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DISPOSITIF REGIONAL D’OBSERVATION DES METIERS DE L’ANIMATION ET DU SPORT Etude Sport en entreprise SYNTHESE DE L’ENQUETE
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DISPOSITIF REGIONAL D’OBSERVATION DES METIERS DE L’ANIMATION ET DU SPORT

Etude Sport en entreprise

SYNTHESE DE L’ENQUETE

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DISPOSITIF REGIONAL D’OBSERVATION DES METIERS DE L’ANIMATION ET DU SPORT

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Enquête DJSCS CARIF-OREF sur le sport en entreprise à La Réunion de septembre 2015 à mars 2016

Rédaction : Stéphane Guesnet

Sous la direction de : Jacky Beauvais (DJSCS) et Olivier Debray (OREF)

Saint-Denis – DROMAS – Avril 2016

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TABLE DES MATIERES

INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS ................................................................................................................. - 3 -

Cadrage de l’étude ........................................................................................................................................................ - 4 - La commande institutionnelle confiée au DROMAS ................................................................................................... - 4 - Contexte et questionnement ....................................................................................................................................... - 4 - Méthodologie de l’étude : une population constituée de deux groupes ...................................................................... - 4 -

La rencontre entre l’entreprise et l’activité physique ................................................................................................ - 5 - Le cadre de la Qualité de vie au travail ...................................................................................................................... - 5 - Situation professionnelle, santé et pratique d’activités physiques .............................................................................. - 6 - Le bien-être dans l’entreprise : une priorité inégale .................................................................................................... - 7 - Le sport en entreprise : la géométrie variable ............................................................................................................ - 8 - Modélisation des enjeux et des acteurs ...................................................................................................................... - 9 -

Instantané du sport-entreprise à La Réunion ........................................................................................................... - 10 - ENTREPRISES : UNE SITUATION CONTRASTEE ................................................................................................ - 10 - ACTEURS DU SPORT : VERS LA PRESTATION DE SERVICE ............................................................................ - 15 -

Conclusion ................................................................................................................................................................... - 20 -

Bibliographie/Sitographie indicative ......................................................................................................................... - 21 -

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INDEX DES SIGLES ET ABREVIATIONS APA Activité Physique Adaptée APERF Activité physique Prévention Education Recherche Formation APPN Activités Physiques de Pleine Nature APS Activités physiques et sportives APSSBE Activités physiques, sportives, de santé et de bien-être ARS OI Agence Régionale de Santé – Océan Indien BAPAAT Brevet d’Aptitude Professionnelle d’Assistant Animateur Technicien BE Brevet d’Etat CARIF Centre d’Animation et de Ressources de l’Information sur la Formation CE Comité d’Entreprises CESRPS Collège d’expertise sur le Suivi statistique des risques psychosociaux au travail CGSS Caisse Générale de Sécurité sociale CNOSF Comité National Olympique et Sportif Français COS Comité des Œuvres Sociales CQP Certificat de Qualification Professionnelle CREPS Centre de Ressource et d'Expertise à la Performance Sportive CROMS Comité Régional des Offices Municipaux du Sport CROS Comité Régional Olympique et Sportif Reunion DJSCS Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale DRH Direction des Ressources Humaines DROMAS Dispositif Régional d'Observation des Métiers de l'Animation et du Sport FFSE Fédération Française de Sport-Entreprise INPES Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé INSEE Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques INSERM Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale IREPS Instance Régionale d'Education et de Promotion de la Santé IRFO Institut des Rencontres de la Forme MEDEF Mouvement Des Entreprises de France OMS Office municipal des Sports OMS Organisation mondiale de la Santé OREF Observatoire Régional Emploi Formation BPJEPS Brevet professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport PME Petite et Moyenne Entreprise PRAANS Programme Alimentation Activité Nutrition Santé PRP Prévention des risques professionnels (ou psychosociaux) QVT Qualité de Vie au Travail RSE Responsabilité sociétale des entreprises SRDS Schéma Régional du Développement du Sport SRP Schéma Régional de Prévention TPE Très Petite Entreprise UFOLEP Union Française des Œuvres Laïques de l’Education populaire DIECCTE Direction des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l'Emploi

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Cadrage de l’étude

La commande institutionnelle confiée au DROMAS Depuis 1999, la DJSCS et le CARIF-OREF mènent des actions communes à travers une convention sur la mission Observatoire des métiers de l’animation et du sport. Les enquêtes groupes métiers font partie du Dispositif régional d’observation des métiers du sport et de l’animation (DROMAS). Ainsi, chaque année, des disciplines ou des thématiques sont étudiées afin d’analyser l’état et les perspectives d’activité, la situation de l’emploi, l’évolution des métiers et les besoins en formation. Cette année, l’action porte sur l’observation de l’existant en matière de sport santé en entreprise et de sport corporatif, ainsi que l’évaluation des besoins en ressources humaines et qualifications dans ce champ d’activités. Contexte et questionnement Les constats établis par les instances du domaine de la Santé montrent les bénéfices de la pratique d’activités physiques quotidiennes pour lutter contre les effets négatifs de la sédentarité, du stress, et des déséquilibres alimentaires. Sport santé et sport bien-être s’inscrivent ainsi dans le cadre général de la responsabilité sociétale des entreprises, avec les démarches engagées pour la qualité de vie au travail, notamment dans le domaine de la prévention des risques professionnels. Ces questions d’environnement professionnel alertent les directions des ressources humaines et les partenaires sociaux quant aux conséquences sur le fonctionnement de l’organisation. Absentéisme, productivité, sociabilité en constituent les enjeux et vont ouvrir sur d’éventuelles volontés ou initiatives en faveur de la pratique d’activités physiques, sportives, de santé et de bien-être au travail. Existe-t-il des pratiques de sport en entreprise à La Réunion ? Si oui, sous quelles formes ? Quels acteurs les prévoient et les dispensent ? Telles sont les interrogations de l’enquête conduite par l’OREF, l’observatoire mandaté par le comité de pilotage restreint composé de représentants de la DJSCS, de la déléguée à l’Economie sociale et solidaire, du président du CROS et du président de la Ligue réunionnaise de sport en entreprise. Méthodologie de l’étude : une population constituée de deux groupes Le groupe « Entreprises » des secteurs public et privé : les chefs d’entreprise, responsables ou directeurs des établissements publics et administrations, comités d’entreprise et représentants du personnel. L’analyse porte sur les pratiques ou non-pratiques d’activités physiques sportives de santé et bien-être en précisant les motifs, les modalités d’exercice, l’offre d’activités, les projets.

Le groupe « Acteurs du sport » : les associations sportives dans le cadre du sport corporatif, les ligues, les coaches en lien avec les entreprises, les structures professionnelles (salles de remise en forme). L’étude permettra d’éclairer les profils des animateurs en poste, les perspectives de recrutement, le développement des structures privées ou associatives. Deux formulaires d’enquête en ligne sont établis et transmis par voie électronique aux contacts des entreprises et acteurs du sport. Chacun a été contacté préalablement par téléphone : - l’un auprès des directions et des comités d’entreprise répertoriés, pour connaître leur organisation, actions et projets en direction du sport en entreprise ; - l’autre auprès des responsables des associations sportives, coaches sportifs prestataires, structures professionnelles pour identifier les conditions d’exercice de leurs fonctions.

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La rencontre entre l’entreprise et l’activité physique

Le cadre de la Qualité de vie au travail Des acteurs pluriels mobilisés Les instances ministérielles, la CGSS, les partenaires sociaux ou encore la médecine du Travail suivent de près l’évolution des conditions de travail. Ces préoccupations sur l’environnement professionnel ont abouti à l’Accord national interprofessionnel (ANI) du 19 juin 2013 sur la Qualité de vie au travail et l’Egalité professionnelle (QVT-EP). [La QVT participe de la réflexion sur la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE)] La mise en œuvre de la QVT-EP est portée par les acteurs institutionnels, les acteurs internes de l’entreprise, les professionnels de la santé, le monde du sport et de l’activité physique. Plusieurs constats dressés dans le travail en sont à l’origine, comme l’augmentation de la sédentarité, les gestes répétitifs et les situations de stress au travail en tant que générateurs d’altérations physiques et psychologiques. De nouvelles orientations dans l’entreprise Pour co-construire la politique d’amélioration des conditions de vie des salariés, la direction, les ressources humaines et le comité d’entreprise vont confronter leurs approches respectives. Cette politique déborde le cadre professionnel, puisqu’elle s’intéresse à la nature des activités péri-professionnelles contribuant à la santé et l’épanouissement personnel, en postulant qu’elles améliorent, de façon récursive, la santé et l’épanouissement au travail. [A l’intérieur des organisations, différentes initiatives et résolutions seront encouragées lorsqu’elles associent activité professionnelle et activité physique sportive] Le « sport en entreprise » se présente comme un outil au service de la QVT et dont l’utilisation vise à préserver l’hygiène de vie, la santé et prévenir les risques professionnels. Selon le Plan national de prévention par l’activité physique ou sportive (PNAPS), il s’agit d’équilibrer des pôles antagonistes comme : - l’harmonisation du temps de travail avec la vie familiale et sociale, - la santé de façon large avec l’aménagement des postes, - la performance et le stress avec les loisirs et la détente. L’affirmation du thème de la santé dans et par le sport La question de la santé dans les activités physiques et sportives a fait l’objet de l’adoption de l’amendement Fourneyron par le Parlement qui reconnaît dans les APS « un facteur fondamental de santé publique et une thérapeutique non médicamenteuse ». A l’origine de ce texte, figurent les travaux conjoints du mouvement sportif et de la commission médicale du CNOSF. [La question de la santé au travail améliorée par la pratique d’activités physiques et sportives est un domaine d’étude très investigué (sociologie, médecine, psychologie, sciences des APS…)] Ces travaux ont abouti à la production du Médicosport-santé, un dictionnaire des disciplines sportives à l’usage des professionnels de la Santé et de tout public non spécialiste dans une version simplifiée.

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L’étude montre la préoccupation des pouvoirs publics, des relais scientifiques et des acteurs du monde professionnel de s’investir dans le développement des activités physiques et sportives dans une démarche bidirectionnelle : la Qualité de vie au travail et la santé individuelle.

Situation professionnelle, santé et pratique d’activités physiques Les risques de la sédentarité La lutte contre la sédentarité est sans cesse rappelée par les professionnels de la santé, estimant que « 54 % des Français ne parviennent pas à maintenir une activité au niveau recommandé pour induire des bénéfices sanitaires ». Or, la tertiarisation de l’économie et l’allongement de la durée de vie professionnelle augmentent l’exposition des salariés à la sédentarité. [A La Réunion, 44% des habitants déclarent faire, au moins 5 jours par semaine, des activités physiques d’une durée égale ou supérieure à 30’, ce qui est un taux supérieur aux autres DOM et à la métropole (autour de 30%)] Rétablir une activité physique régulière, comme 30’ de marche soutenue quotidienne, permet non seulement de brûler les calories superflues emmagasinées, mais aussi d’entretenir la condition physique altérée par des modes de vie statiques. [La proximité d’infrastructures accessibles est le premier vecteur d’amélioration avec un bénéfice jusqu’à 13% du nombre de pas total journalier] Dans le cadre de l’entreprise, c’est l’encouragement à modifier les habitudes sédentaires, par des incitations à des modes de déplacements favorables (trajet à vélo ou à pied, empreint de l’escalier) ou encore par le contrôle nutritionnel (veille en restauration d’entreprise). Troubles musculo-squelettiques (TMS) A La Réunion, les TMS sont inscrits au Plan régional santé au travail 2 (PRST2) et on fait l’objet d’une conférence spécifique, lors de la Journée territoriale de la santé organisée par la CGSS. Les incidences sur l’entreprise sont fortes : coûts directs entre 100 et 500 euros par salarié, indirects 2 à 7 fois plus d’absentéisme/départ, et coûts non chiffrables en pertes, conflits sociaux, image dégradée [Position statique mais aussi manutentions quotidiennes sont à l’origine des TMS. 40% des personnes atteintes auront des séquelles durables] Pour lutter contre ce fléau, une série d’actions préventives est préconisée : organiser des pauses, réduire le stress, adapter les postures de travail, et surtout ne pas hésiter à s’échauffer avant le service et s’étirer pendant. Risques psychosociaux : l’imbrication de facteurs Il s’agit d’un phénomène social large, avec des causes imbriquées comme l’accélération des rythmes et charges de travail, la pression inter/intra-personnelle pour répondre aux situations professionnelles, les violences morales ou physiques (harcèlement, agressions). Les actions contre les RPS portent sur l’amélioration des rapports interindividuels à travers une sociabilité retrouvée.

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Source : INRS. [Par leurs fonctions de détente-loisirs et créatrices de lien social, les activités physiques et sportives permettraient d’atténuer certains facteurs et de limiter les atteintes à la santé] Le bien-être dans l’entreprise : une priorité inégale Des bénéfices induits Par sa participation à la réduction des risques professionnels et l’instauration d’un climat agréable, la pratique des APSSBE produiraient des retombées socio-économiques positives pour l’entreprise:

- la diminution de l’absentéisme - l’atténuation du phénomène turnover - l’amélioration organisationnelle permet techniquement une meilleure productivité, mais ce

qui est de plus avancé, c’est que la productivité serait soutenue grâce au bon état physique et psychologique général du personnel.

[Si une personne sédentaire se met à l’exercice, sa productivité augmente de 6% à 9% (Goodwill, 2015). L’amélioration des rapports interindividuels renforce l’efficacité au travail. Le sport proposé par l’entreprise contribue à l’image favorable de celle-ci] Des freins dans l’application En revanche, dans bon nombre d’organisations, plusieurs contraintes au mieux ralentissent, au pire excluent la mise en œuvre d’un programme sport-entreprise. La note de synthèse d’enquête du Centre d’Analyse Stratégique rappelle que la mise en place d’APSSBE serait perçue comme « une source supplémentaire de différences de traitement entre salariés de grandes entreprises ou d’administrations et salariés de PME ». [La question matérielle ne serait pas l’écueil principal puisque les sports les plus fréquemment pratiqués sont ceux nécessitant le moins d’équipement (marche, footing).] Pour les TPE/PME, la question économique est centrale dans leur réticence: dégager du temps, même inscrit dans une démarche de PRP, « leur paraît invraisemblable tant cela constituerait un manque à gagner par des heures estimées perdues ». [D’une façon générale, pour toutes les catégories d’entreprises, le développement de la pratique du sport en entreprise provoque la confusion entre les environnements privé et professionnel avec comme conséquence la difficulté de définir qui prend en charge (entreprise, CE, salarié ?)] Grâce à de nouveaux projets, de nouveaux services, de nouvelles ressources, les activités sportives classiques se transforment en activités physiques sportives de santé et de bien-être (APSSBE) qui présentent une plus grande diversité de pratiques et d’intérêt. La rencontre entreprise/activités physiques doit en préciser les modalités et les frontières.

RISQUES PSYCHOSOCIAUX Stress

Violences internes Violences externes

ATTEINTES A LA SANTE Cardio-vasculaire

Dépression - Anxiété Epuisement professionnel

Suicide

FACTEURS DE RISQUES Intensité et complexité du travail

Faible autonomie au travail Rapports sociaux dégradés

Conflits de valeur

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Le sport en entreprise : la géométrie variable Le sport corporatif : ancrage et exigence [En France, la forme corporative est toujours le modèle dominant de pratique régulière, et parfois événementielle, du sport en entreprise] Souvent calqué sur le modèle du sport fédéral, avec compétitions et résultats attendus, le sport corporatif prend le risque de privilégier l’exigence au détriment du loisir. D’autre part, la question de l’égalité d’accès interroge le sport corporatif quant au droit de participer selon les statuts (contractuel, intérimaire) ou le genre (majorité de sports d’équipes masculins). La prestation extérieure : services et solutions Pour les associations prestataires, il s’agit principalement du créneau des activités de pleine nature nécessitant un encadrement et des moyens techniques professionnels qui vont être mis à disposition du personnel de l’entreprise. Du côté des coaches indépendants, ils vont organiser tout spécialement pour le personnel des séances d’activités visant principalement l’amélioration de la forme, de la silhouette, de la vitalité. Parfois, c’est auprès de structures lucratives que la commande d’animation sportive est passée, avec d’éventuels programmes et tarifs négociés avec les salariés ou proposés directement à l’entreprise (RH ou CE). [L’intervention et la prise en charge des cours dépendent de la politique conduite dans l’entreprise, comme par exemple l’occasion pour fixer des objectifs plus personnalisés, relevant du management performance/économie (réactivité, résistance, compétitivité, concurrence, etc.)] La Fédération française du Sport Entreprise : capitaliser les projets A l’idée poursuivie de la démocratisation du sport par la promotion du « sport pour tous », sur un spectre couvrant la totalité des environnements professionnels (entreprises privées tout secteur, professions libérales, administration et collectivités), viennent s’ajouter les dimensions « sport santé » et « sport social » qui complètent les objectifs stratégiques de la FFSE. [La Fédération française du Sport d’entreprise, encore jeune, cherche à s’inscrire dans le mouvement d’accroissement d’effectif des fédérations multisports plus anciennes en proposant un champ d’intervention auprès d’un public très large] La FFSE conforte sa communication auprès des investisseurs, des syndicats patronaux et des dirigeants d’entreprise. Les thèmes retenus focalisent bien souvent sur les questions de productivité, de performance, à travers une sémantique orientée vers la séduction des entrepreneurs en reléguant un peu à l’arrière-plan le bien-être et l’épanouissement des salariés.

Pour faire correspondre au mieux les enjeux et recommandations en matière de Qualité de vie au travail, l’entreprise s’oriente vers le mouvement sportif fédéral, ou associatif, ou libéral, en fonction de son expertise en matière de conduite d’activités physiques sportives, de santé et bien-être.

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Modélisation des enjeux et des acteurs [Au sein des organisations, trois types d’interlocuteurs s’impliquent dans la recherche partagée de solutions favorables au bon équilibre au travail] Direction et encadrement, comité d’entreprise ou comité d’œuvres sociales et mouvement sportif vont se rencontrer dans le but commun de construire une politique de développement du sport en entreprise, avec des projets envisagés soit à partir des ressources existantes, soit par l’apport de compétences extérieures, soit en combinaison. Par le croisement de leurs objectifs respectifs, ces trois forces alimentent un fonctionnement en système, au cœur duquel prennent place les Activités Physiques Sportives, de Santé et de Bien-Etre (APSSBE) comme levier possible à l’amélioration de la Qualité de vie au travail.

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Instantané du sport-entreprise à La Réunion

ENTREPRISES : UNE SITUATION CONTRASTEE

Sur les 151 cibles de la population entreprises de l’enquête, 117 retours (77%) sont enregistrés. Distribution 20 entreprises (17%) ont un effectif inférieur à 50 salariés et 88 (75%) de plus de 50 (9 sans réponse, 8%). Le domaine général de la qualité de vie au travail préoccupe à la fois les RH et les responsables de CE/COS.

72% des entreprises sont privées, avec une majorité dans le secteur du commerce et autres activités de service qui comprend les activités des organisations associatives, la réparation d’ordinateurs et de biens personnels et domestiques ainsi que diverses activités de services personnels selon la Nomenclature des activités françaises (NAF, Insee 2015).

La demande d’un accompagnement méthodologique Il existe une documentation censée répondre aux contraintes techniques produite par l’univers du sport, rehaussée d’articles traitant d’expériences conduites sur la mise en œuvre des APSSBE.

La diffusion de ces outils pratiques correspondrait à un besoin d’information : d’une part 20 d’entre elles déclarent avoir des projets de création d’activités, d’autre part 70 souhaiteraient recevoir de la documentation.

Projets de création Effectifs Fréquence Non réponse 27 23%

Création 20 16% Pas de projets 70 60%

28%

72%

Répartition par secteur

public 33

privé 84

21%

38%

37%

4%

Fonctions des répondants

Direction 24

Ressources Humaines 45

Comité d’entreprise ou d’œuvres sociales 43

Autre 5

23%

60%

17% Souhaitent recevoir de la documentation

Non réponse 27

oui 70

non 20

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30 entreprises (26%) déclarent proposer des activités physiques sportives de santé et bien-être aux salariés/agents alors que 87 (75%) ont répondu négativement.

Le groupe « Absence de possibilité de pratique » Dans le cas où aucune APSSBE n’est proposée, les répondants sont invités à choisir parmi une liste de freins qui expliquent l’absence d’offre de pratique. Le problème d’organisation et le manque d’intérêt viennent en premier argument pour l’absence de pratique. Ils sont suivis par le renvoi à l’extérieur, en considérant que la pratique d’APSSBE relève d’un service de structures spécialisées, en dehors du monde du travail.

Sur la liste des freins avancés, le renvoi des activités vers l’extérieur revient 15 fois, loin devant l’évocation du problème de temps (7 mentions). Le temps est une contrainte certaine, que peuvent accentuer les caractéristiques de l’univers professionnels (comme le secteur d’activité). Mais au-delà, c’est plutôt la difficulté organisationnelle à conduire un projet, que l’option du renvoi vers l’extérieur viendrait en partie résoudre, préservant par la même occasion du risque d’ingérence du professionnel dans le privé. DES OUVERTURES

En sanctuarisant la frontière entre domaine privé et domaine professionnel, sont renvoyées dos à dos offres et demandes sans cohabitation. Mais cette tendance à repousser les APSSBE hors l’entreprise peut aussi prendre la voie de la délégation à des structures dédiées.

28

26

15

11

7

0 5 10 15 20 25 30

Problème d'organisation

Pas d'intérêt

Renvoi extérieur

Autres projets

Problème de budget

Freins évoqués à la mise en œuvre d'APSSBE

Favorables à l’organisation Nombre Subvention 9

Intéressé par le sujet 5 Recours à l’appui associatif 2

74%

26%

Entreprises proposant une offre d'APSSBE

Non 87 Oui 30

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Ainsi, 9 entreprises sur 87 contourneraient le problème de l’organisation en recourant aux subventions (frais d’abonnement, licences, cotisations, etc., pour 7 d’entre elles), auquel on peut rajouter l’intérêt à se pencher sur le sujet (5) et l’appui ponctuel sur le monde associatif extérieur (2), confirmant la préférence qu’ont ces entreprises à déléguer les activités. Le groupe « Possibilité de pratique » ORGANISATION GENERALE DES APSSBE

Dans ce groupe de 30 entreprises, 19 appartiennent au secteur privé et 11 au secteur public (un retour de 7 questionnaires provenant de l’administration publique). LES DISPENSATEURS

L’association sportive interne est le support majoritaire dans la pratique du sport-entreprise. On reconnaît la tendance à la délégation des activités auprès des prestataires. [La possibilité de pratique s’effectue hors temps de travail (23). 2 pendant le temps de travail et 5 non réponse] Pour organiser la pratique, 13 entreprises déclarent ne pas avoir recours à un réseau extérieur et fonctionnent uniquement en interne. 4 n’ont pas répondu. 13 autres ont recours à un réseau extérieur et l’option « convention avec des structures prestataires » est la plus citée (11). La tendance à déléguer l’offre d’activité se confirme, en considérant les APSSBE comme un service apporté à l’entreprise.

1

1

1

1

2

2

2

2

3

4

4

7

2

3

5

7

2

4

6

9

16

7

29

15

production et distribution…

production et distribution d'eau

activités immobilières

construction

hébergement et restauration

industrie manufacturière

information et communication

santé humaine et action sociale

autres activités de services

activités financières et d'assurance

commerce

administration publique

Répondants du secteur

Propose(nt) des APSSBE

Part des secteurs d'activités proposant des APSSBE par rapport au nombre de répondants du secteur

Nombre

association sportive uniquement 14 les deux 10

structure privée lucrative uniquement 6

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PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Lorsque la question de leurs projets est posée à ce groupe d’entreprise, 15 d’entre elles déclarent opter pour un développement de leurs initiatives. Parmi les objectifs prévus on distingue ce qui relève de l’offre et de la participation :

- accroitre l’effectif d’adhérents - répondre plus précisément à leur demande - diversifier les activités (nouvelles créations ou meilleure communication sur l’existant) - accueillir des professionnels d'activités de sport-santé pour les salariés

Mais on distingue aussi des visées spécifiques au fonctionnement de l’entreprise : - L’ambiance et la cohésion entre collègues, l’efficacité (« être productif et en forme » - Des partenariats avec des structures spécialistes en prévention des risques psychosociaux,

et du bien-être général au travail Concernant enfin le partage de pratiques, 13 entreprises y sont favorables et 11 ne le sont pas, alors que l’ancienneté de l’organisation du sport entreprise est en moyenne de dix ans dans ces structures. Dans l’enquête, rien ne permet de dire pourquoi ces entreprises refusent de diffuser leur expérience, aucune caractéristique commune n’étant identifiée. MOTIFS D’INVITATION A LA PRATIQUE

11 5

4 4

0 2 4 6 8 10 12

Conventions avec des structures, des prestatairesPartenariat fédéral et comités

Partenaires institutionnels (médecine du Travail,…Partenaires professionnels (autres entreprises,…

Options retenues pour l'aide à l'organisation des APSSBE

1

2

2

7

9

9

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

En lien avec les conditions et la santé au travail (sécurité,gestes, postures)

Bénéfice image entreprise (marketing)

Politique générale ‘’santé bien-être nature’’ conduite par l’entreprise ou le groupe (inter)national

Prestation proposée (proximité, disponibilité, coût,qualité)

Bénéfices psychosociaux (moral, concentration, stress)

Engagement dans le travail des salariés (dynamique, cohésion de groupe, esprit d’entreprise)

Motif d'invitation à la pratique selon les entreprises

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[Les deux motifs principaux d’invitation à pratiquer retenu attribuent aux APSSBE un double rôle régulateur : celui d’évacuer les tensions et celui de permettre de les supporter] Pour les entreprises, l’engagement dans le travail des salariés serait augmenté par la pratique d’activité intégrée à une politique de management interne. Par la même occasion, ces activités entreraient dans la démarche de QVT et de prévention des RPS. Ici sont visées la réduction de l’absentéisme au travail et la diminution du turnover recherchés par les DRH. Moins de 30% du groupe enquêté propose une offre d’activité. Mais parmi le reste, la tendance n’est pas au réfractaire. Si le besoin d’information sur le sport entreprise est manifesté, c’est également un appel au soutien pour installer une véritable politique et des projets à mener. Les freins évoqués sont plus souvent de l’ordre des définitions ou de l’organisation pratique plutôt que de l’ordre de contingences matérielles ou budgétaires. A la mobilisation des énergies en interne doit correspondre la création d’un réseau d’initiatives partagées, produisant le discours d’un service adapté aux besoins et situations de chacune des entreprises, pour les accompagner dans leurs projets. Le recours à l’outil original des APSSBE dans la prévention des risques professionnels et l’amélioration de la Qualité de vie au travail, ne doit pas non plus esquiver les questions managériales et d’éthique, comme le problème de la confusion des univers privé et professionnel ou l’instrumentalisation du sport-entreprise.

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ACTEURS DU SPORT : VERS LA PRESTATION DE SERVICE COMPOSITION

Plusieurs acteurs dispensateurs d’activités œuvrent aux côtés des entreprises pour développer des offres attrayantes, collectives ou individuelles, pour inciter à pratiquer. Ce sont des associations sportives, des indépendants ou des structures lucratives.

Parmi les associations, sont distinguées

les associations sportives internes à l’entreprise de celles extérieures et placées dans la catégorie prestataires, avec les coaches indépendants et les structures lucratives. PROJETS DE DEVELOPPEMENT

Concernant le développement de leur activité, une forte majorité des enquêtés (26) déclare ne pas avoir de projets immédiat. En revanche, quelques projets de recrutement sont repérés.

La tendance générale pour cette question indique 35 réponses en défaveur du recrutement, pour 18 favorables dont 2 propositions fermes. Les métiers en lien avec l’activité sont envisagés avec 10 postes pour des éducateurs sportifs ou coaches (dont 1 CQP sport de raquettes). COMMUNICATION

Concernant les besoins en documentation : 39 acteurs sont demandeurs. Et pour le partage d’expérience : 32 acteurs sont prêts à communiquer largement sur leurs interventions de sport en entreprise. LES MOTIFS D’INVITATION A LA PRATIQUE SELON LES ACTEURS DU SPORT

Avec la prépondérance du motif valeurs humaines, suivi des valeurs nature/santé, les acteurs du sport s’orientent manifestement vers la dimension loisirs et bien-être à travers la dispense de sport en entreprise.

Régime des prestataires Nombre Associatif 10

Indépendant 7 Structure commerciale 6

57%

43%

Répartition des répondants Associations sportivesinternes 30Prestataires externes 23

10

3

3

1

1

0 5 10 15

Educateurs sportifs

Administratif

Non spécifié

Praticien

Polyvalent

18 perspectives d'emploi

2

9

9

26

0 5 10 15 20 25 30

La performance (compétition, …

L’amélioration physique (tonicité, …

Les valeurs environnement et…

Les valeurs humaines (complicité,…

Motif d'invitation à pratiquer

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Les 30 associations sportives internes PROJETS DE DEVELOPPEMENT PAR LE RECRUTEMENT

La plupart des associations n’aurait pas de projets dans le court terme, si ce n’est concernant le budget du matériel. Cependant, du côté du recrutement, 8 d’entre elles seraient susceptibles de proposer un emploi. Sur ces 8 projets, 2 ne sont pas spécifiés. Les 6 autres se répartissent entre : 4 postes sont clairement en relation avec l’activité sportive, avec le recrutement de BE ou BPJEPS :

-Métiers de la forme 2 -Athlétisme 1 -Sport collectif grand terrain 1 1 poste administratif (avec diplôme BPJEPS cependant) 1 emploi « tout métier », sans prérequis de qualification. VISIBILITE

Elle ne s’étend guère en dehors du cadre de l’entreprise et ceci pour deux raisons : la première concerne le vecteur de communication qui utilise uniquement le canal interne à l’entreprise, la deuxième est l’absence d’appartenance à un réseau constitué. Seulement 3 associations (10%) ont recours aux fédérations pour communiquer sur leurs pratiques. 20 associations sont demandeuses de documentation spécifique APSSBE 17 sont favorables à communiquer et échanger sur leur expérience de mise en œuvre d’activités.

TYPE DE PRATIQUE

L’animation des séances opte très largement pour le mode groupe, avec des séances collectives proposées en sport individuel (15) et des séances collectives proposées en sport collectif (13). La pratique s’effectue en dehors des heures de travail (en soirée 13 mentions), plutôt sous forme compétitive en championnats ou chalenges (18/30), et plutôt sans encadrement particulier (pratique libre mentionnée 18 fois parmi les types d’encadrement).

NATURE DE L’OFFRE

La majorité des associations sportives internes propose 2 activités.

Les associations proposent une pratique libre le plus souvent, avec un encadrement non diplômé Le sport collectif (petit + grand terrain, 17), les APPN (15) ou les activités gymniques et de fitness (10). La diversité de l’offre permet d’élargir le public ciblé par les APSSBE et, par voie de conséquence, d’améliorer l’attractivité en présentant un discours plus stimulant.

Projet de développement Nombre Pas de projets immédiats 18

L'investissement en matériel 7 La recherche de compétences

spécifiques 2 Le recours à un réseau

d'organisations 1 Non réponse 2

6

12

5

3

3 1

Etendue de l'offre proposée

1 activité2 activités3 activités4 activités5 activités6 activités

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La proportion de femmes pratiquantes sur l’ensemble des associations internes affiche 39% (pour 49% d’hommes et 12% non exprimés), dans les activités gymniques et de fitness, la représentation de la population féminine est plus importante. Les motifs d’invitation à pratiquer priorisent les valeurs humaines (18), ce qui entre en correspondance avec la volonté générale de se retrouver entre collègues dans un autre cadre. En revanche, l’inscription en compétition assez fréquente dans le sport corpo est en contraste avec le classement du motif performance physique ou compétition, qui ne totalise que 4 mentions.

15 12

6 5

4 4

3 2

1 1 1

0 2 4 6 8 10 12 14 16

Activités de pleine nature (rando, escalade, plongée…) Sports collectifs en extérieur sur grands terrainsActivités gymniques (stretching, yoga, danse…)

Sports collectifs en salle ou en extérieur sur petits…Sports de raquettes

Activités fitness (musculation, danse aérobic…) Athlétisme

Sports de combats & Arts martiaux (dont taichi)Sports mécaniques

EquitationNatation

Offre d'activités

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

Les valeurs humaines (complicité, camaraderie,ambiance, etc.)

Les valeurs environnement et bien-être (nature,santé, détente, etc.)

L’amélioration physique (tonicité, force, explosivité, souplesse, musculature…)

La performance (compétition, difficultés et dépassement, résultats, diplômes…)

Motifs d'invitation à la pratique

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Les 23 prestataires extérieurs IMPLANTATION

10 sont des associations (publiques ou privées) qui travaillent avec les entreprises majoritairement par des conventions de à disposition leurs infrastructures ou leurs encadrants qualifiés. 13 autres dispensateurs d’activités sont répartis entre 7 indépendants et 6 structures commerciales exerçant en quasi-totalité dans le domaine de la remise en forme.

Ces structures ont créé leur activité à partir d’action de prospection auprès des entreprises pour 7 d’entre elles. Mais elles sont 12 à avoir répondu à une demande des entreprises. PROJETS DE DEVELOPPEMENT PAR LE RECRUTEMENT

Un tiers des prestataires (8) n’aurait pas de projets dans le court terme, mais 6 sont intéressés par la création d’un réseau de partage de pratiques. Du côté du recrutement, 10 prestataires seraient susceptibles de proposer un emploi. Sur les 10 projets, 6 sont des postes d’éducateur sportif ou de coach :

- 2 spécialisés métiers de la forme sont envisagés par des structures commerciales ; - 4 autres postes (squash, football et bien-être), les pourvoyeurs potentiels d’emploi sont sous

le régime associatif. VISIBILITE

La visibilité des prestataires s’effectue par le vecteur interpersonnel direct et au cours d’événements de présentation d’activités. D’autre part, ce groupe bénéficie de l’apport d’un réseau :

- soit parce qu’il s’agit d’une association soutenue par les collectivités (équipement, programmes sport-santé, etc.),

- soit parce qu’il s’agit d’indépendants adhérents à des groupements (GIE, Mutualité, etc.), - soit parce qu’il s’agit d’enseignes connues présentes dans le secteur (brevets et franchises

nationales ou locales, etc.) [Les tarifs négociés à la séance ou par abonnements sont mentionnés chez 13 répondants, soit plus de la moitié des prestataires] L’offre d’activités par les prestataires TYPE DE PRATIQUE

Le groupe des 23 prestataires se positionne clairement sur le champ des activités individuelles. S’il s’agit d’activités individuelles, pour autant elles sont pratiquées collectivement ce qui s’ajuste au motif d’incitation principal des : la dimension conviviale. [L’engouement est fort pour ces activités relevant de la santé/bien-être générale auxquelles les pratiquants adhèrent puisqu’ils trouvent là une formule souple, accessible financièrement et sur une plage de temps suffisamment étendue pour s’adapter aux contraintes professionnelles ou personnelles].

Recrutement envisagé Nombre Educateur sportif, coach 6

Personnel administratif 2 Soins bien-être 1

Non spécifié 1

Types de séances Nombre Séances collectives proposées en

sport individuel 19 Coaching individuel 8

Séances collectives proposées en sport collectif 7

Rencontres (matches, tournois...) 5

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NATURE DE L’OFFRE

Les activités dispensées sont à une large majorité celles du fitness (12) et du gymnique (13) distançant le sport collectif (5). Pour les activités de pleine nature (5), il s’agit de la mise à disposition de compétences spécifiques que nécessite la pratique (voile, plongée, canyoning…). La catégorie « Autres » ne recense pas d’activités relevant d’une nomenclature sportive proprement dite, mais d’actions en lien avec le projet d’entreprise. Ainsi trouve-t-on des « massages de bien-être », des « journées de cohésion », des « sorties visites » que les organisateurs ont choisi de placer dans la démarche santé-convivialité. MOTIFS

Les associations sportives internes restent le mode d’organisation principal du sport entreprise. Elles sont davantage positionnées sur le créneau du sport collectif mais tendent à diversifier leur offre pour répondre aux demandes d’un public élargi. Les prestataires ont investi le territoire des activités individuelles. Les associations sportives proposent des pratiques réclamant des caractéristiques techniques spécialisées, alors que les indépendants et structures commerciales occupent le champ de la remise en forme et se positionnent pleinement sur la dimension bien-être.

13

12

6

5

5

4

4

2

2

1

0 2 4 6 8 10 12 14

Activités gymniques (stretching, yoga, danse…)

Activités fitness (musculation, danse aérobic…)

Sports de raquettes

Sports collectifs en salle ou en extérieur sur petits…

Activités de pleine nature (rando, escalade, plongée…)

Sports collectifs en extérieur sur grands terrains

Autres

Sports de combats & Arts martiaux

Natation

Athlétisme

Diversité de l'offre d'activités

8

7

5

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Les valeurs humaines (complicité, camaraderie,ambiance, etc.)

L’amélioration physique (tonicité, force, explosivité, souplesse, musculature…)

Les valeurs environnement et bien-être (nature,santé, détente, etc.)

Motifs d'invitation à la pratique

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Conclusion

L’enquête réalisée s’est attachée à présenter un panorama du phénomène sport en entreprise à La Réunion. Ses dimensions retenues n’avaient pas pour objet d’investiguer auprès du public pratiquant lui-même, mais elles ont privilégié le niveau des organisateurs (DRH, CE, dispensateurs du sport). Certes, le nombre de répondants total à l’enquête est assez peu élevé, mais il laisse entrevoir différentes initiatives et perspectives potentielles pour enrichir le débat sur les rapports entre activités physiques, santé, entreprise et développement personnel. Nous avons constaté des initiatives sporadiques, mais aussi des entreprises curieuses de connaître les possibilités offertes par la mise en œuvre d’APSSBE dans leur organisation. Nous avons aussi repéré la gradation, depuis une idée générale du sport appartenant au domaine privé, vers une idée du bien-être global qui s’intègre dans les démarches de la Qualité de vie au travail. Les entreprises sont à l’écoute des recommandations sur la Qualité de vie au travail. Mais l’extension de mesures par la mise en œuvre d’un programme « sport entreprise » volontaire en interne reste rarissime. Pour que la démarche de création et/ou de développement des APSSBE aboutisse, il conviendrait de requalifier le sport en activités physiques au sens large. Enfin, ce développement potentiel doit répondre symétriquement au besoin d’accompagnement des entreprises et de la nécessité d’une structuration en réseau cohérent « sport/santé/bien-être ». L’objectif opérationnel de ce réseau – piloté par les prérogatives habituellement octroyées à une Ligue régionale – serait alors de connecter les initiatives éparses en un faisceau d’actions.

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Bibliographie/Sitographie indicative

ARS-OI, Schéma Régional de Prévention de la Réunion et de Mayotte, 2012-2016 ; SRP 2012-2016. Assemblée Nationale, Amendement n°917, Santé (n°2673), 27 mars 2015, texte intégral en ligne sur : http://www.assemblee-nationale.fr/14/amendements/2673/AN/917.asp Assureurs Prévention, 4e Baromètre sur le niveau d’activité physique ou sportive de la population française, Conférence FFSA, Paris, juin 2015. Barbusse Béatrice (Lipha Paris-Est), Sarfati François (Centre d’études de l’emploi et Lise CNRS), « Sport et entreprise, un mariage de raison(s) ? », in Sociologies Pratiques, n°32, Paris, janvier 2015. Besseyre Didier, « Editorial : La conviction », in Sport & Entreprises, magazine fédéral, n°121, juillet 2015. BVA, Baromètre santé 2006, http://www.bva.fr/data/sondage. Carif-Oref, « Tableau de bord animation et sport. Emploi et formation à La Réunion », in Chiffres Clés, n°40, OREF, Saint-Denis, janvier 2016. Centre d’Analyse Stratégique, « Comment mettre le sport au service de la santé des salariés ? », La Note d’analyse. Questions sociales, Cabinet du Premier ministre, n°298, octobre 2012. Cohignac Gwenael, « Quand le sport dope l’entreprise », in Le Mémento, n°430, Saint-Denis, mars 2015. Dossier « Services aux salariés : avoir des salariés en forme c’est payant », in Liaisons magazine, Paris, mai 2011. DJSCS, Observatoire du sport. Statistiques clubs et licenciés, CROS Réunion, 2010. DJSCS, Schéma territorial de développement du sport, 2013-2015, FFSE Département Développement, « Les objectifs stratégiques », in Plan de développement de la Fédération française du sport d’entreprise 2014-2017, FFSE, Paris, 2013. Goodwill Management, Conseil en performance économique responsable, Etude de l’impact économique de l’Activité Physique et Sportive (APS) sur l’entreprise, le salarié et la société civile. Synthèse, Paris, septembre 2015. INPES, Baromètre santé dans les DOM, 2015. INSEE Réunion, « Le sport à La Réunion en 2006 », in Insee Partenaires, Saint-Denis, n°5, mai 2009. Besson Ludovic, INSEE Analyse, n°11, Insee, Saint-Denis, septembre 2015. INSERM, Expertise collective, Activité physique. Contextes et effets sur la santé. Synthèse et recommandations, Paris, 2008. Lebeuf Jean-Luc, « Préambule », in DJSCS Poitou-Charentes, Bougez au travail ! Prévention santé par l’activité physique. Méthode et conseils pour la mise en place de projets d’activité physique sur le lieu de travail dans un objectif de santé, Poitiers, juin 2015. Magazine Prévention Réunion, Editions Prévention, Saint-Denis, n°8, janvier 2016. Ministère de la Santé et des Solidarités, Société Française de Nutrition, « Activité physique : arguments scientifiques, pistes pratiques », in Plan national nutrition-santé, Paris, octobre 2005. Queval Isabelle, « Le sport nous rend-il meilleurs ? », in Sciences Humaines « Dossier spécial : le sport, une philosophie ? », n°272, juillet 2015.

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DJSCS / OREF ETUDE SPORT EN ENTREPRISE A LA REUNION Jacky Beauvay, Référent emploi observation DJSCS Olivier Debray, Chargé de mission OREF Stéphane Guesnet, Chargé d’étude OREF © DROMAS – AVRIL 2016 – SAINT-DENIS Les instances de la Santé, de l’Economie, du Travail réunies montrent que lutter contre les effets négatifs de la sédentarité et du stress par la pratique régulière d’activité physique sportive, de santé et bien-être (APSBBE) dans l’environnement professionnel, améliore en conséquence le fonctionnement des organisations. Ces questions touchant à la Qualité de Vie au Travail concernent deux catégories d’acteurs : d’une part les directions des ressources humaines et les responsables de comités d’entreprise, sur le volet organisation du sport-entreprise ; d’autre part les associations sportives internes ou prestataires extérieurs pour leur expertise dans la dispense des APSSBE. Existe-t-il des pratiques de sport en entreprise à La Réunion ? Si oui sous quelles formes ? Quels acteurs les prévoient et les dispensent ? Des questions qui sont au cœur de l’enquête conduite par l’Observatoire régional emploi et formation, mandaté par un comité de pilotage composé de représentants de la Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale , de la déléguée à l’Economie sociale et solidaire, du président du Comité régional olympique et sportif, et du président de la future Ligue réunionnaise de sport en entreprise.


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