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Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

Date post: 07-Mar-2016
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L’exposition Metropolis permet de découvrir le film à travers son scénario, du prologue dans la cité moderniste à la scène finale dans la cathédrale. Les six grandes séquences du film (La Cité des Fils ; La Ville Ouvrière ; La Ville Haute ; Le Laboratoire Rotwang ; Les Catacombes ; La Cathédrale) servent de parcours et sont illustrées par des projections et des pièces uniques : dessins originaux des décorateurs, robot de la « femme-machine », costumes, appareils, photos de plateau…
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METROPOLIS, Fritz Lang, Germany 1927

Setting : The City of Sons - Young female Servants. Deutsche Kinemathek – Photo Archive

METROPOLIS, Fritz Lang, Germany 1927 - Setting: The City of Sons - Artwork: Aenne Willkomm

Deutsche Kinemathek – Collection of Aenne Willkomm

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METROPOLIS L’Exposition

19 octobre 2011 - 29 janvier 2012 à La Cinémathèque française

Une exposition produite par la Deutsche Kinemathek – Berlin

En collaboration avec la Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung Et en partenariat avec Transit Film, TheaterKunst et La Cinémathèque française

Réalisée grâce aux Grands mécènes de La Cinémathèque française

En partenariat technique avec

Commissariat Peter Mänz, Kristina Jaspers : Deutsche Kinemathek

Conseil scientifique : Laurent Mannoni, La Cinémathèque française.

Scénographie

Julia Kravtsova, Olivia Berthon Graphisme : Chevalvert - Stéphane Buellet, Patrick Paleta

METROPOL IS, L’EXPOSITION // BILLET COUPLÉ AVEC LE MUSÉE DE LA CINÉMATHÈQUE

Du lundi au samedi sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Dimanche : de 10h à 20h PT 6 € - Tarif Réduit* 5 € - Moins de 18 ans : 3 € - Forfait Atout Prix : 4 € - Carte Cinétudiants : 4 € - Libre Pass Accès libre * Bénéficiaires tarifs réduits moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, retraités, Rmistes Sur présentation d’un billet de l’exposition : 1 place achetée = 1 place offerte pour la projection du film Metropolis dans une salle MK2 1 place achetée dans une salle MK2 = 1 entrées offerte à l’Exposition Metropolis du 19 octobre au 21 novembre

Audioguide du musée compris avec le billet d’entrée en 5 langues : français (avec la voix d’André Dussollier), anglais (Nouveau en octobre), italien (avec les voix de Claudia Cardinale et Valeria Bruni Tedeschi), japonais et allemand.

Forfaits : Musée + Metropolis + film : 8 €

Visites guidées : tous les sam et dim à 16h, tarif : 7 €.

Billets coupe file sur cinematheque.fr et fnac.com Groupes, scolaires, socioculturels, adultes : visites guidées et tarifs spécifiques. Informations détaillées sur www.cinematheque.fr

Partenaires

ATTACHÉE DE PRESSE CINEMATHEQUE FRANCAISE Elodie Dufour - Tél. : 01 71 19 33 65 / 06 86 83 65 00 – [email protected]

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METROPOLIS L’Exposition

19 octobre 2011 - 29 janvier 2012 à La Cinémathèque française

Exposition (19 octobre 2011 - 29 janvier 2012)

Rétrospectives RÉTROSPECTIVE INTÉGRALE FRITZ LANG (18 octobre-4 décembr e)

RÉTROSPECTIVE CITÉS FUTURISTES (UTOPIES DE CINÉMA) (18 octobre-4 décembre)

Parlons Cinéma autour de Fritz Lang FILM + DIALOGUE Samedi 22 octobre à 14h00 À la suite de la projection de L’Invraisemblable Vérité (1956, 80’), rencontr e avec Bernard Eisenschitz.

CONFÉRENCES Cycle de conférences sur Fritz Lang Lundi 24 octobre à 19h : Conférenc e d’Emmanuel Siety « Mises à feu » Lundi 31 octobre à 19h : Conférenc e de Bernard Eisenschitz « Une vie à l ’œuvre »

Lundi 7 novembre à 19h : Conférence de Thierry Paquot « Metropolis, matrice de la cité du futur ? » Vendredi 18 novembre : Conférence de Werner Sudendorf « Pour une Histoire de Metropolis ».

L’EXPERIENCE-CINÉMA METROPOLIS L’INVENTION DU DÉCOR Sa 26 nov 14h-16h30 Rencontre avec le décorateur Jean Vincent sous forme de démonstration commentée en direct, de projection d’extrai ts et d’échange avec le public.

LECTURE FRITZ LANG / ELEANORE ROSÉ « DIALOGUE D’EXILÉS » Samedi 5 novembre à 18h30 Lecture inédite de la correspondance de Fritz Lang avec Eleanore Rosé.

Activités pédagogiques POUR LE JEUNE PUBLIC programmation, ateliers, stages… VISITES GUIDÉES de l’exposition pour un large public.

UNE JOURNÉE FRITZ LANG POUR LES ÉTUDIANTS Mercredi 16 novembre.

Au cinéma le 19 octobre METROPOLIS pour la première fois dans sa version intégrale.

Actualités éditoriales FRITZ LANG AU TRAVAIL de Bernard Eisenschitz. Cahiers du cinéma - Parution 17 octobre 2011

METROPOLIS EN DVD ET BLU-RAY. Edition TF1 VIDEO/MK2 - Parution 5 octobre 2011 CATALOGUE EN ALLEMAND DE L’EXPOSITION (Belleville et Arte Edi tions ).

En ligne sur www.cinematheque.fr Zooms sur le robot de Metropolis et sur l ’album photos du tournage de La Femme sur la Lune.

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METROPOLIS L’Exposition

19 octobre 2011 - 29 janvier 2012

Une collection unique au monde L’exposition Metropolis permet de découvrir le film à travers son scénario, du prologue dans la cité moderniste à la scène finale dans la cathédrale. Les six grandes séquences du film (La Cité des Fils ; La Ville Ouvrière ; La Ville Haute ; Le Laboratoire Rotwang ;

Les Catacombes ; La Cathédrale) servent de parcours et sont illustrées par des projections et des pièces uniques : dessins originaux des décorateurs, robot de la « femme-machine », costumes, appareils, photos de plateau…

La Cinémathèque française a la chance de posséder, grâce à Lotte H. Eisner, sa première conservatrice, une collection unique au monde : plus de 800 photographies de plateau originales de Metropolis, des dessins originaux des décorateurs Erich Kettelhut et Otto Hunte, le robot reconstitué par Walter Schulze-Mittendorff… L’exposition présente également des dessins jusqu’ici inédits en France, ainsi que la spectaculaire série de

têtes sculptées par Schulze-Mittendorff : La Mort et les sept péchés capitaux.

Fritz Lang visionnaire Metropolis a été tourné entre 1925 et 1926 dans trois des plus grands studios de Neubabelsberg, dans la banlieue de Berlin. 311 jours et 60 nuits de tournage furent nécessaires pour terminer cette œuvre spectaculaire. Outre les huit acteurs principaux, il fallut engager 750 acteurs pour les petits rôles et, dit-on, 25 000 figurants. 6 millions de marks furent dépensés durant le tournage, soit un dépassement de 5 millions sur le

budget pr évu. Ce qui caractérise Metropolis, c’est la grandeur technique de son exécution. Les images de l’usine, avec ses foules d’ouvriers marchant en cadence, les visions de la ville avec ses étages

superposés, inspirées de New York que Lang a visité en 1924, les scènes du robot entour é de cercles de feu, sont fixées dans la mémoire collective. L’église souterraine de la nouvelle religion sociale, avec son enchevêtrement de croix et de jeux lumineux, le rythme des scènes de l’inondation, la fantasmagorie éblouissante de la naissance de l’androïde, restent de grands moments d’anthologie. C’est le dernier film

expressionniste, le premier de la Nouvelle objectivité, et le triomphe des « Filmarchitekten » allemands. Épopée du travail tayloriste, de la technologie et des collectivités, réalisation des prophéties de l’Apocalypse par le machinisme et la corruption, c’est une œuvr e moderne, effrayante, pr émonitoire à certains égards du

futur cauchemar nazi. L’équipe réunie par Fritz Lang est exceptionnelle et marque, avec le Faust de Murnau et Napoléon de Gance, l ’apogée progressive de « l’Art Muet ». Ce qui intéressait initialement Lang, c’était l ’affrontement entre la magie et l ’occultisme – le domaine de

Rotwang – et la modernité technique – incarnée par Fredersen, le maîtr e de Metropolis. Lang n’a finalement pas pu approfondir cet aspect occulte, ce qui a fini par engendrer une sorte de rupture stylistique dans le film. C’est surtout visuellement, techniquement et au point de vue du spectaculaire que Metropolis s’affirme

comme une œuvre phare pour l’histoire du cinéma. Les nouveaux procédés de prise de vue avec miroirs permettent de composer des images en trompe-l’œil avec des décors qui semblent gigantesques : c’est l ’ancêtre de la projection frontale développée par Stanley Kubrick dans 2001, l’Odyssée de l’espace. On utilise

également des procédés d’animation, la méthode des surimpressions, des caméras américaines, allemandes et françaises dernier cri… La plus récente technique cinématographique est appelée en renfort par Lang, afin de donner à Metropolis une grande modernité esthétique et technologique.

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Un chef-d’œuvre à redécouvrir dans sa version d’origine Le fi lm est présenté le 10 janvier 1927 à l’UFA Théâtre de Berlin dans sa version originelle (153 min). Si Metropolis rencontr e un échec auprès du public et de nombreux critiques, il est défendu par l ’avant-garde, Luis Buñuel et la presse intellectuelle française en tête. Une version courte est montrée en France par l ’Alliance cinématographique européenne. Distribué aux Etats-

Unis par la Paramount, le fi lm est remonté et massacré dans ce pays par le romancier Channing Pollock, qui confiera son plus grand mépris pour l’œuvre de Lang. Metropolis a subi le même sort que le Napoléon d’Abel Gance (1927), autre film fleuve plein de trouvailles visuelles et techniques, ou Les Rapaces d’Erich von Stroheim (1925) : œuvres phares et monstrueuses, impitoyablement amputées par les producteurs et financiers de

l’époque. Metropolis de Fritz Lang a été soigneusement restauré à plusieurs reprises durant les années 1980 et 1990 par

Enno Patalas, grand spécialiste du cinéma allemand. Mais il manquait toujours des scènes importantes, disparues lors des remontages opérés à l ’époque pour raccourcir le film. En 2008, un miracle se produit : une version du film dans son métrage d’origine est découverte au Museo del Cine de Buenos Aires. Quasiment tous les plans manquants de Metropolis subsistent désormais, et le fi lm de Lang restauré par Martin Koerber a

retrouvé presque tout son sens originel. Laurent Mannoni

Dessin d’Erich Kettelhut / Metropolis, Fritz Lang, Allemagne, 1927. © Deutsche Kinemathek - Collection Erich Kettelhut

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PARCOURS DE L’EXPOSITION Le cœur de l’exposition Metropolis s’articule autour des principales scènes du film, présentées sous la forme

d’extraits. Chaque séquence est accompagnée de la musique de Gottfried Huppertz et commentée par les souvenirs et les déclarations du réalisateur Fritz Lang, de la scénariste Thea von Harbou, de l’assistant de production Hans Taussig, des décorateurs Erich Kettelhut et Otto Hunte, des photographes Karl Freund et Günther Rittau, et de la costumière Aenne Willkomm.

Les scènes principales de Métroplis servant de supports à l’exposition, sont

La Cité des Fils La Ville Ouvrière

La Ville Haute Le Laboratoire Rotwang Les Catacombes

La Cathédrale Ces scènes sont décrites ci-après. Outre ces sections dédiées aux grandes scènes du film, une section intitulée « Prologue » per met au visiteur de s’immerger, dès son arrivée, dans l’univers du film.

À la fin de l’exposition, un espace est consacré à la restauration du film. Enfin, une dernière section, ajoutée pour l’adaptation de l’exposition à La Cinémathèque française, traite de la réception de Metropolis en France. Elle présente essentiellement du matériel publicitaire (livrets d’exploitation, flick books, publicités dans des revues…).

La Cité des Fils Bien que la « ville des Fils » également appelée le « Club des Fils » ne soit que brièvement aperçue dans

Metropolis, elle revêt une importance particulière du point de vue de la structure sociale du fi lm. Ce l ieu d’opulence, d’insouciance et d’oisiveté, où les fils des riches et des puissants s’amusent, offre un contraste saisissant avec la ville des travailleurs. Le stade de sport est conçu dans le style Nouvelle Objectivité (Neue Sachlichkeit). Son mur d’enceinte, sur lequel sont posées d’énor mes statues, est monumental. Nous

rencontrons Freder, le jeune héros, pour la première fois lors d’une course dans le stade, premier concurrent à franchir d’un air radieux la ligne d’arrivée. Les jeunes gens sont entourés de jeunes servantes qui les divertissent dans les Jardins éternels. Leurs costumes pleins d’inventivité les font ressembler à des créatures

exotiques. Par une monumentale double porte, Maria et les enfants des ouvriers pénètrent dans ce jardin d’agrément orné d’une luxuriante végétation, rafraîchi par une agréable fontaine et où des paons se promènent. Les plans du stade ont été réalisés selon l’effet Schüfftan. Grâce à ce trucage, seule la partie inférieure du stade a en réalité été construite en studio ; le mur d’enceinte et les statues n’étaient que des

maquettes, insérés dans les plans à l ’aide d’un jeu de miroirs inclinés. Le plan panoramique des Jardins éternels a été réalisé à l ’aide d’une petite maquette.

La Ville Ouvrière Des sirènes à vapeur annoncent le changement de quarts à Metropolis toutes les dix heures. Les ouvriers qui ont fini leur quart marchent au pas, têtes baissées, vers les ascenseurs qui les descendent vers leurs sombres demeures, tandis que les autres équipes d’ouvriers avancent dans la direction opposée vers les salles des

machines. La ville des travailleurs est construite sous terre et n’est éclairée que par des lumières artificielles. Les immeubles, lugubres et crasseux, sont striés de diagonales d’ombre et de lumière. Au l ieu de noms de rue, des numéros renseignent les résidents. Les salles des machines, situées au-dessus de la ville ouvrière sont

immenses. Bruit et chaleur étouffante caractérisent les conditions de travail. Les hommes chargés d’actionner les leviers sur les unités de commande semblent se changer en machines. La vie humaine n’y a que peu d’importance. Ce sont les machines qui alimentent la vil le en énergie.

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Lorsque la machine-cœur est prise d’assaut par les ouvriers, les lumières de Metropolis s’éteignent. Les salles

des machines et la ville des travailleurs ont été fi lmées en images fractionnées. Ainsi, seule la partie inférieure de la ville ouvrière et son imposant gong au centre ont été construits sur un espace à ciel ouvert dans les studios de Babelsberg. La partie supérieure des édifices a été créée à l’aide de maquettes reflétées par des

miroirs et mises à l ’échelle.

La Ville Haute Des voies de chemin de fer aériennes et des passages surélevés traversent Metropolis. Ils sont portés par d’imposants pylônes métalliques qui dominent toutes les rues de la ville. Sous la nouvelle tour de Babel, la circulation se concentre vers une grande artère commerciale. C’est au dernier étage de cette

imposante tour que Fredersen, qui règne sur Metropolis, a installé son centre de pouvoir. Son immense bur eau offre une vue imprenable sur la ville. Les intérieurs de la ville haute, comme le bureau de Fredersen ou l’appartement de Josaphat, sont très élaborés, évoquant les styles Art déco et Neue Sachlichkeit. Le centr e de la vie nocturne à Metropolis est le Yoshiwara, un lieu de décadence où les hommes de la haute société

viennent s’amuser. Avec son portail de style japonais et ses volées d’escaliers, il est le pendant architectural de la cathédrale, sur le parvis de laquelle les ouvriers et Fredersen se réconcilieront à la fin du film. Les vues futuristes de la ville ont été créées image par image à l’aide de maquettes et d’effets spéciaux de peinture impliquant un travail sans fin de plusieurs semaines parfois. Des décors de rues ont été construits dans les

studios de Potsdam-Babelsberg pour une scène de foule – une rencontre entre les ouvriers et les classes supérieures à un carrefour près de la cathédrale.

Le laboratoire de Rotwang Rotwang vit dans une petite maison très ancienne dont le toit en ogive semble vouloir toucher le sol. Cette sinistre demeure, ressemblant à une maison de sorcière, paraît saugrenue, perdue au milieu des gratte-ciel. La porte d’entrée donne sur un couloir qui se termine par un escalier conduisant à une bibliothèque. C’est dans le grenier, dont une lucarne, dans une esthétique toute expressionniste, projette une lumière voilée sur le mur,

que Maria est enfermée. Au rez-de-chaussée se trouve une pièce ronde pourvue de nombreuses portes, et dans laquelle Freder se retrouvera piégé. Un escalier en colimaçon relie cette pièce aux catacombes. Le laboratoire dernier cri de Rotwang est rempli de verres à bec dans lesquels des liquides bouillonnent et un

mystérieux matériel libère de terribles forces électriques. Un tube à vide dans lequel Maria sera capturée se trouve sur une table de laboratoire. Derrière un rideau se dresse un trône en pierre pour le robot. La maison abrite également une pièce consacrée à Hel, que Rotwang et Fredersen ont tous deux aimée et qui est décédée. Une sculpture gigantesque de sa tête, ciselée dans une pierre de couleur claire, lui rend hommage. Le

robot sera présenté pour la première fois sous les traits d’une femme fatale aux gentlemen de Metropolis dans le hall de danse adjacent. La vue extérieure de la maison a été construite sur un terrain à ciel ouvert des studios de Babelsberg. Les effets spéciaux pour la scène de création du cyborg ont été réalisés grâce à un ingénieux système d’expositions multiples.

Les catacombes Les catacombes se trouvent sous la ville ouvrière. Cette nécropole forme les véritables fondations de Metropolis. Un vaste réseau de tunnels conduit à un spacieux sanctuaire, une sorte de crypte avec de grandes

croix en bois sur lesquelles de nombreuses bougies sont allumées. C’est là que les ouvriers se réunissent après leurs quarts pour écouter les prophéties de Maria. Un escalier en colimaçon partant de la maison de Rotwang descend dans la nécropole. C’est ainsi que Fredersen et Rotwang parviennent à espionner les réunions des ouvriers. Dans le sanctuaire, Maria raconte la parabole de la construction de la tour de Babel. C’est là que

Freder rencontr e Maria pour la seconde fois et qu’i l se reconnaît dans le « médiateur entr e le cerveau et les mains » dont elle annonce la venue. Par la suite, Rotwang poursuivra Maria dans les passages souterrains simplement éclairés de la chandelle de la

jeune femme et de la lampe torche du savant. Un l ieu d’horreur émerge alors de ce cadre présenté sous un angle chrétien. Pour ce film, Fritz Lang a en effet emprunté de nombr eux symboles aux registres chrétien, mythologique et traditionnel. Plusieurs techniques d’effets spéciaux ont été util isées pour la réalisation de la « vision de

Babel ». Mille figurants ont eu le crâne rasé et ont tiré une maquette en parpaing à travers le Volkspark Rehberge de Berlin. La tour elle-même a été construite en modèle réduit.

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La cathédrale À Metropolis, la cathédrale est le pendant du Yoshiwara, lieu d’amusement. Elle représente les valeurs traditionnelles dans la ville futuriste dystopique. La nef avec sa grande colonne centrale, l ’immense portail avec ses escaliers dégagés, de style gothique et flanqué de figures de saints, le toit avec sa galerie ou encore le clocher sont des renvois manifestes à l ’architecture sacrée du Moyen Âge et du début de l’èr e moderne.

La cathédrale est vue pour la première fois au début de l’interlude. Freder va à l ’église pour rencontrer Maria mais, à la place de son nouvel amour, i l rencontre les personnages de la mort et des sept péchés capitaux dans une niche latérale. La cathédrale sert de décor à l ’affrontement et à la réconciliation à la fin du film. Les ouvriers ont dressé un

bûcher devant l’église sur lequel ils brûlent Maria, voyant en elle une sorcière alors qu’elle n’est autre que le robot. Sur le toit, Freder et Rotwang s’opposent dans une lutte qui prend fin avec la mort de l’inventeur. Maria et Fr eder sont enfin réunis et Freder devient le médiateur entre ‘le cerveau et les mains’.

Les détails de la cathédrale ont été construits à l ’échelle sur une toile de fond. Les masques grandeur nature des personnages de la mort et des sept péchés capitaux ont été créés par le sculpteur Walter Schulze-Mittendorff à partir du même matériau que celui utilisé pour le robot.

Fritz Lang et Brigitte Helm sur le tournage de Metropolis (1927) - Deutsche Kinemathek – Photo Archive

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RÉTROSPECTIVES

Rétrospective intégrale Fritz Lang (18 octobre-4 décembre)

Fritz Lang fut l ’un des grands noms de ce que l’on a appelé le cinéma expressionniste allemand. Ses films muets

(Docteur Mabuse, Les Espions, Metropolis) le désignèrent d’ores et déjà comme un maître aux yeux des plus grands cinéastes. Exilé à Hollywood du fait de l’arrivée au pouvoir de Hitler, il aborda de nombreux genres (le film social avec J’ai le droit de vivre, le fi lm noir avec Règlements de compt e, le western avec Le Retour de Frank James et L’Ange des Maudits), tout en étant marqué par un sens inouï de la fatalité et de la paranoïa. La

mise en scène implacable, épurée, de Fritz Lang fusionne la critique sociale et la métaphysique.

CINE-MIX DE JEFF MILLS Me 19 oct à 20h

EN OUVERTURE DE LA RETROSPECTIVE

La Femme sur la lune (Die Frau im Mond) de Fritz Lang Allemagne/1929/169’/INT . FR./35mm Avec Klaus Pohl, Willy Fritsch, Gerda Maurus Convaincu qu’il y a de l’or sur la Lune, le savant

Manfeld organise une expédition. Copie restaurée par le Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung.

Tarifs spéciaux : PT 10€, TR 8€, FAP 7€, LP 5€

Relations presse Jeff Mills Margot Videcoq +33 6 89 23 65 15 // [email protected]

Jeff Mills © Shauna Regan

SEANCE AVEC ACCOMPAGNEMENT MUSICAL PAR NEIL BRAND Ve 28 oct à 20h Les Espions (Spione) de Fritz Lang Allemagne/1928/175’/INT . FR./35mm D’après Les Espions de Thea von Harbou. Avec Rudolf Klein-Rogge, Gerda Maurus, Lien Deyers Haghi, chef d’un réseau d’espionnage mondial, a deux ennemis : un commissaire de police et un agent du gouvernement japonais qu’il essaie de vaincre grâce à ses deux meilleurs agents, les séduisantes Sonja et Kitty.

Copie restaurée par le Friedrich- Wilhelm-Murnau-Stiftung.

SEANCE AVEC ACCOMPAGNEMENT MUSICAL PAR CHRISTIAN SCHUMANN ET OLAV LERVIK Première partie Me 26 oct à 19h Les Nibelungen – La Vengeance de Kriemhilde (Die Nibelungen - Kriemhilds Rache) de Fritz Lang Allemagne/1924/141’/INT. FR./35mm (Inspiré d’une légende allemande) Avec Paul Richter, Margarete Schön, Hanna Ralph. Copie restaurée par le Friedrich- Wilhelm-Murnau-Stiftung.

Deuxième partie Me 26 oct à 22h15 Les Nibelungen – La Vengeance de Kriemhilde (Die Nibelungen - Kriemhilds Rache) de Fritz Lang Allemagne/1924/148’/INT. FR./35mm (Inspiré d’une légende allemande) Avec Paul Richter, Margarete Schön, Hanna Ralph. Copie restaurée par le Friedrich- Wilhelm-Murnau-Stiftung.

Un accompagnement musical proposé en partenariat avec ARTE qui, dans le cadre de sa politique en faveur du cinéma muet, a restauré la musique originale de Gottfried Hupperts.

Grille de programmation consultable et téléchargeable sur www.cinematheque.fr

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Quelques pistes pour une intégrale Fritz Lang par Bernard Eisenschitz

Il fut l’un des grands noms de ce que l’on a appelé le cinéma expressionniste allemand. Ses films muets le désignèrent d’ores et déjà comme un maître aux yeux des plus grands cinéastes. Exilé à Hollywood depuis le milieu des années 1930, il y continua un cinéma marqué par un sens inouï de la fatalité et de la paranoïa. La mise en scène implacable et épurée de Fritz Lang fusionne la critique sociale et la métaphysique.

Fidélité Le l ien qui attache Fritz Lang à La Cinémathèque française est ancien.

C’est là qu’il cherche en 1945 une copie de La Chienne de Renoir pour préparer un remake, Scarlet Street (La

Rue rouge), qui ne doit lui ressembler en aucun point, même par coïncidence ; c’est là qu’à la demande de Lotte H. Eisner, journaliste berlinoise émigrée devenue collaboratrice d’Henri Langlois, i l dépose une exceptionnelle collection, soigneusement composée, de documents de travail à propos de ses films américains.

À cette époque, Paris est le seul endroit où subsiste – à La Cinémathèque et chez de jeunes critiques et spectateurs – la mémoire de ses fi lms anciens et l ’intérêt pour les nouveaux. À partir de 1959, il est reçu plusieurs fois rue d’Ulm, puis au Palais de Chaillot, et il se bat énergiquement pour Langlois en 1968, lors de « l’affaire » et quelques années après. Depuis quelques dizaines d’années, les chercheurs allemands ont repris le

travail solitaire de Lotte H. Eisner et la Deutsche Kinemathek a amassé sur Lang et sa période allemande des trésors, dont l’exposition consacrée à Metropolis donne une idée.

Il y a (au moins) deux Lang L’allemand (plus un film français) et l ’américain (et les films du retour en Allemagne). L’Allemagne d’avant 1933, c’est pour lui l ’invention du cinéma, avec tout l ’émerveil lement qui l ’accompagne : langage, récit, truquages. Tous les moyens sont à sa disposition, d’une scénariste ultra-professionnelle (son épouse Thea von

Harbou) aux meilleurs techniciens, conscients de se surpasser avec lui. Il contrôle totalement chaque image. Il peut r ecréer un monde de toutes pièces, comme Stroheim, Dreyer ou Eisenstein. Aux États- Unis, Lang découvre un système où le studio décide de tout : i l lui faut à chaque film recommencer le combat pour plier la

commande à ses exigences, tout en jouant la règle. Non seulement i l y parvient, il y trouve autre chose, et mieux sans doute. Dans ses films américains il a su traduire, avec plus de netteté qu’auparavant, ce qu’il voulait faire passer par les moyens du cinéma : une vision plus humaine et plus désabusée à la fois du monde où i l vit.

Artiste ou artisan ? Une fois tournée la page de l’Allemagne, où i l était « Meister », Lang pour sa part tenait à voir dans son travail celui d’un artisan. Il fallait Jean-Luc Godard pour lui rappeler (dans Le Dinosaure et le Bébé) qu’entre un chevalet magnifiquement ouvragé et la toile qu’y crée un grand peintre, i l y a une différence de nature.

D’abord une image On connaît l ’histoire de l’invention de Metropolis, lors de la découverte par Lang de la silhouette de

Manhattan. Le scénario était rédigé, mais le film ne commença à exister qu’à partir de cette vision ; de même, déjà écrits ou non, Man Hunt (Chasse à l’homme, 1941) naquit de la mire d’un fusil à viseur téléscopique s’arrêtant sur Adolf Hitler ; Moonfleet (1955) d’une voile rouge emportant un mort ; Die 1000 Augen des Dr.

Mabuse (Le Diabolique Dr Mabuse, 1960) d’une aiguille tirée dans le cerveau de sa cible. De là, le film se

dévidait : commande ou non, le cinéaste se l’appropriait. L’ambition de Lang n’était pas d’avoir « un style » Chaque sujet entraînait un type d’approche particulier, il l ’a assez répété pour qu’on le prenne au sérieux. La «

volonté de style » tant admirée dans les fi lms allemands a fait place à tout autre chose, et la critique dominante déplora la disparition d’un « expressionnisme » qu’on ne trouvait qu’exceptionnellement chez lui, et encore : à titre de citation, de définition d’une époque, comme dans le premier Mabuse (Dr. Mabuse, der Spieler, 1922).

La constante, ce n’est pas le style, c’est le regard. Wim Wenders l ’a rappelé lors de sa mort, le mot allemand Einstellung désigne à la fois l ’attitude, le point de vue et le cadrage. Pour Lang, selon l’expression désormais consacrée, les travellings étaient affaire de morale.

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Lang était indifférent aux genres

Sauf à ses débuts en Allemagne, où i l se coule dans les formes triviales héritées du feuilleton, chaque fi lm exige un parcours spécifique. S’il lui arrive de revenir sur les conventions, c’est pour les critiquer, les remodeler sans ironie. Ses westerns, Moonfleet, ses deux films indiens (Le Tigre du Bengale et Le Tombeau hindou)

n’existeraient pas sans sa passion d’enfance pour l ’exotisme et l ’aventure. Ils lui permettent, au même titre que ses sujets « sociaux », de transmettr e « une éthique tr ès simple et tr ès nécessaire ». En revanche il était sensible aux symétries

À l’intérieur d’un film bien sûr, mais aussi d’un film à l’autre. Diptyques et triptyques abondent dans sa filmographie. Le Mabuse de 1922, celui de 1933 (Das Testament des Dr. Mabuse / Le Testament du Dr Mabuse) et celui de 1960 (Die 1000 Augen des Dr. Mabuse) se r épondent, avec une sensibilité (une prescience)

barométrique à leur temps. Apr ès la « trilogie sociale » avec Sylvia Sidney, les rôles choisis pour Joan Bennett montrent chacun une facette de la femme, avec tendresse ou cruauté : après la prostituée innocente de Man Hunt, une trilogie informelle où la séductrice (Woman in the Window / La Femme au portrait, 1944), la femme-piège sadomasochiste (Scarlet Street), la femme américaine confrontée à l’altérité (Secret Beyond the Door / Le

Secret derrière la porte, 1948), riment avec l’obsession du meurtre. Être utile Ses films sont des allégories de la modernité, a écrit Tom Gunning. Au critique Otis Ferguson, en visite sur le

plateau de Man Hunt, Lang confie qu’i l « s’inquiète pour ses films : ont-ils un effet quelconque ? Est-ce que ça en

vaut la peine ? » Il lui faudra attendre la Cinémathèque, en 1959, pour qu’il découvre qu’ils parlent toujours à un jeune public. « Peut-être mon attitude était-elle simplement de dire : je m’en fiche… et de cela, vous m’avez

guéri, vous [Lotte H. Eisner], Mary [Meerson] et Henri Langlois. » Un homme de son temps Fritz Lang dévorait les journaux, les faits divers, les romans policiers, les comics, i l trouvait dans ces formes

triviales le pouls de son temps, qui le lui rend bien. En novembre 1963 le dépôt de l ivres de Dallas, d’où avait peut-êtr e été tiré un coup de feu mortel sur le président des Etats-Unis, faisait la une des quotidiens. Ceux qui fréquentaient la rue d’Ulm reconnaissaient dans l’image anonyme de ce mur percé de fenêtres identiques les façades de l’Amérique langienne. Son dernier film américain (Beyond a Reasonable Doubt, 1956) est le meilleur

guide pour comprendre la procédure engagée contre un politicien français par un procureur ambitieux et la ligne ténue qui sépare la culpabilité de l’innocence – ce doute raisonnable « au-delà » duquel on ne doit pas aller : « Oui, mais comment le prouver ? » C’est ainsi que Serge Daney terminait son article sur cette

Invraisemblable Vérité. Pas un « classique » Ce fut le mérite des jeunes critiques français, alors qu’il était actif, de soutenir qu’il fallait « aimer Fritz Lang »

(Truffaut) pour ses nouveaux films, de définir son « réalisme méchant » (Schér er-Rohmer), de voir en quoi Beyond a Reasonable Doubt dialoguait d’égal à égal avec Bresson (Rivette), et l ’orientalisme des films indiens (1958) avec ce qu’il y avait alors de plus neuf dans le cinéma : la Nouvelle Vague. Avec le recul, on peut r evenir

vers les films d’avant l ’exil , reconnaître que le Dr Mabuse de 1922 et Spione (Les Espions) de 1928 restent nos contemporains comme au premier jour et que M le Maudit est toujours le lieu géométrique du cinéma allemand. On peut aussi voir ce qui nous touche dans Liliom (1934) : la rencontre entre les sentiments et un monde de surveillance totale (les images, les sons, les pensées, jusqu’à l’inconscient), peint avec des traits

apparemment naïfs. Les films de Lang sont aujourd’hui faciles d’accès (sorties en salles, diffusions à la télévision, présentations régionales, éditions DVD), mais combien restent mal ou peu connus ? Tous les dix ans environ, une nouvelle restauration remet Metropolis (1927) dans l’actualité, cette fois grâce à la trouvaille, au Museo del Cine de Buenos Aires, de la version la plus complète possible.

Or, c’est loin d’être le plus caractéristique des films de Lang, même parmi les muets. Après une étape où l’opinion admise voulait que Lang se soit « commercialisé » et ait perdu son talent à Hollywood, et une autre où seuls comptaient les films américains, parce qu’ils correspondaient mieux à une conception « transparente »

du cinéma (ce qui ne manque pas d’ironie), il est temps de le revisiter sans s’inquiéter des idées reçues. Ce n’est qu’en étant curieux des titres dont vous n’avez pas entendu parler que vous échapperez – déçus ou éblouis, peu importe – aux portraits officiels du cinéaste.

Grille de programmation consultable et téléchargeable sur www.cinematheque.fr

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Rétrospective Cités futuristes (utopies de cinéma) (18 octobre-4 décembre)

Durant l’exposition consacrée à Metropolis seront projetés des films dont l’action se situe dans une mégalopole futuriste, une ville grouillante, tentaculaire, aux dimensions inhumaines et à la beauté

architecturale terrifiante et moderne. L’influence du film de Fritz Lang est en effet perceptible dans de nombreux films de science-fiction, de Things to Come de William Cameron Menzies, à Blade Runner de Ridley Scott en passant par le cinéma d’animation japonais contemporain. L ang a, à jamais, déterminé la vision par le cinéma de ce que sera la ville de demain. La preuve en 40 films.

Cités futuristes ? L’influence de Metropolis est perceptible dans de nombreux films, de science-fiction. Des années 1920 jusqu’à aujourd’hui, Fritz Lang a déterminé la vision cinématographique de la ville de demain. Des couleurs blafardes, de gigantesques tours aux sommets embrumés, des véhicules volants qui sil lonnent le ciel, le bruit nécessairement strident des sirènes de la police, des messages radio codés, au sol, tout petits, des

humains réduits en esclavage, mais cela le spectateur ne l’apprendra que plus tard. Pour l’instant, il admire la vue panoramique d’une ville élancée, impressionnante, à la monumentalité autoritaire. Elle semble indestructible, pourtant les tours vont s’affaisser, se disloquer, s’embraser, transformant ainsi la Cité futuriste en un champ de ruines fumantes d’où émergent en tremblant les lettres qui s’affichent sur l ’écran : The End.

Le scénario peut varier : les puissants qui contrôlent la mairie et la police, seront, ou non, vaincus par un idéaliste au grand cœur, avec l’aide de la jeune femme qu’il a sauvée des griffes d’un proxénète ou, plus exaltant encore, d’un commando d’extraterrestres venu la kidnapper. Les tours resteront debout, mais des

lianes et des ronces y pousseront, « végétalisant » ce béton lézardé en une jungle innommable. L’air depuis longtemps irrespirable, l ’eau depuis longtemps polluée, l ’électricité depuis peu en panne, les habitants sont alors contraints à un exil qui les libère. Ils s’éparpilleront dans des campements de fortune où i ls se réconcilieront avec la Nature et réinventeront l’agriculture et le village. La Cité futuriste apparaîtra alors

comme une étape pour un retour vers le présent…

Gratte-ciel, engins volants et débauche de technique Nous avons tous vu ces images d’une ville en 2100, 3000 ou 5000. Ce que nous apprenons dans les mémoires et confidences des réalisateurs et de leurs concepteurs de décors et d’effets spéciaux, c’est que le déclenchement de cet imaginaire visuel vient fréquemment d’un dessin ou d’un roman de science-fiction. Dans

le listing des fi lms d’anticipation que chacun se bricole depuis Méliès jusqu’au dernier fi lm d’animation japonais, en passant par l ’incontournable Metropolis de Fritz Lang, le futur de la ville – ou bien la vision d’une ville projetée dans le futur – contient les mêmes ingrédients : des gratte-ciel, des engins volants et une débauche de technique (robots, machines télécommandées, transmissions instantanées d’informations et

d’images, clonage et manipulation génétique, conquête spatiale…). Les romanciers, en imaginant ce qu’ils pensent être des « progrès » (et qui bien souvent seront réalisés par la suite…), dessinent un futur-déjà-présent qui sera repris par les cinéastes. Si l ’expression américaine de scientifiction, qui sert de sous-titre au premier

numéro du magazine Amazing Stories (avril 1926), est de Hugo Gernsback, les historiens de la SF datent ce genre l ittéraire du milieu du X IXe siècle avec Edgar Allan Poe, puis Jules Verne, H.G. Wells, Rosny aîné, Edward Bellamy, Robida, etc. Fritz Lang débarque à New York en 1924 et racontera plus tard que c’est là qu’i l « vit » Metropolis, du moins le

cadre bâti de l’histoire qu’il coécrit avec sa femme Thea von Harbou l’année suivante, et qu’i l tourne en 1926. A-t-i l eu connaissance d’une illustration du New York World du 30 décembr e 1900, de Biedermann, donnant à voir la ville depuis un dirigeable ? Ou des dessins de Richard Rummell, Future New York (1911-1912), avec des gratte-ciel reliés entre eux par des autoroutes en hauteur ? Ou de c eux de Harvey Wiley Corbett et de Hugh

Ferriss pour l’exposition « la Ville des titans » (1925) qui montrent New York en 2026, avec des pistes d’atterrissage sur les toits, des gigantesques immeubles en pyramide, des voies superposées ? Quoiqu’il en soit, Metropolis marque les esprits au point où la ville à venir (l ’action se déroule en 2000) va lui ressembler

étrangement. Et i l influencera aussi un romancier de SF, Francis Flagg, qui reprend le thème dans The Cities of

Ardathia (1932). Le schéma urbain de Metropolis sert aussi bien dans Just Imagine (1930) que dans Blade Runner (1982). Comme dans Metropolis, les carrosseries des voitures sont datées alors que les bâtiments s’affirment résolument « modernes », aussi bien dans Blade Runner, Le Cinquième élément (1996), Dark City

(1998), Immortel (ad vitam) (2002)…

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Quel destin pour l’humain ? Alphaville (1965) contient des « citations » langiennes, même si Godard évoque aussi bien Bernanos que Lovecraft et précise qu’il réalise un film « sur la présence du futur ». D’autres films sont explicitement tirés de

romans : Soleil vert (1973) de Richard Fleischer revendique la paternité d’Harry Harrison, tout comme Blade

Runner rend hommage à Philip K. Dick. En 1984, Brazil de Terry Gilliam, 1984 de Michael Radford, Batman, le

défi (1993) de Tim Burton, Bienvenue à Gattaca (1998) d’Andrew Niccol ou encore Matrix (1999) des frères Wachowski, sont des films où la Cité (la ville et son système politique) sépare physiquement les « puissants »

des « manants », avec un paysage urbain contrasté, certaines tours déglinguées, et d’autres luxueuses et surprotégées. Et si l ’intrigue de Things to Come (1936) de William Cameron Menzies est souterraine, i l y a quand même des villes super-surveillées dans les entrailles de la Terre, planète désolée, abandonnée à la pollution…

On peut s’étonner de la relative pauvreté de cet imaginaire de la vil le du futur, mais à dire vrai, le véritable sujet de ces fi lms dits de science-fiction est le destin de l’humain face à l ’autonomie grandissante de la technique.

Ce n’est pas l’urbanisation qui y est, d’une manière ou d’une autre, traitée, mais l’humanité de l’humain (sa mémoire, sa capacité à communiquer, à s’émouvoir et à aimer), justement ce que des non-humains venus d’ailleurs cherchent à acquérir. Les Cités futuristes sont de notre temps et celui-ci est gros de dangers. Et là, nous quittons la science-fiction.

Thierry Paquot

Thierry Paquot est éditeur de la revue Urbanisme, auteur de nombreux ouvrages, dont, L’utopie ou l’idéal piégé (Hatier, 1996), Utopies et

utopistes (La Découverte, 2007) et avec Thierry Jousse, La ville au cinéma, une encyclopédie (Cahiers du cinéma, 2005).

Immortel (Ad Vitam) d’Enki Bilal – DR.

Grille de programmation consultable et téléchargeable sur www.cinematheque.fr

Page 15: Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

Metropolis (1927) - Deutsche Kinemathek – Photo Archive

Page 16: Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

Parlons Cinéma autour de Fritz Lang

FILM + DIALOGUE : RENCONTRE AVEC BERNARD EISENSCHITZ À la suite de la projection, à 14h00, de L’Invraisemblable Vérité (1956, 80’), rencontr e avec Bernard Eisenschitz, historien du cinéma et spécialiste de Fritz Lang. Samedi 22 octobre à 14h00 À l’issue du Dialogue, Bernard Eisenschitz signera son livre Fritz Lang au travail (éditions Cahiers du cinéma,

2011) à la Librairie de la Cinémathèque. Billet unique film + dialogue : PT 6,50€, TR 5€, FAP et Cinétudiant 4.5€, Libre pass accès libre

CONFÉRENCES Cycle de conférences sur Fritz Lang

Lundi 24 octobre à 19h : Conférence d’Emmanuel Siety « Mises à feu » Le ti tre original du film Les Trois Lumières, réalisé par Fri tz Lang en 1921, est Der müde Tod : la mort lasse. Pourtant ce qui frappe dans nombre de ses films , c’es t une manière fulgurante de filmer l ’instant de la mort – fulgurance qui tient souvent lieu de mise à feu du film lui -même. C’est de cela qu’il sera question : corps foudroyés , mise à feu du film… et ce qui s ’ensui t…

Emmanuel Siety est maître de conférences en cinéma à l’université Paris 3 – Sorbonne nouvelle. Il est entre autre l’auteur de Le Plan, au commencement du cinéma (2001), La Peur au cinéma (2006), Fictions d’images (2009). À la suite de la conférence, à 21h, projection d’un film choisi par le conférencier : La Cinquième Victime de Fritz Lang (1956, 100’).

Lundi 31 octobre à 19h : Conférence de Bernard Eisenschitz « Une vie à l’œuvre » « Savez-vous , chère Lotte Eisner, que vous tous , et la Cinémathèque, m’avez infiniment donné ? Quand on fai t des films depuis aussi longtemps que moi et qu’on a vécu depuis vingt-cinq ans en Amérique (…), l ’atti tude qu’on a envers les problèmes de création s ’en trouvent modi fiée. L’accueil qui m’a été réservé lors de ma venue à La Cinémathèque m’a profondément ému, car il m’a prouvé que le dur travail de toute une vie n’a pas été gaspillé, n’a pas été dépourvu de sens . » (Fri tz Lang, lettre du 29 juin 1959). Bernard Eisenschitz est historien du cinéma et traducteur de films et de livres. Rédacteur en chef de la revue Cinéma de 2001 à 2007, il est aussi l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Roman américain : les vies de Nicholas Ray (1990), Fritz Lang – La mise en scène (dir. 1993), Le Cinéma allemand (1999, 2008) et Fritz Lang au travail (éditions Cahiers du cinéma, 2011). À la suite de la conf érence, à 21h, projection d’un f ilm choisi par le conf érencier : Liliom (1934, 116’).

Lundi 7 novembre à 19h : Conférence de Thierry Paquot « Metropolis, matrice de la cité du futur ? » En quoi Metropolis fi xe-t-il le cadre bâti de nombreux autres films d’anticipation ? Quelles en sont les principales caractéristiques et comment s ’en démarquer ? Une visite de plusieurs villes « futuris tes » de cinéma alors même que notre réalité s ’éloigne de la forme « ville » et investi t son « futur » en d’autres terri torialités , tant géographiques que vi rtuelles... Serions-nous déjà dans l ’après Metropolis ? Thierry Paquot est éditeur de la revue Urbanisme, auteur de nombreux ouvrages, dont, L’utopie ou l’idéal piégé (Hatier, 1996), Utopies et

utopistes (La Découverte, 2007) et avec Thierry Jousse, La ville au cinéma, une encyclopédie (Cahiers du cinéma, 2005).

À la sui te de la conférence, à 21h, projection d’un film choisi par le conférencier : La Vie future de William Cameron Menzies (1936, 92’).

Conférence du Conservatoire des techniques cinématographiques Vendredi 18 novembre : Conférence de Werner Sudendorf, Directeur des collections de la

Cinémathèque allemande de Berlin : « Pour une Histoire de Metropolis ». Une conférence sur l’histoire et les trucages de Metropolis.

Tarifs Conférences : PT 4€, TR 3€, FAP et Cinétudiant 2.5€, Libre Pass accès libre. Possibilité de billet couplé conférence + séance de 21h : 8€ (au lieu de 10.5€)

Page 17: Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

L’EXPERIENCE-CINÉMA METROPOLIS L’INVENTION DU DÉCOR Une rencontr e avec un praticien du cinéma sous forme de démonstration commentée en direct, de projection

d’extraits et d’échange avec le public. Le cinéma au cœur de sa fabrication. Des maquettes de Metropolis à la création de décors assistée par ordinateur, avec le décorateur Jean-Vincent

Puzos (directeur de la section décor de la Fémis, il a travaillé en Europe et aux Etats-Unis avec F.J. Ossang,

Andrew Niccol, Roland Emmerich et dernièrement Michael Haneke). Sa 26 nov 14h-16h30

Tarifs : PT 4€, TR 3€, FAP et Cinétudiant 2.5€, Libre Pass accès libre

LECTURE FRITZ LANG / ELEANORE ROSÉ « DIALOGUE D’EXILÉS » Samedi 5 novembre à 18h30

Une création de La Cinémathèque française,

en coproduction avec France Culture. En partenariat avec la Deutsche Kinemathek de Berlin.

Lecture inédite de la correspondance de Fritz Lang avec l’une de ses plus proches amies, Eleanore Rosé.

Fritz Lang et Eleanore Rosé se r encontrent à Munich avant la Première Guerre mondiale et deviennent amis. Ils vont correspondre jusqu’à la fin de la vie du cinéaste, en 1976. Au fi l des lettres se révèle un Fritz Lang intime et méconnu, observateur aigu de son temps et de l 'Amérique qui l 'a accueilli , très grave dans l’évocation du traumatisme du nazisme et de la guerre, du déracinement, mais

aussi plein d’humour et d’autodérision…

Lecture suivie à 21h30 de la projection de Furie de Fritz Lang.

Tarifs Lecture : PT 10€, TR 8€, FAP et Cinétudiant 7€, Libre Pass accès libre Billet couplé Lecture + séance de 21h30 : 13€

Fritz Lang sur le tournage de Furie – DR.

Page 18: Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

Activités pédagogiques

POUR LE JEUNE PUBLIC programmation, ateliers, stages…

UNE PROGRAMMATION « VILLES ET PAYS IMAGINAIRES » du 25 septembre au 4 décembre 2011 Un cycle thématique de projections pour les plus jeunes spectateurs, en lien avec l’exposition Metropolis. Tous les mercredis et dimanches après-midi. Les scénaris tes et les réalisateurs inventent des villes et des pays imaginaires . Les décorateurs et les dessinateurs , quant à eux, donnent vie à ces lieux inédi ts au moyen de toiles peintes , de maquettes miniatures ou en taille réelle, grâce aux techniques de l ’animation ou aux images de synthèse. Villes et pays imaginai res, un cycle thématique où l ’on découvri ra des mondes utopiques et parfois effrayants.

SEANCE SPECIALE Pour les 3-6 ans Les voyages de Marie Bobine Au programme des spectacles de cinéma (films , his toi res , chansons et bien d’autres surprises) pour les tout jeunes spectateurs imaginés par Marie Bobine (interprétée par la comédienne Hélène Plantecoste). Cette année, Marie Bobine emmène les enfants en voyage aux quatre coins du monde, en utilisant des moyens de transport variés et parfois inattendus. Premier rendez-vous Au fil de l’eau Me 23 nov 15h et Di 27 nov 15h

UN DIMANCHE AVEC… LES ROBOTS

Atelier en famille Di 4 déc 11h00-12h30 À la découverte des robots de cinéma : depuis la célèbre Maria , inventée par Fri tz Lang pour son film Metropolis, jusqu’au Géant de fer, en passant par Wall-E, Robbie ou encore R2D2. Chacun des participants inventera lui aussi son robot.

Visite de l’exposition Metropolis Di 4 déc 14h00 Pour rencontrer le robot de la femme-machine.

Film Di 4 déc 15h00 Le Géant de fer Film d’animation de Brad Bi rd (États -Unis/1999/85’/VF/35mm) L’amitié entre un peti t garçon et un immense homme de fer, venu d’une planète lointaine.

Tarif 15 € pour un enfant et un adulte pour la journée (atelier + film) Pour les enfants de 6 à 10 ans, accompagnés d’un adulte

PENDANT LES VACANCES DE LA TOUSSAINT

Stage Changement de décors (Autour du film Taxandria de Raoul Servais) Après la visi te de l ’exposi tion Metropolis, les enfants réalisent un petit film dont l’histoi re se déroule dans di fférents décors , qu’ils inventeront. Lors de ce stage de trois jours, Raoul Servais , réalisateur et dessinateur, dévoilera quelques secrets de son travail , et présentera la séance de son film Taxandria projeté le mercredi après -midi . Me 26, je 27 et ve 28 oct, de 10h-17h (prévoir un pique-nique) Tarif 40 € par enfant

Journée « Faire du cinéma » Découverte du tournage. Comment tourne-t-on un film ? Qui fait quoi sur un plateau de cinéma ? C’est ce qu’expérimenteront les participants de cette journée. Me 2 nov 10h00-17h00(prévoir un pique-nique) Tarif 15 € par enfant

Page 19: Metropolis Refundada - Cinemateca Francesa

LES VISITES Des visites guidées de l’exposition pour un large public : groupes adultes, étudiants et groupes scolaires

(collège et lycée). Pour le public individuel les samedis et dimanches à 16h30. Tarif : 9€.

Visites en Langue des Signes Française 6 novembre, 20 novembre, 4 décembre. Tarif : 5€.

NOUVEAU ! Parcours « Utopies architecturales » : Durée : 2h30. Après une introduction aux utopies archi tecturales, de la renaissance à aujourd’hui , visite de l ’exposi tion Metropolis du point de vue de l ’archi tecture et des décors , qui se poursui t par une exploration du bâtiment de l ’architecte Frank Gehry et de son implantation dans un quartier en pleine mutation. Le billet comprend l ’entrée au Musée. Dim 6 nov et Dim 4 décembre à 14h. Tarif : 10€.

UNE JOURNÉE FRITZ LANG POUR LES ÉTUDIANTS Mercredi 16 novembre 2011 Proposée par la Bibliothèque du film et le service pédagogique, une journée à destination des étudiants de cinéma consacrée à l’exploration du fonds d’archives Fritz Lang conservé à La Cinémathèque française. Cette journée montrera aux étudiants , futurs chercheurs et professionnels, deux utilisations possibles d’archives de cinéma comme source d’investigation sur la fabrication des films : - à travers l’intervention de l’historien du cinéma Bernard Eisenschitz, qui explorera les méthodes de travail du réalisateur ; - par des ateliers d’exploration à la Bibliothèque du film ; - par la visite de l’exposition comme exemple de valorisation d’archives cinématographiques .

En ligne sur www.cinematheque.fr à partir du 18 octobre Zooms sur le robot de Metropolis et sur l’album photos du tournage de La Femme sur la Lune. Approches virtuelles sur des objets uniques issus des collections de La Cinémathèque française.

Soirée Robots au « 51 » Jeudi 17 novembre à partir de 21h Une soirée ludique et décalée autour de l’œuvre mythique de Fritz Lang au restaurant de La Cinémathèque française le « 51 ». En partenariat avec A nous Paris et TCM

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AU CINÉMA LE 19 OCTOBRE METROPOLIS le chef d’œuvre de Fritz Lang pour la première fois dans sa version intégrale 150 minutes (durée d’origine) - format 1.37 - son Dolby SR - noir et blanc - Allemagne – 1927 SORTIE NATIONALE

CONTACTS PRESSE Monica Donati et Anne-Charlotte Gilard / tél. : 01 43 07 55 22

[email protected] / [email protected]

Sur présentation d’un billet de l’exposition : 1 place achetée = 1 place offerte pour la projection du film Metropolis dans une salle MK2 1 place achetée dans une salle MK2 = 1 entrées offerte à l’Exposition Metropolis du 19 octobre au 21 novembre

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ACTUALITES EDITORIALES

FRITZ LANG AU TRAVAIL de Bernard Eisenschitz Cahiers du cinéma

250x290 mm 272 pages 410 illustrations

Couleur et noir et blanc

59,95 euros Parution 17 octobre 2011 L’ouvrage de référenc e sur Fritz Lang (1890-1976), par Bernard Eisenschitz, éminent critique et historien du cinéma.

CONTACT PRESSE Caroline Bourrus Responsable communication - Phaidon - Cahiers du Cinéma Mél .: [email protected] - Tél . : 00 33 1 55 28 38 35 / 00 33 6 12 21 55 00

METROPOLIS DE FRITZ LANG EDITION TF1 VIDEO/MK2 EN DVD ET BLU-RAY

DVD : 19,99€ - BLU-RAY : 24,99€ Parution 5 octobre 2011

EDITION VIDEO EN DVD ET BL U-RAY COLLECTOR Présentation de la version inédite et complète du film culte de Fri tz Lang et des bonus dans un boîtier Collector à l ’effigie du célèbre robot.

LIVRET de 16 pages avec illustrations iconographiques . 1° Regard sur le cinéma expressionnis te 2° L’héri tage de Metropolis : de l’Heroic Fantasy au Space Opera.

BONUS VIDEO Analyse du film et de son contexte par Patrick Zeyen : « Metropolis , un film en quête de sa propre vérité ». Metropolis 1927 / Metropolis aujourd’hui / Le choix de Fri tz Lang » (Lang en personne raconte sa rencontre avec Goebbels et sa fui te d’Allemagne).

CONTACT PRESSE Thierry VIDEAU [email protected] 01.40.15.92.02 / 06.13.59.67.73

Catalogue en allemand de l’exposition (Belleville et Arte Edi tions) En vente à la Librairie de La Cinémathèque française. 49,90 euros

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LES MÉCÈNES DE LA CINEMATHÈQUE

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Grand Mécène de la Cinémathèque française depuis l’année dernière, la Banque Neuflize OBC poursuit et intensifie ainsi son action de mécénat en faveur des arts visuels et de la valorisation du patrimoine et

renforce ses liens historiques avec le 7e art.

Dans le prolongement de son soutien à de précédentes exposi tions , la Banque Neuflize OBC s ’est engagée en 2010 et pour 5 ans , en tant que Grand Mécène de cette ins ti tution, illus trant ainsi une nouvelle fois ses liens his toriques avec le 7e Art. Banque leader dans le financement de la production cinématographique et audiovisuelle, Neufli ze OBC développe des actions de mécénat qui conjuguent valorisation du patrimoine héri té et consti tution du patrimoine de demain. Neuflize OBC ne pouvai t que s ’associer à une institution qui abri te, restaure et met en valeur le patrimoine cinématographique et dont les expositions , en montrant à la fois les richesses de ses fonds et les liens entretenus par le cinéma avec les autres arts , mêlent patrimoine, création contemporaine et 7e Art, trois thématiques chères à sa poli tique de mécénat. Son engagement historique pour le rayonnement de la création contemporaine et pour la préservation du patrimoine a été consacré par le ministère de la Culture et de la Communication qui a remis en juin 2009 à la banque et sa filiale Neuflize Vie la distinction de « Grand Mécène ». Un banquier mécène Neuflize OBC est souvent ci tée comme une référence en matière de mécénat cul turel en France, notamment pour les arts plastiques et le cinéma. Son champ d’intervention comprend des partenariats avec de prestigieuses ins ti tutions, tant pour des exposi tions que pour des événements artis tiques majeurs . Ses choix s’organisent autour de soutiens à la création, comme de concours à la mise en valeur du patrimoine. Un mécénat en adéquation avec les valeurs d’une banque privée Les actions menées par Neuflize OBC sont tour à tour la preuve d’un engagement mené de façon rigoureuse et durable en faveur de projets qu’elle juge de quali té et celle de sa capacité d’ouverture et d’innovation dans l ’encouragement d’ini tiatives porteuses de création. Elles reflètent également l ’adéquation de cet acteur incontournable de la banque privée en France avec ses clients et ses relations , notamment auprès de familles issues du tissu industriel français et souvent amateurs d’art, ou de professionnels du secteur du cinéma et de la communication, sur tout le terri toi re. Un mécénat inscrit dans une réflexion Groupe Neuflize OBC partage en outre ses engagements dans le domaine artistique avec sa filiale d’assurance vie, Neuflize Vie, qui a choisi de concentrer ses actions sur l ’image contemporaine, photographique et vidéographique, au travers de soutiens multiformes , comme par exemple son engagement pérenne auprès du Jeu de Paume et de la MEP.

Des exemples d’actions pour 2011 : Grand Mécène de la Cinémathèque française (exposition Stanley Kubrick, mars-juillet 2011, exposition Metropolis, octobre

2011-janvier 2012), Pavillon Neuflize OBC, laboratoire de création du Palais de Tokyo, exposition Richard Prince, American

Prayer à la BnF site François Mitterrand (mars-juin 2011), Prix du dessin contemporain Daniel & Florence Guerlain (mars

2011), la Nuit européenne des Musées (mai 2011), Monumenta 2011, Anish Kapoor, Leviathan (mai-juin 2011), Festival Paris

Cinéma (juillet 2011), exposition « Luuk Wilmering, une histoire naturelle » à l’Institut Néerlandais (sept.-oct. 2011), FIAC

(octobre 2011), Forum d’Avignon (novembre 2011)…

Contact Neuflize OBC Carole Tournay (Responsable mécénat et événements) : 01 56 21 79 53

[email protected]

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Groupama, Grand Mécène de La Cinémathèque française : une ambition affirmée en 2011 Une longue histoire

Pour marquer sa volonté de renforcer son mécénat en faveur du cinéma, Groupama est devenu en 2010 Grand Mécène de La Cinémathèque française. Les liens entre La Cinémathèque française et la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma sont anciens et forts : ils remontent à sa création en 1987. C’est en effet Costa-Gavras, alors président de La Cinémathèque française, qui a inspi ré le domaine d’intervention de ce qui allait devenir la première fondation d’entreprise en France en faveur du cinéma, dont il est aujourd’hui Président d’honneur. De ce fai t, l ’une des missions de la Fondation fut tout naturellement la sauvegarde du patrimoine cinématographique mondial . Depuis lors , la Fondation a restauré de nombreux films avec La Cinémathèque française, comme les Bandes de Marey, LE CHAPEAU DE PAILLE EN ITALIE de René Clair (1927), CASANOVA d’Alexandre VOLKOFF (1927) et soutenu de nombreuses ini tiatives imaginées par celle-ci , comme CinéMémoire. En 2009, tandis que Groupama étai t partenaire de l’exposi tion « Tati, deux temps, trois mouvements », les deux enti tés ont collaboré à la restauration du film de Jacques Tati « Les

Vacances de Monsieur Hulot ». La Fondation soutient aussi La Cinémathèque française à travers l ’impression de son programme et de son calendrier. Groupama et le cinéma : des valeurs communes

En 1998, Groupama acquiert le Gan et fai t le choix de conserver la Fondation Gan pour le Cinéma, qui devient Fondation Groupama Gan pour le Cinéma. Le cinéma consti tue alors un axe culturel majeur pour le Groupe, ses valeurs rejoignant naturellement celles de Groupama, groupe d’assurance et de banque humanis te, bâtisseur et durable. Jetant des ponts entre les cultures, inscrivant ses actions dans le temps , Groupama accompagne les hommes tout au long de leur exis tence. Fier de son engagement, Groupama a été dis tingué à travers la Fondation Groupama Gan pour le Cinéma qui a reçu en 2007 la distinction de Grand Mécène du Minis tère de la Cul ture et de la Communication. La Fondation Groupama Gan pour le Cinéma : un acteur de premier plan

Au plan national mais aussi international, ses principales missions consistent à sauvegarder le patrimoine cinématographique mondial , soutenir le développement du cinéma contemporain, promouvoir la di ffusion des films en France et à l’étranger. Depuis plus de 20 ans , la Fondation a ainsi restauré plus de 30 chefs-d’œuvre du patrimoine, reçu plus de 3.000 scénarios , soutenant plus de 140 films , et accompagné 25 festivals en France comme à l’étranger. En 2011, la Fondation a restauré LES TROIS AMIS du réalisateur turc Memduh Un (1958), DOCUMENTEUR d'Agnès Varda (1981) et la version couleur du VOYAGE DANS LA LUNE de Georges Méliès (1902). Elle poursui t son soutien aux festivals , en France et dans le monde et distinguera six premiers longs métrages . En 2012 la Fondation célèbrera son 25ème anniversai re. A propos de Groupama

1ère mutuelle d’assurance en France, Groupama est un groupe d’assurance et banque de dimension européenne. Le groupe, qui compte 16 millions de sociétai res et clients et 39 000 collaborateurs à travers le monde, es t présent dans 14 pays , principalement en Europe. En France, Groupama propose à ses sociétaires et clients des solutions combinant assurances , services et produits bancaires . A l ’international, Groupama entend se développer en capi talisant sur les meilleures pratiques et les savoir-faire du groupe. L’ambition et les axes stratégiques de Groupama sont clai rs : combiner croissance et rentabilité dans une dynamique de responsabilité sociale, pour accroître la valeur du groupe et figurer parmi les 10 premières compagnies d’assurance en Europe.

Contact presse :

Christophe HUMANN – 01 44 56 32 66 - [email protected]

Groupama: http://www.groupama.com Fondation Groupama Gan pour le Cinéma : www.fondation-groupama-gan.com

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Partenaire technique des expositions Metropolis et Tim Burton

En tant que leader mondial des technologies de l ’image, KODAK aide les consommateurs, les entreprises et les professionnels de la création à exploi ter tout le potentiel des images et de l’impression pour enrichi r leur vie et leurs interactions sociales. C’est pourquoi , KODAK met à disposition de la Cinémathèque Française son savoir-faire, ses solutions d’impression et ses technologies pour les supports et les outils de communication à travers notamment son activi té Arts Graphiques . S’appuyant sur des années d’expertise technologique et de connaissance des besoins utilisateurs , la gamme de produits KODAK visent à rendre la prise de vue, l ’organisation et le partage des images le plus facile possible. Aujourd’hui , la photographie, le cinéma et la télévision ainsi que les arts graphiques , continuent d’être associés au développement de technologies toujours innovantes dans le domaine de l ’image et de l ’information. Pour plus d’information, veuillez contacter: Marie Paule Flory Tel : +33 1 40 96 56 24 [email protected]

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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES

La Cinémathèque française Accès Musée du cinéma Métro Bercy Lignes 6 et 14 51 rue de Bercy, 75012 Paris Bus n°24, n°64, n°87 Informations 01 71 19 33 33 En voiture A4, sortie Pont de Bercy

Parkings 77 rue de Bercy (Hôtel Mercure) ou 8 bd de Bercy

FORMULES LE LIBRE PASS Le Libre Pass donne un accès libre à toutes les séances, expositions et activités* et à de nombreux privilèges. 10€ par mois pour une durée minimale d’un an. LE FORFAIT ATOUT PRIX 30% de réduction sur l’ensemble des activités. Forfait de 30 € à utiliser en toute liberté, seul ou accompagné. LA CARTE CINÉTUDIANT Moins de 26 ans et étudiants. Accès libre à la médiathèque et 30% de réduction sur les autres activités de la Cinémathèque. LA CARTE CINEFILOU Moins de 14 ans. Carte gratuite attribuée automatiquement aux moins de 14 ans, permet de cumuler des points et de gagner des entrées. * à l’exception des stages pratiques et de certains événements

TARIFS CINEMA / PARLONS CINEMA Du lundi au dimanche - Fermeture le mardi. Projections, Ciné-club Jean Douchet Plein tarif – 6,5€ - Tarif réduit* et billets couplés 5€ - Moins de 18 ans 3€ - Forfait Atout Prix ou Carte CinÉtudiant 4,5€ Libre Pass - Accès libre. Cinéma bis Forfait 2 films : Plein tarif 9€ - Tarif réduit* et billets couplés 6,5€ Forfait Atout Prix ou Carte CinÉtudiant 5,5€ - Libre Pass Accès libre. Leçons de cinéma, Conservatoire, dialogues, conférences, journée d’étude Plein tarif 4€ - Tarif réduit* et billets couplés 3€ - Forfait Atout Prix ou Carte CinÉtudiant 2,5€ - Libre Pass Accès libre. Bénéficiaires des tarifs réduits : moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, plus de 60 ans, détenteurs d’une carte d’abonnement annuel à la

Bibliothèque du film, personnes participant à plusieurs activités le même jour.

Tables rondes Entrée libre. Master Class, Ciné-concerts, Lectures : Plein tarif 10€ - Tarif réduit* et billets couplés 8€ - FAP ou Carte CinÉtudiant 7€ - Libre pass 5 €

METROPOL IS, L’EXPOSITION // BILLET COUPLÉ AVEC LE MUSÉE DE LA CINÉMATHÈQUE

Du lundi au samedi sauf fermeture mardi) : de 12h à 19h, nocturne le jeudi jusqu’à 22h. Dimanche : de 10h à 20h

PT 6 € - Tarif Réduit* 5 € - Moins de 18 ans : 3 € - Forfait Atout Prix : 4 € - Carte Cinétudiants : 4 € - Libre Pass Accès libre * Bénéficiaires tarifs réduits moins de 26 ans, demandeurs d’emplois, retraités, Rmistes Sur présentation d’un billet de l’exposition : 1 place achetée = 1 place offerte pour la projection du film Metropolis dans une salle MK2 1 place achetée dans une salle MK2 = 1 entrées offerte à l’Exposition Metropolis du 19 octobre au 21 novembre

Audioguide du musée compris avec le billet d’entrée en 5 langues : français (avec la voix d’André Dussollier), anglais (Nouveau en

octobre), italien (avec les voix de Claudia Cardinale et Valeria Bruni Tedeschi), japonais et allemand.

Forfaits : Musée + Metropolis + film : 8 €

Visites guidées : tous les sam et dim à 16h, tarif : 7 €.

Billets coupe file sur cinematheque.fr et fnac.com Groupes, scolaires, socioculturels, adultes : visites guidées et tarifs spécifiques. Informations détaillées sur www.cinematheque.fr

BIBLIOTHEQUE DU FIL M Vidéothèque et salles de lecture : Iconothèque et Espace chercheurs : Lundi, mercredi, jeudi et vendredi : 10h-19h Lundi, mercredi, jeudi : 13h-18h Samedi : 13h-18h30 Vendredi : 10h-18h Fermeture hebdomadaire : mardi Fermés le mardi et le samedi Centre d’information à distance : 01 71 19 32 32 Carte journalière : 3,5 € / Forfait Atout Prix : 2,5 € / Libre pass : accès libre Carte d’abonnement annuel à la Bibliothèque du film : PT 34 € / TR 15 € / Carte trimestrielle CinÉtudiant 9€

LA LIBRAIRIE Ouverte tous les jours de 12 h à 20 h 30. Nocturne jusqu’à 22 h le jeudi. Dimanche : de 10h à 20h30. Lundi : de 12h à 19h. Fermeture le mardi.

LE RESTAURANT – LE 51 www.restaurant51.com Ouverture toute l’année, de 10 à 23 heures. Fermeture le mardi. Terrasse toute l’année. Tél : 01 58 51 10 91 // Fax : 01 58 51 26 83


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