+ All Categories
Home > Documents > Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 :...

Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 :...

Date post: 12-Sep-2018
Category:
Upload: nguyenquynh
View: 214 times
Download: 0 times
Share this document with a friend
33
Session de formation en “Recherche Action Participative” Khémisset (Maroc) 8 au 17 avril 2006 Association Mouvement Twiza
Transcript
Page 1: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Session de formation en “Recherche Action Participative”

Khémisset (Maroc)

8 au 17 avril 2006

Association Mouvement Twiza

Page 2: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

B.P: 77Khemisset 15000Maroc

Tel / Fax: (00212) 7 55 73 15.e-mail: [email protected]://www.twiza.demon.co.uk/twiza/

B.P. 28121 Medina - DakarSénégal

Tel/fax : 00221) 832 90 54e-mail : [email protected]://www.aje-sn.org

Av. de Woluwe-Saint-Lambert 141200 BruxellesBelgique

Tel : (0032) (0)2 742. 03 01 - 742 03 06Fax : (0032) (0)2 742. 03 13e-mail : [email protected]://www.asmae.org

Association Mouvement Twiza

Page 3: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Avant propos

L’association mouvement Twiza existe depuis 1985 et travaille dans différents domaines avec la devise: “Travailler avec et pas pour” * Animation des chantiers de jeunes volontaires ; * Echanges interculturels ; * Soutien moral et matériel aux personnes handicapées ; * Appui à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes et des femmes en situation de précarité ; * Environnement et développement local integré et participatif ; * Prévention et sensibilisation (éducation à l’environnement, santé de base, eau assainissement) ; * Formation à l’action associative au profil des jeunes cadres associatifs ; * Soutien aux sinistrés lors des catastrophes naturelles.

C’est dans le cadre de l’association Mouvement Twiza qu’a été organisé la première session de forma-tion en Recherche Action participative du 8 au 17 avril 2006, à Khémisset, ville où se trouve le siège de l’association.

Cette session a vu le jour grâce au travail collectif de Twiza, Action jeunesse & Environnement (AJE - Sénégal) et l’asbl Asmae (Belgique). Outre la présence de marocains, René Sibomana (Sénégal) était présent en tant que facilitateur de la méthode participative et Géry de Broqueville (Belgique) comme co-animateur de la session. Deux animateurs venant de Belgique et d’Egypte (Lekaa) ont suivi la ses-sion de formation.

Les 20 participants ont été accueillis dans la salle de fête de l’hôtel Diouri à Khémisset. Ils ont été divi-sés en cinq groupes.

Nous avons voulu que ce texte soit lisible tant par les participants de la session que par les respon-sables d’institutions qui nous ont fait confiance dans l’organisation de cette session de formation ou pour tout lecteur intéressé par une approche participative.

Dans la rédaction de ce rapport, nous avons essayé de rester le plus proche du déroulement de la ses-sion. Nous avons repris chaque étape de la session et y avons intégré le résultat du travail des groupes. Toutefois, à la fin, nous n’avons repris qu’une seule analyse en vue de montrer clairement le proces-sus. En même temps, si nous avons délibérément laissé les récoltes de données, c’est pour insister sur l’importance des premières étapes de la démarche.

Le but principal de ce rapport est de servir de support pour les animateurs. Dès lors, nous avons rajouté des explications des différentes étapes dans des cadres placés à droite de chaque page. Une synthèse se situe en fin de document dans un cadre grisé.

Ne pouvant pas être apprise de manière théorique, la RAP est avant tout un état d’esprit à acquérir. Pour ceux qui n’ont pas participé à la démarche, il sera toujours temps de lire “Je participe, tu facilites - guide méthodologique pour enfants et animateurs” édité en 2003 par AJE et Asmae.

1- Ouverture de la session de formation et présentation des participants

La séance d’ouverture officielle s’est déroulée en présence notamment de Driss Ajjouti, Président du Conseil d’administration de l’Association mouvement Twiza, de M. René Sibomana pour Action Jeu-nesse & Environnement, Géry de Broqueville pour Asmae Belgique.

Page 4: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

2- Répartition en cinq groupes

Les participants, au nombre de 20, sont répartis en cinq groupes de telle sorte que durant la session, le travail réalisé par les animateurs leur soit plus profitable et que la rencontre avec les groupes d’enfants en situation difficile se fasse plus facilement.

Groupe 1 : Kanouch Hamid, Abderrahim Behel, Adil Moussaoui, Jamal Madraoui, Aziza Snania.

Groupe 2 : Mustapha El Ayouchi, Abdelhak Taoussi, Mohammed Halim, El Bachir Boukhsimi.

Groupe 3 : Mohammed Chakiri, Tariq Oubandaoud, Charles-Albert de Radzitzky, Khalid El Benissi, Ab-delhalim Chana.

Groupe 4 : Mohammed Taghzouti, Karim Faddoul, Roger Makkar, Mohammed Ahaizoun.

Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz

3- Présentation des participants et de leurs activités. (8 et 9 avril 2006)

Cette présentation s’est faite dans le cadre de l’apprentissage à la négociation. Ce moment est impor-tant car il permet aux participants de partager leurs expériences personnelles en vue d’une appropria-tion collective dans le but d’en faire des expériences du groupe.

Chaque groupe s’isole et définit son rapporteur et son président, en sachant que chaque membre peut tenir en alternance, un de ces rôles. Chaque membre du groupe parle de son expérience. Au bout de 10 minutes, le rapporteur du groupe rapporte les expériences de chacun.

Groupe 1

Etat civil :* Profession : fonctionnaire, diplômé chômeur, étudiant* Etat civil : marié + enfant , célibataire* Niveau scolaire : bac + 2, licence* Age : 23 – 4O ans

Formations :- Chantier nationaux et internationaux- Planification stratégique- Montage de projet- Gestion administrative/financière- Stage secourisme- Communication- Animateur alphabétisation- Moniteur de colonies de vacances

- Directeur de colonies de vacances- Approche participative- Formation en droit- Moniteur de sport- Partenariat- Planification familiale- IST Sida- Encadreur des moniteurs de colonies de vacances- Théâtre scolaire- Stage des arbitresParticipation associative :- Chantier nationaux et internationaux

Page 5: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

- Rencontre des jeunes nationaux et internationaux- Colonies de vacances- Stages- Forum- Journée d’étude / sensibilisation- Manifestations régionales et internationales

Fonction associativePrésident, secrétaire, membres

Dans les domaines de :- Education - Social- Développement- Sport- Santé, reproduction

Groupe 2

Halim :Personnel : licencié en droit privé langue arabe, attestation délivrée par ALCOrganisation des tables rondes en ce qui concene les droits de l’hommeAssociatif : volontaire dans l’association Twiza MeknesMbr. Réseau AGORA (approche de genre)

Loisir, poésie en Arabe

Elallouchi Mustapha :Professeur de l’enseignement primaireFaire participer les élèves dans les activités, exp. Faire du théâtre, jeux éducatifs, éducation aux droitsMembre actif au centre du droit humainsTable ronde pour les professeurs en ce qui concerne les droits humains

Abdelhak Ettaousi :Profession : agent administratif7ème année lettres modernesDiplôme d’informatiqueAnimateur de colonies de vacancesChef de groupe

Groupe 3

Charles : banquier, innovation, entreprenariatActivités : chantiers sénégal 99Activités pour financer l’association.Bénévolat (chef) – responsable de l’équipe

Khalid :informaticienResponsable de plusieurs chantiers (Sidi Allal Bahraoui : lieu de rencontre avec d’autres volontaires, problèmes de communication, concession pour régler les problèmes)Directeur du club UNESCO sidi Sliman

Chakiri : Professeur en éducation privée aux handicapés (école publique)Orientation des petits handicapés : scolarisation, intégration socialeBénévolat : président d’une association : rapprochement des cultures, réseau provincial (droit de

Page 6: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

l’homme), colonies de vacances.

Groupe 4

Roger , Karim , Ahizoune , Taghzouti- Les enfants rejetés pour la communauté - Les jeunes dépourvus de leur propre place au sien de la société - Travaux spéciaux pour le chantier de sensibilisation au profit des jeunes et des femmes victime de vio-lence et agression aussi pour les jeunes affectés par le sida- Travail au profit des personnes analphabètes de plus de 15 ans et l’éducation informelle pour ceux de moins de 15 ans - Constitution d’une coopérative artisanale dans le cadre de la promotion de la jeunesse - Travaux des chantiers au sien de l’Association Twiza comme bénévole - Campagne de sensibilisation du sida et sur tout les cam-pagnes de sensibilisation environnementale - Suivi des formations pour le renforcement des capacités as-sociatives ainsi que celles qui mettent l’homme et le femme sur le même pied d’égalité - L’expérience avec les enfants de « poubelle »

Groupe 5

- Inefficacité des programmes de l’alphabétisation.- Difficulté de l’intégration des femmes dans la société.- Amélioration des chantiers et du travail volontaire.- Valorisation du volet culturelle et éducative dans le secteur des chantiers.- Absence de l’approche et de la participation de l’état pour l’intégration des enfants des rues dans la société .- Amélioration des méthodes de travail avec les enfants des rues.- Développer le secteur de PAM .- Utilité de l’approche participative de tous les partenaires de projet .- Importance de l’audio-visuel et de l’art dans le domaine éducatif (Ci, doc.).- Manque d’activités culturelles et artistiques durables dans l’env. éducatif .- Manque de l’approche de réintégration des prisonniers après la liberté .- Faciliter les processus d’engagement de la société civile sur l’environnement.- Absence de l’application de la gouvernance.

4- Bonnes pratiques en matière de négociation

De l’ensemble des propositions des 5 groupes, il est retenu ici, les bonnes pratiques de négociation.

- Prise de contact, salut, sourire- Présentation réciproque. Rassurer le groupe sur ses intentions.- Présentation des objectifs de la rencontre, clair et honnête (pas de promesses non réalisables)- Négocier les rencontres futures. - Déroulement du temps : l’animateur s’adapte à l’horaire du groupe cible.- Lieu de rencontre déterminé par le groupe-cible- Manière d’être : souple, simple, cool, adaptation au groupe-cible, ne pas juger ni avoir des préjugés, rester ouvert, pas poser de questions fermées (oui, non), leur laisser l’occasion de poser des questions. Lancer des dicussions pour atteindre l’objectif du moment.

Cet exercice a eu lieu pour montrer aux animateurs qu’il n’est pas toujours facile de dialoguer au sein d’un groupe ou avec des personnes en dehors du groupe. Cette première étape est pourtant impor-tante puisqu’il s’agit d’entrer en contact avec un groupe de personnes en situation difficile.

5- Déroulement de la session de formation

Page 7: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

5.1 Introduction

Les animateurs sont déjà à un premier tournant de la session. Les facilitateurs ont placé les animateurs dans la position du groupe-cible qu’ils vont bientôt rencontrer. Les animateurs se sont présentés et se sont répartis en groupe. Ils ont découvert les activités de chacun des membres du groupe avec lesquels ils vont vivre la démarche de la RAP. Cette phase s’appelle la «négociation». Pour faire sienne des ac-tivités faites par d’autres, il faut pouvoir se mettre dans une position de négociateur. Cette négociation, réalisée entre les animateurs, devra être faite avec les groupes-cibles, lorsque le groupe ira dans la rue pour les rencontrer à partir du 10 avril.

Les facilitateurs ont présenté la façon dont la session de formation allait se dérouler. Il y a trois étapes fondamentales pour la compréhension de la démarche.

5.1.1. La négociation

Les 8 et 9 avril- Présentation- Lecture des expériences individuelles en petit groupe (c’est à ce stade que nous sommes au niveau de la lecture)

Du 10 au 11 avril- Rencontre avec les groupes-cibles dans différents quartiers de Khemisset - Présentation - Lecture de l’expérience des groupes-cibles - Stratégie de survie - Connaissance du milieu - Organisation - Comment l’enfant ou le jeune perçoit l’animateur, les ONG, les mosquées, les institutions privées ou publiques ? - Quels sont les problèmes rencontrés ? - Quelles sont les solutions apportées par les enfants ? - Leurs projets d’avenir ?

- ...5.1.2. Analyse

Du 12 au 15 avril : Capacité d’analyse des enfants accompagnés par l’animateur (les participants)

5.1.3. Restitution de tout ce qui a été fait avec les enfants (16/04/2006)

A partir du 10 avril, les animateurs doivent rentrer petit à petit dans la position de facilitateur. Ils vont devenir ceux qui vont permettre aux enfants et aux jeunes de mener eux-mêmes une RAP, comme les facilitateurs (Géry et René) le font actuellement avec les participants.

6. Attribution des groupes-cibles aux cinq groupes

Il a été convenu que la composition des groupes ne change pas puisque chacun a pu déjà découvrir et négocier un travail en commun dans la première partie de la formation. Il a été tiré au sort, la réparti-tion des groupes-cibles entre chaque groupe.

Page 8: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Groupe 1 : Groupe de jeunes à la maison des jeunes du 20 août distante de 15 minutes de l’hôtel Diouri, entre 16 et 20h.

Groupe 2 : Jeunes apprentis dans un atelier du quartier industriel «Complexe artisanal Ahfour el Maati», 20-30 minutes de l’hôtel Diouri.

Groupe 3 : Groupe d’enfants de la rue, ville de Khemisset.

Groupe 4 : Groupe de jeunes membres d’association, centre d’accueil Atlas à 15 minutes de l’hôtel Diouri, réunion entre 16 et 20h.

Groupe 5 : Groupe d’enfants déscolarisés situés dans les environs du collège «Maghreb el arabi Qu Azahra».

7. Première rencontre avec les groupes-cibles (10 avril)

Restitution de la première rencontre avec les enfants et les jeunes. Les animateurs ont rencontré les jeunes entre 45 minutes et deux heures. A leur retour dans la salle, ils se sont mis en groupe pour présenter aux autres groupes la manière dont ils ont abordé leur groupe-cible et présenté le résultat de leur première rencontre.

Groupe 1

Lieu de travail : centre d’accueilNombre de personnes dans le groupe : 16 garçons et filles

1er rencontre = ConnaissanceExplication du but de la rencontre Fiche technique : Association Mouvement Twiza Discussions : sous forme des questions 1 - Explication sur Association Mouvement Twiza 2 - Critiques des manières actuelles d’animations3 – Manque de contacts avec les adultes 4 – Mélange entre le travail Associatif et Politique 5 – Certains préfèrent le milieu associatif pour casser la routine 6 – Créer des liens entre les jeunes et les responsables (leur problème)7 – Manque de responsabilité des Associations (provoque des problèmes) 8 – Manque de collaboration entre les Associations 9 – Manque de maisons de jeunes dans le monde rural10- La continuité des travaux Associatifs.

Groupe 2

Groupe ciblé : Jeunes apprentis Lieu de rencontre : ateliers/coopératives : sculpture de bois

Informations recueillies :

Caractéristiques du groupe : constitué de personnes qui travaillaient individuellement, mais qui ont rejoint la coopérative après constitution. Au début, ils étaient une minorité, après, ils ont reçu un don (petit capital de démarrage).Ages : entre 16 et 27 ansOrigine sociales : Khémisset et environs (exode rural), familles des ouvriers, profiteurs de la forêt.Niveau scolaire : hétérogène de scolarisation primaire (7ème)Rapport métier : - aiment ce qu’ils font - la coopérative facilite la tâche - la coopérative leur enseigne un métier (formation sur place) - la coopérative permet de monter sa propre entreprise (ici/ailleurs)

Page 9: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

- Promouvoir le métier permet de résoudre les problèmes familiauxTransmission du métier se fait entre les membres de la famille Désir de reprendre la scolarisation interrompue Désir d’immigrer Marginalisation / exclusion par rapport à la société (ils sont toute la journée dans l’atelier)

Problèmes1-L’analphabétisme 2-Manque d’information sur le métier : manque de formation académique on apprend sur le tas3-Le métier empêche de constituer une famille 4-Manque d’assurance ; couverture maladie, couverture sociale, retraite.

Modalité d’approche :

A l’entrée : contact avec le président de la coopéra-tive Chaque membre du groupe 2 a rencontré un groupe d’apprentis.Rencontre pendant leur travail : perturbation de leur travailSalut + présentation Certains ont présenté l’objet de la visite, d’autres non.L’admiration : des produits : jouer le rôle d’un acheteur Formuler le désir d’apprendre Vu le statut d’enseignement, on peut orienter les élèves vers ces métiersAbandonner ses habits d’intellectuels et adapter un comportement, une langue, des manières simples Le contact fut intuitif : ils ont l’habitude de recevoir des visites de ce genre Aller du général vers le particulier Présence d’un sourd mais qui excelle dans le métier.

Impressions du G2 après la visite :

Reconnaissance de ce travail malgré qu’il ne m’apporte pas beaucoup Ambiance intime, amicale, solidaire Bien structuré : vu les tâches : travail à la chaîne Les problèmes énumérés sont communs à tous les jeunes

Groupe 3

Membre du groupe: Khalid, Tarik, Moncef, Halim, Chakri, Charles Groupe-cible : Moussa 18 ans, Mohamed 17 ans, Mouhamed 17 ans, Ahmed 17 ans Premiére rencontre avec des enfants de la rueHier on a rencontré Tami à l’hôtel Diouri. On a fait un peu connaissance et on a fixé rendez-vous aujourd’hui à 14h . Malheureusement , on s’est mal compris sur le lieu et on ne l’a pas trouvé. Alors , on s’est promené et on est entré dans le marché aux poissons où Moncef était avec 3 jeunes : Moussa, son frère, Mohamed et un autre Mohamed. On a discuté, rigolé, partagé une cigarette et puis on a proposé d’aller boire un café. Là, on a pu faire connaissance, gagner leur confiance On a donc par-tagé avec eux cigarettes, cafés, et nos expériences réciproques.

Après , nous avons convenu en commun d’un rendez-vous pour le lendemain avec peut-être d’autres jeunes de leur groupe. Le lieu sera la “forêt” parce que ils nous ont dit qu’ils étaient gênés des re-gards des passants. Ils ont proposé de partager les frais des boissons avec nous et de nous cirer les chaussures gratuitement . Ils ont ciré les chaussures de 2 d’entre nous. Ils nous ont demandé si nous avions une caméra ou un appareil photo car ils ne veulent pas être filmé en train de sniffer de la colle. Mais ce n’est pas un problème pour eux de témoigner, devant la caméra, de leurs expériences. Ils nous

Page 10: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

ont dit qu’ils nous faisaient confiance. A la fin, Ahmed, un autre membre de leur groupe, nous a rejoint.

Outils de travail Remarques- Adapter leurs attitudes et gestes partager- Enfreindre la loi pour leur montrer qu’on est proche d’eux- Reformuler pour être sûr de bien comprendre - Langage adapté - Casser le formel ? connivence - Traiter d’égal à égal - Ne pas juger - Prendre un café, motiver - Ne pas étaler sa richesse, ses connaissances - Non-verbal, toucher

- Ils ont eu une mauvaise expérience avec quelqu’on qui voulait les filmer sans demander leur avis. Peut être que leur demande de caméra était un test - Ils maîtrisent très bien leur environnement groupe soudé, codes, communication non-verbale par ex. « H » = police (dont ils ont peur)- Ils ne nous ont rien demandé (pas d’argent…) - On a senti qu’ils avaient confiance en nous, qu’ils étaient à l’aise.

Groupe 4

Rencontre effectuée au centre d’accueil avec les jeunes appartenant à l’organisation Talaea qui sont en formation. Durée de rencontre : 45 minutes Nombre : 16 jeunes dont 9 filles (pas de la même région )

Déroulement : - présentation mutuelle- discussion

Résultats : - leurs objectifs – leurs problèmes rencontrés

1) Objectifs :

- Acquérir une expérience - Recevoir assez d’outils - Avoir le maximum possible de savoir – orienter les enfants vis-à-vis de leurs dons.- Découvrir le potentiel des enfants - Répondre aux besoins des enfants du milieu rural - Devoir céder la main aux autres surtout aux enfants - Cesser d’être receveur mais plutôt donneur - Curiosité

Groupe 5

- Lieu : Quartier défavorisé Ahfour Oulmaâti près du collége – Maghreb Arab- Animateur : Brahim - Observateur : Bahija, khalid, Basri- Rapporteur : abdelhamid- Groupe-ciblé : ( enfants bénéficiaires de l’éducation non formelle)- Objectif : étude du phénomène des enfants déscolarisés- Méthode : RAP- Contraintes : - Pas d’autorisation d’accès au collège - Absence du groupe-cible- Solutions : Convaincre le responsablePorte à porte pour rassembler le groupe-cibleSe présenter et convaincre les parents

Page 11: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Négociation : rassemblement du groupe-cible dans une classePrésentation mutuelle

Déroulement du débat :

Situation du débat Propositions et réponsesCauses d’abondon de la classe La pauvreté, la violence dans les classes

La différence des souches sociales. Le coût élévé des fournitures scolaires, la non motivation intrin-sèque, travaux parallèles aux études, le comporte-ment sévère des éducateurs, la compétence des éducateurs

Solutions proposées Aides matériels (fourniture scolaires et habits)Suivi des parentsPorter l’attention durant les étudesRenforcement scolaireFaire participer les parents dans la vie scolaireEn cas de problème avec l’éducateur, faciliter le changement de classe, améliorer les méthodes de punition

Motivation : après la fixation d’un rendez-vous et la clôture du débat, on a distribué quelques stylos aux enfants.

Etape 1 de la RAP: La négociation

Les animateurs ont rencontré, pour la première fois, les groupes d’enfants et de jeunes. Pour que cette rencontre se poursuive sur plusieurs jours, il a fallu que les anima-teurs expliquent bien le pourquoi de leur visite. A la lecture des restitutions, on se rend compte que certains animateurs n’osent pas dire la vérité. Ainsi, l’on voit certains qui appor-tent déjà des solutions à des problèmes soulevés. “Dire la vérité est important”.

Il est important de souligner que l’animateur ne doit pas ex-pliquer la démarche dans la négociation. La RAP est un état d’esprit que l’animateur possède et qui lui permet de mettre en avant et de renforcer les processus de résolution des pro-blèmes des enfants et des jeunes.

Page 12: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

8. Deuxième rencontre avec les groupes-cibles (11 avril)

Le groupe 1 n’a pas eu l’occasion de rencontrer son groupe-cible.

Groupe 2

Etat civil :1) Mohamed 32 ans ; Zakaria 16 ans 2) Driss 17 ans ; Hicham 27 ans 3) Aziz 23 ans ; Abderrahim 24 ans 4) Nourddine 31 ans

Nom : MohammedAge : 38 ansNiveau scolaire : 4ème primaireLieu de résidence : Khémisset, villeFonction dans le groupe : MaîtreLieu où se trouve le groupe : Av. Med V, complexe artisanalEquipement: cuisineStructure du groupe : CoopérativeSituation sociale : pèreSituation économique : « on se bat comme on peut »Environnement : néantEmploi du temps : Toute la journée. Matinée du 8h. à 12h. L’après midi, du 14h. à 18h.Loisir : Néant

Nom : IdrissAge : 21 ansNiveau scolaire : analphabète, non scolariséLieu de résidence : Av. ELWAHDA (l’union), quartier SAHRAWAFonction dans le groupe : artisan apprentiLieu où se trouve le groupe : Av. Med V, près de la banque populaireEquipement: NéantStructure du groupe : CoopérativeSituation sociale : célibataireSituation économique : issu d’une famille pauvre. Il travaille pour subvenir aux besoins quotidiens de la familleEnvironnement : pollution de l’air – absence d’assurance concernant les accidents de travail – absence de contrôle médical Emploi du temps : Toute la journée. Matinée du 8h. à 12h. L’après midi, du 14h. à 18h.Loisir : Le Jour de repos : bain + jouer le football + prendre du café avec les amis de leurs quartier + voir la téléException : parfois il travaille pendant la journée du repos pour gagner plus d’argent.

Situation familiale - Un qui est divorcé et les autres sont célibataires - Origine : Khémisset et envirant - Niveau scolaire : manque + 5éme primaire (5)+niveau bac - Qualification : apprentis + Maîtres - Lieu : coopérative (Atelier) (centre de ville) - Infrastructure : Atelier - espace de vente- Organisation sociale du groupe : la coopérative - Situation sociale du groupe : Marginalisation : (absence d’association social)- Situation Economique : précaire - Situation politique : président de coopérative + membres + Addérants + chefs + Apprentis - Environnement : travailler assises sur place - Entassement de la matière première + débris + outils de cuisine + produits de finition.

Page 13: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Mauvaises pratiques :- Ils travaillent toute le journée- Joue le rôle de client (-)- Prétend orienter les jeunes vers le métier- Prétend les orienter vers une école

Bonnes pratiques :- Sincérité- Souple et ouvert

Groupe 3

Etat civil :

Moussa Mohamed Karaoui Ahmed A Ahmed B Ahmed C

Age 18 16 16 17Origine Ait Yadine Ait Yadine Khémisset Khémisset KhémissetAdresse Maison père

bidonvilleMaison pèrebidonville

Rue Bidonville 1km du collège - vit avec sa famille

Bidonville

Etude 1ère primaire 1ère primaire 1ère primaire 1ère primaire Collège 1ère primaireSituation économique

Pauvre Pauvre Pauvre Pauvre

Travail TravailEvide les poissons + cireur

TravailEvide les poissons + cireur

Mendiant

Historique ancien berger ancien bergerFamille Orphelin de

mèreOrphelin de mère

“A” est le leader mais ne veut pas être identifié comme tel. Il dit qu’il est prêt à protéger Mohamed “A” et Karaoui. L’argent ? Il reste en partie pour acheter à manger et pour acheter des vêtements.

Solutions :- Education (Return Back) à l’école - Apprendre un métier ? revenus stable - Immigration (même ) (exemple d’amis )- Adhérer à des associations ? excursion - Participer à des Chantiers

Infrastructures :- Peur des policiers et des centres de bienfaisance- Rivière dans la forêt = un lieu sécurisant- Marché aux poissons = lieu de travail (Moussa et Mohamed)- Café SALLEH = lieu ou ils peuvent demander à manger - Marché aux légumes = lieu de travail (Ahmed et Mohamed)- Collège Mohamed de 8h a 10 h et 14h a 18h

Environnement :- Marché aux poissons = lieu du 1 rencontre 10/4/06- Deux garages de cordonnier (Hossin)- Un plombier habite dans le garage à côté ( Bouaaza)

Page 14: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

- Un garage de boucher - Fontaine pour nettoyer les poissons- Café station Shell = lieu de rencontre le 11/4/06- Malaise des jeunes au passage fréquent de la police et des passants- Malaise envers le serveur (les jeunes ne sont pas les bienvenus)- Forêt = lieu rencontre des familles = sécurité - Terrain de foot - Rivière + troupeaux + lieu de rencontre de jeunes enfants - Marché aux légumes (200 à 300 m du marche de poissons) - Rond-point - Maison d’Ahmed avec télévision et antenne - Maison de Mohamed +1Km du collège - Collège

Outils :-Offrir cigarettes et boissons- Camera = théâtre- Football- Cartes- Chants - Venir à l’hôtel = mieux comprendre le cadre de travail - Dessin- Toucher, prendre la main etc…- Non-verbal- Adopter leurs attitudes poster pratiques - Pas juger - Traiter d’égal à égal- Ne pas étaler sa richesse et ses connaissances- Cadeaux symbolique- Communication par le dessin (arabe –français) Charles

Problèmes1- Pauvreté2- Orphelin+ relation avec nouvelle femme du père3- Mauvaises pratiques 4- Police+centre de bienfaisance5- Regard des autres = surtout de leur âge 6- Violence 7- Géne de MOUSSA =terme “enfant de la rue”8- Ecole : intéressant (Ahmed)9- Marché aux poissons : Hassan a 2 boutiques et a des frères qui font connaissance avec le métier de videur les poissons (Moussa et Mohamed).

Groupe 4

Etat civil : - des jeunes mixtes entre 18 – 27 ans 4 élèves – 5 étudiants – 1 déscolarisé – 1 licenciéTous célibataires Lieu : Centre d’accueil Atlas – Khémisset - Dortoirs – salle à manger – jardin – salles de bain - problème d’eau chaude mais cela été réglé - les jeunes ne connaissent pas l’adresse - certains se perdent s’ils sortent

Organisation sociale :Appartiennent à une organisation dont le siége à Rabat – 65 antennes (environ) dans tout le Maroc - Formateurs (6) certains viennent de leur propre organisation ; d’autres en provenance du ministre de la jeunesse

Page 15: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

- Coordinateur qui fait partie du bureau exécutif- Conseil d’administration- Partenariat avec le ministère pour la formation - Volontaires du ministère

Situation économique :La formation est payée 100 dh / personne 50% payée par le ministèreTransport est la responsabilité de chaque membre , certains sont remboursés de la moitié dépendant de l’antenne.Les parents paient pour eux Certains souffrent financièrement Certains ont un niveau moyen d’étude. La plupart sont issus de milieux défavorisés. Une personne d’un quartier chic.

Situation politique : - Organisation fondée 1984 par “Aziz Belal” économiste qui a été assassiné avant la déclaration offici-elle- A travers le parti “PPS” - Objectif pas politique mais social - Libres de choisir leurs appartenances politiques.

Groupe 5

Etat civil : groupes cible G et F (5 et 20 enfants déscolarisés). - Mohamed 14 ans 7 année .absent. Il est au lac.- Son frère Redowane 10 ans. Il est vendeur de sacs depuis 3 ans dans le souk. - Mohamed 15 ans. Depuis 5 ans, vendeur de sacs dans le souk. - Monssef 10 ans :Depuis 1 an, il vend des sacs dans le souk. - Yassine 11 ans. Il n’a jamais été à l’école (ancien berger). - Assmaa 15 ans. Depuis 4 ans : la famille est abandonnée par le père. - Meryem 13 ans accompagne son père au souket l’aide depuis 6 ans (commerce).

- Inscription du qah four oulmaati - Bidonville- Origine d’eau : puits- Mosquée (petite) - Ruelles - Collège vers nord et école au sud du quartier - Petite forêt - Egoût non couvert (rigoles)- Chants culture - Deux terrains de football sans poteaux - Epicier – cycliste – téléboutique – marchand de légume - Poteaux électriques - Point noir (déchet ménager)- Plantes sauvages.

Situation sociale :Origine des habitant : rural (ait yakou –ait auribel – zayane ) Beaucoup d’enfants n’ont pas eu l’occasion d’aller à l’école

Situation économique : -Pendant les vacances les enfants travaillent soit avec les artisans soit ils vendent des sacs plastique Organisation du groupe :- Match de football- Nager dans un lac - Sortie informelle.

Page 16: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

9- Troisième rencontre avec les groupes-cibles (12 avril)

Avant de rencontrer les enfants et les jeunes, il a été demandé aux animateurs de présenter les sup-ports et les outils qu’ils utilisent pour rencontrer les groupes.

Groupe 2

Problèmes du groupe ciblé :- Analphabétisme – Déscolarisés (04éme A / 05 éme A pri )

- Manque d’Assurance Sociale - Couverture maladie – retraite … - Absence d’assurance professionelle- Absence d’assurance publique- Problème de pollution - L’insuffisance des revenus - Empêchement du métier pour constituer une famille - Les revenus permettent de résoudre leurs problèmes de vie et non de leurs familles- Marginalisation / exclusion à la société (dans l’atelier toute la journée qui ne les donnent pas l’opportunité de contacter les associations.

Solutions proposées par le groupe ciblé

- Reprendre l’éducation (éducation informel : alphabétisation)

Etape 2 : La collecte des informations

Cette étape est très importante. Sur la durée de la session, trois journée ont été consacrées à cette étape. L’enfant ou le jeune vit dans un environnement qui est le sien. Il le connait mieux que quiconque. Lorsque l’action viendra, elle se fera dans le milieu. C’est pour cette raison que l’enfant doit bien le connaitre. Chaque membre du groupe apportera des éléments différents qu’il connaît.

C’est le moment où l’animateur utilise trois grands outils: l’écoute, le questionnement et l’observation. Il est important que l’animateur n’interprète jamais les informations données par les enfants. Si les en-fants où les jeunes sont analphabètes, le dessin peut être un excellent moyen de communication

Les supports :

Pour commencer à discuter avec les enfants ou les jeunes, il faut trou-ver des supports qui permette de capter leur attention. Ainsi, lors d’une rencontre avec eux, les animateurs doivent trouver des jeux, des dan-ses, des activités sportives qui permettront d’alterner travail et amuse-ment.

Page 17: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

- Information sur le métier - Bénéficier de la CNSS - Couverture médicale, retraite…- Apprentissage et renforcement du métier de sculpture sur bois.- Ils disent qu’ils sont à la disposition de toutes les Associations pour réaliser un développement de leur métier. Ils voudraient participer à des campagnes de reboisement de certaines espèces d’arbres, car c’est la matière première de leur travail.

Outils utilisés

-Dialogue + sourire + simplicificité de langue parta-gée - Raconter au groupe-ciblé ce que certains d’entre-nous faisons pendant nos vacances (ex : mécanique, soudeur…)- Leur faire comprendre qui nous sommes , comme eux, sans différence , juste qu’ils ont des maîtres qui leur apprenent un métier que nous n’avons pas la chance d’apprendre - S’assoir auprès d’eux pendant qu’ils travaillent (modeste), sur le terrain- Prendre un verre de thé avec eux.

Groupe 5

Problèmes -> Enfants Solutions -> Enfants - les enseignants frappent les enfants avec du matériel

- faire intervenir les parents

- Perturbation des cours - Amélioration et l’écoute et le respect- Insuffisance de l’argent (habillement , fourni-tures scolaires )

- Aide sociale

- Père malade ou a abandonné la famille Il reste la mère- Différence des souches sociales -Présence de l’affection des parents – suivi de la

vie scolaire - Influence des enfants non scolarisés sur ceux qui sont scolarisés

-Aide d’habillement

- Travail des enfants (bergers, vendeurs, travail-leur artisanats...)

- Aide matérielle

- Manque de liberté chez les filles Apprendre un métier (qualification profession-nelle)

Page 18: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Discription à travers les dessins

- Le quartier est partagé en deux au sud et à droite par une grande piste- Description de la partie droite Les maisons sont fabriquées en zinc. D’autres en briques (dont celles des filles) - Présence de quelques services comme les boutique, le four à pain, la coopérative, le menuisier, le soudeur, la mosquée – une autre mosquée

Description de la partie gauche Collèges (Magreb arab ), ancienne ferme, maison en zinc et en brique dont celle de red, fruits dans les maisons.

Supports OutilsVoiture Pour se déplacer vers le quartierRue Demande d’informations à propos des enfants

déscolarisés, aux habitants du quartier.- Recherche accompagnée pour comparer les prob-lèmes des enfants déscolarisés avec ceux qui ne le sont pas.- Rassemblement des enfants - discussions

Collège - Réunion de négociation (l’écoute)- fixation de rendez-vous.

Papier - stylos - Dessin (création, imagination)Ferme très ancienne, espace vert - Rencontres

- Discussions- Rendez-vous à l’hôtel

Animatrices, animateurs, biscuits, bonbons - contact des filles (motivations)- contact des garçons (motivations)

Page 19: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

10- Quatrième rencontre avec les groupes-cible (13 avril)

Avant de descendre sur le terrain, les facilitateurs montrent comment les enfants et les jeunes peu-vent identifier des problèmes et en choisir un qui leur semble le plus important. Il s’agit pour le groupe d’enfant de classifier les problèmes en trouvant l’origine de chaque problème. L’origine est soit économique, soit politique, soit socio-culturelle, soit environnemental. Il faut donner l’origine prépon-dérante.

Les animateurs pensent souvent qu’il est très difficile pour des enfants de représenter les origines. L’économique, c’est tout ce qui concerne l’argent. Le politique sont les forces extérieurs, l’Etat, etc. Le socio-culturel est représenté par les membres du groupes ou les personnes gravitant directement aut-our du groupe, le quartier et l’environnemental représente l’état général dans le lieu de vie du groupe.

Groupe 1

Page 20: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Groupe 2 (groupe coopérative Bois)

Problème prépondérant : problème politique : les instances officielles, les responsables doivent réagir : lois ; projets ; stratégie... cela peut résoudre le disfonctionnement interne.

Groupe 3

Page 21: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Groupe 4

Page 22: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Groupe 5

Etape 3 : Identification d’un problème

Dans la collecte d’informations, les animateurs avaient déjà demandé aux enfants et jeunes quels étaient leurs problèmes. Parmi ces derniers, il y en a sur lesquels on peut agir et d’autres pas. Classifier les problèmes va permettre de trouver celui sur lequel non seulement l’enfant pourra agir, mais qui est priori-taire aux yeux de son groupe.

Cette classification se fait en terme «économique», «socio-cul-turel» et «politique», voire éventuellement «environnemental». Une fois de plus, ce sont bien les enfants ou les jeunes qui ont fait cette classification et non l’animateur. Ce dernier était là pour faciliter la démarche.

Une fois qu’un problème a bien été identifié, le facilitateur peut passer à l’étape suivante.

Page 23: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

11. Cinquième rencontre avec les groupes-cibles (13 avril)

A cette étape-ci nous allons prendre le travail d’un seul des groupes pour bien faire comprendre la suite de la démarche. Ainsi, nous allons prendre le problème de l’insalubrité du quartier. Il s’agit de trouver les causes de cette insalubrité.

Page 24: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Explication du schéma :Lorsque les causes (variables) ont été trouvées, le groupe a cherché quels étaient les liens qui existaient entre chacune des causes (variables) en se posant la question : Est-ce que telle variable entraîne (en-gendre) telle autre variable ?

Prioristaion : Lorsque le groupe d’enfants ou de jeunes a fait ce travail, il doit calculer le nombre de flèches qui partent de chaque variable. C’est le chiffre qui est placé au-dessus de chacune des variable.

Classification : Le travail suivant est de déterminer l’origine de la cause. Est-elle d’origine politique (pol), économique (eco)socio-culturelle (soc) ou environnementale (env) ? Il peut y avoir aussi une origine religieuse...

Etape 4 : L’analyse du problème

Qui dit analyse d’un problème, dit recherche des causes qui ont engendré ce problème. Les causes peuvent être très nombreuses. Il est important de bien regrouper celles qui sont similaires. En effet l’analyse consiste à découvrir les liens entre les différentes causes retenues. Une causes peut engendrer (entraîner) une autre cause. Les enfants connaissant bien leur environnement, ils sont capable de savoir si telle cause engendre telle au-tre cause. Chaque cause doit être passée en revue ainsi.

Une fois que chaque cause a été mise en rapport avec les autres causes, les enfants doivent noter le nombre de liens qui existent entre les causes. De ce fait, ils sont en train de prioriser les causes. Ils les replacent en une colonne par ordre d’importance des liens réalisés (ne retenir que le nom-bre de flêches qui partent des causes).

Les enfants font alors une classification économique, socioculturelle et politique pour chaque cause en cherchant la cause sur laquelle ils peuvent agir. De plus, il est important de bien voir si, en agissant sur cette cause, cela entraîne des modifications sur les autres causes.

La cause ainsi déterminée va être celle sur laquelle les enfants pourront agir. C’est l’étape de la planification de l’action.

Page 25: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

12. Dernière étape : l’action

Lors de la session, cette étape n’a pas été abordée avec les enfants. En effet, les animateurs étaient en formation et ne pouvaient en aucun cas suivre les dynamiques qui auraient pu être lancées par les enfants.

12.1. Formulation de l’action : Il est important que le groupe formule bien l’action. En effet, si l’action n’est pas claire dans l’esprit de chaque membre du groupe, des difficultés surgiront dans la réalisation de l’action.

12.2. Planification de l’action : elle se résume à quatre grande questions :- Que faire ?- Comment le faire ?- Qui le fera et avec quels moyens ?- Quand ? (dans quelle limite de temps).

12.3. Les moyens : pour ce qui est de la présence de l’animateur dans l’action, il ne reprend pas le rôle d’animation. Il reste facilitateur. Il se retrouve dans les moyens. Il existe trois types de moyens. Si la récolte d’informations est complète, les moyens devraient s’y trouver.

- Humain : (le facilitateur, entre autres)- Financier- Matériel

12.4. Le calendrier de l’activité

13. Evaluation de l’action

Cette évaluation doit être faites par le groupe lui-même. Il doit pouvoir faire une relecture de toutes les étapes par lequel il est passé.

14. Capitalisation

Quand l’action est lancée, le facilitateur entame un travail important. Celui de la capitalisation. Il met par écrit l’entièreté de la démarche réalisée par le groupe. Ce texte doit être donné au groupe de telle sorte que ce dernier se rende compte qu’il est bien propriétaire de sa démarche.

Le travail de la RAP est terminée.

Page 26: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

15. La démarche en résumé.

1) Identification d’un groupe (c’est avec un groupe et non une personne avec qui on travaille) - issus d’un même lieu de vie - issus d’un même lieu de travail - issus d’un même quartier

2) Manière d’aborder le groupe - animation - jeux - chant - danse - rencontres - discussion - sports

3) Négociation. - Expliquer clairement les objectifs de la démarche de la RAP. - La démarche : problèmes vécus par le groupe dont les solutions doivent être trouvées par le groupe. - Expliquer que la démarche prendra un certain temps, mais que ce temps sera déterminé par le groupe. - Expliquer que ce n’est pas l’animateur qui va trouver la solution au problème, mais bien le groupe. - Expliquer que les temps et lieux de rencontres sont fixés par le groupe. - Le groupe doit aussi décider quel sera l’objectif général de la démarche : Par exemple : - chercher un emploi - améliorer les conditions actuelles de travail - améliorer les conditions de vie du quartier - ... Note : cet objectif général doit être à la portée du groupe. S’il est important d’expliquer la RAP de manière globale, il faut dire que chaque étape sera expliquée plus en profondeur.

4) Déterminer le ou les supports pour réaliser l’étape suivante : - prise de note - dessin - enregistreur - vidéo - questionnaire - rencontres

5) Déterminer les outils : - l’observation - le questionnement - l’écoute

6) Récolte de données - si le groupe est issu du même quartier, faire une récolte de données sur le quartier. - si le groupe est composé de personnes issues de quartiers différents, mais que le travail est ce qui les réunit, la récolte de données doit se faire au sein de leur travail. Mais la connaissance du quartier de chacun peut apporter des éléments de réponses au groupe. On retiendra ce qui est différent et commun à ce groupe. Il est important de vérifier que l’objectif général est bien respecter dans la récolte des informa- tions. - la récolte d’informations consiste dans le repérage de tous ce qui fait un environnement

Page 27: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

donné: - services publiques - services privés - lieux de culte - lieux de sports et de loisirs - commerces, industries, - “comment les gens ont-ils créer leur métier ?” - polices, pompiers, dispensaires, administrations, médecins,... - marché privé ou public - ce qui marche ou ne marche pas dans le quartier - les problèmes et les solutions apportées par les gens

Note : il ne faut pas éliminer des observations que l’on croit ne pas être utile. Tout doit être noter.

7) Identification d’un problème

A) Liste des problèmes : “A quels problèmes le groupe est confronté ?” Le groupe doit faire une liste en se référant aux informations récoltées.

Note : - il faut faire la distinction entre problèmes et besoins. - il faut aussi que le groupe parle de ses problèmes collectifs et non des problèmes individuels.

B) Classification des problèmes

L’animateur doit aider le groupe à s’interroger sur l’origine des problèmes :- Socioculturel : est-ce de ma faute ou de celle des autres ? - Politique : est-ce la faute de forces extérieurs ?- Economique : est-ce un problème d’argent ?

Attention, dans la classification, il peut y avoir plusieurs tendances, mais il faut garder celle qui est pré-dominante.

C) La priorisation :

“Quel est le problème le plus préoccupant pour le groupe et sur lequel on peut agir ?”

Se poser les questions suivantes :

- “Combien de personnes du groupe vivent le problème ?”- “Ces personnes sont-elles capables d’affronter le problème ?”- “La résolution du problème identifié permettra-t-elle d’en affronter d’autres?”

8) Analyse du Problème :

A) Quelles sont les causes/racines du problème ? En faire un inventaire.

B) Rechercher les relations entre les différentes causes/racines du problème, avec une des phrase suiv-ante :- telle ... engendre telle autre ....- telle ... génère telle autre ....- telle ... entraîne telle ....

Note : - sur le schéma, il est important de bien noter les flèches allant dans les deux sens. - il est important de bien préciser la signification de chaque cause ce qui évitera un trop grand nombre de cause qui se recoupent.

Page 28: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

C) Classification des causes/racines

Quel est la nature (origine) des causes/racines ?- Socioculturelle - Politique - Économique

NB : Dans la classification, il peut y avoir plusieurs tendances, il faut retenir celle qui est prédominante.

D) Priorisation des causes.

“Combien de causes/racines chaque autres causes/racines a engendré ?”On compte le nombre de flèches qui partent des causes.

Le groupe doit aussi se poser les questions suivantes :- “Sur quelles causes/racines, le groupe a la capacité d’agir ?”- “L’élimination de la cause/racine permet-elle d’éliminer les autres causes ?”- “Sur quelles causes le groupe peut-il agir ?”

La cause principale est alors identifiée. C’est à partir de cette cause que le groupe va pouvoir formuler une action à mener.

9) Formulation de l’action

A) Le groupe décide de l’action à mener en vue de l’élimination de la cause/racine identifiée comme prioritaire pour lui.

B) Le choix de l’action se fait en fonction de leur potentialité et celles de leur environnement déjà iden-tifiés dans la collecte de données :

Que faire ? (bien définir l’action et les activités).Comment faire ? les stratégies, les méthodes.Qui fait quoi ? la distribution et la définition des rôles des membres du groupe ou des personnes res-sources autour d’eux.Avec quels moyens ? moyens matériels, humains et financiersQuand ? bien préciser le calendrier des activités.

Les moyens :- Matériels : il faut compter sur tous les objets que chacun peut apporter. Il faut valoriser l’apport de tous.- Humains cela peut-être le groupe lui-même comme tout autre personne se trouvant dans l’environnement du groupe. Cela peut-être aussi le facilitateur de la démarche.- Financiers : compter la valeur de chaque chose.

10) Évaluation de la démarche du groupe :

Il est important que le groupe puisse évaluer les pas franchis, les obstacles et les facilités à un rythme qu’il définit lui-même.

11) Capitalisation

C’est le moment du partage de tous les résultats du travail de groupe à chaque étape. Le groupe doit s’approprier la démarche pour qu’il puisse l’utiliser lui-même à d’autres moments. C’est le moment de l’écriture de toute la démarche.

Page 29: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

En conclusion....

La méthode de la Recherche action participative a été mise au point par 14 animateurs africains qui se sont rendus compte que toutes les approches classiques de la problématique des enfants de la rue, étaient vouées à l’échec. Ces animateurs sont partis du principe que les enfants et les jeunes de la rue se sont adaptés, souvent remarquablement, à un environnement difficile et qu’il était très compliqué voire impossible de leur assurer une réinsertion sociale ou familiale.

Loin de vouloir et de pouvoir changer l’environnement dans lequel évoluent ces enfants, les animateurs ont imaginé une approche que ces mêmes enfants, la plupart analphabètes, pouvaient utiliser sans même l’intervention d’animateurs.

Cette méthode a été mises au point en Afrique entre 1990 et 1993, spécialement au Sénégal, au Bénin et au Mali. C’est ENDA-Jeunesse Action qui a été chargé d’en faire la promotion en Afrique.

Asmae, qui a été initié à la RAP, a participé ou appuyé déjà plusieurs sessions de formation à la RAP. (Le Caire en 1995, Djibouti en 1996 et 1997, Roumanie en 1998, Sénégal en 2005, Maroc en 2006). Ces sessions ont chaque fois été co-animée par Asmae et Action jeunesse & Environnement.

Plus qu’une méthode, la RAP est un état d’esprit :

La Recherche Action Participative (RAP) est un outil extraordinaire pour le groupe qui arrive à l’utiliser correctement, accompagné par un animateur qui a appris à “disparaître”, à “mourir” pour laisser une totale liberté d’initiative aux enfants ou aux jeunes en situation difficile. L’animateur devient un réel facilitateur.

Accepter de “disparaître” est probablement la plus grosse difficulté que rencontrent les anima-teurs ou les éducateurs. Ils ont l’impression de perdre une part de leur “pouvoir”. Ils ont un rôle d’accompagnateur, de facilitateur.

La réussite d’une RAP dépend en grande partie de la non-implication habituelle de l’animateur. C’est le groupe qui recherche. C’est le groupe qui agit !

La RAP, plus qu’une méthode, est un état d’esprit que les animateurs ou éducateurs intègre dans leur travail de tous les jours. Ainsi, pour ces derniers qui ont déjà été formé à cette approche, ils ne font pas une RAP à un moment bien déterminé, ils intègrent toutes les étapes de la RAP dans le travail quoti-dien.

La méthode :

Cette méthode n’est applicable que si elle est vécue par des animateurs ou des éducateurs de rue. Ainsi les formations sont très pratiques et se déroulent principalement avec des groupes de jeunes en situa-tion difficile.

Ainsi, les quelques explications qui vont suivre, ne serviront qu’à donner qu’une idée de la démarche de base de la RAP :

Dans l’intitulé de la RAP, il y a trois mots:

- Recherche : Cela veut dire que le groupe d’enfants ou de jeunes va assurer une collecte de données, une identification de ses problèmes, une identification de la cause d’un de ses problèmes, ainsi que son analyse.

- Action : Le groupe va assurer une formulation et la mise en oeuvre d’une action qui va lui permettre d’agir sur l’une ou l’autre cause avec des moyens humains, matériels ou financiers.

- Participative : Cette approche est intégralement appliquée par le groupe lui-même. L’animateur est

Page 30: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

simplement un facilitateur qui accompagne le groupe en lui transmettant les outils de la recherche et de l’action.

Les résultats :

Les résultats de cette approche sont étonnants. “Action Jeunesse et Environnement” emploie cette ap-proche depuis 1993. AJE a permis l’autonomisation de plusieurs groupes d’enfants ou jeunes en situ-ation difficile, à Kigali, avec les enfants de la rue et les enfants travailleurs (Rwanda), Goma, avec les adolescents ex-militaires et les enfants de la rue (Congo-Kinshasa) et à Dakar, avec les apprentis et les patrons des ateliers des quartiers périphériques (Sénégal).

Suite aux diverses sessions de formation, un des partenaires d’Asmae, le réseau d’association is-sus de la rencontre de Toubacouta en avril 2005 utilise cette approche. Bon nombre de groupes ou d’associations du pays commencent à la pratiquer aussi, dans les questions de définition des objectifs et de l’organisation interne des associations. Cette approche peut aussi être utilisée pour d’autres types de communautés en situation difficile.

Enfin, Asame a utilisé cette méthode pour redéfinir ses propres objectifs et en a fait une philosophie de travail avec les volontaires de son association.

Annexe 1 Questions périphériques sur les enfants

* Comment réagir quand les enfants nous disent : “On vous raconte des mensonges pour remplir vos cahiers”? Comment réagir face à la question de savoir si les enfants disent la vérité ?

On ne peut pas juger les enfants. Ils ont droit au mensonge. S’ils mentent, c’est aussi pour se protéger. On prend les informations comme elles viennent. Il faudra confronter plus tard, par recoupement. Ces informations ne sont pas la propriété des animateurs ni des organisateurs ni de la session. Ce sont des informations qui appartiennent aux enfants même.

* Que devons-nous faire si le groupe refuse de passer une étape supplémentaire ?

Normalement, si le groupe d’enfants ou d’adultes a bien compris l’enjeu de la démarche qu’ils sont en train de faire, le groupe ne devrait pas refuser une étape de la démarche.

Il se peut, pour des raisons pratiques, qu’un groupe bloque. On a vu dans cette session que les enfants de «Porte Ouverte», voyant qu’un autre groupe de jeunes recevait de l’argent, ils ont demandé la même chose. Ce groupe de jeunes a demandé le payement d’un salaire pour le travail que les animateurs leur demandaient. Ces jeunes ont compris qu’ils étaient «sujets» d’une formation. Ils allaient bloquer la démarche des animateurs à partir du moment où ceux-ci refusaient d’accéder à la demande des jeunes. Tout travail mérite un salaire. Il est vrai aussi que les jeunes, pendant qu’ils sont accompagnés par les animateurs, ils ne peuvent pas gagner leur vie pour manger à midi.

Si un groupe refuse une étape, c’est que, soit l’animateur n’a pas bien négocié au départ, soit le groupe est fatigué. Dans le

premier cas, il faut dire la vérité de ce que l’on va faire avec eux, dès le départ. Il ne faut pas les tromper sur le sens de la démarche. Dans le deuxième cas, il faut peut-être les laisser souffler un peu et reprendre la démarche ensuite. Il faut imaginer d’utiliser un autre support qui peut s’adapter à la situation du groupe.

Page 31: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

* Dans certains cas, les animateurs ont tendance à utiliser le terme «Enfants de la rue»» pour des enfants qui ne vont pas à l’école. N’est pas un abus de langage ?

Le terme «enfant de la rue» est employé par nous, les animateurs, mais est-ce bien le terme qu’eux utilisent? Est-ce qu’ils se retrouvent dans ce terme ? On a vu qu’ils s’appelaient entre eux, les Benji, «herbes sauvages». Ce ne sont pas des enfants de la rue. Dans beaucoup de pays, être «enfant de la rue» signifie être né d’une union libre, dans la rue, entre un homme et une femme. Or, ils connaissent leurs parents et leur lieu de naissance.

De plus, les enfants, dit «de la rue», sont une minorité. Il y a beaucoup plus d’enfants travailleurs. Parmi ce type d’enfants, il y en a de deux sortes : ceux qui produisent quelque chose et ceux qui mendient.

En fait, ce sont tous des enfants ou des jeunes en situation difficile. Dire cela c’est aussi admettre que ce ne sont pas les jeunes qui sont difficiles mais la situation. C’est sur la situation, l’environnement qu’il faut travailler.

Dire, à la place de «enfants de la rue», qu’ils sont des enfants travailleurs, est une vision positive. Pendant que nous écrivons ces lignes, les enfants travaillent pour subvenir à leurs besoins. Ils sont actifs pour la résolution de leurs problèmes.

Annexes 2 La résilience

Le sujet de cette annexe n’a pas été abordé dans la session. Il nous a paru intéressant de le mettre ici.

La résilience a fait l’objet d’une session de formation qui s’est déroulée à Abidjan du 17 au 23 décembre 1995, donc juste après celle du Caire. René Sibomana s’y trouvait. Lors d’une rencontre que j’ai eu avec lui à Dakar, fin décembre, il nous a semblé important de livrer à la réflexion de chacun des animateurs présent à la session du Caire, le texte qui va suivre.

Si un enfant connaît des problèmes du fait que son père est alcoolique, doit-on en conclure que tous les enfants de père alcoolique connaissent des problèmes ? La réponse est évidemment «non» : certains enfants, dont le père est alcoolique, réussissent. Cette simple asymétrie n’excuse pas l’alcoolisme des pères, mais elle nous donne une leçon souvent oubliée. En effet, les scientifiques et les assistants sociaux concentrent souvent toute leur attention sur ceux que l’on appelle les «enfants à problèmes», négligeant ainsi les autres enfants et ce que ceux-ci peuvent leur enseigner.

Pourquoi certains enfants n’ont pas ces problèmes en dépit des difficultés de leur vie quotidienne? Pourquoi des enfants exposés à certains problèmes ne connaissent-ils pas ces problèmes ? Que pouvons-nous apprendre de ces enfants «résilients» qui nous aiderait dans les actions de prévention et d’intervention auprès d’enfant moins chanceux ? Pouvons-nous découvrir chez l’enfant à problèmes des domaines de force éventuelle sur lesquels ils pourraient s’appuyer pour bâtir et construire leur vie ?

Ces questions nous mènent à un changement de perspective. Au lieu d’étudier les faiblesses, les carences et les moyens de les compenser, nous commençons par rechercher ces forces, et comment les utiliser. Au lieu de diagnostiquer des problèmes et d’y apporter des solutions toutes faites, nous diagnostiquons les besoins et les forces des individus, des familles et des communautés, nous tentons de mobiliser ces forces pour voir si elles permettent à ces individus, ces familles, ces communautés de trouver des solutions.

Le mot «résilience» est rarement employé. En français et en espagnol, il ne s’utilise qu’en ingénierie, pour définir la capacité d’un matériau à retrouver sa forme originale après avoir subi des déformations par pression. En anglais, il s’applique également à des qualités humaines, par analogie à son emploi en ingénierie. Nous utiliserons ici le terme «résilience» dans son sens large, c’est-à-dire s’appliquant aux qualités humaines, comme en anglais.

Nous nous contenterons de garder la définition suivante, même si elle soulève de nombreuses questions scientifiques et politiques : la résilience est la capacité à réussir, de manière acceptable pour la société, en dépit d’un stress ou d’une adversité qui comporte normalement le risque grave d’une issue négative. On

Page 32: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

pourrait encore simplifier cette définition en disant que : la résilience est la capacité à réussir, de manière acceptable pour la société, malgré l’adversité.

Une précision utile d’un point de vue pratique : le concept de résilience est plus riche que celui de «surmonter», car formé de deux composantes :

* la résistance à la destruction, c’est à dire la capacité de l’individu à protéger son intégrité quand il est soumis à de fortes pressions ; et * au-delà de la simple résistance, la capacité à se construire une vie riche en dépit de circonstances difficiles.

Certains jeunes, qui ont connu une enfance démunie, échappent à l’adversité et survivent en vendant de la drogue ou en tombant dans la délinquance. Ils ont trouvé un moyen de survivre, mais pouvons-nous pour autant dire qu’ils ont réussi en dépit des difficultés ? S’agit-il de résilience ? Non. La résilience n’est ni la loi de la jungle ni la survie à n’importe quel prix.

Le moyen choisi doit être socialement acceptable. Dans bien des cas, des jeunes pour survivre ne peuvent qu’employer l’illégalité. Cela peut donner lieu à un débat houleux sur la politique sociale, sur ce qui est «socialement acceptable» et sur ceux qui déterminent ce qui est «socialement acceptable». Le problème ne peut pas être résolu ici, mais globalement, on doit admettre cette condition pour qu’une personne soit résiliente. La résilience dans la vie quotidienne exige un point de référence morale.

Travailler la résilience avec des enfants en situation difficile peuvent se faire dans cinq domaines :

- Les réseaux informels de soutien (relations familiales et amicales) qui reposent sur une relation d’acceptation inconditionnelle de l’enfant par au moins un adulte. Cette acceptation constitue probablement la base sur laquelle tout le reste va s’édifier.

- La découverte d’un sens, d’une logique, d’une cohérence. Cet aspect est lié à la vie spirituelle et à la religion.- Des aptitudes sociales et le sentiment de maîtriser quelque peu les événements de la vie et de pouvoir résoudre les problèmes.- Une image positive de soi.- Le sens de l’humour, ou un environnement dans lequel l’humour peut s’épanouir.

Accepter la résilience d’un enfant, c’est déjà accepter qu’il est capable d’agir sur son environnement. C’est pour cette raison qu’il nous a paru important de mettre ce texte dans ce rapport.

(1) Pour plus de détails :Collectif, Famille et résilience de l’enfant, in l’Enfant dans le monde, Vol 21, 1/94, BICE, Genève, 1994.Stephan Vanistendael, La résilience ou le réalisme de l’espérance, blessé mais pas vaincu, BICE, Genève, 1995.

Annexe 3 Courte bibliographie

René Sibomana, Adorata Uwizeyimana, Géry de Broqueville, “Je participe, tu facilites - guide mé-thodologique pour enfants et animateurs”, Ed. Aje-Asmae, Dakar, 2003.Collectif “La participation : donner du temps au temps” in Passerelles. Rapport de la session de formation de Kolda en avril 2005.Rapport de la session de formation en RAP à Sibiu, Roumanie 1998.Rapport de la session de Djibouti - novembre 1997”, Caritas Djibouti, 1998.“Rapport de la session de Djibouti - décembre 1996”, Caritas Djibouti-ASMAE,1997.Rapport de la session du Caire - décembre 1995”, Asmae, 1996.

Page 33: Session de formation en “Recherche Action … · Dans la rédaction de ce rapport, ... Groupe 5 : Mouncef Ajjouti, Jamali Basri, Brahim Mountis, Bahija Youlyouz ... - Stage des

Annexe 4 Les participant

Association Mouvement Twiza- Elbachir BOUKHSIMI – Khémiset – 076 23 88 10 – [email protected] Abdelhamid GUILLIDA – Khémiset – 150 rue Taddart, KHEMISSET – - Mohammed TAGHZOUTI – Khémisset – n°2 rue Abdelmalk SAADI KHEMISSET – [email protected] Mohammed HALIM – Meknes – 11, derb sidi Med Laanaya Jnah Lamane Meknes – [email protected] Jamal MADRAOUI – Roumani – HAY AMAL n° 260 ROMMANI – 061 56 81 44 – [email protected] 4 Abderrahim BEHEL – My. Idris – 261 BELLE-RUE III MEKNES – [email protected] Adil MOUSSAOUI – Tanger – JIRRARI II RUE 69 n° 7 TANGER – [email protected] Khalid BENISSI – Sidi Slimane – AV DU STADE n° 78 App 7 SIDI SLIMANE – 069 76 54 45 – [email protected] Karim FADOUL – Ben Grir – BP 116 A.M.TWIZA BENGEURIR – 066 20 05 36 – [email protected] Brahim MOUNTIS – Ben Grir – BP 116 BENGEURIR – 070 02 29 32 – [email protected] Mohammed AHIZOUNE – Ait Yadin – AIT TACHFINE AIT YADINE KHEMISSET - Aziza ESSANANI – Azilal – HAY ETAKADOME AZILAL – 076 87 53 79 - Jamali BASSRI – Oulmes – Block n°53 HAYAMAIL OULMES – [email protected] Tarik BENDAOUD – Sidi allal bahraoui – 73 AV BENGRIR BETTANA SALE – 061 31 11 53 – [email protected]

U.N.F.MBahija YOULYOUZ – Khémisset – Lot. Elanouass, rue 1 n° 18, Khémisset – [email protected]

A.R.E.D.A.CMohemmed CHAKIRI – Khémisset – 317 LOT BELLE VUE KHEMISSET – [email protected]

R.P.T.AAbdelhak ETTAOUSSI – Khémisset – Quartier administratif - BP 150 TIFLET – [email protected]

C.D.GMustapha ELALLOUCHI – Khémisset – 43 RUE 3 YASSMINE 2 – 067 29 23 73 – [email protected]

R.P.T.A.KAbdelhalim CHANA – Khémisset – OULMES CENTRE – 067 69 17 99 – [email protected]

Leeka (Egypte)Roger Makkar - [email protected]

Asmae (Belgique)Charles-Albert de Radzitzky - [email protected]

Facilitateurs

Action Jeunesse & Environnement (Sénégal)René Sibomana - [email protected]

Asmae (Belgique)Géry de Broqueville - [email protected]


Recommended