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ISABELLE LAMONTAGNE
RISQUE ENVIRONNEMENTAL DOMlClLlAlRE ET HISTOIRES DE CHUTES
CHEZ LES A~NÉS AUTONOMES
Mémoire
présenté
à la Faculté des études supérieures
de I'U n iversité Laval
pour l'obtention
du grade de maître es sciences (M.Sc.)
Département de médecine sociale et préventive
FACULTÉ DE MÉDECINE
UNIVERSITÉ LAVAL
JUIN 1999
@ ISABELLE LAMONTAGNE 1998
National Library m * I of Canada Bibliothèque nationale du Canada
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L'auteur conserve la propriété du droit d'auteur qui protège cette thèse. Ni la thèse ni des extraits substantiels de celle-ci ne doivent être imprimés ou autrement reproduits sans son autorisation.
Canada
À Bernard et Catherine qui m'ont supportée,
chacun à leur façon, dans cette entreprise.
La vérité ne se possède pas,
elle se cherche.
Albert Jacquard.
SOMMAIRE
Cette thèse examine le risque environnemental associé aux chutes rencontré
quotidiennement par les personnes de 65 ans et plus, autonomes et actives, vivant à
domicile. L'approche utilisée visait à recenser les multiples facteurs de risque de
chutes présents au domicile et à les ordonnancer selon leur probabilité de causer
une chute au cours de l'année. Le niveau d'exposition à ce risque ainsi que la
compétence individuelle, basée sur le nombre de problèmes de santé et la
médication, ont été considérés comme facteurs pouvant modifier la force
d'association entre l'environnement et la survenue de chutes. Parallèlement, les
histoires de chutes récentes or?t été analysées selon le modèle SCHIRPT.
L'intégration des résultats obtenus permet de proposer un modèle conceptuel de la
relation entre le risque environnemental et les chutes. Les implications de ce modèle
en médecine préventive sont discutées.
iii
AVANT-PROPOS
Cette thèse comporte six parties, soit une introduction générale portant sur les
principaux facteurs de chutes chez les personnes âgées, une description des aspects
méthodologiques d'échantillonnage et du traitement des données, la présentation
des résultats, la discussion des résultats obtenus à la lumière des connaissances
actuelles, une conclusion générale faite sur l'ensemble de l'étude à laquelle sont
jointes des recommandations destinées à l'intervention préventive. Trois documents
ont été placés en annexe, soit la liste de contrôle des éléments de risque
environnemental, le questionnaire de santé et le questionnaire destiné à
l'ordonnancement des facteurs de risque par le groupe d'experts.
Cette recherche a été rendue possible grâce à l'appui moral, scientifique et
technique de nombreuses personnes que je désire remercier sincèrement. Aux Drs
René Verreault et Benoît Lévesque, j'exprime ici toute ma gratitude. Je leur suis
reconnaissante de la confiance qu'ils m'ont témoignée tout au long de ce processus
de formation.
Je désire remercier particulièrement les 192 participants à cette étude pour la très
grande disponibilité qu'ils ont manifestée lors des visites à domicile. La qualité des
entretiens a fait de cette période d'échantillonnage une expérience stimulante et
riche en enseignement.
Je tiens également à remercier les membres du groupe d'experts pour leur
disponibilité et leur professionnalisme notamment les Drs René Verrault, Benoît
Lévesque, Pierre Maurice, Denyse Gagné, Guy Roy et Jacqueline Rousseau, le
biologiste Denis Gauvin, les ergothérapeutes Michele Ouellet et Nathalie Théroux,
les infirmières Rachelle Bergeron, Colombe Harvey et Linda Chaîney, les architectes
Marie-Hélène Tétreault, Élaine Caouette, Sylvie Quintin, Sophie Lanctôt, Luis
Rodriguez, Yvon Migneault ainsi que les six membres anonymes de la Fédération
des Clubs d'Âge d'Or (FADOQ) des régions de Québec et Chaudière-Appalaches. Je
souhaite également remercier M. Normand Blais, coordonnateur du développement à
la FADOQ des régions de Québec et Chaudière-Appalaches pour son étroite
collaboration.
Je souhaite remercier spécialement Monique Rainville qui m'a accompagnée sur
le terrain. Elle a su partager avec moi son expérience professionnelle avec les
personnes âgées. Elle a été tout au long de cette recherche une source de
stimulation intellectuelle et un support moral à chaque étape de la recherche.
Je suis particulièrement reconnaissante à Suzanne Gingras pour m'avoir fait
partager généreusement ses connaissances en statistiques. Son approche critique et
rigoureuse a animé les nombreuses discussions tout au long du processus d'analyse
et d'interprétation des résultats. J'ai également bénéficié au cours de ces travaux,
des précieux conseils et de l'expertise des Drs Pierre Maurice et Patrick Levallois. Je
tiens à remercier spécialement le Dr Bernard Boudreau, pour les nombreuses
discussions que nous avons eu tout au long de ce travail et pour le temps consacré a
la relecture critique du mémoire.
Je suis extrêmement redevable à Dany Laverdière, Hélène Gravel, Denis Gauvin
et Jean-Marc Leclerc, pour leur aide précieuse. Ils ont été, à différentes étapes de
cette recherche, des collaborateurs enthousiastes et dévoués.
L'appui logistique et l'étroite collaboration du personnel du Centre de santé
publique de Québec ont été indispensables et vivement appréciés. Je tiens à
remercier plus particulièrement Lina Bergeron, Lise Côté et Jasline Florès.
Je veux finalement remercier la Société canadienne d'hypothèques et de logement
(SCHL) pour l'appui financier accordé à ce projet.
TABLE DES MATIÈRES
Pacie
DEDICACE .......................................................................................................... i C
EPIGRAPHE ........................................................................................................ i i
SOMMAI RE ......................................................................................................... iii
RÉSUMÉ ............................................................................................................. iv
AVANT-PROPOS .......,......... .... ...................................................................... v
TABLE DES MATGRES ................ .... ........................................................ vii
LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................... ix
LISTEDESFIGURES .......................................................................................... xii . .
INTRODUCTION GENERALE ............................................................................. 1
Importance du problème .............................................................................. 2
Définition des chutes ................................................................................... 4
Étiologie des chutes ..................................................................................... 4
But et hypothèse de travail ........................................................................... 9
METHODES ......................................................................................................... 11
Sélection des participants ............................................................................ Evaluation de l'environnement ............. ... ................................................. 14
Entrevue avec les répondants ...................................................................... 14
Ordonnancement des facteurs de risque environnementaux ....................... 17
..................................... Calcul du niveau de risque environnemental ..... .. 18
Analyse statistique ........................................................................................ 22
RESULTATS ......................................................................................................... 24
............................................................................................ Echantillonnage 25
Ordonnancement des facteurs de risque environnementaux ....................... 25
Niveau de risque dans les domiciles ........................................................... 26
Compétence individuelle .............................................................................. 28
Variations du niveau d'exposition .............................................................. 29 Prédiction du statut de chuteur ..................................................................... 30 Histoires de chutes ...................................................................................... 31
DISCUSSION .......... .. ........................................................................................ ................................................................................................... Echantillon
Score de risque ..................... ... ................................................................ Evaluation du risque environnemental ........................................................
.......... Compétence individuelle ... ............................................................ Niveau d'exposition ..................................................................................... Approche méthodologique et occurrence de chutes ...................................
...................................... Risque environnemental et occurrence de chutes
Histoire de chutes et environnement ................... .. ..................................... Critique du modèle ......................................................................................
. . ................................................................................ CONCLUSION GENERALE
Contribution aux connaissances ................................................................. Perspective de recherche ........................................................................... Recommandations pour l'intervention préventive .......................................
.................................................................... PRÉSENTATION DES TABLEAUX
PRÉSENTATION DES FIGURES ....................................................................... RÉFÉRENCES BIBL~OGRAPHIQUES ............................................................... ANNEXE I : Entrevue téléphonique
ANNEXE II : Évaluation de I'environnement domiciliaire
ANNEXE III : Entrevue avec le répondant
ANNEXE IV : Ordonnancement des facteurs de risque
ANNEXE V : Modèle conceptuel du programme SCHlRPT
viii
LISTE DES TABLEAUX
Page
Tableau 1 Résultats de l'enquête téléphonique selon la proportion de
personnes rejointes pour chaque circonscription électorale ............. 59
Tableau 2 Répartition par circonscription électorale des personnes ayant
refuse de participer, selon les raisons invoquées (n=522) ................ 60
Tableau 3 Résultats de la campagne d'échantillonnage .................................... 61
Tableau 4 Description générale des domiciles visités ....................................... 62
Tableau 5 Facteurs dont la mesure de probabilité de risque (Pi) a présenté
une différence significative lors de l'ordonnancement selon les trois
sous-groupes d'experts ..................................................................... 63
Tableau 6 Comparaison du niveau de risque de chute exprimé à partir des
variables RGP et Ri-& selon l'ordonnancement fourni par les trois
sous-groupes d'experts ................................................................... 65
Tableau 7 Facteurs associés à une probabilité de chuter supérieure à 65% au
cours de l'année, telle que jugée par le groupe d'experts ................. 66
Tableau 8 Ordonnancement du niveau de risque des différents secteurs du
domicile évalués lors des visites (Rs) ............................................... 67
Tab[eau 9 Comparaison du niveau de risque de chute tel qu'estimé par le
groupe d'experts selon les différents types de domiciles visités. ...... 68
Tableau 10 Comparaison du niveau de risque des différents secteurs (Rs)
selon le type de domiciles .................................................................
Tableau 11 Comparaison de la distribution du niveau de risque des différents
secteurs (Rs) à la proportion théorique, selon le type de domiciles..
Tableau 1 2 Caractéristiques des participants ......................................................
Tableau 1 3 Distribution de fréquence des variables décrivant l'indice
d'exposition quotidienne à ['environnement physique .......................
Tableau 14 Comparaison du niveau d'exposition à l'environnement selon : (a)
le risque global pondéré (RGP) et (b) le nombre de facteurs à
haute probabilité de chute (RF) .........................................................
Tableau 15 Comparaison du niveau d'exposition à l'environnement selon le
nombre de problèmes de santé ......................................................-.
Tableau 16 Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants
présentant moins de 4 problèmes de santé selon le niveau de
risque environnemental et les variables de compétence. .................
Tableau 17 Facteurs prédictifs du statut de chuteur retenus par le modèle final
..... pour les participants présentant moins de 4 problèmes de santé
Tableau 18 Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants
présentant 4 problèmes de santé et plus selon le niveau de risque
environnemental (RGP) et les variables de compétence ..................
Tableau 19 Facteurs prédictifs du statut de chuteur retenus par le modèle final
pour les participants présentant 4 problèmes de santé et plus. ........ 78
Tableau 20 Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants
présentant moins de 4 problèmes de santé selon le niveau . . d'exposition à l'environnement .......................................................... 79
Tableau 21 Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants
présentant 4 problèmes de santé et plus selon le niveau
d'exposition à l'environnement ......................................................... 80
Tableau 22 Description de l'histoire de chute selon le modèle conceptuel
SCHIRPT (n=61) ............................................................................... 81
LISTE DES FIGURES
Page
Figure 1 Modèle d'association entre le risque environnemental et
l'occurrence de chutes selon la compétence individuelle et
l'exposition chez les personnes âgées autonomes vivant à domicile 83
Figure 2 Distribution de fréquence du nombre de facteurs de risque jugés à
haute probabilité de chute (2 65%) selon le type de domicile. --........ 84
Figure 3 Proportion des domiciles selon le risque combiné. Bas risque
combiné : RGP I 35% et nombre de facteurs à haut risque < 3.
Haur risque combiné : RGP r 65% et nombre de facteurs à haut
risque > 8 .......................................................................................... 85
Figure 4 Distribution de fréquence (%) des descripteurs de chutes adaptés
du modèle conceptuel SCHIRPT ...................................................... 86
Figure 5 Évolution de l'association entre l'environnement physique et
l'occurrence de chutes selon le niveau de compétence
individuelle. ......................................................................................... 87
Figure 6 Modèle d'association révisé entre le risque environnemental et
l'occurrence de chutes selon la compétence individuelle, le statut
socio-économique et l'exposition chez les personnes âgées
autonomes vivant à domicile ............................................................ 88
lrnportance du problème
Les chutes représentent pour la population âgée un problème fréquent et souvent
récurrent. Selon les résultats de plusieurs enquêtes conduites à travers le monde, 30
à 40% des personnes âgées de 65 ans et plus vivant à domicile déclarent avoir fait
au moins une chute au cours de I'année (O'Loughlin et al. 1993, Vellas et al. 1993,
Svenson et al. 1992, Campbell et al. 1990, Blake et al. 1988, Tinetti et ai. 1988,
Prudham & Evans 1981). Parmi cette population de chuteurs, plus de 50% seront
victimes de chutes répétées (Vellas et al. 1993, Nevitt et al. 1989, Tinetti et al. 1988,
Sorock & Shimkin 1988, Perry 1982, Prudham & Evans 1981). Bien que la plupart
des chutes n'entraînent pas de traumatisme physique grave, on estime à plus de
10% la proportion de chutes présentant des blessures sévères nécessitant des soins
médicaux (Tinetti & Williams 1997, Nevitt et al. 1991, Sattin et al. 1990, Gryfe et al.
1977). Au nombre de ces blessures, on retrouve les luxations, les entorses, les
contusions multiples, les plaies profondes suturées et les fractures. Parmi les
conséquences les plus graves, la fracture du col fémoral survient dans moins de 3%
des cas (O'Loughlin et al. 1993, Nevitt et al. 1989, Tinetti et al. 1988).
Bien que le pourcentage de chutes accompagnées de blessures graves soit
relativement faible. le nombre absolu de personnes âgées qui souffrent de fractures
et autres traumatismes liés aux chutes est considérable. Selon les statistiques de
1987, on estime qu'il y a à chaque année aux Etats-Unis approximativement 220 000
fractures de la hanche chez les personnes agées de 65 ans et plus (Nevitt 1990). En
France au cours de l'année 1990, on a estimé 38 233 cas de fracture du col fémoral
(Dargent-Molina & Bréart 1995). Au Québec, les chutes représentent la principale
cause d'hospitalisation post-traumatique chez les personnes âgées (Beaulne et al.
1991). En 1987-1988, près de 70% de toutes les hospitalisations imputables à des
blessures chez les personnes âgées étaient reliées à des chutes, ce qui correspond
à 19 907 hospitalisations (Robitaille & O'Loughlin 1989). La fragilité de cette
population contribue à aggraver les conséquences liées à cet événement. À titre
d'exemple, la durée moyenne de séjour à l'hôpital pour des blessures provoquées
par une chute est de 31,4 jours pour les personnes de 65 ans et plus
comparativement a 8,4 jours pour le reste de la population (Beaulne et al. 1991).
Les chutes comptent pour la sixième cause de décès parmi les personnes âgées
et la principale cause de décès accidentels (Baker 1985). D'après les statistiques de
l'état civil de 1987 au Québec, sur 357 décès causés par des chutes, 294 victimes
sont des personnes de 65 ans et plus. Une étude prospective portant sur les causes
et conséquences des chutes rapporte une létalité de 12% chez les hommes et de 9%
chez les femmes avant la sortie de l'hôpital suite à des blessures causées par des
chutes (Lucht 1971). 11 est vraisemblable que la proportion de décès consécutifs à
une chute soit sous-estimée. En effet, il peut s'écouler une période plus ou moins
longue entre l'épisode de chute et le décès éventuel et le phénomène de co-
morbidité rend difficile la détermination de la cause exacte du décès (Robitaille &
OYLoughlin 1989, Lucht 1971). Par ailleurs, au cours des trente dernières années on
a obsewe une baisse sensible du nombre de décès attribuable à une chute au sein
de la population âgée. Une partie de cette diminution semble être reliée au
perfectionnement des procédés chirurgicaux et une mobilisation postopératoire plus
précoce (Beaulne et al. 1991, Sorock 1988).
L'importance des chutes n'est pas seulement due au risque de blessures graves
mais aussi à la perte d'autonomie qu'elles peuvent entraîner (Keene et al. 1993,
Ashley et al. 1977). En effet, le stress causé par une chute, même en absence de
blessure physique, peut générer la peur de tomber à nouveau et ainsi conduire à une
perte de confiance, à un retrait social ainsi qu'à une restriction significative du niveau
d'activité quotidienne (Kosorok et al. 1992, Sanin et al. 1990, Albarede et al. 1989,
Mu rph y & Isaacs 1 982). Un syndrome postchute (post-fa11 syndrome), caractérisé par
une sévère tendance a s'agripper et à l'incapacité de marcher sans aide, survient
chez un certain nombre de personnes ayant subi des blessures sérieuses à la suite
d'une chute. La plupart de ces personnes sont extrêmement difficiles à réhabiliter et
sont encore à l'hôpital quatre mois après l'admission (Murphy & lsaacs 1982). Le
déconditionnement physique qui suit cette diminution d'activités pourrait à son tour
accroître le risque de nouvelles chutes, créant ainsi un cercle vicieux. Des études
récentes indiquent que ce mécanisme peut être prédictif de l'institutionnalisation des
aînés (Tinetti & Williams 1997, Dunn et al. 1993, Wolinsky et al. 1992, Kiel et ai. 1991).
Définition des chutes
Caractérisées par une étiologie multifactorielle, on ne retrouve pas de système de
classification des chutes universellement accepté. Cependant, la plupart des études
sur le sujet tendent a diviser ce phénomène en deux catégories : (1) les chutes
pathologiques, en général récurrentes, pour lesquelles on reconnaît des problèmes
intrinsèques de maintien de l'équilibre et de la posture et (2) les chutes accidentelles,
généralement isolées, auxquelles on associe plus étroitement des facteurs
environnementaux (Blake et al. 1988). Bien qu'on ne retrouve pas de définition
standardisée d'une chute dans la littérature, on aborde généralement le problème
soit sur le plan opérationnel, soit en se référant à l'étiologie de l'événement. Ainsi, on
considère qu'il y a eu une chute lorsqu'une personne se retrouve involontairement
sur le sol ou à un niveau plus bas que celui précédant la chute, sans qu'il n'y ait eu
un événement intrinsèque important, ni un risque environnemental inévitable (Kellogg
International Work Group 1987). Physiologiquement, la chute sera définie comme
l'incapacité des mécanismes posturaux du corps à conserver la position debout en
présence d'influences internes ou externes déstabilisatrices (Sim 1984).
Étiologie des chutes
La recherche a démontré depuis les derniéres décennies que les chutes chez les
personnes âgees ne se produisaient pas au hasard. Elles résultent d'une
combinaison de facteurs propres à l'état de santé physique et psychologique de la
personne, à son comportement, de même qu'à son environnement physique et
social.
Une des plus importantes constatations qui émerge des études sur le
vieillissement réside dans le fait que l'écart au niveau des différences individuelles
pour à peu près tous les types de mesures (statut, performance, productivité)
augmente avec l'âge (Bond et al. 1995). Cette constatation soulève l'importance de
bien caractériser la population à l'étude.
Les facteurs intrinsèques qui font augmenter le risque de chute chez les
personnes âgées ont été largement documeni6s. Une revue de la littérature des vingt
dernières années montre que parmi les facteurs démographiques courants (âge,
sexe, statut marital, éducation, classe sociale et groupe ethnique), I'âge et le sexe
ressortent plus fréquemment comme facteurs de risque de chutes, sans toutefois
faire consensus (Luukinen et al. 1996, Langlois et al. 1995, Cwikel & Fried 1992,
Sorock & Labiner 1992, , Nevitt et al. 1991, Nevitt et al. 1989, Blake et al. 1988,
Prudham & Evans 1981). Selon certaines études, 50% des personnes âgées de 80
ans et plus tombent au moins une fois par année (Vellas et al. 1993, Cambell et al.
1981). De plus, lorsque l'on ajuste pour I'âge, la proportion de chuteurs est de 1.5 à
2,O fois plus élevée chez les femmes que chez les hommes (Vellas et al. 1993,
Prudham & Evans 1981). Cependant, certaines études ont montré que cette relation
s'estomperait avec I'âge (Campbell et al. 1990, Blake et al. 1988). De même, dans
une étude prospective conduite dans la population américaine, aucune association
indépendante n'a été mise en évidence entre les caractéristiques démographiques et
le risque de chute (Tinetti et al 1988).
Des problèmes associés à la marche et à l'équilibre ont fréquemment été
impliqués dans les chutes chez les personnes âgées (Luukinen et al. 1996,
Svensson et al. 1992, Nevitt et al. 1991, Tinetti et al. 1988, Ring et al. 1988, Tinetti et
al. 1986). Ces dysfonctions peuvent être reliées aux changements associés à I'âge, à
la maladie, à la médication ou à un mauvais fonctionnement des systèmes nerveux,
musculo-squelettique, circulatoire et respiratoire (O'Loughlin et al. 1993, Rubenstein
et al. 1988). Cliniquement, une personne âgée présentant une histoire de chutes
récurrentes présente souvent une rigidité à la démarche, une mauvaise coordination
ainsi qu'un piètre contrôle postural (Duthie 1989, Rubenstein et al. 1988).
Parmi les maladies chroniques, les désordres cérébrovascu laires,
cardiovasculaires et neurologiques ont été identifiés au nombre des facteurs qui
accentuent le risque de chutes chez les personnes âgées (Jantti et al. 1993,
O'Loughlin et al. 1993). Plusieurs études montrent que la probabilité de tomber
augmente avec le nombre de pathologies présentes, spécialement celles qui
agissent sur les systèmes neurologique et musculosquelettique (Svensson et al.
1992, Nevitt et al. 1 991, Cumming et al. 1990). Par ailleurs, la contribution relative de
ces différentes maladies chroniques sur l'occurrence de chute, que se soit
simplement à cause de leurs effets physiologiques ou combinés aux facteurs
environnementaux, n'est pas nécessairement équivalente (Sattin 1 992).
Des déficiences visueiles et auditives ont également été associées à une
augmentation du risque de chute et de fracture de la hanche (Cwikel & Fried 1992,
Felson et al. 1989, Nevitt et al. 1989, Tinetti et al. 1989, Prudham & Evans 1981).
L'acuité visuelle est importante dans le maintien de la posture spécialement chez les
personnes présentant des désordres neuromusculaires (Felson et al. 1989, Archea
1 985, Cohn & Lasley 1985, Leibowitz & Shupert 1985, Owen 1 985). L'acuité visuelle,
l'adaptation à l'obscurité, la vision périphérique, la sensibilité aux contrastes sont
autant de conditions nécessaires au maintien de la stabilité posturale (Tinetti &
Speechley 1989). Ces déficiences peuvent être affectées par des changements
physiologiques dus au vieillissement aussi bien que par des conditions pathologiques
locales telles les cataractes, une dégénérescence maculaire ou le glaucome (Tinetti
& Speechley 1989, Applegate et al. 1987).
II est reconnu que certains médicaments peuvent également contribuer à
augmenter le risque de chute (Macdonald 1985). La plus forte évidence de cette
association s'établit avec l'usage de sédatifs, d'hypnotiques et d'anxiolytiques,
particulièrement les benzodiazépines à longue action (Sorock & Shimkin 1 988, Ray
et al. 1987, Wild et al. 1981). Ces médicaments peuvent réduire la vigilance et le
jugement, ralentir les réponses neurornusculaires et causer des étourdissements
(Sattin 1992). Par ailleurs, le rôle des diurétiques et des antihypertenseurs dans
l'augmentation du risque de chutes est moins clairement établi (Felson et al. 1991,
Nevitt 1990, McVey & Studenski 1988, Campbell et al. 1981). On reconnaît en
général à ces médicaments des effets sur la stabilité posturale consécutifs à des
phénomènes d'hypotension orthostatique, de déplétion volumique ou de désordre
électrolytique (Tinetti & Speechley 1989). Toutefois, la contribution indépendante de
ces médicaments dans la survenue des chutes (lorsqu'ils sont bien dosés et qu'ils n'y
a pas d'effet iatrogénique) n'a pas été clairement démontrée (Nelson & Amin 1 990).
La composante psychologique dans l'étiologie des chutes n'a été abordée que
récemment dans les études. Parmi les différents facteurs pris en compte,
l'association entre la déficience cognitive et le risque de chute est la plus clairement
établie (Cwikel & Fried 1992, Nevitt et al. 1991, Tinetti et al. 1988, Prudham & Evans
1981). Une chute peut également être considérée comme le signal d'un état
dépressif souvent alimenté par un faible support social, un sentiment de solitude
intense ou des évgnements stressants de la vie (Luukinen et al. 1 996, Albarède et al.
1989). Toutefois, dans ce domaine particulier, il semble difficile d'isoler la cause de
l'effet.
La mise en évidence des nombreux facteurs de risque intrinsèques dans l'étiologie
des chutes chez les personnes âgées pourrait nous amener à penser que seules les
personnes présentant une santé précaire sont touchées par ce problème et que,
étant plus fragiles, les conséquences liées aux chutes seront plus dramatiques.
Cependant, des études récentes montrent qu'entre 20 et 40% des sujets actifs et
vigoureux, ne présentant aucune pathologie chronique majeure ont fait une chute ou
plus en un an de suivi (Vellas et al. 1993, Speechley & Tinetti 1991). Les
circonstances de chutes, évaluées selon le déplacement relatif du centre de gravité
de la personne, semblent toutefois différer selon le statut fonctionnel des personnes
(D'Argent-Molina & Bréart 1995, Kellogg International Work Group 1987). En effet,
des sujets classifiés fragiles semblent tomber plus fréquemment lors d'activités de
routine de base telle que se déplacer en marchant, alors que les sujets classifiés
vigoureux auraient plus tendance à chuter dans des circonstances présentant un
danger évident, telle qu'emprunter un escalier. De plus, le pourcentage de chutes
accompagnées de blessures graves serait significativement plus élevé chez les
sujets vigoureux (Speechley & Tinetti 1991). Ces différences circonstancielles dans
la survenue des chutes, établies selon la capacité individuelle, mettent en relief
l'importance de l'environnement dans cette pro blématique.
Contrairement aux facteurs intrinsèques, la contribution environnementale dans le
risque de chute, bien que fréquemment citée comme circonstance associée, a été
beaucoup moins investiguée. On estime généralement que l'environnement physique
est impliqué dans près de la moitié des chutes qui se produisent à l'intérieur des
domiciles (Nevitt et al. 1989, Tinetti et al. 1988, Sorock 1988, Rubenstein et al. 1988,
Schelp & Svanstrom 1986, Waller 1978, Lutch 1971). Parmi les facteurs
potentiellement à risque, l'éclairage déficient, les surfaces de plancher glissantes ou
non-uniformes, l'absence de surface antidérapante et d'appui solide dans le bain, les
escaliers sans main courante, le mobilier inadéquat et l'encombrement général des
lieux sont les plus cités (Shroyer 1994, Cwikel & Frkd 1992, Morfin 1983, Waller
1978, Sheldon 1960, Droller 1955, Castle 1950). Toutefois, la contribution exacte de
chacune de ces composantes est en général difficile à établir et les mécanismes qui
associent I'environnement physique et les facteurs intrinsèques dans la survenue de
chutes restent encore spéculatifs (Rodrigue2 et al. 1994, Hornbrook et al. 1994,
Nelson & Amin 1990). Des études récentes suggèrent que la contribution de
l'environnement physique varierait selon le degré d'incapacité des sujets (Northridge
et al. 1995, Speechley & Tinetti 1991, Lipsitz et al. 1991, Morfitt 1983). Ainsi, plus
l'incapacité serait élevée et moins l'environnement contribuerait à l'explication de la
chute. À l'opposé, lorsque les personnes sont en bonne santé, la contribution des
facteurs environnementaux gagnerait en importance (Northridge et al. 1995, Morfitt
1 983).
II est toutefois difficile d'évaluer le risque de chute associé aux facteurs de
I'environnement car le niveau d'exposition des non-chuteurs est en général peu
documenté dans les études. Quelques études prospectives ont recensé les dangers
de l'habitation puis comparé le niveau d'exposition des chuteurs et des non-chuteurs
(Nevitt et al. 1989, Tinetti et al. 1988). Les résultats suggèrent que le niveau de
risque varierait davantage selon les pièces de la maison que selon le nombre de
dangers potentiels recensés dans les habitations. Malheureusement, ces dernières
études ne permettent pas de pousser davantage l'interprétation de ces résultats.
De façon absolue, le niveau de sécurité d'une résidence peut avoir des
conséquences considérables sur les blessures associées aux chutes. En effet, Clark
(1968) rapporte que 25% des fractures du fémur auraient été évitables et 50%
vraisemblablement évitables en modifiant certains facteurs envirorinernentaux.
L'ensemble des études présentées tendent à supporter l'idée que les chutes chez
!es personnes âgées ne représentent pas un événement fortuit dont la fréquence et
les conséquences seraient amplifiées uniquement par le processus naturel de
vieillissement. L'environnement physique semble jouer un rôle important dans la
survenue des chutes dans cette population. Les mécanismes sont toutefois
complexes et différents selon les sujets. Dans une étude récente, Tinetti et al. (1994)
ont montré qu'un programme d'interventions multifactorielles, incluant l'évaluation et
la modification de facteurs de risque environnementaux, a conduit à une diminution
significative du risque de chutes chez une population de personnes âgées vivant à
domicile. Malheureusement, cette étude n'apporte que très peu d'indications quant
aux facteurs de risque environnementaux qui ont fait ['objet d'une intervention. Afin
d'obtenir une meilleure connaissance de l'impact relatif de I'environnement physique
dans le risque de chutes, il apparaît indispensable de raffiner les outils de mesure qui
serviront à qualifier l'environnement. Cette stratégie permettra d'améliorer l'efficacité
des programmes d'interventions préventives à domicile.
But et hypothèse de travail
Cette étude descriptive a pour but premier l'évaluation détaillée du niveau de
risque environnemental, associé aux chutes, rencontré quotidiennement par les
personnes âgées vivant à domicile. L'estimation de ce risque est basée sur
l'ordonnancement fourni par un groupe d'experts des multiples facteurs
environnementaux reconnus à risque. Secondairement, une estimation sommaire de
l'état de santé individuel et des caractéristiques démographiques a été faite.
L'information récoltée a été structurée à partir d'un modèle inspiré des modèles de
Hogue (1 984) et de Cwikel et Fried (1 992) (Figure 1). Dans le présent modèle, la
force d'association du risque environnemental sur la survenue des chutes dépend de
l'effet combiné de la compétence individuelle et du niveau d'exposition à ce risque,
exprimé en termes de nombre de déplacements, de nombre d'heures d'activité et de
nombre de sorties extérieures dans une journée. Ainsi, par exemple, une personne
présentant un état de santé précaire pourrait limiter son niveau d'exposition au risque
environnemental (par exemple en limitant ses déplacements) ce qui aurait comme
conséquence, selon les prédictions du modèle, de diminuer la force d'association du
risque environnemental avec les chutes. À l'opposé, une personne en meilleure
santé serait davantage exposée à son environnement entraînant une plus forte
association entre la survenue de chutes et le risque environnemental. Enfin, une
description circonstancielle des chutes, recensées rétrospectivement, a été réalisée à
partir du modèle conceptuel utilisé dans les milieux hospitaliers participant au
Système canadien hospitalier d'intervention et de recherche en prévention des
traumatismes (SCH I RPT ; Exocom Systerns Corporation, 1 996). Ce modèle qui sert
à décrire l'histoire accidentelle d'un patient se présentant à l'urgence devrait nous
permettre de préciser l'importance du risque environnemental dans la survenue des
chutes.
Sélection des participants
Cette étude a été conduite parmi les résidants de la région urbaine de Québec,
âgés de 65 ans et plus et vivant à domicile. Cette région est délimitée
géographiquement par les territoires de six circonscriptions électorales : Louis-
Hébert, Jean-Talon, Limoilou, Charlesbourg, Taschereau et Vanier.
Selon les listes électorales mises à jour en continu, cette population a été estimée
à 46 785 personnes en date du 1 er mai 1997. À partir de cette liste électorale, un
échantillon aléatoire proportionnel à l'effectif de chaque circonscription a été tiré,
pour un total de 3 286 personnes. La saisie des noms et adresses de cet échantillon
initial de personnes a été faite au Bureau des élections les 3, 15, 16 et 17 juillet
1997. À partir de l'échantillon initial, un sous-échantillon également proportionnel de
1 275 noms et adresses a été prélevé aléatoirement pour la recherche des numéros
de téléphone. Le couplage des numéros de téléphone et des adresses a été fait à
partir des Annuaires Vernon. Nous avons pu associer 1 057 numéros de téléphone
aux 1 275 adresses retenues, soit une proportion de 83%.
Dans le but de présenter le projet, une lettre a été envoyée aux 1 057 candidats
potentiels. L'intérêt à participer au projet et l'éligibilité des sujets ont ensuite été
déterminés lors d'un entretien téléphonique réalisé deux semaines après ces envois.
Le questionnaire utilisé pour les entrevues téléphoniques (Annexe 1) était issu de
deux questionnaires, l'un utilisé dans l'étude de Cloutier et Ferland (1992) et l'autre
proposé par Bégin et al. (1994). Un nombre de participants, répartis
proportionnellement selon le poids de chacune des circonscriptions, a été
prédéterminé. Les candidats potentiels, ont été rejoints entre les mois de juillet et
septembre 1997. Pour être admissible, le candidat devait être âgé de 65 ans et plus,
vivre à domicile et ne pas projeter de déménager au cours des six prochains mois.
Les résidants de centres d'hébergement spécialisés pour personnes âgées, publics
ou privés ont été exclus. De plus, comme l'étude s'intéressait plus particulièrement à
une clientèle autonome, les candidats devaient être en mesure de répondre
adéquatement au questionnaire téléphonique, d'accomplir les activités quotidiennes
de base (se nourrir, se laver, s'habiller et se déplacer) et ne pas nécessiter d'aide à
la marche pour leurs déplacements (marchette et fauteuil roulant). En effet, les
personnes nécessitant des aides à la marche présentent des risques qui peuvent
être différents d'une part à cause de la posture adoptée lors des déplacements et
d'autre part à cause des équipements utilisés.
Compte tenu de la durée requise des visites à domicile (estimée à environ 1 h30
par visite avec les déplacements) et des limites budgétaires du projet, la taille de
l'échantillon a été fixée à 200 personnes. Avec cette taille, on peut estimer la
proportion de personnes âgées ayant chuté avec une marge d'erreur maximale
(atteinte pour une proportion estimée de 50%) de 7% pour un intervalle de confiance
à 95%. L'obtention du nombre de participants préalablement fixé a déterminé la fin
de l'échantillonnage téléphonique. Ainsi, à partir d'un objectif initial de 200 visites,
21 1 rendez-vous ont été fixés. Sauf pour de rares exceptions, les participants ont été
visités la semaine qui a suivi l'appel téléphonique. Lors de la confirmation par
téléphone, 24 heures avant la visite et dans certains cas le matin même, 19
personnes n'ont pu être rejointes. Ainsi, parmi les 21 1 rendez-vous fixés, 192 visites
ont pu être effectuées. Les visites à domicile ont été réalisées entre le 21 juillet et le
6 octobre 1997.
Lors de la visite au domicile, un rappel des grandes lignes du projet, conforme à la
lettre de présentation déjà reçue, a été fait. Ce rappel a permis aux répondants de
soulever les interrogations suscitées par I'étude. Ensuite, le candidat prenait
connaissance du formulaire de consentement et devait le signer pour la poursuite de
l'entretien (Annexe III). Conséquemment, le candidat avait la possibilité de changer
d'avis à trois reprises quant à sa participation à l'étude, soit lors de la présentation du
projet au cours du premier appel téléphonique, lors du second appel téléphonique qui
servait à confirmer le rendez-vous 24 heures avant la visite et finalement au moment
de la visite, lors de la signature du formulaire de consentement.
La collecte de l'information s'est faite essentiellement à partir de deux outils de
mesure cornpletes indépendamment par les interviewers au moment de la visite, soit
une liste de contrôle des éléments de risque de l'environnement et un questionnaire
portant sur les caractéristiques du répondant. Ainsi, ['information concernant le risque
environnemental a été obtenue sans connaître le statut du répondant face aux
chutes. Un pré-test a été réalisé auprès de dix répondants ne faisant pas partje de
l'échantillon. Suite aux résultats de ce pré-test, des modifications mineures ont été
apportées dans le but de faciliter la mesure de l'exposition (temps passé et de
intensité de l'activité) dans chaque secteur du domicile.
Évaluation de I'environnement
L'évaluation des facteurs de risque environnementaux a été faite à partir d'une
liste de contrôle exhaustive des différents éléments de I'environnement domiciliaire
du résidant susceptibles de causer des chutes. Cette liste a été construite à partir du
modèle de Bégin et al (1994). L'identification des facteurs de risque inclus dans la
liste est basée sur les définitions proposées par Rodriguez et al. (1 995) et sur un outil
proposé dans un rapport sur la prévention des chutes chez les aînés réalisé par le
groupe international de travail Kellogg (1987) : le 'Home Safety Checklist for
ldentifying Fall Hazards'. De plus, certains éléments jugés importants qui
n'apparaissaient pas dans la liste précédemment citée, ont été rajoutés. Ainsi, les
caractéristiques des surfaces de plancher, l'accessibilité des divers éléments de la
salle de bain, les caractéristiques des escaliers, des entrées ainsi que du mobilier ont
été plus amplement détaillées. Cette liste a permis de structurer la visite dans chaque
secteur du domicile (Annexe II). À partir de ces différents éléments de
l'environnement, quatre variables composites ont été créées : (1 ) les éléments
structuraux tels des escaliers sans main courante, un bain sans barre d'appui, des
commutateurs d'éclairage placés ailleurs qu'à l'entrée de la pièce, (2) les
caractéristiques du sol tels les seuils de porte non aplanis, les surfaces glissantes,
les carpettes mal fixées, les fils de téléphone mal fixés, (3) les obstacles
environnementaux tels un mobilier encombrant, un lit trop bas, la présence d'un
animal domestique et (4) les éléments comportementaux tels l'usage de tapis
antidérapants dans le bain, le recours à un escabeau stable pour atteindre des objets
hauts, la présence d'une veilleuse de nuit dans le couloir.
Entrevue avec les répondants
L'entrevue réalisée, d'une durée totale de 30 minutes, visait à documenter les
caractéristiques sociodérnographiques des participants, leurs problèmes de santé,
leur statut de chuteur et leur histoire de chute la plus récente le cas échéant, de
même que leurs connaissances de la problématique ainsi que leur niveau d'activité
au domicile (Annexe III). Toutes les données ont été directement recueillies auprès
des répondants au moyen d'un questionnaire conçu à partir de quatre instruments de
collecte de données différents : un pour chaque thème évalué. Ainsi, les questions
ayant trait aux caractéristiques du résidant et de son domicile sont adaptées du
questionnaire de Trickey et al. (1989) alors que les questions concernant les
connaissances du participant sur la problématique a l'étude sont issues de I'étude de
Cloutier et Ferland (1992). Les chutes ont été recensées et caractérisées à l'aide de
formulations adaptées des questionnaires proposés par Bégin et al. (1 994) et
Gagnon et al. (1 995).
Parmi les variables sociodémographiques, des informations ont été obtenues sur
l'âge, le sexe, l'état civil, la composition du ménage, le revenu familial annuel selon
une appréciation qualitative faite par le répondant et une estimation quantitative
fournie sur une base vofontaire.
Les problèmes de santé du répondant ont été pris en compte à partir d'une liste
dichotomique de problèmes de santé de type présence - absence, basée sur l'auto-
évaluation. Cette liste incluait les déficits visuels et auditifs, les vertiges et les
étourdissements, les pertes d'équilibre, les incapacités aux mains (e.g . arthrose,
faiblesse), les problèmes aux pieds (e.g. oignons, durillons, orteils marteau), les
problemes aux genoux (e.g. prothèse, faiblesse), les troubles tensionnels
(hypotension orthostatique, hypertension), les problemes cardiaques (angine,
infarctus, arythmie, troubles valvulaires), les problèmes respiratoires (asthme,
emphysème, bronchite chronique), l'arthrite, l'arthrose, l'incontinence urinaire et tout
autre problème pouvant diminuer les capacités individuelles à long terme (e-g. AVC).
De plus, la médication prise sur une base régulière (au moins une fois par semaine)
et la consommation d'alcool ont été documentées. Enfin, une auto-appréciation de
I'état de santé général a été faite par le candidat.
Les données recueillies relativement aux chutes se rapportent à celles survenues
au cours de l'année qui a précédé le début de I'étude. Pour lever toute ambiguïté
dans l'interprétation des résultats de cette étude, il nous apparaît essentiel de
discerner entre les circonstances qui ont été retenues et celles qui ont été exclues
pour définir une chute. Ainsi, toute action de tomber au sol (ou à un niveau plus bas
que celui précédant l'événement) indépendamment de sa volonté, accompagnée ou
non de blessures, a été considérée comme une chute. Par ailleurs, les chutes
provoquées par des affections aiguës clairement établies par les répondants tels un
infarctus, un accident vasculaire cérébral, une perte de conscience ou une crise
d'épilepsie de même que les chutes provoquées par une force extrinsèque majeure
telle une agression physique ont été exclues de la définition du problème.
L'occurrence de chutes et la proportion de chuteur sont deux mesures
rétrospectives basées essentiellement sur le souvenir qu'en ont les participants.
Lorsque le participant déclarait avoir fait une ou plusieurs chutes, une description de
I'événement le plus récent était demandée. À partir du modèle conceptuel élaboré
pour le programme SCHIRPT, la description de l'événement a été par la suite
structurée selon six volets : (1) les lieux de la chute soit la cuisine, l'escalier du sous-
sol, le passage, etc., (2) l'activité en cours au moment de la chute, soit marcher, se
laver, s'asseoir, etc., (3) les facteurs liés à l'événement déclencheur soit un
escabeau, un matelas mou, etc., (4) l'événement déclencheur tel que glisser,
trébucher, basculer, etc., (5) les facteurs liés aux mécanismes tels qu'une carpette,
un banc ou une marche d'escalier, etc. et (6) l'intensité des blessures soient :
aucune, légère (coupures superficielles, simples contusions, éraflures), moyenne
(entorses du le' degré, coupures avec points, contusions multiples) et importantes
(fractures, entorses du 2ieme et 3'"' degré, commotions cérébrales).
La connaissance de la problématique visait surtout à vérifier si le candidat avait
déjà reçu des informations sur les moyens de prévenir les chutes et si des
modifications de l'environnement domiciliaire avaient été faites au cours de la
dernière année. Cette dernière variable nous a permis de vérifier a posteriori la
validité de la mesure de I'exposition aux différents facteurs de risque extrinsèques.
L'estimation du niveau d'exposition au cours d'une journée normale s'est faite
essentiellement à partir de trois critères : l'estimation d u nombre de déplacements
entre les pièces correspondant au nombre d'entrées et de sorties pour chaque pièce
ou secteur de la résidence (Annexe III), une estimation du nombre d'heures en
activité (en station verticale) et au repos (assis ou couché) passées en moyenne
dans chaque secteur du domicile ainsi que l'estimation du nombre de sorties à
l'extérieur du domicile. Ces informations ont été converties pour l'analyse en trois
variables soit, le nombre de déplacements total, le nombre d'heures en activité et le
nombre de sorties extérieures.
Ordonnancement des facteurs de risque environnementaux
La multiplicité des facteurs de risque environnementaux nous a conduit à
ordonnancer leur niveau de risque potentiel. La méthode retenue ici est l'échelle de
mesure linéaire (anchored rating scale : voir Pineault et Davelluy 1995). Cette
technique utilise une échelle de mesure linéaire continue de O a 1,OO. Elle nous a
permis d'évaluer, à partir de l'opinion d'experts, la probabilité de chuter au cours
d'une année, lorsqu'une personne de 65 ans et plus vivant à domicile est en
présence d'un facteur de risque donné. Dans le but d'obtenir un ordonnancement le
plus objectif possible, un groupe d'experts de 24 personnes a été constitué. Dans ce
groupe, trois champs d'intérêt ont été représentés, soit la santé, l'architecture et la
clientèle retraitée. La composition du groupe se définit comme suit : quatre membres
de la santé publique dont deux spécialistes de la santé environnementale et deux
spécialistes de la sécurité dans les milieux de vie, deux médecins cliniciens
spécialisés en gériatrie, trois ergothérapeutes dont une chercheure et deux
intervenantes en milieux hospitaliers et à domicile, trois infirmières spécialisées dans
le maintien à domicile pour une clientèle de personnes âgées, quatre architectes-
urbanistes spécialisés dans la conception d'habitations adaptées aux aînés, soit deux
spécialistes en aâtiment dont un responsable de la normalisation à la Régie du
bâtiment et un représentant de la Société d'habitation du Québec et enfin, six
membres de la Fédération des Clubs d'âge d'or du Québec, des régions de Québec
et Chaudière-Appalaches.
Pour faciliter l'ordonnancement, la liste de contrôle des facteurs de risque
environnementaux a été réorganisée de façon à limiter la répétition d'éléments
identiques. Les facteurs de risque considérés lors des visites à domicile ont été
regroupés pour chaque pièce ou secteur du domicile en différentes catégories selon
les caractéristiques des lieux. Les catégories retenues étaient : le sol, l'éclairage, les
aires de déplacements, l'aménagement, le mobilier, les caractéristiques des
escaliers, des marches et des mains courantes. Au total, 143 facteurs étaient à
ordonnancer (Annexe IV). Le questionnaire ainsi structuré a été envoyé à chaque
membre du groupe d'experts. Le répondant devait localiser chaque facteur de risque
sur une échelle de mesure linéaire, de façon à indiquer l'importance du facteur. La
question posée était la suivante : Pour un usage normal de la pièce où est localisé le
facteur de risque, quelle est la probabilité, pour une personne agée de 65 ans et plus
(autonome et active), de chuter au cours de I'année à cause du facteur de risque
identifié ? II est à noter que le score de probabilité accordé à chaque facteur n'était
pas exclusif et que, par conséquent, deux facteurs différents pouvaient avoir gn
même score de probabilité à l'intérieur d'une même catégorie. Ainsi, par exemple,
pour un usage normal de la salle de bain (5 à 10 fois par jour), un seuil de porte non-
aplani et un recouvrement de plancher glissant pouvaient obtenir tous deux un score
égal à 0,25. Suivant cet exemple, en rapportant cette valeur numérique selon une
échelle ordinale (faible, moyen, élevé), une personne âgée de 65 ans et plus
autonome et active avait, selon l'opinion d'un expert, une faible probabilité de chuter
au cours de I'année à cause de ces deux facteurs de risque. Le score final retenu
pour l'analyse subséquente a été exprimé selon la moyenne arithmétique de tous les
scores donnés par les membres du groupe d'experts. Deux critères ont conditionné
l'élimination de facteurs de risque : (1) l'abstention de répondre pour 30% ou plus
des répondants et (2) un coefficient de variation, calculé sur la somme des scores
accordés par les experts, supérieur à 0,90. Sur cette base, deux facteurs ont été
éliminés du calcul de risque environnemental : la profondeur des marches > -15 cm et
la hauteur < 20 cm.
Calcul du niveau de risque environnemental
Conformément à l'opinion du groupe d'experts, le niveau de risque pour chaque
secteur du domicile (Rç) a été calculé à partir de la somme des probabilités de chute
de chaque facteur présent (Pi) dans le secteur concerné. Pour permettre la
comparaison du niveau de risque d'un secteur à I'autre à l'intérieur d'un même
domicile, la somme des probabilités de chute pour un secteur donné (C Pi) a été
divisée par le risque maximal de chute pour ce secteur (R,,). Ce dernier a été
estimé en sommant la probabilité de tous les facteurs pris en compte dans la liste de
contrôle. Ainsi, selon l'Équation 1, si deux facteurs de risque étaient présents dans le
secteur évalué sur une possibilité de quatre facteurs, ia somme des probabilités d e
ces deux facteurs (C Pi ), par exemple 0,60 et 0,75, était divisée par la somme des
quatre facteurs potentiels (R,,,,) conformément à la liste d'évaluation, par exemple
0,60, 0,7S, 0,25 et 0,80. Alors, Rs = 1,35/2,4, soit 0,56. Rs peut donc être considéré
comme étant une proportion du risque maximale d'un secteur donné (56%). Cette
mesure du risque par secteur permet donc une comparaison d'un secteur à l'autre
pour un même domicile ou d'un domicile à l'autre pour un même secteur. Un niveau
de risque global pour chaque domicile a également été calculé à partir de la somme
des probabilités de chute pour tous les facteurs de risque présents dans le domicile.
Pour rendre indépendant ce niveau de risque global de la taille du domicile, la
somme a été divisée par le nombre de secteurs évalués (S) lors de la visite (Équation
a. Ainsi, la somme de toutes les probabilités de risque des facteurs présents dans
un domicile égale par exemple à 72,5 était divisée par le nombre de secteurs évalués
par exemplel5, soit dix pièces, deux escaliers, trois entrées. La mesure devient ainsi
un risque global pondéré RGP = 72,5/15.
Équation 1 :
Éouation 3 :
où Rs = Risque du secteur
n = Nombre de facteurs de risque considérés
Pi = Probabilité de chute du facteur de risque i
- Somme des probabilités de tous les facteurs inclus dans la liste Rmax - selon les secteurs (équation 1) ou les catégories (équation 3)
RGP = Risque global pondéré
S = Nombre de secteurs
RI = Risque associé aux éléments structuraux
RP = Risque associé aux caractéristiques du sol
RJ = Risque associé aux obstacles environnementaux
R4 = Risque associé aux éléments de comportements
Le risque environnemental a également été décrit selon quatre variables
composites (RI-b). Ces variables composites décrivent l'environnement domiciliaire
associé aux chutes selon : (RI) les éléments structuraux (e-g. absence de main
courante dans l'escalier, seuil de porte non-aplani, hauteur et nombre de marches
d'escalier, pente et courbe prononcée de l'escalier, position des commutateurs
d'éclairage), (Ra) les caractéristiques du sol (e.g. surface de plancher non-u niforme,
recouvrement de plancher glissant, rebord des marches non-démarqué), (R3) les
obstacles environnementaux (e.g. carpette accrochante, encombrement des aires de
déplacements, recouvrement de plancher en mauvais état, fil électrique non fixé,
mobilier aux coins saillants, animal domestique en liberté) et (b) les éléments de
comportement (absence de tapis anti-dérapant dans le bain ou la douche, absence
de veilleuse de nuit, utilisation fréquente des tablettes hautes, n'utilise pas
d'escabeau ou de chaise stable pour grimper). Ces quatre mesures, exprimées en
pourcentage, sont basées sur la somme des probabilités de chute accordées aux
facteurs présents dans chaque catégories, divisée par la somme des probabilith si
tous les facteurs de risque de la catégorie avaient été présents ~Éouation 3). Le
calcul de ces quatre variables composites est essentiellement le même qu'à
l'équation 1. Seul le type de classification des facteurs de risque change en fonction
des catégories &-Rd. Ainsi, selon l'Équation 3, si deux facteurs de risque étaient
présents dans la catégorie évaluée sur une possibilité de quatre facteurs, la somme
des probabilités de ces deux facteurs (Z Pi ), par exemple 0.50 et 0.85, était divisée
par la somme des quatre facteurs potentiels (R,,) conformément à la liste
d'évaluation structurée par catégorie RI-R4. À titre d'exemple, pour la catégorie Ri les
probabilités respectives des quatre facteurs potentiels pouvaient être 0.50, 0.85, 0.20
et 0.30. Alors, RI = 1.3W1.85, soit 0.73. RI peut donc être considéré comme étant
une proportion du risque maximale d'une catégorie donnée (73%). Cette mesure du
risque par catégorie de facteurs permet alors une comparaison d'une catégorie à
l'autre pour un même domicile ou d'un domicile à l'autre pour une même catégorie.
Une dernière mesure du risque (RF) a été établie, basée essentiellement sur le
nombre de facteurs présents au domicile dont la probabilité de chute a été estimée
faible (score de probabilité c 35%), moyenne (score de probabilité 2 35% et < 65%)
ou haute (score de probabilité 2 65%). Pour chacune des variables de risque
environnemental Rs, RI-%, RGP, RF, 3 catégories de niveau de risque ont été
établies à partir de leur distribution de fréquence, comptant chacune pour 33% du
total des domiciles visités, soit bas, moyen et haut niveau de risque.
Analyse statistique
Les scores moyens (ou probabilité de chute) accordés par les trois sous-groupes
d'experts (i.e. les spécialistes en santé, les architectes-urbanistes et les membres de
la FADOQ) pour chaque facteur de risque de même que pour le risque global
pondéré (RGP) ont été comparés a l'aide d'une analyse de variance à un critère (test
de Kruskal-Wallis).
La contribution respective de chaque variable composite (RI-R4) dans l'explication
de la variance totale du niveau de risque global mesuré dans les maisons (RGP) a
été calculée à partir d'un modèle de régression linéaire pas à pas qui incluait comme
variables de prédiction, le niveau de risque selon les éléments structuraux (RI), les
caractéristiques du sol (R2), les obstacles environnementaux (R3) et les éléments de
comportement ( R 4 .
La comparaison du niveau de risque environnemental (RGP, Rs, RI-R.4 et RF)
selon le type de domicile a été faite au moyen du test de comparaison de proportion
du khi carré. II est à noter que, pour répondre aux exigences numériques de l'analyse
des tableaux de contingence (moins de 20% de cellules 1 5 éléments attendus),
cette comparaison s'est faite à I'occasion sur les données regroupées en deux
niveaux de risque : risque faible et risque important (risque moyen + risque élevé). La
comparaison du niveau de risque environnemental (RGP, Rs, RI-R4 et RF) selon la
compétence individuelle (nombre de problèmes de santé et médication régulière) et
le niveau d'exposition (nombre de déplacements, nombre d'heures en activité et
nombre de sorties extérieures) a été faite au moyen du test du khi carré. Pour toutes
les mesures d'association entre les prédicteurs (risque environnemental, intensité
d'exposition à l'environnement et de compétence) et l'occurrence de chutes, le
potentiel de modification et de confusion a été vérifié pour les revenus annuels à
partir d'analyses de régressions logistiques. Aucun effet modifiant n'a été observé.
Par ailleurs, à cause de l'effet de confusion mesure, les revenus annuels ont été
inclus dans chaque analyse comme variable prédictive. Le calcul des rapports de
cotes bruts et ajustés ('odds ratio') de même que de l'intervalle de confiance à 95%
((Cg5%) ont été faits à partir de modèles de régression logistique de façon à mesurer
la force d'association entre les trois éléments du modèle (le risque environnemental,
la compétence individuelle et le niveau d'activité) et les chutes, pour l'ensemble des
participants. Les mêmes calculs ont été réalisés sur I'échantillon stratifié pour le
nombre de problèmes de santé (Groupe 1 = moins de 4 problemes ; Groupe 2 = 4
problèmes et plus). Des modèles de régression logistique multivaries ont été utilisés
pour déterminer l'association indépendante de chaque variable avec les chutes. Pour
vérifier la colinéarité entre les variables des blocs compétence individuelle et
environnement, une analyse de corrélation non-paramétrique a été faite en prenant
comme coefficient de corrélation de rang, le r de Spearman. Le meilleur modèle
prédictif des chutes a été calculé à l'aide d'une procédure de régression logistique
pas a pas ('stepwise logistic regression rnodel, SAS procedure 1996'). L'estimation
des rapports de cotes ajustés (incluant l'lC95%) pour chaque facteur prédictif a été
obtenue à partir de cette même procédure. Cette analyse a été réalisée sur
I'échantillon stratifié selon le nombre de problèmes de santé.
Échantillonnage
L'effectif initial de personnes âgées de 65 ans et plus enregistrées au bureau des
élections du Québec dans six circonscriptions de la Communauté urbaine de Québec
était de 46 785 personnes au le' mai 1997. À partir d'un échantillon aléatoire de 1
250 personnes, pondéré selon la taille respective de chaque circonscription, un
numéro de téléphone a été associé à 1 057 adresses et 821 personnes soit 78% ont
été rejointes. Parmi les personnes rejointes, une proportion de 11% des personnes
ne remplissaient pas les critères d'éligibilité. Parmi les personnes éligibles, 26% ont
accepté de participer (voir les données ventilées selon la circonscription électorale au
Tableau 1). Les raisons du refus de participer se répartissaient comme suit : 50% par
manque d'intérêt, 23% par manque de temps, 20% pour des raisons de santé et 7%
n'ont pas précisé (Tableau 2). À partir d'un objectif initial de 200 visites à domicile,
21 1 rendez-vous furent fixés et 192 visites ont pu être complétées avec succès. Le
poids relatif de chaque circonscription dans l'échantillon de personnes visitées a été
maintenu autour de 0,4% (Tableau 3).
La majorité des résidants occupaient leur domicile depuis plus de cinq ans et la
moitié étaient propriétaires (Tableau 4). Parmi les résidences visitées, plus de la
moitié étaient des maisons de type unifamilial ou jumelé. Plus des trois quarts des
domiciles visités étaient âgés de plus de 20 ans. Comparativement aux logements de
type LI et L2, les maisons unifamiliales étaient plus âgées en moyenne de 18 et 25
ans respectivement.
Ordonnancement des facteurs de risque environnementaux
L'ordonnancement des facteurs de risque environnementaux réalisé au cours de
cette étude a été basé sur la moyenne arithmétique des scores de probabilité de
chute donnés par les membres du groupe d'experts. Sur 24 participants, une
personne du sous-groupe des spécialistes en santé publique n'a pas été en mesure
d'ordonnancer les facteurs dans plus de 90 % des cas. Conséquemment, l'évaluation
du niveau de risque pour les variables regroupées, tels le risque global pondéré
(RGP) et le risque selon les quatre variables composites (RI-R4), a été obtenue à
partir de l'ordonnancement réalise par 23 experts, soit 11 spécialistes en santé
publique, 6 architectes-urbanistes et 6 membres de la FADOQ. Au total, 143 facteurs
de risque différents ont été ordonnancés (voir annexe IV). Le coefficient de variation,
calculé sur la moyenne des scores donnés par les experts aux différents facteurs de
risque, est inférieur à 0,4 dans 47% des cas. Ce coefficient de variation est compris
entre 0,4 et 0,6 dans 33 % des cas et supérieur à 0,6 pour 24% des cas. Une
différence significative a été observée dans la variance inter-groupe pour 10 des 143
facteurs de risque donnés par les membres des trois sous-groupes d'experts
(Tableau 5). 11 est a noter que pour le calcul détaillé des niveaux de risque des 143
facteurs, le nombre d'experts varie à l'intérieur des sous-groupes selon qu'ils ont été
en mesure de répondre à la question ou non.
Bien que la valeur moyenne des scores de probabilité de chute estimés par les
représentants de la FADOQ soit souvent un peu plus élevée, l'analyse de variance
inter-groupe pour les variables regroupées n'a pas montré de différence significative
entre les trois sous-groupes (Tableau 6).
Le risque environnemental a également été décrit à partir du nombre de facteurs
associés à une probabilité de chuter au cours de l'année égale ou supérieure à 65%
(RF 5 65%). Ainsi, selon l'opinion des experts, c'est dans les escaliers et la salle de
bain que l'on retrouve le plus grand nombre d'éléments à haut risque (Tableau 7).
Parmi les éléments de comportement pris en compte, le fait de ne pas utiliser un
escabeau ou une chaise stable pour grimper représente un risque élevé ( r 65%).
Niveau de risque dans les domiciles
Le risque environnemental mesuré dans les domiciles visités est présenté de
quatre manières différentes : (1) le risque détaillé selon les différents secteurs du
domicile (Rs), (2) le risque regroupé selon quatre variables composites (RI-R4), (3) le
risque global pondéré calculé pour l'ensemble du domicile (RGP) et (4) le risque
exprimé selon le nombre de facteurs (RF) à bas (score de probabilité c 35%), à
moyen (score de probabilité r 35% et c 65%) et à haut risque (score de probabilité 2
65%) présents dans le domicile. Les facteurs de risque selon les quatre variables
composites (RI-%) se distribuent comme suit : les éléments structuraux comptent
pour 45,5% des facteurs, les caracteristiques du sol pour 11,2%, les obstacles
environnementaux pour 37,1% et les éléments de comportement pour 6,3%. Les
éléments structuraux et les obstacles environnementaux expliquent 79,2% de la
variance totale du risque global pondéré (RGP) des domiciles.
Basés sur la moyenne arithmétique du risque estimé dans chaque secteur (Rç)
pour l'ensemble des domiciles, les niveaux de risque des escaliers et des salles de
bain sont les plus hauts (Tableau 8). Le salon, le corridor, la chambre à coucher
secondaire et l'entrée intérieure arrière arrivent au deuxième rang. L'entrée
extérieure avant, la chambre à coucher principale, la cuisine, les entrées intérieure
avant et extérieure arrière sont les secteurs pour lesquels le plus bas niveau de
risque a été estimé.
Des comparaisons ont été faites entre les trois types de domicile, soit les maisons,
les logements dans des édifices de trois étages ou moins et/ou de neufs logements
ou moins (LI) et les logements situés dans des immeubles de plus de trois étages
et/ou de plus de neuf logements (L2) pour les quatre variables de risque
environnemental (Rs, RI& RGP et RF). À partir de la mesure du niveau de risque
global pondéré (RGP), les maisons et les immeubles de type L I présentent les plus
fortes proportions de domiciles à risque élevé (p= 0,001 ; Tableau 9). Lorsque le
risque global est détaillé selon les quatre variables composites (RI-R4), le risque
associé aux éléments structuraux et aux caractéristiques du sol semble plus
important dans les maisons et les logements de type LI (p= 0,001 ; Tableau 9).
Lorsque le niveau de risque environnemental est détaillé selon les différents secteurs
du domicile (FIs), la proportion d'escaliers intérieurs à risque élevé est
significativement plus importante dans les maisons (Tableau 10). La proportion de
salles de bain présentant un risque élevé est significativement plus importante dans
les maisons et les logements de type L I (Tableau 10). Les logements de type LI et
L2 se distinguent par une proportion significativement plus importante d'entrées
intérieures et extérieures à risque élevé (Tableau 10). Ces différences sont
confirmées par la comparaison des proportions observées une proportion théorique
du Khi carré (Tableau 11).
Lorsqu'on regarde la distribution des éléments jugés à haute probabilité de chute
(score de probabilité 2 0,65), on note une différence en fonction du type de domicile
(Figure 2). En effet, 51% des maisons contiennent plus de huit facteurs à haute
probabilité de chute contre 22% et 7 % respectivement pour les logements de type
LI et L2 (p= 0,001).
La combinaison du risque global pondéré (RGP 1 35% et RGP 2 65%) et du
nombre de facteurs jugés à haute probabilité de chute (RF I 3 facteurs et RF > 8
facteurs) pour tous les types de domiciles confondus nous indique que, sur cette
base, 48 domiciles (25%) peuvent être considérés à haut risque (RGP 2 65% et RF >
8 facteurs) alors que 40 domiciles (20%) peuvent être considérés à bas risque (RGP
1 35% et RF s 3 facteurs). La majorité des domiciles à haut risque sont des maisons
(83%) alors que 70% des domiciles à bas risque sont des appartements situés dans
des édifices publics. Près de 40% des maisons sont à haut risque et environ 5% sont
à bas risque (Figure 3). Ces proportions s'inversent pour les logements de type L2
(50% des logements sont à bas risque alors qu'environ 4% seulement sont à haut
risque).
Une association positive significative a été observée entre le niveau de risque
global pondéré dans les maisons (RGP) et l'âge de construction (X2 ; p=0,001). Ainsi,
parmi les domiciles désignés à haut risque, 84% ont été construits il y a plus de 25
ans.
déclaré un revenu de 15 000$ et moins. La
démographiques des participants à l'étude avec
administrative de Québec en 1995 montre que
(Duchesne 1996).
Plus de la moitié des sujets ont déclaré être
Compétence individuelle
L'âge moyen des participants était de 72,6 ans (ET' 5,65) avec une étendue de 65
à 89 ans. Les femmes composaient les deux tiers de l'échantillon (66,7%). Un peu
plus du tiers des sujets (38%) vivaient seuls. Près de 12% des participants ont
comparaison des caractéristiques
la population générale de la région
l'échantillon était similaire à celle-ci
en excellente ou très bonne santé
(63,6%); 27,6% se sont dits en bonne santé et 8.3% avoir un état de santé de moyen
1 ET ; Écart-type ou 'standard deviation'
à mauvais. Le tiers des participants présentaient quatre problèmes de santé et plus
(incluant diagnostics et symptômes ; Tableau 12). Les problèmes de santé les plus
souvent mentionnés étaient : l'hypertension (36%), les problèmes cardiaques et
circulatoire (35%), les troubles de la vision (35%) et les problèmes ostéo-articulaires
(29%). Parmi les médicaments les plus fréquemment consommés, on note les
analgésiques (53%), les diurétiques/ anti h ypertenseurs (44%) et les
sédatifs/hypnotiques/ tranquilisants (33%).
Chez les résidants ayant des revenus annuels de 25 000$ et moins, 41% des
domiciles ont été identifiés a haut risque (RGP) comparativement à 28% chez les
résidants dont le revenu est supérieur à 25 000$.
Selon l'information récoltée à propos de la connaissance de la problématique,
26% des participants ont déclaré avoir reçu des informations pour prévenir les
chutes. Ces informations provenaient des établissements de santé (27%)' des revus
ou dépliants (27%)' des médias (20%), du milieu de travail (13%) et des amis (8%).
Les informations reçues concernaient l'aménagement du domicile (54%)' les
comportements à risque (71%), l'exercice physique (25%) de même que la
consommation de médicaments et d'alcool (17%). Parmi les répondants, 29% ont
déclaré avoir fait des aménagements tels que la pose d'une barre d'appui dans le
bain (43%), l'usage d'un tapis antidérapant dans le bain (12%) et l'installation d'une
main courante pour l'escalier (1 2%). Aucun des aménagements n'a été réalisé
postérieurement à une chute.
Variations du niveau d'exposition
Le niveau d'exposition à l'environnement, exprimé selon le nombre de
déplacements dans la maison, le nombre d'heures en activité ou de repos dans la
journée et le nombre de sorties à l'extérieur de la résidence a été regroupé en trois
catégories établies selon la distribution de fréquence de chaque variable (Tableau
13). Dans les maisons présentant un risque global pondéré (RGP) élevé, on retrouve
une proportion significativement plus grande de gens dans la catégorie de personnes
très actives (Tableau 14). Cette même tendance s'observe lorsque le risque
environnemental est exprimé en fonction du nombre d'éléments identifiés à haut
risque par les experis (p= 0,001). De plus, la proportion de personnes qui effectuent
plusieurs sorties à l'extérieur est également associée avec le nombre de facteurs
environnementaux à haut risque (p= 0,001).
On retrouve une association significative inverse entre le nombre de problèmes de
santé et le nombre de sorties extérieures (p = 0,002). Par ailleurs, aucune
association significative n'a été mise en évidence entre le nombre de problèmes de
santé et le nombre de déplacements ou le nombre d'heures actif (Tableau 15). Une
association significative négative entre la prise de sédatifs et le nombre d'heures en
activité dans une journée a été observée (p= 0,05).
Prédiction du statut de chuteur
Dans le but de connaître I'effet de chaque facteur sur le statut de chuteur, des
analyses de régression logistique ont été effectuées. Pour mieux discriminer I'effet du
risque environnemental, l'échantillon a été stratifie en deux groupes selon le nombre
de problèmes de santé: ceux qui présentaient moins de quatre problèmes de santé
(Groupe 1) et ceux qui présentaient quatre problèmes de santé et plus (Groupe 2).
Un rapport de cotes brut a été calculé pour chaque variable mesurée. Selon le
modèle théorique proposé dans l'introduction, deux regroupements de variables ont
été faits dans le but de connaître leur capacité de prédiction du statut de chuteur : (1)
l'environnement et la compétence et (2) le niveau d'exposition.
À partir d'une première série de régressions logistiques incluant les variables de
risque environnemental couplées aux variables de compétence, la valeur prédictive
des différents facteurs de risque a été estimée pour chacun des deux groupes. Pour
le groupe présentant moins de quatre problèmes de santé, le modèle multivarié
indique que le risque environnemental élevé et la prise de sédatifs présentent un
rapport de cotes de 3'6 et de 3,2 respectivement (Tableau 16). L'étendue des
intervalles de confiance est importante dans les deux cas bien qu'elle exclue la
valeur nulle. Le modèle multivarie classifie correctement 71,356 des participants. Le
modèle final retient ces deux dernières variables et les rapports de cotes ajustés sont
de 2,6 pour le risque environnemental et de 3,1 pour la consommation de sédatifs
(Tableau 17). Le modèle classifie correctement 52% des participants. Lorsqu'on
contrôle pour les autres facteurs de risque chez les participants ayant quatre
problèmes de santé et plus soient les facteurs environnementaux et la médication, un
effet protecteur significatif sur l'occurrence de chute est mesuré pour la variable de
revenus annuels 2 25 000$ (Tableau 18). Le modèle classifie correctement 77,1%
des participants. Le modèle final ne retient que cette dernière variable (Tableau 1 9).
Par ailleurs, seulement 43,8% des participants sont correctement classifiés.
L'analyse de régression logistique faite sur les variables mesurant le niveau
d'exposition ne présente pas de lien clair avec l'occurrence de chutes dans aucun
des deux groupes (Tableaux 20 et 21).
Histoires de chutes
Pour les chutes qui ont été répertoriées, les histoires ont été décrites à partir des
sept éléments du modèle conceptuel SCHIRPT (Figure 4). Plus de 40% des chutes
se sont produites au moment d'un déplacement d'une pièce à I'autre ou d'un étage à
I'autre. Les facteurs liés à l'événement déclencheur les plus souvent cités sont les
éléments structuraux (36%) tel l'éclairage inadéquat, les surfaces glissantes ou
accrochantes et l'usage d'éléments de mobilier et autre pièce d'équipement (27%)
tels un escabeau, une chaise ou un tabouret (Tableau 22). Les événements
déclencheurs fréquemment rapportés lors des chutes sont : glisser (36%) et
trébucher sur un obstacle (29%). Dans la majorité des cas (74%), les chutes ont eu
lieu à l'intérieur du domicile. Les endroits les plus souvent cités sont la cuisine (22%),
la salle de bain (20%) et les escaliers (18%). Parmi les facteurs liés au mécanisme
de transfert d'énergie, les caractéristiques du sol comptent pour 64%. Un tiers des
chutes a causé des blessures qui ont nécessité une consultation médicale.
DISCUSSION
Échantillon
Cette étude repose sur un échantillon aléatoire de personnes âgées inscrites au
Bureau des élections. Comme la liste initiale est constamment mise à jour à partir
des registres de la Société d'assurance maladie du Québec, on peut considérer que
cette source d'information est représentative du total de personnes âgées vivant sur
le territoire visé par l'étude. Le taux de participation obtenu est plus faible que celui
présenté dans des études similaires (26% versus - 65% ; Carter et al. 1997, Langlois
et al. 1995, Campbell et al. 1989). Par ailleurs, la majorité de ces études ont basé
leur échantillon sur une clientèle hospitalière ou sur des listes de patients de
médecins omnipraticiens. II est possible que le lien plus étroit avec l'hôpital ou le
médecin traitant ait rendu l'étude plus facilement acceptable aux participants. De
plus, dans plusieurs études, la population visée est plus âgée que la nôtre(Studenski
et al. 1994, Campbell et ai. 1989, Tinetti et ai. 1988). Étant donné i'association
positive entre le taux de chute et l'âge, il est possible qu'une clientèle plus âgée se
sente plus concernée par la problématique des chutes (Carter et al. 1997, Clemson
et al. 1996, Hale et al. 1992, Campbell et al. 1989, Tinetti et al. 1988, Waller 1978). 11
est important de mentionner également, qu'aucune compensation financière n'a été
octroyée dans la présente étude. Par ailleurs, bien que l'échantillon initial soit
représentatif de la population de référence, la participation à I'étude repose sur un
échantillon de personnes volontaires et de ce fait, est soumise aux problèmes
inhérents a ce type de sélection (biais de volontariat).
Théoriquement, l'échantillon pourrait ne pas être conforme à la population
d'origine (Abramson 1990). À ce chapitre, les raisons de refus de participer nous
donnent des indications sur le profil des personnes non volontaires, lesquelles
totalisent d'ailleurs près des deux tiers de la population rejointe. Le manque d'intérêt
arrive au premier rang de ces raisons. II est cependant difficile de conclure sur le
sens de ce biais, car derrière le manque d'intérêt, une multitude d'éléments sont
généralement sous-entendus. En effet, il est plausible de penser qu'une partie de ces
personnes puissent ne pas se sentir concernées par la problématique, soit parce
qu'elles n'ont pas de souvenir récent d'un tel type d'accident, soit parce qu'elles se
sentent en contrôle face à un risque de chute, potentiellement causé par un
environnement qui leur est familier. Ainsi, un problème de perception du risque
pourrait être à l'origine d'une partie de ces refus. À l'opposé, on peut penser
également que le manque d'intérêt puisse dissimuler une grande anxiété face au
problème de chute. La peur d'être placé en maison d'hébergement peut, pour
certains, conduire à dénier ce problème. Cette crainte est justifiée. car des études
montrent que les chutes sont citées comme facteur contribuant dans 40 % des
admissions en institutions (Dunn et al. 1993, Tinetti et al. 1988). De plus, l'approche
méthodologique qui implique une rencontre au domicile avec un questionnaire de
santé et une visite complète des lieux peut, à raison, être considérée trop
envahissante et justifier le manque d'intérêt. Le manque de temps arrive au
deuxième rang des raisons de refus dans une proportion de 23%. il est vraisemblable
que l'échéancier prévu pour les visites, en période de vacances estivales, explique
une partie importante de ces refus. Finalement, des raisons de santé ont également
été invoquées, ce qui n'est pas surprenant compte tenu de I'âge de la population
visée par cette étude.
L'analyse des raisons de refus ne suggère pas de polarisation importante de
l'échantillon sélectionné qui pourrait invalider les résultats obtenus. Un examen
sommaire du profil des participants à l'étude supporte d'ailleurs cette idée. En effet,
la distribution des participants selon les caractéristiques sociodémographiques est
comparable à la population générale de personnes de 65 ans et plus, pour I'âge
moyen, le statut matrimonial et les revenus (Duchesne 1996). Par ailleurs, on note
une proportion de femmes plus élevée de 7% dans notre étude. II est possible que
les femmes se sentent davantage concernées par le problème des chutes, compte
tenu du fait qu'elles en seraient victimes plus fréquemment (Luukinen et al 1996,
Clemson et al. 1996, Blake et al. 1988). La très grande variabilité au niveau de i'âge
moyen des participants rend difficile la comparaison de l'état de santé des
participants d'une étude à l'autre. En effet, une des plus importantes constatations
qui émergent des études sur le vieillissement est que l'écart au niveau des
différences individuelles pour à peu près tous les types de mesures (statut,
performance, productivité) augmente avec l'âgs (Bond et al. 1995). Compte tenu de
I'âge moyen des participants à notre étude, le nombre de maladies chroniques et de
médicaments consommés se compare avec d'autres etudes basées également sur
des populations de personnes âgées autonomes (Clemson et al. 1996, Tinetti et al.
1995, Hale et al. 1992). De plus, la proportion de chuteurs est comparable a celle
trouvée dans des études portant sur une population similaire (autours d e 30% ;
Northridge et al. 1996, O'Loughlin et al. 1993, Tinetti et al. 1988, Prudham & Evans
1981, Campbell et al. 1981).
Score de risque
Le choix d'ordonnancer les différents facteurs de risque, selon l'opinion d'un
groupe d'experts, à partir d'une échelle de mesure linéaire, nous a permis d'obtenir
simplement une mesure de tendance centrale valable, sans avoir recours à l'étape
fastidieuse d'obtention d'un consensus au sein du groupe d'experts. De plus, cette
procédure se prête facilement aux analyses statistiques paramétriques et permet une
discrimination fine des facteurs (Paquette 1998, Pineault & Daveluy 1 995).
Lorsqu'on compare les moyennes d e scores entre les sous-groupes d'experts pour
chaque facteur d e risque évalué on observe, à quelques occasions, une différence
significative dans l'estimation du niveau de risque. Comme les seuils de çignificativité
étaient dans tous les cas assez bas (P c 0.05), les critères de non consensus n'ont
pas été établis uniquement sur cette base. En effet, les critères d'élimination de
facteurs reposent également sur le pourcentage d'abstention au sein du groupe
d'experts et sur un coefficient de variation élevé du score de risque. La stratégie
adoptée pour l'élimination de facteurs de risque rend compte à la fois d'une
divergence d'opinion sur le niveau de risque accordé et de l'incertitude des experts
face au facteur à ordonnancer. Ainsi, il a semblé plus difficile pour les experts de se
prononcer sur les caractéristiques des marches d'escalier et en particulier sur la
hauteur inférieure à 20 cm et la profondeur supérieure à 15 cm (cinq abstentions
dans les deux cas). Ces deux critères d'évaluation des marches d'escaliers ont
semblé moins connus des experts.
Les membres des Clubs d'âge d'or en comparaison avec les spécialistes d e santé
et les architectes accordent en général un score plus élevé aux différents facteurs de
risque mesuré. Comme cette différence se fait sentir principalement au niveau des
minima, on peut penser que les personnes âgées, non seulement estiment le risque
plus élevé, mais également que le consensus au sein de ce sous-groupe est en
général meilleur. Ces résultats suggèrent que la lecture donnée par les six
représentants de la FADOQ exprime davantage une connaissance expérimentale de
la capacité à négocier les différents obstacles environnementaux qu'une appréciation
plus théorique.
Les facteurs jugés à haut risque de chute par les experts sont tous reconnus dans
les études comme étant des éléments importants parmi les facteurs extrinsèques
(Carter et al. 1997, Clernson et al. 1996, Rodriguez et al. 1994, Shroyer 1994, Morfitt
1983, Waller 1978). Les caractéristiques de plancher, l'encombrement et l'éclairage
ont d'ailleurs souvent été invoqués comme facteurs impliqués dans des chutes
(Morfitt 1983).
Évaluation du risque environnemental
Dans la présente étude, I'évaluation du risque environnemental repose sur une
approche objective. En effet, I'évaluation du domicile s'est déroulée indépendamment
du résidant, sans information sur son état de santé et son statut de chuteur. Cette
stratégie réduit au minimum la probabilité d'un biais d'information dans I'évaluation
du niveau de risque et est de loin préférable à une évaluation a posteriori réalisée
dans une population de chuteurs (Clemson et al. 1996).
L'évaluation du risque environnemental dans la problématique des chutes à
domicile est un processus complexe qui se situe bien au-delà de la simple
sommation des facteurs de risque. En effet, comme le mentionne Carter et al. (1 997),
le nombre de facteurs de risque présents au domicile n'équivaut pas nécessairement
au niveau de risque environnemental. Bon nombre d'études ont basé leur mesure de
risque sur un décompte d'éléments jugés dangereux, accordant ainsi un poids
équivalent à chacun (Carter et al. 1997, Clemson et al. 1996, Northridge et al. 1995,
Rodriguez et al. 1994). Dans la présente étude, pour pallier aux limites que pose
cette approche, l'évaluation du niveau de fisque domiciliaire a reposé sur une
sommation des scores de probabilité de chute, donnés par un groupe d'experts, à
chaque facteur rencontré au domicile. Cette stratégie conduit à une appréciation plus
juste du risque environnemental rencontré dans les résidences. Par ailleurs, comme
il n'existe pas de repère théorique dans la définition d'un domicile à risque pour une
personne âgée, fa catégorisation du niveau de risque des domiciles a été basée sur
la distribution de fréquence des domiciles selon le niveau de risque mesuré à partir
des quatre variables retenues (Rs, RF, RGP, RI-&). Ce choix pose évidemment les
limites de dépendance à l'échantillon des trois niveaux de risque et conséquemment
diminue l'importance de la valeur exacte accordée à l'estimation numérique.
Parmi tous les secteurs visités, les escaliers et les salles de bain ont pr6senté le
plus haut niveau de risque de chute (RS). Compte tenu de la complexité des activités
réalisées par les résidants dans ces deux secteurs sur le plan de la coordination
motrice (monter et descendre les marches d'escalier, activités d'hygiène), on peut
s'attendre à y mesurer un plus grand nombre de chutes (Carter et al. 1997).
Selon les résultats obtenus, les maisons unifamiliales et les appartements situés
dans des petits immeubles présentaient un niveau de risque global (RGP) plus élevé
que les appartements situés dans des immeubles de plus de trois étages eVou
comprenant plus de neuf logements. Plus de la moitié des maisons visitées avaient
un nombre important de facteurs à haut risque (neuf et plus). Ainsi, si l'on considère
à la fois le risque global (RGP) et le nombre de facteurs identifiés à haut risque par
les experts (RF), les maisons, comparativement aux logements, présentaient un
risque de chute plus élevé pour les personnes âgées. La Loi sur l'aménagement et
l'urbanisme qui oblige chaque municipalité à adopter un Code de construction pour
les immeubles privés, généralement basé sur le code national du bâtiment, n'a été
adoptée que depuis environ une quinzaine d'années (M. René Bouchard de la SHQ,
communicati~n personnelle). Compte tenu de l'âge moyen des maisons unifamiliales,
on peut penser que ces constructions ont fait l'objet de moins de surveillance. Moins
de 2% des constructions privees antérieures à 1985 ont été soumises à des normes
de construction par la Société centrale d'hypothèques et de logement, à la suite d'un
prêt consenti (SHQ, communication personnelle). Conséquemment, il n'est pas
étonnant d'observer une plus grande diversité dans l'organisation architecturale de
ces résidences, laquelle se fait sentir principalement au niveau des éléments
structuraux et des caractéristiques du sol.
Les logements situés dans de gros immeubles sont considérés au sens de la loi
comme étant des édifices publics. Or, selon le responsable de la normalisation à la
Société d'habitation du Québec, l'application du code national du bâtiment lors de la
construction d'édifices publics fait l'objet d'une surveillance accrue de la part des
ingénieurs et des architectes responsables, ce qui a comme conséquence de réduire
considérablement les barrières architecturales (SHQ, communication personnelle).
Un autre élément explicatif du plus faible niveau de risque mesuré dans les
logements situes dans des édifices publics repose sur la gestion de ces immeubles.
En plus d'une réglementation qui vise en général à limiter les obstacles
environnementaux dans les espaces communs (ex. les objets encombrant les
escaliers), les édifices publics sont datés d'un service d'entretien et de réparation qui
en général corrige au fur et à mesure les problèmes qui se présentent. Ainsi, la
rkduction des barrières architecturales par l'application des normes de construction
et un entretien régulier de l'immeuble auraient tendance à diminuer le risque global
dans les édifices publics.
À cet effet, le choix du regroupement des multiples descripteurs du risque
environnemental en quatre variables composites (RI-RI) a été établi a priori, basé
essentiellement sur la proximité des divers facteurs de risque entre eux selon des
aspects architecturaux, des obstacles non structuraux et des comportements à
risque. Ce regroupement permet de faciliter l'organisation d'outils d'intervention en
fonction de la permanence du risque (barrières architecturales versus obstacles
temporaires), des ressources disponibles et des coûts pour une amélioration de la
sécurité domiciliaire.
II n'est pas étonnant de retrouver une tendance inverse entre le niveau de risque
et les revenus annuels. Une bonne part du niveau de risque global est expliqué par
les éléments structuraux et les obstacles environnementaux. Comme il a déjà été
mentionné plus haut, les caractéristiques des éléments structuraux reflètent I'âge de
la construction. Par ailleurs, les obstacles environnementaux traduisent souvent un
manque d'espace, soit au niveau des aires de déplacements ou au niveau des
espaces de rangement. Or, I'âge et la dimension d'un domicile sont deux
caractéristiques qui font en général baisser considérablement les coûts de location
ou d'achat.
Mis à part les éléments de construction des escaliers (pente, caractéristiques
structurelles des marches), la plupart des facteurs à haut risque (éclairage,
encombrement, absence de repère visuel pour la première et dernière marche,
absence de main courante et surface de déplacement glissante) pourraient être
modifiés sans impliquer des coûts exorbitants.
Compétence individuelle
L'approche utilisée pour documenter la compétence des participants a été
essentiellement basée sur une déclaration volontaire des problèmes de santé.
Aucune validation à partir d'examens médicaux ou de consultation de dossiers
médicaux n'a été réalisée et conséquemment l'information obtenue ne peut servir
que d'indicateur grossier de l'état de santé général des répondants. Toutefois, le
questionnaire de santé était structuré et couvrait l'essentiel des problèmes de santé
(symptômes et diagnostics) reconnus pertinents dans la problématique des chutes
(Luukinen et al. 1996, Tinetti et al. 1988).
La prévalence des principales maladies chroniques observées chez les
participants est comparable avec les résultats de l'enquête Santé-Québec (1987)
pour ce même groupe d'âge. De même, le pourcentage de personnes qui
consomment des médicaments sur une base régulière, selon les six grandes
catégories les plus fréquemment prescrites, est en général similaire aux données
récentes de Statistique Canada (1998). Par ailleurs, la proportion de personnes
âgées consommant des sédatifs/hypnotiques/anxiolytiques est supérieure dans notre
étude. La forte proportion de femmes dans notre échantillon (7% supérieure à la
population d'aînées au Québec), pourrait expliquer une partie de cette différence. En
effet, selon les recensements, les femmes âgées consommeraient
proportionnellement plus de sédatifs que les hommes (Statistique Canada 1998).
L'information récoltée à propos de la connaissance de la problématique montre
que le quart seulement des participants semblaient avoir reçu des informations pour
prévenir les chutes. Cette proportion semble très faible compte tenu de la prévalence
du problème étudié. II est toutefois difficile de poursuivre d'avantage l'analyse de ces
résultats parce que les chutes et les facteurs de risque associés ont semblé pour la
plupart des répondants un sujet connu de tous. Ainsi, les réponses données
concernant la source et le type d'informations reçues ont toujours été très vagues et
incertaines. Par ailleurs, les informations récoltées sur les aménagements faits au
domiciie nous confirment que la mesure du niveau de risque environnemental, prise
a posteriori, était valide. En effet, aucune modification n'a été apporté
postérieurement à la chute analysée dans cette étude.
Niveau d'exposition
L'association observée entre le nombre élevé d'heures d'activité (et à un moindre
niveau le nombre élevé de déplacements) et le haut niveau de risque
environnemental, mesuré à partir du risque global pondéré et du nombre de facteurs
à haut risque, indique qu'une proportion importante de sujets s'exposaient au risque
environnemental. Ces résultats montrent également qu'un risque environnemental
élevé ne semble pas présenter un obstacle majeur au déplacement.
Contrairement à ce qu'on pouvait s'attendre des prédictions du modèle, le nombre
de déplacements ainsi que le nombre d'heures d'activité réalisées quotidiennement
montrent peu d'associations avec la compétence individuelle exprimée selon le
nombre de problèmes de santé. Seul le nombre de sorties extérieures présente une
association inverse avec le nombre de problèmes de santé. Par ailleurs, la prise de
sédatifs a présenté une association inverse avec le nombre d'heures d'activité dans
une journée. Le peu d'association trouvée entre la compétence individuelle et
l'exposition au risque peut s'expliquer en partie par la clientèle recrutée dans cette
étude. En effet, la plupart des participants avaient un bon degré d'autonomie dans
I'accomplissernent des tâches quotidiennes ce qui impliquait par le fait même un bon
niveau d'exposition aux risques associés à l'environnement. De plus, l'âge est
certainement un facteur important à considérer (Speechley & Tinetti 1991). En effet,
les participants de la présente étude étaient relativement jeunes, puisque plus des
trois-quarts étaient âgés de moins de 75 ans comparativement à moins de 50% pour
cette même classe d'âge dans d'autres études similaires (Hale et al. 1992,
Speechley & Tinetti 1991, Campbell et al. 1989). La faible association trouvée entre
la compétence individuelle et la mesure du niveau d'exposition quotidienne nous
amène à penser que cette dernière mesure n'&ait sans doute pas suffisamment
sensible pour le type de clientèle de l'étude. Des mesures qui détailleraient
davantage le type d'activités réalisées ainsi que certains aspects comportementaux
face à ces activités pourraient potentiellement nous conduire à des conclusions
différentes.
Approche méthodologique et occurrence de chutes
L'approche méthodologique utilisée dans cette étude pour recenser les chuteurs
repose sur l'auto-évaluation d'un événement qui a eu lieu à un moment précis au
cours des douze derniers mois. II est possible que la mesure de fréquence obtenue
ait été sous-estimée. Une étude portant sur le souvenir des chutes chez les
personnes âgées a déjà mis en évidence ce problème (Cummings et al. 1988). Selon
cette étude, 13% des sujets qui avaient rapporté une chute au cours d'un suivi
hebdomadaire ne se sont pas souvenus avoir chuté à la fin des douze mois de suivi.
Dans la population âgée, on évoque souvent les troubles cognitifs comme étant un
élément important pouvant accroître le biais de mémoire. Toutefois, compte tenu des
conditions d'admissibilité à notre étude, il est peu probable que les participants aient
présenté des troubles cognitifs importants. En effet, tous les participants vivaient de
façon autonome à leur domicile et tous ont été en mesure de répondre
adéquatement aux questions posées. Si le biais de mémoire a eu un effet sur la
mesure, on peut penser qu'il aura tendance à favoriser le souvenir d'événements qui
ont présenté des conséquences graves. Conséquemment, la proportion de chuteurs
qui ont nécessité des soins hospitaliers pourrait de ce fait être sur-estimée. La
proportion de chuteurs mesurée ici, autour de 34%, est comparable à celles
rapportées dans plusieurs études qui ont porte sur les chutes dans la population
âgée (Northridge et al. 1996, O'Loughlin et al. 1993, Cwikel & Fried 1992, Tinetti et
al. 1988, Prudham & Evans 1981, Campbell et al. 1981). Ainsi, bien qu'une sous-
estimation de la fréquence de chutes soit plausible, ses effets ne devraient pas
modifier significativement les conclusions suggérées par les résultats. Enfin, il est
peu probable que I'exposition aux facteurs environnementaux puisse être associée
au biais de mémoire.
Dans cette étude, I'exposition aux facteurs de risque a été mesurée au moment de
l'entrevue alors que le statut de chuteur a été établi rétrospectivement. Dans une
perspective de causalité, cette approche présente sur le plan méthodologique des
limites importantes à cause du décalage temporel dans la mesure de I'exposition par
rapport à l'événement considéré (Cumming et al 1990, Rothman, 1986). Au sens
strict. ce type d'étude ne répond pas aux critères d'une étude transversale dans
laquelle l'exposition et le problème de santé doivent être mesurés au même moment
(Last 1995, Rothman 1986). Toutefois, dans la présente étude, I'exposition d'intérêt
est composée d'une multitude d'éléments de risque de l'environnement domiciliaire
qui, à cause de leur nombre et de leur diversité sont moins sujets à des variations
temporelles majeures. Conséquemment, dans la mesure où tout changement
significatif apporté au domicile pour la période considérée a été pris en compte, ce
décalage dans le temps aura peu d'impact sur la mesure de I'exposition.
Dans une problématique d'événements comme les chutes, il est difficile de choisir
une mesure de fréquence adéquate. La présente étude mesure le pourcentage de
sujets qui ont chuté au moins une fois au cours de l'année. Cette mesure ne répond
pas aux critères d'une incidence cumulée selon la définition couramment acceptée
en épidémiologie (Last 1995), puisque ce n'est pas une mesure basée sur
l'apparition de nouveaux cas. Comme la mesure du statut de chuteur est
rétrospective sur une année, on pourrait parler de prévalence de période. Par
ailleurs, le terme prévalence ne convient pas dans le contexte des chutes, puisqu'une
chute représente un événement dans le temps et non pas un statut de malade
comme on le comprend en épidémiologie (Rothman 1986). Les mesures de
fréquence actuellement utilisées en épidémiologie ne sont pas adéquates pour ce
type de problématique et conséquemment, il convient de restreindre l'usage de
termes épidémiologiques courants et définir clairement les mesures utilisées.
Le choix d'une mesure d'effet pose également un problème. En effet, cette étude
ne répond pas aux critères couramment acceptés d'une étude cas-témoins ni de
ceux d'une étude transversale d'ailleurs. De plus, comme la proportion de chuteurs
dans la population âgée est importante, la mesure d'effet (rapport de cotes) aura
tendance à surestimer le rapport des taux d'incidence cumulée (Greenland &
Thomas 1982). A cause du risque de blessure associé a chaque chute, dans un
contexte de santé publique, il aurait 6té préférable de travailler avec le taux de chutes
plutôt que le taux de chuteurs comme le propose Cummings et al. (1990). Par
ailleurs, cette approche n'est valable que dans le contexte d'une étude de cohorte qui
présenterait un suivi temporel serré de l'occurrence de chutes, à cause des effets
non négligeables du biais de mémoire. Conséquemment, en considérant les limites
de ce type d'étude descriptive dans l'interprétation des résultats, l'effet des différents
facteurs de risque potentiel sur le statut de chuteur, calculé par la mesure du rapport
de cotes (RC), doit être interprété avec circonspection.
Risque environnemental et occurrence de chutes
La décision de stratifier les participants en deux groupes selon le nombre de
problèmes de santé chroniques sans égard pour le type de problème (moins de
quatre problèmes et quatre problèmes et plus) est basée sur une hypothèse posée et
vérifiée dans une étude réalisée par Tinetti et al. (1986). Cette étude reposait sur la
prémisse suivante : le risque de chute augmente avec le nombre de problèmes de
santé chroniques. Cette approche ne signifie pas que tous les problèmes sont
équivalents, en terme de risque de chute, mais plutôt que les chutes dans la
population âgée résultent de l'accumulation des effets de multiples problèmes de
santé (Robbins et al. 1989). Cette méthode simple et accessible présente un atout
majeur dans le développement d'outils de prévention. II existe des méthodes plus
sophistiquées qui tiennent compte des regroupements naturels qui existent entre les
différents problèmes de santé. Deux études récentes de Speechley et Tinetti (1 991 )
et Northridge et al. (1995), utilisent l'ordination en espace réduit à partir de l'analyse
en composante principale pour examiner les corrélations existant entre les diverses
caractéristiques des sujets, soit les caractéristiques sociodémographiques,
psychclogiques ou de santé. Bien que cet instrument soit puissant dans l'analyse
rnultidimensionnelle, il exige également un certain nombre de choix arbitraires,
souvent posés a posteriori, comme celui de la limite inférieure du coefficient de
corrélation avec la composante principale. Ce choix vise à déterminer si oui ou non,
le descripteur présente une contribution significative à la composante principale.
Ainsi, dans ces deux études, l'ensemble des caractéristiques servant à définir
chacune des catégories de participants (fragile, intermédiaire ou vigoureux) repose
sur le choix du coefficient de corrélation minimal acceptable.
Les résultats de notre étude supportent l'hypothèse citée plus haut puisqu'on
observe une proportion de chuteurs deux fois supérieure dans le groupe qui présente
de multiples problèmes de santé. Par ailleurs, les chutes ne sont pas un marqueur
spécifique de l'état de santé des personnes âgées. En effet, notre étude montre que
parmi les sujets qui présentent moins de problemes de santé, 25% déclarent au
moins une chute au cours de l'année, ce qui est conforme avec les résultats de
I'étude de Speechley et Tinetti (1991). Toutefois, les circonstances au cours
desquelles les chutes se produisent et les causes pressenties peuvent différer d'un
groupe de sujets à un autre. Dans la présente étude, nous observons une
contribution indépendante du risque environnemental dans la survenue des chutes
uniquement chez les sujets du premier groupe (< 4 problemes de santé). Ces
résultats confirment ce qui avait déjà été avancé dans des études antérieures. En
effet, suite à deux études prospectives, Northridge et al. (1995) et Speechley et
Tinetti (1991) ont été en mesure de séparer les participants dans des groupes
fonctionnels différents selon les caractéristiques de chacun. Bien que non
significatifs, les résultats présentés dans I'étude de Speechley et Tinetti (1991)
montrent une tendance pour un rôle plus grand de l'environnement dans le groupe
de chuteurs plus vigoureux, ce que l'étude de Northridge et al. (1 995) a démontré par
la suite.
L'absence de contribution de l'environnement dans la survenue des chutes chez
les sujets plus fragiles, comme c'est le cas dans notre étude, est couramment
acceptée dans la littérature (Lipsitz et al. 1991, Tinetti et al. 1988, Campbell et al.
1981, Waller 1978). Dans une étude prospective conduite sur un échantillon de
personnes vivant dans deux centres de soins de longue durée, Lipsitz et al. (1991)
ont observé que les facteurs environnementaux sont rarement impliqués comme
cause initiale de chutes. Des résultats convergents ont été trouvés dans une autre
étude conduite par Northridge et al. (1 996) sur un échantillon de chuteurs âgés de 60
ans et plus. Dans une étude portant sur les facteurs de risque de chute sur un
échantillon de personnes âgées de 75 ans et plus, Tinetti et al. (1 988) n'ont pas
trouvé d'association significative entre le nombre de facteurs de risque
environnementaux et les chutes. Toutefois, les résultats de cette dernière étude
montrent des tendances qui s'opposent selon que les risques se situent dans la
chambre (RR = 3,5 ; ICgso,o = 0,9-13,O) ou dans le salon (RR= 0,7 ; iCsm = 0,s-1 ,O).
Bien que les auteurs mentionnent une contribution possible de l'environnement dans
44% des chutes selon l'histoire rapportée, la construction de leur étude ne leur a pas
permis de pousser davantage l'analyse de I'environnement en tant que facteur de
risque. Enfin, ces auteurs suggèrent pour expliquer l'absence d'association
significative entre les chutes et le nombre de risques environnementaux présents au
domicile, que les sujets présentant un haut risque de chute aient soit modifié leur
environnement pour améliorer la sécurité dans certaines pièces ou encore limité
l'usage de certains secteurs du domicile (Tinetti et al. 1988). L'étude de Northridge et
al. (1996) propose des conclusions similaires quant au niveau de risque
environnemental qui serait moindre chez les résidants plus fragiles. Dans ces deux
études toutefois, les risques associés à I'environnement n'ont été mesurés que chez
des personnes qui ont chuté, ce qui limite la portée de leurs conclusions. Les
résultats de notre étude ne supportent pas ces explications. En effet, aucune
différence significative quant au niveau de risque ou d'exposition au risque (temps
actif et nombre de déplacements) n'a été mis en évidence entre les deux groupes de
participants.
L'absence d'association indépendante entre le risque environnemental et la
proportion de chuteurs du second groupe (2 4 problèmes de santé), rarement
discutée dans la littérature scientifique, ne doit pas conduire à penser qu'une
personne plus fragile soit moins a risque de tomber dans un environnement non
sécuritaire. Ce que nos résultats montrent, c'est que les personnes plus fragiles
tombent autant indépendamment du niveau de risque mesure au domicile, i.e. que le
statut face aux chutes pourrait s'expliquer davantage par les problèmes de santé que
par I'environnement. Conséquemment, il n'est pas possible de discriminer l'effet de
I'environnement dans la survenue des chutes.
Ces résultats nous amènent à penser que la fenêtre d'obsewation du risque,
obtenue à partir de notre outil initial, puisse être à l'extérieur du risque pertinent pour
le groupe de sujets plus fragiles. En effet, la pondération du risque selon les
différents facteurs a été établie pour une population autonome et active. Derrière ces
qualificatifs, il existe tout un spectre d'autonomie et de niveaux d'activité dont
l'étendue dépend des capacités intrinsèques de chaque personne. Or, en stratifiant
les participants selon le nombre de problèmes de santé, il est vraisemblable que le
groupe de personnes qui présentaient quatre problèmes et plus s'éloigne de la
définition d'une population autonome et active et qu'ainsi, l'outil d'appréciation du
risque n'ait pas été suffisamment sensible. Une étude conduite par Clemson et al.
(1996) dans une population de personnes âgées référées au service domiciliaire
gériatrique montre que les personnes ayant subi une fracture de la hanche lors d'une
chute présentaient des domiciles plus a risque sur le plan environnemental. Pour
expliquer ces résultats, les auteurs évoquent un biais d'information de la part des
thérapeutes parce qu'ils étaient en mesure d'associer les cas aux résidences
évaluées. Cette explication suggère par ailleurs, qu'en augmentant la sensibilité de
l'outil de mesure, ce que les intervenants du milieu ont fait sans le vouloir, on
trouverait une association positive entre le risque environnemental et les chutes chez
les personnes plus fragiles. Conséquemment, il nous semble indiqué d'augmenter la
sensibilité de l'outil d'évaluation environnementale pour les personnes plus
lourdement affectées par des problèmes de santé, si l'on veut rendre les
programmes d'intervention efficaces pour l'ensemble de la population vivant à
domicile.
Les informations convergentes récoltées dans notre étude et dans les travaux
cités précédemment orientent la recherche vers une approche opposée où l'objet de
la mesure pour les personnes plus fragiles ne serait plus le niveau de risque mais le
niveau de protection. D'approche positive, cette stratégie oriente l'attention vers des
installations permanentes dans I'environnement quotidien des personnes âgées
pouvant pallier aux déficits fonctionnels résultant des problèmes de santé qui
s'accumulent. Ainsi, des barres d'appui placées aux endroits stratégiques de la salle
de bain, des mains courantes avec repère tactile pour reconnaître la dernière marche
d'escalier, des bandes de couleur contrastantes pour aider à localiser les limites des
marches, un éclairage qui améliore les contrastes aux endroits les plus à risque. des
veilleuses de nuit qui s'allument automatiquement sont autant de moyens qui
pourraient servir à prolonger l'autonomie fonctionnelle des personnes âgées, à
réduire les chutes, les blessures graves et à empêcher sinon retarder
l'institutionnalisation chez une partie de cette population.
Bien qu'on ait mesuré un niveau d'activité et d'exposition équivalent dans les
deux groupes de participants, l'interaction dynamique entre la réponse
comportementale et les risques environnementaux est extrêmement difficile à étayer
a posteriori. II est vraisemblable que les personnes plus fragiles adoptent des
comportements d'évitement d'activité à risque tel que grimper pour atteindre des
objets hauts ou encore réduisent l'intensité de leurs activités générales, sans pour
autant rester passives toute la journée. Ces aspects du comportement individuel sont
demeurés inaccessibles à nos mesures.
Par ailleurs, la contribution indépendante des revenus annuels comme facteur
protecteur de chute pour le groupe de personnes présentant plusieurs problèmes de
santé, fortement significative, ouvre la réflexion sur l'effet de ia pauvreté, un facteur
rarement pris en compte dans les études sur les chutes. Le lien entre la pauvreté et
les effets nuisibles sur la santé a été fréquemment observé sans toutefois qu'on
puisse comprendre les mécanismes exacts qui sous-tendent ce lien (Shah 1987).
Dans le présent contexte, la mesure prise en compte pour établir le statut socio-
économique est certes extrêmement réductionniste puisqu'elle s'articule autour d'un
seul indicateur, les revenus annuels du ménage. Toutefois, en respectant les
réserves qui découlent de ce seul indicateur, on constate que l'association entre les
revenus et les chutes est particulièrement forte dans le groupe de personnes plus
affectées par la maladie. En se basant sur l'ordre hiérarchique proposé par Maslow
(1968) en terme de besoins fondamentaux (nourriture, vêtements et logement), on
peut soulever la qualité de la diète et la dimension du domicile comme facteurs
pouvant contribuer à cette association. On sait par exemple, que les revenus sont
souvent mis en cause pour expliquer une diète déficiente, situation caractéristique
d'une proportion importante de personnes âgées (Shah 1995). On connaît également
I'association entre la pauvreté et l'accès à des domiciles exigus. Ce type
d'environnement peut potentiellement augmenter le risque de chutes simplement
pour des raisons d'encombrement des aires de déplacements. II est facile d'imaginer
que les conséquences immédiates de ces facteurs puissent affecter davantage les
personnes en moins bonne santé. Ces résultats supportent l'hypothèse du niveau de
protection environnemental précédemment discutée. En effet, il est fortement
plausible que des personnes en moins bonne santé ayant de meilleurs revenus
puissent pallier à leurs déficits fonctionnels par l'installation d'éléments de protection
dans leur domicile.
Un autre aspect qui peut être associé aux revenus plus élevés est la meilleure
accessibilité à des ressources d'aide à domicile, via (1 ) une meilleure connaissance
du réseau d'aide public et (2) une plus grande capacité à défrayer les coûts de
services privés. Ainsi, chez les sujets plus aisés, on peut penser que les tâches les
plus à risque soient confiées à des aides, ce qui aurait comme conséquence de
limiter les activités domestiques plus exigeantes sur le plan physique.
Malheureusement, notre étude n'a pas mesuré I'accès à ces services. Bien que
rarement traitée dans les études, cette dernière hypothèse ne semble pas vérifiée.
En effet, au cours d'une étude prospective conduite en Finlande chez une population
de chuteurs récurrents, âgés de 70 ans et plus, Luukinen et al. (1996) n'ont pas
observé de lien entre I'aide domiciliaire et les chutes. Par ailleurs, il est difficile sur la
base de cette seule étude, de conclure à la non-association puisqu'aucune
information quant à la façon de mesurer l'aide à domicile n'a été fournie. Compte
tenu de la force du lien mesuré avec les revenus, il nous apparaît essentiel, dans les
études à venir, de documenter davantage les aspects précédemment soulevés.
L'absence d'association indépendante entre la consommation de sédatifs et le
pourcentage de chuteurs chez les personnes présentant quatre problèmes de santé
et plus est intrigante et ne supporte pas les résultats disponibles dans la littérature
(Sorock & Shimkin 1988). 11 est vraisemblable qu'un CO-facteur ait pu masquer cette
relation. Toutefois, la taille de notre échantillon ne nous permet pas de pousser plus
avant l'analyse.
Histoire de chutes et environnement
Les descriptions circonstancielles des chutes, structurées selon le modèle
SCHIRPT, nous indiquent que 83% des chutes se sont produites lors de
déplacements, de descente d'escalier ou d'activités domestiques. Seulement 17%
ont eu lieu lors de transferts. Dans 62% des cas, les participants ont mentionne des
facteurs environnementaux reliés directement à l'événement déclencheur de la
chute, alors que dans 230h des cas, des facteurs associés plus étroitement a des
cornpoiternents à risque ont été mentionnés. Ces résultats rejoignent ceux trouvés
par Connell et al. (1997) lors d'une étude portant spécifiquement sur les
circonstances de chute. Dans leur étude, ces auteurs ont classifié tes chutes selon
sept patrons différents ; quatre de ces patrons se rapportaient plus étroitement à
l'environnement (obscurité, obstacle temporaire, nature du sol, demande excessive
de l'environnement) et expliquaient 74% des chutes alors que les trois autres
patrons, de nature comportementale (préoccupations, habitudes, utilisation
inadéquate de l'environnement) expliquaient 26% des chutes. Ainsi, les éléments
environnementaux qui caractérisent les lieux physiques semblent plus fréquemment
soulevés par les personnes victimes de chute.
Dans notre étude, l'examen des histoires de chutes nous informe que leur
fréquence dans la cuisine est équivalente à celle qu'on retrouve dans la salle de bain
et dans les escaliers. Or, le niveau de risque environnemental mesuré dans la cuisine
en comparaison de la salle de bain et des escaliers est relativement faible. Ces
résultats suggèrent que le secteur où se produit une chute ne dépend pas seulement
du niveau de risque environnemental présent. II est vraisemblable que le temps
d'exposition soit un facteur qui fasse augmenter la probabilité de chuter. Or, la
cuisine fait partie des pièces les plus fréquentées dans le domicile. De même, la
complexité de certains mouvements telle que grimper pour atteindre les tablettes
hautes, une activité fréquemment rapportée lors des entrevues, peut également
expliquer une partie de ces résultats. Par ailleurs, comme c'est le cas pour la plupart
des études sur les chutes, l'approche méthodologique utilisée ne permet pas un
couplage précis du risque environnemental et de l'histoire de chute. En effet, l'histoire
de chute repose sur le souvenir d'un événement qui s'est déroulé au cours de la
dernière année. Comme il a été discuté plus haut, la qualité de ce souvenir dépend
beaucoup du temps qui s'est écoulé entre l'événement et l'entrevue.
Conséquemment, cette approche, bien qu'elle soit utilisée fréquemment dans les
études sur les chutes, impose des limites dans l'interprétation des résultats.
Dans notre étude, 18% des chutes rapportées ont conduit à des blessures
importantes. Cette proportion est légèrement supérieure à la moyenne présentée
dans les autres études pour une définition équivalente de l'intensité des blessures
(Tinetti et al. 1995, Nevitt et al. 1991). 11 est possible que cette différence puisse être
due à un biais de mémoire. En effet, l'importance des blessures a pu favoriser le
souvenir de chutes qui y sont associées alors que les chutes sans conséquence ont
pu plus facilement être oubliées. Par ailleurs, la proportion importante de domiciles à
haut risque environnemental observée dans notre étude (selon le nombre de
facteurs) peut avoir contribué à augmenter la proportion de chutes avec blessures.
Bien que ne faisant pas consensus au sein de la communauté scientifique (Sattin et
al. 1998, Clemson et al. 1996, Nevitt et al. 1991 ), une étude de Tinetti et al. (1 995)
montre que le pourcentage de chutes avec blessures graves augmente
significativement en fonction du nombre de facteurs de risque présents. Selon cette
dernière étude, les facteurs situationnels (environnement, comportement et maladie
aiguë) contribuent autant que les facteurs prédisposants {démographique. cognitif,
médical, performance physique) dans la survenue de chutes avec blessures graves.
Ces derniers résultats supportent les recommandations faites dans une étude
antérieure quant au succès de programmes d'intervention à composantes multiples
incluant les aspects medicaux, environnementaux et de réhabilitation (Tinetti et al.
1 994).
Les résultats de cette étude ont montre une association positive entre le niveau de
risque environnemental et la proportion de chuteurs chez les personnes qui
présentaient peu de problèmes de santé. Ces résultats soulèvent la nécessité
d'inclure cette clientèle dans les programmes de prévention des chutes a domicile.
Chez les personnes qui présentaient plusieurs problèmes de santé, les résultats ne
nous permettent pas de conclure à un effet de I'environnement sur la survenue des
chutes. Par ailleurs, il serait erroné de conclure, qu'une personne en moins bonne
santé, n'augmente pas sa probabilité de chuter dans un environnement à un haut
risque. L'outil de mesure du risque environnemental, trop peu sensible aux aspects
comportementaux face aux facteurs de risque, ainsi que les facteurs socio-
économiques sont mis en relief pour expliquer cette absence d'association.
A la lumière de ces résultats, nous proposons une représentation schématique
résumant la relation entre I'environnement physique et les chutes pour les deux
groupes de participants (Figure 5). Pour les personnes ayant peu de problèmes de
santé, la force d'association entre I'environnement physique et les chutes
augmenterait avec l'importance du niveau de risque, ce que notre étude tend à
montrer. Par ailleurs, dans un contexte où la compétence diminue, la force
d'association entre I'environnement physique et les chutes augmenterait avec
l'importance du niveau de protection. Les facteurs de protection visent à la fois les
installations physiques, les comportements ainsi que le support à domicile.
L'efficacité de ces mesures reste cependant à être démontrée. Néanmoins, cette
représentation schématique pourra servir à raffiner les outils de mesures de
I'environnement et de la compétence individuelle afin de localiser le point charnière
où les facteurs de risque cèdent la place aux facteurs de protection.
Critique du modèle
La principale prédiction qui découlait du modèle proposé en introduction était que
la proportion de chuteurs allait augmenter avec le niveau de risque environnemental.
Le modèle faisait intervenir la compétence individuelle, exprimée par le nombre de
problèmes de santé, comme facteur pouvant agir sur la force d'association entre le
risque environnemental et l'occurrence de chutes, par l'intermédiaire du niveau
d'exposition. Cette prédiction a été vérifiée dans le groupe de personnes en meilleure
santé. En effet, dans ce groupe, on a observé une association positive entre le risque
environnemental et l'occurrence de chutes. Par ailleurs, on devait s'attendre à ce
qu'un faible niveau de compétence (plusieurs problèmes de santé) réduise le niveau
d'exposition au risque et par conséquent vienne diminuer la force d'association entre
le niveau de risque environnemental et la survenue des chutes. Bien que plusieurs
indices convergent vers cette hypothèse, on ne peut pas attribuer l'absence de lien
entre l'environnement et les chutes dans le groupe de personnes ayant plusieurs
problèmes de santé, à la diminution de l'exposition au risque. En effet, les résultats
n'ont pas mis en évidence de variation importante du niveau d'exposition selon la
cornpetence. Un manque de sensibilité de l'outil de mesure d'exposition au niveau du
type d'activités réalisées ou de certains aspects comportementaux face au risque
peut expliquer une partie de ces résultats. De plus, l'association obsewee avec les
revenus annuels et la compétence sur la survenue des chutes suggère que des
facteurs non mesurés dans l'étude, telles la qualité de la diète, la connaissance face
au risque ou l'aide à domicile puissent intervenir également dans la relation entre le
risque environnemental et les chutes. Les résultats de cette étude nous amènent à
ajouter deux éléments au modèle proposé, soit les aspects comportementaux et
socio-économiques, comme facteurs pouvant modifier la relation entre le risque
environnemental et l'occurrence de chutes (Figure 6).
L'efficacité des programmes d'intervention dans la prévention des chutes à
domicile sera tributaire de la capacité qu'on aura à intégrer la complexité des
mécanismes qui associent l'environnement aux chutes selon le niveau d'exposition
au risque, la compétence, la réponse comportementale individuelle et les facteurs
associés au statut socio-économique.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Contribution aux connaissances
La compréhension des interactions dynamiques entre l'environnement physique et
la compétence individuelle constitue l'un des buts importants de la recherche sur les
chutes chez les personnes âgées. Cette thèse s'inscrit dans ia problématique
générale du risque environnemental domiciliaire rencontré quotidiennement par les
aînés. Elle détaille de façon plus particulière le niveau de risque associé aux
multiples facteurs reconnus pertinents dans cette problématique. Par
l'ordonnancement qui est fait du niveau de risque de chaque facteur, cette recherche
ajoute une contribution originale et significative à l'évaluation du risque. En effet, les
études antérieures se sont concentrées principalement sur le décompte des
différents facteurs de risque, accordant ainsi à chaque facteur un poids équivalent
face au risque de chute. Secondairement, l'effet combiné de la compétence
individuelle et de l'exposition des participants au risque environnemental a également
été examiné par cette étude. Les résultats obtenus peuvent servir à orienter les
programmes d'interventions de deux façons distinctes. Premièrement, en proposant
une structure à l'évaluation des niveaux de risque rencontrés dans les différents
secteurs du domicile et aux principaux éléments qui contribuent à ce risque, soit les
éléments structuraux, les caractéristiques du sol, les obstacles environnementaux,
les éléments de comportements et le niveau d'exposition. Deuxièmement, en
précisant les facteurs de risque et de protection pertinents selon un indice de
stratification simple de la compétence des personnes âgées qui correspond au
nombre de pathologies dont elles sont atteintes.
Considérés dans leur ensemble, les résultats obtenus au cours de cette
recherche, ajoutés aux connaissances déjà disponibles dans la littérature, permettent
de proposer une schématisation simple de la contribution environnementale au
risque de chute selon la compétence individuelle des personnes âgées. Selon cette
représentation, la fenêtre d'observation du risque associé à l'environnement tend à
s'élargir au fur et à mesure que la compétence individuelle diminue. Ainsi, plutet que
de se concentrer exclusivement sur les facteurs de risque, l'outil d'évaluation
environnementale, plus sensible, se focalise sur les facteurs de protection. Bien que
cette approche constitue la synthèse la plus appropriée des résultats obtenus au
cours de cette thèse, elle demeure néanmoins hypothétique et demande a être
documentée sur le terrain. Le devis de recherche le plus prometteur pour la
vérification d'une telle hypothèse est vraisemblablement celui de type expérimental.
En effet, ce type de devis devrait permettre une mesure de l'efficacité d'un
programme de prévention construit autour d'une appréciation de l'environnement
physique telle que proposée dans notre étude selon les caractéristiques de santé des
personnes âgées.
Perspective de recherche
Comme il a été observé dans cette étude, le problème des chutes à domicile ne
représente pas une fatalité associée au vieillissement. En effet, il semble que
l'environnement contribue de façon importante dans la survenue des chutes, ce qui
nous incite à poursuivre le développement d'activités de prévention. Toutefois, la
mesure du risque environnemental devra s'ajuster plus étroitement aux besoins
multiples de la clientèle âgée, principalement caractérisée par un niveau de capacité
fonctionnelle changeant dans le temps et extrêmement hétérogène d'un individu à
l'autre pour un même groupe d'âge. Plusieurs facteurs de risque sont modifiables et
les résultats positifs obtenus suite à l'application de quelques programmes
d'interventions multifactorielles confirment la pertinence d'agir dans ce domaine.
Le questionnement soulevé relativement à la réponse comportementale
(évitement, réduction du niveau d'activité) face au risque environnemental chez les
sujets plus fragiles et la pauvreté de la littérature sur cet aspect en font un sujet
d'intérêt pour la recherche a venir. De plus, la forte contribution des revenus familiaux
dans la survenue des chutes chez les sujets plus affectés par les problèmes de santé
multiples oriente la recherche sur un aspect plus social du problème. Ainsi, le
questionnement soulevé par ces résultats ne peut se contenter d'un traitement
superficiel limité essentiellement à un inventaire des ressources accessibles. La
recherche doit nécessairement s'ouvrir à la communauté d'appartenance des
individas, définie à partir des liens existants entre des individus qui partagent les
mêmes valeurs et les mêmes problèmes, définie aussi à travers ses ressources
professionnelles et institutionnelles, puisque c'est à travers cette communauté que la
personne âgée accédera aux ressources dont elle a besoin. En développant des
outils de mesure capables d'intégrer ces aspects, nous pourrons peut-être diminuer
[a force du lien qui associe pauvreté, problèmes de santé et chutes.
Aborder le problème des chutes chez les personnes âgées selon une dimension
communautaire élargit considérablement la fenêtre d'observation des facteurs de
risque utilisée en général dans les études épidémiologiques actuelles. Cette
dimension met l'emphase sur un réseau d'interactions dynamiques davantage
respectueux de la complexité de ce problème. Une importante proportion de chutes
semblent évitables et les conséquences à court et à long terme sur l'autonomie
fonctionnelle des personnes âgées confirment la pertinence des actions préventives
visant tout autant ['environnement domiciliaire que les facteurs intrinsèques.
Dans cette optique, les quelques recommandations qui suivent visent à intégrer
les informations récoltées à partir du modèle théorique développé au cours de cette
étude selon deux axes : la diminution du risque environnemental et l'augmentation de
la protection.
Recommandations pour l'intervention préventive :
Inviter les résidants à parler de leur perception du risque de chute par rapport à
leur environnement ;
Informer les personnes âgées des principaux résultats de recherche ;
Questionner leur volonté d'apporter des changements a leur environnement ;
Questionner sur les moyens facilitateurs ;
Inviter les résidants à s'impliquer dans l'évaluation de leur environnement ;
Prioriser les escaliers et les salles de bain dans l'évaluation du risque,
particulièrement dans les maisons unifamiliales ;
Prêter une attention particulière aux entrées avant et arrière des édifices à
logements ;
Travailler à partir d'un outil de mesure pondéré ;
Tenir compte du temps et du niveau d'exposition dans l'évaluation des différents
secteurs du domicile ;
Considérer l'état de santé des résidants (nombre de problèmes de santé associés
aux chutes) dans le jugement a porter sur le risque environnemental ;
S'assurer d'inclure dans les programmes de prévention, les sujets présentant peu
de problèmes de santé ;
Questionner sur les habitudes et comportements face aux facteurs de risque ;
Questionner sur le soutien social qu'ont les résidants.
PRÉSENTATION DES TABLEAUX
Tableau 1. Résultats de l'enquête téléphonique selon la proportion de personnes
rejointes pour chaque circonscription électorale.
- - - - - - - - -- -
Circonscription ~ e j o i n t e ~ Acceptent Refusent on-éligibles N ( ~ 0 ) ' N (%)* N (x )~ N ( x ) ~
Louis-Hébert 107 (65) 34 (32) 65 (60) 8 (8)
Jean-Talon 168 (68) 41 (24) IO9 (65) 18 (11)
Limoilou 222 (69) 46 (21) 145 (65) 31 (14)
C harlesbourg 121 (63) 36 (30) 78 (64) 7 (6)
Taschereau 129 (59) 33 (26) 78 (60) 18 (14)
Vanier 74 (56) 21 (28) 47 (64) 6 (8)
Total 821 (64) 21 1 (26) 522 (64) 88 (11)
1. La proportion de personnes rejointes (%) est calculée à partir du total de personnes a qui une lettre a été envoyée (n=1275).
2. Les autres proportions (acceptent, refusent ou non-éligibles) sont calculées à partir du nombre de personnes rejointes.
Tableau 2. Répartition par circonscription électorale des personnes ayant refusé de
participer, selon les raisons invoquées (n=522).
Circonscription Manque Manque Problèmes Non précisé d'intérêt de temps de santé
N (%) N (%) N (%) N (%)
Louis-Hébert 36 (55) 14 (22) 6 (9) 9 (14)
Jean-Talon 62 (57) 21 (19) 14 (13) 12 (11)
Limoilou 75 (52) 28 (19) 34 (23) 8 (5)
Charlesbourg 35 (45) 24 (31) 17 (22) 2 (3)
Taschereau 30 (38) 21 (27) 24 (31) 3 (4)
Vanier 21 (45) 14 (30) 10 (21) 2 (4)
Total 259 (50) 122 (23) 105 (20) 36 (7)
Tableau 3. Résultats de la campagne d'échantillonnage.
Circonscription Objectif Rendez-vous Visitées Effectif ~oids '
N N N N %
Louis-He bert 33 34 31 7790 0,40
Jean-Talon 41 41 37 9532 0,39
Limoilou 45 46 45 1 0646 0,42
Charlesbourg 31 36 29 71 30 O ,41
Taschereau 29 33 31 6802 0,45 . Vanier 21 21 19 4885 0,39
Total 200 21 1 1 92 46785 0,41
1. Le poids correspond à la proportion de personnes visitées par rapport à l'effectif initial de personnes de 65 ans et plus de chaque circonscription électorale.
Tableau 4. Description générale des domiciles visités.
- - -
Caractéristiques N (%)
Propriétaire
Locataire
Type de domicile
ais on' Logement de type ~1~
Logement de type ~2~
Âge de la construction
Moins de 20 ans
20 à 40 ans
Plus de 40 ans
Durée de séjour
1 an et moins
2 à 5 ans
Plus de 5 ans
1. Les maisons incluent les résidences unifamiliales, les jumelés et les duplex. 2. Les logements de type 11 sont situés dans des immeubles de 3 étages et moins eVou de
9 logements et moins et les logements de type L2 sont situés dans des immeubles de plus de 3 étages etfou de plus de 9 logements.
Tableau 5. Facteurs dont la mesure de probabilité de risque (Pi) a présenté une
différence significative lors de l'ordonnancement selon les trois sous-groupes
d'experts.
Sous-groupe N Moyenne SD P'
Salle de bain : seuil de puae non-aplani
Spécialistes en santé Architectes FADOQ~
Cuisine : seuil de porte non-aplani
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Cuisine : Fil électrique ou de téléphone non-fixé
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Cuisine : absence de fenêtre
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Escaliers intérieurs : main courante fixée au mur
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Entrée intérieure : absence de fenêtre
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
1. Valeur p calculée à partir d'une analyse de variance à un critère (Kruskal-Wallis, Zar 1 984).
2. FADOQ : Membres de la Fédération des clubs d'âge d'or du Québec.
Tableau 5 (suite).
Sous-arou~e N Moyenne SD P'
Spécialistes en santé Architectes FADOQ~
Entrées extérieures : surface de sol non-uniforme
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Entrées extérieures : corde à linge d'accès difficile
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
Escaliers extérieurs : main courante fixée au mur
Spécialistes en santé Architectes FADOQ
1. Valeur p calculée à partir d'une analyse de variance à un critère (Kruskal-Wallis, Zar 1 984).
2. FADOQ : Membres de la Fédération des clubs d'âge d'or du Québec.
Tableau 6. Comparaison du niveau de risque de chute exprimé à partir des variables
RGP et RI-% selon l'ordonnancement fourni par les trois sous-groupes d'experts.
Sous-groupes N Moyenne SD Minimum Maximum pl
Risque global pondéré (RGP)
Spécialistes en santé I I Architectes 6 FADOQ* 6
Éléments structuraux (RI)
Spécialistes en santé 12 Architectes 6 FADOQ 6
Caractéristiques du sol (Rî)
Spécialistes en santé II Architectes 6 FADOQ 6
Obstacles environnementaux (R3)
Spécialistes en santé 11 Architectes 6 FADOQ 6
Éléments de comportement (R4)
Spécialistes en santé 11 Architectes 6 FADOQ 6
1. Valeur p calculée à partir d'une analyse de variance a un critère (Kruskal-Wallis, Zar 1 984).
2. FADOQ : Membres de la Fédération des clubs d'âge d'or du Québec.
Tableau 7. Facteurs associés a une probabilité de chuter supérieure à 65% au cours
de l'année, telle que jugée par le groupe d'experts.
1. Escaliers
Encombrement
Première et dernière marche peu visible
Marche recouverte d'un fini glissant
Tapis mal fixé
Mauvais éclairage
Hauteur des marches non uniforme
Profondeur des marches < à 15 cm
Marches instables
Pente raide
Pas de main courante
2. Salle de bain
Recouvrement de plancher glissant
Carpette accrochante (non fixée)
Aires de déplacement encombrées
Absence de tapis antidérapant dans le bain
Absence de tapis antidérapant dans la douche
3. Cuisine / Salle a manger / Salon / Chambre à coucher /Sous-sol / Corridor / Entrée
Recouvrement de plancher glissant
Carpette accrochan te (non fixée)
Fils électriques et de téléphone non fixes
4. Comportement
N'utilise pas un escabeau ou une chaise stable pour grimper
Tableau 8. Ordonnancement du niveau de risque des différents secteurs du domicile
évalués lors des visites (Rs).
Rang secteur -
N Moyenne SD Minimum Maximum
1 Escalier du sous-sol
2 Escalier extérieur arrière
3 Salle de bain principale
4 Escalier d'étage
5 Escalier extérieur avant
6 Salle de bain secondaire
7 Salon
8 Corridor
9 Chambre secondaire
10 Entrée intérieure arrière
1 1 Entrée extérieure avant
1 2 Chambre principale
13 Cuisine
14 Entrée intérieure avant
15 Entrée extérieure arrière
Tableau 9. Comparaison du niveau de risque de chute tel qu'estimé par le groupe
d'experts selon les différents types de domiciles visités.
Niveau de risque ~aisons' LI ' U3
N (%) N (%) N (%) P
Risque global pondéré (RGP) Bas Moyen Haut
Éléments structuraux (RI) Bas Moyen Haut
Caractéristiques du sol (R2) Bas Moyen Haut
Obstacles (R3) Bas Moyen Haut
comportements (R4) Bas Moyen Haut
Les maisons incluent les unifamiliales, les jumelés et les duplex (n=108) ; Les logements de type LI sont situés dans des immeubles de 3 étages et moins eVou de 9 logements et moins (n=23) ; Les logements de type L2 sont situés dans des immeubles de plus de 3 étages eVou de plus de 9 logements (n=61).
Tableau 10. Comparaison du niveau de risque des différents secteurs (R,) selon le type de domiciles. Pièces Maisons L I L2
Niveau de risque N (%) N (%) N (%) P F
Escalier : sous-sol Bas Éievé
Escalier : étage Bas Élevé
Salle de bain Bas Élevé
Cuisine Bas Élevé
Salon Bas Éievé
Chambre principale Bas Éievé
Corridor Bas Élevé
Entrée intérieure Bas Élevé
Entrée intérieure Bas Élevé
33 75
9 79
: avant 34 44
: arrière 17 29
Entrée extérieure : avant Bas 46 Élevé 56
f ntrée extérieure : arrière Bas 34 Élevé 44
Escalier extérieur : avant Bas 27 Élevé 58
Escalier extérieur : arrière Bas 25 Élevé 49
Les maisons incluent les unifamiliales, les jumelés et les duplex (n=108) ; les logements LI sont situés dans des immeubles de 3 étages et moins etlou 9 logements et moins (n=23) ; les logements L2 sont situés dans des immeubles de plus de 3 6tages et/ou plus de 9 logements (n=61).
Tableau 11. Comparaison de la distribution du niveau de risque des différents secteurs (Rç) à la proportion théorique', selon le type de domiciles.
Pièces ~ a i s o n s ~ LI ~2~ Niveau de risque ~2 P ~2 P ~2 P
Escalier : sous-sol
Escalier : étage
Salle de bain
Cuisine
Salon
Chambre principale
Corridor
Entrée intérieure : avant
Entrée intérieure : arrière
Entrée exterieure : avant
Entrée extérieure : arrière
Escalier extérieur : avant
Escalier extérieur : arrière
1. Distribution théorique attendue : 1/3 des résidences à bas risque et 2/3 des résidences à risque élevé.
2. Les maisons incluent les unifamiliales, les jumelés et les duplex (n=108) ; 3. Les logements de type LI sont situés dans des immeubles de 3 étages et moins et/ou de
9 logements et moins (n=23) ; 4. Les logements de type L2 sont situés dans des immeubles de plus de 3 étages etiou de
plus de 9 logements (n=61).
Tableau 12. Caractéristiques des participants.
Caractéristiques N (?"O)
Sociodémographiques Sexe
Femme Homme
Âge 65-74 75 ans et plus
Revenus < 25 OOO$ z 25 OOO$
État matrimonial Marié Céli bataireheuf /divorcé
Solitude à domicile Vit avec au moins une personne Vit seul
Santé Nombre de problèmes (diagnostics et symptômes) 0-3 4 et plus
Diagnostics Hypertension Problèmes cardiaques et circulatoires Maladies respiratoires obstructives Problèmes ostéo-articulaires Diabète insulino-dépendant Troubles neurologiques Déficit visuel important Autres
Symptômes associés aux chutes Étourdissements~ertiges Faiblesse aux membres supérieurs Faiblesse aux genoux Incapacités aux mains Problèmes aux pieds
Médication Analgésiques Sédatifs/hypnotiqueslanxiolytiques Antiarythmiques/antiangineux/anticoagulants Antihypertenseurs/diurétiques Bronchodilatateurs/stéroÏdes en inhalation Hypoglycémiants
Tableau 13. Distribution de fréquence des variables décrivant l'indice d'exposition
quotidienne à l'environnement physique.
Niveau d'activité
Faible Modéré Important
Variables N (%) N (%) N (%)
Déplacements
Heures d'activité
Sorties
Tableau 14. Comparaison du niveau d'exposition à l'environnement selon : (a) ie
risque global pondéré (RGP) et (b) le nombre de facteurs à haute probabilité de
chutes (RF).
14 a. RGP
Variables Bas Moyen Élevé > - i
N (%) N (5%) N (%) P P M-H
- -
Nombre d'heures d'activité Bas 28 Moyen 18 Élevé 18
Nombre de déplacements Bas 25 Moyen 19 Élevé 20
Nombre de sorties Bas 21 Moyen 20 Élevé 9
Variables Bas Moyen Élevé
N (%) N (%) N ( O h ) P P M-H
Nombre d'heures d'activité Bas 26 (41) 27 (43) IO (16) 0,001 0,001 Moyen 15 (24) 23 (36) 25 (40) Élevé I O (15) 27 (41) 29 (44)
Nombre de déplacements Bas 23 (38) 24 (40) 13 (22) 0,066 0,022 Moyen 15 (22) 25 (37) 28 (41) Élevé 13 (20) 28 (44) 23 (36)
Nombre de sorties Bas 20 (36) 24 (44) Il (20) 0,001 0,001 Moyen 19 (32) 21 (35) 20 (33) Élevé 2 (3) 28 (44) 33 (52)
Tableau 15. Comparaison du niveau d'exposition à ['environnement selon le nombre
de problèmes de santé.
Nombre de problèmes de santé ( 4 2 4
Variables d'exposition N (%) N (%) P P - Nombre d'heures d'activité
Bas Moyen Élevé
Nombre de déplacements Bas Moyen Élevé
Nombre de sorties Bas Moyen Élevé
Tableau 16. Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants présentant
moins de 4 problèmes de santé selon le niveau de risque environnemental (risque
global pondéré) et les variables de compétence.
Rapports de cotes ( IC g50/0)
Variables Bruts Modèle multivarié p
Facteurs environnementaux (RGP)
Risque faible
Risque moyen
Risque élevé
Caractéristique sociodémographique
Revenus < 25 000$
Revenus 2 25 000$
Médication
Aucune médication
Analgésiques
SedatifsKranquillisants
Antiarythmiques/Antiangineux/
Anticoagulants
AntihypertenseurslDiurétiques
BronchodiIatateurs/
Stéroïdes en inhalation
Hypoglycémiants
Nombre total de participants ayant moins de 4 problèmes de santé = 131 : 28 chuteurs et 103 non-chuteurs. Le modèle classifie correctement 71 .30h des participants.
Tableau 17. Facteurs prédictifs du statut de chuteur retenus par le modèle final pour
les participants présentant moins de 4 problèmes de santé.
Variables Rapports de cotes (IC 95%) P
Facteurs environnementaux (RGP)
Risque faible
Risque élevé
Médication
Aucune médication
Sédatifs 3,14 (1,22-8,06) 0,017
Le modèle classifie correctement 52% des participants.
Tableau 18. Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants présentant
4 problèmes de santé et plus selon le niveau de risque environnemental (RGP) et les
variables de compétence.
Rapports de cotes (IC 95./.)
Variables Bruts Modèle rnultivarié P
Facteurs environnementaux (RGP)
Risque faible 1 ,O0 -
Risque moyen 0,94 (O ,26-3,38)
Risque élevé 0,75 (0,22-2,50)
Caractéristique sociodérnographique
Revenus c 25 000$
Revenus 2 25 000$
Médication
Aucune médication
Analgésiques
Sédatifsflranquilisants
Antiarythmiques/Antiangineux/
Anticoagulants
Antihypertenseurs/Diurétiques
Bronchodilatateurs/
Stéroi'des en inhalation
Hypoglycémiants 0,66 (O, 1 7-2,45)
Nombre total de participants présentant 4 problèmes de santé et plus = 61 : 33 chuteurs et 28 non-chuteurs. Le modèle classifie correctement 77,1% des participants.
Tableau 19. Facteurs prédictifs du statut de chuteur retenus par le modèle final pour
les participants présentant 4 problèmes de santé et plus.
Variables Rapports de cotes (IC 95%) P
Caractéristique sociodémographique
Revenus < 25 000$ 1 ,O0 -
Revenus 2 25 000$
Le modèle classifie correctement 43,8% des participants.
Tableau 20. Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants présentant
moins de 4 problèmes de santé selon le niveau d'exposition à l'environnement.
Variables Rapports de cotes (IC 9 5 ~ )
Bruts Modèle multivarié P > - -iP - Caractéristique sociodémographique
Revenus < 25 000$ 1,OO - 1,OO - - Revenus 2 25 000$ 0,57 (0,24-1,34) 0'52 (0,ZO-1,31) 0,162
Exposition
Nb faible de déplacements : c 40 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb moyen de déplacements : 40-50 2,33 (0,83-7,27) 2,47 (0,81-8,33) 0,123
Nb élevé de déplacements : 2 50 1,19 (0,38-3,95) 1,48 (0,40-5,84) 0,566
Nd d'heures d'activité : < 7 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb d'heures d'activité : 7-1 0 0.45 (0,14-1,31) 0,48 (0,14-1,45) 0,201
Nb d'heures d'activité : > 10 1 ,O0 (0,38-2,66) 1,14 (0,39-3,38) 0,81 3
Nb faible de sorties : < 5 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb moyen de sorties : 5-7 0,72 (0,23-2,13) 0'84 (0,26-2,631 0,760
Nb élevé de sorties : 2 8 0,81 (0,31-2,18) 0,77 (0,27-2,22) 0,621
Nombre total de participants ayant moins de 4 problèmes de santé = 131 : 28 chuteurs et 103 non-chuteurs. Le modèle classifie correctement 64'4% des participants.
Tableau 21. Facteurs prédictifs du statut de chuteur pour les participants présentant
4 problèmes de santé et plus selon le niveau d'exposition à l'environnement.
Variables Rapports de cotes (IC 950h)
Bruts Modèle multivarie P
Caractéristique sociodémographique
Revenus c 25 000$ 1 ,O0 - 1,OO - - Revenus 2 25 000$ 0.1 9 (0.06-0.59) 0.23 (0.06-0.80) 0.025
Exposition
Nb faible de déplacement : < 40 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb moyen de déplacements : 40-50 0.30 (0.08-1.05) 0.27 (0.05-1.19) 0.095
Nb élevé de déplacements : > 50 0.36 (0.09-1 -30) 0.73 (0.1 2-4.58) 0.728
Nd d'heures d'activité : < 7 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb d'heures d'activité : 7-1 0 1 .O5 (0.28-3.93) 1.1 9 (0.25-6.07) 0.831
Nb d'heures d'activité : > 10 0.51 (0.1 5-1 -71) 0.48 (0.08-2.69) 0.404
Nb faible de sorties : < 5 1 ,O0 - 1 ,O0 - -
Nb moyen de sorties : 5-7 2.64 (0.85-8.77) 3.71 (1.03-1 5.1 7 ) 0.053
Nb élevé de sorties : 3 8 0.77 (0.1 6-3.30) 1.40 (0.23-9.45) 0.71 5
Nombre total des participants présentant 4 problèmes de santé et plus = 61 : 33 chuteurs et 28 non-chuteurs. Le modèle classifie correctement 77,8% des participants.
Tableau 22. Description de l'histoire de chute selon le modèle conceptuel SCHIRPT'
Éléments du modèle Nombre (%)
Activité liée à I'événement déclencheur Déplacement 21 (35) Descente 20 (33) Transfert IO (16) Domestiques (entretien, repas) IO (16)
Facteurs liés à l'événement déclencheur Éléments structuraux et sol 22 (36) Usage d'un élément de mobilier 16 (26) Éléments de comportement 14 (23) Facteurs intrinsèques 9 (15)
Événement déclencheur Glisser 22 (36) Trébucher 18 (30) Perte d'équilibre 13 (21) Manquer une marche IO (16)
Lieux Intérieur 45 (74)
Cuisine 10 (22) Salle de bain 9 (20) Escaliers 8 (18) Chambre 6 (13) Salon 4 (9) Corridor 4 (9) Entrée 2 (4) Autre 2 (4)
Extérieur 16 (26) Entrée, patio, perron et trottoir 16 (100)
Facteurs liés au mécanisme Caractéristiques du sol 39 (64) Baiddouche 8 (13) Marche d'escalier ou d'escabeau 8 (13) Mobilier 6 (10)
Blessures Aucune 13 (21) ~ é g e r e s ~ 26 (43) ~ o ~ e n n e s ~ 8 (13) I mportantes4 11 (18)
1. Système canadien hospitalier d'intervention et de recherche en prévention des traumatismes.
2. Légères : coupures superficielles, simples contusions, éraflures 3. Moyenne : entorses du 1 degré, coupures avec points, contusions multiples 4. Importantes : fractures, entorses du 2Ieme et 3i'me degré, commotions cérébrales.
PRÉSENTATION DES FIGURES
Figure 1. Modèle d'association entre le risque environnemental et l'occurrence de chutes selon la comp6tence
individuelle et l'exposition chez les personnes âgées autonomes vivant à domicile.
Nombre de problbmes de santé Médication r6gu Hère
EXPOSITION
Nombre de dbplacements Nombre d'heures en activitb Nombre de sorties extérieures
ENVI~~NNEMENT ,
I
Risque global du domlcile ' É16men ts structuraux Caractt3ristiques du SOI + OCCURRENCE DE chll i~s Obstacles envkohnf3mentaux Élbrnents comportementaux
Maison LI
Types de domicile
8 facteurs 4-8 facteurs
0 < 4 facteurs
Figure 2. Distribution de fréquence du nombre de facteurs de risque jugés à haute probabilité de chute (z 65% selon le type de domicile.
Maison
1 O Bas risque combiné I H a u t risque combiné
Types de domicile
Figure 3. Proportion des domiciles selon le risque combiné. Bas risque combiné: RGP s 35% et nombre de facteurs à haut risque 5 3 . Haut risque combiné: RGP s 65% et nombre de facteurs à haut risque > 8.
Figure 4. Distribution de fréquence (Oh) des descripteurs de chutes adaptés du modele conceptuel SCHIRPT'.
ACTIVITÉS Déplacement (35) Descente d'escalier ou d'escabeaux (33 ) Transfert (1 6 ) Activil6s domestiques (1 6 )
FACTEURS LI& Environnemental (86 ) Santé (14 )
ÉVÉNEMENT DÉCLENCHEUR Glisser (36 ) Trébucher sur un obstacle (27) Manquer une marche (16 ) Perte d'équilibre sans obstacle (21)
1 BLESSURES
A T Faibles (64) Moyennes (1 3) Importantes (18)
MÉCANISME 7' Transfert d'énergie mbcaniqos (1 00) FACTEURS LIÉS
Sol interieur (40) Sol extérieur (24) Marche d'escalier ou d'escabeau (7 3) Bain ou douche (13) Mobilier (7 O)
LIEUX Intérieur (74) Extérieur (26)
Cuisine, salle de bain et escaliers (22,20,18) Entrée, patio, perron et trottoir (100) Chambre et salon ( I 3 , g ) Corridor, entrée et autres (9,4,4)
' Systbme canadien hospitalier d'intervention et de recherche en prévention des traumatismes.
86
Figure 5. Évolution de i'association entre l'environnement physique et l'occurrence
de chutes selon le niveau de compétence individuelle.
1 NIVEAU DE RISQUE
ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
Figure 6. Modele d'association révisé entre le risque environnemental et l'occurrence de chutes selon la compétence
individuelle, le statut socio-économique et l'exposition chez les personnes âgées autonomes vivant à domicile. i
STATUT SOCIO-ÉCONOMIQUE Aide à domicile b
Revenus annuels Connaissances
Ex. \ : Diète
EXPOSITION
Nombre de déplacements Nombre d'heures en activit6 Nombre de sorties extérieures
1 ENVIRONNEMENT I \ Rlsque global du domicile É16ments structuraux b
CaractBristiques du sol \
OCCURRENCE DE CHUTES Obstacles environnementaux
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ANNEXE I
PRÉSENTATION: Bonjour, j'aimerais parler à madame x /monsieur x s'il vous plaît. Mon
nom est , assistante de recherche au centre de Santé publique de Québec. Vous
avez s m s doute reçu rkemrnent une lettre qui vous inforniait de notre étude sur la sécurité des
domiciles face au risque de chure.
Comme il était dit dans la lettre, nous sommes à l'étape du recrutement des participants à l'étude.
Nous avons besoin de 200 personnes qui accepteraient de nous recevoir chez eux pour répondre à
un questionnaire et nous permettre de faire une visite du domicile.
Lon du tirage au sort parmi les personnes de 65 ans et plus de la r+on de Québec vous avez été
sélectionné pour représenter l'ensemble des personnes de votre âge pour participer à cette étude.
Les raisons de mon appel est donc de vous demander s i vous accepteriez de participer à cette
étude.-- L'entrevue téltphonique devrait durer au maximum 5 minuies. Avez-vous le temps de
répondre à quelques questions ?
1, Oui
2. Non + Tenter délicatement d'en connaître les raisons
Ques t ionnaire t é l é p h o n i q u e
Pourriez-vous me dire si vous habitez-,
A. Dans un centre d'accueil 1. Oui candidat non éligible
2. Non
B. Dans un foyer i.Oui+ candidat non éligible
2, Non
C. Une chambre et pension 1 . Oui -+ candidat non éligible
2. Non
De façon générale, votre état de santé vous permet-il de faire vos activités
quotidiennes à domicile (par exemples : manger, se lever, se laver etc.) de façon
autonome?
1 . Oui + passer à ta question 3
2. Non
3. Partiellement
3. Si non, est-ce a cause d'une chute que vous avez faite au cours de la dernière
annés ?
1. Oui
2. Non + candidat non éligible
9. Nsp + candidat non éligible
Devez-vous utiliser une rnarchette ou un fauteuil roulant pour vos déplacement ?
1 . Oui + candidat non éiigible
2. Non
9. Nsp
Prévoyez-vous déménager au cours des 6 prochains mois ?
1. Oui + candidat non éligible
2. Non
9. Nsp
CANDIDAT NON ÉLIGIBLE
Votre situation ne correspond pas tout a fait à ce que nous recherchons pour notre étude. Je vous
remercie quand même d'avoir accepté de répondre à mes questions.
CANDIDAT ÉLIGIBLE : Votre situation correspond à ce que nous recherchons.
Comme vous le savez, cette éiude comprend une visite chez vous d'une durée de 45 minutes. La
responsable du projet vous fera remplir un questionnaire sur voue état de santé général et une
infurnière visitera les pièces de votre domicile pour évaluer la sécurité des lieux. O n vous
remetva un guide foumissant des conseils pour rendre votre domicile plus sécuritake.
participer cette étude ?
1. Oui +P Serait41 possible de vous rencontrer à domicile le
Date :
Heure :
2, n'on+ Tenter délicatement d'en connaftre les raisons
Je vous remercie de m'avoir consacré de vo tre temps.
ANNEXE Il
Questionnaire 2
No. de dossier :
No. de liste :
Nom : Prénom :
de I 'environnement domiciliaire A # face au risque de chute chez les ames
Questionnaire à la visite du domicile
Centre de santé publique de Québec 1997
PrBciser si les Bliiments suivants sont pr&sents dans les pièces ou parties du logement identlfihes
1. Seuils de porte adéquats (adoucis ou aplanis) 2. Recouvrement de plancher antidérapant
3. Plancher A surface unlforme, sans lnegalit4 4, Recouvrement de plancher en bon état 5. Tapis ou carpettes antidkrapantes 6, Akes de deplacement dégagées
7. Commutateur d'éclairage a rentrée de la pibce 8, Commutateur d'éclairage CI la portée de la main 9. Prbsence de fenbtre
10. l%lalrage adequat sur toutes les surfaces de travail
11, Accbs faclle aux fenelres
12. Ac& facile aux portes 13. Fils électriques et de tdéphone flxBs adequatement 14, Prlses de courant i3 ta port& de la maln 15. Mobilier aux coins arrondis 16. Prksence d'un tWphone
17. Commande A distance pour téléviseur 18. Présence de berceuse a bllles
19, Pr4sence de berceuse B berceaux 20, Tablettes (A &plces) et crochets (pour tasses) faciles d'accés 0 21, Utilisation judlcleuse et minimisée des tablettes hautes
et des armoires au-dessus du poete et du frigo O
22. Autres, préclsez :
Ne tten Inscrlre
id. UIU2U3
' Ne s'applique pas
1. Seuils de porte adéquats (adoucis ou aplanis) 2, Revetement de plancher antidérapant 3. Plancher surface uniforme, sans inégalitb 4, Revetement de plancher en bon état 6, Tapis ou carpettes antiderapants 6. Aires de deplacement degagées
7. Commutateur d'bclalrage A I'entrbe de la piece 8. Commutateur d'éclairage Ci la portbe de la main
9. Commutateurs de lampe Li portbe de la main 10, Prdsence de fenetres 1 1. Cclairage adequat
, 12. Accbs facile A toutes les fenetres 13. Accbs facile a toutes les portes
14. Fils Blectriques et de telephone fixés adequaternent 15. Prises de courant la portee de la maln
16. Mobilier aux colns arrondis 17. Presence d'un tklkphone 18. Commande A distance pour t6l6vlseur 19. PrBsence de berceuse billes 20. Prhence de berceuse Si berceaux 21, Fauteuils munls d'appuis-bras 22. Fauteuils fermes et peu profonds 23, Divan muni d'appuis-bras 24. Divan ferme et peu profond 25, Prbsence de lampe sur pieds 26. Table basse dans le milieu du salon
27. Autres, precisez : 0
' Ne s'applique pas
C4 : chambre prlnclpale CZ : chambre secoridalre
~ .NAP' Prbc tser
14. Fils Blectriques et de tklephone fixés adkqualement C l .
15. Prises de courant à la portée de la main
16, Mobllier aux coins arrondis
17. Téléphone sur table de chevet
18. Cadran lumineux sur table de chevet
19, Commande A distance pour téléviseur
20. Prbsence de berceuse B billes
21. Présence de berceuse Ci berceaux
22, Lit B hauteur du genou
23. Matelas ferme
24. Vhtements suspendus a portke de la main
25. Présence d'une chaise permettant de s'asseoir C l
pour s'habiller ou se d6vetir
26. Tablettes ou panlers de rangement ajoutes
dans le bas de la garde-robe C2
' Ne s'apptlque pas
C l : chambre prlnclpale C2 : chambre secondaire
27. Utitlsatlon judicieuse et sécuritaire
des tablettes hautes 28. Autres, prbclsez o n o
a o a
' Ne s'applique pas
O
D r i
- N O W W U
~ 0 0 0 C C C
n o n
O O D
~ n q ooo
o o o - o o o o o o
1. Présence d'un aspirateur central
2. Prbsence d'extincteur
3, Salle de lavage au rez-de-chaussee
4. Salle de lavage au sous-sol
5. Espace de rangement accessible prbs de la laveuse
et de la skcheuse
6, Presence d'un foyer ou poble A bois au rez-de-chaussée
7. Prhsence d'un foyer ou po& A bois au sous-sol
8. Pour grimper, utilisation habituelle d'un escabeau ou d'une chaise
de cuisine stable
9. PrAsence d'un animal domestlque en liberte
Non
O
cl a O
O
O
O
O
O
-
Ne s'applique pas
ANNEXE III
No. du dossier: [ 1 1 1
Nom: Prénom:
Addresse :
Numéro de téléphone: [ 1 1 1 - 1 1 1 [ 1
Sexe: 1. Masculin
2. Féminin
Age : : ( 1 ans
/ / Date du rendez-vous :/ / - Jour Mois Année
Ne rien inscrire
Écrire /a réponse appropriée ou eecert/et- /e chiffre cowes,pndonf
Depuis combien d'année(s) demeurez-vous dans ce domicile?
1-1 an 6)
Quel âge à votre maison ?
I mlan(s)
Habi tez-vous dans :
1 - Maison individuelie
2. Maison jumelée/duplex/niplex + combien d'éwe : uu 3- Maison en ranzée
4. Bloc appartement + Combien d'étages : 1 1 J
5. Autre + précisez :
Êtes-vous:
1. Propriétaire
7 Locataire --
Quel e s votre état civil ?
1. Marié
2. Célibataire
3. Veuf
4. Séparé/divorcé
Vivez-vous ?
1. Seul
2. Avec votre conjoint
3. Avec votre conjoint et un ou plusieurs enfants
4. Avec un ou plusieurs autres rnembre(s) de votre fmit le
5. Autre, précisez :
Avez-vous des problèmes irnportanrs de vision ?
1. oui + précisez :
2. non
Devez-vous porter des verres correcteurs pour ajuster votre vision ?
1. oui
2. non
9. Vorre vision esr-elle bonne lorsque vous portez ces verres ?
1 . oui
2. non
9. Nsp
10. Souffrez-vous de un plusieurs problèmes physiques tel que:
(cx-pour inrcmiewer : h'pcncnsion (haure pressron). hlpotcnsion (basse pression). problèmes
~diovascu[aires(an,oine de poim'ne. infarctus). respiraroircs (asthme. cmphystme. bronchite chronique).
incontinence. anhnte ou
anfirose. osriosporosc- étourdisscrncnr penc dc conscience)
a) Étouidissements
1. oui 2. Non 9. NS?
b) Perte d'équilibre
1. oui 2. non 9. NSP
c) Diminution de la force au niveau des épauledbras
1 . oui 2. non 9. NSP
d) Incapacités au niveaux des mains
1. oui 3. non 9. NSP
e) Problèmes sérieux aux pieds
1. oui 2. non 9. hTSP
f) Basse pression
1 . oui 2- non 9. hTSP
g) Problèmes cardiaques
1 , oui 2.non 9. NSP
h) MPOC
1. oui 2. non 9-NSP
i) Autres
1. oui +précisez :
2. non
9. NSP
j) Diminution de la force au niveau des genoux - 1. oui +passer à ia question K
2. non
9. NSP
k) Sur une échelle de 1 à 10' comment évaluez-vous la force de vos genom ?
1 1 : nombre
Devez-vous prendre des médicaments ?
2. non+ passez à la question 12
1. oui* Si oui Ie(S) quel(s) ?
a) Analgésiques~contre la douleur, ex. aspirine)?
1. oui+ dose fréquence
2. non
3- NSP
b) Tranquilisants, sédatifs ou somniferes?
1. oui+ dose fréquence
2. non
9. NSf
C) médicaments pour le coeur ou la tension artérielle?
1. oui+ dose fréquence
2. non
9, NSP
d) Tout autre médicament?
1 - oui+ précisez : dose fféquence
précisez : dose fréquence
précisez : dose fréquence
précisez : dose Mquence
précisez : dose frésuence
Comparativement à d'aunes
de santé est.., ?
1. Excellent
2. Très bon
bon
moyen
Mauvais
N ~ P
personnes de vorre âge, diriez-vous que voire
13. A u cours de la dernière année, avez-vous consommé des boissons alcoolisées ?
1. tous les jours
2. toutes les semaines
3. tous les mois
4. rarement
5. jamais + passez à la question 2 5
14. Combien de consornati ez-vous prise à chaque fois?
1 :nombre Note : 1 consommation 1 b i k = 1 verre de vin = 1 verrt de spiritueux
15. Comparativement à d'autres personnes de votre âge diriez-vous que
voue situation économique est :
1 - Au dessous de la moyenne
2. Dans Ia moyenne
3. Inferieure à la moyenne
9- Nsp
16. Pounïez-vous me dire dans quelle catégorie se situe Votre revenu
familial annuel ? - -
1 - entre 5 000 et 14 999 !5
2. entre 15 000 et 24 999 S
3. entre 25 000 et 39 999 S
4.40 000 et plus
9. Nsp
17. Au cours de la dernière année, avez-vous fait une ou plusieurs chute(s)
à I'interieur de votre domicile?
1. oui -t combien de fois êtes-vous tombé ? 1 [ nombre
2. non + passez à la question 25
9. NSP
1 8. Au cours des 12 demiers mois. avez-vous fait une ou plusieurs chute(s)
à l'extérieur immédiar de voue domicile tels que: votre perron, balcon, patio,
escalier extérieur?
1. oui -t combien de fois êtes-vous tombé ? 1 1 1 nombre
2. non + passez à la question 25
9. NSP
A quand remonte votre dernière chute soit loinrérieur ou à l'extérieur immédiat
de votre domicile?
Date : / / / / 9.NSP-
jour mois année
Pourriez-vous me dire à quelle moment de la journée cela s'est produit ?
1 - le matin
2. ['après-midi
3. le soir
4. la nuit
9. NSP
21. Dans quelle pièce ou partie du domicile cela s'est produit?
Ex : chambre, salon, cuisine escalier, ect..)
précisez :
Que faisiez-vous juste avant de tomber (ex-: se levait du 1 i ~ utirisait les
toilettes, montait ou descendait des escaliers, se dépiacait en marc- en
courant, était monté sur une chaise, etc.) ?
1, Raison :
9 . NSP
23. Pouvez-vous me raconter comment cela est arrivé?
9. NSP
24. Suite à cette chute. avez-vous subi des blessures ou eu des problèmes de santé ?
1. oui +préciser :
2, non
9. NSP -
25. Avez-vous déjà reçu des informations sur les moyens pour prévenir les chutes
domicile ? (Ex : télé, radio, journaux, parent ou amis, publicité etc.).
1.oui -t d'où ces information vous sont4les parvenues ?
2- non+ passez à la question 27
9- NSP
26. Quelle type d'information vous a été donné?
1 - Aménagement du domicile
2. Évitez certains comportements à risque
3. Proaganune d'exercice physique
4. Consornation de médicaments et d'alcool
5. Autres + précisez :
27. Au cours des dernières années, avez-vous fait certains aménagements pour
prévenir les chutes?
1. oui+ 1. lesquels ?
-2. pour quel raison ?
3. quelle date ? '--- / / f
Jour/Mois /Année
2. non + passez à la question 28
9. NAP
Vote : les questions suivantes sont cornpiémentaires à la Iiste d'évaluation
Durant une journée normale (hier par exemple), vous e s t 4 possible d'estimer
combien de fois à peu près vous êtes allé aux endroits suivants ?
1, a) nombre de fois à Ia cuisine : 8 . ~ ~ 0
1, aucune fois
2- 1-5 fois
3, 10 fois
4. 1 1 fois et plus
temps en moyenne en heures dans Ia cuisine :
1, nb total heures
2, actif heures
3- repos heures
nombre de fois à la salle a manger :
1 .aucune fois
2, 1-5 fois
3. I O fois
4. 1 1 fois et plus
temps en moyenne en heures à la salle à manger :
1. nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
nombre de fois dans le salon :
1 - aucune fois
2- 1-5 fois
3. 10 fois
4. 11 fois et pIus
b) temps en moyenne en heures dans le salon :
1. nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
a) nombre de fois dans le boudoir :
1. aucune fois
2- 1-5 fois
3. 1 O fois
4. I 1 fois et pIus
temps en moyenne en heures dans Ie boudoir :
1, nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
8. NAP 0
nombre de fois dans le solarium : 8. NAP 0 1. aucune fois
2- 1-5 fois
3. 10 fois
4. 11 fois et plus
temps en moyenne en heures dans Ie solarium :
nb toui heures
actif heures
repos heures
. -
nombre de fois dans la chambre à coucher principale :
1. aucune fois 8. NAP [7
2. 1-5 fois
3. 10 fois
4. 11 fois et p l u
temps en moyenne en heures dans la chambre à coucher principale :
1. nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
7. a) nombre de fois dans la chambre à coucher secondaire :
1. aucune fois 8. NAP 0 2, 1-5 fois
3. 1 O fois
4. 11 fois et plus
b) temps en moyenne en heures cians la chambre a coucher secondaire :
1. nb total heures
2. actif heures
3- repos heures
nombre de fois à la salle de bain principale :
1. aucune fois 8. NAP [7
2- 1-5 fois
3. 1Ofois
4- 11 fois et plus
temps en moyenne en heures salle de bain principale :
1. nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
nombre de fois la salle de bain secondaire :
1. aucune fois
2. 1-5 fois
3- 10 fois
4. 11 fois el plus
b) temps en moyenne en heures salle de bain (sous-sol) :
1, nb total heures
2- actif heures
3. repos heures
samaq soda1 -5
sarnay 3933 'Z
samay P O 3 qu ' 1
: los-mos '~aq-msa,l s u q samaq ua auuaAour ua sduia~ (9
los-snos ai smp s!oj ap alqmou @ -01
nombre de fois dans l'escaliers, grenier : 8. NAP 0 1 - aucune fois
2. 1-5 fois
3. 10 fois
4. I I fois et plus
temps en moyenne en heures dans I'escalier grenier :
1 - nb total heures
2- actif heures
3. repos heures
nombre de fois dans I'escaliers extérieurs, avant :
1. aucune fois S. NAP
2. 1-5 fois
3. 10 fois
4. 1 1 fois et plus
temps en moyenne en heures dans l'escalier extérieurs, avant :
1. nb total heures -
2. actif heures
3. repos heures
escaliers extérieurs, côté;
1. aucune fois
2- 1-5 fois
3.IOfois -
4. 11 fois et plus
8. NAP
temps en moyenne en heures dans I'escaiiers extérieurs, côté :
1. nb total heures 8. NAP [7
2, actif heures
3. repos heures
nombre de fois dans l'escatiers extérieurs, arriere :
1 - aucune fois 8. NAP
2. 1-5 fois
3. 10 fois
4. 1 1 fois et plus
b temps en moyenne en heures dans I'excaliers extérieurs, amère :
1. nb total heures
2. actif hem-e
3. repos heures
17. a) nombre de fois dans une autre pièce
précisez :
1. aucune fois
2, 1-5 fois
3- 10 fois
4. 11 fois et plus
temps en moyenne en heures dans une autre piice
précisez : : 8 . N A P n
1 .nb total heures
2. actif heures
3. repos heures
. 29. Possédez-vous un ou plusieurs animaux domestiques que vous gardez dans
votre domicile ?
1. oui+ précisez :
+nombre d'animaux :
2, non
30. Dans I'éventuaiité oû nous aurions besoin à nouveau de vous contacter,
accepteriez-vous :
1. oui
2. non
9. NSP
FORMULE DE CONSENTEMENT
Le Centre de santé publique de Québec (CSPQ) entreprend une étude sur I'importance des facteurs de
I'enviromement domiciliaire qui peuvent causer des chutes chez les aînés.
On m'a proposé de participer à certe étude. Si j'accepte, on me posera d'abord une série de questions sur le
sujet. Puis, mon domicile fera I'obje~ d'une visite visant à évaluer l'importance des facteurs enviromementaux
susceptibles de causer des chutes chez les personnes Qées.
Les données recueillies seront mitées de façon confidentielle et anonyme. Toute infornation mentionnant mon
nom sera traitée à part et détruite une fois Ie projet terminé.
.Je soilssigné(e) consens à participer de plein gré au projet. On a répondu à mes
questions et je comprends en quoi consiste ma panicipation. Je comprends également que je peux me retirer en
tout temps du projet.
Signature du (de la ) répondant(e) Date
J'ai expliqué au signataire l'objet et la name du projet Je Iui ai demandé s'il (si elle) avait des questions à me
poser et j'ai répondu à ses interrogations. A mon avis, le (la) signataire est parfaitement au courant des
méthodes de ['étude ainsi que du caractère volontaire du présent consentement
- - - - - --
Signature du (de la) chargé(e) de projet Date
ANNEXE IV
FACTEURS .. DE RISQUE ........ ...-. ..----*--..- ......-........
Surface .... de plancher non-uniforme -.--.----,.-. ............................................................................... ..................
Recouvrement ..,__ _...._._... ... .._ .... de plancher ...... glissant -.,-. .. ..-... .--- -... -......... S . . . - . . . . . . . . . . . . . . . , . . . . . . . . . . . - . . . . . .
Carpette . . . . . . . . . . _. accrochanle __._.. (non f i x h et sans surface antidbrapante) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ."
Commutateur d18clairage place ailleurs qu'à l'entrée de la pièce - -
Commutateur d'éclairage d'accès difficile
Absence de fenêtre ---
Question 1 : Pour un usage normal de (secteur bvalué) , est la probabilil6, pour une personne âgée
(de 65 ans et plus (aulonome et active), de chuter au cours de l'année A cause de [facteur de risqueBvalu6) ?II Page 1
FACTEURS DE RISQUE -- -
CUISINEISALLE À MANGERlSALONlCHAMBRE À COUCHER
Seuil ... __.._..___ de porte non-aplani .......-..... , . , . . , . . . . . . . . . . . . . . . . - 3 . . 3 . ..S..
Surface de plancher non-unlforme -.---.---..,--.-.-- . -...- . - . . . .... --..,.-..--.*- -. -, .............................................. __ .*. , . .
Recouvrement ....... _____ ____... de plancher glissant m........ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Carpette accrochante (non fix6e et sans surface antidbrapante) -- ----
Absence de fendtre
$clairage inadéquat __.__. ....... -----------...-..---.---.----.-----
Commutateur d'bclairage n'est pas place h l'entrée de la piéce . -
SCORE DE PROBABILITÉ (O à 1)
l l~uestion 1 : Pour un usage normal de (secteur BvaluB] , quelle est la probabilité, pour une personne âg6ell (de 65 ans et plus (autonome et active), de chuter au cours de l'année a cause de &acteur de risque Bvalué) ?
Page 6
FACTEURS DE RISQUE
Commutateur d'bclairage d'accès - difficile -..- -----.
Accés difficile aux portes -_.._..__. .. - ._.- -.._. . . ,_---.-.--.- *.-- -.-- - - . .. . . . . .... . ...- .-. .... .. ... .. ..-- -.........,. <... . ..-
Mobilier aux coins saillants
T4l6viseur sans commande à distance 7
Questlon 1 : Pour un usage normal de (secteur Bvalue) , quelle est la probabilitd, pour une personne âg& de 65 ans et plus (auionorne e l active), de chuter au cours de /'année à cause de (facteur de risque 6valu6) ?
Page 7
Sol -.---------.1.-.. ........... .-,. <.- ... .--.- .....-...... .̂.._,.. ...,._. -.-..<,----'.--*. ......
Seuil __._._.- de ..... p o r l ~ .__.,__. non-aplani . . . . . . . . . . . . . . . . .
Surface de plancher non-unilorrne ......-.....-.......- ........ .---...--..-.--.--.-.-------.,. -,- -.-II-. .,
Recouvrement de plancher gllssant -.-------
Recouvrement de plancher en mauvais Btat 7 ..-.-
Carpette accrochante (non Ilxée et sans surface antidbrapante -,------------------..----
Commutateur d'4clairage place ailleurs qu'a l'entrée de la pi& ------ ----- ---.-..--. .--- ----.-..---,---S..---------.------- -..-* -
Commutateur difficile d'accès
Absence de fenêtre
Éclairage Inadéquat - *
Question 1 : Pour un usage normal de (secteur Bvalué! , quelle est la probabilit6, pour une personne âgée llde 65 ans et plus (auionorne e l active), de chuter au cours de Ifann6e B cause de (facteur de risque BvaluB) ?II
Page 9
FACTEURS DE RISQUE
Aires de dédacement
Encombrement I
SCORE - .. --. DE PROBARILITE (O B 1)
Question 1 : Pour un usage normal de (secteur évalué) ,' quelle est la probabilité, pour une personne âgBe ((de 65 ans et plus (autonome et active), de chuter au cours de l'année A cause de (facteur de risque Bvalué! ?II
Page 10
3. Caract6rlstlques des marches --- --- ..a
Hauteur ... des marches .... non-uniforme . . m . -., a--.--..--.-.- -.. .................... ,,...- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Eofondeur des marches < A 15 cm ..... ................. - . - - - - . - - . . . - A . - * C ..- ........-. -.-..-..-a. --..-...S. ................... .--.-..a
......... ...... --.-----.--.--13<.1 ...--..-...-. .. .,-.- .......... <. ............. ., . . . . . . . . . . . . . . . . Hauteur des marches c A 20 cm
l ~ a u t e u r des marches > A 20 cm
de l'escalier
Escalier avec courbe prononcbe *.-.-,-1. --.-. .*----.II ........a.... *.1.,.. ..-.., . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - .
Nombre de marches: entre 6 - 10 ------------
l ~ o r n b r e de marches: 11 et plus Il --
SCORE DE PROBABILITE (O à 1)
II ~ u e s t l o n 1 : Pour un usage normal de (secteur évalué! , quelle est la probabilité, pour une personne âgdell [[de 65 ans et plus (aulonome et active), de chuter au cours de l'année à cause de (facteur de rlsque évalud) 711
Page 12
SOUS-SOL
Recouvrement de plancher en mauvals Btal -.-....- .--- -. ..-..-- --....-----. ------...-- .... - -- .. .. -. .-.. .< .. . . - .... - . -.---... -. .-. - .- --
Commutateur d'éclairage n'est pas placé à l'entrée de la ~ i è c e
Commutateur d'bclairage d'accbs difficile ,
--...--- L._. C--...- .... .. . - W . . - - - -.-.---..----..-...,-. ". .-. ... . . .. . . . .- . .- ....---. - - . . . . . .
Absence de fenêtre --p.- --. ---.---
(1 ~uestlon 1 : Pour un usage normal de (secteur Bvalu6) , quelle est la probabilil&, pour une personne âgdell Ide 65 ans ei plus (autonome et active), de chuter au cours de l'année 4 cause de (facteur de risque BvaluB) ? I
Page 14
FACTEURS DE RISQUE E 1 6oile aux lettres d'accés difficile
Corde à linge d'acchs - difficile ,----------------
[[de 65 ans et plus (autonome et active), de chuter au cours de /'anne@ B cause de (facteur de rk?ue évalub! II]
Page 17
=rofondeur des marches > à 15 cm
dauteur des marches < a 20 cm
Hauteur des marches > à 20 cm
Marches instables ----.---.-.,---------.-------.---.--...----. -*. .-.-.
CaractBrlstlques de l'escalier ----..--*- --.--..-.-.-. . .-. .-.-- "-- -.--- ........ . .-,..-, ..- - ..... -.-. . .. . - . - . . . -<-. ..
Nombre de marches: entre 1 - 5
Nombre de marches: entre 6 - 10
Nombre de marches: 11 et plus
Mur prbs de l'escalier
l l~uest ion 1: Pour un usage normal de [secteur évalu6) 1 , quelle est la probabililé, pour une personne âgéeIl Ide 65 ans et plus (autonome et active), de chuter au cours de l'am& à cause de (facteur de risque Bvalu6) 11
Page 19
Pas d'extincteur chiniique
Salle de lavage au - sous-sol -----
Foyerlpo6le A bois --- au rez-de-chauss6e .-----. ------
Autre
N'utilise p a s p u r -.------. grimper un escabeau ou une chaise stable ---- --.-----
Possbde un animal domestiaue en liberte dans ta .malson
SCORE DE PROBABILITE (O 8 1)
l l~uest lon 1 : Pour un usaga normal de (secteur Bvalu6) quelle est la probabilit6, pour une personne agdell II de 65 ans et plus (autonome et active), de chuter au cours de 1';?nn80 à cause de ( fateur de rlsaue Bvalué! 71
ANNEXE V