Date post: | 11-Mar-2023 |
Category: |
Documents |
Upload: | khangminh22 |
View: | 0 times |
Download: | 0 times |
REPUBLIQUE DU BENIN
*********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
(M.E.S.R.S)
***********
UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
(U.A.C)
***********
ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI
(EPAC)
**************
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
Mémoire de fin de formation Pour l’obtention du
Diplôme d’ingénieur de conception
Option : Bâtiments & Travaux Publics (BTP)
Thème
Réalisé par:
Trinité AVOHOU
Soutenu publiquement le samedi 23 Février 2019 devant le jury composé de :
Président : Dr ZEVOUNOU Crépin, Enseignant à l’EPAC/UAC, Directeur de LERGC
Membres : 1°) Dr. HOUINOU Agathe, Maître de mémoire
2°) Dr. DOKO Valery, Enseignant à l’EPAC/UAC
3°) Mr. BOUSSARI Balogun, Collaborateur de l’EPAC/UAC
4°) Dr ZINSOU Luc, Co-maître de mémoire
Année Académique 2017-2018
11ème Promotion
Essais géotechniques au laboratoire pour le
dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
tronçon PK 11+200 au PK 11+700
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU I
A Dieu le Père Tout Puissant,
Toi le Maître de l’Univers, l’Alpha et l’Omega, l’Eternel des armées, toute la Gloire te
revient. Merci pour ton assistance et pour toutes les bénédictions dont tu m’as comblée
tout au long de ma vie !
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU II
DEDICACES
A mon père Aimé AVOHOU dont l’abnégation, la persévérance, la rigueur dans le travail
et l’humilité ont été pour moi, jusqu’ici, des exemples édifiants à suivre.
A ma chère mère Jeannette AVLESSI « Qui honore sa mère se prépare un trésor »
pardonne-moi de ne pas trouver le mot juste pour honorer l’amour, le don de soi et les
sacrifices consentis à mon égard. Je tâcherai d’être digne de toi, afin que tu trouves en cela
la marque de ma gratitude. Que Dieu te bénisse et t’accorde la longévité. Merci maman !
A ma grande sœur Irène ainsi que mon grand frère Marius, votre amour, votre soutien et
votre complicité ont été plus que nécessaires pour faire face aux nombreuses difficultés
que j’ai rencontrées tout au long de ma formation.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU III
REMERCIEMENTS
Dire « Merci » est, et demeure, un acte de gratitude envers ceux qui accordent une grâce.
Ainsi, je ne saurais commencer la rédaction de ce travail sans adresser mes sincères
remerciements à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à son
aboutissement.
Une note particulière de gratitude revient à mes encadreurs le Docteur Agathe HOUINOU
et le Docteur Luc Codjo ZINSOU dont les sages conseils et les orientations ont enrichi et
éclairé ce travail.
Je tiens à remercier :
- le Directeur de l’EPAC, le Professeur Guy Alain ALITONOU, et le Directeur
adjoint, Professeur François Xavier FIFATIN ;
- l’ancien Directeur de l’EPAC, le Professeur Mohamed SOUMANOU, et l’ancien
Directeur Adjoint, Professeur Clément AHOUANNOU ;
- le Chef du Département de Génie Civil, Docteur Jean Gossou HOUINOU,
Spécialiste en Géodésie, Maître Assistant des Universités ;
- Dr Ezéchiel ALLOBA, Docteur spécialiste en route, Maître Assistant des Universités ;
- Dr Mathias SAVY, Docteur des Sciences en Calcul de Structures, CES de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussées, spécialité : Ouvrages d’Art, Maître Assistant des
Universités ;
- Pr Edmond ADJOVI, Professeur Titulaire en Sciences de l’Ingénieur ;
- Dr Taofic BACHAROU, Docteur Ingénieur en Hydraulique, Maître Assistant des
Universités ;
- Dr Noël DIOGO, Docteur Architecte ;
- Dr François de Paule CODO, Docteur Ingénieur en Génie Minier, Maître de
Conférences des Universités ;
- Dr Léopold DEGBEGNON, Docteur Ingénieur en Géodésie, Maître Assistant des
Universités ;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU IV
- Dr Aïssè Gérard GBAGUIDI, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Maître
Conférences des Universités ;
- Dr S. Victor GBAGUIDI, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialiste en
Structure, Maître Conférences des Universités ;
- Dr Mohamed GIBIGAYE, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialiste en
Structure, Maître Conférences des Universités ;
- Dr Adolphe TCHEHOUALI, Docteur Ingénieur en Génie Civil, Spécialiste en
Matériaux de Construction, Maître Conférences des Universités ;
- Dr Tonalémi Epiphane WANKPO, Docteur Ingénieur en Hydraulique;
- Dr Crépin ZEVOUNOU, Docteur en Géologie, Maître Conférences des
Universités ;
- Dr Gédéon CHAFFA, Docteur en Energétique, Maître Conférences des
Universités ;
- Monsieur Damien SEWANOUDE, Enseignant de Comptabilité ;
- Dr Etienne SIMICLAH, Docteur en Droit ;
- Monsieur Cyprien LAADE, en Service à la Documentation du Département de
Génie Civil ;
- Monsieur Mahamadou ABDOU, Chef de Mission de contrôle de la route des
pêches, Ingénieur en Génie Civil ;
- Monsieur Fabian DAN, Chef de laboratoire à Héros-GC ;
- Messieurs Mounirou SALIFOU, Sourou TOGNISSE, Arnaud SEGO et Germain
ATANKPON ;
- Monsieur Morel AKABASSI ;
- Tous mes camarades de la onzième promotion de l’EPAC.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU V
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AASHO : American Association of State Highway Officials
AFNOR : Association Française de Normalisation
BB : Béton Bitumineux
BCEOM : Bureau Central des Etudes d’Outre-Mer
CBR : Californian Bearing Ratio (Indice Portant Californien)
CEBTP : Centre Expérimental du Bâtiment et des Travaux Publics
CNERTP : Centre National d’Essais et de Recherches des Travaux Publics
CPT : Cahier de Prescription Technique
DDTP : Direction Départementale des Travaux Publics
DGM : Direction Générale des Mines
DGTP : Direction Générale des Travaux Publics
DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté
E : Module d’élasticité
GB : Grave Bitume
GNT : Grave Non Traité
GTR : Guide des Terrassements Routiers
HRB : Highway Research Board
Ic : Indice de consistance
Ip : Indice de plasticité
IPI : Indice Portant Immédiat
INRAB : Institut National de Recherches Agricoles du Bénin
LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
LH : Liant Hydraulique
MO : Matières Organiques
NF : Norme Française
OPM : Optimum Proctor Modifié
OBRGM : Office Béninois de Recherches Géologiques et Minières
PAG : Programme d’Action du Gouvernement
PF : Plate-Forme
PL : Poids Lourds
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU VI
PK : Point Kilométrique
PDT-RP : Projet de Développement Touristique de la Route des Pêches
Rc : Résistance à la compression après 7 jours de cure à l’air
R'c : Résistance à la compression à 3 jours de cure à l’air et 4 jours
d’immersion dans l’eau
Rt : Résistance à la traction après 7 jours de cure à l’air
SC : Sol Ciment
SETRA : Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes
STLH : Sables Traités aux Liants Hydrauliques
TB : Terre de Barre
TMJA : Trafic Moyenne Journalière Annuelle
TRRL : Transport Road Research Laboratory
UPL : Unité de Poids Lourd
VL : Véhicule Léger
WL : Limite de liquidité
Wp: : Limite de plasticité
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU VII
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1 : Classes de trafic et de plates-formes utilisées dans le dimensionnement des
chaussées par la méthode du CEBTP ................................................................................ 16
Tableau 2 : Epaisseur des différentes couches en fonction du CBR et de la classe du trafic
............................................................................................................................................ 17
Tableau 3 : Trafic poids lourds moyen journalier ............................................................ 18
Tableau 4: Matériaux de couches d'assises ...................................................................... 27
Tableau 5 : Composition des mélanges bétons bitumineux et enrobés denses ................ 29
Tableau 6 : Localités situées le long de la route des pêches ............................................. 38
Tableau 7 : Pluviométrie moyenne journalière ................................................................. 42
Tableau 8 : Résultats de l’analyse Granulométrique ........................................................ 59
Tableau 9 : Résultats limites d’Atterberg ......................................................................... 62
Tableau 10 : Indice de plasticité recommandé [4] ............................................................ 63
Tableau 11: Résultats de détermination des matières organiques .................................... 64
Tableau 12 : Résultats de l’essai Proctor (matériau cru) .................................................. 66
Tableau 13 : Résultats de l’essai CBR (matériau cru) ...................................................... 68
Tableau 14 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR ............................................... 69
Tableau 15 : Résultats des indices portants californiens .................................................. 69
Tableau 16 : Récapitulatif des caractéristiques du sable silteux à l’état cru ................... 71
Tableau 17 : Valeurs nominales du CBR pour les matériaux naturels utilisés en corps de
chaussée [5] ........................................................................................................................ 71
Tableau 18 : Résultats de l’Analyse Granulométrique (concassé 0/31,5) ....................... 72
Tableau 19 : Résultats de l’équivalence de sable (concassé 0/31,5) ................................ 73
Tableau 20 : Résultats de l’Essai Proctor Modifié (concassé 0/31,5) .............................. 74
Tableau 21 : Résultats de l’essai CBR (concassé 0/31,5) ................................................. 75
Tableau 22 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR (concassé 0/31,5) .................. 76
Tableau 23 : Résultats des indices portants californiens (concassé 0/31,5) ..................... 76
Tableau 24 : Fuseaux Granulométriques .......................................................................... 78
Tableau 25 : Résultats de l’analyse Granulométrique sur le bitume ................................ 79
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU VIII
Tableau 26 : Formulation du Béton Bitumineux à module élevé (BBME 0/10)
Reconstitution théorique .................................................................................................... 80
Tableau 27 : Variation des caractéristiques d’un enrobé en fonction de la teneur en liant
par l’étude de l’essai Marshall (BBME) ............................................................................ 81
Tableau 28 : Résultat à 25°C de l’essai de pénétration à aiguille 1/10mm ...................... 84
Tableau 29 : Résultat de l’essai de ramollissement .......................................................... 86
Tableau 30 : Résultat de l’Essai de pénétration restante : Apres perte de masse au
chauffage ............................................................................................................................ 86
Tableau 31 : Résultat de l’Essai de pénétration restante : La perte de masse au chauffage
............................................................................................................................................ 86
Tableau 32 : Résultats de l’essai duriez ............................................................................ 87
Tableau 33 : Caractéristiques d’essais duriez n ................................................................ 87
Tableau 34 : Caractéristiques d’essais duriez n ................................................................ 88
Tableau 35 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 3,5% de ciment) ..................... 90
Tableau 36 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 4% de ciment) ........................ 91
Tableau 37: Récapitulatif de l’essai Proctor Modifié ....................................................... 92
Tableau 38 : Essai CBR (matériau amélioré à 3,5%) avant immersion et après immersion
.......................................................................................................................................... 102
Tableau 39 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3,5% de ciment) .............................. 95
Tableau 40 : Essai CBR (matériau amélioré à 4%) avant immersion et après immersion
............................................................................................................................................ 97
Tableau 41 : Poinçonnement (matériau amélioré à 4% de ciment) ................................. 98
Tableau 42 : Récapitulatif de l’essai CBR ........................................................................ 99
Tableau 43 : Tableau des indices CBR recommandés [4] ................................................ 99
Tableau 44 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 3% de ciment) ...................... 101
Tableau 45 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3% de ciment) ............................... 103
Tableau 46 : Essai CBR (matériau amélioré à 3%) avant immersion et après immersion
.......................................................................................................................................... 102
Tableau 47 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de traction sur les
différents mélanges (amélioré au ciment à 3,5 %)........................................................... 106
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU IX
Tableau 48 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de traction sur les
différents mélanges (amélioré au ciment 4 %) ................................................................ 106
Tableau 49 : Résultats de l’essai de stabilisation au ciment ........................................... 108
Tableau 50 : Résultats des essais de compression et de traction en fonction de la charge
.......................................................................................................................................... 109
Tableau 51 : Récapitulatif des essais de compression et de traction .............................. 109
Tableau 52 : Relatif aux prescriptions techniques [5] .................................................... 110
Tableau 53 : Résultat du trafic ........................................................................................ 112
Tableau 54 : Essai Proctor Modifié (matériau de la plate-forme) .................................. 113
Tableau 55 : Essai CBR (matériau de la plate-forme avant immersion et après immersion)
.......................................................................................................................................... 115
Tableau 56 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR ............................................. 116
Tableau 57 : Classe de plate- forme CEBTP [4] ............................................................ 118
Tableau 58 : Structures proposées par CEBTP............................................................... 118
Tableau 59 : Variation de la température à Cotonou, Allada et Bohicon ....................... 120
Tableau 60 : Récapitulatif des caractéristiques d’entrée des matériaux pour la simulation
.......................................................................................................................................... 123
Tableau 61 : Tableau de vérification des contraintes et déformations ........................... 130
Tableau 62 : Récapitulatif des résultats de simulation sur le logiciel Alizé après itération
.......................................................................................................................................... 131
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU X
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Schéma du principe illustrant la déflexion d'un sol sous l'effet d'une charge .... 5
Figure 2 : Nomenclature d’une chaussée ............................................................................ 6
Figure 3 : Types de chaussées classiques ........................................................................... 6
Figure 4 : Coupe type de chaussée souple .......................................................................... 7
Figure 5 : Coupe type de chaussée rigide ........................................................................... 8
Figure 6 : Définition des termes d’une chaussée ................................................................ 9
Figure 7 : Abaque donnant l’épaisseur de la chaussée en fonction du CBR et de la charge
P ......................................................................................................................................... 11
Figure 8 : Abaque TRRL .................................................................................................. 14
Figure 9 : Pressions vis-à-vis de la chaussée d’un véhicule léger et d’un poids lourd. .... 17
Figure 10 : Plan de localisation de la zone du projet ........................................................ 39
Figure 11 : Répartition mensuelle des précipitations ........................................................ 43
Figure 12 : Formes types des particules d’un sol grossier ................................................ 47
Figure 13 : Définition relative à la forme des granulats ................................................... 48
Figure 14 : Profils en travers type n°PT4.......................................................................... 55
Figure 15 : Profils en long type n°1 .................................................................................. 57
Figure 16 : Profils en long type n°2 .................................................................................. 57
Figure 17 : Courbe d’analyse granulométrique ................................................................ 60
Figure 18 : Courbe limite d’Atterberg .............................................................................. 62
Figure 19 : Position du point P (WL ; IP) sur le diagramme de plasticité [5] .................. 65
Figure 20 : Courbe Proctor (matériau cru) ........................................................................ 67
Figure 21 : Courbe de poinçonnement CBR (matériau cru) ............................................. 70
Figure 22 : Courbe CBR (matériau cru) ........................................................................... 70
Figure 23 : Courbe d’analyse granulométrique (concassé 0/31,5) ................................... 73
Figure 24 : Courbe Proctor (concassé 0/31,5) .................................................................. 74
Figure 25 : Courbe de poinçonnement CBR (concassé 0/31,5) ........................................ 77
Figure 26 : Courbe CBR (concassé 0/31,5) ..................................................................... 77
Figure 27 : Courbe granulométrique ................................................................................. 80
Figure 28 : Courbe de stabilité .......................................................................................... 81
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XI
Figure 29 : Courbe de compacité ...................................................................................... 82
Figure 30 : Courbe de fluage ............................................................................................ 83
Figure 31 : Courbe Proctor (amélioré à 3,5%) .................................................................. 90
Figure 32 : Courbe Proctor (amélioré à 4%) ..................................................................... 92
Figure 33 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3,5%) .................................................. 95
Figure 34 : Courbe CBR (amélioré à 3,5%) ..................................................................... 96
Figure 35 : Poinçonnement (matériau amélioré à 4%) ..................................................... 98
Figure 36 : Courbe CBR (amélioré à 4%) ........................................................................ 99
Figure 37 : Courbe Proctor (matériau amélioré à 3%) .................................................... 101
Figure 38 : Courbe de poinçonnement CBR (matériau amélioré à 3%) ........................ 104
Figure 40 : Courbe Proctor (matériau de la plate-forme) ............................................... 114
Figure 41 : Poinçonnement (matériau de la plate-forme) ............................................... 117
Figure 42 : Courbe CBR (matériau de la plate-forme) ................................................... 117
Figure 43 : Courbe CBR (matériau de la plate-forme) ................................................... 119
Figure 44 : Modèle de calcul multicouche ...................................................................... 119
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XII
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Résultats des contraintes et déformations ........................................................ 124
Photo 2 : Calcul de l’allongement de traction par flexion sur BB .................................. 126
Photo 3 : Calcul de l’allongement de traction par flexion sur GB .................................. 127
Photo 4 : Calcul de la contrainte de traction par flexion sur le sol ciment ..................... 129
Photo 5 : Calcul de la déformation verticale sur gnt et sol ............................................. 130
Photo 6 : Résultat de l’itération sur la couche de fondation ........................................... 131
Photo 7 : Compactage du silteux avec le compacteur cylindrique ................................. 165
Photo 8 : Photo du concassé 0/31,5 ............................................................................... 165
Photo 9 : Photo du concassé 0/6 .................................................................................... 165
Photo 10 : Photo du concassé 6/10 ................................................................................ 166
Photo 11 : Compactage du béton bitumineux avec le compacteur cylindrique .............. 166
Photo 12 : Réalisation de l’essai Marshall sur le béton bitumineux ............................... 166
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XIII
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Résultats des profils en travers .................................................................... 149
Annexe 2 : Résultats issus de la teneur en liant optimale .............................................. 150
Annexe 3 : Poids spécifique des granulats ..................................................................... 149
Annexe 4 : Résultats des itérations dans ALIZE ............................................................ 149
Annexe 5 : Classification des sols fins suivant NF P 11-300 ou GTR 92 (Classe A) ... 153
Annexe 6 : Tableau récapitulatif des critères d’utilisation des graveleux naturels [5] .. 164
Annexe 7 : Quelques images de l’application du silteux ............................................... 165
Annexe 8 : Les différents types de concassés utilisés dans le projet ............................. 165
Annexe 9 : Bitume 0/10 .................................................................................................. 166
Annexe 10 : Béton Bitumineux ...................................................................................... 166
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XIV
RESUME
Les travaux menés dans le cadre de cette étude portent principalement sur les essais
géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée de la
route des pêches.
Les travaux consistent à identifier les caractéristiques physiques et mécaniques de certains
matériaux tels que le silteux et le concassé 0/31,5 à l’état naturel. Ces essais ont permis de
conclure que le silteux peut-être utiliser en couche de forme car son indice CBR à 95% de
l’Optimum Proctor Modifié (OPM) satisfait à la condition exigée par le CPT.
En vue d’améliorer les performances mécaniques et physiques de chacun de ces matériaux
vis-à-vis des contraintes imposées pour leurs utilisations en couche de fondation, ils ont
été améliorés au ciment à différents pourcentages 3,5% et 4% pour le silteux et 3% pour le
concassé.
L’Indice Portant CBR à 95% de l’Optimum Proctor Modifié du sable silteux passe de 34,5
à l’état naturel à 195,5 à 3,5% de ciment et le concassé passe de 71,6 à l’état naturel à 213
à 3% de ciment. Ces indices trouvés sont supérieurs à 160 imposé par le CPT. Nous
concluons que l’amélioration à 3,5% de silteux et à 3% du concassé donnent des résultats
conformes aux spécifications du CPT en ce qui concerne l’indice CBR pour une classe de
trafic T4. En raison de la situation géographique de la zone du projet nous proposons
d’adopter une structure mixte d’où le choix de l’utilisation du concassé amélioré au ciment
en couche de fondation.
Il a été également effectué des essais sur le béton bitumineux. De ces résultats il en
ressort qu’avec six pour cent (6,0 %) de bitume de classe MG 35/50, nous avons un béton
bitumineux à module élevé (BBME 0/10) qui répond aux exigences des normes. Enfin il a
été proposé une structure de chaussée en tenant compte des différents aléas du projet. La
variante de la structure retenue est la suivante :
Revêtement : 5 cm de Béton bitumineux
Couche de base : 10 cm de graves bitumes
Couche de Fondation : 25 cm de concassé amélioré à 3% de ciment
Plate-forme support : sable silteux naturel
Mots clés : dimensionnement, CBR, concassé, couche de fondation, silteux.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XV
ABSTRACT :
The work in this study focuses on the trials geotechnical laboratory to design the pavement
structure of the fishing route.
The work consists in identifying the physical and mechanical characteristics of
some materials such as silt and 0 / 31.5 crushed in the natural state. These tests led to the
conclusion that silt can be used as a topcoat because its 95% CBR index of the Modified
Proctor Optimum (OPM) satisfies the condition required by the CPT.
In order to improve the mechanical and physical performance of these materials vis-à-
constraints imposed for their basecoat applications, these materials were upgraded to
cement at different percentages 3.5% and 4% for thesilty and 3% for crushed.
The 95% CBR showing of the Modified Proctor Optimum of Silty Sand goes from 34.5 in
the natural state at 195.5 to 3.5% cement and the crushed rose from 71.6 to the state natural
to 213 to 3% of cement. These indices found are greater than 160 imposed by the technical
prescription book (CPT). We conclude that the improvement to 3.5% of salty and 3% of
the crushed stone give results in accordance with the specifications of the CPTas regards
the CBR index for a T4 traffic class.Due to the geographical situation
geographical area of the project area we propose to adopt a mixed structure from where the
choice of using crushed cement to improve the foundation.
It has also been tested on asphalt concrete.from these results he that with six percent (6.0%)
35/50 MG grade bitumen, we have a high modulus asphalt concrete (BBME 0/10) that
meets the requirements of the standards.
Finally, a pavement structure has been proposed taking into account the various hazards of
the project. The variant of the structure chosen is the following:
Coating: 5 Cm of bituminous concrete
Base layer: 10 cm thick bitumen
Foundation Layer: 25 Cm Crushed Improved to% Cement
Support platform: natural silty sand
Key words: sizing, CBR, crushed, basecoat, silt.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XVI
SOMMAIRE
DEDICACES .................................................................................................................. II
REMERCIEMENTS .................................................................................................... III
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS ................................................................ V
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................... VII
LISTE DES FIGURES ................................................................................................... X
LISTE DES PHOTOS ............................................................................................. XIIII
LISTE DES ANNEXES .......................................................................................... XIIIII
RESUME ................................................................................................................ XIVIV
ABSTRACT : ............................................................................................................ XVV
SOMMAIRE ................................................................................................................. xvi
INTRODUCTION........................................................................................................... 1
1- PROBLEMATIQUE .................................................................................................................... 1
2- OBJECTIFS .................................................................................................................................. 2
3- METHODOLOGIE...................................................................................................................... 3
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE .................................... 4
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES ROUTES ......................................................................... 4
CHAPITRE 2 : MATERIAUX UTILISES EN TECHNIQUE ROUTIERE AU BENIN ................ 22
CHAPITRE 3 : TRAITEMENT DES SOLS ....................................................................................... 28
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU PROJET ET ETUDE
GEOTECHNIQUE ....................................................................................................... 36
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DU PROJET................................................................................ 36
CHAPITRE 5 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA ROUTE ............................... 49
CHAPITRE 6 : LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS SUR LES MATERIAUX DE VIABILITE
POUR LA CHAUSSEE, ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS ................. 58
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XVII
TROISIEME PARTIE : MESURE DES PERFORMANCES MECANIQUES SUR
LES MELANGES ET PROPOSITION DE DIMENSIONNEMENT DE LA
STRUCTURE DE CHAUSSEES ................................................................................ 89
CHAPITRE 7: ESSAIS REALISES SUR LES MELANGES, ANALYSES ET INTERPRETATIONS
DES RESULTATS ................................................................................................................................ 89
CHAPITRE 8 : DETERMINATION DES PERFORMANCES MECANIQUES DES MELANGES
105
CHAPITRE 9: MODELISATION, DIMENSIONNEMENT ET SIMULATION DE LA
STRUCTURE DE CHAUSSEE .......................................................................................................... 111
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES .............................................. 143
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................. 149
NORMES UTILISEES ............................................................................................... 148
ANNEXE ...................................................................................................................... 149
TABLE DES MATIERES .......................................................................................... 158
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU XVII
INTRODUCTION
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 1
INTRODUCTION
1- PROBLEMATIQUE
Le réseau routier d’un pays constitue l’un des patrimoines qui revêt une importance
capitale dans son développement. En effet, la route assure le lien entre les zones
d’économie complémentaire, de production, d’importation, d’exportation et de
consommation au sein des Etats mais aussi entre les Etats. Aussi, elle assure des liaisons
humaines et sociales d’une importance inestimable car elle permet l’établissement
d’échanges culturels, sociaux, politiques et administratifs s’avèrent être un des éléments
promoteurs à tout développement. Ainsi se justifie dans nos pays la raison du caractère
particulier de la conception et de la réalisation des routes ayant une résistance mécanique
nécessaire qui fait d’elles un patrimoine qu’il faut préserver.
La construction d’une route qui est un élément essentiel à l’économie, nécessite de gros
investissements. Ainsi, le coût de la chaussée par rapport au coût total de l’investissement
est très important. La qualité de la chaussée est donc étroitement liée au mode de
dimensionnement.
Le dimensionnement, d’une manière générale, consiste à déterminer les épaisseurs des
différentes couches constitutives en fonction des sollicitations attendues (trafic), de la
qualité des matériaux disponibles, de la nature du sol support, des conditions de mise en
œuvre et de l’environnement (climat, condition d’exploitation) de la route [10]. Compte
tenu de ces paramètres, diverses méthodes ont vu le jour dans différents pays en fonction
de leurs caractéristiques propres.
En Afrique en général et au BENIN en particulier, les méthodes de dimensionnement des
chaussées en usage, repose principalement sur la connaissance des sols qui serviront de
support à la structure, le trafic et les disponibilités en matériaux constitutifs du corps de
chaussée. Ceci implique que les matériaux utilisés soient parfaitement connus à travers
plusieurs gammes d’essais, afin que les conditions de mise en œuvre soient correctement
adaptées.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 2
Ces dernières années, de plus en plus, on observe l’apparition des dégradations au niveau
des chaussées routières dès la mise en service. A peine achevées, ces chaussées routières
commencent à se dégrader. Plusieurs explications peuvent être attribuées à ce genre de
phénomènes il y a la surcharge de la route, le dimensionnement mal fait et une étude
géotechnique mal faite etc…. Il est donc illusoire de rechercher une précision sur la
géométrie, si l’on n’a pas une précision du même ordre sur la géotechnique (le trafic, le
tonnage, le respect des CPT).
C’est dans ce contexte que se fait cette étude relative au projet d’aménagement et de
bitumage de la route des pêches au Bénin. Elle se concentre sur la problématique du
dimensionnement des chaussées, particulièrement par les méthodes pratiques de calcul des
chaussées en usage, qui imposent une connaissance approfondie des techniques
d’exécutions et des disponibilités locales en matériaux.
D’où l’importance de ce thème qui s’intitule : « Essais géotechniques au laboratoire pour
le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de
bitumage de la route des pêches : tronçon PKA 11+200 au PKA 11+700 ».
Le développement dudit thème sera scindé en trois grandes parties à savoir:
Première partie : Synthèse bibliographique
Deuxième partie : Présentation du projet et étude géotechnique
Troisième partie : Mesure des performances mécaniques sur les mélanges et
proposition de dimensionnement de la structure des chaussées : analyses et résultats
2- OBJECTIFS
Objectif général
L’objectif général de notre travail est de déterminer les caractéristiques géotechniques de
certains matériaux pour le dimensionnement de la structure de chaussée de la route des
pêches.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 3
Objectifs spécifiques
Pour atteindre cet objectif, il faut essentiellement:
maîtriser tous les essais de laboratoire intervenant dans les travaux de construction
routière ;
réaliser les études des sols en tant que support de la structure ;
rechercher des carrières de matériaux ;
maîtriser les méthodes et outils manuels de dimensionnement des chaussées en
géotechnique routière ;
utiliser les programmes informatiques de conception et de dimensionnement des
chaussées notamment Alizé en vue d’une comparaison avec la méthode en usage ;
promouvoir l'utilisation de nouveaux matériaux en construction routière.
3- METHODOLOGIE
Pour mener à bien cette étude, la procédure suivante a été adoptée. La méthodologie suivie
consiste à :
faire une recherche documentaire pouvant permettre de cerner les contours du sujet ;
étudier les caractéristiques à l’état naturel des matériaux en présence ;
varier la granulométrie de ces matériaux par ajout d’un correcteur granulaire ;
soumettre les nouveaux matériaux aux essais ;
traiter les matériaux au ciment ;
déterminer les performances mécaniques de ces matériaux traités au ciment ;
analyser et interpréter les résultats obtenus ;
proposer la structure de chaussée la mieux adaptée.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU
PREMIERE PARTIE :
SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 4
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES ROUTES
La route est, de nos jours, un des facteurs importants dans le développement économique
et social d'un pays et, sa construction nécessite des études préliminaires indispensables
(étude du trafic, études géotechniques, disponibilité en matériaux de qualité …). Ainsi le
dimensionnement d'une route, c'est à dire le calcul de l'épaisseur de ses différentes couches
et le choix des matériaux devant être utilisés s’avèrent nécessaires pour un meilleur service
(uni, confort, sécurité…) aux usagers.
1.1. Nécessité d'une structure de route
Lorsqu'un véhicule se déplace sur un sol, le poids du véhicule est transmis au sol sous
forme de pressions, par l'intermédiaire des pneumatiques. Ces pressions, voisines de la
pression de gonflage des pneumatiques, sont relativement importantes : 1 à 2 kg/cm2 pour
un véhicule léger, 6 à 7 kg/cm2 pour un poids lourd.[1]
D'une manière générale, les sols ne peuvent supporter, sans dommages de telles pressions.
Si le sol n'est pas assez résistant, le pneu comprime le sol et il se forme une ornière (Fig.1).
Si le sol est résistant, il se passe deux choses imperceptibles mais qu'il faut bien comprendre
(Fig.2) :
1. le sol s'affaisse sous le pneu. C'est la déformation totale : Wt
2. lorsque la roue s'éloigne, le sol remonte mais pas totalement: il reste une
déformation résiduelle Wr.
La différence d = Wt - Wr s'appelle la « déflexion». [1]
L'orniérage est la déformation résiduelle Wr qui s'accroît au fur et à mesure des passages
des véhicules et proportionnellement à leur charge. Ce processus est schématisé à la
figure1.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 5
Figure 1 : Schéma du principe illustrant la déflexion d'un sol sous l'effet d'une charge
Source : [1]
Il est donc nécessaire d’interposer entre le véhicule et le sol une chaussée qui aura pour but
de répartir sur une plus grande surface et de réduire ainsi les pressions transmises au sol
jusqu’à une valeur admissible.
1.2. La structure d’une route
La structure est l’ensemble des couches de matériaux empilées les unes sur les autres pour
résister aux sollicitations du trafic. Une fois empilées, les couches ne sont plus susceptibles
de subir des variations et conservent donc leur épaisseur. Une structure type de route est
schématisée sur la figure 2.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 6
Figure 2 : Nomenclature d’une chaussée
Source : [5]
1.3. Les deux types de chaussées classiques
Il est d’usage de distinguer les chaussées rigides et les chaussées souples. Les premières
sont constituées par des dalles de béton de ciment (figure 3-a). Les secondes sont
constituées par un empilage de matériaux pierreux recouverts de revêtement plus ou moins
épais à base de bitume ou de goudron (figure 3-b).
a) b)
Figure 3 : Types de chaussées classiques
Source : [5]
On trouvera des chaussées en béton recouvert de revêtement hydrocarboné. On trouvera
aussi des chaussées souples dont certaines couches sont améliorées au ciment.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 7
1.3.1. Les chaussées souples
Elles comportent une couverture bitumineuse relativement mince, reposant sur une ou
plusieurs couches de matériaux granulaires non traités. Celles-ci, du fait de l’absence de
cohésion des couches qui la compose, sont très flexibles. Elles se déforment au passage
des charges roulantes, et la surface de la chaussée, sous la charge et au voisinage de celle-
ci, forme une dépression de petites dimensions et de flèche relativement importante (une
fraction de millimètre à plusieurs millimètres selon les cas. figure 3-b). Ceci a pour effet
de localiser les pressions sous le sol sous-jacent dans un faible rayon autour de l’axe de
charge. Pour diffuser ces pressions et réduire la valeur maximum sur l’axe de charge, il
faut augmenter l’épaisseur de chaussée. Ces constats sont à la base de toutes les méthodes
de calculs de chaussées souples qui relient l’épaisseur requise à la pression maximale
admissible sur le sol pour une charge donnée. La figure 4 illustre la coupe type d’une
structure souple.
Figure 4 : Coupe type de chaussée souple
Source : [5]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 8
1.3.2. Les chaussées rigides
Elles sont constituées par des dalles de béton. La pression qui règne au passage des charges
ne dépend guère de l’épaisseur de la dalle. Cette pressions qui est largement répartie sous
la charge et la déformée de la dalle, est une faible déflexion très étalée (Figure 3-a). Si les
pressions au sol ne sont guère dangereuses, la dalle peut se rompre.
C’est ce point de vue qui domine les méthodes de calcul des chaussées rigides, méthodes
qui combinent l’épaisseur et la résistance du béton des dalles, pour une charge et un sol
donné. La figure 5 présente la coupe type de chaussée rigide.
Figure 5 : Coupe type de chaussée rigide
Source : [5]
1.3.3. Famille de chaussées
Des deux types de chaussées classiques, il en découle une famille de chaussées :
Les chaussées bitumineuses épaisses : elles se composent d'une couche de surface
bitumineuse sur une assise en matériaux traités aux liants hydrocarbonés.
Les chaussées à assise traitée aux liants hydrauliques : elles comprennent une
couche de surface bitumineuse sur une assise en matériaux traités aux liants
hydrauliques ;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 9
Les structures mixtes : elles comportent une couche de surface et une couche de
base en matériaux bitumineux sur une couche de fondation en matériaux traités aux
liants hydrauliques. De plus, le rapport de l'épaisseur de matériaux bitumineux à
l'épaisseur totale de chaussée est de 0,5 ;
Les structures inverses : elles se composent d'une couche de surface et d'une
couche de base en matériaux bitumineux, sur une couche en grave non traitée de
faible épaisseur, reposant elle-même sur une couche de forme traitée aux liants
hydrauliques qui joue également le rôle de couche de fondation.
1.4. Rôle des différentes couches d’une chaussée
1.4.1. Le sol-support
Il est surmonté généralement par une couche de forme. L’ensemble sol-support et couche
de forme représente la plate-forme support de la chaussée (éventuellement compris la sous-
couche). La couche de forme a une double fonction. Pendant les travaux, elle assure d’une
part la protection du sol-support contre la pluie et les effets de cycle gel-dégel. D’autre
part, elle permet la qualité du nivellement ainsi que la circulation des engins. En service,
elle permet d’homogénéiser les caractéristiques mécaniques des matériaux constituant le
sol ou le remblai et d’améliorer la portance à long terme (Figure 6).
Figure 6 : Définition des termes d’une chaussée
Source : [5]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 10
1.4.2. La couche de base et la couche de fondation
Elles forment le corps de chaussée proprement dit qui a le rôle de réception des charges
produites par le trafic et les répartit sur la plate-forme support afin de maintenir les
déformations à un niveau admissible. La couche de base, plus proche de la surface de la
chaussée, subit des contraintes et des déformations notables; il est donc nécessaire qu’elle
présente des caractéristiques mécaniques plus élevées que celles de la couche de forme.
1.4.3. La couche de surface
Elle se compose de la couche de roulement et éventuellement d’une couche de liaison. Elle
a deux fonctions. D’une part, elle assure la protection du corps de chaussée vis-à-vis des
infiltrations d’eau et d’autre part, elle reçoit directement la pression des pneus de véhicule
et la transmet vers le corps de chaussée après avoir subi une déformation admissible.
Dans le massif de chaussée, de haut en bas, la distribution de la charge est de moins en
moins importante. Cela permet d’utiliser des matériaux ayant des caractéristiques
mécaniques variées en fonction de leur position dans la structure de la chaussée.
1.5. Les différentes méthodes de dimensionnement
1.5.1. Approches empiriques ou classiques
1.5.1.1. La méthode du CBR (Californien Bearing Ratio)
C'est une méthode semi empirique basée d'une part sur la résistance au poinçonnement du
sol de plateforme (résistance appréciée par un essai normalisé, le CBR) et d'autre part sur
la méthode Boussinesq donnant la répartition en profondeur des pressions verticales. On
considère un massif homogène isotrope et élastique limité supérieurement par un plan
horizontal et de dimension infinie. Si l'on veut appliquer à la partie supérieure du massif
une charge verticale P répartie uniformément sur un rayon R, il en résulte sur un plan
horizontal situé à une profondeur z une pression verticale qui est maximum à l'aplomb du
cercle et vaut z. À une épaisseur z=e, la pression qui s'exerce sur le sol de plateforme doit
être inférieure à la résistance au poinçonnement de ce sol.
𝝈𝒛 = kI, k étant un coefficient de sécurité. [4]
Des abaques américains ont été tracés donnant l'épaisseur « e » en fonction de la charge «
P» et du CBR « 1» :
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 11
Figure 7 : Abaque donnant l’épaisseur de la chaussée en fonction du CBR et de la charge
P
Source : [4]
Ces abaques correspondent à la formule :
𝒆 =𝟏𝟎𝟎 + 𝟏𝟓𝟎√𝑷
𝒊 + 𝟓
e = épaisseur de la chaussée en cm ;
P = charge par roue en tonne ;
i = indice CBR du sol
Cette formule qui ne tient pas compte de l'intensité du trafic a évolué à la faveur de la
publication des abaques de la Road note 29 du Road Research laboratory (RRL) anglais
entre 1960-1962 ; abaques résultant de l'observation du comportement des chaussées
anglaises. Ces abaques ont été mis sous forme d'équation par monsieur Peltier du LCPC.
On obtient alors : [8]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 12
e =𝟏𝟎𝟎+√𝑷(𝟕𝟓+𝟓𝟎𝒍𝒐𝒈(𝑵
𝟏𝟎⁄ )
𝒊+𝟓
e = épaisseur de la chaussée en cm ;
P = poids de la roue maximum exprimé en tonnes ;
i = indice CBR du sol ou du matériau;
N = nombre moyen journalier de véhicules de plus de 1500kg à vide qui circule sur la chaussée
Cette méthode, de l'esprit de ces initiateurs, ne s'applique qu'aux chaussées dont aucune
des couches ne présente de rigidité ou mieux, il ne doit pas y avoir de poinçonnement de
la plate-forme des terrassements.
1.5.1.2. La méthode basée sur les essais AASHO
C'est une approche qui permet d'observer le comportement sous trafic des chaussées réelles
ou expérimentales. Elle consiste à se fixer un critère pour déterminer la fin de la durée de
vie de la chaussée et de définir en utilisant ce critère, la durée de vie des sections observées.
Ces essais ont été réalisés de 1957 à 1961 sur 240 sections de chaussées souples, 271
sections de chaussées rigides et une cinquantaine de sections de chaussées souples avec
couche de base stabilisée. Chacune de ces chaussées a reçu en moyenne un million de
charges roulantes. Ces essais ont permis de préciser [4] :
l’état de la chaussée et l'évolution de son comportement dans le temps;
les équivalences entre les différentes couches de matériaux ;
les équivalences entre les différents types de charges par essieu;
l'influence de ces charges et de leur répétition sur le comportement des chaussées;
les relations entre les déflexions en surface et la durée de vie de la chaussé
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 13
1.5.1.3. La méthode TRRL
Du nom de Transport Road Research Laboraty, le TRRL fait partie des méthodes pratiques
de dimensionnement. Elle est issue de la méthode CBR et s'appuie sur cette dernière pour
publier des abaques en 1962, abaque appelé Road Note 29 à la suite des observations des
chaussées britanniques durant 15ans. Ces abaques fixent les épaisseurs minima du
revêtement et de la couche de base en fonction du trafic uniquement. Seule l'épaisseur de
la couche de fondation dépend de la valeur du CBR du sol de plateforme, la couche de base
étant en concassé. Dans la même période sont connus les résultats des essais AASHO en
particulier la notion du coefficient d'équivalence des matériaux. Ainsi en 1971 le TRRL de
Londres publie la Road Note 31 pour les territoires anglophones (la 29 étant relégués à la
métropole). Ce guide insiste sur les aspects essentiels : -la prise en compte de l'influence
du climat tropical sur les conditions de teneur en eau de sol de plateforme. Les sols de
plateforme sont classés en fonction du niveau de la nappe et de ses fluctuations en fonction
des saisons. Adoption souhaitable d'un aménagement par étapes de la chaussée lorsque le
taux d'accroissement du trafic est élevé ou que les prévisions à long terme sont incertaines.
Tout comme la Road Note 29, les épaisseurs de la couche de base et du revêtement sont
fixées en fonction du trafic exprimé en nombre d'essieux standards de 8.2t cumulés par
sens de circulation pendant la durée de vie qui va de 0 à 20 ans. La couche de fondation est
déterminée en fonction du CBR de la plateforme avec cependant une épaisseur minimale
de la fondation prise à 10 cm. Le CBR de la plateforme correspond à la teneur en eau la
plus élevée susceptible de se produire dans le sol après la mise en service de la route. En
plus de ces abaques, elle a également amélioré la formule de calcul de l'épaisseur de la
chaussée de la méthode CBR. L’épaisseur de couche de roulement est déterminée à partir
des abaques de TRRL tirées des essais AASHO ci -après qui prennent en compte le trafic
et le CBR du sol de Plate-forme [4].
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 14
Figure 8 : Abaque TRRL
Source : [4]
1.5.2. Approches théoriques ou rationnelle
En amont la conception des structures ;
En aval le mode de présentation des résultats pour les rendre utilisables aux
projecteurs.
Les méthodes de dimensionnement des chaussées ne sont en fait que des méthodes de
vérification de structures de chaussées préalablement établies.
le modèle de Boussinesq (1885) ;
le modèle de Westergaard ;
le modèle de Hog ;
le modèle multicouche de (Burmister, Jeuffroy et Bachelez).
A l'heure actuelle, il existe dans le domaine des multicouches, réservés aux chaussées
souples, une série impressionnante de logiciels de calcul réputés plus performants les uns
que les autres.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 15
Ces logiciels vont du simple outil de calcul des contraintes aux modèles que l'on pourrait
qualifier de complets et qui permettent de déterminer les durées de vie présumées des
chaussées en fonction de données relatives aux trafics, aux caractéristiques mécaniques des
matériaux et aux conditions climatiques; l'ensemble de ces données peut, de plus, être traité
de manière probabiliste.
Dans le domaine des chaussées rigides l'évolution s'est surtout manifestée à travers la
méthode aux éléments finis, qui permet de bien prendre en compte l'influence des
discontinuités au niveau des bords et des joints, et de déterminer les contraintes d'origine
thermique. Un certain nombre de logiciels analytiques, d'usage en principe plus simple, ont
également été développés. Les logiciels comme Alize III et IV du LCPC, Ecoroute, Bistro
de Shell et CHEV de Chevron sont basés sur ce modèle. Ce modèle a abouti pour la
première fois à la production d'un jeu d'abaques par Jeuffroy et Bachelez qui ont tenté de
résoudre les problèmes d'une plaque reposant sur une massive bicouche de type Burmister.
Il faut signaler aussi que ce modèle ne tient pas compte des effets de bord. Son utilisation
nécessite donc l'évaluation de l'effet des charges en bord.
1.5.3. Les méthodes semi empiriques
Ce sont des méthodes basées sur des catalogues de structures de chaussée. Leur utilisation
est pratique. Elles mettent à la disposition des ingénieurs des structures pré calculées et
testées par l'expérience au niveau national. On peut citer entre autre:
le guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux réalisé
en 1971 par le CEBTP et révisé en 1980 ;
le manuel de conception des chaussées neuves à faible trafic;
le manuel pour la conception et le dimensionnement des chaussées neuves,
catalogue de structures types LBTP Abidjan 1977 ;
le catalogue des structures types de chaussées neuves;
la Road note 29 du TIR de Londres (1962) en usage en Grande Bretagne;
la Road note 31 du TTR de Londres (1966) destinée aux pays tropicaux ;
le guide technique de conception et de dimensionnement des structures de chaussée
du SETRA - LCPC de décembre 1994 ;
le guide SATCCI développé en Afrique du Sud en 1978.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 16
Dimensionnement par la méthode du CEBTP
Ce dimensionnement nous permettra d'avoir une idée sur les épaisseurs que donnerait la
méthode empirique du guide du CEBTP. En outre on aura un ordre de grandeur entre les
épaisseurs données par le calcul rationnel et celles données par la méthode du CEBTP. Le
guide de dimensionnement du CEBTP a été établi en 1972 par le Centre Expérimental du
Bâtiment et de Travaux Publics (CEBTP).
Ce guide a vu la participation de beaucoup d'ingénieurs des Laboratoires Nationaux des
Travaux Publics en relation avec le CEBTP. Ce guide présente sous forme de tableau, les
épaisseurs des couches de chaussées, granulaires ou traitées en fonction du trafic et du CBR
du sol de plateforme. Pour l'utiliser on doit disposer du CBR du sol de plateforme qui reçoit
la route selon la classification du CEBTP et de la classe de trafic sur le tronçon recevant la
route. On pourra ainsi, à partir du guide et des matériaux disponibles, choisir les épaisseurs
des couches de chaussée de la structure qui conviendraient.
Tableau 1 : Classes de trafic et de plates-formes utilisées dans le dimensionnement des
chaussées par la méthode du CEBTP
CLASSE DE
TRAFIC
N équivalant PL
CEBTP
Trafic équivalant
Véh/j
Classe de plate-forme
CEBTP
T0
T1 < 5 105 < 300 5 < CBR < 10 S1
T2 de 5 105 à 1,5 106 de 300 à 1000 10 < CBR < 15 S2
T3 de 1,5 106 à 4 106 de 1000 à 3000 15 < CBR < 30 S3
T4 de 4 106 à 107 de 3000 à 6000 30 < CBR < 80 S4
T5 de 107 à 2 107 de 6000 à 12000 CBR > 80 S5 Source : [4]
La maîtrise des paramètres de base (trafic, matériau, sol et climat) est un problème
fondamental pour le dimensionnement des structures de chaussée. Cependant, les
principales méthodes utilisées peuvent présenter des résultats assez différents d’un pays à
l’autre ou d’une région à l’autre. Néanmoins, l’évidence est que la part de l’empirisme dans
toute méthode de calcul est importante. La méthode à choisir est avant tout celle qui a fait
ces preuves ou celle qui est en usage dans le pays où se réalise le projet.
Dans le cas de notre projet, l’option est l’utilisation des catalogues de structures de
chaussées en association avec les résultats de l’étude géotechnique.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 17
Tableau 2 : Epaisseur des différentes couches en fonction du CBR et de la classe du trafic
T1 T2 T3 T4
CF BB CF BB CF BB CF BB
Classe de
portance de
la plate-
forme
S1 20 15 25 15 25 20 30 20
S2 15 15 20 15 20 20 25 20
S3 10 15 15 15 15 20 20 20
S4 0 15 0 15 0 20 0 20
S5 0 0 0 0 0 0 0 0
Revêtement Type 1 Type 2 Type 3 Type 4
2cm 3cm 4cm 5cm
Source : [4]
1.6. Les paramètres de dimensionnement des chaussées
Le trafic, les matériaux à utiliser et la nature du sol support sont les principaux paramètres
de base pris en compte dans la conception des chaussées.
1.6.1. Le trafic
Le trafic constitue un élément essentiel de dimensionnement des chaussées. Le trafic
considéré est le trafic poids lourds du fait que leur agressivité est beaucoup plus importante
que celle des véhicules légers (FIg.9).
Figure 9 : Pressions vis-à-vis de la chaussée d’un véhicule léger et d’un poids lourd.
Source : [11]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 18
La conception et la construction des chaussées sont basées sur des méthodes qui tiennent
compte du trafic, c’est à dire l’intensité des charges et leur répétition dans le calcul des
structures. Ce trafic est pris en compte par le biais du calcul du trafic équivalent en nombre
de passage d’un essieu standard. Ainsi la répétition des charges impose des contraintes aux
chaussées et lorsqu’on assiste à des surcharges comme c’est généralement le cas, les
contraintes vont augmenter de façon considérable, ce qui provoque la détérioration précoce
des chaussées. Pour obtenir des données fiables sur les charges réelles permettant de
calculer la durée de vie résiduelle des chaussées, des contrôles de pesée doivent être
effectués pour vérifier la charge à l’essieu des poids lourds afin d’éviter des dégradations
prématurées.
1.6.1.1. Les différentes classes de trafic
Selon l’importance du trafic poids lourds moyen journalier, on définit plusieurs classes de
trafic :
Tableau 3 : Trafic poids lourds moyen journalier
Classes Trafic PL/j
𝒕𝟔 0-10
𝒕𝟓 10-25
𝒕𝟒 25-50
𝒕𝟑− 50-100
𝒕𝟑+ 100-150
𝒕𝟐 150-300
𝒕𝟏 300-750
𝒕𝟎 750-2000
Source : [1]
Ces classes de trafic définissent deux grandes catégories de routes à savoir :
- les voiries à faible trafic regroupant toutes les classes de 𝒕𝟔 à 𝒕𝟑− ;
- les voiries à moyen et fort trafics regroupant toutes les classes de 𝒕𝟑+ à 𝒕𝟎.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 19
1.6.2. Les matériaux routiers
1.6.2.1. Les matériaux utilisés en couches de chaussées
Il existe différentes sortes de matériaux granulaires utilisés en couches de chaussées. Les
plus utilisés, tels que répertoriés par le SETRA sont : [8]
les graveleux latéritiques naturels ;
les graveleux latéritiques améliorés au ciment ou à la chaux ;
les concassés ;
les graves naturels ;
les sables argileux ;
les sables argileux améliorés au ciment ou à la chaux ;
les matériaux coquilliers naturels ou améliorés.
1.6.2.2. Les matériaux granulaires non liés
Présentation
Les matériaux granulaires non liés sont utilisés pour la construction des chaussées à faible
trafic (chaussées souples, routes en terre). Ils sont composés de granulats dont le calibre
dépend de leur destination.
Un matériau granulaire est un matériau constitué en réalité d’un grand nombre de particules
distinctes (grains).
Il est dit «non traité » lorsqu’aucun liant n’est ajouté pour assurer sa cohésion. Dans le cas
d’ajout de liant on parle de matériaux stabilisés ou améliorés au liant hydraulique ou
hydrocarboné. [6]
Utilisation
Les chaussées souples sont constituées d’un revêtement hydrocarboné, parfois décomposé
en une couche de roulement et une couche de liaison, d’un corps de chaussée lui-même le
plus souvent divisé en une couche de base à la partie supérieure et une couche de fondation
sous-jacente en matériaux non traités, reposant sur un ensemble appelé plate-forme support
de chaussée.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 20
Les matériaux granulaires non liés sont utilisées pour la réalisation de chaussées assurant
un trafic routier faible à moyen (moins de 200 poids lourds/ jour). Comparées aux assises
de chaussées en matériaux traités (dédiées aux trafics plus importants), les couches en
matériaux non traités sont souvent considérées comme peu nobles ; elles conservent
cependant un indiscutable intérêt, notamment pour le réseau routier secondaire ou elles
sont alors utilisées comme couche de fondation ou couche de base pour assurer l’assise de
la chaussée.
Ces deux couches jouent un rôle important au niveau de la résistance mécanique de la
chaussée aux charges verticales induites par le trafic ; elles repartissent les pressions sur la
plate-forme support afin de maintenir les déformations à un niveau admissible. Dans le cas
où la résistance mécanique n’est pas assurée par cette couche d’assise, la chaussée va très
vite se dégrader et on verra apparaitre un phénomène de fissuration de la couche de surface
et d’orniérage de la chaussée.
Granularité: Elle est très importante, en effet, le comportement des grains lors du
compactage dépend d'elle. Une compacité élevée assure une bonne stabilité et une
bonne résistance à l'apparition des ornières, elle augmente aussi le module
d'élasticité E et assure un meilleur étalement des charges sur le sol de fondation.
C'est en fait la distribution dimensionnelle des grains du granulat.
Angularité: Plus cette caractéristique est élevée, plus la stabilité de la chaussée sera
bonne. C'est la proportion de granulats à arêtes vives.
Forme: Elle résulte de la manière de fabrication des granulats et est définie par la
grosseur et l'épaisseur.
Propreté: C'est un élément essentiel de la stabilité par temps humide. En effet, il
représente le comportement du sol par rapport à l'eau. Cette 'propreté' est appréciée
par l'essai d'Equivalent de Sable. C'est la proportion de fines (granulat de très petites
dimensions) présente dans et sur les granulats.
Dureté : Puisque rien ne lie les granulats, des efforts plus importants sont appliqués
sur eux, ce qui fait que pour ne pas s'effondrer à la première charge trop grande, il
leur faut certaines caractéristiques de dureté. Ce qui assure une bonne qualité de
l'assise, même s'il y a beaucoup de trafic. Cette dureté est appréciée par l’essai Los.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 21
1.6.2.3. Les différents matériaux granulaires disponibles au Bénin
Dans le cadre de la mise en œuvre de son programme d’action, le Gouvernement, par
l’entremise du Ministère Délégué, Chargé des Transports Terrestres, des Transports
Aériens et des Travaux Publics a confié au Centre National d’Essais et de Recherches des
Travaux Publics (CNERTP) la recherche des matériaux routiers pour la réalisation et/ou
l’entretien des infrastructures routières. [9]
Dans son rapport présenté en 2009, le CNERTP a répertorié les différents types de
matériaux routiers disponibles sur l’étendue du territoire national et les a réparti comme
suit :
ATACORA-DONGA : graveleux latéritique, du quartz, du granite et des sables de
cours d’eau BORGOU-ALIBORI : graveleux latéritique,
ZOU-COLLINES : graveleux latéritique, sable argileux,
MONO-COUFFO : sable argileux, quelques poches de graveleux latéritique,
ATLANTIQUE-LITTORAL : sable argileux, sable silteux, quelques poches de
graveleux latéritique
OUEME-PLATEAU: sable argileux, sable silteux et quelques poches de graveleux
latéritique.
1.6.2.4. Caractéristiques des matériaux granulaires utilisés au Bénin
Les caractéristiques géotechniques des matériaux portent essentiellement sur :
la nature du matériau ;
le diamètre maximal des grains ;
le refus au tamis de 20 mm ;
le passant au tamis de 80μ ;
le pourcentage de matières organiques ;
les limites d’Atterberg ;
les classifications USCS et HRB ;
le poids spécifique des grains solides ;
les références Proctor modifié ;
les indices CBR à 90 %, 95% et 100% après 96 heures d’imbibition
le gonflement linéaire.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 22
CHAPITRE 2 : MATERIAUX UTILISES EN TECHNIQUE
ROUTIERE AU BENIN
Le domaine routier est un grand consommateur de matériaux granulaires. Une construction
routière nécessite, l'exploitation, la préparation et la mise en place d'une quantité
considérable de matériaux de bonne qualité.
L'exigence de la bonne qualité des matériaux de chaussées va décroître des couches
supérieures aux couches inférieures. En effet, la couche de base, plus proche de la surface
de la chaussée subit des contraintes et des déformations notables; il est donc nécessaire
qu'elle présente des caractéristiques mécaniques élevées. Quant à la couche de fondation
les contraintes et les déformations auxquelles elle est soumise, conduisent à un niveau de
qualité mécanique moindre que celui de la couche de base.
2.1. Origine et nature des matériaux
Les matériaux sont dits:
- naturels, lorsqu’ils sont issus de roches meubles ou massives, extraites in situ, et
qu’ils ne subissent aucun traitement autre que mécanique ;
- artificiels, lorsqu’ils proviennent soit de la transformation thermique de roches,
minerais et déchets, soit de la démolition d’ouvrages divers. [5]
Les granulats naturels peuvent se caractériser par:
- la nature des gisements d’où ils sont extraits ;
- leur nature pétrographique ;
- leur niveau de performance en utilisation routière.
Du point de vue du gisement dont ils proviennent, on distingue les matériaux
alluvionnaires et les matériaux de roches massives. Les dépôts alluviaux se situent dans
les lits des rivières, dans leurs basses vallées ou dans des terrasses déposées au cours des
temps géologiques. Les matériaux alluvionnaires sont meubles et leur extraction peut être
réalisée à un prix modéré. Les roches massives sont extraites dans des carrières d’où elles
doivent être abattues à l’explosif avant de subir les opérations d’élaboration.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 23
Du point de vue de la nature pétrographique, la variété des roches qui constituent les
granulats est très grande. On peut les regrouper en roches sédimentaires, roches
métamorphiques et roches magmatiques.
Les roches sédimentaires se sont déposées dans le lit des rivières, des lacs et des océans et
se sont consolidées sans transformations chimiques importantes par précipitation de la
silice, du calcium ou parfois du magnésium dissous [5].
Les roches métamorphiques proviennent de la transformation des roches sédimentaires
sous l’effet des contraintes et de la température élevée résultant de leur enfouissement à
grande profondeur. Dans ce processus, les minéraux sont profondément transformés et une
schistosité apparaît, d’autant moins accentuée que la transformation minéralogique est plus
prononcée. Les principaux constituants des roches métamorphiques sont le quartz,
extrêmement dur, inaltérable et résistant, le feldspath (silicate d’alumine et de sodium,
potassium ou calcium) un peu moins dur et altérable, les micas (silicates d’aluminium avec
du magnésium et du potassium) très lamellaires et tendres et de nombreux autres silicates
en quantité plus ou moins importantes (pyroxènes, amphiboles, etc.) [5].
Les roches magmatiques s’enracinent en profondeur en masses importantes (roches
plutoniques) ou par les cheminées ou failles par lesquelles sont montées les coulées de
lave. Leur niveau de cristallisation est variable. Certaines laves sont totalement vitreuses
[5].
2.2. Les matériaux de plate-forme
La plate-forme constitue l'infrastructure de la chaussée. Sa mise en œuvre mérite une
attention particulière car beaucoup de méthodes de dimensionnement s'appuieront sur sa
résistance au poinçonnement qui est la capacité portante (CBR).
Les niveaux de portance des sols de plate-forme ont été définis et divisés selon des
intervalles de valeurs CBR.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 24
2.3. Les sables naturels et améliorés
Le sable constitue le matériau de base des plates-formes. C’est un matériau granuleux qui
provient de la désintégration de roches ou de l’écrasement de roches friables. Un sable
naturel peut être définit par un granulat dont le diamètre maximal des grains est inférieur
ou égal à 6,3 mm et un passant au tamis 0,08 inférieur à 35%.
Si les propriétés du sable ne répondent pas aux exigences des cahiers de prescription
technique, on procède à des améliorations pour augmenter ses performances.
Un sable traité au liants hydrauliques ou pouzzolaniques (S.T.L.H) est un mélange de
sables, corrigés éventuellement par un ajout granulaire, d’un ou plusieurs liants
hydrauliques ou pouzzolaniques, d’eau, et quelquefois d’additifs, ayant éventuellement fait
l’objet d’un traitement à la chaux. Cependant il faut éviter le surdosage dans le cas du
ciment sous risque de créer des effets de dalles. [5]
2.4. Les matériaux pour la couche de fondation
2.4.1. Les sables naturels
Ils sont utilisés en couche de fondation pour les faibles trafics T6, T4 et T3 rarement. Pour
les trafics élevés, on procède selon le cas à l’amélioration du sable au liant pour augmenter
ses performances mécaniques. Les normes imposent un CBR supérieur à 30 obtenu à 95%
de la densité sèche maximale.
2.4.2. Les sables traités
Il existe deux types de traitement: le traitement au ciment et celui par le bitume. Le
traitement s'opère par le ciment dans le cas où la couche de base est en grave ciment ou en
grave bitume. Le ciment est un produit manufacturé, obtenu par cuisson, essentiellement à
partir de calcaire et d'argile avec addition de gypse. Il permet de rigidifier la couche de
fondation et d'absorber les contraintes dues à la traction à la base de des graves traitées de
la couche sus-jacente. Toutefois, il faudra éviter un surdosage en ciment sous risque des «
effets de dalles ».
Le traitement au bitume est utilisé pour les sols de bonne portance mais avec une faible
teneur en eau. Son coût élevé fait qu'il est très rarement utilisé.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 25
2.4.3. Les graveleux latéritiques
La latérite est une roche résiduelle rougeâtre issue d'un processus d'altération de roches
meubles silico-alumineuses avec départ de la silice et enrichissement relatif en alumine:
on utilise la partie graveleuse et bréchique. Les graveleux latéritiques sont les matériaux
les plus utilisés en construction routière au Bénin et plus généralement en Afrique
subéquatoriale. Ces matériaux constituent le sol du Centre et du Nord Bénin. Le critère
d’utilisation est le même que celui du sable (ICBR > 30 à 95% de l’OPM) [4].
Cependant, il faudra prendre certaines précautions pour les utiliser selon qu'on est en zones
arides (effet de la température) ou en zones humides (teneur en eau).
2.4.4. Les graves
Ce sont des mélanges granulométriques continus de cailloux, de graviers et de sables avec
généralement une petite proportion de particules fines.
La couche de fondation est constituée généralement de grave, un mélange naturel de
gravier et de sable, le mélange pouvant être du tout-venant ou spécialement composé en
centrale. Le matériau peut être rond (déblais) ou concassé (exploitation carrière de roches
massives ou d'excavation en rocher). [5]
2.4.5. Les matériaux pour la couche de base
La couche de base est destinée à résister aux contraintes engendrées par le trafic. Etant
proche de la couche de roulement, elle subit des contraintes et des déformations notables;
les matériaux qui la composent doivent donc avoir des caractéristiques mécaniques élevées
[5].
2.4.6. Les matériaux non traités
Les graveleux latéritiques constituent les matériaux les plus utilisés en couche de base. A
l'état naturel son indice portant doit être supérieur à 80% mesuré après 4 jours d'imbibition
sur squelettes compactés à la teneur en eau optimale.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 26
2.4.7. Les matériaux traités
2.4.7.1. Matériaux améliorés aux liants hydrauliques
Le contexte de raréfaction des matériaux de qualité a beaucoup contribué au
développement des procédés de traitement et de stabilisation dans les projets routiers. Les
objectifs visés sont l'amélioration des propriétés géotechniques: [7]
aptitude au compactage,
diminution de la sensibilité à l'eau,
augmentation de la résistance et de la portance.
Dans le cas d'amélioration au ciment, les pourcentages varient de 3 à 7 % en poids secs du
matériau. Ceci aura comme effet de réduire la plasticité du matériau, son aptitude au
compactage améliorée et la portance considérablement augmentée (> 180 %).
Pour le cas des bétons neufs le pourcentage en ciment est de l'ordre de 10 à 12 %. La
stabilisation peut aussi se faire avec un liant hydrocarboné ou mécaniquement [4].
2.4.7.2. Sables améliorés au bitume
L'amélioration au bitume s'effectue pour des sols de bonne portance et de mauvaise teneur
à l'eau. Elle peut être utilisée en couche de base pour les trafics T1, T2, et parfois T3. Le
CEBTP a synthétisé des matériaux de couches d'assises de chaussées en fonction du type
de trafic dans le tableau 4. [4]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 27
Tableau 4: Matériaux de couches d'assises
Source : [4]
2.4.8. Les matériaux pour le revêtement
2.4.8.1. Les enduits superficiels (ESU)
Les enduits superficiels sont une structure monocouche ou bicouche à simple ou double
gravillonnage constitués de granulats, de liants hydrocarbonés et éventuellement d'une
dope d'adhésivité. La granularité utilisée doit permettre de former une mosaïque de telle
sorte que les granulats de petites dimensions remplissent les vides entre les gros granulats.
Le liant doit être choisi de façon à adhérer convenablement à la surface sur laquelle il est
appliqué. Son dosage doit être tel que le granulat puisse s’y accrocher sans donner lieu à
du ressuage. De plus il doit, après épandage, présenter une viscosité suffisamment élevée
pour empêcher que le trafic n’arrache les granulats, provoquant ainsi la pelade du
revêtement.
Trafic Couche de fondation Couche de base
T1
Graves latéritiques Graves latéritiques ou améliorés (au
ciment, au concassé ou à la chaux)
Sable argileux améliorés in-situ Sable améliorés au ciment ou au bitume
Granulométriquement Tout-venant de concassage 0/40
Graves sableuse
Tout-venant de concassage 0/60
T2
Graves latéritiques (améliorées au besoin) Graves latéritiques de très bonne qualité
(améliorées au besoin)
Sol traité au bitume Sol bitume (mélangé en centrale).
Sol traité à la chaux ou au ciment Sol traité à la chaux ou au ciment.
Tout-venant de concassage 0/60 Tout-venant de concassage 0/40
T3
Graves latéritiques de très bonne qualité
(améliorées au besoin)
Graves latéritiques d'excellente qualité
(préférablement améliorées)
Sol bitume (mélangé en centrale) Sol fins (mélangé en centrale)
Sol traité à la chaux ou au ciment Tout-venant de concassage 0/40
Tout-venant de concassage 0/40
T4
Graves latéritiques d'excellente qualité
(préférablement améliorées)
Graves latéritiques (améliorées en
centrale)
Sol bitume (mélangé en centrale) Grave bitume ou grave ciment
Sol traité en centrale, à la chaux ou au ciment
Tout-venant de concassage 0/40
(préférablement amélioré au ciment ou
au bitume)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 28
L'utilisation d'une dope d'adhésivité permet d'assurer le mouillage du granulat par le liant
et s'opposent ultérieurement à la rupture de cette liaison.
La structure de l'enduit (monocouche ou bicouche) dépend du trafic et de l'état du support.
Les structures monocouches sont composées d'une couche de granulat (3/8 et 8/16) et d'une
couche de granulats (6/10 et 10/14) pour les trafics faibles TI, T2 et T3. Pour les structures
bicouches nous avons deux couches de granulats (2/4 et 6/10) et deux couches de granulats
(4/6 et 10/14).
La rapidité d'exécution et le coût peu élevé des enduits superficiels font qu'ils sont plus
utilisés. Cependant ils sont limités au trafic faible.
2.4.8.2. Les enrobés denses
Ce sont des mélanges de liant (bitume) et de granulats en centrale posés à chaud et qui
doivent être répandus et compactés pendant qu'ils soient à une température élevée. La
température minimale de pose est de 120°C. Elles assurent les rôles de rugosité,
d'étanchéité et d'uni de la couche de roulement.
Au Bénin, les bitumes couramment utilisés pour la confection des enrobés denses sont : les
bitumes purs, les bitumes fluidifiés ou cut back, les bitumes fluxés et les émulsions de
bitumes.
2.4.9. Les bétons bitumineux
2.4.9.1. Définition
Le béton bitumineux est un mélange, parfaitement contrôlé et de haute qualité, réalisé à
chaud. Il est constitué de granulats de bonne qualité et bien calibré provenant
exclusivement de roches massives et de bitume pur tenant à la fois d'éléments mouillant et
agglutinant. Il doit être bien compacté en une masse uniforme et dense.
2.4.9.2. Domaine d'utilisation
Les bétons bitumineux représentent à l'heure actuelle l'une des solutions techniques les plus
avancées pour la réalisation des couches de roulement des chaussées revêtues. Par rapport
aux autres mélanges bitumineux (sand-asphalt, enrobé dense...) le béton bitumineux
présente les avantages suivants:
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 29
- une meilleure homogénéité d'ensemble ;
- une meilleure étanchéité ;
- une grande stabilité ;
- une meilleure résistance au glissement.
Suivant le pourcentage des vides, du filler d'ajout et de la granulométrie, on distingue les
bétons bitumineux des enrobés denses comme résumé dans le tableau 5 ci-après:
Tableau 5 : Composition des mélanges bétons bitumineux et enrobés denses
Type de mélange Granulats Liant
Bétons bitumineux
Concassés (sable peu rond)
Bitume ou bitume-goudron en
pourcentage dépendant du
pourcentage de filler
Roche dure, non polissable
Forme cubique propre
Fuseau étroit
% filler élevé
% filler élevé
Enrobés denses
Concassés, ronds ou mélange des
deux
Bitume % de 4 à 5 Fuseau large
% filler faible (5 %)
% vides de 8 à 12
Source : [4]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 30
2.5. Ciment
2.5.1. Définition (NF P15-301 relative aux ciments courants)
Le ciment est un liant hydraulique, c´est-à-dire une matière inorganique finement moulue
qui, gâchée avec de l´eau, forme une pâte qui fait prise et durcit par suite de réactions et
processus d´hydratation et qui, après durcissement, conserve sa résistance et sa stabilité
même sous l´eau.
Le ciment, gâché et mélangé avec des granulats et de l´eau de façon appropriée, doit être
capable de produire un mortier ou un béton qui conserve une ouvrabilité pendant un temps
suffisamment long et doit, après des périodes déterminées, atteindre des niveaux de
résistance donnés et aussi présenter une stabilité de volume à longue échéance.
Le durcissement de la pâte de ciment est principalement dû à l´hydratation de silicates de
calcium, mais d´autres composés chimiques peuvent également intervenir dans le
processus de durcissement, tels que, par exemple, les aluminates.
La somme des proportions d´oxyde de calcium (CaO) et de dioxyde de silicium (SiO2)
réactifs doit être d´au moins 50 % en masse, dans les ciments.
Les ciments sont constitués de petits grains individuels de différentes matières, mais ils
doivent être statistiquement homogènes en composition.
Un haut degré de régularité dans toutes les propriétés du ciment est obtenu par un procédé
continu de production en masse et, en particulier, par des procédés convenables de broyage
et d´homogénéisation.
2.5.2. Constituants principaux
Clinker Portland (K) : le clinker Portland est un matériau hydraulique qui doit être
constitué d´au moins deux tiers, en masse, de silicates de calcium [(CaO)3.SiO2] et
[(CaO)2.SiO2], la partie restante contenant de l´oxyde d´aluminium (Al2O3), de l´oxyde de
fer (Fe2O3) et d´autres oxydes. Le rapport en masse (CaO)/(SiO2) ne doit pas être inférieur
à 2,0. La teneur en oxyde de magnésium (MgO) ne doit pas dépasser 5,0 % en masse.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 25
Le clinker Portland est obtenu par cuisson, au moins jusqu´à fusion partielle, d´un mélange
fixé avec précision de matières premières (farine crue, pâte ou suspension) contenant CaO,
SiO2, Al2O3 et de petites quantités d´autres matières. La farine crue, la pâte ou la suspension
doivent être finement divisées, intimement mélangées et être de la sorte, homogènes [7].
Pouzzolanes naturelles (Z) : les pouzzolanes naturelles sont :
des substances d´origine volcanique ou bien des roches sédimentaires ayant une
composition chimique et minéralogique appropriée ;
des argiles et des schistes activés thermiquement.
2.5.3. Constituants secondaires
Il est possible d'ajouter des constituants secondaires, dans une proportion n'excédant pas 5
% en masse. Il s’agit de matériaux minéraux naturels, de matériaux minéraux issus des
procédés de fabrication du clinker, de laitiers issus de la sidérurgie au carbone en filière
oxygène ou de constituants principaux, spécialement sélectionnés, à moins qu'ils n'entrent
déjà dans la composition du liant hydraulique routier comme constituants principaux.
Les constituants secondaires améliorent, après une préparation adéquate et en raison de
leur granularité, les propriétés physiques du liant hydraulique routier (telles que
l'ouvrabilité ou la rétention d'eau). Ils peuvent être inertes ou présenter des propriétés
faiblement hydrauliques, hydrauliques latentes ou pouzzolaniques. Aucune exigence n'est
toutefois requise à cet égard.
Les constituants secondaires doivent être préparés correctement, c'est à dire sélectionnés,
homogénéisés, séchés et broyés, selon l'état dans lequel ils se présentent après production
ou à la livraison. Ils ne doivent pas accroître sensiblement la demande en eau du liant
hydraulique routier, ni diminuer en aucune façon la résistance du matériau traité [7].
2.5.3.1. Additifs
Les additifs sont des constituants ajoutés éventuellement pour améliorer la fabrication ou
les propriétés du ciment. La quantité totale de tels additifs ne dépasse pas 0,5 % en masse,
dans tous les ciments, à l´exception des CHF et des CLK, dans lesquels il peut être ajouté
des sels chlorés dans la limite de 1 %.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 26
Ces additifs n´ont ni d´action nocive sensible sur les propriétés du ciment ni sur les
armatures du béton [7].
2.5.3.2. Spécifications mécaniques, physiques et chimiques
Elles sont disposées dans ladite norme.
2.5.3.3. Effets des liants sur les sols
La poudre de ciment contient plusieurs phases différentes. Les phases principales sont :
l’alite (C3S), la bélite (C2S), l’aluminate tricalcique (C3A), l’aluminoferrite tétracalcique
(C4AF) et la périclase (MgO). Des phases mineures sont également trouvées: la chaux libre
(CaO), les sulfates de sodium et de potassium (Na2SO4 et K2SO4). Suivant les proportions
de ces éléments, les ciments pourront avoir des propriétés différentes. Par exemple, une
forte teneur de C3S donnera une résistance élevée, par contre un ciment à forte teneur en
C3A aura une faible résistance à l’action des eaux agressives.
Une fois le mélange avec le sol réalisé, le ciment va se dissoudre et s’hydrater si la quantité
d’eau est suffisante pour former des constituants hydratés. La principale réaction provient
de l’hydratation des deux silicates de calcium (C3S et C2S) qui forment deux nouveaux
composés: la porlandite (CH) et le silicate de calcium hydraté (C-S-H : 3CaO.2SiO2.3H2O)
: [7]
C2S + 2H C-S-H + CH
C3S + 3H C-S-H + 2CH
L’hydratation des aluminates tricalciques (C3A) dépend de la teneur en gypse du ciment.
En présence de gypse, l’ettringite est formée, ce qui contribue à l’augmentation de la
résistance : [7]
C3A + 3CSH2 + 26H C6AS3H32
En l’absence de gypse, les C3A réagissent avec l’eau pour donner des C4AH13, C2AH8, et
des C3AH6. Les C4AH13 et C2AH8 sont instables. Sous l’action de la chaleur d’hydratation,
ils se transforment en C4AH8.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 27
La phase ferrite (C4AF) réagit également rapidement en présence de gypse pour former de
l’éttringite selon la réaction suivante : [7]
C4AF + 3CSH2 + 30H C6AS3H32 + FH3 + CH
La minéralogie et la granulométrie des sols traités influent peu sur les effets du ciment
puisque la poudre de ciment contient en elle-même tout ce dont elle a besoin pour réagir et
former des produits cimentaires ; le ciment va créer des liens physiques entre les particules
augmentant ainsi la résistance des sols. Pour les sols très peu argileux, les constituants
hydratés du ciment enrobent et relient les grains entre eux formant des sortes de ponts de
plus en plus nombreux et solides, ce qui explique que la portance, la rigidité, le module de
déformation, la résistance au gel, les résistances mécaniques augmentent au cours du
temps. Dans le cas de sols argileux, l’hydroxyde de chaux Ca(OH)2 formé par l’hydratation
du ciment pourra peu à peu se combiner aux éléments argileux. Dans certains cas, les
particules d’argile pourront ralentir la prise du ciment en formant autour des grains une
enveloppe protectrice. La composition chimique et minéralogique des argiles ainsi que leur
quantité jouent donc un rôle fondamental dans les phénomènes d’interaction qui auront
lieu et qui se poursuivront dans le temps entre elles et le ciment.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 28
CHAPITRE 3 : TRAITEMENT DES SOLS
3.1. Définition et objet
Le traitement des sols avec un liant est une technique qui consiste à incorporer, au sein du
sol, cet élément d’apport avec éventuellement de l’eau et de les mélanger plus ou moins
intimement in situ, jusqu’à l’obtention d’un matériau homogène pour lui conférer des
propriétés nouvelles. Il s’agit d’un traitement qui utilise les affinités chimiques du sol et du
liant, par opposition au traitement mécanique, comme le compactage, qui peut se
superposer au premier.
Le traitement des sols pour l’exécution des remblais et des couches de forme, a pour objet
de rendre utilisable un sol qui ne présente pas les caractéristiques requises pour servir sans
préparation, à supporter une assise de chaussée, de parking ou de plate-forme. Il a deux
raisons d’être :
soit pour améliorer des sols trop humides, qu’il s’agisse du sol en place pour
permettre la progression du chantier ou de sols à réutiliser en remblai ;
soit pour réaliser des plates-formes rigides et stables aux intempéries pour la
circulation de chantier et la mise en œuvre de la fondation.
L’optique du traitement est différente selon le cas :
dans le premier cas, on cherche un effet rapide et de niveau suffisant pour rendre la
circulation des engins et la mise en œuvre possibles, mais sans chercher à obtenir
des performances mécaniques élevées par la suite ;
dans le second cas, on recherche une résistance mécanique pour la plate-forme. Le
choix des opérations est alors étudié pour obtenir un matériau relativement noble
par rapport au matériau naturel.
3.2. Avantages de la technique
Le traitement des sols en place à la chaux et/ou au ciment ou au liant hydraulique routier
(LHR) est une technique qui offre trois types d’avantages : techniques, économiques,
écologique environnementaux. [12]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 29
3.2.1 Avantages techniques
Le traitement des sols en place à la chaux et/ou au liant hydraulique permet la réalisation
en remblais et en couches de forme, d’une couche traitée homogène, durable et stable,
présentant des caractéristiques mécaniques comparables à celles d’une grave-ciment ou
grave hydraulique. En outre, cette technique assure une bonne répartition des charges sur
le support, grâce à la rigidité de la nouvelle structure. Cette technique assure un bon
comportement par temps chaud sans déformation, ni orniérage et un bon comportement
vis-à-vis des cycles de gel-dégel, grâce à la rigidité du matériau et à l’effet de dalle induit.
Enfin, le traitement des sols en place est une technique possédant une facilité d’adaptation
aux contraintes d’exploitation.
3.2.2 Avantages économiques
Le traitement des sols en place à la chaux et/ou au liant hydraulique est une technique de
traitement à froid, donc utilisant peu d’énergie. L’utilisation des matériaux en place est un
facteur d’économie important puisqu’il réduit au minimum les déblais issus du
décaissement, la mise en décharge, l’apport de granulats et le coût de leur transport.
L’absence de transport de granulats ou des déblais en décharge contribue à la préservation
du réseau routier situé au voisinage du chantier. Enfin, le traitement des sols en place est
une technique très économique, notamment du fait de la durée plus courte des travaux par
rapport à une solution avec décaissement.
3.2.3 Avantages écologiques environnementaux
Le travail à froid réduit sensiblement la pollution et le rejet de vapeurs nocives dans
l’atmosphère. En outre, cette technique permet une importante économie d’énergie globale,
par la réduction des matériaux à transporter, des matériaux à mettre en décharge et donc
une diminution des impacts indirects, des gênes à l’usager et aux riverains et une réduction
de la fatigue du réseau routier adjacent au chantier. La réutilisation des matériaux en place
limite l’exploitation des gisements de granulats (carrières, ballastières), ressources
naturelles non renouvelables. Ce qui contribue à préserver l’environnement.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 30
3.3. Les liants et les différents types de traitements
Selon l’utilisation prévue ou en fonction du type de sol à stabiliser, il existe plusieurs types
de traitements des sols qui ne diffèrent que par la nature du liant utilisé. En France, on
utilise presque exclusivement les traitements suivants :
le traitement à la chaux (selon les normes NF EN 459-1 et NF P 98-101) dans le cas
de sols fins destinés à une utilisation en remblais ou en couches de forme ;
le traitement au ciment (selon la norme NF EN 197-1) ou au liant hydraulique
routier (LHR) (selon les normes NF P15-108 et ENV 13 282 ou avis technique du
Comité Français pour les Techniques Routières - CFTR);
le traitement mixte à la chaux puis au ciment ou au liant hydraulique routier destiné
à une utilisation en couches de forme. [7]
3.4. Le ciment
3.4.1. Production du ciment
La fabrication proprement dite du ciment consiste à doser et à moudre finement les
différents constituants dans des proportions bien déterminées. En broyant le clinker
portland avec un régulateur de temps de prise et les éventuels constituants
complémentaires, en fonction du type de ciment à fabriquer, on obtient un mélange
homogène et intime des constituants. La finesse finale de monture est fixée en fonction de
la réactivité et de la classe de résistance souhaitées.
3.4.2. Différents types de ciments
On distingue cinq types de ciments courants :
CEM I Ciment Portland ;
CEM II Ciment Portland composé ;
CEM III Ciment de haut fourneau ;
CEM IѴ Ciment pouzzolanique ;
CEM Ѵ Ciment composé.
3.4.3. Choix du ciment pour le traitement de sol
Dans la gamme étendue disponible, le choix du type de ciment se fera sur différents
critères :
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 31
temps de prise assez long pour la mise en œuvre ;
bonne résistance à moyen et long terme ;
compatibilité avec le sol à traiter ;
bon rapport qualité/prix.
En principe, toutes les classes de ciment peuvent convenir pour le traitement des sols. Les
ciments les plus couramment utilisés dans ce domaine, sont les ciments de haut fourneau
de classe de résistance 32.5N ou 42.5N. Les ciments à prise rapide ne sont pas
recommandés.
3.4.4. Action du ciment sur les sols
Le traitement des sols au ciment permet d’améliorer les caractéristiques initiales des
matériaux et s’applique à des sols fins prétraités à la chaux ou des sols peu ou pas
plastiques, dont les teneurs naturelles en eau trop élevées ne permettent pas de réaliser des
remblais ou des couches de forme dans de bonnes conditions et avec des garanties
suffisantes de qualité. Il est surtout utilisé dans le but d’obtenir un développement rapide
et durable des résistances mécaniques et des stabilités à l’eau et au gel. Compte tenu de sa
propriété, le ciment modifie de façon sensible le comportement des sols peu ou pas
plastiques, grâce à deux actions distinctes : [12]
des modifications immédiates et à long terme des propriétés géotechniques et
mécaniques du sol.
Les réactions du ciment avec un sol consistent essentiellement en une hydratation
des silicates et aluminates de calcium anhydres, avec passage par la phase soluté
suivie de la cristallisation des produits hydratés : c’est la prise hydraulique.
La croissance des microcristaux formés, leur enchevêtrement, leur feutrage
progressif, enrobent et relient les grains du matériau entre eux, formant des ponts
de plus en plus nombreux et solides. Ce qui conduit rapidement au durcissement du
mélange, à l’obtention de caractéristiques mécaniques élevées et sa stabilité à l’eau
et au gel.
une diminution de la teneur en eau. La teneur en eau d’un mélange sol-ciment se
trouve abaissée en raison de :
l’apport de matériaux secs ;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 32
la consommation de l’eau nécessaire à la prise hydraulique du ciment;
l’évaporation d’eau par l’aération du sol lors du malaxage ;
en revanche, on ne note pas de modifications importantes de la courbe Proctor.
3.5. La chaux
Outre son utilisation pour le traitement des sols en construction routière, la chaux peut être
utilisée dans de nombreux domaines: sidérurgie, verrerie, industrie papetière, agriculture,
construction, etc. Aujourd'hui, les chaux utilisées en construction sont des produits
normalisés (norme NBN EN 459 - 1, 2 et 3). Outre les paramètres repris dans la norme,
des caractéristiques supplémentaires sont spécifiées dans les cahiers des charges types.
3.5.1. Fabrication
La chaux aérienne (ou chaux grasse) est obtenue par calcination de pierres calcaires très
pures à haute température (± 950 °C): [12]
ca𝑐𝑜3+chaleur→cao+𝑐𝑜2
La chaux aérienne peut durcir lentement (recarbonatation) sous l'action du CO2
atmosphérique (cette qualité de prise à l'air est à la base de la qualification de chaux
aérienne).
3.5.2. Les différents types de chaux aériennes
La chaux aérienne peut exister sous les trois formes suivantes:
3.5.2.1. Chaux vive
Elle est principalement constituée d'oxyde de calcium CaO (en général à plus de 90 %).
Une chaux vive pour le traitement des sols est selon la norme NBN EN 459 à définir comme
NBN EN 459-1 – CL90-Q;
3.5.2.2. Chaux éteinte (ou hydratée)
Elle est principalement constituée d'hydroxyde de calcium Ca(OH)2. Elle est fabriquée par
hydratation (extinction) de la chaux vive. La réaction d'hydratation est une réaction
fortement exothermique: [12]
CaO + H2O → Ca(OH)2 + chaleur (15,5 Kcal/mole CaO )
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 33
L'extinction de la chaux vive par l'eau entraîne une pulvérisation très fine du produit. Une
chaux hydratée pour le traitement des sols est selon la norme NBN EN 459 à définir comme
NBN EN 459-1 – CL90-S;
3.5.2.3. Lait de chaux
Ce type de chaux est peu/pas utilisé en Belgique. Le lait de chaux est obtenu par mise en
suspension de chaux éteinte dans de l'eau. La concentration varie entre 300 et 400 g de
chaux éteinte par litre de lait. Le lait de chaux peut également être préparé à partir de chaux
vive, mais des précautions particulières sont à prendre en raison de l'exothermicité de la
réaction d'hydratation de l'oxyde de calcium.
Son emploi en traitement de sols présente l'avantage de supprimer la poussière et
d'humidifier les sols secs (alors que la chaux vive achève au contraire de les dessécher). En
pratique, le lait de chaux ne fait pas l'objet d'une norme car ses caractéristiques, c'est-à-dire
essentiellement sa concentration, sont déterminées par les besoins réels des matériaux au
moment des travaux. On mesurera donc :
sa concentration (exprimée en extrait sec ES);
éventuellement la teneur en chaux libre.
La chaux vive contient à peu près 30 % de CaO disponible de plus que la chaux éteinte.
Une tonne de chaux vive est équivalente à environ 1 300 kg de chaux éteinte. La chaux
vive pèse entre 700 et 1 100 kg/m3 alors que la chaux éteinte ne pèse que 560 kg/m3.
3.5.3. Caractéristiques importantes des chaux aériennes
En ce qui concerne le traitement des sols à la chaux, trois caractéristiques de ce liant sont
importantes:
3.5.3.1. La teneur en CaO.
Le CaO peut être :
disponible: c'est-à-dire non combiné, sous forme de CaO pour la chaux vive et sous
forme Ca(OH) 2 pour la chaux éteinte
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 34
combiné: sous forme de carbonate (son importance est appréciée par la teneur en
CO2 de la chaux), de silicates et d'aluminates (la somme du CaO libre et du CaO
combiné représente le CaO total). Sous forme combinée, le CaO n’est pas réactif et
ne présente donc pas d’avantages pour le traitement.
3.5.3.2. La finesse de mouture
Elle conditionne l'homogénéité du mélange sol-chaux, garantissant l'hydratation complète
de la chaux). Elle intervient également dans les conditions de stockage et de transport.
3.5.3.3. La réactivité d'une chaux vive
Elle est évaluée par sa vitesse d'hydratation et le dégagement de chaleur provoqué par cette
réaction chimique. Plusieurs facteurs influencent la réactivité d'une chaux vive, les
principaux étant le mode de cuisson de la pierre calcaire originelle, sa pureté et le broyage
de la chaux. L'essai est détaillé dans la norme NBN EN 459-2, § 5.10. La méthode de
mesure normalisée consiste à suivre le dégagement de chaleur issu de l'addition de 150
grammes de chaux vive à 600 grammes d'eau préalablement portée à une température de
20 °C, et ce dans un récipient isotherme. Le temps mis par le mélange pour atteindre une
température de 60 °C est appelé le t60 et est exprimé en minutes. Plus la chaux est réactive,
plus ce délai est court. Il est à noter que cette valeur n'exempte pas de réaliser la
détermination des caractéristiques granulométriques et de la teneur en CaO disponibles.
3.5.4. Action de la chaux aérienne
La chaux aérienne incorporée à un sol cohésif humide s'engage dans deux réactions
distinctes avec les minéraux argileux:
une réaction rapide responsable des effets immédiats de la chaux (amélioration des
sols à la chaux);
une réaction lente conduisant à un durcissement progressif du mélange sol-chaux
compacté et conduisant aux effets à long terme (stabilisation). La vitesse de réaction
dépend directement de la température.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 35
3.5.5. Choix du type de chaux
Pour le traitement des sols, toutes les chaux pulvérulentes, qu'elles soient vives ou éteintes
conviennent. Toutefois, s'il est nécessaire d'assécher le sol pour se rapprocher des
conditions optimales de réemploi, le choix de l'utilisateur s'orientera vers la chaux vive qui
permet de diminuer la teneur en eau du sol. Si l'on travaille dans des zones «sensibles»,
l'utilisateur s'orientera vers la chaux à émission de poussière réduite ou le lait de chaux)
et/ou adaptera les méthodes de travail.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité
DEUXIEME PARTIE :
PRESENTATION DU PROJET ET
ETUDE GEOTECHNIQUE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 36
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU PROJET ET
ETUDE GEOTECHNIQUE
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DU PROJET
4.1. Généralités
L’aménagement de cette route s’inscrit dans le cadre du Projet de Développement
Touristique de la Route des Pêches (PDT-RP) qui est un important programme mis sur pied
par le Gouvernement du Bénin pour le développement du tourisme balnéaire.
Le bitumage de la route des Pêches et ses bretelles d’accès sur la Rue Nationale Inter-Etat1
(RNIE1) en vue de leur donner un bon niveau de praticabilité, est considéré comme une
étape décisive d’enclenchement du processus de réalisation des objectifs du Projet de
Développement Touristique de la Route des Pêches (PDT-RP).
En effet, le PDT-RP est une opération d’aménagement volontariste de l’espace et de
développement régional qui fait partie intégrante des grands projets d’Etat du Bénin et qui
trouve son fondement au regard des principaux documents nationaux de cadrage du
développement à savoir :
Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP)
Etudes de perspective à long terme Bénin 2025
PAG Bénin Révélé (2016-2021)
Le PDT-RP est également pertinent au regard du New Partnership of Africa Development
(NEPAD).
Ce projet trouve son fondement dans la mise en œuvre de l’axe 2 du DSRP et relatif au
renforcement des bases matérielles de l’économie.
Il s’agit de l’un des projets phares (projets structurants) du Programme d’Action du
Gouvernement dénommé « Bénin Révélé ».
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 37
4.2. Les objectifs
Les objectifs visés par le projet sont entre autres :
dynamiser les activités halieutiques traditionnelles au plan national et international
à travers une meilleure collaboration entre les pêcheurs en provenance et en partance
de certains pays tels que la Mauritanie, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le
Nigéria, le Cameroun et le Gabon ;
s’intégrer au schéma directeur du Grand Cotonou - constitué par les Communes de
Ouidah, d’Abomey-Calavi, de Cotonou, de Sèmè-Kpodji et de Porto-Novo en
favorisant les échanges entre les différents pôles, avec pour fonction principale
d’assurer une meilleure condition de mobilité entre les matrices origine-destination
et sur le contournement des agglomérations congestionnées au plan du trafic routier
assurer une fréquentation en toute saison des sites culturels et touristiques tels que
les plages entre la Commune de Ouidah et la « Porte du non-retour » qui avaient
joué un rôle important dans la traite négrière et qui constituent un point d’attraction
de touristes.
4.3. Cadre géographique du projet
Le projet se localise dans les départements du Littoral et de l’Atlantique du Bénin ainsi
qu’il suit :
le tronçon urbain de la ville de Cotonou sur environ 5.800 km plutôt;
le tronçon interurbain de Cotonou à Ouidah sur environ 37.200 km qui se divise en :
- tronçon interurbain du département du Littoral sur 1.075 km ; projet ayant
pour vocation de relier la commune de Cotonou à la commune de Ouidah sur
environ 43 km, en traversant une localité de la commune d'Abomey-Calavi.
De par la localisation, les travaux concerneront administrativement les
départements du Littoral et de l’Atlantique;
- tronçon interurbain de l'Atlantique sur 33.625 km
- le tronçon urbain de la ville de Ouidah sur environ 2.500 km.
Les principales agglomérations traversées par la route des Pêches dans les deux
départements sont :
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 38
Tableau 6 : Localités situées le long de la route des pêches
Localité
Communes
traversées
PK
Longueur
route dans la
localité
Distance de la
localité à
partir du
PK0+000
Début Fin (Km) (Km)
AEROPORT Cotonou
0+000 1+640 1.640 0.820
FIDJROSSE PLAGE 1+640 6+875 5.235 4.260
TOGBIN DAHO Abomey-
Calavi 6+875 11+100 4.225 8.900
ADOUNKO
Ouidah
11+100 13+600 2.500 12.350
HOUNDODJI 13+600 14+600 1.000 14.100
HIO HOUTA 14+600 16+800 2.200 15.700
AHLOBE 16+800 18+400 1.600 17.600
AGBANZINKPOTA 18+400 20+580 2.180 19.500
AVLÉKETE 20+580 24+700 4.120 22.640
AGOUIN 24+700 26+600 1.900 25.650
AHOUANDJI 26+600 28+400 1.800 27.500
FLANWO 28+400 29+600 1.200 29.000
KOUVENANFIDE 29+600 31+800 2.200 30.700
AMOUAKODJI II 31+800 32+800 1.000 32.300
DAAKODJI 32+800 33+750 0.950 33.300
DJEGBADJI 33+750 36+000 2.250 34.900
DEGOUE 36+000 38+050 2.050 37.000
HOUAKPE 38+050 41+500 3.450 40.000
OUIDAH 41+500 43+000 1.500 42.250
TOTAL 43.000
Source : Enquêtes ETRIC 2015
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 39
Figure 10 : Plan de localisation de la zone du projet
Source : HEROS GC
Situation géographique du projet Route des Pêches
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 40
4.4. Description du projet
La route des Pêches se situe dans un environnement dont les potentialités naturelles se
prêtent au développement durable du tourisme. En effet, la zone possède des atouts
paysagers pour les loisirs et le tourisme, un patrimoine culturel et religieux riche et une
vocation naturelle pour un tourisme balnéaire.
En termes de potentialités pour le développement du tourisme, la « Route des Pêches »
bénéficie d’une position géographique intermédiaire entre deux zones :
Cotonou et Porto-Novo, avec une réserve touristique provenant de l’Est du Bénin et
notamment du Nigéria ;
Ouidah et Grand-Popo, ouverte sur une demande internationale et régionale et
notamment sur le (Togo) à l’Ouest.
4.4.1. Brève description de la commune de Cotonou
Cotonou est une commune du Littoral, capitale économique du Bénin, la ville abrite
beaucoup de services gouvernementaux et diplomatiques. Elle est subdivisée en 13
arrondissements, avec une superficie de 79 km2. Jusqu’à la fin de l’année 2013, il y avait
679 012 habitants dans la commune de Cotonou, la densité de la population est de 8595
habitants/km2.
La position géographique de Cotonou est très importante. La ville est située sur le cordon
littoral entre le Lac Nokoué et l’Océan Atlantique. La ville est coupée en deux par un canal,
la lagune de Cotonou, creusée par les Français. Trois ponts assurent la liaison entre les
deux rives.
Capitale économique, Cotonou abrite les deux tiers des industries du pays. Les principales
entreprises (une cimenterie du groupe allemand Heidelberg Cement)/SCB et banques du
Bénin, la plupart des institutions gouvernementales y siègent.
La proximité de la frontière avec le Nigéria en fait désormais une des plaques tournantes
du commerce informel de la sous-région. Le marché Dantokpa, le plus gros de l'Afrique de
l'ouest (un milliard de francs CFA d'échanges par jour, soit environ 1,5 million d'euros), en
est le centre.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 41
La capitale économique du Bénin est aussi connue dans la région pour son marché de
voitures d'occasions européennes, qu'elle stocke dans d'immenses parkings à ciel ouvert au
port autonome de Cotonou et dans ses environs.
En tant que capitale économique du Bénin, Cotonou jouis d’une notoriété dans le monde;
les colloques et les conférences internationales y sont souvent organisés.
Sur le plan du transport, notamment routier, Cotonou est reliée par route aux différents
pays de la région : Nigeria, Togo, Niger, Burkina Faso. La ville s'identifie aussi par le
développement de son transport en taxi moto "Zemidjans" dont elle est le berceau mondial.
4.4.2. Brève description de la commune Ouidah
Situé à l'ouest de Cotonou, Ouidah est une commune du département de l'Atlantique, Cette
ville a été au XVIIIe siècle un des principaux centres de vente et d'embarquement
d'esclaves dans le cadre de la traite négrière occidentale.
Avec une population de 162 034 habitants jusqu' à la fin de 2013, elle a une superficie de
364 km², soit une densité de 445 habitants/km².
Ouidah est un territoire à vocation multiple : historique, culturelle et touristique, dont les
activités commerciales sont : l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’artisanat, le commerce,
les services et quelques industries.
La commune est bien positionnée par rapport aux grandes villes du Bénin et aux pays
voisins comme le Togo, le Ghana et le Nigeria pour les échanges commerciaux, son réseau
de communication est constitué par : le réseau ferroviaire traversant la commune sur 30
km, le réseau routier et le réseau fluvio-laguno-lacustre.
4.4.3. Brève description de la commune d'Abomey-Calavi
Situé au nord-ouest de Cotonou, Abomey-Calavi est une commune du département de
l’Atlantique. Elle a une population de 656 358 habitants jusqu' à la fin de 2013 et une
superficie de 650 km², soit une densité de 1010 habitants/km². Les activités économiques
génératrices d'emplois et de revenus sont : l'agriculture, l'élevage, la pêche, l'artisanat, le
commerce, le tourisme, l'hôtellerie et les petites unités de transformation des quelques
ressources naturelles.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 42
Sur le réseau routier, le transport urbain est assuré principalement par les taxis moto et les
mini bus entre Abomey-Calavi et Cotonou.
4.5. Caractéristiques du milieu naturel de la zone d’étude
4.5.1. Climat
Encadrée par les isohyètes interannuelles 900 mm et 1500 mm, la zone d’étude appartient
à une zone de climat subéquatorial humide, avec une alternance de deux saisons pluvieuses
et deux saisons sèches.
Ce régime climatique bi-saisonnier est régi par le mouvement du Front Intertropical (FIT)
caractérisé par le flux et le reflux de deux types de masses d'air :
la mousson, chargée d’humidité, provenant de l’anticyclone de Sainte Hélène,
dirigée vers la zone de convergence selon la direction Sud-ouest, souffle d’avril à
novembre ;
l’harmattan, vent sec et brumeux, chaud le jour et frais la nuit, provenant de
l'anticyclone des Açores (zone de haute pression) et dirigé vers la zone de
convergence suivant la direction inverse de celle de la mousson, souffle de
novembre à mai, apportant une poussière ocre orange : c'est la masse d'air qui
s'installe durant les saisons sèches. [14]
4.5.2. Pluviométrie
Tableau 7 : Pluviométrie moyenne journalière
Source : ASECNA 2015
Stations Pluviométrie journalière maximale pour différentes fréquences
Pjmax (mm)
2 ans 5 ans 10 ans 20 ans 50 ans 100 ans
Cotonou 110 156 178 200 230 250
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 43
Figure 11 : Répartition mensuelle des précipitations
Source : [14]
La figure que voici présente la situation météorique de Cotonou au cours de l’année. De
cette figure nous constatons que le mois de juin présente une précipitation élevée
comparativement aux autres mois, ce qui veut dire que dans le mois de juin les travaux
vont prendre de recul par rapport aux autres mois.
4.5.2.1. Eaux de surface
La zone du projet est occupée essentiellement par le bassin hydrographique côtier, qui
comprend du côté Ouest, l’ensemble Mono-Couffo et du côté Est, l’ensemble Ouémé-
Yéwa.
Tout l’ensemble côtier se jette dans un système lagunaire, qui relie les ensembles Est-
Ouest.
Le réseau hydrographique est dégradé dans les vallées qui entaillent les plateaux et qui se
présentent comme de larges dépressions, au sud desquelles on note la présence d’une zone
marécageuse, bordée par le cordon littoral où existent des lacs (lac Nokoué et Ahémé) et
des lagunes.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 44
4.5.2.2. Eaux souterraines
Les eaux souterraines dans la zone du projet sont essentiellement des eaux des aquifères
sédimentaires localisées dans des alluvions anciennes et récentes du quartenaire, lesquelles
sont en étroite relation avec les eaux de surface des cours d’eau voisins et des eaux
météorites. Les eaux souterraines qui sont dans les alluvions récentes subissent l’influence
des eaux de la mer, du fleuve Ouémé, et du lac Nokoué qui bordent Cotonou à l’ouest, à
l’est et dont les crues aggravent les inondations dans plusieurs quartiers de Cotonou.
Les inondations à Cotonou sont essentiellement liées à des facteurs d’ordre naturel,
notamment les difficultés d’évacuation des eaux pluviales en raison de la faible
dénivellation (en moyenne 0,7 m au-dessus du niveau de la mer et 4,5 m par endroits). De
même la nappe phréatique est relativement perchée et remonte rapidement en saison
pluvieuse.
4.6. Description et localisation du silteux, concassé, du bitume
4.6.1. Silteux
Le sable silteux, est un des matériaux utilisés en couche de fondation depuis plusieurs
années, il présente une bonne performance surtout lorsqu’il est amélioré avec du ciment à
faible dose. Ce type de sable est retrouvé dans le département du littoral plus précisément
dans la commune de Djrègbé et de Ouidah. Se trouve en annexe7 quelques images du
matériau déjà appliqué sur la route.
4.6.2. Les concassés : les roches de provenance au Bénin
4.6.2.1. Les granites
Deux types de granites sont rencontrés dans le socle du Bénin:
Les granites concordants ou syntectoniques : ils sont concordants avec la schistosité des
terrains encaissants ; ils ont une grandes extension et se présentent en batholites. Pétro
graphiquement, ils sont d’une grande hétérogénéité, ceci étant dû à la multiplicité des
phases de leur mise en place et à l’assimilation des terrains encaissants.
Les images du concassés 0/31,5 se trouvent dans l’annexe 8.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 45
Malgré la complexité de leurs caractères pétrographiques, les granites concordants
présentent les principaux types de faciès suivants :
un faciès grenu large, comportant des granites à biotites connus essentiellement dans
le massif de Parakou, des granites à deux micas (massif des Ténnekas) batholites,
diorites quartziques.
un faciès porphyroïde : granites porphyroïdes à biotite (dans le massif de Parakou,
à Dassa-Zoumè), granites porphyroïdes à deux micas se rencontrent (dans le massif
de Parakou).
un faciès aplitique et pegmatique : postérieurement à la phase grenue fine. Une
phase aplitique recoupe en film les phases précédentes. La phase pegmatite est plus
tardive.
précédentes. La phase pegmatite est plus tardive.
Les granites discordants ou postectoniques : ils se représentent aussi en batholites, mais
de dimension moindre que les précédentes recoupant à l’emporte-pièce les terrains d’âge
Dahoméyen (ou les granites concordants). A l’inverse des précédents, ils sont caractérisés
par une certaine homogénéité pétrographique.
Du Nord au Sud, ils sont répartis sur une même direction tectonique générale (massif du
LORO, de DIEDIA, de YARRA, de SYNANDE, de GOBADA, de FITA-BIFUR, de
BANAME). Ces granites sont calco-alcalins avec une nette tendance à l’alcalinité.
4.6.2.2. Les intrusions basiques
Les intrusions basiques qui traversent les formations précambriennes sont de faibles
dimensions. On y rencontre essentiellement :
Des gabbros : gabbro à hypersthène d’Affon sur la route Djougou- N’dali ;
affleurement du gabbro sur l’Ouémé au Nord-Ouest d’Okpara puis massif de gabbro
à hypersthène sur le sentier Dérouvarou-Tendara.
Des diorites : diorite à amphibole et à biotite de Doguéré
Des trachy-andésites affleurent au Nord-Ouest de Salékoara.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 46
4.6.2.3. Les roches métamorphiques
Les roches métamorphiques retrouvées dans le socle du Dahomey sont constituées surtout
de migmatites (POUGNET 1955).
Dans cette famille, on retrouve les gneiss, les migmatites et les amphibolites. Au
microscope elles sont constituées de quartz, de feldspaths, de grenats etc.
En résumé le socle est largement dominé par des granites. Sous ces granites affleurent des
roches métamorphiques ; ils sont recoupés parfois par de petits filons lamprophiryques.
Par essence le granite est une roche très dure composé de feldspath, de quartz et de mica.
4.6.2.4. Propriétés des concassés
La dureté
Nous constatons que dans une assise non traitée, et par suite de l’absence de liant, les efforts
de fragmentations et d’attrition supportés par les granulats sont nettement plus intenses que
dans le cas d’une assise traitée.
La dureté, qui dépend de la nature pétrographique des granulats, constitue une
caractéristique essentielle pour la permanence des qualités de l’assise sous le trafic et des
conditions climatiques. La résistance à la fragmentation est mesurée par l’essai Los
Angeles (LA) et la résistance à l’attrition par l’essai Micro-Deval en présence d’eau (MDE)
ou par l’essai Deval Humide (DH).
Forme des particules
L’angularité, c’est-à-dire, le fait pour les granulats de présenter les arêtes vives. La forme
des particules individuelles est au moins importante que la distribution granulométrique et
affecte le comportement géotechnique des sols granulaires.
La réalisation des corps de chaussées et des couches de roulement nécessitent de n’utiliser
que des granulats ayant une forme assez ramassée, à l’exclusion des granulats plats. Ils
réduisent la compacité des couches d’assise et conduisent à des couches de roulement
glissant.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 47
Les tout-venants sont naturellement anguleux que les matériaux alluvionnaires qui sont
généralement roulés et sans aspérités. Il faut donc définir un indice de concassage (Ic) qui
donne une mesure de l’angularité du granulat obtenu.
Une détermination qualitative visuelle a permis de classifier les sols à grains grossiers
comme suit (fig12):
Figure 12 : Formes types des particules d’un sol grossier
Source ; [4]
Il est par ailleurs recommandé de faire l’essai d’aplatissement (Norme NF P 18-561) pour
mieux appréhender la forme des granulats (Fig13).
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 48
Figure 13 : Définition relative à la forme des granulats
Source ; [4]
4.6.3. Le béton bitumineux
La procédure décrit les objectifs de la mise en œuvre de la couche de roulement du béton
bitumineux 0/10 à module élevé. L’objectif principal est d’examiner les conditions
optimales d’utilisation des moyens humains et matériels appropriés afin de réaliser la
couche de roulement suivant les exigences.
Les matériaux ayant constitués le mélange sont :
le bitume 35/50-57/67
les graviers concassés 0/6 et 6/10
Le tout à une émulsion ECR69. Le béton bitumineux utilisé pour le projet de la route des
pêches vient de la centrale de SETTO. En annexe 9 se trouve quelques images de ce
matériau en cour d’application.
Les différents essais éffectués sur le béton bitumineux nous donnent plus d’explication sur
les prescriptions utilisés lors de son exécution.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 49
CHAPITRE 5 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA
ROUTE
L’élaboration de tout projet routier commence par la recherche de l’emplacement de la
route dans un environnement et son adaptation la plus rationnelle à la configuration de
terrains définis géométriquement par trois éléments qui sont :
tracé en plan ;
profil en long ;
profil en travers.
5.1. Le tracé en plan
5.1.1. Définition
Le tracé en plan d’une route est obtenu par projection de tous les points de cette route sur
un plan horizontal. Il est constitué en général par une succession d’alignements droits reliés
entre eux par des raccordements en courbe.
Le tracé en plan est caractérisé par une vitesse de base à partir de laquelle on pourra
déterminer les caractéristiques géométriques de la route. Il doit permettre d’assurer de
bonnes conditions de sécurité et de confort.
5.1.2. Règles à respecter dans le tracé en plan
Pour obtenir un bon tracé en plan, on essaie d’appliquer la norme technique
d’aménagement des routes si possible :
l’adaptation du tracé en plan au terrain naturel afin d’éviter les terrassements
importants ;
éviter de passer sur des terrains agricoles et des zones forestières ;
respecter la pente maximum, et s’inscrire au maximum dans une même courbe de
niveau ;
le raccordement du nouveau tracé au réseau routier existant ;
éviter au maximum les propriétés privées ;
respecter la cote des plus hautes eaux ;
éviter les sites qui sont sujets à des problèmes géologiques ;
respecter les normes d’aménagement routier.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 50
5.2. Profil en long:
5.2.1. Définition
Le profil en long est une coupe verticale passant par l’axe de la route, développée et
représentée sur un plan à une échelle (n’est pas une projection horizontale).
5.2.2. Règles à respecter dans le tracé du profil en long
Dans ce paragraphe on va citer les règles qu’il faut prendre en compte sauf dans des cas
exceptionnels lors de la conception du profil en long. L’élaboration du tracé s’appuiera sur
les règles suivantes :
respecter les valeurs des paramètres géométriques préconisés par les règlements en
vigueur ;
éviter les angles rentrants en déblai, car il faut éviter la stagnation des eaux et assurer
leur écoulement pour assurer un bon écoulement des eaux. On placera les zones des
dévers nul dans une pente du profil en long ;
assurer une bonne coordination entre le tracé en plan et le profil en long, la
combinaison des alignements et des courbes en profil en long doit obéir à certaines
règles;
limité la déclivité pour une catégorie donnée (i ≤ Imax) ;
respecter les règles de déclivités Max et Min (B40).
5.2.3. Elément géométrique du profil en long
Le profil en long est composé d’éléments rectilignes par leur déclivité (pente ou rampe), et
des raccordements paraboliques caractérisés par leur rayon.
5.2.3.1. Les rayons en angle saillant (convexes)
Les rayons correspondants doivent être dimensionnés au regard des contraintes de sécurité
et de visibilité. En fonction des caractéristiques du tracé en plan, on s'attachera à garantir
la visibilité sur obstacle ou pour dépassement.
5.2.3.2. Les rayons en angles rentrants (concaves)
Ces rayons ne posent pas de problèmes de sécurité majeurs mais leur dimensionnement est
essentiellement conditionné par des contraintes de confort dynamiques, les conditions de
visibilité nocturnes et l'évacuation des eaux de ruissellement.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 51
5.2.4. Les éléments constituants le profil en long
5.2.4.1. Les alignements
Ce sont des segments droits caractérisés par leurs déclivités.
5.2.4.2. La déclivité
On appelle déclivité d’une route, la tangente des segments de profil en long avec
l’horizontal. Elle prend le nom de pente pour les descentes et rampe pour les montées.
Le raccordement entre une pente et une rampe se fait par un arc de cercle dont la nature
fixée par la différence M des deux déclivités :
raccordement pente- rampe (m<0): arc concave ;
raccordement rampe.
Déclivité minimale
Pour les déclivités minimales en profil en long, il n’est plus imposé en règle générale en
valeur minimale. Elle est:
0.5% dans les zones ou la pente transversale de la chaussée est inférieure à 0.5%,
s’il y a risque de verglas ;
dans la section en déblai ; au moins 0.2% pour que l’ouvrage longitudinal
d’évacuation des eaux ne soit pas trop profondément enterré du côté aval ;
au moins 0.2% dans les sections en remblai prévues avec des descentes d’eau.
Déclivité maximale :
Il est recommandable d’éviter la déclivité maximum qui dépend de :
condition d’adhérence ;
vitesse minimum de PL ;
condition économique.
5.2.5. Coordination du profil en long et du tracé en plan
Il est très nécessaire de veiller à la bonne coordination du tracé en plan et du profil en long
(en tenant compte également de l’implantation des points d’échange) afin:
d’avoir une vue satisfaisante de la route en sus des conditions de visibilité
minimale ;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 52
de prévoir de loin l’évolution du tracé ;
de distinguer clairement les dispositions des points singuliers (carrefours,
échangeurs, etc.).
pour éviter les défauts résultants d’une mauvaise coordination tracée en plan et
profil en long. Les règles suivantes sont à suivre :
augmenter le ripage du raccordement introduisant une courbe en plan si le
profil en long est convexe ;
amorcer la courbe en plan avant un point haut lorsque le tracé en plan et le
profil en long sont simultanément en courbe ;
faire coïncider le plus possible les raccordements du tracé en plan et celle du
profil en long (porter les rayons de raccordement vertical à 6 fois au moins
le rayon en plan).
5.3. Profil en travers
Le profil en travers d’une chaussée est la coupe perpendiculaire à l’axe de la chaussée par
un plan vertical.
Le profil en travers contient tous les éléments constitutifs de la future route, dans toutes les
situations (remblais, déblais, trottoirs).
5.3.1. Différents types de profil en travers
Dans une étude d’un projet de route l’ingénieur doit dessiner deux types de profil en
travers.
5.3.1.1. Profil en travers type
Il contient tous les éléments constructifs de la future route dans toutes les situations (en
remblai, en déblai, en alignement et en courbe).
5.3.1.2. Profil en travers courants
Ce sont des profils dessinés à des distances régulières qui dépendent du terrain naturel
(accidenté ou plat).
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 53
5.3.2. Les éléments constitutifs du profil en travers
L’emprise de la route est la surface de terrain appartenant à la collectivité, c'est la limite
du domaine public.
5.3.2.1. L’assiette
L’assiette de la route est la surface du terrain réelle c’est à dire les limites des terrassements.
5.3.2.2. La plate-forme
Elle est entre le fossé et les crêtes des talus en remblais ; la plate-forme plus les accotements
(éventuellement le terre-plein central et voies auxiliaires).
5.3.2.3. Chaussée
La chaussée est la partie de la route affectée à la circulation des véhicules, la chaussée
unique ou chaussée séparée par un terre-plein central.
5.3.2.4. Accotements
Les accotements sont les zones latérales qui bordent extérieurement la chaussée. Ils
peuvent être dérasés ou surélevés.
5.4. Application au projet
5.4.1. Profil en travers type
Il est préconisé quatre (04) profils en travers type pour l’axe principal.
5.4.1.1. TP1 de l’axe principal
Il est composé de deux chaussées de 7m séparées par un TPC de 2m et de trottoirs de 2m
adaptés aux caniveaux latéraux de part et d’autre des chaussées. Il en résulte donc une
plateforme de 2x7m+2m+2x2m= 20 mètres.
Ce profil en travers type correspond au tronçon de route existant et pour lequel il est retenu
de conserver les caniveaux latéraux existants. Il concerne la section PK 0+ 000 et PK 0 +
850. (Photo ; voir annexe 1)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 54
5.4.1.2. TP2 de l’axe principal
Il est composé de deux chaussées de 7,00m, chacune séparées par un TPC de 2,00m.
La chaussée sud (côté berge) est bordée par une contre-allée de 5,50m séparée de la
chaussée par un caniveau de 1,20m de large, par une piste piétonne de 2,00m de large
séparée de la contre-allée par un alignement de plots ajourés.
La chaussée nord est bordée par un trottoir de 2,00m adapté au caniveau latéral nord ; Il en
résulte une plateforme de :(2x7m+2m+1,20m+5,5m+0,25m+2m+2m = 26,95m).
Ce profil en travers type (voir documents graphique) est à appliquer aux sections de route
PK 0+850 au PK 1+600 et PK 1+675 au PK 2+400. (Photo; voir annexe 1)
5.4.1.3. TP3 de l’axe principal
Il est composé de deux chaussées de 8,50m chacune séparées par un TPC de 2,00m.
La chaussée sud (côté berge) est bordée par une contre-allée de 5,50m séparée d’elle par
un alignement de plots ajourés de 0,25m de largeur suivie d’un caniveau de 1,20m et d’une
piste piétonne de 2,00m.
La chaussée nord est bordée par un trottoir de 2m adapté au caniveau latéral nord ; Il en
résulte une plateforme de (2x8, 50m+2,00m+0,25m+5,50m+1,20m+2m+2m =29,95
mètres).
Ce profil en travers type est à appliquer à la section de route du PK 2+400 au PK 6+000.
5.4.1.4. TP4 de l’axe principal
Il est composé de deux chaussées de 8,5m séparées par un TPC de 2,00m et de deux
trottoirs de 2,00m chacun situés de part et d’autre de la route et auxquels sont adaptés des
caniveaux latéraux.
Il en résulte une plate-forme de :(2x8, 50m+2,00m+2x2, 00m=23,00m).
Ce profil en travers type (voir documents graphiques) est à appliquer à la section PK 6+000
au PK 13+200 (fin du projet).
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 55
Les chaussées principales ainsi que les contre-allées et les pistes piétonnes recevront des
revêtements en béton bitumeux, alors que les trottoirs seront en pavés de 8cm posés sur lit
de sable de rivière de 4cm d’épaisseur.
Figure 14 : Profils en travers type n°PT4
Source : HEROS GC
Sur l’axe principal, il est prévu l’aménagement de deux (2) importants carrefours qui se
présentent comme suit :
Carrefour de Fidjrossè au PK 2+527,6
C’est un carrefour giratoire à quatre branches avec des ilots directionnels au niveau de
chaque branche et dont une orientée vers la berge est aménagée en cul de sac.
Carrefour Togbin –Daho
C’est un carrefour à trois branches. Son aménagement est composé d’ilots directionnels
sur chaque branche. Il relie la route principale au village Togbin–Daho.
Cependant, en raison des différentes visites et des contraintes notées sur le chantier,
quelques modifications pourraient intervenir dans le cadre d’une actualisation. Les études
sont en cours à l’entreprise qui le soumettra pour étude de la mission de contrôle.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 56
5.4.2. Profil en long
5.4.2.1. La route principale
La route principale repose en majeure partie sur une plateforme sableuse traversant
quelques fois des cactus. Le profil en long retenu est celui d’une nouvelle route qui sera
construite en grande partie dans des zones sablonneuses qui nécessite des traitements de
latérite comme apport de matériaux pour couche de forme avant les autres couches de
chaussée.
5.4.2.2. Les Bretelles
La bretelle d’Avlékété est traversée par deux importants plans d’eau et des étendues
marécageuses à caractère hydromorphe. Cette route repose en grande partie sur les sables
du cordon littoral actuel (du PK 0+000 au PK0+500 et du PK2+100 au PK 5+300, origine
prise à partir de Avlékété sur l’axe principal). Le reste de cette route, c’est à dire du PK
0+500 au PK2+100, traverse les dépôts tidaux et lagunaires. Il s’agit des formations
constituées d’argiles, de sables et de niveaux charbonneux. Le profil en long retenu est le
même que celui de la voie principale, seulement que la zone du PK 0+500 au PK2+100
doit être purgée sur une profondeur de 1 à 2 m.
La bretelle de Ouidah est une route en terre; elle dispose d’un pont enjambant un important
plan d’eau (à Djègbadji) et des étendues marécageuses à caractère hydromorphe de part et
d’autre de la voie.
Une partie de cette route repose sur les sables du cordon littoral actuel et le reste traverse
les dépôts tidaux et lagunaires. Il s’agit des formations constituées d’argiles, de sables et
de niveaux charbonneux. Le profil en long retenu est le même que celui de la voie
principale, seulement que nous avons identifié des zones de purge d’une longueur de
1800ml environ sur une profondeur de 0,95 à 1,50 m.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 57
Figure 15 : Profils en long type n°1
Source : HEROS GC
Figure 16 : Profils en long type n°2
Source : HEROS GC
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 58
CHAPITRE 6 : LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS SUR LES
MATERIAUX DE VIABILITE POUR LA CHAUSSEE,
ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
Il devient de plus en plus difficile de trouver des matériaux répondant aux caractéristiques
techniques pour leurs utilisations en construction routière, cependant, les prospections nous
montrent qu’il y’a d’importante gisements de matériaux de sable silteux.
En raison de son abondance, de ses facilités d’exploitation et de la commodité de la mise
en œuvre, le sable silteux constitue pour notre projet, le matériau économique par
excellence.
6.1. Essais réalisés sur le silteux à l’état cru
Le silteux utilisé dans le cas de notre étude a été prélevé à Ahouicodji dans la commune de
Ouidah. La structure de chaussée sera dimensionnée par rapport au trafic (𝑇4). En vue de
leur identification complète à l’état naturel, les prélèvements réalisés sur les emprunts en
étude ont subi les essais suivants :
l’analyse granulométrique ;
la détermination des matières organiques ;
les limites d’Atterberg ;
Equivalence de sable ;
l’essai Proctor modifié ;
l’essai CBR.
6.1.1. L’analyse granulométrique (NF P 94-056)
6.1.1.1. Description de l’essai
L'essai consiste à diviser et à séparer un matériau en plusieurs classes granulaires de
dimensions décroissantes au moyen d'une série de tamis. Les dimensions de mailles et le
nombre des tamis sont choisis en fonction de la nature de l'échantillon et de la précision
requise.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 59
L’analyse granulométrique est réalisée par :
tamisage mécanique (NF P94-056) pour des grains supérieurs à 0,080mm,
sédimentométrie (NF P94-057) pour les particules de dimensions inférieures à
0,080mm.
Les masses de grains retenues sur les différents tamis sont rapportées à la masse initiale de
matériau. Les pourcentages cumulés passant à travers chaque tamis sont présentés sous
forme numérique et sous forme graphique. [2]
en abscisse : les dimensions des mailles, échelle logarithmique ;
en ordonnée : les pourcentages sur une échelle arithmétique.
La courbe doit être tracée de manière continue.
6.1.1.2. Résultats obtenus
Les résultats de l’analyse granulométrique sur l’échantillon sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 8 : Résultats de l’analyse Granulométrique
ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISSAGE Conformément à la norme NF P 94-056
Masse initiale : 2000 g ; Masse sèche : 1988 g Date de l'essai : 27/09/2018
Teneur en Eau : 0,6 %
Nature des Matériaux : Sable Silteux ; Provenance : Carrière d’Ahouicodji
Tamis
(mm)
Refus Cumulé Tamisats%
Poids PC (%)
1,6 0,0 0,0 100,0
1,25 15,0 0,8 99,2
1,00 40,0 2,0 98,0
0,80 114,0 5,7 94,3
0,63 177,0 8,9 91,1
0,50 325,0 16,3 83,7
0,40 598,0 30,1 69,9
0,32 1040,0 52,3 47,7
0,25 1365,0 68,7 31,3
0,20 1546,0 77,8 22,2
0,16 1627,0 81,8 18,2
0,13 1681,0 84,6 15,4
0,10 1714,0 86,2 13,8
0,08 1741,0 87,6 12,4 Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 60
Figure 17 : Courbe d’analyse granulométrique
Source : Auteur
L’analyse de la courbe granulométrique du matériau, nous a permis de constater que le sol
est fin avec un tamisât au tamis 80μm (pourcentage de fines) égal à 12,4%. ). Nous
concluons que ce sol peut être argileux.
Pour confirmer cette première conclusion nous avons déterminé l’indice de plasticité du
sol qui est un paramètre très important dans l’identification des sols fins.
Granularité : Ici, le paramètre fondamental qui conditionne le succès du malaxage est la
teneur en éléments fins, c’est-à-dire les particules de diamètre inférieur à 0,08mm.
6.1.2. Les limites d’Atterberg (NF P 94-051)
6.1.2.1. Description de l’essai
Les limites d’atterberg sont des paramètres d’identification des sols fins, nous permettant
de connaître la limite de liquidité, de plasticité et l’indice de plasticité.
Les seuls éléments sur lesquels l’eau agit en modifiant la consistance du sol, sont les
éléments fins (fraction passant au tamis de 0,4 mm). Raison pour laquelle les limites
d’Atterberg sont déterminées uniquement sur cette fraction.
100,099,298,094,3
91,1
83,7
69,9
47,7
31,3
22,218,2
15,413,812,4
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
0,08 0,8 8
Pass
an
t en
%
Ouverture tamis
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 61
Suivant la quantité d’eau présente dans le sol, on peut définir convenablement trois états :
liquide, plastique et solide. Les essais en vue de déterminer les limites d’Atterberg
permettent de distinguer ces états en déterminant expérimentalement deux limites
caractéristiques :
- limite de liquidité (WL) ; teneur en eau relativement élevée à laquelle le sol passe
de l’état plastique à l’état liquide ;
- limite de plasticité (WP) ; teneur en eau relativement faible à laquelle le sol passe
de l’état solide à l’état plastique.
La différence de teneur en eau entre les limites de liquidité et de plasticité représente
l’indice de plasticité du sol. [2]
Classification
Les sols sont souvent classés en fonction de leur plasticité. L’indice de plasticité (IP) est
en relation avec la quantité d’argile que comporte le sol. Les sols sont classés en général
en fonction de leur plasticité de la façon suivante : [4]
- 0 ˂ IP ˂ 5 : non plastique
- 5 ˂ IP ˂ 15 : peu plastique
- 15 ˂ IP ˂ 40 : plastique
- IP >40 : très plastique
Peu stable IPI ≤ 25
Moyennement stable 25 ≤ IPI ≤ 50
Stable IPI > 50
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 62
6.1.2.2. Résultats obtenus
Les résultats de l’essai sur le matériau cru sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 9 : Résultats limites d’Atterberg
DETERMINATION DES LIMITES D'ATTERBERG Conformément à la norme NF P 94-051
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 26/09/2018
Provenance : Carrière d’AHOUICODJI
Limite de liquidité Limite de plasticité
Nombre de coups 15 20 24 30 35 _ _
Numéro de la tare H P P’ E J Y F
Masse total humide (g) 28,96 29,73 28,96 29,04 29,07 15,49 15,49
Masse total sec (g) 24,45 25,18 24,65 24,84 24,99 14,79 14,79
Masse de la tarre (g) 7,38 7,41 7,4 7,35 7,4 9,34 9,28
Masse d’eau (g) 4,51 4,55 4,31 4,2 4,08 0,7 0,63
Masse du sol sec (g) 17,07 17,77 17,25 17,49 17,59 5,45 5,45
Teneur en eau (%) 26,4 25,6 25 24 23,2 12,8 12,6
Moyenne (%) 26,4 25,6 25 24 23,2 13
Source : Auteur
Indice de Plasticité
Limite de liquidité (wl) 25
Limite de plasticité (wp) 13
Indice de plasticité (Ip) 12
Figure 18 : Courbe limite d’Atterberg
Source : Auteur
22
23
24
25
26
27
2842,99 43,49 43,99 44,49 44,99 45,49 45,99
Te
ne
ur
en
ea
u (
%)
Nbre de coups
Teneur en eau à 25 coups
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 63
Plasticité : une plasticité excessive entraîne de sérieuses difficultés de malaxage et des
risques accrus de retrait par temps chaud.
La tolérance de l’indice de plasticité varie selon l’importance du trafic.
Tableau 10 : Indice de plasticité recommandé [4]
Indice de plasticité maximum
T1-T2 T3-T4 T5
30 20 20
• Analyse et interprétation des résultats
Nous avons remarqué après l’analyse du tableau 9 que la limite de liquidité obtenue est
inférieur à 80% (25%), de même l’indice de plasticité est inférieur à 40% (12 %). Ces
valeurs nous amènent à déduire que le sol est peu plastique (compris entre 5 et 15) et
l’hypothèse que le sol peut être un sol argileux est donc accepté car IP < 40. Nous pouvons
alors affirmer que nous sommes en présence d’un sol argileux peu plastique
6.1.3. La détermination des matières organiques (XPP 94-047)
6.1.3.1. Description de l’essai
Détermination du dosage en matières organiques : méthode d’eau oxygénée
peser 100 g de matériau après dessiccation à l’étuve à 105°C (P1). Placer
l’échantillon dans une coupelle d’évaporation.
ajouter 100 ml d’eau oxygénée à 20 volumes. Chauffer doucement à 60o C en agitant
à l’aide d’une baguette de verre afin de faciliter le dégagement des bulles gazeuses
et permettre la réaction complète.
poursuivre l’opération jusqu’à ce que le dégagement gazeux ne soit presque atténué.
quand la réaction est achevée, on élimine l’excès d’eau oxygénée par ébullition
pendant 10 à 15 minutes. On nettoie la baguette avec de l’eau distillée, puis on sèche
à l’étuve et l’on pèse (P2).
on détermine ainsi la perte de poids : P3 = P1 – P2
le pourcentage de matières organiques sera : 𝑃1−𝑃2
𝑃1 x 100
le pourcentage de matières organiques est généralement donné à 0,1 % près.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 64
6.1.3.2. Résultats obtenus
Les résultats de l’essai sur le matériau cru sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 11: Résultats de détermination des matières organiques
𝑁° DE LA TARRE 1 2
POIDS TOTAL INITIAL (g) 338,75 233,26
POIDS DU MATERIAU (g) 100 100
POIDS DE LA TARRE (g) 238,75 133,26
POIDS TOTAL SEC (g) 238,4 232,93
POIDS NET SEC (g) 99,75 99,67
POIDS PERDU (g) 0,35 0,33
% EN MATIERE ORGANIQUE 0, 35 0,33
MOYENNE TENEUR EN MATIERE ORGANIQUE 0,34%
Source : auteur
De ce tableau la teneur en matières organiques est de 0,34%. On a donc MO˂30%. Le sol
est alors très organique mo.
Classification du sol
Pour résoudre les problèmes de mécanique des sols, il est important de caractériser un sol
mais aussi de le classer, c’est-à-dire de le mettre dans un groupe ayant des comportements
similaires.
Il va de soi qu’une telle classification ne peut être basée que sur des corrélations
empiriques, elles-mêmes basées sur une grande expérience.
Il existe de par le monde de nombreuses classifications. Dans le cadre de notre étude, nous
utiliserons la classification NF P 11-300 ou GTR 92 (annexe 7) et la classification
LPC/USCS. Suivant la norme de classification NF P 11-300 et le GTR 92 (Guide des
Terrassements Routiers) :
- le tamisât au tamis 80μm est égal à 12,4 donc inférieur à 35 % ;
- Indice de plasticité IP = 12 < 40.
Conclusion : sol de classe A2 ; c'est-à-dire argile peu plastique.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 65
Suivant la norme de classification LPC « Laboratoire des Ponts et Chaussées »:
Figure 19 : Position du point P (WL ; IP) sur le diagramme de plasticité [5]
Le point P (WL = 25% ; IP = 12%) est au-dessus de la ligne A. D’après le diagramme de
plasticité, c’est une argile peu plastique Ap.
Conclusion : sol de classe mo-Ap ; c'est-à-dire une argile très organique et peu plastique.
Teneurs en matières organiques : une teneur excessive en matières organiques est
préjudiciable aux phénomènes de prise et de cimentation.
6.1.4. L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093)
6.1.4.1. Description de l’essai
L’essai permet de déterminer les caractéristiques de compactage d'un matériau routier. Ces
caractéristiques sont la teneur en eau optimale et la masse volumique sèche maximale.
Notons qu’avant de subir l’essai, le matériau doit être criblé au tamis 20 mm.
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
55
60
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
IP
WL
Position du point (WL;IP)
Ligne AArgiles peu plastiques ApAp
Argiles tres
plastiques At
Limons peu plastiques Lp
Limons tres plastique Lt
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 66
Le principe consiste à humidifier un matériau à plusieurs teneurs en eau et à le compacter,
pour chacune des teneurs en eau, selon un procédé et une énergie conventionnels. Pour
chacune des valeurs de teneur en eau considérées, on détermine la masse volumique sèche
du matériau et on trace la courbe des variations de cette masse volumique en fonction de
la teneur en eau. D'une manière générale cette courbe, appelée courbe Proctor, présente
une valeur maximale de la masse volumique du matériau sec qui est obtenue pour une
valeur particulière de la teneur en eau. Ce sont ces deux valeurs qui sont appelées
caractéristiques optimales de compactage Proctor modifié.
6.1.4.2. Résultats obtenus
Les résultats de l’essai sur le matériau cru sont présentés dans le tableau ci-dessous :
Tableau 12 : Résultats de l’essai Proctor (matériau cru)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE) Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : TJ d’ Ahouicodji à l'état naturel
EAU DE MOUILLAGE % 6 8 10 12 14
DE
NS
ITE
HU
MID
E Masse totale humide G 7959 8152 8268 8322 8341
Masse de moule G 3718 3718 3718 3718 3718
Masse matériau humide G 4241 4434 4550 4604 4623
Volume du moule cm3 2244 2244 2244 2244 2244
Densité humide g/cm3 1,890 1,976 2,028 2,052 2,060
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide G 1000 1000 1000 1000 1000
Masse sèche G 980 962 943 926 909
Masse d’eau G 20 38 57 74 91
Teneur en eau % 2 4 6 8 10
Densité sèche g/cm3 1,852 1,901 1,912 1,900 1,873
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 67
Figure 20 : Courbe Proctor (matériau cru)
Source : Auteur
D’après la courbe, nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau
lorsque la courbe est maximale.
𝜸𝒔 = 𝟏, 𝟗𝟏𝟐 t/m3 et 𝝎opt= 𝟔%
Ces deux caractéristiques vont nous permettre de faire l’essai CBR pour notre matériau
cru.
6.1.5. L’essai CBR (NF P 94-078)
6.1.5.1. Description de l’essai
Le principe général de l’essai consiste à mesurer les forces à appliquer sur un poinçon
cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante dans une éprouvette de matériau. Les
valeurs particulières des deux forces ayant provoquées les enfoncements conventionnels
de 2,5 mm et de 5 mm sont respectivement rapportés aux valeurs des forces observées
(13,35 KN et 19,93 KN) sur un matériau de référence pour les mêmes enfoncements.
L’indice recherché est défini conventionnellement comme étant la plus grande valeur,
exprimée en pourcentage, des deux rapports ainsi calculés.
6.1.5.2. Résultats obtenus
Les résultats de l’essai sur le matériau cru sont présentés dans le tableau ci-dessous :
1,852
1,901
1,912
1,9
1,873
1,84
1,85
1,86
1,87
1,88
1,89
1,9
1,91
1,92
0 2 4 6 8 10 12
Den
sité
sèc
he
(t/m
3)
Teneur en eau (%)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 68
Tableau 13 : Résultats de l’essai CBR (matériau cru)
Source : Auteur
ESSAI CBR (MATERIAU CRU)
Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : Ahouicodji à l'état naturel . Avant Immersion Après Immersion
Energie - 55 coups 25 coups 10 coups Energie - 55 coups 25 coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1 000 1 000 1 000 Masse humide g 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 943 943 943 Masse sèche g 903 892 876
Poids d’eau g 57 57 57 Poids d’eau g 97 108 124
Teneur en eau % 6 6 6 Teneur en eau % 10,8 12,1 14,2
DE
NS
ITE
N° du moule / M AA P N° du moule / M AA P
Masse totale humide g 10 326 10 254 9781 Masse totale humide g 10532 10 500 10 095
Masse du moule g 5804 5944 5708 Masse du moule g 5804 5944 5708
Masse matériau humide g 4522 4310 4073 Masse matériau
humide g 4 291 4 556 4 824
Volume du moule cm3 2 244 2 244 2 244 Volume du moule cm3 2 244 2 244 2 244
Densité humide g/cm3 2,02 1,92 1,82 Densité humide g/cm3 1,91 2,03 2,15
Densité sèche g/cm3 1,90 1,81 1,71 Densité sèche g/cm3 1,72 1,81 1,88
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 69
Tableau 14 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR
Essai de poinçonnement C.B.R. Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 01/10/2018
Provenance : TJ de Ahouicodji à l'état naturel
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
0 0 0 0 0 0 0
0,625 0,035 1,3000 0,015 0,9000 0,010 0,4000
1,25 0,114 2,9000 0,069 2,0000 0,025 1,1000
2 0,232 5,3000 0,134 3,3000 0,059 1,8000
2,5 0,287 6,4000 0,178 4,2000 0,079 2,2000
5 0,366 8,000 0,302 6,7000 0,124 3,1000
7,5 0,366 8,000 0,302 6,700 0,124 3,100
10 0,366 8,000 0,302 6,700 0,124 3,100
Source : Auteur
Tableau 15 : Résultats des indices portants californiens
CALCUL DES INDICES PORTANTS CALIFORNIENS
55 coups 25 coups 10 coups
2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm
Force (KN) 6,40 8,00 4,20 6,70 2,20 3,10
CBR 48 34
16
Indice
portant
2,50 mm 5 mm
Force / 13,35 Force /19,93
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 70
Figure 21 : Courbe de poinçonnement CBR (matériau cru)
Source ; Auteur
Figure 22 : Courbe CBR (matériau cru)
Source ; Auteur
C.B.R. pour 95% de compacité = 34,5
Gonflement. réel. à 95% de compacité = 0.02%
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinconnement CBR
55 coups
25 coups
10 coups
34,5
1,816
1,620
1,670
1,720
1,770
1,820
1,870
1,920
1,970
2,020
0 6 12 18 24 30 36 42 48 54 60 66
Densités s
èches (
t/m
3)
Valeurs CBR
COURBE CBR
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 71
Gonflement linéaire
La tendance d’un sol au gonflement est une caractéristique importante qui n’est pas liée à
la valeur de son indice portant. Pour éviter des variations dimensionnelles inacceptables au
niveau des assises de chaussée, il est nécessaire de se fixer une limite supérieure au
potentiel de gonflement des matériaux les constituant.
Tableau 16 : Récapitulatif des caractéristiques du sable silteux à l’état cru
DESIGNATION ESSAIS SPECIFICATIONS
Sable silteux à
l’état cru
CBR à 4 jours d’imbibition à 95%
de l’OPM CBR 34,5
Densité sèche à l’OPM γd =1,91 t/m3
Pourcentage fines au tamis 80µm 12,4 %
Teneur en matières organiques MO =0,34 %
Gonflement linéaire à l’essai CBR
95% OPM Gonflement = 0,02 %
Limite d’Atterberg Indice de plasticité IP =12
Limite de liquidité = 25 Source ; Auteur
Tableau 17 : Valeurs nominales du CBR pour les matériaux naturels utilisés en corps de
chaussée [5]
Couches concernées
Valeurs minimales de l’indice CBR
T1 T2 T3 T4 T5
Couche de fondation 25 30 30 30-35 30-35
Couche de base 60 80 80 - -
Source ; [5]
Commentaire
En comparant la valeur de l’indice portant CBR (34,5) au tableau de valeurs nominales ci-
dessus nous pouvons dire que le silteux répond aux exigences prescrit dans le CPT pour la
couche de fondation.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 72
6.2. Essais réalisés sur le matériau de viabilité pour la fondation : concassé 0/31,5
Le concassé choisi dans le cas de notre étude vient de SETTO.
l’analyse granulométrique ;
la détermination des matières organiques ;
l’équivalence de sable ;
l’essai Proctor modifié ;
l’essai CBR.
6.2.1. L’analyse granulométrique (NF P 94-056)
Tableau 18 : Résultats de l’Analyse Granulométrique (concassé 0/31,5)
ANALYSE GRANULOMETRIQUE PAR TAMISSAGE Conformément à la norme NF P 94-056
Masse initiale : 6475 g Date de l'essai : 07/08/2018
Masse sèche : 6449,1g
Teneur en Eau : 0,4%
Nature des Matériaux : Concassé 0/31,5
Provenance : ATROKPOCODJI
Tamis
(mm)
Refus Cumulé Tamisats %
Poids PC (%)
1,25 5442,0 84,4 15,6
1,00 5509,0 85,4 14,6
0,80 5577,0 86,5 13,5
0,63 5636,0 87,4 12,6
0,50 5680,0 88,1 11,9
0,40 5745,0 89,1 10,9
0,32 5796,0 89,9 10,1
0,25 5895,0 91,4 8,6
0,20 5971,0 92,6 7,4
0,16 6031,0 93,5 6,5
0,13 6083,0 94,3 5,7
0,10 6120,0 94,9 5,1
0,08 6150,0 95,4 4,6
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 73
Figure 23 : Courbe d’analyse granulométrique (concassé 0/31,5)
Source : Auteur
Le pourcentage de particules de diamètres inférieur à 0,08 mm est 4,6%.
6.2.2. Equivalence de sable (NF 933-8+A1)
Tableau 19 : Résultats de l’équivalence de sable (concassé 0/31,5)
EQUIVALENT DE SABLE Conformément à la norme NF EN 933-8+A1
Nature Matériau : Concassé 0/31,5 Date de l'essai : 17/08/2018
Provenance : Stock base ATROPOCODJI
Désignation Unité E1 E2
Hauteur du floculat et sédiment H1 cm 14,8 14,9
Hauteur du floculat et sédiment H2 cm 8 7,9
Equivalent de sable (ES à 10%
fines)
(H2 / H1) x 100
%
54 53
Moy (H2 / H1) x
100 54
Source : Auteur
Nous notons que l’Equivalence de Sable du concassé est 40. Cette valeur comparée à la
norme (> 40). Le concassé peut alors être utilisé.
15,614,613,512,611,910,910,18,67,46,55,75,14,6
0,0
20,0
40,0
60,0
80,0
100,0
0,08 0,8 8
Pass
an
t en
%
Ouverture tamis
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 74
6.2.3. L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093)
Tableau 20 : Résultats de l’Essai Proctor Modifié (concassé 0/31,5)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE)
Nature Matériau : Concassé 0/31,5 Date de l'essai : 07/08/2018
Provenance : ATROKPOCODJI (Centrale)
EAU DE MOUILLAGE % 2 4 6 8 10
DE
NS
ITE
HU
MID
E
Masse totale humide g 8 804 9 051 9 207 9 250 9 200
Masse de moule g 3 798 3 798 3 798 3 798 3 798
Masse matériau humide g 5 006 5 253 5 409 5 452 5 402
Volume du moule cm3 2 244 2 244 2 244 2 244 2 244
Densité humide g/cm3 2,231 2,341 2,410 2,430 2,407
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 976 957 939 922 906
Masse d’eau g 24 43 61 78 94
Teneur en eau % 2,5 4,5 6,5 8,5 10,4
Densité sèche g/cm3 2,177 2,240 2,263 2,240 2,181
Source : Auteur
Figure 24 : Courbe Proctor (concassé 0/31,5)
Source : Auteur
D’après la courbe, nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau
lorsque la courbe est maximale.
𝜸𝒔 = 𝟐, 𝟐𝟔𝟑 t/m3 et 𝝎opt= 𝟔, 𝟓%
2,177
2,24
2,263
2,24
2,181
2,17
2,18
2,19
2,2
2,21
2,22
2,23
2,24
2,25
2,26
2,27
0 1,3 2,6 3,9 5,2 6,5 7,8 9,1 10,4 11,7
Den
sité
sèc
he
(t/m
3)
Teneur en eau (%)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 75
6.2.4. L’essai CBR (NF P 94-078)
Tableau 21 : Résultats de l’essai CBR (concassé 0/31,5)
Source ; Auteur
ESSAI CBR (MATERIAU CRU) Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : concassé 0/31,5 Date de l'essai : 07/08/2018
Provenance : Centrale
Avant Immersion Après Immersion
Energie - 56 coups 25 coups 10 coups Energie - 56 coups 25 coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1 000 1 000 1 000 Masse humide g 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 939 939 939 Masse sèche g 930 918 903
Poids d’eau g 61 61 61 Poids d’eau g 70 82 97
Teneur en eau % 6,5 6,5 6,5 Teneur en eau % 7,5 8,9 10,7
DE
NS
ITE
N du moule / Q L B N du moule / Q L B
Masse totale
humide g 11501,0 11060,0 10786,0
Masse totale
humide g 11551,0 11176,0 10977,0
Masse du moule g 6100,0 5929,0 5925,0 Masse du moule g 6100,0 5929,0 5925,0
Masse matériau
humide g 5401,0 5131,0 4861,0
Masse matériau
humide g 5451,0 5247,0 5052,0
Volume du
moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0 Volume du moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0
Densité humide g/cm3 2,407 2,287 2,166 Densité humide g/cm3 2,429 2,338 2,251
Densité sèche g/cm3 2,260 2,147 2,034 Densité sèche g/cm3 2,259 2,147 2,033
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 76
Tableau 22 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR (concassé 0/31,5)
Essai de poinçonnement C.B.R. Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Concassé0/31,5 Date de l'essai : 11/08/2018
Provenance : Centrale
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
0 0 0 0 0 0 0
0,625 2,3 1,6 0,5
1,25 5,1 3,8 1,2
2 7,9 6 1,8
2,5 11,6 9,5 2,9
5 16,2 13,6 4,5
7,5 21,3 17,8 6,6
10 26,3 22,3 8,8
12,5 26,3 22,3 8,8
Source : Auteur
Tableau 23 : Résultats des indices portants californiens (concassé 0/31,5)
CALCUL DES INDICES PORTANTS CALIFORNIENS
56 coups 25 coups 10 coups
2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm
Force (KN) 11,64 16,22 9,46 13,60 2,92 5,45
CBR 87 71 22
Indice portant
2,50 mm 5 mm
Force / 13,35 Force /19,93
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 77
Figure 25 : Courbe de poinçonnement CBR (concassé 0/31,5)
Source : Auteur
Figure 26 : Courbe CBR (concassé 0/31,5)
Source ; Auteur
Les résultats obtenus permettent d’affirmer que le concassé 0/31,5 choisi répond aux
exigences car son Equivalence de Sable (ES) >40 et son indice CBR (71,6) largement
supérieur à 35 pour un trafic T4.
0
5
10
15
20
25
30
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinconnement CBR
55 coups25 coups10 coups
71,6
2,150
2,000
2,050
2,100
2,150
2,200
2,250
2,300
20 26 32 38 44 50 56 62 68 74 80 86
Densités s
èches (
t/m
3)
Valeurs CBR
COURBE CBR
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 78
6.3. Essais réalisés sur le bitume
Les essais géotechniques susceptibles d’être réalisés sur le bitume sont :
essais sur les agrégats ;
essai Marshall ;
essai de Pénétration à Aiguille de Vicat ;
essai Bille et Anneau (Point de Ramollissement) ;
essai Duriez.
Formulation du béton à module élevé (BBME 0/10) en deux coupures qui se
présentent comme suit :
- gravier concassé 0/6 à soixante-dix pour cent
- gravier concassé 6/10 à trente pour cent
6.3.1. Essais sur les agrégats
Tableau 24 : Fuseaux Granulométriques
Passant 0/10 0/14
20 100
14 100 100 95-100
10 80-100 95-100 75-100
6,3 60-100 65-92 50-88
2 25-75 25-65 23-60
0,2 6-25 6-20 6-20
0,08 3-7 3-8 3-8
Source : [5]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 79
Tableau 25 : Résultats de l’analyse Granulométrique sur l’agrégat
% Passant % passant
Tamis 0/6 06-10
40
31,5
25
2016
14
12,5
10 91
8 59
6,3 95 12
5 85 5
4 74 3
3,15 64 3
2,5 55 2
1,25 37 1
0,63 34 1
0,5 31
0,315 24
0,016 21
0,08 11
0,063 9
ES 67
DA 1,64 1,35
PS 2,735 2,732
MDE 12,4
LA 24,05
Source ; Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 80
Tableau 26 : Formulation du Béton Bitumineux à module élevé (BBME 0/10)
Reconstitution théorique
Tamis Mini Moyenne Maxi
10 95 97 100
6 ,3 65 70 75
4 45 53 60
2 30 39 45
0,63 15 21 28
0,315 12 17 23
0,08 7 8 10
Source : Auteur
Figure 27 : Courbe granulométrique
Source : Auteur
Commentaire :
Lorsqu’on se réfère au fuseau granulométrique ci-dessus on peut noter que le mélange
pouvant constituer le bitume répond aux exigences recommandées pour l’obtention d’un
produit de bonne qualité en couche de revêtement.
0
20
40
60
80
100
120
0 2 4 6 8 10 12
p
a
s
s
a
n
t
Tamis
MINI MOYENNE MAXI
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 81
6.3.2. Essai MARSHALL
Les résultats issus de la teneur en liant optimale se trouvent dans l’annexe 3.
Tableau 27 : Variation des caractéristiques d’un enrobé en fonction de la teneur en liant
par l’étude de l’essai Marshall (BBME)
TL 5 5,5 6 6,5 7
K 3,12 3,43 3,74 4,05 4,36
N° des éprouvettes Moy Moy Moy Moy Moy
Masse volumique apparente pesée
hydrostatique 2,45 2,46 2,46 2,45 2,46
Masse volumique réelle du mélange MVR 2,53 2,52 2,5 2,48 2,47
Pourcentages des vides résiduels VR 3,32 2,39 1,71 1,29 0,25
masse volumique apparente du granulat dans
l’éprouvette MVAG 2,33 2,33 2,32 2,3 2,3
Masse volumique réelle des granulats MVRG 2,73 2,73 2,73 2,73 2,73
Pourcentages des vides combles par l’air le
liant V0 14,65 14,82 15,21 15,81 15,88
Pourcentages des vides combles par le liant
VL 77,32 83,89 88,74 91,87 98,4
Stabilité à 60°c 2062 2269 2410 2142 1674
Fluage 2,28 2,6 3,23 3,84 4,84
Hauteur de l’éprouvette (cm) 6,27 6,17 6,15 6,08 6,07
Compacité 96,68 97,61 98,29 98,71 99,75
Source : Auteur
Les résultats de l’essai Marshall vont nous permettre de tracer les courbes ci-dessus.
Variation des caractéristiques de l’enrobé en fonction des teneurs en liant (courbe)
Figure 28 : Courbe de stabilité
Source : Auteur
20622269
24102142
1674
0
500
1000
1500
2000
2500
3000
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Forc
e (
kg)
Teneur en liant ()
STABILITE
STABILITE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 82
Commentaire :
La courbe ci-dessus présente la stabilité qui est caractérisée par la force en fonction de la
teneur en liant. Il en ressort que pour une teneur en liant supérieure ou égale à 5%, il y a
l’apparition des forces. La stabilité est maximale pour une teneur en liant égale à 6%
correspondant à une force 2410Kg. Cette valeur comparé aux exigences (stabilité>500kg),
nous permet d’affirmer que le résultat est acceptable.
Figure 29 : Courbe de compacité
Source : Auteur
Commentaire :
La courbe ci-dessus présente la compacité en fonction de la teneur en liant. Il en ressort
alors qu’au fur et à mesure que la teneur en liant évolue la courbe évolue également. La
valeur maximale est de 99,75%. Lorsqu’on compare cette valeur aux prescriptions (>
96%) [4] on peut affirmer que le résultat est acceptable.
96,68
97,61
98,2998,71
99,75
95
95,5
96
96,5
97
97,5
98
98,5
99
99,5
100
5 5,5 6 6,5 7
Co
mp
acit
é (
)
Teneur en liant ()
COMPACITE
COMPACITE
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 83
Figure 30 : Courbe de fluage
Source : Auteur
Commentaire :
La courbe ci-dessus présente le fluage en fonction de la teneur en liant. Il en ressort alors
qu’au fur et à mesure que la teneur en liant évolue la courbe évolue également. La valeur
maximale est de 4,84%. Cette valeur est compris entre [2 ; 5]. Le résultat est alors
acceptable [4].
Interprétations des résultats
Les différents résultats obtenus nous permettent d’affirmer que pour une teneur en liant
égale à 6%, la stabilité, la compacité et le fluage ayant pour valeurs respectifs 2410kg,
98,29% et 3,23% respectent les prescriptions exigées. Nous pouvons dire que le matériau
choisi pour la couche de roulement est de bonne qualité.
6.3.3. Essai de pénétration a aiguille de VICAT (NF.T.66-044)
Description de l’essai
Le matériel indispensable pour réaliser l'essai d'un produit bitumineux comprend :
- un pénétromètre, système permettant à un porte-aiguille de se déplacer
verticalement sans frottement mesurable, et donnant la possibilité de la
détermination de la pénétration de l'aiguille au dixième de millimètre près. Le porte-
aiguille doit pouvoir se démonter aisément du système, et peser 47, 50 g. Il faut
prévoir une masse additionnelle de 50, 00 g pouvant se fixer sur le porte-aiguille si
elle n'existe pas déjà. Ceci porte le poids de la totalité à 100 g ;
2,28 2,63,23
3,84
4,84
0
1
2
3
4
5
6
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Flu
age
(
)
Teneur en liant ()
FLUAGE
Fluage
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 84
- une aiguille de pénétration en acier inoxydable, disposée sur le porte-aiguille. Son
corps doit avoir un diamètre compris entre 1, 00 mm et 1, 02 mm ; une de ses
extrémités doit être tournée symétriquement en un cône ayant un angle de 9 ° 10'sur
toute sa longueur. Le diamètre de son extrémité doit être compris entre 0, 14 mm et
0, 16 mm ;
- un récipient d'échantillon d'essai, cylindrique, à fond plat, en verre ou en métal. La
profondeur interne du récipient doit être supérieure d'au moins 10 mm à la
pénétration attendue et elle ne doit pas être inférieure à 35 mm. Son diamètre
intérieur doit être au moins de 55 mm et au plus de 70 mm ;
- un bain-marie, d'une capacité d'au moins 10 L, capable d'assurer la stabilité en
température de l'échantillon d'essai dans une plage de ± 0, 1 °C ;
- un système de chronométrage, précis à ± 0, 1 s ;
- un (des) thermomètre (s).
Mode Opératoire
Dans le cas d'un produit bitumeux, l'échantillon à tester est en premier lieu porté à une
température de 80 à 90 °C au-dessus du point de ramollissement attendu, puis refroidi à la
température ambiante, entre 15 et 30 °C pendant 60 à 90 min pour les échantillons courants.
Les échantillons sont ensuite positionnés dans un bain-marie à température constante pour
une durée égale à celle du refroidissement, puis l'essai est réalisé.
L'aiguille est abaissée lentement jusqu'à ce que sa pointe coïncide avec son image réfléchie
par la surface de l'échantillon, puis le porte-aiguille est libéré au cours du laps de temps
prescrit et descend par gravité.
L'aiguille s'enfonce alors dans l'échantillon de bitume. On mesure la profondeur
d'enfoncement à l'issue du temps prescrit.
Quand les conditions d'essai ne sont pas prescrites, la température, la charge appliquée et
la durée d'application de la charge doivent être respectivement de :
- 25 °C, 100 g et 5 s pour des valeurs de pénétration inférieures à 500 ± 0, 1 mm ;
- 15 °C, 100 g et 5 s pour des valeurs de pénétration supérieures à 500 ± 0, 1 mm.
Résultat de l’essai
Tableau 28 : Résultat à 25°C de l’essai de pénétration à aiguille 1/10mm
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 85
Température de l’essai (T°) 25°C 25°C
Masse utilisée (Grs) 100 100
Temps/essais (Sd) 5 5
Valeur enregistrée 1/10mm 39-40-40-40-40 40-40-40-40 40
Moyenne 40 40
Source : Auteur
Commentaire
La pénétrabilité de l’aiguille lorsqu’on est à une température de 25°C et pour une
pénétration de 0,1 nous donne une valeur de 40. La norme exige une valeur ˂ 50. Alors
l’essai a été bien réalisé.
6.3.4. Essai de bille et anneau : Point De Ramollissement (NF.T.66-008)
Description de l’essai
Pour réaliser la méthode bille anneau EN 1427 (ou équivalent), un anneau (à épaulement)
en laiton de dimensions définies (par exemple diamètre intérieur<16 ± 0,1 mm,
hauteur<6,4 ± 0,1 mm) est rempli du matériau bitumeux à tester. Cet anneau ainsi préparé
est placé sur son support.
Une bille en acier (diamètre=9,53 mm, masse=3,5 ± 0,05 g) est placée sur la pastille de la
prise d'essai au milieu de l'anneau.
Le cadre support est ensuite immergé dans un bain thermostaté. Le liquide du bécher (en
pyrex) normalisé est l'eau déminéralisée pour un essai de 30 à 80 °C, du glycérol ou de
l'huile silicone pour des températures supérieures.
Le bain est chauffé pour obtenir une élévation régulière de la température de 5 °C·min 1 ±
0,5 °C.
On note la température à l'instant où la matière entourant la bille qui s'est détachée de
l'anneau touche la plaque inférieure du support. Cette température est appelée le point de
ramollissement bille et anneau. Deux essais sont effectués simultanément.
Exploitation des résultats
La moyenne des deux températures relevées lors de ces mesures sera prise comme point
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 86
de ramollissement. Ces deux températures ne doivent pas être différentes de plus de 1 °C.
Pour un produit bitumineux, cette caractéristique est comprise entre 30 et 200 °C.
Cet essai fait partie d'une palette permettant de caractériser les bitumes.
Tableau 29 : Résultat de l’essai de ramollissement
Anneaux A B
Début de l’essai (mm) 04h13mm 04h13mm Moyenne
Fin de l’essai (mm) 05h33mm 05h33mm 62
Valeur enregistrée (T°) 62 62,1
Source : Auteur
Tableau 30 : Résultat de l’Essai de pénétration restante : Apres perte de masse au
chauffage
Température de l’essai (T°) 25°C 25°C
Masse utilisée (Grs) 100 100
Temps/essais (Sd) 5 5
Valeur enregistrée 1/10mm 37-37-37-36 36-36-37-35 36,5
Moyenne 37 36
Source : Auteur
Tableau 31 : Résultat de l’Essai de pénétration restante : La perte de masse au chauffage
Masse initiale de bitume (GRS) 50,3 50,2
Température de l’essai (°C) 163 163
Durée de l’essai (H) 5 5
Masse finale (GRS) 50,2 50,1
Perte de masse (%) 0,199 0,199 0,199
Moyenne Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 87
6.3.5. Essai DURIEZ
Caractéristiques d’essais duriez
Tableau 32 : Résultats de l’essai duriez
Dosage en liant en PPC 6 Moyenne
Module de richesse K 3,74
Masse volumique réelle de l’enrobe 2,051
Masse volumique réelle des agrégats 2,736
MVA de l’éprouvette 2,322 2,329 2,324 2,33
Compacité % 92,84 93,12 92,92 92,96
Vides résiduels 7,16 6,88 7,08 7,04
MVAG 2,19 2,2 2,19 2,19
Vides occupes par l’air et le liant V0 19,94 19,69 19,87 19,83
Vides combles par le liant VL 64,1 65,08 64,38 64,52
Stabilité duriez 2882 2818 2925 2875
Résistance à la compression simple RC’
24h/AIR et 07 JRS eau à 18°c en BAR 57,36 56,09 58,22 57,23
coefficient de réduction 58,3
Source : Auteur
Tableau 33 : Caractéristiques d’essais duriez n
Dosage en liant en PPC 6 Moyenne
Module de richesse K 3,74
Masse volumique réelle de l’enrobe 2,051
Masse volumique réelle des agrégats 2,736
MVA de l’éprouvette 2,32 2,32 2,323 2,32
Compacité % 92,76 92,72 92,88 92,8
Vides résiduels 7,24 7,24 7,12 7,2
MVAG 2,19 2,19 2,19 2,19
Vides occupes par l’air et le liant V0 20 20 19,9 19,97
Vides combles par le liant VL 63,82 63,82 64,24 63,96
Stabilité duriez 2979 2960 2979 2972
Résistance à la compression simple RC’
24h/AIR et 07 JRS eau à 18°c en BAR 59,3 58,92 59,3 59,17
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 88
Tableau 34 : Caractéristiques d’essais duriez n
Dosage en liant en PPC 6 Moyenne
Module de richesse K 3,74
Masse volumique réelle de l’enrobe 2,051
Masse volumique réelle des agrégats 2,736
MVA de l’éprouvette 2,322 2,324 2,321 2,32
Compacité % 92,44 92,92 92,8 92,72
Vides résiduels 7,56 7,08 7,2 7,28
MVAG 2,18 2,19 2,19 2,19
Vides occupes par l’air et le liant V0 20,28 19,87 19,97 20,04
Vides combles par le liant VL 62,74 64,38 63,96 63,69
Stabilité duriez 2779 2676 2759 2738
Résistance à la compression simple RC’
24h/AIR et 07 JRS eau à 18°c en BAR 55,31 53,26 54,92 54,5
Source : Auteur
r/R = 0,967145
Commentaire :
Cette formulation nous a permis de conclure qu’avec six pour cent (6,0 %) de bitume de
classe MG 35/50, nous avons un béton bitumineux à module élevé (BBME 0/10) qui
répond aux exigences des normes. Le rapport r/R est largement supérieur à 0,80.
Conclusion partielle
Les essais effectués sur chacun des matériaux nous amènent à dire que le silteux cru peut
être utilisé en couche forme car son indice CBR est supérieur à 30. L’indice CBR du
concassé 0/31,5 est 71,6 ce qui est supérieur à 35 (la valeur exigée par le CPT).
Les résultats donnés par les essais effectués sur le bitume permettent de conclure que le
béton bitumineux choisi peut être utilisés pour la couche de roulement.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU
TROIXIEME PARTIE :
MESURE DES PERFORMANCES
MECANIQUES SUR LES MELANGES ET
PROPOSITION DE DIMENSIONNEMENT
DE LA STRUCTURE DE CHAUSSEES
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 89
TROISIEME PARTIE : MESURE DES PERFORMANCES
MECANIQUES SUR LES MELANGES ET PROPOSITION
DE DIMENSIONNEMENT DE LA STRUCTURE DE
CHAUSSEES
CHAPITRE 7: ESSAIS REALISES SUR LES MELANGES,
ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES RESULTATS
7.1. Mélange du silteux avec du ciment à différentes proportions
Pour pouvoir utiliser notre matériau en couche de fondation, on l’a amélioré au ciment en
vue d’atteindre la portance exigée par les cahiers des prescriptions techniques. Le matériau
a été amélioré au ciment à différents pourcentages (1, 2, 2.5, 3,5 et 4%) afin d’observer
l’évolution de l’indice CBR et de la résistance à la compression simple. Nous avons
présenté ci-dessous les résultats des améliorations à 3,5 et 4% de ciment.
7.1.1. L’essai PROCTOR
L’essai de compactage réalisé sur chaque mélange a pour objet de déterminer la teneur en
eau optimum pour laquelle on peut obtenir une densité maximale.
7.1.1.1. L’essai Proctor (Amélioration : 3,5%)
Les résultats d’essai Proctor effectué sur le matériau amélioré sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 90
Tableau 35 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 3,5% de ciment)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE)
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : TJ d’AHOUICODJI
EAU DE MOUILLAGE % 4 6 8 10 12
DE
NS
ITE
HU
MID
E Masse totale Humide g 8356 8556 8675 8742 8685
Masse de Moule g 3718 3718 3718 3718 3718
Masse Matériau Humide g 4638 4838 4957 5024 4967
Volume du Moule cm3 2244 2244 2244 2244 2244
Densité Humide g/cm3 2,067 2,156 2,209 2,239 2,213
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse Humide g 1000 1000 1000 1000 1000
Masse Sèche g 934,5 917 902 885 870
Masse d’Eau g 65,5 83 98 115 130
Teneur en Eau % 7,0 9,1 10,9 13,0 14,9
Densité Sèche g/cm3 1,931 1,977 1,993 1,981 1,926
Source : Auteur
Figure 31 : Courbe Proctor (amélioré à 3,5%)
Source : Auteur
1,931
1,977
1,993
1,981
1,9261,92
1,93
1,94
1,95
1,96
1,97
1,98
1,99
2
0 2,18 4,36 6,54 8,72 10,9 13,08 15,26 17,44
Den
sité
sèc
he
(t/m
3)
Teneur en eau (%)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 91
D’après la courbe, nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau
lorsque la courbe est maximale.
𝜸𝒔 = 𝟏, 𝟗𝟗𝟑 𝒕/𝒎𝟑 et 𝝎opt= 𝟏𝟎,9%
Ces deux caractéristiques vont nous permettre de faire l’essai CBR pour le mélange
amélioré à 3,5% de ciment.
7.1.1.2. L’essai Proctor (Amélioration : 4%)
Les résultats d’essai Proctor effectué sur le matériau amélioré sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 36 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 4% de ciment)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE)
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : TJ d’AHOUICODJI
EAU DE MOUILLAGE % 4 6 8 10 12
DE
NS
ITE
HU
MID
E
Masse totale Humide g 8318 8525 8710 8744 8726
Masse de Moule g 3718 3718 3718 3718 3718
Masse Matériau Humide g 4600 4806 4595 5026 5008
Volume du Moule cm3 2244 2244 2244 2244 2244
Densité Humide g/cm3 2,05 2,14 2,22 2,24 2,23
TE
NE
UR
EN
EA
U Masse Humide g 1000 1000 1000 1000 1000
Masse Sèche g 935 917 901 886 870
Masse d’Eau g 65 83 99 114 130
Teneur en Eau % 6,9 9 11 12,9 15
Densité Sèche g/cm3 1,92 1,96 2 1,98 1,94
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 92
Figure 32 : Courbe Proctor (amélioré à 4%)
Source : Auteur
Commentaire :
D’après la courbe nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau lorsque
la courbe est maximale.
𝜸𝒔 = 𝟐𝒕/𝒎3 et 𝝎opt= 𝟏𝟏 %.
Ces deux caractéristiques vont nous permettre de faire l’essai CBR pour le mélange
amélioré à 4% de ciment.
Voici le tableau qui résume les résultats des différents essais Proctor sur le matériau à 0%,
3,5% et 4% de ciment.
Tableau 37: Récapitulatif de l’essai Proctor Modifié
SABLE SILTEUX CRU ET AMELIORE AU CIMENT
Désignation
Proctor
Densité Sèche maximale
d (t/m3)
Teneur en eau optimale 𝜔
opt (%)
Sable silteux + 0% de ciment 1,916 6
Sable silteux + 3,5% de
ciment 1,99 10,9
Sable silteux + 4% de ciment 2 11
Source : Auteur
1,92
1,96
2
1,98
1,94
1,91
1,92
1,93
1,94
1,95
1,96
1,97
1,98
1,99
2
2,01
0 2,2 4,4 6,6 8,8 11 13,2 15,4 17,6
Den
sité
sèc
he
(t/m
3)
Teneur en eau (%)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 93
A partir de ces courbes, il a été déterminé la teneur en eau optimale et la densité sèche
maximale correspondantes pour chaque dosage, qui permettraient de procéder à l’essai
CBR.
7.1.2. L’essai CBR
En ce qui concerne l’essai de portance réalisé sur chaque mélange, l’objectif recherché est
de comparer les modifications notées au niveau de l’indice CBR. C’est cet essai qui, réalisé
sur chaque mélange, permettra de faire le choix du dosage en liant approprié selon l’emploi
visé.
7.1.2.1. L’essai CBR (Amélioration : 3,5%)
Résultats obtenus
Les résultats d’essai CBR effectué sur le matériau amélioré sont présentés dans le tableau
ci-dessous.
Caractéristique OPM
Densité Sèche maximale 𝜸𝒔 = 1,99 t/m3 et Teneur en eau optimale wopt=10,9%
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité 94
Tableau 38 : Essai CBR (matériau amélioré à 3,5%) avant immersion et après immersion
ESSAI CBR (MATERIAU CRU) Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : AHOUICODJI.
Avant Immersion Après Immersion
Energie - 55 coups 25 coups 10 coups Energie - 55 coups 25 coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1 000 1 000 1 000 Masse humide G 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 902,0 902,0 902,0 Masse sèche G 891 883 867
Poids d’eau g 98,0 98,0 98,0 Poids d’eau G 109,0 117,0 133,0
Teneur en eau % 10,9 10,9 10,9 Teneur en eau % 12,2 13,3 15,3
DE
NS
ITE
N du moule / M AA P N du moule / M AA P
Masse totale
humide g 10861 10 530 10441
Masse totale
humide G 10919 10632 10619
Masse du moule g 5886 5804 5964 Masse du moule G 5886 5804 5964
Masse matériau
humide g 4975 4726 4477
Masse matériau
humide G 5033 4828 4655
Volume du moule cm3 2 244 2 244 2 244 Volume du moule cm3 2 244 2 244 2 244
Densité humide g/cm3 2,22 2,11 2,00 Densité humide g/cm3 2,24 2,15 2,07
Densité sèche g/cm3 2,00 1,90 1,80 Densité sèche g/cm3 2,00 1,90 1,80
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité 95
Tableau 39 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3,5% de ciment)
Essai de poinçonnement C.B.R. Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 01/10/2018
Provenance : TJ d’AHOUICODJI
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
0 0 0,0000 0 0.000 0 0,000
0,625 0,190 4,4500 0,093 2,4800 0,050 1,6100
1,25 0,600 12,7300 0,298 6,6300 0,212 4,8800
2 1,398 28,8700 0,923 19,2700 0,729 15,3500
2,5 1,915 39,3300 1,268 26,2500 1,150 23,8500
5 1,915 39,3300 1,688 34,7500 1,516 31,270
7,5 1,915 39,330 1,688 34,750 1,516 31,270
10 1,915 39,330 1,688 34,750 1,516 31,270
Source : Auteur
Figure 33 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3,5%)
Source : Auteur
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinçonnement CBR
55 coups
25 coups
10 coups
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité 96
Figure 34 : Courbe CBR (amélioré à 3,5%)
Source : Auteur
La valeur mesurée après 4 jours d’immersion dans l’eau, à la densité sèche correspondant
à 95 % d’OPM est 195,5.
7.1.2.2. L’essai CBR (Amélioration : 4%)
Résultats obtenus
Les résultats d’essai CBR effectué sur le matériau amélioré sont présentés dans le tableau
ci-dessous.
Caractéristique OPM
Densité Sèche maximale 𝜸𝒔 = 2 t/m 3 et Teneur en eau optimale wopt =11%
195,5
1,893
1,670
1,720
1,770
1,820
1,870
1,920
1,970
2,020
45 95 145 195 245 295 345
Densités s
èches (
t/m
3)
Valeurs CBR
COURBE CBR
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité 97
Tableau 40 : Essai CBR (matériau amélioré à 4%) avant immersion et après immersion
ESSAI CBR (MATERIAU CRU)
Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : AHOUICODJI
Avant Immersion Après Immersion
Energie - 55 coups 25 coups 10 coups Energie - 55 coups 25 coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1 000 1 000 1 000 Masse humide G 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 901 901 901 Masse sèche G 901 901 901
Poids d’eau g 99 99 99 Poids d’eau G 99 99 99
Teneur en eau % 11 11 11 Teneur en eau % 11 11 11
DE
NS
ITE
N du moule / M AA P N du moule / M AA P
Masse totale
humide g 10931 10626 10456
Masse totale
humide G 10931 10626 10456
Masse du moule g 5 902 5 848 5 930 Masse du moule G 5 902 5 848 5 930
Masse matériau
humide g 5 029 4 778 4 526
Masse matériau
humide G 5 029 4 778 4 526
Volume du
moule cm3 2 244 2 244 2 244
Volume du
moule cm3 2 244 2 244 2 244
Densité humide g/cm3 2,24 2,13 2,02 Densité humide g/cm3 2,24 2,13 2,02
Densité sèche g/cm3 2,01 1,91 1,81 Densité sèche g/cm3 2,01 1,91 1,81
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 98
Tableau 41 : Poinçonnement (matériau amélioré à 4% de ciment)
Essai de poinçonnement C.B.R. Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 01/10/2018
Provenance : TJ de AHOUICODJI
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100
mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100
mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100
mm)
force(KN)
0 0 0,0000 0 0,0000 0 0,0000
0,625 0,190 4,4500 0,115 2,9200 0,072 2,0500
1,25 0,460 9,9000 0,319 7,0600 0,190 4,4500
2 1,021 21,2400 0,837 17,5300 0,665 14,0400
2,5 1,376 28,4300 1,268 26,2500 1,149 23,8300
5 2,120 43,4800 1,807 37,1500 1,699 34,970
7,5 2,120 43,480 1,807 37,150 1,699 34,970
10 2,120 43,480 1,807 37,150 1,699 34,970
Source : Auteur
Figure 35 : Poinçonnement (matériau amélioré à 4%)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinçonnement CBR 55 coups
25 coups
10 coups
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 99
Figure 36 : Courbe CBR (amélioré à 4%)
Source : Auteur
Nous constatons que la valeur mesurée après 4 jours d’immersion dans l’eau, à la densité
sèche correspondant à 95 % d’OPM est 194,1.
Voici un tableau qui résume les résultats des différents essais CBR sur le matériau à 0%,
3,5% et 4% de ciment.
Tableau 42 : Récapitulatif de l’essai CBR
L’INDICE CBR
Compacité 90% 95% 100%
Sable silteux+ 0% de ciment 16 34 48
Sable silteux + 3,5% de ciment 179 195,5 216
Sable silteux + 4% de ciment 179 194,1 217
Tableau 43 : Tableau des indices CBR recommandés [4]
Couches concernées
CBR minimum à 95% OPM
Etude de laboratoire Contrôle à la mise en œuvre
Base 160 100
Fondation 100 70
194,1
1,905
1,700
1,750
1,800
1,850
1,900
1,950
2,000
2,050
150 170 190 210 230 250
Densités s
èches (
t/m
3)
Valeurs CBR
COURBE CBR
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 100
Commentaire :
Ces résultats montrent que la portance du CBR décroit en fonction du taux d’amélioration
au ciment. Le sable silteux atteint la portance imposée par les spécifications du CPT pour
une amélioration à 3,5% de ciment.
Le sable silteux améliorée à 3,5% de ciment atteint un indice CBR de 195,5 à 95% de
l’OPM. Cette valeur est largement supérieure à celle du matériau cru qui est inférieure à
160 à 95% de l’OPM.
A l’issue de l’analyse de ces résultats, nous nous rendons compte que les résultats des
essais effectués sont dans l’ensemble conformes au Cahier des Prescriptions Techniques
(CPT).
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 101
7.2. Mélange du concassé avec du ciment à différentes proportions
7.2.1. L’essai PROCTOR (Amélioration : 3%)
Tableau 44 : Essai Proctor Modifié (matériau amélioré à 3% de ciment)
Source : Auteur
Figure 37 : Courbe Proctor (matériau amélioré à 3%)
1,914
2,17
2,271
2,183
1,923
1,85
1,9
1,95
2
2,05
2,1
2,15
2,2
2,25
2,3
0 1,55 3,1 4,65 6,2 7,75 9,3 10,85
Den
sité
sèc
he
(t/m
3)
Teneur en eau (%)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE)
Nature Matériau : Concassé 0/31,5 stabilisé à 3% Date de l'essai : 24/07/2018
de ciment CIMBENIN
Provenance : Fondation
EAU DE MOUILLAGE % -4 -2 0 2 4
DE
NS
ITE
HU
MID
E Masse totale Humide g 8 190 8 870 9 209 9 100 8 550
Masse de Moule g 3 798 3 798 3 798 3 798 3 798
Masse Matériau
Humide g 4 392 5 072 5 411 5 302 4 752
Volume du Moule cm3 2 244 2 244 2 244 2 244 2 244
Densité Humide g/cm3 1,957 2,260 2,411 2,363 2,118
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse Humide g 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
Masse Sèche g 978 960 942 924 908
Masse d’Eau g 22 40 58 76 92
Teneur en Eau % 2,2 4,2 6,2 8,2 10,1
Densité Sèche g/cm3 1,914 2,170 2,271 2,183 1,923
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 102
D’après la courbe, nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau b
lorsque la courbe est maximale.
𝜸𝒔 = 𝟐, 𝟐𝟕𝟏 𝒕/𝒎𝟑 et 𝒘opt= 𝟔,2%
Ces deux caractéristiques nous ont permis de faire l’essai CBR pour le mélange amélioré
à 3% de ciment.
7.2.2. L’essai CBR
Tableau 45 : Essai CBR (matériau amélioré à 3%) avant immersion et après immersion
ESSAI CBR (MATERIAU CRU) Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : concassé 0/31,5 stabilisé à 3% de ciment CIMBENIN
Date de l'essai : 24/07/2018
Provenance : Fondation
.
Avant Immersion Après Immersion
Energie
- 56 coups
25
coups
10
coups Energie
-
56
coups
25
coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U Masse
humide g 1 000 1 000 1 000
Masse
humide g 1 000 1 000 1 000
Masse sèche g 942,0 942,0 942,0 Masse
sèche g 935,0 932,0 917,0
Poids d’eau g 58,0 58,0 58,0 Poids
d’eau g 65,0 68,0 83,0
Teneur en
eau % 6,2 6,2 6,2
Teneur en
eau % 7,0 7,3 9,1
DE
NS
ITE
N du moule / O AA K N du
moule / O AA K
Masse totale
humide g 11304,0 11164,0 10861,0
Masse
totale
humide
g 11345,0 11217,0 10994,0
Masse du
moule g 5892,0 6025,0 5992,0
Masse du
moule g 5892,0 6025,0 5992,0
Masse
matériau
humide
g 5412,0 5139,0 4869,0
Masse
matériau
humide
g 5453,0 5192,0 5002,0
Volume du
moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0
Volume du
moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0
Densité
humide g/cm3 2,412 2,290 2,170
Densité
humide g/cm3 2,430 2,314 2,229
Densité
sèche g/cm3 2,272 2,157 2,044
Densité
sèche g/cm3 2,272 2,156 2,044
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 103
Tableau 46 : Poinçonnement (matériau amélioré à 3% de ciment)
Essai de poinçonnement C.B.R.
Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Concassé 0/31,5 stabilisé à 3% Date de l'essai : 31/07/2018
de ciment CIMBENIN
Provenance : Fondation
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100
mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100
mm)
force(KN)
0 0 0 0 0 0 0
0,625 6,2 4,9 2,3
1,25 10 11,2 5,5
2 23,2 18,6 10,3
2,5 33,9 28,4 16,2
5 45,4 38,5 24,9
7,5 48,9 47,9 32,4
10 48,9 47,9 40
12,5 48,9 47,9 40
Source : Auteur
CALCUL DES INDICES PORTANTS CALIFORNIENS
56 coups 25 coups 10 coups
2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm
Force (KN) 33,90 45,40 28,40 38,50 16,20 24,90
CBR 254 213 125
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 104
Figure 38 : Courbe de poinçonnement CBR (matériau amélioré à 3%)
Source : Auteur
Commentaire :
Nous constatons que l’indice CBR correspondant à 95% d’OPM est 213. Ce qui est
largement supérieur aux prescriptions exigées : 160 pour les matériaux améliorés au ciment
utilisés en couche de fondation.
Conclusion partielle
Les résultats de l’amélioration des matériaux avec le ciment à différentes proportions sont
satisfaisants vis-à-vis des exigences du CPT. C’est-à-dire que la valeur de l’indice CBR
doit être supérieure à 160.
0
10
20
30
40
50
60
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinconnement CBR
55 coups25 coups10 coups
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 105
CHAPITRE 8 : DETERMINATION DES PERFORMANCES
MECANIQUES DES MELANGES
Le comportement mécanique des matériaux développés sera évalué dans ce chapitre en vue
de leur utilisation en couche d’assise de chaussée. Les essais à réaliser sont les suivants :
- résistance en compression Rac (NF P 98-232-1) ;
- résistance en traction Rt (NF P 98-232-3) ;
8.1. Silteux avec ciment
8.1.1. L’essai de compression et de traction sur le mélange
8.1.1.1. Description de l’essai
Ces essais ont pour but de déterminer les résistances à la compression simple et à la traction
simple des éprouvettes réalisées sur les mélanges.
Les séries des éprouvettes confectionnées, ayant subies des opérations de 7 jours comme
définie précédemment, ont fait l'objet d'un essai de compression et de traction pour chaque
pourcentage (3,5% et 4%) dont les résultats sont consignés ci-dessous. Nous avons
confectionné au total 18 éprouvettes dont 9 pour 3,5% et 9 pour 4%.
Pour chaque dosage, 3 éprouvettes font 3 jours à l’air libre et 4 jours dans l’eau. Ces 3
éprouvettes sont écrasées en compression. En ce qui concerne les 6 éprouvettes restantes,
elles font 7jours à l’air, 3 sont écrasées à la traction et 3 à la compression.
Après écrasement, nous avons déterminé la résistance suivant la formule :
- Résistance à la compression
𝑅𝑐 =4𝐹
𝜋𝐷2 Avec F = charge de rupture et D = diamètre de l’éprouvette.
- Résistance à la traction
𝑅𝑡 =𝐹
𝜋𝑅𝐻 Avec R = rayon de la section de l’éprouvette ; H = hauteur de l’éprouvette
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 106
Tableau 47 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de traction sur les
différents mélanges (amélioré au ciment à 3,5 %)
Date de
confection
Date
d’écrasement
7 j
Dosage
en
Ciment
CBR
à
95%
OPM
Résistance à la
compression
(en bar)
Résistance
à la
traction
(en bar)
Rapport :
'100c
c
R
R
Rc
7j air
R’c
3j air +
4j eau
Rt
7 j air
24/05/2016 31/05/2016 3,5% 197 14,28 13,99 5,41
103,3 ˮ ˮ 3,5% 197 13,72 14,28 5,50
ˮ ˮ 3,5% 197 13,43 14,55 5,69
MOYENNE 13.81 14,27 5,53
Source : Auteur
Tableau 48 : Tableau récapitulatif des essais de compression et de traction sur les
différents mélanges (amélioré au ciment 4 %)
Date de
confection
Date
d’écrasement
7 j
Dosage
en
Ciment
CBR
à
95%
OPM
Résistance à
la
compression
(en bar)
Résistance
à la
traction
(en bar)
Rapport :
'100c
c
R
R
Rc
7j air
R’c
3j air
+ 4j
eau
Rt
7 j air
24/05/2016 31/05/2016 4% 197 21,34 21,54 6,42
108,8 ˮ ˮ 4% 197 19,45 22,56 6,33
ˮ ˮ 4% 197 20,74 22,89 6,33
MOYENNE 20,51 22,33 6,36
Source : Auteur
Commentaire :
Les résistances à la compression maximale à 7 jours sont Rc = 13,81 bar et Rc’= 14,27 bar
pour 3,5% de ciment en poids tandis que les résistances à la compression maximale à 7
jours sont Rc = 16,96 bar et Rc’ = 18,90 bar pour 4% de ciment en poids. La résistance à
la traction maximale à 7 jours est Rt = 5,53 bar pour 3,5% de ciment en poids tandis que la
résistance à la traction maximale à 7 jours est Rt = 6,36 bar pour 4% de ciment en poids.
On observe une augmentation de la résistance qui est donc due à l’augmentation du
pourcentage du ciment. Les résultats trouvés sont conformes au CPT.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 107
8.2. Concassé avec ciment
8.2.1. L’essai de compression et de traction sur le mélange
Les essais de compression et de traction effectués sur le concassé amélioré au ciment se
feront uniquement à un pourcentage de 3%. Ces résultats sont consignés dans les tableaux
ci-dessous.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 108
Tableau 49 : Résultats de l’essai de stabilisation au ciment
Source : Auteur
N° Age Poids
éprouvette
Haut.
Eprouvette
(cm)
Diam.
Eprouvette
(cm)
Volume Densité
humide
W% de
moulage
Densité
sèche
Ϭd
maxi
Compacité
relative
1 7 3749 19,8 10 1555 2,41 6,20 2,27 2,27 100
2 7 3768 19,9 10 1563 2,41 6,20 2,27 2,27 100
3 7 3730 19,7 10 1547 2,41 6,20 2,27 2,27 100
4 7 3767 19,9 10 1563 2,41 6,20 2,27 2,27 100
5 7 3768 19,9 10 1563 2,41 6,20 2,27 2,27 100
6 7 3748 19,8 10 1555 2,41 6,20 2,27 2,27 100
7 7 3768 19,9 10 1563 2,41 6,20 2,27 2,27 100
8 7 3749 19,8 10 1555 2,41 6,20 2,27 2,27 100
9 7 3767 19,9 10 1563 2,41 6,20 2,27 2,27 100
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 109
Tableau 50 : Résultats des essais de compression et de traction en fonction de la charge
Résistance à la compression Résistance à la traction
Charge Dan Rc7 j
air
R’c3j air +
4j eau Charge Dan Rt7 j air
2952 38
3061 39
3018 38
2516 32
2472 31
2581 33
1426 4,6
1382 4,4
1317 4,2
Moyenne 38 32 1375 4,4
T(%)= 100 * R’c/Rc 84
Source : Auteur
Tableau 51 : Récapitulatif des essais de compression et de traction
Résistance à la compression et
à la traction RC7 j air
R’C3j air + 4j
eau Rt7 j air
Moyenne 38 32 4,4
T= 100*R’C / RC 84
Source : Auteur
Commentaire
Les résistances à la compression maximale à 7 jours sont Rc = 38 bar et Rc’= 32 bar pour
3% de ciment en poids. La résistance à la traction maximale à 7 jours est Rt = 4,4 bar pour
3% de ciment.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 110
8.3. Valorisation en technique routière
Certaines recommandations préconisent pour les matériaux améliorés aux liants
hydrauliques un ICBR de 200 et d’autres par contre un ICBR 160. D’autres spécifications
recommandent des valeurs inscrites dans l’intervalle 16 à 30 bars ou plus sévères 18 à 30
bars pour la résistance en compression à 7 jours de cure à l’air et une valeur supérieure à
10 bars pour celle de 4 jours de cure à l’air et 3 jours d’immersion. De même certaines
normes imposent une limite supérieure de résistance à la traction des éprouvettes à
respecter pour que le sol ciment en corps de chaussée ne se comporte pas comme une dalle
rigide à une valeur de 2 bars ou 3 bars selon l’exigence. Cette exigence concerne les
éprouvettes conservées à 7 jours de cure à l’air.
Se conformant aux cas défavorables des prescriptions (tableau 51), les matériaux
reconstitués puis dosés au ciment dans les proportions de 3,5 et 4% sont validés pour être
utilisés en assises des chaussées revêtues supportant un trafic élevé.
Quant au matériau amendé à 3% de ciment, l’utilisation en corps de chaussée est
recommandée pour les faibles trafics.
Tableau 52 : Relatif aux prescriptions techniques [5]
PRESCRIPTIONS
ICBR > 200
Rc 18 - 30 bars
R'c > 10 bars
Rt > 3bars
Conclusion partielle
Les indices CBR du silteux et du concassé améliorés au ciment nous permettent d’affirmer
que les deux matériaux peuvent être utilisés en couche de fondation pour notre projet.
En raison de la situation géographique de la zone de projet (zone marin), nous proposons
d’adopter une structure mixte d’où l’utilisation du concassé amélioré au ciment en couche
de fondation.
PR
ES
CR
IPT
ION
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 111
CHAPITRE 9: MODELISATION, DIMENSIONNEMENT ET
SIMULATION DE LA STRUCTURE DE CHAUSSEE
L’étude du dimensionnement a été faite par la méthode CEBTP et basée sur l’exploitation
du guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux, financé par
le Ministère français de la coopération et réalisé par le CEBTP en collaboration avec des
laboratoires nationaux. Trois principaux paramètres sont à prendre en compte :
La portance du sol support de plateforme ;
La classe du trafic ;
La nature des matériaux de chaussée.
9.1. Etude du trafic futur
Le trafic projeté sur toute la durée de service de l’ouvrage est un paramètre essentiel
d’entrée dans l’abaque de dimensionnement du CEBTP. Pour le calcul des structures de
chaussée, le trafic à prendre en compte doit finalement être exprimé par le nombre cumulé
d’essieux standard (NES) qui passeront sur la voie la plus sollicitée de la chaussée.
L’estimation de ce nombre cumulé (NES), implique nécessairement de connaître le TMJA
en UPL, l’agressivité du poids lourd type, la durée de service de la route, le taux de
croissance du trafic annuel et la répartition transversale sur la route.
La formule de calcul du NES est la suivante :
NES = 365× 𝐴 ×TMJA× ∑ (1 + 𝑖)𝑛−1151
NES, le trafic cumulé en nombre d’essieux standard ;
TMJA, caractérise le trafic moyen journalier en nombre de poids lourds à l’année
de mise en service ;
A, est un coefficient d’agressivité qui est fonction de la composition ou du spectre
d’essieux du trafic lourd ;
n, est la durée de service en nombre d’années ;
i, est le taux de croissance annuel du trafic en pourcentage.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 112
Le trafic moyen journalier annuel en UPL :
La durée de service de la route : nous prenons une valeur de 20 ans, pour nous conformer
aux recommandations du guide.
Le taux de croissance annuelle du trafic : la valeur employée par rapport aux poids lourds
est 5%.
L’agressivité du trafic poids lourd : Elle est normalement déterminée par le poids de
l’essieu type des poids lourds empruntant ce tronçon. Ce poids est déterminé par les
campagnes de pesage d’essieu. Mais ces campagnes font défaut au Ministère des travaux
publics. Nous proposons de prendre A=1,2.
Tableau 53 : Résultat du trafic
Année TMJA en PL Agressivité NES
2015 400 1,2 175 200
2016 420 1,2 183 960
2017 440 1,2 192 720
2018 470 1,2 205 860
2019 490 1,2 214 620
2020 530 1,2 232 140
2021 560 1,2 245 280
2022 590 1,2 258 420
2023 620 1,2 271 560
2024 650 1,2 284 700
2025 690 1,2 302 220
2026 700 1,2 306 600
2027 710 1,2 310 980
2028 720 1,2 315 360
2029 730 1,2 319 740
2030 750 1,2 328 500
2031 770 1,2 337 260
Total 10240 4 485 120
Source : HEROS –GC
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 113
Ainsi, pour une durée de service de 20 ans, les trafics cumulés (dans le sens le plus chargé)
donnent NES =4485120, conférant à la route en projet une classe de trafic T4 dans la
classification CEBTP qui suit : [5]
Source : CEBTP
9.2. Portance de la plate-forme de chaussée
Pour déterminer l’indice de portance CBR de la plate-forme, il a été réalisé sur un
prélèvement de la plate-forme (tronçon PK11+200 au PK11+700) les essais Proctor et
CBR dont les résultats sont présentés ci-dessous :
9.2.1. Essai Proctor
Les résultats d’essai CBR effectué sur le matériau cru sont présentés dans les tableaux ci-
dessous.
Tableau 54 : Essai Proctor Modifié (matériau de la plate-forme)
ESSAI DE COMPACTAGE PROCTOR
Conformément à la norme NF P 94-093
(ESSAI PROCTOR MODIFIE) Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 27/09/2018
Provenance : Plate-forme
EAU DE MOUILLAGE % 4 6 8 10 12
DE
NS
ITE
HU
MID
E
Masse totale Humide g 8 250 8 416 8 539 8 614 8 600
Masse de Moule g 3 798 3 798 3 798 3 798 3 798
Masse Matériau Humide g 4 452 4 618 4 741 4 816 4 802
Volume du Moule cm3 2 244 2 244 2 244 2 244 2 244
Densité Humide g/cm3 1,984 2,058 2,113 2,146 2,140
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse Humide g 1 000 1 000 1 000 1 000 1 000
Masse Sèche g 956 938 921 904 888
Masse d’Eau g 44 62 79 96 112
Teneur en Eau % 4,6 6,6 8,6 10,6 12,6
Densité Sèche g/cm3 1,897 1,930 1,946 1,940 1,900
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 114
Figure 39 : Courbe Proctor (matériau de la plate-forme)
Source : Auteur
D’après la courbe, nous déterminons la densité sèche référentielle et la teneur en eau
lorsque la courbe est maximale. La densité s’exprime en :
𝜸𝒔 = 𝟏, 𝟗𝟒𝟕 𝒕/𝒎3 et 𝝎opt = 𝟗, 𝟏%
Ces deux caractéristiques vont nous permettre de faire l’essai CBR sur le prélèvement de
la plate-forme.
1,947
9,1
1,870
1,880
1,890
1,900
1,910
1,920
1,930
1,940
1,950
1,960
2 4 6 8 10 12 14
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 115
9.2.2. Essai CBR
Tableau 55 : Essai CBR (matériau de la plate-forme avant immersion et après immersion)
ESSAI CBR (MATERIAU CRU) Conformément à la norme NF P 94-078
Nature des Matériaux : Silteux cru Date de l'essai : 14/08/2018
Provenance : Plate-forme . Avant Immersion Après Immersion
Energie - 56 coups 25 coups 10 coups Energie - 56 coups 25 coups 10 coups
TE
NE
UR
EN
EA
U
Masse humide g 1000 1000 1000 Masse humide g 1000 1000 1000
Masse sèche g 917,0 917,0 917,0 Masse sèche g 884,0 873,0 863,0
Poids d’eau g 83,0 83,0 83,0 Poids d’eau g 116,0 127,0 137,0
Teneur en eau % 9,1 9,1 9,1 Teneur en eau % 13,1 14,5 15,9
DE
NS
ITE
N du moule / F AI L N du moule / F AI L
Masse totale humide g 10633,0 10480,0 10226,0 Masse totale humide g 10808,0 10705,0 10494,0
Masse du moule g 5859,0 5945,0 5929,0 Masse du moule g 5859,0 5945,0 5929,0
Masse matériau humide g 4774,0 4535,0 4297,0 Masse matériau
humide g 4949,0 4760,0 4565,0
Volume du moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0 Volume du moule cm3 2244,0 2244,0 2244,0
Densité humide g/cm3 2,127 2,021 1,915 Densité humide g/cm3 2,205 2,121 2,034
Densité sèche g/cm3 1,951 1,853 1,756 Densité sèche g/cm3 1,950 1,852 1,756
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 116
Tableau 56 : Résultats de l’essai de poinçonnement CBR
Essai de poinçonnement C.B.R. Conformément à la norme NF P 94-093
Nature Matériau : Sable silteux Date de l'essai : 18/08/2018
Provenance : Plate-forme
56 coups 25 coups 10 coups
Enfoncement
(mm)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
lecture
anneau
(1/100 mm)
force(KN)
0 0 0 0 0 0 0
0,625 1,6 1 0,7
1,25 3,6 2,3 1
2 6 4,2 1,4
2,5 9,2 7,1 1,8
5 12,7 10,3 2,3
7,5 16,4 13,6 2,5
10 20,2 16,7 2,5
12,5 20,2 16,7 2,5
Source : Auteur
CALCUL DES INDICES PORTANTS CALIFORNIENS
56 coups 25 coups 10 coups
2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm 2,5 mm 5 mm
Force (KN) 9,24 12,73 7,06 10,33 1,83 2,27
CBR 69 53 14
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 117
Figure 40 : Poinçonnement (matériau de la plate-forme)
Source : Auteur
Figure 41 : Courbe CBR (matériau de la plate-forme)
Source : Auteur
Nous constatons que la valeur mesurée après 4 jours d’immersion dans l’eau, à la densité
sèche correspondante à 95 % d’OPM est 51,7.
0
5
10
15
20
25
0 2 4 6 8 10 12 14
Fo
rces (
kN
)
Enfoncements (mm)
Poinçonnement CBR
55 coups
25 coups
10 coups
51,7
1,850
1,670
1,720
1,770
1,820
1,870
1,920
1,970
2,020
12 18 24 30 36 42 48 54 60 66 72
Densités s
èches (
t/m
3)
Valeurs CBR
COURBE CBR
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 118
Tableau 57 : Classe de plate- forme CEBTP [4]
Classe de plate- forme CEBTP
5 < CBR < 10 𝑆1
10 < CBR < 15 𝑆2
15 < CBR < 30 𝑆3
30 < CBR < 80 𝑆4
CBR > 80 𝑆5 Source : [4]
En se référant au tableau ci-dessus, on constate que notre plate-forme est de classe 𝑆4
9.3. Choix des structures de chaussée
Comme nous l’avons dit plus haut, le dimensionnement de la structure de chaussée se fera
en utilisant le catalogue des structures de chaussée du CEBTP. Ainsi, au regard de la classe
du trafic (𝑇4) et de la classe de notre plate-forme (𝑆4), les structures proposées par le
catalogue sont : [5]
Tableau 58 : Structures proposées par CEBTP
Types Revêtement Couche de base Couche de fondation
Type 1 7cm béton
bitumineux
20 Cm de graveleux latéritique ou
grave naturelle amélioré au ciment
20 Cm de graveleux latéritique naturel
ou grave naturel 0 𝐷⁄
Type 2 7cm béton
bitumineux 25cm concassé 0 𝐷⁄ 20 Cm de graveleux latéritique naturel
0 𝐷⁄ ou tout venant de concassage
Type 3 7cm béton
bitumineux 35 cm concassé 0 𝐷⁄ -
Type 4 7cm béton
bitumineux
20 Cm grave ciment 20 Cm graveleux latéritique naturel ou
grave naturel ou concassé 0 𝐷⁄
Type 5 7cm béton
bitumineux
20 Cm grave ciment 15 Cm de grave argileux amélioré au
ciment ou grave amélioré au ciment
Type 6 5cm béton
bitumineux
15 Cm grave bitume 20 Cm graveleux naturel ou concassé
0 𝐷⁄
Type 7 5cm béton
bitumineux
15 Cm grave bitume 15 Cm de sable argileux amélioré au
ciment ou graveleux amélioré au
ciment ou sable amélioré au bitume
Type 8 7cm béton
bitumineux
20 Cm grave ciment 15 cm sol chaux
Type 9 7cm béton
bitumineux
20 Cm grave ciment 20 cm scories volcaniques (pouzzolane)
Type 10 5cm béton
bitumineux
15 Cm grave ciment 20 cm scories volcaniques (pouzzolane
Type 11 5cm béton
bitumineux
12 Cm grave bitume 10 cm banco-coquillage amélioré au
ciment Source : [5]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 119
En raison de la situation géographique de l’ouvrage (zone marin), nous proposons une
structure mixte :
Couche de revêtement : 5 Cm de Béton bitumineux
Couche de base : 10 cm de graves bitumes
Couche de fondation : 20 Cm de concassé amélioré à 3% de ciment
Plate-forme support : sable silteux naturel
9.4. Vérification par le logiciel Alizé III du LCPC
Ce programme Alizé III est très largement utilisé pour le dimensionnement et la
vérification des structures de chaussées et de renforcement. Il permet de calculer les
contraintes et les déformations induites dans les différentes couches de la chaussée choisie.
La charge prise en compte est une charge unitaire correspondant à un demi-essieu de 13
tonnes représenté par une empreinte circulaire (Figure 45).
Figure 42 : Courbe CBR (matériau de la plate-forme)
Source : [8]
9.4.1. Définition du modèle de calcul
Figure 43 : Modèle de calcul multicouche
Source : [8]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 120
9.4.2. Hypothèses de dimensionnement :
Données du chargement :
Les données du chargement standard sont considérées :
essieu à roues jumelées supportant une charge de 13t ;
pression verticale de 0,6620 MPa ;
rayon de contact de 0,125m ;
entraxe jumelage de 0,375m.
Module de Young et Coefficient de Poisson :
A défaut de pouvoir mesurer les paramètres d’entrée que sont le module de Young E et le
coefficient de Poisson ν, les valeurs suivantes ont été utilisées dans les cas suivants :
le coefficient de Poisson : ν = 0,35 pour les matériaux granulaires et 0,25 pour les
matériaux traités au liant hydraulique ;
durée de service : la durée de service considérée pour l’étude est de 20 ans.
Température équivalente
Concernant les matériaux bitumineux, le calcul du dimensionnement est fait pour une
température constante dite température équivalente (TE) qui est telle que la somme des
dommages subis par la chaussée pendant une année, pour une distribution de températures
données, soit égale au dommage que subirait la chaussée soumise au même trafic mais pour
une température constante TE.
D’après le site Internet (http://www.levoyageur.net/climat-BENIN.html), les températures
enregistrées dans les villes de Cotonou, Allada et Bohicon sont les suivantes :
Tableau 59 : Variation de la température à Cotonou, Allada et Bohicon
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Aout Sept. Oct. Nov. Déc.
Cotonou 27,6 28,6 28,9 28,6 27,9 26,7 25,9 25,6 26,1 27,1 28,2 27,8
Allada 27,5 28,6 28,7 28,2 27,5 26,1 25,2 25 25,9 26,3 27,5 27,3
Bohicon 27,6 28,8 28,6 27,9 27,1 25,8 24,9 24,6 25,3 26,2 27,5 27,4
Source : http://www.levoyageur.net/climat-BENIN.html
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 121
Ces températures ci-dessus mentionnées sont exprimées en degrés Celsius et représentent
les moyennes mensuelles observées sur plusieurs années. Ces informations nous amènent
à adopter une température équivalente de 28°C.
Risque
Selon le guide technique « Conception et dimensionnement des structures de chaussée
SETRA/LCPC, Décembre 1994 », un risque de x% sur une période de p années pris pour
le dimensionnement de la chaussée, est la probabilité pour qu'apparaissent au cours de ces
p années des désordres qui impliqueraient des travaux de renforcement assimilables à une
reconstruction de la chaussée, en l'absence de toute intervention d'entretien structurel dans
l'intervalle.
Pour un trafic cumulé de 335 (T4), le même document recommande de prendre : un risque
de 25% pour les matériaux bitumineux et 35% pour les matériaux traités au liant
hydraulique. Ces valeurs nous paraissent trop sévères en ce qui concerne les réalités de
notre pays. Les technologies mises en œuvre au cours de la réalisation de ces
infrastructures, les conditions de leur exécution, de leur entretien et de leur exploitation
(charges à l’essieu largement voire doublement dépassant les 13 T) sont très différentes de
ce qui se passe dans les pays développés.
De plus, une contrainte spécifique et non moindre est la capacité de financement de nos
économies des chaussées très lourdes. Tenant compte de tous ces paramètres négatifs,
l’étude du BCEOM relatif à Godomey-Calavi a pris des valeurs de risque allant de 10% à
15%. Cette valeur influe beaucoup sur les limites admissibles des sollicitations et par là
sur l’épaisseur des structures. Au vue de tout cela, nous envisageons d’adopter un risque
de 10%.
Conditions de réalisation : les interfaces sont toutes collées.
Critères de rupture
Les critères de rupture suivants sont à considérer :
la déformation verticale (εz) à la surface des matériaux non traités;
la contrainte verticale (σz) à la surface des matériaux non traités ;
la contrainte horizontale (σt) à la base des matériaux traités au liant ;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 122
l’allongement (εt) à la base des couches bitumineuses
Les géogrilles ont pour rôle de limiter les fissures de surface et de prolonger la durée de
vie de l’ouvrage. On pourrait aussi pour la même durée diminuer l’épaisseur de la couche
d’environ 20 à 30%, d’après la note technique TENSAR. Pour un CBR de 4 à 5 (>3), elle
sera placée selon la note technique à l’interface couche granulaire et sable lié au ciment.
Le dimensionnement proposé sera vérifié à l’aide du programme ALIZE du Laboratoire
Central des Ponts et Chaussées.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 123
Tableau 60 : Récapitulatif des caractéristiques d’entrée des matériaux pour la simulation
Matériaux dénomination Module de rigidité
E (MPa)
Coefficient de
Poisson ɛ6 Ϭ6 Sh I/b SN kc r(%) Ks Kd
Béton
bitumineux BB 1760 0,35 100 - 1 5 0,25 1,1 10 1 1
Grave –
bitume GB 3420 0,35 80 - 2,5 5 0,30 1,3 10 1 1
Grave
amélioré au
ciment
GC 23000 0,25 - 0,75 0,03 - 1 1,4 - - 1
Plate-forme
(sable silteux) PF (SILT) 120 0,35 - - - - - - - - -
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 124
9.5. Simulation de la structure de chaussée
Photo 1 : Résultats des contraintes et déformations
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 125
Récapitulatif des résultats des contraintes et déformations sur le logiciel ALIZE
L’allongement à la base du béton bitumineux : εt = 4,8 µdéf
L’allongement à la base du grave bitume : εt = 12,6 µdéf
La contrainte horizontale à la base du concassé amélioré au ciment : σt = 0,975 MPa
La déformation verticale à la surface du silteux : εz = 130,1 µdéf
9.5.1. Calcul des limites admissibles des contraintes et déformations
9.5.1.1. Béton bitumineux
ɛt adm = ɛ6 (E1/E2)0.5. (N/106)b kc. kr.ks
ɛ6 est l'élongation admissible pour une fréquence de 25 Hz et une température de
10°C;
El est le module du matériau à la température équivalente de 10°C;
E2 est le module du matériau à la température équivalente du milieu d'utilisation;
N est le nombre équivalent de poids lourds ;
b est la pente de la droite de fatigue des matériaux;
kc est le facteur de calage pour ajuster les résultats du modèle de calcul du
comportement réel observé de la chaussée;
kr est le coefficient qui ajuste la valeur de la déformation admissible au risque de
calcul retenu kr = 10-t.b.δ ;
ks est le facteur de stabilité tenant compte des hétérogénéités locales de portance
d'une couche ;
ɛt adm = 160,2.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 126
Photo 2 : Calcul de l’allongement de traction par flexion sur BB
9.5.1.2. Grave bitume
ɛt adm = ɛ6 (E1/E2)0.5. (N/106)b kc . kr. ks
ɛ6 est l'élongation admissible pour une fréquence de 25 Hz et une température de
10°C;
El est le module du matériau à la température équivalente de 10°C;
E2 est le module du matériau à la température équivalente du milieu d'utilisation;
N est le nombre équivalent de poids lourds ;
b est la pente de la droite de fatigue des matériaux;
kc est le facteur de calage pour ajuster les résultats du modèle de calcul du
comportement réel observé de la chaussée;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 127
kr est le coefficient qui ajuste la valeur de la déformation admissible au risque de
calcul retenu kr = 10-t.b.δ
ks est le facteur de stabilité tenant compte des hétérogénéités locales de portance
d'une couche.
ɛt adm = 157,4
Photo 3 : Calcul de l’allongement de traction par flexion sur GB
9.5.1.3. Concassé améliore au ciment
ϭt adm = kc . kd . kr . ks .ϭi
où
ϭi = (1-6β).(N/106)-b ϭ0 ; avec
- ϭ0 étant la flexion de contrainte pour un cycle ;
- N le nombre équivalent de poids lourds;
- β étant la pente de la courbe semi-logarithmique ;
kc est le coefficient de calage;
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 128
kd est le coefficient de discontinuité;
kr est liée au risque supporté par la chaussée avec kr = 10-t.b.δ ;
t est la fractile de la loi normale centrée réduite et est directement liée aux risques
de dépassement du nombre de poids lourds;
b est la pente de la droite de fatigue logarithmique dans le domaine 105-106 cycles:
𝑏 = 0.5 x log1−5β
1−7β
δ =√ (δN2 + (c/b)2 + δH
2)
δN est la dispersion de la fatigue ;
δH est la dispersion des épaisseurs;
c est le coefficient reliant la variation de déformation à la variation aléatoire
d'épaisseur de la chaussée, c’est de l'ordre de 0.02 cm-1 ;
ks, est le facteur de stabilité tenant compte des hétérogénéités locales de portance
d'une couche ;
b est la pente de la droite de fatigue des matériaux;
β étant la pente de la courbe semi-logarithmique ;
ϭt adm =0,862
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 129
Photo 4 : Calcul de la contrainte de traction par flexion sur le sol ciment
9.5.1.4. Grave non traitée et sol support
Ɛƶ adm = 2,8.10-2 x N-0.25
N le nombre équivalent de poids lourds
Ɛƶ adm =399,4 µdéf
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 130
Photo 5 : Calcul de la déformation verticale sur gnt et sol
9.5.2. Vérification des contraintes et déformations
Tableau 61 : Tableau de vérification des contraintes et déformations
Couches Plateforme Fondation Base Revêtement
Sollicitations 130,1 µdéf 0,975 MPa 12,6 µdéf 4,8 µdéf
Valeurs
admissibles 399,4 0,862 157,4 160,2
Conclusion
130,1 <399,4
Condition
satisfaite
0,975>0,862
Condition non
satisfaite
12,6 <157,4
Condition
satisfaite
4,8 <160,2
Condition satisfaite
En analysant les valeurs des sollicitations des couches, nous remarquons que celle de la
couche de fondation est supérieure à la valeur de la déformation admissible. Nous pouvons
dire que cette couche ne pourra pas supporter le trafic ; d’où la nécessité d’augmenter
l’épaisseur de la couche de fondation pour satisfaire à la condition.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 131
Photo 6 : Résultat de l’itération sur la couche de fondation
Après itération, la condition est vérifiée pour une couche de fondation de 23cm
d’épaisseur.
Tableau 62 : Récapitulatif des résultats de simulation sur le logiciel Alizé après itération
Couches Plateforme Fondation Base Revêtement
Sollicitations 130,1 µdéf 0,833 MPa 12,6 µdéf 4,8 µdéf
Valeurs
admissibles 399,4 0,862 157,4 160,2
Conclusion
130,1 < 399,4
Condition
satisfaite
0,833 < 0,862
Condition
satisfaite
12,6 < 157,4
Condition
satisfaite
4,8 < 160,2
Condition
satisfaite
Variantes retenues :
Couche de roulement : 5 cm de béton bitumineux ;
Couche de base : 10 cm de grave bitume;
Couche de fondation : 25cm de concassé amélioré à 3% de ciment;
Plate-forme support : sable silteux nature
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU
CONCLUSION GENERALE ET
PERSPECTIVES
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 132
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
La route revêt un caractère primordial tant sur le plan national que régional en assurant les
différents transits. Elle doit faire l’objet d’une attention particulière car sa mise en œuvre
demande souvent des investissements très élevés. Les matériaux utilisés pour sa réalisation
influent considérablement sur la résistance de la chaussée.
Pour connaitre les caractéristiques physiques et mécaniques des matériaux, notre étude
s’est opérée en trois phases : une première phase pour l’identification des matériaux par les
essais tels que l’analyse granulométrique, les limites d’Atterberg, l’essai Proctor modifié
et l’essai CBR, une seconde phase pour le traitement de ces matériaux au ciment et une
troisième phase la détermination des performances de mise en œuvre du béton bitumineux.
Au terme de cette étude nous sommes parvenus aux principaux résultats qui nous ont
permis de dégager les conclusions ci-après :
à l’état naturel le silteux peut être utilisé en couche de forme car son indice CBR
répond aux exigences du CPT (ICBR > 35) ;
l’amélioration au ciment à un taux de 3% pour le concassé et 3,5% pour le silteux
montre que les deux matériaux peuvent être utilisés en couche de fondation (ICBR>
160, Rc> 20 bars, R’c> 10 bars, Rt > 2 bars)
Ces matériaux nous ont permis de définir une structure capable de résister aux charges
verticales transmises à la chaussée car les sollicitations obtenues sont toutes inférieures aux
sollicitations admissibles. La variante trouvée est la suivante :
Revêtement : 5 Cm de Béton bitumineux
Couche de base : 10 cm de graves bitumes
Couche de Fondation : 25 Cm de concassé amélioré à 3% de ciment
Plate-forme support : sable silteux naturel
Nous suggérons donc à l’entreprise pour les tronçons en cours d’exécution de prendre 25
cm au lieu de 20cm pour la couche de fondation.
Au terme de ce travail, les perspectives qui se dégagent peuvent être regroupées selon trois
axes :
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 133
la possibilité d’utilisation des formulations développées en couche d’assise de
chaussée a été clairement validée. Toutefois, il existe de nouvelles méthodes de
formulation comme par exemple la méthode d’empilement compressible qui aurait
donné des résultats plus intéressants.
sur le plan de l’impact environnemental, ces matériaux doivent faire objet d’un
projet d’étude environnemental.
Une planche expérimentale doit être envisagée pour la concrétisation de la
recherche entreprise sur ces matériaux locaux.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par AVOHOU Trinité 134
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[1] ALLOBA, Ezéchiel et CODO, François de Paule. Cours de Routes II : Ecole
Polytechnique d'Abomey-Calai, 2014-2015.
[2] ACCALOGOUN Léandre, Aide-mémoire : Objet et définition d’essais de
laboratoire, 2003.
[3] BCEOM-CEBTP : Manuel sur les routes dans les zones tropicales et désertiques,
TOME 2, 1992.
[4] CEBTP : Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux,
1980.
[5] CEBTP-LCPC : Manuel pour le dimensionnement des chaussées souples en pays
tropicaux, 1985.
[6] CENTRE DE RECHERCHES ROUTIERES Bruxelles, Code de bonne pratique
pour le traitement des sols à la chaux et / ou aux liants hydrauliques, 100p.
[7] Collection Technique CIMBETON, Terrassements et assises de chaussées :
Traitement des sols aux liants hydrauliques, 148 P. Novembre 2009.
[8] LCPC-SETRA. Conception et dimensionnement des structures de chaussée/Guide
technique. République Française, Ministère de l’équipement, des transports et du
tourisme, décembre 1994. 260p.
[9] MONTCHO D. Valère : Caractéristiques géotechniques des matériaux de chaussée :
recherche de carrières par le CNERTP 2009.
[10] OUSMANE MBODJI : Esquisse d'un catalogue de dimensionnement des chaussées
pour le Sénégal, Ecole Polytechnique de Thiès, 2003, 2006.
[11] Sandoumbé THIAW. Dimensionnement Mécanistique – Empirique Des Structures
De Chaussée : Application Du Tronçon Séo – Diourbel.
[12] Vénuat M. :”Traitement des sols à la chaux et au Ciment”, 1980.
[13] VERDEYEN J., ROISIN V., NUYENS J., La mécanique des sols, 1ère édition,
Presses Universitaires de Bruxelles et Dunod, Paris,1968
[14] http://www.levoyageur.net/climat-BENIN.html
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU
NORMES UTILISEES
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 135
NORMES UTILISEES
AFNOR
NF P 18 – 540. 1997 : Granulats – Définition, conformité, spécification.
NF P 94-056. Mars 1996 : Analyse granulométrique méthode par tamisage à sec après
lavage
NF P 94-051. Mars 1993. Sols : reconnaissance et essais – détermination des limites
d’Atterberg – limite de liquidité à la coupelle – limite de plasticité au rouleau.
XP P 94-055 décembre 1993 : Sols : Reconnaissance et Essais – Détermination de la teneur
pondérale en matière organique – Méthode par calcination
NF P 94-078. Décembre 1997. Indice CBR après immersion, indice CBR immédiat, indice
portant immédiat, mesure sur échantillon compacté dans le moule CBR.
NF P 94-093. Décembre 1999. Détermination des caractéristiques de compactage d’un sol
: essai Proctor normal, essai Proctor modifié.
NF P 98 115. Janvier 1992. Exécution des corps de chaussées – Constituants –
Composition des mélanges et formulation – Exécution et contrôle.
NF P 98-113. Novembre 1994. Assises de chaussée. Sables traités aux liants hydrauliques
et pouzzolaniques. Définition – Composition – Classification.
NF P 98-114-2. Novembre 1994. Assises de chaussées. Méthodologie d’étude en
laboratoire des matériaux traités aux liants hydrauliques. Partie 2 : Sables traités aux liants
hydrauliques.
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU
ANNEXES
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 136
ANNEXE
Annexe 1 : Résultats des profils en travers
Va
ria
ble
Chaussée
2.5%
2.00m 7.00m
16.00m
Trottoir
Remblais sur sol en place (ép. var.)
2.5%
2.00
PK 0+000 - PK 0+850
Couche de Base en sable silteux (ép = 20 cm)
Revêtement en pavé de 8cm + lit de pose 4 cm
Va
ria
ble
2/3
Chaussée7.00m
Trottoir
2.00m
TPC
2/3
Cote Projet (Bord Chaussée) = Cote Projet (Axe TPC) - 0.27m
Cote Projet (Axe TPC) calculée et tracée sur le Profil en Long
Cote Projet (Bord Chaussée) est calculée et tracée sur les profils en travers courants
INDICATIONS IMPORTANTES
Couche de concassé 0/31,5 améliorée au ciment à 3% (ép. 20 cm)
Revêtement en Béton Bitumineux à Module Elevé (ép. 5 cm)
Revêtement en Enrobé à Module Elevé (ép. 10 cm)
Couche de forme en sable silteux cru (ép. 15 cm)
Source : Auteur
Va
ria
ble
Chaussée
2.5%
7.00m
16.00m
Remblais sur sol en place (ép. var.)
2.5%
2.00
PK 0+850 - PK 1+600V
ari
able
2/3
Chaussée7.00m
Trottoir
2.00m
TPC
Cote Projet (Bord Chaussée) = Cote Projet (Axe TPC) - 0.27m
Cote Projet (Axe TPC) calculée et tracée sur le Profil en Long
Cote Projet (Bord Chaussée) est calculée et tracée sur les profils en travers courants
INDICATIONS IMPORTANTES
5.50mContre-Allée
8.90m
2.00m
Couche de concassé 0/31,5
améliorée au ciment à 3% (ép. 20 cm)
PK 1+675 - PK 2+400
Couche de concassé 0/31,5 améliorée au ciment à 3% (ép. 20 cm)
Revêtement en Béton Bitumineux à Module Elevé (ép. 5 cm)
Revêtement en Enrobé à Module Elevé (ép. 10 cm)
Couche de forme en sable silteux cru (ép. 15 cm)
Plots (40/25) ajourés
2/3
Couche de concassé 0/31,5
non améliorée (ép. 20 cm)
Revêtement en Béton Bitumineux
à Module Elevé (ép. 3 cm)Revêtement en Béton Bitumineux
à Module Elevé (ép. 3 cm)
Piste piétonne
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 137
Annexe 2 : Résultats issus de la teneur en liant optimale
TL Moy
K 3,74 4,05 4,36
N° des éprouvettes 1 2 3
Masse volumique apparente pesée
hydrostatique 2,445 2,45 2,456 2,45
Masse volumique réelle du mélange MVR 2,5 2,5 2,5 2,5
Pourcentages des vides résiduels VR 2,07 1,98 1,73 1,93
masse volumique apparente du granulat dans
l’éprouvette MVAG 2,309 2,311 2,317 2,31
Masse volumique réelle des granulats MVRG 2,73 2,73 2,73 2,73
Pourcentages des vides combles par l’air le
liant V0 15,52 15,44 15,22 15,4
Pourcentages des vides combles par le liant
VL 86,66 87,16 88,69 87,46
Stabilité à 60°c 2425 2446 2500 2457
Fluage 2,66 3,74 3,29 3,23
Hauteur de l’éprouvette (cm) 6,12 6,13 6,14 6,13
Compacité 97,93 98,02 98,27 98,07
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 138
Annexe 3 : Poids spécifique des granulats
MASSE VOLUMIQUE REELLE DES GRANULATS Conformément à la norme NF EN 1097-6
Nature Matériau : Concassé 0/31,5 Date de l'éssai : 08/08/2018
Provenance : Stock base Atropocodji
E1
N°
ligne Désignation Unité Formule 1 2
1 Poids Pycnomètre vide g 366,25 366,25
2 Poids Pycnomètre + Eau g 1565 1565
3 température de l'eau °C 19 19
4 Densité de l'eau g/cm3 0,9984 0,9984
5 Volume de l'eau = Volume du pycno cm3 (2-1)/4 1200,67 1200,67
6 Poids Pycnomètre + Matériau g 1294,82 1304,42
7 Poids Pycnomètre + Eau + Matériau: g 2153,18 2158,92
8 Poids du matériau g 6-1 928,57 938,17
9 température de l'eau °C 20 20
10 Densité de l'eau g/cm3 0,9982 0,9982
11 volume du matériau cm3 (5-((7-
6)/10)) 340,8 344,6
12 MVRG g/cm3 (10*8)/12 2,72 2,717
Moyenne g/cm3
2,719
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 139
Annexe 4 : Résultats des itérations dans ALIZE
Source : Auteur
Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet d’aménagement et de bitumage de la route des
pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 140
Annexe 5 : Classification des sols fins suivant NF P 11-300 ou GTR 92 (Classe A)
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 141
Annexe 6 : Tableau récapitulatif des critères d’utilisation des graveleux naturels [5]
Importance du critère
Caractéristiques Couches
concernées Classes de trafic
T1 T2 T3 T4 T5 Critère
d’acceptabilité CBR à 95 %
F ≥ 25 ≥30 ≥30 ≥ 30-35 ≥ 30-35 B ≥ 60 ≥80 ≥80 - -
Critères sélectifs ou indice de qualité
Dureté LA F ≤ 60 ≤60 ≤55 ≤50 ≤50 B ≤45 ≤45 ≤40 - -
Fines (%) 80µ F ≤25 ≤25 ≤20 ≤20 ≤20 B ≤20 ≤20 ≤15 - -
IP F ≤25 ≤25 ≤20 ≤20 ≤20 B ≤20 ≤20 ≤15 - -
GLR F 1 % à 2 % Max B 0,1 à 1 % Max
𝛾𝑑 F ˃ 1,9 T/m3 B ˃ 2,00T/m3
F = Fondation ; B = Base ;
GLR ou G = Gonflement linéaire ; IP = Indice de plasticité ;
LA = Los Angeles ; γd = Densité sèche, Source : [1]
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 142
Annexe 7 : Quelques images de l’application du silteux
Photo 7 : Compactage du silteux avec le compacteur cylindrique Source : Auteur
Annexe 8 : Les différents types de concassés utilisés dans le projet
Photo 8 : Photo du concassé 0/31,5 Source : Auteur
Photo 9 : Photo du concassé 0/6 Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 143
Photo 10 : Photo du concassé 6/10 Source : Auteur
Annexe 9 : Bitume 0/10
Photo 11 : Compactage du béton bitumineux avec le compacteur cylindrique Source : Auteur
Annexe 10 : Béton Bitumineux
Photo 12 : Réalisation de l’essai Marshall sur le béton bitumineux Source : Auteur
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 144
TABLE DES MATIERES
DEDICACES .................................................................................................................... II
REMERCIEMENTS ....................................................................................................... III
LISTE DES SIGLES ET ABRÉVIATIONS .................................................................... V
LISTE DES TABLEAUX.............................................................................................. VII
LISTE DES FIGURES ..................................................................................................... X
LISTE DES PHOTOS................................................................................................. XIIII
LISTE DES ANNEXES ............................................................................................... XIII
RESUME .................................................................................................................. XIVV
ABSTRACT : .............................................................................................................. XVV
SOMMAIRE .................................................................................................................. xvi
INTRODUCTION ............................................................................................................ 1
1- PROBLEMATIQUE ............................................................................................... 1
2- OBJECTIFS ............................................................................................................ 2
3- METHODOLOGIE ................................................................................................ 3
PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ........................................... 4
CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LES ROUTES .................................................... 4
1.1. Nécessité d'une structure de route .................................................................... 4
1.2. La structure d’une route ................................................................................... 5
1.3. Les deux types de chaussées classiques ........................................................... 6
1.3.1. Les chaussées souples .............................................................................. 7
1.3.2. Les chaussées rigides ................................................................................ 8
1.3.3. Famille de chaussées ................................................................................. 8
1.4. Rôle des différentes couches d’une chaussée .................................................. 9
1.4.1. Le sol-support ............................................................................................ 9
1.4.2. La couche de base et la couche de fondation .......................................... 10
1.4.3. La couche de surface ............................................................................... 10
1.5. Les différentes méthodes de dimensionnement ............................................. 10
1.5.1. Approches empiriques ou classiques ...................................................... 10
1.5.1.1. La méthode du CBR (Californien Bearing Ratio) ............................... 10
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 146
1.5.1.2. La méthode basée sur les essais AASHO ................................ 121.5.1.3.
La méthode TRRL ............................................................................... 13
1.5.2. Approches théoriques ou rationnelle ....................................................... 14
1.5.3. Les méthodes semi empiriques ............................................................... 15
1.6. Les paramètres de dimensionnement des chaussées ...................................... 17
1.6.1. Le trafic ................................................................................................... 17
1.6.1.1. Les différentes classes de trafic ........................................................... 18
1.6.2. Les matériaux routiers ............................................................................. 19
1.6.2.1. Les matériaux utilisés en couches de chaussées .................................. 19
1.6.2.2. Les matériaux granulaires non liés ...................................................... 19
1.6.2.3. Les différents matériaux granulaires disponibles au Bénin ................. 21
1.6.2.4. Caractéristiques des matériaux granulaires utilisés au Bénin .............. 21
CHAPITRE 2 : MATERIAUX UTILISES EN TECHNIQUE ROUTIERE AU BENIN22
2.1. Origine et nature des matériaux ..................................................................... 22
2.2. Les matériaux de plate-forme ........................................................................ 23
2.3. Les sables naturels et améliorés ..................................................................... 24
2.4. Les matériaux pour la couche de fondation ................................................... 24
2.4.1. Les sables naturels ................................................................................... 24
2.4.2. Les sables traités ..................................................................................... 24
2.4.3. Les graveleux latéritiques ....................................................................... 25
2.4.4. Les graves ................................................................................................ 25
2.4.5. Les matériaux pour la couche de base ................................................... 25
2.4.6. Les matériaux non traités ........................................................................ 25
2.4.7. Les matériaux traités ............................................................................... 26
2.4.7.1. Matériaux améliorés aux liants hydrauliques ...................................... 26
2.4.7.2. Sables améliorés au bitume ................................................................. 26
2.4.8. Les matériaux pour le revêtement ........................................................... 27
2.4.8.1. Les enduits superficiels (ESU) ............................................................ 27
2.4.8.2. Les enrobés denses............................................................................... 28
2.4.9. Les bétons bitumineux ............................................................................ 28
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 147
2.4.9.1. Définition ................................................................................................ 28
2.4.9.2. Domaine d'utilisation ........................................................................... 28
2.5. Ciment ............................................................................................................ 30
2.5.1. Définition (NF P15-301 relative aux ciments courants) ......................... 30
2.5.2. Constituants principaux ........................................................................... 30
2.5.3. Constituants secondaires ......................................................................... 25
2.5.3.1. Additifs ................................................................................................ 25
2.5.3.2. Spécifications mécaniques, physiques et chimiques ........................... 26
2.5.3.3. Effets des liants sur les sols ................................................................. 26
CHAPITRE 3 : TRAITEMENT DES SOLS .................................................................. 28
3.1. Définition et objet .......................................................................................... 28
3.2. Avantages de la technique ............................................................................. 28
3.2.1 Avantages techniques ............................................................................................ 29
3.2.2 Avantages économiques ........................................................................................ 29
3.2.3 Avantages écologiques environnementaux ........................................................... 29
3.3. Les liants et les différents types de traitements ............................................. 30
3.4. Le ciment........................................................................................................ 30
3.4.1. Production du ciment ............................................................................................ 30
3.4.2. Différents types de ciments ................................................................................... 30
3.4.3. Choix du ciment pour le traitement de sol ............................................................ 30
3.4.4. Action du ciment sur les sols ................................................................................ 31
3.5.1. Fabrication ........................................................................................................... 32
3.5.2. Les différents types de chaux aériennes ............................................................... 32
3.5.2.1. Chaux vive ......................................................................................................... 32
3.5.2.2. Chaux éteinte (ou hydratée) ............................................................................... 32
3.5.2.3. Lait de chaux ...................................................................................................... 33
3.5.3. Caractéristiques importantes des chaux aériennes ................................................ 33
3.5.3.1. La teneur en CaO. .............................................................................................. 33
3.5.3.2. La finesse de mouture ........................................................................................ 34
3.5.3.3. La réactivité d'une chaux vive ........................................................................... 34
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 148
3.5.4. Action de la chaux aérienne .................................................................................. 34
3.5.5. Choix du type de chaux ........................................................................................ 35
DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU PROJET ET ETUDE GEOTECHNIQUE
......................................................................................................................................... 36
CHAPITRE 4 : PRESENTATION DU PROJET ........................................................... 36
4.1. Généralités ..................................................................................................... 36
4.2. Les objectifs ................................................................................................... 37
4.3. Cadre géographique du projet ........................................................................ 37
4.4. Description du projet ...................................................................................... 40
4.4.1. Brève description de la commune de Cotonou ....................................... 40
4.4.2. Brève description de la commune Ouidah .............................................. 41
4.4.3. Brève description de la commune d'Abomey-Calavi .............................. 41
4.5. Caractéristiques du milieu naturel de la zone d’étude ................................... 42
4.5.1. Climat ...................................................................................................... 42
4.5.2. Pluviométrie ............................................................................................ 42
4.5.2.1. Eaux de surface .................................................................................... 43
4.5.2.2. Eaux souterraines ................................................................................. 44
4.6. Description et localisation du silteux, concassé, du bitume .......................... 44
4.6.1. Silteux ..................................................................................................... 44
4.6.2. Les concassés : les roches de provenance au Bénin ............................... 44
4.6.2.1. Les granites .......................................................................................... 44
4.6.2.2. Les intrusions basiques ........................................................................ 45
4.6.2.3. Les roches métamorphiques ................................................................ 46
4.6.2.4. Propriétés des concassés ...................................................................... 46
La dureté ................................................................................................. 46
Forme des particules ............................................................................... 46
CHAPITRE 5 : CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DE LA ROUTE ............ 49
5.1. Le tracé en plan .............................................................................................. 49
5.1.1. Définition ................................................................................................ 49
5.1.2. Règles à respecter dans le tracé en plan .................................................. 49
5.2. Profil en long: ................................................................................................ 50
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 149
5.2.1. Définition ....................................................................................................... 50
5.2.2. Règles à respecter dans le tracé du profil en long ................................... 50
5.2.3. Elément géométrique du profil en long ................................................... 50
5.2.3.1. Les rayons en angle saillant (convexes) .............................................. 50
5.2.3.2. Les rayons en angles rentrants (concaves)........................................... 50
5.2.4. Les éléments constituants le profil en long ............................................. 51
5.2.4.1. Les alignements ................................................................................... 51
5.2.4.2. La déclivité .......................................................................................... 51
5.2.5. Coordination du profil en long et du tracé en plan ................................. 51
5.3. Profil en travers .............................................................................................. 52
5.3.1. Différents types de profil en travers ........................................................ 52
5.3.1.1. Profil en travers type ............................................................................ 52
5.3.1.2. Profil en travers courants ..................................................................... 52
5.3.2. Les éléments constitutifs du profil en travers ......................................... 53
5.3.2.1. L’assiette .............................................................................................. 53
5.3.2.2. La plate-forme...................................................................................... 53
5.3.2.3. Chaussée .............................................................................................. 53
5.3.2.4. Accotements......................................................................................... 53
5.4. Application au projet ...................................................................................... 53
5.4.1. Profil en travers type ............................................................................... 53
5.4.1.1. TP1 de l’axe principal .......................................................................... 53
5.4.1.2. TP2 de l’axe principal .......................................................................... 54
5.4.1.3. TP3 de l’axe principal .......................................................................... 54
5.4.1.4. TP4 de l’axe principal .......................................................................... 54
5.4.2. Profil en long ........................................................................................... 56
5.4.2.1. La route principale ............................................................................... 56
5.4.2.2. Les Bretelles ........................................................................................ 56
CHAPITRE 6 : LES ESSAIS D’IDENTIFICATIONS SUR LES MATERIAUX DE
VIABILITE POUR LA CHAUSSEE, ANALYSES ET INTERPRETATIONS DES
RESULTATS .................................................................................................................. 58
6.1. Essais réalisés sur le silteux à l’état cru ......................................................... 58
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 150
6.1.1. L’analyse granulométrique (NF P 94-056) .................................................... 58
6.1.1.1. Description de l’essai ........................................................................... 58
6.1.1.2. Résultats obtenus ................................................................................. 59
6.1.2. Les limites d’Atterberg (NF P 94-051) ................................................... 60
6.1.2.1. Description de l’essai .............................................................................. 60
6.1.2.2. Résultats obtenus ................................................................................. 62
6.1.3. La détermination des matières organiques (XPP 94-047) ..................... 63
6.1.4. L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093) .................................................. 65
6.1.4.1. Description de l’essai ........................................................................... 65
6.1.4.2. Résultats obtenus ................................................................................. 66
6.1.5. L’essai CBR (NF P 94-078) ................................................................... 67
6.1.5.1. Description de l’essai ........................................................................... 67
6.1.5.2. Résultats obtenus ................................................................................. 67
6.2. Essais réalisés sur le matériau de viabilité pour la fondation : concassé 0/31,5
72
6.2.1. L’analyse granulométrique (NF P 94-056) ............................................. 72
6.2.2. Equivalence de sable (NF 933-8+A1) ..................................................... 73
6.2.3. L’essai Proctor Modifié (NF P 94-093) .................................................. 74
6.2.4. L’essai CBR (NF P 94-078) ................................................................... 75
6.3. Essais réalisés sur le bitume ........................................................................... 78
6.3.1. Essais sur les agrégats ............................................................................. 78
6.3.2. Essai MARSHALL ................................................................................. 81
6.3.3. Essai de pénétration a aiguille de VICAT (NF.T.66-044) ...................... 83
6.3.4. Essai de bille et anneau : Point De Ramollissement (NF.T.66-008) ...... 85
6.3.5. Essai DURIEZ ......................................................................................... 87
TROISIEME PARTIE : MESURE DES PERFORMANCES MECANIQUES SUR LES
MELANGES ET PROPOSITION DE DIMENSIONNEMENT DE LA STRUCTURE DE
CHAUSSEES .................................................................................................................. 89
CHAPITRE 7: ESSAIS REALISES SUR LES MELANGES, ANALYSES ET
INTERPRETATIONS DES RESULTATS .................................................................. 89
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 151
7.1. Mélange du silteux avec du ciment à différentes proportions ....................... 89
7.1.1. L’essai PROCTOR ........................................................................................ 89
7.1.1.1. L’essai Proctor (Amélioration : 3,5%)................................................. 89
7.1.1.2. L’essai Proctor (Amélioration : 4%)................................................... 91
7.1.2. L’essai CBR ............................................................................................ 93
7.1.2.1. L’essai CBR (Amélioration : 3,5%) .................................................... 93
7.1.2.2. L’essai CBR (Amélioration : 4%) ....................................................... 96
7.2. Mélange du concassé avec du ciment à différentes proportions .................. 101
7.2.1. L’essai PROCTOR (Amélioration : 3%) ............................................. 101
7.2.2. L’essai CBR .......................................................................................... 102
CHAPITRE 8 : DETERMINATION DES PERFORMANCES MECANIQUES DES
MELANGES ................................................................................................................. 105
8.1. Silteux avec ciment ...................................................................................... 105
8.1.1. L’essai de compression et de traction sur le mélange ........................... 105
8.1.1.1. Description de l’essai ......................................................................... 105
8.2. Concassé avec ciment .................................................................................. 107
8.2.1. L’essai de compression et de traction sur le mélange ........................... 107
8.3. Valorisation en technique routière ............................................................... 110
CHAPITRE 9: MODELISATION, DIMENSIONNEMENT ET SIMULATION DE LA
STRUCTURE DE CHAUSSEE ................................................................................... 111
9.1. Etude du trafic futur ..................................................................................... 111
9.2. Portance de la plate-forme de chaussée ....................................................... 113
9.2.1. Essai Proctor .......................................................................................... 113
9.2.2. Essai CBR ............................................................................................. 115
9.3. Choix des structures de chaussée ................................................................. 118
9.4. Vérification par le logiciel Alizé III du LCPC ............................................ 119
9.4.1. Définition du modèle de calcul ............................................................. 119
9.4.2. Hypothèses de dimensionnement : ........................................................ 120
9.5. Simulation de la structure de chaussée ........................................................ 124
9.5.1. Calcul des limites admissibles des contraintes et déformations ........... 125
9.5.1.1. Béton bitumineux ............................................................................... 125
Essais géotechniques au laboratoire pour le dimensionnement de la structure de chaussée /cas du projet
d’aménagement et de bitumage de la route des pêches :
troncon PK 11+200 au PK 11+700
Réalisé et présenté par Trinité AVOHOU 152
9.5.1.2. Grave bitume...................................................................................... 126
9.5.1.3. Concassé améliore au ciment ............................................................. 127
9.5.1.4. Grave non traitée et sol support ......................................................... 129
9.5.2. Vérification des contraintes et déformations ........................................ 130
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES ................................................... 143
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...................................................................... 149
NORMES UTILISEES ..................................................................................................... 1
ANNEXE ...................................................................................................................... 149
TABLE DES MATIERES ............................................................................................ 158