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Annonce des axes Commentaire du texte I. Une clôture du récit

Date post: 02-Mar-2023
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Annonce des axes Commentaire du texte I. Une clôture du récit A. Clôture Spatiale La formule classique par laquelle débute le conte : « Il y avait en Westphalie » nous permet d’attendre une clôture classique du genre, c’est-à-dire une fin heureuse. Mais en fait, c’est un horizon trompé : le jardin a succédé au château : régression spatiale ; la Turquie a remplacé la Westphalie et un derviche remplace Pangloss. Pour Candide le monde est désormais plus vaste et ne se limite pas à la province de Thunder-Ten-Tronc ou à la Westphalie. L’espace se clôt de manière ambivalente : rétrécissement social, du château à la métairie, et l’élargissement politique. En opposition à l’Occident, l’Orient apparaît comme la terre du retour aux origines, retour à la sagesse fait d’expériences et de pragmatisme. D’ailleurs, le discours du vieillard au derviche rappelle le discours du vieillard de l’utopie de l’Eldorado et la religion est réhabilitée. L’installation dans le jardin marque la fermeture de l’espace géographique. B. Le recyclage des personnages Le Turc au début du texte (le paragraphe précédant l’extrait étudié ici) dit : « Je n’ai que vingt arpents. » A son image, la métairie est une « petite ère » dans laquelle vie une « petite société ». La modestie de la surface est compensée par les principes d’une sage économie. Même les vestiges dérisoires du monde aristocratique sont recyclés. Le conte recycle la laideur de Cunégonde en utilité. Giroflée est recyclée en honnête homme qui passe du vice à la vertu. Tous les personnages du début trouvent leurs places et leurs destins sont scellés. Le baron n’est pas recyclable car il est encore
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Annonce des axes

Commentaire du texte

I. Une clôture du récit

A. Clôture Spatiale

      La formule classique par laquelle débute le conte :« Il y avait en Westphalie » nous permet d’attendre uneclôture classique du genre, c’est-à-dire une finheureuse. Mais en fait, c’est un horizon trompé : lejardin a succédé au château : régression spatiale ; laTurquie a remplacé la Westphalie et un derviche remplacePangloss. Pour Candide le monde est désormais plus vasteet ne se limite pas à la province de Thunder-Ten-Tronc ouà la Westphalie. L’espace se clôt de manièreambivalente : rétrécissement social, du château à lamétairie, et l’élargissement politique. En opposition àl’Occident, l’Orient apparaît comme la terre du retouraux origines, retour à la sagesse fait d’expériences etde pragmatisme. D’ailleurs, le discours du vieillard auderviche rappelle le discours du vieillard de l’utopie del’Eldorado et la religion est réhabilitée. L’installationdans le jardin marque la fermeture de l’espacegéographique.

B. Le recyclage des personnages

      Le Turc au début du texte (le paragraphe précédantl’extrait étudié ici) dit : « Je n’ai que vingtarpents. » A son image, la métairie est une « petiteère » dans laquelle vie une « petite société ». Lamodestie de la surface est compensée par les principesd’une sage économie. Même les vestiges dérisoires dumonde aristocratique sont recyclés. Le conte recycle lalaideur de Cunégonde en utilité. Giroflée est recyclée enhonnête homme qui passe du vice à la vertu. Tous lespersonnages du début trouvent leurs places et leursdestins sont scellés.      Le baron n’est pas recyclable car il est encore

attaché à ses préjugés et à ses stéréotypes.      Fermeture du conte : Candide prononce la moralefinale et sa parole est créatrice d’un nouvel age.

II. Les critères de la sagesse

A. Le refus des ambitions

      Candide, dès le début du texte montre sa préférencepour une vie simple, notamment il dit : « Ce bonvieillard … des six rois »      Une vie modeste et réglée est plus enviable qu’àcelle d’un roi. Il renonce donc à toute ambition depouvoir et de richesse. De toute façon, il y a uncaractère éphémère et aléatoire à une gloire des hommes.Dans le texte, il y a une litanie des rois qui ont subitdes malheurs. Cela montre que le fait d’être puissant etriche ne fait rien. Référence au chapitre XXVI : les roisdéchus. Par contraste, la vie simple dans la métairie estvalorisée.

B. Refus des raisonnements stériles

      Il ne s’agit pas pour Voltaire de s’opposer à touteforme de raisonnement puisque Candide au début du texteest plongé dans de profondes réflexions. Il s’agit plutôtd’une pensée nourrie d’expériences et d’observations. Cequi est par exemple rejeté est le discours de Pangloss etdes métaphysiques qui a une tendance affirmée à bavarder,à brasser des idées, à délayer. Et ses pensées débouchenttoujours sur une action cohérente. D’ailleurs, Panglossne travaille pas. Dans le second discours, on voit bienqu’il n a pas renoncé à l’absurdité et à l’incohérence.Critique des raisonnements interminables sur desquestions métaphysiques. Pangloss use encore de laterminologie optimiste quand il parle du meilleur desmondes possibles. Candide contredit et interrompt à deuxreprises Pangloss : « Je sais », « Mais » et Martin s’yoppose aussi.

C. Les bienfaits du travail

      Le travail est présenté comme une concentration detoutes les vertus. Notamment si on analyse la phrase duvieillard « Le travail… ». Le travail est une nécessitéspécifique, il éloigne l’ennui. C’est aussi une nécessitémorale car il éloigne de nous le vice et c’est unenécessité économique puisqu’il éloigne de nous le besoin.      Dans la seconde partie du texte, on notel’importance des activités manuelles préservées demanière laudative : « très bonne pâtissière ».      Champ lexical des activités artisanales connotélaudativement : « Roda, très bon menuisier ». On peutvoir que le verbe « travailler » et « cultiver » viennentdeux fois dans le texte. Cela montre l’orientation clairede la spécificité de Candide vers les bienfaits dutravail. « La petite terre rapporta beaucoup » montre unesatisfaction personnelle en même temps qu’unesatisfaction du travail.

Conclusion partielle

      On peut voir que la parabole (petit apologue dujardin (chapitre 30)) oppose clairement l’activité auxdiscours inutiles. « Cultiver son jardin » signifietravailler socialement, travailler intérieurement sonraisonnement ainsi que sa pensée. Cela veut égalementdire se cultiver intellectuellement. En effet, lasituation que décrit Candide dans ce chapitre est aussila situation de Voltaire à Carnet. La conclusion de ceconte est très sibylline. C’est une leçon de modestie etde simplicité qui donne à l’homme une place acceptée dansune situation matériellement supportable.

III. L’évolution des deux protagonistes

      Pangloss est le maître à penser de Candide. Bienqu’il ait beaucoup douté, il ne l’a jamais confronté.      Dans ce texte Candide coupe la parole à Panglossdeux fois. C’est Candide qui a le dernier mot : le maîtrea perdu tout son prestige aux yeux de Candide.Renversement des rôles par rapport à l’incipit.

A. Candide

      Candide apparaît mûri. Il a tiré profit de sesexpériences, de son voyage initiatique et de sesobservations. Il a en plus acquis de l’autorité, et ilpeut même juger de lui-même. Candide est devenuphilosophe. D’après Voltaire, un philosophe est quelqu'unqui possède un esprit critique sur un raisonnement quilui est propre. Candide est au début un personnage sansépaisseur. Il acquiert une dimension patriarcale carc’est le chef, figure centrale de la communauté, celuidont la parole résume et rassemble. Sa fonction n’estplus d’apporter une contradiction à Pangloss, il estdésormais le maître financier et intellectuel.

B. Pangloss

      Contrairement à Candide, Pangloss n’a pas évolué.Il s’entête dans des raisonnements qui tournent à vide.Il est incapable de penser par lui-même car son premierraisonnement est « selon le rapport de tous ». Il serefère en effet à la bible « Ut operatum eum » = « pourqu’il travaille » et aux philosophes. C’est pourquoiPangloss ne maîtrise pas les théories auxquelles iladhère. Raisonnement de fausse logique. Toute l’ironie dufaux rapport logique dans « des cédrats confits et despistaches.». Il n’a jamais été philosophe car il n’a pasaptitude à modifier son jugement en fonction desinformations qu’il enregistre.

Conclusion

      Candide est un conte et, de ce fait, le lecteuraurait pu s’attendre à un dénouement heureux. Mais c’estun conte philosophique. Candide trouve une paix dans unchoix de vie supportable bien loin des rêves del’Eldorado. Ce choix est un aboutissement de tout unparcours et bien que ce ne soit pas parfait, il ne dépendplus des caprices du sort.      Le héros se libère des illusions du monde de

l’enfance pour devenir enfin adulte et autonome ce quiest le projet même des lumières.       En 1773, Voltaire écrit à D’Alembert : « si j’aiencore quelque temps à vivre, je le passerai à cultivermon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui ».

Contenu du documentVoici le contenu du document quans nous l'avons indexé :

Candide chapitre 30

Ce chapitre 30 termine le conte. Il raconte la fin des aventures de Candide, mais comme nous sommes dans un conte philosophique, il nous présente également une conclusion, une leçon de morale. Il nous propose un art de vivre, une leçon de philosophie. Nous retrouvons tous les personnages de Candide enfin réunis, même Pangloss que l'on croyait mort. C. a épousé Cunégonde, mais malgré cela, ils n'ont pas trouvé le bonheur. Or le but d'un conte philosophique est de trouver le bonheur.Ce n'est pas faute de raisonnement mais ils sombrent dans l'ennui, sans trouver de remède à la situation. C'est alors que C. décide d'aller consulter « deux sages », d'abord le derviche et ensuite le bon vieillard. Ces deux rencontres proposent deux leçons philosophiques. Cette lectureméthodique se fera autour de deux axes. D'abord l'art du conteur ou une scène turque et ensuite la leçon philosophique de sagesse.

I.Un conte oriental, turc.

1_ Les éléments exotiques

V. fidèle à la tradition des contes, il va nous transporter dans un orient imaginaire grâce à des détails pittoresques qui créent la couleur locale. V. commence à nous transporter avec le mot « derviche » qui sont des moines mendiants, religieux. Il utilise des épices et des fruits orientaux « kamac piqué d'écorces de cédrat confit,des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka, qui n'était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. »Des milieux géographiques « Constantinople, Egypte »« on avait empalé plusieurs de leurs amis», cela est un supplice, c'est lorsque l'on rentre un bâtondans le corps (de haut en bas)Les dignes orientaux : « vizir, derviche »Par ailleurs, on a aussi tout un décor qui évoque un paradis oriental jardin avec ses berceaux d'étrangers. Dans ce jardin, on trouve « kamac, desoranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches »On retrouve des coutumes totalement orientales : onparfume leur barbe, on leur offre des épices.

2_L'art de la mise en scèneV. nous fait vivre cet épisode de façon très vivante, d'abord, il y a des dialogues au discours direct avec le derviche, le bon vieillard. On a parailleurs des personnages qui sont fidèles à leur caractère et V. va les faire parler à leur façon. On va voir que P. qui n'a pas évolué continue jusqu'à la fin de poser un tas de questions. C, luiparle un langage beaucoup plus sympa, plus accessible et il a toujours les mêmes occupations «pourquoi y a t-il autant de mal sur la terre ? »

3_Les éléments comiques

Il y a d'abord du comique de situation : contraste entre l'attitude des visiteurs qui est respectueuse« Maître nous venons vous prier » et le derviche qui est à la limite de l'argot « de quoi te mêles-tu ? Est-ce là ton affaire ? » Il tutoie, il y a dela familiarité à la limite de la grossièreté. On a également une satire du jargon philosophique chez P. « Je me flattais, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l'origine du mal, de la nature de l'âme et de l'harmonie préétablie. »

II Les leçons de philosophie

1_ Leçon du dervicheElle est surtout contenue dans la métaphore qu'il utilise : « Quand sa Hautesse envoie un vaisseau enEgypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ? »

Le derviche dit qu'il y a un créateur : dieu, qu'ila créé les hommes, il a mis sur la terre mais il nece soucie pas de leur destin. Il est insensible, indifférent à leur sort. V. veut donc dire par-là que les hommes ne doivent compter que sur eux même.V. n'est pas athée mais il n'a pas de religion, pour lui croire en dieu suffit ; Il croit en un dieu qui s'est désintéressé de son sort.P. demande ce qu'il faut faire et le derviche dit qu'il est inutile de se poser des questions auxquelles l'homme n'a pas la réponse : « Te taire »Leçon : il ne faut pas faire de métaphysique.

2_Leçon du bon vieillardLe bon vieillard va donner plusieurs leçons.1ère leçon : P. demande comment se nommait le

muphti, le vieillard lui dit « ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelques fois misérablement, et qu'il le mérite ; mais je ne m'informe jamais de ce qu'on fait à Constantinople ; je me contente d'y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. » il ne faut pas s'occuper de ce qu'il se passe dans la politique.2e leçon : elle est positive, pragmatique, une sorte de recette du bonheur qu'il a mis dans son jardiné Paradis terrestre : « il faut cultiver son jardin »V. va lui-même la mettre en pratique PHILOSOPHIE DEL'ACTION.Il faut se jeter dans le travail, cela empêche : « l'ennui, le vice et le besoin »L'ennui : pas le temps de s'ennuyer quand on travailLe vice : plus d'énergie quand on travailLe besoin : on progresse quand on a de l'argentCultiver son jardin veut dire que chacun doit développer ses propres capacités, il ne tient qu'à nous de nous améliorer : cela peut se faire en développant ses propres capacités personnelles car notre monde n'est pas le meilleur des mondes mais chacun, s'il se lance dans l'action, développe ses capacités, peut s'améliorer, se rendre un peu plus meilleur, il contribue à l'amélioration du monde.

Conclusion :

Voltaire va appliquer ces leçons toute sa vie (affaires Callas, Ferney) Il y a aussi l'idée d'améliorer le domaine et la vie des gens qui l'entourent, on oublie dans l'action les misères dumonde tout en contribuant à les réduire. Ainsi Voltaire enrichit une région : Ferney. Quelque

part, on a une similitude entre la philosophie à lafin de Candide et la fin de la vie de Voltaire.On voit bien dans cette dernière page du conte que Candide a évolué, il a fait son éducation grâce à toutes ses aventures, il n'est pas resté lui-même. Il pense par lui-même, il a renoncé à la philosophie de Pangloss pour la remplacer par : « il faut cultiver notre jardin ». En revanche, Pangloss n'a pas bougé d'un iota, il est toujours le même, borné, têtu prisonnier de sa philosophie, jusqu'à la fin il ne renonce pas : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles »

Lire la suite: http://www.litterales.com/document_disparu.php?id=531&table=litterature#ixzz2qBQXDJzOAnalyse 

Extrait du ch.30 de Candide 

INTRODUCTION 

Nous allons étudier un extrait du dernier chapitre de Candide, conte philosophique de Voltaire écrit en 1759 au siècle des Lumières. Dans ce passage, les personnages sont enfin tous réunis et croient pouvoir trouver une certaine paix. En effet, Candide achète une métairie où il réunit tous ses compagnons. Ils restent pourtant insatisfaits parce qu'ils s'ennuient et continuent à chercher un sens à leur vie. Ils interrogent deuxpersonnes: tout d'abord un derviche (religieux), qui n'apporte aucune réponse et qui refuse toute discussion. La 2ème rencontre est plus fructueuse, car le vieillard préconise le travail comme remède au malheur humain. ... 

I/ Rejet de la philosophie optimiste Leibnizienne 

1 – Discours dogmatique et tautologique de Pangloss 2 - Providentialisme et optimisme 

Transition 

II/ La philosophie de Candide : il faut cultiver son jardin 

1 - Une philosophie à maturité 2 - Le symbole du jardin 

Situation : Après avoir été chassé du château, Candide a vécu plein d'aventures, son butétant de retrouver Cunégonde. Il l'a enfin retrouvée, avec tous lesautres → c'est bien une fin.Si on part du principe que c'est bien un conte, l'élément de résolution estles retrouvailles définitives entre Candide et Cunégonde et l'envoie dubaron (l'opposant) aux galères, et la situation finale est le fait que toutle monde soit dans la maison et cultive le jardin.Mais la situation n'est pas encore tout à fait stable, l'histoire n'est pasfinie, donc peut-être que ce n'est pas le véritable élément de résolution.Dans ce cas, l'objectif était la quête du bonheur, pas de Cunégonde : « enretournant dans sa métairie » (l.130) = situation finale.Les personnages n'ont rien à faire, ils discutent, philosophent.Ils sont allés voir un grand sage (le derviche) mais ça a échoué. Levéritable élément de résolution a été la rencontre avec le vieillardcultivateur qui dit à Candide de cultiver son jardin.═> Il y a deux schémas narratifs différents. 

Le commentaire :

___I)__L'excipit de l'œuvre.

_____1)__Un texte de clôture.

___■ C'est un texte de clôture au vu de la situation des persos :______● « en retournant » (l.130), « entra » (l.154) = 2 verbes de mouvementqui expriment l'idée d'un retour_______..ou d'un devenir qui devientstable → le héros revient chez lui.______● l.154 : on passe au stade supérieur = étape finale.___■ Tous les persos. sont réunis (Candide, Cunégonde, Pangloss, Martin,Paquette, Giroflée), c'est typique____..de la fin.___■ Le temps des verbes à partir de la ligne 154 = passé simple : « entra »(l.154), « se mit » (l.155), «____..rapporta » (l.155-156), « devint »(l.157, « fut » (l.159)... = temps de l'action révolue → on prenddes____..distances : les phrases sont courtes, peu développées + on passe àune généralisation, on s'éloigne____..des personnages donc de l'histoire, onla considère comme un ensemble. Bien qu'on revienne sur____..chaque perso,on donne des informations sur ce qu'ils deviennent (= épilogue), on ne ditpas ce qu'ils____..sont en train de faire juste à l'instant, c'est une idéeplus générale.___■ Pangloss fait un récapitulatif de l'histoire :______→ « chassé d'un beau château » : élément perturbateur.______→ « pour l'amour de mademoiselle Cunégonde » : l'objet de la quête.______→ « mis à l'Inquisition » : un opposant + critique de la religion +critique de la philosophie de_______.._Pangloss avec tous les malheurs qu'ily a eu.______→ « l'Amérique » = le nouveau monde : de nouvelles découvertes.

______→ « coup d'épée au baron » : coup d'épée à l'opposant au mariage.______→ « perdu tous vos moutons » : perte de ce qui se rattache au monde del'optimisme, donc retour vers _.._______la réalité.______→ « des cédrats confits et des pistaches » : situation finale.

_____2)__La fin d'un conte.

___ « Tout est bien qui finit bien » car tout le monde est réuni. Il y a♣une idée de lien entre les personnages :____..discours direct + « petitesociété » (l.154) = communauté + énumération du travail de chacun=____..harmonie ≈ utopie.___ Il y a une volonté de mettre en évidence les qualités des personnages♣et de réduire leurs défauts :______- « talents » (l.155) = mélioratif, ils sont talentueux donc ils ontun don, ils sont un peu supérieurs.______- « Cunégonde (...) devint une excellente pâtissière » (l.156-157) =superlatif : elle est très douée.______- « Giroflée (...) fut un très bon menuisier » (l.159-160) = superlatif+ « et même » (l.160) = il accumule_______les qualités (alors qu'avantc'était une ordure).______- Cunégonde est « laide, mais » = laideur renvoyée au 2° plan.___ Il y a également une volonté de grandir ce dont on parle (conte =♣merveilleux, hors du commun) →____..perspective plus grande, supérieure : ily a deux énumérations = celle des rois et celle des aventuresde____..Candide = donne une impression d'abondance par ces procédés, ça faitbeaucoup :______- 1° énumération = destin des personnages mythiques et des roishistoriques (certains rois sont_______Anglais car Voltaire admirel'Angleterre) → Candide est placé sur le même plan que ces_______personnages= grandissement, valorisation.______- La 2° énumération récapitule ce que candide a fait, on dirait qu'ila fait énormément de choses =_______statut de héros, il n'est plus naïf, ila vécu beaucoup d'aventures et il a surmonté les obstacles.___ l.170 à 172 ≈ maxime, proverbe (phrase courte + « il faut » =♣obligation) → le conte est un apologue avec ____..une morale ; or cettephrase sonne comme une morale, donc on a bien affaire à un conte.

_____3)__La fin d'un roman initiatique.

___ Le personnage central est Candide, il ressort de cette fin de conte :♠l.130 à 132 : « Candide » est le____..premier mot du passage et il est sujetdes verbes, alors que dans l'incipit il était COD. Il fait des«____..réflexions », il est donc intelligent, et il réfléchit seul, ilest autonome (cf. philosophie des Lumières).___ « Professeur » = « celui qui parle » : Candide joue le rôle♠de professeur. De plus, il a pour but d'instruire, ____..il fait part de sonsavoir à Pangloss et Martin : il apprend à ses deux anciens maitres =renversement de ____..situation : il devient professeur à la place duprofesseur !────────────────────────────────-───._─┐______○ l.147 : il coupe la parole, il prend le contre-pied.─_.│_._il prendl'ascendant sur ses anciens profs.______○ l.170 à 172 : « mais » = opposition, contre-pied. ─.'│→ + « je sais

», « il faut » = il détient le savoir ;───────────────────────────────────._-─┘_._conviction.______○ l.148 : « vous avez raison » : l'ancien maître reconnaît que Candidel'a dépassé, il est supérieur.______○ l.160-161 : « disait » = imparfait de répétition, et maintenantCandide est devenu sujet des_______..démonstrations de Pangloss, ce n'estplus le baron → il a bien évolué.

___II)__Une fin parodique   ? Persistance des décalages ironiques.

On remarque une fois de plus dans ce passage le ton détaché qu'on avait remarqué dans les autres extraits.

_____1)__Le sort des personnages.

Il n'a rien d'exceptionnel (contrairement à l'excipit d'un conte) :___■ Le bonheur dont il est question se résume à manger « des cédratsconfits et des pistaches » (l.170), ce____..qui semble être à la portée den'importe qui, et on voit mal ce qui peut rendre heureux là-dedans a priori.______● D'autant plus qu'il y a un décalage entre ce sort final et lesaventures surmontées par les_______..personnages, décalage souligné par lerécapitulatif de Pangloss, rempli de formulations_______..relativementhyperboliques : « beau château », « grands coups de pied », « courul'Amérique à_______..pied », « un bon coup d'épée », « tous vos moutons dubon pays d'Eldorado » → la situation finale_______..(manger « des cédratsconfits et des pistaches ») semble encore plus disproportionnée,semble_______..même ridicule et dérisoire au vu des aventuresextraordinaires qu'ils ont vécues.___■ L'évocation du sort des personnages semble un peu ridicule aussi :______● D'une manière générale, le devenir de chacun des personnages esttout aussi dérisoire au vu de_______..leurs aventures antérieures : «pâtissière », lingère, « menuisier »... alors qu'à la base ils sontfille_______..de baron, « plus grand philosophe »...______● Cunégonde, qui était censée être la princesse du conte, est « à lavérité bien laide », de plus elle_______..devient « excellente pâtissière »alors qu'au début elle était « grasse, appétissante » → on peutvoir_______..un clin d'œil de Voltaire.______● Giroflée, dont les actions dans l'œuvre étaient plutôt condamnables(proxénète, escroc...), serait_______..devenu « même (...) honnête homme »(l.160) avec la valeur ironique du « même » → c'est exagéré,_______..même leplus horrible est devenu honnête.

_____2)__Tout le monde est-il vraiment heureux ?

___ Visiblement Martin ne ressent qu'un moindre mal (« rendre la vie♠supportable » (l.153) = la vie est juste____..supportable), pas un véritablebonheur (il ne saute pas au plafond en disant « Youpi !! C'est chouettede____..travailler le jardin !! » - -' ) → il n'est pas très heureux, commedans le conte traditionnel.___ En plus, tous les rappels de Pangloss peuvent apparaître comme autant♠d'ombres au tableau :______▪ Il rappelle tous les événements malheureux qui ont pu arriver àCandide (d'un autre côté, il n'a vécu_______quasiment que des événements

malheureux...) → mais ce n'est pas la meilleure solution pour_______montrerqu'ils sont heureux, il aurait pu parler de l'Eldorado et de tout ce qu'il avu de beau là-bas.______▪ Il fait une liste de tous les personnages mythiques ou historiquesayant été assassinés, avec une_______certaine délectation dans « fut pendupar les cheveux et percé de trois dards » (l.137-138)→ ça_______gâche un peul'ambiance...

Au vu du 1) et du 2) on peut parler d'une fin parodique d'un conte cargénéralement les personnages finissent heureux, riches...

_____3)__Un roman de formation où seul Candide a évolué.

En dehors de Candide, il semble que peu de choses aient changé :___■ Pangloss semble ne pas avoir beaucoup changé :______● Il monopolise la parole dans cette fin ; prises de parole sous laforme énumérative (comme au début _______..avec l'utilité du nez, deschausses...), apparemment il est inarrêtable (Candide est obligé delui _______..couper la parole).______● De plus, on se demande à première vue quel peut-être le rapportentre ce qui se passe et ce qu'il dit_______..→ pourquoi il dit ça ?!______● → Pangloss reste bien fidèle à son nom, celui qui est « tout enlangue », qui parle pour ne rien dire.______● Il semble même être resté fidèle à la philosophie de l'optimismemême s'il reconnaît la validité des_______..propos de Candide :_________- « tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondespossibles » (l.161-162) = il__________garde exactement la même formulation._________- Les connecteurs logiques sont omniprésents dans ses prises deparole : « car enfin__________» (l.136/163), « car » (l.149), « ce quiprouve » (l.150-151) = liens de cause / conséquences : il__________continueà « raisonner des effets et des causes » (la philosophie leibnizienne reposesur l'idée__________que chaque chose qui arrive a une raison nécessaire etsuffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive__________par hasard, sansraison)._________- La référence à Dieu (selon Leibniz, Dieu a créé le moins imparfait detous les mondes__________imparfaits) est présente avec la mention du « jardin d'Éden» (l.149)._________- Et Pangloss continue à argumenter à partir d'arguments d'autorité: « selon le rapport de tous les__________philosophes » (l.135-136) +énumération d'exemples célèbres + références à la Bible (lacitation__________en latin donne un côté pédant qui assoit l'autorité de laréférence).___■ De la même façon, Martin va lui aussi rester pessimiste : la vie estfaite de malheurs insupportables et____..irrémédiables : « seul moyen derendre la vie supportable » (l.152-153), « travaillons sans raisonner____..»(l.152) → il n'y a aucune solution si ce n'est le travail qui fait oublier.___■ Et ce qui est plus embêtant, c'est que, même s'il y a dialogue, et mêmeapprobation des dires de____..Candide, ces personnages ne semblent pasintégrer du tout la solution qu'il leur propose :______● « il faut cultiver notre jardin » de vient chez Martin « travaillonssans raisonner » parce que le monde_______..est horrible → en fait, ilréinterprète la morale de Candide en fonction de ce qu'il pense du monde.______● Et Pangloss cherche une justification chrétienne, religieuse à cettemaxime : les hommes ont été_______..mis dans le jardin d'Éden pour

travailler. De plus, il va même réinterpréter tous les événementsde_______..l'œuvre suivant l'optique de l'optimisme : tout ce qui est arrivéà Candide se solde par une certaine_______..forme de bonheur, ce qui prouveque tout s'enchaîne conformément au dessein divin pour garantir_______..« lemeilleur des mondes possibles » (l.162) → ce ne sont pas de vrais malheurscar ils ont_______..conduit au bonheur (= philosophie de Leibniz).___■ → tout cela fait planer un doute sur l'efficacité didactique de cetexcipit : si ce n'est Candide, les autres____..n'ont rien appris et restentenfermés dans leurs convictions et comprennent ce que dit Candideen____..fonction de leurs propres systèmes de valeurs. On peut alors parlerd'une fin parodique d'un apologue____..car la morale est mal comprise.

___III)__Comment comprendre la morale   ?

_____1)__L'image du jardin d'Éden.

___ C'est une image explicitement présente dans le texte car mentionnée par♣Pangloss, mais aussi____..implicitement avec la mention du « jardin » dansla morale finale (l.172) : c'est même un thème qui____..revient dans l'œuvre:______○ Construction cyclique de l'œuvre : au début, on a une sorte dejardin d'Éden au château du baron (cf._______..parodie de la genèse), et àla fin on a le jardin de la métairie que l'on cultive.______○ Toutefois le premier jardin n'était qu'une illusion, celui-ci estbien plus concret et plus valable (ça a_______..évolué) :_________- On n'est plus dans une optique merveilleuse : c'est un jardin oùl'on travaille, d'une part, et on ne__________nie plus dans letexte l'existence du malheur (cf. rappel des événements subis par Candide +sort __________des différents rois + présence du pessimisme de Martin)._________- Contrairement au début, on a l'impression d'avoir affaire à unparadis terrestre reconstruit par__________l'homme et non à une sorte delégende appartenant au domaine du merveilleux → on peut y voir__________unecritique supplémentaire de l'optimisme liée à celle de la religion : onplace le pouvoir de__________l'homme au-dessus de celui de Dieu tel qu'ilest perçu dans la religion (le 2ème jardin est__________meilleur car il estplus concret et plus réaliste. Candide a réfléchi à comment atteindrele__________bonheur. Il a fallut construire ce paradis terrestre, le 1ern'était qu'une apparence, c'est mieux__________quand c'est l'homme qui prendson destin en mains, on doit compter sur soi et pas surDieu →__________destruction de l'allégorie chrétienne du jardin d'Éden quivient tout seul).

_____2)__Une morale en faveur du travail ? (Faut-il travailler pour être heureux ?)

___ On peut, dans la morale, prendre le terme « cultiver » au sens propre =♪travail de la terre.___ Le mot « travail » est omniprésent dans le passage (l.150/152), même en♪latin (« ut operaretur eum »__.__l.150 = "pour qu'il le travaille").___ L'insistance sur l'organisation de cette société renforce cette idée♪puisque l'on donne les fonctions de__.__chaque membre : l'individu estdéfini par la tâche qu'il accomplit, chacun a son travail.___ Cette idée est compatible avec le vécu de Voltaire et certaines valeurs♪

à la mode au XVIII° siècle :______▪ Tout d'abord il retourne lui-même, après son bannissement de la courde Prusse, dans un domaine_______agricole en Suisse = retour à la terre.______▪ Et cette idée d'un retour aux saines valeurs de la terre (loin desvilles qui pervertissent les hommes,_______pleines d'oisiveté (= fait de nepas avoir d'occupation) et de luxe) est un thème que l'on retrouvechez_______d'autres auteurs, notamment chez Rousseau : le travail permetd'avoir une vie saine.___♪ Toutefois, il ne faut pas assimiler la morale à la formulation de Martin« travaillons sans raisonner » : il__.__ne faut pas faire que travailler !______▪ D'abord c'est Martin et non Candide qui donne cette interprétation :ce n'est pas le personnage_______principal et nous avons vu que Martinrestait influencé par son interprétation pessimiste, etincapable_______d'intégrer parfaitement la signification de la morale donnéepar Candide = perte de poids à ce qu'il_______dit.______▪ De plus, cela irait à l'encontre des idées des Lumières, ce quiserait étrange dans une œuvre écrite_______par Voltaire, puisque Martincherche à ne plus raisonner, et propose le travail comme unealternative_______à l'utilisation de la raison, ce qui est impensable pourun philosophe des Lumières.___♪ → Dès lors, la morale serait qu'il ne faut pas sombrer dans l'oisivetéet se raccrocher à des valeurs__.__saines, chercher à se rendre utile ausein d'une société par son activité → en transposant on peut voirla__.__société de candide comme une allégorie pour parler de la « sociétépolitique » = chaque citoyen doit se__.__rendre utile à l'État par sonactivité (c'est une idée que défendra Voltaire dans d'autres écritscomme Des__.__embellissements de la ville de Cachemire où un philosophe explique à unbostangi comment on__.__pourrait moderniser la ville en travaillant sans queça coûte à l'État : « ainsi la richesse consiste dans le__.__sol et dans letravail. Le peuple le plus riche et le plus heureux est celui qui cultive leplus le meilleur__.__terrain ; et le plus beau présent que Dieu ait fait àl'homme est la nécessité de travailler »).

_____3)__Une leçon d'humilité.

___◊ Là aussi l'idée est présente dans la formulation de la morale : « notrejardin » = le jardin est un petit____..espace et le possessif « notre »montre bien qu'on ne doit pas s'occuper du jardin d'autrui parexemple____..→ il ne faut pas chercher à avoir de grands terrains.___◊ L'humilité est aussi marquée par le rejet de la condition de roi audébut du passage :______● « les grandeurs (...) sont fort dangereuses » (l.134-135)______● « ce bon vieillard me paraît s'être fait un sort bien préférable àcelui des six rois » (l.132-133) :_________- « préférable » met en place l'idée de comparaison_________- comparaison soulignée par un jeu d'antithèse : « vieillard »,terme a priori péjoratif connotant la__________faiblesse (même s'il est redorépar l'adjectif « bon » placé devant) est opposé à « rois », c'est-à-__________dire des individus possédant le pouvoir + « un seul vieillard »est mieux que « six rois » → il ne__________faut pas chercher à êtrepuissant.___◊ Ceci explique aussi l'aspect à première vue dérisoire du bonheur acquispar les personnages : il faut____..être humble et se contenter de peu pourpouvoir accéder au bonheur.

___◊ → Dès lors, la morale serait qu'il ne faut pas à tout prix rechercherle pouvoir, la gloire et la richesse,____..mais savoir se contenter de peupour atteindre le bonheur.

_____4)__Une morale centrée sur l'individu et l'expérience personnelle.

___ Dans la morale, on peut relever l'utilisation du déterminant possessif☼de la première personne du__.___pluriel « notre » plutôt que celui de latroisième personne du singulier « son » qui serait beaucoupplus__.___généralisant : cela insiste sur l'individualité, la particularitéde chaque « jardin » → chaque individu__.___serait particulier et ce seraità lui de cultiver son jardin en fonction de sa particularité.___ On peut également comprendre le terme « cultiver » au sens figuré (= se☼cultiver), dès lors le « jardin »__.___devient une allégorie pour « l'esprit» → on cultive son esprit.___☼ → Dès lors, la morale serait que chacun doit construire son proprebonheur par ses propres__.___expériences (empirisme), par le savoir qu'il seconstruit, par son enrichissement personnel et__.___l'utilisation desa raison.______○ Il ne faut pas comprendre « cultiver notre jardin » comme une moralecasanière (= qui reste chez_______..soi) : au contraire, Candide a réussi àse forger sa propre opinion grâce au voyage qu'il a entrepris_______..(commele fait d'ailleurs remarquer Pangloss il n'en serait pas là s'il n'avait pasconnu toutes ces_______..expériences) et grâce à ses rencontres, notammentcelle du vieillard turc qui s'est révélée_______..déterminante.______○ De plus, Candide est parvenu à cette morale non pas parce que cevieillard la lui a imposée ou_______..parce qu'il l'a cru sans restriction,_________- Mais parce qu'il « fit de profondes réflexions » (l.130-131)._________- Ce qu'on retrouve aussi dans sa 1ère prise de parole : « cevieillard me paraît s'être fait un sort__________bien préférable » (l.132-133) : il reste prudent dans ses affirmations (« paraître ») et réaffirmele__________fait qu'il s'agit de son interprétation personnelle « me paraît»._________- → cette démarche est tout à fait conforme à l'utilisation dela raison prônée par les Lumières.______○ Cela peut enfin expliquer que les autres personnages réinterprètentla morale donnée par candide :_______..si chacun doit se forger ses propresidées, il est normal que chacun ait des idées différentes → ce_______..n'estpeut-être pas une critique que les autres n'aient pas changé : ils se sontfait leur propre_______..réflexion (cf. texte de Kant).______○ En revanche, Pangloss et Martin sont condamnables dans le sens oùils n'ont pas, contrairement à_______..Candide, cherché à évoluer, à secultiver, n'ont pas fait d'efforts suffisants.

Voltaire pense qu'il faut rechercher la vérité, pas la nier, pour parvenirau bonheur.

___IV)__Conclusion.

___▬► C'est une œuvre qui fonctionne suivant le principe d'une boucle =c'est la fin de la boucle ici :________★ Dans l'incipit on avait quelque chose qui ressemblait à un conte,comme ici.

________★ Candide était naïf, il a évolué = roman initiatique.________★ On retrouve les mêmes thèmes : le jardin et le bonheur + réponse àla problématique : pour être______★ __heureux, il faut cultiver notrejardin.___▬► C'est tellement cyclique qu'on peut se demander s'il y a vraiment uneévolution :________★ Certains persos n'ont pas évolué (P, M)________★ Candide n'était-il pas plus heureux au début ?________★ Ils sont tous en vie (sauf 3), malgré tous les malheurs → cela n'apas trop évolué.___▬► On a quand même certaines réponses aux questions qui se posaient audébut :________★ L'optimisme est une philosophie à rejeter car il y a des malheurssur la Terre.________★ Il faut donc se faire sa propre idée, réfléchir.________★ Il faut faire la démarche de chercher à se cultiver, à se former.___▬► La morale est ouverte :________★ Il faut rejeter l'optimisme.________★ Chacun doit construire son bonheur (mais on ne sait pas comment ondoit faire).___▬► Voltaire critique tout, mais ne propose pas de véritable solution (àpart qu'il ne faut pas chercher le________pouvoir, mais c'est vague), illaisse tous les individus libres de faire comme ils veulent : il dit cequ'il________faut faire mais pas comment → Voltaire n'est pas un véritablephilosophe, il est plutôt un________pamphlétaire : il critique. Rousseau,lui, explique comment on doit faire, il donne dessolutions________explicites.À la fin, Cunégonde est laide, mais c'est peut-être car Candide a changé depoint de vue, il a évolué, cf. « à la vérité » = elle était toujours laide.

I- Un excipit vivant. 

(phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la rédaction) 

a) Un passage rythmé. 

tout d’abord, présence majoritaire du discours direct et du dialogue, juste coupée par une courte description de cinq lignes.

Trois personnages s’expriment avec des phrases courtes, sauf Pangloss, qui rythme néanmoins salongue phrase avec l’anaphore « si vous n’aviezpas »

Multitude de personnages qui construisent un décor vivant : Paquette, Martin, Père Giroflée, Candide, Pangloss, Cunégonde.

 

b) Une synthèse finale de l’histoire. 

Présence de tous les personnages principaux. Résumé et synthèse des aventures de Candide

fait par Pangloss : « Tous les événements sont enchaînés… »

Situation finale du héros éponyme qui est installé et paraît ne plus devoir bouger après toutes ses pérégrinations.

 

c) Une morale. 

- Répétition de la phrase en début et fin de passage « il faut cultiver notre jardin ». Présent de vérité générale, posant la morale explicite.- Mise en avant du travail, mais aussi métaphoriquement de l’apprentissage et de la connaissance.- Signification:compter avant tout sur soi-même au milieu de ce monde cruel, apaisement pour Candide après toutes ses péripéties,de plus le jardin représente aussi l’activité favorite de Voltaire à l’époque qui y passait beaucoup de temps. 

(phrase de conclusion/transition de la partie lors de la rédaction) 

II- Une fin utopique et ironique. 

(phrase d’introduction de la partie avec rappel du thème lors de la rédaction)

 

a) Une communauté traditionnelle. 

description d’une communauté solidaire, où chacun par le travail trouve sa place : énumération des activités des différents personnages dans le second paragraphe.

Réalisation de chacun par son activité, hyperboles le montrent : « excellente pâtissière », « très bon menuisier ».Tr avail est la valeur principale, montrée d’ailleurs parl’abandon des longues discussions de la part de Candide qui interrompt Pangloss.

Communauté traditionnelle avec le rapport à la terre « La petite terre rapporta beaucoup », vision typique à l’époque de la femme avec Cunégonde qui fait la cuisine, la vieille qui s’occupe du linge, Paquette qui brode, pendant que les hommes ont des activités manuelles de force : menuisier ou agriculteur.

 

b) La vision voltairienne de l’Eglise. 

ironie sur le frère Giroflée : il travaille, alors qu’avant il n’avait pas d’activité (critique du clergé), « devint honnête homme » (sous-entend qu’il ne l’était pas avant quandil était ecclésiastique, de plus encore dénonciation de la malhonnêteté du clergé)

référence religieuse par son métier à Joseph (mari de Marie, père de Jésus) qui était menuisier.

Enfin, utopie qui est une vision personnelle de Voltaire du jardin d’Eden, où l’homme ne travaillait pas. Pour Voltaire, lebonheur se situe dans le travail, et non dans l’oisiveté.

 

c) La défaite de la philosophie de l’optimisme. 

communauté égalitaire paraît être un meilleur monde que la baronnie de Vestphalie du début. (en creux d’ailleurs critique de l’aristocratie)

renversement des rôles entre Candide et Pangloss, qui n’est plus considéré comme un maître à penser par Candide, car il l’interrompt (au début) puis le contredit à la fin, « mais »,qui marque son opposition avec le raisonnement sur les causeset les effets.

Ironie marquée aussi par la formule « Cela est bien dit » (Candide n’adhère donc pas à l’opinion de Pangloss).

Absurdité de la philosophie de l’optimisme de Leibnitz montrée une dernière fois par l’énumération absurde de Pangloss qui cherche à démontrer que le hasard crée le meilleur des mondes et que l’optimisme doit être donc toujours de mise, alors qu’il ne vient d’énumérer que des mésaventures.

 

(phrase de conclusion de la partie lors de la rédaction) 

 

Conclusion   :  

A travers cet excipit, Voltaire nous rappelle les péripéties de Candide et le caractère merveilleux du livre. La présence des personnages principaux, ainsi que d’une morale offre une fin classique et vivante à l’apologue. Il termine aussi en remettantune dernière fois en avant ses opinions sur l’Eglise et la philosophie de Leibnitz, en les critiquant avec ironie.(reprise des conclusions partielles et réponse à l’annonce du plan)Il laisse un message fort en faveur du travail, quiconstitue pour lui la valeur principale de la société, du vivre-ensemble. Ainsi, après toutes sesaventures, Candide en revient à la simplicité et à

l’activité manuelle, délaissant la philosophie. (réponse à la problématique)La fin du conte répond en miroir à l’incipit par unrenversement de situation. Pangloss n’est plus le modèle de Candide, la société inégalitaire aristocratique s’est transformée en communauté solidaire de travailleurs.(ouverture) 

(conclusion avec réponse à l’annonce de plan, réponse à la problématique et ouverture)

 Candide : Chapître 30Candide, Chapître 30 

Introduction : 

Candide est un conte philosophique paru en 1759, pendant le siècle des Lumières. Il a été écrit par Voltaire, philosophe dont l'objectifétait d'"écraser l'infâme", tout en critiquant la philosophie de Leibnitz, et sa théorie exposée dans la Théodicée. Candide est son conte philosophique le plus connu, mais il a écrit des pièces de théâtre, quelques poèmes, et a également participé à la rédaction de L'Encyclopédie avec Rousseau, Diderot, D'Alembert, parmi tant d'autres. Après la rencontre avec le derviche et le vieillard qui symbolisent la sagesse, tous les personnages du conte sont enfin réunis dans une métairie dans les environs de Constantinople, où se créé une sorte demicrocosme, dans lequel chacun trouvera sa place et son équilibre.Nous allons voir dans cet extrait comment le récit est clos, puis l'évolution des personnages au cours du conte, et enfin la conceptiondu bonheur. 

I] Clôture du récit :

La formule par laquelle le conte a débuté : "Il y avait en Westphalie" nous fait attendre une fin de conte classique, une fin heureuse. Clôture spatiale : Tout le monde trouve sa place : Cunégonde patissière, Paquette broda, frère Giroflée menuisier. Fin bénéfique :"la petite terre rapporta beaucoup". Le château de Westphalie est devenu une petite terre en Turquie, et Cunégonde est laide, mais ils

sont plus heureux.C'est une régression spatiale : passage d'un chateau à un jardin; Pour Candide le monde est désormais plus vaste et ne se limite pas à la province de Thunder-Ten-Tronc ou à la Westphalie. L’installation dans le jardin marque la fermeture de l’espace géographique.Fin de conte de fée :Pseudo morale donnée par Pangloss "vous ne mangeriez pas des cédrats confits", mais dite véritablement par Candide : "il faut cultiver notre jardin", se préoccuper des choses présentes et matérielles, contrairement à Pangloss qui part dans des suppositions. Cette moralefinit même par rendre frère Giroflée honnête. C'est un peu comme une fin de conte de fée. 

II] Evolution des personnages :

Cunégonde : Belle et attirante au début. Elle devient laide, et usée par le travail. Mais le travail compense la laideur : excellente patissière

Candide : Il a mûri. Il est devenu plus sûr de soi (il interrompt Pangloss), il est enrichi par les expériences : "je sais aussi", et ale dernier mot du livre. Il peut juger de lui même, il est plus mature et sait mieux que Pangloss : "tout cela est bien dit", respect, "mais il faut cultiver notre jardin" : il élimine Pangloss, et met en valeur ce qu'il veut dire. Candide se libère de ses illusions. Il utilise son esprit critique etsa raison, tel un philosophe des Lumières. 

Pangloss : Il n'a pas changé. Voltaire fait la satire d'un intellectuel borné qui ne veut pas lacher ses théories. Morale illogique et comique : semble logique puisqu'il y a des liens logiques, mais c'est ridicule. De plus, contraste entre une cascade interminable de conditionnels, péripéties incroyables, pour finir avec "vous ne mangeriez pas des cédrats". Il est coupé par Candide, et ne peut pas répondre. Il est dépassé, oublié. Il n'est plus qu'un bruit de fond. 

Renversement des rôles par rapport à l’incipit.

III] Conception du bonheur : 

Candide, dès le début du texte montre sa préférence pour une vie

simple, notamment il dit : « Ce bon vieillard … des six rois ». Dans le texte, il y a une suite de noms de rois qui ont subit des malheurs. Cela montre que le fait d’être puissant et riche ne fait rien. Par contraste, la vie simple dans la métairie est valorisée.

Le travail est une concentration des vertus Importance du travail : Voltaire insistre sur le fait qu'il faut travailler : "louable dessin", de plus morale de l'histoire. Permet de rendre Giroflée honnête, rapporte de l'argent, repousse l'ennui (éloigne les trois vices : l'ennui, le vice et le besoin). Côté pécunier mis en avant : "la petite terre rapporta beaucoup". Dans la seconde partie du texte, on note l’importance des activités manuelles préservées de manière laudative : « très bonne pâtissière ».

C’est donc une nécessité morale car il éloigne de nous le vice et c’est une nécessité économique puisqu’il éloigne de nous le besoin.

Aspect collectif, caractère communautaire: La société est importante est nécéssaire au bonheur. La communauté permet d'avancer, chacun aide : "chacun se mit à exercer ses talents", caractère de groupe montré dans la dernière phrase : "notre jardin". 

Primauté de l'action sur les paroles : Candide est devenu plus important que Pangloss, il agit, tandis que l'autre parle. Le discours de Pangloss ridiculise les intellectuels qui s'enferment dans d'interminables raisonnements qui n'ont aucun rapport avec la vie. Il faut vivre ici et maintenant, pas dans le futur. Le bonheur est immédiat. Il faut cultiver son jardin physique, mais aussi culturel. 

Conclusion : 

Candide se libère de ses illusions. Il utilise son esprit critique etsa raison, comme un philosophe des Lumières. Voltaire souligne l'importance du travail sous 3 aspects, reprenant la phrase du vieillard. Le travail rend honnête et empêche le vice, peut rapporter beaucoup et donc empêcher le besoin, et rassemble les talents de chacun pour empêcher l'ennui. Au 18è siècle, le travail a transformé la société : le pouvoir de la noblesse était peu à peu remplacé par celui de la bourgeoisie, enrichie par le travail. Voltaire donnait lui-même l'exemple dans sa

propriété à Ferney, ville de France proche de la Suisse, dont il aménagera la région et développera l'élevage. En 1773, Voltaire écrità D’Alembert : « si j’ai encore quelque temps à vivre, je le passeraià cultiver mon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui ».

Voltaire souligne l'importance du travail sous 3 aspects : "le travail éloigne de nous 3 grands maux : l'ennui, le vice et le besoin". 

Se moque de l'ancien testament/pentatheuque : Génèse -> Religion, Comique d'accumulation

Commentaire Composé:

I. Evolution et bilan des personnages

Candide : - il ne revient pas à son point de départ auchâteau ce qui montre son évolution.- début : naïf, ne connaît rien à la viefin : a fait le tour du monde, enrichi parses expériences.- il interrompt Pangloss- il se pose des questionsIls vont voir un derviche qui ne leur donneaucune réponse et les renvoie.=> Pour Voltaire il n'y a pas de réponse, ilne faut pas avoir de préoccupationphilosophique.

Pangloss : pour lui tout est toujours pour le mieux dansle meilleur des mondes.- il n'est plus le maître incontesté deCandide, il se fait interrompre.- C'est le seul à ne pas travailler dans lamétairie.=> aucune évolution, philosophe sophiste,s'enferme dans ses raisonnements.

Cunégonde : début : belle et oisivefin : laide mais excellente pâtissière=> le travail compense sa laideur.

Autrespersonnages 

n'ont plus de malheurs et travaillent."devint honnête homme"

:

II. La philosophie du bonheur, la rencontre avec levieillard

1. Description du vieillard

- homme d'expérience- " bon " répété 4 fois- peu ambitieux, généreux, accueillant, hospitalier,travailleur- vie paisible, aisée, heureuse- contraste avec les atrocités commises en ville=> son bonheur dépend de son désintéressement du monde etde son travail. 

2. Comparaison du vieillard avec les rois

=> l'argent et la grandeur ne font pas le bonheurtoutes les grandeurs sont éphémères.

3. Le travail dans la métairie

- " la petite terre rapporta beaucoup "=> efficacité du travail communautaire- Cunégonde devint une excellente pâtissière et FrèreGiroflée devint honnête homme=> le travail efface les défauts.

4. Il faut cultiver notre jardin

" cultiver " = travailler, enrichir" jardin " = monde, esprit, jardin secret=> Il faut travailler à l'amélioration du monde=> Il ne faut pas s'occuper des affaires des autres(égoïsme ?)

Conclusion

Pour Voltaire, il ne faut pas se poser de questionsmétaphysiques car il n'y a pas de réponse.Comme dans Lettre X sur le commerce, Voltaire montre que

c'est le travail qui contribue à l'amélioration et aubonheur du monde.

CHAPITRE 30 : LA CONCLUSION

I- La construction en diptyque : place du récit et du discours, formes du parallélisme.

Deux §, de longueur à peu près égale, et avec des parallléismes ; Structure identique : récit, puis un discours de Pangloss, réponse au discours. Elments de parallélisme : "il faut cultiver notre jardin", repris deux fois.Interruption de Candide (marquée dans le second par le passage de l'itératif(Pangloss disait quelquefois...) au singulatif (répondit Candide). Thème du travail, présent dans les deux ; Des différences : Dans le premier , le discours l'emporte : trois locuteurs, discours assez long de Candide et Martin, longue tirade de Pangloss. Dans le second, c'est le récit qui domine: deux locuteurs seulement, discours moins long de Pangloss, et le dernier mot revient l'action.

II- En quoi le 2ème § marque-t-il une progression par rapport au premier ?

Tout le monde s'est mis au travail, et semble avoir trouvé le rôle qui lui convient à l'exception de Pangloss. Importance considérable des connotationsappréciatives : "beaucoup, excellente pâtissière, très bon menuisier..." Candide prend toute sa dimension de leader ; il ne subit plus passivement les discours ni les événements, et c'est lui qui a le dernier mot. Le passage de l'itératif ("Pangloss disait souvent...") au singulatif ("Candiderépondit") marque le fait que Candide coupe la parole au philosophe, et lui impose silence. C'est le pendant de l'interruption du 1er paragraphe.Par ailleurs, le temps n'est plus le même : entre "Candide revint à la métairie" et "la petite terre rapporta beaucoup", du temps s'est nécessairement écoulé ; le narrateur prend de la distance par rapport au récit. On ne "colle" plus aux événements !

III - Une réduction de l'espace :

Alors que le roman a multiplié les déplacements dans l'espace, ici on "rentre la métairie". Il ne s'agit plus que de "cultiver notre jardin" : plus d'ambition de voyage. Petite société, quasi autarcique.

IV - la dernière réplique de Pangloss : une côlture de conte :

Il fait le bilan de tous les événements subis par Candide, et en même temps,fidèle à sa philosophie, il établit un lien decause à effet entre l'enchaînement des malheurs et le bonheur actuel - qui évoque l'Eldorado : importance de la nourriture,et d'une nourriture exotique. On a l'impression d'un schma de conte : toutesles preuves subies conduisent le prince aubonheur. Ironie de Voltaire : le bonheur consiste en la satisfaction de la gourmandise ! (il ne pourrait évoquer autre chose, la "princesse" ayant ici piètre allure... On est ici dans une parodie de conte.V- Le dénouement d'une comédie : Tous les personnages se trouvent réunis en un seul lieu, et voient leur sort fixé de

manière heureuse.

VI - En quoi la métairie s'apparente-t-elle au chateau de Thunder-Ten-Tronkh?Lieu fermé, hors des atteintes du monde, et vivant en autarcie ; mais ici lamétairie appartient au réel : une métairie (= ferme) et non un château, et la prospérité décrite est modeste, mais bien réel. Le dénouement de Candide,c'est la perte des illusions, et l'ancrage dans le réel.

VII - Le sens de la formule "il faut cultiver notre jardin" :- Retour à l'action, la place des discours creux de Pangloss ;- Retour au quotidien, au réel, des ambitions modestes, mais réalisables ; il ne s'agit plus de courir le monde, ni de chercher l'Eldorado, mais de se contenter de ce que l'on a. A mettre en parallèle avec l'action bien réelle de Voltaire Ferney.- Mais c'est aussi renoncer changer le monde ! "notre" s'oppose au monde extrieur.- "notre jardin" peut aussi être métaphorique : il faut trouver en soi nos propres ressources, et ne pas tout attendre du monde extérieur.

QUESTION D'ENSEMBLE : LA SATIRE DE LA RELIGION DAConclusion :très grande prédominance du dialogue didactique : Candide est enpermanence en situation d'apprentissage : élève de Pangloss, puis (plus ou moins) de Martin, étranger qui ignore les coutumes locales, auditeur qui écoute les récits des autres personnages... Changement radical à la fin, lorsque justement il refuse d'écouter Pangloss.En revanche, quasi absence de dialogues polémiques (Martin et Pangloss ne dialoguent jamais, par exemple), et absence totale du dialogue dialectique :cela renforce le caractre caricatural du conte, dans lequel chacun des personnages représente une idée, et est enfermé dans un bloc de certitudes dont rien ne peut le faire sortir. C'est vrai des personnages principaux (Pangloss, Martin, le Baron), et aussi des personnages secondaires : Pococurante, par exemple.Seul Candide est capable d'écouter ce qu'on lui dit : il est aussi le seul qui progresse.

hapitre 23 : Candide et Martin vont vers l’Angleterre, pays dans lequel ils ne restent pas, effrayés par la violence d’une exécution non justifiée.   Chapitre 24 : Arrivé à Venise, Candide se désespère de revoir Cunégonde et le caractère désabusé de Martin ne l’aide pas en cela. Il rencontre alors une ancienne connaissance qui sous ses airs enjoués montre en fait ses blessures car elle fut obligée de se prostituer.   Chapitre 25 : Candide raconte le Sénateur Pococuranté qui lui fait l’étalage des biens et ses oeuvres qui l’entoure mais dont il ne tire plus aucun profit.   Chapitre 26 : Candide retrouve Cacambo mais Cunégonde n’est pas avec lui. Elle a été enlevée et elle est à Constantinople. On avertit Candide d’une arrestation immédiate.   Chapitre 27 : En partance pour Constantinople, Candide rachète la liberté de Cacambo mais aussi du baron et de Pangloss qui n’étaient finalement pas morts.   Chapitre 28 : Le baron avait été simplement blessé et Pangloss mal pendu. Pangloss explique à Candide que malgré ses malheurs, il estimait toujours que le monde était bien, il conservait sa philosophie.Chapitre 29 : Candide retrouve enfin Cunégonde qui s’est enlaidit, ce qui ne

l’empêche pas de la demande à nouveau en mariage, ce que refuse à nouveau lebaron.   Chapitre 30 : Tout le monde vit ensemble mais les difficultés de lacohabitation et de l’argent arrivèrent bien vite. Ils en concluent que leur bonheur reviendra avec le travail. - See more at: http://candidedevoltaire.fr/resume-de-candide-chapitre-par-chapitre/#sthash.RHZvCA3K.dpuf

Candide, dans le fond de son coeur, n’avait aucune envie d’épouser Cunégonde. Mais l’impertinence extrême du baron le déterminait à conclure le mariage, et Cunégonde le pressait si vivement qu’ilne pouvait s’en dédire. Il consulta Pangloss, Martin et le fidèle Cacambo. Pangloss fit un beau mémoire par lequel il prouvait que le baron n’avaitnul droit sur sa soeur, et qu’elle pouvait, selon toutes les lois de l’Empire, épouser Candide de la main gauche. Martin conclut à jeter le baron dans la mer. Cacambo décida qu’il fallait le rendre au levanti patron et le remettre aux galères ; après quoi on l’enverrait à Rome au père général par le premier vaisseau. L’avis fut trouvé fort bon ; la vieille l’approuva ; on n’en dit rien à sa soeur ; la chose fut exécutée pour quelque argent, et on eut le plaisir d’attraper un jésuite et de punir l’orgueil d’un baron allemand. 

Il était tout naturel d’imaginer qu’après tant de désastres, Candide, marié avec sa maîtresse et vivant avec le philosophe Pangloss, le philosophe Martin, le prudent Cacambo et la vieille, ayant d’ailleurs rapporté tant de diamants de la patrie des anciens Incas, mènerait la vie du monde la plusagréable ; mais il fut tant friponné par les Juifs qu’il ne lui resta plus rien que sa petite métairie; sa femme, devenant tous les jours plus laide,

devint acariâtre et insupportable ; la vieille était infirme et fut encore de plus mauvaise humeurque Cunégonde. Cacambo, qui travaillait au jardin, et qui allait vendre des légumes à Constantinople, était excédé de travail et maudissait sa destinée. Pangloss était au désespoir de ne pas briller dans quelque université d’Allemagne. Pour Martin, il était fermement persuadé qu’on est également mal partout ; il prenait les choses en patience. Candide, Martin et Pangloss disputaient quelquefoisde métaphysique et de morale. On voyait souvent passer sous les fenêtres de la métairie des bateauxchargés d’effendis, de bachas, de cadis, qu’on envoyait en exil à Lemnos, à Mitylène, à Erzeroum. On voyait venir d’autres cadis, d’autres bachas, d’autres effendis, qui prenaient la place des expulsés et qui étaient expulsés à leur tour. On voyait des têtes proprement empaillées qu’on allaitprésenter à la Sublime Porte. Ces spectacles faisaient redoubler les dissertations ; et quand onne disputait pas, l’ennui était si excessif que la vieille osa un jour leur dire : « Je voudrais savoir lequel est le pire, ou d’être violée cent fois par des pirates nègres, d’avoir une fesse coupée, de passer par les baguettes chez les Bulgares, d’être fouetté et pendu dans un auto-da-fé, d’être disséqué, de ramer en galère, d’éprouverenfin toutes les misères par lesquelles nous avons tous passé, ou bien de rester ici à ne rien faire ?- C’est une grande question, » dit Candide. 

Ce discours fit naître de nouvelles réflexions, et Martin surtout conclut que l’homme était né pour

vivre dans les convulsions de l’inquiétude, ou dansla léthargie de l’ennui. Candide n’en convenait pas, mais il n’assurait rien. Pangloss avouait qu’il avait toujours horriblement souffert ; mais ayant soutenu une fois que tout allait à merveille,il le soutenait toujours, et n’en croyait rien. 

Une chose acheva de confirmer Martin dans ses détestables principes, de faire hésiter plus que jamais Candide, et d’embarrasser Pangloss. C’est qu’ils virent un jour aborder dans leur métairie Paquette et le frère Giroflée, qui étaient dans la plus extrême misère ; ils avaient bien vite mangé leurs trois mille piastres, s’étaient quittés, s’étaient raccommodés, s’étaient brouillés, avaientété mis en prison, s’étaient enfuis, et enfin frèreGiroflée s’était fait turc. Paquette continuait sonmétier partout, et n’y gagnait plus rien. « Je l’avais bien prévu, dit Martin à Candide, que vos présents seraient bientôt dissipés et ne les rendraient que plus misérables. Vous avez regorgé de millions de piastres, vous et Cacambo, et vous n’êtes pas plus heureux que frère Giroflée et Paquette. - Ah, ah ! dit Pangloss à Paquette, le ciel vous ramène donc ici parmi nous, ma pauvre enfant ! Savez-vous bien que vous m’avez coûté le bout du nez, un oeil et une oreille ? Comme vous voilà faite ! Et qu’est-ce que ce monde ! » Cette nouvelle aventure les engagea à philosopher plus que jamais. 

Il y avait dans le voisinage un derviche très fameux, qui passait pour le meilleur philosophe de

la Turquie ; ils allèrent le consulter ; Pangloss porta la parole, et lui dit : « Maître, nous venonsvous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l’homme a été formé. 

- De quoi te mêles-tu ? dit le derviche, est-ce là ton affaire ? - Mais, mon Révérend Père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre. -Qu’importe, dit le derviche, qu’il y ait du mal ou du bien ? Quand sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s’embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ? - Que faut-il donc faire ? dit Pangloss. - Te taire, dit le derviche. - Je me flattais, dit Pangloss, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l’origine du mal, de la nature de l’âme et de l’harmonie préétablie. » Le derviche, à ces mots, leur ferma la porte au nez. 

Pendant cette conversation, la nouvelle s’était répandue qu’on venait d’étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu’on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss, Candide et Martin, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d’orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu’on venait d’étrangler. « Je n’en sais rien, répondit le bonhomme, et je n’ai jamais su le nom d’aucun muphti ni d’aucun vizir.

J’ignore absolument l’aventure dont vous me parlez ; je présume qu’en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefoismisérablement, et qu’ils le méritent ; mais je ne m’informe jamais de ce qu’on fait à Constantinople ; je me contente d’y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. » Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison : ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu’ils faisaient eux-mêmes, du kaïmac piqué d’écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka qui n’était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss et de Martin. 

« Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? - Je n’ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice, et le besoin. » 

Candide, en retournant dans sa métairie, fit de profondes réflexions sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : « Ce bon vieillard me paraît s’être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l’honneur de souper. - Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses, selon le rapport de tous les philosophes : car enfin Églon, roi des Moabites, fut assassiné par Aod ; Absalon fut pendu par les

cheveux et percé de trois dards ; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baaza ; le roi Éla, par Zambri ; Ochosias, par Jéhu ; Athalia, par Joïada ; les rois Joachim, Jéchonias, Sédécias, furent esclaves. Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitellius, Domitien, Richard II d’Angleterre, Édouard II, Henri VI, Richard III, Marie Stuart, Charles Ier, les trois Henri de France, l’empereur Henri IV ? Vous savez... - Je sais aussi, dit Candide, qu’il faut cultiver notre jardin. - Vous avez raison, dit Pangloss : car, quand l’homme fut mis dans le jardin d’Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pourqu’il travaillât, ce qui prouve que l’homme n’est pas né pour le repos. - Travaillons sans raisonner,dit Martin ; c’est le seul moyen de rendre la vie supportable. » 

Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieilleeut soin du linge. Il n’y eut pas jusqu’à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bonmenuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n’aviez pas été chassé d’un beau château à grands coups de pieddans le derrière pour l’amour de Mlle Cunégonde, si

vous n’aviez pas été mis à l’Inquisition, si vous n’aviez pas couru l’Amérique à pied, si vous n’aviez pas donné un bon coup d’épée au baron, si vous n’aviez pas perdu tous vos moutons du bon paysd’Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. - Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. »

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