t i o n des molécules de s u b s t a n c e s o r g a n i q u e s peuven t s ' e f fec tue r p a r u t i l i s a t i o n d ' o x y d a n t s d i v e r s : le chlore et ses d é r i v é s , l 'ozone ou le p e r m a n g a n a t e de p o t a s s i u m ; les a u t r e s p rodu i t s o x y d a n t s c l a s s i q u e s ne sont p a s compa t i ­b les avec la p o t a b i l i t é de l ' e a u . Ce procédé d ' o x y d a t i o n convient donc t an t à l ' é l i m i n a t i o n des o rgan i smes r e s p o n s a b l e s de goû t s ou d ' o d e u r s d é s a g r é a ­bles q u ' à cel le des s u b s t a n c e s o r g a n i q u e s qu i communiquent à l ' e a u des s a v e u r s non a c c e p t a b l e s p a r le consommateur (66/48914).

11 faut néanmoins r a p p e l e r que ces r éac t i ons d ' o x y d a t i o n s ' a p p l i q u e n t e s sen t i e l l emen t à des composés i n s a t u r é s ce q u i n ' e s t p a s le c a s de la géos -mine et de V i sobornéol (G 5733).

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a) ÇhlorjUion_

C 'es t le procédé de dés infec t ion le p l u s a n c i e n et l ' u n des moins o n é r e u x . L ' a d d i t i o n de p rodu i t ch loré (chlore g a z e u x , e a u de c h l o r e , b ioxyde de chlore . . . ) a généra lement l ' i n c o n v é n i e n t de communiquer un goût " d ' e a u de Jave l " et même "de p h a r m a c i e " à l ' e a u . I l es t donc p a r a d o x a l de vou lo i r l ' u t i l i s e r pour l ' é l i m i n a t i o n du goût de l ' e a u , c e p e n d a n t une p r é c h l o r a t i o n peut condui re à l ' é l i m i n a t i o n des a l g u e s ou a u t r e s mic roorgan ismes q u i sécrè ten t des s u b s t a n c e s d é s a g r é a b l e s au goût (56/01354) .

I l semble c e p e n d a n t que le b ioxyde de ch lo re donne de bons r é s u l t a t s avec les phénols c a r i l y a r u p t u r e de la molécule e t non p a s formation de c h l o -rophénol comme avec le chlore g a z e u x , un a u t r e a v a n t a g e e s t que le b ioxyde de chlore peu t p r é s e n t e r un r é s i d u e l q u i m a i n t i e n t son e f f i c ac i t é , les q u a n ­t i t é s n é c e s s a i r e s sont de l ' o r d r e de 0 ,25 ppm de C102 (56/01849, 56 /03078 , 56/04341).

La c h l o r a t i o n , quel que soit le p r o d u i t u t i l i s é , fa i t p a r t i e du t r a i t e m e n t de l ' e a u et se re t rouve p r e sque constamment d a n s les s t a t i o n s de f a b r i c a t i o n d ' e a u potab le mais ce n ' e s t géné ra lemen t p a s son bu t p r i m o r d i a l que d ' é l i ­miner le goût de l ' e a u ; on u t i l i s e au c o n t r a i r e p a r f o i s le c h a r b o n ac t i f p o u r é l iminer le goût du chlore en t r a i t e m e n t de f in i t ion (66/46410, 66/46612).

On t rouve d a n s la l i t t é r a t u r e un a r t i c l e c o n c e r n a n t l ' u t i l i s a t i o n de l ' a c i d e sulfamique en présence de chlore ce q u i p ro longe le temps de vie du r é s i ­duel de c h l o r e , mais il semble que l ' i n t é r ê t r é s ide su r tou t d a n s l ' e f f i c a c i t é v i s - à - v i s des microorganismes (56 /03048) .

b ) Ozonjj_t_iojT_

Ce procédé de dés infec t ion et de t r a i t emen t chimique de l ' e a u po tab le ( c r a -quage de molécules i n s a t u r é s , ac t ion c a t a l y t i q u e p a r c r é a t i o n de r a d i c a u x l i b r e s ou oxyda t ion ) es t l a rgement u t i l i s é en Europe . L ' a c t i o n de ce g a z s u r c e r t a i n s goûts d ' o r i g i n e o r g a n i q u e es t i n c o n t e s t a b l e ; p a r c o n t r e , i l n ' a aucune ac t ion s u r la géosmine ou l ' i s o b o r n é o l (vo i r f igu res 2 e t 3 )• (66/31953).

Comme la c h l o r a t i o n , l ' o zona t i on i n t e r v i e n t d a n s la f i l iè re de t r a i t e m e n t de l ' e a u po tab le et c ' e s t associée à d ' a u t r e s p rocédés que ce t te méthode permet d ' o b t e n i r une e a u de q u a l i t é o r g a n o l e p t i q u e convenab le (56 /04341 , 66/25625).

Les inconvénien ts de l 'ozone v i ennen t d ' u n e p a r t de ce q u ' i l n ' y a p a s de r é s idue l comme avec le chlore et d ' a u t r e p a r t que son coût es t t e l q u ' o n ne peut l ' e n v i s a g e r que pour des s t a t i o n s d ' u n e c e r t a i n e impor t ance . On évalue a 1 ou 1,5 mg p a r l i t r e la consommation d 'ozone pour l ' é l i m i n a t i o n des phénols et h y d r o c a r b u r e s (66/25895, 66/27724) .

c ) T r a ite ment_ _a_H_PeJiHa.DSA.n.Ë:i'Ê._^_ J^fL^LiHJB

I l s ' a g i t là a u s s i d ' u n p r o d u i t d ' o x y d a t i o n et de dés in fec t ion c l a s s i q u e pu i sque le p e r m a n g a n a t e de po tass ium es t un o x y d a n t p u i s s a n t . Son u t i l i s a ­t ion es t préconisée à la p lace de la p r é c h l o r a t i o n d a n s l a f i l iè re de t r a i t e -

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ment dans un premier but qui est d ' év i te r la formation de précurseur du tr ihalométhane, mais cela permet d ' a g i r sur les algues et les bactéries et d ' a t t énuer cer ta ins goûts de l ' eau (66/23065, 66/28162).

4) Traitements biologiques

Les traitements biologiques pour les eaux potables ne sont pas encore cou­ramment u t i l i sés . Cependant, on connait depuis plusieurs décennies l ' in térê t de la f i l trat ion lente qui s ' apparente en fait à un lit bactérien de très faible épaisseur sur une couche de sable . L'élimination des matières orga­niques et de microorganismes n 'es t pas complète mais la qualité de l 'eau est améliorée.

Depuis quelques années, des recherches sont menées en direction de procé­dés plus é laborés , particulièrement les cul tures fixées. Il s ' ag i t de souches microbiennes, spécialement adaptées à un type de pol luant , que l 'on dépose sur un matériau adsorbant (charbon actif, chamotte . . . ) . On observe une amélioration de la qualité de l ' eau v i s -à -v i s des goûts, odeurs, carbone organique to ta l , haloformes . . . Ces méthodes en sont au stade expérimental et leur coût est encore élevé mais les innovations dans le domaine de la biotechnologie devraient permettre à ces procédés de se développer à des coûts compétitifs (rapport qua l i té /pr ix de l ' eau) v i s -à -v i s des traitements physico-chimiques décrits précédemment (66/44907).

C - TRAITEMENT DANS LES CANALISATIONS ET LES RÉSERVOIRS

L'eau issue de la station de traitement présente une quali té conforme à la législat ion concernant l 'eau distribuée et le t r a i t eu r d 'eau s'efforce d ' a s ­surer un goût agréable à l 'eau q u ' i l fournit ce qui n 'es t pas toujours sim­ple ni bon marché.

L'eau potable est ensuite acheminée par un réseau de distr ibution le plus souvent maillé afin d 'évi ter les s tagnat ions , mais ce réseau n 'es t pas pa r ­fait ; il présente des fuites, des points de corrosion ou d ' en t a r t r age , des "points morts" où l ' eau ne circule pas souvant. Toutes ces anomalies con­duisent à une dégradation de la qual i té de l ' eau tant sur le plan biolo­gique que chimique ou organoleptique (66/42444, 66/42446, 66/42739, 66/43308).

Parfois , il se produit un phénomène de prolifération d 'a lgues ou d 'an imal ­cules dans la canal isat ion elle-même ou dans un réservoir. Quelques microorganismes ont passé à t ravers la station de traitement et trouvent dans le réseau des conditions idéales ( température, éléments nutrit ifs . . . ) pour leur développement. Lorsqu' i l s ' ag i t d'actinomycètes ou d ' au t res organismes qui produisent des substances de saveur désagréable , le d i s t r i ­buteur d ' eau doit faire face à une si tuation d 'urgence pour ne pas gêner trop longtemps les consommateurs (66/17191).

On dispose de deux solutions pour remédier à ces incidents en réseau :

remise en état du réseau par enduction des parois avec un mortier de

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FIGURE 2 : INFLUENCE DU TAUX D'OZONE SUR LE SEUIL DE DEGUSTATION

1 Seuil d» diguitotoo

3

1.

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1

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FIGURE 3 : EVOLUTION DES CONCENTRATIONS EN PHENOL, CATECHOL,

HYDROQUINONE, ACIDE MUCONIQUE ET OZONE DISSOUS A PH 3,0

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(Extraits du Document 66/31953)

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c:ment ou par revêtement avec une feuille de matière plastique tubulaire compatible avec les normes de conditionnement des produits alimentaires et enfin pa r changement des accessoires défectueux (en par t icul ier les jo in ts ) ;

- désinfection du réseau : cette opération s'effectue généralement par t ron­çons que l 'on isole; on introduit dans la portion de réseau une solution fortement chlorée ou' de permanganate de potassium qu'on laisse ag i r plus ou moins longtemps (de 1/2 heure à 24 ou 48 heures) selon la concentration du liquide uti l isé (voir synthèse AFEE sur la "Fiabil i té de la distr ibution d 'eau potable - L'entretien des réseaux d 'eau") . .

D - QUELQUES SUGGESTIONS

Tout au long de cette étude, on a vu la complexité du problème du goût de l ' eau . En effet, il s ' ag i t rarement d 'un phénomène chronique, on constate souvent une pollution accidentelle (pest icides, hydrocarbures , phénols . . . ) ou une manifestation saisonnière (microorganismes sécrétant des subs­tances au goût désagréable) . De p lus , l ' appar i t ion d 'un goût est toujours très mal ressentie par le consommateur alors même que la composition de l ' eau s 'avère parfaitement conforme aux cri tères de qual i té édictés par la légis lat ion.

Le responsable de la distribution doit faire en sorte que son instal la t ion, tant au . niveau de la station de traitement que du réseau, puisse répondre rapidement auss i bien à la détérioration de toutes les quali tés organolepti-ques, ca r elle est ressentie par l ' u t i l i s a t eu r , qu ' à celle des quali tés chimi­ques et bactériologiques qui présentent des risques pour la santé de la population, et ce évidemment au moindre coût ! (56/04831).

Pour cela il est nécessaire de pouvoir effectuer des contrôles qual i ta t i fs et dans le cas par t icul ier du goût de l ' e au , une équipe de" goûteurs présente de grands avantages mais le coût en sa la i re est redhibitoire pour la plu­par t des collectivités locales, on doit souvent se contenter de méthodes ana­lytiques simples qui ne rendent pas toujours compte des problèmes.

Oh doit prévoir aussi des possibili tés de prétraitement (s torage, préchlora-tion, addit ion de permanganate, microfiltration, traitement au sulfate de cuivre . . . ) sans que celui-ci soit systématique et obl igatoire . Le storage a l ' avan tage de cumuler les fonctions réservoir et l ' é l iminat ion de cer­taines substances nutr i t ives mais il n ' a généralement pas un grand intérêt sur le plan du goût.

La filière elle-même doit présenter une certaine souplesse pour pouvoir faire face à des" modifications de quali té de l ' eau (66/32667, 66/37935)'. 11 est évident que l 'automatisation des stations, où chaque phase de t r a i t e ­ment est asservie à un critère de qual i té , présente le plus d ' avantages mais les coûts d'investissement et d 'exploitat ion sont tels qu 'on ne peut envisager cette automatisation que pour les stations importantes. Pour les petites s ta t ions , il faut prévoir un stock de réactifs comme pa r exemple du charbon actif en grain ou des produits solides de chloration qui sont faci­les à manipuler et à ut i l iser en cas d' incident.

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Le dis t r ibuteur d 'eau doit veiller à ce que la chloration quelle que soit sa place dans la filière ne donne pas un goût de chlore ou de pharmacie qui serait mal ressenti par le consommateur.

Pour le réseau, il faudrait pouvoir effectuer des contrôles réguliers et défi­nir une politique de remise en état systématique et périodique des condui­tes et de leurs accessoires. 11 faudra aussi vei l ler à contrôler les remises en solutions éventuelles de substances communiquant du goût à l ' eau (relargage de monomère dans les tuyaux en matière plastique ou redissolu­tion de dépôts formés au cours du temps ( t a r t r e , rouille . . . ) (66/42444, 66/42446).

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Pour le consommateur', l'eau potable doit avoir bon goût.- Une enquête récente effectuée dans l'Est de la France a montré que la majorité d'une population desservie par une eau de qualité sanitaire médiocre arrêterait de boire cette eau si on y ajoutait du chlore:

Il est donc de l'intérêt du distributeur d'eau de fournir un produit de bonne qualité gustative:

Les causes du mauvais goût de l'eau sont diverses mais il s'agit toujours de produits chimiques naturels ou de synthèse, minéraux ou organiques: Le seuil de perception de tous ces produits est très variable et il peut être modifié, avec antagonisme ou synergie, par la présence d'autres produits:

La sécheresse de 1976 a révélé en France le problème de la géosmine et de l'iso-bornéol qui était déjà connu dans d'autres pays: Il concerne des substances pro­venant d'algues ou d'autres organismes qui communiquent à l'eau, même en de fai­bles quantités, un goût désagréable: Or, il s'agit d'un phénomène saisonnier, les microorganismes trouvent à un moment donné des conditions idéales à leur prolifération, puis le milieu change de température, de pH ou de composition et ce "boom" biologique s 'arrête:

Le traiteur d'eau se doit donc d'être très attentif au goût de l'eau qu'il dis­tribue: Les grandes villes ont des goûteurs d'eau au palais très sensible qui permettent d'alerter très vite les responsables de la production mais toutes les collectivités ne peuvent pas assurer un tel service:

Un contrôle classique de la qualité ne rend généralement pas compte de la saveur d'une eau et il faut donc attendre les plaintes des consommateurs pour agir:

On essaie donc de parer à ce désagrément en mettant en place une série de trai­tements de l'eau qui élimine la plus grande partie des substances responsables. La filière de traitement classique contre les mauvais goûts comporte un prétrai­tement par le chlore, l'ozone ou le permanganate, une adsorption sur charbon actif en poudre ou en grain et une oxydation finale à l'ozone et/ou au chlore de telle sorte qu'un peu de chlore reste en solution dans l'eau: Les autres postes du traitement de l'eau (floculation-décantation ou filtration) n'ont géné­ralement pas d'effet sur le goût:

Le problème du goût de l'eau préoccupe sérieusement les distributeurs d'eau; on peut signaler trois colloques en 1986 sur ce sujet :

- Journées Internationales d'Etude de Maisons-Laffitte : 7 Mars 1986

- Colloque de Mulhouse organisé par l'Association Internationale des Distribu­teurs d'eau : 9-10 Avril 1986

- Colloque AGHTM, Barcelone : U Mai 1986:


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