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Temps forts pour l’enseignement œcuménique à l’Ecole ......2019/07/08  · Compassion et...

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Temps forts pour l’enseignement œcuménique à l’Ecole Enfantine

Les émotions en couleurs

Juin 2019

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Explications et introduction à la séquence

Les émotions : définitions et aspects bibliques1

La colère La colère peut conduire au pire, si elle n’est pas accueillie en soi sans la juger. Mais si elle est nommée, la colère peut se révéler porteuse d’énergie. Jésus différenciait la colère « contre » de la colère « pour ». Comme les autres émotions, la colère est universelle. Elle va se manifester différemment selon les cultures : chez nous, il est « normal » qu’un homme se mette en colère, alors que si c’est une femme on dira qu’elle est « hystérique » !.Je suis énervé, mécontent, irrité, fâché, j’en ai marre, « ça me gonfle », je n’en peux plus.(de me retenir !), je suis exaspéré, je suis en fureur, j’ai la haine… sont toutes des façons d’exprimer sa colère sans le dire. Plus que les autres émotions, la colère est une énergie. C’est l’énergie mobilisée pour défendre un territoire, une identité, des valeurs (justice, liberté, etc.). Elle est la manifestation qu’en nous une limite a été atteinte, du moins qu’elle est menacée. Elle provoque un tonus musculaire, en particulier dans les bras et les poings, pour préparer la défense. La chaleur intérieure (ça bout !) provoquée par une accélération de l’oxygénation du corps (les rythmes respiratoire et car-diaque augmentent) se manifeste clairement sur le visage pour signaler aux autres que ça peut tourner mal. La colère prévient l’entourage que nous sommes prêts au combat. A cause de tout ce qui précède, on la confond facilement avec la violence et fait partie à ce titre des « sept péchés capitaux ».

Jaillissement d’énergie Ce n’est pas la colère en tant que telle qui est violente, c’est ce qu’on y associe quand on refuse de l’accueillir en soi comme émotion, comme alarme qu’une limite est menacée. Alors on accuse l’autre d’avoir réveillé cette bles-sure, transgressé cette limite, on l’insulte, on le frappe. Et la soudaineté de ce jaillissement d’énergie est telle qu’elle peut, si nous ne nous sommes pas entraînés, tout emporter sur son passage, et en particulier notre capacité à prendre de la distance. C’est pourquoi elle joue un rôle très important dans tous les mouvements sociaux ou révo-lutionnaires : non canalisée, elle peut conduire au pire. C’est souvent par peur de ne pas maîtriser cette énergie que nous la refoulons. Mais c’est cette peur qui la rend monstrueuse. Elle rejaillira froide et encore plus blessante, ou plus chaude, renforcée parce qu’accumulée. […] La colère qui nous.épuise est une colère refoulée, qui retient son énergie. C’est l’effort produit pour la retenir qui nous épuise, par peur de ce qu’elle représente. Derrière toute condamnation portée contre une personne, il y a une colère (ou une peur) cachée qui déclenche une autre colère et ainsi de suite. Quand je suis de la sorte accusé, autant dire : « Je sens que tu es très en colère et j’aimerais bien connaître ce qui la provoque. ». Je peux l’avoir provoquée chez l’autre sans le vouloir, en réveillant une vieille blessure, en transgressant sans le savoir une règle implicite pour l’autre, ou en causant une réelle injustice sans m’en rendre compte. Sans dialogue, la colère devient destructive.

Verbaliser la colère La colère doit en effet être nommée comme telle. Si je dis à un enfant : « Je sens que tu n’es pas content » alors qu’il est en colère, je ne l’aide pas. Car une émotion, même un ressenti est verbalisable positivement et sans négation : le cerveau limbique – le cerveau des émotions.– est sourd aux négations ! Nommer le ressenti de l’autre est le meilleur service qu’on puisse lui rendre lorsqu’il en est submergé ou inconscient. On peut au moins dire : « J’ai l’impression que tu ressens de la… ». Il se peut que sur une colère viennent immédiatement se coller une honte ou une peur lesquelles refoulent l’énergie de la première et nourrissent le sentiment d’impuissance. Il faudra d’abord évacuer honte ou peur pour pouvoir retrouver l’énergie de la colère. Lorsqu’on est en colère sans savoir comment l’exprimer, on peut s’en libérer en faisant plusieurs respirations ventrales profondes : l’énergie de la colère va se dissoudre. Pour se servir de cette énergie comme support à notre expression, il importe de bien l’accueillir en soi sans la juger. Après une colère qui aurait débordé les règles de la politesse, mettre immédiatement des mots dessus, éviter de rester sur un non-dit : soit en s’excusant sans renier le fond du problème, soit en annonçant qu’on a besoin de prendre du recul pour en reparler. Gandhi disait qu’il vaut mieux être violent que lâche. Au regard de la colère, je dirai qu’il vaut mieux exprimer sa colère que la fuir car, même maladroitement, elle permet de régénérer.la relation. Et la sécurité ! Beaucoup d’en-fants perturbés n’ont pas été confronté à la «.saine » colère de leur parents, comme limite ultime qui témoigne de leur amour.

De la colère à la compassion La colère est évoquée quatre fois plus souvent pour Dieu que pour les humains dans la Bible. Lorsqu’il se met en colère (on parle alors de son jugement), c’est parce que les humains ont trahi les règles de la relation et qu’il les confronte sans détour. La compassion prend alors immédiatement le pas sur la colère : Osée (11,8-9) est le premier prophète à avoir annoncé la fin de la colère de YHWH et développé le thème de sa compassion. C’est sans doute

1 Tiré de Henri Ott, Les émotions dans la Bible, www.reforme.net

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pourquoi elle est absente de la prédication de Jésus (sauf indirectement dans les paraboles). Mais pourquoi Paul et les apôtres en parlent-ils si souvent ? La question reste ouverte. La première évocation de la colère concerne précisément la relation : Caïn est très irrité en raison du sacrifice refusé par YHWH. Mais, au lieu de lui crier sa colère, il s’en prend à son frère et le tue. En jouant au grand soumis à la volonté de YHWH malgré tout ce qui l’accable, Job tombe malade d’une inflammation (ça bout en lui !) puis dans la dépression. Et après seulement, il se révolte… au grand dam de ses amis pieux ! Les psaumes, au con-traire, sont pleins de colère, d’expressions de haine et d’appels à la vengeance : Dieu saura s’en débrouiller. Le fils aîné de la parabole, très en colère, répond vigoureusement à son père qui a tué le veau gras pour fêter le retour du fils perdu. Il se voit alors mis en face d’une réalité qu’il ignorait : la joie du père. Confronter l’Autre dont on se sent victime provoque ainsi un « recadrage », une sortie de la prison « souffrance » dans laquelle on s’est très vite enfermé. La colère peut en effet conduire au meurtre si on ne met pas dessus les mots qu’il faut ! Jésus dit qu’il commence déjà avec l’injure, l’insulte (Mt 5,21-22). « Quiconque se mettra en colère contre son frère en répondra du tribunal. » C’est la colère « contre » que dénonce Jésus, celle qui emprisonne le fils et produit des condamna-tions, celle qui renonce à définir ce qu’elle défend, qui tait son origine, qui étouffe notre être. Jésus affirme en revanche la valeur de la colère « pour » la justice, le respect.

La Compassion La compassion est peu évoquée par les chercheurs comme émotion, ils préfèrent parler de l’amour. Pourtant, selon notre distinction, l’amour est un sentiment et non une émotion, car il s’inscrit dans la durée. Si l’on reprend la différence entre « éros » (désir), « philia » (amitié) et « agapè » (affection, tendresse), on voit bien que c’est ce dernier terme qui se rapproche le plus de la compassion. C’est l’émotion qui va mettre en œuvre des gestes, des actes, pour venir en aide à un être vivant démuni (plante, animal, humain) : réaction spontanée de la mère ou du père pour leur petit enfant, de toute personne face à un être qui souffre. On a pu repérer qu’il y a une expression du visage universelle face aux enfants : sourire tendre, relâchement des autres muscles, accompagnement abaissé du regard vers la personne concernée, et parfois une inclinaison de la tête sur le côté. Ces expressions n’ont rien à voir avec celle de l’amour « éros ». Si toutes les civilisations n’ont pas su identifier cette émotion, c’est dans le bouddhisme qu’on en parle le plus. Il y a sans doute dans la civilisation judéo-chrétienne une réaction au discours sur la « pitié » qui fait rejeter spontanément cette réalité de la compassion.

Compassion et sympathie « Compassion », selon le latin, « sympathie », selon le grec : on n’aurait pas idée de leur donner le même sens. Et pourtant, ce sont bien les personnes pour qui nous avons de la sympathie qui sauront nous émouvoir en situation de souffrance ! Et pour pouvoir accéder à sa compassion, il faut avoir fait le vide de colère, de peur ou de honte. Quand on a fait ce vide, on peut accepter d’entendre la souffrance de l’autre sans se sentir menacé ni obligé de le juger ou de le conseiller. C’est pourquoi le psychologue américain Carl Rogers a créé le concept « d’empathie » comme capacité à rester sensible à la souffrance de l’autre sans chercher à se mettre à sa place. Pour ma part, je distingue la « solidarité non partisane » avec les victimes de situation d’injustice de la « solidarité partisane », laquelle reste chargée de colère contre les présupposés « agresseurs ». Compassion, empathie, solidarité non partisane sont des expressions de l’amour libéré de la colère et de la peur.

Le Dieu compatissant et miséricordieux On trouve dans le premier Testament toute une série de mots pour exprimer la compassion, la tendresse, la misé-ricorde, la pitié, la grâce, la bienveillance, et le fait d’épargner quelqu’un. Traduits de façon très irrégulière, il est difficile de s’y retrouver : – « épargner » la vie de quelqu’un, avoir de l’égard pour lui (Ex 2,6 à propos du bébé Moïse). Il s’agit d’une attitude de protection des prisonniers, des combattants ou de personnes en danger de mort (guerre) ; – « s’attendrir sur » ou, exprimé négativement, « être sans merci pour », ce qui revient généralement à « condamner à mort » (Es 13,18 ; Ez 5,11) ; – « trouver grâce aux yeux de », « avoir la faveur de », « être bienveillant », tiré du mot « grâce » (Ex 3,21). Cette forme verbale est très présente dans les psaumes. Elle signifie à l’origine « se pencher vers » et suppose que YHWH-Dieu, entendant la « supplication » des hommes (Ps 86,6, mot formé de la même racine), se penche en avant et y répond : c’est la vision traditionnelle des religions ! Ce mot suppose verticalité et distance. Il a été traduit en grec par un verbe (« Kyrié éleison ») qui a donné le mot « aumône ». Les aveugles s’adressent à Jésus en criant : « Seigneur, fils de David, aie pitié de nous. » Mais sa réaction sera de la « compassion » (Mt 20,34) ;

La joie La joie est une émotion qu’on appelle « positive » parce qu’elle est à la source du « bonheur » qui est, lui, un sentiment. Mais en réalité toute émotion est « positive » en ce sens qu’elle remplit une fonction essentielle d’équi-libre intérieur et d’adaptation à l’environnement. Si la honte, la peur, la colère, la tristesse, le dégoût nous protègent en signalant des limites à respecter et amènent comme à une fermeture, la joie, au contraire, nous ouvre. La joie est le signe manifesté de besoins comblés. Elle est aussi une émotion qui rend plus disponible aux besoins des autres. Elle se manifeste par le rire, qui peut être un éclat (comme un cri provoqué par la colère, la peur ou la surprise) et aussi le sourire : les yeux et la bouche s’ouvrent, activés par tous les muscles qui les entourent. L’un d’eux, autour des yeux, ne peut être commandé volontairement, ce qui fait la différence perceptible entre un sourire commandé et un sourire spontané ! Chez les enfants surtout, elle se traduit aussi par des sautillements, des cris. Le bonheur qui en résulte fait chanter ! La joie s’exprime d’autant plus fortement qu’elle succède à une période de

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peur, d’efforts, de souffrance ou de séparation : elle peut alors produire des larmes lors de réussite, de guérison, de retrouvailles qui marquent la fin d’une tristesse.

Un plus créatif La joie, comme toute émotion, extériorise de l’intimité (ce qui peut pousser à rester distant), mais c’est générale-ment plus facile à vivre qu’avec les autres émotions qui sont injustement connotées comme des marques de fai-blesse. La joie peut se manifester par de l’excitation et gêner les autres. Rien de plus destructeur que de juger, dévaloriser ces manifestations (ce qui va handicaper de nombreux adultes) alors qu’il est possible d’exprimer notre dérangement : à émotion, émotion et demie ! Les chercheurs ont pu montrer que la joie et le sentiment de bonheur permettent à ceux qui les vivent d’être beaucoup plus créatifs, plus coopératifs, plus aptes à prendre des décisions, plus hardis, plus attentifs aux autres. Cela a des conséquences très importantes pour tout ce qui concerne la pédagogie et les conditions de travail. Un climat de sécurité, un environnement agréable et des signes de recon-naissance et d’amour vont favoriser la joie, la sensation de bonheur, un épanouissement des individus et une vie en collectivité plus riche. D’une façon générale, la joie est la manifestation des besoins comblés et rend plus dis-ponible pour répondre aux besoins des autres. L’humour, traduction intériorisée de la joie, permet de rire avec ; l’ironie, par contre, qui est la forme violente de l’humour, revient à rire et faire rire sur les autres, comme la moquerie.

La joie et la venue du Royaume « Joie » est un terme essentiel dans le livre d’Esaïe (autant que dans les Psaumes !) comme « jubilation ». Em-ployées pour exprimer qu’elles ont disparu à cause de l’infidélité à YHWH (Es 16,10), pour stigmatiser l’insouciance du peuple (22,13), elles vont revenir avec le salut (9,2 ; 14,7 ; 29,19 ; 35,10). Ce thème prendra une très grande ampleur chez le deuxième (Es 51,3) et le troisième Esaïe (55,12 ; Es 60,15). C’est donc cette école qui a le plus développé ce thème de la joie en lien avec le salut. Dans les Psaumes, la joie, la jubilation sont la marque des croyants, des justes (68,4), de ceux qui obéissent à YHWH (119,4), bref de la proximité avec lui (Ps 16,11). Mani-festation de la joie, le rire se retrouve évoqué essentiellement dans l’histoire d’Abraham, Sarah et de leur fils Issac (sans doute parce que les prénoms de deux derniers sont homonymes du verbe « rire »). Esaïe est encore le livre dans lequel on retrouve le plus le mot « louange », expression de la joie reconnaissante, à égalité avec les Psaumes. Nulle part il n’est question de la joie de YHWH (seul Néhémie l’évoque avec un autre terme : « La joie de YHWH, c’est elle qui est votre force », 8,10). Par contre, il est question de sa moquerie (Ps 2,4 ; 37,13 et 59,9) ! Luc, Jean et Paul sont les plus grands utilisateurs du mot « joie » et de ses dérivés. Pour Luc, la joie est provoquée par la « bonne nouvelle » (2,10), les miracles (10,17) et la croissance de l’Eglise (Ac 15,3). Joie et Saint-Esprit cohabitent (13,52). Chez Jean, elle est très liée à la connaissance du Christ ressuscité (15,11) et elle devient un état intérieur de plénitude permanente (16,22 ; 17,13) (6). Chez Matthieu, dans la suite d’Esaïe, elle est très liée à l’avènement du Royaume (Mt 13,44 ; 25,21) et l’écoute de la Parole (13,20). Paul pourrait être considéré comme « charismatique » tant il exprime de joie : malgré les persécutions et ses échecs (2 Co 7,4 ; 8,2), joie, espérance et Règne de Dieu sont associés (Rm 14,17 ; 15,13). C’est chez Luc et Paul que le verbe « se réjouir » est le plus souvent employé comme manifestation de la nouvelle réalité ! Nulle part il n’est question de la joie de Jésus, ni de son rire. On peut pourtant trouver des traces de son humour. Que ce soit à propos du chameau (ou de la corde, c’est le même mot en hébreu) qu’il est aisé de passer dans le trou d’une aiguille, des deux milles parcourus si on en demande un seul (les Romains ne pouvaient réquisitionner pour porter des charges que sur un mille, après ils étaient dans l’illégalité !), de la poutre et la paille dans l’oeil, de l’impôt dû à César, de l’interpellation de la « femme adultère » (« Femme, personne ne t’a condamnée ? »), de son refus de répondre aux questions de ses adversaires (Mc 11,28)….

La tristesse La tristesse est un sentiment dévalorisé. Elle est pourtant l’étape indispensable pour se reconstruire après une perte. Elle doit être accueillie, sous peine de se transformer en dépression. La tristesse est l’émotion de la perte, de la déception, de l’échec, de la séparation, du deuil. C’est une énergie tournée vers l’intérieur (à la différence de la colère, par exemple). Sur le visage, elle se manifeste par les sourcils qui prennent une position oblique, les rides du front qui se plissent en forme de fer à cheval, et un abaissement des commissures des lèvres. Sans oublier bien sûr les larmes. La tristesse sert d’abord d’étape de reconstruction dans les situations de perte. Dans le cas d’un deuil, le temps de la reconstruction peut prendre une bonne année. Sinon, elle nous aide à réfléchir sur nos erreurs et nous conduit à prendre du recul. Et à nous protéger des situations qui la provoquent, par anticipation. En outre, elle provoque la sympathie et l’indulgence des autres, leur compassion, et permet la réintégration dans le groupe. Ou bien elle peut servir à signifier le retrait dans un combat, un aveu de faiblesse.

Une émotion mimétique Comme toutes les émotions, la tristesse doit être accueillie par soi-même, par les autres, lorsqu’elle surgit subite-ment, sinon elle va s’enfouir et, éventuellement mêlée à d’autres émotions, elle risque de se transformer en dé-pression. En effet, la tristesse peut être neutralisée par de la colère retournée contre soi-même, de la peur ou du dégoût : la dépression nous protège alors de ces autres émotions. La tristesse, comme d’autres émotions, peut être vécue « par délégation » : tel enfant pleure « parce qu’il n’a pas connu son grand-père » aussi longtemps que l’un de ses parents, qui n’a pas épuisé la tristesse du deuil du père, n’arrive pas à pleurer. Elle est aussi très mimétique et souvent utilisée pour donner du pathos dans un film ou un

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roman. Notre culture influence grandement notre perception des émotions : un bébé garçon qui pleure est forcé-ment « en colère », alors qu’un bébé fille est « triste ». En tant qu’adulte, la possibilité de pleurer en public sera diversement autorisée : il est quasiment impossible à une femme japonaise de pleurer en public. C’est peut-être à cause de cette difficulté que, dans le pourtour méditerranéen en tout cas, il y avait des « pleureuses » lors des enterrements. Notre culture occidentale de l’autonomie dévalorise la tristesse, surtout chez les hommes. Elle cherche en outre à masquer les conséquences de la mort en proposant des services funéraires « clefs en mains ». Dans les cultures où la forme communautaire est plus prégnante, il est moins difficile d’exprimer sa tristesse devant les autres.

Une frustration d’amour Accueillir sa tristesse, laisser couler les larmes, ça régénère, c’est une tension qui se relâche : tout le monde sait que, finalement, ça fait du bien de pleurer. Cela ne doit ni nous empêcher d’agir ni de -rechercher à provoquer des événements qui donnent de la joie. La joie est souvent perçue comme l’inverse de la tristesse (elle peut d’ailleurs aussi provoquer des larmes !). Mais on ne peut pas « opposer » les émotions. Dans le cas des personnes qui se sentent « victimes » et se lamentent sur leur sort, il est indispensable qu’elles aient recours à leur colère pour sortir de ce statut quelquefois confortable, prendre du recul et retrouver ainsi un état plus serein et de la joie. Pour pouvoir accueillir la tristesse des autres, de ses enfants, de son conjoint, sans la juger, il est indispensable d’apprendre à accueillir la sienne sans condamnation : toute tristesse est légitime et, plus elle est refoulée, plus elle provoquera de la froideur voire de la colère, du dégoût ou de la peur. Bien -exprimée parce que bien accueillie, la tristesse ne risque pas de devenir un puits sans fond. Souvent le mari panique en voyant sa femme pleurer encore plus fort quand il lui manifeste de la tendresse, et finit par lui donner des conseils. Peine perdue. Quand l’énergie de la tristesse sera épuisée, la femme pourra remonter la pente sans peine ni conseil. L’homme, au contraire, se retire (dans sa caverne !) pour digérer, et lorsque qu’il en ressort serein, sa femme est frustrée de s’être sentie abandonnée alors qu’elle voulait lui donner de la tendresse ! L’antidote de la tristesse est, bien entendu, la « consolation » : prendre dans les bras revient à donner de l’affection, de la tendresse, de l’amour. En effet, toute manifestation de tristesse vient d’un vécu d’abandon, de séparation, de deuil qui résultent d’une frustration d’amour

Le Dieu de toute consolation L’émotion « tristesse » n’est jamais attribuée directement à Dieu et, une seule fois, il est question de YHWH qui pleure (Es 16,9). Seul Jean (11,35) mentionne les pleurs de Jésus à la mort de Lazare. Par contre, seul Matthieu mentionne la tristesse de -Jésus à Gethsémanée (26,37). C’est dire combien cette émotion suppose de la retenue, voire de la pudeur. Dans le premier Testament on mentionne la manifestation de la tristesse comme les larmes (et les cris) lors d’un deuil – Abraham pleure la mort de Sarah –, de grandes retrouvailles – Esaü et Jacob, Joseph et ses frères –, d’une grande souffrance liée à une situation individuelle – Job – ou au malheur du peuple (Jr 3,31 ; 31,15 ; Es 15,3-4). Les pleurs font aussi partie de la confession des fautes, avec le jeûne, les lamentations (Jg 21,2 ; Jl 2,12) dont l’excès peut être l’objet de critiques (Ml 2,3). Ainsi le salut qui est annoncé par les prophètes verra nécessairement la fin des larmes (Es 65,19 : « Désormais on n’entendra plus retentir ni pleurs ni cris. »). Dans le deuxième Testament, par contre, on évoque plus souvent la tristesse en tant que telle, comme émotion qui anticipe la mort (de Jésus, Mt 17,23), la perte de bien (Mt 19,22), la perte de reconnaissance (Jn 21,17) et comme état intérieur en général (souvent chez Paul). Face à la tristesse, aux larmes, nous avons besoin de consolation, de réconfort, provoqués par la « compassion ». Dans le premier Testament on a le même mot pour exprimer : 1) regretter ou se repentir et compatir, 2) (se)consoler et 3) se venger, preuve qu’on ne sait pas encore bien distinguer ces différents sentiments ! C’est manifestement dans le deuxième et troisième livre d’Esaïe (et dans les Psaume : 23,4) qu’on trouve pour la première fois des messages de la consolation de YHWH : « Il en ira comme d’un homme que sa mère réconforte, c’est moi qui ainsi vous réconforterai. » (Es 66,13). Thème qui sera repris et très amplifié par Paul, au point d’écrire un « hymne à la consolation » (2 Co 1,3ss) : « Béni soit Dieu le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation. » Ici, comme déjà chez Esaïe, paternité, consolation et compassion sont un tout.

La peur et la confiance La peur est naturelle, utile. Très présente dans la Bible, elle s’accompagne toujours de gages de protection de Dieu. La peur La peur comme émotion, est liée au statut de mammifère : sa manifestation est soudaine et éphémère (quelques secondes si elle est criée ou verbalisée). La « frayeur » est une très grande peur. Mais la terreur, l’an-goisse, l’anxiété, la phobie sont des sentiments, voire des névroses qui s’enfouissent dans la durée et résultent de peurs refoulées, parce que non accueillies, dévalorisées, jugées. La peur nous protège du danger, réel ou supposé. Inutile d’accuser quelqu’un de nous « avoir fait peur » : à nous de reconnaître et accueillir cette émotion comme protection d’un danger perçu, réel ou supposé. Elle provoque une accélération du rythme cardiaque et de la respi-ration, une pâleur du visage, la chair de poule, des tremblements, des sueurs. Les yeux et la bouche s’ouvrent, les sourcils s’élèvent. Elle peut entraver la parole, provoquer des tremblements ou, au contraire, pousser à parler, voire à réagir violemment. Elle entraîne généralement ce qu’on voulait éviter : « Car si j’ai peur d’une chose elle m’arrive, et ce que je crains me survient », reconnaît Job (3,25). Il n’y a pas de honte à avoir peur !

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Les outils de protection Par définition, la peur n’est pas raisonnable. Rien ne sert de demander : « Pourquoi as-tu peur ? ». « De quoi as-tu peur ? » et « De quoi aurais-tu besoin pour te sentir en sécurité ? » aident plus facilement à en sortir. La peur se dissout dans l’écoute empathique et se renforce quand on cherche à la raisonner, à la comprendre ou qu’on la juge ou dévalorise. Refoulée, la peur est contagieuse. Elle suscite alors le processus du « bouc émissaire ». Elle amplifie les diffé-rences et les rend dangereuses. A l’origine de tous les discours racistes, sexistes et autres « istes » et « anti », elle est rarement reconnue comme telle : elle se cache derrière une foule de « bons arguments ». Ce n’est qu’avec l’âge et de nombreuses expériences douloureuses qu’on peut prendre conscience de son impact sur nos choix professionnels, amoureux, idéologiques ou militants ! Elle a joué un rôle très important dans la genèse et le développement de la culture en créant des rites qui servent de repères, gages de sécurité. Elle peut être, enfin, une très grande source de créativité littéraire et filmographique. Pour dépasser de vieilles peurs, il est possible de s’inventer des « outils de protection » conscients qui permettent de satisfaire nos besoins fondamentaux (amour, reconnaissance…). On peut apprivoiser ses peurs grâce à une confrontation consciente, contrôlée, progressive, prolongée et régulière. La confiance est son meilleur antidote.

La confiance C’est dans notre corps qu’on est en confiance ou non. Elle ne peut être exigée (« Fais-moi confiance »), ni son absence condamnée (« Ah, je vois bien que tu ne me fais pas confiance »). La confiance (foi ensemble) est un apprivoisement de la relation. Elle est comme un arbre qui demande beaucoup de soins et de temps pour pousser et peut être détruite en quelques secondes, devenir méfiance, voire défiance !

De la « crainte de Dieu » à la confiance La Bible contient quelque 500 emplois du mot « peur » ou de la forme verbale « avoir peur ». La peur est d’abord provoquée par la transgression de l’interdit, coupure radicale dans la relation de confiance en Dieu (Gn 3,10) : la connaissance du bien et du mal qui en découle est à l’origine de la perception de l’altérité (symbolisée par la nudité) comme menace. Refusant d’assumer cette condition, l’humain n’aura de cesse d’en projeter la faute sur l’autre (Gn 3,12 et 13). Constatant la désobéissance et la peur de l’humain, YHWH Dieu interroge. Il ne punit ni ne se met en colère. La « mal-édiction » (inverse de la « bénédiction », « bonne diction » / relation à Dieu) – cause de la peur – surgit quand il y a absence de parole sur des souffrances individuelles (ou des « secrets / mal-à-dire » intergéné-rationnels) (3). Parce qu’il traduit l’attitude d’obéissance (rapports parents-enfants, Lv 19,3), de soumission (mari-femme Ep 5,21), de respect des lois (Rm 13,5), ce mot est aussi utilisé pour décrire l’attitude de foi (Gn 21,17 ; Ex 1,17 ; Jb 1,9…), d’écoute de la parole de Dieu (Ex 9,20). Plusieurs textes parlent de la « peur » née de la rencontre avec le divin, le sacré ou le miracle (Ex 3,6 ; Mt 16,6 ; Jn 6,20 ; Lc 8,37). Pourquoi l’appelle-t-on alors « crainte » ? Chez Luc, la « peur/crainte de Dieu » résume l’attitude globale des croyants et de l’Église (Ac 9,31, idem en Co 3,22 ; 1 P 1,17 ou Ap 11,18) et définit les convertis au judaïsme (Ac 13,16). Paul utilise aussi cette expression (Rm 3,5 ; 2 Co 5,11 et Ep 5,21). Mais quelle signification peut-elle avoir pour nous, aujourd’hui ? Elle n’est d’ailleurs mise qu’une seule fois dans la bouche de Jésus, et c’est pour mentionner son absence (Lc 18,2) ! Car le coeur de l’Evangile, n’est-ce pas : « De peur, il n’y en a pas dans l’amour, mais le parfait amour jette dehors la peur, car la peur implique un châtiment et celui qui a peur n’est pas accompli dans l’amour. » (1 Jn 4,18) ? L’expression « n’aies/ayez pas peur », très fréquente, est toujours accompagnée d’un gage de présence, de protection : « Ne crains pas Abraham, je suis ton bouclier. » (Gn 15,1) ; « Confiance, c’est moi, n’ayez pas peur. » (Mt 14,27) ; « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père… » (Lc 12,32) ; « Ne crains pas, je suis le premier et le dernier vivant. » (Ap 1,17). Il y a aussi des expressions de confiance qui permettent de dépasser la peur : « Je ne crains aucun mal car tu es avec moi. » (Ps 23,4) ; « YHWH est pour moi, je n’ai pas peur. » (Ps 118,6).

Eléments didactiques et pédagogiques

Les émotions sont très nombreuses et très variables. Toutefois, on en reconnaît généralement 5 de bases (la joie,

la colère, la peur, la tristesse et la compassion). Selon Marie Antilogus2, les couleurs sont liées de la façon suivante

aux émotions : le bleu à la tristesse, le jaune à la joie, le rose à la compassion (ou à l’amour pour simplifier pour les élèves), le vert à la sérénité, le noir à la peur et le rouge à la colère.

2 Antilogus, Marie, La couleur des émotions, 4 fleuves, 2017.

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Sur le plan didactique, cette palette de couleur permet aux élèves de développer un apprentissage accessible et visuel. Cet outil pédagogique est fréquemment utilisé dans les classes 1-2H. Il correspond en effet à leur dévelop-pement psycho-intellectuel. Ils sont à un âge où ils apprécient des éléments symboliques et commencent à identifier – avec les mots adéquats – leurs émotions et la façon d’y répondre. Dans ce sens, l’utilisation des couleurs est un outil intéressant pour visualiser d’une façon concrète les émotions de la vie quotidienne et celles de la foi et per-mettront aux élèves de 1-2H de pouvoir s’exprimer à l’aide d’un média. La séquence a pour fil rouge les couleurs des émotions au travers de récits bibliques et s’articule en 5 Temps Forts :

- TF 1 : La confiance (orangé) et la peur (noir) avec le récit de Ruth (Ruth 1-43)

- TF 2 : L’amour (rose) et la haine (gris) avec les récits de la Nativité (Matthieu 2, 18 – Luc 2,1-20)

- TF 3 : La sérénité (vert) et la colère (rouge) avec le récit des marchands du Temple (Matthieu 21,10-16)

- TF 4 : La joie (jaune) et la tristesse (bleue) avec les récits de la passion et de la résurrection

- TF 5 : Un pot-pourri de couleurs et d’émotions avec le récit de Jonas (Jonas 1-2,10)

Chaque temps fort sera symbolisé par 2 pots de peinture et sera amené dans un support – cf. par exemple un porte bouteille – qui se remplit au fil des TF.

3 La version biblique de référence est la TOB

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TF 1 : Ruth : de la peur à la confiance

SAVOIRS TRANSMIS Histoire de Ruth (1-4) Emotions peur et confiance

OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin du temps fort, l’élève est capable de… - S : différencier deux émotions et les deux couleurs liées à elles (le noir pour la peur/le orangé, la confiance) ; identifier les principaux éléments de l’histoire de Ruth - SF : exercer la confiance à l’aide d’un camarade différencier l’intensité d’une émotion grâce réaliser un bricolage (Réglette des émotions)

respecter un temps du silence durant la prière - SE Percevoir les émotions comme une façon de dialoguer avec Dieu

MATERIEL NECESSAIRE Prénoms des élèves, Bible, pots émotions, porte pots, grands émoticones (Peur et confiance), kamishibaï, 1 foulard pour la moitié des él., feutres noirs, feutres oranges, colle, agrapheuse, 1 cousin par él., par él. : 1 tire-langue et prière sur papier cartonné

Heure

Activités des enseignants-es Activités des élèves Forme d’en-seign.

Matériel Evaluation (de l’ens.)

ACCUEIL

8h00 - saluent les élèves, se présentent - distribuent les prénoms - contextualisent le but de leur venue en classe

- saluent les intervenant-e-s - mettent les prénoms autour du cou - écoutent

- plenum Support avec pré-noms des enfants

DEROULEMENT

8h10 Accrochage : -Expliquent que cette année, chaque fois que l’on viendra on parlera des émotions. -Disent que chaque émotion sera représentée par une couleur ; ce jour : la confiance (orangé) et la peur (noir). Donnent des exemples et demandent des exemples aux élèves (peur du noir, confiance le jour ; …) -Présentent les pots des émotions et le panier et disent qu’au fil de l’année, on le remplit.

-Ecoutent

- Donnent des exemples et écoutent

Plénum Descriptif en an-nexe (émotions)

8h20 Activité / jeu : « de la peur à la confiance » : Le but est que les enfants puissent ressentir des émotions et puissent les identifier. - expliquent que ce jeu va susciter des émotions, peut-être même de la peur, car les enfants auront les yeux bandés. Il s’agit de développer le lien de confiance.

- écoutent et regardent attentivement - se mettent deux par deux et suivent les con-signes - se placent devant l’émoticone qui leur convient et expriment leurs émotions

- plenum - duo - individuel/ plenum

Descriptif en an-nexe

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- expliquent l’activité, montrent l’activité - mettent en route l’activité et accompagnent (2x) - finissent l’activité devant les émoticones pour refaire un point sur les émotions

8h45

Narration : Ruth -expliquent que Ruth a ressenti de la peur dans sa vie, mais aussi de la confiance. -précisent que les enfants ont été rassurés par co-pain/catéchistes. Mais et Ruth ? - regroupent les enfants dans la chambrette et narrent avec le kamishibaï - s’assurent de la compréhension par des ques-

tions, p.ex. : qui sont les personnages ? pourquoi

sont-ils partis de leur pays? qu’est-ce qui est ar-

rivé aux papas ? de quelles couleurs étaient les

émotions de Ruth ?

- se déplacent dans la chambrette - écoutent attentivement - répondent aux questions

plenum

Kamishibaï de Ruth

8h55 Bricolage : la réglette des émotions Le but est que les enfants puissent identifier les émotions du jour et réaliser qu’elles fluctuent. - expliquent les consignes pour le bricolage - demandent de se déplacer - aident pour le bricolage - félicitent pour le travail accompli

- écoutent les consignes - se déplacent au lieu de bricolage - bricolent

- plenum - individuel - plenum

Réglettes des 2 deux émotions

9h15 Prière - demandent de retourner dans la chambrette - demandent le silence et lisent la prière - demandent d’indiquer leur degré de confiance et/ou de peur sur leur réglette

- S’assoient sur leur cousin dans la chambrette - font silence et écoutent la prière - indiquent leur degré émotionnel sur leur réglette

- plenum - individuel

«Dieu,

si j’ai peur, aide-moi à avoir confiance en toi comme Ruth. Si j’ai confiance, merci de la faire grandir »

CONCLUSION

9h25 - concluent que même quand Ruth avait peur, elle a fait confiance à Dieu et qu’on peut aussi le faire - demandent les prénoms - saluent

- écoutent - rendent les prénoms - saluent

plenum ❑

Evaluation La vérification de l’atteinte des objectifs S se fait d’une part lors de la discussion après le jeu et, d’autre part, par la réponse aux questions sur la narration La vérification de l’atteinte des objectifs SF se fait par le jeu (exercer la confiance), par la réalisation du bricolage et son utilisation, par le silence durant la prière

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TF2 : Noël, de la haine à l’amour

SAVOIRS TRANSMIS Récit biblique : La naissance de Jésus et la venue des mages, Mt 1,18-2,15 Emotions : amour et haine

OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin du temps fort, l’élève est capable de…. - S : identifier deux émotions (haine et amour) et les étapes de l’histoire de Jésus et de la visite des Mages en positionnant son personnage adéquatement lors du récit - SF : différencier les deux émotions et leur couleur(le gris pour la haine/le rose pour l’amour)

verbaliser l’émotion qu’il ressent lorsqu’il reçoit – ou pas – un cadeau - SE : découvrir l’amour dont fait l’objet Jésus et l’amour de Dieu pour soi

MATERIEL NECESSAIRE - Prénoms des élèves, Bible, pots émotions, livre pour récit biblique, carton, confettis géants, ou petits ronds ou carrés découpés dans des papiers de couleurs, ciseaux, colle., crèche (à voir si disponible, non délicat avec mages, Marie, Joseph, Jésus, Hérode +… : 1 par enfant) et moitié emballés avec papier cadeau

Heure Activités des enseignants-es Activités des élèves Forme

d’ens. Matériel Eval. (de

l’ens.)

ACCUEIL

8h00 - saluent les élèves, se présentent - distribuent les prénoms - contextualisent le but de leur venue en classe

- saluent les intervenants-es - mettent les prénoms autour du cou - écoutent

- plenum

Support avec prénom des en-fants

DEROULEMENT

8h10 Accrochage : ¨ Demandent aux élèves les émotions des pots précé-dents et présentent deux nouvelles émotions. De-mandent aux élèves des exemples d’amour et de haine (p.ex : J’aime ma maman, je déteste/je hais les araignées) Vérifient que les élèves comprennent les émotions du jour en posant des questions

- Regardent et écoutent

-Répondent

-plenum

Deux pots du jour et support à pot rempli de deux pots du TF précédent.

8h20 Activité : Distribuent à un enfant sur deux un personnage de la crèche emballé dans du papier cadeau. Les invi-tent à déballer Les questionnent : « Que ressent-il en déballant ? » (joie, bonheur, honte – d’être le seul… « Que ressen-tent les autres ? » (colère, injustice, envie…) Expliquent : « Nous allons parler aujourd’hui du ca-deau de Noël qui rend heureux car c’est un cadeau

- écoutent et regardent attentivement - déballent le paquet - décrivent leur émotion - écoutent à nouveau

- plenum

Chaque person-nage est em-ballé, 1 pour 2 élèves

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d’amour. Mais quand on distribue des cadeaux, cer-tains sont jaloux et se remplissent d’envie, de colère et parfois de haine. » Vérifient que chaque enfant comprend les émotions relevées en les questionnant (qu’est-ce qu’on res-sent, c’est quoi aimer, détester)

- répondent

8h35 Narration : Noël Regroupent les enfants dans la chambrette et leur expliquent que l’on va voir dans l’histoire de Noël l’amour, mais aussi des sentiments plus négatifs Narrent avec le livre d’images S’assurent de la compréhension par des questions

- se déplacent dans la chambrette - écoutent attentivement - répondent aux questions

- plenum Livre d’images

8h50 Appropriation Distribuent des personnages aux enfants. Racontent à nouveau l’histoire en invitant les élèves à déposer leur personnage au fur et à mesure de leur apparition + chant

- se déplacent dans la chambrette - écoutent attentivement - répondent aux questions

- plenum Un personnage par enfant

9h00 Bricolage - expliquent les consignes pour le bricolage - demandent de se déplacer - aident au bricolage - félicitent pour le bon déroulement du bricolage et leur demandent que signifie le rose sur leur coeur

- écoutent les consignes - se déplacent au lieu de bricolage - bricolent

Individuel

9h25 Prière Expliquent que comme l’histoire nous l’a montré, l’amour – en rose - est plus fort que l’envie, la haine – en gris, etc. et que Dieu nous aime toujours, tout le temps comme il a aimé Marie, Joseph et Jésus. - demandent de retourner dans la chambrette en si-lence - prient

- retournent dans la chambrette - prient

- plenum

Prière écrite au dos du coeur

CONCLUSION

9h25 - concluent que l’amour a triomphé sur la haine - demandent les prénoms - saluent

- écoutent - rendent les prénoms - saluent

- plenum

Evaluation La vérification des savoirs (identifier deux émotions et les étapes de l’histoire de Jésus et de la visite des Mages) se fait par l’appropriation La vérification du savoir-faire (différencier les deux émotions et leur couleur) se fait par le retour sur le bricolage et la verbalisation des émotions se fait lors de l’activité

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TF 3 : Jésus au Temple : de la colère à la sérénité

SAVOIRS TRANSMIS Texte biblique : Jean 2, 13-25 Emotions : colère et sérénité

OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin du temps fort, l’élève est capable de…. -S : redire avec leurs propres mots l’histoire de Jésus au Temple Nommer deux émotions (colère, sérénité) SF : Différentier les émotions et leurs couleurs (le rouge pour la colère et le vert pour la sérénité) identifier les émotions de Jésus et d’autres personnes - SE : confier ses colères à Dieu qui les appaisent

MATERIEL NECESSAIRE - Prénoms des élèves, Bible, pots émotions, ordinateurs + clé USB avec dessin animé ou connection, év. projecteur, matériel de bricolage, 1 cousin par élève

Heure

Activités des enseignants-es Activités des élèves Forme d’ens.

Matériel Eval. (de l’ens.)

ACCUEIL

8h00 - saluent les élèves, se présentent - distribuent les prénoms - contextualisent le but de leur venue en classe

- saluent les intervenants-es - mettent les prénoms autour du cou - écoutent

- plenum

Prénoms des enfants

DEROULEMENT

8h10 Accrochage : ¨ Demandent aux élèves les émotions des pots précé-dents et présentent deux nouvelles émotions. De-mandent aux élèves des exemples de colère – rouge - et de sérénité, tranquillité, paix – vert. Vérifient que les élèves comprennent les émotions du jour en posant des questions

- Regardent et écoutent

- Répondent

- Répondent

Plenum Deux pots du jour et support à pots rempli de quatre pots.

8h20 Activité : -expliquent que les catéchistes vont jouer une say-nète et qu’ils doivent tenter de comprendre quelles sont les émotions présentes (par exemple, l’amour, la haine, la peur, la confiance ou ??) -jouent la saynète -demandent aux élèves qu’est-ce qui s’est passé ? Quelles sont les émotions qu’ils ont sentis dans les personnages ?

- écoutent et regardent attentivement

- plenum

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8h35 Narration : Jésus au Temple - Montrent le dessin animé (Théobule) - demandent aux élèves de raconter l’histoire avec leurs mots - demandent quelle est l’émotion de Jésus ? + chant

- regardent attentivement - racontent l’épisode de Jésus au Temple Répondent

- plenum

Dessin animé Ordin + clé USB + év. proj

9h00

Bricolage : confier sa colère à Dieu - expliquent les consignes pour le bricolage : dessine un émoticône en colère sur une gommette rouge, puis il sera déposé sur un fond vert, au sommet des tiges, avec pleins de gommettes pour former un bou-quet de fleurs : Il peut fini de décorer en coloriant - demandent aux élèves de se déplacer - aident dans le bricolage - félicitent pour le bon déroulement du bricolage

- écoutent les consignes

- se déplacent au lieu de bricolage - bricolent

- plenum - individuel

1 feuille verte par enfant : au dos, la prière

10 gommettes rouges par en-fant

9h25

Prière

- demandent de retourner dans la chambrette et de se taire - s’installent dans le moment de prière - lisent la prière

- retournent dans la chambrette - se mettent confortablement pour la prière - prient

Plenum Prière : Merci

Dieu de m’aimer tout entier, en colère et calme. Amen

CONCLUSION

9h25 - les amener à conclure que la sérénité a triomphé sur la colère (comment finit l’histoire ?) - demandent les prénoms - saluent

- écoutent et répondent - rendent les prénoms - saluent

- plenum

Evaluation La vérification de l’atteinte des savoirs se fait par l’accrochage et par les questions après le dessin animée La vérificatoin de l’atteinte des savoirs-faire se fait par les questions après le dessin animé et après la sanettes

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TF 4 : Pâques, de la tristesse à la joie

SAVOIRS TRANSMIS

Récit de Paques Emotions : Joie et tristesse

OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin du temps fort, l’élève est capable de…. - S : prendre un objet symbolique lié au récit et d’expliquer son rôle - SF : identifier des émotions dans un récit - SE : de découvrir la joie de Dieu en soi

MATERIEL NECESSAIRE - Prénoms des élèves, Bible, pots émotions, boîte à 12 œufs, éléments e la narration (si possible en plusieurs exemplaire), feuille A4 cartonnée et pinson (1 par él)

Heure

Activités des enseignants-es Activités des élèves Type d’ens.

Matériel Eval.(de l’ens.)

ACCUEIL

8h00 - saluent les élèves, se présentent - distribuent les prénoms

- saluent les intervenants-es - mettent les prénoms autour du cou

- ple-num

Prénoms des enfants

DEROULEMENT

8h10 Accrochage : ¨ Demandent aux élèves les émotions des pots précé-dents (pot noir lié à la peur + l’orangé lié à la confiance, le gris lié à haine + le rose lié à l’amour, le rouge lié à la colère et le vert lié à la sérénité) et présentent deux nouvelles émotions (tristesse : bleu, joie : Jaune). De-mandent aux élèves des exemples de tristesse et de joie (perdre un chat, avoir un nouvel ami) Vérifient que les élèves comprennent les émotions du jour en posant des questions

- Répondent

- Regardent et écoutent

- Répondent

- Répondent

Plenum

2 nouveaux pots + pots avec support

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8h20 Narration : Pâques - regroupent les enfants dans la chambrette - narrent avec la boîte aux 12 œufs et proposent aux élèves de prendre un objet à tour de rôle et de raconter son rôle dans l’histoire - s’assurent de la compréhension par des questions : sur quel animal Jésus est entré dans Jérusalem ? - qui a trahi Jésus ? Comment Jésus est-il mort ? qu’est-ce qui est devant le tombeau pour fermer l’entrée ? pour-quoi Pâques est une belle fête ? Qui et quand est-on triste/ joyeux ?

- se déplacent dans la chambrette - écoutent attentivement - prend un objet pour raconter son histoire et le re-pose - répondent aux questions

- ple-num

la boîte aux 12 œufs Récit en an-nexe

8h55 Bricolage : le panier de Pâque - expliquent les consignes pour le bricolage qui a pour but de pouvoir y déposer des œufs et se rappeler les étapes de mort et de la résurrection de Jésus, dessine un élément triste en bleu et la un joyeux en jaune - demandent de se déplacer - aident dans le bricolage - félicitent pour le bon déroulement du bricolage Chantent

- écoutent les consignes - se déplacent au lieu de bricolage - bricolent - chantent

plenum indivi-duel plenum

le panier de Pâques (cf. an-nexe) la terre chante les couleurs

9h15 Prière - demandent de retourner dans la chambrette - s’installent dans le moment de prière - prient

- retournent dans la chambrette - se mettent confortablement pour la prière - prient

plenum «Merci Dieu de m’aimer quand je suis triste et lors-que je suis dans la joie. Merci Dieu de me remplir tou-jours plus de joie ! Amen. »

CONCLUSION

9h25 - concluent que Pâques, c’est passer de la tristesse à joie, du bleu au jaune - demandent les prénoms - saluent

- écoutent - rendent les prénoms - saluent

Plenum

Evaluation L’acquisition des savoirs est vérifiée par l’attribution d’un rôle à un objet du récit L’acquisition des savoirs-faire est vérifiée par le bricolage

TF 5 : Jonas - le panachage des couleurs

SAVOIRS TRANSMIS

Récit de Jonas

OBJECTIFS SPECIFIQUES A la fin du temps fort, l’élève est capable de….

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- S : replacer un épisode de la vie de Jonas sur un jeu de l’oie - SF : identifier les différentes émotions en lien avec un personnage biblique - SE : confier ses différentes émotions en Dieu pour développer les positives

MATERIEL NECESSAIRE - Prénoms des élèves, Bible, pots émotions, une grande roue des émotions et une copie par élève (soit avec les couleurs, soit avec le contour coloré seulement), Un jeu de l’oie de Jonas en A3 et un bonhomme (bois ou carton) pour représenter l’avancée dans le récit.

Heure

Activités des enseignants-es Activités des élèves Type d’ens.

Matériel Eval.(de l’ens.)

ACCUEIL

8h00 - saluent les élèves, se présentent - distribuent les prénoms

- saluent les intervenants-es - mettent les prénoms autour du cou - se souviennent

- ple-num

Prénoms des enfants Pots avec support

DEROULEMENT

8h10 Accrochage Présentation de tous les pots d’émotions Présentent la roue des émotions et demande aux élèves s’ils se souviennent des émotions et des per-sonnes. Complètent si nécessaire pour assure que toutes les émotions, leur personnage et leur couleur soit recon-nus

Ecoutent et répondent

Ple-num

Tous les pots

8h20 Bricolage : la roue des émotions Distribuent à chaque élève une roue des émotions et leur donne la consigne de représenter l’émotion et le personnage biblique (avec un émoticône ou un des-sin) et, éventuellement, de la colorer (version qu’avec le pourtour) – éventuellement avec un modèle en grand Encourage pour la réalisation et les félicitent pour le travail réalisé

Ecoutent les consignes et se déplacent à leur place de travail Réalisent leur roue des émotions biblique

Plé-num Indivi-duel

Roue des émotions en annexe

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8h45 Narration et activité - regroupent les enfants dans la chambrette - narrent l’histoire de Jonas avec un personnage en bois en le faisant avancer sur le jeu - donnent le personnage à tour de rôle aux élèves et leur demande : de dire ce qui se passe et quelle émo-tion a dû ressentir Jonas à ce moment-là (peur quand il fuit, mangé par le poisson, tristesse dans le ventre, joie avec la plante, confiance pour retourner à Ninive, dort dans le beateau, haine de la mer qui se déchaîne, amour de Dieu pour les habitants de Ninive, colère de Jonas qui se fâche, sérénité par les dernières paroles de Dieu)

- se déplacent à la chambrette - écoutent et regardent - prend le bonhomme, le place, raconte l’histoire et détermine un sentiment

Image A3 du jeu de l’oie de Jonas + un person-nage Grande roue des émotions

8h55 Prière Invitent chaque élève à prendre sa roue des émotions, a indiqué l’émotion qui est celle qu’il ressent en ce mo-ment (où la plus proche) : ils peuvent librement dire pourquoi (sans aucun commentaire des enseignantes) Puis lisent et font répéter la prière

Montrent leur émotion et disent éventuellement pour-quoi Ecoutent et répètent la prière

Mon Dieu, Comme Jonas, nous avons des émotions diffé-rentes. Donne-nous la joie pour rayon-ner et vaincre la tristesse Donne-nous l’amour pour lut-ter contre la haine Donne-nous la confiance pour terrasser la peur Donne-nous la sérénité pour vivre en paix

CONCLUSION

9h25 - concluent - demandent les prénoms - saluent

- écoutent - rendent les prénoms - saluent

Ple-num

Evaluation La vérification de l’atteinte de l’objectif de savoir est vérifié lorsque les élèves reprennent le personne et raconte un épisode La vérification de l’atteinte de l’objectif de savoir-faire est vérifié lors de l’accueil et de l’activité sur Jonas

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Annexes

Le chant de l’année : la terre chante les couleurs

La terre chante les couleurs sol lam7 Que dieu a mises dans nos mains ré7 sol La terre chante les couleurs sol lam7 Que dieu a mises dans nos cœurs ré7 sol Crayon bleu, (crayon bleu) sol sim Dieu dessine le ciel do ré7 Crayon noir (crayon noir), sim Dieu dessine la nuit lam7 ré7 Crayon gris (crayon gris) dieu dessine la pluie Crayon d’or (crayon d’or) dieu dessine un soleil Crayon brun (crayon brun, dieu dessine la terre Crayon roux (crayon roux) dieu dessine le feu Crayon vert (crayon vert) dieu dessine la mer Crayon nid (crayon nid), dieu dessine un oiseau Crayon blanc (crayon blanc), dieu dessine un enfant Crayon Dieu (crayon Dieu), Dieu dessine l’amour.

Annexes Temps fort 1

Texte biblique (Ruth 1-4)

La trame de l’histoire Un habitant de Bethléem , Élimélek, part avec sa femme Noémi et ses deux fils s’installer au pays des Moabites. Là-bas, ses

deux fils épousent des filles du pays (et cela contrairement à la loi de Moïse, qui interdisait d’épouser des femmes qui ne soient pas juives). Ses deux fils meurent tous deux sans laisser d’enfants. Devenue veuve et âgée, Noémi décide de rentrer en Israël. Ruth, l’une de ses belles filles, décide de la suivre. Les deux femmes rentrent donc dans le pays de Canaan où elles vivent pauvrement sur les terres d’un lointain parent, Booz. Ce dernier prend tout d’abord Ruth sous sa protection, lui permettant de glaner dans ses champs. Admiratif de ce qu’elle fait pour sa belle-mère et se rendant compte que Ruth est sa parente, Booz

décide de l’épouser. Ils auront ensemble un enfant, Obed, qui sera le père de Jessé (lui-même étant le père du roi David).

Le texte Chapitre 1

01 À l’époque où gouvernaient les Juges, il y eut une famine dans le pays. Un homme de Bethléem de Juda émigra avec sa femme et ses deux fils pour s’établir dans la région appelée Champs-de-Moab. 02 L’homme se nommait Élimélek (c’est-à-dire : Mon-Dieu-est-roi), sa femme : Noémi (c’est-à-dire : Ma-gracieuse) et ses deux fils : Mahlone (c’est-à-dire : Maladie) et Kilyone (c’est-à-dire : Épuisement). C’était des Éphratéens de Bethléem de Juda. Ils arrivèrent aux Champs-de-Moab et y restèrent. 03 Élimélek, le mari de Noémi, mourut, et Noémi resta seule avec ses deux fils. 04 Ceux-ci épousèrent deux Moabites ; l’une s’appelait Orpa (c’est-à-dire : Volte-face) et l’autre, Ruth (c’est-à-dire : Com-pagne). Ils demeurèrent là une dizaine d’années. 05 Mahlone et Kilyone moururent à leur tour, et Noémi resta privée de ses deux fils et de son mari. 06 Alors, avec ses belles-filles, elle se prépara à quitter les Champs-de-Moab et à retourner chez elle, car elle avait appris que le Seigneur avait visité son peuple et lui donnait du pain. 07 Elle partit donc de l’endroit où elle habitait, accompagnée de ses deux belles-filles. Et elles prirent le chemin du retour vers le pays de Juda. 08 Alors Noémi dit à ses deux belles-filles : « Allez, retournez chacune à la maison de votre mère. Que le Seigneur vous montre le même attachement que vous avez eu envers nos morts et envers moi !

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09 Que le Seigneur vous donne de trouver chacune un foyer stable, avec un mari. » Et Noémi les embrassa, mais elles élevè-rent la voix et se mirent à pleurer. 10 Elles lui dirent : « Nous voulons retourner avec toi vers ton peuple. » 11 Mais Noémi reprit : « Retournez chez vous, mes filles ! Pourquoi venir avec moi ? Pourrais-je encore avoir des fils à vous donner comme maris ? 12 Retournez, mes filles, allez ! Oui, je suis bien trop vieille pour avoir un mari. Quand bien même je dirais : “Il y a encore de l’espoir ; je vais appartenir à un homme cette nuit et j’aurai des fils”, 13 même dans ce cas, auriez-vous la patience d’attendre qu’ils grandissent ? Pourriez-vous vous passer d’homme aussi long-temps ? Non, mes filles ! Mon sort est trop amer pour que vous le partagiez. Car c’est contre moi que la main du Seigneur s’est levée. » 14 Alors les deux belles-filles, de nouveau, élevèrent la voix et se mirent à pleurer. Orpa embrassa sa belle-mère, mais Ruth restait attachée à ses pas. 15 Noémi lui dit : « Tu vois, ta belle-sœur est retournée vers son peuple et vers ses dieux. Retourne, toi aussi, comme ta belle-sœur. » 16 Ruth lui répondit : « Ne me force pas à t’abandonner et à m’éloigner de toi, car où tu iras, j’irai ; où tu t’arrêteras, je m’arrê-terai ; ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. 17 Où tu mourras, je mourrai ; et là je serai enterrée. Que le Seigneur me traite ainsi, qu’il fasse pire encore, si ce n’est pas la mort seule qui nous sépare ! » 18 Voyant qu’elle était résolue à l’accompagner, Noémi cessa de lui parler de cela. 19 Ainsi, elles allaient leur chemin, toutes les deux, jusqu’à ce qu’elles arrivent à Bethléem. À leur arrivée à Bethléem, toute la ville fut en émoi. Les femmes disaient : « Est-ce bien là Noémi ? » 20 Mais elle leur dit : « Ne m’appelez plus Noémi (Ma-gracieuse), appelez-moi Mara (Amertume). Car le Puissant m’a remplie d’amertume. 21 J’étais partie comblée, mais le Seigneur me ramène les mains vides. Pourquoi m’appeler encore Noémi ? Le Seigneur m’a humiliée, le Puissant m’a fait du mal ! » 22 Noémi revint donc des Champs-de-Moab avec sa belle-fille, Ruth la Moabite. Elles arrivèrent à Bethléem au début de la moisson de l’orge. Chapitre 2

01 Noémi avait un parent du côté de son mari Élimélek ; c’était un riche propriétaire du même clan ; il s’appelait Booz (c'est-à-dire : en-lui-la force). 02 Ruth la Moabite dit à Noémi : « Laisse-moi aller glaner dans les champs, derrière celui aux yeux de qui je trouverai grâce. » Elle lui répondit : « Va, ma fille. » 03 Ruth partit donc glaner dans les champs derrière les moissonneurs. Elle se trouva par bonheur dans la parcelle d’un champ appartenant à Booz, du clan d’Élimélek. 04 Et voici que Booz arriva de Bethléem. Il dit aux moissonneurs : « Le Seigneur soit avec vous ! » Et ceux-ci lui répondirent : « Que le Seigneur te bénisse ! » 05 Booz demanda à son serviteur, le chef des moissonneurs : « À qui appartient cette jeune femme ? » 06 Celui-ci lui répondit : « Cette jeune femme est une Moabite. Elle est revenue avec Noémi des Champs-de-Moab. 07 Elle a dit : “Laisse-moi glaner et ramasser ce qui tombe des gerbes, derrière les moissonneurs.” Depuis qu’elle est arrivée, elle est restée debout, depuis ce matin jusqu’à maintenant. C’est à peine si elle s’est reposée. » 08 Booz dit à Ruth : « Tu m’entends bien, n’est-ce pas, ma fille ? Ne va pas glaner dans un autre champ. Ne t’éloigne pas de celui-ci, mais attache-toi aux pas de mes servantes. 09 Regarde dans quel champ on moissonne, et suis-les. N’ai-je pas interdit aux serviteurs de te molester ? Si tu as soif, va boire aux cruches ce que les serviteurs auront puisé. » 10 Alors Ruth se prosterna face contre terre et lui dit : « Pourquoi ai-je trouvé grâce à tes yeux, pourquoi t’intéresser à moi, moi qui suis une étrangère ? » 11 Booz lui répondit : « On m’a dit et répété tout ce que tu as fait pour ta belle-mère après la mort de ton mari, comment tu as quitté ton père, ta mère et le pays de ta parenté, pour te rendre chez un peuple que tu n’avais jamais connu de ta vie. 12 Que le Seigneur te rende en bien ce que tu as fait ! Qu’elle soit complète, la récompense dont te comblera le Seigneur, le Dieu d’Israël, sous les ailes de qui tu es venue t’abriter ! » 13 Et Ruth lui dit : « Que je trouve toujours grâce à tes yeux, mon seigneur ! Oui, tu m’as consolée ; oui, tu as parlé au cœur de ta servante, à moi qui ne suis même pas comme l’une de tes servantes. » 14 Au moment du repas, Booz lui dit : « Approche-toi ; mange de ce pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette. » Elle s’as-sit à côté des moissonneurs, et Booz lui passa des épis grillés. Elle mangea, fut rassasiée et garda le reste. 15 Alors elle se leva pour aller glaner, et Booz donna cet ordre à ses serviteurs : « Qu’elle glane aussi entre les gerbes. Ne la rabrouez pas ! 16 Et laissez même tomber des épis des brassées. Abandonnez-les, elle glanera. Ne la tracassez pas ! » 17 Elle glana dans le champ jusqu’au soir ; puis elle égrena ce qu’elle avait glané : elle avait recueilli une quarantaine de me-sures d’orge. 18 Elle l’emporta et revint en ville. Elle montra à sa belle-mère ce qu’elle avait glané ; ce qu’elle avait gardé après s’être rassa-siée, elle le sortit aussi pour le lui donner. 19 Sa belle-mère lui dit : « Où donc as-tu glané aujourd’hui ? Où as-tu travaillé ? Béni soit celui qui s’est intéressé à toi ! » Elle raconta alors à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé et lui dit : « L’homme chez qui j’ai travaillé aujourd’hui s’appelle Booz. » 20 Noémi dit à sa belle-fille : « Il est béni du Seigneur, celui qui n’a pas oublié ses liens avec les vivants et les morts. » Et elle ajouta : « Cet homme est l’un de nos proches parents, l’un de ceux qui ont sur nous droit de rachat. » 21 Ruth la Moabite dit : « Il m’a même déclaré : “Tu t’attacheras aux pas de mes serviteurs jusqu’à ce qu’ils aient terminé toute ma moisson.” » 22 Noémi dit alors à Ruth, sa belle-fille : « C’est bien, ma fille, que tu ailles avec ses servantes ; ainsi tu ne seras pas maltrai-tée dans un autre champ. »

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23 Elle s’attacha donc aux pas des servantes de Booz pour glaner jusqu’à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Et elle habitait avec sa belle-mère. Chapitre 3

01 Noémi, sa belle-mère, dit à Ruth : « Ma fille, ne devrais-je pas chercher à t’établir pour que tu sois heureuse ? 02 Et maintenant, Booz n’est-il pas notre parent, lui dont tu as suivi les servantes ? Voici que, cette nuit, il vanne lui-même l’orge sur l’aire. 03 Va te baigner, te parfumer et mettre ton manteau. Tu descendras sur l’aire. Ne te fais pas reconnaître de l’homme avant qu’il ait fini de manger et de boire. 04 Quand il sera couché, tu sauras où il se couche. Alors, va, découvre-lui les pieds, et là, tu te coucheras. Lui t’indiquera ce que tu devras faire. » 05 Et Ruth lui répondit : « Tout ce que tu me dis, je le ferai. » 06 Elle descendit sur l’aire et fit tout ce que sa belle-mère lui avait ordonné. 07 Booz mangea et but. Puis, le cœur content, il alla se coucher contre la meule. Alors, Ruth s’approcha discrètement, décou-vrit les pieds de Booz et se coucha. 08 Or, au milieu de la nuit, l’homme frissonna, il se tourna pour voir : et voici qu’une femme était couchée à ses pieds ! 09 Il demanda : « Qui es-tu ? » Elle répondit : « C’est moi, Ruth ta servante. Étends sur ta servante le pan de ton manteau, car c’est toi qui as droit de rachat. » 10 Alors, il dit : « Sois bénie du Seigneur, ma fille ! Ce geste d’attachement est encore plus beau que le premier : tu n’as pas recherché les jeunes gens, pauvres ou riches. 11 Et maintenant, ma fille, n’aie pas peur ; tout ce que tu diras, je le ferai pour toi, car tout le monde ici sait que tu es une femme parfaite. 12 C’est vrai que j’ai droit de rachat, mais il existe un plus proche parent que moi qui a droit de rachat. 13 Passe donc la nuit ici, et demain matin, s’il veut te racheter, eh bien ! qu’il te rachète ! Mais s’il ne le veut pas, c’est moi qui te rachèterai, aussi vrai que le Seigneur est vivant ! Reste couchée jusqu’au matin ! » 14 Elle resta donc couchée à ses pieds jusqu’au matin, mais elle se leva avant qu’on puisse reconnaître qui que ce soit. Car Booz se disait : « Il ne faut pas qu’on apprenne que cette femme est venue sur l’aire. » 15 Il lui dit alors : « Présente le châle que tu portes et tiens-le bien. » Elle le tint donc ; il mesura six mesures d’orge et l’aida à s’en charger. Puis il rentra en ville. 16 Ruth revint chez sa belle-mère qui lui demanda : « Que t’est-il arrivé, ma fille ? » Alors Ruth lui raconta tout ce que l’homme avait fait pour elle 17 et elle ajouta : « Il m’a donné ces six mesures d’orge en me disant : “Ne rentre pas chez ta belle-mère les mains vides.” » 18 Noémi lui dit : « Reste ici, ma fille, jusqu’à ce que tu saches comment l’affaire aboutira. Car cet homme n’aura de cesse qu’il n’ait conclu cette affaire, aujourd’hui même. » Chapitre 4

01 Booz était monté à la porte de la ville, et il s’y était assis. Et voici que vint à passer celui dont Booz avait parlé, celui qui avait droit de rachat. Booz l’appela : « Hé, toi ! Arrête-toi un peu, viens t’asseoir ici ! » Il s’arrêta et il s’assit. 02 Booz prit alors dix hommes parmi les anciens d’Israël et leur dit : « Venez vous asseoir ici pour siéger. » Et ils s’assirent. 03 Puis il s’adressa à celui qui avait droit de rachat : « La parcelle du champ qui appartenait à notre frère Élimélek, Noémi, qui vient de revenir des Champs-de-Moab, la met en vente. 04 Et moi, je me suis dit que j’allais t’en informer en disant : “Veux-tu, devant ceux qui siègent ici, devant les anciens du peuple, veux-tu acquérir ce champ ?” Si tu veux exercer ton droit de rachat, fais-le, mais si tu ne veux pas l’exercer, déclare-le moi, pour que je le sache. En effet, personne, sauf toi, ne peut exercer ce droit, sinon moi après toi. » Alors l’autre dit : « Moi, je veux l’exercer. » 05 Booz reprit : « Le jour où, de la main de Noémi, tu prends possession du champ, tu prends également possession de Ruth la Moabite, la femme de celui qui est mort, afin que le nom du mort reste attaché à son héritage. » 06 Alors, celui qui avait droit de rachat dit : « Je ne pourrais pas exercer mon droit de rachat sans détruire mon propre héri-tage. Toi, exerce donc le droit de rachat, puisque je ne le peux pas. » 07 Or, jadis en Israël, pour le rachat ou pour l’échange, afin de conclure toute affaire, l’un enlevait sa sandale et la donnait à l’autre. En Israël, cela servait de témoignage. 08 Celui qui avait droit de rachat dit alors à Booz : « À toi de te porter acquéreur ! » Et il enleva sa sandale. 09 Booz dit aux anciens et à tout le peuple : « Aujourd’hui, vous en êtes témoins : de la main de Noémi, j’ai pris possession de tout ce qui appartenait à Élimélek ainsi qu’à Kilyone et Mahlone. 10 J’ai également pris pour femme Ruth, la Moabite, la femme de Mahlone, afin que le nom du mort reste attaché à son héri-tage et ne soit pas effacé parmi ses frères ni à la porte de sa ville. Vous en êtes témoins, aujourd’hui. » 11 Tout le peuple qui se trouvait à la porte de la ville, ainsi que les anciens, répondirent : « Nous en sommes témoins. Que le Seigneur rende la femme qui entre dans ta maison comme Rachel et comme Léa qui, à elles deux, ont bâti la maison d’Israël ! Fais fortune en Éphrata ! Fais-toi un nom à Bethléem ! 12 Puisse la descendance que le Seigneur te donnera par cette jeune femme rendre ta maison comme la maison de Pérès que Tamar enfanta à Juda ! » 13 Booz prit donc Ruth comme épouse, elle devint sa femme et il s’unit à elle. Le Seigneur lui accorda de concevoir, et elle enfanta un fils. 14 Les femmes de Bethléem dirent à Noémi : « Béni soit le Seigneur qui aujourd’hui ne t’a pas laissée sans quelqu’un pour te racheter ! Que son nom soit célébré en Israël ! 15 Cet enfant te fera revivre, il sera l’appui de ta vieillesse : il est né de ta belle-fille qui t’aime, et qui vaut mieux pour toi que sept fils. » 16 Noémi prit l’enfant, le mit sur son sein, et se chargea de l’élever. 17 Les voisines lui donnèrent son nom. Elles disaient : « Il est né un fils à Noémi. » Et elles le nommèrent Obed (c'est-à-dire : serviteur). Ce fut le père de Jessé, qui fut le père de David. 18 Voici la descendance de Pérès : Pérès engendra Esrone. 19 Esrone engendra Ram, Ram engendra Aminadab.

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20 Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone ; 21 Salmone engendra Booz, Booz engendra Obed ; 22 Obed engendra Jessé, et Jessé engendra David.

Le texte pour les élèves Cf. Kamishibaï

Explications de texte http://www.chretiensaujourdhui.com/livres-et-textes-et-personnages/livre-de-ruth/

Jeu de confiance

Placer les enfants deux par deux et se donnent la main, bander les yeux seulement des enfants placés à droite. ffaire une « chenille » guidée par l’une des deux intervenantes, traverser la salle, l’enfant sans foulard est chargé de guider son camarade avec les yeux bandés. Retour en inversant les rôles.

Les 2 émoticones de l’activité

la peur la confiance

Bricolage : la réglette des émotions

Matériel

- réglette (tire-langue)

- 2 émoticons par élèves

- Une prière à imprimer sur du papier épais (pour faire le curseur)

- Colle et agrapheuse (agraphes)

- Curseur pour la prière mobile en papier épais

- Feutres noirs et orangés

Déroulement Les enfants prennent une réglette chacun. Ils colorient la moitié de leur réglette en noir et l’autre moitié en orangé. Ils collent les 2 émoticones sur la réglette soit sur le noir, soit sur le orangé. Le curseur en papier épais est plié en deux, puis agrafé et enfilé sur la réglette et permet d’identifier l’intensité de l’émotion. Prière : « Dieu, si j’ai peur, aide-moi à te faire confiance comme Ruth. Si j’ai confiance, merci de la faire grandir. »

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Annexes Temps fort 2

Texte biblique (Matthieu 1,18-2,15)

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, sa mère, était accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. 19 Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la diffamer publiquement, résolut de la répudier secrètement. 20 Il avait formé ce projet, et voici que l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint, 21 et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » 22 Tout cela arriva pour que s'accomplisse ce que le Seigneur avait dit par le prophète : 23 Voici que la vierge concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d'Emmanuel, ce qui se traduit : « Dieu avec nous ». 24 A son réveil, Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse, 25 mais il ne la connut pas jusqu'à ce qu'elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus. 1 Jésus étant né à Bethléem de Judée, au temps du roi Hérode, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem 2 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son astre à l'Orient et nous sommes venus lui rendre hommage. » 3 A cette nouvelle, le roi Hérode fut troublé, et tout Jérusalem avec lui. 4 Il assembla tous les grands prêtres et les scribes du peuple, et s'enquit auprès d'eux du lieu où le Messie devait naître. 5 « A Bethléem de Judée, lui dirent-ils, car c'est ce qui est écrit par le prophète : 6 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n'es certes pas le plus petit des chefs-lieux de Juda : car c'est de toi que sortira le chef qui fera paître Israël, mon peuple. » 7 Alors Hérode fit appeler secrètement les mages, se fit préciser par eux l'époque à laquelle l'astre apparaissait, 8 et les envoya à Bethléem en disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant ; et, quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que, moi aussi, j'aille lui rendre hommage. » 9 Sur ces paroles du roi, ils se mirent en route ; et voici que l'astre, qu'ils avaient vu à l'Orient, avançait devant eux jusqu'à ce qu'il vînt s'arrêter au-dessus de l'endroit où était l'enfant. 10 A la vue de l'astre, ils éprouvèrent une très grande joie. 11 Entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie, sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage ; ouvrant leurs coffrets, ils lui offrirent en présent de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 12 Puis, divinement avertis en songe de ne pas retourner auprès d'Hérode, ils se retirèrent dans leur pays par un autre chemin. 13 Après leur départ, voici que l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi, prends avec toi l'enfant et sa mère, et fuis en Egypte ; restes-y jusqu'à nouvel ordre, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr. » 14 Joseph se leva, prit avec lui l'enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte. 15 Il y resta jusqu'à la mort d'Hérode, pour que s'accomplisse ce qu'avait dit le Seigneur par le prophète : D'Egypte, j'ai appelé mon fils.

Explications sur Hérode

Qui était Hérode ? Un grand roi ou un massacreurs d'enfants ? Le roi des juifs ou le collaborateur des romains ? Le portrait tracé par Matthieu correspond-il à la réalité ? Jésus naît à la fin du règne d'Hérode. Celui-ci est monté sur le trône en l'an 37 avant notre ère et il est mort en - 4. En 33 ans de règne, il a marqué l’histoire d’Israël. Mais il a laissé un souvenir mitigé : on le qualifie de "Grand"... mais on lui attribue également de nombreux crimes.

Une personnalité puissante Hérode semble être né pour régner et dominer. D’après l’historien juif Flavius Josèphe (premier siècle de notre ère), Hérode, physiquement, était un homme à la stature puissante, habile cavalier et excellent chasseur. On dit que jamais sa lance ne manquait son but. Flavius Josèphe le décrit aussi comme un homme passionné, au caractère dur, intraitable. Par nature, la tendresse et les sentiments lui étaient inconnus. Il ne vivait que pour ses intérêts, n’hésitant pas à les défendre au prix du sang. Hérode craignait tellement de possibles rivaux qu’il fit assassiner certains de ses fils, à tel point qu’un jeu de mots ironique circulait sur Hérode : mieux valait être le “cochon” (hus en grec) d’Hérode que son “fils” (huios en grec). Doté d’une vive intelligence, il avait compris qu’il ne pourrait se maintenir au pouvoir sans l’aide des Romains. Par conséquent, le principe dominant de sa politique a été de maintenir envers et contre tout, et surtout contre son peuple ! -une amitié indéfectible avec Rome où se rendait souvent pour rendre visite à l’empereur Agrippa... lequel vint aussi le voir à Jérusalem. Hérode n’était pas un pantin. Il était arrivé au pouvoir grâce à son intelligence et à sa force. Il s’y est maintenu en usant tout à la fois de subtilité pour gagner la faveur des autorités religieuses juives, et de terreur en éliminant froidement les obstacles qui se présentaient. Un historien juif, résume bien l’essentiel : « Telle fut l’histoire d’Hérode le Grand : des effusions de sang, des spo-liations, des impôts écrasants, la débauche, le mépris des lois. La ruine des meilleurs éléments de civilisation, la plus accablante oppression politique, la perte des libertés, la méfiance régnant partout, l’espionnage, la flatterie et l’intrigue, et l’accroissement général de la misère, voilà ce qu’a été le règne d’Hérode. »

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L’arrivée au pouvoir La conquête du pouvoir a été pour Hérode un long chemin. Entraîné à la guerre dès sa jeunesse, il a remporté de petites victoires sur des groupes de brigands en Galilée. Cela a suffi à lui créer une réputation de guerrier redou-table. Remarqué par Rome, qui préférait exercer son pouvoir par personnage intermédiaire, il a été fait roi de Judée par le Sénat en 40 avant Jésus-Christ. Mais à Jérusalem il y avait une dynastie en place, celle des Hasmonéens. Il fallait donc qu'Hérode s'empare du trône et de la capitale. Il le fit en - 37 en éliminant le roi-prêtre Antigone. Impressionné par son efficacité et son absence de scrupules, Rome lui confie également trois autres régions : la Trachonitide, la Batanée et l’Auranitide. Le rôle déterminant de Rome dans sa prise de pouvoir, ajouté au fait qu’Hérode était Iduméen (donc pas tout-à-fait Juif) a entraîné une forte hostilité du peuple et des chefs juifs. Les douze premières années de son règne (37 à 25) ont été une période de consolidation de son pouvoir. Sa politique de répression impitoyable a éliminé pro-gressivement toute opposition. On rapporte ainsi qu’il a fait exécuter 45 partisans du roi et grand prêtre Antigone, dernier roi hasmonéen à régner. Au passage, il s’empare de tous leurs biens, s’assurant ainsi de revenus confor-tables qui lui permettent d'entreprendre de grands travaux.

Les grands-prêtres et les scribes Une fois écartée la dynastie hasmonéenne d’où était issus les grands-prêtres, Hérode confère ce pouvoir religieux à d’autres familles sacerdotales, moins virulentes du point de vue politique. Ces nouveaux grands-prêtres seront redevables à Hérode et deviendront ses alliés. Ils essayeront d’apaiser les critiques de Juifs qui reprochaient au roi son origine étrangère et son attitude envers la dynastie légitime. De plus, l’attirance d’Hérode pour la culture grecque n’arrangeait pas sa popularité. Dans ce contexte, les grands prêtres et les scribes l’aideront. Il n’est donc pas étonnant que, dans l'épisode de Mages, on les retrouve autours de lui.

Un grand bâtisseur La seconde période de son règne, de 25 à 13 avant J.-C., est marquée par une incroyable frénésie de construc-tions. L’empereur César Auguste ayant instauré la pax romana, dans tout l’Empire, la mode est à la construction de bâtiments en son honneur : temples, théâtres, amphithéâtres, stades... Par goût personnel autant que pour que pour des raisons strictement politiques, Hérode se lance, lui aussi, dans de vastes projets. Il construit d’abord de nombreux temples en l’honneur de l’Empereur et, en 22, fait construire une nouvelle cité sur la côte, à laquelle il donne le nom de Césarée. Au centre de la ville, il érige évidemment un Temple dédié à César. Mais en même temps, pour se concilier la faveur du peuple juif, il restaure complètement le Temple de Jérusalem, bâti quatre cents ans plus tôt, après le retour d’exil. Voilà bien la personnalité d’Hérode, grand constructeur et habile homme politique. En tout cela Hérode vise toujours à préserver son prestige mais aussi sa sécurité. À Jérusalem il se construit un palais royal recouvert de marbre et d’or. Mais également une forteresse qui domine le Temple et à qui il donne le nom d’Antonia, en l’honneur de son premier soutien romain, Antoine. Une autre forteresse surgit dans le désert, près de Bethléem : l’Hérodion. Il refortifie d’anciennes places comme Massada, qui domine la Mer Morte, et Ma-cheronte, de l'autre côté du Jourdain. Il fonde les villes de Sébaste, sur l’emplacement de l’ancienne Samarie, et Antipatris, à la mémoire de son père. Cette frénésie de constructions révèle un trait caractéristique de la personnalité d’Hérode : il entend tout à la fois assurer la pérennité de son nom et consolider ses moyens de défense intérieure et extérieure. Hérode est un battant. Sous son règne, Israël a retrouvé les frontières telles qu’elles étaient à la grande époque de David et Salomon. D'un strict point de vue politique, le bilan d'un tel règne est loin d'être négatif.

Une fin de règne troublée Malgré tous les efforts d’Hérode pour éliminer les prétentions de ses rivaux, les neuf dernières années de son règne seront marquées par des luttes de pouvoir internes. Hérode s’était marié plusieurs fois, avec des femmes d’origines différentes (juives hasmonéennes, iduméennes), et les enfants issus de ces mariages lui causant bien des soucis, il n’hésitera pas à les massacrer purement et simplement. Il fera ainsi périr trois de ses beaux-frères, trois de ses fils, dont un quelques jours seulement avant sa mort, et son épouse bien-aimée, l’Hasmonéenne My-riammé, qu’il chérissait entre toutes. Mais il ne se consolera pas de sa disparition ! Il appartient au lecteur de se faire sa propre opinion. Comment faut-il appeler cet homme ? Hérode le Grand ou Hérode le Tyran ? Le deux qualificatifs ne s'opposent pas nécessairement. Il a fait de grande chose pour son peuple et a fait régner la paix. Mais à quel prix ! La communauté chrétienne en tous cas a gardé de lui le souvenir d'un homme cruel. Elle lui a opposé l'image d'un enfant venu apporter la véritable paix.

Bricolage

Un cœur mosaïque

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Une feuille A5 avec le dessin d’un cœur sur lequel figure un émoticon en colère qui va être recouvert et disparaître sous les cœurs (petites touches d’amitié, de soutien, d’amour,…) : L’amour est plus fort que la haine Au verso se trouve la prière Recto Verso Découper un grand cœur et coller les confettis rose ou rouge en les faisant se chevaucher et recouvrir l’émoticon Ces cœurs pourront être suspendus à une ficelle pour être mis sur l’arbre apportés à l'autel lors d'une cérémonie d'offertoire ou placés dans le coin prière.

Comme Jésus qui est aimé et protégé, je suis aimé de Dieu tous les jours de ma vie

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Annexes Temps fort 3

Texte biblique (Jean 2, 13-25) 13La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem. 14Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. 15Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ; 16et il dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. 17Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. 18Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel miracle nous montres-tu, pour agir de la sorte ? 19Jésus leur répondit : Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai. 20Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras ! 21Mais il parlait du temple de son corps. 22C'est pourquoi, lorsqu'il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite. 23Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu'il faisait. 24Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu'il les connaissait tous, 25et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme.

Saynète pour illustrer la colère et la sérénité

Deux enfants sont assis et semblent très absorbés. Ils regardent, comparent, échangent des cartes Pokémon. Ils négocient les cartes. Soudain, c’est l’éclat… -(enfant 1) Non, je ne suis pas d’accord cette carte vaut beaucoup plus que celle-ci ! J’en veux au moins deux autres ! -( enfant 2) T’es fou ! Jamais. -( enfant 1) Oui, moi je ne la donne pas contre cette carte pourrie ! -(enfant 2) Ben, t’as qu’à la garder ! En même temps, c’est toi qui voulais une carte… C’est ma proposition, elle ne te convient pas, tu refuses. -(enfant 1) ouais, mais tu pourrais faire un effort… -(enfant 2) mais j’ai pas envie ! -(enfant) T’es trop nul, je m’en vais… -(enfant 2) Ciao ! L’enfant 1 s’en va un bout plus loin, il est visiblement en colère, il shoote un caillou en passant. Il s’arrête et regarde son ami qui semble calme, il range ses cartes, sort son téléphone portable. L’enfant 1, s’assied, regarde une carte et semble réfléchir. La colère a cédé le pas à la réflexion. Il se lève brus-quement et rejoins son ami. Il est calme. -(enfant 1) j’ai réfléchi, je t’échange la carte contre une seule. Elle est trop bien, je suis content de l’avoir. -(enfant 2) Ok, mais je suis d’accord d’en rajouter une autre. Celle-là, je l’ai à double de toutes façons. -(enfant 1) Cool. Ça marche ! -(enfant 2) Top là !

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Bricolage

Annexes Temps fort 4

Narration et bricolage inspirés de : http://www.ecoledudimanche.fr/article-fete-de-paques-103054913.html Pots des couleurs des émotions: le bleu lié à la tristesse+ le jaune lié à la joie Activité : le parcours de Pâques Matériel : Œufs cuits, cuillère à soupe Déroulement Les enfants effectuent un parcours compliqué par différents obstacles avec l'œuf posé sur la cuillère sans le renverser !

Narration : « les œufs de la résurrection »

Raconter l'histoire de Pâques avec une boite d’œufs. Matériel nécessaire : - une boite de 12 œufs (vides) - des œufs en plastique garnis d’un objet surprise et d’un verset biblique- clef

Déroulement : Ouvrir les œufs du numéro 1 au 12 en construisant la narration

Matériel nécessaire : - une boite de 12 œufs (vides) - des œufs en plastique colorés - les objets "surprises"

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Vous devrez garnir ces œufs en plastiques d'un verset clé et de son illustration et…voilà les détails: Œuf n°1 Objet : Ane (en plastique ou imprimer sur une feuille) Verset : Matthieu 21:2-7 Un âne avait été offert à Jésus pour voyager dans Jérusalem avant qu'il ne meurt et ne revienne à la vie. Œuf n°2 Objet : des pièces Verset : Matthieu 26:14-15 Juda a conduit les soldats jusqu'à Jésus contre 30 pièces d'argent. Juda a trahit Jésus pour de l'argent.

Œuf n°3 Objet : du pain Verset : Matthieu 26:26 Ce fut le dernier repas de Jésus avec ses disciples. Il a utilisé le pain (et aussi le vin) pour expliquer sa mort aux disciples.

Œuf n°4 Objet : des mains qui prient Verset : Matthieu 26:36 Jésus alla dans le jardin de Gethsémani pour prier avec ses disciples. Il pria son Père pour être sûr que ce qu'il voulait faire était bien ce qu'il devait faire. Jésus voulait sim-plement obéir.

Œuf n°5 Objet : Epée (variante: oreille) Verset : Matthieu 26:51 Pierre, le disciple de Jésus (son ami), sortit son épée pour défendre Jésus et coupa l'oreille d'un des soldats.

Œuf n°6 Objet : une couronne d'épine Verset : Matthieu 26:29 Les soldats ont mis une couronne d'épine sur la tête de Jésus et se moquèrent de Lui en disant "Hey ROI des juifs".

Œuf n°7 Objet : croix Verset : Matthieu 27:32 C'est sur une grande croix en bois que Jésus a été accroché pour mourir.

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Œuf n°8 Objet : un clou Verset : Matthieu 27:31 Pour accrocher Jésus à la croix, les soldats ont utilisé un bien plus gros clou que celui-ci. Ils les ont plantés dans les mains et les pieds de Jésus pour le clouer à la croix.

Œuf n°9 Objet : une éponge Verset : Matthieu 27:48 Les gens n'étaient pas gentils avec Jésus qui avait soif. Les soldats ont pris une éponge qu'ils ont trempée dans le vinaigre pour donner à boire à Jésus.

Œuf n°10 Objet : une bande de tissu Verset : Jean 19:38 Quand Jésus est mort sur la croix, son disciple Joseph l'a enveloppé dans des bandes et l'a emmené dans un tombeau/sépulcre (une cave dans une montagne)

Œuf n°11 Objet : une pierre Verset : Matthieu 27:60 et 66 Après avoir déposé Jésus dans le tombeau/sépulcre, ils roulèrent une énorme pierre devant la porte pour que personne ne puisse rentrer. Des soldats gardèrent la porte pour être sûr que personne ne vienne voler le corps de Jésus.

Œuf n°12 Objet : vide Verset : Luc 24:1-3 Le dimanche de la Pâques Jésus était VI-VANT, il est ressuscité, il n'était plus dans le tombeau. Trop super génial, et c'est pour cela que l'on fête Pâques.

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Bricolage : le panier à œufs de Pâques

Matériel Feuille A4 cartonnée anse – prière imprimée Ciseaux, poinçon et tapis, colle Déroulement Les enfants réalisent un panier de Pâques. Ils poinçonnent le tour du panier imprimé sur une feuille A4. Ils décou-pent la anse-prière. Ils plient le bricolage pour obtenir un panier. La anse est agrafée au panier de Pâques. Prière « Merci Dieu de m’aimer quand je suis triste et lorsque je suis dans la joie. Merci Dieu de me remplir toujours plus de joie ! ». Amen. »

Annexes temps fort 5

Texte biblique (Jonas)

Chapitre 1 La parole du SEIGNEUR s'adressa à Jonas, fils d'Amittaï : 2 « Lève-toi ! va à Ninive la grande ville et profère contre elle un oracle parce que la méchanceté de ses habitants est montée jusqu'à moi. » 3 Jonas se leva, mais pour fuir à Tarsis hors de la présence du SEIGNEUR. Il descendit à Jaffa, y trouva un navire construit pour aller à Tarsis ; il l'affréta, s'embarqua pour se faire conduire par l'équipage à Tarsis hors de la présence du SEIGNEUR. 4 Mais le SEIGNEUR lança sur la mer un vent violent ; aussitôt la mer se déchaîna à tel point que le navire menaçait de se briser. 5 Les marins, saisis de peur, appelèrent au secours, chacun s'adressant à son dieu, et, pour s'alléger, ils lancèrent à la mer tous les objets qui se trouvaient à bord. Quant à Jonas, retiré au fond du vaisseau, il s'était couché et dormait profondément. 6 Alors le capitaine s'approcha de lui et lui dit : « Hé ! quoi ! tu dors ! ... Lève-toi, invoque ton dieu. Peut-être ce dieu-là songera-t-il à nous et nous ne périrons pas. » 7 Puis ils se dirent entre eux : « Venez, consultons les sorts pour connaître le responsable du malheur qui nous frappe. » Ils consultèrent les sorts, qui désignèrent Jonas. 8 Ils lui dirent donc : « Fais-nous savoir quelle est ta mission. D'où viens-tu ? De quel pays es-tu ? Quelle est ta nationalité ? » 9 Il leur répondit : « Je suis hébreu, et c'est le SEIGNEUR Dieu du ciel

Merci Dieu de m’aimer quand je suis triste et lorsque je suis dans la joie. Merci Dieu de m’aimer tous les jours. Amen

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que je vénère, celui qui a fait la mer et les continents. » 10 Saisis d'une grande crainte, les hommes lui dirent : « Qu'as-tu fait là ! » D'après le récit qu'il leur fit, ils apprirent, en effet, qu'il fuyait hors de la présence du SEIGNEUR. 11 « Qu'allons-nous te faire, pour que la mer cesse d'être contre nous ? » lui dirent-ils, car la mer était de plus en plus démontée. 12 Il leur dit : « Hissez-moi et lancez-moi à la mer pour qu'elle cesse d'être contre vous ; je sais bien que c'est à cause de moi que cette grande tempête est contre vous. » 13 Cependant les hommes ramaient pour rejoindre la terre ferme, mais en vain : la mer de plus en plus démontée se déchaînait contre eux. 14 Ils invoquèrent donc le SEIGNEUR et s'écrièrent : « Ah ! SEIGNEUR, nous ne voulons pas périr en partageant le sort de cet homme. Ne nous charge pas d'un meurtre dont nous sommes innocents. Car c'est toi SEIGNEUR qui fais ce qu'il te plaît. » 15 Les hommes hissèrent alors Jonas et le lancèrent à la mer. Aussitôt la mer se tint immobile, calmée de sa fureur. 16 Et les hommes furent saisis d'une grande crainte à l'égard du SEIGNEUR, lui offrirent un sacrifice et firent des voeux.

Chapitre 2 Alors le SEIGNEUR dépêcha un grand poisson pour engloutir Jonas. Et Jonas demeura dans les entrailles du poisson, trois jours et trois nuits. 2 Des entrailles du poisson, il pria le SEIGNEUR, son Dieu. 3 Il dit : Dans l'angoisse qui m'étreint, j'implore le SEIGNEUR : il me répond ; du ventre de la Mort, j'appelle au secours : tu entends ma voix. 4 Tu m'as jeté dans le gouffre au coeur des mers où le courant m'encercle ; toutes tes vagues et tes lames déferlent sur moi. 5 Si bien que je me dis : Je suis chassé de devant tes yeux. Mais pourtant je continue à regarder vers ton temple saint. 6 Les eaux m'arrivent à la gorge tandis que les flots de l'abîme m'encerclent ; les algues sont entrelacées autour de ma tête. 7 Je suis descendu jusqu'à la matrice des montagnes ; à jamais les verrous du pays — de la Mort — sont tirés sur moi. Mais de la Fosse tu m'as fait remonter vivant, ô SEIGNEUR, mon Dieu ! 8 Alors que je suis à bout de souffle, je me souviens et je dis : « SEIGNEUR ». Et ma prière parvient jusqu'à toi, jusqu'à ton temple saint. 9 Les fanatiques des vaines idoles, qu'ils renoncent à leur dévotion ! 10 Pour moi, au chant d'actions de grâce, je veux t'offrir des sacrifices, et accomplir les voeux que je fais. Au SEIGNEUR appartient le salut ! 11 Alors le SEIGNEUR commanda au poisson, et aussitôt le poisson vomit Jonas sur la terre ferme. –

Chapitre 3 La parole du SEIGNEUR s'adressa une seconde fois à Jonas : 2 « Lève-toi, va à Ninive la grande ville et profère contre elle l'oracle que je te communiquerai. » 3 Jonas se leva et partit, mais — cette fois — pour Ninive, se conformant à la parole du SEIGNEUR. Or Ninive était devenue une ville excessivement grande : on mettait trois jours pour la traverser. 4 Jonas avait à peine marché une journée en proférant cet oracle : « Encore quarante jours et Ninive sera mise sens dessus dessous », 5 que déjà ses habitants croyaient en Dieu. Ils proclamèrent un jeûne et se revêtirent de sacs, des grands jusqu'aux petits. 6 La nouvelle parvint au roi de Ninive. Il se leva de son trône, fit glisser sa robe royale, se couvrit d'un sac, s'assit sur de la cendre, 7 proclama l'état d'alerte et fit annoncer dans Ninive : « Par décret du roi et de son gouvernement, interdiction est faite aux hommes et aux bêtes, au gros et au petit bétail, de goûter à quoi que ce soit ; interdiction est faite de paître et interdiction est faite de boire de l'eau. 8 Hommes et bêtes se couvriront de sacs, et ils invoqueront Dieu avec force. Chacun se convertira de son mauvais chemin et de la violence qui reste attachée à ses mains. 9 Qui sait ! peut-être Dieu se ravisera-t-il, reviendra-t-il sur sa décision et retirera-t-il sa menace ; ainsi nous ne périrons pas. » 10 Dieu vit leur réaction : ils revenaient de leur mauvais chemin. Aussi revint-il sur sa décision de leur faire le mal qu'il avait annoncé. Il ne le fit pas.

Chapitre 4 Jonas le prit mal, très mal, et il se fâcha. 2 Il pria le SEIGNEUR et dit : « Ah ! SEIGNEUR ! n'est-ce pas précisément ce que je me disais quand je vivais sur mon terroir ? Voilà pourquoi je m'étais empressé de fuir à Tarsis. Je savais bien que tu es un Dieu bon et miséricordieux, lent à la colère et plein de bienveillance, et qui revient sur sa décision de faire du mal. 3 Maintenant, SEIGNEUR, je t'en prie, retire-moi la vie ; mieux vaut pour moi mourir que vivre ! » 4 — « As-tu raison de te fâcher ? » lui dit le SEIGNEUR. 5 Jonas sortit et s'installa à l'est de la ville. Là, il se construisit une hutte et s'assit dessous, à l'ombre, en attendant de voir ce qui se passerait dans la ville. 6 Alors, le SEIGNEUR Dieu dépêcha une plante qui grandit au-dessus de Jonas de sorte qu'il y avait de l'ombre sur sa tête pour le tirer de sa mauvaise passe. Cette plante causa une grande joie à Jonas. 7 Le lendemain, à l'aurore, Dieu dépêcha un ver qui attaqua la plante ; elle creva. 8 Puis, quand le soleil se mit à briller, Dieu dépêcha un vent d'est cinglant, et le soleil tapa sur la tête de Jonas... Prêt à s'évanouir, Jonas demandait à mourir ; il disait : « Mieux vaut pour moi mourir que vivre. » 9 Alors Dieu lui dit : « As-tu raison de te fâcher à cause de cette plante ? » Jonas lui répondit : « Oui, j'ai raison de me fâcher à mort. » 10 Le SEIGNEUR lui dit : « Toi, tu as pitié de cette plante pour laquelle tu n'as pas peiné et que tu n'as pas fait croître ; fille d'une nuit, elle a disparu âgée d'une nuit. 11 Et moi, je n'aurais pas pitié de Ninive la grande ville où il y a plus de cent vingt mille êtres humains qui ne savent distinguer leur droite de leur gauche, et des bêtes sans nombre ! »

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Roue des émotions bibliques

Emotions

Peur Confiance Haine Amour Colère Sérénité Tristesse Joie

Ruth

Emotions

Peur Confiance Haine Amour Colère Sérénité Tristesse Joie

Noël Noël

Jésus au temple

Noël

Pâques

Noël

Pâques

Noël

Ruth

Noël Noël

Jésus au temple

Noël

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Jeu de l’oie de Jonas


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